- Speaker #0
Hello les passionnés d'industrie et de RH, bon ce podcast je l'ai vraiment pensé pour vous. Et son objectif, c'est de vous partager des stratégies, des astuces et de l'actionnable pour redevenir l'industrie qui fait envie. Et moi, je suis Claire Tonaillot, je suis hôte du podcast et fondatrice de Be Wanted. Mon objectif, c'est de faire rayonner l'industrie, enfin surtout la vôtre. Je vous aide à élaborer des stratégies d'attractivité et de fidélisation des talents qui accompagnent la croissance de votre entreprise. Mais je ne suis pas seule à ce micro, puisque chaque mois, je reçois deux invités qui vous présentent chacun quatre thématiques et donc quatre épisodes. Alors, c'est un shot de bonne pratique et de benchmark que vous trouverez dans vos oreilles chaque lundi et jeudi. Allez, j'ai terminé, c'est parti pour l'épisode et bonne écoute ! Thibaut, salut, ça va toujours ?
- Speaker #1
Salut Claire, ça va, ça va et toi ?
- Speaker #0
Bah écoute, ma foi, ça va bien. On se retrouve pour notre deuxième épisode. Et tu vas nous parler de ce projet e-parla, qui est un peu ton bébé, finalement. Donc, j'ai hâte d'en savoir un peu plus. Je pose un peu de contexte, déjà, pour commencer. L'industrie, c'est souvent quand même le grand méchant loup, pointé du doigt pour ses impacts environnementaux. son image un peu dépassée, figée dans les années 50, toi tu étais un peu dur dans le premier épisode quand même, figée dans les années 50 où, allez, 80 grand max, des représentations pas forcément représentatives en tout cas du réel, du terrain qu'on connaît, toi et moi, des pratiques jugées éloignées des attentes sociales, bref, clairement, on a un déficit d'image. Mais pourtant, quand on regarde de plus près, Si l'industrie, au lieu d'être un coupable désigné, pouvait être un acteur clé de la transition écologique, je pense que toi et moi on y croit, une source d'innovation, de fierté locale et d'attractivité. Tu signes en bas de la page ?
- Speaker #1
Des deux mains, bras droit, bras gauche.
- Speaker #0
Alors c'est ce défi finalement que tu relèves, que vous relevez au travers de ce projet d'Yparla. C'est un projet collaboratif qui est porté par l'association Pays Basque Industrie. Vous vous attaquez à un des sujets les plus sensibles de l'époque, le recyclage des plastiques industriels. Et l'idée derrière, c'est de créer une boucle d'économie circulaire qui soit 100% locale, où les déchets plastiques des industriels se transforment en nouvelles ressources sans enfouissement ni incinération. Est-ce que c'est ça ? Est-ce que j'ai bien compris ?
- Speaker #1
C'est ça, et ça va mener, tu vas voir, plein de fils qu'on va tirer petit à petit sur ce projet.
- Speaker #0
Eh bien, génial ! Donc forcément, tu vas nous en dire plus sur e-parla, non seulement comment ça permet de réduire les impacts environnementaux, mais évidemment changer la perception qu'on en a. Donc les questions, l'intention que j'ai derrière forcément, c'est de faire le lien avec notre sujet de l'industrie qui fait envie. Donc comment ce type d'initiative peut redonner envie de croire en l'industrie et au-delà de susciter des vocations, notamment chez les jeunes ? ça peut donner envie de rejoindre cette industrie qui est en mutation. Voilà mon intention derrière tout ça. Donc, je te propose d'y aller. C'est parti.
- Speaker #1
Alors, e-parla.
- Speaker #0
Ouais, e-parla. Pose-nous du contenu.
- Speaker #1
E-parla, exactement. Pourquoi e-parla déjà ? E-parla, ça répond à une problématique commune des industriels qui est de trouver des filières de revalorisation pour leurs plastiques d'usine. Donc si je fais le parallèle avec Claire, ceux qui nous écoutent, Thibault, nous, chez nous, on a deux poubelles, la poubelle noire, la poubelle jaune. Nos plastiques, si on fait bien notre boulot, on les met dans la poubelle jaune. Et cette poubelle jaune, elle va dans les centres de tri. En fonction des types de plastique, par exemple, les bouteilles plastiques vont être revalorisées, d'autres types de plastique vont être enfouis. Mais bon, en tout cas, en tant que particulier, ce n'est pas trop compliqué. On a juste à choisir entre la poubelle jaune et la poubelle noire. Un industriel, lui, il n'a pas cette chance. Lui, il a sa petite poubelle de la communauté d'agglomération devant chez lui pour rejeter en gros ses papiers, son déchet, on va dire, bureautique. Mais après, pour son déchet d'usine, ça demande des grosses bennes. Et c'est à lui de trouver la filière de revalorisation. Il n'a pas la chance d'avoir sa benne noire et sa benne jaune. Et après, la filière se fait tout seul. Donc, il a deux possibilités concrètement. Allez, on va dire trois possibilités. La plus vertueuse, c'est je contacte un recycleur. Par exemple, moi, mon plastique, c'est du polypropylène, du PP. Je contacte un recycleur qui traite du PP. Je l'appelle, il vient chercher, il revalorise. Mais ça, en fait, ça n'existe pas parce que le recycleur, il va se déplacer à partir de 8 t, grand minimum, de plastique à récupérer. Et quel industriel de type... PME, ETI et même certains grands groupes va réussir à massifier sur son site 8 à 10 tonnes de plastique d'un seul et même plastique. Ce n'est pas possible, ça n'existe pas. C'est extrêmement rare. Donc, ce qui nous amène aux deux autres solutions. Un, mettre en DIB, les chaînes industrielles Bano, qui vont aller directement au centre de tri et enfouissement, pour faire simple. Soit ils vont appeler un logisticien type Suez, Veolia. qui va leur reprendre le plastique. Suez et Veolia, quand l'industriel lui pose la question Que devient mon plastique ? Il n'y a pas de réponse. Ils disent Il est revalorisé énergétiquement. On ne sait pas trop, finalement. Certains seront revalorisés, certains seront incinérés, certains seront enfouis. Et la majorité, pour être très transparent, ils seront incinérés ou enfouis. Et ça, les industriels le savent. Et le fait de ne pas avoir de réponse de Où va mon plastique ? ça les dérange. Parce que si on revient au sujet du podcast numéro 1, de l'engagement dans la transition écologique, ça les dérange de savoir que leur plastique, il n'est pas revalorisé. Donc nous, PBI, on s'est dit, ils ont tous le même problème. Est-ce que nous, on ne pourrait pas, dans un premier temps, massifier ces plastiques-là au Pays basque ? Donc je prie l'exemple du PP. Peut-être qu'on a 2 tonnes dans une usine, 4 tonnes dans une autre, 5 tonnes dans une autre. Quand on arrive... aux 10-15 tonnes qui seraient nécessaires pour le recycleur. Ça, ça a été le premier postulat. Et par extension, on s'est dit, mais attends, comment ça marche le recyclage du plastique ? C'est juste du broyage finalement, du broyage. Il y a du tri, ça l'industriel peut le faire, et après il faut que quelqu'un le broie, et après on refasse une matière première recyclée qui va servir à fabriquer des pièces. On s'est rendu compte que toute cette chaîne de valeur du recyclage, vu qu'on a des industriels de toutes filières, en fait, on avait tous les acteurs dont on avait besoin au Pays basque. D'où l'idée, ce que tu as dit, Claire, tout à l'heure, de revaloriser en local nos déchets plastiques.
- Speaker #0
Écoute, c'est hyper clair. Pourquoi c'est crucial pour toi que ce soit fait en local ? Parce que quelque part, vous auriez pu étendre... Alors, je sais que vous êtes Pays basque industrie, donc forcément, c'est d'abord le territoire. Mais tu vois ce que je veux dire. Pourquoi encore cette empreinte territoriale ? Et en quoi c'est spécial ?
- Speaker #1
Si on va regarder le bilan carbone du produit, dans l'analyse du cycle de vie, il y a cinq étapes. La matière première, l'impact sur la production, le transport, l'usage du produit et sa fin de vie. Et donc, le transport, c'est un des cinq causes de bilan carbone du produit. Donc, comment on peut faire mieux que de prendre un déchet qui est... à 20 km de là où il est broyé, et à 20 km de là où il va être assemblé et commercialisé. Donc de rester, allez, on va dire, dans un rayon de 50 km² à la ronde. Là, le coût de transport, il n'existe plus. Donc on ne peut pas faire mieux que ça, plutôt que prendre un acteur logisticien qui va massifier dans une ville, après il va peut-être broyer dans une autre, puis il faudra faire du compound, je rentre un peu dans la technique, mais il y a plusieurs états dans le recyclage. Et à la fin, le plasturgiste, il va commander de la matière qui vient d'ailleurs très souvent d'Europe, parce que là, je suis resté au niveau français, mais ça peut très bien aller en Europe, les centres de massification, pour revenir en fait aux Pays-Bas. Donc tout ce schéma, en fait, on peut l'éviter en étant local. Et en plus de ça, c'est un côté très storytelling finalement, parce que quand on part sur un centre de massification, après, on ne sait plus trop. Enfin, on peut dire oui, ça sera revalorisé, mais ce plastique, il a été mélangé avec plein d'autres plastiques. Finalement... qu'est-ce qu'il deviendra à la fin ? Là, on est capable de dire ma chaise de bureau, elle a été fabriquée à partir d'un emballage de cartes électroniques qui était à 20 km de chez moi.
- Speaker #0
C'est commerçable,
- Speaker #1
c'est pas mal. Je ne sais pas, mais c'est ce qu'on fait en réalité. C'est recréer une histoire dans le produit de l'industrielle qui joue le jeu avec ce projet-là.
- Speaker #0
Je te charrie. Je te charrie. Non, mais OK, c'est hyper vertueux. Et juste pour comprendre, vous allez donc... Moi, j'aime bien comprendre un peu le process. Peut-être pas forcément dans le détail parce qu'on risque peut-être d'ennuyer certaines personnes qui nous écoutent. Mais peu importe, à la limite, c'est mon podcast. Donc, vous allez récupérer les matières. Il y a donc le broyage et derrière, vous revendez la matière. C'est quelle matière ?
- Speaker #1
Je vais te donner un exemple très précis, d'accord ? Très concret. On a deux boucles aujourd'hui. Deux boucles d'économie circulaire. Une, le client final, c'est Socoa, une entreprise à Andail, pour ceux qui connaissent le Pays Basque, près de l'Espagne, qui fabrique du mobilier de bureau haut de gamme. Cette société, elle fabrique aujourd'hui un élément de sa chaise à Jatsou, qui est une autre ville du Pays Basque, à une trentaine de kilomètres. et c'est fabriqué à base de plastique qui vient d'Europe. Là, ce qu'on est en train de travailler, c'est de refaire cette même pièce avec un déchet qui vient de BMS Circuit, donc une entreprise qui fait de la carte électronique. Donc, elle a des déchets d'emballage. Donc, Ausha, demain, aura une pièce fabriquée à partir d'un déchet qui, avant, était fabriqué à base de plastique importé d'Europe. Et pour aller plus loin, ça va être... Là, on part sur une petite pièce. simple, on valide les procédés. Pour aller plus loin, on va essayer d'aller vers un dossier de chaises. Le dossier de chaises, c'est beaucoup plus technique. Il faut que ça soit souple et rigide à la fois. Il y a un cahier des charges qui est beaucoup plus ambitieux. Et là, c'est là où on va vraiment aller tester ces déchets-là, voir jusqu'où on peut d'un point de vue technique, aller et là, ça ouvrira le champ des possibles à énormément de pièces, énormément de clients. Demain, n'importe quelle entreprise industrielle qui a envie d'améliorer le score carbone de son produit pourra dire que... J'ai entendu parler de ce projet. Est-ce que moi, ma pièce, vous pourriez la faire à base de déchets ?
- Speaker #0
Je te ramène au lien de l'attractivité forcément de notre industrie qui fait envie. C'est quoi ton regard ? En quoi est-ce que ce schéma circulaire finalement peut... À nouveau redorer cette image de l'industrie, en quoi ça peut être un levier d'attractivité, en quoi ça répond aux demandes finalement des collaborateurs ?
- Speaker #1
Depuis le début du podcast, tu as vu que j'aime bien les chiffres. Aujourd'hui, le plastique en France, c'est 23% du plastique qui est recyclé. Donc le calcul, ça fait 67%, si je ne me trompe pas. de plastique qui n'est pas recyclé, donc pas recyclé en fouissement. OK, c'est énorme.
- Speaker #0
Énorme.
- Speaker #1
L'Europe fixe le cap à 50% pour l'année prochaine, pour 2025, donc on est très, très loin. Et les industriels, dans leur activité, ont fié leur plastique à Suez ou à Veolia, avec les débouchés qu'on a dit tout à l'heure. Ça suffit pour avoir la norme ISO 14001, qui est la norme du management environnemental. Donc les industriels ne sont pas obligés d'aller plus loin. Mais, comme je l'ai dit, ils ont envie de montrer que l'industrie est vertueuse. Et c'est pour ça qu'ils s'engagent dans ce type de projet qui permettront de dire, et on le voit déjà, les entreprises qui travaillent avec qui par là, les entreprises, elles se disent, les salariés qui sont à l'intérieur, tiens, pourquoi ce plastique-là qu'on jetait avant, pourquoi est-ce qu'on le met à part dans une baine ? C'est bizarre. Et là, le chef d'atelier, il dit, ah ben oui, ce plastique, demain, il va servir à fabriquer la pièce de... de telles entreprises industrielles, qu'ils connaissent parce qu'ils sont dans l'industrie et le Pays Basque, ce n'est pas immense. Ah ouais, mais c'est incroyable. Moi, j'ai mon cousin qui travaille là-bas. Tu vois, ça crée cette espèce de scénario. Tiens, mais il y a un changement. Et à côté de ça, ceux qui fabriquent les pièces à passe de déchets, tiens, on a reçu du déchet. Et comment ça se fait ? Pourquoi d'habitude, on reçoit de la matière classique ? Ah ouais, ah mais c'est le projet qui part là. Ah, on va revaloriser du déchet de l'usine. Tu vois ? Donc, ça crée une espèce d'éveil de conscience pour les salariés. C'est hyper... Voilà, ils sont... Et je le sais, on le dit, ils sont preneurs, en fait, de ce genre de démarches. Et si on leur disait juste, Trie les déchets parce qu'il faut les trier. OK, ouais. Mais là, de voir du concret, de voir qu'il y a des pièces qui en ressortent, et pour quelqu'un qui est à côté, c'est beaucoup plus puissant et beaucoup plus anglais.
- Speaker #0
Donc, ça, c'est un sujet qu'on n'a pas abordé. C'est hyper intéressant. Je pense qu'elle rôle un peu... éducatif, le rôle de sensibilisation qu'on a en tant qu'employeur aussi. C'est ça que tu soulèves finalement.
- Speaker #1
Et ce qui est marrant, c'est qu'avant ce projet, je sais qu'il y a des salariés qui demandaient aux usines, mais où vont nos déchets ? Et comme je le disais tout à l'heure, vous ne pouvez pas trop savoir. Enfin oui, ils sont enlevés par Suez et Veolia. Oui,
- Speaker #0
à Dien-Pit-Voix-Suite.
- Speaker #1
Et les salariés disent, ah, ce n'est pas top quand même, ce n'est pas terrible. Voilà. Donc, ils étaient aussi demandeurs. Et là, ils parlent à la rive, les industriels entendent parler, ils rentrent dedans, ça solutionne plus que juste. leurs déchets plastiques. Ça solutionne aussi des attentes vis-à-vis de leurs salariés. Et après, moi, je le vois au niveau du recrutement. Moi, j'ai recruté un alternant ingénieur pour ce projet-là. Il y avait beaucoup d'élèves qui voulaient le poste parce que c'est... Là, encore une fois, il n'y a pas plus conclué comme alternance que de travailler en direct avec les industriels et trouver des voies de revalorisation pour leurs plastiques. Donc là, ils ont un vrai... impact sur la zone d'enfouissement qui est à côté de chez eux. On a tous une zone d'enfouissement dans chaque territoire. Je ne sais pas si les gens le savent, mais nous, on en a une, ceux qui connaissent le Pays Basque, c'est un peu surnivelle. Et cette zone, elle est à côté de chez nous. Ce n'est pas l'Indonésie ou je ne sais pas où, c'est à côté de chez nous. Et donc, de savoir qu'on participe à réduire l'enfouissement dans cette zone, c'est forcément valorisant pour les personnes qui travaillent sur le projet.
- Speaker #0
Et au départ, quand vous avez lancé le projet, c'était quoi la vision ? C'était quoi l'ambition ? Parce que là, tu soulèves des leviers. Est-ce que vous les aviez imaginés finalement ces leviers ? Non, pas du tout. Est-ce que c'était écrit dans votre roadmap ?
- Speaker #1
C'est venu après en fait. Au début, c'était vraiment la contrainte. Nous, on est une association industrielle, on veut du pratico-pratique, du concret, du terrain. Donc, ça a été vraiment comment j'évite cet enfouissement de déchets. Mais derrière, là, on va de plus en plus loin. On est en train d'écrire une charte avec un label. On va sortir un label qui va s'appeler e-parla, où dedans, les entreprises qui vont décider de travailler avec nous sur ce projet, c'est-à-dire soit de nous confier leurs déchets, soit de fabriquer des pièces avec nos déchets, ils vont s'engager à un certain nombre de choses. Donc sinon, ils ne pourront pas valoriser leur action dans le cadre du projet Iparla. Et donc, le label, c'est un label autodéclaratif. Donc, il y a plusieurs outils. Je ne sais pas si tu connais toutes les possibilités en termes de labels RSE. Mais en tout cas, il y a des labels qui sont certifiants, d'autres qui sont autodéclaratifs. Nous, on a décidé d'auto-engager finalement les industriels qui s'engagent et qui disent, voilà, moi, je participe à ce projet, mais ce n'est pas juste du greenwashing. Je fais ça pour améliorer mon score. J'ai vraiment une démarche globale d'entreprise sur la réduction de l'empreinte carbone du produit.
- Speaker #0
Mais du coup, si on veut être signataire de cette charte, j'imagine qu'il faut être basque ?
- Speaker #1
Il faut être basque ou limitrophe, parce que nous, pour adhérer à notre solution, il faut être basque. Mais l'économie circulaire, il faut rester intelligent. Il faut travailler avec les nombreux uns. Exactement. Donc, on travaille même avec des entreprises basques et espagnoles. On a des entreprises des Landes, du Béarn. On est avec les départements limitrophes. Donc non, il n'y a pas besoin d'être du Pays-Bas pour signer la charte.
- Speaker #0
Il faut être proche, forcément.
- Speaker #1
Après, c'est une question d'empreinte carbone. C'est sûr que travailler avec des Lillois, ce n'est peut-être pas le plus intelligent dans le cadre d'un projet d'économie circulaire.
- Speaker #0
Ce n'est pas la philo du modèle, très clairement. Ok, et donc du coup, oui, vous n'aviez pas forcément imaginé, je reviens à ma question, je m'agrippe à ma question, vous n'aviez pas forcément imaginé peut-être certains bénéfices, tu vois, là tu soulevais le bénéfice finalement, le côté un peu sensibilisation, éducation des collaborateurs finalement, c'était peut-être pas quelque chose qui avait été imaginé. Le côté attractivité, vous l'aviez en tête ou pas ?
- Speaker #1
On sait qu'en se lançant dans cette démarche, on va forcément nourrir ce qu'on a dit lors du podcast numéro 1, on a parlé de décarbonation. Clairement, on sait qu'en se lançant sur ce genre de sujet, on va dans le sens de la décarbonation et de la transition écologique. Donc clairement... Il y avait aussi cette idée de montrer que l'industrie, encore une fois, sans aller devant, sans être obligée, va plus loin que les normes qui sont déjà très fortes, on peut le rappeler, sur tous les aspects, que ce soit énergie, déchets, on a déjà des contraintes réglementaires, et bien nous, on va plus loin. Donc ça, oui, si Pays Basque Industrie devait lancer un projet collaboratif, il devait... être en relation avec la décarbonation, clairement.
- Speaker #0
Mais tu vois, ce que je trouve fou, c'est toujours cette ambivalence entre les normes, entre les ambitions, qui sont quand même assez folles, de ce que tu me dis, vous allez au-delà finalement des normes et de la réglementation, etc. Et la perception. du grand public. Tu sens que je m'emballe sur ce sujet-là. C'est hallucinant. Comment il peut y avoir un tel écart ?
- Speaker #1
Moi, j'aimerais bien savoir, je n'ai pas le chiffre, sur 100 personnes, combien il y en a qui mettent le plastique dans la poubelle jaune et l'alimentaire, donc l'organique, dans la poubelle noire ? Parce que c'est ce qu'il faudrait faire. Plastique, carton, papier dans la poubelle jaune, organique dans la poubelle noire. Tout ce qui va dans la poubelle noire qui n'est pas de l'organique, ça finit en fouilles. Je suis content de le dire lors du podcast. Le jour où vous avez un emballage, vous avez la flemme d'ouvrir la poubelle jaune, vous mettez la poubelle noire parce que le reste était de l'organique, vous l'enfouissez. Il faut le savoir. Parce qu'après, dans les centres de tri, il va y avoir de la macération. L'organique va générer du gaz et de l'énergie. C'est ce qu'on appelle la revalorisation énergétique. Le reste, ça ne va pas faire de gaz et ça va être enfoui. Est-ce que sur 100 personnes, j'aimerais bien savoir, sur 100 personnes, combien il y en a qui respectent scrupuleusement ça ? Et à côté de ça, les industriels, ils n'ont pas le choix, c'est une réglementation. Ils doivent trouver, je vous ai dit, la benne en sortie d'usine et la laisser en dépotoir. C'est non, il faut qu'ils aient un partenaire qui va revaloriser. Donc, c'est intéressant de s'interroger. Est-ce que le citoyen fait autant que ce qu'il attend de l'entreprise ? Et ça vaut avec la remarque qu'on a eue tout à l'heure dans l'atelier. Je te disais, il y a des opérateurs qui disent, oui, pourquoi est-ce qu'on ne recycle pas plus dans l'usine ? Est-ce qu'eux-mêmes recyclent chez eux ? Moi, c'est ça, vraiment. J'aimerais un jour qu'on se pose la question. Et je suis persuadé qu'on est plus méchant et plus demandeur de la part des entreprises que ce qu'on s'impose nous à nous-mêmes.
- Speaker #0
Clairement. On a des points bonus si on a un compost au fond du jardin ?
- Speaker #1
Du coup, j'ai un point bonus. C'est cool. Toi aussi, Claire ?
- Speaker #0
Moi aussi, j'ai mon point bonus. Ah la vache ! Ok. Écoute, on est bon. Et tu vois, il y a un autre truc en tirant un peu cette picelle qui est quand même dingue. Est-ce que tu ne crois pas que finalement, c'est un peu le reflet de cette ambivalence ? En fait, on reproche, quand je dis on, le grand public reproche finalement ou se déresponsabilise. Parce qu'aujourd'hui, je pense qu'à tous, on tourne la tête, on a des produits manufacturés partout. Et c'est ça qui est dingue, en fait. Tu vois, c'est un truc que je pense que les gens n'ont pas conscience de l'importance des produits manufacturés dans notre quotidien. Et donc, produits manufacturés égale industriel derrière. Et donc, est-ce que ce n'est pas finalement un moyen de se déresponsabiliser, de se dire, non, l'industrie, ce grand méchant polluant, oui, mais est-ce que toi, tu achètes 100% ? 100% artisanal ? Est-ce que tu coûtes tes propres vêtements ? Je ne dis pas forcément que c'est un idéal de vie. Je n'ai pas forcément une position là-dessus.
- Speaker #1
Surtout avec l'émergence de Chine et tous ces sites web qui font de l'ultra fast fashion. On parlait du slip français. Être en concurrence avec ce genre de sites web qui font des milliers et des milliers de nouveaux articles chaque jour. Je crois que c'est 6 000 nouveaux articles par jour. Et qui après... va les produire hyper rapidement et les stocke et si c'est pas vendu les jette fin oui moi je vois des pour discuter avec des jeunes ils s'en fichent quoi ils commandent sur ce site web voilà parce que c'est pas cher et c'est joli donc il y a vraiment je pense un travail à faire aussi là c'est pas notre rôle à Pays Basque Industries mais peut-être Au niveau de l'État, au niveau d'autres associations, en local, on a une association qui s'appelle Ressac, qui fait beaucoup de sensibilisation, qui aime bien sortir des gros chiffres du style un Français consomme son poids en plastique chaque année, 75 kilos à peu près. Donc c'est intéressant d'avoir aussi des associations qui font des travaux de terrain, faire visiter aussi des centres de tri. Moi, j'ai appris que le plastique dans la poubelle noire était enfoui parce que j'ai visité le centre de tri. Je ne le savais pas avant. On pouvait s'en douter, mais je ne le savais pas. Donc, je pense vraiment qu'il y a un travail éducatif à faire auprès du grand public aussi sur les filières de recyclage.
- Speaker #0
Oui, mais c'est vrai que ce qui est intéressant, c'est quelque part, il parla... pour en revenir après m'être très largement écartée de notre sujet de départ, excuse-moi pour ça. Mais tu vois, il part là et est aussi un beau levier en fait pour ça. En tout cas, en interne auprès des industriels qui en font partie. Donc, je trouve que c'est chouette. À noter, je pense, dans nos tablettes, pour nos différents territoires industriels, on a pas mal de choses à vous piquer. Et pour y parler... c'est quoi la vision, l'ambition ? Alors 10 ans, je sais que 10 ans c'est énorme vu la vitesse à laquelle va le monde aujourd'hui mais allez, je ne sais pas, vous vous projetez à combien de temps ? C'est quoi votre roadmap ? C'est 5 ans, 3 ans, 5 ans, 10 ans ?
- Speaker #1
Je veux des chiffres Claire, je le sens, je vais t'en donner Donc Iparla nous on a déposé un dossier à l'ADEME sur l'appel à projet Hormat qui vise à promouvoir, monter des filières de revalorisation de tout type de matériaux, d'ailleurs pas que du plastique. Nous, on a candidaté sur le volet plastique. Donc, on est dans la toute dernière ligne droite. On devrait avoir l'annonce de la lauréatisation incessamment sous peu, mais tant que ce n'est pas signé, je ne peux rien annoncer. Ce qui est sûr, c'est que ce projet est déposé jusqu'à septembre 2026. On fait donc une étude de faisabilité, c'est-à-dire qu'on va fabriquer des premières pièces avec des déchets, montrer que ça marche, avoir une nouvelle database matériaux, donc des matériaux en matière première recyclée à base de déchets, qui pourront derrière ouvrir à, ce que je disais tout à l'heure, de nouveaux clients, de nouveaux marchés, qui vont fabriquer plus de pièces avec ça. Donc pour donner quelques chiffres, aujourd'hui on a cartographié 350 tonnes de déchets annuels au Pays Basque, de tous types, dans lesquels on va venir. piocher du déchet pour fabriquer des pièces. Et on a, voilà, assez rapidement, on va être autour d'une tonne de déchets revalorisés par an sur les premières petites pièces. Et si on va sur des plus grosses pièces, que ça marche avec des plus grosses pièces, comme le dossier de chaises tout à l'heure, on sera sur plusieurs dizaines de tonnes de déchets revalorisés par an. Voilà. Ça, c'est dans le cadre de notre projet. Et après, pour aller plus loin... les industriels seront armés, prêts, ils seront montés en compétences, ils auront les outils de broyeur, ils auront le process, ils auront l'étude technique ou économique, ils auront tout ce qu'il faut pour après prendre plus de volume et démocratiser cette pratique sur un plus grand nombre d'entreprises.
- Speaker #0
Je ne sais pas, il me vient une question là, comme ça, elle brûle pour poing, j'avais envie de dire cette expression. C'est un défi, je devais la caler dans l'échange. Non, ce n'est pas vrai. Excuse-moi. Mais pourquoi le plastique et pourquoi pas un autre matériau ?
- Speaker #1
Alors, nous, Pays Basque Industrie, on est un collectif d'entreprises multifilières. Donc, on a, je l'ai dit, marmottinerie, agroalimentaire, aéro, électronique, etc. Est-ce qu'ils ont tous du métal ? Non, ça dépend des activités. Est-ce qu'ils ont tous du cuir ? Non, ça dépend des activités. Est-ce qu'ils ont tous du plastique ? Oui. Au moins des emballages. Tout le monde commande des pièces, donc il y a des emballages plastiques. D'autres aussi ont des chutes de production, ceux qui travaillent le plastique. Donc le plastique, c'est vraiment un sujet pour tout le monde. Et donc, c'était normal de se lancer sur ces premiers matériaux. On a le programme Territoire d'Industrie, tu dois connaître, qui est national, qui vise à réindustrialiser la France. On est aussi labellisé au Pays-Bas Territoire d'Industrie. Donc il y a un programme qui cohabite à côté d'une autre. Et on a une des actions dans ce programme-là qui est sur la revalorisation des déchets industriels au sens large. Donc là, on va voir comment, peut-être dans un deuxième temps, après il part là, comment s'attaquer aux autres matériaux. Parce qu'il y a aussi, on peut parler du cuir. On a beaucoup de maroquinerie au Pays Basque et je peux vous dire que le déchet du cuir, c'est un vrai, vrai problème aussi. Pour à peu près les mêmes raisons d'ailleurs que le plastique.
- Speaker #0
Donc peut-être une prochaine étape ou peut-être dans le futur, vous envisagez d'élargir la boucle à d'autres matériaux. Là, c'était le plus mainstream quelque part et qui permettait de fédérer le plus grand nombre autour d'y par là, autour de ce projet. C'est ce que je comprends.
- Speaker #1
Aujourd'hui, on est 34 industriels dans la démarche, ce qui est significatif. Ça fait un beau projet collaboratif.
- Speaker #0
Et oui, après, demain, avoir les opportunités, parce qu'il faut être capable, comme je disais, de recréer la filière. Est-ce qu'on sera capable de recréer la filière sur d'autres matériaux ? Il faudra le regarder. Mais oui, l'ambition, c'est de diminuer le plus de plastique, de cuir, de déchets. On sait que c'est dans le sens de l'histoire. Parce qu'un terme qu'on n'a pas abordé, c'est que le fait de fabriquer avec du déchet, ça implique qu'on ne pommande pas. pas de la matière vierge, on ne fait pas de nouvelle matière. Bien sûr. Donc, ça va aussi dans le fait de réduire... Le plastique, c'est pétro-sourcé, donc ça réduit aussi l'empreinte environnementale à ce niveau-là.
- Speaker #1
Du coup, avec ce qu'on se dit, il y a deux choses qui me viennent un petit peu en tête. C'est déjà, vous êtes... Enfin, OK, c'est un gros projet qui nécessite de fédérer, qui nécessite d'avoir... Une vision commune, une roadmap claire, mais quelque part, est-ce qu'il y a d'autres territoires qui ont cette démarche-là ? Pourquoi ? S'il n'y en a pas, pourquoi ? Et en quoi est-ce que vous pouvez devenir un modèle aux Pays Basques ?
- Speaker #0
Alors, quand nous, on a lancé le projet... La première chose qu'on a fait, c'est de regarder dans les autres territoires s'ils n'avaient pas dressé celui-là au niveau industriel. On a trouvé quelques initiatives, mais pas au niveau industriel. C'était vraiment des petites initiatives où un déchet était revalorisé dans un ESAT et pour en faire un produit mobilier. Mais on n'était pas sur vraiment des processus industriels comme ça où du déchet industriel devient une pièce industrielle et c'est là où on peut traiter du volume et du volume. Et en fait, j'ai compris pourquoi on était les seuls à le faire. C'est parce que, je ne savais pas non plus, mais Pays Basque Industrie, on est les seuls aussi à avoir une association de ce type. C'est-à-dire qu'il y a des associations industrielles, mais ils sont tous du même métier. On peut les citer, Aerospace Valley sur l'aéronautique, Réseau Cuir pour le cuir. Il y en a plein d'autres, mais ils sont tous sur leur filière.
- Speaker #1
Et même pour la métal.
- Speaker #0
Et même pour la métallurgie, etc. Et donc... Nous, on avait toutes les compétences pour revaloriser le plastique. Il fallait juste que les acteurs se parlent. Et pour qu'ils se parlent, il faut qu'ils aient cette structure comme Pays Basque Industrie. Nous, on a quatre ans d'existence. Ça fait déjà quatre ans qu'ils se réunissent, qu'ils ont l'habitude de travailler ensemble, partager leurs problématiques. Donc finalement, quand nous, on a adressé le sujet et qu'on a cherché un peu les compétences, ils ont de suite levé la main. Et vu qu'ils se connaissaient déjà, c'était facile finalement de travailler ensemble. Alors que si on arrive sur un écosystème où personne ne se connaît, interfilière, il y a toujours un peu de méfiance toujours, est-ce que je dois y aller ou pas ? Nous on était un petit peu l'entremetteur Pays Basque Industrie, le terreau qui fait finalement que ce genre de projet ça peut émerger et je pense que c'est vraiment une condition s'il y a d'autres territoires qui nous écoutent aujourd'hui, c'est vraiment une condition un peu sine qua non c'est-à-dire de vraiment faire ce travail terrain d'abord de créer du lien entre les acteurs industriels avant de se lancer dans des démarches aussi grosses.
- Speaker #1
C'est vrai que je réfléchis en même temps à ce que tu dis. Les organisations auxquelles je pense, systématiquement, ça vise un type d'industrie et pas l'inter-industrie, finalement. C'est intéressant comme vision. Est-ce que tu crois que... Ma deuxième question, c'était sur votre rôle modèle. quelque part, on devrait tous vous copier ?
- Speaker #0
Clairement, je pense qu'il devrait y avoir un il parla dans chaque territoire. Ça, c'est la conviction que j'en ai, puisqu'on l'a dit, sur l'empreinte carbone, c'est difficile de faire mieux que de l'économie circulaire. Je pense vraiment que c'est vers là qu'il faut tendre. Je suis conscient, je l'ai dit, que ce n'est pas facile à faire. S'il y a des gens qui nous écoutent, qui représentent d'autres territoires, n'hésitez pas à nous solliciter. ou même des industriels qui seraient proches de chez nous, qui voudraient rentrer dans la démarche. N'hésitez pas à nous solliciter, franchement, ça c'est des projets collaboratifs, où plus on va être nombreux, plus on va réussir à aller loin dans nos objectifs. Et donc, oui, je pense que sur ce volet-là, on est précurseur, mais le Pays Basque, en tout cas, historiquement, ça a toujours été quand même une terre d'innovation, c'est un territoire à part quand même, où les gens se serrent les coudes. Je pense que c'est pour le coup, là, on est dans les clichés encore une fois, mais c'est vrai, le Pays Basque, c'est un territoire à part où on a toujours aimé prendre les devants. C'est pour ça qu'il y a des projets qui émergent aussi. Ça fera plaisir à mes amis sous-letins qui sont un petit territoire dans le Pays Basque, très industriel d'ailleurs, qui a pour projet de lancer la Green Valley via le programme Territoire d'Industrie, d'ailleurs, que j'ai cité, qui est piloté par la Comité d'agglomération Pays Basque. La Green Valley est donc une terre où on va faire des expérimentations, des études sur la consommation énergétique des entreprises, voir si on pourrait la substituer par... d'autres types, l'hydrogène, la biomasse, voir comment toute cette techno... On a aussi une ferme houlomotrice qui est sous étude du côté de Biarritz. On a vraiment un vrai terroir sur les nouvelles énergies symbolisé par ce mot, la Green Valley. Ça vient de sortir. Donc voilà, si on se revoit clair dans quelques mois, quelques années, peut-être qu'on aura autre chose qu'il parla à te présenter.
- Speaker #1
Ça tombe bien, cherchez mon... prochain lieu de vacances.
- Speaker #0
Ah oui, ça, tu es la bienvenue.
- Speaker #1
Je ne connais pas encore le Pays Basque, tu vois. Maintenant,
- Speaker #0
tu sauras que le Pays Basque n'est pas qu'un lieu de vacances, mais aussi une terre industrielle.
- Speaker #1
Écoute, tu me prends par la main et tu m'emmènes faire des visites industrielles. Ça sera très bien pour mon grand de 14 ans et pour sa vocation. Il trouvait sa vocation. On fera ça en famille. Non mais blague à part, merci pour cette minute chauviniste, je ne sais pas comment on dit, tu vois l'idée ?
- Speaker #0
Non, pour toujours un peu comme nous.
- Speaker #1
T'as raison, t'as raison, écoute, il fallait le placer, donc ça se prend, je te taquine, mais on sait que les Basques, il ne faut pas trop les chatouiller sur leur territoire, donc je me doutais que dans le podcast, ça allait arriver à un moment ou à un autre, c'était maintenant.
- Speaker #0
J'ai gardé quand même le silence un moment.
- Speaker #1
Et franchement, je trouve que ça a été bon. J'ai tenu. Oui, écoute, tu as bien tenu, tu l'as bien placé. Clap, clap, clap. Écoute, merci en tout cas pour tout. Je pense qu'effectivement, on repart avec des idées. Si... Si on peut, en plus de cette boucle performante et nécessaire dans la transition écologique, on peut améliorer l'attractivité du secteur. Il faut saisir la perche, il faut y aller. Et je repars toujours avec cette incompréhension entre les engagements, les initiatives des industriels. Et la perception qu'on peut en avoir, je trouve ça tellement fou.
- Speaker #0
L'intérêt de faire un podcast comme le tien, et je te remercie à nouveau. Je pense que vraiment, c'est bien de donner la parole à des acteurs du terrain pour montrer finalement tout ce que tu dis, que l'industrie, la vision, elle n'est pas forcément celle qu'elle devrait être. Et donc, merci de créer ce genre de relais pour pouvoir parler de ça.
- Speaker #1
Écoute. Thibaut, en tout cas, un grand merci parce qu'on repart avec un beau benchmark sur tout ce que vous faites au Pays Basque. Donc, la prochaine fois que vous pensez au Pays Basque, ne pensez pas seulement aux vacances. C'est un territoire d'industrie qui, en tout cas, a en tête de se renouveler, d'innover. Merci donc à Pays Basque Industries pour ces initiatives. J'entends que tu laisses ta porte ouverte aussi pour qu'on puisse te contacter. Donc, on te retrouve sur LinkedIn. J'imagine, c'est là où on s'est trouvés tous les deux. Donc, je pense que c'est the place to be pour te retrouver. C'est ça.
- Speaker #0
N'hésitez pas. Par là, c'est un projet collaboratif. Donc, il ne faut pas hésiter à vouloir entrer dans la démarche.
- Speaker #1
OK. Donc, Thibaut Ourkeby, je mettrai de toute façon ton profil en description pour qu'on puisse être... te contacter. Je suis très heureuse aussi qu'on ait pu casser quelques clichés sur l'industrie, sur l'image qu'on peut en avoir. Et donc, merci parce que forcément, c'était parfaitement aligné aux objectifs et aux enjeux de ce podcast. Et donc, surtout, on repart en se disant que c'est important finalement d'aligner les enjeux sociétaux pour redevenir l'industrie qui fait envie.
- Speaker #0
Merci Claire. Milèche-Caire, comme on dit chez nous.
- Speaker #1
Eh bien, écoute, en plus, je sais parler basque maintenant. Non, je rigole. On se voit pendant mes prochaines vacances ou à une prochaine occasion. Alors, Thibaut ?
- Speaker #0
Ça, j'ai bien compris. Oui, j'ai pu.
- Speaker #1
Si jamais tu as des bons plans, on est aussi tous preneurs. Merci, Thibaut. Et puis, à bientôt, alors.
- Speaker #0
A bientôt Claire, merci beaucoup.
- Speaker #1
Cette série, encore merci de nous avoir écoutés. Il est temps de se retrouver lundi avec un nouvel invité pour débuter une nouvelle série. C'était Claire Tenayau, fondatrice de Be Wanted, et vous venez d'écouter un épisode de l'industrie qui fait envie. Bon, pour être certain de ne rien manquer, pensez à vous abonner, que ce soit sur Spotify, Deezer ou Apple Podcasts. Surtout... pensez à laisser un avis 5 étoiles pour lui donner de la visibilité. Allez, à bientôt sur l'industrie qui fait envie !