Les faux compliments & les excuses QUI N'EN SONT PAS ! cover
Les faux compliments & les excuses QUI N'EN SONT PAS ! cover
La vie suffit !

Les faux compliments & les excuses QUI N'EN SONT PAS !

Les faux compliments & les excuses QUI N'EN SONT PAS !

34min |16/10/2025|

11901

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Description

Vous avez déja reçu un message du style : “je suis désolée si je t’ai vexée” ?

ou “je n’étais pas fan de ton contenu avant, mais maintenant j’aime bien” ?

ou encore “tu n’es pas comme les autres filles, toi t’es cool” ?


Sur le moment, on sourit poliment. Et quelques secondes après, on se dit : attends… c’était un compliment ou une attaque ? une excuse ou une humiliation ?


Dans cet épisode, on parle de ces fausses bienveillances, les compliments, excuses et remarques “polies” qui cachent souvent (le seum surtout) un besoin de contrôle ou une petite jalousie bien emballée.


🎧 écoute cet épisode pour :


  1. reconnaître instantanément les excuses et compliments empoisonnés

  2. comprendre pourquoi certaines personnes ne savent pas assumer leurs émotions directement

  3. savoir comment répondre avec classe tout en restant bien ancrée dans ses baskets !


💌 Pour aller plus loin sur ce sujet :

Tu peux télécharger la transcription de l'épisode ! Si tu veux me laisser un petit mot doux, c'est ici pour mettre un avis sur le podcast 🌞


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast La vie suffit. Est-ce que vous avez déjà reçu un message du style je suis vraiment désolée si je t'ai vexé ou ben en fait j'étais Musique pas vraiment fan de qui t'étais avant, mais bon, maintenant, je t'aime bien. Ou alors, encore, cette phrase de séduction un peu lourde, ah mais tu sais, toi, t'es pas comme les autres filles, en fait, toi, t'es cool. Et en fait, sur le coup, quand on reçoit ça, on sourit, on se retrouve un peu bête, on sait pas trop comment réagir, on a l'impression que c'est un compliment, mais on se demande quand même si c'est pas une attaque, et parfois, on se demande même si c'est une excuse ou une humiliation. Bah écoutez, dans cet épisode-là, j'ai envie qu'on parle de ça, et je vais vous donner des petits exemples, comme ça, aux petits oignons, qui démontrent la plupart du temps, un bon gros seum des familles. Mais en fait, tout simplement, on va parler de fausses bienveillances dans cet épisode. Je suis Chloé Bloom, entrepreneur au Multicasquette. Et chaque jeudi, je vous partage les réflexions, les phases d'introspection, les clés qui, selon moi, permettent de vivre notre vie plus pleinement et de trouver plus d'épanouissement. Chaque épisode est une invitation à exprimer encore plus librement toutes les parts de vous. Si cela vous plaît, je vous invite à partager les épisodes à vos proches qui en ont besoin, ainsi que laisser une jolie note et un commentaire si vous souhaitez soutenir le podcast. Alors salut tout le monde ! Aujourd'hui j'ai envie de faire un épisode un peu léger mais mine de rien un sujet quand même que vous m'avez beaucoup demandé parce que je vous l'avais proposé plusieurs fois dans plusieurs épisodes où je parle un peu de la notion d'authenticité, de bienveillance, de fausse bienveillance, de gaslighting, de manipulation et tout. Et en fait je me suis dit que ça serait juste trop bien que je prenne des exemples vraiment de la vie de tous les jours, donc tout ce que je vais vous donner là c'est des exemples de choses que moi je reçois via les réseaux sociaux, donc de la part de vous parfois. que je reçois, je sais pas, de la part de mecs dans mon quotidien, que je reçois de la part, parfois, d'autres femmes aussi dans mon quotidien. Et puis, en fait, des choses que vous, vous pouvez entendre ou que vous pouvez dire aussi, en fait. C'est aussi ça, l'intérêt de l'épisode, c'est de se rendre compte, personne n'est blanc comme neige, mais on va essayer d'amener les choses avec légèreté et avec humour. En fait, l'idée, c'est d'aller voir les excuses qui n'en sont absolument pas, parce que je pense que c'est quand même très important. De s'en rendre compte. En tout cas, moi, ça m'a fait du bien de me rendre compte quand les gens ne s'excusaient pas vraiment, mais qu'ils faisaient semblant. Ça évite de penser qu'on passe pour une folle. Ça nous met quand même au clair aussi sur la relation et ça pose une certaine base de compréhension de ce qui se passe. Mais pareil, pour les compliments, il y a pas mal de phrases qui sont censées nous complimenter qui ne sont absolument pas des compliments. C'est de la fausse bienveillance avec... plein de sous-entendus, etc. Et je trouve que c'est quand même important de déceler tout ça pour ne pas être manipulable. Voilà. Donc encore une fois, rappelez-vous que si vous avez entendu ça, c'est pas grave, on va décrypter ça ici. Et que si vous dites ce genre de choses, allez voir un peu ce que ça cache chez vous. Je sais d'ores et déjà que je vais avoir des personnes qui vont dire « Non, moi je suis pas d'accord, moi j'ai dit ça, mais tout simplement pas du tout, c'était en toute bienveillance. » Vous faites comme vous voulez. Je sais comme d'habitude que mon contenu, vous le prenez comme vous voulez. Et je sais qu'il y en a qui n'ont pas du tout envie de se remettre en question, donc prenez pas si vous n'avez pas envie de vous remettre en question. Tout simplement. Et je sais qu'il y en a peut-être qui vont se dire aussi, ben ouais, moi j'en vois ça, et je pense que si, et je pense que ça, c'est pas grave. Voilà, on va juste décrypter tout ça et essayer d'en rire, ok ? Donc là, en fait, l'idée pour moi, c'était aujourd'hui de vous parler, en fait, de la fausse bienveillance qu'on voit un peu partout, qu'on voit beaucoup sur les réseaux sociaux, mais qu'on a aussi dans notre entourage, à savoir, en fait, l'espèce de bienveillance performative, qui en fait est absolument pas de la bienveillance, qui est pas une bienveillance qui est sincère, ressentie, profonde, authentique, radicale, etc. mais qui a une bienveillance soit pour se protéger, soit pour performer quelque part. Et en fait, tout ça, c'est le genre de phrase qu'on va vous envoyer qui commence avec un ton tout doux et qui finit par un petit coup de poignard qui vous lamine, qui vous fait un peu mal. Ça peut être ces phrases pseudo-gentilles qui sont censées vous apaiser, mais qui en réalité trahissent derrière une grande frustration, un seum des familles, vraiment, de la jalousie ou un besoin de contrôle déguisé ou une petite envie de tacler, clairement. Donc voilà, moi, c'était de ça dont je voulais parler aussi, de des excuses qui ne réparent pas non plus, des compliments qui ne font pas de bien et qu'il faut aussi arrêter. Et en fait, tout ça, c'est de la violence. C'est de la violence qu'on cache derrière une tournure bien formulée. Et c'est souvent aussi pour se donner bonne conscience. Moi je remarque que quand je dis à des personnes qui ont cette stratégie là quand ils me parlent quand je dis bah en fait regarde t'as mis en toute bienveillance 4 fois dans ta phrase juste pour te protéger parce qu'en fait ce que tu viens de me dire c'est juste full jugement il y a zéro bienveillance dedans, et d'ailleurs c'est un peu stupide, en fait la personne ne va forcément pas être d'accord, bon déjà parce que c'est difficile à entendre ce que je comprends complètement, mais aussi parce qu'en fait c'est inenvisageable de ne pas avoir une image de soi qui est bien, qui est propre, qui est lavée, etc., de ne pas être le chevalier blanc. Voilà, donc vous le verrez, on va... On va l'explucher un peu dans cet épisode. Les personnes qui font ça, il y a des raisons. Ça veut pas dire qu'on doit les excuser, mais il y a des raisons à ça. Et quand on fait ça nous-mêmes, il y a des raisons aussi. C'est pas mal des protections émotionnelles, etc. Même s'il y a aussi parfois de la manipulation. Et des conditionnements. Mais bref. Déjà, dans un premier lieu, je voudrais explorer un peu la mécanique du « je te rabaisse, mais je le fais poliment » . Donc ça, en fait, c'est... Vous savez, cette sensation qu'on a quand il y a quelqu'un qui va nous... nous envoyer un message, nous mettre un commentaire, nous faire une petite phrase en public ou même en privé ou quoi que ce soit, où dans les faits, si on prend les mots bout à bout, il n'y a rien de mauvais dedans. Et la personne, en fait, elle est là en train d'essayer de dorer son image, mais on sent et on sait très bien qu'en fait, d'ailleurs, il y a une mécanique de rabaissement et une mécanique parfois d'humiliation, mais tout en étant poli. Alors, petits exemples que vous pouvez peut-être avoir dans votre quotidien. Ça va être les gens, justement, parlons-en, qui nous disent en toute bienveillance. En toute bienveillance, moi je pense vraiment que ça c'est pas beau, en toute bienveillance ça ça va pas du tout pour toi, en toute bienveillance bien sûr t'as beaucoup changé etc, en toute bienveillance. Ça alors, moi personnellement je vous l'ai mis là parce que je reçois des commentaires de en toute bienveillance suivi d'inepties, de commentaires qui sont souvent bêtes, qui sont souvent très judgy, donc beaucoup dans le jugement, ou qui sont souvent passifs-agressifs, j'en ai tous les jours avec les réseaux sociaux. mais là il s'agit pas de moi, il s'agit de vous De se dire, en fait, dans votre quotidien, est-ce qu'il y a des personnes qui, même si elles ne formulent pas à voix haute en toute bienveillance, elles peuvent le formuler un peu autrement. Elles peuvent se dire, en fait, moi, tu sais, je dis ça parce que je t'aime. Ou, en fait, il n'y a pas de jugement dans ce que je vais te dire, je ne te juge pas. C'est vraiment en toute bienveillance. Voilà, essaie d'aller regarder. En fait, là, le mécanisme qui est mis en place, c'est de créer un bouclier moral. En fait, la personne qui est en train de parler, elle va chercher à se protéger avant même d'assumer la charge émotionnelle de ce qu'elle va dire. En gros, c'est une manière qui est assez manipulatrice finalement, même si c'est très souvent inconscient, d'installer un champ de force morale, entre guillemets. En gros, c'est si je dis que je suis bienveillante, tu ne peux absolument pas m'en vouloir et tu ne peux pas te retourner contre moi. Donc c'est une manière de tenir à distance. Moi, je vois vraiment le truc de tenir à distance comme à la boxe. Je fais de la boxe régulièrement. Et des fois, je tombe sur des personnes, notamment des hommes, qui sont très grands et qui ont des très longs bras. Et en fait, moi, je ne peux absolument pas les atteindre parce qu'ils me tiennent à distance juste en tendant le bras comme ça. Et donc, je pédale dans le vide. J'ai l'impression d'être Joe D'Adalton, je vous jure. J'ai l'impression de pédaler complètement dans le vide et de pouvoir absolument rien atteindre. Je me fais tenir à distance avant même d'avoir essayé quoi que ce soit. En fait, ce mécanisme, ça fait ça. Ça fait vraiment, en fait, la personne, elle a installé un champ de force qui font qu'en fait, si vous avez le malheur de vous retourner de quoi que ce soit, ça va de toute façon vous retomber dessus. On appelle ça aussi le fait de poser un cadre qui fait qu'ensuite, toute votre réaction... elle va faire que confirmer ce que la personne pense de vous. Donc par exemple, quand quelqu'un vous dit « en toute bienveillance, y'a ça, ça, ça » , et qu'en fait vous sentez que derrière, vous savez, vous voyez bien qu'en fait derrière, c'est quelque chose qui n'est pas du tout bienveillant, et que vous vous permettez de le dire, ça va de toute façon se retourner contre vous, parce que la personne va vous dire qu'en fait, c'est vous qui vous vexez, que c'est vous qui prenez mal les choses, ou alors, truc préféré de toutes les personnes dans le domaine de la spiritualité et du def' perso, on va vous dire que c'est parce que vous avez un problème d'ego, et que votre ego est blessé. Donc c'est... Bon. Honnêtement, vous me rirez, je sais pas si vous entendez, moi je me marre, aujourd'hui je me marre avec ça, parce que, en fait, ça en dit juste long sur la personne qui vous dit ça. Et donc, une des meilleures choses à faire, c'est vraiment de tourner le truc à la dérision et d'en rire, parce qu'en réalité, la personne qui dit ça, c'est celle qui a le plus de soucis, de difficultés, je vais dire pas de problèmes, mais de difficultés à regarder son petit personnage de loin, égo, clairement, de loin aussi, et cette capacité à s'assimiler à quelqu'un qui est totalement bienveillant. Donc en vrai, honnêtement, vaut mieux en rire. Parce qu'il faut vraiment comprendre que ça, c'est une stratégie d'immunisation. Franchement, c'est le pouvoir d'immunité de Koh-Lanta, ce truc. En gros, c'est ça. C'est « Ah ben, moi, j'ai posé un disclaimer. J'ai dit dès le début, moi, preuve, que c'était bienveillant. Comme ça, ça m'évite de me responsabiliser émotionnellement de ce que je vais susciter. » Donc, c'est un manque de responsabilisation. C'est souvent un manque de capacité à se responsabiliser. Et c'est souvent un manque de capacité à prendre du recul sur soi-même et de s'observer de loin. Donc Je vais pas dire ce que j'en pense parce que ça sert à rien, mais en tout cas, sachez qu'il y a ça. Et que du coup, derrière, parfois, même si on essaie d'expliquer à la personne qu'en fait, ce qu'elle fait, c'est juste un manque de responsabilisation et qu'en fait, c'est pas du tout bienveillant, etc. De ce que j'ai remarqué, la plupart du temps, la personne est incapable de reconnaître que c'est pas bienveillant, de reconnaître que c'est de la déresponsabilisation, etc. Voilà, Donc de toute façon, vous le sentez parce que dans le réel... Quand ça commence par « en toute bienveillance » , machin, souvent ce qui suit, en fait, la phrase n'est pas bienveillante du tout, c'est souvent une critique, ou une comparaison, ou un jugement, ou c'est comme quand on vous dit « en toute bienveillance, je te trouvais beaucoup mieux avant » . Bah ferme-la alors ! Vous voyez ce que je veux dire ? C'est pas du tout quelque chose de bienveillant, c'est souvent une comparaison, un jugement ou quoi que ce soit. Mais maintenant, ce qu'il faut comprendre, et donc je veux quand même vous amener un peu de compassion, c'est que quand quelqu'un dit ça, c'est pas juste une mauvaise personne ou quoi que ce soit. C'est qu'il y a quand même souvent une peur du conflit, une peur d'assumer émotionnellement quelque chose. Il y a quand même un comportement un peu évitant là-dedans. Et il y a aussi un besoin de vraiment garder cette posture de la bonne personne, de la personne qui est blanche comme neige. Donc vous pouvez répondre avec un émoji colombe, ça marche aussi. Mais vraiment juste... Gardez juste ça en tête. Moi maintenant, je sais que ça peut créer un peu d'émotionnel chez soi, mais en fait, au lieu de douter de soi quand on vous dit ça, et qu'on vous dit je comprends pas, soi-disant elle était censée être bienveillante, mais en fait je le prends hyper mal, est-ce que je dois me remettre en question ou quoi que ce soit, ou juste au lieu de vous énerver et de dire mais c'est pas possible, elle est teubée, bien sûr que non, c'est pas bienveillant en fait, elle dit ça, c'est méchant, machin, moi j'ai réagi comme ça pendant des années. En fait, faut juste se dire, ok j'ai en face de moi, quelqu'un pour qui ce n'est pas possible de descendre de cette posture de bonne personne bonne et blanche personne dans cette histoire. Et, soyons très honnêtes entre nous, c'est l'immense partie d'entre nous qui sommes comme ça. Où être le méchant de l'histoire, être la mean girl original, être la personne qui n'est pas la bonne personne dans l'histoire ou pas la personne bienveillante dans l'histoire, c'est un truc qui est quand même assez courant chez nous, les êtres humains, et encore plus, je vous dis, dans le domaine spirituel, dev perso, etc. Vraiment, voilà. Donc ça, c'était un des premiers exemples, mais franchement, qu'est soft. Un autre exemple qui va ressembler, et je vous jure, j'ai le sourire en voyant ça, parce qu'en fait, je me dis, enfin, moi, je sais que ça m'a vraiment fait du bien de décrypter ce genre de choses, c'est quand vous dites, en fait, vous recadrez une personne. Donc, ça peut être le cas numéro un que vous recadrez, ou ça peut être vous recadrez quelqu'un qui a même une attaque misogyne, une attaque raciste, ou quoi que ce soit, ou même quelqu'un, en fait, qui est débordant, ou qui est intrusif, ou quoi que ce soit. Exemple, il y a des personnes qui peuvent être très intrusives avec moi, par exemple, dans mon métier. Et qui vont m'écrire pour me dire ce que je suis censée faire de ma vie, ce que j'ai, etc. Donc là, par exemple, il n'y a pas longtemps, je me suis cassé le gros orteil, il y a deux jours. Malheureusement, je suis sortie de la douche, j'ai glissé sur une flaque d'eau, donc je me suis arraché un ligament et arraché un bout d'os. Mais bon, bref, c'est autre chose, à part que j'ai une compète dans un mois. Mais tout va bien. Et en fait, j'ai eu le malheur, quelques heures plus tard, de mettre une photo avec mon pied dans un bandage qui était dans mes couleurs, donc en rigolant, comme quoi c'est dans mon branding et tout. dans la spiritualité, dans le def perso, ou même juste de gens lambda tout court. Oui, Chloé, ça c'est un blocage inconscient, alors ça en fait, à mon avis, c'est parce que t'as pas fait ci, t'as pas fait ça, t'as pas fait ça. Et en fait, y'a rien de méchant derrière, c'est juste intrusif, déplacé. Ça manque d'intelligence relationnelle et d'intelligence émotionnelle, et ça manque de big picture, parce qu'en fait, personne n'a le contexte, personne ne sait que j'ai glissé dans la douche, bref, on s'en fout. Et donc quand je recadre ce genre de trucs, mais ça peut m'arriver quand je recadre même dans ma vie de tous les jours des... par exemple des blagues un peu sexistes au resto ou ce genre de choses-là, ce qu'on va nous répondre parfois, c'est « Je suis désolée, je voulais pas te vexer. » Elle est magnifique. Elle est magnifique parce qu'en fait, c'est « Je m'excuse que tu sois quelqu'un qui se vexe aussi facilement et qui soit aussi susceptible. » En fait, on est dans un mécanisme de déresponsabilisation plus plus plus. En fait, on n'est clairement pas en train de s'excuser de ce qu'on a dit. On n'en voit presque même pas le problème, en fait. On s'excuse pour l'effet que ça a eu. en disant en gros le problème c'est ta réaction. Donc en fait le je voulais pas, il supprime l'intention de blesser, donc en fait c'est je lave mon image, moi je suis une bonne personne qui ne voulait pas faire de mal, et on annule ensuite la réparation en disant je ne voulais pas te vexer. Donc en fait s'il se passe ça, c'est que toi tu te vexes, je ne pensais pas que tu étais une personne qui était capable de se vexer. Donc en fait c'est un recentrage un peu sur soi, qui dit en fait je ne suis pas une mauvaise personne, c'est tout. au lieu d'avoir un vrai regret qui pourrait être, par exemple, je suis désolée, je ne voulais pas te blesser. On est vraiment sur quelque chose de différent, que je suis désolée, je ne voulais pas te vexer. Je ne voulais pas blesser ton égo, c'est pareil que je ne voulais pas te vexer. Vous voyez, c'est un peu ce truc-là. Donc ce que ça peut révéler aussi, et encore une fois, l'idée c'est quand même de comprendre qu'il n'y a pas de profonde méchanceté derrière toutes ces choses. En fait, il y a la peur d'être vu comme quelqu'un de fautif, il y a la difficulté à tolérer la culpabilité très souvent. Et il y a aussi, clairement, il faut le dire, l'incapacité à reconnaître qu'en fait, soit c'était des blagues de merde, soit qu'on était sexiste, soit qu'on a été raciste, soit qu'on a été intrusif, etc. Donc il y a quand même une incapacité à reconnaître ça. Je sais que ces derniers temps je parle pas mal de justement un peu toutes ces remarques sexistes, reloues, etc. qu'on a au quotidien à chaque fois que vous allez recadrer en fait vous allez souvent avoir ce genre de remarques là et en fait en face c'est je lave mon image, moi je suis un bon gars et en plus de ça je ne suis pas capable de comprendre qu'en fait ce que je dis est problématique c'est un peu comme le on peut plus rien dire, c'est un peu le même truc donc voilà. Ensuite il y a un autre exemple que je voulais vous donner mais qui est un peu plus soft je dirais c'est si j'ai fait quelque chose de mal je m'en excuse, ça je l'ai lu dans des messages que mes copines ont eu avec des crushs, en gros donc je sais que c'est le genre de phrase que mon conjoint m'a déjà dit mais de ça il y a des années Merci. Et on a assez rapidement eu des discussions comme quoi c'était vraiment très problématique de dire ça, parce qu'en fait ça signifie juste que t'as absolument pas compris ce que t'as fait de mal, puisque ce que tu dis c'est « si j'ai fait quelque chose de mal, je m'en excuse, j'ai absolument pas compris quoi, mais moi je veux juste m'excuser pour avoir la paix » . Et donc je disais ça, je disais « en fait ça marche pas, c'est pas ok pour moi, des excuses ça ne sert à rien dans ce cas-là, ce ne sont même pas des excuses, moi je veux juste qu'on parle et que tu comprennes » . En fait, en quoi c'était pas ok ce qui s'est passé ? Ça m'intéresse pas que tu me dises si j'ai fait quelque chose de mal, c'est juste du vent, ça les place de l'air, quoi. Donc aujourd'hui, dans mon quotidien, j'ai plus ce genre de choses-là, du tout, mais je sais que c'est, par exemple, des couples autour de nous qui ont encore ça, ou je vous dis, des copines à moi qui échangent avec des personnes, etc. Et là, en fait, le mécanisme qu'il y a en place, c'est du conditionnel défensif, En fait, c'est, comme je vous dis, l'autre en face, il nie. implicitement la réalité du tort. En gros, il dit, je sais pas si j'ai mal agi, mais bon, au cas où, je m'excuse, comme ça, je sais qu'il n'y a pas de problème, comme ça, tu te calmes, parce qu'en fait, je veux pas de conflit, et puis, je pense pas à en mal agir, mais au cas où, s'il y a un truc que j'ai pas compris dans l'histoire, bon, ben, je m'excuse, puis comme ça, on arrête là le drama, quoi, il y a un peu ce truc-là. Donc, c'est vraiment pas mal intentionné, c'est souvent une incapacité à comprendre, ben, là où il y a eu un souci, quoi. Le truc, c'est qu'en fonction de nous quand on reçoit cette phrase là dans quel état émotionnel on est ou du sujet que ça vient toucher. Par exemple, si je parle de l'exemple des VSS, cette formulation-là, elle rend notre blessure complètement hypothétique. En gros, la personne en face de nous, elle feint la prise de responsabilité tout en nous maintenant quand même à distance. Et donc, en fait, il y a un refus d'admettre une faute tout en voulant quand même paraître courtois et sensible. Et donc, c'est ce que je vous disais, c'est pas forcément méchant ou quoi que ce soit, mais en fonction du sujet qu'on touche, ça peut être vraiment douloureux à recevoir. Et ce que ça vient souvent révéler, c'est le besoin de contrôle, éviter aussi la vulnérabilité, éviter d'aborder des sujets fâcheux et d'habiter des sujets qui « saoulent » , entre guillemets, et je mets des guillemets parce que je sais que nous, c'est des choses qui ressortaient au tout début de notre relation de couple, où en fait, mon conjoint, il avait l'impression que juste que je le saoulais, je lui prenais la tête, alors qu'en fait, non, c'est pas ça, et non, on va pas éviter ces sujets-là, et non, on va pas éviter la vulnérabilité, et oui, c'est pas de ma faute si t'es dans une incapacité à parler de ces sujets-là et à reconnaître que t'as eu tort, ça change rien au sentiment que j'ai pour toi. mais tu peux pas me dire si j'ai fait quelque chose de mal je m'en excuse, voilà. Et non, on joue pas sur les mots quand on dit ça en fait. Voilà. Donc c'est un truc soft, mais je pense que c'est quand même important de comprendre pourquoi cette phrase-là peut-être qu'elle vient vous toucher quand on vous la sert. Une autre pépite qu'on nous dit et alors que moi on me disait déjà quand j'étais plus jeune et quand j'étais plus jeune elle me faisait plaisir et je me suis rendue compte il y a quelques années qu'en fait elle me faisait plaisir juste parce que j'étais une grosse pique-mille qui avait envie d'être remarquée et choisie par les hommes et qui n'avait pas du tout envie enfin qui ne savait pas faire preuve de sororité. Clairement. Sauf qu'avec les années, on se déconstruit, n'est-ce pas ? Et qu'aujourd'hui, je me rends compte à quel point c'est problématique, c'est quand quelqu'un vous dit « En fait, toi, t'es pas comme les autres filles, toi, t'es cool. » En fait, ça, c'est pas un compliment. Ça s'appelle une comparaison, et c'est ultra patriarcal. En gros, la personne qui vous dit ça, elle est en train de vous pseudo-valoriser tout en dénigrant un groupe tout entier, à savoir la moitié de l'humanité, les filles, quoi, enfin les femmes, en essayant de créer une hiérarchie implicite. Donc en fait, ce qui se passe là, c'est qu'on est de nouveau dans une phrase qui est un pseudo-compliment, qui est de nouveau en train de nous opposer les unes aux autres, et de nous faire comprendre qu'en fait, la seule manière d'être choisie par un homme, par exemple, c'est d'être au-dessus des autres. C'est ce genre de phrase qui perpétue le patriarcat, qui perpétue la jalousie entre femmes. La jalousie entre femmes n'est absolument pas quelque chose de naturel, c'est quelque chose qui est lié à notre éducation. Et effectivement, ce genre de compliment-là qui crée la hiérarchie, en fait, ça nous met, nous, quand on reçoit ce genre de compliment, dans une position, entre guillemets, d'exception. Pour, en fait, c'est là où on va être séduite, où on va être amadouée, etc. Et en fait, le fond de ça, c'est le besoin d'établir du pouvoir en divisant les femmes entre elles ou d'obtenir la sympathie d'une des femmes en flattant son égo. Et en fait, on reste vraiment... C'est un compliment qui ne marche que sur des pique-mis. Qui ne marche que sur des femmes qui veulent être choisies au prix de paraître mieux que toutes leurs congénères. C'est absolument pas OK de dénigrer un sexe tout entier, et un genre tout entier aussi, parce qu'on est sur deux choses différentes, en faisant passer ça pour un compliment. Donc là, ce que ça révèle, c'est juste un gros stéréotype de genre, beaucoup d'immaturité émotionnelle, beaucoup de misogynie également, sous couvert d'admiration, de séduction, etc. Donc quand on vous dit « toi t'es pas comme les autres, t'es une fille cool » ou « ah, pour une fille, t'es vachement comme ça » , c'est juste de la misogynie pure, mais qui est formulée de manière, un, certes condescendance, mais deux, assez polie, on va dire. Et c'est pas ok quand même, même si ça paraît être un compliment, ça en est pas un. Voilà, donc ça c'est quand même quelque chose qui est assez courant. Autre pépite que j'ai, alors que moi je reçois beaucoup par rapport à mon contenu, mais peut-être que vous pouvez aussi l'appliquer à votre vie, à votre identité, à votre style vestimentaire, à vos changements, à vos choix, à vos études, à votre métier, enfin je sais pas trop. Moi par exemple, on m'a dit régulièrement, que ce soit en présentiel ou sur des commentaires, ou ce genre de choses-là, il y a quelques années, moi j'aimais pas du tout ton contenu. Mais bon, maintenant qu'en gros t'es différente... Maintenant, j'apprécie. Je me retrouve beaucoup plus dans ce que tu fais. Ou alors, encore une fois, là, c'est un commentaire que j'ai lu il n'y a même pas une heure, sous une vidéo d'une femme sur... Instagram qui fait beaucoup de contenu très engagé féministe et en fait elle dit qu'elle arrête parce qu'elle subit trop de cyber harcèlement. Et il y a un mec qui a commenté. De toute façon j'aimais pas du tout ton contenu mais bon je suis vraiment désolée, je suis navrée. Malgré tout ça tu n'aurais jamais eu à subir ce cyber harcèlement, tu ne méritais pas ça. Mais bon maintenant j'espère qu'avec le changement de direction que tu vas prendre je vais pouvoir enfin m'intéresser à toi et peut-être plus apprécier ton contenu. Bon, c'est la même chose que, en fait, moi, il y a quelques années, j'aimais pas du tout, mais maintenant que t'as changé, je t'aime bien. C'est la même chose. En fait, là, on est sur un jugement qui est relooké en feedback. En fait, c'est une critique qui est délicatement glissée de, en fait, je t'aimais pas parce que t'étais comme ci, comme ça, comme ça, comme ça, tu correspondais pas à mes critères, t'étais pas assez bien. Maintenant que tu t'es enfin mise à mon niveau, je vais pouvoir enfin apprécier. Donc en fait, c'est quelqu'un qui est en train de se positionner en observateur légitime. On sait pas pourquoi, il s'est placé tout seul, en fait. Enfin, je... Il s'est placé tout seul. Genre... que t'es assez important pour donner un avis qui serait légitime. On ne comprend pas, mais ce n'est pas grave. Et ensuite, on met une petite note d'excuse dedans pour adoucir un peu l'impact. En gros, c'est une manière d'affirmer un peu sa supériorité, tout en gardant une apparence de courtoisie. Voilà. Moi, c'est des choses aussi qu'on m'a dit pendant des événements que j'organisais, pendant des retraites que j'ai faites, pendant des choses comme ça, où il y a eu des femmes qui me l'ont dit, vraiment les yeux dans les yeux. À moi, Chloé, j'ai eu beaucoup de mal avec toi ces dernières années. je me suis désabonnée parce que de toute façon je trouvais vraiment que ton compte contenu, il était pas aligné, mais bon, maintenant que t'as changé, vraiment, je me suis remise à te suivre, etc., et c'était pas dit de manière... Bah, à un moment donné, j'ai lâché, puis après, je suis revenue. Ça, c'est pas grave, ça. C'était vraiment dit du style, maintenant que t'as changé, c'est bon, je t'apprécie de nouveau. Donc ça, c'est pas juste, en fait. Ça, c'est juste une affirmation de sa supériorité, et de, en fait, tu t'es égarée en chemin, jeune brebis, et maintenant que tu t'es retrouvée, bon, bah, ça va, mais surtout, reste bien dans les clous, quoi, en gros. C'est aussi un besoin de... de se rassurer quant à sa capacité à pouvoir évaluer les autres. Et c'est aussi une énorme dissonance cognitive. Ce que j'ai pu remarquer, parce que dans ce qu'on m'a dit en face ces dernières années aussi, et que j'ai vu du coup en présentiel, en fait c'est une énorme dissonance cognitive entre de la curiosité, de l'admiration, et un profond ressentiment et jalousie. Il y a du seum là-dedans, ça sent juste le seum. Je veux dire que ça sent le seum, ça a l'odeur du seum, ça a l'odeur de la jalousie. En fait, il y a une part de curiosité, admiration et tout, mais il faut dire la vérité, derrière, il y a quand même de la jalousie, il y a quand même du ressentiment, etc. Donc en fait, c'est ça, il y a de la jalousie déguisée, il y a de l'ego blessé, il y a aussi peut-être une incapacité à dire « ton travail a évolué, maintenant je te trouve intéressante » ou quoi que ce soit, mais même ça, ça ne serait pas tout à fait juste. Donc on sait toutes que les mots sont importants et je pense qu'il n'y a pas besoin d'apprendre à bien communiquer, parce que je sais que c'est aussi des questions qui peuvent venir, c'est « mais du coup, comment il faudrait qu'on formule ça pour que ce ne soit pas blessant ? » Je pense qu'en fait, c'est même pas ça la vraie question, c'est qu'est-ce que j'ai vraiment envie de faire passer ? Est-ce que j'ai envie de faire passer quelque chose où elles comprennent qu'en fait, j'ai un peu le seum derrière, que je suis un peu jalouse ? Ou est-ce qu'en fait, ce que je veux faire passer, c'est purement dénuer d'intention, de jalousie, c'est juste de l'amour ? Parce que si c'était juste de l'amour, je pense que j'ai pas besoin de vous apprendre à formuler des compliments. On sait toutes le faire, en fait. On sait tous dire franchement aujourd'hui j'adore ton contenu il n'y a même pas besoin de citer avant en fait mais je pense qu'on le sait Et c'est la même chose entre amis. Enfin là, je parle de contenu, mais en vrai, ça pourrait être sur n'importe quel autre sujet. Voilà. Et un autre petit exemple aussi qu'on peut avoir aussi, c'est cette fameuse phrase de « Bon, je ne suis pas tout le temps d'accord avec toi et dans l'ensemble, je n'apprécie pas tout ce que tu dis et je n'apprécie pas tout ce que tu fais, mais bon, cette fois, oui. » Donc ça, c'est quelque chose que j'entends, que je lis aussi beaucoup, et que j'ai déjà entendu à propos d'autres personnes. En fait, là, on est sur un compliment un peu sous condition. En gros, la personne, ce qu'elle veut faire, c'est marquer son désaccord habituel comme étant un signe de lucidité et d'indépendance intellectuelle par rapport à vous. En gros, si je dois dire les choses très clairement, le « cette fois » , ça sous-entend qu'en fait, d'habitude, vous vous trompez. Ça sous-entend que d'habitude, vous n'êtes pas dans le juste. Ça sous-entend que d'habitude, vous êtes égarés. Ça sous-entend que d'habitude, vous n'êtes pas dans le bon, et que cette personne, elle, elle est dans le bon, et qu'elle est dans le juste, en fait. Et pareil, on est sur un besoin d'asseoir sa supériorité, un besoin d'asseoir son indépendance intellectuelle, un besoin d'essayer de camoufler sa jalousie et son seum à tout prix aussi. Et en tout cas, c'est aussi un besoin souvent de se positionner comme un esprit critique et de rappeler sa différence, ce que je comprends aussi. Mais c'est un truc que... depuis que j'ai un podcast, je crois 2018 ou 2019, donc j'ai énormément de vos messages en fait qui sont très très positifs, et j'en ai des négatifs aussi évidemment, mais c'est toujours très intéressant, et ce qui est fou c'est qu'il y a très régulièrement des personnes qui ont toujours besoin de le formuler de cette manière-là, alors qu'elles m'écrivent pour me partager quelque chose de positif, un compliment, mais ça commence toujours par « je suis pas toujours d'accord avec toi, il y a plein de choses avec lesquelles je suis pas d'accord, et il y a ci, il y a ça, mais bon là c'était vraiment très bien. » Alors moi, je le prends pas mal parce que j'aime beaucoup la notion de nuance. Et je préfère ça plutôt que quelqu'un qui dit « moi, j'adore tout ce que tu fais, peu importe ce que tu diras, et puis j'adore tout, et puis je gobe tout. » Non, c'est pas de l'esprit critique non plus. Mais je me suis beaucoup intéressée à ce phénomène de comprendre pourquoi t'as autant besoin de préciser que d'habitude tu trouves que je me trompe, ou d'habitude qu'il y a ci, d'habitude qu'il y a ça. En fait, c'est juste pourquoi besoin autant de le préciser. Donc c'est aussi quelque chose que j'ai creusé. Et il y a beaucoup cette notion d'indépendance intellectuelle et de différence, et de rappeler qu'en fait... je ne te mange pas dans la main, etc. Donc ça, en fait, ce qu'il y a au fond, et ça peut être assez intéressant parce que mon conjoint a la même chose aussi avec des hommes, sur son podcast à lui, on le remarque, et on l'a déjà eu avec des personnes en présentiel ou quoi que ce soit, en fait ça révèle une espèce de tension, encore une fois, entre de l'admiration et de la rivalité, et une difficulté à valider quelqu'un sans en même temps essayer de se démarquer et montrer qu'on est bien différents. Donc il y a un peu de... c'est pas forcément de la jalousie, mais de la rivalité, un peu de concurrence, un peu de... Bref, on s'en fiche. Encore une fois, je pense qu'il n'y a vraiment rien de méchant. En tout cas, moi, je le prends vraiment jamais mal, pour le coup. Mais je trouve que c'est quand même assez intéressant. Et c'est peut-être le genre de choses aussi qu'on pourrait vous dire. Mais pareil, avec le fait qu'on vous dit, par exemple, « Ah ben, aujourd'hui, t'es vachement mieux. » Vous voyez, ce genre de choses, il faut arrêter. C'est pas ouf. En fait, tous ces exemples que je viens de vous donner... c'est à chaque fois des besoins de conserver une position haute, de sauver l'image de soi, de « moi je suis bienveillant » , tout en exprimant un jugement, ou une rancune, ou une jalousie. C'est aussi souvent une peur d'assumer une émotion qui est directe, et qui peut souvent être de la jalousie, de l'irritation et du désaccord. Et je comprends, parce que c'est extrêmement difficile d'assumer de la jalousie, de l'irritation, un désaccord, etc. Enfin, c'est très très dur. C'est très dur en fait, ce que je conçois, mais complètement. Et puis également, parce qu'on est quand même dans une culture, Et pourtant en France on l'est pas autant que dans beaucoup d'autres pays. Dans pas mal de pays anglo-saxons c'est quand même encore plus poussé. De un peu la politesse défensive, de j'arrondis les angles. Moi j'appelle ça de l'hypocrisie mais je sais que c'est pas le cas de tout le monde. Et c'est en fait je veux être perçue comme gentille même quand je blesse etc. Maintenant tous les exemples que je vous ai donnés en fait pour moi, et encore une fois c'est que moi je suis pas psychologue, pas sociologue ou quoi que ce soit, mais je vois toujours trois angles en fait à ces choses là. Un, le seum. En gros, les boules, je t'en veux de ton évolution, donc je reformule ma vexation en quelque chose d'un peu maladroit, mais qui peut me faire un peu me rapprocher de toi et qui peut me faire t'atteindre. Donc ça, vous penserez, c'est possible que la personne qui vous dit ça, elle a juste le seum. Après, le deuxième axe que je vois aussi souvent, c'est de la violence passive dans le langage doux. C'est comment est-ce qu'on enrobe de la domination dans des tournures gentilles. Et donc ça, c'est aussi les exemples, par exemple, de... de rivalité, de misogynie, de concurrence, etc. Violence passive dans du langage doux. Donc on est dans une difficulté, encore une fois, à assumer ces émotions. Et puis il y a quand même un troisième point. Et je trouve qu'en fait, c'est aussi ça qui fait que moi, j'arrive vraiment mieux à comprendre tous ces froufrous et ces chichis, etc. qui finalement ne sont pas sincères. C'est qu'il y a quand même une espèce de culture de la bienveillance obligatoire. Où en fait, pour la plupart d'entre nous, on ne sait plus dire. J'ai du mal avec toi, sans se travestir. On ne sait plus dire je t'aime pas, sans se travestir. On ne sait plus dire je suis pas d'accord, ça j'aime pas. Sans essayer de faire des ronds de jambes, des passés, des pattes bourrées, des Ausha, des ce que vous voulez. En fait, c'est difficile. Et parce qu'on est dans cette espèce de culture de bienveillance obligatoire, mais qui du coup n'est même plus vraiment authentique. La bienveillance, on n'a jamais besoin de la signaler, parce qu'en fait on la ressent, c'est quelque chose qui est là, qui est annoncé. Mais ça, je vous en ai déjà parlé. Voilà. Donc comment est-ce qu'on fait, en fait, pour repérer un petit peu ces tournures-là ? Il y a des petits indices très subtils, mais qui sont faciles à repérer. Déjà, c'est les formules conditionnelles avec le « si » . « Si tu l'as mal pris » . « Oh, j'aurais pas pensé que tu le prennes mal » . Donc ça, c'est un peu tout ce qui va trahir de la non-sincérité. Les compliments comparatifs. « Ah, bah t'es vachement mieux maintenant que... » « T'es mieux que les autres filles. » Vous voyez, ça, c'est tout ce qui est compliments comparatifs. Ça peut être aussi tout ce qui est un peu flou, vague, les excuses vagues. de « bah désolé si j'ai pu te blesser ou si je t'ai vexé » . Voilà. Ou alors les formules qui sont auto-centrées du style « je ne voulais pas te vexer » , « ah, je voulais juste être honnête » . Je voulais juste qu'il y ait de meilleur pour toi. Voilà, donc ça, c'est des formules qui sont auto-centrées. Voilà. La vraie question maintenant, c'est comment on répond à ça ? Comment on répond à ça ? Alors, première chose, vous respirez, vous penserez à mon épisode, on en rigole à l'intérieur, évidemment, on en rigole, on soulage, on respire, etc. En fait, c'est quelqu'un en face qui ne sait pas d'y aller, qui ressent, qui vous dit ce genre de truc. Donc, il balance tout comme ça, sur le tas, en essayant de rendre le truc un peu gloubi-boulga, pas digéré, donc c'est un peu du vomi de chat, le truc. Et parce qu'en fait, si ça avait été digéré, bon bah déjà, soit il n'aurait pas vomi, soit en fait ça aurait été vachement mieux fait, d'accord ? Ça aurait été vachement mieux fait, voilà. Mais en général, on n'aurait même pas vomi en fait, en réalité. Donc, respirez, soufflez, pensez juste à du Ausha et tout ira bien. Et puis en fait, vous pouvez répondre différentes choses selon le ton que vous avez envie de prendre. Déjà, c'est quelle émotion ? Dans quel jeu vous avez envie de rentrer ? Est-ce que vous avez envie de tourner les choses à la dérision ? Est-ce que vous avez envie de rester ferme ? Est-ce que vous avez envie de recadrer ? Moi, j'aime bien être ironique, rester lucide et en même temps être cash. Donc, ça peut être du style. Ah, mais du coup, tu veux dire qu'en fait, je ne t'intéressais pas tant que ça, tant que je ne rentrais pas dans ton cadre ? Ah, d'accord. En tout cas, c'est très intéressant ce besoin d'évaluer mon évolution. D'accord. Voilà, vous voyez, c'est ce genre de choses où en fait, ne rentrez pas dans le jeu de la personne, mais restez toujours avec de l'ironie, avec de la distance. Et bien, dans vos baskets, en fait, il n'y a pas du tout besoin de se remettre en question. En fait, quand on reçoit ce genre de... de phrase là. Ce qu'il faut retenir, c'est que quand on prend la parole, on est 100% responsable. J'en parle énormément dans l'atelier Cris du cœur que j'ai fait, sur le fait de porter sa voix. Quand on prend la parole, on est responsable. On est responsable de l'énergie qu'on met derrière nos mots. C'est pas parce qu'on met un « je suis désolée » devant une attaque qu'elle devient bienveillante. C'est pas parce qu'un compliment paraît poli, qu'il est pas condescendant, qu'il est pas misogyne ou quoi que ce soit. Et c'est pas parce qu'on se perçoit qu'on est blanche colombe, qu'on est quelqu'un qui n'a pas le seum et que ça ne se ressent pas. Voilà. Évidemment, ça, c'est sûr. Maintenant, si je devais vous ramener au fil rouge qui lit tous les épisodes et pourquoi je vous ai fait celui-là en mode j'avais vraiment envie d'un petit épisode tranquille Ausha, vraiment un truc léger quoi. En fait, c'est juste que votre authenticité, c'est d'être capable de dire les choses aussi sans les déguiser ni en venin ni en sucre. Donc c'est OK, je pose un cas, je vais dire un truc, je ne sais pas du tout s'il y avait de blessant et tout, mais tu me diras. En gros, c'est de nommer des faits. Voilà comment je le ressens. Oui, oui, ça, vous n'avez pas besoin de déguiser, vous n'avez pas besoin de... Voilà, de quoi que ce soit, par contre, apprenez à répondre. Et ça, je pense que ça fait aussi partie de développer son éloquence, sa capacité de répartie. J'ai oublié de vous donner deux autres exemples qui me semblent être importants. Il y a le truc, parce que je sais qu'il y en a pas mal d'entre vous qui m'ont demandé ça en DM, tu te gâches, c'est dommage. Par exemple, tu te gâches, c'est dommage. Ou ah ben, c'est dommage, t'es vachement mieux sans ça. Mais t'es qui pour donner ton avis, en fait ? Le mécanisme, c'est juste un jugement qui est déguisé en pseudo-tristesse, parce qu'en réalité la personne ne trouve absolument pas que c'est dommage. Donc c'est juste une critique morale ou très souvent esthétique sur les femmes, qui adopte en fait le ton de la déception bienveillante. Non, il n'y a rien de bienveillant là-dedans. Le c'est dommage, il ne relève que de votre propre libre arbitre. Donc quand quelqu'un dit « ah c'est dommage » , en fait on est en train de vous infantiliser et de vous parler comme à une élève qui dévie. Au fond, ça cache quoi ? De la frustration, du désaccord. Et en fait, une envie parfois. Une envie parfois, une jalousie ou quoi que ce soit, mais c'est juste de la projection. C'est la projection du refoulement, c'est la projection de la jalousie, c'est la projection d'une envie de l'audace. Il y a un reproche en fait derrière. Et si on se base un peu sur le côté un peu effet miroir, la personne, elle est juste en train de vous reprocher quelque chose qu'elle-même, elle n'ose pas incarner. En tout cas, c'est comme ça que je le vis. Et il y a un autre exemple aussi que vous m'aviez envoyé en DM, c'est en fait, moi, je n'aime pas comment tu étais avant, mais maintenant, je trouve que tu es mieux. Donc pareil, on est sur, comme je vous disais avant, c'est quelque chose qui est... assez condescendant, besoin de se valider, manière subtile de rappeler qu'à l'époque vous étiez inférieur parce que vous n'étiez pas encore dans son cadre et dans le bon cadre, besoin de se repositionner comme étant supérieur toujours face à votre changement, voilà, et ça peut être très inconfortable pour les gens qui vous ont connus avant donc je sais qu'il y en a plein qui peuvent recevoir ce genre de message là aussi, et en fait ça, ça montre souvent une difficulté à accepter la transformation de quelqu'un d'autre sans la comparer à une ancienne version qui est plus rassurante donc quand vous changez, il y a des gens qui vont vous sortir ce genre de trucs. C'est pas grave, vous saurez que c'est du vomit chat. Voilà. C'est tout pour les exemples. Moi, je vais m'arrêter ici. Je voulais juste vous faire un épisode court, mais un épisode qui puisse juste vous donner quelques petites cordes à votre arc. Mettez-moi en commentaire un exemple de phrases comme ça que vous avez reçues, de compliments que vous avez reçus, que vous avez entendus ou celui que vous entendez le plus souvent. Je serais super contente de vous lire, mais l'idée, encore une fois, c'est de se marrer. On fait pas de drama, on essaie de respirer, on prend les choses à la légère. Je vous embrasse très fort et puis à la semaine prochaine. Bye bye.

Description

Vous avez déja reçu un message du style : “je suis désolée si je t’ai vexée” ?

ou “je n’étais pas fan de ton contenu avant, mais maintenant j’aime bien” ?

ou encore “tu n’es pas comme les autres filles, toi t’es cool” ?


Sur le moment, on sourit poliment. Et quelques secondes après, on se dit : attends… c’était un compliment ou une attaque ? une excuse ou une humiliation ?


Dans cet épisode, on parle de ces fausses bienveillances, les compliments, excuses et remarques “polies” qui cachent souvent (le seum surtout) un besoin de contrôle ou une petite jalousie bien emballée.


🎧 écoute cet épisode pour :


  1. reconnaître instantanément les excuses et compliments empoisonnés

  2. comprendre pourquoi certaines personnes ne savent pas assumer leurs émotions directement

  3. savoir comment répondre avec classe tout en restant bien ancrée dans ses baskets !


💌 Pour aller plus loin sur ce sujet :

Tu peux télécharger la transcription de l'épisode ! Si tu veux me laisser un petit mot doux, c'est ici pour mettre un avis sur le podcast 🌞


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast La vie suffit. Est-ce que vous avez déjà reçu un message du style je suis vraiment désolée si je t'ai vexé ou ben en fait j'étais Musique pas vraiment fan de qui t'étais avant, mais bon, maintenant, je t'aime bien. Ou alors, encore, cette phrase de séduction un peu lourde, ah mais tu sais, toi, t'es pas comme les autres filles, en fait, toi, t'es cool. Et en fait, sur le coup, quand on reçoit ça, on sourit, on se retrouve un peu bête, on sait pas trop comment réagir, on a l'impression que c'est un compliment, mais on se demande quand même si c'est pas une attaque, et parfois, on se demande même si c'est une excuse ou une humiliation. Bah écoutez, dans cet épisode-là, j'ai envie qu'on parle de ça, et je vais vous donner des petits exemples, comme ça, aux petits oignons, qui démontrent la plupart du temps, un bon gros seum des familles. Mais en fait, tout simplement, on va parler de fausses bienveillances dans cet épisode. Je suis Chloé Bloom, entrepreneur au Multicasquette. Et chaque jeudi, je vous partage les réflexions, les phases d'introspection, les clés qui, selon moi, permettent de vivre notre vie plus pleinement et de trouver plus d'épanouissement. Chaque épisode est une invitation à exprimer encore plus librement toutes les parts de vous. Si cela vous plaît, je vous invite à partager les épisodes à vos proches qui en ont besoin, ainsi que laisser une jolie note et un commentaire si vous souhaitez soutenir le podcast. Alors salut tout le monde ! Aujourd'hui j'ai envie de faire un épisode un peu léger mais mine de rien un sujet quand même que vous m'avez beaucoup demandé parce que je vous l'avais proposé plusieurs fois dans plusieurs épisodes où je parle un peu de la notion d'authenticité, de bienveillance, de fausse bienveillance, de gaslighting, de manipulation et tout. Et en fait je me suis dit que ça serait juste trop bien que je prenne des exemples vraiment de la vie de tous les jours, donc tout ce que je vais vous donner là c'est des exemples de choses que moi je reçois via les réseaux sociaux, donc de la part de vous parfois. que je reçois, je sais pas, de la part de mecs dans mon quotidien, que je reçois de la part, parfois, d'autres femmes aussi dans mon quotidien. Et puis, en fait, des choses que vous, vous pouvez entendre ou que vous pouvez dire aussi, en fait. C'est aussi ça, l'intérêt de l'épisode, c'est de se rendre compte, personne n'est blanc comme neige, mais on va essayer d'amener les choses avec légèreté et avec humour. En fait, l'idée, c'est d'aller voir les excuses qui n'en sont absolument pas, parce que je pense que c'est quand même très important. De s'en rendre compte. En tout cas, moi, ça m'a fait du bien de me rendre compte quand les gens ne s'excusaient pas vraiment, mais qu'ils faisaient semblant. Ça évite de penser qu'on passe pour une folle. Ça nous met quand même au clair aussi sur la relation et ça pose une certaine base de compréhension de ce qui se passe. Mais pareil, pour les compliments, il y a pas mal de phrases qui sont censées nous complimenter qui ne sont absolument pas des compliments. C'est de la fausse bienveillance avec... plein de sous-entendus, etc. Et je trouve que c'est quand même important de déceler tout ça pour ne pas être manipulable. Voilà. Donc encore une fois, rappelez-vous que si vous avez entendu ça, c'est pas grave, on va décrypter ça ici. Et que si vous dites ce genre de choses, allez voir un peu ce que ça cache chez vous. Je sais d'ores et déjà que je vais avoir des personnes qui vont dire « Non, moi je suis pas d'accord, moi j'ai dit ça, mais tout simplement pas du tout, c'était en toute bienveillance. » Vous faites comme vous voulez. Je sais comme d'habitude que mon contenu, vous le prenez comme vous voulez. Et je sais qu'il y en a qui n'ont pas du tout envie de se remettre en question, donc prenez pas si vous n'avez pas envie de vous remettre en question. Tout simplement. Et je sais qu'il y en a peut-être qui vont se dire aussi, ben ouais, moi j'en vois ça, et je pense que si, et je pense que ça, c'est pas grave. Voilà, on va juste décrypter tout ça et essayer d'en rire, ok ? Donc là, en fait, l'idée pour moi, c'était aujourd'hui de vous parler, en fait, de la fausse bienveillance qu'on voit un peu partout, qu'on voit beaucoup sur les réseaux sociaux, mais qu'on a aussi dans notre entourage, à savoir, en fait, l'espèce de bienveillance performative, qui en fait est absolument pas de la bienveillance, qui est pas une bienveillance qui est sincère, ressentie, profonde, authentique, radicale, etc. mais qui a une bienveillance soit pour se protéger, soit pour performer quelque part. Et en fait, tout ça, c'est le genre de phrase qu'on va vous envoyer qui commence avec un ton tout doux et qui finit par un petit coup de poignard qui vous lamine, qui vous fait un peu mal. Ça peut être ces phrases pseudo-gentilles qui sont censées vous apaiser, mais qui en réalité trahissent derrière une grande frustration, un seum des familles, vraiment, de la jalousie ou un besoin de contrôle déguisé ou une petite envie de tacler, clairement. Donc voilà, moi, c'était de ça dont je voulais parler aussi, de des excuses qui ne réparent pas non plus, des compliments qui ne font pas de bien et qu'il faut aussi arrêter. Et en fait, tout ça, c'est de la violence. C'est de la violence qu'on cache derrière une tournure bien formulée. Et c'est souvent aussi pour se donner bonne conscience. Moi je remarque que quand je dis à des personnes qui ont cette stratégie là quand ils me parlent quand je dis bah en fait regarde t'as mis en toute bienveillance 4 fois dans ta phrase juste pour te protéger parce qu'en fait ce que tu viens de me dire c'est juste full jugement il y a zéro bienveillance dedans, et d'ailleurs c'est un peu stupide, en fait la personne ne va forcément pas être d'accord, bon déjà parce que c'est difficile à entendre ce que je comprends complètement, mais aussi parce qu'en fait c'est inenvisageable de ne pas avoir une image de soi qui est bien, qui est propre, qui est lavée, etc., de ne pas être le chevalier blanc. Voilà, donc vous le verrez, on va... On va l'explucher un peu dans cet épisode. Les personnes qui font ça, il y a des raisons. Ça veut pas dire qu'on doit les excuser, mais il y a des raisons à ça. Et quand on fait ça nous-mêmes, il y a des raisons aussi. C'est pas mal des protections émotionnelles, etc. Même s'il y a aussi parfois de la manipulation. Et des conditionnements. Mais bref. Déjà, dans un premier lieu, je voudrais explorer un peu la mécanique du « je te rabaisse, mais je le fais poliment » . Donc ça, en fait, c'est... Vous savez, cette sensation qu'on a quand il y a quelqu'un qui va nous... nous envoyer un message, nous mettre un commentaire, nous faire une petite phrase en public ou même en privé ou quoi que ce soit, où dans les faits, si on prend les mots bout à bout, il n'y a rien de mauvais dedans. Et la personne, en fait, elle est là en train d'essayer de dorer son image, mais on sent et on sait très bien qu'en fait, d'ailleurs, il y a une mécanique de rabaissement et une mécanique parfois d'humiliation, mais tout en étant poli. Alors, petits exemples que vous pouvez peut-être avoir dans votre quotidien. Ça va être les gens, justement, parlons-en, qui nous disent en toute bienveillance. En toute bienveillance, moi je pense vraiment que ça c'est pas beau, en toute bienveillance ça ça va pas du tout pour toi, en toute bienveillance bien sûr t'as beaucoup changé etc, en toute bienveillance. Ça alors, moi personnellement je vous l'ai mis là parce que je reçois des commentaires de en toute bienveillance suivi d'inepties, de commentaires qui sont souvent bêtes, qui sont souvent très judgy, donc beaucoup dans le jugement, ou qui sont souvent passifs-agressifs, j'en ai tous les jours avec les réseaux sociaux. mais là il s'agit pas de moi, il s'agit de vous De se dire, en fait, dans votre quotidien, est-ce qu'il y a des personnes qui, même si elles ne formulent pas à voix haute en toute bienveillance, elles peuvent le formuler un peu autrement. Elles peuvent se dire, en fait, moi, tu sais, je dis ça parce que je t'aime. Ou, en fait, il n'y a pas de jugement dans ce que je vais te dire, je ne te juge pas. C'est vraiment en toute bienveillance. Voilà, essaie d'aller regarder. En fait, là, le mécanisme qui est mis en place, c'est de créer un bouclier moral. En fait, la personne qui est en train de parler, elle va chercher à se protéger avant même d'assumer la charge émotionnelle de ce qu'elle va dire. En gros, c'est une manière qui est assez manipulatrice finalement, même si c'est très souvent inconscient, d'installer un champ de force morale, entre guillemets. En gros, c'est si je dis que je suis bienveillante, tu ne peux absolument pas m'en vouloir et tu ne peux pas te retourner contre moi. Donc c'est une manière de tenir à distance. Moi, je vois vraiment le truc de tenir à distance comme à la boxe. Je fais de la boxe régulièrement. Et des fois, je tombe sur des personnes, notamment des hommes, qui sont très grands et qui ont des très longs bras. Et en fait, moi, je ne peux absolument pas les atteindre parce qu'ils me tiennent à distance juste en tendant le bras comme ça. Et donc, je pédale dans le vide. J'ai l'impression d'être Joe D'Adalton, je vous jure. J'ai l'impression de pédaler complètement dans le vide et de pouvoir absolument rien atteindre. Je me fais tenir à distance avant même d'avoir essayé quoi que ce soit. En fait, ce mécanisme, ça fait ça. Ça fait vraiment, en fait, la personne, elle a installé un champ de force qui font qu'en fait, si vous avez le malheur de vous retourner de quoi que ce soit, ça va de toute façon vous retomber dessus. On appelle ça aussi le fait de poser un cadre qui fait qu'ensuite, toute votre réaction... elle va faire que confirmer ce que la personne pense de vous. Donc par exemple, quand quelqu'un vous dit « en toute bienveillance, y'a ça, ça, ça » , et qu'en fait vous sentez que derrière, vous savez, vous voyez bien qu'en fait derrière, c'est quelque chose qui n'est pas du tout bienveillant, et que vous vous permettez de le dire, ça va de toute façon se retourner contre vous, parce que la personne va vous dire qu'en fait, c'est vous qui vous vexez, que c'est vous qui prenez mal les choses, ou alors, truc préféré de toutes les personnes dans le domaine de la spiritualité et du def' perso, on va vous dire que c'est parce que vous avez un problème d'ego, et que votre ego est blessé. Donc c'est... Bon. Honnêtement, vous me rirez, je sais pas si vous entendez, moi je me marre, aujourd'hui je me marre avec ça, parce que, en fait, ça en dit juste long sur la personne qui vous dit ça. Et donc, une des meilleures choses à faire, c'est vraiment de tourner le truc à la dérision et d'en rire, parce qu'en réalité, la personne qui dit ça, c'est celle qui a le plus de soucis, de difficultés, je vais dire pas de problèmes, mais de difficultés à regarder son petit personnage de loin, égo, clairement, de loin aussi, et cette capacité à s'assimiler à quelqu'un qui est totalement bienveillant. Donc en vrai, honnêtement, vaut mieux en rire. Parce qu'il faut vraiment comprendre que ça, c'est une stratégie d'immunisation. Franchement, c'est le pouvoir d'immunité de Koh-Lanta, ce truc. En gros, c'est ça. C'est « Ah ben, moi, j'ai posé un disclaimer. J'ai dit dès le début, moi, preuve, que c'était bienveillant. Comme ça, ça m'évite de me responsabiliser émotionnellement de ce que je vais susciter. » Donc, c'est un manque de responsabilisation. C'est souvent un manque de capacité à se responsabiliser. Et c'est souvent un manque de capacité à prendre du recul sur soi-même et de s'observer de loin. Donc Je vais pas dire ce que j'en pense parce que ça sert à rien, mais en tout cas, sachez qu'il y a ça. Et que du coup, derrière, parfois, même si on essaie d'expliquer à la personne qu'en fait, ce qu'elle fait, c'est juste un manque de responsabilisation et qu'en fait, c'est pas du tout bienveillant, etc. De ce que j'ai remarqué, la plupart du temps, la personne est incapable de reconnaître que c'est pas bienveillant, de reconnaître que c'est de la déresponsabilisation, etc. Voilà, Donc de toute façon, vous le sentez parce que dans le réel... Quand ça commence par « en toute bienveillance » , machin, souvent ce qui suit, en fait, la phrase n'est pas bienveillante du tout, c'est souvent une critique, ou une comparaison, ou un jugement, ou c'est comme quand on vous dit « en toute bienveillance, je te trouvais beaucoup mieux avant » . Bah ferme-la alors ! Vous voyez ce que je veux dire ? C'est pas du tout quelque chose de bienveillant, c'est souvent une comparaison, un jugement ou quoi que ce soit. Mais maintenant, ce qu'il faut comprendre, et donc je veux quand même vous amener un peu de compassion, c'est que quand quelqu'un dit ça, c'est pas juste une mauvaise personne ou quoi que ce soit. C'est qu'il y a quand même souvent une peur du conflit, une peur d'assumer émotionnellement quelque chose. Il y a quand même un comportement un peu évitant là-dedans. Et il y a aussi un besoin de vraiment garder cette posture de la bonne personne, de la personne qui est blanche comme neige. Donc vous pouvez répondre avec un émoji colombe, ça marche aussi. Mais vraiment juste... Gardez juste ça en tête. Moi maintenant, je sais que ça peut créer un peu d'émotionnel chez soi, mais en fait, au lieu de douter de soi quand on vous dit ça, et qu'on vous dit je comprends pas, soi-disant elle était censée être bienveillante, mais en fait je le prends hyper mal, est-ce que je dois me remettre en question ou quoi que ce soit, ou juste au lieu de vous énerver et de dire mais c'est pas possible, elle est teubée, bien sûr que non, c'est pas bienveillant en fait, elle dit ça, c'est méchant, machin, moi j'ai réagi comme ça pendant des années. En fait, faut juste se dire, ok j'ai en face de moi, quelqu'un pour qui ce n'est pas possible de descendre de cette posture de bonne personne bonne et blanche personne dans cette histoire. Et, soyons très honnêtes entre nous, c'est l'immense partie d'entre nous qui sommes comme ça. Où être le méchant de l'histoire, être la mean girl original, être la personne qui n'est pas la bonne personne dans l'histoire ou pas la personne bienveillante dans l'histoire, c'est un truc qui est quand même assez courant chez nous, les êtres humains, et encore plus, je vous dis, dans le domaine spirituel, dev perso, etc. Vraiment, voilà. Donc ça, c'était un des premiers exemples, mais franchement, qu'est soft. Un autre exemple qui va ressembler, et je vous jure, j'ai le sourire en voyant ça, parce qu'en fait, je me dis, enfin, moi, je sais que ça m'a vraiment fait du bien de décrypter ce genre de choses, c'est quand vous dites, en fait, vous recadrez une personne. Donc, ça peut être le cas numéro un que vous recadrez, ou ça peut être vous recadrez quelqu'un qui a même une attaque misogyne, une attaque raciste, ou quoi que ce soit, ou même quelqu'un, en fait, qui est débordant, ou qui est intrusif, ou quoi que ce soit. Exemple, il y a des personnes qui peuvent être très intrusives avec moi, par exemple, dans mon métier. Et qui vont m'écrire pour me dire ce que je suis censée faire de ma vie, ce que j'ai, etc. Donc là, par exemple, il n'y a pas longtemps, je me suis cassé le gros orteil, il y a deux jours. Malheureusement, je suis sortie de la douche, j'ai glissé sur une flaque d'eau, donc je me suis arraché un ligament et arraché un bout d'os. Mais bon, bref, c'est autre chose, à part que j'ai une compète dans un mois. Mais tout va bien. Et en fait, j'ai eu le malheur, quelques heures plus tard, de mettre une photo avec mon pied dans un bandage qui était dans mes couleurs, donc en rigolant, comme quoi c'est dans mon branding et tout. dans la spiritualité, dans le def perso, ou même juste de gens lambda tout court. Oui, Chloé, ça c'est un blocage inconscient, alors ça en fait, à mon avis, c'est parce que t'as pas fait ci, t'as pas fait ça, t'as pas fait ça. Et en fait, y'a rien de méchant derrière, c'est juste intrusif, déplacé. Ça manque d'intelligence relationnelle et d'intelligence émotionnelle, et ça manque de big picture, parce qu'en fait, personne n'a le contexte, personne ne sait que j'ai glissé dans la douche, bref, on s'en fout. Et donc quand je recadre ce genre de trucs, mais ça peut m'arriver quand je recadre même dans ma vie de tous les jours des... par exemple des blagues un peu sexistes au resto ou ce genre de choses-là, ce qu'on va nous répondre parfois, c'est « Je suis désolée, je voulais pas te vexer. » Elle est magnifique. Elle est magnifique parce qu'en fait, c'est « Je m'excuse que tu sois quelqu'un qui se vexe aussi facilement et qui soit aussi susceptible. » En fait, on est dans un mécanisme de déresponsabilisation plus plus plus. En fait, on n'est clairement pas en train de s'excuser de ce qu'on a dit. On n'en voit presque même pas le problème, en fait. On s'excuse pour l'effet que ça a eu. en disant en gros le problème c'est ta réaction. Donc en fait le je voulais pas, il supprime l'intention de blesser, donc en fait c'est je lave mon image, moi je suis une bonne personne qui ne voulait pas faire de mal, et on annule ensuite la réparation en disant je ne voulais pas te vexer. Donc en fait s'il se passe ça, c'est que toi tu te vexes, je ne pensais pas que tu étais une personne qui était capable de se vexer. Donc en fait c'est un recentrage un peu sur soi, qui dit en fait je ne suis pas une mauvaise personne, c'est tout. au lieu d'avoir un vrai regret qui pourrait être, par exemple, je suis désolée, je ne voulais pas te blesser. On est vraiment sur quelque chose de différent, que je suis désolée, je ne voulais pas te vexer. Je ne voulais pas blesser ton égo, c'est pareil que je ne voulais pas te vexer. Vous voyez, c'est un peu ce truc-là. Donc ce que ça peut révéler aussi, et encore une fois, l'idée c'est quand même de comprendre qu'il n'y a pas de profonde méchanceté derrière toutes ces choses. En fait, il y a la peur d'être vu comme quelqu'un de fautif, il y a la difficulté à tolérer la culpabilité très souvent. Et il y a aussi, clairement, il faut le dire, l'incapacité à reconnaître qu'en fait, soit c'était des blagues de merde, soit qu'on était sexiste, soit qu'on a été raciste, soit qu'on a été intrusif, etc. Donc il y a quand même une incapacité à reconnaître ça. Je sais que ces derniers temps je parle pas mal de justement un peu toutes ces remarques sexistes, reloues, etc. qu'on a au quotidien à chaque fois que vous allez recadrer en fait vous allez souvent avoir ce genre de remarques là et en fait en face c'est je lave mon image, moi je suis un bon gars et en plus de ça je ne suis pas capable de comprendre qu'en fait ce que je dis est problématique c'est un peu comme le on peut plus rien dire, c'est un peu le même truc donc voilà. Ensuite il y a un autre exemple que je voulais vous donner mais qui est un peu plus soft je dirais c'est si j'ai fait quelque chose de mal je m'en excuse, ça je l'ai lu dans des messages que mes copines ont eu avec des crushs, en gros donc je sais que c'est le genre de phrase que mon conjoint m'a déjà dit mais de ça il y a des années Merci. Et on a assez rapidement eu des discussions comme quoi c'était vraiment très problématique de dire ça, parce qu'en fait ça signifie juste que t'as absolument pas compris ce que t'as fait de mal, puisque ce que tu dis c'est « si j'ai fait quelque chose de mal, je m'en excuse, j'ai absolument pas compris quoi, mais moi je veux juste m'excuser pour avoir la paix » . Et donc je disais ça, je disais « en fait ça marche pas, c'est pas ok pour moi, des excuses ça ne sert à rien dans ce cas-là, ce ne sont même pas des excuses, moi je veux juste qu'on parle et que tu comprennes » . En fait, en quoi c'était pas ok ce qui s'est passé ? Ça m'intéresse pas que tu me dises si j'ai fait quelque chose de mal, c'est juste du vent, ça les place de l'air, quoi. Donc aujourd'hui, dans mon quotidien, j'ai plus ce genre de choses-là, du tout, mais je sais que c'est, par exemple, des couples autour de nous qui ont encore ça, ou je vous dis, des copines à moi qui échangent avec des personnes, etc. Et là, en fait, le mécanisme qu'il y a en place, c'est du conditionnel défensif, En fait, c'est, comme je vous dis, l'autre en face, il nie. implicitement la réalité du tort. En gros, il dit, je sais pas si j'ai mal agi, mais bon, au cas où, je m'excuse, comme ça, je sais qu'il n'y a pas de problème, comme ça, tu te calmes, parce qu'en fait, je veux pas de conflit, et puis, je pense pas à en mal agir, mais au cas où, s'il y a un truc que j'ai pas compris dans l'histoire, bon, ben, je m'excuse, puis comme ça, on arrête là le drama, quoi, il y a un peu ce truc-là. Donc, c'est vraiment pas mal intentionné, c'est souvent une incapacité à comprendre, ben, là où il y a eu un souci, quoi. Le truc, c'est qu'en fonction de nous quand on reçoit cette phrase là dans quel état émotionnel on est ou du sujet que ça vient toucher. Par exemple, si je parle de l'exemple des VSS, cette formulation-là, elle rend notre blessure complètement hypothétique. En gros, la personne en face de nous, elle feint la prise de responsabilité tout en nous maintenant quand même à distance. Et donc, en fait, il y a un refus d'admettre une faute tout en voulant quand même paraître courtois et sensible. Et donc, c'est ce que je vous disais, c'est pas forcément méchant ou quoi que ce soit, mais en fonction du sujet qu'on touche, ça peut être vraiment douloureux à recevoir. Et ce que ça vient souvent révéler, c'est le besoin de contrôle, éviter aussi la vulnérabilité, éviter d'aborder des sujets fâcheux et d'habiter des sujets qui « saoulent » , entre guillemets, et je mets des guillemets parce que je sais que nous, c'est des choses qui ressortaient au tout début de notre relation de couple, où en fait, mon conjoint, il avait l'impression que juste que je le saoulais, je lui prenais la tête, alors qu'en fait, non, c'est pas ça, et non, on va pas éviter ces sujets-là, et non, on va pas éviter la vulnérabilité, et oui, c'est pas de ma faute si t'es dans une incapacité à parler de ces sujets-là et à reconnaître que t'as eu tort, ça change rien au sentiment que j'ai pour toi. mais tu peux pas me dire si j'ai fait quelque chose de mal je m'en excuse, voilà. Et non, on joue pas sur les mots quand on dit ça en fait. Voilà. Donc c'est un truc soft, mais je pense que c'est quand même important de comprendre pourquoi cette phrase-là peut-être qu'elle vient vous toucher quand on vous la sert. Une autre pépite qu'on nous dit et alors que moi on me disait déjà quand j'étais plus jeune et quand j'étais plus jeune elle me faisait plaisir et je me suis rendue compte il y a quelques années qu'en fait elle me faisait plaisir juste parce que j'étais une grosse pique-mille qui avait envie d'être remarquée et choisie par les hommes et qui n'avait pas du tout envie enfin qui ne savait pas faire preuve de sororité. Clairement. Sauf qu'avec les années, on se déconstruit, n'est-ce pas ? Et qu'aujourd'hui, je me rends compte à quel point c'est problématique, c'est quand quelqu'un vous dit « En fait, toi, t'es pas comme les autres filles, toi, t'es cool. » En fait, ça, c'est pas un compliment. Ça s'appelle une comparaison, et c'est ultra patriarcal. En gros, la personne qui vous dit ça, elle est en train de vous pseudo-valoriser tout en dénigrant un groupe tout entier, à savoir la moitié de l'humanité, les filles, quoi, enfin les femmes, en essayant de créer une hiérarchie implicite. Donc en fait, ce qui se passe là, c'est qu'on est de nouveau dans une phrase qui est un pseudo-compliment, qui est de nouveau en train de nous opposer les unes aux autres, et de nous faire comprendre qu'en fait, la seule manière d'être choisie par un homme, par exemple, c'est d'être au-dessus des autres. C'est ce genre de phrase qui perpétue le patriarcat, qui perpétue la jalousie entre femmes. La jalousie entre femmes n'est absolument pas quelque chose de naturel, c'est quelque chose qui est lié à notre éducation. Et effectivement, ce genre de compliment-là qui crée la hiérarchie, en fait, ça nous met, nous, quand on reçoit ce genre de compliment, dans une position, entre guillemets, d'exception. Pour, en fait, c'est là où on va être séduite, où on va être amadouée, etc. Et en fait, le fond de ça, c'est le besoin d'établir du pouvoir en divisant les femmes entre elles ou d'obtenir la sympathie d'une des femmes en flattant son égo. Et en fait, on reste vraiment... C'est un compliment qui ne marche que sur des pique-mis. Qui ne marche que sur des femmes qui veulent être choisies au prix de paraître mieux que toutes leurs congénères. C'est absolument pas OK de dénigrer un sexe tout entier, et un genre tout entier aussi, parce qu'on est sur deux choses différentes, en faisant passer ça pour un compliment. Donc là, ce que ça révèle, c'est juste un gros stéréotype de genre, beaucoup d'immaturité émotionnelle, beaucoup de misogynie également, sous couvert d'admiration, de séduction, etc. Donc quand on vous dit « toi t'es pas comme les autres, t'es une fille cool » ou « ah, pour une fille, t'es vachement comme ça » , c'est juste de la misogynie pure, mais qui est formulée de manière, un, certes condescendance, mais deux, assez polie, on va dire. Et c'est pas ok quand même, même si ça paraît être un compliment, ça en est pas un. Voilà, donc ça c'est quand même quelque chose qui est assez courant. Autre pépite que j'ai, alors que moi je reçois beaucoup par rapport à mon contenu, mais peut-être que vous pouvez aussi l'appliquer à votre vie, à votre identité, à votre style vestimentaire, à vos changements, à vos choix, à vos études, à votre métier, enfin je sais pas trop. Moi par exemple, on m'a dit régulièrement, que ce soit en présentiel ou sur des commentaires, ou ce genre de choses-là, il y a quelques années, moi j'aimais pas du tout ton contenu. Mais bon, maintenant qu'en gros t'es différente... Maintenant, j'apprécie. Je me retrouve beaucoup plus dans ce que tu fais. Ou alors, encore une fois, là, c'est un commentaire que j'ai lu il n'y a même pas une heure, sous une vidéo d'une femme sur... Instagram qui fait beaucoup de contenu très engagé féministe et en fait elle dit qu'elle arrête parce qu'elle subit trop de cyber harcèlement. Et il y a un mec qui a commenté. De toute façon j'aimais pas du tout ton contenu mais bon je suis vraiment désolée, je suis navrée. Malgré tout ça tu n'aurais jamais eu à subir ce cyber harcèlement, tu ne méritais pas ça. Mais bon maintenant j'espère qu'avec le changement de direction que tu vas prendre je vais pouvoir enfin m'intéresser à toi et peut-être plus apprécier ton contenu. Bon, c'est la même chose que, en fait, moi, il y a quelques années, j'aimais pas du tout, mais maintenant que t'as changé, je t'aime bien. C'est la même chose. En fait, là, on est sur un jugement qui est relooké en feedback. En fait, c'est une critique qui est délicatement glissée de, en fait, je t'aimais pas parce que t'étais comme ci, comme ça, comme ça, comme ça, tu correspondais pas à mes critères, t'étais pas assez bien. Maintenant que tu t'es enfin mise à mon niveau, je vais pouvoir enfin apprécier. Donc en fait, c'est quelqu'un qui est en train de se positionner en observateur légitime. On sait pas pourquoi, il s'est placé tout seul, en fait. Enfin, je... Il s'est placé tout seul. Genre... que t'es assez important pour donner un avis qui serait légitime. On ne comprend pas, mais ce n'est pas grave. Et ensuite, on met une petite note d'excuse dedans pour adoucir un peu l'impact. En gros, c'est une manière d'affirmer un peu sa supériorité, tout en gardant une apparence de courtoisie. Voilà. Moi, c'est des choses aussi qu'on m'a dit pendant des événements que j'organisais, pendant des retraites que j'ai faites, pendant des choses comme ça, où il y a eu des femmes qui me l'ont dit, vraiment les yeux dans les yeux. À moi, Chloé, j'ai eu beaucoup de mal avec toi ces dernières années. je me suis désabonnée parce que de toute façon je trouvais vraiment que ton compte contenu, il était pas aligné, mais bon, maintenant que t'as changé, vraiment, je me suis remise à te suivre, etc., et c'était pas dit de manière... Bah, à un moment donné, j'ai lâché, puis après, je suis revenue. Ça, c'est pas grave, ça. C'était vraiment dit du style, maintenant que t'as changé, c'est bon, je t'apprécie de nouveau. Donc ça, c'est pas juste, en fait. Ça, c'est juste une affirmation de sa supériorité, et de, en fait, tu t'es égarée en chemin, jeune brebis, et maintenant que tu t'es retrouvée, bon, bah, ça va, mais surtout, reste bien dans les clous, quoi, en gros. C'est aussi un besoin de... de se rassurer quant à sa capacité à pouvoir évaluer les autres. Et c'est aussi une énorme dissonance cognitive. Ce que j'ai pu remarquer, parce que dans ce qu'on m'a dit en face ces dernières années aussi, et que j'ai vu du coup en présentiel, en fait c'est une énorme dissonance cognitive entre de la curiosité, de l'admiration, et un profond ressentiment et jalousie. Il y a du seum là-dedans, ça sent juste le seum. Je veux dire que ça sent le seum, ça a l'odeur du seum, ça a l'odeur de la jalousie. En fait, il y a une part de curiosité, admiration et tout, mais il faut dire la vérité, derrière, il y a quand même de la jalousie, il y a quand même du ressentiment, etc. Donc en fait, c'est ça, il y a de la jalousie déguisée, il y a de l'ego blessé, il y a aussi peut-être une incapacité à dire « ton travail a évolué, maintenant je te trouve intéressante » ou quoi que ce soit, mais même ça, ça ne serait pas tout à fait juste. Donc on sait toutes que les mots sont importants et je pense qu'il n'y a pas besoin d'apprendre à bien communiquer, parce que je sais que c'est aussi des questions qui peuvent venir, c'est « mais du coup, comment il faudrait qu'on formule ça pour que ce ne soit pas blessant ? » Je pense qu'en fait, c'est même pas ça la vraie question, c'est qu'est-ce que j'ai vraiment envie de faire passer ? Est-ce que j'ai envie de faire passer quelque chose où elles comprennent qu'en fait, j'ai un peu le seum derrière, que je suis un peu jalouse ? Ou est-ce qu'en fait, ce que je veux faire passer, c'est purement dénuer d'intention, de jalousie, c'est juste de l'amour ? Parce que si c'était juste de l'amour, je pense que j'ai pas besoin de vous apprendre à formuler des compliments. On sait toutes le faire, en fait. On sait tous dire franchement aujourd'hui j'adore ton contenu il n'y a même pas besoin de citer avant en fait mais je pense qu'on le sait Et c'est la même chose entre amis. Enfin là, je parle de contenu, mais en vrai, ça pourrait être sur n'importe quel autre sujet. Voilà. Et un autre petit exemple aussi qu'on peut avoir aussi, c'est cette fameuse phrase de « Bon, je ne suis pas tout le temps d'accord avec toi et dans l'ensemble, je n'apprécie pas tout ce que tu dis et je n'apprécie pas tout ce que tu fais, mais bon, cette fois, oui. » Donc ça, c'est quelque chose que j'entends, que je lis aussi beaucoup, et que j'ai déjà entendu à propos d'autres personnes. En fait, là, on est sur un compliment un peu sous condition. En gros, la personne, ce qu'elle veut faire, c'est marquer son désaccord habituel comme étant un signe de lucidité et d'indépendance intellectuelle par rapport à vous. En gros, si je dois dire les choses très clairement, le « cette fois » , ça sous-entend qu'en fait, d'habitude, vous vous trompez. Ça sous-entend que d'habitude, vous n'êtes pas dans le juste. Ça sous-entend que d'habitude, vous êtes égarés. Ça sous-entend que d'habitude, vous n'êtes pas dans le bon, et que cette personne, elle, elle est dans le bon, et qu'elle est dans le juste, en fait. Et pareil, on est sur un besoin d'asseoir sa supériorité, un besoin d'asseoir son indépendance intellectuelle, un besoin d'essayer de camoufler sa jalousie et son seum à tout prix aussi. Et en tout cas, c'est aussi un besoin souvent de se positionner comme un esprit critique et de rappeler sa différence, ce que je comprends aussi. Mais c'est un truc que... depuis que j'ai un podcast, je crois 2018 ou 2019, donc j'ai énormément de vos messages en fait qui sont très très positifs, et j'en ai des négatifs aussi évidemment, mais c'est toujours très intéressant, et ce qui est fou c'est qu'il y a très régulièrement des personnes qui ont toujours besoin de le formuler de cette manière-là, alors qu'elles m'écrivent pour me partager quelque chose de positif, un compliment, mais ça commence toujours par « je suis pas toujours d'accord avec toi, il y a plein de choses avec lesquelles je suis pas d'accord, et il y a ci, il y a ça, mais bon là c'était vraiment très bien. » Alors moi, je le prends pas mal parce que j'aime beaucoup la notion de nuance. Et je préfère ça plutôt que quelqu'un qui dit « moi, j'adore tout ce que tu fais, peu importe ce que tu diras, et puis j'adore tout, et puis je gobe tout. » Non, c'est pas de l'esprit critique non plus. Mais je me suis beaucoup intéressée à ce phénomène de comprendre pourquoi t'as autant besoin de préciser que d'habitude tu trouves que je me trompe, ou d'habitude qu'il y a ci, d'habitude qu'il y a ça. En fait, c'est juste pourquoi besoin autant de le préciser. Donc c'est aussi quelque chose que j'ai creusé. Et il y a beaucoup cette notion d'indépendance intellectuelle et de différence, et de rappeler qu'en fait... je ne te mange pas dans la main, etc. Donc ça, en fait, ce qu'il y a au fond, et ça peut être assez intéressant parce que mon conjoint a la même chose aussi avec des hommes, sur son podcast à lui, on le remarque, et on l'a déjà eu avec des personnes en présentiel ou quoi que ce soit, en fait ça révèle une espèce de tension, encore une fois, entre de l'admiration et de la rivalité, et une difficulté à valider quelqu'un sans en même temps essayer de se démarquer et montrer qu'on est bien différents. Donc il y a un peu de... c'est pas forcément de la jalousie, mais de la rivalité, un peu de concurrence, un peu de... Bref, on s'en fiche. Encore une fois, je pense qu'il n'y a vraiment rien de méchant. En tout cas, moi, je le prends vraiment jamais mal, pour le coup. Mais je trouve que c'est quand même assez intéressant. Et c'est peut-être le genre de choses aussi qu'on pourrait vous dire. Mais pareil, avec le fait qu'on vous dit, par exemple, « Ah ben, aujourd'hui, t'es vachement mieux. » Vous voyez, ce genre de choses, il faut arrêter. C'est pas ouf. En fait, tous ces exemples que je viens de vous donner... c'est à chaque fois des besoins de conserver une position haute, de sauver l'image de soi, de « moi je suis bienveillant » , tout en exprimant un jugement, ou une rancune, ou une jalousie. C'est aussi souvent une peur d'assumer une émotion qui est directe, et qui peut souvent être de la jalousie, de l'irritation et du désaccord. Et je comprends, parce que c'est extrêmement difficile d'assumer de la jalousie, de l'irritation, un désaccord, etc. Enfin, c'est très très dur. C'est très dur en fait, ce que je conçois, mais complètement. Et puis également, parce qu'on est quand même dans une culture, Et pourtant en France on l'est pas autant que dans beaucoup d'autres pays. Dans pas mal de pays anglo-saxons c'est quand même encore plus poussé. De un peu la politesse défensive, de j'arrondis les angles. Moi j'appelle ça de l'hypocrisie mais je sais que c'est pas le cas de tout le monde. Et c'est en fait je veux être perçue comme gentille même quand je blesse etc. Maintenant tous les exemples que je vous ai donnés en fait pour moi, et encore une fois c'est que moi je suis pas psychologue, pas sociologue ou quoi que ce soit, mais je vois toujours trois angles en fait à ces choses là. Un, le seum. En gros, les boules, je t'en veux de ton évolution, donc je reformule ma vexation en quelque chose d'un peu maladroit, mais qui peut me faire un peu me rapprocher de toi et qui peut me faire t'atteindre. Donc ça, vous penserez, c'est possible que la personne qui vous dit ça, elle a juste le seum. Après, le deuxième axe que je vois aussi souvent, c'est de la violence passive dans le langage doux. C'est comment est-ce qu'on enrobe de la domination dans des tournures gentilles. Et donc ça, c'est aussi les exemples, par exemple, de... de rivalité, de misogynie, de concurrence, etc. Violence passive dans du langage doux. Donc on est dans une difficulté, encore une fois, à assumer ces émotions. Et puis il y a quand même un troisième point. Et je trouve qu'en fait, c'est aussi ça qui fait que moi, j'arrive vraiment mieux à comprendre tous ces froufrous et ces chichis, etc. qui finalement ne sont pas sincères. C'est qu'il y a quand même une espèce de culture de la bienveillance obligatoire. Où en fait, pour la plupart d'entre nous, on ne sait plus dire. J'ai du mal avec toi, sans se travestir. On ne sait plus dire je t'aime pas, sans se travestir. On ne sait plus dire je suis pas d'accord, ça j'aime pas. Sans essayer de faire des ronds de jambes, des passés, des pattes bourrées, des Ausha, des ce que vous voulez. En fait, c'est difficile. Et parce qu'on est dans cette espèce de culture de bienveillance obligatoire, mais qui du coup n'est même plus vraiment authentique. La bienveillance, on n'a jamais besoin de la signaler, parce qu'en fait on la ressent, c'est quelque chose qui est là, qui est annoncé. Mais ça, je vous en ai déjà parlé. Voilà. Donc comment est-ce qu'on fait, en fait, pour repérer un petit peu ces tournures-là ? Il y a des petits indices très subtils, mais qui sont faciles à repérer. Déjà, c'est les formules conditionnelles avec le « si » . « Si tu l'as mal pris » . « Oh, j'aurais pas pensé que tu le prennes mal » . Donc ça, c'est un peu tout ce qui va trahir de la non-sincérité. Les compliments comparatifs. « Ah, bah t'es vachement mieux maintenant que... » « T'es mieux que les autres filles. » Vous voyez, ça, c'est tout ce qui est compliments comparatifs. Ça peut être aussi tout ce qui est un peu flou, vague, les excuses vagues. de « bah désolé si j'ai pu te blesser ou si je t'ai vexé » . Voilà. Ou alors les formules qui sont auto-centrées du style « je ne voulais pas te vexer » , « ah, je voulais juste être honnête » . Je voulais juste qu'il y ait de meilleur pour toi. Voilà, donc ça, c'est des formules qui sont auto-centrées. Voilà. La vraie question maintenant, c'est comment on répond à ça ? Comment on répond à ça ? Alors, première chose, vous respirez, vous penserez à mon épisode, on en rigole à l'intérieur, évidemment, on en rigole, on soulage, on respire, etc. En fait, c'est quelqu'un en face qui ne sait pas d'y aller, qui ressent, qui vous dit ce genre de truc. Donc, il balance tout comme ça, sur le tas, en essayant de rendre le truc un peu gloubi-boulga, pas digéré, donc c'est un peu du vomi de chat, le truc. Et parce qu'en fait, si ça avait été digéré, bon bah déjà, soit il n'aurait pas vomi, soit en fait ça aurait été vachement mieux fait, d'accord ? Ça aurait été vachement mieux fait, voilà. Mais en général, on n'aurait même pas vomi en fait, en réalité. Donc, respirez, soufflez, pensez juste à du Ausha et tout ira bien. Et puis en fait, vous pouvez répondre différentes choses selon le ton que vous avez envie de prendre. Déjà, c'est quelle émotion ? Dans quel jeu vous avez envie de rentrer ? Est-ce que vous avez envie de tourner les choses à la dérision ? Est-ce que vous avez envie de rester ferme ? Est-ce que vous avez envie de recadrer ? Moi, j'aime bien être ironique, rester lucide et en même temps être cash. Donc, ça peut être du style. Ah, mais du coup, tu veux dire qu'en fait, je ne t'intéressais pas tant que ça, tant que je ne rentrais pas dans ton cadre ? Ah, d'accord. En tout cas, c'est très intéressant ce besoin d'évaluer mon évolution. D'accord. Voilà, vous voyez, c'est ce genre de choses où en fait, ne rentrez pas dans le jeu de la personne, mais restez toujours avec de l'ironie, avec de la distance. Et bien, dans vos baskets, en fait, il n'y a pas du tout besoin de se remettre en question. En fait, quand on reçoit ce genre de... de phrase là. Ce qu'il faut retenir, c'est que quand on prend la parole, on est 100% responsable. J'en parle énormément dans l'atelier Cris du cœur que j'ai fait, sur le fait de porter sa voix. Quand on prend la parole, on est responsable. On est responsable de l'énergie qu'on met derrière nos mots. C'est pas parce qu'on met un « je suis désolée » devant une attaque qu'elle devient bienveillante. C'est pas parce qu'un compliment paraît poli, qu'il est pas condescendant, qu'il est pas misogyne ou quoi que ce soit. Et c'est pas parce qu'on se perçoit qu'on est blanche colombe, qu'on est quelqu'un qui n'a pas le seum et que ça ne se ressent pas. Voilà. Évidemment, ça, c'est sûr. Maintenant, si je devais vous ramener au fil rouge qui lit tous les épisodes et pourquoi je vous ai fait celui-là en mode j'avais vraiment envie d'un petit épisode tranquille Ausha, vraiment un truc léger quoi. En fait, c'est juste que votre authenticité, c'est d'être capable de dire les choses aussi sans les déguiser ni en venin ni en sucre. Donc c'est OK, je pose un cas, je vais dire un truc, je ne sais pas du tout s'il y avait de blessant et tout, mais tu me diras. En gros, c'est de nommer des faits. Voilà comment je le ressens. Oui, oui, ça, vous n'avez pas besoin de déguiser, vous n'avez pas besoin de... Voilà, de quoi que ce soit, par contre, apprenez à répondre. Et ça, je pense que ça fait aussi partie de développer son éloquence, sa capacité de répartie. J'ai oublié de vous donner deux autres exemples qui me semblent être importants. Il y a le truc, parce que je sais qu'il y en a pas mal d'entre vous qui m'ont demandé ça en DM, tu te gâches, c'est dommage. Par exemple, tu te gâches, c'est dommage. Ou ah ben, c'est dommage, t'es vachement mieux sans ça. Mais t'es qui pour donner ton avis, en fait ? Le mécanisme, c'est juste un jugement qui est déguisé en pseudo-tristesse, parce qu'en réalité la personne ne trouve absolument pas que c'est dommage. Donc c'est juste une critique morale ou très souvent esthétique sur les femmes, qui adopte en fait le ton de la déception bienveillante. Non, il n'y a rien de bienveillant là-dedans. Le c'est dommage, il ne relève que de votre propre libre arbitre. Donc quand quelqu'un dit « ah c'est dommage » , en fait on est en train de vous infantiliser et de vous parler comme à une élève qui dévie. Au fond, ça cache quoi ? De la frustration, du désaccord. Et en fait, une envie parfois. Une envie parfois, une jalousie ou quoi que ce soit, mais c'est juste de la projection. C'est la projection du refoulement, c'est la projection de la jalousie, c'est la projection d'une envie de l'audace. Il y a un reproche en fait derrière. Et si on se base un peu sur le côté un peu effet miroir, la personne, elle est juste en train de vous reprocher quelque chose qu'elle-même, elle n'ose pas incarner. En tout cas, c'est comme ça que je le vis. Et il y a un autre exemple aussi que vous m'aviez envoyé en DM, c'est en fait, moi, je n'aime pas comment tu étais avant, mais maintenant, je trouve que tu es mieux. Donc pareil, on est sur, comme je vous disais avant, c'est quelque chose qui est... assez condescendant, besoin de se valider, manière subtile de rappeler qu'à l'époque vous étiez inférieur parce que vous n'étiez pas encore dans son cadre et dans le bon cadre, besoin de se repositionner comme étant supérieur toujours face à votre changement, voilà, et ça peut être très inconfortable pour les gens qui vous ont connus avant donc je sais qu'il y en a plein qui peuvent recevoir ce genre de message là aussi, et en fait ça, ça montre souvent une difficulté à accepter la transformation de quelqu'un d'autre sans la comparer à une ancienne version qui est plus rassurante donc quand vous changez, il y a des gens qui vont vous sortir ce genre de trucs. C'est pas grave, vous saurez que c'est du vomit chat. Voilà. C'est tout pour les exemples. Moi, je vais m'arrêter ici. Je voulais juste vous faire un épisode court, mais un épisode qui puisse juste vous donner quelques petites cordes à votre arc. Mettez-moi en commentaire un exemple de phrases comme ça que vous avez reçues, de compliments que vous avez reçus, que vous avez entendus ou celui que vous entendez le plus souvent. Je serais super contente de vous lire, mais l'idée, encore une fois, c'est de se marrer. On fait pas de drama, on essaie de respirer, on prend les choses à la légère. Je vous embrasse très fort et puis à la semaine prochaine. Bye bye.

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Description

Vous avez déja reçu un message du style : “je suis désolée si je t’ai vexée” ?

ou “je n’étais pas fan de ton contenu avant, mais maintenant j’aime bien” ?

ou encore “tu n’es pas comme les autres filles, toi t’es cool” ?


Sur le moment, on sourit poliment. Et quelques secondes après, on se dit : attends… c’était un compliment ou une attaque ? une excuse ou une humiliation ?


Dans cet épisode, on parle de ces fausses bienveillances, les compliments, excuses et remarques “polies” qui cachent souvent (le seum surtout) un besoin de contrôle ou une petite jalousie bien emballée.


🎧 écoute cet épisode pour :


  1. reconnaître instantanément les excuses et compliments empoisonnés

  2. comprendre pourquoi certaines personnes ne savent pas assumer leurs émotions directement

  3. savoir comment répondre avec classe tout en restant bien ancrée dans ses baskets !


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast La vie suffit. Est-ce que vous avez déjà reçu un message du style je suis vraiment désolée si je t'ai vexé ou ben en fait j'étais Musique pas vraiment fan de qui t'étais avant, mais bon, maintenant, je t'aime bien. Ou alors, encore, cette phrase de séduction un peu lourde, ah mais tu sais, toi, t'es pas comme les autres filles, en fait, toi, t'es cool. Et en fait, sur le coup, quand on reçoit ça, on sourit, on se retrouve un peu bête, on sait pas trop comment réagir, on a l'impression que c'est un compliment, mais on se demande quand même si c'est pas une attaque, et parfois, on se demande même si c'est une excuse ou une humiliation. Bah écoutez, dans cet épisode-là, j'ai envie qu'on parle de ça, et je vais vous donner des petits exemples, comme ça, aux petits oignons, qui démontrent la plupart du temps, un bon gros seum des familles. Mais en fait, tout simplement, on va parler de fausses bienveillances dans cet épisode. Je suis Chloé Bloom, entrepreneur au Multicasquette. Et chaque jeudi, je vous partage les réflexions, les phases d'introspection, les clés qui, selon moi, permettent de vivre notre vie plus pleinement et de trouver plus d'épanouissement. Chaque épisode est une invitation à exprimer encore plus librement toutes les parts de vous. Si cela vous plaît, je vous invite à partager les épisodes à vos proches qui en ont besoin, ainsi que laisser une jolie note et un commentaire si vous souhaitez soutenir le podcast. Alors salut tout le monde ! Aujourd'hui j'ai envie de faire un épisode un peu léger mais mine de rien un sujet quand même que vous m'avez beaucoup demandé parce que je vous l'avais proposé plusieurs fois dans plusieurs épisodes où je parle un peu de la notion d'authenticité, de bienveillance, de fausse bienveillance, de gaslighting, de manipulation et tout. Et en fait je me suis dit que ça serait juste trop bien que je prenne des exemples vraiment de la vie de tous les jours, donc tout ce que je vais vous donner là c'est des exemples de choses que moi je reçois via les réseaux sociaux, donc de la part de vous parfois. que je reçois, je sais pas, de la part de mecs dans mon quotidien, que je reçois de la part, parfois, d'autres femmes aussi dans mon quotidien. Et puis, en fait, des choses que vous, vous pouvez entendre ou que vous pouvez dire aussi, en fait. C'est aussi ça, l'intérêt de l'épisode, c'est de se rendre compte, personne n'est blanc comme neige, mais on va essayer d'amener les choses avec légèreté et avec humour. En fait, l'idée, c'est d'aller voir les excuses qui n'en sont absolument pas, parce que je pense que c'est quand même très important. De s'en rendre compte. En tout cas, moi, ça m'a fait du bien de me rendre compte quand les gens ne s'excusaient pas vraiment, mais qu'ils faisaient semblant. Ça évite de penser qu'on passe pour une folle. Ça nous met quand même au clair aussi sur la relation et ça pose une certaine base de compréhension de ce qui se passe. Mais pareil, pour les compliments, il y a pas mal de phrases qui sont censées nous complimenter qui ne sont absolument pas des compliments. C'est de la fausse bienveillance avec... plein de sous-entendus, etc. Et je trouve que c'est quand même important de déceler tout ça pour ne pas être manipulable. Voilà. Donc encore une fois, rappelez-vous que si vous avez entendu ça, c'est pas grave, on va décrypter ça ici. Et que si vous dites ce genre de choses, allez voir un peu ce que ça cache chez vous. Je sais d'ores et déjà que je vais avoir des personnes qui vont dire « Non, moi je suis pas d'accord, moi j'ai dit ça, mais tout simplement pas du tout, c'était en toute bienveillance. » Vous faites comme vous voulez. Je sais comme d'habitude que mon contenu, vous le prenez comme vous voulez. Et je sais qu'il y en a qui n'ont pas du tout envie de se remettre en question, donc prenez pas si vous n'avez pas envie de vous remettre en question. Tout simplement. Et je sais qu'il y en a peut-être qui vont se dire aussi, ben ouais, moi j'en vois ça, et je pense que si, et je pense que ça, c'est pas grave. Voilà, on va juste décrypter tout ça et essayer d'en rire, ok ? Donc là, en fait, l'idée pour moi, c'était aujourd'hui de vous parler, en fait, de la fausse bienveillance qu'on voit un peu partout, qu'on voit beaucoup sur les réseaux sociaux, mais qu'on a aussi dans notre entourage, à savoir, en fait, l'espèce de bienveillance performative, qui en fait est absolument pas de la bienveillance, qui est pas une bienveillance qui est sincère, ressentie, profonde, authentique, radicale, etc. mais qui a une bienveillance soit pour se protéger, soit pour performer quelque part. Et en fait, tout ça, c'est le genre de phrase qu'on va vous envoyer qui commence avec un ton tout doux et qui finit par un petit coup de poignard qui vous lamine, qui vous fait un peu mal. Ça peut être ces phrases pseudo-gentilles qui sont censées vous apaiser, mais qui en réalité trahissent derrière une grande frustration, un seum des familles, vraiment, de la jalousie ou un besoin de contrôle déguisé ou une petite envie de tacler, clairement. Donc voilà, moi, c'était de ça dont je voulais parler aussi, de des excuses qui ne réparent pas non plus, des compliments qui ne font pas de bien et qu'il faut aussi arrêter. Et en fait, tout ça, c'est de la violence. C'est de la violence qu'on cache derrière une tournure bien formulée. Et c'est souvent aussi pour se donner bonne conscience. Moi je remarque que quand je dis à des personnes qui ont cette stratégie là quand ils me parlent quand je dis bah en fait regarde t'as mis en toute bienveillance 4 fois dans ta phrase juste pour te protéger parce qu'en fait ce que tu viens de me dire c'est juste full jugement il y a zéro bienveillance dedans, et d'ailleurs c'est un peu stupide, en fait la personne ne va forcément pas être d'accord, bon déjà parce que c'est difficile à entendre ce que je comprends complètement, mais aussi parce qu'en fait c'est inenvisageable de ne pas avoir une image de soi qui est bien, qui est propre, qui est lavée, etc., de ne pas être le chevalier blanc. Voilà, donc vous le verrez, on va... On va l'explucher un peu dans cet épisode. Les personnes qui font ça, il y a des raisons. Ça veut pas dire qu'on doit les excuser, mais il y a des raisons à ça. Et quand on fait ça nous-mêmes, il y a des raisons aussi. C'est pas mal des protections émotionnelles, etc. Même s'il y a aussi parfois de la manipulation. Et des conditionnements. Mais bref. Déjà, dans un premier lieu, je voudrais explorer un peu la mécanique du « je te rabaisse, mais je le fais poliment » . Donc ça, en fait, c'est... Vous savez, cette sensation qu'on a quand il y a quelqu'un qui va nous... nous envoyer un message, nous mettre un commentaire, nous faire une petite phrase en public ou même en privé ou quoi que ce soit, où dans les faits, si on prend les mots bout à bout, il n'y a rien de mauvais dedans. Et la personne, en fait, elle est là en train d'essayer de dorer son image, mais on sent et on sait très bien qu'en fait, d'ailleurs, il y a une mécanique de rabaissement et une mécanique parfois d'humiliation, mais tout en étant poli. Alors, petits exemples que vous pouvez peut-être avoir dans votre quotidien. Ça va être les gens, justement, parlons-en, qui nous disent en toute bienveillance. En toute bienveillance, moi je pense vraiment que ça c'est pas beau, en toute bienveillance ça ça va pas du tout pour toi, en toute bienveillance bien sûr t'as beaucoup changé etc, en toute bienveillance. Ça alors, moi personnellement je vous l'ai mis là parce que je reçois des commentaires de en toute bienveillance suivi d'inepties, de commentaires qui sont souvent bêtes, qui sont souvent très judgy, donc beaucoup dans le jugement, ou qui sont souvent passifs-agressifs, j'en ai tous les jours avec les réseaux sociaux. mais là il s'agit pas de moi, il s'agit de vous De se dire, en fait, dans votre quotidien, est-ce qu'il y a des personnes qui, même si elles ne formulent pas à voix haute en toute bienveillance, elles peuvent le formuler un peu autrement. Elles peuvent se dire, en fait, moi, tu sais, je dis ça parce que je t'aime. Ou, en fait, il n'y a pas de jugement dans ce que je vais te dire, je ne te juge pas. C'est vraiment en toute bienveillance. Voilà, essaie d'aller regarder. En fait, là, le mécanisme qui est mis en place, c'est de créer un bouclier moral. En fait, la personne qui est en train de parler, elle va chercher à se protéger avant même d'assumer la charge émotionnelle de ce qu'elle va dire. En gros, c'est une manière qui est assez manipulatrice finalement, même si c'est très souvent inconscient, d'installer un champ de force morale, entre guillemets. En gros, c'est si je dis que je suis bienveillante, tu ne peux absolument pas m'en vouloir et tu ne peux pas te retourner contre moi. Donc c'est une manière de tenir à distance. Moi, je vois vraiment le truc de tenir à distance comme à la boxe. Je fais de la boxe régulièrement. Et des fois, je tombe sur des personnes, notamment des hommes, qui sont très grands et qui ont des très longs bras. Et en fait, moi, je ne peux absolument pas les atteindre parce qu'ils me tiennent à distance juste en tendant le bras comme ça. Et donc, je pédale dans le vide. J'ai l'impression d'être Joe D'Adalton, je vous jure. J'ai l'impression de pédaler complètement dans le vide et de pouvoir absolument rien atteindre. Je me fais tenir à distance avant même d'avoir essayé quoi que ce soit. En fait, ce mécanisme, ça fait ça. Ça fait vraiment, en fait, la personne, elle a installé un champ de force qui font qu'en fait, si vous avez le malheur de vous retourner de quoi que ce soit, ça va de toute façon vous retomber dessus. On appelle ça aussi le fait de poser un cadre qui fait qu'ensuite, toute votre réaction... elle va faire que confirmer ce que la personne pense de vous. Donc par exemple, quand quelqu'un vous dit « en toute bienveillance, y'a ça, ça, ça » , et qu'en fait vous sentez que derrière, vous savez, vous voyez bien qu'en fait derrière, c'est quelque chose qui n'est pas du tout bienveillant, et que vous vous permettez de le dire, ça va de toute façon se retourner contre vous, parce que la personne va vous dire qu'en fait, c'est vous qui vous vexez, que c'est vous qui prenez mal les choses, ou alors, truc préféré de toutes les personnes dans le domaine de la spiritualité et du def' perso, on va vous dire que c'est parce que vous avez un problème d'ego, et que votre ego est blessé. Donc c'est... Bon. Honnêtement, vous me rirez, je sais pas si vous entendez, moi je me marre, aujourd'hui je me marre avec ça, parce que, en fait, ça en dit juste long sur la personne qui vous dit ça. Et donc, une des meilleures choses à faire, c'est vraiment de tourner le truc à la dérision et d'en rire, parce qu'en réalité, la personne qui dit ça, c'est celle qui a le plus de soucis, de difficultés, je vais dire pas de problèmes, mais de difficultés à regarder son petit personnage de loin, égo, clairement, de loin aussi, et cette capacité à s'assimiler à quelqu'un qui est totalement bienveillant. Donc en vrai, honnêtement, vaut mieux en rire. Parce qu'il faut vraiment comprendre que ça, c'est une stratégie d'immunisation. Franchement, c'est le pouvoir d'immunité de Koh-Lanta, ce truc. En gros, c'est ça. C'est « Ah ben, moi, j'ai posé un disclaimer. J'ai dit dès le début, moi, preuve, que c'était bienveillant. Comme ça, ça m'évite de me responsabiliser émotionnellement de ce que je vais susciter. » Donc, c'est un manque de responsabilisation. C'est souvent un manque de capacité à se responsabiliser. Et c'est souvent un manque de capacité à prendre du recul sur soi-même et de s'observer de loin. Donc Je vais pas dire ce que j'en pense parce que ça sert à rien, mais en tout cas, sachez qu'il y a ça. Et que du coup, derrière, parfois, même si on essaie d'expliquer à la personne qu'en fait, ce qu'elle fait, c'est juste un manque de responsabilisation et qu'en fait, c'est pas du tout bienveillant, etc. De ce que j'ai remarqué, la plupart du temps, la personne est incapable de reconnaître que c'est pas bienveillant, de reconnaître que c'est de la déresponsabilisation, etc. Voilà, Donc de toute façon, vous le sentez parce que dans le réel... Quand ça commence par « en toute bienveillance » , machin, souvent ce qui suit, en fait, la phrase n'est pas bienveillante du tout, c'est souvent une critique, ou une comparaison, ou un jugement, ou c'est comme quand on vous dit « en toute bienveillance, je te trouvais beaucoup mieux avant » . Bah ferme-la alors ! Vous voyez ce que je veux dire ? C'est pas du tout quelque chose de bienveillant, c'est souvent une comparaison, un jugement ou quoi que ce soit. Mais maintenant, ce qu'il faut comprendre, et donc je veux quand même vous amener un peu de compassion, c'est que quand quelqu'un dit ça, c'est pas juste une mauvaise personne ou quoi que ce soit. C'est qu'il y a quand même souvent une peur du conflit, une peur d'assumer émotionnellement quelque chose. Il y a quand même un comportement un peu évitant là-dedans. Et il y a aussi un besoin de vraiment garder cette posture de la bonne personne, de la personne qui est blanche comme neige. Donc vous pouvez répondre avec un émoji colombe, ça marche aussi. Mais vraiment juste... Gardez juste ça en tête. Moi maintenant, je sais que ça peut créer un peu d'émotionnel chez soi, mais en fait, au lieu de douter de soi quand on vous dit ça, et qu'on vous dit je comprends pas, soi-disant elle était censée être bienveillante, mais en fait je le prends hyper mal, est-ce que je dois me remettre en question ou quoi que ce soit, ou juste au lieu de vous énerver et de dire mais c'est pas possible, elle est teubée, bien sûr que non, c'est pas bienveillant en fait, elle dit ça, c'est méchant, machin, moi j'ai réagi comme ça pendant des années. En fait, faut juste se dire, ok j'ai en face de moi, quelqu'un pour qui ce n'est pas possible de descendre de cette posture de bonne personne bonne et blanche personne dans cette histoire. Et, soyons très honnêtes entre nous, c'est l'immense partie d'entre nous qui sommes comme ça. Où être le méchant de l'histoire, être la mean girl original, être la personne qui n'est pas la bonne personne dans l'histoire ou pas la personne bienveillante dans l'histoire, c'est un truc qui est quand même assez courant chez nous, les êtres humains, et encore plus, je vous dis, dans le domaine spirituel, dev perso, etc. Vraiment, voilà. Donc ça, c'était un des premiers exemples, mais franchement, qu'est soft. Un autre exemple qui va ressembler, et je vous jure, j'ai le sourire en voyant ça, parce qu'en fait, je me dis, enfin, moi, je sais que ça m'a vraiment fait du bien de décrypter ce genre de choses, c'est quand vous dites, en fait, vous recadrez une personne. Donc, ça peut être le cas numéro un que vous recadrez, ou ça peut être vous recadrez quelqu'un qui a même une attaque misogyne, une attaque raciste, ou quoi que ce soit, ou même quelqu'un, en fait, qui est débordant, ou qui est intrusif, ou quoi que ce soit. Exemple, il y a des personnes qui peuvent être très intrusives avec moi, par exemple, dans mon métier. Et qui vont m'écrire pour me dire ce que je suis censée faire de ma vie, ce que j'ai, etc. Donc là, par exemple, il n'y a pas longtemps, je me suis cassé le gros orteil, il y a deux jours. Malheureusement, je suis sortie de la douche, j'ai glissé sur une flaque d'eau, donc je me suis arraché un ligament et arraché un bout d'os. Mais bon, bref, c'est autre chose, à part que j'ai une compète dans un mois. Mais tout va bien. Et en fait, j'ai eu le malheur, quelques heures plus tard, de mettre une photo avec mon pied dans un bandage qui était dans mes couleurs, donc en rigolant, comme quoi c'est dans mon branding et tout. dans la spiritualité, dans le def perso, ou même juste de gens lambda tout court. Oui, Chloé, ça c'est un blocage inconscient, alors ça en fait, à mon avis, c'est parce que t'as pas fait ci, t'as pas fait ça, t'as pas fait ça. Et en fait, y'a rien de méchant derrière, c'est juste intrusif, déplacé. Ça manque d'intelligence relationnelle et d'intelligence émotionnelle, et ça manque de big picture, parce qu'en fait, personne n'a le contexte, personne ne sait que j'ai glissé dans la douche, bref, on s'en fout. Et donc quand je recadre ce genre de trucs, mais ça peut m'arriver quand je recadre même dans ma vie de tous les jours des... par exemple des blagues un peu sexistes au resto ou ce genre de choses-là, ce qu'on va nous répondre parfois, c'est « Je suis désolée, je voulais pas te vexer. » Elle est magnifique. Elle est magnifique parce qu'en fait, c'est « Je m'excuse que tu sois quelqu'un qui se vexe aussi facilement et qui soit aussi susceptible. » En fait, on est dans un mécanisme de déresponsabilisation plus plus plus. En fait, on n'est clairement pas en train de s'excuser de ce qu'on a dit. On n'en voit presque même pas le problème, en fait. On s'excuse pour l'effet que ça a eu. en disant en gros le problème c'est ta réaction. Donc en fait le je voulais pas, il supprime l'intention de blesser, donc en fait c'est je lave mon image, moi je suis une bonne personne qui ne voulait pas faire de mal, et on annule ensuite la réparation en disant je ne voulais pas te vexer. Donc en fait s'il se passe ça, c'est que toi tu te vexes, je ne pensais pas que tu étais une personne qui était capable de se vexer. Donc en fait c'est un recentrage un peu sur soi, qui dit en fait je ne suis pas une mauvaise personne, c'est tout. au lieu d'avoir un vrai regret qui pourrait être, par exemple, je suis désolée, je ne voulais pas te blesser. On est vraiment sur quelque chose de différent, que je suis désolée, je ne voulais pas te vexer. Je ne voulais pas blesser ton égo, c'est pareil que je ne voulais pas te vexer. Vous voyez, c'est un peu ce truc-là. Donc ce que ça peut révéler aussi, et encore une fois, l'idée c'est quand même de comprendre qu'il n'y a pas de profonde méchanceté derrière toutes ces choses. En fait, il y a la peur d'être vu comme quelqu'un de fautif, il y a la difficulté à tolérer la culpabilité très souvent. Et il y a aussi, clairement, il faut le dire, l'incapacité à reconnaître qu'en fait, soit c'était des blagues de merde, soit qu'on était sexiste, soit qu'on a été raciste, soit qu'on a été intrusif, etc. Donc il y a quand même une incapacité à reconnaître ça. Je sais que ces derniers temps je parle pas mal de justement un peu toutes ces remarques sexistes, reloues, etc. qu'on a au quotidien à chaque fois que vous allez recadrer en fait vous allez souvent avoir ce genre de remarques là et en fait en face c'est je lave mon image, moi je suis un bon gars et en plus de ça je ne suis pas capable de comprendre qu'en fait ce que je dis est problématique c'est un peu comme le on peut plus rien dire, c'est un peu le même truc donc voilà. Ensuite il y a un autre exemple que je voulais vous donner mais qui est un peu plus soft je dirais c'est si j'ai fait quelque chose de mal je m'en excuse, ça je l'ai lu dans des messages que mes copines ont eu avec des crushs, en gros donc je sais que c'est le genre de phrase que mon conjoint m'a déjà dit mais de ça il y a des années Merci. Et on a assez rapidement eu des discussions comme quoi c'était vraiment très problématique de dire ça, parce qu'en fait ça signifie juste que t'as absolument pas compris ce que t'as fait de mal, puisque ce que tu dis c'est « si j'ai fait quelque chose de mal, je m'en excuse, j'ai absolument pas compris quoi, mais moi je veux juste m'excuser pour avoir la paix » . Et donc je disais ça, je disais « en fait ça marche pas, c'est pas ok pour moi, des excuses ça ne sert à rien dans ce cas-là, ce ne sont même pas des excuses, moi je veux juste qu'on parle et que tu comprennes » . En fait, en quoi c'était pas ok ce qui s'est passé ? Ça m'intéresse pas que tu me dises si j'ai fait quelque chose de mal, c'est juste du vent, ça les place de l'air, quoi. Donc aujourd'hui, dans mon quotidien, j'ai plus ce genre de choses-là, du tout, mais je sais que c'est, par exemple, des couples autour de nous qui ont encore ça, ou je vous dis, des copines à moi qui échangent avec des personnes, etc. Et là, en fait, le mécanisme qu'il y a en place, c'est du conditionnel défensif, En fait, c'est, comme je vous dis, l'autre en face, il nie. implicitement la réalité du tort. En gros, il dit, je sais pas si j'ai mal agi, mais bon, au cas où, je m'excuse, comme ça, je sais qu'il n'y a pas de problème, comme ça, tu te calmes, parce qu'en fait, je veux pas de conflit, et puis, je pense pas à en mal agir, mais au cas où, s'il y a un truc que j'ai pas compris dans l'histoire, bon, ben, je m'excuse, puis comme ça, on arrête là le drama, quoi, il y a un peu ce truc-là. Donc, c'est vraiment pas mal intentionné, c'est souvent une incapacité à comprendre, ben, là où il y a eu un souci, quoi. Le truc, c'est qu'en fonction de nous quand on reçoit cette phrase là dans quel état émotionnel on est ou du sujet que ça vient toucher. Par exemple, si je parle de l'exemple des VSS, cette formulation-là, elle rend notre blessure complètement hypothétique. En gros, la personne en face de nous, elle feint la prise de responsabilité tout en nous maintenant quand même à distance. Et donc, en fait, il y a un refus d'admettre une faute tout en voulant quand même paraître courtois et sensible. Et donc, c'est ce que je vous disais, c'est pas forcément méchant ou quoi que ce soit, mais en fonction du sujet qu'on touche, ça peut être vraiment douloureux à recevoir. Et ce que ça vient souvent révéler, c'est le besoin de contrôle, éviter aussi la vulnérabilité, éviter d'aborder des sujets fâcheux et d'habiter des sujets qui « saoulent » , entre guillemets, et je mets des guillemets parce que je sais que nous, c'est des choses qui ressortaient au tout début de notre relation de couple, où en fait, mon conjoint, il avait l'impression que juste que je le saoulais, je lui prenais la tête, alors qu'en fait, non, c'est pas ça, et non, on va pas éviter ces sujets-là, et non, on va pas éviter la vulnérabilité, et oui, c'est pas de ma faute si t'es dans une incapacité à parler de ces sujets-là et à reconnaître que t'as eu tort, ça change rien au sentiment que j'ai pour toi. mais tu peux pas me dire si j'ai fait quelque chose de mal je m'en excuse, voilà. Et non, on joue pas sur les mots quand on dit ça en fait. Voilà. Donc c'est un truc soft, mais je pense que c'est quand même important de comprendre pourquoi cette phrase-là peut-être qu'elle vient vous toucher quand on vous la sert. Une autre pépite qu'on nous dit et alors que moi on me disait déjà quand j'étais plus jeune et quand j'étais plus jeune elle me faisait plaisir et je me suis rendue compte il y a quelques années qu'en fait elle me faisait plaisir juste parce que j'étais une grosse pique-mille qui avait envie d'être remarquée et choisie par les hommes et qui n'avait pas du tout envie enfin qui ne savait pas faire preuve de sororité. Clairement. Sauf qu'avec les années, on se déconstruit, n'est-ce pas ? Et qu'aujourd'hui, je me rends compte à quel point c'est problématique, c'est quand quelqu'un vous dit « En fait, toi, t'es pas comme les autres filles, toi, t'es cool. » En fait, ça, c'est pas un compliment. Ça s'appelle une comparaison, et c'est ultra patriarcal. En gros, la personne qui vous dit ça, elle est en train de vous pseudo-valoriser tout en dénigrant un groupe tout entier, à savoir la moitié de l'humanité, les filles, quoi, enfin les femmes, en essayant de créer une hiérarchie implicite. Donc en fait, ce qui se passe là, c'est qu'on est de nouveau dans une phrase qui est un pseudo-compliment, qui est de nouveau en train de nous opposer les unes aux autres, et de nous faire comprendre qu'en fait, la seule manière d'être choisie par un homme, par exemple, c'est d'être au-dessus des autres. C'est ce genre de phrase qui perpétue le patriarcat, qui perpétue la jalousie entre femmes. La jalousie entre femmes n'est absolument pas quelque chose de naturel, c'est quelque chose qui est lié à notre éducation. Et effectivement, ce genre de compliment-là qui crée la hiérarchie, en fait, ça nous met, nous, quand on reçoit ce genre de compliment, dans une position, entre guillemets, d'exception. Pour, en fait, c'est là où on va être séduite, où on va être amadouée, etc. Et en fait, le fond de ça, c'est le besoin d'établir du pouvoir en divisant les femmes entre elles ou d'obtenir la sympathie d'une des femmes en flattant son égo. Et en fait, on reste vraiment... C'est un compliment qui ne marche que sur des pique-mis. Qui ne marche que sur des femmes qui veulent être choisies au prix de paraître mieux que toutes leurs congénères. C'est absolument pas OK de dénigrer un sexe tout entier, et un genre tout entier aussi, parce qu'on est sur deux choses différentes, en faisant passer ça pour un compliment. Donc là, ce que ça révèle, c'est juste un gros stéréotype de genre, beaucoup d'immaturité émotionnelle, beaucoup de misogynie également, sous couvert d'admiration, de séduction, etc. Donc quand on vous dit « toi t'es pas comme les autres, t'es une fille cool » ou « ah, pour une fille, t'es vachement comme ça » , c'est juste de la misogynie pure, mais qui est formulée de manière, un, certes condescendance, mais deux, assez polie, on va dire. Et c'est pas ok quand même, même si ça paraît être un compliment, ça en est pas un. Voilà, donc ça c'est quand même quelque chose qui est assez courant. Autre pépite que j'ai, alors que moi je reçois beaucoup par rapport à mon contenu, mais peut-être que vous pouvez aussi l'appliquer à votre vie, à votre identité, à votre style vestimentaire, à vos changements, à vos choix, à vos études, à votre métier, enfin je sais pas trop. Moi par exemple, on m'a dit régulièrement, que ce soit en présentiel ou sur des commentaires, ou ce genre de choses-là, il y a quelques années, moi j'aimais pas du tout ton contenu. Mais bon, maintenant qu'en gros t'es différente... Maintenant, j'apprécie. Je me retrouve beaucoup plus dans ce que tu fais. Ou alors, encore une fois, là, c'est un commentaire que j'ai lu il n'y a même pas une heure, sous une vidéo d'une femme sur... Instagram qui fait beaucoup de contenu très engagé féministe et en fait elle dit qu'elle arrête parce qu'elle subit trop de cyber harcèlement. Et il y a un mec qui a commenté. De toute façon j'aimais pas du tout ton contenu mais bon je suis vraiment désolée, je suis navrée. Malgré tout ça tu n'aurais jamais eu à subir ce cyber harcèlement, tu ne méritais pas ça. Mais bon maintenant j'espère qu'avec le changement de direction que tu vas prendre je vais pouvoir enfin m'intéresser à toi et peut-être plus apprécier ton contenu. Bon, c'est la même chose que, en fait, moi, il y a quelques années, j'aimais pas du tout, mais maintenant que t'as changé, je t'aime bien. C'est la même chose. En fait, là, on est sur un jugement qui est relooké en feedback. En fait, c'est une critique qui est délicatement glissée de, en fait, je t'aimais pas parce que t'étais comme ci, comme ça, comme ça, comme ça, tu correspondais pas à mes critères, t'étais pas assez bien. Maintenant que tu t'es enfin mise à mon niveau, je vais pouvoir enfin apprécier. Donc en fait, c'est quelqu'un qui est en train de se positionner en observateur légitime. On sait pas pourquoi, il s'est placé tout seul, en fait. Enfin, je... Il s'est placé tout seul. Genre... que t'es assez important pour donner un avis qui serait légitime. On ne comprend pas, mais ce n'est pas grave. Et ensuite, on met une petite note d'excuse dedans pour adoucir un peu l'impact. En gros, c'est une manière d'affirmer un peu sa supériorité, tout en gardant une apparence de courtoisie. Voilà. Moi, c'est des choses aussi qu'on m'a dit pendant des événements que j'organisais, pendant des retraites que j'ai faites, pendant des choses comme ça, où il y a eu des femmes qui me l'ont dit, vraiment les yeux dans les yeux. À moi, Chloé, j'ai eu beaucoup de mal avec toi ces dernières années. je me suis désabonnée parce que de toute façon je trouvais vraiment que ton compte contenu, il était pas aligné, mais bon, maintenant que t'as changé, vraiment, je me suis remise à te suivre, etc., et c'était pas dit de manière... Bah, à un moment donné, j'ai lâché, puis après, je suis revenue. Ça, c'est pas grave, ça. C'était vraiment dit du style, maintenant que t'as changé, c'est bon, je t'apprécie de nouveau. Donc ça, c'est pas juste, en fait. Ça, c'est juste une affirmation de sa supériorité, et de, en fait, tu t'es égarée en chemin, jeune brebis, et maintenant que tu t'es retrouvée, bon, bah, ça va, mais surtout, reste bien dans les clous, quoi, en gros. C'est aussi un besoin de... de se rassurer quant à sa capacité à pouvoir évaluer les autres. Et c'est aussi une énorme dissonance cognitive. Ce que j'ai pu remarquer, parce que dans ce qu'on m'a dit en face ces dernières années aussi, et que j'ai vu du coup en présentiel, en fait c'est une énorme dissonance cognitive entre de la curiosité, de l'admiration, et un profond ressentiment et jalousie. Il y a du seum là-dedans, ça sent juste le seum. Je veux dire que ça sent le seum, ça a l'odeur du seum, ça a l'odeur de la jalousie. En fait, il y a une part de curiosité, admiration et tout, mais il faut dire la vérité, derrière, il y a quand même de la jalousie, il y a quand même du ressentiment, etc. Donc en fait, c'est ça, il y a de la jalousie déguisée, il y a de l'ego blessé, il y a aussi peut-être une incapacité à dire « ton travail a évolué, maintenant je te trouve intéressante » ou quoi que ce soit, mais même ça, ça ne serait pas tout à fait juste. Donc on sait toutes que les mots sont importants et je pense qu'il n'y a pas besoin d'apprendre à bien communiquer, parce que je sais que c'est aussi des questions qui peuvent venir, c'est « mais du coup, comment il faudrait qu'on formule ça pour que ce ne soit pas blessant ? » Je pense qu'en fait, c'est même pas ça la vraie question, c'est qu'est-ce que j'ai vraiment envie de faire passer ? Est-ce que j'ai envie de faire passer quelque chose où elles comprennent qu'en fait, j'ai un peu le seum derrière, que je suis un peu jalouse ? Ou est-ce qu'en fait, ce que je veux faire passer, c'est purement dénuer d'intention, de jalousie, c'est juste de l'amour ? Parce que si c'était juste de l'amour, je pense que j'ai pas besoin de vous apprendre à formuler des compliments. On sait toutes le faire, en fait. On sait tous dire franchement aujourd'hui j'adore ton contenu il n'y a même pas besoin de citer avant en fait mais je pense qu'on le sait Et c'est la même chose entre amis. Enfin là, je parle de contenu, mais en vrai, ça pourrait être sur n'importe quel autre sujet. Voilà. Et un autre petit exemple aussi qu'on peut avoir aussi, c'est cette fameuse phrase de « Bon, je ne suis pas tout le temps d'accord avec toi et dans l'ensemble, je n'apprécie pas tout ce que tu dis et je n'apprécie pas tout ce que tu fais, mais bon, cette fois, oui. » Donc ça, c'est quelque chose que j'entends, que je lis aussi beaucoup, et que j'ai déjà entendu à propos d'autres personnes. En fait, là, on est sur un compliment un peu sous condition. En gros, la personne, ce qu'elle veut faire, c'est marquer son désaccord habituel comme étant un signe de lucidité et d'indépendance intellectuelle par rapport à vous. En gros, si je dois dire les choses très clairement, le « cette fois » , ça sous-entend qu'en fait, d'habitude, vous vous trompez. Ça sous-entend que d'habitude, vous n'êtes pas dans le juste. Ça sous-entend que d'habitude, vous êtes égarés. Ça sous-entend que d'habitude, vous n'êtes pas dans le bon, et que cette personne, elle, elle est dans le bon, et qu'elle est dans le juste, en fait. Et pareil, on est sur un besoin d'asseoir sa supériorité, un besoin d'asseoir son indépendance intellectuelle, un besoin d'essayer de camoufler sa jalousie et son seum à tout prix aussi. Et en tout cas, c'est aussi un besoin souvent de se positionner comme un esprit critique et de rappeler sa différence, ce que je comprends aussi. Mais c'est un truc que... depuis que j'ai un podcast, je crois 2018 ou 2019, donc j'ai énormément de vos messages en fait qui sont très très positifs, et j'en ai des négatifs aussi évidemment, mais c'est toujours très intéressant, et ce qui est fou c'est qu'il y a très régulièrement des personnes qui ont toujours besoin de le formuler de cette manière-là, alors qu'elles m'écrivent pour me partager quelque chose de positif, un compliment, mais ça commence toujours par « je suis pas toujours d'accord avec toi, il y a plein de choses avec lesquelles je suis pas d'accord, et il y a ci, il y a ça, mais bon là c'était vraiment très bien. » Alors moi, je le prends pas mal parce que j'aime beaucoup la notion de nuance. Et je préfère ça plutôt que quelqu'un qui dit « moi, j'adore tout ce que tu fais, peu importe ce que tu diras, et puis j'adore tout, et puis je gobe tout. » Non, c'est pas de l'esprit critique non plus. Mais je me suis beaucoup intéressée à ce phénomène de comprendre pourquoi t'as autant besoin de préciser que d'habitude tu trouves que je me trompe, ou d'habitude qu'il y a ci, d'habitude qu'il y a ça. En fait, c'est juste pourquoi besoin autant de le préciser. Donc c'est aussi quelque chose que j'ai creusé. Et il y a beaucoup cette notion d'indépendance intellectuelle et de différence, et de rappeler qu'en fait... je ne te mange pas dans la main, etc. Donc ça, en fait, ce qu'il y a au fond, et ça peut être assez intéressant parce que mon conjoint a la même chose aussi avec des hommes, sur son podcast à lui, on le remarque, et on l'a déjà eu avec des personnes en présentiel ou quoi que ce soit, en fait ça révèle une espèce de tension, encore une fois, entre de l'admiration et de la rivalité, et une difficulté à valider quelqu'un sans en même temps essayer de se démarquer et montrer qu'on est bien différents. Donc il y a un peu de... c'est pas forcément de la jalousie, mais de la rivalité, un peu de concurrence, un peu de... Bref, on s'en fiche. Encore une fois, je pense qu'il n'y a vraiment rien de méchant. En tout cas, moi, je le prends vraiment jamais mal, pour le coup. Mais je trouve que c'est quand même assez intéressant. Et c'est peut-être le genre de choses aussi qu'on pourrait vous dire. Mais pareil, avec le fait qu'on vous dit, par exemple, « Ah ben, aujourd'hui, t'es vachement mieux. » Vous voyez, ce genre de choses, il faut arrêter. C'est pas ouf. En fait, tous ces exemples que je viens de vous donner... c'est à chaque fois des besoins de conserver une position haute, de sauver l'image de soi, de « moi je suis bienveillant » , tout en exprimant un jugement, ou une rancune, ou une jalousie. C'est aussi souvent une peur d'assumer une émotion qui est directe, et qui peut souvent être de la jalousie, de l'irritation et du désaccord. Et je comprends, parce que c'est extrêmement difficile d'assumer de la jalousie, de l'irritation, un désaccord, etc. Enfin, c'est très très dur. C'est très dur en fait, ce que je conçois, mais complètement. Et puis également, parce qu'on est quand même dans une culture, Et pourtant en France on l'est pas autant que dans beaucoup d'autres pays. Dans pas mal de pays anglo-saxons c'est quand même encore plus poussé. De un peu la politesse défensive, de j'arrondis les angles. Moi j'appelle ça de l'hypocrisie mais je sais que c'est pas le cas de tout le monde. Et c'est en fait je veux être perçue comme gentille même quand je blesse etc. Maintenant tous les exemples que je vous ai donnés en fait pour moi, et encore une fois c'est que moi je suis pas psychologue, pas sociologue ou quoi que ce soit, mais je vois toujours trois angles en fait à ces choses là. Un, le seum. En gros, les boules, je t'en veux de ton évolution, donc je reformule ma vexation en quelque chose d'un peu maladroit, mais qui peut me faire un peu me rapprocher de toi et qui peut me faire t'atteindre. Donc ça, vous penserez, c'est possible que la personne qui vous dit ça, elle a juste le seum. Après, le deuxième axe que je vois aussi souvent, c'est de la violence passive dans le langage doux. C'est comment est-ce qu'on enrobe de la domination dans des tournures gentilles. Et donc ça, c'est aussi les exemples, par exemple, de... de rivalité, de misogynie, de concurrence, etc. Violence passive dans du langage doux. Donc on est dans une difficulté, encore une fois, à assumer ces émotions. Et puis il y a quand même un troisième point. Et je trouve qu'en fait, c'est aussi ça qui fait que moi, j'arrive vraiment mieux à comprendre tous ces froufrous et ces chichis, etc. qui finalement ne sont pas sincères. C'est qu'il y a quand même une espèce de culture de la bienveillance obligatoire. Où en fait, pour la plupart d'entre nous, on ne sait plus dire. J'ai du mal avec toi, sans se travestir. On ne sait plus dire je t'aime pas, sans se travestir. On ne sait plus dire je suis pas d'accord, ça j'aime pas. Sans essayer de faire des ronds de jambes, des passés, des pattes bourrées, des Ausha, des ce que vous voulez. En fait, c'est difficile. Et parce qu'on est dans cette espèce de culture de bienveillance obligatoire, mais qui du coup n'est même plus vraiment authentique. La bienveillance, on n'a jamais besoin de la signaler, parce qu'en fait on la ressent, c'est quelque chose qui est là, qui est annoncé. Mais ça, je vous en ai déjà parlé. Voilà. Donc comment est-ce qu'on fait, en fait, pour repérer un petit peu ces tournures-là ? Il y a des petits indices très subtils, mais qui sont faciles à repérer. Déjà, c'est les formules conditionnelles avec le « si » . « Si tu l'as mal pris » . « Oh, j'aurais pas pensé que tu le prennes mal » . Donc ça, c'est un peu tout ce qui va trahir de la non-sincérité. Les compliments comparatifs. « Ah, bah t'es vachement mieux maintenant que... » « T'es mieux que les autres filles. » Vous voyez, ça, c'est tout ce qui est compliments comparatifs. Ça peut être aussi tout ce qui est un peu flou, vague, les excuses vagues. de « bah désolé si j'ai pu te blesser ou si je t'ai vexé » . Voilà. Ou alors les formules qui sont auto-centrées du style « je ne voulais pas te vexer » , « ah, je voulais juste être honnête » . Je voulais juste qu'il y ait de meilleur pour toi. Voilà, donc ça, c'est des formules qui sont auto-centrées. Voilà. La vraie question maintenant, c'est comment on répond à ça ? Comment on répond à ça ? Alors, première chose, vous respirez, vous penserez à mon épisode, on en rigole à l'intérieur, évidemment, on en rigole, on soulage, on respire, etc. En fait, c'est quelqu'un en face qui ne sait pas d'y aller, qui ressent, qui vous dit ce genre de truc. Donc, il balance tout comme ça, sur le tas, en essayant de rendre le truc un peu gloubi-boulga, pas digéré, donc c'est un peu du vomi de chat, le truc. Et parce qu'en fait, si ça avait été digéré, bon bah déjà, soit il n'aurait pas vomi, soit en fait ça aurait été vachement mieux fait, d'accord ? Ça aurait été vachement mieux fait, voilà. Mais en général, on n'aurait même pas vomi en fait, en réalité. Donc, respirez, soufflez, pensez juste à du Ausha et tout ira bien. Et puis en fait, vous pouvez répondre différentes choses selon le ton que vous avez envie de prendre. Déjà, c'est quelle émotion ? Dans quel jeu vous avez envie de rentrer ? Est-ce que vous avez envie de tourner les choses à la dérision ? Est-ce que vous avez envie de rester ferme ? Est-ce que vous avez envie de recadrer ? Moi, j'aime bien être ironique, rester lucide et en même temps être cash. Donc, ça peut être du style. Ah, mais du coup, tu veux dire qu'en fait, je ne t'intéressais pas tant que ça, tant que je ne rentrais pas dans ton cadre ? Ah, d'accord. En tout cas, c'est très intéressant ce besoin d'évaluer mon évolution. D'accord. Voilà, vous voyez, c'est ce genre de choses où en fait, ne rentrez pas dans le jeu de la personne, mais restez toujours avec de l'ironie, avec de la distance. Et bien, dans vos baskets, en fait, il n'y a pas du tout besoin de se remettre en question. En fait, quand on reçoit ce genre de... de phrase là. Ce qu'il faut retenir, c'est que quand on prend la parole, on est 100% responsable. J'en parle énormément dans l'atelier Cris du cœur que j'ai fait, sur le fait de porter sa voix. Quand on prend la parole, on est responsable. On est responsable de l'énergie qu'on met derrière nos mots. C'est pas parce qu'on met un « je suis désolée » devant une attaque qu'elle devient bienveillante. C'est pas parce qu'un compliment paraît poli, qu'il est pas condescendant, qu'il est pas misogyne ou quoi que ce soit. Et c'est pas parce qu'on se perçoit qu'on est blanche colombe, qu'on est quelqu'un qui n'a pas le seum et que ça ne se ressent pas. Voilà. Évidemment, ça, c'est sûr. Maintenant, si je devais vous ramener au fil rouge qui lit tous les épisodes et pourquoi je vous ai fait celui-là en mode j'avais vraiment envie d'un petit épisode tranquille Ausha, vraiment un truc léger quoi. En fait, c'est juste que votre authenticité, c'est d'être capable de dire les choses aussi sans les déguiser ni en venin ni en sucre. Donc c'est OK, je pose un cas, je vais dire un truc, je ne sais pas du tout s'il y avait de blessant et tout, mais tu me diras. En gros, c'est de nommer des faits. Voilà comment je le ressens. Oui, oui, ça, vous n'avez pas besoin de déguiser, vous n'avez pas besoin de... Voilà, de quoi que ce soit, par contre, apprenez à répondre. Et ça, je pense que ça fait aussi partie de développer son éloquence, sa capacité de répartie. J'ai oublié de vous donner deux autres exemples qui me semblent être importants. Il y a le truc, parce que je sais qu'il y en a pas mal d'entre vous qui m'ont demandé ça en DM, tu te gâches, c'est dommage. Par exemple, tu te gâches, c'est dommage. Ou ah ben, c'est dommage, t'es vachement mieux sans ça. Mais t'es qui pour donner ton avis, en fait ? Le mécanisme, c'est juste un jugement qui est déguisé en pseudo-tristesse, parce qu'en réalité la personne ne trouve absolument pas que c'est dommage. Donc c'est juste une critique morale ou très souvent esthétique sur les femmes, qui adopte en fait le ton de la déception bienveillante. Non, il n'y a rien de bienveillant là-dedans. Le c'est dommage, il ne relève que de votre propre libre arbitre. Donc quand quelqu'un dit « ah c'est dommage » , en fait on est en train de vous infantiliser et de vous parler comme à une élève qui dévie. Au fond, ça cache quoi ? De la frustration, du désaccord. Et en fait, une envie parfois. Une envie parfois, une jalousie ou quoi que ce soit, mais c'est juste de la projection. C'est la projection du refoulement, c'est la projection de la jalousie, c'est la projection d'une envie de l'audace. Il y a un reproche en fait derrière. Et si on se base un peu sur le côté un peu effet miroir, la personne, elle est juste en train de vous reprocher quelque chose qu'elle-même, elle n'ose pas incarner. En tout cas, c'est comme ça que je le vis. Et il y a un autre exemple aussi que vous m'aviez envoyé en DM, c'est en fait, moi, je n'aime pas comment tu étais avant, mais maintenant, je trouve que tu es mieux. Donc pareil, on est sur, comme je vous disais avant, c'est quelque chose qui est... assez condescendant, besoin de se valider, manière subtile de rappeler qu'à l'époque vous étiez inférieur parce que vous n'étiez pas encore dans son cadre et dans le bon cadre, besoin de se repositionner comme étant supérieur toujours face à votre changement, voilà, et ça peut être très inconfortable pour les gens qui vous ont connus avant donc je sais qu'il y en a plein qui peuvent recevoir ce genre de message là aussi, et en fait ça, ça montre souvent une difficulté à accepter la transformation de quelqu'un d'autre sans la comparer à une ancienne version qui est plus rassurante donc quand vous changez, il y a des gens qui vont vous sortir ce genre de trucs. C'est pas grave, vous saurez que c'est du vomit chat. Voilà. C'est tout pour les exemples. Moi, je vais m'arrêter ici. Je voulais juste vous faire un épisode court, mais un épisode qui puisse juste vous donner quelques petites cordes à votre arc. Mettez-moi en commentaire un exemple de phrases comme ça que vous avez reçues, de compliments que vous avez reçus, que vous avez entendus ou celui que vous entendez le plus souvent. Je serais super contente de vous lire, mais l'idée, encore une fois, c'est de se marrer. On fait pas de drama, on essaie de respirer, on prend les choses à la légère. Je vous embrasse très fort et puis à la semaine prochaine. Bye bye.

Description

Vous avez déja reçu un message du style : “je suis désolée si je t’ai vexée” ?

ou “je n’étais pas fan de ton contenu avant, mais maintenant j’aime bien” ?

ou encore “tu n’es pas comme les autres filles, toi t’es cool” ?


Sur le moment, on sourit poliment. Et quelques secondes après, on se dit : attends… c’était un compliment ou une attaque ? une excuse ou une humiliation ?


Dans cet épisode, on parle de ces fausses bienveillances, les compliments, excuses et remarques “polies” qui cachent souvent (le seum surtout) un besoin de contrôle ou une petite jalousie bien emballée.


🎧 écoute cet épisode pour :


  1. reconnaître instantanément les excuses et compliments empoisonnés

  2. comprendre pourquoi certaines personnes ne savent pas assumer leurs émotions directement

  3. savoir comment répondre avec classe tout en restant bien ancrée dans ses baskets !


💌 Pour aller plus loin sur ce sujet :

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast La vie suffit. Est-ce que vous avez déjà reçu un message du style je suis vraiment désolée si je t'ai vexé ou ben en fait j'étais Musique pas vraiment fan de qui t'étais avant, mais bon, maintenant, je t'aime bien. Ou alors, encore, cette phrase de séduction un peu lourde, ah mais tu sais, toi, t'es pas comme les autres filles, en fait, toi, t'es cool. Et en fait, sur le coup, quand on reçoit ça, on sourit, on se retrouve un peu bête, on sait pas trop comment réagir, on a l'impression que c'est un compliment, mais on se demande quand même si c'est pas une attaque, et parfois, on se demande même si c'est une excuse ou une humiliation. Bah écoutez, dans cet épisode-là, j'ai envie qu'on parle de ça, et je vais vous donner des petits exemples, comme ça, aux petits oignons, qui démontrent la plupart du temps, un bon gros seum des familles. Mais en fait, tout simplement, on va parler de fausses bienveillances dans cet épisode. Je suis Chloé Bloom, entrepreneur au Multicasquette. Et chaque jeudi, je vous partage les réflexions, les phases d'introspection, les clés qui, selon moi, permettent de vivre notre vie plus pleinement et de trouver plus d'épanouissement. Chaque épisode est une invitation à exprimer encore plus librement toutes les parts de vous. Si cela vous plaît, je vous invite à partager les épisodes à vos proches qui en ont besoin, ainsi que laisser une jolie note et un commentaire si vous souhaitez soutenir le podcast. Alors salut tout le monde ! Aujourd'hui j'ai envie de faire un épisode un peu léger mais mine de rien un sujet quand même que vous m'avez beaucoup demandé parce que je vous l'avais proposé plusieurs fois dans plusieurs épisodes où je parle un peu de la notion d'authenticité, de bienveillance, de fausse bienveillance, de gaslighting, de manipulation et tout. Et en fait je me suis dit que ça serait juste trop bien que je prenne des exemples vraiment de la vie de tous les jours, donc tout ce que je vais vous donner là c'est des exemples de choses que moi je reçois via les réseaux sociaux, donc de la part de vous parfois. que je reçois, je sais pas, de la part de mecs dans mon quotidien, que je reçois de la part, parfois, d'autres femmes aussi dans mon quotidien. Et puis, en fait, des choses que vous, vous pouvez entendre ou que vous pouvez dire aussi, en fait. C'est aussi ça, l'intérêt de l'épisode, c'est de se rendre compte, personne n'est blanc comme neige, mais on va essayer d'amener les choses avec légèreté et avec humour. En fait, l'idée, c'est d'aller voir les excuses qui n'en sont absolument pas, parce que je pense que c'est quand même très important. De s'en rendre compte. En tout cas, moi, ça m'a fait du bien de me rendre compte quand les gens ne s'excusaient pas vraiment, mais qu'ils faisaient semblant. Ça évite de penser qu'on passe pour une folle. Ça nous met quand même au clair aussi sur la relation et ça pose une certaine base de compréhension de ce qui se passe. Mais pareil, pour les compliments, il y a pas mal de phrases qui sont censées nous complimenter qui ne sont absolument pas des compliments. C'est de la fausse bienveillance avec... plein de sous-entendus, etc. Et je trouve que c'est quand même important de déceler tout ça pour ne pas être manipulable. Voilà. Donc encore une fois, rappelez-vous que si vous avez entendu ça, c'est pas grave, on va décrypter ça ici. Et que si vous dites ce genre de choses, allez voir un peu ce que ça cache chez vous. Je sais d'ores et déjà que je vais avoir des personnes qui vont dire « Non, moi je suis pas d'accord, moi j'ai dit ça, mais tout simplement pas du tout, c'était en toute bienveillance. » Vous faites comme vous voulez. Je sais comme d'habitude que mon contenu, vous le prenez comme vous voulez. Et je sais qu'il y en a qui n'ont pas du tout envie de se remettre en question, donc prenez pas si vous n'avez pas envie de vous remettre en question. Tout simplement. Et je sais qu'il y en a peut-être qui vont se dire aussi, ben ouais, moi j'en vois ça, et je pense que si, et je pense que ça, c'est pas grave. Voilà, on va juste décrypter tout ça et essayer d'en rire, ok ? Donc là, en fait, l'idée pour moi, c'était aujourd'hui de vous parler, en fait, de la fausse bienveillance qu'on voit un peu partout, qu'on voit beaucoup sur les réseaux sociaux, mais qu'on a aussi dans notre entourage, à savoir, en fait, l'espèce de bienveillance performative, qui en fait est absolument pas de la bienveillance, qui est pas une bienveillance qui est sincère, ressentie, profonde, authentique, radicale, etc. mais qui a une bienveillance soit pour se protéger, soit pour performer quelque part. Et en fait, tout ça, c'est le genre de phrase qu'on va vous envoyer qui commence avec un ton tout doux et qui finit par un petit coup de poignard qui vous lamine, qui vous fait un peu mal. Ça peut être ces phrases pseudo-gentilles qui sont censées vous apaiser, mais qui en réalité trahissent derrière une grande frustration, un seum des familles, vraiment, de la jalousie ou un besoin de contrôle déguisé ou une petite envie de tacler, clairement. Donc voilà, moi, c'était de ça dont je voulais parler aussi, de des excuses qui ne réparent pas non plus, des compliments qui ne font pas de bien et qu'il faut aussi arrêter. Et en fait, tout ça, c'est de la violence. C'est de la violence qu'on cache derrière une tournure bien formulée. Et c'est souvent aussi pour se donner bonne conscience. Moi je remarque que quand je dis à des personnes qui ont cette stratégie là quand ils me parlent quand je dis bah en fait regarde t'as mis en toute bienveillance 4 fois dans ta phrase juste pour te protéger parce qu'en fait ce que tu viens de me dire c'est juste full jugement il y a zéro bienveillance dedans, et d'ailleurs c'est un peu stupide, en fait la personne ne va forcément pas être d'accord, bon déjà parce que c'est difficile à entendre ce que je comprends complètement, mais aussi parce qu'en fait c'est inenvisageable de ne pas avoir une image de soi qui est bien, qui est propre, qui est lavée, etc., de ne pas être le chevalier blanc. Voilà, donc vous le verrez, on va... On va l'explucher un peu dans cet épisode. Les personnes qui font ça, il y a des raisons. Ça veut pas dire qu'on doit les excuser, mais il y a des raisons à ça. Et quand on fait ça nous-mêmes, il y a des raisons aussi. C'est pas mal des protections émotionnelles, etc. Même s'il y a aussi parfois de la manipulation. Et des conditionnements. Mais bref. Déjà, dans un premier lieu, je voudrais explorer un peu la mécanique du « je te rabaisse, mais je le fais poliment » . Donc ça, en fait, c'est... Vous savez, cette sensation qu'on a quand il y a quelqu'un qui va nous... nous envoyer un message, nous mettre un commentaire, nous faire une petite phrase en public ou même en privé ou quoi que ce soit, où dans les faits, si on prend les mots bout à bout, il n'y a rien de mauvais dedans. Et la personne, en fait, elle est là en train d'essayer de dorer son image, mais on sent et on sait très bien qu'en fait, d'ailleurs, il y a une mécanique de rabaissement et une mécanique parfois d'humiliation, mais tout en étant poli. Alors, petits exemples que vous pouvez peut-être avoir dans votre quotidien. Ça va être les gens, justement, parlons-en, qui nous disent en toute bienveillance. En toute bienveillance, moi je pense vraiment que ça c'est pas beau, en toute bienveillance ça ça va pas du tout pour toi, en toute bienveillance bien sûr t'as beaucoup changé etc, en toute bienveillance. Ça alors, moi personnellement je vous l'ai mis là parce que je reçois des commentaires de en toute bienveillance suivi d'inepties, de commentaires qui sont souvent bêtes, qui sont souvent très judgy, donc beaucoup dans le jugement, ou qui sont souvent passifs-agressifs, j'en ai tous les jours avec les réseaux sociaux. mais là il s'agit pas de moi, il s'agit de vous De se dire, en fait, dans votre quotidien, est-ce qu'il y a des personnes qui, même si elles ne formulent pas à voix haute en toute bienveillance, elles peuvent le formuler un peu autrement. Elles peuvent se dire, en fait, moi, tu sais, je dis ça parce que je t'aime. Ou, en fait, il n'y a pas de jugement dans ce que je vais te dire, je ne te juge pas. C'est vraiment en toute bienveillance. Voilà, essaie d'aller regarder. En fait, là, le mécanisme qui est mis en place, c'est de créer un bouclier moral. En fait, la personne qui est en train de parler, elle va chercher à se protéger avant même d'assumer la charge émotionnelle de ce qu'elle va dire. En gros, c'est une manière qui est assez manipulatrice finalement, même si c'est très souvent inconscient, d'installer un champ de force morale, entre guillemets. En gros, c'est si je dis que je suis bienveillante, tu ne peux absolument pas m'en vouloir et tu ne peux pas te retourner contre moi. Donc c'est une manière de tenir à distance. Moi, je vois vraiment le truc de tenir à distance comme à la boxe. Je fais de la boxe régulièrement. Et des fois, je tombe sur des personnes, notamment des hommes, qui sont très grands et qui ont des très longs bras. Et en fait, moi, je ne peux absolument pas les atteindre parce qu'ils me tiennent à distance juste en tendant le bras comme ça. Et donc, je pédale dans le vide. J'ai l'impression d'être Joe D'Adalton, je vous jure. J'ai l'impression de pédaler complètement dans le vide et de pouvoir absolument rien atteindre. Je me fais tenir à distance avant même d'avoir essayé quoi que ce soit. En fait, ce mécanisme, ça fait ça. Ça fait vraiment, en fait, la personne, elle a installé un champ de force qui font qu'en fait, si vous avez le malheur de vous retourner de quoi que ce soit, ça va de toute façon vous retomber dessus. On appelle ça aussi le fait de poser un cadre qui fait qu'ensuite, toute votre réaction... elle va faire que confirmer ce que la personne pense de vous. Donc par exemple, quand quelqu'un vous dit « en toute bienveillance, y'a ça, ça, ça » , et qu'en fait vous sentez que derrière, vous savez, vous voyez bien qu'en fait derrière, c'est quelque chose qui n'est pas du tout bienveillant, et que vous vous permettez de le dire, ça va de toute façon se retourner contre vous, parce que la personne va vous dire qu'en fait, c'est vous qui vous vexez, que c'est vous qui prenez mal les choses, ou alors, truc préféré de toutes les personnes dans le domaine de la spiritualité et du def' perso, on va vous dire que c'est parce que vous avez un problème d'ego, et que votre ego est blessé. Donc c'est... Bon. Honnêtement, vous me rirez, je sais pas si vous entendez, moi je me marre, aujourd'hui je me marre avec ça, parce que, en fait, ça en dit juste long sur la personne qui vous dit ça. Et donc, une des meilleures choses à faire, c'est vraiment de tourner le truc à la dérision et d'en rire, parce qu'en réalité, la personne qui dit ça, c'est celle qui a le plus de soucis, de difficultés, je vais dire pas de problèmes, mais de difficultés à regarder son petit personnage de loin, égo, clairement, de loin aussi, et cette capacité à s'assimiler à quelqu'un qui est totalement bienveillant. Donc en vrai, honnêtement, vaut mieux en rire. Parce qu'il faut vraiment comprendre que ça, c'est une stratégie d'immunisation. Franchement, c'est le pouvoir d'immunité de Koh-Lanta, ce truc. En gros, c'est ça. C'est « Ah ben, moi, j'ai posé un disclaimer. J'ai dit dès le début, moi, preuve, que c'était bienveillant. Comme ça, ça m'évite de me responsabiliser émotionnellement de ce que je vais susciter. » Donc, c'est un manque de responsabilisation. C'est souvent un manque de capacité à se responsabiliser. Et c'est souvent un manque de capacité à prendre du recul sur soi-même et de s'observer de loin. Donc Je vais pas dire ce que j'en pense parce que ça sert à rien, mais en tout cas, sachez qu'il y a ça. Et que du coup, derrière, parfois, même si on essaie d'expliquer à la personne qu'en fait, ce qu'elle fait, c'est juste un manque de responsabilisation et qu'en fait, c'est pas du tout bienveillant, etc. De ce que j'ai remarqué, la plupart du temps, la personne est incapable de reconnaître que c'est pas bienveillant, de reconnaître que c'est de la déresponsabilisation, etc. Voilà, Donc de toute façon, vous le sentez parce que dans le réel... Quand ça commence par « en toute bienveillance » , machin, souvent ce qui suit, en fait, la phrase n'est pas bienveillante du tout, c'est souvent une critique, ou une comparaison, ou un jugement, ou c'est comme quand on vous dit « en toute bienveillance, je te trouvais beaucoup mieux avant » . Bah ferme-la alors ! Vous voyez ce que je veux dire ? C'est pas du tout quelque chose de bienveillant, c'est souvent une comparaison, un jugement ou quoi que ce soit. Mais maintenant, ce qu'il faut comprendre, et donc je veux quand même vous amener un peu de compassion, c'est que quand quelqu'un dit ça, c'est pas juste une mauvaise personne ou quoi que ce soit. C'est qu'il y a quand même souvent une peur du conflit, une peur d'assumer émotionnellement quelque chose. Il y a quand même un comportement un peu évitant là-dedans. Et il y a aussi un besoin de vraiment garder cette posture de la bonne personne, de la personne qui est blanche comme neige. Donc vous pouvez répondre avec un émoji colombe, ça marche aussi. Mais vraiment juste... Gardez juste ça en tête. Moi maintenant, je sais que ça peut créer un peu d'émotionnel chez soi, mais en fait, au lieu de douter de soi quand on vous dit ça, et qu'on vous dit je comprends pas, soi-disant elle était censée être bienveillante, mais en fait je le prends hyper mal, est-ce que je dois me remettre en question ou quoi que ce soit, ou juste au lieu de vous énerver et de dire mais c'est pas possible, elle est teubée, bien sûr que non, c'est pas bienveillant en fait, elle dit ça, c'est méchant, machin, moi j'ai réagi comme ça pendant des années. En fait, faut juste se dire, ok j'ai en face de moi, quelqu'un pour qui ce n'est pas possible de descendre de cette posture de bonne personne bonne et blanche personne dans cette histoire. Et, soyons très honnêtes entre nous, c'est l'immense partie d'entre nous qui sommes comme ça. Où être le méchant de l'histoire, être la mean girl original, être la personne qui n'est pas la bonne personne dans l'histoire ou pas la personne bienveillante dans l'histoire, c'est un truc qui est quand même assez courant chez nous, les êtres humains, et encore plus, je vous dis, dans le domaine spirituel, dev perso, etc. Vraiment, voilà. Donc ça, c'était un des premiers exemples, mais franchement, qu'est soft. Un autre exemple qui va ressembler, et je vous jure, j'ai le sourire en voyant ça, parce qu'en fait, je me dis, enfin, moi, je sais que ça m'a vraiment fait du bien de décrypter ce genre de choses, c'est quand vous dites, en fait, vous recadrez une personne. Donc, ça peut être le cas numéro un que vous recadrez, ou ça peut être vous recadrez quelqu'un qui a même une attaque misogyne, une attaque raciste, ou quoi que ce soit, ou même quelqu'un, en fait, qui est débordant, ou qui est intrusif, ou quoi que ce soit. Exemple, il y a des personnes qui peuvent être très intrusives avec moi, par exemple, dans mon métier. Et qui vont m'écrire pour me dire ce que je suis censée faire de ma vie, ce que j'ai, etc. Donc là, par exemple, il n'y a pas longtemps, je me suis cassé le gros orteil, il y a deux jours. Malheureusement, je suis sortie de la douche, j'ai glissé sur une flaque d'eau, donc je me suis arraché un ligament et arraché un bout d'os. Mais bon, bref, c'est autre chose, à part que j'ai une compète dans un mois. Mais tout va bien. Et en fait, j'ai eu le malheur, quelques heures plus tard, de mettre une photo avec mon pied dans un bandage qui était dans mes couleurs, donc en rigolant, comme quoi c'est dans mon branding et tout. dans la spiritualité, dans le def perso, ou même juste de gens lambda tout court. Oui, Chloé, ça c'est un blocage inconscient, alors ça en fait, à mon avis, c'est parce que t'as pas fait ci, t'as pas fait ça, t'as pas fait ça. Et en fait, y'a rien de méchant derrière, c'est juste intrusif, déplacé. Ça manque d'intelligence relationnelle et d'intelligence émotionnelle, et ça manque de big picture, parce qu'en fait, personne n'a le contexte, personne ne sait que j'ai glissé dans la douche, bref, on s'en fout. Et donc quand je recadre ce genre de trucs, mais ça peut m'arriver quand je recadre même dans ma vie de tous les jours des... par exemple des blagues un peu sexistes au resto ou ce genre de choses-là, ce qu'on va nous répondre parfois, c'est « Je suis désolée, je voulais pas te vexer. » Elle est magnifique. Elle est magnifique parce qu'en fait, c'est « Je m'excuse que tu sois quelqu'un qui se vexe aussi facilement et qui soit aussi susceptible. » En fait, on est dans un mécanisme de déresponsabilisation plus plus plus. En fait, on n'est clairement pas en train de s'excuser de ce qu'on a dit. On n'en voit presque même pas le problème, en fait. On s'excuse pour l'effet que ça a eu. en disant en gros le problème c'est ta réaction. Donc en fait le je voulais pas, il supprime l'intention de blesser, donc en fait c'est je lave mon image, moi je suis une bonne personne qui ne voulait pas faire de mal, et on annule ensuite la réparation en disant je ne voulais pas te vexer. Donc en fait s'il se passe ça, c'est que toi tu te vexes, je ne pensais pas que tu étais une personne qui était capable de se vexer. Donc en fait c'est un recentrage un peu sur soi, qui dit en fait je ne suis pas une mauvaise personne, c'est tout. au lieu d'avoir un vrai regret qui pourrait être, par exemple, je suis désolée, je ne voulais pas te blesser. On est vraiment sur quelque chose de différent, que je suis désolée, je ne voulais pas te vexer. Je ne voulais pas blesser ton égo, c'est pareil que je ne voulais pas te vexer. Vous voyez, c'est un peu ce truc-là. Donc ce que ça peut révéler aussi, et encore une fois, l'idée c'est quand même de comprendre qu'il n'y a pas de profonde méchanceté derrière toutes ces choses. En fait, il y a la peur d'être vu comme quelqu'un de fautif, il y a la difficulté à tolérer la culpabilité très souvent. Et il y a aussi, clairement, il faut le dire, l'incapacité à reconnaître qu'en fait, soit c'était des blagues de merde, soit qu'on était sexiste, soit qu'on a été raciste, soit qu'on a été intrusif, etc. Donc il y a quand même une incapacité à reconnaître ça. Je sais que ces derniers temps je parle pas mal de justement un peu toutes ces remarques sexistes, reloues, etc. qu'on a au quotidien à chaque fois que vous allez recadrer en fait vous allez souvent avoir ce genre de remarques là et en fait en face c'est je lave mon image, moi je suis un bon gars et en plus de ça je ne suis pas capable de comprendre qu'en fait ce que je dis est problématique c'est un peu comme le on peut plus rien dire, c'est un peu le même truc donc voilà. Ensuite il y a un autre exemple que je voulais vous donner mais qui est un peu plus soft je dirais c'est si j'ai fait quelque chose de mal je m'en excuse, ça je l'ai lu dans des messages que mes copines ont eu avec des crushs, en gros donc je sais que c'est le genre de phrase que mon conjoint m'a déjà dit mais de ça il y a des années Merci. Et on a assez rapidement eu des discussions comme quoi c'était vraiment très problématique de dire ça, parce qu'en fait ça signifie juste que t'as absolument pas compris ce que t'as fait de mal, puisque ce que tu dis c'est « si j'ai fait quelque chose de mal, je m'en excuse, j'ai absolument pas compris quoi, mais moi je veux juste m'excuser pour avoir la paix » . Et donc je disais ça, je disais « en fait ça marche pas, c'est pas ok pour moi, des excuses ça ne sert à rien dans ce cas-là, ce ne sont même pas des excuses, moi je veux juste qu'on parle et que tu comprennes » . En fait, en quoi c'était pas ok ce qui s'est passé ? Ça m'intéresse pas que tu me dises si j'ai fait quelque chose de mal, c'est juste du vent, ça les place de l'air, quoi. Donc aujourd'hui, dans mon quotidien, j'ai plus ce genre de choses-là, du tout, mais je sais que c'est, par exemple, des couples autour de nous qui ont encore ça, ou je vous dis, des copines à moi qui échangent avec des personnes, etc. Et là, en fait, le mécanisme qu'il y a en place, c'est du conditionnel défensif, En fait, c'est, comme je vous dis, l'autre en face, il nie. implicitement la réalité du tort. En gros, il dit, je sais pas si j'ai mal agi, mais bon, au cas où, je m'excuse, comme ça, je sais qu'il n'y a pas de problème, comme ça, tu te calmes, parce qu'en fait, je veux pas de conflit, et puis, je pense pas à en mal agir, mais au cas où, s'il y a un truc que j'ai pas compris dans l'histoire, bon, ben, je m'excuse, puis comme ça, on arrête là le drama, quoi, il y a un peu ce truc-là. Donc, c'est vraiment pas mal intentionné, c'est souvent une incapacité à comprendre, ben, là où il y a eu un souci, quoi. Le truc, c'est qu'en fonction de nous quand on reçoit cette phrase là dans quel état émotionnel on est ou du sujet que ça vient toucher. Par exemple, si je parle de l'exemple des VSS, cette formulation-là, elle rend notre blessure complètement hypothétique. En gros, la personne en face de nous, elle feint la prise de responsabilité tout en nous maintenant quand même à distance. Et donc, en fait, il y a un refus d'admettre une faute tout en voulant quand même paraître courtois et sensible. Et donc, c'est ce que je vous disais, c'est pas forcément méchant ou quoi que ce soit, mais en fonction du sujet qu'on touche, ça peut être vraiment douloureux à recevoir. Et ce que ça vient souvent révéler, c'est le besoin de contrôle, éviter aussi la vulnérabilité, éviter d'aborder des sujets fâcheux et d'habiter des sujets qui « saoulent » , entre guillemets, et je mets des guillemets parce que je sais que nous, c'est des choses qui ressortaient au tout début de notre relation de couple, où en fait, mon conjoint, il avait l'impression que juste que je le saoulais, je lui prenais la tête, alors qu'en fait, non, c'est pas ça, et non, on va pas éviter ces sujets-là, et non, on va pas éviter la vulnérabilité, et oui, c'est pas de ma faute si t'es dans une incapacité à parler de ces sujets-là et à reconnaître que t'as eu tort, ça change rien au sentiment que j'ai pour toi. mais tu peux pas me dire si j'ai fait quelque chose de mal je m'en excuse, voilà. Et non, on joue pas sur les mots quand on dit ça en fait. Voilà. Donc c'est un truc soft, mais je pense que c'est quand même important de comprendre pourquoi cette phrase-là peut-être qu'elle vient vous toucher quand on vous la sert. Une autre pépite qu'on nous dit et alors que moi on me disait déjà quand j'étais plus jeune et quand j'étais plus jeune elle me faisait plaisir et je me suis rendue compte il y a quelques années qu'en fait elle me faisait plaisir juste parce que j'étais une grosse pique-mille qui avait envie d'être remarquée et choisie par les hommes et qui n'avait pas du tout envie enfin qui ne savait pas faire preuve de sororité. Clairement. Sauf qu'avec les années, on se déconstruit, n'est-ce pas ? Et qu'aujourd'hui, je me rends compte à quel point c'est problématique, c'est quand quelqu'un vous dit « En fait, toi, t'es pas comme les autres filles, toi, t'es cool. » En fait, ça, c'est pas un compliment. Ça s'appelle une comparaison, et c'est ultra patriarcal. En gros, la personne qui vous dit ça, elle est en train de vous pseudo-valoriser tout en dénigrant un groupe tout entier, à savoir la moitié de l'humanité, les filles, quoi, enfin les femmes, en essayant de créer une hiérarchie implicite. Donc en fait, ce qui se passe là, c'est qu'on est de nouveau dans une phrase qui est un pseudo-compliment, qui est de nouveau en train de nous opposer les unes aux autres, et de nous faire comprendre qu'en fait, la seule manière d'être choisie par un homme, par exemple, c'est d'être au-dessus des autres. C'est ce genre de phrase qui perpétue le patriarcat, qui perpétue la jalousie entre femmes. La jalousie entre femmes n'est absolument pas quelque chose de naturel, c'est quelque chose qui est lié à notre éducation. Et effectivement, ce genre de compliment-là qui crée la hiérarchie, en fait, ça nous met, nous, quand on reçoit ce genre de compliment, dans une position, entre guillemets, d'exception. Pour, en fait, c'est là où on va être séduite, où on va être amadouée, etc. Et en fait, le fond de ça, c'est le besoin d'établir du pouvoir en divisant les femmes entre elles ou d'obtenir la sympathie d'une des femmes en flattant son égo. Et en fait, on reste vraiment... C'est un compliment qui ne marche que sur des pique-mis. Qui ne marche que sur des femmes qui veulent être choisies au prix de paraître mieux que toutes leurs congénères. C'est absolument pas OK de dénigrer un sexe tout entier, et un genre tout entier aussi, parce qu'on est sur deux choses différentes, en faisant passer ça pour un compliment. Donc là, ce que ça révèle, c'est juste un gros stéréotype de genre, beaucoup d'immaturité émotionnelle, beaucoup de misogynie également, sous couvert d'admiration, de séduction, etc. Donc quand on vous dit « toi t'es pas comme les autres, t'es une fille cool » ou « ah, pour une fille, t'es vachement comme ça » , c'est juste de la misogynie pure, mais qui est formulée de manière, un, certes condescendance, mais deux, assez polie, on va dire. Et c'est pas ok quand même, même si ça paraît être un compliment, ça en est pas un. Voilà, donc ça c'est quand même quelque chose qui est assez courant. Autre pépite que j'ai, alors que moi je reçois beaucoup par rapport à mon contenu, mais peut-être que vous pouvez aussi l'appliquer à votre vie, à votre identité, à votre style vestimentaire, à vos changements, à vos choix, à vos études, à votre métier, enfin je sais pas trop. Moi par exemple, on m'a dit régulièrement, que ce soit en présentiel ou sur des commentaires, ou ce genre de choses-là, il y a quelques années, moi j'aimais pas du tout ton contenu. Mais bon, maintenant qu'en gros t'es différente... Maintenant, j'apprécie. Je me retrouve beaucoup plus dans ce que tu fais. Ou alors, encore une fois, là, c'est un commentaire que j'ai lu il n'y a même pas une heure, sous une vidéo d'une femme sur... Instagram qui fait beaucoup de contenu très engagé féministe et en fait elle dit qu'elle arrête parce qu'elle subit trop de cyber harcèlement. Et il y a un mec qui a commenté. De toute façon j'aimais pas du tout ton contenu mais bon je suis vraiment désolée, je suis navrée. Malgré tout ça tu n'aurais jamais eu à subir ce cyber harcèlement, tu ne méritais pas ça. Mais bon maintenant j'espère qu'avec le changement de direction que tu vas prendre je vais pouvoir enfin m'intéresser à toi et peut-être plus apprécier ton contenu. Bon, c'est la même chose que, en fait, moi, il y a quelques années, j'aimais pas du tout, mais maintenant que t'as changé, je t'aime bien. C'est la même chose. En fait, là, on est sur un jugement qui est relooké en feedback. En fait, c'est une critique qui est délicatement glissée de, en fait, je t'aimais pas parce que t'étais comme ci, comme ça, comme ça, comme ça, tu correspondais pas à mes critères, t'étais pas assez bien. Maintenant que tu t'es enfin mise à mon niveau, je vais pouvoir enfin apprécier. Donc en fait, c'est quelqu'un qui est en train de se positionner en observateur légitime. On sait pas pourquoi, il s'est placé tout seul, en fait. Enfin, je... Il s'est placé tout seul. Genre... que t'es assez important pour donner un avis qui serait légitime. On ne comprend pas, mais ce n'est pas grave. Et ensuite, on met une petite note d'excuse dedans pour adoucir un peu l'impact. En gros, c'est une manière d'affirmer un peu sa supériorité, tout en gardant une apparence de courtoisie. Voilà. Moi, c'est des choses aussi qu'on m'a dit pendant des événements que j'organisais, pendant des retraites que j'ai faites, pendant des choses comme ça, où il y a eu des femmes qui me l'ont dit, vraiment les yeux dans les yeux. À moi, Chloé, j'ai eu beaucoup de mal avec toi ces dernières années. je me suis désabonnée parce que de toute façon je trouvais vraiment que ton compte contenu, il était pas aligné, mais bon, maintenant que t'as changé, vraiment, je me suis remise à te suivre, etc., et c'était pas dit de manière... Bah, à un moment donné, j'ai lâché, puis après, je suis revenue. Ça, c'est pas grave, ça. C'était vraiment dit du style, maintenant que t'as changé, c'est bon, je t'apprécie de nouveau. Donc ça, c'est pas juste, en fait. Ça, c'est juste une affirmation de sa supériorité, et de, en fait, tu t'es égarée en chemin, jeune brebis, et maintenant que tu t'es retrouvée, bon, bah, ça va, mais surtout, reste bien dans les clous, quoi, en gros. C'est aussi un besoin de... de se rassurer quant à sa capacité à pouvoir évaluer les autres. Et c'est aussi une énorme dissonance cognitive. Ce que j'ai pu remarquer, parce que dans ce qu'on m'a dit en face ces dernières années aussi, et que j'ai vu du coup en présentiel, en fait c'est une énorme dissonance cognitive entre de la curiosité, de l'admiration, et un profond ressentiment et jalousie. Il y a du seum là-dedans, ça sent juste le seum. Je veux dire que ça sent le seum, ça a l'odeur du seum, ça a l'odeur de la jalousie. En fait, il y a une part de curiosité, admiration et tout, mais il faut dire la vérité, derrière, il y a quand même de la jalousie, il y a quand même du ressentiment, etc. Donc en fait, c'est ça, il y a de la jalousie déguisée, il y a de l'ego blessé, il y a aussi peut-être une incapacité à dire « ton travail a évolué, maintenant je te trouve intéressante » ou quoi que ce soit, mais même ça, ça ne serait pas tout à fait juste. Donc on sait toutes que les mots sont importants et je pense qu'il n'y a pas besoin d'apprendre à bien communiquer, parce que je sais que c'est aussi des questions qui peuvent venir, c'est « mais du coup, comment il faudrait qu'on formule ça pour que ce ne soit pas blessant ? » Je pense qu'en fait, c'est même pas ça la vraie question, c'est qu'est-ce que j'ai vraiment envie de faire passer ? Est-ce que j'ai envie de faire passer quelque chose où elles comprennent qu'en fait, j'ai un peu le seum derrière, que je suis un peu jalouse ? Ou est-ce qu'en fait, ce que je veux faire passer, c'est purement dénuer d'intention, de jalousie, c'est juste de l'amour ? Parce que si c'était juste de l'amour, je pense que j'ai pas besoin de vous apprendre à formuler des compliments. On sait toutes le faire, en fait. On sait tous dire franchement aujourd'hui j'adore ton contenu il n'y a même pas besoin de citer avant en fait mais je pense qu'on le sait Et c'est la même chose entre amis. Enfin là, je parle de contenu, mais en vrai, ça pourrait être sur n'importe quel autre sujet. Voilà. Et un autre petit exemple aussi qu'on peut avoir aussi, c'est cette fameuse phrase de « Bon, je ne suis pas tout le temps d'accord avec toi et dans l'ensemble, je n'apprécie pas tout ce que tu dis et je n'apprécie pas tout ce que tu fais, mais bon, cette fois, oui. » Donc ça, c'est quelque chose que j'entends, que je lis aussi beaucoup, et que j'ai déjà entendu à propos d'autres personnes. En fait, là, on est sur un compliment un peu sous condition. En gros, la personne, ce qu'elle veut faire, c'est marquer son désaccord habituel comme étant un signe de lucidité et d'indépendance intellectuelle par rapport à vous. En gros, si je dois dire les choses très clairement, le « cette fois » , ça sous-entend qu'en fait, d'habitude, vous vous trompez. Ça sous-entend que d'habitude, vous n'êtes pas dans le juste. Ça sous-entend que d'habitude, vous êtes égarés. Ça sous-entend que d'habitude, vous n'êtes pas dans le bon, et que cette personne, elle, elle est dans le bon, et qu'elle est dans le juste, en fait. Et pareil, on est sur un besoin d'asseoir sa supériorité, un besoin d'asseoir son indépendance intellectuelle, un besoin d'essayer de camoufler sa jalousie et son seum à tout prix aussi. Et en tout cas, c'est aussi un besoin souvent de se positionner comme un esprit critique et de rappeler sa différence, ce que je comprends aussi. Mais c'est un truc que... depuis que j'ai un podcast, je crois 2018 ou 2019, donc j'ai énormément de vos messages en fait qui sont très très positifs, et j'en ai des négatifs aussi évidemment, mais c'est toujours très intéressant, et ce qui est fou c'est qu'il y a très régulièrement des personnes qui ont toujours besoin de le formuler de cette manière-là, alors qu'elles m'écrivent pour me partager quelque chose de positif, un compliment, mais ça commence toujours par « je suis pas toujours d'accord avec toi, il y a plein de choses avec lesquelles je suis pas d'accord, et il y a ci, il y a ça, mais bon là c'était vraiment très bien. » Alors moi, je le prends pas mal parce que j'aime beaucoup la notion de nuance. Et je préfère ça plutôt que quelqu'un qui dit « moi, j'adore tout ce que tu fais, peu importe ce que tu diras, et puis j'adore tout, et puis je gobe tout. » Non, c'est pas de l'esprit critique non plus. Mais je me suis beaucoup intéressée à ce phénomène de comprendre pourquoi t'as autant besoin de préciser que d'habitude tu trouves que je me trompe, ou d'habitude qu'il y a ci, d'habitude qu'il y a ça. En fait, c'est juste pourquoi besoin autant de le préciser. Donc c'est aussi quelque chose que j'ai creusé. Et il y a beaucoup cette notion d'indépendance intellectuelle et de différence, et de rappeler qu'en fait... je ne te mange pas dans la main, etc. Donc ça, en fait, ce qu'il y a au fond, et ça peut être assez intéressant parce que mon conjoint a la même chose aussi avec des hommes, sur son podcast à lui, on le remarque, et on l'a déjà eu avec des personnes en présentiel ou quoi que ce soit, en fait ça révèle une espèce de tension, encore une fois, entre de l'admiration et de la rivalité, et une difficulté à valider quelqu'un sans en même temps essayer de se démarquer et montrer qu'on est bien différents. Donc il y a un peu de... c'est pas forcément de la jalousie, mais de la rivalité, un peu de concurrence, un peu de... Bref, on s'en fiche. Encore une fois, je pense qu'il n'y a vraiment rien de méchant. En tout cas, moi, je le prends vraiment jamais mal, pour le coup. Mais je trouve que c'est quand même assez intéressant. Et c'est peut-être le genre de choses aussi qu'on pourrait vous dire. Mais pareil, avec le fait qu'on vous dit, par exemple, « Ah ben, aujourd'hui, t'es vachement mieux. » Vous voyez, ce genre de choses, il faut arrêter. C'est pas ouf. En fait, tous ces exemples que je viens de vous donner... c'est à chaque fois des besoins de conserver une position haute, de sauver l'image de soi, de « moi je suis bienveillant » , tout en exprimant un jugement, ou une rancune, ou une jalousie. C'est aussi souvent une peur d'assumer une émotion qui est directe, et qui peut souvent être de la jalousie, de l'irritation et du désaccord. Et je comprends, parce que c'est extrêmement difficile d'assumer de la jalousie, de l'irritation, un désaccord, etc. Enfin, c'est très très dur. C'est très dur en fait, ce que je conçois, mais complètement. Et puis également, parce qu'on est quand même dans une culture, Et pourtant en France on l'est pas autant que dans beaucoup d'autres pays. Dans pas mal de pays anglo-saxons c'est quand même encore plus poussé. De un peu la politesse défensive, de j'arrondis les angles. Moi j'appelle ça de l'hypocrisie mais je sais que c'est pas le cas de tout le monde. Et c'est en fait je veux être perçue comme gentille même quand je blesse etc. Maintenant tous les exemples que je vous ai donnés en fait pour moi, et encore une fois c'est que moi je suis pas psychologue, pas sociologue ou quoi que ce soit, mais je vois toujours trois angles en fait à ces choses là. Un, le seum. En gros, les boules, je t'en veux de ton évolution, donc je reformule ma vexation en quelque chose d'un peu maladroit, mais qui peut me faire un peu me rapprocher de toi et qui peut me faire t'atteindre. Donc ça, vous penserez, c'est possible que la personne qui vous dit ça, elle a juste le seum. Après, le deuxième axe que je vois aussi souvent, c'est de la violence passive dans le langage doux. C'est comment est-ce qu'on enrobe de la domination dans des tournures gentilles. Et donc ça, c'est aussi les exemples, par exemple, de... de rivalité, de misogynie, de concurrence, etc. Violence passive dans du langage doux. Donc on est dans une difficulté, encore une fois, à assumer ces émotions. Et puis il y a quand même un troisième point. Et je trouve qu'en fait, c'est aussi ça qui fait que moi, j'arrive vraiment mieux à comprendre tous ces froufrous et ces chichis, etc. qui finalement ne sont pas sincères. C'est qu'il y a quand même une espèce de culture de la bienveillance obligatoire. Où en fait, pour la plupart d'entre nous, on ne sait plus dire. J'ai du mal avec toi, sans se travestir. On ne sait plus dire je t'aime pas, sans se travestir. On ne sait plus dire je suis pas d'accord, ça j'aime pas. Sans essayer de faire des ronds de jambes, des passés, des pattes bourrées, des Ausha, des ce que vous voulez. En fait, c'est difficile. Et parce qu'on est dans cette espèce de culture de bienveillance obligatoire, mais qui du coup n'est même plus vraiment authentique. La bienveillance, on n'a jamais besoin de la signaler, parce qu'en fait on la ressent, c'est quelque chose qui est là, qui est annoncé. Mais ça, je vous en ai déjà parlé. Voilà. Donc comment est-ce qu'on fait, en fait, pour repérer un petit peu ces tournures-là ? Il y a des petits indices très subtils, mais qui sont faciles à repérer. Déjà, c'est les formules conditionnelles avec le « si » . « Si tu l'as mal pris » . « Oh, j'aurais pas pensé que tu le prennes mal » . Donc ça, c'est un peu tout ce qui va trahir de la non-sincérité. Les compliments comparatifs. « Ah, bah t'es vachement mieux maintenant que... » « T'es mieux que les autres filles. » Vous voyez, ça, c'est tout ce qui est compliments comparatifs. Ça peut être aussi tout ce qui est un peu flou, vague, les excuses vagues. de « bah désolé si j'ai pu te blesser ou si je t'ai vexé » . Voilà. Ou alors les formules qui sont auto-centrées du style « je ne voulais pas te vexer » , « ah, je voulais juste être honnête » . Je voulais juste qu'il y ait de meilleur pour toi. Voilà, donc ça, c'est des formules qui sont auto-centrées. Voilà. La vraie question maintenant, c'est comment on répond à ça ? Comment on répond à ça ? Alors, première chose, vous respirez, vous penserez à mon épisode, on en rigole à l'intérieur, évidemment, on en rigole, on soulage, on respire, etc. En fait, c'est quelqu'un en face qui ne sait pas d'y aller, qui ressent, qui vous dit ce genre de truc. Donc, il balance tout comme ça, sur le tas, en essayant de rendre le truc un peu gloubi-boulga, pas digéré, donc c'est un peu du vomi de chat, le truc. Et parce qu'en fait, si ça avait été digéré, bon bah déjà, soit il n'aurait pas vomi, soit en fait ça aurait été vachement mieux fait, d'accord ? Ça aurait été vachement mieux fait, voilà. Mais en général, on n'aurait même pas vomi en fait, en réalité. Donc, respirez, soufflez, pensez juste à du Ausha et tout ira bien. Et puis en fait, vous pouvez répondre différentes choses selon le ton que vous avez envie de prendre. Déjà, c'est quelle émotion ? Dans quel jeu vous avez envie de rentrer ? Est-ce que vous avez envie de tourner les choses à la dérision ? Est-ce que vous avez envie de rester ferme ? Est-ce que vous avez envie de recadrer ? Moi, j'aime bien être ironique, rester lucide et en même temps être cash. Donc, ça peut être du style. Ah, mais du coup, tu veux dire qu'en fait, je ne t'intéressais pas tant que ça, tant que je ne rentrais pas dans ton cadre ? Ah, d'accord. En tout cas, c'est très intéressant ce besoin d'évaluer mon évolution. D'accord. Voilà, vous voyez, c'est ce genre de choses où en fait, ne rentrez pas dans le jeu de la personne, mais restez toujours avec de l'ironie, avec de la distance. Et bien, dans vos baskets, en fait, il n'y a pas du tout besoin de se remettre en question. En fait, quand on reçoit ce genre de... de phrase là. Ce qu'il faut retenir, c'est que quand on prend la parole, on est 100% responsable. J'en parle énormément dans l'atelier Cris du cœur que j'ai fait, sur le fait de porter sa voix. Quand on prend la parole, on est responsable. On est responsable de l'énergie qu'on met derrière nos mots. C'est pas parce qu'on met un « je suis désolée » devant une attaque qu'elle devient bienveillante. C'est pas parce qu'un compliment paraît poli, qu'il est pas condescendant, qu'il est pas misogyne ou quoi que ce soit. Et c'est pas parce qu'on se perçoit qu'on est blanche colombe, qu'on est quelqu'un qui n'a pas le seum et que ça ne se ressent pas. Voilà. Évidemment, ça, c'est sûr. Maintenant, si je devais vous ramener au fil rouge qui lit tous les épisodes et pourquoi je vous ai fait celui-là en mode j'avais vraiment envie d'un petit épisode tranquille Ausha, vraiment un truc léger quoi. En fait, c'est juste que votre authenticité, c'est d'être capable de dire les choses aussi sans les déguiser ni en venin ni en sucre. Donc c'est OK, je pose un cas, je vais dire un truc, je ne sais pas du tout s'il y avait de blessant et tout, mais tu me diras. En gros, c'est de nommer des faits. Voilà comment je le ressens. Oui, oui, ça, vous n'avez pas besoin de déguiser, vous n'avez pas besoin de... Voilà, de quoi que ce soit, par contre, apprenez à répondre. Et ça, je pense que ça fait aussi partie de développer son éloquence, sa capacité de répartie. J'ai oublié de vous donner deux autres exemples qui me semblent être importants. Il y a le truc, parce que je sais qu'il y en a pas mal d'entre vous qui m'ont demandé ça en DM, tu te gâches, c'est dommage. Par exemple, tu te gâches, c'est dommage. Ou ah ben, c'est dommage, t'es vachement mieux sans ça. Mais t'es qui pour donner ton avis, en fait ? Le mécanisme, c'est juste un jugement qui est déguisé en pseudo-tristesse, parce qu'en réalité la personne ne trouve absolument pas que c'est dommage. Donc c'est juste une critique morale ou très souvent esthétique sur les femmes, qui adopte en fait le ton de la déception bienveillante. Non, il n'y a rien de bienveillant là-dedans. Le c'est dommage, il ne relève que de votre propre libre arbitre. Donc quand quelqu'un dit « ah c'est dommage » , en fait on est en train de vous infantiliser et de vous parler comme à une élève qui dévie. Au fond, ça cache quoi ? De la frustration, du désaccord. Et en fait, une envie parfois. Une envie parfois, une jalousie ou quoi que ce soit, mais c'est juste de la projection. C'est la projection du refoulement, c'est la projection de la jalousie, c'est la projection d'une envie de l'audace. Il y a un reproche en fait derrière. Et si on se base un peu sur le côté un peu effet miroir, la personne, elle est juste en train de vous reprocher quelque chose qu'elle-même, elle n'ose pas incarner. En tout cas, c'est comme ça que je le vis. Et il y a un autre exemple aussi que vous m'aviez envoyé en DM, c'est en fait, moi, je n'aime pas comment tu étais avant, mais maintenant, je trouve que tu es mieux. Donc pareil, on est sur, comme je vous disais avant, c'est quelque chose qui est... assez condescendant, besoin de se valider, manière subtile de rappeler qu'à l'époque vous étiez inférieur parce que vous n'étiez pas encore dans son cadre et dans le bon cadre, besoin de se repositionner comme étant supérieur toujours face à votre changement, voilà, et ça peut être très inconfortable pour les gens qui vous ont connus avant donc je sais qu'il y en a plein qui peuvent recevoir ce genre de message là aussi, et en fait ça, ça montre souvent une difficulté à accepter la transformation de quelqu'un d'autre sans la comparer à une ancienne version qui est plus rassurante donc quand vous changez, il y a des gens qui vont vous sortir ce genre de trucs. C'est pas grave, vous saurez que c'est du vomit chat. Voilà. C'est tout pour les exemples. Moi, je vais m'arrêter ici. Je voulais juste vous faire un épisode court, mais un épisode qui puisse juste vous donner quelques petites cordes à votre arc. Mettez-moi en commentaire un exemple de phrases comme ça que vous avez reçues, de compliments que vous avez reçus, que vous avez entendus ou celui que vous entendez le plus souvent. Je serais super contente de vous lire, mais l'idée, encore une fois, c'est de se marrer. On fait pas de drama, on essaie de respirer, on prend les choses à la légère. Je vous embrasse très fort et puis à la semaine prochaine. Bye bye.

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