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Amalgam : Inclusion, diversité et transformation humaine

La naïveté

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19min |18/01/2023
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19min |18/01/2023
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Description


J'ai longtemps considéré qu'il s'agissait là d'un de mes plus grand défaut! 

J'ai longtemps pensé que c'était mon talon d'Achille et à l'arrivée la réalité est tout autre...


A travers ce podcast que je souhaite comme une page de mon journal intime, de réflexion à cœur ouvert, je vous partage ce que j'ai compris au sujet de la naïveté! 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur le podcast de Leslie, l'école du coaching inclusif. Aujourd'hui, c'est avec moi, Patricia, que vous allez faire un bas de côté avec notre rubrique Amalgam. Alors aujourd'hui, j'ai envie de vous partager un sujet plutôt sensible pour moi et un sujet plutôt intime. Quelque chose que j'ai longtemps considéré comme un de mes plus grands défauts, une de mes plus grandes faiblesses, la naïveté. Alors finalement, être naïve, la naïveté, qu'est-ce que c'est ? On dit que quelqu'un est naïf lorsqu'il a une vision un peu trop positive de la réalité, lorsqu'il ne perçoit pas les dangers, lorsqu'il donne cette sensation de ne pas percevoir les potentiels risques. On parle aussi de sa crédulité. Une personne naïve est censée croire tout, tout ce qu'elle voit, tout ce qu'elle entend. Moi, je me considère naïve parce que c'est vrai, j'aime rencontrer les gens, j'aime discuter avec les gens, je ne me méfie pas. Lorsque je vous rencontre, je vous écoute et je pars du principe que ce que vous me dites correspond à ce que vous pensez. Je pars du principe que vous n'émettez aucune arrière-pensée, parce que lorsque moi je m'exprime, je n'émets aucune arrière-pensée. Dans mon ancienne vie professionnelle, lorsqu'un collègue me demandait « alors, salut, ça va ? » , j'avais cette naïveté de penser que réellement on était en train de me demander si moi, Patricia, j'allais bien. Et assez maladroitement, avec le recul, je répondais sincèrement sur le fait d'aller bien, pas bien, d'être fatiguée, pas fatiguée et je donnais les raisons de mon état parce que je pensais réellement avec beaucoup de crédulité que c'était la question qui m'avait été posée. Je suis ce genre de personne, lorsque je vous dis A, il faut contendre A. Lorsque je vous dis A, je ne pense pas B et je ne réfléchis pas encore moins à C. Ce que j'ai compris et j'ai longtemps cru que c'était de même pour tous les êtres humains, J'ai appris bien après que finalement on pouvait dire A et penser B ou encore ressentir D. Ce qui a été pour moi une révélation très tardive après cette vie professionnelle. Mais être naïf c'est aussi penser qu'il est possible de faire des choses que beaucoup de gens pensent impossibles. C'est-à-dire lorsqu'une situation compliquée arrive, c'est de la prendre de face et la traiter avec une certaine forme de simplicité. Une simplicité qui peut être mal perçue. Finalement, parce que ce qu'on valorise aujourd'hui dans notre société, c'est un traitement des problématiques par l'effort. C'est un traitement du compliqué par le compliqué. La complication intellectuelle aujourd'hui a de la valeur. Finalement, trouver des solutions rapidement, avec un raisonnement logique et intuitif, mais très rapide, n'est pas considéré comme une complication intellectuelle ou quelque chose de réfléchi, structuré. et donc ne sera pas associée à une notion d'efficacité. Lorsque les solutions que l'on trouve se révèlent être efficaces, ou lorsque les prédictions qu'on a faites sur des complications futures ou des solutions futures se révèlent être justes, il y a de fortes chances qu'on arrive à une conclusion de type « tu as eu de la chance » . C'est ainsi que la personne naïve, à force de recevoir des retours de ce type, va intégrer qu'elle est chanceuse. va intégrer qu'elle est crédule, va intégrer que ce qui lui arrive, le résultat de son action, n'est pas lié à une capacité de penser, n'est pas lié à des compétences, n'est pas lié encore moins à son intellect. Elle ne va pas intégrer qu'elle a la capacité et la compétence de solutionner une problématique complexe. Moi, j'aimerais qu'on prenne la naïveté sous un autre angle. Prenons l'exemple d'un entrepreneur naïf. Il arrive dans une pièce avec du monde, il a la naïveté de penser que toutes les personnes qui sont là, sont là avec une intention positive, comme lui, qu'elles ont envie de partager, que ces personnes-là sont là pour passer un bon moment, elles sont là pour rencontrer d'autres personnes partagées. Je vais donc opposer cette personne naïve à une personne rationnelle, avec la tête sur les épaules on va dire, qui là arrive aussi dans cet environnement avec ce cocktail d'entrepreneurs. Et qui du coup, en arrivant dans la pièce, va se dire, attention, là, il y a des personnes qui potentiellement pourraient être mes concurrents ou qui potentiellement pourraient me piquer mes idées. Il faut que je fasse attention à ce que je dis parce que finalement, on risque d'avoir une mauvaise perception de qui je suis. Ou encore, on pourrait piquer mes idées ou on pourrait s'inspirer de ce que je veux créer pour le faire à ma place. Donc, je vais montrer que je suis quelqu'un de pertinent. Je ne vais pas partager mes idées. Je vais me méfier des professionnels qui sont autour de moi. Dans cette situation où je suis extrêmement rationnelle, je vais aussi penser que j'ai des opportunités à créer dans cette relation qui peut se créer au sein de ce cocktail. Et donc toute personne sera soit un concurrent, soit une opportunité. Dans cette situation, le mieux à faire est donc d'adapter son comportement pour être cette personne qui est rationnelle, la tête sur les épaules et qui montre une bonne image d'elle. Dans ce dîner, la personne naïve, elle, va arriver et discuter avec beaucoup de simplicité, en tant qu'entrepreneur, va partager ce qu'elle est en train de vivre en tant qu'entrepreneur, ses envies, ses rêves, ses convictions. Avec beaucoup de naïveté, je répète vraiment ce mot, elle va leur raconter son histoire en vivant avec son corps et son énergie. Elle va amener des histoires intéressantes, va raconter avec beaucoup de pureté son aventure entrepreneuriale, ses projets, ses rêves et ses futurs objectifs. Ce partage va se faire avec beaucoup de naturel, avec beaucoup d'énergie et une énergie qui est fidèle à ce que ressent la personne à l'intérieur. Donc finalement, sans le savoir, cette personne naïve va marquer les esprits. Mais elle ne va pas le savoir. Et surtout, elle ne va pas savoir pourquoi. Parce que vu d'elle, elle ne fait rien. Elle va surprendre par son naturel. Elle va surprendre par sa capacité à discuter avec énormément de fluidité et à inspirer confiance. Elle va aussi surprendre parce qu'elle va naturellement permettre aux gens de dire des choses qu'ils n'ont pas l'habitude de dire, de se confier. elle va recevoir du feedback, elle va avoir des idées, elle va avoir des mises en relation parce qu'elle aura partagé son idée. Elle va aussi avoir des informations capitales, par exemple, pour faire attention à telle ou telle chose ou rencontrer une personne qui pourrait justement aider son projet. Cette espèce de pureté, de simplicité, cette boule rafraîchissante, c'est vraiment ce que la personne naïve va amener à l'interlocuteur qu'elle va croiser qui, du coup, va se retrouver. émotionnellement impliqués avec elle. Elle n'a pas à jouer de rôle, elle a juste à profiter de l'instant et elle profite réellement de cet instant avec légèreté et permet à l'autre de vivre la légèreté également. Notre entrepreneur rationnel, lui, plutôt dans le contrôle, qui sait que le monde, il vaut mieux s'en méfier ou alors que le monde est porteur d'opportunités, finalement, va se retrouver dans une interaction également, à montrer sa technicité, à se présenter avec un masque, le masque de celui qui a confiance en lui, qui sait où il va, qui partage des objectifs, tout en se focalisant et en faisant très attention à ne pas partager des choses qui pourraient être facteurs de risque pour lui. Donc finalement, cette carapace, ce masque, ce masque de protection, ce n'est pas un masque qui est là pour duper, ce n'est pas un masque qui a pour vocation de manipuler, pas du tout. C'est vraiment un masque qui a vocation à se protéger, à se protéger des risques identifiés et des dangers qui pourraient survenir et qui va permettre de saisir toutes les opportunités parce que finalement cet entrepreneur s'est reconverti, a envie que son projet fonctionne et a envie de saisir toutes les opportunités qui s'offrent à lui. Dans l'échange, ce qui va se passer c'est que cette personne, du fait de cette carapace, ne va pas s'offrir pleinement à l'autre. Elle ne va pas prendre le risque. de montrer ses vulnérabilités, de montrer ses faibles. Elle ne va pas prendre le risque forcément de montrer ses faiblesses ou demander de l'aide. Ici, la trace que va laisser cette personne est surtout une trace d'intelligence, une trace de prouesse technique. C'est quelque chose qui va marquer, on va dire, l'avant du cerveau, la partie rationnelle, mais qui ne va pas marquer la partie émotionnelle de notre cerveau. Et rappelez-vous que l'on prend une décision ou qu'on se rappelle des événements marquants lorsqu'on a une empreinte émotionnelle. Donc l'un des premiers avantages à être naïf, c'est de laisser cette empreinte émotionnelle, de marquer les gens, si et seulement si on ne tombe pas dans le piège de la naïveté, c'est-à-dire si la naïveté ne s'accompagne pas de lucidité, là on risque effectivement de tomber dans ce qu'on appelle la crédulité, on risque de tomber non pas dans l'authenticité que je décrivais tout à l'heure, mais plutôt dans la transparence qui pourrait effectivement poser problème et qui pourrait effectivement être source de problème. de danger ou de risque. Alors, à quoi ressemblerait votre vie si vous mettiez un petit soupçon de naïveté et que vous gardiez la lucidité qui s'accompagne et qui permet de magnifier cette naïveté, d'apporter non seulement ce vent de fraîcheur, mais également cette empreinte technique et assertive et cette empreinte d'ingéniosité. Ça, c'est vraiment une question intéressante. Maintenant, j'ai envie de me demander, tiens, en quoi la naïveté peut être quelque chose de positif et intéressant aujourd'hui ? Ma croyance personnelle, à moi, Patricia, donc je ne mouille que moi, c'est qu'aucune des inventions de ce monde n'a été faite par une personne purement lucide et rationnelle. Pour inventer quelque chose, pour créer, pour innover, il faut fatalement Mais forcément, pour moi, c'est vraiment très lié être naïf. C'est-à-dire qu'il faut imaginer que quelque chose qui n'a pas été inventé, imaginer qu'une façon de faire qui n'a pas encore été choisie par la majorité, puisse amener un résultat différent et bénéfique. C'est quand même quelque chose qui est très important à comprendre. Quand on cause de naïveté, c'est-à-dire de cette crédulité dans son piège, Mais moi, je veux vraiment parler de la naïveté dans son essence. Celle qui est adjointe de l'utilité, on commence à parler d'un super pouvoir. Vous êtes bien d'accord ? C'est finalement le pouvoir de ne pas avoir les barrières de « c'est pas possible » , « on peut pas » , « je pense pas » , « ça fonctionnera pas » . « Et si ? » « Et si tu te trompes ? » Mais jusqu'à maintenant, on n'a jamais fait comme ça. Si avant même d'avoir essayé, la personne naïve avait ce genre de pensée, alors elle n'exécuterait plus sa spontanéité. Elle ne laisserait pas venir spontanément ses idées. Donc, je vais prendre encore un autre exemple. Je prends l'exemple d'une entrepreneuse. Allez, je prends mon exemple. Quand on me demande à moi, tiens Patricia, qu'est-ce qui fait que tu as réussi jusqu'à maintenant ? Entre guillemets, réussir, chacun sa définition. Mais quand on me demande, voilà, qu'est-ce qui fait que tu as réussi aussi vite jusqu'à maintenant ? Ma réponse est toujours la même. C'est ma naïveté. Dans mes premières années d'entrepreneuriat, quand j'ai voulu commencer à coacher, très naïvement, j'ai commencé à coacher. Je ne me suis pas posé 25 000 questions, je ne me suis pas demandé est-ce que je suis légitime pour coacher, je ne me suis pas demandé est-ce que j'allais coacher des grands dirigeants d'entreprise et qu'est-ce que je devais me faire comme formation pour. Je ne me suis pas posé ces questions-là. Je ne me suis pas demandé si j'étais la plus avertie des coachs pour m'autoriser à coacher et facturer. J'ai juste coacher parce que j'adorais coacher et qu'en fait c'était devenu quelque chose pour moi de passionnant. de vraiment passionnant, quelque chose que j'avais envie de partager. Je ne me suis pas demandé si c'était possible ou pas possible. J'avais ma formation, l'aval de mes pères, de ma hiérarchie, on va dire, ce n'est pas une hiérarchie parce qu'il n'y a pas de lien hiérarchique, mais je veux dire de mes pères plus capés, qui me certifiaient et qui m'ont mentorée. Donc, très naïvement, j'ai commencé à coacher. Et j'ai eu une réflexion sur le coaching, sur son tarif, sur les personnes qui y avaient droit, et il y a encore 7 ans. Le coaching, c'était essentiellement en entreprise pour des postes à responsabilité. Et je m'étais dit, c'est vraiment trop puissant et j'aimerais vraiment pouvoir partager cela avec des particuliers, des personnes qui n'ont pas forcément des moyens mirobolants pour pouvoir se faire accompagner et dépasser leur blocage. Donc avec ça qui était mon accompagnatrice, on appelait ça ma coach ressource dans ma formation à l'époque, j'ai décidé... de créer, on a décidé toutes les deux d'ailleurs, de créer le tout premier parcours de coaching collectif Mon Parcours Ariane. Et très naïvement, j'ai commencé à parler de ce parcours dans ma session de sport, en parler autour de moi, des amis. C'est ainsi que, quelques semaines après, on s'est retrouvés avec 13 participantes, 13 premières participantes du tout premier Mon Parcours Ariane, qui est aujourd'hui maintenant le bilan de compétences. de Sequoia Coaching, où on met le coaching et l'avancée sur la reconversion pro. Mais au démarrage, ça part d'un projet très naïf. J'y mêle du coaching, du flash coaching, des exercices, du coaching narratif, du coaching en forêt. Mais à l'époque, je ne connaissais même pas tous ces noms. Je ne fais que suivre mes envies. J'adore la photo. Je commence à faire des choses autour du photolangage créé par les participants. Mais je ne connaissais même pas tout ça, ces techniques. Je sortais de formation. J'y suis allée avec moi, mes envies, mes idées, ma fougue pour créer ce qui sera, ce qui a été plusieurs sessions de parcours Ariane. Et c'est un de mes produits préférés d'ailleurs. C'est quelque chose que j'adore animer. Donc effectivement, à ce moment-là, si je m'étais posé la question de la technicité, de ma séniorité, je n'aurais pas créé ce programme. Si je m'étais posé la question de est-ce que je suis assez sénior pour facturer, je n'aurais pas créé ce programme. Finalement, ma force ici, c'est d'être naïve, c'est de ne pas me poser de questions, c'est de partir du principe que j'ai une intention, j'ai quelque chose à partager et que la personne va prendre ce qu'elle a à prendre. Il en a été de même pour les ateliers que j'ai créés avec les enfants, que je ne fais plus maintenant parce que faute de temps, mais ces ateliers, je les ai créés sur la base d'une envie, une envie que je pensais impossible. Ce qui l'a rendu possible, c'est une discussion avec mon superviseur, enfin une discussion, une séance de supervision finalement. Ou pendant laquelle je prends conscience que j'ai viscéralement envie de permettre aux enfants d'apprendre à se connaître le plus tôt possible, de mettre des mots sur leur fonctionnement, de développer une vision positive d'eux-mêmes et aussi de développer une capacité à s'auto-évaluer, s'auto-observer pour comprendre comment ils fonctionnent. C'était vraiment quelque chose de très important pour moi. Et finalement, je comprends que c'est quelque chose que j'ai envie de faire. Et donc là, je mets en place des ateliers avec des neuropsychologues, avec d'autres partenaires. Ce qui était très naïf, c'est quelque chose qui n'existait absolument pas à cette époque, qui n'existe peut-être toujours pas maintenant. Et l'idée ici, c'était de demander à des professionnels de venir coupler leur pratique avec ma pratique du coaching pour permettre à des enfants de mieux se connaître, de gagner en confiance. Et j'ai des souvenirs mémorables et des résultats incroyables d'accompagnement dans ce cadre-là, qui a été possible uniquement parce que j'ai une envie, je la souvis. Je ne me pose pas 25 000 questions, je suis une grande, grande naïve. Et vous avez vu, je me bats pour prononcer... Ce mot et pas en trouver un autre parce que finalement, aujourd'hui, je trouve que la naïveté doit retrouver ses lettres de noblesse. Être naïf, c'est avoir la capacité à voir l'autre comme il est, tel qu'il est, à l'accueillir sans préjugé, en étant complètement débarrassé de ses propres peurs, de ses propres limitations. Un coach naïf est un coach qui va pouvoir prendre son client tel qu'il est avec sa réalité. C'est un coach qui va... voir l'étendue des possibles pour son client, quel que soit l'état du client au démarrage du coaching. C'est un coach qui va aussi avoir cette capacité, pas si simple que ça, à redémarrer de page blanche, à ne pas calquer son fonctionnement ou ses propres limites sur son client. Alors toi, à qui on a dit que tu étais trop naïf, trop gentil, trop ceci, trop cela, est-ce que tu commences à voir où est-ce que je veux en venir ? Être naïf devient ici, on est d'accord, un talent. Ça devient presque un don pour moi et un don qui disparaît. Un don qui a urgence à réhabiliter, pour pouvoir innover, pour pouvoir recréer le monde, pour pouvoir recréer les échanges, pour pouvoir regagner en humanité, pour pouvoir regagner en spontanéité. Alors s'il vous plaît, soyez naïf, profitez de votre naïveté, retrouvez l'accès à votre super pouvoir de naïveté et donc de créativité, je l'ai dit plusieurs fois, vous êtes des artistes, sortez des sentiers battus, créez de nouvelles connexions. apprécier les gens, apprécier la vie. Enfin, si vous en avez envie, ce n'est pas obligatoire. Mais finalement, la naïveté accompagnée de sa lucidité, elle permet ça. Et si pour vous c'est quelque chose de difficile, une solution toute simple, c'est de se faire superviser, se faire coacher, aller trouver une thérapie, une hypnose, peu importe ce que vous allez trouver, mais faites quelque chose qui est juste pour vous et qui va vous permettre de vous débarrasser des croyances, de vous permettre de vous débarrasser de votre carapace, mais surtout de vous faire croire que vous êtes de sécuriser ce que protège votre carapace. Personne ne met une carapace pour le plaisir de mettre une carapace. Généralement, on se sécurise, on protège quelque chose. Et donc, pour retrouver accès à cette naïveté, il va falloir découvrir ce qu'on cherche à protéger, à cacher, à sécuriser, à garder secret. Et ça, rien de tel qu'un bon accompagnement pour mettre le doigt dessus, retrouver de la légèreté et retrouver de l'authenticité. Donc, l'amalgame du jour, c'était que la naïveté, ce n'est pas votre plus gros défaut. C'est votre plus grand talent. C'était Patricia pour l'école du coaching inclusif sur le podcast Amalgame, un podcast à quatre voix, un podcast qui a envie de faire bouger le monde, qui a envie de faire faire un pas de côté à chaque personne qui l'écoutera. N'hésitez pas à écouter aussi Claudia, Christelle et Marianne sur leurs différents podcasts pour des immersions dans des contes métaphoriques puissants ou des partages de cœur à cœur qui vous amènent à des réflexions profondes sur vous-même ou encore des moments de partage où vous allez pouvoir vous aimer vous-même avec Marianne. Alors je vous dis à très bientôt et je vous invite à partager ce podcast si vous connaissez un naïf qui s'ignore ou si vous connaissez des gens qui ne reconnaissent pas encore la naïveté parce qu'il est temps de faire rayonner la naïveté. Donc n'hésitez pas à commenter, à partager ce podcast avec toutes les personnes qui pourront en avoir besoin. Je vous dis à très bientôt et je dois quand même vous avouer que j'aimerais être une petite souris pour entendre ce qui se passe dans votre tête, les réflexions que ça peut générer chez vous.

Description


J'ai longtemps considéré qu'il s'agissait là d'un de mes plus grand défaut! 

J'ai longtemps pensé que c'était mon talon d'Achille et à l'arrivée la réalité est tout autre...


A travers ce podcast que je souhaite comme une page de mon journal intime, de réflexion à cœur ouvert, je vous partage ce que j'ai compris au sujet de la naïveté! 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur le podcast de Leslie, l'école du coaching inclusif. Aujourd'hui, c'est avec moi, Patricia, que vous allez faire un bas de côté avec notre rubrique Amalgam. Alors aujourd'hui, j'ai envie de vous partager un sujet plutôt sensible pour moi et un sujet plutôt intime. Quelque chose que j'ai longtemps considéré comme un de mes plus grands défauts, une de mes plus grandes faiblesses, la naïveté. Alors finalement, être naïve, la naïveté, qu'est-ce que c'est ? On dit que quelqu'un est naïf lorsqu'il a une vision un peu trop positive de la réalité, lorsqu'il ne perçoit pas les dangers, lorsqu'il donne cette sensation de ne pas percevoir les potentiels risques. On parle aussi de sa crédulité. Une personne naïve est censée croire tout, tout ce qu'elle voit, tout ce qu'elle entend. Moi, je me considère naïve parce que c'est vrai, j'aime rencontrer les gens, j'aime discuter avec les gens, je ne me méfie pas. Lorsque je vous rencontre, je vous écoute et je pars du principe que ce que vous me dites correspond à ce que vous pensez. Je pars du principe que vous n'émettez aucune arrière-pensée, parce que lorsque moi je m'exprime, je n'émets aucune arrière-pensée. Dans mon ancienne vie professionnelle, lorsqu'un collègue me demandait « alors, salut, ça va ? » , j'avais cette naïveté de penser que réellement on était en train de me demander si moi, Patricia, j'allais bien. Et assez maladroitement, avec le recul, je répondais sincèrement sur le fait d'aller bien, pas bien, d'être fatiguée, pas fatiguée et je donnais les raisons de mon état parce que je pensais réellement avec beaucoup de crédulité que c'était la question qui m'avait été posée. Je suis ce genre de personne, lorsque je vous dis A, il faut contendre A. Lorsque je vous dis A, je ne pense pas B et je ne réfléchis pas encore moins à C. Ce que j'ai compris et j'ai longtemps cru que c'était de même pour tous les êtres humains, J'ai appris bien après que finalement on pouvait dire A et penser B ou encore ressentir D. Ce qui a été pour moi une révélation très tardive après cette vie professionnelle. Mais être naïf c'est aussi penser qu'il est possible de faire des choses que beaucoup de gens pensent impossibles. C'est-à-dire lorsqu'une situation compliquée arrive, c'est de la prendre de face et la traiter avec une certaine forme de simplicité. Une simplicité qui peut être mal perçue. Finalement, parce que ce qu'on valorise aujourd'hui dans notre société, c'est un traitement des problématiques par l'effort. C'est un traitement du compliqué par le compliqué. La complication intellectuelle aujourd'hui a de la valeur. Finalement, trouver des solutions rapidement, avec un raisonnement logique et intuitif, mais très rapide, n'est pas considéré comme une complication intellectuelle ou quelque chose de réfléchi, structuré. et donc ne sera pas associée à une notion d'efficacité. Lorsque les solutions que l'on trouve se révèlent être efficaces, ou lorsque les prédictions qu'on a faites sur des complications futures ou des solutions futures se révèlent être justes, il y a de fortes chances qu'on arrive à une conclusion de type « tu as eu de la chance » . C'est ainsi que la personne naïve, à force de recevoir des retours de ce type, va intégrer qu'elle est chanceuse. va intégrer qu'elle est crédule, va intégrer que ce qui lui arrive, le résultat de son action, n'est pas lié à une capacité de penser, n'est pas lié à des compétences, n'est pas lié encore moins à son intellect. Elle ne va pas intégrer qu'elle a la capacité et la compétence de solutionner une problématique complexe. Moi, j'aimerais qu'on prenne la naïveté sous un autre angle. Prenons l'exemple d'un entrepreneur naïf. Il arrive dans une pièce avec du monde, il a la naïveté de penser que toutes les personnes qui sont là, sont là avec une intention positive, comme lui, qu'elles ont envie de partager, que ces personnes-là sont là pour passer un bon moment, elles sont là pour rencontrer d'autres personnes partagées. Je vais donc opposer cette personne naïve à une personne rationnelle, avec la tête sur les épaules on va dire, qui là arrive aussi dans cet environnement avec ce cocktail d'entrepreneurs. Et qui du coup, en arrivant dans la pièce, va se dire, attention, là, il y a des personnes qui potentiellement pourraient être mes concurrents ou qui potentiellement pourraient me piquer mes idées. Il faut que je fasse attention à ce que je dis parce que finalement, on risque d'avoir une mauvaise perception de qui je suis. Ou encore, on pourrait piquer mes idées ou on pourrait s'inspirer de ce que je veux créer pour le faire à ma place. Donc, je vais montrer que je suis quelqu'un de pertinent. Je ne vais pas partager mes idées. Je vais me méfier des professionnels qui sont autour de moi. Dans cette situation où je suis extrêmement rationnelle, je vais aussi penser que j'ai des opportunités à créer dans cette relation qui peut se créer au sein de ce cocktail. Et donc toute personne sera soit un concurrent, soit une opportunité. Dans cette situation, le mieux à faire est donc d'adapter son comportement pour être cette personne qui est rationnelle, la tête sur les épaules et qui montre une bonne image d'elle. Dans ce dîner, la personne naïve, elle, va arriver et discuter avec beaucoup de simplicité, en tant qu'entrepreneur, va partager ce qu'elle est en train de vivre en tant qu'entrepreneur, ses envies, ses rêves, ses convictions. Avec beaucoup de naïveté, je répète vraiment ce mot, elle va leur raconter son histoire en vivant avec son corps et son énergie. Elle va amener des histoires intéressantes, va raconter avec beaucoup de pureté son aventure entrepreneuriale, ses projets, ses rêves et ses futurs objectifs. Ce partage va se faire avec beaucoup de naturel, avec beaucoup d'énergie et une énergie qui est fidèle à ce que ressent la personne à l'intérieur. Donc finalement, sans le savoir, cette personne naïve va marquer les esprits. Mais elle ne va pas le savoir. Et surtout, elle ne va pas savoir pourquoi. Parce que vu d'elle, elle ne fait rien. Elle va surprendre par son naturel. Elle va surprendre par sa capacité à discuter avec énormément de fluidité et à inspirer confiance. Elle va aussi surprendre parce qu'elle va naturellement permettre aux gens de dire des choses qu'ils n'ont pas l'habitude de dire, de se confier. elle va recevoir du feedback, elle va avoir des idées, elle va avoir des mises en relation parce qu'elle aura partagé son idée. Elle va aussi avoir des informations capitales, par exemple, pour faire attention à telle ou telle chose ou rencontrer une personne qui pourrait justement aider son projet. Cette espèce de pureté, de simplicité, cette boule rafraîchissante, c'est vraiment ce que la personne naïve va amener à l'interlocuteur qu'elle va croiser qui, du coup, va se retrouver. émotionnellement impliqués avec elle. Elle n'a pas à jouer de rôle, elle a juste à profiter de l'instant et elle profite réellement de cet instant avec légèreté et permet à l'autre de vivre la légèreté également. Notre entrepreneur rationnel, lui, plutôt dans le contrôle, qui sait que le monde, il vaut mieux s'en méfier ou alors que le monde est porteur d'opportunités, finalement, va se retrouver dans une interaction également, à montrer sa technicité, à se présenter avec un masque, le masque de celui qui a confiance en lui, qui sait où il va, qui partage des objectifs, tout en se focalisant et en faisant très attention à ne pas partager des choses qui pourraient être facteurs de risque pour lui. Donc finalement, cette carapace, ce masque, ce masque de protection, ce n'est pas un masque qui est là pour duper, ce n'est pas un masque qui a pour vocation de manipuler, pas du tout. C'est vraiment un masque qui a vocation à se protéger, à se protéger des risques identifiés et des dangers qui pourraient survenir et qui va permettre de saisir toutes les opportunités parce que finalement cet entrepreneur s'est reconverti, a envie que son projet fonctionne et a envie de saisir toutes les opportunités qui s'offrent à lui. Dans l'échange, ce qui va se passer c'est que cette personne, du fait de cette carapace, ne va pas s'offrir pleinement à l'autre. Elle ne va pas prendre le risque. de montrer ses vulnérabilités, de montrer ses faibles. Elle ne va pas prendre le risque forcément de montrer ses faiblesses ou demander de l'aide. Ici, la trace que va laisser cette personne est surtout une trace d'intelligence, une trace de prouesse technique. C'est quelque chose qui va marquer, on va dire, l'avant du cerveau, la partie rationnelle, mais qui ne va pas marquer la partie émotionnelle de notre cerveau. Et rappelez-vous que l'on prend une décision ou qu'on se rappelle des événements marquants lorsqu'on a une empreinte émotionnelle. Donc l'un des premiers avantages à être naïf, c'est de laisser cette empreinte émotionnelle, de marquer les gens, si et seulement si on ne tombe pas dans le piège de la naïveté, c'est-à-dire si la naïveté ne s'accompagne pas de lucidité, là on risque effectivement de tomber dans ce qu'on appelle la crédulité, on risque de tomber non pas dans l'authenticité que je décrivais tout à l'heure, mais plutôt dans la transparence qui pourrait effectivement poser problème et qui pourrait effectivement être source de problème. de danger ou de risque. Alors, à quoi ressemblerait votre vie si vous mettiez un petit soupçon de naïveté et que vous gardiez la lucidité qui s'accompagne et qui permet de magnifier cette naïveté, d'apporter non seulement ce vent de fraîcheur, mais également cette empreinte technique et assertive et cette empreinte d'ingéniosité. Ça, c'est vraiment une question intéressante. Maintenant, j'ai envie de me demander, tiens, en quoi la naïveté peut être quelque chose de positif et intéressant aujourd'hui ? Ma croyance personnelle, à moi, Patricia, donc je ne mouille que moi, c'est qu'aucune des inventions de ce monde n'a été faite par une personne purement lucide et rationnelle. Pour inventer quelque chose, pour créer, pour innover, il faut fatalement Mais forcément, pour moi, c'est vraiment très lié être naïf. C'est-à-dire qu'il faut imaginer que quelque chose qui n'a pas été inventé, imaginer qu'une façon de faire qui n'a pas encore été choisie par la majorité, puisse amener un résultat différent et bénéfique. C'est quand même quelque chose qui est très important à comprendre. Quand on cause de naïveté, c'est-à-dire de cette crédulité dans son piège, Mais moi, je veux vraiment parler de la naïveté dans son essence. Celle qui est adjointe de l'utilité, on commence à parler d'un super pouvoir. Vous êtes bien d'accord ? C'est finalement le pouvoir de ne pas avoir les barrières de « c'est pas possible » , « on peut pas » , « je pense pas » , « ça fonctionnera pas » . « Et si ? » « Et si tu te trompes ? » Mais jusqu'à maintenant, on n'a jamais fait comme ça. Si avant même d'avoir essayé, la personne naïve avait ce genre de pensée, alors elle n'exécuterait plus sa spontanéité. Elle ne laisserait pas venir spontanément ses idées. Donc, je vais prendre encore un autre exemple. Je prends l'exemple d'une entrepreneuse. Allez, je prends mon exemple. Quand on me demande à moi, tiens Patricia, qu'est-ce qui fait que tu as réussi jusqu'à maintenant ? Entre guillemets, réussir, chacun sa définition. Mais quand on me demande, voilà, qu'est-ce qui fait que tu as réussi aussi vite jusqu'à maintenant ? Ma réponse est toujours la même. C'est ma naïveté. Dans mes premières années d'entrepreneuriat, quand j'ai voulu commencer à coacher, très naïvement, j'ai commencé à coacher. Je ne me suis pas posé 25 000 questions, je ne me suis pas demandé est-ce que je suis légitime pour coacher, je ne me suis pas demandé est-ce que j'allais coacher des grands dirigeants d'entreprise et qu'est-ce que je devais me faire comme formation pour. Je ne me suis pas posé ces questions-là. Je ne me suis pas demandé si j'étais la plus avertie des coachs pour m'autoriser à coacher et facturer. J'ai juste coacher parce que j'adorais coacher et qu'en fait c'était devenu quelque chose pour moi de passionnant. de vraiment passionnant, quelque chose que j'avais envie de partager. Je ne me suis pas demandé si c'était possible ou pas possible. J'avais ma formation, l'aval de mes pères, de ma hiérarchie, on va dire, ce n'est pas une hiérarchie parce qu'il n'y a pas de lien hiérarchique, mais je veux dire de mes pères plus capés, qui me certifiaient et qui m'ont mentorée. Donc, très naïvement, j'ai commencé à coacher. Et j'ai eu une réflexion sur le coaching, sur son tarif, sur les personnes qui y avaient droit, et il y a encore 7 ans. Le coaching, c'était essentiellement en entreprise pour des postes à responsabilité. Et je m'étais dit, c'est vraiment trop puissant et j'aimerais vraiment pouvoir partager cela avec des particuliers, des personnes qui n'ont pas forcément des moyens mirobolants pour pouvoir se faire accompagner et dépasser leur blocage. Donc avec ça qui était mon accompagnatrice, on appelait ça ma coach ressource dans ma formation à l'époque, j'ai décidé... de créer, on a décidé toutes les deux d'ailleurs, de créer le tout premier parcours de coaching collectif Mon Parcours Ariane. Et très naïvement, j'ai commencé à parler de ce parcours dans ma session de sport, en parler autour de moi, des amis. C'est ainsi que, quelques semaines après, on s'est retrouvés avec 13 participantes, 13 premières participantes du tout premier Mon Parcours Ariane, qui est aujourd'hui maintenant le bilan de compétences. de Sequoia Coaching, où on met le coaching et l'avancée sur la reconversion pro. Mais au démarrage, ça part d'un projet très naïf. J'y mêle du coaching, du flash coaching, des exercices, du coaching narratif, du coaching en forêt. Mais à l'époque, je ne connaissais même pas tous ces noms. Je ne fais que suivre mes envies. J'adore la photo. Je commence à faire des choses autour du photolangage créé par les participants. Mais je ne connaissais même pas tout ça, ces techniques. Je sortais de formation. J'y suis allée avec moi, mes envies, mes idées, ma fougue pour créer ce qui sera, ce qui a été plusieurs sessions de parcours Ariane. Et c'est un de mes produits préférés d'ailleurs. C'est quelque chose que j'adore animer. Donc effectivement, à ce moment-là, si je m'étais posé la question de la technicité, de ma séniorité, je n'aurais pas créé ce programme. Si je m'étais posé la question de est-ce que je suis assez sénior pour facturer, je n'aurais pas créé ce programme. Finalement, ma force ici, c'est d'être naïve, c'est de ne pas me poser de questions, c'est de partir du principe que j'ai une intention, j'ai quelque chose à partager et que la personne va prendre ce qu'elle a à prendre. Il en a été de même pour les ateliers que j'ai créés avec les enfants, que je ne fais plus maintenant parce que faute de temps, mais ces ateliers, je les ai créés sur la base d'une envie, une envie que je pensais impossible. Ce qui l'a rendu possible, c'est une discussion avec mon superviseur, enfin une discussion, une séance de supervision finalement. Ou pendant laquelle je prends conscience que j'ai viscéralement envie de permettre aux enfants d'apprendre à se connaître le plus tôt possible, de mettre des mots sur leur fonctionnement, de développer une vision positive d'eux-mêmes et aussi de développer une capacité à s'auto-évaluer, s'auto-observer pour comprendre comment ils fonctionnent. C'était vraiment quelque chose de très important pour moi. Et finalement, je comprends que c'est quelque chose que j'ai envie de faire. Et donc là, je mets en place des ateliers avec des neuropsychologues, avec d'autres partenaires. Ce qui était très naïf, c'est quelque chose qui n'existait absolument pas à cette époque, qui n'existe peut-être toujours pas maintenant. Et l'idée ici, c'était de demander à des professionnels de venir coupler leur pratique avec ma pratique du coaching pour permettre à des enfants de mieux se connaître, de gagner en confiance. Et j'ai des souvenirs mémorables et des résultats incroyables d'accompagnement dans ce cadre-là, qui a été possible uniquement parce que j'ai une envie, je la souvis. Je ne me pose pas 25 000 questions, je suis une grande, grande naïve. Et vous avez vu, je me bats pour prononcer... Ce mot et pas en trouver un autre parce que finalement, aujourd'hui, je trouve que la naïveté doit retrouver ses lettres de noblesse. Être naïf, c'est avoir la capacité à voir l'autre comme il est, tel qu'il est, à l'accueillir sans préjugé, en étant complètement débarrassé de ses propres peurs, de ses propres limitations. Un coach naïf est un coach qui va pouvoir prendre son client tel qu'il est avec sa réalité. C'est un coach qui va... voir l'étendue des possibles pour son client, quel que soit l'état du client au démarrage du coaching. C'est un coach qui va aussi avoir cette capacité, pas si simple que ça, à redémarrer de page blanche, à ne pas calquer son fonctionnement ou ses propres limites sur son client. Alors toi, à qui on a dit que tu étais trop naïf, trop gentil, trop ceci, trop cela, est-ce que tu commences à voir où est-ce que je veux en venir ? Être naïf devient ici, on est d'accord, un talent. Ça devient presque un don pour moi et un don qui disparaît. Un don qui a urgence à réhabiliter, pour pouvoir innover, pour pouvoir recréer le monde, pour pouvoir recréer les échanges, pour pouvoir regagner en humanité, pour pouvoir regagner en spontanéité. Alors s'il vous plaît, soyez naïf, profitez de votre naïveté, retrouvez l'accès à votre super pouvoir de naïveté et donc de créativité, je l'ai dit plusieurs fois, vous êtes des artistes, sortez des sentiers battus, créez de nouvelles connexions. apprécier les gens, apprécier la vie. Enfin, si vous en avez envie, ce n'est pas obligatoire. Mais finalement, la naïveté accompagnée de sa lucidité, elle permet ça. Et si pour vous c'est quelque chose de difficile, une solution toute simple, c'est de se faire superviser, se faire coacher, aller trouver une thérapie, une hypnose, peu importe ce que vous allez trouver, mais faites quelque chose qui est juste pour vous et qui va vous permettre de vous débarrasser des croyances, de vous permettre de vous débarrasser de votre carapace, mais surtout de vous faire croire que vous êtes de sécuriser ce que protège votre carapace. Personne ne met une carapace pour le plaisir de mettre une carapace. Généralement, on se sécurise, on protège quelque chose. Et donc, pour retrouver accès à cette naïveté, il va falloir découvrir ce qu'on cherche à protéger, à cacher, à sécuriser, à garder secret. Et ça, rien de tel qu'un bon accompagnement pour mettre le doigt dessus, retrouver de la légèreté et retrouver de l'authenticité. Donc, l'amalgame du jour, c'était que la naïveté, ce n'est pas votre plus gros défaut. C'est votre plus grand talent. C'était Patricia pour l'école du coaching inclusif sur le podcast Amalgame, un podcast à quatre voix, un podcast qui a envie de faire bouger le monde, qui a envie de faire faire un pas de côté à chaque personne qui l'écoutera. N'hésitez pas à écouter aussi Claudia, Christelle et Marianne sur leurs différents podcasts pour des immersions dans des contes métaphoriques puissants ou des partages de cœur à cœur qui vous amènent à des réflexions profondes sur vous-même ou encore des moments de partage où vous allez pouvoir vous aimer vous-même avec Marianne. Alors je vous dis à très bientôt et je vous invite à partager ce podcast si vous connaissez un naïf qui s'ignore ou si vous connaissez des gens qui ne reconnaissent pas encore la naïveté parce qu'il est temps de faire rayonner la naïveté. Donc n'hésitez pas à commenter, à partager ce podcast avec toutes les personnes qui pourront en avoir besoin. Je vous dis à très bientôt et je dois quand même vous avouer que j'aimerais être une petite souris pour entendre ce qui se passe dans votre tête, les réflexions que ça peut générer chez vous.

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Description


J'ai longtemps considéré qu'il s'agissait là d'un de mes plus grand défaut! 

J'ai longtemps pensé que c'était mon talon d'Achille et à l'arrivée la réalité est tout autre...


A travers ce podcast que je souhaite comme une page de mon journal intime, de réflexion à cœur ouvert, je vous partage ce que j'ai compris au sujet de la naïveté! 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur le podcast de Leslie, l'école du coaching inclusif. Aujourd'hui, c'est avec moi, Patricia, que vous allez faire un bas de côté avec notre rubrique Amalgam. Alors aujourd'hui, j'ai envie de vous partager un sujet plutôt sensible pour moi et un sujet plutôt intime. Quelque chose que j'ai longtemps considéré comme un de mes plus grands défauts, une de mes plus grandes faiblesses, la naïveté. Alors finalement, être naïve, la naïveté, qu'est-ce que c'est ? On dit que quelqu'un est naïf lorsqu'il a une vision un peu trop positive de la réalité, lorsqu'il ne perçoit pas les dangers, lorsqu'il donne cette sensation de ne pas percevoir les potentiels risques. On parle aussi de sa crédulité. Une personne naïve est censée croire tout, tout ce qu'elle voit, tout ce qu'elle entend. Moi, je me considère naïve parce que c'est vrai, j'aime rencontrer les gens, j'aime discuter avec les gens, je ne me méfie pas. Lorsque je vous rencontre, je vous écoute et je pars du principe que ce que vous me dites correspond à ce que vous pensez. Je pars du principe que vous n'émettez aucune arrière-pensée, parce que lorsque moi je m'exprime, je n'émets aucune arrière-pensée. Dans mon ancienne vie professionnelle, lorsqu'un collègue me demandait « alors, salut, ça va ? » , j'avais cette naïveté de penser que réellement on était en train de me demander si moi, Patricia, j'allais bien. Et assez maladroitement, avec le recul, je répondais sincèrement sur le fait d'aller bien, pas bien, d'être fatiguée, pas fatiguée et je donnais les raisons de mon état parce que je pensais réellement avec beaucoup de crédulité que c'était la question qui m'avait été posée. Je suis ce genre de personne, lorsque je vous dis A, il faut contendre A. Lorsque je vous dis A, je ne pense pas B et je ne réfléchis pas encore moins à C. Ce que j'ai compris et j'ai longtemps cru que c'était de même pour tous les êtres humains, J'ai appris bien après que finalement on pouvait dire A et penser B ou encore ressentir D. Ce qui a été pour moi une révélation très tardive après cette vie professionnelle. Mais être naïf c'est aussi penser qu'il est possible de faire des choses que beaucoup de gens pensent impossibles. C'est-à-dire lorsqu'une situation compliquée arrive, c'est de la prendre de face et la traiter avec une certaine forme de simplicité. Une simplicité qui peut être mal perçue. Finalement, parce que ce qu'on valorise aujourd'hui dans notre société, c'est un traitement des problématiques par l'effort. C'est un traitement du compliqué par le compliqué. La complication intellectuelle aujourd'hui a de la valeur. Finalement, trouver des solutions rapidement, avec un raisonnement logique et intuitif, mais très rapide, n'est pas considéré comme une complication intellectuelle ou quelque chose de réfléchi, structuré. et donc ne sera pas associée à une notion d'efficacité. Lorsque les solutions que l'on trouve se révèlent être efficaces, ou lorsque les prédictions qu'on a faites sur des complications futures ou des solutions futures se révèlent être justes, il y a de fortes chances qu'on arrive à une conclusion de type « tu as eu de la chance » . C'est ainsi que la personne naïve, à force de recevoir des retours de ce type, va intégrer qu'elle est chanceuse. va intégrer qu'elle est crédule, va intégrer que ce qui lui arrive, le résultat de son action, n'est pas lié à une capacité de penser, n'est pas lié à des compétences, n'est pas lié encore moins à son intellect. Elle ne va pas intégrer qu'elle a la capacité et la compétence de solutionner une problématique complexe. Moi, j'aimerais qu'on prenne la naïveté sous un autre angle. Prenons l'exemple d'un entrepreneur naïf. Il arrive dans une pièce avec du monde, il a la naïveté de penser que toutes les personnes qui sont là, sont là avec une intention positive, comme lui, qu'elles ont envie de partager, que ces personnes-là sont là pour passer un bon moment, elles sont là pour rencontrer d'autres personnes partagées. Je vais donc opposer cette personne naïve à une personne rationnelle, avec la tête sur les épaules on va dire, qui là arrive aussi dans cet environnement avec ce cocktail d'entrepreneurs. Et qui du coup, en arrivant dans la pièce, va se dire, attention, là, il y a des personnes qui potentiellement pourraient être mes concurrents ou qui potentiellement pourraient me piquer mes idées. Il faut que je fasse attention à ce que je dis parce que finalement, on risque d'avoir une mauvaise perception de qui je suis. Ou encore, on pourrait piquer mes idées ou on pourrait s'inspirer de ce que je veux créer pour le faire à ma place. Donc, je vais montrer que je suis quelqu'un de pertinent. Je ne vais pas partager mes idées. Je vais me méfier des professionnels qui sont autour de moi. Dans cette situation où je suis extrêmement rationnelle, je vais aussi penser que j'ai des opportunités à créer dans cette relation qui peut se créer au sein de ce cocktail. Et donc toute personne sera soit un concurrent, soit une opportunité. Dans cette situation, le mieux à faire est donc d'adapter son comportement pour être cette personne qui est rationnelle, la tête sur les épaules et qui montre une bonne image d'elle. Dans ce dîner, la personne naïve, elle, va arriver et discuter avec beaucoup de simplicité, en tant qu'entrepreneur, va partager ce qu'elle est en train de vivre en tant qu'entrepreneur, ses envies, ses rêves, ses convictions. Avec beaucoup de naïveté, je répète vraiment ce mot, elle va leur raconter son histoire en vivant avec son corps et son énergie. Elle va amener des histoires intéressantes, va raconter avec beaucoup de pureté son aventure entrepreneuriale, ses projets, ses rêves et ses futurs objectifs. Ce partage va se faire avec beaucoup de naturel, avec beaucoup d'énergie et une énergie qui est fidèle à ce que ressent la personne à l'intérieur. Donc finalement, sans le savoir, cette personne naïve va marquer les esprits. Mais elle ne va pas le savoir. Et surtout, elle ne va pas savoir pourquoi. Parce que vu d'elle, elle ne fait rien. Elle va surprendre par son naturel. Elle va surprendre par sa capacité à discuter avec énormément de fluidité et à inspirer confiance. Elle va aussi surprendre parce qu'elle va naturellement permettre aux gens de dire des choses qu'ils n'ont pas l'habitude de dire, de se confier. elle va recevoir du feedback, elle va avoir des idées, elle va avoir des mises en relation parce qu'elle aura partagé son idée. Elle va aussi avoir des informations capitales, par exemple, pour faire attention à telle ou telle chose ou rencontrer une personne qui pourrait justement aider son projet. Cette espèce de pureté, de simplicité, cette boule rafraîchissante, c'est vraiment ce que la personne naïve va amener à l'interlocuteur qu'elle va croiser qui, du coup, va se retrouver. émotionnellement impliqués avec elle. Elle n'a pas à jouer de rôle, elle a juste à profiter de l'instant et elle profite réellement de cet instant avec légèreté et permet à l'autre de vivre la légèreté également. Notre entrepreneur rationnel, lui, plutôt dans le contrôle, qui sait que le monde, il vaut mieux s'en méfier ou alors que le monde est porteur d'opportunités, finalement, va se retrouver dans une interaction également, à montrer sa technicité, à se présenter avec un masque, le masque de celui qui a confiance en lui, qui sait où il va, qui partage des objectifs, tout en se focalisant et en faisant très attention à ne pas partager des choses qui pourraient être facteurs de risque pour lui. Donc finalement, cette carapace, ce masque, ce masque de protection, ce n'est pas un masque qui est là pour duper, ce n'est pas un masque qui a pour vocation de manipuler, pas du tout. C'est vraiment un masque qui a vocation à se protéger, à se protéger des risques identifiés et des dangers qui pourraient survenir et qui va permettre de saisir toutes les opportunités parce que finalement cet entrepreneur s'est reconverti, a envie que son projet fonctionne et a envie de saisir toutes les opportunités qui s'offrent à lui. Dans l'échange, ce qui va se passer c'est que cette personne, du fait de cette carapace, ne va pas s'offrir pleinement à l'autre. Elle ne va pas prendre le risque. de montrer ses vulnérabilités, de montrer ses faibles. Elle ne va pas prendre le risque forcément de montrer ses faiblesses ou demander de l'aide. Ici, la trace que va laisser cette personne est surtout une trace d'intelligence, une trace de prouesse technique. C'est quelque chose qui va marquer, on va dire, l'avant du cerveau, la partie rationnelle, mais qui ne va pas marquer la partie émotionnelle de notre cerveau. Et rappelez-vous que l'on prend une décision ou qu'on se rappelle des événements marquants lorsqu'on a une empreinte émotionnelle. Donc l'un des premiers avantages à être naïf, c'est de laisser cette empreinte émotionnelle, de marquer les gens, si et seulement si on ne tombe pas dans le piège de la naïveté, c'est-à-dire si la naïveté ne s'accompagne pas de lucidité, là on risque effectivement de tomber dans ce qu'on appelle la crédulité, on risque de tomber non pas dans l'authenticité que je décrivais tout à l'heure, mais plutôt dans la transparence qui pourrait effectivement poser problème et qui pourrait effectivement être source de problème. de danger ou de risque. Alors, à quoi ressemblerait votre vie si vous mettiez un petit soupçon de naïveté et que vous gardiez la lucidité qui s'accompagne et qui permet de magnifier cette naïveté, d'apporter non seulement ce vent de fraîcheur, mais également cette empreinte technique et assertive et cette empreinte d'ingéniosité. Ça, c'est vraiment une question intéressante. Maintenant, j'ai envie de me demander, tiens, en quoi la naïveté peut être quelque chose de positif et intéressant aujourd'hui ? Ma croyance personnelle, à moi, Patricia, donc je ne mouille que moi, c'est qu'aucune des inventions de ce monde n'a été faite par une personne purement lucide et rationnelle. Pour inventer quelque chose, pour créer, pour innover, il faut fatalement Mais forcément, pour moi, c'est vraiment très lié être naïf. C'est-à-dire qu'il faut imaginer que quelque chose qui n'a pas été inventé, imaginer qu'une façon de faire qui n'a pas encore été choisie par la majorité, puisse amener un résultat différent et bénéfique. C'est quand même quelque chose qui est très important à comprendre. Quand on cause de naïveté, c'est-à-dire de cette crédulité dans son piège, Mais moi, je veux vraiment parler de la naïveté dans son essence. Celle qui est adjointe de l'utilité, on commence à parler d'un super pouvoir. Vous êtes bien d'accord ? C'est finalement le pouvoir de ne pas avoir les barrières de « c'est pas possible » , « on peut pas » , « je pense pas » , « ça fonctionnera pas » . « Et si ? » « Et si tu te trompes ? » Mais jusqu'à maintenant, on n'a jamais fait comme ça. Si avant même d'avoir essayé, la personne naïve avait ce genre de pensée, alors elle n'exécuterait plus sa spontanéité. Elle ne laisserait pas venir spontanément ses idées. Donc, je vais prendre encore un autre exemple. Je prends l'exemple d'une entrepreneuse. Allez, je prends mon exemple. Quand on me demande à moi, tiens Patricia, qu'est-ce qui fait que tu as réussi jusqu'à maintenant ? Entre guillemets, réussir, chacun sa définition. Mais quand on me demande, voilà, qu'est-ce qui fait que tu as réussi aussi vite jusqu'à maintenant ? Ma réponse est toujours la même. C'est ma naïveté. Dans mes premières années d'entrepreneuriat, quand j'ai voulu commencer à coacher, très naïvement, j'ai commencé à coacher. Je ne me suis pas posé 25 000 questions, je ne me suis pas demandé est-ce que je suis légitime pour coacher, je ne me suis pas demandé est-ce que j'allais coacher des grands dirigeants d'entreprise et qu'est-ce que je devais me faire comme formation pour. Je ne me suis pas posé ces questions-là. Je ne me suis pas demandé si j'étais la plus avertie des coachs pour m'autoriser à coacher et facturer. J'ai juste coacher parce que j'adorais coacher et qu'en fait c'était devenu quelque chose pour moi de passionnant. de vraiment passionnant, quelque chose que j'avais envie de partager. Je ne me suis pas demandé si c'était possible ou pas possible. J'avais ma formation, l'aval de mes pères, de ma hiérarchie, on va dire, ce n'est pas une hiérarchie parce qu'il n'y a pas de lien hiérarchique, mais je veux dire de mes pères plus capés, qui me certifiaient et qui m'ont mentorée. Donc, très naïvement, j'ai commencé à coacher. Et j'ai eu une réflexion sur le coaching, sur son tarif, sur les personnes qui y avaient droit, et il y a encore 7 ans. Le coaching, c'était essentiellement en entreprise pour des postes à responsabilité. Et je m'étais dit, c'est vraiment trop puissant et j'aimerais vraiment pouvoir partager cela avec des particuliers, des personnes qui n'ont pas forcément des moyens mirobolants pour pouvoir se faire accompagner et dépasser leur blocage. Donc avec ça qui était mon accompagnatrice, on appelait ça ma coach ressource dans ma formation à l'époque, j'ai décidé... de créer, on a décidé toutes les deux d'ailleurs, de créer le tout premier parcours de coaching collectif Mon Parcours Ariane. Et très naïvement, j'ai commencé à parler de ce parcours dans ma session de sport, en parler autour de moi, des amis. C'est ainsi que, quelques semaines après, on s'est retrouvés avec 13 participantes, 13 premières participantes du tout premier Mon Parcours Ariane, qui est aujourd'hui maintenant le bilan de compétences. de Sequoia Coaching, où on met le coaching et l'avancée sur la reconversion pro. Mais au démarrage, ça part d'un projet très naïf. J'y mêle du coaching, du flash coaching, des exercices, du coaching narratif, du coaching en forêt. Mais à l'époque, je ne connaissais même pas tous ces noms. Je ne fais que suivre mes envies. J'adore la photo. Je commence à faire des choses autour du photolangage créé par les participants. Mais je ne connaissais même pas tout ça, ces techniques. Je sortais de formation. J'y suis allée avec moi, mes envies, mes idées, ma fougue pour créer ce qui sera, ce qui a été plusieurs sessions de parcours Ariane. Et c'est un de mes produits préférés d'ailleurs. C'est quelque chose que j'adore animer. Donc effectivement, à ce moment-là, si je m'étais posé la question de la technicité, de ma séniorité, je n'aurais pas créé ce programme. Si je m'étais posé la question de est-ce que je suis assez sénior pour facturer, je n'aurais pas créé ce programme. Finalement, ma force ici, c'est d'être naïve, c'est de ne pas me poser de questions, c'est de partir du principe que j'ai une intention, j'ai quelque chose à partager et que la personne va prendre ce qu'elle a à prendre. Il en a été de même pour les ateliers que j'ai créés avec les enfants, que je ne fais plus maintenant parce que faute de temps, mais ces ateliers, je les ai créés sur la base d'une envie, une envie que je pensais impossible. Ce qui l'a rendu possible, c'est une discussion avec mon superviseur, enfin une discussion, une séance de supervision finalement. Ou pendant laquelle je prends conscience que j'ai viscéralement envie de permettre aux enfants d'apprendre à se connaître le plus tôt possible, de mettre des mots sur leur fonctionnement, de développer une vision positive d'eux-mêmes et aussi de développer une capacité à s'auto-évaluer, s'auto-observer pour comprendre comment ils fonctionnent. C'était vraiment quelque chose de très important pour moi. Et finalement, je comprends que c'est quelque chose que j'ai envie de faire. Et donc là, je mets en place des ateliers avec des neuropsychologues, avec d'autres partenaires. Ce qui était très naïf, c'est quelque chose qui n'existait absolument pas à cette époque, qui n'existe peut-être toujours pas maintenant. Et l'idée ici, c'était de demander à des professionnels de venir coupler leur pratique avec ma pratique du coaching pour permettre à des enfants de mieux se connaître, de gagner en confiance. Et j'ai des souvenirs mémorables et des résultats incroyables d'accompagnement dans ce cadre-là, qui a été possible uniquement parce que j'ai une envie, je la souvis. Je ne me pose pas 25 000 questions, je suis une grande, grande naïve. Et vous avez vu, je me bats pour prononcer... Ce mot et pas en trouver un autre parce que finalement, aujourd'hui, je trouve que la naïveté doit retrouver ses lettres de noblesse. Être naïf, c'est avoir la capacité à voir l'autre comme il est, tel qu'il est, à l'accueillir sans préjugé, en étant complètement débarrassé de ses propres peurs, de ses propres limitations. Un coach naïf est un coach qui va pouvoir prendre son client tel qu'il est avec sa réalité. C'est un coach qui va... voir l'étendue des possibles pour son client, quel que soit l'état du client au démarrage du coaching. C'est un coach qui va aussi avoir cette capacité, pas si simple que ça, à redémarrer de page blanche, à ne pas calquer son fonctionnement ou ses propres limites sur son client. Alors toi, à qui on a dit que tu étais trop naïf, trop gentil, trop ceci, trop cela, est-ce que tu commences à voir où est-ce que je veux en venir ? Être naïf devient ici, on est d'accord, un talent. Ça devient presque un don pour moi et un don qui disparaît. Un don qui a urgence à réhabiliter, pour pouvoir innover, pour pouvoir recréer le monde, pour pouvoir recréer les échanges, pour pouvoir regagner en humanité, pour pouvoir regagner en spontanéité. Alors s'il vous plaît, soyez naïf, profitez de votre naïveté, retrouvez l'accès à votre super pouvoir de naïveté et donc de créativité, je l'ai dit plusieurs fois, vous êtes des artistes, sortez des sentiers battus, créez de nouvelles connexions. apprécier les gens, apprécier la vie. Enfin, si vous en avez envie, ce n'est pas obligatoire. Mais finalement, la naïveté accompagnée de sa lucidité, elle permet ça. Et si pour vous c'est quelque chose de difficile, une solution toute simple, c'est de se faire superviser, se faire coacher, aller trouver une thérapie, une hypnose, peu importe ce que vous allez trouver, mais faites quelque chose qui est juste pour vous et qui va vous permettre de vous débarrasser des croyances, de vous permettre de vous débarrasser de votre carapace, mais surtout de vous faire croire que vous êtes de sécuriser ce que protège votre carapace. Personne ne met une carapace pour le plaisir de mettre une carapace. Généralement, on se sécurise, on protège quelque chose. Et donc, pour retrouver accès à cette naïveté, il va falloir découvrir ce qu'on cherche à protéger, à cacher, à sécuriser, à garder secret. Et ça, rien de tel qu'un bon accompagnement pour mettre le doigt dessus, retrouver de la légèreté et retrouver de l'authenticité. Donc, l'amalgame du jour, c'était que la naïveté, ce n'est pas votre plus gros défaut. C'est votre plus grand talent. C'était Patricia pour l'école du coaching inclusif sur le podcast Amalgame, un podcast à quatre voix, un podcast qui a envie de faire bouger le monde, qui a envie de faire faire un pas de côté à chaque personne qui l'écoutera. N'hésitez pas à écouter aussi Claudia, Christelle et Marianne sur leurs différents podcasts pour des immersions dans des contes métaphoriques puissants ou des partages de cœur à cœur qui vous amènent à des réflexions profondes sur vous-même ou encore des moments de partage où vous allez pouvoir vous aimer vous-même avec Marianne. Alors je vous dis à très bientôt et je vous invite à partager ce podcast si vous connaissez un naïf qui s'ignore ou si vous connaissez des gens qui ne reconnaissent pas encore la naïveté parce qu'il est temps de faire rayonner la naïveté. Donc n'hésitez pas à commenter, à partager ce podcast avec toutes les personnes qui pourront en avoir besoin. Je vous dis à très bientôt et je dois quand même vous avouer que j'aimerais être une petite souris pour entendre ce qui se passe dans votre tête, les réflexions que ça peut générer chez vous.

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J'ai longtemps considéré qu'il s'agissait là d'un de mes plus grand défaut! 

J'ai longtemps pensé que c'était mon talon d'Achille et à l'arrivée la réalité est tout autre...


A travers ce podcast que je souhaite comme une page de mon journal intime, de réflexion à cœur ouvert, je vous partage ce que j'ai compris au sujet de la naïveté! 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur le podcast de Leslie, l'école du coaching inclusif. Aujourd'hui, c'est avec moi, Patricia, que vous allez faire un bas de côté avec notre rubrique Amalgam. Alors aujourd'hui, j'ai envie de vous partager un sujet plutôt sensible pour moi et un sujet plutôt intime. Quelque chose que j'ai longtemps considéré comme un de mes plus grands défauts, une de mes plus grandes faiblesses, la naïveté. Alors finalement, être naïve, la naïveté, qu'est-ce que c'est ? On dit que quelqu'un est naïf lorsqu'il a une vision un peu trop positive de la réalité, lorsqu'il ne perçoit pas les dangers, lorsqu'il donne cette sensation de ne pas percevoir les potentiels risques. On parle aussi de sa crédulité. Une personne naïve est censée croire tout, tout ce qu'elle voit, tout ce qu'elle entend. Moi, je me considère naïve parce que c'est vrai, j'aime rencontrer les gens, j'aime discuter avec les gens, je ne me méfie pas. Lorsque je vous rencontre, je vous écoute et je pars du principe que ce que vous me dites correspond à ce que vous pensez. Je pars du principe que vous n'émettez aucune arrière-pensée, parce que lorsque moi je m'exprime, je n'émets aucune arrière-pensée. Dans mon ancienne vie professionnelle, lorsqu'un collègue me demandait « alors, salut, ça va ? » , j'avais cette naïveté de penser que réellement on était en train de me demander si moi, Patricia, j'allais bien. Et assez maladroitement, avec le recul, je répondais sincèrement sur le fait d'aller bien, pas bien, d'être fatiguée, pas fatiguée et je donnais les raisons de mon état parce que je pensais réellement avec beaucoup de crédulité que c'était la question qui m'avait été posée. Je suis ce genre de personne, lorsque je vous dis A, il faut contendre A. Lorsque je vous dis A, je ne pense pas B et je ne réfléchis pas encore moins à C. Ce que j'ai compris et j'ai longtemps cru que c'était de même pour tous les êtres humains, J'ai appris bien après que finalement on pouvait dire A et penser B ou encore ressentir D. Ce qui a été pour moi une révélation très tardive après cette vie professionnelle. Mais être naïf c'est aussi penser qu'il est possible de faire des choses que beaucoup de gens pensent impossibles. C'est-à-dire lorsqu'une situation compliquée arrive, c'est de la prendre de face et la traiter avec une certaine forme de simplicité. Une simplicité qui peut être mal perçue. Finalement, parce que ce qu'on valorise aujourd'hui dans notre société, c'est un traitement des problématiques par l'effort. C'est un traitement du compliqué par le compliqué. La complication intellectuelle aujourd'hui a de la valeur. Finalement, trouver des solutions rapidement, avec un raisonnement logique et intuitif, mais très rapide, n'est pas considéré comme une complication intellectuelle ou quelque chose de réfléchi, structuré. et donc ne sera pas associée à une notion d'efficacité. Lorsque les solutions que l'on trouve se révèlent être efficaces, ou lorsque les prédictions qu'on a faites sur des complications futures ou des solutions futures se révèlent être justes, il y a de fortes chances qu'on arrive à une conclusion de type « tu as eu de la chance » . C'est ainsi que la personne naïve, à force de recevoir des retours de ce type, va intégrer qu'elle est chanceuse. va intégrer qu'elle est crédule, va intégrer que ce qui lui arrive, le résultat de son action, n'est pas lié à une capacité de penser, n'est pas lié à des compétences, n'est pas lié encore moins à son intellect. Elle ne va pas intégrer qu'elle a la capacité et la compétence de solutionner une problématique complexe. Moi, j'aimerais qu'on prenne la naïveté sous un autre angle. Prenons l'exemple d'un entrepreneur naïf. Il arrive dans une pièce avec du monde, il a la naïveté de penser que toutes les personnes qui sont là, sont là avec une intention positive, comme lui, qu'elles ont envie de partager, que ces personnes-là sont là pour passer un bon moment, elles sont là pour rencontrer d'autres personnes partagées. Je vais donc opposer cette personne naïve à une personne rationnelle, avec la tête sur les épaules on va dire, qui là arrive aussi dans cet environnement avec ce cocktail d'entrepreneurs. Et qui du coup, en arrivant dans la pièce, va se dire, attention, là, il y a des personnes qui potentiellement pourraient être mes concurrents ou qui potentiellement pourraient me piquer mes idées. Il faut que je fasse attention à ce que je dis parce que finalement, on risque d'avoir une mauvaise perception de qui je suis. Ou encore, on pourrait piquer mes idées ou on pourrait s'inspirer de ce que je veux créer pour le faire à ma place. Donc, je vais montrer que je suis quelqu'un de pertinent. Je ne vais pas partager mes idées. Je vais me méfier des professionnels qui sont autour de moi. Dans cette situation où je suis extrêmement rationnelle, je vais aussi penser que j'ai des opportunités à créer dans cette relation qui peut se créer au sein de ce cocktail. Et donc toute personne sera soit un concurrent, soit une opportunité. Dans cette situation, le mieux à faire est donc d'adapter son comportement pour être cette personne qui est rationnelle, la tête sur les épaules et qui montre une bonne image d'elle. Dans ce dîner, la personne naïve, elle, va arriver et discuter avec beaucoup de simplicité, en tant qu'entrepreneur, va partager ce qu'elle est en train de vivre en tant qu'entrepreneur, ses envies, ses rêves, ses convictions. Avec beaucoup de naïveté, je répète vraiment ce mot, elle va leur raconter son histoire en vivant avec son corps et son énergie. Elle va amener des histoires intéressantes, va raconter avec beaucoup de pureté son aventure entrepreneuriale, ses projets, ses rêves et ses futurs objectifs. Ce partage va se faire avec beaucoup de naturel, avec beaucoup d'énergie et une énergie qui est fidèle à ce que ressent la personne à l'intérieur. Donc finalement, sans le savoir, cette personne naïve va marquer les esprits. Mais elle ne va pas le savoir. Et surtout, elle ne va pas savoir pourquoi. Parce que vu d'elle, elle ne fait rien. Elle va surprendre par son naturel. Elle va surprendre par sa capacité à discuter avec énormément de fluidité et à inspirer confiance. Elle va aussi surprendre parce qu'elle va naturellement permettre aux gens de dire des choses qu'ils n'ont pas l'habitude de dire, de se confier. elle va recevoir du feedback, elle va avoir des idées, elle va avoir des mises en relation parce qu'elle aura partagé son idée. Elle va aussi avoir des informations capitales, par exemple, pour faire attention à telle ou telle chose ou rencontrer une personne qui pourrait justement aider son projet. Cette espèce de pureté, de simplicité, cette boule rafraîchissante, c'est vraiment ce que la personne naïve va amener à l'interlocuteur qu'elle va croiser qui, du coup, va se retrouver. émotionnellement impliqués avec elle. Elle n'a pas à jouer de rôle, elle a juste à profiter de l'instant et elle profite réellement de cet instant avec légèreté et permet à l'autre de vivre la légèreté également. Notre entrepreneur rationnel, lui, plutôt dans le contrôle, qui sait que le monde, il vaut mieux s'en méfier ou alors que le monde est porteur d'opportunités, finalement, va se retrouver dans une interaction également, à montrer sa technicité, à se présenter avec un masque, le masque de celui qui a confiance en lui, qui sait où il va, qui partage des objectifs, tout en se focalisant et en faisant très attention à ne pas partager des choses qui pourraient être facteurs de risque pour lui. Donc finalement, cette carapace, ce masque, ce masque de protection, ce n'est pas un masque qui est là pour duper, ce n'est pas un masque qui a pour vocation de manipuler, pas du tout. C'est vraiment un masque qui a vocation à se protéger, à se protéger des risques identifiés et des dangers qui pourraient survenir et qui va permettre de saisir toutes les opportunités parce que finalement cet entrepreneur s'est reconverti, a envie que son projet fonctionne et a envie de saisir toutes les opportunités qui s'offrent à lui. Dans l'échange, ce qui va se passer c'est que cette personne, du fait de cette carapace, ne va pas s'offrir pleinement à l'autre. Elle ne va pas prendre le risque. de montrer ses vulnérabilités, de montrer ses faibles. Elle ne va pas prendre le risque forcément de montrer ses faiblesses ou demander de l'aide. Ici, la trace que va laisser cette personne est surtout une trace d'intelligence, une trace de prouesse technique. C'est quelque chose qui va marquer, on va dire, l'avant du cerveau, la partie rationnelle, mais qui ne va pas marquer la partie émotionnelle de notre cerveau. Et rappelez-vous que l'on prend une décision ou qu'on se rappelle des événements marquants lorsqu'on a une empreinte émotionnelle. Donc l'un des premiers avantages à être naïf, c'est de laisser cette empreinte émotionnelle, de marquer les gens, si et seulement si on ne tombe pas dans le piège de la naïveté, c'est-à-dire si la naïveté ne s'accompagne pas de lucidité, là on risque effectivement de tomber dans ce qu'on appelle la crédulité, on risque de tomber non pas dans l'authenticité que je décrivais tout à l'heure, mais plutôt dans la transparence qui pourrait effectivement poser problème et qui pourrait effectivement être source de problème. de danger ou de risque. Alors, à quoi ressemblerait votre vie si vous mettiez un petit soupçon de naïveté et que vous gardiez la lucidité qui s'accompagne et qui permet de magnifier cette naïveté, d'apporter non seulement ce vent de fraîcheur, mais également cette empreinte technique et assertive et cette empreinte d'ingéniosité. Ça, c'est vraiment une question intéressante. Maintenant, j'ai envie de me demander, tiens, en quoi la naïveté peut être quelque chose de positif et intéressant aujourd'hui ? Ma croyance personnelle, à moi, Patricia, donc je ne mouille que moi, c'est qu'aucune des inventions de ce monde n'a été faite par une personne purement lucide et rationnelle. Pour inventer quelque chose, pour créer, pour innover, il faut fatalement Mais forcément, pour moi, c'est vraiment très lié être naïf. C'est-à-dire qu'il faut imaginer que quelque chose qui n'a pas été inventé, imaginer qu'une façon de faire qui n'a pas encore été choisie par la majorité, puisse amener un résultat différent et bénéfique. C'est quand même quelque chose qui est très important à comprendre. Quand on cause de naïveté, c'est-à-dire de cette crédulité dans son piège, Mais moi, je veux vraiment parler de la naïveté dans son essence. Celle qui est adjointe de l'utilité, on commence à parler d'un super pouvoir. Vous êtes bien d'accord ? C'est finalement le pouvoir de ne pas avoir les barrières de « c'est pas possible » , « on peut pas » , « je pense pas » , « ça fonctionnera pas » . « Et si ? » « Et si tu te trompes ? » Mais jusqu'à maintenant, on n'a jamais fait comme ça. Si avant même d'avoir essayé, la personne naïve avait ce genre de pensée, alors elle n'exécuterait plus sa spontanéité. Elle ne laisserait pas venir spontanément ses idées. Donc, je vais prendre encore un autre exemple. Je prends l'exemple d'une entrepreneuse. Allez, je prends mon exemple. Quand on me demande à moi, tiens Patricia, qu'est-ce qui fait que tu as réussi jusqu'à maintenant ? Entre guillemets, réussir, chacun sa définition. Mais quand on me demande, voilà, qu'est-ce qui fait que tu as réussi aussi vite jusqu'à maintenant ? Ma réponse est toujours la même. C'est ma naïveté. Dans mes premières années d'entrepreneuriat, quand j'ai voulu commencer à coacher, très naïvement, j'ai commencé à coacher. Je ne me suis pas posé 25 000 questions, je ne me suis pas demandé est-ce que je suis légitime pour coacher, je ne me suis pas demandé est-ce que j'allais coacher des grands dirigeants d'entreprise et qu'est-ce que je devais me faire comme formation pour. Je ne me suis pas posé ces questions-là. Je ne me suis pas demandé si j'étais la plus avertie des coachs pour m'autoriser à coacher et facturer. J'ai juste coacher parce que j'adorais coacher et qu'en fait c'était devenu quelque chose pour moi de passionnant. de vraiment passionnant, quelque chose que j'avais envie de partager. Je ne me suis pas demandé si c'était possible ou pas possible. J'avais ma formation, l'aval de mes pères, de ma hiérarchie, on va dire, ce n'est pas une hiérarchie parce qu'il n'y a pas de lien hiérarchique, mais je veux dire de mes pères plus capés, qui me certifiaient et qui m'ont mentorée. Donc, très naïvement, j'ai commencé à coacher. Et j'ai eu une réflexion sur le coaching, sur son tarif, sur les personnes qui y avaient droit, et il y a encore 7 ans. Le coaching, c'était essentiellement en entreprise pour des postes à responsabilité. Et je m'étais dit, c'est vraiment trop puissant et j'aimerais vraiment pouvoir partager cela avec des particuliers, des personnes qui n'ont pas forcément des moyens mirobolants pour pouvoir se faire accompagner et dépasser leur blocage. Donc avec ça qui était mon accompagnatrice, on appelait ça ma coach ressource dans ma formation à l'époque, j'ai décidé... de créer, on a décidé toutes les deux d'ailleurs, de créer le tout premier parcours de coaching collectif Mon Parcours Ariane. Et très naïvement, j'ai commencé à parler de ce parcours dans ma session de sport, en parler autour de moi, des amis. C'est ainsi que, quelques semaines après, on s'est retrouvés avec 13 participantes, 13 premières participantes du tout premier Mon Parcours Ariane, qui est aujourd'hui maintenant le bilan de compétences. de Sequoia Coaching, où on met le coaching et l'avancée sur la reconversion pro. Mais au démarrage, ça part d'un projet très naïf. J'y mêle du coaching, du flash coaching, des exercices, du coaching narratif, du coaching en forêt. Mais à l'époque, je ne connaissais même pas tous ces noms. Je ne fais que suivre mes envies. J'adore la photo. Je commence à faire des choses autour du photolangage créé par les participants. Mais je ne connaissais même pas tout ça, ces techniques. Je sortais de formation. J'y suis allée avec moi, mes envies, mes idées, ma fougue pour créer ce qui sera, ce qui a été plusieurs sessions de parcours Ariane. Et c'est un de mes produits préférés d'ailleurs. C'est quelque chose que j'adore animer. Donc effectivement, à ce moment-là, si je m'étais posé la question de la technicité, de ma séniorité, je n'aurais pas créé ce programme. Si je m'étais posé la question de est-ce que je suis assez sénior pour facturer, je n'aurais pas créé ce programme. Finalement, ma force ici, c'est d'être naïve, c'est de ne pas me poser de questions, c'est de partir du principe que j'ai une intention, j'ai quelque chose à partager et que la personne va prendre ce qu'elle a à prendre. Il en a été de même pour les ateliers que j'ai créés avec les enfants, que je ne fais plus maintenant parce que faute de temps, mais ces ateliers, je les ai créés sur la base d'une envie, une envie que je pensais impossible. Ce qui l'a rendu possible, c'est une discussion avec mon superviseur, enfin une discussion, une séance de supervision finalement. Ou pendant laquelle je prends conscience que j'ai viscéralement envie de permettre aux enfants d'apprendre à se connaître le plus tôt possible, de mettre des mots sur leur fonctionnement, de développer une vision positive d'eux-mêmes et aussi de développer une capacité à s'auto-évaluer, s'auto-observer pour comprendre comment ils fonctionnent. C'était vraiment quelque chose de très important pour moi. Et finalement, je comprends que c'est quelque chose que j'ai envie de faire. Et donc là, je mets en place des ateliers avec des neuropsychologues, avec d'autres partenaires. Ce qui était très naïf, c'est quelque chose qui n'existait absolument pas à cette époque, qui n'existe peut-être toujours pas maintenant. Et l'idée ici, c'était de demander à des professionnels de venir coupler leur pratique avec ma pratique du coaching pour permettre à des enfants de mieux se connaître, de gagner en confiance. Et j'ai des souvenirs mémorables et des résultats incroyables d'accompagnement dans ce cadre-là, qui a été possible uniquement parce que j'ai une envie, je la souvis. Je ne me pose pas 25 000 questions, je suis une grande, grande naïve. Et vous avez vu, je me bats pour prononcer... Ce mot et pas en trouver un autre parce que finalement, aujourd'hui, je trouve que la naïveté doit retrouver ses lettres de noblesse. Être naïf, c'est avoir la capacité à voir l'autre comme il est, tel qu'il est, à l'accueillir sans préjugé, en étant complètement débarrassé de ses propres peurs, de ses propres limitations. Un coach naïf est un coach qui va pouvoir prendre son client tel qu'il est avec sa réalité. C'est un coach qui va... voir l'étendue des possibles pour son client, quel que soit l'état du client au démarrage du coaching. C'est un coach qui va aussi avoir cette capacité, pas si simple que ça, à redémarrer de page blanche, à ne pas calquer son fonctionnement ou ses propres limites sur son client. Alors toi, à qui on a dit que tu étais trop naïf, trop gentil, trop ceci, trop cela, est-ce que tu commences à voir où est-ce que je veux en venir ? Être naïf devient ici, on est d'accord, un talent. Ça devient presque un don pour moi et un don qui disparaît. Un don qui a urgence à réhabiliter, pour pouvoir innover, pour pouvoir recréer le monde, pour pouvoir recréer les échanges, pour pouvoir regagner en humanité, pour pouvoir regagner en spontanéité. Alors s'il vous plaît, soyez naïf, profitez de votre naïveté, retrouvez l'accès à votre super pouvoir de naïveté et donc de créativité, je l'ai dit plusieurs fois, vous êtes des artistes, sortez des sentiers battus, créez de nouvelles connexions. apprécier les gens, apprécier la vie. Enfin, si vous en avez envie, ce n'est pas obligatoire. Mais finalement, la naïveté accompagnée de sa lucidité, elle permet ça. Et si pour vous c'est quelque chose de difficile, une solution toute simple, c'est de se faire superviser, se faire coacher, aller trouver une thérapie, une hypnose, peu importe ce que vous allez trouver, mais faites quelque chose qui est juste pour vous et qui va vous permettre de vous débarrasser des croyances, de vous permettre de vous débarrasser de votre carapace, mais surtout de vous faire croire que vous êtes de sécuriser ce que protège votre carapace. Personne ne met une carapace pour le plaisir de mettre une carapace. Généralement, on se sécurise, on protège quelque chose. Et donc, pour retrouver accès à cette naïveté, il va falloir découvrir ce qu'on cherche à protéger, à cacher, à sécuriser, à garder secret. Et ça, rien de tel qu'un bon accompagnement pour mettre le doigt dessus, retrouver de la légèreté et retrouver de l'authenticité. Donc, l'amalgame du jour, c'était que la naïveté, ce n'est pas votre plus gros défaut. C'est votre plus grand talent. C'était Patricia pour l'école du coaching inclusif sur le podcast Amalgame, un podcast à quatre voix, un podcast qui a envie de faire bouger le monde, qui a envie de faire faire un pas de côté à chaque personne qui l'écoutera. N'hésitez pas à écouter aussi Claudia, Christelle et Marianne sur leurs différents podcasts pour des immersions dans des contes métaphoriques puissants ou des partages de cœur à cœur qui vous amènent à des réflexions profondes sur vous-même ou encore des moments de partage où vous allez pouvoir vous aimer vous-même avec Marianne. Alors je vous dis à très bientôt et je vous invite à partager ce podcast si vous connaissez un naïf qui s'ignore ou si vous connaissez des gens qui ne reconnaissent pas encore la naïveté parce qu'il est temps de faire rayonner la naïveté. Donc n'hésitez pas à commenter, à partager ce podcast avec toutes les personnes qui pourront en avoir besoin. Je vous dis à très bientôt et je dois quand même vous avouer que j'aimerais être une petite souris pour entendre ce qui se passe dans votre tête, les réflexions que ça peut générer chez vous.

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