undefined cover
undefined cover
[EP.11] Pas corporate. Pas lisse. Pas prévisible. Catherine, c’est l’anti cliché RH - avec Catherine Hurard [reconversion] cover
[EP.11] Pas corporate. Pas lisse. Pas prévisible. Catherine, c’est l’anti cliché RH - avec Catherine Hurard [reconversion] cover
Kroissant

[EP.11] Pas corporate. Pas lisse. Pas prévisible. Catherine, c’est l’anti cliché RH - avec Catherine Hurard [reconversion]

[EP.11] Pas corporate. Pas lisse. Pas prévisible. Catherine, c’est l’anti cliché RH - avec Catherine Hurard [reconversion]

54min |08/04/2025|

174

Play
undefined cover
undefined cover
[EP.11] Pas corporate. Pas lisse. Pas prévisible. Catherine, c’est l’anti cliché RH - avec Catherine Hurard [reconversion] cover
[EP.11] Pas corporate. Pas lisse. Pas prévisible. Catherine, c’est l’anti cliché RH - avec Catherine Hurard [reconversion] cover
Kroissant

[EP.11] Pas corporate. Pas lisse. Pas prévisible. Catherine, c’est l’anti cliché RH - avec Catherine Hurard [reconversion]

[EP.11] Pas corporate. Pas lisse. Pas prévisible. Catherine, c’est l’anti cliché RH - avec Catherine Hurard [reconversion]

54min |08/04/2025|

174

Play

Description

Et si on pouvait faire le même métier, mais autrement ?


Si vous bossez dans les Ressources Humaines (ou que vous en avez côtoyé de près), vous avez sûrement déjà croisé ces trois piliers sacrés : procédures, reporting, et réunions qui auraient pu être des mails.

Catherine, elle, a tout gardé sauf ça.


Dans cet épisode, je vous embarque dans le parcours de Catherine Hurard, fondatrice de l’agence Okami. Une agence de recrutement belge, spécialisée dans les profils techniques… mais surtout une agence qui ne ressemble à aucune autre. Parce qu’elle a été pensée par une femme qui en avait marre de jouer un rôle, marre des faux-semblants, et qui a osé créer une boîte alignée avec qui elle est vraiment.


💡 Au programme :


  • Que faire quand votre métier vous passionne… mais que le cadre vous étouffe ?

  • Comment Catherine a créé son agence RH, sans budget ni plan béton ?

  • Pourquoi “recruter” ne veut pas dire “pressuriser” (ni côté client, ni côté candidat) ?

  • Comment l’énéagramme l’aide à mieux manager… et à éviter des clashs inutiles ?

  • Quels sont les pièges classiques quand on entreprend dans les RH (et comment elle a failli y rester en 2023) ?

  • Est-ce qu’on peut rater une année entière… et quand même en sortir plus forte ?


💬 Un épisode sans langue de bois, où on parle de burn-out, de reconversion, de bébé en pleine crise, de recrutement de niche… et de ce qu’il faut parfois casser pour construire quelque chose qui nous ressemble.


🔗 Pour aller plus loin :


🥐 Soutenir le podcast Kroissant :

  • Abonnez-vous pour ne rater aucun épisode

  • Laissez ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ sur votre plateforme d’écoute

  • Et partagez cet épisode à quelqu’un qui rêve de bosser autrement

  • Retrouvez moi sur Instagram @stephanie.bovy


Kroissant, c’est le podcast qui explose vos croyances limitantes et vous inspire à transformer votre vie grâce à un mindset positif et des outils concrets. 🎙 À travers des histoires inspirantes et des échanges authentiques, on vous motive à passer à l’action pour atteindre votre plein potentiel et vivre une vie épanouissante. Que vous soyez en quête de croissance personnelle, d’un nouvel épanouissement professionnel, ou simplement d’une bonne dose de motivation, chaque épisode vous pousse à travailler sur vous et à avancer un pas après l’autre. Ici, on partage des galères, des victoires et des conseils réels pour créer une vie extraordinaire, loin des clichés et des conseils à 2 balles. 🌟


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Catherine.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Ça fait toujours un peu bizarre de dire bonjour alors que clairement tout le monde sait que ça fait au moins une demi-heure qu'on papote.

  • Speaker #1

    Peu pas.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc je vous présente Catherine Urard, ou plutôt elle va se présenter elle-même.

  • Speaker #1

    Écoute,

  • Speaker #0

    je te lance directement dans le sujet. Je suis super contente que tu sois là Catherine, vous allez voir elle est super fun et super sympa. Je te laisse te présenter mais en commençant par qui était la petite Catherine.

  • Speaker #1

    Ok. C'est le moment où tout le monde pleure, alors tu viens de dire que j'étais fun et sympa. Ok. En fait, la petite Catherine, c'est quelqu'un déjà de très très indépendant. J'ai une vie un peu particulière, je pense un peu particulière, puisque j'ai une sœur handicapée qui a tout juste 11 mois de plus que moi. Et quand je suis née, elle était toujours hospitalisée, et on avait dit à ma maman qu'elle allait mourir. Ok. Ça a un peu lancé toute mon enfance, dans le sens où... On vient de casser le truc De casser le truc Alors vraiment, en fait, c'est pas triste. Mais c'est lourd. Et donc, j'ai une enfance comme ça où ma maman, elle est très occupée à s'occuper de ma soeur. Et mon papa, c'est quelqu'un de bohème, disons-le comme ça. Et du coup, j'ai une enfance dans laquelle j'entends beaucoup que je viens me débrouiller toute seule. Et ça tombe plutôt bien, parce que j'aime bien ça. Et donc, voilà. J'étais déjà très, très indépendante jeune.

  • Speaker #0

    D'accord. Oui, là, tu viens de...

  • Speaker #1

    Voilà. Je te dis ça. Voilà. C'est lourd, mais pas triste. Mais juste, c'est clair que ça fausse un peu les statistiques.

  • Speaker #0

    Donc, tu développes ton indépendance. Et tu as quoi comme centre d'intérêt à ce moment-là Tu as quoi comme type de personnalité avec les autres Alors,

  • Speaker #1

    je traîne tout le temps avec des gens qui sont plus vieux, du coup. Parce que ma maman me confie beaucoup à sa maman, elle. Donc, ma grand-mère qui a eu beaucoup d'enfants. Ma maman, c'est la plus âgée. Et je suis notamment très proche d'un de mes oncles, qui a quelques années de plus que moi, qui s'appelle François. Et donc, je squatte totalement François, ses potes et tout. Et d'ailleurs, en y réfléchissant, il n'y a pas très longtemps, je me suis dit, je crois que c'est de là que ça m'est venu déjà la passion pour le fait de construire les choses, etc. Donc, j'ai deux ans d'intérêt, la télé essentiellement, et squatter le garage dans lequel travaille mon oncle sur des mobilettes qu'il ne s'est jamais vraiment achetées. Avec ses frères, ses potes et tout. Et donc, j'ai ces souvenirs-là où je joue dans le garage avec des outils qui ne sont pas tout faits pour jouer. Et donc, voilà, c'est mes principaux centres d'intérêt, du moins très petits.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu vas à l'école comme tout le monde. Et puis, qu'est-ce qui se passe Qu'est-ce que tu décides de faire,

  • Speaker #1

    de suivre comme parcours À l'école, j'ai très vite compris aussi que parler, c'était important. Donc, j'ai toujours bien aimé bien parler. Et donc... Pendant mes études secondaires, j'adore le cours de français, le cours d'histoire. C'est un des cours qui me parlent beaucoup. Et donc, je veux m'orienter vers la littérature, ce qui est un pur mauvais choix à l'époque. Mais c'est super drôle parce que j'aime les livres. J'aime lire, j'aime vraiment parler. Et du coup, l'idée, c'était le journalisme. Et donc, je commence l'université avec personne qui n'a jamais été à l'UNIF. Je crois qu'à l'époque, je ne crois pas, je suis sûre d'ailleurs. À l'époque, je n'avais pas un ordi. Je crois que je n'ai même jamais touché un ordi de ma vie. C'était une catastrophe, ma première année du NIF. Je n'y vais pas, je ne comprends pas du tout dans quel système je suis.

  • Speaker #0

    On est en quelle année,

  • Speaker #1

    là On est en... J'avais 18 ans. Du coup, on est en 2004. J'avais 18 ou 19 ans, oui. Et donc, je viens de foirer une année du NIF. Je ne sais pas trop ce que je vais faire. Et à ce moment-là, je donne des cours d'équitation. Et dans... Dans mes cours, j'ai une dentiste qui me dit...

  • Speaker #0

    Donc, tu avais ça aussi comme passion. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Mais ça, ça m'est venu plutôt très tard. Donc, vers 15-16 ans, je commence l'éducation. Et je travaille très vite dans le manège parce que la manitrice voit tout de suite une opportunité de tiens, elle est fauchée, mais elle aime bien Du coup, je vais la payer pour venir travailler. Donc, je payais mes leçons comme ça. Donc, je travaillais au manège. Donc, ça m'aide très vite. Mais ça, ça me vient tout de suite. Et donc j'ai 19 ans, je donne des cours d'équitation à des gens qui sont beaucoup plus âgés que moi. Encore, je traîne toujours avec des gens plus âgés que moi. Et j'ai une dame qui est dentiste et qui me dit, tu sais, en prothèse dentaire, on cherche des gens. Je ne me suis jamais intéressée à la prothèse dentaire. Mais je me rends compte que c'est une formation IFAP-IME, donc je peux faire un stage qui est rémunéré. Chez moi, l'argent, ce n'était pas facile. Et donc je me dis, pourquoi pas finalement faire ça Et donc je fais de la prothèse dentaire. Et en fait, j'ai découvert que je vais être payée pour faire de la pâte à modeler. absolument fun, sauf que très vite je me rends compte que je vais très très mal payer pour faire de la pâte à modeler et donc je fais ça quelques années, ça vivote, c'est compliqué j'ai du mal à trouver un boulot stable, je suis payée à l'époque pour un temps plein 1360 euros brut C'est légal C'était légal, à l'époque c'est une très mauvaise commission paritaire donc c'était vraiment un cata et je me dis je suis juste pas assez bête et trop jeune pour faire ça toute ma vie donc il faut que je fasse quelque chose et pendant la formation de prêt-à-tenter, on a un cours de compta parce qu'on est amené à être chef d'entreprise et j'avais quand même bien aimé et à l'époque je me dis compta pourquoi pas, ressources humaines pourquoi pas et donc J'hésite vraiment entre les deux. Et là, c'est ma soeur qui décide pour moi. Moi, j'ai toujours été bonne à l'école. Ma soeur, pas du tout. Et donc, elle a vraiment très mal vécu. Ah, t'es la soeur de un tel, etc. Et donc, ma soeur voulait faire la comptaille. Elle me dit, s'il te plaît, non, pas encore. Vraiment, je ne veux pas. Je fais OK. Je vais en ressources humaines.

  • Speaker #0

    Là, je te coupe, désolée, mais tout le monde veut savoir comment va ta soeur.

  • Speaker #1

    Alors, la soeur qui est handicapée, elle va aussi bien qu'elle peut aller. D'accord. Maintenant, de nouveau, je vais mettre le glas total. Donc, ma soeur qui est handicapée, elle est très proche d'une plante verte. Il faut bien l'admettre. Après, au niveau santé, elle va bien, mais elle n'a même pas conscience d'être handicapée, ce qui, je pense, est une histoire. Mais sinon, elle va bien. Elle est toujours là et elle va bien. Mais là, c'est ma petite soeur qui envisage la compta avec qui on a cinq ans d'écart. Et donc, c'est elle qui met le glas et qui dit, s'il te plaît, ne viens pas.

  • Speaker #0

    Parce que sinon, vous étiez au même moment, au même endroit.

  • Speaker #1

    Au même moment, au même endroit, et elle allait encore... Enfin, il y avait cette espèce de compétition, en tout cas de comparaison bizarre que font les profs entre frères et soeurs, ce qui est fou, finalement, parce qu'on n'est pas la même personne. Mais donc, voilà. Donc, ressources humaines. C'est parti comme ça. Donc là,

  • Speaker #0

    tu lâches ton boulot.

  • Speaker #1

    Non, je fais ça en cours.

  • Speaker #0

    Tu fais les deux. Oui.

  • Speaker #1

    Et je commence, je fais une année à l'IFAPME. Donc, c'est deux soirs semaine. Et en parallèle, je continue un peu la prothèse dentaire. Et là, j'ai une prof de droit qui vient me trouver parce qu'on fait l'examen. Donc, j'ai dit que j'étais bonne à l'école. En fait, ce n'est pas tout à fait vrai. J'ai juste une super mémoire. Et donc, moi, je fais partie des gens qui étaient impertinents, mais qui écoutaient le cours parce que je ne voulais pas étudier. Donc, voilà, j'écoutais le cours pour ne pas devoir étudier. Et donc, on a cet examen de droit. C'est un droit du contrat de travail. Et en fait, elle fait un truc que je déteste. Elle dit, on va lire les questions ensemble. C'est un QCM, ça m'énerve. Et en fait, sur les cinq minutes où elle lit les questions, je réponds, je lui rends l'examen. Donc, elle finit de lire, je me lève, je lui rends l'examen. Et je sors. Il y a un moment de flottement et tout, je suis dans le couloir. Et elle vient me trouver, je ne sais pas, un quart d'heure, vingt minutes après. Et elle me dit, tu sais combien tu as eu Et je dis, je sais que c'est bon, quoi. Je dis, non. je sais que c'est bon. En fait, tu as fait 50 sur 50 un examen sur lequel tu as répondu en 5 minutes. Après, il faut remettre un peu l'ordre des choses. De nouveau, j'ai bonne mémoire. Le niveau d'exigence de l'IFA-PME n'est pas... Enfin, c'est logique, le but n'est pas de piéger les gens, etc., donc je remets un peu les choses en perspective. Mais donc, elle me dit, écoute, si tu veux faire ça de ta vie, j'ai un ami avocat qui donne cours dans un bachelier en cours du soir. Et donc, vraiment, je te le conseille, arrête ici et fais le bachelier. Tu auras un... un meilleur diplôme.

  • Speaker #0

    Sa direction a dû être super contente.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    On ne va pas leur dire.

  • Speaker #1

    On ne va pas leur dire. Je n'ai jamais posé la question. Sors de là. Mais surtout qu'à l'époque, en fait, je me rends compte maintenant de la valeur de ce conseil-là parce que je ne me rends pas du tout compte de la valeur que ça peut avoir d'avoir ce genre de diplôme, etc. Mais je me dis, finalement, elle a raison. Autant faire ça. Et donc, je m'inscris à Jonfosse dans le bachelier. Et là, c'est quatre soirs par semaine le samedi matin pendant trois ans et demi pour avoir... bachelier en FH. Ok,

  • Speaker #0

    pas la même chose. Mais tu peux prétendre à des jobs plus intéressants.

  • Speaker #1

    Oui, d'autant qu'entre la première et la deuxième année, en première j'étais toujours en hôtel alimentaire. En fait, mon patron était quelqu'un que j'aimais beaucoup, il avait des problèmes financiers. On arrive au mois de juillet ou en tout cas en été, il me dit écoute... Je dois me séparer soit de toi, soit de ta collègue. En gros, vous êtes une de trop dans les mêmes fonctions. Je dis, c'est évident que c'est moi. Je fais des cours pour faire autre chose. Je ne veux pas dire de licencier ma collègue, alors que moi, dans deux ans, je lui dis ciao, je veux faire autre chose. Et donc, ça s'arrête là. Et quand je recommence ma deuxième, je me dis, je commence par le stage. Je me voyais mal commencer un boulot et dire, en fait, il me faut un mois de congé sans solde pour faire un stage dans potentiellement un autre métier. Je me voyais mal l'expliquer. C'est délicat. C'est ça. C'est délicat. Et donc, je me dis, c'est pas grave, je vais attendre septembre, je vais commencer mon stage. Et puis, je fais ça. Et en fait, je fais un stage. que je trouve totalement... L'histoire est folle. Et puis, je fais mon stage. Et puis, je suis engagée sur mon lieu de stage.

  • Speaker #0

    Attends, l'histoire est folle, on va revenir dessus.

  • Speaker #1

    Oui. En fait, l'histoire folle du stage, c'est qu'au début de l'année, on a deux cours. On a un cours de méthodologie et un cours pour nous préparer à notre stage. Dans le cours de méthodologie, on devait interviewer un consultant. Et donc, on me conseille... C'était Gallium, à l'époque, qui n'existe plus maintenant. J'ai une copine qui a eu... qui avait fait son stage et qui me dit va interviewer David Ponsard, tu vas voir, il est super c'est très très cool et donc je sonne à David, et David c'est quelqu'un d'intelligent et du coup il comprend très vite les choses sauf que là il comprend pas et moi je corrige pas donc il me dit oui oui pour un stage vous pouvez vous présenter et tout, il m'envoie un mail de confirmation enfin moi j'avais jamais fait ça, moi j'étais ouvrière je m'étais présentée deux fois dans un job on m'a dit tu sais faire ça, tu sais faire ça, vas-y attieds-toi là donc je sais pas du tout à quoi m'attendre donc j'arrive dans ce cabinet de recrutement avec avec ce gars qui présente super bien, que j'ai appris après, qui avait fait HEC et tout. Et on part dans un entretien et tout. Et en fait, je n'arrive pas à le couper et lui dire Mais en fait, je ne suis pas là pour un stage, je voulais juste une interview. Et donc, je le laisse faire. Et je crois que je le dis juste une fois à la fin. Je le dis un peu timidement et du coup, ça passe un peu comme ça. Et à la fin de l'entretien, il fait Bah voilà, écoute, moi pour le stage, je trouve que ce serait bien, je vais te présenter Sébastien Philippe. Et là, je fais Ok. Et je reviens à l'interview. Et là... Je dois voir Sébastien, je ne sais pas ce qu'il a à l'époque, je ne lui ai jamais posé la question, mais il me fait attendre une plombe, en plus une plombe, je crois que j'attends presque une heure qu'il ait fini ce qu'il est en train de faire et tout, et je ne sais même pas pourquoi j'attends, je ne comprends pas ce que c'est un deuxième entretien et tout. Je m'assieds devant lui, en plus il prend mon CV, il prend le questionnaire de personnalité, il me fait pour l'étage c'est bon je pensais vraiment qu'il fallait que j'attende une heure pour ça. Et en fait il m'explique, il m'explique écoute, ça fait longtemps que je veux quelqu'un, et donc ton questionnaire de personnalité me plaît bien Et donc, si le stage, ça se passe bien, il y aura un contrat au bout. Et donc, voilà, je suis sortie diplômée de l'expérience, le truc est un peu cool. C'était cool, vraiment.

  • Speaker #0

    Trop génial. Et donc là, ce stage se passe bien. Tu fais quoi pendant le stage Alors,

  • Speaker #1

    je fais moitié de l'ARH et moitié du commercial. Sébastien me trouve un talent pour le commercial. Je le cherche toujours, honnêtement. Mais lui, il avait un truc là-dedans. Tu le fais toujours Oui, je ne me reconnais pas du tout dans ce... manière de voir les choses, mais Sébastien, il croit toujours d'ailleurs, quand quelquefois je l'ai revu. Mais en fait, je me rends compte que ça me plaît beaucoup, et donc je fais ce stage en ressources humaines. Je fais en fait ce que je fais maintenant, c'est-à-dire du recrutement de profil technique. Et c'est grâce à Gallium que je suis initiée au profil technique et au profil ingénieur. Et en fait, j'adore, c'est des ateliers géants, et la première fois que je vais en visite dans une entreprise, je... En fait, je veux le faire tout le temps. Après, je veux aller voir comment les choses sont faites. C'est un épisode de C'est pas sorti, c'est géant. Et je trouve ça absolument passionnant. Et en plus, je me rends compte que c'est des gens qui sont passionnés. Donc, c'est des gens qui ont envie d'expliquer ce qu'ils font, comment ils le font et tout. Et je me dis, en fait, on peut payer pour ça. Écouter des gens qui nous racontent comment leur boulot est génial et leur dire, vous savez quoi On va vous en trouver encore plus génial. Et donc, je trouve ça juste génial. Vraiment génial. plein de fois le mot génial.

  • Speaker #0

    Le message est passé. Et donc, tu termines ce stage là-bas, tu as le contrat qui compte.

  • Speaker #1

    J'ai mon contrat. Après un an et demi, la société ne va pas bien, donc je suis licenciée. Et là, j'ai un coup de chance inuit parce qu'en fait, je suis licenciée et une semaine avant, j'avais une agence d'intérim qui m'avait contactée parce qu'elle cherchait une consultante, sauf que c'était un contrat de remplacement de congé maternité et donc de l'intérim. J'ai dit, ben non, vous comprenez bien que j'ai un CDI, je ne vais pas quitter pour de l'intérim. Et donc je me souviens, je me fais distancier, je pleure, je chiale littéralement dans ma voiture. Et puis je suis en train de conduire, je suis sur la route entre Liège et Verrier. Et je me rappelle cette société et je fais bah attends, j'ai retrouvé mon numéro Donc à moitié en conduisant, je cherche le numéro, ce qu'il ne faut pas faire. Dans mon téléphone, je les rappelle et c'est la première phrase que je dis. Écoutez, vous m'avez appelé la semaine dernière, j'avais un CDI Bah j'ai plus de CDI Donc si vous me voulez toujours. Et donc j'enchaîne comme ça les rendez-vous et je crois que 15 jours après, je commence chez Asap. Ah ok, une agence. qui est aussi spécialisé en technologie tu as une grosse agence ici en Belgique ouais je crois qu'ils sont pas mal à l'époque ils avaient 300 agents ça m'a dit on en a un peu plus ok oui donc c'est une grosse agence ouais c'est quand même une grosse agence et là je découvre justement l'environnement de grosses boîtes moi j'ai toujours travaillé pour des petits patrons et là je vois ce que c'est une grosse organisation une grosse boîte des collègues que t'as jamais vu qui sont tes collègues qui t'appellent et qui te tutoient et te demandent comment tu vas ah ouais bon je ne connais pas mais ok cool cool cool je vais bien donc voilà je découvre aussi le payroll et je découvre à quel point j'aime pas ça et donc ça met aussi tu peux peut-être expliquer parce que le terme payroll on va pas sûr que tout le monde connaisse le payroll c'est la gestion de paye et c'est vraiment La gestion administrative de la paie. La RH, c'est un peu comme le management, c'est divisé entre le soft et le hard. Jusqu'à maintenant, je n'avais fait que du soft, c'est-à-dire toute la partie qui est vraiment liée à l'humain et à la psychologie de l'humain. Le hard, c'est vraiment tout ce qui est lié à la rémunération, la paie, la documentation sociale. Et honnêtement, c'est moins mon truc. Et surtout, cette partie gestion de paie qui demande... En gros, si on aime faire des fichiers Excel avec des petites lignes et tout, c'est carrément pour soi. Et là, ça n'était carrément pas pour moi.

  • Speaker #0

    Chercher des erreurs.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais par contre, de nouveau, il y a toute la législation qui est derrière, par contre, qui me plaît beaucoup et que j'aime bien et qui m'a beaucoup servi. Et puis, après un an et demi, j'ai quand même un goût de trop peu parce que c'est... Les agents d'intrigue, il y a un côté très expéditif, pas très humain quand même, il faut bien l'admettre. En tout cas, ça ne me correspond pas dans l'approche des gens et dans... dans l'approche du métier et donc j'avais très envie de retourner dans un cabinet et là je suis contactée par mon dernier employeur et on s'aligne et je quitte pour retourner dans un cabinet de recrutement chez qui je reste environ six ans.

  • Speaker #0

    Et puis qu'est-ce qui se passe Pourquoi tu re-switches Et d'où est-ce que tu vas En fait,

  • Speaker #1

    sur les cinq, six ans, un peu moins de six ans, on se désaligne petit à petit. C'est-à-dire que j'adore le métier. Et ça, je ne veux pas du tout cracher dans la soupe parce que non seulement je continue à faire du recrutement et du recrutement que j'aime bien, mais en plus, je découvre la SESMEN, je fais des projets, je donne des formations. Et du coup...

  • Speaker #0

    À SESMEN, tu vas devoir aussi...

  • Speaker #1

    Ouais, SESMEN, pardon. Donc là, SESMEN, c'est de l'évaluation des compétences. C'est quand un client nous demande de projeter un candidat dans une fonction et d'estimer si oui ou non, il peut prétendre en gros résumé.

  • Speaker #0

    Avec des outils tels que tu utilises quoi

  • Speaker #1

    Des tests psychotechniques, des jeux de rôle, des mises en situation et des entretiens qui sont assez poussés quand même, il faut bien la mettre. On torture les gens entre une demi-journée complète. T'aimes bien ça, ou pas Ouais, j'adore. Ouais, j'adore bien. J'adore faire ça, mais aussi parce que je me rends compte en fait que j'ai une vraie capacité à très vite comprendre la dynamique d'un groupe. Et ça, je pense que c'est réellement ma force en assessment, c'est que je vais très vite comprendre le rôle que va aimer cette personne, comment elle va interagir avec les autres, etc. Et c'est clairement ça qu'on nous demande. Donc voilà, j'ai de la chance de faire plein plein de choses, mais le management me convient de moins en moins, je me retrouve de moins en moins dans l'équipe, je suis très intéressée par les aspects méta, c'est-à-dire vraiment les aspects de gestion, etc. Et là, il n'y a pas de place, c'est une petite boîte, et donc on se marche un peu sur les pieds. Donc, au fur et à mesure du temps, je me désaligne complètement. Et sans grande surprise, arrive le Covid qui vient mettre le glas sur la fin. Parce qu'en fait, avec le Covid, je perds tout ce que j'aime, c'est-à-dire tout le contact client, toute la partie vraiment opérationnelle du travail. Et je me retrouve finalement tout le temps confrontée avec ma hiérarchie, avec l'équipe avec laquelle je suis désalignée. Et donc, ça fait vraiment le miroir de maintenant, il faut s'arrêter. Et je fais un épuisement, clairement. C'est de la totale dissonance cognitive, on est de moins en moins bien, donc je finis par craquer. Et puis je suis là, c'est le Covid, c'est le confinement, je suis chez moi, je ne sais pas ce que je dois faire, je postule un peu, je fais quelques entretiens, et à chaque fois que j'ai le boulot, je le refuse en fait, parce que je me dis ouais, mais justement, la semaine, je vais le perdre, ou ça, je vais le perdre, ou j'aurai de nouveau une grosse hiérarchie au-dessus de moi, et ça ne va pas me convenir et donc je réfléchis vraiment. Et finalement, c'est mon mari qui me dit mais en fait, c'est pas un problème de boulot, c'est un problème de cadre. Oui Oui, mais du coup, comment on fait Bah du coup, on fait soi. Tu fais ton cadre C'est ça. Et donc, je me suis dit bah c'est bon, je vire mes patrons et je fais comme j'ai envie.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Donc, double switch. Double switch. Allez.

  • Speaker #0

    Et de là, comment tu démarres

  • Speaker #1

    Donc, mon contrat se termine. C'est l'été. On est entre les deux confinements. Du coup,

  • Speaker #0

    il n'y a pas de boulot à ce moment-là Ça reprend un peu.

  • Speaker #1

    Puis, je me dis... J'étais en préavis non presté. J'avais un peu des sous dans moi. Je me dis, je suis payée quatre mois finalement à lancer un truc. Je n'ai rien à perdre. Il me faut un téléphone, un Internet. Je commence avec le moins du moins du moins. J'ai peur de ne pas y arriver. En même temps, je me dis, autant le tenter. Et donc j'appelle des gens avec qui j'avais déjà travaillé, des gens qui pourraient être intéressés, etc. très vite étonnée de bah oui, venez, on va discuter Et je me rends compte qu'en fait, ce que moi j'aimais plus dans le métier, c'est-à-dire ce que tu sais, hyper commercial, hyper on se prend au sérieux, hyper corporette, etc., en fait je me rends compte qu'il y en a plein qui en ont marre. Et que je ne suis pas la seule, et qu'en fait, quand ils voient un cabinet de ressources humaines, ils aimeraient bien parler de ressources humaines. Et ça tombe bien, parce que moi je n'ai pas du tout envie de parler de contrat, de... Et donc, très vite, je me rends compte que non seulement ça prend, mais en plus, j'ai des clients qui me rappellent, après m'avoir donné la mission, en disant En fait, combien vous allez me facturer Et donc, je me dis qu'il y a un truc comme ça qui prend bien. Et donc, la limite que je m'étais mise, c'est que je m'installe comme indépendante principale si j'ai clôturé une mission dans les quatre mois. Et donc, après un mois, j'ai un premier contrat. Après quatre mois, je clôture une mission. Et donc, je démarre comme ça. Génial.

  • Speaker #0

    Donc, quand tu dis clôturer ta première mission dans les quatre mois, ça veut dire que tu factures.

  • Speaker #1

    En fait, je signe et je facture.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, tu factures à la clôture de la mission. Oui. Une mission, c'est retrouver moi.

  • Speaker #1

    Alors, la mission, c'est trouver moi la bonne personne pour faire la belle fonction. D'ailleurs, c'est une grosse confusion dans notre métier. Donc, moi, je suis payée par des entreprises pour leur trouver des gens. Ce qui est parfois compliqué parce que des fois, j'ai des gens qui postulent chez moi en disant J'ai trop envie d'aider les gens à trouver du travail. Super, ce n'est pas notre boulot. C'est pas pour ça qu'on est payé. C'est dans l'autre sens. Nous, on est payé par les entreprises pour combler un besoin par les entreprises. On n'est pas amené à aider les gens à trouver un travail. Alors, c'est tant mieux si ça rencontre quelqu'un qui en a besoin. Mais comme je fais des profils techniques et des profils qui sont compliqués, généralement, j'ai des gens qui ont un super boulot et un boulot de luxe à qui je propose encore mieux. En général, c'est un peu l'idée. OK,

  • Speaker #0

    d'accord. Donc, tu vas chercher des gens. qui sont en poste. Parce que souvent, on pense à intérim, à l'agence de l'application, mais ce n'est pas du tout la même chose.

  • Speaker #1

    C'est plus proche d'un chasseur de têtes qu'une agence d'intérim. On chasse les gens. Pour de vrai, d'ailleurs, Okami, qui est le nom de la société, ça veut dire loup en japonais.

  • Speaker #0

    Okami, c'est O-K-A-M-I. Ça sera écrit, évidemment, dans les notes du podcast.

  • Speaker #1

    C'est ça. Parce que tout le vocabulaire autour de notre métier tourne autour de la chasse. D'ailleurs, on appelle les candidats un vivier. Alors, je ne voulais pas quelque chose de trop agressif, mais le loup, il y a aussi le côté meutre, famille, etc. Et j'aimais bien ce côté équipe. C'est sympa,

  • Speaker #0

    c'est vrai que tu as le côté prédateur.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et tu as le côté aussi, le loup est un animal social.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Et ça, je trouvais que c'était chouette en termes d'image. Et en même temps, Camille se passe très bien sans savoir que ça veut dire loup.

  • Speaker #0

    Tu as le côté ami dedans.

  • Speaker #1

    C'est ça, oui.

  • Speaker #0

    Ça passe...

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    À quoi ressemble ta vie aujourd'hui, professionnelle Privée aussi si tu veux, mais professionnelle.

  • Speaker #1

    Ma vie privée, là-bas, beaucoup de choses. Si j'ai une petite fille maintenant, ça n'a pas tellement changé. Ma vie professionnelle, c'est... En fait, ce que j'ai très vite aimé dans le recrutement, c'est que ça me donne de l'énergie. C'est marrant, mais c'est comme ça. C'est-à-dire rencontrer des sociétés, rencontrer des gens intéressants, ça crée vraiment de l'énergie chez moi. Et en même temps, chez mon dernier employeur, on m'en pompait autant que j'en captais. Et donc, c'était très difficile à vivre. Et ici, j'ai beaucoup plus d'énergie. Mais en même temps, je travaille beaucoup moins. Alors, moins en termes de volume d'or. Parce que, justement, je ne suis plus à la recherche d'une reconnaissance qu'on ne me donnera jamais. J'ai beaucoup plus facile d'aller chercher, justement, de l'énergie, des choses positives. Et en même temps, je n'ai plus tout un tas de trucs parasites qui me dérangeaient. De réunions, de faux-semblants. Enfin, voilà, tout ça, ça a disparu. Je suis un... convient très bien. Et donc, je fais toujours une partie très opérationnelle. Maintenant, j'ai la chance d'avoir une équipe, de pouvoir travailler sur mon entreprise, et aussi d'avoir ce côté un peu méta, et de continuer à apprendre plein de choses. Et donc, ça, c'est passionnant.

  • Speaker #0

    Méta, est-ce que tu peux aussi se définir

  • Speaker #1

    En fait, j'ai la chance de pouvoir non seulement faire ce que j'aime, mais décider comment on va le faire, dans quel contexte, quel budget on va y allouer, quelle force on va mettre. Quel ton on va mettre aussi, parce que ça, je pense que les ressources humaines, ça se prend très, très au sérieux. Et c'est très sérieux. On touche au salaire des gens, au travail des gens, et donc ça les touche vraiment. Mais en même temps, moi, je fais du recrutement, je fais la partie, je trouve, la plus marrante. Je veux dire, avoir un nouveau job, chercher quelqu'un, parler de son entreprise positivement, c'est quand même des choses qui sont super positives. Et ça, c'est quelque chose que j'ai du mal à retrouver. Et moi, j'aime bien prendre ça pas très au sérieux, parce qu'au final... Il n'y a rien de grave dans ce qu'on fait. On n'opère personne à cœur ouvert, personne ne va mourir. Au contraire, on propose des choses qui sont très bien à des gens qui ne sont pas dans le besoin. Je veux dire, nous, on est dans une espèce de bulle super positive et je trouve ça triste de... de trop se prendre au sérieux. Donc ça, ça me permet de faire ça. Je fais tout le temps ce que j'aime bien. Je m'éclate tout le temps. Trop bien. Soyons honnêtes.

  • Speaker #0

    Et donc, tes journées, elles ressemblent à quoi Je ne suis pas sûre que tout le monde se rende bien compte de la diversité.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mes journées, elles ressemblent à quoi Je rencontre plein de gens. Soit je rencontre des entreprises, je visite des entreprises. Soit je rencontre des candidats pour ces entreprises. Soit je torture des candidats en assessment, ce qui reste la partie que j'aime beaucoup. Et donc, je passe ma vie à communiquer, soit par téléphone, soit sur LinkedIn, soit par mail, soit de visu. Et donc, c'est très rythmé par ça. Et en même temps, on a tout un travail de fond parce que chercher des gens sur LinkedIn, ça prend du temps, c'est minutieux. D'ailleurs, c'est une question que je pose à mes futurs consultants, c'est est-ce que vous aimez stalker des gens sur Internet Est-ce que vous êtes capable de retrouver un mec sur une photo C'est des compétences utiles chez nous, clairement. Donc mettre les gens en réseau, c'est des compétences utiles chez nous. Et donc il y a tout un travail aussi de fond, de recherche, de contacter des gens, de les approcher, de répondre à leurs questions, de créer de la confiance aussi. Parce que c'est un secteur qui est... On souffre justement d'une certaine concurrence qui n'a pas les mêmes objectifs. Et donc on passe aussi beaucoup de temps à rétablir de la confiance avec les candidats, avec les clients. Et ça, ça demande aussi rétablir pourquoi. Parce que le marché du travail, c'est un marché qui malmène les gens. Que ce soit du côté entreprise ou du côté candidat, le côté candidat, n'en parlons pas, on a tous cherché du travail à un moment dans notre vie. On a tous eu des recruteurs qui ne nous répondent pas, des on vous rappellera alors que tout le monde a compris ce que ça voulait dire. Et même quand ça va bien, des désillusions totales. J'ai parlé d'Assad tout à l'heure, honnêtement, c'est pas une mauvaise entreprise, etc. Mais moi, j'ai vécu le meilleur erreur de casting qu'on peut avoir. C'est-à-dire que très vite, je me suis rendue compte que j'allais pas dans l'équipe et en même temps, j'avais pas de conflit ouvert, l'équipe était gentille avec moi, juste j'étais pas la bonne pièce au bon endroit, quoi. Et donc, je me dis, quand on vit ça et que c'est dur, c'est encore moins bien. Et donc, voilà, je dois retrouver de la confiance aussi des candidats et aussi... Quand on travaille avec les métiers techniques, les candidats sont très méfiants parce que la plupart des consultants ne comprennent pas vraiment ce qu'ils font. En tout cas, ça demande pas mal d'expérience et de pratique. Et donc, quand ils sont confrontés à des consultants qu'ils ne comprennent pas, ils sont frustrés parce que du coup, ils perdent leur temps, clairement. Et donc, on passe du temps à récupérer ça. Et du côté des entreprises, honnêtement, ils sont pourchassés par beaucoup de boîtes. Toi, tu l'as peut-être...

  • Speaker #0

    Moi, oui, je ne me considère pas... pourchasser, mais je ne suis pas dans ces métiers-là. Donc, à mon avis, on est contactés quand même un peu moins, mais oui, je suis quand même déjà contactée souvent pour nous aider à trouver des profils alors que je ne fais rien demander.

  • Speaker #1

    Et donc, les méthodes de prospection sont très anciennes aussi, et donc c'est beaucoup par téléphone et tout, et ça, c'est vraiment un truc que je ne veux pas. Mais parfois, j'arrive en networking, je rencontre des gens et je vois la méfiance dans leurs yeux de vas-y, n'essaie pas de me vendre un truc Et c'est dur à vivre parce que d'un autre côté, je n'oblige personne à travailler avec moi. Et on a une vraie utilité. Je le dis toujours en rigolant, mais il y a des profils où on passe des dizaines, voire des centaines d'heures à les chercher. Et donc, une RH en interne qui s'occupe de 150 personnes, qui fait la paie, le recrutement, la gestion des formations, le quotidien, pas ce temps-là pour chercher ces profils-là.

  • Speaker #0

    Ni le réseau.

  • Speaker #1

    Ça, ça dépend de combien de temps elle est là, mais le réseau, au bout d'un moment, ça s'épuise, parce qu'elle n'a pas non plus le temps de travailler son réseau. Et donc, on a une utilité de ça, on rend un vrai service. Et en même temps, je vois bien parfois, j'aimerais tellement pouvoir me passer de vous. Et je comprends, vraiment.

  • Speaker #0

    Évidemment, tu as toujours envie de te passer de l'intermédiaire.

  • Speaker #1

    Après, quand ça se passe bien... Enfin voilà, on a plein de sociétés chez qui on a un vrai partenaire. Et moi, parfois, j'ai des clients qui marchent vraiment sur des oeufs en me disant Écoutez, on va aller chercher nous-mêmes d'abord. Ben oui,

  • Speaker #0

    évidemment.

  • Speaker #1

    Normal.

  • Speaker #0

    Quand t'es là pour quand ça va pas, quand c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Quand ça va pas, quand c'est compliqué. Quand ils ont pas le temps. Quand ils ont pas le temps. Parce que parfois, la recherche est pas compliquée, mais c'est le contraire. Ici, on a... Enfin, on travaille dans une ASBL. Là, on a classé, on a dû trier 550 CV sur un mois. Waouh. Donc là, ils avaient le problème inverse, il faut gérer le volume, il faut gérer comment on établit des critères objectifs pour ne retenir qu'une personne hors de 550 CV.

  • Speaker #0

    ils étaient un peu perdus. Donc, nous, on a fait le travail inverse de venir, nous, on va absorber votre charge et vous, vous continuez à faire vos affaires courantes et on va vous présenter quatre personnes qui vont être très bien et vous n'avez plus qu'à en choisir une. Et donc, mais clairement, quand ça se passe bien, on trouve bien notre place dans l'écosystème de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Et là, quand tu présentes les quatre personnes, tu en as déjà vu avant Oui,

  • Speaker #0

    on les a vues. ces quatre là où tu en vois plus on en a vu plus donc ici on fait un système d'entonnoir sans surprise donc il y a tout un tas de gens qui sont écartés déjà sur CV parce qu'ils n'ont pas le bon diplôme pas la bonne expérience donc on écarte comme ça puis ensuite on fait des questionnaires en ligne qui vont nous permettre aussi de trier le volume donc avec des questions complémentaires et la même chose c'est éliminatoire et puis alors ils ont une phase de test vraiment de test écrit qui est aussi éliminatoire. Et puis là, on en avait 20, une vingtaine, je pense. Là, on fait un questionnaire psychométrique. On en écarte aussi là-dessus. Et puis moi, j'en ai vu 10. Et 5 sont allés en jury.

  • Speaker #1

    Et ils en ont pris un.

  • Speaker #0

    Ils en ont pris deux. OK, cool. Donc oui, je ne l'ai pas trop trompé.

  • Speaker #1

    Est-ce que l'outil... On a déjà parlé, quand on s'était rencontrés avant, de l'énéagramme. Tu l'utilises encore beaucoup.

  • Speaker #0

    Alors... Je ne l'utilise pas avec les candidats parce que d'abord, c'est la première étape de l'Enneagramme. Si on ne type pas les gens, on les aide à trouver leur type. Et donc, ce n'est vraiment pas utile dans un cadre de recrutement. Mais par contre, je l'utilise moi en termes de management. Par rapport à l'équipe, ça m'aide beaucoup. Ça m'aide à comprendre comment ils me perçoivent. Et moi, ça m'aide à les aborder de la bonne manière parce que j'ai vu les dégâts que peut faire un management qui ne nous convient juste pas. Parce qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais management. C'est juste un management qui ne nous convient pas. On a des cadres d'entreprise qui ne nous conviennent pas. Et donc, moi, ça m'aide aussi à gérer mon équipe et à mieux aborder les gens.

  • Speaker #1

    Tu aurais des exemples, éventuellement

  • Speaker #0

    Alors oui. Par exemple, moi, j'explique toujours la décision. En fait, moi, j'ai toujours l'impression que les gens comprennent que je suis quelqu'un de très collaboratif. Et en fait, quand j'ai fait l'Enneagram, j'ai compris que non. C'est-à-dire que sur la roue de l'énéagramme, il y a toute une partie de la roue qui processe très fort dans sa tête et qui vient avec une décision très mature, qui a dormi dessus. J'adore cette expression. Et du coup, quand ils viennent avec une décision, la décision est fermée, arrêtée, parce qu'en fait, ils y ont déjà réfléchi. Et souvent, ce process, il est dans leur tête. Moi, quand je viens avec une décision, je suis un centre instinct, elle vient tout de suite. Généralement, j'ai décidé avant même qu'on ait fini de me poser la question. Pourquoi Je ne sais pas. Et souvent, cette décision, c'est une sorte de brique à casser, c'est-à-dire, allez-y, challengez, et potentiellement, je vais me repositionner. Ça, je l'explique, parce que sinon, quand je dis, voilà, moi, je crois qu'on doit faire ça, surtout quand on a une position hiérarchique, les gens se disent, en fait, elle nous pose la question, elle a déjà décidé.

  • Speaker #1

    Ok, je vois.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est vraiment un exemple typique, et j'ai des gens dans mon équipe à qui je dois dire, non, non, je n'ai pas décidé. C'est-à-dire qu'instantanément, j'ai l'impression que c'est vers ça qu'il faut aller, mais je suis prête à en discuter. Ce n'est pas une décision de processer. Par contre, quand j'ai quelqu'un dans mon équipe qui me dit non, je dis OK, il va falloir donner du détail. Parce que je vois bien que dans ta tête, tu as déjà fait tout le chemin.

  • Speaker #1

    Mais moi, je n'y suis pas.

  • Speaker #0

    Mais moi, ça ne me va pas. Il faut que j'ai le pourquoi, du comment, c'est non. Ça, c'est un très bon exemple parce que ça crée vite des tensions dans l'équipe alors que c'est une bêtise et on a tous l'impression que c'est tellement lisible pour les autres. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Par contre, je crois qu'on fait une erreur, c'est qu'on parle d'énéagramme, mais on ne l'a pas définie.

  • Speaker #0

    C'est vrai. J'ai parlé de questionnaire de personnalité. En fait, c'est une erreur, c'est un questionnaire comportemental. On parle de ses comportements préférés. Est-ce que je suis quelqu'un de gentil Est-ce que je suis quelqu'un d'organisé Généralement, on choisit entre les deux, ce qui est un non-sens absolu. On peut être les deux, mais le plus important... En fait, le choix et le Ausha vont induire un schéma comportemental. Ah oui

  • Speaker #1

    Donc, c'est un questionnaire où tu as à chaque fois un mot à gauche, un mot à droite, et tu dois choisir...

  • Speaker #0

    C'est ça, ou deux affirmations, ce genre de choses. Les néagrammes, c'est beaucoup plus profond que ça. C'est finalement avec quelle paire de lunettes j'appréhende le monde et je comprends le monde. D'ailleurs, ça touche à la philosophie, la psychologie. C'est quelque chose de très intérieur. Et moi, j'ai très vite compris pourquoi on ne type pas les gens, parce qu'on ne sait pas le faire, en fait. C'est peur profonde, c'est motivation profonde, on ne les connaît pas. Alors moi, je... demande pas l'équipe de me livrer ça sur un plateau pas du tout mais clairement il ya des paires de lunettes qui s'accordent d'autres qui s'accordent de très très peu et moi j'ai dû apprendre à composer avec mon type qui est un type qui peut il faut bien l'admettre qui peut être destructeur pour certaines personnes parce que justement c'est très confrontant c'est très authentique il ya un rapport à la colère qui est particulier et qui pour moi est tellement évident et qu'il n'est pas du tout pour les autres. Et donc, il faut apprendre à composer avec ça. Et d'ailleurs, très sincèrement, il y a des types que j'évite en management parce que je ne serais pas une bonne chef pour eux et que je sais qu'on va très vite aller appuyer sur des boutons qui font mal chez l'autre. Et d'ailleurs, c'est vraiment quelque chose que j'ai compris par rapport à mes anciens employeurs. Justement, sur un questionnaire de comportement, on était très similaires. Mais en fait, nos motivations profondes sont tellement antinomiques que ça ne peut pas fonctionner. C'est le même rapport de force que Iron Man et Captain America, clairement. C'est vraiment ça. C'est le meilleur exemple pour les illustrer. Références, je l'ai dit.

  • Speaker #1

    Références, oui. Catherine a toujours des références très geek.

  • Speaker #0

    Mais en même temps, elle est hyper éloquente, je trouve.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Vers où est-ce que tu vas

  • Speaker #0

    Vers où je vais J'ai ma petite big picture dans ma tête. Je voudrais grandir, ça c'est indéniable. Après, je veux rester à taille humaine. Je ne veux pas du tout une grosse boîte, mais j'aime bien avoir une équipe. J'aime bien stabiliser les choses et être un peu innovante à ce niveau-là. Donc le plan pour le moment, c'est ça. C'est se concentrer là-dessus. Et surtout, j'ai ma petite fierté. On a les mêmes clients depuis 5 ans. Et je peux rappeler tous mes clients d'il y a 5 ans, ils ont... pas de recrutement et on ne travaille pas ensemble pour ça. Mais je n'ai pas perdu de clients jusqu'à maintenant. C'est vraiment quelque chose auquel je tiens pour la suite. Et donc ça, c'est une dimension que je veux garder. Donc je ne veux pas grandir pour grandir non plus, ça ne m'intéresse pas. Mais je pense qu'on peut être bien dans plein de boîtes.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous raconter, parce que l'entrepreneuriat... t'adores, tu fais tout ce que tu veux. Après, il y a des montagnes russes, c'est obligé, c'est pour tout le monde, ça fait partie du jeu. Est-ce que tu peux nous raconter un creux ou un échec, une erreur, un moment plus difficile pour aussi montrer aux gens que c'est pas tout rose En fait,

  • Speaker #0

    2023 est une année où j'ai que ça. En fait, fin 2022, j'ai engagé un collaborateur, ça s'est très très mal passé, très très mal passé pour plein de raisons. Et humainement, ça m'a fortement touchée parce que c'est venu justement toucher quelque chose avec lequel j'avais du mal. C'est quelqu'un qui, en gros, ne veut pas me faire confiance. Et ça, c'est vraiment quelque chose avec lequel j'ai dur parce que c'est bien un truc. C'est que moi, je joue au poker avec des cartes visibles. Donc, j'ai rarement des intentions cachées.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas parce qu'il ne te trouve pas compétente Ah non,

  • Speaker #0

    du tout. En fait, il a toujours l'impression qu'en termes de management, je vais le piéger. qu'il y a des failles, et donc il a vraiment du mal à faire confiance, à se laisser porter par la formation, etc. Et donc c'est dur, et puis il y a un côté auquel je n'y attendais pas, mais il y a quand même un fond de misogynie derrière, et donc c'est compliqué à vivre, et je me dis en même temps, pourquoi est-ce qu'il signe Vraiment, ça me challenge très fort, on commence très mal l'année, parce que tout le secteur recule, et donc c'est une année aussi de crise, et à la guerre en Ukraine, il y a l'énergie qui coûte. très cher et donc tous mes clients stoppent leur recrutement. Et alors, il y a un truc que je n'avais pas du tout anticipé, c'est qu'il y a le fameux index. En 2023, tous les collaborateurs prennent en gros entre 6 et 12 Eh bien, ça, ça crée une défiance chez les candidats. Et en gros, sur le premier trimestre, on pouvait faire la moitié de notre chiffre d'affaires espéré. Et en fait, on fait 10 de ce qu'on aurait dû faire parce que tous les candidats refusent les propositions. à cause de l'index. C'est-à-dire, ils veulent temporiser avec l'index parce qu'ils veulent bénéficier de leur index et puis changer de boulot. Ok,

  • Speaker #1

    d'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, ils refusent les propositions. Nous, on doit redémarrer depuis le début. On perd de la confiance avec le client. Et donc, le client s'impatiente parce que lui aussi, il croyait qu'il allait... Et alors, on vit le pire truc dans le recrutement. C'est-à-dire que le client ne cherche plus son candidat idéal. Il cherche le clone de celui qui a dit non.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que, comme il voulait celui-là, il se raccorde tout le temps à celui... Ouais, mais celui... Oui, mais lui, il a dit non. Il faut faire le deuil de ça. Et donc, on est comme ça pris dans un truc qui est très compliqué. Donc, moi, je me bagarre avec ce collaborateur que je finis par licencier, que je licencie de la manière que je ne veux pas faire. C'est-à-dire qu'à un moment donné, je lui dis, écoute, on va s'arrêter. Tu veux qu'on en discute Il me dit non. Il fonce dans le bureau, ramasse ses affaires. Enfin, je suis là et je suis un peu perdue. Et puis, deux semaines après, j'apprends que je suis enceinte. Donc, la société ne va pas bien. Tout a reculé, on n'a pas de clients. Moi, j'étais dans des projets, j'avais repris un MBA, j'animais les groupes oxygènes de la CCI, j'apprends que je suis enceinte, la société, elle a trois ans. je ne sais pas du tout comment gérer. Et heureusement, j'ai des gens autour de moi parce que j'ai appelé, heureusement, je fais partie du réseau d'entreprendre, j'ai appelé mon mentor en devant et je crois que je vais me planter. Et c'est lui qui me dit cette phrase que j'ai répétée plein de fois depuis, qui me dit Ok, tu te vois combien acquis Je dis Je ne dois rien à personne. Tracasse, c'est large. Tracasse, tu peux y aller.

  • Speaker #1

    Quelqu'un m'a dit ça aussi un jour, j'étais là Mais c'est stressant et je n'ai pas la trésorerie qu'il faut. faut, etc. Et on m'a dit, t'as quoi comme dette Bah, j'ai pas de dette. Bah alors c'est bon Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça Ah bon Ok Et quatre mois plus tard, je lui dis, écoute, je me suis pas payée depuis deux mois. Il me dit, tu sais, moi quand j'ai monté la boîte, je me suis pas payée pendant un an et demi. Je connais pas un entrepreneur qui a pas vécu ça dans sa vie. Et en fait, il me dit, tu meurs pas de faim, t'as de quoi revenir. Oui, oui. Et t'as des contrats. Oui, oui. T'as des clients. Mais t'inquiète, c'est juste du délai, on s'en fout de ça. Et donc, heureusement, il y a des gens comme ça pour alléger. Mais oui, clairement, cette année-là, ma grossesse ne se passe pas bien. Sans blague, je fais de l'hypertension. Non, mais non Et ça, je suis hyper angoissée qu'on m'arrête. Cette année-là, c'était horrible. Et en même temps, c'était bien que tout condensait sur une année. Mais voilà, et puis je reviens de mon congé maternité. Et mon équipe, elle a fonctionné quatre mois sans moi. Et je la perds sur quelques mois. Sans moi du tout, parce qu'en fait, non, sans moi du tout, il faut bien l'admettre. En fait, ce n'était pas le plan, mais donc j'ai une césarienne. Et juste après, la petite tombe malade, hospitalisée. Honnêtement, ce n'est rien de grave, mais ça me met les choses en perspective avec une force de... En fait, non. Elle, elle n'a rien demandé. Elle ne comprend pas ce que c'est une entreprise. Elle ne sait pas ce que c'est le Camille. Je ne vais pas sacrifier ces trois mois-là où elle a le plus besoin de moi dans sa vie physiquement. On n'a pas qu'une connexion mentale quand c'est comme ça. Et je me suis dit, ben tant pis. Et je prends le risque. Et donc, oui, il fonctionne clairement sans moi. Je suis là pour payer les factures et je suis ça de loin. Mais les premiers réunions, j'ai fait avec la petite Elbibron comme ça, en visio. Et donc, oui, ça a été compliqué.

  • Speaker #1

    Et donc là, tu reviens, parce que je t'ai coupée, tu reviens de quand j'ai maternité.

  • Speaker #0

    Et en fait, j'ai Jean qui est stagiaire IFAP et Mélonterme, donc je me projette clairement. Je crois que je reviens et trois semaines après, elle me dit écoute, j'arrête C'est très dur parce qu'en plus, ça reste dans un coin de ma tête. Si j'avais été là, ça se serait passé autrement. Et en même temps, c'est comme ça. Et Dime, qui est mon ancien collègue, qui me fait la confiance de me suivre, alors que Camille a six mois et tout, elle me dit écoute, j'ai envie d'autre chose. Je ne veux plus de clients, je veux des cils, je veux plus de marge de… de décision, je veux impérer un territoire qui est plus grand que seulement le recrutement, qui est quelque chose que je peux entendre, mais humainement, je me dis, je perds mon binôme de presque toujours, puisqu'il m'avait suivi aussi chez mon ancien employeur, on avait fait une partie de nos études ensemble, et il n'y a rien à faire, là c'est difficile de séparer l'entrepreneur de la personne, et je me dis en fait, c'est lequel qui quitte finalement, ce qui quitte moi où on est amis, il faut le dire, on est des amis de boulot plus plus, mais on est des amis. Ou alors, il quitte l'entrepreneur seulement et la boîte. Et honnêtement, je n'ai toujours pas tout à fait la réponse. Mais quand on se parle toujours et qu'on prend des nouvelles, je me dis bon, voilà Et en même temps, je ne l'en veux pas. À partir du moment où il dit j'en ai marre de cette relation client-là il est au bout de quelque chose et il ne faut pas rester. C'est un truc que j'ai appris.

  • Speaker #1

    Ah oui, non, il ne faut pas pousser.

  • Speaker #0

    Le boulot, on s'en fout. Enfin, je veux dire, on s'en fout. Il faut faire un truc. qu'on aime bien, on y passe trop de temps, il y a trop de possibilités pour s'enfermer dans un truc qu'on ne mérite pas ou qui ne nous mérite pas. Voilà, clairement.

  • Speaker #1

    Et je remonte, du coup, vers le haut des montagnes russes. Ton plus grand succès Ou ton plus grand moment de bonheur

  • Speaker #0

    Okami, c'est mon plus grand succès, c'est mon plus grand moment de bonheur, parce que même quand c'est difficile, honnêtement, on fait tout 2023 au Senkata, je me retrouve moitié 2024 toute seule, du coup, et en fait, je me dis, du bar J'ai la chance d'avoir monté une boîte, qu'elle fonctionne très très bien, qu'elle fonctionne beaucoup moins bien, de pouvoir recommencer plein de choses sans m'être plantée. Ce qui est quand même le truc le plus luxueux. Donc voilà, finalement, je me dis, je suis dans un contexte qui est hyper bien, et donc ça reste...

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en général, tu crées une boîte, tu montes, donc tes dépenses, elles montent. Et quand ça va moins bien, tu dois assumer tes dépenses quand même. Moi, je le vis ici avec la foutue, ça grossit. c'est bien mais tes salaires à la fin du mois tu dois les payer que tu aies bien vendu ou que tu n'aies pas vendu tu les payes pareil

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    T'as un risque plus important.

  • Speaker #0

    À gérer ta décroissance que ta croissance, c'est beaucoup plus compliqué. Et ça fait partie de la vie d'une entreprise. Et encore, même Coca-Cola doit gérer sa décroissance maintenant, parce qu'ils n'ont plus de marché potentiel. Donc, même ça, tu dois gérer de la décroissance. Ça fait partie de n'importe quelle vie d'entrepreneur. Mais ouais. Et là, tu découvres si ton égo va être ton ennemi ou pas. Parce que gérer la décroissance, tu dois gérer ton égo. Ça se voit, la décroissance d'une entreprise. Et en même temps, tout le monde l'a vécu, et en même temps, personne n'a envie d'en parler. Et donc tu te dis, est-ce que je vais bien la gérer, ou alors est-ce que je vais me planter par égo Ok,

  • Speaker #1

    c'est super intéressant.

  • Speaker #0

    Et mon mari m'a dit, tu sais, la faillite c'est un outil aussi. Parce qu'à un moment donné, il m'a dit, si tu dois faire faillite, on n'en était pas là, mais clairement la question s'est posée. Et à ce moment-là, il dit Mais tu sais, la faillite dans la gestion d'une entreprise, c'est un outil. C'est marrant que ça vienne d'un fonctionnaire, mais ses parents sont entrepreneurs et il a raison, en fait, et c'est vrai. Il dit En fait, tu ne dois pas l'avoir comme un échec, mais comme un outil possible pour ne pas créer une hémorragie, etc. Donc, c'est à un moment donné, et c'est vrai, il y a se planter, il y a se tromper, il y a faire faillite, et il y a se surendetter, quoi. Et c'est toutes des choses différentes, et c'est vrai qu'à partir du moment où je l'ai envisagé comme ça, Ça a arrêté de me faire peur, quoi. De me dire, OK, ça... Ben oui, en fait, quand on crée une entreprise, c'est possible.

  • Speaker #1

    C'est possible, ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et d'ailleurs...

  • Speaker #1

    C'est comme un mariage, tu te maries, tu sais que le divorce, c'est un outil aussi. C'est ça, c'est possible.

  • Speaker #0

    Et c'est un outil qui peut t'éviter une source de malheur, une vie de merde, il faut bien le dire. Et donc, ouais. Et d'ailleurs, quand j'avais engagé Dimitri, le premier client à qui je l'ai dit m'a dit, ben félicitations, tu peux officiellement faire ta vie.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai.

  • Speaker #1

    Parce que tu as une charge fixe.

  • Speaker #0

    Comme tu dis, tu as une charge où tous les mois, et ça, c'est aussi un truc que tu découvres. Parce que quand tu te payes toi et 15 jours de retard, tu t'en fous. On s'en fout, oui. En plus, cette gestion financière-là, elle devient tellement automatique que tu n'y penses même plus. Et puis, tout d'un coup, tu as quelqu'un et là, tu as un délai. Et tu te dis, en fait, tous les 31, ça doit tomber.

  • Speaker #1

    Tu as un seuil de rentabilité que tu n'avais pas.

  • Speaker #0

    C'est ça. Peu importe ce qu'il y a sur le... En fait, tu perds une partie de ton insouciance par rapport à la gestion de ta boîte. Surtout que moi, je te dis, j'ai un téléphone, internet, donc je peux tout réduire à être quasi-dormant, sauf quand t'as des gens. Oui.

  • Speaker #1

    J'en ai dix,

  • Speaker #0

    là. Ouais, ouais. Tu vois Toutes mes nuits sont pas toujours complètes,

  • Speaker #1

    tu vois T'as des périodes comme ça où tu as... Pourquoi je dormais bien Bah pour ça, je dormais bien,

  • Speaker #0

    en fait. Et honnêtement, je me suis posée la question, est-ce que j'y retourne ou pas Est-ce que je resterai pas toute seule Oui. Et en fait, non. Donc voilà, je vais me torturer encore un peu.

  • Speaker #1

    Et là, tu as repris quelqu'un en temps plein

  • Speaker #0

    J'ai de nouveau trois personnes. Ah oui, ok. J'ai une stagiaire long terme, pour l'IFA-PME aussi. Donc c'est aussi des gens que tu dois rémunérer, etc. Et tu as une chariote de formateur, qui est très chouette. J'ai quelqu'un qui est un peu là-dedans, en reconversion. Et ici, j'ai une collaboratrice qui commence le 31 mars.

  • Speaker #1

    Félicitations. Tu peux refaire faillite.

  • Speaker #0

    Je peux refaire faillite. Voilà.

  • Speaker #1

    C'est ça. La période de 2023, le cadeau que t'en retires, le fameux cadeau caché, le cadeau mal emballé.

  • Speaker #0

    Je peux tout gérer. Et en fait, mon égo, il est là. J'en ai toujours beaucoup, mais je sais quand même en faire un ami. OK, trop bien.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une leçon ou une philosophie de vie que tu as envie de partager

  • Speaker #0

    Ouais, on peut être intelligent, pertinent, bien faire son boulot et être drôle.

  • Speaker #1

    Génial, parfait, ça te correspond parfaitement.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    génial. Est-ce que tu as, ce sera ma dernière question, est-ce que tu as une ressource que tu conseilles à tout le monde Ça peut être un livre, un film, une série,

  • Speaker #0

    ce que tu veux. Ouais, j'ai lu, je ne suis pas très développement, enfin si, j'aime bien le développement personnel, je ne suis pas très chamanique. Et il faut me laisser aller à la profondeur à laquelle je veux bien aller. Donc, les néagrammes, par exemple, ça a été très, très dur de faire les formations. Et je suis très contente de les avoir fait en vidéo, honnêtement. J'ai un peu coupé la caméra de temps en temps. Donc, vraiment. Mais j'ai lu Tu vas tout déchirer de James Sincero, qui, justement, aborde le truc avec une telle... En fait, c'est décomplexé, c'est léger. Et c'est facile, du coup, de se dire Ok, c'est pas grave. Au final, c'est pas grave, quoi. On va y aller. Et on va se faire un peu mal. Parce que les gens qui disent vas-y, sors de ta zone de confort oui, d'accord, mais la zone de confort, c'est quand tu sors de cette zone de confort. Dans ta tête, t'as des sirènes qui font hé, casse-toi, casse-toi Et donc les gens qui disent bah oui, il faut juste sortir de ta zone de confort bah non, parce que ça fait peur, c'est le principe, quoi. Et donc, moi, j'aime bien ce côté bah ouais, et en fait, c'est pas grave, quoi. C'est normal d'avoir peur, et c'est normal d'avoir des problèmes, et c'est normal d'être en galère, et c'est normal d'avoir plein de croyances limitantes et tout, et en fait, c'est rien. C'est rien.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On cherche toujours parfois une sorte de... de perfection ou d'illumination et en fait non j'ai bien aimé l'obstacle et le chemin mais alors je me rappelle pas tellement du contenu parce qu'en fait le titre est suffisant l'obstacle et le chemin il y a des obstacles et tu passes au dessus et de toute façon dans 5 ans tu les as oubliés et

  • Speaker #0

    puis tu peux romantiser story télé, au moment où tu le vis ça va être la merde oui, clairement et c'est rien c'est rien, t'as le droit du tout En fait, tu as le droit d'avoir des coups de mou, juste ne reste pas à terre.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Une fois que tu es remontée plusieurs fois, tu t'habitues à savoir qu'on descend, puis on remonte.

  • Speaker #0

    En fait, tu t'habitues.

  • Speaker #1

    C'est des souples.

  • Speaker #0

    Même les mauvaises nuits, tu t'habitues. Tu te dis, OK, allez, tu as une voix dans ta tête qui te fait, tu l'as déjà vue, tu l'as déjà vécue. Pas grave. Mais ce soir, demain, tu auras un plan.

  • Speaker #1

    Oui, ça aussi. Ici, on vient d'avoir un peu plus de stress. Et aussi, je me suis dit, laisse-toi flipper. Laisse-toi, en fait, dire. là, je suis stressée, ça ne va pas, j'ai peur de ça, ça, ça, ça, ça. À force de le dire, les gens m'ont renvoyé le fait que j'entends bien ton stress, mais en fait, factuellement, tu ne vas pas mourir.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Tu vois, le pire du pire ne va pas arriver. Et même dans le pire des cas, ce n'est pas si grave. OK, donc ça, tu comprends. Et puis, une fois que tu l'as exprimé, OK, c'est bon, je l'ai sorti. Maintenant, je passe en mode solution.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    J'ai fait ma victime pendant deux jours. C'est très bien. Je ne culpabilise pas. Ok, maintenant, je prends ma casquette solution et on y va et on trouve des trucs, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Trop bien. Est-ce qu'il y a une dernière chose que tu veux partager

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    C'est une très bonne réponse aussi. Merci, Catherine, en tout cas.

  • Speaker #0

    Un tout grand plaisir.

  • Speaker #1

    Un tout grand plaisir.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Un tout grand merci. C'était génial. Et à la semaine prochaine pour une prochaine interview, évidemment. Et donc, je vous mets évidemment tous les liens vers Okami, vers le LinkedIn aussi de Catherine. Voilà, voilà. Merci.

  • Speaker #0

    Merci.

Description

Et si on pouvait faire le même métier, mais autrement ?


Si vous bossez dans les Ressources Humaines (ou que vous en avez côtoyé de près), vous avez sûrement déjà croisé ces trois piliers sacrés : procédures, reporting, et réunions qui auraient pu être des mails.

Catherine, elle, a tout gardé sauf ça.


Dans cet épisode, je vous embarque dans le parcours de Catherine Hurard, fondatrice de l’agence Okami. Une agence de recrutement belge, spécialisée dans les profils techniques… mais surtout une agence qui ne ressemble à aucune autre. Parce qu’elle a été pensée par une femme qui en avait marre de jouer un rôle, marre des faux-semblants, et qui a osé créer une boîte alignée avec qui elle est vraiment.


💡 Au programme :


  • Que faire quand votre métier vous passionne… mais que le cadre vous étouffe ?

  • Comment Catherine a créé son agence RH, sans budget ni plan béton ?

  • Pourquoi “recruter” ne veut pas dire “pressuriser” (ni côté client, ni côté candidat) ?

  • Comment l’énéagramme l’aide à mieux manager… et à éviter des clashs inutiles ?

  • Quels sont les pièges classiques quand on entreprend dans les RH (et comment elle a failli y rester en 2023) ?

  • Est-ce qu’on peut rater une année entière… et quand même en sortir plus forte ?


💬 Un épisode sans langue de bois, où on parle de burn-out, de reconversion, de bébé en pleine crise, de recrutement de niche… et de ce qu’il faut parfois casser pour construire quelque chose qui nous ressemble.


🔗 Pour aller plus loin :


🥐 Soutenir le podcast Kroissant :

  • Abonnez-vous pour ne rater aucun épisode

  • Laissez ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ sur votre plateforme d’écoute

  • Et partagez cet épisode à quelqu’un qui rêve de bosser autrement

  • Retrouvez moi sur Instagram @stephanie.bovy


Kroissant, c’est le podcast qui explose vos croyances limitantes et vous inspire à transformer votre vie grâce à un mindset positif et des outils concrets. 🎙 À travers des histoires inspirantes et des échanges authentiques, on vous motive à passer à l’action pour atteindre votre plein potentiel et vivre une vie épanouissante. Que vous soyez en quête de croissance personnelle, d’un nouvel épanouissement professionnel, ou simplement d’une bonne dose de motivation, chaque épisode vous pousse à travailler sur vous et à avancer un pas après l’autre. Ici, on partage des galères, des victoires et des conseils réels pour créer une vie extraordinaire, loin des clichés et des conseils à 2 balles. 🌟


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Catherine.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Ça fait toujours un peu bizarre de dire bonjour alors que clairement tout le monde sait que ça fait au moins une demi-heure qu'on papote.

  • Speaker #1

    Peu pas.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc je vous présente Catherine Urard, ou plutôt elle va se présenter elle-même.

  • Speaker #1

    Écoute,

  • Speaker #0

    je te lance directement dans le sujet. Je suis super contente que tu sois là Catherine, vous allez voir elle est super fun et super sympa. Je te laisse te présenter mais en commençant par qui était la petite Catherine.

  • Speaker #1

    Ok. C'est le moment où tout le monde pleure, alors tu viens de dire que j'étais fun et sympa. Ok. En fait, la petite Catherine, c'est quelqu'un déjà de très très indépendant. J'ai une vie un peu particulière, je pense un peu particulière, puisque j'ai une sœur handicapée qui a tout juste 11 mois de plus que moi. Et quand je suis née, elle était toujours hospitalisée, et on avait dit à ma maman qu'elle allait mourir. Ok. Ça a un peu lancé toute mon enfance, dans le sens où... On vient de casser le truc De casser le truc Alors vraiment, en fait, c'est pas triste. Mais c'est lourd. Et donc, j'ai une enfance comme ça où ma maman, elle est très occupée à s'occuper de ma soeur. Et mon papa, c'est quelqu'un de bohème, disons-le comme ça. Et du coup, j'ai une enfance dans laquelle j'entends beaucoup que je viens me débrouiller toute seule. Et ça tombe plutôt bien, parce que j'aime bien ça. Et donc, voilà. J'étais déjà très, très indépendante jeune.

  • Speaker #0

    D'accord. Oui, là, tu viens de...

  • Speaker #1

    Voilà. Je te dis ça. Voilà. C'est lourd, mais pas triste. Mais juste, c'est clair que ça fausse un peu les statistiques.

  • Speaker #0

    Donc, tu développes ton indépendance. Et tu as quoi comme centre d'intérêt à ce moment-là Tu as quoi comme type de personnalité avec les autres Alors,

  • Speaker #1

    je traîne tout le temps avec des gens qui sont plus vieux, du coup. Parce que ma maman me confie beaucoup à sa maman, elle. Donc, ma grand-mère qui a eu beaucoup d'enfants. Ma maman, c'est la plus âgée. Et je suis notamment très proche d'un de mes oncles, qui a quelques années de plus que moi, qui s'appelle François. Et donc, je squatte totalement François, ses potes et tout. Et d'ailleurs, en y réfléchissant, il n'y a pas très longtemps, je me suis dit, je crois que c'est de là que ça m'est venu déjà la passion pour le fait de construire les choses, etc. Donc, j'ai deux ans d'intérêt, la télé essentiellement, et squatter le garage dans lequel travaille mon oncle sur des mobilettes qu'il ne s'est jamais vraiment achetées. Avec ses frères, ses potes et tout. Et donc, j'ai ces souvenirs-là où je joue dans le garage avec des outils qui ne sont pas tout faits pour jouer. Et donc, voilà, c'est mes principaux centres d'intérêt, du moins très petits.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu vas à l'école comme tout le monde. Et puis, qu'est-ce qui se passe Qu'est-ce que tu décides de faire,

  • Speaker #1

    de suivre comme parcours À l'école, j'ai très vite compris aussi que parler, c'était important. Donc, j'ai toujours bien aimé bien parler. Et donc... Pendant mes études secondaires, j'adore le cours de français, le cours d'histoire. C'est un des cours qui me parlent beaucoup. Et donc, je veux m'orienter vers la littérature, ce qui est un pur mauvais choix à l'époque. Mais c'est super drôle parce que j'aime les livres. J'aime lire, j'aime vraiment parler. Et du coup, l'idée, c'était le journalisme. Et donc, je commence l'université avec personne qui n'a jamais été à l'UNIF. Je crois qu'à l'époque, je ne crois pas, je suis sûre d'ailleurs. À l'époque, je n'avais pas un ordi. Je crois que je n'ai même jamais touché un ordi de ma vie. C'était une catastrophe, ma première année du NIF. Je n'y vais pas, je ne comprends pas du tout dans quel système je suis.

  • Speaker #0

    On est en quelle année,

  • Speaker #1

    là On est en... J'avais 18 ans. Du coup, on est en 2004. J'avais 18 ou 19 ans, oui. Et donc, je viens de foirer une année du NIF. Je ne sais pas trop ce que je vais faire. Et à ce moment-là, je donne des cours d'équitation. Et dans... Dans mes cours, j'ai une dentiste qui me dit...

  • Speaker #0

    Donc, tu avais ça aussi comme passion. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Mais ça, ça m'est venu plutôt très tard. Donc, vers 15-16 ans, je commence l'éducation. Et je travaille très vite dans le manège parce que la manitrice voit tout de suite une opportunité de tiens, elle est fauchée, mais elle aime bien Du coup, je vais la payer pour venir travailler. Donc, je payais mes leçons comme ça. Donc, je travaillais au manège. Donc, ça m'aide très vite. Mais ça, ça me vient tout de suite. Et donc j'ai 19 ans, je donne des cours d'équitation à des gens qui sont beaucoup plus âgés que moi. Encore, je traîne toujours avec des gens plus âgés que moi. Et j'ai une dame qui est dentiste et qui me dit, tu sais, en prothèse dentaire, on cherche des gens. Je ne me suis jamais intéressée à la prothèse dentaire. Mais je me rends compte que c'est une formation IFAP-IME, donc je peux faire un stage qui est rémunéré. Chez moi, l'argent, ce n'était pas facile. Et donc je me dis, pourquoi pas finalement faire ça Et donc je fais de la prothèse dentaire. Et en fait, j'ai découvert que je vais être payée pour faire de la pâte à modeler. absolument fun, sauf que très vite je me rends compte que je vais très très mal payer pour faire de la pâte à modeler et donc je fais ça quelques années, ça vivote, c'est compliqué j'ai du mal à trouver un boulot stable, je suis payée à l'époque pour un temps plein 1360 euros brut C'est légal C'était légal, à l'époque c'est une très mauvaise commission paritaire donc c'était vraiment un cata et je me dis je suis juste pas assez bête et trop jeune pour faire ça toute ma vie donc il faut que je fasse quelque chose et pendant la formation de prêt-à-tenter, on a un cours de compta parce qu'on est amené à être chef d'entreprise et j'avais quand même bien aimé et à l'époque je me dis compta pourquoi pas, ressources humaines pourquoi pas et donc J'hésite vraiment entre les deux. Et là, c'est ma soeur qui décide pour moi. Moi, j'ai toujours été bonne à l'école. Ma soeur, pas du tout. Et donc, elle a vraiment très mal vécu. Ah, t'es la soeur de un tel, etc. Et donc, ma soeur voulait faire la comptaille. Elle me dit, s'il te plaît, non, pas encore. Vraiment, je ne veux pas. Je fais OK. Je vais en ressources humaines.

  • Speaker #0

    Là, je te coupe, désolée, mais tout le monde veut savoir comment va ta soeur.

  • Speaker #1

    Alors, la soeur qui est handicapée, elle va aussi bien qu'elle peut aller. D'accord. Maintenant, de nouveau, je vais mettre le glas total. Donc, ma soeur qui est handicapée, elle est très proche d'une plante verte. Il faut bien l'admettre. Après, au niveau santé, elle va bien, mais elle n'a même pas conscience d'être handicapée, ce qui, je pense, est une histoire. Mais sinon, elle va bien. Elle est toujours là et elle va bien. Mais là, c'est ma petite soeur qui envisage la compta avec qui on a cinq ans d'écart. Et donc, c'est elle qui met le glas et qui dit, s'il te plaît, ne viens pas.

  • Speaker #0

    Parce que sinon, vous étiez au même moment, au même endroit.

  • Speaker #1

    Au même moment, au même endroit, et elle allait encore... Enfin, il y avait cette espèce de compétition, en tout cas de comparaison bizarre que font les profs entre frères et soeurs, ce qui est fou, finalement, parce qu'on n'est pas la même personne. Mais donc, voilà. Donc, ressources humaines. C'est parti comme ça. Donc là,

  • Speaker #0

    tu lâches ton boulot.

  • Speaker #1

    Non, je fais ça en cours.

  • Speaker #0

    Tu fais les deux. Oui.

  • Speaker #1

    Et je commence, je fais une année à l'IFAPME. Donc, c'est deux soirs semaine. Et en parallèle, je continue un peu la prothèse dentaire. Et là, j'ai une prof de droit qui vient me trouver parce qu'on fait l'examen. Donc, j'ai dit que j'étais bonne à l'école. En fait, ce n'est pas tout à fait vrai. J'ai juste une super mémoire. Et donc, moi, je fais partie des gens qui étaient impertinents, mais qui écoutaient le cours parce que je ne voulais pas étudier. Donc, voilà, j'écoutais le cours pour ne pas devoir étudier. Et donc, on a cet examen de droit. C'est un droit du contrat de travail. Et en fait, elle fait un truc que je déteste. Elle dit, on va lire les questions ensemble. C'est un QCM, ça m'énerve. Et en fait, sur les cinq minutes où elle lit les questions, je réponds, je lui rends l'examen. Donc, elle finit de lire, je me lève, je lui rends l'examen. Et je sors. Il y a un moment de flottement et tout, je suis dans le couloir. Et elle vient me trouver, je ne sais pas, un quart d'heure, vingt minutes après. Et elle me dit, tu sais combien tu as eu Et je dis, je sais que c'est bon, quoi. Je dis, non. je sais que c'est bon. En fait, tu as fait 50 sur 50 un examen sur lequel tu as répondu en 5 minutes. Après, il faut remettre un peu l'ordre des choses. De nouveau, j'ai bonne mémoire. Le niveau d'exigence de l'IFA-PME n'est pas... Enfin, c'est logique, le but n'est pas de piéger les gens, etc., donc je remets un peu les choses en perspective. Mais donc, elle me dit, écoute, si tu veux faire ça de ta vie, j'ai un ami avocat qui donne cours dans un bachelier en cours du soir. Et donc, vraiment, je te le conseille, arrête ici et fais le bachelier. Tu auras un... un meilleur diplôme.

  • Speaker #0

    Sa direction a dû être super contente.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    On ne va pas leur dire.

  • Speaker #1

    On ne va pas leur dire. Je n'ai jamais posé la question. Sors de là. Mais surtout qu'à l'époque, en fait, je me rends compte maintenant de la valeur de ce conseil-là parce que je ne me rends pas du tout compte de la valeur que ça peut avoir d'avoir ce genre de diplôme, etc. Mais je me dis, finalement, elle a raison. Autant faire ça. Et donc, je m'inscris à Jonfosse dans le bachelier. Et là, c'est quatre soirs par semaine le samedi matin pendant trois ans et demi pour avoir... bachelier en FH. Ok,

  • Speaker #0

    pas la même chose. Mais tu peux prétendre à des jobs plus intéressants.

  • Speaker #1

    Oui, d'autant qu'entre la première et la deuxième année, en première j'étais toujours en hôtel alimentaire. En fait, mon patron était quelqu'un que j'aimais beaucoup, il avait des problèmes financiers. On arrive au mois de juillet ou en tout cas en été, il me dit écoute... Je dois me séparer soit de toi, soit de ta collègue. En gros, vous êtes une de trop dans les mêmes fonctions. Je dis, c'est évident que c'est moi. Je fais des cours pour faire autre chose. Je ne veux pas dire de licencier ma collègue, alors que moi, dans deux ans, je lui dis ciao, je veux faire autre chose. Et donc, ça s'arrête là. Et quand je recommence ma deuxième, je me dis, je commence par le stage. Je me voyais mal commencer un boulot et dire, en fait, il me faut un mois de congé sans solde pour faire un stage dans potentiellement un autre métier. Je me voyais mal l'expliquer. C'est délicat. C'est ça. C'est délicat. Et donc, je me dis, c'est pas grave, je vais attendre septembre, je vais commencer mon stage. Et puis, je fais ça. Et en fait, je fais un stage. que je trouve totalement... L'histoire est folle. Et puis, je fais mon stage. Et puis, je suis engagée sur mon lieu de stage.

  • Speaker #0

    Attends, l'histoire est folle, on va revenir dessus.

  • Speaker #1

    Oui. En fait, l'histoire folle du stage, c'est qu'au début de l'année, on a deux cours. On a un cours de méthodologie et un cours pour nous préparer à notre stage. Dans le cours de méthodologie, on devait interviewer un consultant. Et donc, on me conseille... C'était Gallium, à l'époque, qui n'existe plus maintenant. J'ai une copine qui a eu... qui avait fait son stage et qui me dit va interviewer David Ponsard, tu vas voir, il est super c'est très très cool et donc je sonne à David, et David c'est quelqu'un d'intelligent et du coup il comprend très vite les choses sauf que là il comprend pas et moi je corrige pas donc il me dit oui oui pour un stage vous pouvez vous présenter et tout, il m'envoie un mail de confirmation enfin moi j'avais jamais fait ça, moi j'étais ouvrière je m'étais présentée deux fois dans un job on m'a dit tu sais faire ça, tu sais faire ça, vas-y attieds-toi là donc je sais pas du tout à quoi m'attendre donc j'arrive dans ce cabinet de recrutement avec avec ce gars qui présente super bien, que j'ai appris après, qui avait fait HEC et tout. Et on part dans un entretien et tout. Et en fait, je n'arrive pas à le couper et lui dire Mais en fait, je ne suis pas là pour un stage, je voulais juste une interview. Et donc, je le laisse faire. Et je crois que je le dis juste une fois à la fin. Je le dis un peu timidement et du coup, ça passe un peu comme ça. Et à la fin de l'entretien, il fait Bah voilà, écoute, moi pour le stage, je trouve que ce serait bien, je vais te présenter Sébastien Philippe. Et là, je fais Ok. Et je reviens à l'interview. Et là... Je dois voir Sébastien, je ne sais pas ce qu'il a à l'époque, je ne lui ai jamais posé la question, mais il me fait attendre une plombe, en plus une plombe, je crois que j'attends presque une heure qu'il ait fini ce qu'il est en train de faire et tout, et je ne sais même pas pourquoi j'attends, je ne comprends pas ce que c'est un deuxième entretien et tout. Je m'assieds devant lui, en plus il prend mon CV, il prend le questionnaire de personnalité, il me fait pour l'étage c'est bon je pensais vraiment qu'il fallait que j'attende une heure pour ça. Et en fait il m'explique, il m'explique écoute, ça fait longtemps que je veux quelqu'un, et donc ton questionnaire de personnalité me plaît bien Et donc, si le stage, ça se passe bien, il y aura un contrat au bout. Et donc, voilà, je suis sortie diplômée de l'expérience, le truc est un peu cool. C'était cool, vraiment.

  • Speaker #0

    Trop génial. Et donc là, ce stage se passe bien. Tu fais quoi pendant le stage Alors,

  • Speaker #1

    je fais moitié de l'ARH et moitié du commercial. Sébastien me trouve un talent pour le commercial. Je le cherche toujours, honnêtement. Mais lui, il avait un truc là-dedans. Tu le fais toujours Oui, je ne me reconnais pas du tout dans ce... manière de voir les choses, mais Sébastien, il croit toujours d'ailleurs, quand quelquefois je l'ai revu. Mais en fait, je me rends compte que ça me plaît beaucoup, et donc je fais ce stage en ressources humaines. Je fais en fait ce que je fais maintenant, c'est-à-dire du recrutement de profil technique. Et c'est grâce à Gallium que je suis initiée au profil technique et au profil ingénieur. Et en fait, j'adore, c'est des ateliers géants, et la première fois que je vais en visite dans une entreprise, je... En fait, je veux le faire tout le temps. Après, je veux aller voir comment les choses sont faites. C'est un épisode de C'est pas sorti, c'est géant. Et je trouve ça absolument passionnant. Et en plus, je me rends compte que c'est des gens qui sont passionnés. Donc, c'est des gens qui ont envie d'expliquer ce qu'ils font, comment ils le font et tout. Et je me dis, en fait, on peut payer pour ça. Écouter des gens qui nous racontent comment leur boulot est génial et leur dire, vous savez quoi On va vous en trouver encore plus génial. Et donc, je trouve ça juste génial. Vraiment génial. plein de fois le mot génial.

  • Speaker #0

    Le message est passé. Et donc, tu termines ce stage là-bas, tu as le contrat qui compte.

  • Speaker #1

    J'ai mon contrat. Après un an et demi, la société ne va pas bien, donc je suis licenciée. Et là, j'ai un coup de chance inuit parce qu'en fait, je suis licenciée et une semaine avant, j'avais une agence d'intérim qui m'avait contactée parce qu'elle cherchait une consultante, sauf que c'était un contrat de remplacement de congé maternité et donc de l'intérim. J'ai dit, ben non, vous comprenez bien que j'ai un CDI, je ne vais pas quitter pour de l'intérim. Et donc je me souviens, je me fais distancier, je pleure, je chiale littéralement dans ma voiture. Et puis je suis en train de conduire, je suis sur la route entre Liège et Verrier. Et je me rappelle cette société et je fais bah attends, j'ai retrouvé mon numéro Donc à moitié en conduisant, je cherche le numéro, ce qu'il ne faut pas faire. Dans mon téléphone, je les rappelle et c'est la première phrase que je dis. Écoutez, vous m'avez appelé la semaine dernière, j'avais un CDI Bah j'ai plus de CDI Donc si vous me voulez toujours. Et donc j'enchaîne comme ça les rendez-vous et je crois que 15 jours après, je commence chez Asap. Ah ok, une agence. qui est aussi spécialisé en technologie tu as une grosse agence ici en Belgique ouais je crois qu'ils sont pas mal à l'époque ils avaient 300 agents ça m'a dit on en a un peu plus ok oui donc c'est une grosse agence ouais c'est quand même une grosse agence et là je découvre justement l'environnement de grosses boîtes moi j'ai toujours travaillé pour des petits patrons et là je vois ce que c'est une grosse organisation une grosse boîte des collègues que t'as jamais vu qui sont tes collègues qui t'appellent et qui te tutoient et te demandent comment tu vas ah ouais bon je ne connais pas mais ok cool cool cool je vais bien donc voilà je découvre aussi le payroll et je découvre à quel point j'aime pas ça et donc ça met aussi tu peux peut-être expliquer parce que le terme payroll on va pas sûr que tout le monde connaisse le payroll c'est la gestion de paye et c'est vraiment La gestion administrative de la paie. La RH, c'est un peu comme le management, c'est divisé entre le soft et le hard. Jusqu'à maintenant, je n'avais fait que du soft, c'est-à-dire toute la partie qui est vraiment liée à l'humain et à la psychologie de l'humain. Le hard, c'est vraiment tout ce qui est lié à la rémunération, la paie, la documentation sociale. Et honnêtement, c'est moins mon truc. Et surtout, cette partie gestion de paie qui demande... En gros, si on aime faire des fichiers Excel avec des petites lignes et tout, c'est carrément pour soi. Et là, ça n'était carrément pas pour moi.

  • Speaker #0

    Chercher des erreurs.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais par contre, de nouveau, il y a toute la législation qui est derrière, par contre, qui me plaît beaucoup et que j'aime bien et qui m'a beaucoup servi. Et puis, après un an et demi, j'ai quand même un goût de trop peu parce que c'est... Les agents d'intrigue, il y a un côté très expéditif, pas très humain quand même, il faut bien l'admettre. En tout cas, ça ne me correspond pas dans l'approche des gens et dans... dans l'approche du métier et donc j'avais très envie de retourner dans un cabinet et là je suis contactée par mon dernier employeur et on s'aligne et je quitte pour retourner dans un cabinet de recrutement chez qui je reste environ six ans.

  • Speaker #0

    Et puis qu'est-ce qui se passe Pourquoi tu re-switches Et d'où est-ce que tu vas En fait,

  • Speaker #1

    sur les cinq, six ans, un peu moins de six ans, on se désaligne petit à petit. C'est-à-dire que j'adore le métier. Et ça, je ne veux pas du tout cracher dans la soupe parce que non seulement je continue à faire du recrutement et du recrutement que j'aime bien, mais en plus, je découvre la SESMEN, je fais des projets, je donne des formations. Et du coup...

  • Speaker #0

    À SESMEN, tu vas devoir aussi...

  • Speaker #1

    Ouais, SESMEN, pardon. Donc là, SESMEN, c'est de l'évaluation des compétences. C'est quand un client nous demande de projeter un candidat dans une fonction et d'estimer si oui ou non, il peut prétendre en gros résumé.

  • Speaker #0

    Avec des outils tels que tu utilises quoi

  • Speaker #1

    Des tests psychotechniques, des jeux de rôle, des mises en situation et des entretiens qui sont assez poussés quand même, il faut bien la mettre. On torture les gens entre une demi-journée complète. T'aimes bien ça, ou pas Ouais, j'adore. Ouais, j'adore bien. J'adore faire ça, mais aussi parce que je me rends compte en fait que j'ai une vraie capacité à très vite comprendre la dynamique d'un groupe. Et ça, je pense que c'est réellement ma force en assessment, c'est que je vais très vite comprendre le rôle que va aimer cette personne, comment elle va interagir avec les autres, etc. Et c'est clairement ça qu'on nous demande. Donc voilà, j'ai de la chance de faire plein plein de choses, mais le management me convient de moins en moins, je me retrouve de moins en moins dans l'équipe, je suis très intéressée par les aspects méta, c'est-à-dire vraiment les aspects de gestion, etc. Et là, il n'y a pas de place, c'est une petite boîte, et donc on se marche un peu sur les pieds. Donc, au fur et à mesure du temps, je me désaligne complètement. Et sans grande surprise, arrive le Covid qui vient mettre le glas sur la fin. Parce qu'en fait, avec le Covid, je perds tout ce que j'aime, c'est-à-dire tout le contact client, toute la partie vraiment opérationnelle du travail. Et je me retrouve finalement tout le temps confrontée avec ma hiérarchie, avec l'équipe avec laquelle je suis désalignée. Et donc, ça fait vraiment le miroir de maintenant, il faut s'arrêter. Et je fais un épuisement, clairement. C'est de la totale dissonance cognitive, on est de moins en moins bien, donc je finis par craquer. Et puis je suis là, c'est le Covid, c'est le confinement, je suis chez moi, je ne sais pas ce que je dois faire, je postule un peu, je fais quelques entretiens, et à chaque fois que j'ai le boulot, je le refuse en fait, parce que je me dis ouais, mais justement, la semaine, je vais le perdre, ou ça, je vais le perdre, ou j'aurai de nouveau une grosse hiérarchie au-dessus de moi, et ça ne va pas me convenir et donc je réfléchis vraiment. Et finalement, c'est mon mari qui me dit mais en fait, c'est pas un problème de boulot, c'est un problème de cadre. Oui Oui, mais du coup, comment on fait Bah du coup, on fait soi. Tu fais ton cadre C'est ça. Et donc, je me suis dit bah c'est bon, je vire mes patrons et je fais comme j'ai envie.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Donc, double switch. Double switch. Allez.

  • Speaker #0

    Et de là, comment tu démarres

  • Speaker #1

    Donc, mon contrat se termine. C'est l'été. On est entre les deux confinements. Du coup,

  • Speaker #0

    il n'y a pas de boulot à ce moment-là Ça reprend un peu.

  • Speaker #1

    Puis, je me dis... J'étais en préavis non presté. J'avais un peu des sous dans moi. Je me dis, je suis payée quatre mois finalement à lancer un truc. Je n'ai rien à perdre. Il me faut un téléphone, un Internet. Je commence avec le moins du moins du moins. J'ai peur de ne pas y arriver. En même temps, je me dis, autant le tenter. Et donc j'appelle des gens avec qui j'avais déjà travaillé, des gens qui pourraient être intéressés, etc. très vite étonnée de bah oui, venez, on va discuter Et je me rends compte qu'en fait, ce que moi j'aimais plus dans le métier, c'est-à-dire ce que tu sais, hyper commercial, hyper on se prend au sérieux, hyper corporette, etc., en fait je me rends compte qu'il y en a plein qui en ont marre. Et que je ne suis pas la seule, et qu'en fait, quand ils voient un cabinet de ressources humaines, ils aimeraient bien parler de ressources humaines. Et ça tombe bien, parce que moi je n'ai pas du tout envie de parler de contrat, de... Et donc, très vite, je me rends compte que non seulement ça prend, mais en plus, j'ai des clients qui me rappellent, après m'avoir donné la mission, en disant En fait, combien vous allez me facturer Et donc, je me dis qu'il y a un truc comme ça qui prend bien. Et donc, la limite que je m'étais mise, c'est que je m'installe comme indépendante principale si j'ai clôturé une mission dans les quatre mois. Et donc, après un mois, j'ai un premier contrat. Après quatre mois, je clôture une mission. Et donc, je démarre comme ça. Génial.

  • Speaker #0

    Donc, quand tu dis clôturer ta première mission dans les quatre mois, ça veut dire que tu factures.

  • Speaker #1

    En fait, je signe et je facture.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, tu factures à la clôture de la mission. Oui. Une mission, c'est retrouver moi.

  • Speaker #1

    Alors, la mission, c'est trouver moi la bonne personne pour faire la belle fonction. D'ailleurs, c'est une grosse confusion dans notre métier. Donc, moi, je suis payée par des entreprises pour leur trouver des gens. Ce qui est parfois compliqué parce que des fois, j'ai des gens qui postulent chez moi en disant J'ai trop envie d'aider les gens à trouver du travail. Super, ce n'est pas notre boulot. C'est pas pour ça qu'on est payé. C'est dans l'autre sens. Nous, on est payé par les entreprises pour combler un besoin par les entreprises. On n'est pas amené à aider les gens à trouver un travail. Alors, c'est tant mieux si ça rencontre quelqu'un qui en a besoin. Mais comme je fais des profils techniques et des profils qui sont compliqués, généralement, j'ai des gens qui ont un super boulot et un boulot de luxe à qui je propose encore mieux. En général, c'est un peu l'idée. OK,

  • Speaker #0

    d'accord. Donc, tu vas chercher des gens. qui sont en poste. Parce que souvent, on pense à intérim, à l'agence de l'application, mais ce n'est pas du tout la même chose.

  • Speaker #1

    C'est plus proche d'un chasseur de têtes qu'une agence d'intérim. On chasse les gens. Pour de vrai, d'ailleurs, Okami, qui est le nom de la société, ça veut dire loup en japonais.

  • Speaker #0

    Okami, c'est O-K-A-M-I. Ça sera écrit, évidemment, dans les notes du podcast.

  • Speaker #1

    C'est ça. Parce que tout le vocabulaire autour de notre métier tourne autour de la chasse. D'ailleurs, on appelle les candidats un vivier. Alors, je ne voulais pas quelque chose de trop agressif, mais le loup, il y a aussi le côté meutre, famille, etc. Et j'aimais bien ce côté équipe. C'est sympa,

  • Speaker #0

    c'est vrai que tu as le côté prédateur.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et tu as le côté aussi, le loup est un animal social.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Et ça, je trouvais que c'était chouette en termes d'image. Et en même temps, Camille se passe très bien sans savoir que ça veut dire loup.

  • Speaker #0

    Tu as le côté ami dedans.

  • Speaker #1

    C'est ça, oui.

  • Speaker #0

    Ça passe...

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    À quoi ressemble ta vie aujourd'hui, professionnelle Privée aussi si tu veux, mais professionnelle.

  • Speaker #1

    Ma vie privée, là-bas, beaucoup de choses. Si j'ai une petite fille maintenant, ça n'a pas tellement changé. Ma vie professionnelle, c'est... En fait, ce que j'ai très vite aimé dans le recrutement, c'est que ça me donne de l'énergie. C'est marrant, mais c'est comme ça. C'est-à-dire rencontrer des sociétés, rencontrer des gens intéressants, ça crée vraiment de l'énergie chez moi. Et en même temps, chez mon dernier employeur, on m'en pompait autant que j'en captais. Et donc, c'était très difficile à vivre. Et ici, j'ai beaucoup plus d'énergie. Mais en même temps, je travaille beaucoup moins. Alors, moins en termes de volume d'or. Parce que, justement, je ne suis plus à la recherche d'une reconnaissance qu'on ne me donnera jamais. J'ai beaucoup plus facile d'aller chercher, justement, de l'énergie, des choses positives. Et en même temps, je n'ai plus tout un tas de trucs parasites qui me dérangeaient. De réunions, de faux-semblants. Enfin, voilà, tout ça, ça a disparu. Je suis un... convient très bien. Et donc, je fais toujours une partie très opérationnelle. Maintenant, j'ai la chance d'avoir une équipe, de pouvoir travailler sur mon entreprise, et aussi d'avoir ce côté un peu méta, et de continuer à apprendre plein de choses. Et donc, ça, c'est passionnant.

  • Speaker #0

    Méta, est-ce que tu peux aussi se définir

  • Speaker #1

    En fait, j'ai la chance de pouvoir non seulement faire ce que j'aime, mais décider comment on va le faire, dans quel contexte, quel budget on va y allouer, quelle force on va mettre. Quel ton on va mettre aussi, parce que ça, je pense que les ressources humaines, ça se prend très, très au sérieux. Et c'est très sérieux. On touche au salaire des gens, au travail des gens, et donc ça les touche vraiment. Mais en même temps, moi, je fais du recrutement, je fais la partie, je trouve, la plus marrante. Je veux dire, avoir un nouveau job, chercher quelqu'un, parler de son entreprise positivement, c'est quand même des choses qui sont super positives. Et ça, c'est quelque chose que j'ai du mal à retrouver. Et moi, j'aime bien prendre ça pas très au sérieux, parce qu'au final... Il n'y a rien de grave dans ce qu'on fait. On n'opère personne à cœur ouvert, personne ne va mourir. Au contraire, on propose des choses qui sont très bien à des gens qui ne sont pas dans le besoin. Je veux dire, nous, on est dans une espèce de bulle super positive et je trouve ça triste de... de trop se prendre au sérieux. Donc ça, ça me permet de faire ça. Je fais tout le temps ce que j'aime bien. Je m'éclate tout le temps. Trop bien. Soyons honnêtes.

  • Speaker #0

    Et donc, tes journées, elles ressemblent à quoi Je ne suis pas sûre que tout le monde se rende bien compte de la diversité.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mes journées, elles ressemblent à quoi Je rencontre plein de gens. Soit je rencontre des entreprises, je visite des entreprises. Soit je rencontre des candidats pour ces entreprises. Soit je torture des candidats en assessment, ce qui reste la partie que j'aime beaucoup. Et donc, je passe ma vie à communiquer, soit par téléphone, soit sur LinkedIn, soit par mail, soit de visu. Et donc, c'est très rythmé par ça. Et en même temps, on a tout un travail de fond parce que chercher des gens sur LinkedIn, ça prend du temps, c'est minutieux. D'ailleurs, c'est une question que je pose à mes futurs consultants, c'est est-ce que vous aimez stalker des gens sur Internet Est-ce que vous êtes capable de retrouver un mec sur une photo C'est des compétences utiles chez nous, clairement. Donc mettre les gens en réseau, c'est des compétences utiles chez nous. Et donc il y a tout un travail aussi de fond, de recherche, de contacter des gens, de les approcher, de répondre à leurs questions, de créer de la confiance aussi. Parce que c'est un secteur qui est... On souffre justement d'une certaine concurrence qui n'a pas les mêmes objectifs. Et donc on passe aussi beaucoup de temps à rétablir de la confiance avec les candidats, avec les clients. Et ça, ça demande aussi rétablir pourquoi. Parce que le marché du travail, c'est un marché qui malmène les gens. Que ce soit du côté entreprise ou du côté candidat, le côté candidat, n'en parlons pas, on a tous cherché du travail à un moment dans notre vie. On a tous eu des recruteurs qui ne nous répondent pas, des on vous rappellera alors que tout le monde a compris ce que ça voulait dire. Et même quand ça va bien, des désillusions totales. J'ai parlé d'Assad tout à l'heure, honnêtement, c'est pas une mauvaise entreprise, etc. Mais moi, j'ai vécu le meilleur erreur de casting qu'on peut avoir. C'est-à-dire que très vite, je me suis rendue compte que j'allais pas dans l'équipe et en même temps, j'avais pas de conflit ouvert, l'équipe était gentille avec moi, juste j'étais pas la bonne pièce au bon endroit, quoi. Et donc, je me dis, quand on vit ça et que c'est dur, c'est encore moins bien. Et donc, voilà, je dois retrouver de la confiance aussi des candidats et aussi... Quand on travaille avec les métiers techniques, les candidats sont très méfiants parce que la plupart des consultants ne comprennent pas vraiment ce qu'ils font. En tout cas, ça demande pas mal d'expérience et de pratique. Et donc, quand ils sont confrontés à des consultants qu'ils ne comprennent pas, ils sont frustrés parce que du coup, ils perdent leur temps, clairement. Et donc, on passe du temps à récupérer ça. Et du côté des entreprises, honnêtement, ils sont pourchassés par beaucoup de boîtes. Toi, tu l'as peut-être...

  • Speaker #0

    Moi, oui, je ne me considère pas... pourchasser, mais je ne suis pas dans ces métiers-là. Donc, à mon avis, on est contactés quand même un peu moins, mais oui, je suis quand même déjà contactée souvent pour nous aider à trouver des profils alors que je ne fais rien demander.

  • Speaker #1

    Et donc, les méthodes de prospection sont très anciennes aussi, et donc c'est beaucoup par téléphone et tout, et ça, c'est vraiment un truc que je ne veux pas. Mais parfois, j'arrive en networking, je rencontre des gens et je vois la méfiance dans leurs yeux de vas-y, n'essaie pas de me vendre un truc Et c'est dur à vivre parce que d'un autre côté, je n'oblige personne à travailler avec moi. Et on a une vraie utilité. Je le dis toujours en rigolant, mais il y a des profils où on passe des dizaines, voire des centaines d'heures à les chercher. Et donc, une RH en interne qui s'occupe de 150 personnes, qui fait la paie, le recrutement, la gestion des formations, le quotidien, pas ce temps-là pour chercher ces profils-là.

  • Speaker #0

    Ni le réseau.

  • Speaker #1

    Ça, ça dépend de combien de temps elle est là, mais le réseau, au bout d'un moment, ça s'épuise, parce qu'elle n'a pas non plus le temps de travailler son réseau. Et donc, on a une utilité de ça, on rend un vrai service. Et en même temps, je vois bien parfois, j'aimerais tellement pouvoir me passer de vous. Et je comprends, vraiment.

  • Speaker #0

    Évidemment, tu as toujours envie de te passer de l'intermédiaire.

  • Speaker #1

    Après, quand ça se passe bien... Enfin voilà, on a plein de sociétés chez qui on a un vrai partenaire. Et moi, parfois, j'ai des clients qui marchent vraiment sur des oeufs en me disant Écoutez, on va aller chercher nous-mêmes d'abord. Ben oui,

  • Speaker #0

    évidemment.

  • Speaker #1

    Normal.

  • Speaker #0

    Quand t'es là pour quand ça va pas, quand c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Quand ça va pas, quand c'est compliqué. Quand ils ont pas le temps. Quand ils ont pas le temps. Parce que parfois, la recherche est pas compliquée, mais c'est le contraire. Ici, on a... Enfin, on travaille dans une ASBL. Là, on a classé, on a dû trier 550 CV sur un mois. Waouh. Donc là, ils avaient le problème inverse, il faut gérer le volume, il faut gérer comment on établit des critères objectifs pour ne retenir qu'une personne hors de 550 CV.

  • Speaker #0

    ils étaient un peu perdus. Donc, nous, on a fait le travail inverse de venir, nous, on va absorber votre charge et vous, vous continuez à faire vos affaires courantes et on va vous présenter quatre personnes qui vont être très bien et vous n'avez plus qu'à en choisir une. Et donc, mais clairement, quand ça se passe bien, on trouve bien notre place dans l'écosystème de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Et là, quand tu présentes les quatre personnes, tu en as déjà vu avant Oui,

  • Speaker #0

    on les a vues. ces quatre là où tu en vois plus on en a vu plus donc ici on fait un système d'entonnoir sans surprise donc il y a tout un tas de gens qui sont écartés déjà sur CV parce qu'ils n'ont pas le bon diplôme pas la bonne expérience donc on écarte comme ça puis ensuite on fait des questionnaires en ligne qui vont nous permettre aussi de trier le volume donc avec des questions complémentaires et la même chose c'est éliminatoire et puis alors ils ont une phase de test vraiment de test écrit qui est aussi éliminatoire. Et puis là, on en avait 20, une vingtaine, je pense. Là, on fait un questionnaire psychométrique. On en écarte aussi là-dessus. Et puis moi, j'en ai vu 10. Et 5 sont allés en jury.

  • Speaker #1

    Et ils en ont pris un.

  • Speaker #0

    Ils en ont pris deux. OK, cool. Donc oui, je ne l'ai pas trop trompé.

  • Speaker #1

    Est-ce que l'outil... On a déjà parlé, quand on s'était rencontrés avant, de l'énéagramme. Tu l'utilises encore beaucoup.

  • Speaker #0

    Alors... Je ne l'utilise pas avec les candidats parce que d'abord, c'est la première étape de l'Enneagramme. Si on ne type pas les gens, on les aide à trouver leur type. Et donc, ce n'est vraiment pas utile dans un cadre de recrutement. Mais par contre, je l'utilise moi en termes de management. Par rapport à l'équipe, ça m'aide beaucoup. Ça m'aide à comprendre comment ils me perçoivent. Et moi, ça m'aide à les aborder de la bonne manière parce que j'ai vu les dégâts que peut faire un management qui ne nous convient juste pas. Parce qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais management. C'est juste un management qui ne nous convient pas. On a des cadres d'entreprise qui ne nous conviennent pas. Et donc, moi, ça m'aide aussi à gérer mon équipe et à mieux aborder les gens.

  • Speaker #1

    Tu aurais des exemples, éventuellement

  • Speaker #0

    Alors oui. Par exemple, moi, j'explique toujours la décision. En fait, moi, j'ai toujours l'impression que les gens comprennent que je suis quelqu'un de très collaboratif. Et en fait, quand j'ai fait l'Enneagram, j'ai compris que non. C'est-à-dire que sur la roue de l'énéagramme, il y a toute une partie de la roue qui processe très fort dans sa tête et qui vient avec une décision très mature, qui a dormi dessus. J'adore cette expression. Et du coup, quand ils viennent avec une décision, la décision est fermée, arrêtée, parce qu'en fait, ils y ont déjà réfléchi. Et souvent, ce process, il est dans leur tête. Moi, quand je viens avec une décision, je suis un centre instinct, elle vient tout de suite. Généralement, j'ai décidé avant même qu'on ait fini de me poser la question. Pourquoi Je ne sais pas. Et souvent, cette décision, c'est une sorte de brique à casser, c'est-à-dire, allez-y, challengez, et potentiellement, je vais me repositionner. Ça, je l'explique, parce que sinon, quand je dis, voilà, moi, je crois qu'on doit faire ça, surtout quand on a une position hiérarchique, les gens se disent, en fait, elle nous pose la question, elle a déjà décidé.

  • Speaker #1

    Ok, je vois.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est vraiment un exemple typique, et j'ai des gens dans mon équipe à qui je dois dire, non, non, je n'ai pas décidé. C'est-à-dire qu'instantanément, j'ai l'impression que c'est vers ça qu'il faut aller, mais je suis prête à en discuter. Ce n'est pas une décision de processer. Par contre, quand j'ai quelqu'un dans mon équipe qui me dit non, je dis OK, il va falloir donner du détail. Parce que je vois bien que dans ta tête, tu as déjà fait tout le chemin.

  • Speaker #1

    Mais moi, je n'y suis pas.

  • Speaker #0

    Mais moi, ça ne me va pas. Il faut que j'ai le pourquoi, du comment, c'est non. Ça, c'est un très bon exemple parce que ça crée vite des tensions dans l'équipe alors que c'est une bêtise et on a tous l'impression que c'est tellement lisible pour les autres. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Par contre, je crois qu'on fait une erreur, c'est qu'on parle d'énéagramme, mais on ne l'a pas définie.

  • Speaker #0

    C'est vrai. J'ai parlé de questionnaire de personnalité. En fait, c'est une erreur, c'est un questionnaire comportemental. On parle de ses comportements préférés. Est-ce que je suis quelqu'un de gentil Est-ce que je suis quelqu'un d'organisé Généralement, on choisit entre les deux, ce qui est un non-sens absolu. On peut être les deux, mais le plus important... En fait, le choix et le Ausha vont induire un schéma comportemental. Ah oui

  • Speaker #1

    Donc, c'est un questionnaire où tu as à chaque fois un mot à gauche, un mot à droite, et tu dois choisir...

  • Speaker #0

    C'est ça, ou deux affirmations, ce genre de choses. Les néagrammes, c'est beaucoup plus profond que ça. C'est finalement avec quelle paire de lunettes j'appréhende le monde et je comprends le monde. D'ailleurs, ça touche à la philosophie, la psychologie. C'est quelque chose de très intérieur. Et moi, j'ai très vite compris pourquoi on ne type pas les gens, parce qu'on ne sait pas le faire, en fait. C'est peur profonde, c'est motivation profonde, on ne les connaît pas. Alors moi, je... demande pas l'équipe de me livrer ça sur un plateau pas du tout mais clairement il ya des paires de lunettes qui s'accordent d'autres qui s'accordent de très très peu et moi j'ai dû apprendre à composer avec mon type qui est un type qui peut il faut bien l'admettre qui peut être destructeur pour certaines personnes parce que justement c'est très confrontant c'est très authentique il ya un rapport à la colère qui est particulier et qui pour moi est tellement évident et qu'il n'est pas du tout pour les autres. Et donc, il faut apprendre à composer avec ça. Et d'ailleurs, très sincèrement, il y a des types que j'évite en management parce que je ne serais pas une bonne chef pour eux et que je sais qu'on va très vite aller appuyer sur des boutons qui font mal chez l'autre. Et d'ailleurs, c'est vraiment quelque chose que j'ai compris par rapport à mes anciens employeurs. Justement, sur un questionnaire de comportement, on était très similaires. Mais en fait, nos motivations profondes sont tellement antinomiques que ça ne peut pas fonctionner. C'est le même rapport de force que Iron Man et Captain America, clairement. C'est vraiment ça. C'est le meilleur exemple pour les illustrer. Références, je l'ai dit.

  • Speaker #1

    Références, oui. Catherine a toujours des références très geek.

  • Speaker #0

    Mais en même temps, elle est hyper éloquente, je trouve.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Vers où est-ce que tu vas

  • Speaker #0

    Vers où je vais J'ai ma petite big picture dans ma tête. Je voudrais grandir, ça c'est indéniable. Après, je veux rester à taille humaine. Je ne veux pas du tout une grosse boîte, mais j'aime bien avoir une équipe. J'aime bien stabiliser les choses et être un peu innovante à ce niveau-là. Donc le plan pour le moment, c'est ça. C'est se concentrer là-dessus. Et surtout, j'ai ma petite fierté. On a les mêmes clients depuis 5 ans. Et je peux rappeler tous mes clients d'il y a 5 ans, ils ont... pas de recrutement et on ne travaille pas ensemble pour ça. Mais je n'ai pas perdu de clients jusqu'à maintenant. C'est vraiment quelque chose auquel je tiens pour la suite. Et donc ça, c'est une dimension que je veux garder. Donc je ne veux pas grandir pour grandir non plus, ça ne m'intéresse pas. Mais je pense qu'on peut être bien dans plein de boîtes.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous raconter, parce que l'entrepreneuriat... t'adores, tu fais tout ce que tu veux. Après, il y a des montagnes russes, c'est obligé, c'est pour tout le monde, ça fait partie du jeu. Est-ce que tu peux nous raconter un creux ou un échec, une erreur, un moment plus difficile pour aussi montrer aux gens que c'est pas tout rose En fait,

  • Speaker #0

    2023 est une année où j'ai que ça. En fait, fin 2022, j'ai engagé un collaborateur, ça s'est très très mal passé, très très mal passé pour plein de raisons. Et humainement, ça m'a fortement touchée parce que c'est venu justement toucher quelque chose avec lequel j'avais du mal. C'est quelqu'un qui, en gros, ne veut pas me faire confiance. Et ça, c'est vraiment quelque chose avec lequel j'ai dur parce que c'est bien un truc. C'est que moi, je joue au poker avec des cartes visibles. Donc, j'ai rarement des intentions cachées.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas parce qu'il ne te trouve pas compétente Ah non,

  • Speaker #0

    du tout. En fait, il a toujours l'impression qu'en termes de management, je vais le piéger. qu'il y a des failles, et donc il a vraiment du mal à faire confiance, à se laisser porter par la formation, etc. Et donc c'est dur, et puis il y a un côté auquel je n'y attendais pas, mais il y a quand même un fond de misogynie derrière, et donc c'est compliqué à vivre, et je me dis en même temps, pourquoi est-ce qu'il signe Vraiment, ça me challenge très fort, on commence très mal l'année, parce que tout le secteur recule, et donc c'est une année aussi de crise, et à la guerre en Ukraine, il y a l'énergie qui coûte. très cher et donc tous mes clients stoppent leur recrutement. Et alors, il y a un truc que je n'avais pas du tout anticipé, c'est qu'il y a le fameux index. En 2023, tous les collaborateurs prennent en gros entre 6 et 12 Eh bien, ça, ça crée une défiance chez les candidats. Et en gros, sur le premier trimestre, on pouvait faire la moitié de notre chiffre d'affaires espéré. Et en fait, on fait 10 de ce qu'on aurait dû faire parce que tous les candidats refusent les propositions. à cause de l'index. C'est-à-dire, ils veulent temporiser avec l'index parce qu'ils veulent bénéficier de leur index et puis changer de boulot. Ok,

  • Speaker #1

    d'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, ils refusent les propositions. Nous, on doit redémarrer depuis le début. On perd de la confiance avec le client. Et donc, le client s'impatiente parce que lui aussi, il croyait qu'il allait... Et alors, on vit le pire truc dans le recrutement. C'est-à-dire que le client ne cherche plus son candidat idéal. Il cherche le clone de celui qui a dit non.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que, comme il voulait celui-là, il se raccorde tout le temps à celui... Ouais, mais celui... Oui, mais lui, il a dit non. Il faut faire le deuil de ça. Et donc, on est comme ça pris dans un truc qui est très compliqué. Donc, moi, je me bagarre avec ce collaborateur que je finis par licencier, que je licencie de la manière que je ne veux pas faire. C'est-à-dire qu'à un moment donné, je lui dis, écoute, on va s'arrêter. Tu veux qu'on en discute Il me dit non. Il fonce dans le bureau, ramasse ses affaires. Enfin, je suis là et je suis un peu perdue. Et puis, deux semaines après, j'apprends que je suis enceinte. Donc, la société ne va pas bien. Tout a reculé, on n'a pas de clients. Moi, j'étais dans des projets, j'avais repris un MBA, j'animais les groupes oxygènes de la CCI, j'apprends que je suis enceinte, la société, elle a trois ans. je ne sais pas du tout comment gérer. Et heureusement, j'ai des gens autour de moi parce que j'ai appelé, heureusement, je fais partie du réseau d'entreprendre, j'ai appelé mon mentor en devant et je crois que je vais me planter. Et c'est lui qui me dit cette phrase que j'ai répétée plein de fois depuis, qui me dit Ok, tu te vois combien acquis Je dis Je ne dois rien à personne. Tracasse, c'est large. Tracasse, tu peux y aller.

  • Speaker #1

    Quelqu'un m'a dit ça aussi un jour, j'étais là Mais c'est stressant et je n'ai pas la trésorerie qu'il faut. faut, etc. Et on m'a dit, t'as quoi comme dette Bah, j'ai pas de dette. Bah alors c'est bon Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça Ah bon Ok Et quatre mois plus tard, je lui dis, écoute, je me suis pas payée depuis deux mois. Il me dit, tu sais, moi quand j'ai monté la boîte, je me suis pas payée pendant un an et demi. Je connais pas un entrepreneur qui a pas vécu ça dans sa vie. Et en fait, il me dit, tu meurs pas de faim, t'as de quoi revenir. Oui, oui. Et t'as des contrats. Oui, oui. T'as des clients. Mais t'inquiète, c'est juste du délai, on s'en fout de ça. Et donc, heureusement, il y a des gens comme ça pour alléger. Mais oui, clairement, cette année-là, ma grossesse ne se passe pas bien. Sans blague, je fais de l'hypertension. Non, mais non Et ça, je suis hyper angoissée qu'on m'arrête. Cette année-là, c'était horrible. Et en même temps, c'était bien que tout condensait sur une année. Mais voilà, et puis je reviens de mon congé maternité. Et mon équipe, elle a fonctionné quatre mois sans moi. Et je la perds sur quelques mois. Sans moi du tout, parce qu'en fait, non, sans moi du tout, il faut bien l'admettre. En fait, ce n'était pas le plan, mais donc j'ai une césarienne. Et juste après, la petite tombe malade, hospitalisée. Honnêtement, ce n'est rien de grave, mais ça me met les choses en perspective avec une force de... En fait, non. Elle, elle n'a rien demandé. Elle ne comprend pas ce que c'est une entreprise. Elle ne sait pas ce que c'est le Camille. Je ne vais pas sacrifier ces trois mois-là où elle a le plus besoin de moi dans sa vie physiquement. On n'a pas qu'une connexion mentale quand c'est comme ça. Et je me suis dit, ben tant pis. Et je prends le risque. Et donc, oui, il fonctionne clairement sans moi. Je suis là pour payer les factures et je suis ça de loin. Mais les premiers réunions, j'ai fait avec la petite Elbibron comme ça, en visio. Et donc, oui, ça a été compliqué.

  • Speaker #1

    Et donc là, tu reviens, parce que je t'ai coupée, tu reviens de quand j'ai maternité.

  • Speaker #0

    Et en fait, j'ai Jean qui est stagiaire IFAP et Mélonterme, donc je me projette clairement. Je crois que je reviens et trois semaines après, elle me dit écoute, j'arrête C'est très dur parce qu'en plus, ça reste dans un coin de ma tête. Si j'avais été là, ça se serait passé autrement. Et en même temps, c'est comme ça. Et Dime, qui est mon ancien collègue, qui me fait la confiance de me suivre, alors que Camille a six mois et tout, elle me dit écoute, j'ai envie d'autre chose. Je ne veux plus de clients, je veux des cils, je veux plus de marge de… de décision, je veux impérer un territoire qui est plus grand que seulement le recrutement, qui est quelque chose que je peux entendre, mais humainement, je me dis, je perds mon binôme de presque toujours, puisqu'il m'avait suivi aussi chez mon ancien employeur, on avait fait une partie de nos études ensemble, et il n'y a rien à faire, là c'est difficile de séparer l'entrepreneur de la personne, et je me dis en fait, c'est lequel qui quitte finalement, ce qui quitte moi où on est amis, il faut le dire, on est des amis de boulot plus plus, mais on est des amis. Ou alors, il quitte l'entrepreneur seulement et la boîte. Et honnêtement, je n'ai toujours pas tout à fait la réponse. Mais quand on se parle toujours et qu'on prend des nouvelles, je me dis bon, voilà Et en même temps, je ne l'en veux pas. À partir du moment où il dit j'en ai marre de cette relation client-là il est au bout de quelque chose et il ne faut pas rester. C'est un truc que j'ai appris.

  • Speaker #1

    Ah oui, non, il ne faut pas pousser.

  • Speaker #0

    Le boulot, on s'en fout. Enfin, je veux dire, on s'en fout. Il faut faire un truc. qu'on aime bien, on y passe trop de temps, il y a trop de possibilités pour s'enfermer dans un truc qu'on ne mérite pas ou qui ne nous mérite pas. Voilà, clairement.

  • Speaker #1

    Et je remonte, du coup, vers le haut des montagnes russes. Ton plus grand succès Ou ton plus grand moment de bonheur

  • Speaker #0

    Okami, c'est mon plus grand succès, c'est mon plus grand moment de bonheur, parce que même quand c'est difficile, honnêtement, on fait tout 2023 au Senkata, je me retrouve moitié 2024 toute seule, du coup, et en fait, je me dis, du bar J'ai la chance d'avoir monté une boîte, qu'elle fonctionne très très bien, qu'elle fonctionne beaucoup moins bien, de pouvoir recommencer plein de choses sans m'être plantée. Ce qui est quand même le truc le plus luxueux. Donc voilà, finalement, je me dis, je suis dans un contexte qui est hyper bien, et donc ça reste...

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en général, tu crées une boîte, tu montes, donc tes dépenses, elles montent. Et quand ça va moins bien, tu dois assumer tes dépenses quand même. Moi, je le vis ici avec la foutue, ça grossit. c'est bien mais tes salaires à la fin du mois tu dois les payer que tu aies bien vendu ou que tu n'aies pas vendu tu les payes pareil

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    T'as un risque plus important.

  • Speaker #0

    À gérer ta décroissance que ta croissance, c'est beaucoup plus compliqué. Et ça fait partie de la vie d'une entreprise. Et encore, même Coca-Cola doit gérer sa décroissance maintenant, parce qu'ils n'ont plus de marché potentiel. Donc, même ça, tu dois gérer de la décroissance. Ça fait partie de n'importe quelle vie d'entrepreneur. Mais ouais. Et là, tu découvres si ton égo va être ton ennemi ou pas. Parce que gérer la décroissance, tu dois gérer ton égo. Ça se voit, la décroissance d'une entreprise. Et en même temps, tout le monde l'a vécu, et en même temps, personne n'a envie d'en parler. Et donc tu te dis, est-ce que je vais bien la gérer, ou alors est-ce que je vais me planter par égo Ok,

  • Speaker #1

    c'est super intéressant.

  • Speaker #0

    Et mon mari m'a dit, tu sais, la faillite c'est un outil aussi. Parce qu'à un moment donné, il m'a dit, si tu dois faire faillite, on n'en était pas là, mais clairement la question s'est posée. Et à ce moment-là, il dit Mais tu sais, la faillite dans la gestion d'une entreprise, c'est un outil. C'est marrant que ça vienne d'un fonctionnaire, mais ses parents sont entrepreneurs et il a raison, en fait, et c'est vrai. Il dit En fait, tu ne dois pas l'avoir comme un échec, mais comme un outil possible pour ne pas créer une hémorragie, etc. Donc, c'est à un moment donné, et c'est vrai, il y a se planter, il y a se tromper, il y a faire faillite, et il y a se surendetter, quoi. Et c'est toutes des choses différentes, et c'est vrai qu'à partir du moment où je l'ai envisagé comme ça, Ça a arrêté de me faire peur, quoi. De me dire, OK, ça... Ben oui, en fait, quand on crée une entreprise, c'est possible.

  • Speaker #1

    C'est possible, ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et d'ailleurs...

  • Speaker #1

    C'est comme un mariage, tu te maries, tu sais que le divorce, c'est un outil aussi. C'est ça, c'est possible.

  • Speaker #0

    Et c'est un outil qui peut t'éviter une source de malheur, une vie de merde, il faut bien le dire. Et donc, ouais. Et d'ailleurs, quand j'avais engagé Dimitri, le premier client à qui je l'ai dit m'a dit, ben félicitations, tu peux officiellement faire ta vie.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai.

  • Speaker #1

    Parce que tu as une charge fixe.

  • Speaker #0

    Comme tu dis, tu as une charge où tous les mois, et ça, c'est aussi un truc que tu découvres. Parce que quand tu te payes toi et 15 jours de retard, tu t'en fous. On s'en fout, oui. En plus, cette gestion financière-là, elle devient tellement automatique que tu n'y penses même plus. Et puis, tout d'un coup, tu as quelqu'un et là, tu as un délai. Et tu te dis, en fait, tous les 31, ça doit tomber.

  • Speaker #1

    Tu as un seuil de rentabilité que tu n'avais pas.

  • Speaker #0

    C'est ça. Peu importe ce qu'il y a sur le... En fait, tu perds une partie de ton insouciance par rapport à la gestion de ta boîte. Surtout que moi, je te dis, j'ai un téléphone, internet, donc je peux tout réduire à être quasi-dormant, sauf quand t'as des gens. Oui.

  • Speaker #1

    J'en ai dix,

  • Speaker #0

    là. Ouais, ouais. Tu vois Toutes mes nuits sont pas toujours complètes,

  • Speaker #1

    tu vois T'as des périodes comme ça où tu as... Pourquoi je dormais bien Bah pour ça, je dormais bien,

  • Speaker #0

    en fait. Et honnêtement, je me suis posée la question, est-ce que j'y retourne ou pas Est-ce que je resterai pas toute seule Oui. Et en fait, non. Donc voilà, je vais me torturer encore un peu.

  • Speaker #1

    Et là, tu as repris quelqu'un en temps plein

  • Speaker #0

    J'ai de nouveau trois personnes. Ah oui, ok. J'ai une stagiaire long terme, pour l'IFA-PME aussi. Donc c'est aussi des gens que tu dois rémunérer, etc. Et tu as une chariote de formateur, qui est très chouette. J'ai quelqu'un qui est un peu là-dedans, en reconversion. Et ici, j'ai une collaboratrice qui commence le 31 mars.

  • Speaker #1

    Félicitations. Tu peux refaire faillite.

  • Speaker #0

    Je peux refaire faillite. Voilà.

  • Speaker #1

    C'est ça. La période de 2023, le cadeau que t'en retires, le fameux cadeau caché, le cadeau mal emballé.

  • Speaker #0

    Je peux tout gérer. Et en fait, mon égo, il est là. J'en ai toujours beaucoup, mais je sais quand même en faire un ami. OK, trop bien.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une leçon ou une philosophie de vie que tu as envie de partager

  • Speaker #0

    Ouais, on peut être intelligent, pertinent, bien faire son boulot et être drôle.

  • Speaker #1

    Génial, parfait, ça te correspond parfaitement.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    génial. Est-ce que tu as, ce sera ma dernière question, est-ce que tu as une ressource que tu conseilles à tout le monde Ça peut être un livre, un film, une série,

  • Speaker #0

    ce que tu veux. Ouais, j'ai lu, je ne suis pas très développement, enfin si, j'aime bien le développement personnel, je ne suis pas très chamanique. Et il faut me laisser aller à la profondeur à laquelle je veux bien aller. Donc, les néagrammes, par exemple, ça a été très, très dur de faire les formations. Et je suis très contente de les avoir fait en vidéo, honnêtement. J'ai un peu coupé la caméra de temps en temps. Donc, vraiment. Mais j'ai lu Tu vas tout déchirer de James Sincero, qui, justement, aborde le truc avec une telle... En fait, c'est décomplexé, c'est léger. Et c'est facile, du coup, de se dire Ok, c'est pas grave. Au final, c'est pas grave, quoi. On va y aller. Et on va se faire un peu mal. Parce que les gens qui disent vas-y, sors de ta zone de confort oui, d'accord, mais la zone de confort, c'est quand tu sors de cette zone de confort. Dans ta tête, t'as des sirènes qui font hé, casse-toi, casse-toi Et donc les gens qui disent bah oui, il faut juste sortir de ta zone de confort bah non, parce que ça fait peur, c'est le principe, quoi. Et donc, moi, j'aime bien ce côté bah ouais, et en fait, c'est pas grave, quoi. C'est normal d'avoir peur, et c'est normal d'avoir des problèmes, et c'est normal d'être en galère, et c'est normal d'avoir plein de croyances limitantes et tout, et en fait, c'est rien. C'est rien.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On cherche toujours parfois une sorte de... de perfection ou d'illumination et en fait non j'ai bien aimé l'obstacle et le chemin mais alors je me rappelle pas tellement du contenu parce qu'en fait le titre est suffisant l'obstacle et le chemin il y a des obstacles et tu passes au dessus et de toute façon dans 5 ans tu les as oubliés et

  • Speaker #0

    puis tu peux romantiser story télé, au moment où tu le vis ça va être la merde oui, clairement et c'est rien c'est rien, t'as le droit du tout En fait, tu as le droit d'avoir des coups de mou, juste ne reste pas à terre.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Une fois que tu es remontée plusieurs fois, tu t'habitues à savoir qu'on descend, puis on remonte.

  • Speaker #0

    En fait, tu t'habitues.

  • Speaker #1

    C'est des souples.

  • Speaker #0

    Même les mauvaises nuits, tu t'habitues. Tu te dis, OK, allez, tu as une voix dans ta tête qui te fait, tu l'as déjà vue, tu l'as déjà vécue. Pas grave. Mais ce soir, demain, tu auras un plan.

  • Speaker #1

    Oui, ça aussi. Ici, on vient d'avoir un peu plus de stress. Et aussi, je me suis dit, laisse-toi flipper. Laisse-toi, en fait, dire. là, je suis stressée, ça ne va pas, j'ai peur de ça, ça, ça, ça, ça. À force de le dire, les gens m'ont renvoyé le fait que j'entends bien ton stress, mais en fait, factuellement, tu ne vas pas mourir.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Tu vois, le pire du pire ne va pas arriver. Et même dans le pire des cas, ce n'est pas si grave. OK, donc ça, tu comprends. Et puis, une fois que tu l'as exprimé, OK, c'est bon, je l'ai sorti. Maintenant, je passe en mode solution.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    J'ai fait ma victime pendant deux jours. C'est très bien. Je ne culpabilise pas. Ok, maintenant, je prends ma casquette solution et on y va et on trouve des trucs, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Trop bien. Est-ce qu'il y a une dernière chose que tu veux partager

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    C'est une très bonne réponse aussi. Merci, Catherine, en tout cas.

  • Speaker #0

    Un tout grand plaisir.

  • Speaker #1

    Un tout grand plaisir.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Un tout grand merci. C'était génial. Et à la semaine prochaine pour une prochaine interview, évidemment. Et donc, je vous mets évidemment tous les liens vers Okami, vers le LinkedIn aussi de Catherine. Voilà, voilà. Merci.

  • Speaker #0

    Merci.

Share

Embed

You may also like

Description

Et si on pouvait faire le même métier, mais autrement ?


Si vous bossez dans les Ressources Humaines (ou que vous en avez côtoyé de près), vous avez sûrement déjà croisé ces trois piliers sacrés : procédures, reporting, et réunions qui auraient pu être des mails.

Catherine, elle, a tout gardé sauf ça.


Dans cet épisode, je vous embarque dans le parcours de Catherine Hurard, fondatrice de l’agence Okami. Une agence de recrutement belge, spécialisée dans les profils techniques… mais surtout une agence qui ne ressemble à aucune autre. Parce qu’elle a été pensée par une femme qui en avait marre de jouer un rôle, marre des faux-semblants, et qui a osé créer une boîte alignée avec qui elle est vraiment.


💡 Au programme :


  • Que faire quand votre métier vous passionne… mais que le cadre vous étouffe ?

  • Comment Catherine a créé son agence RH, sans budget ni plan béton ?

  • Pourquoi “recruter” ne veut pas dire “pressuriser” (ni côté client, ni côté candidat) ?

  • Comment l’énéagramme l’aide à mieux manager… et à éviter des clashs inutiles ?

  • Quels sont les pièges classiques quand on entreprend dans les RH (et comment elle a failli y rester en 2023) ?

  • Est-ce qu’on peut rater une année entière… et quand même en sortir plus forte ?


💬 Un épisode sans langue de bois, où on parle de burn-out, de reconversion, de bébé en pleine crise, de recrutement de niche… et de ce qu’il faut parfois casser pour construire quelque chose qui nous ressemble.


🔗 Pour aller plus loin :


🥐 Soutenir le podcast Kroissant :

  • Abonnez-vous pour ne rater aucun épisode

  • Laissez ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ sur votre plateforme d’écoute

  • Et partagez cet épisode à quelqu’un qui rêve de bosser autrement

  • Retrouvez moi sur Instagram @stephanie.bovy


Kroissant, c’est le podcast qui explose vos croyances limitantes et vous inspire à transformer votre vie grâce à un mindset positif et des outils concrets. 🎙 À travers des histoires inspirantes et des échanges authentiques, on vous motive à passer à l’action pour atteindre votre plein potentiel et vivre une vie épanouissante. Que vous soyez en quête de croissance personnelle, d’un nouvel épanouissement professionnel, ou simplement d’une bonne dose de motivation, chaque épisode vous pousse à travailler sur vous et à avancer un pas après l’autre. Ici, on partage des galères, des victoires et des conseils réels pour créer une vie extraordinaire, loin des clichés et des conseils à 2 balles. 🌟


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Catherine.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Ça fait toujours un peu bizarre de dire bonjour alors que clairement tout le monde sait que ça fait au moins une demi-heure qu'on papote.

  • Speaker #1

    Peu pas.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc je vous présente Catherine Urard, ou plutôt elle va se présenter elle-même.

  • Speaker #1

    Écoute,

  • Speaker #0

    je te lance directement dans le sujet. Je suis super contente que tu sois là Catherine, vous allez voir elle est super fun et super sympa. Je te laisse te présenter mais en commençant par qui était la petite Catherine.

  • Speaker #1

    Ok. C'est le moment où tout le monde pleure, alors tu viens de dire que j'étais fun et sympa. Ok. En fait, la petite Catherine, c'est quelqu'un déjà de très très indépendant. J'ai une vie un peu particulière, je pense un peu particulière, puisque j'ai une sœur handicapée qui a tout juste 11 mois de plus que moi. Et quand je suis née, elle était toujours hospitalisée, et on avait dit à ma maman qu'elle allait mourir. Ok. Ça a un peu lancé toute mon enfance, dans le sens où... On vient de casser le truc De casser le truc Alors vraiment, en fait, c'est pas triste. Mais c'est lourd. Et donc, j'ai une enfance comme ça où ma maman, elle est très occupée à s'occuper de ma soeur. Et mon papa, c'est quelqu'un de bohème, disons-le comme ça. Et du coup, j'ai une enfance dans laquelle j'entends beaucoup que je viens me débrouiller toute seule. Et ça tombe plutôt bien, parce que j'aime bien ça. Et donc, voilà. J'étais déjà très, très indépendante jeune.

  • Speaker #0

    D'accord. Oui, là, tu viens de...

  • Speaker #1

    Voilà. Je te dis ça. Voilà. C'est lourd, mais pas triste. Mais juste, c'est clair que ça fausse un peu les statistiques.

  • Speaker #0

    Donc, tu développes ton indépendance. Et tu as quoi comme centre d'intérêt à ce moment-là Tu as quoi comme type de personnalité avec les autres Alors,

  • Speaker #1

    je traîne tout le temps avec des gens qui sont plus vieux, du coup. Parce que ma maman me confie beaucoup à sa maman, elle. Donc, ma grand-mère qui a eu beaucoup d'enfants. Ma maman, c'est la plus âgée. Et je suis notamment très proche d'un de mes oncles, qui a quelques années de plus que moi, qui s'appelle François. Et donc, je squatte totalement François, ses potes et tout. Et d'ailleurs, en y réfléchissant, il n'y a pas très longtemps, je me suis dit, je crois que c'est de là que ça m'est venu déjà la passion pour le fait de construire les choses, etc. Donc, j'ai deux ans d'intérêt, la télé essentiellement, et squatter le garage dans lequel travaille mon oncle sur des mobilettes qu'il ne s'est jamais vraiment achetées. Avec ses frères, ses potes et tout. Et donc, j'ai ces souvenirs-là où je joue dans le garage avec des outils qui ne sont pas tout faits pour jouer. Et donc, voilà, c'est mes principaux centres d'intérêt, du moins très petits.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu vas à l'école comme tout le monde. Et puis, qu'est-ce qui se passe Qu'est-ce que tu décides de faire,

  • Speaker #1

    de suivre comme parcours À l'école, j'ai très vite compris aussi que parler, c'était important. Donc, j'ai toujours bien aimé bien parler. Et donc... Pendant mes études secondaires, j'adore le cours de français, le cours d'histoire. C'est un des cours qui me parlent beaucoup. Et donc, je veux m'orienter vers la littérature, ce qui est un pur mauvais choix à l'époque. Mais c'est super drôle parce que j'aime les livres. J'aime lire, j'aime vraiment parler. Et du coup, l'idée, c'était le journalisme. Et donc, je commence l'université avec personne qui n'a jamais été à l'UNIF. Je crois qu'à l'époque, je ne crois pas, je suis sûre d'ailleurs. À l'époque, je n'avais pas un ordi. Je crois que je n'ai même jamais touché un ordi de ma vie. C'était une catastrophe, ma première année du NIF. Je n'y vais pas, je ne comprends pas du tout dans quel système je suis.

  • Speaker #0

    On est en quelle année,

  • Speaker #1

    là On est en... J'avais 18 ans. Du coup, on est en 2004. J'avais 18 ou 19 ans, oui. Et donc, je viens de foirer une année du NIF. Je ne sais pas trop ce que je vais faire. Et à ce moment-là, je donne des cours d'équitation. Et dans... Dans mes cours, j'ai une dentiste qui me dit...

  • Speaker #0

    Donc, tu avais ça aussi comme passion. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Mais ça, ça m'est venu plutôt très tard. Donc, vers 15-16 ans, je commence l'éducation. Et je travaille très vite dans le manège parce que la manitrice voit tout de suite une opportunité de tiens, elle est fauchée, mais elle aime bien Du coup, je vais la payer pour venir travailler. Donc, je payais mes leçons comme ça. Donc, je travaillais au manège. Donc, ça m'aide très vite. Mais ça, ça me vient tout de suite. Et donc j'ai 19 ans, je donne des cours d'équitation à des gens qui sont beaucoup plus âgés que moi. Encore, je traîne toujours avec des gens plus âgés que moi. Et j'ai une dame qui est dentiste et qui me dit, tu sais, en prothèse dentaire, on cherche des gens. Je ne me suis jamais intéressée à la prothèse dentaire. Mais je me rends compte que c'est une formation IFAP-IME, donc je peux faire un stage qui est rémunéré. Chez moi, l'argent, ce n'était pas facile. Et donc je me dis, pourquoi pas finalement faire ça Et donc je fais de la prothèse dentaire. Et en fait, j'ai découvert que je vais être payée pour faire de la pâte à modeler. absolument fun, sauf que très vite je me rends compte que je vais très très mal payer pour faire de la pâte à modeler et donc je fais ça quelques années, ça vivote, c'est compliqué j'ai du mal à trouver un boulot stable, je suis payée à l'époque pour un temps plein 1360 euros brut C'est légal C'était légal, à l'époque c'est une très mauvaise commission paritaire donc c'était vraiment un cata et je me dis je suis juste pas assez bête et trop jeune pour faire ça toute ma vie donc il faut que je fasse quelque chose et pendant la formation de prêt-à-tenter, on a un cours de compta parce qu'on est amené à être chef d'entreprise et j'avais quand même bien aimé et à l'époque je me dis compta pourquoi pas, ressources humaines pourquoi pas et donc J'hésite vraiment entre les deux. Et là, c'est ma soeur qui décide pour moi. Moi, j'ai toujours été bonne à l'école. Ma soeur, pas du tout. Et donc, elle a vraiment très mal vécu. Ah, t'es la soeur de un tel, etc. Et donc, ma soeur voulait faire la comptaille. Elle me dit, s'il te plaît, non, pas encore. Vraiment, je ne veux pas. Je fais OK. Je vais en ressources humaines.

  • Speaker #0

    Là, je te coupe, désolée, mais tout le monde veut savoir comment va ta soeur.

  • Speaker #1

    Alors, la soeur qui est handicapée, elle va aussi bien qu'elle peut aller. D'accord. Maintenant, de nouveau, je vais mettre le glas total. Donc, ma soeur qui est handicapée, elle est très proche d'une plante verte. Il faut bien l'admettre. Après, au niveau santé, elle va bien, mais elle n'a même pas conscience d'être handicapée, ce qui, je pense, est une histoire. Mais sinon, elle va bien. Elle est toujours là et elle va bien. Mais là, c'est ma petite soeur qui envisage la compta avec qui on a cinq ans d'écart. Et donc, c'est elle qui met le glas et qui dit, s'il te plaît, ne viens pas.

  • Speaker #0

    Parce que sinon, vous étiez au même moment, au même endroit.

  • Speaker #1

    Au même moment, au même endroit, et elle allait encore... Enfin, il y avait cette espèce de compétition, en tout cas de comparaison bizarre que font les profs entre frères et soeurs, ce qui est fou, finalement, parce qu'on n'est pas la même personne. Mais donc, voilà. Donc, ressources humaines. C'est parti comme ça. Donc là,

  • Speaker #0

    tu lâches ton boulot.

  • Speaker #1

    Non, je fais ça en cours.

  • Speaker #0

    Tu fais les deux. Oui.

  • Speaker #1

    Et je commence, je fais une année à l'IFAPME. Donc, c'est deux soirs semaine. Et en parallèle, je continue un peu la prothèse dentaire. Et là, j'ai une prof de droit qui vient me trouver parce qu'on fait l'examen. Donc, j'ai dit que j'étais bonne à l'école. En fait, ce n'est pas tout à fait vrai. J'ai juste une super mémoire. Et donc, moi, je fais partie des gens qui étaient impertinents, mais qui écoutaient le cours parce que je ne voulais pas étudier. Donc, voilà, j'écoutais le cours pour ne pas devoir étudier. Et donc, on a cet examen de droit. C'est un droit du contrat de travail. Et en fait, elle fait un truc que je déteste. Elle dit, on va lire les questions ensemble. C'est un QCM, ça m'énerve. Et en fait, sur les cinq minutes où elle lit les questions, je réponds, je lui rends l'examen. Donc, elle finit de lire, je me lève, je lui rends l'examen. Et je sors. Il y a un moment de flottement et tout, je suis dans le couloir. Et elle vient me trouver, je ne sais pas, un quart d'heure, vingt minutes après. Et elle me dit, tu sais combien tu as eu Et je dis, je sais que c'est bon, quoi. Je dis, non. je sais que c'est bon. En fait, tu as fait 50 sur 50 un examen sur lequel tu as répondu en 5 minutes. Après, il faut remettre un peu l'ordre des choses. De nouveau, j'ai bonne mémoire. Le niveau d'exigence de l'IFA-PME n'est pas... Enfin, c'est logique, le but n'est pas de piéger les gens, etc., donc je remets un peu les choses en perspective. Mais donc, elle me dit, écoute, si tu veux faire ça de ta vie, j'ai un ami avocat qui donne cours dans un bachelier en cours du soir. Et donc, vraiment, je te le conseille, arrête ici et fais le bachelier. Tu auras un... un meilleur diplôme.

  • Speaker #0

    Sa direction a dû être super contente.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    On ne va pas leur dire.

  • Speaker #1

    On ne va pas leur dire. Je n'ai jamais posé la question. Sors de là. Mais surtout qu'à l'époque, en fait, je me rends compte maintenant de la valeur de ce conseil-là parce que je ne me rends pas du tout compte de la valeur que ça peut avoir d'avoir ce genre de diplôme, etc. Mais je me dis, finalement, elle a raison. Autant faire ça. Et donc, je m'inscris à Jonfosse dans le bachelier. Et là, c'est quatre soirs par semaine le samedi matin pendant trois ans et demi pour avoir... bachelier en FH. Ok,

  • Speaker #0

    pas la même chose. Mais tu peux prétendre à des jobs plus intéressants.

  • Speaker #1

    Oui, d'autant qu'entre la première et la deuxième année, en première j'étais toujours en hôtel alimentaire. En fait, mon patron était quelqu'un que j'aimais beaucoup, il avait des problèmes financiers. On arrive au mois de juillet ou en tout cas en été, il me dit écoute... Je dois me séparer soit de toi, soit de ta collègue. En gros, vous êtes une de trop dans les mêmes fonctions. Je dis, c'est évident que c'est moi. Je fais des cours pour faire autre chose. Je ne veux pas dire de licencier ma collègue, alors que moi, dans deux ans, je lui dis ciao, je veux faire autre chose. Et donc, ça s'arrête là. Et quand je recommence ma deuxième, je me dis, je commence par le stage. Je me voyais mal commencer un boulot et dire, en fait, il me faut un mois de congé sans solde pour faire un stage dans potentiellement un autre métier. Je me voyais mal l'expliquer. C'est délicat. C'est ça. C'est délicat. Et donc, je me dis, c'est pas grave, je vais attendre septembre, je vais commencer mon stage. Et puis, je fais ça. Et en fait, je fais un stage. que je trouve totalement... L'histoire est folle. Et puis, je fais mon stage. Et puis, je suis engagée sur mon lieu de stage.

  • Speaker #0

    Attends, l'histoire est folle, on va revenir dessus.

  • Speaker #1

    Oui. En fait, l'histoire folle du stage, c'est qu'au début de l'année, on a deux cours. On a un cours de méthodologie et un cours pour nous préparer à notre stage. Dans le cours de méthodologie, on devait interviewer un consultant. Et donc, on me conseille... C'était Gallium, à l'époque, qui n'existe plus maintenant. J'ai une copine qui a eu... qui avait fait son stage et qui me dit va interviewer David Ponsard, tu vas voir, il est super c'est très très cool et donc je sonne à David, et David c'est quelqu'un d'intelligent et du coup il comprend très vite les choses sauf que là il comprend pas et moi je corrige pas donc il me dit oui oui pour un stage vous pouvez vous présenter et tout, il m'envoie un mail de confirmation enfin moi j'avais jamais fait ça, moi j'étais ouvrière je m'étais présentée deux fois dans un job on m'a dit tu sais faire ça, tu sais faire ça, vas-y attieds-toi là donc je sais pas du tout à quoi m'attendre donc j'arrive dans ce cabinet de recrutement avec avec ce gars qui présente super bien, que j'ai appris après, qui avait fait HEC et tout. Et on part dans un entretien et tout. Et en fait, je n'arrive pas à le couper et lui dire Mais en fait, je ne suis pas là pour un stage, je voulais juste une interview. Et donc, je le laisse faire. Et je crois que je le dis juste une fois à la fin. Je le dis un peu timidement et du coup, ça passe un peu comme ça. Et à la fin de l'entretien, il fait Bah voilà, écoute, moi pour le stage, je trouve que ce serait bien, je vais te présenter Sébastien Philippe. Et là, je fais Ok. Et je reviens à l'interview. Et là... Je dois voir Sébastien, je ne sais pas ce qu'il a à l'époque, je ne lui ai jamais posé la question, mais il me fait attendre une plombe, en plus une plombe, je crois que j'attends presque une heure qu'il ait fini ce qu'il est en train de faire et tout, et je ne sais même pas pourquoi j'attends, je ne comprends pas ce que c'est un deuxième entretien et tout. Je m'assieds devant lui, en plus il prend mon CV, il prend le questionnaire de personnalité, il me fait pour l'étage c'est bon je pensais vraiment qu'il fallait que j'attende une heure pour ça. Et en fait il m'explique, il m'explique écoute, ça fait longtemps que je veux quelqu'un, et donc ton questionnaire de personnalité me plaît bien Et donc, si le stage, ça se passe bien, il y aura un contrat au bout. Et donc, voilà, je suis sortie diplômée de l'expérience, le truc est un peu cool. C'était cool, vraiment.

  • Speaker #0

    Trop génial. Et donc là, ce stage se passe bien. Tu fais quoi pendant le stage Alors,

  • Speaker #1

    je fais moitié de l'ARH et moitié du commercial. Sébastien me trouve un talent pour le commercial. Je le cherche toujours, honnêtement. Mais lui, il avait un truc là-dedans. Tu le fais toujours Oui, je ne me reconnais pas du tout dans ce... manière de voir les choses, mais Sébastien, il croit toujours d'ailleurs, quand quelquefois je l'ai revu. Mais en fait, je me rends compte que ça me plaît beaucoup, et donc je fais ce stage en ressources humaines. Je fais en fait ce que je fais maintenant, c'est-à-dire du recrutement de profil technique. Et c'est grâce à Gallium que je suis initiée au profil technique et au profil ingénieur. Et en fait, j'adore, c'est des ateliers géants, et la première fois que je vais en visite dans une entreprise, je... En fait, je veux le faire tout le temps. Après, je veux aller voir comment les choses sont faites. C'est un épisode de C'est pas sorti, c'est géant. Et je trouve ça absolument passionnant. Et en plus, je me rends compte que c'est des gens qui sont passionnés. Donc, c'est des gens qui ont envie d'expliquer ce qu'ils font, comment ils le font et tout. Et je me dis, en fait, on peut payer pour ça. Écouter des gens qui nous racontent comment leur boulot est génial et leur dire, vous savez quoi On va vous en trouver encore plus génial. Et donc, je trouve ça juste génial. Vraiment génial. plein de fois le mot génial.

  • Speaker #0

    Le message est passé. Et donc, tu termines ce stage là-bas, tu as le contrat qui compte.

  • Speaker #1

    J'ai mon contrat. Après un an et demi, la société ne va pas bien, donc je suis licenciée. Et là, j'ai un coup de chance inuit parce qu'en fait, je suis licenciée et une semaine avant, j'avais une agence d'intérim qui m'avait contactée parce qu'elle cherchait une consultante, sauf que c'était un contrat de remplacement de congé maternité et donc de l'intérim. J'ai dit, ben non, vous comprenez bien que j'ai un CDI, je ne vais pas quitter pour de l'intérim. Et donc je me souviens, je me fais distancier, je pleure, je chiale littéralement dans ma voiture. Et puis je suis en train de conduire, je suis sur la route entre Liège et Verrier. Et je me rappelle cette société et je fais bah attends, j'ai retrouvé mon numéro Donc à moitié en conduisant, je cherche le numéro, ce qu'il ne faut pas faire. Dans mon téléphone, je les rappelle et c'est la première phrase que je dis. Écoutez, vous m'avez appelé la semaine dernière, j'avais un CDI Bah j'ai plus de CDI Donc si vous me voulez toujours. Et donc j'enchaîne comme ça les rendez-vous et je crois que 15 jours après, je commence chez Asap. Ah ok, une agence. qui est aussi spécialisé en technologie tu as une grosse agence ici en Belgique ouais je crois qu'ils sont pas mal à l'époque ils avaient 300 agents ça m'a dit on en a un peu plus ok oui donc c'est une grosse agence ouais c'est quand même une grosse agence et là je découvre justement l'environnement de grosses boîtes moi j'ai toujours travaillé pour des petits patrons et là je vois ce que c'est une grosse organisation une grosse boîte des collègues que t'as jamais vu qui sont tes collègues qui t'appellent et qui te tutoient et te demandent comment tu vas ah ouais bon je ne connais pas mais ok cool cool cool je vais bien donc voilà je découvre aussi le payroll et je découvre à quel point j'aime pas ça et donc ça met aussi tu peux peut-être expliquer parce que le terme payroll on va pas sûr que tout le monde connaisse le payroll c'est la gestion de paye et c'est vraiment La gestion administrative de la paie. La RH, c'est un peu comme le management, c'est divisé entre le soft et le hard. Jusqu'à maintenant, je n'avais fait que du soft, c'est-à-dire toute la partie qui est vraiment liée à l'humain et à la psychologie de l'humain. Le hard, c'est vraiment tout ce qui est lié à la rémunération, la paie, la documentation sociale. Et honnêtement, c'est moins mon truc. Et surtout, cette partie gestion de paie qui demande... En gros, si on aime faire des fichiers Excel avec des petites lignes et tout, c'est carrément pour soi. Et là, ça n'était carrément pas pour moi.

  • Speaker #0

    Chercher des erreurs.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais par contre, de nouveau, il y a toute la législation qui est derrière, par contre, qui me plaît beaucoup et que j'aime bien et qui m'a beaucoup servi. Et puis, après un an et demi, j'ai quand même un goût de trop peu parce que c'est... Les agents d'intrigue, il y a un côté très expéditif, pas très humain quand même, il faut bien l'admettre. En tout cas, ça ne me correspond pas dans l'approche des gens et dans... dans l'approche du métier et donc j'avais très envie de retourner dans un cabinet et là je suis contactée par mon dernier employeur et on s'aligne et je quitte pour retourner dans un cabinet de recrutement chez qui je reste environ six ans.

  • Speaker #0

    Et puis qu'est-ce qui se passe Pourquoi tu re-switches Et d'où est-ce que tu vas En fait,

  • Speaker #1

    sur les cinq, six ans, un peu moins de six ans, on se désaligne petit à petit. C'est-à-dire que j'adore le métier. Et ça, je ne veux pas du tout cracher dans la soupe parce que non seulement je continue à faire du recrutement et du recrutement que j'aime bien, mais en plus, je découvre la SESMEN, je fais des projets, je donne des formations. Et du coup...

  • Speaker #0

    À SESMEN, tu vas devoir aussi...

  • Speaker #1

    Ouais, SESMEN, pardon. Donc là, SESMEN, c'est de l'évaluation des compétences. C'est quand un client nous demande de projeter un candidat dans une fonction et d'estimer si oui ou non, il peut prétendre en gros résumé.

  • Speaker #0

    Avec des outils tels que tu utilises quoi

  • Speaker #1

    Des tests psychotechniques, des jeux de rôle, des mises en situation et des entretiens qui sont assez poussés quand même, il faut bien la mettre. On torture les gens entre une demi-journée complète. T'aimes bien ça, ou pas Ouais, j'adore. Ouais, j'adore bien. J'adore faire ça, mais aussi parce que je me rends compte en fait que j'ai une vraie capacité à très vite comprendre la dynamique d'un groupe. Et ça, je pense que c'est réellement ma force en assessment, c'est que je vais très vite comprendre le rôle que va aimer cette personne, comment elle va interagir avec les autres, etc. Et c'est clairement ça qu'on nous demande. Donc voilà, j'ai de la chance de faire plein plein de choses, mais le management me convient de moins en moins, je me retrouve de moins en moins dans l'équipe, je suis très intéressée par les aspects méta, c'est-à-dire vraiment les aspects de gestion, etc. Et là, il n'y a pas de place, c'est une petite boîte, et donc on se marche un peu sur les pieds. Donc, au fur et à mesure du temps, je me désaligne complètement. Et sans grande surprise, arrive le Covid qui vient mettre le glas sur la fin. Parce qu'en fait, avec le Covid, je perds tout ce que j'aime, c'est-à-dire tout le contact client, toute la partie vraiment opérationnelle du travail. Et je me retrouve finalement tout le temps confrontée avec ma hiérarchie, avec l'équipe avec laquelle je suis désalignée. Et donc, ça fait vraiment le miroir de maintenant, il faut s'arrêter. Et je fais un épuisement, clairement. C'est de la totale dissonance cognitive, on est de moins en moins bien, donc je finis par craquer. Et puis je suis là, c'est le Covid, c'est le confinement, je suis chez moi, je ne sais pas ce que je dois faire, je postule un peu, je fais quelques entretiens, et à chaque fois que j'ai le boulot, je le refuse en fait, parce que je me dis ouais, mais justement, la semaine, je vais le perdre, ou ça, je vais le perdre, ou j'aurai de nouveau une grosse hiérarchie au-dessus de moi, et ça ne va pas me convenir et donc je réfléchis vraiment. Et finalement, c'est mon mari qui me dit mais en fait, c'est pas un problème de boulot, c'est un problème de cadre. Oui Oui, mais du coup, comment on fait Bah du coup, on fait soi. Tu fais ton cadre C'est ça. Et donc, je me suis dit bah c'est bon, je vire mes patrons et je fais comme j'ai envie.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Donc, double switch. Double switch. Allez.

  • Speaker #0

    Et de là, comment tu démarres

  • Speaker #1

    Donc, mon contrat se termine. C'est l'été. On est entre les deux confinements. Du coup,

  • Speaker #0

    il n'y a pas de boulot à ce moment-là Ça reprend un peu.

  • Speaker #1

    Puis, je me dis... J'étais en préavis non presté. J'avais un peu des sous dans moi. Je me dis, je suis payée quatre mois finalement à lancer un truc. Je n'ai rien à perdre. Il me faut un téléphone, un Internet. Je commence avec le moins du moins du moins. J'ai peur de ne pas y arriver. En même temps, je me dis, autant le tenter. Et donc j'appelle des gens avec qui j'avais déjà travaillé, des gens qui pourraient être intéressés, etc. très vite étonnée de bah oui, venez, on va discuter Et je me rends compte qu'en fait, ce que moi j'aimais plus dans le métier, c'est-à-dire ce que tu sais, hyper commercial, hyper on se prend au sérieux, hyper corporette, etc., en fait je me rends compte qu'il y en a plein qui en ont marre. Et que je ne suis pas la seule, et qu'en fait, quand ils voient un cabinet de ressources humaines, ils aimeraient bien parler de ressources humaines. Et ça tombe bien, parce que moi je n'ai pas du tout envie de parler de contrat, de... Et donc, très vite, je me rends compte que non seulement ça prend, mais en plus, j'ai des clients qui me rappellent, après m'avoir donné la mission, en disant En fait, combien vous allez me facturer Et donc, je me dis qu'il y a un truc comme ça qui prend bien. Et donc, la limite que je m'étais mise, c'est que je m'installe comme indépendante principale si j'ai clôturé une mission dans les quatre mois. Et donc, après un mois, j'ai un premier contrat. Après quatre mois, je clôture une mission. Et donc, je démarre comme ça. Génial.

  • Speaker #0

    Donc, quand tu dis clôturer ta première mission dans les quatre mois, ça veut dire que tu factures.

  • Speaker #1

    En fait, je signe et je facture.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, tu factures à la clôture de la mission. Oui. Une mission, c'est retrouver moi.

  • Speaker #1

    Alors, la mission, c'est trouver moi la bonne personne pour faire la belle fonction. D'ailleurs, c'est une grosse confusion dans notre métier. Donc, moi, je suis payée par des entreprises pour leur trouver des gens. Ce qui est parfois compliqué parce que des fois, j'ai des gens qui postulent chez moi en disant J'ai trop envie d'aider les gens à trouver du travail. Super, ce n'est pas notre boulot. C'est pas pour ça qu'on est payé. C'est dans l'autre sens. Nous, on est payé par les entreprises pour combler un besoin par les entreprises. On n'est pas amené à aider les gens à trouver un travail. Alors, c'est tant mieux si ça rencontre quelqu'un qui en a besoin. Mais comme je fais des profils techniques et des profils qui sont compliqués, généralement, j'ai des gens qui ont un super boulot et un boulot de luxe à qui je propose encore mieux. En général, c'est un peu l'idée. OK,

  • Speaker #0

    d'accord. Donc, tu vas chercher des gens. qui sont en poste. Parce que souvent, on pense à intérim, à l'agence de l'application, mais ce n'est pas du tout la même chose.

  • Speaker #1

    C'est plus proche d'un chasseur de têtes qu'une agence d'intérim. On chasse les gens. Pour de vrai, d'ailleurs, Okami, qui est le nom de la société, ça veut dire loup en japonais.

  • Speaker #0

    Okami, c'est O-K-A-M-I. Ça sera écrit, évidemment, dans les notes du podcast.

  • Speaker #1

    C'est ça. Parce que tout le vocabulaire autour de notre métier tourne autour de la chasse. D'ailleurs, on appelle les candidats un vivier. Alors, je ne voulais pas quelque chose de trop agressif, mais le loup, il y a aussi le côté meutre, famille, etc. Et j'aimais bien ce côté équipe. C'est sympa,

  • Speaker #0

    c'est vrai que tu as le côté prédateur.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et tu as le côté aussi, le loup est un animal social.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Et ça, je trouvais que c'était chouette en termes d'image. Et en même temps, Camille se passe très bien sans savoir que ça veut dire loup.

  • Speaker #0

    Tu as le côté ami dedans.

  • Speaker #1

    C'est ça, oui.

  • Speaker #0

    Ça passe...

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    À quoi ressemble ta vie aujourd'hui, professionnelle Privée aussi si tu veux, mais professionnelle.

  • Speaker #1

    Ma vie privée, là-bas, beaucoup de choses. Si j'ai une petite fille maintenant, ça n'a pas tellement changé. Ma vie professionnelle, c'est... En fait, ce que j'ai très vite aimé dans le recrutement, c'est que ça me donne de l'énergie. C'est marrant, mais c'est comme ça. C'est-à-dire rencontrer des sociétés, rencontrer des gens intéressants, ça crée vraiment de l'énergie chez moi. Et en même temps, chez mon dernier employeur, on m'en pompait autant que j'en captais. Et donc, c'était très difficile à vivre. Et ici, j'ai beaucoup plus d'énergie. Mais en même temps, je travaille beaucoup moins. Alors, moins en termes de volume d'or. Parce que, justement, je ne suis plus à la recherche d'une reconnaissance qu'on ne me donnera jamais. J'ai beaucoup plus facile d'aller chercher, justement, de l'énergie, des choses positives. Et en même temps, je n'ai plus tout un tas de trucs parasites qui me dérangeaient. De réunions, de faux-semblants. Enfin, voilà, tout ça, ça a disparu. Je suis un... convient très bien. Et donc, je fais toujours une partie très opérationnelle. Maintenant, j'ai la chance d'avoir une équipe, de pouvoir travailler sur mon entreprise, et aussi d'avoir ce côté un peu méta, et de continuer à apprendre plein de choses. Et donc, ça, c'est passionnant.

  • Speaker #0

    Méta, est-ce que tu peux aussi se définir

  • Speaker #1

    En fait, j'ai la chance de pouvoir non seulement faire ce que j'aime, mais décider comment on va le faire, dans quel contexte, quel budget on va y allouer, quelle force on va mettre. Quel ton on va mettre aussi, parce que ça, je pense que les ressources humaines, ça se prend très, très au sérieux. Et c'est très sérieux. On touche au salaire des gens, au travail des gens, et donc ça les touche vraiment. Mais en même temps, moi, je fais du recrutement, je fais la partie, je trouve, la plus marrante. Je veux dire, avoir un nouveau job, chercher quelqu'un, parler de son entreprise positivement, c'est quand même des choses qui sont super positives. Et ça, c'est quelque chose que j'ai du mal à retrouver. Et moi, j'aime bien prendre ça pas très au sérieux, parce qu'au final... Il n'y a rien de grave dans ce qu'on fait. On n'opère personne à cœur ouvert, personne ne va mourir. Au contraire, on propose des choses qui sont très bien à des gens qui ne sont pas dans le besoin. Je veux dire, nous, on est dans une espèce de bulle super positive et je trouve ça triste de... de trop se prendre au sérieux. Donc ça, ça me permet de faire ça. Je fais tout le temps ce que j'aime bien. Je m'éclate tout le temps. Trop bien. Soyons honnêtes.

  • Speaker #0

    Et donc, tes journées, elles ressemblent à quoi Je ne suis pas sûre que tout le monde se rende bien compte de la diversité.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mes journées, elles ressemblent à quoi Je rencontre plein de gens. Soit je rencontre des entreprises, je visite des entreprises. Soit je rencontre des candidats pour ces entreprises. Soit je torture des candidats en assessment, ce qui reste la partie que j'aime beaucoup. Et donc, je passe ma vie à communiquer, soit par téléphone, soit sur LinkedIn, soit par mail, soit de visu. Et donc, c'est très rythmé par ça. Et en même temps, on a tout un travail de fond parce que chercher des gens sur LinkedIn, ça prend du temps, c'est minutieux. D'ailleurs, c'est une question que je pose à mes futurs consultants, c'est est-ce que vous aimez stalker des gens sur Internet Est-ce que vous êtes capable de retrouver un mec sur une photo C'est des compétences utiles chez nous, clairement. Donc mettre les gens en réseau, c'est des compétences utiles chez nous. Et donc il y a tout un travail aussi de fond, de recherche, de contacter des gens, de les approcher, de répondre à leurs questions, de créer de la confiance aussi. Parce que c'est un secteur qui est... On souffre justement d'une certaine concurrence qui n'a pas les mêmes objectifs. Et donc on passe aussi beaucoup de temps à rétablir de la confiance avec les candidats, avec les clients. Et ça, ça demande aussi rétablir pourquoi. Parce que le marché du travail, c'est un marché qui malmène les gens. Que ce soit du côté entreprise ou du côté candidat, le côté candidat, n'en parlons pas, on a tous cherché du travail à un moment dans notre vie. On a tous eu des recruteurs qui ne nous répondent pas, des on vous rappellera alors que tout le monde a compris ce que ça voulait dire. Et même quand ça va bien, des désillusions totales. J'ai parlé d'Assad tout à l'heure, honnêtement, c'est pas une mauvaise entreprise, etc. Mais moi, j'ai vécu le meilleur erreur de casting qu'on peut avoir. C'est-à-dire que très vite, je me suis rendue compte que j'allais pas dans l'équipe et en même temps, j'avais pas de conflit ouvert, l'équipe était gentille avec moi, juste j'étais pas la bonne pièce au bon endroit, quoi. Et donc, je me dis, quand on vit ça et que c'est dur, c'est encore moins bien. Et donc, voilà, je dois retrouver de la confiance aussi des candidats et aussi... Quand on travaille avec les métiers techniques, les candidats sont très méfiants parce que la plupart des consultants ne comprennent pas vraiment ce qu'ils font. En tout cas, ça demande pas mal d'expérience et de pratique. Et donc, quand ils sont confrontés à des consultants qu'ils ne comprennent pas, ils sont frustrés parce que du coup, ils perdent leur temps, clairement. Et donc, on passe du temps à récupérer ça. Et du côté des entreprises, honnêtement, ils sont pourchassés par beaucoup de boîtes. Toi, tu l'as peut-être...

  • Speaker #0

    Moi, oui, je ne me considère pas... pourchasser, mais je ne suis pas dans ces métiers-là. Donc, à mon avis, on est contactés quand même un peu moins, mais oui, je suis quand même déjà contactée souvent pour nous aider à trouver des profils alors que je ne fais rien demander.

  • Speaker #1

    Et donc, les méthodes de prospection sont très anciennes aussi, et donc c'est beaucoup par téléphone et tout, et ça, c'est vraiment un truc que je ne veux pas. Mais parfois, j'arrive en networking, je rencontre des gens et je vois la méfiance dans leurs yeux de vas-y, n'essaie pas de me vendre un truc Et c'est dur à vivre parce que d'un autre côté, je n'oblige personne à travailler avec moi. Et on a une vraie utilité. Je le dis toujours en rigolant, mais il y a des profils où on passe des dizaines, voire des centaines d'heures à les chercher. Et donc, une RH en interne qui s'occupe de 150 personnes, qui fait la paie, le recrutement, la gestion des formations, le quotidien, pas ce temps-là pour chercher ces profils-là.

  • Speaker #0

    Ni le réseau.

  • Speaker #1

    Ça, ça dépend de combien de temps elle est là, mais le réseau, au bout d'un moment, ça s'épuise, parce qu'elle n'a pas non plus le temps de travailler son réseau. Et donc, on a une utilité de ça, on rend un vrai service. Et en même temps, je vois bien parfois, j'aimerais tellement pouvoir me passer de vous. Et je comprends, vraiment.

  • Speaker #0

    Évidemment, tu as toujours envie de te passer de l'intermédiaire.

  • Speaker #1

    Après, quand ça se passe bien... Enfin voilà, on a plein de sociétés chez qui on a un vrai partenaire. Et moi, parfois, j'ai des clients qui marchent vraiment sur des oeufs en me disant Écoutez, on va aller chercher nous-mêmes d'abord. Ben oui,

  • Speaker #0

    évidemment.

  • Speaker #1

    Normal.

  • Speaker #0

    Quand t'es là pour quand ça va pas, quand c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Quand ça va pas, quand c'est compliqué. Quand ils ont pas le temps. Quand ils ont pas le temps. Parce que parfois, la recherche est pas compliquée, mais c'est le contraire. Ici, on a... Enfin, on travaille dans une ASBL. Là, on a classé, on a dû trier 550 CV sur un mois. Waouh. Donc là, ils avaient le problème inverse, il faut gérer le volume, il faut gérer comment on établit des critères objectifs pour ne retenir qu'une personne hors de 550 CV.

  • Speaker #0

    ils étaient un peu perdus. Donc, nous, on a fait le travail inverse de venir, nous, on va absorber votre charge et vous, vous continuez à faire vos affaires courantes et on va vous présenter quatre personnes qui vont être très bien et vous n'avez plus qu'à en choisir une. Et donc, mais clairement, quand ça se passe bien, on trouve bien notre place dans l'écosystème de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Et là, quand tu présentes les quatre personnes, tu en as déjà vu avant Oui,

  • Speaker #0

    on les a vues. ces quatre là où tu en vois plus on en a vu plus donc ici on fait un système d'entonnoir sans surprise donc il y a tout un tas de gens qui sont écartés déjà sur CV parce qu'ils n'ont pas le bon diplôme pas la bonne expérience donc on écarte comme ça puis ensuite on fait des questionnaires en ligne qui vont nous permettre aussi de trier le volume donc avec des questions complémentaires et la même chose c'est éliminatoire et puis alors ils ont une phase de test vraiment de test écrit qui est aussi éliminatoire. Et puis là, on en avait 20, une vingtaine, je pense. Là, on fait un questionnaire psychométrique. On en écarte aussi là-dessus. Et puis moi, j'en ai vu 10. Et 5 sont allés en jury.

  • Speaker #1

    Et ils en ont pris un.

  • Speaker #0

    Ils en ont pris deux. OK, cool. Donc oui, je ne l'ai pas trop trompé.

  • Speaker #1

    Est-ce que l'outil... On a déjà parlé, quand on s'était rencontrés avant, de l'énéagramme. Tu l'utilises encore beaucoup.

  • Speaker #0

    Alors... Je ne l'utilise pas avec les candidats parce que d'abord, c'est la première étape de l'Enneagramme. Si on ne type pas les gens, on les aide à trouver leur type. Et donc, ce n'est vraiment pas utile dans un cadre de recrutement. Mais par contre, je l'utilise moi en termes de management. Par rapport à l'équipe, ça m'aide beaucoup. Ça m'aide à comprendre comment ils me perçoivent. Et moi, ça m'aide à les aborder de la bonne manière parce que j'ai vu les dégâts que peut faire un management qui ne nous convient juste pas. Parce qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais management. C'est juste un management qui ne nous convient pas. On a des cadres d'entreprise qui ne nous conviennent pas. Et donc, moi, ça m'aide aussi à gérer mon équipe et à mieux aborder les gens.

  • Speaker #1

    Tu aurais des exemples, éventuellement

  • Speaker #0

    Alors oui. Par exemple, moi, j'explique toujours la décision. En fait, moi, j'ai toujours l'impression que les gens comprennent que je suis quelqu'un de très collaboratif. Et en fait, quand j'ai fait l'Enneagram, j'ai compris que non. C'est-à-dire que sur la roue de l'énéagramme, il y a toute une partie de la roue qui processe très fort dans sa tête et qui vient avec une décision très mature, qui a dormi dessus. J'adore cette expression. Et du coup, quand ils viennent avec une décision, la décision est fermée, arrêtée, parce qu'en fait, ils y ont déjà réfléchi. Et souvent, ce process, il est dans leur tête. Moi, quand je viens avec une décision, je suis un centre instinct, elle vient tout de suite. Généralement, j'ai décidé avant même qu'on ait fini de me poser la question. Pourquoi Je ne sais pas. Et souvent, cette décision, c'est une sorte de brique à casser, c'est-à-dire, allez-y, challengez, et potentiellement, je vais me repositionner. Ça, je l'explique, parce que sinon, quand je dis, voilà, moi, je crois qu'on doit faire ça, surtout quand on a une position hiérarchique, les gens se disent, en fait, elle nous pose la question, elle a déjà décidé.

  • Speaker #1

    Ok, je vois.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est vraiment un exemple typique, et j'ai des gens dans mon équipe à qui je dois dire, non, non, je n'ai pas décidé. C'est-à-dire qu'instantanément, j'ai l'impression que c'est vers ça qu'il faut aller, mais je suis prête à en discuter. Ce n'est pas une décision de processer. Par contre, quand j'ai quelqu'un dans mon équipe qui me dit non, je dis OK, il va falloir donner du détail. Parce que je vois bien que dans ta tête, tu as déjà fait tout le chemin.

  • Speaker #1

    Mais moi, je n'y suis pas.

  • Speaker #0

    Mais moi, ça ne me va pas. Il faut que j'ai le pourquoi, du comment, c'est non. Ça, c'est un très bon exemple parce que ça crée vite des tensions dans l'équipe alors que c'est une bêtise et on a tous l'impression que c'est tellement lisible pour les autres. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Par contre, je crois qu'on fait une erreur, c'est qu'on parle d'énéagramme, mais on ne l'a pas définie.

  • Speaker #0

    C'est vrai. J'ai parlé de questionnaire de personnalité. En fait, c'est une erreur, c'est un questionnaire comportemental. On parle de ses comportements préférés. Est-ce que je suis quelqu'un de gentil Est-ce que je suis quelqu'un d'organisé Généralement, on choisit entre les deux, ce qui est un non-sens absolu. On peut être les deux, mais le plus important... En fait, le choix et le Ausha vont induire un schéma comportemental. Ah oui

  • Speaker #1

    Donc, c'est un questionnaire où tu as à chaque fois un mot à gauche, un mot à droite, et tu dois choisir...

  • Speaker #0

    C'est ça, ou deux affirmations, ce genre de choses. Les néagrammes, c'est beaucoup plus profond que ça. C'est finalement avec quelle paire de lunettes j'appréhende le monde et je comprends le monde. D'ailleurs, ça touche à la philosophie, la psychologie. C'est quelque chose de très intérieur. Et moi, j'ai très vite compris pourquoi on ne type pas les gens, parce qu'on ne sait pas le faire, en fait. C'est peur profonde, c'est motivation profonde, on ne les connaît pas. Alors moi, je... demande pas l'équipe de me livrer ça sur un plateau pas du tout mais clairement il ya des paires de lunettes qui s'accordent d'autres qui s'accordent de très très peu et moi j'ai dû apprendre à composer avec mon type qui est un type qui peut il faut bien l'admettre qui peut être destructeur pour certaines personnes parce que justement c'est très confrontant c'est très authentique il ya un rapport à la colère qui est particulier et qui pour moi est tellement évident et qu'il n'est pas du tout pour les autres. Et donc, il faut apprendre à composer avec ça. Et d'ailleurs, très sincèrement, il y a des types que j'évite en management parce que je ne serais pas une bonne chef pour eux et que je sais qu'on va très vite aller appuyer sur des boutons qui font mal chez l'autre. Et d'ailleurs, c'est vraiment quelque chose que j'ai compris par rapport à mes anciens employeurs. Justement, sur un questionnaire de comportement, on était très similaires. Mais en fait, nos motivations profondes sont tellement antinomiques que ça ne peut pas fonctionner. C'est le même rapport de force que Iron Man et Captain America, clairement. C'est vraiment ça. C'est le meilleur exemple pour les illustrer. Références, je l'ai dit.

  • Speaker #1

    Références, oui. Catherine a toujours des références très geek.

  • Speaker #0

    Mais en même temps, elle est hyper éloquente, je trouve.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Vers où est-ce que tu vas

  • Speaker #0

    Vers où je vais J'ai ma petite big picture dans ma tête. Je voudrais grandir, ça c'est indéniable. Après, je veux rester à taille humaine. Je ne veux pas du tout une grosse boîte, mais j'aime bien avoir une équipe. J'aime bien stabiliser les choses et être un peu innovante à ce niveau-là. Donc le plan pour le moment, c'est ça. C'est se concentrer là-dessus. Et surtout, j'ai ma petite fierté. On a les mêmes clients depuis 5 ans. Et je peux rappeler tous mes clients d'il y a 5 ans, ils ont... pas de recrutement et on ne travaille pas ensemble pour ça. Mais je n'ai pas perdu de clients jusqu'à maintenant. C'est vraiment quelque chose auquel je tiens pour la suite. Et donc ça, c'est une dimension que je veux garder. Donc je ne veux pas grandir pour grandir non plus, ça ne m'intéresse pas. Mais je pense qu'on peut être bien dans plein de boîtes.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous raconter, parce que l'entrepreneuriat... t'adores, tu fais tout ce que tu veux. Après, il y a des montagnes russes, c'est obligé, c'est pour tout le monde, ça fait partie du jeu. Est-ce que tu peux nous raconter un creux ou un échec, une erreur, un moment plus difficile pour aussi montrer aux gens que c'est pas tout rose En fait,

  • Speaker #0

    2023 est une année où j'ai que ça. En fait, fin 2022, j'ai engagé un collaborateur, ça s'est très très mal passé, très très mal passé pour plein de raisons. Et humainement, ça m'a fortement touchée parce que c'est venu justement toucher quelque chose avec lequel j'avais du mal. C'est quelqu'un qui, en gros, ne veut pas me faire confiance. Et ça, c'est vraiment quelque chose avec lequel j'ai dur parce que c'est bien un truc. C'est que moi, je joue au poker avec des cartes visibles. Donc, j'ai rarement des intentions cachées.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas parce qu'il ne te trouve pas compétente Ah non,

  • Speaker #0

    du tout. En fait, il a toujours l'impression qu'en termes de management, je vais le piéger. qu'il y a des failles, et donc il a vraiment du mal à faire confiance, à se laisser porter par la formation, etc. Et donc c'est dur, et puis il y a un côté auquel je n'y attendais pas, mais il y a quand même un fond de misogynie derrière, et donc c'est compliqué à vivre, et je me dis en même temps, pourquoi est-ce qu'il signe Vraiment, ça me challenge très fort, on commence très mal l'année, parce que tout le secteur recule, et donc c'est une année aussi de crise, et à la guerre en Ukraine, il y a l'énergie qui coûte. très cher et donc tous mes clients stoppent leur recrutement. Et alors, il y a un truc que je n'avais pas du tout anticipé, c'est qu'il y a le fameux index. En 2023, tous les collaborateurs prennent en gros entre 6 et 12 Eh bien, ça, ça crée une défiance chez les candidats. Et en gros, sur le premier trimestre, on pouvait faire la moitié de notre chiffre d'affaires espéré. Et en fait, on fait 10 de ce qu'on aurait dû faire parce que tous les candidats refusent les propositions. à cause de l'index. C'est-à-dire, ils veulent temporiser avec l'index parce qu'ils veulent bénéficier de leur index et puis changer de boulot. Ok,

  • Speaker #1

    d'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, ils refusent les propositions. Nous, on doit redémarrer depuis le début. On perd de la confiance avec le client. Et donc, le client s'impatiente parce que lui aussi, il croyait qu'il allait... Et alors, on vit le pire truc dans le recrutement. C'est-à-dire que le client ne cherche plus son candidat idéal. Il cherche le clone de celui qui a dit non.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que, comme il voulait celui-là, il se raccorde tout le temps à celui... Ouais, mais celui... Oui, mais lui, il a dit non. Il faut faire le deuil de ça. Et donc, on est comme ça pris dans un truc qui est très compliqué. Donc, moi, je me bagarre avec ce collaborateur que je finis par licencier, que je licencie de la manière que je ne veux pas faire. C'est-à-dire qu'à un moment donné, je lui dis, écoute, on va s'arrêter. Tu veux qu'on en discute Il me dit non. Il fonce dans le bureau, ramasse ses affaires. Enfin, je suis là et je suis un peu perdue. Et puis, deux semaines après, j'apprends que je suis enceinte. Donc, la société ne va pas bien. Tout a reculé, on n'a pas de clients. Moi, j'étais dans des projets, j'avais repris un MBA, j'animais les groupes oxygènes de la CCI, j'apprends que je suis enceinte, la société, elle a trois ans. je ne sais pas du tout comment gérer. Et heureusement, j'ai des gens autour de moi parce que j'ai appelé, heureusement, je fais partie du réseau d'entreprendre, j'ai appelé mon mentor en devant et je crois que je vais me planter. Et c'est lui qui me dit cette phrase que j'ai répétée plein de fois depuis, qui me dit Ok, tu te vois combien acquis Je dis Je ne dois rien à personne. Tracasse, c'est large. Tracasse, tu peux y aller.

  • Speaker #1

    Quelqu'un m'a dit ça aussi un jour, j'étais là Mais c'est stressant et je n'ai pas la trésorerie qu'il faut. faut, etc. Et on m'a dit, t'as quoi comme dette Bah, j'ai pas de dette. Bah alors c'est bon Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça Ah bon Ok Et quatre mois plus tard, je lui dis, écoute, je me suis pas payée depuis deux mois. Il me dit, tu sais, moi quand j'ai monté la boîte, je me suis pas payée pendant un an et demi. Je connais pas un entrepreneur qui a pas vécu ça dans sa vie. Et en fait, il me dit, tu meurs pas de faim, t'as de quoi revenir. Oui, oui. Et t'as des contrats. Oui, oui. T'as des clients. Mais t'inquiète, c'est juste du délai, on s'en fout de ça. Et donc, heureusement, il y a des gens comme ça pour alléger. Mais oui, clairement, cette année-là, ma grossesse ne se passe pas bien. Sans blague, je fais de l'hypertension. Non, mais non Et ça, je suis hyper angoissée qu'on m'arrête. Cette année-là, c'était horrible. Et en même temps, c'était bien que tout condensait sur une année. Mais voilà, et puis je reviens de mon congé maternité. Et mon équipe, elle a fonctionné quatre mois sans moi. Et je la perds sur quelques mois. Sans moi du tout, parce qu'en fait, non, sans moi du tout, il faut bien l'admettre. En fait, ce n'était pas le plan, mais donc j'ai une césarienne. Et juste après, la petite tombe malade, hospitalisée. Honnêtement, ce n'est rien de grave, mais ça me met les choses en perspective avec une force de... En fait, non. Elle, elle n'a rien demandé. Elle ne comprend pas ce que c'est une entreprise. Elle ne sait pas ce que c'est le Camille. Je ne vais pas sacrifier ces trois mois-là où elle a le plus besoin de moi dans sa vie physiquement. On n'a pas qu'une connexion mentale quand c'est comme ça. Et je me suis dit, ben tant pis. Et je prends le risque. Et donc, oui, il fonctionne clairement sans moi. Je suis là pour payer les factures et je suis ça de loin. Mais les premiers réunions, j'ai fait avec la petite Elbibron comme ça, en visio. Et donc, oui, ça a été compliqué.

  • Speaker #1

    Et donc là, tu reviens, parce que je t'ai coupée, tu reviens de quand j'ai maternité.

  • Speaker #0

    Et en fait, j'ai Jean qui est stagiaire IFAP et Mélonterme, donc je me projette clairement. Je crois que je reviens et trois semaines après, elle me dit écoute, j'arrête C'est très dur parce qu'en plus, ça reste dans un coin de ma tête. Si j'avais été là, ça se serait passé autrement. Et en même temps, c'est comme ça. Et Dime, qui est mon ancien collègue, qui me fait la confiance de me suivre, alors que Camille a six mois et tout, elle me dit écoute, j'ai envie d'autre chose. Je ne veux plus de clients, je veux des cils, je veux plus de marge de… de décision, je veux impérer un territoire qui est plus grand que seulement le recrutement, qui est quelque chose que je peux entendre, mais humainement, je me dis, je perds mon binôme de presque toujours, puisqu'il m'avait suivi aussi chez mon ancien employeur, on avait fait une partie de nos études ensemble, et il n'y a rien à faire, là c'est difficile de séparer l'entrepreneur de la personne, et je me dis en fait, c'est lequel qui quitte finalement, ce qui quitte moi où on est amis, il faut le dire, on est des amis de boulot plus plus, mais on est des amis. Ou alors, il quitte l'entrepreneur seulement et la boîte. Et honnêtement, je n'ai toujours pas tout à fait la réponse. Mais quand on se parle toujours et qu'on prend des nouvelles, je me dis bon, voilà Et en même temps, je ne l'en veux pas. À partir du moment où il dit j'en ai marre de cette relation client-là il est au bout de quelque chose et il ne faut pas rester. C'est un truc que j'ai appris.

  • Speaker #1

    Ah oui, non, il ne faut pas pousser.

  • Speaker #0

    Le boulot, on s'en fout. Enfin, je veux dire, on s'en fout. Il faut faire un truc. qu'on aime bien, on y passe trop de temps, il y a trop de possibilités pour s'enfermer dans un truc qu'on ne mérite pas ou qui ne nous mérite pas. Voilà, clairement.

  • Speaker #1

    Et je remonte, du coup, vers le haut des montagnes russes. Ton plus grand succès Ou ton plus grand moment de bonheur

  • Speaker #0

    Okami, c'est mon plus grand succès, c'est mon plus grand moment de bonheur, parce que même quand c'est difficile, honnêtement, on fait tout 2023 au Senkata, je me retrouve moitié 2024 toute seule, du coup, et en fait, je me dis, du bar J'ai la chance d'avoir monté une boîte, qu'elle fonctionne très très bien, qu'elle fonctionne beaucoup moins bien, de pouvoir recommencer plein de choses sans m'être plantée. Ce qui est quand même le truc le plus luxueux. Donc voilà, finalement, je me dis, je suis dans un contexte qui est hyper bien, et donc ça reste...

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en général, tu crées une boîte, tu montes, donc tes dépenses, elles montent. Et quand ça va moins bien, tu dois assumer tes dépenses quand même. Moi, je le vis ici avec la foutue, ça grossit. c'est bien mais tes salaires à la fin du mois tu dois les payer que tu aies bien vendu ou que tu n'aies pas vendu tu les payes pareil

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    T'as un risque plus important.

  • Speaker #0

    À gérer ta décroissance que ta croissance, c'est beaucoup plus compliqué. Et ça fait partie de la vie d'une entreprise. Et encore, même Coca-Cola doit gérer sa décroissance maintenant, parce qu'ils n'ont plus de marché potentiel. Donc, même ça, tu dois gérer de la décroissance. Ça fait partie de n'importe quelle vie d'entrepreneur. Mais ouais. Et là, tu découvres si ton égo va être ton ennemi ou pas. Parce que gérer la décroissance, tu dois gérer ton égo. Ça se voit, la décroissance d'une entreprise. Et en même temps, tout le monde l'a vécu, et en même temps, personne n'a envie d'en parler. Et donc tu te dis, est-ce que je vais bien la gérer, ou alors est-ce que je vais me planter par égo Ok,

  • Speaker #1

    c'est super intéressant.

  • Speaker #0

    Et mon mari m'a dit, tu sais, la faillite c'est un outil aussi. Parce qu'à un moment donné, il m'a dit, si tu dois faire faillite, on n'en était pas là, mais clairement la question s'est posée. Et à ce moment-là, il dit Mais tu sais, la faillite dans la gestion d'une entreprise, c'est un outil. C'est marrant que ça vienne d'un fonctionnaire, mais ses parents sont entrepreneurs et il a raison, en fait, et c'est vrai. Il dit En fait, tu ne dois pas l'avoir comme un échec, mais comme un outil possible pour ne pas créer une hémorragie, etc. Donc, c'est à un moment donné, et c'est vrai, il y a se planter, il y a se tromper, il y a faire faillite, et il y a se surendetter, quoi. Et c'est toutes des choses différentes, et c'est vrai qu'à partir du moment où je l'ai envisagé comme ça, Ça a arrêté de me faire peur, quoi. De me dire, OK, ça... Ben oui, en fait, quand on crée une entreprise, c'est possible.

  • Speaker #1

    C'est possible, ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et d'ailleurs...

  • Speaker #1

    C'est comme un mariage, tu te maries, tu sais que le divorce, c'est un outil aussi. C'est ça, c'est possible.

  • Speaker #0

    Et c'est un outil qui peut t'éviter une source de malheur, une vie de merde, il faut bien le dire. Et donc, ouais. Et d'ailleurs, quand j'avais engagé Dimitri, le premier client à qui je l'ai dit m'a dit, ben félicitations, tu peux officiellement faire ta vie.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai.

  • Speaker #1

    Parce que tu as une charge fixe.

  • Speaker #0

    Comme tu dis, tu as une charge où tous les mois, et ça, c'est aussi un truc que tu découvres. Parce que quand tu te payes toi et 15 jours de retard, tu t'en fous. On s'en fout, oui. En plus, cette gestion financière-là, elle devient tellement automatique que tu n'y penses même plus. Et puis, tout d'un coup, tu as quelqu'un et là, tu as un délai. Et tu te dis, en fait, tous les 31, ça doit tomber.

  • Speaker #1

    Tu as un seuil de rentabilité que tu n'avais pas.

  • Speaker #0

    C'est ça. Peu importe ce qu'il y a sur le... En fait, tu perds une partie de ton insouciance par rapport à la gestion de ta boîte. Surtout que moi, je te dis, j'ai un téléphone, internet, donc je peux tout réduire à être quasi-dormant, sauf quand t'as des gens. Oui.

  • Speaker #1

    J'en ai dix,

  • Speaker #0

    là. Ouais, ouais. Tu vois Toutes mes nuits sont pas toujours complètes,

  • Speaker #1

    tu vois T'as des périodes comme ça où tu as... Pourquoi je dormais bien Bah pour ça, je dormais bien,

  • Speaker #0

    en fait. Et honnêtement, je me suis posée la question, est-ce que j'y retourne ou pas Est-ce que je resterai pas toute seule Oui. Et en fait, non. Donc voilà, je vais me torturer encore un peu.

  • Speaker #1

    Et là, tu as repris quelqu'un en temps plein

  • Speaker #0

    J'ai de nouveau trois personnes. Ah oui, ok. J'ai une stagiaire long terme, pour l'IFA-PME aussi. Donc c'est aussi des gens que tu dois rémunérer, etc. Et tu as une chariote de formateur, qui est très chouette. J'ai quelqu'un qui est un peu là-dedans, en reconversion. Et ici, j'ai une collaboratrice qui commence le 31 mars.

  • Speaker #1

    Félicitations. Tu peux refaire faillite.

  • Speaker #0

    Je peux refaire faillite. Voilà.

  • Speaker #1

    C'est ça. La période de 2023, le cadeau que t'en retires, le fameux cadeau caché, le cadeau mal emballé.

  • Speaker #0

    Je peux tout gérer. Et en fait, mon égo, il est là. J'en ai toujours beaucoup, mais je sais quand même en faire un ami. OK, trop bien.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une leçon ou une philosophie de vie que tu as envie de partager

  • Speaker #0

    Ouais, on peut être intelligent, pertinent, bien faire son boulot et être drôle.

  • Speaker #1

    Génial, parfait, ça te correspond parfaitement.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    génial. Est-ce que tu as, ce sera ma dernière question, est-ce que tu as une ressource que tu conseilles à tout le monde Ça peut être un livre, un film, une série,

  • Speaker #0

    ce que tu veux. Ouais, j'ai lu, je ne suis pas très développement, enfin si, j'aime bien le développement personnel, je ne suis pas très chamanique. Et il faut me laisser aller à la profondeur à laquelle je veux bien aller. Donc, les néagrammes, par exemple, ça a été très, très dur de faire les formations. Et je suis très contente de les avoir fait en vidéo, honnêtement. J'ai un peu coupé la caméra de temps en temps. Donc, vraiment. Mais j'ai lu Tu vas tout déchirer de James Sincero, qui, justement, aborde le truc avec une telle... En fait, c'est décomplexé, c'est léger. Et c'est facile, du coup, de se dire Ok, c'est pas grave. Au final, c'est pas grave, quoi. On va y aller. Et on va se faire un peu mal. Parce que les gens qui disent vas-y, sors de ta zone de confort oui, d'accord, mais la zone de confort, c'est quand tu sors de cette zone de confort. Dans ta tête, t'as des sirènes qui font hé, casse-toi, casse-toi Et donc les gens qui disent bah oui, il faut juste sortir de ta zone de confort bah non, parce que ça fait peur, c'est le principe, quoi. Et donc, moi, j'aime bien ce côté bah ouais, et en fait, c'est pas grave, quoi. C'est normal d'avoir peur, et c'est normal d'avoir des problèmes, et c'est normal d'être en galère, et c'est normal d'avoir plein de croyances limitantes et tout, et en fait, c'est rien. C'est rien.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On cherche toujours parfois une sorte de... de perfection ou d'illumination et en fait non j'ai bien aimé l'obstacle et le chemin mais alors je me rappelle pas tellement du contenu parce qu'en fait le titre est suffisant l'obstacle et le chemin il y a des obstacles et tu passes au dessus et de toute façon dans 5 ans tu les as oubliés et

  • Speaker #0

    puis tu peux romantiser story télé, au moment où tu le vis ça va être la merde oui, clairement et c'est rien c'est rien, t'as le droit du tout En fait, tu as le droit d'avoir des coups de mou, juste ne reste pas à terre.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Une fois que tu es remontée plusieurs fois, tu t'habitues à savoir qu'on descend, puis on remonte.

  • Speaker #0

    En fait, tu t'habitues.

  • Speaker #1

    C'est des souples.

  • Speaker #0

    Même les mauvaises nuits, tu t'habitues. Tu te dis, OK, allez, tu as une voix dans ta tête qui te fait, tu l'as déjà vue, tu l'as déjà vécue. Pas grave. Mais ce soir, demain, tu auras un plan.

  • Speaker #1

    Oui, ça aussi. Ici, on vient d'avoir un peu plus de stress. Et aussi, je me suis dit, laisse-toi flipper. Laisse-toi, en fait, dire. là, je suis stressée, ça ne va pas, j'ai peur de ça, ça, ça, ça, ça. À force de le dire, les gens m'ont renvoyé le fait que j'entends bien ton stress, mais en fait, factuellement, tu ne vas pas mourir.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Tu vois, le pire du pire ne va pas arriver. Et même dans le pire des cas, ce n'est pas si grave. OK, donc ça, tu comprends. Et puis, une fois que tu l'as exprimé, OK, c'est bon, je l'ai sorti. Maintenant, je passe en mode solution.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    J'ai fait ma victime pendant deux jours. C'est très bien. Je ne culpabilise pas. Ok, maintenant, je prends ma casquette solution et on y va et on trouve des trucs, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Trop bien. Est-ce qu'il y a une dernière chose que tu veux partager

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    C'est une très bonne réponse aussi. Merci, Catherine, en tout cas.

  • Speaker #0

    Un tout grand plaisir.

  • Speaker #1

    Un tout grand plaisir.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Un tout grand merci. C'était génial. Et à la semaine prochaine pour une prochaine interview, évidemment. Et donc, je vous mets évidemment tous les liens vers Okami, vers le LinkedIn aussi de Catherine. Voilà, voilà. Merci.

  • Speaker #0

    Merci.

Description

Et si on pouvait faire le même métier, mais autrement ?


Si vous bossez dans les Ressources Humaines (ou que vous en avez côtoyé de près), vous avez sûrement déjà croisé ces trois piliers sacrés : procédures, reporting, et réunions qui auraient pu être des mails.

Catherine, elle, a tout gardé sauf ça.


Dans cet épisode, je vous embarque dans le parcours de Catherine Hurard, fondatrice de l’agence Okami. Une agence de recrutement belge, spécialisée dans les profils techniques… mais surtout une agence qui ne ressemble à aucune autre. Parce qu’elle a été pensée par une femme qui en avait marre de jouer un rôle, marre des faux-semblants, et qui a osé créer une boîte alignée avec qui elle est vraiment.


💡 Au programme :


  • Que faire quand votre métier vous passionne… mais que le cadre vous étouffe ?

  • Comment Catherine a créé son agence RH, sans budget ni plan béton ?

  • Pourquoi “recruter” ne veut pas dire “pressuriser” (ni côté client, ni côté candidat) ?

  • Comment l’énéagramme l’aide à mieux manager… et à éviter des clashs inutiles ?

  • Quels sont les pièges classiques quand on entreprend dans les RH (et comment elle a failli y rester en 2023) ?

  • Est-ce qu’on peut rater une année entière… et quand même en sortir plus forte ?


💬 Un épisode sans langue de bois, où on parle de burn-out, de reconversion, de bébé en pleine crise, de recrutement de niche… et de ce qu’il faut parfois casser pour construire quelque chose qui nous ressemble.


🔗 Pour aller plus loin :


🥐 Soutenir le podcast Kroissant :

  • Abonnez-vous pour ne rater aucun épisode

  • Laissez ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ sur votre plateforme d’écoute

  • Et partagez cet épisode à quelqu’un qui rêve de bosser autrement

  • Retrouvez moi sur Instagram @stephanie.bovy


Kroissant, c’est le podcast qui explose vos croyances limitantes et vous inspire à transformer votre vie grâce à un mindset positif et des outils concrets. 🎙 À travers des histoires inspirantes et des échanges authentiques, on vous motive à passer à l’action pour atteindre votre plein potentiel et vivre une vie épanouissante. Que vous soyez en quête de croissance personnelle, d’un nouvel épanouissement professionnel, ou simplement d’une bonne dose de motivation, chaque épisode vous pousse à travailler sur vous et à avancer un pas après l’autre. Ici, on partage des galères, des victoires et des conseils réels pour créer une vie extraordinaire, loin des clichés et des conseils à 2 balles. 🌟


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Catherine.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Ça fait toujours un peu bizarre de dire bonjour alors que clairement tout le monde sait que ça fait au moins une demi-heure qu'on papote.

  • Speaker #1

    Peu pas.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc je vous présente Catherine Urard, ou plutôt elle va se présenter elle-même.

  • Speaker #1

    Écoute,

  • Speaker #0

    je te lance directement dans le sujet. Je suis super contente que tu sois là Catherine, vous allez voir elle est super fun et super sympa. Je te laisse te présenter mais en commençant par qui était la petite Catherine.

  • Speaker #1

    Ok. C'est le moment où tout le monde pleure, alors tu viens de dire que j'étais fun et sympa. Ok. En fait, la petite Catherine, c'est quelqu'un déjà de très très indépendant. J'ai une vie un peu particulière, je pense un peu particulière, puisque j'ai une sœur handicapée qui a tout juste 11 mois de plus que moi. Et quand je suis née, elle était toujours hospitalisée, et on avait dit à ma maman qu'elle allait mourir. Ok. Ça a un peu lancé toute mon enfance, dans le sens où... On vient de casser le truc De casser le truc Alors vraiment, en fait, c'est pas triste. Mais c'est lourd. Et donc, j'ai une enfance comme ça où ma maman, elle est très occupée à s'occuper de ma soeur. Et mon papa, c'est quelqu'un de bohème, disons-le comme ça. Et du coup, j'ai une enfance dans laquelle j'entends beaucoup que je viens me débrouiller toute seule. Et ça tombe plutôt bien, parce que j'aime bien ça. Et donc, voilà. J'étais déjà très, très indépendante jeune.

  • Speaker #0

    D'accord. Oui, là, tu viens de...

  • Speaker #1

    Voilà. Je te dis ça. Voilà. C'est lourd, mais pas triste. Mais juste, c'est clair que ça fausse un peu les statistiques.

  • Speaker #0

    Donc, tu développes ton indépendance. Et tu as quoi comme centre d'intérêt à ce moment-là Tu as quoi comme type de personnalité avec les autres Alors,

  • Speaker #1

    je traîne tout le temps avec des gens qui sont plus vieux, du coup. Parce que ma maman me confie beaucoup à sa maman, elle. Donc, ma grand-mère qui a eu beaucoup d'enfants. Ma maman, c'est la plus âgée. Et je suis notamment très proche d'un de mes oncles, qui a quelques années de plus que moi, qui s'appelle François. Et donc, je squatte totalement François, ses potes et tout. Et d'ailleurs, en y réfléchissant, il n'y a pas très longtemps, je me suis dit, je crois que c'est de là que ça m'est venu déjà la passion pour le fait de construire les choses, etc. Donc, j'ai deux ans d'intérêt, la télé essentiellement, et squatter le garage dans lequel travaille mon oncle sur des mobilettes qu'il ne s'est jamais vraiment achetées. Avec ses frères, ses potes et tout. Et donc, j'ai ces souvenirs-là où je joue dans le garage avec des outils qui ne sont pas tout faits pour jouer. Et donc, voilà, c'est mes principaux centres d'intérêt, du moins très petits.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu vas à l'école comme tout le monde. Et puis, qu'est-ce qui se passe Qu'est-ce que tu décides de faire,

  • Speaker #1

    de suivre comme parcours À l'école, j'ai très vite compris aussi que parler, c'était important. Donc, j'ai toujours bien aimé bien parler. Et donc... Pendant mes études secondaires, j'adore le cours de français, le cours d'histoire. C'est un des cours qui me parlent beaucoup. Et donc, je veux m'orienter vers la littérature, ce qui est un pur mauvais choix à l'époque. Mais c'est super drôle parce que j'aime les livres. J'aime lire, j'aime vraiment parler. Et du coup, l'idée, c'était le journalisme. Et donc, je commence l'université avec personne qui n'a jamais été à l'UNIF. Je crois qu'à l'époque, je ne crois pas, je suis sûre d'ailleurs. À l'époque, je n'avais pas un ordi. Je crois que je n'ai même jamais touché un ordi de ma vie. C'était une catastrophe, ma première année du NIF. Je n'y vais pas, je ne comprends pas du tout dans quel système je suis.

  • Speaker #0

    On est en quelle année,

  • Speaker #1

    là On est en... J'avais 18 ans. Du coup, on est en 2004. J'avais 18 ou 19 ans, oui. Et donc, je viens de foirer une année du NIF. Je ne sais pas trop ce que je vais faire. Et à ce moment-là, je donne des cours d'équitation. Et dans... Dans mes cours, j'ai une dentiste qui me dit...

  • Speaker #0

    Donc, tu avais ça aussi comme passion. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Mais ça, ça m'est venu plutôt très tard. Donc, vers 15-16 ans, je commence l'éducation. Et je travaille très vite dans le manège parce que la manitrice voit tout de suite une opportunité de tiens, elle est fauchée, mais elle aime bien Du coup, je vais la payer pour venir travailler. Donc, je payais mes leçons comme ça. Donc, je travaillais au manège. Donc, ça m'aide très vite. Mais ça, ça me vient tout de suite. Et donc j'ai 19 ans, je donne des cours d'équitation à des gens qui sont beaucoup plus âgés que moi. Encore, je traîne toujours avec des gens plus âgés que moi. Et j'ai une dame qui est dentiste et qui me dit, tu sais, en prothèse dentaire, on cherche des gens. Je ne me suis jamais intéressée à la prothèse dentaire. Mais je me rends compte que c'est une formation IFAP-IME, donc je peux faire un stage qui est rémunéré. Chez moi, l'argent, ce n'était pas facile. Et donc je me dis, pourquoi pas finalement faire ça Et donc je fais de la prothèse dentaire. Et en fait, j'ai découvert que je vais être payée pour faire de la pâte à modeler. absolument fun, sauf que très vite je me rends compte que je vais très très mal payer pour faire de la pâte à modeler et donc je fais ça quelques années, ça vivote, c'est compliqué j'ai du mal à trouver un boulot stable, je suis payée à l'époque pour un temps plein 1360 euros brut C'est légal C'était légal, à l'époque c'est une très mauvaise commission paritaire donc c'était vraiment un cata et je me dis je suis juste pas assez bête et trop jeune pour faire ça toute ma vie donc il faut que je fasse quelque chose et pendant la formation de prêt-à-tenter, on a un cours de compta parce qu'on est amené à être chef d'entreprise et j'avais quand même bien aimé et à l'époque je me dis compta pourquoi pas, ressources humaines pourquoi pas et donc J'hésite vraiment entre les deux. Et là, c'est ma soeur qui décide pour moi. Moi, j'ai toujours été bonne à l'école. Ma soeur, pas du tout. Et donc, elle a vraiment très mal vécu. Ah, t'es la soeur de un tel, etc. Et donc, ma soeur voulait faire la comptaille. Elle me dit, s'il te plaît, non, pas encore. Vraiment, je ne veux pas. Je fais OK. Je vais en ressources humaines.

  • Speaker #0

    Là, je te coupe, désolée, mais tout le monde veut savoir comment va ta soeur.

  • Speaker #1

    Alors, la soeur qui est handicapée, elle va aussi bien qu'elle peut aller. D'accord. Maintenant, de nouveau, je vais mettre le glas total. Donc, ma soeur qui est handicapée, elle est très proche d'une plante verte. Il faut bien l'admettre. Après, au niveau santé, elle va bien, mais elle n'a même pas conscience d'être handicapée, ce qui, je pense, est une histoire. Mais sinon, elle va bien. Elle est toujours là et elle va bien. Mais là, c'est ma petite soeur qui envisage la compta avec qui on a cinq ans d'écart. Et donc, c'est elle qui met le glas et qui dit, s'il te plaît, ne viens pas.

  • Speaker #0

    Parce que sinon, vous étiez au même moment, au même endroit.

  • Speaker #1

    Au même moment, au même endroit, et elle allait encore... Enfin, il y avait cette espèce de compétition, en tout cas de comparaison bizarre que font les profs entre frères et soeurs, ce qui est fou, finalement, parce qu'on n'est pas la même personne. Mais donc, voilà. Donc, ressources humaines. C'est parti comme ça. Donc là,

  • Speaker #0

    tu lâches ton boulot.

  • Speaker #1

    Non, je fais ça en cours.

  • Speaker #0

    Tu fais les deux. Oui.

  • Speaker #1

    Et je commence, je fais une année à l'IFAPME. Donc, c'est deux soirs semaine. Et en parallèle, je continue un peu la prothèse dentaire. Et là, j'ai une prof de droit qui vient me trouver parce qu'on fait l'examen. Donc, j'ai dit que j'étais bonne à l'école. En fait, ce n'est pas tout à fait vrai. J'ai juste une super mémoire. Et donc, moi, je fais partie des gens qui étaient impertinents, mais qui écoutaient le cours parce que je ne voulais pas étudier. Donc, voilà, j'écoutais le cours pour ne pas devoir étudier. Et donc, on a cet examen de droit. C'est un droit du contrat de travail. Et en fait, elle fait un truc que je déteste. Elle dit, on va lire les questions ensemble. C'est un QCM, ça m'énerve. Et en fait, sur les cinq minutes où elle lit les questions, je réponds, je lui rends l'examen. Donc, elle finit de lire, je me lève, je lui rends l'examen. Et je sors. Il y a un moment de flottement et tout, je suis dans le couloir. Et elle vient me trouver, je ne sais pas, un quart d'heure, vingt minutes après. Et elle me dit, tu sais combien tu as eu Et je dis, je sais que c'est bon, quoi. Je dis, non. je sais que c'est bon. En fait, tu as fait 50 sur 50 un examen sur lequel tu as répondu en 5 minutes. Après, il faut remettre un peu l'ordre des choses. De nouveau, j'ai bonne mémoire. Le niveau d'exigence de l'IFA-PME n'est pas... Enfin, c'est logique, le but n'est pas de piéger les gens, etc., donc je remets un peu les choses en perspective. Mais donc, elle me dit, écoute, si tu veux faire ça de ta vie, j'ai un ami avocat qui donne cours dans un bachelier en cours du soir. Et donc, vraiment, je te le conseille, arrête ici et fais le bachelier. Tu auras un... un meilleur diplôme.

  • Speaker #0

    Sa direction a dû être super contente.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    On ne va pas leur dire.

  • Speaker #1

    On ne va pas leur dire. Je n'ai jamais posé la question. Sors de là. Mais surtout qu'à l'époque, en fait, je me rends compte maintenant de la valeur de ce conseil-là parce que je ne me rends pas du tout compte de la valeur que ça peut avoir d'avoir ce genre de diplôme, etc. Mais je me dis, finalement, elle a raison. Autant faire ça. Et donc, je m'inscris à Jonfosse dans le bachelier. Et là, c'est quatre soirs par semaine le samedi matin pendant trois ans et demi pour avoir... bachelier en FH. Ok,

  • Speaker #0

    pas la même chose. Mais tu peux prétendre à des jobs plus intéressants.

  • Speaker #1

    Oui, d'autant qu'entre la première et la deuxième année, en première j'étais toujours en hôtel alimentaire. En fait, mon patron était quelqu'un que j'aimais beaucoup, il avait des problèmes financiers. On arrive au mois de juillet ou en tout cas en été, il me dit écoute... Je dois me séparer soit de toi, soit de ta collègue. En gros, vous êtes une de trop dans les mêmes fonctions. Je dis, c'est évident que c'est moi. Je fais des cours pour faire autre chose. Je ne veux pas dire de licencier ma collègue, alors que moi, dans deux ans, je lui dis ciao, je veux faire autre chose. Et donc, ça s'arrête là. Et quand je recommence ma deuxième, je me dis, je commence par le stage. Je me voyais mal commencer un boulot et dire, en fait, il me faut un mois de congé sans solde pour faire un stage dans potentiellement un autre métier. Je me voyais mal l'expliquer. C'est délicat. C'est ça. C'est délicat. Et donc, je me dis, c'est pas grave, je vais attendre septembre, je vais commencer mon stage. Et puis, je fais ça. Et en fait, je fais un stage. que je trouve totalement... L'histoire est folle. Et puis, je fais mon stage. Et puis, je suis engagée sur mon lieu de stage.

  • Speaker #0

    Attends, l'histoire est folle, on va revenir dessus.

  • Speaker #1

    Oui. En fait, l'histoire folle du stage, c'est qu'au début de l'année, on a deux cours. On a un cours de méthodologie et un cours pour nous préparer à notre stage. Dans le cours de méthodologie, on devait interviewer un consultant. Et donc, on me conseille... C'était Gallium, à l'époque, qui n'existe plus maintenant. J'ai une copine qui a eu... qui avait fait son stage et qui me dit va interviewer David Ponsard, tu vas voir, il est super c'est très très cool et donc je sonne à David, et David c'est quelqu'un d'intelligent et du coup il comprend très vite les choses sauf que là il comprend pas et moi je corrige pas donc il me dit oui oui pour un stage vous pouvez vous présenter et tout, il m'envoie un mail de confirmation enfin moi j'avais jamais fait ça, moi j'étais ouvrière je m'étais présentée deux fois dans un job on m'a dit tu sais faire ça, tu sais faire ça, vas-y attieds-toi là donc je sais pas du tout à quoi m'attendre donc j'arrive dans ce cabinet de recrutement avec avec ce gars qui présente super bien, que j'ai appris après, qui avait fait HEC et tout. Et on part dans un entretien et tout. Et en fait, je n'arrive pas à le couper et lui dire Mais en fait, je ne suis pas là pour un stage, je voulais juste une interview. Et donc, je le laisse faire. Et je crois que je le dis juste une fois à la fin. Je le dis un peu timidement et du coup, ça passe un peu comme ça. Et à la fin de l'entretien, il fait Bah voilà, écoute, moi pour le stage, je trouve que ce serait bien, je vais te présenter Sébastien Philippe. Et là, je fais Ok. Et je reviens à l'interview. Et là... Je dois voir Sébastien, je ne sais pas ce qu'il a à l'époque, je ne lui ai jamais posé la question, mais il me fait attendre une plombe, en plus une plombe, je crois que j'attends presque une heure qu'il ait fini ce qu'il est en train de faire et tout, et je ne sais même pas pourquoi j'attends, je ne comprends pas ce que c'est un deuxième entretien et tout. Je m'assieds devant lui, en plus il prend mon CV, il prend le questionnaire de personnalité, il me fait pour l'étage c'est bon je pensais vraiment qu'il fallait que j'attende une heure pour ça. Et en fait il m'explique, il m'explique écoute, ça fait longtemps que je veux quelqu'un, et donc ton questionnaire de personnalité me plaît bien Et donc, si le stage, ça se passe bien, il y aura un contrat au bout. Et donc, voilà, je suis sortie diplômée de l'expérience, le truc est un peu cool. C'était cool, vraiment.

  • Speaker #0

    Trop génial. Et donc là, ce stage se passe bien. Tu fais quoi pendant le stage Alors,

  • Speaker #1

    je fais moitié de l'ARH et moitié du commercial. Sébastien me trouve un talent pour le commercial. Je le cherche toujours, honnêtement. Mais lui, il avait un truc là-dedans. Tu le fais toujours Oui, je ne me reconnais pas du tout dans ce... manière de voir les choses, mais Sébastien, il croit toujours d'ailleurs, quand quelquefois je l'ai revu. Mais en fait, je me rends compte que ça me plaît beaucoup, et donc je fais ce stage en ressources humaines. Je fais en fait ce que je fais maintenant, c'est-à-dire du recrutement de profil technique. Et c'est grâce à Gallium que je suis initiée au profil technique et au profil ingénieur. Et en fait, j'adore, c'est des ateliers géants, et la première fois que je vais en visite dans une entreprise, je... En fait, je veux le faire tout le temps. Après, je veux aller voir comment les choses sont faites. C'est un épisode de C'est pas sorti, c'est géant. Et je trouve ça absolument passionnant. Et en plus, je me rends compte que c'est des gens qui sont passionnés. Donc, c'est des gens qui ont envie d'expliquer ce qu'ils font, comment ils le font et tout. Et je me dis, en fait, on peut payer pour ça. Écouter des gens qui nous racontent comment leur boulot est génial et leur dire, vous savez quoi On va vous en trouver encore plus génial. Et donc, je trouve ça juste génial. Vraiment génial. plein de fois le mot génial.

  • Speaker #0

    Le message est passé. Et donc, tu termines ce stage là-bas, tu as le contrat qui compte.

  • Speaker #1

    J'ai mon contrat. Après un an et demi, la société ne va pas bien, donc je suis licenciée. Et là, j'ai un coup de chance inuit parce qu'en fait, je suis licenciée et une semaine avant, j'avais une agence d'intérim qui m'avait contactée parce qu'elle cherchait une consultante, sauf que c'était un contrat de remplacement de congé maternité et donc de l'intérim. J'ai dit, ben non, vous comprenez bien que j'ai un CDI, je ne vais pas quitter pour de l'intérim. Et donc je me souviens, je me fais distancier, je pleure, je chiale littéralement dans ma voiture. Et puis je suis en train de conduire, je suis sur la route entre Liège et Verrier. Et je me rappelle cette société et je fais bah attends, j'ai retrouvé mon numéro Donc à moitié en conduisant, je cherche le numéro, ce qu'il ne faut pas faire. Dans mon téléphone, je les rappelle et c'est la première phrase que je dis. Écoutez, vous m'avez appelé la semaine dernière, j'avais un CDI Bah j'ai plus de CDI Donc si vous me voulez toujours. Et donc j'enchaîne comme ça les rendez-vous et je crois que 15 jours après, je commence chez Asap. Ah ok, une agence. qui est aussi spécialisé en technologie tu as une grosse agence ici en Belgique ouais je crois qu'ils sont pas mal à l'époque ils avaient 300 agents ça m'a dit on en a un peu plus ok oui donc c'est une grosse agence ouais c'est quand même une grosse agence et là je découvre justement l'environnement de grosses boîtes moi j'ai toujours travaillé pour des petits patrons et là je vois ce que c'est une grosse organisation une grosse boîte des collègues que t'as jamais vu qui sont tes collègues qui t'appellent et qui te tutoient et te demandent comment tu vas ah ouais bon je ne connais pas mais ok cool cool cool je vais bien donc voilà je découvre aussi le payroll et je découvre à quel point j'aime pas ça et donc ça met aussi tu peux peut-être expliquer parce que le terme payroll on va pas sûr que tout le monde connaisse le payroll c'est la gestion de paye et c'est vraiment La gestion administrative de la paie. La RH, c'est un peu comme le management, c'est divisé entre le soft et le hard. Jusqu'à maintenant, je n'avais fait que du soft, c'est-à-dire toute la partie qui est vraiment liée à l'humain et à la psychologie de l'humain. Le hard, c'est vraiment tout ce qui est lié à la rémunération, la paie, la documentation sociale. Et honnêtement, c'est moins mon truc. Et surtout, cette partie gestion de paie qui demande... En gros, si on aime faire des fichiers Excel avec des petites lignes et tout, c'est carrément pour soi. Et là, ça n'était carrément pas pour moi.

  • Speaker #0

    Chercher des erreurs.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais par contre, de nouveau, il y a toute la législation qui est derrière, par contre, qui me plaît beaucoup et que j'aime bien et qui m'a beaucoup servi. Et puis, après un an et demi, j'ai quand même un goût de trop peu parce que c'est... Les agents d'intrigue, il y a un côté très expéditif, pas très humain quand même, il faut bien l'admettre. En tout cas, ça ne me correspond pas dans l'approche des gens et dans... dans l'approche du métier et donc j'avais très envie de retourner dans un cabinet et là je suis contactée par mon dernier employeur et on s'aligne et je quitte pour retourner dans un cabinet de recrutement chez qui je reste environ six ans.

  • Speaker #0

    Et puis qu'est-ce qui se passe Pourquoi tu re-switches Et d'où est-ce que tu vas En fait,

  • Speaker #1

    sur les cinq, six ans, un peu moins de six ans, on se désaligne petit à petit. C'est-à-dire que j'adore le métier. Et ça, je ne veux pas du tout cracher dans la soupe parce que non seulement je continue à faire du recrutement et du recrutement que j'aime bien, mais en plus, je découvre la SESMEN, je fais des projets, je donne des formations. Et du coup...

  • Speaker #0

    À SESMEN, tu vas devoir aussi...

  • Speaker #1

    Ouais, SESMEN, pardon. Donc là, SESMEN, c'est de l'évaluation des compétences. C'est quand un client nous demande de projeter un candidat dans une fonction et d'estimer si oui ou non, il peut prétendre en gros résumé.

  • Speaker #0

    Avec des outils tels que tu utilises quoi

  • Speaker #1

    Des tests psychotechniques, des jeux de rôle, des mises en situation et des entretiens qui sont assez poussés quand même, il faut bien la mettre. On torture les gens entre une demi-journée complète. T'aimes bien ça, ou pas Ouais, j'adore. Ouais, j'adore bien. J'adore faire ça, mais aussi parce que je me rends compte en fait que j'ai une vraie capacité à très vite comprendre la dynamique d'un groupe. Et ça, je pense que c'est réellement ma force en assessment, c'est que je vais très vite comprendre le rôle que va aimer cette personne, comment elle va interagir avec les autres, etc. Et c'est clairement ça qu'on nous demande. Donc voilà, j'ai de la chance de faire plein plein de choses, mais le management me convient de moins en moins, je me retrouve de moins en moins dans l'équipe, je suis très intéressée par les aspects méta, c'est-à-dire vraiment les aspects de gestion, etc. Et là, il n'y a pas de place, c'est une petite boîte, et donc on se marche un peu sur les pieds. Donc, au fur et à mesure du temps, je me désaligne complètement. Et sans grande surprise, arrive le Covid qui vient mettre le glas sur la fin. Parce qu'en fait, avec le Covid, je perds tout ce que j'aime, c'est-à-dire tout le contact client, toute la partie vraiment opérationnelle du travail. Et je me retrouve finalement tout le temps confrontée avec ma hiérarchie, avec l'équipe avec laquelle je suis désalignée. Et donc, ça fait vraiment le miroir de maintenant, il faut s'arrêter. Et je fais un épuisement, clairement. C'est de la totale dissonance cognitive, on est de moins en moins bien, donc je finis par craquer. Et puis je suis là, c'est le Covid, c'est le confinement, je suis chez moi, je ne sais pas ce que je dois faire, je postule un peu, je fais quelques entretiens, et à chaque fois que j'ai le boulot, je le refuse en fait, parce que je me dis ouais, mais justement, la semaine, je vais le perdre, ou ça, je vais le perdre, ou j'aurai de nouveau une grosse hiérarchie au-dessus de moi, et ça ne va pas me convenir et donc je réfléchis vraiment. Et finalement, c'est mon mari qui me dit mais en fait, c'est pas un problème de boulot, c'est un problème de cadre. Oui Oui, mais du coup, comment on fait Bah du coup, on fait soi. Tu fais ton cadre C'est ça. Et donc, je me suis dit bah c'est bon, je vire mes patrons et je fais comme j'ai envie.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Donc, double switch. Double switch. Allez.

  • Speaker #0

    Et de là, comment tu démarres

  • Speaker #1

    Donc, mon contrat se termine. C'est l'été. On est entre les deux confinements. Du coup,

  • Speaker #0

    il n'y a pas de boulot à ce moment-là Ça reprend un peu.

  • Speaker #1

    Puis, je me dis... J'étais en préavis non presté. J'avais un peu des sous dans moi. Je me dis, je suis payée quatre mois finalement à lancer un truc. Je n'ai rien à perdre. Il me faut un téléphone, un Internet. Je commence avec le moins du moins du moins. J'ai peur de ne pas y arriver. En même temps, je me dis, autant le tenter. Et donc j'appelle des gens avec qui j'avais déjà travaillé, des gens qui pourraient être intéressés, etc. très vite étonnée de bah oui, venez, on va discuter Et je me rends compte qu'en fait, ce que moi j'aimais plus dans le métier, c'est-à-dire ce que tu sais, hyper commercial, hyper on se prend au sérieux, hyper corporette, etc., en fait je me rends compte qu'il y en a plein qui en ont marre. Et que je ne suis pas la seule, et qu'en fait, quand ils voient un cabinet de ressources humaines, ils aimeraient bien parler de ressources humaines. Et ça tombe bien, parce que moi je n'ai pas du tout envie de parler de contrat, de... Et donc, très vite, je me rends compte que non seulement ça prend, mais en plus, j'ai des clients qui me rappellent, après m'avoir donné la mission, en disant En fait, combien vous allez me facturer Et donc, je me dis qu'il y a un truc comme ça qui prend bien. Et donc, la limite que je m'étais mise, c'est que je m'installe comme indépendante principale si j'ai clôturé une mission dans les quatre mois. Et donc, après un mois, j'ai un premier contrat. Après quatre mois, je clôture une mission. Et donc, je démarre comme ça. Génial.

  • Speaker #0

    Donc, quand tu dis clôturer ta première mission dans les quatre mois, ça veut dire que tu factures.

  • Speaker #1

    En fait, je signe et je facture.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, tu factures à la clôture de la mission. Oui. Une mission, c'est retrouver moi.

  • Speaker #1

    Alors, la mission, c'est trouver moi la bonne personne pour faire la belle fonction. D'ailleurs, c'est une grosse confusion dans notre métier. Donc, moi, je suis payée par des entreprises pour leur trouver des gens. Ce qui est parfois compliqué parce que des fois, j'ai des gens qui postulent chez moi en disant J'ai trop envie d'aider les gens à trouver du travail. Super, ce n'est pas notre boulot. C'est pas pour ça qu'on est payé. C'est dans l'autre sens. Nous, on est payé par les entreprises pour combler un besoin par les entreprises. On n'est pas amené à aider les gens à trouver un travail. Alors, c'est tant mieux si ça rencontre quelqu'un qui en a besoin. Mais comme je fais des profils techniques et des profils qui sont compliqués, généralement, j'ai des gens qui ont un super boulot et un boulot de luxe à qui je propose encore mieux. En général, c'est un peu l'idée. OK,

  • Speaker #0

    d'accord. Donc, tu vas chercher des gens. qui sont en poste. Parce que souvent, on pense à intérim, à l'agence de l'application, mais ce n'est pas du tout la même chose.

  • Speaker #1

    C'est plus proche d'un chasseur de têtes qu'une agence d'intérim. On chasse les gens. Pour de vrai, d'ailleurs, Okami, qui est le nom de la société, ça veut dire loup en japonais.

  • Speaker #0

    Okami, c'est O-K-A-M-I. Ça sera écrit, évidemment, dans les notes du podcast.

  • Speaker #1

    C'est ça. Parce que tout le vocabulaire autour de notre métier tourne autour de la chasse. D'ailleurs, on appelle les candidats un vivier. Alors, je ne voulais pas quelque chose de trop agressif, mais le loup, il y a aussi le côté meutre, famille, etc. Et j'aimais bien ce côté équipe. C'est sympa,

  • Speaker #0

    c'est vrai que tu as le côté prédateur.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et tu as le côté aussi, le loup est un animal social.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Et ça, je trouvais que c'était chouette en termes d'image. Et en même temps, Camille se passe très bien sans savoir que ça veut dire loup.

  • Speaker #0

    Tu as le côté ami dedans.

  • Speaker #1

    C'est ça, oui.

  • Speaker #0

    Ça passe...

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    À quoi ressemble ta vie aujourd'hui, professionnelle Privée aussi si tu veux, mais professionnelle.

  • Speaker #1

    Ma vie privée, là-bas, beaucoup de choses. Si j'ai une petite fille maintenant, ça n'a pas tellement changé. Ma vie professionnelle, c'est... En fait, ce que j'ai très vite aimé dans le recrutement, c'est que ça me donne de l'énergie. C'est marrant, mais c'est comme ça. C'est-à-dire rencontrer des sociétés, rencontrer des gens intéressants, ça crée vraiment de l'énergie chez moi. Et en même temps, chez mon dernier employeur, on m'en pompait autant que j'en captais. Et donc, c'était très difficile à vivre. Et ici, j'ai beaucoup plus d'énergie. Mais en même temps, je travaille beaucoup moins. Alors, moins en termes de volume d'or. Parce que, justement, je ne suis plus à la recherche d'une reconnaissance qu'on ne me donnera jamais. J'ai beaucoup plus facile d'aller chercher, justement, de l'énergie, des choses positives. Et en même temps, je n'ai plus tout un tas de trucs parasites qui me dérangeaient. De réunions, de faux-semblants. Enfin, voilà, tout ça, ça a disparu. Je suis un... convient très bien. Et donc, je fais toujours une partie très opérationnelle. Maintenant, j'ai la chance d'avoir une équipe, de pouvoir travailler sur mon entreprise, et aussi d'avoir ce côté un peu méta, et de continuer à apprendre plein de choses. Et donc, ça, c'est passionnant.

  • Speaker #0

    Méta, est-ce que tu peux aussi se définir

  • Speaker #1

    En fait, j'ai la chance de pouvoir non seulement faire ce que j'aime, mais décider comment on va le faire, dans quel contexte, quel budget on va y allouer, quelle force on va mettre. Quel ton on va mettre aussi, parce que ça, je pense que les ressources humaines, ça se prend très, très au sérieux. Et c'est très sérieux. On touche au salaire des gens, au travail des gens, et donc ça les touche vraiment. Mais en même temps, moi, je fais du recrutement, je fais la partie, je trouve, la plus marrante. Je veux dire, avoir un nouveau job, chercher quelqu'un, parler de son entreprise positivement, c'est quand même des choses qui sont super positives. Et ça, c'est quelque chose que j'ai du mal à retrouver. Et moi, j'aime bien prendre ça pas très au sérieux, parce qu'au final... Il n'y a rien de grave dans ce qu'on fait. On n'opère personne à cœur ouvert, personne ne va mourir. Au contraire, on propose des choses qui sont très bien à des gens qui ne sont pas dans le besoin. Je veux dire, nous, on est dans une espèce de bulle super positive et je trouve ça triste de... de trop se prendre au sérieux. Donc ça, ça me permet de faire ça. Je fais tout le temps ce que j'aime bien. Je m'éclate tout le temps. Trop bien. Soyons honnêtes.

  • Speaker #0

    Et donc, tes journées, elles ressemblent à quoi Je ne suis pas sûre que tout le monde se rende bien compte de la diversité.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mes journées, elles ressemblent à quoi Je rencontre plein de gens. Soit je rencontre des entreprises, je visite des entreprises. Soit je rencontre des candidats pour ces entreprises. Soit je torture des candidats en assessment, ce qui reste la partie que j'aime beaucoup. Et donc, je passe ma vie à communiquer, soit par téléphone, soit sur LinkedIn, soit par mail, soit de visu. Et donc, c'est très rythmé par ça. Et en même temps, on a tout un travail de fond parce que chercher des gens sur LinkedIn, ça prend du temps, c'est minutieux. D'ailleurs, c'est une question que je pose à mes futurs consultants, c'est est-ce que vous aimez stalker des gens sur Internet Est-ce que vous êtes capable de retrouver un mec sur une photo C'est des compétences utiles chez nous, clairement. Donc mettre les gens en réseau, c'est des compétences utiles chez nous. Et donc il y a tout un travail aussi de fond, de recherche, de contacter des gens, de les approcher, de répondre à leurs questions, de créer de la confiance aussi. Parce que c'est un secteur qui est... On souffre justement d'une certaine concurrence qui n'a pas les mêmes objectifs. Et donc on passe aussi beaucoup de temps à rétablir de la confiance avec les candidats, avec les clients. Et ça, ça demande aussi rétablir pourquoi. Parce que le marché du travail, c'est un marché qui malmène les gens. Que ce soit du côté entreprise ou du côté candidat, le côté candidat, n'en parlons pas, on a tous cherché du travail à un moment dans notre vie. On a tous eu des recruteurs qui ne nous répondent pas, des on vous rappellera alors que tout le monde a compris ce que ça voulait dire. Et même quand ça va bien, des désillusions totales. J'ai parlé d'Assad tout à l'heure, honnêtement, c'est pas une mauvaise entreprise, etc. Mais moi, j'ai vécu le meilleur erreur de casting qu'on peut avoir. C'est-à-dire que très vite, je me suis rendue compte que j'allais pas dans l'équipe et en même temps, j'avais pas de conflit ouvert, l'équipe était gentille avec moi, juste j'étais pas la bonne pièce au bon endroit, quoi. Et donc, je me dis, quand on vit ça et que c'est dur, c'est encore moins bien. Et donc, voilà, je dois retrouver de la confiance aussi des candidats et aussi... Quand on travaille avec les métiers techniques, les candidats sont très méfiants parce que la plupart des consultants ne comprennent pas vraiment ce qu'ils font. En tout cas, ça demande pas mal d'expérience et de pratique. Et donc, quand ils sont confrontés à des consultants qu'ils ne comprennent pas, ils sont frustrés parce que du coup, ils perdent leur temps, clairement. Et donc, on passe du temps à récupérer ça. Et du côté des entreprises, honnêtement, ils sont pourchassés par beaucoup de boîtes. Toi, tu l'as peut-être...

  • Speaker #0

    Moi, oui, je ne me considère pas... pourchasser, mais je ne suis pas dans ces métiers-là. Donc, à mon avis, on est contactés quand même un peu moins, mais oui, je suis quand même déjà contactée souvent pour nous aider à trouver des profils alors que je ne fais rien demander.

  • Speaker #1

    Et donc, les méthodes de prospection sont très anciennes aussi, et donc c'est beaucoup par téléphone et tout, et ça, c'est vraiment un truc que je ne veux pas. Mais parfois, j'arrive en networking, je rencontre des gens et je vois la méfiance dans leurs yeux de vas-y, n'essaie pas de me vendre un truc Et c'est dur à vivre parce que d'un autre côté, je n'oblige personne à travailler avec moi. Et on a une vraie utilité. Je le dis toujours en rigolant, mais il y a des profils où on passe des dizaines, voire des centaines d'heures à les chercher. Et donc, une RH en interne qui s'occupe de 150 personnes, qui fait la paie, le recrutement, la gestion des formations, le quotidien, pas ce temps-là pour chercher ces profils-là.

  • Speaker #0

    Ni le réseau.

  • Speaker #1

    Ça, ça dépend de combien de temps elle est là, mais le réseau, au bout d'un moment, ça s'épuise, parce qu'elle n'a pas non plus le temps de travailler son réseau. Et donc, on a une utilité de ça, on rend un vrai service. Et en même temps, je vois bien parfois, j'aimerais tellement pouvoir me passer de vous. Et je comprends, vraiment.

  • Speaker #0

    Évidemment, tu as toujours envie de te passer de l'intermédiaire.

  • Speaker #1

    Après, quand ça se passe bien... Enfin voilà, on a plein de sociétés chez qui on a un vrai partenaire. Et moi, parfois, j'ai des clients qui marchent vraiment sur des oeufs en me disant Écoutez, on va aller chercher nous-mêmes d'abord. Ben oui,

  • Speaker #0

    évidemment.

  • Speaker #1

    Normal.

  • Speaker #0

    Quand t'es là pour quand ça va pas, quand c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Quand ça va pas, quand c'est compliqué. Quand ils ont pas le temps. Quand ils ont pas le temps. Parce que parfois, la recherche est pas compliquée, mais c'est le contraire. Ici, on a... Enfin, on travaille dans une ASBL. Là, on a classé, on a dû trier 550 CV sur un mois. Waouh. Donc là, ils avaient le problème inverse, il faut gérer le volume, il faut gérer comment on établit des critères objectifs pour ne retenir qu'une personne hors de 550 CV.

  • Speaker #0

    ils étaient un peu perdus. Donc, nous, on a fait le travail inverse de venir, nous, on va absorber votre charge et vous, vous continuez à faire vos affaires courantes et on va vous présenter quatre personnes qui vont être très bien et vous n'avez plus qu'à en choisir une. Et donc, mais clairement, quand ça se passe bien, on trouve bien notre place dans l'écosystème de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Et là, quand tu présentes les quatre personnes, tu en as déjà vu avant Oui,

  • Speaker #0

    on les a vues. ces quatre là où tu en vois plus on en a vu plus donc ici on fait un système d'entonnoir sans surprise donc il y a tout un tas de gens qui sont écartés déjà sur CV parce qu'ils n'ont pas le bon diplôme pas la bonne expérience donc on écarte comme ça puis ensuite on fait des questionnaires en ligne qui vont nous permettre aussi de trier le volume donc avec des questions complémentaires et la même chose c'est éliminatoire et puis alors ils ont une phase de test vraiment de test écrit qui est aussi éliminatoire. Et puis là, on en avait 20, une vingtaine, je pense. Là, on fait un questionnaire psychométrique. On en écarte aussi là-dessus. Et puis moi, j'en ai vu 10. Et 5 sont allés en jury.

  • Speaker #1

    Et ils en ont pris un.

  • Speaker #0

    Ils en ont pris deux. OK, cool. Donc oui, je ne l'ai pas trop trompé.

  • Speaker #1

    Est-ce que l'outil... On a déjà parlé, quand on s'était rencontrés avant, de l'énéagramme. Tu l'utilises encore beaucoup.

  • Speaker #0

    Alors... Je ne l'utilise pas avec les candidats parce que d'abord, c'est la première étape de l'Enneagramme. Si on ne type pas les gens, on les aide à trouver leur type. Et donc, ce n'est vraiment pas utile dans un cadre de recrutement. Mais par contre, je l'utilise moi en termes de management. Par rapport à l'équipe, ça m'aide beaucoup. Ça m'aide à comprendre comment ils me perçoivent. Et moi, ça m'aide à les aborder de la bonne manière parce que j'ai vu les dégâts que peut faire un management qui ne nous convient juste pas. Parce qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais management. C'est juste un management qui ne nous convient pas. On a des cadres d'entreprise qui ne nous conviennent pas. Et donc, moi, ça m'aide aussi à gérer mon équipe et à mieux aborder les gens.

  • Speaker #1

    Tu aurais des exemples, éventuellement

  • Speaker #0

    Alors oui. Par exemple, moi, j'explique toujours la décision. En fait, moi, j'ai toujours l'impression que les gens comprennent que je suis quelqu'un de très collaboratif. Et en fait, quand j'ai fait l'Enneagram, j'ai compris que non. C'est-à-dire que sur la roue de l'énéagramme, il y a toute une partie de la roue qui processe très fort dans sa tête et qui vient avec une décision très mature, qui a dormi dessus. J'adore cette expression. Et du coup, quand ils viennent avec une décision, la décision est fermée, arrêtée, parce qu'en fait, ils y ont déjà réfléchi. Et souvent, ce process, il est dans leur tête. Moi, quand je viens avec une décision, je suis un centre instinct, elle vient tout de suite. Généralement, j'ai décidé avant même qu'on ait fini de me poser la question. Pourquoi Je ne sais pas. Et souvent, cette décision, c'est une sorte de brique à casser, c'est-à-dire, allez-y, challengez, et potentiellement, je vais me repositionner. Ça, je l'explique, parce que sinon, quand je dis, voilà, moi, je crois qu'on doit faire ça, surtout quand on a une position hiérarchique, les gens se disent, en fait, elle nous pose la question, elle a déjà décidé.

  • Speaker #1

    Ok, je vois.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est vraiment un exemple typique, et j'ai des gens dans mon équipe à qui je dois dire, non, non, je n'ai pas décidé. C'est-à-dire qu'instantanément, j'ai l'impression que c'est vers ça qu'il faut aller, mais je suis prête à en discuter. Ce n'est pas une décision de processer. Par contre, quand j'ai quelqu'un dans mon équipe qui me dit non, je dis OK, il va falloir donner du détail. Parce que je vois bien que dans ta tête, tu as déjà fait tout le chemin.

  • Speaker #1

    Mais moi, je n'y suis pas.

  • Speaker #0

    Mais moi, ça ne me va pas. Il faut que j'ai le pourquoi, du comment, c'est non. Ça, c'est un très bon exemple parce que ça crée vite des tensions dans l'équipe alors que c'est une bêtise et on a tous l'impression que c'est tellement lisible pour les autres. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Par contre, je crois qu'on fait une erreur, c'est qu'on parle d'énéagramme, mais on ne l'a pas définie.

  • Speaker #0

    C'est vrai. J'ai parlé de questionnaire de personnalité. En fait, c'est une erreur, c'est un questionnaire comportemental. On parle de ses comportements préférés. Est-ce que je suis quelqu'un de gentil Est-ce que je suis quelqu'un d'organisé Généralement, on choisit entre les deux, ce qui est un non-sens absolu. On peut être les deux, mais le plus important... En fait, le choix et le Ausha vont induire un schéma comportemental. Ah oui

  • Speaker #1

    Donc, c'est un questionnaire où tu as à chaque fois un mot à gauche, un mot à droite, et tu dois choisir...

  • Speaker #0

    C'est ça, ou deux affirmations, ce genre de choses. Les néagrammes, c'est beaucoup plus profond que ça. C'est finalement avec quelle paire de lunettes j'appréhende le monde et je comprends le monde. D'ailleurs, ça touche à la philosophie, la psychologie. C'est quelque chose de très intérieur. Et moi, j'ai très vite compris pourquoi on ne type pas les gens, parce qu'on ne sait pas le faire, en fait. C'est peur profonde, c'est motivation profonde, on ne les connaît pas. Alors moi, je... demande pas l'équipe de me livrer ça sur un plateau pas du tout mais clairement il ya des paires de lunettes qui s'accordent d'autres qui s'accordent de très très peu et moi j'ai dû apprendre à composer avec mon type qui est un type qui peut il faut bien l'admettre qui peut être destructeur pour certaines personnes parce que justement c'est très confrontant c'est très authentique il ya un rapport à la colère qui est particulier et qui pour moi est tellement évident et qu'il n'est pas du tout pour les autres. Et donc, il faut apprendre à composer avec ça. Et d'ailleurs, très sincèrement, il y a des types que j'évite en management parce que je ne serais pas une bonne chef pour eux et que je sais qu'on va très vite aller appuyer sur des boutons qui font mal chez l'autre. Et d'ailleurs, c'est vraiment quelque chose que j'ai compris par rapport à mes anciens employeurs. Justement, sur un questionnaire de comportement, on était très similaires. Mais en fait, nos motivations profondes sont tellement antinomiques que ça ne peut pas fonctionner. C'est le même rapport de force que Iron Man et Captain America, clairement. C'est vraiment ça. C'est le meilleur exemple pour les illustrer. Références, je l'ai dit.

  • Speaker #1

    Références, oui. Catherine a toujours des références très geek.

  • Speaker #0

    Mais en même temps, elle est hyper éloquente, je trouve.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Vers où est-ce que tu vas

  • Speaker #0

    Vers où je vais J'ai ma petite big picture dans ma tête. Je voudrais grandir, ça c'est indéniable. Après, je veux rester à taille humaine. Je ne veux pas du tout une grosse boîte, mais j'aime bien avoir une équipe. J'aime bien stabiliser les choses et être un peu innovante à ce niveau-là. Donc le plan pour le moment, c'est ça. C'est se concentrer là-dessus. Et surtout, j'ai ma petite fierté. On a les mêmes clients depuis 5 ans. Et je peux rappeler tous mes clients d'il y a 5 ans, ils ont... pas de recrutement et on ne travaille pas ensemble pour ça. Mais je n'ai pas perdu de clients jusqu'à maintenant. C'est vraiment quelque chose auquel je tiens pour la suite. Et donc ça, c'est une dimension que je veux garder. Donc je ne veux pas grandir pour grandir non plus, ça ne m'intéresse pas. Mais je pense qu'on peut être bien dans plein de boîtes.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous raconter, parce que l'entrepreneuriat... t'adores, tu fais tout ce que tu veux. Après, il y a des montagnes russes, c'est obligé, c'est pour tout le monde, ça fait partie du jeu. Est-ce que tu peux nous raconter un creux ou un échec, une erreur, un moment plus difficile pour aussi montrer aux gens que c'est pas tout rose En fait,

  • Speaker #0

    2023 est une année où j'ai que ça. En fait, fin 2022, j'ai engagé un collaborateur, ça s'est très très mal passé, très très mal passé pour plein de raisons. Et humainement, ça m'a fortement touchée parce que c'est venu justement toucher quelque chose avec lequel j'avais du mal. C'est quelqu'un qui, en gros, ne veut pas me faire confiance. Et ça, c'est vraiment quelque chose avec lequel j'ai dur parce que c'est bien un truc. C'est que moi, je joue au poker avec des cartes visibles. Donc, j'ai rarement des intentions cachées.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas parce qu'il ne te trouve pas compétente Ah non,

  • Speaker #0

    du tout. En fait, il a toujours l'impression qu'en termes de management, je vais le piéger. qu'il y a des failles, et donc il a vraiment du mal à faire confiance, à se laisser porter par la formation, etc. Et donc c'est dur, et puis il y a un côté auquel je n'y attendais pas, mais il y a quand même un fond de misogynie derrière, et donc c'est compliqué à vivre, et je me dis en même temps, pourquoi est-ce qu'il signe Vraiment, ça me challenge très fort, on commence très mal l'année, parce que tout le secteur recule, et donc c'est une année aussi de crise, et à la guerre en Ukraine, il y a l'énergie qui coûte. très cher et donc tous mes clients stoppent leur recrutement. Et alors, il y a un truc que je n'avais pas du tout anticipé, c'est qu'il y a le fameux index. En 2023, tous les collaborateurs prennent en gros entre 6 et 12 Eh bien, ça, ça crée une défiance chez les candidats. Et en gros, sur le premier trimestre, on pouvait faire la moitié de notre chiffre d'affaires espéré. Et en fait, on fait 10 de ce qu'on aurait dû faire parce que tous les candidats refusent les propositions. à cause de l'index. C'est-à-dire, ils veulent temporiser avec l'index parce qu'ils veulent bénéficier de leur index et puis changer de boulot. Ok,

  • Speaker #1

    d'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, ils refusent les propositions. Nous, on doit redémarrer depuis le début. On perd de la confiance avec le client. Et donc, le client s'impatiente parce que lui aussi, il croyait qu'il allait... Et alors, on vit le pire truc dans le recrutement. C'est-à-dire que le client ne cherche plus son candidat idéal. Il cherche le clone de celui qui a dit non.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que, comme il voulait celui-là, il se raccorde tout le temps à celui... Ouais, mais celui... Oui, mais lui, il a dit non. Il faut faire le deuil de ça. Et donc, on est comme ça pris dans un truc qui est très compliqué. Donc, moi, je me bagarre avec ce collaborateur que je finis par licencier, que je licencie de la manière que je ne veux pas faire. C'est-à-dire qu'à un moment donné, je lui dis, écoute, on va s'arrêter. Tu veux qu'on en discute Il me dit non. Il fonce dans le bureau, ramasse ses affaires. Enfin, je suis là et je suis un peu perdue. Et puis, deux semaines après, j'apprends que je suis enceinte. Donc, la société ne va pas bien. Tout a reculé, on n'a pas de clients. Moi, j'étais dans des projets, j'avais repris un MBA, j'animais les groupes oxygènes de la CCI, j'apprends que je suis enceinte, la société, elle a trois ans. je ne sais pas du tout comment gérer. Et heureusement, j'ai des gens autour de moi parce que j'ai appelé, heureusement, je fais partie du réseau d'entreprendre, j'ai appelé mon mentor en devant et je crois que je vais me planter. Et c'est lui qui me dit cette phrase que j'ai répétée plein de fois depuis, qui me dit Ok, tu te vois combien acquis Je dis Je ne dois rien à personne. Tracasse, c'est large. Tracasse, tu peux y aller.

  • Speaker #1

    Quelqu'un m'a dit ça aussi un jour, j'étais là Mais c'est stressant et je n'ai pas la trésorerie qu'il faut. faut, etc. Et on m'a dit, t'as quoi comme dette Bah, j'ai pas de dette. Bah alors c'est bon Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça Ah bon Ok Et quatre mois plus tard, je lui dis, écoute, je me suis pas payée depuis deux mois. Il me dit, tu sais, moi quand j'ai monté la boîte, je me suis pas payée pendant un an et demi. Je connais pas un entrepreneur qui a pas vécu ça dans sa vie. Et en fait, il me dit, tu meurs pas de faim, t'as de quoi revenir. Oui, oui. Et t'as des contrats. Oui, oui. T'as des clients. Mais t'inquiète, c'est juste du délai, on s'en fout de ça. Et donc, heureusement, il y a des gens comme ça pour alléger. Mais oui, clairement, cette année-là, ma grossesse ne se passe pas bien. Sans blague, je fais de l'hypertension. Non, mais non Et ça, je suis hyper angoissée qu'on m'arrête. Cette année-là, c'était horrible. Et en même temps, c'était bien que tout condensait sur une année. Mais voilà, et puis je reviens de mon congé maternité. Et mon équipe, elle a fonctionné quatre mois sans moi. Et je la perds sur quelques mois. Sans moi du tout, parce qu'en fait, non, sans moi du tout, il faut bien l'admettre. En fait, ce n'était pas le plan, mais donc j'ai une césarienne. Et juste après, la petite tombe malade, hospitalisée. Honnêtement, ce n'est rien de grave, mais ça me met les choses en perspective avec une force de... En fait, non. Elle, elle n'a rien demandé. Elle ne comprend pas ce que c'est une entreprise. Elle ne sait pas ce que c'est le Camille. Je ne vais pas sacrifier ces trois mois-là où elle a le plus besoin de moi dans sa vie physiquement. On n'a pas qu'une connexion mentale quand c'est comme ça. Et je me suis dit, ben tant pis. Et je prends le risque. Et donc, oui, il fonctionne clairement sans moi. Je suis là pour payer les factures et je suis ça de loin. Mais les premiers réunions, j'ai fait avec la petite Elbibron comme ça, en visio. Et donc, oui, ça a été compliqué.

  • Speaker #1

    Et donc là, tu reviens, parce que je t'ai coupée, tu reviens de quand j'ai maternité.

  • Speaker #0

    Et en fait, j'ai Jean qui est stagiaire IFAP et Mélonterme, donc je me projette clairement. Je crois que je reviens et trois semaines après, elle me dit écoute, j'arrête C'est très dur parce qu'en plus, ça reste dans un coin de ma tête. Si j'avais été là, ça se serait passé autrement. Et en même temps, c'est comme ça. Et Dime, qui est mon ancien collègue, qui me fait la confiance de me suivre, alors que Camille a six mois et tout, elle me dit écoute, j'ai envie d'autre chose. Je ne veux plus de clients, je veux des cils, je veux plus de marge de… de décision, je veux impérer un territoire qui est plus grand que seulement le recrutement, qui est quelque chose que je peux entendre, mais humainement, je me dis, je perds mon binôme de presque toujours, puisqu'il m'avait suivi aussi chez mon ancien employeur, on avait fait une partie de nos études ensemble, et il n'y a rien à faire, là c'est difficile de séparer l'entrepreneur de la personne, et je me dis en fait, c'est lequel qui quitte finalement, ce qui quitte moi où on est amis, il faut le dire, on est des amis de boulot plus plus, mais on est des amis. Ou alors, il quitte l'entrepreneur seulement et la boîte. Et honnêtement, je n'ai toujours pas tout à fait la réponse. Mais quand on se parle toujours et qu'on prend des nouvelles, je me dis bon, voilà Et en même temps, je ne l'en veux pas. À partir du moment où il dit j'en ai marre de cette relation client-là il est au bout de quelque chose et il ne faut pas rester. C'est un truc que j'ai appris.

  • Speaker #1

    Ah oui, non, il ne faut pas pousser.

  • Speaker #0

    Le boulot, on s'en fout. Enfin, je veux dire, on s'en fout. Il faut faire un truc. qu'on aime bien, on y passe trop de temps, il y a trop de possibilités pour s'enfermer dans un truc qu'on ne mérite pas ou qui ne nous mérite pas. Voilà, clairement.

  • Speaker #1

    Et je remonte, du coup, vers le haut des montagnes russes. Ton plus grand succès Ou ton plus grand moment de bonheur

  • Speaker #0

    Okami, c'est mon plus grand succès, c'est mon plus grand moment de bonheur, parce que même quand c'est difficile, honnêtement, on fait tout 2023 au Senkata, je me retrouve moitié 2024 toute seule, du coup, et en fait, je me dis, du bar J'ai la chance d'avoir monté une boîte, qu'elle fonctionne très très bien, qu'elle fonctionne beaucoup moins bien, de pouvoir recommencer plein de choses sans m'être plantée. Ce qui est quand même le truc le plus luxueux. Donc voilà, finalement, je me dis, je suis dans un contexte qui est hyper bien, et donc ça reste...

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en général, tu crées une boîte, tu montes, donc tes dépenses, elles montent. Et quand ça va moins bien, tu dois assumer tes dépenses quand même. Moi, je le vis ici avec la foutue, ça grossit. c'est bien mais tes salaires à la fin du mois tu dois les payer que tu aies bien vendu ou que tu n'aies pas vendu tu les payes pareil

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    T'as un risque plus important.

  • Speaker #0

    À gérer ta décroissance que ta croissance, c'est beaucoup plus compliqué. Et ça fait partie de la vie d'une entreprise. Et encore, même Coca-Cola doit gérer sa décroissance maintenant, parce qu'ils n'ont plus de marché potentiel. Donc, même ça, tu dois gérer de la décroissance. Ça fait partie de n'importe quelle vie d'entrepreneur. Mais ouais. Et là, tu découvres si ton égo va être ton ennemi ou pas. Parce que gérer la décroissance, tu dois gérer ton égo. Ça se voit, la décroissance d'une entreprise. Et en même temps, tout le monde l'a vécu, et en même temps, personne n'a envie d'en parler. Et donc tu te dis, est-ce que je vais bien la gérer, ou alors est-ce que je vais me planter par égo Ok,

  • Speaker #1

    c'est super intéressant.

  • Speaker #0

    Et mon mari m'a dit, tu sais, la faillite c'est un outil aussi. Parce qu'à un moment donné, il m'a dit, si tu dois faire faillite, on n'en était pas là, mais clairement la question s'est posée. Et à ce moment-là, il dit Mais tu sais, la faillite dans la gestion d'une entreprise, c'est un outil. C'est marrant que ça vienne d'un fonctionnaire, mais ses parents sont entrepreneurs et il a raison, en fait, et c'est vrai. Il dit En fait, tu ne dois pas l'avoir comme un échec, mais comme un outil possible pour ne pas créer une hémorragie, etc. Donc, c'est à un moment donné, et c'est vrai, il y a se planter, il y a se tromper, il y a faire faillite, et il y a se surendetter, quoi. Et c'est toutes des choses différentes, et c'est vrai qu'à partir du moment où je l'ai envisagé comme ça, Ça a arrêté de me faire peur, quoi. De me dire, OK, ça... Ben oui, en fait, quand on crée une entreprise, c'est possible.

  • Speaker #1

    C'est possible, ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et d'ailleurs...

  • Speaker #1

    C'est comme un mariage, tu te maries, tu sais que le divorce, c'est un outil aussi. C'est ça, c'est possible.

  • Speaker #0

    Et c'est un outil qui peut t'éviter une source de malheur, une vie de merde, il faut bien le dire. Et donc, ouais. Et d'ailleurs, quand j'avais engagé Dimitri, le premier client à qui je l'ai dit m'a dit, ben félicitations, tu peux officiellement faire ta vie.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai.

  • Speaker #1

    Parce que tu as une charge fixe.

  • Speaker #0

    Comme tu dis, tu as une charge où tous les mois, et ça, c'est aussi un truc que tu découvres. Parce que quand tu te payes toi et 15 jours de retard, tu t'en fous. On s'en fout, oui. En plus, cette gestion financière-là, elle devient tellement automatique que tu n'y penses même plus. Et puis, tout d'un coup, tu as quelqu'un et là, tu as un délai. Et tu te dis, en fait, tous les 31, ça doit tomber.

  • Speaker #1

    Tu as un seuil de rentabilité que tu n'avais pas.

  • Speaker #0

    C'est ça. Peu importe ce qu'il y a sur le... En fait, tu perds une partie de ton insouciance par rapport à la gestion de ta boîte. Surtout que moi, je te dis, j'ai un téléphone, internet, donc je peux tout réduire à être quasi-dormant, sauf quand t'as des gens. Oui.

  • Speaker #1

    J'en ai dix,

  • Speaker #0

    là. Ouais, ouais. Tu vois Toutes mes nuits sont pas toujours complètes,

  • Speaker #1

    tu vois T'as des périodes comme ça où tu as... Pourquoi je dormais bien Bah pour ça, je dormais bien,

  • Speaker #0

    en fait. Et honnêtement, je me suis posée la question, est-ce que j'y retourne ou pas Est-ce que je resterai pas toute seule Oui. Et en fait, non. Donc voilà, je vais me torturer encore un peu.

  • Speaker #1

    Et là, tu as repris quelqu'un en temps plein

  • Speaker #0

    J'ai de nouveau trois personnes. Ah oui, ok. J'ai une stagiaire long terme, pour l'IFA-PME aussi. Donc c'est aussi des gens que tu dois rémunérer, etc. Et tu as une chariote de formateur, qui est très chouette. J'ai quelqu'un qui est un peu là-dedans, en reconversion. Et ici, j'ai une collaboratrice qui commence le 31 mars.

  • Speaker #1

    Félicitations. Tu peux refaire faillite.

  • Speaker #0

    Je peux refaire faillite. Voilà.

  • Speaker #1

    C'est ça. La période de 2023, le cadeau que t'en retires, le fameux cadeau caché, le cadeau mal emballé.

  • Speaker #0

    Je peux tout gérer. Et en fait, mon égo, il est là. J'en ai toujours beaucoup, mais je sais quand même en faire un ami. OK, trop bien.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une leçon ou une philosophie de vie que tu as envie de partager

  • Speaker #0

    Ouais, on peut être intelligent, pertinent, bien faire son boulot et être drôle.

  • Speaker #1

    Génial, parfait, ça te correspond parfaitement.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    génial. Est-ce que tu as, ce sera ma dernière question, est-ce que tu as une ressource que tu conseilles à tout le monde Ça peut être un livre, un film, une série,

  • Speaker #0

    ce que tu veux. Ouais, j'ai lu, je ne suis pas très développement, enfin si, j'aime bien le développement personnel, je ne suis pas très chamanique. Et il faut me laisser aller à la profondeur à laquelle je veux bien aller. Donc, les néagrammes, par exemple, ça a été très, très dur de faire les formations. Et je suis très contente de les avoir fait en vidéo, honnêtement. J'ai un peu coupé la caméra de temps en temps. Donc, vraiment. Mais j'ai lu Tu vas tout déchirer de James Sincero, qui, justement, aborde le truc avec une telle... En fait, c'est décomplexé, c'est léger. Et c'est facile, du coup, de se dire Ok, c'est pas grave. Au final, c'est pas grave, quoi. On va y aller. Et on va se faire un peu mal. Parce que les gens qui disent vas-y, sors de ta zone de confort oui, d'accord, mais la zone de confort, c'est quand tu sors de cette zone de confort. Dans ta tête, t'as des sirènes qui font hé, casse-toi, casse-toi Et donc les gens qui disent bah oui, il faut juste sortir de ta zone de confort bah non, parce que ça fait peur, c'est le principe, quoi. Et donc, moi, j'aime bien ce côté bah ouais, et en fait, c'est pas grave, quoi. C'est normal d'avoir peur, et c'est normal d'avoir des problèmes, et c'est normal d'être en galère, et c'est normal d'avoir plein de croyances limitantes et tout, et en fait, c'est rien. C'est rien.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On cherche toujours parfois une sorte de... de perfection ou d'illumination et en fait non j'ai bien aimé l'obstacle et le chemin mais alors je me rappelle pas tellement du contenu parce qu'en fait le titre est suffisant l'obstacle et le chemin il y a des obstacles et tu passes au dessus et de toute façon dans 5 ans tu les as oubliés et

  • Speaker #0

    puis tu peux romantiser story télé, au moment où tu le vis ça va être la merde oui, clairement et c'est rien c'est rien, t'as le droit du tout En fait, tu as le droit d'avoir des coups de mou, juste ne reste pas à terre.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Une fois que tu es remontée plusieurs fois, tu t'habitues à savoir qu'on descend, puis on remonte.

  • Speaker #0

    En fait, tu t'habitues.

  • Speaker #1

    C'est des souples.

  • Speaker #0

    Même les mauvaises nuits, tu t'habitues. Tu te dis, OK, allez, tu as une voix dans ta tête qui te fait, tu l'as déjà vue, tu l'as déjà vécue. Pas grave. Mais ce soir, demain, tu auras un plan.

  • Speaker #1

    Oui, ça aussi. Ici, on vient d'avoir un peu plus de stress. Et aussi, je me suis dit, laisse-toi flipper. Laisse-toi, en fait, dire. là, je suis stressée, ça ne va pas, j'ai peur de ça, ça, ça, ça, ça. À force de le dire, les gens m'ont renvoyé le fait que j'entends bien ton stress, mais en fait, factuellement, tu ne vas pas mourir.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Tu vois, le pire du pire ne va pas arriver. Et même dans le pire des cas, ce n'est pas si grave. OK, donc ça, tu comprends. Et puis, une fois que tu l'as exprimé, OK, c'est bon, je l'ai sorti. Maintenant, je passe en mode solution.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    J'ai fait ma victime pendant deux jours. C'est très bien. Je ne culpabilise pas. Ok, maintenant, je prends ma casquette solution et on y va et on trouve des trucs, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Trop bien. Est-ce qu'il y a une dernière chose que tu veux partager

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    C'est une très bonne réponse aussi. Merci, Catherine, en tout cas.

  • Speaker #0

    Un tout grand plaisir.

  • Speaker #1

    Un tout grand plaisir.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Un tout grand merci. C'était génial. Et à la semaine prochaine pour une prochaine interview, évidemment. Et donc, je vous mets évidemment tous les liens vers Okami, vers le LinkedIn aussi de Catherine. Voilà, voilà. Merci.

  • Speaker #0

    Merci.

Share

Embed

You may also like