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La révolution dans l'assiette

72 : Interview de Sierra de Croque Légumes, cheffe végan curieuse et audacieuse

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53min |09/10/2024
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Description


As-tu déjà pensé à l'impact de ton alimentation sur la planète ? Dans cet épisode de La Révolution dans l'Assiette, je te propose une plongée fascinante dans l'univers de la cuisine végétale avec Sierra, une chef vegan franco-suédoise qui a fait le choix audacieux de la transition alimentaire. Ensemble, nous explorons l'évolution de l'alimentation végétale et l'importance cruciale d'une cuisine éco-responsable dans notre quête d'une alimentation saine.


En tant que photographe culinaire et créatrice de recettes végétales, je suis toujours à la recherche de nouvelles inspirations, et Sierra ne manque pas de partager son parcours captivant. Elle nous raconte comment elle a passé d'une alimentation omnivore à une cuisine entièrement végétale, intégrant des légumes dans ses plats de manière délicieuse et innovante. Sa démarche zéro déchet, qui inclut la livraison de ses plats à vélo dans des contenants réutilisables, est un exemple parfait de responsabilité alimentaire et d'écologie alimentaire à l'œuvre.


Au fil de notre discussion, nous redécouvrons ensemble les saveurs que la cuisine végétale peut offrir et les défis que l'on peut rencontrer lors de la création de recettes. Sierra évoque l'importance de s'adapter aux goûts variés de ses clients, qu'ils soient végétaliens ou flexitariens, et partage des conseils pratiques pour ceux qui souhaitent manger plus végétal. Je suis convaincue que commencer progressivement et se faire plaisir avec des ingrédients qui nous donnent envie est la clé d'une transition réussie vers une alimentation raisonnée.


Nous parlons également de son entreprise, Croque-Légumes, qui propose des plats végétaux variés et accessibles tout en mettant en avant l'importance de l'écologie dans sa démarche. En tant qu'auditeur de La Révolution dans l'Assiette, tu découvriras des épisodes inspirants qui te donneront envie de te lancer dans le jardinage et la cuisine, tout en prenant conscience de ton empreinte carbone. Alors, es-tu prêt à rejoindre cette aventure culinaire qui allie plaisir et impact environnemental ? Écoute cet épisode et laisse-toi inspirer par Sierra et ses convictions alimentaires.


Pour en savoir plus, vous pouvez retrouver Sierra sur son site internet : Croque Légumes (croquelegumes.com)

ainsi que sa page Instagram


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Episode monté et mixé par Laëtitia Garnache 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello et bienvenue sur le podcast La Révolution dans l'Aciète. Je suis Claire, photographe culinaire et créatrice de recettes végétales, passionnée et engagée pour un avenir plus responsable. Chaque semaine, je te retrouve seule ou accompagnée de mes invités à la découverte d'une alimentation végétale et plus responsable. Ensemble, nous allons ouvrir les portes de l'univers végétal et partir l'explorer. Alors, installe-toi bien et c'est parti ! Bonjour Sierra ! Je suis ravie de t'accueillir sur ce podcast pour échanger sur ce que tu fais et aussi l'alimentation végétale.

  • Speaker #1

    Merci de m'accueillir sur ce podcast, je suis ravie de participer.

  • Speaker #0

    C'est avec plaisir. Donc pour contextualiser un peu, tu es chef vegan qui propose des plats savoureux à emporter et que tu livres à vélo, enfin directement en entreprise, et que du coup tu livres toi à vélo.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Du coup, je livre, c'est une entreprise zéro déchet. Donc, je livre même dans des contenants réutilisables que je récupère, en fait. Et je livre donc au particulier sur la lieu de travail ou à domicile, à vélo. Donc, la boucle est bouclée, totale, éco-responsable.

  • Speaker #0

    Incroyable. Franchement, c'est une belle perspective. Parce que du coup, c'est vrai que le zéro déchet, ça commence aussi à grandir, comme l'alimentation végétale, et pouvoir combiner les deux. C'est vraiment sympa.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Je suis Sierra, je suis franco-suédoise, née en France, mais ma mère est suédoise et j'ai vécu chez ma grand-mère en Suède. J'ai les deux nationalités bien présentes en moi, ce qui peut être super et conflictuel. parce qu'on n'a pas du tout la même façon de fonctionner. Mais du coup, moi, j'ai fait, dans les deux, là où ça se rassemble, la nourriture est vraiment au centre de nos vies. Et moi, j'adorais la malpouffe, quoi. Parce qu'en France, tout ce qui est plat en sauce, quand j'étais omnivore, la viande en sauce, la viande... Le par-ci, le burger, la pizza. Et en Suède, ce n'était pas mieux. C'était encore plus de sauce. Du coup, il y a un jour, j'ai dû changer d'hygiène de vie. Et je me suis lancée un peu dans le végétarisme au départ. Et c'est devenu le véganisme. Et finalement, j'ai toujours gardé la gourmandise, malgré tout.

  • Speaker #0

    Du coup, tu l'as dit, tu dis j'adorais la malbouffe. Et c'est aussi marqué sur ton site. Comment est-ce que tu vois, tu es passée d'une alimentation plutôt mal bouffe à une cuisine végétale et qu'est-ce qui a déclenché ce changement chez toi ?

  • Speaker #1

    En fait, j'avais des problèmes d'hygiène de vie. J'avais besoin de manger plus de légumes et beaucoup moins de viande, beaucoup moins de gras. Finalement, je me suis vite penchée sur le végétarisme puisque c'est la facilité en fait. La viande, même si j'aimais ça... Je me suis vite rendue compte que je pouvais m'en passer. Ce n'était pas un trop gros problème. Le fromage, c'est compliqué et ça reste encore compliqué. Parfois, j'ai des petits manques. Et puis, au fur et à mesure, j'ai intégré surtout les légumes que j'ai achetés dans des types d'amap. J'ai pris goût à manger des légumes parce qu'avant, je n'aimais pas ça du tout. Et surtout, je les ai cuisinées comme moi, je souhaitais et comme je visualisais pour que ça soit gourmand. Parce qu'à la base, moi, un poireau, ça ne me faisait pas rêver. Mais maintenant, ça fait partie de mes légumes préférés.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est intéressant. Du coup, tu as cuisiné les légumes comme toi, tu les aimais en fait. Oui. Moi, je sais que j'ai retrouvé ça aussi. C'est qu'en fait, en cuisinant vénétal, du coup, j'ai retrouvé le goût des aliments. Oui. Les légumes, j'ai un vrai goût maintenant des légumes. Donc du coup, j'imagine que toi, c'est pareil ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Oui, moi, finalement, j'étais éduquée où ma mère allait chercher les légumes au supermarché. Ce qui fait que moi, les légumes n'avaient pas de saveur. Donc déjà, quand j'ai commencé, il faut savoir que j'ai eu mon CAP cuisine en 2017. Avant, j'étais dans la restauration ferroviaire. Mais j'avais commencé à prendre des paniers légumes de maréchal fraîcheur. pour déjà intégrer plus de légumes. Et à ce moment-là, j'ai commencé à découvrir les saveurs des légumes. Donc j'ai arrêté d'acheter des légumes en supermarché, parce que c'était vraiment pas bon. Et surtout, ils viennent de France et de nos régions. Donc, c'est encore plus important parce qu'ils sont, quand on les a en cuisine, ils sont mûrs, suffisamment mûrs. Ils sont de saison, ce qui est important. Donc, ils ont pris tous les nutriments qu'ils ont eu besoin de la saison.

  • Speaker #0

    Et que nous, nous avons besoin à ce moment-là de les manger.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc ça, tout ça, même avant de cuisiner selon nos saveurs, ça commence déjà par là, en fait. Et surtout, après, je suis passée au bio. Tout le monde disait, c'est super cher le bio. Mais finalement, quand on sait bien ce... Quand on n'achète pas un gros sac de courgettes pour deux personnes, en fait, ce n'est pas si cher que ça. Il suffit juste de bien quantifier ses aliments. Et oui, du coup, pour finir à ta question, l'avantage du végétalisme, c'est que... On redécouvre des goûts, je suis assez d'accord. Et surtout, on peut encore plus explorer des saveurs. La créativité, elle est infinie.

  • Speaker #0

    Je suis bien d'accord avec toi. Et du coup, qu'est-ce qui t'inspire dans ton travail au quotidien et quelles sont tes principales motivations dans ton travail ?

  • Speaker #1

    Moi, ce qui m'inspire, en fait, in fine, ce sont mes clients qui m'inspirent. Il y a le côté aussi cuisine. Moi, je propose un menu unique par jour. et je change tous les jours. Sur 30 jours du mois, il n'y a pas un menu qui sera pareil. Je peux en remettre sur le mois suivant, quand je sais que ça a bien fonctionné, mais l'idée, c'est que ça soit ultra varié. Parce que moi, ça me permet de tester et d'améliorer mes qualités en cuisine. Et vraiment, pour... Ce sont mes clients qui me motivent parce que c'est eux qui vont me dire si c'est bon ou pas bon, ce qui va bien fonctionner ou pas bien fonctionner. Et puis, mes clients sont variés. J'ai le végétalien qui est trop content de trouver une offre végétalienne qui ne soit pas trop chère et qui rentre et on peut le livrer et tout ça. Et qui est co-responsable. Donc, j'ai celui-là, j'ai le flexitarien. et j'ai des personnes qui étaient comme moi, qui ont besoin de changer d'hygiène de vie et qui doivent manger plus de légumes mais ne savent pas comment faire, hormis les légumes vapeurs, ce qui est hors de question. Du coup, eux me motivent bien parce qu'au départ, ils me disent souvent « Bon, je ne te cache pas, Syrah, mais je mets un morceau de viande à côté. » après tu fais ce que tu veux, moi je ne suis pas là pour te juger ou te faire la morale et puis après au bout d'un moment ils me disent Syrah j'ai réussi, je n'ai pas mangé de viande à côté j'ai mangé que ton plat et c'était trop bon et là c'est super, c'est pari gagné et ça, même si j'ai de la fierté pour tous mes clients, là j'ai montré à quelqu'un qui n'était pas dans l'optique de ne pas manger de viande, de rester vraiment omnivore, qu'il y avait une autre solution et que ça pouvait être très bon. Donc voilà ce qui me motive en fait.

  • Speaker #0

    C'est très chouette. C'est un sacré retour, je pense. Ouais. Et du coup, est-ce que tu as... Quels sont les principaux défis auxquels tu as été confrontée lors de la préparation de tes plats végétaux ?

  • Speaker #1

    Déjà, cuisiner végétal, au tout début. Mon conjoint, c'est mon... C'est mon premier client et puis c'est mon cobaye surtout, parce que lui, il a eu tous les bons trucs, mais il a eu tous les ratés aussi. En fait, moi, quand j'ai commencé la cuisine, j'ai été embauchée dans un restaurant de viande. Donc, j'étais loin du végétalisme. Et quand il a fallu changer, qu'est-ce qu'on fait ? Les écoles ne sont pas formées. En 2017, on n'était pas formé sur le végétalisme, ni même. le végétarisme. D'ailleurs, ce qui est assez hallucinant, parce que je dis à des gens « Mais en fait, vous mangez végétal. Quand vous mangez une ratatouille, si vous ne mettez pas de viande à côté, si vous le considérez comme plat, c'est végétal. » Mais on ne réalise pas ça. Mais bon, du coup, les formations, ça en manque. Le premier défi, c'était de créer des recettes qui soient bonnes, qui ne soient pas trop végétales. Dans les saveurs, surtout au début. J'en ai une, je crois que j'avais fait un butternut farci avec du cresson et de la betterave et tout. Et mon conjoint, il a fait « Ah ouais, non, là, c'est trop. » Et je comprends, moi, j'adore le cresson, mais bon, il faut vraiment aimer là. Et puis, il fallait trouver la gourmandise. aussi, était assez compliquée. Donc ça, c'est les deux premières choses que j'ai mis du temps à trouver. Mais la gourmandise sans fromage, pour moi, parce que autant la viande, le poisson, je pourrais tout retirer, c'est pas grave. Mais le fromage, c'est trop représentatif de la gourmandise. Et moi, il fallait que je trouve quelque chose qui soit gourmand sans fromage. Puis à force de regarder quand même sur Internet, lire des bouquins et tout, j'ai trouvé, finalement. Et le deuxième défi, c'est les apports. Est-ce que j'ai assez d'apports dans ce que je faisais ? Surtout que quand j'étais omnivore, je n'y pensais pas du tout à mes apports. Donc je pense que maintenant, je suis mieux dans mes apports. Je sais que tout ce que je mange, c'est réfléchi et tout ça. Comparé à omnivore, je devais avoir des carences parce que déjà, je ne mangeais pas suffisamment de légumes. Donc voilà. Sinon, mais ça aussi, ça s'apprend en fait. Tout s'apprend. et on comprend assez vite. Le schéma est très facile quand on est assez intéressé. Et le troisième défi, c'est en montant Croque-Légumes, c'était de savoir les emballages. Moi, je ne voulais pas d'emballage carton. La décision de prendre un vélo pour livrer, c'était facile et tout ça, mais dans quel emballage ? Et au départ, je pensais à vert, puisque c'est le premier, mais c'est lourd. Et même encore aujourd'hui, même si j'ai des emballages... Comme mon bento et tout ça, qui est une super entreprise, il faut que je teste d'autres. Mais je ne suis pas encore satisfaite parce que j'ai une utilisation extrême de l'emballage. Puisque moi, tous les jours, ils sont livrés, tous les jours, ils sont renettoyés. Et parfois, mes clients les nettoient même s'ils n'ont pas besoin. Ils ont juste besoin de rincer, mais ils veulent me faire plaisir. Donc, ils les nettoient. Donc moi, je re-nettoie quand même derrière. Du coup, il y a une utilisation assez extrême. En plus, ça passe au micro-ondes et tout ça. Donc les emballages, pour moi, c'est la plus grande difficulté.

  • Speaker #0

    Si je reviens sur le premier défi, il y avait la gourmandise. Comment toi, tu définis la gourmandise ?

  • Speaker #1

    La gourmandise, pour moi, c'est ton cerveau qui fait « Waouh, c'est génial ! » En fait, il faut une dose de gras. Maintenant, il faut savoir que moi, j'utilise beaucoup de purée d'oléagineux. Je fais ma purée de cacahuètes ou celle de noisettes ou amandes. Et déjà, pour moi, ça, c'est bien. C'est déjà quand on parle cacahuètes, il y a mon cerveau qui est en train de dire « Ouh, j'en veux, j'en veux » . Donc ça, c'est ma gourmandise. Mais après, ça peut être les champignons. Vas-y, mets-en partout. J'adore, quoi. Et finalement, je trouve que la gourmandise, elle est vraiment... personnel, in fine, il faut que ton cerveau se dise ça c'était trop bien.

  • Speaker #0

    Le deuxième, je ne sais plus ce que c'était. Les apports. Je rebondis aussi là-dessus parce que quand on mange encore de la viande, les apports, on s'en fiche totalement. Je me souviens.

  • Speaker #1

    Tu ne penses pas. Ne dis pas la moitié de ton assiette en légumes et un quart en céréales et l'autre en légumineuses. Ou pas en protéines.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on n'y pense pas du tout. Et c'est vrai que moi, quand on s'intéresse à l'alimentation végétale, le lewarning s'allumait. Et on s'y intéresse. Mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui continuent à manger de la viande et qui sont carencées. Mais ça, on s'en rend compte, malheureusement.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en fait, in fine, ils mangent trop de viande. Puisque ça, ça fait partie des excès. En fait, ce n'est pas une carence, mais c'est un excès. Et ils ne mangent pas suffisamment de légumes. Parce que le légume n'est qu'un seul accompagnement. Après, je pense qu'en féculent, en général, les gens ne sont pas en carence.

  • Speaker #0

    Non, je pense que c'est plutôt les légumes et tout ce qui est vitamines, peut-être. Vitamines et minéraux, sur certains, ça doit manquer. Donc toi, tu t'as aussi dit que le légume, ce n'était plus un accompagnement. C'était vraiment le plat principal de tes recettes. Donc comment tu arrives à sublimer ces légumes dans tes plats pour qu'ils soient gourmands tout en étant sains ?

  • Speaker #1

    En ayant tellement de recettes différentes par jour, par mois plutôt. C'est assez... C'est trop vaste comme question. Parce qu'en fait, c'est tellement assez aléatoire. Tu prends un tagine, un plat typiquement où tu ne peux mettre que des légumes. C'est trop bien. Rien que le tagine dans lui-même, il sublime le légume. Et après, par contre, je vais faire des pancakes aux légumes et tout ça, qui peuvent bien plaire aux enfants aussi.

  • Speaker #0

    Tu glisses un peu les légumes.

  • Speaker #1

    Ouais, comme tu fais les pancakes avec des épinards, tu les broies. Les pancakes, ils sont verts. C'est trop fun, quoi.

  • Speaker #0

    Ça rajoute de la couleur.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et in fine, c'est de mettre un peu les légumes un peu partout et le laisser avec. ses saveurs, garder ses saveurs malgré que je rajoute des épices et tout ça. C'est juste pour ressortir ces saveurs.

  • Speaker #0

    Et le masquer.

  • Speaker #1

    Le masquer, oui.

  • Speaker #0

    C'est important d'avoir le goût du légume.

  • Speaker #1

    Oui, sinon ça n'a aucun intérêt.

  • Speaker #0

    Souvent, les gens ont l'idée que manger végétal rime avec un manque de plaisir. Tu as déjà parlé de la gourmandise tout à l'heure, mais est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Comment toi, tu arrives à mettre cette gourmandise dans ses plats ?

  • Speaker #1

    Je parle de la malbouffe. Moi, il était hors de question que je mange des légumes vapeurs. Moi, j'avais aussi cet état d'esprit. C'est de me dire, manger des légumes vapeurs. Les graines, j'adore ça. Donc, ça fait partie des stéréotypes. Mais j'ai dû vraiment réfléchir à des plats, déjà, qui me font plaisir, qui me faisaient plaisir en tant qu'omnivore, comme un chili con carne. Là, au lieu de mettre de la viande, je rajoutais des légumes, vu qu'il y a déjà les haricots rouges. Donc je n'avais pas besoin de changer la protéine, puisqu'il y a déjà de la protéine dans les haricots rouges. J'ai rajouté du riz et j'ai mis les légumes. Rien que ce plat-là, pour moi, est génialissime parce qu'il est gourmand avec les épices et tout ça. Et il peut être de saison toute l'année, en fait. Il suffit de changer les légumes. Donc j'ai commencé par ça, après l'emblématique dalle que tous les végétaliens, végétariens font. Beaucoup de plats asiatiques au départ. En tout cas, des goûts et des saveurs asiatiques comme le tamari ou le lait de coco. Et au fur et à mesure, j'ai intégré tout ce qui me passait par la tête.

  • Speaker #0

    C'est ce qui est chouette avec l'alimentation végétale. On peut partir d'un plat et le customiser avec tout ce qu'on veut dedans. Ça reste bon quand même.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mais en même temps, en plus, selon les plats et selon les légumes qu'on va mettre dedans, le plat n'a plus la même saveur. Un chignon de carnet en été avec courgettes, tomates n'aura pas la même saveur l'hiver avec une courge et de la betterave. Donc, c'est là aussi ce qui est intéressant. Et c'est là où, finalement, le légume devient l'aliment principal parce que c'est lui qui va sublimer le plat.

  • Speaker #0

    Et donner le goût au plat aussi. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc maintenant, on va repartir un peu sur la livraison à vélo.

  • Speaker #1

    Ça marche.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu livres tes plats à vélo sur Lyon. Est-ce que tu peux nous dire un peu plus sur cette démarche ? Pourquoi est-ce que c'est important pour toi d'intégrer cet aspect écologique dans ton entreprise ?

  • Speaker #1

    Je crois que si on ne réfléchit pas à l'écologie maintenant, ceux qui parlaient d'écologie déjà il y a 30 ans, on ne les écoutait pas, on aurait dû. On ne va pas revenir en arrière, on ne va pas refaire le monde d'il y a 30 ans, c'est passé. Mais maintenant, il devient urgent de faire des choix. Après, il y a des personnes qui vont dire, j'entends beaucoup en tout cas, certains dans mon entourage qui se disent, mais pourquoi moi je vais me restreindre ? faire le tri ou des petites choses comme ça, alors que c'est les multinationales qui devraient faire. Et moi, je réponds, mais en fait, c'est juste un choix de vie et à toi de voir si ça correspond à ta conscience et tout ça. Et moi, je sais que si je n'allais pas dans les co-responsabilités, c'est ma manière aussi de remercier la terre. La terre nous donne à manger, nous donne des légumes et tout ça. La seule façon que je peux la remercier, c'est d'essayer d'en prendre le plus soin possible.

  • Speaker #0

    C'est une très bonne vision.

  • Speaker #1

    Donc voilà. Et puis, je n'ai pas le permis. De toute façon, c'était facile. Je ne sais pas conduire une voiture.

  • Speaker #0

    Je ne sais plus que le faire sur le vélo. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça. Oui, à pied, au départ, je le faisais quand j'étais en mode test. Mais bon, quand j'étais en mode test, je ne livrais que dans le quartier des amis. Là, je n'allais pas aller très loin. Ce n'était pas viable.

  • Speaker #0

    Je comprends. Pour ceux qui voudraient essayer de manger plus végétal au quotidien, quels conseils tu pourrais leur donner pour qu'ils puissent commencer sans se sentir submergés ou frustrés ?

  • Speaker #1

    Déjà, d'y aller progressivement. Je pense qu'il y a des personnes qui arrivent à changer drastiquement. Et franchement, je leur tire mon chapeau parce que ça aurait été impossible pour moi. Parce que du coup... Le côté de progressivement te permet déjà de ne pas frustrer ton cerveau, parce qu'en fait, c'est toute une question de cerveau. C'est tout ce que ton cerveau dit. Quand on parle de rééquilibrage alimentaire, in fine, on parle de rééquilibrage d'habitude du cerveau. Le cerveau, quand il se dit « j'ai mangé de la viande, ça va, j'ai plus faim » . Beaucoup pensent que quand on mange végétal, on a encore faim et tout. En fait, non. Il suffit de trouver les bons apports et de dire à ton cerveau « non, tu as suffisamment mangé » . Donc, d'y aller progressivement pour habituer son cerveau à des nouvelles façons de faire. Et aussi, parce que si on rate un plat et qu'on a changé drastiquement, tout d'un coup, on va se dégoûter. Alors qu'in fine, t'as raté, c'est pas grave, demain, tu manges un truc qui te fait plaisir et tu réessayes. La première chose, je dirais aussi, enfin la deuxième chose, je dirais, c'est d'aller vraiment sur les légumes qui nous font envie. Moi, j'ai parlé de champignons tout à l'heure. Enfin, l'été... Je pense que l'été, c'est souvent les légumes qui font le plus envie aux gens. Donc, ne pas hésiter à commencer en été, parce qu'en plus, c'est facile. Les tomates, les aubergines, les courgettes. Et puis souvent, les personnes ont l'impression qu'en hiver, il n'y a pas de légumes, alors qu'il y a une multitude de légumes. Mais du coup, de commencer au moment où c'est la saison de ses légumes préférés. Et par exemple, en automne, peut-être les champignons. Parce que les champignons, ceux qui aiment ça, c'est vraiment le gros truc gourmandise. Pour ceux qui aiment, parce qu'il y en a qui n'aiment pas du tout. Et après, ça se fait au fur et à mesure. En fait, on commence par une fois par semaine. Et puis, tout d'un coup, on va avoir des bienfaits. Donc, on va refaire deux fois par semaine. Et puis, ainsi de suite. Et puis, ça se fait naturellement.

  • Speaker #0

    Petit à petit, oui.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Quels sont les plats ou les ingrédients que tu recommanderais à quelqu'un qui démute dans la cuisine vétale, mais qui cherche quelque chose de simple et rapide ?

  • Speaker #1

    Les légumes qui font plaisir, déjà on commence par ça, qui font envie. Si on a peur que ça prenne trop de temps, moi pour une cuisinière ça a choqué beaucoup de gens, mais aller chercher des légumes surgelés, sans apport, vraiment les légumes crus surgelés, c'est mieux qu'en boîte déjà, parce qu'en fait finalement...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas les conservateurs.

  • Speaker #1

    Quand ils sont mis en conserve, ils perdent de leurs nutriments. Alors que les surgelés... en fait ils sont cueillis, surgelés tout de suite. En fait il y a un laps de temps très très court. Ce qui fait que bon, hormis les vitamines qui sont hydrophobes, le reste des nutriments sont présents. Donc c'est même encore plus frais que parfois aller au marché et avoir eu des légumes qui sont sur l'étalage depuis une semaine. Pas hésiter si on a peur de prendre des légumes surgelés. Après, on passera vite aux frais parce qu'on remarquera que les légumes, ça peut aller vite. Les légumineuses, les prendre déjà cuites. Et pareil, au fur et à mesure, selon le temps qu'on a, on les fera nous-mêmes. On fera nous-mêmes la cuisson et tout ça. Et si tu aimes le lait de coco, tu prends du lait de coco avec du... curry, des épices et en fonction ou des sauces tomates enfin du coup des tomates ou des trucs qui font envie en fait prendre les aliments végétaux qui font envie.

  • Speaker #0

    Oui c'est quelque chose qui revient beaucoup de mon avis se faire plaisir, des choses qui nous donnent envie, il ne faut pas être frustré en fait il faut vraiment...

  • Speaker #1

    C'est ça et ne pas hésiter à manger des desserts ou des purées d'oléagineux le peanut butter mais allez-y quoi ... Faites-vous plaisir et pétez-vous la pence avec le peanut butter. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai que c'est bon. Oui, c'est bon. Je ne pense pas que tout le monde n'aime pas, mais...

  • Speaker #1

    Non, tout le monde n'aime pas, mais il y a beaucoup de personnes qui pensent que, vu que c'est gras, il ne faut surtout pas en manger. Ben non, allez-y, parce qu'en fait...

  • Speaker #0

    On a besoin de gras.

  • Speaker #1

    En fait, oui, c'est ça. On a besoin, notre corps a besoin de lipides. Et celui-là, il est bon. Et ce n'est pas celui de... Ce n'est pas le gras de produits d'origine animale qui, finalement, nous donne du cholestérol. Là, il ne nous donne pas ce cholestérol-là. On en a besoin. Je vais y aller, quoi.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'il y a beaucoup de mythes sur l'alimentation végétale ou même de l'alimentation carnée. Du coup, qui fait qu'on se prive de certains aliments alors qu'ils sont bons pour nous.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Par peur, des fois, ça peut être...

  • Speaker #1

    C'est le problème des lobbyistes du régime. aussi. Surtout, ne mangez pas... Un jour, on m'a dit, ne mangez pas de l'avocat, quoi, parce que c'est trop gras. Ouais, mais en fait, c'est gras parce qu'il y a une raison, en fait, t'en as besoin. Tu peux me dire que je ne mange pas d'avocat parce que ça demande trop d'eau, ou parce qu'au Mexique, ce n'est pas terrible, parce qu'il y a une espèce de cartel de l'avocat, ou parce que ça a bien de... L'autre bout de la planète. L'autre bout de la planète. Là, je comprends. Tu peux me dire que je ne mange pas d'avocat parce que c'est trop gras. Non, en fait, c'est le gras dont tu as besoin.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Le gras est un aliment qu'on a besoin au quotidien. Toi, en tant que chef vegan à Lyon... quelles sont les demandes que tu reçois les plus souvent ? Et est-ce que tu vois une évolution dans l'intérêt du végétal autour de toi ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je vois un très grand intérêt dans le végétal. Alors nous, on a la chance et le luxe de pouvoir choisir son alimentation. On est dans des pays où on n'est pas en train de devoir chasser. On a l'alimentation qui vient à nous, entre guillemets. Donc on peut... On a le luxe de réfléchir où on veut aller avec notre alimentation. On n'est pas en Sibérie où il y a une finée. Ils sont obligés de manger du poisson très très froid, voire même congelé. Ou tuer un renne pour pouvoir manger et avoir les apports dont ils ont besoin. Donc je pense que, en tout cas moi, j'ai ça en tête. En me disant, maintenant... faire mon changement en ayant ce luxe de choix. Du coup, le végétal, déjà, ça rentre dans l'éco-responsabilité, déjà, premier point, parce que le soja, même si les grands lobbyistes carnaient, Ils disent, tu manges du soja et tout. Mais en fait, ta vache que tu es en train de faire grandir dans des conditions quand même ultra tristes, parce qu'en plus, elle ne va pas vivre suffisamment longtemps, elle n'a pas une vraie vie pour que d'autres personnes puissent manger de la viande, c'est elle qui mange plus de soja que moi. Je ne mange pas autant qu'elle. Donc ça... Après, la cruauté animale, c'est forcément important. Et le bien-être de santé. En fait, quand je suis chez ma mère, ma mère ne mange pas végétal, donc je ne me prends pas la tête non plus à faire des débats en long, en large, en travers. Je ne la vois pas suffisamment pour rentrer dans des débats. Du coup, à chaque fois que je me remange de la viande, déjà j'ai peur. du plaisir. Je ne retrouve plus le plaisir que j'avais avant. Et surtout, mon corps est fatigué. Je le sens. Et manger végétal, c'est quand même se faire du bien. Donc, voilà les trois intérêts pour moi végétal. L'éco-responsabilité, la crudité animale et le bien-être de soi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est trois points qui sont importants. Et qui ont leur raison. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est vrai. Et puis in fine, tous ceux qui mangent végétal, moi j'ai des clients qui étaient carnés avant et sont flexitariens maintenant. Et à chaque fois qu'ils commandent chez moi, du coup ils me disent « super ! » Parce qu'en fait, je mange le midi ton repas, l'après-midi, je n'ai pas envie de dormir. J'ai une pêche de dingue pour faire plein de choses. Et ça, c'est parce que ton corps n'utilise pas toute son énergie pour digérer tout ce qui est produit animal.

  • Speaker #0

    Ça, je l'avais remarqué aussi dans la digestion, comme quoi ça peut jouer sur l'énergie et l'impact sur ta journée après.

  • Speaker #1

    C'est pour ça. C'est là d'où vient... Alors, il y a deux choses d'où vient le coup de fatigue après le repas. C'est les produits carnés qui sont... très difficile à digérer.

  • Speaker #0

    Il est pour lui transformer aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est du mauvais gras, très mauvais gras, et le corps, du coup, il galère à l'évacuer. Oui, voilà. Et la deuxième chose, c'est que, et moi la première, c'est qu'on ne mâche pas suffisamment.

  • Speaker #0

    Il y a le pic de glycémie aussi.

  • Speaker #1

    Oui, mais ne serait-ce que, alors je reviens sur la mastication. En fait, le premier acte de digestion, il commence dans la bouche. Et en fait, il faudrait mastiquer. En gros, il faut manger de la bouillie avant que ça soit avalé. Et bon, personne ne le fait. Et ça joue beaucoup quand même. Et le pic de glycémie aussi, parce qu'on mange très sucré. Donc, ça revient sur les produits transformés. C'est pas transformé. Du coup, bah... hop, un coup de bien et un coup de tout de suite pas bien derrière.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu me parlais en off que tu avais une diversification au niveau de tes clients, donc des flexitariens, des personnes qui ont vraiment adopté l'alimentation végétale. Qu'est-ce qu'ils pensent de ton service ? Qu'est-ce qui leur a fait passer le cap de te contacter ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai parlé de mon premier client. C'est celui qui, parce que moi, c'est ma référence. Il adore quand je dis ça en plus. Alors quand j'appelle mon premier client, c'est celui qui m'a fait... tester pendant un an et demi mon concept.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Du coup, je refais un petit peu l'histoire de Croque-Légumes. Croque-Légumes, c'est atelier de cuisine végétal sur Zoom pendant le Covid, parce que moi, à ce moment-là, j'ai perdu mon emploi en tant que chef de cuisine, deux fois, puisqu'il y a eu deux confinements. Donc c'est au deuxième confinement que je commence à faire des ateliers. Et j'ai un ami, donc ce premier client, qui me dit, tes ateliers, c'est bien, mais moi, ça ne m'intéresse pas. Mais il faut que je mange plus de légumes. Par contre, si tu me ramenais des plats, ça serait trop cool. Je dis, écoute, ouais, OK, si tu veux, on teste. Mais je n'étais pas dans l'optique de faire ça, en fait, à la base. Du coup, il me dit, bon. Il goûte les premiers plats et il me fait « bon bah c'est bon, ma femme et moi c'est validé, on fait ça, on te commande deux fois par semaine » . Et du coup, toutes les semaines, mardi et jeudi, toutes les semaines, je lui apportais le soir. Vu qu'il était à côté, j'y allais à pied.

  • Speaker #0

    Pas encore vu.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est exactement. J'apporte les repas et tout. Et moi, je prends beaucoup goût et beaucoup de plaisir à le faire. Et du coup, ça commence à bien m'éclater, tout en continuant les ateliers sur Zoom. Je me dis, mais non, ça, c'est vraiment chouette. En plus, le retour est bien et tout. Surtout qu'au bout de, je ne sais plus, 4 ou 6 mois, il me dit, on va rajouter un jour. Alors que lui, c'est un gros omnivoire. La côte de bave, c'est le week-end. D'ailleurs, il m'a dit, la semaine, tu peux... me faire marcher et tout, parce que je le fais marcher aussi, et manger végétal, mais le week-end, tu me laisses tranquille. Je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Un bon compromis.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà. Et du coup, c'est lui même qui a rajouté un troisième jour. Paris-Gagné, encore une fois, quand on arrive à avoir un omnivore qui dit « moi, je veux bien manger une troisième » comme quoi on en revient au cerveau. Son cerveau lui a dit « ça, c'est bon pour toi, en fait. C'est super bien. » Et finalement, au bout de six mois, je me suis dit, en fait, je veux que ça soit ça, croque-legumes. Je veux pouvoir livrer les gens qui souhaitent, soit qu'ils soient végétaliens, parce qu'en plus, il y a très peu d'offres, parce que ça reste une niche, le végétal. On n'est pas nombreux. Il n'y a pas beaucoup de végétaliens en France. Je crois que c'est à l'ordre de 2% ou quelque chose.

  • Speaker #0

    On peut regarder l'histoire.

  • Speaker #1

    Mais j'ai regardé l'autre jour parce que... Mais ce n'est pas grand. Les offres sont compliquées et sont souvent chères, à juste titre. Du coup, je voulais avoir une offre pas chère, qui soit accessible pour les végétaliens, pour les petits porte-monnaies comme pour les plus gros. Enfin, petits, oui, porte-monnaies. Et après, ça visait aussi les gens qui voulaient végétaliser, pour leur montrer que c'est accessible. Du coup, c'est deux types de personnes. que j'ai, donc les végétaliens, qui sont contents d'avoir une nouvelle offre, et les gens qui veulent végétaliser, et qui sont contents de pouvoir manger. J'ai une cliente qui n'est pas du tout végétalienne, et c'est une commerçante, et en fait, dans sa rue, il y a une boulangerie et une pizzeria. Elle m'a dit, c'est bien beau, mais moi, ça suffit. Et en fait, elle a pris dès le départ un abonnement. de 5 repas par semaine. Donc, ça a l'air un repas par jour. Et ça fait 4 mois qu'elle est avec moi. Oui,

  • Speaker #0

    donc du coup, elle a quand même trouvé son intérêt dans ton abonnement.

  • Speaker #1

    Oui, et puis dans les saveurs. Parce qu'in fine, ce dont elle avait peur, c'est qu'elle soit obligée de prendre sur un an. Alors que je lui ai dit, non, tu as envie d'arrêter, tu arrêtes. Moi, je suis très flexible. Mais du coup... Si elle revient, c'est que malgré qu'elle mange de la viande et tout ça, elle a trouvé des nouvelles saveurs. D'ailleurs, on me dit, je lui fais découvrir plein de nouvelles saveurs et tout. Elle est trop contente. Elle a fait goûter à son mari une fois. Et voilà, en fait. Et ça aussi, c'est pari gagné, quoi, finalement. Parce qu'elle, elle se sent mieux dans sa peau. en mangeant végétal. Et c'est même pas dans l'idée de maigrir ou quoi que ce soit, juste d'être...

  • Speaker #0

    Bien dans sa peau.

  • Speaker #1

    Bien dans sa peau, en fait. Et se sentir en forme et tout ça. Chose qu'elle n'avait pas avant, quoi. Et puis, ça crée quand même quelques problèmes quand on ne mange que des sandwiches et des pizzas. Oui.

  • Speaker #0

    On ne va pas citer lesquels, mais...

  • Speaker #1

    Ouais, voilà.

  • Speaker #0

    On voit très bien le schéma.

  • Speaker #1

    Pas moi qui vais la critiquer. J'adorais ça. J'adorais faire ça, donc...

  • Speaker #0

    Dans ton concept, il y a deux choses que j'aime bien. C'est le fait qu'il y a la convivialité. Du coup, tu vas au contact du client et tu as son retour. Tu peux échanger avec lui. Je trouve ça trop chouette d'aller à la rencontre du client. Et la deuxième chose, le fait que tu livres directement les personnes au lendemain. Ça permet d'ouvrir aussi le côté végétal aux personnes qui n'ont pas le temps de cuisiner, qui ont sûrement un travail qui leur prend toute la journée, qui n'ont pas le temps de cuisiner, qui font des horaires... Des très grosses horaires, et du coup, leur permettre d'offrir cette Ausha aux personnes qui travaillent et qui n'ont pas forcément envie de cuisiner. Je trouve ça trop chouette, en fait.

  • Speaker #1

    Alors, la relation client, moi, j'étais serveuse avant. J'ai travaillé dans la restauration Févre-Riviard pendant dix ans, donc j'ai le contact client facile. Enfin, non, j'ai une très grande introvertie, donc ça m'a sorti de ma coquille, quoi. Quand je suis passée en cuisine, du coup, je n'avais plus ce contact client. Et le jour où j'ai une cuisine ouverte au client, je me suis dit, mais en fait, plus jamais je veux une cuisine fermée. Je veux pouvoir discuter avec les gens qui mangent ce que je fais. Donc ça, c'était important. J'aime trop cette relation, en fait. Pourquoi je livre sur le lieu de travail ? D'ailleurs, je livre entre 9h et 11h et 17h et 19h. Donc, ce n'est même pas pendant les heures de repas. Parce qu'en fait... comme tu dis, les gens ont beaucoup de travail les 35 heures c'est bien on a gagné du temps mais en fait on a gagné aussi du stress parce que les pauses repas sont beaucoup plus courtes donc les gens après emmènent à manger et c'est très bien mais ça veut dire quand on a fini sa journée de boulot pas tout le monde a envie de cuisiner déjà il faut que ça soit un vrai plaisir parce que sinon on ne le fait pas et du coup moi j'avais créé ce concept pour faciliter ... l'organisation des journées des personnes. Je prends au max 5 minutes avec paiement du temps de la personne dans la journée. D'où aussi l'abonnement. Si quelqu'un a un abonnement, je ne vais pas récupérer les contenants dans la journée, je vais récupérer la prochaine livraison. Déjà, ça fait gagner du temps. In fine, le fait d'amener le matin ça leur laisse le choix de s'organiser dans leur travail. Et il n'y a plus cette idée d'horaire par rapport à quelqu'un, mon repas il arrive chaud à telle heure, il faut que j'aille le chercher, mais ça se trouve ces personnes sont en plein dossier et c'est compliqué de s'arrêter. Alors que là ils ont la liberté de se dire, mon plat il est froid, je le chauffe quand je souhaite, je prends ma pause quand je souhaite, et quand ils sont en pause, ils sont en vraie pause. Et quand ils rentrent chez eux, ils sont en vérité aussi.

  • Speaker #0

    En vérité aussi, oui. C'est ça, en fait, ça enlève le stress du « qu'est-ce que je mange demain ? » « Qu'est-ce que je vais cuisiner ? »

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je pense que ça enlève pas mal de stress et de charge mentale, ce concept-là.

  • Speaker #1

    Oui, d'ailleurs, j'ai écrit sur mon LinkedIn « je suis facilitatrice de la diminution de la charge mentale » .

  • Speaker #0

    C'est tout à fait ça. C'est vrai que c'est quand même une question qu'on se pose régulièrement, qu'est-ce qu'on mange, quoi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ça revient à trois fois par jour, si la personne cuisine toute la journée. Faites les propres repas sans être livrés, allez manger à l'extérieur, des trucs comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais même, ne serait-ce que choisir, même si on n'emmène pas son repas, ça revient, c'est quand même assez prenant sur le côté logistique. Parce que si on se fait livrer, déjà, souvent, Uber Eats et Deliveroo, alors sans parler, je ne vais pas critiquer les... les livreurs, c'est pas eux que je vais critiquer, mais c'est quand même des gens qui sont mal payés. Et en plus, il faut savoir que le restaurateur paye quand même un sacré pourcentage pour être sur l'application. Et le client paye plus cher parce que du coup, tout le monde paye, mais ça ne revient pas aux livreurs. Donc ça, pour moi, ce n'est pas possible. Mais en plus... le livreur est souvent stressé parce que lui, c'est à la livraison. Donc, il faut arriver tout de suite. Il faut faire vite. Ça arrive souvent froid parce que moi, pendant le confinement, j'ai essayé Uber Eats. Je n'ai pas refait, mais... Mais oui, moi, ça devait arriver chaud, ça arrivait froid. Et encore une fois, ce n'est pas la faute des livreurs et tout. Rien n'est fait pour que ça reste chaud correctement. Donc, moi, je trouve que c'est problématique. Si on va chercher son repas, encore une fois, qu'est-ce qu'on va manger ? Même quand on se fait une livrée, c'est déjà, qu'est-ce qu'on va manger ? Souvent, en plus, on se pose la question à la dernière minute. Donc, qu'est-ce qu'on va manger ? Où est-ce qu'on va manger ? Est-ce que c'est proche ? Est-ce que c'est loin ? Combien de temps j'ai pour aller chercher ?

  • Speaker #0

    Combien de temps il reste pour manger ?

  • Speaker #1

    Voilà. Du coup, tout... Et puis ici, il y a la file d'attente sur place. Tout est problématique. Donc, au moins, avec moi, moi, j'arrive le matin, je vous prends cinq minutes de votre temps, mais après, vous gérez comme vous voulez. Vous ne perdez pas une demi-heure à ni chercher, ni réchauffer votre plat.

  • Speaker #0

    Oui. Non, c'est très pratique, franchement. Hâte de faire découvrir ça !

  • Speaker #1

    Merci !

  • Speaker #0

    Et du coup, pour les personnes qui sont, pour nos auditeurs qui sont curieux et qui aimeraient goûter à ta cuisine, peux-tu nous parler de la variété de tes plats et que ce que tu proposes et comment on peut les commander ?

  • Speaker #1

    Moi, je propose du coup un menu unique par jour. Donc, on ne peut pas faire plus varié que ça. Après, ça peut être des entrées comme... Cette semaine, je dis ce dont je me rappelle, parce qu'avec un repas unique par jour, je ne me rappelle pas de tout ce que je fais.

  • Speaker #0

    Ou les choses qui t'ont marqué, ça peut être les menus qui t'ont marqué.

  • Speaker #1

    Cette semaine, j'ai fait en entrée, par exemple, une salade de quinoa avec poivron et poire rôtie. J'ai fait d'autres... C'était une première et j'avais adoré, parce que du coup, moi, je goûte mes plats. Finalement, je les mange aussi. J'avais fait, alors on est sur le tofu, mais tofu rôti à la tomate et aux olives avec du riz. Et ça, c'était trop bien. Donc, excusez-moi, je m'auto-complimente. Ça fait du bien. Voilà. Et aujourd'hui, je sais que mes clients qui ont pris le dessert, ils ont eu un brownie à la purée de cacahuètes. Alors, la salade quinoa et le tofu rôti, ce n'est pas le même jour. Parce qu'en fait, je fais attention quand même qu'il y ait du coup les apports. Donc, il y aura toujours dans le menu, souvent c'est dans le plat principal. J'essaye en tout cas dans le plat principal, mais parfois c'est compliqué selon ce qu'on fait. Mais il y aura toujours dans le menu de la protéine, des céréales et des légumes. Voilà, chaque jour. Et un dessert gourmand. Ou pas gourmand, enfin toujours gourmand, moi je trouve, c'est le dessert, mais ça peut être, il y a eu le pouding de chia au lait de coco avec une salade de fruits dessus. Oui,

  • Speaker #0

    c'est assez varié.

  • Speaker #1

    C'est sain, pour moi je trouve que c'est sain et gourmand. Après, certaines personnes ont trouvé que c'est juste sain et vont y prendre plaisir, mais moi je trouve que c'est gourmand. Et du coup, je propose ultra varié, mais je propose trois formules. La formule complète qui est à 15 euros. La formule entrée plat ou plat dessert qui est à 10 euros. Et après, c'est dans les abonnements. Donc, c'est à partir de 9,50 euros ou 12,90 euros en fonction de l'abonnement. Là, pour me découvrir, il faut aller sur croque-légumes.com ou sur Instagram. Mais les commandes se font sur croque-légumes.com puisqu'il y a le formulaire avec toutes les questions dont j'ai besoin, les réponses. quelles sont tes allergies et tes restrictions alimentaires.

  • Speaker #0

    C'est important.

  • Speaker #1

    Exactement, pour ne pas que je tue qui que ce soit. Les tarifs vont augmenter à partir du 1er novembre, parce que ça fait quand même deux ans que je suis sur ce tarif-là. Il y a un moment, l'inflation est bien gentille.

  • Speaker #0

    Elle a un impact pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Voilà, du coup, à partir du 1er novembre, je vais augmenter mes tarifs.

  • Speaker #0

    De toute façon, je mettrai tous les liens en description de l'Instagram et du site Internet, vous savez, pour en trouver facilement. Est-ce qu'il y a un sujet que tu aimerais aborder, que je n'ai pas posé en question ? Il y a quelque chose que tu aimerais rajouter ?

  • Speaker #1

    Non, on a parlé de l'écologie, point important, la gourmandise, on en a parlé beaucoup. Non, mais par contre, ce qui serait intéressant, si tu as la possibilité, c'est ceux qui te suivent et qui te parlent, et la gourmandise. Alors ça, ça serait trop cool d'avoir un retour des gens. Faire un petit sondage.

  • Speaker #0

    Ouais, qu'est-ce qu'est la gourmandise ? Ça, je peux très bien le faire sur mon Instagram, savoir pour eux, quelles sont les définitions de la gourmandise. Ça peut être intéressant de voir tous ces petits...

  • Speaker #1

    C'est un petit message. Je ferais la même chose. Après, on a parlé des deux points importants. Mon concept est vraiment autour de l'écologie, la gourmandise dans le végétalisme, et puis après la diminution de la charge mentale de mes clients.

  • Speaker #0

    C'est des points qui sont pour moi importants et je pense qu'ils touchent tout le monde. Oui, c'est ça. Puis ça va... de plus en plus toucher du monde, je l'espère.

  • Speaker #1

    Oui, je pense, parce qu'il y a quand même, même s'il est encore difficile, parce qu'il y a beaucoup de gens réfractaires, les gens quand même deviennent de plus en plus curieux de savoir si c'est faisable. Hier, j'ai fait avec le camiste de mon quartier, on a fait une dégustation mais végétalien et vin. J'avais des clients à moi, donc eux, ils savaient pourquoi ils venaient. Et j'avais des personnes qui étaient curieuses. Déjà, pour une dégustation de vin, moi-même la première, parce que je bois le vin, mais je ne sais pas faire ces accords. Et je trouve ça trop intéressant.

  • Speaker #0

    C'est tout un art.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et finalement, les personnes n'étaient pas forcément, ne serait-ce que végétariennes, ni flexitariennes. Et ils s'y sont allés finalement plus pour le vin. que pour les plats, mais ils y sont allés avec curiosité et encore Paris gagne. À partir du moment où on arrive à soulever un peu de curiosité, c'est qu'on gagne. Enfin, on gagne. C'est un peu débile de dire ça parce qu'on gagne contre personne, mais... Non, si. L'environnement gagne.

  • Speaker #0

    Oui. Je sais que ça met du positif un peu. Même pour nous, de dire que... En montrant l'exemple et en proposant des choses, du coup, on arrive à éveiller cette curiosité et du coup, à faire grandir un peu cette goutte d'eau qui fait que potentiellement, on va pouvoir faire un océan.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est exactement ça. Et c'était pas mal de le faire avec un caviste, de faire cette association vin et maître. Parce qu'en fait, on le fait régulièrement pour tout ce qui est repas traditionnel, on va dire. Et même le caviste qui avait goûté au plat que j'avais proposé avant, pour ne pas qu'il ait la surprise quand même, il fallait quand même que ça soit fait correctement, avait dit que c'était quand même assez compliqué parce que lui-même n'est pas non plus végétalien. Les cavistes n'ont pas l'habitude de ces saveurs-là. On ne leur demande pas ce qu'il va s'associer avec du tofu.

  • Speaker #0

    Si c'est nouveau, je trouve que c'est le même manque de formation. Qu'il y a au niveau des restaurateurs ou tout ce qui va toucher à l'alimentation, en fait, quand on va dans un restaurant ou même chez un caviste, du coup, c'est vrai que quand on a une alimentation végétale, c'est compliqué d'avoir du choix.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Par manque de formation, malheureusement.

  • Speaker #1

    Du coup, si, un dernier point que je peux... Justement, parce que moi, en tant qu'ancienne restauratrice... comme une cuisine dans un restaurant de viande, en 2017, il n'y avait pas d'option, encore moins que maintenant, pas d'option végétarienne même. Donc en fait, c'était très compliqué. Et moi, je me rappelle que finalement, ça nous saoulait. Il y avait quelqu'un qui était végétarien, qui était assez rare, qui venait, et qui nous demandait quelque chose. Parce qu'en plus, il fallait qu'on fasse sur le moment, avec ce qu'on avait. Et c'était souvent... En fait, vu qu'on n'avait pas la formation et qu'on était dans les moments de stress, on ne le prenait pas super bien. Et finalement, moi, j'ai décidé de proposer, alors je ne le fais qu'avec un seul restaurant, mais de proposer mes services aux restaurateurs pour leur montrer qu'à avoir une option végétale, et là, je parle même vraiment végétalienne, parce que le végétarien va manger végétalien. mais le végétalien il ne va pas manger végétarien donc autant aller jusqu'au bout et bien ils auront une option pour le fait d'avoir une option leur amènerait plus de monde et puis en plus ils vont avoir un repas toucherait une autre cible et puis surtout les végétaliens ils ont des amis omnivores donc ils ne vont pas les regarder manger non plus et les restaurants qui finalement font l'effort de ça vont avoir des omnivores qui vont être contents ... du restaurant, et bien la personne qui est végétalienne, qui est avec ce groupe-là, et bien elle va être aussi contente du restaurant, et va aussi recommander ce restaurant. Et ça, c'est très très important, en fait. Et du coup, moi je travaille avec Taco Taco. street food mexicain place Saint-Paul dans le Vieux-Lyon et moi je leur fais les recettes veggie, 4 fois par an de saison oui parce que ça restera toujours de saison de toute façon on ne peut pas faire le principe de manger végétalien, c'est aussi manger des légumes, enfin en règle générale il y a des personnes qui ne mangent pas de légumes mais en règle générale et du coup c'est meilleur de saison mais voilà du coup c'est ... Une proposition que je fais, en tout cas, aux restaurateurs qui souhaitent avoir au moins une option sans devoir perdre du temps à se former. Parce que je peux comprendre aussi, ils n'ont pas le temps. Et puis, il faut avoir un intérêt quand on rentre dans une cuisine comme ça. Il faut avoir l'intérêt, l'envie. Sinon, on n'arrivera jamais à faire ressortir un super plat si on n'a pas envie. Oui,

  • Speaker #0

    C'est chouette de voir que des restaurants veuillent pouvoir mettre une option végétalienne dans leurs cartes.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    je trouve ça chouette. Donc du coup, là, on a terminé. Est-ce que tu aurais des personnes que tu aurais envie d'entendre sur le podcast ?

  • Speaker #1

    Isabelle de Wasai. J'aimerais trop l'entendre. Parce qu'elle est toute douce et tout.

  • Speaker #0

    J'adore ! Je suis allée déjeuner tout à l'heure là-bas.

  • Speaker #1

    du coup oui j'ai hâte aussi qu'elle vienne sur le podcast parce qu'elle est en plus la cuisine africaine je connais un peu parce que justement dans le restaurant de viande ma chef était africaine enfin elle est toujours mais on se voit plus elle est africaine et du coup elle m'a appris certaines choses et Et quand je suis allée voir Isabelle le jour de son ouverture, je regardais, je me suis dit, ah ouais, la tchèque, je vois ce que c'est, c'est trop bien et tout. Et en fait, je suis trop contente qu'elle ait ouvert son coffee shop parce qu'africain et vegan, encore plus. Mais la cuisine africaine n'est pas assez mise en avant non plus. Donc elle a le mérite d'être super bonne et il faut vraiment le mettre en avant.

  • Speaker #0

    Oui, c'était vraiment délicieux. Merci beaucoup en tout cas pour cette interview Merci à toi Et puis pour cette discussion qui est inspirante Donc pour ceux qui veulent découvrir tes créations culinaires Ils peuvent te retrouver soit sur Instagram Soit sur le site internet Que je mettrai bien sûr en description

  • Speaker #1

    Je crois que je le fais les deux Ou il y a LinkedIn aussi

  • Speaker #0

    D'accord, je le mettrai aussi en description Pas de soucis Merci à toi Claire

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est déjà la fin Mais je te retrouve très vite dans un prochain épisode. En attendant, tu peux t'abonner, cela fait toujours plaisir, partager cet épisode à tes proches, et me laisser une note sur la plateforme de ton choix, cela aide à faire découvrir le podcast. Tu peux également me rejoindre sur Instagram à Claire Obscure, pour trouver encore plus de contenu autour de l'alimentation végétale, ainsi que des recettes. Et moi je te dis à très vite dans un prochain épisode, et je te souhaite une belle journée, soirée, après-midi, où que tu sois, pour écouter cet épisode. Et rappelle-toi ! On peut changer le monde, une assiette après l'autre.

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Sierra

    00:00

  • Sierra : parcours et transition vers le véganisme

    00:26

  • La redécouverte des légumes et de la cuisine gourmande

    01:24

  • Inspiration et motivation derrière le travail de Sierra

    05:59

  • Défis rencontrés dans la cuisine végétale

    08:20

  • Livraison à vélo et démarche écologique

    17:23

  • Conseils pour intégrer plus de végétal au quotidien

    19:10

  • Plats simples et rapides pour débutants en cuisine végétale

    21:43

  • Variété des plats proposés par Croque-Légumes et conclusion

    41:06

Description


As-tu déjà pensé à l'impact de ton alimentation sur la planète ? Dans cet épisode de La Révolution dans l'Assiette, je te propose une plongée fascinante dans l'univers de la cuisine végétale avec Sierra, une chef vegan franco-suédoise qui a fait le choix audacieux de la transition alimentaire. Ensemble, nous explorons l'évolution de l'alimentation végétale et l'importance cruciale d'une cuisine éco-responsable dans notre quête d'une alimentation saine.


En tant que photographe culinaire et créatrice de recettes végétales, je suis toujours à la recherche de nouvelles inspirations, et Sierra ne manque pas de partager son parcours captivant. Elle nous raconte comment elle a passé d'une alimentation omnivore à une cuisine entièrement végétale, intégrant des légumes dans ses plats de manière délicieuse et innovante. Sa démarche zéro déchet, qui inclut la livraison de ses plats à vélo dans des contenants réutilisables, est un exemple parfait de responsabilité alimentaire et d'écologie alimentaire à l'œuvre.


Au fil de notre discussion, nous redécouvrons ensemble les saveurs que la cuisine végétale peut offrir et les défis que l'on peut rencontrer lors de la création de recettes. Sierra évoque l'importance de s'adapter aux goûts variés de ses clients, qu'ils soient végétaliens ou flexitariens, et partage des conseils pratiques pour ceux qui souhaitent manger plus végétal. Je suis convaincue que commencer progressivement et se faire plaisir avec des ingrédients qui nous donnent envie est la clé d'une transition réussie vers une alimentation raisonnée.


Nous parlons également de son entreprise, Croque-Légumes, qui propose des plats végétaux variés et accessibles tout en mettant en avant l'importance de l'écologie dans sa démarche. En tant qu'auditeur de La Révolution dans l'Assiette, tu découvriras des épisodes inspirants qui te donneront envie de te lancer dans le jardinage et la cuisine, tout en prenant conscience de ton empreinte carbone. Alors, es-tu prêt à rejoindre cette aventure culinaire qui allie plaisir et impact environnemental ? Écoute cet épisode et laisse-toi inspirer par Sierra et ses convictions alimentaires.


Pour en savoir plus, vous pouvez retrouver Sierra sur son site internet : Croque Légumes (croquelegumes.com)

ainsi que sa page Instagram


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La liste d’attente pour Expérience végétale : 1 mois pour adopter une alimentation saine et respectueuse de soi et de la nature  


Episode monté et mixé par Laëtitia Garnache 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello et bienvenue sur le podcast La Révolution dans l'Aciète. Je suis Claire, photographe culinaire et créatrice de recettes végétales, passionnée et engagée pour un avenir plus responsable. Chaque semaine, je te retrouve seule ou accompagnée de mes invités à la découverte d'une alimentation végétale et plus responsable. Ensemble, nous allons ouvrir les portes de l'univers végétal et partir l'explorer. Alors, installe-toi bien et c'est parti ! Bonjour Sierra ! Je suis ravie de t'accueillir sur ce podcast pour échanger sur ce que tu fais et aussi l'alimentation végétale.

  • Speaker #1

    Merci de m'accueillir sur ce podcast, je suis ravie de participer.

  • Speaker #0

    C'est avec plaisir. Donc pour contextualiser un peu, tu es chef vegan qui propose des plats savoureux à emporter et que tu livres à vélo, enfin directement en entreprise, et que du coup tu livres toi à vélo.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Du coup, je livre, c'est une entreprise zéro déchet. Donc, je livre même dans des contenants réutilisables que je récupère, en fait. Et je livre donc au particulier sur la lieu de travail ou à domicile, à vélo. Donc, la boucle est bouclée, totale, éco-responsable.

  • Speaker #0

    Incroyable. Franchement, c'est une belle perspective. Parce que du coup, c'est vrai que le zéro déchet, ça commence aussi à grandir, comme l'alimentation végétale, et pouvoir combiner les deux. C'est vraiment sympa.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Je suis Sierra, je suis franco-suédoise, née en France, mais ma mère est suédoise et j'ai vécu chez ma grand-mère en Suède. J'ai les deux nationalités bien présentes en moi, ce qui peut être super et conflictuel. parce qu'on n'a pas du tout la même façon de fonctionner. Mais du coup, moi, j'ai fait, dans les deux, là où ça se rassemble, la nourriture est vraiment au centre de nos vies. Et moi, j'adorais la malpouffe, quoi. Parce qu'en France, tout ce qui est plat en sauce, quand j'étais omnivore, la viande en sauce, la viande... Le par-ci, le burger, la pizza. Et en Suède, ce n'était pas mieux. C'était encore plus de sauce. Du coup, il y a un jour, j'ai dû changer d'hygiène de vie. Et je me suis lancée un peu dans le végétarisme au départ. Et c'est devenu le véganisme. Et finalement, j'ai toujours gardé la gourmandise, malgré tout.

  • Speaker #0

    Du coup, tu l'as dit, tu dis j'adorais la malbouffe. Et c'est aussi marqué sur ton site. Comment est-ce que tu vois, tu es passée d'une alimentation plutôt mal bouffe à une cuisine végétale et qu'est-ce qui a déclenché ce changement chez toi ?

  • Speaker #1

    En fait, j'avais des problèmes d'hygiène de vie. J'avais besoin de manger plus de légumes et beaucoup moins de viande, beaucoup moins de gras. Finalement, je me suis vite penchée sur le végétarisme puisque c'est la facilité en fait. La viande, même si j'aimais ça... Je me suis vite rendue compte que je pouvais m'en passer. Ce n'était pas un trop gros problème. Le fromage, c'est compliqué et ça reste encore compliqué. Parfois, j'ai des petits manques. Et puis, au fur et à mesure, j'ai intégré surtout les légumes que j'ai achetés dans des types d'amap. J'ai pris goût à manger des légumes parce qu'avant, je n'aimais pas ça du tout. Et surtout, je les ai cuisinées comme moi, je souhaitais et comme je visualisais pour que ça soit gourmand. Parce qu'à la base, moi, un poireau, ça ne me faisait pas rêver. Mais maintenant, ça fait partie de mes légumes préférés.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est intéressant. Du coup, tu as cuisiné les légumes comme toi, tu les aimais en fait. Oui. Moi, je sais que j'ai retrouvé ça aussi. C'est qu'en fait, en cuisinant vénétal, du coup, j'ai retrouvé le goût des aliments. Oui. Les légumes, j'ai un vrai goût maintenant des légumes. Donc du coup, j'imagine que toi, c'est pareil ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Oui, moi, finalement, j'étais éduquée où ma mère allait chercher les légumes au supermarché. Ce qui fait que moi, les légumes n'avaient pas de saveur. Donc déjà, quand j'ai commencé, il faut savoir que j'ai eu mon CAP cuisine en 2017. Avant, j'étais dans la restauration ferroviaire. Mais j'avais commencé à prendre des paniers légumes de maréchal fraîcheur. pour déjà intégrer plus de légumes. Et à ce moment-là, j'ai commencé à découvrir les saveurs des légumes. Donc j'ai arrêté d'acheter des légumes en supermarché, parce que c'était vraiment pas bon. Et surtout, ils viennent de France et de nos régions. Donc, c'est encore plus important parce qu'ils sont, quand on les a en cuisine, ils sont mûrs, suffisamment mûrs. Ils sont de saison, ce qui est important. Donc, ils ont pris tous les nutriments qu'ils ont eu besoin de la saison.

  • Speaker #0

    Et que nous, nous avons besoin à ce moment-là de les manger.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc ça, tout ça, même avant de cuisiner selon nos saveurs, ça commence déjà par là, en fait. Et surtout, après, je suis passée au bio. Tout le monde disait, c'est super cher le bio. Mais finalement, quand on sait bien ce... Quand on n'achète pas un gros sac de courgettes pour deux personnes, en fait, ce n'est pas si cher que ça. Il suffit juste de bien quantifier ses aliments. Et oui, du coup, pour finir à ta question, l'avantage du végétalisme, c'est que... On redécouvre des goûts, je suis assez d'accord. Et surtout, on peut encore plus explorer des saveurs. La créativité, elle est infinie.

  • Speaker #0

    Je suis bien d'accord avec toi. Et du coup, qu'est-ce qui t'inspire dans ton travail au quotidien et quelles sont tes principales motivations dans ton travail ?

  • Speaker #1

    Moi, ce qui m'inspire, en fait, in fine, ce sont mes clients qui m'inspirent. Il y a le côté aussi cuisine. Moi, je propose un menu unique par jour. et je change tous les jours. Sur 30 jours du mois, il n'y a pas un menu qui sera pareil. Je peux en remettre sur le mois suivant, quand je sais que ça a bien fonctionné, mais l'idée, c'est que ça soit ultra varié. Parce que moi, ça me permet de tester et d'améliorer mes qualités en cuisine. Et vraiment, pour... Ce sont mes clients qui me motivent parce que c'est eux qui vont me dire si c'est bon ou pas bon, ce qui va bien fonctionner ou pas bien fonctionner. Et puis, mes clients sont variés. J'ai le végétalien qui est trop content de trouver une offre végétalienne qui ne soit pas trop chère et qui rentre et on peut le livrer et tout ça. Et qui est co-responsable. Donc, j'ai celui-là, j'ai le flexitarien. et j'ai des personnes qui étaient comme moi, qui ont besoin de changer d'hygiène de vie et qui doivent manger plus de légumes mais ne savent pas comment faire, hormis les légumes vapeurs, ce qui est hors de question. Du coup, eux me motivent bien parce qu'au départ, ils me disent souvent « Bon, je ne te cache pas, Syrah, mais je mets un morceau de viande à côté. » après tu fais ce que tu veux, moi je ne suis pas là pour te juger ou te faire la morale et puis après au bout d'un moment ils me disent Syrah j'ai réussi, je n'ai pas mangé de viande à côté j'ai mangé que ton plat et c'était trop bon et là c'est super, c'est pari gagné et ça, même si j'ai de la fierté pour tous mes clients, là j'ai montré à quelqu'un qui n'était pas dans l'optique de ne pas manger de viande, de rester vraiment omnivore, qu'il y avait une autre solution et que ça pouvait être très bon. Donc voilà ce qui me motive en fait.

  • Speaker #0

    C'est très chouette. C'est un sacré retour, je pense. Ouais. Et du coup, est-ce que tu as... Quels sont les principaux défis auxquels tu as été confrontée lors de la préparation de tes plats végétaux ?

  • Speaker #1

    Déjà, cuisiner végétal, au tout début. Mon conjoint, c'est mon... C'est mon premier client et puis c'est mon cobaye surtout, parce que lui, il a eu tous les bons trucs, mais il a eu tous les ratés aussi. En fait, moi, quand j'ai commencé la cuisine, j'ai été embauchée dans un restaurant de viande. Donc, j'étais loin du végétalisme. Et quand il a fallu changer, qu'est-ce qu'on fait ? Les écoles ne sont pas formées. En 2017, on n'était pas formé sur le végétalisme, ni même. le végétarisme. D'ailleurs, ce qui est assez hallucinant, parce que je dis à des gens « Mais en fait, vous mangez végétal. Quand vous mangez une ratatouille, si vous ne mettez pas de viande à côté, si vous le considérez comme plat, c'est végétal. » Mais on ne réalise pas ça. Mais bon, du coup, les formations, ça en manque. Le premier défi, c'était de créer des recettes qui soient bonnes, qui ne soient pas trop végétales. Dans les saveurs, surtout au début. J'en ai une, je crois que j'avais fait un butternut farci avec du cresson et de la betterave et tout. Et mon conjoint, il a fait « Ah ouais, non, là, c'est trop. » Et je comprends, moi, j'adore le cresson, mais bon, il faut vraiment aimer là. Et puis, il fallait trouver la gourmandise. aussi, était assez compliquée. Donc ça, c'est les deux premières choses que j'ai mis du temps à trouver. Mais la gourmandise sans fromage, pour moi, parce que autant la viande, le poisson, je pourrais tout retirer, c'est pas grave. Mais le fromage, c'est trop représentatif de la gourmandise. Et moi, il fallait que je trouve quelque chose qui soit gourmand sans fromage. Puis à force de regarder quand même sur Internet, lire des bouquins et tout, j'ai trouvé, finalement. Et le deuxième défi, c'est les apports. Est-ce que j'ai assez d'apports dans ce que je faisais ? Surtout que quand j'étais omnivore, je n'y pensais pas du tout à mes apports. Donc je pense que maintenant, je suis mieux dans mes apports. Je sais que tout ce que je mange, c'est réfléchi et tout ça. Comparé à omnivore, je devais avoir des carences parce que déjà, je ne mangeais pas suffisamment de légumes. Donc voilà. Sinon, mais ça aussi, ça s'apprend en fait. Tout s'apprend. et on comprend assez vite. Le schéma est très facile quand on est assez intéressé. Et le troisième défi, c'est en montant Croque-Légumes, c'était de savoir les emballages. Moi, je ne voulais pas d'emballage carton. La décision de prendre un vélo pour livrer, c'était facile et tout ça, mais dans quel emballage ? Et au départ, je pensais à vert, puisque c'est le premier, mais c'est lourd. Et même encore aujourd'hui, même si j'ai des emballages... Comme mon bento et tout ça, qui est une super entreprise, il faut que je teste d'autres. Mais je ne suis pas encore satisfaite parce que j'ai une utilisation extrême de l'emballage. Puisque moi, tous les jours, ils sont livrés, tous les jours, ils sont renettoyés. Et parfois, mes clients les nettoient même s'ils n'ont pas besoin. Ils ont juste besoin de rincer, mais ils veulent me faire plaisir. Donc, ils les nettoient. Donc moi, je re-nettoie quand même derrière. Du coup, il y a une utilisation assez extrême. En plus, ça passe au micro-ondes et tout ça. Donc les emballages, pour moi, c'est la plus grande difficulté.

  • Speaker #0

    Si je reviens sur le premier défi, il y avait la gourmandise. Comment toi, tu définis la gourmandise ?

  • Speaker #1

    La gourmandise, pour moi, c'est ton cerveau qui fait « Waouh, c'est génial ! » En fait, il faut une dose de gras. Maintenant, il faut savoir que moi, j'utilise beaucoup de purée d'oléagineux. Je fais ma purée de cacahuètes ou celle de noisettes ou amandes. Et déjà, pour moi, ça, c'est bien. C'est déjà quand on parle cacahuètes, il y a mon cerveau qui est en train de dire « Ouh, j'en veux, j'en veux » . Donc ça, c'est ma gourmandise. Mais après, ça peut être les champignons. Vas-y, mets-en partout. J'adore, quoi. Et finalement, je trouve que la gourmandise, elle est vraiment... personnel, in fine, il faut que ton cerveau se dise ça c'était trop bien.

  • Speaker #0

    Le deuxième, je ne sais plus ce que c'était. Les apports. Je rebondis aussi là-dessus parce que quand on mange encore de la viande, les apports, on s'en fiche totalement. Je me souviens.

  • Speaker #1

    Tu ne penses pas. Ne dis pas la moitié de ton assiette en légumes et un quart en céréales et l'autre en légumineuses. Ou pas en protéines.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on n'y pense pas du tout. Et c'est vrai que moi, quand on s'intéresse à l'alimentation végétale, le lewarning s'allumait. Et on s'y intéresse. Mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui continuent à manger de la viande et qui sont carencées. Mais ça, on s'en rend compte, malheureusement.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en fait, in fine, ils mangent trop de viande. Puisque ça, ça fait partie des excès. En fait, ce n'est pas une carence, mais c'est un excès. Et ils ne mangent pas suffisamment de légumes. Parce que le légume n'est qu'un seul accompagnement. Après, je pense qu'en féculent, en général, les gens ne sont pas en carence.

  • Speaker #0

    Non, je pense que c'est plutôt les légumes et tout ce qui est vitamines, peut-être. Vitamines et minéraux, sur certains, ça doit manquer. Donc toi, tu t'as aussi dit que le légume, ce n'était plus un accompagnement. C'était vraiment le plat principal de tes recettes. Donc comment tu arrives à sublimer ces légumes dans tes plats pour qu'ils soient gourmands tout en étant sains ?

  • Speaker #1

    En ayant tellement de recettes différentes par jour, par mois plutôt. C'est assez... C'est trop vaste comme question. Parce qu'en fait, c'est tellement assez aléatoire. Tu prends un tagine, un plat typiquement où tu ne peux mettre que des légumes. C'est trop bien. Rien que le tagine dans lui-même, il sublime le légume. Et après, par contre, je vais faire des pancakes aux légumes et tout ça, qui peuvent bien plaire aux enfants aussi.

  • Speaker #0

    Tu glisses un peu les légumes.

  • Speaker #1

    Ouais, comme tu fais les pancakes avec des épinards, tu les broies. Les pancakes, ils sont verts. C'est trop fun, quoi.

  • Speaker #0

    Ça rajoute de la couleur.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et in fine, c'est de mettre un peu les légumes un peu partout et le laisser avec. ses saveurs, garder ses saveurs malgré que je rajoute des épices et tout ça. C'est juste pour ressortir ces saveurs.

  • Speaker #0

    Et le masquer.

  • Speaker #1

    Le masquer, oui.

  • Speaker #0

    C'est important d'avoir le goût du légume.

  • Speaker #1

    Oui, sinon ça n'a aucun intérêt.

  • Speaker #0

    Souvent, les gens ont l'idée que manger végétal rime avec un manque de plaisir. Tu as déjà parlé de la gourmandise tout à l'heure, mais est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Comment toi, tu arrives à mettre cette gourmandise dans ses plats ?

  • Speaker #1

    Je parle de la malbouffe. Moi, il était hors de question que je mange des légumes vapeurs. Moi, j'avais aussi cet état d'esprit. C'est de me dire, manger des légumes vapeurs. Les graines, j'adore ça. Donc, ça fait partie des stéréotypes. Mais j'ai dû vraiment réfléchir à des plats, déjà, qui me font plaisir, qui me faisaient plaisir en tant qu'omnivore, comme un chili con carne. Là, au lieu de mettre de la viande, je rajoutais des légumes, vu qu'il y a déjà les haricots rouges. Donc je n'avais pas besoin de changer la protéine, puisqu'il y a déjà de la protéine dans les haricots rouges. J'ai rajouté du riz et j'ai mis les légumes. Rien que ce plat-là, pour moi, est génialissime parce qu'il est gourmand avec les épices et tout ça. Et il peut être de saison toute l'année, en fait. Il suffit de changer les légumes. Donc j'ai commencé par ça, après l'emblématique dalle que tous les végétaliens, végétariens font. Beaucoup de plats asiatiques au départ. En tout cas, des goûts et des saveurs asiatiques comme le tamari ou le lait de coco. Et au fur et à mesure, j'ai intégré tout ce qui me passait par la tête.

  • Speaker #0

    C'est ce qui est chouette avec l'alimentation végétale. On peut partir d'un plat et le customiser avec tout ce qu'on veut dedans. Ça reste bon quand même.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mais en même temps, en plus, selon les plats et selon les légumes qu'on va mettre dedans, le plat n'a plus la même saveur. Un chignon de carnet en été avec courgettes, tomates n'aura pas la même saveur l'hiver avec une courge et de la betterave. Donc, c'est là aussi ce qui est intéressant. Et c'est là où, finalement, le légume devient l'aliment principal parce que c'est lui qui va sublimer le plat.

  • Speaker #0

    Et donner le goût au plat aussi. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc maintenant, on va repartir un peu sur la livraison à vélo.

  • Speaker #1

    Ça marche.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu livres tes plats à vélo sur Lyon. Est-ce que tu peux nous dire un peu plus sur cette démarche ? Pourquoi est-ce que c'est important pour toi d'intégrer cet aspect écologique dans ton entreprise ?

  • Speaker #1

    Je crois que si on ne réfléchit pas à l'écologie maintenant, ceux qui parlaient d'écologie déjà il y a 30 ans, on ne les écoutait pas, on aurait dû. On ne va pas revenir en arrière, on ne va pas refaire le monde d'il y a 30 ans, c'est passé. Mais maintenant, il devient urgent de faire des choix. Après, il y a des personnes qui vont dire, j'entends beaucoup en tout cas, certains dans mon entourage qui se disent, mais pourquoi moi je vais me restreindre ? faire le tri ou des petites choses comme ça, alors que c'est les multinationales qui devraient faire. Et moi, je réponds, mais en fait, c'est juste un choix de vie et à toi de voir si ça correspond à ta conscience et tout ça. Et moi, je sais que si je n'allais pas dans les co-responsabilités, c'est ma manière aussi de remercier la terre. La terre nous donne à manger, nous donne des légumes et tout ça. La seule façon que je peux la remercier, c'est d'essayer d'en prendre le plus soin possible.

  • Speaker #0

    C'est une très bonne vision.

  • Speaker #1

    Donc voilà. Et puis, je n'ai pas le permis. De toute façon, c'était facile. Je ne sais pas conduire une voiture.

  • Speaker #0

    Je ne sais plus que le faire sur le vélo. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça. Oui, à pied, au départ, je le faisais quand j'étais en mode test. Mais bon, quand j'étais en mode test, je ne livrais que dans le quartier des amis. Là, je n'allais pas aller très loin. Ce n'était pas viable.

  • Speaker #0

    Je comprends. Pour ceux qui voudraient essayer de manger plus végétal au quotidien, quels conseils tu pourrais leur donner pour qu'ils puissent commencer sans se sentir submergés ou frustrés ?

  • Speaker #1

    Déjà, d'y aller progressivement. Je pense qu'il y a des personnes qui arrivent à changer drastiquement. Et franchement, je leur tire mon chapeau parce que ça aurait été impossible pour moi. Parce que du coup... Le côté de progressivement te permet déjà de ne pas frustrer ton cerveau, parce qu'en fait, c'est toute une question de cerveau. C'est tout ce que ton cerveau dit. Quand on parle de rééquilibrage alimentaire, in fine, on parle de rééquilibrage d'habitude du cerveau. Le cerveau, quand il se dit « j'ai mangé de la viande, ça va, j'ai plus faim » . Beaucoup pensent que quand on mange végétal, on a encore faim et tout. En fait, non. Il suffit de trouver les bons apports et de dire à ton cerveau « non, tu as suffisamment mangé » . Donc, d'y aller progressivement pour habituer son cerveau à des nouvelles façons de faire. Et aussi, parce que si on rate un plat et qu'on a changé drastiquement, tout d'un coup, on va se dégoûter. Alors qu'in fine, t'as raté, c'est pas grave, demain, tu manges un truc qui te fait plaisir et tu réessayes. La première chose, je dirais aussi, enfin la deuxième chose, je dirais, c'est d'aller vraiment sur les légumes qui nous font envie. Moi, j'ai parlé de champignons tout à l'heure. Enfin, l'été... Je pense que l'été, c'est souvent les légumes qui font le plus envie aux gens. Donc, ne pas hésiter à commencer en été, parce qu'en plus, c'est facile. Les tomates, les aubergines, les courgettes. Et puis souvent, les personnes ont l'impression qu'en hiver, il n'y a pas de légumes, alors qu'il y a une multitude de légumes. Mais du coup, de commencer au moment où c'est la saison de ses légumes préférés. Et par exemple, en automne, peut-être les champignons. Parce que les champignons, ceux qui aiment ça, c'est vraiment le gros truc gourmandise. Pour ceux qui aiment, parce qu'il y en a qui n'aiment pas du tout. Et après, ça se fait au fur et à mesure. En fait, on commence par une fois par semaine. Et puis, tout d'un coup, on va avoir des bienfaits. Donc, on va refaire deux fois par semaine. Et puis, ainsi de suite. Et puis, ça se fait naturellement.

  • Speaker #0

    Petit à petit, oui.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Quels sont les plats ou les ingrédients que tu recommanderais à quelqu'un qui démute dans la cuisine vétale, mais qui cherche quelque chose de simple et rapide ?

  • Speaker #1

    Les légumes qui font plaisir, déjà on commence par ça, qui font envie. Si on a peur que ça prenne trop de temps, moi pour une cuisinière ça a choqué beaucoup de gens, mais aller chercher des légumes surgelés, sans apport, vraiment les légumes crus surgelés, c'est mieux qu'en boîte déjà, parce qu'en fait finalement...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas les conservateurs.

  • Speaker #1

    Quand ils sont mis en conserve, ils perdent de leurs nutriments. Alors que les surgelés... en fait ils sont cueillis, surgelés tout de suite. En fait il y a un laps de temps très très court. Ce qui fait que bon, hormis les vitamines qui sont hydrophobes, le reste des nutriments sont présents. Donc c'est même encore plus frais que parfois aller au marché et avoir eu des légumes qui sont sur l'étalage depuis une semaine. Pas hésiter si on a peur de prendre des légumes surgelés. Après, on passera vite aux frais parce qu'on remarquera que les légumes, ça peut aller vite. Les légumineuses, les prendre déjà cuites. Et pareil, au fur et à mesure, selon le temps qu'on a, on les fera nous-mêmes. On fera nous-mêmes la cuisson et tout ça. Et si tu aimes le lait de coco, tu prends du lait de coco avec du... curry, des épices et en fonction ou des sauces tomates enfin du coup des tomates ou des trucs qui font envie en fait prendre les aliments végétaux qui font envie.

  • Speaker #0

    Oui c'est quelque chose qui revient beaucoup de mon avis se faire plaisir, des choses qui nous donnent envie, il ne faut pas être frustré en fait il faut vraiment...

  • Speaker #1

    C'est ça et ne pas hésiter à manger des desserts ou des purées d'oléagineux le peanut butter mais allez-y quoi ... Faites-vous plaisir et pétez-vous la pence avec le peanut butter. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai que c'est bon. Oui, c'est bon. Je ne pense pas que tout le monde n'aime pas, mais...

  • Speaker #1

    Non, tout le monde n'aime pas, mais il y a beaucoup de personnes qui pensent que, vu que c'est gras, il ne faut surtout pas en manger. Ben non, allez-y, parce qu'en fait...

  • Speaker #0

    On a besoin de gras.

  • Speaker #1

    En fait, oui, c'est ça. On a besoin, notre corps a besoin de lipides. Et celui-là, il est bon. Et ce n'est pas celui de... Ce n'est pas le gras de produits d'origine animale qui, finalement, nous donne du cholestérol. Là, il ne nous donne pas ce cholestérol-là. On en a besoin. Je vais y aller, quoi.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'il y a beaucoup de mythes sur l'alimentation végétale ou même de l'alimentation carnée. Du coup, qui fait qu'on se prive de certains aliments alors qu'ils sont bons pour nous.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Par peur, des fois, ça peut être...

  • Speaker #1

    C'est le problème des lobbyistes du régime. aussi. Surtout, ne mangez pas... Un jour, on m'a dit, ne mangez pas de l'avocat, quoi, parce que c'est trop gras. Ouais, mais en fait, c'est gras parce qu'il y a une raison, en fait, t'en as besoin. Tu peux me dire que je ne mange pas d'avocat parce que ça demande trop d'eau, ou parce qu'au Mexique, ce n'est pas terrible, parce qu'il y a une espèce de cartel de l'avocat, ou parce que ça a bien de... L'autre bout de la planète. L'autre bout de la planète. Là, je comprends. Tu peux me dire que je ne mange pas d'avocat parce que c'est trop gras. Non, en fait, c'est le gras dont tu as besoin.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Le gras est un aliment qu'on a besoin au quotidien. Toi, en tant que chef vegan à Lyon... quelles sont les demandes que tu reçois les plus souvent ? Et est-ce que tu vois une évolution dans l'intérêt du végétal autour de toi ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je vois un très grand intérêt dans le végétal. Alors nous, on a la chance et le luxe de pouvoir choisir son alimentation. On est dans des pays où on n'est pas en train de devoir chasser. On a l'alimentation qui vient à nous, entre guillemets. Donc on peut... On a le luxe de réfléchir où on veut aller avec notre alimentation. On n'est pas en Sibérie où il y a une finée. Ils sont obligés de manger du poisson très très froid, voire même congelé. Ou tuer un renne pour pouvoir manger et avoir les apports dont ils ont besoin. Donc je pense que, en tout cas moi, j'ai ça en tête. En me disant, maintenant... faire mon changement en ayant ce luxe de choix. Du coup, le végétal, déjà, ça rentre dans l'éco-responsabilité, déjà, premier point, parce que le soja, même si les grands lobbyistes carnaient, Ils disent, tu manges du soja et tout. Mais en fait, ta vache que tu es en train de faire grandir dans des conditions quand même ultra tristes, parce qu'en plus, elle ne va pas vivre suffisamment longtemps, elle n'a pas une vraie vie pour que d'autres personnes puissent manger de la viande, c'est elle qui mange plus de soja que moi. Je ne mange pas autant qu'elle. Donc ça... Après, la cruauté animale, c'est forcément important. Et le bien-être de santé. En fait, quand je suis chez ma mère, ma mère ne mange pas végétal, donc je ne me prends pas la tête non plus à faire des débats en long, en large, en travers. Je ne la vois pas suffisamment pour rentrer dans des débats. Du coup, à chaque fois que je me remange de la viande, déjà j'ai peur. du plaisir. Je ne retrouve plus le plaisir que j'avais avant. Et surtout, mon corps est fatigué. Je le sens. Et manger végétal, c'est quand même se faire du bien. Donc, voilà les trois intérêts pour moi végétal. L'éco-responsabilité, la crudité animale et le bien-être de soi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est trois points qui sont importants. Et qui ont leur raison. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est vrai. Et puis in fine, tous ceux qui mangent végétal, moi j'ai des clients qui étaient carnés avant et sont flexitariens maintenant. Et à chaque fois qu'ils commandent chez moi, du coup ils me disent « super ! » Parce qu'en fait, je mange le midi ton repas, l'après-midi, je n'ai pas envie de dormir. J'ai une pêche de dingue pour faire plein de choses. Et ça, c'est parce que ton corps n'utilise pas toute son énergie pour digérer tout ce qui est produit animal.

  • Speaker #0

    Ça, je l'avais remarqué aussi dans la digestion, comme quoi ça peut jouer sur l'énergie et l'impact sur ta journée après.

  • Speaker #1

    C'est pour ça. C'est là d'où vient... Alors, il y a deux choses d'où vient le coup de fatigue après le repas. C'est les produits carnés qui sont... très difficile à digérer.

  • Speaker #0

    Il est pour lui transformer aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est du mauvais gras, très mauvais gras, et le corps, du coup, il galère à l'évacuer. Oui, voilà. Et la deuxième chose, c'est que, et moi la première, c'est qu'on ne mâche pas suffisamment.

  • Speaker #0

    Il y a le pic de glycémie aussi.

  • Speaker #1

    Oui, mais ne serait-ce que, alors je reviens sur la mastication. En fait, le premier acte de digestion, il commence dans la bouche. Et en fait, il faudrait mastiquer. En gros, il faut manger de la bouillie avant que ça soit avalé. Et bon, personne ne le fait. Et ça joue beaucoup quand même. Et le pic de glycémie aussi, parce qu'on mange très sucré. Donc, ça revient sur les produits transformés. C'est pas transformé. Du coup, bah... hop, un coup de bien et un coup de tout de suite pas bien derrière.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu me parlais en off que tu avais une diversification au niveau de tes clients, donc des flexitariens, des personnes qui ont vraiment adopté l'alimentation végétale. Qu'est-ce qu'ils pensent de ton service ? Qu'est-ce qui leur a fait passer le cap de te contacter ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai parlé de mon premier client. C'est celui qui, parce que moi, c'est ma référence. Il adore quand je dis ça en plus. Alors quand j'appelle mon premier client, c'est celui qui m'a fait... tester pendant un an et demi mon concept.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Du coup, je refais un petit peu l'histoire de Croque-Légumes. Croque-Légumes, c'est atelier de cuisine végétal sur Zoom pendant le Covid, parce que moi, à ce moment-là, j'ai perdu mon emploi en tant que chef de cuisine, deux fois, puisqu'il y a eu deux confinements. Donc c'est au deuxième confinement que je commence à faire des ateliers. Et j'ai un ami, donc ce premier client, qui me dit, tes ateliers, c'est bien, mais moi, ça ne m'intéresse pas. Mais il faut que je mange plus de légumes. Par contre, si tu me ramenais des plats, ça serait trop cool. Je dis, écoute, ouais, OK, si tu veux, on teste. Mais je n'étais pas dans l'optique de faire ça, en fait, à la base. Du coup, il me dit, bon. Il goûte les premiers plats et il me fait « bon bah c'est bon, ma femme et moi c'est validé, on fait ça, on te commande deux fois par semaine » . Et du coup, toutes les semaines, mardi et jeudi, toutes les semaines, je lui apportais le soir. Vu qu'il était à côté, j'y allais à pied.

  • Speaker #0

    Pas encore vu.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est exactement. J'apporte les repas et tout. Et moi, je prends beaucoup goût et beaucoup de plaisir à le faire. Et du coup, ça commence à bien m'éclater, tout en continuant les ateliers sur Zoom. Je me dis, mais non, ça, c'est vraiment chouette. En plus, le retour est bien et tout. Surtout qu'au bout de, je ne sais plus, 4 ou 6 mois, il me dit, on va rajouter un jour. Alors que lui, c'est un gros omnivoire. La côte de bave, c'est le week-end. D'ailleurs, il m'a dit, la semaine, tu peux... me faire marcher et tout, parce que je le fais marcher aussi, et manger végétal, mais le week-end, tu me laisses tranquille. Je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Un bon compromis.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà. Et du coup, c'est lui même qui a rajouté un troisième jour. Paris-Gagné, encore une fois, quand on arrive à avoir un omnivore qui dit « moi, je veux bien manger une troisième » comme quoi on en revient au cerveau. Son cerveau lui a dit « ça, c'est bon pour toi, en fait. C'est super bien. » Et finalement, au bout de six mois, je me suis dit, en fait, je veux que ça soit ça, croque-legumes. Je veux pouvoir livrer les gens qui souhaitent, soit qu'ils soient végétaliens, parce qu'en plus, il y a très peu d'offres, parce que ça reste une niche, le végétal. On n'est pas nombreux. Il n'y a pas beaucoup de végétaliens en France. Je crois que c'est à l'ordre de 2% ou quelque chose.

  • Speaker #0

    On peut regarder l'histoire.

  • Speaker #1

    Mais j'ai regardé l'autre jour parce que... Mais ce n'est pas grand. Les offres sont compliquées et sont souvent chères, à juste titre. Du coup, je voulais avoir une offre pas chère, qui soit accessible pour les végétaliens, pour les petits porte-monnaies comme pour les plus gros. Enfin, petits, oui, porte-monnaies. Et après, ça visait aussi les gens qui voulaient végétaliser, pour leur montrer que c'est accessible. Du coup, c'est deux types de personnes. que j'ai, donc les végétaliens, qui sont contents d'avoir une nouvelle offre, et les gens qui veulent végétaliser, et qui sont contents de pouvoir manger. J'ai une cliente qui n'est pas du tout végétalienne, et c'est une commerçante, et en fait, dans sa rue, il y a une boulangerie et une pizzeria. Elle m'a dit, c'est bien beau, mais moi, ça suffit. Et en fait, elle a pris dès le départ un abonnement. de 5 repas par semaine. Donc, ça a l'air un repas par jour. Et ça fait 4 mois qu'elle est avec moi. Oui,

  • Speaker #0

    donc du coup, elle a quand même trouvé son intérêt dans ton abonnement.

  • Speaker #1

    Oui, et puis dans les saveurs. Parce qu'in fine, ce dont elle avait peur, c'est qu'elle soit obligée de prendre sur un an. Alors que je lui ai dit, non, tu as envie d'arrêter, tu arrêtes. Moi, je suis très flexible. Mais du coup... Si elle revient, c'est que malgré qu'elle mange de la viande et tout ça, elle a trouvé des nouvelles saveurs. D'ailleurs, on me dit, je lui fais découvrir plein de nouvelles saveurs et tout. Elle est trop contente. Elle a fait goûter à son mari une fois. Et voilà, en fait. Et ça aussi, c'est pari gagné, quoi, finalement. Parce qu'elle, elle se sent mieux dans sa peau. en mangeant végétal. Et c'est même pas dans l'idée de maigrir ou quoi que ce soit, juste d'être...

  • Speaker #0

    Bien dans sa peau.

  • Speaker #1

    Bien dans sa peau, en fait. Et se sentir en forme et tout ça. Chose qu'elle n'avait pas avant, quoi. Et puis, ça crée quand même quelques problèmes quand on ne mange que des sandwiches et des pizzas. Oui.

  • Speaker #0

    On ne va pas citer lesquels, mais...

  • Speaker #1

    Ouais, voilà.

  • Speaker #0

    On voit très bien le schéma.

  • Speaker #1

    Pas moi qui vais la critiquer. J'adorais ça. J'adorais faire ça, donc...

  • Speaker #0

    Dans ton concept, il y a deux choses que j'aime bien. C'est le fait qu'il y a la convivialité. Du coup, tu vas au contact du client et tu as son retour. Tu peux échanger avec lui. Je trouve ça trop chouette d'aller à la rencontre du client. Et la deuxième chose, le fait que tu livres directement les personnes au lendemain. Ça permet d'ouvrir aussi le côté végétal aux personnes qui n'ont pas le temps de cuisiner, qui ont sûrement un travail qui leur prend toute la journée, qui n'ont pas le temps de cuisiner, qui font des horaires... Des très grosses horaires, et du coup, leur permettre d'offrir cette Ausha aux personnes qui travaillent et qui n'ont pas forcément envie de cuisiner. Je trouve ça trop chouette, en fait.

  • Speaker #1

    Alors, la relation client, moi, j'étais serveuse avant. J'ai travaillé dans la restauration Févre-Riviard pendant dix ans, donc j'ai le contact client facile. Enfin, non, j'ai une très grande introvertie, donc ça m'a sorti de ma coquille, quoi. Quand je suis passée en cuisine, du coup, je n'avais plus ce contact client. Et le jour où j'ai une cuisine ouverte au client, je me suis dit, mais en fait, plus jamais je veux une cuisine fermée. Je veux pouvoir discuter avec les gens qui mangent ce que je fais. Donc ça, c'était important. J'aime trop cette relation, en fait. Pourquoi je livre sur le lieu de travail ? D'ailleurs, je livre entre 9h et 11h et 17h et 19h. Donc, ce n'est même pas pendant les heures de repas. Parce qu'en fait... comme tu dis, les gens ont beaucoup de travail les 35 heures c'est bien on a gagné du temps mais en fait on a gagné aussi du stress parce que les pauses repas sont beaucoup plus courtes donc les gens après emmènent à manger et c'est très bien mais ça veut dire quand on a fini sa journée de boulot pas tout le monde a envie de cuisiner déjà il faut que ça soit un vrai plaisir parce que sinon on ne le fait pas et du coup moi j'avais créé ce concept pour faciliter ... l'organisation des journées des personnes. Je prends au max 5 minutes avec paiement du temps de la personne dans la journée. D'où aussi l'abonnement. Si quelqu'un a un abonnement, je ne vais pas récupérer les contenants dans la journée, je vais récupérer la prochaine livraison. Déjà, ça fait gagner du temps. In fine, le fait d'amener le matin ça leur laisse le choix de s'organiser dans leur travail. Et il n'y a plus cette idée d'horaire par rapport à quelqu'un, mon repas il arrive chaud à telle heure, il faut que j'aille le chercher, mais ça se trouve ces personnes sont en plein dossier et c'est compliqué de s'arrêter. Alors que là ils ont la liberté de se dire, mon plat il est froid, je le chauffe quand je souhaite, je prends ma pause quand je souhaite, et quand ils sont en pause, ils sont en vraie pause. Et quand ils rentrent chez eux, ils sont en vérité aussi.

  • Speaker #0

    En vérité aussi, oui. C'est ça, en fait, ça enlève le stress du « qu'est-ce que je mange demain ? » « Qu'est-ce que je vais cuisiner ? »

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je pense que ça enlève pas mal de stress et de charge mentale, ce concept-là.

  • Speaker #1

    Oui, d'ailleurs, j'ai écrit sur mon LinkedIn « je suis facilitatrice de la diminution de la charge mentale » .

  • Speaker #0

    C'est tout à fait ça. C'est vrai que c'est quand même une question qu'on se pose régulièrement, qu'est-ce qu'on mange, quoi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ça revient à trois fois par jour, si la personne cuisine toute la journée. Faites les propres repas sans être livrés, allez manger à l'extérieur, des trucs comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais même, ne serait-ce que choisir, même si on n'emmène pas son repas, ça revient, c'est quand même assez prenant sur le côté logistique. Parce que si on se fait livrer, déjà, souvent, Uber Eats et Deliveroo, alors sans parler, je ne vais pas critiquer les... les livreurs, c'est pas eux que je vais critiquer, mais c'est quand même des gens qui sont mal payés. Et en plus, il faut savoir que le restaurateur paye quand même un sacré pourcentage pour être sur l'application. Et le client paye plus cher parce que du coup, tout le monde paye, mais ça ne revient pas aux livreurs. Donc ça, pour moi, ce n'est pas possible. Mais en plus... le livreur est souvent stressé parce que lui, c'est à la livraison. Donc, il faut arriver tout de suite. Il faut faire vite. Ça arrive souvent froid parce que moi, pendant le confinement, j'ai essayé Uber Eats. Je n'ai pas refait, mais... Mais oui, moi, ça devait arriver chaud, ça arrivait froid. Et encore une fois, ce n'est pas la faute des livreurs et tout. Rien n'est fait pour que ça reste chaud correctement. Donc, moi, je trouve que c'est problématique. Si on va chercher son repas, encore une fois, qu'est-ce qu'on va manger ? Même quand on se fait une livrée, c'est déjà, qu'est-ce qu'on va manger ? Souvent, en plus, on se pose la question à la dernière minute. Donc, qu'est-ce qu'on va manger ? Où est-ce qu'on va manger ? Est-ce que c'est proche ? Est-ce que c'est loin ? Combien de temps j'ai pour aller chercher ?

  • Speaker #0

    Combien de temps il reste pour manger ?

  • Speaker #1

    Voilà. Du coup, tout... Et puis ici, il y a la file d'attente sur place. Tout est problématique. Donc, au moins, avec moi, moi, j'arrive le matin, je vous prends cinq minutes de votre temps, mais après, vous gérez comme vous voulez. Vous ne perdez pas une demi-heure à ni chercher, ni réchauffer votre plat.

  • Speaker #0

    Oui. Non, c'est très pratique, franchement. Hâte de faire découvrir ça !

  • Speaker #1

    Merci !

  • Speaker #0

    Et du coup, pour les personnes qui sont, pour nos auditeurs qui sont curieux et qui aimeraient goûter à ta cuisine, peux-tu nous parler de la variété de tes plats et que ce que tu proposes et comment on peut les commander ?

  • Speaker #1

    Moi, je propose du coup un menu unique par jour. Donc, on ne peut pas faire plus varié que ça. Après, ça peut être des entrées comme... Cette semaine, je dis ce dont je me rappelle, parce qu'avec un repas unique par jour, je ne me rappelle pas de tout ce que je fais.

  • Speaker #0

    Ou les choses qui t'ont marqué, ça peut être les menus qui t'ont marqué.

  • Speaker #1

    Cette semaine, j'ai fait en entrée, par exemple, une salade de quinoa avec poivron et poire rôtie. J'ai fait d'autres... C'était une première et j'avais adoré, parce que du coup, moi, je goûte mes plats. Finalement, je les mange aussi. J'avais fait, alors on est sur le tofu, mais tofu rôti à la tomate et aux olives avec du riz. Et ça, c'était trop bien. Donc, excusez-moi, je m'auto-complimente. Ça fait du bien. Voilà. Et aujourd'hui, je sais que mes clients qui ont pris le dessert, ils ont eu un brownie à la purée de cacahuètes. Alors, la salade quinoa et le tofu rôti, ce n'est pas le même jour. Parce qu'en fait, je fais attention quand même qu'il y ait du coup les apports. Donc, il y aura toujours dans le menu, souvent c'est dans le plat principal. J'essaye en tout cas dans le plat principal, mais parfois c'est compliqué selon ce qu'on fait. Mais il y aura toujours dans le menu de la protéine, des céréales et des légumes. Voilà, chaque jour. Et un dessert gourmand. Ou pas gourmand, enfin toujours gourmand, moi je trouve, c'est le dessert, mais ça peut être, il y a eu le pouding de chia au lait de coco avec une salade de fruits dessus. Oui,

  • Speaker #0

    c'est assez varié.

  • Speaker #1

    C'est sain, pour moi je trouve que c'est sain et gourmand. Après, certaines personnes ont trouvé que c'est juste sain et vont y prendre plaisir, mais moi je trouve que c'est gourmand. Et du coup, je propose ultra varié, mais je propose trois formules. La formule complète qui est à 15 euros. La formule entrée plat ou plat dessert qui est à 10 euros. Et après, c'est dans les abonnements. Donc, c'est à partir de 9,50 euros ou 12,90 euros en fonction de l'abonnement. Là, pour me découvrir, il faut aller sur croque-légumes.com ou sur Instagram. Mais les commandes se font sur croque-légumes.com puisqu'il y a le formulaire avec toutes les questions dont j'ai besoin, les réponses. quelles sont tes allergies et tes restrictions alimentaires.

  • Speaker #0

    C'est important.

  • Speaker #1

    Exactement, pour ne pas que je tue qui que ce soit. Les tarifs vont augmenter à partir du 1er novembre, parce que ça fait quand même deux ans que je suis sur ce tarif-là. Il y a un moment, l'inflation est bien gentille.

  • Speaker #0

    Elle a un impact pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Voilà, du coup, à partir du 1er novembre, je vais augmenter mes tarifs.

  • Speaker #0

    De toute façon, je mettrai tous les liens en description de l'Instagram et du site Internet, vous savez, pour en trouver facilement. Est-ce qu'il y a un sujet que tu aimerais aborder, que je n'ai pas posé en question ? Il y a quelque chose que tu aimerais rajouter ?

  • Speaker #1

    Non, on a parlé de l'écologie, point important, la gourmandise, on en a parlé beaucoup. Non, mais par contre, ce qui serait intéressant, si tu as la possibilité, c'est ceux qui te suivent et qui te parlent, et la gourmandise. Alors ça, ça serait trop cool d'avoir un retour des gens. Faire un petit sondage.

  • Speaker #0

    Ouais, qu'est-ce qu'est la gourmandise ? Ça, je peux très bien le faire sur mon Instagram, savoir pour eux, quelles sont les définitions de la gourmandise. Ça peut être intéressant de voir tous ces petits...

  • Speaker #1

    C'est un petit message. Je ferais la même chose. Après, on a parlé des deux points importants. Mon concept est vraiment autour de l'écologie, la gourmandise dans le végétalisme, et puis après la diminution de la charge mentale de mes clients.

  • Speaker #0

    C'est des points qui sont pour moi importants et je pense qu'ils touchent tout le monde. Oui, c'est ça. Puis ça va... de plus en plus toucher du monde, je l'espère.

  • Speaker #1

    Oui, je pense, parce qu'il y a quand même, même s'il est encore difficile, parce qu'il y a beaucoup de gens réfractaires, les gens quand même deviennent de plus en plus curieux de savoir si c'est faisable. Hier, j'ai fait avec le camiste de mon quartier, on a fait une dégustation mais végétalien et vin. J'avais des clients à moi, donc eux, ils savaient pourquoi ils venaient. Et j'avais des personnes qui étaient curieuses. Déjà, pour une dégustation de vin, moi-même la première, parce que je bois le vin, mais je ne sais pas faire ces accords. Et je trouve ça trop intéressant.

  • Speaker #0

    C'est tout un art.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et finalement, les personnes n'étaient pas forcément, ne serait-ce que végétariennes, ni flexitariennes. Et ils s'y sont allés finalement plus pour le vin. que pour les plats, mais ils y sont allés avec curiosité et encore Paris gagne. À partir du moment où on arrive à soulever un peu de curiosité, c'est qu'on gagne. Enfin, on gagne. C'est un peu débile de dire ça parce qu'on gagne contre personne, mais... Non, si. L'environnement gagne.

  • Speaker #0

    Oui. Je sais que ça met du positif un peu. Même pour nous, de dire que... En montrant l'exemple et en proposant des choses, du coup, on arrive à éveiller cette curiosité et du coup, à faire grandir un peu cette goutte d'eau qui fait que potentiellement, on va pouvoir faire un océan.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est exactement ça. Et c'était pas mal de le faire avec un caviste, de faire cette association vin et maître. Parce qu'en fait, on le fait régulièrement pour tout ce qui est repas traditionnel, on va dire. Et même le caviste qui avait goûté au plat que j'avais proposé avant, pour ne pas qu'il ait la surprise quand même, il fallait quand même que ça soit fait correctement, avait dit que c'était quand même assez compliqué parce que lui-même n'est pas non plus végétalien. Les cavistes n'ont pas l'habitude de ces saveurs-là. On ne leur demande pas ce qu'il va s'associer avec du tofu.

  • Speaker #0

    Si c'est nouveau, je trouve que c'est le même manque de formation. Qu'il y a au niveau des restaurateurs ou tout ce qui va toucher à l'alimentation, en fait, quand on va dans un restaurant ou même chez un caviste, du coup, c'est vrai que quand on a une alimentation végétale, c'est compliqué d'avoir du choix.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Par manque de formation, malheureusement.

  • Speaker #1

    Du coup, si, un dernier point que je peux... Justement, parce que moi, en tant qu'ancienne restauratrice... comme une cuisine dans un restaurant de viande, en 2017, il n'y avait pas d'option, encore moins que maintenant, pas d'option végétarienne même. Donc en fait, c'était très compliqué. Et moi, je me rappelle que finalement, ça nous saoulait. Il y avait quelqu'un qui était végétarien, qui était assez rare, qui venait, et qui nous demandait quelque chose. Parce qu'en plus, il fallait qu'on fasse sur le moment, avec ce qu'on avait. Et c'était souvent... En fait, vu qu'on n'avait pas la formation et qu'on était dans les moments de stress, on ne le prenait pas super bien. Et finalement, moi, j'ai décidé de proposer, alors je ne le fais qu'avec un seul restaurant, mais de proposer mes services aux restaurateurs pour leur montrer qu'à avoir une option végétale, et là, je parle même vraiment végétalienne, parce que le végétarien va manger végétalien. mais le végétalien il ne va pas manger végétarien donc autant aller jusqu'au bout et bien ils auront une option pour le fait d'avoir une option leur amènerait plus de monde et puis en plus ils vont avoir un repas toucherait une autre cible et puis surtout les végétaliens ils ont des amis omnivores donc ils ne vont pas les regarder manger non plus et les restaurants qui finalement font l'effort de ça vont avoir des omnivores qui vont être contents ... du restaurant, et bien la personne qui est végétalienne, qui est avec ce groupe-là, et bien elle va être aussi contente du restaurant, et va aussi recommander ce restaurant. Et ça, c'est très très important, en fait. Et du coup, moi je travaille avec Taco Taco. street food mexicain place Saint-Paul dans le Vieux-Lyon et moi je leur fais les recettes veggie, 4 fois par an de saison oui parce que ça restera toujours de saison de toute façon on ne peut pas faire le principe de manger végétalien, c'est aussi manger des légumes, enfin en règle générale il y a des personnes qui ne mangent pas de légumes mais en règle générale et du coup c'est meilleur de saison mais voilà du coup c'est ... Une proposition que je fais, en tout cas, aux restaurateurs qui souhaitent avoir au moins une option sans devoir perdre du temps à se former. Parce que je peux comprendre aussi, ils n'ont pas le temps. Et puis, il faut avoir un intérêt quand on rentre dans une cuisine comme ça. Il faut avoir l'intérêt, l'envie. Sinon, on n'arrivera jamais à faire ressortir un super plat si on n'a pas envie. Oui,

  • Speaker #0

    C'est chouette de voir que des restaurants veuillent pouvoir mettre une option végétalienne dans leurs cartes.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    je trouve ça chouette. Donc du coup, là, on a terminé. Est-ce que tu aurais des personnes que tu aurais envie d'entendre sur le podcast ?

  • Speaker #1

    Isabelle de Wasai. J'aimerais trop l'entendre. Parce qu'elle est toute douce et tout.

  • Speaker #0

    J'adore ! Je suis allée déjeuner tout à l'heure là-bas.

  • Speaker #1

    du coup oui j'ai hâte aussi qu'elle vienne sur le podcast parce qu'elle est en plus la cuisine africaine je connais un peu parce que justement dans le restaurant de viande ma chef était africaine enfin elle est toujours mais on se voit plus elle est africaine et du coup elle m'a appris certaines choses et Et quand je suis allée voir Isabelle le jour de son ouverture, je regardais, je me suis dit, ah ouais, la tchèque, je vois ce que c'est, c'est trop bien et tout. Et en fait, je suis trop contente qu'elle ait ouvert son coffee shop parce qu'africain et vegan, encore plus. Mais la cuisine africaine n'est pas assez mise en avant non plus. Donc elle a le mérite d'être super bonne et il faut vraiment le mettre en avant.

  • Speaker #0

    Oui, c'était vraiment délicieux. Merci beaucoup en tout cas pour cette interview Merci à toi Et puis pour cette discussion qui est inspirante Donc pour ceux qui veulent découvrir tes créations culinaires Ils peuvent te retrouver soit sur Instagram Soit sur le site internet Que je mettrai bien sûr en description

  • Speaker #1

    Je crois que je le fais les deux Ou il y a LinkedIn aussi

  • Speaker #0

    D'accord, je le mettrai aussi en description Pas de soucis Merci à toi Claire

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est déjà la fin Mais je te retrouve très vite dans un prochain épisode. En attendant, tu peux t'abonner, cela fait toujours plaisir, partager cet épisode à tes proches, et me laisser une note sur la plateforme de ton choix, cela aide à faire découvrir le podcast. Tu peux également me rejoindre sur Instagram à Claire Obscure, pour trouver encore plus de contenu autour de l'alimentation végétale, ainsi que des recettes. Et moi je te dis à très vite dans un prochain épisode, et je te souhaite une belle journée, soirée, après-midi, où que tu sois, pour écouter cet épisode. Et rappelle-toi ! On peut changer le monde, une assiette après l'autre.

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Sierra

    00:00

  • Sierra : parcours et transition vers le véganisme

    00:26

  • La redécouverte des légumes et de la cuisine gourmande

    01:24

  • Inspiration et motivation derrière le travail de Sierra

    05:59

  • Défis rencontrés dans la cuisine végétale

    08:20

  • Livraison à vélo et démarche écologique

    17:23

  • Conseils pour intégrer plus de végétal au quotidien

    19:10

  • Plats simples et rapides pour débutants en cuisine végétale

    21:43

  • Variété des plats proposés par Croque-Légumes et conclusion

    41:06

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Description


As-tu déjà pensé à l'impact de ton alimentation sur la planète ? Dans cet épisode de La Révolution dans l'Assiette, je te propose une plongée fascinante dans l'univers de la cuisine végétale avec Sierra, une chef vegan franco-suédoise qui a fait le choix audacieux de la transition alimentaire. Ensemble, nous explorons l'évolution de l'alimentation végétale et l'importance cruciale d'une cuisine éco-responsable dans notre quête d'une alimentation saine.


En tant que photographe culinaire et créatrice de recettes végétales, je suis toujours à la recherche de nouvelles inspirations, et Sierra ne manque pas de partager son parcours captivant. Elle nous raconte comment elle a passé d'une alimentation omnivore à une cuisine entièrement végétale, intégrant des légumes dans ses plats de manière délicieuse et innovante. Sa démarche zéro déchet, qui inclut la livraison de ses plats à vélo dans des contenants réutilisables, est un exemple parfait de responsabilité alimentaire et d'écologie alimentaire à l'œuvre.


Au fil de notre discussion, nous redécouvrons ensemble les saveurs que la cuisine végétale peut offrir et les défis que l'on peut rencontrer lors de la création de recettes. Sierra évoque l'importance de s'adapter aux goûts variés de ses clients, qu'ils soient végétaliens ou flexitariens, et partage des conseils pratiques pour ceux qui souhaitent manger plus végétal. Je suis convaincue que commencer progressivement et se faire plaisir avec des ingrédients qui nous donnent envie est la clé d'une transition réussie vers une alimentation raisonnée.


Nous parlons également de son entreprise, Croque-Légumes, qui propose des plats végétaux variés et accessibles tout en mettant en avant l'importance de l'écologie dans sa démarche. En tant qu'auditeur de La Révolution dans l'Assiette, tu découvriras des épisodes inspirants qui te donneront envie de te lancer dans le jardinage et la cuisine, tout en prenant conscience de ton empreinte carbone. Alors, es-tu prêt à rejoindre cette aventure culinaire qui allie plaisir et impact environnemental ? Écoute cet épisode et laisse-toi inspirer par Sierra et ses convictions alimentaires.


Pour en savoir plus, vous pouvez retrouver Sierra sur son site internet : Croque Légumes (croquelegumes.com)

ainsi que sa page Instagram


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La liste d’attente pour Expérience végétale : 1 mois pour adopter une alimentation saine et respectueuse de soi et de la nature  


Episode monté et mixé par Laëtitia Garnache 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello et bienvenue sur le podcast La Révolution dans l'Aciète. Je suis Claire, photographe culinaire et créatrice de recettes végétales, passionnée et engagée pour un avenir plus responsable. Chaque semaine, je te retrouve seule ou accompagnée de mes invités à la découverte d'une alimentation végétale et plus responsable. Ensemble, nous allons ouvrir les portes de l'univers végétal et partir l'explorer. Alors, installe-toi bien et c'est parti ! Bonjour Sierra ! Je suis ravie de t'accueillir sur ce podcast pour échanger sur ce que tu fais et aussi l'alimentation végétale.

  • Speaker #1

    Merci de m'accueillir sur ce podcast, je suis ravie de participer.

  • Speaker #0

    C'est avec plaisir. Donc pour contextualiser un peu, tu es chef vegan qui propose des plats savoureux à emporter et que tu livres à vélo, enfin directement en entreprise, et que du coup tu livres toi à vélo.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Du coup, je livre, c'est une entreprise zéro déchet. Donc, je livre même dans des contenants réutilisables que je récupère, en fait. Et je livre donc au particulier sur la lieu de travail ou à domicile, à vélo. Donc, la boucle est bouclée, totale, éco-responsable.

  • Speaker #0

    Incroyable. Franchement, c'est une belle perspective. Parce que du coup, c'est vrai que le zéro déchet, ça commence aussi à grandir, comme l'alimentation végétale, et pouvoir combiner les deux. C'est vraiment sympa.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Je suis Sierra, je suis franco-suédoise, née en France, mais ma mère est suédoise et j'ai vécu chez ma grand-mère en Suède. J'ai les deux nationalités bien présentes en moi, ce qui peut être super et conflictuel. parce qu'on n'a pas du tout la même façon de fonctionner. Mais du coup, moi, j'ai fait, dans les deux, là où ça se rassemble, la nourriture est vraiment au centre de nos vies. Et moi, j'adorais la malpouffe, quoi. Parce qu'en France, tout ce qui est plat en sauce, quand j'étais omnivore, la viande en sauce, la viande... Le par-ci, le burger, la pizza. Et en Suède, ce n'était pas mieux. C'était encore plus de sauce. Du coup, il y a un jour, j'ai dû changer d'hygiène de vie. Et je me suis lancée un peu dans le végétarisme au départ. Et c'est devenu le véganisme. Et finalement, j'ai toujours gardé la gourmandise, malgré tout.

  • Speaker #0

    Du coup, tu l'as dit, tu dis j'adorais la malbouffe. Et c'est aussi marqué sur ton site. Comment est-ce que tu vois, tu es passée d'une alimentation plutôt mal bouffe à une cuisine végétale et qu'est-ce qui a déclenché ce changement chez toi ?

  • Speaker #1

    En fait, j'avais des problèmes d'hygiène de vie. J'avais besoin de manger plus de légumes et beaucoup moins de viande, beaucoup moins de gras. Finalement, je me suis vite penchée sur le végétarisme puisque c'est la facilité en fait. La viande, même si j'aimais ça... Je me suis vite rendue compte que je pouvais m'en passer. Ce n'était pas un trop gros problème. Le fromage, c'est compliqué et ça reste encore compliqué. Parfois, j'ai des petits manques. Et puis, au fur et à mesure, j'ai intégré surtout les légumes que j'ai achetés dans des types d'amap. J'ai pris goût à manger des légumes parce qu'avant, je n'aimais pas ça du tout. Et surtout, je les ai cuisinées comme moi, je souhaitais et comme je visualisais pour que ça soit gourmand. Parce qu'à la base, moi, un poireau, ça ne me faisait pas rêver. Mais maintenant, ça fait partie de mes légumes préférés.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est intéressant. Du coup, tu as cuisiné les légumes comme toi, tu les aimais en fait. Oui. Moi, je sais que j'ai retrouvé ça aussi. C'est qu'en fait, en cuisinant vénétal, du coup, j'ai retrouvé le goût des aliments. Oui. Les légumes, j'ai un vrai goût maintenant des légumes. Donc du coup, j'imagine que toi, c'est pareil ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Oui, moi, finalement, j'étais éduquée où ma mère allait chercher les légumes au supermarché. Ce qui fait que moi, les légumes n'avaient pas de saveur. Donc déjà, quand j'ai commencé, il faut savoir que j'ai eu mon CAP cuisine en 2017. Avant, j'étais dans la restauration ferroviaire. Mais j'avais commencé à prendre des paniers légumes de maréchal fraîcheur. pour déjà intégrer plus de légumes. Et à ce moment-là, j'ai commencé à découvrir les saveurs des légumes. Donc j'ai arrêté d'acheter des légumes en supermarché, parce que c'était vraiment pas bon. Et surtout, ils viennent de France et de nos régions. Donc, c'est encore plus important parce qu'ils sont, quand on les a en cuisine, ils sont mûrs, suffisamment mûrs. Ils sont de saison, ce qui est important. Donc, ils ont pris tous les nutriments qu'ils ont eu besoin de la saison.

  • Speaker #0

    Et que nous, nous avons besoin à ce moment-là de les manger.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc ça, tout ça, même avant de cuisiner selon nos saveurs, ça commence déjà par là, en fait. Et surtout, après, je suis passée au bio. Tout le monde disait, c'est super cher le bio. Mais finalement, quand on sait bien ce... Quand on n'achète pas un gros sac de courgettes pour deux personnes, en fait, ce n'est pas si cher que ça. Il suffit juste de bien quantifier ses aliments. Et oui, du coup, pour finir à ta question, l'avantage du végétalisme, c'est que... On redécouvre des goûts, je suis assez d'accord. Et surtout, on peut encore plus explorer des saveurs. La créativité, elle est infinie.

  • Speaker #0

    Je suis bien d'accord avec toi. Et du coup, qu'est-ce qui t'inspire dans ton travail au quotidien et quelles sont tes principales motivations dans ton travail ?

  • Speaker #1

    Moi, ce qui m'inspire, en fait, in fine, ce sont mes clients qui m'inspirent. Il y a le côté aussi cuisine. Moi, je propose un menu unique par jour. et je change tous les jours. Sur 30 jours du mois, il n'y a pas un menu qui sera pareil. Je peux en remettre sur le mois suivant, quand je sais que ça a bien fonctionné, mais l'idée, c'est que ça soit ultra varié. Parce que moi, ça me permet de tester et d'améliorer mes qualités en cuisine. Et vraiment, pour... Ce sont mes clients qui me motivent parce que c'est eux qui vont me dire si c'est bon ou pas bon, ce qui va bien fonctionner ou pas bien fonctionner. Et puis, mes clients sont variés. J'ai le végétalien qui est trop content de trouver une offre végétalienne qui ne soit pas trop chère et qui rentre et on peut le livrer et tout ça. Et qui est co-responsable. Donc, j'ai celui-là, j'ai le flexitarien. et j'ai des personnes qui étaient comme moi, qui ont besoin de changer d'hygiène de vie et qui doivent manger plus de légumes mais ne savent pas comment faire, hormis les légumes vapeurs, ce qui est hors de question. Du coup, eux me motivent bien parce qu'au départ, ils me disent souvent « Bon, je ne te cache pas, Syrah, mais je mets un morceau de viande à côté. » après tu fais ce que tu veux, moi je ne suis pas là pour te juger ou te faire la morale et puis après au bout d'un moment ils me disent Syrah j'ai réussi, je n'ai pas mangé de viande à côté j'ai mangé que ton plat et c'était trop bon et là c'est super, c'est pari gagné et ça, même si j'ai de la fierté pour tous mes clients, là j'ai montré à quelqu'un qui n'était pas dans l'optique de ne pas manger de viande, de rester vraiment omnivore, qu'il y avait une autre solution et que ça pouvait être très bon. Donc voilà ce qui me motive en fait.

  • Speaker #0

    C'est très chouette. C'est un sacré retour, je pense. Ouais. Et du coup, est-ce que tu as... Quels sont les principaux défis auxquels tu as été confrontée lors de la préparation de tes plats végétaux ?

  • Speaker #1

    Déjà, cuisiner végétal, au tout début. Mon conjoint, c'est mon... C'est mon premier client et puis c'est mon cobaye surtout, parce que lui, il a eu tous les bons trucs, mais il a eu tous les ratés aussi. En fait, moi, quand j'ai commencé la cuisine, j'ai été embauchée dans un restaurant de viande. Donc, j'étais loin du végétalisme. Et quand il a fallu changer, qu'est-ce qu'on fait ? Les écoles ne sont pas formées. En 2017, on n'était pas formé sur le végétalisme, ni même. le végétarisme. D'ailleurs, ce qui est assez hallucinant, parce que je dis à des gens « Mais en fait, vous mangez végétal. Quand vous mangez une ratatouille, si vous ne mettez pas de viande à côté, si vous le considérez comme plat, c'est végétal. » Mais on ne réalise pas ça. Mais bon, du coup, les formations, ça en manque. Le premier défi, c'était de créer des recettes qui soient bonnes, qui ne soient pas trop végétales. Dans les saveurs, surtout au début. J'en ai une, je crois que j'avais fait un butternut farci avec du cresson et de la betterave et tout. Et mon conjoint, il a fait « Ah ouais, non, là, c'est trop. » Et je comprends, moi, j'adore le cresson, mais bon, il faut vraiment aimer là. Et puis, il fallait trouver la gourmandise. aussi, était assez compliquée. Donc ça, c'est les deux premières choses que j'ai mis du temps à trouver. Mais la gourmandise sans fromage, pour moi, parce que autant la viande, le poisson, je pourrais tout retirer, c'est pas grave. Mais le fromage, c'est trop représentatif de la gourmandise. Et moi, il fallait que je trouve quelque chose qui soit gourmand sans fromage. Puis à force de regarder quand même sur Internet, lire des bouquins et tout, j'ai trouvé, finalement. Et le deuxième défi, c'est les apports. Est-ce que j'ai assez d'apports dans ce que je faisais ? Surtout que quand j'étais omnivore, je n'y pensais pas du tout à mes apports. Donc je pense que maintenant, je suis mieux dans mes apports. Je sais que tout ce que je mange, c'est réfléchi et tout ça. Comparé à omnivore, je devais avoir des carences parce que déjà, je ne mangeais pas suffisamment de légumes. Donc voilà. Sinon, mais ça aussi, ça s'apprend en fait. Tout s'apprend. et on comprend assez vite. Le schéma est très facile quand on est assez intéressé. Et le troisième défi, c'est en montant Croque-Légumes, c'était de savoir les emballages. Moi, je ne voulais pas d'emballage carton. La décision de prendre un vélo pour livrer, c'était facile et tout ça, mais dans quel emballage ? Et au départ, je pensais à vert, puisque c'est le premier, mais c'est lourd. Et même encore aujourd'hui, même si j'ai des emballages... Comme mon bento et tout ça, qui est une super entreprise, il faut que je teste d'autres. Mais je ne suis pas encore satisfaite parce que j'ai une utilisation extrême de l'emballage. Puisque moi, tous les jours, ils sont livrés, tous les jours, ils sont renettoyés. Et parfois, mes clients les nettoient même s'ils n'ont pas besoin. Ils ont juste besoin de rincer, mais ils veulent me faire plaisir. Donc, ils les nettoient. Donc moi, je re-nettoie quand même derrière. Du coup, il y a une utilisation assez extrême. En plus, ça passe au micro-ondes et tout ça. Donc les emballages, pour moi, c'est la plus grande difficulté.

  • Speaker #0

    Si je reviens sur le premier défi, il y avait la gourmandise. Comment toi, tu définis la gourmandise ?

  • Speaker #1

    La gourmandise, pour moi, c'est ton cerveau qui fait « Waouh, c'est génial ! » En fait, il faut une dose de gras. Maintenant, il faut savoir que moi, j'utilise beaucoup de purée d'oléagineux. Je fais ma purée de cacahuètes ou celle de noisettes ou amandes. Et déjà, pour moi, ça, c'est bien. C'est déjà quand on parle cacahuètes, il y a mon cerveau qui est en train de dire « Ouh, j'en veux, j'en veux » . Donc ça, c'est ma gourmandise. Mais après, ça peut être les champignons. Vas-y, mets-en partout. J'adore, quoi. Et finalement, je trouve que la gourmandise, elle est vraiment... personnel, in fine, il faut que ton cerveau se dise ça c'était trop bien.

  • Speaker #0

    Le deuxième, je ne sais plus ce que c'était. Les apports. Je rebondis aussi là-dessus parce que quand on mange encore de la viande, les apports, on s'en fiche totalement. Je me souviens.

  • Speaker #1

    Tu ne penses pas. Ne dis pas la moitié de ton assiette en légumes et un quart en céréales et l'autre en légumineuses. Ou pas en protéines.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on n'y pense pas du tout. Et c'est vrai que moi, quand on s'intéresse à l'alimentation végétale, le lewarning s'allumait. Et on s'y intéresse. Mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui continuent à manger de la viande et qui sont carencées. Mais ça, on s'en rend compte, malheureusement.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en fait, in fine, ils mangent trop de viande. Puisque ça, ça fait partie des excès. En fait, ce n'est pas une carence, mais c'est un excès. Et ils ne mangent pas suffisamment de légumes. Parce que le légume n'est qu'un seul accompagnement. Après, je pense qu'en féculent, en général, les gens ne sont pas en carence.

  • Speaker #0

    Non, je pense que c'est plutôt les légumes et tout ce qui est vitamines, peut-être. Vitamines et minéraux, sur certains, ça doit manquer. Donc toi, tu t'as aussi dit que le légume, ce n'était plus un accompagnement. C'était vraiment le plat principal de tes recettes. Donc comment tu arrives à sublimer ces légumes dans tes plats pour qu'ils soient gourmands tout en étant sains ?

  • Speaker #1

    En ayant tellement de recettes différentes par jour, par mois plutôt. C'est assez... C'est trop vaste comme question. Parce qu'en fait, c'est tellement assez aléatoire. Tu prends un tagine, un plat typiquement où tu ne peux mettre que des légumes. C'est trop bien. Rien que le tagine dans lui-même, il sublime le légume. Et après, par contre, je vais faire des pancakes aux légumes et tout ça, qui peuvent bien plaire aux enfants aussi.

  • Speaker #0

    Tu glisses un peu les légumes.

  • Speaker #1

    Ouais, comme tu fais les pancakes avec des épinards, tu les broies. Les pancakes, ils sont verts. C'est trop fun, quoi.

  • Speaker #0

    Ça rajoute de la couleur.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et in fine, c'est de mettre un peu les légumes un peu partout et le laisser avec. ses saveurs, garder ses saveurs malgré que je rajoute des épices et tout ça. C'est juste pour ressortir ces saveurs.

  • Speaker #0

    Et le masquer.

  • Speaker #1

    Le masquer, oui.

  • Speaker #0

    C'est important d'avoir le goût du légume.

  • Speaker #1

    Oui, sinon ça n'a aucun intérêt.

  • Speaker #0

    Souvent, les gens ont l'idée que manger végétal rime avec un manque de plaisir. Tu as déjà parlé de la gourmandise tout à l'heure, mais est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Comment toi, tu arrives à mettre cette gourmandise dans ses plats ?

  • Speaker #1

    Je parle de la malbouffe. Moi, il était hors de question que je mange des légumes vapeurs. Moi, j'avais aussi cet état d'esprit. C'est de me dire, manger des légumes vapeurs. Les graines, j'adore ça. Donc, ça fait partie des stéréotypes. Mais j'ai dû vraiment réfléchir à des plats, déjà, qui me font plaisir, qui me faisaient plaisir en tant qu'omnivore, comme un chili con carne. Là, au lieu de mettre de la viande, je rajoutais des légumes, vu qu'il y a déjà les haricots rouges. Donc je n'avais pas besoin de changer la protéine, puisqu'il y a déjà de la protéine dans les haricots rouges. J'ai rajouté du riz et j'ai mis les légumes. Rien que ce plat-là, pour moi, est génialissime parce qu'il est gourmand avec les épices et tout ça. Et il peut être de saison toute l'année, en fait. Il suffit de changer les légumes. Donc j'ai commencé par ça, après l'emblématique dalle que tous les végétaliens, végétariens font. Beaucoup de plats asiatiques au départ. En tout cas, des goûts et des saveurs asiatiques comme le tamari ou le lait de coco. Et au fur et à mesure, j'ai intégré tout ce qui me passait par la tête.

  • Speaker #0

    C'est ce qui est chouette avec l'alimentation végétale. On peut partir d'un plat et le customiser avec tout ce qu'on veut dedans. Ça reste bon quand même.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mais en même temps, en plus, selon les plats et selon les légumes qu'on va mettre dedans, le plat n'a plus la même saveur. Un chignon de carnet en été avec courgettes, tomates n'aura pas la même saveur l'hiver avec une courge et de la betterave. Donc, c'est là aussi ce qui est intéressant. Et c'est là où, finalement, le légume devient l'aliment principal parce que c'est lui qui va sublimer le plat.

  • Speaker #0

    Et donner le goût au plat aussi. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc maintenant, on va repartir un peu sur la livraison à vélo.

  • Speaker #1

    Ça marche.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu livres tes plats à vélo sur Lyon. Est-ce que tu peux nous dire un peu plus sur cette démarche ? Pourquoi est-ce que c'est important pour toi d'intégrer cet aspect écologique dans ton entreprise ?

  • Speaker #1

    Je crois que si on ne réfléchit pas à l'écologie maintenant, ceux qui parlaient d'écologie déjà il y a 30 ans, on ne les écoutait pas, on aurait dû. On ne va pas revenir en arrière, on ne va pas refaire le monde d'il y a 30 ans, c'est passé. Mais maintenant, il devient urgent de faire des choix. Après, il y a des personnes qui vont dire, j'entends beaucoup en tout cas, certains dans mon entourage qui se disent, mais pourquoi moi je vais me restreindre ? faire le tri ou des petites choses comme ça, alors que c'est les multinationales qui devraient faire. Et moi, je réponds, mais en fait, c'est juste un choix de vie et à toi de voir si ça correspond à ta conscience et tout ça. Et moi, je sais que si je n'allais pas dans les co-responsabilités, c'est ma manière aussi de remercier la terre. La terre nous donne à manger, nous donne des légumes et tout ça. La seule façon que je peux la remercier, c'est d'essayer d'en prendre le plus soin possible.

  • Speaker #0

    C'est une très bonne vision.

  • Speaker #1

    Donc voilà. Et puis, je n'ai pas le permis. De toute façon, c'était facile. Je ne sais pas conduire une voiture.

  • Speaker #0

    Je ne sais plus que le faire sur le vélo. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça. Oui, à pied, au départ, je le faisais quand j'étais en mode test. Mais bon, quand j'étais en mode test, je ne livrais que dans le quartier des amis. Là, je n'allais pas aller très loin. Ce n'était pas viable.

  • Speaker #0

    Je comprends. Pour ceux qui voudraient essayer de manger plus végétal au quotidien, quels conseils tu pourrais leur donner pour qu'ils puissent commencer sans se sentir submergés ou frustrés ?

  • Speaker #1

    Déjà, d'y aller progressivement. Je pense qu'il y a des personnes qui arrivent à changer drastiquement. Et franchement, je leur tire mon chapeau parce que ça aurait été impossible pour moi. Parce que du coup... Le côté de progressivement te permet déjà de ne pas frustrer ton cerveau, parce qu'en fait, c'est toute une question de cerveau. C'est tout ce que ton cerveau dit. Quand on parle de rééquilibrage alimentaire, in fine, on parle de rééquilibrage d'habitude du cerveau. Le cerveau, quand il se dit « j'ai mangé de la viande, ça va, j'ai plus faim » . Beaucoup pensent que quand on mange végétal, on a encore faim et tout. En fait, non. Il suffit de trouver les bons apports et de dire à ton cerveau « non, tu as suffisamment mangé » . Donc, d'y aller progressivement pour habituer son cerveau à des nouvelles façons de faire. Et aussi, parce que si on rate un plat et qu'on a changé drastiquement, tout d'un coup, on va se dégoûter. Alors qu'in fine, t'as raté, c'est pas grave, demain, tu manges un truc qui te fait plaisir et tu réessayes. La première chose, je dirais aussi, enfin la deuxième chose, je dirais, c'est d'aller vraiment sur les légumes qui nous font envie. Moi, j'ai parlé de champignons tout à l'heure. Enfin, l'été... Je pense que l'été, c'est souvent les légumes qui font le plus envie aux gens. Donc, ne pas hésiter à commencer en été, parce qu'en plus, c'est facile. Les tomates, les aubergines, les courgettes. Et puis souvent, les personnes ont l'impression qu'en hiver, il n'y a pas de légumes, alors qu'il y a une multitude de légumes. Mais du coup, de commencer au moment où c'est la saison de ses légumes préférés. Et par exemple, en automne, peut-être les champignons. Parce que les champignons, ceux qui aiment ça, c'est vraiment le gros truc gourmandise. Pour ceux qui aiment, parce qu'il y en a qui n'aiment pas du tout. Et après, ça se fait au fur et à mesure. En fait, on commence par une fois par semaine. Et puis, tout d'un coup, on va avoir des bienfaits. Donc, on va refaire deux fois par semaine. Et puis, ainsi de suite. Et puis, ça se fait naturellement.

  • Speaker #0

    Petit à petit, oui.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Quels sont les plats ou les ingrédients que tu recommanderais à quelqu'un qui démute dans la cuisine vétale, mais qui cherche quelque chose de simple et rapide ?

  • Speaker #1

    Les légumes qui font plaisir, déjà on commence par ça, qui font envie. Si on a peur que ça prenne trop de temps, moi pour une cuisinière ça a choqué beaucoup de gens, mais aller chercher des légumes surgelés, sans apport, vraiment les légumes crus surgelés, c'est mieux qu'en boîte déjà, parce qu'en fait finalement...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas les conservateurs.

  • Speaker #1

    Quand ils sont mis en conserve, ils perdent de leurs nutriments. Alors que les surgelés... en fait ils sont cueillis, surgelés tout de suite. En fait il y a un laps de temps très très court. Ce qui fait que bon, hormis les vitamines qui sont hydrophobes, le reste des nutriments sont présents. Donc c'est même encore plus frais que parfois aller au marché et avoir eu des légumes qui sont sur l'étalage depuis une semaine. Pas hésiter si on a peur de prendre des légumes surgelés. Après, on passera vite aux frais parce qu'on remarquera que les légumes, ça peut aller vite. Les légumineuses, les prendre déjà cuites. Et pareil, au fur et à mesure, selon le temps qu'on a, on les fera nous-mêmes. On fera nous-mêmes la cuisson et tout ça. Et si tu aimes le lait de coco, tu prends du lait de coco avec du... curry, des épices et en fonction ou des sauces tomates enfin du coup des tomates ou des trucs qui font envie en fait prendre les aliments végétaux qui font envie.

  • Speaker #0

    Oui c'est quelque chose qui revient beaucoup de mon avis se faire plaisir, des choses qui nous donnent envie, il ne faut pas être frustré en fait il faut vraiment...

  • Speaker #1

    C'est ça et ne pas hésiter à manger des desserts ou des purées d'oléagineux le peanut butter mais allez-y quoi ... Faites-vous plaisir et pétez-vous la pence avec le peanut butter. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai que c'est bon. Oui, c'est bon. Je ne pense pas que tout le monde n'aime pas, mais...

  • Speaker #1

    Non, tout le monde n'aime pas, mais il y a beaucoup de personnes qui pensent que, vu que c'est gras, il ne faut surtout pas en manger. Ben non, allez-y, parce qu'en fait...

  • Speaker #0

    On a besoin de gras.

  • Speaker #1

    En fait, oui, c'est ça. On a besoin, notre corps a besoin de lipides. Et celui-là, il est bon. Et ce n'est pas celui de... Ce n'est pas le gras de produits d'origine animale qui, finalement, nous donne du cholestérol. Là, il ne nous donne pas ce cholestérol-là. On en a besoin. Je vais y aller, quoi.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'il y a beaucoup de mythes sur l'alimentation végétale ou même de l'alimentation carnée. Du coup, qui fait qu'on se prive de certains aliments alors qu'ils sont bons pour nous.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Par peur, des fois, ça peut être...

  • Speaker #1

    C'est le problème des lobbyistes du régime. aussi. Surtout, ne mangez pas... Un jour, on m'a dit, ne mangez pas de l'avocat, quoi, parce que c'est trop gras. Ouais, mais en fait, c'est gras parce qu'il y a une raison, en fait, t'en as besoin. Tu peux me dire que je ne mange pas d'avocat parce que ça demande trop d'eau, ou parce qu'au Mexique, ce n'est pas terrible, parce qu'il y a une espèce de cartel de l'avocat, ou parce que ça a bien de... L'autre bout de la planète. L'autre bout de la planète. Là, je comprends. Tu peux me dire que je ne mange pas d'avocat parce que c'est trop gras. Non, en fait, c'est le gras dont tu as besoin.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Le gras est un aliment qu'on a besoin au quotidien. Toi, en tant que chef vegan à Lyon... quelles sont les demandes que tu reçois les plus souvent ? Et est-ce que tu vois une évolution dans l'intérêt du végétal autour de toi ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je vois un très grand intérêt dans le végétal. Alors nous, on a la chance et le luxe de pouvoir choisir son alimentation. On est dans des pays où on n'est pas en train de devoir chasser. On a l'alimentation qui vient à nous, entre guillemets. Donc on peut... On a le luxe de réfléchir où on veut aller avec notre alimentation. On n'est pas en Sibérie où il y a une finée. Ils sont obligés de manger du poisson très très froid, voire même congelé. Ou tuer un renne pour pouvoir manger et avoir les apports dont ils ont besoin. Donc je pense que, en tout cas moi, j'ai ça en tête. En me disant, maintenant... faire mon changement en ayant ce luxe de choix. Du coup, le végétal, déjà, ça rentre dans l'éco-responsabilité, déjà, premier point, parce que le soja, même si les grands lobbyistes carnaient, Ils disent, tu manges du soja et tout. Mais en fait, ta vache que tu es en train de faire grandir dans des conditions quand même ultra tristes, parce qu'en plus, elle ne va pas vivre suffisamment longtemps, elle n'a pas une vraie vie pour que d'autres personnes puissent manger de la viande, c'est elle qui mange plus de soja que moi. Je ne mange pas autant qu'elle. Donc ça... Après, la cruauté animale, c'est forcément important. Et le bien-être de santé. En fait, quand je suis chez ma mère, ma mère ne mange pas végétal, donc je ne me prends pas la tête non plus à faire des débats en long, en large, en travers. Je ne la vois pas suffisamment pour rentrer dans des débats. Du coup, à chaque fois que je me remange de la viande, déjà j'ai peur. du plaisir. Je ne retrouve plus le plaisir que j'avais avant. Et surtout, mon corps est fatigué. Je le sens. Et manger végétal, c'est quand même se faire du bien. Donc, voilà les trois intérêts pour moi végétal. L'éco-responsabilité, la crudité animale et le bien-être de soi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est trois points qui sont importants. Et qui ont leur raison. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est vrai. Et puis in fine, tous ceux qui mangent végétal, moi j'ai des clients qui étaient carnés avant et sont flexitariens maintenant. Et à chaque fois qu'ils commandent chez moi, du coup ils me disent « super ! » Parce qu'en fait, je mange le midi ton repas, l'après-midi, je n'ai pas envie de dormir. J'ai une pêche de dingue pour faire plein de choses. Et ça, c'est parce que ton corps n'utilise pas toute son énergie pour digérer tout ce qui est produit animal.

  • Speaker #0

    Ça, je l'avais remarqué aussi dans la digestion, comme quoi ça peut jouer sur l'énergie et l'impact sur ta journée après.

  • Speaker #1

    C'est pour ça. C'est là d'où vient... Alors, il y a deux choses d'où vient le coup de fatigue après le repas. C'est les produits carnés qui sont... très difficile à digérer.

  • Speaker #0

    Il est pour lui transformer aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est du mauvais gras, très mauvais gras, et le corps, du coup, il galère à l'évacuer. Oui, voilà. Et la deuxième chose, c'est que, et moi la première, c'est qu'on ne mâche pas suffisamment.

  • Speaker #0

    Il y a le pic de glycémie aussi.

  • Speaker #1

    Oui, mais ne serait-ce que, alors je reviens sur la mastication. En fait, le premier acte de digestion, il commence dans la bouche. Et en fait, il faudrait mastiquer. En gros, il faut manger de la bouillie avant que ça soit avalé. Et bon, personne ne le fait. Et ça joue beaucoup quand même. Et le pic de glycémie aussi, parce qu'on mange très sucré. Donc, ça revient sur les produits transformés. C'est pas transformé. Du coup, bah... hop, un coup de bien et un coup de tout de suite pas bien derrière.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu me parlais en off que tu avais une diversification au niveau de tes clients, donc des flexitariens, des personnes qui ont vraiment adopté l'alimentation végétale. Qu'est-ce qu'ils pensent de ton service ? Qu'est-ce qui leur a fait passer le cap de te contacter ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai parlé de mon premier client. C'est celui qui, parce que moi, c'est ma référence. Il adore quand je dis ça en plus. Alors quand j'appelle mon premier client, c'est celui qui m'a fait... tester pendant un an et demi mon concept.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Du coup, je refais un petit peu l'histoire de Croque-Légumes. Croque-Légumes, c'est atelier de cuisine végétal sur Zoom pendant le Covid, parce que moi, à ce moment-là, j'ai perdu mon emploi en tant que chef de cuisine, deux fois, puisqu'il y a eu deux confinements. Donc c'est au deuxième confinement que je commence à faire des ateliers. Et j'ai un ami, donc ce premier client, qui me dit, tes ateliers, c'est bien, mais moi, ça ne m'intéresse pas. Mais il faut que je mange plus de légumes. Par contre, si tu me ramenais des plats, ça serait trop cool. Je dis, écoute, ouais, OK, si tu veux, on teste. Mais je n'étais pas dans l'optique de faire ça, en fait, à la base. Du coup, il me dit, bon. Il goûte les premiers plats et il me fait « bon bah c'est bon, ma femme et moi c'est validé, on fait ça, on te commande deux fois par semaine » . Et du coup, toutes les semaines, mardi et jeudi, toutes les semaines, je lui apportais le soir. Vu qu'il était à côté, j'y allais à pied.

  • Speaker #0

    Pas encore vu.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est exactement. J'apporte les repas et tout. Et moi, je prends beaucoup goût et beaucoup de plaisir à le faire. Et du coup, ça commence à bien m'éclater, tout en continuant les ateliers sur Zoom. Je me dis, mais non, ça, c'est vraiment chouette. En plus, le retour est bien et tout. Surtout qu'au bout de, je ne sais plus, 4 ou 6 mois, il me dit, on va rajouter un jour. Alors que lui, c'est un gros omnivoire. La côte de bave, c'est le week-end. D'ailleurs, il m'a dit, la semaine, tu peux... me faire marcher et tout, parce que je le fais marcher aussi, et manger végétal, mais le week-end, tu me laisses tranquille. Je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Un bon compromis.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà. Et du coup, c'est lui même qui a rajouté un troisième jour. Paris-Gagné, encore une fois, quand on arrive à avoir un omnivore qui dit « moi, je veux bien manger une troisième » comme quoi on en revient au cerveau. Son cerveau lui a dit « ça, c'est bon pour toi, en fait. C'est super bien. » Et finalement, au bout de six mois, je me suis dit, en fait, je veux que ça soit ça, croque-legumes. Je veux pouvoir livrer les gens qui souhaitent, soit qu'ils soient végétaliens, parce qu'en plus, il y a très peu d'offres, parce que ça reste une niche, le végétal. On n'est pas nombreux. Il n'y a pas beaucoup de végétaliens en France. Je crois que c'est à l'ordre de 2% ou quelque chose.

  • Speaker #0

    On peut regarder l'histoire.

  • Speaker #1

    Mais j'ai regardé l'autre jour parce que... Mais ce n'est pas grand. Les offres sont compliquées et sont souvent chères, à juste titre. Du coup, je voulais avoir une offre pas chère, qui soit accessible pour les végétaliens, pour les petits porte-monnaies comme pour les plus gros. Enfin, petits, oui, porte-monnaies. Et après, ça visait aussi les gens qui voulaient végétaliser, pour leur montrer que c'est accessible. Du coup, c'est deux types de personnes. que j'ai, donc les végétaliens, qui sont contents d'avoir une nouvelle offre, et les gens qui veulent végétaliser, et qui sont contents de pouvoir manger. J'ai une cliente qui n'est pas du tout végétalienne, et c'est une commerçante, et en fait, dans sa rue, il y a une boulangerie et une pizzeria. Elle m'a dit, c'est bien beau, mais moi, ça suffit. Et en fait, elle a pris dès le départ un abonnement. de 5 repas par semaine. Donc, ça a l'air un repas par jour. Et ça fait 4 mois qu'elle est avec moi. Oui,

  • Speaker #0

    donc du coup, elle a quand même trouvé son intérêt dans ton abonnement.

  • Speaker #1

    Oui, et puis dans les saveurs. Parce qu'in fine, ce dont elle avait peur, c'est qu'elle soit obligée de prendre sur un an. Alors que je lui ai dit, non, tu as envie d'arrêter, tu arrêtes. Moi, je suis très flexible. Mais du coup... Si elle revient, c'est que malgré qu'elle mange de la viande et tout ça, elle a trouvé des nouvelles saveurs. D'ailleurs, on me dit, je lui fais découvrir plein de nouvelles saveurs et tout. Elle est trop contente. Elle a fait goûter à son mari une fois. Et voilà, en fait. Et ça aussi, c'est pari gagné, quoi, finalement. Parce qu'elle, elle se sent mieux dans sa peau. en mangeant végétal. Et c'est même pas dans l'idée de maigrir ou quoi que ce soit, juste d'être...

  • Speaker #0

    Bien dans sa peau.

  • Speaker #1

    Bien dans sa peau, en fait. Et se sentir en forme et tout ça. Chose qu'elle n'avait pas avant, quoi. Et puis, ça crée quand même quelques problèmes quand on ne mange que des sandwiches et des pizzas. Oui.

  • Speaker #0

    On ne va pas citer lesquels, mais...

  • Speaker #1

    Ouais, voilà.

  • Speaker #0

    On voit très bien le schéma.

  • Speaker #1

    Pas moi qui vais la critiquer. J'adorais ça. J'adorais faire ça, donc...

  • Speaker #0

    Dans ton concept, il y a deux choses que j'aime bien. C'est le fait qu'il y a la convivialité. Du coup, tu vas au contact du client et tu as son retour. Tu peux échanger avec lui. Je trouve ça trop chouette d'aller à la rencontre du client. Et la deuxième chose, le fait que tu livres directement les personnes au lendemain. Ça permet d'ouvrir aussi le côté végétal aux personnes qui n'ont pas le temps de cuisiner, qui ont sûrement un travail qui leur prend toute la journée, qui n'ont pas le temps de cuisiner, qui font des horaires... Des très grosses horaires, et du coup, leur permettre d'offrir cette Ausha aux personnes qui travaillent et qui n'ont pas forcément envie de cuisiner. Je trouve ça trop chouette, en fait.

  • Speaker #1

    Alors, la relation client, moi, j'étais serveuse avant. J'ai travaillé dans la restauration Févre-Riviard pendant dix ans, donc j'ai le contact client facile. Enfin, non, j'ai une très grande introvertie, donc ça m'a sorti de ma coquille, quoi. Quand je suis passée en cuisine, du coup, je n'avais plus ce contact client. Et le jour où j'ai une cuisine ouverte au client, je me suis dit, mais en fait, plus jamais je veux une cuisine fermée. Je veux pouvoir discuter avec les gens qui mangent ce que je fais. Donc ça, c'était important. J'aime trop cette relation, en fait. Pourquoi je livre sur le lieu de travail ? D'ailleurs, je livre entre 9h et 11h et 17h et 19h. Donc, ce n'est même pas pendant les heures de repas. Parce qu'en fait... comme tu dis, les gens ont beaucoup de travail les 35 heures c'est bien on a gagné du temps mais en fait on a gagné aussi du stress parce que les pauses repas sont beaucoup plus courtes donc les gens après emmènent à manger et c'est très bien mais ça veut dire quand on a fini sa journée de boulot pas tout le monde a envie de cuisiner déjà il faut que ça soit un vrai plaisir parce que sinon on ne le fait pas et du coup moi j'avais créé ce concept pour faciliter ... l'organisation des journées des personnes. Je prends au max 5 minutes avec paiement du temps de la personne dans la journée. D'où aussi l'abonnement. Si quelqu'un a un abonnement, je ne vais pas récupérer les contenants dans la journée, je vais récupérer la prochaine livraison. Déjà, ça fait gagner du temps. In fine, le fait d'amener le matin ça leur laisse le choix de s'organiser dans leur travail. Et il n'y a plus cette idée d'horaire par rapport à quelqu'un, mon repas il arrive chaud à telle heure, il faut que j'aille le chercher, mais ça se trouve ces personnes sont en plein dossier et c'est compliqué de s'arrêter. Alors que là ils ont la liberté de se dire, mon plat il est froid, je le chauffe quand je souhaite, je prends ma pause quand je souhaite, et quand ils sont en pause, ils sont en vraie pause. Et quand ils rentrent chez eux, ils sont en vérité aussi.

  • Speaker #0

    En vérité aussi, oui. C'est ça, en fait, ça enlève le stress du « qu'est-ce que je mange demain ? » « Qu'est-ce que je vais cuisiner ? »

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je pense que ça enlève pas mal de stress et de charge mentale, ce concept-là.

  • Speaker #1

    Oui, d'ailleurs, j'ai écrit sur mon LinkedIn « je suis facilitatrice de la diminution de la charge mentale » .

  • Speaker #0

    C'est tout à fait ça. C'est vrai que c'est quand même une question qu'on se pose régulièrement, qu'est-ce qu'on mange, quoi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ça revient à trois fois par jour, si la personne cuisine toute la journée. Faites les propres repas sans être livrés, allez manger à l'extérieur, des trucs comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais même, ne serait-ce que choisir, même si on n'emmène pas son repas, ça revient, c'est quand même assez prenant sur le côté logistique. Parce que si on se fait livrer, déjà, souvent, Uber Eats et Deliveroo, alors sans parler, je ne vais pas critiquer les... les livreurs, c'est pas eux que je vais critiquer, mais c'est quand même des gens qui sont mal payés. Et en plus, il faut savoir que le restaurateur paye quand même un sacré pourcentage pour être sur l'application. Et le client paye plus cher parce que du coup, tout le monde paye, mais ça ne revient pas aux livreurs. Donc ça, pour moi, ce n'est pas possible. Mais en plus... le livreur est souvent stressé parce que lui, c'est à la livraison. Donc, il faut arriver tout de suite. Il faut faire vite. Ça arrive souvent froid parce que moi, pendant le confinement, j'ai essayé Uber Eats. Je n'ai pas refait, mais... Mais oui, moi, ça devait arriver chaud, ça arrivait froid. Et encore une fois, ce n'est pas la faute des livreurs et tout. Rien n'est fait pour que ça reste chaud correctement. Donc, moi, je trouve que c'est problématique. Si on va chercher son repas, encore une fois, qu'est-ce qu'on va manger ? Même quand on se fait une livrée, c'est déjà, qu'est-ce qu'on va manger ? Souvent, en plus, on se pose la question à la dernière minute. Donc, qu'est-ce qu'on va manger ? Où est-ce qu'on va manger ? Est-ce que c'est proche ? Est-ce que c'est loin ? Combien de temps j'ai pour aller chercher ?

  • Speaker #0

    Combien de temps il reste pour manger ?

  • Speaker #1

    Voilà. Du coup, tout... Et puis ici, il y a la file d'attente sur place. Tout est problématique. Donc, au moins, avec moi, moi, j'arrive le matin, je vous prends cinq minutes de votre temps, mais après, vous gérez comme vous voulez. Vous ne perdez pas une demi-heure à ni chercher, ni réchauffer votre plat.

  • Speaker #0

    Oui. Non, c'est très pratique, franchement. Hâte de faire découvrir ça !

  • Speaker #1

    Merci !

  • Speaker #0

    Et du coup, pour les personnes qui sont, pour nos auditeurs qui sont curieux et qui aimeraient goûter à ta cuisine, peux-tu nous parler de la variété de tes plats et que ce que tu proposes et comment on peut les commander ?

  • Speaker #1

    Moi, je propose du coup un menu unique par jour. Donc, on ne peut pas faire plus varié que ça. Après, ça peut être des entrées comme... Cette semaine, je dis ce dont je me rappelle, parce qu'avec un repas unique par jour, je ne me rappelle pas de tout ce que je fais.

  • Speaker #0

    Ou les choses qui t'ont marqué, ça peut être les menus qui t'ont marqué.

  • Speaker #1

    Cette semaine, j'ai fait en entrée, par exemple, une salade de quinoa avec poivron et poire rôtie. J'ai fait d'autres... C'était une première et j'avais adoré, parce que du coup, moi, je goûte mes plats. Finalement, je les mange aussi. J'avais fait, alors on est sur le tofu, mais tofu rôti à la tomate et aux olives avec du riz. Et ça, c'était trop bien. Donc, excusez-moi, je m'auto-complimente. Ça fait du bien. Voilà. Et aujourd'hui, je sais que mes clients qui ont pris le dessert, ils ont eu un brownie à la purée de cacahuètes. Alors, la salade quinoa et le tofu rôti, ce n'est pas le même jour. Parce qu'en fait, je fais attention quand même qu'il y ait du coup les apports. Donc, il y aura toujours dans le menu, souvent c'est dans le plat principal. J'essaye en tout cas dans le plat principal, mais parfois c'est compliqué selon ce qu'on fait. Mais il y aura toujours dans le menu de la protéine, des céréales et des légumes. Voilà, chaque jour. Et un dessert gourmand. Ou pas gourmand, enfin toujours gourmand, moi je trouve, c'est le dessert, mais ça peut être, il y a eu le pouding de chia au lait de coco avec une salade de fruits dessus. Oui,

  • Speaker #0

    c'est assez varié.

  • Speaker #1

    C'est sain, pour moi je trouve que c'est sain et gourmand. Après, certaines personnes ont trouvé que c'est juste sain et vont y prendre plaisir, mais moi je trouve que c'est gourmand. Et du coup, je propose ultra varié, mais je propose trois formules. La formule complète qui est à 15 euros. La formule entrée plat ou plat dessert qui est à 10 euros. Et après, c'est dans les abonnements. Donc, c'est à partir de 9,50 euros ou 12,90 euros en fonction de l'abonnement. Là, pour me découvrir, il faut aller sur croque-légumes.com ou sur Instagram. Mais les commandes se font sur croque-légumes.com puisqu'il y a le formulaire avec toutes les questions dont j'ai besoin, les réponses. quelles sont tes allergies et tes restrictions alimentaires.

  • Speaker #0

    C'est important.

  • Speaker #1

    Exactement, pour ne pas que je tue qui que ce soit. Les tarifs vont augmenter à partir du 1er novembre, parce que ça fait quand même deux ans que je suis sur ce tarif-là. Il y a un moment, l'inflation est bien gentille.

  • Speaker #0

    Elle a un impact pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Voilà, du coup, à partir du 1er novembre, je vais augmenter mes tarifs.

  • Speaker #0

    De toute façon, je mettrai tous les liens en description de l'Instagram et du site Internet, vous savez, pour en trouver facilement. Est-ce qu'il y a un sujet que tu aimerais aborder, que je n'ai pas posé en question ? Il y a quelque chose que tu aimerais rajouter ?

  • Speaker #1

    Non, on a parlé de l'écologie, point important, la gourmandise, on en a parlé beaucoup. Non, mais par contre, ce qui serait intéressant, si tu as la possibilité, c'est ceux qui te suivent et qui te parlent, et la gourmandise. Alors ça, ça serait trop cool d'avoir un retour des gens. Faire un petit sondage.

  • Speaker #0

    Ouais, qu'est-ce qu'est la gourmandise ? Ça, je peux très bien le faire sur mon Instagram, savoir pour eux, quelles sont les définitions de la gourmandise. Ça peut être intéressant de voir tous ces petits...

  • Speaker #1

    C'est un petit message. Je ferais la même chose. Après, on a parlé des deux points importants. Mon concept est vraiment autour de l'écologie, la gourmandise dans le végétalisme, et puis après la diminution de la charge mentale de mes clients.

  • Speaker #0

    C'est des points qui sont pour moi importants et je pense qu'ils touchent tout le monde. Oui, c'est ça. Puis ça va... de plus en plus toucher du monde, je l'espère.

  • Speaker #1

    Oui, je pense, parce qu'il y a quand même, même s'il est encore difficile, parce qu'il y a beaucoup de gens réfractaires, les gens quand même deviennent de plus en plus curieux de savoir si c'est faisable. Hier, j'ai fait avec le camiste de mon quartier, on a fait une dégustation mais végétalien et vin. J'avais des clients à moi, donc eux, ils savaient pourquoi ils venaient. Et j'avais des personnes qui étaient curieuses. Déjà, pour une dégustation de vin, moi-même la première, parce que je bois le vin, mais je ne sais pas faire ces accords. Et je trouve ça trop intéressant.

  • Speaker #0

    C'est tout un art.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et finalement, les personnes n'étaient pas forcément, ne serait-ce que végétariennes, ni flexitariennes. Et ils s'y sont allés finalement plus pour le vin. que pour les plats, mais ils y sont allés avec curiosité et encore Paris gagne. À partir du moment où on arrive à soulever un peu de curiosité, c'est qu'on gagne. Enfin, on gagne. C'est un peu débile de dire ça parce qu'on gagne contre personne, mais... Non, si. L'environnement gagne.

  • Speaker #0

    Oui. Je sais que ça met du positif un peu. Même pour nous, de dire que... En montrant l'exemple et en proposant des choses, du coup, on arrive à éveiller cette curiosité et du coup, à faire grandir un peu cette goutte d'eau qui fait que potentiellement, on va pouvoir faire un océan.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est exactement ça. Et c'était pas mal de le faire avec un caviste, de faire cette association vin et maître. Parce qu'en fait, on le fait régulièrement pour tout ce qui est repas traditionnel, on va dire. Et même le caviste qui avait goûté au plat que j'avais proposé avant, pour ne pas qu'il ait la surprise quand même, il fallait quand même que ça soit fait correctement, avait dit que c'était quand même assez compliqué parce que lui-même n'est pas non plus végétalien. Les cavistes n'ont pas l'habitude de ces saveurs-là. On ne leur demande pas ce qu'il va s'associer avec du tofu.

  • Speaker #0

    Si c'est nouveau, je trouve que c'est le même manque de formation. Qu'il y a au niveau des restaurateurs ou tout ce qui va toucher à l'alimentation, en fait, quand on va dans un restaurant ou même chez un caviste, du coup, c'est vrai que quand on a une alimentation végétale, c'est compliqué d'avoir du choix.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Par manque de formation, malheureusement.

  • Speaker #1

    Du coup, si, un dernier point que je peux... Justement, parce que moi, en tant qu'ancienne restauratrice... comme une cuisine dans un restaurant de viande, en 2017, il n'y avait pas d'option, encore moins que maintenant, pas d'option végétarienne même. Donc en fait, c'était très compliqué. Et moi, je me rappelle que finalement, ça nous saoulait. Il y avait quelqu'un qui était végétarien, qui était assez rare, qui venait, et qui nous demandait quelque chose. Parce qu'en plus, il fallait qu'on fasse sur le moment, avec ce qu'on avait. Et c'était souvent... En fait, vu qu'on n'avait pas la formation et qu'on était dans les moments de stress, on ne le prenait pas super bien. Et finalement, moi, j'ai décidé de proposer, alors je ne le fais qu'avec un seul restaurant, mais de proposer mes services aux restaurateurs pour leur montrer qu'à avoir une option végétale, et là, je parle même vraiment végétalienne, parce que le végétarien va manger végétalien. mais le végétalien il ne va pas manger végétarien donc autant aller jusqu'au bout et bien ils auront une option pour le fait d'avoir une option leur amènerait plus de monde et puis en plus ils vont avoir un repas toucherait une autre cible et puis surtout les végétaliens ils ont des amis omnivores donc ils ne vont pas les regarder manger non plus et les restaurants qui finalement font l'effort de ça vont avoir des omnivores qui vont être contents ... du restaurant, et bien la personne qui est végétalienne, qui est avec ce groupe-là, et bien elle va être aussi contente du restaurant, et va aussi recommander ce restaurant. Et ça, c'est très très important, en fait. Et du coup, moi je travaille avec Taco Taco. street food mexicain place Saint-Paul dans le Vieux-Lyon et moi je leur fais les recettes veggie, 4 fois par an de saison oui parce que ça restera toujours de saison de toute façon on ne peut pas faire le principe de manger végétalien, c'est aussi manger des légumes, enfin en règle générale il y a des personnes qui ne mangent pas de légumes mais en règle générale et du coup c'est meilleur de saison mais voilà du coup c'est ... Une proposition que je fais, en tout cas, aux restaurateurs qui souhaitent avoir au moins une option sans devoir perdre du temps à se former. Parce que je peux comprendre aussi, ils n'ont pas le temps. Et puis, il faut avoir un intérêt quand on rentre dans une cuisine comme ça. Il faut avoir l'intérêt, l'envie. Sinon, on n'arrivera jamais à faire ressortir un super plat si on n'a pas envie. Oui,

  • Speaker #0

    C'est chouette de voir que des restaurants veuillent pouvoir mettre une option végétalienne dans leurs cartes.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    je trouve ça chouette. Donc du coup, là, on a terminé. Est-ce que tu aurais des personnes que tu aurais envie d'entendre sur le podcast ?

  • Speaker #1

    Isabelle de Wasai. J'aimerais trop l'entendre. Parce qu'elle est toute douce et tout.

  • Speaker #0

    J'adore ! Je suis allée déjeuner tout à l'heure là-bas.

  • Speaker #1

    du coup oui j'ai hâte aussi qu'elle vienne sur le podcast parce qu'elle est en plus la cuisine africaine je connais un peu parce que justement dans le restaurant de viande ma chef était africaine enfin elle est toujours mais on se voit plus elle est africaine et du coup elle m'a appris certaines choses et Et quand je suis allée voir Isabelle le jour de son ouverture, je regardais, je me suis dit, ah ouais, la tchèque, je vois ce que c'est, c'est trop bien et tout. Et en fait, je suis trop contente qu'elle ait ouvert son coffee shop parce qu'africain et vegan, encore plus. Mais la cuisine africaine n'est pas assez mise en avant non plus. Donc elle a le mérite d'être super bonne et il faut vraiment le mettre en avant.

  • Speaker #0

    Oui, c'était vraiment délicieux. Merci beaucoup en tout cas pour cette interview Merci à toi Et puis pour cette discussion qui est inspirante Donc pour ceux qui veulent découvrir tes créations culinaires Ils peuvent te retrouver soit sur Instagram Soit sur le site internet Que je mettrai bien sûr en description

  • Speaker #1

    Je crois que je le fais les deux Ou il y a LinkedIn aussi

  • Speaker #0

    D'accord, je le mettrai aussi en description Pas de soucis Merci à toi Claire

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est déjà la fin Mais je te retrouve très vite dans un prochain épisode. En attendant, tu peux t'abonner, cela fait toujours plaisir, partager cet épisode à tes proches, et me laisser une note sur la plateforme de ton choix, cela aide à faire découvrir le podcast. Tu peux également me rejoindre sur Instagram à Claire Obscure, pour trouver encore plus de contenu autour de l'alimentation végétale, ainsi que des recettes. Et moi je te dis à très vite dans un prochain épisode, et je te souhaite une belle journée, soirée, après-midi, où que tu sois, pour écouter cet épisode. Et rappelle-toi ! On peut changer le monde, une assiette après l'autre.

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Sierra

    00:00

  • Sierra : parcours et transition vers le véganisme

    00:26

  • La redécouverte des légumes et de la cuisine gourmande

    01:24

  • Inspiration et motivation derrière le travail de Sierra

    05:59

  • Défis rencontrés dans la cuisine végétale

    08:20

  • Livraison à vélo et démarche écologique

    17:23

  • Conseils pour intégrer plus de végétal au quotidien

    19:10

  • Plats simples et rapides pour débutants en cuisine végétale

    21:43

  • Variété des plats proposés par Croque-Légumes et conclusion

    41:06

Description


As-tu déjà pensé à l'impact de ton alimentation sur la planète ? Dans cet épisode de La Révolution dans l'Assiette, je te propose une plongée fascinante dans l'univers de la cuisine végétale avec Sierra, une chef vegan franco-suédoise qui a fait le choix audacieux de la transition alimentaire. Ensemble, nous explorons l'évolution de l'alimentation végétale et l'importance cruciale d'une cuisine éco-responsable dans notre quête d'une alimentation saine.


En tant que photographe culinaire et créatrice de recettes végétales, je suis toujours à la recherche de nouvelles inspirations, et Sierra ne manque pas de partager son parcours captivant. Elle nous raconte comment elle a passé d'une alimentation omnivore à une cuisine entièrement végétale, intégrant des légumes dans ses plats de manière délicieuse et innovante. Sa démarche zéro déchet, qui inclut la livraison de ses plats à vélo dans des contenants réutilisables, est un exemple parfait de responsabilité alimentaire et d'écologie alimentaire à l'œuvre.


Au fil de notre discussion, nous redécouvrons ensemble les saveurs que la cuisine végétale peut offrir et les défis que l'on peut rencontrer lors de la création de recettes. Sierra évoque l'importance de s'adapter aux goûts variés de ses clients, qu'ils soient végétaliens ou flexitariens, et partage des conseils pratiques pour ceux qui souhaitent manger plus végétal. Je suis convaincue que commencer progressivement et se faire plaisir avec des ingrédients qui nous donnent envie est la clé d'une transition réussie vers une alimentation raisonnée.


Nous parlons également de son entreprise, Croque-Légumes, qui propose des plats végétaux variés et accessibles tout en mettant en avant l'importance de l'écologie dans sa démarche. En tant qu'auditeur de La Révolution dans l'Assiette, tu découvriras des épisodes inspirants qui te donneront envie de te lancer dans le jardinage et la cuisine, tout en prenant conscience de ton empreinte carbone. Alors, es-tu prêt à rejoindre cette aventure culinaire qui allie plaisir et impact environnemental ? Écoute cet épisode et laisse-toi inspirer par Sierra et ses convictions alimentaires.


Pour en savoir plus, vous pouvez retrouver Sierra sur son site internet : Croque Légumes (croquelegumes.com)

ainsi que sa page Instagram


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Episode monté et mixé par Laëtitia Garnache 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello et bienvenue sur le podcast La Révolution dans l'Aciète. Je suis Claire, photographe culinaire et créatrice de recettes végétales, passionnée et engagée pour un avenir plus responsable. Chaque semaine, je te retrouve seule ou accompagnée de mes invités à la découverte d'une alimentation végétale et plus responsable. Ensemble, nous allons ouvrir les portes de l'univers végétal et partir l'explorer. Alors, installe-toi bien et c'est parti ! Bonjour Sierra ! Je suis ravie de t'accueillir sur ce podcast pour échanger sur ce que tu fais et aussi l'alimentation végétale.

  • Speaker #1

    Merci de m'accueillir sur ce podcast, je suis ravie de participer.

  • Speaker #0

    C'est avec plaisir. Donc pour contextualiser un peu, tu es chef vegan qui propose des plats savoureux à emporter et que tu livres à vélo, enfin directement en entreprise, et que du coup tu livres toi à vélo.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Du coup, je livre, c'est une entreprise zéro déchet. Donc, je livre même dans des contenants réutilisables que je récupère, en fait. Et je livre donc au particulier sur la lieu de travail ou à domicile, à vélo. Donc, la boucle est bouclée, totale, éco-responsable.

  • Speaker #0

    Incroyable. Franchement, c'est une belle perspective. Parce que du coup, c'est vrai que le zéro déchet, ça commence aussi à grandir, comme l'alimentation végétale, et pouvoir combiner les deux. C'est vraiment sympa.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Je suis Sierra, je suis franco-suédoise, née en France, mais ma mère est suédoise et j'ai vécu chez ma grand-mère en Suède. J'ai les deux nationalités bien présentes en moi, ce qui peut être super et conflictuel. parce qu'on n'a pas du tout la même façon de fonctionner. Mais du coup, moi, j'ai fait, dans les deux, là où ça se rassemble, la nourriture est vraiment au centre de nos vies. Et moi, j'adorais la malpouffe, quoi. Parce qu'en France, tout ce qui est plat en sauce, quand j'étais omnivore, la viande en sauce, la viande... Le par-ci, le burger, la pizza. Et en Suède, ce n'était pas mieux. C'était encore plus de sauce. Du coup, il y a un jour, j'ai dû changer d'hygiène de vie. Et je me suis lancée un peu dans le végétarisme au départ. Et c'est devenu le véganisme. Et finalement, j'ai toujours gardé la gourmandise, malgré tout.

  • Speaker #0

    Du coup, tu l'as dit, tu dis j'adorais la malbouffe. Et c'est aussi marqué sur ton site. Comment est-ce que tu vois, tu es passée d'une alimentation plutôt mal bouffe à une cuisine végétale et qu'est-ce qui a déclenché ce changement chez toi ?

  • Speaker #1

    En fait, j'avais des problèmes d'hygiène de vie. J'avais besoin de manger plus de légumes et beaucoup moins de viande, beaucoup moins de gras. Finalement, je me suis vite penchée sur le végétarisme puisque c'est la facilité en fait. La viande, même si j'aimais ça... Je me suis vite rendue compte que je pouvais m'en passer. Ce n'était pas un trop gros problème. Le fromage, c'est compliqué et ça reste encore compliqué. Parfois, j'ai des petits manques. Et puis, au fur et à mesure, j'ai intégré surtout les légumes que j'ai achetés dans des types d'amap. J'ai pris goût à manger des légumes parce qu'avant, je n'aimais pas ça du tout. Et surtout, je les ai cuisinées comme moi, je souhaitais et comme je visualisais pour que ça soit gourmand. Parce qu'à la base, moi, un poireau, ça ne me faisait pas rêver. Mais maintenant, ça fait partie de mes légumes préférés.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est intéressant. Du coup, tu as cuisiné les légumes comme toi, tu les aimais en fait. Oui. Moi, je sais que j'ai retrouvé ça aussi. C'est qu'en fait, en cuisinant vénétal, du coup, j'ai retrouvé le goût des aliments. Oui. Les légumes, j'ai un vrai goût maintenant des légumes. Donc du coup, j'imagine que toi, c'est pareil ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Oui, moi, finalement, j'étais éduquée où ma mère allait chercher les légumes au supermarché. Ce qui fait que moi, les légumes n'avaient pas de saveur. Donc déjà, quand j'ai commencé, il faut savoir que j'ai eu mon CAP cuisine en 2017. Avant, j'étais dans la restauration ferroviaire. Mais j'avais commencé à prendre des paniers légumes de maréchal fraîcheur. pour déjà intégrer plus de légumes. Et à ce moment-là, j'ai commencé à découvrir les saveurs des légumes. Donc j'ai arrêté d'acheter des légumes en supermarché, parce que c'était vraiment pas bon. Et surtout, ils viennent de France et de nos régions. Donc, c'est encore plus important parce qu'ils sont, quand on les a en cuisine, ils sont mûrs, suffisamment mûrs. Ils sont de saison, ce qui est important. Donc, ils ont pris tous les nutriments qu'ils ont eu besoin de la saison.

  • Speaker #0

    Et que nous, nous avons besoin à ce moment-là de les manger.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc ça, tout ça, même avant de cuisiner selon nos saveurs, ça commence déjà par là, en fait. Et surtout, après, je suis passée au bio. Tout le monde disait, c'est super cher le bio. Mais finalement, quand on sait bien ce... Quand on n'achète pas un gros sac de courgettes pour deux personnes, en fait, ce n'est pas si cher que ça. Il suffit juste de bien quantifier ses aliments. Et oui, du coup, pour finir à ta question, l'avantage du végétalisme, c'est que... On redécouvre des goûts, je suis assez d'accord. Et surtout, on peut encore plus explorer des saveurs. La créativité, elle est infinie.

  • Speaker #0

    Je suis bien d'accord avec toi. Et du coup, qu'est-ce qui t'inspire dans ton travail au quotidien et quelles sont tes principales motivations dans ton travail ?

  • Speaker #1

    Moi, ce qui m'inspire, en fait, in fine, ce sont mes clients qui m'inspirent. Il y a le côté aussi cuisine. Moi, je propose un menu unique par jour. et je change tous les jours. Sur 30 jours du mois, il n'y a pas un menu qui sera pareil. Je peux en remettre sur le mois suivant, quand je sais que ça a bien fonctionné, mais l'idée, c'est que ça soit ultra varié. Parce que moi, ça me permet de tester et d'améliorer mes qualités en cuisine. Et vraiment, pour... Ce sont mes clients qui me motivent parce que c'est eux qui vont me dire si c'est bon ou pas bon, ce qui va bien fonctionner ou pas bien fonctionner. Et puis, mes clients sont variés. J'ai le végétalien qui est trop content de trouver une offre végétalienne qui ne soit pas trop chère et qui rentre et on peut le livrer et tout ça. Et qui est co-responsable. Donc, j'ai celui-là, j'ai le flexitarien. et j'ai des personnes qui étaient comme moi, qui ont besoin de changer d'hygiène de vie et qui doivent manger plus de légumes mais ne savent pas comment faire, hormis les légumes vapeurs, ce qui est hors de question. Du coup, eux me motivent bien parce qu'au départ, ils me disent souvent « Bon, je ne te cache pas, Syrah, mais je mets un morceau de viande à côté. » après tu fais ce que tu veux, moi je ne suis pas là pour te juger ou te faire la morale et puis après au bout d'un moment ils me disent Syrah j'ai réussi, je n'ai pas mangé de viande à côté j'ai mangé que ton plat et c'était trop bon et là c'est super, c'est pari gagné et ça, même si j'ai de la fierté pour tous mes clients, là j'ai montré à quelqu'un qui n'était pas dans l'optique de ne pas manger de viande, de rester vraiment omnivore, qu'il y avait une autre solution et que ça pouvait être très bon. Donc voilà ce qui me motive en fait.

  • Speaker #0

    C'est très chouette. C'est un sacré retour, je pense. Ouais. Et du coup, est-ce que tu as... Quels sont les principaux défis auxquels tu as été confrontée lors de la préparation de tes plats végétaux ?

  • Speaker #1

    Déjà, cuisiner végétal, au tout début. Mon conjoint, c'est mon... C'est mon premier client et puis c'est mon cobaye surtout, parce que lui, il a eu tous les bons trucs, mais il a eu tous les ratés aussi. En fait, moi, quand j'ai commencé la cuisine, j'ai été embauchée dans un restaurant de viande. Donc, j'étais loin du végétalisme. Et quand il a fallu changer, qu'est-ce qu'on fait ? Les écoles ne sont pas formées. En 2017, on n'était pas formé sur le végétalisme, ni même. le végétarisme. D'ailleurs, ce qui est assez hallucinant, parce que je dis à des gens « Mais en fait, vous mangez végétal. Quand vous mangez une ratatouille, si vous ne mettez pas de viande à côté, si vous le considérez comme plat, c'est végétal. » Mais on ne réalise pas ça. Mais bon, du coup, les formations, ça en manque. Le premier défi, c'était de créer des recettes qui soient bonnes, qui ne soient pas trop végétales. Dans les saveurs, surtout au début. J'en ai une, je crois que j'avais fait un butternut farci avec du cresson et de la betterave et tout. Et mon conjoint, il a fait « Ah ouais, non, là, c'est trop. » Et je comprends, moi, j'adore le cresson, mais bon, il faut vraiment aimer là. Et puis, il fallait trouver la gourmandise. aussi, était assez compliquée. Donc ça, c'est les deux premières choses que j'ai mis du temps à trouver. Mais la gourmandise sans fromage, pour moi, parce que autant la viande, le poisson, je pourrais tout retirer, c'est pas grave. Mais le fromage, c'est trop représentatif de la gourmandise. Et moi, il fallait que je trouve quelque chose qui soit gourmand sans fromage. Puis à force de regarder quand même sur Internet, lire des bouquins et tout, j'ai trouvé, finalement. Et le deuxième défi, c'est les apports. Est-ce que j'ai assez d'apports dans ce que je faisais ? Surtout que quand j'étais omnivore, je n'y pensais pas du tout à mes apports. Donc je pense que maintenant, je suis mieux dans mes apports. Je sais que tout ce que je mange, c'est réfléchi et tout ça. Comparé à omnivore, je devais avoir des carences parce que déjà, je ne mangeais pas suffisamment de légumes. Donc voilà. Sinon, mais ça aussi, ça s'apprend en fait. Tout s'apprend. et on comprend assez vite. Le schéma est très facile quand on est assez intéressé. Et le troisième défi, c'est en montant Croque-Légumes, c'était de savoir les emballages. Moi, je ne voulais pas d'emballage carton. La décision de prendre un vélo pour livrer, c'était facile et tout ça, mais dans quel emballage ? Et au départ, je pensais à vert, puisque c'est le premier, mais c'est lourd. Et même encore aujourd'hui, même si j'ai des emballages... Comme mon bento et tout ça, qui est une super entreprise, il faut que je teste d'autres. Mais je ne suis pas encore satisfaite parce que j'ai une utilisation extrême de l'emballage. Puisque moi, tous les jours, ils sont livrés, tous les jours, ils sont renettoyés. Et parfois, mes clients les nettoient même s'ils n'ont pas besoin. Ils ont juste besoin de rincer, mais ils veulent me faire plaisir. Donc, ils les nettoient. Donc moi, je re-nettoie quand même derrière. Du coup, il y a une utilisation assez extrême. En plus, ça passe au micro-ondes et tout ça. Donc les emballages, pour moi, c'est la plus grande difficulté.

  • Speaker #0

    Si je reviens sur le premier défi, il y avait la gourmandise. Comment toi, tu définis la gourmandise ?

  • Speaker #1

    La gourmandise, pour moi, c'est ton cerveau qui fait « Waouh, c'est génial ! » En fait, il faut une dose de gras. Maintenant, il faut savoir que moi, j'utilise beaucoup de purée d'oléagineux. Je fais ma purée de cacahuètes ou celle de noisettes ou amandes. Et déjà, pour moi, ça, c'est bien. C'est déjà quand on parle cacahuètes, il y a mon cerveau qui est en train de dire « Ouh, j'en veux, j'en veux » . Donc ça, c'est ma gourmandise. Mais après, ça peut être les champignons. Vas-y, mets-en partout. J'adore, quoi. Et finalement, je trouve que la gourmandise, elle est vraiment... personnel, in fine, il faut que ton cerveau se dise ça c'était trop bien.

  • Speaker #0

    Le deuxième, je ne sais plus ce que c'était. Les apports. Je rebondis aussi là-dessus parce que quand on mange encore de la viande, les apports, on s'en fiche totalement. Je me souviens.

  • Speaker #1

    Tu ne penses pas. Ne dis pas la moitié de ton assiette en légumes et un quart en céréales et l'autre en légumineuses. Ou pas en protéines.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on n'y pense pas du tout. Et c'est vrai que moi, quand on s'intéresse à l'alimentation végétale, le lewarning s'allumait. Et on s'y intéresse. Mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui continuent à manger de la viande et qui sont carencées. Mais ça, on s'en rend compte, malheureusement.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en fait, in fine, ils mangent trop de viande. Puisque ça, ça fait partie des excès. En fait, ce n'est pas une carence, mais c'est un excès. Et ils ne mangent pas suffisamment de légumes. Parce que le légume n'est qu'un seul accompagnement. Après, je pense qu'en féculent, en général, les gens ne sont pas en carence.

  • Speaker #0

    Non, je pense que c'est plutôt les légumes et tout ce qui est vitamines, peut-être. Vitamines et minéraux, sur certains, ça doit manquer. Donc toi, tu t'as aussi dit que le légume, ce n'était plus un accompagnement. C'était vraiment le plat principal de tes recettes. Donc comment tu arrives à sublimer ces légumes dans tes plats pour qu'ils soient gourmands tout en étant sains ?

  • Speaker #1

    En ayant tellement de recettes différentes par jour, par mois plutôt. C'est assez... C'est trop vaste comme question. Parce qu'en fait, c'est tellement assez aléatoire. Tu prends un tagine, un plat typiquement où tu ne peux mettre que des légumes. C'est trop bien. Rien que le tagine dans lui-même, il sublime le légume. Et après, par contre, je vais faire des pancakes aux légumes et tout ça, qui peuvent bien plaire aux enfants aussi.

  • Speaker #0

    Tu glisses un peu les légumes.

  • Speaker #1

    Ouais, comme tu fais les pancakes avec des épinards, tu les broies. Les pancakes, ils sont verts. C'est trop fun, quoi.

  • Speaker #0

    Ça rajoute de la couleur.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et in fine, c'est de mettre un peu les légumes un peu partout et le laisser avec. ses saveurs, garder ses saveurs malgré que je rajoute des épices et tout ça. C'est juste pour ressortir ces saveurs.

  • Speaker #0

    Et le masquer.

  • Speaker #1

    Le masquer, oui.

  • Speaker #0

    C'est important d'avoir le goût du légume.

  • Speaker #1

    Oui, sinon ça n'a aucun intérêt.

  • Speaker #0

    Souvent, les gens ont l'idée que manger végétal rime avec un manque de plaisir. Tu as déjà parlé de la gourmandise tout à l'heure, mais est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Comment toi, tu arrives à mettre cette gourmandise dans ses plats ?

  • Speaker #1

    Je parle de la malbouffe. Moi, il était hors de question que je mange des légumes vapeurs. Moi, j'avais aussi cet état d'esprit. C'est de me dire, manger des légumes vapeurs. Les graines, j'adore ça. Donc, ça fait partie des stéréotypes. Mais j'ai dû vraiment réfléchir à des plats, déjà, qui me font plaisir, qui me faisaient plaisir en tant qu'omnivore, comme un chili con carne. Là, au lieu de mettre de la viande, je rajoutais des légumes, vu qu'il y a déjà les haricots rouges. Donc je n'avais pas besoin de changer la protéine, puisqu'il y a déjà de la protéine dans les haricots rouges. J'ai rajouté du riz et j'ai mis les légumes. Rien que ce plat-là, pour moi, est génialissime parce qu'il est gourmand avec les épices et tout ça. Et il peut être de saison toute l'année, en fait. Il suffit de changer les légumes. Donc j'ai commencé par ça, après l'emblématique dalle que tous les végétaliens, végétariens font. Beaucoup de plats asiatiques au départ. En tout cas, des goûts et des saveurs asiatiques comme le tamari ou le lait de coco. Et au fur et à mesure, j'ai intégré tout ce qui me passait par la tête.

  • Speaker #0

    C'est ce qui est chouette avec l'alimentation végétale. On peut partir d'un plat et le customiser avec tout ce qu'on veut dedans. Ça reste bon quand même.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mais en même temps, en plus, selon les plats et selon les légumes qu'on va mettre dedans, le plat n'a plus la même saveur. Un chignon de carnet en été avec courgettes, tomates n'aura pas la même saveur l'hiver avec une courge et de la betterave. Donc, c'est là aussi ce qui est intéressant. Et c'est là où, finalement, le légume devient l'aliment principal parce que c'est lui qui va sublimer le plat.

  • Speaker #0

    Et donner le goût au plat aussi. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc maintenant, on va repartir un peu sur la livraison à vélo.

  • Speaker #1

    Ça marche.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu livres tes plats à vélo sur Lyon. Est-ce que tu peux nous dire un peu plus sur cette démarche ? Pourquoi est-ce que c'est important pour toi d'intégrer cet aspect écologique dans ton entreprise ?

  • Speaker #1

    Je crois que si on ne réfléchit pas à l'écologie maintenant, ceux qui parlaient d'écologie déjà il y a 30 ans, on ne les écoutait pas, on aurait dû. On ne va pas revenir en arrière, on ne va pas refaire le monde d'il y a 30 ans, c'est passé. Mais maintenant, il devient urgent de faire des choix. Après, il y a des personnes qui vont dire, j'entends beaucoup en tout cas, certains dans mon entourage qui se disent, mais pourquoi moi je vais me restreindre ? faire le tri ou des petites choses comme ça, alors que c'est les multinationales qui devraient faire. Et moi, je réponds, mais en fait, c'est juste un choix de vie et à toi de voir si ça correspond à ta conscience et tout ça. Et moi, je sais que si je n'allais pas dans les co-responsabilités, c'est ma manière aussi de remercier la terre. La terre nous donne à manger, nous donne des légumes et tout ça. La seule façon que je peux la remercier, c'est d'essayer d'en prendre le plus soin possible.

  • Speaker #0

    C'est une très bonne vision.

  • Speaker #1

    Donc voilà. Et puis, je n'ai pas le permis. De toute façon, c'était facile. Je ne sais pas conduire une voiture.

  • Speaker #0

    Je ne sais plus que le faire sur le vélo. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça. Oui, à pied, au départ, je le faisais quand j'étais en mode test. Mais bon, quand j'étais en mode test, je ne livrais que dans le quartier des amis. Là, je n'allais pas aller très loin. Ce n'était pas viable.

  • Speaker #0

    Je comprends. Pour ceux qui voudraient essayer de manger plus végétal au quotidien, quels conseils tu pourrais leur donner pour qu'ils puissent commencer sans se sentir submergés ou frustrés ?

  • Speaker #1

    Déjà, d'y aller progressivement. Je pense qu'il y a des personnes qui arrivent à changer drastiquement. Et franchement, je leur tire mon chapeau parce que ça aurait été impossible pour moi. Parce que du coup... Le côté de progressivement te permet déjà de ne pas frustrer ton cerveau, parce qu'en fait, c'est toute une question de cerveau. C'est tout ce que ton cerveau dit. Quand on parle de rééquilibrage alimentaire, in fine, on parle de rééquilibrage d'habitude du cerveau. Le cerveau, quand il se dit « j'ai mangé de la viande, ça va, j'ai plus faim » . Beaucoup pensent que quand on mange végétal, on a encore faim et tout. En fait, non. Il suffit de trouver les bons apports et de dire à ton cerveau « non, tu as suffisamment mangé » . Donc, d'y aller progressivement pour habituer son cerveau à des nouvelles façons de faire. Et aussi, parce que si on rate un plat et qu'on a changé drastiquement, tout d'un coup, on va se dégoûter. Alors qu'in fine, t'as raté, c'est pas grave, demain, tu manges un truc qui te fait plaisir et tu réessayes. La première chose, je dirais aussi, enfin la deuxième chose, je dirais, c'est d'aller vraiment sur les légumes qui nous font envie. Moi, j'ai parlé de champignons tout à l'heure. Enfin, l'été... Je pense que l'été, c'est souvent les légumes qui font le plus envie aux gens. Donc, ne pas hésiter à commencer en été, parce qu'en plus, c'est facile. Les tomates, les aubergines, les courgettes. Et puis souvent, les personnes ont l'impression qu'en hiver, il n'y a pas de légumes, alors qu'il y a une multitude de légumes. Mais du coup, de commencer au moment où c'est la saison de ses légumes préférés. Et par exemple, en automne, peut-être les champignons. Parce que les champignons, ceux qui aiment ça, c'est vraiment le gros truc gourmandise. Pour ceux qui aiment, parce qu'il y en a qui n'aiment pas du tout. Et après, ça se fait au fur et à mesure. En fait, on commence par une fois par semaine. Et puis, tout d'un coup, on va avoir des bienfaits. Donc, on va refaire deux fois par semaine. Et puis, ainsi de suite. Et puis, ça se fait naturellement.

  • Speaker #0

    Petit à petit, oui.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Quels sont les plats ou les ingrédients que tu recommanderais à quelqu'un qui démute dans la cuisine vétale, mais qui cherche quelque chose de simple et rapide ?

  • Speaker #1

    Les légumes qui font plaisir, déjà on commence par ça, qui font envie. Si on a peur que ça prenne trop de temps, moi pour une cuisinière ça a choqué beaucoup de gens, mais aller chercher des légumes surgelés, sans apport, vraiment les légumes crus surgelés, c'est mieux qu'en boîte déjà, parce qu'en fait finalement...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas les conservateurs.

  • Speaker #1

    Quand ils sont mis en conserve, ils perdent de leurs nutriments. Alors que les surgelés... en fait ils sont cueillis, surgelés tout de suite. En fait il y a un laps de temps très très court. Ce qui fait que bon, hormis les vitamines qui sont hydrophobes, le reste des nutriments sont présents. Donc c'est même encore plus frais que parfois aller au marché et avoir eu des légumes qui sont sur l'étalage depuis une semaine. Pas hésiter si on a peur de prendre des légumes surgelés. Après, on passera vite aux frais parce qu'on remarquera que les légumes, ça peut aller vite. Les légumineuses, les prendre déjà cuites. Et pareil, au fur et à mesure, selon le temps qu'on a, on les fera nous-mêmes. On fera nous-mêmes la cuisson et tout ça. Et si tu aimes le lait de coco, tu prends du lait de coco avec du... curry, des épices et en fonction ou des sauces tomates enfin du coup des tomates ou des trucs qui font envie en fait prendre les aliments végétaux qui font envie.

  • Speaker #0

    Oui c'est quelque chose qui revient beaucoup de mon avis se faire plaisir, des choses qui nous donnent envie, il ne faut pas être frustré en fait il faut vraiment...

  • Speaker #1

    C'est ça et ne pas hésiter à manger des desserts ou des purées d'oléagineux le peanut butter mais allez-y quoi ... Faites-vous plaisir et pétez-vous la pence avec le peanut butter. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai que c'est bon. Oui, c'est bon. Je ne pense pas que tout le monde n'aime pas, mais...

  • Speaker #1

    Non, tout le monde n'aime pas, mais il y a beaucoup de personnes qui pensent que, vu que c'est gras, il ne faut surtout pas en manger. Ben non, allez-y, parce qu'en fait...

  • Speaker #0

    On a besoin de gras.

  • Speaker #1

    En fait, oui, c'est ça. On a besoin, notre corps a besoin de lipides. Et celui-là, il est bon. Et ce n'est pas celui de... Ce n'est pas le gras de produits d'origine animale qui, finalement, nous donne du cholestérol. Là, il ne nous donne pas ce cholestérol-là. On en a besoin. Je vais y aller, quoi.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'il y a beaucoup de mythes sur l'alimentation végétale ou même de l'alimentation carnée. Du coup, qui fait qu'on se prive de certains aliments alors qu'ils sont bons pour nous.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Par peur, des fois, ça peut être...

  • Speaker #1

    C'est le problème des lobbyistes du régime. aussi. Surtout, ne mangez pas... Un jour, on m'a dit, ne mangez pas de l'avocat, quoi, parce que c'est trop gras. Ouais, mais en fait, c'est gras parce qu'il y a une raison, en fait, t'en as besoin. Tu peux me dire que je ne mange pas d'avocat parce que ça demande trop d'eau, ou parce qu'au Mexique, ce n'est pas terrible, parce qu'il y a une espèce de cartel de l'avocat, ou parce que ça a bien de... L'autre bout de la planète. L'autre bout de la planète. Là, je comprends. Tu peux me dire que je ne mange pas d'avocat parce que c'est trop gras. Non, en fait, c'est le gras dont tu as besoin.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Le gras est un aliment qu'on a besoin au quotidien. Toi, en tant que chef vegan à Lyon... quelles sont les demandes que tu reçois les plus souvent ? Et est-ce que tu vois une évolution dans l'intérêt du végétal autour de toi ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je vois un très grand intérêt dans le végétal. Alors nous, on a la chance et le luxe de pouvoir choisir son alimentation. On est dans des pays où on n'est pas en train de devoir chasser. On a l'alimentation qui vient à nous, entre guillemets. Donc on peut... On a le luxe de réfléchir où on veut aller avec notre alimentation. On n'est pas en Sibérie où il y a une finée. Ils sont obligés de manger du poisson très très froid, voire même congelé. Ou tuer un renne pour pouvoir manger et avoir les apports dont ils ont besoin. Donc je pense que, en tout cas moi, j'ai ça en tête. En me disant, maintenant... faire mon changement en ayant ce luxe de choix. Du coup, le végétal, déjà, ça rentre dans l'éco-responsabilité, déjà, premier point, parce que le soja, même si les grands lobbyistes carnaient, Ils disent, tu manges du soja et tout. Mais en fait, ta vache que tu es en train de faire grandir dans des conditions quand même ultra tristes, parce qu'en plus, elle ne va pas vivre suffisamment longtemps, elle n'a pas une vraie vie pour que d'autres personnes puissent manger de la viande, c'est elle qui mange plus de soja que moi. Je ne mange pas autant qu'elle. Donc ça... Après, la cruauté animale, c'est forcément important. Et le bien-être de santé. En fait, quand je suis chez ma mère, ma mère ne mange pas végétal, donc je ne me prends pas la tête non plus à faire des débats en long, en large, en travers. Je ne la vois pas suffisamment pour rentrer dans des débats. Du coup, à chaque fois que je me remange de la viande, déjà j'ai peur. du plaisir. Je ne retrouve plus le plaisir que j'avais avant. Et surtout, mon corps est fatigué. Je le sens. Et manger végétal, c'est quand même se faire du bien. Donc, voilà les trois intérêts pour moi végétal. L'éco-responsabilité, la crudité animale et le bien-être de soi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est trois points qui sont importants. Et qui ont leur raison. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est vrai. Et puis in fine, tous ceux qui mangent végétal, moi j'ai des clients qui étaient carnés avant et sont flexitariens maintenant. Et à chaque fois qu'ils commandent chez moi, du coup ils me disent « super ! » Parce qu'en fait, je mange le midi ton repas, l'après-midi, je n'ai pas envie de dormir. J'ai une pêche de dingue pour faire plein de choses. Et ça, c'est parce que ton corps n'utilise pas toute son énergie pour digérer tout ce qui est produit animal.

  • Speaker #0

    Ça, je l'avais remarqué aussi dans la digestion, comme quoi ça peut jouer sur l'énergie et l'impact sur ta journée après.

  • Speaker #1

    C'est pour ça. C'est là d'où vient... Alors, il y a deux choses d'où vient le coup de fatigue après le repas. C'est les produits carnés qui sont... très difficile à digérer.

  • Speaker #0

    Il est pour lui transformer aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est du mauvais gras, très mauvais gras, et le corps, du coup, il galère à l'évacuer. Oui, voilà. Et la deuxième chose, c'est que, et moi la première, c'est qu'on ne mâche pas suffisamment.

  • Speaker #0

    Il y a le pic de glycémie aussi.

  • Speaker #1

    Oui, mais ne serait-ce que, alors je reviens sur la mastication. En fait, le premier acte de digestion, il commence dans la bouche. Et en fait, il faudrait mastiquer. En gros, il faut manger de la bouillie avant que ça soit avalé. Et bon, personne ne le fait. Et ça joue beaucoup quand même. Et le pic de glycémie aussi, parce qu'on mange très sucré. Donc, ça revient sur les produits transformés. C'est pas transformé. Du coup, bah... hop, un coup de bien et un coup de tout de suite pas bien derrière.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu me parlais en off que tu avais une diversification au niveau de tes clients, donc des flexitariens, des personnes qui ont vraiment adopté l'alimentation végétale. Qu'est-ce qu'ils pensent de ton service ? Qu'est-ce qui leur a fait passer le cap de te contacter ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai parlé de mon premier client. C'est celui qui, parce que moi, c'est ma référence. Il adore quand je dis ça en plus. Alors quand j'appelle mon premier client, c'est celui qui m'a fait... tester pendant un an et demi mon concept.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Du coup, je refais un petit peu l'histoire de Croque-Légumes. Croque-Légumes, c'est atelier de cuisine végétal sur Zoom pendant le Covid, parce que moi, à ce moment-là, j'ai perdu mon emploi en tant que chef de cuisine, deux fois, puisqu'il y a eu deux confinements. Donc c'est au deuxième confinement que je commence à faire des ateliers. Et j'ai un ami, donc ce premier client, qui me dit, tes ateliers, c'est bien, mais moi, ça ne m'intéresse pas. Mais il faut que je mange plus de légumes. Par contre, si tu me ramenais des plats, ça serait trop cool. Je dis, écoute, ouais, OK, si tu veux, on teste. Mais je n'étais pas dans l'optique de faire ça, en fait, à la base. Du coup, il me dit, bon. Il goûte les premiers plats et il me fait « bon bah c'est bon, ma femme et moi c'est validé, on fait ça, on te commande deux fois par semaine » . Et du coup, toutes les semaines, mardi et jeudi, toutes les semaines, je lui apportais le soir. Vu qu'il était à côté, j'y allais à pied.

  • Speaker #0

    Pas encore vu.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est exactement. J'apporte les repas et tout. Et moi, je prends beaucoup goût et beaucoup de plaisir à le faire. Et du coup, ça commence à bien m'éclater, tout en continuant les ateliers sur Zoom. Je me dis, mais non, ça, c'est vraiment chouette. En plus, le retour est bien et tout. Surtout qu'au bout de, je ne sais plus, 4 ou 6 mois, il me dit, on va rajouter un jour. Alors que lui, c'est un gros omnivoire. La côte de bave, c'est le week-end. D'ailleurs, il m'a dit, la semaine, tu peux... me faire marcher et tout, parce que je le fais marcher aussi, et manger végétal, mais le week-end, tu me laisses tranquille. Je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Un bon compromis.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà. Et du coup, c'est lui même qui a rajouté un troisième jour. Paris-Gagné, encore une fois, quand on arrive à avoir un omnivore qui dit « moi, je veux bien manger une troisième » comme quoi on en revient au cerveau. Son cerveau lui a dit « ça, c'est bon pour toi, en fait. C'est super bien. » Et finalement, au bout de six mois, je me suis dit, en fait, je veux que ça soit ça, croque-legumes. Je veux pouvoir livrer les gens qui souhaitent, soit qu'ils soient végétaliens, parce qu'en plus, il y a très peu d'offres, parce que ça reste une niche, le végétal. On n'est pas nombreux. Il n'y a pas beaucoup de végétaliens en France. Je crois que c'est à l'ordre de 2% ou quelque chose.

  • Speaker #0

    On peut regarder l'histoire.

  • Speaker #1

    Mais j'ai regardé l'autre jour parce que... Mais ce n'est pas grand. Les offres sont compliquées et sont souvent chères, à juste titre. Du coup, je voulais avoir une offre pas chère, qui soit accessible pour les végétaliens, pour les petits porte-monnaies comme pour les plus gros. Enfin, petits, oui, porte-monnaies. Et après, ça visait aussi les gens qui voulaient végétaliser, pour leur montrer que c'est accessible. Du coup, c'est deux types de personnes. que j'ai, donc les végétaliens, qui sont contents d'avoir une nouvelle offre, et les gens qui veulent végétaliser, et qui sont contents de pouvoir manger. J'ai une cliente qui n'est pas du tout végétalienne, et c'est une commerçante, et en fait, dans sa rue, il y a une boulangerie et une pizzeria. Elle m'a dit, c'est bien beau, mais moi, ça suffit. Et en fait, elle a pris dès le départ un abonnement. de 5 repas par semaine. Donc, ça a l'air un repas par jour. Et ça fait 4 mois qu'elle est avec moi. Oui,

  • Speaker #0

    donc du coup, elle a quand même trouvé son intérêt dans ton abonnement.

  • Speaker #1

    Oui, et puis dans les saveurs. Parce qu'in fine, ce dont elle avait peur, c'est qu'elle soit obligée de prendre sur un an. Alors que je lui ai dit, non, tu as envie d'arrêter, tu arrêtes. Moi, je suis très flexible. Mais du coup... Si elle revient, c'est que malgré qu'elle mange de la viande et tout ça, elle a trouvé des nouvelles saveurs. D'ailleurs, on me dit, je lui fais découvrir plein de nouvelles saveurs et tout. Elle est trop contente. Elle a fait goûter à son mari une fois. Et voilà, en fait. Et ça aussi, c'est pari gagné, quoi, finalement. Parce qu'elle, elle se sent mieux dans sa peau. en mangeant végétal. Et c'est même pas dans l'idée de maigrir ou quoi que ce soit, juste d'être...

  • Speaker #0

    Bien dans sa peau.

  • Speaker #1

    Bien dans sa peau, en fait. Et se sentir en forme et tout ça. Chose qu'elle n'avait pas avant, quoi. Et puis, ça crée quand même quelques problèmes quand on ne mange que des sandwiches et des pizzas. Oui.

  • Speaker #0

    On ne va pas citer lesquels, mais...

  • Speaker #1

    Ouais, voilà.

  • Speaker #0

    On voit très bien le schéma.

  • Speaker #1

    Pas moi qui vais la critiquer. J'adorais ça. J'adorais faire ça, donc...

  • Speaker #0

    Dans ton concept, il y a deux choses que j'aime bien. C'est le fait qu'il y a la convivialité. Du coup, tu vas au contact du client et tu as son retour. Tu peux échanger avec lui. Je trouve ça trop chouette d'aller à la rencontre du client. Et la deuxième chose, le fait que tu livres directement les personnes au lendemain. Ça permet d'ouvrir aussi le côté végétal aux personnes qui n'ont pas le temps de cuisiner, qui ont sûrement un travail qui leur prend toute la journée, qui n'ont pas le temps de cuisiner, qui font des horaires... Des très grosses horaires, et du coup, leur permettre d'offrir cette Ausha aux personnes qui travaillent et qui n'ont pas forcément envie de cuisiner. Je trouve ça trop chouette, en fait.

  • Speaker #1

    Alors, la relation client, moi, j'étais serveuse avant. J'ai travaillé dans la restauration Févre-Riviard pendant dix ans, donc j'ai le contact client facile. Enfin, non, j'ai une très grande introvertie, donc ça m'a sorti de ma coquille, quoi. Quand je suis passée en cuisine, du coup, je n'avais plus ce contact client. Et le jour où j'ai une cuisine ouverte au client, je me suis dit, mais en fait, plus jamais je veux une cuisine fermée. Je veux pouvoir discuter avec les gens qui mangent ce que je fais. Donc ça, c'était important. J'aime trop cette relation, en fait. Pourquoi je livre sur le lieu de travail ? D'ailleurs, je livre entre 9h et 11h et 17h et 19h. Donc, ce n'est même pas pendant les heures de repas. Parce qu'en fait... comme tu dis, les gens ont beaucoup de travail les 35 heures c'est bien on a gagné du temps mais en fait on a gagné aussi du stress parce que les pauses repas sont beaucoup plus courtes donc les gens après emmènent à manger et c'est très bien mais ça veut dire quand on a fini sa journée de boulot pas tout le monde a envie de cuisiner déjà il faut que ça soit un vrai plaisir parce que sinon on ne le fait pas et du coup moi j'avais créé ce concept pour faciliter ... l'organisation des journées des personnes. Je prends au max 5 minutes avec paiement du temps de la personne dans la journée. D'où aussi l'abonnement. Si quelqu'un a un abonnement, je ne vais pas récupérer les contenants dans la journée, je vais récupérer la prochaine livraison. Déjà, ça fait gagner du temps. In fine, le fait d'amener le matin ça leur laisse le choix de s'organiser dans leur travail. Et il n'y a plus cette idée d'horaire par rapport à quelqu'un, mon repas il arrive chaud à telle heure, il faut que j'aille le chercher, mais ça se trouve ces personnes sont en plein dossier et c'est compliqué de s'arrêter. Alors que là ils ont la liberté de se dire, mon plat il est froid, je le chauffe quand je souhaite, je prends ma pause quand je souhaite, et quand ils sont en pause, ils sont en vraie pause. Et quand ils rentrent chez eux, ils sont en vérité aussi.

  • Speaker #0

    En vérité aussi, oui. C'est ça, en fait, ça enlève le stress du « qu'est-ce que je mange demain ? » « Qu'est-ce que je vais cuisiner ? »

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je pense que ça enlève pas mal de stress et de charge mentale, ce concept-là.

  • Speaker #1

    Oui, d'ailleurs, j'ai écrit sur mon LinkedIn « je suis facilitatrice de la diminution de la charge mentale » .

  • Speaker #0

    C'est tout à fait ça. C'est vrai que c'est quand même une question qu'on se pose régulièrement, qu'est-ce qu'on mange, quoi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ça revient à trois fois par jour, si la personne cuisine toute la journée. Faites les propres repas sans être livrés, allez manger à l'extérieur, des trucs comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais même, ne serait-ce que choisir, même si on n'emmène pas son repas, ça revient, c'est quand même assez prenant sur le côté logistique. Parce que si on se fait livrer, déjà, souvent, Uber Eats et Deliveroo, alors sans parler, je ne vais pas critiquer les... les livreurs, c'est pas eux que je vais critiquer, mais c'est quand même des gens qui sont mal payés. Et en plus, il faut savoir que le restaurateur paye quand même un sacré pourcentage pour être sur l'application. Et le client paye plus cher parce que du coup, tout le monde paye, mais ça ne revient pas aux livreurs. Donc ça, pour moi, ce n'est pas possible. Mais en plus... le livreur est souvent stressé parce que lui, c'est à la livraison. Donc, il faut arriver tout de suite. Il faut faire vite. Ça arrive souvent froid parce que moi, pendant le confinement, j'ai essayé Uber Eats. Je n'ai pas refait, mais... Mais oui, moi, ça devait arriver chaud, ça arrivait froid. Et encore une fois, ce n'est pas la faute des livreurs et tout. Rien n'est fait pour que ça reste chaud correctement. Donc, moi, je trouve que c'est problématique. Si on va chercher son repas, encore une fois, qu'est-ce qu'on va manger ? Même quand on se fait une livrée, c'est déjà, qu'est-ce qu'on va manger ? Souvent, en plus, on se pose la question à la dernière minute. Donc, qu'est-ce qu'on va manger ? Où est-ce qu'on va manger ? Est-ce que c'est proche ? Est-ce que c'est loin ? Combien de temps j'ai pour aller chercher ?

  • Speaker #0

    Combien de temps il reste pour manger ?

  • Speaker #1

    Voilà. Du coup, tout... Et puis ici, il y a la file d'attente sur place. Tout est problématique. Donc, au moins, avec moi, moi, j'arrive le matin, je vous prends cinq minutes de votre temps, mais après, vous gérez comme vous voulez. Vous ne perdez pas une demi-heure à ni chercher, ni réchauffer votre plat.

  • Speaker #0

    Oui. Non, c'est très pratique, franchement. Hâte de faire découvrir ça !

  • Speaker #1

    Merci !

  • Speaker #0

    Et du coup, pour les personnes qui sont, pour nos auditeurs qui sont curieux et qui aimeraient goûter à ta cuisine, peux-tu nous parler de la variété de tes plats et que ce que tu proposes et comment on peut les commander ?

  • Speaker #1

    Moi, je propose du coup un menu unique par jour. Donc, on ne peut pas faire plus varié que ça. Après, ça peut être des entrées comme... Cette semaine, je dis ce dont je me rappelle, parce qu'avec un repas unique par jour, je ne me rappelle pas de tout ce que je fais.

  • Speaker #0

    Ou les choses qui t'ont marqué, ça peut être les menus qui t'ont marqué.

  • Speaker #1

    Cette semaine, j'ai fait en entrée, par exemple, une salade de quinoa avec poivron et poire rôtie. J'ai fait d'autres... C'était une première et j'avais adoré, parce que du coup, moi, je goûte mes plats. Finalement, je les mange aussi. J'avais fait, alors on est sur le tofu, mais tofu rôti à la tomate et aux olives avec du riz. Et ça, c'était trop bien. Donc, excusez-moi, je m'auto-complimente. Ça fait du bien. Voilà. Et aujourd'hui, je sais que mes clients qui ont pris le dessert, ils ont eu un brownie à la purée de cacahuètes. Alors, la salade quinoa et le tofu rôti, ce n'est pas le même jour. Parce qu'en fait, je fais attention quand même qu'il y ait du coup les apports. Donc, il y aura toujours dans le menu, souvent c'est dans le plat principal. J'essaye en tout cas dans le plat principal, mais parfois c'est compliqué selon ce qu'on fait. Mais il y aura toujours dans le menu de la protéine, des céréales et des légumes. Voilà, chaque jour. Et un dessert gourmand. Ou pas gourmand, enfin toujours gourmand, moi je trouve, c'est le dessert, mais ça peut être, il y a eu le pouding de chia au lait de coco avec une salade de fruits dessus. Oui,

  • Speaker #0

    c'est assez varié.

  • Speaker #1

    C'est sain, pour moi je trouve que c'est sain et gourmand. Après, certaines personnes ont trouvé que c'est juste sain et vont y prendre plaisir, mais moi je trouve que c'est gourmand. Et du coup, je propose ultra varié, mais je propose trois formules. La formule complète qui est à 15 euros. La formule entrée plat ou plat dessert qui est à 10 euros. Et après, c'est dans les abonnements. Donc, c'est à partir de 9,50 euros ou 12,90 euros en fonction de l'abonnement. Là, pour me découvrir, il faut aller sur croque-légumes.com ou sur Instagram. Mais les commandes se font sur croque-légumes.com puisqu'il y a le formulaire avec toutes les questions dont j'ai besoin, les réponses. quelles sont tes allergies et tes restrictions alimentaires.

  • Speaker #0

    C'est important.

  • Speaker #1

    Exactement, pour ne pas que je tue qui que ce soit. Les tarifs vont augmenter à partir du 1er novembre, parce que ça fait quand même deux ans que je suis sur ce tarif-là. Il y a un moment, l'inflation est bien gentille.

  • Speaker #0

    Elle a un impact pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Voilà, du coup, à partir du 1er novembre, je vais augmenter mes tarifs.

  • Speaker #0

    De toute façon, je mettrai tous les liens en description de l'Instagram et du site Internet, vous savez, pour en trouver facilement. Est-ce qu'il y a un sujet que tu aimerais aborder, que je n'ai pas posé en question ? Il y a quelque chose que tu aimerais rajouter ?

  • Speaker #1

    Non, on a parlé de l'écologie, point important, la gourmandise, on en a parlé beaucoup. Non, mais par contre, ce qui serait intéressant, si tu as la possibilité, c'est ceux qui te suivent et qui te parlent, et la gourmandise. Alors ça, ça serait trop cool d'avoir un retour des gens. Faire un petit sondage.

  • Speaker #0

    Ouais, qu'est-ce qu'est la gourmandise ? Ça, je peux très bien le faire sur mon Instagram, savoir pour eux, quelles sont les définitions de la gourmandise. Ça peut être intéressant de voir tous ces petits...

  • Speaker #1

    C'est un petit message. Je ferais la même chose. Après, on a parlé des deux points importants. Mon concept est vraiment autour de l'écologie, la gourmandise dans le végétalisme, et puis après la diminution de la charge mentale de mes clients.

  • Speaker #0

    C'est des points qui sont pour moi importants et je pense qu'ils touchent tout le monde. Oui, c'est ça. Puis ça va... de plus en plus toucher du monde, je l'espère.

  • Speaker #1

    Oui, je pense, parce qu'il y a quand même, même s'il est encore difficile, parce qu'il y a beaucoup de gens réfractaires, les gens quand même deviennent de plus en plus curieux de savoir si c'est faisable. Hier, j'ai fait avec le camiste de mon quartier, on a fait une dégustation mais végétalien et vin. J'avais des clients à moi, donc eux, ils savaient pourquoi ils venaient. Et j'avais des personnes qui étaient curieuses. Déjà, pour une dégustation de vin, moi-même la première, parce que je bois le vin, mais je ne sais pas faire ces accords. Et je trouve ça trop intéressant.

  • Speaker #0

    C'est tout un art.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et finalement, les personnes n'étaient pas forcément, ne serait-ce que végétariennes, ni flexitariennes. Et ils s'y sont allés finalement plus pour le vin. que pour les plats, mais ils y sont allés avec curiosité et encore Paris gagne. À partir du moment où on arrive à soulever un peu de curiosité, c'est qu'on gagne. Enfin, on gagne. C'est un peu débile de dire ça parce qu'on gagne contre personne, mais... Non, si. L'environnement gagne.

  • Speaker #0

    Oui. Je sais que ça met du positif un peu. Même pour nous, de dire que... En montrant l'exemple et en proposant des choses, du coup, on arrive à éveiller cette curiosité et du coup, à faire grandir un peu cette goutte d'eau qui fait que potentiellement, on va pouvoir faire un océan.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est exactement ça. Et c'était pas mal de le faire avec un caviste, de faire cette association vin et maître. Parce qu'en fait, on le fait régulièrement pour tout ce qui est repas traditionnel, on va dire. Et même le caviste qui avait goûté au plat que j'avais proposé avant, pour ne pas qu'il ait la surprise quand même, il fallait quand même que ça soit fait correctement, avait dit que c'était quand même assez compliqué parce que lui-même n'est pas non plus végétalien. Les cavistes n'ont pas l'habitude de ces saveurs-là. On ne leur demande pas ce qu'il va s'associer avec du tofu.

  • Speaker #0

    Si c'est nouveau, je trouve que c'est le même manque de formation. Qu'il y a au niveau des restaurateurs ou tout ce qui va toucher à l'alimentation, en fait, quand on va dans un restaurant ou même chez un caviste, du coup, c'est vrai que quand on a une alimentation végétale, c'est compliqué d'avoir du choix.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Par manque de formation, malheureusement.

  • Speaker #1

    Du coup, si, un dernier point que je peux... Justement, parce que moi, en tant qu'ancienne restauratrice... comme une cuisine dans un restaurant de viande, en 2017, il n'y avait pas d'option, encore moins que maintenant, pas d'option végétarienne même. Donc en fait, c'était très compliqué. Et moi, je me rappelle que finalement, ça nous saoulait. Il y avait quelqu'un qui était végétarien, qui était assez rare, qui venait, et qui nous demandait quelque chose. Parce qu'en plus, il fallait qu'on fasse sur le moment, avec ce qu'on avait. Et c'était souvent... En fait, vu qu'on n'avait pas la formation et qu'on était dans les moments de stress, on ne le prenait pas super bien. Et finalement, moi, j'ai décidé de proposer, alors je ne le fais qu'avec un seul restaurant, mais de proposer mes services aux restaurateurs pour leur montrer qu'à avoir une option végétale, et là, je parle même vraiment végétalienne, parce que le végétarien va manger végétalien. mais le végétalien il ne va pas manger végétarien donc autant aller jusqu'au bout et bien ils auront une option pour le fait d'avoir une option leur amènerait plus de monde et puis en plus ils vont avoir un repas toucherait une autre cible et puis surtout les végétaliens ils ont des amis omnivores donc ils ne vont pas les regarder manger non plus et les restaurants qui finalement font l'effort de ça vont avoir des omnivores qui vont être contents ... du restaurant, et bien la personne qui est végétalienne, qui est avec ce groupe-là, et bien elle va être aussi contente du restaurant, et va aussi recommander ce restaurant. Et ça, c'est très très important, en fait. Et du coup, moi je travaille avec Taco Taco. street food mexicain place Saint-Paul dans le Vieux-Lyon et moi je leur fais les recettes veggie, 4 fois par an de saison oui parce que ça restera toujours de saison de toute façon on ne peut pas faire le principe de manger végétalien, c'est aussi manger des légumes, enfin en règle générale il y a des personnes qui ne mangent pas de légumes mais en règle générale et du coup c'est meilleur de saison mais voilà du coup c'est ... Une proposition que je fais, en tout cas, aux restaurateurs qui souhaitent avoir au moins une option sans devoir perdre du temps à se former. Parce que je peux comprendre aussi, ils n'ont pas le temps. Et puis, il faut avoir un intérêt quand on rentre dans une cuisine comme ça. Il faut avoir l'intérêt, l'envie. Sinon, on n'arrivera jamais à faire ressortir un super plat si on n'a pas envie. Oui,

  • Speaker #0

    C'est chouette de voir que des restaurants veuillent pouvoir mettre une option végétalienne dans leurs cartes.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    je trouve ça chouette. Donc du coup, là, on a terminé. Est-ce que tu aurais des personnes que tu aurais envie d'entendre sur le podcast ?

  • Speaker #1

    Isabelle de Wasai. J'aimerais trop l'entendre. Parce qu'elle est toute douce et tout.

  • Speaker #0

    J'adore ! Je suis allée déjeuner tout à l'heure là-bas.

  • Speaker #1

    du coup oui j'ai hâte aussi qu'elle vienne sur le podcast parce qu'elle est en plus la cuisine africaine je connais un peu parce que justement dans le restaurant de viande ma chef était africaine enfin elle est toujours mais on se voit plus elle est africaine et du coup elle m'a appris certaines choses et Et quand je suis allée voir Isabelle le jour de son ouverture, je regardais, je me suis dit, ah ouais, la tchèque, je vois ce que c'est, c'est trop bien et tout. Et en fait, je suis trop contente qu'elle ait ouvert son coffee shop parce qu'africain et vegan, encore plus. Mais la cuisine africaine n'est pas assez mise en avant non plus. Donc elle a le mérite d'être super bonne et il faut vraiment le mettre en avant.

  • Speaker #0

    Oui, c'était vraiment délicieux. Merci beaucoup en tout cas pour cette interview Merci à toi Et puis pour cette discussion qui est inspirante Donc pour ceux qui veulent découvrir tes créations culinaires Ils peuvent te retrouver soit sur Instagram Soit sur le site internet Que je mettrai bien sûr en description

  • Speaker #1

    Je crois que je le fais les deux Ou il y a LinkedIn aussi

  • Speaker #0

    D'accord, je le mettrai aussi en description Pas de soucis Merci à toi Claire

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est déjà la fin Mais je te retrouve très vite dans un prochain épisode. En attendant, tu peux t'abonner, cela fait toujours plaisir, partager cet épisode à tes proches, et me laisser une note sur la plateforme de ton choix, cela aide à faire découvrir le podcast. Tu peux également me rejoindre sur Instagram à Claire Obscure, pour trouver encore plus de contenu autour de l'alimentation végétale, ainsi que des recettes. Et moi je te dis à très vite dans un prochain épisode, et je te souhaite une belle journée, soirée, après-midi, où que tu sois, pour écouter cet épisode. Et rappelle-toi ! On peut changer le monde, une assiette après l'autre.

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Sierra

    00:00

  • Sierra : parcours et transition vers le véganisme

    00:26

  • La redécouverte des légumes et de la cuisine gourmande

    01:24

  • Inspiration et motivation derrière le travail de Sierra

    05:59

  • Défis rencontrés dans la cuisine végétale

    08:20

  • Livraison à vélo et démarche écologique

    17:23

  • Conseils pour intégrer plus de végétal au quotidien

    19:10

  • Plats simples et rapides pour débutants en cuisine végétale

    21:43

  • Variété des plats proposés par Croque-Légumes et conclusion

    41:06

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