- Speaker #0
Hello les passionnés d'industrie, alors bienvenue sur le seul média qui parle vraiment des enjeux RH de ce secteur. Et son objectif ? Vous partager des stratégies, des astuces et de l'actionnable pour redevenir l'industrie qui fait envie. Je suis Claire Tenayot, hôte de ce podcast et fondatrice de Be Wanted. Et mon job ? Ben, faire rayonner votre industrie. Je vous aide à structurer votre fonction RH et bâtir votre marque employeur. ensemble on élabore des stratégies d'attractivité et de fidélisation des talents qui puissent accompagner la croissance de votre industrie. Mais je ne suis pas seule à ce micro. Chaque lundi, je reçois un invité, dirigeant des RH ou expert d'une thématique RH, pour que vous repartiez avec un shot de bonne pratique et de benchmark. Allez, j'ai terminé, c'est parti pour l'épisode et bonne écoute ! Bonjour !
- Speaker #1
Bonjour !
- Speaker #0
Comment vas-tu ?
- Speaker #1
Ben écoute, ça va très bien et toi ?
- Speaker #0
Eh ben écoute, super ! En plus, c'est un sujet, un angle qu'on va aborder aujourd'hui que je n'ai pas du tout eu l'occasion de traiter dans le podcast. D'accord, merci ! Donc ouais, et franchement, tu es juste la bonne personne pour ça. Alors, ici on a un petit rituel, on commence par trois questions. Donc, je te les pose. L'idée, c'est que tu répondes de manière spontanée, du tac au tac. Alors, Jérôme, qu'est-ce qui t'anime ? Qu'est-ce qui te révolte ? Et qu'est-ce qui te fait peur ?
- Speaker #1
Qu'est-ce qui m'anime ? Moi, c'est la découverte. il a découvert des métiers, il a découvert des histoires, les coulisses voilà Est-ce qu'il me révolte les banques d'images, évidemment ? Les banques d'images, les images générées par l'intelligence artificielle, tout ça, évidemment, c'est complètement à l'opposé de ma démarche. Et qu'est-ce qui me fait peur ?
- Speaker #0
C'est ça,
- Speaker #1
c'est ça. Est-ce qu'il me fait peur du tac-au-tac ? Je dirais certainement malveillir créativement parlant. C'est un vrai sujet pour moi de rester dans les bons codes, dans les bonnes dynamiques créatives pour s'inscrire dans ce dont les entreprises ont vraiment besoin et ce qui me parle à moi, qui est en phase avec moi. Je sais que la jeunesse évolue très vite et très bien sur les sujets créatifs comme la photographie. C'est quelque chose qui me fait un peu peur de me dire dans 10 ans, dans 20 ans, comment je vais faire pour être toujours au goût du jour.
- Speaker #0
T'as peur d'être en quelque sorte asbine un peu.
- Speaker #1
Oui, ok. Non, c'est vrai, les jeunes sont très forts en création de contenu. C'est pas une nouveauté, on le voit très bien sur les réseaux notamment. Mais pas que, ils ont une vraie capacité créative qui est hyper intéressante. Et... Et voilà, tu vois, je vais bientôt avoir 40 ans, dans 10 ans, j'en aurai 50, et tous ceux qui sont très forts aujourd'hui, à 20 ans, seront plus jeunes que moi dans 10 ans, tu vois ce que je veux dire ? Donc c'est un vrai sujet que de me dire, il faut que je garde un certain pied dans les nouvelles tendances, dans les nouveaux trucs, et c'est quelque chose qui fait un peu peur quand même, parce que tu te dis, bon, c'est des sujets où on a quand même tendance à aller... vers la renaissance, vers la créativité, etc. Et moi, aujourd'hui, c'est mon métier. Donc, le jour où j'aurai plus cette étiquette-là, il faut... Voilà.
- Speaker #0
En gardant, tu parlais de valeur aussi et de ton identité et ta vision. C'est ça qui ne doit pas être évident.
- Speaker #1
Oui, tu vois, pour prendre un exemple dans la photo qui remonte un peu maintenant, mais tous les photographes qui ont eu du mal à passer le virage... arventiques numériques typiquement ils ont été victimes de ça en fait de ne pas savoir rester au goût du jour de ne pas être suffisamment créatif et innovant et même si aujourd'hui on n'a plus de sujet aussi marquant dans la création si ce n'est l'intelligence artificielle mais sur la création la vraie création de contenu et d'images ça reste un vrai sujet et c'est quelque chose qui Je dis qu'il me fait peur, c'est pas vraiment qu'il me fait peur au quotidien, mais c'est quelque chose que j'essaie d'anticiper autant que possible pour ne pas me retrouver dans dix ans à me dire « Merde, j'ai raté le virage. »
- Speaker #0
Je comprends. Donc, il faut que tu fasses une veille, que tu t'inspires sans copier non plus pour garder ta patte, j'imagine.
- Speaker #1
C'est ça, c'est ça. Et puis voir au-delà du rendu, il y a les formats. tu as la photo, maintenant ça se décline sur plein de choses plein de formats différents. Il y a la photo qui peut s'inscrire dans des formats vidéo, il y a le retour au papier qui est hyper intéressant sur des formats un peu magazine ou beau livre, etc. Et en fait, tout ça, il faut soit insulter des nouvelles idées, des nouveaux formats, soit suivre un peu les tendances de ce qui se fait bien. Mais voilà, il faut effectivement garder un oeil là-dessus et ne pas se laisser détasser.
- Speaker #0
Hyper intéressant. Et la grande question pour toi, c'est quoi l'industrie qui fait envie ? Ça t'évoque quoi, une industrie ? Dis-moi tout.
- Speaker #1
Bon, alors ça va faire très... Mais pour moi, l'industrie qui fait envie, c'est une industrie qui se montre déjà. C'est l'industrie qui se montre. Parce que malheureusement, depuis très longtemps, et ce n'est pas nouveau, l'industrie, c'est un peu un secteur de l'ombre. Le fameux « pour vivre heureux, vivons cachés » , ça a été... très longtemps et aujourd'hui il faut que ça change si on veut une industrie qui fait envie et c'est pour ça que bon déjà c'est pour ça que j'ai choisi de me positionner là dessus mais surtout pour moi une industrie qui fait envie c'est une industrie qu'il faut qu'on voit en fait on n'a pas envie de quelque chose qu'on ne voit pas ou très rarement et si les industries et il y en a beaucoup qui le font attention c'est pas ce que je dis il y a beaucoup d'industries qui l'ont compris mais pour moi Pour moi, l'industrie qui fait envie, il faut que l'industrie au sens large comprenne qu'il faut qu'il sorte de l'ombre et qu'il se montre pour donner envie. Et voilà, encore une fois, il y a beaucoup d'industriels qui le font au cas par cas, mais il faut que les filières s'en emparent, il faut que l'industrie s'en empare, il faut que des associations, des dynamiques s'emparent de montrer tout ça pour donner envie, parce qu'il y a beaucoup de choses à voir, il y a beaucoup de choses à comprendre. et à découvrir. Et comme je te disais tout à l'heure, la découverte, c'est un peu mon fer de lance. C'est ce qui me motive. Donc, je pense que je ne suis pas le seul dans le cas. Et plus on en montre, et plus on donnera envie aux gens de découvrir d'autres choses.
- Speaker #0
Super. Merci. Et avant qu'on plonge vraiment dans l'épisode et dans les sujets de l'image, de l'industrie, de la photographie, est-ce que tu... tu peux te présenter. À commencer par nous donner ton nom de famille. Et tu as carte blanche pour ta présentation. Tu nous dis tout ce que tu veux. Tu as le droit de nous parler de ta vie. Tu as le droit de nous parler que de ton boulot. Tu fais tout comme tu veux.
- Speaker #1
Ok. Donc, je m'appelle Jérôme Poulalier. J'ai 38 ans. Ça fait une dizaine d'années maintenant, 11 ans que je suis à mon compte en photo. Je n'ai pas de formation artistique. ou photographique. J'ai une formation de mécanicien. Je viens plutôt du secteur technique. Ensuite, j'ai travaillé dans l'industrie automobile pendant quelques années en France et à l'être en V, après mes derniers diplômes, notamment chez Valeo en Italie, chez Renault Trucks, chez Gitect en banlieue lyonnaise. Et puis, en fait, je ne me plaidais pas trop. J'avais une petite vingtaine d'années. Il y a plein de trucs qui me manquaient, notamment l'innovation, la réactivité des projets. Dans l'industrie automobile, c'est des projets qui ont beaucoup d'inertie, qui s'inscrivent beaucoup sur le long terme. Moi, j'étais un peu... Je ne sais pas, j'étais jeune et j'avais envie que les choses bougent vite et qu'il se passe plein de choses. Donc, ça me correspond.
- Speaker #0
Un peu chien fou, quoi.
- Speaker #1
Ouais, complètement. Et du coup, je faisais déjà de la photo à titre perso, vraiment en mode passion, dans des sujets qui étaient bien différents à l'époque. J'aimais beaucoup l'urbain, je voyageais beaucoup, j'aimais beaucoup les ambiances urbaines, etc. Donc je faisais beaucoup de photos, je faisais déjà un petit peu d'exposition. Et sur mon dernier contrat en Italie chez Valeo, je me suis dit, en fait, c'est la troisième boîte industrielle automobile que je fais, je ne m'y retrouve pas en tout cas dans mon poste. donc je termine mon contrat je rentre en France et je me mets à mon compte en coteau donc c'est ce que j'ai fait en 2013 je suis rentré le temps de faire un peu toute la paperasse me retrouver un appart et puis lancer l'entreprise, je me suis lancé début 2014 et depuis j'ai rien fait d'autre donc voilà ça fait une dizaine d'années que je fais ça Et aujourd'hui, c'est la photographie, donc ma passion, au service des entreprises qui m'ont formé, qui m'ont un peu initié au monde du travail et au monde industriel. Même si à l'époque, je n'étais pas sur des postes mécaniques ou en tout cas dans la partie production, j'étais plutôt sur des postes de marketing ou de chargé client. Je me retrouve quand même beaucoup dans ces univers-là. de par ma formation où là, pour le coup, j'ai vraiment appris la mécanique et j'ai vraiment appris à travailler, à bien travailler, le goût du travail bien fait, l'apprentissage, etc. C'est des choses qui résonnent beaucoup en moi. Donc aujourd'hui, c'est un petit pas de côté, mais je me retrouve quand même dans le même secteur et c'est assez plaisant de pouvoir contribuer un peu au rayonnement de ces métiers, de ces entreprises. Donc, voilà un petit peu pour mon parcours, ma présentation. Je ne l'ai pas dit, je crois, mais je suis basé à Lyon. Je suis revenu à Lyon où j'avais permis mes études. Quand je suis rentré d'Italie, je suis revenu à Lyon et je n'ai pas bougé depuis.
- Speaker #0
En même temps, c'est un territoire très industriel.
- Speaker #1
Effectivement, il y a beaucoup de belles choses au niveau industrie en région. Et après, ça ne m'empêche pas de travailler un peu. un peu partout. Tu vois, là, cet après-midi, je pars pour Paris pour un reportage dans le Perche. La semaine prochaine, je suis dans les Pyrénées. Je vais un petit peu partout en fonction des projets et des besoins. Évidemment, je ne me déplace pas de l'autre bout de la France pour aller faire un portrait. C'est quand même pour... Il faut qu'il y ait un minimum d'ampleur sur le projet quand je me déplace aussi loin. Mais en tout cas, je suis d'Adalion. Je me déplace un peu partout. Et puis, quoi d'autre te dire ? C'est déjà pas mal.
- Speaker #0
Je te propose donc de poser un peu de contexte. Donc, je vais à l'impro parce qu'effectivement, comme je te le disais et je l'assume, j'ai oublié de préparer l'introduction du jour. Donc, ce sera Total Impro. Jusqu'avant, merci en tout cas à tous parce que le podcast en ce moment, il a une croissance de fou. Donc, merci à vous tous qui nous écoutez. Et surtout, je remarque qu'il y a de plus en plus d'auditeurs fidèles aussi. Merci. Donc, merci à vous. Le truc qui peut vraiment m'aider, juste au-dessus, vous avez la possibilité de mettre 5 étoiles sur Spotify ou sur Deezer. Et vraiment, ça aide beaucoup pour la découvrabilité du podcast. Donc, ça me serait vraiment très utile. Jérôme, je reviens donc à toi. Ce qui m'a amenée à te contacter, évidemment, on est… Enfin, évidemment, pas forcément pour tout le monde. Mais on est tous les deux membres du collectif Les Influxtriels. Donc déjà avec ce gros point commun de vouloir valoriser l'industrie, l'image de l'industrie, la faire rayonner et d'utiliser le levier de l'influence comme outil pour y parvenir. Et ensuite, je travaille moi sur les sujets de la marque employeur, de l'attractivité. mais la marque employeur sous l'angle de la structuration plutôt RH. Et donc, forcément, on a des sujets qui sont connexes, puisque moi, je ne suis pas la personne qui va dégainer son super objectif, son trépied, ni la caméra pour faire ces reportages-là. Donc, forcément qu'on a de nombreux sujets en commun. L'angle de l'image, je ne l'ai pas traité jusque-là. Évidemment, l'intention, c'est d'aller comprendre ton regard, quelle place a l'image, la photo dans l'attractivité du secteur et quelle en est ta vision, toi. Est-ce que ça va ? Est-ce que tu valides mon intro improvisée comme ça ?
- Speaker #1
Très bien.
- Speaker #0
Je n'ai pas inventé l'eau chaude. En tout cas, l'intention et les intentions sont là. En introduction, quand tu t'es présentée, tu expliques que toi-même, tu as un passé, en tout cas, une partie de ton cœur professionnel du côté de l'industrie. Est-ce que tu as tout de suite commencé, quand tu t'es lancée en 2014, avec ce plan de se dire, je vais mettre en valeur à l'industrie ? Est-ce que c'est venu progressivement ? Tu vois, c'était quoi un peu le déclencheur ?
- Speaker #1
Non, non, c'est plutôt venu progressivement. Au début, quand tu te lances en photo, ce n'est pas simple. Et même quand tu continues dans la carrière, c'est quand même des métiers qui sont bien souvent précaires. Ce n'est pas toujours hyper facile de tout de suite se lancer dans une niche et d'être... que ça fonctionne et que tout de suite ça marche donc au début tous les photographes en général se testent un peu sur différents sujets ils trouvent leur voie et puis ensuite ils se mettent à fond là dessus moi comme je t'ai dit à la base j'avais vraiment une appétence pour la photographie plutôt artistique avec des ambiances urbaines, la partie exploration urbaine, etc.
- Speaker #0
Quand tu t'es lancé, tu as continué un peu sous l'angle que tu faisais déjà en passion.
- Speaker #1
J'ai continué comme ça, mais j'ai exploré d'autres sujets parce que j'étais bien conscient que ce format de photo-là n'allait pas me faire gagner ma vie. En fait, quand tu fais de la photo comme ça, tu te retrouves à faire des expos en gros. et dans le meilleur des cas, à vendre une ou deux photos dans tes expos. Mais en fait, une fois que tu as payé ton exposition, tes tirages, tes cadres et un peu de communication pour faire venir les gens à l'expo, si tu arrives à en vendre une ou deux, c'est bien, mais ça ne te rembourse pas tout le reste. Et du coup, tu ne gagnes clairement pas ta vie en faisant ça ou difficilement. Donc, j'ai exploré d'autres choses. J'ai fait un peu de mode, j'ai fait un peu de corporate au début aussi. sur des sujets un peu différents. Et puis, j'ai fait beaucoup de documentaires aussi. J'ai fait pas mal de photos documentaires parce que j'ai toujours eu un côté engavé dans ma démarche parce que je voulais, quitte à faire de ma passion mon métier, je voulais que ça devienne quelque chose où je puisse traiter des sujets qui me tiennent à cœur. Quel que soit le sujet, j'ai travaillé sur des sujets plutôt documentaires, sur des projets un peu plus long terme. Donc ça, jusqu'à 2018, j'ai fait un petit peu de corporate. Donc même si je n'aime pas de quoi appeler la photographie corporate comme ça, c'est un peu ce que c'est parce que c'est au service des entreprises. J'ai fait des photos pour les entreprises, un petit peu, mais beaucoup de photos documentaires jusqu'à 2018, on va dire. Et après 2018, la partie entreprise a commencé à prendre un peu plus de place. J'ai trouvé moi cet angle de la valorisation des métiers de savoir-faire intéressant à traiter parce qu'au fil des reportages que j'avais pu faire, j'arrivais à approfondir et à me dire je ne vais pas juste faire une photo d'une usine ou d'un atelier et puis un portrait. J'arrivais à creuser et à retrouver ce côté passion de la photo en allant chercher de la matière, en allant chercher le geste, en allant chercher tout un tas de trucs qui me parlaient déjà moi dans mon environnement de photographe, même urbain ou artistique. et à mêler ça à l'environnement de l'entreprise. Donc, c'est quelque chose qui a pris du temps à se construire dans ma tête, dans ma vision, etc. Ce n'est pas quelque chose qui a été inné tout de suite. Et après, le Covid est arrivé, donc mes documentaires photos ont pris un bon coup de plomb. Parce que beaucoup d'entre eux étaient à l'étranger, et du coup, les voyages étaient devenus compliqués, les budgets étaient complétement... complètement gelé, etc. Là, je me suis posé et je me suis dit si demain, je ne peux plus faire ça, qu'est-ce qu'il me reste que j'aime faire et que j'aimerais continuer à développer ? C'est là que vraiment, j'ai mis tous mes efforts et toute mon énergie sur ce positionnement-là de métier et savoir-faire. Ça fait vraiment depuis post-COVID, on va dire début 2020, que je mets quasiment toute mon énergie là-bas.
- Speaker #0
Et du coup, je ne sais pas, moi, je n'y connais pas grand-chose en photo. Je ne sais pas si la question sera correctement posée, mais peu importe. Tu vois quoi quand tu vas dans une usine ?
- Speaker #1
Je vois quoi ? Je vois tout, en fait. C'est bizarre comme réponse aussi, mais en fait, moi, tout de suite, mon cerveau, il fait des liens et des... Des liens avec mon passé, avec ma formation, avec le côté documentaire, avec le côté artistique. Donc, je vais voir les gens et je vais voir tout de suite comment est-ce que je vais pouvoir les photographier. Je vois les machines qui me parlent, les vieilles machines qui vont transpirer l'histoire, que les machines nouvelles, la technologie, etc. Je vois les matières, encore une fois, je t'en parlais tout à l'heure, tu vois, les matières, c'est quelque chose auquel je suis vachement accroché. Pour les textures,
- Speaker #0
qu'est-ce que...
- Speaker #1
Pour les textures, il y a un truc qui me marque aussi à chaque fois, mais que je ne peux malheureusement pas trop ensuite en dire en une image, c'est l'odeur. L'odeur dans les industries manufacturières, l'odeur des huiles, l'odeur des outils, l'odeur du métal. C'est vraiment quelque chose qui me ramène à ma formation et à ma première passion, qui était la mécanique. Donc ça, c'est des choses que je vois et que je ressens tout de suite quand je rentre dans une entreprise. Après, c'est l'aventure du tour de visite de l'entreprise, des rencontres, des échanges avec les gens. de la découverte des process, etc. Et c'est de là que naît l'inspiration après pour que moi, je traduise tout ça en images. Mais j'ai tendance à avoir un peu tout tout de suite et me dire, OK, ça, ça, ça et ça, je sais que dans la journée, je vais revenir pour en faire des photos.
- Speaker #0
Tu prends... En fait, j'ai plein de questions qui me viennent en tête, je te préviens. Au moment où ça va être fouillé. Donc, du coup, tu prends des instants... Est-ce que tu mets en scène ? en quelque sorte. Ça, c'est ma première question. Ma deuxième étant, quels sont les enjeux de tes clients quand ils font appel à toi et en quoi tu y réponds ? Je suis désolée, j'ai trois questions.
- Speaker #1
Ça, c'est tout. On va mettre trois questions. Pardon. Pour la mise en scène, c'est très rare. Moi, je suis quand même plutôt partisan du côté reportage. C'est quand même comme ça que j'ai commencé. J'aime bien prendre les choses sur le lit et surtout, ils n'aiment pas gêner les vents. et je sais que dans l'industrie il y a quand même pas mal de gens qui sont parfois un peu réticents, en tout cas au début dans l'idée mais dans 98% des cas une fois qu'on a échangé 5 minutes et que je leur explique un petit peu ce qu'on fait et qu'ils voient comment je travaille, ils sont tout de suite plus à l'aise et en fait ils jouent le jeu hyper bien mais les seules fois où on met vraiment en scène c'est quand les plannings de prod ne matchent pas avec mon passage en fait Quand il y a tel jour, il y a par exemple une étape de la fabrication de tel produit qui n'est pas réalisé ce jour-là, ou par exemple, ça a été réalisé juste avant et ils ne peuvent pas relancer la machine juste pour que je fasse des photos. Bon, là, on va faire une mise en scène. Mais à part ces quelques cas exceptionnels, c'est toujours plutôt sur le vif. Et c'est des photos qui ne sont pas posées. C'est-à-dire que c'est rare, à part pour les portraits, évidemment. Mais ce n'est pas les regards caméra, tu vois, justement, on parlait des bandes d'images un petit peu au début. Toutes les photos de bandes d'images, tu vois les gens qui regardent avec le beau sourire, avec les belles dents blanches, la tenue immaculée, les regards caméra, etc. Moi, c'est plutôt des photos comme si toi, tu étais dans l'usine et que tu assistais à ce qui était en train de se réaliser. Les gens, ils ne vont pas te regarder, ils ne vont pas prendre la pause en tenant le produit. Ils font leur taf. Et c'est ce que je leur dis toujours, je leur dis, vous faites comme si je n'étais pas là et moi, je me débrouille. Prendre la distance qu'il faut, ou je me rapproche comme il faudra pour avoir le gros plan sur la main, etc. Ou à l'inverse, prendre du recul pour avoir un peu de distance et montrer bien l'environnement de travail. Mais je dis, vous faites vraiment comme si je n'étais pas là. Sauf si, par exemple, encore une fois, c'est des carrières un peu exceptionnelles, mais si, par exemple, tu as une opération qui est réalisée qu'une fois et qu'ils ne peuvent pas la refaire. Tu vois, c'est une étape de finition ou de marquage et qu'il n'y a qu'une pièce et qu'ils ne peuvent pas refaire après. ou que la prochaine fois, c'est dans une heure, deux heures, trois heures. Là, effectivement, je leur demande de faire un peu plus doucement ou en tout cas, on se met d'accord pour qu'on arrive à faire la photo dont j'ai besoin. Mais sinon, c'est quand même plutôt du sur-le-liste. Ce qui était de la deuxième question, c'était dans quel contexte ils font appel à moi, c'est ça ?
- Speaker #0
Oui, les enjeux, pas mal,
- Speaker #1
pas mal. Les enjeux sont hyper variés. Parce que ça va dépendre de la taille de l'entreprise, ça va dépendre de sa stratégie, ça va dépendre de quelles sont les priorités du moment. Mais de manière générale, c'est quand même soit pour recruter, parler de ce que tu connais, parce qu'ils ont des difficultés à recruter et qu'ils veulent soigner un petit peu leur image pour favoriser leur attractivité, soit simplement pour... communiquer de manière un peu standard sur qui ils sont, comment est-ce qu'ils travaillent, quelle est leur expertise, etc. Soit pour s'inscrire dans une actualité. Donc l'actualité, ça va être des fois des ouvertures de nouvelles usines, ça va être une date anniversaire. Par exemple, pour les 100 ans de l'entreprise, ils vont se dire, là, on va faire la démarche de faire appel à un professionnel. On va remettre un peu notre com au goût du jour et puis on va profiter pour s'en servir pour communiquer sur les centaines d'entreprises. Ou la refonte du site Internet. Ça, c'est souvent un sujet où ils disent, bon, ben là, en fait, on va refaire le site. On va payer une boîte, tu vas faire une avance pour faire le site. On ne va pas garder les mêmes photos qu'on a depuis cinq ans qui sont...
- Speaker #0
Qui sont plus le reflet de la boîte, qui a évolué, qui a grandi, etc.
- Speaker #1
C'est ça. Et ça, tu vois, typiquement, c'est un des autres... Une autre occasion qui peut déclencher de faire appel à moi, c'est quand les équipes ont changé récemment. Soit c'est en amont d'une phase de recrutement, ils veulent travailler leur image pour favoriser leur attractivité. Dans ce cas... ils font appel à moi pour s'en servir ensuite pour recruter. Soit ils vont déjà recruter, et dans ce cas, ils ont tout un tas de nouvelles têtes dans l'entreprise. Et les photos sont plus au goût du jour, parce que c'est plus les bonnes personnes sur les photos, et du coup, ils refont une bague de photos pour mettre à l'honneur aussi les nouveaux arrivants, etc. Et je pense qu'il y a un dernier truc, c'est des photos qui datent. Moi, je dis toujours, en moyenne, c'est 3-4 ans d'utilisation. Moi, je livre un reportage pour une entreprise, en général, ça sert pendant 3 ans, 4 ans max. Et après, soit ils en ont un peu ras-le-bol d'utiliser toujours les mêmes photos, surtout les personnes en charge de la com, elles en peuvent quid d'utiliser toujours les mêmes photos, donc elles en refont. Et puis, des fois, pareil, tu as des nouvelles machines, des nouveaux produits, une nouvelle usine ou des nouvelles têtes, mais voilà. Et après, comment est-ce que j'y vais ? Oui,
- Speaker #0
tu vois, ma question, parce que l'angle, il est plutôt autour des enjeux de l'attractivité candidate, la marque employeur. En quoi est-ce que l'image, la photo et surtout ton œil, tu vois, en quelque sorte, répond à cet enjeu de l'attractivité ? Qu'est-ce que ça change ?
- Speaker #1
Là, ça fait sortir de l'ombre. Encore une fois, quand on parle d'attractivité, on est rarement attiré par quelque chose qu'on ne voit pas. Encore une fois, ça pour moi, c'est la vase. Et il y a même des entreprises, je fais une petite parenthèse, mais pour parler sur les notions de budget, etc., il y a des entreprises qui font appel à moi et finalement, elles se rendent compte que ce n'est pas du tout le budget qu'elles avaient imaginé. Ils me disent, bon, c'est hyper chouette, mais en fait, on n'a pas prévu de mettre un budget. aussi conséquent pour l'instant sur cette partie-là. Moi, je dis, bon, pas de problème, mais je vous encourage à vous faire vos propres photos. N'allez pas prendre des photos de banque d'images, faites vos propres photos et montrez la réalité de votre entreprise, de vos équipes et de votre savoir-faire, parce que c'est le premier pas vers un travail soigné de son image et de son impractivité. Et moi, j'y réponds en ce sens-là quand les planètes sont alignées et qu'on finit par travailler ensemble, soit avec la même entreprise quelques mois ou quelques années après. avec des entreprises qui tout de suite sont en phase avec la partie budget et la vision. Mais en tout cas, pour moi, j'y réponds en ce sens, c'est-à-dire que je vais aller créer du contenu pour montrer qui ils sont vraiment, quels sont leurs atouts, quelles sont leurs expertises et surtout mettre un visage sur leur nom, vraiment sur la marque, sur le nom de l'entreprise. Mettre des visages et mettre des images qui vont donner envie.
- Speaker #0
Et du coup, il me vient une autre question. Tu vois, quand je travaille l'angle de la marque employeur, de sur quoi on capitalise, il y a toujours un travail de fond sur la culture de l'entreprise, ce qu'on appelle la promesse employeur. Qu'est-ce qu'on promet à nos salariés et quelles promesses on s'engage à tenir, surtout avant de déployer ? la marque employeur a proprement parlé la stratégie de communication candidat-collaborateur la ligne éditoriale etc donc à un moment tu vois, comment tu fais pour toi traiter ça en image, je ne sais pas si ma question elle est claire, parce qu'il faut que la promesse toi tu viens la figer avec tes photos avec ton reportage comment tu traduis Merci. en image l'identité de la boîte. Est-ce que c'est plus simple que pour moi, par exemple ? Je ne sais pas. Mais tu vois, il faut que tu t'assumes qu'il y ait une forme de cohérence. Oui.
- Speaker #1
Alors, la problématique pour moi dans ces cas-là, c'est que j'interviens en tant que prestataire dédié à la photo. Il n'y a pas toujours une vraie réflexion très approfondie sur la stratégie de marque employeur ou sur la stratégie de recrutement. Ils savent qu'il faut qu'ils fassent potentiellement un peu des photos, qu'ils mettent à jour leur site, etc. Mais ce n'est pas toujours...
- Speaker #0
C'est vraiment dans une stratégie à ce moment-là.
- Speaker #1
Pas toujours. Et quand c'est le cas, en fait, ils savent où ils veulent aller, ils savent ce qu'ils veulent, ils savent déjà quelles photos ils veulent faire, ils viennent avec un brief qu'ils me transmettent et moi, je veux répondre au brief, en fait.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
quand Quand ce n'est pas le cas et que j'ai un peu la carte blanche parce qu'ils savent que cette bande d'images est un petit peu sur mesure que je vais leur...
- Speaker #0
réaliser et leur mettre à disposition. Ils savent qu'elle va venir cocher un peu toutes les cases de réseaux sociaux, marque employeur, potentiellement valorisation des 2-3 actions RSE qu'ils ont mises en place, comme interne, parce qu'on valorise en même temps les équipes, et du coup, eux, ils vont s'en servir en Internet, etc. En gros, je n'ai pas forcément de brief, mais je sais qu'il faut que je fasse un peu tout, et dans ce cas, dans ce cas, c'est... Pour moi, c'est une carte blanche. Pour un artiste au sens large, pour un photographe même, on va dire, corporel, ça reste hyper agréable parce que je vais faire un mélange de tout. Je passe un peu plus de temps sur place. J'échange plus avec les gens. Tout ça, ça se traduit et ça répond aux besoins avec des images qui sont hyper authentiques. On a des portraits de tout un tas de personnes avec une bonne diversité de profils. moi je fais toujours attention à ça, qu'il y ait des photos de jeunes, des photos de profils plus expérimentés des hommes, des femmes évidemment et en fait tout ça mis bout à bout c'est un peu ce qu'on appelle le storytelling en photo c'est un terme qu'on utilise dans le marketing et en plein de choses aussi, mais en tout cas en photo le storytelling il passe forcément par une diversité d'images donc de portraits de gestes, d'environnement de travail d'outils, et en fait tout ça mis en symbiose va faire qu'il y a un bon storytelling et que du coup, ça va répondre aux enjeux qu'il y a derrière de marque employeur, de com digital ou de... Mais c'est pour ça que je te dis, il y a une vraie différenciation entre la carte blanche et répondre à un brief très précis qui va être des fois préparé par l'agence qu'il y a derrière ou par les personnes qui les accompagnent. Et là, moi, dans ce cas, j'ai plus de carte blanche, je vais droit au but pour répondre à leur brief et je fais des photos exactement tout de suite en phase avec ce qu'ils attendent. Des fois, il y a très peu de portraits, par exemple. Parce que ce n'est pas l'objectif. Ils veulent vraiment focaliser sur leur reste, l'expertise, le côté excellence de telle étape de fabrication, par exemple. Et à l'inverse, il y a des fois, je ne réalise que des galeries de portraits d'employés avec un petit témoignage ou un truc pour accompagner. Donc, c'est très varié. Et en même temps, c'est ce que j'aime aussi. Je me suis peut-être un peu... Non,
- Speaker #1
mais c'est très, très bien. et euh on va Tu disais aussi en introduction que pour toi, ça s'est fait de manière assez progressive de te nicher sur le reportage photo dans un environnement industriel. Mais de façon peut-être un peu plus macro, pourquoi c'est un enjeu qui te tient à cœur ? Tu vois quoi derrière ce côté de valoriser les métiers, les gestes ? Pourquoi c'est un combat peut-être pour toi ? Tu parlais d'alignement avec tes valeurs aussi. Tu vois, au-delà de... Décidément, j'ai l'impression de ne pas être claire dans mes questions aujourd'hui.
- Speaker #0
Non, non, non, mais si, c'est clair. C'est le cellule, c'est terminé, mais...
- Speaker #1
Mais tu vois, au-delà de ce qu'on a compris, ton passif avec l'industrie, etc. Mais au-delà de ça, ça représente quoi pour toi de valoriser l'image de l'industrie ?
- Speaker #0
C'est l'excellence un peu à la française aussi pour moi. C'est le goût du travail bien fait. C'est... Je ne sais pas. Je n'ai peut-être du mal un peu à l'expliquer. Mais pour moi, c'est valoriser l'excellence industrielle, le made in France. Et encore une fois, montrer les coulisses, je pense que c'est un peu une déformation perso parce que c'est quelque chose qui me... qui me fascine vraiment et je me dis je ne peux pas être le seul dans ce cas. Je me dis en fait, je viens me placer aussi un peu en témoin de cette industrie de l'ombre pour la mettre au grand jour et montrer aux autres, partager cette passion de la découverte des métiers, des savoir-faire, des coulisses, des objets de notre quotidien qui nous entourent. Enfin tu vois, c'est des chaises, des bureaux, des bagnoles, enfin tout, n'importe quoi. qui est produit dans notre entourage, on l'entend très souvent, mais c'est très vrai. La majorité des objets qui nous entourent sont issus de l'industrie, sauf que 80% de la population déjà ne s'en rend pas toujours compte, ou en tout cas n'a aucune idée à quoi ressemble cette fabrication. Et moi, je trouve que c'est une raison suffisante pour avoir envie, moi, de me déplacer, de prendre mon appareil photo, d'aller dans les usines pour montrer montrer tout ça.
- Speaker #1
Et si on revient sur la marque employeur, lorsque tu fais ton reportage photo, j'imagine qu'après, tu dois découvrir l'appropriation de tes images dans la com employeur des boîtes que tu accompagnes. Tu te dis quoi ? À ce moment-là, ça, ça doit être étonnant de voir, tu vois, quels messages sont associés à tes photos, à ton reportage. Et pour toi, comment est-ce que tu as des clés pour réutiliser au mieux les photos, les images que tu peux extraire ?
- Speaker #0
Alors, oui, j'ai effectivement des clés pour réutiliser les images que je fais. D'ailleurs, j'ai fait un article là-dessus il y a un petit moment maintenant, mais que je... plus à chaque fois à mes clients en leur disant, j'ai pas pour vocation de vous accompagner dans l'exploitation des photos, parce que je suis pas une avance, mon travail s'arrête un peu là, mais par contre, je les encourage vraiment à lire cet article et à se rendre compte quel est le panel d'utilisation possible pour mes photos, enfin pour leurs photos, qui sont maintenant les leurs, mais se rendre compte qu'ils peuvent en faire énormément de choses et pas juste les mettre sur leur site et faire trois posts LinkedIn. C'est une ressource dans laquelle ils ont investi. C'est un travail qui se prépare quand même de faire appel à un photographe. Il y a les échanges, il y a le brief, il y a la journée de prod qui s'organise, il y a ma présence sur place où bien souvent je suis accompagné, même si parfois je travaille en autonomie. Tout ça, plus après, le budget qu'ils mettent en face, c'est quelque chose que je les encourage à... à exploiter au mieux et pendant le plus longtemps possible. Et du coup, je leur file un peu des clés via cet article-là que je pourrais t'envoyer et peut-être mettre à disposition.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
tu vois,
- Speaker #1
je le mettrai dans la description du podcast parce que concrètement, je pense que c'est l'angle opérationnel qui est intéressant. C'est OK, on a un chouette reportage photo. Comme tu dis, souvent, on se dit, on va en mettre sur le site pour illustrer. on s'en sert sur LinkedIn et what ?
- Speaker #0
on fait quoi d'autre ? et la liste elle est hyper longue en fait pour en citer que quelques-uns on pense pas suffisamment à tout ce qui est newsletter, à tout ce qui est rapport d'activité les demandes de subvention de plus en plus les clients ils s'en servent, les demandes de subvention ou de financement c'est toujours un peu plus efficace quand tu montes un dossier de... pour demander quelques centaines, voire millions d'euros, quand tu as des belles photos en face pour montrer qui tu es et ce que tu fais, ça marche toujours un peu mieux. Tout ce qui est plaquettes, documents de communication standard, mais tu en as toujours besoin. Donc voilà, tout ce qui est salon professionnel, quand ils sont bien habillés, c'est toujours un peu mieux aussi. Les powerpods,
- Speaker #1
les cac et mono.
- Speaker #0
Les prises de parole pour des conférences ou des tables rondes, c'est pareil, c'est toujours bien quand c'est accompagné de photos en arrière-plan avec des vraies photos de tes vraies équipes ou de ton vrai savoir-faire. Bref, la liste est assez longue donc je leur dis, moi, ça ne vous coûtera pas plus cher d'en faire tout ça donc profitez-en, mettez cette ressource qui est maintenant la vôtre, mettez-la à profit de vos équipes com ou en tout cas en interne, exploitez-les au mieux pendant le plus longtemps possible.
- Speaker #1
Et tu vois, Aïe ! Moi, j'ai accompagné une boîte récemment sur la marque employeur. Et en fait, dans le process, ils avaient un super reportage photo et vraiment un portfolio assez garni. Et j'avais fait une enquête et en fait, souvent, les nouveaux arrivants disaient en fait, c'est presque compliqué parce que les personnes qui étaient récemment recrutées, mais au tout démarrage du process de recrutement, on cherchait des personnes en reconversion. du fait de la rareté des profils. Et en fait, dès le procès de recrutement, les enquêtes que j'avais menées, c'était « Nous, on ne comprend pas, tu vois, en fait, juste l'environnement. » Et donc, on avait, ben oui, évidemment, ils sont en reconversion, rien à voir avec l'industrie. Alors, des métiers, voilà, c'était sur des métiers manuels parce qu'il y avait des aires de compétences communes, mais pas du tout appliquées à l'environnement industriel. Et en fait, du coup, on s'est dit, ben tiens, on va en faire quelque chose. effectivement profiter de ce reportage photo et on avait fait tout un on avait détaillé en fait tout le process de recrutement et en leur expliquant poste par poste tiens tu vois ton environnement de travail à ce poste là tu vas être sur tel îlot, sur tel atelier tu vois et en fait ça avait vachement plu. Oui c'est intéressant et ça c'était un succès.
- Speaker #0
J'ai jamais posé cet angle là mais effectivement oui ça peut aussi servir un peu de support d'accueil ou de formation en interne.
- Speaker #1
Et là, c'était vraiment même en amont, tu vois, process de recrutement. On voyait bien en creusant et tout que le fin dans le process de recrutement, avant qu'ils mettent les pieds dans l'usine, tu vois, du coup. Parce que finalement, après, il y avait l'entretien et on leur faisait, enfin l'entreprise leur faisait visiter l'usine, etc. Mais en amont, quand tu touches des profils en reconversion, enfin, il faut bien se dire, nous, on est dans le truc et on connaît l'industrie depuis un paquet d'années. Mais moi, je viens de l'univers plutôt de la culture, de la musique, etc. Autant te dire qu'avant de mettre un pied dans l'usine, je ne comprenais même pas, je ne concevais même pas ce que ça pouvait être. Donc, sur ces profils en reconversion, c'était vraiment, dès qu'on les avait dans notre vivier de candidats… On leur envoyait une sorte de mail welcome. Je ne sais plus comment on avait appelé ça, mais tu vois, bienvenue dans notre process de recrutement. Ça va se passer comme ci, comme ça. Pour vous présenter plus en détail les métiers, les postes de travail, l'environnement. Et tu vois, on avait illustré tout un tas de trucs. Et en fait, ça avait vachement plu.
- Speaker #0
Et c'était quoi comme format du coup ? Vous aviez un document, un drive avec une série de photos par poste ou vous aviez fait un...
- Speaker #1
En fait,
- Speaker #0
c'est compliqué.
- Speaker #1
J'ai fait un sub stack. tu vois parce que alors Substack pour ceux qui connaissent pas c'est un outil de marketing qui permet soit de faire des newsletters et aussi d'avoir le format blog donc c'est pour ça qu'on l'avait choisi parce qu'il est un peu mixte tu vois et donc en fait on leur envoyait le lien donc moi j'ai bossé sur le sur tout le format newsletter qui fait aussi blog et on leur envoyait le lien du blog Merci. avec un mail assez sympa, etc. Et on a eu des super retours. Et il y a eu clairement un avant-après, tu vois. Donc, oui, c'était un usage assez intéressant. C'est pour ça que je te posais la question, parce que j'avais eu cette idée-là. Je me suis dit, derrière, je suis sûre qu'il y a d'autres choses à creuser, tu vois. Pareil, c'était pour la même boîte. Après, on a bossé l'intégration. Et le souci, souvent, en intégration, tu sais, on a une organisation qui est quand même assez silotée dans les boîtes industrielles. tu es sur tel îlot, tu es dans tel service. Souvent, c'est surtout dans des gros sites. Enfin, voilà, on ne sait pas trop. Les opérateurs ou même les techniciens, parfois la compréhension de la chaîne de valeur, elle est compliquée. Et en fait, dans le welcome book, on avait illustré aussi toute la chaîne de valeur avec les différentes étapes et les photos. Mais encore une fois, on avait un portfolio de fou. Oui,
- Speaker #0
mais ça, ce n'est pas grave. Tu vois ?
- Speaker #1
Et comme ça, ils se repéraient. Alors évidemment, il y avait les classiques, tu vois, l'organigramme, etc. Mais on avait fait la représentation du flux de la chaîne de valeur. Et derrière, à chaque état, bah tiens, c'est l'îlot, l'îlot untel, la prod, là, c'est telle machine, etc. Enfin, tu vois, c'était pas mal. Franchement, c'était pas mal.
- Speaker #0
OK. Oh cool. Bah ouais, c'est une bonne idée.
- Speaker #1
Donc, d'où ma question là-dessus. Et du coup, si tu te projettes, toi, tu te dis comment... Est-ce que tu as vraiment peut-être un exemple ? Je ne sais pas si tu peux nous partager un nom d'entreprise ou peut-être un ambassadeur. Ça, je te laisse à ta propre discrétion. Mais un exemple un peu idéal qui puisse valoriser les images que tu as capturées dans leur communication prior. Tu vois, où tu t'es dit, c'est chouette ce qu'ils ont fait du reportage. Je ne sais pas si tu as...
- Speaker #0
À quand t'as-tu comme ça ? Euh... Parce que le problème aussi, c'est que bien souvent, c'est pas forcément mis dans la boucle. Une fois que mes photos, elles sont faites, ils s'en servent des fois six mois après avec une application qui peut être en interne ou dédiée au process de recrutement et que moi, je vois pas forcément passer, tu vois. à l'expert tu ne le vois pas forcément tout dépend de l'ange encore une fois de départ en même temps si tu n'es pas si c'est de la com si c'est de la com si c'est dans LinkedIn ou sur tu vois des newsletters ou leur site je vais le voir parce que j'essaie toujours de faire un peu de veille sur les clients avec qui j'ai bossé mais quand c'est dédié aux plateformes de recrutement ou quand c'est en one to one avec des cabinets de recrutement ou des agences qui les accompagnent tu vois sur ces sujets là j'ai pas forcément les supports moi tu vois j'ai pas toujours cette visibilité sur ça.
- Speaker #1
Tu n'as pas fait des enfants en application ?
- Speaker #0
Non, il y a une entreprise, je me souviens, qui avait fait une campagne que j'avais vu passer sur LinkedIn, c'était Philibert, la société de transport qui faisait une campagne de recrutement sur leur conducteur de bus, enfin de car, les deux. Donc là, c'était assez intéressant parce que justement, c'est typiquement ce que tu disais tout à l'heure, j'ai fait des photos de leur vrai conducteur. dans leur environnement, au volant, ou devant le véhicule. Et là, on a fait plein de choses. Il y avait aussi, parce qu'eux, en interne, ils avaient un service mécanique et carrosserie pour entretenir leur flotte de véhicules. Donc, on a fait toute une partie reportage métier sur cette partie-là. Et les portraits des conducteurs et des conductrices. Et eux, du jour au lendemain, j'ai vu les photos réutilisées avec le bandeau, un petit message, rejoignez-nous. Je ne sais plus exactement comment ils avaient formulé, mais là, c'était la découverte de la réutilisation de mes photos dans le cadre d'une campagne de recrutement. Et c'était plutôt assez bien fait. C'était chouette. J'étais content du résultat. Donc, je pourrais t'envoyer pour te montrer un peu aussi à quoi ça ressemblait. Mais c'était particulier parce que là, c'était vraiment basé que sur du portrait. D'accord.
- Speaker #1
Ok. Et ça doit être hyper frustrant pour toi, non ? Des fois, tu dois te dire « Ah, je vois pas du tout » .
- Speaker #0
Oui, parce que je ne me positionne pas comme une agence, tu vois, encore une fois. Moi, je suis frustrateur. Donc, je ne suis pas frustré dans ce sens-là en disant « Ils ont réutilisé mes photos, ils ne m'ont pas demandé ou on ne l'a pas fait ensemble » .
- Speaker #1
Mais toi, tu ne vois pas le…
- Speaker #0
Quand je ne le vois pas, oui, c'est sûr que c'est frustrant. Et plus ça va et plus je prends… les devants avec mes clients, en leur renvoyant des mails quelques semaines ou quelques mois après, si je n'ai pas de nouvelles, en leur disant si vous avez des rendus, n'hésitez pas à me les transférer, parce que moi, je les pousse derrière aussi, tu vois, sur mes réseaux, pour montrer, non seulement pour montrer à mon réseau ce que je fais, mais aussi pour montrer à mes prospects à quoi peut ressembler une campagne, à quoi peut ressembler les applications issues des services d'un photographe professionnel. Donc ça, moi, j'écris tout le temps, mais bon, voilà. Des fois, six mois après, un an après, les équipes ont changé ou ils n'ont pas forcément envie de partager non plus. Et c'est tout à fait…
- Speaker #1
Les applications internes, effectivement, ce n'est pas forcément évident. Est-ce qu'il y a un cliché qui t'a particulièrement marqué, je parle industriel en tout cas, ou un cliché qui est celui que tu aimes le plus ?
- Speaker #0
Franchement, c'est hyper compliqué parce que j'ai tellement d'entreprises que j'adore et les photos qui vont avec, dont je suis hyper fier, c'est très compliqué. Mais pour prendre un peu le tranché et prendre un ou deux exemples récents, je vais choisir les deux photos que j'ai choisi de mettre en couverture d'une part sur ma plaquette Merci. et d'autre part sur un journal photo que je sors de temps en temps pour revenir un petit peu au papier et partager des supports papiers qui peuvent se transmettre. La première, c'est une photo de fronderie. Je ne vais pas donner leur nom parce qu'ils ont eu quelques problèmes de confidentialité il y a quelques années. Je ne vais pas les citer. En tout cas, c'est une photo de fronderie sur une coulée de cuivre monumentale que... magnifique et c'est bon pour rejoindre un peu ce que disait Olivier Huancy quand on avait échangé là-dessus c'est un peu l'image du feu l'image de l'industrie par le feu etc qui est un peu un cliché qu'il faut casser parce que l'industrie c'est pas que ça mais quand même là cette photo moi elle m'avait vraiment marqué parce que j'étais au milieu de cette fonderie gigantesque avec une coulée hyper impressionnante les tenues Tu vois, de protection avec les gros masques, les reflets dans les masques. Les tenues sont un peu, tu sais... Je vois bien. Arventées, un peu type aluminium et tout. Donc, ça faisait des reflets et des couleurs qui étaient juste folles. Et la coulée, tu sais, ça fait toujours des espèces d'éclaboussures, des espèces de paillettes de feu comme ça, qui sont juste hyper impressionnantes. Donc ça, j'avais choisi de la mettre en couverture. Je pense que ce n'est pas pour rien. Donc, je peux au moins dire celle-ci. Et puis, la deuxième, c'était pour une entreprise que, par contre, je peux citer, avec qui j'ai adoré travailler, qui s'appelle La Rochette Carton Board, qui fabrique du carton plat d'emballage en Savoie. Et pareil, je les ai mis en page de couverture sur mon journal photo, sur une photo où on voit un opérateur qui est en train de monter sur une machine, qui est tout en haut d'une machine qui, pour le coup, est très ancienne, qui est très ancienne, qui fait partie des différentes étapes de fabrication du carton. et qui a encore une fois ce côté un peu monumental de l'industrie papetière, en tout cas cartonnière, et que j'aime beaucoup. Il y a beaucoup de choses dessus qui me plaisent, les couleurs, la fumée, la machine, etc. Mais en fait, je dis que c'est une question difficile à répondre, parce que pour moi, la photo, ce n'est pas non plus que la photo spectaculaire et la photo la plus waouh, parce que Parce que l'objectif de faire des photos pour valoriser l'industrie et les savoir-faire, ce n'est pas mettre des paillettes dans les yeux. Ce n'est pas trahir la réalité de certaines industries qui, oui, sont un peu sales, un peu bruyantes, un peu ci ou ça. Mais c'est montrer la réalité de tout ça et montrer les gens qu'il y a derrière. C'est dur de choisir une photo parce que forcément, et c'est exactement ce que je viens de faire du coup, les choix vont s'orienter vers des photos un peu spectaculaires, un peu waouh. Et il ne faut pas que les entreprises ne veuillent faire que ça. Après,
- Speaker #1
on a un désalignement entre la promesse employeur et la réalité.
- Speaker #0
Je pense que c'est une question un peu difficile.
- Speaker #1
Je le savais. Je me doutais. Je ne me défléchis pas de venir te chercher là-dessus.
- Speaker #0
Bravo.
- Speaker #1
Non, mais je ne voulais pas te mettre en difficulté non plus, mais c'est intéressant. C'est un peu ce vers quoi je voulais t'amener, donc trop bien. Je te propose de conclure. Moi, ce que je retiens, côté un peu plus actionnable, côté marque employeur, c'est en tout cas avoir et mobiliser, te mobiliser pour avoir un reportage photo qui soit le plus représentatif de La diversité des métiers, des profils, la diversité peut-être des lignes de prod ou des ateliers. On est quelque chose d'assez complet pour pouvoir démultiplier les cas d'usage derrière, qu'ils soient orientés du coup à clients, candidats ou internes aussi, parce que c'est aussi un beau levier de reconnaissance en interne. On n'en a pas beaucoup parlé,
- Speaker #0
mais ça va. Oui, c'est hyper important.
- Speaker #1
C'est un vrai levier. Moi, je dirais effectivement d'anticiper un peu les cas d'usage qu'on peut en faire. Et vraiment, là, je donnais des exemples, mais qui ont vraiment super bien marché. Des fois, il n'y a pas besoin de faire des choses compliquées pour que ça fonctionne. Et dès le process de recrutement, surtout quand tout… touche à des personnes qui n'ont jamais mis un pied dans l'atelier, qui pour autant ont des compétences qui peuvent nous intéresser, surtout quand on est prêt à former. Donc ça, je trouve que pour s'approprier en tout cas tes clichés, c'est assez intéressant d'avoir cette structure en amont et forcément, le dernier point, je dirais, de réfléchir à, voilà, quelle est aussi notre vision, notre ambition, qu'est-ce qu'on veut dégager au travers de ces photos en termes d'identité. parce que effectivement moi ça m'est déjà arrivé plusieurs fois de travailler sur ces sujets là et pour autant d'avoir des outils de communication qui soient complètement décorrélés de l'identité réelle mais qui sont plus l'identité voulue mais tu vois j'ai souvent observé ce décalage là pas avec tes clichés c'est pas toi que je dénonce Non, mais ça arrive souvent et les candidats qui seront demain vos collaborateurs, elles le voient. Ça, c'est clair.
- Speaker #0
C'est sûr. Il faut que ce soit du réel.
- Speaker #1
Comme tu le dis, ça ne sert à rien de mettre des paillettes si on n'est pas parfait. On a progressé, mais de se montrer tel qu'on ne l'est pas, ça ne servira à rien et c'est trop productif.
- Speaker #0
C'est clair.
- Speaker #1
Bon, écoute, je te propose de conclure.
- Speaker #0
Ok, écoute, merci pour cet échange.
- Speaker #1
Écoute, j'ai passé un excellent moment. Si tu veux rajouter quelque chose, tu as un dernier espace. Sinon, remercie tout le monde.
- Speaker #0
Non, écoute, merci à toi en premier. Et puis, bravo pour ce que tu fais. C'est un plaisir de pouvoir partager mon travail, ma passion.
- Speaker #1
Merci Jérôme, merci pour ton temps merci pour tes éclairages et donc on te retrouve où ? On te retrouve sur LinkedIn ? Où est-ce qu'on te retrouve ?
- Speaker #0
Sur LinkedIn majoritairement Instagram beaucoup moins mais LinkedIn, ma newsletter et puis mon site internet pour tout ce qui peut vous inspirer justement les cas d'application, je fais pas mal d'articles là-dessus Merci. Mais de toute façon, je les pousse toujours sur LinkedIn. Parce que LinkedIn, c'est...
- Speaker #1
The place to be,
- Speaker #0
quoi. Le prédilect.
- Speaker #1
Ouais, ben on y est tous, qu'est-ce que tu veux. Ouais. Écoute, merci en tout cas beaucoup. Merci à vous que vous avez écouté. Et puis, je vous dis à bientôt. Salut Jérôme. Bye.
- Speaker #0
Salut Claire. À bientôt.
- Speaker #1
Encore merci de nous avoir écoutés. Il est temps de se retrouver lundi. avec un nouvel invité. C'était Claire Tenaglio, fondatrice de Be One Teal et vous venez d'écouter un épisode de l'Industrie qui fait envie. Bon, pour être certain de ne rien manquer, pensez à vous abonner que ce soit sur Spotify, Deezer ou Apple Podcasts. Surtout, pensez à laisser un avis 5 étoiles pour lui donner de la visibilité. Allez, à bientôt sur l'Industrie qui fait envie.