undefined cover
undefined cover
Bien-être financier des salariés : un levier RH pour fidéliser, engager et performer en industrie cover
Bien-être financier des salariés : un levier RH pour fidéliser, engager et performer en industrie cover
L’Industrie qui fait Envie : Recrutement, Fidélisation des Talents, Marque Employeur et Stratégies RH pour les Professionnels de l'Industrie

Bien-être financier des salariés : un levier RH pour fidéliser, engager et performer en industrie

Bien-être financier des salariés : un levier RH pour fidéliser, engager et performer en industrie

48min |19/10/2025|

24

Play
undefined cover
undefined cover
Bien-être financier des salariés : un levier RH pour fidéliser, engager et performer en industrie cover
Bien-être financier des salariés : un levier RH pour fidéliser, engager et performer en industrie cover
L’Industrie qui fait Envie : Recrutement, Fidélisation des Talents, Marque Employeur et Stratégies RH pour les Professionnels de l'Industrie

Bien-être financier des salariés : un levier RH pour fidéliser, engager et performer en industrie

Bien-être financier des salariés : un levier RH pour fidéliser, engager et performer en industrie

48min |19/10/2025|

24

Play

Description

Abonnez-vous à la newsletter du podcast pour décortiquer les meilleures stratégies RH de l'industrie : 👉 https://claire-tenailleau.systeme.io/11452a9f


➡️ DRH, RRH, managers industriels : Et si le bien-être financier devenait enfin un levier d'engagement durable dans l’industrie ?


Le bien-être financier est un levier RH encore trop négligé. Et pourtant, il impacte directement la fidélisation, l’engagement, l’absentéisme et la productivité.

Dans cet épisode, on aborde un angle trop souvent ignoré dans les politiques RH. Alors qu’il est essentiel à la santé de vos équipes et à votre attractivité.


🎓 Comment parler d’argent sans tabou ni malaise ? Quel rôle peuvent (et doivent) jouer les RH ? Et si améliorer le pouvoir d’achat, c’était bien plus qu’une question de salaire ?


Je reçois Gabrielle Sergent - Henry, cofondatrice / DRH de Klaro, une plateforme d’accompagnement financier dédiée aux salariés. Gabrielle partage une vision engagée et concrète du lien entre argent, travail et bien-être mental, grâce à son expérience d’ingénieure et de dirigeante.


🎙️ On parle industrie, bien sûr.

Mais aussi : charge mentale, pouvoir d'achat, éducation financière, engagement salarié et stratégie d’attractivité.


💬 Au menu :
✅ Les conséquences du stress financier sur l’engagement et l’absentéisme
✅ Comment valoriser vos avantages sociaux
✅ Pourquoi l’éducation financière est une arme RH sous-utilisée
✅ Lien direct entre sécurité économique et fidélité des salariés
✅ Pourquoi parler d’argent reste tabou en France
✅ Comment Klaro permet à certains salariés de gagner +30 % de pouvoir d’achat


Mais ce n’est pas tout 👇

On évoque aussi :

📌 Le rapport émotionnel au salaire : reconnaissance, valeur, injustice
📌 Le rôle des RH dans la lisibilité des politiques salariales
📌 Les limites de la fiche de paie comme seul outil de reconnaissance
📌 Les biais sociaux et culturels autour de l’argent et de la réussite


Vous êtes DRH, RRH ou manager industriel ? Vous cherchez des solutions concrètes pour réduire le turnover, accompagner vos équipes, valoriser vos actions RH et rendre votre entreprise attractive ?


➡️ Cet épisode vous offre des clés concrètes pour faire du bien-être financier un levier RH stratégique et humain.

🎯 Un échange lucide et utile pour renforcer votre marque employeur, fidéliser vos équipes et rendre l’industrie plus désirable.


📌 Liens et ressources mentionnés dans cet épisode

👉 Retrouvez Gabrielle sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/gabrielle-sergent/ Et le site de Klaro : https://www.klaro.fr/
👉 Mon LinkedIn pour échanger sur ces sujets : www.linkedin.com/in/claire-industrie-qui-fait-envie.

🎧 Bonne écoute


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello les passionnés d'industrie, alors bienvenue sur le seul média qui parle vraiment des enjeux RH de ce secteur. Et son objectif ? Vous partager des stratégies, des astuces et de l'actionnable pour redevenir l'industrie qui fait envie. Je suis Claire Tenayot, je suis hôte de ce podcast et fondatrice de Be Wanted.

  • Speaker #1

    Et mon job ?

  • Speaker #0

    Ben, faire rayonner votre industrie. Je vous aide à structurer votre fonction RH et bâtir votre marque employeur. Ensemble, on élabore des stratégies d'attractivité et de fidélisation des talents qui puissent accompagner la croissance de votre industrie. Mais je ne suis pas seule à ce micro. Chaque lundi, je reçois un invité, dirigeant des RH ou expert d'une thématique RH, pour que vous repartiez avec un shot de bonne pratique et de benchmark. Allez, j'ai terminé, c'est parti pour l'épisode et bonne écoute ! Hello Gabriel, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Hello Claire, ça va très bien, je suis ravie d'être là.

  • Speaker #0

    Eh bien écoute, tout pareil, en plus on va aborder un sujet sur lequel je vais découvrir pas mal de choses, ce ne sont pas trop mes sujets habituels, donc j'ai hâte de creuser tout ça avec toi. On a juste une petite routine ici, on commence toujours par trois questions pour apprendre un peu à te... connaître. C'est bon ? T'es prête ?

  • Speaker #1

    Ouais, allons-y.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qui t'anime ? Qu'est-ce qui te révolte ? Qu'est-ce qui te fait peur ? Dis-nous tout.

  • Speaker #1

    Alors, je pense que ce qui m'anime au quotidien, c'est d'avoir un maximum d'impact sur les gens. Je pense que j'ai ça depuis toute petite et du coup dans toutes mes actions et notamment dans mon boulot, ce que je fais, c'est comment est-ce que j'aide un maximum de gens à améliorer leur quotidien. Ça, c'est la première chose. Ce qui me révolte, c'est l'injustice. Je ne saurais pas trop le dire autrement, mais ça peut être des petites injustices ou des petits mensonges comme des injustices et des inégalités plus grandes dans l'accès au droit, l'éducation financière, les inégalités sociales. C'est quelque chose contre lequel j'essaie de combattre à mon échelle. Et la dernière, c'était quoi ?

  • Speaker #0

    Ce qui me fait peur ?

  • Speaker #1

    Ce qui me fait peur ? Là, ça va être très lié à l'actualité, mais ce qui me fait peur, c'est l'instabilité politique en France, parce que je trouve qu'on ne peut pas construire des choses pérennes si on n'a pas un minimum de stabilité. Et en tant que dirigeante aussi d'une petite structure, on est particulièrement impacté par ces instabilités. Je me questionne sur où va aller la France dans les prochaines années. J'entends, j'entends.

  • Speaker #0

    Merci pour tes réponses. Alors, est-ce que tu connais déjà un peu l'univers industriel ? Est-ce que tu as eu l'occasion d'aller découvrir des ateliers, des usines ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, il s'avère que j'ai fait une école d'ingénieur en génie industriel. Et donc, effectivement, j'ai eu la chance de... J'ai visité à l'époque plusieurs usines et je suis fascinée par les usines. J'adore ça. Je n'ai jamais travaillé directement dans l'industrie, donc je dirais que j'ai quand même une connaissance plus éloignée. Et aujourd'hui, j'ai une connaissance indirecte via les RH ou les clients avec lesquels on discute qui sont dans ce secteur. Mais du coup, oui, je connais les sujets industriels via mes études notamment.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors ? Du coup, c'est quoi pour toi l'industrie qui fait envie ?

  • Speaker #1

    Waouh, ça c'est une question pas évidente.

  • Speaker #0

    Avec l'optisme que tu as, tu vois, quelle serait ta réponse ? Il n'y a pas de bonne réponse, ne t'inquiète pas.

  • Speaker #1

    Moi, ce que je peux te dire, c'est que j'ai été très frappée pendant mes études de découvrir le management d'entreprises libérées, et notamment dans des entreprises industrielles. À l'époque, c'était une entreprise qui s'appelle Favi, qui existe toujours. J'ai cette vision de l'industrie avec les chaînes de production qui peuvent être parfois déshumanisantes. Ce que je trouve très beau, c'est de voir aussi d'autres modèles aujourd'hui qui existent avec beaucoup plus d'autonomisation des salariés, des ouvriers également, et de redonner vraiment du pouvoir à ces salariés de première ligne pour qu'ils trouvent aussi un vrai sens à ce qu'ils font. qui puissent s'épanouir dans leur travail.

  • Speaker #0

    Ok. Ça, c'est quelque chose, en tout cas, qui t'a inspirée. Alors. Évidemment, à un moment, on va rentrer dans le cœur du sujet, dans le cœur de l'épisode. Mais avant, est-ce que tu peux te présenter ? Tu as carte blanche, tu le fais comme tu le souhaites. Il faut commencer par donner ton nom de famille que je n'ai pas donné jusqu'alors.

  • Speaker #1

    Alors, il vient de changer mon nom de famille. Maintenant, c'est Gabriel Henry. Puisque je me suis mariée.

  • Speaker #0

    Félicitations !

  • Speaker #1

    Voilà, annonce officielle. Je m'appelle Gabriel Henry. Moi, j'ai un parcours où j'ai commencé par faire des études d'ingénieur, mais je n'ai jamais réellement travaillé. Donc, comme je te disais, dans l'industrie, j'ai plutôt travaillé dans les services financiers. Pourquoi ? Parce que je vous parlais de ce que j'aime dans la vie, qui est d'avoir de l'impact. Et les services financiers, c'est au cœur de la vie des gens. Donc, j'ai rejoint une petite entreprise assez engagée pour l'inclusion bancaire. Et puis, du coup, j'ai évolué dans un modèle plutôt de start-up et scale-up, donc des petites structures. dans les services financiers et il y a quelques années, j'ai rejoint Claro et je me suis associée avec Cyprien, mon associé actuel que tu avais rencontré lors d'un webinaire. Et en fait, Claro, pourquoi est-ce que j'ai fait ce switch ? Je vous en dirai un peu plus. Mais Claro, en fait, nous, notre mission, c'est d'aider les particuliers à améliorer leur bien-être financier et à réduire leur charge mentale. Et comment on le fait ? En fait, on aide chacun, en fonction de cette situation, à aller récupérer toutes les aides de l'État qui sont disponibles et dont il peut bénéficier. On va l'aider également à concrétiser ses projets, à l'accompagner dans toutes les démarches administratives lors de moments de vie un peu délicats. Et en fait, ce que je trouve hyper intéressant avec Claro et ce qui m'anime vraiment au quotidien, c'est de se dire comment, aujourd'hui, on peut accompagner notamment les salariés qui font face à une évolution du monde du travail dont on reparlera peut-être, mais où aujourd'hui, il y a l'inflation qui augmente, il y a les salaires qui ne suivent pas forcément, pour plein de raisons. Et aujourd'hui, il y a un manque d'éducation financière qui est présent. Il y a peu de solutions disponibles pour ce qu'on appelle les travailleurs essentiels, qui sont en première ligne et qui, parfois, n'ont pas forcément les salaires les plus élevés et qui ont quand même des contraintes familiales. de logements, de transports qui sont très importantes. Et donc voilà, nous, Claro, on a vraiment développé une solution, en fait un avantage salarié qui est assez innovant, qui va venir travailler sur ce bien-être financier, sur le bien-être mental aussi, en réduisant la charge mentale, pour que redonner un peu de souffle aux salariés et qu'ils puissent derrière être plus engagés et pouvoir être plus productifs aussi dans leur travail. Ok.

  • Speaker #0

    Et sinon, à côté du travail, est-ce que tu as des passions ? est-ce que tu fais de ta vie ?

  • Speaker #1

    à côté du travail oui j'ai beaucoup de projets, beaucoup de passions et je pense que la principale c'est les chevaux j'aime beaucoup les chevaux donc je passe pas mal de temps à monter à cheval en région parisienne c'est un peu difficile mais du coup plutôt en Normandie et aussi j'aime beaucoup la montagne et la nature de manière générale donc dès que je peux je vais me faire quelques jours en randonnée pour me vider la tête ok

  • Speaker #0

    Bon. Eh bien, merci pour cette présentation complète. Alors, avant qu'on commence dans le cœur de l'épisode, je tiens à remercier tous les auditeurs parce que la croissance du podcast en ce moment est assez folle. Donc, merci à vous. Il y a un petit geste qui vous prend, mais franchement, deux minutes. top chrono, peu importe la plateforme sur laquelle vous écoutez, vous pouvez mettre 5 étoiles, ce qui m'aide en fait en termes de visibilité et découvrabilité. Donc, merci de bien vouloir le faire. Alors, Gabrielle, donc le cœur du sujet et ce qui nous relie en tout cas à faire cet épisode ensemble aujourd'hui, c'est le sujet finalement de la fidélisation. À quel moment et comment et dans quelle mesure, ça fait beaucoup, le bien-être économique des salariés peut-elle être une source ou un levier en tout cas pour les fidéliser ? Pourquoi pas les attirer, puisque fidéliser et attirer, c'est le cœur de ce podcast-là, évidemment, particulièrement pour nos chers industriels. donc j'ai envie qu'on aborde c'est quoi pourquoi toi, le bien-être économique, en quoi est-ce que c'est un levier, ça peut être un levier RH en tout cas qui soit stratégique, et si la fidélité aussi d'un point de vue économique, ce n'était pas juste ce qu'on a sur la fiche de paye, voilà, en tout cas c'est un peu les questions et les angles principaux qui me sont venus en préparant l'épisode. Est-ce que ça te va comme intro et est-ce qu'on peut débuter ?

  • Speaker #1

    C'est parfait. Allons-y.

  • Speaker #0

    Allez, go ! Alors déjà, je pose les pieds en bas. Tu parles de bien-être économique. Pour toi, qu'est-ce qu'il y a derrière ? Et quelle définition tu mettrais à cela, finalement ?

  • Speaker #1

    Alors pour moi, en fait, le bien-être économique, c'est simplement pouvoir payer déjà ses dépenses du quotidien. et ne pas être à découvert en milieu de mois. Aujourd'hui, en France, il y a quand même 20% des gens qui sont à découvert le 15 du mois. Et ça veut dire quoi ? Ça veut dire que ce n'est pas possible de nourrir correctement ses enfants, ce n'est pas possible de mettre de l'essence dans la voiture pour aller au travail, ce n'est pas possible de payer l'école des enfants. Donc, disons qu'il y a déjà un bien-être primaire qui permet simplement de payer. toutes les dépenses du quotidien, les dépenses courantes. On a aussi un autre type, pour moi, de bien-être financier, qui est d'être capable de réaliser des projets et de se projeter dans l'avenir. En fait, aujourd'hui, si on travaille juste pour survivre, ça va être quand même difficile de réellement s'épanouir dans son travail et de rester engagé. et du coup la réalisation aussi pour moi de de chaque individu, et notamment une des raisons du travail initialement, c'était de pouvoir s'enrichir dans une certaine mesure, ou en tout cas de croître, de permettre à ses enfants d'avoir des bonnes études, de permettre d'avoir quelques moments de loisirs, quelques moments de vacances. Donc ça, je dirais que c'est la partie bien-être financière liée à une partie plus de projet. Et moi, j'associe aussi beaucoup la notion de... de bien-être financier avec un sujet d'éducation financière. En fait, on est bien financièrement aussi quand on sait de quoi on parle. Aujourd'hui, si on prend une fiche de paie, plein de gens ne savent pas réellement tout ce qui se passe avec la fiche de paie, quels sont les prélèvements, on ne comprend pas trop où va l'argent. Quand on parle d'épargne salariale, on ne sait pas ce que c'est. Aujourd'hui, la finance en France s'est beaucoup complexifiée et Et du coup, le bien-être financier, c'est aussi être capable de comprendre ce qu'on met à ma disposition et comprendre quels sont les outils, moi en tant qu'individu, que j'ai à disposition pour, encore une fois, pour réaliser ces projets ou pour aller de l'avant.

  • Speaker #0

    Et comment, enfin, dans quelle mesure est-ce que tu penses que travailler ces sujets, admettons je suis RRH, je suis DRH, Dans quelle mesure est-ce que travailler le bien-être financier de mes salariés, en tout cas au-delà de mes avantages sociaux et au-delà de ma grille salariale, en quoi est-ce que ça peut être un levier pour fidéliser ou pour attirer ?

  • Speaker #1

    En fait, effectivement, déjà, un des premiers points, c'est… aujourd'hui, d'encore plus expliciter et valoriser le package d'avantages sociaux. Nous, les RH ou les RH avec qui on parle, il y en a beaucoup qui disent « mais moi, je mets plein de choses en place pour mes salariés » . Et c'est vrai. Je pense qu'il y a réellement beaucoup plus d'avantages sociaux qui sont mis en place aujourd'hui que ce qui était le cas il y a encore 20 ans. Mais aujourd'hui, il y a toujours des sujets de comment est-ce qu'on communique correctement sur ces avantages salariés, comment est-ce qu'on communique sur des dispositifs d'épargne salariale. et en fait le fait de D'expliquer ça, ça permet à chacun de mieux comprendre comment réellement est composé son package de rémunération. Et donc derrière, d'être aussi plus engagé vis-à-vis d'un employeur parce qu'il sait qu'il y a tel effort qui est fait sur tels avantages, j'en sais rien, en termes de CE, tels avantages en termes de plan d'épargne salariale. Et donc, ça permet de valoriser un package salarial global au-delà du salaire net à la fin du mois. La deuxième chose, c'est qu'en fait, les problèmes financiers des salariés, ils impactent directement leur engagement dans le travail. Aujourd'hui, les employeurs le voient, les RRH le voient, puisqu'il y a les demandes d'avance sur salaire, les saisies sur salaire qui se font. Donc en fait, le problème, il est réel, il existe, et c'est fréquent que des salariés se mettent en arrêt maladie parce que le stress financier est tellement fort que ça engendre… Il y a beaucoup d'études qui le prouvent, des difficultés psychologiques très fortes qui font que la personne ne peut plus venir travailler. Donc là, c'est le moment où le bien-être économique, le bien-être financier est aussi très lié au bien-être mental et la santé mentale dont on parle aussi beaucoup aujourd'hui. Deuxièmement, il y a aussi des sujets très pratico-pratiques. Si je n'ai plus d'argent pour mettre de l'essence dans ma voiture, je ne peux pas venir travailler. Si je perds mon logement parce que je ne suis pas capable de… J'ai un logement trop cher, je ne sais pas comment changer, je ne sais pas comment gérer mes charges, comment mieux étaler mes charges, peu importe. Du coup, je perds mon appart, je perds mon travail. Disons qu'il y a plein de… Le bien-être, ça c'est l'écart un peu extrême, et donc le bien-être... économique va quand même avoir un impact direct sur la disponibilité de la collaborateur dans son travail et sa capacité à être vraiment pleinement engagée dans ce qu'il fait. C'est beaucoup plus difficile d'être pleinement présent, on va dire, au boulot, quand on ne sait pas ce qu'on va mettre dans l'assiette de ses enfants ou si on ne sait pas, et c'est le cas en France, les exemples que je donne, ce n'est pas des trucs tirés de mon chapeau, nous, c'est des choses qu'on... Donc, on voit, on a réellement des personnes qui sont en très grande difficulté financière, donc à différents échelons, bien sûr, ou certains qui, en tout cas, sont proches de l'être, notamment avec l'évolution des coûts de l'énergie, puis de l'inflation, etc. Donc, voilà, l'employeur, finalement, lui, il a tout intérêt à prendre ce sujet en main, parce que derrière, c'est des points de productivité en plus, des salariés qui ne sont pas en arrêt, donc moins d'absentéisme, et des salariés qui restent plus longtemps dans une entreprise, parce qu'ils ont mis en place les bonnes solutions. pour pérenniser leur logement, leur transport, etc.

  • Speaker #0

    Du coup, tu parlais aussi effectivement d'éducation financière.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu... Quelle raison tu vois derrière ce manque d'éducation financière en France ? Est-ce que c'est franco-français ? Qu'est-ce que tu peux... voir derrière ce symptôme, d'où est-ce que ça vient et comment on fait pour en arriver là. C'est vrai que oui, je te rejoins, on manque particulièrement d'éducation financière.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un premier point qui est qu'en France, déjà, parler d'argent, c'est tabou. En fait, on va aux US et aux UK, ils sont nettement plus avancés que nous sur les sujets de bien-être financier des collaborateurs. Parce que c'est normal de parler de combien on gagne, c'est normal de parler de tes crédits, c'est normal de parler aussi de ton épargne, etc. En France, il y a déjà un sujet tabou autour de l'argent. Parfois, c'est mal vu de gagner de l'argent ou de parler d'argent. Ça, je pense que c'est un premier sujet. Je pense qu'il y a un deuxième sujet, ça qui, je ne connais pas trop pour les autres pays, mais en fait, moi, je trouve qu'au niveau de l'éducation, c'est quelque chose qu'on devrait avoir dans les programmes scolaires. d'ailleurs la la La précarité est aussi extrêmement présente chez les étudiants et aussi chez les nouveaux professionnels, chez les jeunes professionnels, parce qu'en fait, ils ne savent pas, quand on est rattaché au foyer de séparation, qu'on doit prendre son premier appart. En fait, on ne connaît pas toutes les charges qui existent. On ne sait pas gérer un budget. Et je ne sais plus, une fois, c'était une RH avec qui je parlais aussi, qui me disait, et moi, à l'époque, il y a plusieurs années, on avait vraiment des cours de gestion de budget où on expliquait comment gérer le budget d'un ménage. Et maintenant, en fait, on a totalement perdu cette idée. éducation-là. Et donc, c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens, en fait, s'ils n'ont pas le bon cadre, les bons... Enfin, des parents qui peuvent leur transmettre ou l'école qui peut leur transmettre ne savent réellement pas comment gérer le budget. Et en fait, personne ne prend réellement à bras-le-corps ce sujet. On pourrait se dire que c'est peut-être le rôle des banques, mais aujourd'hui, c'est peu fait. Moi, je trouve que le rôle de l'entreprise là-dessus, il est intéressant. Pourquoi ? Parce que l'entreprise, c'est la première source de revenus. via le salaire. Donc en fait, c'est aussi, et ça c'est aussi moi une conviction que je porte, mais que le rôle de l'entreprise va aussi, et aussi d'aller au-delà, entre guillemets, d'être simplement pourvoyeur de salaire, c'est donner, pour moi, permettre à chacun de s'épanouir, d'avoir un sens aussi à ce qu'il fait, mais ça peut aussi être du coup d'aider chacun à optimiser le salaire qu'il va avoir à sa disposition et faire en sorte qu'il puisse pleinement l'utiliser. et qu'il puisse pleinement l'utiliser.

  • Speaker #0

    Tu vois, ce qui est compliqué aussi du côté des RH et du côté des dirigeants, bien souvent, il y a évidemment des grilles de rémunération. Si on n'a pas, cela dit, ça arrive. Mais je vous en conjure, il y a des grilles de rémunération. Il y a aussi une grosse difficulté qui est le rapport émotionnel qu'on peut avoir à l'argent. Tu vois ? Qui, à la base, est quand même un outil. sur quelque chose qui est censé être neutre, sur un outil, un moyen, avec aussi ce que tu viens de présenter, bien que c'est plus qu'un outil. Parce qu'effectivement, c'est d'abord ce qui nous permet de survivre. Une fois qu'on survit, c'est ensuite ce qui nous permet de nous épanouir. Et ce qui nous permet aussi, parfois, en fonction de notre culture, et en fonction de notre héritage, et en fonction d'où on a grandi, de notre passé, etc. parfois une forme de reconnaissance sociale ou parfois des angoisses aussi qui alors encore même qu'on survit et qu'on s'épanouit tu vois on a une forme d'héritage sociétal et culturel qui nous amène à ce que l'argent c'est plus qu'un sujet neutre ça devient un sujet émotionnel et donc ça quand on est en entreprise c'est aussi compliqué à gérer puisque le regard que chacun peut porter sur son salaire Merci. le regard que chacun porte sur ce qu'apporte le salaire, tu vois, et le salaire et les rémunérations au global, il n'est pas le même. Et cette sensation aussi parfois en entreprise de se dire ce que je gagne, c'est ce que je vaux, tu vois. Donc, il y a des liens émotionnels forts derrière la notion d'argent qui n'en font pas qu'un outil. Donc, c'est aussi extrêmement difficile à à gérer. Donc, je te rejoins. Oui, effectivement, il faut faire de l'éducation financière. Mais il y a cet aspect qui est quand même... Je ne sais pas ce que tu en penses.

  • Speaker #1

    Je suis 100% d'accord avec toi. En fait, c'est un sujet qui est très complexe. C'est-à-dire qu'on ne peut jamais prédire comment une personne réagit face à l'argent. Et c'est lié à notre histoire, comme tu dis, à notre culture. où il n'y a qu'à regarder d'autres pays qui ont 10 fois moins d'argent que nous et qui vivent bien mieux, bien plus heureux, etc. Je pense qu'il y a aussi un point qu'on pourrait rajouter qui est toute la société de consommation, ce qu'elle nous renvoie de ce qui rend heureux, c'est de posséder, c'est d'acheter, et donc forcément, c'est d'avoir plus d'argent. Donc dans tous les cas, chaque individu aujourd'hui, c'est ce qu'il voit à longueur de journée. Donc forcément, il va... En tout cas, chercher à accumuler toujours plus. Et là, pour moi, ma conviction, c'est que là-dessus, il faudrait aller sur un autre niveau où que les gens puissent faire plus de connaissances d'eux-mêmes et d'introspection sur ce dont ils ont réellement besoin. Mais alors ça, c'est encore un autre sujet. Mais ce qui est... En tout cas, je te rejoins sur le fait que c'est un sujet qui est touchy. Disons que le bien-être financier, il va aussi être propre à chacun, d'ailleurs. C'est un truc dont on n'a pas forcément parlé, mais... en fait on peut avoir des gens qui gagnent bien leur vie et qui pour autant sont à découvert tous les mois parce que ils ne savent pas j'ai leur budget parce que en fait ils ont besoin de dépenser plus que ce qu'ils gagnent donc c'est une notion qui peut toucher à qui touche en fait très très largement et certains vont avoir besoin de mettre beaucoup de côté et d'autres non voilà donc après moi je pense que sur l'entreprise la première chose il faut rester sur des terrains qui sont aussi neutre que possible, même si on vient de se dire que ce n'est pas tout à fait neutre. Typiquement, mettre en place les grilles et chercher à objectiver, ça, c'est un premier point. Pour moi, il y a un vrai sujet, souvent, quand les personnes sont très attachées à leur salaire, à quel montant ils ont, pourquoi ils n'ont pas d'augmentation, c'est aussi qu'il y a, pour moi, d'autres sujets sous-jacents liés à la reconnaissance du sens au travail, qui sont, pareil, des sujets... annexes, qui sont plus des sujets liés je pense au management ou autre, ou à la culture d'entreprise. Et souvent, quand on se rattache à l'argent, c'est que derrière, on a finalement une insécurité aussi autre et qu'il n'y a pas assez d'épanouissement par ailleurs. En tout cas, moi, c'est ce que je pense. Et après, sur l'éducation financière, pour moi, l'éducation financière, c'est un sujet assez neutre. C'est-à-dire que tout le monde peut y trouver son compte. Disons qu'on ne touche pas à la valeur d'une personne. Donc, je trouve que ça, c'est des sujets qui sont aussi intéressants à regarder.

  • Speaker #0

    Est-ce que, selon toi, le lien entre la sécurité économique, le bien-être économique et la fidélisation de ses salariés est assez clair en entreprise ? Ou est-ce que tu penses qu'il y a encore besoin de sensibiliser plutôt les employeurs sur ce sujet-là ? Quel est ton regard ?

  • Speaker #1

    Ouais, mais mon regard là-dessus, c'est que... on a encore besoin d'évangéliser beaucoup. Je pense que le lien est prouvé. Il y a beaucoup d'études qui ont été faites, notamment aux Etats-Unis et au UK, qui sont des... des pays beaucoup plus matures sur ce sujet du bien-être économique que la France. Et donc oui, le lien entre le bien-être économique et l'engagement, la fidélisation, il a été prouvé par plusieurs études. Donc je pense que nous, quand on parle à des dirigeants, des DRH, en fait, je dirais a priori, tout le monde est plutôt d'accord. Après, la question, c'est est-ce que... Est-ce que c'est un sujet qui est prioritaire par rapport aux autres enjeux RH ? Parce qu'en fait, on n'en a pas parlé, mais quand on parle de fidélisation ou d'engagement des salariés, il y a énormément de facteurs qui rentrent en ligne de compte, et le bien-être économique en est un parmi beaucoup d'autres. Donc je pense qu'il y a encore un vrai travail à faire d'évangélisation sur ce sujet du lien entre le bien-être économique et la fidélisation des salariés. Et je trouve que ça va vraiment dans le bon sens. Quand je vois notamment toutes ces dernières années, il y a aussi beaucoup de fonctions Compend-Bn qui se mettent en place, il y a beaucoup d'efforts qui sont faits par les entreprises sur les avantages sociaux. Parce qu'il y a une vraie prise de conscience quand même que le pouvoir d'achat qui aujourd'hui est un vrai sujet pour les salariés, s'il n'est pas traité et qu'il n'y a pas de solution apportée à l'entreprise là-dessus.

  • Speaker #0

    les salariés se désengagent et vont ailleurs est-ce que il y a des évolutions notamment avec les nouvelles générations qui arrivent sur le marché du travail est-ce que le regard est différent peut-être qu'auparavant on acceptait davantage je sais pas, c'est peut-être un a priori que j'ai mais peut-être qu'auparavant en tout cas les générations précédentes Merci. pas forcément de moi en disant ça, on a accepté peut-être davantage de travailler pour avoir, juste pour vivre, en fait. Tu vois ? Est-ce que tu penses que ça a évolué ? Je ne sais pas si ma question est claire. Je n'ai pas l'impression d'être claire. C'est le retour des congés.

  • Speaker #1

    Je pense que, tu me diras de toute façon, si je ne réponds pas à ta question, que j'ai compris autre chose. Mais moi, je trouve hyper intéressant la question que tu poses. En fait, pour moi, il y a une réelle évolution. Et d'autres l'ont bien mieux analysée que moi, mais je partage notamment l'essai d'un gars qui s'appelle Antoine Fouché sur sortir du travail qui ne paye plus, et qui montre, en fait, lui, l'évolution du monde du travail depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu'à maintenant. Et en fait, il prouve qu'avant, les gens travaillaient pour gagner plus, pour s'enrichir à l'échelle d'une génération, pour pouvoir investir dans l'immobilier, etc. Aujourd'hui... et travailler de moins en moins grâce au gain de productivité. Et en fait, aujourd'hui, c'est la première période pour laquelle ce n'est plus le cas. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, à l'échelle d'une génération, on ne fait pas du tout le même gain de pouvoir d'achat que ce qu'on pouvait faire pour les générations précédentes qui, je dirais aujourd'hui…

  • Speaker #0

    En tout cas, grâce au travail, c'est ça que tu veux dire.

  • Speaker #1

    Grâce au travail, exactement, oui, pardon. Pour préciser, en fait, avant, le travail me permettait… de me dévoiler, de m'enrichir, d'assurer une sécurité à mes enfants, etc. Et donc, je suis prête à faire cet effort de travailler sans trop questionner le sens. En tout cas, je pense que le sens était beaucoup moins questionné avant que ce qui est le cas aujourd'hui. Parce qu'en fait, j'avais ce gain réel de pouvoir d'achat qui me permettait de me réaliser par d'autres choses. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Et c'est pour ça que pour moi, il y a des vrais questionnements aujourd'hui sur le monde du travail et dans quelle direction on va. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on travaille plus mais on ne gagne pas plus, on ne s'enrichit pas, et aujourd'hui, la richesse, elle provient en très grande majorité de l'héritage. C'est plus le travail qui te permet de t'enrichir, c'est comment est-ce que t'es né. Et ça, en fait, ça crée du coup une vraie différence, dans la manière dont les gens appréhendent le travail, donc il y a énormément de facteurs qui sont liés à ça, et des choix politiques qui ont été faits, et je pense que, enfin, je ne suis pas du tout une experte de ce sujet, donc je n'irai pas plus loin, mais pour reprendre ta question, je pense que du coup, Les générations qui, aujourd'hui, arrivent sur le marché du travail ont encore plus de questionnements sur ce sujet du bien-être financier. Pourquoi ? Typiquement, les retraites. Aujourd'hui, les gens qui arrivent sur le marché du travail n'ont plus la sécurité de se dire « je vais travailler pendant une carrière, pendant 40 ans, 45 ans, etc. mais j'aurai une retraite qui me sera garantie » .

  • Speaker #0

    Donc en fait, ils doivent se poser la question assez tôt de comment est-ce que j'assure cette sécurité financière, parce que l'État, je ne suis pas certain qu'il sera capable de me le transmettre. Et donc, de fait, ça met ces sujets de bien-être économique plus en avant de la scène, on va dire, dans les discussions avec les employeurs, en tout cas dans la relation avec l'employeur, parce que pour moi, cette insécurité, elle augmente au fil du temps.

  • Speaker #1

    Ouais, peut-être. Je vais me faire un peu l'avocat du diable au risque de me faire des ennemis. Mais je vois aussi beaucoup de jeunes qui créent des sources de revenus supplémentaires au-delà de leur travail. Ils sont peut-être très malins, bien plus malins que... Bon, moi, j'ai 35 ans, donc je ne peux plus me considérer comme jeune.

  • Speaker #0

    C'est fini. Même. Merci.

  • Speaker #1

    Sauf que je ne suis pas vieille non plus. Mais je ne suis pas de cette génération non plus qui arrive sur le marché du travail. Moi, ça fait 17 ans que je bosse, donc tu vois, c'est plus la même. Mais en tout cas, je vois de plus en plus de jeunes qui arrivent sur le marché du travail avec déjà des sources de revenus diversifiées. Donc, ils vont être, par exemple, salariés diversifiés avec à côté des systèmes de monétisation avec une micro-entreprise ou des sources de revenus sur les réseaux ou que sais-je. Je vois aussi de plus en plus de jeunes qui investissent, par exemple, dans l'immobilier parce qu'ils ont bien compris que ça pouvait être une source aussi de profitabilité. Et après, il y a un point aussi effectivement qui peut être discuté, c'est celui du volume de travail. Moi, je ne suis pas forcément de ton avis lorsque tu dis qu'on travaille de plus en plus. Mais encore une fois, je vais probablement me faire des ennemis, mais dans le sens où je pense au contraire que, et pour le coup, toutes les générations, pas que les jeunes, on est de plus en plus sensibilisés. C'est un combat qui a été en partie porté par les jeunes et qui sert à tous, et aussi impulsé par le Covid qui nous a tous percutés de plein fouet. Je pense qu'on a tous compris que travailler, ce n'était pas le seul truc dans notre vie et que finalement, on pouvait baisser un peu le volume de boulot qu'on faisait. Et donc, tu vois, voilà, c'était le petit point sur lequel je me suis dit, je pense, moi, je ne pense pas qu'on bosse plus qu'avant. Et si on compare à nos générations précédentes, ne serait-ce que mes parents qui sont nés dans les années 50, je pense quand même qu'on bosse un chouï moins et que c'est pas plus mal tu vois je dis pas et que peut-être on s'éloigne un peu aussi grâce aux outils qu'on a de plus en plus à dispo de cette culture du présentéisme de plus je bosse plus je suis performant non à mon avis on va en tout cas on va un peu inverser la tendance d'autant plus sur les prochains prochains points voilà j'avais juste envie de réagir excuse moi je sais pas non mais t'as bien fait comme quoi tu vois on arrive sur des sujets qui sont touchy parce que mon premier réflexe c'est de dire oh la vache je risque de me faire des ennemis en prononçant ça parce que tout de suite on est sur des sujets qui peuvent être vus hyper clivants c'est

  • Speaker #0

    le sujet numéro 1 de friction entre les syndicats et les employeurs les partis politiques on le voit avec les sujets du budget donc Non, mais c'est sûr que c'est un sujet hyper touchy. Et moi, ce qui me désole, c'est que je crois profondément dans la valeur du travail et dans tout ce qu'il apporte de bon à la société, à la fois à l'échelle de l'individu, mais aussi à l'échelle de la société. C'est-à-dire que si on ne crée pas de valeur, c'est difficile de financer notre modèle social. Et chez Claro, on le voit, évidemment, parce qu'on sait qu'on a une vraie chance en France d'avoir ce modèle social qui est quand même très fort. Mais en fait, il est coûteux et on a besoin de créer de richesses pour le soutenir. Donc, c'est sûr que c'est des sujets qui sont hyper sensibles et qui nécessitent d'être précautionneux, d'essayer de comprendre les situations plus personnelles. Je sais que sur les sources de revenus des jeunes, ça ne m'étonne pas, mais je me demande est-ce que c'est vraiment le cas aussi dans les campagnes ou est-ce que c'est vraiment plutôt des... Mais en tout cas, oui, c'est des sujets qui sont touchy. Encore une fois, on parle d'argent, mais pour autant, pour moi, c'est des sujets essentiels qu'il faut discuter.

  • Speaker #1

    Et tu crois ? Est-ce qu'on peut aussi en faire un levier d'attractivité ? En tout cas, de travailler sur le sujet du bien-être économique. Et à l'inverse, qu'est-ce qu'on risque à ne pas le faire ?

  • Speaker #0

    Pour moi, oui. Ça peut, en tout cas, être un levier d'attractivité. Aujourd'hui, quand on a des entreprises qui vont proposer des... Des avantages sociaux sur le pouvoir d'achat, ça va être de plus en plus valorisé dans les paquets de rémunération globaux. Quand on a des entreprises qui mettent à disposition des outils pour mieux piloter l'épargne salariale, mieux comprendre comment maximiser justement ces revenus du salaire, pareil, c'est un élément de différenciation. Nous, on le voit, on a certains de nos clients sur des secteurs aussi pénuriques qui nous disent « moi, si je mets en place Claro, qui est un outil qui va finalement aller chercher des compléments de revenus pour mes salariés, En fait, aujourd'hui, Claro, nous c'est vrai qu'on a des aides de l'État qui sont disponibles pour les travailleurs et qui sont aujourd'hui pas réclamées. Parce que, pareil, c'est tabou, les aides, j'ai pas envie d'être indéciste, etc. Et donc, en fait, parfois, il y a des gains de pouvoir d'achat, ça fait 30% de revenus mensuels en plus, parce que j'ai une aide de la prime d'activité qui est énorme. Et donc, en fait, ça peut vraiment faire la différence aussi pour attirer des salariés qui ont des salaires plus modestes ou qui sont sur des temps partiels, etc. en leur disant, moi, je te mets à disposition un outil qui va te permettre finalement d'améliorer ta situation personnelle, économique, parce que celle de toi, mais aussi de ton foyer. Et je pense qu'aujourd'hui, on vient au travail avec ces problèmes personnels. Montre que c'est une conviction que j'ai. Non,

  • Speaker #1

    on ne peut pas les laisser à la porte. On ne peut pas les laisser à la porte.

  • Speaker #0

    Et du coup, les entreprises qui s'engagent aussi sur ce sujet du bien-être, globale des salariés, de la prise en compte aussi de leur situation personnelle et d'accompagner ça, pour moi, c'est des entreprises qui, demain, font vraiment la différence en termes de notre activité.

  • Speaker #1

    Quel changement tu vois dans les entreprises lorsque ce sujet est travaillé ? Est-ce que c'est palpable ? Là, ce que je te demande, c'est vraiment, parlons efficience, ROI, voilà, concrètement,

  • Speaker #0

    quoi. On va sur des sujets de mesures d'impact qui sont toujours complexes, je te le cache pas. Nous, c'est un sujet, évidemment, sur lequel on travaille énormément chez Claro sur comment est-ce qu'on peut mesurer l'impact de ce bien-être financier à l'échelle de l'entreprise. Ce qui est toujours difficile, c'est que, en fait, on peut On a parlé de fidélisation et donc l'association SES, c'est aussi le turnover, c'est pareil, c'est toujours multifactoriel. En fait, nous, on va être capable de voir des situations individuelles et être capable de dire, oui, cette personne-là, elle était prise dans des sujets de personnel, financier, etc. On l'a accompagnée. Bon, là, oui, cette personne, elle revit. C'est beaucoup dire, mais simplement, elle trouve un nouveau souffle, un nouvel engagement parce qu'elle a moins ses préoccupations de stress financier. c'est plus une mesure individuelle en réalité que collective après on le fait quand même nous dans la mesure d'impact on va évidemment voir le nombre de personnes qu'on va toucher au sein d'une entreprise le nombre de personnes qui vont bénéficier de notre solution d'accompagnement on va regarder quels vont être les montants, les gains de pouvoir d'achat additionnels on essaye de travailler avec nos clients justement sur la mesure d'indicateurs Vraiment RH pur avec les difficultés qu'on vient de mentionner sur le fait qu'il y a plein de facteurs qui rentrent en ligne de compte et que même au sein des entreprises RH, c'est difficile de mesurer hyper précisément certains utilisateurs.

  • Speaker #1

    Oui, et quelle est la source ? Ça s'est amélioré.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Quelle est la source précise avec une multiplicité d'actions qu'on a pu mettre en place sur un an, sur deux ans ? Voilà.

  • Speaker #0

    Et rajoute à ça le fait qu'on parle d'argent et donc tout le monde ne va pas les crier sous les toits forcément qu'il était un peu plus dans le rouge et que là, maintenant, ça va beaucoup mieux. C'est beaucoup plus facile de parler de la pose de sport qu'on a fait avec ses collègues, que de dire, moi, j'ai été accompagnée sur un sujet de grande précarité ou une difficulté avec mon logement. Donc, nous, on est quand même beaucoup sur, je dirais, du quali, quand même, aujourd'hui. On est sur du quantité de mesures d'usage de notre plateforme, mais sur le ressenti, c'est plutôt des enquêtes quali. Mais tu vois, on pose aussi la question aux personnes qu'on accompagne sur est-ce que finalement ça impacte positivement l'image que vous avez de votre employeur, de votre entreprise. Et on a plus de 70% d'entre eux qui nous disent que oui, ça impacte positivement l'image de leur employeur. Est-ce que ça crée une fidélisation supplémentaire ? Voilà, il faudrait aller plus loin. Mais en tout cas, oui, on a des retours sur... sur le fait que ça renforce le lien avec l'employeur.

  • Speaker #1

    De toute façon, si on avait une seule solution miracle pour limiter le turnover et la fidélisation, c'est ce qu'il y a beau, mais effectivement, je pense que c'est nécessairement multifactoriel. D'ailleurs, c'était tout l'objet de notre webinaire avec Cyprien et Alexandre de Empowheel qui étaient à l'origine de ce webinaire d'ailleurs. ok et ben tu vois je relis pardon je relis un peu mes questions est-ce que ah oui si je pense à ça du coup il y a quand même en tout cas plutôt dans les grosses structures des assistants et des assistantes sociales j'imagine que ça peut être aussi un point d'entier en tout cas un point focal puisque Merci. J'allais dire souvent, mais en tout cas, il arrive que certains salariés se tournent vers les assistants sociaux des entreprises pour se faire accompagner. Ça peut peut-être aussi être un point d'entrée, un facilitateur, parce que finalement, rarement, ils se tournent vraiment vers les RH lorsqu'ils rencontrent des difficultés comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Alors nous, on travaille effectivement beaucoup avec les assistants sociaux. chez certains de nos clients. Alors, tout le monde n'en a pas, mais en tout cas, ceux qui en ont, on travaille vraiment main dans la main avec elles. La grosse différence, c'est qu'en fait, c'est très dur quand même d'aller voir une assistante sociale.

  • Speaker #1

    Et ouais,

  • Speaker #0

    la démarche, c'est... La démarche, c'est lourd, quoi. Enfin, c'est vraiment... Voilà, on est encore plus sur un niveau stigmatisation. Et donc, nous, la force de Claro, c'est qu'en fait, nous, on a 50 % de salariés qui s'inscrivent pour dire, je fais un bilan de ma situation, je vais regarder si je peux pas avoir un complément de revenu etc Et donc en fait, on touche un public très large de salariés, alors que la standard sociale, au maximum, je pense qu'elle a 3% des gens, même un peu moins, qui viennent la voir. Parce qu'il y a des questions de disponibilité, des questions de peur.

  • Speaker #1

    Il faut passer le cap d'accepter de se faire aider, tout simplement.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Accepter de se faire aider, c'est accepter qu'on a des problèmes aussi. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Mais en revanche, moi, je suis convaincue que c'est un rôle essentiel au sein des entreprises. Il y a certaines situations où nous, en tant que solution tierce, on n'est pas du tout habilité à accompagner certains collaborateurs sur des situations vraiment de surendettement très fort ou de détresse même psychologique ou familiale ou des violences, etc.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    voilà, le bien-être économique, c'est vrai qu'on n'a pas parlé de ça, mais il vient aussi beaucoup de... Je me sépare de mon conjoint, je me retrouve toute seule. Désolée, j'utilise les femmes, mais souvent, c'est le cas. Je me retrouve seule avec les enfants. J'ai un loyer à payer alors que j'ai une source de revenus à mi-temps. Donc, parfois, il y a des situations qui dépassent le simple bien-être économique, on va dire qu'ils sont plus des situations sociales complexes. Et donc, c'est pour ça que c'est essentiel d'avoir aussi ces relais assistantes sociales au sein des entreprises. Et nous, on a également un réseau de partenaires qu'on est capable de... de rediriger les salariés si besoin, parce que c'est hors de notre champ de compétences. Mais voilà, je pense que c'est... Disons que, malheureusement, en tout cas, aujourd'hui, aller voir une assistante sociale, ça reste encore trop dur pour beaucoup de personnes. Et donc, c'est bien aussi d'avoir d'autres solutions qui sont plus neutres et qui permettent de faire des sortes de pré-diagnostics et d'identifier déjà des personnes qu'on pourrait accompagner.

  • Speaker #1

    Selon toi, Gabrielle, quelle posture fasse... Euh... au bien-être économique face à l'argent, au rapport à l'argent, les DRH pourraient ou devraient porter ?

  • Speaker #0

    Moi, ma conviction, c'est que je pense que les DRH et les DGD ont tout intérêt à prendre en main ce sujet du bien-être économique. En fait, je veux dire, ils le font déjà parce que... Un des premiers leviers, c'est la rémunération, c'est les salaires. On sait que là, il y a l'actualité aussi sur la transparence des salaires qui arrive. Donc, disons qu'on sait que c'est déjà un sujet de préoccupation et prioritaire pour eux. Moi, j'invite vraiment les DG et DRH à réfléchir à ce sujet de comment est-ce que je peux encore donner plus de poids et encore plus valoriser. ma politique d'avantages sociaux, ma politique de rémunération au global, en faisant de l'éducation sur comment j'utilise vraiment mon épargne salariale, comment lire ma fiche de paie, etc. C'est vrai que je reste convaincue que... que comprendre les choses permet déjà, avec des mots simples, permet déjà de résoudre beaucoup de tensions qui peuvent exister parfois entre le salarié et son employeur sur ces sujets-là. Et pour ceux qui veulent aller plus loin et qui ont en tout cas des populations de salariés qui ont des bas salaires ou qui peuvent être sujets à des problèmes économiques, parce que, pas de mentir, on ne va pas aller chez les banques. S'il peut y avoir aussi des difficultés financières, encore une fois, mais... Je pense que ça concerne quand même une majorité de personnes qui ont plutôt des salaires modestes. Et je pense que ces employeurs-là, ils ont tout intérêt à aller un cran plus loin sur l'accompagnement du bien-être économique de leurs salariés, de leurs collaborateurs. Pourquoi ? Parce que ça a un impact concret sur l'absentéisme, sur l'engagement et sur le bien-être des collaborateurs qui fait qu'ils se pérennisent dans l'entreprise.

  • Speaker #1

    Très bien. Eh bien, écoute, merci, Gabriel, en tout cas pour l'échange. On te retrouve... On te retrouve... Où ça ? Où est-ce qu'on te retrouve ? Voilà, c'est une question.

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn. Donc, Gabriel Henry. Vous pouvez suivre Claro également. Et puis après, par mail également, gabriel.sergent. Alors Sergent, c'est mon ancien nom du coup. C'est vrai que ça porte un peu la confusion. Tu sais que moi,

  • Speaker #1

    j'ai décidé de ne pas changer de nom du coup. J'ai été confrontée à ce délème. Je me suis mariée il y a deux ans, je crois. Je peux me planter, mon mari n'écoute jamais mes épisodes.

  • Speaker #0

    Oui, oui, non mais écoute, moi j'ai décidé de changer, mais ce n'est pas si simple.

  • Speaker #1

    Non, c'est pas simple. Et en fait, au début, je voulais vraiment changer tout parce que je n'aime pas mon nom de famille, Tonaïo, tu vois. Et en fait, c'est un vrai bazar de changer de nom. Donc, j'ai très vite abandonné. Et j'ai gardé mon nom.

  • Speaker #0

    Tu peux être un peu schizophrène.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et puis, quelque part, tu laisses une partie de ton identité, tu vois. Moi, je n'arrivais pas à me dire non, je suis Claire Mario dorénavant. Voilà, bref, tout le monde s'en fiche. mais en tout cas tout cas, c'est noté. Je laisserai ça dans les notes de l'épisode juste en dessous. Merci pour cet échange qui sera probablement utile à nos auditeurs et je te dis à bientôt, Gabrielle.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Claire. À très bientôt.

  • Speaker #1

    Bye.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Encore merci de nous avoir écoutés. Il est temps de se retrouver lundi. avec un nouvel invité. C'était Claire Tenayo, fondatrice de Be Wanted et vous venez d'écouter un épisode de l'Industrie qui fait envie. Bon, pour être certain de ne rien manquer, pensez à vous abonner, que ce soit sur Spotify, Deezer ou Apple Podcast. Surtout, pensez à laisser un avis 5 étoiles pour lui donner de la visibilité. Allez, à bientôt sur l'Industrie qui fait envie.

Description

Abonnez-vous à la newsletter du podcast pour décortiquer les meilleures stratégies RH de l'industrie : 👉 https://claire-tenailleau.systeme.io/11452a9f


➡️ DRH, RRH, managers industriels : Et si le bien-être financier devenait enfin un levier d'engagement durable dans l’industrie ?


Le bien-être financier est un levier RH encore trop négligé. Et pourtant, il impacte directement la fidélisation, l’engagement, l’absentéisme et la productivité.

Dans cet épisode, on aborde un angle trop souvent ignoré dans les politiques RH. Alors qu’il est essentiel à la santé de vos équipes et à votre attractivité.


🎓 Comment parler d’argent sans tabou ni malaise ? Quel rôle peuvent (et doivent) jouer les RH ? Et si améliorer le pouvoir d’achat, c’était bien plus qu’une question de salaire ?


Je reçois Gabrielle Sergent - Henry, cofondatrice / DRH de Klaro, une plateforme d’accompagnement financier dédiée aux salariés. Gabrielle partage une vision engagée et concrète du lien entre argent, travail et bien-être mental, grâce à son expérience d’ingénieure et de dirigeante.


🎙️ On parle industrie, bien sûr.

Mais aussi : charge mentale, pouvoir d'achat, éducation financière, engagement salarié et stratégie d’attractivité.


💬 Au menu :
✅ Les conséquences du stress financier sur l’engagement et l’absentéisme
✅ Comment valoriser vos avantages sociaux
✅ Pourquoi l’éducation financière est une arme RH sous-utilisée
✅ Lien direct entre sécurité économique et fidélité des salariés
✅ Pourquoi parler d’argent reste tabou en France
✅ Comment Klaro permet à certains salariés de gagner +30 % de pouvoir d’achat


Mais ce n’est pas tout 👇

On évoque aussi :

📌 Le rapport émotionnel au salaire : reconnaissance, valeur, injustice
📌 Le rôle des RH dans la lisibilité des politiques salariales
📌 Les limites de la fiche de paie comme seul outil de reconnaissance
📌 Les biais sociaux et culturels autour de l’argent et de la réussite


Vous êtes DRH, RRH ou manager industriel ? Vous cherchez des solutions concrètes pour réduire le turnover, accompagner vos équipes, valoriser vos actions RH et rendre votre entreprise attractive ?


➡️ Cet épisode vous offre des clés concrètes pour faire du bien-être financier un levier RH stratégique et humain.

🎯 Un échange lucide et utile pour renforcer votre marque employeur, fidéliser vos équipes et rendre l’industrie plus désirable.


📌 Liens et ressources mentionnés dans cet épisode

👉 Retrouvez Gabrielle sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/gabrielle-sergent/ Et le site de Klaro : https://www.klaro.fr/
👉 Mon LinkedIn pour échanger sur ces sujets : www.linkedin.com/in/claire-industrie-qui-fait-envie.

🎧 Bonne écoute


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello les passionnés d'industrie, alors bienvenue sur le seul média qui parle vraiment des enjeux RH de ce secteur. Et son objectif ? Vous partager des stratégies, des astuces et de l'actionnable pour redevenir l'industrie qui fait envie. Je suis Claire Tenayot, je suis hôte de ce podcast et fondatrice de Be Wanted.

  • Speaker #1

    Et mon job ?

  • Speaker #0

    Ben, faire rayonner votre industrie. Je vous aide à structurer votre fonction RH et bâtir votre marque employeur. Ensemble, on élabore des stratégies d'attractivité et de fidélisation des talents qui puissent accompagner la croissance de votre industrie. Mais je ne suis pas seule à ce micro. Chaque lundi, je reçois un invité, dirigeant des RH ou expert d'une thématique RH, pour que vous repartiez avec un shot de bonne pratique et de benchmark. Allez, j'ai terminé, c'est parti pour l'épisode et bonne écoute ! Hello Gabriel, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Hello Claire, ça va très bien, je suis ravie d'être là.

  • Speaker #0

    Eh bien écoute, tout pareil, en plus on va aborder un sujet sur lequel je vais découvrir pas mal de choses, ce ne sont pas trop mes sujets habituels, donc j'ai hâte de creuser tout ça avec toi. On a juste une petite routine ici, on commence toujours par trois questions pour apprendre un peu à te... connaître. C'est bon ? T'es prête ?

  • Speaker #1

    Ouais, allons-y.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qui t'anime ? Qu'est-ce qui te révolte ? Qu'est-ce qui te fait peur ? Dis-nous tout.

  • Speaker #1

    Alors, je pense que ce qui m'anime au quotidien, c'est d'avoir un maximum d'impact sur les gens. Je pense que j'ai ça depuis toute petite et du coup dans toutes mes actions et notamment dans mon boulot, ce que je fais, c'est comment est-ce que j'aide un maximum de gens à améliorer leur quotidien. Ça, c'est la première chose. Ce qui me révolte, c'est l'injustice. Je ne saurais pas trop le dire autrement, mais ça peut être des petites injustices ou des petits mensonges comme des injustices et des inégalités plus grandes dans l'accès au droit, l'éducation financière, les inégalités sociales. C'est quelque chose contre lequel j'essaie de combattre à mon échelle. Et la dernière, c'était quoi ?

  • Speaker #0

    Ce qui me fait peur ?

  • Speaker #1

    Ce qui me fait peur ? Là, ça va être très lié à l'actualité, mais ce qui me fait peur, c'est l'instabilité politique en France, parce que je trouve qu'on ne peut pas construire des choses pérennes si on n'a pas un minimum de stabilité. Et en tant que dirigeante aussi d'une petite structure, on est particulièrement impacté par ces instabilités. Je me questionne sur où va aller la France dans les prochaines années. J'entends, j'entends.

  • Speaker #0

    Merci pour tes réponses. Alors, est-ce que tu connais déjà un peu l'univers industriel ? Est-ce que tu as eu l'occasion d'aller découvrir des ateliers, des usines ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, il s'avère que j'ai fait une école d'ingénieur en génie industriel. Et donc, effectivement, j'ai eu la chance de... J'ai visité à l'époque plusieurs usines et je suis fascinée par les usines. J'adore ça. Je n'ai jamais travaillé directement dans l'industrie, donc je dirais que j'ai quand même une connaissance plus éloignée. Et aujourd'hui, j'ai une connaissance indirecte via les RH ou les clients avec lesquels on discute qui sont dans ce secteur. Mais du coup, oui, je connais les sujets industriels via mes études notamment.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors ? Du coup, c'est quoi pour toi l'industrie qui fait envie ?

  • Speaker #1

    Waouh, ça c'est une question pas évidente.

  • Speaker #0

    Avec l'optisme que tu as, tu vois, quelle serait ta réponse ? Il n'y a pas de bonne réponse, ne t'inquiète pas.

  • Speaker #1

    Moi, ce que je peux te dire, c'est que j'ai été très frappée pendant mes études de découvrir le management d'entreprises libérées, et notamment dans des entreprises industrielles. À l'époque, c'était une entreprise qui s'appelle Favi, qui existe toujours. J'ai cette vision de l'industrie avec les chaînes de production qui peuvent être parfois déshumanisantes. Ce que je trouve très beau, c'est de voir aussi d'autres modèles aujourd'hui qui existent avec beaucoup plus d'autonomisation des salariés, des ouvriers également, et de redonner vraiment du pouvoir à ces salariés de première ligne pour qu'ils trouvent aussi un vrai sens à ce qu'ils font. qui puissent s'épanouir dans leur travail.

  • Speaker #0

    Ok. Ça, c'est quelque chose, en tout cas, qui t'a inspirée. Alors. Évidemment, à un moment, on va rentrer dans le cœur du sujet, dans le cœur de l'épisode. Mais avant, est-ce que tu peux te présenter ? Tu as carte blanche, tu le fais comme tu le souhaites. Il faut commencer par donner ton nom de famille que je n'ai pas donné jusqu'alors.

  • Speaker #1

    Alors, il vient de changer mon nom de famille. Maintenant, c'est Gabriel Henry. Puisque je me suis mariée.

  • Speaker #0

    Félicitations !

  • Speaker #1

    Voilà, annonce officielle. Je m'appelle Gabriel Henry. Moi, j'ai un parcours où j'ai commencé par faire des études d'ingénieur, mais je n'ai jamais réellement travaillé. Donc, comme je te disais, dans l'industrie, j'ai plutôt travaillé dans les services financiers. Pourquoi ? Parce que je vous parlais de ce que j'aime dans la vie, qui est d'avoir de l'impact. Et les services financiers, c'est au cœur de la vie des gens. Donc, j'ai rejoint une petite entreprise assez engagée pour l'inclusion bancaire. Et puis, du coup, j'ai évolué dans un modèle plutôt de start-up et scale-up, donc des petites structures. dans les services financiers et il y a quelques années, j'ai rejoint Claro et je me suis associée avec Cyprien, mon associé actuel que tu avais rencontré lors d'un webinaire. Et en fait, Claro, pourquoi est-ce que j'ai fait ce switch ? Je vous en dirai un peu plus. Mais Claro, en fait, nous, notre mission, c'est d'aider les particuliers à améliorer leur bien-être financier et à réduire leur charge mentale. Et comment on le fait ? En fait, on aide chacun, en fonction de cette situation, à aller récupérer toutes les aides de l'État qui sont disponibles et dont il peut bénéficier. On va l'aider également à concrétiser ses projets, à l'accompagner dans toutes les démarches administratives lors de moments de vie un peu délicats. Et en fait, ce que je trouve hyper intéressant avec Claro et ce qui m'anime vraiment au quotidien, c'est de se dire comment, aujourd'hui, on peut accompagner notamment les salariés qui font face à une évolution du monde du travail dont on reparlera peut-être, mais où aujourd'hui, il y a l'inflation qui augmente, il y a les salaires qui ne suivent pas forcément, pour plein de raisons. Et aujourd'hui, il y a un manque d'éducation financière qui est présent. Il y a peu de solutions disponibles pour ce qu'on appelle les travailleurs essentiels, qui sont en première ligne et qui, parfois, n'ont pas forcément les salaires les plus élevés et qui ont quand même des contraintes familiales. de logements, de transports qui sont très importantes. Et donc voilà, nous, Claro, on a vraiment développé une solution, en fait un avantage salarié qui est assez innovant, qui va venir travailler sur ce bien-être financier, sur le bien-être mental aussi, en réduisant la charge mentale, pour que redonner un peu de souffle aux salariés et qu'ils puissent derrière être plus engagés et pouvoir être plus productifs aussi dans leur travail. Ok.

  • Speaker #0

    Et sinon, à côté du travail, est-ce que tu as des passions ? est-ce que tu fais de ta vie ?

  • Speaker #1

    à côté du travail oui j'ai beaucoup de projets, beaucoup de passions et je pense que la principale c'est les chevaux j'aime beaucoup les chevaux donc je passe pas mal de temps à monter à cheval en région parisienne c'est un peu difficile mais du coup plutôt en Normandie et aussi j'aime beaucoup la montagne et la nature de manière générale donc dès que je peux je vais me faire quelques jours en randonnée pour me vider la tête ok

  • Speaker #0

    Bon. Eh bien, merci pour cette présentation complète. Alors, avant qu'on commence dans le cœur de l'épisode, je tiens à remercier tous les auditeurs parce que la croissance du podcast en ce moment est assez folle. Donc, merci à vous. Il y a un petit geste qui vous prend, mais franchement, deux minutes. top chrono, peu importe la plateforme sur laquelle vous écoutez, vous pouvez mettre 5 étoiles, ce qui m'aide en fait en termes de visibilité et découvrabilité. Donc, merci de bien vouloir le faire. Alors, Gabrielle, donc le cœur du sujet et ce qui nous relie en tout cas à faire cet épisode ensemble aujourd'hui, c'est le sujet finalement de la fidélisation. À quel moment et comment et dans quelle mesure, ça fait beaucoup, le bien-être économique des salariés peut-elle être une source ou un levier en tout cas pour les fidéliser ? Pourquoi pas les attirer, puisque fidéliser et attirer, c'est le cœur de ce podcast-là, évidemment, particulièrement pour nos chers industriels. donc j'ai envie qu'on aborde c'est quoi pourquoi toi, le bien-être économique, en quoi est-ce que c'est un levier, ça peut être un levier RH en tout cas qui soit stratégique, et si la fidélité aussi d'un point de vue économique, ce n'était pas juste ce qu'on a sur la fiche de paye, voilà, en tout cas c'est un peu les questions et les angles principaux qui me sont venus en préparant l'épisode. Est-ce que ça te va comme intro et est-ce qu'on peut débuter ?

  • Speaker #1

    C'est parfait. Allons-y.

  • Speaker #0

    Allez, go ! Alors déjà, je pose les pieds en bas. Tu parles de bien-être économique. Pour toi, qu'est-ce qu'il y a derrière ? Et quelle définition tu mettrais à cela, finalement ?

  • Speaker #1

    Alors pour moi, en fait, le bien-être économique, c'est simplement pouvoir payer déjà ses dépenses du quotidien. et ne pas être à découvert en milieu de mois. Aujourd'hui, en France, il y a quand même 20% des gens qui sont à découvert le 15 du mois. Et ça veut dire quoi ? Ça veut dire que ce n'est pas possible de nourrir correctement ses enfants, ce n'est pas possible de mettre de l'essence dans la voiture pour aller au travail, ce n'est pas possible de payer l'école des enfants. Donc, disons qu'il y a déjà un bien-être primaire qui permet simplement de payer. toutes les dépenses du quotidien, les dépenses courantes. On a aussi un autre type, pour moi, de bien-être financier, qui est d'être capable de réaliser des projets et de se projeter dans l'avenir. En fait, aujourd'hui, si on travaille juste pour survivre, ça va être quand même difficile de réellement s'épanouir dans son travail et de rester engagé. et du coup la réalisation aussi pour moi de de chaque individu, et notamment une des raisons du travail initialement, c'était de pouvoir s'enrichir dans une certaine mesure, ou en tout cas de croître, de permettre à ses enfants d'avoir des bonnes études, de permettre d'avoir quelques moments de loisirs, quelques moments de vacances. Donc ça, je dirais que c'est la partie bien-être financière liée à une partie plus de projet. Et moi, j'associe aussi beaucoup la notion de... de bien-être financier avec un sujet d'éducation financière. En fait, on est bien financièrement aussi quand on sait de quoi on parle. Aujourd'hui, si on prend une fiche de paie, plein de gens ne savent pas réellement tout ce qui se passe avec la fiche de paie, quels sont les prélèvements, on ne comprend pas trop où va l'argent. Quand on parle d'épargne salariale, on ne sait pas ce que c'est. Aujourd'hui, la finance en France s'est beaucoup complexifiée et Et du coup, le bien-être financier, c'est aussi être capable de comprendre ce qu'on met à ma disposition et comprendre quels sont les outils, moi en tant qu'individu, que j'ai à disposition pour, encore une fois, pour réaliser ces projets ou pour aller de l'avant.

  • Speaker #0

    Et comment, enfin, dans quelle mesure est-ce que tu penses que travailler ces sujets, admettons je suis RRH, je suis DRH, Dans quelle mesure est-ce que travailler le bien-être financier de mes salariés, en tout cas au-delà de mes avantages sociaux et au-delà de ma grille salariale, en quoi est-ce que ça peut être un levier pour fidéliser ou pour attirer ?

  • Speaker #1

    En fait, effectivement, déjà, un des premiers points, c'est… aujourd'hui, d'encore plus expliciter et valoriser le package d'avantages sociaux. Nous, les RH ou les RH avec qui on parle, il y en a beaucoup qui disent « mais moi, je mets plein de choses en place pour mes salariés » . Et c'est vrai. Je pense qu'il y a réellement beaucoup plus d'avantages sociaux qui sont mis en place aujourd'hui que ce qui était le cas il y a encore 20 ans. Mais aujourd'hui, il y a toujours des sujets de comment est-ce qu'on communique correctement sur ces avantages salariés, comment est-ce qu'on communique sur des dispositifs d'épargne salariale. et en fait le fait de D'expliquer ça, ça permet à chacun de mieux comprendre comment réellement est composé son package de rémunération. Et donc derrière, d'être aussi plus engagé vis-à-vis d'un employeur parce qu'il sait qu'il y a tel effort qui est fait sur tels avantages, j'en sais rien, en termes de CE, tels avantages en termes de plan d'épargne salariale. Et donc, ça permet de valoriser un package salarial global au-delà du salaire net à la fin du mois. La deuxième chose, c'est qu'en fait, les problèmes financiers des salariés, ils impactent directement leur engagement dans le travail. Aujourd'hui, les employeurs le voient, les RRH le voient, puisqu'il y a les demandes d'avance sur salaire, les saisies sur salaire qui se font. Donc en fait, le problème, il est réel, il existe, et c'est fréquent que des salariés se mettent en arrêt maladie parce que le stress financier est tellement fort que ça engendre… Il y a beaucoup d'études qui le prouvent, des difficultés psychologiques très fortes qui font que la personne ne peut plus venir travailler. Donc là, c'est le moment où le bien-être économique, le bien-être financier est aussi très lié au bien-être mental et la santé mentale dont on parle aussi beaucoup aujourd'hui. Deuxièmement, il y a aussi des sujets très pratico-pratiques. Si je n'ai plus d'argent pour mettre de l'essence dans ma voiture, je ne peux pas venir travailler. Si je perds mon logement parce que je ne suis pas capable de… J'ai un logement trop cher, je ne sais pas comment changer, je ne sais pas comment gérer mes charges, comment mieux étaler mes charges, peu importe. Du coup, je perds mon appart, je perds mon travail. Disons qu'il y a plein de… Le bien-être, ça c'est l'écart un peu extrême, et donc le bien-être... économique va quand même avoir un impact direct sur la disponibilité de la collaborateur dans son travail et sa capacité à être vraiment pleinement engagée dans ce qu'il fait. C'est beaucoup plus difficile d'être pleinement présent, on va dire, au boulot, quand on ne sait pas ce qu'on va mettre dans l'assiette de ses enfants ou si on ne sait pas, et c'est le cas en France, les exemples que je donne, ce n'est pas des trucs tirés de mon chapeau, nous, c'est des choses qu'on... Donc, on voit, on a réellement des personnes qui sont en très grande difficulté financière, donc à différents échelons, bien sûr, ou certains qui, en tout cas, sont proches de l'être, notamment avec l'évolution des coûts de l'énergie, puis de l'inflation, etc. Donc, voilà, l'employeur, finalement, lui, il a tout intérêt à prendre ce sujet en main, parce que derrière, c'est des points de productivité en plus, des salariés qui ne sont pas en arrêt, donc moins d'absentéisme, et des salariés qui restent plus longtemps dans une entreprise, parce qu'ils ont mis en place les bonnes solutions. pour pérenniser leur logement, leur transport, etc.

  • Speaker #0

    Du coup, tu parlais aussi effectivement d'éducation financière.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu... Quelle raison tu vois derrière ce manque d'éducation financière en France ? Est-ce que c'est franco-français ? Qu'est-ce que tu peux... voir derrière ce symptôme, d'où est-ce que ça vient et comment on fait pour en arriver là. C'est vrai que oui, je te rejoins, on manque particulièrement d'éducation financière.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un premier point qui est qu'en France, déjà, parler d'argent, c'est tabou. En fait, on va aux US et aux UK, ils sont nettement plus avancés que nous sur les sujets de bien-être financier des collaborateurs. Parce que c'est normal de parler de combien on gagne, c'est normal de parler de tes crédits, c'est normal de parler aussi de ton épargne, etc. En France, il y a déjà un sujet tabou autour de l'argent. Parfois, c'est mal vu de gagner de l'argent ou de parler d'argent. Ça, je pense que c'est un premier sujet. Je pense qu'il y a un deuxième sujet, ça qui, je ne connais pas trop pour les autres pays, mais en fait, moi, je trouve qu'au niveau de l'éducation, c'est quelque chose qu'on devrait avoir dans les programmes scolaires. d'ailleurs la la La précarité est aussi extrêmement présente chez les étudiants et aussi chez les nouveaux professionnels, chez les jeunes professionnels, parce qu'en fait, ils ne savent pas, quand on est rattaché au foyer de séparation, qu'on doit prendre son premier appart. En fait, on ne connaît pas toutes les charges qui existent. On ne sait pas gérer un budget. Et je ne sais plus, une fois, c'était une RH avec qui je parlais aussi, qui me disait, et moi, à l'époque, il y a plusieurs années, on avait vraiment des cours de gestion de budget où on expliquait comment gérer le budget d'un ménage. Et maintenant, en fait, on a totalement perdu cette idée. éducation-là. Et donc, c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens, en fait, s'ils n'ont pas le bon cadre, les bons... Enfin, des parents qui peuvent leur transmettre ou l'école qui peut leur transmettre ne savent réellement pas comment gérer le budget. Et en fait, personne ne prend réellement à bras-le-corps ce sujet. On pourrait se dire que c'est peut-être le rôle des banques, mais aujourd'hui, c'est peu fait. Moi, je trouve que le rôle de l'entreprise là-dessus, il est intéressant. Pourquoi ? Parce que l'entreprise, c'est la première source de revenus. via le salaire. Donc en fait, c'est aussi, et ça c'est aussi moi une conviction que je porte, mais que le rôle de l'entreprise va aussi, et aussi d'aller au-delà, entre guillemets, d'être simplement pourvoyeur de salaire, c'est donner, pour moi, permettre à chacun de s'épanouir, d'avoir un sens aussi à ce qu'il fait, mais ça peut aussi être du coup d'aider chacun à optimiser le salaire qu'il va avoir à sa disposition et faire en sorte qu'il puisse pleinement l'utiliser. et qu'il puisse pleinement l'utiliser.

  • Speaker #0

    Tu vois, ce qui est compliqué aussi du côté des RH et du côté des dirigeants, bien souvent, il y a évidemment des grilles de rémunération. Si on n'a pas, cela dit, ça arrive. Mais je vous en conjure, il y a des grilles de rémunération. Il y a aussi une grosse difficulté qui est le rapport émotionnel qu'on peut avoir à l'argent. Tu vois ? Qui, à la base, est quand même un outil. sur quelque chose qui est censé être neutre, sur un outil, un moyen, avec aussi ce que tu viens de présenter, bien que c'est plus qu'un outil. Parce qu'effectivement, c'est d'abord ce qui nous permet de survivre. Une fois qu'on survit, c'est ensuite ce qui nous permet de nous épanouir. Et ce qui nous permet aussi, parfois, en fonction de notre culture, et en fonction de notre héritage, et en fonction d'où on a grandi, de notre passé, etc. parfois une forme de reconnaissance sociale ou parfois des angoisses aussi qui alors encore même qu'on survit et qu'on s'épanouit tu vois on a une forme d'héritage sociétal et culturel qui nous amène à ce que l'argent c'est plus qu'un sujet neutre ça devient un sujet émotionnel et donc ça quand on est en entreprise c'est aussi compliqué à gérer puisque le regard que chacun peut porter sur son salaire Merci. le regard que chacun porte sur ce qu'apporte le salaire, tu vois, et le salaire et les rémunérations au global, il n'est pas le même. Et cette sensation aussi parfois en entreprise de se dire ce que je gagne, c'est ce que je vaux, tu vois. Donc, il y a des liens émotionnels forts derrière la notion d'argent qui n'en font pas qu'un outil. Donc, c'est aussi extrêmement difficile à à gérer. Donc, je te rejoins. Oui, effectivement, il faut faire de l'éducation financière. Mais il y a cet aspect qui est quand même... Je ne sais pas ce que tu en penses.

  • Speaker #1

    Je suis 100% d'accord avec toi. En fait, c'est un sujet qui est très complexe. C'est-à-dire qu'on ne peut jamais prédire comment une personne réagit face à l'argent. Et c'est lié à notre histoire, comme tu dis, à notre culture. où il n'y a qu'à regarder d'autres pays qui ont 10 fois moins d'argent que nous et qui vivent bien mieux, bien plus heureux, etc. Je pense qu'il y a aussi un point qu'on pourrait rajouter qui est toute la société de consommation, ce qu'elle nous renvoie de ce qui rend heureux, c'est de posséder, c'est d'acheter, et donc forcément, c'est d'avoir plus d'argent. Donc dans tous les cas, chaque individu aujourd'hui, c'est ce qu'il voit à longueur de journée. Donc forcément, il va... En tout cas, chercher à accumuler toujours plus. Et là, pour moi, ma conviction, c'est que là-dessus, il faudrait aller sur un autre niveau où que les gens puissent faire plus de connaissances d'eux-mêmes et d'introspection sur ce dont ils ont réellement besoin. Mais alors ça, c'est encore un autre sujet. Mais ce qui est... En tout cas, je te rejoins sur le fait que c'est un sujet qui est touchy. Disons que le bien-être financier, il va aussi être propre à chacun, d'ailleurs. C'est un truc dont on n'a pas forcément parlé, mais... en fait on peut avoir des gens qui gagnent bien leur vie et qui pour autant sont à découvert tous les mois parce que ils ne savent pas j'ai leur budget parce que en fait ils ont besoin de dépenser plus que ce qu'ils gagnent donc c'est une notion qui peut toucher à qui touche en fait très très largement et certains vont avoir besoin de mettre beaucoup de côté et d'autres non voilà donc après moi je pense que sur l'entreprise la première chose il faut rester sur des terrains qui sont aussi neutre que possible, même si on vient de se dire que ce n'est pas tout à fait neutre. Typiquement, mettre en place les grilles et chercher à objectiver, ça, c'est un premier point. Pour moi, il y a un vrai sujet, souvent, quand les personnes sont très attachées à leur salaire, à quel montant ils ont, pourquoi ils n'ont pas d'augmentation, c'est aussi qu'il y a, pour moi, d'autres sujets sous-jacents liés à la reconnaissance du sens au travail, qui sont, pareil, des sujets... annexes, qui sont plus des sujets liés je pense au management ou autre, ou à la culture d'entreprise. Et souvent, quand on se rattache à l'argent, c'est que derrière, on a finalement une insécurité aussi autre et qu'il n'y a pas assez d'épanouissement par ailleurs. En tout cas, moi, c'est ce que je pense. Et après, sur l'éducation financière, pour moi, l'éducation financière, c'est un sujet assez neutre. C'est-à-dire que tout le monde peut y trouver son compte. Disons qu'on ne touche pas à la valeur d'une personne. Donc, je trouve que ça, c'est des sujets qui sont aussi intéressants à regarder.

  • Speaker #0

    Est-ce que, selon toi, le lien entre la sécurité économique, le bien-être économique et la fidélisation de ses salariés est assez clair en entreprise ? Ou est-ce que tu penses qu'il y a encore besoin de sensibiliser plutôt les employeurs sur ce sujet-là ? Quel est ton regard ?

  • Speaker #1

    Ouais, mais mon regard là-dessus, c'est que... on a encore besoin d'évangéliser beaucoup. Je pense que le lien est prouvé. Il y a beaucoup d'études qui ont été faites, notamment aux Etats-Unis et au UK, qui sont des... des pays beaucoup plus matures sur ce sujet du bien-être économique que la France. Et donc oui, le lien entre le bien-être économique et l'engagement, la fidélisation, il a été prouvé par plusieurs études. Donc je pense que nous, quand on parle à des dirigeants, des DRH, en fait, je dirais a priori, tout le monde est plutôt d'accord. Après, la question, c'est est-ce que... Est-ce que c'est un sujet qui est prioritaire par rapport aux autres enjeux RH ? Parce qu'en fait, on n'en a pas parlé, mais quand on parle de fidélisation ou d'engagement des salariés, il y a énormément de facteurs qui rentrent en ligne de compte, et le bien-être économique en est un parmi beaucoup d'autres. Donc je pense qu'il y a encore un vrai travail à faire d'évangélisation sur ce sujet du lien entre le bien-être économique et la fidélisation des salariés. Et je trouve que ça va vraiment dans le bon sens. Quand je vois notamment toutes ces dernières années, il y a aussi beaucoup de fonctions Compend-Bn qui se mettent en place, il y a beaucoup d'efforts qui sont faits par les entreprises sur les avantages sociaux. Parce qu'il y a une vraie prise de conscience quand même que le pouvoir d'achat qui aujourd'hui est un vrai sujet pour les salariés, s'il n'est pas traité et qu'il n'y a pas de solution apportée à l'entreprise là-dessus.

  • Speaker #0

    les salariés se désengagent et vont ailleurs est-ce que il y a des évolutions notamment avec les nouvelles générations qui arrivent sur le marché du travail est-ce que le regard est différent peut-être qu'auparavant on acceptait davantage je sais pas, c'est peut-être un a priori que j'ai mais peut-être qu'auparavant en tout cas les générations précédentes Merci. pas forcément de moi en disant ça, on a accepté peut-être davantage de travailler pour avoir, juste pour vivre, en fait. Tu vois ? Est-ce que tu penses que ça a évolué ? Je ne sais pas si ma question est claire. Je n'ai pas l'impression d'être claire. C'est le retour des congés.

  • Speaker #1

    Je pense que, tu me diras de toute façon, si je ne réponds pas à ta question, que j'ai compris autre chose. Mais moi, je trouve hyper intéressant la question que tu poses. En fait, pour moi, il y a une réelle évolution. Et d'autres l'ont bien mieux analysée que moi, mais je partage notamment l'essai d'un gars qui s'appelle Antoine Fouché sur sortir du travail qui ne paye plus, et qui montre, en fait, lui, l'évolution du monde du travail depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu'à maintenant. Et en fait, il prouve qu'avant, les gens travaillaient pour gagner plus, pour s'enrichir à l'échelle d'une génération, pour pouvoir investir dans l'immobilier, etc. Aujourd'hui... et travailler de moins en moins grâce au gain de productivité. Et en fait, aujourd'hui, c'est la première période pour laquelle ce n'est plus le cas. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, à l'échelle d'une génération, on ne fait pas du tout le même gain de pouvoir d'achat que ce qu'on pouvait faire pour les générations précédentes qui, je dirais aujourd'hui…

  • Speaker #0

    En tout cas, grâce au travail, c'est ça que tu veux dire.

  • Speaker #1

    Grâce au travail, exactement, oui, pardon. Pour préciser, en fait, avant, le travail me permettait… de me dévoiler, de m'enrichir, d'assurer une sécurité à mes enfants, etc. Et donc, je suis prête à faire cet effort de travailler sans trop questionner le sens. En tout cas, je pense que le sens était beaucoup moins questionné avant que ce qui est le cas aujourd'hui. Parce qu'en fait, j'avais ce gain réel de pouvoir d'achat qui me permettait de me réaliser par d'autres choses. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Et c'est pour ça que pour moi, il y a des vrais questionnements aujourd'hui sur le monde du travail et dans quelle direction on va. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on travaille plus mais on ne gagne pas plus, on ne s'enrichit pas, et aujourd'hui, la richesse, elle provient en très grande majorité de l'héritage. C'est plus le travail qui te permet de t'enrichir, c'est comment est-ce que t'es né. Et ça, en fait, ça crée du coup une vraie différence, dans la manière dont les gens appréhendent le travail, donc il y a énormément de facteurs qui sont liés à ça, et des choix politiques qui ont été faits, et je pense que, enfin, je ne suis pas du tout une experte de ce sujet, donc je n'irai pas plus loin, mais pour reprendre ta question, je pense que du coup, Les générations qui, aujourd'hui, arrivent sur le marché du travail ont encore plus de questionnements sur ce sujet du bien-être financier. Pourquoi ? Typiquement, les retraites. Aujourd'hui, les gens qui arrivent sur le marché du travail n'ont plus la sécurité de se dire « je vais travailler pendant une carrière, pendant 40 ans, 45 ans, etc. mais j'aurai une retraite qui me sera garantie » .

  • Speaker #0

    Donc en fait, ils doivent se poser la question assez tôt de comment est-ce que j'assure cette sécurité financière, parce que l'État, je ne suis pas certain qu'il sera capable de me le transmettre. Et donc, de fait, ça met ces sujets de bien-être économique plus en avant de la scène, on va dire, dans les discussions avec les employeurs, en tout cas dans la relation avec l'employeur, parce que pour moi, cette insécurité, elle augmente au fil du temps.

  • Speaker #1

    Ouais, peut-être. Je vais me faire un peu l'avocat du diable au risque de me faire des ennemis. Mais je vois aussi beaucoup de jeunes qui créent des sources de revenus supplémentaires au-delà de leur travail. Ils sont peut-être très malins, bien plus malins que... Bon, moi, j'ai 35 ans, donc je ne peux plus me considérer comme jeune.

  • Speaker #0

    C'est fini. Même. Merci.

  • Speaker #1

    Sauf que je ne suis pas vieille non plus. Mais je ne suis pas de cette génération non plus qui arrive sur le marché du travail. Moi, ça fait 17 ans que je bosse, donc tu vois, c'est plus la même. Mais en tout cas, je vois de plus en plus de jeunes qui arrivent sur le marché du travail avec déjà des sources de revenus diversifiées. Donc, ils vont être, par exemple, salariés diversifiés avec à côté des systèmes de monétisation avec une micro-entreprise ou des sources de revenus sur les réseaux ou que sais-je. Je vois aussi de plus en plus de jeunes qui investissent, par exemple, dans l'immobilier parce qu'ils ont bien compris que ça pouvait être une source aussi de profitabilité. Et après, il y a un point aussi effectivement qui peut être discuté, c'est celui du volume de travail. Moi, je ne suis pas forcément de ton avis lorsque tu dis qu'on travaille de plus en plus. Mais encore une fois, je vais probablement me faire des ennemis, mais dans le sens où je pense au contraire que, et pour le coup, toutes les générations, pas que les jeunes, on est de plus en plus sensibilisés. C'est un combat qui a été en partie porté par les jeunes et qui sert à tous, et aussi impulsé par le Covid qui nous a tous percutés de plein fouet. Je pense qu'on a tous compris que travailler, ce n'était pas le seul truc dans notre vie et que finalement, on pouvait baisser un peu le volume de boulot qu'on faisait. Et donc, tu vois, voilà, c'était le petit point sur lequel je me suis dit, je pense, moi, je ne pense pas qu'on bosse plus qu'avant. Et si on compare à nos générations précédentes, ne serait-ce que mes parents qui sont nés dans les années 50, je pense quand même qu'on bosse un chouï moins et que c'est pas plus mal tu vois je dis pas et que peut-être on s'éloigne un peu aussi grâce aux outils qu'on a de plus en plus à dispo de cette culture du présentéisme de plus je bosse plus je suis performant non à mon avis on va en tout cas on va un peu inverser la tendance d'autant plus sur les prochains prochains points voilà j'avais juste envie de réagir excuse moi je sais pas non mais t'as bien fait comme quoi tu vois on arrive sur des sujets qui sont touchy parce que mon premier réflexe c'est de dire oh la vache je risque de me faire des ennemis en prononçant ça parce que tout de suite on est sur des sujets qui peuvent être vus hyper clivants c'est

  • Speaker #0

    le sujet numéro 1 de friction entre les syndicats et les employeurs les partis politiques on le voit avec les sujets du budget donc Non, mais c'est sûr que c'est un sujet hyper touchy. Et moi, ce qui me désole, c'est que je crois profondément dans la valeur du travail et dans tout ce qu'il apporte de bon à la société, à la fois à l'échelle de l'individu, mais aussi à l'échelle de la société. C'est-à-dire que si on ne crée pas de valeur, c'est difficile de financer notre modèle social. Et chez Claro, on le voit, évidemment, parce qu'on sait qu'on a une vraie chance en France d'avoir ce modèle social qui est quand même très fort. Mais en fait, il est coûteux et on a besoin de créer de richesses pour le soutenir. Donc, c'est sûr que c'est des sujets qui sont hyper sensibles et qui nécessitent d'être précautionneux, d'essayer de comprendre les situations plus personnelles. Je sais que sur les sources de revenus des jeunes, ça ne m'étonne pas, mais je me demande est-ce que c'est vraiment le cas aussi dans les campagnes ou est-ce que c'est vraiment plutôt des... Mais en tout cas, oui, c'est des sujets qui sont touchy. Encore une fois, on parle d'argent, mais pour autant, pour moi, c'est des sujets essentiels qu'il faut discuter.

  • Speaker #1

    Et tu crois ? Est-ce qu'on peut aussi en faire un levier d'attractivité ? En tout cas, de travailler sur le sujet du bien-être économique. Et à l'inverse, qu'est-ce qu'on risque à ne pas le faire ?

  • Speaker #0

    Pour moi, oui. Ça peut, en tout cas, être un levier d'attractivité. Aujourd'hui, quand on a des entreprises qui vont proposer des... Des avantages sociaux sur le pouvoir d'achat, ça va être de plus en plus valorisé dans les paquets de rémunération globaux. Quand on a des entreprises qui mettent à disposition des outils pour mieux piloter l'épargne salariale, mieux comprendre comment maximiser justement ces revenus du salaire, pareil, c'est un élément de différenciation. Nous, on le voit, on a certains de nos clients sur des secteurs aussi pénuriques qui nous disent « moi, si je mets en place Claro, qui est un outil qui va finalement aller chercher des compléments de revenus pour mes salariés, En fait, aujourd'hui, Claro, nous c'est vrai qu'on a des aides de l'État qui sont disponibles pour les travailleurs et qui sont aujourd'hui pas réclamées. Parce que, pareil, c'est tabou, les aides, j'ai pas envie d'être indéciste, etc. Et donc, en fait, parfois, il y a des gains de pouvoir d'achat, ça fait 30% de revenus mensuels en plus, parce que j'ai une aide de la prime d'activité qui est énorme. Et donc, en fait, ça peut vraiment faire la différence aussi pour attirer des salariés qui ont des salaires plus modestes ou qui sont sur des temps partiels, etc. en leur disant, moi, je te mets à disposition un outil qui va te permettre finalement d'améliorer ta situation personnelle, économique, parce que celle de toi, mais aussi de ton foyer. Et je pense qu'aujourd'hui, on vient au travail avec ces problèmes personnels. Montre que c'est une conviction que j'ai. Non,

  • Speaker #1

    on ne peut pas les laisser à la porte. On ne peut pas les laisser à la porte.

  • Speaker #0

    Et du coup, les entreprises qui s'engagent aussi sur ce sujet du bien-être, globale des salariés, de la prise en compte aussi de leur situation personnelle et d'accompagner ça, pour moi, c'est des entreprises qui, demain, font vraiment la différence en termes de notre activité.

  • Speaker #1

    Quel changement tu vois dans les entreprises lorsque ce sujet est travaillé ? Est-ce que c'est palpable ? Là, ce que je te demande, c'est vraiment, parlons efficience, ROI, voilà, concrètement,

  • Speaker #0

    quoi. On va sur des sujets de mesures d'impact qui sont toujours complexes, je te le cache pas. Nous, c'est un sujet, évidemment, sur lequel on travaille énormément chez Claro sur comment est-ce qu'on peut mesurer l'impact de ce bien-être financier à l'échelle de l'entreprise. Ce qui est toujours difficile, c'est que, en fait, on peut On a parlé de fidélisation et donc l'association SES, c'est aussi le turnover, c'est pareil, c'est toujours multifactoriel. En fait, nous, on va être capable de voir des situations individuelles et être capable de dire, oui, cette personne-là, elle était prise dans des sujets de personnel, financier, etc. On l'a accompagnée. Bon, là, oui, cette personne, elle revit. C'est beaucoup dire, mais simplement, elle trouve un nouveau souffle, un nouvel engagement parce qu'elle a moins ses préoccupations de stress financier. c'est plus une mesure individuelle en réalité que collective après on le fait quand même nous dans la mesure d'impact on va évidemment voir le nombre de personnes qu'on va toucher au sein d'une entreprise le nombre de personnes qui vont bénéficier de notre solution d'accompagnement on va regarder quels vont être les montants, les gains de pouvoir d'achat additionnels on essaye de travailler avec nos clients justement sur la mesure d'indicateurs Vraiment RH pur avec les difficultés qu'on vient de mentionner sur le fait qu'il y a plein de facteurs qui rentrent en ligne de compte et que même au sein des entreprises RH, c'est difficile de mesurer hyper précisément certains utilisateurs.

  • Speaker #1

    Oui, et quelle est la source ? Ça s'est amélioré.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Quelle est la source précise avec une multiplicité d'actions qu'on a pu mettre en place sur un an, sur deux ans ? Voilà.

  • Speaker #0

    Et rajoute à ça le fait qu'on parle d'argent et donc tout le monde ne va pas les crier sous les toits forcément qu'il était un peu plus dans le rouge et que là, maintenant, ça va beaucoup mieux. C'est beaucoup plus facile de parler de la pose de sport qu'on a fait avec ses collègues, que de dire, moi, j'ai été accompagnée sur un sujet de grande précarité ou une difficulté avec mon logement. Donc, nous, on est quand même beaucoup sur, je dirais, du quali, quand même, aujourd'hui. On est sur du quantité de mesures d'usage de notre plateforme, mais sur le ressenti, c'est plutôt des enquêtes quali. Mais tu vois, on pose aussi la question aux personnes qu'on accompagne sur est-ce que finalement ça impacte positivement l'image que vous avez de votre employeur, de votre entreprise. Et on a plus de 70% d'entre eux qui nous disent que oui, ça impacte positivement l'image de leur employeur. Est-ce que ça crée une fidélisation supplémentaire ? Voilà, il faudrait aller plus loin. Mais en tout cas, oui, on a des retours sur... sur le fait que ça renforce le lien avec l'employeur.

  • Speaker #1

    De toute façon, si on avait une seule solution miracle pour limiter le turnover et la fidélisation, c'est ce qu'il y a beau, mais effectivement, je pense que c'est nécessairement multifactoriel. D'ailleurs, c'était tout l'objet de notre webinaire avec Cyprien et Alexandre de Empowheel qui étaient à l'origine de ce webinaire d'ailleurs. ok et ben tu vois je relis pardon je relis un peu mes questions est-ce que ah oui si je pense à ça du coup il y a quand même en tout cas plutôt dans les grosses structures des assistants et des assistantes sociales j'imagine que ça peut être aussi un point d'entier en tout cas un point focal puisque Merci. J'allais dire souvent, mais en tout cas, il arrive que certains salariés se tournent vers les assistants sociaux des entreprises pour se faire accompagner. Ça peut peut-être aussi être un point d'entrée, un facilitateur, parce que finalement, rarement, ils se tournent vraiment vers les RH lorsqu'ils rencontrent des difficultés comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Alors nous, on travaille effectivement beaucoup avec les assistants sociaux. chez certains de nos clients. Alors, tout le monde n'en a pas, mais en tout cas, ceux qui en ont, on travaille vraiment main dans la main avec elles. La grosse différence, c'est qu'en fait, c'est très dur quand même d'aller voir une assistante sociale.

  • Speaker #1

    Et ouais,

  • Speaker #0

    la démarche, c'est... La démarche, c'est lourd, quoi. Enfin, c'est vraiment... Voilà, on est encore plus sur un niveau stigmatisation. Et donc, nous, la force de Claro, c'est qu'en fait, nous, on a 50 % de salariés qui s'inscrivent pour dire, je fais un bilan de ma situation, je vais regarder si je peux pas avoir un complément de revenu etc Et donc en fait, on touche un public très large de salariés, alors que la standard sociale, au maximum, je pense qu'elle a 3% des gens, même un peu moins, qui viennent la voir. Parce qu'il y a des questions de disponibilité, des questions de peur.

  • Speaker #1

    Il faut passer le cap d'accepter de se faire aider, tout simplement.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Accepter de se faire aider, c'est accepter qu'on a des problèmes aussi. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Mais en revanche, moi, je suis convaincue que c'est un rôle essentiel au sein des entreprises. Il y a certaines situations où nous, en tant que solution tierce, on n'est pas du tout habilité à accompagner certains collaborateurs sur des situations vraiment de surendettement très fort ou de détresse même psychologique ou familiale ou des violences, etc.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    voilà, le bien-être économique, c'est vrai qu'on n'a pas parlé de ça, mais il vient aussi beaucoup de... Je me sépare de mon conjoint, je me retrouve toute seule. Désolée, j'utilise les femmes, mais souvent, c'est le cas. Je me retrouve seule avec les enfants. J'ai un loyer à payer alors que j'ai une source de revenus à mi-temps. Donc, parfois, il y a des situations qui dépassent le simple bien-être économique, on va dire qu'ils sont plus des situations sociales complexes. Et donc, c'est pour ça que c'est essentiel d'avoir aussi ces relais assistantes sociales au sein des entreprises. Et nous, on a également un réseau de partenaires qu'on est capable de... de rediriger les salariés si besoin, parce que c'est hors de notre champ de compétences. Mais voilà, je pense que c'est... Disons que, malheureusement, en tout cas, aujourd'hui, aller voir une assistante sociale, ça reste encore trop dur pour beaucoup de personnes. Et donc, c'est bien aussi d'avoir d'autres solutions qui sont plus neutres et qui permettent de faire des sortes de pré-diagnostics et d'identifier déjà des personnes qu'on pourrait accompagner.

  • Speaker #1

    Selon toi, Gabrielle, quelle posture fasse... Euh... au bien-être économique face à l'argent, au rapport à l'argent, les DRH pourraient ou devraient porter ?

  • Speaker #0

    Moi, ma conviction, c'est que je pense que les DRH et les DGD ont tout intérêt à prendre en main ce sujet du bien-être économique. En fait, je veux dire, ils le font déjà parce que... Un des premiers leviers, c'est la rémunération, c'est les salaires. On sait que là, il y a l'actualité aussi sur la transparence des salaires qui arrive. Donc, disons qu'on sait que c'est déjà un sujet de préoccupation et prioritaire pour eux. Moi, j'invite vraiment les DG et DRH à réfléchir à ce sujet de comment est-ce que je peux encore donner plus de poids et encore plus valoriser. ma politique d'avantages sociaux, ma politique de rémunération au global, en faisant de l'éducation sur comment j'utilise vraiment mon épargne salariale, comment lire ma fiche de paie, etc. C'est vrai que je reste convaincue que... que comprendre les choses permet déjà, avec des mots simples, permet déjà de résoudre beaucoup de tensions qui peuvent exister parfois entre le salarié et son employeur sur ces sujets-là. Et pour ceux qui veulent aller plus loin et qui ont en tout cas des populations de salariés qui ont des bas salaires ou qui peuvent être sujets à des problèmes économiques, parce que, pas de mentir, on ne va pas aller chez les banques. S'il peut y avoir aussi des difficultés financières, encore une fois, mais... Je pense que ça concerne quand même une majorité de personnes qui ont plutôt des salaires modestes. Et je pense que ces employeurs-là, ils ont tout intérêt à aller un cran plus loin sur l'accompagnement du bien-être économique de leurs salariés, de leurs collaborateurs. Pourquoi ? Parce que ça a un impact concret sur l'absentéisme, sur l'engagement et sur le bien-être des collaborateurs qui fait qu'ils se pérennisent dans l'entreprise.

  • Speaker #1

    Très bien. Eh bien, écoute, merci, Gabriel, en tout cas pour l'échange. On te retrouve... On te retrouve... Où ça ? Où est-ce qu'on te retrouve ? Voilà, c'est une question.

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn. Donc, Gabriel Henry. Vous pouvez suivre Claro également. Et puis après, par mail également, gabriel.sergent. Alors Sergent, c'est mon ancien nom du coup. C'est vrai que ça porte un peu la confusion. Tu sais que moi,

  • Speaker #1

    j'ai décidé de ne pas changer de nom du coup. J'ai été confrontée à ce délème. Je me suis mariée il y a deux ans, je crois. Je peux me planter, mon mari n'écoute jamais mes épisodes.

  • Speaker #0

    Oui, oui, non mais écoute, moi j'ai décidé de changer, mais ce n'est pas si simple.

  • Speaker #1

    Non, c'est pas simple. Et en fait, au début, je voulais vraiment changer tout parce que je n'aime pas mon nom de famille, Tonaïo, tu vois. Et en fait, c'est un vrai bazar de changer de nom. Donc, j'ai très vite abandonné. Et j'ai gardé mon nom.

  • Speaker #0

    Tu peux être un peu schizophrène.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et puis, quelque part, tu laisses une partie de ton identité, tu vois. Moi, je n'arrivais pas à me dire non, je suis Claire Mario dorénavant. Voilà, bref, tout le monde s'en fiche. mais en tout cas tout cas, c'est noté. Je laisserai ça dans les notes de l'épisode juste en dessous. Merci pour cet échange qui sera probablement utile à nos auditeurs et je te dis à bientôt, Gabrielle.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Claire. À très bientôt.

  • Speaker #1

    Bye.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Encore merci de nous avoir écoutés. Il est temps de se retrouver lundi. avec un nouvel invité. C'était Claire Tenayo, fondatrice de Be Wanted et vous venez d'écouter un épisode de l'Industrie qui fait envie. Bon, pour être certain de ne rien manquer, pensez à vous abonner, que ce soit sur Spotify, Deezer ou Apple Podcast. Surtout, pensez à laisser un avis 5 étoiles pour lui donner de la visibilité. Allez, à bientôt sur l'Industrie qui fait envie.

Share

Embed

You may also like

Description

Abonnez-vous à la newsletter du podcast pour décortiquer les meilleures stratégies RH de l'industrie : 👉 https://claire-tenailleau.systeme.io/11452a9f


➡️ DRH, RRH, managers industriels : Et si le bien-être financier devenait enfin un levier d'engagement durable dans l’industrie ?


Le bien-être financier est un levier RH encore trop négligé. Et pourtant, il impacte directement la fidélisation, l’engagement, l’absentéisme et la productivité.

Dans cet épisode, on aborde un angle trop souvent ignoré dans les politiques RH. Alors qu’il est essentiel à la santé de vos équipes et à votre attractivité.


🎓 Comment parler d’argent sans tabou ni malaise ? Quel rôle peuvent (et doivent) jouer les RH ? Et si améliorer le pouvoir d’achat, c’était bien plus qu’une question de salaire ?


Je reçois Gabrielle Sergent - Henry, cofondatrice / DRH de Klaro, une plateforme d’accompagnement financier dédiée aux salariés. Gabrielle partage une vision engagée et concrète du lien entre argent, travail et bien-être mental, grâce à son expérience d’ingénieure et de dirigeante.


🎙️ On parle industrie, bien sûr.

Mais aussi : charge mentale, pouvoir d'achat, éducation financière, engagement salarié et stratégie d’attractivité.


💬 Au menu :
✅ Les conséquences du stress financier sur l’engagement et l’absentéisme
✅ Comment valoriser vos avantages sociaux
✅ Pourquoi l’éducation financière est une arme RH sous-utilisée
✅ Lien direct entre sécurité économique et fidélité des salariés
✅ Pourquoi parler d’argent reste tabou en France
✅ Comment Klaro permet à certains salariés de gagner +30 % de pouvoir d’achat


Mais ce n’est pas tout 👇

On évoque aussi :

📌 Le rapport émotionnel au salaire : reconnaissance, valeur, injustice
📌 Le rôle des RH dans la lisibilité des politiques salariales
📌 Les limites de la fiche de paie comme seul outil de reconnaissance
📌 Les biais sociaux et culturels autour de l’argent et de la réussite


Vous êtes DRH, RRH ou manager industriel ? Vous cherchez des solutions concrètes pour réduire le turnover, accompagner vos équipes, valoriser vos actions RH et rendre votre entreprise attractive ?


➡️ Cet épisode vous offre des clés concrètes pour faire du bien-être financier un levier RH stratégique et humain.

🎯 Un échange lucide et utile pour renforcer votre marque employeur, fidéliser vos équipes et rendre l’industrie plus désirable.


📌 Liens et ressources mentionnés dans cet épisode

👉 Retrouvez Gabrielle sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/gabrielle-sergent/ Et le site de Klaro : https://www.klaro.fr/
👉 Mon LinkedIn pour échanger sur ces sujets : www.linkedin.com/in/claire-industrie-qui-fait-envie.

🎧 Bonne écoute


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello les passionnés d'industrie, alors bienvenue sur le seul média qui parle vraiment des enjeux RH de ce secteur. Et son objectif ? Vous partager des stratégies, des astuces et de l'actionnable pour redevenir l'industrie qui fait envie. Je suis Claire Tenayot, je suis hôte de ce podcast et fondatrice de Be Wanted.

  • Speaker #1

    Et mon job ?

  • Speaker #0

    Ben, faire rayonner votre industrie. Je vous aide à structurer votre fonction RH et bâtir votre marque employeur. Ensemble, on élabore des stratégies d'attractivité et de fidélisation des talents qui puissent accompagner la croissance de votre industrie. Mais je ne suis pas seule à ce micro. Chaque lundi, je reçois un invité, dirigeant des RH ou expert d'une thématique RH, pour que vous repartiez avec un shot de bonne pratique et de benchmark. Allez, j'ai terminé, c'est parti pour l'épisode et bonne écoute ! Hello Gabriel, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Hello Claire, ça va très bien, je suis ravie d'être là.

  • Speaker #0

    Eh bien écoute, tout pareil, en plus on va aborder un sujet sur lequel je vais découvrir pas mal de choses, ce ne sont pas trop mes sujets habituels, donc j'ai hâte de creuser tout ça avec toi. On a juste une petite routine ici, on commence toujours par trois questions pour apprendre un peu à te... connaître. C'est bon ? T'es prête ?

  • Speaker #1

    Ouais, allons-y.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qui t'anime ? Qu'est-ce qui te révolte ? Qu'est-ce qui te fait peur ? Dis-nous tout.

  • Speaker #1

    Alors, je pense que ce qui m'anime au quotidien, c'est d'avoir un maximum d'impact sur les gens. Je pense que j'ai ça depuis toute petite et du coup dans toutes mes actions et notamment dans mon boulot, ce que je fais, c'est comment est-ce que j'aide un maximum de gens à améliorer leur quotidien. Ça, c'est la première chose. Ce qui me révolte, c'est l'injustice. Je ne saurais pas trop le dire autrement, mais ça peut être des petites injustices ou des petits mensonges comme des injustices et des inégalités plus grandes dans l'accès au droit, l'éducation financière, les inégalités sociales. C'est quelque chose contre lequel j'essaie de combattre à mon échelle. Et la dernière, c'était quoi ?

  • Speaker #0

    Ce qui me fait peur ?

  • Speaker #1

    Ce qui me fait peur ? Là, ça va être très lié à l'actualité, mais ce qui me fait peur, c'est l'instabilité politique en France, parce que je trouve qu'on ne peut pas construire des choses pérennes si on n'a pas un minimum de stabilité. Et en tant que dirigeante aussi d'une petite structure, on est particulièrement impacté par ces instabilités. Je me questionne sur où va aller la France dans les prochaines années. J'entends, j'entends.

  • Speaker #0

    Merci pour tes réponses. Alors, est-ce que tu connais déjà un peu l'univers industriel ? Est-ce que tu as eu l'occasion d'aller découvrir des ateliers, des usines ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, il s'avère que j'ai fait une école d'ingénieur en génie industriel. Et donc, effectivement, j'ai eu la chance de... J'ai visité à l'époque plusieurs usines et je suis fascinée par les usines. J'adore ça. Je n'ai jamais travaillé directement dans l'industrie, donc je dirais que j'ai quand même une connaissance plus éloignée. Et aujourd'hui, j'ai une connaissance indirecte via les RH ou les clients avec lesquels on discute qui sont dans ce secteur. Mais du coup, oui, je connais les sujets industriels via mes études notamment.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors ? Du coup, c'est quoi pour toi l'industrie qui fait envie ?

  • Speaker #1

    Waouh, ça c'est une question pas évidente.

  • Speaker #0

    Avec l'optisme que tu as, tu vois, quelle serait ta réponse ? Il n'y a pas de bonne réponse, ne t'inquiète pas.

  • Speaker #1

    Moi, ce que je peux te dire, c'est que j'ai été très frappée pendant mes études de découvrir le management d'entreprises libérées, et notamment dans des entreprises industrielles. À l'époque, c'était une entreprise qui s'appelle Favi, qui existe toujours. J'ai cette vision de l'industrie avec les chaînes de production qui peuvent être parfois déshumanisantes. Ce que je trouve très beau, c'est de voir aussi d'autres modèles aujourd'hui qui existent avec beaucoup plus d'autonomisation des salariés, des ouvriers également, et de redonner vraiment du pouvoir à ces salariés de première ligne pour qu'ils trouvent aussi un vrai sens à ce qu'ils font. qui puissent s'épanouir dans leur travail.

  • Speaker #0

    Ok. Ça, c'est quelque chose, en tout cas, qui t'a inspirée. Alors. Évidemment, à un moment, on va rentrer dans le cœur du sujet, dans le cœur de l'épisode. Mais avant, est-ce que tu peux te présenter ? Tu as carte blanche, tu le fais comme tu le souhaites. Il faut commencer par donner ton nom de famille que je n'ai pas donné jusqu'alors.

  • Speaker #1

    Alors, il vient de changer mon nom de famille. Maintenant, c'est Gabriel Henry. Puisque je me suis mariée.

  • Speaker #0

    Félicitations !

  • Speaker #1

    Voilà, annonce officielle. Je m'appelle Gabriel Henry. Moi, j'ai un parcours où j'ai commencé par faire des études d'ingénieur, mais je n'ai jamais réellement travaillé. Donc, comme je te disais, dans l'industrie, j'ai plutôt travaillé dans les services financiers. Pourquoi ? Parce que je vous parlais de ce que j'aime dans la vie, qui est d'avoir de l'impact. Et les services financiers, c'est au cœur de la vie des gens. Donc, j'ai rejoint une petite entreprise assez engagée pour l'inclusion bancaire. Et puis, du coup, j'ai évolué dans un modèle plutôt de start-up et scale-up, donc des petites structures. dans les services financiers et il y a quelques années, j'ai rejoint Claro et je me suis associée avec Cyprien, mon associé actuel que tu avais rencontré lors d'un webinaire. Et en fait, Claro, pourquoi est-ce que j'ai fait ce switch ? Je vous en dirai un peu plus. Mais Claro, en fait, nous, notre mission, c'est d'aider les particuliers à améliorer leur bien-être financier et à réduire leur charge mentale. Et comment on le fait ? En fait, on aide chacun, en fonction de cette situation, à aller récupérer toutes les aides de l'État qui sont disponibles et dont il peut bénéficier. On va l'aider également à concrétiser ses projets, à l'accompagner dans toutes les démarches administratives lors de moments de vie un peu délicats. Et en fait, ce que je trouve hyper intéressant avec Claro et ce qui m'anime vraiment au quotidien, c'est de se dire comment, aujourd'hui, on peut accompagner notamment les salariés qui font face à une évolution du monde du travail dont on reparlera peut-être, mais où aujourd'hui, il y a l'inflation qui augmente, il y a les salaires qui ne suivent pas forcément, pour plein de raisons. Et aujourd'hui, il y a un manque d'éducation financière qui est présent. Il y a peu de solutions disponibles pour ce qu'on appelle les travailleurs essentiels, qui sont en première ligne et qui, parfois, n'ont pas forcément les salaires les plus élevés et qui ont quand même des contraintes familiales. de logements, de transports qui sont très importantes. Et donc voilà, nous, Claro, on a vraiment développé une solution, en fait un avantage salarié qui est assez innovant, qui va venir travailler sur ce bien-être financier, sur le bien-être mental aussi, en réduisant la charge mentale, pour que redonner un peu de souffle aux salariés et qu'ils puissent derrière être plus engagés et pouvoir être plus productifs aussi dans leur travail. Ok.

  • Speaker #0

    Et sinon, à côté du travail, est-ce que tu as des passions ? est-ce que tu fais de ta vie ?

  • Speaker #1

    à côté du travail oui j'ai beaucoup de projets, beaucoup de passions et je pense que la principale c'est les chevaux j'aime beaucoup les chevaux donc je passe pas mal de temps à monter à cheval en région parisienne c'est un peu difficile mais du coup plutôt en Normandie et aussi j'aime beaucoup la montagne et la nature de manière générale donc dès que je peux je vais me faire quelques jours en randonnée pour me vider la tête ok

  • Speaker #0

    Bon. Eh bien, merci pour cette présentation complète. Alors, avant qu'on commence dans le cœur de l'épisode, je tiens à remercier tous les auditeurs parce que la croissance du podcast en ce moment est assez folle. Donc, merci à vous. Il y a un petit geste qui vous prend, mais franchement, deux minutes. top chrono, peu importe la plateforme sur laquelle vous écoutez, vous pouvez mettre 5 étoiles, ce qui m'aide en fait en termes de visibilité et découvrabilité. Donc, merci de bien vouloir le faire. Alors, Gabrielle, donc le cœur du sujet et ce qui nous relie en tout cas à faire cet épisode ensemble aujourd'hui, c'est le sujet finalement de la fidélisation. À quel moment et comment et dans quelle mesure, ça fait beaucoup, le bien-être économique des salariés peut-elle être une source ou un levier en tout cas pour les fidéliser ? Pourquoi pas les attirer, puisque fidéliser et attirer, c'est le cœur de ce podcast-là, évidemment, particulièrement pour nos chers industriels. donc j'ai envie qu'on aborde c'est quoi pourquoi toi, le bien-être économique, en quoi est-ce que c'est un levier, ça peut être un levier RH en tout cas qui soit stratégique, et si la fidélité aussi d'un point de vue économique, ce n'était pas juste ce qu'on a sur la fiche de paye, voilà, en tout cas c'est un peu les questions et les angles principaux qui me sont venus en préparant l'épisode. Est-ce que ça te va comme intro et est-ce qu'on peut débuter ?

  • Speaker #1

    C'est parfait. Allons-y.

  • Speaker #0

    Allez, go ! Alors déjà, je pose les pieds en bas. Tu parles de bien-être économique. Pour toi, qu'est-ce qu'il y a derrière ? Et quelle définition tu mettrais à cela, finalement ?

  • Speaker #1

    Alors pour moi, en fait, le bien-être économique, c'est simplement pouvoir payer déjà ses dépenses du quotidien. et ne pas être à découvert en milieu de mois. Aujourd'hui, en France, il y a quand même 20% des gens qui sont à découvert le 15 du mois. Et ça veut dire quoi ? Ça veut dire que ce n'est pas possible de nourrir correctement ses enfants, ce n'est pas possible de mettre de l'essence dans la voiture pour aller au travail, ce n'est pas possible de payer l'école des enfants. Donc, disons qu'il y a déjà un bien-être primaire qui permet simplement de payer. toutes les dépenses du quotidien, les dépenses courantes. On a aussi un autre type, pour moi, de bien-être financier, qui est d'être capable de réaliser des projets et de se projeter dans l'avenir. En fait, aujourd'hui, si on travaille juste pour survivre, ça va être quand même difficile de réellement s'épanouir dans son travail et de rester engagé. et du coup la réalisation aussi pour moi de de chaque individu, et notamment une des raisons du travail initialement, c'était de pouvoir s'enrichir dans une certaine mesure, ou en tout cas de croître, de permettre à ses enfants d'avoir des bonnes études, de permettre d'avoir quelques moments de loisirs, quelques moments de vacances. Donc ça, je dirais que c'est la partie bien-être financière liée à une partie plus de projet. Et moi, j'associe aussi beaucoup la notion de... de bien-être financier avec un sujet d'éducation financière. En fait, on est bien financièrement aussi quand on sait de quoi on parle. Aujourd'hui, si on prend une fiche de paie, plein de gens ne savent pas réellement tout ce qui se passe avec la fiche de paie, quels sont les prélèvements, on ne comprend pas trop où va l'argent. Quand on parle d'épargne salariale, on ne sait pas ce que c'est. Aujourd'hui, la finance en France s'est beaucoup complexifiée et Et du coup, le bien-être financier, c'est aussi être capable de comprendre ce qu'on met à ma disposition et comprendre quels sont les outils, moi en tant qu'individu, que j'ai à disposition pour, encore une fois, pour réaliser ces projets ou pour aller de l'avant.

  • Speaker #0

    Et comment, enfin, dans quelle mesure est-ce que tu penses que travailler ces sujets, admettons je suis RRH, je suis DRH, Dans quelle mesure est-ce que travailler le bien-être financier de mes salariés, en tout cas au-delà de mes avantages sociaux et au-delà de ma grille salariale, en quoi est-ce que ça peut être un levier pour fidéliser ou pour attirer ?

  • Speaker #1

    En fait, effectivement, déjà, un des premiers points, c'est… aujourd'hui, d'encore plus expliciter et valoriser le package d'avantages sociaux. Nous, les RH ou les RH avec qui on parle, il y en a beaucoup qui disent « mais moi, je mets plein de choses en place pour mes salariés » . Et c'est vrai. Je pense qu'il y a réellement beaucoup plus d'avantages sociaux qui sont mis en place aujourd'hui que ce qui était le cas il y a encore 20 ans. Mais aujourd'hui, il y a toujours des sujets de comment est-ce qu'on communique correctement sur ces avantages salariés, comment est-ce qu'on communique sur des dispositifs d'épargne salariale. et en fait le fait de D'expliquer ça, ça permet à chacun de mieux comprendre comment réellement est composé son package de rémunération. Et donc derrière, d'être aussi plus engagé vis-à-vis d'un employeur parce qu'il sait qu'il y a tel effort qui est fait sur tels avantages, j'en sais rien, en termes de CE, tels avantages en termes de plan d'épargne salariale. Et donc, ça permet de valoriser un package salarial global au-delà du salaire net à la fin du mois. La deuxième chose, c'est qu'en fait, les problèmes financiers des salariés, ils impactent directement leur engagement dans le travail. Aujourd'hui, les employeurs le voient, les RRH le voient, puisqu'il y a les demandes d'avance sur salaire, les saisies sur salaire qui se font. Donc en fait, le problème, il est réel, il existe, et c'est fréquent que des salariés se mettent en arrêt maladie parce que le stress financier est tellement fort que ça engendre… Il y a beaucoup d'études qui le prouvent, des difficultés psychologiques très fortes qui font que la personne ne peut plus venir travailler. Donc là, c'est le moment où le bien-être économique, le bien-être financier est aussi très lié au bien-être mental et la santé mentale dont on parle aussi beaucoup aujourd'hui. Deuxièmement, il y a aussi des sujets très pratico-pratiques. Si je n'ai plus d'argent pour mettre de l'essence dans ma voiture, je ne peux pas venir travailler. Si je perds mon logement parce que je ne suis pas capable de… J'ai un logement trop cher, je ne sais pas comment changer, je ne sais pas comment gérer mes charges, comment mieux étaler mes charges, peu importe. Du coup, je perds mon appart, je perds mon travail. Disons qu'il y a plein de… Le bien-être, ça c'est l'écart un peu extrême, et donc le bien-être... économique va quand même avoir un impact direct sur la disponibilité de la collaborateur dans son travail et sa capacité à être vraiment pleinement engagée dans ce qu'il fait. C'est beaucoup plus difficile d'être pleinement présent, on va dire, au boulot, quand on ne sait pas ce qu'on va mettre dans l'assiette de ses enfants ou si on ne sait pas, et c'est le cas en France, les exemples que je donne, ce n'est pas des trucs tirés de mon chapeau, nous, c'est des choses qu'on... Donc, on voit, on a réellement des personnes qui sont en très grande difficulté financière, donc à différents échelons, bien sûr, ou certains qui, en tout cas, sont proches de l'être, notamment avec l'évolution des coûts de l'énergie, puis de l'inflation, etc. Donc, voilà, l'employeur, finalement, lui, il a tout intérêt à prendre ce sujet en main, parce que derrière, c'est des points de productivité en plus, des salariés qui ne sont pas en arrêt, donc moins d'absentéisme, et des salariés qui restent plus longtemps dans une entreprise, parce qu'ils ont mis en place les bonnes solutions. pour pérenniser leur logement, leur transport, etc.

  • Speaker #0

    Du coup, tu parlais aussi effectivement d'éducation financière.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu... Quelle raison tu vois derrière ce manque d'éducation financière en France ? Est-ce que c'est franco-français ? Qu'est-ce que tu peux... voir derrière ce symptôme, d'où est-ce que ça vient et comment on fait pour en arriver là. C'est vrai que oui, je te rejoins, on manque particulièrement d'éducation financière.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un premier point qui est qu'en France, déjà, parler d'argent, c'est tabou. En fait, on va aux US et aux UK, ils sont nettement plus avancés que nous sur les sujets de bien-être financier des collaborateurs. Parce que c'est normal de parler de combien on gagne, c'est normal de parler de tes crédits, c'est normal de parler aussi de ton épargne, etc. En France, il y a déjà un sujet tabou autour de l'argent. Parfois, c'est mal vu de gagner de l'argent ou de parler d'argent. Ça, je pense que c'est un premier sujet. Je pense qu'il y a un deuxième sujet, ça qui, je ne connais pas trop pour les autres pays, mais en fait, moi, je trouve qu'au niveau de l'éducation, c'est quelque chose qu'on devrait avoir dans les programmes scolaires. d'ailleurs la la La précarité est aussi extrêmement présente chez les étudiants et aussi chez les nouveaux professionnels, chez les jeunes professionnels, parce qu'en fait, ils ne savent pas, quand on est rattaché au foyer de séparation, qu'on doit prendre son premier appart. En fait, on ne connaît pas toutes les charges qui existent. On ne sait pas gérer un budget. Et je ne sais plus, une fois, c'était une RH avec qui je parlais aussi, qui me disait, et moi, à l'époque, il y a plusieurs années, on avait vraiment des cours de gestion de budget où on expliquait comment gérer le budget d'un ménage. Et maintenant, en fait, on a totalement perdu cette idée. éducation-là. Et donc, c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens, en fait, s'ils n'ont pas le bon cadre, les bons... Enfin, des parents qui peuvent leur transmettre ou l'école qui peut leur transmettre ne savent réellement pas comment gérer le budget. Et en fait, personne ne prend réellement à bras-le-corps ce sujet. On pourrait se dire que c'est peut-être le rôle des banques, mais aujourd'hui, c'est peu fait. Moi, je trouve que le rôle de l'entreprise là-dessus, il est intéressant. Pourquoi ? Parce que l'entreprise, c'est la première source de revenus. via le salaire. Donc en fait, c'est aussi, et ça c'est aussi moi une conviction que je porte, mais que le rôle de l'entreprise va aussi, et aussi d'aller au-delà, entre guillemets, d'être simplement pourvoyeur de salaire, c'est donner, pour moi, permettre à chacun de s'épanouir, d'avoir un sens aussi à ce qu'il fait, mais ça peut aussi être du coup d'aider chacun à optimiser le salaire qu'il va avoir à sa disposition et faire en sorte qu'il puisse pleinement l'utiliser. et qu'il puisse pleinement l'utiliser.

  • Speaker #0

    Tu vois, ce qui est compliqué aussi du côté des RH et du côté des dirigeants, bien souvent, il y a évidemment des grilles de rémunération. Si on n'a pas, cela dit, ça arrive. Mais je vous en conjure, il y a des grilles de rémunération. Il y a aussi une grosse difficulté qui est le rapport émotionnel qu'on peut avoir à l'argent. Tu vois ? Qui, à la base, est quand même un outil. sur quelque chose qui est censé être neutre, sur un outil, un moyen, avec aussi ce que tu viens de présenter, bien que c'est plus qu'un outil. Parce qu'effectivement, c'est d'abord ce qui nous permet de survivre. Une fois qu'on survit, c'est ensuite ce qui nous permet de nous épanouir. Et ce qui nous permet aussi, parfois, en fonction de notre culture, et en fonction de notre héritage, et en fonction d'où on a grandi, de notre passé, etc. parfois une forme de reconnaissance sociale ou parfois des angoisses aussi qui alors encore même qu'on survit et qu'on s'épanouit tu vois on a une forme d'héritage sociétal et culturel qui nous amène à ce que l'argent c'est plus qu'un sujet neutre ça devient un sujet émotionnel et donc ça quand on est en entreprise c'est aussi compliqué à gérer puisque le regard que chacun peut porter sur son salaire Merci. le regard que chacun porte sur ce qu'apporte le salaire, tu vois, et le salaire et les rémunérations au global, il n'est pas le même. Et cette sensation aussi parfois en entreprise de se dire ce que je gagne, c'est ce que je vaux, tu vois. Donc, il y a des liens émotionnels forts derrière la notion d'argent qui n'en font pas qu'un outil. Donc, c'est aussi extrêmement difficile à à gérer. Donc, je te rejoins. Oui, effectivement, il faut faire de l'éducation financière. Mais il y a cet aspect qui est quand même... Je ne sais pas ce que tu en penses.

  • Speaker #1

    Je suis 100% d'accord avec toi. En fait, c'est un sujet qui est très complexe. C'est-à-dire qu'on ne peut jamais prédire comment une personne réagit face à l'argent. Et c'est lié à notre histoire, comme tu dis, à notre culture. où il n'y a qu'à regarder d'autres pays qui ont 10 fois moins d'argent que nous et qui vivent bien mieux, bien plus heureux, etc. Je pense qu'il y a aussi un point qu'on pourrait rajouter qui est toute la société de consommation, ce qu'elle nous renvoie de ce qui rend heureux, c'est de posséder, c'est d'acheter, et donc forcément, c'est d'avoir plus d'argent. Donc dans tous les cas, chaque individu aujourd'hui, c'est ce qu'il voit à longueur de journée. Donc forcément, il va... En tout cas, chercher à accumuler toujours plus. Et là, pour moi, ma conviction, c'est que là-dessus, il faudrait aller sur un autre niveau où que les gens puissent faire plus de connaissances d'eux-mêmes et d'introspection sur ce dont ils ont réellement besoin. Mais alors ça, c'est encore un autre sujet. Mais ce qui est... En tout cas, je te rejoins sur le fait que c'est un sujet qui est touchy. Disons que le bien-être financier, il va aussi être propre à chacun, d'ailleurs. C'est un truc dont on n'a pas forcément parlé, mais... en fait on peut avoir des gens qui gagnent bien leur vie et qui pour autant sont à découvert tous les mois parce que ils ne savent pas j'ai leur budget parce que en fait ils ont besoin de dépenser plus que ce qu'ils gagnent donc c'est une notion qui peut toucher à qui touche en fait très très largement et certains vont avoir besoin de mettre beaucoup de côté et d'autres non voilà donc après moi je pense que sur l'entreprise la première chose il faut rester sur des terrains qui sont aussi neutre que possible, même si on vient de se dire que ce n'est pas tout à fait neutre. Typiquement, mettre en place les grilles et chercher à objectiver, ça, c'est un premier point. Pour moi, il y a un vrai sujet, souvent, quand les personnes sont très attachées à leur salaire, à quel montant ils ont, pourquoi ils n'ont pas d'augmentation, c'est aussi qu'il y a, pour moi, d'autres sujets sous-jacents liés à la reconnaissance du sens au travail, qui sont, pareil, des sujets... annexes, qui sont plus des sujets liés je pense au management ou autre, ou à la culture d'entreprise. Et souvent, quand on se rattache à l'argent, c'est que derrière, on a finalement une insécurité aussi autre et qu'il n'y a pas assez d'épanouissement par ailleurs. En tout cas, moi, c'est ce que je pense. Et après, sur l'éducation financière, pour moi, l'éducation financière, c'est un sujet assez neutre. C'est-à-dire que tout le monde peut y trouver son compte. Disons qu'on ne touche pas à la valeur d'une personne. Donc, je trouve que ça, c'est des sujets qui sont aussi intéressants à regarder.

  • Speaker #0

    Est-ce que, selon toi, le lien entre la sécurité économique, le bien-être économique et la fidélisation de ses salariés est assez clair en entreprise ? Ou est-ce que tu penses qu'il y a encore besoin de sensibiliser plutôt les employeurs sur ce sujet-là ? Quel est ton regard ?

  • Speaker #1

    Ouais, mais mon regard là-dessus, c'est que... on a encore besoin d'évangéliser beaucoup. Je pense que le lien est prouvé. Il y a beaucoup d'études qui ont été faites, notamment aux Etats-Unis et au UK, qui sont des... des pays beaucoup plus matures sur ce sujet du bien-être économique que la France. Et donc oui, le lien entre le bien-être économique et l'engagement, la fidélisation, il a été prouvé par plusieurs études. Donc je pense que nous, quand on parle à des dirigeants, des DRH, en fait, je dirais a priori, tout le monde est plutôt d'accord. Après, la question, c'est est-ce que... Est-ce que c'est un sujet qui est prioritaire par rapport aux autres enjeux RH ? Parce qu'en fait, on n'en a pas parlé, mais quand on parle de fidélisation ou d'engagement des salariés, il y a énormément de facteurs qui rentrent en ligne de compte, et le bien-être économique en est un parmi beaucoup d'autres. Donc je pense qu'il y a encore un vrai travail à faire d'évangélisation sur ce sujet du lien entre le bien-être économique et la fidélisation des salariés. Et je trouve que ça va vraiment dans le bon sens. Quand je vois notamment toutes ces dernières années, il y a aussi beaucoup de fonctions Compend-Bn qui se mettent en place, il y a beaucoup d'efforts qui sont faits par les entreprises sur les avantages sociaux. Parce qu'il y a une vraie prise de conscience quand même que le pouvoir d'achat qui aujourd'hui est un vrai sujet pour les salariés, s'il n'est pas traité et qu'il n'y a pas de solution apportée à l'entreprise là-dessus.

  • Speaker #0

    les salariés se désengagent et vont ailleurs est-ce que il y a des évolutions notamment avec les nouvelles générations qui arrivent sur le marché du travail est-ce que le regard est différent peut-être qu'auparavant on acceptait davantage je sais pas, c'est peut-être un a priori que j'ai mais peut-être qu'auparavant en tout cas les générations précédentes Merci. pas forcément de moi en disant ça, on a accepté peut-être davantage de travailler pour avoir, juste pour vivre, en fait. Tu vois ? Est-ce que tu penses que ça a évolué ? Je ne sais pas si ma question est claire. Je n'ai pas l'impression d'être claire. C'est le retour des congés.

  • Speaker #1

    Je pense que, tu me diras de toute façon, si je ne réponds pas à ta question, que j'ai compris autre chose. Mais moi, je trouve hyper intéressant la question que tu poses. En fait, pour moi, il y a une réelle évolution. Et d'autres l'ont bien mieux analysée que moi, mais je partage notamment l'essai d'un gars qui s'appelle Antoine Fouché sur sortir du travail qui ne paye plus, et qui montre, en fait, lui, l'évolution du monde du travail depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu'à maintenant. Et en fait, il prouve qu'avant, les gens travaillaient pour gagner plus, pour s'enrichir à l'échelle d'une génération, pour pouvoir investir dans l'immobilier, etc. Aujourd'hui... et travailler de moins en moins grâce au gain de productivité. Et en fait, aujourd'hui, c'est la première période pour laquelle ce n'est plus le cas. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, à l'échelle d'une génération, on ne fait pas du tout le même gain de pouvoir d'achat que ce qu'on pouvait faire pour les générations précédentes qui, je dirais aujourd'hui…

  • Speaker #0

    En tout cas, grâce au travail, c'est ça que tu veux dire.

  • Speaker #1

    Grâce au travail, exactement, oui, pardon. Pour préciser, en fait, avant, le travail me permettait… de me dévoiler, de m'enrichir, d'assurer une sécurité à mes enfants, etc. Et donc, je suis prête à faire cet effort de travailler sans trop questionner le sens. En tout cas, je pense que le sens était beaucoup moins questionné avant que ce qui est le cas aujourd'hui. Parce qu'en fait, j'avais ce gain réel de pouvoir d'achat qui me permettait de me réaliser par d'autres choses. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Et c'est pour ça que pour moi, il y a des vrais questionnements aujourd'hui sur le monde du travail et dans quelle direction on va. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on travaille plus mais on ne gagne pas plus, on ne s'enrichit pas, et aujourd'hui, la richesse, elle provient en très grande majorité de l'héritage. C'est plus le travail qui te permet de t'enrichir, c'est comment est-ce que t'es né. Et ça, en fait, ça crée du coup une vraie différence, dans la manière dont les gens appréhendent le travail, donc il y a énormément de facteurs qui sont liés à ça, et des choix politiques qui ont été faits, et je pense que, enfin, je ne suis pas du tout une experte de ce sujet, donc je n'irai pas plus loin, mais pour reprendre ta question, je pense que du coup, Les générations qui, aujourd'hui, arrivent sur le marché du travail ont encore plus de questionnements sur ce sujet du bien-être financier. Pourquoi ? Typiquement, les retraites. Aujourd'hui, les gens qui arrivent sur le marché du travail n'ont plus la sécurité de se dire « je vais travailler pendant une carrière, pendant 40 ans, 45 ans, etc. mais j'aurai une retraite qui me sera garantie » .

  • Speaker #0

    Donc en fait, ils doivent se poser la question assez tôt de comment est-ce que j'assure cette sécurité financière, parce que l'État, je ne suis pas certain qu'il sera capable de me le transmettre. Et donc, de fait, ça met ces sujets de bien-être économique plus en avant de la scène, on va dire, dans les discussions avec les employeurs, en tout cas dans la relation avec l'employeur, parce que pour moi, cette insécurité, elle augmente au fil du temps.

  • Speaker #1

    Ouais, peut-être. Je vais me faire un peu l'avocat du diable au risque de me faire des ennemis. Mais je vois aussi beaucoup de jeunes qui créent des sources de revenus supplémentaires au-delà de leur travail. Ils sont peut-être très malins, bien plus malins que... Bon, moi, j'ai 35 ans, donc je ne peux plus me considérer comme jeune.

  • Speaker #0

    C'est fini. Même. Merci.

  • Speaker #1

    Sauf que je ne suis pas vieille non plus. Mais je ne suis pas de cette génération non plus qui arrive sur le marché du travail. Moi, ça fait 17 ans que je bosse, donc tu vois, c'est plus la même. Mais en tout cas, je vois de plus en plus de jeunes qui arrivent sur le marché du travail avec déjà des sources de revenus diversifiées. Donc, ils vont être, par exemple, salariés diversifiés avec à côté des systèmes de monétisation avec une micro-entreprise ou des sources de revenus sur les réseaux ou que sais-je. Je vois aussi de plus en plus de jeunes qui investissent, par exemple, dans l'immobilier parce qu'ils ont bien compris que ça pouvait être une source aussi de profitabilité. Et après, il y a un point aussi effectivement qui peut être discuté, c'est celui du volume de travail. Moi, je ne suis pas forcément de ton avis lorsque tu dis qu'on travaille de plus en plus. Mais encore une fois, je vais probablement me faire des ennemis, mais dans le sens où je pense au contraire que, et pour le coup, toutes les générations, pas que les jeunes, on est de plus en plus sensibilisés. C'est un combat qui a été en partie porté par les jeunes et qui sert à tous, et aussi impulsé par le Covid qui nous a tous percutés de plein fouet. Je pense qu'on a tous compris que travailler, ce n'était pas le seul truc dans notre vie et que finalement, on pouvait baisser un peu le volume de boulot qu'on faisait. Et donc, tu vois, voilà, c'était le petit point sur lequel je me suis dit, je pense, moi, je ne pense pas qu'on bosse plus qu'avant. Et si on compare à nos générations précédentes, ne serait-ce que mes parents qui sont nés dans les années 50, je pense quand même qu'on bosse un chouï moins et que c'est pas plus mal tu vois je dis pas et que peut-être on s'éloigne un peu aussi grâce aux outils qu'on a de plus en plus à dispo de cette culture du présentéisme de plus je bosse plus je suis performant non à mon avis on va en tout cas on va un peu inverser la tendance d'autant plus sur les prochains prochains points voilà j'avais juste envie de réagir excuse moi je sais pas non mais t'as bien fait comme quoi tu vois on arrive sur des sujets qui sont touchy parce que mon premier réflexe c'est de dire oh la vache je risque de me faire des ennemis en prononçant ça parce que tout de suite on est sur des sujets qui peuvent être vus hyper clivants c'est

  • Speaker #0

    le sujet numéro 1 de friction entre les syndicats et les employeurs les partis politiques on le voit avec les sujets du budget donc Non, mais c'est sûr que c'est un sujet hyper touchy. Et moi, ce qui me désole, c'est que je crois profondément dans la valeur du travail et dans tout ce qu'il apporte de bon à la société, à la fois à l'échelle de l'individu, mais aussi à l'échelle de la société. C'est-à-dire que si on ne crée pas de valeur, c'est difficile de financer notre modèle social. Et chez Claro, on le voit, évidemment, parce qu'on sait qu'on a une vraie chance en France d'avoir ce modèle social qui est quand même très fort. Mais en fait, il est coûteux et on a besoin de créer de richesses pour le soutenir. Donc, c'est sûr que c'est des sujets qui sont hyper sensibles et qui nécessitent d'être précautionneux, d'essayer de comprendre les situations plus personnelles. Je sais que sur les sources de revenus des jeunes, ça ne m'étonne pas, mais je me demande est-ce que c'est vraiment le cas aussi dans les campagnes ou est-ce que c'est vraiment plutôt des... Mais en tout cas, oui, c'est des sujets qui sont touchy. Encore une fois, on parle d'argent, mais pour autant, pour moi, c'est des sujets essentiels qu'il faut discuter.

  • Speaker #1

    Et tu crois ? Est-ce qu'on peut aussi en faire un levier d'attractivité ? En tout cas, de travailler sur le sujet du bien-être économique. Et à l'inverse, qu'est-ce qu'on risque à ne pas le faire ?

  • Speaker #0

    Pour moi, oui. Ça peut, en tout cas, être un levier d'attractivité. Aujourd'hui, quand on a des entreprises qui vont proposer des... Des avantages sociaux sur le pouvoir d'achat, ça va être de plus en plus valorisé dans les paquets de rémunération globaux. Quand on a des entreprises qui mettent à disposition des outils pour mieux piloter l'épargne salariale, mieux comprendre comment maximiser justement ces revenus du salaire, pareil, c'est un élément de différenciation. Nous, on le voit, on a certains de nos clients sur des secteurs aussi pénuriques qui nous disent « moi, si je mets en place Claro, qui est un outil qui va finalement aller chercher des compléments de revenus pour mes salariés, En fait, aujourd'hui, Claro, nous c'est vrai qu'on a des aides de l'État qui sont disponibles pour les travailleurs et qui sont aujourd'hui pas réclamées. Parce que, pareil, c'est tabou, les aides, j'ai pas envie d'être indéciste, etc. Et donc, en fait, parfois, il y a des gains de pouvoir d'achat, ça fait 30% de revenus mensuels en plus, parce que j'ai une aide de la prime d'activité qui est énorme. Et donc, en fait, ça peut vraiment faire la différence aussi pour attirer des salariés qui ont des salaires plus modestes ou qui sont sur des temps partiels, etc. en leur disant, moi, je te mets à disposition un outil qui va te permettre finalement d'améliorer ta situation personnelle, économique, parce que celle de toi, mais aussi de ton foyer. Et je pense qu'aujourd'hui, on vient au travail avec ces problèmes personnels. Montre que c'est une conviction que j'ai. Non,

  • Speaker #1

    on ne peut pas les laisser à la porte. On ne peut pas les laisser à la porte.

  • Speaker #0

    Et du coup, les entreprises qui s'engagent aussi sur ce sujet du bien-être, globale des salariés, de la prise en compte aussi de leur situation personnelle et d'accompagner ça, pour moi, c'est des entreprises qui, demain, font vraiment la différence en termes de notre activité.

  • Speaker #1

    Quel changement tu vois dans les entreprises lorsque ce sujet est travaillé ? Est-ce que c'est palpable ? Là, ce que je te demande, c'est vraiment, parlons efficience, ROI, voilà, concrètement,

  • Speaker #0

    quoi. On va sur des sujets de mesures d'impact qui sont toujours complexes, je te le cache pas. Nous, c'est un sujet, évidemment, sur lequel on travaille énormément chez Claro sur comment est-ce qu'on peut mesurer l'impact de ce bien-être financier à l'échelle de l'entreprise. Ce qui est toujours difficile, c'est que, en fait, on peut On a parlé de fidélisation et donc l'association SES, c'est aussi le turnover, c'est pareil, c'est toujours multifactoriel. En fait, nous, on va être capable de voir des situations individuelles et être capable de dire, oui, cette personne-là, elle était prise dans des sujets de personnel, financier, etc. On l'a accompagnée. Bon, là, oui, cette personne, elle revit. C'est beaucoup dire, mais simplement, elle trouve un nouveau souffle, un nouvel engagement parce qu'elle a moins ses préoccupations de stress financier. c'est plus une mesure individuelle en réalité que collective après on le fait quand même nous dans la mesure d'impact on va évidemment voir le nombre de personnes qu'on va toucher au sein d'une entreprise le nombre de personnes qui vont bénéficier de notre solution d'accompagnement on va regarder quels vont être les montants, les gains de pouvoir d'achat additionnels on essaye de travailler avec nos clients justement sur la mesure d'indicateurs Vraiment RH pur avec les difficultés qu'on vient de mentionner sur le fait qu'il y a plein de facteurs qui rentrent en ligne de compte et que même au sein des entreprises RH, c'est difficile de mesurer hyper précisément certains utilisateurs.

  • Speaker #1

    Oui, et quelle est la source ? Ça s'est amélioré.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Quelle est la source précise avec une multiplicité d'actions qu'on a pu mettre en place sur un an, sur deux ans ? Voilà.

  • Speaker #0

    Et rajoute à ça le fait qu'on parle d'argent et donc tout le monde ne va pas les crier sous les toits forcément qu'il était un peu plus dans le rouge et que là, maintenant, ça va beaucoup mieux. C'est beaucoup plus facile de parler de la pose de sport qu'on a fait avec ses collègues, que de dire, moi, j'ai été accompagnée sur un sujet de grande précarité ou une difficulté avec mon logement. Donc, nous, on est quand même beaucoup sur, je dirais, du quali, quand même, aujourd'hui. On est sur du quantité de mesures d'usage de notre plateforme, mais sur le ressenti, c'est plutôt des enquêtes quali. Mais tu vois, on pose aussi la question aux personnes qu'on accompagne sur est-ce que finalement ça impacte positivement l'image que vous avez de votre employeur, de votre entreprise. Et on a plus de 70% d'entre eux qui nous disent que oui, ça impacte positivement l'image de leur employeur. Est-ce que ça crée une fidélisation supplémentaire ? Voilà, il faudrait aller plus loin. Mais en tout cas, oui, on a des retours sur... sur le fait que ça renforce le lien avec l'employeur.

  • Speaker #1

    De toute façon, si on avait une seule solution miracle pour limiter le turnover et la fidélisation, c'est ce qu'il y a beau, mais effectivement, je pense que c'est nécessairement multifactoriel. D'ailleurs, c'était tout l'objet de notre webinaire avec Cyprien et Alexandre de Empowheel qui étaient à l'origine de ce webinaire d'ailleurs. ok et ben tu vois je relis pardon je relis un peu mes questions est-ce que ah oui si je pense à ça du coup il y a quand même en tout cas plutôt dans les grosses structures des assistants et des assistantes sociales j'imagine que ça peut être aussi un point d'entier en tout cas un point focal puisque Merci. J'allais dire souvent, mais en tout cas, il arrive que certains salariés se tournent vers les assistants sociaux des entreprises pour se faire accompagner. Ça peut peut-être aussi être un point d'entrée, un facilitateur, parce que finalement, rarement, ils se tournent vraiment vers les RH lorsqu'ils rencontrent des difficultés comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Alors nous, on travaille effectivement beaucoup avec les assistants sociaux. chez certains de nos clients. Alors, tout le monde n'en a pas, mais en tout cas, ceux qui en ont, on travaille vraiment main dans la main avec elles. La grosse différence, c'est qu'en fait, c'est très dur quand même d'aller voir une assistante sociale.

  • Speaker #1

    Et ouais,

  • Speaker #0

    la démarche, c'est... La démarche, c'est lourd, quoi. Enfin, c'est vraiment... Voilà, on est encore plus sur un niveau stigmatisation. Et donc, nous, la force de Claro, c'est qu'en fait, nous, on a 50 % de salariés qui s'inscrivent pour dire, je fais un bilan de ma situation, je vais regarder si je peux pas avoir un complément de revenu etc Et donc en fait, on touche un public très large de salariés, alors que la standard sociale, au maximum, je pense qu'elle a 3% des gens, même un peu moins, qui viennent la voir. Parce qu'il y a des questions de disponibilité, des questions de peur.

  • Speaker #1

    Il faut passer le cap d'accepter de se faire aider, tout simplement.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Accepter de se faire aider, c'est accepter qu'on a des problèmes aussi. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Mais en revanche, moi, je suis convaincue que c'est un rôle essentiel au sein des entreprises. Il y a certaines situations où nous, en tant que solution tierce, on n'est pas du tout habilité à accompagner certains collaborateurs sur des situations vraiment de surendettement très fort ou de détresse même psychologique ou familiale ou des violences, etc.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    voilà, le bien-être économique, c'est vrai qu'on n'a pas parlé de ça, mais il vient aussi beaucoup de... Je me sépare de mon conjoint, je me retrouve toute seule. Désolée, j'utilise les femmes, mais souvent, c'est le cas. Je me retrouve seule avec les enfants. J'ai un loyer à payer alors que j'ai une source de revenus à mi-temps. Donc, parfois, il y a des situations qui dépassent le simple bien-être économique, on va dire qu'ils sont plus des situations sociales complexes. Et donc, c'est pour ça que c'est essentiel d'avoir aussi ces relais assistantes sociales au sein des entreprises. Et nous, on a également un réseau de partenaires qu'on est capable de... de rediriger les salariés si besoin, parce que c'est hors de notre champ de compétences. Mais voilà, je pense que c'est... Disons que, malheureusement, en tout cas, aujourd'hui, aller voir une assistante sociale, ça reste encore trop dur pour beaucoup de personnes. Et donc, c'est bien aussi d'avoir d'autres solutions qui sont plus neutres et qui permettent de faire des sortes de pré-diagnostics et d'identifier déjà des personnes qu'on pourrait accompagner.

  • Speaker #1

    Selon toi, Gabrielle, quelle posture fasse... Euh... au bien-être économique face à l'argent, au rapport à l'argent, les DRH pourraient ou devraient porter ?

  • Speaker #0

    Moi, ma conviction, c'est que je pense que les DRH et les DGD ont tout intérêt à prendre en main ce sujet du bien-être économique. En fait, je veux dire, ils le font déjà parce que... Un des premiers leviers, c'est la rémunération, c'est les salaires. On sait que là, il y a l'actualité aussi sur la transparence des salaires qui arrive. Donc, disons qu'on sait que c'est déjà un sujet de préoccupation et prioritaire pour eux. Moi, j'invite vraiment les DG et DRH à réfléchir à ce sujet de comment est-ce que je peux encore donner plus de poids et encore plus valoriser. ma politique d'avantages sociaux, ma politique de rémunération au global, en faisant de l'éducation sur comment j'utilise vraiment mon épargne salariale, comment lire ma fiche de paie, etc. C'est vrai que je reste convaincue que... que comprendre les choses permet déjà, avec des mots simples, permet déjà de résoudre beaucoup de tensions qui peuvent exister parfois entre le salarié et son employeur sur ces sujets-là. Et pour ceux qui veulent aller plus loin et qui ont en tout cas des populations de salariés qui ont des bas salaires ou qui peuvent être sujets à des problèmes économiques, parce que, pas de mentir, on ne va pas aller chez les banques. S'il peut y avoir aussi des difficultés financières, encore une fois, mais... Je pense que ça concerne quand même une majorité de personnes qui ont plutôt des salaires modestes. Et je pense que ces employeurs-là, ils ont tout intérêt à aller un cran plus loin sur l'accompagnement du bien-être économique de leurs salariés, de leurs collaborateurs. Pourquoi ? Parce que ça a un impact concret sur l'absentéisme, sur l'engagement et sur le bien-être des collaborateurs qui fait qu'ils se pérennisent dans l'entreprise.

  • Speaker #1

    Très bien. Eh bien, écoute, merci, Gabriel, en tout cas pour l'échange. On te retrouve... On te retrouve... Où ça ? Où est-ce qu'on te retrouve ? Voilà, c'est une question.

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn. Donc, Gabriel Henry. Vous pouvez suivre Claro également. Et puis après, par mail également, gabriel.sergent. Alors Sergent, c'est mon ancien nom du coup. C'est vrai que ça porte un peu la confusion. Tu sais que moi,

  • Speaker #1

    j'ai décidé de ne pas changer de nom du coup. J'ai été confrontée à ce délème. Je me suis mariée il y a deux ans, je crois. Je peux me planter, mon mari n'écoute jamais mes épisodes.

  • Speaker #0

    Oui, oui, non mais écoute, moi j'ai décidé de changer, mais ce n'est pas si simple.

  • Speaker #1

    Non, c'est pas simple. Et en fait, au début, je voulais vraiment changer tout parce que je n'aime pas mon nom de famille, Tonaïo, tu vois. Et en fait, c'est un vrai bazar de changer de nom. Donc, j'ai très vite abandonné. Et j'ai gardé mon nom.

  • Speaker #0

    Tu peux être un peu schizophrène.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et puis, quelque part, tu laisses une partie de ton identité, tu vois. Moi, je n'arrivais pas à me dire non, je suis Claire Mario dorénavant. Voilà, bref, tout le monde s'en fiche. mais en tout cas tout cas, c'est noté. Je laisserai ça dans les notes de l'épisode juste en dessous. Merci pour cet échange qui sera probablement utile à nos auditeurs et je te dis à bientôt, Gabrielle.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Claire. À très bientôt.

  • Speaker #1

    Bye.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Encore merci de nous avoir écoutés. Il est temps de se retrouver lundi. avec un nouvel invité. C'était Claire Tenayo, fondatrice de Be Wanted et vous venez d'écouter un épisode de l'Industrie qui fait envie. Bon, pour être certain de ne rien manquer, pensez à vous abonner, que ce soit sur Spotify, Deezer ou Apple Podcast. Surtout, pensez à laisser un avis 5 étoiles pour lui donner de la visibilité. Allez, à bientôt sur l'Industrie qui fait envie.

Description

Abonnez-vous à la newsletter du podcast pour décortiquer les meilleures stratégies RH de l'industrie : 👉 https://claire-tenailleau.systeme.io/11452a9f


➡️ DRH, RRH, managers industriels : Et si le bien-être financier devenait enfin un levier d'engagement durable dans l’industrie ?


Le bien-être financier est un levier RH encore trop négligé. Et pourtant, il impacte directement la fidélisation, l’engagement, l’absentéisme et la productivité.

Dans cet épisode, on aborde un angle trop souvent ignoré dans les politiques RH. Alors qu’il est essentiel à la santé de vos équipes et à votre attractivité.


🎓 Comment parler d’argent sans tabou ni malaise ? Quel rôle peuvent (et doivent) jouer les RH ? Et si améliorer le pouvoir d’achat, c’était bien plus qu’une question de salaire ?


Je reçois Gabrielle Sergent - Henry, cofondatrice / DRH de Klaro, une plateforme d’accompagnement financier dédiée aux salariés. Gabrielle partage une vision engagée et concrète du lien entre argent, travail et bien-être mental, grâce à son expérience d’ingénieure et de dirigeante.


🎙️ On parle industrie, bien sûr.

Mais aussi : charge mentale, pouvoir d'achat, éducation financière, engagement salarié et stratégie d’attractivité.


💬 Au menu :
✅ Les conséquences du stress financier sur l’engagement et l’absentéisme
✅ Comment valoriser vos avantages sociaux
✅ Pourquoi l’éducation financière est une arme RH sous-utilisée
✅ Lien direct entre sécurité économique et fidélité des salariés
✅ Pourquoi parler d’argent reste tabou en France
✅ Comment Klaro permet à certains salariés de gagner +30 % de pouvoir d’achat


Mais ce n’est pas tout 👇

On évoque aussi :

📌 Le rapport émotionnel au salaire : reconnaissance, valeur, injustice
📌 Le rôle des RH dans la lisibilité des politiques salariales
📌 Les limites de la fiche de paie comme seul outil de reconnaissance
📌 Les biais sociaux et culturels autour de l’argent et de la réussite


Vous êtes DRH, RRH ou manager industriel ? Vous cherchez des solutions concrètes pour réduire le turnover, accompagner vos équipes, valoriser vos actions RH et rendre votre entreprise attractive ?


➡️ Cet épisode vous offre des clés concrètes pour faire du bien-être financier un levier RH stratégique et humain.

🎯 Un échange lucide et utile pour renforcer votre marque employeur, fidéliser vos équipes et rendre l’industrie plus désirable.


📌 Liens et ressources mentionnés dans cet épisode

👉 Retrouvez Gabrielle sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/gabrielle-sergent/ Et le site de Klaro : https://www.klaro.fr/
👉 Mon LinkedIn pour échanger sur ces sujets : www.linkedin.com/in/claire-industrie-qui-fait-envie.

🎧 Bonne écoute


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello les passionnés d'industrie, alors bienvenue sur le seul média qui parle vraiment des enjeux RH de ce secteur. Et son objectif ? Vous partager des stratégies, des astuces et de l'actionnable pour redevenir l'industrie qui fait envie. Je suis Claire Tenayot, je suis hôte de ce podcast et fondatrice de Be Wanted.

  • Speaker #1

    Et mon job ?

  • Speaker #0

    Ben, faire rayonner votre industrie. Je vous aide à structurer votre fonction RH et bâtir votre marque employeur. Ensemble, on élabore des stratégies d'attractivité et de fidélisation des talents qui puissent accompagner la croissance de votre industrie. Mais je ne suis pas seule à ce micro. Chaque lundi, je reçois un invité, dirigeant des RH ou expert d'une thématique RH, pour que vous repartiez avec un shot de bonne pratique et de benchmark. Allez, j'ai terminé, c'est parti pour l'épisode et bonne écoute ! Hello Gabriel, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Hello Claire, ça va très bien, je suis ravie d'être là.

  • Speaker #0

    Eh bien écoute, tout pareil, en plus on va aborder un sujet sur lequel je vais découvrir pas mal de choses, ce ne sont pas trop mes sujets habituels, donc j'ai hâte de creuser tout ça avec toi. On a juste une petite routine ici, on commence toujours par trois questions pour apprendre un peu à te... connaître. C'est bon ? T'es prête ?

  • Speaker #1

    Ouais, allons-y.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qui t'anime ? Qu'est-ce qui te révolte ? Qu'est-ce qui te fait peur ? Dis-nous tout.

  • Speaker #1

    Alors, je pense que ce qui m'anime au quotidien, c'est d'avoir un maximum d'impact sur les gens. Je pense que j'ai ça depuis toute petite et du coup dans toutes mes actions et notamment dans mon boulot, ce que je fais, c'est comment est-ce que j'aide un maximum de gens à améliorer leur quotidien. Ça, c'est la première chose. Ce qui me révolte, c'est l'injustice. Je ne saurais pas trop le dire autrement, mais ça peut être des petites injustices ou des petits mensonges comme des injustices et des inégalités plus grandes dans l'accès au droit, l'éducation financière, les inégalités sociales. C'est quelque chose contre lequel j'essaie de combattre à mon échelle. Et la dernière, c'était quoi ?

  • Speaker #0

    Ce qui me fait peur ?

  • Speaker #1

    Ce qui me fait peur ? Là, ça va être très lié à l'actualité, mais ce qui me fait peur, c'est l'instabilité politique en France, parce que je trouve qu'on ne peut pas construire des choses pérennes si on n'a pas un minimum de stabilité. Et en tant que dirigeante aussi d'une petite structure, on est particulièrement impacté par ces instabilités. Je me questionne sur où va aller la France dans les prochaines années. J'entends, j'entends.

  • Speaker #0

    Merci pour tes réponses. Alors, est-ce que tu connais déjà un peu l'univers industriel ? Est-ce que tu as eu l'occasion d'aller découvrir des ateliers, des usines ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, il s'avère que j'ai fait une école d'ingénieur en génie industriel. Et donc, effectivement, j'ai eu la chance de... J'ai visité à l'époque plusieurs usines et je suis fascinée par les usines. J'adore ça. Je n'ai jamais travaillé directement dans l'industrie, donc je dirais que j'ai quand même une connaissance plus éloignée. Et aujourd'hui, j'ai une connaissance indirecte via les RH ou les clients avec lesquels on discute qui sont dans ce secteur. Mais du coup, oui, je connais les sujets industriels via mes études notamment.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors ? Du coup, c'est quoi pour toi l'industrie qui fait envie ?

  • Speaker #1

    Waouh, ça c'est une question pas évidente.

  • Speaker #0

    Avec l'optisme que tu as, tu vois, quelle serait ta réponse ? Il n'y a pas de bonne réponse, ne t'inquiète pas.

  • Speaker #1

    Moi, ce que je peux te dire, c'est que j'ai été très frappée pendant mes études de découvrir le management d'entreprises libérées, et notamment dans des entreprises industrielles. À l'époque, c'était une entreprise qui s'appelle Favi, qui existe toujours. J'ai cette vision de l'industrie avec les chaînes de production qui peuvent être parfois déshumanisantes. Ce que je trouve très beau, c'est de voir aussi d'autres modèles aujourd'hui qui existent avec beaucoup plus d'autonomisation des salariés, des ouvriers également, et de redonner vraiment du pouvoir à ces salariés de première ligne pour qu'ils trouvent aussi un vrai sens à ce qu'ils font. qui puissent s'épanouir dans leur travail.

  • Speaker #0

    Ok. Ça, c'est quelque chose, en tout cas, qui t'a inspirée. Alors. Évidemment, à un moment, on va rentrer dans le cœur du sujet, dans le cœur de l'épisode. Mais avant, est-ce que tu peux te présenter ? Tu as carte blanche, tu le fais comme tu le souhaites. Il faut commencer par donner ton nom de famille que je n'ai pas donné jusqu'alors.

  • Speaker #1

    Alors, il vient de changer mon nom de famille. Maintenant, c'est Gabriel Henry. Puisque je me suis mariée.

  • Speaker #0

    Félicitations !

  • Speaker #1

    Voilà, annonce officielle. Je m'appelle Gabriel Henry. Moi, j'ai un parcours où j'ai commencé par faire des études d'ingénieur, mais je n'ai jamais réellement travaillé. Donc, comme je te disais, dans l'industrie, j'ai plutôt travaillé dans les services financiers. Pourquoi ? Parce que je vous parlais de ce que j'aime dans la vie, qui est d'avoir de l'impact. Et les services financiers, c'est au cœur de la vie des gens. Donc, j'ai rejoint une petite entreprise assez engagée pour l'inclusion bancaire. Et puis, du coup, j'ai évolué dans un modèle plutôt de start-up et scale-up, donc des petites structures. dans les services financiers et il y a quelques années, j'ai rejoint Claro et je me suis associée avec Cyprien, mon associé actuel que tu avais rencontré lors d'un webinaire. Et en fait, Claro, pourquoi est-ce que j'ai fait ce switch ? Je vous en dirai un peu plus. Mais Claro, en fait, nous, notre mission, c'est d'aider les particuliers à améliorer leur bien-être financier et à réduire leur charge mentale. Et comment on le fait ? En fait, on aide chacun, en fonction de cette situation, à aller récupérer toutes les aides de l'État qui sont disponibles et dont il peut bénéficier. On va l'aider également à concrétiser ses projets, à l'accompagner dans toutes les démarches administratives lors de moments de vie un peu délicats. Et en fait, ce que je trouve hyper intéressant avec Claro et ce qui m'anime vraiment au quotidien, c'est de se dire comment, aujourd'hui, on peut accompagner notamment les salariés qui font face à une évolution du monde du travail dont on reparlera peut-être, mais où aujourd'hui, il y a l'inflation qui augmente, il y a les salaires qui ne suivent pas forcément, pour plein de raisons. Et aujourd'hui, il y a un manque d'éducation financière qui est présent. Il y a peu de solutions disponibles pour ce qu'on appelle les travailleurs essentiels, qui sont en première ligne et qui, parfois, n'ont pas forcément les salaires les plus élevés et qui ont quand même des contraintes familiales. de logements, de transports qui sont très importantes. Et donc voilà, nous, Claro, on a vraiment développé une solution, en fait un avantage salarié qui est assez innovant, qui va venir travailler sur ce bien-être financier, sur le bien-être mental aussi, en réduisant la charge mentale, pour que redonner un peu de souffle aux salariés et qu'ils puissent derrière être plus engagés et pouvoir être plus productifs aussi dans leur travail. Ok.

  • Speaker #0

    Et sinon, à côté du travail, est-ce que tu as des passions ? est-ce que tu fais de ta vie ?

  • Speaker #1

    à côté du travail oui j'ai beaucoup de projets, beaucoup de passions et je pense que la principale c'est les chevaux j'aime beaucoup les chevaux donc je passe pas mal de temps à monter à cheval en région parisienne c'est un peu difficile mais du coup plutôt en Normandie et aussi j'aime beaucoup la montagne et la nature de manière générale donc dès que je peux je vais me faire quelques jours en randonnée pour me vider la tête ok

  • Speaker #0

    Bon. Eh bien, merci pour cette présentation complète. Alors, avant qu'on commence dans le cœur de l'épisode, je tiens à remercier tous les auditeurs parce que la croissance du podcast en ce moment est assez folle. Donc, merci à vous. Il y a un petit geste qui vous prend, mais franchement, deux minutes. top chrono, peu importe la plateforme sur laquelle vous écoutez, vous pouvez mettre 5 étoiles, ce qui m'aide en fait en termes de visibilité et découvrabilité. Donc, merci de bien vouloir le faire. Alors, Gabrielle, donc le cœur du sujet et ce qui nous relie en tout cas à faire cet épisode ensemble aujourd'hui, c'est le sujet finalement de la fidélisation. À quel moment et comment et dans quelle mesure, ça fait beaucoup, le bien-être économique des salariés peut-elle être une source ou un levier en tout cas pour les fidéliser ? Pourquoi pas les attirer, puisque fidéliser et attirer, c'est le cœur de ce podcast-là, évidemment, particulièrement pour nos chers industriels. donc j'ai envie qu'on aborde c'est quoi pourquoi toi, le bien-être économique, en quoi est-ce que c'est un levier, ça peut être un levier RH en tout cas qui soit stratégique, et si la fidélité aussi d'un point de vue économique, ce n'était pas juste ce qu'on a sur la fiche de paye, voilà, en tout cas c'est un peu les questions et les angles principaux qui me sont venus en préparant l'épisode. Est-ce que ça te va comme intro et est-ce qu'on peut débuter ?

  • Speaker #1

    C'est parfait. Allons-y.

  • Speaker #0

    Allez, go ! Alors déjà, je pose les pieds en bas. Tu parles de bien-être économique. Pour toi, qu'est-ce qu'il y a derrière ? Et quelle définition tu mettrais à cela, finalement ?

  • Speaker #1

    Alors pour moi, en fait, le bien-être économique, c'est simplement pouvoir payer déjà ses dépenses du quotidien. et ne pas être à découvert en milieu de mois. Aujourd'hui, en France, il y a quand même 20% des gens qui sont à découvert le 15 du mois. Et ça veut dire quoi ? Ça veut dire que ce n'est pas possible de nourrir correctement ses enfants, ce n'est pas possible de mettre de l'essence dans la voiture pour aller au travail, ce n'est pas possible de payer l'école des enfants. Donc, disons qu'il y a déjà un bien-être primaire qui permet simplement de payer. toutes les dépenses du quotidien, les dépenses courantes. On a aussi un autre type, pour moi, de bien-être financier, qui est d'être capable de réaliser des projets et de se projeter dans l'avenir. En fait, aujourd'hui, si on travaille juste pour survivre, ça va être quand même difficile de réellement s'épanouir dans son travail et de rester engagé. et du coup la réalisation aussi pour moi de de chaque individu, et notamment une des raisons du travail initialement, c'était de pouvoir s'enrichir dans une certaine mesure, ou en tout cas de croître, de permettre à ses enfants d'avoir des bonnes études, de permettre d'avoir quelques moments de loisirs, quelques moments de vacances. Donc ça, je dirais que c'est la partie bien-être financière liée à une partie plus de projet. Et moi, j'associe aussi beaucoup la notion de... de bien-être financier avec un sujet d'éducation financière. En fait, on est bien financièrement aussi quand on sait de quoi on parle. Aujourd'hui, si on prend une fiche de paie, plein de gens ne savent pas réellement tout ce qui se passe avec la fiche de paie, quels sont les prélèvements, on ne comprend pas trop où va l'argent. Quand on parle d'épargne salariale, on ne sait pas ce que c'est. Aujourd'hui, la finance en France s'est beaucoup complexifiée et Et du coup, le bien-être financier, c'est aussi être capable de comprendre ce qu'on met à ma disposition et comprendre quels sont les outils, moi en tant qu'individu, que j'ai à disposition pour, encore une fois, pour réaliser ces projets ou pour aller de l'avant.

  • Speaker #0

    Et comment, enfin, dans quelle mesure est-ce que tu penses que travailler ces sujets, admettons je suis RRH, je suis DRH, Dans quelle mesure est-ce que travailler le bien-être financier de mes salariés, en tout cas au-delà de mes avantages sociaux et au-delà de ma grille salariale, en quoi est-ce que ça peut être un levier pour fidéliser ou pour attirer ?

  • Speaker #1

    En fait, effectivement, déjà, un des premiers points, c'est… aujourd'hui, d'encore plus expliciter et valoriser le package d'avantages sociaux. Nous, les RH ou les RH avec qui on parle, il y en a beaucoup qui disent « mais moi, je mets plein de choses en place pour mes salariés » . Et c'est vrai. Je pense qu'il y a réellement beaucoup plus d'avantages sociaux qui sont mis en place aujourd'hui que ce qui était le cas il y a encore 20 ans. Mais aujourd'hui, il y a toujours des sujets de comment est-ce qu'on communique correctement sur ces avantages salariés, comment est-ce qu'on communique sur des dispositifs d'épargne salariale. et en fait le fait de D'expliquer ça, ça permet à chacun de mieux comprendre comment réellement est composé son package de rémunération. Et donc derrière, d'être aussi plus engagé vis-à-vis d'un employeur parce qu'il sait qu'il y a tel effort qui est fait sur tels avantages, j'en sais rien, en termes de CE, tels avantages en termes de plan d'épargne salariale. Et donc, ça permet de valoriser un package salarial global au-delà du salaire net à la fin du mois. La deuxième chose, c'est qu'en fait, les problèmes financiers des salariés, ils impactent directement leur engagement dans le travail. Aujourd'hui, les employeurs le voient, les RRH le voient, puisqu'il y a les demandes d'avance sur salaire, les saisies sur salaire qui se font. Donc en fait, le problème, il est réel, il existe, et c'est fréquent que des salariés se mettent en arrêt maladie parce que le stress financier est tellement fort que ça engendre… Il y a beaucoup d'études qui le prouvent, des difficultés psychologiques très fortes qui font que la personne ne peut plus venir travailler. Donc là, c'est le moment où le bien-être économique, le bien-être financier est aussi très lié au bien-être mental et la santé mentale dont on parle aussi beaucoup aujourd'hui. Deuxièmement, il y a aussi des sujets très pratico-pratiques. Si je n'ai plus d'argent pour mettre de l'essence dans ma voiture, je ne peux pas venir travailler. Si je perds mon logement parce que je ne suis pas capable de… J'ai un logement trop cher, je ne sais pas comment changer, je ne sais pas comment gérer mes charges, comment mieux étaler mes charges, peu importe. Du coup, je perds mon appart, je perds mon travail. Disons qu'il y a plein de… Le bien-être, ça c'est l'écart un peu extrême, et donc le bien-être... économique va quand même avoir un impact direct sur la disponibilité de la collaborateur dans son travail et sa capacité à être vraiment pleinement engagée dans ce qu'il fait. C'est beaucoup plus difficile d'être pleinement présent, on va dire, au boulot, quand on ne sait pas ce qu'on va mettre dans l'assiette de ses enfants ou si on ne sait pas, et c'est le cas en France, les exemples que je donne, ce n'est pas des trucs tirés de mon chapeau, nous, c'est des choses qu'on... Donc, on voit, on a réellement des personnes qui sont en très grande difficulté financière, donc à différents échelons, bien sûr, ou certains qui, en tout cas, sont proches de l'être, notamment avec l'évolution des coûts de l'énergie, puis de l'inflation, etc. Donc, voilà, l'employeur, finalement, lui, il a tout intérêt à prendre ce sujet en main, parce que derrière, c'est des points de productivité en plus, des salariés qui ne sont pas en arrêt, donc moins d'absentéisme, et des salariés qui restent plus longtemps dans une entreprise, parce qu'ils ont mis en place les bonnes solutions. pour pérenniser leur logement, leur transport, etc.

  • Speaker #0

    Du coup, tu parlais aussi effectivement d'éducation financière.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu... Quelle raison tu vois derrière ce manque d'éducation financière en France ? Est-ce que c'est franco-français ? Qu'est-ce que tu peux... voir derrière ce symptôme, d'où est-ce que ça vient et comment on fait pour en arriver là. C'est vrai que oui, je te rejoins, on manque particulièrement d'éducation financière.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un premier point qui est qu'en France, déjà, parler d'argent, c'est tabou. En fait, on va aux US et aux UK, ils sont nettement plus avancés que nous sur les sujets de bien-être financier des collaborateurs. Parce que c'est normal de parler de combien on gagne, c'est normal de parler de tes crédits, c'est normal de parler aussi de ton épargne, etc. En France, il y a déjà un sujet tabou autour de l'argent. Parfois, c'est mal vu de gagner de l'argent ou de parler d'argent. Ça, je pense que c'est un premier sujet. Je pense qu'il y a un deuxième sujet, ça qui, je ne connais pas trop pour les autres pays, mais en fait, moi, je trouve qu'au niveau de l'éducation, c'est quelque chose qu'on devrait avoir dans les programmes scolaires. d'ailleurs la la La précarité est aussi extrêmement présente chez les étudiants et aussi chez les nouveaux professionnels, chez les jeunes professionnels, parce qu'en fait, ils ne savent pas, quand on est rattaché au foyer de séparation, qu'on doit prendre son premier appart. En fait, on ne connaît pas toutes les charges qui existent. On ne sait pas gérer un budget. Et je ne sais plus, une fois, c'était une RH avec qui je parlais aussi, qui me disait, et moi, à l'époque, il y a plusieurs années, on avait vraiment des cours de gestion de budget où on expliquait comment gérer le budget d'un ménage. Et maintenant, en fait, on a totalement perdu cette idée. éducation-là. Et donc, c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens, en fait, s'ils n'ont pas le bon cadre, les bons... Enfin, des parents qui peuvent leur transmettre ou l'école qui peut leur transmettre ne savent réellement pas comment gérer le budget. Et en fait, personne ne prend réellement à bras-le-corps ce sujet. On pourrait se dire que c'est peut-être le rôle des banques, mais aujourd'hui, c'est peu fait. Moi, je trouve que le rôle de l'entreprise là-dessus, il est intéressant. Pourquoi ? Parce que l'entreprise, c'est la première source de revenus. via le salaire. Donc en fait, c'est aussi, et ça c'est aussi moi une conviction que je porte, mais que le rôle de l'entreprise va aussi, et aussi d'aller au-delà, entre guillemets, d'être simplement pourvoyeur de salaire, c'est donner, pour moi, permettre à chacun de s'épanouir, d'avoir un sens aussi à ce qu'il fait, mais ça peut aussi être du coup d'aider chacun à optimiser le salaire qu'il va avoir à sa disposition et faire en sorte qu'il puisse pleinement l'utiliser. et qu'il puisse pleinement l'utiliser.

  • Speaker #0

    Tu vois, ce qui est compliqué aussi du côté des RH et du côté des dirigeants, bien souvent, il y a évidemment des grilles de rémunération. Si on n'a pas, cela dit, ça arrive. Mais je vous en conjure, il y a des grilles de rémunération. Il y a aussi une grosse difficulté qui est le rapport émotionnel qu'on peut avoir à l'argent. Tu vois ? Qui, à la base, est quand même un outil. sur quelque chose qui est censé être neutre, sur un outil, un moyen, avec aussi ce que tu viens de présenter, bien que c'est plus qu'un outil. Parce qu'effectivement, c'est d'abord ce qui nous permet de survivre. Une fois qu'on survit, c'est ensuite ce qui nous permet de nous épanouir. Et ce qui nous permet aussi, parfois, en fonction de notre culture, et en fonction de notre héritage, et en fonction d'où on a grandi, de notre passé, etc. parfois une forme de reconnaissance sociale ou parfois des angoisses aussi qui alors encore même qu'on survit et qu'on s'épanouit tu vois on a une forme d'héritage sociétal et culturel qui nous amène à ce que l'argent c'est plus qu'un sujet neutre ça devient un sujet émotionnel et donc ça quand on est en entreprise c'est aussi compliqué à gérer puisque le regard que chacun peut porter sur son salaire Merci. le regard que chacun porte sur ce qu'apporte le salaire, tu vois, et le salaire et les rémunérations au global, il n'est pas le même. Et cette sensation aussi parfois en entreprise de se dire ce que je gagne, c'est ce que je vaux, tu vois. Donc, il y a des liens émotionnels forts derrière la notion d'argent qui n'en font pas qu'un outil. Donc, c'est aussi extrêmement difficile à à gérer. Donc, je te rejoins. Oui, effectivement, il faut faire de l'éducation financière. Mais il y a cet aspect qui est quand même... Je ne sais pas ce que tu en penses.

  • Speaker #1

    Je suis 100% d'accord avec toi. En fait, c'est un sujet qui est très complexe. C'est-à-dire qu'on ne peut jamais prédire comment une personne réagit face à l'argent. Et c'est lié à notre histoire, comme tu dis, à notre culture. où il n'y a qu'à regarder d'autres pays qui ont 10 fois moins d'argent que nous et qui vivent bien mieux, bien plus heureux, etc. Je pense qu'il y a aussi un point qu'on pourrait rajouter qui est toute la société de consommation, ce qu'elle nous renvoie de ce qui rend heureux, c'est de posséder, c'est d'acheter, et donc forcément, c'est d'avoir plus d'argent. Donc dans tous les cas, chaque individu aujourd'hui, c'est ce qu'il voit à longueur de journée. Donc forcément, il va... En tout cas, chercher à accumuler toujours plus. Et là, pour moi, ma conviction, c'est que là-dessus, il faudrait aller sur un autre niveau où que les gens puissent faire plus de connaissances d'eux-mêmes et d'introspection sur ce dont ils ont réellement besoin. Mais alors ça, c'est encore un autre sujet. Mais ce qui est... En tout cas, je te rejoins sur le fait que c'est un sujet qui est touchy. Disons que le bien-être financier, il va aussi être propre à chacun, d'ailleurs. C'est un truc dont on n'a pas forcément parlé, mais... en fait on peut avoir des gens qui gagnent bien leur vie et qui pour autant sont à découvert tous les mois parce que ils ne savent pas j'ai leur budget parce que en fait ils ont besoin de dépenser plus que ce qu'ils gagnent donc c'est une notion qui peut toucher à qui touche en fait très très largement et certains vont avoir besoin de mettre beaucoup de côté et d'autres non voilà donc après moi je pense que sur l'entreprise la première chose il faut rester sur des terrains qui sont aussi neutre que possible, même si on vient de se dire que ce n'est pas tout à fait neutre. Typiquement, mettre en place les grilles et chercher à objectiver, ça, c'est un premier point. Pour moi, il y a un vrai sujet, souvent, quand les personnes sont très attachées à leur salaire, à quel montant ils ont, pourquoi ils n'ont pas d'augmentation, c'est aussi qu'il y a, pour moi, d'autres sujets sous-jacents liés à la reconnaissance du sens au travail, qui sont, pareil, des sujets... annexes, qui sont plus des sujets liés je pense au management ou autre, ou à la culture d'entreprise. Et souvent, quand on se rattache à l'argent, c'est que derrière, on a finalement une insécurité aussi autre et qu'il n'y a pas assez d'épanouissement par ailleurs. En tout cas, moi, c'est ce que je pense. Et après, sur l'éducation financière, pour moi, l'éducation financière, c'est un sujet assez neutre. C'est-à-dire que tout le monde peut y trouver son compte. Disons qu'on ne touche pas à la valeur d'une personne. Donc, je trouve que ça, c'est des sujets qui sont aussi intéressants à regarder.

  • Speaker #0

    Est-ce que, selon toi, le lien entre la sécurité économique, le bien-être économique et la fidélisation de ses salariés est assez clair en entreprise ? Ou est-ce que tu penses qu'il y a encore besoin de sensibiliser plutôt les employeurs sur ce sujet-là ? Quel est ton regard ?

  • Speaker #1

    Ouais, mais mon regard là-dessus, c'est que... on a encore besoin d'évangéliser beaucoup. Je pense que le lien est prouvé. Il y a beaucoup d'études qui ont été faites, notamment aux Etats-Unis et au UK, qui sont des... des pays beaucoup plus matures sur ce sujet du bien-être économique que la France. Et donc oui, le lien entre le bien-être économique et l'engagement, la fidélisation, il a été prouvé par plusieurs études. Donc je pense que nous, quand on parle à des dirigeants, des DRH, en fait, je dirais a priori, tout le monde est plutôt d'accord. Après, la question, c'est est-ce que... Est-ce que c'est un sujet qui est prioritaire par rapport aux autres enjeux RH ? Parce qu'en fait, on n'en a pas parlé, mais quand on parle de fidélisation ou d'engagement des salariés, il y a énormément de facteurs qui rentrent en ligne de compte, et le bien-être économique en est un parmi beaucoup d'autres. Donc je pense qu'il y a encore un vrai travail à faire d'évangélisation sur ce sujet du lien entre le bien-être économique et la fidélisation des salariés. Et je trouve que ça va vraiment dans le bon sens. Quand je vois notamment toutes ces dernières années, il y a aussi beaucoup de fonctions Compend-Bn qui se mettent en place, il y a beaucoup d'efforts qui sont faits par les entreprises sur les avantages sociaux. Parce qu'il y a une vraie prise de conscience quand même que le pouvoir d'achat qui aujourd'hui est un vrai sujet pour les salariés, s'il n'est pas traité et qu'il n'y a pas de solution apportée à l'entreprise là-dessus.

  • Speaker #0

    les salariés se désengagent et vont ailleurs est-ce que il y a des évolutions notamment avec les nouvelles générations qui arrivent sur le marché du travail est-ce que le regard est différent peut-être qu'auparavant on acceptait davantage je sais pas, c'est peut-être un a priori que j'ai mais peut-être qu'auparavant en tout cas les générations précédentes Merci. pas forcément de moi en disant ça, on a accepté peut-être davantage de travailler pour avoir, juste pour vivre, en fait. Tu vois ? Est-ce que tu penses que ça a évolué ? Je ne sais pas si ma question est claire. Je n'ai pas l'impression d'être claire. C'est le retour des congés.

  • Speaker #1

    Je pense que, tu me diras de toute façon, si je ne réponds pas à ta question, que j'ai compris autre chose. Mais moi, je trouve hyper intéressant la question que tu poses. En fait, pour moi, il y a une réelle évolution. Et d'autres l'ont bien mieux analysée que moi, mais je partage notamment l'essai d'un gars qui s'appelle Antoine Fouché sur sortir du travail qui ne paye plus, et qui montre, en fait, lui, l'évolution du monde du travail depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu'à maintenant. Et en fait, il prouve qu'avant, les gens travaillaient pour gagner plus, pour s'enrichir à l'échelle d'une génération, pour pouvoir investir dans l'immobilier, etc. Aujourd'hui... et travailler de moins en moins grâce au gain de productivité. Et en fait, aujourd'hui, c'est la première période pour laquelle ce n'est plus le cas. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, à l'échelle d'une génération, on ne fait pas du tout le même gain de pouvoir d'achat que ce qu'on pouvait faire pour les générations précédentes qui, je dirais aujourd'hui…

  • Speaker #0

    En tout cas, grâce au travail, c'est ça que tu veux dire.

  • Speaker #1

    Grâce au travail, exactement, oui, pardon. Pour préciser, en fait, avant, le travail me permettait… de me dévoiler, de m'enrichir, d'assurer une sécurité à mes enfants, etc. Et donc, je suis prête à faire cet effort de travailler sans trop questionner le sens. En tout cas, je pense que le sens était beaucoup moins questionné avant que ce qui est le cas aujourd'hui. Parce qu'en fait, j'avais ce gain réel de pouvoir d'achat qui me permettait de me réaliser par d'autres choses. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Et c'est pour ça que pour moi, il y a des vrais questionnements aujourd'hui sur le monde du travail et dans quelle direction on va. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on travaille plus mais on ne gagne pas plus, on ne s'enrichit pas, et aujourd'hui, la richesse, elle provient en très grande majorité de l'héritage. C'est plus le travail qui te permet de t'enrichir, c'est comment est-ce que t'es né. Et ça, en fait, ça crée du coup une vraie différence, dans la manière dont les gens appréhendent le travail, donc il y a énormément de facteurs qui sont liés à ça, et des choix politiques qui ont été faits, et je pense que, enfin, je ne suis pas du tout une experte de ce sujet, donc je n'irai pas plus loin, mais pour reprendre ta question, je pense que du coup, Les générations qui, aujourd'hui, arrivent sur le marché du travail ont encore plus de questionnements sur ce sujet du bien-être financier. Pourquoi ? Typiquement, les retraites. Aujourd'hui, les gens qui arrivent sur le marché du travail n'ont plus la sécurité de se dire « je vais travailler pendant une carrière, pendant 40 ans, 45 ans, etc. mais j'aurai une retraite qui me sera garantie » .

  • Speaker #0

    Donc en fait, ils doivent se poser la question assez tôt de comment est-ce que j'assure cette sécurité financière, parce que l'État, je ne suis pas certain qu'il sera capable de me le transmettre. Et donc, de fait, ça met ces sujets de bien-être économique plus en avant de la scène, on va dire, dans les discussions avec les employeurs, en tout cas dans la relation avec l'employeur, parce que pour moi, cette insécurité, elle augmente au fil du temps.

  • Speaker #1

    Ouais, peut-être. Je vais me faire un peu l'avocat du diable au risque de me faire des ennemis. Mais je vois aussi beaucoup de jeunes qui créent des sources de revenus supplémentaires au-delà de leur travail. Ils sont peut-être très malins, bien plus malins que... Bon, moi, j'ai 35 ans, donc je ne peux plus me considérer comme jeune.

  • Speaker #0

    C'est fini. Même. Merci.

  • Speaker #1

    Sauf que je ne suis pas vieille non plus. Mais je ne suis pas de cette génération non plus qui arrive sur le marché du travail. Moi, ça fait 17 ans que je bosse, donc tu vois, c'est plus la même. Mais en tout cas, je vois de plus en plus de jeunes qui arrivent sur le marché du travail avec déjà des sources de revenus diversifiées. Donc, ils vont être, par exemple, salariés diversifiés avec à côté des systèmes de monétisation avec une micro-entreprise ou des sources de revenus sur les réseaux ou que sais-je. Je vois aussi de plus en plus de jeunes qui investissent, par exemple, dans l'immobilier parce qu'ils ont bien compris que ça pouvait être une source aussi de profitabilité. Et après, il y a un point aussi effectivement qui peut être discuté, c'est celui du volume de travail. Moi, je ne suis pas forcément de ton avis lorsque tu dis qu'on travaille de plus en plus. Mais encore une fois, je vais probablement me faire des ennemis, mais dans le sens où je pense au contraire que, et pour le coup, toutes les générations, pas que les jeunes, on est de plus en plus sensibilisés. C'est un combat qui a été en partie porté par les jeunes et qui sert à tous, et aussi impulsé par le Covid qui nous a tous percutés de plein fouet. Je pense qu'on a tous compris que travailler, ce n'était pas le seul truc dans notre vie et que finalement, on pouvait baisser un peu le volume de boulot qu'on faisait. Et donc, tu vois, voilà, c'était le petit point sur lequel je me suis dit, je pense, moi, je ne pense pas qu'on bosse plus qu'avant. Et si on compare à nos générations précédentes, ne serait-ce que mes parents qui sont nés dans les années 50, je pense quand même qu'on bosse un chouï moins et que c'est pas plus mal tu vois je dis pas et que peut-être on s'éloigne un peu aussi grâce aux outils qu'on a de plus en plus à dispo de cette culture du présentéisme de plus je bosse plus je suis performant non à mon avis on va en tout cas on va un peu inverser la tendance d'autant plus sur les prochains prochains points voilà j'avais juste envie de réagir excuse moi je sais pas non mais t'as bien fait comme quoi tu vois on arrive sur des sujets qui sont touchy parce que mon premier réflexe c'est de dire oh la vache je risque de me faire des ennemis en prononçant ça parce que tout de suite on est sur des sujets qui peuvent être vus hyper clivants c'est

  • Speaker #0

    le sujet numéro 1 de friction entre les syndicats et les employeurs les partis politiques on le voit avec les sujets du budget donc Non, mais c'est sûr que c'est un sujet hyper touchy. Et moi, ce qui me désole, c'est que je crois profondément dans la valeur du travail et dans tout ce qu'il apporte de bon à la société, à la fois à l'échelle de l'individu, mais aussi à l'échelle de la société. C'est-à-dire que si on ne crée pas de valeur, c'est difficile de financer notre modèle social. Et chez Claro, on le voit, évidemment, parce qu'on sait qu'on a une vraie chance en France d'avoir ce modèle social qui est quand même très fort. Mais en fait, il est coûteux et on a besoin de créer de richesses pour le soutenir. Donc, c'est sûr que c'est des sujets qui sont hyper sensibles et qui nécessitent d'être précautionneux, d'essayer de comprendre les situations plus personnelles. Je sais que sur les sources de revenus des jeunes, ça ne m'étonne pas, mais je me demande est-ce que c'est vraiment le cas aussi dans les campagnes ou est-ce que c'est vraiment plutôt des... Mais en tout cas, oui, c'est des sujets qui sont touchy. Encore une fois, on parle d'argent, mais pour autant, pour moi, c'est des sujets essentiels qu'il faut discuter.

  • Speaker #1

    Et tu crois ? Est-ce qu'on peut aussi en faire un levier d'attractivité ? En tout cas, de travailler sur le sujet du bien-être économique. Et à l'inverse, qu'est-ce qu'on risque à ne pas le faire ?

  • Speaker #0

    Pour moi, oui. Ça peut, en tout cas, être un levier d'attractivité. Aujourd'hui, quand on a des entreprises qui vont proposer des... Des avantages sociaux sur le pouvoir d'achat, ça va être de plus en plus valorisé dans les paquets de rémunération globaux. Quand on a des entreprises qui mettent à disposition des outils pour mieux piloter l'épargne salariale, mieux comprendre comment maximiser justement ces revenus du salaire, pareil, c'est un élément de différenciation. Nous, on le voit, on a certains de nos clients sur des secteurs aussi pénuriques qui nous disent « moi, si je mets en place Claro, qui est un outil qui va finalement aller chercher des compléments de revenus pour mes salariés, En fait, aujourd'hui, Claro, nous c'est vrai qu'on a des aides de l'État qui sont disponibles pour les travailleurs et qui sont aujourd'hui pas réclamées. Parce que, pareil, c'est tabou, les aides, j'ai pas envie d'être indéciste, etc. Et donc, en fait, parfois, il y a des gains de pouvoir d'achat, ça fait 30% de revenus mensuels en plus, parce que j'ai une aide de la prime d'activité qui est énorme. Et donc, en fait, ça peut vraiment faire la différence aussi pour attirer des salariés qui ont des salaires plus modestes ou qui sont sur des temps partiels, etc. en leur disant, moi, je te mets à disposition un outil qui va te permettre finalement d'améliorer ta situation personnelle, économique, parce que celle de toi, mais aussi de ton foyer. Et je pense qu'aujourd'hui, on vient au travail avec ces problèmes personnels. Montre que c'est une conviction que j'ai. Non,

  • Speaker #1

    on ne peut pas les laisser à la porte. On ne peut pas les laisser à la porte.

  • Speaker #0

    Et du coup, les entreprises qui s'engagent aussi sur ce sujet du bien-être, globale des salariés, de la prise en compte aussi de leur situation personnelle et d'accompagner ça, pour moi, c'est des entreprises qui, demain, font vraiment la différence en termes de notre activité.

  • Speaker #1

    Quel changement tu vois dans les entreprises lorsque ce sujet est travaillé ? Est-ce que c'est palpable ? Là, ce que je te demande, c'est vraiment, parlons efficience, ROI, voilà, concrètement,

  • Speaker #0

    quoi. On va sur des sujets de mesures d'impact qui sont toujours complexes, je te le cache pas. Nous, c'est un sujet, évidemment, sur lequel on travaille énormément chez Claro sur comment est-ce qu'on peut mesurer l'impact de ce bien-être financier à l'échelle de l'entreprise. Ce qui est toujours difficile, c'est que, en fait, on peut On a parlé de fidélisation et donc l'association SES, c'est aussi le turnover, c'est pareil, c'est toujours multifactoriel. En fait, nous, on va être capable de voir des situations individuelles et être capable de dire, oui, cette personne-là, elle était prise dans des sujets de personnel, financier, etc. On l'a accompagnée. Bon, là, oui, cette personne, elle revit. C'est beaucoup dire, mais simplement, elle trouve un nouveau souffle, un nouvel engagement parce qu'elle a moins ses préoccupations de stress financier. c'est plus une mesure individuelle en réalité que collective après on le fait quand même nous dans la mesure d'impact on va évidemment voir le nombre de personnes qu'on va toucher au sein d'une entreprise le nombre de personnes qui vont bénéficier de notre solution d'accompagnement on va regarder quels vont être les montants, les gains de pouvoir d'achat additionnels on essaye de travailler avec nos clients justement sur la mesure d'indicateurs Vraiment RH pur avec les difficultés qu'on vient de mentionner sur le fait qu'il y a plein de facteurs qui rentrent en ligne de compte et que même au sein des entreprises RH, c'est difficile de mesurer hyper précisément certains utilisateurs.

  • Speaker #1

    Oui, et quelle est la source ? Ça s'est amélioré.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Quelle est la source précise avec une multiplicité d'actions qu'on a pu mettre en place sur un an, sur deux ans ? Voilà.

  • Speaker #0

    Et rajoute à ça le fait qu'on parle d'argent et donc tout le monde ne va pas les crier sous les toits forcément qu'il était un peu plus dans le rouge et que là, maintenant, ça va beaucoup mieux. C'est beaucoup plus facile de parler de la pose de sport qu'on a fait avec ses collègues, que de dire, moi, j'ai été accompagnée sur un sujet de grande précarité ou une difficulté avec mon logement. Donc, nous, on est quand même beaucoup sur, je dirais, du quali, quand même, aujourd'hui. On est sur du quantité de mesures d'usage de notre plateforme, mais sur le ressenti, c'est plutôt des enquêtes quali. Mais tu vois, on pose aussi la question aux personnes qu'on accompagne sur est-ce que finalement ça impacte positivement l'image que vous avez de votre employeur, de votre entreprise. Et on a plus de 70% d'entre eux qui nous disent que oui, ça impacte positivement l'image de leur employeur. Est-ce que ça crée une fidélisation supplémentaire ? Voilà, il faudrait aller plus loin. Mais en tout cas, oui, on a des retours sur... sur le fait que ça renforce le lien avec l'employeur.

  • Speaker #1

    De toute façon, si on avait une seule solution miracle pour limiter le turnover et la fidélisation, c'est ce qu'il y a beau, mais effectivement, je pense que c'est nécessairement multifactoriel. D'ailleurs, c'était tout l'objet de notre webinaire avec Cyprien et Alexandre de Empowheel qui étaient à l'origine de ce webinaire d'ailleurs. ok et ben tu vois je relis pardon je relis un peu mes questions est-ce que ah oui si je pense à ça du coup il y a quand même en tout cas plutôt dans les grosses structures des assistants et des assistantes sociales j'imagine que ça peut être aussi un point d'entier en tout cas un point focal puisque Merci. J'allais dire souvent, mais en tout cas, il arrive que certains salariés se tournent vers les assistants sociaux des entreprises pour se faire accompagner. Ça peut peut-être aussi être un point d'entrée, un facilitateur, parce que finalement, rarement, ils se tournent vraiment vers les RH lorsqu'ils rencontrent des difficultés comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Alors nous, on travaille effectivement beaucoup avec les assistants sociaux. chez certains de nos clients. Alors, tout le monde n'en a pas, mais en tout cas, ceux qui en ont, on travaille vraiment main dans la main avec elles. La grosse différence, c'est qu'en fait, c'est très dur quand même d'aller voir une assistante sociale.

  • Speaker #1

    Et ouais,

  • Speaker #0

    la démarche, c'est... La démarche, c'est lourd, quoi. Enfin, c'est vraiment... Voilà, on est encore plus sur un niveau stigmatisation. Et donc, nous, la force de Claro, c'est qu'en fait, nous, on a 50 % de salariés qui s'inscrivent pour dire, je fais un bilan de ma situation, je vais regarder si je peux pas avoir un complément de revenu etc Et donc en fait, on touche un public très large de salariés, alors que la standard sociale, au maximum, je pense qu'elle a 3% des gens, même un peu moins, qui viennent la voir. Parce qu'il y a des questions de disponibilité, des questions de peur.

  • Speaker #1

    Il faut passer le cap d'accepter de se faire aider, tout simplement.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Accepter de se faire aider, c'est accepter qu'on a des problèmes aussi. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Mais en revanche, moi, je suis convaincue que c'est un rôle essentiel au sein des entreprises. Il y a certaines situations où nous, en tant que solution tierce, on n'est pas du tout habilité à accompagner certains collaborateurs sur des situations vraiment de surendettement très fort ou de détresse même psychologique ou familiale ou des violences, etc.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    voilà, le bien-être économique, c'est vrai qu'on n'a pas parlé de ça, mais il vient aussi beaucoup de... Je me sépare de mon conjoint, je me retrouve toute seule. Désolée, j'utilise les femmes, mais souvent, c'est le cas. Je me retrouve seule avec les enfants. J'ai un loyer à payer alors que j'ai une source de revenus à mi-temps. Donc, parfois, il y a des situations qui dépassent le simple bien-être économique, on va dire qu'ils sont plus des situations sociales complexes. Et donc, c'est pour ça que c'est essentiel d'avoir aussi ces relais assistantes sociales au sein des entreprises. Et nous, on a également un réseau de partenaires qu'on est capable de... de rediriger les salariés si besoin, parce que c'est hors de notre champ de compétences. Mais voilà, je pense que c'est... Disons que, malheureusement, en tout cas, aujourd'hui, aller voir une assistante sociale, ça reste encore trop dur pour beaucoup de personnes. Et donc, c'est bien aussi d'avoir d'autres solutions qui sont plus neutres et qui permettent de faire des sortes de pré-diagnostics et d'identifier déjà des personnes qu'on pourrait accompagner.

  • Speaker #1

    Selon toi, Gabrielle, quelle posture fasse... Euh... au bien-être économique face à l'argent, au rapport à l'argent, les DRH pourraient ou devraient porter ?

  • Speaker #0

    Moi, ma conviction, c'est que je pense que les DRH et les DGD ont tout intérêt à prendre en main ce sujet du bien-être économique. En fait, je veux dire, ils le font déjà parce que... Un des premiers leviers, c'est la rémunération, c'est les salaires. On sait que là, il y a l'actualité aussi sur la transparence des salaires qui arrive. Donc, disons qu'on sait que c'est déjà un sujet de préoccupation et prioritaire pour eux. Moi, j'invite vraiment les DG et DRH à réfléchir à ce sujet de comment est-ce que je peux encore donner plus de poids et encore plus valoriser. ma politique d'avantages sociaux, ma politique de rémunération au global, en faisant de l'éducation sur comment j'utilise vraiment mon épargne salariale, comment lire ma fiche de paie, etc. C'est vrai que je reste convaincue que... que comprendre les choses permet déjà, avec des mots simples, permet déjà de résoudre beaucoup de tensions qui peuvent exister parfois entre le salarié et son employeur sur ces sujets-là. Et pour ceux qui veulent aller plus loin et qui ont en tout cas des populations de salariés qui ont des bas salaires ou qui peuvent être sujets à des problèmes économiques, parce que, pas de mentir, on ne va pas aller chez les banques. S'il peut y avoir aussi des difficultés financières, encore une fois, mais... Je pense que ça concerne quand même une majorité de personnes qui ont plutôt des salaires modestes. Et je pense que ces employeurs-là, ils ont tout intérêt à aller un cran plus loin sur l'accompagnement du bien-être économique de leurs salariés, de leurs collaborateurs. Pourquoi ? Parce que ça a un impact concret sur l'absentéisme, sur l'engagement et sur le bien-être des collaborateurs qui fait qu'ils se pérennisent dans l'entreprise.

  • Speaker #1

    Très bien. Eh bien, écoute, merci, Gabriel, en tout cas pour l'échange. On te retrouve... On te retrouve... Où ça ? Où est-ce qu'on te retrouve ? Voilà, c'est une question.

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn. Donc, Gabriel Henry. Vous pouvez suivre Claro également. Et puis après, par mail également, gabriel.sergent. Alors Sergent, c'est mon ancien nom du coup. C'est vrai que ça porte un peu la confusion. Tu sais que moi,

  • Speaker #1

    j'ai décidé de ne pas changer de nom du coup. J'ai été confrontée à ce délème. Je me suis mariée il y a deux ans, je crois. Je peux me planter, mon mari n'écoute jamais mes épisodes.

  • Speaker #0

    Oui, oui, non mais écoute, moi j'ai décidé de changer, mais ce n'est pas si simple.

  • Speaker #1

    Non, c'est pas simple. Et en fait, au début, je voulais vraiment changer tout parce que je n'aime pas mon nom de famille, Tonaïo, tu vois. Et en fait, c'est un vrai bazar de changer de nom. Donc, j'ai très vite abandonné. Et j'ai gardé mon nom.

  • Speaker #0

    Tu peux être un peu schizophrène.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et puis, quelque part, tu laisses une partie de ton identité, tu vois. Moi, je n'arrivais pas à me dire non, je suis Claire Mario dorénavant. Voilà, bref, tout le monde s'en fiche. mais en tout cas tout cas, c'est noté. Je laisserai ça dans les notes de l'épisode juste en dessous. Merci pour cet échange qui sera probablement utile à nos auditeurs et je te dis à bientôt, Gabrielle.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Claire. À très bientôt.

  • Speaker #1

    Bye.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Encore merci de nous avoir écoutés. Il est temps de se retrouver lundi. avec un nouvel invité. C'était Claire Tenayo, fondatrice de Be Wanted et vous venez d'écouter un épisode de l'Industrie qui fait envie. Bon, pour être certain de ne rien manquer, pensez à vous abonner, que ce soit sur Spotify, Deezer ou Apple Podcast. Surtout, pensez à laisser un avis 5 étoiles pour lui donner de la visibilité. Allez, à bientôt sur l'Industrie qui fait envie.

Share

Embed

You may also like