Speaker #0Bonjour à toutes et bienvenue sur le podcast La Vie Suffit.
On a appris à être juste ce qu'il faut en tant que femme. Féminine mais pas trop, désirable mais pas trop, présente mais pas trop. Et pour beaucoup d'entre nous, on s'est coupé de nos parts, de nos désirs, de notre puissance.
Et dans cet épisode, j'ai envie de partager avec vous la vision que j'essaye de partager et que j'insuffle et que j'infuse dans beaucoup de mes épisodes, à savoir celle sur la féminité. Donc c'est une invitation à vous réapproprier votre féminité, votre corps, votre sensualité, votre voix, votre intuition, vos facettes.
Voilà, donc j'espère que cet épisode vous plaira et bonne écoute.
Je suis Chloé Bloom, entrepreneur aux Multicasquettes, et chaque jeudi je vous partage les réflexions, les phases d'introspection, les clés qui selon moi permettent de vivre notre vie plus pleinement et de trouver plus d'épanouissement.
Chaque épisode est une invitation à exprimer encore plus librement toutes les parts de vous.
Si cela vous plaît, je vous invite à partager les épisodes à vos proches qui en ont besoin, ainsi que laisser une jolie note et un commentaire si vous souhaitez soutenir le podcast.
Salut tout le monde,
Je suis très contente de vous retrouver aujourd'hui pour cet épisode qui en fait va faire un peu comme, je pense, une forme de, pas de résumé, mais de récap, on va dire, de beaucoup de choses que je vous partage depuis trois ans maintenant. À propos de la féminité, de notre place de femme dans la société, de notre rapport au corps, de notre rapport à l'image, de notre rapport aux autres, de notre rapport aussi entre femmes, de notre rapport aux hommes, etc.
En fait, j'insuffle et j'essaie vraiment de faire infuser beaucoup de mes valeurs à propos de la féminité, de ce que je crois à propos de la féminité qui forcément évolue énormément d'année en année et qui a beaucoup beaucoup beaucoup évolué. parce que je reviens d'un endroit quand même où j'étais quand même bien bien bien matrixée et je pense que j'ai encore pas mal de choses à déconstruire.
Aujourd'hui du coup bah voilà dans cet épisode j'avais envie peut-être pour les personnes qui débarquent ici, qui me connaissent pas spécialement ou même pour celles qui me connaissent, qu'en fait on se fasse un petit récap clair en gros sur la notion de féminité, de comment est-ce qu'on fait en fait pour bien vivre sa féminité dans notre monde, parce que mine de rien on entend tout, vraiment énormément de choses autour de la féminité. Que ce soit sur les réseaux, on va par exemple entendre beaucoup de choses autour de « il faut être comme ça pour être très féminine » , la notion de « clean girl » dont je parle pas mal d'ailleurs dans mon avant-dernier épisode, voilà ce genre de choses-là. Dans la spiritualité, on entend beaucoup parler du féminin sacré, et je sais aussi que j'ai fait partie de ces personnes-là. D'ailleurs, si vous le constatez, j'ai supprimé tous les contenus et toutes les vidéos qui parlent de ce sujet-là, parce qu'après l'avoir déconstruit, je me suis rendue compte que c'était quelque chose qui était problématique. Non, des plaises, je sais que c'est toujours très mal pris quand j'essaye de déconstruire des choses à propos de discours autour de la spiritualité New Age. Je me prends pas mal de haters en général, mais pour le coup, c'est aussi des choses que j'essaye de déconstruire.
Et bref, il y a plein de notions autour de la féminité où on se sent un peu... On se sent un peu malmené, on a vraiment du mal à savoir comment est-ce qu'on peut se foutre la paix, vivre sa féminité comme on l'entend, sans non plus se sentir trop en danger, ou se sentir complètement à côté de la plaque, etc.
Moi la féminité, la notion de féminité, c'est quand même un sujet que je questionne beaucoup depuis que je suis très jeune, à savoir, je pense, depuis la puberté. Parce que ça c'est quelque chose que j'ai partagé dans pas mal d'épisodes déjà, j'ai tout de suite, en fait, dès ma puberté, j'ai tout de suite eu honte. de ma féminité, d'être une femme, d'être une fille, de mon corps, de mon corps qui changeait également, de parfois mes performances au sport, de faire de plein de choses, avec une forme de honte que j'avais beaucoup de mal à expliquer et que j'ai comprise beaucoup plus tard, à savoir la... La porosité, la sensibilité que je peux avoir au monde et de toutes les injonctions que j'entends autour de c'est quoi être une femme, c'est être faible, on est censé ressembler à ça, pour être féminine, il faut être comme ci, puis il faut être comme ça, puis comme ci, puis comme ça, etc. Et en fait, depuis assez jeune, moi j'ai l'impression de ne pas me retrouver dans beaucoup de cases et d'injonctions et de choses qui sont dictées à propos de la féminité. Soit je suis trop faible parce que je suis une fille, vous comprenez. soit je suis clairement pas assez féminine parce qu'en fait je suis super affirmée dans ma manière de parler, je m'exprime de manière assez libre et puis j'ai pas de mimique ultra, comment je pourrais dire, précieuse. J'ai du mal à aborder le sujet de manière tout à fait neutre, je pense que vous l'entendez. Donc voilà, donc bref, je me suis pas mal posée de questions.
Et en fait, plus les années sont passées et plus j'ai commencé à bosser auprès de vous et à partager des choses, plus je me suis rendue compte qu'en fait, s'il y avait bien une ligne de conduite, une ligne philosophique qui menait toute ma vie et à travers laquelle je me suis réappropriée ma féminité, c'est la ligne de l'authenticité. C'est la ligne de la justesse et de la vastesse. Enfin, ça se dit pas vraiment dit comme ça, mais en fait, si vous voulez, c'est que moi, je veux que ma manière d'habiter le monde soit totalement authentique. Et c'est pas je suis une nana 100% authentique qui montre tout d'elle, c'est pas dans ce sens-là.
C'est dans le sens, en fait, je ne veux pas d'une vie qui m'étouffe. Je ne veux pas me restreindre à une seule étiquette. Je veux vivre tout de moi, je veux tout explorer, je veux pouvoir être aimée comme je suis, je veux pouvoir aimer comme je suis, je veux habiter le monde de la manière la plus juste, comme moi je sens que c'est juste, en fait. Et je veux pas me plier, en fait, je veux plus me plier, je veux plus faire le petit mouchoir, en fait, tout simplement. Donc voilà.
Et en fait, ce truc, je me suis... J'ai mis du... temps avant de le lier à la féminité et de me rendre compte qu'en fait, si je ressentais ça, et si j'avais fait de ma vie cette ligne d'authenticité, de recherche d'harmonie, de justesse, de puissance, etc., c'est parce que je suis une femme, en fait, et qu'en fait, c'était une manière pour moi de me réapproprier ma féminité. Et donc c'est ça, aujourd'hui, que je vais vous faire passer.
Juste, avant toute chose, je sais pas si vous avez écouté l'épisode de la semaine dernière, mais du coup, je me permets de vous le redire ici. On est jeudi, lundi, Prochain, le 6 octobre, on va commencer l'Odyssée. L'Odyssée, c'est en gros une semaine de transformation que je propose, qui est 100% gratuite, qui est pour toutes les femmes, qui ont justement envie d'apprendre à embrasser toutes leurs facettes, de s'émanciper de plein de carcans, d'apprendre à être 100% authentique, s'assumer comme elles sont, s'aimer comme elles sont, qui veulent une vie vibrante, qui veulent revoir leurs standards, etc. Qui veulent vraiment s'assumer et jouer tous les rôles de leur vie.
Donc c'est... totalement gratuit et pendant une semaine on va se retrouver tous les jours en live à midi. Si vous ne pouvez pas être en live à midi, ce n'est pas grave, il y aura les replays le soir même, donc ce ne sera pas un souci. Et en fait, si vous voulez, tous les jours en live, moi je vais vous guider à travers des exercices, aussi bien des exercices introspectifs que vous allez faire avec un workbook qui sera gratuit, qui vous sera envoyé, que vous pourrez imprimer aussi si vous voulez. Donc vraiment pour faire le point, on va travailler sur nos relations, on va travailler sur les différents archétypes, on va travailler sur la vision, on va travailler sur les aspects à travailler. Il y a plein d'exercices introspectifs dans lesquels je vais vous guider en live, mais il y aura aussi des pratiques corporelles, des pratiques de libération, respiration, méditative, visualisation. Je vais vraiment essayer de combiner tout ça. C'est totalement gratuit, ça dure une semaine et c'est vraiment un cheminement pas à pas dans lequel je vous guide. En plus de ça, vous entrez dans un groupe WhatsApp avec énormément de soutien.
À l'heure où je vous parle, on a déjà 5000 femmes qui nous ont rejoints. C'est un truc de dingue, je crois que c'est le plus grand groupe WhatsApp que j'ai jamais eu dans mon téléphone entre nanas, donc c'est trop trop bien. Et voilà, en fait si vous voulez, c'est que des femmes qui sont dans cette même envie que ce que je suis en train de vous partager là, de vraiment faire de la féminité un territoire de puissance. Et pas, encore une fois, ne pas être en train de vouloir redéfinir encore une fois comment doit être la féminité, mais trouver la sienne, l'explorer, jouer vraiment tous les rôles de sa vie et tout s'autoriser et s'assumer. et ne pas choisir et être dans ce féminin qui est vaste, qui est expansé, etc. Et il n'y aura pas d'histoire de féminin sacré, je vous le dis direct.
Donc ça, c'est totalement gratuit. C'est complètement offert, tout est offert. L'accès au groupe WhatsApp, il y a des surprises, il y a des cadeaux, il y a des concours, l'accès au live, les vidéos, les audios, tout ce que vous allez recevoir de ma part, etc. Il faut juste que vous vous inscriviez sur le lien qui est dans la description de cet épisode. Si jamais vous galérez et que vous ne trouvez pas, vous pouvez juste aller sur mon Instagram, vous allez l'avoir aussi directement. Voilà, Chloé Bloom l'Odyssée, très simple. Voilà, je vous attends nombreuses, et puis n'hésitez pas à vous inviter quelqu'un, une femme, à qui vous pensez que ça pourrait plaire.
Voilà, donc je referme la parenthèse, je vous dis juste que c'est le dernier moment pour vous inscrire, parce qu'on commence lundi. L'embarcation part de la plage lundi, j'insiste, ok ? Voilà.
Donc pour revenir en fait à Nangouton, je me suis rendue compte que cette notion de vouloir exprimer tout de moi, être dans cette volonté de puissance. si vous voulez, étaient vraiment bourrillées à ma féminité. Et je voudrais vous partager aussi des mots d'Anaïs Nin, que j'avais déjà partagé plusieurs fois sur Instagram et en newsletter, qui disait, Anaïs Nin qui disait « Je ne veux pas vivre une vie rétrécie, je veux explorer toutes mes couches. » Autrement dit... Moi, je le lis à la féminité ici, dans cet épisode, en vous disant que la féminité est liée au fait de vivre une vie rétrécie, parce que c'est comme ça qu'on nous l'enseigne. On nous demande souvent de nous diminuer, que ce soit dans la place qu'on prend, la place que notre corps prend, la place dans l'espace public, notre voix, le rôle, plein de choses. C'est comme ça qu'a été décrite la féminité pendant longtemps.
Et aujourd'hui, je voudrais vous faire passer ma vision. Pour moi, la féminité, ce n'est pas ce qu'on nous demande d'être, c'est ce qu'on choisit de réinvestir tous les jours. et se réapproprier sa féminité, c'est justement reprendre les pleins pouvoirs, la pleine puissance et le droit de propriété absolu, total et irréversible sur son corps, sur son désir, sa voix, sur l'espace qu'on occupe, sur notre intuition, nos différentes facettes, les archétypes qu'il y a à l'intérieur de nous, les énergies qui nous traversent. Et la liste est encore longue. Voilà.
Donc aujourd'hui, je voudrais vraiment partager avec vous cette vision de réappropriation. Je sais que c'est un terme que j'utilise souvent, se réapproprier. Et je me suis rendue compte que si je le dis, c'est pas anodin, c'est juste que je pense que pour beaucoup d'entre nous, même quand on s'en rend pas compte, il y a un moment donné où on s'est senti dépossédé de notre féminité, comme s'il fallait qu'on corresponde à, alors qu'en fait c'est à nous de décider.
Et donc la féminité, c'est une manière d'habiter le monde tout simplement, c'est votre manière en tant que femme d'habiter le monde, elle va se vivre par le corps, elle va se penser dans vos choix, dans la langue, elle va s'affirmer dans l'espace public. Elles se disent dans toutes les décisions et dans les relations que vous entretenez, etc.
Donc la féminité, je sais qu'il y a plein de définitions qui existent. Je n'ai pas forcément envie de le lier au sexe. Je n'ai pas envie de rentrer dans ce débat-là, tout simplement. Moi, ce que je voudrais juste vous dire, c'est que c'est comme une identité. C'est un état d'être. Je ne vais pas parler d'essence, mais en fait, c'est juste une identité qu'on construit tous les jours. Par de la socialisation, par des pratiques, par des récits, par des institutions, par des scripts qu'on répète également, par plein de voies qui vont nous traverser, par notre corps vivant, par la manière dont on existe dans le monde, tout simplement.
Et donc c'est en ça que je voulais vous dire que pour moi la féminité ce n'est pas une naissance. Donc on ne naît pas en étant... enfin je veux dire, une femme féminine ça n'existe pas, tout comme une femme masculine ça n'existe pas. Voilà, je sais que ça peut être aussi confusant avec certains termes qu'on peut entendre qui peuvent aller à l'encontre de ça. Mais la féminité, ce n'est pas une essence et ce n'est pas un masque. En fait, c'est la manière dont je vais vivre. C'est comme si c'était une pratique de soi qui est soutenue par tous les choix que je fais, les relations, ma manière de vivre, les valeurs que je soutiens, les standards, etc. Tout simplement. Et c'est aussi ce qui fait qu'il y a autant de manières différentes de vivre sa féminité qu'il y a de femmes dans le monde. C'est encore très difficile à intégrer, même pour moi, parce qu'en fait, il y a tellement de... codes autour de la féminité que même moi, de manière inconsciente, je continue à répondre à certains codes. Je le vois, je le sais, et on en reparlera encore un peu plus tard.
Donc, les différentes choses, en fait, que je voulais vous faire passer, c'est ça.
La première chose, c'est qu'une manière de bien vivre sa féminité et de vivre sa féminité de manière totalement libre, j'en ai parlé un peu dans l'épisode de la semaine dernière, c'est de faire de notre corps notre territoire.
Le corps féminin, malgré ce qu'on nous enseigne, que ce soit des hommes ou des femmes qui nous enseignent ça, ce qu'on entend, ce qu'on voit partout, le corps féminin n'est pas un objet, n'est pas un objet à décorer. Et je sais que même dès notre plus jeune âge, dans la rue, on tombe sur des corps de femmes pour la moindre publicité, même quand c'est des publicités pour téléphone ou des publicités pour un truc qui n'a rien à voir avec le corps féminin pour le coup. C'est comme si c'était un objet et ça devient normal. Donc l'hypersexualisation du corps féminin vient là, mais en fait le corps féminin est enseigné, et même à nous en tant que femmes, comme étant un objet. Et c'est pas le cas.
Déjà, c'est une des premières choses à se réapproprier, c'est que le corps féminin n'est pas un objet. C'est notre territoire. C'est un territoire d'action, c'est un territoire de ressenti, c'est un territoire d'intelligence, c'est un territoire d'incarnation tout simplement. Notre corps féminin, il est aussi source de force, de mobilité, de souffle, de plaisir, de désir, de douceur, de sensualité, de vulnérabilité, de fatigue, de cycle, de récupération. C'est notre corps, c'est aussi notre manière de vivre notre féminité, puisque c'est notre manière de nous tenir, d'occuper l'espace. C'est là où on va incarner tout ce qui se passe dans notre système émotionnel, dans notre tête. C'est un langage aussi, notre corps, c'est ce qui nous permet le langage. La musculation, la course, la danse, le yoga, le langage non-verbal, l'expression corporelle, toutes les choses que j'essaye de communiquer déjà depuis des années. Tout ça, c'est du langage de notre corps pour vivre notre féminité de la manière dont on l'entend. Pour installer de la puissance, pour installer... installer peut-être de la stabilité, de la souplesse, de l'ouverture, de l'espace, du plaisir, de la sensualité, de la santé, de la liberté, etc.
C'est très intéressant de se pencher vraiment plus en profondeur, parce que je sais qu'il y a plein de femmes qui écoutent ça en se disant qu'elles se sentent pas concernées parce qu'elles ont l'impression que leur corps leur appartient totalement avec leur féminité, c'est pas un souci. et en fait c'est toujours très intéressant de creuser le sujet et de quand même se sentir concernée. Je vous donne un exemple, j'écoutais une interview il n'y a pas très longtemps d'une femme, en réalité il y en a plein des femmes comme ça, sur les réseaux sociaux, et je m'intéresse beaucoup à leur discours aussi, qui explique qu'en fait elles ont totalement arrêté le sexe avec les hommes, mais qu'elles n'ont pas juste arrêté le sexe avec les hommes, qu'elles n'ont pas juste arrêté le sexe sous cours en fait. Elles ont aussi arrêté tout ce qui va avec, et donc d'essayer en fait d'être désirable en permanence, c'est-à-dire... de se faire des manucures, de passer du temps chez le coiffeur, de se faire les gommages, le maquillage, l'épilation, etc. En fait, toutes les choses qui nous sont enseignées comme étant des vertus de la féminité, si vous voulez. Et donc, elles expliquent qu'en fait, elles gagnent un temps fou, mais un temps incroyable, qu'elles reprennent un contrôle total sur leur image.
Moi, j'en suis clairement pas là. Je sais même pas si je serai là un jour. Je suis trop peureuse, encore beaucoup trop matrixée pour tout ça, etc. Et voilà, et en fait, je crois que c'est justement quelque chose dont il faut aussi parler, parce qu'en fait, finalement, c'est complètement OK. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise manière de vivre sa féminité. Mais en tout cas, ces discours-là étaient très intéressants. Et même quand on se pense complètement émancipé de dire non, mais moi, je n'essaie pas du tout d'être désirable, je ne me sens pas du tout concernée par ce matrixage permanent. Eh bien, regardons si on fait des choses qu'on considère être féminines, que par exemple, des hommes ne font pas. Ça, ça peut être vraiment très intéressant.
Donc ça, c'est une première chose, c'est en fait se réapproprier son corps comme étant notre propre territoire. Et par exemple, une autre des choses, c'est tout ce qui est shaming, en fait c'est refuser le body shaming et le renvoyer, même si honnêtement, c'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire. Beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup plus facile à dire qu'à faire. Même aujourd'hui, quand j'entends des remarques, j'ai entendu la semaine dernière, il y a quelqu'un qui m'a dit à la salle où j'avais de la cellulite, ou par exemple que j'avais les épaules qui étaient trop carrées, ou ce genre de choses-là. Aujourd'hui, en fait, il y a des moments où ça me paraît tellement lunaire de dire ça, que c'est les seuls moments où je ne réagis pas. Avant, ça m'aurait beaucoup travaillé. Aujourd'hui, je me dis en fait, d'accord, et on... Alors, des fois, je suis un peu énervée, je me réponds, et toi, ta calvasse, on en parle ? Parfois, on ne parle pas de calvasse, parfois, on dit juste en fait, mais qu'est-ce que c'est ? Mais c'est quoi ton problème, en fait ? Et oui, je suis juste une femme en fait, c'est ce qui fait que j'ai tout ça aussi, je suis une femme, point, t'as jamais vu une femme ? Donc ça va être ce genre de choses, mais c'est la même chose face à l'hypersexualisation, et ça je voudrais vous en parler dans un second point.
Un second point pour moi c'est de se réapproprier sa sensualité.
Je sais que j'en parle beaucoup et je sais que ça va rester mon fer de lance franchement, je pense pendant des années parce que pour moi la sensualité c'est une intelligence des sensations. C'est omniprésent dans ma vie et ça va rester je pense vraiment quelque chose, un message très fort aussi chez moi. C'est pas forcément lié à la sexualité, ça peut l'être mais ça l'est pas forcément. Mais pour moi la sensualité c'est une intelligence de sensation.
Et quand on se réapproprie sa sensualité en fait on se réapproprie tout ce qui nous permet de ressentir le monde. On se réapproprie aussi ce qui est ok et ce qui n'est pas ok pour nous. Donc le consentement en découle aussi. On se réapproprie notre manière d'interagir avec le sensible. En fait, c'est de l'intelligence du sensible. C'est quoi ma relation avec la nourriture ? C'est quoi ma relation avec la peau, avec les odeurs ? Le sexe est aussi un terrain d'exploration. C'est pas un terrain de conformité. Où est-ce que mon corps va dire oui de manière évidente ? C'est quoi les habitudes et les rituels sensoriels que j'installe quand j'écoute ce qui se passe dans mon corps ? Donc la sensualité, c'est aussi une écoute du corps. C'est aussi pour ça que je vous parle beaucoup de sensualité, de tout ça, parce que c'est vraiment quelque chose, je trouve, qui est très important.
Et donc se réapproprier sa sensualité fait partie de comment je veux vivre ma féminité en fait. Je veux vivre une féminité qui soit libre et pas me couper de toutes ces choses dont je suis censée me couper apparemment pour correspondre à quelque chose de juste. Voilà, donc ça c'est aussi un axe à travailler.
Un autre axe à travailler, que j'ai pas mal déconstruit mais que j'ai encore vraiment du pain sur la planche, c'est le regard et l'image que j'ai en tant que femme. Et c'est comment est-ce qu'on va réapprendre à se voir depuis soi-même.
En fait, le regard social sur une femme, il façonne la manière qu'elle va avoir de vivre sa féminité. Et c'est la même chose pour un homme. Le regard social sur un homme va façonner sa manière de voir sa virilité aussi. Tout ça, c'est aussi des injonctions, d'accord, à tout ça. Sa masculinité, etc. Je reste sur les femmes parce qu'encore une fois, je suis une femme et que je veux m'adresser aux femmes. Mais encore une fois, l'idée, c'est pas du tout de dire qu'il n'y a que des femmes qui vivent ce regard-là. C'est pas le cas.
Simplement, moi je me suis rendu compte que le regard social, ça façonnait vraiment ma manière de me tenir, ma manière de me représenter, ma manière de me voir moi, ma manière de faire des choix. Je me suis pendant des années pas sentie assez féminine, pas sentie assez sensuelle, et puis en même temps, dès que je l'assumais un petit peu plus, j'avais l'impression que tac, je passais de l'autre côté.
Vous savez, en fait, avec la féminité, je me suis toujours sentie comme sur, vous savez, les espèces de jeux de balançoires, c'est pas des balançoires, c'est juste une grosse planche en bois qui est foutue sur une pierre au milieu, et puis en fait, quand il y en a un qui se met d'un côté, ben ça penche de son côté, puis quand il y a quelqu'un de l'autre côté, ça penche de l'autre côté, en fait, c'est juste ça. Ben j'ai toujours eu l'impression que la féminité, c'était ça, c'était soit c'était sur un extrême, puis dès que tu commences un tout petit peu à se déplacer, le truc qui se fait la malle de l'autre côté en fait donc tu passes de pas assez féminine à Ah putain, en fait, c'est insupportable, insupportable.
Et donc j'ai essayé de marcher sur ce fil, sur cette balançoire, un peu pour voir, déjà, un, comment je pouvais en descendre, et puis deux aussi, en fait, que c'est un peu une illusion ce truc de balançoire, où t'es tout le temps dans un extrême à l'autre, et que c'était quelque chose qui ne m'appartenait pas, mais qui était vraiment façonné par l'extérieur. Et qui est façonné pas juste par les gens dans la rue ou par mon entourage, c'est façonné par ce que je vois au cinéma, avec le male gaze au cinéma qui est quand même extrêmement puissant. Les vêtements, la mode, l'alimentation, le marketing rose, même les produits de beauté qui sont adressés aux femmes, tout le marketing qui est fait autour de ça, qui est adressé aux femmes, c'est un truc de fou en fait. Donc c'est comment est-ce qu'on peut réapprendre à se voir depuis soi.
Je vous donne des exemples par rapport au regard à l'image. Moi ça a été une manière aussi de choisir des vêtements, pour moi comme outil de langage, et de par exemple vouloir construire une garde-robe. qui me permettent d'aligner mon énergie. En gros, j'ai voulu apprendre à développer un style vestimentaire qui, oui, honnêtement, correspond à des injonctions féminines de l'extérieur, mais surtout, j'ai vraiment voulu développer des vêtements et un style vestimentaire qui soit pour moi une manière d'aligner mon énergie intérieure sur mon énergie extérieure. Parce que je veux que les deux soient cohérentes et je veux que les deux correspondent parce que c'est comme ça que je vais me sentir bien. Donc on est sur l'esthétique personnelle aussi.
Ça va être aussi, par exemple, par rapport au regard et à l'image, avoir une hygiène de réseau. C'est-à-dire, en gros, je fais attention à qui je fréquente, qui c'est qui me regarde et comment, etc. Et quels sont les regards qui vont nourrir quelque chose de positif ou pas chez moi ? Est-ce qu'il y a des personnes avec qui je sens que je vais tomber plutôt dans de la conformité, et ça, je veux pas ? Ou dans quelle situation, en fait, je me sens plutôt souveraine, et dans quelle situation je sens que je vais me conformer ? Donc voilà, ça c'est vraiment apprendre à se regarder depuis soi, en fait, tout simplement, et se voir comme on est, et pas à travers des yeux qu'on nous enseigne.
C'est hyper dur, je pense que c'est le travail d'une vie, c'est hyper dur. Et en plus, ça dépend de plein de choses, ça dépend de l'éducation qu'on a eue, ça dépend de notre métier, de qui on fréquente, ça dépend de plein de trucs. Mais ça, ça reste un axe qui est très intéressant.
Juste, je vous le dis, mais toutes ces choses-là, c'est aussi des choses dont on va parler dans l'Odyssée. Donc si ça vous parle, je pense que c'est quelque chose qui vous plaira, parce qu'on va parler d'affirmation, on va parler de sensualité, on va parler de plein de choses en fait. Donc voilà, c'est des choses aussi qui vont vous intéresser.
Un autre axe de travail, c'est de se réapproprier en fait notre place et l'espace public.
En gros, je me suis rendu compte aussi que notre féminité, elle se joue aussi beaucoup dans la surface qu'on occupe. Donc dans notre voix, notre posture, notre déplacement, notre prise de décision, etc. Je vous ai déjà parlé de Hannah Arendt, qui dit qu'en fait, agir et paraître dans l'espace commun, c'est déjà faire preuve d'engagement, d'exister au monde et d'authenticité, par exemple.
Donc ça, c'est une chose. Mais comment est-ce que je vais l'incarner dans ma vie ? Vous le savez, c'est porter ma voix, par exemple. J'ai même créé des ateliers là-dessus, puis le podcast, par exemple. Parfois, je vais parler en premier. C'est porter ma voix, dire ce que je pense, refuser de rentrer dans le syndrome de la good girl, à savoir la nana cool, qui ne lève jamais le ton, qui ne recadre jamais. Même si c'est devant des gens, je m'en fiche, en fait. j'ai pas envie de jouer à la good girl donc ça c'est très intéressant le syndrome de la good girl si jamais ça vous parle.
Ça va être aussi d'apprendre à faire du sport de courir de danser comme j'en parlais la semaine dernière de marcher en ville et de me déplacer ou de stagner de la manière dont je le veux de maîtriser mes réponses corporelles c'est aussi pour ça que j'ai appris à faire du sport de combat de maîtriser mes limites, mes frontières de développer de la répartie etc donc ça ça a été aussi une manière pour moi de réapproprier ma féminité Voilà, donc ça c'est aussi un axe de travail qui je trouve est très intéressant.
Un autre axe de travail, j'en ai beaucoup parlé l'année dernière, c'est par rapport à tout ce qui va être intelligence sensible. Donc en fait, nos capacités, nos capacités intuitives, nos ressentis, nos feelings, nos instincts, nos intuitions, tout ce qui est un peu connaissance transversale, si je peux dire ça comme ça.
En gros, quand on capte quelque chose, quand on capte les ambiances, quand on capte les signaux, quand on ressent quelque chose avant même que ce soit conceptualisé, c'est-à-dire avant même que ce soit... prouver. Vous savez, cette intuition, en fait. C'est pareil, en fait. Ça, c'est quelque chose que je me suis complètement réappropriée pour ne plus du tout... C'est pas qu'il n'y a plus de doute, c'est qu'il n'y a plus d'excuses et je ne me sens plus du tout illégitime de ça. Et ça, ça a été une manière pour moi de vivre ma féminité comme je l'entends.
En fait, je sens, tu ne peux pas me la faire à l'envers. Quand je ressens un truc, je sais que je ne me trompe pas. Je sais aujourd'hui faire la différence entre des émotions, des ressentis émotionnels, etc. et des perceptions, en fait, qui sont difficiles à prouver dans l'immédiat, mais qui s'avèrent toujours justes. J'ai vraiment appris à développer ce truc-là, cette attention de qu'est-ce que j'écoute quand j'ai un flair, même si tout autour de moi me dit que je craque parce que je suis une femme ou que peut-être que... Ou peut-être que c'est juste que j'en fais trop, ou peut-être que c'est juste que je suis trop sensible, ou ci ou ça, en fait, je refuse de céder à ça, j'écoute ça. C'est vraiment, je ne tombe pas dans ce piège-là. Et ça a été une manière immense de me réapproprier ma féminité, même si l'intuition n'est pas que liée aux femmes, rien à voir en fait, pas du tout. Autant homme que femme, malgré ce fameux mythe qu'on nous donne. C'est juste que nous, on nous apprend toujours à ne pas nous faire confiance. Ça, c'est terminé, moi j'ai fini de jouer là-dessus. Voilà.
Donc ça, ça peut être aussi un axe à travailler.
Un autre axe à travailler aussi pour se réapproprier sa féminité qui est très intéressant, c'est notre voix et notre langage.
Donc je vous parlais du fait de porter sa voix. Eh bien, une des manières de retrouver de la puissance, c'est de porter sa voix et de parler depuis le corps, et de choisir son vocabulaire, d'être capable d'affirmer sa pensée, d'être capable de poser sa voix, d'assumer ce qu'on pense, d'avoir un champ lexical, un vocabulaire qui nous permet de soutenir. ce qu'on pense et qui colle à notre vécu. Donc c'est aussi pour ça que je vous dis très souvent, c'est important de savoir développer son vocabulaire, son éloquence. Je dis pas qu'on a tout ça et qu'on a toutes ces opportunités-là ou quoi que ce soit, mais honnêtement, le fait de savoir avoir de la répartie, poser sa voix, avoir du vocabulaire, exprimer ce qu'on ressent, donc on est aussi sur de l'intelligence émotionnelle, ça redonne une puissance de fou, en fait. Ça redonne vraiment une puissance de fou. On en reparlera aussi dans l'Odyssée, ça. Voilà.
Donc ça, ça peut être aussi une piste de travail, de se réapproprier le langage, sa voix, de savoir parler, de savoir dépasser la peur de s'exprimer aussi en public, etc.
Et enfin, un autre axe de travail, c'est celle dont je parle tout le temps, à savoir celle des archétypes.
Donc ça, l'Odyssée va être 100% là-dessus. En fait, c'est jouer, orchestrer. En fait, jouer sur tous les tableaux, bouffer à tous les râteliers. En fait, peu importe ce qu'on pourra dire de moi. c'est je suis convaincue que en tant que femme, et je sais pas ce que je m'adresse aux femmes aussi je vous dis ça, on va s'épanouir quand on arrive à faire coopérer toutes les facettes de nous qui habitent en nous en fait tout simplement malgré qu'on nous dise en permanence et qu'on nous ait dit ou qu'on entend ou qu'on voit ou quoi que ce soit qu'on doit choisir.
Donc qu'on soit par exemple une femme sensuelle avec une femme sage, une femme bâtisseur ambitieuse et en même temps une femme douce vulnérable ... sensible. En fait, c'est aussi bien à faire cohabiter l'ombre avec la lumière, mais c'est aussi bien à faire cohabiter toutes ces facettes qui peuvent paraître peut-être incongruentes ou peut-être paradoxales pour beaucoup. Évidemment, la femme multiple remet le statu quo en question. C'est le principe. Voilà. Intéressez-vous aux travaux d'Anaïs Nin. C'est très intéressant et elle parle vraiment de la vie comme une œuvre en couche. C'est extrêmement intéressant.
Pendant l'Odyssée, je vais vous faire faire un exercice de constellation personnelle en gros, où... En fait, on va travailler sur la constellation des archétypes de votre personnalité. Quels sont les archétypes de votre personnalité ? Ceux que vous intégrez, ceux que vous incarnez pas encore, ceux qui sont un peu effacés, ceux qui sont bloqués, ceux que vous avez envie d'aller débloquer, etc. Donc ça, ça peut être très intéressant. Et c'est des questions à se poser. C'est quoi les archétypes que je mets déjà au centre de ma vie ? C'est lesquels que je joue ? Comment ça se présente ? Quels sont ceux que je joue pas encore ? On travaillera là-dessus pendant l'Odyssée, si jamais ça vous dit.
Donc ça, c'est aussi un axe de transformation. Sauf que je vous fais passer ce que moi j'essaye de... Ce qui me saute aux yeux en priorité, puis ce que j'essaye vraiment de beaucoup vous faire passer. En fait, je voudrais juste que cet épisode, qui est court finalement, puisse peut-être vous poser des petites pistes de réflexion par rapport à la féminité.
Juste, hop, des petites ouvertures de questions. Des petits trucs, même si je vous apprends rien, c'est pas le but. Voilà, est-ce que ça peut peut-être pas ouvrir des petites questions ? Comment vous vivez votre féminité ? Comment vous ressentez votre féminité ? Comment vous la pensez ? Comment vous la sentez ? Comment vous la travaillez ? Comment vous la vérifiez, entre guillemets ? En fonction de quoi vous avez l'impression que votre féminité se construit ? Vraie question. Voilà. Vraie question.
Moi, je vous ai donné la réponse. J'ai fait de l'authenticité une ligne philosophique dans ma vie et une exploration comme discipline et de la beauté comme exigence, comme boussole. Voilà. Donc, ça peut être très intéressant.
Et si vous voulez, pour cet épisode-là, vous pouvez, par exemple, écrire votre propre définition de la féminité en quelques phrases. Bon, me le partagez ou partagez à qui vous voulez, mais en vrai, je trouve que c'est une vraie question à se poser entre femmes. Voilà. C'est quoi, en fait, la féminité ? Mais comment je la vis ? Comment je la vois ? Comment je la construis ? Et en fonction de quoi je la pense ? Ça peut être très intéressant.
Je vais m'arrêter là parce que vraiment, le but de l'épisode ici, c'est pas qu'on rentre dans quelque chose de trop poussé. Je voulais juste vous faire réfléchir là-dessus et vous poser des petites questions.
Si jamais vous avez envie, justement d'aller bosser un peu sur tous ces sujets-là. Je vous attends dans l'Odyssée. Rappelez-vous, c'est gratuit. On commence lundi. Même si vous ne pouvez pas être là en live, vous aurez les replays. Inscrivez-vous, rejoignez les groupes WhatsApp. C'est quand même mieux si vous êtes présents en live.
Je vous embrasse très fort et puis on se retrouvera la semaine prochaine pour un nouvel épisode. Ciao !