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L' Arrière Boutique

Que sont-ils devenus ? #4 - Uni Store : le bilan de Romane, un an après sa reconversion et l’ouverture de sa boutique

Que sont-ils devenus ? #4 - Uni Store : le bilan de Romane, un an après sa reconversion et l’ouverture de sa boutique

29min |04/08/2025
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Que sont-ils devenus ? #4 - Uni Store : le bilan de Romane, un an après sa reconversion et l’ouverture de sa boutique

29min |04/08/2025
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Description

🎙️ Uni Store : le bilan de Romane, un an après sa reconversion et l’ouverture de sa boutique à Marseille


Romane Fatras a ouvert Uni il y a un an, à Marseille, après une reconversion professionnelle. À l’époque, elle se lançait sans certitudes, avec une grande question en tête : est-ce que sa clientèle cible allait être au rendez-vous ?


Un an plus tard, la réponse est oui. Sa boutique a trouvé son public, les ventes ont progressé, et Romane a commencé à construire les bases d’un commerce durable.


Elle raconte comment cette première année lui a donné le sentiment de vivre dix ans d’expérience condensés. Entre l’opérationnel, les ajustements, les doutes, les petites victoires, elle a appris à mieux se connaître et à poser les bases d’un projet viable sur le long terme.


On parle du rapport à l’énergie quand on est seule en boutique, des renforts nécessaires, du besoin de recul pour mieux piloter, de communication, de collaborations, de rémunération… et du plaisir de voir son projet rayonner hors des murs.


Un épisode plein d'honnête et de partage d’expérience qui sera utile pour toutes celles et ceux qui s’apprêtent à vivre leurs premières années d’activité, ou qui cherchent à se projeter dans une reconversion.


Bonne écoute 🧡


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est l'été, c'est les vacances, mais on avait encore des choses à se dire. Alors bienvenue dans cette série spéciale de l'Ariaboutique. Des nouvelles, des suites, des virages imprévus, des apprentissages. Cet été, je repars à la rencontre des invités du podcast pour prendre des nouvelles. Et me voici toujours à Marseille. Après l'épisode avec Driss la semaine dernière, de Fromagerie et la Meulerie, je prends de nouvelles de Romane, la fondatrice de la boutique Unistore. La dernière fois qu'on s'est parlé, c'était il y a presque un an, elle venait tout juste d'ouvrir sa boutique après une reconversion. Aujourd'hui, on fait le point sur cette première année intense, riche en apprentissage et en ajustements. Romane nous raconte comment elle a réussi à rencontrer sa clientèle cible, cette grande inconnue quand on se lance. Est-ce qu'ils vont venir ? Est-ce qu'ils vont acheter ? Et dans son cas, la réponse est oui. Alors on a un peu creusé. On parle aussi des creux, de la fatigue, de l'importance de bien s'entourer, de déléguer petit à petit, et surtout de... de l'humilité que demande l'entrepreneuriat, celle d'apprendre en marchant, d'accepter de ne pas tout maîtriser. Romane a l'ambition de faire grandir Uni, de la faire rayonner en dehors des murs, à travers des collaborations, des pop-up, du online. Mais cette année, elle sait aussi qu'il faudra mieux doser son énergie. Encore une fois, c'est un échange sincère et concret qui vous parlera sûrement si vous aussi vous êtes en pleine reconversion et dans les premières années de vos activités. Bonne écoute ! Salut Romane !

  • Speaker #1

    Salut Audrey !

  • Speaker #0

    Ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va super et toi ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça va, je viens aux nouvelles après un an. J'ai regardé, ça fait un an qu'on s'est parlé. C'était à la rentrée 2024, en septembre.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc je pense que tu auras pas mal de trucs à me raconter puisque c'était ta première année d'activité.

  • Speaker #1

    C'est ça, j'ai ouvert en juillet 2024, donc il y a exactement un an.

  • Speaker #0

    Ok, mais alors comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Franchement super, c'était une année hyper intense. J'ai l'impression que tout s'est passé. C'est un jour et en même temps dix ans, c'est trop bizarre. Mais en prenant un peu de recul et en regardant tout ce qui s'est passé en une année, je suis vraiment super contente des débuts. Je suis très contente de l'évolution d'Uni et de là où on en est aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Est-ce que justement tu peux nous parler un peu plus de Uni aujourd'hui, nous faire comme une photographie de la société ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui du coup... C'est toujours, pour l'instant, toute seule, mais j'ai eu une alternance cette première année. Et là, j'ai du renfort sur la période estivale puisque c'est vraiment une grosse saison pour moi. Donc, je ne suis plus totalement toute seule comme il y a un an. En termes de développement, enfin, on va dire en termes de chiffres, j'ai multiplié par trois ou quatre mes chiffres de l'année dernière, les chiffres d'affaires des premiers mois d'ouverture. Donc, à ce niveau-là, je suis vraiment super contente.

  • Speaker #0

    Bravo.

  • Speaker #1

    Merci. Pour l'instant, je vends toujours majoritairement dans la boutique physique qui est à Marseille. Et je développe quand même bien la partie online, même si ce n'est toujours pas la partie majoritaire de mon chiffre. Mais en tout cas, c'est une bonne piste pour plus tard. Les marques avec lesquelles j'ai travaillé, ça a pas mal évolué au fil des saisons. Il y a des nouvelles marques qui sont rentrées, d'autres marques qu'on a arrêtées parce que ça ne marchait pas forcément très bien. Donc, la satisfaction première, on va dire au bout d'un an. Là, je pense que j'apprécie le plus, c'est le fait de connaître ma clientèle et maintenant d'être plus sereine sur ce que je dois proposer. Et en fait, c'est vrai que cette période, elle était tellement stressante quand tu vas au bris et que tu n'es pas encore vraiment… Enfin, tu as imaginé ce public auquel tu t'adresses, mais tu n'as aucune certitude. Et là, le fait de connaître cette clientèle et de connaître leur goût, etc., ça change tout en termes de sérénité. et de projection de ce vers quoi on veut aller.

  • Speaker #0

    Et tu as au final pu confirmer qu'ils étaient au rendez-vous, que cette clientèle existait et qu'elle allait découvrir ta boutique, venir et revenir, parce que c'est ça aussi qui est le point d'interrogation principal.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Ça change tout en termes de confiance en soi et en termes de sérénité, comme je disais. Parce que c'est sûr que le projet, on sait qu'il plaît. Et après, c'est comment est-ce que... Là, il y a d'autres sujets maintenant qui arrivent. Comment est-ce qu'on maintient un peu cette flamme ? Comment est-ce qu'on donne toujours envie aux gens de venir ? Comment est-ce qu'on fait évoluer un peu ce qu'on propose ? Mais en tout cas, comme je te dis, il y a une base de clients qui est là et ça, c'est le plus important.

  • Speaker #0

    Et est-ce que dans cette année, tu as ressenti des fluctuations sur la clientèle ? Est-ce que tu as eu l'impression qu'il y a eu des moments beaucoup plus creux ? Ta saisonnalité, c'est quoi, toi, de ton côté ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a vraiment eu des moments plus creux. Je pense que, moi vraiment, l'été à Marseille, c'est vraiment de la grosse période. Donc on va dire qu'à partir de mai, ça y est, ça commence à être vraiment intense. Mais surtout, juin, juillet, là, c'est vraiment que des bonnes journées. Donc, c'est super. Si on faisait tout le temps comme ça, ce serait magnifique. Mais après, c'est le jeu. Et après, pour moi, le creux de la vague, on va dire, c'était les mois de janvier et février.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et mars, ça allait. Enfin, je m'attendais à pire pour mars. Finalement, ça s'est plutôt bien passé. Mais voilà. Après, maintenant, on va dire, je pense qu'il y a aussi des petites choses à améliorer. Puis, il y a aussi peut-être aussi le fait juste d'accepter que ces mois-là, ils sont plus calmes. Et peut-être d'ouvrir un peu moins, de prendre des jours off. Mais la première année, comme on ne sait pas de quoi demain est fait et qu'on n'a pas encore la photo totale sur l'année, on est tout le temps là, on est tout le temps à fond. J'ai un peu l'impression d'avoir mis la même énergie tous les mois depuis un an. Alors que peut-être que pour l'année prochaine, je ferai ça différemment et je me réserverai vraiment pour les gros mois. Il y a des mois où je me mettrai un peu plus en hibernation parce que clairement, ce n'est pas ces mois-là qu'on va faire des chiffres mirouvolants. Oui.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est vrai que c'est important de d'abord avoir un peu un historique et d'avoir ressenti un peu ce qui se passait sur le terrain pour pouvoir ajuster. Après, ça fait des années assez fatigantes. Comment tu te sens de ce côté-là ? Tu as réussi quand même à prendre un peu de temps à souffler ou tu te sens sur les rotules ?

  • Speaker #1

    Il y a eu des moments, c'est vrai qu'il y a eu des moments qui ont été vraiment durs en termes de fatigue et d'énergie. Mais maintenant, j'ai compris en fait, comme je pense qu'on en avait déjà parlé un peu la dernière fois. d'apprendre à se connaître et savoir ce qui va nous mettre un peu dans le rouge. Et en fait, j'ai compris que, enfin, pas que personne ne pense qu'à un commerce, qu'est-ce que c'est. En fait, dès là, le temps physique à la boutique, il est hyper prenant, parce que c'est 6 jours sur 7, de 10h à 19h30, enfin voilà. Mais en plus de ça, j'ai essayé pendant cette première année d'aussi avoir un peu des projets à côté pour faire rayonner une île. Donc, par exemple, ça peut être… un shooting pour faire la campagne de la nouvelle collection, ou ça peut être un événement avec une marque ou une soirée de lancement. Dès que j'avais cette vie de la boutique à gérer, plus un événement à côté à préparer, en étant seule, ça devenait vraiment trop intense. C'est souvent dans ces moments-là que je commençais à être sur la tangente au niveau fatigue. Maintenant, le fait d'avoir une personne sur qui je peux compter, et que je peux appeler un renfort en extra un jour ou comme aujourd'hui par exemple où j'ai besoin de travailler de chez moi, avancer sur plein d'autres sujets, ça change tout et ça fait que du coup j'arrive mieux à aménager mon énergie et en fait c'est impossible d'être tout le temps seule à la boutique et de mener de front d'autres projets donc voilà le fait d'avoir quelqu'un en plus ça change tout en fait c'est juste ça. Donc non franchement là je me sens super bien, forcément déjà quand ça marche c'est motivant et c'est quand même une source de cette... et ça rassure aussi d'un point de vue financier puisque mine de rien c'est quand même le stress principal et j'ai l'impression que maintenant j'arrive à avoir quand même des moments où j'arrive à me reposer, me changer d'idée et du coup là post un an je suis hyper contente à ce niveau là quoi.

  • Speaker #0

    Ouais au final je trouve que c'est assez rapide d'avoir aussi après je pense que peut-être que tu fais attention à ce que tu ressens etc mais d'avoir réussi à identifier les moments où tu sentais que tu étais un peu en fragilité et d'avoir du coup cherché des solutions et les avoir mises en place comme typiquement d'avoir un pool de personnes qui peuvent faire des extras et te remplacer ponctuellement quoi ouais c'est ça ouais

  • Speaker #1

    c'est essentiel après enfin oui il faut pouvoir se le permettre parce que c'est sûr que enfin si je pouvais j'aimerais bien avoir tout le temps quelqu'un avec moi et voilà mais ça c'est aussi un sujet c'est vrai que pareil la première année Tu ne sais pas encore exactement ce que tu peux te dire. te permettre financièrement ou pas et du coup t'as tendance à plus tirer toi sur ta corde plutôt que investir pour voilà parce que c'est quand même aussi engageant financièrement donc ça aussi c'est un peu un équilibre à trouver mais ça

  • Speaker #0

    se travaille ça se travaille exactement et t'arrives à te rémunérer un petit peu ?

  • Speaker #1

    alors pour l'instant donc j'avais mon chômage jusqu'au mois de juin là donc mine de rien ça m'a Merci. C'était génial d'avoir ce chômage puisque ça m'enlevait quand même un stress. Tous les mois, je savais que j'avais un revenu qui rentrait. Et heureusement d'ailleurs, puisque je pense que je n'aurais pas pu, c'est sûr, si je n'avais pas eu cette chance. Et là, depuis juin, du coup, je me rémunère un tout petit peu en salaire, on va dire. Et après, je me rémunère surtout en compte courant pour récupérer la pente que j'ai mise. Et voilà, le but, c'est de se rémunérer le minimum en salaire comme on paye beaucoup.

  • Speaker #0

    de charges dessus et voilà trouver tout moyen de se rémunérer sans que ça coûte trop à l'entreprise ouais c'est souvent c'est souvent le mix qui est fait au début on partit en compte-compte associés et après en salaire après ça permet au moins de cotiser pour avoir les minimums d'aide etc de voir les trimestres de chômage de chômage de retraite et donc si on revient sur cette année est ce qu'il ya eu des moments forts que tu as envie de partager peut-être des de... Des choses que tu n'aurais pas pensé faire et dont tu es hyper fière ou au contraire, c'était peut-être des objectifs que tu as réussi à atteindre. Et de l'autre côté, est-ce que tu as aussi des moments forts, mais dans l'autre sens, tu as des difficultés que tu as dû affronter ? Raconte un peu tes événements marquants de cette année.

  • Speaker #1

    Je pense que déjà, il y a eu l'ouverture et tout ça, mais ça, on en avait déjà parlé du coup dans la première partie du podcast. Je ne vais pas revenir là-dessus, mais voilà, les premiers mois, c'est vrai que c'est fou quand je repense à l'état d'esprit dans lequel j'étais. J'ai l'impression, comme je te disais, qu'il y a dix ans d'expérience qui sont écoulées. C'est fou comme on apprend vite et comme ça peut changer notre mentalité, puisque ce n'était vraiment pas le même mood il y a un an.

  • Speaker #0

    Je te dirais que quand on se lance et qu'on n'est pas encore vraiment... Dans le concret, il faut avoir en tête que l'expérience va faire beaucoup. Il faut aussi faire confiance au fait de se lancer, de se dire je ne sais pas tout, mais je vais apprendre et je vais me mettre dans un état d'esprit où justement je prends les expériences comme bonnes ou mauvaises, comme des leçons. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça exactement. De toute façon, on ne peut pas tout contrôler et on ne peut pas contrôler le nombre de personnes qu'il y aura le premier jour. Donc en fait, il faut juste faire confiance, se lancer. Mais c'est vrai que ça demande beaucoup d'humilité. Parce qu'avec du recul, on se lance quand même dans l'inconnu, on n'en sait rien. Et c'est vrai qu'il ne faut pas avoir trop d'ego. Et voilà, parce qu'on ne sait pas. Il y a des moments qui vont être des gros moments de solitude aussi. Donc ouais, c'est un peu... Des fois, j'avais un peu l'impression de me lancer dans le vide et de voir après ce qui se passe. Mais l'ouverture, c'était forcément un moment marquant. La première soirée aussi d'inauguration. Après, la période de Noël, c'était quand même un peu aussi un mois d'apprentissage. C'était un temps fort à la fois… Enfin, pas trop dans le bon sens du terme justement parce que moi, tout le monde m'avait dit à décembre, tu verras. Tous les commerçants me disaient décembre, c'est vraiment le mois de l'année. Prépare-toi, ça va être… Et moi, clairement, en petite transparence, c'était vraiment pas un mois de fou. Enfin, c'était pas un mois mauvais, mais j'étais… J'étais un peu déçue parce qu'on avait tellement fait des montagnes de ce mois de décembre. Je pense qu'il y a un peu plusieurs facteurs qui font ça. Peut-être que moi, ma boutique n'est pas vraiment dans une offre de Noël. Il y a peut-être d'autres boutiques qui s'y prêtent plus. Et après, peut-être aussi que c'est que moi, je n'avais pas anticipé l'offre que je devais avoir et que j'ai fait des erreurs sur ma proposition à Noël et j'essaierai de faire mieux à Noël prochain. Noël, c'est un mois qui est intense parce qu'on a beaucoup d'attentes. On travaille tous les dimanches. C'est vraiment un mois non-stop. Franchement, à la fin du mois de décembre, j'étais un peu rincée. Et puis, c'est quand même aussi la fin de la première année. C'est la première année où on s'est lancé, donc beaucoup de fatigue a cumulé. Donc, décembre, ce n'était pas forcément le meilleur souvenir, on va dire. Par contre, après, les temps forts pour moi, ça a été plutôt le... l'arrivée de la nouvelle collection, la collection printemps-été. De une, quelque chose qui m'a apporté beaucoup de satisfaction, c'est que j'ai pu faire une campagne, un shooting avec une photographe que j'adore. Et vraiment tout réfléchir, penser à l'univers qu'on voulait retranscrire, travailler avec des mannequins que j'aime énormément, dans un lieu qui était atypique. En fait, de donner vie avec une proposition artistique. L'idée d'Uni, c'était trop bien. Donc ça, c'était un moment qui m'a trop plu. Et c'est cool aussi de faire quelque chose en dehors des murs de la boutique et de ramener un peu son identité ailleurs. Et après, deuxième gros highlight, on va dire, de cette année 2025, c'est la marque Nous, avec qui je travaillais déjà depuis le début de Uni, qui m'a proposé de faire un pop-up pour l'été. C'était trop satisfaisant de travailler là-dessus ensemble. Elles, elles sont basées à Marseille, donc c'était hyper facile de travailler en équipe. Et en fait, on a du coup aménagé une sorte de corner, nous, dans la boutique, avec une beaucoup plus grosse représentation de leur collection que ce que j'ai d'habitude. Et elles, elles ont beaucoup communiqué autour de l'événement. Donc comme elles ont une grosse communauté, ça m'a aussi ramené beaucoup de monde. Ça a vraiment permis de faire résonner une nuit au-delà de ma cible habituelle. Et on a organisé une soirée de lancement pour inaugurer le pop-up. Et franchement, c'était le meilleur souvenir, je pense, que j'ai de cette année d'Uni. Parce que c'était génial. Déjà, le fait d'organiser avec quelqu'un et d'avoir l'aide d'autres personnes le jour où ça change tout, on se sent beaucoup moins seul. Et le fait de voir tous les gens qui sont venus, c'était une soirée vraiment réussie. Et le fait de partager, parce que c'est vrai que l'entrepreneuriat, on est quand même souvent tout seul. Le fait de partager les difficultés et aussi les réussites avec d'autres filles, c'était génial. Ça m'a aussi donné plein d'idées de ce que je peux faire avec Uni. Ça me fait un peu une carte de visite pour d'autres projets avec d'autres marques. D'abord, une première expérience de pop-up réussie comme ça, c'est trop bien pour la suite. C'est vraiment ma certé. J'ai démarché il y a un an et j'ai démarché il y a un an. qui me propose maintenant de faire... un truc ensemble, c'est génial. Donc voilà, je dirais ça. Et ensuite, la saison d'été qui a été vraiment géniale avec plein de clients trop sympas. En un an, j'ai eu très peu d'altercations, on va dire, ou d'expériences négatives avec des clients. Ça m'est arrivé pour la première fois au mois de juin. Et en une journée, j'ai eu trois altercations. Altercations, c'est un grand mot. trois expériences négatives, on va dire. Et franchement, ça m'a beaucoup touchée.

  • Speaker #0

    Déjà que ça touche de base, mais alors quand on a trois dans la journée, c'est vrai que c'est un vrai sujet, ça, quand tu es commerçant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Et moi, je n'étais pas trop préparée à ça parce que franchement, j'ai eu de la chance pendant un an. Vraiment, c'était des gens adorables. Parfois, évidemment, il y a des gens... Ça arrive, c'est un lieu ouvert au public, donc il y aura forcément des gens bizarres ou des gens pas forcément courtois. Mais là, c'était vraiment... ça relevait presque de l'agression, quoi. Donc, c'était un peu dur, mais après, ça m'a aussi forgée. Et c'est vrai que ça oblige aussi à s'affirmer, à mettre des limites. Et pour d'autres choses, c'est super. Mais voilà, du coup, est-ce que j'allais dire un point positif, sinon, de cette période ? C'est le fait de voir autant de monde, d'avoir plein de retours positifs.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Enfin, c'est trop bien, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est chouette. Et comment tu expliques le fait que, dès la première année, assez rapidement, la mayonnaise a pris dans le sens où tes clients cibles se sont déplacés, ont découvert Uni et sont clients ? Tu vois, comment tu as fait pour te faire connaître et qu'est-ce qui fait que ça marche ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un peu une recette, il y a un peu plusieurs éléments qui ont mené à cette réussite, entre guillemets. Mais je pense que c'était déjà le bon endroit au bon moment. Le retour principal que j'ai de la part de mes clientes, et c'est vraiment la chose, presque tous les jours on me dit ça, c'est que ta sélection est trop bien, et c'est trop bien d'avoir des marques que d'habitude on ne voit pas en boutique. Et en fait, elles sont trop contentes. Souvent, il y a des marques qu'elles ont repérées en ligne, comme nous justement, ou Lagame, ou d'autres marques, MiStaff. C'est des marques qu'elles connaissent et qui ont une certaine image de marque, donc qui sont cool. mais qu'elles n'ont jamais eu l'occasion de voir en vrai. Et donc, elles sont trop contentes de pouvoir venir et essayer en fait des pièces que généralement elles commandent en ligne. Donc voilà, le fait d'avoir une sélection qu'on ne retrouve pas partout. Il n'y a pas d'autre boutique en France aujourd'hui qui a exactement cette sélection-là. Et après, je pense que c'était aussi, on va dire, une bonne opportunité en termes plus de marché, enfin juste d'ouvrir au bon endroit au bon moment. Parce que Marseille, c'est une ville qui est très attractive. J'ai bien sûr mes clientes marseillaises qui ont vraiment une base très solide. Mais après, j'ai beaucoup de clientes belges par exemple. Je ne sais pas par quel mystère elles ont connu la boutique sur les réseaux. Souvent, elles ont connu sur Insta. Et ensuite, quand elles viennent en week-end à Marseille, elles viennent chez Unis. Beaucoup de listes aussi, beaucoup de parisiens. Du coup, il y a aussi toute cette clientèle-là qui n'est pas marseillaise, mais qui a connu la boutique grâce aux réseaux. Et du coup, troisième élément, je pense, qui est vraiment important, c'est la partie communication sur les réseaux. Franchement, c'est impressionnant comme ça peut faire décoller. Par exemple, là, je l'ai vu, j'ai fait juste une vidéo avec une fille qui est très présente sur TikTok. Elle a vraiment une grosse communauté sur TikTok et un peu Instagram. Et elle a fait une vidéo sur la boutique et ça a devenu viral. Cette vidéo, je ne sais pas pourquoi, avec l'algorithme, elle a trop bien marché et j'ai vu un pic. de fréquentation du site, un truc des commandes en ligne. Sur le week-end qu'elle suivit la vidéo, il y a je ne sais pas combien de personnes qui sont venues qui m'ont dit « je l'ai découvert sur TikTok » . Et en vrai, il n'y a pas d'investissement derrière, ça ne coûte rien.

  • Speaker #0

    Parce que ce n'était pas une collaboration rémunérée, c'était vraiment elle qui a décidé de faire une vidéo, vous n'en avez pas.

  • Speaker #1

    Elle a décidé, après moi je lui ai quand même offert quelque chose. Je trouvais ça sympa. Elle a pris le temps. Elle est restée un moment dans la boutique. Et voilà, je lui ai juste offert quelque chose.

  • Speaker #0

    Mais je veux dire, vous n'êtes pas écrite pour vous dire on va bosser ensemble. C'était spontané. Elle est venue, elle a aimé.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc, franchement, c'est impressionnant comme des petites aides extérieures. des influenceuses, en fait, ça peut vraiment aider. Je pense que c'est vraiment une partie à ne pas négliger. En tout cas, pour moi.

  • Speaker #0

    Et ta communication, tu la gères comment ?

  • Speaker #1

    Je l'ai gérée un peu toute seule. Après, j'ai quand même eu l'aide. Au début, c'était vraiment une source de stress énorme pour moi, parce que je savais que c'était un enjeu. Je savais que c'était quelque chose que j'avais envie de développer. Et du coup, je lui mettais beaucoup d'emportance, mais je n'arrivais pas trop à trouver ma voie. J'avais envie. tout faire et du coup je me perdais un peu dans l'océan des possibles on va dire. Et du coup j'ai connu deux sœurs qui avaient leur agence de communication. Il y en a une qui est plus graphiste et l'autre qui est plus en stratégie de com. Et on est un peu devenu copine avec le temps et du coup elles m'ont aidé quand même à construire un peu une directrice pour la com d'uni. Donc voilà elles m'ont fourni en fait un peu un guide. et après j'ai essayé de mettre en place ce qu'on avait ensemble mais du coup je suis quand même toute seule à gérer tout ça et c'est une source énorme de travail donc ça c'est vraiment quelque chose à terme si je pouvais un peu le confier en partie à une autre personne ce serait bien ouais et tu arrives à le faire en même temps que tu es en boutique ou c'est des choses que tu tu fais des captations en boutique et après tu le gères à côté ouais je le gère à côté après en fait c'est toujours pareil sur des périodes qui sont creuses comme l'hiver où on a des gros moments de de temps libre dans la journée, c'est facile de faire du contenu et tout ça. Par contre, là, sur des journées d'été, c'est impossible. Donc, il faut travailler soit le dimanche, soit les soirs ou les matins. Mais je pense que c'est important de trouver un peu sa voie. C'est dur, franchement, c'est vraiment un métier à part entière et ce n'est pas donné à tout le monde. Oui,

  • Speaker #0

    et puis, les réseaux sociaux, il y en a plein, en fait. Donc, il faut aussi... Enfin, si jamais tu... T'es une seule personne à gérer, il faut peut-être aussi restreindre à un ou deux réseaux parce que c'est pas la même façon de parler, etc. Donc c'est vrai que c'est compliqué, toi. T'es plutôt sur Instagram, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, moi je suis vraiment plus sur Instagram. Après j'ai quand même fait un compte TikTok et j'ai mis quelques vidéos pour dire d'autres parce que je sais que c'est... Justement j'ai vu le potentiel avec cette fameuse vidéo. En TikTok je pense qu'il y a un potentiel de viralité qui est 15 fois supérieur à Instagram. Mais voilà, en fait c'est... Ça ne marche pas du tout de la même manière qu'Insta. Et on ne peut pas juste se contenter de poster les contenus d'Insta sur TikTok pour que ça marche. Donc, à terme, j'aimerais bien plus avoir des contenus vraiment propres à TikTok et vraiment développer cette partie-là. Mais on ne peut pas être partout. Donc là, il a fallu choisir un peu ces combats. Donc, ce sera pour tout. Oui,

  • Speaker #0

    c'est clair. Et tout à l'heure, tu parlais de la solitude de l'entrepreneur, du commerçant notamment. Est-ce que tu as réussi, toi, à t'entourer de gens ? pour t'accompagner pendant cette année, pour te sentir un peu avec une sorte de crew, tu vois, où tu peux échanger, partager les victoires, partager aussi les galères ?

  • Speaker #1

    Ouais, au-delà du... Déjà, le crew numéro un, c'est le cercle de proches, mon copain, ma famille, mes amis, etc. Et après, c'est vrai que... Mais après, c'est tout pareil. Ils apportent tout le soutien et l'amour du monde, mais c'est vrai que des fois, il y a des choses qui sont propres à... ce qu'on vit en tant que commerçant et si on n'a pas une famille ou des amis qui sont commerçants, ils vont être trop mignons et ils vont nous réconforter mais c'est sûr qu'il y a des problématiques qu'ils ne peuvent pas forcément comprendre. Et du coup c'est vrai que cette année j'ai vraiment développé plein de nouvelles amitiés de personnes qui sont dans le même cas que moi et ça c'est vraiment une source énorme de réconfort. Par exemple j'ai trop de temps, il y a une boutique pour hommes qui est dans la rue juste à côté de la mienne. On fait à peu près la même chose mais lui il fait pour hommes et donc c'est trop bien parce qu'on... se faire vraiment l'écoute. Dès qu'on a un besoin, c'est un truc opérationnel, je sais qu'on peut compter l'un sur l'autre. Et après, dès qu'on a aussi un peu des journées de galère où il n'y a personne, on s'écrit et on se rassure en mode, toi aussi, c'est la mort.

  • Speaker #0

    C'est pas mal d'avoir à savoir que tu as une proximité géographique qui fait que tu peux aussi parler des flux, etc. Parce que c'est souvent, le flux de clients, c'est souvent un des stress qu'on a en fait à se dire, il n'y a personne, etc. Et donc, de pouvoir le faire confirmer par quelqu'un à un côté, c'est... tu te dis bon allez ça va,

  • Speaker #1

    ça serait une mauvaise journée c'est pas grave mais du coup c'est vrai que ce genre de contact après pareil plein d'autres commerçants en fait de sympathiser avec plein d'autres personnes qui sont commerçantes et enfin c'est vraiment le petit rayon de soleil de la journée d'avoir voilà même le café à côté, voilà juste d'avoir comme des collègues finalement, qu'on a plus dans une vie comme on avait dans une vie du bureau ou voilà dans un niveau plus traditionnel Donc ça, c'est trop bien. Et puis après aussi, le fait de pouvoir travailler avec des gens comme justement la photographe dont je te parlais ou même les filles de nous, en fait, le fait de collaborer avec surtout des femmes d'ailleurs, c'est trop bien. Et de pouvoir aussi partager les moments durs ou voilà, ou par exemple. J'ai aussi une créatrice avec laquelle je travaille qui fait des gros chouchous, peut-être que tu les avais vus quand tu es venue.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Elle s'appelle Imen, donc sa marque c'est Albar. Elle aussi, elle a eu un enfant en plus cette année. Des fois quand on se voit, on rattrape un peu tous les moments durs, les doutes, etc. C'est trop bien d'avoir des contextes comme ça, et c'est des petits mots qui vont motiver au quotidien. C'est que quelques petites interactions comme ça, mais qui font toujours du bien et qui font sentir moins seule.

  • Speaker #0

    Si jamais on parle plus de l'avenir du NIE, est-ce que tu as des projets en cours ? Comment tu te projettes sur cette rentrée, cette deuxième année ?

  • Speaker #1

    Justement, c'est le sujet. C'est un peu la chose sur laquelle il faut que je travaille parce que j'ai tellement eu la tête dans le guidon pendant un an. J'ai tellement travaillé beaucoup dans l'opérationnel de la boutique tous les jours et je n'avais pas beaucoup de moments off pour prendre du recul. C'est vrai que j'ai pas vraiment... Enfin, j'ai le temps de commencer à y réfléchir, mais voilà, j'aimerais bien justement qu'on retravaille plus ça ensemble, d'en prendre du stratégique et même en termes de chiffres. Mais dans les grandes lignes, mon ambition, on va dire, pour l'année prochaine, c'est justement de renforcer un peu ce format collab avec des marques. Parce que j'ai vu que ça marchait vraiment bien et que c'était une bonne piste de développement pour Uni. donc il y a une autre marque peut-être avec laquelle on va faire un un pop-up pour Noël.

  • Speaker #0

    Oui, trop bien.

  • Speaker #1

    C'est une marque qui fait très bien, donc voilà. Enfin voilà, mon but, c'est vraiment de développer ça à fond et de faire des événements pour asserrer du monde et aussi faire rayonner sur les réseaux unis. Enfin voilà, ça, c'est vraiment mon objectif numéro un.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et ensuite, j'aimerais bien développer la partie online qui, comme je te disais, elle est opérationnelle aujourd'hui. Mais je pense que c'est vraiment un levier de croissance pour l'avenir à moindre coût, justement. Enfin, ça ne demande pas beaucoup d'investissement. mais ça peut vraiment marcher mieux. Donc ça c'est mon deuxième objectif.

  • Speaker #0

    Pour l'instant, ton site internet, tu l'as fait sur quelle plateforme ?

  • Speaker #1

    Sur Shopify. Je recommande franchement. C'est trop bien. Moi je suis hyper contente de Shopify.

  • Speaker #0

    Trop bien. Et c'est lié avec ton système de caisse ?

  • Speaker #1

    Oui. J'ai pris un système de caisse qui a une sorte de plug avec Shopify. Donc tout est actualisé. Les stocks sont… sont mis en même temps, donc c'est hyper pratique.

  • Speaker #0

    Ok. En termes d'outils, tu te sens bien ? Tu as trouvé les bons logiciels ?

  • Speaker #1

    Ça,

  • Speaker #0

    c'est important aussi.

  • Speaker #1

    J'ai jamais eu de galère à ce niveau-là, donc pour l'instant, je suis très contente de ma caisse et de Shopify.

  • Speaker #0

    Ok. Et je reviens, je rebondis sur ce que tu disais sur les collaborations avec des marques. Est-ce que tu as déjà imaginé faire des pièces, une sorte de co-création, c'est-à-dire que ce seraient des pièces en collaboration avec cette marque, mais Avec la pâte Uni, qui serait faite que pour Uni ?

  • Speaker #1

    On y avait pensé. C'est vrai que c'est trop bien de faire ça, ou de faire un peu une escrue, par exemple, une pièce qui serait dispo que chez Uni. Mais ça demande un peu d'organisation quand même, parce qu'il y a de la prod. Il y a du développement. Voilà, c'est ça. Je pense que là, pour l'instant, comme ça s'est fait un peu en laisse-minute avec nous, mais à l'avenir, j'aimerais trop faire ça. J'aimerais trop pouvoir avoir... Quelques produits.

  • Speaker #0

    Oui, parce que la boutique a quand même... Donc, tu as une sélection qui est très caractéristique, qui était propre. Il y a un style qui est propre aussi à Uni. Et donc, du coup, c'est presque une marque à part entière que tu crées. Et comme tu disais, tu avais pris beaucoup de plaisir à faire rayonner la boutique autrement. Il y a un sortir des murs en faisant des shootings, avec une DA particulière, etc. Donc, c'est vrai que ça pourrait aussi venir nourrir tout ça et d'avoir une sorte de petite gamme.

  • Speaker #1

    qu'on trouve que chez toi ça ce serait trop bien on verra si c'est possible et avec quelle marque c'est tout un boulot c'est sur du long terme mais peut-être pour l'année prochaine maintenant qu'il y a plus de recul ok,

  • Speaker #0

    merci beaucoup d'avoir donné des nouvelles on te souhaite plein de bonnes choses pour cette rentrée cette deuxième année j'ai aucun doute sur le fait que ça va être une belle année je pense que t'es bien partie Merci beaucoup Audrey.

  • Speaker #1

    Et bien à bientôt. A bientôt.

  • Speaker #0

    Salut. Merci de nous avoir écoutés. J'espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, pensez à laisser une note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Ça m'aide beaucoup à faire connaître le podcast. Et je vous donne donc rendez-vous lundi prochain pour un nouvel épisode que sont-ils devenus. A bientôt.

Description

🎙️ Uni Store : le bilan de Romane, un an après sa reconversion et l’ouverture de sa boutique à Marseille


Romane Fatras a ouvert Uni il y a un an, à Marseille, après une reconversion professionnelle. À l’époque, elle se lançait sans certitudes, avec une grande question en tête : est-ce que sa clientèle cible allait être au rendez-vous ?


Un an plus tard, la réponse est oui. Sa boutique a trouvé son public, les ventes ont progressé, et Romane a commencé à construire les bases d’un commerce durable.


Elle raconte comment cette première année lui a donné le sentiment de vivre dix ans d’expérience condensés. Entre l’opérationnel, les ajustements, les doutes, les petites victoires, elle a appris à mieux se connaître et à poser les bases d’un projet viable sur le long terme.


On parle du rapport à l’énergie quand on est seule en boutique, des renforts nécessaires, du besoin de recul pour mieux piloter, de communication, de collaborations, de rémunération… et du plaisir de voir son projet rayonner hors des murs.


Un épisode plein d'honnête et de partage d’expérience qui sera utile pour toutes celles et ceux qui s’apprêtent à vivre leurs premières années d’activité, ou qui cherchent à se projeter dans une reconversion.


Bonne écoute 🧡


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est l'été, c'est les vacances, mais on avait encore des choses à se dire. Alors bienvenue dans cette série spéciale de l'Ariaboutique. Des nouvelles, des suites, des virages imprévus, des apprentissages. Cet été, je repars à la rencontre des invités du podcast pour prendre des nouvelles. Et me voici toujours à Marseille. Après l'épisode avec Driss la semaine dernière, de Fromagerie et la Meulerie, je prends de nouvelles de Romane, la fondatrice de la boutique Unistore. La dernière fois qu'on s'est parlé, c'était il y a presque un an, elle venait tout juste d'ouvrir sa boutique après une reconversion. Aujourd'hui, on fait le point sur cette première année intense, riche en apprentissage et en ajustements. Romane nous raconte comment elle a réussi à rencontrer sa clientèle cible, cette grande inconnue quand on se lance. Est-ce qu'ils vont venir ? Est-ce qu'ils vont acheter ? Et dans son cas, la réponse est oui. Alors on a un peu creusé. On parle aussi des creux, de la fatigue, de l'importance de bien s'entourer, de déléguer petit à petit, et surtout de... de l'humilité que demande l'entrepreneuriat, celle d'apprendre en marchant, d'accepter de ne pas tout maîtriser. Romane a l'ambition de faire grandir Uni, de la faire rayonner en dehors des murs, à travers des collaborations, des pop-up, du online. Mais cette année, elle sait aussi qu'il faudra mieux doser son énergie. Encore une fois, c'est un échange sincère et concret qui vous parlera sûrement si vous aussi vous êtes en pleine reconversion et dans les premières années de vos activités. Bonne écoute ! Salut Romane !

  • Speaker #1

    Salut Audrey !

  • Speaker #0

    Ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va super et toi ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça va, je viens aux nouvelles après un an. J'ai regardé, ça fait un an qu'on s'est parlé. C'était à la rentrée 2024, en septembre.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc je pense que tu auras pas mal de trucs à me raconter puisque c'était ta première année d'activité.

  • Speaker #1

    C'est ça, j'ai ouvert en juillet 2024, donc il y a exactement un an.

  • Speaker #0

    Ok, mais alors comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Franchement super, c'était une année hyper intense. J'ai l'impression que tout s'est passé. C'est un jour et en même temps dix ans, c'est trop bizarre. Mais en prenant un peu de recul et en regardant tout ce qui s'est passé en une année, je suis vraiment super contente des débuts. Je suis très contente de l'évolution d'Uni et de là où on en est aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Est-ce que justement tu peux nous parler un peu plus de Uni aujourd'hui, nous faire comme une photographie de la société ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui du coup... C'est toujours, pour l'instant, toute seule, mais j'ai eu une alternance cette première année. Et là, j'ai du renfort sur la période estivale puisque c'est vraiment une grosse saison pour moi. Donc, je ne suis plus totalement toute seule comme il y a un an. En termes de développement, enfin, on va dire en termes de chiffres, j'ai multiplié par trois ou quatre mes chiffres de l'année dernière, les chiffres d'affaires des premiers mois d'ouverture. Donc, à ce niveau-là, je suis vraiment super contente.

  • Speaker #0

    Bravo.

  • Speaker #1

    Merci. Pour l'instant, je vends toujours majoritairement dans la boutique physique qui est à Marseille. Et je développe quand même bien la partie online, même si ce n'est toujours pas la partie majoritaire de mon chiffre. Mais en tout cas, c'est une bonne piste pour plus tard. Les marques avec lesquelles j'ai travaillé, ça a pas mal évolué au fil des saisons. Il y a des nouvelles marques qui sont rentrées, d'autres marques qu'on a arrêtées parce que ça ne marchait pas forcément très bien. Donc, la satisfaction première, on va dire au bout d'un an. Là, je pense que j'apprécie le plus, c'est le fait de connaître ma clientèle et maintenant d'être plus sereine sur ce que je dois proposer. Et en fait, c'est vrai que cette période, elle était tellement stressante quand tu vas au bris et que tu n'es pas encore vraiment… Enfin, tu as imaginé ce public auquel tu t'adresses, mais tu n'as aucune certitude. Et là, le fait de connaître cette clientèle et de connaître leur goût, etc., ça change tout en termes de sérénité. et de projection de ce vers quoi on veut aller.

  • Speaker #0

    Et tu as au final pu confirmer qu'ils étaient au rendez-vous, que cette clientèle existait et qu'elle allait découvrir ta boutique, venir et revenir, parce que c'est ça aussi qui est le point d'interrogation principal.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Ça change tout en termes de confiance en soi et en termes de sérénité, comme je disais. Parce que c'est sûr que le projet, on sait qu'il plaît. Et après, c'est comment est-ce que... Là, il y a d'autres sujets maintenant qui arrivent. Comment est-ce qu'on maintient un peu cette flamme ? Comment est-ce qu'on donne toujours envie aux gens de venir ? Comment est-ce qu'on fait évoluer un peu ce qu'on propose ? Mais en tout cas, comme je te dis, il y a une base de clients qui est là et ça, c'est le plus important.

  • Speaker #0

    Et est-ce que dans cette année, tu as ressenti des fluctuations sur la clientèle ? Est-ce que tu as eu l'impression qu'il y a eu des moments beaucoup plus creux ? Ta saisonnalité, c'est quoi, toi, de ton côté ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a vraiment eu des moments plus creux. Je pense que, moi vraiment, l'été à Marseille, c'est vraiment de la grosse période. Donc on va dire qu'à partir de mai, ça y est, ça commence à être vraiment intense. Mais surtout, juin, juillet, là, c'est vraiment que des bonnes journées. Donc, c'est super. Si on faisait tout le temps comme ça, ce serait magnifique. Mais après, c'est le jeu. Et après, pour moi, le creux de la vague, on va dire, c'était les mois de janvier et février.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et mars, ça allait. Enfin, je m'attendais à pire pour mars. Finalement, ça s'est plutôt bien passé. Mais voilà. Après, maintenant, on va dire, je pense qu'il y a aussi des petites choses à améliorer. Puis, il y a aussi peut-être aussi le fait juste d'accepter que ces mois-là, ils sont plus calmes. Et peut-être d'ouvrir un peu moins, de prendre des jours off. Mais la première année, comme on ne sait pas de quoi demain est fait et qu'on n'a pas encore la photo totale sur l'année, on est tout le temps là, on est tout le temps à fond. J'ai un peu l'impression d'avoir mis la même énergie tous les mois depuis un an. Alors que peut-être que pour l'année prochaine, je ferai ça différemment et je me réserverai vraiment pour les gros mois. Il y a des mois où je me mettrai un peu plus en hibernation parce que clairement, ce n'est pas ces mois-là qu'on va faire des chiffres mirouvolants. Oui.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est vrai que c'est important de d'abord avoir un peu un historique et d'avoir ressenti un peu ce qui se passait sur le terrain pour pouvoir ajuster. Après, ça fait des années assez fatigantes. Comment tu te sens de ce côté-là ? Tu as réussi quand même à prendre un peu de temps à souffler ou tu te sens sur les rotules ?

  • Speaker #1

    Il y a eu des moments, c'est vrai qu'il y a eu des moments qui ont été vraiment durs en termes de fatigue et d'énergie. Mais maintenant, j'ai compris en fait, comme je pense qu'on en avait déjà parlé un peu la dernière fois. d'apprendre à se connaître et savoir ce qui va nous mettre un peu dans le rouge. Et en fait, j'ai compris que, enfin, pas que personne ne pense qu'à un commerce, qu'est-ce que c'est. En fait, dès là, le temps physique à la boutique, il est hyper prenant, parce que c'est 6 jours sur 7, de 10h à 19h30, enfin voilà. Mais en plus de ça, j'ai essayé pendant cette première année d'aussi avoir un peu des projets à côté pour faire rayonner une île. Donc, par exemple, ça peut être… un shooting pour faire la campagne de la nouvelle collection, ou ça peut être un événement avec une marque ou une soirée de lancement. Dès que j'avais cette vie de la boutique à gérer, plus un événement à côté à préparer, en étant seule, ça devenait vraiment trop intense. C'est souvent dans ces moments-là que je commençais à être sur la tangente au niveau fatigue. Maintenant, le fait d'avoir une personne sur qui je peux compter, et que je peux appeler un renfort en extra un jour ou comme aujourd'hui par exemple où j'ai besoin de travailler de chez moi, avancer sur plein d'autres sujets, ça change tout et ça fait que du coup j'arrive mieux à aménager mon énergie et en fait c'est impossible d'être tout le temps seule à la boutique et de mener de front d'autres projets donc voilà le fait d'avoir quelqu'un en plus ça change tout en fait c'est juste ça. Donc non franchement là je me sens super bien, forcément déjà quand ça marche c'est motivant et c'est quand même une source de cette... et ça rassure aussi d'un point de vue financier puisque mine de rien c'est quand même le stress principal et j'ai l'impression que maintenant j'arrive à avoir quand même des moments où j'arrive à me reposer, me changer d'idée et du coup là post un an je suis hyper contente à ce niveau là quoi.

  • Speaker #0

    Ouais au final je trouve que c'est assez rapide d'avoir aussi après je pense que peut-être que tu fais attention à ce que tu ressens etc mais d'avoir réussi à identifier les moments où tu sentais que tu étais un peu en fragilité et d'avoir du coup cherché des solutions et les avoir mises en place comme typiquement d'avoir un pool de personnes qui peuvent faire des extras et te remplacer ponctuellement quoi ouais c'est ça ouais

  • Speaker #1

    c'est essentiel après enfin oui il faut pouvoir se le permettre parce que c'est sûr que enfin si je pouvais j'aimerais bien avoir tout le temps quelqu'un avec moi et voilà mais ça c'est aussi un sujet c'est vrai que pareil la première année Tu ne sais pas encore exactement ce que tu peux te dire. te permettre financièrement ou pas et du coup t'as tendance à plus tirer toi sur ta corde plutôt que investir pour voilà parce que c'est quand même aussi engageant financièrement donc ça aussi c'est un peu un équilibre à trouver mais ça

  • Speaker #0

    se travaille ça se travaille exactement et t'arrives à te rémunérer un petit peu ?

  • Speaker #1

    alors pour l'instant donc j'avais mon chômage jusqu'au mois de juin là donc mine de rien ça m'a Merci. C'était génial d'avoir ce chômage puisque ça m'enlevait quand même un stress. Tous les mois, je savais que j'avais un revenu qui rentrait. Et heureusement d'ailleurs, puisque je pense que je n'aurais pas pu, c'est sûr, si je n'avais pas eu cette chance. Et là, depuis juin, du coup, je me rémunère un tout petit peu en salaire, on va dire. Et après, je me rémunère surtout en compte courant pour récupérer la pente que j'ai mise. Et voilà, le but, c'est de se rémunérer le minimum en salaire comme on paye beaucoup.

  • Speaker #0

    de charges dessus et voilà trouver tout moyen de se rémunérer sans que ça coûte trop à l'entreprise ouais c'est souvent c'est souvent le mix qui est fait au début on partit en compte-compte associés et après en salaire après ça permet au moins de cotiser pour avoir les minimums d'aide etc de voir les trimestres de chômage de chômage de retraite et donc si on revient sur cette année est ce qu'il ya eu des moments forts que tu as envie de partager peut-être des de... Des choses que tu n'aurais pas pensé faire et dont tu es hyper fière ou au contraire, c'était peut-être des objectifs que tu as réussi à atteindre. Et de l'autre côté, est-ce que tu as aussi des moments forts, mais dans l'autre sens, tu as des difficultés que tu as dû affronter ? Raconte un peu tes événements marquants de cette année.

  • Speaker #1

    Je pense que déjà, il y a eu l'ouverture et tout ça, mais ça, on en avait déjà parlé du coup dans la première partie du podcast. Je ne vais pas revenir là-dessus, mais voilà, les premiers mois, c'est vrai que c'est fou quand je repense à l'état d'esprit dans lequel j'étais. J'ai l'impression, comme je te disais, qu'il y a dix ans d'expérience qui sont écoulées. C'est fou comme on apprend vite et comme ça peut changer notre mentalité, puisque ce n'était vraiment pas le même mood il y a un an.

  • Speaker #0

    Je te dirais que quand on se lance et qu'on n'est pas encore vraiment... Dans le concret, il faut avoir en tête que l'expérience va faire beaucoup. Il faut aussi faire confiance au fait de se lancer, de se dire je ne sais pas tout, mais je vais apprendre et je vais me mettre dans un état d'esprit où justement je prends les expériences comme bonnes ou mauvaises, comme des leçons. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça exactement. De toute façon, on ne peut pas tout contrôler et on ne peut pas contrôler le nombre de personnes qu'il y aura le premier jour. Donc en fait, il faut juste faire confiance, se lancer. Mais c'est vrai que ça demande beaucoup d'humilité. Parce qu'avec du recul, on se lance quand même dans l'inconnu, on n'en sait rien. Et c'est vrai qu'il ne faut pas avoir trop d'ego. Et voilà, parce qu'on ne sait pas. Il y a des moments qui vont être des gros moments de solitude aussi. Donc ouais, c'est un peu... Des fois, j'avais un peu l'impression de me lancer dans le vide et de voir après ce qui se passe. Mais l'ouverture, c'était forcément un moment marquant. La première soirée aussi d'inauguration. Après, la période de Noël, c'était quand même un peu aussi un mois d'apprentissage. C'était un temps fort à la fois… Enfin, pas trop dans le bon sens du terme justement parce que moi, tout le monde m'avait dit à décembre, tu verras. Tous les commerçants me disaient décembre, c'est vraiment le mois de l'année. Prépare-toi, ça va être… Et moi, clairement, en petite transparence, c'était vraiment pas un mois de fou. Enfin, c'était pas un mois mauvais, mais j'étais… J'étais un peu déçue parce qu'on avait tellement fait des montagnes de ce mois de décembre. Je pense qu'il y a un peu plusieurs facteurs qui font ça. Peut-être que moi, ma boutique n'est pas vraiment dans une offre de Noël. Il y a peut-être d'autres boutiques qui s'y prêtent plus. Et après, peut-être aussi que c'est que moi, je n'avais pas anticipé l'offre que je devais avoir et que j'ai fait des erreurs sur ma proposition à Noël et j'essaierai de faire mieux à Noël prochain. Noël, c'est un mois qui est intense parce qu'on a beaucoup d'attentes. On travaille tous les dimanches. C'est vraiment un mois non-stop. Franchement, à la fin du mois de décembre, j'étais un peu rincée. Et puis, c'est quand même aussi la fin de la première année. C'est la première année où on s'est lancé, donc beaucoup de fatigue a cumulé. Donc, décembre, ce n'était pas forcément le meilleur souvenir, on va dire. Par contre, après, les temps forts pour moi, ça a été plutôt le... l'arrivée de la nouvelle collection, la collection printemps-été. De une, quelque chose qui m'a apporté beaucoup de satisfaction, c'est que j'ai pu faire une campagne, un shooting avec une photographe que j'adore. Et vraiment tout réfléchir, penser à l'univers qu'on voulait retranscrire, travailler avec des mannequins que j'aime énormément, dans un lieu qui était atypique. En fait, de donner vie avec une proposition artistique. L'idée d'Uni, c'était trop bien. Donc ça, c'était un moment qui m'a trop plu. Et c'est cool aussi de faire quelque chose en dehors des murs de la boutique et de ramener un peu son identité ailleurs. Et après, deuxième gros highlight, on va dire, de cette année 2025, c'est la marque Nous, avec qui je travaillais déjà depuis le début de Uni, qui m'a proposé de faire un pop-up pour l'été. C'était trop satisfaisant de travailler là-dessus ensemble. Elles, elles sont basées à Marseille, donc c'était hyper facile de travailler en équipe. Et en fait, on a du coup aménagé une sorte de corner, nous, dans la boutique, avec une beaucoup plus grosse représentation de leur collection que ce que j'ai d'habitude. Et elles, elles ont beaucoup communiqué autour de l'événement. Donc comme elles ont une grosse communauté, ça m'a aussi ramené beaucoup de monde. Ça a vraiment permis de faire résonner une nuit au-delà de ma cible habituelle. Et on a organisé une soirée de lancement pour inaugurer le pop-up. Et franchement, c'était le meilleur souvenir, je pense, que j'ai de cette année d'Uni. Parce que c'était génial. Déjà, le fait d'organiser avec quelqu'un et d'avoir l'aide d'autres personnes le jour où ça change tout, on se sent beaucoup moins seul. Et le fait de voir tous les gens qui sont venus, c'était une soirée vraiment réussie. Et le fait de partager, parce que c'est vrai que l'entrepreneuriat, on est quand même souvent tout seul. Le fait de partager les difficultés et aussi les réussites avec d'autres filles, c'était génial. Ça m'a aussi donné plein d'idées de ce que je peux faire avec Uni. Ça me fait un peu une carte de visite pour d'autres projets avec d'autres marques. D'abord, une première expérience de pop-up réussie comme ça, c'est trop bien pour la suite. C'est vraiment ma certé. J'ai démarché il y a un an et j'ai démarché il y a un an. qui me propose maintenant de faire... un truc ensemble, c'est génial. Donc voilà, je dirais ça. Et ensuite, la saison d'été qui a été vraiment géniale avec plein de clients trop sympas. En un an, j'ai eu très peu d'altercations, on va dire, ou d'expériences négatives avec des clients. Ça m'est arrivé pour la première fois au mois de juin. Et en une journée, j'ai eu trois altercations. Altercations, c'est un grand mot. trois expériences négatives, on va dire. Et franchement, ça m'a beaucoup touchée.

  • Speaker #0

    Déjà que ça touche de base, mais alors quand on a trois dans la journée, c'est vrai que c'est un vrai sujet, ça, quand tu es commerçant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Et moi, je n'étais pas trop préparée à ça parce que franchement, j'ai eu de la chance pendant un an. Vraiment, c'était des gens adorables. Parfois, évidemment, il y a des gens... Ça arrive, c'est un lieu ouvert au public, donc il y aura forcément des gens bizarres ou des gens pas forcément courtois. Mais là, c'était vraiment... ça relevait presque de l'agression, quoi. Donc, c'était un peu dur, mais après, ça m'a aussi forgée. Et c'est vrai que ça oblige aussi à s'affirmer, à mettre des limites. Et pour d'autres choses, c'est super. Mais voilà, du coup, est-ce que j'allais dire un point positif, sinon, de cette période ? C'est le fait de voir autant de monde, d'avoir plein de retours positifs.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Enfin, c'est trop bien, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est chouette. Et comment tu expliques le fait que, dès la première année, assez rapidement, la mayonnaise a pris dans le sens où tes clients cibles se sont déplacés, ont découvert Uni et sont clients ? Tu vois, comment tu as fait pour te faire connaître et qu'est-ce qui fait que ça marche ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un peu une recette, il y a un peu plusieurs éléments qui ont mené à cette réussite, entre guillemets. Mais je pense que c'était déjà le bon endroit au bon moment. Le retour principal que j'ai de la part de mes clientes, et c'est vraiment la chose, presque tous les jours on me dit ça, c'est que ta sélection est trop bien, et c'est trop bien d'avoir des marques que d'habitude on ne voit pas en boutique. Et en fait, elles sont trop contentes. Souvent, il y a des marques qu'elles ont repérées en ligne, comme nous justement, ou Lagame, ou d'autres marques, MiStaff. C'est des marques qu'elles connaissent et qui ont une certaine image de marque, donc qui sont cool. mais qu'elles n'ont jamais eu l'occasion de voir en vrai. Et donc, elles sont trop contentes de pouvoir venir et essayer en fait des pièces que généralement elles commandent en ligne. Donc voilà, le fait d'avoir une sélection qu'on ne retrouve pas partout. Il n'y a pas d'autre boutique en France aujourd'hui qui a exactement cette sélection-là. Et après, je pense que c'était aussi, on va dire, une bonne opportunité en termes plus de marché, enfin juste d'ouvrir au bon endroit au bon moment. Parce que Marseille, c'est une ville qui est très attractive. J'ai bien sûr mes clientes marseillaises qui ont vraiment une base très solide. Mais après, j'ai beaucoup de clientes belges par exemple. Je ne sais pas par quel mystère elles ont connu la boutique sur les réseaux. Souvent, elles ont connu sur Insta. Et ensuite, quand elles viennent en week-end à Marseille, elles viennent chez Unis. Beaucoup de listes aussi, beaucoup de parisiens. Du coup, il y a aussi toute cette clientèle-là qui n'est pas marseillaise, mais qui a connu la boutique grâce aux réseaux. Et du coup, troisième élément, je pense, qui est vraiment important, c'est la partie communication sur les réseaux. Franchement, c'est impressionnant comme ça peut faire décoller. Par exemple, là, je l'ai vu, j'ai fait juste une vidéo avec une fille qui est très présente sur TikTok. Elle a vraiment une grosse communauté sur TikTok et un peu Instagram. Et elle a fait une vidéo sur la boutique et ça a devenu viral. Cette vidéo, je ne sais pas pourquoi, avec l'algorithme, elle a trop bien marché et j'ai vu un pic. de fréquentation du site, un truc des commandes en ligne. Sur le week-end qu'elle suivit la vidéo, il y a je ne sais pas combien de personnes qui sont venues qui m'ont dit « je l'ai découvert sur TikTok » . Et en vrai, il n'y a pas d'investissement derrière, ça ne coûte rien.

  • Speaker #0

    Parce que ce n'était pas une collaboration rémunérée, c'était vraiment elle qui a décidé de faire une vidéo, vous n'en avez pas.

  • Speaker #1

    Elle a décidé, après moi je lui ai quand même offert quelque chose. Je trouvais ça sympa. Elle a pris le temps. Elle est restée un moment dans la boutique. Et voilà, je lui ai juste offert quelque chose.

  • Speaker #0

    Mais je veux dire, vous n'êtes pas écrite pour vous dire on va bosser ensemble. C'était spontané. Elle est venue, elle a aimé.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc, franchement, c'est impressionnant comme des petites aides extérieures. des influenceuses, en fait, ça peut vraiment aider. Je pense que c'est vraiment une partie à ne pas négliger. En tout cas, pour moi.

  • Speaker #0

    Et ta communication, tu la gères comment ?

  • Speaker #1

    Je l'ai gérée un peu toute seule. Après, j'ai quand même eu l'aide. Au début, c'était vraiment une source de stress énorme pour moi, parce que je savais que c'était un enjeu. Je savais que c'était quelque chose que j'avais envie de développer. Et du coup, je lui mettais beaucoup d'emportance, mais je n'arrivais pas trop à trouver ma voie. J'avais envie. tout faire et du coup je me perdais un peu dans l'océan des possibles on va dire. Et du coup j'ai connu deux sœurs qui avaient leur agence de communication. Il y en a une qui est plus graphiste et l'autre qui est plus en stratégie de com. Et on est un peu devenu copine avec le temps et du coup elles m'ont aidé quand même à construire un peu une directrice pour la com d'uni. Donc voilà elles m'ont fourni en fait un peu un guide. et après j'ai essayé de mettre en place ce qu'on avait ensemble mais du coup je suis quand même toute seule à gérer tout ça et c'est une source énorme de travail donc ça c'est vraiment quelque chose à terme si je pouvais un peu le confier en partie à une autre personne ce serait bien ouais et tu arrives à le faire en même temps que tu es en boutique ou c'est des choses que tu tu fais des captations en boutique et après tu le gères à côté ouais je le gère à côté après en fait c'est toujours pareil sur des périodes qui sont creuses comme l'hiver où on a des gros moments de de temps libre dans la journée, c'est facile de faire du contenu et tout ça. Par contre, là, sur des journées d'été, c'est impossible. Donc, il faut travailler soit le dimanche, soit les soirs ou les matins. Mais je pense que c'est important de trouver un peu sa voie. C'est dur, franchement, c'est vraiment un métier à part entière et ce n'est pas donné à tout le monde. Oui,

  • Speaker #0

    et puis, les réseaux sociaux, il y en a plein, en fait. Donc, il faut aussi... Enfin, si jamais tu... T'es une seule personne à gérer, il faut peut-être aussi restreindre à un ou deux réseaux parce que c'est pas la même façon de parler, etc. Donc c'est vrai que c'est compliqué, toi. T'es plutôt sur Instagram, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, moi je suis vraiment plus sur Instagram. Après j'ai quand même fait un compte TikTok et j'ai mis quelques vidéos pour dire d'autres parce que je sais que c'est... Justement j'ai vu le potentiel avec cette fameuse vidéo. En TikTok je pense qu'il y a un potentiel de viralité qui est 15 fois supérieur à Instagram. Mais voilà, en fait c'est... Ça ne marche pas du tout de la même manière qu'Insta. Et on ne peut pas juste se contenter de poster les contenus d'Insta sur TikTok pour que ça marche. Donc, à terme, j'aimerais bien plus avoir des contenus vraiment propres à TikTok et vraiment développer cette partie-là. Mais on ne peut pas être partout. Donc là, il a fallu choisir un peu ces combats. Donc, ce sera pour tout. Oui,

  • Speaker #0

    c'est clair. Et tout à l'heure, tu parlais de la solitude de l'entrepreneur, du commerçant notamment. Est-ce que tu as réussi, toi, à t'entourer de gens ? pour t'accompagner pendant cette année, pour te sentir un peu avec une sorte de crew, tu vois, où tu peux échanger, partager les victoires, partager aussi les galères ?

  • Speaker #1

    Ouais, au-delà du... Déjà, le crew numéro un, c'est le cercle de proches, mon copain, ma famille, mes amis, etc. Et après, c'est vrai que... Mais après, c'est tout pareil. Ils apportent tout le soutien et l'amour du monde, mais c'est vrai que des fois, il y a des choses qui sont propres à... ce qu'on vit en tant que commerçant et si on n'a pas une famille ou des amis qui sont commerçants, ils vont être trop mignons et ils vont nous réconforter mais c'est sûr qu'il y a des problématiques qu'ils ne peuvent pas forcément comprendre. Et du coup c'est vrai que cette année j'ai vraiment développé plein de nouvelles amitiés de personnes qui sont dans le même cas que moi et ça c'est vraiment une source énorme de réconfort. Par exemple j'ai trop de temps, il y a une boutique pour hommes qui est dans la rue juste à côté de la mienne. On fait à peu près la même chose mais lui il fait pour hommes et donc c'est trop bien parce qu'on... se faire vraiment l'écoute. Dès qu'on a un besoin, c'est un truc opérationnel, je sais qu'on peut compter l'un sur l'autre. Et après, dès qu'on a aussi un peu des journées de galère où il n'y a personne, on s'écrit et on se rassure en mode, toi aussi, c'est la mort.

  • Speaker #0

    C'est pas mal d'avoir à savoir que tu as une proximité géographique qui fait que tu peux aussi parler des flux, etc. Parce que c'est souvent, le flux de clients, c'est souvent un des stress qu'on a en fait à se dire, il n'y a personne, etc. Et donc, de pouvoir le faire confirmer par quelqu'un à un côté, c'est... tu te dis bon allez ça va,

  • Speaker #1

    ça serait une mauvaise journée c'est pas grave mais du coup c'est vrai que ce genre de contact après pareil plein d'autres commerçants en fait de sympathiser avec plein d'autres personnes qui sont commerçantes et enfin c'est vraiment le petit rayon de soleil de la journée d'avoir voilà même le café à côté, voilà juste d'avoir comme des collègues finalement, qu'on a plus dans une vie comme on avait dans une vie du bureau ou voilà dans un niveau plus traditionnel Donc ça, c'est trop bien. Et puis après aussi, le fait de pouvoir travailler avec des gens comme justement la photographe dont je te parlais ou même les filles de nous, en fait, le fait de collaborer avec surtout des femmes d'ailleurs, c'est trop bien. Et de pouvoir aussi partager les moments durs ou voilà, ou par exemple. J'ai aussi une créatrice avec laquelle je travaille qui fait des gros chouchous, peut-être que tu les avais vus quand tu es venue.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Elle s'appelle Imen, donc sa marque c'est Albar. Elle aussi, elle a eu un enfant en plus cette année. Des fois quand on se voit, on rattrape un peu tous les moments durs, les doutes, etc. C'est trop bien d'avoir des contextes comme ça, et c'est des petits mots qui vont motiver au quotidien. C'est que quelques petites interactions comme ça, mais qui font toujours du bien et qui font sentir moins seule.

  • Speaker #0

    Si jamais on parle plus de l'avenir du NIE, est-ce que tu as des projets en cours ? Comment tu te projettes sur cette rentrée, cette deuxième année ?

  • Speaker #1

    Justement, c'est le sujet. C'est un peu la chose sur laquelle il faut que je travaille parce que j'ai tellement eu la tête dans le guidon pendant un an. J'ai tellement travaillé beaucoup dans l'opérationnel de la boutique tous les jours et je n'avais pas beaucoup de moments off pour prendre du recul. C'est vrai que j'ai pas vraiment... Enfin, j'ai le temps de commencer à y réfléchir, mais voilà, j'aimerais bien justement qu'on retravaille plus ça ensemble, d'en prendre du stratégique et même en termes de chiffres. Mais dans les grandes lignes, mon ambition, on va dire, pour l'année prochaine, c'est justement de renforcer un peu ce format collab avec des marques. Parce que j'ai vu que ça marchait vraiment bien et que c'était une bonne piste de développement pour Uni. donc il y a une autre marque peut-être avec laquelle on va faire un un pop-up pour Noël.

  • Speaker #0

    Oui, trop bien.

  • Speaker #1

    C'est une marque qui fait très bien, donc voilà. Enfin voilà, mon but, c'est vraiment de développer ça à fond et de faire des événements pour asserrer du monde et aussi faire rayonner sur les réseaux unis. Enfin voilà, ça, c'est vraiment mon objectif numéro un.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et ensuite, j'aimerais bien développer la partie online qui, comme je te disais, elle est opérationnelle aujourd'hui. Mais je pense que c'est vraiment un levier de croissance pour l'avenir à moindre coût, justement. Enfin, ça ne demande pas beaucoup d'investissement. mais ça peut vraiment marcher mieux. Donc ça c'est mon deuxième objectif.

  • Speaker #0

    Pour l'instant, ton site internet, tu l'as fait sur quelle plateforme ?

  • Speaker #1

    Sur Shopify. Je recommande franchement. C'est trop bien. Moi je suis hyper contente de Shopify.

  • Speaker #0

    Trop bien. Et c'est lié avec ton système de caisse ?

  • Speaker #1

    Oui. J'ai pris un système de caisse qui a une sorte de plug avec Shopify. Donc tout est actualisé. Les stocks sont… sont mis en même temps, donc c'est hyper pratique.

  • Speaker #0

    Ok. En termes d'outils, tu te sens bien ? Tu as trouvé les bons logiciels ?

  • Speaker #1

    Ça,

  • Speaker #0

    c'est important aussi.

  • Speaker #1

    J'ai jamais eu de galère à ce niveau-là, donc pour l'instant, je suis très contente de ma caisse et de Shopify.

  • Speaker #0

    Ok. Et je reviens, je rebondis sur ce que tu disais sur les collaborations avec des marques. Est-ce que tu as déjà imaginé faire des pièces, une sorte de co-création, c'est-à-dire que ce seraient des pièces en collaboration avec cette marque, mais Avec la pâte Uni, qui serait faite que pour Uni ?

  • Speaker #1

    On y avait pensé. C'est vrai que c'est trop bien de faire ça, ou de faire un peu une escrue, par exemple, une pièce qui serait dispo que chez Uni. Mais ça demande un peu d'organisation quand même, parce qu'il y a de la prod. Il y a du développement. Voilà, c'est ça. Je pense que là, pour l'instant, comme ça s'est fait un peu en laisse-minute avec nous, mais à l'avenir, j'aimerais trop faire ça. J'aimerais trop pouvoir avoir... Quelques produits.

  • Speaker #0

    Oui, parce que la boutique a quand même... Donc, tu as une sélection qui est très caractéristique, qui était propre. Il y a un style qui est propre aussi à Uni. Et donc, du coup, c'est presque une marque à part entière que tu crées. Et comme tu disais, tu avais pris beaucoup de plaisir à faire rayonner la boutique autrement. Il y a un sortir des murs en faisant des shootings, avec une DA particulière, etc. Donc, c'est vrai que ça pourrait aussi venir nourrir tout ça et d'avoir une sorte de petite gamme.

  • Speaker #1

    qu'on trouve que chez toi ça ce serait trop bien on verra si c'est possible et avec quelle marque c'est tout un boulot c'est sur du long terme mais peut-être pour l'année prochaine maintenant qu'il y a plus de recul ok,

  • Speaker #0

    merci beaucoup d'avoir donné des nouvelles on te souhaite plein de bonnes choses pour cette rentrée cette deuxième année j'ai aucun doute sur le fait que ça va être une belle année je pense que t'es bien partie Merci beaucoup Audrey.

  • Speaker #1

    Et bien à bientôt. A bientôt.

  • Speaker #0

    Salut. Merci de nous avoir écoutés. J'espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, pensez à laisser une note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Ça m'aide beaucoup à faire connaître le podcast. Et je vous donne donc rendez-vous lundi prochain pour un nouvel épisode que sont-ils devenus. A bientôt.

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Description

🎙️ Uni Store : le bilan de Romane, un an après sa reconversion et l’ouverture de sa boutique à Marseille


Romane Fatras a ouvert Uni il y a un an, à Marseille, après une reconversion professionnelle. À l’époque, elle se lançait sans certitudes, avec une grande question en tête : est-ce que sa clientèle cible allait être au rendez-vous ?


Un an plus tard, la réponse est oui. Sa boutique a trouvé son public, les ventes ont progressé, et Romane a commencé à construire les bases d’un commerce durable.


Elle raconte comment cette première année lui a donné le sentiment de vivre dix ans d’expérience condensés. Entre l’opérationnel, les ajustements, les doutes, les petites victoires, elle a appris à mieux se connaître et à poser les bases d’un projet viable sur le long terme.


On parle du rapport à l’énergie quand on est seule en boutique, des renforts nécessaires, du besoin de recul pour mieux piloter, de communication, de collaborations, de rémunération… et du plaisir de voir son projet rayonner hors des murs.


Un épisode plein d'honnête et de partage d’expérience qui sera utile pour toutes celles et ceux qui s’apprêtent à vivre leurs premières années d’activité, ou qui cherchent à se projeter dans une reconversion.


Bonne écoute 🧡


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est l'été, c'est les vacances, mais on avait encore des choses à se dire. Alors bienvenue dans cette série spéciale de l'Ariaboutique. Des nouvelles, des suites, des virages imprévus, des apprentissages. Cet été, je repars à la rencontre des invités du podcast pour prendre des nouvelles. Et me voici toujours à Marseille. Après l'épisode avec Driss la semaine dernière, de Fromagerie et la Meulerie, je prends de nouvelles de Romane, la fondatrice de la boutique Unistore. La dernière fois qu'on s'est parlé, c'était il y a presque un an, elle venait tout juste d'ouvrir sa boutique après une reconversion. Aujourd'hui, on fait le point sur cette première année intense, riche en apprentissage et en ajustements. Romane nous raconte comment elle a réussi à rencontrer sa clientèle cible, cette grande inconnue quand on se lance. Est-ce qu'ils vont venir ? Est-ce qu'ils vont acheter ? Et dans son cas, la réponse est oui. Alors on a un peu creusé. On parle aussi des creux, de la fatigue, de l'importance de bien s'entourer, de déléguer petit à petit, et surtout de... de l'humilité que demande l'entrepreneuriat, celle d'apprendre en marchant, d'accepter de ne pas tout maîtriser. Romane a l'ambition de faire grandir Uni, de la faire rayonner en dehors des murs, à travers des collaborations, des pop-up, du online. Mais cette année, elle sait aussi qu'il faudra mieux doser son énergie. Encore une fois, c'est un échange sincère et concret qui vous parlera sûrement si vous aussi vous êtes en pleine reconversion et dans les premières années de vos activités. Bonne écoute ! Salut Romane !

  • Speaker #1

    Salut Audrey !

  • Speaker #0

    Ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va super et toi ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça va, je viens aux nouvelles après un an. J'ai regardé, ça fait un an qu'on s'est parlé. C'était à la rentrée 2024, en septembre.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc je pense que tu auras pas mal de trucs à me raconter puisque c'était ta première année d'activité.

  • Speaker #1

    C'est ça, j'ai ouvert en juillet 2024, donc il y a exactement un an.

  • Speaker #0

    Ok, mais alors comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Franchement super, c'était une année hyper intense. J'ai l'impression que tout s'est passé. C'est un jour et en même temps dix ans, c'est trop bizarre. Mais en prenant un peu de recul et en regardant tout ce qui s'est passé en une année, je suis vraiment super contente des débuts. Je suis très contente de l'évolution d'Uni et de là où on en est aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Est-ce que justement tu peux nous parler un peu plus de Uni aujourd'hui, nous faire comme une photographie de la société ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui du coup... C'est toujours, pour l'instant, toute seule, mais j'ai eu une alternance cette première année. Et là, j'ai du renfort sur la période estivale puisque c'est vraiment une grosse saison pour moi. Donc, je ne suis plus totalement toute seule comme il y a un an. En termes de développement, enfin, on va dire en termes de chiffres, j'ai multiplié par trois ou quatre mes chiffres de l'année dernière, les chiffres d'affaires des premiers mois d'ouverture. Donc, à ce niveau-là, je suis vraiment super contente.

  • Speaker #0

    Bravo.

  • Speaker #1

    Merci. Pour l'instant, je vends toujours majoritairement dans la boutique physique qui est à Marseille. Et je développe quand même bien la partie online, même si ce n'est toujours pas la partie majoritaire de mon chiffre. Mais en tout cas, c'est une bonne piste pour plus tard. Les marques avec lesquelles j'ai travaillé, ça a pas mal évolué au fil des saisons. Il y a des nouvelles marques qui sont rentrées, d'autres marques qu'on a arrêtées parce que ça ne marchait pas forcément très bien. Donc, la satisfaction première, on va dire au bout d'un an. Là, je pense que j'apprécie le plus, c'est le fait de connaître ma clientèle et maintenant d'être plus sereine sur ce que je dois proposer. Et en fait, c'est vrai que cette période, elle était tellement stressante quand tu vas au bris et que tu n'es pas encore vraiment… Enfin, tu as imaginé ce public auquel tu t'adresses, mais tu n'as aucune certitude. Et là, le fait de connaître cette clientèle et de connaître leur goût, etc., ça change tout en termes de sérénité. et de projection de ce vers quoi on veut aller.

  • Speaker #0

    Et tu as au final pu confirmer qu'ils étaient au rendez-vous, que cette clientèle existait et qu'elle allait découvrir ta boutique, venir et revenir, parce que c'est ça aussi qui est le point d'interrogation principal.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Ça change tout en termes de confiance en soi et en termes de sérénité, comme je disais. Parce que c'est sûr que le projet, on sait qu'il plaît. Et après, c'est comment est-ce que... Là, il y a d'autres sujets maintenant qui arrivent. Comment est-ce qu'on maintient un peu cette flamme ? Comment est-ce qu'on donne toujours envie aux gens de venir ? Comment est-ce qu'on fait évoluer un peu ce qu'on propose ? Mais en tout cas, comme je te dis, il y a une base de clients qui est là et ça, c'est le plus important.

  • Speaker #0

    Et est-ce que dans cette année, tu as ressenti des fluctuations sur la clientèle ? Est-ce que tu as eu l'impression qu'il y a eu des moments beaucoup plus creux ? Ta saisonnalité, c'est quoi, toi, de ton côté ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a vraiment eu des moments plus creux. Je pense que, moi vraiment, l'été à Marseille, c'est vraiment de la grosse période. Donc on va dire qu'à partir de mai, ça y est, ça commence à être vraiment intense. Mais surtout, juin, juillet, là, c'est vraiment que des bonnes journées. Donc, c'est super. Si on faisait tout le temps comme ça, ce serait magnifique. Mais après, c'est le jeu. Et après, pour moi, le creux de la vague, on va dire, c'était les mois de janvier et février.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et mars, ça allait. Enfin, je m'attendais à pire pour mars. Finalement, ça s'est plutôt bien passé. Mais voilà. Après, maintenant, on va dire, je pense qu'il y a aussi des petites choses à améliorer. Puis, il y a aussi peut-être aussi le fait juste d'accepter que ces mois-là, ils sont plus calmes. Et peut-être d'ouvrir un peu moins, de prendre des jours off. Mais la première année, comme on ne sait pas de quoi demain est fait et qu'on n'a pas encore la photo totale sur l'année, on est tout le temps là, on est tout le temps à fond. J'ai un peu l'impression d'avoir mis la même énergie tous les mois depuis un an. Alors que peut-être que pour l'année prochaine, je ferai ça différemment et je me réserverai vraiment pour les gros mois. Il y a des mois où je me mettrai un peu plus en hibernation parce que clairement, ce n'est pas ces mois-là qu'on va faire des chiffres mirouvolants. Oui.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est vrai que c'est important de d'abord avoir un peu un historique et d'avoir ressenti un peu ce qui se passait sur le terrain pour pouvoir ajuster. Après, ça fait des années assez fatigantes. Comment tu te sens de ce côté-là ? Tu as réussi quand même à prendre un peu de temps à souffler ou tu te sens sur les rotules ?

  • Speaker #1

    Il y a eu des moments, c'est vrai qu'il y a eu des moments qui ont été vraiment durs en termes de fatigue et d'énergie. Mais maintenant, j'ai compris en fait, comme je pense qu'on en avait déjà parlé un peu la dernière fois. d'apprendre à se connaître et savoir ce qui va nous mettre un peu dans le rouge. Et en fait, j'ai compris que, enfin, pas que personne ne pense qu'à un commerce, qu'est-ce que c'est. En fait, dès là, le temps physique à la boutique, il est hyper prenant, parce que c'est 6 jours sur 7, de 10h à 19h30, enfin voilà. Mais en plus de ça, j'ai essayé pendant cette première année d'aussi avoir un peu des projets à côté pour faire rayonner une île. Donc, par exemple, ça peut être… un shooting pour faire la campagne de la nouvelle collection, ou ça peut être un événement avec une marque ou une soirée de lancement. Dès que j'avais cette vie de la boutique à gérer, plus un événement à côté à préparer, en étant seule, ça devenait vraiment trop intense. C'est souvent dans ces moments-là que je commençais à être sur la tangente au niveau fatigue. Maintenant, le fait d'avoir une personne sur qui je peux compter, et que je peux appeler un renfort en extra un jour ou comme aujourd'hui par exemple où j'ai besoin de travailler de chez moi, avancer sur plein d'autres sujets, ça change tout et ça fait que du coup j'arrive mieux à aménager mon énergie et en fait c'est impossible d'être tout le temps seule à la boutique et de mener de front d'autres projets donc voilà le fait d'avoir quelqu'un en plus ça change tout en fait c'est juste ça. Donc non franchement là je me sens super bien, forcément déjà quand ça marche c'est motivant et c'est quand même une source de cette... et ça rassure aussi d'un point de vue financier puisque mine de rien c'est quand même le stress principal et j'ai l'impression que maintenant j'arrive à avoir quand même des moments où j'arrive à me reposer, me changer d'idée et du coup là post un an je suis hyper contente à ce niveau là quoi.

  • Speaker #0

    Ouais au final je trouve que c'est assez rapide d'avoir aussi après je pense que peut-être que tu fais attention à ce que tu ressens etc mais d'avoir réussi à identifier les moments où tu sentais que tu étais un peu en fragilité et d'avoir du coup cherché des solutions et les avoir mises en place comme typiquement d'avoir un pool de personnes qui peuvent faire des extras et te remplacer ponctuellement quoi ouais c'est ça ouais

  • Speaker #1

    c'est essentiel après enfin oui il faut pouvoir se le permettre parce que c'est sûr que enfin si je pouvais j'aimerais bien avoir tout le temps quelqu'un avec moi et voilà mais ça c'est aussi un sujet c'est vrai que pareil la première année Tu ne sais pas encore exactement ce que tu peux te dire. te permettre financièrement ou pas et du coup t'as tendance à plus tirer toi sur ta corde plutôt que investir pour voilà parce que c'est quand même aussi engageant financièrement donc ça aussi c'est un peu un équilibre à trouver mais ça

  • Speaker #0

    se travaille ça se travaille exactement et t'arrives à te rémunérer un petit peu ?

  • Speaker #1

    alors pour l'instant donc j'avais mon chômage jusqu'au mois de juin là donc mine de rien ça m'a Merci. C'était génial d'avoir ce chômage puisque ça m'enlevait quand même un stress. Tous les mois, je savais que j'avais un revenu qui rentrait. Et heureusement d'ailleurs, puisque je pense que je n'aurais pas pu, c'est sûr, si je n'avais pas eu cette chance. Et là, depuis juin, du coup, je me rémunère un tout petit peu en salaire, on va dire. Et après, je me rémunère surtout en compte courant pour récupérer la pente que j'ai mise. Et voilà, le but, c'est de se rémunérer le minimum en salaire comme on paye beaucoup.

  • Speaker #0

    de charges dessus et voilà trouver tout moyen de se rémunérer sans que ça coûte trop à l'entreprise ouais c'est souvent c'est souvent le mix qui est fait au début on partit en compte-compte associés et après en salaire après ça permet au moins de cotiser pour avoir les minimums d'aide etc de voir les trimestres de chômage de chômage de retraite et donc si on revient sur cette année est ce qu'il ya eu des moments forts que tu as envie de partager peut-être des de... Des choses que tu n'aurais pas pensé faire et dont tu es hyper fière ou au contraire, c'était peut-être des objectifs que tu as réussi à atteindre. Et de l'autre côté, est-ce que tu as aussi des moments forts, mais dans l'autre sens, tu as des difficultés que tu as dû affronter ? Raconte un peu tes événements marquants de cette année.

  • Speaker #1

    Je pense que déjà, il y a eu l'ouverture et tout ça, mais ça, on en avait déjà parlé du coup dans la première partie du podcast. Je ne vais pas revenir là-dessus, mais voilà, les premiers mois, c'est vrai que c'est fou quand je repense à l'état d'esprit dans lequel j'étais. J'ai l'impression, comme je te disais, qu'il y a dix ans d'expérience qui sont écoulées. C'est fou comme on apprend vite et comme ça peut changer notre mentalité, puisque ce n'était vraiment pas le même mood il y a un an.

  • Speaker #0

    Je te dirais que quand on se lance et qu'on n'est pas encore vraiment... Dans le concret, il faut avoir en tête que l'expérience va faire beaucoup. Il faut aussi faire confiance au fait de se lancer, de se dire je ne sais pas tout, mais je vais apprendre et je vais me mettre dans un état d'esprit où justement je prends les expériences comme bonnes ou mauvaises, comme des leçons. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça exactement. De toute façon, on ne peut pas tout contrôler et on ne peut pas contrôler le nombre de personnes qu'il y aura le premier jour. Donc en fait, il faut juste faire confiance, se lancer. Mais c'est vrai que ça demande beaucoup d'humilité. Parce qu'avec du recul, on se lance quand même dans l'inconnu, on n'en sait rien. Et c'est vrai qu'il ne faut pas avoir trop d'ego. Et voilà, parce qu'on ne sait pas. Il y a des moments qui vont être des gros moments de solitude aussi. Donc ouais, c'est un peu... Des fois, j'avais un peu l'impression de me lancer dans le vide et de voir après ce qui se passe. Mais l'ouverture, c'était forcément un moment marquant. La première soirée aussi d'inauguration. Après, la période de Noël, c'était quand même un peu aussi un mois d'apprentissage. C'était un temps fort à la fois… Enfin, pas trop dans le bon sens du terme justement parce que moi, tout le monde m'avait dit à décembre, tu verras. Tous les commerçants me disaient décembre, c'est vraiment le mois de l'année. Prépare-toi, ça va être… Et moi, clairement, en petite transparence, c'était vraiment pas un mois de fou. Enfin, c'était pas un mois mauvais, mais j'étais… J'étais un peu déçue parce qu'on avait tellement fait des montagnes de ce mois de décembre. Je pense qu'il y a un peu plusieurs facteurs qui font ça. Peut-être que moi, ma boutique n'est pas vraiment dans une offre de Noël. Il y a peut-être d'autres boutiques qui s'y prêtent plus. Et après, peut-être aussi que c'est que moi, je n'avais pas anticipé l'offre que je devais avoir et que j'ai fait des erreurs sur ma proposition à Noël et j'essaierai de faire mieux à Noël prochain. Noël, c'est un mois qui est intense parce qu'on a beaucoup d'attentes. On travaille tous les dimanches. C'est vraiment un mois non-stop. Franchement, à la fin du mois de décembre, j'étais un peu rincée. Et puis, c'est quand même aussi la fin de la première année. C'est la première année où on s'est lancé, donc beaucoup de fatigue a cumulé. Donc, décembre, ce n'était pas forcément le meilleur souvenir, on va dire. Par contre, après, les temps forts pour moi, ça a été plutôt le... l'arrivée de la nouvelle collection, la collection printemps-été. De une, quelque chose qui m'a apporté beaucoup de satisfaction, c'est que j'ai pu faire une campagne, un shooting avec une photographe que j'adore. Et vraiment tout réfléchir, penser à l'univers qu'on voulait retranscrire, travailler avec des mannequins que j'aime énormément, dans un lieu qui était atypique. En fait, de donner vie avec une proposition artistique. L'idée d'Uni, c'était trop bien. Donc ça, c'était un moment qui m'a trop plu. Et c'est cool aussi de faire quelque chose en dehors des murs de la boutique et de ramener un peu son identité ailleurs. Et après, deuxième gros highlight, on va dire, de cette année 2025, c'est la marque Nous, avec qui je travaillais déjà depuis le début de Uni, qui m'a proposé de faire un pop-up pour l'été. C'était trop satisfaisant de travailler là-dessus ensemble. Elles, elles sont basées à Marseille, donc c'était hyper facile de travailler en équipe. Et en fait, on a du coup aménagé une sorte de corner, nous, dans la boutique, avec une beaucoup plus grosse représentation de leur collection que ce que j'ai d'habitude. Et elles, elles ont beaucoup communiqué autour de l'événement. Donc comme elles ont une grosse communauté, ça m'a aussi ramené beaucoup de monde. Ça a vraiment permis de faire résonner une nuit au-delà de ma cible habituelle. Et on a organisé une soirée de lancement pour inaugurer le pop-up. Et franchement, c'était le meilleur souvenir, je pense, que j'ai de cette année d'Uni. Parce que c'était génial. Déjà, le fait d'organiser avec quelqu'un et d'avoir l'aide d'autres personnes le jour où ça change tout, on se sent beaucoup moins seul. Et le fait de voir tous les gens qui sont venus, c'était une soirée vraiment réussie. Et le fait de partager, parce que c'est vrai que l'entrepreneuriat, on est quand même souvent tout seul. Le fait de partager les difficultés et aussi les réussites avec d'autres filles, c'était génial. Ça m'a aussi donné plein d'idées de ce que je peux faire avec Uni. Ça me fait un peu une carte de visite pour d'autres projets avec d'autres marques. D'abord, une première expérience de pop-up réussie comme ça, c'est trop bien pour la suite. C'est vraiment ma certé. J'ai démarché il y a un an et j'ai démarché il y a un an. qui me propose maintenant de faire... un truc ensemble, c'est génial. Donc voilà, je dirais ça. Et ensuite, la saison d'été qui a été vraiment géniale avec plein de clients trop sympas. En un an, j'ai eu très peu d'altercations, on va dire, ou d'expériences négatives avec des clients. Ça m'est arrivé pour la première fois au mois de juin. Et en une journée, j'ai eu trois altercations. Altercations, c'est un grand mot. trois expériences négatives, on va dire. Et franchement, ça m'a beaucoup touchée.

  • Speaker #0

    Déjà que ça touche de base, mais alors quand on a trois dans la journée, c'est vrai que c'est un vrai sujet, ça, quand tu es commerçant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Et moi, je n'étais pas trop préparée à ça parce que franchement, j'ai eu de la chance pendant un an. Vraiment, c'était des gens adorables. Parfois, évidemment, il y a des gens... Ça arrive, c'est un lieu ouvert au public, donc il y aura forcément des gens bizarres ou des gens pas forcément courtois. Mais là, c'était vraiment... ça relevait presque de l'agression, quoi. Donc, c'était un peu dur, mais après, ça m'a aussi forgée. Et c'est vrai que ça oblige aussi à s'affirmer, à mettre des limites. Et pour d'autres choses, c'est super. Mais voilà, du coup, est-ce que j'allais dire un point positif, sinon, de cette période ? C'est le fait de voir autant de monde, d'avoir plein de retours positifs.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Enfin, c'est trop bien, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est chouette. Et comment tu expliques le fait que, dès la première année, assez rapidement, la mayonnaise a pris dans le sens où tes clients cibles se sont déplacés, ont découvert Uni et sont clients ? Tu vois, comment tu as fait pour te faire connaître et qu'est-ce qui fait que ça marche ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un peu une recette, il y a un peu plusieurs éléments qui ont mené à cette réussite, entre guillemets. Mais je pense que c'était déjà le bon endroit au bon moment. Le retour principal que j'ai de la part de mes clientes, et c'est vraiment la chose, presque tous les jours on me dit ça, c'est que ta sélection est trop bien, et c'est trop bien d'avoir des marques que d'habitude on ne voit pas en boutique. Et en fait, elles sont trop contentes. Souvent, il y a des marques qu'elles ont repérées en ligne, comme nous justement, ou Lagame, ou d'autres marques, MiStaff. C'est des marques qu'elles connaissent et qui ont une certaine image de marque, donc qui sont cool. mais qu'elles n'ont jamais eu l'occasion de voir en vrai. Et donc, elles sont trop contentes de pouvoir venir et essayer en fait des pièces que généralement elles commandent en ligne. Donc voilà, le fait d'avoir une sélection qu'on ne retrouve pas partout. Il n'y a pas d'autre boutique en France aujourd'hui qui a exactement cette sélection-là. Et après, je pense que c'était aussi, on va dire, une bonne opportunité en termes plus de marché, enfin juste d'ouvrir au bon endroit au bon moment. Parce que Marseille, c'est une ville qui est très attractive. J'ai bien sûr mes clientes marseillaises qui ont vraiment une base très solide. Mais après, j'ai beaucoup de clientes belges par exemple. Je ne sais pas par quel mystère elles ont connu la boutique sur les réseaux. Souvent, elles ont connu sur Insta. Et ensuite, quand elles viennent en week-end à Marseille, elles viennent chez Unis. Beaucoup de listes aussi, beaucoup de parisiens. Du coup, il y a aussi toute cette clientèle-là qui n'est pas marseillaise, mais qui a connu la boutique grâce aux réseaux. Et du coup, troisième élément, je pense, qui est vraiment important, c'est la partie communication sur les réseaux. Franchement, c'est impressionnant comme ça peut faire décoller. Par exemple, là, je l'ai vu, j'ai fait juste une vidéo avec une fille qui est très présente sur TikTok. Elle a vraiment une grosse communauté sur TikTok et un peu Instagram. Et elle a fait une vidéo sur la boutique et ça a devenu viral. Cette vidéo, je ne sais pas pourquoi, avec l'algorithme, elle a trop bien marché et j'ai vu un pic. de fréquentation du site, un truc des commandes en ligne. Sur le week-end qu'elle suivit la vidéo, il y a je ne sais pas combien de personnes qui sont venues qui m'ont dit « je l'ai découvert sur TikTok » . Et en vrai, il n'y a pas d'investissement derrière, ça ne coûte rien.

  • Speaker #0

    Parce que ce n'était pas une collaboration rémunérée, c'était vraiment elle qui a décidé de faire une vidéo, vous n'en avez pas.

  • Speaker #1

    Elle a décidé, après moi je lui ai quand même offert quelque chose. Je trouvais ça sympa. Elle a pris le temps. Elle est restée un moment dans la boutique. Et voilà, je lui ai juste offert quelque chose.

  • Speaker #0

    Mais je veux dire, vous n'êtes pas écrite pour vous dire on va bosser ensemble. C'était spontané. Elle est venue, elle a aimé.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc, franchement, c'est impressionnant comme des petites aides extérieures. des influenceuses, en fait, ça peut vraiment aider. Je pense que c'est vraiment une partie à ne pas négliger. En tout cas, pour moi.

  • Speaker #0

    Et ta communication, tu la gères comment ?

  • Speaker #1

    Je l'ai gérée un peu toute seule. Après, j'ai quand même eu l'aide. Au début, c'était vraiment une source de stress énorme pour moi, parce que je savais que c'était un enjeu. Je savais que c'était quelque chose que j'avais envie de développer. Et du coup, je lui mettais beaucoup d'emportance, mais je n'arrivais pas trop à trouver ma voie. J'avais envie. tout faire et du coup je me perdais un peu dans l'océan des possibles on va dire. Et du coup j'ai connu deux sœurs qui avaient leur agence de communication. Il y en a une qui est plus graphiste et l'autre qui est plus en stratégie de com. Et on est un peu devenu copine avec le temps et du coup elles m'ont aidé quand même à construire un peu une directrice pour la com d'uni. Donc voilà elles m'ont fourni en fait un peu un guide. et après j'ai essayé de mettre en place ce qu'on avait ensemble mais du coup je suis quand même toute seule à gérer tout ça et c'est une source énorme de travail donc ça c'est vraiment quelque chose à terme si je pouvais un peu le confier en partie à une autre personne ce serait bien ouais et tu arrives à le faire en même temps que tu es en boutique ou c'est des choses que tu tu fais des captations en boutique et après tu le gères à côté ouais je le gère à côté après en fait c'est toujours pareil sur des périodes qui sont creuses comme l'hiver où on a des gros moments de de temps libre dans la journée, c'est facile de faire du contenu et tout ça. Par contre, là, sur des journées d'été, c'est impossible. Donc, il faut travailler soit le dimanche, soit les soirs ou les matins. Mais je pense que c'est important de trouver un peu sa voie. C'est dur, franchement, c'est vraiment un métier à part entière et ce n'est pas donné à tout le monde. Oui,

  • Speaker #0

    et puis, les réseaux sociaux, il y en a plein, en fait. Donc, il faut aussi... Enfin, si jamais tu... T'es une seule personne à gérer, il faut peut-être aussi restreindre à un ou deux réseaux parce que c'est pas la même façon de parler, etc. Donc c'est vrai que c'est compliqué, toi. T'es plutôt sur Instagram, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, moi je suis vraiment plus sur Instagram. Après j'ai quand même fait un compte TikTok et j'ai mis quelques vidéos pour dire d'autres parce que je sais que c'est... Justement j'ai vu le potentiel avec cette fameuse vidéo. En TikTok je pense qu'il y a un potentiel de viralité qui est 15 fois supérieur à Instagram. Mais voilà, en fait c'est... Ça ne marche pas du tout de la même manière qu'Insta. Et on ne peut pas juste se contenter de poster les contenus d'Insta sur TikTok pour que ça marche. Donc, à terme, j'aimerais bien plus avoir des contenus vraiment propres à TikTok et vraiment développer cette partie-là. Mais on ne peut pas être partout. Donc là, il a fallu choisir un peu ces combats. Donc, ce sera pour tout. Oui,

  • Speaker #0

    c'est clair. Et tout à l'heure, tu parlais de la solitude de l'entrepreneur, du commerçant notamment. Est-ce que tu as réussi, toi, à t'entourer de gens ? pour t'accompagner pendant cette année, pour te sentir un peu avec une sorte de crew, tu vois, où tu peux échanger, partager les victoires, partager aussi les galères ?

  • Speaker #1

    Ouais, au-delà du... Déjà, le crew numéro un, c'est le cercle de proches, mon copain, ma famille, mes amis, etc. Et après, c'est vrai que... Mais après, c'est tout pareil. Ils apportent tout le soutien et l'amour du monde, mais c'est vrai que des fois, il y a des choses qui sont propres à... ce qu'on vit en tant que commerçant et si on n'a pas une famille ou des amis qui sont commerçants, ils vont être trop mignons et ils vont nous réconforter mais c'est sûr qu'il y a des problématiques qu'ils ne peuvent pas forcément comprendre. Et du coup c'est vrai que cette année j'ai vraiment développé plein de nouvelles amitiés de personnes qui sont dans le même cas que moi et ça c'est vraiment une source énorme de réconfort. Par exemple j'ai trop de temps, il y a une boutique pour hommes qui est dans la rue juste à côté de la mienne. On fait à peu près la même chose mais lui il fait pour hommes et donc c'est trop bien parce qu'on... se faire vraiment l'écoute. Dès qu'on a un besoin, c'est un truc opérationnel, je sais qu'on peut compter l'un sur l'autre. Et après, dès qu'on a aussi un peu des journées de galère où il n'y a personne, on s'écrit et on se rassure en mode, toi aussi, c'est la mort.

  • Speaker #0

    C'est pas mal d'avoir à savoir que tu as une proximité géographique qui fait que tu peux aussi parler des flux, etc. Parce que c'est souvent, le flux de clients, c'est souvent un des stress qu'on a en fait à se dire, il n'y a personne, etc. Et donc, de pouvoir le faire confirmer par quelqu'un à un côté, c'est... tu te dis bon allez ça va,

  • Speaker #1

    ça serait une mauvaise journée c'est pas grave mais du coup c'est vrai que ce genre de contact après pareil plein d'autres commerçants en fait de sympathiser avec plein d'autres personnes qui sont commerçantes et enfin c'est vraiment le petit rayon de soleil de la journée d'avoir voilà même le café à côté, voilà juste d'avoir comme des collègues finalement, qu'on a plus dans une vie comme on avait dans une vie du bureau ou voilà dans un niveau plus traditionnel Donc ça, c'est trop bien. Et puis après aussi, le fait de pouvoir travailler avec des gens comme justement la photographe dont je te parlais ou même les filles de nous, en fait, le fait de collaborer avec surtout des femmes d'ailleurs, c'est trop bien. Et de pouvoir aussi partager les moments durs ou voilà, ou par exemple. J'ai aussi une créatrice avec laquelle je travaille qui fait des gros chouchous, peut-être que tu les avais vus quand tu es venue.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Elle s'appelle Imen, donc sa marque c'est Albar. Elle aussi, elle a eu un enfant en plus cette année. Des fois quand on se voit, on rattrape un peu tous les moments durs, les doutes, etc. C'est trop bien d'avoir des contextes comme ça, et c'est des petits mots qui vont motiver au quotidien. C'est que quelques petites interactions comme ça, mais qui font toujours du bien et qui font sentir moins seule.

  • Speaker #0

    Si jamais on parle plus de l'avenir du NIE, est-ce que tu as des projets en cours ? Comment tu te projettes sur cette rentrée, cette deuxième année ?

  • Speaker #1

    Justement, c'est le sujet. C'est un peu la chose sur laquelle il faut que je travaille parce que j'ai tellement eu la tête dans le guidon pendant un an. J'ai tellement travaillé beaucoup dans l'opérationnel de la boutique tous les jours et je n'avais pas beaucoup de moments off pour prendre du recul. C'est vrai que j'ai pas vraiment... Enfin, j'ai le temps de commencer à y réfléchir, mais voilà, j'aimerais bien justement qu'on retravaille plus ça ensemble, d'en prendre du stratégique et même en termes de chiffres. Mais dans les grandes lignes, mon ambition, on va dire, pour l'année prochaine, c'est justement de renforcer un peu ce format collab avec des marques. Parce que j'ai vu que ça marchait vraiment bien et que c'était une bonne piste de développement pour Uni. donc il y a une autre marque peut-être avec laquelle on va faire un un pop-up pour Noël.

  • Speaker #0

    Oui, trop bien.

  • Speaker #1

    C'est une marque qui fait très bien, donc voilà. Enfin voilà, mon but, c'est vraiment de développer ça à fond et de faire des événements pour asserrer du monde et aussi faire rayonner sur les réseaux unis. Enfin voilà, ça, c'est vraiment mon objectif numéro un.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et ensuite, j'aimerais bien développer la partie online qui, comme je te disais, elle est opérationnelle aujourd'hui. Mais je pense que c'est vraiment un levier de croissance pour l'avenir à moindre coût, justement. Enfin, ça ne demande pas beaucoup d'investissement. mais ça peut vraiment marcher mieux. Donc ça c'est mon deuxième objectif.

  • Speaker #0

    Pour l'instant, ton site internet, tu l'as fait sur quelle plateforme ?

  • Speaker #1

    Sur Shopify. Je recommande franchement. C'est trop bien. Moi je suis hyper contente de Shopify.

  • Speaker #0

    Trop bien. Et c'est lié avec ton système de caisse ?

  • Speaker #1

    Oui. J'ai pris un système de caisse qui a une sorte de plug avec Shopify. Donc tout est actualisé. Les stocks sont… sont mis en même temps, donc c'est hyper pratique.

  • Speaker #0

    Ok. En termes d'outils, tu te sens bien ? Tu as trouvé les bons logiciels ?

  • Speaker #1

    Ça,

  • Speaker #0

    c'est important aussi.

  • Speaker #1

    J'ai jamais eu de galère à ce niveau-là, donc pour l'instant, je suis très contente de ma caisse et de Shopify.

  • Speaker #0

    Ok. Et je reviens, je rebondis sur ce que tu disais sur les collaborations avec des marques. Est-ce que tu as déjà imaginé faire des pièces, une sorte de co-création, c'est-à-dire que ce seraient des pièces en collaboration avec cette marque, mais Avec la pâte Uni, qui serait faite que pour Uni ?

  • Speaker #1

    On y avait pensé. C'est vrai que c'est trop bien de faire ça, ou de faire un peu une escrue, par exemple, une pièce qui serait dispo que chez Uni. Mais ça demande un peu d'organisation quand même, parce qu'il y a de la prod. Il y a du développement. Voilà, c'est ça. Je pense que là, pour l'instant, comme ça s'est fait un peu en laisse-minute avec nous, mais à l'avenir, j'aimerais trop faire ça. J'aimerais trop pouvoir avoir... Quelques produits.

  • Speaker #0

    Oui, parce que la boutique a quand même... Donc, tu as une sélection qui est très caractéristique, qui était propre. Il y a un style qui est propre aussi à Uni. Et donc, du coup, c'est presque une marque à part entière que tu crées. Et comme tu disais, tu avais pris beaucoup de plaisir à faire rayonner la boutique autrement. Il y a un sortir des murs en faisant des shootings, avec une DA particulière, etc. Donc, c'est vrai que ça pourrait aussi venir nourrir tout ça et d'avoir une sorte de petite gamme.

  • Speaker #1

    qu'on trouve que chez toi ça ce serait trop bien on verra si c'est possible et avec quelle marque c'est tout un boulot c'est sur du long terme mais peut-être pour l'année prochaine maintenant qu'il y a plus de recul ok,

  • Speaker #0

    merci beaucoup d'avoir donné des nouvelles on te souhaite plein de bonnes choses pour cette rentrée cette deuxième année j'ai aucun doute sur le fait que ça va être une belle année je pense que t'es bien partie Merci beaucoup Audrey.

  • Speaker #1

    Et bien à bientôt. A bientôt.

  • Speaker #0

    Salut. Merci de nous avoir écoutés. J'espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, pensez à laisser une note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Ça m'aide beaucoup à faire connaître le podcast. Et je vous donne donc rendez-vous lundi prochain pour un nouvel épisode que sont-ils devenus. A bientôt.

Description

🎙️ Uni Store : le bilan de Romane, un an après sa reconversion et l’ouverture de sa boutique à Marseille


Romane Fatras a ouvert Uni il y a un an, à Marseille, après une reconversion professionnelle. À l’époque, elle se lançait sans certitudes, avec une grande question en tête : est-ce que sa clientèle cible allait être au rendez-vous ?


Un an plus tard, la réponse est oui. Sa boutique a trouvé son public, les ventes ont progressé, et Romane a commencé à construire les bases d’un commerce durable.


Elle raconte comment cette première année lui a donné le sentiment de vivre dix ans d’expérience condensés. Entre l’opérationnel, les ajustements, les doutes, les petites victoires, elle a appris à mieux se connaître et à poser les bases d’un projet viable sur le long terme.


On parle du rapport à l’énergie quand on est seule en boutique, des renforts nécessaires, du besoin de recul pour mieux piloter, de communication, de collaborations, de rémunération… et du plaisir de voir son projet rayonner hors des murs.


Un épisode plein d'honnête et de partage d’expérience qui sera utile pour toutes celles et ceux qui s’apprêtent à vivre leurs premières années d’activité, ou qui cherchent à se projeter dans une reconversion.


Bonne écoute 🧡


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est l'été, c'est les vacances, mais on avait encore des choses à se dire. Alors bienvenue dans cette série spéciale de l'Ariaboutique. Des nouvelles, des suites, des virages imprévus, des apprentissages. Cet été, je repars à la rencontre des invités du podcast pour prendre des nouvelles. Et me voici toujours à Marseille. Après l'épisode avec Driss la semaine dernière, de Fromagerie et la Meulerie, je prends de nouvelles de Romane, la fondatrice de la boutique Unistore. La dernière fois qu'on s'est parlé, c'était il y a presque un an, elle venait tout juste d'ouvrir sa boutique après une reconversion. Aujourd'hui, on fait le point sur cette première année intense, riche en apprentissage et en ajustements. Romane nous raconte comment elle a réussi à rencontrer sa clientèle cible, cette grande inconnue quand on se lance. Est-ce qu'ils vont venir ? Est-ce qu'ils vont acheter ? Et dans son cas, la réponse est oui. Alors on a un peu creusé. On parle aussi des creux, de la fatigue, de l'importance de bien s'entourer, de déléguer petit à petit, et surtout de... de l'humilité que demande l'entrepreneuriat, celle d'apprendre en marchant, d'accepter de ne pas tout maîtriser. Romane a l'ambition de faire grandir Uni, de la faire rayonner en dehors des murs, à travers des collaborations, des pop-up, du online. Mais cette année, elle sait aussi qu'il faudra mieux doser son énergie. Encore une fois, c'est un échange sincère et concret qui vous parlera sûrement si vous aussi vous êtes en pleine reconversion et dans les premières années de vos activités. Bonne écoute ! Salut Romane !

  • Speaker #1

    Salut Audrey !

  • Speaker #0

    Ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va super et toi ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça va, je viens aux nouvelles après un an. J'ai regardé, ça fait un an qu'on s'est parlé. C'était à la rentrée 2024, en septembre.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc je pense que tu auras pas mal de trucs à me raconter puisque c'était ta première année d'activité.

  • Speaker #1

    C'est ça, j'ai ouvert en juillet 2024, donc il y a exactement un an.

  • Speaker #0

    Ok, mais alors comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Franchement super, c'était une année hyper intense. J'ai l'impression que tout s'est passé. C'est un jour et en même temps dix ans, c'est trop bizarre. Mais en prenant un peu de recul et en regardant tout ce qui s'est passé en une année, je suis vraiment super contente des débuts. Je suis très contente de l'évolution d'Uni et de là où on en est aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Est-ce que justement tu peux nous parler un peu plus de Uni aujourd'hui, nous faire comme une photographie de la société ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui du coup... C'est toujours, pour l'instant, toute seule, mais j'ai eu une alternance cette première année. Et là, j'ai du renfort sur la période estivale puisque c'est vraiment une grosse saison pour moi. Donc, je ne suis plus totalement toute seule comme il y a un an. En termes de développement, enfin, on va dire en termes de chiffres, j'ai multiplié par trois ou quatre mes chiffres de l'année dernière, les chiffres d'affaires des premiers mois d'ouverture. Donc, à ce niveau-là, je suis vraiment super contente.

  • Speaker #0

    Bravo.

  • Speaker #1

    Merci. Pour l'instant, je vends toujours majoritairement dans la boutique physique qui est à Marseille. Et je développe quand même bien la partie online, même si ce n'est toujours pas la partie majoritaire de mon chiffre. Mais en tout cas, c'est une bonne piste pour plus tard. Les marques avec lesquelles j'ai travaillé, ça a pas mal évolué au fil des saisons. Il y a des nouvelles marques qui sont rentrées, d'autres marques qu'on a arrêtées parce que ça ne marchait pas forcément très bien. Donc, la satisfaction première, on va dire au bout d'un an. Là, je pense que j'apprécie le plus, c'est le fait de connaître ma clientèle et maintenant d'être plus sereine sur ce que je dois proposer. Et en fait, c'est vrai que cette période, elle était tellement stressante quand tu vas au bris et que tu n'es pas encore vraiment… Enfin, tu as imaginé ce public auquel tu t'adresses, mais tu n'as aucune certitude. Et là, le fait de connaître cette clientèle et de connaître leur goût, etc., ça change tout en termes de sérénité. et de projection de ce vers quoi on veut aller.

  • Speaker #0

    Et tu as au final pu confirmer qu'ils étaient au rendez-vous, que cette clientèle existait et qu'elle allait découvrir ta boutique, venir et revenir, parce que c'est ça aussi qui est le point d'interrogation principal.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Ça change tout en termes de confiance en soi et en termes de sérénité, comme je disais. Parce que c'est sûr que le projet, on sait qu'il plaît. Et après, c'est comment est-ce que... Là, il y a d'autres sujets maintenant qui arrivent. Comment est-ce qu'on maintient un peu cette flamme ? Comment est-ce qu'on donne toujours envie aux gens de venir ? Comment est-ce qu'on fait évoluer un peu ce qu'on propose ? Mais en tout cas, comme je te dis, il y a une base de clients qui est là et ça, c'est le plus important.

  • Speaker #0

    Et est-ce que dans cette année, tu as ressenti des fluctuations sur la clientèle ? Est-ce que tu as eu l'impression qu'il y a eu des moments beaucoup plus creux ? Ta saisonnalité, c'est quoi, toi, de ton côté ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a vraiment eu des moments plus creux. Je pense que, moi vraiment, l'été à Marseille, c'est vraiment de la grosse période. Donc on va dire qu'à partir de mai, ça y est, ça commence à être vraiment intense. Mais surtout, juin, juillet, là, c'est vraiment que des bonnes journées. Donc, c'est super. Si on faisait tout le temps comme ça, ce serait magnifique. Mais après, c'est le jeu. Et après, pour moi, le creux de la vague, on va dire, c'était les mois de janvier et février.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et mars, ça allait. Enfin, je m'attendais à pire pour mars. Finalement, ça s'est plutôt bien passé. Mais voilà. Après, maintenant, on va dire, je pense qu'il y a aussi des petites choses à améliorer. Puis, il y a aussi peut-être aussi le fait juste d'accepter que ces mois-là, ils sont plus calmes. Et peut-être d'ouvrir un peu moins, de prendre des jours off. Mais la première année, comme on ne sait pas de quoi demain est fait et qu'on n'a pas encore la photo totale sur l'année, on est tout le temps là, on est tout le temps à fond. J'ai un peu l'impression d'avoir mis la même énergie tous les mois depuis un an. Alors que peut-être que pour l'année prochaine, je ferai ça différemment et je me réserverai vraiment pour les gros mois. Il y a des mois où je me mettrai un peu plus en hibernation parce que clairement, ce n'est pas ces mois-là qu'on va faire des chiffres mirouvolants. Oui.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est vrai que c'est important de d'abord avoir un peu un historique et d'avoir ressenti un peu ce qui se passait sur le terrain pour pouvoir ajuster. Après, ça fait des années assez fatigantes. Comment tu te sens de ce côté-là ? Tu as réussi quand même à prendre un peu de temps à souffler ou tu te sens sur les rotules ?

  • Speaker #1

    Il y a eu des moments, c'est vrai qu'il y a eu des moments qui ont été vraiment durs en termes de fatigue et d'énergie. Mais maintenant, j'ai compris en fait, comme je pense qu'on en avait déjà parlé un peu la dernière fois. d'apprendre à se connaître et savoir ce qui va nous mettre un peu dans le rouge. Et en fait, j'ai compris que, enfin, pas que personne ne pense qu'à un commerce, qu'est-ce que c'est. En fait, dès là, le temps physique à la boutique, il est hyper prenant, parce que c'est 6 jours sur 7, de 10h à 19h30, enfin voilà. Mais en plus de ça, j'ai essayé pendant cette première année d'aussi avoir un peu des projets à côté pour faire rayonner une île. Donc, par exemple, ça peut être… un shooting pour faire la campagne de la nouvelle collection, ou ça peut être un événement avec une marque ou une soirée de lancement. Dès que j'avais cette vie de la boutique à gérer, plus un événement à côté à préparer, en étant seule, ça devenait vraiment trop intense. C'est souvent dans ces moments-là que je commençais à être sur la tangente au niveau fatigue. Maintenant, le fait d'avoir une personne sur qui je peux compter, et que je peux appeler un renfort en extra un jour ou comme aujourd'hui par exemple où j'ai besoin de travailler de chez moi, avancer sur plein d'autres sujets, ça change tout et ça fait que du coup j'arrive mieux à aménager mon énergie et en fait c'est impossible d'être tout le temps seule à la boutique et de mener de front d'autres projets donc voilà le fait d'avoir quelqu'un en plus ça change tout en fait c'est juste ça. Donc non franchement là je me sens super bien, forcément déjà quand ça marche c'est motivant et c'est quand même une source de cette... et ça rassure aussi d'un point de vue financier puisque mine de rien c'est quand même le stress principal et j'ai l'impression que maintenant j'arrive à avoir quand même des moments où j'arrive à me reposer, me changer d'idée et du coup là post un an je suis hyper contente à ce niveau là quoi.

  • Speaker #0

    Ouais au final je trouve que c'est assez rapide d'avoir aussi après je pense que peut-être que tu fais attention à ce que tu ressens etc mais d'avoir réussi à identifier les moments où tu sentais que tu étais un peu en fragilité et d'avoir du coup cherché des solutions et les avoir mises en place comme typiquement d'avoir un pool de personnes qui peuvent faire des extras et te remplacer ponctuellement quoi ouais c'est ça ouais

  • Speaker #1

    c'est essentiel après enfin oui il faut pouvoir se le permettre parce que c'est sûr que enfin si je pouvais j'aimerais bien avoir tout le temps quelqu'un avec moi et voilà mais ça c'est aussi un sujet c'est vrai que pareil la première année Tu ne sais pas encore exactement ce que tu peux te dire. te permettre financièrement ou pas et du coup t'as tendance à plus tirer toi sur ta corde plutôt que investir pour voilà parce que c'est quand même aussi engageant financièrement donc ça aussi c'est un peu un équilibre à trouver mais ça

  • Speaker #0

    se travaille ça se travaille exactement et t'arrives à te rémunérer un petit peu ?

  • Speaker #1

    alors pour l'instant donc j'avais mon chômage jusqu'au mois de juin là donc mine de rien ça m'a Merci. C'était génial d'avoir ce chômage puisque ça m'enlevait quand même un stress. Tous les mois, je savais que j'avais un revenu qui rentrait. Et heureusement d'ailleurs, puisque je pense que je n'aurais pas pu, c'est sûr, si je n'avais pas eu cette chance. Et là, depuis juin, du coup, je me rémunère un tout petit peu en salaire, on va dire. Et après, je me rémunère surtout en compte courant pour récupérer la pente que j'ai mise. Et voilà, le but, c'est de se rémunérer le minimum en salaire comme on paye beaucoup.

  • Speaker #0

    de charges dessus et voilà trouver tout moyen de se rémunérer sans que ça coûte trop à l'entreprise ouais c'est souvent c'est souvent le mix qui est fait au début on partit en compte-compte associés et après en salaire après ça permet au moins de cotiser pour avoir les minimums d'aide etc de voir les trimestres de chômage de chômage de retraite et donc si on revient sur cette année est ce qu'il ya eu des moments forts que tu as envie de partager peut-être des de... Des choses que tu n'aurais pas pensé faire et dont tu es hyper fière ou au contraire, c'était peut-être des objectifs que tu as réussi à atteindre. Et de l'autre côté, est-ce que tu as aussi des moments forts, mais dans l'autre sens, tu as des difficultés que tu as dû affronter ? Raconte un peu tes événements marquants de cette année.

  • Speaker #1

    Je pense que déjà, il y a eu l'ouverture et tout ça, mais ça, on en avait déjà parlé du coup dans la première partie du podcast. Je ne vais pas revenir là-dessus, mais voilà, les premiers mois, c'est vrai que c'est fou quand je repense à l'état d'esprit dans lequel j'étais. J'ai l'impression, comme je te disais, qu'il y a dix ans d'expérience qui sont écoulées. C'est fou comme on apprend vite et comme ça peut changer notre mentalité, puisque ce n'était vraiment pas le même mood il y a un an.

  • Speaker #0

    Je te dirais que quand on se lance et qu'on n'est pas encore vraiment... Dans le concret, il faut avoir en tête que l'expérience va faire beaucoup. Il faut aussi faire confiance au fait de se lancer, de se dire je ne sais pas tout, mais je vais apprendre et je vais me mettre dans un état d'esprit où justement je prends les expériences comme bonnes ou mauvaises, comme des leçons. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça exactement. De toute façon, on ne peut pas tout contrôler et on ne peut pas contrôler le nombre de personnes qu'il y aura le premier jour. Donc en fait, il faut juste faire confiance, se lancer. Mais c'est vrai que ça demande beaucoup d'humilité. Parce qu'avec du recul, on se lance quand même dans l'inconnu, on n'en sait rien. Et c'est vrai qu'il ne faut pas avoir trop d'ego. Et voilà, parce qu'on ne sait pas. Il y a des moments qui vont être des gros moments de solitude aussi. Donc ouais, c'est un peu... Des fois, j'avais un peu l'impression de me lancer dans le vide et de voir après ce qui se passe. Mais l'ouverture, c'était forcément un moment marquant. La première soirée aussi d'inauguration. Après, la période de Noël, c'était quand même un peu aussi un mois d'apprentissage. C'était un temps fort à la fois… Enfin, pas trop dans le bon sens du terme justement parce que moi, tout le monde m'avait dit à décembre, tu verras. Tous les commerçants me disaient décembre, c'est vraiment le mois de l'année. Prépare-toi, ça va être… Et moi, clairement, en petite transparence, c'était vraiment pas un mois de fou. Enfin, c'était pas un mois mauvais, mais j'étais… J'étais un peu déçue parce qu'on avait tellement fait des montagnes de ce mois de décembre. Je pense qu'il y a un peu plusieurs facteurs qui font ça. Peut-être que moi, ma boutique n'est pas vraiment dans une offre de Noël. Il y a peut-être d'autres boutiques qui s'y prêtent plus. Et après, peut-être aussi que c'est que moi, je n'avais pas anticipé l'offre que je devais avoir et que j'ai fait des erreurs sur ma proposition à Noël et j'essaierai de faire mieux à Noël prochain. Noël, c'est un mois qui est intense parce qu'on a beaucoup d'attentes. On travaille tous les dimanches. C'est vraiment un mois non-stop. Franchement, à la fin du mois de décembre, j'étais un peu rincée. Et puis, c'est quand même aussi la fin de la première année. C'est la première année où on s'est lancé, donc beaucoup de fatigue a cumulé. Donc, décembre, ce n'était pas forcément le meilleur souvenir, on va dire. Par contre, après, les temps forts pour moi, ça a été plutôt le... l'arrivée de la nouvelle collection, la collection printemps-été. De une, quelque chose qui m'a apporté beaucoup de satisfaction, c'est que j'ai pu faire une campagne, un shooting avec une photographe que j'adore. Et vraiment tout réfléchir, penser à l'univers qu'on voulait retranscrire, travailler avec des mannequins que j'aime énormément, dans un lieu qui était atypique. En fait, de donner vie avec une proposition artistique. L'idée d'Uni, c'était trop bien. Donc ça, c'était un moment qui m'a trop plu. Et c'est cool aussi de faire quelque chose en dehors des murs de la boutique et de ramener un peu son identité ailleurs. Et après, deuxième gros highlight, on va dire, de cette année 2025, c'est la marque Nous, avec qui je travaillais déjà depuis le début de Uni, qui m'a proposé de faire un pop-up pour l'été. C'était trop satisfaisant de travailler là-dessus ensemble. Elles, elles sont basées à Marseille, donc c'était hyper facile de travailler en équipe. Et en fait, on a du coup aménagé une sorte de corner, nous, dans la boutique, avec une beaucoup plus grosse représentation de leur collection que ce que j'ai d'habitude. Et elles, elles ont beaucoup communiqué autour de l'événement. Donc comme elles ont une grosse communauté, ça m'a aussi ramené beaucoup de monde. Ça a vraiment permis de faire résonner une nuit au-delà de ma cible habituelle. Et on a organisé une soirée de lancement pour inaugurer le pop-up. Et franchement, c'était le meilleur souvenir, je pense, que j'ai de cette année d'Uni. Parce que c'était génial. Déjà, le fait d'organiser avec quelqu'un et d'avoir l'aide d'autres personnes le jour où ça change tout, on se sent beaucoup moins seul. Et le fait de voir tous les gens qui sont venus, c'était une soirée vraiment réussie. Et le fait de partager, parce que c'est vrai que l'entrepreneuriat, on est quand même souvent tout seul. Le fait de partager les difficultés et aussi les réussites avec d'autres filles, c'était génial. Ça m'a aussi donné plein d'idées de ce que je peux faire avec Uni. Ça me fait un peu une carte de visite pour d'autres projets avec d'autres marques. D'abord, une première expérience de pop-up réussie comme ça, c'est trop bien pour la suite. C'est vraiment ma certé. J'ai démarché il y a un an et j'ai démarché il y a un an. qui me propose maintenant de faire... un truc ensemble, c'est génial. Donc voilà, je dirais ça. Et ensuite, la saison d'été qui a été vraiment géniale avec plein de clients trop sympas. En un an, j'ai eu très peu d'altercations, on va dire, ou d'expériences négatives avec des clients. Ça m'est arrivé pour la première fois au mois de juin. Et en une journée, j'ai eu trois altercations. Altercations, c'est un grand mot. trois expériences négatives, on va dire. Et franchement, ça m'a beaucoup touchée.

  • Speaker #0

    Déjà que ça touche de base, mais alors quand on a trois dans la journée, c'est vrai que c'est un vrai sujet, ça, quand tu es commerçant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Et moi, je n'étais pas trop préparée à ça parce que franchement, j'ai eu de la chance pendant un an. Vraiment, c'était des gens adorables. Parfois, évidemment, il y a des gens... Ça arrive, c'est un lieu ouvert au public, donc il y aura forcément des gens bizarres ou des gens pas forcément courtois. Mais là, c'était vraiment... ça relevait presque de l'agression, quoi. Donc, c'était un peu dur, mais après, ça m'a aussi forgée. Et c'est vrai que ça oblige aussi à s'affirmer, à mettre des limites. Et pour d'autres choses, c'est super. Mais voilà, du coup, est-ce que j'allais dire un point positif, sinon, de cette période ? C'est le fait de voir autant de monde, d'avoir plein de retours positifs.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Enfin, c'est trop bien, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est chouette. Et comment tu expliques le fait que, dès la première année, assez rapidement, la mayonnaise a pris dans le sens où tes clients cibles se sont déplacés, ont découvert Uni et sont clients ? Tu vois, comment tu as fait pour te faire connaître et qu'est-ce qui fait que ça marche ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un peu une recette, il y a un peu plusieurs éléments qui ont mené à cette réussite, entre guillemets. Mais je pense que c'était déjà le bon endroit au bon moment. Le retour principal que j'ai de la part de mes clientes, et c'est vraiment la chose, presque tous les jours on me dit ça, c'est que ta sélection est trop bien, et c'est trop bien d'avoir des marques que d'habitude on ne voit pas en boutique. Et en fait, elles sont trop contentes. Souvent, il y a des marques qu'elles ont repérées en ligne, comme nous justement, ou Lagame, ou d'autres marques, MiStaff. C'est des marques qu'elles connaissent et qui ont une certaine image de marque, donc qui sont cool. mais qu'elles n'ont jamais eu l'occasion de voir en vrai. Et donc, elles sont trop contentes de pouvoir venir et essayer en fait des pièces que généralement elles commandent en ligne. Donc voilà, le fait d'avoir une sélection qu'on ne retrouve pas partout. Il n'y a pas d'autre boutique en France aujourd'hui qui a exactement cette sélection-là. Et après, je pense que c'était aussi, on va dire, une bonne opportunité en termes plus de marché, enfin juste d'ouvrir au bon endroit au bon moment. Parce que Marseille, c'est une ville qui est très attractive. J'ai bien sûr mes clientes marseillaises qui ont vraiment une base très solide. Mais après, j'ai beaucoup de clientes belges par exemple. Je ne sais pas par quel mystère elles ont connu la boutique sur les réseaux. Souvent, elles ont connu sur Insta. Et ensuite, quand elles viennent en week-end à Marseille, elles viennent chez Unis. Beaucoup de listes aussi, beaucoup de parisiens. Du coup, il y a aussi toute cette clientèle-là qui n'est pas marseillaise, mais qui a connu la boutique grâce aux réseaux. Et du coup, troisième élément, je pense, qui est vraiment important, c'est la partie communication sur les réseaux. Franchement, c'est impressionnant comme ça peut faire décoller. Par exemple, là, je l'ai vu, j'ai fait juste une vidéo avec une fille qui est très présente sur TikTok. Elle a vraiment une grosse communauté sur TikTok et un peu Instagram. Et elle a fait une vidéo sur la boutique et ça a devenu viral. Cette vidéo, je ne sais pas pourquoi, avec l'algorithme, elle a trop bien marché et j'ai vu un pic. de fréquentation du site, un truc des commandes en ligne. Sur le week-end qu'elle suivit la vidéo, il y a je ne sais pas combien de personnes qui sont venues qui m'ont dit « je l'ai découvert sur TikTok » . Et en vrai, il n'y a pas d'investissement derrière, ça ne coûte rien.

  • Speaker #0

    Parce que ce n'était pas une collaboration rémunérée, c'était vraiment elle qui a décidé de faire une vidéo, vous n'en avez pas.

  • Speaker #1

    Elle a décidé, après moi je lui ai quand même offert quelque chose. Je trouvais ça sympa. Elle a pris le temps. Elle est restée un moment dans la boutique. Et voilà, je lui ai juste offert quelque chose.

  • Speaker #0

    Mais je veux dire, vous n'êtes pas écrite pour vous dire on va bosser ensemble. C'était spontané. Elle est venue, elle a aimé.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc, franchement, c'est impressionnant comme des petites aides extérieures. des influenceuses, en fait, ça peut vraiment aider. Je pense que c'est vraiment une partie à ne pas négliger. En tout cas, pour moi.

  • Speaker #0

    Et ta communication, tu la gères comment ?

  • Speaker #1

    Je l'ai gérée un peu toute seule. Après, j'ai quand même eu l'aide. Au début, c'était vraiment une source de stress énorme pour moi, parce que je savais que c'était un enjeu. Je savais que c'était quelque chose que j'avais envie de développer. Et du coup, je lui mettais beaucoup d'emportance, mais je n'arrivais pas trop à trouver ma voie. J'avais envie. tout faire et du coup je me perdais un peu dans l'océan des possibles on va dire. Et du coup j'ai connu deux sœurs qui avaient leur agence de communication. Il y en a une qui est plus graphiste et l'autre qui est plus en stratégie de com. Et on est un peu devenu copine avec le temps et du coup elles m'ont aidé quand même à construire un peu une directrice pour la com d'uni. Donc voilà elles m'ont fourni en fait un peu un guide. et après j'ai essayé de mettre en place ce qu'on avait ensemble mais du coup je suis quand même toute seule à gérer tout ça et c'est une source énorme de travail donc ça c'est vraiment quelque chose à terme si je pouvais un peu le confier en partie à une autre personne ce serait bien ouais et tu arrives à le faire en même temps que tu es en boutique ou c'est des choses que tu tu fais des captations en boutique et après tu le gères à côté ouais je le gère à côté après en fait c'est toujours pareil sur des périodes qui sont creuses comme l'hiver où on a des gros moments de de temps libre dans la journée, c'est facile de faire du contenu et tout ça. Par contre, là, sur des journées d'été, c'est impossible. Donc, il faut travailler soit le dimanche, soit les soirs ou les matins. Mais je pense que c'est important de trouver un peu sa voie. C'est dur, franchement, c'est vraiment un métier à part entière et ce n'est pas donné à tout le monde. Oui,

  • Speaker #0

    et puis, les réseaux sociaux, il y en a plein, en fait. Donc, il faut aussi... Enfin, si jamais tu... T'es une seule personne à gérer, il faut peut-être aussi restreindre à un ou deux réseaux parce que c'est pas la même façon de parler, etc. Donc c'est vrai que c'est compliqué, toi. T'es plutôt sur Instagram, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, moi je suis vraiment plus sur Instagram. Après j'ai quand même fait un compte TikTok et j'ai mis quelques vidéos pour dire d'autres parce que je sais que c'est... Justement j'ai vu le potentiel avec cette fameuse vidéo. En TikTok je pense qu'il y a un potentiel de viralité qui est 15 fois supérieur à Instagram. Mais voilà, en fait c'est... Ça ne marche pas du tout de la même manière qu'Insta. Et on ne peut pas juste se contenter de poster les contenus d'Insta sur TikTok pour que ça marche. Donc, à terme, j'aimerais bien plus avoir des contenus vraiment propres à TikTok et vraiment développer cette partie-là. Mais on ne peut pas être partout. Donc là, il a fallu choisir un peu ces combats. Donc, ce sera pour tout. Oui,

  • Speaker #0

    c'est clair. Et tout à l'heure, tu parlais de la solitude de l'entrepreneur, du commerçant notamment. Est-ce que tu as réussi, toi, à t'entourer de gens ? pour t'accompagner pendant cette année, pour te sentir un peu avec une sorte de crew, tu vois, où tu peux échanger, partager les victoires, partager aussi les galères ?

  • Speaker #1

    Ouais, au-delà du... Déjà, le crew numéro un, c'est le cercle de proches, mon copain, ma famille, mes amis, etc. Et après, c'est vrai que... Mais après, c'est tout pareil. Ils apportent tout le soutien et l'amour du monde, mais c'est vrai que des fois, il y a des choses qui sont propres à... ce qu'on vit en tant que commerçant et si on n'a pas une famille ou des amis qui sont commerçants, ils vont être trop mignons et ils vont nous réconforter mais c'est sûr qu'il y a des problématiques qu'ils ne peuvent pas forcément comprendre. Et du coup c'est vrai que cette année j'ai vraiment développé plein de nouvelles amitiés de personnes qui sont dans le même cas que moi et ça c'est vraiment une source énorme de réconfort. Par exemple j'ai trop de temps, il y a une boutique pour hommes qui est dans la rue juste à côté de la mienne. On fait à peu près la même chose mais lui il fait pour hommes et donc c'est trop bien parce qu'on... se faire vraiment l'écoute. Dès qu'on a un besoin, c'est un truc opérationnel, je sais qu'on peut compter l'un sur l'autre. Et après, dès qu'on a aussi un peu des journées de galère où il n'y a personne, on s'écrit et on se rassure en mode, toi aussi, c'est la mort.

  • Speaker #0

    C'est pas mal d'avoir à savoir que tu as une proximité géographique qui fait que tu peux aussi parler des flux, etc. Parce que c'est souvent, le flux de clients, c'est souvent un des stress qu'on a en fait à se dire, il n'y a personne, etc. Et donc, de pouvoir le faire confirmer par quelqu'un à un côté, c'est... tu te dis bon allez ça va,

  • Speaker #1

    ça serait une mauvaise journée c'est pas grave mais du coup c'est vrai que ce genre de contact après pareil plein d'autres commerçants en fait de sympathiser avec plein d'autres personnes qui sont commerçantes et enfin c'est vraiment le petit rayon de soleil de la journée d'avoir voilà même le café à côté, voilà juste d'avoir comme des collègues finalement, qu'on a plus dans une vie comme on avait dans une vie du bureau ou voilà dans un niveau plus traditionnel Donc ça, c'est trop bien. Et puis après aussi, le fait de pouvoir travailler avec des gens comme justement la photographe dont je te parlais ou même les filles de nous, en fait, le fait de collaborer avec surtout des femmes d'ailleurs, c'est trop bien. Et de pouvoir aussi partager les moments durs ou voilà, ou par exemple. J'ai aussi une créatrice avec laquelle je travaille qui fait des gros chouchous, peut-être que tu les avais vus quand tu es venue.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Elle s'appelle Imen, donc sa marque c'est Albar. Elle aussi, elle a eu un enfant en plus cette année. Des fois quand on se voit, on rattrape un peu tous les moments durs, les doutes, etc. C'est trop bien d'avoir des contextes comme ça, et c'est des petits mots qui vont motiver au quotidien. C'est que quelques petites interactions comme ça, mais qui font toujours du bien et qui font sentir moins seule.

  • Speaker #0

    Si jamais on parle plus de l'avenir du NIE, est-ce que tu as des projets en cours ? Comment tu te projettes sur cette rentrée, cette deuxième année ?

  • Speaker #1

    Justement, c'est le sujet. C'est un peu la chose sur laquelle il faut que je travaille parce que j'ai tellement eu la tête dans le guidon pendant un an. J'ai tellement travaillé beaucoup dans l'opérationnel de la boutique tous les jours et je n'avais pas beaucoup de moments off pour prendre du recul. C'est vrai que j'ai pas vraiment... Enfin, j'ai le temps de commencer à y réfléchir, mais voilà, j'aimerais bien justement qu'on retravaille plus ça ensemble, d'en prendre du stratégique et même en termes de chiffres. Mais dans les grandes lignes, mon ambition, on va dire, pour l'année prochaine, c'est justement de renforcer un peu ce format collab avec des marques. Parce que j'ai vu que ça marchait vraiment bien et que c'était une bonne piste de développement pour Uni. donc il y a une autre marque peut-être avec laquelle on va faire un un pop-up pour Noël.

  • Speaker #0

    Oui, trop bien.

  • Speaker #1

    C'est une marque qui fait très bien, donc voilà. Enfin voilà, mon but, c'est vraiment de développer ça à fond et de faire des événements pour asserrer du monde et aussi faire rayonner sur les réseaux unis. Enfin voilà, ça, c'est vraiment mon objectif numéro un.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et ensuite, j'aimerais bien développer la partie online qui, comme je te disais, elle est opérationnelle aujourd'hui. Mais je pense que c'est vraiment un levier de croissance pour l'avenir à moindre coût, justement. Enfin, ça ne demande pas beaucoup d'investissement. mais ça peut vraiment marcher mieux. Donc ça c'est mon deuxième objectif.

  • Speaker #0

    Pour l'instant, ton site internet, tu l'as fait sur quelle plateforme ?

  • Speaker #1

    Sur Shopify. Je recommande franchement. C'est trop bien. Moi je suis hyper contente de Shopify.

  • Speaker #0

    Trop bien. Et c'est lié avec ton système de caisse ?

  • Speaker #1

    Oui. J'ai pris un système de caisse qui a une sorte de plug avec Shopify. Donc tout est actualisé. Les stocks sont… sont mis en même temps, donc c'est hyper pratique.

  • Speaker #0

    Ok. En termes d'outils, tu te sens bien ? Tu as trouvé les bons logiciels ?

  • Speaker #1

    Ça,

  • Speaker #0

    c'est important aussi.

  • Speaker #1

    J'ai jamais eu de galère à ce niveau-là, donc pour l'instant, je suis très contente de ma caisse et de Shopify.

  • Speaker #0

    Ok. Et je reviens, je rebondis sur ce que tu disais sur les collaborations avec des marques. Est-ce que tu as déjà imaginé faire des pièces, une sorte de co-création, c'est-à-dire que ce seraient des pièces en collaboration avec cette marque, mais Avec la pâte Uni, qui serait faite que pour Uni ?

  • Speaker #1

    On y avait pensé. C'est vrai que c'est trop bien de faire ça, ou de faire un peu une escrue, par exemple, une pièce qui serait dispo que chez Uni. Mais ça demande un peu d'organisation quand même, parce qu'il y a de la prod. Il y a du développement. Voilà, c'est ça. Je pense que là, pour l'instant, comme ça s'est fait un peu en laisse-minute avec nous, mais à l'avenir, j'aimerais trop faire ça. J'aimerais trop pouvoir avoir... Quelques produits.

  • Speaker #0

    Oui, parce que la boutique a quand même... Donc, tu as une sélection qui est très caractéristique, qui était propre. Il y a un style qui est propre aussi à Uni. Et donc, du coup, c'est presque une marque à part entière que tu crées. Et comme tu disais, tu avais pris beaucoup de plaisir à faire rayonner la boutique autrement. Il y a un sortir des murs en faisant des shootings, avec une DA particulière, etc. Donc, c'est vrai que ça pourrait aussi venir nourrir tout ça et d'avoir une sorte de petite gamme.

  • Speaker #1

    qu'on trouve que chez toi ça ce serait trop bien on verra si c'est possible et avec quelle marque c'est tout un boulot c'est sur du long terme mais peut-être pour l'année prochaine maintenant qu'il y a plus de recul ok,

  • Speaker #0

    merci beaucoup d'avoir donné des nouvelles on te souhaite plein de bonnes choses pour cette rentrée cette deuxième année j'ai aucun doute sur le fait que ça va être une belle année je pense que t'es bien partie Merci beaucoup Audrey.

  • Speaker #1

    Et bien à bientôt. A bientôt.

  • Speaker #0

    Salut. Merci de nous avoir écoutés. J'espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, pensez à laisser une note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Ça m'aide beaucoup à faire connaître le podcast. Et je vous donne donc rendez-vous lundi prochain pour un nouvel épisode que sont-ils devenus. A bientôt.

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