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Pop-up store : une étape clé pour tester sa marque ? Le retour d’expérience d’Aerea Studio

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1h12 |26/06/2025
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Description

Tester son concept en boutique éphémère : le retour d’expérience de Camille Lefer, fondatrice d’Aerea Studio


Quand on développe une marque ouvrir une boutique éphémère peut tout changer.
C’est l’occasion de tester son concept, d’observer les réactions en direct, d’échanger avec ses clients, de se rendre visible, d’affiner son discours… et souvent de faire décoller son projet.


Dans cet épisode, Camille Lefer, fondatrice d’Aerea Studio, raconte comment l’ouverture de sa première boutique éphémère à Paris lui a permis de franchir une étape importante dans le développement de sa marque.


Avec Aerea Studio, Camille a construit un modèle hybride et exigeant : une marque indépendante de bijoux et d’objets de décoration personnalisables, fabriqués à la commande en matériaux biosourcés, et un studio de design à part entière.


Après plusieurs années à Londres, elle rentre en France et construit peu à peu les fondations de son activité : salons, concours, corners au Printemps… jusqu’à cette étape décisive.

Camille remporte le concours organisé par Paris Commerces pour les 10 ans du programme Testeur de commerce, et décroche deux semaines dans leur boutique parisienne, 14 rue du château d’eau.
Un véritable tremplin pour tester son concept, affiner son discours, observer les réactions des clients et faire avancer sa marque autrement.


Dans cet épisode, elle partage les coulisses de cette expérience, les apprentissages, les ajustements… et la suite qu’elle imagine pour Aerea Studio.

Un échange concret, inspirant et précieux pour toutes celles et ceux qui envisagent d’ouvrir une boutique et qui se demandent par où commencer quand on est une jeune marque indépendante.


📍 Cet épisode a été réalisé en collaboration avec Paris Commerces, l’opérateur créé par la Ville de Paris pour soutenir les commerçants et artisans parisiens.
Leur mission : protéger le commerce de proximité, encourager le “Fabriqué à Paris” et faciliter l’installation d’activités à fort ancrage local.
👉 Leur site regorge d’informations, d’outils et de ressources pratiques pour les porteurs de projet : pariscommerces.fr


🎧 L’Arrière Boutique, c’est le podcast qui explore les coulisses du commerce, de l’entrepreneuriat et de la création d’entreprise à travers des récits de terrain, des interviews sincères et des conseils concrets pour celles et ceux qui veulent créer un lieu à leur image et faire vivre un commerce qui a du sens.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur l'arrière boutique, le podcast qui vous invite dans les coulisses de l'expérience retail. Je suis Audrey Gallier, consultante dans les domaines du retail, de l'entrepreneuriat et du développement de marques. Après dix années passionnantes à créer et développer mes boutiques, j'ai envie aujourd'hui de transmettre mon expérience mais aussi celle de mes invités. Pour cela, je reçois dans ce podcast des personnes inspirantes qui vous ouvrent les portes de leurs boutiques pour vous raconter leurs aventures. Je vous livre aussi, dans des épisodes boîte à outils, des pensées et astuces pour vous motiver et vous aider dans vos projets retail. Très bonne écoute ! Dans cet épisode, je vous emmène à la rencontre de Camille Lefer, designer et fondatrice d'Aerea Studio. Avec Aerea Studio, Camille a fait le choix d'un modèle économique hybride. Elle a son propre studio de design, mais aussi sa propre marque qui mêle artisanat, innovation et design d'objets. Elle crée des bijoux et des objets de décoration en 3D à partir de matériaux biosourcés. Ce choix exigeant lui demande de trouver un équilibre entre production d'objets pour sa marque et création sur mesure pour d'autres. Camille a vécu plusieurs années à Londres avant de revenir s'installer en France pour lancer son projet. Et dans cet épisode, elle va nous raconter les premières étapes de son développement, les salons, les corners au printemps, les concours, les essais. Et puis, il y a eu ce moment clé, l'ouverture de sa première boutique éphémère grâce au programme Testeur de Commerce porté par Paris Commerce. Une expérience précieuse pour tester son concept en conditions réelles, peaufiner son discours, rencontrer ses clients autrement et valider sa promesse de personnalisation. Et c'est ce qui va être intéressant dans cet épisode, de questionner pourquoi est-ce que tester son concept en pop-up peut tout changer. Visibilité, rencontres, mise en réseau, retour concret des clients, notoriété, apprentissage logistique. Mais aussi on va voir comment un lieu physique éphémère, quand il est bien pensé, peut devenir un véritable accélérateur de développement pour une marque. Avec beaucoup de transparence, Camille va nous partager ses apprentissages, ses doutes, ses ajustements et ses ambitions pour la suite. Bonne écoute ! Avant de plonger dans l'épisode, un petit mot sur mon partenaire, Paris Commerce. C'est l'opérateur créé par la ville de Paris pour soutenir les commerçants et artisans de la capitale. Sa mission ? Protéger le commerce de proximité. Encourager le fabriqué à Paris et aider les entrepreneurs comme Camille à tester, développer et pérenniser leur activité, notamment en facilitant leur installation dans des boutiques physiques. C'est une démarche qui me touche beaucoup évidemment et qui fait écho à ce que je cherche à faire ici avec l'arrière-boutique. Mettre en lumière les parcours, les réalités de celles et ceux qui entreprennent dans le commerce indépendant, malgré les difficultés et toujours avec beaucoup de passion. Grâce à son programme Testeur de Commerce, Camille a pu ouvrir sa première boutique éphémère et ça a été un vrai tremplin pour Aerea Studio. Mais ça, vous le découvrirez dans l'épisode. Bonne écoute ! Salut Camille !

  • Speaker #1

    Salut Audrey !

  • Speaker #0

    Écoute, on est dans un atelier, tu nous en parleras tout à l'heure, qui est magnifique, avec des hauteurs sous plafond incroyables. On est à la cour de l'industrie, lieu que je découvre aujourd'hui, que je ne connaissais pas et qui est superbe. Bon, on y reviendra. On est dans un petit salon hyper cosy et on va prendre...

  • Speaker #1

    Parfaitement sonorisé.

  • Speaker #0

    Parfaitement sonorisé. Et donc, on va prendre une heure pour discuter ensemble de ton parcours et je pense qu'il y a plein de trucs... t'as plein de trucs hyper cools à nous raconter on va commencer par le début la question un peu classique qui es-tu, quel est ton parcours ?

  • Speaker #1

    alors donc moi j'ai commencé mon parcours en design il y a longtemps j'étais déjà petite attirée par le design depuis toujours, je dessinais des plans de maison et les objets qui allaient dedans je pense que j'ai toujours su que c'était ce que je voulais faire Et puis j'ai fait une école de design industriel à Nantes. Je n'étais pas forcément très scolaire avant d'arriver dans cette école. C'était un peu difficile de suivre le parcours classique, je pense parce que j'étais quelqu'un de créatif et que ça ne me correspondait pas. Et quand je suis arrivée dans cette école, c'est là où vraiment les choses se sont révélées et j'ai enfin cartonné et j'ai enfin été dans les premiers de la classe au lieu des derniers. Donc c'était vraiment une révélation et puis voilà, ça montrait que c'était vraiment là où je me sentais bien et où est-ce qu'il me fallait. Et donc j'ai fait un programme en cinq ans de design industriel spécialisé en design produit. Et après ce parcours, j'ai travaillé en tant que designer en recherche et en innovation dans des bureaux de recherche et développement de télécommunications, on travaillait sur les objets connectés sur Internet. et aussi avec des agences spécialisées en stratégie d'innovation, où on aidait des entreprises à développer des nouveaux concepts de produits, d'essayer de voir un peu dans le futur des tendances qu'ils pourraient avoir besoin. Et ensuite, je suis partie sur quelque chose de complètement différent, où j'étais manager d'une équipe de design. dans une maison de bijoux en Angleterre. Je suis partie à Londres pour rejoindre ce poste dans cette maison où en fait... C'est des bijoux, ça s'appelle Maui, ça n'existe plus maintenant, mais c'est une maison qui travaillait sur un côté très architectural des pièces. C'était vraiment pensé comme des petites sculptures et une approche très différente et très unique. J'aimais beaucoup leur approche et puis moi ce qui me plaisait c'était le côté managérial de l'équipe de design, de gérer tous les projets, les projets spéciaux pour aussi bien les célébrités que... que des commandes spéciales ou des collaborations avec des marques et des grands magasins. Et puis tout l'aspect technique, parce que c'était des pièces en volume, et il y a toute la question du poids, du confort, de la fonctionnalité qui devait s'allier à la représentation de la pièce et de faire en sorte que nos idées ressortent exactement comme on le voulait. Donc tout le suivi de production, de développement aussi. Donc c'était très complet. On était une toute petite équipe, j'avais énormément de choses à faire et donc j'ai énormément appris à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Ça a duré combien de temps ?

  • Speaker #1

    Ça a duré deux ans et demi et ensuite j'ai rejoint un poste similaire dans une autre entreprise spécialisée en bijoux où là j'étais senior designer et je travaillais seule pour plein de clients différents. Six clients différents, avec chacun parfois six, quatre à six collections par an. Donc, il fallait être productif, il fallait pouvoir générer des idées assez rapidement et varier d'une identité à l'autre en marquant une différence, parce qu'on avait des identités de clients très variées.

  • Speaker #0

    Parce que c'était un peu comme une marque. blanches entre guillemets, plus qui dépendent des crayons que tu avais.

  • Speaker #1

    Et on les fabriquait, on faisait tout le suivi de développement, on les fabriquait.

  • Speaker #0

    Et ils avaient des ADN un peu similaires ou vraiment c'était un peu des grands écarts créatifs ?

  • Speaker #1

    Moi j'étais spécialisée sur certains ADN, ils étaient modernes, fluides, c'est ma spécialité. Donc j'étais surtout sur ces éléments-là. Et puis c'était moi la spécialiste en 3D. pour générer des formes qui sont un peu complexes. Donc c'était moi qui gérais toutes ces pièces là.

  • Speaker #0

    Cette compétence justement sur la 3D, donc tu l'as acquise pendant tes études et travaillé après au fil de tes expériences ? Ou c'est venu plutôt...

  • Speaker #1

    Ça m'est venu plus tôt après, parce que pendant les études, on a fait un peu de 3D, mais pas beaucoup. À l'époque, c'était un peu le début de la 3D, donc il y en avait quelques uns qui le géraient, mais on n'avait pas tant de cours que ça. On était plus sur Photoshop. donc j'ai longtemps et je travaille toujours sur Photoshop j'ai des clients qui m'appellent Photoshop Queen parce que je fais des rendus de bijoux on dirait des rendus 3D alors que c'est que du Photoshop d'accord et j'ai appris la 3D j'ai fait une mini formation quand je justement quand j'étais sur ce poste là mais aussi beaucoup avec des tutos Youtube Merci. J'ai énormément appris avec des tutos YouTube et en essayant, en testant toutes les fonctionnalités, en se perdant un peu sur le logiciel pour expérimenter et pour apprendre en même temps. Et puis, je pense que j'ai toujours aimé aussi bien travailler sur Photoshop et les nouvelles technologies de manière générale. Donc, ça me plaisait en fait. J'étais à l'aise dessus et puis ça me... Ça me plaisait d'utiliser cet élément comme outil et de créer des choses qui étaient différentes et où j'avais une grande liberté également. Et puis surtout, ça me permettait de faire des choses que j'avais en tête mais que je n'arrivais pas à dessiner parce que je voyais quelque chose en trois dimensions. Et je n'arrivais pas à le poser à plat sur un dessin à plat. Il y a des formes, des courbes des fois où c'est trop complexe pour les... Je n'arrivais pas à les dessiner. Donc les dessiner en 3D, c'était juste plus simple. Et donc c'est là où j'ai commencé à développer la 3D, à l'appréhender de plus en plus et à me former de mieux en mieux dessus. Et donc cette entreprise, j'ai travaillé avec eux. En fait, je travaille toujours avec eux, mais c'est devenu des clients maintenant. Et puis j'ai d'autres clients en plus. Mais c'est vrai qu'à un moment, comme c'était une autre entreprise qui était en Angleterre, je suis partie pendant 8 ans à Londres. Et puis la France a fini par me manquer un petit peu, donc j'ai voulu revenir. Et j'ai continué, enfin je me suis installée en France à mon compte. Et j'ai transformé des employeurs en clients et récupéré d'autres clients en plus pour élargir mon offre et travailler sur des projets variés. Notamment, je ne faisais pas de joie à l'œil fine avant. Et en rentrant en France, j'ai commencé à travailler avec Maria Battaglia. Pour qui je dessine, je fais le design de ses collections de bijoux. C'est des bijoux en or blanc, en or jaune, avec des diamants et différents types de pierres. Donc là, on travaille ensemble sur ses collections. Et depuis maintenant cinq ans.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc depuis ton retour en France, tu es passée à ton compte ?

  • Speaker #1

    C'est ça, à mon compte. Et j'ai commencé aussi à travailler sur Aerea Studio avant de rentrer en France.

  • Speaker #0

    C'était quelque chose que tu avais en tête depuis un moment ?

  • Speaker #1

    En fait, j'avais commencé avec mon premier boulot. J'avais envie de travailler, enfin mon dernier emploi, je voulais travailler sur d'autres projets en parallèle. J'avais besoin de développer d'autres idées, de travailler sur d'autres produits, d'expérimenter d'autres choses. Et de fil en aiguille, j'ai voulu développer des bijoux grâce à la 3D et l'impression 3D, de développer des formes dans l'optique d'essayer de générer des formes qu'on ne pouvait pas créer à la main. Merci. de vraiment utiliser cette technologie pour la pousser à son maximum et essayer de faire des choses qu'on ne pourrait pas faire autrement.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant de se dire, qu'est-ce que je peux créer de plus qui n'a jamais été vu grâce à cet outil-là ?

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait c'est un outil où maintenant on a une possibilité de technique qui n'existait pas avant. Maintenant on peut créer des choses qui sont totalement nouvelles. Ça ne rentre pas en compétition.

  • Speaker #0

    Ce que les artisans peuvent faire avec leurs mains, ça vient compléter.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas le but. Le but, ce n'est vraiment pas d'entrer en compétition, c'est d'avoir un nouvel outil. C'est un nouvel outil et pour moi, ça se complète énormément avec l'artisanat aussi. Pour moi, c'est une évolution de pratiquer artisanal aussi parce qu'on peut l'utiliser dans... Enfin, là, sur le... les collections de bijoux, on est obligé d'avoir le travail de la main dans tous les cas. Donc on a une partie au début où je travaille avec des logiciels de conception 3D, de l'impression 3D, mais on a forcément un passage manuel ensuite. Et puis même pour la conception en 3D, même si c'est sur un ordinateur, c'est manuel. La souris ne clique pas toute seule et il y a besoin d'un cerveau pour savoir où est-ce qu'on va diriger les cours, les points. et de placer tout ça. Oui,

  • Speaker #0

    ça ne reste qu'un outil, ça ne remplace pas l'œuvre. Moi,

  • Speaker #1

    je considère que c'est de la sculpture en trois dimensions, parce que chaque point est pensé, chaque courbe, chaque surface, je la modifie. Mais avec des outils qui sont contemporains.

  • Speaker #0

    C'est intéressant justement ce mélange d'artisanat et d'innovation.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce qui permet justement d'aller vers des nouvelles pistes et de développer des formes intéressantes. créer presque un nouveau langage. Je pense que maintenant, avec la 3D, l'impression 3D, il y a de plus en plus de nouvelles matières qui arrivent, de plus en plus de designers qui s'y intéressent. Et je pense qu'on va revenir vers une forme d'ornementation, parce que ça permet de faire à la fois des courbes, des choses très lisses, mais aussi beaucoup d'effets de texture, de surface. qu'on ne faisait plus parce que c'était trop compliqué techniquement et trop coûteux industriellement. Et maintenant, avec ces techniques de fabrication, on va pouvoir revenir à ces éléments détaillés, ornementés. Je pense qu'il va y avoir un nouveau langage esthétique très propre à ces techniques-là qui va naître, qui va apparaître.

  • Speaker #0

    Oui, donc du coup... envie d'un projet à côté, envie de tester, de pousser un peu les limites de l'outil pour créer des bijoux qu'on ne pourrait pas faire exactement comme ça.

  • Speaker #1

    Il y avait exactement...

  • Speaker #0

    Du coup, tu es partie sur le bijou parce que tu avais déjà un pied dedans et que tu avais envie de creuser ça ?

  • Speaker #1

    Parce que j'avais un pied dedans et aussi, en fait, je travaillais avec des marques plutôt grand public. Je trouvais qu'on ne se souciait pas assez de la manière dont c'était fait et de la pérennité des pièces. Et c'est pour ça que j'ai voulu créer des pièces dans des matières recyclées uniquement et dans un but d'avoir des pièces qu'on peut soit réparer, soit qui vont tout simplement durer dans le temps, d'avoir des... de vraiment inclure, pour moi, c'est... Pas normal en 2025 de ne pas inclure ces méthodes de pensée dans le développement de produits. Malheureusement, c'est encore un peu le cas. Du coup, j'ai voulu développer une marque qui proposait des produits bien réalisés, durables dans le temps, aussi bien par une esthétique plutôt intemporelle que par des mécanismes robustes et des matériaux qui sont... à la fois recyclables, mais recyclés aussi. Donc ça, c'était vraiment le but de proposer ça, parce que ça n'existait pas vraiment. Il fallait soit aller dans de la joaillerie, où on était sur des budgets beaucoup plus élevés, soit aller sur des pièces plus bas de gamme, mais où du coup, il n'y avait pas beaucoup d'offres en milieu de gamme. Maintenant, il y en a beaucoup plus, mais à l'époque... en 2019 quand j'ai commencé, il n'y avait vraiment pas grand chose de contemporain, recyclé, avec des nouvelles technologies et accessible en termes de tarifs.

  • Speaker #0

    Donc tu sentais qu'il y avait une place qui était possible.

  • Speaker #1

    Il y avait quelque chose de super. Et du coup j'ai commencé à développer ça, mais c'était assez challenging parce que d'une, j'étais toute seule. pour le faire. Et puis j'ai beau eu travaillé dans ce milieu depuis plusieurs années, j'étais quand même partie de la France depuis longtemps, donc je n'avais aucun contact ici quand je suis revenue. Et j'ai fait des salons, j'ai direct été sur Première Classe et Who's Next, qui sont des salons qui... Quand on se lance dans la mode, dans l'accessoire, c'est un peu le passage où on va pouvoir potentiellement rencontrer. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est vrai que parfois les gens le font, mais après quelques années, parce que c'est toujours un peu impressionnant. C'est un budget, on ne sait pas trop.

  • Speaker #1

    Et à la fois, si tu ne le fais pas, comment tu rencontres des acheteurs ? Mais je me suis aussi confrontée à la réalité, où en fait, même quand tu fais ces salons-là, ce n'est pas si simple. de rencontrer les acheteurs sur place parce qu'ils ont déjà leur rendez-vous ils sont déjà pris ça prend du temps aussi mais j'ai quand même eu des boutiques qui m'ont suivi des très bons retours parce

  • Speaker #0

    que tu avais dans ton projet de développement la distribution par des partenaires retailers c'était une voie que tu t'explorais tu avais déjà un site internet ?

  • Speaker #1

    J'avais un site internet.

  • Speaker #0

    Et ça a pris combien de temps entre le moment où tu as eu cette idée de je lance ma marque de bijoux ? Parce qu'au début c'était une marque de bijoux, aujourd'hui c'est plus que ça, mais c'était ça au début. Donc combien de temps ça a pris entre ce déclic-là de j'ai envie de lancer ma marque et les premiers salons, les premiers revendeurs, où vraiment les collections étaient prêtes ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a eu peut-être... Déjà, il y a eu quasiment presque un an pour développer les premiers prototypes. Ça nous a mis du temps avec mon premier partenaire d'atelier pour développer les pièces de la qualité que j'envisageais. Et ensuite, j'ai commencé avec des précommandes en lançant la collection en bouche à oreille. Et après avoir lancé les précommandes, je pense que j'ai fait les premières précommandes. Elles étaient en août-septembre 2020. Et ensuite, le premier salon, je crois que c'était en janvier 2021. Effectivement, c'était ça le premier salon, il me semble. Donc, ce n'était pas évident parce que c'était une période, je ne sais plus, je crois qu'il y avait Omicron ou quelque chose comme ça. Les salons étaient pas...

  • Speaker #0

    Les salons, il y a aussi beaucoup de professionnels étrangers.

  • Speaker #1

    Oui. Donc là, c'était un peu déserté. Mais ça reste un bon endroit pour faire des rencontres et commencer à développer son réseau. Mais c'est vrai que ça a un coût. Et que si on rentabilise juste... Oui, et puis si il est juste rentabilisé, en fait, ça ne vaut pas la peine. Donc j'en ai fait quelques-uns. Et par rapport au coût des salons et aux répercussions derrière, ce n'était pas suffisant. Et puis surtout que je sais me vendre, mais que ce n'est pas mon premier job en soi. Moi, je suis designer et j'adore designer des choses. mais prendre mon téléphone pour téléphoner à des boutiques pour vendre mes produits c'est un métier c'est un métier et il faut je sais pas si tu me mets sur un salon ça me pose aucun problème de présenter mon travail oui parce que tu es passionnée, tu sais pourquoi tu le fais donc t'arriveras à le transmettre comme ça quoi mais passer mon temps à envoyer des mails et au téléphone ça j'ai beaucoup plus de mal Oui. Donc j'ai commencé ensuite à travailler aussi avec des agents commerciaux et des showrooms. Mais encore une fois, quand t'es petit, c'est toujours un peu le même problème. C'est soit t'as beaucoup de budget pour faire beaucoup de com en même temps, mais bon, de fil en aiguille, tu fais quand même des rencontres. Et puis en parallèle... Ce qui n'est pas évident, c'est que j'ai à Réa Studio la marque, mais j'ai aussi à Réa Studio le studio de design. Donc je fais les deux en parallèle. J'ai toujours développé des collections pour plusieurs clients en simultané et pour ma marque en même temps. Donc je n'étais pas à 100% de mon temps pour pouvoir développer commercialement non plus.

  • Speaker #0

    Quand tu as décidé de te lancer ? Justement, est-ce que tu t'es dit, là je serai à 80% sur Aerea et puis sur le studio, je mets en stand-by un temps ? Après c'est compliqué, tu avais une approche particulière ?

  • Speaker #1

    En fait, il y a à la fois la question financière où la partie studio, j'en avais besoin parce qu'elle est bien développée et qu'elle me permettait de vivre et de financer le développement de marque. Mais aussi parce que c'est ma soupape créative. J'ai besoin de créer des choses et de ne pas avoir toute la logistique d'une marque. Quand tu as une marque, tu ne fais pas juste le design. Tu as tout ce qui va autour. Tu as le marketing, la logistique, le business, la compta. Alors que quand je fais des designs pour d'autres marques, j'ai beaucoup moins de tâches comme celle-là. Et j'ai quasiment que la partie créative. Donc là, pour moi, c'est que du plus, que du design. Donc c'est parfait. Et j'ai vraiment besoin de... On me demande souvent d'où viennent les idées, mais j'ai un peu de mal à l'expliquer parce que c'est... Je ne sais pas, c'est très intuitif. Ça vient très naturellement.

  • Speaker #0

    C'est une chance.

  • Speaker #1

    Et ça va assez rapidement. Je pense que j'ai très jeune entraîné mon esprit créativement, aussi bien en école que quand je te disais que je travaillais pour six clients différents sur six collections. Je pense que ça a entraîné mon cerveau créativement. Et que ça m'a mis sur des rythmes aussi pour apprendre à développer des choses et à générer des idées. à penser les pièces, je ne sais pas, je ne saurais pas expliquer exactement. Mais c'est vrai que c'est un besoin pour moi et j'ai toujours, même là, envie de développer et de développer même davantage la partie design studio de Aéria. J'ai de plus en plus de demandes parce que je pense que je propose à la fois Une approche en design qui est très technique, où je peux concevoir des produits industrialisables, avec les éléments de 3D, les dessins techniques clés en main, et des pièces qui vont être viables techniquement, mais aussi des pièces qui sont commerciales, parce que j'ai travaillé avec beaucoup de marques qui avaient besoin de générer du profit aussi.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    le design,

  • Speaker #0

    c'est presque une pièce d'art.

  • Speaker #1

    Il y a aussi la question des tendances,

  • Speaker #0

    du confort, comme tu disais tout à l'heure aussi.

  • Speaker #1

    Du confort et puis la partie commerciale, dans le sens où il faut faire des choses dont les gens ont besoin, où ils vont en avoir envie, de connaître les tendances, de savoir les appréhender. s'appréhender en amont aussi.

  • Speaker #0

    Et comment tu fais pour nourrir ça ? C'est pas évident de...

  • Speaker #1

    Encore une fois, c'est un peu que j'ai jamais... C'est hyper... Je pense que je regarde beaucoup de choses. Je suis très... Obligatoirement,

  • Speaker #0

    en fait, tu dois quand même être un peu une éponge à plein de choses pour pouvoir après,

  • Speaker #1

    sans le...

  • Speaker #0

    facilement le conscientiser. Mais finalement, tu t'observes, tu es curieuse.

  • Speaker #1

    Je pense que oui, j'observe énormément. Je me nourris de beaucoup de choses. Je pense qu'inconsciemment, je fais un peu ce que font des bureaux d'études de tendance. Mais je le fais par plaisir pour moi parce que j'aime beaucoup regarder des choses. Et même regarder les gens dans la rue ou observer les nouveautés qu'on voit dehors. Je ne sais pas, je regarde plein de choses très différentes. Ou des expos très différentes. Ça va aussi bien sur de l'histoire que de l'architecture ou de la mode, ça va être très varié. Et je pense que, je ne sais pas, il y a une sorte de lien qui se crée quelque part et qui me permet d'identifier certaines choses. Et c'est vrai que j'ai une patronne qui avait remarqué ça et je proposais des designs où c'était parfois trop en avance. Le client nous disait que ça... que ça leur plaisait pas. Et puis six mois plus tard, ils nous demandaient exactement ce que j'avais fait six mois plus tôt. Et du coup...

  • Speaker #0

    T'as une boule de cristal quelque part cachée pour elle.

  • Speaker #1

    Du coup, elle décidait de prototyper toutes mes idées de toute façon, parce qu'elle savait qu'on en aurait besoin à un moment.

  • Speaker #0

    C'est pas mal, ça c'est quand même pratique. Et donc là, tu as commencé par le bijou, mais aujourd'hui, Aéria, c'est aussi connu pour des objets. Donc tu fais des vases, des bouloirs, tu peux nous raconter un peu comment tu es passée du bijou à ces objets là ?

  • Speaker #1

    Oui, justement c'est en faisant mes salons pro de bijoux, j'avais besoin de présentoirs pour mes bijoux. Et je n'aimais pas les présentoirs standard, je crois que je n'aime pas les choses standard de toute manière. Et du coup, j'ai voulu designer mes présentoirs. Et je me suis dit, pourquoi pas les faire en 3D ? Et là, j'ai commencé à m'intéresser davantage à l'impression 3D. Au début, j'avais demandé à un sous-traitant de me les faire. Et puis, je me suis dit, attends, je peux apprendre. Et j'ai commencé à me former. J'ai loué des imprimantes 3D. J'ai appris un peu par moi-même. J'ai appris tout à l'heure. J'ai appris tout encore un coup. Et j'ai imprimé en 3D mes présentoirs. Et en rentrant de salon, j'en avais plein. Et de plein de formes, de plein de tailles différentes. Et je les ai mis... Il y en a certains que j'ai mis sur des étagères chez moi. Et j'ai mis des fleurs dedans. Et quand des amis ou ma famille venaient chez moi, ils me disaient « mais qu'est-ce que c'est que ça ? C'est incroyable, c'est surprenant » . Donc j'ai vu que ça intriguait quand même beaucoup. Et puis même moi, en fait, je ne me lassais pas de les regarder. Il y avait des formes qui me plaisaient. Créativement, j'ai vu que je pouvais avoir une liberté parce que je pouvais fabriquer mes idées. J'avais un accès direct. pour donner forme et vie à mes 3D. Et donc, j'ai commencé à développer, à faire davantage de recherches sur des effets de forme, de texture. Et j'ai toujours été intéressée par les effets d'optique, même sur les collections de bijoux que je faisais. Ça a toujours été un de mes sujets phares. et que je traite sur mon travail de manière générale. Et donc j'ai commencé à travailler sur des recherches là-dessus en impression 3D, sur des textures. Et puis de fil en aiguille, les textures sont devenues des vases. Et j'ai eu l'opportunité de faire un pop-up au printemps Haussmann à la base pour mes bijoux. mais j'ai soumis l'idée de présenter quelques vases pour tester l'offre et voir comment ça se passait.

  • Speaker #0

    Et donc quand j'ai fait ce premier pop-up au Printemps Haussmann, les vases ont été hyper bien reçus. En fait, aussi bien les bijoux que les vases ont plu et se complémentaient l'un et l'autre, mais les vases avaient vraiment une réaction... Les gens venaient de loin, en fait. Ils les voyaient de loin et ils traversaient... la pièce dans le printemps pour les voir et ils disaient mais qu'est-ce que c'est que ça ?

  • Speaker #1

    C'était la première fois que tu les commercialisais ? C'est la première fois que tu les montrais ?

  • Speaker #0

    Et vraiment les réactions étaient... Les gens étaient bluffés en fait. Sur les bijoux, les gens avaient beaucoup d'appréciation mais là je voyais que c'était quelque chose de différent.

  • Speaker #1

    C'est important qu'ils se rendent au nouveau. Il faut aller voir sur ton site ou sur ton... sur tes réseaux sociaux pour voir mais c'est vrai que c'est des pièces qui sont un peu hypnotiques quoi. même carrément hypnotique et en fonction des angles, les couleurs changent les formes sont hyper organiques mais en même temps, c'est vrai qu'elles sont surprenantes,

  • Speaker #0

    donc je peux comprendre que ça t'arrête en fait dans le paysage global et puis j'ai même des clients qui disaient qui arrivaient et qui parlaient entre eux, ils disaient mais regarde on dirait que c'est pas réel, on dirait que c'est de la 3D mais que c'est pas un vrai objet Ils tournaient autour.

  • Speaker #1

    Ils n'ont pas trouvé.

  • Speaker #0

    Ils ne comprenaient pas comment c'était fait et quelle était la matière. C'est vrai que le mélange des textures, de la matière, du fait que ce soit du satin,

  • Speaker #1

    du crème, avec les couleurs. C'est vrai qu'on a du mal à caractériser. Mais d'ailleurs, comment tu caractériserais la marque Aerea ? Si tu devais la décrire ?

  • Speaker #0

    hum... Pour moi, c'est des accessoires, des objets pour la maison, des accessoires de mode, des bijoux qui sont comme des sculptures pensées pour soit le corps, soit la maison, mais qui ont un côté assez technique et fonctionnel et qui ont pour but de questionner la perception. D'accord. Le but, c'est qu'on se demande comment on s'est fait, quelle est cette forme, qu'on ne se lasse pas de le regarder ou si on se lasse, Bon. on peut le tourner et voir autre chose. Et même sur les bijoux, je travaille toujours sur cette idée d'avoir des pièces qui sont multifonctionnelles, des choses qui vont pouvoir s'emboîter, des accumulations de bagues qu'on peut faire, de pouvoir jouer avec ces pièces, et de ne pas avoir quelque chose de figé, d'avoir quelque chose d'évolutif.

  • Speaker #1

    Mais du coup, ce qui est intéressant dans cette histoire de questionner la perception, ça veut dire que, c'est ce que tu disais, c'est bien de pouvoir les montrer. dans un lieu, créer une rencontre avec les gens. Et donc du coup, au pop-up, c'est là que t'as réalisé qu'il se passait quelque chose entre l'objet et la personne et que ça valait le coup peut-être de pousser le curseur là-dessus.

  • Speaker #0

    Ouais, je me suis rendu compte que ça partait tellement vite que le soir, je rentrais chez moi, je devais imprimer l'oeil et en ramener le lendemain. C'est cool quand ça se passe comme ça. Je travaillais la nuit, le jour.

  • Speaker #1

    T'avais pas anticipé que ça pourrait partir aussi vite ?

  • Speaker #0

    Bah non. je n'avais pas trop commencé à aller se passer j'avais prévu un petit peu mais c'est l'avantage aussi avec le fait de produire soi-même je pouvais le faire quand je rentrais le soir je lançais des impressions et puis je revenais le lendemain matin avec mon petit

  • Speaker #1

    sac c'est une contrainte quand c'est pas toi qui produis ça peut être frustrant parfois les délais,

  • Speaker #0

    les quantités etc et du coup ça a tellement Moum ! fonctionner mais comme je te disais ça marchait aussi hyper bien sur les bijoux pas que sur le vase et donc le printemps ils m'ont proposé de revenir deux mois après.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Je suis revenu deux mois après.

  • Speaker #1

    Il durait combien de temps ce premier pop-up ? 10 jours. D'accord. C'était en 2002 ?

  • Speaker #0

    C'était en janvier, février 2024.

  • Speaker #1

    D'accord ok.

  • Speaker #0

    Et je suis revenu en mars en en avril 2024. Et là, cette fois, je me suis dit, ok, on fait un vrai truc. On fait une partie bijoux, une partie vase. Parce que je n'avais pas vraiment hyper bien d'organiser les vases. Je les avais mis un peu sur le côté pour reposter. Donc là, j'avais vraiment fait une scéno.

  • Speaker #1

    Tu avais une grosse surface ?

  • Speaker #0

    Non, c'était un bloc de présentation qui devait faire, je ne sais pas, 1m50 par 1m50. Ce n'était pas très...

  • Speaker #1

    Mais tu t'es dit, je vais m'accrocher le lieu et on va raconter un truc.

  • Speaker #0

    et du coup j'ai vraiment scindé l'espace en deux une partie bijoux, une partie vase et là,

  • Speaker #1

    rebelote ça hyper bien ça doit être encore plus impactant puisque tu avais préparé la scéno

  • Speaker #0

    Et là, vraiment, les vases, on les voyait de loin. J'ai eu de super bons retours de clients, même de personnel du printemps qui travaillait sur place, qui aimait beaucoup mon travail. Donc là, j'ai compris qu'il fallait que je me dépêche de les mettre sur le site, parce qu'ils n'étaient même pas sur mon site.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Donc je me suis dit, bon, OK, là, maintenant, photo shoot,

  • Speaker #1

    et puis préparation du site.

  • Speaker #0

    Et donc j'ai commencé à avancer là-dessus et comme je les produisais moi-même à Paris, donc à l'époque chez moi, dans mon appart atelier.

  • Speaker #1

    Ça commence toujours comme ça.

  • Speaker #0

    Voilà. Et du coup, j'ai voulu postuler pour avoir le label fabriqué à Paris. D'accord. Comme je fabriquais tout sur place, dans le 9e arrondissement. Et au final, j'ai été contactée parce que j'avais été sélectionnée parmi les finalistes du label fabriqué à Paris sur l'univers de la maison pour auditionner et présenter mon projet. Trop bien. Et chose que j'ai failli louper parce que je n'ai pas vu les emails. Ils m'ont téléphoné la veille.

  • Speaker #1

    Ah ouais, d'accord.

  • Speaker #0

    Et le lendemain, il fallait que j'aille présenter mon projet. Devant un jury d'une vingtaine de personnes, d'élus, de parisiens. La nuit a dû être hyper courte. Ça va,

  • Speaker #1

    t'étais déjà prête ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, j'avais déjà des pièces qui étaient préparées. Et puis, ma présentation, de toute façon, ça fait beaucoup de temps.

  • Speaker #1

    Tu peux la raconter,

  • Speaker #0

    c'est simple. J'ai raconté mon histoire. Et puis, finalement, je voulais juste le label et en fait, j'ai gagné le premier prix.

  • Speaker #1

    C'est pas mal.

  • Speaker #0

    C'était une super surprise.

  • Speaker #1

    Sans trop d'attente.

  • Speaker #0

    Et donc,

  • Speaker #1

    ce premier prix, ça te permettait quoi ?

  • Speaker #0

    Ce premier prix, ça m'a donné quand même un peu de visibilité. C'était une dotation de 3 000 euros. et surtout de rencontrer les organisateurs du label, différents intervenants de la ville de Paris. Parce que, en fait, comme je te disais, moi, je suis partie en Angleterre pendant super longtemps. Et quand je suis revenue à Paris, j'avais aucun contact. Je ne connaissais personne dans aussi bien des organisations que, par exemple, des associations du Bureau de la mode et du design. nous. De ce qu'on pouvait faire quand on est designer ou artiste à Paris. Je n'avais pas toutes les infos.

  • Speaker #1

    C'est un moment irréversible de faire des rencontres, d'être visible.

  • Speaker #0

    De savoir ce qui se passait, d'être invité à des événements pour échanger et rejoindre la scène créative parisienne.

  • Speaker #1

    Oui, et puis ça permet de rencontrer aussi d'autres créatifs. Et à la fin, tout ça, ça crée quelque chose, des liens, des points entre chacun. C'est hyper important de ne pas rester isolé quand on entreprend. C'est pas toujours évident de s'en sortir un peu de sa bulle, mais ça fait tellement la différence. Complètement. Finalement, c'est ce que tu as... Tu étais partie pour avoir ce label et tu as réussi à transformer ça en quelque chose encore plus intéressant pour toi. Oui.

  • Speaker #0

    Et puis c'était aussi super pour moi de voir que mon travail était récompensé. C'était parce que je travaillais toujours, j'allais dire je travaillais, mais je travaillais toujours un peu trop. Et quand tu travailles autant que ça met du temps à décoller, c'est pas facile. et là en moins d'un an les... Les objets imprimés en 3D, direct, j'avais une reconnaissance par rapport à tout ce que j'avais fait sur les dernières années avec les bijoux. Ce n'était pas du tout le même impact. Après, je pense que c'est aussi parce qu'il y a tellement d'offres en bijoux, il y a tellement de monde qui en fait que c'est difficile. On fait quelque chose d'intéressant, mais tellement on peut que ce n'est pas toujours évident. Mais voilà, là, je pense que c'était... J'ai essayé de proposer quelque chose de nouveau avec les bijoux. Et puis là, je crois qu'avec les... les objets, je le fais peut-être davantage. Et du coup, je continue de développer la collection sur... Ça a commencé avec les vases, là je continue avec les luminaires.

  • Speaker #1

    Oui, tu viens de sortir un drop de lumière. Exactement. Donc tu as des suspensions, mais aussi des lumières qu'on peut poser au sol, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est la même, en fait.

  • Speaker #1

    Ah, c'est la même, ok.

  • Speaker #0

    Je peux l'utiliser encore une fois, l'idée de multifonction.

  • Speaker #1

    Ok, ouais.

  • Speaker #0

    D'avoir un objet que tu peux utiliser de différentes manières. de pouvoir le varier en fonction de tes besoins. D'avoir des choses qui s'adaptent à toi et pas l'inverse. Ça a toujours été un peu un sujet qui m'intéressait, d'avoir des objets ou des choses qui s'adaptent à nous plutôt que de devoir s'adapter aux standards.

  • Speaker #1

    Et donc en fait, tu as eu ce moment un peu de reconnaissance où ça t'a permis de te dire qu'est-ce que c'est la bonne voie ? Je ne suis pas seule à croire que c'est bien. Tu avais bien vu que les clients réagissaient, donc ça c'est important. Mais c'est vrai de pouvoir rencontrer aussi les acteurs du secteur, c'est aussi galvanisant de se dire, je ne suis plus toute seule et je peux aussi compter sur d'autres. Et est-ce que c'est à ce moment-là que tu t'es dit que tu allais candidater au testeur de commerce ou c'est arrivé après ?

  • Speaker #0

    C'est arrivé un petit peu après. En fait, c'est arrivé un petit peu après parce que... La nouvelle fabriquée à Paris, la remise des prix, elle était en décembre et là, le testeur de Paris Commerce, c'était en avril. Donc, ça arrivait après et c'était effectivement parce que je me posais la question de comment je fais évoluer la suite. Est-ce que je prends un atelier boutique ? Est-ce que je prends un atelier ? Comment j'évolue sur la suite ? pour proposer mon travail parce que que en ligne c'est pas évident pour avoir énormément de budget en fait pour se faire connaître.

  • Speaker #1

    L'acquisition c'est la jungle mais aussi comme tu disais tout à l'heure c'était ton intention aussi c'était de travailler la perception et en fait c'est par l'essence il faut voir les objets.

  • Speaker #0

    C'est hyper dur de faire...

  • Speaker #1

    On se rend pas aussi bien compte après ton site est bien fait etc mais c'est vrai que t'as peut-être pas la même émotion que quand t'arrives dans un espace et que tu vois l'imprimante qui imprime en direct ce qui était le cas dans le testeur de commerce et de pouvoir juste bouger le vase et voir qu'en fait en fonction de comment on bouge les couleurs vont être différentes et ça je pense que c'est... C'est hyper important pour une marque de pouvoir créer des moments comme ça de surprise, ça te connecte énormément aussi avec tes clients. C'est vrai que je comprends que ces interrogations soient arrivées à un moment sur la table, de c'est quoi la prochaine marche.

  • Speaker #0

    Et puis du coup, c'était l'occasion de tester mon concept, de comprendre est-ce que... Parce que moi, ce que je voudrais proposer sur Aérea Studio, c'est... non seulement ces pièces et ces designs qui sont particuliers, mais c'est aussi de pouvoir avoir un peu plus de personnalisation, voire proposer la possibilité de sortir justement de tout ce qui est standardisé et d'avoir un produit, mais de pouvoir adapter sa taille, sa dimension, en fonction de ses besoins.

  • Speaker #1

    Oui, comme tu viens de le dire, l'objet s'adapte à une quoi.

  • Speaker #0

    Et donc je voulais tester, de voir est-ce que Euh... ma clientèle est intéressée par le fait de fabriquer sur mesure et sur demande des objets qui lui correspondent. Et c'est pour ça que j'avais envie de postuler au testeur de Paris Commerce, parce que c'était l'occasion de tester ce concept réellement, d'avoir un pop-up juste pour moi. Parce qu'avant, j'étais soit en pop-up partagé avec d'autres marques, ou un stand au printemps, ou tu es dans un department store avec d'autres marques, ce qui est super, mais c'est plus difficile de créer ton univers. Et donc là, c'est un espace de 70 mètres carrés juste pour toi, c'est même grand. C'était un challenge de le meubler. Mais du coup, ça permettait de vraiment positionner le concept, l'identité et de tester comment est-ce que c'est reçu sur la possibilité de développer ses propres objets sur place en fonction de ses besoins.

  • Speaker #1

    Ok, donc ça c'était tes enjeux, tu t'es dit, ça peut être l'occasion... de faire tout ça dans un lieu sans avoir à le louer pendant des semaines et des mois, où c'est des frais ? Parce que donc en gros, si tu peux peut-être nous raconter un peu comment ça se passe avec le testeur de commerce, quel est un peu le concept ?

  • Speaker #0

    Le concept du testeur de commerce, c'est une boutique qui appartient à Paris Commerce qu'on peut louer sur le mois ou sur deux semaines pour justement faire un pop-up et... tester son concept de commerce, son idée commerciale, et de tester, de voir comment la clientèle réagit, qui est sa clientèle, de comprendre un peu mieux qui rentre en boutique, et puis même de peaufiner son discours, en fait, parce que du coup, t'échanges avec les clients, tu parles de ton travail, mais tu vois aussi, quand tu leur expliques ton travail... quels sont les éléments qui vont le plus intéresser ou même avoir des idées en fait quand on échange avec les clients et puis faire des rencontres. Moi, quand j'ai fait le testeur de Paris Commerce, j'ai rencontré des super clients qui sont des particuliers mais aussi des clients pros.

  • Speaker #1

    Ça peut être des opportunités.

  • Speaker #0

    ça c'est C'est une grande vitrine. C'est le cas de le dire. Il y a des grandes vitrines.

  • Speaker #1

    En plus des 70 m², il y a des grandes vitrines.

  • Speaker #0

    Il y a trois très grandes vitrines. En angle. C'est ça. Et c'est en angle. On est à un angle de rue où il y a quand même un peu de passage. C'était une super expérience. Riche pour échanger avec les clients. qui me suivent sur Insta et qui ne m'avaient pas encore vu ou qui m'avaient vu en pop-up, mais que je ne vois pas très souvent. Mais aussi pour en découvrir de nouveaux, aussi bien des particuliers que des pros. Donc ça, c'était super pour pouvoir avancer là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, trop bien. Et donc là, à la base, comme tu dis, ça se loue. Même toi, tu as participé à un concours, parce que c'était lors de 10 ans. C'est ça,

  • Speaker #0

    c'était les 10 ans du testeur de commerce, de Paris Commerce. en partenariat avec Vistaprint qui sponsorisait l'événement. Et donc moi j'ai postulé sur le concours, j'ai été auditionnée devant un jury de plusieurs représentants, des gens de la BPI, des précédents gagnants du concours, des élus, des membres de Paris Commerce et de Vistaprint. Et donc j'ai remporté ce concours. où j'ai eu l'opportunité d'avoir cet espace pendant deux semaines. D'accord. Une dotation de 3000 euros de la part de Vistaprint et des éléments de communication réalisés par Vistaprint. Tout ce qui va être affiches.

  • Speaker #1

    Oui, de merches, de boutiques.

  • Speaker #0

    C'est ça, même les tote bags. Ah, c'est trop bien. Des éléments de... de grandes affiches de séparateurs muraux qui étaient dans l'espace pour vraiment positionner l'identité. Et puis, effectivement, l'événement de mise en route, de lancement du pop-up, où il y avait un bureau de presse qui s'occupait de la communication, où on a eu un lancement d'événement.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    oui. la maire du 10e arrondissement qui est venue faire un discours sur le lancement et où il y avait des personnalités aussi bien des élus que des journalistes.

  • Speaker #1

    Oui, donc il y a vraiment tout un accompagnement en fait. Pas seulement on peut donner les clés de cette boutique et ce qui est déjà très chouette, mais c'est tout un accompagnement derrière.

  • Speaker #0

    C'était un concours où il y avait un partenariat, il y avait un événement presse qui avait organisé.

  • Speaker #1

    Et donc comment tu t'es dit, génial, je vais avoir cette boutique pendant deux semaines. Comment tu t'es abordé l'aménagement de l'espace ? Qu'est-ce que tu as voulu faire ? Quelle expérience tu as voulu proposer au client ?

  • Speaker #0

    C'était un gros challenge. J'ai fait comme ce que je fais sur n'importe quel projet. J'ai été sur mon logiciel de 3D. J'ai commencé à modéliser l'espace. Et puis, j'ai réfléchi. à la disposition, au parcours et à ce que je voulais faire vivre comme expérience au client en réfléchissant en trois dimensions pour pouvoir organiser. Et être prêt en amont pour pouvoir installer rapidement. Parce que j'avais un laps de temps très court.

  • Speaker #1

    Qui a demandé combien de temps ?

  • Speaker #0

    Une demi-journée. J'avais une demi-journée pour installer 70 mètres carrés de pop-up. C'est sport. C'est très très sport. C'était très très sport. Et puis je suis légèrement perfectionniste sur les bords. Donc j'avais envie que tout soit bien fait. du coup j'ai quand même énormément bossé. C'était vraiment beaucoup de travail parce que j'ai eu l'annonce deux semaines avant, je crois. Donc j'avais deux semaines pour récupérer des éléments de merch, faire tous les éléments imprimés justement par Vistaprint. Fallait les faire, fallait les designer. Donc là, j'ai demandé à... Une collègue designer graphiste de Médée, Marie Priour, qui m'a aidée sur le développement des éléments graphiques. Et puis, j'avais aussi toute la prod. Il fallait quand même avoir des produits à proposer, il fallait du stock. Et en parallèle, j'ai eu une très grosse commande d'une cliente B2B.

  • Speaker #1

    C'est la base, tout arrive d'un coup, sinon ce n'est pas drôle.

  • Speaker #0

    C'est ça qui fait le bonheur. J'avais une cliente à l'étranger qui m'a commandé une soixantaine de vases et des grands modèles. Donc j'avais ça à produire en même temps que le stock du pouvoir.

  • Speaker #1

    C'est pas drôle sinon.

  • Speaker #0

    Là, en fait, je vivais impression 3D jour et nuit. Ma maison était remplie de vases et les imprimantes tournaient la nuit.

  • Speaker #1

    Ça n'arrêtait pas. T'endormais au son des rompements 3D.

  • Speaker #0

    C'était sportif à tous les niveaux.

  • Speaker #1

    Mais c'est là aussi que c'est chouette, quand tu sens que ça bouge, qu'il te passe des choses. C'est aussi grisant d'en être là. Ça peut être épuisant quand ça s'étire sur le long terme. Mais c'est vrai que...

  • Speaker #0

    Tu sens que t'es sur le haut de la vague et qu'il faut y aller.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Parce que t'es seule. T'as une personne dans ton équipe qui est en stage en ce moment.

  • Speaker #0

    Elle a commencé au moment du pop-up.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Toute la réparation avant, j'étais toute seule. J'étais toute seule, c'est pour ça que sur la partie graphisme, je me suis fait aider. Et puis au moment de l'installation, j'ai demandé à des bras de venir m'aider, de m'aider à installer et à monter tout ça, des amis et la famille de venir donner un coup de main. Parce que quand on commence, on n'a pas du budget à mettre partout. S'il faut acheter du matériel pour produire la prod, faire les vases, tu ne peux pas embaucher un employé et acheter des matières premières. Donc il faut choisir comment tu avances. Et puis c'est toi qui mets la main à la pâte.

  • Speaker #1

    après ça permet aussi d'apprendre et de se... de se rendre compte aussi de la prochaine fois si tu as besoin d'avoir du monde, qu'est-ce qu'il faudra leur demander, comment, ce que ça implique. Ça permet quand même d'être après meilleure dans la façon de déléguer, je pense. Ça t'a fait quoi d'avoir ton lieu ? Parce que c'était la première fois qu'il y avait une boutique aérée où les gens venaient pour toi. En plus, c'était assez chouette parce que tu avais installé des imprimantes 3D en vitrine. Donc, c'était un lieu hyper vivant. C'était une boutique-atelier dans le sens où on voyait les machines travailler.

  • Speaker #0

    On ne pouvait pas faire plus « made in Paris » que là, presque sur le trottoir.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça t'a fait quand tu t'es installée, que la boutique était là, que les gens rentraient ? Qu'est-ce que tu as ressenti ?

  • Speaker #0

    J'ai ressenti beaucoup de... J'étais super contente de voir les réactions. de comprendre qu'il y avait beaucoup d'intérêt et que tout ce travail plaît et qu'il a une utilité, que ce n'est pas juste une idée et qu'il y a vraiment de l'intérêt et du plaisir qui est provoqué par ces pièces, par les clients qui les observaient.

  • Speaker #1

    Au final, à chaque rencontre que tu as avec des clients, à chaque fois que tu as eu des lieux physiques où tu pouvais présenter ce que tu faisais et que c'était confronté à la réalité et aux gens, c'est comme si tu tapais un peu plus sur le clou pour te conforter dans le fait que tu as la bonne voix.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Je pense que... pas mal de fois où... Au début, je pense que j'ai mis un peu de temps à me rendre compte, mais c'est vrai que quand j'allais faire une course et que je revenais à la boutique, et là, je voyais qu'il y avait plein de gens en vitrine, avec les mains, pour cacher leurs yeux de la lumière et pour regarder à l'intérieur, pour observer, et que des fois, t'avais une dizaine de personnes devant chaque vitrine en train de regarder, comme si c'était les vitrines de Noël au printemps, en haussemane.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est aussi ça qui est attendu en ce moment, je trouve, dans les commerces. C'est d'être surpris, de vivre un truc un peu incroyable et de voir cette machine qu'ils fabriquent. Et en fait, arrête-moi si je me trompe, mais les gens pouvaient commander à la boutique en disant « Moi, j'aimerais ce vase dans cette taille-là » . C'est ça. Donc,

  • Speaker #0

    il y avait vraiment beaucoup de choses. On peut choisir son modèle de vase. Il y avait plusieurs tailles de proposer. de 13 à 35 cm de haut et 6 coloris différents. Donc on choisissait la couleur, le modèle, la taille et moi je le fabriquais sur place. Parfois selon les modèles, si c'était des petits modèles, ils pouvaient revenir en fin de journée récupérer leur pièce. Ou le lendemain ou le surlendemain en fonction du nombre de commandes et de la complexité de la pièce à imprimer. Mais dans tous les cas c'était pour quelques jours. Donc c'était vraiment de la fabrication à la demande presque instantanée aussi.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu as ressenti de cette possibilité ? Enfin, tu as offert cette possibilité aux gens. Est-ce que tu as ressenti que du coup, ça a créé un lien fort ? Tu vois, qu'est-ce que ça a provoqué entre toi, entre la marque et les clients d'avoir ce lieu et de leur proposer en plus ce service-là ? Est-ce que ça a été quelque chose qui a vraiment accéléré ? la communauté, est-ce que tu sens que ça fait la différence ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça a créé beaucoup d'intérêts beaucoup de personnes étaient curieuses et se posaient beaucoup de questions sur le procédé sur la manière dont ça fonctionnait parce qu'on entend parler d'impression 3D mais on le voit pas forcément, on a pas forcément accès à des machines en train de tourner donc c'est ça Merci. provoqué effectivement beaucoup de curiosité mais je me suis aussi rendu compte que même si ça ne met pas tant de temps que ça il y a encore beaucoup de gens qui ne sont pas prêts à attendre même deux à trois jours pour avoir une pièce faite pour eux c'est une exigence de... quand on aime quelque chose, on le veut maintenant on n'a pas trop envie... je sais pas si c'est une habitude ou si c'est juste qu'on on voit quelque chose qui nous plaît On veut le posséder maintenant. Je ne sais pas ce que c'est. J'ai du mal à expliquer parce que c'est vrai que moi, je me dis que d'avoir quelque chose de fait pour soi. Mais encore une fois, il y avait différentes réactions. Il y avait différents types de clients. Après, je pense que c'est aussi en fonction des besoins. Parce qu'il y avait des clients qui voulaient quelque chose maintenant parce qu'ils allaient voir. partir quelque part ou qu'ils avaient besoin de faire un cadeau.

  • Speaker #1

    Tu avais quand même du stock déjà fait ? Oui,

  • Speaker #0

    j'avais fait un peu de pièces qui étaient disponibles à la vente en direct, justement pour les clients qui ont besoin d'une pièce dans les médias. Mais même si... Je m'attendais à ce qu'il y ait plus de personnes qui soient intéressées de faire du sur-mesure, quitte à l'avoir envoyé chez eux. et c'est moins que ce que je pensais. Et je ne sais pas trop comment l'expliquer.

  • Speaker #1

    Et quel apprentissage tu retiens de ce pop-up que tu as eu ? Est-ce qu'il y a des grandes leçons que tu as apprises ou des choses que tu as pu observer que tu gardes pour les prochaines expériences ?

  • Speaker #0

    Peut-être effectivement de pouvoir recruter un peu plus parce que ce n'est pas évident de... et gérer parce que j'ai toujours la partie agence qui tourne pendant que je fais les pop-up et que je ne peux pas me multiplier encore. Donc mes journées étaient très très longues. Je travaillais avant et après les horaires d'ouverture. Donc c'était vraiment assez sportif. Donc là c'est de bien s'entourer, de trouver des moyens de gérer tout ça. Peut-être de... aussi mieux optimiser ma com, la com en digital. Je pense que j'ai sous-estimé la puissance des réseaux sociaux quand on a un point physique. En fait, je n'avais jamais expérimenté de cette manière-là les pop-up et j'ai un peu trop tardé à faire des ads pour parler du pop-up. Et le moment où je l'ai fait, c'est fou. J'ai beaucoup de gens qui sont venus depuis les réseaux parce qu'ils voulaient voir en vrai. Et en fait, c'est là où je pense qu'il y a un besoin de nos jours un peu mixte entre l'en ligne et le physique. On ne peut pas être qu'en ligne. C'est hyper important d'être en physique pour à la fois soi en tant que... que développeurs de marques ou concepts comprennent être au plus près de sa clientèle mais aussi parce que les clients ont tout simplement envie de voir de venir voir en vrai de toucher, de tester et moi-même je me rends compte que si j'achète en ligne quelque chose en général c'est que je le connais mais si je connais pas j'aime bien aller quand même voir la pièce, l'objet en vrai dans un premier temps Donc je pense que pour développer un projet, c'est hyper important de pouvoir avoir du point physique et clairement, je vais faire plus de pop-up. Je vais me donner des rendez-vous, plusieurs rendez-vous annuels pour pouvoir à la fois rencontrer mes clients et puis continuer de développer ma marque. Et je pense qu'il n'y a rien de mieux que d'avoir un point physique pour le faire.

  • Speaker #1

    C'est un beau laboratoire en fait, ça te permet de tester des choses. Et à chaque fois que tu en refais un, tu vas y aller avec un bagage supplémentaire. On t'aura appris et petit à petit ça construit. Et est-ce que tu penses que c'est un chemin vers une boutique permanente ou pour l'instant ce n'est pas du tout une question d'actualité ?

  • Speaker #0

    Si, j'aimerais bien. J'aimerais bien, c'est clairement dans les projets. d'avoir un point physique où on peut tout le temps retrouver des produits aérea, aussi bien sur les bijoux que sur les vases.

  • Speaker #1

    Ce serait potentiellement une boutique un peu atelier, parce que du coup, tu produirais sur place, et il y aurait aussi cette expérience de voir la machine, ou pas particulièrement ?

  • Speaker #0

    Pas particulièrement, pour l'instant, parce que c'est trop délicat pour moi d'être sur tous les fronts. Donc c'est pour ça que pour l'instant, si je développe... Pour l'instant, je préfère... Continuer des pop-up et être moi présente un peu sur place. Mais sinon, d'avoir l'idée d'avoir une boutique, mais de pouvoir avoir quelqu'un qui m'aide sur place et un commercial du tonnerre qui gère la boutique et qui rencontre les clients sur place. Parce que je dois faire tourner la partie agence et continuer de développer la marque. Et puis en soi... L'atelier, on a quand même besoin d'outils aussi. Quand on travaille sur les imprimantes, ce n'est pas une imprimante papier. On n'a pas juste un bouton où il faut appuyer. Il y a quand même beaucoup de manutention. Il faut être mécanicien un petit peu. Il y a souvent des pièces à changer. Et puis, il y a un peu de travail de post-traitement sur les pièces qui sont réalisées. Et sur les lumières, il y a de l'assemblage. d'assemblage de l'électrique donc voilà il faut avoir un atelier digne de ce nom pour pouvoir développer les pièces correctement et atelier que tu as trouvé puisque tu étais chez toi mais maintenant aujourd'hui on enregistre justement dans

  • Speaker #1

    un atelier il y a un grand atelier un espace partagé où tu peux vraiment passer un peu la vitesse au dessus pour la marque et l'entreprise et d'ailleurs cet atelier il est installé à la cour de l'industrie qui est dans le 11e 37 Bissoux de Montreuil. C'est un endroit magnifique où des artistes ont installé leur atelier et qui est aussi un lieu géré par Paris Commerce.

  • Speaker #0

    Exactement, juste après le pop-up, je ne suis pas rentrée chez moi. J'ai pris un camion de déménageurs et on a emmené tout directement dans le nouvel atelier. Je partage avec l'île Latifi qui propose des solutions d'aménagement d'espace à travers le textile et on partage cet atelier où on a un grand espace de showroom pour présenter son travail et le mien. Et puis elle a une partie d'atelier et moi aussi où j'ai mes machines et des espaces de bureau avec assistante en communication et moi-même pour... pour développer toutes les pièces, travailler sur la partie agence. Et j'espère prochainement avoir un stagiaire designer pour m'assister.

  • Speaker #1

    À grandir l'équipe. Donc ça, si on parle un petit peu des prochains défis, des prochains projets pour l'entreprise, on peut potentiellement recruter une équipe un peu plus grande. Est-ce qu'il y a d'autres enjeux en cours ?

  • Speaker #0

    D'autres envies ? Le but est de développer Aérea commercialement. de participer à différents salons pour développer nos relations commerciales avec des revendeurs, mais aussi de développer la partie accompagnement design et agence de design sur des projets toujours spécialisés sur la 3D, l'impression 3D, aussi bien sur des objets que de la joaillerie. J'ai pas mal de projets assez chouettes en développement. Je pourrais en dire plus. plus plus tard pour l'instant il ya quelques projets qui sont confidentiels mais je travaille aussi sur des projets de d'impression 3d avec des nouvelles matières pour aérien pour aérien et pas que pour aérien des projets qui peuvent être plus sûr dans l'architecturé ou dans l'espace urbain avec des matières qui sont faites pour durer dans dans l'espace urbain et à l'extérieur, en partenariat avec des entreprises qui sont spécialisées sur ce type de matériaux et qui ont la technologie pour l'appréhender.

  • Speaker #1

    Est-ce que justement tous ces partenariats, est-ce qu'ils sont aussi issus de la visibilité que tu as grâce à Aerea ? Est-ce que la marque te permet aussi de développer d'autres choses ?

  • Speaker #0

    Je pense que l'un et l'autre se... complément sur la partie design j'ai pas mal de bouche à oreille aussi mais je pense que les deux se complémentent parce que mon site reste une vitrine où on voit mon travail et ce que je peux proposer moi sur ma marque donc

  • Speaker #1

    oui je pense que ça va être intéressant parce que j'avais pas particulièrement pensé ça comme ça tu me diras si je me trompe mais en fait quand tu es designer produits Là, tu as développé une marque à côté qui vient aussi alimenter l'écosystème. Et le fait d'ouvrir un lieu physique, éphémère ou pas éphémère, ça permet aussi de montrer ce que tu fais. Parfois, c'est peut-être plutôt, pour certains, un principe d'exposition. Mais là, de pouvoir vraiment incarner la marque dans un lieu, ça permet aussi de... De gagner en visibilité en tant que designer et de rencontrer des opportunités et d'être un tremplin aussi par ailleurs. Oui,

  • Speaker #0

    complètement. C'est là d'avoir fait le pop-up, j'ai rencontré des pros qui étaient intéressés par ce que je pouvais faire en tant que designer, potentiellement sur d'autres projets. Et c'est d'ailleurs le cas, je propose mes catalogues de produits tels quels. à des revendeurs, mais aussi bien à des décorateurs, des architectes, des hôteliers ou même des restaurants. Mais je propose aussi de travailler sur des projets particuliers, des objets où il va falloir repenser la pièce de zéro. C'est là où, en fait, c'est la partie presque à la fois agence, mais il y a la possibilité d'avoir la partie édition d'objets. Parce que du coup, je fais l'édition d'objets, la partie design et puis la partie marque.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant de se dire que le commerce n'est pas nécessairement juste un lieu où c'est aussi ça, mais où tu t'achètes et tu revends des marques avec lesquelles tu es partenaire. Mais tu peux aussi faire du commerce quand tu es designer. Tu peux aussi faire du commerce quand tu es un média. Il y a des médias qui ont ouvert des boutiques éphémères pour justement rencontrer aussi leur public. Tu peux faire du commerce. il n'y a pas plein de façons et c'est plus des lieux, des points de rencontre où aussi tu vends des choses mais tu crées des ponts et des connexions et qu'il ne faut pas se dire...

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas juste de la vente, c'est énormément de visibilité. Là, pendant le pop-up, j'ai gagné en visibilité aussi sur les réseaux.

  • Speaker #1

    C'est un outil intéressant qu'il ne faut pas se dire que ce n'est pas pour moi parce que je n'ai pas nécessairement un profil. Je ne vais pas remplir une boutique avec plein d'objets. Donc ce n'est pas pour moi. C'est vrai que c'est intéressant de le voir par ton prisme et par ton parcours. On va voir qu'on arrête cette discussion. Est-ce que tu peux, peut-être juste avant qu'on finisse, me dire si tu as quelques conseils à transmettre à des créateurs, des artisans, des designers qui pourraient nous écouter ? Des choses que tu as apprises sur ton parcours, que tu aurais peut-être aimé entendre, que tu aurais envie de transmettre ?

  • Speaker #0

    Je dirais qu'il faut absolument tester, de ne pas avoir peur, d'oser, de prendre quelques risques. Et puis s'il y a des choses qu'on ne sent pas, de ne pas les faire ou de ne pas y aller. Mais si on sent qu'il y a quelque chose, de pousser, de pousser. Mais si on n'a pas envie de lâcher, je pense qu'il faut... travailler dur pour tester différentes options et au bout d'un moment trouver sa formule, le fonctionnement qui marche pour soi. Et puis il faut, je pense, se renseigner et s'entourer. Il y a des incubateurs, il y a des conférences, des concours. Il faut sortir un peu de... de son environnement pour se développer.

  • Speaker #1

    Oui, oser sortir un peu de... Ce n'est pas toujours évident, mais ça fait du bien. Et c'est les rencontres aussi souvent qui vont façonner un parcours. C'est ça. Merci beaucoup pour ton temps. Merci de nous avoir ouvert les portes de ce très joli atelier de l'histoire d'Aérea. J'ai hâte de voir la suite. Et puis, à bientôt.

  • Speaker #0

    Merci Audrey.

  • Speaker #1

    Je t'en prie.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour ton temps. C'était un plaisir de t'avoir ici.

  • Speaker #1

    Plaisir partagé.

  • Speaker #0

    Salut. Salut.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si cette conversation vous a plu, n'hésitez pas à la partager autour de vous ou à prendre quelques secondes pour vous abonner sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez aussi laisser un petit commentaire ou quelques étoiles. Ça ne paraît rien, mais pour moi, c'est énorme. C'est ce qui va rendre le podcast plus visible et ça m'encourage vraiment à continuer cette démarche. Et si vous êtes commerçant, artisan, créateur d'entreprise et que vous avez un projet en tête, je vous invite à découvrir le site de Paris Commerce. c'est rempli de ressources utiles, d'outils pratiques et d'initiatives concrètes pour vous accompagner. Je vous mets le lien dans la description. A bientôt pour un nouvel épisode. Prenez soin de vous et de votre business. Ciao !

Description

Tester son concept en boutique éphémère : le retour d’expérience de Camille Lefer, fondatrice d’Aerea Studio


Quand on développe une marque ouvrir une boutique éphémère peut tout changer.
C’est l’occasion de tester son concept, d’observer les réactions en direct, d’échanger avec ses clients, de se rendre visible, d’affiner son discours… et souvent de faire décoller son projet.


Dans cet épisode, Camille Lefer, fondatrice d’Aerea Studio, raconte comment l’ouverture de sa première boutique éphémère à Paris lui a permis de franchir une étape importante dans le développement de sa marque.


Avec Aerea Studio, Camille a construit un modèle hybride et exigeant : une marque indépendante de bijoux et d’objets de décoration personnalisables, fabriqués à la commande en matériaux biosourcés, et un studio de design à part entière.


Après plusieurs années à Londres, elle rentre en France et construit peu à peu les fondations de son activité : salons, concours, corners au Printemps… jusqu’à cette étape décisive.

Camille remporte le concours organisé par Paris Commerces pour les 10 ans du programme Testeur de commerce, et décroche deux semaines dans leur boutique parisienne, 14 rue du château d’eau.
Un véritable tremplin pour tester son concept, affiner son discours, observer les réactions des clients et faire avancer sa marque autrement.


Dans cet épisode, elle partage les coulisses de cette expérience, les apprentissages, les ajustements… et la suite qu’elle imagine pour Aerea Studio.

Un échange concret, inspirant et précieux pour toutes celles et ceux qui envisagent d’ouvrir une boutique et qui se demandent par où commencer quand on est une jeune marque indépendante.


📍 Cet épisode a été réalisé en collaboration avec Paris Commerces, l’opérateur créé par la Ville de Paris pour soutenir les commerçants et artisans parisiens.
Leur mission : protéger le commerce de proximité, encourager le “Fabriqué à Paris” et faciliter l’installation d’activités à fort ancrage local.
👉 Leur site regorge d’informations, d’outils et de ressources pratiques pour les porteurs de projet : pariscommerces.fr


🎧 L’Arrière Boutique, c’est le podcast qui explore les coulisses du commerce, de l’entrepreneuriat et de la création d’entreprise à travers des récits de terrain, des interviews sincères et des conseils concrets pour celles et ceux qui veulent créer un lieu à leur image et faire vivre un commerce qui a du sens.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur l'arrière boutique, le podcast qui vous invite dans les coulisses de l'expérience retail. Je suis Audrey Gallier, consultante dans les domaines du retail, de l'entrepreneuriat et du développement de marques. Après dix années passionnantes à créer et développer mes boutiques, j'ai envie aujourd'hui de transmettre mon expérience mais aussi celle de mes invités. Pour cela, je reçois dans ce podcast des personnes inspirantes qui vous ouvrent les portes de leurs boutiques pour vous raconter leurs aventures. Je vous livre aussi, dans des épisodes boîte à outils, des pensées et astuces pour vous motiver et vous aider dans vos projets retail. Très bonne écoute ! Dans cet épisode, je vous emmène à la rencontre de Camille Lefer, designer et fondatrice d'Aerea Studio. Avec Aerea Studio, Camille a fait le choix d'un modèle économique hybride. Elle a son propre studio de design, mais aussi sa propre marque qui mêle artisanat, innovation et design d'objets. Elle crée des bijoux et des objets de décoration en 3D à partir de matériaux biosourcés. Ce choix exigeant lui demande de trouver un équilibre entre production d'objets pour sa marque et création sur mesure pour d'autres. Camille a vécu plusieurs années à Londres avant de revenir s'installer en France pour lancer son projet. Et dans cet épisode, elle va nous raconter les premières étapes de son développement, les salons, les corners au printemps, les concours, les essais. Et puis, il y a eu ce moment clé, l'ouverture de sa première boutique éphémère grâce au programme Testeur de Commerce porté par Paris Commerce. Une expérience précieuse pour tester son concept en conditions réelles, peaufiner son discours, rencontrer ses clients autrement et valider sa promesse de personnalisation. Et c'est ce qui va être intéressant dans cet épisode, de questionner pourquoi est-ce que tester son concept en pop-up peut tout changer. Visibilité, rencontres, mise en réseau, retour concret des clients, notoriété, apprentissage logistique. Mais aussi on va voir comment un lieu physique éphémère, quand il est bien pensé, peut devenir un véritable accélérateur de développement pour une marque. Avec beaucoup de transparence, Camille va nous partager ses apprentissages, ses doutes, ses ajustements et ses ambitions pour la suite. Bonne écoute ! Avant de plonger dans l'épisode, un petit mot sur mon partenaire, Paris Commerce. C'est l'opérateur créé par la ville de Paris pour soutenir les commerçants et artisans de la capitale. Sa mission ? Protéger le commerce de proximité. Encourager le fabriqué à Paris et aider les entrepreneurs comme Camille à tester, développer et pérenniser leur activité, notamment en facilitant leur installation dans des boutiques physiques. C'est une démarche qui me touche beaucoup évidemment et qui fait écho à ce que je cherche à faire ici avec l'arrière-boutique. Mettre en lumière les parcours, les réalités de celles et ceux qui entreprennent dans le commerce indépendant, malgré les difficultés et toujours avec beaucoup de passion. Grâce à son programme Testeur de Commerce, Camille a pu ouvrir sa première boutique éphémère et ça a été un vrai tremplin pour Aerea Studio. Mais ça, vous le découvrirez dans l'épisode. Bonne écoute ! Salut Camille !

  • Speaker #1

    Salut Audrey !

  • Speaker #0

    Écoute, on est dans un atelier, tu nous en parleras tout à l'heure, qui est magnifique, avec des hauteurs sous plafond incroyables. On est à la cour de l'industrie, lieu que je découvre aujourd'hui, que je ne connaissais pas et qui est superbe. Bon, on y reviendra. On est dans un petit salon hyper cosy et on va prendre...

  • Speaker #1

    Parfaitement sonorisé.

  • Speaker #0

    Parfaitement sonorisé. Et donc, on va prendre une heure pour discuter ensemble de ton parcours et je pense qu'il y a plein de trucs... t'as plein de trucs hyper cools à nous raconter on va commencer par le début la question un peu classique qui es-tu, quel est ton parcours ?

  • Speaker #1

    alors donc moi j'ai commencé mon parcours en design il y a longtemps j'étais déjà petite attirée par le design depuis toujours, je dessinais des plans de maison et les objets qui allaient dedans je pense que j'ai toujours su que c'était ce que je voulais faire Et puis j'ai fait une école de design industriel à Nantes. Je n'étais pas forcément très scolaire avant d'arriver dans cette école. C'était un peu difficile de suivre le parcours classique, je pense parce que j'étais quelqu'un de créatif et que ça ne me correspondait pas. Et quand je suis arrivée dans cette école, c'est là où vraiment les choses se sont révélées et j'ai enfin cartonné et j'ai enfin été dans les premiers de la classe au lieu des derniers. Donc c'était vraiment une révélation et puis voilà, ça montrait que c'était vraiment là où je me sentais bien et où est-ce qu'il me fallait. Et donc j'ai fait un programme en cinq ans de design industriel spécialisé en design produit. Et après ce parcours, j'ai travaillé en tant que designer en recherche et en innovation dans des bureaux de recherche et développement de télécommunications, on travaillait sur les objets connectés sur Internet. et aussi avec des agences spécialisées en stratégie d'innovation, où on aidait des entreprises à développer des nouveaux concepts de produits, d'essayer de voir un peu dans le futur des tendances qu'ils pourraient avoir besoin. Et ensuite, je suis partie sur quelque chose de complètement différent, où j'étais manager d'une équipe de design. dans une maison de bijoux en Angleterre. Je suis partie à Londres pour rejoindre ce poste dans cette maison où en fait... C'est des bijoux, ça s'appelle Maui, ça n'existe plus maintenant, mais c'est une maison qui travaillait sur un côté très architectural des pièces. C'était vraiment pensé comme des petites sculptures et une approche très différente et très unique. J'aimais beaucoup leur approche et puis moi ce qui me plaisait c'était le côté managérial de l'équipe de design, de gérer tous les projets, les projets spéciaux pour aussi bien les célébrités que... que des commandes spéciales ou des collaborations avec des marques et des grands magasins. Et puis tout l'aspect technique, parce que c'était des pièces en volume, et il y a toute la question du poids, du confort, de la fonctionnalité qui devait s'allier à la représentation de la pièce et de faire en sorte que nos idées ressortent exactement comme on le voulait. Donc tout le suivi de production, de développement aussi. Donc c'était très complet. On était une toute petite équipe, j'avais énormément de choses à faire et donc j'ai énormément appris à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Ça a duré combien de temps ?

  • Speaker #1

    Ça a duré deux ans et demi et ensuite j'ai rejoint un poste similaire dans une autre entreprise spécialisée en bijoux où là j'étais senior designer et je travaillais seule pour plein de clients différents. Six clients différents, avec chacun parfois six, quatre à six collections par an. Donc, il fallait être productif, il fallait pouvoir générer des idées assez rapidement et varier d'une identité à l'autre en marquant une différence, parce qu'on avait des identités de clients très variées.

  • Speaker #0

    Parce que c'était un peu comme une marque. blanches entre guillemets, plus qui dépendent des crayons que tu avais.

  • Speaker #1

    Et on les fabriquait, on faisait tout le suivi de développement, on les fabriquait.

  • Speaker #0

    Et ils avaient des ADN un peu similaires ou vraiment c'était un peu des grands écarts créatifs ?

  • Speaker #1

    Moi j'étais spécialisée sur certains ADN, ils étaient modernes, fluides, c'est ma spécialité. Donc j'étais surtout sur ces éléments-là. Et puis c'était moi la spécialiste en 3D. pour générer des formes qui sont un peu complexes. Donc c'était moi qui gérais toutes ces pièces là.

  • Speaker #0

    Cette compétence justement sur la 3D, donc tu l'as acquise pendant tes études et travaillé après au fil de tes expériences ? Ou c'est venu plutôt...

  • Speaker #1

    Ça m'est venu plus tôt après, parce que pendant les études, on a fait un peu de 3D, mais pas beaucoup. À l'époque, c'était un peu le début de la 3D, donc il y en avait quelques uns qui le géraient, mais on n'avait pas tant de cours que ça. On était plus sur Photoshop. donc j'ai longtemps et je travaille toujours sur Photoshop j'ai des clients qui m'appellent Photoshop Queen parce que je fais des rendus de bijoux on dirait des rendus 3D alors que c'est que du Photoshop d'accord et j'ai appris la 3D j'ai fait une mini formation quand je justement quand j'étais sur ce poste là mais aussi beaucoup avec des tutos Youtube Merci. J'ai énormément appris avec des tutos YouTube et en essayant, en testant toutes les fonctionnalités, en se perdant un peu sur le logiciel pour expérimenter et pour apprendre en même temps. Et puis, je pense que j'ai toujours aimé aussi bien travailler sur Photoshop et les nouvelles technologies de manière générale. Donc, ça me plaisait en fait. J'étais à l'aise dessus et puis ça me... Ça me plaisait d'utiliser cet élément comme outil et de créer des choses qui étaient différentes et où j'avais une grande liberté également. Et puis surtout, ça me permettait de faire des choses que j'avais en tête mais que je n'arrivais pas à dessiner parce que je voyais quelque chose en trois dimensions. Et je n'arrivais pas à le poser à plat sur un dessin à plat. Il y a des formes, des courbes des fois où c'est trop complexe pour les... Je n'arrivais pas à les dessiner. Donc les dessiner en 3D, c'était juste plus simple. Et donc c'est là où j'ai commencé à développer la 3D, à l'appréhender de plus en plus et à me former de mieux en mieux dessus. Et donc cette entreprise, j'ai travaillé avec eux. En fait, je travaille toujours avec eux, mais c'est devenu des clients maintenant. Et puis j'ai d'autres clients en plus. Mais c'est vrai qu'à un moment, comme c'était une autre entreprise qui était en Angleterre, je suis partie pendant 8 ans à Londres. Et puis la France a fini par me manquer un petit peu, donc j'ai voulu revenir. Et j'ai continué, enfin je me suis installée en France à mon compte. Et j'ai transformé des employeurs en clients et récupéré d'autres clients en plus pour élargir mon offre et travailler sur des projets variés. Notamment, je ne faisais pas de joie à l'œil fine avant. Et en rentrant en France, j'ai commencé à travailler avec Maria Battaglia. Pour qui je dessine, je fais le design de ses collections de bijoux. C'est des bijoux en or blanc, en or jaune, avec des diamants et différents types de pierres. Donc là, on travaille ensemble sur ses collections. Et depuis maintenant cinq ans.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc depuis ton retour en France, tu es passée à ton compte ?

  • Speaker #1

    C'est ça, à mon compte. Et j'ai commencé aussi à travailler sur Aerea Studio avant de rentrer en France.

  • Speaker #0

    C'était quelque chose que tu avais en tête depuis un moment ?

  • Speaker #1

    En fait, j'avais commencé avec mon premier boulot. J'avais envie de travailler, enfin mon dernier emploi, je voulais travailler sur d'autres projets en parallèle. J'avais besoin de développer d'autres idées, de travailler sur d'autres produits, d'expérimenter d'autres choses. Et de fil en aiguille, j'ai voulu développer des bijoux grâce à la 3D et l'impression 3D, de développer des formes dans l'optique d'essayer de générer des formes qu'on ne pouvait pas créer à la main. Merci. de vraiment utiliser cette technologie pour la pousser à son maximum et essayer de faire des choses qu'on ne pourrait pas faire autrement.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant de se dire, qu'est-ce que je peux créer de plus qui n'a jamais été vu grâce à cet outil-là ?

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait c'est un outil où maintenant on a une possibilité de technique qui n'existait pas avant. Maintenant on peut créer des choses qui sont totalement nouvelles. Ça ne rentre pas en compétition.

  • Speaker #0

    Ce que les artisans peuvent faire avec leurs mains, ça vient compléter.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas le but. Le but, ce n'est vraiment pas d'entrer en compétition, c'est d'avoir un nouvel outil. C'est un nouvel outil et pour moi, ça se complète énormément avec l'artisanat aussi. Pour moi, c'est une évolution de pratiquer artisanal aussi parce qu'on peut l'utiliser dans... Enfin, là, sur le... les collections de bijoux, on est obligé d'avoir le travail de la main dans tous les cas. Donc on a une partie au début où je travaille avec des logiciels de conception 3D, de l'impression 3D, mais on a forcément un passage manuel ensuite. Et puis même pour la conception en 3D, même si c'est sur un ordinateur, c'est manuel. La souris ne clique pas toute seule et il y a besoin d'un cerveau pour savoir où est-ce qu'on va diriger les cours, les points. et de placer tout ça. Oui,

  • Speaker #0

    ça ne reste qu'un outil, ça ne remplace pas l'œuvre. Moi,

  • Speaker #1

    je considère que c'est de la sculpture en trois dimensions, parce que chaque point est pensé, chaque courbe, chaque surface, je la modifie. Mais avec des outils qui sont contemporains.

  • Speaker #0

    C'est intéressant justement ce mélange d'artisanat et d'innovation.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce qui permet justement d'aller vers des nouvelles pistes et de développer des formes intéressantes. créer presque un nouveau langage. Je pense que maintenant, avec la 3D, l'impression 3D, il y a de plus en plus de nouvelles matières qui arrivent, de plus en plus de designers qui s'y intéressent. Et je pense qu'on va revenir vers une forme d'ornementation, parce que ça permet de faire à la fois des courbes, des choses très lisses, mais aussi beaucoup d'effets de texture, de surface. qu'on ne faisait plus parce que c'était trop compliqué techniquement et trop coûteux industriellement. Et maintenant, avec ces techniques de fabrication, on va pouvoir revenir à ces éléments détaillés, ornementés. Je pense qu'il va y avoir un nouveau langage esthétique très propre à ces techniques-là qui va naître, qui va apparaître.

  • Speaker #0

    Oui, donc du coup... envie d'un projet à côté, envie de tester, de pousser un peu les limites de l'outil pour créer des bijoux qu'on ne pourrait pas faire exactement comme ça.

  • Speaker #1

    Il y avait exactement...

  • Speaker #0

    Du coup, tu es partie sur le bijou parce que tu avais déjà un pied dedans et que tu avais envie de creuser ça ?

  • Speaker #1

    Parce que j'avais un pied dedans et aussi, en fait, je travaillais avec des marques plutôt grand public. Je trouvais qu'on ne se souciait pas assez de la manière dont c'était fait et de la pérennité des pièces. Et c'est pour ça que j'ai voulu créer des pièces dans des matières recyclées uniquement et dans un but d'avoir des pièces qu'on peut soit réparer, soit qui vont tout simplement durer dans le temps, d'avoir des... de vraiment inclure, pour moi, c'est... Pas normal en 2025 de ne pas inclure ces méthodes de pensée dans le développement de produits. Malheureusement, c'est encore un peu le cas. Du coup, j'ai voulu développer une marque qui proposait des produits bien réalisés, durables dans le temps, aussi bien par une esthétique plutôt intemporelle que par des mécanismes robustes et des matériaux qui sont... à la fois recyclables, mais recyclés aussi. Donc ça, c'était vraiment le but de proposer ça, parce que ça n'existait pas vraiment. Il fallait soit aller dans de la joaillerie, où on était sur des budgets beaucoup plus élevés, soit aller sur des pièces plus bas de gamme, mais où du coup, il n'y avait pas beaucoup d'offres en milieu de gamme. Maintenant, il y en a beaucoup plus, mais à l'époque... en 2019 quand j'ai commencé, il n'y avait vraiment pas grand chose de contemporain, recyclé, avec des nouvelles technologies et accessible en termes de tarifs.

  • Speaker #0

    Donc tu sentais qu'il y avait une place qui était possible.

  • Speaker #1

    Il y avait quelque chose de super. Et du coup j'ai commencé à développer ça, mais c'était assez challenging parce que d'une, j'étais toute seule. pour le faire. Et puis j'ai beau eu travaillé dans ce milieu depuis plusieurs années, j'étais quand même partie de la France depuis longtemps, donc je n'avais aucun contact ici quand je suis revenue. Et j'ai fait des salons, j'ai direct été sur Première Classe et Who's Next, qui sont des salons qui... Quand on se lance dans la mode, dans l'accessoire, c'est un peu le passage où on va pouvoir potentiellement rencontrer. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est vrai que parfois les gens le font, mais après quelques années, parce que c'est toujours un peu impressionnant. C'est un budget, on ne sait pas trop.

  • Speaker #1

    Et à la fois, si tu ne le fais pas, comment tu rencontres des acheteurs ? Mais je me suis aussi confrontée à la réalité, où en fait, même quand tu fais ces salons-là, ce n'est pas si simple. de rencontrer les acheteurs sur place parce qu'ils ont déjà leur rendez-vous ils sont déjà pris ça prend du temps aussi mais j'ai quand même eu des boutiques qui m'ont suivi des très bons retours parce

  • Speaker #0

    que tu avais dans ton projet de développement la distribution par des partenaires retailers c'était une voie que tu t'explorais tu avais déjà un site internet ?

  • Speaker #1

    J'avais un site internet.

  • Speaker #0

    Et ça a pris combien de temps entre le moment où tu as eu cette idée de je lance ma marque de bijoux ? Parce qu'au début c'était une marque de bijoux, aujourd'hui c'est plus que ça, mais c'était ça au début. Donc combien de temps ça a pris entre ce déclic-là de j'ai envie de lancer ma marque et les premiers salons, les premiers revendeurs, où vraiment les collections étaient prêtes ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a eu peut-être... Déjà, il y a eu quasiment presque un an pour développer les premiers prototypes. Ça nous a mis du temps avec mon premier partenaire d'atelier pour développer les pièces de la qualité que j'envisageais. Et ensuite, j'ai commencé avec des précommandes en lançant la collection en bouche à oreille. Et après avoir lancé les précommandes, je pense que j'ai fait les premières précommandes. Elles étaient en août-septembre 2020. Et ensuite, le premier salon, je crois que c'était en janvier 2021. Effectivement, c'était ça le premier salon, il me semble. Donc, ce n'était pas évident parce que c'était une période, je ne sais plus, je crois qu'il y avait Omicron ou quelque chose comme ça. Les salons étaient pas...

  • Speaker #0

    Les salons, il y a aussi beaucoup de professionnels étrangers.

  • Speaker #1

    Oui. Donc là, c'était un peu déserté. Mais ça reste un bon endroit pour faire des rencontres et commencer à développer son réseau. Mais c'est vrai que ça a un coût. Et que si on rentabilise juste... Oui, et puis si il est juste rentabilisé, en fait, ça ne vaut pas la peine. Donc j'en ai fait quelques-uns. Et par rapport au coût des salons et aux répercussions derrière, ce n'était pas suffisant. Et puis surtout que je sais me vendre, mais que ce n'est pas mon premier job en soi. Moi, je suis designer et j'adore designer des choses. mais prendre mon téléphone pour téléphoner à des boutiques pour vendre mes produits c'est un métier c'est un métier et il faut je sais pas si tu me mets sur un salon ça me pose aucun problème de présenter mon travail oui parce que tu es passionnée, tu sais pourquoi tu le fais donc t'arriveras à le transmettre comme ça quoi mais passer mon temps à envoyer des mails et au téléphone ça j'ai beaucoup plus de mal Oui. Donc j'ai commencé ensuite à travailler aussi avec des agents commerciaux et des showrooms. Mais encore une fois, quand t'es petit, c'est toujours un peu le même problème. C'est soit t'as beaucoup de budget pour faire beaucoup de com en même temps, mais bon, de fil en aiguille, tu fais quand même des rencontres. Et puis en parallèle... Ce qui n'est pas évident, c'est que j'ai à Réa Studio la marque, mais j'ai aussi à Réa Studio le studio de design. Donc je fais les deux en parallèle. J'ai toujours développé des collections pour plusieurs clients en simultané et pour ma marque en même temps. Donc je n'étais pas à 100% de mon temps pour pouvoir développer commercialement non plus.

  • Speaker #0

    Quand tu as décidé de te lancer ? Justement, est-ce que tu t'es dit, là je serai à 80% sur Aerea et puis sur le studio, je mets en stand-by un temps ? Après c'est compliqué, tu avais une approche particulière ?

  • Speaker #1

    En fait, il y a à la fois la question financière où la partie studio, j'en avais besoin parce qu'elle est bien développée et qu'elle me permettait de vivre et de financer le développement de marque. Mais aussi parce que c'est ma soupape créative. J'ai besoin de créer des choses et de ne pas avoir toute la logistique d'une marque. Quand tu as une marque, tu ne fais pas juste le design. Tu as tout ce qui va autour. Tu as le marketing, la logistique, le business, la compta. Alors que quand je fais des designs pour d'autres marques, j'ai beaucoup moins de tâches comme celle-là. Et j'ai quasiment que la partie créative. Donc là, pour moi, c'est que du plus, que du design. Donc c'est parfait. Et j'ai vraiment besoin de... On me demande souvent d'où viennent les idées, mais j'ai un peu de mal à l'expliquer parce que c'est... Je ne sais pas, c'est très intuitif. Ça vient très naturellement.

  • Speaker #0

    C'est une chance.

  • Speaker #1

    Et ça va assez rapidement. Je pense que j'ai très jeune entraîné mon esprit créativement, aussi bien en école que quand je te disais que je travaillais pour six clients différents sur six collections. Je pense que ça a entraîné mon cerveau créativement. Et que ça m'a mis sur des rythmes aussi pour apprendre à développer des choses et à générer des idées. à penser les pièces, je ne sais pas, je ne saurais pas expliquer exactement. Mais c'est vrai que c'est un besoin pour moi et j'ai toujours, même là, envie de développer et de développer même davantage la partie design studio de Aéria. J'ai de plus en plus de demandes parce que je pense que je propose à la fois Une approche en design qui est très technique, où je peux concevoir des produits industrialisables, avec les éléments de 3D, les dessins techniques clés en main, et des pièces qui vont être viables techniquement, mais aussi des pièces qui sont commerciales, parce que j'ai travaillé avec beaucoup de marques qui avaient besoin de générer du profit aussi.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    le design,

  • Speaker #0

    c'est presque une pièce d'art.

  • Speaker #1

    Il y a aussi la question des tendances,

  • Speaker #0

    du confort, comme tu disais tout à l'heure aussi.

  • Speaker #1

    Du confort et puis la partie commerciale, dans le sens où il faut faire des choses dont les gens ont besoin, où ils vont en avoir envie, de connaître les tendances, de savoir les appréhender. s'appréhender en amont aussi.

  • Speaker #0

    Et comment tu fais pour nourrir ça ? C'est pas évident de...

  • Speaker #1

    Encore une fois, c'est un peu que j'ai jamais... C'est hyper... Je pense que je regarde beaucoup de choses. Je suis très... Obligatoirement,

  • Speaker #0

    en fait, tu dois quand même être un peu une éponge à plein de choses pour pouvoir après,

  • Speaker #1

    sans le...

  • Speaker #0

    facilement le conscientiser. Mais finalement, tu t'observes, tu es curieuse.

  • Speaker #1

    Je pense que oui, j'observe énormément. Je me nourris de beaucoup de choses. Je pense qu'inconsciemment, je fais un peu ce que font des bureaux d'études de tendance. Mais je le fais par plaisir pour moi parce que j'aime beaucoup regarder des choses. Et même regarder les gens dans la rue ou observer les nouveautés qu'on voit dehors. Je ne sais pas, je regarde plein de choses très différentes. Ou des expos très différentes. Ça va aussi bien sur de l'histoire que de l'architecture ou de la mode, ça va être très varié. Et je pense que, je ne sais pas, il y a une sorte de lien qui se crée quelque part et qui me permet d'identifier certaines choses. Et c'est vrai que j'ai une patronne qui avait remarqué ça et je proposais des designs où c'était parfois trop en avance. Le client nous disait que ça... que ça leur plaisait pas. Et puis six mois plus tard, ils nous demandaient exactement ce que j'avais fait six mois plus tôt. Et du coup...

  • Speaker #0

    T'as une boule de cristal quelque part cachée pour elle.

  • Speaker #1

    Du coup, elle décidait de prototyper toutes mes idées de toute façon, parce qu'elle savait qu'on en aurait besoin à un moment.

  • Speaker #0

    C'est pas mal, ça c'est quand même pratique. Et donc là, tu as commencé par le bijou, mais aujourd'hui, Aéria, c'est aussi connu pour des objets. Donc tu fais des vases, des bouloirs, tu peux nous raconter un peu comment tu es passée du bijou à ces objets là ?

  • Speaker #1

    Oui, justement c'est en faisant mes salons pro de bijoux, j'avais besoin de présentoirs pour mes bijoux. Et je n'aimais pas les présentoirs standard, je crois que je n'aime pas les choses standard de toute manière. Et du coup, j'ai voulu designer mes présentoirs. Et je me suis dit, pourquoi pas les faire en 3D ? Et là, j'ai commencé à m'intéresser davantage à l'impression 3D. Au début, j'avais demandé à un sous-traitant de me les faire. Et puis, je me suis dit, attends, je peux apprendre. Et j'ai commencé à me former. J'ai loué des imprimantes 3D. J'ai appris un peu par moi-même. J'ai appris tout à l'heure. J'ai appris tout encore un coup. Et j'ai imprimé en 3D mes présentoirs. Et en rentrant de salon, j'en avais plein. Et de plein de formes, de plein de tailles différentes. Et je les ai mis... Il y en a certains que j'ai mis sur des étagères chez moi. Et j'ai mis des fleurs dedans. Et quand des amis ou ma famille venaient chez moi, ils me disaient « mais qu'est-ce que c'est que ça ? C'est incroyable, c'est surprenant » . Donc j'ai vu que ça intriguait quand même beaucoup. Et puis même moi, en fait, je ne me lassais pas de les regarder. Il y avait des formes qui me plaisaient. Créativement, j'ai vu que je pouvais avoir une liberté parce que je pouvais fabriquer mes idées. J'avais un accès direct. pour donner forme et vie à mes 3D. Et donc, j'ai commencé à développer, à faire davantage de recherches sur des effets de forme, de texture. Et j'ai toujours été intéressée par les effets d'optique, même sur les collections de bijoux que je faisais. Ça a toujours été un de mes sujets phares. et que je traite sur mon travail de manière générale. Et donc j'ai commencé à travailler sur des recherches là-dessus en impression 3D, sur des textures. Et puis de fil en aiguille, les textures sont devenues des vases. Et j'ai eu l'opportunité de faire un pop-up au printemps Haussmann à la base pour mes bijoux. mais j'ai soumis l'idée de présenter quelques vases pour tester l'offre et voir comment ça se passait.

  • Speaker #0

    Et donc quand j'ai fait ce premier pop-up au Printemps Haussmann, les vases ont été hyper bien reçus. En fait, aussi bien les bijoux que les vases ont plu et se complémentaient l'un et l'autre, mais les vases avaient vraiment une réaction... Les gens venaient de loin, en fait. Ils les voyaient de loin et ils traversaient... la pièce dans le printemps pour les voir et ils disaient mais qu'est-ce que c'est que ça ?

  • Speaker #1

    C'était la première fois que tu les commercialisais ? C'est la première fois que tu les montrais ?

  • Speaker #0

    Et vraiment les réactions étaient... Les gens étaient bluffés en fait. Sur les bijoux, les gens avaient beaucoup d'appréciation mais là je voyais que c'était quelque chose de différent.

  • Speaker #1

    C'est important qu'ils se rendent au nouveau. Il faut aller voir sur ton site ou sur ton... sur tes réseaux sociaux pour voir mais c'est vrai que c'est des pièces qui sont un peu hypnotiques quoi. même carrément hypnotique et en fonction des angles, les couleurs changent les formes sont hyper organiques mais en même temps, c'est vrai qu'elles sont surprenantes,

  • Speaker #0

    donc je peux comprendre que ça t'arrête en fait dans le paysage global et puis j'ai même des clients qui disaient qui arrivaient et qui parlaient entre eux, ils disaient mais regarde on dirait que c'est pas réel, on dirait que c'est de la 3D mais que c'est pas un vrai objet Ils tournaient autour.

  • Speaker #1

    Ils n'ont pas trouvé.

  • Speaker #0

    Ils ne comprenaient pas comment c'était fait et quelle était la matière. C'est vrai que le mélange des textures, de la matière, du fait que ce soit du satin,

  • Speaker #1

    du crème, avec les couleurs. C'est vrai qu'on a du mal à caractériser. Mais d'ailleurs, comment tu caractériserais la marque Aerea ? Si tu devais la décrire ?

  • Speaker #0

    hum... Pour moi, c'est des accessoires, des objets pour la maison, des accessoires de mode, des bijoux qui sont comme des sculptures pensées pour soit le corps, soit la maison, mais qui ont un côté assez technique et fonctionnel et qui ont pour but de questionner la perception. D'accord. Le but, c'est qu'on se demande comment on s'est fait, quelle est cette forme, qu'on ne se lasse pas de le regarder ou si on se lasse, Bon. on peut le tourner et voir autre chose. Et même sur les bijoux, je travaille toujours sur cette idée d'avoir des pièces qui sont multifonctionnelles, des choses qui vont pouvoir s'emboîter, des accumulations de bagues qu'on peut faire, de pouvoir jouer avec ces pièces, et de ne pas avoir quelque chose de figé, d'avoir quelque chose d'évolutif.

  • Speaker #1

    Mais du coup, ce qui est intéressant dans cette histoire de questionner la perception, ça veut dire que, c'est ce que tu disais, c'est bien de pouvoir les montrer. dans un lieu, créer une rencontre avec les gens. Et donc du coup, au pop-up, c'est là que t'as réalisé qu'il se passait quelque chose entre l'objet et la personne et que ça valait le coup peut-être de pousser le curseur là-dessus.

  • Speaker #0

    Ouais, je me suis rendu compte que ça partait tellement vite que le soir, je rentrais chez moi, je devais imprimer l'oeil et en ramener le lendemain. C'est cool quand ça se passe comme ça. Je travaillais la nuit, le jour.

  • Speaker #1

    T'avais pas anticipé que ça pourrait partir aussi vite ?

  • Speaker #0

    Bah non. je n'avais pas trop commencé à aller se passer j'avais prévu un petit peu mais c'est l'avantage aussi avec le fait de produire soi-même je pouvais le faire quand je rentrais le soir je lançais des impressions et puis je revenais le lendemain matin avec mon petit

  • Speaker #1

    sac c'est une contrainte quand c'est pas toi qui produis ça peut être frustrant parfois les délais,

  • Speaker #0

    les quantités etc et du coup ça a tellement Moum ! fonctionner mais comme je te disais ça marchait aussi hyper bien sur les bijoux pas que sur le vase et donc le printemps ils m'ont proposé de revenir deux mois après.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Je suis revenu deux mois après.

  • Speaker #1

    Il durait combien de temps ce premier pop-up ? 10 jours. D'accord. C'était en 2002 ?

  • Speaker #0

    C'était en janvier, février 2024.

  • Speaker #1

    D'accord ok.

  • Speaker #0

    Et je suis revenu en mars en en avril 2024. Et là, cette fois, je me suis dit, ok, on fait un vrai truc. On fait une partie bijoux, une partie vase. Parce que je n'avais pas vraiment hyper bien d'organiser les vases. Je les avais mis un peu sur le côté pour reposter. Donc là, j'avais vraiment fait une scéno.

  • Speaker #1

    Tu avais une grosse surface ?

  • Speaker #0

    Non, c'était un bloc de présentation qui devait faire, je ne sais pas, 1m50 par 1m50. Ce n'était pas très...

  • Speaker #1

    Mais tu t'es dit, je vais m'accrocher le lieu et on va raconter un truc.

  • Speaker #0

    et du coup j'ai vraiment scindé l'espace en deux une partie bijoux, une partie vase et là,

  • Speaker #1

    rebelote ça hyper bien ça doit être encore plus impactant puisque tu avais préparé la scéno

  • Speaker #0

    Et là, vraiment, les vases, on les voyait de loin. J'ai eu de super bons retours de clients, même de personnel du printemps qui travaillait sur place, qui aimait beaucoup mon travail. Donc là, j'ai compris qu'il fallait que je me dépêche de les mettre sur le site, parce qu'ils n'étaient même pas sur mon site.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Donc je me suis dit, bon, OK, là, maintenant, photo shoot,

  • Speaker #1

    et puis préparation du site.

  • Speaker #0

    Et donc j'ai commencé à avancer là-dessus et comme je les produisais moi-même à Paris, donc à l'époque chez moi, dans mon appart atelier.

  • Speaker #1

    Ça commence toujours comme ça.

  • Speaker #0

    Voilà. Et du coup, j'ai voulu postuler pour avoir le label fabriqué à Paris. D'accord. Comme je fabriquais tout sur place, dans le 9e arrondissement. Et au final, j'ai été contactée parce que j'avais été sélectionnée parmi les finalistes du label fabriqué à Paris sur l'univers de la maison pour auditionner et présenter mon projet. Trop bien. Et chose que j'ai failli louper parce que je n'ai pas vu les emails. Ils m'ont téléphoné la veille.

  • Speaker #1

    Ah ouais, d'accord.

  • Speaker #0

    Et le lendemain, il fallait que j'aille présenter mon projet. Devant un jury d'une vingtaine de personnes, d'élus, de parisiens. La nuit a dû être hyper courte. Ça va,

  • Speaker #1

    t'étais déjà prête ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, j'avais déjà des pièces qui étaient préparées. Et puis, ma présentation, de toute façon, ça fait beaucoup de temps.

  • Speaker #1

    Tu peux la raconter,

  • Speaker #0

    c'est simple. J'ai raconté mon histoire. Et puis, finalement, je voulais juste le label et en fait, j'ai gagné le premier prix.

  • Speaker #1

    C'est pas mal.

  • Speaker #0

    C'était une super surprise.

  • Speaker #1

    Sans trop d'attente.

  • Speaker #0

    Et donc,

  • Speaker #1

    ce premier prix, ça te permettait quoi ?

  • Speaker #0

    Ce premier prix, ça m'a donné quand même un peu de visibilité. C'était une dotation de 3 000 euros. et surtout de rencontrer les organisateurs du label, différents intervenants de la ville de Paris. Parce que, en fait, comme je te disais, moi, je suis partie en Angleterre pendant super longtemps. Et quand je suis revenue à Paris, j'avais aucun contact. Je ne connaissais personne dans aussi bien des organisations que, par exemple, des associations du Bureau de la mode et du design. nous. De ce qu'on pouvait faire quand on est designer ou artiste à Paris. Je n'avais pas toutes les infos.

  • Speaker #1

    C'est un moment irréversible de faire des rencontres, d'être visible.

  • Speaker #0

    De savoir ce qui se passait, d'être invité à des événements pour échanger et rejoindre la scène créative parisienne.

  • Speaker #1

    Oui, et puis ça permet de rencontrer aussi d'autres créatifs. Et à la fin, tout ça, ça crée quelque chose, des liens, des points entre chacun. C'est hyper important de ne pas rester isolé quand on entreprend. C'est pas toujours évident de s'en sortir un peu de sa bulle, mais ça fait tellement la différence. Complètement. Finalement, c'est ce que tu as... Tu étais partie pour avoir ce label et tu as réussi à transformer ça en quelque chose encore plus intéressant pour toi. Oui.

  • Speaker #0

    Et puis c'était aussi super pour moi de voir que mon travail était récompensé. C'était parce que je travaillais toujours, j'allais dire je travaillais, mais je travaillais toujours un peu trop. Et quand tu travailles autant que ça met du temps à décoller, c'est pas facile. et là en moins d'un an les... Les objets imprimés en 3D, direct, j'avais une reconnaissance par rapport à tout ce que j'avais fait sur les dernières années avec les bijoux. Ce n'était pas du tout le même impact. Après, je pense que c'est aussi parce qu'il y a tellement d'offres en bijoux, il y a tellement de monde qui en fait que c'est difficile. On fait quelque chose d'intéressant, mais tellement on peut que ce n'est pas toujours évident. Mais voilà, là, je pense que c'était... J'ai essayé de proposer quelque chose de nouveau avec les bijoux. Et puis là, je crois qu'avec les... les objets, je le fais peut-être davantage. Et du coup, je continue de développer la collection sur... Ça a commencé avec les vases, là je continue avec les luminaires.

  • Speaker #1

    Oui, tu viens de sortir un drop de lumière. Exactement. Donc tu as des suspensions, mais aussi des lumières qu'on peut poser au sol, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est la même, en fait.

  • Speaker #1

    Ah, c'est la même, ok.

  • Speaker #0

    Je peux l'utiliser encore une fois, l'idée de multifonction.

  • Speaker #1

    Ok, ouais.

  • Speaker #0

    D'avoir un objet que tu peux utiliser de différentes manières. de pouvoir le varier en fonction de tes besoins. D'avoir des choses qui s'adaptent à toi et pas l'inverse. Ça a toujours été un peu un sujet qui m'intéressait, d'avoir des objets ou des choses qui s'adaptent à nous plutôt que de devoir s'adapter aux standards.

  • Speaker #1

    Et donc en fait, tu as eu ce moment un peu de reconnaissance où ça t'a permis de te dire qu'est-ce que c'est la bonne voie ? Je ne suis pas seule à croire que c'est bien. Tu avais bien vu que les clients réagissaient, donc ça c'est important. Mais c'est vrai de pouvoir rencontrer aussi les acteurs du secteur, c'est aussi galvanisant de se dire, je ne suis plus toute seule et je peux aussi compter sur d'autres. Et est-ce que c'est à ce moment-là que tu t'es dit que tu allais candidater au testeur de commerce ou c'est arrivé après ?

  • Speaker #0

    C'est arrivé un petit peu après. En fait, c'est arrivé un petit peu après parce que... La nouvelle fabriquée à Paris, la remise des prix, elle était en décembre et là, le testeur de Paris Commerce, c'était en avril. Donc, ça arrivait après et c'était effectivement parce que je me posais la question de comment je fais évoluer la suite. Est-ce que je prends un atelier boutique ? Est-ce que je prends un atelier ? Comment j'évolue sur la suite ? pour proposer mon travail parce que que en ligne c'est pas évident pour avoir énormément de budget en fait pour se faire connaître.

  • Speaker #1

    L'acquisition c'est la jungle mais aussi comme tu disais tout à l'heure c'était ton intention aussi c'était de travailler la perception et en fait c'est par l'essence il faut voir les objets.

  • Speaker #0

    C'est hyper dur de faire...

  • Speaker #1

    On se rend pas aussi bien compte après ton site est bien fait etc mais c'est vrai que t'as peut-être pas la même émotion que quand t'arrives dans un espace et que tu vois l'imprimante qui imprime en direct ce qui était le cas dans le testeur de commerce et de pouvoir juste bouger le vase et voir qu'en fait en fonction de comment on bouge les couleurs vont être différentes et ça je pense que c'est... C'est hyper important pour une marque de pouvoir créer des moments comme ça de surprise, ça te connecte énormément aussi avec tes clients. C'est vrai que je comprends que ces interrogations soient arrivées à un moment sur la table, de c'est quoi la prochaine marche.

  • Speaker #0

    Et puis du coup, c'était l'occasion de tester mon concept, de comprendre est-ce que... Parce que moi, ce que je voudrais proposer sur Aérea Studio, c'est... non seulement ces pièces et ces designs qui sont particuliers, mais c'est aussi de pouvoir avoir un peu plus de personnalisation, voire proposer la possibilité de sortir justement de tout ce qui est standardisé et d'avoir un produit, mais de pouvoir adapter sa taille, sa dimension, en fonction de ses besoins.

  • Speaker #1

    Oui, comme tu viens de le dire, l'objet s'adapte à une quoi.

  • Speaker #0

    Et donc je voulais tester, de voir est-ce que Euh... ma clientèle est intéressée par le fait de fabriquer sur mesure et sur demande des objets qui lui correspondent. Et c'est pour ça que j'avais envie de postuler au testeur de Paris Commerce, parce que c'était l'occasion de tester ce concept réellement, d'avoir un pop-up juste pour moi. Parce qu'avant, j'étais soit en pop-up partagé avec d'autres marques, ou un stand au printemps, ou tu es dans un department store avec d'autres marques, ce qui est super, mais c'est plus difficile de créer ton univers. Et donc là, c'est un espace de 70 mètres carrés juste pour toi, c'est même grand. C'était un challenge de le meubler. Mais du coup, ça permettait de vraiment positionner le concept, l'identité et de tester comment est-ce que c'est reçu sur la possibilité de développer ses propres objets sur place en fonction de ses besoins.

  • Speaker #1

    Ok, donc ça c'était tes enjeux, tu t'es dit, ça peut être l'occasion... de faire tout ça dans un lieu sans avoir à le louer pendant des semaines et des mois, où c'est des frais ? Parce que donc en gros, si tu peux peut-être nous raconter un peu comment ça se passe avec le testeur de commerce, quel est un peu le concept ?

  • Speaker #0

    Le concept du testeur de commerce, c'est une boutique qui appartient à Paris Commerce qu'on peut louer sur le mois ou sur deux semaines pour justement faire un pop-up et... tester son concept de commerce, son idée commerciale, et de tester, de voir comment la clientèle réagit, qui est sa clientèle, de comprendre un peu mieux qui rentre en boutique, et puis même de peaufiner son discours, en fait, parce que du coup, t'échanges avec les clients, tu parles de ton travail, mais tu vois aussi, quand tu leur expliques ton travail... quels sont les éléments qui vont le plus intéresser ou même avoir des idées en fait quand on échange avec les clients et puis faire des rencontres. Moi, quand j'ai fait le testeur de Paris Commerce, j'ai rencontré des super clients qui sont des particuliers mais aussi des clients pros.

  • Speaker #1

    Ça peut être des opportunités.

  • Speaker #0

    ça c'est C'est une grande vitrine. C'est le cas de le dire. Il y a des grandes vitrines.

  • Speaker #1

    En plus des 70 m², il y a des grandes vitrines.

  • Speaker #0

    Il y a trois très grandes vitrines. En angle. C'est ça. Et c'est en angle. On est à un angle de rue où il y a quand même un peu de passage. C'était une super expérience. Riche pour échanger avec les clients. qui me suivent sur Insta et qui ne m'avaient pas encore vu ou qui m'avaient vu en pop-up, mais que je ne vois pas très souvent. Mais aussi pour en découvrir de nouveaux, aussi bien des particuliers que des pros. Donc ça, c'était super pour pouvoir avancer là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, trop bien. Et donc là, à la base, comme tu dis, ça se loue. Même toi, tu as participé à un concours, parce que c'était lors de 10 ans. C'est ça,

  • Speaker #0

    c'était les 10 ans du testeur de commerce, de Paris Commerce. en partenariat avec Vistaprint qui sponsorisait l'événement. Et donc moi j'ai postulé sur le concours, j'ai été auditionnée devant un jury de plusieurs représentants, des gens de la BPI, des précédents gagnants du concours, des élus, des membres de Paris Commerce et de Vistaprint. Et donc j'ai remporté ce concours. où j'ai eu l'opportunité d'avoir cet espace pendant deux semaines. D'accord. Une dotation de 3000 euros de la part de Vistaprint et des éléments de communication réalisés par Vistaprint. Tout ce qui va être affiches.

  • Speaker #1

    Oui, de merches, de boutiques.

  • Speaker #0

    C'est ça, même les tote bags. Ah, c'est trop bien. Des éléments de... de grandes affiches de séparateurs muraux qui étaient dans l'espace pour vraiment positionner l'identité. Et puis, effectivement, l'événement de mise en route, de lancement du pop-up, où il y avait un bureau de presse qui s'occupait de la communication, où on a eu un lancement d'événement.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    oui. la maire du 10e arrondissement qui est venue faire un discours sur le lancement et où il y avait des personnalités aussi bien des élus que des journalistes.

  • Speaker #1

    Oui, donc il y a vraiment tout un accompagnement en fait. Pas seulement on peut donner les clés de cette boutique et ce qui est déjà très chouette, mais c'est tout un accompagnement derrière.

  • Speaker #0

    C'était un concours où il y avait un partenariat, il y avait un événement presse qui avait organisé.

  • Speaker #1

    Et donc comment tu t'es dit, génial, je vais avoir cette boutique pendant deux semaines. Comment tu t'es abordé l'aménagement de l'espace ? Qu'est-ce que tu as voulu faire ? Quelle expérience tu as voulu proposer au client ?

  • Speaker #0

    C'était un gros challenge. J'ai fait comme ce que je fais sur n'importe quel projet. J'ai été sur mon logiciel de 3D. J'ai commencé à modéliser l'espace. Et puis, j'ai réfléchi. à la disposition, au parcours et à ce que je voulais faire vivre comme expérience au client en réfléchissant en trois dimensions pour pouvoir organiser. Et être prêt en amont pour pouvoir installer rapidement. Parce que j'avais un laps de temps très court.

  • Speaker #1

    Qui a demandé combien de temps ?

  • Speaker #0

    Une demi-journée. J'avais une demi-journée pour installer 70 mètres carrés de pop-up. C'est sport. C'est très très sport. C'était très très sport. Et puis je suis légèrement perfectionniste sur les bords. Donc j'avais envie que tout soit bien fait. du coup j'ai quand même énormément bossé. C'était vraiment beaucoup de travail parce que j'ai eu l'annonce deux semaines avant, je crois. Donc j'avais deux semaines pour récupérer des éléments de merch, faire tous les éléments imprimés justement par Vistaprint. Fallait les faire, fallait les designer. Donc là, j'ai demandé à... Une collègue designer graphiste de Médée, Marie Priour, qui m'a aidée sur le développement des éléments graphiques. Et puis, j'avais aussi toute la prod. Il fallait quand même avoir des produits à proposer, il fallait du stock. Et en parallèle, j'ai eu une très grosse commande d'une cliente B2B.

  • Speaker #1

    C'est la base, tout arrive d'un coup, sinon ce n'est pas drôle.

  • Speaker #0

    C'est ça qui fait le bonheur. J'avais une cliente à l'étranger qui m'a commandé une soixantaine de vases et des grands modèles. Donc j'avais ça à produire en même temps que le stock du pouvoir.

  • Speaker #1

    C'est pas drôle sinon.

  • Speaker #0

    Là, en fait, je vivais impression 3D jour et nuit. Ma maison était remplie de vases et les imprimantes tournaient la nuit.

  • Speaker #1

    Ça n'arrêtait pas. T'endormais au son des rompements 3D.

  • Speaker #0

    C'était sportif à tous les niveaux.

  • Speaker #1

    Mais c'est là aussi que c'est chouette, quand tu sens que ça bouge, qu'il te passe des choses. C'est aussi grisant d'en être là. Ça peut être épuisant quand ça s'étire sur le long terme. Mais c'est vrai que...

  • Speaker #0

    Tu sens que t'es sur le haut de la vague et qu'il faut y aller.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Parce que t'es seule. T'as une personne dans ton équipe qui est en stage en ce moment.

  • Speaker #0

    Elle a commencé au moment du pop-up.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Toute la réparation avant, j'étais toute seule. J'étais toute seule, c'est pour ça que sur la partie graphisme, je me suis fait aider. Et puis au moment de l'installation, j'ai demandé à des bras de venir m'aider, de m'aider à installer et à monter tout ça, des amis et la famille de venir donner un coup de main. Parce que quand on commence, on n'a pas du budget à mettre partout. S'il faut acheter du matériel pour produire la prod, faire les vases, tu ne peux pas embaucher un employé et acheter des matières premières. Donc il faut choisir comment tu avances. Et puis c'est toi qui mets la main à la pâte.

  • Speaker #1

    après ça permet aussi d'apprendre et de se... de se rendre compte aussi de la prochaine fois si tu as besoin d'avoir du monde, qu'est-ce qu'il faudra leur demander, comment, ce que ça implique. Ça permet quand même d'être après meilleure dans la façon de déléguer, je pense. Ça t'a fait quoi d'avoir ton lieu ? Parce que c'était la première fois qu'il y avait une boutique aérée où les gens venaient pour toi. En plus, c'était assez chouette parce que tu avais installé des imprimantes 3D en vitrine. Donc, c'était un lieu hyper vivant. C'était une boutique-atelier dans le sens où on voyait les machines travailler.

  • Speaker #0

    On ne pouvait pas faire plus « made in Paris » que là, presque sur le trottoir.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça t'a fait quand tu t'es installée, que la boutique était là, que les gens rentraient ? Qu'est-ce que tu as ressenti ?

  • Speaker #0

    J'ai ressenti beaucoup de... J'étais super contente de voir les réactions. de comprendre qu'il y avait beaucoup d'intérêt et que tout ce travail plaît et qu'il a une utilité, que ce n'est pas juste une idée et qu'il y a vraiment de l'intérêt et du plaisir qui est provoqué par ces pièces, par les clients qui les observaient.

  • Speaker #1

    Au final, à chaque rencontre que tu as avec des clients, à chaque fois que tu as eu des lieux physiques où tu pouvais présenter ce que tu faisais et que c'était confronté à la réalité et aux gens, c'est comme si tu tapais un peu plus sur le clou pour te conforter dans le fait que tu as la bonne voix.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Je pense que... pas mal de fois où... Au début, je pense que j'ai mis un peu de temps à me rendre compte, mais c'est vrai que quand j'allais faire une course et que je revenais à la boutique, et là, je voyais qu'il y avait plein de gens en vitrine, avec les mains, pour cacher leurs yeux de la lumière et pour regarder à l'intérieur, pour observer, et que des fois, t'avais une dizaine de personnes devant chaque vitrine en train de regarder, comme si c'était les vitrines de Noël au printemps, en haussemane.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est aussi ça qui est attendu en ce moment, je trouve, dans les commerces. C'est d'être surpris, de vivre un truc un peu incroyable et de voir cette machine qu'ils fabriquent. Et en fait, arrête-moi si je me trompe, mais les gens pouvaient commander à la boutique en disant « Moi, j'aimerais ce vase dans cette taille-là » . C'est ça. Donc,

  • Speaker #0

    il y avait vraiment beaucoup de choses. On peut choisir son modèle de vase. Il y avait plusieurs tailles de proposer. de 13 à 35 cm de haut et 6 coloris différents. Donc on choisissait la couleur, le modèle, la taille et moi je le fabriquais sur place. Parfois selon les modèles, si c'était des petits modèles, ils pouvaient revenir en fin de journée récupérer leur pièce. Ou le lendemain ou le surlendemain en fonction du nombre de commandes et de la complexité de la pièce à imprimer. Mais dans tous les cas c'était pour quelques jours. Donc c'était vraiment de la fabrication à la demande presque instantanée aussi.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu as ressenti de cette possibilité ? Enfin, tu as offert cette possibilité aux gens. Est-ce que tu as ressenti que du coup, ça a créé un lien fort ? Tu vois, qu'est-ce que ça a provoqué entre toi, entre la marque et les clients d'avoir ce lieu et de leur proposer en plus ce service-là ? Est-ce que ça a été quelque chose qui a vraiment accéléré ? la communauté, est-ce que tu sens que ça fait la différence ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça a créé beaucoup d'intérêts beaucoup de personnes étaient curieuses et se posaient beaucoup de questions sur le procédé sur la manière dont ça fonctionnait parce qu'on entend parler d'impression 3D mais on le voit pas forcément, on a pas forcément accès à des machines en train de tourner donc c'est ça Merci. provoqué effectivement beaucoup de curiosité mais je me suis aussi rendu compte que même si ça ne met pas tant de temps que ça il y a encore beaucoup de gens qui ne sont pas prêts à attendre même deux à trois jours pour avoir une pièce faite pour eux c'est une exigence de... quand on aime quelque chose, on le veut maintenant on n'a pas trop envie... je sais pas si c'est une habitude ou si c'est juste qu'on on voit quelque chose qui nous plaît On veut le posséder maintenant. Je ne sais pas ce que c'est. J'ai du mal à expliquer parce que c'est vrai que moi, je me dis que d'avoir quelque chose de fait pour soi. Mais encore une fois, il y avait différentes réactions. Il y avait différents types de clients. Après, je pense que c'est aussi en fonction des besoins. Parce qu'il y avait des clients qui voulaient quelque chose maintenant parce qu'ils allaient voir. partir quelque part ou qu'ils avaient besoin de faire un cadeau.

  • Speaker #1

    Tu avais quand même du stock déjà fait ? Oui,

  • Speaker #0

    j'avais fait un peu de pièces qui étaient disponibles à la vente en direct, justement pour les clients qui ont besoin d'une pièce dans les médias. Mais même si... Je m'attendais à ce qu'il y ait plus de personnes qui soient intéressées de faire du sur-mesure, quitte à l'avoir envoyé chez eux. et c'est moins que ce que je pensais. Et je ne sais pas trop comment l'expliquer.

  • Speaker #1

    Et quel apprentissage tu retiens de ce pop-up que tu as eu ? Est-ce qu'il y a des grandes leçons que tu as apprises ou des choses que tu as pu observer que tu gardes pour les prochaines expériences ?

  • Speaker #0

    Peut-être effectivement de pouvoir recruter un peu plus parce que ce n'est pas évident de... et gérer parce que j'ai toujours la partie agence qui tourne pendant que je fais les pop-up et que je ne peux pas me multiplier encore. Donc mes journées étaient très très longues. Je travaillais avant et après les horaires d'ouverture. Donc c'était vraiment assez sportif. Donc là c'est de bien s'entourer, de trouver des moyens de gérer tout ça. Peut-être de... aussi mieux optimiser ma com, la com en digital. Je pense que j'ai sous-estimé la puissance des réseaux sociaux quand on a un point physique. En fait, je n'avais jamais expérimenté de cette manière-là les pop-up et j'ai un peu trop tardé à faire des ads pour parler du pop-up. Et le moment où je l'ai fait, c'est fou. J'ai beaucoup de gens qui sont venus depuis les réseaux parce qu'ils voulaient voir en vrai. Et en fait, c'est là où je pense qu'il y a un besoin de nos jours un peu mixte entre l'en ligne et le physique. On ne peut pas être qu'en ligne. C'est hyper important d'être en physique pour à la fois soi en tant que... que développeurs de marques ou concepts comprennent être au plus près de sa clientèle mais aussi parce que les clients ont tout simplement envie de voir de venir voir en vrai de toucher, de tester et moi-même je me rends compte que si j'achète en ligne quelque chose en général c'est que je le connais mais si je connais pas j'aime bien aller quand même voir la pièce, l'objet en vrai dans un premier temps Donc je pense que pour développer un projet, c'est hyper important de pouvoir avoir du point physique et clairement, je vais faire plus de pop-up. Je vais me donner des rendez-vous, plusieurs rendez-vous annuels pour pouvoir à la fois rencontrer mes clients et puis continuer de développer ma marque. Et je pense qu'il n'y a rien de mieux que d'avoir un point physique pour le faire.

  • Speaker #1

    C'est un beau laboratoire en fait, ça te permet de tester des choses. Et à chaque fois que tu en refais un, tu vas y aller avec un bagage supplémentaire. On t'aura appris et petit à petit ça construit. Et est-ce que tu penses que c'est un chemin vers une boutique permanente ou pour l'instant ce n'est pas du tout une question d'actualité ?

  • Speaker #0

    Si, j'aimerais bien. J'aimerais bien, c'est clairement dans les projets. d'avoir un point physique où on peut tout le temps retrouver des produits aérea, aussi bien sur les bijoux que sur les vases.

  • Speaker #1

    Ce serait potentiellement une boutique un peu atelier, parce que du coup, tu produirais sur place, et il y aurait aussi cette expérience de voir la machine, ou pas particulièrement ?

  • Speaker #0

    Pas particulièrement, pour l'instant, parce que c'est trop délicat pour moi d'être sur tous les fronts. Donc c'est pour ça que pour l'instant, si je développe... Pour l'instant, je préfère... Continuer des pop-up et être moi présente un peu sur place. Mais sinon, d'avoir l'idée d'avoir une boutique, mais de pouvoir avoir quelqu'un qui m'aide sur place et un commercial du tonnerre qui gère la boutique et qui rencontre les clients sur place. Parce que je dois faire tourner la partie agence et continuer de développer la marque. Et puis en soi... L'atelier, on a quand même besoin d'outils aussi. Quand on travaille sur les imprimantes, ce n'est pas une imprimante papier. On n'a pas juste un bouton où il faut appuyer. Il y a quand même beaucoup de manutention. Il faut être mécanicien un petit peu. Il y a souvent des pièces à changer. Et puis, il y a un peu de travail de post-traitement sur les pièces qui sont réalisées. Et sur les lumières, il y a de l'assemblage. d'assemblage de l'électrique donc voilà il faut avoir un atelier digne de ce nom pour pouvoir développer les pièces correctement et atelier que tu as trouvé puisque tu étais chez toi mais maintenant aujourd'hui on enregistre justement dans

  • Speaker #1

    un atelier il y a un grand atelier un espace partagé où tu peux vraiment passer un peu la vitesse au dessus pour la marque et l'entreprise et d'ailleurs cet atelier il est installé à la cour de l'industrie qui est dans le 11e 37 Bissoux de Montreuil. C'est un endroit magnifique où des artistes ont installé leur atelier et qui est aussi un lieu géré par Paris Commerce.

  • Speaker #0

    Exactement, juste après le pop-up, je ne suis pas rentrée chez moi. J'ai pris un camion de déménageurs et on a emmené tout directement dans le nouvel atelier. Je partage avec l'île Latifi qui propose des solutions d'aménagement d'espace à travers le textile et on partage cet atelier où on a un grand espace de showroom pour présenter son travail et le mien. Et puis elle a une partie d'atelier et moi aussi où j'ai mes machines et des espaces de bureau avec assistante en communication et moi-même pour... pour développer toutes les pièces, travailler sur la partie agence. Et j'espère prochainement avoir un stagiaire designer pour m'assister.

  • Speaker #1

    À grandir l'équipe. Donc ça, si on parle un petit peu des prochains défis, des prochains projets pour l'entreprise, on peut potentiellement recruter une équipe un peu plus grande. Est-ce qu'il y a d'autres enjeux en cours ?

  • Speaker #0

    D'autres envies ? Le but est de développer Aérea commercialement. de participer à différents salons pour développer nos relations commerciales avec des revendeurs, mais aussi de développer la partie accompagnement design et agence de design sur des projets toujours spécialisés sur la 3D, l'impression 3D, aussi bien sur des objets que de la joaillerie. J'ai pas mal de projets assez chouettes en développement. Je pourrais en dire plus. plus plus tard pour l'instant il ya quelques projets qui sont confidentiels mais je travaille aussi sur des projets de d'impression 3d avec des nouvelles matières pour aérien pour aérien et pas que pour aérien des projets qui peuvent être plus sûr dans l'architecturé ou dans l'espace urbain avec des matières qui sont faites pour durer dans dans l'espace urbain et à l'extérieur, en partenariat avec des entreprises qui sont spécialisées sur ce type de matériaux et qui ont la technologie pour l'appréhender.

  • Speaker #1

    Est-ce que justement tous ces partenariats, est-ce qu'ils sont aussi issus de la visibilité que tu as grâce à Aerea ? Est-ce que la marque te permet aussi de développer d'autres choses ?

  • Speaker #0

    Je pense que l'un et l'autre se... complément sur la partie design j'ai pas mal de bouche à oreille aussi mais je pense que les deux se complémentent parce que mon site reste une vitrine où on voit mon travail et ce que je peux proposer moi sur ma marque donc

  • Speaker #1

    oui je pense que ça va être intéressant parce que j'avais pas particulièrement pensé ça comme ça tu me diras si je me trompe mais en fait quand tu es designer produits Là, tu as développé une marque à côté qui vient aussi alimenter l'écosystème. Et le fait d'ouvrir un lieu physique, éphémère ou pas éphémère, ça permet aussi de montrer ce que tu fais. Parfois, c'est peut-être plutôt, pour certains, un principe d'exposition. Mais là, de pouvoir vraiment incarner la marque dans un lieu, ça permet aussi de... De gagner en visibilité en tant que designer et de rencontrer des opportunités et d'être un tremplin aussi par ailleurs. Oui,

  • Speaker #0

    complètement. C'est là d'avoir fait le pop-up, j'ai rencontré des pros qui étaient intéressés par ce que je pouvais faire en tant que designer, potentiellement sur d'autres projets. Et c'est d'ailleurs le cas, je propose mes catalogues de produits tels quels. à des revendeurs, mais aussi bien à des décorateurs, des architectes, des hôteliers ou même des restaurants. Mais je propose aussi de travailler sur des projets particuliers, des objets où il va falloir repenser la pièce de zéro. C'est là où, en fait, c'est la partie presque à la fois agence, mais il y a la possibilité d'avoir la partie édition d'objets. Parce que du coup, je fais l'édition d'objets, la partie design et puis la partie marque.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant de se dire que le commerce n'est pas nécessairement juste un lieu où c'est aussi ça, mais où tu t'achètes et tu revends des marques avec lesquelles tu es partenaire. Mais tu peux aussi faire du commerce quand tu es designer. Tu peux aussi faire du commerce quand tu es un média. Il y a des médias qui ont ouvert des boutiques éphémères pour justement rencontrer aussi leur public. Tu peux faire du commerce. il n'y a pas plein de façons et c'est plus des lieux, des points de rencontre où aussi tu vends des choses mais tu crées des ponts et des connexions et qu'il ne faut pas se dire...

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas juste de la vente, c'est énormément de visibilité. Là, pendant le pop-up, j'ai gagné en visibilité aussi sur les réseaux.

  • Speaker #1

    C'est un outil intéressant qu'il ne faut pas se dire que ce n'est pas pour moi parce que je n'ai pas nécessairement un profil. Je ne vais pas remplir une boutique avec plein d'objets. Donc ce n'est pas pour moi. C'est vrai que c'est intéressant de le voir par ton prisme et par ton parcours. On va voir qu'on arrête cette discussion. Est-ce que tu peux, peut-être juste avant qu'on finisse, me dire si tu as quelques conseils à transmettre à des créateurs, des artisans, des designers qui pourraient nous écouter ? Des choses que tu as apprises sur ton parcours, que tu aurais peut-être aimé entendre, que tu aurais envie de transmettre ?

  • Speaker #0

    Je dirais qu'il faut absolument tester, de ne pas avoir peur, d'oser, de prendre quelques risques. Et puis s'il y a des choses qu'on ne sent pas, de ne pas les faire ou de ne pas y aller. Mais si on sent qu'il y a quelque chose, de pousser, de pousser. Mais si on n'a pas envie de lâcher, je pense qu'il faut... travailler dur pour tester différentes options et au bout d'un moment trouver sa formule, le fonctionnement qui marche pour soi. Et puis il faut, je pense, se renseigner et s'entourer. Il y a des incubateurs, il y a des conférences, des concours. Il faut sortir un peu de... de son environnement pour se développer.

  • Speaker #1

    Oui, oser sortir un peu de... Ce n'est pas toujours évident, mais ça fait du bien. Et c'est les rencontres aussi souvent qui vont façonner un parcours. C'est ça. Merci beaucoup pour ton temps. Merci de nous avoir ouvert les portes de ce très joli atelier de l'histoire d'Aérea. J'ai hâte de voir la suite. Et puis, à bientôt.

  • Speaker #0

    Merci Audrey.

  • Speaker #1

    Je t'en prie.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour ton temps. C'était un plaisir de t'avoir ici.

  • Speaker #1

    Plaisir partagé.

  • Speaker #0

    Salut. Salut.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si cette conversation vous a plu, n'hésitez pas à la partager autour de vous ou à prendre quelques secondes pour vous abonner sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez aussi laisser un petit commentaire ou quelques étoiles. Ça ne paraît rien, mais pour moi, c'est énorme. C'est ce qui va rendre le podcast plus visible et ça m'encourage vraiment à continuer cette démarche. Et si vous êtes commerçant, artisan, créateur d'entreprise et que vous avez un projet en tête, je vous invite à découvrir le site de Paris Commerce. c'est rempli de ressources utiles, d'outils pratiques et d'initiatives concrètes pour vous accompagner. Je vous mets le lien dans la description. A bientôt pour un nouvel épisode. Prenez soin de vous et de votre business. Ciao !

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Description

Tester son concept en boutique éphémère : le retour d’expérience de Camille Lefer, fondatrice d’Aerea Studio


Quand on développe une marque ouvrir une boutique éphémère peut tout changer.
C’est l’occasion de tester son concept, d’observer les réactions en direct, d’échanger avec ses clients, de se rendre visible, d’affiner son discours… et souvent de faire décoller son projet.


Dans cet épisode, Camille Lefer, fondatrice d’Aerea Studio, raconte comment l’ouverture de sa première boutique éphémère à Paris lui a permis de franchir une étape importante dans le développement de sa marque.


Avec Aerea Studio, Camille a construit un modèle hybride et exigeant : une marque indépendante de bijoux et d’objets de décoration personnalisables, fabriqués à la commande en matériaux biosourcés, et un studio de design à part entière.


Après plusieurs années à Londres, elle rentre en France et construit peu à peu les fondations de son activité : salons, concours, corners au Printemps… jusqu’à cette étape décisive.

Camille remporte le concours organisé par Paris Commerces pour les 10 ans du programme Testeur de commerce, et décroche deux semaines dans leur boutique parisienne, 14 rue du château d’eau.
Un véritable tremplin pour tester son concept, affiner son discours, observer les réactions des clients et faire avancer sa marque autrement.


Dans cet épisode, elle partage les coulisses de cette expérience, les apprentissages, les ajustements… et la suite qu’elle imagine pour Aerea Studio.

Un échange concret, inspirant et précieux pour toutes celles et ceux qui envisagent d’ouvrir une boutique et qui se demandent par où commencer quand on est une jeune marque indépendante.


📍 Cet épisode a été réalisé en collaboration avec Paris Commerces, l’opérateur créé par la Ville de Paris pour soutenir les commerçants et artisans parisiens.
Leur mission : protéger le commerce de proximité, encourager le “Fabriqué à Paris” et faciliter l’installation d’activités à fort ancrage local.
👉 Leur site regorge d’informations, d’outils et de ressources pratiques pour les porteurs de projet : pariscommerces.fr


🎧 L’Arrière Boutique, c’est le podcast qui explore les coulisses du commerce, de l’entrepreneuriat et de la création d’entreprise à travers des récits de terrain, des interviews sincères et des conseils concrets pour celles et ceux qui veulent créer un lieu à leur image et faire vivre un commerce qui a du sens.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur l'arrière boutique, le podcast qui vous invite dans les coulisses de l'expérience retail. Je suis Audrey Gallier, consultante dans les domaines du retail, de l'entrepreneuriat et du développement de marques. Après dix années passionnantes à créer et développer mes boutiques, j'ai envie aujourd'hui de transmettre mon expérience mais aussi celle de mes invités. Pour cela, je reçois dans ce podcast des personnes inspirantes qui vous ouvrent les portes de leurs boutiques pour vous raconter leurs aventures. Je vous livre aussi, dans des épisodes boîte à outils, des pensées et astuces pour vous motiver et vous aider dans vos projets retail. Très bonne écoute ! Dans cet épisode, je vous emmène à la rencontre de Camille Lefer, designer et fondatrice d'Aerea Studio. Avec Aerea Studio, Camille a fait le choix d'un modèle économique hybride. Elle a son propre studio de design, mais aussi sa propre marque qui mêle artisanat, innovation et design d'objets. Elle crée des bijoux et des objets de décoration en 3D à partir de matériaux biosourcés. Ce choix exigeant lui demande de trouver un équilibre entre production d'objets pour sa marque et création sur mesure pour d'autres. Camille a vécu plusieurs années à Londres avant de revenir s'installer en France pour lancer son projet. Et dans cet épisode, elle va nous raconter les premières étapes de son développement, les salons, les corners au printemps, les concours, les essais. Et puis, il y a eu ce moment clé, l'ouverture de sa première boutique éphémère grâce au programme Testeur de Commerce porté par Paris Commerce. Une expérience précieuse pour tester son concept en conditions réelles, peaufiner son discours, rencontrer ses clients autrement et valider sa promesse de personnalisation. Et c'est ce qui va être intéressant dans cet épisode, de questionner pourquoi est-ce que tester son concept en pop-up peut tout changer. Visibilité, rencontres, mise en réseau, retour concret des clients, notoriété, apprentissage logistique. Mais aussi on va voir comment un lieu physique éphémère, quand il est bien pensé, peut devenir un véritable accélérateur de développement pour une marque. Avec beaucoup de transparence, Camille va nous partager ses apprentissages, ses doutes, ses ajustements et ses ambitions pour la suite. Bonne écoute ! Avant de plonger dans l'épisode, un petit mot sur mon partenaire, Paris Commerce. C'est l'opérateur créé par la ville de Paris pour soutenir les commerçants et artisans de la capitale. Sa mission ? Protéger le commerce de proximité. Encourager le fabriqué à Paris et aider les entrepreneurs comme Camille à tester, développer et pérenniser leur activité, notamment en facilitant leur installation dans des boutiques physiques. C'est une démarche qui me touche beaucoup évidemment et qui fait écho à ce que je cherche à faire ici avec l'arrière-boutique. Mettre en lumière les parcours, les réalités de celles et ceux qui entreprennent dans le commerce indépendant, malgré les difficultés et toujours avec beaucoup de passion. Grâce à son programme Testeur de Commerce, Camille a pu ouvrir sa première boutique éphémère et ça a été un vrai tremplin pour Aerea Studio. Mais ça, vous le découvrirez dans l'épisode. Bonne écoute ! Salut Camille !

  • Speaker #1

    Salut Audrey !

  • Speaker #0

    Écoute, on est dans un atelier, tu nous en parleras tout à l'heure, qui est magnifique, avec des hauteurs sous plafond incroyables. On est à la cour de l'industrie, lieu que je découvre aujourd'hui, que je ne connaissais pas et qui est superbe. Bon, on y reviendra. On est dans un petit salon hyper cosy et on va prendre...

  • Speaker #1

    Parfaitement sonorisé.

  • Speaker #0

    Parfaitement sonorisé. Et donc, on va prendre une heure pour discuter ensemble de ton parcours et je pense qu'il y a plein de trucs... t'as plein de trucs hyper cools à nous raconter on va commencer par le début la question un peu classique qui es-tu, quel est ton parcours ?

  • Speaker #1

    alors donc moi j'ai commencé mon parcours en design il y a longtemps j'étais déjà petite attirée par le design depuis toujours, je dessinais des plans de maison et les objets qui allaient dedans je pense que j'ai toujours su que c'était ce que je voulais faire Et puis j'ai fait une école de design industriel à Nantes. Je n'étais pas forcément très scolaire avant d'arriver dans cette école. C'était un peu difficile de suivre le parcours classique, je pense parce que j'étais quelqu'un de créatif et que ça ne me correspondait pas. Et quand je suis arrivée dans cette école, c'est là où vraiment les choses se sont révélées et j'ai enfin cartonné et j'ai enfin été dans les premiers de la classe au lieu des derniers. Donc c'était vraiment une révélation et puis voilà, ça montrait que c'était vraiment là où je me sentais bien et où est-ce qu'il me fallait. Et donc j'ai fait un programme en cinq ans de design industriel spécialisé en design produit. Et après ce parcours, j'ai travaillé en tant que designer en recherche et en innovation dans des bureaux de recherche et développement de télécommunications, on travaillait sur les objets connectés sur Internet. et aussi avec des agences spécialisées en stratégie d'innovation, où on aidait des entreprises à développer des nouveaux concepts de produits, d'essayer de voir un peu dans le futur des tendances qu'ils pourraient avoir besoin. Et ensuite, je suis partie sur quelque chose de complètement différent, où j'étais manager d'une équipe de design. dans une maison de bijoux en Angleterre. Je suis partie à Londres pour rejoindre ce poste dans cette maison où en fait... C'est des bijoux, ça s'appelle Maui, ça n'existe plus maintenant, mais c'est une maison qui travaillait sur un côté très architectural des pièces. C'était vraiment pensé comme des petites sculptures et une approche très différente et très unique. J'aimais beaucoup leur approche et puis moi ce qui me plaisait c'était le côté managérial de l'équipe de design, de gérer tous les projets, les projets spéciaux pour aussi bien les célébrités que... que des commandes spéciales ou des collaborations avec des marques et des grands magasins. Et puis tout l'aspect technique, parce que c'était des pièces en volume, et il y a toute la question du poids, du confort, de la fonctionnalité qui devait s'allier à la représentation de la pièce et de faire en sorte que nos idées ressortent exactement comme on le voulait. Donc tout le suivi de production, de développement aussi. Donc c'était très complet. On était une toute petite équipe, j'avais énormément de choses à faire et donc j'ai énormément appris à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Ça a duré combien de temps ?

  • Speaker #1

    Ça a duré deux ans et demi et ensuite j'ai rejoint un poste similaire dans une autre entreprise spécialisée en bijoux où là j'étais senior designer et je travaillais seule pour plein de clients différents. Six clients différents, avec chacun parfois six, quatre à six collections par an. Donc, il fallait être productif, il fallait pouvoir générer des idées assez rapidement et varier d'une identité à l'autre en marquant une différence, parce qu'on avait des identités de clients très variées.

  • Speaker #0

    Parce que c'était un peu comme une marque. blanches entre guillemets, plus qui dépendent des crayons que tu avais.

  • Speaker #1

    Et on les fabriquait, on faisait tout le suivi de développement, on les fabriquait.

  • Speaker #0

    Et ils avaient des ADN un peu similaires ou vraiment c'était un peu des grands écarts créatifs ?

  • Speaker #1

    Moi j'étais spécialisée sur certains ADN, ils étaient modernes, fluides, c'est ma spécialité. Donc j'étais surtout sur ces éléments-là. Et puis c'était moi la spécialiste en 3D. pour générer des formes qui sont un peu complexes. Donc c'était moi qui gérais toutes ces pièces là.

  • Speaker #0

    Cette compétence justement sur la 3D, donc tu l'as acquise pendant tes études et travaillé après au fil de tes expériences ? Ou c'est venu plutôt...

  • Speaker #1

    Ça m'est venu plus tôt après, parce que pendant les études, on a fait un peu de 3D, mais pas beaucoup. À l'époque, c'était un peu le début de la 3D, donc il y en avait quelques uns qui le géraient, mais on n'avait pas tant de cours que ça. On était plus sur Photoshop. donc j'ai longtemps et je travaille toujours sur Photoshop j'ai des clients qui m'appellent Photoshop Queen parce que je fais des rendus de bijoux on dirait des rendus 3D alors que c'est que du Photoshop d'accord et j'ai appris la 3D j'ai fait une mini formation quand je justement quand j'étais sur ce poste là mais aussi beaucoup avec des tutos Youtube Merci. J'ai énormément appris avec des tutos YouTube et en essayant, en testant toutes les fonctionnalités, en se perdant un peu sur le logiciel pour expérimenter et pour apprendre en même temps. Et puis, je pense que j'ai toujours aimé aussi bien travailler sur Photoshop et les nouvelles technologies de manière générale. Donc, ça me plaisait en fait. J'étais à l'aise dessus et puis ça me... Ça me plaisait d'utiliser cet élément comme outil et de créer des choses qui étaient différentes et où j'avais une grande liberté également. Et puis surtout, ça me permettait de faire des choses que j'avais en tête mais que je n'arrivais pas à dessiner parce que je voyais quelque chose en trois dimensions. Et je n'arrivais pas à le poser à plat sur un dessin à plat. Il y a des formes, des courbes des fois où c'est trop complexe pour les... Je n'arrivais pas à les dessiner. Donc les dessiner en 3D, c'était juste plus simple. Et donc c'est là où j'ai commencé à développer la 3D, à l'appréhender de plus en plus et à me former de mieux en mieux dessus. Et donc cette entreprise, j'ai travaillé avec eux. En fait, je travaille toujours avec eux, mais c'est devenu des clients maintenant. Et puis j'ai d'autres clients en plus. Mais c'est vrai qu'à un moment, comme c'était une autre entreprise qui était en Angleterre, je suis partie pendant 8 ans à Londres. Et puis la France a fini par me manquer un petit peu, donc j'ai voulu revenir. Et j'ai continué, enfin je me suis installée en France à mon compte. Et j'ai transformé des employeurs en clients et récupéré d'autres clients en plus pour élargir mon offre et travailler sur des projets variés. Notamment, je ne faisais pas de joie à l'œil fine avant. Et en rentrant en France, j'ai commencé à travailler avec Maria Battaglia. Pour qui je dessine, je fais le design de ses collections de bijoux. C'est des bijoux en or blanc, en or jaune, avec des diamants et différents types de pierres. Donc là, on travaille ensemble sur ses collections. Et depuis maintenant cinq ans.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc depuis ton retour en France, tu es passée à ton compte ?

  • Speaker #1

    C'est ça, à mon compte. Et j'ai commencé aussi à travailler sur Aerea Studio avant de rentrer en France.

  • Speaker #0

    C'était quelque chose que tu avais en tête depuis un moment ?

  • Speaker #1

    En fait, j'avais commencé avec mon premier boulot. J'avais envie de travailler, enfin mon dernier emploi, je voulais travailler sur d'autres projets en parallèle. J'avais besoin de développer d'autres idées, de travailler sur d'autres produits, d'expérimenter d'autres choses. Et de fil en aiguille, j'ai voulu développer des bijoux grâce à la 3D et l'impression 3D, de développer des formes dans l'optique d'essayer de générer des formes qu'on ne pouvait pas créer à la main. Merci. de vraiment utiliser cette technologie pour la pousser à son maximum et essayer de faire des choses qu'on ne pourrait pas faire autrement.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant de se dire, qu'est-ce que je peux créer de plus qui n'a jamais été vu grâce à cet outil-là ?

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait c'est un outil où maintenant on a une possibilité de technique qui n'existait pas avant. Maintenant on peut créer des choses qui sont totalement nouvelles. Ça ne rentre pas en compétition.

  • Speaker #0

    Ce que les artisans peuvent faire avec leurs mains, ça vient compléter.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas le but. Le but, ce n'est vraiment pas d'entrer en compétition, c'est d'avoir un nouvel outil. C'est un nouvel outil et pour moi, ça se complète énormément avec l'artisanat aussi. Pour moi, c'est une évolution de pratiquer artisanal aussi parce qu'on peut l'utiliser dans... Enfin, là, sur le... les collections de bijoux, on est obligé d'avoir le travail de la main dans tous les cas. Donc on a une partie au début où je travaille avec des logiciels de conception 3D, de l'impression 3D, mais on a forcément un passage manuel ensuite. Et puis même pour la conception en 3D, même si c'est sur un ordinateur, c'est manuel. La souris ne clique pas toute seule et il y a besoin d'un cerveau pour savoir où est-ce qu'on va diriger les cours, les points. et de placer tout ça. Oui,

  • Speaker #0

    ça ne reste qu'un outil, ça ne remplace pas l'œuvre. Moi,

  • Speaker #1

    je considère que c'est de la sculpture en trois dimensions, parce que chaque point est pensé, chaque courbe, chaque surface, je la modifie. Mais avec des outils qui sont contemporains.

  • Speaker #0

    C'est intéressant justement ce mélange d'artisanat et d'innovation.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce qui permet justement d'aller vers des nouvelles pistes et de développer des formes intéressantes. créer presque un nouveau langage. Je pense que maintenant, avec la 3D, l'impression 3D, il y a de plus en plus de nouvelles matières qui arrivent, de plus en plus de designers qui s'y intéressent. Et je pense qu'on va revenir vers une forme d'ornementation, parce que ça permet de faire à la fois des courbes, des choses très lisses, mais aussi beaucoup d'effets de texture, de surface. qu'on ne faisait plus parce que c'était trop compliqué techniquement et trop coûteux industriellement. Et maintenant, avec ces techniques de fabrication, on va pouvoir revenir à ces éléments détaillés, ornementés. Je pense qu'il va y avoir un nouveau langage esthétique très propre à ces techniques-là qui va naître, qui va apparaître.

  • Speaker #0

    Oui, donc du coup... envie d'un projet à côté, envie de tester, de pousser un peu les limites de l'outil pour créer des bijoux qu'on ne pourrait pas faire exactement comme ça.

  • Speaker #1

    Il y avait exactement...

  • Speaker #0

    Du coup, tu es partie sur le bijou parce que tu avais déjà un pied dedans et que tu avais envie de creuser ça ?

  • Speaker #1

    Parce que j'avais un pied dedans et aussi, en fait, je travaillais avec des marques plutôt grand public. Je trouvais qu'on ne se souciait pas assez de la manière dont c'était fait et de la pérennité des pièces. Et c'est pour ça que j'ai voulu créer des pièces dans des matières recyclées uniquement et dans un but d'avoir des pièces qu'on peut soit réparer, soit qui vont tout simplement durer dans le temps, d'avoir des... de vraiment inclure, pour moi, c'est... Pas normal en 2025 de ne pas inclure ces méthodes de pensée dans le développement de produits. Malheureusement, c'est encore un peu le cas. Du coup, j'ai voulu développer une marque qui proposait des produits bien réalisés, durables dans le temps, aussi bien par une esthétique plutôt intemporelle que par des mécanismes robustes et des matériaux qui sont... à la fois recyclables, mais recyclés aussi. Donc ça, c'était vraiment le but de proposer ça, parce que ça n'existait pas vraiment. Il fallait soit aller dans de la joaillerie, où on était sur des budgets beaucoup plus élevés, soit aller sur des pièces plus bas de gamme, mais où du coup, il n'y avait pas beaucoup d'offres en milieu de gamme. Maintenant, il y en a beaucoup plus, mais à l'époque... en 2019 quand j'ai commencé, il n'y avait vraiment pas grand chose de contemporain, recyclé, avec des nouvelles technologies et accessible en termes de tarifs.

  • Speaker #0

    Donc tu sentais qu'il y avait une place qui était possible.

  • Speaker #1

    Il y avait quelque chose de super. Et du coup j'ai commencé à développer ça, mais c'était assez challenging parce que d'une, j'étais toute seule. pour le faire. Et puis j'ai beau eu travaillé dans ce milieu depuis plusieurs années, j'étais quand même partie de la France depuis longtemps, donc je n'avais aucun contact ici quand je suis revenue. Et j'ai fait des salons, j'ai direct été sur Première Classe et Who's Next, qui sont des salons qui... Quand on se lance dans la mode, dans l'accessoire, c'est un peu le passage où on va pouvoir potentiellement rencontrer. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est vrai que parfois les gens le font, mais après quelques années, parce que c'est toujours un peu impressionnant. C'est un budget, on ne sait pas trop.

  • Speaker #1

    Et à la fois, si tu ne le fais pas, comment tu rencontres des acheteurs ? Mais je me suis aussi confrontée à la réalité, où en fait, même quand tu fais ces salons-là, ce n'est pas si simple. de rencontrer les acheteurs sur place parce qu'ils ont déjà leur rendez-vous ils sont déjà pris ça prend du temps aussi mais j'ai quand même eu des boutiques qui m'ont suivi des très bons retours parce

  • Speaker #0

    que tu avais dans ton projet de développement la distribution par des partenaires retailers c'était une voie que tu t'explorais tu avais déjà un site internet ?

  • Speaker #1

    J'avais un site internet.

  • Speaker #0

    Et ça a pris combien de temps entre le moment où tu as eu cette idée de je lance ma marque de bijoux ? Parce qu'au début c'était une marque de bijoux, aujourd'hui c'est plus que ça, mais c'était ça au début. Donc combien de temps ça a pris entre ce déclic-là de j'ai envie de lancer ma marque et les premiers salons, les premiers revendeurs, où vraiment les collections étaient prêtes ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a eu peut-être... Déjà, il y a eu quasiment presque un an pour développer les premiers prototypes. Ça nous a mis du temps avec mon premier partenaire d'atelier pour développer les pièces de la qualité que j'envisageais. Et ensuite, j'ai commencé avec des précommandes en lançant la collection en bouche à oreille. Et après avoir lancé les précommandes, je pense que j'ai fait les premières précommandes. Elles étaient en août-septembre 2020. Et ensuite, le premier salon, je crois que c'était en janvier 2021. Effectivement, c'était ça le premier salon, il me semble. Donc, ce n'était pas évident parce que c'était une période, je ne sais plus, je crois qu'il y avait Omicron ou quelque chose comme ça. Les salons étaient pas...

  • Speaker #0

    Les salons, il y a aussi beaucoup de professionnels étrangers.

  • Speaker #1

    Oui. Donc là, c'était un peu déserté. Mais ça reste un bon endroit pour faire des rencontres et commencer à développer son réseau. Mais c'est vrai que ça a un coût. Et que si on rentabilise juste... Oui, et puis si il est juste rentabilisé, en fait, ça ne vaut pas la peine. Donc j'en ai fait quelques-uns. Et par rapport au coût des salons et aux répercussions derrière, ce n'était pas suffisant. Et puis surtout que je sais me vendre, mais que ce n'est pas mon premier job en soi. Moi, je suis designer et j'adore designer des choses. mais prendre mon téléphone pour téléphoner à des boutiques pour vendre mes produits c'est un métier c'est un métier et il faut je sais pas si tu me mets sur un salon ça me pose aucun problème de présenter mon travail oui parce que tu es passionnée, tu sais pourquoi tu le fais donc t'arriveras à le transmettre comme ça quoi mais passer mon temps à envoyer des mails et au téléphone ça j'ai beaucoup plus de mal Oui. Donc j'ai commencé ensuite à travailler aussi avec des agents commerciaux et des showrooms. Mais encore une fois, quand t'es petit, c'est toujours un peu le même problème. C'est soit t'as beaucoup de budget pour faire beaucoup de com en même temps, mais bon, de fil en aiguille, tu fais quand même des rencontres. Et puis en parallèle... Ce qui n'est pas évident, c'est que j'ai à Réa Studio la marque, mais j'ai aussi à Réa Studio le studio de design. Donc je fais les deux en parallèle. J'ai toujours développé des collections pour plusieurs clients en simultané et pour ma marque en même temps. Donc je n'étais pas à 100% de mon temps pour pouvoir développer commercialement non plus.

  • Speaker #0

    Quand tu as décidé de te lancer ? Justement, est-ce que tu t'es dit, là je serai à 80% sur Aerea et puis sur le studio, je mets en stand-by un temps ? Après c'est compliqué, tu avais une approche particulière ?

  • Speaker #1

    En fait, il y a à la fois la question financière où la partie studio, j'en avais besoin parce qu'elle est bien développée et qu'elle me permettait de vivre et de financer le développement de marque. Mais aussi parce que c'est ma soupape créative. J'ai besoin de créer des choses et de ne pas avoir toute la logistique d'une marque. Quand tu as une marque, tu ne fais pas juste le design. Tu as tout ce qui va autour. Tu as le marketing, la logistique, le business, la compta. Alors que quand je fais des designs pour d'autres marques, j'ai beaucoup moins de tâches comme celle-là. Et j'ai quasiment que la partie créative. Donc là, pour moi, c'est que du plus, que du design. Donc c'est parfait. Et j'ai vraiment besoin de... On me demande souvent d'où viennent les idées, mais j'ai un peu de mal à l'expliquer parce que c'est... Je ne sais pas, c'est très intuitif. Ça vient très naturellement.

  • Speaker #0

    C'est une chance.

  • Speaker #1

    Et ça va assez rapidement. Je pense que j'ai très jeune entraîné mon esprit créativement, aussi bien en école que quand je te disais que je travaillais pour six clients différents sur six collections. Je pense que ça a entraîné mon cerveau créativement. Et que ça m'a mis sur des rythmes aussi pour apprendre à développer des choses et à générer des idées. à penser les pièces, je ne sais pas, je ne saurais pas expliquer exactement. Mais c'est vrai que c'est un besoin pour moi et j'ai toujours, même là, envie de développer et de développer même davantage la partie design studio de Aéria. J'ai de plus en plus de demandes parce que je pense que je propose à la fois Une approche en design qui est très technique, où je peux concevoir des produits industrialisables, avec les éléments de 3D, les dessins techniques clés en main, et des pièces qui vont être viables techniquement, mais aussi des pièces qui sont commerciales, parce que j'ai travaillé avec beaucoup de marques qui avaient besoin de générer du profit aussi.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    le design,

  • Speaker #0

    c'est presque une pièce d'art.

  • Speaker #1

    Il y a aussi la question des tendances,

  • Speaker #0

    du confort, comme tu disais tout à l'heure aussi.

  • Speaker #1

    Du confort et puis la partie commerciale, dans le sens où il faut faire des choses dont les gens ont besoin, où ils vont en avoir envie, de connaître les tendances, de savoir les appréhender. s'appréhender en amont aussi.

  • Speaker #0

    Et comment tu fais pour nourrir ça ? C'est pas évident de...

  • Speaker #1

    Encore une fois, c'est un peu que j'ai jamais... C'est hyper... Je pense que je regarde beaucoup de choses. Je suis très... Obligatoirement,

  • Speaker #0

    en fait, tu dois quand même être un peu une éponge à plein de choses pour pouvoir après,

  • Speaker #1

    sans le...

  • Speaker #0

    facilement le conscientiser. Mais finalement, tu t'observes, tu es curieuse.

  • Speaker #1

    Je pense que oui, j'observe énormément. Je me nourris de beaucoup de choses. Je pense qu'inconsciemment, je fais un peu ce que font des bureaux d'études de tendance. Mais je le fais par plaisir pour moi parce que j'aime beaucoup regarder des choses. Et même regarder les gens dans la rue ou observer les nouveautés qu'on voit dehors. Je ne sais pas, je regarde plein de choses très différentes. Ou des expos très différentes. Ça va aussi bien sur de l'histoire que de l'architecture ou de la mode, ça va être très varié. Et je pense que, je ne sais pas, il y a une sorte de lien qui se crée quelque part et qui me permet d'identifier certaines choses. Et c'est vrai que j'ai une patronne qui avait remarqué ça et je proposais des designs où c'était parfois trop en avance. Le client nous disait que ça... que ça leur plaisait pas. Et puis six mois plus tard, ils nous demandaient exactement ce que j'avais fait six mois plus tôt. Et du coup...

  • Speaker #0

    T'as une boule de cristal quelque part cachée pour elle.

  • Speaker #1

    Du coup, elle décidait de prototyper toutes mes idées de toute façon, parce qu'elle savait qu'on en aurait besoin à un moment.

  • Speaker #0

    C'est pas mal, ça c'est quand même pratique. Et donc là, tu as commencé par le bijou, mais aujourd'hui, Aéria, c'est aussi connu pour des objets. Donc tu fais des vases, des bouloirs, tu peux nous raconter un peu comment tu es passée du bijou à ces objets là ?

  • Speaker #1

    Oui, justement c'est en faisant mes salons pro de bijoux, j'avais besoin de présentoirs pour mes bijoux. Et je n'aimais pas les présentoirs standard, je crois que je n'aime pas les choses standard de toute manière. Et du coup, j'ai voulu designer mes présentoirs. Et je me suis dit, pourquoi pas les faire en 3D ? Et là, j'ai commencé à m'intéresser davantage à l'impression 3D. Au début, j'avais demandé à un sous-traitant de me les faire. Et puis, je me suis dit, attends, je peux apprendre. Et j'ai commencé à me former. J'ai loué des imprimantes 3D. J'ai appris un peu par moi-même. J'ai appris tout à l'heure. J'ai appris tout encore un coup. Et j'ai imprimé en 3D mes présentoirs. Et en rentrant de salon, j'en avais plein. Et de plein de formes, de plein de tailles différentes. Et je les ai mis... Il y en a certains que j'ai mis sur des étagères chez moi. Et j'ai mis des fleurs dedans. Et quand des amis ou ma famille venaient chez moi, ils me disaient « mais qu'est-ce que c'est que ça ? C'est incroyable, c'est surprenant » . Donc j'ai vu que ça intriguait quand même beaucoup. Et puis même moi, en fait, je ne me lassais pas de les regarder. Il y avait des formes qui me plaisaient. Créativement, j'ai vu que je pouvais avoir une liberté parce que je pouvais fabriquer mes idées. J'avais un accès direct. pour donner forme et vie à mes 3D. Et donc, j'ai commencé à développer, à faire davantage de recherches sur des effets de forme, de texture. Et j'ai toujours été intéressée par les effets d'optique, même sur les collections de bijoux que je faisais. Ça a toujours été un de mes sujets phares. et que je traite sur mon travail de manière générale. Et donc j'ai commencé à travailler sur des recherches là-dessus en impression 3D, sur des textures. Et puis de fil en aiguille, les textures sont devenues des vases. Et j'ai eu l'opportunité de faire un pop-up au printemps Haussmann à la base pour mes bijoux. mais j'ai soumis l'idée de présenter quelques vases pour tester l'offre et voir comment ça se passait.

  • Speaker #0

    Et donc quand j'ai fait ce premier pop-up au Printemps Haussmann, les vases ont été hyper bien reçus. En fait, aussi bien les bijoux que les vases ont plu et se complémentaient l'un et l'autre, mais les vases avaient vraiment une réaction... Les gens venaient de loin, en fait. Ils les voyaient de loin et ils traversaient... la pièce dans le printemps pour les voir et ils disaient mais qu'est-ce que c'est que ça ?

  • Speaker #1

    C'était la première fois que tu les commercialisais ? C'est la première fois que tu les montrais ?

  • Speaker #0

    Et vraiment les réactions étaient... Les gens étaient bluffés en fait. Sur les bijoux, les gens avaient beaucoup d'appréciation mais là je voyais que c'était quelque chose de différent.

  • Speaker #1

    C'est important qu'ils se rendent au nouveau. Il faut aller voir sur ton site ou sur ton... sur tes réseaux sociaux pour voir mais c'est vrai que c'est des pièces qui sont un peu hypnotiques quoi. même carrément hypnotique et en fonction des angles, les couleurs changent les formes sont hyper organiques mais en même temps, c'est vrai qu'elles sont surprenantes,

  • Speaker #0

    donc je peux comprendre que ça t'arrête en fait dans le paysage global et puis j'ai même des clients qui disaient qui arrivaient et qui parlaient entre eux, ils disaient mais regarde on dirait que c'est pas réel, on dirait que c'est de la 3D mais que c'est pas un vrai objet Ils tournaient autour.

  • Speaker #1

    Ils n'ont pas trouvé.

  • Speaker #0

    Ils ne comprenaient pas comment c'était fait et quelle était la matière. C'est vrai que le mélange des textures, de la matière, du fait que ce soit du satin,

  • Speaker #1

    du crème, avec les couleurs. C'est vrai qu'on a du mal à caractériser. Mais d'ailleurs, comment tu caractériserais la marque Aerea ? Si tu devais la décrire ?

  • Speaker #0

    hum... Pour moi, c'est des accessoires, des objets pour la maison, des accessoires de mode, des bijoux qui sont comme des sculptures pensées pour soit le corps, soit la maison, mais qui ont un côté assez technique et fonctionnel et qui ont pour but de questionner la perception. D'accord. Le but, c'est qu'on se demande comment on s'est fait, quelle est cette forme, qu'on ne se lasse pas de le regarder ou si on se lasse, Bon. on peut le tourner et voir autre chose. Et même sur les bijoux, je travaille toujours sur cette idée d'avoir des pièces qui sont multifonctionnelles, des choses qui vont pouvoir s'emboîter, des accumulations de bagues qu'on peut faire, de pouvoir jouer avec ces pièces, et de ne pas avoir quelque chose de figé, d'avoir quelque chose d'évolutif.

  • Speaker #1

    Mais du coup, ce qui est intéressant dans cette histoire de questionner la perception, ça veut dire que, c'est ce que tu disais, c'est bien de pouvoir les montrer. dans un lieu, créer une rencontre avec les gens. Et donc du coup, au pop-up, c'est là que t'as réalisé qu'il se passait quelque chose entre l'objet et la personne et que ça valait le coup peut-être de pousser le curseur là-dessus.

  • Speaker #0

    Ouais, je me suis rendu compte que ça partait tellement vite que le soir, je rentrais chez moi, je devais imprimer l'oeil et en ramener le lendemain. C'est cool quand ça se passe comme ça. Je travaillais la nuit, le jour.

  • Speaker #1

    T'avais pas anticipé que ça pourrait partir aussi vite ?

  • Speaker #0

    Bah non. je n'avais pas trop commencé à aller se passer j'avais prévu un petit peu mais c'est l'avantage aussi avec le fait de produire soi-même je pouvais le faire quand je rentrais le soir je lançais des impressions et puis je revenais le lendemain matin avec mon petit

  • Speaker #1

    sac c'est une contrainte quand c'est pas toi qui produis ça peut être frustrant parfois les délais,

  • Speaker #0

    les quantités etc et du coup ça a tellement Moum ! fonctionner mais comme je te disais ça marchait aussi hyper bien sur les bijoux pas que sur le vase et donc le printemps ils m'ont proposé de revenir deux mois après.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Je suis revenu deux mois après.

  • Speaker #1

    Il durait combien de temps ce premier pop-up ? 10 jours. D'accord. C'était en 2002 ?

  • Speaker #0

    C'était en janvier, février 2024.

  • Speaker #1

    D'accord ok.

  • Speaker #0

    Et je suis revenu en mars en en avril 2024. Et là, cette fois, je me suis dit, ok, on fait un vrai truc. On fait une partie bijoux, une partie vase. Parce que je n'avais pas vraiment hyper bien d'organiser les vases. Je les avais mis un peu sur le côté pour reposter. Donc là, j'avais vraiment fait une scéno.

  • Speaker #1

    Tu avais une grosse surface ?

  • Speaker #0

    Non, c'était un bloc de présentation qui devait faire, je ne sais pas, 1m50 par 1m50. Ce n'était pas très...

  • Speaker #1

    Mais tu t'es dit, je vais m'accrocher le lieu et on va raconter un truc.

  • Speaker #0

    et du coup j'ai vraiment scindé l'espace en deux une partie bijoux, une partie vase et là,

  • Speaker #1

    rebelote ça hyper bien ça doit être encore plus impactant puisque tu avais préparé la scéno

  • Speaker #0

    Et là, vraiment, les vases, on les voyait de loin. J'ai eu de super bons retours de clients, même de personnel du printemps qui travaillait sur place, qui aimait beaucoup mon travail. Donc là, j'ai compris qu'il fallait que je me dépêche de les mettre sur le site, parce qu'ils n'étaient même pas sur mon site.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Donc je me suis dit, bon, OK, là, maintenant, photo shoot,

  • Speaker #1

    et puis préparation du site.

  • Speaker #0

    Et donc j'ai commencé à avancer là-dessus et comme je les produisais moi-même à Paris, donc à l'époque chez moi, dans mon appart atelier.

  • Speaker #1

    Ça commence toujours comme ça.

  • Speaker #0

    Voilà. Et du coup, j'ai voulu postuler pour avoir le label fabriqué à Paris. D'accord. Comme je fabriquais tout sur place, dans le 9e arrondissement. Et au final, j'ai été contactée parce que j'avais été sélectionnée parmi les finalistes du label fabriqué à Paris sur l'univers de la maison pour auditionner et présenter mon projet. Trop bien. Et chose que j'ai failli louper parce que je n'ai pas vu les emails. Ils m'ont téléphoné la veille.

  • Speaker #1

    Ah ouais, d'accord.

  • Speaker #0

    Et le lendemain, il fallait que j'aille présenter mon projet. Devant un jury d'une vingtaine de personnes, d'élus, de parisiens. La nuit a dû être hyper courte. Ça va,

  • Speaker #1

    t'étais déjà prête ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, j'avais déjà des pièces qui étaient préparées. Et puis, ma présentation, de toute façon, ça fait beaucoup de temps.

  • Speaker #1

    Tu peux la raconter,

  • Speaker #0

    c'est simple. J'ai raconté mon histoire. Et puis, finalement, je voulais juste le label et en fait, j'ai gagné le premier prix.

  • Speaker #1

    C'est pas mal.

  • Speaker #0

    C'était une super surprise.

  • Speaker #1

    Sans trop d'attente.

  • Speaker #0

    Et donc,

  • Speaker #1

    ce premier prix, ça te permettait quoi ?

  • Speaker #0

    Ce premier prix, ça m'a donné quand même un peu de visibilité. C'était une dotation de 3 000 euros. et surtout de rencontrer les organisateurs du label, différents intervenants de la ville de Paris. Parce que, en fait, comme je te disais, moi, je suis partie en Angleterre pendant super longtemps. Et quand je suis revenue à Paris, j'avais aucun contact. Je ne connaissais personne dans aussi bien des organisations que, par exemple, des associations du Bureau de la mode et du design. nous. De ce qu'on pouvait faire quand on est designer ou artiste à Paris. Je n'avais pas toutes les infos.

  • Speaker #1

    C'est un moment irréversible de faire des rencontres, d'être visible.

  • Speaker #0

    De savoir ce qui se passait, d'être invité à des événements pour échanger et rejoindre la scène créative parisienne.

  • Speaker #1

    Oui, et puis ça permet de rencontrer aussi d'autres créatifs. Et à la fin, tout ça, ça crée quelque chose, des liens, des points entre chacun. C'est hyper important de ne pas rester isolé quand on entreprend. C'est pas toujours évident de s'en sortir un peu de sa bulle, mais ça fait tellement la différence. Complètement. Finalement, c'est ce que tu as... Tu étais partie pour avoir ce label et tu as réussi à transformer ça en quelque chose encore plus intéressant pour toi. Oui.

  • Speaker #0

    Et puis c'était aussi super pour moi de voir que mon travail était récompensé. C'était parce que je travaillais toujours, j'allais dire je travaillais, mais je travaillais toujours un peu trop. Et quand tu travailles autant que ça met du temps à décoller, c'est pas facile. et là en moins d'un an les... Les objets imprimés en 3D, direct, j'avais une reconnaissance par rapport à tout ce que j'avais fait sur les dernières années avec les bijoux. Ce n'était pas du tout le même impact. Après, je pense que c'est aussi parce qu'il y a tellement d'offres en bijoux, il y a tellement de monde qui en fait que c'est difficile. On fait quelque chose d'intéressant, mais tellement on peut que ce n'est pas toujours évident. Mais voilà, là, je pense que c'était... J'ai essayé de proposer quelque chose de nouveau avec les bijoux. Et puis là, je crois qu'avec les... les objets, je le fais peut-être davantage. Et du coup, je continue de développer la collection sur... Ça a commencé avec les vases, là je continue avec les luminaires.

  • Speaker #1

    Oui, tu viens de sortir un drop de lumière. Exactement. Donc tu as des suspensions, mais aussi des lumières qu'on peut poser au sol, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est la même, en fait.

  • Speaker #1

    Ah, c'est la même, ok.

  • Speaker #0

    Je peux l'utiliser encore une fois, l'idée de multifonction.

  • Speaker #1

    Ok, ouais.

  • Speaker #0

    D'avoir un objet que tu peux utiliser de différentes manières. de pouvoir le varier en fonction de tes besoins. D'avoir des choses qui s'adaptent à toi et pas l'inverse. Ça a toujours été un peu un sujet qui m'intéressait, d'avoir des objets ou des choses qui s'adaptent à nous plutôt que de devoir s'adapter aux standards.

  • Speaker #1

    Et donc en fait, tu as eu ce moment un peu de reconnaissance où ça t'a permis de te dire qu'est-ce que c'est la bonne voie ? Je ne suis pas seule à croire que c'est bien. Tu avais bien vu que les clients réagissaient, donc ça c'est important. Mais c'est vrai de pouvoir rencontrer aussi les acteurs du secteur, c'est aussi galvanisant de se dire, je ne suis plus toute seule et je peux aussi compter sur d'autres. Et est-ce que c'est à ce moment-là que tu t'es dit que tu allais candidater au testeur de commerce ou c'est arrivé après ?

  • Speaker #0

    C'est arrivé un petit peu après. En fait, c'est arrivé un petit peu après parce que... La nouvelle fabriquée à Paris, la remise des prix, elle était en décembre et là, le testeur de Paris Commerce, c'était en avril. Donc, ça arrivait après et c'était effectivement parce que je me posais la question de comment je fais évoluer la suite. Est-ce que je prends un atelier boutique ? Est-ce que je prends un atelier ? Comment j'évolue sur la suite ? pour proposer mon travail parce que que en ligne c'est pas évident pour avoir énormément de budget en fait pour se faire connaître.

  • Speaker #1

    L'acquisition c'est la jungle mais aussi comme tu disais tout à l'heure c'était ton intention aussi c'était de travailler la perception et en fait c'est par l'essence il faut voir les objets.

  • Speaker #0

    C'est hyper dur de faire...

  • Speaker #1

    On se rend pas aussi bien compte après ton site est bien fait etc mais c'est vrai que t'as peut-être pas la même émotion que quand t'arrives dans un espace et que tu vois l'imprimante qui imprime en direct ce qui était le cas dans le testeur de commerce et de pouvoir juste bouger le vase et voir qu'en fait en fonction de comment on bouge les couleurs vont être différentes et ça je pense que c'est... C'est hyper important pour une marque de pouvoir créer des moments comme ça de surprise, ça te connecte énormément aussi avec tes clients. C'est vrai que je comprends que ces interrogations soient arrivées à un moment sur la table, de c'est quoi la prochaine marche.

  • Speaker #0

    Et puis du coup, c'était l'occasion de tester mon concept, de comprendre est-ce que... Parce que moi, ce que je voudrais proposer sur Aérea Studio, c'est... non seulement ces pièces et ces designs qui sont particuliers, mais c'est aussi de pouvoir avoir un peu plus de personnalisation, voire proposer la possibilité de sortir justement de tout ce qui est standardisé et d'avoir un produit, mais de pouvoir adapter sa taille, sa dimension, en fonction de ses besoins.

  • Speaker #1

    Oui, comme tu viens de le dire, l'objet s'adapte à une quoi.

  • Speaker #0

    Et donc je voulais tester, de voir est-ce que Euh... ma clientèle est intéressée par le fait de fabriquer sur mesure et sur demande des objets qui lui correspondent. Et c'est pour ça que j'avais envie de postuler au testeur de Paris Commerce, parce que c'était l'occasion de tester ce concept réellement, d'avoir un pop-up juste pour moi. Parce qu'avant, j'étais soit en pop-up partagé avec d'autres marques, ou un stand au printemps, ou tu es dans un department store avec d'autres marques, ce qui est super, mais c'est plus difficile de créer ton univers. Et donc là, c'est un espace de 70 mètres carrés juste pour toi, c'est même grand. C'était un challenge de le meubler. Mais du coup, ça permettait de vraiment positionner le concept, l'identité et de tester comment est-ce que c'est reçu sur la possibilité de développer ses propres objets sur place en fonction de ses besoins.

  • Speaker #1

    Ok, donc ça c'était tes enjeux, tu t'es dit, ça peut être l'occasion... de faire tout ça dans un lieu sans avoir à le louer pendant des semaines et des mois, où c'est des frais ? Parce que donc en gros, si tu peux peut-être nous raconter un peu comment ça se passe avec le testeur de commerce, quel est un peu le concept ?

  • Speaker #0

    Le concept du testeur de commerce, c'est une boutique qui appartient à Paris Commerce qu'on peut louer sur le mois ou sur deux semaines pour justement faire un pop-up et... tester son concept de commerce, son idée commerciale, et de tester, de voir comment la clientèle réagit, qui est sa clientèle, de comprendre un peu mieux qui rentre en boutique, et puis même de peaufiner son discours, en fait, parce que du coup, t'échanges avec les clients, tu parles de ton travail, mais tu vois aussi, quand tu leur expliques ton travail... quels sont les éléments qui vont le plus intéresser ou même avoir des idées en fait quand on échange avec les clients et puis faire des rencontres. Moi, quand j'ai fait le testeur de Paris Commerce, j'ai rencontré des super clients qui sont des particuliers mais aussi des clients pros.

  • Speaker #1

    Ça peut être des opportunités.

  • Speaker #0

    ça c'est C'est une grande vitrine. C'est le cas de le dire. Il y a des grandes vitrines.

  • Speaker #1

    En plus des 70 m², il y a des grandes vitrines.

  • Speaker #0

    Il y a trois très grandes vitrines. En angle. C'est ça. Et c'est en angle. On est à un angle de rue où il y a quand même un peu de passage. C'était une super expérience. Riche pour échanger avec les clients. qui me suivent sur Insta et qui ne m'avaient pas encore vu ou qui m'avaient vu en pop-up, mais que je ne vois pas très souvent. Mais aussi pour en découvrir de nouveaux, aussi bien des particuliers que des pros. Donc ça, c'était super pour pouvoir avancer là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, trop bien. Et donc là, à la base, comme tu dis, ça se loue. Même toi, tu as participé à un concours, parce que c'était lors de 10 ans. C'est ça,

  • Speaker #0

    c'était les 10 ans du testeur de commerce, de Paris Commerce. en partenariat avec Vistaprint qui sponsorisait l'événement. Et donc moi j'ai postulé sur le concours, j'ai été auditionnée devant un jury de plusieurs représentants, des gens de la BPI, des précédents gagnants du concours, des élus, des membres de Paris Commerce et de Vistaprint. Et donc j'ai remporté ce concours. où j'ai eu l'opportunité d'avoir cet espace pendant deux semaines. D'accord. Une dotation de 3000 euros de la part de Vistaprint et des éléments de communication réalisés par Vistaprint. Tout ce qui va être affiches.

  • Speaker #1

    Oui, de merches, de boutiques.

  • Speaker #0

    C'est ça, même les tote bags. Ah, c'est trop bien. Des éléments de... de grandes affiches de séparateurs muraux qui étaient dans l'espace pour vraiment positionner l'identité. Et puis, effectivement, l'événement de mise en route, de lancement du pop-up, où il y avait un bureau de presse qui s'occupait de la communication, où on a eu un lancement d'événement.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    oui. la maire du 10e arrondissement qui est venue faire un discours sur le lancement et où il y avait des personnalités aussi bien des élus que des journalistes.

  • Speaker #1

    Oui, donc il y a vraiment tout un accompagnement en fait. Pas seulement on peut donner les clés de cette boutique et ce qui est déjà très chouette, mais c'est tout un accompagnement derrière.

  • Speaker #0

    C'était un concours où il y avait un partenariat, il y avait un événement presse qui avait organisé.

  • Speaker #1

    Et donc comment tu t'es dit, génial, je vais avoir cette boutique pendant deux semaines. Comment tu t'es abordé l'aménagement de l'espace ? Qu'est-ce que tu as voulu faire ? Quelle expérience tu as voulu proposer au client ?

  • Speaker #0

    C'était un gros challenge. J'ai fait comme ce que je fais sur n'importe quel projet. J'ai été sur mon logiciel de 3D. J'ai commencé à modéliser l'espace. Et puis, j'ai réfléchi. à la disposition, au parcours et à ce que je voulais faire vivre comme expérience au client en réfléchissant en trois dimensions pour pouvoir organiser. Et être prêt en amont pour pouvoir installer rapidement. Parce que j'avais un laps de temps très court.

  • Speaker #1

    Qui a demandé combien de temps ?

  • Speaker #0

    Une demi-journée. J'avais une demi-journée pour installer 70 mètres carrés de pop-up. C'est sport. C'est très très sport. C'était très très sport. Et puis je suis légèrement perfectionniste sur les bords. Donc j'avais envie que tout soit bien fait. du coup j'ai quand même énormément bossé. C'était vraiment beaucoup de travail parce que j'ai eu l'annonce deux semaines avant, je crois. Donc j'avais deux semaines pour récupérer des éléments de merch, faire tous les éléments imprimés justement par Vistaprint. Fallait les faire, fallait les designer. Donc là, j'ai demandé à... Une collègue designer graphiste de Médée, Marie Priour, qui m'a aidée sur le développement des éléments graphiques. Et puis, j'avais aussi toute la prod. Il fallait quand même avoir des produits à proposer, il fallait du stock. Et en parallèle, j'ai eu une très grosse commande d'une cliente B2B.

  • Speaker #1

    C'est la base, tout arrive d'un coup, sinon ce n'est pas drôle.

  • Speaker #0

    C'est ça qui fait le bonheur. J'avais une cliente à l'étranger qui m'a commandé une soixantaine de vases et des grands modèles. Donc j'avais ça à produire en même temps que le stock du pouvoir.

  • Speaker #1

    C'est pas drôle sinon.

  • Speaker #0

    Là, en fait, je vivais impression 3D jour et nuit. Ma maison était remplie de vases et les imprimantes tournaient la nuit.

  • Speaker #1

    Ça n'arrêtait pas. T'endormais au son des rompements 3D.

  • Speaker #0

    C'était sportif à tous les niveaux.

  • Speaker #1

    Mais c'est là aussi que c'est chouette, quand tu sens que ça bouge, qu'il te passe des choses. C'est aussi grisant d'en être là. Ça peut être épuisant quand ça s'étire sur le long terme. Mais c'est vrai que...

  • Speaker #0

    Tu sens que t'es sur le haut de la vague et qu'il faut y aller.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Parce que t'es seule. T'as une personne dans ton équipe qui est en stage en ce moment.

  • Speaker #0

    Elle a commencé au moment du pop-up.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Toute la réparation avant, j'étais toute seule. J'étais toute seule, c'est pour ça que sur la partie graphisme, je me suis fait aider. Et puis au moment de l'installation, j'ai demandé à des bras de venir m'aider, de m'aider à installer et à monter tout ça, des amis et la famille de venir donner un coup de main. Parce que quand on commence, on n'a pas du budget à mettre partout. S'il faut acheter du matériel pour produire la prod, faire les vases, tu ne peux pas embaucher un employé et acheter des matières premières. Donc il faut choisir comment tu avances. Et puis c'est toi qui mets la main à la pâte.

  • Speaker #1

    après ça permet aussi d'apprendre et de se... de se rendre compte aussi de la prochaine fois si tu as besoin d'avoir du monde, qu'est-ce qu'il faudra leur demander, comment, ce que ça implique. Ça permet quand même d'être après meilleure dans la façon de déléguer, je pense. Ça t'a fait quoi d'avoir ton lieu ? Parce que c'était la première fois qu'il y avait une boutique aérée où les gens venaient pour toi. En plus, c'était assez chouette parce que tu avais installé des imprimantes 3D en vitrine. Donc, c'était un lieu hyper vivant. C'était une boutique-atelier dans le sens où on voyait les machines travailler.

  • Speaker #0

    On ne pouvait pas faire plus « made in Paris » que là, presque sur le trottoir.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça t'a fait quand tu t'es installée, que la boutique était là, que les gens rentraient ? Qu'est-ce que tu as ressenti ?

  • Speaker #0

    J'ai ressenti beaucoup de... J'étais super contente de voir les réactions. de comprendre qu'il y avait beaucoup d'intérêt et que tout ce travail plaît et qu'il a une utilité, que ce n'est pas juste une idée et qu'il y a vraiment de l'intérêt et du plaisir qui est provoqué par ces pièces, par les clients qui les observaient.

  • Speaker #1

    Au final, à chaque rencontre que tu as avec des clients, à chaque fois que tu as eu des lieux physiques où tu pouvais présenter ce que tu faisais et que c'était confronté à la réalité et aux gens, c'est comme si tu tapais un peu plus sur le clou pour te conforter dans le fait que tu as la bonne voix.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Je pense que... pas mal de fois où... Au début, je pense que j'ai mis un peu de temps à me rendre compte, mais c'est vrai que quand j'allais faire une course et que je revenais à la boutique, et là, je voyais qu'il y avait plein de gens en vitrine, avec les mains, pour cacher leurs yeux de la lumière et pour regarder à l'intérieur, pour observer, et que des fois, t'avais une dizaine de personnes devant chaque vitrine en train de regarder, comme si c'était les vitrines de Noël au printemps, en haussemane.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est aussi ça qui est attendu en ce moment, je trouve, dans les commerces. C'est d'être surpris, de vivre un truc un peu incroyable et de voir cette machine qu'ils fabriquent. Et en fait, arrête-moi si je me trompe, mais les gens pouvaient commander à la boutique en disant « Moi, j'aimerais ce vase dans cette taille-là » . C'est ça. Donc,

  • Speaker #0

    il y avait vraiment beaucoup de choses. On peut choisir son modèle de vase. Il y avait plusieurs tailles de proposer. de 13 à 35 cm de haut et 6 coloris différents. Donc on choisissait la couleur, le modèle, la taille et moi je le fabriquais sur place. Parfois selon les modèles, si c'était des petits modèles, ils pouvaient revenir en fin de journée récupérer leur pièce. Ou le lendemain ou le surlendemain en fonction du nombre de commandes et de la complexité de la pièce à imprimer. Mais dans tous les cas c'était pour quelques jours. Donc c'était vraiment de la fabrication à la demande presque instantanée aussi.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu as ressenti de cette possibilité ? Enfin, tu as offert cette possibilité aux gens. Est-ce que tu as ressenti que du coup, ça a créé un lien fort ? Tu vois, qu'est-ce que ça a provoqué entre toi, entre la marque et les clients d'avoir ce lieu et de leur proposer en plus ce service-là ? Est-ce que ça a été quelque chose qui a vraiment accéléré ? la communauté, est-ce que tu sens que ça fait la différence ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça a créé beaucoup d'intérêts beaucoup de personnes étaient curieuses et se posaient beaucoup de questions sur le procédé sur la manière dont ça fonctionnait parce qu'on entend parler d'impression 3D mais on le voit pas forcément, on a pas forcément accès à des machines en train de tourner donc c'est ça Merci. provoqué effectivement beaucoup de curiosité mais je me suis aussi rendu compte que même si ça ne met pas tant de temps que ça il y a encore beaucoup de gens qui ne sont pas prêts à attendre même deux à trois jours pour avoir une pièce faite pour eux c'est une exigence de... quand on aime quelque chose, on le veut maintenant on n'a pas trop envie... je sais pas si c'est une habitude ou si c'est juste qu'on on voit quelque chose qui nous plaît On veut le posséder maintenant. Je ne sais pas ce que c'est. J'ai du mal à expliquer parce que c'est vrai que moi, je me dis que d'avoir quelque chose de fait pour soi. Mais encore une fois, il y avait différentes réactions. Il y avait différents types de clients. Après, je pense que c'est aussi en fonction des besoins. Parce qu'il y avait des clients qui voulaient quelque chose maintenant parce qu'ils allaient voir. partir quelque part ou qu'ils avaient besoin de faire un cadeau.

  • Speaker #1

    Tu avais quand même du stock déjà fait ? Oui,

  • Speaker #0

    j'avais fait un peu de pièces qui étaient disponibles à la vente en direct, justement pour les clients qui ont besoin d'une pièce dans les médias. Mais même si... Je m'attendais à ce qu'il y ait plus de personnes qui soient intéressées de faire du sur-mesure, quitte à l'avoir envoyé chez eux. et c'est moins que ce que je pensais. Et je ne sais pas trop comment l'expliquer.

  • Speaker #1

    Et quel apprentissage tu retiens de ce pop-up que tu as eu ? Est-ce qu'il y a des grandes leçons que tu as apprises ou des choses que tu as pu observer que tu gardes pour les prochaines expériences ?

  • Speaker #0

    Peut-être effectivement de pouvoir recruter un peu plus parce que ce n'est pas évident de... et gérer parce que j'ai toujours la partie agence qui tourne pendant que je fais les pop-up et que je ne peux pas me multiplier encore. Donc mes journées étaient très très longues. Je travaillais avant et après les horaires d'ouverture. Donc c'était vraiment assez sportif. Donc là c'est de bien s'entourer, de trouver des moyens de gérer tout ça. Peut-être de... aussi mieux optimiser ma com, la com en digital. Je pense que j'ai sous-estimé la puissance des réseaux sociaux quand on a un point physique. En fait, je n'avais jamais expérimenté de cette manière-là les pop-up et j'ai un peu trop tardé à faire des ads pour parler du pop-up. Et le moment où je l'ai fait, c'est fou. J'ai beaucoup de gens qui sont venus depuis les réseaux parce qu'ils voulaient voir en vrai. Et en fait, c'est là où je pense qu'il y a un besoin de nos jours un peu mixte entre l'en ligne et le physique. On ne peut pas être qu'en ligne. C'est hyper important d'être en physique pour à la fois soi en tant que... que développeurs de marques ou concepts comprennent être au plus près de sa clientèle mais aussi parce que les clients ont tout simplement envie de voir de venir voir en vrai de toucher, de tester et moi-même je me rends compte que si j'achète en ligne quelque chose en général c'est que je le connais mais si je connais pas j'aime bien aller quand même voir la pièce, l'objet en vrai dans un premier temps Donc je pense que pour développer un projet, c'est hyper important de pouvoir avoir du point physique et clairement, je vais faire plus de pop-up. Je vais me donner des rendez-vous, plusieurs rendez-vous annuels pour pouvoir à la fois rencontrer mes clients et puis continuer de développer ma marque. Et je pense qu'il n'y a rien de mieux que d'avoir un point physique pour le faire.

  • Speaker #1

    C'est un beau laboratoire en fait, ça te permet de tester des choses. Et à chaque fois que tu en refais un, tu vas y aller avec un bagage supplémentaire. On t'aura appris et petit à petit ça construit. Et est-ce que tu penses que c'est un chemin vers une boutique permanente ou pour l'instant ce n'est pas du tout une question d'actualité ?

  • Speaker #0

    Si, j'aimerais bien. J'aimerais bien, c'est clairement dans les projets. d'avoir un point physique où on peut tout le temps retrouver des produits aérea, aussi bien sur les bijoux que sur les vases.

  • Speaker #1

    Ce serait potentiellement une boutique un peu atelier, parce que du coup, tu produirais sur place, et il y aurait aussi cette expérience de voir la machine, ou pas particulièrement ?

  • Speaker #0

    Pas particulièrement, pour l'instant, parce que c'est trop délicat pour moi d'être sur tous les fronts. Donc c'est pour ça que pour l'instant, si je développe... Pour l'instant, je préfère... Continuer des pop-up et être moi présente un peu sur place. Mais sinon, d'avoir l'idée d'avoir une boutique, mais de pouvoir avoir quelqu'un qui m'aide sur place et un commercial du tonnerre qui gère la boutique et qui rencontre les clients sur place. Parce que je dois faire tourner la partie agence et continuer de développer la marque. Et puis en soi... L'atelier, on a quand même besoin d'outils aussi. Quand on travaille sur les imprimantes, ce n'est pas une imprimante papier. On n'a pas juste un bouton où il faut appuyer. Il y a quand même beaucoup de manutention. Il faut être mécanicien un petit peu. Il y a souvent des pièces à changer. Et puis, il y a un peu de travail de post-traitement sur les pièces qui sont réalisées. Et sur les lumières, il y a de l'assemblage. d'assemblage de l'électrique donc voilà il faut avoir un atelier digne de ce nom pour pouvoir développer les pièces correctement et atelier que tu as trouvé puisque tu étais chez toi mais maintenant aujourd'hui on enregistre justement dans

  • Speaker #1

    un atelier il y a un grand atelier un espace partagé où tu peux vraiment passer un peu la vitesse au dessus pour la marque et l'entreprise et d'ailleurs cet atelier il est installé à la cour de l'industrie qui est dans le 11e 37 Bissoux de Montreuil. C'est un endroit magnifique où des artistes ont installé leur atelier et qui est aussi un lieu géré par Paris Commerce.

  • Speaker #0

    Exactement, juste après le pop-up, je ne suis pas rentrée chez moi. J'ai pris un camion de déménageurs et on a emmené tout directement dans le nouvel atelier. Je partage avec l'île Latifi qui propose des solutions d'aménagement d'espace à travers le textile et on partage cet atelier où on a un grand espace de showroom pour présenter son travail et le mien. Et puis elle a une partie d'atelier et moi aussi où j'ai mes machines et des espaces de bureau avec assistante en communication et moi-même pour... pour développer toutes les pièces, travailler sur la partie agence. Et j'espère prochainement avoir un stagiaire designer pour m'assister.

  • Speaker #1

    À grandir l'équipe. Donc ça, si on parle un petit peu des prochains défis, des prochains projets pour l'entreprise, on peut potentiellement recruter une équipe un peu plus grande. Est-ce qu'il y a d'autres enjeux en cours ?

  • Speaker #0

    D'autres envies ? Le but est de développer Aérea commercialement. de participer à différents salons pour développer nos relations commerciales avec des revendeurs, mais aussi de développer la partie accompagnement design et agence de design sur des projets toujours spécialisés sur la 3D, l'impression 3D, aussi bien sur des objets que de la joaillerie. J'ai pas mal de projets assez chouettes en développement. Je pourrais en dire plus. plus plus tard pour l'instant il ya quelques projets qui sont confidentiels mais je travaille aussi sur des projets de d'impression 3d avec des nouvelles matières pour aérien pour aérien et pas que pour aérien des projets qui peuvent être plus sûr dans l'architecturé ou dans l'espace urbain avec des matières qui sont faites pour durer dans dans l'espace urbain et à l'extérieur, en partenariat avec des entreprises qui sont spécialisées sur ce type de matériaux et qui ont la technologie pour l'appréhender.

  • Speaker #1

    Est-ce que justement tous ces partenariats, est-ce qu'ils sont aussi issus de la visibilité que tu as grâce à Aerea ? Est-ce que la marque te permet aussi de développer d'autres choses ?

  • Speaker #0

    Je pense que l'un et l'autre se... complément sur la partie design j'ai pas mal de bouche à oreille aussi mais je pense que les deux se complémentent parce que mon site reste une vitrine où on voit mon travail et ce que je peux proposer moi sur ma marque donc

  • Speaker #1

    oui je pense que ça va être intéressant parce que j'avais pas particulièrement pensé ça comme ça tu me diras si je me trompe mais en fait quand tu es designer produits Là, tu as développé une marque à côté qui vient aussi alimenter l'écosystème. Et le fait d'ouvrir un lieu physique, éphémère ou pas éphémère, ça permet aussi de montrer ce que tu fais. Parfois, c'est peut-être plutôt, pour certains, un principe d'exposition. Mais là, de pouvoir vraiment incarner la marque dans un lieu, ça permet aussi de... De gagner en visibilité en tant que designer et de rencontrer des opportunités et d'être un tremplin aussi par ailleurs. Oui,

  • Speaker #0

    complètement. C'est là d'avoir fait le pop-up, j'ai rencontré des pros qui étaient intéressés par ce que je pouvais faire en tant que designer, potentiellement sur d'autres projets. Et c'est d'ailleurs le cas, je propose mes catalogues de produits tels quels. à des revendeurs, mais aussi bien à des décorateurs, des architectes, des hôteliers ou même des restaurants. Mais je propose aussi de travailler sur des projets particuliers, des objets où il va falloir repenser la pièce de zéro. C'est là où, en fait, c'est la partie presque à la fois agence, mais il y a la possibilité d'avoir la partie édition d'objets. Parce que du coup, je fais l'édition d'objets, la partie design et puis la partie marque.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant de se dire que le commerce n'est pas nécessairement juste un lieu où c'est aussi ça, mais où tu t'achètes et tu revends des marques avec lesquelles tu es partenaire. Mais tu peux aussi faire du commerce quand tu es designer. Tu peux aussi faire du commerce quand tu es un média. Il y a des médias qui ont ouvert des boutiques éphémères pour justement rencontrer aussi leur public. Tu peux faire du commerce. il n'y a pas plein de façons et c'est plus des lieux, des points de rencontre où aussi tu vends des choses mais tu crées des ponts et des connexions et qu'il ne faut pas se dire...

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas juste de la vente, c'est énormément de visibilité. Là, pendant le pop-up, j'ai gagné en visibilité aussi sur les réseaux.

  • Speaker #1

    C'est un outil intéressant qu'il ne faut pas se dire que ce n'est pas pour moi parce que je n'ai pas nécessairement un profil. Je ne vais pas remplir une boutique avec plein d'objets. Donc ce n'est pas pour moi. C'est vrai que c'est intéressant de le voir par ton prisme et par ton parcours. On va voir qu'on arrête cette discussion. Est-ce que tu peux, peut-être juste avant qu'on finisse, me dire si tu as quelques conseils à transmettre à des créateurs, des artisans, des designers qui pourraient nous écouter ? Des choses que tu as apprises sur ton parcours, que tu aurais peut-être aimé entendre, que tu aurais envie de transmettre ?

  • Speaker #0

    Je dirais qu'il faut absolument tester, de ne pas avoir peur, d'oser, de prendre quelques risques. Et puis s'il y a des choses qu'on ne sent pas, de ne pas les faire ou de ne pas y aller. Mais si on sent qu'il y a quelque chose, de pousser, de pousser. Mais si on n'a pas envie de lâcher, je pense qu'il faut... travailler dur pour tester différentes options et au bout d'un moment trouver sa formule, le fonctionnement qui marche pour soi. Et puis il faut, je pense, se renseigner et s'entourer. Il y a des incubateurs, il y a des conférences, des concours. Il faut sortir un peu de... de son environnement pour se développer.

  • Speaker #1

    Oui, oser sortir un peu de... Ce n'est pas toujours évident, mais ça fait du bien. Et c'est les rencontres aussi souvent qui vont façonner un parcours. C'est ça. Merci beaucoup pour ton temps. Merci de nous avoir ouvert les portes de ce très joli atelier de l'histoire d'Aérea. J'ai hâte de voir la suite. Et puis, à bientôt.

  • Speaker #0

    Merci Audrey.

  • Speaker #1

    Je t'en prie.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour ton temps. C'était un plaisir de t'avoir ici.

  • Speaker #1

    Plaisir partagé.

  • Speaker #0

    Salut. Salut.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si cette conversation vous a plu, n'hésitez pas à la partager autour de vous ou à prendre quelques secondes pour vous abonner sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez aussi laisser un petit commentaire ou quelques étoiles. Ça ne paraît rien, mais pour moi, c'est énorme. C'est ce qui va rendre le podcast plus visible et ça m'encourage vraiment à continuer cette démarche. Et si vous êtes commerçant, artisan, créateur d'entreprise et que vous avez un projet en tête, je vous invite à découvrir le site de Paris Commerce. c'est rempli de ressources utiles, d'outils pratiques et d'initiatives concrètes pour vous accompagner. Je vous mets le lien dans la description. A bientôt pour un nouvel épisode. Prenez soin de vous et de votre business. Ciao !

Description

Tester son concept en boutique éphémère : le retour d’expérience de Camille Lefer, fondatrice d’Aerea Studio


Quand on développe une marque ouvrir une boutique éphémère peut tout changer.
C’est l’occasion de tester son concept, d’observer les réactions en direct, d’échanger avec ses clients, de se rendre visible, d’affiner son discours… et souvent de faire décoller son projet.


Dans cet épisode, Camille Lefer, fondatrice d’Aerea Studio, raconte comment l’ouverture de sa première boutique éphémère à Paris lui a permis de franchir une étape importante dans le développement de sa marque.


Avec Aerea Studio, Camille a construit un modèle hybride et exigeant : une marque indépendante de bijoux et d’objets de décoration personnalisables, fabriqués à la commande en matériaux biosourcés, et un studio de design à part entière.


Après plusieurs années à Londres, elle rentre en France et construit peu à peu les fondations de son activité : salons, concours, corners au Printemps… jusqu’à cette étape décisive.

Camille remporte le concours organisé par Paris Commerces pour les 10 ans du programme Testeur de commerce, et décroche deux semaines dans leur boutique parisienne, 14 rue du château d’eau.
Un véritable tremplin pour tester son concept, affiner son discours, observer les réactions des clients et faire avancer sa marque autrement.


Dans cet épisode, elle partage les coulisses de cette expérience, les apprentissages, les ajustements… et la suite qu’elle imagine pour Aerea Studio.

Un échange concret, inspirant et précieux pour toutes celles et ceux qui envisagent d’ouvrir une boutique et qui se demandent par où commencer quand on est une jeune marque indépendante.


📍 Cet épisode a été réalisé en collaboration avec Paris Commerces, l’opérateur créé par la Ville de Paris pour soutenir les commerçants et artisans parisiens.
Leur mission : protéger le commerce de proximité, encourager le “Fabriqué à Paris” et faciliter l’installation d’activités à fort ancrage local.
👉 Leur site regorge d’informations, d’outils et de ressources pratiques pour les porteurs de projet : pariscommerces.fr


🎧 L’Arrière Boutique, c’est le podcast qui explore les coulisses du commerce, de l’entrepreneuriat et de la création d’entreprise à travers des récits de terrain, des interviews sincères et des conseils concrets pour celles et ceux qui veulent créer un lieu à leur image et faire vivre un commerce qui a du sens.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur l'arrière boutique, le podcast qui vous invite dans les coulisses de l'expérience retail. Je suis Audrey Gallier, consultante dans les domaines du retail, de l'entrepreneuriat et du développement de marques. Après dix années passionnantes à créer et développer mes boutiques, j'ai envie aujourd'hui de transmettre mon expérience mais aussi celle de mes invités. Pour cela, je reçois dans ce podcast des personnes inspirantes qui vous ouvrent les portes de leurs boutiques pour vous raconter leurs aventures. Je vous livre aussi, dans des épisodes boîte à outils, des pensées et astuces pour vous motiver et vous aider dans vos projets retail. Très bonne écoute ! Dans cet épisode, je vous emmène à la rencontre de Camille Lefer, designer et fondatrice d'Aerea Studio. Avec Aerea Studio, Camille a fait le choix d'un modèle économique hybride. Elle a son propre studio de design, mais aussi sa propre marque qui mêle artisanat, innovation et design d'objets. Elle crée des bijoux et des objets de décoration en 3D à partir de matériaux biosourcés. Ce choix exigeant lui demande de trouver un équilibre entre production d'objets pour sa marque et création sur mesure pour d'autres. Camille a vécu plusieurs années à Londres avant de revenir s'installer en France pour lancer son projet. Et dans cet épisode, elle va nous raconter les premières étapes de son développement, les salons, les corners au printemps, les concours, les essais. Et puis, il y a eu ce moment clé, l'ouverture de sa première boutique éphémère grâce au programme Testeur de Commerce porté par Paris Commerce. Une expérience précieuse pour tester son concept en conditions réelles, peaufiner son discours, rencontrer ses clients autrement et valider sa promesse de personnalisation. Et c'est ce qui va être intéressant dans cet épisode, de questionner pourquoi est-ce que tester son concept en pop-up peut tout changer. Visibilité, rencontres, mise en réseau, retour concret des clients, notoriété, apprentissage logistique. Mais aussi on va voir comment un lieu physique éphémère, quand il est bien pensé, peut devenir un véritable accélérateur de développement pour une marque. Avec beaucoup de transparence, Camille va nous partager ses apprentissages, ses doutes, ses ajustements et ses ambitions pour la suite. Bonne écoute ! Avant de plonger dans l'épisode, un petit mot sur mon partenaire, Paris Commerce. C'est l'opérateur créé par la ville de Paris pour soutenir les commerçants et artisans de la capitale. Sa mission ? Protéger le commerce de proximité. Encourager le fabriqué à Paris et aider les entrepreneurs comme Camille à tester, développer et pérenniser leur activité, notamment en facilitant leur installation dans des boutiques physiques. C'est une démarche qui me touche beaucoup évidemment et qui fait écho à ce que je cherche à faire ici avec l'arrière-boutique. Mettre en lumière les parcours, les réalités de celles et ceux qui entreprennent dans le commerce indépendant, malgré les difficultés et toujours avec beaucoup de passion. Grâce à son programme Testeur de Commerce, Camille a pu ouvrir sa première boutique éphémère et ça a été un vrai tremplin pour Aerea Studio. Mais ça, vous le découvrirez dans l'épisode. Bonne écoute ! Salut Camille !

  • Speaker #1

    Salut Audrey !

  • Speaker #0

    Écoute, on est dans un atelier, tu nous en parleras tout à l'heure, qui est magnifique, avec des hauteurs sous plafond incroyables. On est à la cour de l'industrie, lieu que je découvre aujourd'hui, que je ne connaissais pas et qui est superbe. Bon, on y reviendra. On est dans un petit salon hyper cosy et on va prendre...

  • Speaker #1

    Parfaitement sonorisé.

  • Speaker #0

    Parfaitement sonorisé. Et donc, on va prendre une heure pour discuter ensemble de ton parcours et je pense qu'il y a plein de trucs... t'as plein de trucs hyper cools à nous raconter on va commencer par le début la question un peu classique qui es-tu, quel est ton parcours ?

  • Speaker #1

    alors donc moi j'ai commencé mon parcours en design il y a longtemps j'étais déjà petite attirée par le design depuis toujours, je dessinais des plans de maison et les objets qui allaient dedans je pense que j'ai toujours su que c'était ce que je voulais faire Et puis j'ai fait une école de design industriel à Nantes. Je n'étais pas forcément très scolaire avant d'arriver dans cette école. C'était un peu difficile de suivre le parcours classique, je pense parce que j'étais quelqu'un de créatif et que ça ne me correspondait pas. Et quand je suis arrivée dans cette école, c'est là où vraiment les choses se sont révélées et j'ai enfin cartonné et j'ai enfin été dans les premiers de la classe au lieu des derniers. Donc c'était vraiment une révélation et puis voilà, ça montrait que c'était vraiment là où je me sentais bien et où est-ce qu'il me fallait. Et donc j'ai fait un programme en cinq ans de design industriel spécialisé en design produit. Et après ce parcours, j'ai travaillé en tant que designer en recherche et en innovation dans des bureaux de recherche et développement de télécommunications, on travaillait sur les objets connectés sur Internet. et aussi avec des agences spécialisées en stratégie d'innovation, où on aidait des entreprises à développer des nouveaux concepts de produits, d'essayer de voir un peu dans le futur des tendances qu'ils pourraient avoir besoin. Et ensuite, je suis partie sur quelque chose de complètement différent, où j'étais manager d'une équipe de design. dans une maison de bijoux en Angleterre. Je suis partie à Londres pour rejoindre ce poste dans cette maison où en fait... C'est des bijoux, ça s'appelle Maui, ça n'existe plus maintenant, mais c'est une maison qui travaillait sur un côté très architectural des pièces. C'était vraiment pensé comme des petites sculptures et une approche très différente et très unique. J'aimais beaucoup leur approche et puis moi ce qui me plaisait c'était le côté managérial de l'équipe de design, de gérer tous les projets, les projets spéciaux pour aussi bien les célébrités que... que des commandes spéciales ou des collaborations avec des marques et des grands magasins. Et puis tout l'aspect technique, parce que c'était des pièces en volume, et il y a toute la question du poids, du confort, de la fonctionnalité qui devait s'allier à la représentation de la pièce et de faire en sorte que nos idées ressortent exactement comme on le voulait. Donc tout le suivi de production, de développement aussi. Donc c'était très complet. On était une toute petite équipe, j'avais énormément de choses à faire et donc j'ai énormément appris à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Ça a duré combien de temps ?

  • Speaker #1

    Ça a duré deux ans et demi et ensuite j'ai rejoint un poste similaire dans une autre entreprise spécialisée en bijoux où là j'étais senior designer et je travaillais seule pour plein de clients différents. Six clients différents, avec chacun parfois six, quatre à six collections par an. Donc, il fallait être productif, il fallait pouvoir générer des idées assez rapidement et varier d'une identité à l'autre en marquant une différence, parce qu'on avait des identités de clients très variées.

  • Speaker #0

    Parce que c'était un peu comme une marque. blanches entre guillemets, plus qui dépendent des crayons que tu avais.

  • Speaker #1

    Et on les fabriquait, on faisait tout le suivi de développement, on les fabriquait.

  • Speaker #0

    Et ils avaient des ADN un peu similaires ou vraiment c'était un peu des grands écarts créatifs ?

  • Speaker #1

    Moi j'étais spécialisée sur certains ADN, ils étaient modernes, fluides, c'est ma spécialité. Donc j'étais surtout sur ces éléments-là. Et puis c'était moi la spécialiste en 3D. pour générer des formes qui sont un peu complexes. Donc c'était moi qui gérais toutes ces pièces là.

  • Speaker #0

    Cette compétence justement sur la 3D, donc tu l'as acquise pendant tes études et travaillé après au fil de tes expériences ? Ou c'est venu plutôt...

  • Speaker #1

    Ça m'est venu plus tôt après, parce que pendant les études, on a fait un peu de 3D, mais pas beaucoup. À l'époque, c'était un peu le début de la 3D, donc il y en avait quelques uns qui le géraient, mais on n'avait pas tant de cours que ça. On était plus sur Photoshop. donc j'ai longtemps et je travaille toujours sur Photoshop j'ai des clients qui m'appellent Photoshop Queen parce que je fais des rendus de bijoux on dirait des rendus 3D alors que c'est que du Photoshop d'accord et j'ai appris la 3D j'ai fait une mini formation quand je justement quand j'étais sur ce poste là mais aussi beaucoup avec des tutos Youtube Merci. J'ai énormément appris avec des tutos YouTube et en essayant, en testant toutes les fonctionnalités, en se perdant un peu sur le logiciel pour expérimenter et pour apprendre en même temps. Et puis, je pense que j'ai toujours aimé aussi bien travailler sur Photoshop et les nouvelles technologies de manière générale. Donc, ça me plaisait en fait. J'étais à l'aise dessus et puis ça me... Ça me plaisait d'utiliser cet élément comme outil et de créer des choses qui étaient différentes et où j'avais une grande liberté également. Et puis surtout, ça me permettait de faire des choses que j'avais en tête mais que je n'arrivais pas à dessiner parce que je voyais quelque chose en trois dimensions. Et je n'arrivais pas à le poser à plat sur un dessin à plat. Il y a des formes, des courbes des fois où c'est trop complexe pour les... Je n'arrivais pas à les dessiner. Donc les dessiner en 3D, c'était juste plus simple. Et donc c'est là où j'ai commencé à développer la 3D, à l'appréhender de plus en plus et à me former de mieux en mieux dessus. Et donc cette entreprise, j'ai travaillé avec eux. En fait, je travaille toujours avec eux, mais c'est devenu des clients maintenant. Et puis j'ai d'autres clients en plus. Mais c'est vrai qu'à un moment, comme c'était une autre entreprise qui était en Angleterre, je suis partie pendant 8 ans à Londres. Et puis la France a fini par me manquer un petit peu, donc j'ai voulu revenir. Et j'ai continué, enfin je me suis installée en France à mon compte. Et j'ai transformé des employeurs en clients et récupéré d'autres clients en plus pour élargir mon offre et travailler sur des projets variés. Notamment, je ne faisais pas de joie à l'œil fine avant. Et en rentrant en France, j'ai commencé à travailler avec Maria Battaglia. Pour qui je dessine, je fais le design de ses collections de bijoux. C'est des bijoux en or blanc, en or jaune, avec des diamants et différents types de pierres. Donc là, on travaille ensemble sur ses collections. Et depuis maintenant cinq ans.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc depuis ton retour en France, tu es passée à ton compte ?

  • Speaker #1

    C'est ça, à mon compte. Et j'ai commencé aussi à travailler sur Aerea Studio avant de rentrer en France.

  • Speaker #0

    C'était quelque chose que tu avais en tête depuis un moment ?

  • Speaker #1

    En fait, j'avais commencé avec mon premier boulot. J'avais envie de travailler, enfin mon dernier emploi, je voulais travailler sur d'autres projets en parallèle. J'avais besoin de développer d'autres idées, de travailler sur d'autres produits, d'expérimenter d'autres choses. Et de fil en aiguille, j'ai voulu développer des bijoux grâce à la 3D et l'impression 3D, de développer des formes dans l'optique d'essayer de générer des formes qu'on ne pouvait pas créer à la main. Merci. de vraiment utiliser cette technologie pour la pousser à son maximum et essayer de faire des choses qu'on ne pourrait pas faire autrement.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant de se dire, qu'est-ce que je peux créer de plus qui n'a jamais été vu grâce à cet outil-là ?

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait c'est un outil où maintenant on a une possibilité de technique qui n'existait pas avant. Maintenant on peut créer des choses qui sont totalement nouvelles. Ça ne rentre pas en compétition.

  • Speaker #0

    Ce que les artisans peuvent faire avec leurs mains, ça vient compléter.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas le but. Le but, ce n'est vraiment pas d'entrer en compétition, c'est d'avoir un nouvel outil. C'est un nouvel outil et pour moi, ça se complète énormément avec l'artisanat aussi. Pour moi, c'est une évolution de pratiquer artisanal aussi parce qu'on peut l'utiliser dans... Enfin, là, sur le... les collections de bijoux, on est obligé d'avoir le travail de la main dans tous les cas. Donc on a une partie au début où je travaille avec des logiciels de conception 3D, de l'impression 3D, mais on a forcément un passage manuel ensuite. Et puis même pour la conception en 3D, même si c'est sur un ordinateur, c'est manuel. La souris ne clique pas toute seule et il y a besoin d'un cerveau pour savoir où est-ce qu'on va diriger les cours, les points. et de placer tout ça. Oui,

  • Speaker #0

    ça ne reste qu'un outil, ça ne remplace pas l'œuvre. Moi,

  • Speaker #1

    je considère que c'est de la sculpture en trois dimensions, parce que chaque point est pensé, chaque courbe, chaque surface, je la modifie. Mais avec des outils qui sont contemporains.

  • Speaker #0

    C'est intéressant justement ce mélange d'artisanat et d'innovation.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce qui permet justement d'aller vers des nouvelles pistes et de développer des formes intéressantes. créer presque un nouveau langage. Je pense que maintenant, avec la 3D, l'impression 3D, il y a de plus en plus de nouvelles matières qui arrivent, de plus en plus de designers qui s'y intéressent. Et je pense qu'on va revenir vers une forme d'ornementation, parce que ça permet de faire à la fois des courbes, des choses très lisses, mais aussi beaucoup d'effets de texture, de surface. qu'on ne faisait plus parce que c'était trop compliqué techniquement et trop coûteux industriellement. Et maintenant, avec ces techniques de fabrication, on va pouvoir revenir à ces éléments détaillés, ornementés. Je pense qu'il va y avoir un nouveau langage esthétique très propre à ces techniques-là qui va naître, qui va apparaître.

  • Speaker #0

    Oui, donc du coup... envie d'un projet à côté, envie de tester, de pousser un peu les limites de l'outil pour créer des bijoux qu'on ne pourrait pas faire exactement comme ça.

  • Speaker #1

    Il y avait exactement...

  • Speaker #0

    Du coup, tu es partie sur le bijou parce que tu avais déjà un pied dedans et que tu avais envie de creuser ça ?

  • Speaker #1

    Parce que j'avais un pied dedans et aussi, en fait, je travaillais avec des marques plutôt grand public. Je trouvais qu'on ne se souciait pas assez de la manière dont c'était fait et de la pérennité des pièces. Et c'est pour ça que j'ai voulu créer des pièces dans des matières recyclées uniquement et dans un but d'avoir des pièces qu'on peut soit réparer, soit qui vont tout simplement durer dans le temps, d'avoir des... de vraiment inclure, pour moi, c'est... Pas normal en 2025 de ne pas inclure ces méthodes de pensée dans le développement de produits. Malheureusement, c'est encore un peu le cas. Du coup, j'ai voulu développer une marque qui proposait des produits bien réalisés, durables dans le temps, aussi bien par une esthétique plutôt intemporelle que par des mécanismes robustes et des matériaux qui sont... à la fois recyclables, mais recyclés aussi. Donc ça, c'était vraiment le but de proposer ça, parce que ça n'existait pas vraiment. Il fallait soit aller dans de la joaillerie, où on était sur des budgets beaucoup plus élevés, soit aller sur des pièces plus bas de gamme, mais où du coup, il n'y avait pas beaucoup d'offres en milieu de gamme. Maintenant, il y en a beaucoup plus, mais à l'époque... en 2019 quand j'ai commencé, il n'y avait vraiment pas grand chose de contemporain, recyclé, avec des nouvelles technologies et accessible en termes de tarifs.

  • Speaker #0

    Donc tu sentais qu'il y avait une place qui était possible.

  • Speaker #1

    Il y avait quelque chose de super. Et du coup j'ai commencé à développer ça, mais c'était assez challenging parce que d'une, j'étais toute seule. pour le faire. Et puis j'ai beau eu travaillé dans ce milieu depuis plusieurs années, j'étais quand même partie de la France depuis longtemps, donc je n'avais aucun contact ici quand je suis revenue. Et j'ai fait des salons, j'ai direct été sur Première Classe et Who's Next, qui sont des salons qui... Quand on se lance dans la mode, dans l'accessoire, c'est un peu le passage où on va pouvoir potentiellement rencontrer. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est vrai que parfois les gens le font, mais après quelques années, parce que c'est toujours un peu impressionnant. C'est un budget, on ne sait pas trop.

  • Speaker #1

    Et à la fois, si tu ne le fais pas, comment tu rencontres des acheteurs ? Mais je me suis aussi confrontée à la réalité, où en fait, même quand tu fais ces salons-là, ce n'est pas si simple. de rencontrer les acheteurs sur place parce qu'ils ont déjà leur rendez-vous ils sont déjà pris ça prend du temps aussi mais j'ai quand même eu des boutiques qui m'ont suivi des très bons retours parce

  • Speaker #0

    que tu avais dans ton projet de développement la distribution par des partenaires retailers c'était une voie que tu t'explorais tu avais déjà un site internet ?

  • Speaker #1

    J'avais un site internet.

  • Speaker #0

    Et ça a pris combien de temps entre le moment où tu as eu cette idée de je lance ma marque de bijoux ? Parce qu'au début c'était une marque de bijoux, aujourd'hui c'est plus que ça, mais c'était ça au début. Donc combien de temps ça a pris entre ce déclic-là de j'ai envie de lancer ma marque et les premiers salons, les premiers revendeurs, où vraiment les collections étaient prêtes ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a eu peut-être... Déjà, il y a eu quasiment presque un an pour développer les premiers prototypes. Ça nous a mis du temps avec mon premier partenaire d'atelier pour développer les pièces de la qualité que j'envisageais. Et ensuite, j'ai commencé avec des précommandes en lançant la collection en bouche à oreille. Et après avoir lancé les précommandes, je pense que j'ai fait les premières précommandes. Elles étaient en août-septembre 2020. Et ensuite, le premier salon, je crois que c'était en janvier 2021. Effectivement, c'était ça le premier salon, il me semble. Donc, ce n'était pas évident parce que c'était une période, je ne sais plus, je crois qu'il y avait Omicron ou quelque chose comme ça. Les salons étaient pas...

  • Speaker #0

    Les salons, il y a aussi beaucoup de professionnels étrangers.

  • Speaker #1

    Oui. Donc là, c'était un peu déserté. Mais ça reste un bon endroit pour faire des rencontres et commencer à développer son réseau. Mais c'est vrai que ça a un coût. Et que si on rentabilise juste... Oui, et puis si il est juste rentabilisé, en fait, ça ne vaut pas la peine. Donc j'en ai fait quelques-uns. Et par rapport au coût des salons et aux répercussions derrière, ce n'était pas suffisant. Et puis surtout que je sais me vendre, mais que ce n'est pas mon premier job en soi. Moi, je suis designer et j'adore designer des choses. mais prendre mon téléphone pour téléphoner à des boutiques pour vendre mes produits c'est un métier c'est un métier et il faut je sais pas si tu me mets sur un salon ça me pose aucun problème de présenter mon travail oui parce que tu es passionnée, tu sais pourquoi tu le fais donc t'arriveras à le transmettre comme ça quoi mais passer mon temps à envoyer des mails et au téléphone ça j'ai beaucoup plus de mal Oui. Donc j'ai commencé ensuite à travailler aussi avec des agents commerciaux et des showrooms. Mais encore une fois, quand t'es petit, c'est toujours un peu le même problème. C'est soit t'as beaucoup de budget pour faire beaucoup de com en même temps, mais bon, de fil en aiguille, tu fais quand même des rencontres. Et puis en parallèle... Ce qui n'est pas évident, c'est que j'ai à Réa Studio la marque, mais j'ai aussi à Réa Studio le studio de design. Donc je fais les deux en parallèle. J'ai toujours développé des collections pour plusieurs clients en simultané et pour ma marque en même temps. Donc je n'étais pas à 100% de mon temps pour pouvoir développer commercialement non plus.

  • Speaker #0

    Quand tu as décidé de te lancer ? Justement, est-ce que tu t'es dit, là je serai à 80% sur Aerea et puis sur le studio, je mets en stand-by un temps ? Après c'est compliqué, tu avais une approche particulière ?

  • Speaker #1

    En fait, il y a à la fois la question financière où la partie studio, j'en avais besoin parce qu'elle est bien développée et qu'elle me permettait de vivre et de financer le développement de marque. Mais aussi parce que c'est ma soupape créative. J'ai besoin de créer des choses et de ne pas avoir toute la logistique d'une marque. Quand tu as une marque, tu ne fais pas juste le design. Tu as tout ce qui va autour. Tu as le marketing, la logistique, le business, la compta. Alors que quand je fais des designs pour d'autres marques, j'ai beaucoup moins de tâches comme celle-là. Et j'ai quasiment que la partie créative. Donc là, pour moi, c'est que du plus, que du design. Donc c'est parfait. Et j'ai vraiment besoin de... On me demande souvent d'où viennent les idées, mais j'ai un peu de mal à l'expliquer parce que c'est... Je ne sais pas, c'est très intuitif. Ça vient très naturellement.

  • Speaker #0

    C'est une chance.

  • Speaker #1

    Et ça va assez rapidement. Je pense que j'ai très jeune entraîné mon esprit créativement, aussi bien en école que quand je te disais que je travaillais pour six clients différents sur six collections. Je pense que ça a entraîné mon cerveau créativement. Et que ça m'a mis sur des rythmes aussi pour apprendre à développer des choses et à générer des idées. à penser les pièces, je ne sais pas, je ne saurais pas expliquer exactement. Mais c'est vrai que c'est un besoin pour moi et j'ai toujours, même là, envie de développer et de développer même davantage la partie design studio de Aéria. J'ai de plus en plus de demandes parce que je pense que je propose à la fois Une approche en design qui est très technique, où je peux concevoir des produits industrialisables, avec les éléments de 3D, les dessins techniques clés en main, et des pièces qui vont être viables techniquement, mais aussi des pièces qui sont commerciales, parce que j'ai travaillé avec beaucoup de marques qui avaient besoin de générer du profit aussi.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    le design,

  • Speaker #0

    c'est presque une pièce d'art.

  • Speaker #1

    Il y a aussi la question des tendances,

  • Speaker #0

    du confort, comme tu disais tout à l'heure aussi.

  • Speaker #1

    Du confort et puis la partie commerciale, dans le sens où il faut faire des choses dont les gens ont besoin, où ils vont en avoir envie, de connaître les tendances, de savoir les appréhender. s'appréhender en amont aussi.

  • Speaker #0

    Et comment tu fais pour nourrir ça ? C'est pas évident de...

  • Speaker #1

    Encore une fois, c'est un peu que j'ai jamais... C'est hyper... Je pense que je regarde beaucoup de choses. Je suis très... Obligatoirement,

  • Speaker #0

    en fait, tu dois quand même être un peu une éponge à plein de choses pour pouvoir après,

  • Speaker #1

    sans le...

  • Speaker #0

    facilement le conscientiser. Mais finalement, tu t'observes, tu es curieuse.

  • Speaker #1

    Je pense que oui, j'observe énormément. Je me nourris de beaucoup de choses. Je pense qu'inconsciemment, je fais un peu ce que font des bureaux d'études de tendance. Mais je le fais par plaisir pour moi parce que j'aime beaucoup regarder des choses. Et même regarder les gens dans la rue ou observer les nouveautés qu'on voit dehors. Je ne sais pas, je regarde plein de choses très différentes. Ou des expos très différentes. Ça va aussi bien sur de l'histoire que de l'architecture ou de la mode, ça va être très varié. Et je pense que, je ne sais pas, il y a une sorte de lien qui se crée quelque part et qui me permet d'identifier certaines choses. Et c'est vrai que j'ai une patronne qui avait remarqué ça et je proposais des designs où c'était parfois trop en avance. Le client nous disait que ça... que ça leur plaisait pas. Et puis six mois plus tard, ils nous demandaient exactement ce que j'avais fait six mois plus tôt. Et du coup...

  • Speaker #0

    T'as une boule de cristal quelque part cachée pour elle.

  • Speaker #1

    Du coup, elle décidait de prototyper toutes mes idées de toute façon, parce qu'elle savait qu'on en aurait besoin à un moment.

  • Speaker #0

    C'est pas mal, ça c'est quand même pratique. Et donc là, tu as commencé par le bijou, mais aujourd'hui, Aéria, c'est aussi connu pour des objets. Donc tu fais des vases, des bouloirs, tu peux nous raconter un peu comment tu es passée du bijou à ces objets là ?

  • Speaker #1

    Oui, justement c'est en faisant mes salons pro de bijoux, j'avais besoin de présentoirs pour mes bijoux. Et je n'aimais pas les présentoirs standard, je crois que je n'aime pas les choses standard de toute manière. Et du coup, j'ai voulu designer mes présentoirs. Et je me suis dit, pourquoi pas les faire en 3D ? Et là, j'ai commencé à m'intéresser davantage à l'impression 3D. Au début, j'avais demandé à un sous-traitant de me les faire. Et puis, je me suis dit, attends, je peux apprendre. Et j'ai commencé à me former. J'ai loué des imprimantes 3D. J'ai appris un peu par moi-même. J'ai appris tout à l'heure. J'ai appris tout encore un coup. Et j'ai imprimé en 3D mes présentoirs. Et en rentrant de salon, j'en avais plein. Et de plein de formes, de plein de tailles différentes. Et je les ai mis... Il y en a certains que j'ai mis sur des étagères chez moi. Et j'ai mis des fleurs dedans. Et quand des amis ou ma famille venaient chez moi, ils me disaient « mais qu'est-ce que c'est que ça ? C'est incroyable, c'est surprenant » . Donc j'ai vu que ça intriguait quand même beaucoup. Et puis même moi, en fait, je ne me lassais pas de les regarder. Il y avait des formes qui me plaisaient. Créativement, j'ai vu que je pouvais avoir une liberté parce que je pouvais fabriquer mes idées. J'avais un accès direct. pour donner forme et vie à mes 3D. Et donc, j'ai commencé à développer, à faire davantage de recherches sur des effets de forme, de texture. Et j'ai toujours été intéressée par les effets d'optique, même sur les collections de bijoux que je faisais. Ça a toujours été un de mes sujets phares. et que je traite sur mon travail de manière générale. Et donc j'ai commencé à travailler sur des recherches là-dessus en impression 3D, sur des textures. Et puis de fil en aiguille, les textures sont devenues des vases. Et j'ai eu l'opportunité de faire un pop-up au printemps Haussmann à la base pour mes bijoux. mais j'ai soumis l'idée de présenter quelques vases pour tester l'offre et voir comment ça se passait.

  • Speaker #0

    Et donc quand j'ai fait ce premier pop-up au Printemps Haussmann, les vases ont été hyper bien reçus. En fait, aussi bien les bijoux que les vases ont plu et se complémentaient l'un et l'autre, mais les vases avaient vraiment une réaction... Les gens venaient de loin, en fait. Ils les voyaient de loin et ils traversaient... la pièce dans le printemps pour les voir et ils disaient mais qu'est-ce que c'est que ça ?

  • Speaker #1

    C'était la première fois que tu les commercialisais ? C'est la première fois que tu les montrais ?

  • Speaker #0

    Et vraiment les réactions étaient... Les gens étaient bluffés en fait. Sur les bijoux, les gens avaient beaucoup d'appréciation mais là je voyais que c'était quelque chose de différent.

  • Speaker #1

    C'est important qu'ils se rendent au nouveau. Il faut aller voir sur ton site ou sur ton... sur tes réseaux sociaux pour voir mais c'est vrai que c'est des pièces qui sont un peu hypnotiques quoi. même carrément hypnotique et en fonction des angles, les couleurs changent les formes sont hyper organiques mais en même temps, c'est vrai qu'elles sont surprenantes,

  • Speaker #0

    donc je peux comprendre que ça t'arrête en fait dans le paysage global et puis j'ai même des clients qui disaient qui arrivaient et qui parlaient entre eux, ils disaient mais regarde on dirait que c'est pas réel, on dirait que c'est de la 3D mais que c'est pas un vrai objet Ils tournaient autour.

  • Speaker #1

    Ils n'ont pas trouvé.

  • Speaker #0

    Ils ne comprenaient pas comment c'était fait et quelle était la matière. C'est vrai que le mélange des textures, de la matière, du fait que ce soit du satin,

  • Speaker #1

    du crème, avec les couleurs. C'est vrai qu'on a du mal à caractériser. Mais d'ailleurs, comment tu caractériserais la marque Aerea ? Si tu devais la décrire ?

  • Speaker #0

    hum... Pour moi, c'est des accessoires, des objets pour la maison, des accessoires de mode, des bijoux qui sont comme des sculptures pensées pour soit le corps, soit la maison, mais qui ont un côté assez technique et fonctionnel et qui ont pour but de questionner la perception. D'accord. Le but, c'est qu'on se demande comment on s'est fait, quelle est cette forme, qu'on ne se lasse pas de le regarder ou si on se lasse, Bon. on peut le tourner et voir autre chose. Et même sur les bijoux, je travaille toujours sur cette idée d'avoir des pièces qui sont multifonctionnelles, des choses qui vont pouvoir s'emboîter, des accumulations de bagues qu'on peut faire, de pouvoir jouer avec ces pièces, et de ne pas avoir quelque chose de figé, d'avoir quelque chose d'évolutif.

  • Speaker #1

    Mais du coup, ce qui est intéressant dans cette histoire de questionner la perception, ça veut dire que, c'est ce que tu disais, c'est bien de pouvoir les montrer. dans un lieu, créer une rencontre avec les gens. Et donc du coup, au pop-up, c'est là que t'as réalisé qu'il se passait quelque chose entre l'objet et la personne et que ça valait le coup peut-être de pousser le curseur là-dessus.

  • Speaker #0

    Ouais, je me suis rendu compte que ça partait tellement vite que le soir, je rentrais chez moi, je devais imprimer l'oeil et en ramener le lendemain. C'est cool quand ça se passe comme ça. Je travaillais la nuit, le jour.

  • Speaker #1

    T'avais pas anticipé que ça pourrait partir aussi vite ?

  • Speaker #0

    Bah non. je n'avais pas trop commencé à aller se passer j'avais prévu un petit peu mais c'est l'avantage aussi avec le fait de produire soi-même je pouvais le faire quand je rentrais le soir je lançais des impressions et puis je revenais le lendemain matin avec mon petit

  • Speaker #1

    sac c'est une contrainte quand c'est pas toi qui produis ça peut être frustrant parfois les délais,

  • Speaker #0

    les quantités etc et du coup ça a tellement Moum ! fonctionner mais comme je te disais ça marchait aussi hyper bien sur les bijoux pas que sur le vase et donc le printemps ils m'ont proposé de revenir deux mois après.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Je suis revenu deux mois après.

  • Speaker #1

    Il durait combien de temps ce premier pop-up ? 10 jours. D'accord. C'était en 2002 ?

  • Speaker #0

    C'était en janvier, février 2024.

  • Speaker #1

    D'accord ok.

  • Speaker #0

    Et je suis revenu en mars en en avril 2024. Et là, cette fois, je me suis dit, ok, on fait un vrai truc. On fait une partie bijoux, une partie vase. Parce que je n'avais pas vraiment hyper bien d'organiser les vases. Je les avais mis un peu sur le côté pour reposter. Donc là, j'avais vraiment fait une scéno.

  • Speaker #1

    Tu avais une grosse surface ?

  • Speaker #0

    Non, c'était un bloc de présentation qui devait faire, je ne sais pas, 1m50 par 1m50. Ce n'était pas très...

  • Speaker #1

    Mais tu t'es dit, je vais m'accrocher le lieu et on va raconter un truc.

  • Speaker #0

    et du coup j'ai vraiment scindé l'espace en deux une partie bijoux, une partie vase et là,

  • Speaker #1

    rebelote ça hyper bien ça doit être encore plus impactant puisque tu avais préparé la scéno

  • Speaker #0

    Et là, vraiment, les vases, on les voyait de loin. J'ai eu de super bons retours de clients, même de personnel du printemps qui travaillait sur place, qui aimait beaucoup mon travail. Donc là, j'ai compris qu'il fallait que je me dépêche de les mettre sur le site, parce qu'ils n'étaient même pas sur mon site.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Donc je me suis dit, bon, OK, là, maintenant, photo shoot,

  • Speaker #1

    et puis préparation du site.

  • Speaker #0

    Et donc j'ai commencé à avancer là-dessus et comme je les produisais moi-même à Paris, donc à l'époque chez moi, dans mon appart atelier.

  • Speaker #1

    Ça commence toujours comme ça.

  • Speaker #0

    Voilà. Et du coup, j'ai voulu postuler pour avoir le label fabriqué à Paris. D'accord. Comme je fabriquais tout sur place, dans le 9e arrondissement. Et au final, j'ai été contactée parce que j'avais été sélectionnée parmi les finalistes du label fabriqué à Paris sur l'univers de la maison pour auditionner et présenter mon projet. Trop bien. Et chose que j'ai failli louper parce que je n'ai pas vu les emails. Ils m'ont téléphoné la veille.

  • Speaker #1

    Ah ouais, d'accord.

  • Speaker #0

    Et le lendemain, il fallait que j'aille présenter mon projet. Devant un jury d'une vingtaine de personnes, d'élus, de parisiens. La nuit a dû être hyper courte. Ça va,

  • Speaker #1

    t'étais déjà prête ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, j'avais déjà des pièces qui étaient préparées. Et puis, ma présentation, de toute façon, ça fait beaucoup de temps.

  • Speaker #1

    Tu peux la raconter,

  • Speaker #0

    c'est simple. J'ai raconté mon histoire. Et puis, finalement, je voulais juste le label et en fait, j'ai gagné le premier prix.

  • Speaker #1

    C'est pas mal.

  • Speaker #0

    C'était une super surprise.

  • Speaker #1

    Sans trop d'attente.

  • Speaker #0

    Et donc,

  • Speaker #1

    ce premier prix, ça te permettait quoi ?

  • Speaker #0

    Ce premier prix, ça m'a donné quand même un peu de visibilité. C'était une dotation de 3 000 euros. et surtout de rencontrer les organisateurs du label, différents intervenants de la ville de Paris. Parce que, en fait, comme je te disais, moi, je suis partie en Angleterre pendant super longtemps. Et quand je suis revenue à Paris, j'avais aucun contact. Je ne connaissais personne dans aussi bien des organisations que, par exemple, des associations du Bureau de la mode et du design. nous. De ce qu'on pouvait faire quand on est designer ou artiste à Paris. Je n'avais pas toutes les infos.

  • Speaker #1

    C'est un moment irréversible de faire des rencontres, d'être visible.

  • Speaker #0

    De savoir ce qui se passait, d'être invité à des événements pour échanger et rejoindre la scène créative parisienne.

  • Speaker #1

    Oui, et puis ça permet de rencontrer aussi d'autres créatifs. Et à la fin, tout ça, ça crée quelque chose, des liens, des points entre chacun. C'est hyper important de ne pas rester isolé quand on entreprend. C'est pas toujours évident de s'en sortir un peu de sa bulle, mais ça fait tellement la différence. Complètement. Finalement, c'est ce que tu as... Tu étais partie pour avoir ce label et tu as réussi à transformer ça en quelque chose encore plus intéressant pour toi. Oui.

  • Speaker #0

    Et puis c'était aussi super pour moi de voir que mon travail était récompensé. C'était parce que je travaillais toujours, j'allais dire je travaillais, mais je travaillais toujours un peu trop. Et quand tu travailles autant que ça met du temps à décoller, c'est pas facile. et là en moins d'un an les... Les objets imprimés en 3D, direct, j'avais une reconnaissance par rapport à tout ce que j'avais fait sur les dernières années avec les bijoux. Ce n'était pas du tout le même impact. Après, je pense que c'est aussi parce qu'il y a tellement d'offres en bijoux, il y a tellement de monde qui en fait que c'est difficile. On fait quelque chose d'intéressant, mais tellement on peut que ce n'est pas toujours évident. Mais voilà, là, je pense que c'était... J'ai essayé de proposer quelque chose de nouveau avec les bijoux. Et puis là, je crois qu'avec les... les objets, je le fais peut-être davantage. Et du coup, je continue de développer la collection sur... Ça a commencé avec les vases, là je continue avec les luminaires.

  • Speaker #1

    Oui, tu viens de sortir un drop de lumière. Exactement. Donc tu as des suspensions, mais aussi des lumières qu'on peut poser au sol, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est la même, en fait.

  • Speaker #1

    Ah, c'est la même, ok.

  • Speaker #0

    Je peux l'utiliser encore une fois, l'idée de multifonction.

  • Speaker #1

    Ok, ouais.

  • Speaker #0

    D'avoir un objet que tu peux utiliser de différentes manières. de pouvoir le varier en fonction de tes besoins. D'avoir des choses qui s'adaptent à toi et pas l'inverse. Ça a toujours été un peu un sujet qui m'intéressait, d'avoir des objets ou des choses qui s'adaptent à nous plutôt que de devoir s'adapter aux standards.

  • Speaker #1

    Et donc en fait, tu as eu ce moment un peu de reconnaissance où ça t'a permis de te dire qu'est-ce que c'est la bonne voie ? Je ne suis pas seule à croire que c'est bien. Tu avais bien vu que les clients réagissaient, donc ça c'est important. Mais c'est vrai de pouvoir rencontrer aussi les acteurs du secteur, c'est aussi galvanisant de se dire, je ne suis plus toute seule et je peux aussi compter sur d'autres. Et est-ce que c'est à ce moment-là que tu t'es dit que tu allais candidater au testeur de commerce ou c'est arrivé après ?

  • Speaker #0

    C'est arrivé un petit peu après. En fait, c'est arrivé un petit peu après parce que... La nouvelle fabriquée à Paris, la remise des prix, elle était en décembre et là, le testeur de Paris Commerce, c'était en avril. Donc, ça arrivait après et c'était effectivement parce que je me posais la question de comment je fais évoluer la suite. Est-ce que je prends un atelier boutique ? Est-ce que je prends un atelier ? Comment j'évolue sur la suite ? pour proposer mon travail parce que que en ligne c'est pas évident pour avoir énormément de budget en fait pour se faire connaître.

  • Speaker #1

    L'acquisition c'est la jungle mais aussi comme tu disais tout à l'heure c'était ton intention aussi c'était de travailler la perception et en fait c'est par l'essence il faut voir les objets.

  • Speaker #0

    C'est hyper dur de faire...

  • Speaker #1

    On se rend pas aussi bien compte après ton site est bien fait etc mais c'est vrai que t'as peut-être pas la même émotion que quand t'arrives dans un espace et que tu vois l'imprimante qui imprime en direct ce qui était le cas dans le testeur de commerce et de pouvoir juste bouger le vase et voir qu'en fait en fonction de comment on bouge les couleurs vont être différentes et ça je pense que c'est... C'est hyper important pour une marque de pouvoir créer des moments comme ça de surprise, ça te connecte énormément aussi avec tes clients. C'est vrai que je comprends que ces interrogations soient arrivées à un moment sur la table, de c'est quoi la prochaine marche.

  • Speaker #0

    Et puis du coup, c'était l'occasion de tester mon concept, de comprendre est-ce que... Parce que moi, ce que je voudrais proposer sur Aérea Studio, c'est... non seulement ces pièces et ces designs qui sont particuliers, mais c'est aussi de pouvoir avoir un peu plus de personnalisation, voire proposer la possibilité de sortir justement de tout ce qui est standardisé et d'avoir un produit, mais de pouvoir adapter sa taille, sa dimension, en fonction de ses besoins.

  • Speaker #1

    Oui, comme tu viens de le dire, l'objet s'adapte à une quoi.

  • Speaker #0

    Et donc je voulais tester, de voir est-ce que Euh... ma clientèle est intéressée par le fait de fabriquer sur mesure et sur demande des objets qui lui correspondent. Et c'est pour ça que j'avais envie de postuler au testeur de Paris Commerce, parce que c'était l'occasion de tester ce concept réellement, d'avoir un pop-up juste pour moi. Parce qu'avant, j'étais soit en pop-up partagé avec d'autres marques, ou un stand au printemps, ou tu es dans un department store avec d'autres marques, ce qui est super, mais c'est plus difficile de créer ton univers. Et donc là, c'est un espace de 70 mètres carrés juste pour toi, c'est même grand. C'était un challenge de le meubler. Mais du coup, ça permettait de vraiment positionner le concept, l'identité et de tester comment est-ce que c'est reçu sur la possibilité de développer ses propres objets sur place en fonction de ses besoins.

  • Speaker #1

    Ok, donc ça c'était tes enjeux, tu t'es dit, ça peut être l'occasion... de faire tout ça dans un lieu sans avoir à le louer pendant des semaines et des mois, où c'est des frais ? Parce que donc en gros, si tu peux peut-être nous raconter un peu comment ça se passe avec le testeur de commerce, quel est un peu le concept ?

  • Speaker #0

    Le concept du testeur de commerce, c'est une boutique qui appartient à Paris Commerce qu'on peut louer sur le mois ou sur deux semaines pour justement faire un pop-up et... tester son concept de commerce, son idée commerciale, et de tester, de voir comment la clientèle réagit, qui est sa clientèle, de comprendre un peu mieux qui rentre en boutique, et puis même de peaufiner son discours, en fait, parce que du coup, t'échanges avec les clients, tu parles de ton travail, mais tu vois aussi, quand tu leur expliques ton travail... quels sont les éléments qui vont le plus intéresser ou même avoir des idées en fait quand on échange avec les clients et puis faire des rencontres. Moi, quand j'ai fait le testeur de Paris Commerce, j'ai rencontré des super clients qui sont des particuliers mais aussi des clients pros.

  • Speaker #1

    Ça peut être des opportunités.

  • Speaker #0

    ça c'est C'est une grande vitrine. C'est le cas de le dire. Il y a des grandes vitrines.

  • Speaker #1

    En plus des 70 m², il y a des grandes vitrines.

  • Speaker #0

    Il y a trois très grandes vitrines. En angle. C'est ça. Et c'est en angle. On est à un angle de rue où il y a quand même un peu de passage. C'était une super expérience. Riche pour échanger avec les clients. qui me suivent sur Insta et qui ne m'avaient pas encore vu ou qui m'avaient vu en pop-up, mais que je ne vois pas très souvent. Mais aussi pour en découvrir de nouveaux, aussi bien des particuliers que des pros. Donc ça, c'était super pour pouvoir avancer là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, trop bien. Et donc là, à la base, comme tu dis, ça se loue. Même toi, tu as participé à un concours, parce que c'était lors de 10 ans. C'est ça,

  • Speaker #0

    c'était les 10 ans du testeur de commerce, de Paris Commerce. en partenariat avec Vistaprint qui sponsorisait l'événement. Et donc moi j'ai postulé sur le concours, j'ai été auditionnée devant un jury de plusieurs représentants, des gens de la BPI, des précédents gagnants du concours, des élus, des membres de Paris Commerce et de Vistaprint. Et donc j'ai remporté ce concours. où j'ai eu l'opportunité d'avoir cet espace pendant deux semaines. D'accord. Une dotation de 3000 euros de la part de Vistaprint et des éléments de communication réalisés par Vistaprint. Tout ce qui va être affiches.

  • Speaker #1

    Oui, de merches, de boutiques.

  • Speaker #0

    C'est ça, même les tote bags. Ah, c'est trop bien. Des éléments de... de grandes affiches de séparateurs muraux qui étaient dans l'espace pour vraiment positionner l'identité. Et puis, effectivement, l'événement de mise en route, de lancement du pop-up, où il y avait un bureau de presse qui s'occupait de la communication, où on a eu un lancement d'événement.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    oui. la maire du 10e arrondissement qui est venue faire un discours sur le lancement et où il y avait des personnalités aussi bien des élus que des journalistes.

  • Speaker #1

    Oui, donc il y a vraiment tout un accompagnement en fait. Pas seulement on peut donner les clés de cette boutique et ce qui est déjà très chouette, mais c'est tout un accompagnement derrière.

  • Speaker #0

    C'était un concours où il y avait un partenariat, il y avait un événement presse qui avait organisé.

  • Speaker #1

    Et donc comment tu t'es dit, génial, je vais avoir cette boutique pendant deux semaines. Comment tu t'es abordé l'aménagement de l'espace ? Qu'est-ce que tu as voulu faire ? Quelle expérience tu as voulu proposer au client ?

  • Speaker #0

    C'était un gros challenge. J'ai fait comme ce que je fais sur n'importe quel projet. J'ai été sur mon logiciel de 3D. J'ai commencé à modéliser l'espace. Et puis, j'ai réfléchi. à la disposition, au parcours et à ce que je voulais faire vivre comme expérience au client en réfléchissant en trois dimensions pour pouvoir organiser. Et être prêt en amont pour pouvoir installer rapidement. Parce que j'avais un laps de temps très court.

  • Speaker #1

    Qui a demandé combien de temps ?

  • Speaker #0

    Une demi-journée. J'avais une demi-journée pour installer 70 mètres carrés de pop-up. C'est sport. C'est très très sport. C'était très très sport. Et puis je suis légèrement perfectionniste sur les bords. Donc j'avais envie que tout soit bien fait. du coup j'ai quand même énormément bossé. C'était vraiment beaucoup de travail parce que j'ai eu l'annonce deux semaines avant, je crois. Donc j'avais deux semaines pour récupérer des éléments de merch, faire tous les éléments imprimés justement par Vistaprint. Fallait les faire, fallait les designer. Donc là, j'ai demandé à... Une collègue designer graphiste de Médée, Marie Priour, qui m'a aidée sur le développement des éléments graphiques. Et puis, j'avais aussi toute la prod. Il fallait quand même avoir des produits à proposer, il fallait du stock. Et en parallèle, j'ai eu une très grosse commande d'une cliente B2B.

  • Speaker #1

    C'est la base, tout arrive d'un coup, sinon ce n'est pas drôle.

  • Speaker #0

    C'est ça qui fait le bonheur. J'avais une cliente à l'étranger qui m'a commandé une soixantaine de vases et des grands modèles. Donc j'avais ça à produire en même temps que le stock du pouvoir.

  • Speaker #1

    C'est pas drôle sinon.

  • Speaker #0

    Là, en fait, je vivais impression 3D jour et nuit. Ma maison était remplie de vases et les imprimantes tournaient la nuit.

  • Speaker #1

    Ça n'arrêtait pas. T'endormais au son des rompements 3D.

  • Speaker #0

    C'était sportif à tous les niveaux.

  • Speaker #1

    Mais c'est là aussi que c'est chouette, quand tu sens que ça bouge, qu'il te passe des choses. C'est aussi grisant d'en être là. Ça peut être épuisant quand ça s'étire sur le long terme. Mais c'est vrai que...

  • Speaker #0

    Tu sens que t'es sur le haut de la vague et qu'il faut y aller.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Parce que t'es seule. T'as une personne dans ton équipe qui est en stage en ce moment.

  • Speaker #0

    Elle a commencé au moment du pop-up.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Toute la réparation avant, j'étais toute seule. J'étais toute seule, c'est pour ça que sur la partie graphisme, je me suis fait aider. Et puis au moment de l'installation, j'ai demandé à des bras de venir m'aider, de m'aider à installer et à monter tout ça, des amis et la famille de venir donner un coup de main. Parce que quand on commence, on n'a pas du budget à mettre partout. S'il faut acheter du matériel pour produire la prod, faire les vases, tu ne peux pas embaucher un employé et acheter des matières premières. Donc il faut choisir comment tu avances. Et puis c'est toi qui mets la main à la pâte.

  • Speaker #1

    après ça permet aussi d'apprendre et de se... de se rendre compte aussi de la prochaine fois si tu as besoin d'avoir du monde, qu'est-ce qu'il faudra leur demander, comment, ce que ça implique. Ça permet quand même d'être après meilleure dans la façon de déléguer, je pense. Ça t'a fait quoi d'avoir ton lieu ? Parce que c'était la première fois qu'il y avait une boutique aérée où les gens venaient pour toi. En plus, c'était assez chouette parce que tu avais installé des imprimantes 3D en vitrine. Donc, c'était un lieu hyper vivant. C'était une boutique-atelier dans le sens où on voyait les machines travailler.

  • Speaker #0

    On ne pouvait pas faire plus « made in Paris » que là, presque sur le trottoir.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça t'a fait quand tu t'es installée, que la boutique était là, que les gens rentraient ? Qu'est-ce que tu as ressenti ?

  • Speaker #0

    J'ai ressenti beaucoup de... J'étais super contente de voir les réactions. de comprendre qu'il y avait beaucoup d'intérêt et que tout ce travail plaît et qu'il a une utilité, que ce n'est pas juste une idée et qu'il y a vraiment de l'intérêt et du plaisir qui est provoqué par ces pièces, par les clients qui les observaient.

  • Speaker #1

    Au final, à chaque rencontre que tu as avec des clients, à chaque fois que tu as eu des lieux physiques où tu pouvais présenter ce que tu faisais et que c'était confronté à la réalité et aux gens, c'est comme si tu tapais un peu plus sur le clou pour te conforter dans le fait que tu as la bonne voix.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Je pense que... pas mal de fois où... Au début, je pense que j'ai mis un peu de temps à me rendre compte, mais c'est vrai que quand j'allais faire une course et que je revenais à la boutique, et là, je voyais qu'il y avait plein de gens en vitrine, avec les mains, pour cacher leurs yeux de la lumière et pour regarder à l'intérieur, pour observer, et que des fois, t'avais une dizaine de personnes devant chaque vitrine en train de regarder, comme si c'était les vitrines de Noël au printemps, en haussemane.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est aussi ça qui est attendu en ce moment, je trouve, dans les commerces. C'est d'être surpris, de vivre un truc un peu incroyable et de voir cette machine qu'ils fabriquent. Et en fait, arrête-moi si je me trompe, mais les gens pouvaient commander à la boutique en disant « Moi, j'aimerais ce vase dans cette taille-là » . C'est ça. Donc,

  • Speaker #0

    il y avait vraiment beaucoup de choses. On peut choisir son modèle de vase. Il y avait plusieurs tailles de proposer. de 13 à 35 cm de haut et 6 coloris différents. Donc on choisissait la couleur, le modèle, la taille et moi je le fabriquais sur place. Parfois selon les modèles, si c'était des petits modèles, ils pouvaient revenir en fin de journée récupérer leur pièce. Ou le lendemain ou le surlendemain en fonction du nombre de commandes et de la complexité de la pièce à imprimer. Mais dans tous les cas c'était pour quelques jours. Donc c'était vraiment de la fabrication à la demande presque instantanée aussi.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu as ressenti de cette possibilité ? Enfin, tu as offert cette possibilité aux gens. Est-ce que tu as ressenti que du coup, ça a créé un lien fort ? Tu vois, qu'est-ce que ça a provoqué entre toi, entre la marque et les clients d'avoir ce lieu et de leur proposer en plus ce service-là ? Est-ce que ça a été quelque chose qui a vraiment accéléré ? la communauté, est-ce que tu sens que ça fait la différence ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça a créé beaucoup d'intérêts beaucoup de personnes étaient curieuses et se posaient beaucoup de questions sur le procédé sur la manière dont ça fonctionnait parce qu'on entend parler d'impression 3D mais on le voit pas forcément, on a pas forcément accès à des machines en train de tourner donc c'est ça Merci. provoqué effectivement beaucoup de curiosité mais je me suis aussi rendu compte que même si ça ne met pas tant de temps que ça il y a encore beaucoup de gens qui ne sont pas prêts à attendre même deux à trois jours pour avoir une pièce faite pour eux c'est une exigence de... quand on aime quelque chose, on le veut maintenant on n'a pas trop envie... je sais pas si c'est une habitude ou si c'est juste qu'on on voit quelque chose qui nous plaît On veut le posséder maintenant. Je ne sais pas ce que c'est. J'ai du mal à expliquer parce que c'est vrai que moi, je me dis que d'avoir quelque chose de fait pour soi. Mais encore une fois, il y avait différentes réactions. Il y avait différents types de clients. Après, je pense que c'est aussi en fonction des besoins. Parce qu'il y avait des clients qui voulaient quelque chose maintenant parce qu'ils allaient voir. partir quelque part ou qu'ils avaient besoin de faire un cadeau.

  • Speaker #1

    Tu avais quand même du stock déjà fait ? Oui,

  • Speaker #0

    j'avais fait un peu de pièces qui étaient disponibles à la vente en direct, justement pour les clients qui ont besoin d'une pièce dans les médias. Mais même si... Je m'attendais à ce qu'il y ait plus de personnes qui soient intéressées de faire du sur-mesure, quitte à l'avoir envoyé chez eux. et c'est moins que ce que je pensais. Et je ne sais pas trop comment l'expliquer.

  • Speaker #1

    Et quel apprentissage tu retiens de ce pop-up que tu as eu ? Est-ce qu'il y a des grandes leçons que tu as apprises ou des choses que tu as pu observer que tu gardes pour les prochaines expériences ?

  • Speaker #0

    Peut-être effectivement de pouvoir recruter un peu plus parce que ce n'est pas évident de... et gérer parce que j'ai toujours la partie agence qui tourne pendant que je fais les pop-up et que je ne peux pas me multiplier encore. Donc mes journées étaient très très longues. Je travaillais avant et après les horaires d'ouverture. Donc c'était vraiment assez sportif. Donc là c'est de bien s'entourer, de trouver des moyens de gérer tout ça. Peut-être de... aussi mieux optimiser ma com, la com en digital. Je pense que j'ai sous-estimé la puissance des réseaux sociaux quand on a un point physique. En fait, je n'avais jamais expérimenté de cette manière-là les pop-up et j'ai un peu trop tardé à faire des ads pour parler du pop-up. Et le moment où je l'ai fait, c'est fou. J'ai beaucoup de gens qui sont venus depuis les réseaux parce qu'ils voulaient voir en vrai. Et en fait, c'est là où je pense qu'il y a un besoin de nos jours un peu mixte entre l'en ligne et le physique. On ne peut pas être qu'en ligne. C'est hyper important d'être en physique pour à la fois soi en tant que... que développeurs de marques ou concepts comprennent être au plus près de sa clientèle mais aussi parce que les clients ont tout simplement envie de voir de venir voir en vrai de toucher, de tester et moi-même je me rends compte que si j'achète en ligne quelque chose en général c'est que je le connais mais si je connais pas j'aime bien aller quand même voir la pièce, l'objet en vrai dans un premier temps Donc je pense que pour développer un projet, c'est hyper important de pouvoir avoir du point physique et clairement, je vais faire plus de pop-up. Je vais me donner des rendez-vous, plusieurs rendez-vous annuels pour pouvoir à la fois rencontrer mes clients et puis continuer de développer ma marque. Et je pense qu'il n'y a rien de mieux que d'avoir un point physique pour le faire.

  • Speaker #1

    C'est un beau laboratoire en fait, ça te permet de tester des choses. Et à chaque fois que tu en refais un, tu vas y aller avec un bagage supplémentaire. On t'aura appris et petit à petit ça construit. Et est-ce que tu penses que c'est un chemin vers une boutique permanente ou pour l'instant ce n'est pas du tout une question d'actualité ?

  • Speaker #0

    Si, j'aimerais bien. J'aimerais bien, c'est clairement dans les projets. d'avoir un point physique où on peut tout le temps retrouver des produits aérea, aussi bien sur les bijoux que sur les vases.

  • Speaker #1

    Ce serait potentiellement une boutique un peu atelier, parce que du coup, tu produirais sur place, et il y aurait aussi cette expérience de voir la machine, ou pas particulièrement ?

  • Speaker #0

    Pas particulièrement, pour l'instant, parce que c'est trop délicat pour moi d'être sur tous les fronts. Donc c'est pour ça que pour l'instant, si je développe... Pour l'instant, je préfère... Continuer des pop-up et être moi présente un peu sur place. Mais sinon, d'avoir l'idée d'avoir une boutique, mais de pouvoir avoir quelqu'un qui m'aide sur place et un commercial du tonnerre qui gère la boutique et qui rencontre les clients sur place. Parce que je dois faire tourner la partie agence et continuer de développer la marque. Et puis en soi... L'atelier, on a quand même besoin d'outils aussi. Quand on travaille sur les imprimantes, ce n'est pas une imprimante papier. On n'a pas juste un bouton où il faut appuyer. Il y a quand même beaucoup de manutention. Il faut être mécanicien un petit peu. Il y a souvent des pièces à changer. Et puis, il y a un peu de travail de post-traitement sur les pièces qui sont réalisées. Et sur les lumières, il y a de l'assemblage. d'assemblage de l'électrique donc voilà il faut avoir un atelier digne de ce nom pour pouvoir développer les pièces correctement et atelier que tu as trouvé puisque tu étais chez toi mais maintenant aujourd'hui on enregistre justement dans

  • Speaker #1

    un atelier il y a un grand atelier un espace partagé où tu peux vraiment passer un peu la vitesse au dessus pour la marque et l'entreprise et d'ailleurs cet atelier il est installé à la cour de l'industrie qui est dans le 11e 37 Bissoux de Montreuil. C'est un endroit magnifique où des artistes ont installé leur atelier et qui est aussi un lieu géré par Paris Commerce.

  • Speaker #0

    Exactement, juste après le pop-up, je ne suis pas rentrée chez moi. J'ai pris un camion de déménageurs et on a emmené tout directement dans le nouvel atelier. Je partage avec l'île Latifi qui propose des solutions d'aménagement d'espace à travers le textile et on partage cet atelier où on a un grand espace de showroom pour présenter son travail et le mien. Et puis elle a une partie d'atelier et moi aussi où j'ai mes machines et des espaces de bureau avec assistante en communication et moi-même pour... pour développer toutes les pièces, travailler sur la partie agence. Et j'espère prochainement avoir un stagiaire designer pour m'assister.

  • Speaker #1

    À grandir l'équipe. Donc ça, si on parle un petit peu des prochains défis, des prochains projets pour l'entreprise, on peut potentiellement recruter une équipe un peu plus grande. Est-ce qu'il y a d'autres enjeux en cours ?

  • Speaker #0

    D'autres envies ? Le but est de développer Aérea commercialement. de participer à différents salons pour développer nos relations commerciales avec des revendeurs, mais aussi de développer la partie accompagnement design et agence de design sur des projets toujours spécialisés sur la 3D, l'impression 3D, aussi bien sur des objets que de la joaillerie. J'ai pas mal de projets assez chouettes en développement. Je pourrais en dire plus. plus plus tard pour l'instant il ya quelques projets qui sont confidentiels mais je travaille aussi sur des projets de d'impression 3d avec des nouvelles matières pour aérien pour aérien et pas que pour aérien des projets qui peuvent être plus sûr dans l'architecturé ou dans l'espace urbain avec des matières qui sont faites pour durer dans dans l'espace urbain et à l'extérieur, en partenariat avec des entreprises qui sont spécialisées sur ce type de matériaux et qui ont la technologie pour l'appréhender.

  • Speaker #1

    Est-ce que justement tous ces partenariats, est-ce qu'ils sont aussi issus de la visibilité que tu as grâce à Aerea ? Est-ce que la marque te permet aussi de développer d'autres choses ?

  • Speaker #0

    Je pense que l'un et l'autre se... complément sur la partie design j'ai pas mal de bouche à oreille aussi mais je pense que les deux se complémentent parce que mon site reste une vitrine où on voit mon travail et ce que je peux proposer moi sur ma marque donc

  • Speaker #1

    oui je pense que ça va être intéressant parce que j'avais pas particulièrement pensé ça comme ça tu me diras si je me trompe mais en fait quand tu es designer produits Là, tu as développé une marque à côté qui vient aussi alimenter l'écosystème. Et le fait d'ouvrir un lieu physique, éphémère ou pas éphémère, ça permet aussi de montrer ce que tu fais. Parfois, c'est peut-être plutôt, pour certains, un principe d'exposition. Mais là, de pouvoir vraiment incarner la marque dans un lieu, ça permet aussi de... De gagner en visibilité en tant que designer et de rencontrer des opportunités et d'être un tremplin aussi par ailleurs. Oui,

  • Speaker #0

    complètement. C'est là d'avoir fait le pop-up, j'ai rencontré des pros qui étaient intéressés par ce que je pouvais faire en tant que designer, potentiellement sur d'autres projets. Et c'est d'ailleurs le cas, je propose mes catalogues de produits tels quels. à des revendeurs, mais aussi bien à des décorateurs, des architectes, des hôteliers ou même des restaurants. Mais je propose aussi de travailler sur des projets particuliers, des objets où il va falloir repenser la pièce de zéro. C'est là où, en fait, c'est la partie presque à la fois agence, mais il y a la possibilité d'avoir la partie édition d'objets. Parce que du coup, je fais l'édition d'objets, la partie design et puis la partie marque.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant de se dire que le commerce n'est pas nécessairement juste un lieu où c'est aussi ça, mais où tu t'achètes et tu revends des marques avec lesquelles tu es partenaire. Mais tu peux aussi faire du commerce quand tu es designer. Tu peux aussi faire du commerce quand tu es un média. Il y a des médias qui ont ouvert des boutiques éphémères pour justement rencontrer aussi leur public. Tu peux faire du commerce. il n'y a pas plein de façons et c'est plus des lieux, des points de rencontre où aussi tu vends des choses mais tu crées des ponts et des connexions et qu'il ne faut pas se dire...

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas juste de la vente, c'est énormément de visibilité. Là, pendant le pop-up, j'ai gagné en visibilité aussi sur les réseaux.

  • Speaker #1

    C'est un outil intéressant qu'il ne faut pas se dire que ce n'est pas pour moi parce que je n'ai pas nécessairement un profil. Je ne vais pas remplir une boutique avec plein d'objets. Donc ce n'est pas pour moi. C'est vrai que c'est intéressant de le voir par ton prisme et par ton parcours. On va voir qu'on arrête cette discussion. Est-ce que tu peux, peut-être juste avant qu'on finisse, me dire si tu as quelques conseils à transmettre à des créateurs, des artisans, des designers qui pourraient nous écouter ? Des choses que tu as apprises sur ton parcours, que tu aurais peut-être aimé entendre, que tu aurais envie de transmettre ?

  • Speaker #0

    Je dirais qu'il faut absolument tester, de ne pas avoir peur, d'oser, de prendre quelques risques. Et puis s'il y a des choses qu'on ne sent pas, de ne pas les faire ou de ne pas y aller. Mais si on sent qu'il y a quelque chose, de pousser, de pousser. Mais si on n'a pas envie de lâcher, je pense qu'il faut... travailler dur pour tester différentes options et au bout d'un moment trouver sa formule, le fonctionnement qui marche pour soi. Et puis il faut, je pense, se renseigner et s'entourer. Il y a des incubateurs, il y a des conférences, des concours. Il faut sortir un peu de... de son environnement pour se développer.

  • Speaker #1

    Oui, oser sortir un peu de... Ce n'est pas toujours évident, mais ça fait du bien. Et c'est les rencontres aussi souvent qui vont façonner un parcours. C'est ça. Merci beaucoup pour ton temps. Merci de nous avoir ouvert les portes de ce très joli atelier de l'histoire d'Aérea. J'ai hâte de voir la suite. Et puis, à bientôt.

  • Speaker #0

    Merci Audrey.

  • Speaker #1

    Je t'en prie.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour ton temps. C'était un plaisir de t'avoir ici.

  • Speaker #1

    Plaisir partagé.

  • Speaker #0

    Salut. Salut.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si cette conversation vous a plu, n'hésitez pas à la partager autour de vous ou à prendre quelques secondes pour vous abonner sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez aussi laisser un petit commentaire ou quelques étoiles. Ça ne paraît rien, mais pour moi, c'est énorme. C'est ce qui va rendre le podcast plus visible et ça m'encourage vraiment à continuer cette démarche. Et si vous êtes commerçant, artisan, créateur d'entreprise et que vous avez un projet en tête, je vous invite à découvrir le site de Paris Commerce. c'est rempli de ressources utiles, d'outils pratiques et d'initiatives concrètes pour vous accompagner. Je vous mets le lien dans la description. A bientôt pour un nouvel épisode. Prenez soin de vous et de votre business. Ciao !

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