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L'Industrie qui fait Envie : Recrutement, Fidélisation des Talents, Marque Employeur et Stratégies RH pour les Professionnels de l'Industrie

Industriels, vous avez le savoir-faire : il est temps de le faire savoir !

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48min |01/06/2025|

37

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48min |01/06/2025|

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Description

➡️ Industriels, vous avez le savoir-faire : il est temps de le faire savoir !


[📉 Marre de subir le turnover ? ] Télécharge mon workbook gratuit ici 👉 https://claire-tenailleau.systeme.io/ee272bc7


Longtemps reléguée au second plan, la communication est pourtant l’un des leviers RH et business les plus puissants pour le secteur industriel.

🎙️ Dans cet épisode, je reçois Émilie Le Douaron, fondatrice du cabinet marketing industriel MITI et cofondatrice du collectif Les Influstriels. Avec elle, on parle stratégie de visibilité, communication incarnée et rôle des dirigeants dans la transformation de l’image de l’industrie.


💬 Au menu :

✅ Pourquoi la communication n’est pas un coût, mais un investissement stratégique
✅ Comment une com’ bien pensée peut attirer des talents et accélérer les ventes
✅ Les erreurs fréquentes des industriels quand ils se lancent dans la communication
✅ Ce que les RH et les dirigeants peuvent faire dès aujourd’hui pour structurer leur marque employeur


Mais ce n’est pas tout 👇

On parle aussi de :

📌 Communication industrielle : sortir du silence sans tomber dans le bullshit
📌 Recrutement : comment aligner discours client et discours candidat
📌 Culture d’entreprise : faire de la sincérité un vrai levier d’attractivité
📌 Fidélisation des talents : incarner ce qu’on promet dans ses prises de parole
📌 Réseaux sociaux : pourquoi l’industrie doit prendre sa place sur LinkedIn
📌 Influence B2B : l’expérience du collectif Les Influstriels pour redonner voix et visibilité à l’industrie


💡 Vous êtes DRH, RRH ou dirigeant industriel ? Vous cherchez à rendre votre entreprise plus attractive, à structurer votre marque employeur ou à enfin prendre la parole de façon impactante ?

➡️ Cet épisode vous donne des clés concrètes pour bâtir une stratégie de communication alignée, différenciante et performante.

🎯 Un échange sans langue de bois, 100 % terrain, pour toutes celles et ceux qui veulent réconcilier l’industrie avec la visibilité qu’elle mérite.


🔗 Les ressources de l’épisode :

🔹 Émilie Le Douaron sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/emilieled/
🔹 Cabinet MITI : https://www.cabinet-miti.fr/
🔹 Le collectif Les Influxtriels : https://les-influstriels.com/
🔹 Mon profil LinkedIn : linkedin.com/in/claire-industrie-qui-fait-envie


🎧 Bonne écoute !


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello les passionnés d'industrie et de RH, bon ce podcast je l'ai vraiment pensé pour vous. Et son objectif, c'est de vous partager des stratégies, des astuces et de l'actionnable pour redevenir l'industrie qui fait envie. Et moi, je suis Claire Tonaillou, je suis hôte du podcast et fondatrice de Be Wanted. Mon objectif, c'est de faire rayonner l'industrie, enfin surtout la vôtre. Je vous aide à élaborer des stratégies d'attractivité et de fidélisation des talents qui accompagnent la croissance de votre entreprise. Mais je ne suis pas seule à ce micro, puisque chaque mois, je reçois deux invités qui vous présentent chacun quatre thématiques et donc quatre épisodes. Alors, c'est un shot de bonne pratique et de benchmark que vous trouverez dans vos oreilles chaque lundi et jeudi. Allez, j'ai terminé, c'est parti pour l'épisode et bonne écoute ! Bonne idée ! Bonjour, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Ça va, ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Bon, écoute, ça va, nickel, la forme, forcément, ravie ! retrouver ce matin. On va parler de pas mal de sujets qui nous réunissent, toi et moi, sous des angles un peu différents, mais en tout cas autour du même combat. Je ne sais pas si tu as déjà écouté le podcast, mais ici on a un petit rituel. On commence par trois questions. Donc, qu'est-ce qui t'anime ? Qu'est-ce qui te révolte et qu'est-ce qui te fait peur ?

  • Speaker #1

    Alors, ce qui m'anime, au niveau pro en tout cas, c'est de faire comprendre aux industriels que le marketing n'est pas un coût, c'est un investissement, que ça peut leur apporter beaucoup de choses. Ce qui me révolte, c'est la place qu'a prise l'industrie dans la société française, notamment ces quelques dizaines de dernières années. Voilà, on est clairement... Passer du côté obscur de la force. Et ce qui me fait peur, c'est un peu plus large que ça. C'est un peu la façon dont une société se fracture en ce moment. Et du coup, ça fait le lien aussi avec ce qui m'anime. Je suis sûre que l'industrie a un rôle à jouer là-dedans pour justement réduire ces fractures, faire en sorte que les gens continuent à se parler et à se respecter. Donc voilà, on part dans des grandes réparations, que tu expliques et sociétaux, comme ça.

  • Speaker #0

    C'est le problème de ces questions. Mais en même temps, je les aime bien. Mais alors des fois, souvent, on part dans des trucs, tu vois, complètement macro, ou alors c'est hyper flippant.

  • Speaker #1

    Et genre, oui, voilà. Mais j'ai espoir, donc ça va.

  • Speaker #0

    Ok, ça va, c'est bien. Mais tu as toujours ce truc-là un peu positif et tout. Donc c'est très bien, très bien.

  • Speaker #1

    Alors, dis-moi,

  • Speaker #0

    pour toi, c'est quoi l'industrie qui fait envie alors ?

  • Speaker #1

    Pour moi, l'industrie qui fait envie, c'est déjà l'industrie qui se pose un peu des questions, qui sort un peu de sa zone de confort. Forcément, c'est très orienté sur des sujets de modernisation, de business model, et puis effectivement de... de communication parce que c'est mon métier, c'est le prisme que j'ai. Mais comme je peux le voir avec mes clients et avec l'écosystème un peu plus général, c'est l'industrie qui est authentique, qui est sincère, qui sait qu'elle a encore beaucoup d'efforts à faire sur beaucoup de sujets parce que tout n'est pas parfait. Je pense qu'il n'y a aucun secteur où tout est parfait. mais qui sait, voilà, l'industrie qui sait qu'elle a encore des efforts à faire au niveau transition énergétique et environnementale, au niveau justement de la marque employeur, au niveau de sa transformation digitale et au niveau évidemment de marketing et communication, mais qui a envie, qui est prête à essayer, qui est prête à se tromper sans qu'effectivement ce soit trop problématique et qui est prête à s'entourer et à sortir un petit peu de... de sa filière, de sa fédé, de son monde habituel pour voir un peu ce qui se passe ailleurs et changer un peu les choses. Pour moi, c'est l'industrie qui fait un oui.

  • Speaker #0

    Super. Ce que je te propose, c'est de te présenter comme tu le souhaites. Comme d'habitude, on n'a donné que ton prénom jusque-là. Donc, peut-être lever le voile de ton identité.

  • Speaker #1

    J'ai vraiment l'impression d'être une super-héroïne, c'est génial.

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Je ne sais pas, je m'embelle trop dans le démarrage.

  • Speaker #1

    Voilà. Pas de souci, je vais présenter, alors peut-être pas en tant que super-héroïne, parce que je suis loin d'en être une, mais... Donc moi, c'est Émilie Ledouaron, je suis la dirigeante du cabinet MITI. qui est un cabinet marketing spécialisé dans l'accompagnement des acteurs industriels et cofondatrice du collectif Les Influxtriels, qui est un collectif d'influenceurs au service de l'industrie et de son attractivité, dont tu fais partie. Donc voilà, je suis basée à Grenoble, malgré ce que pas mal de gens peuvent penser, qui croient que je suis à Paris, parce que je suis aussi beaucoup à Paris. Une bretonne d'origine. C'est vrai ? Voilà. Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. Je suis née à Brest. Ah, ok. Ok, ça va. T'es de l'Ouest alors. Bon. J'ai bien fait de t'inviter.

  • Speaker #1

    Voilà ce que je peux dire.

  • Speaker #0

    Ok. Et juste une question. Qu'est-ce qui t'a amenée à l'industrie ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai toujours été assez connectée au monde industriel parce que... Mon papa travaillait dans l'industrie papetière. Donc déjà, mes arbres de Noël, c'était à l'usine. Et puis, c'était régulièrement, il ne faut pas exagérer, parce que c'était quand même plus ma maman qui gérait ça. Mais de temps en temps, quand j'étais malade, c'était assez souvent qu'on allait faire un petit détour à l'usine parce qu'il avait oublié un truc ou des choses comme ça. Donc, les grosses machines qui font beaucoup de bruit pour aller produire du non tissé. Avec une usine au fond de notre montagne là-bas, c'est un peu ce qui a fait mon enfance. J'ai fait aussi, j'ai grandi dans une région près de Grenoble, il y a énormément d'industrie, donc tous mes jobs d'été, c'était à l'usine aussi, ça a payé mes vacances. Et puis dans le début de ma carrière, j'ai toujours été en contact, même si j'étais plus orientée, le monde de l'informatique et... du logiciel, du SaaS, déjà dans le B2B, et déjà, du coup, à travailler beaucoup pour des offreurs de solutions pour l'industrie. Donc, j'avais déjà beaucoup de contacts avec les acteurs industriels qui étaient les clients de mes clients. Et puis, du coup, petit à petit, on s'est bien rendu compte, avec mon associé, qu'il y avait un petit sujet en termes de marketing et de communication, de la même manière qu'il y avait eu ce sujet-là, il y a une grosse quinzaine d'années, dans le monde de l'informatique, justement. Avec un petit manque de maturité, je dirais, sur le sujet marketing et com dans l'industrie. Et c'est pour ça que j'ai cofondé le cabinet NITI. Parce que j'ai toujours aimé ce côté concret, tangible du monde industriel qu'on retrouve moins, du coup, dans le monde de l'informatique, de l'IT au sens large. Et puis, du coup, en étant sur un terrain de jeu comme la région Vendronne-Alpes, il y a de quoi faire. super belles pépites. Donc voilà, toujours eu un lien assez fort, plus ou moins distendu, mais assez fort avec l'industrie.

  • Speaker #0

    Juste avant de commencer, une petite minute pour remercier tout le monde parce qu'on a de plus en plus d'écoutes sur le podcast. Je suis évidemment trop contente. En ce moment, c'est plus de 40% d'écoutes, donc vraiment merci pour tout ça. surtout mettez un petit 5 étoiles si vous écoutez le podcast sur Spotify Deezer Apple Podcast il n'y a pas d'étoile je ne sais plus exactement mais en tout cas si vous pouvez mettez-moi une petite étoile enfin 5 merci je pose maintenant un peu de contexte forcément je suis trop contente de t'avoir aujourd'hui tu disais donc tu diriges Meety tu es aussi à l'origine du collectif Les Infustriels Merci. qui remet la voix et du visage là où finalement l'industrie reste souvent trop silencieuse. Donc forcément, ces deux activités se rejoignent en faveur de ce combat pour l'attractivité et la visibilité de l'industrie. Moi, ce que j'aime dans ton approche, tu l'as dit un peu, c'est qu'elle est à la fois ancrée dans le concret. C'est souvent pour ça qu'on aime l'industrie, je pense. dans les équipes, les projets, les réalités du terrain. Elle est aussi hyper stratégique. Tu nous parlais notamment d'envisager des business no model différents, du marketing de la com aussi qui soit un peu différente. Donc forcément, on va parler de tout ça, toutes les deux. Communication, évidemment, mais quels sont les bénéfices qu'on a à en tirer quand on est une entreprise industrielle ? qu'est-ce que ça nous apporte. Donc, on va œuvrer pour ton combat de se dire qu'effectivement, là, comme le marketing, ça n'est pas une dépense comme ça. On est sur de l'investissement sur des démarches héroïstes. et que te dire d'autre ? Je pense qu'on peut démarrer. Voilà, c'est parti dans le questionnement. Alors, tu as commencé aussi à en parler dans ton introduction. On parle beaucoup des enjeux, évidemment, de la réindustrialisation au cœur de nos leviers de croissance, de souveraineté économique. Dans un contexte géopolitique qui n'est quand même pas foufou en ce moment.

  • Speaker #1

    Ah, ben...

  • Speaker #0

    Est-ce que tu crois que c'est aussi un moment un peu charnière pour que l'industrie revoie sa manière de communiquer ? Parce qu'on pourrait se dire aussi naturellement, attends, c'est un peu compliqué, on ferme les robinets sur les sujets de la com et du market.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est le réflexe, en tout cas d'une partie du corps industriel. Et comme dans énormément de boîtes, lorsque ça va mal, les premiers budgets qui sont coupés, c'est la communication et puis le marketing qui suit d'assez près, lorsqu'il y a des budgets déjà, ce qui n'est pas toujours le cas. Après, je pense que ça serait vraiment une erreur. L'idée, ce n'est pas de dire qu'il faut forcément doubler les investissements. On se rend bien compte qu'il y a des enjeux de compétitivité. de maintenir les jobs des équipes, etc., qui peuvent être prioritaires. Mais par contre, il ne faut pas tout stopper. Il peut y avoir des leviers assez simples, assez pragmatiques à mettre en œuvre. Déjà, une équipe dirigeante qui peut prendre la parole justement sur les réseaux sociaux, dans les médias, donner envie au reste des équipes de se mobiliser, etc. On n'est pas obligé d'investir des dizaines, des centaines de milliers d'euros pour faire des choses efficaces. et en plus de ça effectivement le contexte dans lequel on est aujourd'hui où on parle de renouveau industriel et de souveraineté au regard effectivement des enjeux géopolitiques des tensions énergétiques des voilà des pénuries de composants aussi qu'on a qu'on a subi il n'y a encore pas si longtemps que ça etc il ya une place à prendre dans le cœur des Français, je dirais. C'est un petit peu tarte à la crème. Mais si les acteurs et actrices industrielles ne prennent pas... En tout cas, je n'arrive pas à formuler ma phrase. Mais si les acteurs et les actrices industrielles ne prennent pas la balle au bon maintenant de reprendre leur place sur l'échiquier... nationale, de dire, regardez, là, maintenant, on a besoin de nous. Voilà ce qu'on fait. On ouvre nos usines, on vous montre, etc. C'est maintenant qu'il faut que ça se joue. Ce n'est pas dans 10 ou 15 ans, quand j'ose espérer la situation géopo-sociétale, ce sera un petit peu calmé, qu'il faudra faire l'effort. Là, la porte est grande ouverte. On n'attend que ça, d'avoir des nouveaux rôles modèles qui... qui prennent le lead, qui guident la jeunesse vers des plans de carrière, etc. Donc, autant prendre le sujet maintenant. Oui,

  • Speaker #0

    parce que tu pointes du doigt un double enjeu. Il y a l'enjeu des investissements, de la partie vraiment purement business, commerce, et il y a l'enjeu de l'attractivité. des métiers, c'est de faire prendre conscience et la com, forcément, est l'un des leviers dont on dispose. Mais l'enjeu, c'est ça, c'est faire prendre conscience aux jeunes, aussi aux moins jeunes, qu'on a besoin de l'industrie, que l'industrie, c'est pas un délit. C'est pas un poste de toi que j'ai vu passer hier qui disait ça ?

  • Speaker #1

    Si, alors c'est pas moi qui l'ai dit. C'est le président de la métropole de Toulouse, oui. L'industrie, ce n'est pas un délit, c'est un devoir.

  • Speaker #0

    C'est ça. Très chouette, cette phrase. Et voilà, en fait, il y a ce double enjeu derrière. Et là-dessus, j'ai une question, parce que tu sais que moi, je traite plutôt la partie RH des sujets de l'attractivité de la marque. Il y a un sujet qui revient souvent, une difficulté que je croise souvent, c'est l'alignement difficile entre la com orientée orienté. business Et la com orientée candidat. Et tu vois, moi qui suis plutôt chef de projet côté RH sur ces enjeux-là, à chaque fois, je dis mais non, on ne peut pas avoir les mêmes codes, on ne s'adresse pas de la même manière à nos clients qu'à nos candidats. La proximité n'est pas la même, le ton n'est pas le même, les besoins, les personas ne sont pas les mêmes, etc. Qu'est-ce que tu peux me dire là-dessus ?

  • Speaker #1

    Je te rejoins sur le fait que Kiaw... un désalignement de la même manière qu'il y a souvent un désalignement entre commerce et marketing déjà, de base. Après, nous, pour nos clients, on a des clients avec des maturités différentes qui n'ont quasiment jamais fait de communication, on va essayer de trouver des leviers qui peuvent séduire les deux. Et je pense qu'il y a quand même certains livrables, certains messages qui peuvent effectivement... servir, même s'il y a adaptation, je te rejoins complètement, mais qui peuvent servir à venir générer ou en tout cas convertir plus de prospects, etc., ou générer plus de business, de manière générale, et effectivement séduire les candidats aussi. Ça va par exemple être la communication orientée projet. Il y a tellement d'acteurs Acteurs et d'actrices industrielles qui disent « Non, non, mais moi, je ne veux pas parler de mes clients. » Alors, il y a les notions de confidentialité qui sont souvent des fausses excuses. Enfin, souvent, j'exagère. Il y a évidemment des secteurs dans lesquels c'est beaucoup plus compliqué de faire parler ses clients. Parce que, voilà, chez nous, il y a la Suisse avec le monde de l'horlogerie et du luxe. Bon, effectivement, on sait que ces clients-là n'aiment pas bien. dire qu'ils sont leurs sous-traitants, etc. Il y a évidemment toute la partie défense, etc. Mais il y a quand même finalement beaucoup de choses à faire avec ces clients sans dire non, mais de toute façon, ils ne voudront pas. Déjà, c'est sûr que si on n'essaye pas, il ne va pas se passer grand-chose. Et toute cette communication orientée projet, quand bien même on ne peut pas faire témoigner à ses clients parce qu'on a vraiment des notions de confidentialité qui sont trop fortes, on peut faire des études de cas. On peut trouver plein de moyens un petit peu détournés. Et ça, ça permet de montrer à quel point la boîte bosse sur des cas qui sont intéressants. Et je trouve qu'au niveau business, c'est intéressant parce qu'on peut montrer le côté innovant, le côté capacité à gérer des projets complexes, capacité à challenger en amont et non pas juste prendre un cahier des charges et exécuter un peu bêtement, etc. Il y a plein de choses à mettre en avant. Et ça, d'un point de vue candidat, c'est aussi hyper intéressant de dire « Ah ouais, il bosse sur des projets comme ça, mais je vais m'éclater » . Donc après, effectivement, dans la manière de le partager, il y a une adaptation à faire, mais il y a quand même comme ça un petit socle commun qui peut être travaillé. Après, c'est sûr que lorsqu'on a un cran plus loin, il faut être en capacité de se dire « Mon acheteur indus qui a sa petite grille comme ça, c'est sûr que je ne vais pas lui mettre les mêmes choses en avant » . que mon jeune ingénieur qui sort de l'école et qui a besoin un peu de sens et de valeur, d'une ambition, d'une mission qui va un peu au-delà de l'entreprise et que j'ai besoin de le transmettre si je veux le séduire, bon, là, il faut effectivement avoir des stratégies assez différenciées, mais qui restent quand même effectivement incarnées et solides. Il ne faut pas de fausses promesses dans les deux cas, pour le plus fort. On met pareil là aussi, un sang-cle commun à avoir. Ouais,

  • Speaker #0

    je suis d'accord. Et tu penses que ça vient d'où cette difficulté ou cet obstacle à communiquer en fait ?

  • Speaker #1

    Moi, de ce que je constate quand même, c'est que... Il y a toute une partie du secteur industriel qui jusque-là n'a pas eu trop besoin de faire des efforts pour aller chercher du business, par exemple. Ça fonctionnait beaucoup, beaucoup en bouche à oreille et puis en carnet de contact du commercial ou de l'équipe commerciale qui était là, installée depuis 20 ou 30 ans dans la boîte. qui finissait par connaître un peu tout le monde, des gens qui, probablement, étaient très bons dans leur métier, mais qui, quand ils s'en vont, parce qu'il n'y avait pas forcément de consolidation de CRM, etc., ben, tiens, ça peut faire un gros trou. Et en plus de ça, ça, je pense que tu le sais bien mieux que moi, mais effectivement, cette... Ces carrières longues qui pouvaient se faire avant, où du coup, on avait quelqu'un qui était capable, effectivement, de venir nourrir le business parce qu'il crée son réseau, etc. Pendant 20, 30, 40 ans, peut-être parfois, aujourd'hui, ça n'existe plus. Donc, il faut trouver d'autres leviers pour créer ce renouvellement parce que les gens, il a 5, 6 ans dans une boîte et puis ensuite, il va ailleurs, etc. Donc, je pense qu'il y avait déjà un petit peu cette... Cet écosystème qui était un peu différent, évidemment, il y a eu ensuite une concurrence accrue avec la mondialisation, la capacité de certains de nos concurrents à aller très très vite et à pouvoir envoyer des moules en trois semaines qui viennent de l'autre côté de la planète, là où effectivement les sous-traitants industriels français avaient trois semaines à répondre à la demande pour faire un premier devis. Donc, petit souci aussi de réactivité. Et puis, il y avait, je pense, aussi une mauvaise image de la communication de manière générale. Moi, je l'ai entendu plein de fois. Non, mais de toute façon, là, nous, nos concurrents, ils communiquent beaucoup plus que nous, mais en fait, c'est parce qu'ils sont moins bons. Et du coup, ils ont besoin de nous sauver. Ou alors, en tout cas, ils passent tout leur fric là-dedans. Mais en fait, du coup, après, derrière, ça ne suit pas au niveau industriel. Donc, il y avait un peu ce côté de plus on en parle, moins on en fait.

  • Speaker #0

    Pas ça, c'est un conflit de cheveux.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Pour le coup, c'est difficile de travailler sur le changement de ce mindset-là. Je pense que ça, ça va se faire surtout par rapport au... au renouvellement générationnel qui est à l'œuvre en ce moment parce qu'il y a certains dirigeants et dirigeantes industrielles qui ont ça en tête et c'est ancré, c'est une valeur. Donc il y a ça. Je pense qu'en termes de recrutement, c'était un peu la même chose. On était avec des bassins d'emploi, avec une... des formations qui étaient associées, etc. Et du coup, un renouvellement qui se faisait bien. L'entreprise industrielle du coin avait bonne réputation. On n'avait pas tant de difficultés à trouver tel ou tel talent, des soudeurs, des chaudronniers, etc. Et puis voilà, ça se faisait comme ça parce qu'il y avait, je pense, aussi des dynamiques territoriales qui étaient différentes d'aujourd'hui. On voit bien de toute façon avec des programmes comme Territoires d'Industrie, par exemple. où il y a nécessité d'aller recréer ces dynamiques, d'aller recréer des logiques de filière, etc., pour faire en sorte qu'il y ait tout un écosystème qui se crée en amont et en aval. Donc voilà, je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup de choses, et je ne suis pas la plus grande spécialiste sur ce sujet-là. Des gens en parlent bien mieux que moi, mais il y a beaucoup de petits facteurs qui sont venus un peu perturber le fonctionnement. qui étaient à l'œuvre il y a quelques années, quelques dizaines d'années, et qui fait que maintenant, il y en a qui se retrouvent un peu dans la panade.

  • Speaker #0

    Tu vois, ça me fait penser aussi ce que tu expliquais sur un peu les freins à la com. Il y a aussi, tu disais, un peu le mood ou ce qu'on s'imagine sur la com de cette fameuse tartine de confiture. Voilà, pour y faire référence. Je trouve que beaucoup aussi, mais alors pour le coup, pas que propre à l'industrie, mais beaucoup de dirigeants peuvent avoir ce truc de « c'est un peu bullshit » . En fait, on dit, mais on ne dit pas forcément ce qu'on est vraiment et du coup, ça n'a pas de sens. Je pense qu'il y a aussi un enjeu de réconcilier les acteurs de l'industrie avec une pomme qui soit... soit aligné, incarné. Tu n'es pas obligé de te montrer ou de montrer ta boîte sous un jour qui ne lui ressemble pas. Et surtout pas auprès des candidats, tu vois, enfin, pas auprès des clients non plus. Mais les candidats, ils seront beaucoup au laboratoire devant, ils seront à l'intérieur. Et tu vois, cet enjeu-là, il est crucial. En fait, non, on peut péter les codes un peu de l'accord. On n'est pas obligé de se montrer sous un jour qui n'est pas le nôtre. Je n'ai pas vraiment de questions, mais qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • Speaker #1

    Non, non, mais complètement. Il y a... Et comme tu le dis, je pense que c'est la pire erreur à faire. Et même en termes de business, et encore plus effectivement par rapport à de la communication orientée RH marque employeur, ça provoque forcément un désalignement. Après, il peut y avoir effectivement des choses qu'on a envie de... de faire infuser, parce que c'est l'ambition de la boîte, et on se dit, ok, j'ai envie justement de montrer qu'on est innovant, même si je sais qu'on a encore des efforts à faire, mais là, pareil, ok, pas de souci. Par contre, on le fait en toute honnêteté, en toute transparence, avec une feuille de route que l'on va aller inscrire aussi dans la communication, etc. Mais là-dessus, je ne sais pas ce qui a pu provoquer ça. que certains se fassent embarquer justement dans cette dynamique de communication où ils devaient se dire d'un œil extérieur, « Ouh là là, ça part dans un délire, perso ! » Je ne sais pas trop de qui on parle, ce n'est pas ma boîte en fait. Et qu'ils se sont laissés embarquer comme ça. Moi, ce que je constate quand même de temps en temps, c'est des boîtes industrielles qui font confiance à des agences de com' généralistes. qui peuvent être d'excellents professionnels, c'est absolument pas pour casser du sucre sur le dos de qui que ce soit, mais qui ne sont pas du tout spécialisés B2B, qui ne connaissent pas forcément les codes d'un secteur, etc. et qui, du coup, les dirigent vers, justement, des stratégies de communication, avec des recettes plutôt orientées B2C ou pour le commerce du commerce. coin, la pâtisserie, je ne sais pas quoi. Ou du coup, en tant que dirigeant d'une boîte industrielle, on se dit, bon, ce n'est pas mon métier, donc si on me dit que c'est ça que je dois faire, OK, je fais confiance. Franchement, très bien, bravo. Mais du coup, voilà, qu'ils se sont laissés embarquer vers des stratégies et du coup, des actions qui, au final, sont complètement décorrélées. des besoins, des enjeux, que ce soit business ou que ce soit effectivement marque employeur. Donc, il faut faire aussi attention et il faut vraiment, je pense là-dessus, bien poser les objectifs avec que ce soit l'équipe interne, parce qu'évidemment, bien sûr, ça peut être géré par l'équipe interne ou effectivement les prestataires auxquels on fait appel, de dire voilà, moi, mes limites, elles sont là. ce que j'ai envie que l'on dise, que l'on pense de moi, c'est ça. Ça, je ne veux pas qu'on en parle parce qu'il peut aussi y avoir des limites, ne serait-ce que très personnelles, de choses sur lesquelles... Moi, j'ai plein de dirigeants industriels que j'ai envie d'aller pousser vers du leadership d'opinion, de dire, mais si, il faut que vous vous incarniez, qu'ils me disent, non, moi, je ne veux pas être mise sur une tribune.

  • Speaker #0

    Parce que tu es à ça, oui, je ne veux pas prendre position.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas ma personnalité, je ne serai pas à l'aise. ok, pas de souci, on trouve d'autres alternatives. Donc ouais, je pense que c'est un vrai danger et ça, pour le coup, ça porte préjudice pendant plusieurs années. Pour ensuite aller casser cette vision que l'on s'est fait de dire, on m'embarquait une fois dans un truc dans lequel je n'étais pas alignée. pour revenir en arrière et retester. Tu sors les rames.

  • Speaker #0

    Là, tu sors les rames. Et après, justement, tu vois, ce travail de, je ne sais pas, imaginons, je suis dirigeant, je suis accompagnée des RH. Comment, qu'est-ce que tu conseillerais ? Tiens, fixons justement un peu le cadre. Ça peut être fait en amont aussi de la sollicitation d'une agence. C'est quoi les bonnes questions à se poser ? Parce qu'effectivement, souvent, on peut aussi… Je sais que moi, souvent, même si après, ce n'est pas ma partie, mais souvent, côté réagir, on a un fondateur qui a une histoire. C'est intéressant. Il raconte son histoire, le cheminement, pourquoi il en est arrivé là, etc. Ça fédère aussi les équipes. Souvent, c'est un point où justement, le dirigeant va dire « Non, ça, j'ai pas envie de le livrer » . Mon histoire perso, ça sent très belle aussi. Oui,

  • Speaker #1

    complètement.

  • Speaker #0

    Surtout quand tu as un fondateur qui est encore présent dans l'entreprise, qui a une histoire ou alors une histoire familiale, etc. Tu as des sujets, des fois, non, ça, je n'ai pas envie. Donc, ma question, on est deux autour de la table, dirigeants, un DRH. Comment est-ce qu'avant de solliciter une agence, un cabinet, on peut se poser la question de ses limites, qu'est-ce qu'on veut dire, sur quoi on veut communiquer, quelles sont les ambitions aussi, qu'est-ce qu'on va aller chercher. Je pense que les objectifs, c'est crucial. Voilà, je te pose la question.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire, effectivement, sur ce genre de sujet, il faut déjà être très au clair, je pense, sur ce que nous, on va appeler la plateforme de marque, les valeurs, la mission et et les ambitions. Parce que sans ça, qu'est-ce que j'ai envie de dire ? Oui, on est super géniaux, super innovants. Mais pourquoi tu as envie de dire ça ?

  • Speaker #0

    Tu m'as mis le générique de Lego dans la tête.

  • Speaker #1

    Attends, je fais plus. Ah non, mais ça, c'est les blés mobiles. Ça marche aussi.

  • Speaker #0

    Super génial. Y'a que moi, pour un arrêt, j'ai un grand qui est fan de Lego.

  • Speaker #1

    Voilà, pardon. Pas de soucis. Ça ne me pose aucun problème. Ça fera un bêtisier comme ça.

  • Speaker #0

    On va le garder. Écoute, on va le garder. Ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Oui, ça, il faut quand même. Parce que vu que tout le monde sait que je suis un peu zinzin, il ne faudrait pas non plus qu'il y ait un effet déceptif. Il faut qu'on soit alignés,

  • Speaker #0

    n'est-ce pas ?

  • Speaker #1

    Exactement. Je pense qu'en plus, effectivement, on est bien en face toutes les deux là-dessus. Donc, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ça ne fait pas trop rien.

  • Speaker #1

    Mais oui, en tout cas, effectivement. Il faut savoir pourquoi on a envie d'investir du temps et potentiellement de l'argent. De toute façon, c'est de l'argent quoi qu'il arrive, parce que même si c'est en interne, c'est quand même des collaborateurs à qui on rémunère. Et après, moi, souvent, le travail que l'on fait faire à nos clients sur ces sujets-là, où effectivement, on est sur des sujets assez… assez profond et assez stratégique, c'est de dire, surtout, ne restons pas que le dirigeant et le ou la DRH, le ou la dirigeante et le ou la DRH. Allons interroger, justement, un peu l'écosystème aussi. Par exemple, sur des sujets de Martin Player, par exemple, c'est les anciens, qu'est-ce qu'ils pensent de la boîte, comment ils auraient envie qu'on la voit, etc. Et les plus jeunes, les différentes fonctions, faire un peu ce petit tour de l'interne et potentiellement aussi, nous on le fait aussi beaucoup côté business, mais côté RH, ça fonctionne de la même manière. Par exemple, un ou une candidate qui récemment serait allée quasiment au bout du process et puis a choisi une autre boîte, ou pas d'ailleurs, mais juste n'est pas venue. un peu un échec de recrutement ou alors quelqu'un qui a démissionné, qui est parti. Ces gens-là, c'est ultra riche ce qu'ils ont à raconter pour dire, OK, qu'est-ce qui, finalement, a fait défaut dans le processus ? Qu'est-ce qui les a attirés ailleurs ? Qu'est-ce qu'ils auraient aimé trouver ? Est-ce que, justement, il y a eu aussi des promesses qui ont été faites et qui, du coup, n'ont pas été tenues ? Enfin, voilà. C'est toute cette analyse un petit peu de... de l'état actuel, de la vision qu'ont les gens, de ce que les gens aimeraient, que l'on pense de leur boîte, et effectivement associer la feuille de route stratégique de « Ok, mais on a envie d'aller où ? » Du coup, sur quoi on doit insister ? Qu'est-ce qu'on doit valoriser ? Qu'est-ce qu'il faut qu'on aille un peu plus travailler ? Et quel degré d'authenticité et de révélation on a envie de poser ? Ça, c'est essentiel, oui. Ce qui est intéressant aussi, c'est de se poser un petit peu la question. Là, ça va plus dans des sujets. On va un petit peu plus loin. C'est du temps de voir. Moi, j'aime bien travailler là-dessus aussi. De dire, OK, comment, qu'est-ce qu'on a envie de dire, qu'est-ce qu'on n'a pas envie de dire ?

  • Speaker #0

    Définir un ton, c'est hyper dur. J'ai fait, à titre perso, la démarche l'autre jour. On m'a posé la question, quelle est ta tonalité claire ? Oh, et même, ben, je ne sais pas. c'est hyper facile et oui parce que c'est pas facile et en même temps moi j'adore les mots donc c'est un sujet qui est passionnant mais en même temps t'as pas de vocabulaire vraiment commun pour définir parce que t'as aussi beaucoup de notions de perception dans l'écriture, dans la tonalité on va pas les uns les autres percevoir la même chose d'un mot, d'un message il est en train d'en rendre dans notre culture, notre éducation, nos souvenirs. C'est difficile. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. C'est la parentèle. Complètement. Je te rejoins vraiment. Moi, déjà, c'est pareil. On me demande, Amélie, quelle est ta tonalité ? C'est-à-dire que je ne sais pas, en fait. C'est le feeling. Donc ça, c'est très dépendant, effectivement, de mes humeurs en ce qui concerne ma ligne éditoriale perso. Et après, pour les clients, nous, je sais qu'on ne pousse jamais le curseur trop, trop loin non plus. Parce qu'après, comme tu dis, finalement, on rentre dans des choses qui sont tellement de l'ordre de la perception que ça ne sert à rien de faire des documents, le tone of voice de quatre pages. L'idée, c'est plutôt de se dire, OK, pour tel type de cible, tel type de communication, On va plutôt être sur quelque chose de pédagogique, informatif, avec un soupçon d'eux. Et après, effectivement, pour la marque employeur, on peut se permettre d'être un peu plus décalé, poser quelques bases comme ça. Mais après, quand on a des boîtes ultra staffées, on peut aller plus loin. Mais au départ, ça ne sert à rien non plus de créer une usine à gaz avec le document que personne n'a jamais consulté. Oui,

  • Speaker #0

    et puis attends, en plus, on évolue. Enfin, dans le sens où... tu disais que tu commences aussi à accompagner, tu accompagnes des entreprises industrielles avec un petit niveau de maturité sur les enjeux de l'accord. Possiblement, tu sais que les sujets, les posts sur les réseaux sociaux ou les articles vont être portés peut-être par des RH, peut-être parfois par des salariés qui ont envie de prendre la parole, peut-être par les dirigeants. Il y a une évolution, il ne faut pas s'attendre. Je pense aussi que ça peut être un piège. de la comparaison sur notamment les réseaux sociaux. Ah non, mais lui, il est trop fort. Tu as vu comment il communique ? Peut-être, mais si ça fait cinq ans qu'il communique, il a chopé sa tonalité. Il a fait des essais de ce qui marche, de ce qui ne marche pas. Il faut aussi s'autoriser à progresser. Ça, c'est un vrai truc que je vois au départ. Donc, de s'enfermer, comme tu le dis au départ, dans un ton of voice qui passe 4 tâche pour qu'au final dans 6 mois tu auras progressé et tu as vu ce qui fonctionnait parce que ça correspondait au message que tu voulais passer aux personnes que vous êtes,

  • Speaker #1

    aux valeurs que vous incarnez en fait c'est juste le but pour le coup effectivement je suis complètement d'accord avec toi, le test and learn notamment effectivement pour les boîtes à plus faible maturité, en tout cas plus faible expérience parce que c'est pas toujours une question de maturité mais plus faible expérience dans ces exercices de communication, de test and learn, c'est la base. Et en plus de ça, comme tu dis, il y a des gens qui vont vouloir peut-être après s'investir un peu plus en disant, ah tiens, c'est chouette, etc. Donc voilà, il faut poser un cadre stratégique qui permette de savoir pourquoi on le fait et en gros de quelle manière on a envie de le faire. Mais il faut aussi s'autoriser de tester des choses et surtout, ce que tu disais me fait penser à quelque chose, il faut accepter que ça prenne du temps. Ça, c'est un vrai sujet aussi.

  • Speaker #0

    Surtout au début.

  • Speaker #1

    Ah là là, oui. Non, effectivement, ce n'est pas en investissant, que ce soit dans des outils plutôt orientés marketing stratégique ou que ce soit effectivement plutôt dans des dimensions opérationnelles, que ça change tout en un clin d'œil. C'est comme n'importe quel... Comme n'importe quel investissement, quand on investit dans une démarche d'amélioration de ses processus, avec « je vais optimiser ma démarche Lean » , même s'il peut y avoir des petits quick wins assez rapidement, souvent,

  • Speaker #0

    tu as même une baisse au départ d'un gros chou.

  • Speaker #1

    Voilà. À un moment donné, il faut accepter que tout ça, ça… Ça se met en place et que les bénéfices n'arrivent que quelques mois, un an, un an et demi après, qu'on commence à voir vraiment la différence qu'à ce moment-là. Donc, ça, voilà. Moi, quand j'ai des boîtes qui viennent me voir en disant « Mais du coup, dans trois mois, ça va être compliqué, là. Faut quand même… » Donc, voilà. Après, effectivement, ça n'empêche pas qu'on peut travailler sur, et je pense qu'effectivement, de ton côté, c'est pareil, sur des feuilles de route qui permettent quand même d'avoir des petites preuves de concept assez rapidement pour pouvoir… embarquer les équipes aussi. Oui,

  • Speaker #0

    mais complètement. Après, tu vois, sur la marque employeur, tu as la possibilité de travailler sur deux temps, le temps court d'une campagne précise. Je n'en sais rien, moi. On recrute 20 souders dans les trois mois. Après, si effectivement, l'objectif, c'est de rénover sa marque employeur de fond en compte, ça ne va pas se faire en trois mois.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est une question d'objectif. Comme toi, j'imagine, tu as un lancement produit. Je pense que, alors moi, je n'y connais pas grand-chose en com produit. Ce n'est pas mon domaine. Mais tu as un lancement produit. Tu sais que tu es sur du temps court ou moins court, mais en tout cas avec une deadline.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Effectivement, tu peux fonctionner en mode campagne. Là où, effectivement, tu veux aller conquérir un nouveau segment de marché, etc. Bon, il faut voir, effectivement. Et puis, il y a quand même des fondations à travailler, quoi qu'il arrive, en parallèle, et à optimiser. En tout cas, ça prend un peu plus de temps.

  • Speaker #0

    Est-ce que sur cette fin d'échange, même si je n'ai pas du tout envie de... de te lâcher, mais je pense qu'on va avoir peut-être manger la réunion dans 5 minutes donc on fait juste un focus si tu veux bien sur les réseaux sociaux et notamment sur l'influence digitale est-ce que tu peux me parler de ce sujet-là ? Pourquoi est-ce qu'il faut que les industriels prennent davantage la parole sur les réseaux et faire le pont évidemment avec le collectif des industriels ? Je te laisse on a parole.

  • Speaker #1

    Très bien. Sur le sujet de l'influence digitale et de l'utilisation des réseaux sociaux, ce qu'on constate, c'est que globalement, dans le B2B, on n'est pas très bon. Et encore que dans certains secteurs du B2B, comme le monde de l'IT, les acteurs, les entreprises se sont quand même accaparés les médias sociaux de façon un peu plus forte. Dans l'industrie, on est sur une invisibilité, clairement. Je pense que... Alors moi, j'ai l'impression qu'il y a énormément de boîtes industrielles parce que mon écosystème fait que, effectivement, je ne vois que ça toute la journée.

  • Speaker #0

    Oui, c'est la note.

  • Speaker #1

    Mais qu'on aime ou pas les médias sociaux, on peut avoir des avis différents, que ce soit sur TikTok, sur LinkedIn, etc. Toujours est-il que c'est aujourd'hui des canaux de communication qu'on ne peut pas mettre de côté. On l'a vu encore lors des différentes élections ces dernières années, il y a des choses qui se jouent. Clairement, il y a toute une partie de la population, et ça ne va me faire que croître, qui s'informe sur les réseaux sociaux, qui cherche des boulots sur les réseaux sociaux, qui font tout sur les réseaux sociaux. probablement trop, mais ça, c'est un autre débat. Et du coup, ne pas investir cette scène médiatique pour aller véhiculer différentes sortes de messages, qu'ils soient business, qu'ils soient RH, peu importe, c'est se couper d'une partie du monde, quasiment, à mon sens. Et d'autant que les possibilités sont assez immenses. on peut se permettre de prendre des risques un petit peu plus forts, moi je trouve aussi. Donc voilà, c'est aussi sur ce constat-là en tout cas qu'on a cofondé le collectif des infrastriels avec Aurélien Goyer et Olivier Luancy il y a un tout petit peu plus d'un an maintenant. Je veux dire, en fait, on est très nombreux à vouloir remettre l'industrie au centre des discussions, au centre des débats, etc.

  • Speaker #0

    Au milieu du village, comme on disait avec Véronique. Exactement, l'usine au milieu du village.

  • Speaker #1

    Je ne sais plus qui avait dit ça, mais c'est une très jolie phrase. Et pour le coup, ça, c'est un des outils à notre disposition qui est ultra puissant et qui... pas du tout utilisé, en tout cas pas suffisamment aujourd'hui. Donc on est à plusieurs dizaines maintenant, au dernier comptage ça doit être presque 70 individus, à se réunir et à se mobiliser via nos différents réseaux sociaux. communiquer à nos communautés des messages que l'on juge importants en lien avec l'industrie, son attractivité, le fait que l'industrie fait partie de la solution sur les sujets de transition énergétique environnementale, le fait que l'industrie se féminise, se diversifie, qu'elle a encore plein d'efforts à faire, aussi bien sûr, mais qu'il y a des choses qui se passent, mettre en avant des messages positifs et montrer qu'il faut qu'on se préoccupe plus de ça en tant que citoyen.

  • Speaker #0

    Merci. Est-ce que tu peux nous donner le nom d'une dirigeante auquel tu penses qui prend la parole sur LinkedIn ? Peut-être qu'on peut conseiller d'aller suivre ce que tu as une idée.

  • Speaker #1

    Je dirais, il va falloir que je change parce que je donne toujours ce nom-là, mais je trouve tellement génial ce qu'elle fait. Manon Cura de CentraMétho. Merci,

  • Speaker #0

    à vous.

  • Speaker #1

    On va se demander si finalement elle ne me rémunère pas pour faire sa pub. Non, mais c'est vrai que ces derniers temps, et pourtant des jolis exemples, j'en vois et effectivement, il faudra qu'on fasse plus de publications dans ce sens-là, mais je crois que ça va arriver du côté des artistes.

  • Speaker #0

    Je crois que c'est un grand.

  • Speaker #1

    Il me semble. Mais c'est vraiment une des dirigeantes que je trouve super inspirante sur ces aspects de communication, qui ose plein de choses, qui a réussi à embarquer son équipe. qui donne l'image de son métier qu'on pourrait penser pas hyper sexy, etc. Et qui, en plus de ça, est très très sympa. Manon Pira de Saint-Ramid.

  • Speaker #0

    Bon, merci pour ça. Emelie, c'était trop chouette de t'avoir. Merci beaucoup. Je ne te remercie pas pour avoir la chanson de Lego dans la tête. Je pense que je vais la voir toute la journée.

  • Speaker #1

    Je peux mettre le petit bonhomme en brousse si tu préfères.

  • Speaker #0

    à trois à trois à trois mais non c'était un super moment pas du tout les questions que j'avais préparées en revanche non oui c'est souvent comme ça disons c'est moi c'est bien j'étais embarquée sur tu vois je n'ai pas du tout suivi mes questions c'était très chouette merci mille fois et puis on te retrouve j'imagine sur LinkedIn avec plaisir ouais tout à fait toujours Génial. Merci beaucoup. Merci,

  • Speaker #1

    bonne journée.

  • Speaker #0

    Bye bye. Encore merci de nous avoir écoutés. Il est temps de se retrouver lundi avec un nouvel invité. C'était Claire Tenayot, fondatrice de Be Wanted, et vous venez d'écouter un épisode de l'industrie qui fait envie. Bon, pour être certain de ne rien manquer, pensez à vous abonner, que ce soit sur Spotify, Deezer ou Apple Podcast. Surtout, pensez à laisser un avis 5 étoiles pour lui donner de la visibilité. Allez, à bientôt sur l'Industrie qui fait envie !

Description

➡️ Industriels, vous avez le savoir-faire : il est temps de le faire savoir !


[📉 Marre de subir le turnover ? ] Télécharge mon workbook gratuit ici 👉 https://claire-tenailleau.systeme.io/ee272bc7


Longtemps reléguée au second plan, la communication est pourtant l’un des leviers RH et business les plus puissants pour le secteur industriel.

🎙️ Dans cet épisode, je reçois Émilie Le Douaron, fondatrice du cabinet marketing industriel MITI et cofondatrice du collectif Les Influstriels. Avec elle, on parle stratégie de visibilité, communication incarnée et rôle des dirigeants dans la transformation de l’image de l’industrie.


💬 Au menu :

✅ Pourquoi la communication n’est pas un coût, mais un investissement stratégique
✅ Comment une com’ bien pensée peut attirer des talents et accélérer les ventes
✅ Les erreurs fréquentes des industriels quand ils se lancent dans la communication
✅ Ce que les RH et les dirigeants peuvent faire dès aujourd’hui pour structurer leur marque employeur


Mais ce n’est pas tout 👇

On parle aussi de :

📌 Communication industrielle : sortir du silence sans tomber dans le bullshit
📌 Recrutement : comment aligner discours client et discours candidat
📌 Culture d’entreprise : faire de la sincérité un vrai levier d’attractivité
📌 Fidélisation des talents : incarner ce qu’on promet dans ses prises de parole
📌 Réseaux sociaux : pourquoi l’industrie doit prendre sa place sur LinkedIn
📌 Influence B2B : l’expérience du collectif Les Influstriels pour redonner voix et visibilité à l’industrie


💡 Vous êtes DRH, RRH ou dirigeant industriel ? Vous cherchez à rendre votre entreprise plus attractive, à structurer votre marque employeur ou à enfin prendre la parole de façon impactante ?

➡️ Cet épisode vous donne des clés concrètes pour bâtir une stratégie de communication alignée, différenciante et performante.

🎯 Un échange sans langue de bois, 100 % terrain, pour toutes celles et ceux qui veulent réconcilier l’industrie avec la visibilité qu’elle mérite.


🔗 Les ressources de l’épisode :

🔹 Émilie Le Douaron sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/emilieled/
🔹 Cabinet MITI : https://www.cabinet-miti.fr/
🔹 Le collectif Les Influxtriels : https://les-influstriels.com/
🔹 Mon profil LinkedIn : linkedin.com/in/claire-industrie-qui-fait-envie


🎧 Bonne écoute !


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Transcription

  • Speaker #0

    Hello les passionnés d'industrie et de RH, bon ce podcast je l'ai vraiment pensé pour vous. Et son objectif, c'est de vous partager des stratégies, des astuces et de l'actionnable pour redevenir l'industrie qui fait envie. Et moi, je suis Claire Tonaillou, je suis hôte du podcast et fondatrice de Be Wanted. Mon objectif, c'est de faire rayonner l'industrie, enfin surtout la vôtre. Je vous aide à élaborer des stratégies d'attractivité et de fidélisation des talents qui accompagnent la croissance de votre entreprise. Mais je ne suis pas seule à ce micro, puisque chaque mois, je reçois deux invités qui vous présentent chacun quatre thématiques et donc quatre épisodes. Alors, c'est un shot de bonne pratique et de benchmark que vous trouverez dans vos oreilles chaque lundi et jeudi. Allez, j'ai terminé, c'est parti pour l'épisode et bonne écoute ! Bonne idée ! Bonjour, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Ça va, ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Bon, écoute, ça va, nickel, la forme, forcément, ravie ! retrouver ce matin. On va parler de pas mal de sujets qui nous réunissent, toi et moi, sous des angles un peu différents, mais en tout cas autour du même combat. Je ne sais pas si tu as déjà écouté le podcast, mais ici on a un petit rituel. On commence par trois questions. Donc, qu'est-ce qui t'anime ? Qu'est-ce qui te révolte et qu'est-ce qui te fait peur ?

  • Speaker #1

    Alors, ce qui m'anime, au niveau pro en tout cas, c'est de faire comprendre aux industriels que le marketing n'est pas un coût, c'est un investissement, que ça peut leur apporter beaucoup de choses. Ce qui me révolte, c'est la place qu'a prise l'industrie dans la société française, notamment ces quelques dizaines de dernières années. Voilà, on est clairement... Passer du côté obscur de la force. Et ce qui me fait peur, c'est un peu plus large que ça. C'est un peu la façon dont une société se fracture en ce moment. Et du coup, ça fait le lien aussi avec ce qui m'anime. Je suis sûre que l'industrie a un rôle à jouer là-dedans pour justement réduire ces fractures, faire en sorte que les gens continuent à se parler et à se respecter. Donc voilà, on part dans des grandes réparations, que tu expliques et sociétaux, comme ça.

  • Speaker #0

    C'est le problème de ces questions. Mais en même temps, je les aime bien. Mais alors des fois, souvent, on part dans des trucs, tu vois, complètement macro, ou alors c'est hyper flippant.

  • Speaker #1

    Et genre, oui, voilà. Mais j'ai espoir, donc ça va.

  • Speaker #0

    Ok, ça va, c'est bien. Mais tu as toujours ce truc-là un peu positif et tout. Donc c'est très bien, très bien.

  • Speaker #1

    Alors, dis-moi,

  • Speaker #0

    pour toi, c'est quoi l'industrie qui fait envie alors ?

  • Speaker #1

    Pour moi, l'industrie qui fait envie, c'est déjà l'industrie qui se pose un peu des questions, qui sort un peu de sa zone de confort. Forcément, c'est très orienté sur des sujets de modernisation, de business model, et puis effectivement de... de communication parce que c'est mon métier, c'est le prisme que j'ai. Mais comme je peux le voir avec mes clients et avec l'écosystème un peu plus général, c'est l'industrie qui est authentique, qui est sincère, qui sait qu'elle a encore beaucoup d'efforts à faire sur beaucoup de sujets parce que tout n'est pas parfait. Je pense qu'il n'y a aucun secteur où tout est parfait. mais qui sait, voilà, l'industrie qui sait qu'elle a encore des efforts à faire au niveau transition énergétique et environnementale, au niveau justement de la marque employeur, au niveau de sa transformation digitale et au niveau évidemment de marketing et communication, mais qui a envie, qui est prête à essayer, qui est prête à se tromper sans qu'effectivement ce soit trop problématique et qui est prête à s'entourer et à sortir un petit peu de... de sa filière, de sa fédé, de son monde habituel pour voir un peu ce qui se passe ailleurs et changer un peu les choses. Pour moi, c'est l'industrie qui fait un oui.

  • Speaker #0

    Super. Ce que je te propose, c'est de te présenter comme tu le souhaites. Comme d'habitude, on n'a donné que ton prénom jusque-là. Donc, peut-être lever le voile de ton identité.

  • Speaker #1

    J'ai vraiment l'impression d'être une super-héroïne, c'est génial.

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Je ne sais pas, je m'embelle trop dans le démarrage.

  • Speaker #1

    Voilà. Pas de souci, je vais présenter, alors peut-être pas en tant que super-héroïne, parce que je suis loin d'en être une, mais... Donc moi, c'est Émilie Ledouaron, je suis la dirigeante du cabinet MITI. qui est un cabinet marketing spécialisé dans l'accompagnement des acteurs industriels et cofondatrice du collectif Les Influxtriels, qui est un collectif d'influenceurs au service de l'industrie et de son attractivité, dont tu fais partie. Donc voilà, je suis basée à Grenoble, malgré ce que pas mal de gens peuvent penser, qui croient que je suis à Paris, parce que je suis aussi beaucoup à Paris. Une bretonne d'origine. C'est vrai ? Voilà. Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. Je suis née à Brest. Ah, ok. Ok, ça va. T'es de l'Ouest alors. Bon. J'ai bien fait de t'inviter.

  • Speaker #1

    Voilà ce que je peux dire.

  • Speaker #0

    Ok. Et juste une question. Qu'est-ce qui t'a amenée à l'industrie ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai toujours été assez connectée au monde industriel parce que... Mon papa travaillait dans l'industrie papetière. Donc déjà, mes arbres de Noël, c'était à l'usine. Et puis, c'était régulièrement, il ne faut pas exagérer, parce que c'était quand même plus ma maman qui gérait ça. Mais de temps en temps, quand j'étais malade, c'était assez souvent qu'on allait faire un petit détour à l'usine parce qu'il avait oublié un truc ou des choses comme ça. Donc, les grosses machines qui font beaucoup de bruit pour aller produire du non tissé. Avec une usine au fond de notre montagne là-bas, c'est un peu ce qui a fait mon enfance. J'ai fait aussi, j'ai grandi dans une région près de Grenoble, il y a énormément d'industrie, donc tous mes jobs d'été, c'était à l'usine aussi, ça a payé mes vacances. Et puis dans le début de ma carrière, j'ai toujours été en contact, même si j'étais plus orientée, le monde de l'informatique et... du logiciel, du SaaS, déjà dans le B2B, et déjà, du coup, à travailler beaucoup pour des offreurs de solutions pour l'industrie. Donc, j'avais déjà beaucoup de contacts avec les acteurs industriels qui étaient les clients de mes clients. Et puis, du coup, petit à petit, on s'est bien rendu compte, avec mon associé, qu'il y avait un petit sujet en termes de marketing et de communication, de la même manière qu'il y avait eu ce sujet-là, il y a une grosse quinzaine d'années, dans le monde de l'informatique, justement. Avec un petit manque de maturité, je dirais, sur le sujet marketing et com dans l'industrie. Et c'est pour ça que j'ai cofondé le cabinet NITI. Parce que j'ai toujours aimé ce côté concret, tangible du monde industriel qu'on retrouve moins, du coup, dans le monde de l'informatique, de l'IT au sens large. Et puis, du coup, en étant sur un terrain de jeu comme la région Vendronne-Alpes, il y a de quoi faire. super belles pépites. Donc voilà, toujours eu un lien assez fort, plus ou moins distendu, mais assez fort avec l'industrie.

  • Speaker #0

    Juste avant de commencer, une petite minute pour remercier tout le monde parce qu'on a de plus en plus d'écoutes sur le podcast. Je suis évidemment trop contente. En ce moment, c'est plus de 40% d'écoutes, donc vraiment merci pour tout ça. surtout mettez un petit 5 étoiles si vous écoutez le podcast sur Spotify Deezer Apple Podcast il n'y a pas d'étoile je ne sais plus exactement mais en tout cas si vous pouvez mettez-moi une petite étoile enfin 5 merci je pose maintenant un peu de contexte forcément je suis trop contente de t'avoir aujourd'hui tu disais donc tu diriges Meety tu es aussi à l'origine du collectif Les Infustriels Merci. qui remet la voix et du visage là où finalement l'industrie reste souvent trop silencieuse. Donc forcément, ces deux activités se rejoignent en faveur de ce combat pour l'attractivité et la visibilité de l'industrie. Moi, ce que j'aime dans ton approche, tu l'as dit un peu, c'est qu'elle est à la fois ancrée dans le concret. C'est souvent pour ça qu'on aime l'industrie, je pense. dans les équipes, les projets, les réalités du terrain. Elle est aussi hyper stratégique. Tu nous parlais notamment d'envisager des business no model différents, du marketing de la com aussi qui soit un peu différente. Donc forcément, on va parler de tout ça, toutes les deux. Communication, évidemment, mais quels sont les bénéfices qu'on a à en tirer quand on est une entreprise industrielle ? qu'est-ce que ça nous apporte. Donc, on va œuvrer pour ton combat de se dire qu'effectivement, là, comme le marketing, ça n'est pas une dépense comme ça. On est sur de l'investissement sur des démarches héroïstes. et que te dire d'autre ? Je pense qu'on peut démarrer. Voilà, c'est parti dans le questionnement. Alors, tu as commencé aussi à en parler dans ton introduction. On parle beaucoup des enjeux, évidemment, de la réindustrialisation au cœur de nos leviers de croissance, de souveraineté économique. Dans un contexte géopolitique qui n'est quand même pas foufou en ce moment.

  • Speaker #1

    Ah, ben...

  • Speaker #0

    Est-ce que tu crois que c'est aussi un moment un peu charnière pour que l'industrie revoie sa manière de communiquer ? Parce qu'on pourrait se dire aussi naturellement, attends, c'est un peu compliqué, on ferme les robinets sur les sujets de la com et du market.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est le réflexe, en tout cas d'une partie du corps industriel. Et comme dans énormément de boîtes, lorsque ça va mal, les premiers budgets qui sont coupés, c'est la communication et puis le marketing qui suit d'assez près, lorsqu'il y a des budgets déjà, ce qui n'est pas toujours le cas. Après, je pense que ça serait vraiment une erreur. L'idée, ce n'est pas de dire qu'il faut forcément doubler les investissements. On se rend bien compte qu'il y a des enjeux de compétitivité. de maintenir les jobs des équipes, etc., qui peuvent être prioritaires. Mais par contre, il ne faut pas tout stopper. Il peut y avoir des leviers assez simples, assez pragmatiques à mettre en œuvre. Déjà, une équipe dirigeante qui peut prendre la parole justement sur les réseaux sociaux, dans les médias, donner envie au reste des équipes de se mobiliser, etc. On n'est pas obligé d'investir des dizaines, des centaines de milliers d'euros pour faire des choses efficaces. et en plus de ça effectivement le contexte dans lequel on est aujourd'hui où on parle de renouveau industriel et de souveraineté au regard effectivement des enjeux géopolitiques des tensions énergétiques des voilà des pénuries de composants aussi qu'on a qu'on a subi il n'y a encore pas si longtemps que ça etc il ya une place à prendre dans le cœur des Français, je dirais. C'est un petit peu tarte à la crème. Mais si les acteurs et actrices industrielles ne prennent pas... En tout cas, je n'arrive pas à formuler ma phrase. Mais si les acteurs et les actrices industrielles ne prennent pas la balle au bon maintenant de reprendre leur place sur l'échiquier... nationale, de dire, regardez, là, maintenant, on a besoin de nous. Voilà ce qu'on fait. On ouvre nos usines, on vous montre, etc. C'est maintenant qu'il faut que ça se joue. Ce n'est pas dans 10 ou 15 ans, quand j'ose espérer la situation géopo-sociétale, ce sera un petit peu calmé, qu'il faudra faire l'effort. Là, la porte est grande ouverte. On n'attend que ça, d'avoir des nouveaux rôles modèles qui... qui prennent le lead, qui guident la jeunesse vers des plans de carrière, etc. Donc, autant prendre le sujet maintenant. Oui,

  • Speaker #0

    parce que tu pointes du doigt un double enjeu. Il y a l'enjeu des investissements, de la partie vraiment purement business, commerce, et il y a l'enjeu de l'attractivité. des métiers, c'est de faire prendre conscience et la com, forcément, est l'un des leviers dont on dispose. Mais l'enjeu, c'est ça, c'est faire prendre conscience aux jeunes, aussi aux moins jeunes, qu'on a besoin de l'industrie, que l'industrie, c'est pas un délit. C'est pas un poste de toi que j'ai vu passer hier qui disait ça ?

  • Speaker #1

    Si, alors c'est pas moi qui l'ai dit. C'est le président de la métropole de Toulouse, oui. L'industrie, ce n'est pas un délit, c'est un devoir.

  • Speaker #0

    C'est ça. Très chouette, cette phrase. Et voilà, en fait, il y a ce double enjeu derrière. Et là-dessus, j'ai une question, parce que tu sais que moi, je traite plutôt la partie RH des sujets de l'attractivité de la marque. Il y a un sujet qui revient souvent, une difficulté que je croise souvent, c'est l'alignement difficile entre la com orientée orienté. business Et la com orientée candidat. Et tu vois, moi qui suis plutôt chef de projet côté RH sur ces enjeux-là, à chaque fois, je dis mais non, on ne peut pas avoir les mêmes codes, on ne s'adresse pas de la même manière à nos clients qu'à nos candidats. La proximité n'est pas la même, le ton n'est pas le même, les besoins, les personas ne sont pas les mêmes, etc. Qu'est-ce que tu peux me dire là-dessus ?

  • Speaker #1

    Je te rejoins sur le fait que Kiaw... un désalignement de la même manière qu'il y a souvent un désalignement entre commerce et marketing déjà, de base. Après, nous, pour nos clients, on a des clients avec des maturités différentes qui n'ont quasiment jamais fait de communication, on va essayer de trouver des leviers qui peuvent séduire les deux. Et je pense qu'il y a quand même certains livrables, certains messages qui peuvent effectivement... servir, même s'il y a adaptation, je te rejoins complètement, mais qui peuvent servir à venir générer ou en tout cas convertir plus de prospects, etc., ou générer plus de business, de manière générale, et effectivement séduire les candidats aussi. Ça va par exemple être la communication orientée projet. Il y a tellement d'acteurs Acteurs et d'actrices industrielles qui disent « Non, non, mais moi, je ne veux pas parler de mes clients. » Alors, il y a les notions de confidentialité qui sont souvent des fausses excuses. Enfin, souvent, j'exagère. Il y a évidemment des secteurs dans lesquels c'est beaucoup plus compliqué de faire parler ses clients. Parce que, voilà, chez nous, il y a la Suisse avec le monde de l'horlogerie et du luxe. Bon, effectivement, on sait que ces clients-là n'aiment pas bien. dire qu'ils sont leurs sous-traitants, etc. Il y a évidemment toute la partie défense, etc. Mais il y a quand même finalement beaucoup de choses à faire avec ces clients sans dire non, mais de toute façon, ils ne voudront pas. Déjà, c'est sûr que si on n'essaye pas, il ne va pas se passer grand-chose. Et toute cette communication orientée projet, quand bien même on ne peut pas faire témoigner à ses clients parce qu'on a vraiment des notions de confidentialité qui sont trop fortes, on peut faire des études de cas. On peut trouver plein de moyens un petit peu détournés. Et ça, ça permet de montrer à quel point la boîte bosse sur des cas qui sont intéressants. Et je trouve qu'au niveau business, c'est intéressant parce qu'on peut montrer le côté innovant, le côté capacité à gérer des projets complexes, capacité à challenger en amont et non pas juste prendre un cahier des charges et exécuter un peu bêtement, etc. Il y a plein de choses à mettre en avant. Et ça, d'un point de vue candidat, c'est aussi hyper intéressant de dire « Ah ouais, il bosse sur des projets comme ça, mais je vais m'éclater » . Donc après, effectivement, dans la manière de le partager, il y a une adaptation à faire, mais il y a quand même comme ça un petit socle commun qui peut être travaillé. Après, c'est sûr que lorsqu'on a un cran plus loin, il faut être en capacité de se dire « Mon acheteur indus qui a sa petite grille comme ça, c'est sûr que je ne vais pas lui mettre les mêmes choses en avant » . que mon jeune ingénieur qui sort de l'école et qui a besoin un peu de sens et de valeur, d'une ambition, d'une mission qui va un peu au-delà de l'entreprise et que j'ai besoin de le transmettre si je veux le séduire, bon, là, il faut effectivement avoir des stratégies assez différenciées, mais qui restent quand même effectivement incarnées et solides. Il ne faut pas de fausses promesses dans les deux cas, pour le plus fort. On met pareil là aussi, un sang-cle commun à avoir. Ouais,

  • Speaker #0

    je suis d'accord. Et tu penses que ça vient d'où cette difficulté ou cet obstacle à communiquer en fait ?

  • Speaker #1

    Moi, de ce que je constate quand même, c'est que... Il y a toute une partie du secteur industriel qui jusque-là n'a pas eu trop besoin de faire des efforts pour aller chercher du business, par exemple. Ça fonctionnait beaucoup, beaucoup en bouche à oreille et puis en carnet de contact du commercial ou de l'équipe commerciale qui était là, installée depuis 20 ou 30 ans dans la boîte. qui finissait par connaître un peu tout le monde, des gens qui, probablement, étaient très bons dans leur métier, mais qui, quand ils s'en vont, parce qu'il n'y avait pas forcément de consolidation de CRM, etc., ben, tiens, ça peut faire un gros trou. Et en plus de ça, ça, je pense que tu le sais bien mieux que moi, mais effectivement, cette... Ces carrières longues qui pouvaient se faire avant, où du coup, on avait quelqu'un qui était capable, effectivement, de venir nourrir le business parce qu'il crée son réseau, etc. Pendant 20, 30, 40 ans, peut-être parfois, aujourd'hui, ça n'existe plus. Donc, il faut trouver d'autres leviers pour créer ce renouvellement parce que les gens, il a 5, 6 ans dans une boîte et puis ensuite, il va ailleurs, etc. Donc, je pense qu'il y avait déjà un petit peu cette... Cet écosystème qui était un peu différent, évidemment, il y a eu ensuite une concurrence accrue avec la mondialisation, la capacité de certains de nos concurrents à aller très très vite et à pouvoir envoyer des moules en trois semaines qui viennent de l'autre côté de la planète, là où effectivement les sous-traitants industriels français avaient trois semaines à répondre à la demande pour faire un premier devis. Donc, petit souci aussi de réactivité. Et puis, il y avait, je pense, aussi une mauvaise image de la communication de manière générale. Moi, je l'ai entendu plein de fois. Non, mais de toute façon, là, nous, nos concurrents, ils communiquent beaucoup plus que nous, mais en fait, c'est parce qu'ils sont moins bons. Et du coup, ils ont besoin de nous sauver. Ou alors, en tout cas, ils passent tout leur fric là-dedans. Mais en fait, du coup, après, derrière, ça ne suit pas au niveau industriel. Donc, il y avait un peu ce côté de plus on en parle, moins on en fait.

  • Speaker #0

    Pas ça, c'est un conflit de cheveux.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Pour le coup, c'est difficile de travailler sur le changement de ce mindset-là. Je pense que ça, ça va se faire surtout par rapport au... au renouvellement générationnel qui est à l'œuvre en ce moment parce qu'il y a certains dirigeants et dirigeantes industrielles qui ont ça en tête et c'est ancré, c'est une valeur. Donc il y a ça. Je pense qu'en termes de recrutement, c'était un peu la même chose. On était avec des bassins d'emploi, avec une... des formations qui étaient associées, etc. Et du coup, un renouvellement qui se faisait bien. L'entreprise industrielle du coin avait bonne réputation. On n'avait pas tant de difficultés à trouver tel ou tel talent, des soudeurs, des chaudronniers, etc. Et puis voilà, ça se faisait comme ça parce qu'il y avait, je pense, aussi des dynamiques territoriales qui étaient différentes d'aujourd'hui. On voit bien de toute façon avec des programmes comme Territoires d'Industrie, par exemple. où il y a nécessité d'aller recréer ces dynamiques, d'aller recréer des logiques de filière, etc., pour faire en sorte qu'il y ait tout un écosystème qui se crée en amont et en aval. Donc voilà, je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup de choses, et je ne suis pas la plus grande spécialiste sur ce sujet-là. Des gens en parlent bien mieux que moi, mais il y a beaucoup de petits facteurs qui sont venus un peu perturber le fonctionnement. qui étaient à l'œuvre il y a quelques années, quelques dizaines d'années, et qui fait que maintenant, il y en a qui se retrouvent un peu dans la panade.

  • Speaker #0

    Tu vois, ça me fait penser aussi ce que tu expliquais sur un peu les freins à la com. Il y a aussi, tu disais, un peu le mood ou ce qu'on s'imagine sur la com de cette fameuse tartine de confiture. Voilà, pour y faire référence. Je trouve que beaucoup aussi, mais alors pour le coup, pas que propre à l'industrie, mais beaucoup de dirigeants peuvent avoir ce truc de « c'est un peu bullshit » . En fait, on dit, mais on ne dit pas forcément ce qu'on est vraiment et du coup, ça n'a pas de sens. Je pense qu'il y a aussi un enjeu de réconcilier les acteurs de l'industrie avec une pomme qui soit... soit aligné, incarné. Tu n'es pas obligé de te montrer ou de montrer ta boîte sous un jour qui ne lui ressemble pas. Et surtout pas auprès des candidats, tu vois, enfin, pas auprès des clients non plus. Mais les candidats, ils seront beaucoup au laboratoire devant, ils seront à l'intérieur. Et tu vois, cet enjeu-là, il est crucial. En fait, non, on peut péter les codes un peu de l'accord. On n'est pas obligé de se montrer sous un jour qui n'est pas le nôtre. Je n'ai pas vraiment de questions, mais qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • Speaker #1

    Non, non, mais complètement. Il y a... Et comme tu le dis, je pense que c'est la pire erreur à faire. Et même en termes de business, et encore plus effectivement par rapport à de la communication orientée RH marque employeur, ça provoque forcément un désalignement. Après, il peut y avoir effectivement des choses qu'on a envie de... de faire infuser, parce que c'est l'ambition de la boîte, et on se dit, ok, j'ai envie justement de montrer qu'on est innovant, même si je sais qu'on a encore des efforts à faire, mais là, pareil, ok, pas de souci. Par contre, on le fait en toute honnêteté, en toute transparence, avec une feuille de route que l'on va aller inscrire aussi dans la communication, etc. Mais là-dessus, je ne sais pas ce qui a pu provoquer ça. que certains se fassent embarquer justement dans cette dynamique de communication où ils devaient se dire d'un œil extérieur, « Ouh là là, ça part dans un délire, perso ! » Je ne sais pas trop de qui on parle, ce n'est pas ma boîte en fait. Et qu'ils se sont laissés embarquer comme ça. Moi, ce que je constate quand même de temps en temps, c'est des boîtes industrielles qui font confiance à des agences de com' généralistes. qui peuvent être d'excellents professionnels, c'est absolument pas pour casser du sucre sur le dos de qui que ce soit, mais qui ne sont pas du tout spécialisés B2B, qui ne connaissent pas forcément les codes d'un secteur, etc. et qui, du coup, les dirigent vers, justement, des stratégies de communication, avec des recettes plutôt orientées B2C ou pour le commerce du commerce. coin, la pâtisserie, je ne sais pas quoi. Ou du coup, en tant que dirigeant d'une boîte industrielle, on se dit, bon, ce n'est pas mon métier, donc si on me dit que c'est ça que je dois faire, OK, je fais confiance. Franchement, très bien, bravo. Mais du coup, voilà, qu'ils se sont laissés embarquer vers des stratégies et du coup, des actions qui, au final, sont complètement décorrélées. des besoins, des enjeux, que ce soit business ou que ce soit effectivement marque employeur. Donc, il faut faire aussi attention et il faut vraiment, je pense là-dessus, bien poser les objectifs avec que ce soit l'équipe interne, parce qu'évidemment, bien sûr, ça peut être géré par l'équipe interne ou effectivement les prestataires auxquels on fait appel, de dire voilà, moi, mes limites, elles sont là. ce que j'ai envie que l'on dise, que l'on pense de moi, c'est ça. Ça, je ne veux pas qu'on en parle parce qu'il peut aussi y avoir des limites, ne serait-ce que très personnelles, de choses sur lesquelles... Moi, j'ai plein de dirigeants industriels que j'ai envie d'aller pousser vers du leadership d'opinion, de dire, mais si, il faut que vous vous incarniez, qu'ils me disent, non, moi, je ne veux pas être mise sur une tribune.

  • Speaker #0

    Parce que tu es à ça, oui, je ne veux pas prendre position.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas ma personnalité, je ne serai pas à l'aise. ok, pas de souci, on trouve d'autres alternatives. Donc ouais, je pense que c'est un vrai danger et ça, pour le coup, ça porte préjudice pendant plusieurs années. Pour ensuite aller casser cette vision que l'on s'est fait de dire, on m'embarquait une fois dans un truc dans lequel je n'étais pas alignée. pour revenir en arrière et retester. Tu sors les rames.

  • Speaker #0

    Là, tu sors les rames. Et après, justement, tu vois, ce travail de, je ne sais pas, imaginons, je suis dirigeant, je suis accompagnée des RH. Comment, qu'est-ce que tu conseillerais ? Tiens, fixons justement un peu le cadre. Ça peut être fait en amont aussi de la sollicitation d'une agence. C'est quoi les bonnes questions à se poser ? Parce qu'effectivement, souvent, on peut aussi… Je sais que moi, souvent, même si après, ce n'est pas ma partie, mais souvent, côté réagir, on a un fondateur qui a une histoire. C'est intéressant. Il raconte son histoire, le cheminement, pourquoi il en est arrivé là, etc. Ça fédère aussi les équipes. Souvent, c'est un point où justement, le dirigeant va dire « Non, ça, j'ai pas envie de le livrer » . Mon histoire perso, ça sent très belle aussi. Oui,

  • Speaker #1

    complètement.

  • Speaker #0

    Surtout quand tu as un fondateur qui est encore présent dans l'entreprise, qui a une histoire ou alors une histoire familiale, etc. Tu as des sujets, des fois, non, ça, je n'ai pas envie. Donc, ma question, on est deux autour de la table, dirigeants, un DRH. Comment est-ce qu'avant de solliciter une agence, un cabinet, on peut se poser la question de ses limites, qu'est-ce qu'on veut dire, sur quoi on veut communiquer, quelles sont les ambitions aussi, qu'est-ce qu'on va aller chercher. Je pense que les objectifs, c'est crucial. Voilà, je te pose la question.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire, effectivement, sur ce genre de sujet, il faut déjà être très au clair, je pense, sur ce que nous, on va appeler la plateforme de marque, les valeurs, la mission et et les ambitions. Parce que sans ça, qu'est-ce que j'ai envie de dire ? Oui, on est super géniaux, super innovants. Mais pourquoi tu as envie de dire ça ?

  • Speaker #0

    Tu m'as mis le générique de Lego dans la tête.

  • Speaker #1

    Attends, je fais plus. Ah non, mais ça, c'est les blés mobiles. Ça marche aussi.

  • Speaker #0

    Super génial. Y'a que moi, pour un arrêt, j'ai un grand qui est fan de Lego.

  • Speaker #1

    Voilà, pardon. Pas de soucis. Ça ne me pose aucun problème. Ça fera un bêtisier comme ça.

  • Speaker #0

    On va le garder. Écoute, on va le garder. Ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Oui, ça, il faut quand même. Parce que vu que tout le monde sait que je suis un peu zinzin, il ne faudrait pas non plus qu'il y ait un effet déceptif. Il faut qu'on soit alignés,

  • Speaker #0

    n'est-ce pas ?

  • Speaker #1

    Exactement. Je pense qu'en plus, effectivement, on est bien en face toutes les deux là-dessus. Donc, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ça ne fait pas trop rien.

  • Speaker #1

    Mais oui, en tout cas, effectivement. Il faut savoir pourquoi on a envie d'investir du temps et potentiellement de l'argent. De toute façon, c'est de l'argent quoi qu'il arrive, parce que même si c'est en interne, c'est quand même des collaborateurs à qui on rémunère. Et après, moi, souvent, le travail que l'on fait faire à nos clients sur ces sujets-là, où effectivement, on est sur des sujets assez… assez profond et assez stratégique, c'est de dire, surtout, ne restons pas que le dirigeant et le ou la DRH, le ou la dirigeante et le ou la DRH. Allons interroger, justement, un peu l'écosystème aussi. Par exemple, sur des sujets de Martin Player, par exemple, c'est les anciens, qu'est-ce qu'ils pensent de la boîte, comment ils auraient envie qu'on la voit, etc. Et les plus jeunes, les différentes fonctions, faire un peu ce petit tour de l'interne et potentiellement aussi, nous on le fait aussi beaucoup côté business, mais côté RH, ça fonctionne de la même manière. Par exemple, un ou une candidate qui récemment serait allée quasiment au bout du process et puis a choisi une autre boîte, ou pas d'ailleurs, mais juste n'est pas venue. un peu un échec de recrutement ou alors quelqu'un qui a démissionné, qui est parti. Ces gens-là, c'est ultra riche ce qu'ils ont à raconter pour dire, OK, qu'est-ce qui, finalement, a fait défaut dans le processus ? Qu'est-ce qui les a attirés ailleurs ? Qu'est-ce qu'ils auraient aimé trouver ? Est-ce que, justement, il y a eu aussi des promesses qui ont été faites et qui, du coup, n'ont pas été tenues ? Enfin, voilà. C'est toute cette analyse un petit peu de... de l'état actuel, de la vision qu'ont les gens, de ce que les gens aimeraient, que l'on pense de leur boîte, et effectivement associer la feuille de route stratégique de « Ok, mais on a envie d'aller où ? » Du coup, sur quoi on doit insister ? Qu'est-ce qu'on doit valoriser ? Qu'est-ce qu'il faut qu'on aille un peu plus travailler ? Et quel degré d'authenticité et de révélation on a envie de poser ? Ça, c'est essentiel, oui. Ce qui est intéressant aussi, c'est de se poser un petit peu la question. Là, ça va plus dans des sujets. On va un petit peu plus loin. C'est du temps de voir. Moi, j'aime bien travailler là-dessus aussi. De dire, OK, comment, qu'est-ce qu'on a envie de dire, qu'est-ce qu'on n'a pas envie de dire ?

  • Speaker #0

    Définir un ton, c'est hyper dur. J'ai fait, à titre perso, la démarche l'autre jour. On m'a posé la question, quelle est ta tonalité claire ? Oh, et même, ben, je ne sais pas. c'est hyper facile et oui parce que c'est pas facile et en même temps moi j'adore les mots donc c'est un sujet qui est passionnant mais en même temps t'as pas de vocabulaire vraiment commun pour définir parce que t'as aussi beaucoup de notions de perception dans l'écriture, dans la tonalité on va pas les uns les autres percevoir la même chose d'un mot, d'un message il est en train d'en rendre dans notre culture, notre éducation, nos souvenirs. C'est difficile. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. C'est la parentèle. Complètement. Je te rejoins vraiment. Moi, déjà, c'est pareil. On me demande, Amélie, quelle est ta tonalité ? C'est-à-dire que je ne sais pas, en fait. C'est le feeling. Donc ça, c'est très dépendant, effectivement, de mes humeurs en ce qui concerne ma ligne éditoriale perso. Et après, pour les clients, nous, je sais qu'on ne pousse jamais le curseur trop, trop loin non plus. Parce qu'après, comme tu dis, finalement, on rentre dans des choses qui sont tellement de l'ordre de la perception que ça ne sert à rien de faire des documents, le tone of voice de quatre pages. L'idée, c'est plutôt de se dire, OK, pour tel type de cible, tel type de communication, On va plutôt être sur quelque chose de pédagogique, informatif, avec un soupçon d'eux. Et après, effectivement, pour la marque employeur, on peut se permettre d'être un peu plus décalé, poser quelques bases comme ça. Mais après, quand on a des boîtes ultra staffées, on peut aller plus loin. Mais au départ, ça ne sert à rien non plus de créer une usine à gaz avec le document que personne n'a jamais consulté. Oui,

  • Speaker #0

    et puis attends, en plus, on évolue. Enfin, dans le sens où... tu disais que tu commences aussi à accompagner, tu accompagnes des entreprises industrielles avec un petit niveau de maturité sur les enjeux de l'accord. Possiblement, tu sais que les sujets, les posts sur les réseaux sociaux ou les articles vont être portés peut-être par des RH, peut-être parfois par des salariés qui ont envie de prendre la parole, peut-être par les dirigeants. Il y a une évolution, il ne faut pas s'attendre. Je pense aussi que ça peut être un piège. de la comparaison sur notamment les réseaux sociaux. Ah non, mais lui, il est trop fort. Tu as vu comment il communique ? Peut-être, mais si ça fait cinq ans qu'il communique, il a chopé sa tonalité. Il a fait des essais de ce qui marche, de ce qui ne marche pas. Il faut aussi s'autoriser à progresser. Ça, c'est un vrai truc que je vois au départ. Donc, de s'enfermer, comme tu le dis au départ, dans un ton of voice qui passe 4 tâche pour qu'au final dans 6 mois tu auras progressé et tu as vu ce qui fonctionnait parce que ça correspondait au message que tu voulais passer aux personnes que vous êtes,

  • Speaker #1

    aux valeurs que vous incarnez en fait c'est juste le but pour le coup effectivement je suis complètement d'accord avec toi, le test and learn notamment effectivement pour les boîtes à plus faible maturité, en tout cas plus faible expérience parce que c'est pas toujours une question de maturité mais plus faible expérience dans ces exercices de communication, de test and learn, c'est la base. Et en plus de ça, comme tu dis, il y a des gens qui vont vouloir peut-être après s'investir un peu plus en disant, ah tiens, c'est chouette, etc. Donc voilà, il faut poser un cadre stratégique qui permette de savoir pourquoi on le fait et en gros de quelle manière on a envie de le faire. Mais il faut aussi s'autoriser de tester des choses et surtout, ce que tu disais me fait penser à quelque chose, il faut accepter que ça prenne du temps. Ça, c'est un vrai sujet aussi.

  • Speaker #0

    Surtout au début.

  • Speaker #1

    Ah là là, oui. Non, effectivement, ce n'est pas en investissant, que ce soit dans des outils plutôt orientés marketing stratégique ou que ce soit effectivement plutôt dans des dimensions opérationnelles, que ça change tout en un clin d'œil. C'est comme n'importe quel... Comme n'importe quel investissement, quand on investit dans une démarche d'amélioration de ses processus, avec « je vais optimiser ma démarche Lean » , même s'il peut y avoir des petits quick wins assez rapidement, souvent,

  • Speaker #0

    tu as même une baisse au départ d'un gros chou.

  • Speaker #1

    Voilà. À un moment donné, il faut accepter que tout ça, ça… Ça se met en place et que les bénéfices n'arrivent que quelques mois, un an, un an et demi après, qu'on commence à voir vraiment la différence qu'à ce moment-là. Donc, ça, voilà. Moi, quand j'ai des boîtes qui viennent me voir en disant « Mais du coup, dans trois mois, ça va être compliqué, là. Faut quand même… » Donc, voilà. Après, effectivement, ça n'empêche pas qu'on peut travailler sur, et je pense qu'effectivement, de ton côté, c'est pareil, sur des feuilles de route qui permettent quand même d'avoir des petites preuves de concept assez rapidement pour pouvoir… embarquer les équipes aussi. Oui,

  • Speaker #0

    mais complètement. Après, tu vois, sur la marque employeur, tu as la possibilité de travailler sur deux temps, le temps court d'une campagne précise. Je n'en sais rien, moi. On recrute 20 souders dans les trois mois. Après, si effectivement, l'objectif, c'est de rénover sa marque employeur de fond en compte, ça ne va pas se faire en trois mois.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est une question d'objectif. Comme toi, j'imagine, tu as un lancement produit. Je pense que, alors moi, je n'y connais pas grand-chose en com produit. Ce n'est pas mon domaine. Mais tu as un lancement produit. Tu sais que tu es sur du temps court ou moins court, mais en tout cas avec une deadline.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Effectivement, tu peux fonctionner en mode campagne. Là où, effectivement, tu veux aller conquérir un nouveau segment de marché, etc. Bon, il faut voir, effectivement. Et puis, il y a quand même des fondations à travailler, quoi qu'il arrive, en parallèle, et à optimiser. En tout cas, ça prend un peu plus de temps.

  • Speaker #0

    Est-ce que sur cette fin d'échange, même si je n'ai pas du tout envie de... de te lâcher, mais je pense qu'on va avoir peut-être manger la réunion dans 5 minutes donc on fait juste un focus si tu veux bien sur les réseaux sociaux et notamment sur l'influence digitale est-ce que tu peux me parler de ce sujet-là ? Pourquoi est-ce qu'il faut que les industriels prennent davantage la parole sur les réseaux et faire le pont évidemment avec le collectif des industriels ? Je te laisse on a parole.

  • Speaker #1

    Très bien. Sur le sujet de l'influence digitale et de l'utilisation des réseaux sociaux, ce qu'on constate, c'est que globalement, dans le B2B, on n'est pas très bon. Et encore que dans certains secteurs du B2B, comme le monde de l'IT, les acteurs, les entreprises se sont quand même accaparés les médias sociaux de façon un peu plus forte. Dans l'industrie, on est sur une invisibilité, clairement. Je pense que... Alors moi, j'ai l'impression qu'il y a énormément de boîtes industrielles parce que mon écosystème fait que, effectivement, je ne vois que ça toute la journée.

  • Speaker #0

    Oui, c'est la note.

  • Speaker #1

    Mais qu'on aime ou pas les médias sociaux, on peut avoir des avis différents, que ce soit sur TikTok, sur LinkedIn, etc. Toujours est-il que c'est aujourd'hui des canaux de communication qu'on ne peut pas mettre de côté. On l'a vu encore lors des différentes élections ces dernières années, il y a des choses qui se jouent. Clairement, il y a toute une partie de la population, et ça ne va me faire que croître, qui s'informe sur les réseaux sociaux, qui cherche des boulots sur les réseaux sociaux, qui font tout sur les réseaux sociaux. probablement trop, mais ça, c'est un autre débat. Et du coup, ne pas investir cette scène médiatique pour aller véhiculer différentes sortes de messages, qu'ils soient business, qu'ils soient RH, peu importe, c'est se couper d'une partie du monde, quasiment, à mon sens. Et d'autant que les possibilités sont assez immenses. on peut se permettre de prendre des risques un petit peu plus forts, moi je trouve aussi. Donc voilà, c'est aussi sur ce constat-là en tout cas qu'on a cofondé le collectif des infrastriels avec Aurélien Goyer et Olivier Luancy il y a un tout petit peu plus d'un an maintenant. Je veux dire, en fait, on est très nombreux à vouloir remettre l'industrie au centre des discussions, au centre des débats, etc.

  • Speaker #0

    Au milieu du village, comme on disait avec Véronique. Exactement, l'usine au milieu du village.

  • Speaker #1

    Je ne sais plus qui avait dit ça, mais c'est une très jolie phrase. Et pour le coup, ça, c'est un des outils à notre disposition qui est ultra puissant et qui... pas du tout utilisé, en tout cas pas suffisamment aujourd'hui. Donc on est à plusieurs dizaines maintenant, au dernier comptage ça doit être presque 70 individus, à se réunir et à se mobiliser via nos différents réseaux sociaux. communiquer à nos communautés des messages que l'on juge importants en lien avec l'industrie, son attractivité, le fait que l'industrie fait partie de la solution sur les sujets de transition énergétique environnementale, le fait que l'industrie se féminise, se diversifie, qu'elle a encore plein d'efforts à faire, aussi bien sûr, mais qu'il y a des choses qui se passent, mettre en avant des messages positifs et montrer qu'il faut qu'on se préoccupe plus de ça en tant que citoyen.

  • Speaker #0

    Merci. Est-ce que tu peux nous donner le nom d'une dirigeante auquel tu penses qui prend la parole sur LinkedIn ? Peut-être qu'on peut conseiller d'aller suivre ce que tu as une idée.

  • Speaker #1

    Je dirais, il va falloir que je change parce que je donne toujours ce nom-là, mais je trouve tellement génial ce qu'elle fait. Manon Cura de CentraMétho. Merci,

  • Speaker #0

    à vous.

  • Speaker #1

    On va se demander si finalement elle ne me rémunère pas pour faire sa pub. Non, mais c'est vrai que ces derniers temps, et pourtant des jolis exemples, j'en vois et effectivement, il faudra qu'on fasse plus de publications dans ce sens-là, mais je crois que ça va arriver du côté des artistes.

  • Speaker #0

    Je crois que c'est un grand.

  • Speaker #1

    Il me semble. Mais c'est vraiment une des dirigeantes que je trouve super inspirante sur ces aspects de communication, qui ose plein de choses, qui a réussi à embarquer son équipe. qui donne l'image de son métier qu'on pourrait penser pas hyper sexy, etc. Et qui, en plus de ça, est très très sympa. Manon Pira de Saint-Ramid.

  • Speaker #0

    Bon, merci pour ça. Emelie, c'était trop chouette de t'avoir. Merci beaucoup. Je ne te remercie pas pour avoir la chanson de Lego dans la tête. Je pense que je vais la voir toute la journée.

  • Speaker #1

    Je peux mettre le petit bonhomme en brousse si tu préfères.

  • Speaker #0

    à trois à trois à trois mais non c'était un super moment pas du tout les questions que j'avais préparées en revanche non oui c'est souvent comme ça disons c'est moi c'est bien j'étais embarquée sur tu vois je n'ai pas du tout suivi mes questions c'était très chouette merci mille fois et puis on te retrouve j'imagine sur LinkedIn avec plaisir ouais tout à fait toujours Génial. Merci beaucoup. Merci,

  • Speaker #1

    bonne journée.

  • Speaker #0

    Bye bye. Encore merci de nous avoir écoutés. Il est temps de se retrouver lundi avec un nouvel invité. C'était Claire Tenayot, fondatrice de Be Wanted, et vous venez d'écouter un épisode de l'industrie qui fait envie. Bon, pour être certain de ne rien manquer, pensez à vous abonner, que ce soit sur Spotify, Deezer ou Apple Podcast. Surtout, pensez à laisser un avis 5 étoiles pour lui donner de la visibilité. Allez, à bientôt sur l'Industrie qui fait envie !

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Longtemps reléguée au second plan, la communication est pourtant l’un des leviers RH et business les plus puissants pour le secteur industriel.

🎙️ Dans cet épisode, je reçois Émilie Le Douaron, fondatrice du cabinet marketing industriel MITI et cofondatrice du collectif Les Influstriels. Avec elle, on parle stratégie de visibilité, communication incarnée et rôle des dirigeants dans la transformation de l’image de l’industrie.


💬 Au menu :

✅ Pourquoi la communication n’est pas un coût, mais un investissement stratégique
✅ Comment une com’ bien pensée peut attirer des talents et accélérer les ventes
✅ Les erreurs fréquentes des industriels quand ils se lancent dans la communication
✅ Ce que les RH et les dirigeants peuvent faire dès aujourd’hui pour structurer leur marque employeur


Mais ce n’est pas tout 👇

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📌 Communication industrielle : sortir du silence sans tomber dans le bullshit
📌 Recrutement : comment aligner discours client et discours candidat
📌 Culture d’entreprise : faire de la sincérité un vrai levier d’attractivité
📌 Fidélisation des talents : incarner ce qu’on promet dans ses prises de parole
📌 Réseaux sociaux : pourquoi l’industrie doit prendre sa place sur LinkedIn
📌 Influence B2B : l’expérience du collectif Les Influstriels pour redonner voix et visibilité à l’industrie


💡 Vous êtes DRH, RRH ou dirigeant industriel ? Vous cherchez à rendre votre entreprise plus attractive, à structurer votre marque employeur ou à enfin prendre la parole de façon impactante ?

➡️ Cet épisode vous donne des clés concrètes pour bâtir une stratégie de communication alignée, différenciante et performante.

🎯 Un échange sans langue de bois, 100 % terrain, pour toutes celles et ceux qui veulent réconcilier l’industrie avec la visibilité qu’elle mérite.


🔗 Les ressources de l’épisode :

🔹 Émilie Le Douaron sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/emilieled/
🔹 Cabinet MITI : https://www.cabinet-miti.fr/
🔹 Le collectif Les Influxtriels : https://les-influstriels.com/
🔹 Mon profil LinkedIn : linkedin.com/in/claire-industrie-qui-fait-envie


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello les passionnés d'industrie et de RH, bon ce podcast je l'ai vraiment pensé pour vous. Et son objectif, c'est de vous partager des stratégies, des astuces et de l'actionnable pour redevenir l'industrie qui fait envie. Et moi, je suis Claire Tonaillou, je suis hôte du podcast et fondatrice de Be Wanted. Mon objectif, c'est de faire rayonner l'industrie, enfin surtout la vôtre. Je vous aide à élaborer des stratégies d'attractivité et de fidélisation des talents qui accompagnent la croissance de votre entreprise. Mais je ne suis pas seule à ce micro, puisque chaque mois, je reçois deux invités qui vous présentent chacun quatre thématiques et donc quatre épisodes. Alors, c'est un shot de bonne pratique et de benchmark que vous trouverez dans vos oreilles chaque lundi et jeudi. Allez, j'ai terminé, c'est parti pour l'épisode et bonne écoute ! Bonne idée ! Bonjour, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Ça va, ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Bon, écoute, ça va, nickel, la forme, forcément, ravie ! retrouver ce matin. On va parler de pas mal de sujets qui nous réunissent, toi et moi, sous des angles un peu différents, mais en tout cas autour du même combat. Je ne sais pas si tu as déjà écouté le podcast, mais ici on a un petit rituel. On commence par trois questions. Donc, qu'est-ce qui t'anime ? Qu'est-ce qui te révolte et qu'est-ce qui te fait peur ?

  • Speaker #1

    Alors, ce qui m'anime, au niveau pro en tout cas, c'est de faire comprendre aux industriels que le marketing n'est pas un coût, c'est un investissement, que ça peut leur apporter beaucoup de choses. Ce qui me révolte, c'est la place qu'a prise l'industrie dans la société française, notamment ces quelques dizaines de dernières années. Voilà, on est clairement... Passer du côté obscur de la force. Et ce qui me fait peur, c'est un peu plus large que ça. C'est un peu la façon dont une société se fracture en ce moment. Et du coup, ça fait le lien aussi avec ce qui m'anime. Je suis sûre que l'industrie a un rôle à jouer là-dedans pour justement réduire ces fractures, faire en sorte que les gens continuent à se parler et à se respecter. Donc voilà, on part dans des grandes réparations, que tu expliques et sociétaux, comme ça.

  • Speaker #0

    C'est le problème de ces questions. Mais en même temps, je les aime bien. Mais alors des fois, souvent, on part dans des trucs, tu vois, complètement macro, ou alors c'est hyper flippant.

  • Speaker #1

    Et genre, oui, voilà. Mais j'ai espoir, donc ça va.

  • Speaker #0

    Ok, ça va, c'est bien. Mais tu as toujours ce truc-là un peu positif et tout. Donc c'est très bien, très bien.

  • Speaker #1

    Alors, dis-moi,

  • Speaker #0

    pour toi, c'est quoi l'industrie qui fait envie alors ?

  • Speaker #1

    Pour moi, l'industrie qui fait envie, c'est déjà l'industrie qui se pose un peu des questions, qui sort un peu de sa zone de confort. Forcément, c'est très orienté sur des sujets de modernisation, de business model, et puis effectivement de... de communication parce que c'est mon métier, c'est le prisme que j'ai. Mais comme je peux le voir avec mes clients et avec l'écosystème un peu plus général, c'est l'industrie qui est authentique, qui est sincère, qui sait qu'elle a encore beaucoup d'efforts à faire sur beaucoup de sujets parce que tout n'est pas parfait. Je pense qu'il n'y a aucun secteur où tout est parfait. mais qui sait, voilà, l'industrie qui sait qu'elle a encore des efforts à faire au niveau transition énergétique et environnementale, au niveau justement de la marque employeur, au niveau de sa transformation digitale et au niveau évidemment de marketing et communication, mais qui a envie, qui est prête à essayer, qui est prête à se tromper sans qu'effectivement ce soit trop problématique et qui est prête à s'entourer et à sortir un petit peu de... de sa filière, de sa fédé, de son monde habituel pour voir un peu ce qui se passe ailleurs et changer un peu les choses. Pour moi, c'est l'industrie qui fait un oui.

  • Speaker #0

    Super. Ce que je te propose, c'est de te présenter comme tu le souhaites. Comme d'habitude, on n'a donné que ton prénom jusque-là. Donc, peut-être lever le voile de ton identité.

  • Speaker #1

    J'ai vraiment l'impression d'être une super-héroïne, c'est génial.

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Je ne sais pas, je m'embelle trop dans le démarrage.

  • Speaker #1

    Voilà. Pas de souci, je vais présenter, alors peut-être pas en tant que super-héroïne, parce que je suis loin d'en être une, mais... Donc moi, c'est Émilie Ledouaron, je suis la dirigeante du cabinet MITI. qui est un cabinet marketing spécialisé dans l'accompagnement des acteurs industriels et cofondatrice du collectif Les Influxtriels, qui est un collectif d'influenceurs au service de l'industrie et de son attractivité, dont tu fais partie. Donc voilà, je suis basée à Grenoble, malgré ce que pas mal de gens peuvent penser, qui croient que je suis à Paris, parce que je suis aussi beaucoup à Paris. Une bretonne d'origine. C'est vrai ? Voilà. Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. Je suis née à Brest. Ah, ok. Ok, ça va. T'es de l'Ouest alors. Bon. J'ai bien fait de t'inviter.

  • Speaker #1

    Voilà ce que je peux dire.

  • Speaker #0

    Ok. Et juste une question. Qu'est-ce qui t'a amenée à l'industrie ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai toujours été assez connectée au monde industriel parce que... Mon papa travaillait dans l'industrie papetière. Donc déjà, mes arbres de Noël, c'était à l'usine. Et puis, c'était régulièrement, il ne faut pas exagérer, parce que c'était quand même plus ma maman qui gérait ça. Mais de temps en temps, quand j'étais malade, c'était assez souvent qu'on allait faire un petit détour à l'usine parce qu'il avait oublié un truc ou des choses comme ça. Donc, les grosses machines qui font beaucoup de bruit pour aller produire du non tissé. Avec une usine au fond de notre montagne là-bas, c'est un peu ce qui a fait mon enfance. J'ai fait aussi, j'ai grandi dans une région près de Grenoble, il y a énormément d'industrie, donc tous mes jobs d'été, c'était à l'usine aussi, ça a payé mes vacances. Et puis dans le début de ma carrière, j'ai toujours été en contact, même si j'étais plus orientée, le monde de l'informatique et... du logiciel, du SaaS, déjà dans le B2B, et déjà, du coup, à travailler beaucoup pour des offreurs de solutions pour l'industrie. Donc, j'avais déjà beaucoup de contacts avec les acteurs industriels qui étaient les clients de mes clients. Et puis, du coup, petit à petit, on s'est bien rendu compte, avec mon associé, qu'il y avait un petit sujet en termes de marketing et de communication, de la même manière qu'il y avait eu ce sujet-là, il y a une grosse quinzaine d'années, dans le monde de l'informatique, justement. Avec un petit manque de maturité, je dirais, sur le sujet marketing et com dans l'industrie. Et c'est pour ça que j'ai cofondé le cabinet NITI. Parce que j'ai toujours aimé ce côté concret, tangible du monde industriel qu'on retrouve moins, du coup, dans le monde de l'informatique, de l'IT au sens large. Et puis, du coup, en étant sur un terrain de jeu comme la région Vendronne-Alpes, il y a de quoi faire. super belles pépites. Donc voilà, toujours eu un lien assez fort, plus ou moins distendu, mais assez fort avec l'industrie.

  • Speaker #0

    Juste avant de commencer, une petite minute pour remercier tout le monde parce qu'on a de plus en plus d'écoutes sur le podcast. Je suis évidemment trop contente. En ce moment, c'est plus de 40% d'écoutes, donc vraiment merci pour tout ça. surtout mettez un petit 5 étoiles si vous écoutez le podcast sur Spotify Deezer Apple Podcast il n'y a pas d'étoile je ne sais plus exactement mais en tout cas si vous pouvez mettez-moi une petite étoile enfin 5 merci je pose maintenant un peu de contexte forcément je suis trop contente de t'avoir aujourd'hui tu disais donc tu diriges Meety tu es aussi à l'origine du collectif Les Infustriels Merci. qui remet la voix et du visage là où finalement l'industrie reste souvent trop silencieuse. Donc forcément, ces deux activités se rejoignent en faveur de ce combat pour l'attractivité et la visibilité de l'industrie. Moi, ce que j'aime dans ton approche, tu l'as dit un peu, c'est qu'elle est à la fois ancrée dans le concret. C'est souvent pour ça qu'on aime l'industrie, je pense. dans les équipes, les projets, les réalités du terrain. Elle est aussi hyper stratégique. Tu nous parlais notamment d'envisager des business no model différents, du marketing de la com aussi qui soit un peu différente. Donc forcément, on va parler de tout ça, toutes les deux. Communication, évidemment, mais quels sont les bénéfices qu'on a à en tirer quand on est une entreprise industrielle ? qu'est-ce que ça nous apporte. Donc, on va œuvrer pour ton combat de se dire qu'effectivement, là, comme le marketing, ça n'est pas une dépense comme ça. On est sur de l'investissement sur des démarches héroïstes. et que te dire d'autre ? Je pense qu'on peut démarrer. Voilà, c'est parti dans le questionnement. Alors, tu as commencé aussi à en parler dans ton introduction. On parle beaucoup des enjeux, évidemment, de la réindustrialisation au cœur de nos leviers de croissance, de souveraineté économique. Dans un contexte géopolitique qui n'est quand même pas foufou en ce moment.

  • Speaker #1

    Ah, ben...

  • Speaker #0

    Est-ce que tu crois que c'est aussi un moment un peu charnière pour que l'industrie revoie sa manière de communiquer ? Parce qu'on pourrait se dire aussi naturellement, attends, c'est un peu compliqué, on ferme les robinets sur les sujets de la com et du market.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est le réflexe, en tout cas d'une partie du corps industriel. Et comme dans énormément de boîtes, lorsque ça va mal, les premiers budgets qui sont coupés, c'est la communication et puis le marketing qui suit d'assez près, lorsqu'il y a des budgets déjà, ce qui n'est pas toujours le cas. Après, je pense que ça serait vraiment une erreur. L'idée, ce n'est pas de dire qu'il faut forcément doubler les investissements. On se rend bien compte qu'il y a des enjeux de compétitivité. de maintenir les jobs des équipes, etc., qui peuvent être prioritaires. Mais par contre, il ne faut pas tout stopper. Il peut y avoir des leviers assez simples, assez pragmatiques à mettre en œuvre. Déjà, une équipe dirigeante qui peut prendre la parole justement sur les réseaux sociaux, dans les médias, donner envie au reste des équipes de se mobiliser, etc. On n'est pas obligé d'investir des dizaines, des centaines de milliers d'euros pour faire des choses efficaces. et en plus de ça effectivement le contexte dans lequel on est aujourd'hui où on parle de renouveau industriel et de souveraineté au regard effectivement des enjeux géopolitiques des tensions énergétiques des voilà des pénuries de composants aussi qu'on a qu'on a subi il n'y a encore pas si longtemps que ça etc il ya une place à prendre dans le cœur des Français, je dirais. C'est un petit peu tarte à la crème. Mais si les acteurs et actrices industrielles ne prennent pas... En tout cas, je n'arrive pas à formuler ma phrase. Mais si les acteurs et les actrices industrielles ne prennent pas la balle au bon maintenant de reprendre leur place sur l'échiquier... nationale, de dire, regardez, là, maintenant, on a besoin de nous. Voilà ce qu'on fait. On ouvre nos usines, on vous montre, etc. C'est maintenant qu'il faut que ça se joue. Ce n'est pas dans 10 ou 15 ans, quand j'ose espérer la situation géopo-sociétale, ce sera un petit peu calmé, qu'il faudra faire l'effort. Là, la porte est grande ouverte. On n'attend que ça, d'avoir des nouveaux rôles modèles qui... qui prennent le lead, qui guident la jeunesse vers des plans de carrière, etc. Donc, autant prendre le sujet maintenant. Oui,

  • Speaker #0

    parce que tu pointes du doigt un double enjeu. Il y a l'enjeu des investissements, de la partie vraiment purement business, commerce, et il y a l'enjeu de l'attractivité. des métiers, c'est de faire prendre conscience et la com, forcément, est l'un des leviers dont on dispose. Mais l'enjeu, c'est ça, c'est faire prendre conscience aux jeunes, aussi aux moins jeunes, qu'on a besoin de l'industrie, que l'industrie, c'est pas un délit. C'est pas un poste de toi que j'ai vu passer hier qui disait ça ?

  • Speaker #1

    Si, alors c'est pas moi qui l'ai dit. C'est le président de la métropole de Toulouse, oui. L'industrie, ce n'est pas un délit, c'est un devoir.

  • Speaker #0

    C'est ça. Très chouette, cette phrase. Et voilà, en fait, il y a ce double enjeu derrière. Et là-dessus, j'ai une question, parce que tu sais que moi, je traite plutôt la partie RH des sujets de l'attractivité de la marque. Il y a un sujet qui revient souvent, une difficulté que je croise souvent, c'est l'alignement difficile entre la com orientée orienté. business Et la com orientée candidat. Et tu vois, moi qui suis plutôt chef de projet côté RH sur ces enjeux-là, à chaque fois, je dis mais non, on ne peut pas avoir les mêmes codes, on ne s'adresse pas de la même manière à nos clients qu'à nos candidats. La proximité n'est pas la même, le ton n'est pas le même, les besoins, les personas ne sont pas les mêmes, etc. Qu'est-ce que tu peux me dire là-dessus ?

  • Speaker #1

    Je te rejoins sur le fait que Kiaw... un désalignement de la même manière qu'il y a souvent un désalignement entre commerce et marketing déjà, de base. Après, nous, pour nos clients, on a des clients avec des maturités différentes qui n'ont quasiment jamais fait de communication, on va essayer de trouver des leviers qui peuvent séduire les deux. Et je pense qu'il y a quand même certains livrables, certains messages qui peuvent effectivement... servir, même s'il y a adaptation, je te rejoins complètement, mais qui peuvent servir à venir générer ou en tout cas convertir plus de prospects, etc., ou générer plus de business, de manière générale, et effectivement séduire les candidats aussi. Ça va par exemple être la communication orientée projet. Il y a tellement d'acteurs Acteurs et d'actrices industrielles qui disent « Non, non, mais moi, je ne veux pas parler de mes clients. » Alors, il y a les notions de confidentialité qui sont souvent des fausses excuses. Enfin, souvent, j'exagère. Il y a évidemment des secteurs dans lesquels c'est beaucoup plus compliqué de faire parler ses clients. Parce que, voilà, chez nous, il y a la Suisse avec le monde de l'horlogerie et du luxe. Bon, effectivement, on sait que ces clients-là n'aiment pas bien. dire qu'ils sont leurs sous-traitants, etc. Il y a évidemment toute la partie défense, etc. Mais il y a quand même finalement beaucoup de choses à faire avec ces clients sans dire non, mais de toute façon, ils ne voudront pas. Déjà, c'est sûr que si on n'essaye pas, il ne va pas se passer grand-chose. Et toute cette communication orientée projet, quand bien même on ne peut pas faire témoigner à ses clients parce qu'on a vraiment des notions de confidentialité qui sont trop fortes, on peut faire des études de cas. On peut trouver plein de moyens un petit peu détournés. Et ça, ça permet de montrer à quel point la boîte bosse sur des cas qui sont intéressants. Et je trouve qu'au niveau business, c'est intéressant parce qu'on peut montrer le côté innovant, le côté capacité à gérer des projets complexes, capacité à challenger en amont et non pas juste prendre un cahier des charges et exécuter un peu bêtement, etc. Il y a plein de choses à mettre en avant. Et ça, d'un point de vue candidat, c'est aussi hyper intéressant de dire « Ah ouais, il bosse sur des projets comme ça, mais je vais m'éclater » . Donc après, effectivement, dans la manière de le partager, il y a une adaptation à faire, mais il y a quand même comme ça un petit socle commun qui peut être travaillé. Après, c'est sûr que lorsqu'on a un cran plus loin, il faut être en capacité de se dire « Mon acheteur indus qui a sa petite grille comme ça, c'est sûr que je ne vais pas lui mettre les mêmes choses en avant » . que mon jeune ingénieur qui sort de l'école et qui a besoin un peu de sens et de valeur, d'une ambition, d'une mission qui va un peu au-delà de l'entreprise et que j'ai besoin de le transmettre si je veux le séduire, bon, là, il faut effectivement avoir des stratégies assez différenciées, mais qui restent quand même effectivement incarnées et solides. Il ne faut pas de fausses promesses dans les deux cas, pour le plus fort. On met pareil là aussi, un sang-cle commun à avoir. Ouais,

  • Speaker #0

    je suis d'accord. Et tu penses que ça vient d'où cette difficulté ou cet obstacle à communiquer en fait ?

  • Speaker #1

    Moi, de ce que je constate quand même, c'est que... Il y a toute une partie du secteur industriel qui jusque-là n'a pas eu trop besoin de faire des efforts pour aller chercher du business, par exemple. Ça fonctionnait beaucoup, beaucoup en bouche à oreille et puis en carnet de contact du commercial ou de l'équipe commerciale qui était là, installée depuis 20 ou 30 ans dans la boîte. qui finissait par connaître un peu tout le monde, des gens qui, probablement, étaient très bons dans leur métier, mais qui, quand ils s'en vont, parce qu'il n'y avait pas forcément de consolidation de CRM, etc., ben, tiens, ça peut faire un gros trou. Et en plus de ça, ça, je pense que tu le sais bien mieux que moi, mais effectivement, cette... Ces carrières longues qui pouvaient se faire avant, où du coup, on avait quelqu'un qui était capable, effectivement, de venir nourrir le business parce qu'il crée son réseau, etc. Pendant 20, 30, 40 ans, peut-être parfois, aujourd'hui, ça n'existe plus. Donc, il faut trouver d'autres leviers pour créer ce renouvellement parce que les gens, il a 5, 6 ans dans une boîte et puis ensuite, il va ailleurs, etc. Donc, je pense qu'il y avait déjà un petit peu cette... Cet écosystème qui était un peu différent, évidemment, il y a eu ensuite une concurrence accrue avec la mondialisation, la capacité de certains de nos concurrents à aller très très vite et à pouvoir envoyer des moules en trois semaines qui viennent de l'autre côté de la planète, là où effectivement les sous-traitants industriels français avaient trois semaines à répondre à la demande pour faire un premier devis. Donc, petit souci aussi de réactivité. Et puis, il y avait, je pense, aussi une mauvaise image de la communication de manière générale. Moi, je l'ai entendu plein de fois. Non, mais de toute façon, là, nous, nos concurrents, ils communiquent beaucoup plus que nous, mais en fait, c'est parce qu'ils sont moins bons. Et du coup, ils ont besoin de nous sauver. Ou alors, en tout cas, ils passent tout leur fric là-dedans. Mais en fait, du coup, après, derrière, ça ne suit pas au niveau industriel. Donc, il y avait un peu ce côté de plus on en parle, moins on en fait.

  • Speaker #0

    Pas ça, c'est un conflit de cheveux.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Pour le coup, c'est difficile de travailler sur le changement de ce mindset-là. Je pense que ça, ça va se faire surtout par rapport au... au renouvellement générationnel qui est à l'œuvre en ce moment parce qu'il y a certains dirigeants et dirigeantes industrielles qui ont ça en tête et c'est ancré, c'est une valeur. Donc il y a ça. Je pense qu'en termes de recrutement, c'était un peu la même chose. On était avec des bassins d'emploi, avec une... des formations qui étaient associées, etc. Et du coup, un renouvellement qui se faisait bien. L'entreprise industrielle du coin avait bonne réputation. On n'avait pas tant de difficultés à trouver tel ou tel talent, des soudeurs, des chaudronniers, etc. Et puis voilà, ça se faisait comme ça parce qu'il y avait, je pense, aussi des dynamiques territoriales qui étaient différentes d'aujourd'hui. On voit bien de toute façon avec des programmes comme Territoires d'Industrie, par exemple. où il y a nécessité d'aller recréer ces dynamiques, d'aller recréer des logiques de filière, etc., pour faire en sorte qu'il y ait tout un écosystème qui se crée en amont et en aval. Donc voilà, je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup de choses, et je ne suis pas la plus grande spécialiste sur ce sujet-là. Des gens en parlent bien mieux que moi, mais il y a beaucoup de petits facteurs qui sont venus un peu perturber le fonctionnement. qui étaient à l'œuvre il y a quelques années, quelques dizaines d'années, et qui fait que maintenant, il y en a qui se retrouvent un peu dans la panade.

  • Speaker #0

    Tu vois, ça me fait penser aussi ce que tu expliquais sur un peu les freins à la com. Il y a aussi, tu disais, un peu le mood ou ce qu'on s'imagine sur la com de cette fameuse tartine de confiture. Voilà, pour y faire référence. Je trouve que beaucoup aussi, mais alors pour le coup, pas que propre à l'industrie, mais beaucoup de dirigeants peuvent avoir ce truc de « c'est un peu bullshit » . En fait, on dit, mais on ne dit pas forcément ce qu'on est vraiment et du coup, ça n'a pas de sens. Je pense qu'il y a aussi un enjeu de réconcilier les acteurs de l'industrie avec une pomme qui soit... soit aligné, incarné. Tu n'es pas obligé de te montrer ou de montrer ta boîte sous un jour qui ne lui ressemble pas. Et surtout pas auprès des candidats, tu vois, enfin, pas auprès des clients non plus. Mais les candidats, ils seront beaucoup au laboratoire devant, ils seront à l'intérieur. Et tu vois, cet enjeu-là, il est crucial. En fait, non, on peut péter les codes un peu de l'accord. On n'est pas obligé de se montrer sous un jour qui n'est pas le nôtre. Je n'ai pas vraiment de questions, mais qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • Speaker #1

    Non, non, mais complètement. Il y a... Et comme tu le dis, je pense que c'est la pire erreur à faire. Et même en termes de business, et encore plus effectivement par rapport à de la communication orientée RH marque employeur, ça provoque forcément un désalignement. Après, il peut y avoir effectivement des choses qu'on a envie de... de faire infuser, parce que c'est l'ambition de la boîte, et on se dit, ok, j'ai envie justement de montrer qu'on est innovant, même si je sais qu'on a encore des efforts à faire, mais là, pareil, ok, pas de souci. Par contre, on le fait en toute honnêteté, en toute transparence, avec une feuille de route que l'on va aller inscrire aussi dans la communication, etc. Mais là-dessus, je ne sais pas ce qui a pu provoquer ça. que certains se fassent embarquer justement dans cette dynamique de communication où ils devaient se dire d'un œil extérieur, « Ouh là là, ça part dans un délire, perso ! » Je ne sais pas trop de qui on parle, ce n'est pas ma boîte en fait. Et qu'ils se sont laissés embarquer comme ça. Moi, ce que je constate quand même de temps en temps, c'est des boîtes industrielles qui font confiance à des agences de com' généralistes. qui peuvent être d'excellents professionnels, c'est absolument pas pour casser du sucre sur le dos de qui que ce soit, mais qui ne sont pas du tout spécialisés B2B, qui ne connaissent pas forcément les codes d'un secteur, etc. et qui, du coup, les dirigent vers, justement, des stratégies de communication, avec des recettes plutôt orientées B2C ou pour le commerce du commerce. coin, la pâtisserie, je ne sais pas quoi. Ou du coup, en tant que dirigeant d'une boîte industrielle, on se dit, bon, ce n'est pas mon métier, donc si on me dit que c'est ça que je dois faire, OK, je fais confiance. Franchement, très bien, bravo. Mais du coup, voilà, qu'ils se sont laissés embarquer vers des stratégies et du coup, des actions qui, au final, sont complètement décorrélées. des besoins, des enjeux, que ce soit business ou que ce soit effectivement marque employeur. Donc, il faut faire aussi attention et il faut vraiment, je pense là-dessus, bien poser les objectifs avec que ce soit l'équipe interne, parce qu'évidemment, bien sûr, ça peut être géré par l'équipe interne ou effectivement les prestataires auxquels on fait appel, de dire voilà, moi, mes limites, elles sont là. ce que j'ai envie que l'on dise, que l'on pense de moi, c'est ça. Ça, je ne veux pas qu'on en parle parce qu'il peut aussi y avoir des limites, ne serait-ce que très personnelles, de choses sur lesquelles... Moi, j'ai plein de dirigeants industriels que j'ai envie d'aller pousser vers du leadership d'opinion, de dire, mais si, il faut que vous vous incarniez, qu'ils me disent, non, moi, je ne veux pas être mise sur une tribune.

  • Speaker #0

    Parce que tu es à ça, oui, je ne veux pas prendre position.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas ma personnalité, je ne serai pas à l'aise. ok, pas de souci, on trouve d'autres alternatives. Donc ouais, je pense que c'est un vrai danger et ça, pour le coup, ça porte préjudice pendant plusieurs années. Pour ensuite aller casser cette vision que l'on s'est fait de dire, on m'embarquait une fois dans un truc dans lequel je n'étais pas alignée. pour revenir en arrière et retester. Tu sors les rames.

  • Speaker #0

    Là, tu sors les rames. Et après, justement, tu vois, ce travail de, je ne sais pas, imaginons, je suis dirigeant, je suis accompagnée des RH. Comment, qu'est-ce que tu conseillerais ? Tiens, fixons justement un peu le cadre. Ça peut être fait en amont aussi de la sollicitation d'une agence. C'est quoi les bonnes questions à se poser ? Parce qu'effectivement, souvent, on peut aussi… Je sais que moi, souvent, même si après, ce n'est pas ma partie, mais souvent, côté réagir, on a un fondateur qui a une histoire. C'est intéressant. Il raconte son histoire, le cheminement, pourquoi il en est arrivé là, etc. Ça fédère aussi les équipes. Souvent, c'est un point où justement, le dirigeant va dire « Non, ça, j'ai pas envie de le livrer » . Mon histoire perso, ça sent très belle aussi. Oui,

  • Speaker #1

    complètement.

  • Speaker #0

    Surtout quand tu as un fondateur qui est encore présent dans l'entreprise, qui a une histoire ou alors une histoire familiale, etc. Tu as des sujets, des fois, non, ça, je n'ai pas envie. Donc, ma question, on est deux autour de la table, dirigeants, un DRH. Comment est-ce qu'avant de solliciter une agence, un cabinet, on peut se poser la question de ses limites, qu'est-ce qu'on veut dire, sur quoi on veut communiquer, quelles sont les ambitions aussi, qu'est-ce qu'on va aller chercher. Je pense que les objectifs, c'est crucial. Voilà, je te pose la question.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire, effectivement, sur ce genre de sujet, il faut déjà être très au clair, je pense, sur ce que nous, on va appeler la plateforme de marque, les valeurs, la mission et et les ambitions. Parce que sans ça, qu'est-ce que j'ai envie de dire ? Oui, on est super géniaux, super innovants. Mais pourquoi tu as envie de dire ça ?

  • Speaker #0

    Tu m'as mis le générique de Lego dans la tête.

  • Speaker #1

    Attends, je fais plus. Ah non, mais ça, c'est les blés mobiles. Ça marche aussi.

  • Speaker #0

    Super génial. Y'a que moi, pour un arrêt, j'ai un grand qui est fan de Lego.

  • Speaker #1

    Voilà, pardon. Pas de soucis. Ça ne me pose aucun problème. Ça fera un bêtisier comme ça.

  • Speaker #0

    On va le garder. Écoute, on va le garder. Ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Oui, ça, il faut quand même. Parce que vu que tout le monde sait que je suis un peu zinzin, il ne faudrait pas non plus qu'il y ait un effet déceptif. Il faut qu'on soit alignés,

  • Speaker #0

    n'est-ce pas ?

  • Speaker #1

    Exactement. Je pense qu'en plus, effectivement, on est bien en face toutes les deux là-dessus. Donc, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ça ne fait pas trop rien.

  • Speaker #1

    Mais oui, en tout cas, effectivement. Il faut savoir pourquoi on a envie d'investir du temps et potentiellement de l'argent. De toute façon, c'est de l'argent quoi qu'il arrive, parce que même si c'est en interne, c'est quand même des collaborateurs à qui on rémunère. Et après, moi, souvent, le travail que l'on fait faire à nos clients sur ces sujets-là, où effectivement, on est sur des sujets assez… assez profond et assez stratégique, c'est de dire, surtout, ne restons pas que le dirigeant et le ou la DRH, le ou la dirigeante et le ou la DRH. Allons interroger, justement, un peu l'écosystème aussi. Par exemple, sur des sujets de Martin Player, par exemple, c'est les anciens, qu'est-ce qu'ils pensent de la boîte, comment ils auraient envie qu'on la voit, etc. Et les plus jeunes, les différentes fonctions, faire un peu ce petit tour de l'interne et potentiellement aussi, nous on le fait aussi beaucoup côté business, mais côté RH, ça fonctionne de la même manière. Par exemple, un ou une candidate qui récemment serait allée quasiment au bout du process et puis a choisi une autre boîte, ou pas d'ailleurs, mais juste n'est pas venue. un peu un échec de recrutement ou alors quelqu'un qui a démissionné, qui est parti. Ces gens-là, c'est ultra riche ce qu'ils ont à raconter pour dire, OK, qu'est-ce qui, finalement, a fait défaut dans le processus ? Qu'est-ce qui les a attirés ailleurs ? Qu'est-ce qu'ils auraient aimé trouver ? Est-ce que, justement, il y a eu aussi des promesses qui ont été faites et qui, du coup, n'ont pas été tenues ? Enfin, voilà. C'est toute cette analyse un petit peu de... de l'état actuel, de la vision qu'ont les gens, de ce que les gens aimeraient, que l'on pense de leur boîte, et effectivement associer la feuille de route stratégique de « Ok, mais on a envie d'aller où ? » Du coup, sur quoi on doit insister ? Qu'est-ce qu'on doit valoriser ? Qu'est-ce qu'il faut qu'on aille un peu plus travailler ? Et quel degré d'authenticité et de révélation on a envie de poser ? Ça, c'est essentiel, oui. Ce qui est intéressant aussi, c'est de se poser un petit peu la question. Là, ça va plus dans des sujets. On va un petit peu plus loin. C'est du temps de voir. Moi, j'aime bien travailler là-dessus aussi. De dire, OK, comment, qu'est-ce qu'on a envie de dire, qu'est-ce qu'on n'a pas envie de dire ?

  • Speaker #0

    Définir un ton, c'est hyper dur. J'ai fait, à titre perso, la démarche l'autre jour. On m'a posé la question, quelle est ta tonalité claire ? Oh, et même, ben, je ne sais pas. c'est hyper facile et oui parce que c'est pas facile et en même temps moi j'adore les mots donc c'est un sujet qui est passionnant mais en même temps t'as pas de vocabulaire vraiment commun pour définir parce que t'as aussi beaucoup de notions de perception dans l'écriture, dans la tonalité on va pas les uns les autres percevoir la même chose d'un mot, d'un message il est en train d'en rendre dans notre culture, notre éducation, nos souvenirs. C'est difficile. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. C'est la parentèle. Complètement. Je te rejoins vraiment. Moi, déjà, c'est pareil. On me demande, Amélie, quelle est ta tonalité ? C'est-à-dire que je ne sais pas, en fait. C'est le feeling. Donc ça, c'est très dépendant, effectivement, de mes humeurs en ce qui concerne ma ligne éditoriale perso. Et après, pour les clients, nous, je sais qu'on ne pousse jamais le curseur trop, trop loin non plus. Parce qu'après, comme tu dis, finalement, on rentre dans des choses qui sont tellement de l'ordre de la perception que ça ne sert à rien de faire des documents, le tone of voice de quatre pages. L'idée, c'est plutôt de se dire, OK, pour tel type de cible, tel type de communication, On va plutôt être sur quelque chose de pédagogique, informatif, avec un soupçon d'eux. Et après, effectivement, pour la marque employeur, on peut se permettre d'être un peu plus décalé, poser quelques bases comme ça. Mais après, quand on a des boîtes ultra staffées, on peut aller plus loin. Mais au départ, ça ne sert à rien non plus de créer une usine à gaz avec le document que personne n'a jamais consulté. Oui,

  • Speaker #0

    et puis attends, en plus, on évolue. Enfin, dans le sens où... tu disais que tu commences aussi à accompagner, tu accompagnes des entreprises industrielles avec un petit niveau de maturité sur les enjeux de l'accord. Possiblement, tu sais que les sujets, les posts sur les réseaux sociaux ou les articles vont être portés peut-être par des RH, peut-être parfois par des salariés qui ont envie de prendre la parole, peut-être par les dirigeants. Il y a une évolution, il ne faut pas s'attendre. Je pense aussi que ça peut être un piège. de la comparaison sur notamment les réseaux sociaux. Ah non, mais lui, il est trop fort. Tu as vu comment il communique ? Peut-être, mais si ça fait cinq ans qu'il communique, il a chopé sa tonalité. Il a fait des essais de ce qui marche, de ce qui ne marche pas. Il faut aussi s'autoriser à progresser. Ça, c'est un vrai truc que je vois au départ. Donc, de s'enfermer, comme tu le dis au départ, dans un ton of voice qui passe 4 tâche pour qu'au final dans 6 mois tu auras progressé et tu as vu ce qui fonctionnait parce que ça correspondait au message que tu voulais passer aux personnes que vous êtes,

  • Speaker #1

    aux valeurs que vous incarnez en fait c'est juste le but pour le coup effectivement je suis complètement d'accord avec toi, le test and learn notamment effectivement pour les boîtes à plus faible maturité, en tout cas plus faible expérience parce que c'est pas toujours une question de maturité mais plus faible expérience dans ces exercices de communication, de test and learn, c'est la base. Et en plus de ça, comme tu dis, il y a des gens qui vont vouloir peut-être après s'investir un peu plus en disant, ah tiens, c'est chouette, etc. Donc voilà, il faut poser un cadre stratégique qui permette de savoir pourquoi on le fait et en gros de quelle manière on a envie de le faire. Mais il faut aussi s'autoriser de tester des choses et surtout, ce que tu disais me fait penser à quelque chose, il faut accepter que ça prenne du temps. Ça, c'est un vrai sujet aussi.

  • Speaker #0

    Surtout au début.

  • Speaker #1

    Ah là là, oui. Non, effectivement, ce n'est pas en investissant, que ce soit dans des outils plutôt orientés marketing stratégique ou que ce soit effectivement plutôt dans des dimensions opérationnelles, que ça change tout en un clin d'œil. C'est comme n'importe quel... Comme n'importe quel investissement, quand on investit dans une démarche d'amélioration de ses processus, avec « je vais optimiser ma démarche Lean » , même s'il peut y avoir des petits quick wins assez rapidement, souvent,

  • Speaker #0

    tu as même une baisse au départ d'un gros chou.

  • Speaker #1

    Voilà. À un moment donné, il faut accepter que tout ça, ça… Ça se met en place et que les bénéfices n'arrivent que quelques mois, un an, un an et demi après, qu'on commence à voir vraiment la différence qu'à ce moment-là. Donc, ça, voilà. Moi, quand j'ai des boîtes qui viennent me voir en disant « Mais du coup, dans trois mois, ça va être compliqué, là. Faut quand même… » Donc, voilà. Après, effectivement, ça n'empêche pas qu'on peut travailler sur, et je pense qu'effectivement, de ton côté, c'est pareil, sur des feuilles de route qui permettent quand même d'avoir des petites preuves de concept assez rapidement pour pouvoir… embarquer les équipes aussi. Oui,

  • Speaker #0

    mais complètement. Après, tu vois, sur la marque employeur, tu as la possibilité de travailler sur deux temps, le temps court d'une campagne précise. Je n'en sais rien, moi. On recrute 20 souders dans les trois mois. Après, si effectivement, l'objectif, c'est de rénover sa marque employeur de fond en compte, ça ne va pas se faire en trois mois.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est une question d'objectif. Comme toi, j'imagine, tu as un lancement produit. Je pense que, alors moi, je n'y connais pas grand-chose en com produit. Ce n'est pas mon domaine. Mais tu as un lancement produit. Tu sais que tu es sur du temps court ou moins court, mais en tout cas avec une deadline.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Effectivement, tu peux fonctionner en mode campagne. Là où, effectivement, tu veux aller conquérir un nouveau segment de marché, etc. Bon, il faut voir, effectivement. Et puis, il y a quand même des fondations à travailler, quoi qu'il arrive, en parallèle, et à optimiser. En tout cas, ça prend un peu plus de temps.

  • Speaker #0

    Est-ce que sur cette fin d'échange, même si je n'ai pas du tout envie de... de te lâcher, mais je pense qu'on va avoir peut-être manger la réunion dans 5 minutes donc on fait juste un focus si tu veux bien sur les réseaux sociaux et notamment sur l'influence digitale est-ce que tu peux me parler de ce sujet-là ? Pourquoi est-ce qu'il faut que les industriels prennent davantage la parole sur les réseaux et faire le pont évidemment avec le collectif des industriels ? Je te laisse on a parole.

  • Speaker #1

    Très bien. Sur le sujet de l'influence digitale et de l'utilisation des réseaux sociaux, ce qu'on constate, c'est que globalement, dans le B2B, on n'est pas très bon. Et encore que dans certains secteurs du B2B, comme le monde de l'IT, les acteurs, les entreprises se sont quand même accaparés les médias sociaux de façon un peu plus forte. Dans l'industrie, on est sur une invisibilité, clairement. Je pense que... Alors moi, j'ai l'impression qu'il y a énormément de boîtes industrielles parce que mon écosystème fait que, effectivement, je ne vois que ça toute la journée.

  • Speaker #0

    Oui, c'est la note.

  • Speaker #1

    Mais qu'on aime ou pas les médias sociaux, on peut avoir des avis différents, que ce soit sur TikTok, sur LinkedIn, etc. Toujours est-il que c'est aujourd'hui des canaux de communication qu'on ne peut pas mettre de côté. On l'a vu encore lors des différentes élections ces dernières années, il y a des choses qui se jouent. Clairement, il y a toute une partie de la population, et ça ne va me faire que croître, qui s'informe sur les réseaux sociaux, qui cherche des boulots sur les réseaux sociaux, qui font tout sur les réseaux sociaux. probablement trop, mais ça, c'est un autre débat. Et du coup, ne pas investir cette scène médiatique pour aller véhiculer différentes sortes de messages, qu'ils soient business, qu'ils soient RH, peu importe, c'est se couper d'une partie du monde, quasiment, à mon sens. Et d'autant que les possibilités sont assez immenses. on peut se permettre de prendre des risques un petit peu plus forts, moi je trouve aussi. Donc voilà, c'est aussi sur ce constat-là en tout cas qu'on a cofondé le collectif des infrastriels avec Aurélien Goyer et Olivier Luancy il y a un tout petit peu plus d'un an maintenant. Je veux dire, en fait, on est très nombreux à vouloir remettre l'industrie au centre des discussions, au centre des débats, etc.

  • Speaker #0

    Au milieu du village, comme on disait avec Véronique. Exactement, l'usine au milieu du village.

  • Speaker #1

    Je ne sais plus qui avait dit ça, mais c'est une très jolie phrase. Et pour le coup, ça, c'est un des outils à notre disposition qui est ultra puissant et qui... pas du tout utilisé, en tout cas pas suffisamment aujourd'hui. Donc on est à plusieurs dizaines maintenant, au dernier comptage ça doit être presque 70 individus, à se réunir et à se mobiliser via nos différents réseaux sociaux. communiquer à nos communautés des messages que l'on juge importants en lien avec l'industrie, son attractivité, le fait que l'industrie fait partie de la solution sur les sujets de transition énergétique environnementale, le fait que l'industrie se féminise, se diversifie, qu'elle a encore plein d'efforts à faire, aussi bien sûr, mais qu'il y a des choses qui se passent, mettre en avant des messages positifs et montrer qu'il faut qu'on se préoccupe plus de ça en tant que citoyen.

  • Speaker #0

    Merci. Est-ce que tu peux nous donner le nom d'une dirigeante auquel tu penses qui prend la parole sur LinkedIn ? Peut-être qu'on peut conseiller d'aller suivre ce que tu as une idée.

  • Speaker #1

    Je dirais, il va falloir que je change parce que je donne toujours ce nom-là, mais je trouve tellement génial ce qu'elle fait. Manon Cura de CentraMétho. Merci,

  • Speaker #0

    à vous.

  • Speaker #1

    On va se demander si finalement elle ne me rémunère pas pour faire sa pub. Non, mais c'est vrai que ces derniers temps, et pourtant des jolis exemples, j'en vois et effectivement, il faudra qu'on fasse plus de publications dans ce sens-là, mais je crois que ça va arriver du côté des artistes.

  • Speaker #0

    Je crois que c'est un grand.

  • Speaker #1

    Il me semble. Mais c'est vraiment une des dirigeantes que je trouve super inspirante sur ces aspects de communication, qui ose plein de choses, qui a réussi à embarquer son équipe. qui donne l'image de son métier qu'on pourrait penser pas hyper sexy, etc. Et qui, en plus de ça, est très très sympa. Manon Pira de Saint-Ramid.

  • Speaker #0

    Bon, merci pour ça. Emelie, c'était trop chouette de t'avoir. Merci beaucoup. Je ne te remercie pas pour avoir la chanson de Lego dans la tête. Je pense que je vais la voir toute la journée.

  • Speaker #1

    Je peux mettre le petit bonhomme en brousse si tu préfères.

  • Speaker #0

    à trois à trois à trois mais non c'était un super moment pas du tout les questions que j'avais préparées en revanche non oui c'est souvent comme ça disons c'est moi c'est bien j'étais embarquée sur tu vois je n'ai pas du tout suivi mes questions c'était très chouette merci mille fois et puis on te retrouve j'imagine sur LinkedIn avec plaisir ouais tout à fait toujours Génial. Merci beaucoup. Merci,

  • Speaker #1

    bonne journée.

  • Speaker #0

    Bye bye. Encore merci de nous avoir écoutés. Il est temps de se retrouver lundi avec un nouvel invité. C'était Claire Tenayot, fondatrice de Be Wanted, et vous venez d'écouter un épisode de l'industrie qui fait envie. Bon, pour être certain de ne rien manquer, pensez à vous abonner, que ce soit sur Spotify, Deezer ou Apple Podcast. Surtout, pensez à laisser un avis 5 étoiles pour lui donner de la visibilité. Allez, à bientôt sur l'Industrie qui fait envie !

Description

➡️ Industriels, vous avez le savoir-faire : il est temps de le faire savoir !


[📉 Marre de subir le turnover ? ] Télécharge mon workbook gratuit ici 👉 https://claire-tenailleau.systeme.io/ee272bc7


Longtemps reléguée au second plan, la communication est pourtant l’un des leviers RH et business les plus puissants pour le secteur industriel.

🎙️ Dans cet épisode, je reçois Émilie Le Douaron, fondatrice du cabinet marketing industriel MITI et cofondatrice du collectif Les Influstriels. Avec elle, on parle stratégie de visibilité, communication incarnée et rôle des dirigeants dans la transformation de l’image de l’industrie.


💬 Au menu :

✅ Pourquoi la communication n’est pas un coût, mais un investissement stratégique
✅ Comment une com’ bien pensée peut attirer des talents et accélérer les ventes
✅ Les erreurs fréquentes des industriels quand ils se lancent dans la communication
✅ Ce que les RH et les dirigeants peuvent faire dès aujourd’hui pour structurer leur marque employeur


Mais ce n’est pas tout 👇

On parle aussi de :

📌 Communication industrielle : sortir du silence sans tomber dans le bullshit
📌 Recrutement : comment aligner discours client et discours candidat
📌 Culture d’entreprise : faire de la sincérité un vrai levier d’attractivité
📌 Fidélisation des talents : incarner ce qu’on promet dans ses prises de parole
📌 Réseaux sociaux : pourquoi l’industrie doit prendre sa place sur LinkedIn
📌 Influence B2B : l’expérience du collectif Les Influstriels pour redonner voix et visibilité à l’industrie


💡 Vous êtes DRH, RRH ou dirigeant industriel ? Vous cherchez à rendre votre entreprise plus attractive, à structurer votre marque employeur ou à enfin prendre la parole de façon impactante ?

➡️ Cet épisode vous donne des clés concrètes pour bâtir une stratégie de communication alignée, différenciante et performante.

🎯 Un échange sans langue de bois, 100 % terrain, pour toutes celles et ceux qui veulent réconcilier l’industrie avec la visibilité qu’elle mérite.


🔗 Les ressources de l’épisode :

🔹 Émilie Le Douaron sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/emilieled/
🔹 Cabinet MITI : https://www.cabinet-miti.fr/
🔹 Le collectif Les Influxtriels : https://les-influstriels.com/
🔹 Mon profil LinkedIn : linkedin.com/in/claire-industrie-qui-fait-envie


🎧 Bonne écoute !


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello les passionnés d'industrie et de RH, bon ce podcast je l'ai vraiment pensé pour vous. Et son objectif, c'est de vous partager des stratégies, des astuces et de l'actionnable pour redevenir l'industrie qui fait envie. Et moi, je suis Claire Tonaillou, je suis hôte du podcast et fondatrice de Be Wanted. Mon objectif, c'est de faire rayonner l'industrie, enfin surtout la vôtre. Je vous aide à élaborer des stratégies d'attractivité et de fidélisation des talents qui accompagnent la croissance de votre entreprise. Mais je ne suis pas seule à ce micro, puisque chaque mois, je reçois deux invités qui vous présentent chacun quatre thématiques et donc quatre épisodes. Alors, c'est un shot de bonne pratique et de benchmark que vous trouverez dans vos oreilles chaque lundi et jeudi. Allez, j'ai terminé, c'est parti pour l'épisode et bonne écoute ! Bonne idée ! Bonjour, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Ça va, ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Bon, écoute, ça va, nickel, la forme, forcément, ravie ! retrouver ce matin. On va parler de pas mal de sujets qui nous réunissent, toi et moi, sous des angles un peu différents, mais en tout cas autour du même combat. Je ne sais pas si tu as déjà écouté le podcast, mais ici on a un petit rituel. On commence par trois questions. Donc, qu'est-ce qui t'anime ? Qu'est-ce qui te révolte et qu'est-ce qui te fait peur ?

  • Speaker #1

    Alors, ce qui m'anime, au niveau pro en tout cas, c'est de faire comprendre aux industriels que le marketing n'est pas un coût, c'est un investissement, que ça peut leur apporter beaucoup de choses. Ce qui me révolte, c'est la place qu'a prise l'industrie dans la société française, notamment ces quelques dizaines de dernières années. Voilà, on est clairement... Passer du côté obscur de la force. Et ce qui me fait peur, c'est un peu plus large que ça. C'est un peu la façon dont une société se fracture en ce moment. Et du coup, ça fait le lien aussi avec ce qui m'anime. Je suis sûre que l'industrie a un rôle à jouer là-dedans pour justement réduire ces fractures, faire en sorte que les gens continuent à se parler et à se respecter. Donc voilà, on part dans des grandes réparations, que tu expliques et sociétaux, comme ça.

  • Speaker #0

    C'est le problème de ces questions. Mais en même temps, je les aime bien. Mais alors des fois, souvent, on part dans des trucs, tu vois, complètement macro, ou alors c'est hyper flippant.

  • Speaker #1

    Et genre, oui, voilà. Mais j'ai espoir, donc ça va.

  • Speaker #0

    Ok, ça va, c'est bien. Mais tu as toujours ce truc-là un peu positif et tout. Donc c'est très bien, très bien.

  • Speaker #1

    Alors, dis-moi,

  • Speaker #0

    pour toi, c'est quoi l'industrie qui fait envie alors ?

  • Speaker #1

    Pour moi, l'industrie qui fait envie, c'est déjà l'industrie qui se pose un peu des questions, qui sort un peu de sa zone de confort. Forcément, c'est très orienté sur des sujets de modernisation, de business model, et puis effectivement de... de communication parce que c'est mon métier, c'est le prisme que j'ai. Mais comme je peux le voir avec mes clients et avec l'écosystème un peu plus général, c'est l'industrie qui est authentique, qui est sincère, qui sait qu'elle a encore beaucoup d'efforts à faire sur beaucoup de sujets parce que tout n'est pas parfait. Je pense qu'il n'y a aucun secteur où tout est parfait. mais qui sait, voilà, l'industrie qui sait qu'elle a encore des efforts à faire au niveau transition énergétique et environnementale, au niveau justement de la marque employeur, au niveau de sa transformation digitale et au niveau évidemment de marketing et communication, mais qui a envie, qui est prête à essayer, qui est prête à se tromper sans qu'effectivement ce soit trop problématique et qui est prête à s'entourer et à sortir un petit peu de... de sa filière, de sa fédé, de son monde habituel pour voir un peu ce qui se passe ailleurs et changer un peu les choses. Pour moi, c'est l'industrie qui fait un oui.

  • Speaker #0

    Super. Ce que je te propose, c'est de te présenter comme tu le souhaites. Comme d'habitude, on n'a donné que ton prénom jusque-là. Donc, peut-être lever le voile de ton identité.

  • Speaker #1

    J'ai vraiment l'impression d'être une super-héroïne, c'est génial.

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Je ne sais pas, je m'embelle trop dans le démarrage.

  • Speaker #1

    Voilà. Pas de souci, je vais présenter, alors peut-être pas en tant que super-héroïne, parce que je suis loin d'en être une, mais... Donc moi, c'est Émilie Ledouaron, je suis la dirigeante du cabinet MITI. qui est un cabinet marketing spécialisé dans l'accompagnement des acteurs industriels et cofondatrice du collectif Les Influxtriels, qui est un collectif d'influenceurs au service de l'industrie et de son attractivité, dont tu fais partie. Donc voilà, je suis basée à Grenoble, malgré ce que pas mal de gens peuvent penser, qui croient que je suis à Paris, parce que je suis aussi beaucoup à Paris. Une bretonne d'origine. C'est vrai ? Voilà. Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. Je suis née à Brest. Ah, ok. Ok, ça va. T'es de l'Ouest alors. Bon. J'ai bien fait de t'inviter.

  • Speaker #1

    Voilà ce que je peux dire.

  • Speaker #0

    Ok. Et juste une question. Qu'est-ce qui t'a amenée à l'industrie ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai toujours été assez connectée au monde industriel parce que... Mon papa travaillait dans l'industrie papetière. Donc déjà, mes arbres de Noël, c'était à l'usine. Et puis, c'était régulièrement, il ne faut pas exagérer, parce que c'était quand même plus ma maman qui gérait ça. Mais de temps en temps, quand j'étais malade, c'était assez souvent qu'on allait faire un petit détour à l'usine parce qu'il avait oublié un truc ou des choses comme ça. Donc, les grosses machines qui font beaucoup de bruit pour aller produire du non tissé. Avec une usine au fond de notre montagne là-bas, c'est un peu ce qui a fait mon enfance. J'ai fait aussi, j'ai grandi dans une région près de Grenoble, il y a énormément d'industrie, donc tous mes jobs d'été, c'était à l'usine aussi, ça a payé mes vacances. Et puis dans le début de ma carrière, j'ai toujours été en contact, même si j'étais plus orientée, le monde de l'informatique et... du logiciel, du SaaS, déjà dans le B2B, et déjà, du coup, à travailler beaucoup pour des offreurs de solutions pour l'industrie. Donc, j'avais déjà beaucoup de contacts avec les acteurs industriels qui étaient les clients de mes clients. Et puis, du coup, petit à petit, on s'est bien rendu compte, avec mon associé, qu'il y avait un petit sujet en termes de marketing et de communication, de la même manière qu'il y avait eu ce sujet-là, il y a une grosse quinzaine d'années, dans le monde de l'informatique, justement. Avec un petit manque de maturité, je dirais, sur le sujet marketing et com dans l'industrie. Et c'est pour ça que j'ai cofondé le cabinet NITI. Parce que j'ai toujours aimé ce côté concret, tangible du monde industriel qu'on retrouve moins, du coup, dans le monde de l'informatique, de l'IT au sens large. Et puis, du coup, en étant sur un terrain de jeu comme la région Vendronne-Alpes, il y a de quoi faire. super belles pépites. Donc voilà, toujours eu un lien assez fort, plus ou moins distendu, mais assez fort avec l'industrie.

  • Speaker #0

    Juste avant de commencer, une petite minute pour remercier tout le monde parce qu'on a de plus en plus d'écoutes sur le podcast. Je suis évidemment trop contente. En ce moment, c'est plus de 40% d'écoutes, donc vraiment merci pour tout ça. surtout mettez un petit 5 étoiles si vous écoutez le podcast sur Spotify Deezer Apple Podcast il n'y a pas d'étoile je ne sais plus exactement mais en tout cas si vous pouvez mettez-moi une petite étoile enfin 5 merci je pose maintenant un peu de contexte forcément je suis trop contente de t'avoir aujourd'hui tu disais donc tu diriges Meety tu es aussi à l'origine du collectif Les Infustriels Merci. qui remet la voix et du visage là où finalement l'industrie reste souvent trop silencieuse. Donc forcément, ces deux activités se rejoignent en faveur de ce combat pour l'attractivité et la visibilité de l'industrie. Moi, ce que j'aime dans ton approche, tu l'as dit un peu, c'est qu'elle est à la fois ancrée dans le concret. C'est souvent pour ça qu'on aime l'industrie, je pense. dans les équipes, les projets, les réalités du terrain. Elle est aussi hyper stratégique. Tu nous parlais notamment d'envisager des business no model différents, du marketing de la com aussi qui soit un peu différente. Donc forcément, on va parler de tout ça, toutes les deux. Communication, évidemment, mais quels sont les bénéfices qu'on a à en tirer quand on est une entreprise industrielle ? qu'est-ce que ça nous apporte. Donc, on va œuvrer pour ton combat de se dire qu'effectivement, là, comme le marketing, ça n'est pas une dépense comme ça. On est sur de l'investissement sur des démarches héroïstes. et que te dire d'autre ? Je pense qu'on peut démarrer. Voilà, c'est parti dans le questionnement. Alors, tu as commencé aussi à en parler dans ton introduction. On parle beaucoup des enjeux, évidemment, de la réindustrialisation au cœur de nos leviers de croissance, de souveraineté économique. Dans un contexte géopolitique qui n'est quand même pas foufou en ce moment.

  • Speaker #1

    Ah, ben...

  • Speaker #0

    Est-ce que tu crois que c'est aussi un moment un peu charnière pour que l'industrie revoie sa manière de communiquer ? Parce qu'on pourrait se dire aussi naturellement, attends, c'est un peu compliqué, on ferme les robinets sur les sujets de la com et du market.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est le réflexe, en tout cas d'une partie du corps industriel. Et comme dans énormément de boîtes, lorsque ça va mal, les premiers budgets qui sont coupés, c'est la communication et puis le marketing qui suit d'assez près, lorsqu'il y a des budgets déjà, ce qui n'est pas toujours le cas. Après, je pense que ça serait vraiment une erreur. L'idée, ce n'est pas de dire qu'il faut forcément doubler les investissements. On se rend bien compte qu'il y a des enjeux de compétitivité. de maintenir les jobs des équipes, etc., qui peuvent être prioritaires. Mais par contre, il ne faut pas tout stopper. Il peut y avoir des leviers assez simples, assez pragmatiques à mettre en œuvre. Déjà, une équipe dirigeante qui peut prendre la parole justement sur les réseaux sociaux, dans les médias, donner envie au reste des équipes de se mobiliser, etc. On n'est pas obligé d'investir des dizaines, des centaines de milliers d'euros pour faire des choses efficaces. et en plus de ça effectivement le contexte dans lequel on est aujourd'hui où on parle de renouveau industriel et de souveraineté au regard effectivement des enjeux géopolitiques des tensions énergétiques des voilà des pénuries de composants aussi qu'on a qu'on a subi il n'y a encore pas si longtemps que ça etc il ya une place à prendre dans le cœur des Français, je dirais. C'est un petit peu tarte à la crème. Mais si les acteurs et actrices industrielles ne prennent pas... En tout cas, je n'arrive pas à formuler ma phrase. Mais si les acteurs et les actrices industrielles ne prennent pas la balle au bon maintenant de reprendre leur place sur l'échiquier... nationale, de dire, regardez, là, maintenant, on a besoin de nous. Voilà ce qu'on fait. On ouvre nos usines, on vous montre, etc. C'est maintenant qu'il faut que ça se joue. Ce n'est pas dans 10 ou 15 ans, quand j'ose espérer la situation géopo-sociétale, ce sera un petit peu calmé, qu'il faudra faire l'effort. Là, la porte est grande ouverte. On n'attend que ça, d'avoir des nouveaux rôles modèles qui... qui prennent le lead, qui guident la jeunesse vers des plans de carrière, etc. Donc, autant prendre le sujet maintenant. Oui,

  • Speaker #0

    parce que tu pointes du doigt un double enjeu. Il y a l'enjeu des investissements, de la partie vraiment purement business, commerce, et il y a l'enjeu de l'attractivité. des métiers, c'est de faire prendre conscience et la com, forcément, est l'un des leviers dont on dispose. Mais l'enjeu, c'est ça, c'est faire prendre conscience aux jeunes, aussi aux moins jeunes, qu'on a besoin de l'industrie, que l'industrie, c'est pas un délit. C'est pas un poste de toi que j'ai vu passer hier qui disait ça ?

  • Speaker #1

    Si, alors c'est pas moi qui l'ai dit. C'est le président de la métropole de Toulouse, oui. L'industrie, ce n'est pas un délit, c'est un devoir.

  • Speaker #0

    C'est ça. Très chouette, cette phrase. Et voilà, en fait, il y a ce double enjeu derrière. Et là-dessus, j'ai une question, parce que tu sais que moi, je traite plutôt la partie RH des sujets de l'attractivité de la marque. Il y a un sujet qui revient souvent, une difficulté que je croise souvent, c'est l'alignement difficile entre la com orientée orienté. business Et la com orientée candidat. Et tu vois, moi qui suis plutôt chef de projet côté RH sur ces enjeux-là, à chaque fois, je dis mais non, on ne peut pas avoir les mêmes codes, on ne s'adresse pas de la même manière à nos clients qu'à nos candidats. La proximité n'est pas la même, le ton n'est pas le même, les besoins, les personas ne sont pas les mêmes, etc. Qu'est-ce que tu peux me dire là-dessus ?

  • Speaker #1

    Je te rejoins sur le fait que Kiaw... un désalignement de la même manière qu'il y a souvent un désalignement entre commerce et marketing déjà, de base. Après, nous, pour nos clients, on a des clients avec des maturités différentes qui n'ont quasiment jamais fait de communication, on va essayer de trouver des leviers qui peuvent séduire les deux. Et je pense qu'il y a quand même certains livrables, certains messages qui peuvent effectivement... servir, même s'il y a adaptation, je te rejoins complètement, mais qui peuvent servir à venir générer ou en tout cas convertir plus de prospects, etc., ou générer plus de business, de manière générale, et effectivement séduire les candidats aussi. Ça va par exemple être la communication orientée projet. Il y a tellement d'acteurs Acteurs et d'actrices industrielles qui disent « Non, non, mais moi, je ne veux pas parler de mes clients. » Alors, il y a les notions de confidentialité qui sont souvent des fausses excuses. Enfin, souvent, j'exagère. Il y a évidemment des secteurs dans lesquels c'est beaucoup plus compliqué de faire parler ses clients. Parce que, voilà, chez nous, il y a la Suisse avec le monde de l'horlogerie et du luxe. Bon, effectivement, on sait que ces clients-là n'aiment pas bien. dire qu'ils sont leurs sous-traitants, etc. Il y a évidemment toute la partie défense, etc. Mais il y a quand même finalement beaucoup de choses à faire avec ces clients sans dire non, mais de toute façon, ils ne voudront pas. Déjà, c'est sûr que si on n'essaye pas, il ne va pas se passer grand-chose. Et toute cette communication orientée projet, quand bien même on ne peut pas faire témoigner à ses clients parce qu'on a vraiment des notions de confidentialité qui sont trop fortes, on peut faire des études de cas. On peut trouver plein de moyens un petit peu détournés. Et ça, ça permet de montrer à quel point la boîte bosse sur des cas qui sont intéressants. Et je trouve qu'au niveau business, c'est intéressant parce qu'on peut montrer le côté innovant, le côté capacité à gérer des projets complexes, capacité à challenger en amont et non pas juste prendre un cahier des charges et exécuter un peu bêtement, etc. Il y a plein de choses à mettre en avant. Et ça, d'un point de vue candidat, c'est aussi hyper intéressant de dire « Ah ouais, il bosse sur des projets comme ça, mais je vais m'éclater » . Donc après, effectivement, dans la manière de le partager, il y a une adaptation à faire, mais il y a quand même comme ça un petit socle commun qui peut être travaillé. Après, c'est sûr que lorsqu'on a un cran plus loin, il faut être en capacité de se dire « Mon acheteur indus qui a sa petite grille comme ça, c'est sûr que je ne vais pas lui mettre les mêmes choses en avant » . que mon jeune ingénieur qui sort de l'école et qui a besoin un peu de sens et de valeur, d'une ambition, d'une mission qui va un peu au-delà de l'entreprise et que j'ai besoin de le transmettre si je veux le séduire, bon, là, il faut effectivement avoir des stratégies assez différenciées, mais qui restent quand même effectivement incarnées et solides. Il ne faut pas de fausses promesses dans les deux cas, pour le plus fort. On met pareil là aussi, un sang-cle commun à avoir. Ouais,

  • Speaker #0

    je suis d'accord. Et tu penses que ça vient d'où cette difficulté ou cet obstacle à communiquer en fait ?

  • Speaker #1

    Moi, de ce que je constate quand même, c'est que... Il y a toute une partie du secteur industriel qui jusque-là n'a pas eu trop besoin de faire des efforts pour aller chercher du business, par exemple. Ça fonctionnait beaucoup, beaucoup en bouche à oreille et puis en carnet de contact du commercial ou de l'équipe commerciale qui était là, installée depuis 20 ou 30 ans dans la boîte. qui finissait par connaître un peu tout le monde, des gens qui, probablement, étaient très bons dans leur métier, mais qui, quand ils s'en vont, parce qu'il n'y avait pas forcément de consolidation de CRM, etc., ben, tiens, ça peut faire un gros trou. Et en plus de ça, ça, je pense que tu le sais bien mieux que moi, mais effectivement, cette... Ces carrières longues qui pouvaient se faire avant, où du coup, on avait quelqu'un qui était capable, effectivement, de venir nourrir le business parce qu'il crée son réseau, etc. Pendant 20, 30, 40 ans, peut-être parfois, aujourd'hui, ça n'existe plus. Donc, il faut trouver d'autres leviers pour créer ce renouvellement parce que les gens, il a 5, 6 ans dans une boîte et puis ensuite, il va ailleurs, etc. Donc, je pense qu'il y avait déjà un petit peu cette... Cet écosystème qui était un peu différent, évidemment, il y a eu ensuite une concurrence accrue avec la mondialisation, la capacité de certains de nos concurrents à aller très très vite et à pouvoir envoyer des moules en trois semaines qui viennent de l'autre côté de la planète, là où effectivement les sous-traitants industriels français avaient trois semaines à répondre à la demande pour faire un premier devis. Donc, petit souci aussi de réactivité. Et puis, il y avait, je pense, aussi une mauvaise image de la communication de manière générale. Moi, je l'ai entendu plein de fois. Non, mais de toute façon, là, nous, nos concurrents, ils communiquent beaucoup plus que nous, mais en fait, c'est parce qu'ils sont moins bons. Et du coup, ils ont besoin de nous sauver. Ou alors, en tout cas, ils passent tout leur fric là-dedans. Mais en fait, du coup, après, derrière, ça ne suit pas au niveau industriel. Donc, il y avait un peu ce côté de plus on en parle, moins on en fait.

  • Speaker #0

    Pas ça, c'est un conflit de cheveux.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Pour le coup, c'est difficile de travailler sur le changement de ce mindset-là. Je pense que ça, ça va se faire surtout par rapport au... au renouvellement générationnel qui est à l'œuvre en ce moment parce qu'il y a certains dirigeants et dirigeantes industrielles qui ont ça en tête et c'est ancré, c'est une valeur. Donc il y a ça. Je pense qu'en termes de recrutement, c'était un peu la même chose. On était avec des bassins d'emploi, avec une... des formations qui étaient associées, etc. Et du coup, un renouvellement qui se faisait bien. L'entreprise industrielle du coin avait bonne réputation. On n'avait pas tant de difficultés à trouver tel ou tel talent, des soudeurs, des chaudronniers, etc. Et puis voilà, ça se faisait comme ça parce qu'il y avait, je pense, aussi des dynamiques territoriales qui étaient différentes d'aujourd'hui. On voit bien de toute façon avec des programmes comme Territoires d'Industrie, par exemple. où il y a nécessité d'aller recréer ces dynamiques, d'aller recréer des logiques de filière, etc., pour faire en sorte qu'il y ait tout un écosystème qui se crée en amont et en aval. Donc voilà, je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup de choses, et je ne suis pas la plus grande spécialiste sur ce sujet-là. Des gens en parlent bien mieux que moi, mais il y a beaucoup de petits facteurs qui sont venus un peu perturber le fonctionnement. qui étaient à l'œuvre il y a quelques années, quelques dizaines d'années, et qui fait que maintenant, il y en a qui se retrouvent un peu dans la panade.

  • Speaker #0

    Tu vois, ça me fait penser aussi ce que tu expliquais sur un peu les freins à la com. Il y a aussi, tu disais, un peu le mood ou ce qu'on s'imagine sur la com de cette fameuse tartine de confiture. Voilà, pour y faire référence. Je trouve que beaucoup aussi, mais alors pour le coup, pas que propre à l'industrie, mais beaucoup de dirigeants peuvent avoir ce truc de « c'est un peu bullshit » . En fait, on dit, mais on ne dit pas forcément ce qu'on est vraiment et du coup, ça n'a pas de sens. Je pense qu'il y a aussi un enjeu de réconcilier les acteurs de l'industrie avec une pomme qui soit... soit aligné, incarné. Tu n'es pas obligé de te montrer ou de montrer ta boîte sous un jour qui ne lui ressemble pas. Et surtout pas auprès des candidats, tu vois, enfin, pas auprès des clients non plus. Mais les candidats, ils seront beaucoup au laboratoire devant, ils seront à l'intérieur. Et tu vois, cet enjeu-là, il est crucial. En fait, non, on peut péter les codes un peu de l'accord. On n'est pas obligé de se montrer sous un jour qui n'est pas le nôtre. Je n'ai pas vraiment de questions, mais qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • Speaker #1

    Non, non, mais complètement. Il y a... Et comme tu le dis, je pense que c'est la pire erreur à faire. Et même en termes de business, et encore plus effectivement par rapport à de la communication orientée RH marque employeur, ça provoque forcément un désalignement. Après, il peut y avoir effectivement des choses qu'on a envie de... de faire infuser, parce que c'est l'ambition de la boîte, et on se dit, ok, j'ai envie justement de montrer qu'on est innovant, même si je sais qu'on a encore des efforts à faire, mais là, pareil, ok, pas de souci. Par contre, on le fait en toute honnêteté, en toute transparence, avec une feuille de route que l'on va aller inscrire aussi dans la communication, etc. Mais là-dessus, je ne sais pas ce qui a pu provoquer ça. que certains se fassent embarquer justement dans cette dynamique de communication où ils devaient se dire d'un œil extérieur, « Ouh là là, ça part dans un délire, perso ! » Je ne sais pas trop de qui on parle, ce n'est pas ma boîte en fait. Et qu'ils se sont laissés embarquer comme ça. Moi, ce que je constate quand même de temps en temps, c'est des boîtes industrielles qui font confiance à des agences de com' généralistes. qui peuvent être d'excellents professionnels, c'est absolument pas pour casser du sucre sur le dos de qui que ce soit, mais qui ne sont pas du tout spécialisés B2B, qui ne connaissent pas forcément les codes d'un secteur, etc. et qui, du coup, les dirigent vers, justement, des stratégies de communication, avec des recettes plutôt orientées B2C ou pour le commerce du commerce. coin, la pâtisserie, je ne sais pas quoi. Ou du coup, en tant que dirigeant d'une boîte industrielle, on se dit, bon, ce n'est pas mon métier, donc si on me dit que c'est ça que je dois faire, OK, je fais confiance. Franchement, très bien, bravo. Mais du coup, voilà, qu'ils se sont laissés embarquer vers des stratégies et du coup, des actions qui, au final, sont complètement décorrélées. des besoins, des enjeux, que ce soit business ou que ce soit effectivement marque employeur. Donc, il faut faire aussi attention et il faut vraiment, je pense là-dessus, bien poser les objectifs avec que ce soit l'équipe interne, parce qu'évidemment, bien sûr, ça peut être géré par l'équipe interne ou effectivement les prestataires auxquels on fait appel, de dire voilà, moi, mes limites, elles sont là. ce que j'ai envie que l'on dise, que l'on pense de moi, c'est ça. Ça, je ne veux pas qu'on en parle parce qu'il peut aussi y avoir des limites, ne serait-ce que très personnelles, de choses sur lesquelles... Moi, j'ai plein de dirigeants industriels que j'ai envie d'aller pousser vers du leadership d'opinion, de dire, mais si, il faut que vous vous incarniez, qu'ils me disent, non, moi, je ne veux pas être mise sur une tribune.

  • Speaker #0

    Parce que tu es à ça, oui, je ne veux pas prendre position.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas ma personnalité, je ne serai pas à l'aise. ok, pas de souci, on trouve d'autres alternatives. Donc ouais, je pense que c'est un vrai danger et ça, pour le coup, ça porte préjudice pendant plusieurs années. Pour ensuite aller casser cette vision que l'on s'est fait de dire, on m'embarquait une fois dans un truc dans lequel je n'étais pas alignée. pour revenir en arrière et retester. Tu sors les rames.

  • Speaker #0

    Là, tu sors les rames. Et après, justement, tu vois, ce travail de, je ne sais pas, imaginons, je suis dirigeant, je suis accompagnée des RH. Comment, qu'est-ce que tu conseillerais ? Tiens, fixons justement un peu le cadre. Ça peut être fait en amont aussi de la sollicitation d'une agence. C'est quoi les bonnes questions à se poser ? Parce qu'effectivement, souvent, on peut aussi… Je sais que moi, souvent, même si après, ce n'est pas ma partie, mais souvent, côté réagir, on a un fondateur qui a une histoire. C'est intéressant. Il raconte son histoire, le cheminement, pourquoi il en est arrivé là, etc. Ça fédère aussi les équipes. Souvent, c'est un point où justement, le dirigeant va dire « Non, ça, j'ai pas envie de le livrer » . Mon histoire perso, ça sent très belle aussi. Oui,

  • Speaker #1

    complètement.

  • Speaker #0

    Surtout quand tu as un fondateur qui est encore présent dans l'entreprise, qui a une histoire ou alors une histoire familiale, etc. Tu as des sujets, des fois, non, ça, je n'ai pas envie. Donc, ma question, on est deux autour de la table, dirigeants, un DRH. Comment est-ce qu'avant de solliciter une agence, un cabinet, on peut se poser la question de ses limites, qu'est-ce qu'on veut dire, sur quoi on veut communiquer, quelles sont les ambitions aussi, qu'est-ce qu'on va aller chercher. Je pense que les objectifs, c'est crucial. Voilà, je te pose la question.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire, effectivement, sur ce genre de sujet, il faut déjà être très au clair, je pense, sur ce que nous, on va appeler la plateforme de marque, les valeurs, la mission et et les ambitions. Parce que sans ça, qu'est-ce que j'ai envie de dire ? Oui, on est super géniaux, super innovants. Mais pourquoi tu as envie de dire ça ?

  • Speaker #0

    Tu m'as mis le générique de Lego dans la tête.

  • Speaker #1

    Attends, je fais plus. Ah non, mais ça, c'est les blés mobiles. Ça marche aussi.

  • Speaker #0

    Super génial. Y'a que moi, pour un arrêt, j'ai un grand qui est fan de Lego.

  • Speaker #1

    Voilà, pardon. Pas de soucis. Ça ne me pose aucun problème. Ça fera un bêtisier comme ça.

  • Speaker #0

    On va le garder. Écoute, on va le garder. Ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Oui, ça, il faut quand même. Parce que vu que tout le monde sait que je suis un peu zinzin, il ne faudrait pas non plus qu'il y ait un effet déceptif. Il faut qu'on soit alignés,

  • Speaker #0

    n'est-ce pas ?

  • Speaker #1

    Exactement. Je pense qu'en plus, effectivement, on est bien en face toutes les deux là-dessus. Donc, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ça ne fait pas trop rien.

  • Speaker #1

    Mais oui, en tout cas, effectivement. Il faut savoir pourquoi on a envie d'investir du temps et potentiellement de l'argent. De toute façon, c'est de l'argent quoi qu'il arrive, parce que même si c'est en interne, c'est quand même des collaborateurs à qui on rémunère. Et après, moi, souvent, le travail que l'on fait faire à nos clients sur ces sujets-là, où effectivement, on est sur des sujets assez… assez profond et assez stratégique, c'est de dire, surtout, ne restons pas que le dirigeant et le ou la DRH, le ou la dirigeante et le ou la DRH. Allons interroger, justement, un peu l'écosystème aussi. Par exemple, sur des sujets de Martin Player, par exemple, c'est les anciens, qu'est-ce qu'ils pensent de la boîte, comment ils auraient envie qu'on la voit, etc. Et les plus jeunes, les différentes fonctions, faire un peu ce petit tour de l'interne et potentiellement aussi, nous on le fait aussi beaucoup côté business, mais côté RH, ça fonctionne de la même manière. Par exemple, un ou une candidate qui récemment serait allée quasiment au bout du process et puis a choisi une autre boîte, ou pas d'ailleurs, mais juste n'est pas venue. un peu un échec de recrutement ou alors quelqu'un qui a démissionné, qui est parti. Ces gens-là, c'est ultra riche ce qu'ils ont à raconter pour dire, OK, qu'est-ce qui, finalement, a fait défaut dans le processus ? Qu'est-ce qui les a attirés ailleurs ? Qu'est-ce qu'ils auraient aimé trouver ? Est-ce que, justement, il y a eu aussi des promesses qui ont été faites et qui, du coup, n'ont pas été tenues ? Enfin, voilà. C'est toute cette analyse un petit peu de... de l'état actuel, de la vision qu'ont les gens, de ce que les gens aimeraient, que l'on pense de leur boîte, et effectivement associer la feuille de route stratégique de « Ok, mais on a envie d'aller où ? » Du coup, sur quoi on doit insister ? Qu'est-ce qu'on doit valoriser ? Qu'est-ce qu'il faut qu'on aille un peu plus travailler ? Et quel degré d'authenticité et de révélation on a envie de poser ? Ça, c'est essentiel, oui. Ce qui est intéressant aussi, c'est de se poser un petit peu la question. Là, ça va plus dans des sujets. On va un petit peu plus loin. C'est du temps de voir. Moi, j'aime bien travailler là-dessus aussi. De dire, OK, comment, qu'est-ce qu'on a envie de dire, qu'est-ce qu'on n'a pas envie de dire ?

  • Speaker #0

    Définir un ton, c'est hyper dur. J'ai fait, à titre perso, la démarche l'autre jour. On m'a posé la question, quelle est ta tonalité claire ? Oh, et même, ben, je ne sais pas. c'est hyper facile et oui parce que c'est pas facile et en même temps moi j'adore les mots donc c'est un sujet qui est passionnant mais en même temps t'as pas de vocabulaire vraiment commun pour définir parce que t'as aussi beaucoup de notions de perception dans l'écriture, dans la tonalité on va pas les uns les autres percevoir la même chose d'un mot, d'un message il est en train d'en rendre dans notre culture, notre éducation, nos souvenirs. C'est difficile. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. C'est la parentèle. Complètement. Je te rejoins vraiment. Moi, déjà, c'est pareil. On me demande, Amélie, quelle est ta tonalité ? C'est-à-dire que je ne sais pas, en fait. C'est le feeling. Donc ça, c'est très dépendant, effectivement, de mes humeurs en ce qui concerne ma ligne éditoriale perso. Et après, pour les clients, nous, je sais qu'on ne pousse jamais le curseur trop, trop loin non plus. Parce qu'après, comme tu dis, finalement, on rentre dans des choses qui sont tellement de l'ordre de la perception que ça ne sert à rien de faire des documents, le tone of voice de quatre pages. L'idée, c'est plutôt de se dire, OK, pour tel type de cible, tel type de communication, On va plutôt être sur quelque chose de pédagogique, informatif, avec un soupçon d'eux. Et après, effectivement, pour la marque employeur, on peut se permettre d'être un peu plus décalé, poser quelques bases comme ça. Mais après, quand on a des boîtes ultra staffées, on peut aller plus loin. Mais au départ, ça ne sert à rien non plus de créer une usine à gaz avec le document que personne n'a jamais consulté. Oui,

  • Speaker #0

    et puis attends, en plus, on évolue. Enfin, dans le sens où... tu disais que tu commences aussi à accompagner, tu accompagnes des entreprises industrielles avec un petit niveau de maturité sur les enjeux de l'accord. Possiblement, tu sais que les sujets, les posts sur les réseaux sociaux ou les articles vont être portés peut-être par des RH, peut-être parfois par des salariés qui ont envie de prendre la parole, peut-être par les dirigeants. Il y a une évolution, il ne faut pas s'attendre. Je pense aussi que ça peut être un piège. de la comparaison sur notamment les réseaux sociaux. Ah non, mais lui, il est trop fort. Tu as vu comment il communique ? Peut-être, mais si ça fait cinq ans qu'il communique, il a chopé sa tonalité. Il a fait des essais de ce qui marche, de ce qui ne marche pas. Il faut aussi s'autoriser à progresser. Ça, c'est un vrai truc que je vois au départ. Donc, de s'enfermer, comme tu le dis au départ, dans un ton of voice qui passe 4 tâche pour qu'au final dans 6 mois tu auras progressé et tu as vu ce qui fonctionnait parce que ça correspondait au message que tu voulais passer aux personnes que vous êtes,

  • Speaker #1

    aux valeurs que vous incarnez en fait c'est juste le but pour le coup effectivement je suis complètement d'accord avec toi, le test and learn notamment effectivement pour les boîtes à plus faible maturité, en tout cas plus faible expérience parce que c'est pas toujours une question de maturité mais plus faible expérience dans ces exercices de communication, de test and learn, c'est la base. Et en plus de ça, comme tu dis, il y a des gens qui vont vouloir peut-être après s'investir un peu plus en disant, ah tiens, c'est chouette, etc. Donc voilà, il faut poser un cadre stratégique qui permette de savoir pourquoi on le fait et en gros de quelle manière on a envie de le faire. Mais il faut aussi s'autoriser de tester des choses et surtout, ce que tu disais me fait penser à quelque chose, il faut accepter que ça prenne du temps. Ça, c'est un vrai sujet aussi.

  • Speaker #0

    Surtout au début.

  • Speaker #1

    Ah là là, oui. Non, effectivement, ce n'est pas en investissant, que ce soit dans des outils plutôt orientés marketing stratégique ou que ce soit effectivement plutôt dans des dimensions opérationnelles, que ça change tout en un clin d'œil. C'est comme n'importe quel... Comme n'importe quel investissement, quand on investit dans une démarche d'amélioration de ses processus, avec « je vais optimiser ma démarche Lean » , même s'il peut y avoir des petits quick wins assez rapidement, souvent,

  • Speaker #0

    tu as même une baisse au départ d'un gros chou.

  • Speaker #1

    Voilà. À un moment donné, il faut accepter que tout ça, ça… Ça se met en place et que les bénéfices n'arrivent que quelques mois, un an, un an et demi après, qu'on commence à voir vraiment la différence qu'à ce moment-là. Donc, ça, voilà. Moi, quand j'ai des boîtes qui viennent me voir en disant « Mais du coup, dans trois mois, ça va être compliqué, là. Faut quand même… » Donc, voilà. Après, effectivement, ça n'empêche pas qu'on peut travailler sur, et je pense qu'effectivement, de ton côté, c'est pareil, sur des feuilles de route qui permettent quand même d'avoir des petites preuves de concept assez rapidement pour pouvoir… embarquer les équipes aussi. Oui,

  • Speaker #0

    mais complètement. Après, tu vois, sur la marque employeur, tu as la possibilité de travailler sur deux temps, le temps court d'une campagne précise. Je n'en sais rien, moi. On recrute 20 souders dans les trois mois. Après, si effectivement, l'objectif, c'est de rénover sa marque employeur de fond en compte, ça ne va pas se faire en trois mois.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est une question d'objectif. Comme toi, j'imagine, tu as un lancement produit. Je pense que, alors moi, je n'y connais pas grand-chose en com produit. Ce n'est pas mon domaine. Mais tu as un lancement produit. Tu sais que tu es sur du temps court ou moins court, mais en tout cas avec une deadline.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Effectivement, tu peux fonctionner en mode campagne. Là où, effectivement, tu veux aller conquérir un nouveau segment de marché, etc. Bon, il faut voir, effectivement. Et puis, il y a quand même des fondations à travailler, quoi qu'il arrive, en parallèle, et à optimiser. En tout cas, ça prend un peu plus de temps.

  • Speaker #0

    Est-ce que sur cette fin d'échange, même si je n'ai pas du tout envie de... de te lâcher, mais je pense qu'on va avoir peut-être manger la réunion dans 5 minutes donc on fait juste un focus si tu veux bien sur les réseaux sociaux et notamment sur l'influence digitale est-ce que tu peux me parler de ce sujet-là ? Pourquoi est-ce qu'il faut que les industriels prennent davantage la parole sur les réseaux et faire le pont évidemment avec le collectif des industriels ? Je te laisse on a parole.

  • Speaker #1

    Très bien. Sur le sujet de l'influence digitale et de l'utilisation des réseaux sociaux, ce qu'on constate, c'est que globalement, dans le B2B, on n'est pas très bon. Et encore que dans certains secteurs du B2B, comme le monde de l'IT, les acteurs, les entreprises se sont quand même accaparés les médias sociaux de façon un peu plus forte. Dans l'industrie, on est sur une invisibilité, clairement. Je pense que... Alors moi, j'ai l'impression qu'il y a énormément de boîtes industrielles parce que mon écosystème fait que, effectivement, je ne vois que ça toute la journée.

  • Speaker #0

    Oui, c'est la note.

  • Speaker #1

    Mais qu'on aime ou pas les médias sociaux, on peut avoir des avis différents, que ce soit sur TikTok, sur LinkedIn, etc. Toujours est-il que c'est aujourd'hui des canaux de communication qu'on ne peut pas mettre de côté. On l'a vu encore lors des différentes élections ces dernières années, il y a des choses qui se jouent. Clairement, il y a toute une partie de la population, et ça ne va me faire que croître, qui s'informe sur les réseaux sociaux, qui cherche des boulots sur les réseaux sociaux, qui font tout sur les réseaux sociaux. probablement trop, mais ça, c'est un autre débat. Et du coup, ne pas investir cette scène médiatique pour aller véhiculer différentes sortes de messages, qu'ils soient business, qu'ils soient RH, peu importe, c'est se couper d'une partie du monde, quasiment, à mon sens. Et d'autant que les possibilités sont assez immenses. on peut se permettre de prendre des risques un petit peu plus forts, moi je trouve aussi. Donc voilà, c'est aussi sur ce constat-là en tout cas qu'on a cofondé le collectif des infrastriels avec Aurélien Goyer et Olivier Luancy il y a un tout petit peu plus d'un an maintenant. Je veux dire, en fait, on est très nombreux à vouloir remettre l'industrie au centre des discussions, au centre des débats, etc.

  • Speaker #0

    Au milieu du village, comme on disait avec Véronique. Exactement, l'usine au milieu du village.

  • Speaker #1

    Je ne sais plus qui avait dit ça, mais c'est une très jolie phrase. Et pour le coup, ça, c'est un des outils à notre disposition qui est ultra puissant et qui... pas du tout utilisé, en tout cas pas suffisamment aujourd'hui. Donc on est à plusieurs dizaines maintenant, au dernier comptage ça doit être presque 70 individus, à se réunir et à se mobiliser via nos différents réseaux sociaux. communiquer à nos communautés des messages que l'on juge importants en lien avec l'industrie, son attractivité, le fait que l'industrie fait partie de la solution sur les sujets de transition énergétique environnementale, le fait que l'industrie se féminise, se diversifie, qu'elle a encore plein d'efforts à faire, aussi bien sûr, mais qu'il y a des choses qui se passent, mettre en avant des messages positifs et montrer qu'il faut qu'on se préoccupe plus de ça en tant que citoyen.

  • Speaker #0

    Merci. Est-ce que tu peux nous donner le nom d'une dirigeante auquel tu penses qui prend la parole sur LinkedIn ? Peut-être qu'on peut conseiller d'aller suivre ce que tu as une idée.

  • Speaker #1

    Je dirais, il va falloir que je change parce que je donne toujours ce nom-là, mais je trouve tellement génial ce qu'elle fait. Manon Cura de CentraMétho. Merci,

  • Speaker #0

    à vous.

  • Speaker #1

    On va se demander si finalement elle ne me rémunère pas pour faire sa pub. Non, mais c'est vrai que ces derniers temps, et pourtant des jolis exemples, j'en vois et effectivement, il faudra qu'on fasse plus de publications dans ce sens-là, mais je crois que ça va arriver du côté des artistes.

  • Speaker #0

    Je crois que c'est un grand.

  • Speaker #1

    Il me semble. Mais c'est vraiment une des dirigeantes que je trouve super inspirante sur ces aspects de communication, qui ose plein de choses, qui a réussi à embarquer son équipe. qui donne l'image de son métier qu'on pourrait penser pas hyper sexy, etc. Et qui, en plus de ça, est très très sympa. Manon Pira de Saint-Ramid.

  • Speaker #0

    Bon, merci pour ça. Emelie, c'était trop chouette de t'avoir. Merci beaucoup. Je ne te remercie pas pour avoir la chanson de Lego dans la tête. Je pense que je vais la voir toute la journée.

  • Speaker #1

    Je peux mettre le petit bonhomme en brousse si tu préfères.

  • Speaker #0

    à trois à trois à trois mais non c'était un super moment pas du tout les questions que j'avais préparées en revanche non oui c'est souvent comme ça disons c'est moi c'est bien j'étais embarquée sur tu vois je n'ai pas du tout suivi mes questions c'était très chouette merci mille fois et puis on te retrouve j'imagine sur LinkedIn avec plaisir ouais tout à fait toujours Génial. Merci beaucoup. Merci,

  • Speaker #1

    bonne journée.

  • Speaker #0

    Bye bye. Encore merci de nous avoir écoutés. Il est temps de se retrouver lundi avec un nouvel invité. C'était Claire Tenayot, fondatrice de Be Wanted, et vous venez d'écouter un épisode de l'industrie qui fait envie. Bon, pour être certain de ne rien manquer, pensez à vous abonner, que ce soit sur Spotify, Deezer ou Apple Podcast. Surtout, pensez à laisser un avis 5 étoiles pour lui donner de la visibilité. Allez, à bientôt sur l'Industrie qui fait envie !

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