- Speaker #0
La demande d'autorisation,
- Speaker #1
ça a démarré.
- Speaker #2
Super.
- Speaker #0
Bienvenue dans votre podcast Amalgame, le podcast où on fait un pas de côté et où on aborde des sujets pour aller plus en profondeur et à peut-être changer de perception et avancer encore mieux dans notre vie. Et aujourd'hui, j'ai envie qu'on avance un peu mieux dans notre vie d'entrepreneur. Alors pour ça, je vous fais rencontrer Julie Boissard-Pétrisan et Oriane Gignès. qui vont nous parler d'un sujet qui, souvent, ne nous intéresse pas, ou on ne veut pas s'y intéresser. Alors, bonjour Julie, et bonjour Auriane.
- Speaker #1
Bonjour Patricia.
- Speaker #2
Bonjour Patricia, et bonjour à tous.
- Speaker #0
Alors, aujourd'hui, j'avais envie de parler avec vous d'un sujet que finalement, on laisse un peu de côté, ou qu'on fait que par obligation, qui est tout le volet juridique de la vie d'entrepreneur. en particulier par les coachs, parce que c'est vraiment votre expertise. Et ce que j'apprécie avec votre approche, c'est que vous y apportez un regard très humain, pragmatique et plein de sens. Donc, ça me tenait vraiment à cœur que les personnes qui entreprennent aujourd'hui puissent vous entendre, puissent vous découvrir sur ces sujets-là. Donc, avant de commencer, j'aimerais que chacune d'entre vous nous partage un peu qui elle est, son parcours et comment elle en est arrivée aussi. Là aujourd'hui, parce que vous travaillez toutes les deux. Pour Oujo.
- Speaker #1
Et oui, pour Oujo, donc là, c'est Julie. Donc je suis juriste, je suis docteur en droit, donc j'ai un parcours académique classique. Ensuite, j'ai passé le barreau, j'ai exercé un petit peu comme avocate et ensuite, j'ai changé de voie. Je suis partie bosser dans l'édition juridique et cette expérience-là m'a amenée au Moyen-Orient. où j'ai monté la filiale de ce leader mondial de l'édition juridique au Qatar. Et c'est d'ailleurs là que je rencontrais Oriane. Après cette aventure au Moyen-Orient, j'ai décidé de démissionner et de créer ma boîte parce que c'était vraiment une envie profonde. Et c'était le moment où je me suis sentie prête. Et il se tombe bien parce que ma super pote Oriane était aussi dispo pour partir dans une nouvelle aventure avec moi. Cette aventure, c'est Ujo. passe le bâton de parole à Oriane qu'elle se présente et qu'elle vous en dise un peu plus.
- Speaker #2
Merci Julie. Donc ici Oriane, je suis également docteur en droit, spécialisée plutôt sur les problématiques de protection des données personnelles et de cybersécurité. J'ai un parcours plutôt atypique puisque j'ai commencé ma carrière de juriste dans l'armée et je l'ai continué à l'international, notamment en travaillant avec des gouvernements dans la refonte de systèmes législatifs, jusqu'à travailler dans l'anti-piratage. et la protection de brevets, de propriétés intellectuelles. Après le Covid, je pense que le Covid a marqué les esprits et les vies de nombreux d'entre nous. Je n'ai pas échappé, on va dire, à cette crise-là. J'ai décidé de totalement me réorienter, de rentrer en France avec ma famille après avoir passé huit ans au Moyen-Orient, où j'ai rencontré d'ailleurs Julie, avec qui on a dépassé beaucoup de bons moments et a créé même une association à l'époque. de juristes francophones. Donc j'ai décidé de rentrer en France et de lancer deux activités principales. Bien sûr de co-créer Ujo, qui est venir soutenir et accompagner en japonais. On dédie notre temps et notre énergie aux entrepreneurs du bien-être et de l'accompagnement pour sécuriser leur activité en quelques clics. Et je suis également devenue coach et prof de yoga, où j'accompagne des avocats et des juristes dans leur transition de carrière et leur développement stratégique. et le yoga, bien sûr, qui vient, on va dire, agrémenter cette pratique-là pour rester zen dans la vie d'entrepreneur et continuer à respirer malgré parfois le chaos environnant.
- Speaker #0
Merci toutes les deux. Et ce qui résonne quand je vous écoute, c'est vraiment l'alliance qu'il y a entre votre parcours. juridiques ou dans votre vie professionnelle et aussi l'alliance avec ce mouvement de la vie. Je vous sens vraiment dans le mouvement de la vie, dans la réalité de vos corps. Avec, Oriane, ce que tu partages sur ta pratique du yoga, on pourrait penser que c'est anodin, mais pour moi, c'est un peu une forme d'alignement finalement, et finalement de personnes qui restent connectées à la réalité vivante de notre monde, et pas que ce qu'on pourrait imaginer de personnes qui sont dans des textes juridiques et peut-être un peu déconnectées. ce vivant. On a déjà fait ce partage ?
- Speaker #1
Oui totalement, alors moi je ne suis pas prof de yoga mais ça me parle beaucoup ce que tu dis et en particulier si on parle de Ujo, nous on est vraiment avec Orianne dans la transmission c'est une valeur forte et on a envie que le droit soit simple et pratique parce que le droit, ok c'est impassable, j'ai obligé mais ça peut être vraiment un atout dans le développement et on le voit tous les jours avec nos clients, on voit qu'ils vont chercher des nouvelles opportunités parce qu'ils sont en confiance qui sont voilà ils s'autorisent à co créer parce qu'il ya évacué les frustrations enfin le champ des possibles les plus larges quand on a cette fondation solide et chez ou jo il ya vraiment quelque chose qui nous a apporté depuis le début c'est qu'on a toujours souhaité accompagner nos clients et pas dire ok acheter nos modèles et c'est fini on soit plus jamais non nous on le fait parce que on adore ça et qu'on se régale vraiment de voir nos clients évoluer et comment justement ce côté où on sent le
- Speaker #0
le plaisir qu'il y a à accompagner l'autre, à se développer, le plaisir que tu transmets, Julie, à accompagner l'autre dans le fait de sécuriser son activité. Comment est-ce que ça se perçoit dans vos accompagnements ? Comment est-ce que vous transmettez ça aux personnes que vous accompagnez ?
- Speaker #1
Alors, nous, on est des good vibes lawyers. D'ailleurs, Aurélien avait un passé militaire, elle dirait plutôt green light lawyers. On va toujours… je ne pourrais développer rien parce que c'est vraiment intéressant cette philosophie-là. Mais nous, on voit toujours le positif. Là, à l'heure où on enregistre ce podcast, il y a une réforme vraiment pas cool de la TVA.
- Speaker #0
Oh là là, on n'en parle pas.
- Speaker #1
Voilà. Eh bien, on a eu la chance d'avoir quelques-uns de nos clients aujourd'hui en atelier. On les voit tous les mois. Eh bien, on a été hyper contentes de leur dire ça va être une opportunité pour vous et on va vous expliquer pourquoi. Tu vois, c'est vraiment du concret pour nous.
- Speaker #0
C'est génial. Alors ça, j'aimerais bien qu'on revienne dessus parce que c'est vrai que ça vient de… Là, on enregistre aujourd'hui, on est le 6 février, donc l'information est tombée de ce matin. Et donc ça, ça vient aussi faire le lien avec… Quand on se lance en tant que coach, finalement, on a la sensation qu'on va coacher des clients. On prend un contrat qui est déjà tout fait, que nous a donné l'école de coaching, par exemple, ou le copain qui était déjà coach, et on s'arrête là. Dans le meilleur des cas, on… on prend une responsabilité civile, mais ça s'arrête là. Selon vous, quels sont les éléments et les questions qu'on doit se poser quand on a envie de se lancer en tant que coach, que formateur, facilitateur,
- Speaker #2
accompagnant,
- Speaker #0
et qu'on se lance, mais sans oublier qu'on est aussi avant tout un entrepreneur ? Donc, la question à se poser.
- Speaker #2
Alors, je pense que déjà, il y a des croyances limitantes, ça va parler au coach, qu'il faut déconstruire. La première, ce n'est pas parce que vous avez créé en trois... votre micro-entreprise, que vous avez mis en place le statut de votre société, que ça y est, vous êtes d'équerre juridiquement. C'est une fausse croyance qui est alimentée par le fait que l'enregistrement en tant que société ou même en tant que micro-entreprise au niveau de l'État français, ça se fait de manière très simple et rapide. Ça, c'est le premier écueil auquel il faut faire extrêmement attention. Le juridique ensuite ne se limite pas à juste avoir un contrat. de prestations de services de coaching. D'ailleurs, on a pu avec Julie en étudier, en décortiquer un grand nombre fourni par nos clients qui les avaient eux-mêmes reçus d'écoles de coaching ou d'amis d'amis. Et on s'est rendu compte dans 99,9999% des cas que ces contrats-là étaient complètement surannés, pas du tout en conformité avec les nouvelles réglementations et la loi évolue, la loi change. Donc, c'est important d'avoir des... contrats qui sont en conformité avec la réglementation au moment où vous allez les utiliser. Et dernier écueil sur lequel il est important de s'arrêter et de souligner, c'est que la protection juridique ne veut pas dire avoir une RC Pro, avoir une responsabilité civile professionnelle, parce que la responsabilité civile professionnelle ne vous protégera pas si vous n'avez pas vous-même au préalable mis en place la sécurité juridique nécessaire pour que votre activité soit pérenne.
- Speaker #1
Ça,
- Speaker #0
c'est hyper important, Yann, parce que je pense qu'on est très peu dans le monde des entrepreneurs à faire la distinction. C'est-à-dire que ce n'est pas parce qu'on a la RC Pro et éventuellement la protection juridique qu'on a mis en place un environnement juridique qui nous protège.
- Speaker #2
Exactement.
- Speaker #0
Et qu'en fait, pour que ça nous protège, il faut qu'en amont, on ait mis en place des dispositions ou tout cet écosystème autour de nous qui, lui, nous protège pour qu'en fait, si cette protection a été entre guillemets Merci. heurté, là le reste puisse fonctionner, c'est ça que tu nous dis finalement
- Speaker #2
Oui, si je peux prendre une image qui va sûrement parler à toutes, c'est vous avez acheté un terrain. Par exemple, ce terrain, ça va être votre adresse, votre nom de domaine pour votre site Internet. Et vous allez construire votre maison, vous allez construire votre activité dessus. Pour que votre maison soit solide, il faut qu'elle ait des bases solides. Et ces bases solides veulent dire mettre en place un cadre juridique, sécurisé pour que ces fondations-là de la maison puis de... fonctionner. Donc quand tu dis par exemple voilà j'ai mon premier client, j'ai un petit contrat bon an mal an ça va faire l'affaire là déjà on est sur la construction d'une maison même pas sur pilotis, sur du sable mouvant et sans qu'on le développe parce que le temps nous est compté mais déjà la sécurité juridique, la protection juridique comme nous on l'entend chez Ojo c'est de s'assurer si on a un site internet d'avoir ce site internet conforme à la loi, c'est-à-dire avec trois documents spécifiques, juridiques, qui permettent de montrer au monde entier, quand vous êtes visible sur le net, que vous êtes en conformité avec la loi, rien qu'en utilisant déjà ce site internet et votre activité. Ça veut aussi dire, quand vous traitez de la donnée personnelle, et on sait que les poches, les professionnels du bien-être, de l'accompagnement, les formateurs collectent énormément de data. et de données qui sont confidentielles et de données personnelles de leurs clients, eh bien, ils sont tous soumis au RGPD, qui est le Règlement Général de la Protection des Données Personnelles. Donc, il est important aussi de protéger les données des clients. Et puis, il y a d'autres éléments que Julie, par exemple, peut développer si c'est le moment, pour comprendre aussi ce que veut dire sécurité juridique pour un entrepreneur coach.
- Speaker #0
Mais c'est ça, c'est ce que j'allais demander. Imaginons, voilà, je suis… allez Patricia et j'ai une petite activité où je voudrais faire du coaching et pour ça je crée mon auto-entreprise. Donc j'ai fait mes trois clics sur internet et me voilà avec mon activité de coaching. Les premiers réflexes, je ne sais pas si vous voyez la même chose que moi, j'accompagne aussi des entrepreneurs dans des parcours entrepreneurs et ce que je vois souvent, si les gens ne se font pas accompagner, c'est que la priorité c'est vite, vite, vite faire mon site et certains payent pour ça. Ma stratégie et d'autres, certains vont payer pour la stratégie, mais il y a des questions de fond, il me semble, que certains coachs et accompagnants, lorsqu'ils se lancent, ne se posent pas. Et ce sont des questions qui ne sont pas très sexy. Me faire accompagner juridiquement, ici, travailler sur ma légitimité entrepreneuriale, ce que moi je fais dans mon parcours et ce que vous, vous faites, je pense que ça fait partie des choses pas sexy, mais qui feraient gagner tellement de temps. et d'énergie au coach. Je ne sais pas si vous, vous avez ce même regard de votre côté, point de vue juridique.
- Speaker #1
Oui, oui, totalement. On est convaincus. Puis bon, ça fait un peu plus de trois ans qu'on est lancé. On a accompagné 350 clients, même un petit peu plus maintenant. Donc, on a vraiment ce recul. Et tout ce que tu viens de dire, ça résonne. Je pense qu'Oriane, c'est pareil. Ça résonne beaucoup en elle. Parce que, tu vois, quand tu dis, voilà, je suis une jeune coach, je m'enregistre un temps en clinique. entrepreneur et là je fonce tête baissée pour avoir un super site internet un logo etc mais je ne peux pas te compter le nom de fois on a des clients à nous qui sont venus donc après un voilà ça peut être plusieurs années après je vais donner juste un exemple c'est un coach qui se lance Ok. Il fait son site internet, il achète son don de domaine, etc. Il démarre plutôt bien, ça marche bien, bon lancement d'activité. Il a des clients et puis, je ne sais plus, au bout d'un an, un an et demi, il nous découvre, il est sensible à la démarche juridique. Ok, il achète notre pack et puis là, patatras, il reçoit peu de temps après ou je ne sais plus exactement la temporalité, mais bref, il se fait un peu tirer par l'oreille par un cabinet de coaching bien plus gros que lui. un gros cabinet de coaching parisien, qui lui dit, écoutez, cher monsieur, le nom que vous utilisez, on l'utilise déjà. Donc, merci de cesser d'utiliser votre nom commercial. Et là, on lui parle, on le voit en atelier, etc. Et là, vraiment, il était tout jeune chez nous. C'est dommage, il aurait acheté un peu avant. Bref, on lui dit, écoute, oui, en effet, et ça, on te l'explique. Tout le premier réflexe à avoir avant même d'aller voir un web designer ou que sais-je, c'est de s'assurer que le nom sur lequel on projette aussi des valeurs, un univers, c'est important le nom, nous, Ujo, on en est hyper attachés, il y a beaucoup de symboliques derrière, et bien avant de faire ça, il faut vérifier que ce nom est disponible. Donc tu vois, avec Oryan, des fois, on est un peu quand même... surprise, on se dit et en même temps, on n'en veut pas aux jeunes coachs ou aux coachs plus seniors. C'est pas qu'on nous ment, mais Aurène a effleuré le sujet. C'est très facile de devenir statutairement entrepreneur. C'est hyper simple. On peut créer 10 sociétés dans la journée si on veut. J'exagère, mais c'est pas loin. Mais vivre de son activité, incarner pleinement à la fois la posture et ça, c'est plus toi ce que tu fais, Patricia. Mais aussi, les responsabilités d'un chef d'entreprise, c'est bien plus compliqué et il y a peu de ressources auxquelles se raccrocher. Et c'est le cas en particulier du domaine du droit où il n'y a pas une plateforme, je ne sais pas moi, le juridique pour les coachs ou un truc comme ça, une plateforme officielle où tu as la liste de toutes tes obligations. Il n'y a pas. Mais non. Donc, c'est vrai que ce n'est pas évident. Mais ce qu'on peut des fois un peu reprocher, c'est cette légèreté. qu'on a du mal à apporter quand même sur les jeunes coachs ou les coachs de manière générale, mais quand même, on peut le dire, tant pis, on va le dire sur les écoles de coaching, pas toutes, mais je dirais que 80% des écoles de coaching ne sont pas claires sur le côté juridique. Et avant de passer la parole à Auriane, parce qu'elle est coach depuis de nombreuses années, c'est un autre regard encore. Moi, ce que je vois en n'étant pas coach, je me dis, OK, donc... Donc, je débourse beaucoup d'argent pour me former au coaching. Je passe beaucoup de temps, c'est beaucoup d'efforts, c'est beaucoup de prise de risque aussi dans une carrière. Et à aucun moment, mon école ne m'informe sur mes obligations juridiques. Au mieux, elle me transmet un modèle de contrat qui est par essence obsolète. Enfin, on les a vus, Aurélien l'a dit. On ne sait pas qui les a écrits, ils sont hors d'âge, voilà. Et juste un dernier point qui m'agace aussi un peu, c'est qu'on va dire au coach, « Ah, très bien, faites partie de ICF, EMCC, SF Coach, peu importe, d'une fédération ou d'un syndicat, et c'est bon, vous serez conformes finalement à vos obligations. » C'est complètement mélangé, et c'est dangereux de le faire, la déontologie, qui est la posture à la pratique professionnelle. Je suis une ancienne avocate, donc je comprends bien ces concepts-là. La déontologie, c'est vivre son coaching de manière éthique au quotidien. Et le jour médic, qui est finalement la première obligation déontologique.
- Speaker #0
C'est très important parce qu'effectivement, il y a cet amalgame entre la posture déontologique et éthique dans la pratique du coaching. On est dans la pratique d'une activité, dans la mise en exécution d'une compétence, qu'est le coaching. Et de l'autre côté, il y a la... sécurité juridique du métier, c'est-à-dire du métier que l'on fait, de l'activité professionnelle que l'on a. L'activité professionnelle ou le professionnel en tant que coach n'existe pas nulle part. Il n'y a nulle part où on va pouvoir coacher dans une case « Quel métier faites-vous ? » Non, on sera toujours chef d'entreprise, indépendant. Et c'est vrai que le juridique, il est là parce que nous sommes des indépendants. Alors que ICF, quand on parle de… ou même toutes les fédérations lorsque l'on parle de déontologie et d'éthique, c'est dans la pratique de la compétence qu'on active dans le cadre de notre métier de chef d'entreprise. Je ne sais pas si je suis assez claire dans les deux, mais c'est une distinction très, très forte entre les deux. Et cette légèreté-là, je pense que c'est ce qui fait qu'on a des phrases de type l'écho du galère, où on ne peut pas vivre du coaching, parce qu'en fait, on mélange tout. volontairement ou involontairement, je n'en sais rien, mais on mélange tout. Évidemment, quand le coach a mis 10 000 euros, 7 000 euros, 6 000 euros dans sa formation, il a l'impression qu'il a tout ce qu'il lui faut pour se lancer. Or non, il n'a qu'à qu'il n'a que la compétence. Donc, il lui reste toutes les fondations, ce que tu disais, Oriane, tout à l'heure. Il reste toutes les fondations à aller faire sur le métier qu'on va faire, c'est-à-dire être indépendant. Et le juridique, c'est pour moi... la base, quoi. C'est vraiment... Ça fait partie des fondations. Aller trouver ma légitimité, ça fait partie des fondations. Qu'est-ce que tu en dis ?
- Speaker #2
Non, c'est très juste. Alors, du côté des coachs, même si moi je reviens sur le début de mon activité, comme tu dis, on a dépensé beaucoup d'argent pour en arriver là. Et on s'est dit, quoi ? Maintenant qu'on est prêt à se lancer, il faut en plus que maintenant j'investisse dans ma communication, mon marketing, dans ma visibilité avec mon site Internet, éventuellement dans un comptable. Et en plus, il faut que je comprenne les enjeux juridiques de ma pratique. Waouh, ça fait beaucoup. alors que je n'ai pas encore rentré un euro dans la boîte.
- Speaker #0
Donc,
- Speaker #2
on comprend, et je suis la première, et on a aussi des juristes clients chez Ujo, des anciens juristes qui sont aussi clients, qui n'ont pas voulu se pencher sur leur juridique et qui l'ont remis dans les mains d'Ujo. Mais voilà, quand on commence, on bidouille, il faut être très clair, de manière transparente. On se dit, de toute façon, pour l'instant, je fais 500 euros, 1000 euros. Je coache ma mère, mon frère et ma tante. Je commence petit à petit avec des amis. Donc, forcément, je bidouille au départ. Et ça, je pense qu'on est tous passés par là. Ça fait partie du job. Au départ, pour être un bon coach, il faut coacher. Et ça, on l'a bien appris en école. Ensuite, effectivement, quand notre pratique commence à grandir, que notre ambition, de notre confiance en nous dans notre pratique de coach évolue, il faut faire évoluer. l'entreprise avec. Et la première chose qu'il faut faire avant forcément la communication, le marketing, le SEO et je ne sais quoi, c'est s'assurer que le bidouillage peut être maintenant cadré juridiquement. Non pas parce que c'est un désir ou comme tu dis, quelque chose de sexy, juste non parce que c'est une obligation légale. Voilà. Et que plus vite on se met en conformité légale, plus vite on assure qu'on peut rouler tranquille avec sa ceinture de sécurité. Après, Je suis convaincue qu'une partie des écoles de coaching et des fédérations sont assez hypocrites sur ce sujet-là et rappellent très rapidement les engagements, le code de déontologie, le référentiel de compétences avec la partie charte déontologique, code éthique. Oui, vous devez avoir un contrat. Et puis, ça s'arrête là. Ça s'arrête là. Et ce n'est plus leur problème. ce que vous faites derrière avec votre activité. Et c'est là où il y a un énorme trou dans la raquette, dans le métier de coach aujourd'hui. C'est qu'entre ce qu'on apprend à l'école dans l'exercice de sa pratique et la réalité du terrain, eh bien, il y a des ponts qui ne sont pas faits, pas du tout faits. Et c'est là où nous, Ujo, on est là pour faire ce pont-là et le faire rapidement, simplement, efficacement et surtout à un moindre coût. parce que Comme tu le dis très justement, il y a des coachs qui vivent très bien de leur activité, mais il y en a beaucoup aussi qui ont du mal à joindre les deux bouts.
- Speaker #0
C'est exactement ça. Et donc, moi, dans ce que tu disais, au niveau des écoles et des fédérations, je pense qu'en fait, il y a pas mal de choses qui sont remises à la main de la personne qui s'inscrit. En fait, c'est une espèce de silence qu'il y a, je pense plutôt du côté des écoles. plus que des fédérations, puisque finalement, la fédération s'occupe de sa pratique. La fédération ne vous dit pas, je vous forme à devenir coach en tant que métier. La fédération, elle va dire, je certifie que l'école qui vous a formé répond à ce que nous, on considérait être les critères pour faire un bon coach. Là-dessus, de ce côté-là, je me dis, OK. Par contre, au niveau de l'école, et alors… on rentre dans un sujet intéressant qui est tout ce qui est dans le monde du financement en France, où en fait les financements viennent semer la pagaille. Parce que finalement, on a le RNCP, on a tous les fonds de financement, et quand on a une formation qui est enregistrée en tant que formation RNCP, on a la sensation donc que c'est une formation qui est professionnalisante, c'est-à-dire qu'en faisant cette formation, je vais pouvoir me professionnaliser. Et alors que les écoles ne font pas le RNCP forcément pour avoir le côté professionnalisant, c'est-à-dire qu'elles ne vous rajoutent pas trois mois de formation dédiée à votre professionnalisation avec tous les aspects de faire sortir votre légitimité entrepreneuriale, d'aller chercher un business plan, d'aller faire votre business plan, d'avoir votre stratégie marketing, d'avoir tout votre écosystème. Pour moi, quand je parle d'écosystème, c'est le juriste, le comptable, tout ce qu'on a besoin indépendamment vraiment indispensable en termes d'écosystème. Non, on vous rajoute un module. Et dans ce module, on vous donnera un contrat. Et en fait, ce module-là donne la sensation que l'école a fait ce qu'il fallait pour vous permettre de vivre de votre activité. Alors que pour moi, il est là vraiment le nœud, c'est que moi dans ma formation posture de coach, quand ils arrivent, je leur dis non, là je vous forme à apprendre à coacher. Pas du tout à devenir coach et vous installer en tant qu'entrepreneur. Pour ça, il y a encore un autre programme qui sert lui à faire émerger. Et c'est pour ça d'ailleurs que... Moi, ça m'intéressait d'échanger avec vous et de vous parler de vous systématiquement dans ma formation parce qu'il faut que le coach, quand il sort de sa formation, il soit conscient qu'il a appris à poser des questions stratégiquement avec intention de respect de la théontologie pour faire émerger des prises de conscience et permettre l'action. Par contre, pour le faire, il lui faut un cadre, il lui faut une maison. Sinon,
- Speaker #1
il n'a que les jouets. Oui, j'aime beaucoup ta métaphore, elle est vraiment excellente. Juste, quand je t'écoutais, c'est vrai que le poids des écoles, la responsabilité plutôt des écoles, elle est importante. Nous, il y a des écoles avec qui on travaille, on a des écoles qui nous ont même acheté des packs directement pour leurs amis. Voilà, c'est génial. Il y en a qui ne nous répondent pas, qui ne nous calculent même pas, alors qu'on propose un service. Généralement, on intervient même gratuitement. On veut aussi prêcher la bonne parole, au-delà de se faire connaître par rapport à autre chose, et c'est aussi tout à fait légitime. Mais alors les fédérations, j'ai quand même un souci, parce qu'étant issue de la profession d'avocat, en effet j'étais soumise à une déontologie, mais ça ne rigole pas la déontologie chez les avocats ou chez les médecins, les infirmières, etc. C'est sanctionné par la loi. Je veux dire, tu ne respectes pas le secret professionnel, tu peux te prendre une peine de prison, tu vois.
- Speaker #0
Alors,
- Speaker #1
la déontologie des professions non réglementées dont font partie les coachs, c'est du vent. Je suis désolée, j'y les cache, mais si j'oppose mon regard de juriste, c'est ma grille d'analyse de juriste. Donc, la déontologie, elle est là pour guider la posture, elle est fondamentale dans la relation coach-coacher, dans la pratique professionnelle. Mais la transparence...
- Speaker #0
En fait, tu as bien dit que tu avais visé ta transparence. Elle vise à ce que tu sois dans une logique d'évolution continue dans ta posture, dans une démarche d'ouverture et de progression, que tu sois plus coach que consultant ou thérapeute. On vise la posture, vraiment la posture et la relation.
- Speaker #1
Sauf que ça, pour le client, évidemment que c'est important. On veut avoir le meilleur professionnel en face. Mais si on a un professionnel qui est conscient, qui incarne finalement concrètement sa déontologie, en protégeant les données personnelles, exemple très concret. En respectant strictement la confidentialité, parce que c'est écrit noir sur blanc sur un contrat qui est signé par tout le monde. Parce que le cadre légal est vraiment clair, qu'on respecte le droit de rétractation, etc. Là, tu as un vrai « coach » qui incarne concrètement son éthique et sa déontologie.
- Speaker #0
Je vais peut-être dire une énorme bêtise, mais je réfléchis là en live. Avec les clients en particulier, on n'est pas nécessairement… Alors, ça va être une grosse bêtise peut-être que je dis, mais j'avais la sensation qu'on n'était pas forcément obligé de partir sur la contractualisation, le fait de faire un contrat. Parce que je me dis, finalement, enfin, en t'écoutant, qu'on pourrait très bien faire signer une charte de coaching qui contractualise justement ce volet. sur la confidentialité, sur le respect des données personnelles. Je vais poser ma question autrement, parce que là, je suis en train de la formaliser pendant que je parle. Quel serait, pour quelqu'un qui n'est pas forcément très à l'aise avec les contrats, un coach qui n'est pas très à l'aise avec les contrats, mais qui aimerait quand même être en conformité juridique ? C'est quoi le minimum qu'on doit faire ?
- Speaker #1
Auriane, tu veux répondre ?
- Speaker #2
Je vous laisse sans vous répondre. Non, mais c'est une question qui est très pertinente parce que peut-être que beaucoup de personnes qui nous écoutent pensent effectivement que tu n'es pas obligée d'avoir un contrat quand tu fixes une alliance de coaching, par exemple, avec un contrat d'objectif. À partir du moment où il y a une transaction d'argent et à partir du moment où tu te mets en accord pour une prestation de service auprès de n'importe quelle personne, pour atteindre un objectif à déterminer, par exemple en séance exploratoire. Ce dont tu parles, chartes,
- Speaker #0
C'est un mot un peu plus générique de parler de contrat. C'est la même chose. C'est un engagement. C'est comme, top là, on va travailler ensemble. Je vais faire ça, ça, ça avec toi. Toi, tu vas me payer pour ça et tu t'engages à être présent aux séances, à venir préparer avec ton objectif, etc. C'est un contrat. Même si c'est un accord verbal, c'est un contrat. Et pour que cet accord verbal soit valable juridiquement, c'est-à-dire qui te protège toi en tant que coach et qui protège aussi ton client, ça se formalise sous forme d'un contrat. Et dans ce contrat, il y a le temps de l'accompagnement, le prix et les modalités de paiement de cet accompagnement, il y a les responsabilités mutuelles et il y a les engagements spécifiques que le coach va prendre au regard de son code de déontologie, au regard de sa pratique, au regard de la protection des données personnelles et au regard de toutes les informations nécessaires. légalement pour s'assurer que cet accord n'est pas caduque, c'est-à-dire que cet accord n'est pas annulable, il est vrai, il existe, eh bien, on passe par un contrat. En gros, le contrat, c'est à chaque fois que l'on a un client et qu'il y a un transfert d'argent. Et le contrat est le bras armé d'une des compétences du Code de déontologie qui indique bien que l'alliance de coaching doit passer. par un accord, et cet accord-là égale contrat.
- Speaker #1
Très intéressant. Alors, je continue dans justement cette réflexion. Prenons vraiment le cas le plus simple, pas avec les entreprises, parce que là, ça devient assez évident, le contrat, mais vraiment je fais un coaching avec un particulier. et je fais donc je sais pas pourquoi ma charte de coaching moi j'ai ce côté où je suis administratif au FOB donc c'est des sujets pour moi qui sont très difficiles à adresser qui sont pour moi assez lourds et finalement je me dis mais tiens moi dans les coachings avec des particuliers j'ai pas nécessairement cette notion de contrat et en fait je me dis mais peut-être que je le fais pas parce que c'est pas quelque chose qui moi finalement qui est très lourd pour moi, mais peut-être que ça insécurise le client. Et en même temps, j'ai l'exemple, je vous partage l'exemple d'une coach que j'avais en supervision qui a fait deux superbes séances préliminaires pour travailler avec un particulier sur un projet d'entreprise. Non, pardon, pour travailler avec un couple, sur un coaching de couple. Et quand est venu le moment du contrat, elle a perdu le coaching.
- Speaker #0
Est-ce que c'est intéressant comme exemple ? Parce qu'en fait, c'est une question de posture, tu vois. Quand on est coach, on a une certaine posture. Quand on est avocat, on a une certaine posture. Et dans la posture de coach, il y a ce regard potentiellement que l'on porte sur ce que signifie le contrat. Et comme tu dis, je pense que tu n'es pas la seule à être administrativophobe, comme tu as dit, très justement. Je crois qu'il y en a beaucoup d'entre nous, j'en fais partie. Sauf que, en fait, je ne vais pas te coacher là, mais c'est plus ton regard, le regard que tu portes sur le contrat qui aujourd'hui est négatif, qui pour toi rajoute une couche supplémentaire de blabla inutile à la relation ou qui potentiellement, dans le cas de ta cliente, a fait fuir le couple. Or, c'est justement ce bras armé qui est le gage du sérieux, du proche. professionnalisme, de la légitimité et de la rigueur de ta pratique de coach. Si le couple n'a pas signé ce contrat, ça ne veut pas dire que c'est parce qu'il ne voulait pas signer un contrat et que c'était un peu trop de travail pour eux. Non, ça veut dire que trop engageant. Exactement. Et qu'est-ce qu'on attend finalement d'un client quand il rentre dans sa relation avec un coach ? C'est d'être pleinement engagé. C'est d'avoir les three yes. Est-ce que tu veux engager du temps avec moi ? Oui. Est-ce que tu es prêt à payer pour ça ? Oui. Est-ce que tu es prêt à faire des efforts et du changement ? Oui. Trois fois oui. Eh bien, ce trois fois oui, ça passe par le contrat. Si le contrat n'est pas fait, il n'y a pas d'engagement.
- Speaker #1
Je vais mettre en place mes chartes de coaching. Parce que le contrat, j'ai toujours du mal. Mais pour les particuliers, j'ai des contrats pour les entreprises. Mais pour les particuliers, c'est vrai que… Là, vous écoutez, ça donne quand même envie. Même pour un... Moi, j'ai vraiment mon trouble de l'attention qui fait que tout ce qui est papras, c'est un peu compliqué. Mais dès lors que c'est au service et que ça a du sens, en fait, chez moi, ça bascule. Et là, en fait, tu viens de me faire, et là, puisqu'on a échangé, basculer sur le fait que, oui, ça a du sens. Et en plus, on parle souvent de la professionnalisation de notre métier, d'accompagnement, et ça en fait pleinement partie. C'est-à-dire que, en plus, c'est vraiment pour les personnes qui font un coaching, c'est un engagement et financier et en temps. C'est un engagement énorme, finalement, que de faire ça. C'est intéressant. Et pour autant, alors là, je vais au bout de mon ridicule, mais tu vas chez l'hypnothérapeute, tu ne signes pas de contrat.
- Speaker #2
Oui, bien sûr.
- Speaker #1
Et c'est pour ça que tu accompagnes, tu vas chez des personnes qui font des TCC, l'hypnothérapeute, peu importe, tu ne signes pas de contrat. Comment vous voyez, vous, la différence entre les deux ?
- Speaker #2
Peut-être que c'est deux. Quand tu apprends en première année de droit, c'est qu'un contrat, c'est la rencontre de deux consentements, point barre. C'est tout. Un contrat, c'est ça. Tu peux l'appeler charte, tu peux te rendre chez ton hypno et ça vaut contrat parce que tu as compris le cadre, que tu as eu accès au CGV, je ne sais pas, c'est massé sur le mur, ça a été envoyé lors de la confirmation du rendez-vous, etc. Donc un contrat, c'est ça. Et nous, d'ailleurs, chez Ujo, pour nos clients, on a beaucoup de clients thérapeutes ou parfois certains coachs qui exercent à la séance, on leur dit ne faites pas signer de contrat, personne ne fait ça, ça n'a aucun sens. Vous allez noyer le client qui vient vous voir pour une séance. On devient vraiment dans du one-shot, même s'il vient trois fois d'affilée, c'est une intention de one-shot. Là, ça n'a pas de sens. En revanche, ces documents-là, vous devez les avoir. Donc, encore une fois, l'idée, ce que dit le droit, c'est que vous devez porter à la connaissance de vos clients vos conditions générales de vente. C'est tout. Parfois ça doit être signé et là c'est quand on est dans des accompagnements longs, signés je veux dire vraiment écrits, etc. Dans le sens plus traditionnel du terme qu'on a en tout cas. Donc là c'est quand il y a plus de 1500 euros en jeu, ce qui est quand même souvent le cas en coaching avec des particuliers. Et pour être vraiment, pour redescendre sur terre, je vais faire ma gendarme, tout ça c'est obligatoire et puni par la loi avec de grosses amendes. Donc déjà, si on veut se conformer au cadre, il faut quand même avoir un contrat. Tu l'appelles charte, tu l'appelles CGV, tu l'appelles devis, peu importe, mais il faut qu'il y ait ce contrat-là. Et ce qui est super intéressant avec le recul qu'on a maintenant, parce que tu vois, là, on a l'air super assuré, etc., mais on avait aussi nos doutes quand on a lancé Ujo sur l'adhésion des clients de nos clients, etc. Et les retours sont très positifs. De deux sortes, et rien de si tu as d'autres idées complètes derrière, parce que vraiment, nos clients sont des mines d'or d'informations. Il y en a qui nous disent, depuis que j'ai mis en place un écosystème juridique vraiment solide, après, ce n'est pas non plus une entreprise du CAC 40, ça reste du simple quand même dans l'écosystème juridique, mais il faut le faire. Depuis que j'ai fait ça, j'attire des clients, je ne sais pas comment dire, plus sérieux, ou en tout cas, qui sont à la hauteur de mes standards, qui paient en temps et en heure. ou plus pour nos clients thérapeutes, pas des gens un peu bizarres qui viennent me voir avec des requêtes bizarres. Donc, c'est plus des évacuations de cercles vertueux. Et après, on a aussi des clients qui nous ont dit, et là, c'était plus dans la co-création avec des pairs ou co-sous-traitance, qui nous ont dit « Ah, alors quand j'ai voulu amener le sujet du contrat, ça ne l'a pas fait. » et puis avec le recul qu'ils nous disent mais c'est une bonne chose en fait parce que ça aurait mal terminé on n'a même pas pu en fait parler même de mettre un petit cadre comme ça se poser pour notamment sur les enjeux financiers si on n'arrive pas à en parler ni
- Speaker #1
à donc à signer un contrat c'est que derrière ça va ça va pas bien se passer et du coup ça me fait transiter sur justement quelque chose qui est très fréquent dans le monde des coaches, de la formation Merci. des accompagnants, c'est la co-création. Ça, c'est un sujet qui est revenu pas mal ces derniers temps avec des supervisions que j'ai pu avoir, justement,
- Speaker #2
de si vous aviez deux,
- Speaker #1
trois, enfin, quelques conseils à donner, justement, sur le fait de créer, parce que quand on crée, on s'adore, on est sortis d'école de coaching, on a discuté, on a eu des idées en commun, on a créé un programme en commun. Mais derrière, il y a une réalité pour moi juridique. et on n'en parle pas assez. qu'est-ce que vous pourriez dire là-dessus ?
- Speaker #0
Alors, la co-création, c'est un formidable levier en termes de visibilité pour les coachs et éventuellement d'évolution de son chiffre d'affaires. Mais effectivement, comme par exemple un contrat de mariage, c'est important de fixer des bases saines avec la personne avec qui on va co-créer. Donc, prenant l'exemple, parce que c'est celui qui m'est arrivé il y a quelques semaines, vous décidez avec un deuxième coach, j'ai décidé avec une deuxième personne, elle n'était pas coach d'ailleurs. de co-créer une masterclass pour pouvoir bénéficier des leads entrant de sa communauté et vice versa. Et donc, on est parti sur le fait qu'on allait co-animer cette masterclass en mettant en valeur nos informations respectives, nos domaines de compétences, vendre nos offres respectives et s'échanger la base de données sous réserve du RGPD, bien sûr, mutuellement avec l'accord de ceux qui y ont participé. Pour mettre en place cette alliance-là, on a fixé le cadre, comme on le ferait finalement dans l'exercice de pratique de coach, qui prend le lead sur la mise en place de cette masterclass, qui s'assure d'envoyer des mails, qui est responsable par exemple de l'envoi du replay, qui envoie les communications, etc. On se met d'abord en accord sur ce qui se passe en amont. Mais aussi, ce qui va se passer au Maval. Comment on relance les personnes qui ont été présentes ? Comment, chacune, on exploite ces lits de là ? Et si on signe l'une ou l'autre un client, est-ce qu'il y a un pourcentage financier qui est versé à l'autre du fait que, par exemple, la personne vient de la communauté A ou B ? Donc tout ça, c'est le cadre de référence de nouveau. de l'exercice d'une co-création. Et il en va de même si on co-crée un programme ou une formation qui va coordonner tout ça, parce qu'il y a toujours un leader. Et ensuite, comment on répartit ? De toute façon, il y a des conflits quand ? Quand il n'y a pas d'argent ou il y en a trop. C'est toujours les deux cas où il y a des conflits, avec n'importe qui, sauf dans les couples, où il y a plein d'autres types de conflits. Mais en tout cas, dans le coaching entre deux collaborateurs, ça va être ça. qui est responsable de maintenir la création commune et comment on se rétribue, comment on se rémunère si le produit fonctionne et comment et à quel point et jusqu'à quand on va pouvoir mutuellement exploiter cette co-création.
- Speaker #1
Ça, c'est des questions et ce sont des accompagnements que vous, vous faites finalement avec vos clients parce que c'est des questions qu'on se pose quand on co-crée, mais ce n'est pas des questions qu'on peut... pauses, à des cris. Alors moi, personnellement, si, moi je crée systématiquement, mais parce que depuis toujours, en fait, j'ai toujours eu un accompagnement juridique, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Et je vois beaucoup de coachs dire « Ah oui, on a créé ça ensemble » , et je me dis « Oh là là ! » Moi, je n'aime pas être porteuse de mauvaises nouvelles. Par contre, c'est vrai qu'avoir l'occasion de mettre ça sur le tapis avec vous, c'est de dire « Mais à minima, il y a une aide d'engagement qui est un contraint en vrai. Oui, je...
- Speaker #2
C'est ça, c'est un contrat. Mais c'est un peu un moment où tout le monde se cache derrière son petit doigt et ça crée plein de frustrations, de tensions, de conflits. Il faut bien qu'il y en ait un ou une qui prenne ses responsabilités et qui pose le cadre. En plus, je pense qu'en tant que coach, poser un cadre, ça ne doit pas poser de problème, a priori. Donc, y compris au niveau juridique, il ne faut pas avoir peur, il faut briser, entre guillemets, des tabous. Je ne vois pas pourquoi ce serait des tabous, mais admettons. c'est ce qu'on dit souvent avec Orian, nous on a une démarche vraiment prophylactique. Croyez-nous, quand vous avez un juridique au carré, déjà vous n'êtes pas dans la crainte que quelque chose arrive, parce que ça arrive. Vous n'avez pas peur d'aller chercher des opportunités, vous vous sentez en confiance et vous élevez vos standards. Ça veut dire que vous êtes quand même bien dans votre peau. Et nous, nos clients, comme ils ont accès à tout, toutes leurs ressources pendant un an, même au-delà, parce qu'ils ne rachètent pas un pack, mais pendant un an, ils ont accès aux visageaux, ils ont accès aux ateliers, etc. On les voit évoluer et on les voit partir de, comme tu dis souvent, Rianne, j'aime beaucoup l'image, c'est un pompier qui va éteindre l'incendie. Ouh là là, mon contrat est bancal, hop, je vais vite prendre le modèle Ujo. Le PD, j'y capte rien, OK, je me mets à la page. Et puis, six mois plus tard, on les revoit, on dit, c'est génial, je pense à une cliente avec qui j'ai parlé, là, voilà, elle est en pleine co-création. Ravi de trouver des contrats qui répondent vraiment à ces besoins puisque nous... On est spécialisé dans les professions de l'accompagnement et du bien-être. Et voilà, et puis ça évolue. Et puis, il y en a qui franchissent d'autres étapes, qui se disent « Ok, je vais passer en société, ça marche bien » . Donc, on les accompagne et c'est un vrai plaisir d'avoir cette confirmation concrète quotidienne que le juridique vraiment t'accompagne et te pousse aussi à te développer.
- Speaker #1
Là, on arrive un peu sur la fin et j'ai envie de me dire que oui, quand on se lance en tant qu'accompagnant, très bien, on a appris une compétence, on l'a fait certifier auprès d'une fédération qui atteste la qualité de ce qu'on a fait, mais pour autant, on n'est pas devenu entrepreneur. Donc derrière, qu'est-ce qu'on fait pour devenir entrepreneur ? Par exemple, nous, il y a le parcours qu'on propose, trouver sa légitimité entrepreneuriale et faire sa stratégie. Pour moi, dans les basiques, il y a vraiment ça. Et ce que j'entends, bien sûr, si on n'est pas en auto-entreprise, il y a aussi le comptable, mais il y a aussi mon écosystème juridique. C'est de trouver tout de suite son alliant juridique. Et là, j'ai l'impression que même pour quelqu'un de neuro-atypique qui a tendance à procrastiner, qui a un petit peu peur de ces démarches-là, vous rendez la démarche très pleine de sens, d'intérêt et d'humain. Et quand je vous écoute, c'est vraiment ça qui transpire. Donc, à ceux qui nous écoutent, j'ai vraiment envie de dire, quand vous lancez dans l'entreprise, de l'entrepreneuriat, de l'accompagnement, de bien prendre conscience qu'on se lance comme un chef d'entreprise et aucun chef d'entreprise n'avance sans un bon juriste à ses côtés. Ça n'existe pas. Et ne se lancer sans avoir une vision non plus, ça n'existe pas.
- Speaker #0
Tout à fait. Je pense que tu as bien résumé. Pour être un entrepreneur à succès, il faut avoir un bon coach et un bon juriste à ses côtés. Et Ujo, c'est ce qui se passe. C'est-à-dire, quand tu parlais de contrat de co-création, dans le terme accompagnement, on a l'impression que ça va être long et laborieux. Non, vous accédez à votre pack et directement, vous avez accès à tous les documents à télécharger, à compléter et sont « good to go » , comme on dit. Donc, c'est quand même du rapide et efficace. Quand tu parlais des neuroatypiques ou des personnes qui pourraient avoir des troubles de l'attention, le parcours est extrêmement bien fait pour qu'en deux heures de temps maximum, vous ayez fait le tour de la question. et qu'ensuite vous éteigniez les feux avec les 3-4 documents qui vous manquaient absolument dans la raquette. Et ensuite, vous avez l'année pour vous acculturer et surtout avoir accès à Julie et moi pour bien être convaincu que le droit peut être fun, efficace et qu'on passe des très bons moments avec nos clients en atelier.
- Speaker #1
J'adore. Écoute-moi, je suis ravie que vous allez… J'espère que vous allez pouvoir intervenir en atelier avec… toutes les personnes qui font le parcours entrepreneur chez nous et même les personnes qui font la formation posture de coach. C'est quelque chose sur laquelle je sensibilise. On apprend à poser des questions, mais on n'apprend pas à devenir entrepreneur ici. Donc, je pense que c'est des rappels que je serais ravie de pouvoir faire, de continuer à faire et puis de vous ajouter justement dans cette aventure et dans ce parcours pour devenir pleinement libre et indépendant. dans son activité. Je vais mettre le mot de la fin.
- Speaker #2
Écoute, merci beaucoup, Patricia. Ça a été un plaisir d'échanger avec toi. On est toujours heureuses de parler du bonheur qu'est Ujo au quotidien pour nous. Et on espère que tous ceux et toutes celles qui écouteront ce podcast, y trouveront un intérêt dans le développement de leur activité.
- Speaker #0
Merci. N'hésitez pas surtout à visiter notre site Internet Ujo, H-O-U. ou à nous contacter directement par le formulaire si vous avez des questions et vous voulez un petit peu approfondir cette question-là, notamment pour savoir quel pack vous convient le mieux puisqu'on a aussi des coachs qui sont thérapeutes, des coachs qui sont masseurs, hypnos, professeurs de yoga, etc., comme c'est mon cas. Donc, le pack pour les coachs et les formateurs est dédié aussi à ceux qui sont multicasquettes.
- Speaker #1
C'est super. Et juste pour information, vous me direz si ce n'est pas trop indiscret, mais votre premier pack démarre à quel tarif ?
- Speaker #2
Ce n'est pas du tout indiscret Patricia.
- Speaker #1
Je fais toujours attention quand je pose la question.
- Speaker #2
Tu sais, tu as vu qu'on avait un parcours aussi à l'étranger. Moi, j'ai aussi vécu au Royaume-Uni. Le milieu anglo-saxon, il n'y a pas de problème avec ça. Le pack est à 799 euros TTC, donc ça fait de mémoire 665 euros hors taxe. Pour ceux qui ne sont pas en franchise de TVA, c'est le sujet en ce moment. Et pour les thérapeutes, on a un kit qui est un peu moins complet, qui correspond davantage à ceux qui sont 100% soufros ou hypnos par exemple, et qui est à 399 euros TTC.
- Speaker #1
Génial ! Donc c'est vrai, c'est vrai que c'est hyper important. C'est un one shot, c'est ça ? On paye en une fois et après on a accès à son pack. Et de ce que j'ai compris, de ce que vous disiez tout à l'heure, on a accès à un an de ressources de mise à jour pendant cette durée-là et puis après on a son pack pour soi à vie, c'est ça ? Exactement.
- Speaker #0
Et vous pouvez payer en trois fois sans frais. Donc, ce n'est pas forcément toujours en one shot. Vous avez la possibilité d'étaler les paiements sur les trois prochains mois.
- Speaker #1
Super ! Merci beaucoup à toutes les deux. J'espère que ça aura au moins alimenté la réflexion de ceux qui nous écoutent. Peut-être permis d'avoir des prises de conscience aussi sur ce que l'on peut faire. Et il y a une notion qui a été abordée sans qu'on l'ait vraiment nommée, c'est aussi le respect que l'on a de sa propre activité, la valeur que l'on donne à sa propre activité. Est-ce qu'on se considère assez sérieux ? Et là, je parle aussi de moi, parce que je suis passée par plein d'étapes. Au début, je n'en avais pas du tout. les premières années d'environnement juridique, c'est venu il y a 4-5 ans maintenant, parce que j'ai voulu commencer à grossir. Mais finalement, plus on sécurise, plus on est organisé, structuré, plus on attire, et vous l'avez dit, plus on attire d'autres choses aussi qui permettent d'aller dans ce sens-là. Donc, je crois beaucoup aussi, là, du fait que c'est important, à la loi de l'attraction.
- Speaker #2
Absolument.
- Speaker #0
Merci Patricia pour l'invitation et à bientôt.
- Speaker #1
À très bientôt.