- Speaker #0
Bonjour à toutes et à tous, nous vous souhaitons la bienvenue dans le podcast L'environnement au cœur de ma santé le rendez-vous qui explore les relations entre la santé et l'environnement. Je suis Vanessa Rougier, je travaille dans le champ de la prévention et promotion de la santé depuis 18 ans et avec l'aide de mes invités, je découvre quelles solutions pratiques mettre en œuvre au quotidien pour vivre mieux et en meilleure santé. Cet épisode est proposé par la Mutualité Française Grand Est en partenariat avec l'ADREAL et l'ARS Grand Est. Alors les futurs parents ont souvent une multitude de questions. Qui est de mieux placé que les professionnels de santé pour leur répondre ? Notamment les professionnels de périnatalité, comme les sages-femmes qui accompagnent les futurs parents au quotidien. Pour cet épisode consacré à l'accompagnement des futurs parents et par des professionnels de santé, je reçois Mélie Rousseau, sage-femme et responsable du pôle périnatalité et santé environnementale de l'APPA, l'association pour la... prévention de la pollution atmosphérique qui nous permettra d'en apprendre davantage sur l'accompagnement des femmes enceintes et de leur famille, l'état de la science à ce sujet et surtout les solutions pratiques à mettre en oeuvre au quotidien pour préserver sa santé. Bonjour Mélie.
- Speaker #1
Bonjour Manessa.
- Speaker #0
La période de la grossesse est une période de changement. Les futurs parents se posent beaucoup de questions et veulent bien faire pour l'arrivée de leur enfant pour que cela se passe au mieux. Alors les futurs parents sont plus réceptifs aux questions. au conseil pendant cette période, d'autant lorsqu'ils sont donnés par des professionnels de santé. Alors Mélie, on parle de la période de la grossesse et de la petite enfance comme une période fondamentale pour la santé ultérieure de l'enfant. Pourquoi et que sait-on aujourd'hui ?
- Speaker #1
Alors on sait que cette période des 1000 premiers jours, donc qui va de la fécondation jusqu'aux deux ans de l'enfant, c'est effectivement une période cruciale pour mettre en place un capital santé favorable à la santé de l'enfant sur du plus long terme. On parle de période de vulnérabilité parce que pendant ces mille premiers jours, l'organisme va être plus fragile face aux expositions aux polluants environnementaux, donc plus fragile qu'à d'autres périodes de la vie finalement. Donc c'est une période qui est vraiment une plusielle pour mettre en place des bons comportements et ces bons comportements vont avoir un impact à court terme, par exemple sur les issues de grossesse, mais aussi sur du beaucoup plus long terme, sur la santé de l'adulte plus tard. Donc ça, ça rentre dans un paradigme qu'on appelle la DOAD, l'origine développementale des maladies et de la santé. qui implique que les expositions précoces vont en quelque sorte influencer le capital santé de l'individu tout au long finalement de sa vie. Donc il y a vraiment une importance primordiale sur les comportements qu'on va mettre en place. C'est aussi une période où on va pouvoir avoir des changements de comportement facilement de la part des parents. Ils sont beaucoup suivis par les professionnels de santé, c'est une des rares périodes de notre vie où on va avoir autant de professionnels de santé alors qu'on n'est pas malade finalement. Donc aussi dans des bonnes conditions. Pour changer les comportements, il y a une envie de bien faire pour tous les parents. Donc, c'est une période cruciale en termes de santé publique pour vraiment amener un état de santé qui soit positif sur du long terme, mais aussi une période cruciale en termes de changement de comportement pour les futurs et jeunes parents.
- Speaker #0
D'accord. Alors, on parle même des 1400 premiers jours de vie. À quoi cela correspond-il ?
- Speaker #1
Alors là, c'est quand on ajoute la période préconceptionnelle. Donc, c'est vrai que de plus en plus, on parle de cette période qui s'ajoute aux 1000 jours. C'est important dès qu'on a un désir d'enfant de rencontrer un professionnel de santé. Donc il y a des consultations préconceptionnelles qui sont dédiées à ça et qui permettent de faire le point entre autres sur les habitudes de vie, les expositions qu'on peut avoir sur son lieu de travail, au domicile, pour déjà commencer à travailler sur certains changements de comportement qui seront aussi favorables de toute façon à la mise en place de la grossesse. Donc on élargit cette période. Et surtout, c'est important de l'avoir comme un continuum. Ce n'est pas juste on change ses habitudes pendant les trois premiers mois, parce que c'est important. C'est vraiment de se dire que ce qui va être intéressant dans les changements des expositions, c'est de les faire sur cette période des mi-jours, de les poursuivre de toute façon après la grossesse, pendant l'allaitement, si on allaite, pour le jeune enfant. Et dans tous les cas, tous les conseils qu'on verra sont aussi utiles pour toute la famille, même à conserver sur du plus long terme.
- Speaker #0
Alors, nos maisons contiennent des phtalates, du formaldéhyde. et autres composés organiques volatiles dont certains sont perturbateurs endocriniens. Où les trouve-t-on principalement et quels sont les risques pour la santé du futur enfant ?
- Speaker #1
Alors ces composés organiques volatiles, on les trouve dans l'air intérieur de nos logements. Ils vont être émis par les matériaux de construction, de décoration. Ça peut être de la peinture, des vernis, des colles. Ça peut venir des meubles neufs aussi. Quand on sent cette odeur-là, c'est qu'il y a un relargage de composés organiques volatiles. Tous ces matériaux vont libérer ces substances dans l'air et en effet, on va craindre certains impacts pour la santé. Il peut y avoir des impacts assez légers en termes d'allergie, d'irritation des voies respiratoires, mais ça peut aussi être à risque d'amener de l'asthme chez l'enfant plus tard quand il va grandir. Et on les suspecte aussi pour certains de ces polluants d'avoir des effets reprotoxiques, cancérogènes pour certains. Donc effectivement, l'idée est de limiter au maximum son exposition. à ces composés organiques volatiles. Et pour ça, on peut donner plusieurs conseils aux futurs et jeunes parents, par exemple. Pour la femme enceinte de ne pas participer elle-même aux travaux de bricolage et d'aménagement, sur tout ce qui va émettre des substances. Donc elle peut avoir des activités, par exemple de couture, de tricot, des choses où il n'y a pas d'exposition, mais tout ce qui va être peinture, matériaux avec des solvants, c'est mieux qu'elle évite et qu'elle passe le relais à son entourage. Ce qu'on va conseiller également, c'est d'attendre trois mois avant d'installer l'enfant dans une chambre qui a été refaite. Trois mois où on va aérer cette pièce. pour baisser au maximum le taux de polluants quand on réintègre l'enfant dedans. Et on peut aussi conseiller de choisir des matériaux moins polluants, par exemple avec des labels comme l'étiquette A+, l'écolabel européen. Donc ça ne remet pas en question les conseils de ne pas participer aux travaux et d'attendre trois mois, mais ça permet quand même de ne pas trop altérer la qualité de l'air et de protéger la personne de l'entourage qui fera aussi les travaux.
- Speaker #0
Quels conseils les professionnels de périnatalité transmettent-ils le plus souvent à leurs patients pour éviter les polluants ?
- Speaker #1
Alors... tous les professionnels, je ne sais pas, mais en tout cas ceux qu'on a formés dans le cadre du projet FEMMES ENCEINTES ENVIRONNEMENT SANTÉ. On les a interrogés à distance des formations qu'on a pu faire pour voir justement ce qu'ils mettent en place dans leur pratique à l'issue de ces formations. Et ce qu'on voit, c'est que les conseils qui vont être les plus transmis, ça va être le conseil pour le change du bébé. Donc, le fait de laver le bébé, le siège du bébé avec de l'eau et du savon plutôt qu'avec des lingettes ou du liniment. de privilégier tout ce qui va se rincer. Ça, c'est le conseil qui va être le plus donné. Ensuite, on va donner aussi également le conseil concernant le tabagisme passif et ultra-passif. Donc ça, c'est une notion qui est assez peu connue. Les gens savent que le tabac, c'est pas bon, mais souvent, on sous-estime l'impact du tabagisme du conjoint ou de la famille, y compris quand il n'est pas dans la pièce. Donc ça, c'est souvent aussi une notion que les professionnels de santé vont découvrir, le tabagisme ultra-passif. Je pense que comme ça les marque, c'est un conseil qu'ils vont aussi beaucoup donner, sachant que les études montrent que quand les gens savent que le tabagisme ultrapassif existe, ils sont beaucoup plus vigilants.
- Speaker #0
C'est notamment le relargage au niveau des textiles, des rideaux, des tapis, des canapés, des composants toxiques du tabac, en fait, c'est ça ?
- Speaker #1
Oui, c'est l'odeur de tabac froid, finalement, qu'on va avoir, sauf que ce relargage persiste bien après que l'odeur ait disparu. Donc, si on rentre dans un logement fumeur, des études ont montré que même deux mois... Après que le logement a été vide, on a encore des imprégnations qui vont être liées à cette exposition au composé issu du tabac. Donc ça, voilà, ça passe. C'est le deuxième conseil le plus transmis par les professionnels de santé. Et le dernier conseil, enfin le troisième conseil le plus transmis, c'est celui de l'aération. Donc ça, on sait que c'est le message clé pour réduire la pollution dans l'air intérieur du logement. Et il est largement diffusé par les professionnels de santé. De manière générale, quand on interroge les professionnels de santé formés, 100% transmettent. plus de conseils sur la santé environnementale et un sur deux le fait de manière systématique donc à chacune des consultations, visite à domicile. Donc il y a vraiment un impact de cette formation après sur les pratiques.
- Speaker #0
Pour l'aération, on peut peut-être redonner les conseils ?
- Speaker #1
Oui, donc l'idéal c'est de le faire dix minutes matin et soir et en plus de le refaire quand on sait qu'on produit une source de pollution. Si on est en train de bricoler, si on produit de l'humidité aussi, après la douche, quand on cuisine, si on fait le ménage, c'est des sources finalement qui sont... de pollution qui vont être ponctuelles et où là à chaque fois si on aère derrière ça va rebaisser les taux de polluants à l'intérieur du logement.
- Speaker #0
Vous vous adressez bien évidemment aux femmes enceintes mais aussi aux couples parentales, à la famille, quelle place les professionnels peuvent leur donner dans la prise en charge ?
- Speaker #1
L'idéal quand on est professionnel de santé c'est pouvoir vraiment rencontrer le couple de parents. les personnes qui vont avoir à charge l'enfant au quotidien. Des fois, il y a aussi des grands-mères, des grands-parents qui accompagnent, par exemple, sur les ateliers la femme enceinte. L'idée, c'est d'avoir le maximum de personnes, dans le sens où c'est des changements de pratiques qui vont impacter l'organisation quotidienne. Donc, si la femme enceinte est la seule à vouloir mettre en place un changement, elle risque de rencontrer des freins dans l'organisation. Elle risque aussi d'avoir une charge mentale augmentée. Et c'est pas ce qu'on recherche sur une grossesse. Nous, l'idée, c'est vraiment pas d'ajouter du stress, pas d'ajouter de la pression. C'est plutôt de se dire, s'il y a des petites choses faciles à mettre en œuvre au quotidien, faisons-le, ça ne va qu'améliorer la grossesse et la santé de l'enfant. Donc c'est vraiment d'impliquer la famille et de l'impliquer sur des choses qui l'intéressent. Il y a beaucoup, beaucoup de choses qu'on peut faire en santé environnementale chez soi. Donc l'idée, c'est de ne pas s'ajouter des injonctions, mais c'est de se dire... Si j'aime bien cuisiner, je vais chercher plutôt des fruits et légumes de saison. Si j'aime bien bricoler, je vais faire attention aux matériaux. C'est de faire aussi en fonction de son affinité, faire des choix qui sont aussi souvent plus économiques. Ça, on insiste beaucoup là-dessus aussi, sur les conseils qu'on peut donner.
- Speaker #0
Alors le marketing fait bien son travail. Nous regorgeons de publicités spécifiques pour bébés. Alors, faut-il vraiment tout adapter à bébé, avoir une lessive spéciale pour bébé, une eau spéciale pour bébé et autres ?
- Speaker #1
Alors la question est intéressante parce que c'est vrai que les parents peuvent être un peu perdus dans tout ce qu'ils voient passer, que ce soit la télé, sur les réseaux sociaux, sur Internet, avec un marketing très accès bébé, l'odeur de bébé, le packaging. Donc la plupart du temps, non, il n'y a pas un vrai intérêt. C'est plutôt en façade finalement, les couleurs, les images et les odeurs. Donc pour la lessive, il n'y a pas un vrai intérêt. Ce qu'il faut regarder, c'est plutôt la composition et surtout, est-ce qu'il y a un pictogramme ? de danger ou pas ? Est-ce qu'il y a un label qui va garantir moins d'émissions de polluants ? Donc nous, on invite vraiment les gens à retourner les produits, pas s'intéresser juste à ce qu'ils voient dans les rayons, à retourner l'emballage et à décrypter un petit peu ces étiquettes pour voir ce qui se cache derrière. Donc tout ce qui est parfum pour bébé, c'est vraiment à éviter aussi. Oui, on a parlé de la lessive. Tous ces packagings-là n'ont pas vraiment d'intérêt en termes sanitaires.
- Speaker #0
Vous avez parlé justement d'écolabels. Est-ce qu'on peut en citer quelques-uns qui peuvent aiguiller les parents ?
- Speaker #1
Il y a l'écolabel européen, par exemple. C'est une petite fleur avec des étoiles dans un carré. Donc ça, on le retrouve facilement en grande surface. C'est abordable financièrement. Souvent, ça revient au même prix qu'une marque. Donc ça, c'est intéressant dans le sens où ça va limiter l'émission des composés organiques volatiles. Ça peut être un premier pas. Attention avec ces produits à bien les diluer, parce que souvent, pour limiter les emballages, ils sont plus concentrés. Donc si on garde ses habitudes d'avant, on risque de finalement perdre le bénéfice. Donc voilà, ça s'utilise un petit peu différemment, il faut le savoir. Donc ça, c'est un bon premier pas pour tous les produits d'entretien, liquide vaisselle, lessive par exemple. Ça peut rester irritant, allergisant, parce que c'est pas non plus complètement sans risque. Donc il y a toujours des précautions d'usage à prendre, des vérifications si on a des allergies. Mais c'est déjà pas mal pour limiter l'impact sur la qualité de l'air. Et après, sur d'autres domaines comme les cosmétiques, l'alimentation, il y a les labels bio. Par exemple, Cosmos pour les cosmétiques, le label bio européen pour l'alimentation. Donc ça, c'est aussi une sécurité supplémentaire par rapport à la présence de pesticides, d'additifs problématiques ou d'ingrédients controversés pour les cosmétiques.
- Speaker #0
Donc le plus brut et sans parfum si possible. Oui,
- Speaker #1
à chaque fois, le réflexe, c'est vraiment limiter la liste d'ingrédients, quel que soit le produit, le domaine, limiter les parfums, on n'a pas besoin. C'est pareil dans les sources de pollution de l'air intérieur, je ne l'ai pas forcément évoqué, mais tout ce qui est parfum d'ambiance, en sang, bougies, huile essentielle, c'est vraiment à éviter encore plus pendant cette période-là. C'est aussi un conseil qui a été donné par le Collège national des sages-femmes en France. Donc voilà, c'est des recommandations qui sont maintenant assez tranchées et scientifiquement validées.
- Speaker #0
Alors justement, quels conseils, quelles recommandations on pourrait donner pour l'achat et l'utilisation de cosmétiques pour la femme enceinte ?
- Speaker #1
Donc les cosmétiques chez la femme enceinte, il y a plusieurs niveaux finalement de vigilance à avoir. De manière générale, on va conseiller de limiter, d'arrêter ce qui n'est pas indispensable, ce qui ne lui fait pas spécialement plaisir à la femme enceinte, ça ne sert à rien de le mettre par principe. Par exemple, la crème anti-vergéture, il n'y a pas d'études qui ont démontré une réelle efficacité. Donc s'il y a besoin d'hydrater sa peau parce qu'elle est sèche, peut l'hydrater, mais il n'y a pas forcément besoin d'appliquer en systématique une crème anti-vergéture. Donc déjà un petit tri, ce qui est utile ou pas. Ensuite, faire attention à la composition des produits qui ne se rincent pas, parce que le temps de contact avec la peau va être important. Donc il y a un temps qui est laissé finalement en substance pour pénétrer à travers la peau. Donc c'est ceux-là sur lesquels on va apporter une attention plus importante. Peut-être les prendre en bio, vérifier que la liste d'ingrédients ne soit pas trop longue. Et puis éviter aussi tout ce qui va être... cosmétiques en spray. Parce que là, justement, on altère la qualité de l'air. Donc on imagine bien, si on a une petite salle de bain, la mère met du déo en spray du parfum, le père du déo en spray du parfum et après on va changer le bébé dans cette pièce, il va inhaler tous ses composants. Donc tout ce qu'on peut passer en format solide, ça sera aussi intéressant pour la personne qui l'utilise et pour son entourage.
- Speaker #0
Alors, il y a aussi de l'eau recommandée pour les femmes enceintes et les nourrissons, on en a parlé un petit peu tout à l'heure. Qu'est-ce que vous en pensez ? Qu'est-ce qu'on peut en dire ?
- Speaker #1
Alors là, pour le coup, c'est quelque chose qui est effectivement recommandé. Si on décide de donner de l'eau en bouteille à son enfant, donc il n'y a pas de préconisation pour la femme enceinte en ce qui concerne l'eau en bouteille, mais pour le bébé, il faut choisir une eau qui comporte la mention qu'on vient à l'alimentation du nourrisson. Là, il y a un réel intérêt, ça ne va pas être la même composition en nutriments, en oligo-éléments, ce sera une eau qui est adaptée au corps de l'enfant. Il y a également des consignes particulières pour certains types de polluants, comme les nitrates, les nitrites, également au niveau microbiologique. Donc là, il y a une vraie indication, si on fait le choix de l'eau en bouteille, à choisir une eau qui contient cette mention. Pour ce qui est de l'eau du robinet, elle peut tout à fait convenir aux femmes enceintes et aux nourrissons. Il faut s'assurer de sa qualité. Pour ça, on peut se renseigner auprès de sa mairie, auprès de son distributeur d'eau ou sur le site de l'ARS. On peut mettre aussi le code postal de sa commune. On invite effectivement les futurs et jeunes parents à vérifier que leur eau du robinet est compatible avec une grossesse, un allaitement et avec les jeunes enfants. Et là, dans ce cas, si c'est bon, tout est OK. Juste s'assurer chez soi qu'on n'a pas de canalisation en plomb. C'est aussi un conseil qu'on peut transmettre.
- Speaker #0
Donc pour les habitations anciennes ? Oui,
- Speaker #1
voilà. Les habitations anciennes, on n'a pas, même quand on est propriétaire, la notion de canalisation au plomb sur les diagnostics. Donc là, si on ne le sait pas, il vaut mieux faire passer vraiment à un expert pour s'assurer qu'on n'a pas de plomb dans ces canalisations.
- Speaker #0
Où peut-on trouver de l'information fiable pour les parents, mais aussi pour les professionnels de santé qui nous écoutent ?
- Speaker #1
Alors... Pour les parents, nous, on est par exemple présents sur les réseaux sociaux. On a une page Facebook Femmes Enceintes Environnement Santé, une page Instagram Faits pour Bébés. Là, on va vraiment donner des conseils réguliers en lien avec l'actualité. Par exemple, l'approche de Noël, des idées de cadeaux de Noël sans polluants. On ne fait régulièrement que mettre dans sa valise pour la maternité. Des choses vraiment très pratico-pratiques, mais toujours basées sur des données scientifiques. Il y a la mutualité française Hauts-de-France aussi qui propose chaque mois un live sur les réseaux sociaux. Donc ça permet de poser ses questions en direct. Donc là-dessus, il y a vraiment une possibilité d'avoir des informations validées. On répond aussi aux commentaires, aux messages de parents qui se posent des questions. Pour les professionnels de santé, on a un site internet, projetfait.fr, où ils peuvent retrouver toutes les actus santé-environnement, des outils aussi à remettre aux futurs et jeunes parents, plaquettes, affiches, livrets. Et après, il y a toutes les ressources dont on dispose en France, notamment avec Santé publique France, qui a mis en ligne un site qui est extrêmement bien fait, 1000 premiers jours, où les parents peuvent cliquer sur les pièces de la maison, les objets du quotidien et voir quelles sont les recommandations. Ça a l'avantage aussi d'être santé environnementale au sens très, très large. Donc, il y a aussi après d'autres choses sur les 1000 jours qui ne sont pas sur les toxiques. Donc, les pleurs du bébé, la dépression postpartum. Voilà, c'est vraiment une... Une ressource très riche pour les futurs et jeunes parents et pour les professionnels également. Et puis, ne pas oublier de questionner son professionnel de santé. Des fois, avant d'aller sur Internet, c'est bien aussi de poser la question à son médecin, sa sage-femme, sa puricultrice, pour avoir les informations adaptées à soi, à son quotidien.
- Speaker #0
Puis peut-être dire que le projet Femmes Enceintes Environnement Santé existe dans beaucoup de régions de France, notamment le Grand Est, et donc vous pourrez retrouver... des formations pour les professionnels mais aussi des ateliers pour les parents qui sont mis en place partout en région. Merci Mélie.
- Speaker #1
Merci Vanessa.
- Speaker #0
En résumé, l'arrivée de bébé est une période intense de changement et de questionnement pour les femmes enceintes et la famille. Ils sont accompagnés par des professionnels de santé qui peuvent leur répondre. La période dite des 1000 jours est une période clé de l'enfant à naître et des premières années de sa vie. Les professionnels de santé, notamment de périnatalité, apportent des conseils précieux pour éviter les polluants environnementaux, tels que l'aération du logement, l'utilisation de peu de produits les plus naturels possibles pour l'entretien de la maison et la toilette, mais aussi éviter le plastique dans l'alimentation. Peu de produits sont à utiliser spécifiquement pour bébés, on aura un point d'attention sur l'eau de boisson, en fonction des analyses de la qualité de l'eau de sa commune par l'agence régionale de santé par exemple. Des informations fiables existent. Le projet Fait, Femmes Enceintes Environnement Santé, projetfait.fr et millepremisjour.fr sont une mine d'informations. Découvrez nos podcasts L'Environnement au cœur de ma santé au cours de nouveaux épisodes sur l'aménagement de la maison avec l'arrivée de bébé et bien d'autres. A bientôt !