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L'Industrie qui fait Envie : Recrutement, Fidélisation des Talents, Marque Employeur et Stratégies RH pour les Professionnels de l'Industrie

Quand le recrutement freine la croissance : la vraie équation RH des PME industrielles

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57min |04/05/2025|

111

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Description

➡️ Quand le carnet de commandes est plein… mais que l’usine ne suit plus.

[📉 Marre de subir le turnover ? ] Télécharge mon workbook gratuit ici 👉 https://claire-tenailleau.systeme.io/ee272bc7


C’est la réalité que vivent de nombreuses PME industrielles en France. Loin des clichés de crise, certaines boîtes sont en pleine croissance… mais freinées par un seul facteur : le recrutement.

🎙️ Dans cet épisode, je reçois Yann Hezard, Directeur Général Adjoint chez STAE, une PME industrielle atypique, qui allie mécanique, électronique et bureau d’études. Ensemble, on décortique l’impact business direct des tensions RH.


💬 Au menu :

✅ Comment une pyramide des âges mal gérée peut coûter… 3 à 4 millions d’euros de chiffre d’affaires manqué
✅ Pourquoi certains dirigeants sont obligés de refuser des commandes par manque de bras
✅ Le vrai coût du silence : quand l’absence de communication devient un frein au recrutement
✅ Pourquoi l’industrie francilienne fait face à des défis d’attractivité encore plus rudes


Mais ce n’est pas tout 👇


On parle aussi de :

📌 Reconquête industrielle & délocalisations passées
📌 L’importance du savoir-faire invisible et comment le transmettre
📌 La création d’une école de câblage par des industriels pour répondre au vide de formation locale
📌 Les méthodes France Travail (MRS) comme levier de reconversion efficace


💡 Vous dirigez une PME industrielle ? Vous pilotez la stratégie RH d’un site en croissance ?


➡️ Cet épisode vous montre comment l’équation RH devient un enjeu de direction générale.

🎯 Une prise de hauteur, ancrée dans le réel, pour tous ceux qui veulent faire grandir leur boîte sans perdre leur âme (ni leurs clients).

🔗 Les ressources de l’épisode :

🎧 Bonne écoute !

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Transcription

  • Speaker #0

    Hello les passionnés d'industrie et de RH ! Bon, ce podcast, je l'ai vraiment pensé pour vous. Et son objectif, c'est de vous partager des stratégies, des astuces et de l'actionnable pour redevenir l'industrie qui fait envie. Et moi, je suis Claire Tenaillou, je suis hôte du podcast et fondatrice de Be Wanted. Mon objectif, c'est de faire rayonner l'industrie. Enfin, surtout la vôtre. Je vous aide à élaborer des stratégies d'attractivité et de fidélisation des talents qui accompagnent la croissance de votre entreprise. Mais je ne suis pas seule à ce micro, puisque chaque mois, je reçois deux invités qui vous présentent chacun quatre thématiques et donc quatre épisodes. Alors, c'est un shot de bonne pratique et de benchmark que vous trouverez dans vos oreilles chaque lundi et jeudi. Allez, j'ai terminé, c'est parti pour l'épisode et bonne écoute. Bonjour Yann, bienvenue.

  • Speaker #1

    Bonjour, merci à toi. Merci de cette invitation.

  • Speaker #0

    Mais avec grand plaisir, bienvenue sur le podcast. Donc tu connais, on a une petite routine par ici, je vais te poser trois questions. Qu'est-ce qui t'anime, qu'est-ce qui te révolte et qu'est-ce qui te fait peur ?

  • Speaker #1

    Ce qui m'anime, ce qui est important pour moi, c'est le savoir-faire technique qu'on peut avoir en France. J'ai la chance d'être dans un job qui me permet de découvrir tous les jours des nouveaux clients, des nouvelles sociétés dans plein de domaines différents et en fait je m'aperçois que... Aujourd'hui, l'industrie française, qui est parfois décriée, est quand même encore très dynamique. Et j'ai toujours les yeux écarquillés, aussi bien quand je visite des startups que des grands groupes, vers la technicité et le savoir-faire qu'on peut développer en France pour trouver des nouvelles technologies innovantes de demain. Alors maintenant, qu'est-ce qui me révolte ? C'est un petit peu le pendant de ce qui m'anime. Ce qui me révolte, c'est quand on décrit... Donc la partie industrielle, quand on la dénigre, c'est sûr que quand on se dit qu'il n'y a pas d'avenir dans l'industrie française, quand on se dit que ce ne sont pas des métiers intéressants, qu'on ne peut pas faire forcément carrière dans toute sa carrière dans l'industrie, ça c'est des choses qui me révoltent, parce que je pense que ce n'est pas forcément un bon message qu'on donne aux jeunes. Et je vois des exemples quotidiennement de personnes qui font des jeunes, qui se lancent dans l'industrie et qui, je le sais d'avance, ont des belles carrières. puisqu'aujourd'hui on a besoin de ces talents-là au sein de nos usines. Enfin, ce qui me fait peur, c'est qu'aujourd'hui on a du mal à recruter, de trouver en tout cas une adéquation entre le marché de nos clients et le marché de l'emploi. J'espère que dans le futur, ces métiers d'industrie nous permettront d'arriver à embaucher dans ces métiers d'industrie. Et puis qu'on pourra aussi intégrer des jeunes, la jeune génération à travailler de manière relativement homogène à tout ce qu'on peut faire aujourd'hui. Et ça, c'est sûr que c'est un défi RH du futur, arriver à tous travailler un peu dans le même état d'esprit ou dans un état d'esprit qui peut évoluer, mais qui permet de faire avancer les choses au sein de l'industrie.

  • Speaker #0

    Donc là, c'est cette inquiétude-là. Elle est plutôt macro, de ce que j'entends. Voilà pour l'avenir de l'industrie française. Ça m'inquiète effectivement qu'on n'arrive pas à suivre par manque d'attractivité.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et du coup, pour toi, c'est quoi l'industrie qui fait envie ? Alors, tu as les pieds dedans depuis un paquet d'années. Mais du coup, si tu devais nous la définir comme ça.

  • Speaker #1

    L'industrie qui cambie, c'est l'industrie qui permet aux gens de se développer, c'est l'industrie qui donne envie de se lever le matin, de pouvoir arriver sur son job et puis de pouvoir réaliser les tâches qui sont affectées à chacun et puis de pouvoir, si un jour on a la chance, ce qui nous arrive quand même assez régulièrement, de voir ce sur quoi on travaille. sur le journal de 20h ou sur un journal de la presse. Voilà, c'est ça, la fierté qu'on peut avoir quand on arrive à montrer à sa famille, oui, j'ai eu la chance de fabriquer ce produit, d'intégrer ce produit. Quand on voit un avion qui vole et de se dire, il y a forcément une pièce qui est passée entre mes mains au sein de cet avion, je trouve que c'est une fierté qui est assez sympa et c'est assez valorisant pour celui qui a fait cette pièce.

  • Speaker #0

    Écoute, je n'ai jamais eu cette réponse. D'accord. Tu vois, sur justement le côté, ben oui, vraiment, on voit nos produits, on peut les montrer. Parfois, souvent, ils sont médiatisés. Je n'ai jamais eu cette réponse, donc... Et bien, Yann, merci du coup pour ce que tu nous partages. Je te propose, je te lance la balle pour te présenter. Qui es-tu ? Que fais-tu ? Où vas-tu ? Où es-tu ? Dis-nous tout.

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis Yann Hezard. Je suis directeur général adjoint d'une société qui est en Ile-de-France qui s'appelle STE, qui existe depuis 1979. C'est une PME de taille moyenne. On est 120 personnes au sein de la société. Et on est un peu atypique, parce qu'on est les seuls en France à avoir à part égale aussi bien deux ateliers de mécanique, donc on fait de l'usinage et de l'atelier, et deux ateliers électroniques. Donc on fait du câblage de cartes électroniques et du câblage filaire. Au-delà de ça, on rajoute donc l'intégration, on intègre des produits qui intègrent aussi deux métiers, avec parfois également de l'optique, mais on intègre aussi parfois d'autres choses, d'autres pièces qui ne sont pas forcément fabriquées chez nous. Enfin, on ajoute un bureau d'études qui nous permet d'étudier les travaux pour nos clients. On a la chance de travailler dans quatre secteurs qui sont relativement porteurs. L'aéronautique, la défense, qui est très porteur en ce moment, on va en parler plus tard dans ce podcast. La partie spatiale qui se développe également énormément. Donc il y a des enjeux qui sont majeurs aujourd'hui en termes d'espace. par rapport à l'Europe et par rapport à la souveraineté nationale ou européenne. Et puis enfin le médical, qui est un secteur important pour nous, qui est un peu moins porteur que ces dernières années, mais qui reste quand même un secteur dynamique. On travaille aussi bien avec des startups qu'avec des clients plus importants, donc des grands groupes. La chance d'accéder à ce poste de directeur général à Toin, après euh une dizaine d'années au sein d'une première société dans laquelle j'ai découvert le métier d'ingénieur commercial puis responsable commercial. J'ai essayé de vendre plutôt des services au sein d'un grand bureau d'études mécaniques liés à mes études d'ingénieur mécanique. Et puis après, j'ai souhaité évoluer vers de la fabrication et découvrir aussi le cœur de l'usine. La prod. La prod, exactement, que j'apprécie beaucoup. Et du coup, qui m'a permis d'évoluer au sein d'une société auquel ça fait dix ans que je suis là. Et qui m'a permis d'évoluer au départ un peu responsable commercial, il faut bien trouver des clients. Et puis après, au fur et à mesure de mon appétence vers beaucoup d'autres choses, j'ai pu évoluer au sein de cette société.

  • Speaker #0

    Par avance, je... Je m'excuse de ma voix. Vous devez entendre, je suis malade. Donc, il est probable que je n'ai plus de voix avant la fin de cette interview, mais je vais essayer de tenir le coup. Je suis accompagnée d'une petite tisane avec du citron et du miel. Ça devrait bien se passer. Idéalement, je tenais à vous remercier parce qu'en ce moment, vous êtes vraiment de plus en plus nombreux à nous écouter chaque semaine. Et on a une progression d'audience qui est quand même assez énorme. Donc, merci pour ça. N'oubliez pas, vous mettez des petites étoiles si vous écoutez sur Spotify ou Apple Podcast. Yann, je reviens à toi. Alors, j'ai eu envie de t'inviter. D'abord, je remercie Tiffen de Larkier. Je sais qu'elle nous écoute régulièrement. Donc, merci Tiffen pour la mise en relation. Tous les deux, on a eu une discussion. Je me rappelle que tu étais en voiture, en déplacement. Et tu disais que comme chez STAE, comme dans beaucoup d'entreprises industrielles, Merci. vous êtes en train de vivre un basculement, en fait. Un basculement générationnel. Les constats que tu m'évoquais, c'est que tu as des effectifs, une pyramide des âges qui est vieillissante. Tu as du mal, tu nous en as parlé en introduction, à trouver des profils techniques et des savoir-faire, du coup, qui ont parfois du mal à se transmettre. Donc, ce qui m'a frappée, c'est que... De la manière dont tu me l'expliquais, tu ne traitais pas ça juste comme un sujet RH. Pour toi, ça va plus loin. Ce sont des choix business, des arbitrages stratégiques. Forcément, j'étais ravie d'entendre tout ça. Tu te doutes bien. Et ce sont surtout des décisions que toi, tu dois prendre, que tu dois porter, incarner dans toute la boîte. Surtout pour ne pas perdre en perte, pour en gagner. pour garder votre expertise et votre capacité à produire dans un contexte, a priori, mais tu vas nous en dire plus, dans un contexte en tout cas de croissance ou d'un marché en tout cas en croissance. Donc, aujourd'hui, j'ai envie qu'on prenne le temps de comprendre ce que ça veut dire concrètement. Tu es dirigeant. Qu'est-ce que c'est d'être dirigeant dans ce contexte-là ? Et quels sont pour toi les différents impacts ? Donc, c'est vraiment là les intentions de cet épisode. Est-ce que c'est bon ? Ça te va ? Oui, c'est super. Tu valides l'intro ?

  • Speaker #1

    C'est très clair.

  • Speaker #0

    Mais c'est parce que tu m'avais donné plein d'infos avant pour préparer l'épisode. Alors, déjà, on va parler impact business. Comme ça, direct, on met les pieds dans le plat, c'est maintenant. Alors concrètement, dis-nous, qu'est-ce que ça change pour toi ? Dans quelle mesure aujourd'hui tu perçois les impacts de cette difficulté que tu as à tirer des candidats ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, nous, en termes de business, on a la chance, depuis de nombreuses années, d'être portés par des clients fidèles et qui sont en croissance. Donc c'est vrai qu'à partir du moment où on se positionne de manière honnête, en essayant de faire son travail tous les jours à la hauteur de ce que nous demandent nos clients et en étant le plus transparent possible, j'ai la prétention de penser que ça risque de bien se passer pendant quelques années. Et c'est vrai que l'histoire nous montre plutôt ça. On a une grande chance d'avoir des clients qui sont assez exceptionnels dans des métiers qui sont très techno. comme je le rappelais tout à l'heure, en défense aéronautique spatiale et médicale. Et c'est vrai qu'il se trouve que la crise du Covid a quand même eu un impact très important sur l'activité, puisqu'il y a certains de nos confrères qui malheureusement ne sont plus là, malheureusement pour eux, et je le déplore parfois parce qu'il y avait des gens qui avaient une grande compétence technique qu'on a du mal à retrouver aujourd'hui. Et puis certains profils, si on parle des candidats, des personnes, des collègues, certains profils qui ont décidé de changer de vie, de changer soit de région, mais parfois aussi de métier, parce qu'ils ne retrouvaient pas forcément le sens de ça. Et donc concrètement, par rapport au business, ça a un impact qui est très important. On a la chance d'avoir un carnet de commandes qui s'est rempli de manière apportante ces derniers mois. Donc les travaux sont là. Forcément, le secteur de la défense est extrêmement porteur. Et donc, mon job au quotidien, c'est d'allier l'ensemble des ressources avec les travaux qu'on peut faire, qu'on peut avoir de nos clients. Et ça, forcément, les SPRH sont le point focal, le point primordial pour pouvoir réussir cette...

  • Speaker #0

    Donc, c'est toi qui es à la manœuvre sur la gestion de ta charge Kappa. Exactement, ok. Peut-être que tu manœuvres avec un pic PDP, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Oui, alors c'est un peu la même idée, en effet. C'est vrai que nous, on est un petit peu complexe, parce qu'on a la chance ou la difficulté parfois d'avoir quatre ateliers différents, qui ont chacun leur spécificité. Donc, il n'est pas évident forcément d'avoir un pic. PDP Global parce qu'on ne peut pas demander à un usineur de se transformer en câbleur de carte électronique du jour au lendemain. Mais en effet, c'est un peu ce type d'idée. C'est d'essayer de voir au mieux la charge et la capa de chaque atelier. Ça marche aussi beaucoup au ressenti, à l'expérience. Et on sait naturellement qu'on peut avoir différentes charges. Et puis, j'ai parfois un peu du mal à l'expliquer à des clients parce que ça peut aller beaucoup plus loin que ça. On peut imaginer... Même qu'on peut être en surcharge, par exemple, pour le câblage manuel de carte électronique, quand on fait des petites séries, et en même temps en sous-charge dans une activité de grande série, où ce n'est pas forcément la même personne, ce n'est pas forcément la même machine, ça peut être aussi au niveau du contrôle, donc il y a plein d'aspects qu'il faut essayer de prendre, ou global, pour cette charge-là. Mais clairement, aujourd'hui, c'est délicat de refuser des commandes vis-à-vis de nos clients, alors c'est très important de le faire aussi. c'est à mon sens preuve de maturité dans le business donc on a il faut absolument qu'on arrive à refuser des commandes parce que malheureusement il ne faut surtout pas mon chef me le rappelle souvent un client sera toujours moins embêté à partir du moment où on a refusé une commande qu'il aurait bien aimé nous donner ce qui est gentil de sa part mais plutôt que si on le plante en fin de projet ça peut avoir des aspects catastrophiques

  • Speaker #0

    Donc du coup, oui, on comprend que dans ton contexte, les enjeux de recrutement et d'attractivité sont importants. Est-ce que du coup, dans les années à venir... parce que tu dois porter aussi, j'imagine, la stratégie de la boîte. Est-ce que ça limite votre projection, vos ambitions dans les années à venir ? Qu'est-ce qu'on fait de ça en fait ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, il est sûr que cette capacité, ce refus parfois de commande ou alors ce décalage, il y a aussi un autre aspect que je n'ai pas évoqué tout à l'heure, mais qui nous contraint pour essayer d'assurer au mieux et de ne pas mettre en porte à faux nous. nos clients ont fait des devis avec des délais qui sont longs, voire très longs, donc beaucoup plus longs, ce qui forcément nous donne un désavantage marché vis-à-vis de confrères qui pourraient avoir une stratégie différente, c'est-à-dire de tenir une commande qui est tenue, puis après une négociation par la suite d'un délai. Donc il faut qu'on arrive à gérer aussi ça, et ça aussi ça nous fait forcément réduire l'activité, réduire nos ambitions. et réduire les progressions qu'on pourrait faire aujourd'hui. En parallèle, je pense qu'on n'a jamais eu autant d'opportunités qu'aujourd'hui. Donc, il faut aussi essayer de les saisir au maximum pour essayer de faire grandir la société, essayer de progresser dans nos domaines, mais avec un niveau de risque qui est sûrement plus important que jamais, puisqu'il ne faut absolument pas qu'on plante nos clients fidèles actuellement, parce que sinon, on risque d'avoir un retour de bâton important. liées à cette plantade. Donc on est tout le temps en train de mixer entre ces deux aspects et c'est certain que les ressources humaines sont pour nous le point le plus important au-delà du business. Donc trouver une adéquation entre ce qu'ont besoin nos clients, le marché, mais également en parallèle ce qu'on peut leur fournir avec des capacités de travaux dans tous les types de sujets. C'est cette équation-là qu'on fait au quotidien. On essaie de faire le mieux possible, mais qui est très importante pour nous. Et dans le futur, qu'il faut arriver à garder.

  • Speaker #0

    Parce que tu vois, on pourrait se dire, une fois qu'on se dit ça, qu'effectivement, c'est si compliqué. Est-ce qu'en tant que dirigeant, vous n'êtes pas à vous dire, on ne peut pas aller chercher telle ambition de croissance ou de développement ? Ça ne nous paraît pas envisageable. Est-ce que ça fait partie de votre réflexion sur votre feuille de route ? Ou est-ce qu'on se dit, on va construire en fonction et non, on se développe ?

  • Speaker #1

    Pour parler concrètement en termes de chiffre d'affaires, on avait fait 18,7 millions d'euros l'année dernière, 16,3 l'année d'avant. Donc, on a eu la chance d'avoir une belle progression. On prévoit d'en faire entre 19 et 20 cette année. Mais c'est vrai que la progression, comme on peut le voir, est plutôt moins importante dans un secteur qui est très, très porteur. Et clairement, c'est l'aspect... social, l'aspect RH, l'aspect des collaborateurs, qui nous empêche, c'est pas forcément le business, parce qu'on pourrait imaginer pouvoir avoir un business qui nous permettrait d'atteindre 22, 23 millions d'euros, mais c'est cette partie-là qui nous empêche de faire ça. Après, c'est un fait, je ne le déplore pas forcément pour être honnête au quotidien, parce que justement, c'est notre quotidien. On est maintenant très habitués à penser à ça. On essaie de trouver des choses. pour essayer de contrecarrer un peu cet état de fait. Mais c'est sûr que c'est prise en compte directement dans nos prévisions, puisqu'on sait qu'on aurait beaucoup trop de risques associés si on estimait pouvoir réaliser ces 22 ou 23 millions que j'évoquais tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Écoute, c'est fait clair. Donc, ce que tu nous livres, c'est qu'en gros, tu as 3 ou 4 millions que tu pourras aller chercher, que tu ne peux pas aller chercher.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, c'est un beau chiffre quand même. Alors, du coup, justement, parlons un peu solutions, marches de manœuvre. Quelles sont, toi, tes marches de manœuvre ? Est-ce que tu es accompagnée par une équipe RH ? Tu vois, si tu peux nous poser un petit peu de cadre, peut-être là-dessus nous aiguiller. Voilà. Je te laisse la porte ouverte.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est identifié chez nous que ce point-là est difficile. C'est vrai que c'est d'autant plus difficile qu'on a plein de métiers différents. Comme je le disais, la mécanique électronique, ce n'est pas toujours le même profil. Il faut arriver à se faire connaître au sein de notre région, une région parisienne pour laquelle on a une chance relativement incroyable d'avoir accès à des donneurs d'ordre de grands groupes ou de PME qui font foison autour de nous. par contre euh C'est plus compliqué pour nous d'aller chercher des profils qui sont habitués à travailler dans l'industrie, puisque ne serait-ce que dans notre ville, on est les seuls industriels de la ville.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    d'accord. Dans certaines villes de province de taille moyenne, on arrive à avoir beaucoup plus de personnes qui travaillent dans l'industrie que ce qu'on peut avoir, bien sûr, en région parisienne. On est donc en production. Donc, arriver à se faire connaître par une population qui, la plupart du temps, n'est pas encore très habituée au on va dire, aux réseaux sociaux. On pense à LinkedIn qui se développe quand même énormément, dont on se sert tous. Donc ça, c'est de vraies difficultés. Donc on a une équipe RH qui est sur le pont au quotidien, donc qui est composée de deux à trois personnes en fonction des moments. On prend souvent une troisième personne supplémentaire pour des missions et qui essaye de trouver des profils autour de nous, autour de notre secteur, autour de notre marché. qui pourraient correspondre dans tel ou tel métier. Puis après, c'est aussi faire marcher le réseau des personnes qui sont déjà présentes dans l'entreprise. Donc, on essaie de trouver des solutions, participer à des recrutements autour d'événements comme des salons aéronautiques, par exemple, qui sont dans notre domaine.

  • Speaker #0

    Il y en a un gros bientôt.

  • Speaker #1

    Tout à fait, oui. Le 16 au 22 juin. Je vous invite à venir nous croiser au Bourget. J'y serai presque tous les jours. Ah, c'est sympa.

  • Speaker #0

    Sans le commercial, c'était bien joué. C'était très bien joué. Très bien joué. Et du coup, en préparant aussi l'épisode, tu me disais quelque chose que je trouve très intéressant. Vous êtes en marche de blanche, en fait, pour vos clients. Alors, tu ne me l'as pas exprimé comme ça, mais que du coup, vous faites le choix ou vous avez fait le choix peut-être historiquement. Tout à fait. de ne pas communiquer, de ne pas marketer, en fait, de ne pas breveter vos produits. Donc, peut-être que tu peux nous en dire un peu plus. Ça peut aussi expliquer certaines choses sur la partie facilité.

  • Speaker #1

    Oui. En effet, j'ai mis un peu de temps à me rendre compte parce que pour moi, c'était relativement naturel en intégrant ce que j'appelle un sous-traitant qui, pour moi, n'est pas du tout un mot galvaudé où on n'est pas sous quelque chose. C'est juste qu'on travaille pour des gens en tant que sous-traitant. En fait, on n'a pas de produits propres. On n'a aucun produit qui soit fabriqué pour nos clients. Pardon, qui ne soit pas fabriqué pour nos clients, excusez-moi. On n'est qu'un produit. Donc, on fabrique tout pour nos clients. C'est important aussi pour moi d'être dans cet état d'esprit-là, tout simplement parce que ça nous permet de pouvoir ne pas faire peur à des startups qui pourraient être... peut-être impressionnés au départ, parce qu'ils sont peut-être parfois 10 fois ou même 20 fois plus petits que nous en arrivant, et qui pourraient être peut-être embêtés de nous montrer leur cœur de métier ou leur cœur de technologie, en ayant peur que malgré tous les n'viers qu'on pourrait signer, un jour on puisse se positionner sur un marché assez proche du leurre ou reprendre leur marché. Donc on a fait vraiment le choix de ne jamais avoir de produits à notre nom et de ne pas pouvoir... fabriquer de produits, d'avoir de distribution. On pense aussi qu'on n'est pas forcément, c'est un autre métier de la distribution, qu'on ne connaît pas du tout et qu'on ne voudrait pas faire. Mais ça, ça engendre un point important. C'est là où je voulais en venir. Ce qui fait que la marque STE n'a jamais été mise en avant. Pour nous, les stars, c'est nos clients. Et donc, ça a beaucoup de valeur et on a la chance de travailler pour des grands noms ou des startups très innovantes. Mais la star, c'est vraiment nos clients. Donc on n'a jamais, on a eu pendant des années, des années, on n'a pas eu de site internet. Ou alors un site internet qui était vraiment en décalage avec ce qui pouvait se faire à cette époque-là. On avait des locaux jusqu'en 2019. Voilà, il y a certains de nos clients qui l'avaient comparé à Germinal. Donc c'était assez sympa dans un endroit privilégié de la région parisienne, à Anthony, mais des locaux qui étaient quand même très, très, très anciens. J'ai commencé ma carrière dans une ancienne salle de vin. qui étaient transformés en bureaux, donc avec des vitres fumées aux fenêtres. Donc c'est vrai que c'est relativement atypique. Et pour attirer des jeunes talents actuellement, où les gens font un peu plus attention à l'aspect marketing, à l'aspect RSE, on pourra en parler aussi un peu plus tard, qui se développent, il faut aussi que des sociétés comme nous aient une véritable politique pour attirer des jeunes talents. j'essaie de gommer au fur et à mesure un petit peu ce positionnement de sous quelque chose, de sous-traitant, en tout cas de sous-métier, parce que j'essaye de communiquer plus que ce qu'on a fait jusqu'à présent pour pouvoir montrer qu'au sein des sociétés comme nous, on peut faire une très belle carrière et qu'on peut être fier de ce qu'on fait au quotidien.

  • Speaker #0

    À ton niveau, tu nous dis que tu communiques. Alors, qu'est-ce que tu fais ? Comment tu t'y prends ? L'idée, c'est peut-être d'essayer d'encourager certains dirigeants DRH qui nous écoutent à le faire. Qu'est-ce que tu en retires ?

  • Speaker #1

    Depuis quelques années, sur les conseils d'une de nos connaissances communes, Tiffaine Delarchi, j'avais décidé d'augmenter mon réseau personnel pour essayer de pouvoir communiquer plus facilement autour de... de la société. C'est un travail du quotidien où on essaie, à chaque fois qu'on rencontre des gens, d'essayer d'augmenter ce réseau-là et d'échanger avec eux. On fait partie aussi de groupements, de plusieurs groupements. Cette année, on travaille dans un groupement qui booste les PME autour de la DGA, la Directrice générale de l'armement. On travaille aussi, hier soir, j'étais à une soirée au sein de la CCI, la Chambre de commerce et d'industrie. qui nous permettait de pouvoir découvrir l'IA, mais à cette occasion, ça permet aussi d'avoir un petit échange avec une cinquantaine de dirigeants pour pouvoir échanger sur nos problématiques communes et puis se faire connaître, tout simplement. Donc, je pense que chaque point a un impact. Et puis, je me suis aperçu relativement récemment en postant sur LinkedIn, je vous invite d'ailleurs à rejoindre la page d'STE pour les plus fans d'entre vous. J'ai découvert qu'en postant des petites vidéos assez sympas, des vidéos de pièces qui se fabriquent vis-à-vis de mon réseau qui est très quand même autour de nous et dans un monde où il ya moins d'industrie peut-être que dans certaines régions on s'aperçoit que voilà il ya une appétence pour ça il ya une les gens adorent j'ai des retours très sympathique des personnes devant des pièces qui se fabriquent ce qui pour beaucoup d'entre nous est relativement quotidien et pas forcément impressionnant mais quand on voit l'extérieur voilà c'est assez sympa Donc, je remarque que ce petit buzz à mon niveau généré a un impact, puisque j'en entend parler, même parfois chez les candidats. Au minimum, quand ils viennent de boire, il arrive assez régulièrement qu'ils évoquent ces points-là. Donc, ça, c'est sympa. Et puis, il y a un point qui m'a marqué, c'était il y a deux ans. J'étais allé en famille visiter une grande société de cristallerie dans l'est de la France, donc Baccarat, pour ne pas les citer. Et j'ai trouvé que c'était extraordinaire cette visite d'usine. J'adore en règle générale, j'ai eu la chance de faire ça dans mon quotidien. Des visites d'usine, des visites de clients, de jouer des choses vraiment sympas. Je suis plus gâté de ma société. Et là, en visitant dans un autre cadre, vraiment privé avec mes enfants, ma femme et mes enfants, j'ai découvert un monde hyper marketé, mais un savoir-faire exceptionnel, mais qui ressemblait parfois à certains gestes que je pouvais voir à l'intérieur de mon usine. Alors, c'était deux mondes qui se confrontaient. Nous, ils n'ont jamais su écrire correctement le mot marketing. Et puis, Baccarat, qui sont les champions du monde dans le domaine. Mais pour faire un peu de la technicité pareille, à ce moment-là, je me suis dit, oui, il faut vraiment qu'on arrive à progresser et qu'on arrive à montrer à nos interlocuteurs que nous aussi, en fait, il y a des choses qu'on fait chez nous qui sont vraiment exceptionnelles. Et il faudrait qu'on soit un peu meilleur parce que, de toute façon, il va falloir qu'on... communiquent sur ce genre de sujet.

  • Speaker #0

    Donc là, tu sens qu'effectivement, il y a deux sujets, comme tu l'as dit. Il y a le réseau, le local, la présence, les événements, son territoire en fait, finalement. Et tu vois, moi qui suis dans un territoire très industriel, même si je connais pas que mon petit bassin d'emploi, parce que je sais bosser un peu partout sur les Pays de la Loire et l'Ouest principalement. Mais tu vois, sur mes bassins d'emploi, nous, c'est... très, très industrielles. Moi, je suis entre Nantes et Saint-Nazaire, dans toutes les villes.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #0

    il y a des industries. Donc, c'est vrai que forcément, on n'a pas du tout la même réalité. Donc, j'imagine que ça vient, ça a beaucoup complexifié. Alors, à la fois, on peut se plaindre sur des territoires très industriels de trop de concurrence. À la fois, dans ton cas de figure, tu as un enjeu de sensibilisation sur ton territoire. C'est ce que j'entends. Donc, il y a plein d'actions qui marchent bien. Tu as les missions locales, je ne sais pas si c'est des choses que vous avez faites. Les missions locales, les relations écoles. Chez moi, ça s'appelle Cap Emploi. Ils accompagnent les personnes en situation de handicap. Tu as plein d'écosystèmes autour de l'emploi que tu peux... mobilisés auxquels tu peux t'engager. Pas forcément toi, mais probablement ton équipe RH. Et petit à petit, l'oiseau fait son nid. Et effectivement, il y a les sujets plutôt de la com où là, tu te dis il faut qu'on communique, qu'on aille plus sur le digital. C'est ça ton point ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On parlait aussi du salon du Bourget tout à l'heure. Je suis en train de faire une vidéo en me rendant compte que C'est vrai qu'on n'a jamais pris le temps de faire venir des gens, des professionnels, pour faire une vidéo des gestes qu'on peut faire un peu partout, de manière professionnelle, au sein de l'atelier. Et cette vidéo-là, on pourra beaucoup plus communiquer dessus. Parce qu'en faisant encore un salon, il y a deux semaines, à Lyon, spécialiste dans le médical, je me suis fait suivre ce côté atypique qu'on avait, où on était les seuls en France à avoir ces deux activités à Paris-Galle, entre la mécanique et l'électronique. Malgré le fait que je puisse en parler, j'espère pas trop mal, sur les salons, les gens ont du mal à se projeter, à se rendre compte réellement de ce que c'est sans avoir vu des images. Donc, je crois qu'on est dans un monde très digital. Les jeunes générations sont très habituées à voir beaucoup d'images de qualité un peu dans leur quotidien. On fait partie de cet écosystème-là. Il faut absolument qu'on arrive à communiquer là-dessus.

  • Speaker #0

    Il y a-t-il des fins, du coup ? Aujourd'hui, est-ce qu'il y a des freins ? Est-ce que c'est juste un terme de temps ? Est-ce que c'est un peu l'héritage d'un vivant vivant caché ?

  • Speaker #1

    Il y a l'héritage, en effet, qui reste un peu présent. Il y a les freins. Les freins, ils sont aussi un petit peu liés au projet qu'on peut traiter parce que forcément, c'est très difficile pour nous de demander à nos clients. Ce n'est pas difficile de demander, mais c'est difficile d'avoir les accords, de demander à nos clients de la capacité de montrer leurs produits sur des réseaux qu'ils ne maîtrisent pas forcément. On a certains clients monde. pas mal même qui sont cotés en bourse, qui peuvent avoir... On travaille sur des projets futurs, la plupart du temps, qui peuvent avoir une volonté, une non-volonté de montrer ça. Il y a aussi des projets...

  • Speaker #0

    Peut-être que c'est dans ton biais de te dire que ça va les gêner.

  • Speaker #1

    Peut-être, peut-être, en effet. Il faut y faire attention, en effet. Ça peut être tout à fait le biais qu'on pouvait avoir précédemment. Donc, je me suis aperçu, c'est vrai qu'en demandant parfois à certains clients du médical, qu'ils étaient tout à fait ouverts, voire... Ça leur augmentait l'audience et ils étaient un peu dans le même état que nous. Et c'était sympa. Puis après, dans les marchés de défense, là, par contre, c'est quand même souvent un peu plus compliqué d'être dynamique et de pouvoir montrer les produits où là, forcément, on signe des accords qui sont très, très, très particuliers. Et pourtant, des sujets qui sont extrêmement passionnants. Mais bon, on a d'autres sujets qu'on pourra montrer.

  • Speaker #0

    Là, pas de son, pas de rage sur la partie des femmes. Alors, il y a aussi un point, je l'ai posé un peu en introduction. Tu m'expliquais que l'une des grosses difficultés à laquelle vous êtes déjà et que vous serez encore confrontés pendant les années qui viennent, c'est cette pyramide des âges qui est vieillissante. Comment t'expliques ce phénomène ? Après, on vieillit tous. La question, dit comme ça, elle est idiote. Mais comment ça se fait que vous en êtes là aujourd'hui ? Quelles sont vos difficultés derrière ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je l'explique relativement facilement, je pense. En tout cas, j'estime qu'il y a une bonne partie, pour des sous-traitants comme nous, il y a une bonne partie du fait que la pyramide des âges soit vieillissante, qui est due à la délocalisation. La délocalisation qui a été énormément faite dans les années 90-2000 par une grande partie de nos clients, les grands groupes. Alors nous, on ne s'en est pas rendu compte sur le moment. On savait qu'il y avait des marchés qui partaient. Mais en fait, on s'est rendu compte avec les années que les marchés les plus simples partaient. On a des gros clients, des marchés qui nous permettaient... C'est vrai que les clients, au début, il y en a qui ont décidé de délocaliser totalement. des grosses activités, beaucoup dans le marché de l'automobile, mais qui ne concernaient pas directement. Et puis après, fort de cette expérience, les clients se sont rendus compte que ça ne marchait pas forcément très bien, ce n'était pas forcément évident. Donc ils ont décidé de délocaliser des travaux simples, ça peut être des cartes électroniques très simples, du câblage filaire, qui est un métier très technique et très intéressant, à délocaliser également dans les pays du Maghreb ou dans l'Europe de l'Est. Ce qui n'était pas forcément gênant pour nous parce qu'à ce moment-là, on a eu une charge d'activité importante sur des choses plus techno. Mais c'est vrai qu'on s'en rend compte forcément, on est devenu un peu plus élitiste. Et on avait très peu de travaux qui nous étaient demandés pour faire des travaux dits simples qui nous auraient permis de faire monter les jeunes en compétence.

  • Speaker #0

    D'accueillir des jeunes, commencer par des postes simples, faire monter en compétence graduelle. tout ça, c'est venu se... complexifié de votre positionnement un peu forcé.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc en fait, on avait des travaux complexes à faire. Donc on travaillait sur ces travaux complexes. Et puis, quand il y a eu des moments où on a vu des jeunes en entretien, le chef d'atelier qui croisait la nouvelle embauchée se posait la question lors de l'entretien, mais qu'est-ce que je vais pouvoir lui donner demain ? En fait, cette personne-là a une bonne volonté. Il peut avoir des bases solides, comme on pouvait les avoir précédemment, mais malheureusement, je n'ai plus rien à lui donner qui pourrait correspondre à son profil. Et donc, ça, c'est des choses qui, à mon avis, ont évolué. On est vraiment moins dans ce cas-là aujourd'hui. On a moins de délocalisation. On sent que le marché s'est resserré autour de la préférence nationale parfois, puis même de la proximité pour des questions même environnementales. Je pense que le marché, vraiment, est en train de beaucoup évoluer sur ce point-là. Mais on ne peut pas considérer que ces 20 années de difficultés ont... On n'a pas eu d'impact sur la pyramide des âges, puisque je pense que c'est ça qui a été l'élément majeur à cette pyramide des âges qui a évolué. Et puis après, dans un deuxième temps, peut-être de manière un peu moins importante, je pense que le dénigrement des métiers techniques, qui a quand même eu lieu, je pense, pour les gens de notre génération, je pense qu'on a nos parents qui nous ont parfois poussés vers des métiers peut-être un peu moins manuels, un peu plus... Les filières techniques étaient un peu décriées. Ça aussi, ça a eu un impact sur l'arrivée de personnes qui pouvaient faire carrière dans des métiers manuels. C'est vraiment ces deux aspects qui ont, à mon avis, renforcé ce côté pyramide des âges vieillissantes et qu'il faudra arriver à traiter, qui est le cas chez nous, mais qui est le cas également chez nos très gros clients. On a certains de nos clients, qui sont des grands groupes du CAC 40, qui ont des ateliers. Certains ont quelques ateliers où ils fabriquent des choses en interne chez eux, même en région parisienne, c'est assez rare, mais il y en a un petit peu. Ces ateliers sont très vieillissants, on a rarement une moyenne d'âge en dessous de 50 ans, et c'est problématique pour l'avenir. Les gens se rencontrent et essayent de trouver des solutions, plus ou moins heureuses, de manière solidaire, afin de trouver des solutions pour s'aider dans ce domaine.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, il y a plusieurs sujets. Il y a l'attractivité au sens propre de l'industrie, de ton industrie, de ton usine. Et puis, il y a derrière aussi l'enjeu de la transmission des compétences. Et je te tends la balle parce que je sais que sur ces sujets-là, tu disais que tu avais du mal à trouver les compétences, en tout cas les... les bons parcours de formation sur ton territoire, puisque tu nous as dit que tu faisais partie des seules usines, ou la seule usine de ton territoire. Donc, j'imagine que tu ne trouves pas pile poil la formation et les stagiaires qui sortent de formation qui sont dispo. Donc, qu'est-ce qu'on fait de ça ?

  • Speaker #1

    Du coup, en effet, c'est un point particulier. On a eu la chance l'année dernière, on s'est un peu retrouvé avec un gros client important, qu'il y avait un... un atelier de câblage en interne, câblage carte et câblage filaire, donc plutôt dans le monde électronique, et qui s'est dit, moi avec mon atelier très vieillissant, où les gens sont en fin de carrière, très expérimentés, compétents, et comme on va faire dans quelques années, il faut absolument, ne trouvant pas d'école qui corresponde à leurs besoins, mais il faut absolument qu'on arrive à créer cette école. Donc de là est venue une idée assez sympa, qui nous a permis de... à nous rapprocher d'organismes que je ne connaissais pas particulièrement, comme le CO par exemple, ou des écoles à IUT à côté de notre territoire, et puis des formateurs. Et puis on a décidé de créer une école de câblage avec deux autres sous-traitants, concurrents on peut dire, mais sous-traitants, pour lesquels on partage les mêmes besoins, et c'est vrai qu'on a la chance de pouvoir avoir une bonne relation avec certains concurrents. parce que forcément, ça nous aide à... Il faut qu'on s'entraide dans ces difficultés-là. Et puis, on a tous intérêt à avoir que les gens soient formés et compétents dans notre bassin d'emploi. Donc, on a créé une école, aujourd'hui, de neuf personnes qui sont en reconversion de carrière, alors qu'ils ont entre 25 et 35 ans, et qui ont décidé de se lancer dans le métier du câblage électronique ou électrique. Et au sein de... grâce à ce gros client. Donc, on a trouvé un formateur du côté des gens, une société qui fait référence du côté de Bordeaux, qui vient former, donc, dans l'IUT d'Evry, donc, des... Cette promotion de 9 personnes pour pouvoir leur apprendre le métier avec des cours qu'on a fabriqués tous ensemble de manière en deux concerts, en essayant de trouver des cours qui puissent correspondre le plus possible. Alors c'est très pratique, mais qui correspond le plus possible à ce qu'on va faire plus tard pour pouvoir les faire monter en compétences. Donc chacun après a ses séparées alternances. Donc les gens sont... à peu près sur deux tiers à l'école, c'est une attente assez école, et puis un tiers en entreprise. Et donc c'est une formation qui durera un an, et pour l'instant, on a démarré tout début d'année, mais qui risque de donner quand même quelques nouveautés intéressantes pour nous. Et puis après, bien entendu, on assure un job, si les personnes sont motivées, on assure le job derrière, bien sûr, de les intégrer, c'est notre chance commune. entre les personnes qui font cette formation-là et puis nous, on a intérêt, bien entendu, d'embaucher ces jeunes dans ce cadre-là.

  • Speaker #0

    Donc, rendez-vous dans un an pour que tu nous expliques ce que ça a donné.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, en même temps, je trouve ça aussi chouette comme initiative que c'est lamentable, en fait. Je t'explique, c'est pas lamentable de votre côté. Mais c'est juste l'illustration parfaite qu'on a un vrai problème d'adéquation des compétences sur les territoires. C'est fou quand tu sais qu'on forme 120 000 personnes par an au métier industriel et qu'il y a un taux d'évaporation de 50 %. Donc, sur ces 120 000 personnes, il y en a seulement 60 000 qui vont bosser dans l'industrie. Et là, tu es en train de dire, tu vois, en gros, vous, industriels, vous êtes obligés de vous réunir autour de la table pour vous dire, bon, ben voilà, qu'est-ce qu'on fait ? Parce qu'on a des besoins en compétences et en fait, on n'a pas l'outil pédagogique sur notre territoire qui soit adapté. Voilà, l'initiative est géniale. J'ai été un peu virulente dans mes propos.

  • Speaker #1

    C'est sûr, mais en plus, moi, j'ai été aussi assez surpris. parce que ça m'a étonné, mais dans le bon sens du terme, j'ai découvert qu'on travaille avec France Travail pour développer les candidats. C'est un MRF ? Oui, exactement. Et j'ai trouvé hyper pertinent sur leur analyse des profils qu'ils nous ont présentés. Ils ont passé du temps, eux, pour essayer de faire une présélection de candidats qui étaient relativement motivés et sérieux. Et puis, en plus de ça, j'ai été vraiment surpris de l'initiative. Ils nous ont proposé de faire une demi-journée de challenging avec un kit qu'ils avaient créé exprès pour les métiers manuels et qui permettait aussi de pouvoir ségréguer entre les personnes qui étaient plus à l'aise avec des travaux qui vont être très manuels et puis les gens qui le sont moins. Et donc, je trouvais ça hyper pertinent, intelligent. Et les résultats semblent être en adéquation avec ce qu'ils avaient imaginé. Et donc, parfois, on a en France tendance à critiquer. notamment par exemple France Travail sur lequel l'inadéquation entre les profils et les besoins peuvent être clients mais ils en souffrent je pense également et du coup ils créent quand même des initiatives qui sont assez sympas et qui nous ont vraiment aidé dans ce domaine exactement,

  • Speaker #0

    comme toi je me suis fait la même réflexion j'ai beaucoup bossé sur les MRS pour les... Donc, MRS, pour ceux qui ne savent pas, méthode de recrutement par simulation. Pardon, c'est le moment où c'est par ma voix. Et en fait, c'était pour suivre des formations d'ajustage aéro, ajusteur-monteur aéro et câbleur aéro. Et effectivement, ils ont une méthodologie propre pour mettre en place ces tests d'habileté, en fait, manuels. et non, non, c'est très très bien c'est très efficace et chapeau à eux, parce qu'il y a toute une ingénierie derrière, ils m'ont expliqué la méthodologie pour mettre en oeuvre en fait le test spécifique au poste ou aux différents postes sur lesquels on va recruter c'est très très chouette, et en plus maintenant vu qu'ils le développent, de plus en plus ils ont un panel en fait de tests déjà développés pour d'autres, où du coup, il n'y a pas forcément besoin de refaire tout toute l'ingénierie si les postes que l'on a ont déjà été faits en test ailleurs.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc, c'est ce qui a dû se produire avec toi.

  • Speaker #1

    Oui, sûrement, parce que ça a été très rapide et je pense que ça a été mis en place vraiment rapidement. Donc, ils avaient sûrement déjà créé ça avant. Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est pour ça. Ils ont dû retrouver dans leur référentiel parce que, tu vois, moi, c'est vieux. Mais quand j'avais bossé sur des MRS, tu vois, c'était en 2012. 2012, 2013. Et du coup, il partait presque de zéro. Donc à chaque fois, ça alimente la banque. Oui,

  • Speaker #1

    c'est sûr. C'est un peu les gens.

  • Speaker #0

    C'est vraiment un super principe. Autre point qu'on a soulevé ensemble en préparant l'épisode qui m'intéressait, c'était justement la montée en compétences, le binomage. Tu disais que parfois c'était un peu difficile parce que les métiers étaient tellement techniques. que les plus anciens ils ont les savoir-faire dans la tête exactement est-ce qu'on peut juste parler de ça et puis après on enchaîne sur STAE dans 5 ans vous êtes où, vous faites quoi ?

  • Speaker #1

    alors du coup c'est vrai qu'on a pensé aussi à tout ce qui est de parrainage en interne peut avoir un impact c'est vrai que c'est pas forcément si évident que ça de pouvoir réaliser ce parrainage tout simplement parce que Merci. Les travaux qu'on a, notre façon de travailler aussi en étant sous-traitant, les heures sont pointées sur une affaire, donc ce n'est pas forcément au client, ce qui est logique, au client de payer sur son affaire la formation de notre collègue. Donc on a créé des heures particulières pour ces formations-là, pour éviter de plomber les affaires, ce qu'on peut bien comprendre. Pour les sortir, les isoler. Exactement. faire porter aux affaires, à chaque affaire, où on intégrerait un ou deux nouveaux, cette charge-là. Mais au-delà de ça, c'est vrai qu'on est sur des savoir-faire qui sont tellement particuliers que je suis toujours surpris par des collègues qui sont dans plein de métiers qui sont différents chez nous et qui sont très compétents dans leur domaine. Leur capacité à ne pas se rendre compte que ce qu'ils font au quotidien, c'est assez extraordinaire. Et que du coup, cette capacité-là de ne pas se rendre compte et de ne pas être forcément en mesure d'expliquer ce qu'ils considèrent, eux, comme du normal business, c'est un point assez majeur. Le transfert de connaissances chez nous, mais chez d'autres. Il y a même des sociétés que j'ai rencontrées récemment qui ne travaillent que sur ce sujet-là. Et c'est très important de pouvoir arriver à montrer aux jeunes des choses qui leur paraissent basiques. mais qui sont pour eux du normal business, qu'ils ont oublié, comme sûrement nous on ferait aussi dans nos métiers, parce qu'on l'a fait il y a 25 ans. Et puis comme on le refait tous les quatre matins depuis, ça nous paraît, on oublie cette Ausha. Un jour, on l'a apprise. Et ça, c'est quand même assez majeur. Donc je suis un bague-erreur du quotidien pour demander à mes collègues d'expliquer ce qu'ils font. Et je m'en suis vraiment rendu compte quand je... créer des réunions entre des start-upers qui sortent de l'école et qui ont inventé un projet extraordinaire qui correspond vraiment à leur cœur de métier. Et puis, en parallèle, ils ont besoin de fabriquer une machine qui va porter ce produit-là.

  • Speaker #0

    Et ce n'est pas l'orientation prod.

  • Speaker #1

    Ils ne savent pas, ils n'ont jamais vu, ce n'est pas du tout dans leur carrière. Et j'ai beaucoup de mal avec mes collègues très techno qui sont hyper compétents de... de leur faire vendre leur savoir-faire, leur capacité, tout simplement parce qu'eux ne prennent pas le temps de le dire ou n'ont même pas la sensation que cette information qui leur paraît assez basique pour eux peut avoir un impact très important pour ces start-upeurs et peut être majeure pour le développement de ces start-ups.

  • Speaker #0

    Donc le côté un peu vulgarisation, pédagogie, rendre des concepts. finalement simples et intelligibles par tous.

  • Speaker #1

    Oui, et puis surtout qu'ils arrivent à montrer, à dire ce qu'ils savent. Et ça, c'est des choses sur lesquelles on est obligé de faire attention au quotidien. Et donc, c'est important. Là, récemment, on a changé un peu de positionnement vis-à-vis d'un nouveau directeur qualité qui nous a intégré et qui, du coup, essaye de noter justement plus dans ses gammes, un peu partout dans l'entreprise, ce micro-savoir-faire particulier à cette étape-là, qui est tellement normal business que finalement, on oublie au fur et à mesure des années que c'est à faire. Et surtout, c'est ça qui fait qu'on aura un taux de panne qui sera bien inférieur à ce qu'on pourra avoir autrement. On aura tout ce genre de choses. Donc, c'est porté aujourd'hui plus par la qualité chez nous.

  • Speaker #0

    Oui, donc à te parler de processiser un peu plus encore.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    pour...

  • Speaker #1

    Améliorer les gammes de fabrication.

  • Speaker #0

    Oui, que ça facilite aussi l'accueil, l'intégration du nouvel arrivant.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et évidemment, vos enjeux qualité et maintenance. Alors, restez à eux dans 5 ans.

  • Speaker #1

    Alors, dans 5 ans, déjà, je me projette assez bien parce qu'on a la chance d'avoir des projets qui ne sont pas forts. On a la chance aussi d'avoir des commandes qui sont à livrer dans quelques années. Donc, on voit bien ce que ça peut donner. Pour moi, on a un enjeu majeur de grossir, puisque en faisant grossir les équipes dans chaque atelier de production, ça nous permettra de pouvoir être moins dépendants. d'une éventuelle absence, d'une éventuelle débarque en retraite. Donc, il faut absolument qu'on arrive à atteindre une taille critique qui nous permettra d'être plus à l'aise dans nos différents domaines, moins dépendants de l'humain, d'un humain plutôt. On sera toujours très dépendants de l'humain. Et pas d'un seul. Mais d'un seul humain, et ça, c'est vraiment majeur. Donc, il va falloir qu'on continue de grandir pour pouvoir faire ça. je pense que c'est tout à fait... réalisable avec ce qui est proposé enfin ce qui s'est fait aujourd'hui en gardant en améliorant comme on l'a dit lors du podcast la communication l'image de marque de la société donner du sens à ce qu'on peut faire le marketing qui plaît autour je souhaite aussi que on est en train de mettre en place une newsletter parce que j'ai la chance de connaître pratiquement tous les sujets qu'on peut traiter mais je pense que je suis un des seuls à avoir cette profondeur de connaissance de connaissances là au sein de la société. Et je rêve, comme je le disais en tout début, que même un câbleur de la partie électronique puisse montrer, en regardant un avion, puisse se dire, ça, ça a été fait chez moi, ça, c'est mon collègue Sébastien qui a fabriqué cette Cesta et qui permet aux commandes de vol de l'avion de voler. Donc ça, c'est des choses qui me tiennent vraiment à cœur. Donc voilà, dans 5-10 ans, c'est toujours sur nos marchés. La défense, j'ai bien peur, pour d'autres raisons, mais j'ai bien peur que ce soit un domaine dont on entend parler encore pendant quelques années. Mais une taille critique qu'on devra augmenter, autour du cœur vraiment du système, c'est l'humain. Et donc, c'est quelque chose qui est très important pour nous.

  • Speaker #0

    Merci, je ne te cache pas qu'avec tout ce que tu m'as livré, j'ai très envie de faire des choses. Mais ça donne envie d'aller mettre les mains dedans pour aller trouver des solutions.

  • Speaker #1

    En prod, ouais.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    En pute.

  • Speaker #0

    En prod ?

  • Speaker #1

    Non, pas en prod, en RH, en recrutement RH. J'ai bien compris quand même. Après, la région est un peu moins pleine.

  • Speaker #0

    C'est en prod, surtout. Il ne faut pas. pas, parce que je suis déjà passée, je suis vraiment très très mauvaise. Je me sens bien bien au RH.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai la chance d'être né dans une famille où on était deux, frère et soeur. Ma soeur, trois ans plus petite que moi, à laquelle je suis toujours assez proche, et qui était très très douée de ses mains et moi, pas du tout. Donc, en effet, j'aurais été nul à l'habilité. Nos amis de France travaillent, mais j'ai découvert ça assez tôt. Mais par contre, j'ai été quand même toujours assez extraordinairement impressionné par ce qu'elle était capable de faire. J'avais eu, grâce à elle, 20 tous mes dessins quand j'étais enfant, parce qu'elle les faisait à ma place avec trois ans d'avance. Et moi, j'aurais été incapable d'avoir la moyenne. Donc, non, non, c'est important, en effet, de pouvoir savoir chacun dans ce qu'on fait. Mais là, je suis persuadé aujourd'hui que si un jeune est motivé pour travailler dans l'industrie, veut découvrir par exemple le métier du câblage filaire, qui est un métier qui est peu connu, s'il sort de l'école et est motivé et qu'il veut devenir un jour même responsable d'un atelier, etc. Je pense qu'il y a plein d'opportunités partout et ça, ça me fait vraiment... Quand il y a des jeunes qui se posent des questions dans la vie, à partir du moment où on a envie de travailler et faire des métiers qui sont très techniques, très intéressants, manuels, mais malgré tout vraiment avec un intérêt sur plein de choses différentes, venez nous rencontrer et là, là, je suis persuadé que non. on pourra faire des grandes choses ensemble.

  • Speaker #0

    Bon, je donne yade. C'est comment l'expression « je suis toujours nulle, je vous préviens, je vais ressortir » une expression qui ne va pas du tout être dans le bon sens. Mais il y a une expression qui dit que pour utiliser ses mains, il faut faire marcher son cerveau. Et alors que si on ne fait que marcher son cerveau, on n'a pas besoin d'utiliser ses mains. Bon, voilà, je l'ai ressorti, ce n'est pas du tout ça l'expression. Pourquoi ce mot-là, elle veut dire ça ? Donc finalement, on est forcément plus intelligent utilisant ses mains voilà c'était la morale de l'expression ça reviendra si ça me revient je la sors dans le prochain épisode écoute Maxi est-ce que tu souhaites ajouter quelque chose avant que l'on ne se quitte

  • Speaker #1

    Merci à toi pour ce moment sympa. Pas habituel, mais sympa. J'espère que longue vie au podcast. Et puis longue vie à STE. Et puis on va essayer d'être ensemble. Moi, je suis quand même de nature optimiste. J'essaie de me dire que l'avenir va nous apporter des belles choses. On est là pour construire le monde de demain. Je vois des choses au quotidien vraiment sympas. Je pense que la place de la France est encore importante. dans l'industrie et va se développer. Les gens n'ont plus envie de travailler à côté de chez eux et puis dans des domaines qui leur ressemblent, sur lesquels ils trouvent un intérêt technique et technologique. Je pense qu'on a les moyens d'accompagner ça. Les enjeux du monde nous demandent une plus grande solidarité entre Français et entre Européens. Je pense qu'on peut faire des choses assez bien. En tout cas, l'avenir, on est un peu plus éloigné de la mondialisation en France qu'on a connue dans les années 90-2000. Donc l'avenir peut être assez sympa si on prend les bonnes décisions RH dans le futur.

  • Speaker #0

    Écoute, moi, je n'ai rien à ajouter. J'adore cette conclusion. Forcément, je pense que si on se peut trop autour du micro, c'est parce que c'est aussi des valeurs communes qu'on porte. Donc voilà, je n'ai rien à ajouter. C'était parfait. parfait, Yann. Merci beaucoup. Merci beaucoup et puis à bientôt alors.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Et voilà, nous sommes donc à la fin de cette série. Encore merci de nous avoir écoutés. Il est temps de se retrouver lundi avec un nouvel invité pour débuter une nouvelle série. C'était Claire Tenayot, fondatrice de Be Wanted et vous venez d'écouter un épisode de l'industrie qui fait envie. Bon, pour être certain de ne rien manquer, pensez à vous abonner, que ce soit sur Spotify Deezer ou Apple Podcasts. Surtout, pensez à laisser un avis 5 étoiles pour lui donner de la visibilité. Allez, à bientôt sur l'industrie qui fait envie !

Description

➡️ Quand le carnet de commandes est plein… mais que l’usine ne suit plus.

[📉 Marre de subir le turnover ? ] Télécharge mon workbook gratuit ici 👉 https://claire-tenailleau.systeme.io/ee272bc7


C’est la réalité que vivent de nombreuses PME industrielles en France. Loin des clichés de crise, certaines boîtes sont en pleine croissance… mais freinées par un seul facteur : le recrutement.

🎙️ Dans cet épisode, je reçois Yann Hezard, Directeur Général Adjoint chez STAE, une PME industrielle atypique, qui allie mécanique, électronique et bureau d’études. Ensemble, on décortique l’impact business direct des tensions RH.


💬 Au menu :

✅ Comment une pyramide des âges mal gérée peut coûter… 3 à 4 millions d’euros de chiffre d’affaires manqué
✅ Pourquoi certains dirigeants sont obligés de refuser des commandes par manque de bras
✅ Le vrai coût du silence : quand l’absence de communication devient un frein au recrutement
✅ Pourquoi l’industrie francilienne fait face à des défis d’attractivité encore plus rudes


Mais ce n’est pas tout 👇


On parle aussi de :

📌 Reconquête industrielle & délocalisations passées
📌 L’importance du savoir-faire invisible et comment le transmettre
📌 La création d’une école de câblage par des industriels pour répondre au vide de formation locale
📌 Les méthodes France Travail (MRS) comme levier de reconversion efficace


💡 Vous dirigez une PME industrielle ? Vous pilotez la stratégie RH d’un site en croissance ?


➡️ Cet épisode vous montre comment l’équation RH devient un enjeu de direction générale.

🎯 Une prise de hauteur, ancrée dans le réel, pour tous ceux qui veulent faire grandir leur boîte sans perdre leur âme (ni leurs clients).

🔗 Les ressources de l’épisode :

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Transcription

  • Speaker #0

    Hello les passionnés d'industrie et de RH ! Bon, ce podcast, je l'ai vraiment pensé pour vous. Et son objectif, c'est de vous partager des stratégies, des astuces et de l'actionnable pour redevenir l'industrie qui fait envie. Et moi, je suis Claire Tenaillou, je suis hôte du podcast et fondatrice de Be Wanted. Mon objectif, c'est de faire rayonner l'industrie. Enfin, surtout la vôtre. Je vous aide à élaborer des stratégies d'attractivité et de fidélisation des talents qui accompagnent la croissance de votre entreprise. Mais je ne suis pas seule à ce micro, puisque chaque mois, je reçois deux invités qui vous présentent chacun quatre thématiques et donc quatre épisodes. Alors, c'est un shot de bonne pratique et de benchmark que vous trouverez dans vos oreilles chaque lundi et jeudi. Allez, j'ai terminé, c'est parti pour l'épisode et bonne écoute. Bonjour Yann, bienvenue.

  • Speaker #1

    Bonjour, merci à toi. Merci de cette invitation.

  • Speaker #0

    Mais avec grand plaisir, bienvenue sur le podcast. Donc tu connais, on a une petite routine par ici, je vais te poser trois questions. Qu'est-ce qui t'anime, qu'est-ce qui te révolte et qu'est-ce qui te fait peur ?

  • Speaker #1

    Ce qui m'anime, ce qui est important pour moi, c'est le savoir-faire technique qu'on peut avoir en France. J'ai la chance d'être dans un job qui me permet de découvrir tous les jours des nouveaux clients, des nouvelles sociétés dans plein de domaines différents et en fait je m'aperçois que... Aujourd'hui, l'industrie française, qui est parfois décriée, est quand même encore très dynamique. Et j'ai toujours les yeux écarquillés, aussi bien quand je visite des startups que des grands groupes, vers la technicité et le savoir-faire qu'on peut développer en France pour trouver des nouvelles technologies innovantes de demain. Alors maintenant, qu'est-ce qui me révolte ? C'est un petit peu le pendant de ce qui m'anime. Ce qui me révolte, c'est quand on décrit... Donc la partie industrielle, quand on la dénigre, c'est sûr que quand on se dit qu'il n'y a pas d'avenir dans l'industrie française, quand on se dit que ce ne sont pas des métiers intéressants, qu'on ne peut pas faire forcément carrière dans toute sa carrière dans l'industrie, ça c'est des choses qui me révoltent, parce que je pense que ce n'est pas forcément un bon message qu'on donne aux jeunes. Et je vois des exemples quotidiennement de personnes qui font des jeunes, qui se lancent dans l'industrie et qui, je le sais d'avance, ont des belles carrières. puisqu'aujourd'hui on a besoin de ces talents-là au sein de nos usines. Enfin, ce qui me fait peur, c'est qu'aujourd'hui on a du mal à recruter, de trouver en tout cas une adéquation entre le marché de nos clients et le marché de l'emploi. J'espère que dans le futur, ces métiers d'industrie nous permettront d'arriver à embaucher dans ces métiers d'industrie. Et puis qu'on pourra aussi intégrer des jeunes, la jeune génération à travailler de manière relativement homogène à tout ce qu'on peut faire aujourd'hui. Et ça, c'est sûr que c'est un défi RH du futur, arriver à tous travailler un peu dans le même état d'esprit ou dans un état d'esprit qui peut évoluer, mais qui permet de faire avancer les choses au sein de l'industrie.

  • Speaker #0

    Donc là, c'est cette inquiétude-là. Elle est plutôt macro, de ce que j'entends. Voilà pour l'avenir de l'industrie française. Ça m'inquiète effectivement qu'on n'arrive pas à suivre par manque d'attractivité.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et du coup, pour toi, c'est quoi l'industrie qui fait envie ? Alors, tu as les pieds dedans depuis un paquet d'années. Mais du coup, si tu devais nous la définir comme ça.

  • Speaker #1

    L'industrie qui cambie, c'est l'industrie qui permet aux gens de se développer, c'est l'industrie qui donne envie de se lever le matin, de pouvoir arriver sur son job et puis de pouvoir réaliser les tâches qui sont affectées à chacun et puis de pouvoir, si un jour on a la chance, ce qui nous arrive quand même assez régulièrement, de voir ce sur quoi on travaille. sur le journal de 20h ou sur un journal de la presse. Voilà, c'est ça, la fierté qu'on peut avoir quand on arrive à montrer à sa famille, oui, j'ai eu la chance de fabriquer ce produit, d'intégrer ce produit. Quand on voit un avion qui vole et de se dire, il y a forcément une pièce qui est passée entre mes mains au sein de cet avion, je trouve que c'est une fierté qui est assez sympa et c'est assez valorisant pour celui qui a fait cette pièce.

  • Speaker #0

    Écoute, je n'ai jamais eu cette réponse. D'accord. Tu vois, sur justement le côté, ben oui, vraiment, on voit nos produits, on peut les montrer. Parfois, souvent, ils sont médiatisés. Je n'ai jamais eu cette réponse, donc... Et bien, Yann, merci du coup pour ce que tu nous partages. Je te propose, je te lance la balle pour te présenter. Qui es-tu ? Que fais-tu ? Où vas-tu ? Où es-tu ? Dis-nous tout.

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis Yann Hezard. Je suis directeur général adjoint d'une société qui est en Ile-de-France qui s'appelle STE, qui existe depuis 1979. C'est une PME de taille moyenne. On est 120 personnes au sein de la société. Et on est un peu atypique, parce qu'on est les seuls en France à avoir à part égale aussi bien deux ateliers de mécanique, donc on fait de l'usinage et de l'atelier, et deux ateliers électroniques. Donc on fait du câblage de cartes électroniques et du câblage filaire. Au-delà de ça, on rajoute donc l'intégration, on intègre des produits qui intègrent aussi deux métiers, avec parfois également de l'optique, mais on intègre aussi parfois d'autres choses, d'autres pièces qui ne sont pas forcément fabriquées chez nous. Enfin, on ajoute un bureau d'études qui nous permet d'étudier les travaux pour nos clients. On a la chance de travailler dans quatre secteurs qui sont relativement porteurs. L'aéronautique, la défense, qui est très porteur en ce moment, on va en parler plus tard dans ce podcast. La partie spatiale qui se développe également énormément. Donc il y a des enjeux qui sont majeurs aujourd'hui en termes d'espace. par rapport à l'Europe et par rapport à la souveraineté nationale ou européenne. Et puis enfin le médical, qui est un secteur important pour nous, qui est un peu moins porteur que ces dernières années, mais qui reste quand même un secteur dynamique. On travaille aussi bien avec des startups qu'avec des clients plus importants, donc des grands groupes. La chance d'accéder à ce poste de directeur général à Toin, après euh une dizaine d'années au sein d'une première société dans laquelle j'ai découvert le métier d'ingénieur commercial puis responsable commercial. J'ai essayé de vendre plutôt des services au sein d'un grand bureau d'études mécaniques liés à mes études d'ingénieur mécanique. Et puis après, j'ai souhaité évoluer vers de la fabrication et découvrir aussi le cœur de l'usine. La prod. La prod, exactement, que j'apprécie beaucoup. Et du coup, qui m'a permis d'évoluer au sein d'une société auquel ça fait dix ans que je suis là. Et qui m'a permis d'évoluer au départ un peu responsable commercial, il faut bien trouver des clients. Et puis après, au fur et à mesure de mon appétence vers beaucoup d'autres choses, j'ai pu évoluer au sein de cette société.

  • Speaker #0

    Par avance, je... Je m'excuse de ma voix. Vous devez entendre, je suis malade. Donc, il est probable que je n'ai plus de voix avant la fin de cette interview, mais je vais essayer de tenir le coup. Je suis accompagnée d'une petite tisane avec du citron et du miel. Ça devrait bien se passer. Idéalement, je tenais à vous remercier parce qu'en ce moment, vous êtes vraiment de plus en plus nombreux à nous écouter chaque semaine. Et on a une progression d'audience qui est quand même assez énorme. Donc, merci pour ça. N'oubliez pas, vous mettez des petites étoiles si vous écoutez sur Spotify ou Apple Podcast. Yann, je reviens à toi. Alors, j'ai eu envie de t'inviter. D'abord, je remercie Tiffen de Larkier. Je sais qu'elle nous écoute régulièrement. Donc, merci Tiffen pour la mise en relation. Tous les deux, on a eu une discussion. Je me rappelle que tu étais en voiture, en déplacement. Et tu disais que comme chez STAE, comme dans beaucoup d'entreprises industrielles, Merci. vous êtes en train de vivre un basculement, en fait. Un basculement générationnel. Les constats que tu m'évoquais, c'est que tu as des effectifs, une pyramide des âges qui est vieillissante. Tu as du mal, tu nous en as parlé en introduction, à trouver des profils techniques et des savoir-faire, du coup, qui ont parfois du mal à se transmettre. Donc, ce qui m'a frappée, c'est que... De la manière dont tu me l'expliquais, tu ne traitais pas ça juste comme un sujet RH. Pour toi, ça va plus loin. Ce sont des choix business, des arbitrages stratégiques. Forcément, j'étais ravie d'entendre tout ça. Tu te doutes bien. Et ce sont surtout des décisions que toi, tu dois prendre, que tu dois porter, incarner dans toute la boîte. Surtout pour ne pas perdre en perte, pour en gagner. pour garder votre expertise et votre capacité à produire dans un contexte, a priori, mais tu vas nous en dire plus, dans un contexte en tout cas de croissance ou d'un marché en tout cas en croissance. Donc, aujourd'hui, j'ai envie qu'on prenne le temps de comprendre ce que ça veut dire concrètement. Tu es dirigeant. Qu'est-ce que c'est d'être dirigeant dans ce contexte-là ? Et quels sont pour toi les différents impacts ? Donc, c'est vraiment là les intentions de cet épisode. Est-ce que c'est bon ? Ça te va ? Oui, c'est super. Tu valides l'intro ?

  • Speaker #1

    C'est très clair.

  • Speaker #0

    Mais c'est parce que tu m'avais donné plein d'infos avant pour préparer l'épisode. Alors, déjà, on va parler impact business. Comme ça, direct, on met les pieds dans le plat, c'est maintenant. Alors concrètement, dis-nous, qu'est-ce que ça change pour toi ? Dans quelle mesure aujourd'hui tu perçois les impacts de cette difficulté que tu as à tirer des candidats ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, nous, en termes de business, on a la chance, depuis de nombreuses années, d'être portés par des clients fidèles et qui sont en croissance. Donc c'est vrai qu'à partir du moment où on se positionne de manière honnête, en essayant de faire son travail tous les jours à la hauteur de ce que nous demandent nos clients et en étant le plus transparent possible, j'ai la prétention de penser que ça risque de bien se passer pendant quelques années. Et c'est vrai que l'histoire nous montre plutôt ça. On a une grande chance d'avoir des clients qui sont assez exceptionnels dans des métiers qui sont très techno. comme je le rappelais tout à l'heure, en défense aéronautique spatiale et médicale. Et c'est vrai qu'il se trouve que la crise du Covid a quand même eu un impact très important sur l'activité, puisqu'il y a certains de nos confrères qui malheureusement ne sont plus là, malheureusement pour eux, et je le déplore parfois parce qu'il y avait des gens qui avaient une grande compétence technique qu'on a du mal à retrouver aujourd'hui. Et puis certains profils, si on parle des candidats, des personnes, des collègues, certains profils qui ont décidé de changer de vie, de changer soit de région, mais parfois aussi de métier, parce qu'ils ne retrouvaient pas forcément le sens de ça. Et donc concrètement, par rapport au business, ça a un impact qui est très important. On a la chance d'avoir un carnet de commandes qui s'est rempli de manière apportante ces derniers mois. Donc les travaux sont là. Forcément, le secteur de la défense est extrêmement porteur. Et donc, mon job au quotidien, c'est d'allier l'ensemble des ressources avec les travaux qu'on peut faire, qu'on peut avoir de nos clients. Et ça, forcément, les SPRH sont le point focal, le point primordial pour pouvoir réussir cette...

  • Speaker #0

    Donc, c'est toi qui es à la manœuvre sur la gestion de ta charge Kappa. Exactement, ok. Peut-être que tu manœuvres avec un pic PDP, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Oui, alors c'est un peu la même idée, en effet. C'est vrai que nous, on est un petit peu complexe, parce qu'on a la chance ou la difficulté parfois d'avoir quatre ateliers différents, qui ont chacun leur spécificité. Donc, il n'est pas évident forcément d'avoir un pic. PDP Global parce qu'on ne peut pas demander à un usineur de se transformer en câbleur de carte électronique du jour au lendemain. Mais en effet, c'est un peu ce type d'idée. C'est d'essayer de voir au mieux la charge et la capa de chaque atelier. Ça marche aussi beaucoup au ressenti, à l'expérience. Et on sait naturellement qu'on peut avoir différentes charges. Et puis, j'ai parfois un peu du mal à l'expliquer à des clients parce que ça peut aller beaucoup plus loin que ça. On peut imaginer... Même qu'on peut être en surcharge, par exemple, pour le câblage manuel de carte électronique, quand on fait des petites séries, et en même temps en sous-charge dans une activité de grande série, où ce n'est pas forcément la même personne, ce n'est pas forcément la même machine, ça peut être aussi au niveau du contrôle, donc il y a plein d'aspects qu'il faut essayer de prendre, ou global, pour cette charge-là. Mais clairement, aujourd'hui, c'est délicat de refuser des commandes vis-à-vis de nos clients, alors c'est très important de le faire aussi. c'est à mon sens preuve de maturité dans le business donc on a il faut absolument qu'on arrive à refuser des commandes parce que malheureusement il ne faut surtout pas mon chef me le rappelle souvent un client sera toujours moins embêté à partir du moment où on a refusé une commande qu'il aurait bien aimé nous donner ce qui est gentil de sa part mais plutôt que si on le plante en fin de projet ça peut avoir des aspects catastrophiques

  • Speaker #0

    Donc du coup, oui, on comprend que dans ton contexte, les enjeux de recrutement et d'attractivité sont importants. Est-ce que du coup, dans les années à venir... parce que tu dois porter aussi, j'imagine, la stratégie de la boîte. Est-ce que ça limite votre projection, vos ambitions dans les années à venir ? Qu'est-ce qu'on fait de ça en fait ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, il est sûr que cette capacité, ce refus parfois de commande ou alors ce décalage, il y a aussi un autre aspect que je n'ai pas évoqué tout à l'heure, mais qui nous contraint pour essayer d'assurer au mieux et de ne pas mettre en porte à faux nous. nos clients ont fait des devis avec des délais qui sont longs, voire très longs, donc beaucoup plus longs, ce qui forcément nous donne un désavantage marché vis-à-vis de confrères qui pourraient avoir une stratégie différente, c'est-à-dire de tenir une commande qui est tenue, puis après une négociation par la suite d'un délai. Donc il faut qu'on arrive à gérer aussi ça, et ça aussi ça nous fait forcément réduire l'activité, réduire nos ambitions. et réduire les progressions qu'on pourrait faire aujourd'hui. En parallèle, je pense qu'on n'a jamais eu autant d'opportunités qu'aujourd'hui. Donc, il faut aussi essayer de les saisir au maximum pour essayer de faire grandir la société, essayer de progresser dans nos domaines, mais avec un niveau de risque qui est sûrement plus important que jamais, puisqu'il ne faut absolument pas qu'on plante nos clients fidèles actuellement, parce que sinon, on risque d'avoir un retour de bâton important. liées à cette plantade. Donc on est tout le temps en train de mixer entre ces deux aspects et c'est certain que les ressources humaines sont pour nous le point le plus important au-delà du business. Donc trouver une adéquation entre ce qu'ont besoin nos clients, le marché, mais également en parallèle ce qu'on peut leur fournir avec des capacités de travaux dans tous les types de sujets. C'est cette équation-là qu'on fait au quotidien. On essaie de faire le mieux possible, mais qui est très importante pour nous. Et dans le futur, qu'il faut arriver à garder.

  • Speaker #0

    Parce que tu vois, on pourrait se dire, une fois qu'on se dit ça, qu'effectivement, c'est si compliqué. Est-ce qu'en tant que dirigeant, vous n'êtes pas à vous dire, on ne peut pas aller chercher telle ambition de croissance ou de développement ? Ça ne nous paraît pas envisageable. Est-ce que ça fait partie de votre réflexion sur votre feuille de route ? Ou est-ce qu'on se dit, on va construire en fonction et non, on se développe ?

  • Speaker #1

    Pour parler concrètement en termes de chiffre d'affaires, on avait fait 18,7 millions d'euros l'année dernière, 16,3 l'année d'avant. Donc, on a eu la chance d'avoir une belle progression. On prévoit d'en faire entre 19 et 20 cette année. Mais c'est vrai que la progression, comme on peut le voir, est plutôt moins importante dans un secteur qui est très, très porteur. Et clairement, c'est l'aspect... social, l'aspect RH, l'aspect des collaborateurs, qui nous empêche, c'est pas forcément le business, parce qu'on pourrait imaginer pouvoir avoir un business qui nous permettrait d'atteindre 22, 23 millions d'euros, mais c'est cette partie-là qui nous empêche de faire ça. Après, c'est un fait, je ne le déplore pas forcément pour être honnête au quotidien, parce que justement, c'est notre quotidien. On est maintenant très habitués à penser à ça. On essaie de trouver des choses. pour essayer de contrecarrer un peu cet état de fait. Mais c'est sûr que c'est prise en compte directement dans nos prévisions, puisqu'on sait qu'on aurait beaucoup trop de risques associés si on estimait pouvoir réaliser ces 22 ou 23 millions que j'évoquais tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Écoute, c'est fait clair. Donc, ce que tu nous livres, c'est qu'en gros, tu as 3 ou 4 millions que tu pourras aller chercher, que tu ne peux pas aller chercher.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, c'est un beau chiffre quand même. Alors, du coup, justement, parlons un peu solutions, marches de manœuvre. Quelles sont, toi, tes marches de manœuvre ? Est-ce que tu es accompagnée par une équipe RH ? Tu vois, si tu peux nous poser un petit peu de cadre, peut-être là-dessus nous aiguiller. Voilà. Je te laisse la porte ouverte.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est identifié chez nous que ce point-là est difficile. C'est vrai que c'est d'autant plus difficile qu'on a plein de métiers différents. Comme je le disais, la mécanique électronique, ce n'est pas toujours le même profil. Il faut arriver à se faire connaître au sein de notre région, une région parisienne pour laquelle on a une chance relativement incroyable d'avoir accès à des donneurs d'ordre de grands groupes ou de PME qui font foison autour de nous. par contre euh C'est plus compliqué pour nous d'aller chercher des profils qui sont habitués à travailler dans l'industrie, puisque ne serait-ce que dans notre ville, on est les seuls industriels de la ville.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    d'accord. Dans certaines villes de province de taille moyenne, on arrive à avoir beaucoup plus de personnes qui travaillent dans l'industrie que ce qu'on peut avoir, bien sûr, en région parisienne. On est donc en production. Donc, arriver à se faire connaître par une population qui, la plupart du temps, n'est pas encore très habituée au on va dire, aux réseaux sociaux. On pense à LinkedIn qui se développe quand même énormément, dont on se sert tous. Donc ça, c'est de vraies difficultés. Donc on a une équipe RH qui est sur le pont au quotidien, donc qui est composée de deux à trois personnes en fonction des moments. On prend souvent une troisième personne supplémentaire pour des missions et qui essaye de trouver des profils autour de nous, autour de notre secteur, autour de notre marché. qui pourraient correspondre dans tel ou tel métier. Puis après, c'est aussi faire marcher le réseau des personnes qui sont déjà présentes dans l'entreprise. Donc, on essaie de trouver des solutions, participer à des recrutements autour d'événements comme des salons aéronautiques, par exemple, qui sont dans notre domaine.

  • Speaker #0

    Il y en a un gros bientôt.

  • Speaker #1

    Tout à fait, oui. Le 16 au 22 juin. Je vous invite à venir nous croiser au Bourget. J'y serai presque tous les jours. Ah, c'est sympa.

  • Speaker #0

    Sans le commercial, c'était bien joué. C'était très bien joué. Très bien joué. Et du coup, en préparant aussi l'épisode, tu me disais quelque chose que je trouve très intéressant. Vous êtes en marche de blanche, en fait, pour vos clients. Alors, tu ne me l'as pas exprimé comme ça, mais que du coup, vous faites le choix ou vous avez fait le choix peut-être historiquement. Tout à fait. de ne pas communiquer, de ne pas marketer, en fait, de ne pas breveter vos produits. Donc, peut-être que tu peux nous en dire un peu plus. Ça peut aussi expliquer certaines choses sur la partie facilité.

  • Speaker #1

    Oui. En effet, j'ai mis un peu de temps à me rendre compte parce que pour moi, c'était relativement naturel en intégrant ce que j'appelle un sous-traitant qui, pour moi, n'est pas du tout un mot galvaudé où on n'est pas sous quelque chose. C'est juste qu'on travaille pour des gens en tant que sous-traitant. En fait, on n'a pas de produits propres. On n'a aucun produit qui soit fabriqué pour nos clients. Pardon, qui ne soit pas fabriqué pour nos clients, excusez-moi. On n'est qu'un produit. Donc, on fabrique tout pour nos clients. C'est important aussi pour moi d'être dans cet état d'esprit-là, tout simplement parce que ça nous permet de pouvoir ne pas faire peur à des startups qui pourraient être... peut-être impressionnés au départ, parce qu'ils sont peut-être parfois 10 fois ou même 20 fois plus petits que nous en arrivant, et qui pourraient être peut-être embêtés de nous montrer leur cœur de métier ou leur cœur de technologie, en ayant peur que malgré tous les n'viers qu'on pourrait signer, un jour on puisse se positionner sur un marché assez proche du leurre ou reprendre leur marché. Donc on a fait vraiment le choix de ne jamais avoir de produits à notre nom et de ne pas pouvoir... fabriquer de produits, d'avoir de distribution. On pense aussi qu'on n'est pas forcément, c'est un autre métier de la distribution, qu'on ne connaît pas du tout et qu'on ne voudrait pas faire. Mais ça, ça engendre un point important. C'est là où je voulais en venir. Ce qui fait que la marque STE n'a jamais été mise en avant. Pour nous, les stars, c'est nos clients. Et donc, ça a beaucoup de valeur et on a la chance de travailler pour des grands noms ou des startups très innovantes. Mais la star, c'est vraiment nos clients. Donc on n'a jamais, on a eu pendant des années, des années, on n'a pas eu de site internet. Ou alors un site internet qui était vraiment en décalage avec ce qui pouvait se faire à cette époque-là. On avait des locaux jusqu'en 2019. Voilà, il y a certains de nos clients qui l'avaient comparé à Germinal. Donc c'était assez sympa dans un endroit privilégié de la région parisienne, à Anthony, mais des locaux qui étaient quand même très, très, très anciens. J'ai commencé ma carrière dans une ancienne salle de vin. qui étaient transformés en bureaux, donc avec des vitres fumées aux fenêtres. Donc c'est vrai que c'est relativement atypique. Et pour attirer des jeunes talents actuellement, où les gens font un peu plus attention à l'aspect marketing, à l'aspect RSE, on pourra en parler aussi un peu plus tard, qui se développent, il faut aussi que des sociétés comme nous aient une véritable politique pour attirer des jeunes talents. j'essaie de gommer au fur et à mesure un petit peu ce positionnement de sous quelque chose, de sous-traitant, en tout cas de sous-métier, parce que j'essaye de communiquer plus que ce qu'on a fait jusqu'à présent pour pouvoir montrer qu'au sein des sociétés comme nous, on peut faire une très belle carrière et qu'on peut être fier de ce qu'on fait au quotidien.

  • Speaker #0

    À ton niveau, tu nous dis que tu communiques. Alors, qu'est-ce que tu fais ? Comment tu t'y prends ? L'idée, c'est peut-être d'essayer d'encourager certains dirigeants DRH qui nous écoutent à le faire. Qu'est-ce que tu en retires ?

  • Speaker #1

    Depuis quelques années, sur les conseils d'une de nos connaissances communes, Tiffaine Delarchi, j'avais décidé d'augmenter mon réseau personnel pour essayer de pouvoir communiquer plus facilement autour de... de la société. C'est un travail du quotidien où on essaie, à chaque fois qu'on rencontre des gens, d'essayer d'augmenter ce réseau-là et d'échanger avec eux. On fait partie aussi de groupements, de plusieurs groupements. Cette année, on travaille dans un groupement qui booste les PME autour de la DGA, la Directrice générale de l'armement. On travaille aussi, hier soir, j'étais à une soirée au sein de la CCI, la Chambre de commerce et d'industrie. qui nous permettait de pouvoir découvrir l'IA, mais à cette occasion, ça permet aussi d'avoir un petit échange avec une cinquantaine de dirigeants pour pouvoir échanger sur nos problématiques communes et puis se faire connaître, tout simplement. Donc, je pense que chaque point a un impact. Et puis, je me suis aperçu relativement récemment en postant sur LinkedIn, je vous invite d'ailleurs à rejoindre la page d'STE pour les plus fans d'entre vous. J'ai découvert qu'en postant des petites vidéos assez sympas, des vidéos de pièces qui se fabriquent vis-à-vis de mon réseau qui est très quand même autour de nous et dans un monde où il ya moins d'industrie peut-être que dans certaines régions on s'aperçoit que voilà il ya une appétence pour ça il ya une les gens adorent j'ai des retours très sympathique des personnes devant des pièces qui se fabriquent ce qui pour beaucoup d'entre nous est relativement quotidien et pas forcément impressionnant mais quand on voit l'extérieur voilà c'est assez sympa Donc, je remarque que ce petit buzz à mon niveau généré a un impact, puisque j'en entend parler, même parfois chez les candidats. Au minimum, quand ils viennent de boire, il arrive assez régulièrement qu'ils évoquent ces points-là. Donc, ça, c'est sympa. Et puis, il y a un point qui m'a marqué, c'était il y a deux ans. J'étais allé en famille visiter une grande société de cristallerie dans l'est de la France, donc Baccarat, pour ne pas les citer. Et j'ai trouvé que c'était extraordinaire cette visite d'usine. J'adore en règle générale, j'ai eu la chance de faire ça dans mon quotidien. Des visites d'usine, des visites de clients, de jouer des choses vraiment sympas. Je suis plus gâté de ma société. Et là, en visitant dans un autre cadre, vraiment privé avec mes enfants, ma femme et mes enfants, j'ai découvert un monde hyper marketé, mais un savoir-faire exceptionnel, mais qui ressemblait parfois à certains gestes que je pouvais voir à l'intérieur de mon usine. Alors, c'était deux mondes qui se confrontaient. Nous, ils n'ont jamais su écrire correctement le mot marketing. Et puis, Baccarat, qui sont les champions du monde dans le domaine. Mais pour faire un peu de la technicité pareille, à ce moment-là, je me suis dit, oui, il faut vraiment qu'on arrive à progresser et qu'on arrive à montrer à nos interlocuteurs que nous aussi, en fait, il y a des choses qu'on fait chez nous qui sont vraiment exceptionnelles. Et il faudrait qu'on soit un peu meilleur parce que, de toute façon, il va falloir qu'on... communiquent sur ce genre de sujet.

  • Speaker #0

    Donc là, tu sens qu'effectivement, il y a deux sujets, comme tu l'as dit. Il y a le réseau, le local, la présence, les événements, son territoire en fait, finalement. Et tu vois, moi qui suis dans un territoire très industriel, même si je connais pas que mon petit bassin d'emploi, parce que je sais bosser un peu partout sur les Pays de la Loire et l'Ouest principalement. Mais tu vois, sur mes bassins d'emploi, nous, c'est... très, très industrielles. Moi, je suis entre Nantes et Saint-Nazaire, dans toutes les villes.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #0

    il y a des industries. Donc, c'est vrai que forcément, on n'a pas du tout la même réalité. Donc, j'imagine que ça vient, ça a beaucoup complexifié. Alors, à la fois, on peut se plaindre sur des territoires très industriels de trop de concurrence. À la fois, dans ton cas de figure, tu as un enjeu de sensibilisation sur ton territoire. C'est ce que j'entends. Donc, il y a plein d'actions qui marchent bien. Tu as les missions locales, je ne sais pas si c'est des choses que vous avez faites. Les missions locales, les relations écoles. Chez moi, ça s'appelle Cap Emploi. Ils accompagnent les personnes en situation de handicap. Tu as plein d'écosystèmes autour de l'emploi que tu peux... mobilisés auxquels tu peux t'engager. Pas forcément toi, mais probablement ton équipe RH. Et petit à petit, l'oiseau fait son nid. Et effectivement, il y a les sujets plutôt de la com où là, tu te dis il faut qu'on communique, qu'on aille plus sur le digital. C'est ça ton point ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On parlait aussi du salon du Bourget tout à l'heure. Je suis en train de faire une vidéo en me rendant compte que C'est vrai qu'on n'a jamais pris le temps de faire venir des gens, des professionnels, pour faire une vidéo des gestes qu'on peut faire un peu partout, de manière professionnelle, au sein de l'atelier. Et cette vidéo-là, on pourra beaucoup plus communiquer dessus. Parce qu'en faisant encore un salon, il y a deux semaines, à Lyon, spécialiste dans le médical, je me suis fait suivre ce côté atypique qu'on avait, où on était les seuls en France à avoir ces deux activités à Paris-Galle, entre la mécanique et l'électronique. Malgré le fait que je puisse en parler, j'espère pas trop mal, sur les salons, les gens ont du mal à se projeter, à se rendre compte réellement de ce que c'est sans avoir vu des images. Donc, je crois qu'on est dans un monde très digital. Les jeunes générations sont très habituées à voir beaucoup d'images de qualité un peu dans leur quotidien. On fait partie de cet écosystème-là. Il faut absolument qu'on arrive à communiquer là-dessus.

  • Speaker #0

    Il y a-t-il des fins, du coup ? Aujourd'hui, est-ce qu'il y a des freins ? Est-ce que c'est juste un terme de temps ? Est-ce que c'est un peu l'héritage d'un vivant vivant caché ?

  • Speaker #1

    Il y a l'héritage, en effet, qui reste un peu présent. Il y a les freins. Les freins, ils sont aussi un petit peu liés au projet qu'on peut traiter parce que forcément, c'est très difficile pour nous de demander à nos clients. Ce n'est pas difficile de demander, mais c'est difficile d'avoir les accords, de demander à nos clients de la capacité de montrer leurs produits sur des réseaux qu'ils ne maîtrisent pas forcément. On a certains clients monde. pas mal même qui sont cotés en bourse, qui peuvent avoir... On travaille sur des projets futurs, la plupart du temps, qui peuvent avoir une volonté, une non-volonté de montrer ça. Il y a aussi des projets...

  • Speaker #0

    Peut-être que c'est dans ton biais de te dire que ça va les gêner.

  • Speaker #1

    Peut-être, peut-être, en effet. Il faut y faire attention, en effet. Ça peut être tout à fait le biais qu'on pouvait avoir précédemment. Donc, je me suis aperçu, c'est vrai qu'en demandant parfois à certains clients du médical, qu'ils étaient tout à fait ouverts, voire... Ça leur augmentait l'audience et ils étaient un peu dans le même état que nous. Et c'était sympa. Puis après, dans les marchés de défense, là, par contre, c'est quand même souvent un peu plus compliqué d'être dynamique et de pouvoir montrer les produits où là, forcément, on signe des accords qui sont très, très, très particuliers. Et pourtant, des sujets qui sont extrêmement passionnants. Mais bon, on a d'autres sujets qu'on pourra montrer.

  • Speaker #0

    Là, pas de son, pas de rage sur la partie des femmes. Alors, il y a aussi un point, je l'ai posé un peu en introduction. Tu m'expliquais que l'une des grosses difficultés à laquelle vous êtes déjà et que vous serez encore confrontés pendant les années qui viennent, c'est cette pyramide des âges qui est vieillissante. Comment t'expliques ce phénomène ? Après, on vieillit tous. La question, dit comme ça, elle est idiote. Mais comment ça se fait que vous en êtes là aujourd'hui ? Quelles sont vos difficultés derrière ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je l'explique relativement facilement, je pense. En tout cas, j'estime qu'il y a une bonne partie, pour des sous-traitants comme nous, il y a une bonne partie du fait que la pyramide des âges soit vieillissante, qui est due à la délocalisation. La délocalisation qui a été énormément faite dans les années 90-2000 par une grande partie de nos clients, les grands groupes. Alors nous, on ne s'en est pas rendu compte sur le moment. On savait qu'il y avait des marchés qui partaient. Mais en fait, on s'est rendu compte avec les années que les marchés les plus simples partaient. On a des gros clients, des marchés qui nous permettaient... C'est vrai que les clients, au début, il y en a qui ont décidé de délocaliser totalement. des grosses activités, beaucoup dans le marché de l'automobile, mais qui ne concernaient pas directement. Et puis après, fort de cette expérience, les clients se sont rendus compte que ça ne marchait pas forcément très bien, ce n'était pas forcément évident. Donc ils ont décidé de délocaliser des travaux simples, ça peut être des cartes électroniques très simples, du câblage filaire, qui est un métier très technique et très intéressant, à délocaliser également dans les pays du Maghreb ou dans l'Europe de l'Est. Ce qui n'était pas forcément gênant pour nous parce qu'à ce moment-là, on a eu une charge d'activité importante sur des choses plus techno. Mais c'est vrai qu'on s'en rend compte forcément, on est devenu un peu plus élitiste. Et on avait très peu de travaux qui nous étaient demandés pour faire des travaux dits simples qui nous auraient permis de faire monter les jeunes en compétence.

  • Speaker #0

    D'accueillir des jeunes, commencer par des postes simples, faire monter en compétence graduelle. tout ça, c'est venu se... complexifié de votre positionnement un peu forcé.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc en fait, on avait des travaux complexes à faire. Donc on travaillait sur ces travaux complexes. Et puis, quand il y a eu des moments où on a vu des jeunes en entretien, le chef d'atelier qui croisait la nouvelle embauchée se posait la question lors de l'entretien, mais qu'est-ce que je vais pouvoir lui donner demain ? En fait, cette personne-là a une bonne volonté. Il peut avoir des bases solides, comme on pouvait les avoir précédemment, mais malheureusement, je n'ai plus rien à lui donner qui pourrait correspondre à son profil. Et donc, ça, c'est des choses qui, à mon avis, ont évolué. On est vraiment moins dans ce cas-là aujourd'hui. On a moins de délocalisation. On sent que le marché s'est resserré autour de la préférence nationale parfois, puis même de la proximité pour des questions même environnementales. Je pense que le marché, vraiment, est en train de beaucoup évoluer sur ce point-là. Mais on ne peut pas considérer que ces 20 années de difficultés ont... On n'a pas eu d'impact sur la pyramide des âges, puisque je pense que c'est ça qui a été l'élément majeur à cette pyramide des âges qui a évolué. Et puis après, dans un deuxième temps, peut-être de manière un peu moins importante, je pense que le dénigrement des métiers techniques, qui a quand même eu lieu, je pense, pour les gens de notre génération, je pense qu'on a nos parents qui nous ont parfois poussés vers des métiers peut-être un peu moins manuels, un peu plus... Les filières techniques étaient un peu décriées. Ça aussi, ça a eu un impact sur l'arrivée de personnes qui pouvaient faire carrière dans des métiers manuels. C'est vraiment ces deux aspects qui ont, à mon avis, renforcé ce côté pyramide des âges vieillissantes et qu'il faudra arriver à traiter, qui est le cas chez nous, mais qui est le cas également chez nos très gros clients. On a certains de nos clients, qui sont des grands groupes du CAC 40, qui ont des ateliers. Certains ont quelques ateliers où ils fabriquent des choses en interne chez eux, même en région parisienne, c'est assez rare, mais il y en a un petit peu. Ces ateliers sont très vieillissants, on a rarement une moyenne d'âge en dessous de 50 ans, et c'est problématique pour l'avenir. Les gens se rencontrent et essayent de trouver des solutions, plus ou moins heureuses, de manière solidaire, afin de trouver des solutions pour s'aider dans ce domaine.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, il y a plusieurs sujets. Il y a l'attractivité au sens propre de l'industrie, de ton industrie, de ton usine. Et puis, il y a derrière aussi l'enjeu de la transmission des compétences. Et je te tends la balle parce que je sais que sur ces sujets-là, tu disais que tu avais du mal à trouver les compétences, en tout cas les... les bons parcours de formation sur ton territoire, puisque tu nous as dit que tu faisais partie des seules usines, ou la seule usine de ton territoire. Donc, j'imagine que tu ne trouves pas pile poil la formation et les stagiaires qui sortent de formation qui sont dispo. Donc, qu'est-ce qu'on fait de ça ?

  • Speaker #1

    Du coup, en effet, c'est un point particulier. On a eu la chance l'année dernière, on s'est un peu retrouvé avec un gros client important, qu'il y avait un... un atelier de câblage en interne, câblage carte et câblage filaire, donc plutôt dans le monde électronique, et qui s'est dit, moi avec mon atelier très vieillissant, où les gens sont en fin de carrière, très expérimentés, compétents, et comme on va faire dans quelques années, il faut absolument, ne trouvant pas d'école qui corresponde à leurs besoins, mais il faut absolument qu'on arrive à créer cette école. Donc de là est venue une idée assez sympa, qui nous a permis de... à nous rapprocher d'organismes que je ne connaissais pas particulièrement, comme le CO par exemple, ou des écoles à IUT à côté de notre territoire, et puis des formateurs. Et puis on a décidé de créer une école de câblage avec deux autres sous-traitants, concurrents on peut dire, mais sous-traitants, pour lesquels on partage les mêmes besoins, et c'est vrai qu'on a la chance de pouvoir avoir une bonne relation avec certains concurrents. parce que forcément, ça nous aide à... Il faut qu'on s'entraide dans ces difficultés-là. Et puis, on a tous intérêt à avoir que les gens soient formés et compétents dans notre bassin d'emploi. Donc, on a créé une école, aujourd'hui, de neuf personnes qui sont en reconversion de carrière, alors qu'ils ont entre 25 et 35 ans, et qui ont décidé de se lancer dans le métier du câblage électronique ou électrique. Et au sein de... grâce à ce gros client. Donc, on a trouvé un formateur du côté des gens, une société qui fait référence du côté de Bordeaux, qui vient former, donc, dans l'IUT d'Evry, donc, des... Cette promotion de 9 personnes pour pouvoir leur apprendre le métier avec des cours qu'on a fabriqués tous ensemble de manière en deux concerts, en essayant de trouver des cours qui puissent correspondre le plus possible. Alors c'est très pratique, mais qui correspond le plus possible à ce qu'on va faire plus tard pour pouvoir les faire monter en compétences. Donc chacun après a ses séparées alternances. Donc les gens sont... à peu près sur deux tiers à l'école, c'est une attente assez école, et puis un tiers en entreprise. Et donc c'est une formation qui durera un an, et pour l'instant, on a démarré tout début d'année, mais qui risque de donner quand même quelques nouveautés intéressantes pour nous. Et puis après, bien entendu, on assure un job, si les personnes sont motivées, on assure le job derrière, bien sûr, de les intégrer, c'est notre chance commune. entre les personnes qui font cette formation-là et puis nous, on a intérêt, bien entendu, d'embaucher ces jeunes dans ce cadre-là.

  • Speaker #0

    Donc, rendez-vous dans un an pour que tu nous expliques ce que ça a donné.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, en même temps, je trouve ça aussi chouette comme initiative que c'est lamentable, en fait. Je t'explique, c'est pas lamentable de votre côté. Mais c'est juste l'illustration parfaite qu'on a un vrai problème d'adéquation des compétences sur les territoires. C'est fou quand tu sais qu'on forme 120 000 personnes par an au métier industriel et qu'il y a un taux d'évaporation de 50 %. Donc, sur ces 120 000 personnes, il y en a seulement 60 000 qui vont bosser dans l'industrie. Et là, tu es en train de dire, tu vois, en gros, vous, industriels, vous êtes obligés de vous réunir autour de la table pour vous dire, bon, ben voilà, qu'est-ce qu'on fait ? Parce qu'on a des besoins en compétences et en fait, on n'a pas l'outil pédagogique sur notre territoire qui soit adapté. Voilà, l'initiative est géniale. J'ai été un peu virulente dans mes propos.

  • Speaker #1

    C'est sûr, mais en plus, moi, j'ai été aussi assez surpris. parce que ça m'a étonné, mais dans le bon sens du terme, j'ai découvert qu'on travaille avec France Travail pour développer les candidats. C'est un MRF ? Oui, exactement. Et j'ai trouvé hyper pertinent sur leur analyse des profils qu'ils nous ont présentés. Ils ont passé du temps, eux, pour essayer de faire une présélection de candidats qui étaient relativement motivés et sérieux. Et puis, en plus de ça, j'ai été vraiment surpris de l'initiative. Ils nous ont proposé de faire une demi-journée de challenging avec un kit qu'ils avaient créé exprès pour les métiers manuels et qui permettait aussi de pouvoir ségréguer entre les personnes qui étaient plus à l'aise avec des travaux qui vont être très manuels et puis les gens qui le sont moins. Et donc, je trouvais ça hyper pertinent, intelligent. Et les résultats semblent être en adéquation avec ce qu'ils avaient imaginé. Et donc, parfois, on a en France tendance à critiquer. notamment par exemple France Travail sur lequel l'inadéquation entre les profils et les besoins peuvent être clients mais ils en souffrent je pense également et du coup ils créent quand même des initiatives qui sont assez sympas et qui nous ont vraiment aidé dans ce domaine exactement,

  • Speaker #0

    comme toi je me suis fait la même réflexion j'ai beaucoup bossé sur les MRS pour les... Donc, MRS, pour ceux qui ne savent pas, méthode de recrutement par simulation. Pardon, c'est le moment où c'est par ma voix. Et en fait, c'était pour suivre des formations d'ajustage aéro, ajusteur-monteur aéro et câbleur aéro. Et effectivement, ils ont une méthodologie propre pour mettre en place ces tests d'habileté, en fait, manuels. et non, non, c'est très très bien c'est très efficace et chapeau à eux, parce qu'il y a toute une ingénierie derrière, ils m'ont expliqué la méthodologie pour mettre en oeuvre en fait le test spécifique au poste ou aux différents postes sur lesquels on va recruter c'est très très chouette, et en plus maintenant vu qu'ils le développent, de plus en plus ils ont un panel en fait de tests déjà développés pour d'autres, où du coup, il n'y a pas forcément besoin de refaire tout toute l'ingénierie si les postes que l'on a ont déjà été faits en test ailleurs.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc, c'est ce qui a dû se produire avec toi.

  • Speaker #1

    Oui, sûrement, parce que ça a été très rapide et je pense que ça a été mis en place vraiment rapidement. Donc, ils avaient sûrement déjà créé ça avant. Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est pour ça. Ils ont dû retrouver dans leur référentiel parce que, tu vois, moi, c'est vieux. Mais quand j'avais bossé sur des MRS, tu vois, c'était en 2012. 2012, 2013. Et du coup, il partait presque de zéro. Donc à chaque fois, ça alimente la banque. Oui,

  • Speaker #1

    c'est sûr. C'est un peu les gens.

  • Speaker #0

    C'est vraiment un super principe. Autre point qu'on a soulevé ensemble en préparant l'épisode qui m'intéressait, c'était justement la montée en compétences, le binomage. Tu disais que parfois c'était un peu difficile parce que les métiers étaient tellement techniques. que les plus anciens ils ont les savoir-faire dans la tête exactement est-ce qu'on peut juste parler de ça et puis après on enchaîne sur STAE dans 5 ans vous êtes où, vous faites quoi ?

  • Speaker #1

    alors du coup c'est vrai qu'on a pensé aussi à tout ce qui est de parrainage en interne peut avoir un impact c'est vrai que c'est pas forcément si évident que ça de pouvoir réaliser ce parrainage tout simplement parce que Merci. Les travaux qu'on a, notre façon de travailler aussi en étant sous-traitant, les heures sont pointées sur une affaire, donc ce n'est pas forcément au client, ce qui est logique, au client de payer sur son affaire la formation de notre collègue. Donc on a créé des heures particulières pour ces formations-là, pour éviter de plomber les affaires, ce qu'on peut bien comprendre. Pour les sortir, les isoler. Exactement. faire porter aux affaires, à chaque affaire, où on intégrerait un ou deux nouveaux, cette charge-là. Mais au-delà de ça, c'est vrai qu'on est sur des savoir-faire qui sont tellement particuliers que je suis toujours surpris par des collègues qui sont dans plein de métiers qui sont différents chez nous et qui sont très compétents dans leur domaine. Leur capacité à ne pas se rendre compte que ce qu'ils font au quotidien, c'est assez extraordinaire. Et que du coup, cette capacité-là de ne pas se rendre compte et de ne pas être forcément en mesure d'expliquer ce qu'ils considèrent, eux, comme du normal business, c'est un point assez majeur. Le transfert de connaissances chez nous, mais chez d'autres. Il y a même des sociétés que j'ai rencontrées récemment qui ne travaillent que sur ce sujet-là. Et c'est très important de pouvoir arriver à montrer aux jeunes des choses qui leur paraissent basiques. mais qui sont pour eux du normal business, qu'ils ont oublié, comme sûrement nous on ferait aussi dans nos métiers, parce qu'on l'a fait il y a 25 ans. Et puis comme on le refait tous les quatre matins depuis, ça nous paraît, on oublie cette Ausha. Un jour, on l'a apprise. Et ça, c'est quand même assez majeur. Donc je suis un bague-erreur du quotidien pour demander à mes collègues d'expliquer ce qu'ils font. Et je m'en suis vraiment rendu compte quand je... créer des réunions entre des start-upers qui sortent de l'école et qui ont inventé un projet extraordinaire qui correspond vraiment à leur cœur de métier. Et puis, en parallèle, ils ont besoin de fabriquer une machine qui va porter ce produit-là.

  • Speaker #0

    Et ce n'est pas l'orientation prod.

  • Speaker #1

    Ils ne savent pas, ils n'ont jamais vu, ce n'est pas du tout dans leur carrière. Et j'ai beaucoup de mal avec mes collègues très techno qui sont hyper compétents de... de leur faire vendre leur savoir-faire, leur capacité, tout simplement parce qu'eux ne prennent pas le temps de le dire ou n'ont même pas la sensation que cette information qui leur paraît assez basique pour eux peut avoir un impact très important pour ces start-upeurs et peut être majeure pour le développement de ces start-ups.

  • Speaker #0

    Donc le côté un peu vulgarisation, pédagogie, rendre des concepts. finalement simples et intelligibles par tous.

  • Speaker #1

    Oui, et puis surtout qu'ils arrivent à montrer, à dire ce qu'ils savent. Et ça, c'est des choses sur lesquelles on est obligé de faire attention au quotidien. Et donc, c'est important. Là, récemment, on a changé un peu de positionnement vis-à-vis d'un nouveau directeur qualité qui nous a intégré et qui, du coup, essaye de noter justement plus dans ses gammes, un peu partout dans l'entreprise, ce micro-savoir-faire particulier à cette étape-là, qui est tellement normal business que finalement, on oublie au fur et à mesure des années que c'est à faire. Et surtout, c'est ça qui fait qu'on aura un taux de panne qui sera bien inférieur à ce qu'on pourra avoir autrement. On aura tout ce genre de choses. Donc, c'est porté aujourd'hui plus par la qualité chez nous.

  • Speaker #0

    Oui, donc à te parler de processiser un peu plus encore.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    pour...

  • Speaker #1

    Améliorer les gammes de fabrication.

  • Speaker #0

    Oui, que ça facilite aussi l'accueil, l'intégration du nouvel arrivant.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et évidemment, vos enjeux qualité et maintenance. Alors, restez à eux dans 5 ans.

  • Speaker #1

    Alors, dans 5 ans, déjà, je me projette assez bien parce qu'on a la chance d'avoir des projets qui ne sont pas forts. On a la chance aussi d'avoir des commandes qui sont à livrer dans quelques années. Donc, on voit bien ce que ça peut donner. Pour moi, on a un enjeu majeur de grossir, puisque en faisant grossir les équipes dans chaque atelier de production, ça nous permettra de pouvoir être moins dépendants. d'une éventuelle absence, d'une éventuelle débarque en retraite. Donc, il faut absolument qu'on arrive à atteindre une taille critique qui nous permettra d'être plus à l'aise dans nos différents domaines, moins dépendants de l'humain, d'un humain plutôt. On sera toujours très dépendants de l'humain. Et pas d'un seul. Mais d'un seul humain, et ça, c'est vraiment majeur. Donc, il va falloir qu'on continue de grandir pour pouvoir faire ça. je pense que c'est tout à fait... réalisable avec ce qui est proposé enfin ce qui s'est fait aujourd'hui en gardant en améliorant comme on l'a dit lors du podcast la communication l'image de marque de la société donner du sens à ce qu'on peut faire le marketing qui plaît autour je souhaite aussi que on est en train de mettre en place une newsletter parce que j'ai la chance de connaître pratiquement tous les sujets qu'on peut traiter mais je pense que je suis un des seuls à avoir cette profondeur de connaissance de connaissances là au sein de la société. Et je rêve, comme je le disais en tout début, que même un câbleur de la partie électronique puisse montrer, en regardant un avion, puisse se dire, ça, ça a été fait chez moi, ça, c'est mon collègue Sébastien qui a fabriqué cette Cesta et qui permet aux commandes de vol de l'avion de voler. Donc ça, c'est des choses qui me tiennent vraiment à cœur. Donc voilà, dans 5-10 ans, c'est toujours sur nos marchés. La défense, j'ai bien peur, pour d'autres raisons, mais j'ai bien peur que ce soit un domaine dont on entend parler encore pendant quelques années. Mais une taille critique qu'on devra augmenter, autour du cœur vraiment du système, c'est l'humain. Et donc, c'est quelque chose qui est très important pour nous.

  • Speaker #0

    Merci, je ne te cache pas qu'avec tout ce que tu m'as livré, j'ai très envie de faire des choses. Mais ça donne envie d'aller mettre les mains dedans pour aller trouver des solutions.

  • Speaker #1

    En prod, ouais.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    En pute.

  • Speaker #0

    En prod ?

  • Speaker #1

    Non, pas en prod, en RH, en recrutement RH. J'ai bien compris quand même. Après, la région est un peu moins pleine.

  • Speaker #0

    C'est en prod, surtout. Il ne faut pas. pas, parce que je suis déjà passée, je suis vraiment très très mauvaise. Je me sens bien bien au RH.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai la chance d'être né dans une famille où on était deux, frère et soeur. Ma soeur, trois ans plus petite que moi, à laquelle je suis toujours assez proche, et qui était très très douée de ses mains et moi, pas du tout. Donc, en effet, j'aurais été nul à l'habilité. Nos amis de France travaillent, mais j'ai découvert ça assez tôt. Mais par contre, j'ai été quand même toujours assez extraordinairement impressionné par ce qu'elle était capable de faire. J'avais eu, grâce à elle, 20 tous mes dessins quand j'étais enfant, parce qu'elle les faisait à ma place avec trois ans d'avance. Et moi, j'aurais été incapable d'avoir la moyenne. Donc, non, non, c'est important, en effet, de pouvoir savoir chacun dans ce qu'on fait. Mais là, je suis persuadé aujourd'hui que si un jeune est motivé pour travailler dans l'industrie, veut découvrir par exemple le métier du câblage filaire, qui est un métier qui est peu connu, s'il sort de l'école et est motivé et qu'il veut devenir un jour même responsable d'un atelier, etc. Je pense qu'il y a plein d'opportunités partout et ça, ça me fait vraiment... Quand il y a des jeunes qui se posent des questions dans la vie, à partir du moment où on a envie de travailler et faire des métiers qui sont très techniques, très intéressants, manuels, mais malgré tout vraiment avec un intérêt sur plein de choses différentes, venez nous rencontrer et là, là, je suis persuadé que non. on pourra faire des grandes choses ensemble.

  • Speaker #0

    Bon, je donne yade. C'est comment l'expression « je suis toujours nulle, je vous préviens, je vais ressortir » une expression qui ne va pas du tout être dans le bon sens. Mais il y a une expression qui dit que pour utiliser ses mains, il faut faire marcher son cerveau. Et alors que si on ne fait que marcher son cerveau, on n'a pas besoin d'utiliser ses mains. Bon, voilà, je l'ai ressorti, ce n'est pas du tout ça l'expression. Pourquoi ce mot-là, elle veut dire ça ? Donc finalement, on est forcément plus intelligent utilisant ses mains voilà c'était la morale de l'expression ça reviendra si ça me revient je la sors dans le prochain épisode écoute Maxi est-ce que tu souhaites ajouter quelque chose avant que l'on ne se quitte

  • Speaker #1

    Merci à toi pour ce moment sympa. Pas habituel, mais sympa. J'espère que longue vie au podcast. Et puis longue vie à STE. Et puis on va essayer d'être ensemble. Moi, je suis quand même de nature optimiste. J'essaie de me dire que l'avenir va nous apporter des belles choses. On est là pour construire le monde de demain. Je vois des choses au quotidien vraiment sympas. Je pense que la place de la France est encore importante. dans l'industrie et va se développer. Les gens n'ont plus envie de travailler à côté de chez eux et puis dans des domaines qui leur ressemblent, sur lesquels ils trouvent un intérêt technique et technologique. Je pense qu'on a les moyens d'accompagner ça. Les enjeux du monde nous demandent une plus grande solidarité entre Français et entre Européens. Je pense qu'on peut faire des choses assez bien. En tout cas, l'avenir, on est un peu plus éloigné de la mondialisation en France qu'on a connue dans les années 90-2000. Donc l'avenir peut être assez sympa si on prend les bonnes décisions RH dans le futur.

  • Speaker #0

    Écoute, moi, je n'ai rien à ajouter. J'adore cette conclusion. Forcément, je pense que si on se peut trop autour du micro, c'est parce que c'est aussi des valeurs communes qu'on porte. Donc voilà, je n'ai rien à ajouter. C'était parfait. parfait, Yann. Merci beaucoup. Merci beaucoup et puis à bientôt alors.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Et voilà, nous sommes donc à la fin de cette série. Encore merci de nous avoir écoutés. Il est temps de se retrouver lundi avec un nouvel invité pour débuter une nouvelle série. C'était Claire Tenayot, fondatrice de Be Wanted et vous venez d'écouter un épisode de l'industrie qui fait envie. Bon, pour être certain de ne rien manquer, pensez à vous abonner, que ce soit sur Spotify Deezer ou Apple Podcasts. Surtout, pensez à laisser un avis 5 étoiles pour lui donner de la visibilité. Allez, à bientôt sur l'industrie qui fait envie !

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Description

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C’est la réalité que vivent de nombreuses PME industrielles en France. Loin des clichés de crise, certaines boîtes sont en pleine croissance… mais freinées par un seul facteur : le recrutement.

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Transcription

  • Speaker #0

    Hello les passionnés d'industrie et de RH ! Bon, ce podcast, je l'ai vraiment pensé pour vous. Et son objectif, c'est de vous partager des stratégies, des astuces et de l'actionnable pour redevenir l'industrie qui fait envie. Et moi, je suis Claire Tenaillou, je suis hôte du podcast et fondatrice de Be Wanted. Mon objectif, c'est de faire rayonner l'industrie. Enfin, surtout la vôtre. Je vous aide à élaborer des stratégies d'attractivité et de fidélisation des talents qui accompagnent la croissance de votre entreprise. Mais je ne suis pas seule à ce micro, puisque chaque mois, je reçois deux invités qui vous présentent chacun quatre thématiques et donc quatre épisodes. Alors, c'est un shot de bonne pratique et de benchmark que vous trouverez dans vos oreilles chaque lundi et jeudi. Allez, j'ai terminé, c'est parti pour l'épisode et bonne écoute. Bonjour Yann, bienvenue.

  • Speaker #1

    Bonjour, merci à toi. Merci de cette invitation.

  • Speaker #0

    Mais avec grand plaisir, bienvenue sur le podcast. Donc tu connais, on a une petite routine par ici, je vais te poser trois questions. Qu'est-ce qui t'anime, qu'est-ce qui te révolte et qu'est-ce qui te fait peur ?

  • Speaker #1

    Ce qui m'anime, ce qui est important pour moi, c'est le savoir-faire technique qu'on peut avoir en France. J'ai la chance d'être dans un job qui me permet de découvrir tous les jours des nouveaux clients, des nouvelles sociétés dans plein de domaines différents et en fait je m'aperçois que... Aujourd'hui, l'industrie française, qui est parfois décriée, est quand même encore très dynamique. Et j'ai toujours les yeux écarquillés, aussi bien quand je visite des startups que des grands groupes, vers la technicité et le savoir-faire qu'on peut développer en France pour trouver des nouvelles technologies innovantes de demain. Alors maintenant, qu'est-ce qui me révolte ? C'est un petit peu le pendant de ce qui m'anime. Ce qui me révolte, c'est quand on décrit... Donc la partie industrielle, quand on la dénigre, c'est sûr que quand on se dit qu'il n'y a pas d'avenir dans l'industrie française, quand on se dit que ce ne sont pas des métiers intéressants, qu'on ne peut pas faire forcément carrière dans toute sa carrière dans l'industrie, ça c'est des choses qui me révoltent, parce que je pense que ce n'est pas forcément un bon message qu'on donne aux jeunes. Et je vois des exemples quotidiennement de personnes qui font des jeunes, qui se lancent dans l'industrie et qui, je le sais d'avance, ont des belles carrières. puisqu'aujourd'hui on a besoin de ces talents-là au sein de nos usines. Enfin, ce qui me fait peur, c'est qu'aujourd'hui on a du mal à recruter, de trouver en tout cas une adéquation entre le marché de nos clients et le marché de l'emploi. J'espère que dans le futur, ces métiers d'industrie nous permettront d'arriver à embaucher dans ces métiers d'industrie. Et puis qu'on pourra aussi intégrer des jeunes, la jeune génération à travailler de manière relativement homogène à tout ce qu'on peut faire aujourd'hui. Et ça, c'est sûr que c'est un défi RH du futur, arriver à tous travailler un peu dans le même état d'esprit ou dans un état d'esprit qui peut évoluer, mais qui permet de faire avancer les choses au sein de l'industrie.

  • Speaker #0

    Donc là, c'est cette inquiétude-là. Elle est plutôt macro, de ce que j'entends. Voilà pour l'avenir de l'industrie française. Ça m'inquiète effectivement qu'on n'arrive pas à suivre par manque d'attractivité.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et du coup, pour toi, c'est quoi l'industrie qui fait envie ? Alors, tu as les pieds dedans depuis un paquet d'années. Mais du coup, si tu devais nous la définir comme ça.

  • Speaker #1

    L'industrie qui cambie, c'est l'industrie qui permet aux gens de se développer, c'est l'industrie qui donne envie de se lever le matin, de pouvoir arriver sur son job et puis de pouvoir réaliser les tâches qui sont affectées à chacun et puis de pouvoir, si un jour on a la chance, ce qui nous arrive quand même assez régulièrement, de voir ce sur quoi on travaille. sur le journal de 20h ou sur un journal de la presse. Voilà, c'est ça, la fierté qu'on peut avoir quand on arrive à montrer à sa famille, oui, j'ai eu la chance de fabriquer ce produit, d'intégrer ce produit. Quand on voit un avion qui vole et de se dire, il y a forcément une pièce qui est passée entre mes mains au sein de cet avion, je trouve que c'est une fierté qui est assez sympa et c'est assez valorisant pour celui qui a fait cette pièce.

  • Speaker #0

    Écoute, je n'ai jamais eu cette réponse. D'accord. Tu vois, sur justement le côté, ben oui, vraiment, on voit nos produits, on peut les montrer. Parfois, souvent, ils sont médiatisés. Je n'ai jamais eu cette réponse, donc... Et bien, Yann, merci du coup pour ce que tu nous partages. Je te propose, je te lance la balle pour te présenter. Qui es-tu ? Que fais-tu ? Où vas-tu ? Où es-tu ? Dis-nous tout.

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis Yann Hezard. Je suis directeur général adjoint d'une société qui est en Ile-de-France qui s'appelle STE, qui existe depuis 1979. C'est une PME de taille moyenne. On est 120 personnes au sein de la société. Et on est un peu atypique, parce qu'on est les seuls en France à avoir à part égale aussi bien deux ateliers de mécanique, donc on fait de l'usinage et de l'atelier, et deux ateliers électroniques. Donc on fait du câblage de cartes électroniques et du câblage filaire. Au-delà de ça, on rajoute donc l'intégration, on intègre des produits qui intègrent aussi deux métiers, avec parfois également de l'optique, mais on intègre aussi parfois d'autres choses, d'autres pièces qui ne sont pas forcément fabriquées chez nous. Enfin, on ajoute un bureau d'études qui nous permet d'étudier les travaux pour nos clients. On a la chance de travailler dans quatre secteurs qui sont relativement porteurs. L'aéronautique, la défense, qui est très porteur en ce moment, on va en parler plus tard dans ce podcast. La partie spatiale qui se développe également énormément. Donc il y a des enjeux qui sont majeurs aujourd'hui en termes d'espace. par rapport à l'Europe et par rapport à la souveraineté nationale ou européenne. Et puis enfin le médical, qui est un secteur important pour nous, qui est un peu moins porteur que ces dernières années, mais qui reste quand même un secteur dynamique. On travaille aussi bien avec des startups qu'avec des clients plus importants, donc des grands groupes. La chance d'accéder à ce poste de directeur général à Toin, après euh une dizaine d'années au sein d'une première société dans laquelle j'ai découvert le métier d'ingénieur commercial puis responsable commercial. J'ai essayé de vendre plutôt des services au sein d'un grand bureau d'études mécaniques liés à mes études d'ingénieur mécanique. Et puis après, j'ai souhaité évoluer vers de la fabrication et découvrir aussi le cœur de l'usine. La prod. La prod, exactement, que j'apprécie beaucoup. Et du coup, qui m'a permis d'évoluer au sein d'une société auquel ça fait dix ans que je suis là. Et qui m'a permis d'évoluer au départ un peu responsable commercial, il faut bien trouver des clients. Et puis après, au fur et à mesure de mon appétence vers beaucoup d'autres choses, j'ai pu évoluer au sein de cette société.

  • Speaker #0

    Par avance, je... Je m'excuse de ma voix. Vous devez entendre, je suis malade. Donc, il est probable que je n'ai plus de voix avant la fin de cette interview, mais je vais essayer de tenir le coup. Je suis accompagnée d'une petite tisane avec du citron et du miel. Ça devrait bien se passer. Idéalement, je tenais à vous remercier parce qu'en ce moment, vous êtes vraiment de plus en plus nombreux à nous écouter chaque semaine. Et on a une progression d'audience qui est quand même assez énorme. Donc, merci pour ça. N'oubliez pas, vous mettez des petites étoiles si vous écoutez sur Spotify ou Apple Podcast. Yann, je reviens à toi. Alors, j'ai eu envie de t'inviter. D'abord, je remercie Tiffen de Larkier. Je sais qu'elle nous écoute régulièrement. Donc, merci Tiffen pour la mise en relation. Tous les deux, on a eu une discussion. Je me rappelle que tu étais en voiture, en déplacement. Et tu disais que comme chez STAE, comme dans beaucoup d'entreprises industrielles, Merci. vous êtes en train de vivre un basculement, en fait. Un basculement générationnel. Les constats que tu m'évoquais, c'est que tu as des effectifs, une pyramide des âges qui est vieillissante. Tu as du mal, tu nous en as parlé en introduction, à trouver des profils techniques et des savoir-faire, du coup, qui ont parfois du mal à se transmettre. Donc, ce qui m'a frappée, c'est que... De la manière dont tu me l'expliquais, tu ne traitais pas ça juste comme un sujet RH. Pour toi, ça va plus loin. Ce sont des choix business, des arbitrages stratégiques. Forcément, j'étais ravie d'entendre tout ça. Tu te doutes bien. Et ce sont surtout des décisions que toi, tu dois prendre, que tu dois porter, incarner dans toute la boîte. Surtout pour ne pas perdre en perte, pour en gagner. pour garder votre expertise et votre capacité à produire dans un contexte, a priori, mais tu vas nous en dire plus, dans un contexte en tout cas de croissance ou d'un marché en tout cas en croissance. Donc, aujourd'hui, j'ai envie qu'on prenne le temps de comprendre ce que ça veut dire concrètement. Tu es dirigeant. Qu'est-ce que c'est d'être dirigeant dans ce contexte-là ? Et quels sont pour toi les différents impacts ? Donc, c'est vraiment là les intentions de cet épisode. Est-ce que c'est bon ? Ça te va ? Oui, c'est super. Tu valides l'intro ?

  • Speaker #1

    C'est très clair.

  • Speaker #0

    Mais c'est parce que tu m'avais donné plein d'infos avant pour préparer l'épisode. Alors, déjà, on va parler impact business. Comme ça, direct, on met les pieds dans le plat, c'est maintenant. Alors concrètement, dis-nous, qu'est-ce que ça change pour toi ? Dans quelle mesure aujourd'hui tu perçois les impacts de cette difficulté que tu as à tirer des candidats ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, nous, en termes de business, on a la chance, depuis de nombreuses années, d'être portés par des clients fidèles et qui sont en croissance. Donc c'est vrai qu'à partir du moment où on se positionne de manière honnête, en essayant de faire son travail tous les jours à la hauteur de ce que nous demandent nos clients et en étant le plus transparent possible, j'ai la prétention de penser que ça risque de bien se passer pendant quelques années. Et c'est vrai que l'histoire nous montre plutôt ça. On a une grande chance d'avoir des clients qui sont assez exceptionnels dans des métiers qui sont très techno. comme je le rappelais tout à l'heure, en défense aéronautique spatiale et médicale. Et c'est vrai qu'il se trouve que la crise du Covid a quand même eu un impact très important sur l'activité, puisqu'il y a certains de nos confrères qui malheureusement ne sont plus là, malheureusement pour eux, et je le déplore parfois parce qu'il y avait des gens qui avaient une grande compétence technique qu'on a du mal à retrouver aujourd'hui. Et puis certains profils, si on parle des candidats, des personnes, des collègues, certains profils qui ont décidé de changer de vie, de changer soit de région, mais parfois aussi de métier, parce qu'ils ne retrouvaient pas forcément le sens de ça. Et donc concrètement, par rapport au business, ça a un impact qui est très important. On a la chance d'avoir un carnet de commandes qui s'est rempli de manière apportante ces derniers mois. Donc les travaux sont là. Forcément, le secteur de la défense est extrêmement porteur. Et donc, mon job au quotidien, c'est d'allier l'ensemble des ressources avec les travaux qu'on peut faire, qu'on peut avoir de nos clients. Et ça, forcément, les SPRH sont le point focal, le point primordial pour pouvoir réussir cette...

  • Speaker #0

    Donc, c'est toi qui es à la manœuvre sur la gestion de ta charge Kappa. Exactement, ok. Peut-être que tu manœuvres avec un pic PDP, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Oui, alors c'est un peu la même idée, en effet. C'est vrai que nous, on est un petit peu complexe, parce qu'on a la chance ou la difficulté parfois d'avoir quatre ateliers différents, qui ont chacun leur spécificité. Donc, il n'est pas évident forcément d'avoir un pic. PDP Global parce qu'on ne peut pas demander à un usineur de se transformer en câbleur de carte électronique du jour au lendemain. Mais en effet, c'est un peu ce type d'idée. C'est d'essayer de voir au mieux la charge et la capa de chaque atelier. Ça marche aussi beaucoup au ressenti, à l'expérience. Et on sait naturellement qu'on peut avoir différentes charges. Et puis, j'ai parfois un peu du mal à l'expliquer à des clients parce que ça peut aller beaucoup plus loin que ça. On peut imaginer... Même qu'on peut être en surcharge, par exemple, pour le câblage manuel de carte électronique, quand on fait des petites séries, et en même temps en sous-charge dans une activité de grande série, où ce n'est pas forcément la même personne, ce n'est pas forcément la même machine, ça peut être aussi au niveau du contrôle, donc il y a plein d'aspects qu'il faut essayer de prendre, ou global, pour cette charge-là. Mais clairement, aujourd'hui, c'est délicat de refuser des commandes vis-à-vis de nos clients, alors c'est très important de le faire aussi. c'est à mon sens preuve de maturité dans le business donc on a il faut absolument qu'on arrive à refuser des commandes parce que malheureusement il ne faut surtout pas mon chef me le rappelle souvent un client sera toujours moins embêté à partir du moment où on a refusé une commande qu'il aurait bien aimé nous donner ce qui est gentil de sa part mais plutôt que si on le plante en fin de projet ça peut avoir des aspects catastrophiques

  • Speaker #0

    Donc du coup, oui, on comprend que dans ton contexte, les enjeux de recrutement et d'attractivité sont importants. Est-ce que du coup, dans les années à venir... parce que tu dois porter aussi, j'imagine, la stratégie de la boîte. Est-ce que ça limite votre projection, vos ambitions dans les années à venir ? Qu'est-ce qu'on fait de ça en fait ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, il est sûr que cette capacité, ce refus parfois de commande ou alors ce décalage, il y a aussi un autre aspect que je n'ai pas évoqué tout à l'heure, mais qui nous contraint pour essayer d'assurer au mieux et de ne pas mettre en porte à faux nous. nos clients ont fait des devis avec des délais qui sont longs, voire très longs, donc beaucoup plus longs, ce qui forcément nous donne un désavantage marché vis-à-vis de confrères qui pourraient avoir une stratégie différente, c'est-à-dire de tenir une commande qui est tenue, puis après une négociation par la suite d'un délai. Donc il faut qu'on arrive à gérer aussi ça, et ça aussi ça nous fait forcément réduire l'activité, réduire nos ambitions. et réduire les progressions qu'on pourrait faire aujourd'hui. En parallèle, je pense qu'on n'a jamais eu autant d'opportunités qu'aujourd'hui. Donc, il faut aussi essayer de les saisir au maximum pour essayer de faire grandir la société, essayer de progresser dans nos domaines, mais avec un niveau de risque qui est sûrement plus important que jamais, puisqu'il ne faut absolument pas qu'on plante nos clients fidèles actuellement, parce que sinon, on risque d'avoir un retour de bâton important. liées à cette plantade. Donc on est tout le temps en train de mixer entre ces deux aspects et c'est certain que les ressources humaines sont pour nous le point le plus important au-delà du business. Donc trouver une adéquation entre ce qu'ont besoin nos clients, le marché, mais également en parallèle ce qu'on peut leur fournir avec des capacités de travaux dans tous les types de sujets. C'est cette équation-là qu'on fait au quotidien. On essaie de faire le mieux possible, mais qui est très importante pour nous. Et dans le futur, qu'il faut arriver à garder.

  • Speaker #0

    Parce que tu vois, on pourrait se dire, une fois qu'on se dit ça, qu'effectivement, c'est si compliqué. Est-ce qu'en tant que dirigeant, vous n'êtes pas à vous dire, on ne peut pas aller chercher telle ambition de croissance ou de développement ? Ça ne nous paraît pas envisageable. Est-ce que ça fait partie de votre réflexion sur votre feuille de route ? Ou est-ce qu'on se dit, on va construire en fonction et non, on se développe ?

  • Speaker #1

    Pour parler concrètement en termes de chiffre d'affaires, on avait fait 18,7 millions d'euros l'année dernière, 16,3 l'année d'avant. Donc, on a eu la chance d'avoir une belle progression. On prévoit d'en faire entre 19 et 20 cette année. Mais c'est vrai que la progression, comme on peut le voir, est plutôt moins importante dans un secteur qui est très, très porteur. Et clairement, c'est l'aspect... social, l'aspect RH, l'aspect des collaborateurs, qui nous empêche, c'est pas forcément le business, parce qu'on pourrait imaginer pouvoir avoir un business qui nous permettrait d'atteindre 22, 23 millions d'euros, mais c'est cette partie-là qui nous empêche de faire ça. Après, c'est un fait, je ne le déplore pas forcément pour être honnête au quotidien, parce que justement, c'est notre quotidien. On est maintenant très habitués à penser à ça. On essaie de trouver des choses. pour essayer de contrecarrer un peu cet état de fait. Mais c'est sûr que c'est prise en compte directement dans nos prévisions, puisqu'on sait qu'on aurait beaucoup trop de risques associés si on estimait pouvoir réaliser ces 22 ou 23 millions que j'évoquais tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Écoute, c'est fait clair. Donc, ce que tu nous livres, c'est qu'en gros, tu as 3 ou 4 millions que tu pourras aller chercher, que tu ne peux pas aller chercher.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, c'est un beau chiffre quand même. Alors, du coup, justement, parlons un peu solutions, marches de manœuvre. Quelles sont, toi, tes marches de manœuvre ? Est-ce que tu es accompagnée par une équipe RH ? Tu vois, si tu peux nous poser un petit peu de cadre, peut-être là-dessus nous aiguiller. Voilà. Je te laisse la porte ouverte.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est identifié chez nous que ce point-là est difficile. C'est vrai que c'est d'autant plus difficile qu'on a plein de métiers différents. Comme je le disais, la mécanique électronique, ce n'est pas toujours le même profil. Il faut arriver à se faire connaître au sein de notre région, une région parisienne pour laquelle on a une chance relativement incroyable d'avoir accès à des donneurs d'ordre de grands groupes ou de PME qui font foison autour de nous. par contre euh C'est plus compliqué pour nous d'aller chercher des profils qui sont habitués à travailler dans l'industrie, puisque ne serait-ce que dans notre ville, on est les seuls industriels de la ville.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    d'accord. Dans certaines villes de province de taille moyenne, on arrive à avoir beaucoup plus de personnes qui travaillent dans l'industrie que ce qu'on peut avoir, bien sûr, en région parisienne. On est donc en production. Donc, arriver à se faire connaître par une population qui, la plupart du temps, n'est pas encore très habituée au on va dire, aux réseaux sociaux. On pense à LinkedIn qui se développe quand même énormément, dont on se sert tous. Donc ça, c'est de vraies difficultés. Donc on a une équipe RH qui est sur le pont au quotidien, donc qui est composée de deux à trois personnes en fonction des moments. On prend souvent une troisième personne supplémentaire pour des missions et qui essaye de trouver des profils autour de nous, autour de notre secteur, autour de notre marché. qui pourraient correspondre dans tel ou tel métier. Puis après, c'est aussi faire marcher le réseau des personnes qui sont déjà présentes dans l'entreprise. Donc, on essaie de trouver des solutions, participer à des recrutements autour d'événements comme des salons aéronautiques, par exemple, qui sont dans notre domaine.

  • Speaker #0

    Il y en a un gros bientôt.

  • Speaker #1

    Tout à fait, oui. Le 16 au 22 juin. Je vous invite à venir nous croiser au Bourget. J'y serai presque tous les jours. Ah, c'est sympa.

  • Speaker #0

    Sans le commercial, c'était bien joué. C'était très bien joué. Très bien joué. Et du coup, en préparant aussi l'épisode, tu me disais quelque chose que je trouve très intéressant. Vous êtes en marche de blanche, en fait, pour vos clients. Alors, tu ne me l'as pas exprimé comme ça, mais que du coup, vous faites le choix ou vous avez fait le choix peut-être historiquement. Tout à fait. de ne pas communiquer, de ne pas marketer, en fait, de ne pas breveter vos produits. Donc, peut-être que tu peux nous en dire un peu plus. Ça peut aussi expliquer certaines choses sur la partie facilité.

  • Speaker #1

    Oui. En effet, j'ai mis un peu de temps à me rendre compte parce que pour moi, c'était relativement naturel en intégrant ce que j'appelle un sous-traitant qui, pour moi, n'est pas du tout un mot galvaudé où on n'est pas sous quelque chose. C'est juste qu'on travaille pour des gens en tant que sous-traitant. En fait, on n'a pas de produits propres. On n'a aucun produit qui soit fabriqué pour nos clients. Pardon, qui ne soit pas fabriqué pour nos clients, excusez-moi. On n'est qu'un produit. Donc, on fabrique tout pour nos clients. C'est important aussi pour moi d'être dans cet état d'esprit-là, tout simplement parce que ça nous permet de pouvoir ne pas faire peur à des startups qui pourraient être... peut-être impressionnés au départ, parce qu'ils sont peut-être parfois 10 fois ou même 20 fois plus petits que nous en arrivant, et qui pourraient être peut-être embêtés de nous montrer leur cœur de métier ou leur cœur de technologie, en ayant peur que malgré tous les n'viers qu'on pourrait signer, un jour on puisse se positionner sur un marché assez proche du leurre ou reprendre leur marché. Donc on a fait vraiment le choix de ne jamais avoir de produits à notre nom et de ne pas pouvoir... fabriquer de produits, d'avoir de distribution. On pense aussi qu'on n'est pas forcément, c'est un autre métier de la distribution, qu'on ne connaît pas du tout et qu'on ne voudrait pas faire. Mais ça, ça engendre un point important. C'est là où je voulais en venir. Ce qui fait que la marque STE n'a jamais été mise en avant. Pour nous, les stars, c'est nos clients. Et donc, ça a beaucoup de valeur et on a la chance de travailler pour des grands noms ou des startups très innovantes. Mais la star, c'est vraiment nos clients. Donc on n'a jamais, on a eu pendant des années, des années, on n'a pas eu de site internet. Ou alors un site internet qui était vraiment en décalage avec ce qui pouvait se faire à cette époque-là. On avait des locaux jusqu'en 2019. Voilà, il y a certains de nos clients qui l'avaient comparé à Germinal. Donc c'était assez sympa dans un endroit privilégié de la région parisienne, à Anthony, mais des locaux qui étaient quand même très, très, très anciens. J'ai commencé ma carrière dans une ancienne salle de vin. qui étaient transformés en bureaux, donc avec des vitres fumées aux fenêtres. Donc c'est vrai que c'est relativement atypique. Et pour attirer des jeunes talents actuellement, où les gens font un peu plus attention à l'aspect marketing, à l'aspect RSE, on pourra en parler aussi un peu plus tard, qui se développent, il faut aussi que des sociétés comme nous aient une véritable politique pour attirer des jeunes talents. j'essaie de gommer au fur et à mesure un petit peu ce positionnement de sous quelque chose, de sous-traitant, en tout cas de sous-métier, parce que j'essaye de communiquer plus que ce qu'on a fait jusqu'à présent pour pouvoir montrer qu'au sein des sociétés comme nous, on peut faire une très belle carrière et qu'on peut être fier de ce qu'on fait au quotidien.

  • Speaker #0

    À ton niveau, tu nous dis que tu communiques. Alors, qu'est-ce que tu fais ? Comment tu t'y prends ? L'idée, c'est peut-être d'essayer d'encourager certains dirigeants DRH qui nous écoutent à le faire. Qu'est-ce que tu en retires ?

  • Speaker #1

    Depuis quelques années, sur les conseils d'une de nos connaissances communes, Tiffaine Delarchi, j'avais décidé d'augmenter mon réseau personnel pour essayer de pouvoir communiquer plus facilement autour de... de la société. C'est un travail du quotidien où on essaie, à chaque fois qu'on rencontre des gens, d'essayer d'augmenter ce réseau-là et d'échanger avec eux. On fait partie aussi de groupements, de plusieurs groupements. Cette année, on travaille dans un groupement qui booste les PME autour de la DGA, la Directrice générale de l'armement. On travaille aussi, hier soir, j'étais à une soirée au sein de la CCI, la Chambre de commerce et d'industrie. qui nous permettait de pouvoir découvrir l'IA, mais à cette occasion, ça permet aussi d'avoir un petit échange avec une cinquantaine de dirigeants pour pouvoir échanger sur nos problématiques communes et puis se faire connaître, tout simplement. Donc, je pense que chaque point a un impact. Et puis, je me suis aperçu relativement récemment en postant sur LinkedIn, je vous invite d'ailleurs à rejoindre la page d'STE pour les plus fans d'entre vous. J'ai découvert qu'en postant des petites vidéos assez sympas, des vidéos de pièces qui se fabriquent vis-à-vis de mon réseau qui est très quand même autour de nous et dans un monde où il ya moins d'industrie peut-être que dans certaines régions on s'aperçoit que voilà il ya une appétence pour ça il ya une les gens adorent j'ai des retours très sympathique des personnes devant des pièces qui se fabriquent ce qui pour beaucoup d'entre nous est relativement quotidien et pas forcément impressionnant mais quand on voit l'extérieur voilà c'est assez sympa Donc, je remarque que ce petit buzz à mon niveau généré a un impact, puisque j'en entend parler, même parfois chez les candidats. Au minimum, quand ils viennent de boire, il arrive assez régulièrement qu'ils évoquent ces points-là. Donc, ça, c'est sympa. Et puis, il y a un point qui m'a marqué, c'était il y a deux ans. J'étais allé en famille visiter une grande société de cristallerie dans l'est de la France, donc Baccarat, pour ne pas les citer. Et j'ai trouvé que c'était extraordinaire cette visite d'usine. J'adore en règle générale, j'ai eu la chance de faire ça dans mon quotidien. Des visites d'usine, des visites de clients, de jouer des choses vraiment sympas. Je suis plus gâté de ma société. Et là, en visitant dans un autre cadre, vraiment privé avec mes enfants, ma femme et mes enfants, j'ai découvert un monde hyper marketé, mais un savoir-faire exceptionnel, mais qui ressemblait parfois à certains gestes que je pouvais voir à l'intérieur de mon usine. Alors, c'était deux mondes qui se confrontaient. Nous, ils n'ont jamais su écrire correctement le mot marketing. Et puis, Baccarat, qui sont les champions du monde dans le domaine. Mais pour faire un peu de la technicité pareille, à ce moment-là, je me suis dit, oui, il faut vraiment qu'on arrive à progresser et qu'on arrive à montrer à nos interlocuteurs que nous aussi, en fait, il y a des choses qu'on fait chez nous qui sont vraiment exceptionnelles. Et il faudrait qu'on soit un peu meilleur parce que, de toute façon, il va falloir qu'on... communiquent sur ce genre de sujet.

  • Speaker #0

    Donc là, tu sens qu'effectivement, il y a deux sujets, comme tu l'as dit. Il y a le réseau, le local, la présence, les événements, son territoire en fait, finalement. Et tu vois, moi qui suis dans un territoire très industriel, même si je connais pas que mon petit bassin d'emploi, parce que je sais bosser un peu partout sur les Pays de la Loire et l'Ouest principalement. Mais tu vois, sur mes bassins d'emploi, nous, c'est... très, très industrielles. Moi, je suis entre Nantes et Saint-Nazaire, dans toutes les villes.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #0

    il y a des industries. Donc, c'est vrai que forcément, on n'a pas du tout la même réalité. Donc, j'imagine que ça vient, ça a beaucoup complexifié. Alors, à la fois, on peut se plaindre sur des territoires très industriels de trop de concurrence. À la fois, dans ton cas de figure, tu as un enjeu de sensibilisation sur ton territoire. C'est ce que j'entends. Donc, il y a plein d'actions qui marchent bien. Tu as les missions locales, je ne sais pas si c'est des choses que vous avez faites. Les missions locales, les relations écoles. Chez moi, ça s'appelle Cap Emploi. Ils accompagnent les personnes en situation de handicap. Tu as plein d'écosystèmes autour de l'emploi que tu peux... mobilisés auxquels tu peux t'engager. Pas forcément toi, mais probablement ton équipe RH. Et petit à petit, l'oiseau fait son nid. Et effectivement, il y a les sujets plutôt de la com où là, tu te dis il faut qu'on communique, qu'on aille plus sur le digital. C'est ça ton point ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On parlait aussi du salon du Bourget tout à l'heure. Je suis en train de faire une vidéo en me rendant compte que C'est vrai qu'on n'a jamais pris le temps de faire venir des gens, des professionnels, pour faire une vidéo des gestes qu'on peut faire un peu partout, de manière professionnelle, au sein de l'atelier. Et cette vidéo-là, on pourra beaucoup plus communiquer dessus. Parce qu'en faisant encore un salon, il y a deux semaines, à Lyon, spécialiste dans le médical, je me suis fait suivre ce côté atypique qu'on avait, où on était les seuls en France à avoir ces deux activités à Paris-Galle, entre la mécanique et l'électronique. Malgré le fait que je puisse en parler, j'espère pas trop mal, sur les salons, les gens ont du mal à se projeter, à se rendre compte réellement de ce que c'est sans avoir vu des images. Donc, je crois qu'on est dans un monde très digital. Les jeunes générations sont très habituées à voir beaucoup d'images de qualité un peu dans leur quotidien. On fait partie de cet écosystème-là. Il faut absolument qu'on arrive à communiquer là-dessus.

  • Speaker #0

    Il y a-t-il des fins, du coup ? Aujourd'hui, est-ce qu'il y a des freins ? Est-ce que c'est juste un terme de temps ? Est-ce que c'est un peu l'héritage d'un vivant vivant caché ?

  • Speaker #1

    Il y a l'héritage, en effet, qui reste un peu présent. Il y a les freins. Les freins, ils sont aussi un petit peu liés au projet qu'on peut traiter parce que forcément, c'est très difficile pour nous de demander à nos clients. Ce n'est pas difficile de demander, mais c'est difficile d'avoir les accords, de demander à nos clients de la capacité de montrer leurs produits sur des réseaux qu'ils ne maîtrisent pas forcément. On a certains clients monde. pas mal même qui sont cotés en bourse, qui peuvent avoir... On travaille sur des projets futurs, la plupart du temps, qui peuvent avoir une volonté, une non-volonté de montrer ça. Il y a aussi des projets...

  • Speaker #0

    Peut-être que c'est dans ton biais de te dire que ça va les gêner.

  • Speaker #1

    Peut-être, peut-être, en effet. Il faut y faire attention, en effet. Ça peut être tout à fait le biais qu'on pouvait avoir précédemment. Donc, je me suis aperçu, c'est vrai qu'en demandant parfois à certains clients du médical, qu'ils étaient tout à fait ouverts, voire... Ça leur augmentait l'audience et ils étaient un peu dans le même état que nous. Et c'était sympa. Puis après, dans les marchés de défense, là, par contre, c'est quand même souvent un peu plus compliqué d'être dynamique et de pouvoir montrer les produits où là, forcément, on signe des accords qui sont très, très, très particuliers. Et pourtant, des sujets qui sont extrêmement passionnants. Mais bon, on a d'autres sujets qu'on pourra montrer.

  • Speaker #0

    Là, pas de son, pas de rage sur la partie des femmes. Alors, il y a aussi un point, je l'ai posé un peu en introduction. Tu m'expliquais que l'une des grosses difficultés à laquelle vous êtes déjà et que vous serez encore confrontés pendant les années qui viennent, c'est cette pyramide des âges qui est vieillissante. Comment t'expliques ce phénomène ? Après, on vieillit tous. La question, dit comme ça, elle est idiote. Mais comment ça se fait que vous en êtes là aujourd'hui ? Quelles sont vos difficultés derrière ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je l'explique relativement facilement, je pense. En tout cas, j'estime qu'il y a une bonne partie, pour des sous-traitants comme nous, il y a une bonne partie du fait que la pyramide des âges soit vieillissante, qui est due à la délocalisation. La délocalisation qui a été énormément faite dans les années 90-2000 par une grande partie de nos clients, les grands groupes. Alors nous, on ne s'en est pas rendu compte sur le moment. On savait qu'il y avait des marchés qui partaient. Mais en fait, on s'est rendu compte avec les années que les marchés les plus simples partaient. On a des gros clients, des marchés qui nous permettaient... C'est vrai que les clients, au début, il y en a qui ont décidé de délocaliser totalement. des grosses activités, beaucoup dans le marché de l'automobile, mais qui ne concernaient pas directement. Et puis après, fort de cette expérience, les clients se sont rendus compte que ça ne marchait pas forcément très bien, ce n'était pas forcément évident. Donc ils ont décidé de délocaliser des travaux simples, ça peut être des cartes électroniques très simples, du câblage filaire, qui est un métier très technique et très intéressant, à délocaliser également dans les pays du Maghreb ou dans l'Europe de l'Est. Ce qui n'était pas forcément gênant pour nous parce qu'à ce moment-là, on a eu une charge d'activité importante sur des choses plus techno. Mais c'est vrai qu'on s'en rend compte forcément, on est devenu un peu plus élitiste. Et on avait très peu de travaux qui nous étaient demandés pour faire des travaux dits simples qui nous auraient permis de faire monter les jeunes en compétence.

  • Speaker #0

    D'accueillir des jeunes, commencer par des postes simples, faire monter en compétence graduelle. tout ça, c'est venu se... complexifié de votre positionnement un peu forcé.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc en fait, on avait des travaux complexes à faire. Donc on travaillait sur ces travaux complexes. Et puis, quand il y a eu des moments où on a vu des jeunes en entretien, le chef d'atelier qui croisait la nouvelle embauchée se posait la question lors de l'entretien, mais qu'est-ce que je vais pouvoir lui donner demain ? En fait, cette personne-là a une bonne volonté. Il peut avoir des bases solides, comme on pouvait les avoir précédemment, mais malheureusement, je n'ai plus rien à lui donner qui pourrait correspondre à son profil. Et donc, ça, c'est des choses qui, à mon avis, ont évolué. On est vraiment moins dans ce cas-là aujourd'hui. On a moins de délocalisation. On sent que le marché s'est resserré autour de la préférence nationale parfois, puis même de la proximité pour des questions même environnementales. Je pense que le marché, vraiment, est en train de beaucoup évoluer sur ce point-là. Mais on ne peut pas considérer que ces 20 années de difficultés ont... On n'a pas eu d'impact sur la pyramide des âges, puisque je pense que c'est ça qui a été l'élément majeur à cette pyramide des âges qui a évolué. Et puis après, dans un deuxième temps, peut-être de manière un peu moins importante, je pense que le dénigrement des métiers techniques, qui a quand même eu lieu, je pense, pour les gens de notre génération, je pense qu'on a nos parents qui nous ont parfois poussés vers des métiers peut-être un peu moins manuels, un peu plus... Les filières techniques étaient un peu décriées. Ça aussi, ça a eu un impact sur l'arrivée de personnes qui pouvaient faire carrière dans des métiers manuels. C'est vraiment ces deux aspects qui ont, à mon avis, renforcé ce côté pyramide des âges vieillissantes et qu'il faudra arriver à traiter, qui est le cas chez nous, mais qui est le cas également chez nos très gros clients. On a certains de nos clients, qui sont des grands groupes du CAC 40, qui ont des ateliers. Certains ont quelques ateliers où ils fabriquent des choses en interne chez eux, même en région parisienne, c'est assez rare, mais il y en a un petit peu. Ces ateliers sont très vieillissants, on a rarement une moyenne d'âge en dessous de 50 ans, et c'est problématique pour l'avenir. Les gens se rencontrent et essayent de trouver des solutions, plus ou moins heureuses, de manière solidaire, afin de trouver des solutions pour s'aider dans ce domaine.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, il y a plusieurs sujets. Il y a l'attractivité au sens propre de l'industrie, de ton industrie, de ton usine. Et puis, il y a derrière aussi l'enjeu de la transmission des compétences. Et je te tends la balle parce que je sais que sur ces sujets-là, tu disais que tu avais du mal à trouver les compétences, en tout cas les... les bons parcours de formation sur ton territoire, puisque tu nous as dit que tu faisais partie des seules usines, ou la seule usine de ton territoire. Donc, j'imagine que tu ne trouves pas pile poil la formation et les stagiaires qui sortent de formation qui sont dispo. Donc, qu'est-ce qu'on fait de ça ?

  • Speaker #1

    Du coup, en effet, c'est un point particulier. On a eu la chance l'année dernière, on s'est un peu retrouvé avec un gros client important, qu'il y avait un... un atelier de câblage en interne, câblage carte et câblage filaire, donc plutôt dans le monde électronique, et qui s'est dit, moi avec mon atelier très vieillissant, où les gens sont en fin de carrière, très expérimentés, compétents, et comme on va faire dans quelques années, il faut absolument, ne trouvant pas d'école qui corresponde à leurs besoins, mais il faut absolument qu'on arrive à créer cette école. Donc de là est venue une idée assez sympa, qui nous a permis de... à nous rapprocher d'organismes que je ne connaissais pas particulièrement, comme le CO par exemple, ou des écoles à IUT à côté de notre territoire, et puis des formateurs. Et puis on a décidé de créer une école de câblage avec deux autres sous-traitants, concurrents on peut dire, mais sous-traitants, pour lesquels on partage les mêmes besoins, et c'est vrai qu'on a la chance de pouvoir avoir une bonne relation avec certains concurrents. parce que forcément, ça nous aide à... Il faut qu'on s'entraide dans ces difficultés-là. Et puis, on a tous intérêt à avoir que les gens soient formés et compétents dans notre bassin d'emploi. Donc, on a créé une école, aujourd'hui, de neuf personnes qui sont en reconversion de carrière, alors qu'ils ont entre 25 et 35 ans, et qui ont décidé de se lancer dans le métier du câblage électronique ou électrique. Et au sein de... grâce à ce gros client. Donc, on a trouvé un formateur du côté des gens, une société qui fait référence du côté de Bordeaux, qui vient former, donc, dans l'IUT d'Evry, donc, des... Cette promotion de 9 personnes pour pouvoir leur apprendre le métier avec des cours qu'on a fabriqués tous ensemble de manière en deux concerts, en essayant de trouver des cours qui puissent correspondre le plus possible. Alors c'est très pratique, mais qui correspond le plus possible à ce qu'on va faire plus tard pour pouvoir les faire monter en compétences. Donc chacun après a ses séparées alternances. Donc les gens sont... à peu près sur deux tiers à l'école, c'est une attente assez école, et puis un tiers en entreprise. Et donc c'est une formation qui durera un an, et pour l'instant, on a démarré tout début d'année, mais qui risque de donner quand même quelques nouveautés intéressantes pour nous. Et puis après, bien entendu, on assure un job, si les personnes sont motivées, on assure le job derrière, bien sûr, de les intégrer, c'est notre chance commune. entre les personnes qui font cette formation-là et puis nous, on a intérêt, bien entendu, d'embaucher ces jeunes dans ce cadre-là.

  • Speaker #0

    Donc, rendez-vous dans un an pour que tu nous expliques ce que ça a donné.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, en même temps, je trouve ça aussi chouette comme initiative que c'est lamentable, en fait. Je t'explique, c'est pas lamentable de votre côté. Mais c'est juste l'illustration parfaite qu'on a un vrai problème d'adéquation des compétences sur les territoires. C'est fou quand tu sais qu'on forme 120 000 personnes par an au métier industriel et qu'il y a un taux d'évaporation de 50 %. Donc, sur ces 120 000 personnes, il y en a seulement 60 000 qui vont bosser dans l'industrie. Et là, tu es en train de dire, tu vois, en gros, vous, industriels, vous êtes obligés de vous réunir autour de la table pour vous dire, bon, ben voilà, qu'est-ce qu'on fait ? Parce qu'on a des besoins en compétences et en fait, on n'a pas l'outil pédagogique sur notre territoire qui soit adapté. Voilà, l'initiative est géniale. J'ai été un peu virulente dans mes propos.

  • Speaker #1

    C'est sûr, mais en plus, moi, j'ai été aussi assez surpris. parce que ça m'a étonné, mais dans le bon sens du terme, j'ai découvert qu'on travaille avec France Travail pour développer les candidats. C'est un MRF ? Oui, exactement. Et j'ai trouvé hyper pertinent sur leur analyse des profils qu'ils nous ont présentés. Ils ont passé du temps, eux, pour essayer de faire une présélection de candidats qui étaient relativement motivés et sérieux. Et puis, en plus de ça, j'ai été vraiment surpris de l'initiative. Ils nous ont proposé de faire une demi-journée de challenging avec un kit qu'ils avaient créé exprès pour les métiers manuels et qui permettait aussi de pouvoir ségréguer entre les personnes qui étaient plus à l'aise avec des travaux qui vont être très manuels et puis les gens qui le sont moins. Et donc, je trouvais ça hyper pertinent, intelligent. Et les résultats semblent être en adéquation avec ce qu'ils avaient imaginé. Et donc, parfois, on a en France tendance à critiquer. notamment par exemple France Travail sur lequel l'inadéquation entre les profils et les besoins peuvent être clients mais ils en souffrent je pense également et du coup ils créent quand même des initiatives qui sont assez sympas et qui nous ont vraiment aidé dans ce domaine exactement,

  • Speaker #0

    comme toi je me suis fait la même réflexion j'ai beaucoup bossé sur les MRS pour les... Donc, MRS, pour ceux qui ne savent pas, méthode de recrutement par simulation. Pardon, c'est le moment où c'est par ma voix. Et en fait, c'était pour suivre des formations d'ajustage aéro, ajusteur-monteur aéro et câbleur aéro. Et effectivement, ils ont une méthodologie propre pour mettre en place ces tests d'habileté, en fait, manuels. et non, non, c'est très très bien c'est très efficace et chapeau à eux, parce qu'il y a toute une ingénierie derrière, ils m'ont expliqué la méthodologie pour mettre en oeuvre en fait le test spécifique au poste ou aux différents postes sur lesquels on va recruter c'est très très chouette, et en plus maintenant vu qu'ils le développent, de plus en plus ils ont un panel en fait de tests déjà développés pour d'autres, où du coup, il n'y a pas forcément besoin de refaire tout toute l'ingénierie si les postes que l'on a ont déjà été faits en test ailleurs.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc, c'est ce qui a dû se produire avec toi.

  • Speaker #1

    Oui, sûrement, parce que ça a été très rapide et je pense que ça a été mis en place vraiment rapidement. Donc, ils avaient sûrement déjà créé ça avant. Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est pour ça. Ils ont dû retrouver dans leur référentiel parce que, tu vois, moi, c'est vieux. Mais quand j'avais bossé sur des MRS, tu vois, c'était en 2012. 2012, 2013. Et du coup, il partait presque de zéro. Donc à chaque fois, ça alimente la banque. Oui,

  • Speaker #1

    c'est sûr. C'est un peu les gens.

  • Speaker #0

    C'est vraiment un super principe. Autre point qu'on a soulevé ensemble en préparant l'épisode qui m'intéressait, c'était justement la montée en compétences, le binomage. Tu disais que parfois c'était un peu difficile parce que les métiers étaient tellement techniques. que les plus anciens ils ont les savoir-faire dans la tête exactement est-ce qu'on peut juste parler de ça et puis après on enchaîne sur STAE dans 5 ans vous êtes où, vous faites quoi ?

  • Speaker #1

    alors du coup c'est vrai qu'on a pensé aussi à tout ce qui est de parrainage en interne peut avoir un impact c'est vrai que c'est pas forcément si évident que ça de pouvoir réaliser ce parrainage tout simplement parce que Merci. Les travaux qu'on a, notre façon de travailler aussi en étant sous-traitant, les heures sont pointées sur une affaire, donc ce n'est pas forcément au client, ce qui est logique, au client de payer sur son affaire la formation de notre collègue. Donc on a créé des heures particulières pour ces formations-là, pour éviter de plomber les affaires, ce qu'on peut bien comprendre. Pour les sortir, les isoler. Exactement. faire porter aux affaires, à chaque affaire, où on intégrerait un ou deux nouveaux, cette charge-là. Mais au-delà de ça, c'est vrai qu'on est sur des savoir-faire qui sont tellement particuliers que je suis toujours surpris par des collègues qui sont dans plein de métiers qui sont différents chez nous et qui sont très compétents dans leur domaine. Leur capacité à ne pas se rendre compte que ce qu'ils font au quotidien, c'est assez extraordinaire. Et que du coup, cette capacité-là de ne pas se rendre compte et de ne pas être forcément en mesure d'expliquer ce qu'ils considèrent, eux, comme du normal business, c'est un point assez majeur. Le transfert de connaissances chez nous, mais chez d'autres. Il y a même des sociétés que j'ai rencontrées récemment qui ne travaillent que sur ce sujet-là. Et c'est très important de pouvoir arriver à montrer aux jeunes des choses qui leur paraissent basiques. mais qui sont pour eux du normal business, qu'ils ont oublié, comme sûrement nous on ferait aussi dans nos métiers, parce qu'on l'a fait il y a 25 ans. Et puis comme on le refait tous les quatre matins depuis, ça nous paraît, on oublie cette Ausha. Un jour, on l'a apprise. Et ça, c'est quand même assez majeur. Donc je suis un bague-erreur du quotidien pour demander à mes collègues d'expliquer ce qu'ils font. Et je m'en suis vraiment rendu compte quand je... créer des réunions entre des start-upers qui sortent de l'école et qui ont inventé un projet extraordinaire qui correspond vraiment à leur cœur de métier. Et puis, en parallèle, ils ont besoin de fabriquer une machine qui va porter ce produit-là.

  • Speaker #0

    Et ce n'est pas l'orientation prod.

  • Speaker #1

    Ils ne savent pas, ils n'ont jamais vu, ce n'est pas du tout dans leur carrière. Et j'ai beaucoup de mal avec mes collègues très techno qui sont hyper compétents de... de leur faire vendre leur savoir-faire, leur capacité, tout simplement parce qu'eux ne prennent pas le temps de le dire ou n'ont même pas la sensation que cette information qui leur paraît assez basique pour eux peut avoir un impact très important pour ces start-upeurs et peut être majeure pour le développement de ces start-ups.

  • Speaker #0

    Donc le côté un peu vulgarisation, pédagogie, rendre des concepts. finalement simples et intelligibles par tous.

  • Speaker #1

    Oui, et puis surtout qu'ils arrivent à montrer, à dire ce qu'ils savent. Et ça, c'est des choses sur lesquelles on est obligé de faire attention au quotidien. Et donc, c'est important. Là, récemment, on a changé un peu de positionnement vis-à-vis d'un nouveau directeur qualité qui nous a intégré et qui, du coup, essaye de noter justement plus dans ses gammes, un peu partout dans l'entreprise, ce micro-savoir-faire particulier à cette étape-là, qui est tellement normal business que finalement, on oublie au fur et à mesure des années que c'est à faire. Et surtout, c'est ça qui fait qu'on aura un taux de panne qui sera bien inférieur à ce qu'on pourra avoir autrement. On aura tout ce genre de choses. Donc, c'est porté aujourd'hui plus par la qualité chez nous.

  • Speaker #0

    Oui, donc à te parler de processiser un peu plus encore.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    pour...

  • Speaker #1

    Améliorer les gammes de fabrication.

  • Speaker #0

    Oui, que ça facilite aussi l'accueil, l'intégration du nouvel arrivant.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et évidemment, vos enjeux qualité et maintenance. Alors, restez à eux dans 5 ans.

  • Speaker #1

    Alors, dans 5 ans, déjà, je me projette assez bien parce qu'on a la chance d'avoir des projets qui ne sont pas forts. On a la chance aussi d'avoir des commandes qui sont à livrer dans quelques années. Donc, on voit bien ce que ça peut donner. Pour moi, on a un enjeu majeur de grossir, puisque en faisant grossir les équipes dans chaque atelier de production, ça nous permettra de pouvoir être moins dépendants. d'une éventuelle absence, d'une éventuelle débarque en retraite. Donc, il faut absolument qu'on arrive à atteindre une taille critique qui nous permettra d'être plus à l'aise dans nos différents domaines, moins dépendants de l'humain, d'un humain plutôt. On sera toujours très dépendants de l'humain. Et pas d'un seul. Mais d'un seul humain, et ça, c'est vraiment majeur. Donc, il va falloir qu'on continue de grandir pour pouvoir faire ça. je pense que c'est tout à fait... réalisable avec ce qui est proposé enfin ce qui s'est fait aujourd'hui en gardant en améliorant comme on l'a dit lors du podcast la communication l'image de marque de la société donner du sens à ce qu'on peut faire le marketing qui plaît autour je souhaite aussi que on est en train de mettre en place une newsletter parce que j'ai la chance de connaître pratiquement tous les sujets qu'on peut traiter mais je pense que je suis un des seuls à avoir cette profondeur de connaissance de connaissances là au sein de la société. Et je rêve, comme je le disais en tout début, que même un câbleur de la partie électronique puisse montrer, en regardant un avion, puisse se dire, ça, ça a été fait chez moi, ça, c'est mon collègue Sébastien qui a fabriqué cette Cesta et qui permet aux commandes de vol de l'avion de voler. Donc ça, c'est des choses qui me tiennent vraiment à cœur. Donc voilà, dans 5-10 ans, c'est toujours sur nos marchés. La défense, j'ai bien peur, pour d'autres raisons, mais j'ai bien peur que ce soit un domaine dont on entend parler encore pendant quelques années. Mais une taille critique qu'on devra augmenter, autour du cœur vraiment du système, c'est l'humain. Et donc, c'est quelque chose qui est très important pour nous.

  • Speaker #0

    Merci, je ne te cache pas qu'avec tout ce que tu m'as livré, j'ai très envie de faire des choses. Mais ça donne envie d'aller mettre les mains dedans pour aller trouver des solutions.

  • Speaker #1

    En prod, ouais.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    En pute.

  • Speaker #0

    En prod ?

  • Speaker #1

    Non, pas en prod, en RH, en recrutement RH. J'ai bien compris quand même. Après, la région est un peu moins pleine.

  • Speaker #0

    C'est en prod, surtout. Il ne faut pas. pas, parce que je suis déjà passée, je suis vraiment très très mauvaise. Je me sens bien bien au RH.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai la chance d'être né dans une famille où on était deux, frère et soeur. Ma soeur, trois ans plus petite que moi, à laquelle je suis toujours assez proche, et qui était très très douée de ses mains et moi, pas du tout. Donc, en effet, j'aurais été nul à l'habilité. Nos amis de France travaillent, mais j'ai découvert ça assez tôt. Mais par contre, j'ai été quand même toujours assez extraordinairement impressionné par ce qu'elle était capable de faire. J'avais eu, grâce à elle, 20 tous mes dessins quand j'étais enfant, parce qu'elle les faisait à ma place avec trois ans d'avance. Et moi, j'aurais été incapable d'avoir la moyenne. Donc, non, non, c'est important, en effet, de pouvoir savoir chacun dans ce qu'on fait. Mais là, je suis persuadé aujourd'hui que si un jeune est motivé pour travailler dans l'industrie, veut découvrir par exemple le métier du câblage filaire, qui est un métier qui est peu connu, s'il sort de l'école et est motivé et qu'il veut devenir un jour même responsable d'un atelier, etc. Je pense qu'il y a plein d'opportunités partout et ça, ça me fait vraiment... Quand il y a des jeunes qui se posent des questions dans la vie, à partir du moment où on a envie de travailler et faire des métiers qui sont très techniques, très intéressants, manuels, mais malgré tout vraiment avec un intérêt sur plein de choses différentes, venez nous rencontrer et là, là, je suis persuadé que non. on pourra faire des grandes choses ensemble.

  • Speaker #0

    Bon, je donne yade. C'est comment l'expression « je suis toujours nulle, je vous préviens, je vais ressortir » une expression qui ne va pas du tout être dans le bon sens. Mais il y a une expression qui dit que pour utiliser ses mains, il faut faire marcher son cerveau. Et alors que si on ne fait que marcher son cerveau, on n'a pas besoin d'utiliser ses mains. Bon, voilà, je l'ai ressorti, ce n'est pas du tout ça l'expression. Pourquoi ce mot-là, elle veut dire ça ? Donc finalement, on est forcément plus intelligent utilisant ses mains voilà c'était la morale de l'expression ça reviendra si ça me revient je la sors dans le prochain épisode écoute Maxi est-ce que tu souhaites ajouter quelque chose avant que l'on ne se quitte

  • Speaker #1

    Merci à toi pour ce moment sympa. Pas habituel, mais sympa. J'espère que longue vie au podcast. Et puis longue vie à STE. Et puis on va essayer d'être ensemble. Moi, je suis quand même de nature optimiste. J'essaie de me dire que l'avenir va nous apporter des belles choses. On est là pour construire le monde de demain. Je vois des choses au quotidien vraiment sympas. Je pense que la place de la France est encore importante. dans l'industrie et va se développer. Les gens n'ont plus envie de travailler à côté de chez eux et puis dans des domaines qui leur ressemblent, sur lesquels ils trouvent un intérêt technique et technologique. Je pense qu'on a les moyens d'accompagner ça. Les enjeux du monde nous demandent une plus grande solidarité entre Français et entre Européens. Je pense qu'on peut faire des choses assez bien. En tout cas, l'avenir, on est un peu plus éloigné de la mondialisation en France qu'on a connue dans les années 90-2000. Donc l'avenir peut être assez sympa si on prend les bonnes décisions RH dans le futur.

  • Speaker #0

    Écoute, moi, je n'ai rien à ajouter. J'adore cette conclusion. Forcément, je pense que si on se peut trop autour du micro, c'est parce que c'est aussi des valeurs communes qu'on porte. Donc voilà, je n'ai rien à ajouter. C'était parfait. parfait, Yann. Merci beaucoup. Merci beaucoup et puis à bientôt alors.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Et voilà, nous sommes donc à la fin de cette série. Encore merci de nous avoir écoutés. Il est temps de se retrouver lundi avec un nouvel invité pour débuter une nouvelle série. C'était Claire Tenayot, fondatrice de Be Wanted et vous venez d'écouter un épisode de l'industrie qui fait envie. Bon, pour être certain de ne rien manquer, pensez à vous abonner, que ce soit sur Spotify Deezer ou Apple Podcasts. Surtout, pensez à laisser un avis 5 étoiles pour lui donner de la visibilité. Allez, à bientôt sur l'industrie qui fait envie !

Description

➡️ Quand le carnet de commandes est plein… mais que l’usine ne suit plus.

[📉 Marre de subir le turnover ? ] Télécharge mon workbook gratuit ici 👉 https://claire-tenailleau.systeme.io/ee272bc7


C’est la réalité que vivent de nombreuses PME industrielles en France. Loin des clichés de crise, certaines boîtes sont en pleine croissance… mais freinées par un seul facteur : le recrutement.

🎙️ Dans cet épisode, je reçois Yann Hezard, Directeur Général Adjoint chez STAE, une PME industrielle atypique, qui allie mécanique, électronique et bureau d’études. Ensemble, on décortique l’impact business direct des tensions RH.


💬 Au menu :

✅ Comment une pyramide des âges mal gérée peut coûter… 3 à 4 millions d’euros de chiffre d’affaires manqué
✅ Pourquoi certains dirigeants sont obligés de refuser des commandes par manque de bras
✅ Le vrai coût du silence : quand l’absence de communication devient un frein au recrutement
✅ Pourquoi l’industrie francilienne fait face à des défis d’attractivité encore plus rudes


Mais ce n’est pas tout 👇


On parle aussi de :

📌 Reconquête industrielle & délocalisations passées
📌 L’importance du savoir-faire invisible et comment le transmettre
📌 La création d’une école de câblage par des industriels pour répondre au vide de formation locale
📌 Les méthodes France Travail (MRS) comme levier de reconversion efficace


💡 Vous dirigez une PME industrielle ? Vous pilotez la stratégie RH d’un site en croissance ?


➡️ Cet épisode vous montre comment l’équation RH devient un enjeu de direction générale.

🎯 Une prise de hauteur, ancrée dans le réel, pour tous ceux qui veulent faire grandir leur boîte sans perdre leur âme (ni leurs clients).

🔗 Les ressources de l’épisode :

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Transcription

  • Speaker #0

    Hello les passionnés d'industrie et de RH ! Bon, ce podcast, je l'ai vraiment pensé pour vous. Et son objectif, c'est de vous partager des stratégies, des astuces et de l'actionnable pour redevenir l'industrie qui fait envie. Et moi, je suis Claire Tenaillou, je suis hôte du podcast et fondatrice de Be Wanted. Mon objectif, c'est de faire rayonner l'industrie. Enfin, surtout la vôtre. Je vous aide à élaborer des stratégies d'attractivité et de fidélisation des talents qui accompagnent la croissance de votre entreprise. Mais je ne suis pas seule à ce micro, puisque chaque mois, je reçois deux invités qui vous présentent chacun quatre thématiques et donc quatre épisodes. Alors, c'est un shot de bonne pratique et de benchmark que vous trouverez dans vos oreilles chaque lundi et jeudi. Allez, j'ai terminé, c'est parti pour l'épisode et bonne écoute. Bonjour Yann, bienvenue.

  • Speaker #1

    Bonjour, merci à toi. Merci de cette invitation.

  • Speaker #0

    Mais avec grand plaisir, bienvenue sur le podcast. Donc tu connais, on a une petite routine par ici, je vais te poser trois questions. Qu'est-ce qui t'anime, qu'est-ce qui te révolte et qu'est-ce qui te fait peur ?

  • Speaker #1

    Ce qui m'anime, ce qui est important pour moi, c'est le savoir-faire technique qu'on peut avoir en France. J'ai la chance d'être dans un job qui me permet de découvrir tous les jours des nouveaux clients, des nouvelles sociétés dans plein de domaines différents et en fait je m'aperçois que... Aujourd'hui, l'industrie française, qui est parfois décriée, est quand même encore très dynamique. Et j'ai toujours les yeux écarquillés, aussi bien quand je visite des startups que des grands groupes, vers la technicité et le savoir-faire qu'on peut développer en France pour trouver des nouvelles technologies innovantes de demain. Alors maintenant, qu'est-ce qui me révolte ? C'est un petit peu le pendant de ce qui m'anime. Ce qui me révolte, c'est quand on décrit... Donc la partie industrielle, quand on la dénigre, c'est sûr que quand on se dit qu'il n'y a pas d'avenir dans l'industrie française, quand on se dit que ce ne sont pas des métiers intéressants, qu'on ne peut pas faire forcément carrière dans toute sa carrière dans l'industrie, ça c'est des choses qui me révoltent, parce que je pense que ce n'est pas forcément un bon message qu'on donne aux jeunes. Et je vois des exemples quotidiennement de personnes qui font des jeunes, qui se lancent dans l'industrie et qui, je le sais d'avance, ont des belles carrières. puisqu'aujourd'hui on a besoin de ces talents-là au sein de nos usines. Enfin, ce qui me fait peur, c'est qu'aujourd'hui on a du mal à recruter, de trouver en tout cas une adéquation entre le marché de nos clients et le marché de l'emploi. J'espère que dans le futur, ces métiers d'industrie nous permettront d'arriver à embaucher dans ces métiers d'industrie. Et puis qu'on pourra aussi intégrer des jeunes, la jeune génération à travailler de manière relativement homogène à tout ce qu'on peut faire aujourd'hui. Et ça, c'est sûr que c'est un défi RH du futur, arriver à tous travailler un peu dans le même état d'esprit ou dans un état d'esprit qui peut évoluer, mais qui permet de faire avancer les choses au sein de l'industrie.

  • Speaker #0

    Donc là, c'est cette inquiétude-là. Elle est plutôt macro, de ce que j'entends. Voilà pour l'avenir de l'industrie française. Ça m'inquiète effectivement qu'on n'arrive pas à suivre par manque d'attractivité.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et du coup, pour toi, c'est quoi l'industrie qui fait envie ? Alors, tu as les pieds dedans depuis un paquet d'années. Mais du coup, si tu devais nous la définir comme ça.

  • Speaker #1

    L'industrie qui cambie, c'est l'industrie qui permet aux gens de se développer, c'est l'industrie qui donne envie de se lever le matin, de pouvoir arriver sur son job et puis de pouvoir réaliser les tâches qui sont affectées à chacun et puis de pouvoir, si un jour on a la chance, ce qui nous arrive quand même assez régulièrement, de voir ce sur quoi on travaille. sur le journal de 20h ou sur un journal de la presse. Voilà, c'est ça, la fierté qu'on peut avoir quand on arrive à montrer à sa famille, oui, j'ai eu la chance de fabriquer ce produit, d'intégrer ce produit. Quand on voit un avion qui vole et de se dire, il y a forcément une pièce qui est passée entre mes mains au sein de cet avion, je trouve que c'est une fierté qui est assez sympa et c'est assez valorisant pour celui qui a fait cette pièce.

  • Speaker #0

    Écoute, je n'ai jamais eu cette réponse. D'accord. Tu vois, sur justement le côté, ben oui, vraiment, on voit nos produits, on peut les montrer. Parfois, souvent, ils sont médiatisés. Je n'ai jamais eu cette réponse, donc... Et bien, Yann, merci du coup pour ce que tu nous partages. Je te propose, je te lance la balle pour te présenter. Qui es-tu ? Que fais-tu ? Où vas-tu ? Où es-tu ? Dis-nous tout.

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis Yann Hezard. Je suis directeur général adjoint d'une société qui est en Ile-de-France qui s'appelle STE, qui existe depuis 1979. C'est une PME de taille moyenne. On est 120 personnes au sein de la société. Et on est un peu atypique, parce qu'on est les seuls en France à avoir à part égale aussi bien deux ateliers de mécanique, donc on fait de l'usinage et de l'atelier, et deux ateliers électroniques. Donc on fait du câblage de cartes électroniques et du câblage filaire. Au-delà de ça, on rajoute donc l'intégration, on intègre des produits qui intègrent aussi deux métiers, avec parfois également de l'optique, mais on intègre aussi parfois d'autres choses, d'autres pièces qui ne sont pas forcément fabriquées chez nous. Enfin, on ajoute un bureau d'études qui nous permet d'étudier les travaux pour nos clients. On a la chance de travailler dans quatre secteurs qui sont relativement porteurs. L'aéronautique, la défense, qui est très porteur en ce moment, on va en parler plus tard dans ce podcast. La partie spatiale qui se développe également énormément. Donc il y a des enjeux qui sont majeurs aujourd'hui en termes d'espace. par rapport à l'Europe et par rapport à la souveraineté nationale ou européenne. Et puis enfin le médical, qui est un secteur important pour nous, qui est un peu moins porteur que ces dernières années, mais qui reste quand même un secteur dynamique. On travaille aussi bien avec des startups qu'avec des clients plus importants, donc des grands groupes. La chance d'accéder à ce poste de directeur général à Toin, après euh une dizaine d'années au sein d'une première société dans laquelle j'ai découvert le métier d'ingénieur commercial puis responsable commercial. J'ai essayé de vendre plutôt des services au sein d'un grand bureau d'études mécaniques liés à mes études d'ingénieur mécanique. Et puis après, j'ai souhaité évoluer vers de la fabrication et découvrir aussi le cœur de l'usine. La prod. La prod, exactement, que j'apprécie beaucoup. Et du coup, qui m'a permis d'évoluer au sein d'une société auquel ça fait dix ans que je suis là. Et qui m'a permis d'évoluer au départ un peu responsable commercial, il faut bien trouver des clients. Et puis après, au fur et à mesure de mon appétence vers beaucoup d'autres choses, j'ai pu évoluer au sein de cette société.

  • Speaker #0

    Par avance, je... Je m'excuse de ma voix. Vous devez entendre, je suis malade. Donc, il est probable que je n'ai plus de voix avant la fin de cette interview, mais je vais essayer de tenir le coup. Je suis accompagnée d'une petite tisane avec du citron et du miel. Ça devrait bien se passer. Idéalement, je tenais à vous remercier parce qu'en ce moment, vous êtes vraiment de plus en plus nombreux à nous écouter chaque semaine. Et on a une progression d'audience qui est quand même assez énorme. Donc, merci pour ça. N'oubliez pas, vous mettez des petites étoiles si vous écoutez sur Spotify ou Apple Podcast. Yann, je reviens à toi. Alors, j'ai eu envie de t'inviter. D'abord, je remercie Tiffen de Larkier. Je sais qu'elle nous écoute régulièrement. Donc, merci Tiffen pour la mise en relation. Tous les deux, on a eu une discussion. Je me rappelle que tu étais en voiture, en déplacement. Et tu disais que comme chez STAE, comme dans beaucoup d'entreprises industrielles, Merci. vous êtes en train de vivre un basculement, en fait. Un basculement générationnel. Les constats que tu m'évoquais, c'est que tu as des effectifs, une pyramide des âges qui est vieillissante. Tu as du mal, tu nous en as parlé en introduction, à trouver des profils techniques et des savoir-faire, du coup, qui ont parfois du mal à se transmettre. Donc, ce qui m'a frappée, c'est que... De la manière dont tu me l'expliquais, tu ne traitais pas ça juste comme un sujet RH. Pour toi, ça va plus loin. Ce sont des choix business, des arbitrages stratégiques. Forcément, j'étais ravie d'entendre tout ça. Tu te doutes bien. Et ce sont surtout des décisions que toi, tu dois prendre, que tu dois porter, incarner dans toute la boîte. Surtout pour ne pas perdre en perte, pour en gagner. pour garder votre expertise et votre capacité à produire dans un contexte, a priori, mais tu vas nous en dire plus, dans un contexte en tout cas de croissance ou d'un marché en tout cas en croissance. Donc, aujourd'hui, j'ai envie qu'on prenne le temps de comprendre ce que ça veut dire concrètement. Tu es dirigeant. Qu'est-ce que c'est d'être dirigeant dans ce contexte-là ? Et quels sont pour toi les différents impacts ? Donc, c'est vraiment là les intentions de cet épisode. Est-ce que c'est bon ? Ça te va ? Oui, c'est super. Tu valides l'intro ?

  • Speaker #1

    C'est très clair.

  • Speaker #0

    Mais c'est parce que tu m'avais donné plein d'infos avant pour préparer l'épisode. Alors, déjà, on va parler impact business. Comme ça, direct, on met les pieds dans le plat, c'est maintenant. Alors concrètement, dis-nous, qu'est-ce que ça change pour toi ? Dans quelle mesure aujourd'hui tu perçois les impacts de cette difficulté que tu as à tirer des candidats ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, nous, en termes de business, on a la chance, depuis de nombreuses années, d'être portés par des clients fidèles et qui sont en croissance. Donc c'est vrai qu'à partir du moment où on se positionne de manière honnête, en essayant de faire son travail tous les jours à la hauteur de ce que nous demandent nos clients et en étant le plus transparent possible, j'ai la prétention de penser que ça risque de bien se passer pendant quelques années. Et c'est vrai que l'histoire nous montre plutôt ça. On a une grande chance d'avoir des clients qui sont assez exceptionnels dans des métiers qui sont très techno. comme je le rappelais tout à l'heure, en défense aéronautique spatiale et médicale. Et c'est vrai qu'il se trouve que la crise du Covid a quand même eu un impact très important sur l'activité, puisqu'il y a certains de nos confrères qui malheureusement ne sont plus là, malheureusement pour eux, et je le déplore parfois parce qu'il y avait des gens qui avaient une grande compétence technique qu'on a du mal à retrouver aujourd'hui. Et puis certains profils, si on parle des candidats, des personnes, des collègues, certains profils qui ont décidé de changer de vie, de changer soit de région, mais parfois aussi de métier, parce qu'ils ne retrouvaient pas forcément le sens de ça. Et donc concrètement, par rapport au business, ça a un impact qui est très important. On a la chance d'avoir un carnet de commandes qui s'est rempli de manière apportante ces derniers mois. Donc les travaux sont là. Forcément, le secteur de la défense est extrêmement porteur. Et donc, mon job au quotidien, c'est d'allier l'ensemble des ressources avec les travaux qu'on peut faire, qu'on peut avoir de nos clients. Et ça, forcément, les SPRH sont le point focal, le point primordial pour pouvoir réussir cette...

  • Speaker #0

    Donc, c'est toi qui es à la manœuvre sur la gestion de ta charge Kappa. Exactement, ok. Peut-être que tu manœuvres avec un pic PDP, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Oui, alors c'est un peu la même idée, en effet. C'est vrai que nous, on est un petit peu complexe, parce qu'on a la chance ou la difficulté parfois d'avoir quatre ateliers différents, qui ont chacun leur spécificité. Donc, il n'est pas évident forcément d'avoir un pic. PDP Global parce qu'on ne peut pas demander à un usineur de se transformer en câbleur de carte électronique du jour au lendemain. Mais en effet, c'est un peu ce type d'idée. C'est d'essayer de voir au mieux la charge et la capa de chaque atelier. Ça marche aussi beaucoup au ressenti, à l'expérience. Et on sait naturellement qu'on peut avoir différentes charges. Et puis, j'ai parfois un peu du mal à l'expliquer à des clients parce que ça peut aller beaucoup plus loin que ça. On peut imaginer... Même qu'on peut être en surcharge, par exemple, pour le câblage manuel de carte électronique, quand on fait des petites séries, et en même temps en sous-charge dans une activité de grande série, où ce n'est pas forcément la même personne, ce n'est pas forcément la même machine, ça peut être aussi au niveau du contrôle, donc il y a plein d'aspects qu'il faut essayer de prendre, ou global, pour cette charge-là. Mais clairement, aujourd'hui, c'est délicat de refuser des commandes vis-à-vis de nos clients, alors c'est très important de le faire aussi. c'est à mon sens preuve de maturité dans le business donc on a il faut absolument qu'on arrive à refuser des commandes parce que malheureusement il ne faut surtout pas mon chef me le rappelle souvent un client sera toujours moins embêté à partir du moment où on a refusé une commande qu'il aurait bien aimé nous donner ce qui est gentil de sa part mais plutôt que si on le plante en fin de projet ça peut avoir des aspects catastrophiques

  • Speaker #0

    Donc du coup, oui, on comprend que dans ton contexte, les enjeux de recrutement et d'attractivité sont importants. Est-ce que du coup, dans les années à venir... parce que tu dois porter aussi, j'imagine, la stratégie de la boîte. Est-ce que ça limite votre projection, vos ambitions dans les années à venir ? Qu'est-ce qu'on fait de ça en fait ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, il est sûr que cette capacité, ce refus parfois de commande ou alors ce décalage, il y a aussi un autre aspect que je n'ai pas évoqué tout à l'heure, mais qui nous contraint pour essayer d'assurer au mieux et de ne pas mettre en porte à faux nous. nos clients ont fait des devis avec des délais qui sont longs, voire très longs, donc beaucoup plus longs, ce qui forcément nous donne un désavantage marché vis-à-vis de confrères qui pourraient avoir une stratégie différente, c'est-à-dire de tenir une commande qui est tenue, puis après une négociation par la suite d'un délai. Donc il faut qu'on arrive à gérer aussi ça, et ça aussi ça nous fait forcément réduire l'activité, réduire nos ambitions. et réduire les progressions qu'on pourrait faire aujourd'hui. En parallèle, je pense qu'on n'a jamais eu autant d'opportunités qu'aujourd'hui. Donc, il faut aussi essayer de les saisir au maximum pour essayer de faire grandir la société, essayer de progresser dans nos domaines, mais avec un niveau de risque qui est sûrement plus important que jamais, puisqu'il ne faut absolument pas qu'on plante nos clients fidèles actuellement, parce que sinon, on risque d'avoir un retour de bâton important. liées à cette plantade. Donc on est tout le temps en train de mixer entre ces deux aspects et c'est certain que les ressources humaines sont pour nous le point le plus important au-delà du business. Donc trouver une adéquation entre ce qu'ont besoin nos clients, le marché, mais également en parallèle ce qu'on peut leur fournir avec des capacités de travaux dans tous les types de sujets. C'est cette équation-là qu'on fait au quotidien. On essaie de faire le mieux possible, mais qui est très importante pour nous. Et dans le futur, qu'il faut arriver à garder.

  • Speaker #0

    Parce que tu vois, on pourrait se dire, une fois qu'on se dit ça, qu'effectivement, c'est si compliqué. Est-ce qu'en tant que dirigeant, vous n'êtes pas à vous dire, on ne peut pas aller chercher telle ambition de croissance ou de développement ? Ça ne nous paraît pas envisageable. Est-ce que ça fait partie de votre réflexion sur votre feuille de route ? Ou est-ce qu'on se dit, on va construire en fonction et non, on se développe ?

  • Speaker #1

    Pour parler concrètement en termes de chiffre d'affaires, on avait fait 18,7 millions d'euros l'année dernière, 16,3 l'année d'avant. Donc, on a eu la chance d'avoir une belle progression. On prévoit d'en faire entre 19 et 20 cette année. Mais c'est vrai que la progression, comme on peut le voir, est plutôt moins importante dans un secteur qui est très, très porteur. Et clairement, c'est l'aspect... social, l'aspect RH, l'aspect des collaborateurs, qui nous empêche, c'est pas forcément le business, parce qu'on pourrait imaginer pouvoir avoir un business qui nous permettrait d'atteindre 22, 23 millions d'euros, mais c'est cette partie-là qui nous empêche de faire ça. Après, c'est un fait, je ne le déplore pas forcément pour être honnête au quotidien, parce que justement, c'est notre quotidien. On est maintenant très habitués à penser à ça. On essaie de trouver des choses. pour essayer de contrecarrer un peu cet état de fait. Mais c'est sûr que c'est prise en compte directement dans nos prévisions, puisqu'on sait qu'on aurait beaucoup trop de risques associés si on estimait pouvoir réaliser ces 22 ou 23 millions que j'évoquais tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Écoute, c'est fait clair. Donc, ce que tu nous livres, c'est qu'en gros, tu as 3 ou 4 millions que tu pourras aller chercher, que tu ne peux pas aller chercher.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, c'est un beau chiffre quand même. Alors, du coup, justement, parlons un peu solutions, marches de manœuvre. Quelles sont, toi, tes marches de manœuvre ? Est-ce que tu es accompagnée par une équipe RH ? Tu vois, si tu peux nous poser un petit peu de cadre, peut-être là-dessus nous aiguiller. Voilà. Je te laisse la porte ouverte.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est identifié chez nous que ce point-là est difficile. C'est vrai que c'est d'autant plus difficile qu'on a plein de métiers différents. Comme je le disais, la mécanique électronique, ce n'est pas toujours le même profil. Il faut arriver à se faire connaître au sein de notre région, une région parisienne pour laquelle on a une chance relativement incroyable d'avoir accès à des donneurs d'ordre de grands groupes ou de PME qui font foison autour de nous. par contre euh C'est plus compliqué pour nous d'aller chercher des profils qui sont habitués à travailler dans l'industrie, puisque ne serait-ce que dans notre ville, on est les seuls industriels de la ville.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    d'accord. Dans certaines villes de province de taille moyenne, on arrive à avoir beaucoup plus de personnes qui travaillent dans l'industrie que ce qu'on peut avoir, bien sûr, en région parisienne. On est donc en production. Donc, arriver à se faire connaître par une population qui, la plupart du temps, n'est pas encore très habituée au on va dire, aux réseaux sociaux. On pense à LinkedIn qui se développe quand même énormément, dont on se sert tous. Donc ça, c'est de vraies difficultés. Donc on a une équipe RH qui est sur le pont au quotidien, donc qui est composée de deux à trois personnes en fonction des moments. On prend souvent une troisième personne supplémentaire pour des missions et qui essaye de trouver des profils autour de nous, autour de notre secteur, autour de notre marché. qui pourraient correspondre dans tel ou tel métier. Puis après, c'est aussi faire marcher le réseau des personnes qui sont déjà présentes dans l'entreprise. Donc, on essaie de trouver des solutions, participer à des recrutements autour d'événements comme des salons aéronautiques, par exemple, qui sont dans notre domaine.

  • Speaker #0

    Il y en a un gros bientôt.

  • Speaker #1

    Tout à fait, oui. Le 16 au 22 juin. Je vous invite à venir nous croiser au Bourget. J'y serai presque tous les jours. Ah, c'est sympa.

  • Speaker #0

    Sans le commercial, c'était bien joué. C'était très bien joué. Très bien joué. Et du coup, en préparant aussi l'épisode, tu me disais quelque chose que je trouve très intéressant. Vous êtes en marche de blanche, en fait, pour vos clients. Alors, tu ne me l'as pas exprimé comme ça, mais que du coup, vous faites le choix ou vous avez fait le choix peut-être historiquement. Tout à fait. de ne pas communiquer, de ne pas marketer, en fait, de ne pas breveter vos produits. Donc, peut-être que tu peux nous en dire un peu plus. Ça peut aussi expliquer certaines choses sur la partie facilité.

  • Speaker #1

    Oui. En effet, j'ai mis un peu de temps à me rendre compte parce que pour moi, c'était relativement naturel en intégrant ce que j'appelle un sous-traitant qui, pour moi, n'est pas du tout un mot galvaudé où on n'est pas sous quelque chose. C'est juste qu'on travaille pour des gens en tant que sous-traitant. En fait, on n'a pas de produits propres. On n'a aucun produit qui soit fabriqué pour nos clients. Pardon, qui ne soit pas fabriqué pour nos clients, excusez-moi. On n'est qu'un produit. Donc, on fabrique tout pour nos clients. C'est important aussi pour moi d'être dans cet état d'esprit-là, tout simplement parce que ça nous permet de pouvoir ne pas faire peur à des startups qui pourraient être... peut-être impressionnés au départ, parce qu'ils sont peut-être parfois 10 fois ou même 20 fois plus petits que nous en arrivant, et qui pourraient être peut-être embêtés de nous montrer leur cœur de métier ou leur cœur de technologie, en ayant peur que malgré tous les n'viers qu'on pourrait signer, un jour on puisse se positionner sur un marché assez proche du leurre ou reprendre leur marché. Donc on a fait vraiment le choix de ne jamais avoir de produits à notre nom et de ne pas pouvoir... fabriquer de produits, d'avoir de distribution. On pense aussi qu'on n'est pas forcément, c'est un autre métier de la distribution, qu'on ne connaît pas du tout et qu'on ne voudrait pas faire. Mais ça, ça engendre un point important. C'est là où je voulais en venir. Ce qui fait que la marque STE n'a jamais été mise en avant. Pour nous, les stars, c'est nos clients. Et donc, ça a beaucoup de valeur et on a la chance de travailler pour des grands noms ou des startups très innovantes. Mais la star, c'est vraiment nos clients. Donc on n'a jamais, on a eu pendant des années, des années, on n'a pas eu de site internet. Ou alors un site internet qui était vraiment en décalage avec ce qui pouvait se faire à cette époque-là. On avait des locaux jusqu'en 2019. Voilà, il y a certains de nos clients qui l'avaient comparé à Germinal. Donc c'était assez sympa dans un endroit privilégié de la région parisienne, à Anthony, mais des locaux qui étaient quand même très, très, très anciens. J'ai commencé ma carrière dans une ancienne salle de vin. qui étaient transformés en bureaux, donc avec des vitres fumées aux fenêtres. Donc c'est vrai que c'est relativement atypique. Et pour attirer des jeunes talents actuellement, où les gens font un peu plus attention à l'aspect marketing, à l'aspect RSE, on pourra en parler aussi un peu plus tard, qui se développent, il faut aussi que des sociétés comme nous aient une véritable politique pour attirer des jeunes talents. j'essaie de gommer au fur et à mesure un petit peu ce positionnement de sous quelque chose, de sous-traitant, en tout cas de sous-métier, parce que j'essaye de communiquer plus que ce qu'on a fait jusqu'à présent pour pouvoir montrer qu'au sein des sociétés comme nous, on peut faire une très belle carrière et qu'on peut être fier de ce qu'on fait au quotidien.

  • Speaker #0

    À ton niveau, tu nous dis que tu communiques. Alors, qu'est-ce que tu fais ? Comment tu t'y prends ? L'idée, c'est peut-être d'essayer d'encourager certains dirigeants DRH qui nous écoutent à le faire. Qu'est-ce que tu en retires ?

  • Speaker #1

    Depuis quelques années, sur les conseils d'une de nos connaissances communes, Tiffaine Delarchi, j'avais décidé d'augmenter mon réseau personnel pour essayer de pouvoir communiquer plus facilement autour de... de la société. C'est un travail du quotidien où on essaie, à chaque fois qu'on rencontre des gens, d'essayer d'augmenter ce réseau-là et d'échanger avec eux. On fait partie aussi de groupements, de plusieurs groupements. Cette année, on travaille dans un groupement qui booste les PME autour de la DGA, la Directrice générale de l'armement. On travaille aussi, hier soir, j'étais à une soirée au sein de la CCI, la Chambre de commerce et d'industrie. qui nous permettait de pouvoir découvrir l'IA, mais à cette occasion, ça permet aussi d'avoir un petit échange avec une cinquantaine de dirigeants pour pouvoir échanger sur nos problématiques communes et puis se faire connaître, tout simplement. Donc, je pense que chaque point a un impact. Et puis, je me suis aperçu relativement récemment en postant sur LinkedIn, je vous invite d'ailleurs à rejoindre la page d'STE pour les plus fans d'entre vous. J'ai découvert qu'en postant des petites vidéos assez sympas, des vidéos de pièces qui se fabriquent vis-à-vis de mon réseau qui est très quand même autour de nous et dans un monde où il ya moins d'industrie peut-être que dans certaines régions on s'aperçoit que voilà il ya une appétence pour ça il ya une les gens adorent j'ai des retours très sympathique des personnes devant des pièces qui se fabriquent ce qui pour beaucoup d'entre nous est relativement quotidien et pas forcément impressionnant mais quand on voit l'extérieur voilà c'est assez sympa Donc, je remarque que ce petit buzz à mon niveau généré a un impact, puisque j'en entend parler, même parfois chez les candidats. Au minimum, quand ils viennent de boire, il arrive assez régulièrement qu'ils évoquent ces points-là. Donc, ça, c'est sympa. Et puis, il y a un point qui m'a marqué, c'était il y a deux ans. J'étais allé en famille visiter une grande société de cristallerie dans l'est de la France, donc Baccarat, pour ne pas les citer. Et j'ai trouvé que c'était extraordinaire cette visite d'usine. J'adore en règle générale, j'ai eu la chance de faire ça dans mon quotidien. Des visites d'usine, des visites de clients, de jouer des choses vraiment sympas. Je suis plus gâté de ma société. Et là, en visitant dans un autre cadre, vraiment privé avec mes enfants, ma femme et mes enfants, j'ai découvert un monde hyper marketé, mais un savoir-faire exceptionnel, mais qui ressemblait parfois à certains gestes que je pouvais voir à l'intérieur de mon usine. Alors, c'était deux mondes qui se confrontaient. Nous, ils n'ont jamais su écrire correctement le mot marketing. Et puis, Baccarat, qui sont les champions du monde dans le domaine. Mais pour faire un peu de la technicité pareille, à ce moment-là, je me suis dit, oui, il faut vraiment qu'on arrive à progresser et qu'on arrive à montrer à nos interlocuteurs que nous aussi, en fait, il y a des choses qu'on fait chez nous qui sont vraiment exceptionnelles. Et il faudrait qu'on soit un peu meilleur parce que, de toute façon, il va falloir qu'on... communiquent sur ce genre de sujet.

  • Speaker #0

    Donc là, tu sens qu'effectivement, il y a deux sujets, comme tu l'as dit. Il y a le réseau, le local, la présence, les événements, son territoire en fait, finalement. Et tu vois, moi qui suis dans un territoire très industriel, même si je connais pas que mon petit bassin d'emploi, parce que je sais bosser un peu partout sur les Pays de la Loire et l'Ouest principalement. Mais tu vois, sur mes bassins d'emploi, nous, c'est... très, très industrielles. Moi, je suis entre Nantes et Saint-Nazaire, dans toutes les villes.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #0

    il y a des industries. Donc, c'est vrai que forcément, on n'a pas du tout la même réalité. Donc, j'imagine que ça vient, ça a beaucoup complexifié. Alors, à la fois, on peut se plaindre sur des territoires très industriels de trop de concurrence. À la fois, dans ton cas de figure, tu as un enjeu de sensibilisation sur ton territoire. C'est ce que j'entends. Donc, il y a plein d'actions qui marchent bien. Tu as les missions locales, je ne sais pas si c'est des choses que vous avez faites. Les missions locales, les relations écoles. Chez moi, ça s'appelle Cap Emploi. Ils accompagnent les personnes en situation de handicap. Tu as plein d'écosystèmes autour de l'emploi que tu peux... mobilisés auxquels tu peux t'engager. Pas forcément toi, mais probablement ton équipe RH. Et petit à petit, l'oiseau fait son nid. Et effectivement, il y a les sujets plutôt de la com où là, tu te dis il faut qu'on communique, qu'on aille plus sur le digital. C'est ça ton point ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On parlait aussi du salon du Bourget tout à l'heure. Je suis en train de faire une vidéo en me rendant compte que C'est vrai qu'on n'a jamais pris le temps de faire venir des gens, des professionnels, pour faire une vidéo des gestes qu'on peut faire un peu partout, de manière professionnelle, au sein de l'atelier. Et cette vidéo-là, on pourra beaucoup plus communiquer dessus. Parce qu'en faisant encore un salon, il y a deux semaines, à Lyon, spécialiste dans le médical, je me suis fait suivre ce côté atypique qu'on avait, où on était les seuls en France à avoir ces deux activités à Paris-Galle, entre la mécanique et l'électronique. Malgré le fait que je puisse en parler, j'espère pas trop mal, sur les salons, les gens ont du mal à se projeter, à se rendre compte réellement de ce que c'est sans avoir vu des images. Donc, je crois qu'on est dans un monde très digital. Les jeunes générations sont très habituées à voir beaucoup d'images de qualité un peu dans leur quotidien. On fait partie de cet écosystème-là. Il faut absolument qu'on arrive à communiquer là-dessus.

  • Speaker #0

    Il y a-t-il des fins, du coup ? Aujourd'hui, est-ce qu'il y a des freins ? Est-ce que c'est juste un terme de temps ? Est-ce que c'est un peu l'héritage d'un vivant vivant caché ?

  • Speaker #1

    Il y a l'héritage, en effet, qui reste un peu présent. Il y a les freins. Les freins, ils sont aussi un petit peu liés au projet qu'on peut traiter parce que forcément, c'est très difficile pour nous de demander à nos clients. Ce n'est pas difficile de demander, mais c'est difficile d'avoir les accords, de demander à nos clients de la capacité de montrer leurs produits sur des réseaux qu'ils ne maîtrisent pas forcément. On a certains clients monde. pas mal même qui sont cotés en bourse, qui peuvent avoir... On travaille sur des projets futurs, la plupart du temps, qui peuvent avoir une volonté, une non-volonté de montrer ça. Il y a aussi des projets...

  • Speaker #0

    Peut-être que c'est dans ton biais de te dire que ça va les gêner.

  • Speaker #1

    Peut-être, peut-être, en effet. Il faut y faire attention, en effet. Ça peut être tout à fait le biais qu'on pouvait avoir précédemment. Donc, je me suis aperçu, c'est vrai qu'en demandant parfois à certains clients du médical, qu'ils étaient tout à fait ouverts, voire... Ça leur augmentait l'audience et ils étaient un peu dans le même état que nous. Et c'était sympa. Puis après, dans les marchés de défense, là, par contre, c'est quand même souvent un peu plus compliqué d'être dynamique et de pouvoir montrer les produits où là, forcément, on signe des accords qui sont très, très, très particuliers. Et pourtant, des sujets qui sont extrêmement passionnants. Mais bon, on a d'autres sujets qu'on pourra montrer.

  • Speaker #0

    Là, pas de son, pas de rage sur la partie des femmes. Alors, il y a aussi un point, je l'ai posé un peu en introduction. Tu m'expliquais que l'une des grosses difficultés à laquelle vous êtes déjà et que vous serez encore confrontés pendant les années qui viennent, c'est cette pyramide des âges qui est vieillissante. Comment t'expliques ce phénomène ? Après, on vieillit tous. La question, dit comme ça, elle est idiote. Mais comment ça se fait que vous en êtes là aujourd'hui ? Quelles sont vos difficultés derrière ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je l'explique relativement facilement, je pense. En tout cas, j'estime qu'il y a une bonne partie, pour des sous-traitants comme nous, il y a une bonne partie du fait que la pyramide des âges soit vieillissante, qui est due à la délocalisation. La délocalisation qui a été énormément faite dans les années 90-2000 par une grande partie de nos clients, les grands groupes. Alors nous, on ne s'en est pas rendu compte sur le moment. On savait qu'il y avait des marchés qui partaient. Mais en fait, on s'est rendu compte avec les années que les marchés les plus simples partaient. On a des gros clients, des marchés qui nous permettaient... C'est vrai que les clients, au début, il y en a qui ont décidé de délocaliser totalement. des grosses activités, beaucoup dans le marché de l'automobile, mais qui ne concernaient pas directement. Et puis après, fort de cette expérience, les clients se sont rendus compte que ça ne marchait pas forcément très bien, ce n'était pas forcément évident. Donc ils ont décidé de délocaliser des travaux simples, ça peut être des cartes électroniques très simples, du câblage filaire, qui est un métier très technique et très intéressant, à délocaliser également dans les pays du Maghreb ou dans l'Europe de l'Est. Ce qui n'était pas forcément gênant pour nous parce qu'à ce moment-là, on a eu une charge d'activité importante sur des choses plus techno. Mais c'est vrai qu'on s'en rend compte forcément, on est devenu un peu plus élitiste. Et on avait très peu de travaux qui nous étaient demandés pour faire des travaux dits simples qui nous auraient permis de faire monter les jeunes en compétence.

  • Speaker #0

    D'accueillir des jeunes, commencer par des postes simples, faire monter en compétence graduelle. tout ça, c'est venu se... complexifié de votre positionnement un peu forcé.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc en fait, on avait des travaux complexes à faire. Donc on travaillait sur ces travaux complexes. Et puis, quand il y a eu des moments où on a vu des jeunes en entretien, le chef d'atelier qui croisait la nouvelle embauchée se posait la question lors de l'entretien, mais qu'est-ce que je vais pouvoir lui donner demain ? En fait, cette personne-là a une bonne volonté. Il peut avoir des bases solides, comme on pouvait les avoir précédemment, mais malheureusement, je n'ai plus rien à lui donner qui pourrait correspondre à son profil. Et donc, ça, c'est des choses qui, à mon avis, ont évolué. On est vraiment moins dans ce cas-là aujourd'hui. On a moins de délocalisation. On sent que le marché s'est resserré autour de la préférence nationale parfois, puis même de la proximité pour des questions même environnementales. Je pense que le marché, vraiment, est en train de beaucoup évoluer sur ce point-là. Mais on ne peut pas considérer que ces 20 années de difficultés ont... On n'a pas eu d'impact sur la pyramide des âges, puisque je pense que c'est ça qui a été l'élément majeur à cette pyramide des âges qui a évolué. Et puis après, dans un deuxième temps, peut-être de manière un peu moins importante, je pense que le dénigrement des métiers techniques, qui a quand même eu lieu, je pense, pour les gens de notre génération, je pense qu'on a nos parents qui nous ont parfois poussés vers des métiers peut-être un peu moins manuels, un peu plus... Les filières techniques étaient un peu décriées. Ça aussi, ça a eu un impact sur l'arrivée de personnes qui pouvaient faire carrière dans des métiers manuels. C'est vraiment ces deux aspects qui ont, à mon avis, renforcé ce côté pyramide des âges vieillissantes et qu'il faudra arriver à traiter, qui est le cas chez nous, mais qui est le cas également chez nos très gros clients. On a certains de nos clients, qui sont des grands groupes du CAC 40, qui ont des ateliers. Certains ont quelques ateliers où ils fabriquent des choses en interne chez eux, même en région parisienne, c'est assez rare, mais il y en a un petit peu. Ces ateliers sont très vieillissants, on a rarement une moyenne d'âge en dessous de 50 ans, et c'est problématique pour l'avenir. Les gens se rencontrent et essayent de trouver des solutions, plus ou moins heureuses, de manière solidaire, afin de trouver des solutions pour s'aider dans ce domaine.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, il y a plusieurs sujets. Il y a l'attractivité au sens propre de l'industrie, de ton industrie, de ton usine. Et puis, il y a derrière aussi l'enjeu de la transmission des compétences. Et je te tends la balle parce que je sais que sur ces sujets-là, tu disais que tu avais du mal à trouver les compétences, en tout cas les... les bons parcours de formation sur ton territoire, puisque tu nous as dit que tu faisais partie des seules usines, ou la seule usine de ton territoire. Donc, j'imagine que tu ne trouves pas pile poil la formation et les stagiaires qui sortent de formation qui sont dispo. Donc, qu'est-ce qu'on fait de ça ?

  • Speaker #1

    Du coup, en effet, c'est un point particulier. On a eu la chance l'année dernière, on s'est un peu retrouvé avec un gros client important, qu'il y avait un... un atelier de câblage en interne, câblage carte et câblage filaire, donc plutôt dans le monde électronique, et qui s'est dit, moi avec mon atelier très vieillissant, où les gens sont en fin de carrière, très expérimentés, compétents, et comme on va faire dans quelques années, il faut absolument, ne trouvant pas d'école qui corresponde à leurs besoins, mais il faut absolument qu'on arrive à créer cette école. Donc de là est venue une idée assez sympa, qui nous a permis de... à nous rapprocher d'organismes que je ne connaissais pas particulièrement, comme le CO par exemple, ou des écoles à IUT à côté de notre territoire, et puis des formateurs. Et puis on a décidé de créer une école de câblage avec deux autres sous-traitants, concurrents on peut dire, mais sous-traitants, pour lesquels on partage les mêmes besoins, et c'est vrai qu'on a la chance de pouvoir avoir une bonne relation avec certains concurrents. parce que forcément, ça nous aide à... Il faut qu'on s'entraide dans ces difficultés-là. Et puis, on a tous intérêt à avoir que les gens soient formés et compétents dans notre bassin d'emploi. Donc, on a créé une école, aujourd'hui, de neuf personnes qui sont en reconversion de carrière, alors qu'ils ont entre 25 et 35 ans, et qui ont décidé de se lancer dans le métier du câblage électronique ou électrique. Et au sein de... grâce à ce gros client. Donc, on a trouvé un formateur du côté des gens, une société qui fait référence du côté de Bordeaux, qui vient former, donc, dans l'IUT d'Evry, donc, des... Cette promotion de 9 personnes pour pouvoir leur apprendre le métier avec des cours qu'on a fabriqués tous ensemble de manière en deux concerts, en essayant de trouver des cours qui puissent correspondre le plus possible. Alors c'est très pratique, mais qui correspond le plus possible à ce qu'on va faire plus tard pour pouvoir les faire monter en compétences. Donc chacun après a ses séparées alternances. Donc les gens sont... à peu près sur deux tiers à l'école, c'est une attente assez école, et puis un tiers en entreprise. Et donc c'est une formation qui durera un an, et pour l'instant, on a démarré tout début d'année, mais qui risque de donner quand même quelques nouveautés intéressantes pour nous. Et puis après, bien entendu, on assure un job, si les personnes sont motivées, on assure le job derrière, bien sûr, de les intégrer, c'est notre chance commune. entre les personnes qui font cette formation-là et puis nous, on a intérêt, bien entendu, d'embaucher ces jeunes dans ce cadre-là.

  • Speaker #0

    Donc, rendez-vous dans un an pour que tu nous expliques ce que ça a donné.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, en même temps, je trouve ça aussi chouette comme initiative que c'est lamentable, en fait. Je t'explique, c'est pas lamentable de votre côté. Mais c'est juste l'illustration parfaite qu'on a un vrai problème d'adéquation des compétences sur les territoires. C'est fou quand tu sais qu'on forme 120 000 personnes par an au métier industriel et qu'il y a un taux d'évaporation de 50 %. Donc, sur ces 120 000 personnes, il y en a seulement 60 000 qui vont bosser dans l'industrie. Et là, tu es en train de dire, tu vois, en gros, vous, industriels, vous êtes obligés de vous réunir autour de la table pour vous dire, bon, ben voilà, qu'est-ce qu'on fait ? Parce qu'on a des besoins en compétences et en fait, on n'a pas l'outil pédagogique sur notre territoire qui soit adapté. Voilà, l'initiative est géniale. J'ai été un peu virulente dans mes propos.

  • Speaker #1

    C'est sûr, mais en plus, moi, j'ai été aussi assez surpris. parce que ça m'a étonné, mais dans le bon sens du terme, j'ai découvert qu'on travaille avec France Travail pour développer les candidats. C'est un MRF ? Oui, exactement. Et j'ai trouvé hyper pertinent sur leur analyse des profils qu'ils nous ont présentés. Ils ont passé du temps, eux, pour essayer de faire une présélection de candidats qui étaient relativement motivés et sérieux. Et puis, en plus de ça, j'ai été vraiment surpris de l'initiative. Ils nous ont proposé de faire une demi-journée de challenging avec un kit qu'ils avaient créé exprès pour les métiers manuels et qui permettait aussi de pouvoir ségréguer entre les personnes qui étaient plus à l'aise avec des travaux qui vont être très manuels et puis les gens qui le sont moins. Et donc, je trouvais ça hyper pertinent, intelligent. Et les résultats semblent être en adéquation avec ce qu'ils avaient imaginé. Et donc, parfois, on a en France tendance à critiquer. notamment par exemple France Travail sur lequel l'inadéquation entre les profils et les besoins peuvent être clients mais ils en souffrent je pense également et du coup ils créent quand même des initiatives qui sont assez sympas et qui nous ont vraiment aidé dans ce domaine exactement,

  • Speaker #0

    comme toi je me suis fait la même réflexion j'ai beaucoup bossé sur les MRS pour les... Donc, MRS, pour ceux qui ne savent pas, méthode de recrutement par simulation. Pardon, c'est le moment où c'est par ma voix. Et en fait, c'était pour suivre des formations d'ajustage aéro, ajusteur-monteur aéro et câbleur aéro. Et effectivement, ils ont une méthodologie propre pour mettre en place ces tests d'habileté, en fait, manuels. et non, non, c'est très très bien c'est très efficace et chapeau à eux, parce qu'il y a toute une ingénierie derrière, ils m'ont expliqué la méthodologie pour mettre en oeuvre en fait le test spécifique au poste ou aux différents postes sur lesquels on va recruter c'est très très chouette, et en plus maintenant vu qu'ils le développent, de plus en plus ils ont un panel en fait de tests déjà développés pour d'autres, où du coup, il n'y a pas forcément besoin de refaire tout toute l'ingénierie si les postes que l'on a ont déjà été faits en test ailleurs.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc, c'est ce qui a dû se produire avec toi.

  • Speaker #1

    Oui, sûrement, parce que ça a été très rapide et je pense que ça a été mis en place vraiment rapidement. Donc, ils avaient sûrement déjà créé ça avant. Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est pour ça. Ils ont dû retrouver dans leur référentiel parce que, tu vois, moi, c'est vieux. Mais quand j'avais bossé sur des MRS, tu vois, c'était en 2012. 2012, 2013. Et du coup, il partait presque de zéro. Donc à chaque fois, ça alimente la banque. Oui,

  • Speaker #1

    c'est sûr. C'est un peu les gens.

  • Speaker #0

    C'est vraiment un super principe. Autre point qu'on a soulevé ensemble en préparant l'épisode qui m'intéressait, c'était justement la montée en compétences, le binomage. Tu disais que parfois c'était un peu difficile parce que les métiers étaient tellement techniques. que les plus anciens ils ont les savoir-faire dans la tête exactement est-ce qu'on peut juste parler de ça et puis après on enchaîne sur STAE dans 5 ans vous êtes où, vous faites quoi ?

  • Speaker #1

    alors du coup c'est vrai qu'on a pensé aussi à tout ce qui est de parrainage en interne peut avoir un impact c'est vrai que c'est pas forcément si évident que ça de pouvoir réaliser ce parrainage tout simplement parce que Merci. Les travaux qu'on a, notre façon de travailler aussi en étant sous-traitant, les heures sont pointées sur une affaire, donc ce n'est pas forcément au client, ce qui est logique, au client de payer sur son affaire la formation de notre collègue. Donc on a créé des heures particulières pour ces formations-là, pour éviter de plomber les affaires, ce qu'on peut bien comprendre. Pour les sortir, les isoler. Exactement. faire porter aux affaires, à chaque affaire, où on intégrerait un ou deux nouveaux, cette charge-là. Mais au-delà de ça, c'est vrai qu'on est sur des savoir-faire qui sont tellement particuliers que je suis toujours surpris par des collègues qui sont dans plein de métiers qui sont différents chez nous et qui sont très compétents dans leur domaine. Leur capacité à ne pas se rendre compte que ce qu'ils font au quotidien, c'est assez extraordinaire. Et que du coup, cette capacité-là de ne pas se rendre compte et de ne pas être forcément en mesure d'expliquer ce qu'ils considèrent, eux, comme du normal business, c'est un point assez majeur. Le transfert de connaissances chez nous, mais chez d'autres. Il y a même des sociétés que j'ai rencontrées récemment qui ne travaillent que sur ce sujet-là. Et c'est très important de pouvoir arriver à montrer aux jeunes des choses qui leur paraissent basiques. mais qui sont pour eux du normal business, qu'ils ont oublié, comme sûrement nous on ferait aussi dans nos métiers, parce qu'on l'a fait il y a 25 ans. Et puis comme on le refait tous les quatre matins depuis, ça nous paraît, on oublie cette Ausha. Un jour, on l'a apprise. Et ça, c'est quand même assez majeur. Donc je suis un bague-erreur du quotidien pour demander à mes collègues d'expliquer ce qu'ils font. Et je m'en suis vraiment rendu compte quand je... créer des réunions entre des start-upers qui sortent de l'école et qui ont inventé un projet extraordinaire qui correspond vraiment à leur cœur de métier. Et puis, en parallèle, ils ont besoin de fabriquer une machine qui va porter ce produit-là.

  • Speaker #0

    Et ce n'est pas l'orientation prod.

  • Speaker #1

    Ils ne savent pas, ils n'ont jamais vu, ce n'est pas du tout dans leur carrière. Et j'ai beaucoup de mal avec mes collègues très techno qui sont hyper compétents de... de leur faire vendre leur savoir-faire, leur capacité, tout simplement parce qu'eux ne prennent pas le temps de le dire ou n'ont même pas la sensation que cette information qui leur paraît assez basique pour eux peut avoir un impact très important pour ces start-upeurs et peut être majeure pour le développement de ces start-ups.

  • Speaker #0

    Donc le côté un peu vulgarisation, pédagogie, rendre des concepts. finalement simples et intelligibles par tous.

  • Speaker #1

    Oui, et puis surtout qu'ils arrivent à montrer, à dire ce qu'ils savent. Et ça, c'est des choses sur lesquelles on est obligé de faire attention au quotidien. Et donc, c'est important. Là, récemment, on a changé un peu de positionnement vis-à-vis d'un nouveau directeur qualité qui nous a intégré et qui, du coup, essaye de noter justement plus dans ses gammes, un peu partout dans l'entreprise, ce micro-savoir-faire particulier à cette étape-là, qui est tellement normal business que finalement, on oublie au fur et à mesure des années que c'est à faire. Et surtout, c'est ça qui fait qu'on aura un taux de panne qui sera bien inférieur à ce qu'on pourra avoir autrement. On aura tout ce genre de choses. Donc, c'est porté aujourd'hui plus par la qualité chez nous.

  • Speaker #0

    Oui, donc à te parler de processiser un peu plus encore.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    pour...

  • Speaker #1

    Améliorer les gammes de fabrication.

  • Speaker #0

    Oui, que ça facilite aussi l'accueil, l'intégration du nouvel arrivant.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et évidemment, vos enjeux qualité et maintenance. Alors, restez à eux dans 5 ans.

  • Speaker #1

    Alors, dans 5 ans, déjà, je me projette assez bien parce qu'on a la chance d'avoir des projets qui ne sont pas forts. On a la chance aussi d'avoir des commandes qui sont à livrer dans quelques années. Donc, on voit bien ce que ça peut donner. Pour moi, on a un enjeu majeur de grossir, puisque en faisant grossir les équipes dans chaque atelier de production, ça nous permettra de pouvoir être moins dépendants. d'une éventuelle absence, d'une éventuelle débarque en retraite. Donc, il faut absolument qu'on arrive à atteindre une taille critique qui nous permettra d'être plus à l'aise dans nos différents domaines, moins dépendants de l'humain, d'un humain plutôt. On sera toujours très dépendants de l'humain. Et pas d'un seul. Mais d'un seul humain, et ça, c'est vraiment majeur. Donc, il va falloir qu'on continue de grandir pour pouvoir faire ça. je pense que c'est tout à fait... réalisable avec ce qui est proposé enfin ce qui s'est fait aujourd'hui en gardant en améliorant comme on l'a dit lors du podcast la communication l'image de marque de la société donner du sens à ce qu'on peut faire le marketing qui plaît autour je souhaite aussi que on est en train de mettre en place une newsletter parce que j'ai la chance de connaître pratiquement tous les sujets qu'on peut traiter mais je pense que je suis un des seuls à avoir cette profondeur de connaissance de connaissances là au sein de la société. Et je rêve, comme je le disais en tout début, que même un câbleur de la partie électronique puisse montrer, en regardant un avion, puisse se dire, ça, ça a été fait chez moi, ça, c'est mon collègue Sébastien qui a fabriqué cette Cesta et qui permet aux commandes de vol de l'avion de voler. Donc ça, c'est des choses qui me tiennent vraiment à cœur. Donc voilà, dans 5-10 ans, c'est toujours sur nos marchés. La défense, j'ai bien peur, pour d'autres raisons, mais j'ai bien peur que ce soit un domaine dont on entend parler encore pendant quelques années. Mais une taille critique qu'on devra augmenter, autour du cœur vraiment du système, c'est l'humain. Et donc, c'est quelque chose qui est très important pour nous.

  • Speaker #0

    Merci, je ne te cache pas qu'avec tout ce que tu m'as livré, j'ai très envie de faire des choses. Mais ça donne envie d'aller mettre les mains dedans pour aller trouver des solutions.

  • Speaker #1

    En prod, ouais.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    En pute.

  • Speaker #0

    En prod ?

  • Speaker #1

    Non, pas en prod, en RH, en recrutement RH. J'ai bien compris quand même. Après, la région est un peu moins pleine.

  • Speaker #0

    C'est en prod, surtout. Il ne faut pas. pas, parce que je suis déjà passée, je suis vraiment très très mauvaise. Je me sens bien bien au RH.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai la chance d'être né dans une famille où on était deux, frère et soeur. Ma soeur, trois ans plus petite que moi, à laquelle je suis toujours assez proche, et qui était très très douée de ses mains et moi, pas du tout. Donc, en effet, j'aurais été nul à l'habilité. Nos amis de France travaillent, mais j'ai découvert ça assez tôt. Mais par contre, j'ai été quand même toujours assez extraordinairement impressionné par ce qu'elle était capable de faire. J'avais eu, grâce à elle, 20 tous mes dessins quand j'étais enfant, parce qu'elle les faisait à ma place avec trois ans d'avance. Et moi, j'aurais été incapable d'avoir la moyenne. Donc, non, non, c'est important, en effet, de pouvoir savoir chacun dans ce qu'on fait. Mais là, je suis persuadé aujourd'hui que si un jeune est motivé pour travailler dans l'industrie, veut découvrir par exemple le métier du câblage filaire, qui est un métier qui est peu connu, s'il sort de l'école et est motivé et qu'il veut devenir un jour même responsable d'un atelier, etc. Je pense qu'il y a plein d'opportunités partout et ça, ça me fait vraiment... Quand il y a des jeunes qui se posent des questions dans la vie, à partir du moment où on a envie de travailler et faire des métiers qui sont très techniques, très intéressants, manuels, mais malgré tout vraiment avec un intérêt sur plein de choses différentes, venez nous rencontrer et là, là, je suis persuadé que non. on pourra faire des grandes choses ensemble.

  • Speaker #0

    Bon, je donne yade. C'est comment l'expression « je suis toujours nulle, je vous préviens, je vais ressortir » une expression qui ne va pas du tout être dans le bon sens. Mais il y a une expression qui dit que pour utiliser ses mains, il faut faire marcher son cerveau. Et alors que si on ne fait que marcher son cerveau, on n'a pas besoin d'utiliser ses mains. Bon, voilà, je l'ai ressorti, ce n'est pas du tout ça l'expression. Pourquoi ce mot-là, elle veut dire ça ? Donc finalement, on est forcément plus intelligent utilisant ses mains voilà c'était la morale de l'expression ça reviendra si ça me revient je la sors dans le prochain épisode écoute Maxi est-ce que tu souhaites ajouter quelque chose avant que l'on ne se quitte

  • Speaker #1

    Merci à toi pour ce moment sympa. Pas habituel, mais sympa. J'espère que longue vie au podcast. Et puis longue vie à STE. Et puis on va essayer d'être ensemble. Moi, je suis quand même de nature optimiste. J'essaie de me dire que l'avenir va nous apporter des belles choses. On est là pour construire le monde de demain. Je vois des choses au quotidien vraiment sympas. Je pense que la place de la France est encore importante. dans l'industrie et va se développer. Les gens n'ont plus envie de travailler à côté de chez eux et puis dans des domaines qui leur ressemblent, sur lesquels ils trouvent un intérêt technique et technologique. Je pense qu'on a les moyens d'accompagner ça. Les enjeux du monde nous demandent une plus grande solidarité entre Français et entre Européens. Je pense qu'on peut faire des choses assez bien. En tout cas, l'avenir, on est un peu plus éloigné de la mondialisation en France qu'on a connue dans les années 90-2000. Donc l'avenir peut être assez sympa si on prend les bonnes décisions RH dans le futur.

  • Speaker #0

    Écoute, moi, je n'ai rien à ajouter. J'adore cette conclusion. Forcément, je pense que si on se peut trop autour du micro, c'est parce que c'est aussi des valeurs communes qu'on porte. Donc voilà, je n'ai rien à ajouter. C'était parfait. parfait, Yann. Merci beaucoup. Merci beaucoup et puis à bientôt alors.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Et voilà, nous sommes donc à la fin de cette série. Encore merci de nous avoir écoutés. Il est temps de se retrouver lundi avec un nouvel invité pour débuter une nouvelle série. C'était Claire Tenayot, fondatrice de Be Wanted et vous venez d'écouter un épisode de l'industrie qui fait envie. Bon, pour être certain de ne rien manquer, pensez à vous abonner, que ce soit sur Spotify Deezer ou Apple Podcasts. Surtout, pensez à laisser un avis 5 étoiles pour lui donner de la visibilité. Allez, à bientôt sur l'industrie qui fait envie !

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