Speaker #0Bonjour et bienvenue sur l'arrière boutique, le podcast qui vous invite dans les coulisses de l'expérience retail. Je suis Audrey Gallier, consultante dans les domaines du retail, de l'entrepreneuriat et du développement de marques. Après dix années passionnantes à créer et développer mes boutiques, j'ai envie aujourd'hui de transmettre mon expérience mais aussi celle de mes invités. Pour cela, je reçois dans ce podcast des personnes inspirantes qui vous ouvrent les portes de leurs boutiques pour vous raconter leurs aventures. Je vous livre aussi dans des épisodes boîte à outils, des pensées et astuces pour vous motiver et vous aider dans vos projets retail. Très bonne écoute ! Bonjour à tous et bonjour à toutes. Aujourd'hui, je voulais faire un épisode un petit peu différent qui sera très simple, très court. Il n'y aura pas de conseils, pas de méthode, pas de boîte à outils. Je voulais juste vous dire quelques mots pour parler de ce mois de décembre et de ce jour du 24. qui je trouve est toujours une journée très particulière quand on est commerçant et commerçante, ou même entrepreneur d'ailleurs. Le 24, c'est un drôle de jour parce qu'en fait, enfin je ne sais pas si vous le ressentez comme ça, mais moi je l'ai souvent ressenti un peu comme la fin d'un sprint et d'un marathon à la fois, c'est-à-dire que ce mois de décembre, on est tellement non-stop en activité, on ne s'arrête jamais, on a l'impression qu'on est branché en permanence sur une borne d'énergie. Et en même temps, c'est long, c'est un mois qui s'étire vraiment et qui arrive après une rentrée. Donc je trouve qu'il y a vraiment cette sensation partagée de sprint et de marathon. Et c'est une journée qui est étrange parce que sur le papier, en général, on essaie de fermer un peu plus tôt, par exemple 17h. Et puis en fait, à 16h50, je pense que tout le monde se reconnaîtra dans cette situation. On a encore des clients qui rentrent dans la boutique. Il y a toujours ce client paniqué qui arrive, à qui il manque un cadeau. Et on va devoir rouvrir le rideau, rouvrir la porte, rouvrir la caisse. Parce qu'on sait ce que ça représente pour lui et que c'est le métier de commerçant aussi. En même temps, on regarde l'heure, on se dit mais c'est pas possible, il faut que je me dépêche. On a soit un train à prendre, repartir en voiture, essayer de rejoindre des proches qui sont déjà en train de se retrouver. Et soi-même, on se dit mince, j'ai pas eu le temps de faire mes cadeaux parce que j'étais tellement focalisée sur ce mois de l'année qui est un mois si important pour ma trésorerie et pour l'année d'après, qu'on a mis tout ça de côté. Et donc au final, on se retrouve ce jour-là à fermer en vitesse, à se dire vite, vite, on range comme on peut, on coupe les lumières, on ferme la porte. Et c'est tellement étrange comme sensation de se dire qu'on a un break. Après avoir vécu une journée si intense, cette fin de marathon et de sprint dont je parlais, j'ai toujours trouvé ça tellement contradictoire. Et ça c'est dans le cas de figure où on va rejoindre du monde. Parfois faire Noël en famille, on ne peut pas vraiment le faire comme on voudrait parce qu'on a la famille qui est à l'autre bout de la France et que c'est trop loin et que c'est trop court pour faire le trajet. Et le 24, il y a aussi la fatigue, celle qu'on ne sentait pas vraiment jusque-là. On savait qu'elle était là mais on en faisait abstraction. Et d'un coup, comme tout s'arrête, le corps lâche, relâche la pression. Je ne sais pas pour vous, mais moi, c'était systématique. J'avais toujours le premier virus qui passait par là, qui me sautait dessus. Et on finit avec une angine ou une grippe. Comme si le corps nous disait, bon allez, ok, maintenant, stop. Le 24, c'est aussi un peu la conclusion de ce mois de décembre. Même si après, on a toujours une seconde partie du mois de décembre où il y en a aussi beaucoup de gens qui viennent acheter des cadeaux avec l'argent qu'ils ont pu avoir. Mais non, tout de même, c'est une journée qui va venir clôturer quand même le gros du mois de décembre. Et donc c'est un peu une journée bilan. Et il y a tout un tas de Noël possibles. Il y a le Noël qui va être décevant quand les chiffres ne sont pas à la hauteur. Il y a des Noëls qui vont être pleins de doutes. Parce qu'on entend, j'ai moins de budget, je vais acheter en ligne. Et donc c'est quelque chose qui fait toujours un peu mal au cœur quand on a un commerce physique. Puis aussi les Noëls qui sont les Noëls incroyables. Où ça marche, où le chiffre d'affaires explose. Les objectifs sont largement dépassés. Les boutiques sont... pleines, il y a des sourires, des échanges, une énergie qui redonne confiance et qui fait énormément de bien. Parfois, on va avoir un peu ces trois Noëls en même temps. On peut avoir des jours où ça va être la folie, puis des jours où ça va être très calme, on va avoir des clients assez pénibles, compliqués, où les chiffres ne sont pas au rendez-vous. Et donc c'est ça aussi qui fait qu'il y a une sorte de cocktail émotionnel à la fin du mois qui est compliqué à gérer parfois, parce qu'on ne sait même plus trop comment on s'appelle. On ne sait plus ce qu'on ressent, on passe d'émotions tellement extrêmes. que ça peut être épuisant. Et donc voilà, tout ça existe, et j'imagine que beaucoup d'entre vous sont passés par là et ressentent peut-être même ça à l'instant T où vous allez écouter cet épisode. épisodes que je voulais faire aujourd'hui, déjà pour mettre des mots là-dessus, pour dire que vous n'êtes pas seul, et aussi pour vous dire bravo, parce que cette année 2025, ce n'était pas une année toujours facile. Donc bravo à toutes celles et ceux qui ont tenu, bravo pour l'énergie que vous avez déployée, pour les lieux que vous avez créés, pour les boutiques, les espaces, les projets toujours plus accueillants et plus chaleureux que vous avez proposés à vos clients, mais aussi bravo pour tout ce travail invisible. qui permet aux clients de découvrir, de flâner, de toucher, de choisir, de vivre autre chose que des achats rapides et sans âme. Bon voilà, c'était vraiment, comme je vous le disais, un épisode un peu court, un peu format notes vocales que j'aurais pu faire à un ami, un proche, une cliente pour marquer cette fin d'année. Et on reviendra en janvier, évidemment, avec toujours plein de nouveaux épisodes. avec, je pense, un épisode sur intentions pour 2026 et le bilan de 2025. D'ici là, prenez bien soin de vous, prenez le temps de faire une pause, de respirer, parce que c'est nécessaire pour repartir rechargé à bloc. Faites tout ce dont vous avez envie pour Noël, faites-vous plaisir, vous le méritez, et à bientôt ! Ciao !