- Speaker #0
Coucou Lola, je suis super contente d'être avec toi, ça fait des semaines voire des mois qu'on essaye de se voir. La dernière fois qu'on s'est vu c'était à Florence, donc Lola elle va se présenter toute seule comme une grande mais elle a une magnifique marque de bijoux dont je suis très très fan. Et la dernière fois qu'on s'est vu on était en voyage ensemble à Florence et tu vas nous expliquer tout à l'heure, on va pas spoiler tout de suite, le pourquoi de Florence. Est-ce que je peux te laisser présenter d'abord la petite Lola ? D'où est-ce qu'elle vient ? Comment elle a vécu quand elle était petite ? Comment est-ce qu'elle était ?
- Speaker #1
Alors la petite là, qui est toujours un peu là aujourd'hui, c'est une petite fille qui a grandi à Liège, en Belgique, dans un univers familial très posé, très calme, très soutenant. Et elle aime beaucoup faire des dessins, bricoler. Elle grandit avec un grand frère et deux cousins, donc une armée de trois garçons plus grands qu'elle. Elle se différencie un peu des garçons en travaillant tout ce qui est plus l'artistique, le créatif, avec une petite touche rebelle parce qu'il faut quand même se défendre contre les garçons, même s'il y a une très belle entente. Je crois qu'en termes d'identité, on va un peu se différencier par rapport à la fratrie. Je suis quand même calmement dans un bel environnement où j'ai la chance de pouvoir... travailler différents rangs verts comme principalement la danse mais aussi la musique, tout ce qui est art plastique et je me souviens quand j'avais 5 ans j'ai dit à mes parents je veux devenir maçonne. Et c'est... maçonne ? D'où est-ce que ça vient ? Et j'avais vu un maçon faire un mur de briques donc il faisait ces petites briques et il les ajoutait et il construisait et donc vraiment le côté construction 3D. Ça m'avait vraiment impressionnée. J'avais commencé à acheter des petits sets. On créait ses propres châteaux soi-même. Donc, j'ai des briques, des briques en six mois. Je montais. Mes parents me disaient, ça prendrait un peu de couleur. Bon, voilà, il n'y en a que les gars qui créent des briques. Ça fait un peu partie de mon univers. Et j'ai gardé ce côté construction vraiment 3D au travers de mon enfance. Et quand j'avais, je pense, entre 7 et 10 ans, je ne me souviens pas exactement. Il y a eu un boom au niveau de la bijouterie avec les Swarovski. Donc il y avait plein de magasins qui ouvraient, ils vendaient des cristaux de Swarovski de toutes les couleurs, de toutes les formes. Et on venait en fait tisser avec des fils transparents, différents perles pour faire en fait des structures un peu entourées. Et une amie de ma mère s'est lancée là-dedans et un jour elle me montre une sphère et j'étais captivée par la sphère. Comment réussir à faire cette sphère à partir de... de fils et de cristaux. Et donc, j'ai cogité quelques heures et j'ai réussi à faire ma sphère. Et hop là, c'est parti. De là, je commençais à acheter des cristaux. Maintenant, quand on est enfant, quand on fait des dépenses, c'est chouette comme bille, mais quand on en fait beaucoup, il faut se dire, tiens, que faire ? Et j'ai commencé à vendre déjà mes premiers bijoux à l'envers de 10 ans. Et donc, c'est un peu là que ça a débuté.
- Speaker #0
Sur base de cristaux, à ce moment-là.
- Speaker #1
Sur base de cristaux, c'est ce que tu as fait. Je me souviens qu'un jour, j'étais dans un avion avec ma tante, et la dame à côté d'elle adore sa bague, et elle dit « je vous l'achète » . Ma tante, elle dit « il est hors de question, c'est ma bague, c'est ma nièce qui l'a réalisée » . Et je dis « si, si, bon, d'abord, il y a... » . Et donc ça fait des clics en disant « hum, il y a peut-être quelque chose à faire » . Là, tu es à quel âge ? Oui, j'ai déjà dit ça. Ok. Je n'ai pas exact, mais je pense 10 ans. Et je pense juste qu'elle est... 13, 14, donc début de secondaire, je continue à réaliser mes créations en Swarovski. J'en suis une soignante, j'en ai mené à l'école, j'en ai demandé au prof, c'était assez marrant. Du coup, toujours avec un chouette retour, de la bienveillance de la part des adultes. Je ne rendais pas aux enfants, mais aux adultes.
- Speaker #0
Puis c'était déjà un budget.
- Speaker #1
Oui, c'est ça, exactement. Et puis c'était un style qui ne correspondait pas spécialement à mes amis. C'est déjà un peu plus gros que le Christos Swarovski. Et puis... La mode est diminuée, les magasins sont tous fermés. Moi, je me suis retrouvée avec un stock de cristaux sur un ski qui a dormi quelques années. Quand j'ai commencé mes études universitaires, c'était des études très académiques, concentrées sur l'ordinateur ou assises sur une chaise toute la journée, ce qui me convenait très bien, mais il me manquait le manuel. Quand j'avais un petit moment de pause, je ressortais. Les perles, c'est ce que je me suis bien rendue compte à ce moment-là, c'était plus la mode sur le ski. Et donc j'ai commencé à combiner les suédois avec d'autres éléments, et j'ai dû re-acheter, refaire des défenses, et c'est devenu mon job d'étudiant en fait. C'est chouette d'acheter plein de choses, d'en offrir d'abord à ses amis, à sa famille, puis à un moment, c'est vraiment bête, mais en pratique, il faut rembourser ses dépenses. Pas directement dans le but d'avoir une activité lucrative, mais dans le but de se dire, voilà, je fais des dépenses, il faut que je m'en sorte. Et donc à partir de mes 18 ans, je suis partie dans différents sites de création. J'ai fait des créations en FIMO, donc c'était des petits gâteaux, des petits cookies créés à partir de pâtes FIMO. Et puis j'ai été vers tout ce qui était inquiétant.
- Speaker #0
aussi du bijou.
- Speaker #1
Du bijou, tout le temps du bijou. C'était vraiment des petits chocolats en paquet de bois que je montais sur des chaînes, sur des boucles d'oreilles. Et puis, j'ai aussi fait toute une partie un peu plus liée peut-être au monde enfantin, magique, avec tout ce qui était Disney, tout ce qui faisait un peu rêver l'enfant. Et c'était les adultes qui voulaient acheter ce type de bijoux, des petites baguettes magiques. C'était vraiment le côté un peu retour en enfance. Et puis ça a évolué vers d'autres styles. Un style vraiment qui a été marquant, je crois que je devrais avoir à peu près 20 ans, c'était de mettre des dômes en verre que j'en ai collés sur des images. Et donc, il y avait des images, des références, des références d'art, des photos connues. Pour un image, je m'excuse, que j'utilisais, je me mettais mes petits dômes dessus. Et c'est des personnes qui dessinaient, qui me faisaient parmi leurs dessins, leurs photos. et alors je les transformais en bijoux. Et voilà, c'était à partir de là que petit à petit, j'ai en train de définir mon style, même si je pense que mes styles évoluent avec les temps, évoluent avec leurs expériences et aussi avec l'effet de mode dans la demande du client.
- Speaker #0
Et si je reviens alors sur tes études, vers quoi est-ce que tu t'orientes ?
- Speaker #1
Alors, à la fin de l'adolescence, moi j'étais vraiment dans le secteur artistique dans le sens où... où je dansais des heures, des heures, des heures par semaine. Je combinais ça avec beaucoup de piano. Et vers mes 16-17 ans, j'avais vraiment envie de percer dans le secteur artistique. En parallèle, j'avais mes études secondaires. Donc,
- Speaker #0
tu voulais percer en piano ou en danser la danse classique ? Oui,
- Speaker #1
en basse classique, comme toujours, maintenant, la danse est fort de tout. On ne peut pas juste faire du classique. Je dirais basse classique, mais avec une orientation plutôt contemporaine. parce que je n'avais pas le niveau pour devenir grande danseuse classique et les portes étaient plus ouvertes aux secteurs contemporains que j'aimais beaucoup également. Tout en continuant mes études sur le côté, et donc à 14 ans, j'ai arrêté le système scolaire traditionnel. J'étudiais ici à Liège, à Saint-Martin-le-Mille, dans un super chouette collège. Mais voilà, je me suis rendue compte à ces 14 ans que ça devait être compliqué de combiner école, Il y avait comme des horaires 8h, 4h, 5h. Et puis, on se met les 3 à 4 heures de danse après, tout en faisant les joueurs. Et ça me frustrait beaucoup, en fait. L'enfant un peu perfectionniste qui voulait tout bien faire, de se dire... Parfois, les profs, du jour au lendemain, ils disent, demain, tu es en surprise. Enfin, surprise. Pas à l'avance. En fait, il fallait me prévenir avant. Parce que moi, je vais avoir 4 cours de danse. Je ne vais pas pouvoir travailler comme je veux. Et ça me... Voilà, je trouvais que je ne pouvais pas gérer mon temps comme je voulais. j'avais un fort besoin d'indépendance et je me suis dit que je vais pouvoir gérer moi-même mon temps et pas dépendre des désirs, rumeurs des uns et des autres. Et c'est comme ça que j'ai quitté le système scolaire belge pour faire des cours par correspondance. C'était un choix très, très, très important que j'ai fait toute seule. J'ai beaucoup discuté avec mes proches pour les convaincre de me laisser faire ça.
- Speaker #0
Tu peux expliquer peut-être comment tu as fait ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr.
- Speaker #0
Parce qu'en plus, tu viens d'une famille avec des grandes études. donc c'était plutôt sur la voie des études.
- Speaker #1
Voilà, sur la voie des études avec deux parents médecins mais qui ne projettent pas à travers leurs enfants. Eux ils ont fait médecine et ils ont toujours été contents de se dire mes enfants peuvent faire autre chose, moi je l'ai fait donc autant qu'eux fassent ce qui leur plaise. Donc la pression n'est pas directe, après voilà c'est un univers aussi, voilà, en tant que médecin, en tant que médecin, ami-ami de amis médecins, donc il y a un peu ce côté, voilà. peut-être inconscient qui est là, mais sans l'impression en tout cas directe des parents. Et je me souviens quand j'avais 12 ou 13 ans, j'étais partie faire un stage d'été en France, avec des danseurs qui venaient partout de la France en tout cas, et des danseurs qui ont des grandes écoles, et certains qui travaillaient par correspondance pour leurs études, parce que leur système scolaire ne les permettait pas de combiner danse et... Et donc, il y avait ce qu'on appelle le Centre national d'éducation à distance, le CNED, que j'entendais à gauche, à droite, comme système scolaire en France. En Belgique, ça ne existait pas. Les cours par correspondance ne sont pas, en fait, accessibles aux enfants qui décident de quitter le système scolaire traditionnel. Ils sont accessibles uniquement pour les enfants qui sont hospitalisés ou alors en difficulté sociale ou autre. Mon profil ne rentrait pas par correspondance en Belgique, donc c'était un refus de l'académie en Belgique. Ça, c'était première année. Deuxième année, j'insiste, mes parents étaient un peu contents du refus officiellement. Non, ça ne se fait pas, on ne peut même pas. Et dans cette histoire de France trop dans la tête, il y a le boom d'Internet qui sort, on a enfin accès au net. On a un ordinateur à la maison, donc je fais mes petites recherches pour voir ce qui est possible. et je découvre... Je pense que c'est à 14 ans que je suis dans mon édroit. Si je suis un système scolaire français qui peut avoir une équivalence pour la Belgique, comme je suis scolarisée, j'ai le droit de quitter l'école. Et donc, je trouve mon deal. Mes parents sont... Merci Internet.
- Speaker #0
Si ton art a fait,
- Speaker #1
c'est ton art. Si ton art a fait, exactement. Il n'y a pas pris le nom. Et donc, après, je pense deux, voire trois années. J'ai réussi à les convaincre. J'ai fait les trois premières années de secondaire, donc l'intérieur, à l'école. Et à la quatrième, je crois que j'ai fait trois jours en attendant d'avoir la confirmation que je pouvais passer dans le système français.
- Speaker #0
Ici, peut-être la quatrième année, parce qu'il y a beaucoup de Français qui écoutent, on compte de 1 à 6. Donc en première, on a 12 ans. En sixième, on a 18 ans. Donc c'est à l'inverse de la France. Et donc quand tu quittes en quatrième année, tu quittes vers 16 ans. Vers 15 ans.
- Speaker #1
15 ans. Ce qui correspond du cas en France, je commence la seconde, le lycée. C'est ça.
- Speaker #0
Parce qu'après, il y a la seconde, première et terminale.
- Speaker #1
C'est ça. OK. J'ai fait le collège belgique et puis je commence le lycée. Donc, je me lance dans cette grande aventure.
- Speaker #0
Et comment tu gères ça ?
- Speaker #1
Au début, c'est très excitant parce que c'est un découvrir un nouveau système scolaire. Rien à faire, c'est la même langue, mais il y a des différences de mentalité, des différences de cours, des cours que je n'avais pas en Belgique et que j'ai en France. Donc, même les niveaux de langue n'étaient pas les mêmes en Belgique. On commençait plus tard les langues. J'avais, je crois, deux ans en retard en espagnol parce que je n'avais pas de seconde langue. Enfin, voilà. Donc, c'est un peu sportif, mais... je m'amuse bien parce que c'est du nouveau et donc je découvre et puis j'ai décidé que je voulais faire ça il n'était pas question de me plaindre ou de me dire que ça n'allait pas à ce moment là,
- Speaker #0
quand on dit cours à distance tu as quand même des contacts avec certaines personnes à distance ou vraiment tu as un syllabus ?
- Speaker #1
à cette époque là c'était déjà à cette époque là les cours vidéo étaient quand même restreints il y avait En fait, c'est des syllabuses. On s'inscrit en début d'année et on reçoit des espèces de boîtes énormes de syllabuses imprimées noir sur blanc, il n'y a pas de couleur, où il y avait trois syllabuses mathématiques, deux syllabuses sciences de la vie et de la Terre. Donc, ça sent toute l'année. Ça arrive tout de suite. Donc, c'est juste papier. Il n'y a pas de vidéo, il n'y a pas de professeur référent, en fait. Donc, il faut lire. Tu lis ton livre. Quand tu as fini ton chapitre, tu... Prépare les questions dans Devoirs, et puis je t'envoie le devoir par la poste. Ah oui. Qui revient, il faut que je l'aie par la poste. Et c'est vraiment le système en pauvre papier.
- Speaker #0
Et tu as des délais à tenir à ce moment-là ?
- Speaker #1
C'était en tout cas à l'époque très flexible. En fait, on avait une quantité de, par exemple, dix devoirs à réaliser par an. Donc, on peut décider de faire un mois mathématique, on fait tous les maths. Le mois suivant, on fait tout français. Après, il est conseillé d'avoir des horaires scolaires similaires à une école traditionnelle. Mais c'est vrai qu'on fait un peu ce qu'on veut. On a un minimum pour passer l'année de devoirs qui est rendu par matière. Donc, on s'adapte un peu au système. Moi, je crois que ça me permet de gagner, entre guillemets, beaucoup de temps. Je me réveille le matin, dès que je suis réveillée, je peux travailler toute la matinée. Puis l'après-midi, j'ai déjà du temps en ligne pour faire d'autres activités. Au moins, j'ai l'air en peu de temps comme je le souhaite. Donc ça me convient bien. En tout cas, j'ai envie de dire les deux premières années. Et arrivé de la dernière année, là c'est en France, ceux qui sont français de ça, c'est le bac. En tout cas, il y a 20 ans, c'était le bac. Et il y a une pression. énormément les enfants. Pour réussir le bac, pour avoir des mentions, c'est assez fort. En tout cas, je ressentais comme ça par rapport à un système en Belgique où si tu vas à l'école, que tu réussis tes tests une semaine à l'autre, les examens de fin d'année, ça fait partie du processus, mais il n'y a pas un objectif ultime qui est le bac. Et c'est vrai que la dernière année, je commençais à me rendre compte de la pression, en tout cas, que les élèves français ont sur réussir le bac. Et je réalise que je suis toute seule avec mes cours. ah oui ils ont des bacs blancs ils s'entraînent pour répondre aux examens ah ok moi je leur envoie des petites voix ici et là quand il faut parce que le bac est commun à tout le monde c'est le même jour pour tout le monde c'est ça ? c'est ça il y a des options je pense que c'est pas exactement les mêmes jours en France que moi je passais mes examens en Russie, en France et en Bruxelles avec les élèves qui étaient du coup institutionalisés à Bruxelles et et c'est vrai que je réalise un peu à l'année du bac que je suis dans un système que j'ai utilisé pour réussir ce que je voulais, mais qu'il fallait quand même m'obliger contre ma réussite de bac, et j'avais choisi l'option bac scientifique, parce que dans ma tête, j'avais quand même toujours cette idée de faire ce qu'il y a de meilleur, et malheureusement, les Français, si tu ne fais pas bac S scientifique, ce n'est pas le meilleur, et que je me souviens d'un stéphane époque, je trouvais ça absurde. Moi, j'allais mettre le latin et le grec, mais c'était le message, si tu ne veux pas te fermer les portes, tu fais le bac S. Et c'était ridicule dans certains bouquins. Une fois, par exemple, à Paris, j'ai acheté des livres de référence pour avoir plus d'informations que ce que je recevais par le PNEL. Ce n'était pas d'une qualité élémentaire. Et c'était vraiment, vous faites le bac S, vous êtes élite de cette société. C'était quasiment écrit sans noir sur moi. je te laisse Ouais, bon. Mais ouais, cette pression, on l'intègre. Et là, je fais un bac scientifique avec quand même option sciences de la vie de la Terre, pas mathématiques et pas la physique et chimie parce qu'il fallait quand même rester à un minimum de mon guide. et j'ai réussi ce bac mais c'est vrai que la dernière année je me suis dit dans quoi est-ce que je me suis lancée c'était quand même un niveau d'études En tout cas, à cette époque, où j'avais mon cousin qui était en première année de médecine, en termes de thèmes scientifiques, on étudiait la même chose, mais très certainement beaucoup plus amour-fondue. Mais il y avait un peu ce côté de la quantité de matière supérieure à ce que je percevais en tout cas chez mes amis en Belgique. Ok.
- Speaker #0
Tu avais réussi à garder des liens ?
- Speaker #1
Oui. Alors, j'ai eu beaucoup de chance parce que l'école que j'ai quittée, je l'ai quittée en bon terme. aussi bien nous est les membres de l'école que de mes collègues à l'école, de mes amis. Et du coup, les profs m'ont permis, en fait, l'école m'a permis de faire les voyages scolaires avec les élèves de mon école. Ça, c'était très gai. On a fait un voyage à Paris. Je fais le voyage réto, donc le voyage de terminale. On me dit que on organise souvent des voyages d'une à deux semaines en dernière année sur le thème. Moi, c'était avec les latins grecs, donc on est partis en Grèce. Pour ça, j'ai eu beaucoup de chance. Ça a beaucoup rassuré mes parents que je sois en contact social avec des enfants de mon âge parce que rien à faire quand on est focus sur ses études, sur performer au niveau artistique. Sortir à des boums. Je n'ai pas dit boum à cette époque-là, mais sortir pour la première bière, ça ne m'intéressait pas beaucoup. J'étais fort concentrée sur la réussite. de mes différentes activités. Je reste en contact avec des jeunes de mon âge. C'était important pour eux. Je voyais peut-être pas cette époque-là pourquoi c'était si important. Aujourd'hui, je le réalise et je suis contente que je m'en courage à ne pas juste traîner avec des adultes ou à rester seule dans mon monde.
- Speaker #0
Et donc, tu passes le bac, qu'est-ce que tu fais ensuite ?
- Speaker #1
Alors, l'année du bac, il y a le bac à passer, donc j'avais compris que c'était ma priorité, parce que si je ne réussissais pas, je me retrouvais à devoir le passer l'année suivante. Donc, priorité réussie. et priorité décider que fait-on l'année prochaine. Donc là, j'ai 17 ans, j'ai décidé sur mon futur. Alors c'est très compliqué parce que je suis fort attirée par le monde artistique, mais je réalise aussi à ce moment-là qu'il y a pas mal d'aspects du monde artistique qui ne me correspondent pas non plus. Donc on remet en question par rapport à qui on est, par rapport à ce qu'on veut faire. Et je me fracture un osseux du pied cette année-là. Et donc, voilà. En gros, le message est clair.
- Speaker #0
Ça répond à la question.
- Speaker #1
Ça répond à la question. J'avais reçu un coup, j'ai dansé dessus. Ça a fait... Voilà. La fissure, c'est... Ben non, il ne fallait pas danser sur un pied blessé. Et ça répond à la question. Parce que là, en le faisant, on ne peut pas faire d'audition. On ne peut pas faire de spectacle. On doit attendre de récupérer. Là, je suis bloquinée pour récupérer, mais il y a un côté très ingrat parce que c'est dur, physiquement difficile. Les autres sont sur scène et toi, tu es dans ta petite salle de sport. Essaye de faire rouler un ballon sur ton pied pour pouvoir récupérer.
- Speaker #0
C'était ta première vraie blessure ?
- Speaker #1
Non, j'en ai beaucoup. Franchement, mon corps n'était pas fait pour être sportive professionnelle parce que j'étais hyper souple, hyper laxe. J'ai beaucoup musclé. Voilà, tout ce qui était un peu en excès, je risquais de me faire mal. J'ai eu beaucoup de signes dans mon corps, pas spécialement faits pour ça. Et donc, ce signe-là, moi, ce qui m'a le plus marquée, c'était les réactions humaines, en fait. Les humains qui, quand on voit un jeune de 17 ans qui est blessé, ce n'était pas une grave fracture, ce n'était rien de dramatique. Donc, c'était un peu en mode, ça passera, mais tu perds ton rôle. Quand on t'avait dit que tu l'avais, tu l'as plus. On ne passe pas son temps à t'expliquer que tu l'as perdu. On prend une autre. Donc, il y a tout ce que tu as. On peut vite être remplacé. Et chacun, je pense, à cet âge-là, chacun vivait à fond pour s'en sortir. En fait, c'est toute ma vie. Je passe ma vie avec des personnes qui continuent à tracer, peu importe ce qui m'arrive. Est-ce que c'est le type de vie que j'ai envie d'avoir ? Peut-être pas. Est-ce que c'est les personnes avec qui j'ai envie de passer la majorité de mon temps ? Parce qu'on sait bien que le travail prend quand même la majorité de la journée. Donc, ça m'a fait un peu réfléchir sur ce que je souhaiterais pour mon futur. Alors, on va passer. Donc, j'ai mon bac. Donc, mission à combiner. Ça, c'est bon, j'ai réussi. Et après, reprendre l'interrogation. Gros point d'interrogation parce que j'ai 18 ans, j'ai mon bac, mais il n'y a pas de projet pour les post-été. Et ça va un peu dans tous les sens et je commence à étudier la médecine à Liège, à l'université de Liège. C'était des moments importants parce que le premier jour où je suis arrivée, on était plus de 1000 étudiants. Il y avait un amphithéâtre avec maximum 300 ou 400 sièges, ça vous donne une idée de l'ambiance, avec les profs qui disaient regardez à gauche, regardez à droite, il n'y aura peut-être qu'un sur votre ligne rangée qui passera l'année prochaine parce que sur les 1000, je ne sais combien, il y aura 90 qui passent.
- Speaker #0
90,
- Speaker #1
oui. Oui, c'est ça, 90. Et je pense que c'est un peu ridicule. Moi, je suis peut-être un baguette si on me disait que j'étais élite pour arriver en médecine. On me disait, vous êtes élite, mais vous allez voir qui est l'élite de l'élite. En tout cas, ça ne m'inspirait pas beaucoup. Et j'ai une de mes copines qui était de l'école, qui était à côté de moi, et quand ça dit, le nom qui passe, elle m'a regardée. À cause de toi, je serai une non-télinienne. Et je me suis vraiment dit, oh non ! Je parle ici, tu pourrais être 90ème, 90ème. Moi, j'ai d'autres choses à découvrir. Et donc, je pense qu'après deux jours, j'ai arrêté les études de médecine. Oui, je quitte mes deux jours de médecine et là, c'est un peu en fait le gros point d'intrégation sur la suite. Parce qu'en fait, à ce moment-là, j'apprends que je subis l'opération des mâchoires. une autre opération et qui se développe en plusieurs étapes. J'ai en gros mon planning de première année universitaire.
- Speaker #0
C'est plusieurs opérations ?
- Speaker #1
Oui, c'est trois étapes. Il y a une grosse opération, mais avant, on avait un plan. il y avait une forme d'antisagesque et puis finalement il y avait une situation. Donc là en fait, ouais, qu'est-ce que... Pour l'année elle est là. Oui, pour l'année elle est là. Et alors je pense qu'on appelle une année sabbatique, une camp here, comme on dit en anglais maintenant, où je pars un peu en Angleterre, je pars aussi... Ça date en Espagne, nous là, je travaille l'espagnol et l'anglais. Je fais mes petites opérations, tout se passe bien. dans la joie et la douleur. Et l'année suivante, je trouve en fait un programme qui me convient à l'université de Maastricht aux Pays-Bas. Et je m'entends des études universitaires aux Pays-Bas tout en vivant toujours en Belgique parce que les avantages de la logique, c'est qu'à 20 minutes d'ici, on est dans un autre pays. Et donc, je continue à vivre en Belgique, mais je suis aussi aux Pays-Bas.
- Speaker #0
Quelle matière ?
- Speaker #1
Alors là, je suis en fait un programme qui est basé et sur le système américain d'art, libéral et science. Donc, c'est un peu le concept de mon collège où on a des cours de base qui sont obligatoires et puis on construit soi-même son curriculum. C'est ça qui me plaisait, c'est en ligne avec ce que j'avais déjà fait, de construire soi-même ce qui m'intéresse. Et là, je me concentre sur la psychologie et sur les relations internationales. Et après...
- Speaker #0
C'est marrant parce que tu me parles d'études en art et si tu me parles de psychologie, bon alors, OK. et puis les relations internationales.
- Speaker #1
Oui, après, c'est l'avantage de ce programme, c'est que quand on n'est pas focus sur une seule chose et qu'on est bien dans tous les sens, ça permet d'aller à pied, de faire quelques cours. Comme c'était New York, c'est Marseille qui regroupait, tout était en anglais, mais qui regroupait des étudiants de tous les pays, des Américains, des Australiens, des Allemands, de nombreux différents pays. À ce côté, on est, ah tiens, relation internationale, ouverture vers l'extérieur, vers les voyages, vers les différentes cultures, les langues. Donc, ça m'intéresse beaucoup. Merci. Mais vraiment, par curiosité intellectuelle, après, en pratique, je ne me voyais pas aux Nations Unies. Donc là, je me tourne un peu plus vers la psychologie tout en réalisant avec la psychologie clinique. Je fais un stage de six mois ici en Belgique en psychologie clinique. Je ne pourrais pas en fait la pratiquer parce que j'ai un diplôme à l'étranger. C'est une certaine fois en Belgique. Donc je me tourne un peu plus.
- Speaker #0
Qui n'est en plus pas complètement en psychologie.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Oui, c'est ça. Et qui ne serait pas reconnu, même si je décide de le faire. Ok. plus la psychologie clinique serait par reconnue. Donc je me tourne plus vers la psychologie sociale et organisationnelle en me disant ça s'applique à tous les pays, ça s'applique à toutes les cultures, donc ça ne me ferme pas les portes. Donc là où j'ai mes trois années de bachelier, c'est par bloc de trois ans que je réussis avec un échange en quelque sorte. Tant qu'à faire !
- Speaker #0
Tant qu'à faire !
- Speaker #1
Où veux-tu aller ? Tu peux aller partout en Europe, C'est un programme poussé vers... dans l'international. Et donc, voilà, je me retrouve avec ma meilleure vie à une bonne journée.
- Speaker #0
Combien de temps ?
- Speaker #1
Un semestre. Oui. Et puis, Rebolote, on se retrouve à la fin des trois années où j'ai fait de tout. Oui. Que vais-je faire ? Et là, je m'oriente vers la psychologie positive, en fait, qui est la psychologie du bonheur, entre guillemets, pour simplifier. Et je trouve ça super chouette comme nouveau concept en psychologie.
- Speaker #0
Toujours à Maastricht.
- Speaker #1
Oui. Ça, c'est mon Merci. travail de fin de ma cheville. Et je prends l'année sabbatique. Parce que je n'ai pas trouvé un programme, un master qui me convenait à ce moment-là. Et je prends cette année sabbatique pour retourner aux États-Unis, en fait, et là, je fais de la recherche dans un laboratoire à Boston, à l'Université de Harvard.
- Speaker #0
C'est peut-être un bon chat,
- Speaker #1
alors.
- Speaker #0
Tu vois l'auteur qui est...
- Speaker #1
Oui, oui, je vois qui c'est. Moi, j'étais dans le laboratoire
- Speaker #0
j'ai lu plusieurs livres de Tal Ben-Shahar qui donne cours à Harvard le cours de bonheur c'est pas le même laboratoire mais c'est ce point là attends comment est-ce que tu passes de je suis à Maastricht et j'ai un diplôme dans plusieurs sujets à je fais une Une année sabbatique ? Comment tu te retrouves là-bas ?
- Speaker #1
Parce que quand j'avais un sujet hyper spécifique qui était la psychologie positive, ça ne se faisait pas partout, évidemment ça venait des Etats-Unis, par grande chance, ma mère connaît la mère d'un gars qui a dit la psycho ici et qui fait de la recherche là-bas, et lui qui finissait son post-doctorat en psychologie là-bas, donc on se met en contact, et lui il dit bah... Moi, je vais partir, mais ils ont toujours besoin d'assistants en recherche. Et comme j'avais fait mon travail d'enseignante d'études sur quelque chose d'hyper précis, rien à faire. Le network de nos jours, ça fonctionne toujours. Et donc, je suis en contact avec ces personnes, qui sont en contact avec les professeurs. Ils sont toujours contents d'avoir des petites mains pour aider à faire de la recherche. Et donc, je pars là-bas faire de la recherche sur le bonheur.
- Speaker #0
Comment est-ce qu'on fait de la recherche sur le bonheur ? Qu'est-ce que tu fais concrètement ?
- Speaker #1
Alors concrètement, j'arrive à Boston en hiver, il y a un mètre et demi de neige, je veux sortir, le premier jour je me mets devant l'appart, je ne sais pas passer la porte parce qu'il y a un mètre de neige, je veux sortir par la fenêtre, je nage dans la neige pour arriver au laboratoire où évidemment il n'y a personne parce qu'il y a une tempête de neige. Premier jour aux Etats-Unis, deuxième jour il y a toujours autant de neige, je reviens mais ils m'ont oublié donc voilà. Mais là ils sont là. Oui, ils sont là, mais ils avaient oublié qu'il y avait une assistante débarquée. C'est-à-dire que le troisième jour, premier jour officiel, on m'explique qu'en fait, maintenant, on ne fait plus de la psychologie positive. On est plutôt basé sur la psychologie des expériences, de la co-expérience. Oui. Et moi, qu'est-ce que je fais ici ? Donc, le laboratoire qui était le Happiness Lab, le laboratoire du bonheur, était tout sauf le laboratoire du bonheur. Et donc, je m'adapte, je rebondis et j'essaie de comprendre le système là-bas, d'essayer d'être utile pour les recherches qui sont en cours. Donc, ça me fait toujours sourire de me dire, oui, je suis à Harvard, le laboratoire qui étudie le bonheur et tout, comme ça. On n'étudie pas le bonheur, donc voilà, on rebondit, mais en gros, c'est de la psychologie sociale. Donc on a étudié les interactions entre différents humains dans différentes situations et on fait de la recherche aussi bien vraiment plus analyse des comportements et aussi de la recherche plus statistique.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Et voilà, j'avance lentement mais sûrement dans le projet, j'ai toujours aucune idée de ce que je vais faire parce qu'apparemment la psychologie initiale et la psychologie positive c'est plus trop ça. Mais voilà, je me lance dans... un master à Londres, en psychologie sociale et organisationnelle. J'ai trouvé ce programme qui, en gros, combinait la psychologie et le côté pratique de pratique du monde du travail. J'ai dit, il y a des options. Après, dans le monde du travail, je pourrais trouver un job, même si je ne savais toujours pas quoi, et je me suis concentrée sur le bien-être humain. Après une année à Londres... parce que les masters en Angleterre, c'est souvent un moment. J'obtiens mon diplôme de psychologie sociale et organisationnelle. Et là, il est temps de trouver du boulot. Et la recherche de boulot, comme la majorité des jeunes filles, c'est les études académiques. Voilà, c'est très compliqué. C'est sans lettres et sans CV partagé, envoyé à gauche à droite, avec peut-être trois réponses. Alors que, voilà. Un beau CV, je parle plusieurs langues, je suis motivée, j'ai toujours très bien eu ce que j'étudie, et je me rends compte à ce moment-là qu'en fait, les points que j'ai eu, personne ne les a.
- Speaker #0
Personne, c'est incroyable. Personne,
- Speaker #1
et même si j'ai eu mon diplôme, on ne me le demande jamais. Donc je pourrais dire, personne ne me le demanderait.
- Speaker #0
Une fois on me l'a demandé. C'est vrai ? Oui, mais en banque. Oui,
- Speaker #1
ok.
- Speaker #0
Donc voilà, mais c'est la seule fois.
- Speaker #1
C'est vrai.
- Speaker #0
Et alors, mes grades, portes ?
- Speaker #1
Non, ça ne s'en fout. On va y aller. Non, ça ne s'en fout. Oui, oui, non, c'est assez...
- Speaker #0
Les langues, oui, quand même.
- Speaker #1
Oui, les langues, oui. Mais parfois, on les demande, on ne les teste pas. Oui,
- Speaker #0
par l'anglais, oui, oui.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Ah, c'est bien, c'est bien. Voilà, un peu de frustration par rapport au changement de monde, je trouve, le monde adulte, entre guillemets. Moi, j'ai été dans ces grandes universités où tout est possible. En fait, tout n'est pas possible. Et mon premier job, moi, c'est travailler chez Starbucks, en fait. Parce que j'en ai marre de... On va essayer de ne pas avoir d'acteurs ou de faire des entretiens. On me dit, oui, mais il faut quand même 3-4 ans d'expérience. Voilà, si je ne commence pas, je ne les aurai jamais. Et donc, je me dis, moi, je viens de bosser. Et il y a un Starbucks qui ouvre ici à Liège. et je commence à bosser là-bas. Je m'amuse très bien, j'écoute vraiment le monde du travail, en tout cas une de ces facettes. Et après, j'ai une autre proposition dans une boîte pharmaceutique qui était en montée aussi à Liège, en Belgique. Et oui, c'est peut-être quand même un peu plus en lien avec mes études, même si, voilà.
- Speaker #0
Et là, le job, tu es en RH ?
- Speaker #1
Alors, au tout début, ce n'est pas aussi clair. C'était une boîte toute petite qui grandissait, donc il fallait faire de tout. Donc, c'était... RH et aussi relations publiques.
- Speaker #0
RH, c'est ressources humaines.
- Speaker #1
C'est ça, c'est les ressources humaines. Là, je reste en fait 5 années dans cette boîte. Le premier jour où j'ai signé, j'ai quand même pleuré parce que j'avais quand même envie de faire ça. Je ne voulais pas être à Liège, je ne voulais pas faire les ressources humaines. Mais il y avait ce mix d'émotions, d'aller, on se lance, c'était une nouvelle aventure. C'est peut-être quand même pas ça que j'ai envie de faire. Je crois que ça fait partie aussi de la vie. C'est jamais tout est beau, tout est laid, mais c'est OK, j'ai la chance d'avoir une nouvelle opportunité, mais c'est quand même pas ce que j'avais envie de faire. Et voilà, le mélange de joie et émotion était, en tout cas, un gros programme. cinq années dans cette société qui est une société qui a vécu de grandes lits, où je fais un peu de tout, c'est typique des ressources humaines, on ne peut pas faire de tout parce qu'on est dans une situation entre l'employeur et l'employé. Et du coup, les mythes ne sont jamais très clairs. Et j'apprends beaucoup sur le monde du travail, ce que je n'avais pas pu faire lors de mes études, qui étaient très, très académiques. Là, je vois en pratique la dynamique réelle des groupes et des interactions humaines et du monde du travail. Donc, j'apprends beaucoup.
- Speaker #0
Ça te plaît quand même un peu ?
- Speaker #1
Alors, moi, ce qui me plaît, c'est d'apprendre, de découvrir de nouveau. et là il y a eu des... des challenges. C'était vraiment beaucoup de découvertes et de nouveautés. Après, les RH, en tant que tel, ça me... Ouais. Sur en théorie, oui, en pratique, en théorie, on n'applique pas des théories de bonheur sur comment rendre heureux et épanoui les employés. On a plutôt des gens qui toquent constamment à la porte, qui ne toquent pas et qui... et qui vomissent leur frustration. Et le RH intègre, il essaie de trouver des solutions. Ça stimule la créativité parce qu'il faut trouver des solutions. Le RH ne veut pas ne pas trouver des solutions. au moins ça fatigue et je pense que toutes les personnes qui travaillent dans les ressources humaines peuvent ressentir cette perception de vomir et se dire ok je nettoie mais il y a un moment moi aussi j'ai envie de vomir mais à ce moment là il n'y a personne pour nettoyer donc après après 5 années, presque 5 années je quitte cette boîte et c'est là qu'on arrive enfin à ce que la question au bijou Merci. Pendant ces cinq années-là, j'ai continué mon job d'étudiant, qui était faire des bijoux, en job d'activité complémentaire, qui était de faire des bijoux. Et c'est vrai que mes soirées et mes congés et mes week-ends étaient bijoux. Donc, cinq années à gérer un job RH très intense et un job complémentaire en création sur le côté.
- Speaker #0
À ce moment-là, tu n'étais pas encore formée officiellement dans le secteur du bijou ?
- Speaker #1
Alors, moi, je... les formations dans le secteur du bijou, c'est vraiment réparti entre guillemets tout au long de ma vie. J'ai fait des formations quand j'avais 18 ans. J'ai gardé des formations quand j'étais à Londres. En fait, j'allais faire des cours pendant les vacances. J'allais dans les écoles d'art, utiliser tout le matériel pour faire des cours et découvrir des nouvelles techniques. Donc, c'est vraiment continu. À ce moment-là, j'ai une base en bijouterie. Je n'ai pas fait les études de bijouterie. J'ai des petites formations à droite. Ça reste de la bijouterie, fantaisie et avec quelques connaissances dans différentes techniques. Mais ça me permet de créer ce que j'ai envie de créer et d'avoir une activité complémentaire qui me permet de vendre et de rembourser ce que j'ai dépensé, mais qui, en fin d'année, ne me permet pas de m'y retenir. Je vais pouvoir me payer parce que quand on a une activité complémentaire, fiscalement, c'est jamais la fête. Et donc, après 5 ans, j'arrive à l'année de mes 30 ans. où on se dit, tiens, qu'est-ce que j'ai fait jusqu'à présent ? Où est-ce que je veux aller ? Et là, je me rends compte que j'ai fait le tour dans la société Pharma et que j'ai envie d'aller vers d'autres horizons. J'ai cette envie de continuer à voyager et de continuer à apprendre. Je crois que c'est assez typique de ma génération, où on nous a vraiment enseigné en tout cas que tout était possible et qu'il fallait choisir. Sauf que quand tout est possible, c'est difficile de choisir. Je pense que beaucoup de personnes de ma génération, sur le côté en voie de voyager, ont envie de tester d'autres choses, de ne pas rester dans un job toute sa vie. Je suis comme les autres, parce qu'il y a deux, trois générations. Je me dis, 30 ans, il faut que je bouge. Et là, je me dis, je quitte mon boulot. C'est très compliqué parce que j'ai vraiment des liens avec mes collègues. Je m'entends très bien avec eux. Donc, c'est quitter un peu une famille. Et je crois qu'ils m'ont retenue plus longtemps que ce que j'aurais dû rester parce que c'était des personnes avec qui j'avais partagé beaucoup. Et le contenu de ce que je faisais ne correspondait plus. Et là, je suis là de force. J'écris ma lettre de démission. Je l'écris, je ne la mets pas tout de suite. Pour finir, je démissionne. Et je prévois de partir en Amérique du Sud, d'aller faire des formations de bijoux, d'aller découvrir le monde. Mon dernier jour officiel de travail, c'est le 13 mars 2020. Et je ne sais pas si vous aussi, mais le 13 mars 2020, c'est l'épidémie COVID en Belgique. À partir du 13 mars au soir, je pense que c'était le lockdown, que tout fermait. Et moi, je me retrouve comme une paix, comme on dit ici en Belgique, en mode « Ah, j'ai démissionné » . Donc, ça veut dire que je n'ai plus de protection.
- Speaker #0
Tu n'as pas de chômage, tu n'as rien.
- Speaker #1
Je n'ai pas de chômage, je n'ai rien. Même en termes de soins de santé, c'est assez flou, parce que comme le soir, tout est fermé, je ne peux pas faire les transferts de tout ce qui est assurances, protections, santé, etc. Donc, je ne suis plus rien. Pour personne, ce patin, je n'ai plus de protection. Je flotte et là, je me dis, ah, OK, ben, je... J'essaie de comprendre un peu ce qui se passe avec l'épidémie.
- Speaker #0
Techniquement, tu peux quand même demander le chômage et tu as juste une petite période.
- Speaker #1
Donc techniquement, j'ai cette possibilité, mais personne ne me répond.
- Speaker #0
Évidemment.
- Speaker #1
Il n'y a plus personne. Évidemment. Les portes sont fermées, les quelques lignes téléphoniques sont saturées. Il y a vraiment toujours du flottement où je ne peux même pas faire le transfert de mes documents pour l'assurance ou pour ma demande au chômage. Quel stress. Et là, je me dis aussi, en fait, mon voyage en Malaisie...
- Speaker #0
Il est payé, ton voyage ?
- Speaker #1
C'est à procrastiner. Dans mes décisions, j'ai fait que je n'avais pas encore pris mon vol. J'ai juste perdu un vol, mais pas les autres. Et donc, du coup, pour le moment, j'ai payé dans la procrastination. Et pour moi, je n'ai pas payé tous mes vols. Mais je me souviens d'avoir posé cette question naïvement à ma mère qui me dit « Ok, voilà, je ne sais pas grand-chose sur le Covid, mais dans le mois, c'est bon ou pas ? » Je vois son petit sourire. Oui, en fait, il s'agit d'une pandémie. Donc, dans le cas de pandémie en telle durée, je pense qu'il faut quand même partir facilement sur trois à six mois. Elle n'est pas experte dans la matière, mais je vois qu'elle met un peu des pincettes pour lancer ça. Et là, je réalise ce que je veux faire. Et là, j'ai mes bijoux qui sont là. J'avais déjà pensé à ma marque. J'avais des créations en cours. Je me dis go ! on avance, on se lance à fond là-dedans. Et là, je suis un peu face à mes peurs parce que les bijoux m'ont accompagnée toute ma vie et très régulièrement, on m'a demandé pourquoi tu ne fais pas ça à temps plein. Et j'étais toujours un peu dans le projet parce que faire des bijoux toute la journée, j'aime bien faire plein de choses différentes. Ça ne m'intéressait pas de faire ça 10 heures par jour. Et là, je me rends compte en fait que comme je n'ai pas le choix, je le fais 10 heures par jour et c'est génial. Et donc, je suis un peu mise face à mes peurs. Et dans un appât chaud, on avance. Et donc, je me lance tout au début de la COVID, full time, mon activité. Je régularise tout ça une fois que les personnes décrochent le numéro de téléphone et répondent aux mails. Et c'est très bien à ce moment-là. Et non pas la période de COVID, on va pas se mentir. Mais en termes de développement de société, c'est que très bien, c'est que l'entourage... qu'il y a les locaux ici autour de Liège, les clients que j'avais déjà, me soutiennent à fond parce qu'elles se rendent compte qu'on est limité dans ce qu'on peut faire et à cette première vague en tout cas de l'économie, ce premier confinement les gens majoritairement ont encore un salaire il fait très beau il fait très beau ah oui j'avais un bébé de deux mois et demi c'était génial c'était parfait Non, pas... Oui,
- Speaker #0
le COVID n'était pas génial, évidemment, mais...
- Speaker #1
Mais voilà, je sais que ceux qui me disaient, j'ai encore un salaire, j'ai du temps libre, donc je vais soutenir les artisans locaux. Et donc, il y avait une belle, belle entraide. Et donc, moi, j'ai travaillé comme une balade. Je n'avais pas... ou ce côté chill, j'en prends de la littérature, je me mets à la couture. Heureusement, je n'avais pas cette possibilité-là, mais je produisais, je produisais et je découvrais aussi des petites vidéos, des bijoux. Je faisais face aussi aux compliqués. de percevoir la matière première parce que avec le Covid tout était compliqué donc voilà j'allais poster mes colis et je pouvais courir à 2 km autour d'ici et du coup voilà je calculais les colis je pouvais aller les déposer, aller en courant enfin c'était...
- Speaker #0
On avait que 2 km autour de chez soi ?
- Speaker #1
Il y avait une phase comme ça je me rappelle pas. On pouvait sortir si on faisait ses courses ou si on avait une raison et je Je sais courir. Il y avait une histoire de multimétrage. Et si je ne pouvais pas les déposer, et je voyais le poste qui continuait à fonctionner. C'était un grand changement et moi, je l'ai pris comme une occasion de me lancer à fond dans les bijoux sans me questionner sur si je fais ça en place, là, c'était hop, pas le choix, on y va.
- Speaker #0
Et comment est-ce que tu structures alors ton activité ? On comprend à ce moment-là, tu crées, tu vends, tu crées, tu vends. Après, comment est-ce que tu commences à structurer ?
- Speaker #1
Alors, la structure, la base était déjà là avant. Je ne suis pas arrivée au moment du Covid en me disant tiens, je vais lancer une marque de chaussettes. j'avais déjà un business qui était présent avec des clients des bijoux qui étaient déjà réalisés donc je ne vais pas dire que le Covid m'a permis de lancer un nouveau projet Donc, elle m'a permis de le faire à fond. Et comme beaucoup de personnes, je pense, les deux années, on va dire, qui ont suivi le début de la COVID sont très floues. Donc, moi, les zones temps, espace-temps, marques de temps, je ne les ai pas du tout. Et je sais qu'il y avait beaucoup de projets pour la sortie du coup des confinements, participer à des marchés. Et ça, c'était très compliqué parce qu'il y avait des pics. Donc, c'était oui, marcher, on s'inscrit, on organise, on allume. Donc, Donc, deux années où il a fallu tout le temps rebondir et trouver des solutions alternatives parce que chaque fois qu'il y avait une proposition, c'était on ne sait pas, on verra, on va payer, peut-être on ne sera pas remboursé pour le marché. Donc, il a fallu beaucoup s'adapter.
- Speaker #0
Mais en tout cas, on a contraint la créativité, on l'a vu toujours. Et donc, toutes les limites, on apprend à les contourner et à mettre en place un business. Parce que c'est vrai que ça va avec des petits bijoux. En fait, ça reste un business qui est basé sur la création des petits bijoux. la gestion d'un business dans un secteur artistique. Donc, il faut pouvoir combiner. En effet, on adore ce qu'on fait. Donc, quand on dit de ce qu'on aime, du coup, il n'y a pas de prix. Et puis, versus un fancy, parce qu'il y a comme des factures à payer et que ça soit professionnel ou privé. Et donc, il faut mettre un minimum de structure pour s'en sortir.
- Speaker #1
Tu peux expliquer un petit peu ton fonctionnement parce que tu ne fonctionnes pas de manière ultra classique pour une créatrice de bijoux.
- Speaker #0
Je ne sais pas s'il y a des modèles classiques ou pas classiques. Je pense que mon fonctionnement s'est plus créé au travers des années, au travers des expériences. C'est vrai que j'ai des... j'adore la partie création de bijoux, donc quand j'avais peur de faire ça 10 heures par jour, ben en fait, non, c'est génial. Et malheureusement, je ne peux pas faire ça 10 heures par jour.
- Speaker #1
Il faut les vendre, il faut... Oui, c'est ça.
- Speaker #0
C'est vrai que ça, j'ai découvert, Je sais pas comment je vais pas purer réaliser ça avant, mais qu'il n'y a jamais 10 heures pour faire de la création par jour. Et j'aimerais bien que ce soit le cas. Mais il y a énormément d'autres missions à exécuter, principalement en contact avec les clients, répondre aux demandes des clients. Donc ça, c'est vraiment, je pense qu'on n'imagine pas, mais c'est ça qui prend le plus de temps. Et puis ensuite, il y a toute la gestion des stocks, des matériels. Il faut commander des matériels. Moi, j'achète beaucoup de matériel. qui vient de l'État. étrangers, principalement de l'Inde parce que je travaille beaucoup avec les pierres semi-précieuses et donc voilà, il faut être en contact avec les fournisseurs en Inde et il faut faire le suivi des commandes ça arrive jusqu'à la Belgique et ça en soi, ça fait un job à temps plein.
- Speaker #1
Oui, et puis c'est des commandes avec, enfin, elles valent de l'argent quoi.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
c'est ça. C'est pas des gros colis mais t'as de la valeur là-dedans. Oui,
- Speaker #0
c'est ça. Alors je fais des commandes différentes en fonction des fournisseurs Merci. Ce n'est pas tellement le souci de perdre le colis, parce que ça a quand même arrivé très peu. C'est plus le souci de se dire, ce qu'on a commandé, il faut que ça soit envoyé, pour s'assurer que ça soit bien parti une fois que c'est payé. D'un pays à l'autre, ils n'ont pas les mêmes fonctionnements, donc il faut être derrière les fournisseurs. Des colis qui arrivent en Belgique, qui viennent en dehors de l'Union Européenne, ça doit passer aux douanes. Donc là, on a une autre étape. le colis a peut-être fait un... de Belgique en deux jours, il peut très bien rester un mois en Belgique le temps qu'il sorte des douanes pour des raisons obscures que je n'ai toujours pas compris. Voilà, donc on doit s'assurer d'avoir son colis qui est allé bé une fois qu'il arrive, on déballe et on découvre que ce n'est pas ce qu'on avait commandé.
- Speaker #1
Ah non, ça t'est arrivé souvent ? Oui, oui,
- Speaker #0
c'est ça. Et donc ça fait partie...
- Speaker #1
Mais t'avais complètement autre chose, ou bien pas les bonnes quantités ?
- Speaker #0
Non, alors ça dépend du... fournisseurs, en général, ce n'est pas toujours les bonnes quantités et ce n'est pas toujours qualitatif. Donc voilà, le fait qu'on a acheté des pierres qui ont été taillées et envoyées une photo, mais celle qui nous a envoyées n'était pas celle de la photo, moi si j'ai envoyé une photo à ma cliente en disant j'achète ceci, que je reçois et que ce ne sont pas les bonnes dimensions, les bonnes veines, les bonnes couleurs, ça entame une nouvelle discussion, expliquer au client que la pierre n'est pas à la pierre souhaitée, contacter le fournisseur, essayer d'avoir la pierre en question. Là, c'est un exemple, ce n'est pas comme ça avec tous les colis, je vous rassure, mais qui on n'imagine absolument pas à l'avenir du travail.
- Speaker #1
Et qui prend un temps dingue. Là,
- Speaker #0
c'est une des compétences que j'ai appris à faire mes études, c'est l'anglais que j'utilise à fond. L'anglais qui rend ma langue de base pour travailler avec le fournisseur. Qui plus est, comme je disais, à Londres, j'étais avec beaucoup d'Indiens, ce qui m'a permis de comprendre l'accent indien et de pouvoir comprendre un peu aussi leur fonctionnement et mentalité. Donc ça, c'est hyper utile pour pouvoir travailler avec les Indiens. Une chose, au moins, que j'ai pu transférer toutes ces années d'études à mon job actuel.
- Speaker #1
Et donc ta structure aujourd'hui, c'est, on est dans un showroom, je ne sais pas si ça se voit bien, voilà. Tu peux expliquer peut-être comment tu vends, parce que c'est pas, voilà, parfois on se dit, elle crée des bijoux, mais donc elle va les vendre d'office dans des magasins, ce que tu fais, mais c'est pas le gros de ton activité ?
- Speaker #0
C'est pas le gros de mon activité. Tout au début, si on revient un tout petit peu dans le temps, j'ai commencé à vendre à des amis, puis des amis, des amis, puis ça s'est élargi, et j'ai commencé à faire de temps en temps des événements que j'appelais pop-up, où j'ouvrais ce lieu qui s'appelle le showroom, que j'ouvrais au public pour montrer les nouvelles créations, pour que les gens viennent acheter des cadeaux, c'était des événements toujours très sympas, parce qu'on a un contact avec le client, on a un retour, on montre ce qu'on a créé, on voit les gens qui essaient, qui donnent leur avis et qui achètent aussi. C'est-à-dire qu'ils ont trouvé quelque chose qui leur plaisait. Donc, c'est toujours, quand on est, je pense, créatif, c'est toujours chouette de voir qu'en fait, ce qu'on a fait, ça plaît. Et ce qu'il y a avec les bijoux, c'est que ça accompagne les personnes. Ils les portent et ça fait partie. C'est un peu de soi qu'on donne à quelqu'un d'autre. Et ça fait partie d'eux. Donc, on voit les bijoux qui partent voyager. Et donc, ça, c'est hyper gratifiant.
- Speaker #1
Allez voir le site de Lola. Moi, j'ai plein de bijoux à toi. D'ailleurs, moi qui n'étais pas très bijoux, ma collection s'est fortement étoffée. La première fois, j'ai envoyé mon homme ici. Il est revenu avec...
- Speaker #0
Trois pièces ?
- Speaker #1
Oh, et le reste, oui. Ou alors, il est revenu une autre fois. Il est revenu avec encore plein de pièces parce que chaque fois que je viens ici, je repars avec beaucoup de pièces. Donc, allez voir, c'est magnifique. Il y en a plein autour de nous. Il y en a partout. On est entourés de bijoux.
- Speaker #0
si c'est la partie showroom à l'état réactelier je n'ose pas vous montrer l'état de la chose et donc oui je m'organise en vendant au travers d'événements oui et beaucoup de commandes sur mesure parce que moi j'aime beaucoup l'idée que les personnes puissent en fait porter quelque chose qui leur correspond et c'est génial si il y a un sujet qui est fake ou que vous adorez de coeur, super mais si vous me dites à la prochaine parce que j'ai une tenue qui justement irait avec ça c'est chouette de pouvoir créer avec la personne le bijou qu'elle souhaite et donc je travaille beaucoup sur mesure et donc ça c'est depuis le début de garder ce côté sur mesure et personnalisé, personnalisable et maintenant le mariage aussi alors je crois que ce qui est chouette avec le mariage c'est qu'il y a vraiment ce Merci. Cette possibilité de créer un bijou qui va avec la robe, qui va avec le style du mariage, avec les cheveux, il y a vraiment tout un échange avec la cliente pour trouver ce qui lui correspond pour un jour qui est important. J'ai fait beaucoup de bijoux pour les mariages et parfois ces mariages, je veux dire marier, si maman l'a marié, la témoin, ça ouvre en tout cas les portes. Et aujourd'hui, je continue cette partie-là et je suis finalement, après de nombreuses années, créée un e-shop pour vendre mes créations.
- Speaker #1
On en a parlé longtemps, toutes les deux, la vente.
- Speaker #0
C'est bizarre.
- Speaker #1
Tu es contente de l'avoir fait ou pas ?
- Speaker #0
Ah oui, oui, maintenant que je l'ai fait.
- Speaker #1
Tu ne voulais pas au début ?
- Speaker #0
Non, le processus était douloureux, des résistances comme ça. Je ne voulais pas. Beaucoup de raisons diverses. Principalement, je pense que je ne voulais pas faire un business sur la quantité des produits. Et quand on a un e-shop, en général, il y a des produits. Pour que ça soit rentable, il faut qu'il y en ait plusieurs. Je fais plusieurs fois les mêmes. Et au tout début, mon création, c'était une création unique. Je ne voulais pas refaire deux fois la même chose. Je trouvais ça ennuyant. Après, pour être réaliste, il faut pouvoir avoir des produits qui sont non seulement déjà disponibles, pas dire vous aimez bien ça, je vais vous le faire dans 8 semaines. Donc il faut que j'ai un stock de produits considérables, divers, parce que s'il y a 3 bijoux dans les tons bleues, ça n'est pas le mieux. Et donc créer vraiment une base de stock de bijoux, ça demande du temps, d'investissement. Et puis ensuite, il faut les mettre. sur une plateforme, donc c'est-à-dire créer un site web, travailler avec des personnes qui ont un job complètement différent du web qui vous aident à créer le site web et que ça ressemble en fait à l'âme de la marque. Ça, c'est aussi très compliqué parce qu'on doit se remettre en question sur ce qu'on veut échanger avec les clients qu'on ne connaît pas. Parce que moi, quand les gens viennent au showroom, j'échange avec eux, ils me connaissent parce qu'ils ont un contact avec moi. Sur un site en ligne, n'importe qui tombe dessus, il faut réussir à communiquer le message qu'on veut transmettre. Et donc, c'est aussi une réflexion sur ce qu'on veut transmettre, quelles sont nos clés, quels sont les... et puis là on se lance dans des études de marketing digital, blogueurs et autres, et on se noie en se disant « Oh, je suis nulle ! Tout ce que je fais est nul ! Regarde comme ça c'est bien fait ! Et ça c'est bien fait ! » Et donc voilà, c'est « Ok, non, chacun fait ce qu'il peut, moi ce que je veux faire, et ça, ça prend du temps. » le site web a accouché il est là,
- Speaker #1
il fonctionne et donc tu arrives à renvoyer tes gens vers ton site web alors plus facilement parce que toi tes clients c'était habitué à venir au pop-up principalement ou alors à commander via les photos que tu publiais sur les réseaux sociaux non c'est vrai que plus fait
- Speaker #0
C'est ma base, je dis Facebook parce que je suis une génération Facebook. Je me suis mise sur Instagram parce qu'il fallait, mais pas parce que je connaissais ce média. Je me suis arrêtée à Instagram, je n'ai pas été jusqu'à TikTok. Je sais les réseaux sociaux. c'est vraiment la base de mon boulot où je publie mes images, où je communique avec mes clients. Mais ça prend énormément de temps et TikTok, je me suis sentie trop dépassée. On s'arrête à Facebook et Instagram. La première raison, je pense, qu'il fallait avoir un site web, c'est parce que ça professionnalise la marque. C'est une plateforme qui est là. Un site web, c'est une base, c'est une présentation de la marque. Il y a des produits, il y a moyen d'acheter en ligne. Ça professionnalise quand même. Après, il y a un peu ce côté naïf. On se dit, il y a un site web avec plein de produits dessus. Les gens vont venir et vont acheter. Je vais avoir des commandes, 10 commandes par jour. En fait, non,
- Speaker #1
c'est pas vrai.
- Speaker #0
c'est pas comme ça que ça fonctionne si on n'envoie pas nos clients au tout début, on a déjà vers le site, il n'y a personne qui un jour allait sur Google je cherche les bijoux, lola troisfontaine les bijoux intuitifs qu'est-ce qu'elle fait ? Non, il faut que les gens tombent d'une manière ou d'une autre sur ce site internet et donc là c'était un peu en tout cas au tout début quand j'ai lancé le site c'était en septembre maintenant on est en avril Merci. On a revu 6 mois où les premières personnes qui ont été sur mon site, ce sont les clientes que je connaisse, qui se sont dit « Ah, si, on va regarder à quoi ça ressemble, on va acheter un milieu, on pourrait très bien venir acheter au showroom, mais un peu par curiosité, on l'achète sur le site web. » Et puis, depuis ces 6 mois, on a eu des pics, des semaines, mais rien. et puis des semaines, on ne sait pas pourquoi, sans qu'on fasse quoi que ce soit, il y a des ventes et on se dit tiens, pourquoi ? Après la logique quand même de base c'est si on ne fait rien, normalement il n'y a rien, à part des petites surprises de temps en temps et je suis en fait...
- Speaker #1
Oui des clientes quoi, souvent en général qui ont besoin.
- Speaker #0
Oui c'est principalement les achats non prévus en fin de compte, ce sont les bons cadeaux, donc c'est les personnes qui cherchent. Un cadeau pour un anniversaire ou autre, ils vont sur le site, ils achètent un cadeau. Et puis, les quelques produits que je publie sur les réseaux, je les mets principalement, je sais, en lien sur les sites web. Bon, si j'ai publié, la photo passe bien. Je vois que ça plaît. J'imagine qu'on va les acheter sur un site web. Après, il n'y a pas de... Vraiment, c'est un secteur, je pense que d'autres secteurs sont comme ça, mais il n'y a pas de règles. Parfois, je publie une photo, une barre de règles, j'ai 150 personnes qui likent. Tout le monde l'adore. Elle ne part pas. Ah oui ? Rien ? Elle ne parle pas. Et puis parfois, j'ai une petite publication malheureuse, il y a trois likes, et j'ai trois personnes qui m'en demandent. Donc c'est... Il ne faut pas s'accrocher aux likes, il ne faut pas s'accrocher au retour en dire elles sont magnifiques. Elles sont magnifiques, ça me fait super plaisir, et ce n'est pas pour ça qu'elles m'ont dit. Donc voilà, il ne faut pas être découragée. Quand on me demande c'est quoi ton best-seller, je me dis... Bye ! Il y a trois ans, j'aurais dit ça, mais aujourd'hui, je ne sais pas, ça dépend vraiment des vagues. Et puis, il y a des bijoux qui vont vraiment en plein de styles différents, donc qui touchent différentes personnes. Et voilà, ce n'est pas toujours les mêmes qui veulent la même chose. Et puis, j'ai aussi pas mal de clients qui reviennent. Et donc, quand j'ai une petite copie de bijoux, elles peuvent dire, oui, j'adore, c'est magnifique, mais en fait, j'ai déjà toutes les couleurs, sauf du gris. Donc, on va peut-être plutôt partir sur un modèle gris. et c'est plus je dirais comme ça que je fonctionne aujourd'hui le site web est une base mais c'est un peu une vitrine quand même en termes de business c'est pas le site web tu vis de ton site web tu vis de tes pop-up principalement qui me permet en tout cas d'avoir quelque chose d'assez structuré le site web me fait une rentrée plus ou moins régulière Il y a des phases. C'est sûr qu'à Noël, c'est une bonne période aussi bien pour le sit-up que pour les ventes sur rendez-vous dans le showroom, que pour les commandes sur mesure. Comme je dis toujours, si il n'y avait pas Noël, je ne serais plus là. Donc voilà, Noël, c'est quand même un petit cas pour les bijoux. C'est la période de l'année, en tout cas pour les bijoux, qui est très importante. Le reste du temps, il faut s'adapter. aux besoins des clients, au monde extérieur, à l'impact économique et politique, je le ressens dans la vente de bijoux. Donc c'est assez étonnant, mais en effet, les périodes de Covid, première période de confinement, j'ai vraiment eu énormément de demandes. Deuxième confinement, les gens s'étaient en hiver, ils étaient down, ils n'avaient plus leur salaire de la même manière, ils avaient déjà dépensé pas mal pour soutenir les artisans locaux. Là c'était un petit moment un peu plus... Tous ces moments sont accompagnés d'une demande de remise en question d'abord personnelle, puis sur le produit, sur le fonctionnement de la société, mais à chaque fois une remise en question. Est-ce que ça ne plaît plus ? Est-ce que je fais mal à quelque chose ? Il faut tout le temps se renouveler et dans ces vagues de remises en question, il faut aussi se dire, voilà, la vie continue. J'ai une foi de faire autre chose que me concentrer sur mon business parce que je pense que de nombreuses indépendances se retrouvent là-dedans, mais ça prend vite la vie en fait. Ça a un fonctionnement, tout est tourné, organisé autour de ça. le repas du soir je ne peux pas parce que je dois finir une commande le week-end ah oui mais moi j'aime quand même bien bosser les week-ends parce que c'est les moments où mes clients sont disponibles donc ça orchestre un peu tout et de temps en temps il faut se dire si ça orchestre tout tout tourne autour de ça et que le résultat est parfois un peu c'est des périodes qui sont comme ça et on sait que ça s'explique que ça change Ça change parce qu'on veut que ça change.
- Speaker #1
Oui, on n'attend pas que ça revienne.
- Speaker #0
C'est pas ça. Mais il faut pousser dans les bonnes directions pour que ça évolue en tout cas. Et que si quelque chose ne fonctionne pas, que ça change.
- Speaker #1
Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de ton rythme de vie, style de vie aujourd'hui ? Parce qu'en plus, je ne sais pas si on peut le dire, mais c'est public, il est partagé entre deux pays maintenant. Je te laisse raconter ce que tu veux par rapport à ça.
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Donc aujourd'hui je vis entre la Belgique et l'Italie. Lors d'une de mes formations en bijouterie, j'ai été à Florence pour me perfectionner dans certaines techniques et j'ai rencontré l'amour, un Florentin bien évidemment.
- Speaker #1
Et ça fait tout un père sympa qui m'a bien aidée quand on a cassé ma vitre à... et qui cuisine bien.
- Speaker #0
Depuis trois ans et demi, je suis entre... Entre la Belgique et l'Italie, c'est assez sportif comme organisation. Après, je pense, comme toujours, quand on veut quelque chose, on s'organise pour que ça fonctionne. Et donc, moi, je veux être avec la personne que j'aime qui est en Italie et je veux pouvoir continuer le projet que j'aime qui est en Belgique. Je pense que dans l'extérieur, beaucoup de personnes pourront dire les bijoux, je peux es faire partout. Je pense que c'est des personnes qui me connaissent.
- Speaker #1
Oui, techniquement, tu peux le vendre partout, mais la vente, ce n'est pas donner l'objet dans les mains de quelqu'un.
- Speaker #0
Exactement. Et donc, ceux qui réfléchissent un peu, ils ont dit qu'en effet, elle peut vendre des vies partout. Mais le business a été créé en Belgique avec une communauté qui est belge, aussi un peu française, mais qui reste du cas francophone. Mon showroom est ici en Belgique, mon atelier est ici en Belgique, ma famille et mes amis sont aussi ici en Belgique. Et nous, il faut trouver un compromis pour pouvoir passer assez de temps en Belgique pour répondre aux clients et pouvoir passer assez de temps en Italie avec la personne que j'aime. Et nous, au travers des mois et des années, on met en place continuellement des systèmes qui changent. qui me permettent de travailler depuis l'Italie. Au début, c'était compliqué de travailler depuis l'Italie, donc j'avais des week-ends, mais voilà, Liège-Florence, si tout va bien, Port-à-Port, on est comme à 6h30, en avion, bien sûr. Désolée, empreinte carbone, je m'excuse. Mais voilà, il n'y a pas moyen de faire autrement qu'en prenant l'avion. Le train, c'est trop long, ça coûte... La voiture, je n'en ai pas. Je fais une bonne chose, moi. J'en ai pas, et ça serait trop long aussi. Oui, c'est facile.
- Speaker #1
Quand je vous ai rejoints à Florence, j'ai fait en trois jours. J'avais ma fille, mais en deux jours, c'était faisable. Mais en un jour, c'est impossible.
- Speaker #0
On l'a fait une fois.
- Speaker #1
À deux, en dormant.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Il faut quand même passer la Belgique, la France, la Suisse et le nord de l'Italie. Oui. C'est une belle expérience. Sur les routes, on ne vit pas la même chose d'un pays à l'autre. C'est quand même... Oui. Donc, je me mets en place avec mon partenaire. Une dynamique qui permet de passer assez de temps ensemble, de pouvoir travailler depuis l'Italie, de faire certaines missions parce que je ne peux pas faire tout type de travail depuis l'Italie. Quand même, je suis en Belgique, donc je fais d'autres activités de mon travail.
- Speaker #1
Parce que tu as une partie de ton matériel de production qui est là-bas ?
- Speaker #0
Alors, le matériel de production, j'en ai un à l'Italie, il faudrait que j'en ai plus. Mais pour le moment, j'ai vraiment plus des bases. et dans ce qui se passe en termes de production. Je dois me coordonner quand je quitte l'Italie pour une certaine période, pardon, quand je quitte la Belgique pour une certaine période, je prends des pièces qui sont déjà presque terminées, ou je peux du coup les terminer en Italie et revenir avec en Belgique, ou j'envoie des colis chez les Doreux pour que les pièces qui sont terminées soient dorées, que je reçoive quand je reviens. Donc il y a beaucoup de logistique calculée. Ok, là je pars deux semaines. Je dois avoir fini ces pièces-là pour les envoyer chez Doreux, je dois avoir fini ces pièces-là pour arriver à la dernière étape de production en Italie, donc les mi-jour que je voyage. Vous avez des bijoux qui ont ballagé le pied à son domino. Ma création s'est faite en mécanique. Et donc, je me balade avec mes bijoux un peu partout.
- Speaker #1
Dans ton sac dans l'avion, alors je suppose pas dans ta valise.
- Speaker #0
J'ai déjà une valise, oui. Et j'ai une peluche qui fait être agée à l'autre. En plus, sérieusement ? Pourquoi ? Parce qu'on a deux peluches. Je n'ai pas d'enfant. En tout cas, pas pour le moment. Et donc, on a deux peluches qui voyagent, qui nous accompagnent lors de nos voyages. Et donc, qui prennent un peu de place dans les valises. Enfin, dans le sac à dos. En plus de la boîte à bijoux, j'ai un sac de l'ordinateur. Et voilà. Donc, la même chose, on s'organise. Pour avoir tout ce qu'il faut des deux côtés en Belgique et en Italie. Et voilà, je coordonne mon travail comme ça depuis les deux pays. Ce qui m'explique pourquoi parfois j'ai des délais de production. En fait, c'est créé à sens de mesure, il faut que j'ai la pierre. Il faut que ça passe par cette étape et cette étape de production. Je travaille aussi avec certains fournisseurs pour certaines étapes de production. Donc, je dois me coordonner avec eux pour la gravure, pour la tournure. C'est ça que je dois vraiment fort m'organiser. Pour quelqu'un qui était carpe diem, je ne sais pas si demain soir je suis libre pour le souper. Ok, on s'adapte.
- Speaker #1
Le souper en Belgique, c'est donc le dîner en France. Le souper, c'est quoi ?
- Speaker #0
Quelqu'un qui a étudié le bac français.
- Speaker #1
Est-ce que tu peux me donner les 2-3, peu importe, choses que tu préfères dans ton boulot, et forcément, tu vois la question suivante arriver, ce sera les 2-3 que tu aimes le moins.
- Speaker #0
Alors, clairement, ce que je préfère, c'est la partie création, celle que j'avais peur de devoir faire 10 heures par jour, et que je tente de faire minimum 1 heure par jour, et que je n'arrive pas toujours. Donc c'est vraiment ce moment où, voilà, que je... Je peux voir la matière qui prend forme. Et donc, c'est en fait une étape de création qui demande en fait d'avoir du temps. Ce qui est, apparemment, ce qu'on a à la personne de l'eau. Donc avoir le temps de se dire, ah tiens, qu'est-ce qu'on met très bien là, ah ça et ça, et de faire du désordre, de tout ressortir, et puis de se dire, ah, ça, ça va bien avec ça. Et en fait, on va dans une direction qui n'était pas du tout celle espérée. Et donc, ça, c'est vraiment le moment. que j'aime particulièrement, c'est qu'on transforme la matière, un bijou, c'est quand même quelque chose de 3D, on part de rien, on finit avec un objet qui a de l'or, qui a des formes, et donc ça, c'est pour moi quelque chose que j'aime bien.
- Speaker #1
Tu les dessines ou tu les inventes parfois, ou tu les fais deux ?
- Speaker #0
Alors, clairement, moi, c'est du 3D. Le 2D, ça ne m'a pas du tout. Je sais qu'il y a des créateurs de bijoux qui dessinent le bijou et c'est un job, on sait que le dessin et la peinture dans le bijou, c'est un job à part entière. Moi, le 2D ne ressemble à rien. Je sais le faire pour ça parce que je sais ce que je veux, ça devient en 3D après. Mais si un client me demande un dessin de bijou, ça va être dramatique. Donc voilà, je ne fais pas de dessin avant, ou alors informatique, mais pas en tout cas à la main parce que je n'ai jamais travaillé. Je n'ai pas un don pour ça et je n'ai jamais travaillé. Donc moi, c'est plus vraiment la matière, visualiser les formes, assembler les formes pour voir ensuite ce que ça pourrait donner une fois que c'est terminé. Et en tout cas, pour ce qui n'est pas des créations sur mesure, mais qui sont des créations que je crée tout au long de l'année, je fais rarement, le résultat en ce cas est rarement ce que j'ai envie de faire. Donc on commence par quelque chose et puis ça évolue et ça devient quelque chose de complètement différent et qui est tout à fait satisfaisant. on achève cette idée en tête et cette chose qu'on n'avait pas faite on recommence à la faire et hop on va encore vers une autre direction je pense que parfois on me demande comment tu as toutes ces idées en fait une idée amène une autre donc c'est pas je ne me dis pas j'ai ça comme collection que je veux faire ces 10 pièces là c'est en fait ah j'aime bien ça ah mais cette couleur là va bien avec ces blagues ah si on échangeait ça et ça et ça évolue pour ça t'as
- Speaker #1
pas de mal à continuellement trouver des idées ?
- Speaker #0
Je ne le voyais pas,
- Speaker #1
mais on est dans une pièce remplie de bijoux. Alors oui, il y en a certains qui ont le même style, surtout quand tu mets les pierres, évidemment. La pierre en elle-même fait déjà plus, mais ça ne se ressemble pas.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Je trouve souvent que ça va dans tous les sens. Et moi, ce que je dis, en fait, je vais faire des bijoux pour que chacun puisse trouver ce qu'il voulait. Pas pour que le bijou soit là et que je dise ça c'est ma marque, je veux que j'en porte ma marque parce que c'est ce qu'il a et je veux convaincre tout le monde que c'est ce qu'il a qu'il doit porter. Ça ne m'intéresse pas du tout. Ce qui m'intéresse c'est que les personnes trouvent ce qui leur correspond et comme on sait que chacun est différent, j'essaie de proposer des bijoux pour que différentes personnes aiment différentes choses. Je pense que depuis le début de mon parcours, j'aime bien faire différentes choses. Si ça parle dans tous les sens, ce n'est pas grave, ça fait partie de ma personne, qui peut-être a des créations qui parlent dans tous les sens. Après, je voudrais être quelqu'un d'assez structuré, parce que sinon, je n'arriverais pas à m'en sortir dans la quantité de couleurs, de formes et de ressentis. Donc ça, c'était ce que j'aime le mieux. Donc je pense que la majorité des créateurs vont dire que ce qu'ils préfèrent, c'est la partie créative. Après, j'aime aussi beaucoup avoir le retour des clients. C'est-à-dire quand c'est un retour positif, évidemment. Quand on a créé le bijou que la personne souhaitait ou que la personne trouve le bijou qu'il lui fallait, c'est toujours hyper gratifiant. J'avais force, c'était a priori, en disant je vends des bijoux, je vends un produit. Voilà, je m'en habille, c'est pas important, c'est vraiment pas quelque chose de première nécessité. J'avais vraiment l'impression d'être à la fin de la chaîne d'importance. C'est pas quelque chose de social, c'est pas quelque chose de bon pour la santé, c'est pas quelque chose d'important, entre guillemets. Et en fait, je me rends compte de l'importance de ce que je fais en termes d'échange, d'échange social. La personne trouve le bijou, ça lui fait du bien, elle est contente. d'avoir ce bijou et qui l'accompagne dans sa vie et puis tu as tout le côté cadeau aussi qui te rappelle de qui t'as offert ce bijou c'est quand même quelque chose qu'on a sur soi, qui fait partie de soi et donc j'essaye un peu de m'éloigner de mes propres préjugés sur c'est un bijou, c'est superficiel c'est matériel, moi je vois l'impact que ça a en tout cas dans mon environnement et en tout cas ça me suffit pour me dire que Merci. J'essaie avec mes créations de mettre une petite touche de lumière. C'est déjà précieux de se dire qu'on peut réussir à faire ça. Donc ça, c'est les choses que je préfère au niveau de mon boulot. Alors, ce que j'aime le moins, j'ai envie de dire, c'est la partie classique, alpine, qui est nécessaire pour s'assurer que la structure fonctionne. Après, je ne dirais pas que c'est quelque chose que je n'aime pas. pas du tout parce que je sais que ça a une valeur. Je le fais parce que je sais que c'est nécessaire et que ça permet de garder le bon fonctionnement de ma société. Mais c'est vrai que mettre en place des processus pour que tout soit organisé, ça c'est lié. Après devoir répondre à des emails au comptable, c'est tout de suite moins utile. chercher les factures qu'on était sûr qu'on avait et que, pardon,
- Speaker #1
ce truc disparaît. C'est comme des chaussettes, les factures. Il manque tel papier. C'est pas possible.
- Speaker #0
Ou ces fichiers Excel bien organisés où on s'est dit, quand Google nous a dit, vous arrivez à la saturation de votre espace Google. Et tu dis, allez, on va effacer. Et puis, on se rend compte qu'on a effacé le fichier avec les commandes. Non. T'as un backup sur Google. Bizarrement, non. alors je vais dire que la chose qui me sauve pendant mon boulot c'est d'avoir une super bonne mémoire ok ça m'a sauvée mais le nom deux fois j'ai essayé les systématiques et pour je pense que les cartes créatives je suis assez structurée mais la mémoire ça me sauve dans plein d'étapes de mon travail j'ai pas besoin d'aller vérifier dans le fichier je vais plus vite parce que je me souviens de ce que la personne avait dit je me souviens de ce que la cliente Après, je sais que vous avez pris en vert, il faut passer, peut-être aller dans une autre couleur. Ça m'aide vraiment bien. Après, j'ai peur du futur. Il y a du terre, il y a des morts. Pour le moment, ça va, mais peut-être que petit à petit, ça va disparaître. Il faudra être plus systématique. Encore du temps. Oui, c'est ça. C'est toujours le petit moment angoissant. On s'y tient.
- Speaker #1
Donc, l'admin.
- Speaker #0
Oui, l'admin. Et clairement... Ça c'est le pire, c'est les clients qui ne sont pas satisfaits. Alors c'est plein, plein, plein d'émotions qui s'entrechoquent. Un client qui n'est pas satisfait peut prendre plein d'aspects différents. Mais voilà, un retour négatif, si jamais il y a peu importe la forme du retour négatif. Ce qui est important, c'est de trouver une solution. Donc, il faut déjà digérer le fait que la personne n'est pas contente. Donc, voilà, il faut trouver...
- Speaker #1
Sur le sur-mesure, alors ? Parce que sinon, le reste, elle le voit.
- Speaker #0
Oui, mais après, l'humain a ses facettes. J'ai des personnes qui viennent au showroom qui, dans la discrétion, disent « Ah, il y a des gens qui mettent ça. Ah, mais c'est frémolé. Non, mais j'en reviens pas. Il y a des gens qui mettent ça. » Et le mec derrière, il dit « Je suis là. » et puis il y a des gens qui des retours négatifs peut être quelqu'un qui a un bijou qu'elle met depuis 3 ans et qu'il a perdu, donc cette personne là est triste elle va me contacter en disant j'ai perdu ce bijou que j'aimais tant et donc même si c'est pas un retour négatif sur ma personne, sur mon travail sur le bijou, c'est quelqu'un qui a perdu son bijou et donc voilà il faut jamais Merci. Réceptionner les émotions et se dire...
- Speaker #1
Le refaire en général, les gens le redemandent. Moi je me dis, si je viens te dire que j'ai perdu mon bijou, c'est parce que je vais te demander de refaire le même.
- Speaker #0
Majoritairement oui, mais parfois pas. C'est juste pour partager la frustration. Mais moi, je suis à Rennes-Jusset, donc mon job, c'est d'essayer de trouver des solutions. Et c'est vraiment de trouver, il y a quelque chose qui ne va pas, le bijou est cassé, le bijou ne convient pas au niveau de la taille. il y a quelque chose qui ne va pas, on trouve des solutions, tout en, voilà, dans la mesure du possible. J'ai déjà eu régulièrement des bijoux qui ont été écrasés par les roues des voitures. Quand on le rend, on ne sait pas à quoi ça ressemble. Voilà, il faut pouvoir se trouver des solutions.
- Speaker #1
Il n'a pas supporté d'être écrasé par la voiture.
- Speaker #0
En général, ceux qui pensent ça, ils s'en sont quand même conscients. Ils me disent, bon, est-ce qu'on peut faire quelque chose ? Mais pas, voilà. on n'est pas toujours, tout le monde n'est pas toujours aussi transparent dans le chien à la manger le chien à la manger ça c'est une partie de gérer les retours et je pense que chaque personnalité est différente, il y en a qui sont plus extra punitifs et puis parfois j'ai mon bijou la pierre est tombée, la main a été serrée elle est tombée, je m'en excuse et j'essaie de trouver une solution mais la personne qui a perdu sa pierre Malheureusement. En général, on vient en disant, j'ai acheté mon bijou il y a trois mois, la pierre, elle est déjà tombée. Personne n'est pas contente. Après, il y a des clients qui disent, je suis vraiment désolée, j'ai perdu la pierre, c'est ma faute, j'ai mal dû utiliser le bijou. On a tous les types de profils, mais il faut chaque fois, en fait, comprendre la demande du client, comprendre sa personnalité, voir ce qui est techniquement possible et voir aussi ce qui est acceptable pour gérer la réparation. Si c'est trois fois plus de travail de réparer le bijou que de le refaire, il faut aussi pouvoir se dire, en fait, là, il va falloir le faire. Si on a roulé sur une voiture, on ne va pas réutiliser le matériel. Si la personne dit, oui, mais j'aimerais vraiment celle-là. Il y a beaucoup d'affect qui vient avec ce bijou. C'était celui-là que je voulais. Je dis, oui, mais voilà. C'est un peu de savoir métier. Je peux vous proposer le même, le plus similaire possible, mais réutiliser ce matériel-là, ça n'a techniquement pas de sens. Ce n'est pas faisable. Donc on découvre avec des expériences. On a toujours des nouvelles surprises. Je suis toujours surprise d'un peu certains neiges. Une nouveauté.
- Speaker #1
À refaire, est-ce que tu refais pareil ? Qu'est-ce que tu changes ?
- Speaker #0
Alors, à refaire, je pense que je quitte mon ancien boulot plutôt. Pour me lancer plutôt dans cette aventure. avoir encore plus de temps, faire plus de bijoux et faire évoluer le maximum le projet. Donc, Art Fair, je pense que j'ai un peu traîné dans l'autre job. Ce qui, en soi, était peut-être le temps nécessaire, c'est comme ça. Donc, je ne sais pas si je changerais tellement parce que c'est peut-être le processus qui était nécessaire.
- Speaker #1
Et puis, tu fais ta formation un an plus tôt, tu rencontres pas Mathia. À refaire, on est d'accord qu'on ne le refait pas.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Non, à refaire, c'est clair. Peut-être à refaire, avoir plus de confiance dans le projet. Je pense que ça dépend de la personnalité, mais je suis quelqu'un qui aime bien avancer, qui aime être en action. Mais je ne me disais pas que je vais pouvoir survivre. Avec mes vieux, parce que c'est trop entre guillemets superflu et je ne pourrais pas me dire que je peux avoir un métier qui me permet de dire ok je... Je peux avoir un logement, je peux vivre de ça. Je crois que c'est ces croyances qui sont vraiment transmises par la société. Il faut avoir un job safe sur le côté, il faut avoir une sécurité. Les bijoux, le nombre de fois qu'on me dit mes petits bijoux, je le prends pas mal, mais c'est vrai que c'est vrai les petits bijoux. Donc on me dit, ah ben oui, moi j'ai un vrai bijou. Ah oui, ils sont tous faux. ils sont tous forts et donc c'est d'avoir accepté qu'on crée un bijou qui est acheté pour C'était marrant ?
- Speaker #1
Oui, surtout les gros bruits. Après, elle peut nettoyer le son, mais il y a certaines choses qui, quand même, sont compliquées. Quand on est en train de parler, une porte qui se ferme.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Les petits bijoux. Il faut accepter que les bijoux...
- Speaker #0
Virent.
- Speaker #1
Voilà. Non, c'était... Les petits bijoux, mais qui en fait font vivre. Ouais, on essaie de sauver ton montage, Gaëtan.
- Speaker #0
Si tu me rebosses une question, je ne sais pas. Il ne faut pas que ça...
- Speaker #1
C'est quoi, le faire honnêtement ? Et donc, on vient de couper là un peu n'importe comment, parce qu'il y avait du bruit juste à côté. Et donc, on se sentait très fiers d'avoir coupé, sauf qu'on a oublié la dernière phrase de Lola. Et donc, on ne sait pas ce qu'on était en train de dire. Donc, on va le faire en mode honnête et transparent. Je vais passer sur ma question suivante, qui est, quelle est la leçon la plus importante que tu aies apprise après ou pendant ton changement de vie ? Ou tes changements de vie, parce que tu en as quand même eu plusieurs,
- Speaker #0
c'est ça ? Ce serait un peu malhonnête de dire « et confiance en toi » parce que c'est la leçon qu'on prend à chaque fois. Et on se retrouve à chaque fois face à cette même situation en disant « mais est-ce que je peux ? Est-ce que ça ira ? Est-ce que je serai capable ? » Et en fait, on s'en sort toujours. mais je pense que cette leçon de se dire on s'en sort toujours avec le temps, on est peut-être un peu plus cool et moins dur avec soi-même, mais ça reste là. Je suis sûre que tu as déjà eu l'occasion de parler du symptôme d'imposteur, est-ce que je suis à la bonne place, est-ce que je fais bien les choses, si je change, est-ce que je serai à la hauteur ? Et donc, peut-être quand même avec les années, j'ai un peu appris. et je suis plus cool avec moi-même. Donc, ben, voilà, si ce n'est pas parfait, ce n'est pas grave, en fait. Et si ce nouveau projet ne fonctionne pas, voilà, c'est moins personnel, en fait. Donc, il y a un peu ce côté... ce n'est pas une atteinte à la personne qui a mal fait quelque chose. C'est plus, ben oui, j'ai peut-être mal fait quelque chose. Voilà.
- Speaker #1
Au moins, tu as fait quelque chose. Oui, tu fais des choses, tu en as qui réussissent et d'autres qui ratent.
- Speaker #0
Donc, c'est accepter de se dire, ben voilà, que quelque chose n'a pas fonctionné, que ça soit lié vraiment à ce que j'ai fait ou à l'extérieur. Je pense qu'il y a tellement d'étresses qui sont entre les deux que c'est rarement clair pourquoi quelque chose ne fonctionne pas. et clairement ce que j'ai appris, c'est de tout le temps continuer. C'est vrai que là, on sait que pour le moment, en termes d'économique, j'entends tout autour de moi les créateurs du magasin, tout le monde a beaucoup de mal et on en voit qui ne survivent pas. On en voit qui sont vraiment en questionnement et ce que j'essaie de me dire pour ne pas que cette espèce d'anxiété m'affecte trop, c'est on continue jusqu'à ce que peut-être quelque chose change, mais tant qu'on sait, on se dit ok, on voit un peu dans le futur, on attend que les choses changent, elles ne vont pas changer toutes seules, donc on va les provoquer pour que ça change, on va pousser dans différentes directions, voir où ça passe et où ça ne passe pas. mais ce côté on continue et après ce qui est ce qui est bien dans mon travail c'est de voir découvrir tester avoir chaque fois de nouveaux projets de nouvelles pistes de réflexion et voilà être animé chaque fois par ces projets le moment où je trouve le moment où où j'ai plus ça, il faudra se ressourcer. On me dit toujours, ah mais maintenant, tu fais des bijoux, c'est ta passion. C'est le grand message, c'est ta passion, et donc de faire ça, elle est jusqu'à crever. Et c'est un peu comme les musiciens, ils vivent de leur musique, ils n'ont pas besoin d'être payés, vous savez, ils aiment ce qu'ils font.
- Speaker #1
Ils mangent aussi,
- Speaker #0
hein ? Oui, c'est ça. C'est chouette que ça soit une passion, mais la vie est passionnante, il y a plein de choses à découvrir. Cette étiquette de la famille bijoux pour toujours, pour le moment, c'est très bien comme ça, mais peut-être qu'à un moment, j'aurais envie de faire autre chose. Je ne sais pas, je ne vais pas vous annoncer. C'est vraiment, je me dis, je fais tant que je suis bien là-dedans et si un jour, ça va évoluer, ça va changer, ce n'est pas grave, ça va évoluer, ça change. C'est un peu la philosophie.
- Speaker #1
On arrive à ma dernière question. Est-ce qu'il y a un sujet
- Speaker #0
qu'on n'a pas abordé aujourd'hui et que tu aurais voulu aborder ou une question que je ne t'ai pas posée et qui en fait aurait été intéressante sûrement beaucoup peut-être par rapport aux personnes qui écoutent ce podcast ces vidéos podcast qui j'imagine que si elles écoutent ceci c'est peut-être parce qu'elles sont en recherche peut-être de rémunération professionnelle, peut-être de découverte d'autres modes de vie ou peut-être des personnes qui ont peut-être un type de vie similaire ou nôtre et qui essaient de s'y retrouver. Pour ces personnes-là, si elles cherchent un conseil, j'ai envie de dire, abat le perfectionnisme.
- Speaker #1
Ah oui, je ne trouve pas de perfectionnisme mal placé. Ça ne sert à rien, ça ne sert à rien.
- Speaker #0
Ça freine dans tout, c'est terrible. Et parfois on dit, ah oui,
- Speaker #1
mais ça, ce n'était pas parfait. Non, mais c'est fait.
- Speaker #0
C'est fait,
- Speaker #1
c'est mieux fait que parfait.
- Speaker #0
c'est très très c'est ce que je vois qui bloque toute personne dans dans enfin dans leur projet dans les avancées c'est qu'on est quand même dans une société où on voit le parfait partout et on voit pas ce qui est pas parfait derrière en fait tu peux donner des exemples de choses que tu fais ou que tu as faites et qui ne sont pas parfaites et en fait c'est ok alors ma grande spécialité c'est d'envoyer des mails et de pas les relire parce que quand on lit quelque chose qu'on a écrit c'est particulièrement élément il y a tellement de choses à faire en plus tu sais ce que tu as écrit donc tu le relis en diagonale donc J'ai une tendance à être créative et à faire plusieurs choses en même temps. Je peux faire des mails en faisant autre chose. Et donc, parfois, j'envoie des mails avec des fautes d'orthographe énormes ou des structures qui n'ont aucune idée. Et c'est vrai que parfois, dès que je relis, je vois la chose. Je dis « Oh mon Dieu ! » J'envoie ça pour une débile profonde, mais ce n'est pas grave. Ce n'est pas grave. C'est une débile profonde qui fait la vision. C'est ce qui compte. Mais voilà, c'est ce que c'est. Si je devais tournir, les mails, je les envoyerais. On peut se dire au pied en avance, parce que la finition, c'est pas du tout toujours un petit truc, une petite finition, on se dit tiens, c'est pas parfait. Mais après on se dit, si ce bijou est à 70 euros, est-ce que je vais passer 4 heures à essayer de lisser cette petite griffe ? Si je voulais que ça soit parfait à la perfection, je le ferais, mais en fait, je ne peux pas me permettre, je n'ai pas le choix. Je ne peux pas passer quatre heures, mais survenir quelque chose et espérer le rendre après 70 euros. Donc, il y a un peu ce côté, la réalité du terrain, en fait, le temps est limité. Et donc, il faut essayer de mettre ses priorités en discussion. Il faut essayer de mettre ses priorités, aussi bien les priorités pratiques de pratique, mais aussi les priorités de ce qu'on a envie de faire. On a beaucoup d'obligations au niveau du travail, des deadlines, des projets, des demandes. Et puis, on a parfois juste envie de faire quelque chose qu'on a envie de faire. Donc, ça pourrait accepter aussi de se dire, en fait, aujourd'hui, j'ai envie de faire ça. Je ne devrais pas faire la partie production aujourd'hui, mais je le sens et je le fais et c'est OK aussi.
- Speaker #1
Merveilleux. Est-ce qu'il y a un dernier message que tu veux passer avant de clôturer ?
- Speaker #0
Voilà le message que je peux passer pour... Pour les personnes qui écoutent ce podcast, celles qui voudraient peut-être faire un changement dans leur vie, c'est qu'il n'y a jamais rien de très grave et qu'il y a quand même toujours des solutions, peu importe ce qu'on décide. Il y a des choses qui sont tellement difficiles dans la vie, qui nous tombent dessus et qui nous affectent dans tous les sens. que faire quelque chose qu'on aime bien, c'est quand même un luxe et je crois qu'on a tous besoin d'être de luxe. Donc on doit s'accorder ce luxe-là de faire ce qu'on aime. Et je pense que quand on aime vraiment faire quelque chose, on trouve des solutions, que ce soit principalement mère de la guerre, les finances, les équilibres professionnels, famille, tout peut, voilà, trouver un équilibre. Il faut juste savoir, voilà, trouver des balances. Donc j'ai envie de dire, faites ce que vous aimez. Vous n'êtes pas obligé de tout quitter pour faire ce que vous aimez. Vous pouvez aussi composer. Vous avez le droit de trouver votre composition qui est la vôtre.
- Speaker #1
Merveilleux. On va clôturer sur ces belles paroles. Merci Lola.
- Speaker #0
Merci à toi.
- Speaker #1
Et on se retrouve la semaine prochaine pour une prochaine interview.