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L’Arrière Boutique – Commerce indépendant, retail, entrepreneuriat : récits inspirants et conseils concrets

Off Campus : café, librairie et cours du soir - un lieu inédit à Paris

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1h18 |25/09/2025
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Off Campus : café, librairie et cours du soir - un lieu inédit à Paris

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1h18 |25/09/2025
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Description

Comment deux amies ont transformé un ancien local bancaire en un lieu hybride qui réinvente le plaisir d’apprendre ?
C’est l’histoire d’Off Campus, un espace unique à Paris qui réunit un café, une librairie et des cours du soir.


Imaginé par Siham Jibril et Alice Mommeja, ce projet s’est construit pas à pas. Avant d’ouvrir boulevard Voltaire, elles ont testé leur concept pendant deux ans dans un café du quartier : une étape décisive pour valider leur idée, affiner leur programmation et sécuriser leur lancement.


À l’heure où les conférences en ligne et les formats Zoom se multiplient, elles ont fait un choix fort : miser sur un lieu physique, chaleureux et incarné, où l’on se sent comme à la maison. Ici, on peut suivre un cours de géopolitique, de cinéma ou d’écriture, toujours animé par des intervenants passionnés… tout en prenant un café ou en grignotant quelque chose.


Dans cet épisode, on parle de cette phase de test, de l’intensité des travaux, des choix cruciaux à faire quand tout s’accélère, de la gestion de la trésorerie, mais aussi du quotidien très concret d’un commerce physique et de la complémentarité d’un duo d’associées.


Off Campus a pu s’installer dans ce local idéal, parfaitement adapté à leur projet, et ouvrir enfin son adresse boulevard Voltaire grâce à l’accompagnement de Paris Commerces.


Vous allez entendre une discussion sincère et pleine de détails concrets : travaux, finances, galères du quotidien… tout ce qui fait la vraie vie d’un commerce. Et je suis sûre que, commerçants ou porteurs de projets, vous allez vous reconnaître dans beaucoup de leurs histoires.



📍 Cet épisode a été réalisé en collaboration avec Paris Commerces, l’opérateur créé par la Ville de Paris pour soutenir les commerçants et artisans parisiens.
Leur mission : protéger le commerce de proximité, encourager le “Fabriqué à Paris” et faciliter l’installation d’activités à fort ancrage local.

Leur site regorge d’informations, d’outils et de ressources pratiques pour les porteurs de projet : pariscommerces.fr


🎧 L’Arrière Boutique, c’est le podcast qui explore les coulisses du commerce, de l’entrepreneuriat et de la création d’entreprise à travers des récits de terrain, des interviews sincères et des conseils concrets pour celles et ceux qui veulent créer un lieu à leur image et faire vivre un commerce qui a du sens.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur L'Arrière Boutique, le podcast qui vous invite dans les coulisses de l'expérience retail. Je suis Audrey Gallier, consultante dans les domaines du retail, de l'entrepreneuriat et du développement de marques. Après dix années passionnantes à créer et développer mes boutiques, j'ai envie aujourd'hui de transmettre mon expérience, mais aussi celle de mes invités. Pour cela, je reçois dans ce podcast des personnes inspirantes. qui vous ouvrent les portes de leur boutique pour vous raconter leurs aventures. Je vous livre aussi, dans des épisodes boîte à outils, des pensées et astuces pour vous motiver et vous aider dans vos projets retail. Très bonne écoute ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de l'arrière-boutique. Aujourd'hui, on parle à la rencontre d'Off Campus, un lieu unique à Paris qui réunit à la fois un café, une librairie et un espace de cours. Une adresse qui est pensée pour renouer avec le plaisir d'apprendre, dans un cadre chaleureux et humain. Pas un amphi anonyme, ni une conférence en ligne, mais un espace bien réel où l'on peut s'installer autour d'un café, feuilleter une revue, grignoter quelque chose et surtout participer à des cours qui vont de la géopolitique au cinéma, en passant par l'écriture ou la philosophie. Un choix fort d'ouvrir un espace physique à l'heure où beaucoup privilégient le légétal. Ce projet a été imaginé par Siam Gibril et Alice Moméja, et il a ouvert ses portes il y a 6 mois. Avant d'investir dans ce grand local du boulevard Voltaire à Paris, elles ont testé leur concept pendant deux ans dans un café du quartier qui s'appelle Bonjour Jacob. Ça a été une étape décisive qui leur a permis d'affiner leur idée, de comprendre leur public et de sécuriser leur lancement. Dans cet épisode, on va parler de tout ce qu'implique l'ouverture d'un lieu comme celui-ci, la phase de test, les mois de travaux, les choix parfois cruciaux à faire quand tout s'accélère, la gestion de la trésorerie, mais aussi les galères du quotidien auxquelles tout commerçant et commerçante pourra s'identifier. On parlera aussi de leur duo, de leur amitié. de la complémentarité de leur association, mais aussi de leur volonté de créer une véritable expérience autour de l'apprentissage. Bref, c'est un échange qui est très riche, inspirant, très concret, et qui je suis sûre vous parlera que vous soyez commerçant, commerçante ou porteur de projet. Avant de plonger dans l'épisode, un petit mot sur mon partenaire Paris Commerce. Paris Commerce, c'est l'opérateur qui a été créé par la ville de Paris pour soutenir les commerçants et artisans de la capitale. Sa mission ? Protéger le commerce de proximité, Encourager le fabriqué à Paris et accompagner les entrepreneurs comme Siam et Alice de Off Campus dans le développement et la pérennisation de leurs activités, notamment en facilitant leur installation dans une boutique physique. Une démarche qui évidemment me touche particulièrement, car elle fait écho à ce que j'essaye de faire avec l'arrière-boutique, mettre en lumière les parcours de celles et ceux qui entreprennent dans le commerce indépendant, avec beaucoup de passion, et cela malgré les difficultés. Bonne écoute ! Salut Lucie !

  • Speaker #1

    Bonjour Daïlo !

  • Speaker #0

    Ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va, merci de nous recevoir.

  • Speaker #0

    C'est plutôt vous, merci de me recevoir ici, dans ce lieu canon. Je suis à domicile, c'est très très beau. Merci. Vous nous raconterez toute cette rénovation. Ça me fait tout drôle d'être en face de toi Siam et d'être l'intervieweuse cette fois-ci.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Il y a combien de temps le paquet s'ensemble ? En 2018 je pense.

  • Speaker #0

    2018 ou 2019 ? Je me demande, c'est pas 2018. Donc il y a une éternité.

  • Speaker #1

    C'est la date. Pré-Covid.

  • Speaker #0

    Il s'est passé pas mal de choses. Tu m'as donné des tips sur comment faire un podcast et je t'ai parlé de comment ouvrir un lieu il y a longtemps.

  • Speaker #1

    C'est vrai, trop trop bien d'être là aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Le rôle s'inverse.

  • Speaker #0

    C'est clair. Donc je vais vous laisser prendre la parole, me raconter peut-être déjà qui vous êtes, l'une et l'autre, votre rencontre, puis après on parlera un peu de Off Campus.

  • Speaker #2

    Bonjour, je suis Alice, l'associée de Siam, que tu connais déjà Audrey. Siam et moi on est amies, on se connaît depuis 2010, on a fait nos études ensemble. Et je ne viens pas du tout du monde de l'entrepreneuriat, après mes études, j'ai travaillé en entreprise pendant 7 ans, dans différents domaines, et on s'est retrouvés avec Siam fin 2021 pour parler du projet, mais vraiment dans ses grandes idées, et on s'est jetés à l'eau en 2022.

  • Speaker #1

    C'est ça, et bien moi je suis Siam, et donc je suis l'associée d'Alice. Ouais, oh là là, nos 15 ans de... rencontrer à des amitiés. En sachant que pendant nos études, on était toutes les deux au bureau des arts. Donc quand même une petite sensibilité, une envie de travailler un peu dans ce domaine. En tout cas, moi je voulais bosser dans le ciné à la base et finalement après mes études, j'ai un peu bossé là-dedans et ensuite je me suis assez vite lancée pour le coup dans l'entrepreneuriat. J'ai eu un podcast pendant 4 ans, de 2017 à 2021. qui s'appelle Génération XX. Et effectivement, fin 2021, je pense qu'on était toutes les deux à un croisement. Je ne sais pas, on était un peu dans la... OK, bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? En tout cas, moi, c'était l'année de mes 30 ans. Donc, je ne sais pas, un petit bilan, je ne sais pas. Je me suis dit, OK, le podcast, c'était le projet de ma vingtaine. Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? Et on a pas mal discuté ensemble et on s'est retrouvés autour de plusieurs envies qui ont fait que ça a donné off-campus. mais à l'époque quand on en parlait ça ne s'appelait pas encore off-campus C'est pas facile de trouver un nom. À l'époque, on a ça projet Horizon.

  • Speaker #2

    Avant le parti politique.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est clair.

  • Speaker #2

    Ça nous a coupé l'arbre sous le pied.

  • Speaker #0

    Ok, ok. Et donc, quel a été le déclic ? Quand est-ce que vous avez commencé à parler de off-campus ? Et quand est-ce que ça est devenu... Enfin, quand est-ce qu'on passe de l'idée à... Je vois très bien ce genre de discussion quand t'es amie, parce que du coup, je l'ai vécu aussi, de ce serait trop bien d'ouvrir un lieu qui réunirait ça, où on pourrait... partager ça aux gens qui viennent. Et ça, je pense qu'en fait, on peut avoir ces envies-là toute une vie, mais après, à un moment, il y a un déclic. Et quand est-ce que ça devient un truc où tu y penses un peu plus et où tu te dis, non, mais en fait, on va quand même essayer ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est une bonne question. Je pense que, déjà, les sujets sur lesquels on s'est retrouvés avec Alice, toi, t'avais quand même déjà eu une envie, à un moment donné, de monter un lieu. Oui. Qui n'avait rien à voir,

  • Speaker #2

    mais qui n'avait rien à voir. J'avais découvert le yoga et donc j'avais comme rêve ou ambition, qui n'a pas été menée à bien, mais d'ouvrir un centre de yoga qui serait aussi un lieu où on pourrait se retrouver avec un café. Donc en fait finalement, quelque chose qui ressemble à un campus, mais ce n'était pas du tout aussi abouti. Et voilà, c'était plus une idée comme ça que j'avais.

  • Speaker #1

    Mais il y avait ça, donc déjà quand même chez Alice, cette envie-là, on était aussi quand même, fin 2021, après le Covid. Donc déjà, je pense aussi qu'on avait, on ressentait... Un peu cette fatigue du côté tout digital, où tu sais, c'était le moment où ça y est, tout le monde faisait ses rendez-vous en Zoom, en visio, etc. Donc quand même une envie de se dire, ok, on a envie de lieu où on peut se retrouver. Et moi aussi, après le podcast, que j'ai adoré faire, mais qui était quand même quelque chose en ligne, j'avais envie de retrouver quelque chose d'assez concret. Donc il y avait, un, cette envie de créer un lieu. Et deux, on s'est retrouvés sur plusieurs constats. Le premier, c'était qu'en tant qu'adulte, on ne prenait plus le temps d'apprendre forcément de nouvelles choses. Ou alors, si tu apprends des nouvelles choses, souvent, c'est en lien avec ton boulot. Tu vas faire des formations pour mieux faire telle ou telle chose, ou te former à l'IA ou que sais-je. Et nous, on se disait, en fait, pour le plaisir, on n'a plus tellement le temps de le faire. Et la deuxième chose... C'est toi aussi, Alice, qui as apporté ça. C'était plus sur le côté polarisation, si tu veux.

  • Speaker #2

    Exactement. En fait, ça coïncidait aussi, 2022, avec l'élection présidentielle. Et il y avait un côté, moi, qui me posait problème, c'est que je trouvais que chaque opinion était très tranchée et émotionnelle et qu'on n'arrivait plus vraiment à démêler le pourquoi du comment et pourquoi est-ce qu'on en est arrivé là et qu'est-ce qu'on doit croire et comment les choses sont telles qu'elles sont. les débats étaient vraiment pour contre d'une façon super... passionnée et pas forcément rationnelle. Et je trouvais que c'était assez intéressant de pouvoir proposer quelque chose qui nous permet de réfléchir par nous-mêmes et peut-être de se replonger dans le savoir que peuvent avoir les universitaires ou même des choses qu'on a apprises tout simplement à l'école et qu'on a oubliées sans avoir à relire des pavés entiers.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait on disait...

  • Speaker #2

    Ou reprendre toute une formation sur un sujet, chose qui n'est pas forcément compatible avec nos vies actuelles dans lesquelles on bosse et on a déjà beaucoup de choses à faire.

  • Speaker #1

    C'est ça, et donc on s'est dit, en tant qu'adulte, on aimerait bien prendre le temps d'apprendre de nouvelles choses, que ce soit pour le plaisir, donc je ne sais pas, se replonger dans l'histoire de l'art, du cinéma, de la littérature, etc. Et il y a aussi quand même tous ces sujets d'actualité, parce que... Enfin, c'est maintenant pas un point de se dire ça, mais voilà, le monde est quand même de plus en plus difficile à comprendre, à cerner, tout va très vite, etc. Et on a besoin en fait d'avoir des éclairages pour mieux comprendre ce qui se passe sur tout un tas de sujets qui touchent à la géopolitique, qui touchent à l'économie, qui touchent à l'écologie, etc. Et donc on s'est dit, bon ben en fait, tout ça, ça fait qu'il nous faudrait un lieu où en tant qu'adultes, on pourrait venir participer à des cours qui sont donnés par des profs. qui ont quand même un peu de légitimité à parler de ces sujets-là, en tout cas qui travaillent sur tous ces sujets-là, qui peuvent partager leurs connaissances. Et on avait envie que ça se fasse dans un endroit qui soit agréable. Et avec Alice, dès le début, on disait, en fait, pour nous, ce qui est hyper important, c'est l'expérience. C'est que tu viennes, bien sûr, prendre des cours de littérature, de géopolitique, mais que ce soit dans un cadre qui soit accueillant, chaleureux, où tu vas pouvoir poser des questions, où tu es en petit comité, parce qu'on ne voulait pas que ce soit juste des conférences où tu as une personne sur scène. 500 personnes dans la salle dans le noir et à la fin tu sors et tu te dis si j'avais écouté un podcast ça aurait été pareil parce qu'en fait tu peux pas poser de questions t'as rencontré personne etc donc voilà c'est un peu comme ça que c'est venu et en tout cas dès le départ on avait en tête que ce soit un lieu et on s'est dit ce sera un lieu dans lequel on peut suivre ses cours mais où il y aura aussi un espace café une librairie à l'époque aussi on voyait des trucs genre Moi je m'en rappelais très bien, on disait ouais il y aura même une garderie comme ça les parents ils pourront laisser leurs enfants pendant qu'ils suivent des cours, il y aura un cinéma, non mais enfin voilà. C'était 1000 mètres carrés. Non mais grave. Et puis après, quand il a fallu passer à l'action on s'est dit ok là on va redescendre un peu, on va réfléchir à un truc qui est faisable quand même, en V1 en tout cas. Bon putain, si on ajoute un ciné et une crèche...

  • Speaker #0

    Je suis preneuse de la crèche ! Ouais, donc du coup, ça s'est dessiné comme ça. Et à un moment, vous vous êtes dit... Bon bah, du coup toi Alice, t'es partie de ton poste ? À quel moment il y a eu la bascule ?

  • Speaker #2

    C'était courant 2022. Avec Siam, on s'est dit qu'on allait se mettre à fond là-dedans et réfléchir au projet. et le rendre concret. Et donc j'ai quitté mon boulot. Et puis c'est aussi courant 2022 qu'on s'est dit bon bah on a l'idée finale, on sait ce qu'on veut faire, on a travaillé sur le business plan, on l'a repris dans un sens, dans l'autre, dans tous les sens possibles, mais il faut qu'on passe à l'action et il faut qu'on tente en fait quelque chose de façon concrète. Parce que c'est vrai que je pense qu'au courant 2022 on a... commencé à visiter des lieux, mais des lieux qui étaient complètement disproportionnés par rapport à notre budget.

  • Speaker #1

    On a visité des trucs de 700 m² avec des loyers de n'importe quoi et on était là avec les agents immobiliers.

  • Speaker #2

    Voilà, on les suivait et puis on ne savait pas vraiment ce qu'on faisait et puis on avait notre business plan mais on n'avait jamais testé un cours en fait. Et on s'était... Dans notre intuition et dans notre idée, évidemment ça allait fonctionner. Quand on en parlait autour de nous, ça intéressait beaucoup mais on s'est dit... En fait, là, on pense que ça ne va pas être possible de trouver un lieu, d'ouvrir Off Campus tel qu'on l'imagine en cible, sans avoir testé un petit peu notre concept. Oui,

  • Speaker #1

    parce que voilà, ce qu'il faut rappeler, c'est que ça reste nouveau. C'est-à-dire que, tu vois, à Paris, tu es habituée à ce qu'il y a des cours de sport, des cours de boxe, des cours de poterie, des cours de je ne sais quoi, mais des cours de littérature, de géopolitique, d'astronomie, de cinéma, etc. Ça n'existe pas trop. Enfin, il y a les cours de la mairie de Paris, mais c'est quand même... autre chose, tu vois, c'est plus des choses, tu vas t'inscrire sur l'année, c'est quand même un peu différent. T'as des conférences, mais t'as pas de lieu comme ça. Et donc, on s'est quand même dit, il faut qu'on voit, est-ce que les gens, ça va les intéresser ? Est-ce qu'on va trouver des profs qui vont avoir envie de donner ces cours-là ? Est-ce qu'on va réussir à créer cette ambiance dont on parlait, un côté chaleureux ou pas ? Donc, c'est vrai qu'on s'est dit, ok, on va d'abord tester. Et je pense que euh... Quand même, toutes les deux, on avait quand même en tête que c'est bien de tester avant. Je pense que c'est un truc qui, j'ai l'impression, est quand même venu pas mal du côté startup, où on te dit, il faut d'abord tester, avoir un espèce de produit pour tester. Bon, nous, on n'est pas une startup, mais il n'empêche que c'est quand même intéressant, cette façon de voir les choses. Et moi aussi, dans le podcast, comme j'avais quand même interviewé pas mal d'entrepreneurs, je savais que c'était bien quand même de tester un peu et de voir s'il y avait des clients. Après, ce qui est marrant, c'est qu'on s'est dit, bon, on va tester 3-4 mois. On a testé 2 ans, enfin, quasi 2 ans. Oui,

  • Speaker #2

    ça a duré 2 ans. Bien sûr. Oui. Parce que là, du coup, on est en 2022. On se dit, bon, il faut qu'on teste. Donc, on crée notre site.

  • Speaker #1

    On trouve des profs, surtout. C'était ça. En fait, il fallait qu'on trouve des profs. Et surtout, il faudrait que je retrouve les mails qu'on leur envoyait. Mais en fait, on n'était personne. Enfin, on leur disait bonjour. On a ce projet. On voudrait créer des cours du soir pour adultes. Merci. Et aussi, ce qui est important, dès le départ, on avait quand même en tête que ce soit des cours du soir. Donc, tu n'as pas besoin de t'engager sur l'année. On voulait que ce soit des formats où tu peux venir juste trois séances ou une séance. Pour que ce soit à nouveau compatible avec une vie active. Donc,

  • Speaker #0

    juste le format de base, vous l'aviez déjà en tête ? Oui. Il n'y a pas eu des grosses évolutions ?

  • Speaker #1

    Non. Et les profs avec qui on a commencé, on continue de faire des cours avec eux.

  • Speaker #2

    On l'avait en tête, mais on l'a vraiment défini au moment de se lancer. Oui. Puisque jusqu'à ce qu'on n'ait pas besoin de concrètement proposer un cours et de vendre des places, en fait, on avait du mal aussi à faire des choix, à s'arrêter sur un format. Et je pense que le fait qu'on rende ça concret, ça nous a poussé à faire un choix, à voir ce qui avait marché, pas marché. Typiquement, on faisait des cours de six sessions et pas des séances à l'unité. On s'est rendu compte que ça marchait beaucoup moins bien. Et donc, voilà, on a ajusté comme ça. mais c'est à ce moment-là que nos formats se sont...

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'était concret. Et aussi, ce qui a aidé, moi, je me rappelle très bien, donc 2022, on se dit, OK, on se lance. Je pense qu'à la rentrée, on s'est dit, bon, il faut qu'on teste. Et donc, je pense, octobre, novembre, on s'est dit, il nous faut une date. Il faut qu'on définisse une date. Et on a décidé du 19 janvier comme date de lancement d'annonce d'Off Campus. Et donc, on s'est dit, OK, on va faire une petite soirée. On va inviter nos amis et les premiers profs avec lesquels on allait créer les cours et on va faire une soirée. Et ensuite, le premier cours, c'était le 13 février 2023. Donc en fait, déjà d'avoir des dates en tête, ça a fait qu'on s'est dit, OK, il faut que le 19 janvier, on annonce... quelque chose, il faut qu'on dise hey, off campus maintenant ! Et donc on s'est dit ok, on va partir avec 5 cours donc il fallait qu'on trouve 5 profs et donc là, tu vois, ok comment on trouve des profs ? Et donc en fait on a dû tout faire, il fallait qu'on réfléchisse à des sujets qu'on trouve un lieu aussi qui puisse nous héberger,

  • Speaker #0

    c'est ça aussi le truc parce qu'en fait quand vous avez décidé de ces deux dates vous n'aviez pas encore de lieu

  • Speaker #2

    Tout est arrivé en même temps, c'est-à-dire qu'on s'est dit bon bah notre objectif c'est janvier on fait une annonce, février on commence les cours Mais effectivement, on n'avait pas de lieu à ce moment-là. Oui,

  • Speaker #1

    on l'a trouvé assez tardivement.

  • Speaker #0

    C'est pas mal de se mettre des échéances comme ça,

  • Speaker #2

    parce que sinon ça peut traîner.

  • Speaker #1

    Ah, sinon ça traîne.

  • Speaker #0

    Tu veux que ce soit parfait.

  • Speaker #2

    Oui, exactement, le lieu parfait, la chose parfaite. On pourrait réfléchir pendant des mois et des années, et ce ne sera jamais parfait.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Et donc au début, on regardait des lieux, on s'est dit qu'on allait peut-être louer un lieu, mais évidemment c'était beaucoup trop cher. Et en fait, en réfléchissant, on s'est dit, bon, il faudrait peut-être que ce soit dans un lieu existant. Et l'idéal, ce serait que ce soit déjà un café, un coffee shop. Comme ça, on teste aussi déjà ce côté informel. Parce qu'on ne voulait surtout pas que ce soit dans une salle de réunion. Il fallait que tout de suite, on sorte les gens du côté le savoir.

  • Speaker #0

    C'est le plaisir d'apprendre.

  • Speaker #1

    C'est le plaisir d'apprendre. Tu prends du temps pour toi. Exactement. Que tu puisses arriver dans un lieu, on t'offre un verre, tu manges un petit truc et puis ton cours démarre. Et c'est parti pour une heure et demie. quoi. Et donc, moi, j'étais cliente de Bonjour Jacob, qui est un coffee shop qui vend aussi une belle sélection de magazines. Il a deux shops, dont un qui est rue Yves Toudic, près du canal Saint-Martin. Et donc, on est allé voir le fondateur, Annie. On lui a parlé de l'idée. Mais moi, j'étais juste cliente. Je ne le connaissais pas. Ce n'était pas mon ami. Mais on lui a présenté. Et lui, il adore l'entrepreneuriat, les projets. Il est très entrepreneur lui-même. Et donc, il nous a dit, OK, venez, vous testez ici. Moi, je ferme le café à 19h. après allez-y, vous testez, vous voyez, je vous file les clés et vous testez. Et lui non plus, il ne savait pas combien de temps ça allait durer cette histoire. On a dit, écoute, on va faire. Donc on faisait quelques cours, mais quand même, on faisait à l'époque par saison. Et donc, par exemple, la première saison de cours, on a fait cinq cours et c'était cinq cycles de trois séances. Donc, tu vois, on a organisé comme ça 15 cours. Quoiqu'il y avait un cycle de 6 séances, c'est vrai. Mais bref, voilà, une vingtaine de cours en tout cas. Et là, c'est là qu'on a commencé à comprendre ce que ça voulait dire de faire un truc concret, un truc de commerçant où t'es... Enfin, c'est physique, t'es plus juste derrière ton ordinateur à réfléchir. Là, il fallait porter des chaises, installer la salle tous les soirs,

  • Speaker #0

    la ranger en dessous, tout ranger. T'es en contact avec des gens directement, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est cette partie-là aussi qui est hyper...

  • Speaker #1

    Ah bah oui, oui.

  • Speaker #0

    Enfin, énergivore.

  • Speaker #2

    Et on est personne, on n'avait pas vraiment de marque. Heureusement, Siam, grâce à son podcast, avait quand même une communauté. Je pense que ça a donné confiance à certaines personnes pour tester. Mais sinon, oui, au début, c'était beaucoup nos amis, la famille qui venait. C'est bien de le dire,

  • Speaker #1

    parce que ça commence comme ça pour tout le monde. Heureusement, et le bon signe, c'est quand tu commences à ne plus voir tes... Enfin, il n'y a plus que tes amis qui viennent. Là, tu commences à avoir d'autres gens et tes amis ne sont plus obligés de venir. Et le encore meilleur signe, c'est quand après, tes amis viennent. Alors que t'as plus besoin qu'ils viennent juste pour te faire plaisir, mais parce qu'en fait ils aiment vraiment, parce qu'ils deviennent vraiment clients quoi, et ils sont sur liste d'attente de nos cours, non mais c'est clair, c'est clair.

  • Speaker #0

    Ouais donc cette période-là en fait, c'était pas une source de frustration de se dire le projet qu'on avait, le big projet de business plan finalement, on le fait pas tout de suite.

  • Speaker #2

    On savait qu'on n'arriverait pas à avoir le projet qu'on voulait sans passer par cette phase-là. Ouais. Rien que pour, enfin on va en parler après, mais pour... pouvoir présenter notre dossier à des bailleurs, à des investisseurs. En fait, il fallait qu'on ait une espèce de preuve de concept qui montre qu'on allait dans la bonne direction.

  • Speaker #1

    Rencontrer des profs, tester le format. Mais honnêtement, quand on a ouvert ici, dans notre propre lieu, au 18 Boulevard Voltaire, mais en fait, déjà, comme là, on a vraiment un coffee shop, une partie librairie et la salle de cours. Mais je me suis dit, Alice, mais heureusement qu'on allait déjà tester la partie cours. Dire qu'on était rodés, non, tu continues toujours de te roder, mais quand même, on connaissait déjà plusieurs profs, on avait déjà organisé des cours, on avait déjà des clients, ça c'est dingue. T'as des gens à qui tu peux annoncer que tu ouvres un lieu, et qu'ils te connaissent, et qu'ils s'inscrivent aux cours parce que ça y est, ils connaissent le concept, etc.

  • Speaker #0

    C'est du temps gagné aussi,

  • Speaker #1

    c'est à fond.

  • Speaker #0

    Le lancement est encore plus réussi.

  • Speaker #1

    Encore plus dur sinon si on avait tout à lancer de zéro.

  • Speaker #0

    C'est clair que finalement c'est hyper précieux de pouvoir avoir ces années-là.

  • Speaker #1

    Bien sûr. La frustration pour moi, elle est juste venue du fait que, comme je disais tout à l'heure, on pensait que ça allait durer que quelques mois. On s'est dit ok, on se lance 13 février 2023, on s'est dit bon on va faire ça peut-être 6 mois et on va trouver un lieu. Parce qu'en fait on s'est quand même tout de suite dit,

  • Speaker #2

    on cherche un lieu.

  • Speaker #1

    On s'est quand même dit on va tester, on a vu quand même que rapidement... ça a intéressé les gens, que les profs aimaient trop le concept, que tout le monde aimait bien. Donc on a quand même rapidement cherché un lieu. C'est juste qu'après, ça a pris du temps.

  • Speaker #2

    Et je pense qu'il y a plusieurs raisons. C'est que forcément, le marché parisien est compliqué. On nous a beaucoup rassurés en disant « Franchement, chercher un lieu, en moyenne, ça prend un an. » Mais c'est vrai que tant qu'on n'a pas... trouver notre lieu et qu'on sait que c'est le bon,

  • Speaker #0

    c'est la traversée du désert.

  • Speaker #2

    On ne connaît pas aussi, c'est quelque chose qu'on n'avait jamais fait, ni si jamais ni moi. On ne s'y connaît pas en immobilier et encore moins en immobilier commercial. Donc en fait, on arrive un peu pleine de rêves et on n'y connaît rien, que ce soit en cherchant auprès d'instituts privés ou publics. Je pense qu'il y a quand même eu toute une phase d'apprentissage qui faisait qu'on visitait peut-être des locaux trop grands ou alors des locaux pas adaptés. où on ne savait pas bien chercher et en même temps on ne trouvait pas. C'est pour ça qu'on a quand même mis... Un an, mais finalement, c'est plutôt bien parce qu'on n'a pas mis un an à trouver le local, on a peut-être mis huit mois. On a eu les clés en juillet 2024.

  • Speaker #1

    C'est ça, et moi je me souviens très bien qu'en décembre 2023, donc là ça faisait un an qu'on organisait des cours chez Bonjour Jacob, je me rappelle très bien, on était en mode, ah non mais là il faut qu'on trouve. Enfin on peut pas, on s'est dit on va venir pas faire ça toute notre vie. De tous les soirs. Parce qu'il y avait beaucoup de logistique. Mais oui, il y avait beaucoup de logistique. Les gens ne se rendaient pas compte. Et nous, on avait l'impression d'être un spectacle ambulant. Parce que chez Bonjour Jacob, on ne pouvait pas stocker. Par exemple, on avait un rétroprojecteur. On avait un écran, une toile sur laquelle on projetait les supports visuels des profs qu'il fallait installer tous les soirs. À l'époque, on offrait un verre. Donc, on avait des stocks de bières, de limonades, etc. Et en fait, on ne pouvait pas stocker sur place. Donc, heureusement, on avait des amis. qui avaient une cave à quelques mètres, la cave de leur appart qui ne s'utilisait pas, donc ils nous l'avaient prêtée, mais on devait faire les allers-retours entre cette cave. Merci Paul et Auriane.

  • Speaker #2

    Ils nous ont quand même prêté leur cave pendant deux ans et demi.

  • Speaker #1

    Par contre, on s'est vraiment cassé le dos à faire des allers-retours dans ce truc. Et puis tous les soirs, avant 2h30, j'entends le gling-ling de notre valise dans laquelle on mettait les limonades. Il va te hanter toute ma vie. on devait aller jeter, enfin bref, il y avait quand même beaucoup de logistique et d'ailleurs c'était très marrant parce que plein de gens nous disaient mais pourquoi vous cherchez un lieu, c'est quand même beaucoup de charges fixes, vous devriez rester comme ça, et en fait avec Alice on s'est dit mais vous vous rendez pas compte, nous on a envie de maîtriser l'expérience de A à Z, on a envie que ce soit notre atmosphère, etc donc c'est sûr et certain, nous on a jamais douté qu'on voulait un lieu on savait que c'était des charges, etc, et là on s'en rend encore plus compte maintenant que c'est que c'est concret. Mais ouais, du coup, décembre 2023, on s'est dit on peut pas faire ça toute notre vie. Il faut qu'on trouve un lieu. Et tu vois, on a trouvé le lieu deux mois après, en février 2024.

  • Speaker #2

    Mais on a signé notre bail quand on a voulu faire quelques offres pour des lieux qui n'allaient pas du tout.

  • Speaker #1

    Moi j'étais prête à... Je voyais des trucs, j'étais là et notre architecte elle nous disait, je suis désolée de casser vos rêves mais non, en fait... Ça va être un trou financier si vous voulez faire ça. En plus, on peut... Non, mais c'est des études dans des états catastrophiques.

  • Speaker #2

    On dit que ça a duré très, très longtemps, mais on a quand même eu une courbe d'apprentissage, comme on disait. C'est-à-dire qu'on allait au début, la fleur au fusil, visiter des locaux. Là, on avait quand même trouvé une architecte qui nous avait été recommandée, qui était vraiment notre alliée et qui venait avec nous visiter pour nous dire ça, ça va vous coûter tant en travaux. ça c'est pas possible ça Et puis surtout,

  • Speaker #1

    il y avait des normes aussi. Parce qu'à l'époque, on ne se rendait pas compte des normes d'accueil. Parce que comme on accueille du public, il y a un établissement recevant du public. Donc, ERP, il y a des catégories. Il faut aussi que tu sois aux normes pour les personnes à mobilité réduite. Nous, on n'avait pas du tout ça en tête. Je me souviens très bien qu'on avait, par exemple, visité un local. Et en fait, Marie, notre architecte, nous disait mais là, en fait, on ne pourra pas le mettre aux normes. Donc, c'est mort. Alors que nous, on pensait que... Je nous revois encore. c'est vrai que c'est bien d'être accompagné quand on ne maîtrise pas ces points là parce qu'une fois que tu as signé ton bail il y a beaucoup de règles quand on ouvre un commerce il y a beaucoup de règles dont on n'était pas du tout au courant ça les experts peuvent nous aider peu

  • Speaker #2

    importe les entrepreneurs, les architectes parfois les comptables toutes ces personnes qui ont des expertises qu'on n'a pas forcément en tant qu'entrepreneur qu'on apprend un peu sur le tas Oui.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bien de s'entraider d'une team de gens experts sur des sujets comme ça pour éviter...

  • Speaker #1

    Et puis après, il faut aussi faire des recherches de son côté. On a passé des heures à chercher des infos, partie par là, à demander aussi à d'autres gens. Après, oui, tu commences à avoir des... Enfin, tu ne deviens pas toi-même expert, mais tu commences à connaître des trucs...

  • Speaker #0

    Oui, tu peux parler avec des experts en comprenant ce qu'ils te disent.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, mais tu ne te serais jamais dit que tu connaîtrais ce genre d'infos. Même quand tu fais les travaux, là, tu commences à apprendre des choses folles.

  • Speaker #0

    Et donc, à ce moment-là, quand vous avez commencé la recherche, vous aviez quoi comme critères ?

  • Speaker #2

    Alors, on avait des critères beaucoup plus grands que ce qu'on a aujourd'hui. En fait, dans l'idée, on voulait avoir un espace café et deux salles de classe. Donc là, aujourd'hui, on en a une. Mais c'est très bien comme ça.

  • Speaker #1

    C'est très bien, heureusement.

  • Speaker #2

    C'est parfait pour commencer. Oui. Et on voulait que ce soit dans un quartier. Donc, on a appris qu'il y avait tier 1, tier 2, toutes ces catégories pour les agents immobiliers. Donc, on voulait un quartier où les gens vivent. assez centrales, centrales pour nous. Ce n'est pas forcément le centre de Paris, mais c'était accessible.

  • Speaker #0

    en transport assez facilement. Comme on avait fait tous nos tests chez Bonjour Jacob, on se disait que si on reste autour de la place de la République, c'est idéal. Parce que comme ça, on garde un peu notre clientèle et on ne change pas complètement de quartier.

  • Speaker #1

    Tout le monde nous disait que les gens habitent dans le quartier quand on était chez Bonjour Jacob ou viennent de plus loin. Tout le monde nous a dit que c'est hyper pratique République, c'est très bien desservi, restez dans le coin. Après, on cherchait vraiment à être à proximité du métro.

  • Speaker #2

    Vous aviez cette contrainte ?

  • Speaker #0

    Oui. C'était surtout localisation, pas de porte, donc pouvoir être sur la rue pour qu'on nous voit, la possibilité d'avoir au moins une salle de classe et un coffee shop. Et nous, on estimait ça à 300 mètres carrés.

  • Speaker #2

    Et vous avez combien aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    On a 140 au rez-de-chaussée et après on a un sous-sol qu'on n'utilise pas.

  • Speaker #0

    Mais en fait c'est ça toute la beauté de la chose, c'est qu'on a visité avec nos critères de 300 m² plein de locaux qui en fait étaient quand même un peu trop chers pour nous ou mal conçus donc en fait avec plein de poteaux partout, plein de couloirs etc. Et en fait au moment où on a élargi notre recherche, on s'est dit bah tiens on va aller voir ce local-là. On sait jamais, il est un peu plus petit que ce qu'on cherche, mais allons voir. Et en fait, j'ai l'impression que c'est très cliché, mais quand on est arrivé dans le lieu, on savait que c'était ça.

  • Speaker #2

    Non mais c'est pas si cliché que ça, parce que c'est quasiment systématique dans les témoignages.

  • Speaker #1

    Mais en fait, ce qui est fou, c'est que vraiment, tout est dit. Mais c'est autre chose que de le vivre, parce que tout le monde te dit, mais t'inquiète, enfin oui c'est long, oui tu vas avoir des fuites d'eau, oui tu... En fait tout le monde te dit tout, quand tu vas le trouver tu sauras, mais en fait tu crois pas, et après tu le vis, et après c'est pas non plus un moment où, enfin on a pas non plus le cœur... Non, voilà, calme-toi.

  • Speaker #2

    Mais non mais c'est vrai que t'as une sensation.

  • Speaker #1

    Mais on a senti, on s'est dit, ah il y a une...

  • Speaker #0

    Une atmosphère qui colle à ce qu'on veut.

  • Speaker #1

    Alors que le local était dans un état désastreux. Mais en fait, on a trouvé qu'il était enveloppant. Pourtant, il est sur un boulevard. Mais je ne sais pas, on trouvait qu'une fois la porte fermée, on était un peu dans un espèce d'endroit où on se sentait bien. Chaleureux. Vraiment chaleureux. Non, mais il faut voir les photos avant, ça n'a rien de chaleureux.

  • Speaker #0

    C'était une agence bancaire, mais qui était vide depuis 2020. Donc là, on visite début 2023. Donc entre-temps, les vitrines étaient couvertes de tags. On ne voyait pas la lumière du jour. et il avait été vidé donc en fait il ne restait que le carrelage et une odeur de poussière.

  • Speaker #1

    Donc tous les câbles apparents,

  • Speaker #2

    les murs horribles,

  • Speaker #0

    une fuite.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça c'est pareil, il faut se projeter.

  • Speaker #2

    C'est mieux avec une archeuse du coup.

  • Speaker #1

    C'est ça,

  • Speaker #0

    mais même en fait je pense que les volumes étaient... parfait pour ce qu'on voulait en faire. Finalement, on se disait, c'est le lieu qu'il faut pour un campus.

  • Speaker #1

    Il y avait directement les trois espaces. Il y avait l'espace café qui donne sur la rue avec les grands baies vitrées. Il y avait un demi-cercle. On s'est dit, là, il va y avoir la bibliothèque de la librairie. Et il y avait une espèce de salle un peu plus dans un renfoncement qui donne sur une cour. Là, on s'est dit, c'est la salle de classe. Le plan était facile. En termes d'espace, parce qu'après, ça a été quand même des casse-têtes pour faire rentrer tout ce qu'on voulait. Mais ouais, on a su, on s'est dit que c'était là. Et donc, pour savoir comment est-ce qu'on a trouvé le lieu, à l'époque, on regardait à la fois les sites d'annonces immobilières, type Se loger le bon coin, etc. Et on regardait aussi, puisqu'on nous avait conseillé de le faire, le site de Paris Commerce. Et c'est comme ça qu'on a vu l'annonce. Et donc, il fallait prendre rendez-vous et faire une visite. Et donc, on a visité, oui, en février. Je pense 2024.

  • Speaker #0

    Et auparavant, je pense qu'on suivait quand même pas mal. Parce qu'on avait visité d'autres locaux aussi avec Paris Commerce. On avait même déposé un dossier, mais c'était au tout début de notre recherche. Et donc, je pense qu'on n'était pas prêtes. Mais je me souviens qu'on avait demandé conseil à des commerces qui s'étaient installés grâce à Paris Commerce.

  • Speaker #1

    Moi, j'avais connu Paris Commerce à l'époque de... J'avais interviewé une des cofondatrices de Ten Bells,

  • Speaker #0

    Alice.

  • Speaker #1

    Et ils avaient eu leur local via Paris Commerce ?

  • Speaker #2

    Oui, ils ont plein de super belles installations.

  • Speaker #1

    Donc on avait ce site en tête.

  • Speaker #2

    Oui, c'est pas mal de pouvoir aussi compter sur... Sur des organismes comme ça, parce que quand on recherche, on est un peu paumé, on sait qu'il y a quand même toute une équipe derrière, donc c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Exactement. Et là, je pense que le timing était aligné avec notre trouvaille, parce que je pense qu'on était prêtes, notre dossier était déjà prêt.

  • Speaker #2

    Et finalement, tout ce temps de recherche, ça vous a fait gagner en expérience, peut-être en vision, et quand vous êtes arrivés là, vous voyez tout ce qu'il avait par rapport à ce que les autres n'avaient pas. 150 mètres carrés de moins que les autres peut-être mais finalement ça suffisait toutes ces recherches, toutes ces visites où on passe du temps,

  • Speaker #1

    où ça donne rien c'est hyper frustrant mais finalement ça aide après mais toi tu vois qu'à passer ah bah oui mais je me souviens quand même parce que parfois tu sais t'oublies T'oublies comment ça s'est passé. Tu sais, c'est trop marrant parce que je n'ai pas d'enfant et Alice non plus, mais je ne sais pas pourquoi, j'ai beaucoup de parallèles avec la maternité qui me viennent en tête.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que tu peux.

  • Speaker #1

    Genre, tu sais, tu oublies que l'accouchement, c'est difficile. Mais non, moi, je me rappelle. Et non, mais c'était dur, vraiment. En plus, c'était frustrant parce qu'on se disait, mais il est là, le local. Il est dans Paris, il est là. Peut-être qu'on passe même devant. On a dû passer devant sans savoir. frustrant de ne pas trouver. Et on a fait des dossiers aussi qui étaient... Enfin, on ne nous a pas rappelés. On avait un dossier où on était hyper à fond et finalement, on ne l'a pas pris parce qu'en fait, après, quand Marie, notre architecte, a re-regardé les plans, on s'est dit qu'on ne va jamais faire rentrer ce qu'il faut, etc. Donc oui, et à nouveau, quand il y a des déceptions, en fait, il y a des trucs qu'il fallait mieux ne pas les prendre et attendre et prendre son mal en patience. Et finalement, on finit par trouver le loguage.

  • Speaker #0

    Je pense que cette frustration, elle est vraiment liée au fait que Merci. que finalement, on le trouve ou on ne le trouve pas, ce local. Donc, tout ce qui est avant, c'est très difficile de voir qu'on avance. Oui, c'est ça. Et c'est ce qu'on dit, c'est qu'on voit un peu à posteriori, parce qu'on a appris beaucoup.

  • Speaker #2

    Et que tu vas voir ce que ça t'a appris,

  • Speaker #0

    ce que ça t'a donné. C'est retour à zéro. C'est clair à chaque fois.

  • Speaker #1

    Et après, il fallait qu'on reparte avec notre petite valise, les cours et tout.

  • Speaker #2

    Ah ouais, aller installer les scènes.

  • Speaker #0

    Je vous disais, il ne faut pas que les gens nous oublient, donc il faut qu'on continue à faire des cours.

  • Speaker #2

    Oui, vous avez cette injonction à se dire, tant qu'on n'a pas trouvé le lieu, on continue.

  • Speaker #1

    Ah bien sûr. Et à chaque fois, dans l'intro, on me disait, on est toujours, voilà, donc ici, c'est la période de test. Et tu sais, quand au bout du centième cours, tu es encore en train de dire, alors c'est toujours la période de test. ça te rajoute une petite couche ouais là t'as envie de trouver et de pouvoir dire aux gens ça y est on a trouvé le lieu donc quand on l'avait trouvé on était trop content c'est fini c'est plus la période de test mais en vrai quand on le trouve en fait t'es vite déjà dans le truc d'après Tu dis toujours que quand tu vas le trouver, tu vas être comme un dingue. Mais en fait, tu es tout de suite en train de te dire « Ok, maintenant, comment on va faire les travaux ? Comment on va faire ceci ? » Et pareil, quand on a ouvert, tu te réjouis, mais tu es déjà dans le truc d'après.

  • Speaker #2

    À chaque étape,

  • Speaker #0

    quitter un de tes gros objectifs,

  • Speaker #2

    tu y arrives et tu n'as même pas le temps de te réjouir parce que tu es déjà en train d'anticiper la suite.

  • Speaker #0

    C'est vrai, mais je trouve aussi que c'est quand même un peu en entonnoir. Je ne sais pas comment expliquer ma sensation par rapport à ça. C'est vraiment très très flou la partie recherche du local, un peu plus flou les travaux mais quand même on sait où on va. Et là aujourd'hui maintenant qu'on a ouvert, en fait on a quand même une activité qui marche, qui tourne et on veut faire des améliorations. Mais c'est jamais aussi gros que de trouver un local dans Paris qui prend un an. Ah c'est bien,

  • Speaker #1

    donc toi tu trouves que tu dis toujours qu'on a passé le plus dur ?

  • Speaker #0

    Ah oui !

  • Speaker #2

    moi je le vois vraiment comme ça parce que toi tu vois comme t'as la base et maintenant vous améliorez c'est un peu tu vas façonner ta sculpture petit à petit c'est vrai c'est vrai mais bon et je trouve que la période parfois le petit détail c'est là où tu passes beaucoup de temps sur un petit détail c'est sûr mais

  • Speaker #0

    c'est vrai que il est là il correspond à ce que vous vouliez donc il nous empêche pas d'organiser des cours le soir donc contrairement à le fait de ne pas avoir de lieu pour les organiser non mais t'as raison

  • Speaker #1

    Moi, ce que je trouve dur, c'est quand même parfois, tu vois, maintenant qu'on a le lieu, j'ai l'impression qu'on a toujours été là. Alors que finalement, non, ça fait que six mois. Mais j'ai l'impression qu'on habite ici, ça fait vraiment très longtemps. Enfin, pas du tout, tu vois. Et moi, ça m'avait fait ça un peu avant les vacances. J'avais du mal à réaliser qu'on avait ouvert, que ça y est. Maintenant, ça s'était lancé. Ça prend du temps de réaliser. Oui, je trouve que c'est un peu dur de... Ouais, de vraiment réaliser les choses.

  • Speaker #2

    C'est ouvert, c'est votre lieu.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça, ça y est, il y a un lieu dont on a les clés et on vient ouvrir un commerce dans Paris. Ça me fait toujours bizarre. C'est trop bizarre.

  • Speaker #2

    Tu as encore une petite période d'adaptation.

  • Speaker #1

    Tu passes devant en vélo, tu te dis « Oh bah oui, ça c'est nous » . Ouais,

  • Speaker #2

    c'est vrai. Et puis un jour tu vas être en train de parler avec des gens qui vont te parler de Love Campus et que tu ne connaîtras pas ces gens-là et ça va te faire trop bizarre. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est clair.

  • Speaker #2

    Et dans cette période de recherche, tout à l'heure tu disais Alice que vous aviez déjà le dossier qui était monté, c'est-à-dire que vous avez travaillé en parallèle à rechercher le financement. Comment vous avez bossé toute cette partie ?

  • Speaker #0

    En fait, comme on avait déjà fait des offres sur des locaux qu'on n'avait pas forcément eu, on avait à chaque fois, pour le premier dossier, on avait créé une première version du dossier et à chaque fois qu'on revoyait un local qui nous plaisait, c'est peut-être cinq offres qu'on a faites en tout, on a amélioré ça et à chaque fois il fallait quand même des garanties financières, donc on a fait beaucoup de rendez-vous avec notre banque. On avait un apport d'un investisseur, ça qu'on avait depuis le début et qu'on avait sécurisé avec notre business plan. Ce qui nous permettait d'aller voir la banque et la banque nous donnait à chaque fois... Le problème c'est que c'est toujours... Tout est un peu relié. C'est-à-dire que sans bail, on ne peut pas avoir de prêt. Sans prêt, on ne peut pas avoir de bail. Donc on a essayé de maintenir une relation assez poussée avec à la fois notre banquière et notre expert comptable. qui nous avait du coup fourni tout un tas de garanties. Et donc on avait quand même, on avait bien avancé et bien défriché cette partie-là, au fur et à mesure, même si bien sûr tout s'est accéléré quand c'est vraiment devenu concret.

  • Speaker #2

    Oui mais ça a pu s'accélérer parce que vous aviez déjà fait ce travail en amont. Tu peux te faire doubler par quelqu'un qui a déjà fait ce travail. Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et sans ça, on n'aurait pas pu déposer notre dossier d'ailleurs de candidature pour être locataire. Il fallait quand même un plan de financement, une lettre d'intérêt de la banque.

  • Speaker #2

    un peu notre rapport personnel les investisseurs etc quelques preuves qui montrent que en plus de notre business plan et de nos chiffres de projection qu'il y a aussi qui croient dans le projet et ça ça a été compliqué pour vous de la partie business plan montage financier vous avez découvert ou vous avez déjà

  • Speaker #0

    Oui et non, parce qu'on a quand même fait des études de commerce, donc on avait quand même quelques bases. Oui,

  • Speaker #2

    parce que vous m'avez dit que vous vous êtes rencontrées à l'école, mais je ne sais pas.

  • Speaker #1

    On a fait le MLE ensemble.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais c'était quand même la première fois qu'on faisait un business plan.

  • Speaker #0

    Mais c'était la première fois qu'on faisait un business plan.

  • Speaker #1

    En fait, on savait ce que c'était un business plan, on n'avait pas peur de regarder des chiffres. Mais après, il fallait quand même... Tu vois, à un moment donné, ça reste une activité qui était nouvelle. Donc on se disait, tu penses qu'on va faire combien de cours par semaine ? Et ça va être... rempli à combien de pourcents ? Tu penses que notre café va faire combien de café ? Pour mettre les chiffres, c'était quand même...

  • Speaker #0

    J'avais déjà suivi un peu des PNL dans mes activités précédentes. Mais c'est vrai que pour le premier business plan, tout simplement demander à une de nos copines qui est directrice financière de m'aider et de me donner je commence par quoi pour faire mon prévisionnel. Elle m'a donné quelques tips. Après, je pense qu'on l'a fait à deux en réfléchissant Oh !

  • Speaker #1

    On est en plusieurs hypothèses,

  • Speaker #0

    des études de marché, etc.

  • Speaker #1

    Après, la banquière aussi nous a... Elle nous aidait un petit peu, elle donnait quelques conseils. Mais c'est vrai qu'après, quand il fallait présenter le projet à la banque, pour eux, et tu connais ça avec le 7-5 à l'époque, c'est nouveau. Donc voilà,

  • Speaker #2

    il faut beaucoup expliquer ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Exactement. On ne peut pas vous mettre dans les cases d'un concurrent. Donc c'était... Ce n'était pas une partie facile, mais... D'un autre côté, c'était quand même toujours utile parce que ça nous permettait de réfléchir à notre activité.

  • Speaker #2

    Oui, c'est indispensable. C'est la question de comment je vais gagner de l'argent, comment je suis rentable, combien ça va me coûter.

  • Speaker #1

    Et puis, comme on le disait tout à l'heure, là, c'est un projet physique. Donc, en fait, le jour 1, il y a des charges. Il y a un loyer à payer, il y a des salaires, il y a tout de suite beaucoup de charges. Donc, oui, c'est important quand même de regarder que... C'est une question que les gens, c'est assez marrant, nous posent parfois. T'as même parfois des clients, au début, à l'ouverture, qui disaient « Mais c'est un projet rentable ? » Les gens, tu sais, te demandent un peu... Enfin, projettent aussi, tu vois, parfois leurs inquiétudes, etc. On dit « Bah écoutez, on a fait des projections, on travaille beaucoup pour que ça le soit, et voilà,

  • Speaker #2

    quoi. » C'est sûr que les gens sont toujours très curieux, ils se posent toujours mille questions, mais si c'est bien travaillé en amont, et qu'il y a le business plan, après...

  • Speaker #1

    Oui, après, voilà, il y a des aléas,

  • Speaker #2

    etc.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, il y a des aléas et ça reste difficile.

  • Speaker #2

    Vous avez posé des fondations, il faut que ça prenne,

  • Speaker #1

    etc. Exactement.

  • Speaker #2

    Donc, vous avez les clés. Qu'est-ce qui se passe après ?

  • Speaker #0

    On a les clés, on est en juillet, donc c'est l'été.

  • Speaker #1

    Juillet 2024. Premier juillet 2024, on a signé le bail.

  • Speaker #0

    Entre-temps, on a un peu avancé sur les plans. D'ailleurs, quand est-ce qu'on a commencé ?

  • Speaker #1

    En mai ? Oui, parce que dans notre dossier, il fallait quand même déjà qu'on... qu'on mette une projection d'aménagement du lieu.

  • Speaker #0

    On avait déjà dans notre équipe, et on voulait continuer à travailler avec elle, Marie Racine, qui était l'architecte qui nous avait accompagnés pendant toute la recherche du lieu et qui avait commencé à faire des plans d'implantation. Mais on voulait aussi ajouter... Comme Siam le disait, pour nous c'était hyper important d'avoir un lieu qui raconte une histoire, qui soit à l'image de ce qu'on voulait projeter sur Off Campus, donc chaleureux, que les gens aient envie de venir après leur boulot suivre les cours.

  • Speaker #1

    C'est ça, qu'il soit bien installé, que ce soit un lieu où on se sent bien, où on a envie de revenir, etc.

  • Speaker #0

    Et donc on a voulu ajouter à l'équipe un profil plus direction artistique. Et c'est là qu'on a fait appel à Joséphine Fosé. qui est donc ensemblière et curatrice d'art, et avec qui on avait été en contact au tout début d'Off Campus quand on cherchait un lieu pour faire nos cours. Elle nous avait écrit, c'est vraiment super simple, sur Instagram en disant, moi j'ai des nouveaux bureaux, donc si vous voulez, je vous laisse mes bureaux, vous pouvez faire vos cours là-bas. Et c'est comme ça qu'on s'est rencontrés, on a un peu resté en contact, et c'est à ce moment-là qu'elle est entrée dans le projet. Donc voilà, donc là on est... On sait qu'on va avoir les clés, on est en train de négocier le bail et donc en mai, juin, on commence à travailler sur les plans.

  • Speaker #1

    C'est ça et donc après, 1er juillet, on signe et ensuite c'était Marie, notre architecte, qui avait bien l'agenda en tête et qui avait, comme on le disait tout à l'heure, le local est en très mauvais état et notamment la façade. Et donc pour pouvoir faire des travaux sur la façade, il faut une autorisation de la mairie. Il fallait faire tout un dossier. Et donc, avec Marie et Joséphine, on a d'abord travaillé sur la façade de façon à ce que Marie puisse déposer la demande préalable pour faire la façade. On a commencé par ça. Et puis ensuite, il fallait faire quand même tout de suite pas mal de choix.

  • Speaker #0

    On voulait démarrer les travaux le plus tôt possible, ce qui était pour tout le monde le plus tôt possible. en septembre.

  • Speaker #1

    C'est ça, parce qu'il y avait les JO en 2024. Puis le mois d'août, il ne se passe rien. Donc en fait, il fallait attendre.

  • Speaker #0

    Ça reportait déjà en septembre.

  • Speaker #1

    Et puis après, tout ne se passe pas comme prévu parce qu'on a fait une première dépose pour la... Enfin, dépôt, pardon, de... de dossiers pour la façade avec une intention qui n'a pas été validée par les architectes des bâtiments de France. Donc on a dû faire une deuxième version, donc ça a décalé les travaux. Il y a eu pas mal de déconvenues comme ça.

  • Speaker #0

    Un conseil, une chose qu'on ferait différemment, c'est qu'en fait il faut d'abord demander conseil aux architectes des bâtiments de France avant de faire son dépôt. Parce que finalement ça nous a fait perdre deux mois sur la validation de la façade, alors qu'on aurait pu collecter ces informations bien avant. C'est plein de choses comme ça. De toute façon, je pense qu'on passe par des erreurs qui nous font apprendre. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    À la fois, c'était lent, mais ça passait vite parce qu'il faut faire ses choix bien en amont du moment où elle se réalise. Par exemple,

  • Speaker #1

    le plan électrique. On a à peine décidé qu'est-ce qu'on va mettre où, que déjà, il faut faire le plan des prises, des trucs, et c'est hyper important. Est-ce que tu vas mettre de la lumière ? Ça impacte tout.

  • Speaker #0

    Les enceintes qu'on va mettre de musique dans le café parce qu'en fait, on n'avait pas... Penser à des câbles au parleur et les plafonds étaient déjà fermés, donc il fallait finalement des enceintes. Il y a beaucoup de décisions à prendre. Et on se rend compte que tout est interconnecté et donc il faut faire beaucoup de choix très tôt.

  • Speaker #1

    Très tôt, il faut faire ses commandes aussi même de mobilier, de fournitures très en amont parce qu'il y a quand même pas mal de problèmes d'approvisionnement, même pour des petites fournitures. Donc pareil, il faut anticiper tout ça. En tout cas, pour les gens qui ont du mal à faire des choix dont je fais partie, c'était très difficile cette partie-là. Parce que c'est des grosses sommes et donc tu as envie de faire les meilleurs choix possibles. Tu as envie de prendre des choses de qualité. Et en même temps, tu as quand même un budget à tenir. Donc, il faut faire très attention. Tout le monde te dit aussi de prévoir une enveloppe. Parce que si ton budget dépasse, ça on l'avait en tête. Donc, on disait qu'il ne faut surtout pas qu'on dépasse. Et puis après ça restait nouveau, moi personnelle j'ai jamais refait d'appart ou quoi, donc c'était la première fois qu'il fallait que je regarde des peintures et on me disait non mais il faut la regarder à la verticale et avec telle lumière etc. Et moi je me disais mais attends comment faire un choix, il y a trop de possibilités.

  • Speaker #0

    Et tout ça avec l'envie d'avoir une date d'ouverture le plus rapidement possible.

  • Speaker #1

    Et tout ça en continuant les cours chez Bonjour Jacob, on a continué de faire des cours jusqu'à décembre 2024. Et il fallait préparer la vraie rentrée chez Off Campus. Donc il fallait aussi trouver beaucoup plus de profs. Parce qu'à l'époque, quand on faisait des cours chez Bonjour Jacob, on avait peut-être entre 5 et 10, une dizaine de professeurs avec lesquels on travaillait. Mais là, quand on allait ouvrir, le but c'était de faire beaucoup plus de cours. On devait passer à deux créneaux de cours par jour, quatre jours par semaine. Donc là, il fallait une programmation beaucoup plus étendue. Donc il fallait rencontrer plein de nouveaux professeurs. il faut réfléchir à... des sujets très... travailler la communication, etc. Donc on avait en fait tout le travail sur vraiment la partie offre qu'on allait avoir. Il fallait évidemment aussi préparer tout ce qui est coffee shop, qui était une activité totalement nouvelle pour nous. Donc choisir la machine, trouver des partenaires, un pâtissier ou une pâtissière avec qui travailler, enfin bref, il y avait plein de choses. Il fallait aussi faire la sélection de la librairie, on n'a jamais ouvert de librairie de notre vie. Alors là on ne va pas se prétendre libraire non plus, on n'a pas un énorme corner, mais quand même on a une sélection de livres. On comptait les étagères, on disait, oulala, mais là il nous faut 500 livres, qu'est-ce qu'on va mettre ? Il fallait ouvrir des comptes chez le distributeur, enfin, tout d'un coup, il y avait un million de trucs à faire et donc, et faire les travaux en parallèle et donc, on venait sur le chantier régulièrement, quand même, voir comment ça se passait, etc. Heureusement, quand même, Marie-Racine, notre architecte, faisait la maîtrise d'oeuvres, donc... Elle suivait tout le...

  • Speaker #2

    Vous avez délesté un peu sur cette partie-là.

  • Speaker #1

    Mais quand même, il fallait aussi qu'on vienne parce qu'on avait des décisions à prendre. En parallèle, on travaillait avec Joséphine et aussi avec Apolline et Tiffany, les graphistes qui ont monté Casa Etna, avec qui on faisait toutes les identités graphiques d'Off Campus. Ça aussi, il fallait faire des choix, de logos, etc. Trouver des inspirations. En fait, c'était très, très dense comme période parce que tout s'accélère. Et en plus, il y a la pression financière qui, là, est concrète et réelle. Cette période,

  • Speaker #2

    elle est particulièrement difficile parce que les comptes se vident.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est horrible.

  • Speaker #0

    Il n'y a que les dépenses. Et on n'a pas l'activité.

  • Speaker #1

    Elle est très, très dure à vivre,

  • Speaker #2

    je trouve.

  • Speaker #1

    Il y a la franchise de loyer qui va se terminer, parce qu'on avait négocié une franchise de loyer. Après, à un moment donné, ça y est, c'est fini. Et là, on se dit, il faut qu'on ouvre.

  • Speaker #0

    C'est vrai que j'étais particulièrement en stress, parce que c'est vrai que c'est moi qui m'occupe de payer les factures. Ah ouais,

  • Speaker #1

    tu passes ton temps là.

  • Speaker #0

    pas qu'on soit en retard, il faut qu'on choisisse nos luminaires là, parce qu'ils vont pas arriver à temps, ou alors on ouvre sans nos luminaires, mais non.

  • Speaker #2

    C'est une course contre la montre.

  • Speaker #0

    Je me souviens qu'on s'est dit, avec quoi on accepte de ne pas ouvrir ? C'est-à-dire qu'il faut un minimum, et au bout d'un moment on s'est dit, bah ça si c'est là pour l'ouverture. D'ailleurs il y a même des choses qui ne sont toujours pas présentes, par exemple le styling de notre vitrine.

  • Speaker #1

    Même là, on devait avoir un buffet. Il manque des choses, oui. Mais en fait, on s'est dit, il faut qu'on lâche les prises. Il faut qu'il y ait de l'argent qui rentre. Il faut y aller. En fait, oui, il faut lâcher prise. Et en même temps, c'est ça. Moi, j'ai trouvé que l'équilibre n'est pas facile à atteindre. C'est qu'il faut lâcher prise. Mais on te dit aussi, c'est les petits détails qui font la différence. Il faut quand même aussi que tu choisisses. quelque chose qui va durer dans le temps, qui va encore te plaire dans un an, deux ans, trois ans. Toi, ton logo, par exemple,

  • Speaker #0

    c'était dur. C'était là où c'était vraiment super d'être deux, et deux avec des personnalités un peu différentes. Moi, j'étais plus, on lâche prise, tant pis, on avance, on avance, on choisit, il faut qu'on avance parce que là, on ne va jamais ouvrir. Et toi, tu étais quand même, mais attends, là, il faut quand même réfléchir, c'est important, le sens du détail. Et c'est vrai que c'est ce qui nous a permis d'avoir quand même un lieu. Parfait je trouve, parfait, rien n'est parfait, parfait pour nous en tout cas, mais à la hauteur de nos espérances et de qualité avec le souci du détail. Là c'est clair,

  • Speaker #1

    heureusement qu'on était un duo, parce que moi je me serais empêtrée d'enlever.

  • Speaker #0

    Pour avancer et même pour se soulever, parce que je pense que t'es jamais stressée au même moment. et puis la façon dont tu vis des histoires de fuite d'eau des trucs complètement finalement qui paraissent pour les gens pas si graves mais en fait nous, exactement on parlait du flopbook en off il faut que vous racontiez ce qu'est-ce que c'est le flopbook,

  • Speaker #1

    en fait on a découvert le concept du flop avec un de nos profs, Victor, si tu écoutes cet épisode et le flop c'est quand tu arrives tu rates des trucs t'as des galères et donc avec Alice on a décidé d'en rire et donc on s'était dit qu'on allait faire un flopbook on allait mettre les photos de toutes les galères tous les trucs relous qui nous étaient arrivés ... On n'a pas fait ce flopbook, mais j'ai des tas de photos très drôles dans mon téléphone. Il est prêt à être rempli. Après, il faut aussi célébrer quand ça se passe bien. Parce que c'est vrai que quand tu regardes que les galères... Mais c'est vrai que quand t'es à deux, t'es contente de pouvoir aussi traverser ce flop.

  • Speaker #0

    Pour les flops comme pour les tops, c'est bien d'être à deux.

  • Speaker #1

    Il y a tellement de moments où on a ri, des fous rires, de grosses galères. Mais là, heureusement que t'es deux. Et de toute façon, moi, après le podcast, je savais que je voulais m'associer pour mon prochain projet. Et je savais aussi que je voulais m'associer avec quelqu'un que je connaissais. Il y a plein de gens qui se disent que c'est dangereux de s'associer entre amis, etc. Moi, je pense qu'on ne peut pas s'associer avec tous ses amis. Vous trouvez le ou la bonne amie avec qui on est complémentaire et avec qui on s'entend bien. Mais je trouve que du coup, on était très complémentaires dans ces moments de stress. Parce que c'est quand même très stressant cette période. Ça me restresse d'en parler.

  • Speaker #2

    Et en plus, ce que je trouve fou, c'est qu'elle est hyper stressante et tu te dis presque... Au bout du tunnel, t'as l'ouverture, donc c'est la libération, alors qu'en fait, c'est reparti pour un tour.

  • Speaker #1

    Ça, on l'a sous-estimé,

  • Speaker #2

    mais moi, ça,

  • Speaker #1

    il faut casser cette image-là, à ce moment-là.

  • Speaker #0

    On l'a sous-estimé. Il y a eu une accélération, je pense, en janvier. On a ouvert mi-mars. Donc, les travaux ont commencé à l'automne. Les travaux avancent, avancent déjà, ça a commencé à s'intensifier. Janvier, c'était le début de tout ce qu'on vous a dit, de tout arriver en même temps. C'était hyper intense. Je pense que les deux semaines avant... J'étais juste en train de me dire, de toute façon, cette date va arriver. La date est fixée, elle va arriver. La journée va se passer, la nuit va se passer. Jour après jour, on va y arriver. Donc, ça va forcément arriver. Donc, voilà, on fait ce qu'on peut. Et en fait, après, c'est que le début, oui.

  • Speaker #1

    Et moi, je trouve que le moment, personnellement, le moment le plus dur, c'était mai. Donc on a ouvert le 12 mars, je trouve qu'au début t'as encore l'adrénaline, je sais pas ce qui te fait tenir, mais après le contre-coup, parce qu'en fait tu donnes, tu donnes, et en plus nous, en fait on a une grosse amplitude horaire, c'est-à-dire que le café il ouvre à 8h30 le matin, et ensuite on a deux créneaux de cours, on a 18h30 20h, et 20h15 21h45. Et donc en fait c'est Alice et moi qui fermons le soir, donc au début on le faisait toutes les deux, et après on alternait, mais du coup ça fait des journées où tu finis à 22h30, et après le matin tu réenchaînes et tout, et donc... Là, le rythme, il commence à être vraiment dur. Il faut encore beaucoup d'énergie pour pousser, pour faire son lancement. En plus, tu disais tout à l'heure, quand tu es commerçant, tu as les clients qui sont là. Et les clients, tu as envie de les accueillir, d'être rayon de soleil, d'être souriant, etc. Tu vas puiser en toi des trésors d'énergie, mais il y a des moments où c'est dur. Et là, d'être deux,

  • Speaker #2

    c'est...

  • Speaker #1

    Heureusement... C'est le cas, mais c'est quand même fatiguant, l'ouverture.

  • Speaker #0

    On a aussi eu quand même l'aide à partir de janvier de stagiaires qui nous ont quand même bien aidé sur certaines tâches où en fait, on ne pouvait pas être partout. Donc ça, c'était super.

  • Speaker #1

    Après, on a recruté des baristas aussi. Là,

  • Speaker #2

    l'équipe, elle se compose de combien de personnes ?

  • Speaker #0

    Là, il y a deux baristas qui s'alternent. On fait aussi appel à des extras en plus dans certains shifts parce que ça ne couvre pas toutes les plages horaires. et on va avoir l'aide d'un étudiant qui va nous aider à fermer le soir, donc en job étudiant, de temps en temps pour nous soulager sur certaines formatures.

  • Speaker #1

    Ça c'est la grande nouveauté de cette rentrée.

  • Speaker #0

    C'est bien,

  • Speaker #2

    c'est pas évident de le faire tout de suite, parce que t'as besoin d'être là, de voir comment ça se passe,

  • Speaker #1

    mais tu peux déléguer,

  • Speaker #2

    c'est un point de fragilité.

  • Speaker #1

    parce qu'après à nouveau le truc que tout le monde te dit que c'est un marathon bon bah en fait après oui tu dis il faut préserver ta santé et il faut et puis en plus t'as envie de te rappeler parce qu'après quand t'as un lieu c'est quand même à nouveau l'analogie avec le bébé me revient mais t'as un bébé qui fait passer nuit donc en fait il faut s'en occuper tout le temps et tu peux pas juste être en télétravail il faut venir physiquement sur le lieu il faut s'en occuper c'est très prenant en fait je vais pas en dire enchaîner parce que c'est très négatif mais

  • Speaker #2

    c'est un lieu, il faut y être,

  • Speaker #0

    c'est la présence bien sûr, bien sûr ça change au quotidien oui,

  • Speaker #1

    c'est ça et puis il y a la première fuite un truc les toilettes bouchées le truc, il faut aller chercher il y a toujours un truc à faire et je trouve aussi qu'après quand tu commences à avoir la fatigue et tout il y a un moment où il faut aussi Prendre un peu de recul et se rappeler de pourquoi tu as ouvert ce lieu. Et pas non plus se laisser trop happer, même si c'est dur, mais par l'opérationnel et le quotidien. Parce que sinon, après, c'est dur et tu n'as pas fait ça pour ça.

  • Speaker #2

    Donc ça,

  • Speaker #1

    c'est un peu l'équilibre qu'il faut trouver. Mais bon, après, on a ouvert il y a six mois. Oui,

  • Speaker #2

    c'est encore intéressant. Et donc là, quel est votre bilan à chacune de ces six premiers mois d'ouverture ?

  • Speaker #0

    Le bilan est super positif, même si c'est de la fatigue, c'est de la bonne fatigue. Je pense que, en tout cas pour moi, le succès du lieu a un peu dépassé mes espérances. On est super contentes parce que tous les gens qui rentrent dans le café nous disent qu'ils trouvent que l'endroit est super chaleureux, super beau. Ça déjà, c'était un premier objectif qu'on avait. Et puis les cours ont de plus en plus de succès. Là, on a plein de cours complets pour cette rentrée. Plein de gens sur liste d'attente, plein de gens qui nous disent qu'ils ont envie de suivre tous les cours qu'on propose. Donc c'est quand même un gage de succès et je pense que c'est très prometteur pour la suite.

  • Speaker #1

    Trop bien, même ressenti. Je suis d'accord. Et tu sais qu'on avait une de nos profs, Marguerite, on avait bu un café avec elle avant d'ouvrir. Je pense que c'était l'année dernière, certainement en février 2024. Je ne sais plus. Enfin bref, elle nous avait dit dans un an, quand vous aurez ouvert en tout cas, vous serez fatiguée mais heureuse. Voilà, c'est ça. Là, ça va, on revient de vacances. On est en forme pour la rentrée. Mais oui, c'est quand même beaucoup de travail. Et là, d'en parler, je trouve que ça me rappelle toutes les étapes par lesquelles on est passées. Et donc, même si on a ouvert qu'il y a six mois, ce projet, on en parle depuis fin 2021. En 2025, ça fait quatre ans. Donc, ça fait longtemps quand même qu'on parle de tout ça. Mais oui, pareil, je suis très heureuse. et hier soir par exemple C'était notre premier cours de reprise, on a fait un cours de géopolitique qui était complet.

  • Speaker #0

    Et en fait c'est trop bien, les gens sont contents à la fin. Et tu vois c'était un sujet sur le nucléaire. Donc bon c'est pas le truc le plus réjouissant. Mais en fait on a par exemple une cliente qui était là et qui nous a dit qu'elle venait à l'époque de Bonjour Jacob. Mais qu'elle n'était pas encore venue parce qu'entre temps elle a eu un bébé. Et qu'après voilà, elle a pris sa soirée pour venir participer au cours des géopos. Et elle revient en deux semaines. C'est trop bien les gens. On soupçonne qu'il y avait un date hier pendant le cours. il y a des gens qui viennent entre amis il y a des gens qui viennent seuls et ils sont tous contents ils sortent en disant mais c'est génial d'avoir créé un lieu comme ça où on peut apprendre, on se sent bien, on peut poser des questions c'est intéressant, ça nous nourrit ça change un peu comme soirée à passer à Paris ça c'est les moments qui font trop plaisir et qui donnent sens aussi à tous ces efforts c'était votre mission c'est ce que vous étiez donné comme objectif le pourquoi de...

  • Speaker #1

    Off-campus.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ce qui est trop bien aussi, d'avoir un commerce qui donne sur la rue, c'est qu'il y a plein de gens qui y entrent parce qu'ils voient que c'est un café. Et donc, ils arrivent, ils regardent. Et quand on entre sur la droite, on a affiché le programme des cours. Et on voit les gens prennent en photo. Parfois, il y a même des gens qui rentrent, qui prennent en photo le programme et puis après, ils s'en vont. Et il y en a d'autres, après, qui viennent au comptoir et qui posent des questions. Ah, mais du coup, c'est quoi les cours et tout ? Et ils sont hyper contents. Et ça aussi, ça nous fait trop plaisir.

  • Speaker #1

    première étape le café ça touche tout le monde et après tu vas venir attiser la curiosité des gens même l'espace librairie c'est trop bien,

  • Speaker #0

    on voit plein de gens qui viennent qui prennent des livres aussi pour faire des cadeaux même nous c'est amusant on voit ce qui se vend bien ce que les gens aiment c'est vraiment cool et donc du coup,

  • Speaker #1

    est-ce que vous avez identifié déjà des petites pistes de Merci. des clés de ce succès ? Qu'est-ce qui fait que ça fonctionne bien ? Est-ce que le fait d'être dans un lieu aussi bien placé, aussi central, ça en fait partie ? Est-ce que vous avez déjà trouvé quelques ingrédients à la recette ? En tout cas, à la vôtre, parce que chacun a sa recette.

  • Speaker #2

    Forcément, la localisation joue, parce qu'on a un endroit assez visible, boulevard Voltaire, vraiment proche de République, donc il y a beaucoup de personnes qui passent, mais je n'avais jamais remarqué ces nouveaux qui rentrent, qui demandent quel est le concept. Donc ça, c'est sûr. Il y a aussi le côté, je pense, de l'originalité du concept, qui en fait, finalement, apporte quelque chose de nouveau à Paris, puisqu'il y a plein d'événements culturels qui existent, mais pas forcément sous cette forme-là, aussi accessibles.

  • Speaker #1

    Et d'avoir un lieu qui ne bouge pas, où tu sais qu'il y aura toujours quelque chose.

  • Speaker #0

    Tu trouveras toujours quelque chose, et en plus, des choses très différentes. C'est-à-dire que tu peux à la fois participer à un cours de littérature, à un cours de géopolitique. ce soir on fait un Un cours de cinéma aussi, on fait un cycle d'écriture en anglais, il y a plein de choses très différentes et je pense que c'est ça aussi que les gens aiment. On a des gens qui viennent, tu vois, qui sont un peu monomaniaques, je sais pas, ils viennent que aux cours de ciné ou quoi, mais on a, je pense, la plupart des gens viennent à des choses très différentes. Et c'est ça aussi qu'ils viennent chercher ici, ils disent, ah il y aura toujours un cours intéressant, il va être surpris par quelque chose, exactement. Donc oui, moi je dirais quand même dans les clés du... Du succès, enfin on touche du bois et on va pas... Non mais pour l'instant,

  • Speaker #1

    disons que vous avez identifié que c'était des choses qui...

  • Speaker #0

    Voilà, mais en tout cas, on voit que les cours ça plaît et ça donne envie. Donc tant mieux, c'est trop bien et nous ça nous donne envie d'encore plus travailler pour trouver des super sujets, continuer de travailler avec nos profs actuels, travailler avec des nouveaux profs aussi. Parce qu'en fait, et nous c'est ce qu'on dit tout le temps à nos profs quand on les rencontre et qu'on leur parle d'Off Campus, on dit nous on a envie que tout le monde passe un bon moment, les participants, mais vous aussi en tant que profs en fait. vous êtes passionnés par vos sujets, là, vous avez un public, et eux, ils sont super contents d'avoir un public adulte. Parce qu'en fait, ils nous disent, parfois, à l'université, rappelons-nous, si vous êtes allés à l'université, vous avez fait des études, parfois, on n'écoute pas trop en cours, on est derrière notre ordi ou quoi. Là, ils ont un public qui est attentif, qui a payé pour venir, qui est content de venir. Et donc, eux, ils sont super contents. Et les profs sont rémunérés pour faire les cours, évidemment. Donc, en fait, c'est vraiment... Voilà, on a une communauté de participants, participantes et de profs qu'on continue de cultiver, qu'on a envie de faire grandir et ça nous donne envie de faire encore plus de trucs cools. Oui,

  • Speaker #1

    et je trouve que ce qui est intéressant aussi, c'est effectivement, je pense que le fait d'avoir cette offre qui est assez innovante, c'est quelque chose qui plaît. Mais je trouve que dans la réalisation, c'est hyper intéressant déjà d'avoir ce parti pris de faire un lieu physique, alors que potentiellement, tous les cours, vous pourriez les filmer, les mettre en ligne.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est bon, on n'en a pas parlé tout le monde. Enfin, plein de gens nous ont demandé. Ah mais vous n'allez pas faire un lit aussi ? Ben non.

  • Speaker #1

    C'est ça que je trouve. Pour moi, c'est vraiment un peu un pied de nez et c'est un peu badass quand même parce que potentiellement, ça pourrait vous faire des revenus complémentaires. Mais je trouve ça chouette d'en faire un lieu où tu as un peu ce truc, le faux mot, tu as raté le truc. Vite, quand tu auras une place pour le prochain, tu vas venir.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose de fort. Oui, c'est vrai. en fait nous On y a pensé juste parce qu'on s'est dit les trucs en ligne, en fait à nouveau comme je disais tout à l'heure, on était quand même post-Covid et on s'est dit en fait on est toute la journée sur notre ordi, le soir on n'a pas envie de suivre un MOOC etc. Il y a des gens qui aiment, il y a des gens qui sont aussi dans des lieux dans lesquels il n'y a pas une offre aussi première qu'à Paris. Mais nous en étant à Paris, on s'est dit on a envie de proposer cette offre en présentiel.

  • Speaker #2

    En garantissant une bonne expérience parce que finalement, nous dans notre idée, si on... fait quelque chose en ligne, ça va pas être juste filmer un cours qui a lieu en présentiel parce que finalement ça on peut le trouver partout et il y aura des documentaires accessibles gratuitement qui seront mille fois mieux que ce qu'on va proposer oui c'est ça et c'est vrai qu'en fait là on enregistre dans la salle de cours et ce que je trouve fou c'est que j'ai

  • Speaker #1

    un peu l'impression que comme tu dis quand on était à l'école c'est pas des salles aussi confortables on se sent pas bien comme ça dans une salle de cours Hum. Et donc, du coup, c'est un peu, tu renoues, tu vois, avec ton enfant,

  • Speaker #0

    ton étudiant interne. Mais oui,

  • Speaker #1

    c'est clair. En fait, je prends plaisir à apprendre dans un lieu dans lequel je me sens bien. Et c'est hyper agréable. À la limite, ça peut venir réparer des gens. Mais non,

  • Speaker #0

    mais c'est clair. Mais c'est clair parce qu'en plus, vraiment, le fait, c'est tellement un sentiment que je trouve, enfin personnellement, agréable quand tu apprends des nouvelles choses ou quand tu découvres. Tu sais, parfois, ça te fait aussi couper ton quotidien. En fait, on a un peu deux types de cours, tu vois. Il y a les cours qui permettent... comme la Géopo, etc., de mieux comprendre l'actualité. Mais après, tu as aussi des cours qui te font t'évader, tu réfléchis à autre chose. Et juste, c'est là pour le plaisir d'apprendre. Il n'y a pas la pression d'avoir un examen à la fin, etc. Et oui, tu as l'impression d'être dans un petit salon. Tu peux boire un thé en même temps.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas d'enjeu. Contrairement à la scolarité, tu as toujours un enjeu de réussite, un moment avec des exams. Là, c'est vraiment apprendre pour le plaisir d'apprendre dans un lieu que vous avez voulu hyper chaleureux et hyper accueillant. donc en fait la bouche la boucle est bouclée, je trouve que c'est ça vous auriez pu avoir cette idée mais ça aurait pu être un peu pas chaleureux ou plus dans un cadre comme vous disiez tout à l'heure quand vous cherchez un lieu, vous voulez quand même un café pour que ça soit pas dans des bureaux ça aurait pu faire plus ce colère classique et en fait de sortir de ça ça fait vraiment vivre une expérience auquel peut-être tu t'attends pas spécialement et qui fait que t'as envie de revenir et bon ça c'est aussi la clé, c'est la récurrence pour vous en termes de business c'est d'avoir des gens qui viennent, qui reviennent et ça je trouve que dans les éléments qui fonctionnent bien ça me paraît être hyper important non mais t'as moi je me sens bien ici t'as trop bien tant mieux c'est l'objectif et vous avez des projets enfin là pour l'instant vous venez de vous lancer donc je trouve que c'est J'ai pas envie de vous lancer le truc, c'est quoi le prochain projet ? Enfin, il faut aussi prendre le temps de... Mais est-ce que, je sais pas, vous avez déjà dans votre plan, à 3, à 5 ans, une vision pour Off Campus ?

  • Speaker #2

    Déjà, on a des projets pour Off Campus, là, au 18 Bouffard-Voltaire. Oui,

  • Speaker #0

    il y a beaucoup de choses encore qu'on a envie d'améliorer.

  • Speaker #2

    Sur le café, la carte, c'est vraiment au petit niveau. Développer d'autres formats de cours, peut-être sous forme d'événements, de tables rondes. avec d'autres intervenants.

  • Speaker #0

    Là, on a enregistré un podcast et on avait, quand on était chez Bonjour Jacob, on avait lancé Off Campus Radio et on faisait des épisodes, des petits épisodes avec nos profs. Et j'aimerais bien qu'on relance ça aussi. On imaginait un peu ça comme, un peu comme la radio du campus et d'avoir des épisodes avec nos profs, de parler de plein de sujets avec eux et tout. Donc ça, j'aimerais bien aussi qu'on lance. Donc ouais, on a déjà quand même pas mal de projets pour le Off Campus du 18.

  • Speaker #2

    Et après, bien sûr, on a en tête d'ouvrir une seconde salle de cours à Paris, pourquoi pas un jour dans d'autres villes. Donc ça, je pense qu'il faut qu'on sorte un peu la tête de l'eau à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine pour se faire un plan d'action et réfléchir plus concrètement à la suite.

  • Speaker #0

    Mais on a plein d'idées après. On sait aussi que c'est un peu chaque chose en son temps et c'est vrai que c'est important de stabiliser aussi l'activité. Et là, à nouveau, ça ne fait que six mois, donc on a encore pas mal de choses quand même encore à stabiliser. Mais ce ne sont pas les idées qui manquent pour la suite,

  • Speaker #2

    c'est clair. Et on continue à faire des tests and learn à tous les niveaux. Sur notre offre salée du soir.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. La période de test, on l'a faite avec les cours du soir chez Brun Jacob. Mais en fait, on continue là de tester des choses. Par exemple, les cours en anglais, on a testé une fois. On voit, est-ce que ça plaît ? OK, là, on va retester. On voit. Donc, on teste un peu tout le temps aussi des nouvelles choses pour voir.

  • Speaker #1

    Et vous arrivez à avoir du temps, entre guillemets, de bureau, toutes les deux, pour parler de tout ça, pour refaire les points ?

  • Speaker #2

    On a eu du temps un petit peu fin juillet début août avant de faire la fermeture estivale même si on préparait la rentrée déjà parce qu'il y avait moins de monde et on était plus au calme mais c'est sûr que c'est définitivement quelque chose qu'on voudrait faire et presque on réussit ça travailler pas forcément pour l'instant là on n'a pas vraiment de bureau donc on travaille dans la salle de cours et quelquefois c'est pas l'idéal pour se poser de façon complètement coupée du monde et de réfléchir à la suite.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, là, on est dans la salle de cours, on donne sur le café, c'est une porte vitrée. Donc certes, d'un point de vue son, on est isolé, mais on voit ce qui se passe. Oui, c'est tout le monde qui a une curiosité électro-grande,

  • Speaker #2

    on a envie de voir ce qui se passe, si les clients ont l'air contents.

  • Speaker #0

    Parfois, on est happé par le café, on sort. À la base, on voulait juste aller boire un verre d'eau et en fait, on est là, on se met au comptoir, on commence à prendre des commandes et tout avec la barista. Donc, oui, pour l'instant, on est quand même encore... Il y a encore beaucoup d'opérationnels qui laissent. Mais bon, ça pour le coup, c'est un truc que j'ai appris avec les interviews que j'avais faites dans Génération X6. C'est vrai que c'est quand même important de prendre des moments pour penser à la stratégie. Et en fait, tu alternes toujours entre gérer les trucs court terme, mais il faut avoir quand même tout le temps un peu ta vision, parce que sinon tu te perds un peu et on n'a pas envie.

  • Speaker #1

    Et finalement, sur du court terme, tu as des discussions. J'ai envie d'appeler ça stratégique, mais en fait c'est plutôt de la gestion, etc.

  • Speaker #2

    Les améliorations qui peuvent se faire vite.

  • Speaker #1

    C'est ça, et en fait le truc c'est que quand t'as un lieu physique, effectivement comme il y a besoin d'être là, c'est dur de s'extraire, et il faut réussir parfois à avoir un peu les deux casquettes, et du coup de s'extraire du lieu pour faire ce travail-là. Complètement. Et en fait tu l'oublies facilement, parce que l'autre est tellement prenant et tellement nécessaire. que du coup, c'est quelque chose qui peut un peu...

  • Speaker #0

    Totalement, et c'est ce qu'on aimerait essayer de faire maintenant. On en parlait même, d'ailleurs, pour se reposer sur le business plan, etc. Littéralement, Alice, elle disait, en fait, il faut que je sois dans un autre lieu avec mon écran, tranquillement. Et moi, je commence à faire pareil aussi, à m'organiser un peu différemment là. Et pareil, quand je dois travailler sur la prog, en fait, je ne peux pas être là avec le café à côté. C'est des moments où il faut quand même être assez concentré. Donc, il faut s'isoler aussi, c'est vrai, dans ces moments-là. Avancer sur les sujets stratégiques, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    C'est pas facile. Ok, peut-être qu'en conclusion, vous pouvez peut-être chacune me dire, je sais pas, quels ont été les grands défis, les grands apprentissages ou les conseils que vous avez envie de transmettre après ces presque 4 ans de Off Campus. D'ailleurs, on a juste, je fais une mini-parenthèse, mais Off Campus, vous avez dit que ça avait été dur de trouver le nom. Est-ce que vous pouvez me raconter pourquoi Off Campus ? On va partir dans une explication trop longue.

  • Speaker #2

    Pourquoi Off Campus ? Je crois qu'Off Campus, au départ, c'était censé être le nom de notre test.

  • Speaker #0

    et on s'est dit on changera après quand on aura notre lieu mais alors on est passé par beaucoup beaucoup beaucoup d'idées parce que je me souviens pas quand on est tombé sur Off Campus je me souviens qu'on regardait des trucs un peu abstraits et au bout d'un moment on s'est dit on a envie d'un nom concret il faut que concrètement on comprenne et là par exemple on se dit Off Campus on comprend mais est-ce qu'on comprend quand même qu'il y a aussi un café c'est encore aussi tout un autre sujet de bien faire comprendre son... Son concept, notamment quand t'es un commerçant, parce que ça passe aussi par ta façade, ta vitrine, ce que t'écris dessus et tout, c'est un énorme sujet aussi sur le travail.

  • Speaker #1

    Surtout quand c'est un concept qui n'est pas commun.

  • Speaker #0

    Absolument, et t'as dû connaître ça avec le 7-5, il fallait expliquer c'est un concept store, on vend ci et ça, exactement. Ça c'est pas facile, donc on travaille aussi pas mal sur ce sujet, et je crois qu'on s'est dit ok on veut un nom concret, on s'est dit aussi on veut qu'il puisse être compris en anglais. et après Il y a aussi, moi, ce que j'aime bien dans le nom Off Campus, qui n'était pas la réflexion de départ, mais finalement qui fait sens, c'est aussi ce côté temps off, en fait. Le côté off, tu vois, parce qu'on l'a quand même toujours vu comme exactement un endroit où tu viens pour prendre du temps pour toi, où tu te déconnectes aussi un peu de ton téléphone, de ton ordi, parce que quand tu viens en cours, tu passes un moment présentiel, comme on dit maintenant. Donc, j'aime bien aussi ce côté temps off. Donc voilà, c'est aussi le campus pour le temps off. C'est le off campus d'être en dehors du campus. Parce qu'on avait pensé...

  • Speaker #2

    C'est mieux qu'il gravite autour du campus. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Parce qu'on avait pensé à... Tu sais, comme il y a le Festival d'Avignon, il y a le off. C'est le truc un peu à côté. Il y a ta Broadway, ta off Broadway. C'était ça, cette idée, tu vois, de... T'as les trucs... Donc, bien sûr, t'as la fac, etc. Et nous, on ne remplace pas du tout ça. On est juste autre chose pour un autre public. Voilà, une autre proposition. Donc voilà comment est venu le nom.

  • Speaker #1

    ok

  • Speaker #0

    Mais donc la conclusion.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Le courant d'apprentissage. Comment résumer ça ? J'ai eu l'impression que tout ce que j'ai appris en six mois, c'était énorme. Je pense que je n'ai jamais appris autant de choses de ma vie, que ce soit des choses hyper concrètes, c'est-à-dire faire du latte art, Déboucher des toilettes,

  • Speaker #0

    utiliser un furet par exemple,

  • Speaker #2

    utiliser un furet et une ventouse, tout comme gérer des ressources humaines, de la comptabilité, refaire son business plan, contacter la mairie, les experts comptables, toutes les personnes qu'on a rencontrées, j'ai rencontré un nombre de personnes. que j'avais jamais rencontré. Ça aussi,

  • Speaker #0

    on voulait faire, il y a le flopbo qu'on doit faire et un qui-est aussi. Le qui-est,

  • Speaker #2

    parce qu'on a rencontré toutes sortes de personnes les plus variées les unes que les autres, parce que ça va des professeurs, mais il y a aussi toutes les personnes de la mairie, toutes les personnes qui ont travaillé sur le projet, architectes, entrepreneurs, artisans, les clients, le responsable sécurité incendie qui nous a installé les...

  • Speaker #1

    Les extincteurs dont on parlait tout à l'heure.

  • Speaker #2

    Exactement. C'était super enrichissant. Je pense que c'était vraiment une période, et ça va continuer, mais de rencontres et d'apprentissages super variés.

  • Speaker #0

    C'est que, après, tu as des anecdotes à raconter tout le temps à tes amis. Tout le temps. Mais limite, à un moment donné, après, c'était fatigant. Parce que,

  • Speaker #1

    du coup,

  • Speaker #0

    quand tu vois tes amis, ils te demandent toujours, alors, en plus, comment ça se passe ? Parfois, tu t'en veux dire, attendez, moi aussi, j'ai besoin d'une pause.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai que quand t'es entrepreneur,

  • Speaker #2

    les gens se demandaient comment ça s'affiche.

  • Speaker #0

    Des fois, t'es fou. Mais Alice, t'es très forte pour raconter les anecdotes.

  • Speaker #2

    Les anecdotes, en plus, passent et ne se ressemblent pas. Donc, il nous arrive toujours des choses qu'on n'aurait pas imaginées. Oui, mais ça,

  • Speaker #0

    c'est trop marrant. Et des choses absurdes.

  • Speaker #2

    On a eu la guerre des poubelles. Tout d'un coup, les immeubles voisins mettaient toutes leurs poubelles devant notre façade. Dix poubelles. Ça, c'était encore une lutte, quoi.

  • Speaker #0

    des choses ça on pourrait pas le penser tu peux absolument pas les anticiper mais oui moi j'ai la même chose des apprentissages très variés les conseils que je donnerais c'est ce qu'on a dit sur tester des choses anticiper quand c'est possible comme ce qu'on disait avec la façade etc Et je dirais aux gens qui, peut-être comme moi, ont du mal à faire des choix ou ont parfois l'impression qu'il y a une montagne à gravir, je trouve aussi qu'il faut avancer un peu, comment dire, essayer de quand même faire le tri et de hiérarchiser. Enfin, tous les sujets ne sont pas sur le même plan, tout n'a pas la même importance, même si on a l'impression que tout est hyper important et urgent, ce n'est pas vrai. Et il faut un peu essayer de se forcer, de prioriser. Il y a des choses pour lesquelles c'est pas grave si on peut pas le faire maintenant, on le fera plus tard. Mais il y a aussi des choses sur lesquelles il faut se concentrer. Et ça, je me souviens que c'était un conseil qu'on m'avait donné Céline Chung qui est la fondatrice de Bao Family, qui a ouvert du coup plusieurs restaurants à Paris. Et elle m'avait dit, oui, il faut se concentrer sur c'est quoi le cœur de ton activité. Et en fait, il y a des trucs sur lesquels il ne faut pas lésiner et qui valent vraiment le coup de... mettre du temps, de la réflexion, de l'argent, etc. Et il y a les autres choses où tu peux un petit peu améliorer de ça. Mais c'est pas facile. C'est un truc que j'essaye de me rappeler et un conseil que je pourrais donner aux gens qui ont l'impression qu'il faut tout faire, tout le temps. La montagne à gravir.

  • Speaker #1

    Tu fais des petites collines les unes après les autres.

  • Speaker #0

    Ouais, non mais c'est vrai.

  • Speaker #2

    Il ne faut pas hésiter aussi à poser des questions aux entrepreneurs qui ne sont pas forcément exactement. sur la même activité ou le même type de lieu. En fait, ces personnes ont toujours plein de trucs à nous apprendre, même s'ils ne s'en rendent pas compte sur le moment. En fait, ces échanges, on a rencontré quand même beaucoup de personnes, on a posé beaucoup de questions, et ça nous a beaucoup aidé à chaque fois.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas avoir peur de partir au contact.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Et après, il faut être... Il faut quand même être un peu naïf, il ne faut pas trop penser à tous les problèmes que tu vas avoir, il faut à un moment donné y aller. Et moi j'avais peur, après Génération XX, j'avais quand même déjà monté une boîte de prod, et je me disais, est-ce que je vais avoir à nouveau la naïveté, enfin pas la naïveté, mais comment dire...

  • Speaker #1

    Non mais je sais ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    Tu vois, le fait de me dire, l'élan, de me dire, allez je me relance dans un projet, même si c'est très différent, et le podcast n'a rien à voir avec le projet d'aujourd'hui, et j'avais peur de... et en fait si. Et maintenant, quand je revois tout ce qu'on a fait, je me dis, oh là là, mais en fait, heureusement qu'on...

  • Speaker #1

    Oui, que t'avais pas...

  • Speaker #0

    En fait, les gens t'en parlent, mais de toute façon, c'est ça, même les gens qui... Exactement, qui ont écouté ce podcast, ben voilà, tu vois, on y revient.

  • Speaker #1

    Je vais vous dire la même chose.

  • Speaker #0

    Les gens te disent plein de choses, et toi, tu penses que tu vas savoir, et en fait, non, il faut que tu le vives toi-même pour voir comment ça va se passer.

  • Speaker #1

    C'est clair. Prendre les bons conseils pour justement éviter deux,

  • Speaker #0

    trois galères. Oui, quand même, c'est ça. De toute façon, se lancer dans le truc et le vivre. une fuite exactement les galères arrivent mais elles se résolvent les unes après les autres oui c'est ça t'as un peu le pompier qui est dans les feux dans les autres bah de toute façon t'as pas le choix en fait c'est ton projet il faut que tu le fasses avancer il y a une fuite il faut que tu la répares il y a pas de barista il faut que t'ailles faire le shift il y a pas de t'as pas de financement il faut aller en trouver tu fais tout ce que tu peux enfin en fait t'as pas le choix à un moment donné quand t'as mis autant de temps d'argent d'efforts et que c'est un projet auquel tu tiens et qui fait sens pour toi, tu fais les choses.

  • Speaker #2

    Et après quand tu as un petit ego boost et qu'on se rappelle pourquoi on a fait tout ça, on va dans la salle, on rencontre des gens au comptoir, il y a du monde, c'est super. Et puis même au moment des cours le soir, accueillir les gens c'est trop bien. Franchement c'est les meilleurs moments.

  • Speaker #1

    C'est là que tu sais pourquoi tu as fait ça.

  • Speaker #0

    Exactement. Franchement ouais.

  • Speaker #1

    Trop bien. Bon bah bravo les filles pour cette aventure.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Merci. Et à bientôt. A bientôt. Salut. Salut.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si cette conversation vous a plu, pensez à la partager autour de vous ou à vous abonner sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez aussi laisser un commentaire ou quelques étoiles. Ça ne paraît rien comme ça, mais pour moi, c'est énorme. Cela permet au podcast d'être plus visible et ça m'encourage à continuer dans cette démarche. Et si vous êtes commerçante, commerçant, artisan, artisane ou porteur de projet, je vous invite à découvrir le site de Paris Commerce. Vous y trouverez des ressources utiles. des outils pratiques et des initiatives concrètes pour vous accompagner dans l'installation de votre boutique. Je vous mets le lien dans la description. Et on se retrouve très vite pour un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous et de votre business.

  • Speaker #0

    Ciao !

Description

Comment deux amies ont transformé un ancien local bancaire en un lieu hybride qui réinvente le plaisir d’apprendre ?
C’est l’histoire d’Off Campus, un espace unique à Paris qui réunit un café, une librairie et des cours du soir.


Imaginé par Siham Jibril et Alice Mommeja, ce projet s’est construit pas à pas. Avant d’ouvrir boulevard Voltaire, elles ont testé leur concept pendant deux ans dans un café du quartier : une étape décisive pour valider leur idée, affiner leur programmation et sécuriser leur lancement.


À l’heure où les conférences en ligne et les formats Zoom se multiplient, elles ont fait un choix fort : miser sur un lieu physique, chaleureux et incarné, où l’on se sent comme à la maison. Ici, on peut suivre un cours de géopolitique, de cinéma ou d’écriture, toujours animé par des intervenants passionnés… tout en prenant un café ou en grignotant quelque chose.


Dans cet épisode, on parle de cette phase de test, de l’intensité des travaux, des choix cruciaux à faire quand tout s’accélère, de la gestion de la trésorerie, mais aussi du quotidien très concret d’un commerce physique et de la complémentarité d’un duo d’associées.


Off Campus a pu s’installer dans ce local idéal, parfaitement adapté à leur projet, et ouvrir enfin son adresse boulevard Voltaire grâce à l’accompagnement de Paris Commerces.


Vous allez entendre une discussion sincère et pleine de détails concrets : travaux, finances, galères du quotidien… tout ce qui fait la vraie vie d’un commerce. Et je suis sûre que, commerçants ou porteurs de projets, vous allez vous reconnaître dans beaucoup de leurs histoires.



📍 Cet épisode a été réalisé en collaboration avec Paris Commerces, l’opérateur créé par la Ville de Paris pour soutenir les commerçants et artisans parisiens.
Leur mission : protéger le commerce de proximité, encourager le “Fabriqué à Paris” et faciliter l’installation d’activités à fort ancrage local.

Leur site regorge d’informations, d’outils et de ressources pratiques pour les porteurs de projet : pariscommerces.fr


🎧 L’Arrière Boutique, c’est le podcast qui explore les coulisses du commerce, de l’entrepreneuriat et de la création d’entreprise à travers des récits de terrain, des interviews sincères et des conseils concrets pour celles et ceux qui veulent créer un lieu à leur image et faire vivre un commerce qui a du sens.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur L'Arrière Boutique, le podcast qui vous invite dans les coulisses de l'expérience retail. Je suis Audrey Gallier, consultante dans les domaines du retail, de l'entrepreneuriat et du développement de marques. Après dix années passionnantes à créer et développer mes boutiques, j'ai envie aujourd'hui de transmettre mon expérience, mais aussi celle de mes invités. Pour cela, je reçois dans ce podcast des personnes inspirantes. qui vous ouvrent les portes de leur boutique pour vous raconter leurs aventures. Je vous livre aussi, dans des épisodes boîte à outils, des pensées et astuces pour vous motiver et vous aider dans vos projets retail. Très bonne écoute ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de l'arrière-boutique. Aujourd'hui, on parle à la rencontre d'Off Campus, un lieu unique à Paris qui réunit à la fois un café, une librairie et un espace de cours. Une adresse qui est pensée pour renouer avec le plaisir d'apprendre, dans un cadre chaleureux et humain. Pas un amphi anonyme, ni une conférence en ligne, mais un espace bien réel où l'on peut s'installer autour d'un café, feuilleter une revue, grignoter quelque chose et surtout participer à des cours qui vont de la géopolitique au cinéma, en passant par l'écriture ou la philosophie. Un choix fort d'ouvrir un espace physique à l'heure où beaucoup privilégient le légétal. Ce projet a été imaginé par Siam Gibril et Alice Moméja, et il a ouvert ses portes il y a 6 mois. Avant d'investir dans ce grand local du boulevard Voltaire à Paris, elles ont testé leur concept pendant deux ans dans un café du quartier qui s'appelle Bonjour Jacob. Ça a été une étape décisive qui leur a permis d'affiner leur idée, de comprendre leur public et de sécuriser leur lancement. Dans cet épisode, on va parler de tout ce qu'implique l'ouverture d'un lieu comme celui-ci, la phase de test, les mois de travaux, les choix parfois cruciaux à faire quand tout s'accélère, la gestion de la trésorerie, mais aussi les galères du quotidien auxquelles tout commerçant et commerçante pourra s'identifier. On parlera aussi de leur duo, de leur amitié. de la complémentarité de leur association, mais aussi de leur volonté de créer une véritable expérience autour de l'apprentissage. Bref, c'est un échange qui est très riche, inspirant, très concret, et qui je suis sûre vous parlera que vous soyez commerçant, commerçante ou porteur de projet. Avant de plonger dans l'épisode, un petit mot sur mon partenaire Paris Commerce. Paris Commerce, c'est l'opérateur qui a été créé par la ville de Paris pour soutenir les commerçants et artisans de la capitale. Sa mission ? Protéger le commerce de proximité, Encourager le fabriqué à Paris et accompagner les entrepreneurs comme Siam et Alice de Off Campus dans le développement et la pérennisation de leurs activités, notamment en facilitant leur installation dans une boutique physique. Une démarche qui évidemment me touche particulièrement, car elle fait écho à ce que j'essaye de faire avec l'arrière-boutique, mettre en lumière les parcours de celles et ceux qui entreprennent dans le commerce indépendant, avec beaucoup de passion, et cela malgré les difficultés. Bonne écoute ! Salut Lucie !

  • Speaker #1

    Bonjour Daïlo !

  • Speaker #0

    Ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va, merci de nous recevoir.

  • Speaker #0

    C'est plutôt vous, merci de me recevoir ici, dans ce lieu canon. Je suis à domicile, c'est très très beau. Merci. Vous nous raconterez toute cette rénovation. Ça me fait tout drôle d'être en face de toi Siam et d'être l'intervieweuse cette fois-ci.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Il y a combien de temps le paquet s'ensemble ? En 2018 je pense.

  • Speaker #0

    2018 ou 2019 ? Je me demande, c'est pas 2018. Donc il y a une éternité.

  • Speaker #1

    C'est la date. Pré-Covid.

  • Speaker #0

    Il s'est passé pas mal de choses. Tu m'as donné des tips sur comment faire un podcast et je t'ai parlé de comment ouvrir un lieu il y a longtemps.

  • Speaker #1

    C'est vrai, trop trop bien d'être là aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Le rôle s'inverse.

  • Speaker #0

    C'est clair. Donc je vais vous laisser prendre la parole, me raconter peut-être déjà qui vous êtes, l'une et l'autre, votre rencontre, puis après on parlera un peu de Off Campus.

  • Speaker #2

    Bonjour, je suis Alice, l'associée de Siam, que tu connais déjà Audrey. Siam et moi on est amies, on se connaît depuis 2010, on a fait nos études ensemble. Et je ne viens pas du tout du monde de l'entrepreneuriat, après mes études, j'ai travaillé en entreprise pendant 7 ans, dans différents domaines, et on s'est retrouvés avec Siam fin 2021 pour parler du projet, mais vraiment dans ses grandes idées, et on s'est jetés à l'eau en 2022.

  • Speaker #1

    C'est ça, et bien moi je suis Siam, et donc je suis l'associée d'Alice. Ouais, oh là là, nos 15 ans de... rencontrer à des amitiés. En sachant que pendant nos études, on était toutes les deux au bureau des arts. Donc quand même une petite sensibilité, une envie de travailler un peu dans ce domaine. En tout cas, moi je voulais bosser dans le ciné à la base et finalement après mes études, j'ai un peu bossé là-dedans et ensuite je me suis assez vite lancée pour le coup dans l'entrepreneuriat. J'ai eu un podcast pendant 4 ans, de 2017 à 2021. qui s'appelle Génération XX. Et effectivement, fin 2021, je pense qu'on était toutes les deux à un croisement. Je ne sais pas, on était un peu dans la... OK, bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? En tout cas, moi, c'était l'année de mes 30 ans. Donc, je ne sais pas, un petit bilan, je ne sais pas. Je me suis dit, OK, le podcast, c'était le projet de ma vingtaine. Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? Et on a pas mal discuté ensemble et on s'est retrouvés autour de plusieurs envies qui ont fait que ça a donné off-campus. mais à l'époque quand on en parlait ça ne s'appelait pas encore off-campus C'est pas facile de trouver un nom. À l'époque, on a ça projet Horizon.

  • Speaker #2

    Avant le parti politique.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est clair.

  • Speaker #2

    Ça nous a coupé l'arbre sous le pied.

  • Speaker #0

    Ok, ok. Et donc, quel a été le déclic ? Quand est-ce que vous avez commencé à parler de off-campus ? Et quand est-ce que ça est devenu... Enfin, quand est-ce qu'on passe de l'idée à... Je vois très bien ce genre de discussion quand t'es amie, parce que du coup, je l'ai vécu aussi, de ce serait trop bien d'ouvrir un lieu qui réunirait ça, où on pourrait... partager ça aux gens qui viennent. Et ça, je pense qu'en fait, on peut avoir ces envies-là toute une vie, mais après, à un moment, il y a un déclic. Et quand est-ce que ça devient un truc où tu y penses un peu plus et où tu te dis, non, mais en fait, on va quand même essayer ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est une bonne question. Je pense que, déjà, les sujets sur lesquels on s'est retrouvés avec Alice, toi, t'avais quand même déjà eu une envie, à un moment donné, de monter un lieu. Oui. Qui n'avait rien à voir,

  • Speaker #2

    mais qui n'avait rien à voir. J'avais découvert le yoga et donc j'avais comme rêve ou ambition, qui n'a pas été menée à bien, mais d'ouvrir un centre de yoga qui serait aussi un lieu où on pourrait se retrouver avec un café. Donc en fait finalement, quelque chose qui ressemble à un campus, mais ce n'était pas du tout aussi abouti. Et voilà, c'était plus une idée comme ça que j'avais.

  • Speaker #1

    Mais il y avait ça, donc déjà quand même chez Alice, cette envie-là, on était aussi quand même, fin 2021, après le Covid. Donc déjà, je pense aussi qu'on avait, on ressentait... Un peu cette fatigue du côté tout digital, où tu sais, c'était le moment où ça y est, tout le monde faisait ses rendez-vous en Zoom, en visio, etc. Donc quand même une envie de se dire, ok, on a envie de lieu où on peut se retrouver. Et moi aussi, après le podcast, que j'ai adoré faire, mais qui était quand même quelque chose en ligne, j'avais envie de retrouver quelque chose d'assez concret. Donc il y avait, un, cette envie de créer un lieu. Et deux, on s'est retrouvés sur plusieurs constats. Le premier, c'était qu'en tant qu'adulte, on ne prenait plus le temps d'apprendre forcément de nouvelles choses. Ou alors, si tu apprends des nouvelles choses, souvent, c'est en lien avec ton boulot. Tu vas faire des formations pour mieux faire telle ou telle chose, ou te former à l'IA ou que sais-je. Et nous, on se disait, en fait, pour le plaisir, on n'a plus tellement le temps de le faire. Et la deuxième chose... C'est toi aussi, Alice, qui as apporté ça. C'était plus sur le côté polarisation, si tu veux.

  • Speaker #2

    Exactement. En fait, ça coïncidait aussi, 2022, avec l'élection présidentielle. Et il y avait un côté, moi, qui me posait problème, c'est que je trouvais que chaque opinion était très tranchée et émotionnelle et qu'on n'arrivait plus vraiment à démêler le pourquoi du comment et pourquoi est-ce qu'on en est arrivé là et qu'est-ce qu'on doit croire et comment les choses sont telles qu'elles sont. les débats étaient vraiment pour contre d'une façon super... passionnée et pas forcément rationnelle. Et je trouvais que c'était assez intéressant de pouvoir proposer quelque chose qui nous permet de réfléchir par nous-mêmes et peut-être de se replonger dans le savoir que peuvent avoir les universitaires ou même des choses qu'on a apprises tout simplement à l'école et qu'on a oubliées sans avoir à relire des pavés entiers.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait on disait...

  • Speaker #2

    Ou reprendre toute une formation sur un sujet, chose qui n'est pas forcément compatible avec nos vies actuelles dans lesquelles on bosse et on a déjà beaucoup de choses à faire.

  • Speaker #1

    C'est ça, et donc on s'est dit, en tant qu'adulte, on aimerait bien prendre le temps d'apprendre de nouvelles choses, que ce soit pour le plaisir, donc je ne sais pas, se replonger dans l'histoire de l'art, du cinéma, de la littérature, etc. Et il y a aussi quand même tous ces sujets d'actualité, parce que... Enfin, c'est maintenant pas un point de se dire ça, mais voilà, le monde est quand même de plus en plus difficile à comprendre, à cerner, tout va très vite, etc. Et on a besoin en fait d'avoir des éclairages pour mieux comprendre ce qui se passe sur tout un tas de sujets qui touchent à la géopolitique, qui touchent à l'économie, qui touchent à l'écologie, etc. Et donc on s'est dit, bon ben en fait, tout ça, ça fait qu'il nous faudrait un lieu où en tant qu'adultes, on pourrait venir participer à des cours qui sont donnés par des profs. qui ont quand même un peu de légitimité à parler de ces sujets-là, en tout cas qui travaillent sur tous ces sujets-là, qui peuvent partager leurs connaissances. Et on avait envie que ça se fasse dans un endroit qui soit agréable. Et avec Alice, dès le début, on disait, en fait, pour nous, ce qui est hyper important, c'est l'expérience. C'est que tu viennes, bien sûr, prendre des cours de littérature, de géopolitique, mais que ce soit dans un cadre qui soit accueillant, chaleureux, où tu vas pouvoir poser des questions, où tu es en petit comité, parce qu'on ne voulait pas que ce soit juste des conférences où tu as une personne sur scène. 500 personnes dans la salle dans le noir et à la fin tu sors et tu te dis si j'avais écouté un podcast ça aurait été pareil parce qu'en fait tu peux pas poser de questions t'as rencontré personne etc donc voilà c'est un peu comme ça que c'est venu et en tout cas dès le départ on avait en tête que ce soit un lieu et on s'est dit ce sera un lieu dans lequel on peut suivre ses cours mais où il y aura aussi un espace café une librairie à l'époque aussi on voyait des trucs genre Moi je m'en rappelais très bien, on disait ouais il y aura même une garderie comme ça les parents ils pourront laisser leurs enfants pendant qu'ils suivent des cours, il y aura un cinéma, non mais enfin voilà. C'était 1000 mètres carrés. Non mais grave. Et puis après, quand il a fallu passer à l'action on s'est dit ok là on va redescendre un peu, on va réfléchir à un truc qui est faisable quand même, en V1 en tout cas. Bon putain, si on ajoute un ciné et une crèche...

  • Speaker #0

    Je suis preneuse de la crèche ! Ouais, donc du coup, ça s'est dessiné comme ça. Et à un moment, vous vous êtes dit... Bon bah, du coup toi Alice, t'es partie de ton poste ? À quel moment il y a eu la bascule ?

  • Speaker #2

    C'était courant 2022. Avec Siam, on s'est dit qu'on allait se mettre à fond là-dedans et réfléchir au projet. et le rendre concret. Et donc j'ai quitté mon boulot. Et puis c'est aussi courant 2022 qu'on s'est dit bon bah on a l'idée finale, on sait ce qu'on veut faire, on a travaillé sur le business plan, on l'a repris dans un sens, dans l'autre, dans tous les sens possibles, mais il faut qu'on passe à l'action et il faut qu'on tente en fait quelque chose de façon concrète. Parce que c'est vrai que je pense qu'au courant 2022 on a... commencé à visiter des lieux, mais des lieux qui étaient complètement disproportionnés par rapport à notre budget.

  • Speaker #1

    On a visité des trucs de 700 m² avec des loyers de n'importe quoi et on était là avec les agents immobiliers.

  • Speaker #2

    Voilà, on les suivait et puis on ne savait pas vraiment ce qu'on faisait et puis on avait notre business plan mais on n'avait jamais testé un cours en fait. Et on s'était... Dans notre intuition et dans notre idée, évidemment ça allait fonctionner. Quand on en parlait autour de nous, ça intéressait beaucoup mais on s'est dit... En fait, là, on pense que ça ne va pas être possible de trouver un lieu, d'ouvrir Off Campus tel qu'on l'imagine en cible, sans avoir testé un petit peu notre concept. Oui,

  • Speaker #1

    parce que voilà, ce qu'il faut rappeler, c'est que ça reste nouveau. C'est-à-dire que, tu vois, à Paris, tu es habituée à ce qu'il y a des cours de sport, des cours de boxe, des cours de poterie, des cours de je ne sais quoi, mais des cours de littérature, de géopolitique, d'astronomie, de cinéma, etc. Ça n'existe pas trop. Enfin, il y a les cours de la mairie de Paris, mais c'est quand même... autre chose, tu vois, c'est plus des choses, tu vas t'inscrire sur l'année, c'est quand même un peu différent. T'as des conférences, mais t'as pas de lieu comme ça. Et donc, on s'est quand même dit, il faut qu'on voit, est-ce que les gens, ça va les intéresser ? Est-ce qu'on va trouver des profs qui vont avoir envie de donner ces cours-là ? Est-ce qu'on va réussir à créer cette ambiance dont on parlait, un côté chaleureux ou pas ? Donc, c'est vrai qu'on s'est dit, ok, on va d'abord tester. Et je pense que euh... Quand même, toutes les deux, on avait quand même en tête que c'est bien de tester avant. Je pense que c'est un truc qui, j'ai l'impression, est quand même venu pas mal du côté startup, où on te dit, il faut d'abord tester, avoir un espèce de produit pour tester. Bon, nous, on n'est pas une startup, mais il n'empêche que c'est quand même intéressant, cette façon de voir les choses. Et moi aussi, dans le podcast, comme j'avais quand même interviewé pas mal d'entrepreneurs, je savais que c'était bien quand même de tester un peu et de voir s'il y avait des clients. Après, ce qui est marrant, c'est qu'on s'est dit, bon, on va tester 3-4 mois. On a testé 2 ans, enfin, quasi 2 ans. Oui,

  • Speaker #2

    ça a duré 2 ans. Bien sûr. Oui. Parce que là, du coup, on est en 2022. On se dit, bon, il faut qu'on teste. Donc, on crée notre site.

  • Speaker #1

    On trouve des profs, surtout. C'était ça. En fait, il fallait qu'on trouve des profs. Et surtout, il faudrait que je retrouve les mails qu'on leur envoyait. Mais en fait, on n'était personne. Enfin, on leur disait bonjour. On a ce projet. On voudrait créer des cours du soir pour adultes. Merci. Et aussi, ce qui est important, dès le départ, on avait quand même en tête que ce soit des cours du soir. Donc, tu n'as pas besoin de t'engager sur l'année. On voulait que ce soit des formats où tu peux venir juste trois séances ou une séance. Pour que ce soit à nouveau compatible avec une vie active. Donc,

  • Speaker #0

    juste le format de base, vous l'aviez déjà en tête ? Oui. Il n'y a pas eu des grosses évolutions ?

  • Speaker #1

    Non. Et les profs avec qui on a commencé, on continue de faire des cours avec eux.

  • Speaker #2

    On l'avait en tête, mais on l'a vraiment défini au moment de se lancer. Oui. Puisque jusqu'à ce qu'on n'ait pas besoin de concrètement proposer un cours et de vendre des places, en fait, on avait du mal aussi à faire des choix, à s'arrêter sur un format. Et je pense que le fait qu'on rende ça concret, ça nous a poussé à faire un choix, à voir ce qui avait marché, pas marché. Typiquement, on faisait des cours de six sessions et pas des séances à l'unité. On s'est rendu compte que ça marchait beaucoup moins bien. Et donc, voilà, on a ajusté comme ça. mais c'est à ce moment-là que nos formats se sont...

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'était concret. Et aussi, ce qui a aidé, moi, je me rappelle très bien, donc 2022, on se dit, OK, on se lance. Je pense qu'à la rentrée, on s'est dit, bon, il faut qu'on teste. Et donc, je pense, octobre, novembre, on s'est dit, il nous faut une date. Il faut qu'on définisse une date. Et on a décidé du 19 janvier comme date de lancement d'annonce d'Off Campus. Et donc, on s'est dit, OK, on va faire une petite soirée. On va inviter nos amis et les premiers profs avec lesquels on allait créer les cours et on va faire une soirée. Et ensuite, le premier cours, c'était le 13 février 2023. Donc en fait, déjà d'avoir des dates en tête, ça a fait qu'on s'est dit, OK, il faut que le 19 janvier, on annonce... quelque chose, il faut qu'on dise hey, off campus maintenant ! Et donc on s'est dit ok, on va partir avec 5 cours donc il fallait qu'on trouve 5 profs et donc là, tu vois, ok comment on trouve des profs ? Et donc en fait on a dû tout faire, il fallait qu'on réfléchisse à des sujets qu'on trouve un lieu aussi qui puisse nous héberger,

  • Speaker #0

    c'est ça aussi le truc parce qu'en fait quand vous avez décidé de ces deux dates vous n'aviez pas encore de lieu

  • Speaker #2

    Tout est arrivé en même temps, c'est-à-dire qu'on s'est dit bon bah notre objectif c'est janvier on fait une annonce, février on commence les cours Mais effectivement, on n'avait pas de lieu à ce moment-là. Oui,

  • Speaker #1

    on l'a trouvé assez tardivement.

  • Speaker #0

    C'est pas mal de se mettre des échéances comme ça,

  • Speaker #2

    parce que sinon ça peut traîner.

  • Speaker #1

    Ah, sinon ça traîne.

  • Speaker #0

    Tu veux que ce soit parfait.

  • Speaker #2

    Oui, exactement, le lieu parfait, la chose parfaite. On pourrait réfléchir pendant des mois et des années, et ce ne sera jamais parfait.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Et donc au début, on regardait des lieux, on s'est dit qu'on allait peut-être louer un lieu, mais évidemment c'était beaucoup trop cher. Et en fait, en réfléchissant, on s'est dit, bon, il faudrait peut-être que ce soit dans un lieu existant. Et l'idéal, ce serait que ce soit déjà un café, un coffee shop. Comme ça, on teste aussi déjà ce côté informel. Parce qu'on ne voulait surtout pas que ce soit dans une salle de réunion. Il fallait que tout de suite, on sorte les gens du côté le savoir.

  • Speaker #0

    C'est le plaisir d'apprendre.

  • Speaker #1

    C'est le plaisir d'apprendre. Tu prends du temps pour toi. Exactement. Que tu puisses arriver dans un lieu, on t'offre un verre, tu manges un petit truc et puis ton cours démarre. Et c'est parti pour une heure et demie. quoi. Et donc, moi, j'étais cliente de Bonjour Jacob, qui est un coffee shop qui vend aussi une belle sélection de magazines. Il a deux shops, dont un qui est rue Yves Toudic, près du canal Saint-Martin. Et donc, on est allé voir le fondateur, Annie. On lui a parlé de l'idée. Mais moi, j'étais juste cliente. Je ne le connaissais pas. Ce n'était pas mon ami. Mais on lui a présenté. Et lui, il adore l'entrepreneuriat, les projets. Il est très entrepreneur lui-même. Et donc, il nous a dit, OK, venez, vous testez ici. Moi, je ferme le café à 19h. après allez-y, vous testez, vous voyez, je vous file les clés et vous testez. Et lui non plus, il ne savait pas combien de temps ça allait durer cette histoire. On a dit, écoute, on va faire. Donc on faisait quelques cours, mais quand même, on faisait à l'époque par saison. Et donc, par exemple, la première saison de cours, on a fait cinq cours et c'était cinq cycles de trois séances. Donc, tu vois, on a organisé comme ça 15 cours. Quoiqu'il y avait un cycle de 6 séances, c'est vrai. Mais bref, voilà, une vingtaine de cours en tout cas. Et là, c'est là qu'on a commencé à comprendre ce que ça voulait dire de faire un truc concret, un truc de commerçant où t'es... Enfin, c'est physique, t'es plus juste derrière ton ordinateur à réfléchir. Là, il fallait porter des chaises, installer la salle tous les soirs,

  • Speaker #0

    la ranger en dessous, tout ranger. T'es en contact avec des gens directement, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est cette partie-là aussi qui est hyper...

  • Speaker #1

    Ah bah oui, oui.

  • Speaker #0

    Enfin, énergivore.

  • Speaker #2

    Et on est personne, on n'avait pas vraiment de marque. Heureusement, Siam, grâce à son podcast, avait quand même une communauté. Je pense que ça a donné confiance à certaines personnes pour tester. Mais sinon, oui, au début, c'était beaucoup nos amis, la famille qui venait. C'est bien de le dire,

  • Speaker #1

    parce que ça commence comme ça pour tout le monde. Heureusement, et le bon signe, c'est quand tu commences à ne plus voir tes... Enfin, il n'y a plus que tes amis qui viennent. Là, tu commences à avoir d'autres gens et tes amis ne sont plus obligés de venir. Et le encore meilleur signe, c'est quand après, tes amis viennent. Alors que t'as plus besoin qu'ils viennent juste pour te faire plaisir, mais parce qu'en fait ils aiment vraiment, parce qu'ils deviennent vraiment clients quoi, et ils sont sur liste d'attente de nos cours, non mais c'est clair, c'est clair.

  • Speaker #0

    Ouais donc cette période-là en fait, c'était pas une source de frustration de se dire le projet qu'on avait, le big projet de business plan finalement, on le fait pas tout de suite.

  • Speaker #2

    On savait qu'on n'arriverait pas à avoir le projet qu'on voulait sans passer par cette phase-là. Ouais. Rien que pour, enfin on va en parler après, mais pour... pouvoir présenter notre dossier à des bailleurs, à des investisseurs. En fait, il fallait qu'on ait une espèce de preuve de concept qui montre qu'on allait dans la bonne direction.

  • Speaker #1

    Rencontrer des profs, tester le format. Mais honnêtement, quand on a ouvert ici, dans notre propre lieu, au 18 Boulevard Voltaire, mais en fait, déjà, comme là, on a vraiment un coffee shop, une partie librairie et la salle de cours. Mais je me suis dit, Alice, mais heureusement qu'on allait déjà tester la partie cours. Dire qu'on était rodés, non, tu continues toujours de te roder, mais quand même, on connaissait déjà plusieurs profs, on avait déjà organisé des cours, on avait déjà des clients, ça c'est dingue. T'as des gens à qui tu peux annoncer que tu ouvres un lieu, et qu'ils te connaissent, et qu'ils s'inscrivent aux cours parce que ça y est, ils connaissent le concept, etc.

  • Speaker #0

    C'est du temps gagné aussi,

  • Speaker #1

    c'est à fond.

  • Speaker #0

    Le lancement est encore plus réussi.

  • Speaker #1

    Encore plus dur sinon si on avait tout à lancer de zéro.

  • Speaker #0

    C'est clair que finalement c'est hyper précieux de pouvoir avoir ces années-là.

  • Speaker #1

    Bien sûr. La frustration pour moi, elle est juste venue du fait que, comme je disais tout à l'heure, on pensait que ça allait durer que quelques mois. On s'est dit ok, on se lance 13 février 2023, on s'est dit bon on va faire ça peut-être 6 mois et on va trouver un lieu. Parce qu'en fait on s'est quand même tout de suite dit,

  • Speaker #2

    on cherche un lieu.

  • Speaker #1

    On s'est quand même dit on va tester, on a vu quand même que rapidement... ça a intéressé les gens, que les profs aimaient trop le concept, que tout le monde aimait bien. Donc on a quand même rapidement cherché un lieu. C'est juste qu'après, ça a pris du temps.

  • Speaker #2

    Et je pense qu'il y a plusieurs raisons. C'est que forcément, le marché parisien est compliqué. On nous a beaucoup rassurés en disant « Franchement, chercher un lieu, en moyenne, ça prend un an. » Mais c'est vrai que tant qu'on n'a pas... trouver notre lieu et qu'on sait que c'est le bon,

  • Speaker #0

    c'est la traversée du désert.

  • Speaker #2

    On ne connaît pas aussi, c'est quelque chose qu'on n'avait jamais fait, ni si jamais ni moi. On ne s'y connaît pas en immobilier et encore moins en immobilier commercial. Donc en fait, on arrive un peu pleine de rêves et on n'y connaît rien, que ce soit en cherchant auprès d'instituts privés ou publics. Je pense qu'il y a quand même eu toute une phase d'apprentissage qui faisait qu'on visitait peut-être des locaux trop grands ou alors des locaux pas adaptés. où on ne savait pas bien chercher et en même temps on ne trouvait pas. C'est pour ça qu'on a quand même mis... Un an, mais finalement, c'est plutôt bien parce qu'on n'a pas mis un an à trouver le local, on a peut-être mis huit mois. On a eu les clés en juillet 2024.

  • Speaker #1

    C'est ça, et moi je me souviens très bien qu'en décembre 2023, donc là ça faisait un an qu'on organisait des cours chez Bonjour Jacob, je me rappelle très bien, on était en mode, ah non mais là il faut qu'on trouve. Enfin on peut pas, on s'est dit on va venir pas faire ça toute notre vie. De tous les soirs. Parce qu'il y avait beaucoup de logistique. Mais oui, il y avait beaucoup de logistique. Les gens ne se rendaient pas compte. Et nous, on avait l'impression d'être un spectacle ambulant. Parce que chez Bonjour Jacob, on ne pouvait pas stocker. Par exemple, on avait un rétroprojecteur. On avait un écran, une toile sur laquelle on projetait les supports visuels des profs qu'il fallait installer tous les soirs. À l'époque, on offrait un verre. Donc, on avait des stocks de bières, de limonades, etc. Et en fait, on ne pouvait pas stocker sur place. Donc, heureusement, on avait des amis. qui avaient une cave à quelques mètres, la cave de leur appart qui ne s'utilisait pas, donc ils nous l'avaient prêtée, mais on devait faire les allers-retours entre cette cave. Merci Paul et Auriane.

  • Speaker #2

    Ils nous ont quand même prêté leur cave pendant deux ans et demi.

  • Speaker #1

    Par contre, on s'est vraiment cassé le dos à faire des allers-retours dans ce truc. Et puis tous les soirs, avant 2h30, j'entends le gling-ling de notre valise dans laquelle on mettait les limonades. Il va te hanter toute ma vie. on devait aller jeter, enfin bref, il y avait quand même beaucoup de logistique et d'ailleurs c'était très marrant parce que plein de gens nous disaient mais pourquoi vous cherchez un lieu, c'est quand même beaucoup de charges fixes, vous devriez rester comme ça, et en fait avec Alice on s'est dit mais vous vous rendez pas compte, nous on a envie de maîtriser l'expérience de A à Z, on a envie que ce soit notre atmosphère, etc donc c'est sûr et certain, nous on a jamais douté qu'on voulait un lieu on savait que c'était des charges, etc, et là on s'en rend encore plus compte maintenant que c'est que c'est concret. Mais ouais, du coup, décembre 2023, on s'est dit on peut pas faire ça toute notre vie. Il faut qu'on trouve un lieu. Et tu vois, on a trouvé le lieu deux mois après, en février 2024.

  • Speaker #2

    Mais on a signé notre bail quand on a voulu faire quelques offres pour des lieux qui n'allaient pas du tout.

  • Speaker #1

    Moi j'étais prête à... Je voyais des trucs, j'étais là et notre architecte elle nous disait, je suis désolée de casser vos rêves mais non, en fait... Ça va être un trou financier si vous voulez faire ça. En plus, on peut... Non, mais c'est des études dans des états catastrophiques.

  • Speaker #2

    On dit que ça a duré très, très longtemps, mais on a quand même eu une courbe d'apprentissage, comme on disait. C'est-à-dire qu'on allait au début, la fleur au fusil, visiter des locaux. Là, on avait quand même trouvé une architecte qui nous avait été recommandée, qui était vraiment notre alliée et qui venait avec nous visiter pour nous dire ça, ça va vous coûter tant en travaux. ça c'est pas possible ça Et puis surtout,

  • Speaker #1

    il y avait des normes aussi. Parce qu'à l'époque, on ne se rendait pas compte des normes d'accueil. Parce que comme on accueille du public, il y a un établissement recevant du public. Donc, ERP, il y a des catégories. Il faut aussi que tu sois aux normes pour les personnes à mobilité réduite. Nous, on n'avait pas du tout ça en tête. Je me souviens très bien qu'on avait, par exemple, visité un local. Et en fait, Marie, notre architecte, nous disait mais là, en fait, on ne pourra pas le mettre aux normes. Donc, c'est mort. Alors que nous, on pensait que... Je nous revois encore. c'est vrai que c'est bien d'être accompagné quand on ne maîtrise pas ces points là parce qu'une fois que tu as signé ton bail il y a beaucoup de règles quand on ouvre un commerce il y a beaucoup de règles dont on n'était pas du tout au courant ça les experts peuvent nous aider peu

  • Speaker #2

    importe les entrepreneurs, les architectes parfois les comptables toutes ces personnes qui ont des expertises qu'on n'a pas forcément en tant qu'entrepreneur qu'on apprend un peu sur le tas Oui.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bien de s'entraider d'une team de gens experts sur des sujets comme ça pour éviter...

  • Speaker #1

    Et puis après, il faut aussi faire des recherches de son côté. On a passé des heures à chercher des infos, partie par là, à demander aussi à d'autres gens. Après, oui, tu commences à avoir des... Enfin, tu ne deviens pas toi-même expert, mais tu commences à connaître des trucs...

  • Speaker #0

    Oui, tu peux parler avec des experts en comprenant ce qu'ils te disent.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, mais tu ne te serais jamais dit que tu connaîtrais ce genre d'infos. Même quand tu fais les travaux, là, tu commences à apprendre des choses folles.

  • Speaker #0

    Et donc, à ce moment-là, quand vous avez commencé la recherche, vous aviez quoi comme critères ?

  • Speaker #2

    Alors, on avait des critères beaucoup plus grands que ce qu'on a aujourd'hui. En fait, dans l'idée, on voulait avoir un espace café et deux salles de classe. Donc là, aujourd'hui, on en a une. Mais c'est très bien comme ça.

  • Speaker #1

    C'est très bien, heureusement.

  • Speaker #2

    C'est parfait pour commencer. Oui. Et on voulait que ce soit dans un quartier. Donc, on a appris qu'il y avait tier 1, tier 2, toutes ces catégories pour les agents immobiliers. Donc, on voulait un quartier où les gens vivent. assez centrales, centrales pour nous. Ce n'est pas forcément le centre de Paris, mais c'était accessible.

  • Speaker #0

    en transport assez facilement. Comme on avait fait tous nos tests chez Bonjour Jacob, on se disait que si on reste autour de la place de la République, c'est idéal. Parce que comme ça, on garde un peu notre clientèle et on ne change pas complètement de quartier.

  • Speaker #1

    Tout le monde nous disait que les gens habitent dans le quartier quand on était chez Bonjour Jacob ou viennent de plus loin. Tout le monde nous a dit que c'est hyper pratique République, c'est très bien desservi, restez dans le coin. Après, on cherchait vraiment à être à proximité du métro.

  • Speaker #2

    Vous aviez cette contrainte ?

  • Speaker #0

    Oui. C'était surtout localisation, pas de porte, donc pouvoir être sur la rue pour qu'on nous voit, la possibilité d'avoir au moins une salle de classe et un coffee shop. Et nous, on estimait ça à 300 mètres carrés.

  • Speaker #2

    Et vous avez combien aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    On a 140 au rez-de-chaussée et après on a un sous-sol qu'on n'utilise pas.

  • Speaker #0

    Mais en fait c'est ça toute la beauté de la chose, c'est qu'on a visité avec nos critères de 300 m² plein de locaux qui en fait étaient quand même un peu trop chers pour nous ou mal conçus donc en fait avec plein de poteaux partout, plein de couloirs etc. Et en fait au moment où on a élargi notre recherche, on s'est dit bah tiens on va aller voir ce local-là. On sait jamais, il est un peu plus petit que ce qu'on cherche, mais allons voir. Et en fait, j'ai l'impression que c'est très cliché, mais quand on est arrivé dans le lieu, on savait que c'était ça.

  • Speaker #2

    Non mais c'est pas si cliché que ça, parce que c'est quasiment systématique dans les témoignages.

  • Speaker #1

    Mais en fait, ce qui est fou, c'est que vraiment, tout est dit. Mais c'est autre chose que de le vivre, parce que tout le monde te dit, mais t'inquiète, enfin oui c'est long, oui tu vas avoir des fuites d'eau, oui tu... En fait tout le monde te dit tout, quand tu vas le trouver tu sauras, mais en fait tu crois pas, et après tu le vis, et après c'est pas non plus un moment où, enfin on a pas non plus le cœur... Non, voilà, calme-toi.

  • Speaker #2

    Mais non mais c'est vrai que t'as une sensation.

  • Speaker #1

    Mais on a senti, on s'est dit, ah il y a une...

  • Speaker #0

    Une atmosphère qui colle à ce qu'on veut.

  • Speaker #1

    Alors que le local était dans un état désastreux. Mais en fait, on a trouvé qu'il était enveloppant. Pourtant, il est sur un boulevard. Mais je ne sais pas, on trouvait qu'une fois la porte fermée, on était un peu dans un espèce d'endroit où on se sentait bien. Chaleureux. Vraiment chaleureux. Non, mais il faut voir les photos avant, ça n'a rien de chaleureux.

  • Speaker #0

    C'était une agence bancaire, mais qui était vide depuis 2020. Donc là, on visite début 2023. Donc entre-temps, les vitrines étaient couvertes de tags. On ne voyait pas la lumière du jour. et il avait été vidé donc en fait il ne restait que le carrelage et une odeur de poussière.

  • Speaker #1

    Donc tous les câbles apparents,

  • Speaker #2

    les murs horribles,

  • Speaker #0

    une fuite.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça c'est pareil, il faut se projeter.

  • Speaker #2

    C'est mieux avec une archeuse du coup.

  • Speaker #1

    C'est ça,

  • Speaker #0

    mais même en fait je pense que les volumes étaient... parfait pour ce qu'on voulait en faire. Finalement, on se disait, c'est le lieu qu'il faut pour un campus.

  • Speaker #1

    Il y avait directement les trois espaces. Il y avait l'espace café qui donne sur la rue avec les grands baies vitrées. Il y avait un demi-cercle. On s'est dit, là, il va y avoir la bibliothèque de la librairie. Et il y avait une espèce de salle un peu plus dans un renfoncement qui donne sur une cour. Là, on s'est dit, c'est la salle de classe. Le plan était facile. En termes d'espace, parce qu'après, ça a été quand même des casse-têtes pour faire rentrer tout ce qu'on voulait. Mais ouais, on a su, on s'est dit que c'était là. Et donc, pour savoir comment est-ce qu'on a trouvé le lieu, à l'époque, on regardait à la fois les sites d'annonces immobilières, type Se loger le bon coin, etc. Et on regardait aussi, puisqu'on nous avait conseillé de le faire, le site de Paris Commerce. Et c'est comme ça qu'on a vu l'annonce. Et donc, il fallait prendre rendez-vous et faire une visite. Et donc, on a visité, oui, en février. Je pense 2024.

  • Speaker #0

    Et auparavant, je pense qu'on suivait quand même pas mal. Parce qu'on avait visité d'autres locaux aussi avec Paris Commerce. On avait même déposé un dossier, mais c'était au tout début de notre recherche. Et donc, je pense qu'on n'était pas prêtes. Mais je me souviens qu'on avait demandé conseil à des commerces qui s'étaient installés grâce à Paris Commerce.

  • Speaker #1

    Moi, j'avais connu Paris Commerce à l'époque de... J'avais interviewé une des cofondatrices de Ten Bells,

  • Speaker #0

    Alice.

  • Speaker #1

    Et ils avaient eu leur local via Paris Commerce ?

  • Speaker #2

    Oui, ils ont plein de super belles installations.

  • Speaker #1

    Donc on avait ce site en tête.

  • Speaker #2

    Oui, c'est pas mal de pouvoir aussi compter sur... Sur des organismes comme ça, parce que quand on recherche, on est un peu paumé, on sait qu'il y a quand même toute une équipe derrière, donc c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Exactement. Et là, je pense que le timing était aligné avec notre trouvaille, parce que je pense qu'on était prêtes, notre dossier était déjà prêt.

  • Speaker #2

    Et finalement, tout ce temps de recherche, ça vous a fait gagner en expérience, peut-être en vision, et quand vous êtes arrivés là, vous voyez tout ce qu'il avait par rapport à ce que les autres n'avaient pas. 150 mètres carrés de moins que les autres peut-être mais finalement ça suffisait toutes ces recherches, toutes ces visites où on passe du temps,

  • Speaker #1

    où ça donne rien c'est hyper frustrant mais finalement ça aide après mais toi tu vois qu'à passer ah bah oui mais je me souviens quand même parce que parfois tu sais t'oublies T'oublies comment ça s'est passé. Tu sais, c'est trop marrant parce que je n'ai pas d'enfant et Alice non plus, mais je ne sais pas pourquoi, j'ai beaucoup de parallèles avec la maternité qui me viennent en tête.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que tu peux.

  • Speaker #1

    Genre, tu sais, tu oublies que l'accouchement, c'est difficile. Mais non, moi, je me rappelle. Et non, mais c'était dur, vraiment. En plus, c'était frustrant parce qu'on se disait, mais il est là, le local. Il est dans Paris, il est là. Peut-être qu'on passe même devant. On a dû passer devant sans savoir. frustrant de ne pas trouver. Et on a fait des dossiers aussi qui étaient... Enfin, on ne nous a pas rappelés. On avait un dossier où on était hyper à fond et finalement, on ne l'a pas pris parce qu'en fait, après, quand Marie, notre architecte, a re-regardé les plans, on s'est dit qu'on ne va jamais faire rentrer ce qu'il faut, etc. Donc oui, et à nouveau, quand il y a des déceptions, en fait, il y a des trucs qu'il fallait mieux ne pas les prendre et attendre et prendre son mal en patience. Et finalement, on finit par trouver le loguage.

  • Speaker #0

    Je pense que cette frustration, elle est vraiment liée au fait que Merci. que finalement, on le trouve ou on ne le trouve pas, ce local. Donc, tout ce qui est avant, c'est très difficile de voir qu'on avance. Oui, c'est ça. Et c'est ce qu'on dit, c'est qu'on voit un peu à posteriori, parce qu'on a appris beaucoup.

  • Speaker #2

    Et que tu vas voir ce que ça t'a appris,

  • Speaker #0

    ce que ça t'a donné. C'est retour à zéro. C'est clair à chaque fois.

  • Speaker #1

    Et après, il fallait qu'on reparte avec notre petite valise, les cours et tout.

  • Speaker #2

    Ah ouais, aller installer les scènes.

  • Speaker #0

    Je vous disais, il ne faut pas que les gens nous oublient, donc il faut qu'on continue à faire des cours.

  • Speaker #2

    Oui, vous avez cette injonction à se dire, tant qu'on n'a pas trouvé le lieu, on continue.

  • Speaker #1

    Ah bien sûr. Et à chaque fois, dans l'intro, on me disait, on est toujours, voilà, donc ici, c'est la période de test. Et tu sais, quand au bout du centième cours, tu es encore en train de dire, alors c'est toujours la période de test. ça te rajoute une petite couche ouais là t'as envie de trouver et de pouvoir dire aux gens ça y est on a trouvé le lieu donc quand on l'avait trouvé on était trop content c'est fini c'est plus la période de test mais en vrai quand on le trouve en fait t'es vite déjà dans le truc d'après Tu dis toujours que quand tu vas le trouver, tu vas être comme un dingue. Mais en fait, tu es tout de suite en train de te dire « Ok, maintenant, comment on va faire les travaux ? Comment on va faire ceci ? » Et pareil, quand on a ouvert, tu te réjouis, mais tu es déjà dans le truc d'après.

  • Speaker #2

    À chaque étape,

  • Speaker #0

    quitter un de tes gros objectifs,

  • Speaker #2

    tu y arrives et tu n'as même pas le temps de te réjouir parce que tu es déjà en train d'anticiper la suite.

  • Speaker #0

    C'est vrai, mais je trouve aussi que c'est quand même un peu en entonnoir. Je ne sais pas comment expliquer ma sensation par rapport à ça. C'est vraiment très très flou la partie recherche du local, un peu plus flou les travaux mais quand même on sait où on va. Et là aujourd'hui maintenant qu'on a ouvert, en fait on a quand même une activité qui marche, qui tourne et on veut faire des améliorations. Mais c'est jamais aussi gros que de trouver un local dans Paris qui prend un an. Ah c'est bien,

  • Speaker #1

    donc toi tu trouves que tu dis toujours qu'on a passé le plus dur ?

  • Speaker #0

    Ah oui !

  • Speaker #2

    moi je le vois vraiment comme ça parce que toi tu vois comme t'as la base et maintenant vous améliorez c'est un peu tu vas façonner ta sculpture petit à petit c'est vrai c'est vrai mais bon et je trouve que la période parfois le petit détail c'est là où tu passes beaucoup de temps sur un petit détail c'est sûr mais

  • Speaker #0

    c'est vrai que il est là il correspond à ce que vous vouliez donc il nous empêche pas d'organiser des cours le soir donc contrairement à le fait de ne pas avoir de lieu pour les organiser non mais t'as raison

  • Speaker #1

    Moi, ce que je trouve dur, c'est quand même parfois, tu vois, maintenant qu'on a le lieu, j'ai l'impression qu'on a toujours été là. Alors que finalement, non, ça fait que six mois. Mais j'ai l'impression qu'on habite ici, ça fait vraiment très longtemps. Enfin, pas du tout, tu vois. Et moi, ça m'avait fait ça un peu avant les vacances. J'avais du mal à réaliser qu'on avait ouvert, que ça y est. Maintenant, ça s'était lancé. Ça prend du temps de réaliser. Oui, je trouve que c'est un peu dur de... Ouais, de vraiment réaliser les choses.

  • Speaker #2

    C'est ouvert, c'est votre lieu.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça, ça y est, il y a un lieu dont on a les clés et on vient ouvrir un commerce dans Paris. Ça me fait toujours bizarre. C'est trop bizarre.

  • Speaker #2

    Tu as encore une petite période d'adaptation.

  • Speaker #1

    Tu passes devant en vélo, tu te dis « Oh bah oui, ça c'est nous » . Ouais,

  • Speaker #2

    c'est vrai. Et puis un jour tu vas être en train de parler avec des gens qui vont te parler de Love Campus et que tu ne connaîtras pas ces gens-là et ça va te faire trop bizarre. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est clair.

  • Speaker #2

    Et dans cette période de recherche, tout à l'heure tu disais Alice que vous aviez déjà le dossier qui était monté, c'est-à-dire que vous avez travaillé en parallèle à rechercher le financement. Comment vous avez bossé toute cette partie ?

  • Speaker #0

    En fait, comme on avait déjà fait des offres sur des locaux qu'on n'avait pas forcément eu, on avait à chaque fois, pour le premier dossier, on avait créé une première version du dossier et à chaque fois qu'on revoyait un local qui nous plaisait, c'est peut-être cinq offres qu'on a faites en tout, on a amélioré ça et à chaque fois il fallait quand même des garanties financières, donc on a fait beaucoup de rendez-vous avec notre banque. On avait un apport d'un investisseur, ça qu'on avait depuis le début et qu'on avait sécurisé avec notre business plan. Ce qui nous permettait d'aller voir la banque et la banque nous donnait à chaque fois... Le problème c'est que c'est toujours... Tout est un peu relié. C'est-à-dire que sans bail, on ne peut pas avoir de prêt. Sans prêt, on ne peut pas avoir de bail. Donc on a essayé de maintenir une relation assez poussée avec à la fois notre banquière et notre expert comptable. qui nous avait du coup fourni tout un tas de garanties. Et donc on avait quand même, on avait bien avancé et bien défriché cette partie-là, au fur et à mesure, même si bien sûr tout s'est accéléré quand c'est vraiment devenu concret.

  • Speaker #2

    Oui mais ça a pu s'accélérer parce que vous aviez déjà fait ce travail en amont. Tu peux te faire doubler par quelqu'un qui a déjà fait ce travail. Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et sans ça, on n'aurait pas pu déposer notre dossier d'ailleurs de candidature pour être locataire. Il fallait quand même un plan de financement, une lettre d'intérêt de la banque.

  • Speaker #2

    un peu notre rapport personnel les investisseurs etc quelques preuves qui montrent que en plus de notre business plan et de nos chiffres de projection qu'il y a aussi qui croient dans le projet et ça ça a été compliqué pour vous de la partie business plan montage financier vous avez découvert ou vous avez déjà

  • Speaker #0

    Oui et non, parce qu'on a quand même fait des études de commerce, donc on avait quand même quelques bases. Oui,

  • Speaker #2

    parce que vous m'avez dit que vous vous êtes rencontrées à l'école, mais je ne sais pas.

  • Speaker #1

    On a fait le MLE ensemble.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais c'était quand même la première fois qu'on faisait un business plan.

  • Speaker #0

    Mais c'était la première fois qu'on faisait un business plan.

  • Speaker #1

    En fait, on savait ce que c'était un business plan, on n'avait pas peur de regarder des chiffres. Mais après, il fallait quand même... Tu vois, à un moment donné, ça reste une activité qui était nouvelle. Donc on se disait, tu penses qu'on va faire combien de cours par semaine ? Et ça va être... rempli à combien de pourcents ? Tu penses que notre café va faire combien de café ? Pour mettre les chiffres, c'était quand même...

  • Speaker #0

    J'avais déjà suivi un peu des PNL dans mes activités précédentes. Mais c'est vrai que pour le premier business plan, tout simplement demander à une de nos copines qui est directrice financière de m'aider et de me donner je commence par quoi pour faire mon prévisionnel. Elle m'a donné quelques tips. Après, je pense qu'on l'a fait à deux en réfléchissant Oh !

  • Speaker #1

    On est en plusieurs hypothèses,

  • Speaker #0

    des études de marché, etc.

  • Speaker #1

    Après, la banquière aussi nous a... Elle nous aidait un petit peu, elle donnait quelques conseils. Mais c'est vrai qu'après, quand il fallait présenter le projet à la banque, pour eux, et tu connais ça avec le 7-5 à l'époque, c'est nouveau. Donc voilà,

  • Speaker #2

    il faut beaucoup expliquer ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Exactement. On ne peut pas vous mettre dans les cases d'un concurrent. Donc c'était... Ce n'était pas une partie facile, mais... D'un autre côté, c'était quand même toujours utile parce que ça nous permettait de réfléchir à notre activité.

  • Speaker #2

    Oui, c'est indispensable. C'est la question de comment je vais gagner de l'argent, comment je suis rentable, combien ça va me coûter.

  • Speaker #1

    Et puis, comme on le disait tout à l'heure, là, c'est un projet physique. Donc, en fait, le jour 1, il y a des charges. Il y a un loyer à payer, il y a des salaires, il y a tout de suite beaucoup de charges. Donc, oui, c'est important quand même de regarder que... C'est une question que les gens, c'est assez marrant, nous posent parfois. T'as même parfois des clients, au début, à l'ouverture, qui disaient « Mais c'est un projet rentable ? » Les gens, tu sais, te demandent un peu... Enfin, projettent aussi, tu vois, parfois leurs inquiétudes, etc. On dit « Bah écoutez, on a fait des projections, on travaille beaucoup pour que ça le soit, et voilà,

  • Speaker #2

    quoi. » C'est sûr que les gens sont toujours très curieux, ils se posent toujours mille questions, mais si c'est bien travaillé en amont, et qu'il y a le business plan, après...

  • Speaker #1

    Oui, après, voilà, il y a des aléas,

  • Speaker #2

    etc.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, il y a des aléas et ça reste difficile.

  • Speaker #2

    Vous avez posé des fondations, il faut que ça prenne,

  • Speaker #1

    etc. Exactement.

  • Speaker #2

    Donc, vous avez les clés. Qu'est-ce qui se passe après ?

  • Speaker #0

    On a les clés, on est en juillet, donc c'est l'été.

  • Speaker #1

    Juillet 2024. Premier juillet 2024, on a signé le bail.

  • Speaker #0

    Entre-temps, on a un peu avancé sur les plans. D'ailleurs, quand est-ce qu'on a commencé ?

  • Speaker #1

    En mai ? Oui, parce que dans notre dossier, il fallait quand même déjà qu'on... qu'on mette une projection d'aménagement du lieu.

  • Speaker #0

    On avait déjà dans notre équipe, et on voulait continuer à travailler avec elle, Marie Racine, qui était l'architecte qui nous avait accompagnés pendant toute la recherche du lieu et qui avait commencé à faire des plans d'implantation. Mais on voulait aussi ajouter... Comme Siam le disait, pour nous c'était hyper important d'avoir un lieu qui raconte une histoire, qui soit à l'image de ce qu'on voulait projeter sur Off Campus, donc chaleureux, que les gens aient envie de venir après leur boulot suivre les cours.

  • Speaker #1

    C'est ça, qu'il soit bien installé, que ce soit un lieu où on se sent bien, où on a envie de revenir, etc.

  • Speaker #0

    Et donc on a voulu ajouter à l'équipe un profil plus direction artistique. Et c'est là qu'on a fait appel à Joséphine Fosé. qui est donc ensemblière et curatrice d'art, et avec qui on avait été en contact au tout début d'Off Campus quand on cherchait un lieu pour faire nos cours. Elle nous avait écrit, c'est vraiment super simple, sur Instagram en disant, moi j'ai des nouveaux bureaux, donc si vous voulez, je vous laisse mes bureaux, vous pouvez faire vos cours là-bas. Et c'est comme ça qu'on s'est rencontrés, on a un peu resté en contact, et c'est à ce moment-là qu'elle est entrée dans le projet. Donc voilà, donc là on est... On sait qu'on va avoir les clés, on est en train de négocier le bail et donc en mai, juin, on commence à travailler sur les plans.

  • Speaker #1

    C'est ça et donc après, 1er juillet, on signe et ensuite c'était Marie, notre architecte, qui avait bien l'agenda en tête et qui avait, comme on le disait tout à l'heure, le local est en très mauvais état et notamment la façade. Et donc pour pouvoir faire des travaux sur la façade, il faut une autorisation de la mairie. Il fallait faire tout un dossier. Et donc, avec Marie et Joséphine, on a d'abord travaillé sur la façade de façon à ce que Marie puisse déposer la demande préalable pour faire la façade. On a commencé par ça. Et puis ensuite, il fallait faire quand même tout de suite pas mal de choix.

  • Speaker #0

    On voulait démarrer les travaux le plus tôt possible, ce qui était pour tout le monde le plus tôt possible. en septembre.

  • Speaker #1

    C'est ça, parce qu'il y avait les JO en 2024. Puis le mois d'août, il ne se passe rien. Donc en fait, il fallait attendre.

  • Speaker #0

    Ça reportait déjà en septembre.

  • Speaker #1

    Et puis après, tout ne se passe pas comme prévu parce qu'on a fait une première dépose pour la... Enfin, dépôt, pardon, de... de dossiers pour la façade avec une intention qui n'a pas été validée par les architectes des bâtiments de France. Donc on a dû faire une deuxième version, donc ça a décalé les travaux. Il y a eu pas mal de déconvenues comme ça.

  • Speaker #0

    Un conseil, une chose qu'on ferait différemment, c'est qu'en fait il faut d'abord demander conseil aux architectes des bâtiments de France avant de faire son dépôt. Parce que finalement ça nous a fait perdre deux mois sur la validation de la façade, alors qu'on aurait pu collecter ces informations bien avant. C'est plein de choses comme ça. De toute façon, je pense qu'on passe par des erreurs qui nous font apprendre. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    À la fois, c'était lent, mais ça passait vite parce qu'il faut faire ses choix bien en amont du moment où elle se réalise. Par exemple,

  • Speaker #1

    le plan électrique. On a à peine décidé qu'est-ce qu'on va mettre où, que déjà, il faut faire le plan des prises, des trucs, et c'est hyper important. Est-ce que tu vas mettre de la lumière ? Ça impacte tout.

  • Speaker #0

    Les enceintes qu'on va mettre de musique dans le café parce qu'en fait, on n'avait pas... Penser à des câbles au parleur et les plafonds étaient déjà fermés, donc il fallait finalement des enceintes. Il y a beaucoup de décisions à prendre. Et on se rend compte que tout est interconnecté et donc il faut faire beaucoup de choix très tôt.

  • Speaker #1

    Très tôt, il faut faire ses commandes aussi même de mobilier, de fournitures très en amont parce qu'il y a quand même pas mal de problèmes d'approvisionnement, même pour des petites fournitures. Donc pareil, il faut anticiper tout ça. En tout cas, pour les gens qui ont du mal à faire des choix dont je fais partie, c'était très difficile cette partie-là. Parce que c'est des grosses sommes et donc tu as envie de faire les meilleurs choix possibles. Tu as envie de prendre des choses de qualité. Et en même temps, tu as quand même un budget à tenir. Donc, il faut faire très attention. Tout le monde te dit aussi de prévoir une enveloppe. Parce que si ton budget dépasse, ça on l'avait en tête. Donc, on disait qu'il ne faut surtout pas qu'on dépasse. Et puis après ça restait nouveau, moi personnelle j'ai jamais refait d'appart ou quoi, donc c'était la première fois qu'il fallait que je regarde des peintures et on me disait non mais il faut la regarder à la verticale et avec telle lumière etc. Et moi je me disais mais attends comment faire un choix, il y a trop de possibilités.

  • Speaker #0

    Et tout ça avec l'envie d'avoir une date d'ouverture le plus rapidement possible.

  • Speaker #1

    Et tout ça en continuant les cours chez Bonjour Jacob, on a continué de faire des cours jusqu'à décembre 2024. Et il fallait préparer la vraie rentrée chez Off Campus. Donc il fallait aussi trouver beaucoup plus de profs. Parce qu'à l'époque, quand on faisait des cours chez Bonjour Jacob, on avait peut-être entre 5 et 10, une dizaine de professeurs avec lesquels on travaillait. Mais là, quand on allait ouvrir, le but c'était de faire beaucoup plus de cours. On devait passer à deux créneaux de cours par jour, quatre jours par semaine. Donc là, il fallait une programmation beaucoup plus étendue. Donc il fallait rencontrer plein de nouveaux professeurs. il faut réfléchir à... des sujets très... travailler la communication, etc. Donc on avait en fait tout le travail sur vraiment la partie offre qu'on allait avoir. Il fallait évidemment aussi préparer tout ce qui est coffee shop, qui était une activité totalement nouvelle pour nous. Donc choisir la machine, trouver des partenaires, un pâtissier ou une pâtissière avec qui travailler, enfin bref, il y avait plein de choses. Il fallait aussi faire la sélection de la librairie, on n'a jamais ouvert de librairie de notre vie. Alors là on ne va pas se prétendre libraire non plus, on n'a pas un énorme corner, mais quand même on a une sélection de livres. On comptait les étagères, on disait, oulala, mais là il nous faut 500 livres, qu'est-ce qu'on va mettre ? Il fallait ouvrir des comptes chez le distributeur, enfin, tout d'un coup, il y avait un million de trucs à faire et donc, et faire les travaux en parallèle et donc, on venait sur le chantier régulièrement, quand même, voir comment ça se passait, etc. Heureusement, quand même, Marie-Racine, notre architecte, faisait la maîtrise d'oeuvres, donc... Elle suivait tout le...

  • Speaker #2

    Vous avez délesté un peu sur cette partie-là.

  • Speaker #1

    Mais quand même, il fallait aussi qu'on vienne parce qu'on avait des décisions à prendre. En parallèle, on travaillait avec Joséphine et aussi avec Apolline et Tiffany, les graphistes qui ont monté Casa Etna, avec qui on faisait toutes les identités graphiques d'Off Campus. Ça aussi, il fallait faire des choix, de logos, etc. Trouver des inspirations. En fait, c'était très, très dense comme période parce que tout s'accélère. Et en plus, il y a la pression financière qui, là, est concrète et réelle. Cette période,

  • Speaker #2

    elle est particulièrement difficile parce que les comptes se vident.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est horrible.

  • Speaker #0

    Il n'y a que les dépenses. Et on n'a pas l'activité.

  • Speaker #1

    Elle est très, très dure à vivre,

  • Speaker #2

    je trouve.

  • Speaker #1

    Il y a la franchise de loyer qui va se terminer, parce qu'on avait négocié une franchise de loyer. Après, à un moment donné, ça y est, c'est fini. Et là, on se dit, il faut qu'on ouvre.

  • Speaker #0

    C'est vrai que j'étais particulièrement en stress, parce que c'est vrai que c'est moi qui m'occupe de payer les factures. Ah ouais,

  • Speaker #1

    tu passes ton temps là.

  • Speaker #0

    pas qu'on soit en retard, il faut qu'on choisisse nos luminaires là, parce qu'ils vont pas arriver à temps, ou alors on ouvre sans nos luminaires, mais non.

  • Speaker #2

    C'est une course contre la montre.

  • Speaker #0

    Je me souviens qu'on s'est dit, avec quoi on accepte de ne pas ouvrir ? C'est-à-dire qu'il faut un minimum, et au bout d'un moment on s'est dit, bah ça si c'est là pour l'ouverture. D'ailleurs il y a même des choses qui ne sont toujours pas présentes, par exemple le styling de notre vitrine.

  • Speaker #1

    Même là, on devait avoir un buffet. Il manque des choses, oui. Mais en fait, on s'est dit, il faut qu'on lâche les prises. Il faut qu'il y ait de l'argent qui rentre. Il faut y aller. En fait, oui, il faut lâcher prise. Et en même temps, c'est ça. Moi, j'ai trouvé que l'équilibre n'est pas facile à atteindre. C'est qu'il faut lâcher prise. Mais on te dit aussi, c'est les petits détails qui font la différence. Il faut quand même aussi que tu choisisses. quelque chose qui va durer dans le temps, qui va encore te plaire dans un an, deux ans, trois ans. Toi, ton logo, par exemple,

  • Speaker #0

    c'était dur. C'était là où c'était vraiment super d'être deux, et deux avec des personnalités un peu différentes. Moi, j'étais plus, on lâche prise, tant pis, on avance, on avance, on choisit, il faut qu'on avance parce que là, on ne va jamais ouvrir. Et toi, tu étais quand même, mais attends, là, il faut quand même réfléchir, c'est important, le sens du détail. Et c'est vrai que c'est ce qui nous a permis d'avoir quand même un lieu. Parfait je trouve, parfait, rien n'est parfait, parfait pour nous en tout cas, mais à la hauteur de nos espérances et de qualité avec le souci du détail. Là c'est clair,

  • Speaker #1

    heureusement qu'on était un duo, parce que moi je me serais empêtrée d'enlever.

  • Speaker #0

    Pour avancer et même pour se soulever, parce que je pense que t'es jamais stressée au même moment. et puis la façon dont tu vis des histoires de fuite d'eau des trucs complètement finalement qui paraissent pour les gens pas si graves mais en fait nous, exactement on parlait du flopbook en off il faut que vous racontiez ce qu'est-ce que c'est le flopbook,

  • Speaker #1

    en fait on a découvert le concept du flop avec un de nos profs, Victor, si tu écoutes cet épisode et le flop c'est quand tu arrives tu rates des trucs t'as des galères et donc avec Alice on a décidé d'en rire et donc on s'était dit qu'on allait faire un flopbook on allait mettre les photos de toutes les galères tous les trucs relous qui nous étaient arrivés ... On n'a pas fait ce flopbook, mais j'ai des tas de photos très drôles dans mon téléphone. Il est prêt à être rempli. Après, il faut aussi célébrer quand ça se passe bien. Parce que c'est vrai que quand tu regardes que les galères... Mais c'est vrai que quand t'es à deux, t'es contente de pouvoir aussi traverser ce flop.

  • Speaker #0

    Pour les flops comme pour les tops, c'est bien d'être à deux.

  • Speaker #1

    Il y a tellement de moments où on a ri, des fous rires, de grosses galères. Mais là, heureusement que t'es deux. Et de toute façon, moi, après le podcast, je savais que je voulais m'associer pour mon prochain projet. Et je savais aussi que je voulais m'associer avec quelqu'un que je connaissais. Il y a plein de gens qui se disent que c'est dangereux de s'associer entre amis, etc. Moi, je pense qu'on ne peut pas s'associer avec tous ses amis. Vous trouvez le ou la bonne amie avec qui on est complémentaire et avec qui on s'entend bien. Mais je trouve que du coup, on était très complémentaires dans ces moments de stress. Parce que c'est quand même très stressant cette période. Ça me restresse d'en parler.

  • Speaker #2

    Et en plus, ce que je trouve fou, c'est qu'elle est hyper stressante et tu te dis presque... Au bout du tunnel, t'as l'ouverture, donc c'est la libération, alors qu'en fait, c'est reparti pour un tour.

  • Speaker #1

    Ça, on l'a sous-estimé,

  • Speaker #2

    mais moi, ça,

  • Speaker #1

    il faut casser cette image-là, à ce moment-là.

  • Speaker #0

    On l'a sous-estimé. Il y a eu une accélération, je pense, en janvier. On a ouvert mi-mars. Donc, les travaux ont commencé à l'automne. Les travaux avancent, avancent déjà, ça a commencé à s'intensifier. Janvier, c'était le début de tout ce qu'on vous a dit, de tout arriver en même temps. C'était hyper intense. Je pense que les deux semaines avant... J'étais juste en train de me dire, de toute façon, cette date va arriver. La date est fixée, elle va arriver. La journée va se passer, la nuit va se passer. Jour après jour, on va y arriver. Donc, ça va forcément arriver. Donc, voilà, on fait ce qu'on peut. Et en fait, après, c'est que le début, oui.

  • Speaker #1

    Et moi, je trouve que le moment, personnellement, le moment le plus dur, c'était mai. Donc on a ouvert le 12 mars, je trouve qu'au début t'as encore l'adrénaline, je sais pas ce qui te fait tenir, mais après le contre-coup, parce qu'en fait tu donnes, tu donnes, et en plus nous, en fait on a une grosse amplitude horaire, c'est-à-dire que le café il ouvre à 8h30 le matin, et ensuite on a deux créneaux de cours, on a 18h30 20h, et 20h15 21h45. Et donc en fait c'est Alice et moi qui fermons le soir, donc au début on le faisait toutes les deux, et après on alternait, mais du coup ça fait des journées où tu finis à 22h30, et après le matin tu réenchaînes et tout, et donc... Là, le rythme, il commence à être vraiment dur. Il faut encore beaucoup d'énergie pour pousser, pour faire son lancement. En plus, tu disais tout à l'heure, quand tu es commerçant, tu as les clients qui sont là. Et les clients, tu as envie de les accueillir, d'être rayon de soleil, d'être souriant, etc. Tu vas puiser en toi des trésors d'énergie, mais il y a des moments où c'est dur. Et là, d'être deux,

  • Speaker #2

    c'est...

  • Speaker #1

    Heureusement... C'est le cas, mais c'est quand même fatiguant, l'ouverture.

  • Speaker #0

    On a aussi eu quand même l'aide à partir de janvier de stagiaires qui nous ont quand même bien aidé sur certaines tâches où en fait, on ne pouvait pas être partout. Donc ça, c'était super.

  • Speaker #1

    Après, on a recruté des baristas aussi. Là,

  • Speaker #2

    l'équipe, elle se compose de combien de personnes ?

  • Speaker #0

    Là, il y a deux baristas qui s'alternent. On fait aussi appel à des extras en plus dans certains shifts parce que ça ne couvre pas toutes les plages horaires. et on va avoir l'aide d'un étudiant qui va nous aider à fermer le soir, donc en job étudiant, de temps en temps pour nous soulager sur certaines formatures.

  • Speaker #1

    Ça c'est la grande nouveauté de cette rentrée.

  • Speaker #0

    C'est bien,

  • Speaker #2

    c'est pas évident de le faire tout de suite, parce que t'as besoin d'être là, de voir comment ça se passe,

  • Speaker #1

    mais tu peux déléguer,

  • Speaker #2

    c'est un point de fragilité.

  • Speaker #1

    parce qu'après à nouveau le truc que tout le monde te dit que c'est un marathon bon bah en fait après oui tu dis il faut préserver ta santé et il faut et puis en plus t'as envie de te rappeler parce qu'après quand t'as un lieu c'est quand même à nouveau l'analogie avec le bébé me revient mais t'as un bébé qui fait passer nuit donc en fait il faut s'en occuper tout le temps et tu peux pas juste être en télétravail il faut venir physiquement sur le lieu il faut s'en occuper c'est très prenant en fait je vais pas en dire enchaîner parce que c'est très négatif mais

  • Speaker #2

    c'est un lieu, il faut y être,

  • Speaker #0

    c'est la présence bien sûr, bien sûr ça change au quotidien oui,

  • Speaker #1

    c'est ça et puis il y a la première fuite un truc les toilettes bouchées le truc, il faut aller chercher il y a toujours un truc à faire et je trouve aussi qu'après quand tu commences à avoir la fatigue et tout il y a un moment où il faut aussi Prendre un peu de recul et se rappeler de pourquoi tu as ouvert ce lieu. Et pas non plus se laisser trop happer, même si c'est dur, mais par l'opérationnel et le quotidien. Parce que sinon, après, c'est dur et tu n'as pas fait ça pour ça.

  • Speaker #2

    Donc ça,

  • Speaker #1

    c'est un peu l'équilibre qu'il faut trouver. Mais bon, après, on a ouvert il y a six mois. Oui,

  • Speaker #2

    c'est encore intéressant. Et donc là, quel est votre bilan à chacune de ces six premiers mois d'ouverture ?

  • Speaker #0

    Le bilan est super positif, même si c'est de la fatigue, c'est de la bonne fatigue. Je pense que, en tout cas pour moi, le succès du lieu a un peu dépassé mes espérances. On est super contentes parce que tous les gens qui rentrent dans le café nous disent qu'ils trouvent que l'endroit est super chaleureux, super beau. Ça déjà, c'était un premier objectif qu'on avait. Et puis les cours ont de plus en plus de succès. Là, on a plein de cours complets pour cette rentrée. Plein de gens sur liste d'attente, plein de gens qui nous disent qu'ils ont envie de suivre tous les cours qu'on propose. Donc c'est quand même un gage de succès et je pense que c'est très prometteur pour la suite.

  • Speaker #1

    Trop bien, même ressenti. Je suis d'accord. Et tu sais qu'on avait une de nos profs, Marguerite, on avait bu un café avec elle avant d'ouvrir. Je pense que c'était l'année dernière, certainement en février 2024. Je ne sais plus. Enfin bref, elle nous avait dit dans un an, quand vous aurez ouvert en tout cas, vous serez fatiguée mais heureuse. Voilà, c'est ça. Là, ça va, on revient de vacances. On est en forme pour la rentrée. Mais oui, c'est quand même beaucoup de travail. Et là, d'en parler, je trouve que ça me rappelle toutes les étapes par lesquelles on est passées. Et donc, même si on a ouvert qu'il y a six mois, ce projet, on en parle depuis fin 2021. En 2025, ça fait quatre ans. Donc, ça fait longtemps quand même qu'on parle de tout ça. Mais oui, pareil, je suis très heureuse. et hier soir par exemple C'était notre premier cours de reprise, on a fait un cours de géopolitique qui était complet.

  • Speaker #0

    Et en fait c'est trop bien, les gens sont contents à la fin. Et tu vois c'était un sujet sur le nucléaire. Donc bon c'est pas le truc le plus réjouissant. Mais en fait on a par exemple une cliente qui était là et qui nous a dit qu'elle venait à l'époque de Bonjour Jacob. Mais qu'elle n'était pas encore venue parce qu'entre temps elle a eu un bébé. Et qu'après voilà, elle a pris sa soirée pour venir participer au cours des géopos. Et elle revient en deux semaines. C'est trop bien les gens. On soupçonne qu'il y avait un date hier pendant le cours. il y a des gens qui viennent entre amis il y a des gens qui viennent seuls et ils sont tous contents ils sortent en disant mais c'est génial d'avoir créé un lieu comme ça où on peut apprendre, on se sent bien, on peut poser des questions c'est intéressant, ça nous nourrit ça change un peu comme soirée à passer à Paris ça c'est les moments qui font trop plaisir et qui donnent sens aussi à tous ces efforts c'était votre mission c'est ce que vous étiez donné comme objectif le pourquoi de...

  • Speaker #1

    Off-campus.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ce qui est trop bien aussi, d'avoir un commerce qui donne sur la rue, c'est qu'il y a plein de gens qui y entrent parce qu'ils voient que c'est un café. Et donc, ils arrivent, ils regardent. Et quand on entre sur la droite, on a affiché le programme des cours. Et on voit les gens prennent en photo. Parfois, il y a même des gens qui rentrent, qui prennent en photo le programme et puis après, ils s'en vont. Et il y en a d'autres, après, qui viennent au comptoir et qui posent des questions. Ah, mais du coup, c'est quoi les cours et tout ? Et ils sont hyper contents. Et ça aussi, ça nous fait trop plaisir.

  • Speaker #1

    première étape le café ça touche tout le monde et après tu vas venir attiser la curiosité des gens même l'espace librairie c'est trop bien,

  • Speaker #0

    on voit plein de gens qui viennent qui prennent des livres aussi pour faire des cadeaux même nous c'est amusant on voit ce qui se vend bien ce que les gens aiment c'est vraiment cool et donc du coup,

  • Speaker #1

    est-ce que vous avez identifié déjà des petites pistes de Merci. des clés de ce succès ? Qu'est-ce qui fait que ça fonctionne bien ? Est-ce que le fait d'être dans un lieu aussi bien placé, aussi central, ça en fait partie ? Est-ce que vous avez déjà trouvé quelques ingrédients à la recette ? En tout cas, à la vôtre, parce que chacun a sa recette.

  • Speaker #2

    Forcément, la localisation joue, parce qu'on a un endroit assez visible, boulevard Voltaire, vraiment proche de République, donc il y a beaucoup de personnes qui passent, mais je n'avais jamais remarqué ces nouveaux qui rentrent, qui demandent quel est le concept. Donc ça, c'est sûr. Il y a aussi le côté, je pense, de l'originalité du concept, qui en fait, finalement, apporte quelque chose de nouveau à Paris, puisqu'il y a plein d'événements culturels qui existent, mais pas forcément sous cette forme-là, aussi accessibles.

  • Speaker #1

    Et d'avoir un lieu qui ne bouge pas, où tu sais qu'il y aura toujours quelque chose.

  • Speaker #0

    Tu trouveras toujours quelque chose, et en plus, des choses très différentes. C'est-à-dire que tu peux à la fois participer à un cours de littérature, à un cours de géopolitique. ce soir on fait un Un cours de cinéma aussi, on fait un cycle d'écriture en anglais, il y a plein de choses très différentes et je pense que c'est ça aussi que les gens aiment. On a des gens qui viennent, tu vois, qui sont un peu monomaniaques, je sais pas, ils viennent que aux cours de ciné ou quoi, mais on a, je pense, la plupart des gens viennent à des choses très différentes. Et c'est ça aussi qu'ils viennent chercher ici, ils disent, ah il y aura toujours un cours intéressant, il va être surpris par quelque chose, exactement. Donc oui, moi je dirais quand même dans les clés du... Du succès, enfin on touche du bois et on va pas... Non mais pour l'instant,

  • Speaker #1

    disons que vous avez identifié que c'était des choses qui...

  • Speaker #0

    Voilà, mais en tout cas, on voit que les cours ça plaît et ça donne envie. Donc tant mieux, c'est trop bien et nous ça nous donne envie d'encore plus travailler pour trouver des super sujets, continuer de travailler avec nos profs actuels, travailler avec des nouveaux profs aussi. Parce qu'en fait, et nous c'est ce qu'on dit tout le temps à nos profs quand on les rencontre et qu'on leur parle d'Off Campus, on dit nous on a envie que tout le monde passe un bon moment, les participants, mais vous aussi en tant que profs en fait. vous êtes passionnés par vos sujets, là, vous avez un public, et eux, ils sont super contents d'avoir un public adulte. Parce qu'en fait, ils nous disent, parfois, à l'université, rappelons-nous, si vous êtes allés à l'université, vous avez fait des études, parfois, on n'écoute pas trop en cours, on est derrière notre ordi ou quoi. Là, ils ont un public qui est attentif, qui a payé pour venir, qui est content de venir. Et donc, eux, ils sont super contents. Et les profs sont rémunérés pour faire les cours, évidemment. Donc, en fait, c'est vraiment... Voilà, on a une communauté de participants, participantes et de profs qu'on continue de cultiver, qu'on a envie de faire grandir et ça nous donne envie de faire encore plus de trucs cools. Oui,

  • Speaker #1

    et je trouve que ce qui est intéressant aussi, c'est effectivement, je pense que le fait d'avoir cette offre qui est assez innovante, c'est quelque chose qui plaît. Mais je trouve que dans la réalisation, c'est hyper intéressant déjà d'avoir ce parti pris de faire un lieu physique, alors que potentiellement, tous les cours, vous pourriez les filmer, les mettre en ligne.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est bon, on n'en a pas parlé tout le monde. Enfin, plein de gens nous ont demandé. Ah mais vous n'allez pas faire un lit aussi ? Ben non.

  • Speaker #1

    C'est ça que je trouve. Pour moi, c'est vraiment un peu un pied de nez et c'est un peu badass quand même parce que potentiellement, ça pourrait vous faire des revenus complémentaires. Mais je trouve ça chouette d'en faire un lieu où tu as un peu ce truc, le faux mot, tu as raté le truc. Vite, quand tu auras une place pour le prochain, tu vas venir.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose de fort. Oui, c'est vrai. en fait nous On y a pensé juste parce qu'on s'est dit les trucs en ligne, en fait à nouveau comme je disais tout à l'heure, on était quand même post-Covid et on s'est dit en fait on est toute la journée sur notre ordi, le soir on n'a pas envie de suivre un MOOC etc. Il y a des gens qui aiment, il y a des gens qui sont aussi dans des lieux dans lesquels il n'y a pas une offre aussi première qu'à Paris. Mais nous en étant à Paris, on s'est dit on a envie de proposer cette offre en présentiel.

  • Speaker #2

    En garantissant une bonne expérience parce que finalement, nous dans notre idée, si on... fait quelque chose en ligne, ça va pas être juste filmer un cours qui a lieu en présentiel parce que finalement ça on peut le trouver partout et il y aura des documentaires accessibles gratuitement qui seront mille fois mieux que ce qu'on va proposer oui c'est ça et c'est vrai qu'en fait là on enregistre dans la salle de cours et ce que je trouve fou c'est que j'ai

  • Speaker #1

    un peu l'impression que comme tu dis quand on était à l'école c'est pas des salles aussi confortables on se sent pas bien comme ça dans une salle de cours Hum. Et donc, du coup, c'est un peu, tu renoues, tu vois, avec ton enfant,

  • Speaker #0

    ton étudiant interne. Mais oui,

  • Speaker #1

    c'est clair. En fait, je prends plaisir à apprendre dans un lieu dans lequel je me sens bien. Et c'est hyper agréable. À la limite, ça peut venir réparer des gens. Mais non,

  • Speaker #0

    mais c'est clair. Mais c'est clair parce qu'en plus, vraiment, le fait, c'est tellement un sentiment que je trouve, enfin personnellement, agréable quand tu apprends des nouvelles choses ou quand tu découvres. Tu sais, parfois, ça te fait aussi couper ton quotidien. En fait, on a un peu deux types de cours, tu vois. Il y a les cours qui permettent... comme la Géopo, etc., de mieux comprendre l'actualité. Mais après, tu as aussi des cours qui te font t'évader, tu réfléchis à autre chose. Et juste, c'est là pour le plaisir d'apprendre. Il n'y a pas la pression d'avoir un examen à la fin, etc. Et oui, tu as l'impression d'être dans un petit salon. Tu peux boire un thé en même temps.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas d'enjeu. Contrairement à la scolarité, tu as toujours un enjeu de réussite, un moment avec des exams. Là, c'est vraiment apprendre pour le plaisir d'apprendre dans un lieu que vous avez voulu hyper chaleureux et hyper accueillant. donc en fait la bouche la boucle est bouclée, je trouve que c'est ça vous auriez pu avoir cette idée mais ça aurait pu être un peu pas chaleureux ou plus dans un cadre comme vous disiez tout à l'heure quand vous cherchez un lieu, vous voulez quand même un café pour que ça soit pas dans des bureaux ça aurait pu faire plus ce colère classique et en fait de sortir de ça ça fait vraiment vivre une expérience auquel peut-être tu t'attends pas spécialement et qui fait que t'as envie de revenir et bon ça c'est aussi la clé, c'est la récurrence pour vous en termes de business c'est d'avoir des gens qui viennent, qui reviennent et ça je trouve que dans les éléments qui fonctionnent bien ça me paraît être hyper important non mais t'as moi je me sens bien ici t'as trop bien tant mieux c'est l'objectif et vous avez des projets enfin là pour l'instant vous venez de vous lancer donc je trouve que c'est J'ai pas envie de vous lancer le truc, c'est quoi le prochain projet ? Enfin, il faut aussi prendre le temps de... Mais est-ce que, je sais pas, vous avez déjà dans votre plan, à 3, à 5 ans, une vision pour Off Campus ?

  • Speaker #2

    Déjà, on a des projets pour Off Campus, là, au 18 Bouffard-Voltaire. Oui,

  • Speaker #0

    il y a beaucoup de choses encore qu'on a envie d'améliorer.

  • Speaker #2

    Sur le café, la carte, c'est vraiment au petit niveau. Développer d'autres formats de cours, peut-être sous forme d'événements, de tables rondes. avec d'autres intervenants.

  • Speaker #0

    Là, on a enregistré un podcast et on avait, quand on était chez Bonjour Jacob, on avait lancé Off Campus Radio et on faisait des épisodes, des petits épisodes avec nos profs. Et j'aimerais bien qu'on relance ça aussi. On imaginait un peu ça comme, un peu comme la radio du campus et d'avoir des épisodes avec nos profs, de parler de plein de sujets avec eux et tout. Donc ça, j'aimerais bien aussi qu'on lance. Donc ouais, on a déjà quand même pas mal de projets pour le Off Campus du 18.

  • Speaker #2

    Et après, bien sûr, on a en tête d'ouvrir une seconde salle de cours à Paris, pourquoi pas un jour dans d'autres villes. Donc ça, je pense qu'il faut qu'on sorte un peu la tête de l'eau à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine pour se faire un plan d'action et réfléchir plus concrètement à la suite.

  • Speaker #0

    Mais on a plein d'idées après. On sait aussi que c'est un peu chaque chose en son temps et c'est vrai que c'est important de stabiliser aussi l'activité. Et là, à nouveau, ça ne fait que six mois, donc on a encore pas mal de choses quand même encore à stabiliser. Mais ce ne sont pas les idées qui manquent pour la suite,

  • Speaker #2

    c'est clair. Et on continue à faire des tests and learn à tous les niveaux. Sur notre offre salée du soir.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. La période de test, on l'a faite avec les cours du soir chez Brun Jacob. Mais en fait, on continue là de tester des choses. Par exemple, les cours en anglais, on a testé une fois. On voit, est-ce que ça plaît ? OK, là, on va retester. On voit. Donc, on teste un peu tout le temps aussi des nouvelles choses pour voir.

  • Speaker #1

    Et vous arrivez à avoir du temps, entre guillemets, de bureau, toutes les deux, pour parler de tout ça, pour refaire les points ?

  • Speaker #2

    On a eu du temps un petit peu fin juillet début août avant de faire la fermeture estivale même si on préparait la rentrée déjà parce qu'il y avait moins de monde et on était plus au calme mais c'est sûr que c'est définitivement quelque chose qu'on voudrait faire et presque on réussit ça travailler pas forcément pour l'instant là on n'a pas vraiment de bureau donc on travaille dans la salle de cours et quelquefois c'est pas l'idéal pour se poser de façon complètement coupée du monde et de réfléchir à la suite.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, là, on est dans la salle de cours, on donne sur le café, c'est une porte vitrée. Donc certes, d'un point de vue son, on est isolé, mais on voit ce qui se passe. Oui, c'est tout le monde qui a une curiosité électro-grande,

  • Speaker #2

    on a envie de voir ce qui se passe, si les clients ont l'air contents.

  • Speaker #0

    Parfois, on est happé par le café, on sort. À la base, on voulait juste aller boire un verre d'eau et en fait, on est là, on se met au comptoir, on commence à prendre des commandes et tout avec la barista. Donc, oui, pour l'instant, on est quand même encore... Il y a encore beaucoup d'opérationnels qui laissent. Mais bon, ça pour le coup, c'est un truc que j'ai appris avec les interviews que j'avais faites dans Génération X6. C'est vrai que c'est quand même important de prendre des moments pour penser à la stratégie. Et en fait, tu alternes toujours entre gérer les trucs court terme, mais il faut avoir quand même tout le temps un peu ta vision, parce que sinon tu te perds un peu et on n'a pas envie.

  • Speaker #1

    Et finalement, sur du court terme, tu as des discussions. J'ai envie d'appeler ça stratégique, mais en fait c'est plutôt de la gestion, etc.

  • Speaker #2

    Les améliorations qui peuvent se faire vite.

  • Speaker #1

    C'est ça, et en fait le truc c'est que quand t'as un lieu physique, effectivement comme il y a besoin d'être là, c'est dur de s'extraire, et il faut réussir parfois à avoir un peu les deux casquettes, et du coup de s'extraire du lieu pour faire ce travail-là. Complètement. Et en fait tu l'oublies facilement, parce que l'autre est tellement prenant et tellement nécessaire. que du coup, c'est quelque chose qui peut un peu...

  • Speaker #0

    Totalement, et c'est ce qu'on aimerait essayer de faire maintenant. On en parlait même, d'ailleurs, pour se reposer sur le business plan, etc. Littéralement, Alice, elle disait, en fait, il faut que je sois dans un autre lieu avec mon écran, tranquillement. Et moi, je commence à faire pareil aussi, à m'organiser un peu différemment là. Et pareil, quand je dois travailler sur la prog, en fait, je ne peux pas être là avec le café à côté. C'est des moments où il faut quand même être assez concentré. Donc, il faut s'isoler aussi, c'est vrai, dans ces moments-là. Avancer sur les sujets stratégiques, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    C'est pas facile. Ok, peut-être qu'en conclusion, vous pouvez peut-être chacune me dire, je sais pas, quels ont été les grands défis, les grands apprentissages ou les conseils que vous avez envie de transmettre après ces presque 4 ans de Off Campus. D'ailleurs, on a juste, je fais une mini-parenthèse, mais Off Campus, vous avez dit que ça avait été dur de trouver le nom. Est-ce que vous pouvez me raconter pourquoi Off Campus ? On va partir dans une explication trop longue.

  • Speaker #2

    Pourquoi Off Campus ? Je crois qu'Off Campus, au départ, c'était censé être le nom de notre test.

  • Speaker #0

    et on s'est dit on changera après quand on aura notre lieu mais alors on est passé par beaucoup beaucoup beaucoup d'idées parce que je me souviens pas quand on est tombé sur Off Campus je me souviens qu'on regardait des trucs un peu abstraits et au bout d'un moment on s'est dit on a envie d'un nom concret il faut que concrètement on comprenne et là par exemple on se dit Off Campus on comprend mais est-ce qu'on comprend quand même qu'il y a aussi un café c'est encore aussi tout un autre sujet de bien faire comprendre son... Son concept, notamment quand t'es un commerçant, parce que ça passe aussi par ta façade, ta vitrine, ce que t'écris dessus et tout, c'est un énorme sujet aussi sur le travail.

  • Speaker #1

    Surtout quand c'est un concept qui n'est pas commun.

  • Speaker #0

    Absolument, et t'as dû connaître ça avec le 7-5, il fallait expliquer c'est un concept store, on vend ci et ça, exactement. Ça c'est pas facile, donc on travaille aussi pas mal sur ce sujet, et je crois qu'on s'est dit ok on veut un nom concret, on s'est dit aussi on veut qu'il puisse être compris en anglais. et après Il y a aussi, moi, ce que j'aime bien dans le nom Off Campus, qui n'était pas la réflexion de départ, mais finalement qui fait sens, c'est aussi ce côté temps off, en fait. Le côté off, tu vois, parce qu'on l'a quand même toujours vu comme exactement un endroit où tu viens pour prendre du temps pour toi, où tu te déconnectes aussi un peu de ton téléphone, de ton ordi, parce que quand tu viens en cours, tu passes un moment présentiel, comme on dit maintenant. Donc, j'aime bien aussi ce côté temps off. Donc voilà, c'est aussi le campus pour le temps off. C'est le off campus d'être en dehors du campus. Parce qu'on avait pensé...

  • Speaker #2

    C'est mieux qu'il gravite autour du campus. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Parce qu'on avait pensé à... Tu sais, comme il y a le Festival d'Avignon, il y a le off. C'est le truc un peu à côté. Il y a ta Broadway, ta off Broadway. C'était ça, cette idée, tu vois, de... T'as les trucs... Donc, bien sûr, t'as la fac, etc. Et nous, on ne remplace pas du tout ça. On est juste autre chose pour un autre public. Voilà, une autre proposition. Donc voilà comment est venu le nom.

  • Speaker #1

    ok

  • Speaker #0

    Mais donc la conclusion.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Le courant d'apprentissage. Comment résumer ça ? J'ai eu l'impression que tout ce que j'ai appris en six mois, c'était énorme. Je pense que je n'ai jamais appris autant de choses de ma vie, que ce soit des choses hyper concrètes, c'est-à-dire faire du latte art, Déboucher des toilettes,

  • Speaker #0

    utiliser un furet par exemple,

  • Speaker #2

    utiliser un furet et une ventouse, tout comme gérer des ressources humaines, de la comptabilité, refaire son business plan, contacter la mairie, les experts comptables, toutes les personnes qu'on a rencontrées, j'ai rencontré un nombre de personnes. que j'avais jamais rencontré. Ça aussi,

  • Speaker #0

    on voulait faire, il y a le flopbo qu'on doit faire et un qui-est aussi. Le qui-est,

  • Speaker #2

    parce qu'on a rencontré toutes sortes de personnes les plus variées les unes que les autres, parce que ça va des professeurs, mais il y a aussi toutes les personnes de la mairie, toutes les personnes qui ont travaillé sur le projet, architectes, entrepreneurs, artisans, les clients, le responsable sécurité incendie qui nous a installé les...

  • Speaker #1

    Les extincteurs dont on parlait tout à l'heure.

  • Speaker #2

    Exactement. C'était super enrichissant. Je pense que c'était vraiment une période, et ça va continuer, mais de rencontres et d'apprentissages super variés.

  • Speaker #0

    C'est que, après, tu as des anecdotes à raconter tout le temps à tes amis. Tout le temps. Mais limite, à un moment donné, après, c'était fatigant. Parce que,

  • Speaker #1

    du coup,

  • Speaker #0

    quand tu vois tes amis, ils te demandent toujours, alors, en plus, comment ça se passe ? Parfois, tu t'en veux dire, attendez, moi aussi, j'ai besoin d'une pause.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai que quand t'es entrepreneur,

  • Speaker #2

    les gens se demandaient comment ça s'affiche.

  • Speaker #0

    Des fois, t'es fou. Mais Alice, t'es très forte pour raconter les anecdotes.

  • Speaker #2

    Les anecdotes, en plus, passent et ne se ressemblent pas. Donc, il nous arrive toujours des choses qu'on n'aurait pas imaginées. Oui, mais ça,

  • Speaker #0

    c'est trop marrant. Et des choses absurdes.

  • Speaker #2

    On a eu la guerre des poubelles. Tout d'un coup, les immeubles voisins mettaient toutes leurs poubelles devant notre façade. Dix poubelles. Ça, c'était encore une lutte, quoi.

  • Speaker #0

    des choses ça on pourrait pas le penser tu peux absolument pas les anticiper mais oui moi j'ai la même chose des apprentissages très variés les conseils que je donnerais c'est ce qu'on a dit sur tester des choses anticiper quand c'est possible comme ce qu'on disait avec la façade etc Et je dirais aux gens qui, peut-être comme moi, ont du mal à faire des choix ou ont parfois l'impression qu'il y a une montagne à gravir, je trouve aussi qu'il faut avancer un peu, comment dire, essayer de quand même faire le tri et de hiérarchiser. Enfin, tous les sujets ne sont pas sur le même plan, tout n'a pas la même importance, même si on a l'impression que tout est hyper important et urgent, ce n'est pas vrai. Et il faut un peu essayer de se forcer, de prioriser. Il y a des choses pour lesquelles c'est pas grave si on peut pas le faire maintenant, on le fera plus tard. Mais il y a aussi des choses sur lesquelles il faut se concentrer. Et ça, je me souviens que c'était un conseil qu'on m'avait donné Céline Chung qui est la fondatrice de Bao Family, qui a ouvert du coup plusieurs restaurants à Paris. Et elle m'avait dit, oui, il faut se concentrer sur c'est quoi le cœur de ton activité. Et en fait, il y a des trucs sur lesquels il ne faut pas lésiner et qui valent vraiment le coup de... mettre du temps, de la réflexion, de l'argent, etc. Et il y a les autres choses où tu peux un petit peu améliorer de ça. Mais c'est pas facile. C'est un truc que j'essaye de me rappeler et un conseil que je pourrais donner aux gens qui ont l'impression qu'il faut tout faire, tout le temps. La montagne à gravir.

  • Speaker #1

    Tu fais des petites collines les unes après les autres.

  • Speaker #0

    Ouais, non mais c'est vrai.

  • Speaker #2

    Il ne faut pas hésiter aussi à poser des questions aux entrepreneurs qui ne sont pas forcément exactement. sur la même activité ou le même type de lieu. En fait, ces personnes ont toujours plein de trucs à nous apprendre, même s'ils ne s'en rendent pas compte sur le moment. En fait, ces échanges, on a rencontré quand même beaucoup de personnes, on a posé beaucoup de questions, et ça nous a beaucoup aidé à chaque fois.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas avoir peur de partir au contact.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Et après, il faut être... Il faut quand même être un peu naïf, il ne faut pas trop penser à tous les problèmes que tu vas avoir, il faut à un moment donné y aller. Et moi j'avais peur, après Génération XX, j'avais quand même déjà monté une boîte de prod, et je me disais, est-ce que je vais avoir à nouveau la naïveté, enfin pas la naïveté, mais comment dire...

  • Speaker #1

    Non mais je sais ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    Tu vois, le fait de me dire, l'élan, de me dire, allez je me relance dans un projet, même si c'est très différent, et le podcast n'a rien à voir avec le projet d'aujourd'hui, et j'avais peur de... et en fait si. Et maintenant, quand je revois tout ce qu'on a fait, je me dis, oh là là, mais en fait, heureusement qu'on...

  • Speaker #1

    Oui, que t'avais pas...

  • Speaker #0

    En fait, les gens t'en parlent, mais de toute façon, c'est ça, même les gens qui... Exactement, qui ont écouté ce podcast, ben voilà, tu vois, on y revient.

  • Speaker #1

    Je vais vous dire la même chose.

  • Speaker #0

    Les gens te disent plein de choses, et toi, tu penses que tu vas savoir, et en fait, non, il faut que tu le vives toi-même pour voir comment ça va se passer.

  • Speaker #1

    C'est clair. Prendre les bons conseils pour justement éviter deux,

  • Speaker #0

    trois galères. Oui, quand même, c'est ça. De toute façon, se lancer dans le truc et le vivre. une fuite exactement les galères arrivent mais elles se résolvent les unes après les autres oui c'est ça t'as un peu le pompier qui est dans les feux dans les autres bah de toute façon t'as pas le choix en fait c'est ton projet il faut que tu le fasses avancer il y a une fuite il faut que tu la répares il y a pas de barista il faut que t'ailles faire le shift il y a pas de t'as pas de financement il faut aller en trouver tu fais tout ce que tu peux enfin en fait t'as pas le choix à un moment donné quand t'as mis autant de temps d'argent d'efforts et que c'est un projet auquel tu tiens et qui fait sens pour toi, tu fais les choses.

  • Speaker #2

    Et après quand tu as un petit ego boost et qu'on se rappelle pourquoi on a fait tout ça, on va dans la salle, on rencontre des gens au comptoir, il y a du monde, c'est super. Et puis même au moment des cours le soir, accueillir les gens c'est trop bien. Franchement c'est les meilleurs moments.

  • Speaker #1

    C'est là que tu sais pourquoi tu as fait ça.

  • Speaker #0

    Exactement. Franchement ouais.

  • Speaker #1

    Trop bien. Bon bah bravo les filles pour cette aventure.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Merci. Et à bientôt. A bientôt. Salut. Salut.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si cette conversation vous a plu, pensez à la partager autour de vous ou à vous abonner sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez aussi laisser un commentaire ou quelques étoiles. Ça ne paraît rien comme ça, mais pour moi, c'est énorme. Cela permet au podcast d'être plus visible et ça m'encourage à continuer dans cette démarche. Et si vous êtes commerçante, commerçant, artisan, artisane ou porteur de projet, je vous invite à découvrir le site de Paris Commerce. Vous y trouverez des ressources utiles. des outils pratiques et des initiatives concrètes pour vous accompagner dans l'installation de votre boutique. Je vous mets le lien dans la description. Et on se retrouve très vite pour un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous et de votre business.

  • Speaker #0

    Ciao !

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Description

Comment deux amies ont transformé un ancien local bancaire en un lieu hybride qui réinvente le plaisir d’apprendre ?
C’est l’histoire d’Off Campus, un espace unique à Paris qui réunit un café, une librairie et des cours du soir.


Imaginé par Siham Jibril et Alice Mommeja, ce projet s’est construit pas à pas. Avant d’ouvrir boulevard Voltaire, elles ont testé leur concept pendant deux ans dans un café du quartier : une étape décisive pour valider leur idée, affiner leur programmation et sécuriser leur lancement.


À l’heure où les conférences en ligne et les formats Zoom se multiplient, elles ont fait un choix fort : miser sur un lieu physique, chaleureux et incarné, où l’on se sent comme à la maison. Ici, on peut suivre un cours de géopolitique, de cinéma ou d’écriture, toujours animé par des intervenants passionnés… tout en prenant un café ou en grignotant quelque chose.


Dans cet épisode, on parle de cette phase de test, de l’intensité des travaux, des choix cruciaux à faire quand tout s’accélère, de la gestion de la trésorerie, mais aussi du quotidien très concret d’un commerce physique et de la complémentarité d’un duo d’associées.


Off Campus a pu s’installer dans ce local idéal, parfaitement adapté à leur projet, et ouvrir enfin son adresse boulevard Voltaire grâce à l’accompagnement de Paris Commerces.


Vous allez entendre une discussion sincère et pleine de détails concrets : travaux, finances, galères du quotidien… tout ce qui fait la vraie vie d’un commerce. Et je suis sûre que, commerçants ou porteurs de projets, vous allez vous reconnaître dans beaucoup de leurs histoires.



📍 Cet épisode a été réalisé en collaboration avec Paris Commerces, l’opérateur créé par la Ville de Paris pour soutenir les commerçants et artisans parisiens.
Leur mission : protéger le commerce de proximité, encourager le “Fabriqué à Paris” et faciliter l’installation d’activités à fort ancrage local.

Leur site regorge d’informations, d’outils et de ressources pratiques pour les porteurs de projet : pariscommerces.fr


🎧 L’Arrière Boutique, c’est le podcast qui explore les coulisses du commerce, de l’entrepreneuriat et de la création d’entreprise à travers des récits de terrain, des interviews sincères et des conseils concrets pour celles et ceux qui veulent créer un lieu à leur image et faire vivre un commerce qui a du sens.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur L'Arrière Boutique, le podcast qui vous invite dans les coulisses de l'expérience retail. Je suis Audrey Gallier, consultante dans les domaines du retail, de l'entrepreneuriat et du développement de marques. Après dix années passionnantes à créer et développer mes boutiques, j'ai envie aujourd'hui de transmettre mon expérience, mais aussi celle de mes invités. Pour cela, je reçois dans ce podcast des personnes inspirantes. qui vous ouvrent les portes de leur boutique pour vous raconter leurs aventures. Je vous livre aussi, dans des épisodes boîte à outils, des pensées et astuces pour vous motiver et vous aider dans vos projets retail. Très bonne écoute ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de l'arrière-boutique. Aujourd'hui, on parle à la rencontre d'Off Campus, un lieu unique à Paris qui réunit à la fois un café, une librairie et un espace de cours. Une adresse qui est pensée pour renouer avec le plaisir d'apprendre, dans un cadre chaleureux et humain. Pas un amphi anonyme, ni une conférence en ligne, mais un espace bien réel où l'on peut s'installer autour d'un café, feuilleter une revue, grignoter quelque chose et surtout participer à des cours qui vont de la géopolitique au cinéma, en passant par l'écriture ou la philosophie. Un choix fort d'ouvrir un espace physique à l'heure où beaucoup privilégient le légétal. Ce projet a été imaginé par Siam Gibril et Alice Moméja, et il a ouvert ses portes il y a 6 mois. Avant d'investir dans ce grand local du boulevard Voltaire à Paris, elles ont testé leur concept pendant deux ans dans un café du quartier qui s'appelle Bonjour Jacob. Ça a été une étape décisive qui leur a permis d'affiner leur idée, de comprendre leur public et de sécuriser leur lancement. Dans cet épisode, on va parler de tout ce qu'implique l'ouverture d'un lieu comme celui-ci, la phase de test, les mois de travaux, les choix parfois cruciaux à faire quand tout s'accélère, la gestion de la trésorerie, mais aussi les galères du quotidien auxquelles tout commerçant et commerçante pourra s'identifier. On parlera aussi de leur duo, de leur amitié. de la complémentarité de leur association, mais aussi de leur volonté de créer une véritable expérience autour de l'apprentissage. Bref, c'est un échange qui est très riche, inspirant, très concret, et qui je suis sûre vous parlera que vous soyez commerçant, commerçante ou porteur de projet. Avant de plonger dans l'épisode, un petit mot sur mon partenaire Paris Commerce. Paris Commerce, c'est l'opérateur qui a été créé par la ville de Paris pour soutenir les commerçants et artisans de la capitale. Sa mission ? Protéger le commerce de proximité, Encourager le fabriqué à Paris et accompagner les entrepreneurs comme Siam et Alice de Off Campus dans le développement et la pérennisation de leurs activités, notamment en facilitant leur installation dans une boutique physique. Une démarche qui évidemment me touche particulièrement, car elle fait écho à ce que j'essaye de faire avec l'arrière-boutique, mettre en lumière les parcours de celles et ceux qui entreprennent dans le commerce indépendant, avec beaucoup de passion, et cela malgré les difficultés. Bonne écoute ! Salut Lucie !

  • Speaker #1

    Bonjour Daïlo !

  • Speaker #0

    Ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va, merci de nous recevoir.

  • Speaker #0

    C'est plutôt vous, merci de me recevoir ici, dans ce lieu canon. Je suis à domicile, c'est très très beau. Merci. Vous nous raconterez toute cette rénovation. Ça me fait tout drôle d'être en face de toi Siam et d'être l'intervieweuse cette fois-ci.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Il y a combien de temps le paquet s'ensemble ? En 2018 je pense.

  • Speaker #0

    2018 ou 2019 ? Je me demande, c'est pas 2018. Donc il y a une éternité.

  • Speaker #1

    C'est la date. Pré-Covid.

  • Speaker #0

    Il s'est passé pas mal de choses. Tu m'as donné des tips sur comment faire un podcast et je t'ai parlé de comment ouvrir un lieu il y a longtemps.

  • Speaker #1

    C'est vrai, trop trop bien d'être là aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Le rôle s'inverse.

  • Speaker #0

    C'est clair. Donc je vais vous laisser prendre la parole, me raconter peut-être déjà qui vous êtes, l'une et l'autre, votre rencontre, puis après on parlera un peu de Off Campus.

  • Speaker #2

    Bonjour, je suis Alice, l'associée de Siam, que tu connais déjà Audrey. Siam et moi on est amies, on se connaît depuis 2010, on a fait nos études ensemble. Et je ne viens pas du tout du monde de l'entrepreneuriat, après mes études, j'ai travaillé en entreprise pendant 7 ans, dans différents domaines, et on s'est retrouvés avec Siam fin 2021 pour parler du projet, mais vraiment dans ses grandes idées, et on s'est jetés à l'eau en 2022.

  • Speaker #1

    C'est ça, et bien moi je suis Siam, et donc je suis l'associée d'Alice. Ouais, oh là là, nos 15 ans de... rencontrer à des amitiés. En sachant que pendant nos études, on était toutes les deux au bureau des arts. Donc quand même une petite sensibilité, une envie de travailler un peu dans ce domaine. En tout cas, moi je voulais bosser dans le ciné à la base et finalement après mes études, j'ai un peu bossé là-dedans et ensuite je me suis assez vite lancée pour le coup dans l'entrepreneuriat. J'ai eu un podcast pendant 4 ans, de 2017 à 2021. qui s'appelle Génération XX. Et effectivement, fin 2021, je pense qu'on était toutes les deux à un croisement. Je ne sais pas, on était un peu dans la... OK, bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? En tout cas, moi, c'était l'année de mes 30 ans. Donc, je ne sais pas, un petit bilan, je ne sais pas. Je me suis dit, OK, le podcast, c'était le projet de ma vingtaine. Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? Et on a pas mal discuté ensemble et on s'est retrouvés autour de plusieurs envies qui ont fait que ça a donné off-campus. mais à l'époque quand on en parlait ça ne s'appelait pas encore off-campus C'est pas facile de trouver un nom. À l'époque, on a ça projet Horizon.

  • Speaker #2

    Avant le parti politique.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est clair.

  • Speaker #2

    Ça nous a coupé l'arbre sous le pied.

  • Speaker #0

    Ok, ok. Et donc, quel a été le déclic ? Quand est-ce que vous avez commencé à parler de off-campus ? Et quand est-ce que ça est devenu... Enfin, quand est-ce qu'on passe de l'idée à... Je vois très bien ce genre de discussion quand t'es amie, parce que du coup, je l'ai vécu aussi, de ce serait trop bien d'ouvrir un lieu qui réunirait ça, où on pourrait... partager ça aux gens qui viennent. Et ça, je pense qu'en fait, on peut avoir ces envies-là toute une vie, mais après, à un moment, il y a un déclic. Et quand est-ce que ça devient un truc où tu y penses un peu plus et où tu te dis, non, mais en fait, on va quand même essayer ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est une bonne question. Je pense que, déjà, les sujets sur lesquels on s'est retrouvés avec Alice, toi, t'avais quand même déjà eu une envie, à un moment donné, de monter un lieu. Oui. Qui n'avait rien à voir,

  • Speaker #2

    mais qui n'avait rien à voir. J'avais découvert le yoga et donc j'avais comme rêve ou ambition, qui n'a pas été menée à bien, mais d'ouvrir un centre de yoga qui serait aussi un lieu où on pourrait se retrouver avec un café. Donc en fait finalement, quelque chose qui ressemble à un campus, mais ce n'était pas du tout aussi abouti. Et voilà, c'était plus une idée comme ça que j'avais.

  • Speaker #1

    Mais il y avait ça, donc déjà quand même chez Alice, cette envie-là, on était aussi quand même, fin 2021, après le Covid. Donc déjà, je pense aussi qu'on avait, on ressentait... Un peu cette fatigue du côté tout digital, où tu sais, c'était le moment où ça y est, tout le monde faisait ses rendez-vous en Zoom, en visio, etc. Donc quand même une envie de se dire, ok, on a envie de lieu où on peut se retrouver. Et moi aussi, après le podcast, que j'ai adoré faire, mais qui était quand même quelque chose en ligne, j'avais envie de retrouver quelque chose d'assez concret. Donc il y avait, un, cette envie de créer un lieu. Et deux, on s'est retrouvés sur plusieurs constats. Le premier, c'était qu'en tant qu'adulte, on ne prenait plus le temps d'apprendre forcément de nouvelles choses. Ou alors, si tu apprends des nouvelles choses, souvent, c'est en lien avec ton boulot. Tu vas faire des formations pour mieux faire telle ou telle chose, ou te former à l'IA ou que sais-je. Et nous, on se disait, en fait, pour le plaisir, on n'a plus tellement le temps de le faire. Et la deuxième chose... C'est toi aussi, Alice, qui as apporté ça. C'était plus sur le côté polarisation, si tu veux.

  • Speaker #2

    Exactement. En fait, ça coïncidait aussi, 2022, avec l'élection présidentielle. Et il y avait un côté, moi, qui me posait problème, c'est que je trouvais que chaque opinion était très tranchée et émotionnelle et qu'on n'arrivait plus vraiment à démêler le pourquoi du comment et pourquoi est-ce qu'on en est arrivé là et qu'est-ce qu'on doit croire et comment les choses sont telles qu'elles sont. les débats étaient vraiment pour contre d'une façon super... passionnée et pas forcément rationnelle. Et je trouvais que c'était assez intéressant de pouvoir proposer quelque chose qui nous permet de réfléchir par nous-mêmes et peut-être de se replonger dans le savoir que peuvent avoir les universitaires ou même des choses qu'on a apprises tout simplement à l'école et qu'on a oubliées sans avoir à relire des pavés entiers.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait on disait...

  • Speaker #2

    Ou reprendre toute une formation sur un sujet, chose qui n'est pas forcément compatible avec nos vies actuelles dans lesquelles on bosse et on a déjà beaucoup de choses à faire.

  • Speaker #1

    C'est ça, et donc on s'est dit, en tant qu'adulte, on aimerait bien prendre le temps d'apprendre de nouvelles choses, que ce soit pour le plaisir, donc je ne sais pas, se replonger dans l'histoire de l'art, du cinéma, de la littérature, etc. Et il y a aussi quand même tous ces sujets d'actualité, parce que... Enfin, c'est maintenant pas un point de se dire ça, mais voilà, le monde est quand même de plus en plus difficile à comprendre, à cerner, tout va très vite, etc. Et on a besoin en fait d'avoir des éclairages pour mieux comprendre ce qui se passe sur tout un tas de sujets qui touchent à la géopolitique, qui touchent à l'économie, qui touchent à l'écologie, etc. Et donc on s'est dit, bon ben en fait, tout ça, ça fait qu'il nous faudrait un lieu où en tant qu'adultes, on pourrait venir participer à des cours qui sont donnés par des profs. qui ont quand même un peu de légitimité à parler de ces sujets-là, en tout cas qui travaillent sur tous ces sujets-là, qui peuvent partager leurs connaissances. Et on avait envie que ça se fasse dans un endroit qui soit agréable. Et avec Alice, dès le début, on disait, en fait, pour nous, ce qui est hyper important, c'est l'expérience. C'est que tu viennes, bien sûr, prendre des cours de littérature, de géopolitique, mais que ce soit dans un cadre qui soit accueillant, chaleureux, où tu vas pouvoir poser des questions, où tu es en petit comité, parce qu'on ne voulait pas que ce soit juste des conférences où tu as une personne sur scène. 500 personnes dans la salle dans le noir et à la fin tu sors et tu te dis si j'avais écouté un podcast ça aurait été pareil parce qu'en fait tu peux pas poser de questions t'as rencontré personne etc donc voilà c'est un peu comme ça que c'est venu et en tout cas dès le départ on avait en tête que ce soit un lieu et on s'est dit ce sera un lieu dans lequel on peut suivre ses cours mais où il y aura aussi un espace café une librairie à l'époque aussi on voyait des trucs genre Moi je m'en rappelais très bien, on disait ouais il y aura même une garderie comme ça les parents ils pourront laisser leurs enfants pendant qu'ils suivent des cours, il y aura un cinéma, non mais enfin voilà. C'était 1000 mètres carrés. Non mais grave. Et puis après, quand il a fallu passer à l'action on s'est dit ok là on va redescendre un peu, on va réfléchir à un truc qui est faisable quand même, en V1 en tout cas. Bon putain, si on ajoute un ciné et une crèche...

  • Speaker #0

    Je suis preneuse de la crèche ! Ouais, donc du coup, ça s'est dessiné comme ça. Et à un moment, vous vous êtes dit... Bon bah, du coup toi Alice, t'es partie de ton poste ? À quel moment il y a eu la bascule ?

  • Speaker #2

    C'était courant 2022. Avec Siam, on s'est dit qu'on allait se mettre à fond là-dedans et réfléchir au projet. et le rendre concret. Et donc j'ai quitté mon boulot. Et puis c'est aussi courant 2022 qu'on s'est dit bon bah on a l'idée finale, on sait ce qu'on veut faire, on a travaillé sur le business plan, on l'a repris dans un sens, dans l'autre, dans tous les sens possibles, mais il faut qu'on passe à l'action et il faut qu'on tente en fait quelque chose de façon concrète. Parce que c'est vrai que je pense qu'au courant 2022 on a... commencé à visiter des lieux, mais des lieux qui étaient complètement disproportionnés par rapport à notre budget.

  • Speaker #1

    On a visité des trucs de 700 m² avec des loyers de n'importe quoi et on était là avec les agents immobiliers.

  • Speaker #2

    Voilà, on les suivait et puis on ne savait pas vraiment ce qu'on faisait et puis on avait notre business plan mais on n'avait jamais testé un cours en fait. Et on s'était... Dans notre intuition et dans notre idée, évidemment ça allait fonctionner. Quand on en parlait autour de nous, ça intéressait beaucoup mais on s'est dit... En fait, là, on pense que ça ne va pas être possible de trouver un lieu, d'ouvrir Off Campus tel qu'on l'imagine en cible, sans avoir testé un petit peu notre concept. Oui,

  • Speaker #1

    parce que voilà, ce qu'il faut rappeler, c'est que ça reste nouveau. C'est-à-dire que, tu vois, à Paris, tu es habituée à ce qu'il y a des cours de sport, des cours de boxe, des cours de poterie, des cours de je ne sais quoi, mais des cours de littérature, de géopolitique, d'astronomie, de cinéma, etc. Ça n'existe pas trop. Enfin, il y a les cours de la mairie de Paris, mais c'est quand même... autre chose, tu vois, c'est plus des choses, tu vas t'inscrire sur l'année, c'est quand même un peu différent. T'as des conférences, mais t'as pas de lieu comme ça. Et donc, on s'est quand même dit, il faut qu'on voit, est-ce que les gens, ça va les intéresser ? Est-ce qu'on va trouver des profs qui vont avoir envie de donner ces cours-là ? Est-ce qu'on va réussir à créer cette ambiance dont on parlait, un côté chaleureux ou pas ? Donc, c'est vrai qu'on s'est dit, ok, on va d'abord tester. Et je pense que euh... Quand même, toutes les deux, on avait quand même en tête que c'est bien de tester avant. Je pense que c'est un truc qui, j'ai l'impression, est quand même venu pas mal du côté startup, où on te dit, il faut d'abord tester, avoir un espèce de produit pour tester. Bon, nous, on n'est pas une startup, mais il n'empêche que c'est quand même intéressant, cette façon de voir les choses. Et moi aussi, dans le podcast, comme j'avais quand même interviewé pas mal d'entrepreneurs, je savais que c'était bien quand même de tester un peu et de voir s'il y avait des clients. Après, ce qui est marrant, c'est qu'on s'est dit, bon, on va tester 3-4 mois. On a testé 2 ans, enfin, quasi 2 ans. Oui,

  • Speaker #2

    ça a duré 2 ans. Bien sûr. Oui. Parce que là, du coup, on est en 2022. On se dit, bon, il faut qu'on teste. Donc, on crée notre site.

  • Speaker #1

    On trouve des profs, surtout. C'était ça. En fait, il fallait qu'on trouve des profs. Et surtout, il faudrait que je retrouve les mails qu'on leur envoyait. Mais en fait, on n'était personne. Enfin, on leur disait bonjour. On a ce projet. On voudrait créer des cours du soir pour adultes. Merci. Et aussi, ce qui est important, dès le départ, on avait quand même en tête que ce soit des cours du soir. Donc, tu n'as pas besoin de t'engager sur l'année. On voulait que ce soit des formats où tu peux venir juste trois séances ou une séance. Pour que ce soit à nouveau compatible avec une vie active. Donc,

  • Speaker #0

    juste le format de base, vous l'aviez déjà en tête ? Oui. Il n'y a pas eu des grosses évolutions ?

  • Speaker #1

    Non. Et les profs avec qui on a commencé, on continue de faire des cours avec eux.

  • Speaker #2

    On l'avait en tête, mais on l'a vraiment défini au moment de se lancer. Oui. Puisque jusqu'à ce qu'on n'ait pas besoin de concrètement proposer un cours et de vendre des places, en fait, on avait du mal aussi à faire des choix, à s'arrêter sur un format. Et je pense que le fait qu'on rende ça concret, ça nous a poussé à faire un choix, à voir ce qui avait marché, pas marché. Typiquement, on faisait des cours de six sessions et pas des séances à l'unité. On s'est rendu compte que ça marchait beaucoup moins bien. Et donc, voilà, on a ajusté comme ça. mais c'est à ce moment-là que nos formats se sont...

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'était concret. Et aussi, ce qui a aidé, moi, je me rappelle très bien, donc 2022, on se dit, OK, on se lance. Je pense qu'à la rentrée, on s'est dit, bon, il faut qu'on teste. Et donc, je pense, octobre, novembre, on s'est dit, il nous faut une date. Il faut qu'on définisse une date. Et on a décidé du 19 janvier comme date de lancement d'annonce d'Off Campus. Et donc, on s'est dit, OK, on va faire une petite soirée. On va inviter nos amis et les premiers profs avec lesquels on allait créer les cours et on va faire une soirée. Et ensuite, le premier cours, c'était le 13 février 2023. Donc en fait, déjà d'avoir des dates en tête, ça a fait qu'on s'est dit, OK, il faut que le 19 janvier, on annonce... quelque chose, il faut qu'on dise hey, off campus maintenant ! Et donc on s'est dit ok, on va partir avec 5 cours donc il fallait qu'on trouve 5 profs et donc là, tu vois, ok comment on trouve des profs ? Et donc en fait on a dû tout faire, il fallait qu'on réfléchisse à des sujets qu'on trouve un lieu aussi qui puisse nous héberger,

  • Speaker #0

    c'est ça aussi le truc parce qu'en fait quand vous avez décidé de ces deux dates vous n'aviez pas encore de lieu

  • Speaker #2

    Tout est arrivé en même temps, c'est-à-dire qu'on s'est dit bon bah notre objectif c'est janvier on fait une annonce, février on commence les cours Mais effectivement, on n'avait pas de lieu à ce moment-là. Oui,

  • Speaker #1

    on l'a trouvé assez tardivement.

  • Speaker #0

    C'est pas mal de se mettre des échéances comme ça,

  • Speaker #2

    parce que sinon ça peut traîner.

  • Speaker #1

    Ah, sinon ça traîne.

  • Speaker #0

    Tu veux que ce soit parfait.

  • Speaker #2

    Oui, exactement, le lieu parfait, la chose parfaite. On pourrait réfléchir pendant des mois et des années, et ce ne sera jamais parfait.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Et donc au début, on regardait des lieux, on s'est dit qu'on allait peut-être louer un lieu, mais évidemment c'était beaucoup trop cher. Et en fait, en réfléchissant, on s'est dit, bon, il faudrait peut-être que ce soit dans un lieu existant. Et l'idéal, ce serait que ce soit déjà un café, un coffee shop. Comme ça, on teste aussi déjà ce côté informel. Parce qu'on ne voulait surtout pas que ce soit dans une salle de réunion. Il fallait que tout de suite, on sorte les gens du côté le savoir.

  • Speaker #0

    C'est le plaisir d'apprendre.

  • Speaker #1

    C'est le plaisir d'apprendre. Tu prends du temps pour toi. Exactement. Que tu puisses arriver dans un lieu, on t'offre un verre, tu manges un petit truc et puis ton cours démarre. Et c'est parti pour une heure et demie. quoi. Et donc, moi, j'étais cliente de Bonjour Jacob, qui est un coffee shop qui vend aussi une belle sélection de magazines. Il a deux shops, dont un qui est rue Yves Toudic, près du canal Saint-Martin. Et donc, on est allé voir le fondateur, Annie. On lui a parlé de l'idée. Mais moi, j'étais juste cliente. Je ne le connaissais pas. Ce n'était pas mon ami. Mais on lui a présenté. Et lui, il adore l'entrepreneuriat, les projets. Il est très entrepreneur lui-même. Et donc, il nous a dit, OK, venez, vous testez ici. Moi, je ferme le café à 19h. après allez-y, vous testez, vous voyez, je vous file les clés et vous testez. Et lui non plus, il ne savait pas combien de temps ça allait durer cette histoire. On a dit, écoute, on va faire. Donc on faisait quelques cours, mais quand même, on faisait à l'époque par saison. Et donc, par exemple, la première saison de cours, on a fait cinq cours et c'était cinq cycles de trois séances. Donc, tu vois, on a organisé comme ça 15 cours. Quoiqu'il y avait un cycle de 6 séances, c'est vrai. Mais bref, voilà, une vingtaine de cours en tout cas. Et là, c'est là qu'on a commencé à comprendre ce que ça voulait dire de faire un truc concret, un truc de commerçant où t'es... Enfin, c'est physique, t'es plus juste derrière ton ordinateur à réfléchir. Là, il fallait porter des chaises, installer la salle tous les soirs,

  • Speaker #0

    la ranger en dessous, tout ranger. T'es en contact avec des gens directement, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est cette partie-là aussi qui est hyper...

  • Speaker #1

    Ah bah oui, oui.

  • Speaker #0

    Enfin, énergivore.

  • Speaker #2

    Et on est personne, on n'avait pas vraiment de marque. Heureusement, Siam, grâce à son podcast, avait quand même une communauté. Je pense que ça a donné confiance à certaines personnes pour tester. Mais sinon, oui, au début, c'était beaucoup nos amis, la famille qui venait. C'est bien de le dire,

  • Speaker #1

    parce que ça commence comme ça pour tout le monde. Heureusement, et le bon signe, c'est quand tu commences à ne plus voir tes... Enfin, il n'y a plus que tes amis qui viennent. Là, tu commences à avoir d'autres gens et tes amis ne sont plus obligés de venir. Et le encore meilleur signe, c'est quand après, tes amis viennent. Alors que t'as plus besoin qu'ils viennent juste pour te faire plaisir, mais parce qu'en fait ils aiment vraiment, parce qu'ils deviennent vraiment clients quoi, et ils sont sur liste d'attente de nos cours, non mais c'est clair, c'est clair.

  • Speaker #0

    Ouais donc cette période-là en fait, c'était pas une source de frustration de se dire le projet qu'on avait, le big projet de business plan finalement, on le fait pas tout de suite.

  • Speaker #2

    On savait qu'on n'arriverait pas à avoir le projet qu'on voulait sans passer par cette phase-là. Ouais. Rien que pour, enfin on va en parler après, mais pour... pouvoir présenter notre dossier à des bailleurs, à des investisseurs. En fait, il fallait qu'on ait une espèce de preuve de concept qui montre qu'on allait dans la bonne direction.

  • Speaker #1

    Rencontrer des profs, tester le format. Mais honnêtement, quand on a ouvert ici, dans notre propre lieu, au 18 Boulevard Voltaire, mais en fait, déjà, comme là, on a vraiment un coffee shop, une partie librairie et la salle de cours. Mais je me suis dit, Alice, mais heureusement qu'on allait déjà tester la partie cours. Dire qu'on était rodés, non, tu continues toujours de te roder, mais quand même, on connaissait déjà plusieurs profs, on avait déjà organisé des cours, on avait déjà des clients, ça c'est dingue. T'as des gens à qui tu peux annoncer que tu ouvres un lieu, et qu'ils te connaissent, et qu'ils s'inscrivent aux cours parce que ça y est, ils connaissent le concept, etc.

  • Speaker #0

    C'est du temps gagné aussi,

  • Speaker #1

    c'est à fond.

  • Speaker #0

    Le lancement est encore plus réussi.

  • Speaker #1

    Encore plus dur sinon si on avait tout à lancer de zéro.

  • Speaker #0

    C'est clair que finalement c'est hyper précieux de pouvoir avoir ces années-là.

  • Speaker #1

    Bien sûr. La frustration pour moi, elle est juste venue du fait que, comme je disais tout à l'heure, on pensait que ça allait durer que quelques mois. On s'est dit ok, on se lance 13 février 2023, on s'est dit bon on va faire ça peut-être 6 mois et on va trouver un lieu. Parce qu'en fait on s'est quand même tout de suite dit,

  • Speaker #2

    on cherche un lieu.

  • Speaker #1

    On s'est quand même dit on va tester, on a vu quand même que rapidement... ça a intéressé les gens, que les profs aimaient trop le concept, que tout le monde aimait bien. Donc on a quand même rapidement cherché un lieu. C'est juste qu'après, ça a pris du temps.

  • Speaker #2

    Et je pense qu'il y a plusieurs raisons. C'est que forcément, le marché parisien est compliqué. On nous a beaucoup rassurés en disant « Franchement, chercher un lieu, en moyenne, ça prend un an. » Mais c'est vrai que tant qu'on n'a pas... trouver notre lieu et qu'on sait que c'est le bon,

  • Speaker #0

    c'est la traversée du désert.

  • Speaker #2

    On ne connaît pas aussi, c'est quelque chose qu'on n'avait jamais fait, ni si jamais ni moi. On ne s'y connaît pas en immobilier et encore moins en immobilier commercial. Donc en fait, on arrive un peu pleine de rêves et on n'y connaît rien, que ce soit en cherchant auprès d'instituts privés ou publics. Je pense qu'il y a quand même eu toute une phase d'apprentissage qui faisait qu'on visitait peut-être des locaux trop grands ou alors des locaux pas adaptés. où on ne savait pas bien chercher et en même temps on ne trouvait pas. C'est pour ça qu'on a quand même mis... Un an, mais finalement, c'est plutôt bien parce qu'on n'a pas mis un an à trouver le local, on a peut-être mis huit mois. On a eu les clés en juillet 2024.

  • Speaker #1

    C'est ça, et moi je me souviens très bien qu'en décembre 2023, donc là ça faisait un an qu'on organisait des cours chez Bonjour Jacob, je me rappelle très bien, on était en mode, ah non mais là il faut qu'on trouve. Enfin on peut pas, on s'est dit on va venir pas faire ça toute notre vie. De tous les soirs. Parce qu'il y avait beaucoup de logistique. Mais oui, il y avait beaucoup de logistique. Les gens ne se rendaient pas compte. Et nous, on avait l'impression d'être un spectacle ambulant. Parce que chez Bonjour Jacob, on ne pouvait pas stocker. Par exemple, on avait un rétroprojecteur. On avait un écran, une toile sur laquelle on projetait les supports visuels des profs qu'il fallait installer tous les soirs. À l'époque, on offrait un verre. Donc, on avait des stocks de bières, de limonades, etc. Et en fait, on ne pouvait pas stocker sur place. Donc, heureusement, on avait des amis. qui avaient une cave à quelques mètres, la cave de leur appart qui ne s'utilisait pas, donc ils nous l'avaient prêtée, mais on devait faire les allers-retours entre cette cave. Merci Paul et Auriane.

  • Speaker #2

    Ils nous ont quand même prêté leur cave pendant deux ans et demi.

  • Speaker #1

    Par contre, on s'est vraiment cassé le dos à faire des allers-retours dans ce truc. Et puis tous les soirs, avant 2h30, j'entends le gling-ling de notre valise dans laquelle on mettait les limonades. Il va te hanter toute ma vie. on devait aller jeter, enfin bref, il y avait quand même beaucoup de logistique et d'ailleurs c'était très marrant parce que plein de gens nous disaient mais pourquoi vous cherchez un lieu, c'est quand même beaucoup de charges fixes, vous devriez rester comme ça, et en fait avec Alice on s'est dit mais vous vous rendez pas compte, nous on a envie de maîtriser l'expérience de A à Z, on a envie que ce soit notre atmosphère, etc donc c'est sûr et certain, nous on a jamais douté qu'on voulait un lieu on savait que c'était des charges, etc, et là on s'en rend encore plus compte maintenant que c'est que c'est concret. Mais ouais, du coup, décembre 2023, on s'est dit on peut pas faire ça toute notre vie. Il faut qu'on trouve un lieu. Et tu vois, on a trouvé le lieu deux mois après, en février 2024.

  • Speaker #2

    Mais on a signé notre bail quand on a voulu faire quelques offres pour des lieux qui n'allaient pas du tout.

  • Speaker #1

    Moi j'étais prête à... Je voyais des trucs, j'étais là et notre architecte elle nous disait, je suis désolée de casser vos rêves mais non, en fait... Ça va être un trou financier si vous voulez faire ça. En plus, on peut... Non, mais c'est des études dans des états catastrophiques.

  • Speaker #2

    On dit que ça a duré très, très longtemps, mais on a quand même eu une courbe d'apprentissage, comme on disait. C'est-à-dire qu'on allait au début, la fleur au fusil, visiter des locaux. Là, on avait quand même trouvé une architecte qui nous avait été recommandée, qui était vraiment notre alliée et qui venait avec nous visiter pour nous dire ça, ça va vous coûter tant en travaux. ça c'est pas possible ça Et puis surtout,

  • Speaker #1

    il y avait des normes aussi. Parce qu'à l'époque, on ne se rendait pas compte des normes d'accueil. Parce que comme on accueille du public, il y a un établissement recevant du public. Donc, ERP, il y a des catégories. Il faut aussi que tu sois aux normes pour les personnes à mobilité réduite. Nous, on n'avait pas du tout ça en tête. Je me souviens très bien qu'on avait, par exemple, visité un local. Et en fait, Marie, notre architecte, nous disait mais là, en fait, on ne pourra pas le mettre aux normes. Donc, c'est mort. Alors que nous, on pensait que... Je nous revois encore. c'est vrai que c'est bien d'être accompagné quand on ne maîtrise pas ces points là parce qu'une fois que tu as signé ton bail il y a beaucoup de règles quand on ouvre un commerce il y a beaucoup de règles dont on n'était pas du tout au courant ça les experts peuvent nous aider peu

  • Speaker #2

    importe les entrepreneurs, les architectes parfois les comptables toutes ces personnes qui ont des expertises qu'on n'a pas forcément en tant qu'entrepreneur qu'on apprend un peu sur le tas Oui.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bien de s'entraider d'une team de gens experts sur des sujets comme ça pour éviter...

  • Speaker #1

    Et puis après, il faut aussi faire des recherches de son côté. On a passé des heures à chercher des infos, partie par là, à demander aussi à d'autres gens. Après, oui, tu commences à avoir des... Enfin, tu ne deviens pas toi-même expert, mais tu commences à connaître des trucs...

  • Speaker #0

    Oui, tu peux parler avec des experts en comprenant ce qu'ils te disent.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, mais tu ne te serais jamais dit que tu connaîtrais ce genre d'infos. Même quand tu fais les travaux, là, tu commences à apprendre des choses folles.

  • Speaker #0

    Et donc, à ce moment-là, quand vous avez commencé la recherche, vous aviez quoi comme critères ?

  • Speaker #2

    Alors, on avait des critères beaucoup plus grands que ce qu'on a aujourd'hui. En fait, dans l'idée, on voulait avoir un espace café et deux salles de classe. Donc là, aujourd'hui, on en a une. Mais c'est très bien comme ça.

  • Speaker #1

    C'est très bien, heureusement.

  • Speaker #2

    C'est parfait pour commencer. Oui. Et on voulait que ce soit dans un quartier. Donc, on a appris qu'il y avait tier 1, tier 2, toutes ces catégories pour les agents immobiliers. Donc, on voulait un quartier où les gens vivent. assez centrales, centrales pour nous. Ce n'est pas forcément le centre de Paris, mais c'était accessible.

  • Speaker #0

    en transport assez facilement. Comme on avait fait tous nos tests chez Bonjour Jacob, on se disait que si on reste autour de la place de la République, c'est idéal. Parce que comme ça, on garde un peu notre clientèle et on ne change pas complètement de quartier.

  • Speaker #1

    Tout le monde nous disait que les gens habitent dans le quartier quand on était chez Bonjour Jacob ou viennent de plus loin. Tout le monde nous a dit que c'est hyper pratique République, c'est très bien desservi, restez dans le coin. Après, on cherchait vraiment à être à proximité du métro.

  • Speaker #2

    Vous aviez cette contrainte ?

  • Speaker #0

    Oui. C'était surtout localisation, pas de porte, donc pouvoir être sur la rue pour qu'on nous voit, la possibilité d'avoir au moins une salle de classe et un coffee shop. Et nous, on estimait ça à 300 mètres carrés.

  • Speaker #2

    Et vous avez combien aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    On a 140 au rez-de-chaussée et après on a un sous-sol qu'on n'utilise pas.

  • Speaker #0

    Mais en fait c'est ça toute la beauté de la chose, c'est qu'on a visité avec nos critères de 300 m² plein de locaux qui en fait étaient quand même un peu trop chers pour nous ou mal conçus donc en fait avec plein de poteaux partout, plein de couloirs etc. Et en fait au moment où on a élargi notre recherche, on s'est dit bah tiens on va aller voir ce local-là. On sait jamais, il est un peu plus petit que ce qu'on cherche, mais allons voir. Et en fait, j'ai l'impression que c'est très cliché, mais quand on est arrivé dans le lieu, on savait que c'était ça.

  • Speaker #2

    Non mais c'est pas si cliché que ça, parce que c'est quasiment systématique dans les témoignages.

  • Speaker #1

    Mais en fait, ce qui est fou, c'est que vraiment, tout est dit. Mais c'est autre chose que de le vivre, parce que tout le monde te dit, mais t'inquiète, enfin oui c'est long, oui tu vas avoir des fuites d'eau, oui tu... En fait tout le monde te dit tout, quand tu vas le trouver tu sauras, mais en fait tu crois pas, et après tu le vis, et après c'est pas non plus un moment où, enfin on a pas non plus le cœur... Non, voilà, calme-toi.

  • Speaker #2

    Mais non mais c'est vrai que t'as une sensation.

  • Speaker #1

    Mais on a senti, on s'est dit, ah il y a une...

  • Speaker #0

    Une atmosphère qui colle à ce qu'on veut.

  • Speaker #1

    Alors que le local était dans un état désastreux. Mais en fait, on a trouvé qu'il était enveloppant. Pourtant, il est sur un boulevard. Mais je ne sais pas, on trouvait qu'une fois la porte fermée, on était un peu dans un espèce d'endroit où on se sentait bien. Chaleureux. Vraiment chaleureux. Non, mais il faut voir les photos avant, ça n'a rien de chaleureux.

  • Speaker #0

    C'était une agence bancaire, mais qui était vide depuis 2020. Donc là, on visite début 2023. Donc entre-temps, les vitrines étaient couvertes de tags. On ne voyait pas la lumière du jour. et il avait été vidé donc en fait il ne restait que le carrelage et une odeur de poussière.

  • Speaker #1

    Donc tous les câbles apparents,

  • Speaker #2

    les murs horribles,

  • Speaker #0

    une fuite.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça c'est pareil, il faut se projeter.

  • Speaker #2

    C'est mieux avec une archeuse du coup.

  • Speaker #1

    C'est ça,

  • Speaker #0

    mais même en fait je pense que les volumes étaient... parfait pour ce qu'on voulait en faire. Finalement, on se disait, c'est le lieu qu'il faut pour un campus.

  • Speaker #1

    Il y avait directement les trois espaces. Il y avait l'espace café qui donne sur la rue avec les grands baies vitrées. Il y avait un demi-cercle. On s'est dit, là, il va y avoir la bibliothèque de la librairie. Et il y avait une espèce de salle un peu plus dans un renfoncement qui donne sur une cour. Là, on s'est dit, c'est la salle de classe. Le plan était facile. En termes d'espace, parce qu'après, ça a été quand même des casse-têtes pour faire rentrer tout ce qu'on voulait. Mais ouais, on a su, on s'est dit que c'était là. Et donc, pour savoir comment est-ce qu'on a trouvé le lieu, à l'époque, on regardait à la fois les sites d'annonces immobilières, type Se loger le bon coin, etc. Et on regardait aussi, puisqu'on nous avait conseillé de le faire, le site de Paris Commerce. Et c'est comme ça qu'on a vu l'annonce. Et donc, il fallait prendre rendez-vous et faire une visite. Et donc, on a visité, oui, en février. Je pense 2024.

  • Speaker #0

    Et auparavant, je pense qu'on suivait quand même pas mal. Parce qu'on avait visité d'autres locaux aussi avec Paris Commerce. On avait même déposé un dossier, mais c'était au tout début de notre recherche. Et donc, je pense qu'on n'était pas prêtes. Mais je me souviens qu'on avait demandé conseil à des commerces qui s'étaient installés grâce à Paris Commerce.

  • Speaker #1

    Moi, j'avais connu Paris Commerce à l'époque de... J'avais interviewé une des cofondatrices de Ten Bells,

  • Speaker #0

    Alice.

  • Speaker #1

    Et ils avaient eu leur local via Paris Commerce ?

  • Speaker #2

    Oui, ils ont plein de super belles installations.

  • Speaker #1

    Donc on avait ce site en tête.

  • Speaker #2

    Oui, c'est pas mal de pouvoir aussi compter sur... Sur des organismes comme ça, parce que quand on recherche, on est un peu paumé, on sait qu'il y a quand même toute une équipe derrière, donc c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Exactement. Et là, je pense que le timing était aligné avec notre trouvaille, parce que je pense qu'on était prêtes, notre dossier était déjà prêt.

  • Speaker #2

    Et finalement, tout ce temps de recherche, ça vous a fait gagner en expérience, peut-être en vision, et quand vous êtes arrivés là, vous voyez tout ce qu'il avait par rapport à ce que les autres n'avaient pas. 150 mètres carrés de moins que les autres peut-être mais finalement ça suffisait toutes ces recherches, toutes ces visites où on passe du temps,

  • Speaker #1

    où ça donne rien c'est hyper frustrant mais finalement ça aide après mais toi tu vois qu'à passer ah bah oui mais je me souviens quand même parce que parfois tu sais t'oublies T'oublies comment ça s'est passé. Tu sais, c'est trop marrant parce que je n'ai pas d'enfant et Alice non plus, mais je ne sais pas pourquoi, j'ai beaucoup de parallèles avec la maternité qui me viennent en tête.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que tu peux.

  • Speaker #1

    Genre, tu sais, tu oublies que l'accouchement, c'est difficile. Mais non, moi, je me rappelle. Et non, mais c'était dur, vraiment. En plus, c'était frustrant parce qu'on se disait, mais il est là, le local. Il est dans Paris, il est là. Peut-être qu'on passe même devant. On a dû passer devant sans savoir. frustrant de ne pas trouver. Et on a fait des dossiers aussi qui étaient... Enfin, on ne nous a pas rappelés. On avait un dossier où on était hyper à fond et finalement, on ne l'a pas pris parce qu'en fait, après, quand Marie, notre architecte, a re-regardé les plans, on s'est dit qu'on ne va jamais faire rentrer ce qu'il faut, etc. Donc oui, et à nouveau, quand il y a des déceptions, en fait, il y a des trucs qu'il fallait mieux ne pas les prendre et attendre et prendre son mal en patience. Et finalement, on finit par trouver le loguage.

  • Speaker #0

    Je pense que cette frustration, elle est vraiment liée au fait que Merci. que finalement, on le trouve ou on ne le trouve pas, ce local. Donc, tout ce qui est avant, c'est très difficile de voir qu'on avance. Oui, c'est ça. Et c'est ce qu'on dit, c'est qu'on voit un peu à posteriori, parce qu'on a appris beaucoup.

  • Speaker #2

    Et que tu vas voir ce que ça t'a appris,

  • Speaker #0

    ce que ça t'a donné. C'est retour à zéro. C'est clair à chaque fois.

  • Speaker #1

    Et après, il fallait qu'on reparte avec notre petite valise, les cours et tout.

  • Speaker #2

    Ah ouais, aller installer les scènes.

  • Speaker #0

    Je vous disais, il ne faut pas que les gens nous oublient, donc il faut qu'on continue à faire des cours.

  • Speaker #2

    Oui, vous avez cette injonction à se dire, tant qu'on n'a pas trouvé le lieu, on continue.

  • Speaker #1

    Ah bien sûr. Et à chaque fois, dans l'intro, on me disait, on est toujours, voilà, donc ici, c'est la période de test. Et tu sais, quand au bout du centième cours, tu es encore en train de dire, alors c'est toujours la période de test. ça te rajoute une petite couche ouais là t'as envie de trouver et de pouvoir dire aux gens ça y est on a trouvé le lieu donc quand on l'avait trouvé on était trop content c'est fini c'est plus la période de test mais en vrai quand on le trouve en fait t'es vite déjà dans le truc d'après Tu dis toujours que quand tu vas le trouver, tu vas être comme un dingue. Mais en fait, tu es tout de suite en train de te dire « Ok, maintenant, comment on va faire les travaux ? Comment on va faire ceci ? » Et pareil, quand on a ouvert, tu te réjouis, mais tu es déjà dans le truc d'après.

  • Speaker #2

    À chaque étape,

  • Speaker #0

    quitter un de tes gros objectifs,

  • Speaker #2

    tu y arrives et tu n'as même pas le temps de te réjouir parce que tu es déjà en train d'anticiper la suite.

  • Speaker #0

    C'est vrai, mais je trouve aussi que c'est quand même un peu en entonnoir. Je ne sais pas comment expliquer ma sensation par rapport à ça. C'est vraiment très très flou la partie recherche du local, un peu plus flou les travaux mais quand même on sait où on va. Et là aujourd'hui maintenant qu'on a ouvert, en fait on a quand même une activité qui marche, qui tourne et on veut faire des améliorations. Mais c'est jamais aussi gros que de trouver un local dans Paris qui prend un an. Ah c'est bien,

  • Speaker #1

    donc toi tu trouves que tu dis toujours qu'on a passé le plus dur ?

  • Speaker #0

    Ah oui !

  • Speaker #2

    moi je le vois vraiment comme ça parce que toi tu vois comme t'as la base et maintenant vous améliorez c'est un peu tu vas façonner ta sculpture petit à petit c'est vrai c'est vrai mais bon et je trouve que la période parfois le petit détail c'est là où tu passes beaucoup de temps sur un petit détail c'est sûr mais

  • Speaker #0

    c'est vrai que il est là il correspond à ce que vous vouliez donc il nous empêche pas d'organiser des cours le soir donc contrairement à le fait de ne pas avoir de lieu pour les organiser non mais t'as raison

  • Speaker #1

    Moi, ce que je trouve dur, c'est quand même parfois, tu vois, maintenant qu'on a le lieu, j'ai l'impression qu'on a toujours été là. Alors que finalement, non, ça fait que six mois. Mais j'ai l'impression qu'on habite ici, ça fait vraiment très longtemps. Enfin, pas du tout, tu vois. Et moi, ça m'avait fait ça un peu avant les vacances. J'avais du mal à réaliser qu'on avait ouvert, que ça y est. Maintenant, ça s'était lancé. Ça prend du temps de réaliser. Oui, je trouve que c'est un peu dur de... Ouais, de vraiment réaliser les choses.

  • Speaker #2

    C'est ouvert, c'est votre lieu.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça, ça y est, il y a un lieu dont on a les clés et on vient ouvrir un commerce dans Paris. Ça me fait toujours bizarre. C'est trop bizarre.

  • Speaker #2

    Tu as encore une petite période d'adaptation.

  • Speaker #1

    Tu passes devant en vélo, tu te dis « Oh bah oui, ça c'est nous » . Ouais,

  • Speaker #2

    c'est vrai. Et puis un jour tu vas être en train de parler avec des gens qui vont te parler de Love Campus et que tu ne connaîtras pas ces gens-là et ça va te faire trop bizarre. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est clair.

  • Speaker #2

    Et dans cette période de recherche, tout à l'heure tu disais Alice que vous aviez déjà le dossier qui était monté, c'est-à-dire que vous avez travaillé en parallèle à rechercher le financement. Comment vous avez bossé toute cette partie ?

  • Speaker #0

    En fait, comme on avait déjà fait des offres sur des locaux qu'on n'avait pas forcément eu, on avait à chaque fois, pour le premier dossier, on avait créé une première version du dossier et à chaque fois qu'on revoyait un local qui nous plaisait, c'est peut-être cinq offres qu'on a faites en tout, on a amélioré ça et à chaque fois il fallait quand même des garanties financières, donc on a fait beaucoup de rendez-vous avec notre banque. On avait un apport d'un investisseur, ça qu'on avait depuis le début et qu'on avait sécurisé avec notre business plan. Ce qui nous permettait d'aller voir la banque et la banque nous donnait à chaque fois... Le problème c'est que c'est toujours... Tout est un peu relié. C'est-à-dire que sans bail, on ne peut pas avoir de prêt. Sans prêt, on ne peut pas avoir de bail. Donc on a essayé de maintenir une relation assez poussée avec à la fois notre banquière et notre expert comptable. qui nous avait du coup fourni tout un tas de garanties. Et donc on avait quand même, on avait bien avancé et bien défriché cette partie-là, au fur et à mesure, même si bien sûr tout s'est accéléré quand c'est vraiment devenu concret.

  • Speaker #2

    Oui mais ça a pu s'accélérer parce que vous aviez déjà fait ce travail en amont. Tu peux te faire doubler par quelqu'un qui a déjà fait ce travail. Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et sans ça, on n'aurait pas pu déposer notre dossier d'ailleurs de candidature pour être locataire. Il fallait quand même un plan de financement, une lettre d'intérêt de la banque.

  • Speaker #2

    un peu notre rapport personnel les investisseurs etc quelques preuves qui montrent que en plus de notre business plan et de nos chiffres de projection qu'il y a aussi qui croient dans le projet et ça ça a été compliqué pour vous de la partie business plan montage financier vous avez découvert ou vous avez déjà

  • Speaker #0

    Oui et non, parce qu'on a quand même fait des études de commerce, donc on avait quand même quelques bases. Oui,

  • Speaker #2

    parce que vous m'avez dit que vous vous êtes rencontrées à l'école, mais je ne sais pas.

  • Speaker #1

    On a fait le MLE ensemble.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais c'était quand même la première fois qu'on faisait un business plan.

  • Speaker #0

    Mais c'était la première fois qu'on faisait un business plan.

  • Speaker #1

    En fait, on savait ce que c'était un business plan, on n'avait pas peur de regarder des chiffres. Mais après, il fallait quand même... Tu vois, à un moment donné, ça reste une activité qui était nouvelle. Donc on se disait, tu penses qu'on va faire combien de cours par semaine ? Et ça va être... rempli à combien de pourcents ? Tu penses que notre café va faire combien de café ? Pour mettre les chiffres, c'était quand même...

  • Speaker #0

    J'avais déjà suivi un peu des PNL dans mes activités précédentes. Mais c'est vrai que pour le premier business plan, tout simplement demander à une de nos copines qui est directrice financière de m'aider et de me donner je commence par quoi pour faire mon prévisionnel. Elle m'a donné quelques tips. Après, je pense qu'on l'a fait à deux en réfléchissant Oh !

  • Speaker #1

    On est en plusieurs hypothèses,

  • Speaker #0

    des études de marché, etc.

  • Speaker #1

    Après, la banquière aussi nous a... Elle nous aidait un petit peu, elle donnait quelques conseils. Mais c'est vrai qu'après, quand il fallait présenter le projet à la banque, pour eux, et tu connais ça avec le 7-5 à l'époque, c'est nouveau. Donc voilà,

  • Speaker #2

    il faut beaucoup expliquer ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Exactement. On ne peut pas vous mettre dans les cases d'un concurrent. Donc c'était... Ce n'était pas une partie facile, mais... D'un autre côté, c'était quand même toujours utile parce que ça nous permettait de réfléchir à notre activité.

  • Speaker #2

    Oui, c'est indispensable. C'est la question de comment je vais gagner de l'argent, comment je suis rentable, combien ça va me coûter.

  • Speaker #1

    Et puis, comme on le disait tout à l'heure, là, c'est un projet physique. Donc, en fait, le jour 1, il y a des charges. Il y a un loyer à payer, il y a des salaires, il y a tout de suite beaucoup de charges. Donc, oui, c'est important quand même de regarder que... C'est une question que les gens, c'est assez marrant, nous posent parfois. T'as même parfois des clients, au début, à l'ouverture, qui disaient « Mais c'est un projet rentable ? » Les gens, tu sais, te demandent un peu... Enfin, projettent aussi, tu vois, parfois leurs inquiétudes, etc. On dit « Bah écoutez, on a fait des projections, on travaille beaucoup pour que ça le soit, et voilà,

  • Speaker #2

    quoi. » C'est sûr que les gens sont toujours très curieux, ils se posent toujours mille questions, mais si c'est bien travaillé en amont, et qu'il y a le business plan, après...

  • Speaker #1

    Oui, après, voilà, il y a des aléas,

  • Speaker #2

    etc.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, il y a des aléas et ça reste difficile.

  • Speaker #2

    Vous avez posé des fondations, il faut que ça prenne,

  • Speaker #1

    etc. Exactement.

  • Speaker #2

    Donc, vous avez les clés. Qu'est-ce qui se passe après ?

  • Speaker #0

    On a les clés, on est en juillet, donc c'est l'été.

  • Speaker #1

    Juillet 2024. Premier juillet 2024, on a signé le bail.

  • Speaker #0

    Entre-temps, on a un peu avancé sur les plans. D'ailleurs, quand est-ce qu'on a commencé ?

  • Speaker #1

    En mai ? Oui, parce que dans notre dossier, il fallait quand même déjà qu'on... qu'on mette une projection d'aménagement du lieu.

  • Speaker #0

    On avait déjà dans notre équipe, et on voulait continuer à travailler avec elle, Marie Racine, qui était l'architecte qui nous avait accompagnés pendant toute la recherche du lieu et qui avait commencé à faire des plans d'implantation. Mais on voulait aussi ajouter... Comme Siam le disait, pour nous c'était hyper important d'avoir un lieu qui raconte une histoire, qui soit à l'image de ce qu'on voulait projeter sur Off Campus, donc chaleureux, que les gens aient envie de venir après leur boulot suivre les cours.

  • Speaker #1

    C'est ça, qu'il soit bien installé, que ce soit un lieu où on se sent bien, où on a envie de revenir, etc.

  • Speaker #0

    Et donc on a voulu ajouter à l'équipe un profil plus direction artistique. Et c'est là qu'on a fait appel à Joséphine Fosé. qui est donc ensemblière et curatrice d'art, et avec qui on avait été en contact au tout début d'Off Campus quand on cherchait un lieu pour faire nos cours. Elle nous avait écrit, c'est vraiment super simple, sur Instagram en disant, moi j'ai des nouveaux bureaux, donc si vous voulez, je vous laisse mes bureaux, vous pouvez faire vos cours là-bas. Et c'est comme ça qu'on s'est rencontrés, on a un peu resté en contact, et c'est à ce moment-là qu'elle est entrée dans le projet. Donc voilà, donc là on est... On sait qu'on va avoir les clés, on est en train de négocier le bail et donc en mai, juin, on commence à travailler sur les plans.

  • Speaker #1

    C'est ça et donc après, 1er juillet, on signe et ensuite c'était Marie, notre architecte, qui avait bien l'agenda en tête et qui avait, comme on le disait tout à l'heure, le local est en très mauvais état et notamment la façade. Et donc pour pouvoir faire des travaux sur la façade, il faut une autorisation de la mairie. Il fallait faire tout un dossier. Et donc, avec Marie et Joséphine, on a d'abord travaillé sur la façade de façon à ce que Marie puisse déposer la demande préalable pour faire la façade. On a commencé par ça. Et puis ensuite, il fallait faire quand même tout de suite pas mal de choix.

  • Speaker #0

    On voulait démarrer les travaux le plus tôt possible, ce qui était pour tout le monde le plus tôt possible. en septembre.

  • Speaker #1

    C'est ça, parce qu'il y avait les JO en 2024. Puis le mois d'août, il ne se passe rien. Donc en fait, il fallait attendre.

  • Speaker #0

    Ça reportait déjà en septembre.

  • Speaker #1

    Et puis après, tout ne se passe pas comme prévu parce qu'on a fait une première dépose pour la... Enfin, dépôt, pardon, de... de dossiers pour la façade avec une intention qui n'a pas été validée par les architectes des bâtiments de France. Donc on a dû faire une deuxième version, donc ça a décalé les travaux. Il y a eu pas mal de déconvenues comme ça.

  • Speaker #0

    Un conseil, une chose qu'on ferait différemment, c'est qu'en fait il faut d'abord demander conseil aux architectes des bâtiments de France avant de faire son dépôt. Parce que finalement ça nous a fait perdre deux mois sur la validation de la façade, alors qu'on aurait pu collecter ces informations bien avant. C'est plein de choses comme ça. De toute façon, je pense qu'on passe par des erreurs qui nous font apprendre. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    À la fois, c'était lent, mais ça passait vite parce qu'il faut faire ses choix bien en amont du moment où elle se réalise. Par exemple,

  • Speaker #1

    le plan électrique. On a à peine décidé qu'est-ce qu'on va mettre où, que déjà, il faut faire le plan des prises, des trucs, et c'est hyper important. Est-ce que tu vas mettre de la lumière ? Ça impacte tout.

  • Speaker #0

    Les enceintes qu'on va mettre de musique dans le café parce qu'en fait, on n'avait pas... Penser à des câbles au parleur et les plafonds étaient déjà fermés, donc il fallait finalement des enceintes. Il y a beaucoup de décisions à prendre. Et on se rend compte que tout est interconnecté et donc il faut faire beaucoup de choix très tôt.

  • Speaker #1

    Très tôt, il faut faire ses commandes aussi même de mobilier, de fournitures très en amont parce qu'il y a quand même pas mal de problèmes d'approvisionnement, même pour des petites fournitures. Donc pareil, il faut anticiper tout ça. En tout cas, pour les gens qui ont du mal à faire des choix dont je fais partie, c'était très difficile cette partie-là. Parce que c'est des grosses sommes et donc tu as envie de faire les meilleurs choix possibles. Tu as envie de prendre des choses de qualité. Et en même temps, tu as quand même un budget à tenir. Donc, il faut faire très attention. Tout le monde te dit aussi de prévoir une enveloppe. Parce que si ton budget dépasse, ça on l'avait en tête. Donc, on disait qu'il ne faut surtout pas qu'on dépasse. Et puis après ça restait nouveau, moi personnelle j'ai jamais refait d'appart ou quoi, donc c'était la première fois qu'il fallait que je regarde des peintures et on me disait non mais il faut la regarder à la verticale et avec telle lumière etc. Et moi je me disais mais attends comment faire un choix, il y a trop de possibilités.

  • Speaker #0

    Et tout ça avec l'envie d'avoir une date d'ouverture le plus rapidement possible.

  • Speaker #1

    Et tout ça en continuant les cours chez Bonjour Jacob, on a continué de faire des cours jusqu'à décembre 2024. Et il fallait préparer la vraie rentrée chez Off Campus. Donc il fallait aussi trouver beaucoup plus de profs. Parce qu'à l'époque, quand on faisait des cours chez Bonjour Jacob, on avait peut-être entre 5 et 10, une dizaine de professeurs avec lesquels on travaillait. Mais là, quand on allait ouvrir, le but c'était de faire beaucoup plus de cours. On devait passer à deux créneaux de cours par jour, quatre jours par semaine. Donc là, il fallait une programmation beaucoup plus étendue. Donc il fallait rencontrer plein de nouveaux professeurs. il faut réfléchir à... des sujets très... travailler la communication, etc. Donc on avait en fait tout le travail sur vraiment la partie offre qu'on allait avoir. Il fallait évidemment aussi préparer tout ce qui est coffee shop, qui était une activité totalement nouvelle pour nous. Donc choisir la machine, trouver des partenaires, un pâtissier ou une pâtissière avec qui travailler, enfin bref, il y avait plein de choses. Il fallait aussi faire la sélection de la librairie, on n'a jamais ouvert de librairie de notre vie. Alors là on ne va pas se prétendre libraire non plus, on n'a pas un énorme corner, mais quand même on a une sélection de livres. On comptait les étagères, on disait, oulala, mais là il nous faut 500 livres, qu'est-ce qu'on va mettre ? Il fallait ouvrir des comptes chez le distributeur, enfin, tout d'un coup, il y avait un million de trucs à faire et donc, et faire les travaux en parallèle et donc, on venait sur le chantier régulièrement, quand même, voir comment ça se passait, etc. Heureusement, quand même, Marie-Racine, notre architecte, faisait la maîtrise d'oeuvres, donc... Elle suivait tout le...

  • Speaker #2

    Vous avez délesté un peu sur cette partie-là.

  • Speaker #1

    Mais quand même, il fallait aussi qu'on vienne parce qu'on avait des décisions à prendre. En parallèle, on travaillait avec Joséphine et aussi avec Apolline et Tiffany, les graphistes qui ont monté Casa Etna, avec qui on faisait toutes les identités graphiques d'Off Campus. Ça aussi, il fallait faire des choix, de logos, etc. Trouver des inspirations. En fait, c'était très, très dense comme période parce que tout s'accélère. Et en plus, il y a la pression financière qui, là, est concrète et réelle. Cette période,

  • Speaker #2

    elle est particulièrement difficile parce que les comptes se vident.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est horrible.

  • Speaker #0

    Il n'y a que les dépenses. Et on n'a pas l'activité.

  • Speaker #1

    Elle est très, très dure à vivre,

  • Speaker #2

    je trouve.

  • Speaker #1

    Il y a la franchise de loyer qui va se terminer, parce qu'on avait négocié une franchise de loyer. Après, à un moment donné, ça y est, c'est fini. Et là, on se dit, il faut qu'on ouvre.

  • Speaker #0

    C'est vrai que j'étais particulièrement en stress, parce que c'est vrai que c'est moi qui m'occupe de payer les factures. Ah ouais,

  • Speaker #1

    tu passes ton temps là.

  • Speaker #0

    pas qu'on soit en retard, il faut qu'on choisisse nos luminaires là, parce qu'ils vont pas arriver à temps, ou alors on ouvre sans nos luminaires, mais non.

  • Speaker #2

    C'est une course contre la montre.

  • Speaker #0

    Je me souviens qu'on s'est dit, avec quoi on accepte de ne pas ouvrir ? C'est-à-dire qu'il faut un minimum, et au bout d'un moment on s'est dit, bah ça si c'est là pour l'ouverture. D'ailleurs il y a même des choses qui ne sont toujours pas présentes, par exemple le styling de notre vitrine.

  • Speaker #1

    Même là, on devait avoir un buffet. Il manque des choses, oui. Mais en fait, on s'est dit, il faut qu'on lâche les prises. Il faut qu'il y ait de l'argent qui rentre. Il faut y aller. En fait, oui, il faut lâcher prise. Et en même temps, c'est ça. Moi, j'ai trouvé que l'équilibre n'est pas facile à atteindre. C'est qu'il faut lâcher prise. Mais on te dit aussi, c'est les petits détails qui font la différence. Il faut quand même aussi que tu choisisses. quelque chose qui va durer dans le temps, qui va encore te plaire dans un an, deux ans, trois ans. Toi, ton logo, par exemple,

  • Speaker #0

    c'était dur. C'était là où c'était vraiment super d'être deux, et deux avec des personnalités un peu différentes. Moi, j'étais plus, on lâche prise, tant pis, on avance, on avance, on choisit, il faut qu'on avance parce que là, on ne va jamais ouvrir. Et toi, tu étais quand même, mais attends, là, il faut quand même réfléchir, c'est important, le sens du détail. Et c'est vrai que c'est ce qui nous a permis d'avoir quand même un lieu. Parfait je trouve, parfait, rien n'est parfait, parfait pour nous en tout cas, mais à la hauteur de nos espérances et de qualité avec le souci du détail. Là c'est clair,

  • Speaker #1

    heureusement qu'on était un duo, parce que moi je me serais empêtrée d'enlever.

  • Speaker #0

    Pour avancer et même pour se soulever, parce que je pense que t'es jamais stressée au même moment. et puis la façon dont tu vis des histoires de fuite d'eau des trucs complètement finalement qui paraissent pour les gens pas si graves mais en fait nous, exactement on parlait du flopbook en off il faut que vous racontiez ce qu'est-ce que c'est le flopbook,

  • Speaker #1

    en fait on a découvert le concept du flop avec un de nos profs, Victor, si tu écoutes cet épisode et le flop c'est quand tu arrives tu rates des trucs t'as des galères et donc avec Alice on a décidé d'en rire et donc on s'était dit qu'on allait faire un flopbook on allait mettre les photos de toutes les galères tous les trucs relous qui nous étaient arrivés ... On n'a pas fait ce flopbook, mais j'ai des tas de photos très drôles dans mon téléphone. Il est prêt à être rempli. Après, il faut aussi célébrer quand ça se passe bien. Parce que c'est vrai que quand tu regardes que les galères... Mais c'est vrai que quand t'es à deux, t'es contente de pouvoir aussi traverser ce flop.

  • Speaker #0

    Pour les flops comme pour les tops, c'est bien d'être à deux.

  • Speaker #1

    Il y a tellement de moments où on a ri, des fous rires, de grosses galères. Mais là, heureusement que t'es deux. Et de toute façon, moi, après le podcast, je savais que je voulais m'associer pour mon prochain projet. Et je savais aussi que je voulais m'associer avec quelqu'un que je connaissais. Il y a plein de gens qui se disent que c'est dangereux de s'associer entre amis, etc. Moi, je pense qu'on ne peut pas s'associer avec tous ses amis. Vous trouvez le ou la bonne amie avec qui on est complémentaire et avec qui on s'entend bien. Mais je trouve que du coup, on était très complémentaires dans ces moments de stress. Parce que c'est quand même très stressant cette période. Ça me restresse d'en parler.

  • Speaker #2

    Et en plus, ce que je trouve fou, c'est qu'elle est hyper stressante et tu te dis presque... Au bout du tunnel, t'as l'ouverture, donc c'est la libération, alors qu'en fait, c'est reparti pour un tour.

  • Speaker #1

    Ça, on l'a sous-estimé,

  • Speaker #2

    mais moi, ça,

  • Speaker #1

    il faut casser cette image-là, à ce moment-là.

  • Speaker #0

    On l'a sous-estimé. Il y a eu une accélération, je pense, en janvier. On a ouvert mi-mars. Donc, les travaux ont commencé à l'automne. Les travaux avancent, avancent déjà, ça a commencé à s'intensifier. Janvier, c'était le début de tout ce qu'on vous a dit, de tout arriver en même temps. C'était hyper intense. Je pense que les deux semaines avant... J'étais juste en train de me dire, de toute façon, cette date va arriver. La date est fixée, elle va arriver. La journée va se passer, la nuit va se passer. Jour après jour, on va y arriver. Donc, ça va forcément arriver. Donc, voilà, on fait ce qu'on peut. Et en fait, après, c'est que le début, oui.

  • Speaker #1

    Et moi, je trouve que le moment, personnellement, le moment le plus dur, c'était mai. Donc on a ouvert le 12 mars, je trouve qu'au début t'as encore l'adrénaline, je sais pas ce qui te fait tenir, mais après le contre-coup, parce qu'en fait tu donnes, tu donnes, et en plus nous, en fait on a une grosse amplitude horaire, c'est-à-dire que le café il ouvre à 8h30 le matin, et ensuite on a deux créneaux de cours, on a 18h30 20h, et 20h15 21h45. Et donc en fait c'est Alice et moi qui fermons le soir, donc au début on le faisait toutes les deux, et après on alternait, mais du coup ça fait des journées où tu finis à 22h30, et après le matin tu réenchaînes et tout, et donc... Là, le rythme, il commence à être vraiment dur. Il faut encore beaucoup d'énergie pour pousser, pour faire son lancement. En plus, tu disais tout à l'heure, quand tu es commerçant, tu as les clients qui sont là. Et les clients, tu as envie de les accueillir, d'être rayon de soleil, d'être souriant, etc. Tu vas puiser en toi des trésors d'énergie, mais il y a des moments où c'est dur. Et là, d'être deux,

  • Speaker #2

    c'est...

  • Speaker #1

    Heureusement... C'est le cas, mais c'est quand même fatiguant, l'ouverture.

  • Speaker #0

    On a aussi eu quand même l'aide à partir de janvier de stagiaires qui nous ont quand même bien aidé sur certaines tâches où en fait, on ne pouvait pas être partout. Donc ça, c'était super.

  • Speaker #1

    Après, on a recruté des baristas aussi. Là,

  • Speaker #2

    l'équipe, elle se compose de combien de personnes ?

  • Speaker #0

    Là, il y a deux baristas qui s'alternent. On fait aussi appel à des extras en plus dans certains shifts parce que ça ne couvre pas toutes les plages horaires. et on va avoir l'aide d'un étudiant qui va nous aider à fermer le soir, donc en job étudiant, de temps en temps pour nous soulager sur certaines formatures.

  • Speaker #1

    Ça c'est la grande nouveauté de cette rentrée.

  • Speaker #0

    C'est bien,

  • Speaker #2

    c'est pas évident de le faire tout de suite, parce que t'as besoin d'être là, de voir comment ça se passe,

  • Speaker #1

    mais tu peux déléguer,

  • Speaker #2

    c'est un point de fragilité.

  • Speaker #1

    parce qu'après à nouveau le truc que tout le monde te dit que c'est un marathon bon bah en fait après oui tu dis il faut préserver ta santé et il faut et puis en plus t'as envie de te rappeler parce qu'après quand t'as un lieu c'est quand même à nouveau l'analogie avec le bébé me revient mais t'as un bébé qui fait passer nuit donc en fait il faut s'en occuper tout le temps et tu peux pas juste être en télétravail il faut venir physiquement sur le lieu il faut s'en occuper c'est très prenant en fait je vais pas en dire enchaîner parce que c'est très négatif mais

  • Speaker #2

    c'est un lieu, il faut y être,

  • Speaker #0

    c'est la présence bien sûr, bien sûr ça change au quotidien oui,

  • Speaker #1

    c'est ça et puis il y a la première fuite un truc les toilettes bouchées le truc, il faut aller chercher il y a toujours un truc à faire et je trouve aussi qu'après quand tu commences à avoir la fatigue et tout il y a un moment où il faut aussi Prendre un peu de recul et se rappeler de pourquoi tu as ouvert ce lieu. Et pas non plus se laisser trop happer, même si c'est dur, mais par l'opérationnel et le quotidien. Parce que sinon, après, c'est dur et tu n'as pas fait ça pour ça.

  • Speaker #2

    Donc ça,

  • Speaker #1

    c'est un peu l'équilibre qu'il faut trouver. Mais bon, après, on a ouvert il y a six mois. Oui,

  • Speaker #2

    c'est encore intéressant. Et donc là, quel est votre bilan à chacune de ces six premiers mois d'ouverture ?

  • Speaker #0

    Le bilan est super positif, même si c'est de la fatigue, c'est de la bonne fatigue. Je pense que, en tout cas pour moi, le succès du lieu a un peu dépassé mes espérances. On est super contentes parce que tous les gens qui rentrent dans le café nous disent qu'ils trouvent que l'endroit est super chaleureux, super beau. Ça déjà, c'était un premier objectif qu'on avait. Et puis les cours ont de plus en plus de succès. Là, on a plein de cours complets pour cette rentrée. Plein de gens sur liste d'attente, plein de gens qui nous disent qu'ils ont envie de suivre tous les cours qu'on propose. Donc c'est quand même un gage de succès et je pense que c'est très prometteur pour la suite.

  • Speaker #1

    Trop bien, même ressenti. Je suis d'accord. Et tu sais qu'on avait une de nos profs, Marguerite, on avait bu un café avec elle avant d'ouvrir. Je pense que c'était l'année dernière, certainement en février 2024. Je ne sais plus. Enfin bref, elle nous avait dit dans un an, quand vous aurez ouvert en tout cas, vous serez fatiguée mais heureuse. Voilà, c'est ça. Là, ça va, on revient de vacances. On est en forme pour la rentrée. Mais oui, c'est quand même beaucoup de travail. Et là, d'en parler, je trouve que ça me rappelle toutes les étapes par lesquelles on est passées. Et donc, même si on a ouvert qu'il y a six mois, ce projet, on en parle depuis fin 2021. En 2025, ça fait quatre ans. Donc, ça fait longtemps quand même qu'on parle de tout ça. Mais oui, pareil, je suis très heureuse. et hier soir par exemple C'était notre premier cours de reprise, on a fait un cours de géopolitique qui était complet.

  • Speaker #0

    Et en fait c'est trop bien, les gens sont contents à la fin. Et tu vois c'était un sujet sur le nucléaire. Donc bon c'est pas le truc le plus réjouissant. Mais en fait on a par exemple une cliente qui était là et qui nous a dit qu'elle venait à l'époque de Bonjour Jacob. Mais qu'elle n'était pas encore venue parce qu'entre temps elle a eu un bébé. Et qu'après voilà, elle a pris sa soirée pour venir participer au cours des géopos. Et elle revient en deux semaines. C'est trop bien les gens. On soupçonne qu'il y avait un date hier pendant le cours. il y a des gens qui viennent entre amis il y a des gens qui viennent seuls et ils sont tous contents ils sortent en disant mais c'est génial d'avoir créé un lieu comme ça où on peut apprendre, on se sent bien, on peut poser des questions c'est intéressant, ça nous nourrit ça change un peu comme soirée à passer à Paris ça c'est les moments qui font trop plaisir et qui donnent sens aussi à tous ces efforts c'était votre mission c'est ce que vous étiez donné comme objectif le pourquoi de...

  • Speaker #1

    Off-campus.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ce qui est trop bien aussi, d'avoir un commerce qui donne sur la rue, c'est qu'il y a plein de gens qui y entrent parce qu'ils voient que c'est un café. Et donc, ils arrivent, ils regardent. Et quand on entre sur la droite, on a affiché le programme des cours. Et on voit les gens prennent en photo. Parfois, il y a même des gens qui rentrent, qui prennent en photo le programme et puis après, ils s'en vont. Et il y en a d'autres, après, qui viennent au comptoir et qui posent des questions. Ah, mais du coup, c'est quoi les cours et tout ? Et ils sont hyper contents. Et ça aussi, ça nous fait trop plaisir.

  • Speaker #1

    première étape le café ça touche tout le monde et après tu vas venir attiser la curiosité des gens même l'espace librairie c'est trop bien,

  • Speaker #0

    on voit plein de gens qui viennent qui prennent des livres aussi pour faire des cadeaux même nous c'est amusant on voit ce qui se vend bien ce que les gens aiment c'est vraiment cool et donc du coup,

  • Speaker #1

    est-ce que vous avez identifié déjà des petites pistes de Merci. des clés de ce succès ? Qu'est-ce qui fait que ça fonctionne bien ? Est-ce que le fait d'être dans un lieu aussi bien placé, aussi central, ça en fait partie ? Est-ce que vous avez déjà trouvé quelques ingrédients à la recette ? En tout cas, à la vôtre, parce que chacun a sa recette.

  • Speaker #2

    Forcément, la localisation joue, parce qu'on a un endroit assez visible, boulevard Voltaire, vraiment proche de République, donc il y a beaucoup de personnes qui passent, mais je n'avais jamais remarqué ces nouveaux qui rentrent, qui demandent quel est le concept. Donc ça, c'est sûr. Il y a aussi le côté, je pense, de l'originalité du concept, qui en fait, finalement, apporte quelque chose de nouveau à Paris, puisqu'il y a plein d'événements culturels qui existent, mais pas forcément sous cette forme-là, aussi accessibles.

  • Speaker #1

    Et d'avoir un lieu qui ne bouge pas, où tu sais qu'il y aura toujours quelque chose.

  • Speaker #0

    Tu trouveras toujours quelque chose, et en plus, des choses très différentes. C'est-à-dire que tu peux à la fois participer à un cours de littérature, à un cours de géopolitique. ce soir on fait un Un cours de cinéma aussi, on fait un cycle d'écriture en anglais, il y a plein de choses très différentes et je pense que c'est ça aussi que les gens aiment. On a des gens qui viennent, tu vois, qui sont un peu monomaniaques, je sais pas, ils viennent que aux cours de ciné ou quoi, mais on a, je pense, la plupart des gens viennent à des choses très différentes. Et c'est ça aussi qu'ils viennent chercher ici, ils disent, ah il y aura toujours un cours intéressant, il va être surpris par quelque chose, exactement. Donc oui, moi je dirais quand même dans les clés du... Du succès, enfin on touche du bois et on va pas... Non mais pour l'instant,

  • Speaker #1

    disons que vous avez identifié que c'était des choses qui...

  • Speaker #0

    Voilà, mais en tout cas, on voit que les cours ça plaît et ça donne envie. Donc tant mieux, c'est trop bien et nous ça nous donne envie d'encore plus travailler pour trouver des super sujets, continuer de travailler avec nos profs actuels, travailler avec des nouveaux profs aussi. Parce qu'en fait, et nous c'est ce qu'on dit tout le temps à nos profs quand on les rencontre et qu'on leur parle d'Off Campus, on dit nous on a envie que tout le monde passe un bon moment, les participants, mais vous aussi en tant que profs en fait. vous êtes passionnés par vos sujets, là, vous avez un public, et eux, ils sont super contents d'avoir un public adulte. Parce qu'en fait, ils nous disent, parfois, à l'université, rappelons-nous, si vous êtes allés à l'université, vous avez fait des études, parfois, on n'écoute pas trop en cours, on est derrière notre ordi ou quoi. Là, ils ont un public qui est attentif, qui a payé pour venir, qui est content de venir. Et donc, eux, ils sont super contents. Et les profs sont rémunérés pour faire les cours, évidemment. Donc, en fait, c'est vraiment... Voilà, on a une communauté de participants, participantes et de profs qu'on continue de cultiver, qu'on a envie de faire grandir et ça nous donne envie de faire encore plus de trucs cools. Oui,

  • Speaker #1

    et je trouve que ce qui est intéressant aussi, c'est effectivement, je pense que le fait d'avoir cette offre qui est assez innovante, c'est quelque chose qui plaît. Mais je trouve que dans la réalisation, c'est hyper intéressant déjà d'avoir ce parti pris de faire un lieu physique, alors que potentiellement, tous les cours, vous pourriez les filmer, les mettre en ligne.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est bon, on n'en a pas parlé tout le monde. Enfin, plein de gens nous ont demandé. Ah mais vous n'allez pas faire un lit aussi ? Ben non.

  • Speaker #1

    C'est ça que je trouve. Pour moi, c'est vraiment un peu un pied de nez et c'est un peu badass quand même parce que potentiellement, ça pourrait vous faire des revenus complémentaires. Mais je trouve ça chouette d'en faire un lieu où tu as un peu ce truc, le faux mot, tu as raté le truc. Vite, quand tu auras une place pour le prochain, tu vas venir.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose de fort. Oui, c'est vrai. en fait nous On y a pensé juste parce qu'on s'est dit les trucs en ligne, en fait à nouveau comme je disais tout à l'heure, on était quand même post-Covid et on s'est dit en fait on est toute la journée sur notre ordi, le soir on n'a pas envie de suivre un MOOC etc. Il y a des gens qui aiment, il y a des gens qui sont aussi dans des lieux dans lesquels il n'y a pas une offre aussi première qu'à Paris. Mais nous en étant à Paris, on s'est dit on a envie de proposer cette offre en présentiel.

  • Speaker #2

    En garantissant une bonne expérience parce que finalement, nous dans notre idée, si on... fait quelque chose en ligne, ça va pas être juste filmer un cours qui a lieu en présentiel parce que finalement ça on peut le trouver partout et il y aura des documentaires accessibles gratuitement qui seront mille fois mieux que ce qu'on va proposer oui c'est ça et c'est vrai qu'en fait là on enregistre dans la salle de cours et ce que je trouve fou c'est que j'ai

  • Speaker #1

    un peu l'impression que comme tu dis quand on était à l'école c'est pas des salles aussi confortables on se sent pas bien comme ça dans une salle de cours Hum. Et donc, du coup, c'est un peu, tu renoues, tu vois, avec ton enfant,

  • Speaker #0

    ton étudiant interne. Mais oui,

  • Speaker #1

    c'est clair. En fait, je prends plaisir à apprendre dans un lieu dans lequel je me sens bien. Et c'est hyper agréable. À la limite, ça peut venir réparer des gens. Mais non,

  • Speaker #0

    mais c'est clair. Mais c'est clair parce qu'en plus, vraiment, le fait, c'est tellement un sentiment que je trouve, enfin personnellement, agréable quand tu apprends des nouvelles choses ou quand tu découvres. Tu sais, parfois, ça te fait aussi couper ton quotidien. En fait, on a un peu deux types de cours, tu vois. Il y a les cours qui permettent... comme la Géopo, etc., de mieux comprendre l'actualité. Mais après, tu as aussi des cours qui te font t'évader, tu réfléchis à autre chose. Et juste, c'est là pour le plaisir d'apprendre. Il n'y a pas la pression d'avoir un examen à la fin, etc. Et oui, tu as l'impression d'être dans un petit salon. Tu peux boire un thé en même temps.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas d'enjeu. Contrairement à la scolarité, tu as toujours un enjeu de réussite, un moment avec des exams. Là, c'est vraiment apprendre pour le plaisir d'apprendre dans un lieu que vous avez voulu hyper chaleureux et hyper accueillant. donc en fait la bouche la boucle est bouclée, je trouve que c'est ça vous auriez pu avoir cette idée mais ça aurait pu être un peu pas chaleureux ou plus dans un cadre comme vous disiez tout à l'heure quand vous cherchez un lieu, vous voulez quand même un café pour que ça soit pas dans des bureaux ça aurait pu faire plus ce colère classique et en fait de sortir de ça ça fait vraiment vivre une expérience auquel peut-être tu t'attends pas spécialement et qui fait que t'as envie de revenir et bon ça c'est aussi la clé, c'est la récurrence pour vous en termes de business c'est d'avoir des gens qui viennent, qui reviennent et ça je trouve que dans les éléments qui fonctionnent bien ça me paraît être hyper important non mais t'as moi je me sens bien ici t'as trop bien tant mieux c'est l'objectif et vous avez des projets enfin là pour l'instant vous venez de vous lancer donc je trouve que c'est J'ai pas envie de vous lancer le truc, c'est quoi le prochain projet ? Enfin, il faut aussi prendre le temps de... Mais est-ce que, je sais pas, vous avez déjà dans votre plan, à 3, à 5 ans, une vision pour Off Campus ?

  • Speaker #2

    Déjà, on a des projets pour Off Campus, là, au 18 Bouffard-Voltaire. Oui,

  • Speaker #0

    il y a beaucoup de choses encore qu'on a envie d'améliorer.

  • Speaker #2

    Sur le café, la carte, c'est vraiment au petit niveau. Développer d'autres formats de cours, peut-être sous forme d'événements, de tables rondes. avec d'autres intervenants.

  • Speaker #0

    Là, on a enregistré un podcast et on avait, quand on était chez Bonjour Jacob, on avait lancé Off Campus Radio et on faisait des épisodes, des petits épisodes avec nos profs. Et j'aimerais bien qu'on relance ça aussi. On imaginait un peu ça comme, un peu comme la radio du campus et d'avoir des épisodes avec nos profs, de parler de plein de sujets avec eux et tout. Donc ça, j'aimerais bien aussi qu'on lance. Donc ouais, on a déjà quand même pas mal de projets pour le Off Campus du 18.

  • Speaker #2

    Et après, bien sûr, on a en tête d'ouvrir une seconde salle de cours à Paris, pourquoi pas un jour dans d'autres villes. Donc ça, je pense qu'il faut qu'on sorte un peu la tête de l'eau à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine pour se faire un plan d'action et réfléchir plus concrètement à la suite.

  • Speaker #0

    Mais on a plein d'idées après. On sait aussi que c'est un peu chaque chose en son temps et c'est vrai que c'est important de stabiliser aussi l'activité. Et là, à nouveau, ça ne fait que six mois, donc on a encore pas mal de choses quand même encore à stabiliser. Mais ce ne sont pas les idées qui manquent pour la suite,

  • Speaker #2

    c'est clair. Et on continue à faire des tests and learn à tous les niveaux. Sur notre offre salée du soir.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. La période de test, on l'a faite avec les cours du soir chez Brun Jacob. Mais en fait, on continue là de tester des choses. Par exemple, les cours en anglais, on a testé une fois. On voit, est-ce que ça plaît ? OK, là, on va retester. On voit. Donc, on teste un peu tout le temps aussi des nouvelles choses pour voir.

  • Speaker #1

    Et vous arrivez à avoir du temps, entre guillemets, de bureau, toutes les deux, pour parler de tout ça, pour refaire les points ?

  • Speaker #2

    On a eu du temps un petit peu fin juillet début août avant de faire la fermeture estivale même si on préparait la rentrée déjà parce qu'il y avait moins de monde et on était plus au calme mais c'est sûr que c'est définitivement quelque chose qu'on voudrait faire et presque on réussit ça travailler pas forcément pour l'instant là on n'a pas vraiment de bureau donc on travaille dans la salle de cours et quelquefois c'est pas l'idéal pour se poser de façon complètement coupée du monde et de réfléchir à la suite.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, là, on est dans la salle de cours, on donne sur le café, c'est une porte vitrée. Donc certes, d'un point de vue son, on est isolé, mais on voit ce qui se passe. Oui, c'est tout le monde qui a une curiosité électro-grande,

  • Speaker #2

    on a envie de voir ce qui se passe, si les clients ont l'air contents.

  • Speaker #0

    Parfois, on est happé par le café, on sort. À la base, on voulait juste aller boire un verre d'eau et en fait, on est là, on se met au comptoir, on commence à prendre des commandes et tout avec la barista. Donc, oui, pour l'instant, on est quand même encore... Il y a encore beaucoup d'opérationnels qui laissent. Mais bon, ça pour le coup, c'est un truc que j'ai appris avec les interviews que j'avais faites dans Génération X6. C'est vrai que c'est quand même important de prendre des moments pour penser à la stratégie. Et en fait, tu alternes toujours entre gérer les trucs court terme, mais il faut avoir quand même tout le temps un peu ta vision, parce que sinon tu te perds un peu et on n'a pas envie.

  • Speaker #1

    Et finalement, sur du court terme, tu as des discussions. J'ai envie d'appeler ça stratégique, mais en fait c'est plutôt de la gestion, etc.

  • Speaker #2

    Les améliorations qui peuvent se faire vite.

  • Speaker #1

    C'est ça, et en fait le truc c'est que quand t'as un lieu physique, effectivement comme il y a besoin d'être là, c'est dur de s'extraire, et il faut réussir parfois à avoir un peu les deux casquettes, et du coup de s'extraire du lieu pour faire ce travail-là. Complètement. Et en fait tu l'oublies facilement, parce que l'autre est tellement prenant et tellement nécessaire. que du coup, c'est quelque chose qui peut un peu...

  • Speaker #0

    Totalement, et c'est ce qu'on aimerait essayer de faire maintenant. On en parlait même, d'ailleurs, pour se reposer sur le business plan, etc. Littéralement, Alice, elle disait, en fait, il faut que je sois dans un autre lieu avec mon écran, tranquillement. Et moi, je commence à faire pareil aussi, à m'organiser un peu différemment là. Et pareil, quand je dois travailler sur la prog, en fait, je ne peux pas être là avec le café à côté. C'est des moments où il faut quand même être assez concentré. Donc, il faut s'isoler aussi, c'est vrai, dans ces moments-là. Avancer sur les sujets stratégiques, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    C'est pas facile. Ok, peut-être qu'en conclusion, vous pouvez peut-être chacune me dire, je sais pas, quels ont été les grands défis, les grands apprentissages ou les conseils que vous avez envie de transmettre après ces presque 4 ans de Off Campus. D'ailleurs, on a juste, je fais une mini-parenthèse, mais Off Campus, vous avez dit que ça avait été dur de trouver le nom. Est-ce que vous pouvez me raconter pourquoi Off Campus ? On va partir dans une explication trop longue.

  • Speaker #2

    Pourquoi Off Campus ? Je crois qu'Off Campus, au départ, c'était censé être le nom de notre test.

  • Speaker #0

    et on s'est dit on changera après quand on aura notre lieu mais alors on est passé par beaucoup beaucoup beaucoup d'idées parce que je me souviens pas quand on est tombé sur Off Campus je me souviens qu'on regardait des trucs un peu abstraits et au bout d'un moment on s'est dit on a envie d'un nom concret il faut que concrètement on comprenne et là par exemple on se dit Off Campus on comprend mais est-ce qu'on comprend quand même qu'il y a aussi un café c'est encore aussi tout un autre sujet de bien faire comprendre son... Son concept, notamment quand t'es un commerçant, parce que ça passe aussi par ta façade, ta vitrine, ce que t'écris dessus et tout, c'est un énorme sujet aussi sur le travail.

  • Speaker #1

    Surtout quand c'est un concept qui n'est pas commun.

  • Speaker #0

    Absolument, et t'as dû connaître ça avec le 7-5, il fallait expliquer c'est un concept store, on vend ci et ça, exactement. Ça c'est pas facile, donc on travaille aussi pas mal sur ce sujet, et je crois qu'on s'est dit ok on veut un nom concret, on s'est dit aussi on veut qu'il puisse être compris en anglais. et après Il y a aussi, moi, ce que j'aime bien dans le nom Off Campus, qui n'était pas la réflexion de départ, mais finalement qui fait sens, c'est aussi ce côté temps off, en fait. Le côté off, tu vois, parce qu'on l'a quand même toujours vu comme exactement un endroit où tu viens pour prendre du temps pour toi, où tu te déconnectes aussi un peu de ton téléphone, de ton ordi, parce que quand tu viens en cours, tu passes un moment présentiel, comme on dit maintenant. Donc, j'aime bien aussi ce côté temps off. Donc voilà, c'est aussi le campus pour le temps off. C'est le off campus d'être en dehors du campus. Parce qu'on avait pensé...

  • Speaker #2

    C'est mieux qu'il gravite autour du campus. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Parce qu'on avait pensé à... Tu sais, comme il y a le Festival d'Avignon, il y a le off. C'est le truc un peu à côté. Il y a ta Broadway, ta off Broadway. C'était ça, cette idée, tu vois, de... T'as les trucs... Donc, bien sûr, t'as la fac, etc. Et nous, on ne remplace pas du tout ça. On est juste autre chose pour un autre public. Voilà, une autre proposition. Donc voilà comment est venu le nom.

  • Speaker #1

    ok

  • Speaker #0

    Mais donc la conclusion.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Le courant d'apprentissage. Comment résumer ça ? J'ai eu l'impression que tout ce que j'ai appris en six mois, c'était énorme. Je pense que je n'ai jamais appris autant de choses de ma vie, que ce soit des choses hyper concrètes, c'est-à-dire faire du latte art, Déboucher des toilettes,

  • Speaker #0

    utiliser un furet par exemple,

  • Speaker #2

    utiliser un furet et une ventouse, tout comme gérer des ressources humaines, de la comptabilité, refaire son business plan, contacter la mairie, les experts comptables, toutes les personnes qu'on a rencontrées, j'ai rencontré un nombre de personnes. que j'avais jamais rencontré. Ça aussi,

  • Speaker #0

    on voulait faire, il y a le flopbo qu'on doit faire et un qui-est aussi. Le qui-est,

  • Speaker #2

    parce qu'on a rencontré toutes sortes de personnes les plus variées les unes que les autres, parce que ça va des professeurs, mais il y a aussi toutes les personnes de la mairie, toutes les personnes qui ont travaillé sur le projet, architectes, entrepreneurs, artisans, les clients, le responsable sécurité incendie qui nous a installé les...

  • Speaker #1

    Les extincteurs dont on parlait tout à l'heure.

  • Speaker #2

    Exactement. C'était super enrichissant. Je pense que c'était vraiment une période, et ça va continuer, mais de rencontres et d'apprentissages super variés.

  • Speaker #0

    C'est que, après, tu as des anecdotes à raconter tout le temps à tes amis. Tout le temps. Mais limite, à un moment donné, après, c'était fatigant. Parce que,

  • Speaker #1

    du coup,

  • Speaker #0

    quand tu vois tes amis, ils te demandent toujours, alors, en plus, comment ça se passe ? Parfois, tu t'en veux dire, attendez, moi aussi, j'ai besoin d'une pause.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai que quand t'es entrepreneur,

  • Speaker #2

    les gens se demandaient comment ça s'affiche.

  • Speaker #0

    Des fois, t'es fou. Mais Alice, t'es très forte pour raconter les anecdotes.

  • Speaker #2

    Les anecdotes, en plus, passent et ne se ressemblent pas. Donc, il nous arrive toujours des choses qu'on n'aurait pas imaginées. Oui, mais ça,

  • Speaker #0

    c'est trop marrant. Et des choses absurdes.

  • Speaker #2

    On a eu la guerre des poubelles. Tout d'un coup, les immeubles voisins mettaient toutes leurs poubelles devant notre façade. Dix poubelles. Ça, c'était encore une lutte, quoi.

  • Speaker #0

    des choses ça on pourrait pas le penser tu peux absolument pas les anticiper mais oui moi j'ai la même chose des apprentissages très variés les conseils que je donnerais c'est ce qu'on a dit sur tester des choses anticiper quand c'est possible comme ce qu'on disait avec la façade etc Et je dirais aux gens qui, peut-être comme moi, ont du mal à faire des choix ou ont parfois l'impression qu'il y a une montagne à gravir, je trouve aussi qu'il faut avancer un peu, comment dire, essayer de quand même faire le tri et de hiérarchiser. Enfin, tous les sujets ne sont pas sur le même plan, tout n'a pas la même importance, même si on a l'impression que tout est hyper important et urgent, ce n'est pas vrai. Et il faut un peu essayer de se forcer, de prioriser. Il y a des choses pour lesquelles c'est pas grave si on peut pas le faire maintenant, on le fera plus tard. Mais il y a aussi des choses sur lesquelles il faut se concentrer. Et ça, je me souviens que c'était un conseil qu'on m'avait donné Céline Chung qui est la fondatrice de Bao Family, qui a ouvert du coup plusieurs restaurants à Paris. Et elle m'avait dit, oui, il faut se concentrer sur c'est quoi le cœur de ton activité. Et en fait, il y a des trucs sur lesquels il ne faut pas lésiner et qui valent vraiment le coup de... mettre du temps, de la réflexion, de l'argent, etc. Et il y a les autres choses où tu peux un petit peu améliorer de ça. Mais c'est pas facile. C'est un truc que j'essaye de me rappeler et un conseil que je pourrais donner aux gens qui ont l'impression qu'il faut tout faire, tout le temps. La montagne à gravir.

  • Speaker #1

    Tu fais des petites collines les unes après les autres.

  • Speaker #0

    Ouais, non mais c'est vrai.

  • Speaker #2

    Il ne faut pas hésiter aussi à poser des questions aux entrepreneurs qui ne sont pas forcément exactement. sur la même activité ou le même type de lieu. En fait, ces personnes ont toujours plein de trucs à nous apprendre, même s'ils ne s'en rendent pas compte sur le moment. En fait, ces échanges, on a rencontré quand même beaucoup de personnes, on a posé beaucoup de questions, et ça nous a beaucoup aidé à chaque fois.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas avoir peur de partir au contact.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Et après, il faut être... Il faut quand même être un peu naïf, il ne faut pas trop penser à tous les problèmes que tu vas avoir, il faut à un moment donné y aller. Et moi j'avais peur, après Génération XX, j'avais quand même déjà monté une boîte de prod, et je me disais, est-ce que je vais avoir à nouveau la naïveté, enfin pas la naïveté, mais comment dire...

  • Speaker #1

    Non mais je sais ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    Tu vois, le fait de me dire, l'élan, de me dire, allez je me relance dans un projet, même si c'est très différent, et le podcast n'a rien à voir avec le projet d'aujourd'hui, et j'avais peur de... et en fait si. Et maintenant, quand je revois tout ce qu'on a fait, je me dis, oh là là, mais en fait, heureusement qu'on...

  • Speaker #1

    Oui, que t'avais pas...

  • Speaker #0

    En fait, les gens t'en parlent, mais de toute façon, c'est ça, même les gens qui... Exactement, qui ont écouté ce podcast, ben voilà, tu vois, on y revient.

  • Speaker #1

    Je vais vous dire la même chose.

  • Speaker #0

    Les gens te disent plein de choses, et toi, tu penses que tu vas savoir, et en fait, non, il faut que tu le vives toi-même pour voir comment ça va se passer.

  • Speaker #1

    C'est clair. Prendre les bons conseils pour justement éviter deux,

  • Speaker #0

    trois galères. Oui, quand même, c'est ça. De toute façon, se lancer dans le truc et le vivre. une fuite exactement les galères arrivent mais elles se résolvent les unes après les autres oui c'est ça t'as un peu le pompier qui est dans les feux dans les autres bah de toute façon t'as pas le choix en fait c'est ton projet il faut que tu le fasses avancer il y a une fuite il faut que tu la répares il y a pas de barista il faut que t'ailles faire le shift il y a pas de t'as pas de financement il faut aller en trouver tu fais tout ce que tu peux enfin en fait t'as pas le choix à un moment donné quand t'as mis autant de temps d'argent d'efforts et que c'est un projet auquel tu tiens et qui fait sens pour toi, tu fais les choses.

  • Speaker #2

    Et après quand tu as un petit ego boost et qu'on se rappelle pourquoi on a fait tout ça, on va dans la salle, on rencontre des gens au comptoir, il y a du monde, c'est super. Et puis même au moment des cours le soir, accueillir les gens c'est trop bien. Franchement c'est les meilleurs moments.

  • Speaker #1

    C'est là que tu sais pourquoi tu as fait ça.

  • Speaker #0

    Exactement. Franchement ouais.

  • Speaker #1

    Trop bien. Bon bah bravo les filles pour cette aventure.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Merci. Et à bientôt. A bientôt. Salut. Salut.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si cette conversation vous a plu, pensez à la partager autour de vous ou à vous abonner sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez aussi laisser un commentaire ou quelques étoiles. Ça ne paraît rien comme ça, mais pour moi, c'est énorme. Cela permet au podcast d'être plus visible et ça m'encourage à continuer dans cette démarche. Et si vous êtes commerçante, commerçant, artisan, artisane ou porteur de projet, je vous invite à découvrir le site de Paris Commerce. Vous y trouverez des ressources utiles. des outils pratiques et des initiatives concrètes pour vous accompagner dans l'installation de votre boutique. Je vous mets le lien dans la description. Et on se retrouve très vite pour un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous et de votre business.

  • Speaker #0

    Ciao !

Description

Comment deux amies ont transformé un ancien local bancaire en un lieu hybride qui réinvente le plaisir d’apprendre ?
C’est l’histoire d’Off Campus, un espace unique à Paris qui réunit un café, une librairie et des cours du soir.


Imaginé par Siham Jibril et Alice Mommeja, ce projet s’est construit pas à pas. Avant d’ouvrir boulevard Voltaire, elles ont testé leur concept pendant deux ans dans un café du quartier : une étape décisive pour valider leur idée, affiner leur programmation et sécuriser leur lancement.


À l’heure où les conférences en ligne et les formats Zoom se multiplient, elles ont fait un choix fort : miser sur un lieu physique, chaleureux et incarné, où l’on se sent comme à la maison. Ici, on peut suivre un cours de géopolitique, de cinéma ou d’écriture, toujours animé par des intervenants passionnés… tout en prenant un café ou en grignotant quelque chose.


Dans cet épisode, on parle de cette phase de test, de l’intensité des travaux, des choix cruciaux à faire quand tout s’accélère, de la gestion de la trésorerie, mais aussi du quotidien très concret d’un commerce physique et de la complémentarité d’un duo d’associées.


Off Campus a pu s’installer dans ce local idéal, parfaitement adapté à leur projet, et ouvrir enfin son adresse boulevard Voltaire grâce à l’accompagnement de Paris Commerces.


Vous allez entendre une discussion sincère et pleine de détails concrets : travaux, finances, galères du quotidien… tout ce qui fait la vraie vie d’un commerce. Et je suis sûre que, commerçants ou porteurs de projets, vous allez vous reconnaître dans beaucoup de leurs histoires.



📍 Cet épisode a été réalisé en collaboration avec Paris Commerces, l’opérateur créé par la Ville de Paris pour soutenir les commerçants et artisans parisiens.
Leur mission : protéger le commerce de proximité, encourager le “Fabriqué à Paris” et faciliter l’installation d’activités à fort ancrage local.

Leur site regorge d’informations, d’outils et de ressources pratiques pour les porteurs de projet : pariscommerces.fr


🎧 L’Arrière Boutique, c’est le podcast qui explore les coulisses du commerce, de l’entrepreneuriat et de la création d’entreprise à travers des récits de terrain, des interviews sincères et des conseils concrets pour celles et ceux qui veulent créer un lieu à leur image et faire vivre un commerce qui a du sens.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur L'Arrière Boutique, le podcast qui vous invite dans les coulisses de l'expérience retail. Je suis Audrey Gallier, consultante dans les domaines du retail, de l'entrepreneuriat et du développement de marques. Après dix années passionnantes à créer et développer mes boutiques, j'ai envie aujourd'hui de transmettre mon expérience, mais aussi celle de mes invités. Pour cela, je reçois dans ce podcast des personnes inspirantes. qui vous ouvrent les portes de leur boutique pour vous raconter leurs aventures. Je vous livre aussi, dans des épisodes boîte à outils, des pensées et astuces pour vous motiver et vous aider dans vos projets retail. Très bonne écoute ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de l'arrière-boutique. Aujourd'hui, on parle à la rencontre d'Off Campus, un lieu unique à Paris qui réunit à la fois un café, une librairie et un espace de cours. Une adresse qui est pensée pour renouer avec le plaisir d'apprendre, dans un cadre chaleureux et humain. Pas un amphi anonyme, ni une conférence en ligne, mais un espace bien réel où l'on peut s'installer autour d'un café, feuilleter une revue, grignoter quelque chose et surtout participer à des cours qui vont de la géopolitique au cinéma, en passant par l'écriture ou la philosophie. Un choix fort d'ouvrir un espace physique à l'heure où beaucoup privilégient le légétal. Ce projet a été imaginé par Siam Gibril et Alice Moméja, et il a ouvert ses portes il y a 6 mois. Avant d'investir dans ce grand local du boulevard Voltaire à Paris, elles ont testé leur concept pendant deux ans dans un café du quartier qui s'appelle Bonjour Jacob. Ça a été une étape décisive qui leur a permis d'affiner leur idée, de comprendre leur public et de sécuriser leur lancement. Dans cet épisode, on va parler de tout ce qu'implique l'ouverture d'un lieu comme celui-ci, la phase de test, les mois de travaux, les choix parfois cruciaux à faire quand tout s'accélère, la gestion de la trésorerie, mais aussi les galères du quotidien auxquelles tout commerçant et commerçante pourra s'identifier. On parlera aussi de leur duo, de leur amitié. de la complémentarité de leur association, mais aussi de leur volonté de créer une véritable expérience autour de l'apprentissage. Bref, c'est un échange qui est très riche, inspirant, très concret, et qui je suis sûre vous parlera que vous soyez commerçant, commerçante ou porteur de projet. Avant de plonger dans l'épisode, un petit mot sur mon partenaire Paris Commerce. Paris Commerce, c'est l'opérateur qui a été créé par la ville de Paris pour soutenir les commerçants et artisans de la capitale. Sa mission ? Protéger le commerce de proximité, Encourager le fabriqué à Paris et accompagner les entrepreneurs comme Siam et Alice de Off Campus dans le développement et la pérennisation de leurs activités, notamment en facilitant leur installation dans une boutique physique. Une démarche qui évidemment me touche particulièrement, car elle fait écho à ce que j'essaye de faire avec l'arrière-boutique, mettre en lumière les parcours de celles et ceux qui entreprennent dans le commerce indépendant, avec beaucoup de passion, et cela malgré les difficultés. Bonne écoute ! Salut Lucie !

  • Speaker #1

    Bonjour Daïlo !

  • Speaker #0

    Ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va, merci de nous recevoir.

  • Speaker #0

    C'est plutôt vous, merci de me recevoir ici, dans ce lieu canon. Je suis à domicile, c'est très très beau. Merci. Vous nous raconterez toute cette rénovation. Ça me fait tout drôle d'être en face de toi Siam et d'être l'intervieweuse cette fois-ci.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Il y a combien de temps le paquet s'ensemble ? En 2018 je pense.

  • Speaker #0

    2018 ou 2019 ? Je me demande, c'est pas 2018. Donc il y a une éternité.

  • Speaker #1

    C'est la date. Pré-Covid.

  • Speaker #0

    Il s'est passé pas mal de choses. Tu m'as donné des tips sur comment faire un podcast et je t'ai parlé de comment ouvrir un lieu il y a longtemps.

  • Speaker #1

    C'est vrai, trop trop bien d'être là aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Le rôle s'inverse.

  • Speaker #0

    C'est clair. Donc je vais vous laisser prendre la parole, me raconter peut-être déjà qui vous êtes, l'une et l'autre, votre rencontre, puis après on parlera un peu de Off Campus.

  • Speaker #2

    Bonjour, je suis Alice, l'associée de Siam, que tu connais déjà Audrey. Siam et moi on est amies, on se connaît depuis 2010, on a fait nos études ensemble. Et je ne viens pas du tout du monde de l'entrepreneuriat, après mes études, j'ai travaillé en entreprise pendant 7 ans, dans différents domaines, et on s'est retrouvés avec Siam fin 2021 pour parler du projet, mais vraiment dans ses grandes idées, et on s'est jetés à l'eau en 2022.

  • Speaker #1

    C'est ça, et bien moi je suis Siam, et donc je suis l'associée d'Alice. Ouais, oh là là, nos 15 ans de... rencontrer à des amitiés. En sachant que pendant nos études, on était toutes les deux au bureau des arts. Donc quand même une petite sensibilité, une envie de travailler un peu dans ce domaine. En tout cas, moi je voulais bosser dans le ciné à la base et finalement après mes études, j'ai un peu bossé là-dedans et ensuite je me suis assez vite lancée pour le coup dans l'entrepreneuriat. J'ai eu un podcast pendant 4 ans, de 2017 à 2021. qui s'appelle Génération XX. Et effectivement, fin 2021, je pense qu'on était toutes les deux à un croisement. Je ne sais pas, on était un peu dans la... OK, bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? En tout cas, moi, c'était l'année de mes 30 ans. Donc, je ne sais pas, un petit bilan, je ne sais pas. Je me suis dit, OK, le podcast, c'était le projet de ma vingtaine. Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? Et on a pas mal discuté ensemble et on s'est retrouvés autour de plusieurs envies qui ont fait que ça a donné off-campus. mais à l'époque quand on en parlait ça ne s'appelait pas encore off-campus C'est pas facile de trouver un nom. À l'époque, on a ça projet Horizon.

  • Speaker #2

    Avant le parti politique.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est clair.

  • Speaker #2

    Ça nous a coupé l'arbre sous le pied.

  • Speaker #0

    Ok, ok. Et donc, quel a été le déclic ? Quand est-ce que vous avez commencé à parler de off-campus ? Et quand est-ce que ça est devenu... Enfin, quand est-ce qu'on passe de l'idée à... Je vois très bien ce genre de discussion quand t'es amie, parce que du coup, je l'ai vécu aussi, de ce serait trop bien d'ouvrir un lieu qui réunirait ça, où on pourrait... partager ça aux gens qui viennent. Et ça, je pense qu'en fait, on peut avoir ces envies-là toute une vie, mais après, à un moment, il y a un déclic. Et quand est-ce que ça devient un truc où tu y penses un peu plus et où tu te dis, non, mais en fait, on va quand même essayer ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est une bonne question. Je pense que, déjà, les sujets sur lesquels on s'est retrouvés avec Alice, toi, t'avais quand même déjà eu une envie, à un moment donné, de monter un lieu. Oui. Qui n'avait rien à voir,

  • Speaker #2

    mais qui n'avait rien à voir. J'avais découvert le yoga et donc j'avais comme rêve ou ambition, qui n'a pas été menée à bien, mais d'ouvrir un centre de yoga qui serait aussi un lieu où on pourrait se retrouver avec un café. Donc en fait finalement, quelque chose qui ressemble à un campus, mais ce n'était pas du tout aussi abouti. Et voilà, c'était plus une idée comme ça que j'avais.

  • Speaker #1

    Mais il y avait ça, donc déjà quand même chez Alice, cette envie-là, on était aussi quand même, fin 2021, après le Covid. Donc déjà, je pense aussi qu'on avait, on ressentait... Un peu cette fatigue du côté tout digital, où tu sais, c'était le moment où ça y est, tout le monde faisait ses rendez-vous en Zoom, en visio, etc. Donc quand même une envie de se dire, ok, on a envie de lieu où on peut se retrouver. Et moi aussi, après le podcast, que j'ai adoré faire, mais qui était quand même quelque chose en ligne, j'avais envie de retrouver quelque chose d'assez concret. Donc il y avait, un, cette envie de créer un lieu. Et deux, on s'est retrouvés sur plusieurs constats. Le premier, c'était qu'en tant qu'adulte, on ne prenait plus le temps d'apprendre forcément de nouvelles choses. Ou alors, si tu apprends des nouvelles choses, souvent, c'est en lien avec ton boulot. Tu vas faire des formations pour mieux faire telle ou telle chose, ou te former à l'IA ou que sais-je. Et nous, on se disait, en fait, pour le plaisir, on n'a plus tellement le temps de le faire. Et la deuxième chose... C'est toi aussi, Alice, qui as apporté ça. C'était plus sur le côté polarisation, si tu veux.

  • Speaker #2

    Exactement. En fait, ça coïncidait aussi, 2022, avec l'élection présidentielle. Et il y avait un côté, moi, qui me posait problème, c'est que je trouvais que chaque opinion était très tranchée et émotionnelle et qu'on n'arrivait plus vraiment à démêler le pourquoi du comment et pourquoi est-ce qu'on en est arrivé là et qu'est-ce qu'on doit croire et comment les choses sont telles qu'elles sont. les débats étaient vraiment pour contre d'une façon super... passionnée et pas forcément rationnelle. Et je trouvais que c'était assez intéressant de pouvoir proposer quelque chose qui nous permet de réfléchir par nous-mêmes et peut-être de se replonger dans le savoir que peuvent avoir les universitaires ou même des choses qu'on a apprises tout simplement à l'école et qu'on a oubliées sans avoir à relire des pavés entiers.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait on disait...

  • Speaker #2

    Ou reprendre toute une formation sur un sujet, chose qui n'est pas forcément compatible avec nos vies actuelles dans lesquelles on bosse et on a déjà beaucoup de choses à faire.

  • Speaker #1

    C'est ça, et donc on s'est dit, en tant qu'adulte, on aimerait bien prendre le temps d'apprendre de nouvelles choses, que ce soit pour le plaisir, donc je ne sais pas, se replonger dans l'histoire de l'art, du cinéma, de la littérature, etc. Et il y a aussi quand même tous ces sujets d'actualité, parce que... Enfin, c'est maintenant pas un point de se dire ça, mais voilà, le monde est quand même de plus en plus difficile à comprendre, à cerner, tout va très vite, etc. Et on a besoin en fait d'avoir des éclairages pour mieux comprendre ce qui se passe sur tout un tas de sujets qui touchent à la géopolitique, qui touchent à l'économie, qui touchent à l'écologie, etc. Et donc on s'est dit, bon ben en fait, tout ça, ça fait qu'il nous faudrait un lieu où en tant qu'adultes, on pourrait venir participer à des cours qui sont donnés par des profs. qui ont quand même un peu de légitimité à parler de ces sujets-là, en tout cas qui travaillent sur tous ces sujets-là, qui peuvent partager leurs connaissances. Et on avait envie que ça se fasse dans un endroit qui soit agréable. Et avec Alice, dès le début, on disait, en fait, pour nous, ce qui est hyper important, c'est l'expérience. C'est que tu viennes, bien sûr, prendre des cours de littérature, de géopolitique, mais que ce soit dans un cadre qui soit accueillant, chaleureux, où tu vas pouvoir poser des questions, où tu es en petit comité, parce qu'on ne voulait pas que ce soit juste des conférences où tu as une personne sur scène. 500 personnes dans la salle dans le noir et à la fin tu sors et tu te dis si j'avais écouté un podcast ça aurait été pareil parce qu'en fait tu peux pas poser de questions t'as rencontré personne etc donc voilà c'est un peu comme ça que c'est venu et en tout cas dès le départ on avait en tête que ce soit un lieu et on s'est dit ce sera un lieu dans lequel on peut suivre ses cours mais où il y aura aussi un espace café une librairie à l'époque aussi on voyait des trucs genre Moi je m'en rappelais très bien, on disait ouais il y aura même une garderie comme ça les parents ils pourront laisser leurs enfants pendant qu'ils suivent des cours, il y aura un cinéma, non mais enfin voilà. C'était 1000 mètres carrés. Non mais grave. Et puis après, quand il a fallu passer à l'action on s'est dit ok là on va redescendre un peu, on va réfléchir à un truc qui est faisable quand même, en V1 en tout cas. Bon putain, si on ajoute un ciné et une crèche...

  • Speaker #0

    Je suis preneuse de la crèche ! Ouais, donc du coup, ça s'est dessiné comme ça. Et à un moment, vous vous êtes dit... Bon bah, du coup toi Alice, t'es partie de ton poste ? À quel moment il y a eu la bascule ?

  • Speaker #2

    C'était courant 2022. Avec Siam, on s'est dit qu'on allait se mettre à fond là-dedans et réfléchir au projet. et le rendre concret. Et donc j'ai quitté mon boulot. Et puis c'est aussi courant 2022 qu'on s'est dit bon bah on a l'idée finale, on sait ce qu'on veut faire, on a travaillé sur le business plan, on l'a repris dans un sens, dans l'autre, dans tous les sens possibles, mais il faut qu'on passe à l'action et il faut qu'on tente en fait quelque chose de façon concrète. Parce que c'est vrai que je pense qu'au courant 2022 on a... commencé à visiter des lieux, mais des lieux qui étaient complètement disproportionnés par rapport à notre budget.

  • Speaker #1

    On a visité des trucs de 700 m² avec des loyers de n'importe quoi et on était là avec les agents immobiliers.

  • Speaker #2

    Voilà, on les suivait et puis on ne savait pas vraiment ce qu'on faisait et puis on avait notre business plan mais on n'avait jamais testé un cours en fait. Et on s'était... Dans notre intuition et dans notre idée, évidemment ça allait fonctionner. Quand on en parlait autour de nous, ça intéressait beaucoup mais on s'est dit... En fait, là, on pense que ça ne va pas être possible de trouver un lieu, d'ouvrir Off Campus tel qu'on l'imagine en cible, sans avoir testé un petit peu notre concept. Oui,

  • Speaker #1

    parce que voilà, ce qu'il faut rappeler, c'est que ça reste nouveau. C'est-à-dire que, tu vois, à Paris, tu es habituée à ce qu'il y a des cours de sport, des cours de boxe, des cours de poterie, des cours de je ne sais quoi, mais des cours de littérature, de géopolitique, d'astronomie, de cinéma, etc. Ça n'existe pas trop. Enfin, il y a les cours de la mairie de Paris, mais c'est quand même... autre chose, tu vois, c'est plus des choses, tu vas t'inscrire sur l'année, c'est quand même un peu différent. T'as des conférences, mais t'as pas de lieu comme ça. Et donc, on s'est quand même dit, il faut qu'on voit, est-ce que les gens, ça va les intéresser ? Est-ce qu'on va trouver des profs qui vont avoir envie de donner ces cours-là ? Est-ce qu'on va réussir à créer cette ambiance dont on parlait, un côté chaleureux ou pas ? Donc, c'est vrai qu'on s'est dit, ok, on va d'abord tester. Et je pense que euh... Quand même, toutes les deux, on avait quand même en tête que c'est bien de tester avant. Je pense que c'est un truc qui, j'ai l'impression, est quand même venu pas mal du côté startup, où on te dit, il faut d'abord tester, avoir un espèce de produit pour tester. Bon, nous, on n'est pas une startup, mais il n'empêche que c'est quand même intéressant, cette façon de voir les choses. Et moi aussi, dans le podcast, comme j'avais quand même interviewé pas mal d'entrepreneurs, je savais que c'était bien quand même de tester un peu et de voir s'il y avait des clients. Après, ce qui est marrant, c'est qu'on s'est dit, bon, on va tester 3-4 mois. On a testé 2 ans, enfin, quasi 2 ans. Oui,

  • Speaker #2

    ça a duré 2 ans. Bien sûr. Oui. Parce que là, du coup, on est en 2022. On se dit, bon, il faut qu'on teste. Donc, on crée notre site.

  • Speaker #1

    On trouve des profs, surtout. C'était ça. En fait, il fallait qu'on trouve des profs. Et surtout, il faudrait que je retrouve les mails qu'on leur envoyait. Mais en fait, on n'était personne. Enfin, on leur disait bonjour. On a ce projet. On voudrait créer des cours du soir pour adultes. Merci. Et aussi, ce qui est important, dès le départ, on avait quand même en tête que ce soit des cours du soir. Donc, tu n'as pas besoin de t'engager sur l'année. On voulait que ce soit des formats où tu peux venir juste trois séances ou une séance. Pour que ce soit à nouveau compatible avec une vie active. Donc,

  • Speaker #0

    juste le format de base, vous l'aviez déjà en tête ? Oui. Il n'y a pas eu des grosses évolutions ?

  • Speaker #1

    Non. Et les profs avec qui on a commencé, on continue de faire des cours avec eux.

  • Speaker #2

    On l'avait en tête, mais on l'a vraiment défini au moment de se lancer. Oui. Puisque jusqu'à ce qu'on n'ait pas besoin de concrètement proposer un cours et de vendre des places, en fait, on avait du mal aussi à faire des choix, à s'arrêter sur un format. Et je pense que le fait qu'on rende ça concret, ça nous a poussé à faire un choix, à voir ce qui avait marché, pas marché. Typiquement, on faisait des cours de six sessions et pas des séances à l'unité. On s'est rendu compte que ça marchait beaucoup moins bien. Et donc, voilà, on a ajusté comme ça. mais c'est à ce moment-là que nos formats se sont...

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'était concret. Et aussi, ce qui a aidé, moi, je me rappelle très bien, donc 2022, on se dit, OK, on se lance. Je pense qu'à la rentrée, on s'est dit, bon, il faut qu'on teste. Et donc, je pense, octobre, novembre, on s'est dit, il nous faut une date. Il faut qu'on définisse une date. Et on a décidé du 19 janvier comme date de lancement d'annonce d'Off Campus. Et donc, on s'est dit, OK, on va faire une petite soirée. On va inviter nos amis et les premiers profs avec lesquels on allait créer les cours et on va faire une soirée. Et ensuite, le premier cours, c'était le 13 février 2023. Donc en fait, déjà d'avoir des dates en tête, ça a fait qu'on s'est dit, OK, il faut que le 19 janvier, on annonce... quelque chose, il faut qu'on dise hey, off campus maintenant ! Et donc on s'est dit ok, on va partir avec 5 cours donc il fallait qu'on trouve 5 profs et donc là, tu vois, ok comment on trouve des profs ? Et donc en fait on a dû tout faire, il fallait qu'on réfléchisse à des sujets qu'on trouve un lieu aussi qui puisse nous héberger,

  • Speaker #0

    c'est ça aussi le truc parce qu'en fait quand vous avez décidé de ces deux dates vous n'aviez pas encore de lieu

  • Speaker #2

    Tout est arrivé en même temps, c'est-à-dire qu'on s'est dit bon bah notre objectif c'est janvier on fait une annonce, février on commence les cours Mais effectivement, on n'avait pas de lieu à ce moment-là. Oui,

  • Speaker #1

    on l'a trouvé assez tardivement.

  • Speaker #0

    C'est pas mal de se mettre des échéances comme ça,

  • Speaker #2

    parce que sinon ça peut traîner.

  • Speaker #1

    Ah, sinon ça traîne.

  • Speaker #0

    Tu veux que ce soit parfait.

  • Speaker #2

    Oui, exactement, le lieu parfait, la chose parfaite. On pourrait réfléchir pendant des mois et des années, et ce ne sera jamais parfait.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Et donc au début, on regardait des lieux, on s'est dit qu'on allait peut-être louer un lieu, mais évidemment c'était beaucoup trop cher. Et en fait, en réfléchissant, on s'est dit, bon, il faudrait peut-être que ce soit dans un lieu existant. Et l'idéal, ce serait que ce soit déjà un café, un coffee shop. Comme ça, on teste aussi déjà ce côté informel. Parce qu'on ne voulait surtout pas que ce soit dans une salle de réunion. Il fallait que tout de suite, on sorte les gens du côté le savoir.

  • Speaker #0

    C'est le plaisir d'apprendre.

  • Speaker #1

    C'est le plaisir d'apprendre. Tu prends du temps pour toi. Exactement. Que tu puisses arriver dans un lieu, on t'offre un verre, tu manges un petit truc et puis ton cours démarre. Et c'est parti pour une heure et demie. quoi. Et donc, moi, j'étais cliente de Bonjour Jacob, qui est un coffee shop qui vend aussi une belle sélection de magazines. Il a deux shops, dont un qui est rue Yves Toudic, près du canal Saint-Martin. Et donc, on est allé voir le fondateur, Annie. On lui a parlé de l'idée. Mais moi, j'étais juste cliente. Je ne le connaissais pas. Ce n'était pas mon ami. Mais on lui a présenté. Et lui, il adore l'entrepreneuriat, les projets. Il est très entrepreneur lui-même. Et donc, il nous a dit, OK, venez, vous testez ici. Moi, je ferme le café à 19h. après allez-y, vous testez, vous voyez, je vous file les clés et vous testez. Et lui non plus, il ne savait pas combien de temps ça allait durer cette histoire. On a dit, écoute, on va faire. Donc on faisait quelques cours, mais quand même, on faisait à l'époque par saison. Et donc, par exemple, la première saison de cours, on a fait cinq cours et c'était cinq cycles de trois séances. Donc, tu vois, on a organisé comme ça 15 cours. Quoiqu'il y avait un cycle de 6 séances, c'est vrai. Mais bref, voilà, une vingtaine de cours en tout cas. Et là, c'est là qu'on a commencé à comprendre ce que ça voulait dire de faire un truc concret, un truc de commerçant où t'es... Enfin, c'est physique, t'es plus juste derrière ton ordinateur à réfléchir. Là, il fallait porter des chaises, installer la salle tous les soirs,

  • Speaker #0

    la ranger en dessous, tout ranger. T'es en contact avec des gens directement, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est cette partie-là aussi qui est hyper...

  • Speaker #1

    Ah bah oui, oui.

  • Speaker #0

    Enfin, énergivore.

  • Speaker #2

    Et on est personne, on n'avait pas vraiment de marque. Heureusement, Siam, grâce à son podcast, avait quand même une communauté. Je pense que ça a donné confiance à certaines personnes pour tester. Mais sinon, oui, au début, c'était beaucoup nos amis, la famille qui venait. C'est bien de le dire,

  • Speaker #1

    parce que ça commence comme ça pour tout le monde. Heureusement, et le bon signe, c'est quand tu commences à ne plus voir tes... Enfin, il n'y a plus que tes amis qui viennent. Là, tu commences à avoir d'autres gens et tes amis ne sont plus obligés de venir. Et le encore meilleur signe, c'est quand après, tes amis viennent. Alors que t'as plus besoin qu'ils viennent juste pour te faire plaisir, mais parce qu'en fait ils aiment vraiment, parce qu'ils deviennent vraiment clients quoi, et ils sont sur liste d'attente de nos cours, non mais c'est clair, c'est clair.

  • Speaker #0

    Ouais donc cette période-là en fait, c'était pas une source de frustration de se dire le projet qu'on avait, le big projet de business plan finalement, on le fait pas tout de suite.

  • Speaker #2

    On savait qu'on n'arriverait pas à avoir le projet qu'on voulait sans passer par cette phase-là. Ouais. Rien que pour, enfin on va en parler après, mais pour... pouvoir présenter notre dossier à des bailleurs, à des investisseurs. En fait, il fallait qu'on ait une espèce de preuve de concept qui montre qu'on allait dans la bonne direction.

  • Speaker #1

    Rencontrer des profs, tester le format. Mais honnêtement, quand on a ouvert ici, dans notre propre lieu, au 18 Boulevard Voltaire, mais en fait, déjà, comme là, on a vraiment un coffee shop, une partie librairie et la salle de cours. Mais je me suis dit, Alice, mais heureusement qu'on allait déjà tester la partie cours. Dire qu'on était rodés, non, tu continues toujours de te roder, mais quand même, on connaissait déjà plusieurs profs, on avait déjà organisé des cours, on avait déjà des clients, ça c'est dingue. T'as des gens à qui tu peux annoncer que tu ouvres un lieu, et qu'ils te connaissent, et qu'ils s'inscrivent aux cours parce que ça y est, ils connaissent le concept, etc.

  • Speaker #0

    C'est du temps gagné aussi,

  • Speaker #1

    c'est à fond.

  • Speaker #0

    Le lancement est encore plus réussi.

  • Speaker #1

    Encore plus dur sinon si on avait tout à lancer de zéro.

  • Speaker #0

    C'est clair que finalement c'est hyper précieux de pouvoir avoir ces années-là.

  • Speaker #1

    Bien sûr. La frustration pour moi, elle est juste venue du fait que, comme je disais tout à l'heure, on pensait que ça allait durer que quelques mois. On s'est dit ok, on se lance 13 février 2023, on s'est dit bon on va faire ça peut-être 6 mois et on va trouver un lieu. Parce qu'en fait on s'est quand même tout de suite dit,

  • Speaker #2

    on cherche un lieu.

  • Speaker #1

    On s'est quand même dit on va tester, on a vu quand même que rapidement... ça a intéressé les gens, que les profs aimaient trop le concept, que tout le monde aimait bien. Donc on a quand même rapidement cherché un lieu. C'est juste qu'après, ça a pris du temps.

  • Speaker #2

    Et je pense qu'il y a plusieurs raisons. C'est que forcément, le marché parisien est compliqué. On nous a beaucoup rassurés en disant « Franchement, chercher un lieu, en moyenne, ça prend un an. » Mais c'est vrai que tant qu'on n'a pas... trouver notre lieu et qu'on sait que c'est le bon,

  • Speaker #0

    c'est la traversée du désert.

  • Speaker #2

    On ne connaît pas aussi, c'est quelque chose qu'on n'avait jamais fait, ni si jamais ni moi. On ne s'y connaît pas en immobilier et encore moins en immobilier commercial. Donc en fait, on arrive un peu pleine de rêves et on n'y connaît rien, que ce soit en cherchant auprès d'instituts privés ou publics. Je pense qu'il y a quand même eu toute une phase d'apprentissage qui faisait qu'on visitait peut-être des locaux trop grands ou alors des locaux pas adaptés. où on ne savait pas bien chercher et en même temps on ne trouvait pas. C'est pour ça qu'on a quand même mis... Un an, mais finalement, c'est plutôt bien parce qu'on n'a pas mis un an à trouver le local, on a peut-être mis huit mois. On a eu les clés en juillet 2024.

  • Speaker #1

    C'est ça, et moi je me souviens très bien qu'en décembre 2023, donc là ça faisait un an qu'on organisait des cours chez Bonjour Jacob, je me rappelle très bien, on était en mode, ah non mais là il faut qu'on trouve. Enfin on peut pas, on s'est dit on va venir pas faire ça toute notre vie. De tous les soirs. Parce qu'il y avait beaucoup de logistique. Mais oui, il y avait beaucoup de logistique. Les gens ne se rendaient pas compte. Et nous, on avait l'impression d'être un spectacle ambulant. Parce que chez Bonjour Jacob, on ne pouvait pas stocker. Par exemple, on avait un rétroprojecteur. On avait un écran, une toile sur laquelle on projetait les supports visuels des profs qu'il fallait installer tous les soirs. À l'époque, on offrait un verre. Donc, on avait des stocks de bières, de limonades, etc. Et en fait, on ne pouvait pas stocker sur place. Donc, heureusement, on avait des amis. qui avaient une cave à quelques mètres, la cave de leur appart qui ne s'utilisait pas, donc ils nous l'avaient prêtée, mais on devait faire les allers-retours entre cette cave. Merci Paul et Auriane.

  • Speaker #2

    Ils nous ont quand même prêté leur cave pendant deux ans et demi.

  • Speaker #1

    Par contre, on s'est vraiment cassé le dos à faire des allers-retours dans ce truc. Et puis tous les soirs, avant 2h30, j'entends le gling-ling de notre valise dans laquelle on mettait les limonades. Il va te hanter toute ma vie. on devait aller jeter, enfin bref, il y avait quand même beaucoup de logistique et d'ailleurs c'était très marrant parce que plein de gens nous disaient mais pourquoi vous cherchez un lieu, c'est quand même beaucoup de charges fixes, vous devriez rester comme ça, et en fait avec Alice on s'est dit mais vous vous rendez pas compte, nous on a envie de maîtriser l'expérience de A à Z, on a envie que ce soit notre atmosphère, etc donc c'est sûr et certain, nous on a jamais douté qu'on voulait un lieu on savait que c'était des charges, etc, et là on s'en rend encore plus compte maintenant que c'est que c'est concret. Mais ouais, du coup, décembre 2023, on s'est dit on peut pas faire ça toute notre vie. Il faut qu'on trouve un lieu. Et tu vois, on a trouvé le lieu deux mois après, en février 2024.

  • Speaker #2

    Mais on a signé notre bail quand on a voulu faire quelques offres pour des lieux qui n'allaient pas du tout.

  • Speaker #1

    Moi j'étais prête à... Je voyais des trucs, j'étais là et notre architecte elle nous disait, je suis désolée de casser vos rêves mais non, en fait... Ça va être un trou financier si vous voulez faire ça. En plus, on peut... Non, mais c'est des études dans des états catastrophiques.

  • Speaker #2

    On dit que ça a duré très, très longtemps, mais on a quand même eu une courbe d'apprentissage, comme on disait. C'est-à-dire qu'on allait au début, la fleur au fusil, visiter des locaux. Là, on avait quand même trouvé une architecte qui nous avait été recommandée, qui était vraiment notre alliée et qui venait avec nous visiter pour nous dire ça, ça va vous coûter tant en travaux. ça c'est pas possible ça Et puis surtout,

  • Speaker #1

    il y avait des normes aussi. Parce qu'à l'époque, on ne se rendait pas compte des normes d'accueil. Parce que comme on accueille du public, il y a un établissement recevant du public. Donc, ERP, il y a des catégories. Il faut aussi que tu sois aux normes pour les personnes à mobilité réduite. Nous, on n'avait pas du tout ça en tête. Je me souviens très bien qu'on avait, par exemple, visité un local. Et en fait, Marie, notre architecte, nous disait mais là, en fait, on ne pourra pas le mettre aux normes. Donc, c'est mort. Alors que nous, on pensait que... Je nous revois encore. c'est vrai que c'est bien d'être accompagné quand on ne maîtrise pas ces points là parce qu'une fois que tu as signé ton bail il y a beaucoup de règles quand on ouvre un commerce il y a beaucoup de règles dont on n'était pas du tout au courant ça les experts peuvent nous aider peu

  • Speaker #2

    importe les entrepreneurs, les architectes parfois les comptables toutes ces personnes qui ont des expertises qu'on n'a pas forcément en tant qu'entrepreneur qu'on apprend un peu sur le tas Oui.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bien de s'entraider d'une team de gens experts sur des sujets comme ça pour éviter...

  • Speaker #1

    Et puis après, il faut aussi faire des recherches de son côté. On a passé des heures à chercher des infos, partie par là, à demander aussi à d'autres gens. Après, oui, tu commences à avoir des... Enfin, tu ne deviens pas toi-même expert, mais tu commences à connaître des trucs...

  • Speaker #0

    Oui, tu peux parler avec des experts en comprenant ce qu'ils te disent.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, mais tu ne te serais jamais dit que tu connaîtrais ce genre d'infos. Même quand tu fais les travaux, là, tu commences à apprendre des choses folles.

  • Speaker #0

    Et donc, à ce moment-là, quand vous avez commencé la recherche, vous aviez quoi comme critères ?

  • Speaker #2

    Alors, on avait des critères beaucoup plus grands que ce qu'on a aujourd'hui. En fait, dans l'idée, on voulait avoir un espace café et deux salles de classe. Donc là, aujourd'hui, on en a une. Mais c'est très bien comme ça.

  • Speaker #1

    C'est très bien, heureusement.

  • Speaker #2

    C'est parfait pour commencer. Oui. Et on voulait que ce soit dans un quartier. Donc, on a appris qu'il y avait tier 1, tier 2, toutes ces catégories pour les agents immobiliers. Donc, on voulait un quartier où les gens vivent. assez centrales, centrales pour nous. Ce n'est pas forcément le centre de Paris, mais c'était accessible.

  • Speaker #0

    en transport assez facilement. Comme on avait fait tous nos tests chez Bonjour Jacob, on se disait que si on reste autour de la place de la République, c'est idéal. Parce que comme ça, on garde un peu notre clientèle et on ne change pas complètement de quartier.

  • Speaker #1

    Tout le monde nous disait que les gens habitent dans le quartier quand on était chez Bonjour Jacob ou viennent de plus loin. Tout le monde nous a dit que c'est hyper pratique République, c'est très bien desservi, restez dans le coin. Après, on cherchait vraiment à être à proximité du métro.

  • Speaker #2

    Vous aviez cette contrainte ?

  • Speaker #0

    Oui. C'était surtout localisation, pas de porte, donc pouvoir être sur la rue pour qu'on nous voit, la possibilité d'avoir au moins une salle de classe et un coffee shop. Et nous, on estimait ça à 300 mètres carrés.

  • Speaker #2

    Et vous avez combien aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    On a 140 au rez-de-chaussée et après on a un sous-sol qu'on n'utilise pas.

  • Speaker #0

    Mais en fait c'est ça toute la beauté de la chose, c'est qu'on a visité avec nos critères de 300 m² plein de locaux qui en fait étaient quand même un peu trop chers pour nous ou mal conçus donc en fait avec plein de poteaux partout, plein de couloirs etc. Et en fait au moment où on a élargi notre recherche, on s'est dit bah tiens on va aller voir ce local-là. On sait jamais, il est un peu plus petit que ce qu'on cherche, mais allons voir. Et en fait, j'ai l'impression que c'est très cliché, mais quand on est arrivé dans le lieu, on savait que c'était ça.

  • Speaker #2

    Non mais c'est pas si cliché que ça, parce que c'est quasiment systématique dans les témoignages.

  • Speaker #1

    Mais en fait, ce qui est fou, c'est que vraiment, tout est dit. Mais c'est autre chose que de le vivre, parce que tout le monde te dit, mais t'inquiète, enfin oui c'est long, oui tu vas avoir des fuites d'eau, oui tu... En fait tout le monde te dit tout, quand tu vas le trouver tu sauras, mais en fait tu crois pas, et après tu le vis, et après c'est pas non plus un moment où, enfin on a pas non plus le cœur... Non, voilà, calme-toi.

  • Speaker #2

    Mais non mais c'est vrai que t'as une sensation.

  • Speaker #1

    Mais on a senti, on s'est dit, ah il y a une...

  • Speaker #0

    Une atmosphère qui colle à ce qu'on veut.

  • Speaker #1

    Alors que le local était dans un état désastreux. Mais en fait, on a trouvé qu'il était enveloppant. Pourtant, il est sur un boulevard. Mais je ne sais pas, on trouvait qu'une fois la porte fermée, on était un peu dans un espèce d'endroit où on se sentait bien. Chaleureux. Vraiment chaleureux. Non, mais il faut voir les photos avant, ça n'a rien de chaleureux.

  • Speaker #0

    C'était une agence bancaire, mais qui était vide depuis 2020. Donc là, on visite début 2023. Donc entre-temps, les vitrines étaient couvertes de tags. On ne voyait pas la lumière du jour. et il avait été vidé donc en fait il ne restait que le carrelage et une odeur de poussière.

  • Speaker #1

    Donc tous les câbles apparents,

  • Speaker #2

    les murs horribles,

  • Speaker #0

    une fuite.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça c'est pareil, il faut se projeter.

  • Speaker #2

    C'est mieux avec une archeuse du coup.

  • Speaker #1

    C'est ça,

  • Speaker #0

    mais même en fait je pense que les volumes étaient... parfait pour ce qu'on voulait en faire. Finalement, on se disait, c'est le lieu qu'il faut pour un campus.

  • Speaker #1

    Il y avait directement les trois espaces. Il y avait l'espace café qui donne sur la rue avec les grands baies vitrées. Il y avait un demi-cercle. On s'est dit, là, il va y avoir la bibliothèque de la librairie. Et il y avait une espèce de salle un peu plus dans un renfoncement qui donne sur une cour. Là, on s'est dit, c'est la salle de classe. Le plan était facile. En termes d'espace, parce qu'après, ça a été quand même des casse-têtes pour faire rentrer tout ce qu'on voulait. Mais ouais, on a su, on s'est dit que c'était là. Et donc, pour savoir comment est-ce qu'on a trouvé le lieu, à l'époque, on regardait à la fois les sites d'annonces immobilières, type Se loger le bon coin, etc. Et on regardait aussi, puisqu'on nous avait conseillé de le faire, le site de Paris Commerce. Et c'est comme ça qu'on a vu l'annonce. Et donc, il fallait prendre rendez-vous et faire une visite. Et donc, on a visité, oui, en février. Je pense 2024.

  • Speaker #0

    Et auparavant, je pense qu'on suivait quand même pas mal. Parce qu'on avait visité d'autres locaux aussi avec Paris Commerce. On avait même déposé un dossier, mais c'était au tout début de notre recherche. Et donc, je pense qu'on n'était pas prêtes. Mais je me souviens qu'on avait demandé conseil à des commerces qui s'étaient installés grâce à Paris Commerce.

  • Speaker #1

    Moi, j'avais connu Paris Commerce à l'époque de... J'avais interviewé une des cofondatrices de Ten Bells,

  • Speaker #0

    Alice.

  • Speaker #1

    Et ils avaient eu leur local via Paris Commerce ?

  • Speaker #2

    Oui, ils ont plein de super belles installations.

  • Speaker #1

    Donc on avait ce site en tête.

  • Speaker #2

    Oui, c'est pas mal de pouvoir aussi compter sur... Sur des organismes comme ça, parce que quand on recherche, on est un peu paumé, on sait qu'il y a quand même toute une équipe derrière, donc c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Exactement. Et là, je pense que le timing était aligné avec notre trouvaille, parce que je pense qu'on était prêtes, notre dossier était déjà prêt.

  • Speaker #2

    Et finalement, tout ce temps de recherche, ça vous a fait gagner en expérience, peut-être en vision, et quand vous êtes arrivés là, vous voyez tout ce qu'il avait par rapport à ce que les autres n'avaient pas. 150 mètres carrés de moins que les autres peut-être mais finalement ça suffisait toutes ces recherches, toutes ces visites où on passe du temps,

  • Speaker #1

    où ça donne rien c'est hyper frustrant mais finalement ça aide après mais toi tu vois qu'à passer ah bah oui mais je me souviens quand même parce que parfois tu sais t'oublies T'oublies comment ça s'est passé. Tu sais, c'est trop marrant parce que je n'ai pas d'enfant et Alice non plus, mais je ne sais pas pourquoi, j'ai beaucoup de parallèles avec la maternité qui me viennent en tête.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que tu peux.

  • Speaker #1

    Genre, tu sais, tu oublies que l'accouchement, c'est difficile. Mais non, moi, je me rappelle. Et non, mais c'était dur, vraiment. En plus, c'était frustrant parce qu'on se disait, mais il est là, le local. Il est dans Paris, il est là. Peut-être qu'on passe même devant. On a dû passer devant sans savoir. frustrant de ne pas trouver. Et on a fait des dossiers aussi qui étaient... Enfin, on ne nous a pas rappelés. On avait un dossier où on était hyper à fond et finalement, on ne l'a pas pris parce qu'en fait, après, quand Marie, notre architecte, a re-regardé les plans, on s'est dit qu'on ne va jamais faire rentrer ce qu'il faut, etc. Donc oui, et à nouveau, quand il y a des déceptions, en fait, il y a des trucs qu'il fallait mieux ne pas les prendre et attendre et prendre son mal en patience. Et finalement, on finit par trouver le loguage.

  • Speaker #0

    Je pense que cette frustration, elle est vraiment liée au fait que Merci. que finalement, on le trouve ou on ne le trouve pas, ce local. Donc, tout ce qui est avant, c'est très difficile de voir qu'on avance. Oui, c'est ça. Et c'est ce qu'on dit, c'est qu'on voit un peu à posteriori, parce qu'on a appris beaucoup.

  • Speaker #2

    Et que tu vas voir ce que ça t'a appris,

  • Speaker #0

    ce que ça t'a donné. C'est retour à zéro. C'est clair à chaque fois.

  • Speaker #1

    Et après, il fallait qu'on reparte avec notre petite valise, les cours et tout.

  • Speaker #2

    Ah ouais, aller installer les scènes.

  • Speaker #0

    Je vous disais, il ne faut pas que les gens nous oublient, donc il faut qu'on continue à faire des cours.

  • Speaker #2

    Oui, vous avez cette injonction à se dire, tant qu'on n'a pas trouvé le lieu, on continue.

  • Speaker #1

    Ah bien sûr. Et à chaque fois, dans l'intro, on me disait, on est toujours, voilà, donc ici, c'est la période de test. Et tu sais, quand au bout du centième cours, tu es encore en train de dire, alors c'est toujours la période de test. ça te rajoute une petite couche ouais là t'as envie de trouver et de pouvoir dire aux gens ça y est on a trouvé le lieu donc quand on l'avait trouvé on était trop content c'est fini c'est plus la période de test mais en vrai quand on le trouve en fait t'es vite déjà dans le truc d'après Tu dis toujours que quand tu vas le trouver, tu vas être comme un dingue. Mais en fait, tu es tout de suite en train de te dire « Ok, maintenant, comment on va faire les travaux ? Comment on va faire ceci ? » Et pareil, quand on a ouvert, tu te réjouis, mais tu es déjà dans le truc d'après.

  • Speaker #2

    À chaque étape,

  • Speaker #0

    quitter un de tes gros objectifs,

  • Speaker #2

    tu y arrives et tu n'as même pas le temps de te réjouir parce que tu es déjà en train d'anticiper la suite.

  • Speaker #0

    C'est vrai, mais je trouve aussi que c'est quand même un peu en entonnoir. Je ne sais pas comment expliquer ma sensation par rapport à ça. C'est vraiment très très flou la partie recherche du local, un peu plus flou les travaux mais quand même on sait où on va. Et là aujourd'hui maintenant qu'on a ouvert, en fait on a quand même une activité qui marche, qui tourne et on veut faire des améliorations. Mais c'est jamais aussi gros que de trouver un local dans Paris qui prend un an. Ah c'est bien,

  • Speaker #1

    donc toi tu trouves que tu dis toujours qu'on a passé le plus dur ?

  • Speaker #0

    Ah oui !

  • Speaker #2

    moi je le vois vraiment comme ça parce que toi tu vois comme t'as la base et maintenant vous améliorez c'est un peu tu vas façonner ta sculpture petit à petit c'est vrai c'est vrai mais bon et je trouve que la période parfois le petit détail c'est là où tu passes beaucoup de temps sur un petit détail c'est sûr mais

  • Speaker #0

    c'est vrai que il est là il correspond à ce que vous vouliez donc il nous empêche pas d'organiser des cours le soir donc contrairement à le fait de ne pas avoir de lieu pour les organiser non mais t'as raison

  • Speaker #1

    Moi, ce que je trouve dur, c'est quand même parfois, tu vois, maintenant qu'on a le lieu, j'ai l'impression qu'on a toujours été là. Alors que finalement, non, ça fait que six mois. Mais j'ai l'impression qu'on habite ici, ça fait vraiment très longtemps. Enfin, pas du tout, tu vois. Et moi, ça m'avait fait ça un peu avant les vacances. J'avais du mal à réaliser qu'on avait ouvert, que ça y est. Maintenant, ça s'était lancé. Ça prend du temps de réaliser. Oui, je trouve que c'est un peu dur de... Ouais, de vraiment réaliser les choses.

  • Speaker #2

    C'est ouvert, c'est votre lieu.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça, ça y est, il y a un lieu dont on a les clés et on vient ouvrir un commerce dans Paris. Ça me fait toujours bizarre. C'est trop bizarre.

  • Speaker #2

    Tu as encore une petite période d'adaptation.

  • Speaker #1

    Tu passes devant en vélo, tu te dis « Oh bah oui, ça c'est nous » . Ouais,

  • Speaker #2

    c'est vrai. Et puis un jour tu vas être en train de parler avec des gens qui vont te parler de Love Campus et que tu ne connaîtras pas ces gens-là et ça va te faire trop bizarre. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est clair.

  • Speaker #2

    Et dans cette période de recherche, tout à l'heure tu disais Alice que vous aviez déjà le dossier qui était monté, c'est-à-dire que vous avez travaillé en parallèle à rechercher le financement. Comment vous avez bossé toute cette partie ?

  • Speaker #0

    En fait, comme on avait déjà fait des offres sur des locaux qu'on n'avait pas forcément eu, on avait à chaque fois, pour le premier dossier, on avait créé une première version du dossier et à chaque fois qu'on revoyait un local qui nous plaisait, c'est peut-être cinq offres qu'on a faites en tout, on a amélioré ça et à chaque fois il fallait quand même des garanties financières, donc on a fait beaucoup de rendez-vous avec notre banque. On avait un apport d'un investisseur, ça qu'on avait depuis le début et qu'on avait sécurisé avec notre business plan. Ce qui nous permettait d'aller voir la banque et la banque nous donnait à chaque fois... Le problème c'est que c'est toujours... Tout est un peu relié. C'est-à-dire que sans bail, on ne peut pas avoir de prêt. Sans prêt, on ne peut pas avoir de bail. Donc on a essayé de maintenir une relation assez poussée avec à la fois notre banquière et notre expert comptable. qui nous avait du coup fourni tout un tas de garanties. Et donc on avait quand même, on avait bien avancé et bien défriché cette partie-là, au fur et à mesure, même si bien sûr tout s'est accéléré quand c'est vraiment devenu concret.

  • Speaker #2

    Oui mais ça a pu s'accélérer parce que vous aviez déjà fait ce travail en amont. Tu peux te faire doubler par quelqu'un qui a déjà fait ce travail. Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et sans ça, on n'aurait pas pu déposer notre dossier d'ailleurs de candidature pour être locataire. Il fallait quand même un plan de financement, une lettre d'intérêt de la banque.

  • Speaker #2

    un peu notre rapport personnel les investisseurs etc quelques preuves qui montrent que en plus de notre business plan et de nos chiffres de projection qu'il y a aussi qui croient dans le projet et ça ça a été compliqué pour vous de la partie business plan montage financier vous avez découvert ou vous avez déjà

  • Speaker #0

    Oui et non, parce qu'on a quand même fait des études de commerce, donc on avait quand même quelques bases. Oui,

  • Speaker #2

    parce que vous m'avez dit que vous vous êtes rencontrées à l'école, mais je ne sais pas.

  • Speaker #1

    On a fait le MLE ensemble.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais c'était quand même la première fois qu'on faisait un business plan.

  • Speaker #0

    Mais c'était la première fois qu'on faisait un business plan.

  • Speaker #1

    En fait, on savait ce que c'était un business plan, on n'avait pas peur de regarder des chiffres. Mais après, il fallait quand même... Tu vois, à un moment donné, ça reste une activité qui était nouvelle. Donc on se disait, tu penses qu'on va faire combien de cours par semaine ? Et ça va être... rempli à combien de pourcents ? Tu penses que notre café va faire combien de café ? Pour mettre les chiffres, c'était quand même...

  • Speaker #0

    J'avais déjà suivi un peu des PNL dans mes activités précédentes. Mais c'est vrai que pour le premier business plan, tout simplement demander à une de nos copines qui est directrice financière de m'aider et de me donner je commence par quoi pour faire mon prévisionnel. Elle m'a donné quelques tips. Après, je pense qu'on l'a fait à deux en réfléchissant Oh !

  • Speaker #1

    On est en plusieurs hypothèses,

  • Speaker #0

    des études de marché, etc.

  • Speaker #1

    Après, la banquière aussi nous a... Elle nous aidait un petit peu, elle donnait quelques conseils. Mais c'est vrai qu'après, quand il fallait présenter le projet à la banque, pour eux, et tu connais ça avec le 7-5 à l'époque, c'est nouveau. Donc voilà,

  • Speaker #2

    il faut beaucoup expliquer ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Exactement. On ne peut pas vous mettre dans les cases d'un concurrent. Donc c'était... Ce n'était pas une partie facile, mais... D'un autre côté, c'était quand même toujours utile parce que ça nous permettait de réfléchir à notre activité.

  • Speaker #2

    Oui, c'est indispensable. C'est la question de comment je vais gagner de l'argent, comment je suis rentable, combien ça va me coûter.

  • Speaker #1

    Et puis, comme on le disait tout à l'heure, là, c'est un projet physique. Donc, en fait, le jour 1, il y a des charges. Il y a un loyer à payer, il y a des salaires, il y a tout de suite beaucoup de charges. Donc, oui, c'est important quand même de regarder que... C'est une question que les gens, c'est assez marrant, nous posent parfois. T'as même parfois des clients, au début, à l'ouverture, qui disaient « Mais c'est un projet rentable ? » Les gens, tu sais, te demandent un peu... Enfin, projettent aussi, tu vois, parfois leurs inquiétudes, etc. On dit « Bah écoutez, on a fait des projections, on travaille beaucoup pour que ça le soit, et voilà,

  • Speaker #2

    quoi. » C'est sûr que les gens sont toujours très curieux, ils se posent toujours mille questions, mais si c'est bien travaillé en amont, et qu'il y a le business plan, après...

  • Speaker #1

    Oui, après, voilà, il y a des aléas,

  • Speaker #2

    etc.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, il y a des aléas et ça reste difficile.

  • Speaker #2

    Vous avez posé des fondations, il faut que ça prenne,

  • Speaker #1

    etc. Exactement.

  • Speaker #2

    Donc, vous avez les clés. Qu'est-ce qui se passe après ?

  • Speaker #0

    On a les clés, on est en juillet, donc c'est l'été.

  • Speaker #1

    Juillet 2024. Premier juillet 2024, on a signé le bail.

  • Speaker #0

    Entre-temps, on a un peu avancé sur les plans. D'ailleurs, quand est-ce qu'on a commencé ?

  • Speaker #1

    En mai ? Oui, parce que dans notre dossier, il fallait quand même déjà qu'on... qu'on mette une projection d'aménagement du lieu.

  • Speaker #0

    On avait déjà dans notre équipe, et on voulait continuer à travailler avec elle, Marie Racine, qui était l'architecte qui nous avait accompagnés pendant toute la recherche du lieu et qui avait commencé à faire des plans d'implantation. Mais on voulait aussi ajouter... Comme Siam le disait, pour nous c'était hyper important d'avoir un lieu qui raconte une histoire, qui soit à l'image de ce qu'on voulait projeter sur Off Campus, donc chaleureux, que les gens aient envie de venir après leur boulot suivre les cours.

  • Speaker #1

    C'est ça, qu'il soit bien installé, que ce soit un lieu où on se sent bien, où on a envie de revenir, etc.

  • Speaker #0

    Et donc on a voulu ajouter à l'équipe un profil plus direction artistique. Et c'est là qu'on a fait appel à Joséphine Fosé. qui est donc ensemblière et curatrice d'art, et avec qui on avait été en contact au tout début d'Off Campus quand on cherchait un lieu pour faire nos cours. Elle nous avait écrit, c'est vraiment super simple, sur Instagram en disant, moi j'ai des nouveaux bureaux, donc si vous voulez, je vous laisse mes bureaux, vous pouvez faire vos cours là-bas. Et c'est comme ça qu'on s'est rencontrés, on a un peu resté en contact, et c'est à ce moment-là qu'elle est entrée dans le projet. Donc voilà, donc là on est... On sait qu'on va avoir les clés, on est en train de négocier le bail et donc en mai, juin, on commence à travailler sur les plans.

  • Speaker #1

    C'est ça et donc après, 1er juillet, on signe et ensuite c'était Marie, notre architecte, qui avait bien l'agenda en tête et qui avait, comme on le disait tout à l'heure, le local est en très mauvais état et notamment la façade. Et donc pour pouvoir faire des travaux sur la façade, il faut une autorisation de la mairie. Il fallait faire tout un dossier. Et donc, avec Marie et Joséphine, on a d'abord travaillé sur la façade de façon à ce que Marie puisse déposer la demande préalable pour faire la façade. On a commencé par ça. Et puis ensuite, il fallait faire quand même tout de suite pas mal de choix.

  • Speaker #0

    On voulait démarrer les travaux le plus tôt possible, ce qui était pour tout le monde le plus tôt possible. en septembre.

  • Speaker #1

    C'est ça, parce qu'il y avait les JO en 2024. Puis le mois d'août, il ne se passe rien. Donc en fait, il fallait attendre.

  • Speaker #0

    Ça reportait déjà en septembre.

  • Speaker #1

    Et puis après, tout ne se passe pas comme prévu parce qu'on a fait une première dépose pour la... Enfin, dépôt, pardon, de... de dossiers pour la façade avec une intention qui n'a pas été validée par les architectes des bâtiments de France. Donc on a dû faire une deuxième version, donc ça a décalé les travaux. Il y a eu pas mal de déconvenues comme ça.

  • Speaker #0

    Un conseil, une chose qu'on ferait différemment, c'est qu'en fait il faut d'abord demander conseil aux architectes des bâtiments de France avant de faire son dépôt. Parce que finalement ça nous a fait perdre deux mois sur la validation de la façade, alors qu'on aurait pu collecter ces informations bien avant. C'est plein de choses comme ça. De toute façon, je pense qu'on passe par des erreurs qui nous font apprendre. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    À la fois, c'était lent, mais ça passait vite parce qu'il faut faire ses choix bien en amont du moment où elle se réalise. Par exemple,

  • Speaker #1

    le plan électrique. On a à peine décidé qu'est-ce qu'on va mettre où, que déjà, il faut faire le plan des prises, des trucs, et c'est hyper important. Est-ce que tu vas mettre de la lumière ? Ça impacte tout.

  • Speaker #0

    Les enceintes qu'on va mettre de musique dans le café parce qu'en fait, on n'avait pas... Penser à des câbles au parleur et les plafonds étaient déjà fermés, donc il fallait finalement des enceintes. Il y a beaucoup de décisions à prendre. Et on se rend compte que tout est interconnecté et donc il faut faire beaucoup de choix très tôt.

  • Speaker #1

    Très tôt, il faut faire ses commandes aussi même de mobilier, de fournitures très en amont parce qu'il y a quand même pas mal de problèmes d'approvisionnement, même pour des petites fournitures. Donc pareil, il faut anticiper tout ça. En tout cas, pour les gens qui ont du mal à faire des choix dont je fais partie, c'était très difficile cette partie-là. Parce que c'est des grosses sommes et donc tu as envie de faire les meilleurs choix possibles. Tu as envie de prendre des choses de qualité. Et en même temps, tu as quand même un budget à tenir. Donc, il faut faire très attention. Tout le monde te dit aussi de prévoir une enveloppe. Parce que si ton budget dépasse, ça on l'avait en tête. Donc, on disait qu'il ne faut surtout pas qu'on dépasse. Et puis après ça restait nouveau, moi personnelle j'ai jamais refait d'appart ou quoi, donc c'était la première fois qu'il fallait que je regarde des peintures et on me disait non mais il faut la regarder à la verticale et avec telle lumière etc. Et moi je me disais mais attends comment faire un choix, il y a trop de possibilités.

  • Speaker #0

    Et tout ça avec l'envie d'avoir une date d'ouverture le plus rapidement possible.

  • Speaker #1

    Et tout ça en continuant les cours chez Bonjour Jacob, on a continué de faire des cours jusqu'à décembre 2024. Et il fallait préparer la vraie rentrée chez Off Campus. Donc il fallait aussi trouver beaucoup plus de profs. Parce qu'à l'époque, quand on faisait des cours chez Bonjour Jacob, on avait peut-être entre 5 et 10, une dizaine de professeurs avec lesquels on travaillait. Mais là, quand on allait ouvrir, le but c'était de faire beaucoup plus de cours. On devait passer à deux créneaux de cours par jour, quatre jours par semaine. Donc là, il fallait une programmation beaucoup plus étendue. Donc il fallait rencontrer plein de nouveaux professeurs. il faut réfléchir à... des sujets très... travailler la communication, etc. Donc on avait en fait tout le travail sur vraiment la partie offre qu'on allait avoir. Il fallait évidemment aussi préparer tout ce qui est coffee shop, qui était une activité totalement nouvelle pour nous. Donc choisir la machine, trouver des partenaires, un pâtissier ou une pâtissière avec qui travailler, enfin bref, il y avait plein de choses. Il fallait aussi faire la sélection de la librairie, on n'a jamais ouvert de librairie de notre vie. Alors là on ne va pas se prétendre libraire non plus, on n'a pas un énorme corner, mais quand même on a une sélection de livres. On comptait les étagères, on disait, oulala, mais là il nous faut 500 livres, qu'est-ce qu'on va mettre ? Il fallait ouvrir des comptes chez le distributeur, enfin, tout d'un coup, il y avait un million de trucs à faire et donc, et faire les travaux en parallèle et donc, on venait sur le chantier régulièrement, quand même, voir comment ça se passait, etc. Heureusement, quand même, Marie-Racine, notre architecte, faisait la maîtrise d'oeuvres, donc... Elle suivait tout le...

  • Speaker #2

    Vous avez délesté un peu sur cette partie-là.

  • Speaker #1

    Mais quand même, il fallait aussi qu'on vienne parce qu'on avait des décisions à prendre. En parallèle, on travaillait avec Joséphine et aussi avec Apolline et Tiffany, les graphistes qui ont monté Casa Etna, avec qui on faisait toutes les identités graphiques d'Off Campus. Ça aussi, il fallait faire des choix, de logos, etc. Trouver des inspirations. En fait, c'était très, très dense comme période parce que tout s'accélère. Et en plus, il y a la pression financière qui, là, est concrète et réelle. Cette période,

  • Speaker #2

    elle est particulièrement difficile parce que les comptes se vident.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est horrible.

  • Speaker #0

    Il n'y a que les dépenses. Et on n'a pas l'activité.

  • Speaker #1

    Elle est très, très dure à vivre,

  • Speaker #2

    je trouve.

  • Speaker #1

    Il y a la franchise de loyer qui va se terminer, parce qu'on avait négocié une franchise de loyer. Après, à un moment donné, ça y est, c'est fini. Et là, on se dit, il faut qu'on ouvre.

  • Speaker #0

    C'est vrai que j'étais particulièrement en stress, parce que c'est vrai que c'est moi qui m'occupe de payer les factures. Ah ouais,

  • Speaker #1

    tu passes ton temps là.

  • Speaker #0

    pas qu'on soit en retard, il faut qu'on choisisse nos luminaires là, parce qu'ils vont pas arriver à temps, ou alors on ouvre sans nos luminaires, mais non.

  • Speaker #2

    C'est une course contre la montre.

  • Speaker #0

    Je me souviens qu'on s'est dit, avec quoi on accepte de ne pas ouvrir ? C'est-à-dire qu'il faut un minimum, et au bout d'un moment on s'est dit, bah ça si c'est là pour l'ouverture. D'ailleurs il y a même des choses qui ne sont toujours pas présentes, par exemple le styling de notre vitrine.

  • Speaker #1

    Même là, on devait avoir un buffet. Il manque des choses, oui. Mais en fait, on s'est dit, il faut qu'on lâche les prises. Il faut qu'il y ait de l'argent qui rentre. Il faut y aller. En fait, oui, il faut lâcher prise. Et en même temps, c'est ça. Moi, j'ai trouvé que l'équilibre n'est pas facile à atteindre. C'est qu'il faut lâcher prise. Mais on te dit aussi, c'est les petits détails qui font la différence. Il faut quand même aussi que tu choisisses. quelque chose qui va durer dans le temps, qui va encore te plaire dans un an, deux ans, trois ans. Toi, ton logo, par exemple,

  • Speaker #0

    c'était dur. C'était là où c'était vraiment super d'être deux, et deux avec des personnalités un peu différentes. Moi, j'étais plus, on lâche prise, tant pis, on avance, on avance, on choisit, il faut qu'on avance parce que là, on ne va jamais ouvrir. Et toi, tu étais quand même, mais attends, là, il faut quand même réfléchir, c'est important, le sens du détail. Et c'est vrai que c'est ce qui nous a permis d'avoir quand même un lieu. Parfait je trouve, parfait, rien n'est parfait, parfait pour nous en tout cas, mais à la hauteur de nos espérances et de qualité avec le souci du détail. Là c'est clair,

  • Speaker #1

    heureusement qu'on était un duo, parce que moi je me serais empêtrée d'enlever.

  • Speaker #0

    Pour avancer et même pour se soulever, parce que je pense que t'es jamais stressée au même moment. et puis la façon dont tu vis des histoires de fuite d'eau des trucs complètement finalement qui paraissent pour les gens pas si graves mais en fait nous, exactement on parlait du flopbook en off il faut que vous racontiez ce qu'est-ce que c'est le flopbook,

  • Speaker #1

    en fait on a découvert le concept du flop avec un de nos profs, Victor, si tu écoutes cet épisode et le flop c'est quand tu arrives tu rates des trucs t'as des galères et donc avec Alice on a décidé d'en rire et donc on s'était dit qu'on allait faire un flopbook on allait mettre les photos de toutes les galères tous les trucs relous qui nous étaient arrivés ... On n'a pas fait ce flopbook, mais j'ai des tas de photos très drôles dans mon téléphone. Il est prêt à être rempli. Après, il faut aussi célébrer quand ça se passe bien. Parce que c'est vrai que quand tu regardes que les galères... Mais c'est vrai que quand t'es à deux, t'es contente de pouvoir aussi traverser ce flop.

  • Speaker #0

    Pour les flops comme pour les tops, c'est bien d'être à deux.

  • Speaker #1

    Il y a tellement de moments où on a ri, des fous rires, de grosses galères. Mais là, heureusement que t'es deux. Et de toute façon, moi, après le podcast, je savais que je voulais m'associer pour mon prochain projet. Et je savais aussi que je voulais m'associer avec quelqu'un que je connaissais. Il y a plein de gens qui se disent que c'est dangereux de s'associer entre amis, etc. Moi, je pense qu'on ne peut pas s'associer avec tous ses amis. Vous trouvez le ou la bonne amie avec qui on est complémentaire et avec qui on s'entend bien. Mais je trouve que du coup, on était très complémentaires dans ces moments de stress. Parce que c'est quand même très stressant cette période. Ça me restresse d'en parler.

  • Speaker #2

    Et en plus, ce que je trouve fou, c'est qu'elle est hyper stressante et tu te dis presque... Au bout du tunnel, t'as l'ouverture, donc c'est la libération, alors qu'en fait, c'est reparti pour un tour.

  • Speaker #1

    Ça, on l'a sous-estimé,

  • Speaker #2

    mais moi, ça,

  • Speaker #1

    il faut casser cette image-là, à ce moment-là.

  • Speaker #0

    On l'a sous-estimé. Il y a eu une accélération, je pense, en janvier. On a ouvert mi-mars. Donc, les travaux ont commencé à l'automne. Les travaux avancent, avancent déjà, ça a commencé à s'intensifier. Janvier, c'était le début de tout ce qu'on vous a dit, de tout arriver en même temps. C'était hyper intense. Je pense que les deux semaines avant... J'étais juste en train de me dire, de toute façon, cette date va arriver. La date est fixée, elle va arriver. La journée va se passer, la nuit va se passer. Jour après jour, on va y arriver. Donc, ça va forcément arriver. Donc, voilà, on fait ce qu'on peut. Et en fait, après, c'est que le début, oui.

  • Speaker #1

    Et moi, je trouve que le moment, personnellement, le moment le plus dur, c'était mai. Donc on a ouvert le 12 mars, je trouve qu'au début t'as encore l'adrénaline, je sais pas ce qui te fait tenir, mais après le contre-coup, parce qu'en fait tu donnes, tu donnes, et en plus nous, en fait on a une grosse amplitude horaire, c'est-à-dire que le café il ouvre à 8h30 le matin, et ensuite on a deux créneaux de cours, on a 18h30 20h, et 20h15 21h45. Et donc en fait c'est Alice et moi qui fermons le soir, donc au début on le faisait toutes les deux, et après on alternait, mais du coup ça fait des journées où tu finis à 22h30, et après le matin tu réenchaînes et tout, et donc... Là, le rythme, il commence à être vraiment dur. Il faut encore beaucoup d'énergie pour pousser, pour faire son lancement. En plus, tu disais tout à l'heure, quand tu es commerçant, tu as les clients qui sont là. Et les clients, tu as envie de les accueillir, d'être rayon de soleil, d'être souriant, etc. Tu vas puiser en toi des trésors d'énergie, mais il y a des moments où c'est dur. Et là, d'être deux,

  • Speaker #2

    c'est...

  • Speaker #1

    Heureusement... C'est le cas, mais c'est quand même fatiguant, l'ouverture.

  • Speaker #0

    On a aussi eu quand même l'aide à partir de janvier de stagiaires qui nous ont quand même bien aidé sur certaines tâches où en fait, on ne pouvait pas être partout. Donc ça, c'était super.

  • Speaker #1

    Après, on a recruté des baristas aussi. Là,

  • Speaker #2

    l'équipe, elle se compose de combien de personnes ?

  • Speaker #0

    Là, il y a deux baristas qui s'alternent. On fait aussi appel à des extras en plus dans certains shifts parce que ça ne couvre pas toutes les plages horaires. et on va avoir l'aide d'un étudiant qui va nous aider à fermer le soir, donc en job étudiant, de temps en temps pour nous soulager sur certaines formatures.

  • Speaker #1

    Ça c'est la grande nouveauté de cette rentrée.

  • Speaker #0

    C'est bien,

  • Speaker #2

    c'est pas évident de le faire tout de suite, parce que t'as besoin d'être là, de voir comment ça se passe,

  • Speaker #1

    mais tu peux déléguer,

  • Speaker #2

    c'est un point de fragilité.

  • Speaker #1

    parce qu'après à nouveau le truc que tout le monde te dit que c'est un marathon bon bah en fait après oui tu dis il faut préserver ta santé et il faut et puis en plus t'as envie de te rappeler parce qu'après quand t'as un lieu c'est quand même à nouveau l'analogie avec le bébé me revient mais t'as un bébé qui fait passer nuit donc en fait il faut s'en occuper tout le temps et tu peux pas juste être en télétravail il faut venir physiquement sur le lieu il faut s'en occuper c'est très prenant en fait je vais pas en dire enchaîner parce que c'est très négatif mais

  • Speaker #2

    c'est un lieu, il faut y être,

  • Speaker #0

    c'est la présence bien sûr, bien sûr ça change au quotidien oui,

  • Speaker #1

    c'est ça et puis il y a la première fuite un truc les toilettes bouchées le truc, il faut aller chercher il y a toujours un truc à faire et je trouve aussi qu'après quand tu commences à avoir la fatigue et tout il y a un moment où il faut aussi Prendre un peu de recul et se rappeler de pourquoi tu as ouvert ce lieu. Et pas non plus se laisser trop happer, même si c'est dur, mais par l'opérationnel et le quotidien. Parce que sinon, après, c'est dur et tu n'as pas fait ça pour ça.

  • Speaker #2

    Donc ça,

  • Speaker #1

    c'est un peu l'équilibre qu'il faut trouver. Mais bon, après, on a ouvert il y a six mois. Oui,

  • Speaker #2

    c'est encore intéressant. Et donc là, quel est votre bilan à chacune de ces six premiers mois d'ouverture ?

  • Speaker #0

    Le bilan est super positif, même si c'est de la fatigue, c'est de la bonne fatigue. Je pense que, en tout cas pour moi, le succès du lieu a un peu dépassé mes espérances. On est super contentes parce que tous les gens qui rentrent dans le café nous disent qu'ils trouvent que l'endroit est super chaleureux, super beau. Ça déjà, c'était un premier objectif qu'on avait. Et puis les cours ont de plus en plus de succès. Là, on a plein de cours complets pour cette rentrée. Plein de gens sur liste d'attente, plein de gens qui nous disent qu'ils ont envie de suivre tous les cours qu'on propose. Donc c'est quand même un gage de succès et je pense que c'est très prometteur pour la suite.

  • Speaker #1

    Trop bien, même ressenti. Je suis d'accord. Et tu sais qu'on avait une de nos profs, Marguerite, on avait bu un café avec elle avant d'ouvrir. Je pense que c'était l'année dernière, certainement en février 2024. Je ne sais plus. Enfin bref, elle nous avait dit dans un an, quand vous aurez ouvert en tout cas, vous serez fatiguée mais heureuse. Voilà, c'est ça. Là, ça va, on revient de vacances. On est en forme pour la rentrée. Mais oui, c'est quand même beaucoup de travail. Et là, d'en parler, je trouve que ça me rappelle toutes les étapes par lesquelles on est passées. Et donc, même si on a ouvert qu'il y a six mois, ce projet, on en parle depuis fin 2021. En 2025, ça fait quatre ans. Donc, ça fait longtemps quand même qu'on parle de tout ça. Mais oui, pareil, je suis très heureuse. et hier soir par exemple C'était notre premier cours de reprise, on a fait un cours de géopolitique qui était complet.

  • Speaker #0

    Et en fait c'est trop bien, les gens sont contents à la fin. Et tu vois c'était un sujet sur le nucléaire. Donc bon c'est pas le truc le plus réjouissant. Mais en fait on a par exemple une cliente qui était là et qui nous a dit qu'elle venait à l'époque de Bonjour Jacob. Mais qu'elle n'était pas encore venue parce qu'entre temps elle a eu un bébé. Et qu'après voilà, elle a pris sa soirée pour venir participer au cours des géopos. Et elle revient en deux semaines. C'est trop bien les gens. On soupçonne qu'il y avait un date hier pendant le cours. il y a des gens qui viennent entre amis il y a des gens qui viennent seuls et ils sont tous contents ils sortent en disant mais c'est génial d'avoir créé un lieu comme ça où on peut apprendre, on se sent bien, on peut poser des questions c'est intéressant, ça nous nourrit ça change un peu comme soirée à passer à Paris ça c'est les moments qui font trop plaisir et qui donnent sens aussi à tous ces efforts c'était votre mission c'est ce que vous étiez donné comme objectif le pourquoi de...

  • Speaker #1

    Off-campus.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ce qui est trop bien aussi, d'avoir un commerce qui donne sur la rue, c'est qu'il y a plein de gens qui y entrent parce qu'ils voient que c'est un café. Et donc, ils arrivent, ils regardent. Et quand on entre sur la droite, on a affiché le programme des cours. Et on voit les gens prennent en photo. Parfois, il y a même des gens qui rentrent, qui prennent en photo le programme et puis après, ils s'en vont. Et il y en a d'autres, après, qui viennent au comptoir et qui posent des questions. Ah, mais du coup, c'est quoi les cours et tout ? Et ils sont hyper contents. Et ça aussi, ça nous fait trop plaisir.

  • Speaker #1

    première étape le café ça touche tout le monde et après tu vas venir attiser la curiosité des gens même l'espace librairie c'est trop bien,

  • Speaker #0

    on voit plein de gens qui viennent qui prennent des livres aussi pour faire des cadeaux même nous c'est amusant on voit ce qui se vend bien ce que les gens aiment c'est vraiment cool et donc du coup,

  • Speaker #1

    est-ce que vous avez identifié déjà des petites pistes de Merci. des clés de ce succès ? Qu'est-ce qui fait que ça fonctionne bien ? Est-ce que le fait d'être dans un lieu aussi bien placé, aussi central, ça en fait partie ? Est-ce que vous avez déjà trouvé quelques ingrédients à la recette ? En tout cas, à la vôtre, parce que chacun a sa recette.

  • Speaker #2

    Forcément, la localisation joue, parce qu'on a un endroit assez visible, boulevard Voltaire, vraiment proche de République, donc il y a beaucoup de personnes qui passent, mais je n'avais jamais remarqué ces nouveaux qui rentrent, qui demandent quel est le concept. Donc ça, c'est sûr. Il y a aussi le côté, je pense, de l'originalité du concept, qui en fait, finalement, apporte quelque chose de nouveau à Paris, puisqu'il y a plein d'événements culturels qui existent, mais pas forcément sous cette forme-là, aussi accessibles.

  • Speaker #1

    Et d'avoir un lieu qui ne bouge pas, où tu sais qu'il y aura toujours quelque chose.

  • Speaker #0

    Tu trouveras toujours quelque chose, et en plus, des choses très différentes. C'est-à-dire que tu peux à la fois participer à un cours de littérature, à un cours de géopolitique. ce soir on fait un Un cours de cinéma aussi, on fait un cycle d'écriture en anglais, il y a plein de choses très différentes et je pense que c'est ça aussi que les gens aiment. On a des gens qui viennent, tu vois, qui sont un peu monomaniaques, je sais pas, ils viennent que aux cours de ciné ou quoi, mais on a, je pense, la plupart des gens viennent à des choses très différentes. Et c'est ça aussi qu'ils viennent chercher ici, ils disent, ah il y aura toujours un cours intéressant, il va être surpris par quelque chose, exactement. Donc oui, moi je dirais quand même dans les clés du... Du succès, enfin on touche du bois et on va pas... Non mais pour l'instant,

  • Speaker #1

    disons que vous avez identifié que c'était des choses qui...

  • Speaker #0

    Voilà, mais en tout cas, on voit que les cours ça plaît et ça donne envie. Donc tant mieux, c'est trop bien et nous ça nous donne envie d'encore plus travailler pour trouver des super sujets, continuer de travailler avec nos profs actuels, travailler avec des nouveaux profs aussi. Parce qu'en fait, et nous c'est ce qu'on dit tout le temps à nos profs quand on les rencontre et qu'on leur parle d'Off Campus, on dit nous on a envie que tout le monde passe un bon moment, les participants, mais vous aussi en tant que profs en fait. vous êtes passionnés par vos sujets, là, vous avez un public, et eux, ils sont super contents d'avoir un public adulte. Parce qu'en fait, ils nous disent, parfois, à l'université, rappelons-nous, si vous êtes allés à l'université, vous avez fait des études, parfois, on n'écoute pas trop en cours, on est derrière notre ordi ou quoi. Là, ils ont un public qui est attentif, qui a payé pour venir, qui est content de venir. Et donc, eux, ils sont super contents. Et les profs sont rémunérés pour faire les cours, évidemment. Donc, en fait, c'est vraiment... Voilà, on a une communauté de participants, participantes et de profs qu'on continue de cultiver, qu'on a envie de faire grandir et ça nous donne envie de faire encore plus de trucs cools. Oui,

  • Speaker #1

    et je trouve que ce qui est intéressant aussi, c'est effectivement, je pense que le fait d'avoir cette offre qui est assez innovante, c'est quelque chose qui plaît. Mais je trouve que dans la réalisation, c'est hyper intéressant déjà d'avoir ce parti pris de faire un lieu physique, alors que potentiellement, tous les cours, vous pourriez les filmer, les mettre en ligne.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est bon, on n'en a pas parlé tout le monde. Enfin, plein de gens nous ont demandé. Ah mais vous n'allez pas faire un lit aussi ? Ben non.

  • Speaker #1

    C'est ça que je trouve. Pour moi, c'est vraiment un peu un pied de nez et c'est un peu badass quand même parce que potentiellement, ça pourrait vous faire des revenus complémentaires. Mais je trouve ça chouette d'en faire un lieu où tu as un peu ce truc, le faux mot, tu as raté le truc. Vite, quand tu auras une place pour le prochain, tu vas venir.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose de fort. Oui, c'est vrai. en fait nous On y a pensé juste parce qu'on s'est dit les trucs en ligne, en fait à nouveau comme je disais tout à l'heure, on était quand même post-Covid et on s'est dit en fait on est toute la journée sur notre ordi, le soir on n'a pas envie de suivre un MOOC etc. Il y a des gens qui aiment, il y a des gens qui sont aussi dans des lieux dans lesquels il n'y a pas une offre aussi première qu'à Paris. Mais nous en étant à Paris, on s'est dit on a envie de proposer cette offre en présentiel.

  • Speaker #2

    En garantissant une bonne expérience parce que finalement, nous dans notre idée, si on... fait quelque chose en ligne, ça va pas être juste filmer un cours qui a lieu en présentiel parce que finalement ça on peut le trouver partout et il y aura des documentaires accessibles gratuitement qui seront mille fois mieux que ce qu'on va proposer oui c'est ça et c'est vrai qu'en fait là on enregistre dans la salle de cours et ce que je trouve fou c'est que j'ai

  • Speaker #1

    un peu l'impression que comme tu dis quand on était à l'école c'est pas des salles aussi confortables on se sent pas bien comme ça dans une salle de cours Hum. Et donc, du coup, c'est un peu, tu renoues, tu vois, avec ton enfant,

  • Speaker #0

    ton étudiant interne. Mais oui,

  • Speaker #1

    c'est clair. En fait, je prends plaisir à apprendre dans un lieu dans lequel je me sens bien. Et c'est hyper agréable. À la limite, ça peut venir réparer des gens. Mais non,

  • Speaker #0

    mais c'est clair. Mais c'est clair parce qu'en plus, vraiment, le fait, c'est tellement un sentiment que je trouve, enfin personnellement, agréable quand tu apprends des nouvelles choses ou quand tu découvres. Tu sais, parfois, ça te fait aussi couper ton quotidien. En fait, on a un peu deux types de cours, tu vois. Il y a les cours qui permettent... comme la Géopo, etc., de mieux comprendre l'actualité. Mais après, tu as aussi des cours qui te font t'évader, tu réfléchis à autre chose. Et juste, c'est là pour le plaisir d'apprendre. Il n'y a pas la pression d'avoir un examen à la fin, etc. Et oui, tu as l'impression d'être dans un petit salon. Tu peux boire un thé en même temps.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas d'enjeu. Contrairement à la scolarité, tu as toujours un enjeu de réussite, un moment avec des exams. Là, c'est vraiment apprendre pour le plaisir d'apprendre dans un lieu que vous avez voulu hyper chaleureux et hyper accueillant. donc en fait la bouche la boucle est bouclée, je trouve que c'est ça vous auriez pu avoir cette idée mais ça aurait pu être un peu pas chaleureux ou plus dans un cadre comme vous disiez tout à l'heure quand vous cherchez un lieu, vous voulez quand même un café pour que ça soit pas dans des bureaux ça aurait pu faire plus ce colère classique et en fait de sortir de ça ça fait vraiment vivre une expérience auquel peut-être tu t'attends pas spécialement et qui fait que t'as envie de revenir et bon ça c'est aussi la clé, c'est la récurrence pour vous en termes de business c'est d'avoir des gens qui viennent, qui reviennent et ça je trouve que dans les éléments qui fonctionnent bien ça me paraît être hyper important non mais t'as moi je me sens bien ici t'as trop bien tant mieux c'est l'objectif et vous avez des projets enfin là pour l'instant vous venez de vous lancer donc je trouve que c'est J'ai pas envie de vous lancer le truc, c'est quoi le prochain projet ? Enfin, il faut aussi prendre le temps de... Mais est-ce que, je sais pas, vous avez déjà dans votre plan, à 3, à 5 ans, une vision pour Off Campus ?

  • Speaker #2

    Déjà, on a des projets pour Off Campus, là, au 18 Bouffard-Voltaire. Oui,

  • Speaker #0

    il y a beaucoup de choses encore qu'on a envie d'améliorer.

  • Speaker #2

    Sur le café, la carte, c'est vraiment au petit niveau. Développer d'autres formats de cours, peut-être sous forme d'événements, de tables rondes. avec d'autres intervenants.

  • Speaker #0

    Là, on a enregistré un podcast et on avait, quand on était chez Bonjour Jacob, on avait lancé Off Campus Radio et on faisait des épisodes, des petits épisodes avec nos profs. Et j'aimerais bien qu'on relance ça aussi. On imaginait un peu ça comme, un peu comme la radio du campus et d'avoir des épisodes avec nos profs, de parler de plein de sujets avec eux et tout. Donc ça, j'aimerais bien aussi qu'on lance. Donc ouais, on a déjà quand même pas mal de projets pour le Off Campus du 18.

  • Speaker #2

    Et après, bien sûr, on a en tête d'ouvrir une seconde salle de cours à Paris, pourquoi pas un jour dans d'autres villes. Donc ça, je pense qu'il faut qu'on sorte un peu la tête de l'eau à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine pour se faire un plan d'action et réfléchir plus concrètement à la suite.

  • Speaker #0

    Mais on a plein d'idées après. On sait aussi que c'est un peu chaque chose en son temps et c'est vrai que c'est important de stabiliser aussi l'activité. Et là, à nouveau, ça ne fait que six mois, donc on a encore pas mal de choses quand même encore à stabiliser. Mais ce ne sont pas les idées qui manquent pour la suite,

  • Speaker #2

    c'est clair. Et on continue à faire des tests and learn à tous les niveaux. Sur notre offre salée du soir.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. La période de test, on l'a faite avec les cours du soir chez Brun Jacob. Mais en fait, on continue là de tester des choses. Par exemple, les cours en anglais, on a testé une fois. On voit, est-ce que ça plaît ? OK, là, on va retester. On voit. Donc, on teste un peu tout le temps aussi des nouvelles choses pour voir.

  • Speaker #1

    Et vous arrivez à avoir du temps, entre guillemets, de bureau, toutes les deux, pour parler de tout ça, pour refaire les points ?

  • Speaker #2

    On a eu du temps un petit peu fin juillet début août avant de faire la fermeture estivale même si on préparait la rentrée déjà parce qu'il y avait moins de monde et on était plus au calme mais c'est sûr que c'est définitivement quelque chose qu'on voudrait faire et presque on réussit ça travailler pas forcément pour l'instant là on n'a pas vraiment de bureau donc on travaille dans la salle de cours et quelquefois c'est pas l'idéal pour se poser de façon complètement coupée du monde et de réfléchir à la suite.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, là, on est dans la salle de cours, on donne sur le café, c'est une porte vitrée. Donc certes, d'un point de vue son, on est isolé, mais on voit ce qui se passe. Oui, c'est tout le monde qui a une curiosité électro-grande,

  • Speaker #2

    on a envie de voir ce qui se passe, si les clients ont l'air contents.

  • Speaker #0

    Parfois, on est happé par le café, on sort. À la base, on voulait juste aller boire un verre d'eau et en fait, on est là, on se met au comptoir, on commence à prendre des commandes et tout avec la barista. Donc, oui, pour l'instant, on est quand même encore... Il y a encore beaucoup d'opérationnels qui laissent. Mais bon, ça pour le coup, c'est un truc que j'ai appris avec les interviews que j'avais faites dans Génération X6. C'est vrai que c'est quand même important de prendre des moments pour penser à la stratégie. Et en fait, tu alternes toujours entre gérer les trucs court terme, mais il faut avoir quand même tout le temps un peu ta vision, parce que sinon tu te perds un peu et on n'a pas envie.

  • Speaker #1

    Et finalement, sur du court terme, tu as des discussions. J'ai envie d'appeler ça stratégique, mais en fait c'est plutôt de la gestion, etc.

  • Speaker #2

    Les améliorations qui peuvent se faire vite.

  • Speaker #1

    C'est ça, et en fait le truc c'est que quand t'as un lieu physique, effectivement comme il y a besoin d'être là, c'est dur de s'extraire, et il faut réussir parfois à avoir un peu les deux casquettes, et du coup de s'extraire du lieu pour faire ce travail-là. Complètement. Et en fait tu l'oublies facilement, parce que l'autre est tellement prenant et tellement nécessaire. que du coup, c'est quelque chose qui peut un peu...

  • Speaker #0

    Totalement, et c'est ce qu'on aimerait essayer de faire maintenant. On en parlait même, d'ailleurs, pour se reposer sur le business plan, etc. Littéralement, Alice, elle disait, en fait, il faut que je sois dans un autre lieu avec mon écran, tranquillement. Et moi, je commence à faire pareil aussi, à m'organiser un peu différemment là. Et pareil, quand je dois travailler sur la prog, en fait, je ne peux pas être là avec le café à côté. C'est des moments où il faut quand même être assez concentré. Donc, il faut s'isoler aussi, c'est vrai, dans ces moments-là. Avancer sur les sujets stratégiques, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    C'est pas facile. Ok, peut-être qu'en conclusion, vous pouvez peut-être chacune me dire, je sais pas, quels ont été les grands défis, les grands apprentissages ou les conseils que vous avez envie de transmettre après ces presque 4 ans de Off Campus. D'ailleurs, on a juste, je fais une mini-parenthèse, mais Off Campus, vous avez dit que ça avait été dur de trouver le nom. Est-ce que vous pouvez me raconter pourquoi Off Campus ? On va partir dans une explication trop longue.

  • Speaker #2

    Pourquoi Off Campus ? Je crois qu'Off Campus, au départ, c'était censé être le nom de notre test.

  • Speaker #0

    et on s'est dit on changera après quand on aura notre lieu mais alors on est passé par beaucoup beaucoup beaucoup d'idées parce que je me souviens pas quand on est tombé sur Off Campus je me souviens qu'on regardait des trucs un peu abstraits et au bout d'un moment on s'est dit on a envie d'un nom concret il faut que concrètement on comprenne et là par exemple on se dit Off Campus on comprend mais est-ce qu'on comprend quand même qu'il y a aussi un café c'est encore aussi tout un autre sujet de bien faire comprendre son... Son concept, notamment quand t'es un commerçant, parce que ça passe aussi par ta façade, ta vitrine, ce que t'écris dessus et tout, c'est un énorme sujet aussi sur le travail.

  • Speaker #1

    Surtout quand c'est un concept qui n'est pas commun.

  • Speaker #0

    Absolument, et t'as dû connaître ça avec le 7-5, il fallait expliquer c'est un concept store, on vend ci et ça, exactement. Ça c'est pas facile, donc on travaille aussi pas mal sur ce sujet, et je crois qu'on s'est dit ok on veut un nom concret, on s'est dit aussi on veut qu'il puisse être compris en anglais. et après Il y a aussi, moi, ce que j'aime bien dans le nom Off Campus, qui n'était pas la réflexion de départ, mais finalement qui fait sens, c'est aussi ce côté temps off, en fait. Le côté off, tu vois, parce qu'on l'a quand même toujours vu comme exactement un endroit où tu viens pour prendre du temps pour toi, où tu te déconnectes aussi un peu de ton téléphone, de ton ordi, parce que quand tu viens en cours, tu passes un moment présentiel, comme on dit maintenant. Donc, j'aime bien aussi ce côté temps off. Donc voilà, c'est aussi le campus pour le temps off. C'est le off campus d'être en dehors du campus. Parce qu'on avait pensé...

  • Speaker #2

    C'est mieux qu'il gravite autour du campus. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Parce qu'on avait pensé à... Tu sais, comme il y a le Festival d'Avignon, il y a le off. C'est le truc un peu à côté. Il y a ta Broadway, ta off Broadway. C'était ça, cette idée, tu vois, de... T'as les trucs... Donc, bien sûr, t'as la fac, etc. Et nous, on ne remplace pas du tout ça. On est juste autre chose pour un autre public. Voilà, une autre proposition. Donc voilà comment est venu le nom.

  • Speaker #1

    ok

  • Speaker #0

    Mais donc la conclusion.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Le courant d'apprentissage. Comment résumer ça ? J'ai eu l'impression que tout ce que j'ai appris en six mois, c'était énorme. Je pense que je n'ai jamais appris autant de choses de ma vie, que ce soit des choses hyper concrètes, c'est-à-dire faire du latte art, Déboucher des toilettes,

  • Speaker #0

    utiliser un furet par exemple,

  • Speaker #2

    utiliser un furet et une ventouse, tout comme gérer des ressources humaines, de la comptabilité, refaire son business plan, contacter la mairie, les experts comptables, toutes les personnes qu'on a rencontrées, j'ai rencontré un nombre de personnes. que j'avais jamais rencontré. Ça aussi,

  • Speaker #0

    on voulait faire, il y a le flopbo qu'on doit faire et un qui-est aussi. Le qui-est,

  • Speaker #2

    parce qu'on a rencontré toutes sortes de personnes les plus variées les unes que les autres, parce que ça va des professeurs, mais il y a aussi toutes les personnes de la mairie, toutes les personnes qui ont travaillé sur le projet, architectes, entrepreneurs, artisans, les clients, le responsable sécurité incendie qui nous a installé les...

  • Speaker #1

    Les extincteurs dont on parlait tout à l'heure.

  • Speaker #2

    Exactement. C'était super enrichissant. Je pense que c'était vraiment une période, et ça va continuer, mais de rencontres et d'apprentissages super variés.

  • Speaker #0

    C'est que, après, tu as des anecdotes à raconter tout le temps à tes amis. Tout le temps. Mais limite, à un moment donné, après, c'était fatigant. Parce que,

  • Speaker #1

    du coup,

  • Speaker #0

    quand tu vois tes amis, ils te demandent toujours, alors, en plus, comment ça se passe ? Parfois, tu t'en veux dire, attendez, moi aussi, j'ai besoin d'une pause.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai que quand t'es entrepreneur,

  • Speaker #2

    les gens se demandaient comment ça s'affiche.

  • Speaker #0

    Des fois, t'es fou. Mais Alice, t'es très forte pour raconter les anecdotes.

  • Speaker #2

    Les anecdotes, en plus, passent et ne se ressemblent pas. Donc, il nous arrive toujours des choses qu'on n'aurait pas imaginées. Oui, mais ça,

  • Speaker #0

    c'est trop marrant. Et des choses absurdes.

  • Speaker #2

    On a eu la guerre des poubelles. Tout d'un coup, les immeubles voisins mettaient toutes leurs poubelles devant notre façade. Dix poubelles. Ça, c'était encore une lutte, quoi.

  • Speaker #0

    des choses ça on pourrait pas le penser tu peux absolument pas les anticiper mais oui moi j'ai la même chose des apprentissages très variés les conseils que je donnerais c'est ce qu'on a dit sur tester des choses anticiper quand c'est possible comme ce qu'on disait avec la façade etc Et je dirais aux gens qui, peut-être comme moi, ont du mal à faire des choix ou ont parfois l'impression qu'il y a une montagne à gravir, je trouve aussi qu'il faut avancer un peu, comment dire, essayer de quand même faire le tri et de hiérarchiser. Enfin, tous les sujets ne sont pas sur le même plan, tout n'a pas la même importance, même si on a l'impression que tout est hyper important et urgent, ce n'est pas vrai. Et il faut un peu essayer de se forcer, de prioriser. Il y a des choses pour lesquelles c'est pas grave si on peut pas le faire maintenant, on le fera plus tard. Mais il y a aussi des choses sur lesquelles il faut se concentrer. Et ça, je me souviens que c'était un conseil qu'on m'avait donné Céline Chung qui est la fondatrice de Bao Family, qui a ouvert du coup plusieurs restaurants à Paris. Et elle m'avait dit, oui, il faut se concentrer sur c'est quoi le cœur de ton activité. Et en fait, il y a des trucs sur lesquels il ne faut pas lésiner et qui valent vraiment le coup de... mettre du temps, de la réflexion, de l'argent, etc. Et il y a les autres choses où tu peux un petit peu améliorer de ça. Mais c'est pas facile. C'est un truc que j'essaye de me rappeler et un conseil que je pourrais donner aux gens qui ont l'impression qu'il faut tout faire, tout le temps. La montagne à gravir.

  • Speaker #1

    Tu fais des petites collines les unes après les autres.

  • Speaker #0

    Ouais, non mais c'est vrai.

  • Speaker #2

    Il ne faut pas hésiter aussi à poser des questions aux entrepreneurs qui ne sont pas forcément exactement. sur la même activité ou le même type de lieu. En fait, ces personnes ont toujours plein de trucs à nous apprendre, même s'ils ne s'en rendent pas compte sur le moment. En fait, ces échanges, on a rencontré quand même beaucoup de personnes, on a posé beaucoup de questions, et ça nous a beaucoup aidé à chaque fois.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas avoir peur de partir au contact.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Et après, il faut être... Il faut quand même être un peu naïf, il ne faut pas trop penser à tous les problèmes que tu vas avoir, il faut à un moment donné y aller. Et moi j'avais peur, après Génération XX, j'avais quand même déjà monté une boîte de prod, et je me disais, est-ce que je vais avoir à nouveau la naïveté, enfin pas la naïveté, mais comment dire...

  • Speaker #1

    Non mais je sais ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    Tu vois, le fait de me dire, l'élan, de me dire, allez je me relance dans un projet, même si c'est très différent, et le podcast n'a rien à voir avec le projet d'aujourd'hui, et j'avais peur de... et en fait si. Et maintenant, quand je revois tout ce qu'on a fait, je me dis, oh là là, mais en fait, heureusement qu'on...

  • Speaker #1

    Oui, que t'avais pas...

  • Speaker #0

    En fait, les gens t'en parlent, mais de toute façon, c'est ça, même les gens qui... Exactement, qui ont écouté ce podcast, ben voilà, tu vois, on y revient.

  • Speaker #1

    Je vais vous dire la même chose.

  • Speaker #0

    Les gens te disent plein de choses, et toi, tu penses que tu vas savoir, et en fait, non, il faut que tu le vives toi-même pour voir comment ça va se passer.

  • Speaker #1

    C'est clair. Prendre les bons conseils pour justement éviter deux,

  • Speaker #0

    trois galères. Oui, quand même, c'est ça. De toute façon, se lancer dans le truc et le vivre. une fuite exactement les galères arrivent mais elles se résolvent les unes après les autres oui c'est ça t'as un peu le pompier qui est dans les feux dans les autres bah de toute façon t'as pas le choix en fait c'est ton projet il faut que tu le fasses avancer il y a une fuite il faut que tu la répares il y a pas de barista il faut que t'ailles faire le shift il y a pas de t'as pas de financement il faut aller en trouver tu fais tout ce que tu peux enfin en fait t'as pas le choix à un moment donné quand t'as mis autant de temps d'argent d'efforts et que c'est un projet auquel tu tiens et qui fait sens pour toi, tu fais les choses.

  • Speaker #2

    Et après quand tu as un petit ego boost et qu'on se rappelle pourquoi on a fait tout ça, on va dans la salle, on rencontre des gens au comptoir, il y a du monde, c'est super. Et puis même au moment des cours le soir, accueillir les gens c'est trop bien. Franchement c'est les meilleurs moments.

  • Speaker #1

    C'est là que tu sais pourquoi tu as fait ça.

  • Speaker #0

    Exactement. Franchement ouais.

  • Speaker #1

    Trop bien. Bon bah bravo les filles pour cette aventure.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Merci. Et à bientôt. A bientôt. Salut. Salut.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si cette conversation vous a plu, pensez à la partager autour de vous ou à vous abonner sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez aussi laisser un commentaire ou quelques étoiles. Ça ne paraît rien comme ça, mais pour moi, c'est énorme. Cela permet au podcast d'être plus visible et ça m'encourage à continuer dans cette démarche. Et si vous êtes commerçante, commerçant, artisan, artisane ou porteur de projet, je vous invite à découvrir le site de Paris Commerce. Vous y trouverez des ressources utiles. des outils pratiques et des initiatives concrètes pour vous accompagner dans l'installation de votre boutique. Je vous mets le lien dans la description. Et on se retrouve très vite pour un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous et de votre business.

  • Speaker #0

    Ciao !

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