Mon conjoint déconstruit la sexualité homme-femme : l'impact sur notre couple cover
Mon conjoint déconstruit la sexualité homme-femme : l'impact sur notre couple cover
La vie suffit !

Mon conjoint déconstruit la sexualité homme-femme : l'impact sur notre couple

Mon conjoint déconstruit la sexualité homme-femme : l'impact sur notre couple

46min |23/10/2025|

15042

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46min |23/10/2025|

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Description

Que se passe-t-il quand un homme remet en question toute son éducation sexuelle et notamment le p0rn0 ?

Spoiler alert : que du positif !!

Comment le couple évolue quand la performance, le rôle, le désir et la puissance sont redéfinis ?

Quel rôle la p0rn0.graphie joue dans la vie intime du couple ?


Dans cet épisode, on ouvre une discussion avec mon conjoint : la remise en question des codes hommes-femmes, du rapport au corps, du désir, de la puissance, du plaisir, de la consommation du p0rn0 .


🎙️ Écoute cet épisode pour :


  1. comprendre les effets réels du p0rn0 sur la sexualité du couple

  2. apprendre à être alliés dans une évolution profonde

  3. avoir des clés pour ouvrir le sujet de la sexualité en couple


Le podcast de Chris : https://smartlink.ausha.co/l-eveil-du-masculin

Son Instagram : https://www.instagram.com/chris__aud


💌 Pour aller plus loin sur ce sujet :

Tu peux télécharger la transcription de l'épisode ! Si tu veux me laisser un petit mot doux, c'est ici pour mettre un avis sur le podcast 🌞


Et pour encore plus de contenus, déclics & partages :

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  2. Toutes les formations que je propose sont ici : chloebloom.com/catalogue

  3. 📕 Mes livres sont disponibles juste ici !

  4. Pour explorer la sensualité grâce à des rituels olfactifs : les bougies sensuelles de Maison La Lune à prix tout doux, c'est ici : maisonlalune.com


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast La Vie Suffit. Aujourd'hui dans cet épisode, je ne suis pas seule, on vous enregistre un épisode en couple dans lequel mon partenaire va apporter beaucoup de valeur, que vous soyez une femme ou que vous soyez un homme puisqu'on va parler de sexualité, on va parler de pornographie, on va parler de l'impact de la pornographie dans la sexualité, comment est-ce qu'on déconstruit ça. On va parler du male gaze, du regard sur soi, du regard sur le corps, sur le sexe à deux, sur l'intimité, la sensualité, bref sur plein de trucs. Donc j'espère que cet épisode vous plaira, bonne écoute. Je suis Chloé Bloom, entrepreneur aux Multicasquettes, et chaque jeudi, je vous partage les réflexions, les phases d'introspection, les clés qui, selon moi, permettent de vivre notre vie plus pleinement et de trouver plus d'épanouissement. Chaque épisode est une invitation à exprimer encore plus librement toutes les parts de vous.

  • Si cela vous plaît, je vous invite à partager les épisodes à vos proches qui en ont besoin, ainsi que laisser une jolie note et un commentaire si vous souhaitez soutenir le podcast.

  • Speaker #0

    Salut tout le monde ! Bon, je pense que du coup, vous avez bien compris. On fait cet épisode tous les deux à l'heure où je vous parle. On est dans une chambre à Osaka, dans notre hôtel. On est en pleine vacances, mais on avait envie de prendre le temps de faire cet épisode. En réalité, ça fait un moment que j'avais envie de vous faire cet épisode-là, parce que vous êtes une majorité de femmes à nous écouter sur le podcast. Et je sais qu'il y en a beaucoup qui savent que mon conjoint s'adresse particulièrement aux hommes sur des sujets qui peuvent être un peu similaires à ceux que moi j'adresse ici, et qui aimeraient aussi parfois avoir le point de vue d'un homme, etc. Et il y a des choses qui sont super... super intéressante et super importante à faire passer, je crois, et notamment dans le couple, et donc évidemment, on va beaucoup parler du couple hétérosexuel, mais je pense que c'est aussi des discussions qui sont super intéressantes dans le couple homosexuel, que je pense que mon conjoint est beaucoup plus à même de faire passer que moi. Donc je suis avec Chris.

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #0

    Et en fait, en gros, Chris, c'est ce que je te disais, moi j'aimerais vraiment que les femmes qui nous écoutent puissent entendre ce que tu me... Alors pas tout ce que tu me disais sur le scooter l'autre fois, mais... En fait, on avait une petite discussion très intéressante l'autre fois quand on était sur le scooter, où tu me disais, en fait, c'est un truc de fou ce qui se passe pour moi en ce moment. En gros, ça fait des années que tous les deux, on déconstruit quand même beaucoup la relation amoureuse hétéro, et on déconstruit aussi beaucoup la sexualité hétéro. On a vraiment dû passer par des phases de réappropriation, d'engueulade, de froid, de réappropriation de notre corps, de notre libido, de plein de trucs. Et il y a un sujet qui est arrivé dans notre vie, c'était en quelle année ?

  • Speaker #1

    C'est quand j'avais 31 ans, c'était il y a 4 ans, donc c'était en 2021.

  • Speaker #0

    Ouais. En gros, il y a le sujet du porno qui est arrivé dans notre vie de couple il y a 4 ans, mais ça, je te laisserai amener tout ça. Et depuis, en fait, ça a changé, bouleversé pas mal de choses. Vous allez comprendre pourquoi je vous dis ça, restez quand même jusqu'au bout. Donc voilà. Et en fait, on a fait un gros travail ensemble, séparément, sur toute la notion de sexualité, de regard sur le corps, de regard sur l'intimité dans le couple, etc. Et toi, il y a ce travail que tu fais récemment, depuis plusieurs années, sur la pornographie. Et donc l'autre fois sur Scooter, tu me disais, c'est un truc de fou, comme c'est en train de changer mon regard sur les femmes, mon regard sur moi, sur ma sexualité, sur ma libido, mon rapport au monde et aux femmes, etc. Et en train de changer complètement. Un truc de fou. Et ce que tu m'as dit, je ne vais pas le raconter parce que je pense que ça va faire tout le sujet de l'épisode. Moi, je me suis dit, mais si seulement toutes les femmes entendaient ça. Je trouve que c'est super rassurant, ça donne de l'espoir, c'est sécurisant. Et puis en fait, je trouve que c'est aussi de ça dont on a besoin. Est-ce que tu veux nous en dire plus ?

  • Speaker #1

    Carrément, je vais pouvoir en parler. Alors juste par rapport à pornographie, parce qu'on pourrait tout de suite se dire je suis un homme et je ne consomme pas forcément de la pornographie, et se dire le sujet ne va pas forcément me toucher. J'aimerais revenir un petit peu sur le côté même sexualisation de la femme et avec le conditionnement qu'on peut avoir en tant qu'homme. concerne à la fois des hommes qui seraient dans tout ce qui va être pornographie ou pas. Mais je vais donner un petit peu de contexte avant parce que moi la pornographie alors on en a parlé ensemble dans notre couple il y a quatre ans mais parce que justement c'était le moment où je prenais vraiment du recul par rapport à ça et que pour une fois je conscientisais que j'étais vraiment addict accro à la pornographie. Et je me rappelle j'entre dans la chambre et je te dis faut que je te parle et en fait là je suis en train de voir que j'ai normalisé depuis l'âge de 16 ans la consommation la pornographie étant donné que C'est un petit peu normal en tant qu'adolescent, en tant que jeune adulte et en tant qu'adulte de consommer de la pornographie. Mais là, à partir de 31 ans, je commençais à voir vraiment un petit peu les projections que je faisais sur notre couple, les attentes que ça créait irréalistes et surtout toutes les frictions qu'on avait ensemble. Et c'est à ce moment-là où j'ai commencé à avoir un travail de conscience, à prendre du recul et à me dire en fait ma consommation de pornographie, elle n'est pas normale et en fait le simple fait de consommer de la pornographie, ça change complètement ma vision de ma sexualité, ça me met en effet dans une sexualité qui est très performative. Mais je vois que dans notre relation de couple, en fait, c'est compliqué. Je vois que... Je crée des formes d'attente qui créent une forme de redevabilité pour toi, qui te met beaucoup de pression, qu'on a du mal à se retrouver. Et la grande question qui est venue, mais qui est surtout venue par la suite, qu'est-ce que finalement ça serait si demain je ne consommais pas de la pornographie ? Je serais comment avec ma sexualité ? Comment serait ma libido ? Et finalement, comment j'arriverais à me sentir comblé dans ma sexualité avec toi notamment ? Et c'est à partir de 31 ans jusqu'à maintenant où j'ai commencé un travail, et notamment avec la partie transmutation sexuelle, TAO, à m'être beaucoup plus conscient, à avoir des moments d'abstinence. Alors attends, je rigole parce que je te vois en fond en train de me sourire, ça a été trop chou.

  • Speaker #2

    C'est quand même un peu à moi que tu t'adresse.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est à toi que je m'adresse, c'est bizarre, on est dans une chambre d'hôtel, on va faire un épisode podcast à deux.

  • Speaker #2

    Nous sommes habillés, d'accord ?

  • Speaker #1

    Voilà, on est habillés. Et pour le coup, donc voilà, mise en place de la finance et dis-moi.

  • Speaker #0

    Je te coupe. Déjà, juste le fait, enfin moi je me souviens très bien de ce fameux moment où tu as débarqué dans la chambre en me disant il faut que je te parle, etc. Je sortais de la douche. Est-ce que ça a été dur de le... de me le dire. Est-ce que tu sentais que c'était quelque chose qu'il fallait que tu m'avoues depuis un moment ? Ou est-ce qu'il y avait de la honte ? Est-ce qu'il y avait de la peur ? T'avais peur de ma réaction ? Ou est-ce qu'en fait, c'est juste que t'avais pas du tout conscience avant qu'il y avait un truc qui était problématique ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'avant, j'en avais un peu conscience, mais je voyais pas à quel point c'était impactant pour nous deux, pour notre couple. Et puis pour moi, je pense que c'est le fait que ça soit très impactant pour moi au bout d'un moment que j'avais besoin de me libérer peu d'un poids de dire mais en fait là je viens de prendre conscience de ça et là c'est comme si le vase avait débordé je pouvais plus le garder pour moi en fait et le fait de pouvoir t'en parler c'était à la fois un peu egoïste mais me rassurer que bon en fait ça va tu vois c'est pas que c'est normal et que on passe tous par là mais qu'en fait voilà en tout cas on peut en parler ensemble. Mais c'était aussi une façon de dire qu'il y avait aussi une façon de trouver des solutions et qu'on pouvait avancer en fait à deux et que c'était pas une fin soit. Je te dis ça parce qu'en fait pendant longtemps moi je me suis dit mais en fait un homme est dans son fonctionnement et c'est ce que je pensais Je pense souvent au sexe, notamment avec le côté visuel, le côté performance, et notamment avec, on va dire, l'aspect pulsion, mais on pourra en parler par la suite. Ce qui fait qu'en gros, on est un petit peu né comme ça, câblé comme ça, et passer une vie comme ça, quand tu prends du recul, c'est se dire, mais en fait, c'est fou, tu vois, c'est dur à manager. Et là, c'est comme si...

  • Speaker #0

    Je me rappelle que c'est des choses que tu me disais aussi dans les premières années de notre relation, tu me disais ça, et je fais juste une parenthèse. Donc ça, juste pour rappel, c'est un énorme mythe. de dire que les hommes ont plus de pulsions que les femmes, que les hommes ont plus de libido que les femmes, que les hommes ont plus d'envie, qu'ils ont besoin plus fréquemment, de par leur nature, ou c'est quand même un homme, donc il y a quand même des besoins, tout ce genre de choses. Pour un homme, c'est normal de consommer du porno, pour un homme, c'est normal de se masturber, etc. Tout ça, c'est un énorme mythe. Je sais que tu le sais aujourd'hui, mais je le dis à des personnes qui... Il y a beaucoup de femmes encore qui croient à ce fameux mythe et qui, du coup, peuvent ressentir de la culpabilité ou normalisent des comportements. avec leurs conjoints qui sont en fait pas normaux. Ouais, pas normaux. C'est ça que je veux dire. Complètement. C'est un énorme mythe. Un homme qui a plus de pulsions que les femmes ou quoi que ce soit, ça vient d'un gros conditionnement. Mais Chris nous en reparlera très très bien.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un mythe. Et en fait, c'est quelque chose qui nous aide pas, même si en fait, pour nous, c'est un gros arrangement parce qu'au final, ça va un petit peu en notre faveur, si tu veux. C'est-à-dire qu'en fait, on en parlait tout à l'heure, dès qu'il y a besoin de soulager, en fait, tu es en... position de dire en fait ma femme ou ma partenaire ou mon partenaire c'est une ressource et je vais pouvoir avoir du sexe de lui et je vais me permettre de me soulager donc en gros pour moi là où c'est un mythe c'est qu'en réalité c'est juste qu'on a du mal à se gérer à ce niveau là et que comme c'est un arrangement comme c'est tout cuit que ça nous tombe dans la bouche on n'a pas forcément envie aussi de descendre de ce privilège en fait et de mettre ça de côté. Et pour le coup sur le fait de est-ce que c'était dur pour moi de te le dire oui je pense parce qu'il y avait toujours quand même un sentiment de honte et de culpabilité. Honte dans le sens que On n'est jamais vraiment fier de consommer du porno et souvent on le fait un petit peu en secret. Ça me fait penser à l'image du petit garçon qui commence à utiliser du porno et qui va se masturber très rapidement dans sa chambre en espérant que ses parents ne le trouvent pas. Tu retrouves ça un petit peu dans la relation de couple. Et même quand c'est assumé, ou en tout cas quand c'est assumé, quand c'est pratiqué, on va dire de manière régulière et qu'il n'y a pas forcément de la honte, il y a toujours une forme de culpabilité parce qu'il y a toujours un petit peu cette frontière de pas est-ce que je trompe ma partenaire ou pas, mais ça renvoie à plein de choses de en finale est-ce que je suis vraiment comblé avec ma partenaire ou est-ce que le fait d'être dans la pornographie ça crée un truc hyper irréaliste ce qui fait que je serai jamais comblé avec ma partenaire et dans tous les cas je le vois et en fait je projette des trucs hyper chelou sur elle et en fait même moi je m'y retrouve pas mais comme un addict. Au bout d'un moment tu as beau avoir besoin de ta dose, tu as quand même conscience que tu vas la chercher que ça ne fait pas forcément du bien tu vois. Donc ça crée un truc un petit peu chelou avec la consommation du porno, donc c'est jamais très glorieux. Mais comme c'est hyper normalisé chez nous les hommes et comme c'est hyper insidieux parce que c'est un truc qui est c'est pas une addiction tu vois comme de l'alcool comme du tabac ou ce genre de choses. C'est une addiction qui est très différente dans le sens qu'on ne consomme pas de substances, mais comme c'est aussi beaucoup lié au côté émotionnel, circuit de récompense, on est intimement lié à ça et on a du mal à s'en défaire. Et en fait, c'est un petit peu comme une voie de secours dès que ça ne va pas. Et pour le coup, on le normalise en disant, c'est juste que j'étais sous tension, ou j'avais besoin de me soulager, ou j'avais besoin de réguler ma colère et ma frustration. Et c'est OK, ce n'est pas grave, et puis c'est normalisé, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça, je me permets de le partager, parce que je sais que c'est des choses dont tu parles aussi, mais... C'est quelque chose, par exemple, que moi, je ressentais, mais que j'ai ressenti avec d'autres partenaires également, et que je pense qu'il y a beaucoup de femmes qui ressentent, dans des relations, par exemple, hétéro. On ressent que... Mais c'est un truc énergétique, parce que c'est jamais dit, et même si la personne en face nous jure que non, on le ressent, et c'est un truc qu'il y a eu des discussions qu'on a eues un millier de fois. En fait, je ressens quand tu voulais juste ressentir un certain soulagement. Et je ne suis pas en train de parler de manière vulgaire ou quoi que ce soit, c'est... En fait, je sens quand l'envie d'avoir... Un rapport où juste de l'intimité même physique en fait venait d'un besoin de te soulager parce qu'il y avait une émotion d'ailleurs que tu n'arrivais pas à gérer, du genre de la frustration, de la colère, de la tristesse, de l'ennui, il y avait quelque chose. Soit je ressentais ce besoin de soulagement de ta part et donc en fait c'est quelque chose qui en fait nous... qui peut provoquer beaucoup de pression aussi, mais qui du coup ne suscite absolument pas de désir, ou ressentir un truc énergétique de « en fait, je sens que tu veux me prendre quelque chose, je sens que tu n'es pas en train de me donner, je sens que tu veux me prendre quelque chose » . Et même si les gestes sont les mêmes et que les mots sont les mêmes énergétiquement, il y a un truc qui se passe qui est complètement différent.

  • Speaker #1

    Oui. Souvent, tu me disais « je ressens que tu as une énergie un peu plus collante, ou un peu plus sticky, ou un peu plus gluante » , parce qu'en effet, il y a cette envie de se coller, de prendre, d'aspirer l'énergie de l'autre pour se soulager de quelque chose. A la différence de quand tu as envie de partager vraiment un moment avec la personne et d'être connecté avec elle, où là tu fais un peu plus attention à elle, tu es un peu plus aussi à l'écoute de son besoin ou de son désir. Et donc d'une certaine façon, tu fais un peu plus d'efforts que quand tu as juste envie de prendre quelque chose, te servir pour te soulager en fait, en fait avoir ta dose.

  • Speaker #0

    Le script n'est pas du tout le même quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, le script n'est pas du tout le même et ça se ressent énormément. Et même je pense que nous en tant qu'hommes, on le ressent dans notre énergie de quand je vais absolument charger quelque chose, parce que là il faut que je me soulage pour décharger en fait tout simplement quelque chose. Ou est-ce que j'ai vraiment envie de passer un moment avec ma partenaire et pour le coup, je suis vraiment à son attention, en fait. Je fais vraiment attention à elle, en fait. Donc ça, ça joue énormément. Mais pour revenir à ce côté pornographie, oui, je pense qu'il y a de la honte, qu'il y a de la culpabilité. Comme je te le disais, moi, en fait, tu le sais, t'es au courant. J'espère.

  • Speaker #0

    Tu ne vas pas déclarer les gros gosses.

  • Speaker #1

    Non, de 31 ans jusqu'à aujourd'hui, ça a été un travail qui a pris du temps avec toutes ces histoires de lire des livres. En fait, le premier travail qui m'a aidé, c'est m'éduquer sur la question. Il y a le Tao et notamment les livres de Mantak Chia, mais il y a eu des livres aussi comme La puissance sexuelle masculine, je crois, c'est de Carl Tamunier, si je ne me trompe pas, peut-être que j'ai écorché le nom ou le prénom, en tout cas le livre, qui était hyper intéressant avec beaucoup de témoignages d'hommes. Il y a les livres d'Esther Perel que je découvre en ce moment qui sont vraiment bien. Une interview que j'avais vue d'Esther Perel sur la chaîne de Diaries of CEO de Steven, qui est hyper qualique, que je recommande aussi. Et là, il y a un livre que j'ai lu récemment qui s'appelle... Your Brain and Porn, qui est vraiment bien, où on parle vraiment de protocoles pour détoxifier, on va dire, le cerveau du porno, mais j'en parlerai un peu plus plus tard. Je pense que le fait de m'éduquer, ça m'a permis de prendre plus conscience et d'avoir du recul et de me dire en fait que j'étais dans une trajectoire qui n'était pas normale du tout. Que le porno, ce n'est pas la normalité. Au contraire, c'est vraiment le côté déformé de la sexualité, que ça a amené une vision ou un besoin qui n'était pas mon besoin originel, on va dire, sexuel.

  • Speaker #0

    Alors après, le truc aussi, c'est que cette éducation, tu la fais pas que sur le porno.

  • Speaker #1

    Du tout.

  • Speaker #0

    Parce que là, on parle de porno, mais en réalité, il y a toute l'éducation que tu as sur l'homme, la sexualité, mais même la sexualité féminine, même sur le féminisme, sur la déconstruction, la masculinité, les relations de femmes. Même le livre dont tu m'as beaucoup parlé, « Les hommes sont-ils vraiment hétéros ? » , je crois, où je te voyais dans le lit tous les soirs, tu pouvais pas t'empêcher de me parler, de me raconter les déclics que t'avais, etc. Enfin, voilà, c'est... Je pense que ce n'est pas juste la déconstruction sur le porno, mais en tout cas, il y a eu tout ça. C'est quoi les gros déclics que tu as eus ? Moi, je t'ai vu avoir des très gros déclics ces derniers mois, justement sur ça.

  • Speaker #1

    Les gros déclics, le premier, c'est comme je te le disais, de la période de 31 jusqu'à maintenant, c'est qu'en fait, il y avait des moments où j'avais des rechutes, je m'en voulais beaucoup pour ça, et en même temps, je me disais, ça s'améliore. Là où je consommais du porno quotidiennement, j'en consommais peut-être une fois, deux fois par semaine, des fois j'avais des périodes de transmutation pendant un moment j'étais tranquille avec ça Mais ça a été le fait de... Le plus gros déclic, ça a été le fait de couper complètement le porno, en fait. Ça, ça a été vraiment le plus gros déclic.

  • Speaker #0

    Ça t'a fait quoi comme déclic ?

  • Speaker #1

    Ça a fait un déclic...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui se passe dans la tête d'un mec ?

  • Speaker #1

    Alors ça, déjà, je vais mettre un disclaimer ou un warning par rapport à ça. C'est pas forcément quelque chose d'évident. Ça demande déjà d'avoir pris conscience de certaines choses avant, d'y aller progressivement et pas couper du jour au lendemain la pornographie, parce que ça pourrait être comme couper le tabac, l'alcool, ou peu importe, une substance qui crée une addiction. Pour le coup, ça demande de prendre du recul. Mais le plus gros déclic que j'ai eu, ça a été sur la sexualisation du cœur de la femme, où en fait j'ai fait un protocole, où sur le protocole, en fait, t'arrêtes complètement le porno. Si tu veux pousser le protocole un peu plus loin, t'arrêtes le porno, mais tu te masturbes pas. Donc c'est-à-dire que même une masturbation seule, ben tu le fais pas. Et seulement au bout de quelques mois ou quelques semaines, tu peux faire une masturbation consciente, donc sans forcément avoir d'image pornographique ou ce genre de choses, tu vois, sans stimulation extérieure, on va dire, à toi, est-ce que toi tu pourrais te faire à toi-même. Et ça m'a amené dans un endroit qu'on appelle la flatline. Et la flatline, en fait, c'est quand ta libido, d'un coup, se crash, tout simplement, et t'atteins une sorte de bas, et d'un coup, t'as plus de libido. C'est une période qui est un petit peu déstabilisante, parce que ça peut durer une semaine, trois jours, un mois, deux mois, six mois, pour certaines personnes, en fonction des antécédents au niveau du porno. Et à ce moment-là, tu ressens plus l'envie de... t'as plus d'attirance sexuelle. Mais l'avantage de ça, c'est qu'à ce moment-là, en fait, tu ne sexualises plus aucun corps, vu que t'as plus d'attirance sexuelle. La première chose qui fait du bien... Et là,

  • Speaker #0

    tu ouvres pas les yeux.

  • Speaker #1

    Déjà, la première chose que tu fais bien, et j'en ai parlé en début d'épisode, c'est en fait je peux être un homme qui pas toujours Je suis privé par ces pulsions, qu'il y a toujours des idées sexuelles en tête, et en fait je peux passer des journées, voire même des semaines, sans penser à du sexe. Ça c'est hyper positif, parce que ça te permet de sortir du truc de « en fait en réalité je peux me manager, mais en fait non, le sexe, avoir tout le temps des images sexuelles en tête n'est pas une fin en soi, je ne suis pas drivé par ça, je ne suis pas bloqué par ça, je ne suis pas juste un animal. » Donc ça, ça fait du bien dans le sens que la vie pourrait être autrement, et je me sens moins, comment dire, c'est moins compulsif en tout cas, donc c'est un truc sur lequel j'ai l'impression d'avoir... plus en maîtrise, et si je veux avoir des pensées par rapport à ça, c'est beaucoup plus facile. plus orienté en fait c'est pas des choses qui viennent m'accabler sans forcément que j'en sois le voilà le souverain la deuxième chose ça a été que en fait quand j'étais au contact par exemple de femmes et notamment la salle de sport tu vois quand on s'entraîne à bali habituellement habituellement tu vois je pouvais avoir un regard et voir en effet le corps d'une femme et avoir mes réflexes d'hommes ou naturellement automatiquement je dirais plutôt Je vais avoir tendance, en effet, à s'actualiser le corps d'une femme et avoir ce réflexe que tu veux regarder le visage, la poitrine. Mais c'est pas naturel, c'est automatique. Je dis naturellement, mais parce que non, on est tellement conditionnés, c'est un peu seulement nous, qu'automatiquement, c'est comme des repères que tu as sur un corps. Et des fois, tu te surprends en te disant, mais putain, je suis con, pourquoi je regarde là, là, là, là ? Alors qu'en fait, ben non, tu vois. Et quand tu fais ce travail, tu as du recul sur ça en te disant, putain, je suis con, alors pourquoi je regarde là ? Alors qu'en réalité, pas forcément.

  • Speaker #0

    C'est ça qui faisait aussi... C'est des sujets, vous voyez, on est très à l'aise d'en parler, etc. c'est des sujets dont on a déjà parlé, mais c'est aussi ce qui faisait qu'il y a beaucoup d'hommes en réalité comme ça, que t'as jamais été spécialement très à l'aise avec les femmes, sauf avec les femmes avec qui t'étais vraiment amie, etc. Mais sinon, t'étais tout le temps un peu évitant.

  • Speaker #1

    J'étais évident, parce que c'est comme si... Alors, pendant longtemps, en plus, il y a eu cette dualité de... J'essaie de me déconstruire par rapport à ça, et dans ma contradiction d'homme, et dans, j'ai l'impression, ce conditionnement... plus ou moins archaïque, je vais continuer à regarder de cette manière alors que j'ai tout le recul pour me dire « Non, j'ai pas envie de sexualiser le corps d'une femme, j'ai envie de casser ça pour revenir à des relations qui sont beaucoup plus justes et être plus à l'aise avec ma sexualité. » Et c'est là où pendant longtemps j'étais dans une période un petit peu compliquée parce que j'étais en train de me déconstruire. Et en même temps, je voyais que le conditionnement était tellement fort qu'il restait présent, que malgré ce que je pouvais faire à côté, j'avais toujours ces réflexes visuels par exemple. et ça crée une forme de gêne, une forme de sexualité, ou en tout cas d'attraction, de désir. non assumé, même si j'avais cette capacité de me dire bon bah c'est pas grave j'ai relativisé en fait je suis en apprentissage tu vois mais ça c'est un point qui est important mais l'autre point qui était vraiment important pour moi c'est le fait de justement ne plus avoir spécialement d'attirance mais surtout ne plus sexualiser on va dire un corps et pouvoir voir un corps ou en tout cas une femme en restant on va dire normal en restant globalement neutre en fait en voyant juste un corps en fait tu vois et ça ça m'a fait du bien parce qu'en fait ça m'a permis de de revenir un petit peu dans cette validation de ok, je peux arriver à ne pas sécuriser le corps d'une femme. Alors,

  • Speaker #0

    juste, je veux mettre une pause. Tu sais à quel point moi, je trouve ça super beau et chouette. C'est vraiment ce dont je voulais qu'on parle aussi. Mais je suis quand même passée par deux phases. Je t'arrête là juste parce que je pense que c'est important. Je sais qu'en fait, il y a des femmes qui nous écoutent peut-être qui ont pensé un peu comme moi quand tu m'as raconté ça. Moi, j'étais dans deux sentiments ambivalents. J'étais d'un côté en mode Putain mais yes, c'est enfin ça qu'on veut. Nous on fait tout ce putain de chemin de déconstruction, et on souffre du fait que notre corps soit sexualisé en permanence contre notre gré, etc. Et à la fois, quand tu m'as raconté ça, je me suis dit mais heureusement que ça vient de mon mec, que j'aime plus que tout, que je connais depuis plus de dix ans, et donc qui m'ouvre l'esprit aussi sur les hommes, sur la masculinité, sur tout ça, parce que sinon je me dirais mais vous êtes complètement barge en fait. Vous êtes complètement barge avec vos trucs, mais vous réfléchissez vraiment comme ça. et c'est un truc de fou, ça fait flipper presque donc c'était aussi dur que c'était beau mais du coup, un, je salue la démarche et deux, je pense que en tout cas, ça peut nous aussi nous faire comprendre l'ampleur et la gravité de la chose pour le coup,

  • Speaker #1

    je pense que tous les mecs ne réfléchissent pas comme ça, mais il y en a certainement une grande partie je pense qu'en fonction des éducations d'où tu viens, en plus c'est très culturel aussi je pense que c'est peut-être des problématiques il y a peut-être des gars qui nous écoutent qui se... qui vont pas du tout se retrouver dans mon discours, ils vont me dire, ah mais lui, il a vraiment un problème. Voilà. Mais je pense qu'une grande partie se retrouveront aussi dans mon discours. Mais voilà, ça va dépendre de beaucoup de choses. Mais en effet, je suis d'accord, et c'est là où même en tant que mec, il y a un moment où tu te dis, est-ce que j'ai un fonctionnement normal ? Et pour le coup, je reviens à ça. Moi, l'intérêt, la prise de conscience numéro 2, pourquoi j'ai mis en place ce protocole, ça a été, en fait, comment je peux revenir, comme je te disais, à ma libido originale. C'est-à-dire que si demain, je prends la case pornographie, ou masturbation compulsive alors j'ai jamais eu ça mais je sais que ça touche aussi beaucoup d'hommes la masturbation compulsive si j'arrive à le prendre et à le mettre de côté qu'elle serait ma libido comment serait mon désir séparer les notions de fréquence parce que ça on en en parlait aussi et dans un couple souvent il ya moi voilà j'étais fréquence de fréquence et puis on se retrouve pas et bla bla bla et ça c'était un sujet de pas de dispute mais en tout cas un vrai sujet de conversation pendant longtemps mais comme pour beaucoup de couples beaucoup beaucoup de personnes et beaucoup d'hommes complètement moi ça a été une question de si demain en effet j'enlève la case pornographie parce que le problème de la pornographie c'est que ça vient à stimuler on va dire le circuit de la récompense et même si voilà derrière je suis juste avec ma pornographie baya ces moments où en fait j'ai besoin d'avoir cette libération de dopamine et soit je vais le chercher par la pornographie ou par des rapports avec toi et donc je peux avoir une cadence j'aime pas ce mot mais je vais avoir une cadence qui est complètement biaisé parce qu'on a dit que ben comme dans cigarette il peut se fumer à 20 clopeurs jour tu vois à ce moment là bas un homme pourraient avoir envie de faire l'amour par exemple 2, 3, 4, 5 fois par jour ou peut-être 10 fois par semaine. Et là, on pourrait être sur une cadence complètement biaisée. Donc moi, la question c'est, demain si j'arrête ça, comment je serai ? Et ce qui a été intéressant, c'est qu'avant ça... Dans ma tête, je me disais, mais une cadence idéale, ça serait peut-être de, je ne sais pas, 5-6 fois par semaine, ce qui semble beaucoup une fois par jour, tu vois, c'est beaucoup en réalité. Et une fois que j'ai arrêté ça, alors quand j'étais en flatline, je me disais, mais en fait, ça sert à quoi le sexe ? Tu vois, j'étais super bas. Quand je suis revenu, on va dire, à quelque chose de normal, je me disais, mais même une fois par semaine, c'est déjà génial en réalité. Même une fois par semaine, ouais, parce qu'il n'y a pas de cadence en réalité. Mais en fait, c'était plus une fois par semaine, en fait ça varie même en fonction de ma libido une fois que tu as connu en fait la flatline tu comprends que il y a des moments où tu n'as pas de libido, tu n'as pas forcément envie, où tu es chargé mentalement et tu n'as pas de place pour ça. Et ça change complètement le fait qu'il n'y a pas vraiment de cadence, parce qu'en fait, on est des individus plus ou moins cycliques en fonction de chacun, tu vois. Et en fait, il pourrait y avoir une période où pendant 3-4 jours, tu vas avoir envie de faire l'amour assez souvent, et peut-être que pendant 2 semaines, tu ne vas pas en ressentir le besoin, ou tu vas être tellement absorbé par un projet et mettre ton énergie ailleurs qu'en fait, tu n'auras pas le time et tu n'y penseras tout simplement pas. Et ça, la flatline, ça m'a fait du bien ce niveau là parce que ça m'a permis de de revenir à un désir plus... Mon désir, on va dire, tout simplement, tu vois. Et le fait d'arrêter le porno une fois pour toutes, ça m'a permis aussi de revenir, on va dire, à des attentes plus cohérentes de... Ah, ben là, je ressens une envie, ben là, j'ai envie de partager quelque chose avec toi, éventuellement, je te l'exprime, tu vois.

  • Speaker #0

    Ça change tout.

  • Speaker #1

    Et ça change tout.

  • Speaker #0

    Ça change tout, dans les intentions, dans les rapports, dans l'intimité. Même, je parle pas de rapports sexuels, je parle de notre rapport dans la vie au quotidien. Ça change tout. Ça change tout en termes de tranquillité, de... d'entente, de compréhension, énergétiquement, ce qui se passe est complètement différent.

  • Speaker #1

    Bien sûr, et ça change pour nous les hommes, ça change le fait de... Avant, quand j'étais drivé par mon porno, naturellement, j'avais envie de rapidement prendre quelque chose, ou être dans cette attente de rapidement être dans une sexualité performative. Et là, ça t'invite à te dire, vu que ça c'est plus cohérent pour moi, comment aussi je peux commencer à créer du désir pour un partenaire, quand est-ce que je commence vraiment à ressentir du désir ? Quand est-ce que moi je ressens vraiment du désir et que c'est pas juste mon cerveau qui me demande une libération de dopamine et que je dois aller chercher quelque chose ? Parce qu'en fait des fois, et ça nous arrive dans le porno, la masturbation compulsive, des fois on se retrouve à étudier beaucoup de porno, à se masturber plusieurs fois, et des fois à éjaculer plein de fois et à se dire « mais en fait pourquoi je fais ça ? J'en ai même pas envie, c'est juste parce que là j'ai besoin de libérer ma dopamine,

  • Speaker #0

    parce que je me fais chier, je m'ennuie,

  • Speaker #1

    parce que je... » Ouais, complètement. Alors là, on n'a pas à parler de ces troubles, mais ça crée en effet plein de troubles, que ce soit de l'impuissance, des difficultés à... à maintenir une érection l'éjaculation précoce parce que ben toujours là le fait de se masturber on va dire en douce et de finir rapidement donc neurologiquement on habite le corps à finir rapidement donc ça crée une cascade de soucis et c'est là où le porno est intéressant pour se réapproprier on va dire sexualité dépasser tous ces soucis là on va dire et revenir à une sexualité beaucoup plus comment dire réel cohérente en fait dans la relation de couple j'ai dire consciente mais voilà beaucoup plus conscient dans la relation de couple tu vois harmonieuse en tout cas oui Donc ça, ça a été le gros point positif qui m'a amené après à me dire « En fait, c'est aussi intéressant que je m'intéresse à toi. » Et en fait, ça amène beaucoup de curiosité. Une fois que tu sors de la... En fait, quand tu es dans la case pornographie ou masturbation compulsif, tu n'es pas curieux, tu as juste besoin de t'alimenter ou en tout cas de répondre à ce besoin de « j'ai besoin de me soulager » , tu vois. Et tu ne regardes pas ailleurs. Et dès que tu sors de là, tu vois qu'en fait, la sexualité peut être différente, que le désir peut être différent. Et à partir de là, c'est comme si tu étais prêt à être beaucoup plus... curieux sur ce qui t'entoure au niveau de la sexualité et à commencer à te poser des vraies questions et à voir comment ça va jouer dans ta relation de couple.

  • Speaker #0

    Alors, putain, du coup, j'ai plein de questions. Ce truc-là que tu viens de dire, enfin là, ce que tu viens de dire, je trouve ça super important et super intéressant parce qu'on le sait aujourd'hui, c'est pas une surprise, il y a une grande majorité des femmes qui sont pas épanouies dans leur sexualité, dans leur intimité, que ce soit parce qu'il y a pas assez, parce qu'il y a trop, parce qu'il y a de la pression, enfin peu importe, mais on le sait. Je sais qu'il y a beaucoup de femmes qui nous écoutent. et encore une fois l'idée c'est pas de dire à son partenaire tu dois changer parce que ça peut pas marcher comme ça mais comment est-ce que tu penses que cette discussion elle peut être amenée dans un couple parce que tu vois là t'as fait cette démarche là mais nous on a eu un milliard de discussions à ce sujet là, un million d'engueulades à ce sujet là, un millier de discussions super profondes etc sur tous ces trucs mais le souhait de déconstruire la pornographie etc il est venu de toi et c'est toi qui as amené ce truc là moi je connaissais même pas la flatline j'avais des idées sur ça comment par exemple là les femmes qui nous écoutent ici comment tu penses qu'on peut aborder la discussion avec un homme qui par exemple n'a jamais dit même déjà qu'il consommait de la pornographie on peut poser la question c'est

  • Speaker #1

    une bonne question, je vais essayer d'y répondre dans ce que j'ai pu voir et dans tous les témoignages que j'ai pu avoir dans ce que je vois aussi dans mes immersions pour hommes, parce que j'accompagne beaucoup les hommes c'est que le meilleur moyen d'entrer dans ce sujet Merci. J'ai l'impression que ça doit être une souffrance pour l'homme. et que ça lui donne justement l'envie de bouger les choses, de changer les lignes et de bouger les murs, parce que sinon, en fait, c'est un peu compliqué. C'est-à-dire que soit le sujet n'est pas assumé, et on en a honte, et on va essayer de contourner et de l'éviter. Soit on va ressentir ça comme une sorte de reproche, et on va avoir une position très défensive, voire offensive par rapport à ça, tu vois. Et donc, il n'y aura pas de sujet de conversation. Ou soit c'est quelque chose qui commence à nous faire souffrir, ou en tout cas, le couple commence à en souffrir, et quand on tient au couple, ça devient un sujet où là, il est possible d'en parler.

  • Speaker #0

    et je pense que c'est comment une femme pourrait aborder c'est une super question en réalité je sais pas si on a une vraie réponse mais tu vois le truc que tu dis là aussi je suis 100% d'accord avec toi et à la fois j'ai pu le voir dans des messages de femmes qui m'écrivent et qui me parlent de leurs problématiques ou même dans des relations passées il y a aussi beaucoup d'hommes qui consomment ça et qui n'ont même pas conscience d'en souffrir parce que pour eux le problème ne vient pas du porno mais le problème vient de leur partenaire qui ne répond pas assez souvent à leur problème désirs qui n'en ne fait pas qui ne couche pas ça avec eux pas de la bonne manière pas si pas ça et du coup en fait bon là on sort les rames mais là c'est très très chaud donc peut-être la prio c'est qu'il ya déjà ils arrivent à écouter ton peu de castings joueurs non peut-être en réalité la prio c'est qu'ils arrivent à écouter leurs femmes qui souffrent en face et en

  • Speaker #1

    fait c'est une souffrance qui est pas conscientisé de leur côté mais en fait il ya une personne qui souffre en face qui s'y retrouvent pas en fait voir qui se sent contrainte ou redevable de quelque chose alors qu'en réalité elle est redevable de... de rien du tout tu vois et la première chose c'est peut-être à défaut de témoigner de la souffrance de l'homme c'est de témoigner de la souffrance de la femme de ce qu'elle vit au quotidien pour que ça puisse sensibiliser l'homme et qu'il puisse comprendre qu'en fait peut-être que lui ça lui convient sa porno mais que la direction que le couple prend pas ça va pas tu vois que franchement ça va les tuer à petit feu en réalité et c'est pour ça qu'ils perdent de l'intimité c'est pour ça qu'au bout d'un moment ils communiquent plus qu'ils se trouvent dans des mondes différents et c'est pour ça qu'au bout d'un moment il y a de la frustration d'un côté, de la tristesse de l'autre, et puis qu'il y a tout simplement après une envie, tout simplement... peut-être de voir ailleurs ou de voir autre chose ou de connaître des choses différentes parce qu'on ne se sent plus comblé en fait, tu vois. Mais je pense que le...

  • Speaker #0

    Je voudrais juste rassurer tout le monde qu'on est passé par là aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, on est complètement passé par là, ouais.

  • Speaker #0

    Toi, il y a eu ta souffrance et avant qu'il y ait ta souffrance, il a fallu que je pète des câbles en disant que moi j'en pouvais plus parce que je souffrais sur ce point-là.

  • Speaker #1

    Complètement, ouais.

  • Speaker #0

    Et voilà, donc les choses, elles se font dans le temps.

  • Speaker #1

    mais moi j'ai commencé en réalité à bouger par rapport à ce sujet tu vois c'est toujours ce fameux épisode de l'australie donc ça revient à peu près à 7 ans 8 ans

  • Speaker #0

    Quand j'ai commencé à sentir que ça a commencé à être un vrai non pour toi, tu vois, des fois c'est là où les hommes on est pas très bon, c'est que énergétiquement c'est déjà un non, et on veut pas le sentir, ou émotionnellement, et des fois il faut se prendre un gros non, genre physique, tu vois, par une action, par une discussion très dure, pour commencer à prendre du recul et se dire ok là c'est peut-être un peu la merde, et là il y a peut-être des choses qu'il faut que je revoie, et peut-être qu'en effet je vais perdre ma relation de couple, je vais perdre mon partenaire ou ma partenaire, tu vois.

  • Speaker #1

    Quand Chris parle d'un non, il est pas en train de dire juste, c'est pas un nom à l'acte sexuel on parle pas de consentement Quand elle dit un non, c'est en fait, je ne veux même plus de toi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est je ne veux plus de toi, ou là, on ne se retrouve plus, ou si on continue dans cette direction, ça ne va pas le faire, tout simplement. On est presque au niveau du non, peut-être un peu fort, un peu au niveau du non ultimatum, il faut que ça change. On ne peut plus continuer comme ça. Et moi, c'est à ce moment-là, quand j'ai senti que pour toi, on ne pouvait plus continuer comme ça, que ça m'a mis un petit peu en souffrance, parce qu'on était en écho, mais que j'ai commencé à me poser des questions, et que ça a été le début du chemin, mais le tout début. et encore ça a pris du temps. Après l'avantage, je pense que tu vois, j'aurais pu gagner ce temps si de mon côté, j'avais fait l'effort, je pense que le fait de s'éduquer sur ces sujets, ça fait une grande différence. Et si j'avais été curieux, demandeur, que j'avais fait l'effort dès le début de m'éduquer, on aurait pu gagner énormément de temps.

  • Speaker #1

    Pourquoi vous mettez autant de temps les mecs, en fait, pour tout ? Parce que c'est une vraie question, je suis désolée, c'est hors sujet, mais tu vois, même ça, le truc de s'éduquer sur la sexualité, moi c'est un truc que je t'ai demandé pendant des années. et pendant des années tu l'as pas fait Pourquoi vous mettez autant de temps, en fait ?

  • Speaker #0

    Parce que je pense qu'on est sur un... Comme on le disait, on est sur un gros privilège bien arrangé qui fait qu'en fait, les hommes, on pense que la sexualité nous est due. On le pense encore. Je le vois des fois dans des échanges d'hommes, sur des réseaux ou peu importe, que la femme reste encore une ressource pour l'homme, en fait, si tu veux. Et qu'à partir de là, on est privilégié que personne n'a envie de sortir de son privilège pour se mettre à niveau et se dire qu'en fait...

  • Speaker #1

    En fait, c'est un dû,

  • Speaker #0

    quoi. Ouais, c'est un dû, en fait.

  • Speaker #1

    Et c'est ça qui est ouf, c'est que tu dis, même quand t'es le mec le plus gentil du monde, t'es quand même... Assis sur un trône de merde, excuse-moi, je suis désolée, mais franchement c'est chiant.

  • Speaker #0

    Ouais, mais complètement, complètement.

  • Speaker #1

    C'est quoi le lien maintenant que tu fais, maintenant qu'on a eu cette fameuse discussion là sur le scooter en gros, c'est quoi le lien que tu fais entre le soulagement que tu éprouvais, enfin ce besoin d'avoir des rapports réguliers souvent avec ta partenaire, la consommation de porno, un peu tout ce dont on vient de parler, et la gestion des émotions chez l'homme. Non mais parce que... On peut le dire aussi, la majeure partie des femmes consultes, font de la thérapie, psy, etc. La majeure partie des hommes, ce n'est pas le cas. Et pourtant, la santé mentale chez les hommes, ce n'est pas la folie non plus. Ce n'est pas la folie. Sachant qu'en plus, la majeure partie des hommes sont seuls et n'ont pas d'amis à qui se confier. Puisque depuis la puberté, vous êtes encouragés à vous appeler bro pour montrer que vous êtes bien des bons hommes, bien séparés. Et qu'il n'y a pas de vulnérabilité entre vous, vous ne vous lirez pas.

  • Speaker #2

    Donc votre meuf fait le petit tuto à mes yeux.

  • Speaker #1

    c'est une question rallonge j'avais besoin de viser mon sac non mais voilà votre meuf fait le psy gratos toute l'année donc c'est quoi le rapport ?

  • Speaker #0

    oui j'en ai fait un épisode de podcast où j'expliquais que la plupart des thérapies concernées des femmes je crois que c'est 70 ou 80% là où par exemple chez les hommes alors oui il y a beaucoup plus de suicides mais parce que les hommes vont souvent au bout des choses mais qu'il n'y a que très peu d'hommes aujourd'hui qui se prennent en charge et qui consultent et qui... utilisent leur partenaire en tout cas comme une thérapeute.

  • Speaker #1

    C'est quoi le lien que tu fais avec... Le lien ? Maintenant que tu as vraiment pris beaucoup de recul, c'est quoi le lien que tu fais avec tout ça et la gestion des émotions ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que la gestion des émotions, c'est encore un vrai sujet. On a beau parler de vulnérabilité chez les hommes et dire ça va mieux, tout ça, en réalité non, ça ne va pas mieux. En fait, les émotions, c'est un sujet qui est encore un petit peu tabou chez les hommes. Moi, je le vois parce que j'ai des immersions et je vois que souvent les problématiques, c'est je suis à Nob et j'ai encore du mal à exprimer mes émotions Mais parce que je pense qu'on intellectualise trop ça aussi, où parfois exprimer une émotion c'est juste pleurer et crier un coup. Mais pour le coup, en fait c'est comme si la pornographie, ou la masturbation compulsive, ou peut-être d'autres choses, c'est un peu notre shortcut. Donc dès qu'il y a une émotion, colère, frustration, et qu'il y a besoin, en tout cas qu'il y a une tension, et qu'il y a besoin de se soulager, c'est un petit peu l'extension. C'est la chose la plus simple à activer. Et là j'en parle, mais je suis sûr qu'il y a des hommes qui même, ça va peut-être dégoûter certaines personnes ou des femmes mais qui sur leur lieu de travail ou dans des endroits se sont masturbés juste pour se soulager instantanément parce que par exemple ça allait pas tu vois. Donc tellement c'est imprimé en nous et tellement ça va permettre de se soulager. Donc pour le coup ça amène une fois de plus à un truc de hyper arrangé mais qui ne fait pas travailler sur le fait de quand j'ai de la frustration, de la colère, est-ce que je peux poser mon cul et ne serait-ce que ressentir ce que j'ai, pouvoir peut-être le nommer, en parler à quelqu'un, demander de l'aide, me prendre en charge ou vraiment ressentir c'est quoi le fond du problème plus que de venir traiter le symptôme avec de la masturbation et être dans cette boucle de récompense avec le circuit de la récompense. de dès que ça ne va pas, je sais que j'ai ça, et de continuer ainsi en fait. Donc je pense que c'est peut-être ce qui nous dessert justement, c'est qu'on ne prend pas le temps de voir les autres modalités qu'on a. et notamment la thérapie, l'accompagnement et plein d'autres modalités, pour justement arriver à gérer ces tensions qu'on a, ces conflits internes qu'on peut avoir, et se dire qu'en fait la pornographie n'est pas une finalité, n'est pas une fin à soi, et qu'à rester bloqué justement dans ce schéma-là, c'est ce qui fait qu'on n'avance pas plus sur notre gestion émotionnelle, et c'est ce qui fait qu'on continue à consommer tout simplement de la pornographie, et à penser aussi que c'est un dû en fait, et que c'est tout à fait normal en réalité, et qu'un homme ça fonctionne comme ça en fait. C'est très bête mais...

  • Speaker #1

    Donc si je devais résumer trois choses, je dirais qu'en fait... Une des premières choses, c'est déjà d'apprendre à exprimer, gérer ses émotions, consulter, aller en thérapie, etc. Deux, il y a aussi se déconstruire et apprendre les choses par rapport à l'objectification et la sexualisation du corps de la femme. Parce qu'en fait, c'est ce qui crée tous ces trucs-là.

  • Speaker #0

    La sexualité de manière générale, même.

  • Speaker #1

    Et voilà, la sexualité de manière générale. Et trois, revenir sur ses conditionnements, de tout ce qui est un petit peu normalisé, tester sans pornographie, et ça va changer complètement son rapport à l'autre.

  • Speaker #0

    Complètement. Je suis persuadé, pour avoir mis en place ce protocole et avoir vu des témoignages de centaines et centaines d'hommes, à quel point c'est puissant, à quel point ça fonctionne, que par contre ça peut être déstabilisant, parce que tu peux te retrouver dans des moments où en effet tu es en flatline et tu n'as plus de libido, que plus longtemps tu es resté dans les addictions de type pornographie, masturbation, et plus ça va prendre du temps en fait, mais que pour régler des troubles de la sexualité, pour redécouvrir son énergie sexuelle, pour eux. changer son rapport même à la femme ou aux hommes par rapport à la sexualité tu vois je pense que tous les hommes qui ont consommé de la pornographie qui en sont toujours dedans devrait passer par là en fait il n'y a pas il n'y a pas meilleur moyen que de devoir couper avec ça pour progresser sur différentes différentes comment je peux dire ça sur différents aspects en fait tu vois c'est pas juste que pour le trouble de la sexualité c'est tellement c'est tellement plus globale sur même ne serait-ce que pour le conditionnement mais bon je pense que là ça va prendre beaucoup de temps

  • Speaker #1

    Le mythe de la virilité encore de beau jour devant le loup.

  • Speaker #0

    Ouais, tu vois, ça c'est un point, je peux en parler rapidement, mais le protocole, là où il n'est pas facile, c'est que souvent, quand on est en flatline, ça vient toucher le côté virilité de j'ai plus de libido, donc peut-être même que j'ai plus d'érection, tout simplement, même le matin quand je me lève. Et pour beaucoup d'hommes, ça remet en question la virilité, parce que la virilité est encore beaucoup assimilée au côté sexuel, tu vois, ou à la capacité de pénétrer ou de faire jouer, tout simplement. Et pour le coup, certaines personnes, pour se rassurer, pendant le protocole vont retomber dans la pornographie pour voir qu'elles ressentent bien quelque chose, qu'elles ont du désir, qu'elles peuvent continuer à éjaculer et retomber justement dans la consommation de porno.

  • Speaker #1

    Je te vois tellement différent. Au-delà de la virilité, je te vois tellement mieux dans ta peau, tellement plus confiant, il bat des cils, il me fait des yeux doux. Non mais, je te vois tellement mieux, tellement plus confiant, tellement plus... ancrer bien dans tes pompes. Tu vois ce que je veux dire ? Il n'y a pas de malaise, il n'y a rien de cringe.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais parce que je pense que cette histoire-là, ça soulève plein de choses. Ça soulève justement les questions sur la masculinité, sur la virilité, sur le rapport homme-femme, sur notre propre sexualité, sur même les différentes voies pour éprouver du plaisir. Ça soulève plein de choses. Mais quand t'es enfermée dans ta pornographie, ou dans le fait de sexualiser une femme et de continuer comme ça, ou de te soulager avec le porno dès que t'as une émotion que t'as du mal à gérer,

  • Speaker #1

    tu restes dans un entonnoir et tu vois pas plus loin que le bout de ton nez oui et puis c'est vrai que là cet épisode on aborde juste le sujet précis de cette discussion là mais il y a plein d'autres sujets de discussion qui sont liés à celui là qu'on a aussi eu du style le jour où je t'ai dit mais de toute façon tu n'aimes pas les femmes tu es persuadé de les aimer mais tu n'aimes pas les femmes et que tu t'es réveillé le lendemain après avoir fait une nuit blanche et que tu m'as dit t'as raison j'aime pas les femmes mais je veux bien apprendre à les aimer Non, mais vrai sujet, mais ça sera pour un autre...

  • Speaker #0

    C'est un vrai sujet, c'est intéressant pour en parler.

  • Speaker #1

    Mais c'est lié à tout ça, en fait, c'est lié à tout ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est complètement lié à ça. Quand tu regardes le rapport que tu as avec les femmes, et qu'est-ce que tu alimentes, et comment tu es conditionné, tu te dis, mais en fait, non, je ne peux pas aller dans le sens de la femme, je vais dans le sens de l'homme, dans les arrangements, dans ce qui me convient.

  • Speaker #1

    Je n'aime pas la femme, je l'obéis. Et en fait,

  • Speaker #0

    pour le coup, voilà, j'aime... le pouvoir, l'influence que j'ai sur la femme ou ce genre de choses, plus que la femme elle-même en fait.

  • Speaker #1

    Mais encore une fois, tout ça c'est des conditionnements, ça prend du temps. Je voudrais juste qu'on termine cet épisode parce que je sais que nous, on en parle facilement de ça maintenant. Bon, c'était pas forcément le cas au début, mais on en parle facilement, il y a encore beaucoup pour qui ça peut être difficile de parler de tout ça. Soit vous pouvez mettre cet épisode en fond sonore pendant votre apéro.

  • Speaker #3

    Mais surtout pas ! Pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    Dans la voiture, je sais pas, je sais pas trop. Soit Chris a un podcast qui s'adresse qu'aux hommes, donc c'est aussi parfois une meilleure voie d'entrée dans son univers, et c'est plus agréable pour les hommes, ça pique un peu moins.

  • Speaker #0

    Il y a deux playlists, une sexualité masculine et une couple.

  • Speaker #1

    Bon bah voilà, comme ça, nickel, comme ça pour ceux que ça intéresse. Après, il y en a aussi que ça n'intéresse pas. Complètement. Mais sinon, ça peut être des discussions qu'on peut amener tout doucement. Et puis, il y a aussi tous les sujets de conflit et les sujets d'engueulades. Si c'est sur ces sujets-là, c'est aussi qu'il y a des choses à déconstruire, il y a des trucs à amener. Donc, voilà. C'est des sujets qui prennent du temps. En tout cas, je pense qu'une des choses les plus importantes à propos de ces sujets, c'est de savoir communiquer là-dessus et de communiquer dessus de manière franche sur ce qu'on ressent, sur les douleurs qu'on a, sur ce qu'on ressent. Au plus profond de nous, et moi je me rappellerai toujours d'un moment marquant qu'il y a eu il y a quelques années, où quand je t'ai expliqué la souffrance que je ressentais au quotidien de me sentir objectifiée par toi, alors que tu n'avais aucune conscience, c'était un moment pour moi qui était extrêmement éprouvant et j'ai explosé, mais où je te faisais comprendre que je me sentais comme une gazelle dans la savane, dans la maison tout le temps, et que ça me mettait une pression en permanent sur moi, et que j'envisageais même de vivre seule alors que je t'aimais. C'était une explosion de souffrance, mais en tout cas, c'est des choses qui sont importantes. Donc, je pense que la prio, c'est de communiquer sur comment on se sent, pas d'accuser l'autre, etc. Parce qu'encore une fois, homme ou femme, on a des conditionnements des deux côtés. Donc, en fait, on dit, on entretient, on cultive beaucoup de choses dont on ne se rend même pas compte. Les conditionnements, c'est vraiment des trucs qu'on se trimballe. Donc voilà, juste ouvrir la discussion et parler de soi et de dire comment on se sent et d'être très au clair aussi avec ses besoins, ses limites et tout ça.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un bon point. un jour tu m'as dit mais t'es un prédateur et je te rappelle comme j'étais monté dans les tours moi de quoi je suis un prédateur moi je suis un prédateur tu l'avais pas dit tout à fait comme ça avec ma délicatesse légendaire et pour le coup ça m'avait beaucoup remué ça avait créé beaucoup de questionnements en moi on en avait parlé en fait derrière mais tu vois des fois ça peut être en effet une démarche où on se pose et on en parle et des fois le petit côté aussi confrontant qui te met un petit peu la petite clacounette pour que tu regardes aussi un peu plus

  • Speaker #1

    les choses en face,

  • Speaker #0

    il y a besoin aussi c'est à dire qu'au bout d'un moment quand ça rentre pas il faut trouver la modalité qui permet de faire rentrer les choses c'est peut-être un peu dur mais pas blâmer mais secouer quoi non voilà pas blâmer, je pense que le but c'est pas de culpabiliser la personne en face mais c'est de dire quand ça va pas et que là on peut trouver des solutions ensemble mais qu'il va falloir se bouger et puis après bon moi c'est je le dis souvent je me sens chanceuse d'avoir enfin chanceuse,

  • Speaker #1

    je pense que ça devrait être la normalité Mais en tout cas, je suis contente et j'ai de la gratitude d'être en couple avec un homme qui fait ce chemin-là, qui fait ce chemin-là avec moi, qui a envie de le faire malgré ses privilèges d'homme et qui veut le faire, etc. Donc je suis très contente. Mais voilà, c'est juste que c'est un chemin qui peut prendre parfois du temps et que pour autant, je pense que c'est vraiment très, très nécessaire. Là, je parle pour les femmes qui sont dans des couples hétéros, d'être fermes aussi sur nos besoins, nos attentes, etc. Il y a plein de choses qu'on pense être normales qui ne le sont pas. Et je pense qu'il faut être intransigeante sur nos sentiments de sécurité dans notre relation, sur la manière dont on se ressent, dont on se sent respecté, dont on se sent écouté, dont on se sent comblé, si on ressent de la pression sexuelle, etc. Même, tu vois, par exemple, ça m'arrive régulièrement d'avoir des messages de femmes qui me disent « quand je dis non à mon mari pour avoir un rapport, il fait la gueule et il boude, etc. » Mais ça, c'est tout sauf normal. Ça, c'est tout sauf normal. Et moi, je conseille, mais encore une fois, je ne suis pas quelqu'un de très important pour conseiller ça. Juste, en tout cas, mon opinion, c'est mais ce n'est pas tolérable, en fait. Et je pense qu'il faut être intransigeant de ce genre de comportement. Voilà. Mais effectivement, faire ce chemin à deux. Merci.

  • Speaker #0

    C'est un chemin qui a pris du temps, parce qu'au début, tu vois, j'avais complètement ce genre de comportement, je pense. Dans ce style, je devais avoir ce type de comportement où je faisais le mec frustré, tu vois. ça sentait ce qu'il n'y avait pas du sexe. Et ça n'a pas duré longtemps. Mais au début, tu n'avais peut-être pas le recul que tu avais aujourd'hui, où aujourd'hui, ça serait complètement intolérable, et tu me mettrais une caisse, tu vois, et puis très bien. Et je pense qu'on évolue les deux en même temps, mais c'est pour ça que je trouve que c'est un sujet qui est hyper sensible des deux côtés. Mais voilà, il faut avoir à la fois une forme de réceptivité et d'envie de pouvoir l'évoquer pour qu'on puisse évoluer ensemble, tu vois. Et pour les hommes, pour mettre un petit mot là, quand on prend du recul par rapport à ça, au début, on peut être très dur avec nous-mêmes, très dur au point de vouloir se culpabiliser, de se racheter complètement. en se disant mais en fait j'ai été une sombre merde en parenthèse ou dur dans le sens de se mettre dans une extrême et d'en se mettre se mettre dans le vœu de chasteté ça arrive dans les mecs qui se mettent dans l'assistance après ou d'un coup à boum il bloque tous les stocks tout et sacré aussi beaucoup de séparation une perte d'intimité dans le couple d'aller dans l'extrême aussi ce qu'il faut comprendre c'est qu'il en va pas juste de nous et de à quel point doit se répandir mais de comment la relation de couple et peut se reflux d'ifié fonctionner retrouver l'intimité comment on peut avancer à deux quoi tout à fait c'est vrai qu'en plus je t'ai vu passer par là face de culpabilité

  • Speaker #1

    la phase de culpabilité ou tu vois c'est qu'elle était pas facile qu'à vraiment été parfait bien sûr je te voyais et en fait voilà c'est toujours se rappeler en fait on est dans le même bateau Les femmes, ces deux sexes-là sont pris dans un système qui est aliénant, dans un système qui bénéficie à aucun des deux. Oui, il y a peut-être des privilèges, comme tu dis, chez les hommes, mais ça met des injonctions, des règles, du poids, de la pression sur tout le monde. Et donc, je pense qu'on est dans le même bateau, même si ce n'est pas exactement les mêmes combats. En tout cas, quand on est en couple, je pense que... être alliés et faire ce chemin ensemble, c'est la seule manière que ça peut marcher. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    De rien.

  • Speaker #1

    Sans regret, on pourra tout mettre, tout partager. Non, sans regret,

  • Speaker #0

    on peut tout mettre, ça aurait pu, en fait, je vais m'y mettre tellement plus long parce qu'il y a tellement de choses à dire à ce sujet, mais c'est très bien.

  • Speaker #1

    On pourra faire des épisodes. Dites-nous, si vous voulez, vous pouvez nous envoyer un petit DM à moi ou à Chris ou un petit commentaire ou quoi que ce soit, si vous avez d'autres sujets que vous aimeriez qu'on traite en couple. En fait, l'idée, là, c'était vraiment... Je sais que vous êtes vraiment beaucoup de femmes et je... Je veux que vous gardiez espoir. non non non je pense que c'est vraiment intéressant de voir que c'est des chemins et que le rapport homme-femme peut vraiment bénéficier de cette déconstruction qu'on fait du rapport homme-femme en fait tout simplement donc vous nous direz merci beaucoup, si jamais il y a des hommes n'hésitez pas à écouter le podcast de Chris qui s'adresse à vous, donc ça sera mieux après je sais qu'il y a aussi des femmes qui t'écoutent beaucoup Je sais qu'on va avoir la question. Non, nous ne faisons pas de retraite mixte, de séjour mixte ou quoi que ce soit. Et ce n'est pas prévu, mais des épisodes de podcast mixte, pourquoi pas ? On vous embrasse, on va aller manger notre pile de nouilles de dumplings, de mochi et notre ramen, et profiter un peu du Japon. On vous embrasse très fort. A très bientôt.

Description

Que se passe-t-il quand un homme remet en question toute son éducation sexuelle et notamment le p0rn0 ?

Spoiler alert : que du positif !!

Comment le couple évolue quand la performance, le rôle, le désir et la puissance sont redéfinis ?

Quel rôle la p0rn0.graphie joue dans la vie intime du couple ?


Dans cet épisode, on ouvre une discussion avec mon conjoint : la remise en question des codes hommes-femmes, du rapport au corps, du désir, de la puissance, du plaisir, de la consommation du p0rn0 .


🎙️ Écoute cet épisode pour :


  1. comprendre les effets réels du p0rn0 sur la sexualité du couple

  2. apprendre à être alliés dans une évolution profonde

  3. avoir des clés pour ouvrir le sujet de la sexualité en couple


Le podcast de Chris : https://smartlink.ausha.co/l-eveil-du-masculin

Son Instagram : https://www.instagram.com/chris__aud


💌 Pour aller plus loin sur ce sujet :

Tu peux télécharger la transcription de l'épisode ! Si tu veux me laisser un petit mot doux, c'est ici pour mettre un avis sur le podcast 🌞


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast La Vie Suffit. Aujourd'hui dans cet épisode, je ne suis pas seule, on vous enregistre un épisode en couple dans lequel mon partenaire va apporter beaucoup de valeur, que vous soyez une femme ou que vous soyez un homme puisqu'on va parler de sexualité, on va parler de pornographie, on va parler de l'impact de la pornographie dans la sexualité, comment est-ce qu'on déconstruit ça. On va parler du male gaze, du regard sur soi, du regard sur le corps, sur le sexe à deux, sur l'intimité, la sensualité, bref sur plein de trucs. Donc j'espère que cet épisode vous plaira, bonne écoute. Je suis Chloé Bloom, entrepreneur aux Multicasquettes, et chaque jeudi, je vous partage les réflexions, les phases d'introspection, les clés qui, selon moi, permettent de vivre notre vie plus pleinement et de trouver plus d'épanouissement. Chaque épisode est une invitation à exprimer encore plus librement toutes les parts de vous.

  • Si cela vous plaît, je vous invite à partager les épisodes à vos proches qui en ont besoin, ainsi que laisser une jolie note et un commentaire si vous souhaitez soutenir le podcast.

  • Speaker #0

    Salut tout le monde ! Bon, je pense que du coup, vous avez bien compris. On fait cet épisode tous les deux à l'heure où je vous parle. On est dans une chambre à Osaka, dans notre hôtel. On est en pleine vacances, mais on avait envie de prendre le temps de faire cet épisode. En réalité, ça fait un moment que j'avais envie de vous faire cet épisode-là, parce que vous êtes une majorité de femmes à nous écouter sur le podcast. Et je sais qu'il y en a beaucoup qui savent que mon conjoint s'adresse particulièrement aux hommes sur des sujets qui peuvent être un peu similaires à ceux que moi j'adresse ici, et qui aimeraient aussi parfois avoir le point de vue d'un homme, etc. Et il y a des choses qui sont super... super intéressante et super importante à faire passer, je crois, et notamment dans le couple, et donc évidemment, on va beaucoup parler du couple hétérosexuel, mais je pense que c'est aussi des discussions qui sont super intéressantes dans le couple homosexuel, que je pense que mon conjoint est beaucoup plus à même de faire passer que moi. Donc je suis avec Chris.

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #0

    Et en fait, en gros, Chris, c'est ce que je te disais, moi j'aimerais vraiment que les femmes qui nous écoutent puissent entendre ce que tu me... Alors pas tout ce que tu me disais sur le scooter l'autre fois, mais... En fait, on avait une petite discussion très intéressante l'autre fois quand on était sur le scooter, où tu me disais, en fait, c'est un truc de fou ce qui se passe pour moi en ce moment. En gros, ça fait des années que tous les deux, on déconstruit quand même beaucoup la relation amoureuse hétéro, et on déconstruit aussi beaucoup la sexualité hétéro. On a vraiment dû passer par des phases de réappropriation, d'engueulade, de froid, de réappropriation de notre corps, de notre libido, de plein de trucs. Et il y a un sujet qui est arrivé dans notre vie, c'était en quelle année ?

  • Speaker #1

    C'est quand j'avais 31 ans, c'était il y a 4 ans, donc c'était en 2021.

  • Speaker #0

    Ouais. En gros, il y a le sujet du porno qui est arrivé dans notre vie de couple il y a 4 ans, mais ça, je te laisserai amener tout ça. Et depuis, en fait, ça a changé, bouleversé pas mal de choses. Vous allez comprendre pourquoi je vous dis ça, restez quand même jusqu'au bout. Donc voilà. Et en fait, on a fait un gros travail ensemble, séparément, sur toute la notion de sexualité, de regard sur le corps, de regard sur l'intimité dans le couple, etc. Et toi, il y a ce travail que tu fais récemment, depuis plusieurs années, sur la pornographie. Et donc l'autre fois sur Scooter, tu me disais, c'est un truc de fou, comme c'est en train de changer mon regard sur les femmes, mon regard sur moi, sur ma sexualité, sur ma libido, mon rapport au monde et aux femmes, etc. Et en train de changer complètement. Un truc de fou. Et ce que tu m'as dit, je ne vais pas le raconter parce que je pense que ça va faire tout le sujet de l'épisode. Moi, je me suis dit, mais si seulement toutes les femmes entendaient ça. Je trouve que c'est super rassurant, ça donne de l'espoir, c'est sécurisant. Et puis en fait, je trouve que c'est aussi de ça dont on a besoin. Est-ce que tu veux nous en dire plus ?

  • Speaker #1

    Carrément, je vais pouvoir en parler. Alors juste par rapport à pornographie, parce qu'on pourrait tout de suite se dire je suis un homme et je ne consomme pas forcément de la pornographie, et se dire le sujet ne va pas forcément me toucher. J'aimerais revenir un petit peu sur le côté même sexualisation de la femme et avec le conditionnement qu'on peut avoir en tant qu'homme. concerne à la fois des hommes qui seraient dans tout ce qui va être pornographie ou pas. Mais je vais donner un petit peu de contexte avant parce que moi la pornographie alors on en a parlé ensemble dans notre couple il y a quatre ans mais parce que justement c'était le moment où je prenais vraiment du recul par rapport à ça et que pour une fois je conscientisais que j'étais vraiment addict accro à la pornographie. Et je me rappelle j'entre dans la chambre et je te dis faut que je te parle et en fait là je suis en train de voir que j'ai normalisé depuis l'âge de 16 ans la consommation la pornographie étant donné que C'est un petit peu normal en tant qu'adolescent, en tant que jeune adulte et en tant qu'adulte de consommer de la pornographie. Mais là, à partir de 31 ans, je commençais à voir vraiment un petit peu les projections que je faisais sur notre couple, les attentes que ça créait irréalistes et surtout toutes les frictions qu'on avait ensemble. Et c'est à ce moment-là où j'ai commencé à avoir un travail de conscience, à prendre du recul et à me dire en fait ma consommation de pornographie, elle n'est pas normale et en fait le simple fait de consommer de la pornographie, ça change complètement ma vision de ma sexualité, ça me met en effet dans une sexualité qui est très performative. Mais je vois que dans notre relation de couple, en fait, c'est compliqué. Je vois que... Je crée des formes d'attente qui créent une forme de redevabilité pour toi, qui te met beaucoup de pression, qu'on a du mal à se retrouver. Et la grande question qui est venue, mais qui est surtout venue par la suite, qu'est-ce que finalement ça serait si demain je ne consommais pas de la pornographie ? Je serais comment avec ma sexualité ? Comment serait ma libido ? Et finalement, comment j'arriverais à me sentir comblé dans ma sexualité avec toi notamment ? Et c'est à partir de 31 ans jusqu'à maintenant où j'ai commencé un travail, et notamment avec la partie transmutation sexuelle, TAO, à m'être beaucoup plus conscient, à avoir des moments d'abstinence. Alors attends, je rigole parce que je te vois en fond en train de me sourire, ça a été trop chou.

  • Speaker #2

    C'est quand même un peu à moi que tu t'adresse.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est à toi que je m'adresse, c'est bizarre, on est dans une chambre d'hôtel, on va faire un épisode podcast à deux.

  • Speaker #2

    Nous sommes habillés, d'accord ?

  • Speaker #1

    Voilà, on est habillés. Et pour le coup, donc voilà, mise en place de la finance et dis-moi.

  • Speaker #0

    Je te coupe. Déjà, juste le fait, enfin moi je me souviens très bien de ce fameux moment où tu as débarqué dans la chambre en me disant il faut que je te parle, etc. Je sortais de la douche. Est-ce que ça a été dur de le... de me le dire. Est-ce que tu sentais que c'était quelque chose qu'il fallait que tu m'avoues depuis un moment ? Ou est-ce qu'il y avait de la honte ? Est-ce qu'il y avait de la peur ? T'avais peur de ma réaction ? Ou est-ce qu'en fait, c'est juste que t'avais pas du tout conscience avant qu'il y avait un truc qui était problématique ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'avant, j'en avais un peu conscience, mais je voyais pas à quel point c'était impactant pour nous deux, pour notre couple. Et puis pour moi, je pense que c'est le fait que ça soit très impactant pour moi au bout d'un moment que j'avais besoin de me libérer peu d'un poids de dire mais en fait là je viens de prendre conscience de ça et là c'est comme si le vase avait débordé je pouvais plus le garder pour moi en fait et le fait de pouvoir t'en parler c'était à la fois un peu egoïste mais me rassurer que bon en fait ça va tu vois c'est pas que c'est normal et que on passe tous par là mais qu'en fait voilà en tout cas on peut en parler ensemble. Mais c'était aussi une façon de dire qu'il y avait aussi une façon de trouver des solutions et qu'on pouvait avancer en fait à deux et que c'était pas une fin soit. Je te dis ça parce qu'en fait pendant longtemps moi je me suis dit mais en fait un homme est dans son fonctionnement et c'est ce que je pensais Je pense souvent au sexe, notamment avec le côté visuel, le côté performance, et notamment avec, on va dire, l'aspect pulsion, mais on pourra en parler par la suite. Ce qui fait qu'en gros, on est un petit peu né comme ça, câblé comme ça, et passer une vie comme ça, quand tu prends du recul, c'est se dire, mais en fait, c'est fou, tu vois, c'est dur à manager. Et là, c'est comme si...

  • Speaker #0

    Je me rappelle que c'est des choses que tu me disais aussi dans les premières années de notre relation, tu me disais ça, et je fais juste une parenthèse. Donc ça, juste pour rappel, c'est un énorme mythe. de dire que les hommes ont plus de pulsions que les femmes, que les hommes ont plus de libido que les femmes, que les hommes ont plus d'envie, qu'ils ont besoin plus fréquemment, de par leur nature, ou c'est quand même un homme, donc il y a quand même des besoins, tout ce genre de choses. Pour un homme, c'est normal de consommer du porno, pour un homme, c'est normal de se masturber, etc. Tout ça, c'est un énorme mythe. Je sais que tu le sais aujourd'hui, mais je le dis à des personnes qui... Il y a beaucoup de femmes encore qui croient à ce fameux mythe et qui, du coup, peuvent ressentir de la culpabilité ou normalisent des comportements. avec leurs conjoints qui sont en fait pas normaux. Ouais, pas normaux. C'est ça que je veux dire. Complètement. C'est un énorme mythe. Un homme qui a plus de pulsions que les femmes ou quoi que ce soit, ça vient d'un gros conditionnement. Mais Chris nous en reparlera très très bien.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un mythe. Et en fait, c'est quelque chose qui nous aide pas, même si en fait, pour nous, c'est un gros arrangement parce qu'au final, ça va un petit peu en notre faveur, si tu veux. C'est-à-dire qu'en fait, on en parlait tout à l'heure, dès qu'il y a besoin de soulager, en fait, tu es en... position de dire en fait ma femme ou ma partenaire ou mon partenaire c'est une ressource et je vais pouvoir avoir du sexe de lui et je vais me permettre de me soulager donc en gros pour moi là où c'est un mythe c'est qu'en réalité c'est juste qu'on a du mal à se gérer à ce niveau là et que comme c'est un arrangement comme c'est tout cuit que ça nous tombe dans la bouche on n'a pas forcément envie aussi de descendre de ce privilège en fait et de mettre ça de côté. Et pour le coup sur le fait de est-ce que c'était dur pour moi de te le dire oui je pense parce qu'il y avait toujours quand même un sentiment de honte et de culpabilité. Honte dans le sens que On n'est jamais vraiment fier de consommer du porno et souvent on le fait un petit peu en secret. Ça me fait penser à l'image du petit garçon qui commence à utiliser du porno et qui va se masturber très rapidement dans sa chambre en espérant que ses parents ne le trouvent pas. Tu retrouves ça un petit peu dans la relation de couple. Et même quand c'est assumé, ou en tout cas quand c'est assumé, quand c'est pratiqué, on va dire de manière régulière et qu'il n'y a pas forcément de la honte, il y a toujours une forme de culpabilité parce qu'il y a toujours un petit peu cette frontière de pas est-ce que je trompe ma partenaire ou pas, mais ça renvoie à plein de choses de en finale est-ce que je suis vraiment comblé avec ma partenaire ou est-ce que le fait d'être dans la pornographie ça crée un truc hyper irréaliste ce qui fait que je serai jamais comblé avec ma partenaire et dans tous les cas je le vois et en fait je projette des trucs hyper chelou sur elle et en fait même moi je m'y retrouve pas mais comme un addict. Au bout d'un moment tu as beau avoir besoin de ta dose, tu as quand même conscience que tu vas la chercher que ça ne fait pas forcément du bien tu vois. Donc ça crée un truc un petit peu chelou avec la consommation du porno, donc c'est jamais très glorieux. Mais comme c'est hyper normalisé chez nous les hommes et comme c'est hyper insidieux parce que c'est un truc qui est c'est pas une addiction tu vois comme de l'alcool comme du tabac ou ce genre de choses. C'est une addiction qui est très différente dans le sens qu'on ne consomme pas de substances, mais comme c'est aussi beaucoup lié au côté émotionnel, circuit de récompense, on est intimement lié à ça et on a du mal à s'en défaire. Et en fait, c'est un petit peu comme une voie de secours dès que ça ne va pas. Et pour le coup, on le normalise en disant, c'est juste que j'étais sous tension, ou j'avais besoin de me soulager, ou j'avais besoin de réguler ma colère et ma frustration. Et c'est OK, ce n'est pas grave, et puis c'est normalisé, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça, je me permets de le partager, parce que je sais que c'est des choses dont tu parles aussi, mais... C'est quelque chose, par exemple, que moi, je ressentais, mais que j'ai ressenti avec d'autres partenaires également, et que je pense qu'il y a beaucoup de femmes qui ressentent, dans des relations, par exemple, hétéro. On ressent que... Mais c'est un truc énergétique, parce que c'est jamais dit, et même si la personne en face nous jure que non, on le ressent, et c'est un truc qu'il y a eu des discussions qu'on a eues un millier de fois. En fait, je ressens quand tu voulais juste ressentir un certain soulagement. Et je ne suis pas en train de parler de manière vulgaire ou quoi que ce soit, c'est... En fait, je sens quand l'envie d'avoir... Un rapport où juste de l'intimité même physique en fait venait d'un besoin de te soulager parce qu'il y avait une émotion d'ailleurs que tu n'arrivais pas à gérer, du genre de la frustration, de la colère, de la tristesse, de l'ennui, il y avait quelque chose. Soit je ressentais ce besoin de soulagement de ta part et donc en fait c'est quelque chose qui en fait nous... qui peut provoquer beaucoup de pression aussi, mais qui du coup ne suscite absolument pas de désir, ou ressentir un truc énergétique de « en fait, je sens que tu veux me prendre quelque chose, je sens que tu n'es pas en train de me donner, je sens que tu veux me prendre quelque chose » . Et même si les gestes sont les mêmes et que les mots sont les mêmes énergétiquement, il y a un truc qui se passe qui est complètement différent.

  • Speaker #1

    Oui. Souvent, tu me disais « je ressens que tu as une énergie un peu plus collante, ou un peu plus sticky, ou un peu plus gluante » , parce qu'en effet, il y a cette envie de se coller, de prendre, d'aspirer l'énergie de l'autre pour se soulager de quelque chose. A la différence de quand tu as envie de partager vraiment un moment avec la personne et d'être connecté avec elle, où là tu fais un peu plus attention à elle, tu es un peu plus aussi à l'écoute de son besoin ou de son désir. Et donc d'une certaine façon, tu fais un peu plus d'efforts que quand tu as juste envie de prendre quelque chose, te servir pour te soulager en fait, en fait avoir ta dose.

  • Speaker #0

    Le script n'est pas du tout le même quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, le script n'est pas du tout le même et ça se ressent énormément. Et même je pense que nous en tant qu'hommes, on le ressent dans notre énergie de quand je vais absolument charger quelque chose, parce que là il faut que je me soulage pour décharger en fait tout simplement quelque chose. Ou est-ce que j'ai vraiment envie de passer un moment avec ma partenaire et pour le coup, je suis vraiment à son attention, en fait. Je fais vraiment attention à elle, en fait. Donc ça, ça joue énormément. Mais pour revenir à ce côté pornographie, oui, je pense qu'il y a de la honte, qu'il y a de la culpabilité. Comme je te le disais, moi, en fait, tu le sais, t'es au courant. J'espère.

  • Speaker #0

    Tu ne vas pas déclarer les gros gosses.

  • Speaker #1

    Non, de 31 ans jusqu'à aujourd'hui, ça a été un travail qui a pris du temps avec toutes ces histoires de lire des livres. En fait, le premier travail qui m'a aidé, c'est m'éduquer sur la question. Il y a le Tao et notamment les livres de Mantak Chia, mais il y a eu des livres aussi comme La puissance sexuelle masculine, je crois, c'est de Carl Tamunier, si je ne me trompe pas, peut-être que j'ai écorché le nom ou le prénom, en tout cas le livre, qui était hyper intéressant avec beaucoup de témoignages d'hommes. Il y a les livres d'Esther Perel que je découvre en ce moment qui sont vraiment bien. Une interview que j'avais vue d'Esther Perel sur la chaîne de Diaries of CEO de Steven, qui est hyper qualique, que je recommande aussi. Et là, il y a un livre que j'ai lu récemment qui s'appelle... Your Brain and Porn, qui est vraiment bien, où on parle vraiment de protocoles pour détoxifier, on va dire, le cerveau du porno, mais j'en parlerai un peu plus plus tard. Je pense que le fait de m'éduquer, ça m'a permis de prendre plus conscience et d'avoir du recul et de me dire en fait que j'étais dans une trajectoire qui n'était pas normale du tout. Que le porno, ce n'est pas la normalité. Au contraire, c'est vraiment le côté déformé de la sexualité, que ça a amené une vision ou un besoin qui n'était pas mon besoin originel, on va dire, sexuel.

  • Speaker #0

    Alors après, le truc aussi, c'est que cette éducation, tu la fais pas que sur le porno.

  • Speaker #1

    Du tout.

  • Speaker #0

    Parce que là, on parle de porno, mais en réalité, il y a toute l'éducation que tu as sur l'homme, la sexualité, mais même la sexualité féminine, même sur le féminisme, sur la déconstruction, la masculinité, les relations de femmes. Même le livre dont tu m'as beaucoup parlé, « Les hommes sont-ils vraiment hétéros ? » , je crois, où je te voyais dans le lit tous les soirs, tu pouvais pas t'empêcher de me parler, de me raconter les déclics que t'avais, etc. Enfin, voilà, c'est... Je pense que ce n'est pas juste la déconstruction sur le porno, mais en tout cas, il y a eu tout ça. C'est quoi les gros déclics que tu as eus ? Moi, je t'ai vu avoir des très gros déclics ces derniers mois, justement sur ça.

  • Speaker #1

    Les gros déclics, le premier, c'est comme je te le disais, de la période de 31 jusqu'à maintenant, c'est qu'en fait, il y avait des moments où j'avais des rechutes, je m'en voulais beaucoup pour ça, et en même temps, je me disais, ça s'améliore. Là où je consommais du porno quotidiennement, j'en consommais peut-être une fois, deux fois par semaine, des fois j'avais des périodes de transmutation pendant un moment j'étais tranquille avec ça Mais ça a été le fait de... Le plus gros déclic, ça a été le fait de couper complètement le porno, en fait. Ça, ça a été vraiment le plus gros déclic.

  • Speaker #0

    Ça t'a fait quoi comme déclic ?

  • Speaker #1

    Ça a fait un déclic...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui se passe dans la tête d'un mec ?

  • Speaker #1

    Alors ça, déjà, je vais mettre un disclaimer ou un warning par rapport à ça. C'est pas forcément quelque chose d'évident. Ça demande déjà d'avoir pris conscience de certaines choses avant, d'y aller progressivement et pas couper du jour au lendemain la pornographie, parce que ça pourrait être comme couper le tabac, l'alcool, ou peu importe, une substance qui crée une addiction. Pour le coup, ça demande de prendre du recul. Mais le plus gros déclic que j'ai eu, ça a été sur la sexualisation du cœur de la femme, où en fait j'ai fait un protocole, où sur le protocole, en fait, t'arrêtes complètement le porno. Si tu veux pousser le protocole un peu plus loin, t'arrêtes le porno, mais tu te masturbes pas. Donc c'est-à-dire que même une masturbation seule, ben tu le fais pas. Et seulement au bout de quelques mois ou quelques semaines, tu peux faire une masturbation consciente, donc sans forcément avoir d'image pornographique ou ce genre de choses, tu vois, sans stimulation extérieure, on va dire, à toi, est-ce que toi tu pourrais te faire à toi-même. Et ça m'a amené dans un endroit qu'on appelle la flatline. Et la flatline, en fait, c'est quand ta libido, d'un coup, se crash, tout simplement, et t'atteins une sorte de bas, et d'un coup, t'as plus de libido. C'est une période qui est un petit peu déstabilisante, parce que ça peut durer une semaine, trois jours, un mois, deux mois, six mois, pour certaines personnes, en fonction des antécédents au niveau du porno. Et à ce moment-là, tu ressens plus l'envie de... t'as plus d'attirance sexuelle. Mais l'avantage de ça, c'est qu'à ce moment-là, en fait, tu ne sexualises plus aucun corps, vu que t'as plus d'attirance sexuelle. La première chose qui fait du bien... Et là,

  • Speaker #0

    tu ouvres pas les yeux.

  • Speaker #1

    Déjà, la première chose que tu fais bien, et j'en ai parlé en début d'épisode, c'est en fait je peux être un homme qui pas toujours Je suis privé par ces pulsions, qu'il y a toujours des idées sexuelles en tête, et en fait je peux passer des journées, voire même des semaines, sans penser à du sexe. Ça c'est hyper positif, parce que ça te permet de sortir du truc de « en fait en réalité je peux me manager, mais en fait non, le sexe, avoir tout le temps des images sexuelles en tête n'est pas une fin en soi, je ne suis pas drivé par ça, je ne suis pas bloqué par ça, je ne suis pas juste un animal. » Donc ça, ça fait du bien dans le sens que la vie pourrait être autrement, et je me sens moins, comment dire, c'est moins compulsif en tout cas, donc c'est un truc sur lequel j'ai l'impression d'avoir... plus en maîtrise, et si je veux avoir des pensées par rapport à ça, c'est beaucoup plus facile. plus orienté en fait c'est pas des choses qui viennent m'accabler sans forcément que j'en sois le voilà le souverain la deuxième chose ça a été que en fait quand j'étais au contact par exemple de femmes et notamment la salle de sport tu vois quand on s'entraîne à bali habituellement habituellement tu vois je pouvais avoir un regard et voir en effet le corps d'une femme et avoir mes réflexes d'hommes ou naturellement automatiquement je dirais plutôt Je vais avoir tendance, en effet, à s'actualiser le corps d'une femme et avoir ce réflexe que tu veux regarder le visage, la poitrine. Mais c'est pas naturel, c'est automatique. Je dis naturellement, mais parce que non, on est tellement conditionnés, c'est un peu seulement nous, qu'automatiquement, c'est comme des repères que tu as sur un corps. Et des fois, tu te surprends en te disant, mais putain, je suis con, pourquoi je regarde là, là, là, là ? Alors qu'en fait, ben non, tu vois. Et quand tu fais ce travail, tu as du recul sur ça en te disant, putain, je suis con, alors pourquoi je regarde là ? Alors qu'en réalité, pas forcément.

  • Speaker #0

    C'est ça qui faisait aussi... C'est des sujets, vous voyez, on est très à l'aise d'en parler, etc. c'est des sujets dont on a déjà parlé, mais c'est aussi ce qui faisait qu'il y a beaucoup d'hommes en réalité comme ça, que t'as jamais été spécialement très à l'aise avec les femmes, sauf avec les femmes avec qui t'étais vraiment amie, etc. Mais sinon, t'étais tout le temps un peu évitant.

  • Speaker #1

    J'étais évident, parce que c'est comme si... Alors, pendant longtemps, en plus, il y a eu cette dualité de... J'essaie de me déconstruire par rapport à ça, et dans ma contradiction d'homme, et dans, j'ai l'impression, ce conditionnement... plus ou moins archaïque, je vais continuer à regarder de cette manière alors que j'ai tout le recul pour me dire « Non, j'ai pas envie de sexualiser le corps d'une femme, j'ai envie de casser ça pour revenir à des relations qui sont beaucoup plus justes et être plus à l'aise avec ma sexualité. » Et c'est là où pendant longtemps j'étais dans une période un petit peu compliquée parce que j'étais en train de me déconstruire. Et en même temps, je voyais que le conditionnement était tellement fort qu'il restait présent, que malgré ce que je pouvais faire à côté, j'avais toujours ces réflexes visuels par exemple. et ça crée une forme de gêne, une forme de sexualité, ou en tout cas d'attraction, de désir. non assumé, même si j'avais cette capacité de me dire bon bah c'est pas grave j'ai relativisé en fait je suis en apprentissage tu vois mais ça c'est un point qui est important mais l'autre point qui était vraiment important pour moi c'est le fait de justement ne plus avoir spécialement d'attirance mais surtout ne plus sexualiser on va dire un corps et pouvoir voir un corps ou en tout cas une femme en restant on va dire normal en restant globalement neutre en fait en voyant juste un corps en fait tu vois et ça ça m'a fait du bien parce qu'en fait ça m'a permis de de revenir un petit peu dans cette validation de ok, je peux arriver à ne pas sécuriser le corps d'une femme. Alors,

  • Speaker #0

    juste, je veux mettre une pause. Tu sais à quel point moi, je trouve ça super beau et chouette. C'est vraiment ce dont je voulais qu'on parle aussi. Mais je suis quand même passée par deux phases. Je t'arrête là juste parce que je pense que c'est important. Je sais qu'en fait, il y a des femmes qui nous écoutent peut-être qui ont pensé un peu comme moi quand tu m'as raconté ça. Moi, j'étais dans deux sentiments ambivalents. J'étais d'un côté en mode Putain mais yes, c'est enfin ça qu'on veut. Nous on fait tout ce putain de chemin de déconstruction, et on souffre du fait que notre corps soit sexualisé en permanence contre notre gré, etc. Et à la fois, quand tu m'as raconté ça, je me suis dit mais heureusement que ça vient de mon mec, que j'aime plus que tout, que je connais depuis plus de dix ans, et donc qui m'ouvre l'esprit aussi sur les hommes, sur la masculinité, sur tout ça, parce que sinon je me dirais mais vous êtes complètement barge en fait. Vous êtes complètement barge avec vos trucs, mais vous réfléchissez vraiment comme ça. et c'est un truc de fou, ça fait flipper presque donc c'était aussi dur que c'était beau mais du coup, un, je salue la démarche et deux, je pense que en tout cas, ça peut nous aussi nous faire comprendre l'ampleur et la gravité de la chose pour le coup,

  • Speaker #1

    je pense que tous les mecs ne réfléchissent pas comme ça, mais il y en a certainement une grande partie je pense qu'en fonction des éducations d'où tu viens, en plus c'est très culturel aussi je pense que c'est peut-être des problématiques il y a peut-être des gars qui nous écoutent qui se... qui vont pas du tout se retrouver dans mon discours, ils vont me dire, ah mais lui, il a vraiment un problème. Voilà. Mais je pense qu'une grande partie se retrouveront aussi dans mon discours. Mais voilà, ça va dépendre de beaucoup de choses. Mais en effet, je suis d'accord, et c'est là où même en tant que mec, il y a un moment où tu te dis, est-ce que j'ai un fonctionnement normal ? Et pour le coup, je reviens à ça. Moi, l'intérêt, la prise de conscience numéro 2, pourquoi j'ai mis en place ce protocole, ça a été, en fait, comment je peux revenir, comme je te disais, à ma libido originale. C'est-à-dire que si demain, je prends la case pornographie, ou masturbation compulsive alors j'ai jamais eu ça mais je sais que ça touche aussi beaucoup d'hommes la masturbation compulsive si j'arrive à le prendre et à le mettre de côté qu'elle serait ma libido comment serait mon désir séparer les notions de fréquence parce que ça on en en parlait aussi et dans un couple souvent il ya moi voilà j'étais fréquence de fréquence et puis on se retrouve pas et bla bla bla et ça c'était un sujet de pas de dispute mais en tout cas un vrai sujet de conversation pendant longtemps mais comme pour beaucoup de couples beaucoup beaucoup de personnes et beaucoup d'hommes complètement moi ça a été une question de si demain en effet j'enlève la case pornographie parce que le problème de la pornographie c'est que ça vient à stimuler on va dire le circuit de la récompense et même si voilà derrière je suis juste avec ma pornographie baya ces moments où en fait j'ai besoin d'avoir cette libération de dopamine et soit je vais le chercher par la pornographie ou par des rapports avec toi et donc je peux avoir une cadence j'aime pas ce mot mais je vais avoir une cadence qui est complètement biaisé parce qu'on a dit que ben comme dans cigarette il peut se fumer à 20 clopeurs jour tu vois à ce moment là bas un homme pourraient avoir envie de faire l'amour par exemple 2, 3, 4, 5 fois par jour ou peut-être 10 fois par semaine. Et là, on pourrait être sur une cadence complètement biaisée. Donc moi, la question c'est, demain si j'arrête ça, comment je serai ? Et ce qui a été intéressant, c'est qu'avant ça... Dans ma tête, je me disais, mais une cadence idéale, ça serait peut-être de, je ne sais pas, 5-6 fois par semaine, ce qui semble beaucoup une fois par jour, tu vois, c'est beaucoup en réalité. Et une fois que j'ai arrêté ça, alors quand j'étais en flatline, je me disais, mais en fait, ça sert à quoi le sexe ? Tu vois, j'étais super bas. Quand je suis revenu, on va dire, à quelque chose de normal, je me disais, mais même une fois par semaine, c'est déjà génial en réalité. Même une fois par semaine, ouais, parce qu'il n'y a pas de cadence en réalité. Mais en fait, c'était plus une fois par semaine, en fait ça varie même en fonction de ma libido une fois que tu as connu en fait la flatline tu comprends que il y a des moments où tu n'as pas de libido, tu n'as pas forcément envie, où tu es chargé mentalement et tu n'as pas de place pour ça. Et ça change complètement le fait qu'il n'y a pas vraiment de cadence, parce qu'en fait, on est des individus plus ou moins cycliques en fonction de chacun, tu vois. Et en fait, il pourrait y avoir une période où pendant 3-4 jours, tu vas avoir envie de faire l'amour assez souvent, et peut-être que pendant 2 semaines, tu ne vas pas en ressentir le besoin, ou tu vas être tellement absorbé par un projet et mettre ton énergie ailleurs qu'en fait, tu n'auras pas le time et tu n'y penseras tout simplement pas. Et ça, la flatline, ça m'a fait du bien ce niveau là parce que ça m'a permis de de revenir à un désir plus... Mon désir, on va dire, tout simplement, tu vois. Et le fait d'arrêter le porno une fois pour toutes, ça m'a permis aussi de revenir, on va dire, à des attentes plus cohérentes de... Ah, ben là, je ressens une envie, ben là, j'ai envie de partager quelque chose avec toi, éventuellement, je te l'exprime, tu vois.

  • Speaker #0

    Ça change tout.

  • Speaker #1

    Et ça change tout.

  • Speaker #0

    Ça change tout, dans les intentions, dans les rapports, dans l'intimité. Même, je parle pas de rapports sexuels, je parle de notre rapport dans la vie au quotidien. Ça change tout. Ça change tout en termes de tranquillité, de... d'entente, de compréhension, énergétiquement, ce qui se passe est complètement différent.

  • Speaker #1

    Bien sûr, et ça change pour nous les hommes, ça change le fait de... Avant, quand j'étais drivé par mon porno, naturellement, j'avais envie de rapidement prendre quelque chose, ou être dans cette attente de rapidement être dans une sexualité performative. Et là, ça t'invite à te dire, vu que ça c'est plus cohérent pour moi, comment aussi je peux commencer à créer du désir pour un partenaire, quand est-ce que je commence vraiment à ressentir du désir ? Quand est-ce que moi je ressens vraiment du désir et que c'est pas juste mon cerveau qui me demande une libération de dopamine et que je dois aller chercher quelque chose ? Parce qu'en fait des fois, et ça nous arrive dans le porno, la masturbation compulsive, des fois on se retrouve à étudier beaucoup de porno, à se masturber plusieurs fois, et des fois à éjaculer plein de fois et à se dire « mais en fait pourquoi je fais ça ? J'en ai même pas envie, c'est juste parce que là j'ai besoin de libérer ma dopamine,

  • Speaker #0

    parce que je me fais chier, je m'ennuie,

  • Speaker #1

    parce que je... » Ouais, complètement. Alors là, on n'a pas à parler de ces troubles, mais ça crée en effet plein de troubles, que ce soit de l'impuissance, des difficultés à... à maintenir une érection l'éjaculation précoce parce que ben toujours là le fait de se masturber on va dire en douce et de finir rapidement donc neurologiquement on habite le corps à finir rapidement donc ça crée une cascade de soucis et c'est là où le porno est intéressant pour se réapproprier on va dire sexualité dépasser tous ces soucis là on va dire et revenir à une sexualité beaucoup plus comment dire réel cohérente en fait dans la relation de couple j'ai dire consciente mais voilà beaucoup plus conscient dans la relation de couple tu vois harmonieuse en tout cas oui Donc ça, ça a été le gros point positif qui m'a amené après à me dire « En fait, c'est aussi intéressant que je m'intéresse à toi. » Et en fait, ça amène beaucoup de curiosité. Une fois que tu sors de la... En fait, quand tu es dans la case pornographie ou masturbation compulsif, tu n'es pas curieux, tu as juste besoin de t'alimenter ou en tout cas de répondre à ce besoin de « j'ai besoin de me soulager » , tu vois. Et tu ne regardes pas ailleurs. Et dès que tu sors de là, tu vois qu'en fait, la sexualité peut être différente, que le désir peut être différent. Et à partir de là, c'est comme si tu étais prêt à être beaucoup plus... curieux sur ce qui t'entoure au niveau de la sexualité et à commencer à te poser des vraies questions et à voir comment ça va jouer dans ta relation de couple.

  • Speaker #0

    Alors, putain, du coup, j'ai plein de questions. Ce truc-là que tu viens de dire, enfin là, ce que tu viens de dire, je trouve ça super important et super intéressant parce qu'on le sait aujourd'hui, c'est pas une surprise, il y a une grande majorité des femmes qui sont pas épanouies dans leur sexualité, dans leur intimité, que ce soit parce qu'il y a pas assez, parce qu'il y a trop, parce qu'il y a de la pression, enfin peu importe, mais on le sait. Je sais qu'il y a beaucoup de femmes qui nous écoutent. et encore une fois l'idée c'est pas de dire à son partenaire tu dois changer parce que ça peut pas marcher comme ça mais comment est-ce que tu penses que cette discussion elle peut être amenée dans un couple parce que tu vois là t'as fait cette démarche là mais nous on a eu un milliard de discussions à ce sujet là, un million d'engueulades à ce sujet là, un millier de discussions super profondes etc sur tous ces trucs mais le souhait de déconstruire la pornographie etc il est venu de toi et c'est toi qui as amené ce truc là moi je connaissais même pas la flatline j'avais des idées sur ça comment par exemple là les femmes qui nous écoutent ici comment tu penses qu'on peut aborder la discussion avec un homme qui par exemple n'a jamais dit même déjà qu'il consommait de la pornographie on peut poser la question c'est

  • Speaker #1

    une bonne question, je vais essayer d'y répondre dans ce que j'ai pu voir et dans tous les témoignages que j'ai pu avoir dans ce que je vois aussi dans mes immersions pour hommes, parce que j'accompagne beaucoup les hommes c'est que le meilleur moyen d'entrer dans ce sujet Merci. J'ai l'impression que ça doit être une souffrance pour l'homme. et que ça lui donne justement l'envie de bouger les choses, de changer les lignes et de bouger les murs, parce que sinon, en fait, c'est un peu compliqué. C'est-à-dire que soit le sujet n'est pas assumé, et on en a honte, et on va essayer de contourner et de l'éviter. Soit on va ressentir ça comme une sorte de reproche, et on va avoir une position très défensive, voire offensive par rapport à ça, tu vois. Et donc, il n'y aura pas de sujet de conversation. Ou soit c'est quelque chose qui commence à nous faire souffrir, ou en tout cas, le couple commence à en souffrir, et quand on tient au couple, ça devient un sujet où là, il est possible d'en parler.

  • Speaker #0

    et je pense que c'est comment une femme pourrait aborder c'est une super question en réalité je sais pas si on a une vraie réponse mais tu vois le truc que tu dis là aussi je suis 100% d'accord avec toi et à la fois j'ai pu le voir dans des messages de femmes qui m'écrivent et qui me parlent de leurs problématiques ou même dans des relations passées il y a aussi beaucoup d'hommes qui consomment ça et qui n'ont même pas conscience d'en souffrir parce que pour eux le problème ne vient pas du porno mais le problème vient de leur partenaire qui ne répond pas assez souvent à leur problème désirs qui n'en ne fait pas qui ne couche pas ça avec eux pas de la bonne manière pas si pas ça et du coup en fait bon là on sort les rames mais là c'est très très chaud donc peut-être la prio c'est qu'il ya déjà ils arrivent à écouter ton peu de castings joueurs non peut-être en réalité la prio c'est qu'ils arrivent à écouter leurs femmes qui souffrent en face et en

  • Speaker #1

    fait c'est une souffrance qui est pas conscientisé de leur côté mais en fait il ya une personne qui souffre en face qui s'y retrouvent pas en fait voir qui se sent contrainte ou redevable de quelque chose alors qu'en réalité elle est redevable de... de rien du tout tu vois et la première chose c'est peut-être à défaut de témoigner de la souffrance de l'homme c'est de témoigner de la souffrance de la femme de ce qu'elle vit au quotidien pour que ça puisse sensibiliser l'homme et qu'il puisse comprendre qu'en fait peut-être que lui ça lui convient sa porno mais que la direction que le couple prend pas ça va pas tu vois que franchement ça va les tuer à petit feu en réalité et c'est pour ça qu'ils perdent de l'intimité c'est pour ça qu'au bout d'un moment ils communiquent plus qu'ils se trouvent dans des mondes différents et c'est pour ça qu'au bout d'un moment il y a de la frustration d'un côté, de la tristesse de l'autre, et puis qu'il y a tout simplement après une envie, tout simplement... peut-être de voir ailleurs ou de voir autre chose ou de connaître des choses différentes parce qu'on ne se sent plus comblé en fait, tu vois. Mais je pense que le...

  • Speaker #0

    Je voudrais juste rassurer tout le monde qu'on est passé par là aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, on est complètement passé par là, ouais.

  • Speaker #0

    Toi, il y a eu ta souffrance et avant qu'il y ait ta souffrance, il a fallu que je pète des câbles en disant que moi j'en pouvais plus parce que je souffrais sur ce point-là.

  • Speaker #1

    Complètement, ouais.

  • Speaker #0

    Et voilà, donc les choses, elles se font dans le temps.

  • Speaker #1

    mais moi j'ai commencé en réalité à bouger par rapport à ce sujet tu vois c'est toujours ce fameux épisode de l'australie donc ça revient à peu près à 7 ans 8 ans

  • Speaker #0

    Quand j'ai commencé à sentir que ça a commencé à être un vrai non pour toi, tu vois, des fois c'est là où les hommes on est pas très bon, c'est que énergétiquement c'est déjà un non, et on veut pas le sentir, ou émotionnellement, et des fois il faut se prendre un gros non, genre physique, tu vois, par une action, par une discussion très dure, pour commencer à prendre du recul et se dire ok là c'est peut-être un peu la merde, et là il y a peut-être des choses qu'il faut que je revoie, et peut-être qu'en effet je vais perdre ma relation de couple, je vais perdre mon partenaire ou ma partenaire, tu vois.

  • Speaker #1

    Quand Chris parle d'un non, il est pas en train de dire juste, c'est pas un nom à l'acte sexuel on parle pas de consentement Quand elle dit un non, c'est en fait, je ne veux même plus de toi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est je ne veux plus de toi, ou là, on ne se retrouve plus, ou si on continue dans cette direction, ça ne va pas le faire, tout simplement. On est presque au niveau du non, peut-être un peu fort, un peu au niveau du non ultimatum, il faut que ça change. On ne peut plus continuer comme ça. Et moi, c'est à ce moment-là, quand j'ai senti que pour toi, on ne pouvait plus continuer comme ça, que ça m'a mis un petit peu en souffrance, parce qu'on était en écho, mais que j'ai commencé à me poser des questions, et que ça a été le début du chemin, mais le tout début. et encore ça a pris du temps. Après l'avantage, je pense que tu vois, j'aurais pu gagner ce temps si de mon côté, j'avais fait l'effort, je pense que le fait de s'éduquer sur ces sujets, ça fait une grande différence. Et si j'avais été curieux, demandeur, que j'avais fait l'effort dès le début de m'éduquer, on aurait pu gagner énormément de temps.

  • Speaker #1

    Pourquoi vous mettez autant de temps les mecs, en fait, pour tout ? Parce que c'est une vraie question, je suis désolée, c'est hors sujet, mais tu vois, même ça, le truc de s'éduquer sur la sexualité, moi c'est un truc que je t'ai demandé pendant des années. et pendant des années tu l'as pas fait Pourquoi vous mettez autant de temps, en fait ?

  • Speaker #0

    Parce que je pense qu'on est sur un... Comme on le disait, on est sur un gros privilège bien arrangé qui fait qu'en fait, les hommes, on pense que la sexualité nous est due. On le pense encore. Je le vois des fois dans des échanges d'hommes, sur des réseaux ou peu importe, que la femme reste encore une ressource pour l'homme, en fait, si tu veux. Et qu'à partir de là, on est privilégié que personne n'a envie de sortir de son privilège pour se mettre à niveau et se dire qu'en fait...

  • Speaker #1

    En fait, c'est un dû,

  • Speaker #0

    quoi. Ouais, c'est un dû, en fait.

  • Speaker #1

    Et c'est ça qui est ouf, c'est que tu dis, même quand t'es le mec le plus gentil du monde, t'es quand même... Assis sur un trône de merde, excuse-moi, je suis désolée, mais franchement c'est chiant.

  • Speaker #0

    Ouais, mais complètement, complètement.

  • Speaker #1

    C'est quoi le lien maintenant que tu fais, maintenant qu'on a eu cette fameuse discussion là sur le scooter en gros, c'est quoi le lien que tu fais entre le soulagement que tu éprouvais, enfin ce besoin d'avoir des rapports réguliers souvent avec ta partenaire, la consommation de porno, un peu tout ce dont on vient de parler, et la gestion des émotions chez l'homme. Non mais parce que... On peut le dire aussi, la majeure partie des femmes consultes, font de la thérapie, psy, etc. La majeure partie des hommes, ce n'est pas le cas. Et pourtant, la santé mentale chez les hommes, ce n'est pas la folie non plus. Ce n'est pas la folie. Sachant qu'en plus, la majeure partie des hommes sont seuls et n'ont pas d'amis à qui se confier. Puisque depuis la puberté, vous êtes encouragés à vous appeler bro pour montrer que vous êtes bien des bons hommes, bien séparés. Et qu'il n'y a pas de vulnérabilité entre vous, vous ne vous lirez pas.

  • Speaker #2

    Donc votre meuf fait le petit tuto à mes yeux.

  • Speaker #1

    c'est une question rallonge j'avais besoin de viser mon sac non mais voilà votre meuf fait le psy gratos toute l'année donc c'est quoi le rapport ?

  • Speaker #0

    oui j'en ai fait un épisode de podcast où j'expliquais que la plupart des thérapies concernées des femmes je crois que c'est 70 ou 80% là où par exemple chez les hommes alors oui il y a beaucoup plus de suicides mais parce que les hommes vont souvent au bout des choses mais qu'il n'y a que très peu d'hommes aujourd'hui qui se prennent en charge et qui consultent et qui... utilisent leur partenaire en tout cas comme une thérapeute.

  • Speaker #1

    C'est quoi le lien que tu fais avec... Le lien ? Maintenant que tu as vraiment pris beaucoup de recul, c'est quoi le lien que tu fais avec tout ça et la gestion des émotions ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que la gestion des émotions, c'est encore un vrai sujet. On a beau parler de vulnérabilité chez les hommes et dire ça va mieux, tout ça, en réalité non, ça ne va pas mieux. En fait, les émotions, c'est un sujet qui est encore un petit peu tabou chez les hommes. Moi, je le vois parce que j'ai des immersions et je vois que souvent les problématiques, c'est je suis à Nob et j'ai encore du mal à exprimer mes émotions Mais parce que je pense qu'on intellectualise trop ça aussi, où parfois exprimer une émotion c'est juste pleurer et crier un coup. Mais pour le coup, en fait c'est comme si la pornographie, ou la masturbation compulsive, ou peut-être d'autres choses, c'est un peu notre shortcut. Donc dès qu'il y a une émotion, colère, frustration, et qu'il y a besoin, en tout cas qu'il y a une tension, et qu'il y a besoin de se soulager, c'est un petit peu l'extension. C'est la chose la plus simple à activer. Et là j'en parle, mais je suis sûr qu'il y a des hommes qui même, ça va peut-être dégoûter certaines personnes ou des femmes mais qui sur leur lieu de travail ou dans des endroits se sont masturbés juste pour se soulager instantanément parce que par exemple ça allait pas tu vois. Donc tellement c'est imprimé en nous et tellement ça va permettre de se soulager. Donc pour le coup ça amène une fois de plus à un truc de hyper arrangé mais qui ne fait pas travailler sur le fait de quand j'ai de la frustration, de la colère, est-ce que je peux poser mon cul et ne serait-ce que ressentir ce que j'ai, pouvoir peut-être le nommer, en parler à quelqu'un, demander de l'aide, me prendre en charge ou vraiment ressentir c'est quoi le fond du problème plus que de venir traiter le symptôme avec de la masturbation et être dans cette boucle de récompense avec le circuit de la récompense. de dès que ça ne va pas, je sais que j'ai ça, et de continuer ainsi en fait. Donc je pense que c'est peut-être ce qui nous dessert justement, c'est qu'on ne prend pas le temps de voir les autres modalités qu'on a. et notamment la thérapie, l'accompagnement et plein d'autres modalités, pour justement arriver à gérer ces tensions qu'on a, ces conflits internes qu'on peut avoir, et se dire qu'en fait la pornographie n'est pas une finalité, n'est pas une fin à soi, et qu'à rester bloqué justement dans ce schéma-là, c'est ce qui fait qu'on n'avance pas plus sur notre gestion émotionnelle, et c'est ce qui fait qu'on continue à consommer tout simplement de la pornographie, et à penser aussi que c'est un dû en fait, et que c'est tout à fait normal en réalité, et qu'un homme ça fonctionne comme ça en fait. C'est très bête mais...

  • Speaker #1

    Donc si je devais résumer trois choses, je dirais qu'en fait... Une des premières choses, c'est déjà d'apprendre à exprimer, gérer ses émotions, consulter, aller en thérapie, etc. Deux, il y a aussi se déconstruire et apprendre les choses par rapport à l'objectification et la sexualisation du corps de la femme. Parce qu'en fait, c'est ce qui crée tous ces trucs-là.

  • Speaker #0

    La sexualité de manière générale, même.

  • Speaker #1

    Et voilà, la sexualité de manière générale. Et trois, revenir sur ses conditionnements, de tout ce qui est un petit peu normalisé, tester sans pornographie, et ça va changer complètement son rapport à l'autre.

  • Speaker #0

    Complètement. Je suis persuadé, pour avoir mis en place ce protocole et avoir vu des témoignages de centaines et centaines d'hommes, à quel point c'est puissant, à quel point ça fonctionne, que par contre ça peut être déstabilisant, parce que tu peux te retrouver dans des moments où en effet tu es en flatline et tu n'as plus de libido, que plus longtemps tu es resté dans les addictions de type pornographie, masturbation, et plus ça va prendre du temps en fait, mais que pour régler des troubles de la sexualité, pour redécouvrir son énergie sexuelle, pour eux. changer son rapport même à la femme ou aux hommes par rapport à la sexualité tu vois je pense que tous les hommes qui ont consommé de la pornographie qui en sont toujours dedans devrait passer par là en fait il n'y a pas il n'y a pas meilleur moyen que de devoir couper avec ça pour progresser sur différentes différentes comment je peux dire ça sur différents aspects en fait tu vois c'est pas juste que pour le trouble de la sexualité c'est tellement c'est tellement plus globale sur même ne serait-ce que pour le conditionnement mais bon je pense que là ça va prendre beaucoup de temps

  • Speaker #1

    Le mythe de la virilité encore de beau jour devant le loup.

  • Speaker #0

    Ouais, tu vois, ça c'est un point, je peux en parler rapidement, mais le protocole, là où il n'est pas facile, c'est que souvent, quand on est en flatline, ça vient toucher le côté virilité de j'ai plus de libido, donc peut-être même que j'ai plus d'érection, tout simplement, même le matin quand je me lève. Et pour beaucoup d'hommes, ça remet en question la virilité, parce que la virilité est encore beaucoup assimilée au côté sexuel, tu vois, ou à la capacité de pénétrer ou de faire jouer, tout simplement. Et pour le coup, certaines personnes, pour se rassurer, pendant le protocole vont retomber dans la pornographie pour voir qu'elles ressentent bien quelque chose, qu'elles ont du désir, qu'elles peuvent continuer à éjaculer et retomber justement dans la consommation de porno.

  • Speaker #1

    Je te vois tellement différent. Au-delà de la virilité, je te vois tellement mieux dans ta peau, tellement plus confiant, il bat des cils, il me fait des yeux doux. Non mais, je te vois tellement mieux, tellement plus confiant, tellement plus... ancrer bien dans tes pompes. Tu vois ce que je veux dire ? Il n'y a pas de malaise, il n'y a rien de cringe.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais parce que je pense que cette histoire-là, ça soulève plein de choses. Ça soulève justement les questions sur la masculinité, sur la virilité, sur le rapport homme-femme, sur notre propre sexualité, sur même les différentes voies pour éprouver du plaisir. Ça soulève plein de choses. Mais quand t'es enfermée dans ta pornographie, ou dans le fait de sexualiser une femme et de continuer comme ça, ou de te soulager avec le porno dès que t'as une émotion que t'as du mal à gérer,

  • Speaker #1

    tu restes dans un entonnoir et tu vois pas plus loin que le bout de ton nez oui et puis c'est vrai que là cet épisode on aborde juste le sujet précis de cette discussion là mais il y a plein d'autres sujets de discussion qui sont liés à celui là qu'on a aussi eu du style le jour où je t'ai dit mais de toute façon tu n'aimes pas les femmes tu es persuadé de les aimer mais tu n'aimes pas les femmes et que tu t'es réveillé le lendemain après avoir fait une nuit blanche et que tu m'as dit t'as raison j'aime pas les femmes mais je veux bien apprendre à les aimer Non, mais vrai sujet, mais ça sera pour un autre...

  • Speaker #0

    C'est un vrai sujet, c'est intéressant pour en parler.

  • Speaker #1

    Mais c'est lié à tout ça, en fait, c'est lié à tout ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est complètement lié à ça. Quand tu regardes le rapport que tu as avec les femmes, et qu'est-ce que tu alimentes, et comment tu es conditionné, tu te dis, mais en fait, non, je ne peux pas aller dans le sens de la femme, je vais dans le sens de l'homme, dans les arrangements, dans ce qui me convient.

  • Speaker #1

    Je n'aime pas la femme, je l'obéis. Et en fait,

  • Speaker #0

    pour le coup, voilà, j'aime... le pouvoir, l'influence que j'ai sur la femme ou ce genre de choses, plus que la femme elle-même en fait.

  • Speaker #1

    Mais encore une fois, tout ça c'est des conditionnements, ça prend du temps. Je voudrais juste qu'on termine cet épisode parce que je sais que nous, on en parle facilement de ça maintenant. Bon, c'était pas forcément le cas au début, mais on en parle facilement, il y a encore beaucoup pour qui ça peut être difficile de parler de tout ça. Soit vous pouvez mettre cet épisode en fond sonore pendant votre apéro.

  • Speaker #3

    Mais surtout pas ! Pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    Dans la voiture, je sais pas, je sais pas trop. Soit Chris a un podcast qui s'adresse qu'aux hommes, donc c'est aussi parfois une meilleure voie d'entrée dans son univers, et c'est plus agréable pour les hommes, ça pique un peu moins.

  • Speaker #0

    Il y a deux playlists, une sexualité masculine et une couple.

  • Speaker #1

    Bon bah voilà, comme ça, nickel, comme ça pour ceux que ça intéresse. Après, il y en a aussi que ça n'intéresse pas. Complètement. Mais sinon, ça peut être des discussions qu'on peut amener tout doucement. Et puis, il y a aussi tous les sujets de conflit et les sujets d'engueulades. Si c'est sur ces sujets-là, c'est aussi qu'il y a des choses à déconstruire, il y a des trucs à amener. Donc, voilà. C'est des sujets qui prennent du temps. En tout cas, je pense qu'une des choses les plus importantes à propos de ces sujets, c'est de savoir communiquer là-dessus et de communiquer dessus de manière franche sur ce qu'on ressent, sur les douleurs qu'on a, sur ce qu'on ressent. Au plus profond de nous, et moi je me rappellerai toujours d'un moment marquant qu'il y a eu il y a quelques années, où quand je t'ai expliqué la souffrance que je ressentais au quotidien de me sentir objectifiée par toi, alors que tu n'avais aucune conscience, c'était un moment pour moi qui était extrêmement éprouvant et j'ai explosé, mais où je te faisais comprendre que je me sentais comme une gazelle dans la savane, dans la maison tout le temps, et que ça me mettait une pression en permanent sur moi, et que j'envisageais même de vivre seule alors que je t'aimais. C'était une explosion de souffrance, mais en tout cas, c'est des choses qui sont importantes. Donc, je pense que la prio, c'est de communiquer sur comment on se sent, pas d'accuser l'autre, etc. Parce qu'encore une fois, homme ou femme, on a des conditionnements des deux côtés. Donc, en fait, on dit, on entretient, on cultive beaucoup de choses dont on ne se rend même pas compte. Les conditionnements, c'est vraiment des trucs qu'on se trimballe. Donc voilà, juste ouvrir la discussion et parler de soi et de dire comment on se sent et d'être très au clair aussi avec ses besoins, ses limites et tout ça.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un bon point. un jour tu m'as dit mais t'es un prédateur et je te rappelle comme j'étais monté dans les tours moi de quoi je suis un prédateur moi je suis un prédateur tu l'avais pas dit tout à fait comme ça avec ma délicatesse légendaire et pour le coup ça m'avait beaucoup remué ça avait créé beaucoup de questionnements en moi on en avait parlé en fait derrière mais tu vois des fois ça peut être en effet une démarche où on se pose et on en parle et des fois le petit côté aussi confrontant qui te met un petit peu la petite clacounette pour que tu regardes aussi un peu plus

  • Speaker #1

    les choses en face,

  • Speaker #0

    il y a besoin aussi c'est à dire qu'au bout d'un moment quand ça rentre pas il faut trouver la modalité qui permet de faire rentrer les choses c'est peut-être un peu dur mais pas blâmer mais secouer quoi non voilà pas blâmer, je pense que le but c'est pas de culpabiliser la personne en face mais c'est de dire quand ça va pas et que là on peut trouver des solutions ensemble mais qu'il va falloir se bouger et puis après bon moi c'est je le dis souvent je me sens chanceuse d'avoir enfin chanceuse,

  • Speaker #1

    je pense que ça devrait être la normalité Mais en tout cas, je suis contente et j'ai de la gratitude d'être en couple avec un homme qui fait ce chemin-là, qui fait ce chemin-là avec moi, qui a envie de le faire malgré ses privilèges d'homme et qui veut le faire, etc. Donc je suis très contente. Mais voilà, c'est juste que c'est un chemin qui peut prendre parfois du temps et que pour autant, je pense que c'est vraiment très, très nécessaire. Là, je parle pour les femmes qui sont dans des couples hétéros, d'être fermes aussi sur nos besoins, nos attentes, etc. Il y a plein de choses qu'on pense être normales qui ne le sont pas. Et je pense qu'il faut être intransigeante sur nos sentiments de sécurité dans notre relation, sur la manière dont on se ressent, dont on se sent respecté, dont on se sent écouté, dont on se sent comblé, si on ressent de la pression sexuelle, etc. Même, tu vois, par exemple, ça m'arrive régulièrement d'avoir des messages de femmes qui me disent « quand je dis non à mon mari pour avoir un rapport, il fait la gueule et il boude, etc. » Mais ça, c'est tout sauf normal. Ça, c'est tout sauf normal. Et moi, je conseille, mais encore une fois, je ne suis pas quelqu'un de très important pour conseiller ça. Juste, en tout cas, mon opinion, c'est mais ce n'est pas tolérable, en fait. Et je pense qu'il faut être intransigeant de ce genre de comportement. Voilà. Mais effectivement, faire ce chemin à deux. Merci.

  • Speaker #0

    C'est un chemin qui a pris du temps, parce qu'au début, tu vois, j'avais complètement ce genre de comportement, je pense. Dans ce style, je devais avoir ce type de comportement où je faisais le mec frustré, tu vois. ça sentait ce qu'il n'y avait pas du sexe. Et ça n'a pas duré longtemps. Mais au début, tu n'avais peut-être pas le recul que tu avais aujourd'hui, où aujourd'hui, ça serait complètement intolérable, et tu me mettrais une caisse, tu vois, et puis très bien. Et je pense qu'on évolue les deux en même temps, mais c'est pour ça que je trouve que c'est un sujet qui est hyper sensible des deux côtés. Mais voilà, il faut avoir à la fois une forme de réceptivité et d'envie de pouvoir l'évoquer pour qu'on puisse évoluer ensemble, tu vois. Et pour les hommes, pour mettre un petit mot là, quand on prend du recul par rapport à ça, au début, on peut être très dur avec nous-mêmes, très dur au point de vouloir se culpabiliser, de se racheter complètement. en se disant mais en fait j'ai été une sombre merde en parenthèse ou dur dans le sens de se mettre dans une extrême et d'en se mettre se mettre dans le vœu de chasteté ça arrive dans les mecs qui se mettent dans l'assistance après ou d'un coup à boum il bloque tous les stocks tout et sacré aussi beaucoup de séparation une perte d'intimité dans le couple d'aller dans l'extrême aussi ce qu'il faut comprendre c'est qu'il en va pas juste de nous et de à quel point doit se répandir mais de comment la relation de couple et peut se reflux d'ifié fonctionner retrouver l'intimité comment on peut avancer à deux quoi tout à fait c'est vrai qu'en plus je t'ai vu passer par là face de culpabilité

  • Speaker #1

    la phase de culpabilité ou tu vois c'est qu'elle était pas facile qu'à vraiment été parfait bien sûr je te voyais et en fait voilà c'est toujours se rappeler en fait on est dans le même bateau Les femmes, ces deux sexes-là sont pris dans un système qui est aliénant, dans un système qui bénéficie à aucun des deux. Oui, il y a peut-être des privilèges, comme tu dis, chez les hommes, mais ça met des injonctions, des règles, du poids, de la pression sur tout le monde. Et donc, je pense qu'on est dans le même bateau, même si ce n'est pas exactement les mêmes combats. En tout cas, quand on est en couple, je pense que... être alliés et faire ce chemin ensemble, c'est la seule manière que ça peut marcher. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    De rien.

  • Speaker #1

    Sans regret, on pourra tout mettre, tout partager. Non, sans regret,

  • Speaker #0

    on peut tout mettre, ça aurait pu, en fait, je vais m'y mettre tellement plus long parce qu'il y a tellement de choses à dire à ce sujet, mais c'est très bien.

  • Speaker #1

    On pourra faire des épisodes. Dites-nous, si vous voulez, vous pouvez nous envoyer un petit DM à moi ou à Chris ou un petit commentaire ou quoi que ce soit, si vous avez d'autres sujets que vous aimeriez qu'on traite en couple. En fait, l'idée, là, c'était vraiment... Je sais que vous êtes vraiment beaucoup de femmes et je... Je veux que vous gardiez espoir. non non non je pense que c'est vraiment intéressant de voir que c'est des chemins et que le rapport homme-femme peut vraiment bénéficier de cette déconstruction qu'on fait du rapport homme-femme en fait tout simplement donc vous nous direz merci beaucoup, si jamais il y a des hommes n'hésitez pas à écouter le podcast de Chris qui s'adresse à vous, donc ça sera mieux après je sais qu'il y a aussi des femmes qui t'écoutent beaucoup Je sais qu'on va avoir la question. Non, nous ne faisons pas de retraite mixte, de séjour mixte ou quoi que ce soit. Et ce n'est pas prévu, mais des épisodes de podcast mixte, pourquoi pas ? On vous embrasse, on va aller manger notre pile de nouilles de dumplings, de mochi et notre ramen, et profiter un peu du Japon. On vous embrasse très fort. A très bientôt.

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Description

Que se passe-t-il quand un homme remet en question toute son éducation sexuelle et notamment le p0rn0 ?

Spoiler alert : que du positif !!

Comment le couple évolue quand la performance, le rôle, le désir et la puissance sont redéfinis ?

Quel rôle la p0rn0.graphie joue dans la vie intime du couple ?


Dans cet épisode, on ouvre une discussion avec mon conjoint : la remise en question des codes hommes-femmes, du rapport au corps, du désir, de la puissance, du plaisir, de la consommation du p0rn0 .


🎙️ Écoute cet épisode pour :


  1. comprendre les effets réels du p0rn0 sur la sexualité du couple

  2. apprendre à être alliés dans une évolution profonde

  3. avoir des clés pour ouvrir le sujet de la sexualité en couple


Le podcast de Chris : https://smartlink.ausha.co/l-eveil-du-masculin

Son Instagram : https://www.instagram.com/chris__aud


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast La Vie Suffit. Aujourd'hui dans cet épisode, je ne suis pas seule, on vous enregistre un épisode en couple dans lequel mon partenaire va apporter beaucoup de valeur, que vous soyez une femme ou que vous soyez un homme puisqu'on va parler de sexualité, on va parler de pornographie, on va parler de l'impact de la pornographie dans la sexualité, comment est-ce qu'on déconstruit ça. On va parler du male gaze, du regard sur soi, du regard sur le corps, sur le sexe à deux, sur l'intimité, la sensualité, bref sur plein de trucs. Donc j'espère que cet épisode vous plaira, bonne écoute. Je suis Chloé Bloom, entrepreneur aux Multicasquettes, et chaque jeudi, je vous partage les réflexions, les phases d'introspection, les clés qui, selon moi, permettent de vivre notre vie plus pleinement et de trouver plus d'épanouissement. Chaque épisode est une invitation à exprimer encore plus librement toutes les parts de vous.

  • Si cela vous plaît, je vous invite à partager les épisodes à vos proches qui en ont besoin, ainsi que laisser une jolie note et un commentaire si vous souhaitez soutenir le podcast.

  • Speaker #0

    Salut tout le monde ! Bon, je pense que du coup, vous avez bien compris. On fait cet épisode tous les deux à l'heure où je vous parle. On est dans une chambre à Osaka, dans notre hôtel. On est en pleine vacances, mais on avait envie de prendre le temps de faire cet épisode. En réalité, ça fait un moment que j'avais envie de vous faire cet épisode-là, parce que vous êtes une majorité de femmes à nous écouter sur le podcast. Et je sais qu'il y en a beaucoup qui savent que mon conjoint s'adresse particulièrement aux hommes sur des sujets qui peuvent être un peu similaires à ceux que moi j'adresse ici, et qui aimeraient aussi parfois avoir le point de vue d'un homme, etc. Et il y a des choses qui sont super... super intéressante et super importante à faire passer, je crois, et notamment dans le couple, et donc évidemment, on va beaucoup parler du couple hétérosexuel, mais je pense que c'est aussi des discussions qui sont super intéressantes dans le couple homosexuel, que je pense que mon conjoint est beaucoup plus à même de faire passer que moi. Donc je suis avec Chris.

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #0

    Et en fait, en gros, Chris, c'est ce que je te disais, moi j'aimerais vraiment que les femmes qui nous écoutent puissent entendre ce que tu me... Alors pas tout ce que tu me disais sur le scooter l'autre fois, mais... En fait, on avait une petite discussion très intéressante l'autre fois quand on était sur le scooter, où tu me disais, en fait, c'est un truc de fou ce qui se passe pour moi en ce moment. En gros, ça fait des années que tous les deux, on déconstruit quand même beaucoup la relation amoureuse hétéro, et on déconstruit aussi beaucoup la sexualité hétéro. On a vraiment dû passer par des phases de réappropriation, d'engueulade, de froid, de réappropriation de notre corps, de notre libido, de plein de trucs. Et il y a un sujet qui est arrivé dans notre vie, c'était en quelle année ?

  • Speaker #1

    C'est quand j'avais 31 ans, c'était il y a 4 ans, donc c'était en 2021.

  • Speaker #0

    Ouais. En gros, il y a le sujet du porno qui est arrivé dans notre vie de couple il y a 4 ans, mais ça, je te laisserai amener tout ça. Et depuis, en fait, ça a changé, bouleversé pas mal de choses. Vous allez comprendre pourquoi je vous dis ça, restez quand même jusqu'au bout. Donc voilà. Et en fait, on a fait un gros travail ensemble, séparément, sur toute la notion de sexualité, de regard sur le corps, de regard sur l'intimité dans le couple, etc. Et toi, il y a ce travail que tu fais récemment, depuis plusieurs années, sur la pornographie. Et donc l'autre fois sur Scooter, tu me disais, c'est un truc de fou, comme c'est en train de changer mon regard sur les femmes, mon regard sur moi, sur ma sexualité, sur ma libido, mon rapport au monde et aux femmes, etc. Et en train de changer complètement. Un truc de fou. Et ce que tu m'as dit, je ne vais pas le raconter parce que je pense que ça va faire tout le sujet de l'épisode. Moi, je me suis dit, mais si seulement toutes les femmes entendaient ça. Je trouve que c'est super rassurant, ça donne de l'espoir, c'est sécurisant. Et puis en fait, je trouve que c'est aussi de ça dont on a besoin. Est-ce que tu veux nous en dire plus ?

  • Speaker #1

    Carrément, je vais pouvoir en parler. Alors juste par rapport à pornographie, parce qu'on pourrait tout de suite se dire je suis un homme et je ne consomme pas forcément de la pornographie, et se dire le sujet ne va pas forcément me toucher. J'aimerais revenir un petit peu sur le côté même sexualisation de la femme et avec le conditionnement qu'on peut avoir en tant qu'homme. concerne à la fois des hommes qui seraient dans tout ce qui va être pornographie ou pas. Mais je vais donner un petit peu de contexte avant parce que moi la pornographie alors on en a parlé ensemble dans notre couple il y a quatre ans mais parce que justement c'était le moment où je prenais vraiment du recul par rapport à ça et que pour une fois je conscientisais que j'étais vraiment addict accro à la pornographie. Et je me rappelle j'entre dans la chambre et je te dis faut que je te parle et en fait là je suis en train de voir que j'ai normalisé depuis l'âge de 16 ans la consommation la pornographie étant donné que C'est un petit peu normal en tant qu'adolescent, en tant que jeune adulte et en tant qu'adulte de consommer de la pornographie. Mais là, à partir de 31 ans, je commençais à voir vraiment un petit peu les projections que je faisais sur notre couple, les attentes que ça créait irréalistes et surtout toutes les frictions qu'on avait ensemble. Et c'est à ce moment-là où j'ai commencé à avoir un travail de conscience, à prendre du recul et à me dire en fait ma consommation de pornographie, elle n'est pas normale et en fait le simple fait de consommer de la pornographie, ça change complètement ma vision de ma sexualité, ça me met en effet dans une sexualité qui est très performative. Mais je vois que dans notre relation de couple, en fait, c'est compliqué. Je vois que... Je crée des formes d'attente qui créent une forme de redevabilité pour toi, qui te met beaucoup de pression, qu'on a du mal à se retrouver. Et la grande question qui est venue, mais qui est surtout venue par la suite, qu'est-ce que finalement ça serait si demain je ne consommais pas de la pornographie ? Je serais comment avec ma sexualité ? Comment serait ma libido ? Et finalement, comment j'arriverais à me sentir comblé dans ma sexualité avec toi notamment ? Et c'est à partir de 31 ans jusqu'à maintenant où j'ai commencé un travail, et notamment avec la partie transmutation sexuelle, TAO, à m'être beaucoup plus conscient, à avoir des moments d'abstinence. Alors attends, je rigole parce que je te vois en fond en train de me sourire, ça a été trop chou.

  • Speaker #2

    C'est quand même un peu à moi que tu t'adresse.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est à toi que je m'adresse, c'est bizarre, on est dans une chambre d'hôtel, on va faire un épisode podcast à deux.

  • Speaker #2

    Nous sommes habillés, d'accord ?

  • Speaker #1

    Voilà, on est habillés. Et pour le coup, donc voilà, mise en place de la finance et dis-moi.

  • Speaker #0

    Je te coupe. Déjà, juste le fait, enfin moi je me souviens très bien de ce fameux moment où tu as débarqué dans la chambre en me disant il faut que je te parle, etc. Je sortais de la douche. Est-ce que ça a été dur de le... de me le dire. Est-ce que tu sentais que c'était quelque chose qu'il fallait que tu m'avoues depuis un moment ? Ou est-ce qu'il y avait de la honte ? Est-ce qu'il y avait de la peur ? T'avais peur de ma réaction ? Ou est-ce qu'en fait, c'est juste que t'avais pas du tout conscience avant qu'il y avait un truc qui était problématique ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'avant, j'en avais un peu conscience, mais je voyais pas à quel point c'était impactant pour nous deux, pour notre couple. Et puis pour moi, je pense que c'est le fait que ça soit très impactant pour moi au bout d'un moment que j'avais besoin de me libérer peu d'un poids de dire mais en fait là je viens de prendre conscience de ça et là c'est comme si le vase avait débordé je pouvais plus le garder pour moi en fait et le fait de pouvoir t'en parler c'était à la fois un peu egoïste mais me rassurer que bon en fait ça va tu vois c'est pas que c'est normal et que on passe tous par là mais qu'en fait voilà en tout cas on peut en parler ensemble. Mais c'était aussi une façon de dire qu'il y avait aussi une façon de trouver des solutions et qu'on pouvait avancer en fait à deux et que c'était pas une fin soit. Je te dis ça parce qu'en fait pendant longtemps moi je me suis dit mais en fait un homme est dans son fonctionnement et c'est ce que je pensais Je pense souvent au sexe, notamment avec le côté visuel, le côté performance, et notamment avec, on va dire, l'aspect pulsion, mais on pourra en parler par la suite. Ce qui fait qu'en gros, on est un petit peu né comme ça, câblé comme ça, et passer une vie comme ça, quand tu prends du recul, c'est se dire, mais en fait, c'est fou, tu vois, c'est dur à manager. Et là, c'est comme si...

  • Speaker #0

    Je me rappelle que c'est des choses que tu me disais aussi dans les premières années de notre relation, tu me disais ça, et je fais juste une parenthèse. Donc ça, juste pour rappel, c'est un énorme mythe. de dire que les hommes ont plus de pulsions que les femmes, que les hommes ont plus de libido que les femmes, que les hommes ont plus d'envie, qu'ils ont besoin plus fréquemment, de par leur nature, ou c'est quand même un homme, donc il y a quand même des besoins, tout ce genre de choses. Pour un homme, c'est normal de consommer du porno, pour un homme, c'est normal de se masturber, etc. Tout ça, c'est un énorme mythe. Je sais que tu le sais aujourd'hui, mais je le dis à des personnes qui... Il y a beaucoup de femmes encore qui croient à ce fameux mythe et qui, du coup, peuvent ressentir de la culpabilité ou normalisent des comportements. avec leurs conjoints qui sont en fait pas normaux. Ouais, pas normaux. C'est ça que je veux dire. Complètement. C'est un énorme mythe. Un homme qui a plus de pulsions que les femmes ou quoi que ce soit, ça vient d'un gros conditionnement. Mais Chris nous en reparlera très très bien.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un mythe. Et en fait, c'est quelque chose qui nous aide pas, même si en fait, pour nous, c'est un gros arrangement parce qu'au final, ça va un petit peu en notre faveur, si tu veux. C'est-à-dire qu'en fait, on en parlait tout à l'heure, dès qu'il y a besoin de soulager, en fait, tu es en... position de dire en fait ma femme ou ma partenaire ou mon partenaire c'est une ressource et je vais pouvoir avoir du sexe de lui et je vais me permettre de me soulager donc en gros pour moi là où c'est un mythe c'est qu'en réalité c'est juste qu'on a du mal à se gérer à ce niveau là et que comme c'est un arrangement comme c'est tout cuit que ça nous tombe dans la bouche on n'a pas forcément envie aussi de descendre de ce privilège en fait et de mettre ça de côté. Et pour le coup sur le fait de est-ce que c'était dur pour moi de te le dire oui je pense parce qu'il y avait toujours quand même un sentiment de honte et de culpabilité. Honte dans le sens que On n'est jamais vraiment fier de consommer du porno et souvent on le fait un petit peu en secret. Ça me fait penser à l'image du petit garçon qui commence à utiliser du porno et qui va se masturber très rapidement dans sa chambre en espérant que ses parents ne le trouvent pas. Tu retrouves ça un petit peu dans la relation de couple. Et même quand c'est assumé, ou en tout cas quand c'est assumé, quand c'est pratiqué, on va dire de manière régulière et qu'il n'y a pas forcément de la honte, il y a toujours une forme de culpabilité parce qu'il y a toujours un petit peu cette frontière de pas est-ce que je trompe ma partenaire ou pas, mais ça renvoie à plein de choses de en finale est-ce que je suis vraiment comblé avec ma partenaire ou est-ce que le fait d'être dans la pornographie ça crée un truc hyper irréaliste ce qui fait que je serai jamais comblé avec ma partenaire et dans tous les cas je le vois et en fait je projette des trucs hyper chelou sur elle et en fait même moi je m'y retrouve pas mais comme un addict. Au bout d'un moment tu as beau avoir besoin de ta dose, tu as quand même conscience que tu vas la chercher que ça ne fait pas forcément du bien tu vois. Donc ça crée un truc un petit peu chelou avec la consommation du porno, donc c'est jamais très glorieux. Mais comme c'est hyper normalisé chez nous les hommes et comme c'est hyper insidieux parce que c'est un truc qui est c'est pas une addiction tu vois comme de l'alcool comme du tabac ou ce genre de choses. C'est une addiction qui est très différente dans le sens qu'on ne consomme pas de substances, mais comme c'est aussi beaucoup lié au côté émotionnel, circuit de récompense, on est intimement lié à ça et on a du mal à s'en défaire. Et en fait, c'est un petit peu comme une voie de secours dès que ça ne va pas. Et pour le coup, on le normalise en disant, c'est juste que j'étais sous tension, ou j'avais besoin de me soulager, ou j'avais besoin de réguler ma colère et ma frustration. Et c'est OK, ce n'est pas grave, et puis c'est normalisé, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça, je me permets de le partager, parce que je sais que c'est des choses dont tu parles aussi, mais... C'est quelque chose, par exemple, que moi, je ressentais, mais que j'ai ressenti avec d'autres partenaires également, et que je pense qu'il y a beaucoup de femmes qui ressentent, dans des relations, par exemple, hétéro. On ressent que... Mais c'est un truc énergétique, parce que c'est jamais dit, et même si la personne en face nous jure que non, on le ressent, et c'est un truc qu'il y a eu des discussions qu'on a eues un millier de fois. En fait, je ressens quand tu voulais juste ressentir un certain soulagement. Et je ne suis pas en train de parler de manière vulgaire ou quoi que ce soit, c'est... En fait, je sens quand l'envie d'avoir... Un rapport où juste de l'intimité même physique en fait venait d'un besoin de te soulager parce qu'il y avait une émotion d'ailleurs que tu n'arrivais pas à gérer, du genre de la frustration, de la colère, de la tristesse, de l'ennui, il y avait quelque chose. Soit je ressentais ce besoin de soulagement de ta part et donc en fait c'est quelque chose qui en fait nous... qui peut provoquer beaucoup de pression aussi, mais qui du coup ne suscite absolument pas de désir, ou ressentir un truc énergétique de « en fait, je sens que tu veux me prendre quelque chose, je sens que tu n'es pas en train de me donner, je sens que tu veux me prendre quelque chose » . Et même si les gestes sont les mêmes et que les mots sont les mêmes énergétiquement, il y a un truc qui se passe qui est complètement différent.

  • Speaker #1

    Oui. Souvent, tu me disais « je ressens que tu as une énergie un peu plus collante, ou un peu plus sticky, ou un peu plus gluante » , parce qu'en effet, il y a cette envie de se coller, de prendre, d'aspirer l'énergie de l'autre pour se soulager de quelque chose. A la différence de quand tu as envie de partager vraiment un moment avec la personne et d'être connecté avec elle, où là tu fais un peu plus attention à elle, tu es un peu plus aussi à l'écoute de son besoin ou de son désir. Et donc d'une certaine façon, tu fais un peu plus d'efforts que quand tu as juste envie de prendre quelque chose, te servir pour te soulager en fait, en fait avoir ta dose.

  • Speaker #0

    Le script n'est pas du tout le même quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, le script n'est pas du tout le même et ça se ressent énormément. Et même je pense que nous en tant qu'hommes, on le ressent dans notre énergie de quand je vais absolument charger quelque chose, parce que là il faut que je me soulage pour décharger en fait tout simplement quelque chose. Ou est-ce que j'ai vraiment envie de passer un moment avec ma partenaire et pour le coup, je suis vraiment à son attention, en fait. Je fais vraiment attention à elle, en fait. Donc ça, ça joue énormément. Mais pour revenir à ce côté pornographie, oui, je pense qu'il y a de la honte, qu'il y a de la culpabilité. Comme je te le disais, moi, en fait, tu le sais, t'es au courant. J'espère.

  • Speaker #0

    Tu ne vas pas déclarer les gros gosses.

  • Speaker #1

    Non, de 31 ans jusqu'à aujourd'hui, ça a été un travail qui a pris du temps avec toutes ces histoires de lire des livres. En fait, le premier travail qui m'a aidé, c'est m'éduquer sur la question. Il y a le Tao et notamment les livres de Mantak Chia, mais il y a eu des livres aussi comme La puissance sexuelle masculine, je crois, c'est de Carl Tamunier, si je ne me trompe pas, peut-être que j'ai écorché le nom ou le prénom, en tout cas le livre, qui était hyper intéressant avec beaucoup de témoignages d'hommes. Il y a les livres d'Esther Perel que je découvre en ce moment qui sont vraiment bien. Une interview que j'avais vue d'Esther Perel sur la chaîne de Diaries of CEO de Steven, qui est hyper qualique, que je recommande aussi. Et là, il y a un livre que j'ai lu récemment qui s'appelle... Your Brain and Porn, qui est vraiment bien, où on parle vraiment de protocoles pour détoxifier, on va dire, le cerveau du porno, mais j'en parlerai un peu plus plus tard. Je pense que le fait de m'éduquer, ça m'a permis de prendre plus conscience et d'avoir du recul et de me dire en fait que j'étais dans une trajectoire qui n'était pas normale du tout. Que le porno, ce n'est pas la normalité. Au contraire, c'est vraiment le côté déformé de la sexualité, que ça a amené une vision ou un besoin qui n'était pas mon besoin originel, on va dire, sexuel.

  • Speaker #0

    Alors après, le truc aussi, c'est que cette éducation, tu la fais pas que sur le porno.

  • Speaker #1

    Du tout.

  • Speaker #0

    Parce que là, on parle de porno, mais en réalité, il y a toute l'éducation que tu as sur l'homme, la sexualité, mais même la sexualité féminine, même sur le féminisme, sur la déconstruction, la masculinité, les relations de femmes. Même le livre dont tu m'as beaucoup parlé, « Les hommes sont-ils vraiment hétéros ? » , je crois, où je te voyais dans le lit tous les soirs, tu pouvais pas t'empêcher de me parler, de me raconter les déclics que t'avais, etc. Enfin, voilà, c'est... Je pense que ce n'est pas juste la déconstruction sur le porno, mais en tout cas, il y a eu tout ça. C'est quoi les gros déclics que tu as eus ? Moi, je t'ai vu avoir des très gros déclics ces derniers mois, justement sur ça.

  • Speaker #1

    Les gros déclics, le premier, c'est comme je te le disais, de la période de 31 jusqu'à maintenant, c'est qu'en fait, il y avait des moments où j'avais des rechutes, je m'en voulais beaucoup pour ça, et en même temps, je me disais, ça s'améliore. Là où je consommais du porno quotidiennement, j'en consommais peut-être une fois, deux fois par semaine, des fois j'avais des périodes de transmutation pendant un moment j'étais tranquille avec ça Mais ça a été le fait de... Le plus gros déclic, ça a été le fait de couper complètement le porno, en fait. Ça, ça a été vraiment le plus gros déclic.

  • Speaker #0

    Ça t'a fait quoi comme déclic ?

  • Speaker #1

    Ça a fait un déclic...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui se passe dans la tête d'un mec ?

  • Speaker #1

    Alors ça, déjà, je vais mettre un disclaimer ou un warning par rapport à ça. C'est pas forcément quelque chose d'évident. Ça demande déjà d'avoir pris conscience de certaines choses avant, d'y aller progressivement et pas couper du jour au lendemain la pornographie, parce que ça pourrait être comme couper le tabac, l'alcool, ou peu importe, une substance qui crée une addiction. Pour le coup, ça demande de prendre du recul. Mais le plus gros déclic que j'ai eu, ça a été sur la sexualisation du cœur de la femme, où en fait j'ai fait un protocole, où sur le protocole, en fait, t'arrêtes complètement le porno. Si tu veux pousser le protocole un peu plus loin, t'arrêtes le porno, mais tu te masturbes pas. Donc c'est-à-dire que même une masturbation seule, ben tu le fais pas. Et seulement au bout de quelques mois ou quelques semaines, tu peux faire une masturbation consciente, donc sans forcément avoir d'image pornographique ou ce genre de choses, tu vois, sans stimulation extérieure, on va dire, à toi, est-ce que toi tu pourrais te faire à toi-même. Et ça m'a amené dans un endroit qu'on appelle la flatline. Et la flatline, en fait, c'est quand ta libido, d'un coup, se crash, tout simplement, et t'atteins une sorte de bas, et d'un coup, t'as plus de libido. C'est une période qui est un petit peu déstabilisante, parce que ça peut durer une semaine, trois jours, un mois, deux mois, six mois, pour certaines personnes, en fonction des antécédents au niveau du porno. Et à ce moment-là, tu ressens plus l'envie de... t'as plus d'attirance sexuelle. Mais l'avantage de ça, c'est qu'à ce moment-là, en fait, tu ne sexualises plus aucun corps, vu que t'as plus d'attirance sexuelle. La première chose qui fait du bien... Et là,

  • Speaker #0

    tu ouvres pas les yeux.

  • Speaker #1

    Déjà, la première chose que tu fais bien, et j'en ai parlé en début d'épisode, c'est en fait je peux être un homme qui pas toujours Je suis privé par ces pulsions, qu'il y a toujours des idées sexuelles en tête, et en fait je peux passer des journées, voire même des semaines, sans penser à du sexe. Ça c'est hyper positif, parce que ça te permet de sortir du truc de « en fait en réalité je peux me manager, mais en fait non, le sexe, avoir tout le temps des images sexuelles en tête n'est pas une fin en soi, je ne suis pas drivé par ça, je ne suis pas bloqué par ça, je ne suis pas juste un animal. » Donc ça, ça fait du bien dans le sens que la vie pourrait être autrement, et je me sens moins, comment dire, c'est moins compulsif en tout cas, donc c'est un truc sur lequel j'ai l'impression d'avoir... plus en maîtrise, et si je veux avoir des pensées par rapport à ça, c'est beaucoup plus facile. plus orienté en fait c'est pas des choses qui viennent m'accabler sans forcément que j'en sois le voilà le souverain la deuxième chose ça a été que en fait quand j'étais au contact par exemple de femmes et notamment la salle de sport tu vois quand on s'entraîne à bali habituellement habituellement tu vois je pouvais avoir un regard et voir en effet le corps d'une femme et avoir mes réflexes d'hommes ou naturellement automatiquement je dirais plutôt Je vais avoir tendance, en effet, à s'actualiser le corps d'une femme et avoir ce réflexe que tu veux regarder le visage, la poitrine. Mais c'est pas naturel, c'est automatique. Je dis naturellement, mais parce que non, on est tellement conditionnés, c'est un peu seulement nous, qu'automatiquement, c'est comme des repères que tu as sur un corps. Et des fois, tu te surprends en te disant, mais putain, je suis con, pourquoi je regarde là, là, là, là ? Alors qu'en fait, ben non, tu vois. Et quand tu fais ce travail, tu as du recul sur ça en te disant, putain, je suis con, alors pourquoi je regarde là ? Alors qu'en réalité, pas forcément.

  • Speaker #0

    C'est ça qui faisait aussi... C'est des sujets, vous voyez, on est très à l'aise d'en parler, etc. c'est des sujets dont on a déjà parlé, mais c'est aussi ce qui faisait qu'il y a beaucoup d'hommes en réalité comme ça, que t'as jamais été spécialement très à l'aise avec les femmes, sauf avec les femmes avec qui t'étais vraiment amie, etc. Mais sinon, t'étais tout le temps un peu évitant.

  • Speaker #1

    J'étais évident, parce que c'est comme si... Alors, pendant longtemps, en plus, il y a eu cette dualité de... J'essaie de me déconstruire par rapport à ça, et dans ma contradiction d'homme, et dans, j'ai l'impression, ce conditionnement... plus ou moins archaïque, je vais continuer à regarder de cette manière alors que j'ai tout le recul pour me dire « Non, j'ai pas envie de sexualiser le corps d'une femme, j'ai envie de casser ça pour revenir à des relations qui sont beaucoup plus justes et être plus à l'aise avec ma sexualité. » Et c'est là où pendant longtemps j'étais dans une période un petit peu compliquée parce que j'étais en train de me déconstruire. Et en même temps, je voyais que le conditionnement était tellement fort qu'il restait présent, que malgré ce que je pouvais faire à côté, j'avais toujours ces réflexes visuels par exemple. et ça crée une forme de gêne, une forme de sexualité, ou en tout cas d'attraction, de désir. non assumé, même si j'avais cette capacité de me dire bon bah c'est pas grave j'ai relativisé en fait je suis en apprentissage tu vois mais ça c'est un point qui est important mais l'autre point qui était vraiment important pour moi c'est le fait de justement ne plus avoir spécialement d'attirance mais surtout ne plus sexualiser on va dire un corps et pouvoir voir un corps ou en tout cas une femme en restant on va dire normal en restant globalement neutre en fait en voyant juste un corps en fait tu vois et ça ça m'a fait du bien parce qu'en fait ça m'a permis de de revenir un petit peu dans cette validation de ok, je peux arriver à ne pas sécuriser le corps d'une femme. Alors,

  • Speaker #0

    juste, je veux mettre une pause. Tu sais à quel point moi, je trouve ça super beau et chouette. C'est vraiment ce dont je voulais qu'on parle aussi. Mais je suis quand même passée par deux phases. Je t'arrête là juste parce que je pense que c'est important. Je sais qu'en fait, il y a des femmes qui nous écoutent peut-être qui ont pensé un peu comme moi quand tu m'as raconté ça. Moi, j'étais dans deux sentiments ambivalents. J'étais d'un côté en mode Putain mais yes, c'est enfin ça qu'on veut. Nous on fait tout ce putain de chemin de déconstruction, et on souffre du fait que notre corps soit sexualisé en permanence contre notre gré, etc. Et à la fois, quand tu m'as raconté ça, je me suis dit mais heureusement que ça vient de mon mec, que j'aime plus que tout, que je connais depuis plus de dix ans, et donc qui m'ouvre l'esprit aussi sur les hommes, sur la masculinité, sur tout ça, parce que sinon je me dirais mais vous êtes complètement barge en fait. Vous êtes complètement barge avec vos trucs, mais vous réfléchissez vraiment comme ça. et c'est un truc de fou, ça fait flipper presque donc c'était aussi dur que c'était beau mais du coup, un, je salue la démarche et deux, je pense que en tout cas, ça peut nous aussi nous faire comprendre l'ampleur et la gravité de la chose pour le coup,

  • Speaker #1

    je pense que tous les mecs ne réfléchissent pas comme ça, mais il y en a certainement une grande partie je pense qu'en fonction des éducations d'où tu viens, en plus c'est très culturel aussi je pense que c'est peut-être des problématiques il y a peut-être des gars qui nous écoutent qui se... qui vont pas du tout se retrouver dans mon discours, ils vont me dire, ah mais lui, il a vraiment un problème. Voilà. Mais je pense qu'une grande partie se retrouveront aussi dans mon discours. Mais voilà, ça va dépendre de beaucoup de choses. Mais en effet, je suis d'accord, et c'est là où même en tant que mec, il y a un moment où tu te dis, est-ce que j'ai un fonctionnement normal ? Et pour le coup, je reviens à ça. Moi, l'intérêt, la prise de conscience numéro 2, pourquoi j'ai mis en place ce protocole, ça a été, en fait, comment je peux revenir, comme je te disais, à ma libido originale. C'est-à-dire que si demain, je prends la case pornographie, ou masturbation compulsive alors j'ai jamais eu ça mais je sais que ça touche aussi beaucoup d'hommes la masturbation compulsive si j'arrive à le prendre et à le mettre de côté qu'elle serait ma libido comment serait mon désir séparer les notions de fréquence parce que ça on en en parlait aussi et dans un couple souvent il ya moi voilà j'étais fréquence de fréquence et puis on se retrouve pas et bla bla bla et ça c'était un sujet de pas de dispute mais en tout cas un vrai sujet de conversation pendant longtemps mais comme pour beaucoup de couples beaucoup beaucoup de personnes et beaucoup d'hommes complètement moi ça a été une question de si demain en effet j'enlève la case pornographie parce que le problème de la pornographie c'est que ça vient à stimuler on va dire le circuit de la récompense et même si voilà derrière je suis juste avec ma pornographie baya ces moments où en fait j'ai besoin d'avoir cette libération de dopamine et soit je vais le chercher par la pornographie ou par des rapports avec toi et donc je peux avoir une cadence j'aime pas ce mot mais je vais avoir une cadence qui est complètement biaisé parce qu'on a dit que ben comme dans cigarette il peut se fumer à 20 clopeurs jour tu vois à ce moment là bas un homme pourraient avoir envie de faire l'amour par exemple 2, 3, 4, 5 fois par jour ou peut-être 10 fois par semaine. Et là, on pourrait être sur une cadence complètement biaisée. Donc moi, la question c'est, demain si j'arrête ça, comment je serai ? Et ce qui a été intéressant, c'est qu'avant ça... Dans ma tête, je me disais, mais une cadence idéale, ça serait peut-être de, je ne sais pas, 5-6 fois par semaine, ce qui semble beaucoup une fois par jour, tu vois, c'est beaucoup en réalité. Et une fois que j'ai arrêté ça, alors quand j'étais en flatline, je me disais, mais en fait, ça sert à quoi le sexe ? Tu vois, j'étais super bas. Quand je suis revenu, on va dire, à quelque chose de normal, je me disais, mais même une fois par semaine, c'est déjà génial en réalité. Même une fois par semaine, ouais, parce qu'il n'y a pas de cadence en réalité. Mais en fait, c'était plus une fois par semaine, en fait ça varie même en fonction de ma libido une fois que tu as connu en fait la flatline tu comprends que il y a des moments où tu n'as pas de libido, tu n'as pas forcément envie, où tu es chargé mentalement et tu n'as pas de place pour ça. Et ça change complètement le fait qu'il n'y a pas vraiment de cadence, parce qu'en fait, on est des individus plus ou moins cycliques en fonction de chacun, tu vois. Et en fait, il pourrait y avoir une période où pendant 3-4 jours, tu vas avoir envie de faire l'amour assez souvent, et peut-être que pendant 2 semaines, tu ne vas pas en ressentir le besoin, ou tu vas être tellement absorbé par un projet et mettre ton énergie ailleurs qu'en fait, tu n'auras pas le time et tu n'y penseras tout simplement pas. Et ça, la flatline, ça m'a fait du bien ce niveau là parce que ça m'a permis de de revenir à un désir plus... Mon désir, on va dire, tout simplement, tu vois. Et le fait d'arrêter le porno une fois pour toutes, ça m'a permis aussi de revenir, on va dire, à des attentes plus cohérentes de... Ah, ben là, je ressens une envie, ben là, j'ai envie de partager quelque chose avec toi, éventuellement, je te l'exprime, tu vois.

  • Speaker #0

    Ça change tout.

  • Speaker #1

    Et ça change tout.

  • Speaker #0

    Ça change tout, dans les intentions, dans les rapports, dans l'intimité. Même, je parle pas de rapports sexuels, je parle de notre rapport dans la vie au quotidien. Ça change tout. Ça change tout en termes de tranquillité, de... d'entente, de compréhension, énergétiquement, ce qui se passe est complètement différent.

  • Speaker #1

    Bien sûr, et ça change pour nous les hommes, ça change le fait de... Avant, quand j'étais drivé par mon porno, naturellement, j'avais envie de rapidement prendre quelque chose, ou être dans cette attente de rapidement être dans une sexualité performative. Et là, ça t'invite à te dire, vu que ça c'est plus cohérent pour moi, comment aussi je peux commencer à créer du désir pour un partenaire, quand est-ce que je commence vraiment à ressentir du désir ? Quand est-ce que moi je ressens vraiment du désir et que c'est pas juste mon cerveau qui me demande une libération de dopamine et que je dois aller chercher quelque chose ? Parce qu'en fait des fois, et ça nous arrive dans le porno, la masturbation compulsive, des fois on se retrouve à étudier beaucoup de porno, à se masturber plusieurs fois, et des fois à éjaculer plein de fois et à se dire « mais en fait pourquoi je fais ça ? J'en ai même pas envie, c'est juste parce que là j'ai besoin de libérer ma dopamine,

  • Speaker #0

    parce que je me fais chier, je m'ennuie,

  • Speaker #1

    parce que je... » Ouais, complètement. Alors là, on n'a pas à parler de ces troubles, mais ça crée en effet plein de troubles, que ce soit de l'impuissance, des difficultés à... à maintenir une érection l'éjaculation précoce parce que ben toujours là le fait de se masturber on va dire en douce et de finir rapidement donc neurologiquement on habite le corps à finir rapidement donc ça crée une cascade de soucis et c'est là où le porno est intéressant pour se réapproprier on va dire sexualité dépasser tous ces soucis là on va dire et revenir à une sexualité beaucoup plus comment dire réel cohérente en fait dans la relation de couple j'ai dire consciente mais voilà beaucoup plus conscient dans la relation de couple tu vois harmonieuse en tout cas oui Donc ça, ça a été le gros point positif qui m'a amené après à me dire « En fait, c'est aussi intéressant que je m'intéresse à toi. » Et en fait, ça amène beaucoup de curiosité. Une fois que tu sors de la... En fait, quand tu es dans la case pornographie ou masturbation compulsif, tu n'es pas curieux, tu as juste besoin de t'alimenter ou en tout cas de répondre à ce besoin de « j'ai besoin de me soulager » , tu vois. Et tu ne regardes pas ailleurs. Et dès que tu sors de là, tu vois qu'en fait, la sexualité peut être différente, que le désir peut être différent. Et à partir de là, c'est comme si tu étais prêt à être beaucoup plus... curieux sur ce qui t'entoure au niveau de la sexualité et à commencer à te poser des vraies questions et à voir comment ça va jouer dans ta relation de couple.

  • Speaker #0

    Alors, putain, du coup, j'ai plein de questions. Ce truc-là que tu viens de dire, enfin là, ce que tu viens de dire, je trouve ça super important et super intéressant parce qu'on le sait aujourd'hui, c'est pas une surprise, il y a une grande majorité des femmes qui sont pas épanouies dans leur sexualité, dans leur intimité, que ce soit parce qu'il y a pas assez, parce qu'il y a trop, parce qu'il y a de la pression, enfin peu importe, mais on le sait. Je sais qu'il y a beaucoup de femmes qui nous écoutent. et encore une fois l'idée c'est pas de dire à son partenaire tu dois changer parce que ça peut pas marcher comme ça mais comment est-ce que tu penses que cette discussion elle peut être amenée dans un couple parce que tu vois là t'as fait cette démarche là mais nous on a eu un milliard de discussions à ce sujet là, un million d'engueulades à ce sujet là, un millier de discussions super profondes etc sur tous ces trucs mais le souhait de déconstruire la pornographie etc il est venu de toi et c'est toi qui as amené ce truc là moi je connaissais même pas la flatline j'avais des idées sur ça comment par exemple là les femmes qui nous écoutent ici comment tu penses qu'on peut aborder la discussion avec un homme qui par exemple n'a jamais dit même déjà qu'il consommait de la pornographie on peut poser la question c'est

  • Speaker #1

    une bonne question, je vais essayer d'y répondre dans ce que j'ai pu voir et dans tous les témoignages que j'ai pu avoir dans ce que je vois aussi dans mes immersions pour hommes, parce que j'accompagne beaucoup les hommes c'est que le meilleur moyen d'entrer dans ce sujet Merci. J'ai l'impression que ça doit être une souffrance pour l'homme. et que ça lui donne justement l'envie de bouger les choses, de changer les lignes et de bouger les murs, parce que sinon, en fait, c'est un peu compliqué. C'est-à-dire que soit le sujet n'est pas assumé, et on en a honte, et on va essayer de contourner et de l'éviter. Soit on va ressentir ça comme une sorte de reproche, et on va avoir une position très défensive, voire offensive par rapport à ça, tu vois. Et donc, il n'y aura pas de sujet de conversation. Ou soit c'est quelque chose qui commence à nous faire souffrir, ou en tout cas, le couple commence à en souffrir, et quand on tient au couple, ça devient un sujet où là, il est possible d'en parler.

  • Speaker #0

    et je pense que c'est comment une femme pourrait aborder c'est une super question en réalité je sais pas si on a une vraie réponse mais tu vois le truc que tu dis là aussi je suis 100% d'accord avec toi et à la fois j'ai pu le voir dans des messages de femmes qui m'écrivent et qui me parlent de leurs problématiques ou même dans des relations passées il y a aussi beaucoup d'hommes qui consomment ça et qui n'ont même pas conscience d'en souffrir parce que pour eux le problème ne vient pas du porno mais le problème vient de leur partenaire qui ne répond pas assez souvent à leur problème désirs qui n'en ne fait pas qui ne couche pas ça avec eux pas de la bonne manière pas si pas ça et du coup en fait bon là on sort les rames mais là c'est très très chaud donc peut-être la prio c'est qu'il ya déjà ils arrivent à écouter ton peu de castings joueurs non peut-être en réalité la prio c'est qu'ils arrivent à écouter leurs femmes qui souffrent en face et en

  • Speaker #1

    fait c'est une souffrance qui est pas conscientisé de leur côté mais en fait il ya une personne qui souffre en face qui s'y retrouvent pas en fait voir qui se sent contrainte ou redevable de quelque chose alors qu'en réalité elle est redevable de... de rien du tout tu vois et la première chose c'est peut-être à défaut de témoigner de la souffrance de l'homme c'est de témoigner de la souffrance de la femme de ce qu'elle vit au quotidien pour que ça puisse sensibiliser l'homme et qu'il puisse comprendre qu'en fait peut-être que lui ça lui convient sa porno mais que la direction que le couple prend pas ça va pas tu vois que franchement ça va les tuer à petit feu en réalité et c'est pour ça qu'ils perdent de l'intimité c'est pour ça qu'au bout d'un moment ils communiquent plus qu'ils se trouvent dans des mondes différents et c'est pour ça qu'au bout d'un moment il y a de la frustration d'un côté, de la tristesse de l'autre, et puis qu'il y a tout simplement après une envie, tout simplement... peut-être de voir ailleurs ou de voir autre chose ou de connaître des choses différentes parce qu'on ne se sent plus comblé en fait, tu vois. Mais je pense que le...

  • Speaker #0

    Je voudrais juste rassurer tout le monde qu'on est passé par là aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, on est complètement passé par là, ouais.

  • Speaker #0

    Toi, il y a eu ta souffrance et avant qu'il y ait ta souffrance, il a fallu que je pète des câbles en disant que moi j'en pouvais plus parce que je souffrais sur ce point-là.

  • Speaker #1

    Complètement, ouais.

  • Speaker #0

    Et voilà, donc les choses, elles se font dans le temps.

  • Speaker #1

    mais moi j'ai commencé en réalité à bouger par rapport à ce sujet tu vois c'est toujours ce fameux épisode de l'australie donc ça revient à peu près à 7 ans 8 ans

  • Speaker #0

    Quand j'ai commencé à sentir que ça a commencé à être un vrai non pour toi, tu vois, des fois c'est là où les hommes on est pas très bon, c'est que énergétiquement c'est déjà un non, et on veut pas le sentir, ou émotionnellement, et des fois il faut se prendre un gros non, genre physique, tu vois, par une action, par une discussion très dure, pour commencer à prendre du recul et se dire ok là c'est peut-être un peu la merde, et là il y a peut-être des choses qu'il faut que je revoie, et peut-être qu'en effet je vais perdre ma relation de couple, je vais perdre mon partenaire ou ma partenaire, tu vois.

  • Speaker #1

    Quand Chris parle d'un non, il est pas en train de dire juste, c'est pas un nom à l'acte sexuel on parle pas de consentement Quand elle dit un non, c'est en fait, je ne veux même plus de toi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est je ne veux plus de toi, ou là, on ne se retrouve plus, ou si on continue dans cette direction, ça ne va pas le faire, tout simplement. On est presque au niveau du non, peut-être un peu fort, un peu au niveau du non ultimatum, il faut que ça change. On ne peut plus continuer comme ça. Et moi, c'est à ce moment-là, quand j'ai senti que pour toi, on ne pouvait plus continuer comme ça, que ça m'a mis un petit peu en souffrance, parce qu'on était en écho, mais que j'ai commencé à me poser des questions, et que ça a été le début du chemin, mais le tout début. et encore ça a pris du temps. Après l'avantage, je pense que tu vois, j'aurais pu gagner ce temps si de mon côté, j'avais fait l'effort, je pense que le fait de s'éduquer sur ces sujets, ça fait une grande différence. Et si j'avais été curieux, demandeur, que j'avais fait l'effort dès le début de m'éduquer, on aurait pu gagner énormément de temps.

  • Speaker #1

    Pourquoi vous mettez autant de temps les mecs, en fait, pour tout ? Parce que c'est une vraie question, je suis désolée, c'est hors sujet, mais tu vois, même ça, le truc de s'éduquer sur la sexualité, moi c'est un truc que je t'ai demandé pendant des années. et pendant des années tu l'as pas fait Pourquoi vous mettez autant de temps, en fait ?

  • Speaker #0

    Parce que je pense qu'on est sur un... Comme on le disait, on est sur un gros privilège bien arrangé qui fait qu'en fait, les hommes, on pense que la sexualité nous est due. On le pense encore. Je le vois des fois dans des échanges d'hommes, sur des réseaux ou peu importe, que la femme reste encore une ressource pour l'homme, en fait, si tu veux. Et qu'à partir de là, on est privilégié que personne n'a envie de sortir de son privilège pour se mettre à niveau et se dire qu'en fait...

  • Speaker #1

    En fait, c'est un dû,

  • Speaker #0

    quoi. Ouais, c'est un dû, en fait.

  • Speaker #1

    Et c'est ça qui est ouf, c'est que tu dis, même quand t'es le mec le plus gentil du monde, t'es quand même... Assis sur un trône de merde, excuse-moi, je suis désolée, mais franchement c'est chiant.

  • Speaker #0

    Ouais, mais complètement, complètement.

  • Speaker #1

    C'est quoi le lien maintenant que tu fais, maintenant qu'on a eu cette fameuse discussion là sur le scooter en gros, c'est quoi le lien que tu fais entre le soulagement que tu éprouvais, enfin ce besoin d'avoir des rapports réguliers souvent avec ta partenaire, la consommation de porno, un peu tout ce dont on vient de parler, et la gestion des émotions chez l'homme. Non mais parce que... On peut le dire aussi, la majeure partie des femmes consultes, font de la thérapie, psy, etc. La majeure partie des hommes, ce n'est pas le cas. Et pourtant, la santé mentale chez les hommes, ce n'est pas la folie non plus. Ce n'est pas la folie. Sachant qu'en plus, la majeure partie des hommes sont seuls et n'ont pas d'amis à qui se confier. Puisque depuis la puberté, vous êtes encouragés à vous appeler bro pour montrer que vous êtes bien des bons hommes, bien séparés. Et qu'il n'y a pas de vulnérabilité entre vous, vous ne vous lirez pas.

  • Speaker #2

    Donc votre meuf fait le petit tuto à mes yeux.

  • Speaker #1

    c'est une question rallonge j'avais besoin de viser mon sac non mais voilà votre meuf fait le psy gratos toute l'année donc c'est quoi le rapport ?

  • Speaker #0

    oui j'en ai fait un épisode de podcast où j'expliquais que la plupart des thérapies concernées des femmes je crois que c'est 70 ou 80% là où par exemple chez les hommes alors oui il y a beaucoup plus de suicides mais parce que les hommes vont souvent au bout des choses mais qu'il n'y a que très peu d'hommes aujourd'hui qui se prennent en charge et qui consultent et qui... utilisent leur partenaire en tout cas comme une thérapeute.

  • Speaker #1

    C'est quoi le lien que tu fais avec... Le lien ? Maintenant que tu as vraiment pris beaucoup de recul, c'est quoi le lien que tu fais avec tout ça et la gestion des émotions ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que la gestion des émotions, c'est encore un vrai sujet. On a beau parler de vulnérabilité chez les hommes et dire ça va mieux, tout ça, en réalité non, ça ne va pas mieux. En fait, les émotions, c'est un sujet qui est encore un petit peu tabou chez les hommes. Moi, je le vois parce que j'ai des immersions et je vois que souvent les problématiques, c'est je suis à Nob et j'ai encore du mal à exprimer mes émotions Mais parce que je pense qu'on intellectualise trop ça aussi, où parfois exprimer une émotion c'est juste pleurer et crier un coup. Mais pour le coup, en fait c'est comme si la pornographie, ou la masturbation compulsive, ou peut-être d'autres choses, c'est un peu notre shortcut. Donc dès qu'il y a une émotion, colère, frustration, et qu'il y a besoin, en tout cas qu'il y a une tension, et qu'il y a besoin de se soulager, c'est un petit peu l'extension. C'est la chose la plus simple à activer. Et là j'en parle, mais je suis sûr qu'il y a des hommes qui même, ça va peut-être dégoûter certaines personnes ou des femmes mais qui sur leur lieu de travail ou dans des endroits se sont masturbés juste pour se soulager instantanément parce que par exemple ça allait pas tu vois. Donc tellement c'est imprimé en nous et tellement ça va permettre de se soulager. Donc pour le coup ça amène une fois de plus à un truc de hyper arrangé mais qui ne fait pas travailler sur le fait de quand j'ai de la frustration, de la colère, est-ce que je peux poser mon cul et ne serait-ce que ressentir ce que j'ai, pouvoir peut-être le nommer, en parler à quelqu'un, demander de l'aide, me prendre en charge ou vraiment ressentir c'est quoi le fond du problème plus que de venir traiter le symptôme avec de la masturbation et être dans cette boucle de récompense avec le circuit de la récompense. de dès que ça ne va pas, je sais que j'ai ça, et de continuer ainsi en fait. Donc je pense que c'est peut-être ce qui nous dessert justement, c'est qu'on ne prend pas le temps de voir les autres modalités qu'on a. et notamment la thérapie, l'accompagnement et plein d'autres modalités, pour justement arriver à gérer ces tensions qu'on a, ces conflits internes qu'on peut avoir, et se dire qu'en fait la pornographie n'est pas une finalité, n'est pas une fin à soi, et qu'à rester bloqué justement dans ce schéma-là, c'est ce qui fait qu'on n'avance pas plus sur notre gestion émotionnelle, et c'est ce qui fait qu'on continue à consommer tout simplement de la pornographie, et à penser aussi que c'est un dû en fait, et que c'est tout à fait normal en réalité, et qu'un homme ça fonctionne comme ça en fait. C'est très bête mais...

  • Speaker #1

    Donc si je devais résumer trois choses, je dirais qu'en fait... Une des premières choses, c'est déjà d'apprendre à exprimer, gérer ses émotions, consulter, aller en thérapie, etc. Deux, il y a aussi se déconstruire et apprendre les choses par rapport à l'objectification et la sexualisation du corps de la femme. Parce qu'en fait, c'est ce qui crée tous ces trucs-là.

  • Speaker #0

    La sexualité de manière générale, même.

  • Speaker #1

    Et voilà, la sexualité de manière générale. Et trois, revenir sur ses conditionnements, de tout ce qui est un petit peu normalisé, tester sans pornographie, et ça va changer complètement son rapport à l'autre.

  • Speaker #0

    Complètement. Je suis persuadé, pour avoir mis en place ce protocole et avoir vu des témoignages de centaines et centaines d'hommes, à quel point c'est puissant, à quel point ça fonctionne, que par contre ça peut être déstabilisant, parce que tu peux te retrouver dans des moments où en effet tu es en flatline et tu n'as plus de libido, que plus longtemps tu es resté dans les addictions de type pornographie, masturbation, et plus ça va prendre du temps en fait, mais que pour régler des troubles de la sexualité, pour redécouvrir son énergie sexuelle, pour eux. changer son rapport même à la femme ou aux hommes par rapport à la sexualité tu vois je pense que tous les hommes qui ont consommé de la pornographie qui en sont toujours dedans devrait passer par là en fait il n'y a pas il n'y a pas meilleur moyen que de devoir couper avec ça pour progresser sur différentes différentes comment je peux dire ça sur différents aspects en fait tu vois c'est pas juste que pour le trouble de la sexualité c'est tellement c'est tellement plus globale sur même ne serait-ce que pour le conditionnement mais bon je pense que là ça va prendre beaucoup de temps

  • Speaker #1

    Le mythe de la virilité encore de beau jour devant le loup.

  • Speaker #0

    Ouais, tu vois, ça c'est un point, je peux en parler rapidement, mais le protocole, là où il n'est pas facile, c'est que souvent, quand on est en flatline, ça vient toucher le côté virilité de j'ai plus de libido, donc peut-être même que j'ai plus d'érection, tout simplement, même le matin quand je me lève. Et pour beaucoup d'hommes, ça remet en question la virilité, parce que la virilité est encore beaucoup assimilée au côté sexuel, tu vois, ou à la capacité de pénétrer ou de faire jouer, tout simplement. Et pour le coup, certaines personnes, pour se rassurer, pendant le protocole vont retomber dans la pornographie pour voir qu'elles ressentent bien quelque chose, qu'elles ont du désir, qu'elles peuvent continuer à éjaculer et retomber justement dans la consommation de porno.

  • Speaker #1

    Je te vois tellement différent. Au-delà de la virilité, je te vois tellement mieux dans ta peau, tellement plus confiant, il bat des cils, il me fait des yeux doux. Non mais, je te vois tellement mieux, tellement plus confiant, tellement plus... ancrer bien dans tes pompes. Tu vois ce que je veux dire ? Il n'y a pas de malaise, il n'y a rien de cringe.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais parce que je pense que cette histoire-là, ça soulève plein de choses. Ça soulève justement les questions sur la masculinité, sur la virilité, sur le rapport homme-femme, sur notre propre sexualité, sur même les différentes voies pour éprouver du plaisir. Ça soulève plein de choses. Mais quand t'es enfermée dans ta pornographie, ou dans le fait de sexualiser une femme et de continuer comme ça, ou de te soulager avec le porno dès que t'as une émotion que t'as du mal à gérer,

  • Speaker #1

    tu restes dans un entonnoir et tu vois pas plus loin que le bout de ton nez oui et puis c'est vrai que là cet épisode on aborde juste le sujet précis de cette discussion là mais il y a plein d'autres sujets de discussion qui sont liés à celui là qu'on a aussi eu du style le jour où je t'ai dit mais de toute façon tu n'aimes pas les femmes tu es persuadé de les aimer mais tu n'aimes pas les femmes et que tu t'es réveillé le lendemain après avoir fait une nuit blanche et que tu m'as dit t'as raison j'aime pas les femmes mais je veux bien apprendre à les aimer Non, mais vrai sujet, mais ça sera pour un autre...

  • Speaker #0

    C'est un vrai sujet, c'est intéressant pour en parler.

  • Speaker #1

    Mais c'est lié à tout ça, en fait, c'est lié à tout ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est complètement lié à ça. Quand tu regardes le rapport que tu as avec les femmes, et qu'est-ce que tu alimentes, et comment tu es conditionné, tu te dis, mais en fait, non, je ne peux pas aller dans le sens de la femme, je vais dans le sens de l'homme, dans les arrangements, dans ce qui me convient.

  • Speaker #1

    Je n'aime pas la femme, je l'obéis. Et en fait,

  • Speaker #0

    pour le coup, voilà, j'aime... le pouvoir, l'influence que j'ai sur la femme ou ce genre de choses, plus que la femme elle-même en fait.

  • Speaker #1

    Mais encore une fois, tout ça c'est des conditionnements, ça prend du temps. Je voudrais juste qu'on termine cet épisode parce que je sais que nous, on en parle facilement de ça maintenant. Bon, c'était pas forcément le cas au début, mais on en parle facilement, il y a encore beaucoup pour qui ça peut être difficile de parler de tout ça. Soit vous pouvez mettre cet épisode en fond sonore pendant votre apéro.

  • Speaker #3

    Mais surtout pas ! Pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    Dans la voiture, je sais pas, je sais pas trop. Soit Chris a un podcast qui s'adresse qu'aux hommes, donc c'est aussi parfois une meilleure voie d'entrée dans son univers, et c'est plus agréable pour les hommes, ça pique un peu moins.

  • Speaker #0

    Il y a deux playlists, une sexualité masculine et une couple.

  • Speaker #1

    Bon bah voilà, comme ça, nickel, comme ça pour ceux que ça intéresse. Après, il y en a aussi que ça n'intéresse pas. Complètement. Mais sinon, ça peut être des discussions qu'on peut amener tout doucement. Et puis, il y a aussi tous les sujets de conflit et les sujets d'engueulades. Si c'est sur ces sujets-là, c'est aussi qu'il y a des choses à déconstruire, il y a des trucs à amener. Donc, voilà. C'est des sujets qui prennent du temps. En tout cas, je pense qu'une des choses les plus importantes à propos de ces sujets, c'est de savoir communiquer là-dessus et de communiquer dessus de manière franche sur ce qu'on ressent, sur les douleurs qu'on a, sur ce qu'on ressent. Au plus profond de nous, et moi je me rappellerai toujours d'un moment marquant qu'il y a eu il y a quelques années, où quand je t'ai expliqué la souffrance que je ressentais au quotidien de me sentir objectifiée par toi, alors que tu n'avais aucune conscience, c'était un moment pour moi qui était extrêmement éprouvant et j'ai explosé, mais où je te faisais comprendre que je me sentais comme une gazelle dans la savane, dans la maison tout le temps, et que ça me mettait une pression en permanent sur moi, et que j'envisageais même de vivre seule alors que je t'aimais. C'était une explosion de souffrance, mais en tout cas, c'est des choses qui sont importantes. Donc, je pense que la prio, c'est de communiquer sur comment on se sent, pas d'accuser l'autre, etc. Parce qu'encore une fois, homme ou femme, on a des conditionnements des deux côtés. Donc, en fait, on dit, on entretient, on cultive beaucoup de choses dont on ne se rend même pas compte. Les conditionnements, c'est vraiment des trucs qu'on se trimballe. Donc voilà, juste ouvrir la discussion et parler de soi et de dire comment on se sent et d'être très au clair aussi avec ses besoins, ses limites et tout ça.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un bon point. un jour tu m'as dit mais t'es un prédateur et je te rappelle comme j'étais monté dans les tours moi de quoi je suis un prédateur moi je suis un prédateur tu l'avais pas dit tout à fait comme ça avec ma délicatesse légendaire et pour le coup ça m'avait beaucoup remué ça avait créé beaucoup de questionnements en moi on en avait parlé en fait derrière mais tu vois des fois ça peut être en effet une démarche où on se pose et on en parle et des fois le petit côté aussi confrontant qui te met un petit peu la petite clacounette pour que tu regardes aussi un peu plus

  • Speaker #1

    les choses en face,

  • Speaker #0

    il y a besoin aussi c'est à dire qu'au bout d'un moment quand ça rentre pas il faut trouver la modalité qui permet de faire rentrer les choses c'est peut-être un peu dur mais pas blâmer mais secouer quoi non voilà pas blâmer, je pense que le but c'est pas de culpabiliser la personne en face mais c'est de dire quand ça va pas et que là on peut trouver des solutions ensemble mais qu'il va falloir se bouger et puis après bon moi c'est je le dis souvent je me sens chanceuse d'avoir enfin chanceuse,

  • Speaker #1

    je pense que ça devrait être la normalité Mais en tout cas, je suis contente et j'ai de la gratitude d'être en couple avec un homme qui fait ce chemin-là, qui fait ce chemin-là avec moi, qui a envie de le faire malgré ses privilèges d'homme et qui veut le faire, etc. Donc je suis très contente. Mais voilà, c'est juste que c'est un chemin qui peut prendre parfois du temps et que pour autant, je pense que c'est vraiment très, très nécessaire. Là, je parle pour les femmes qui sont dans des couples hétéros, d'être fermes aussi sur nos besoins, nos attentes, etc. Il y a plein de choses qu'on pense être normales qui ne le sont pas. Et je pense qu'il faut être intransigeante sur nos sentiments de sécurité dans notre relation, sur la manière dont on se ressent, dont on se sent respecté, dont on se sent écouté, dont on se sent comblé, si on ressent de la pression sexuelle, etc. Même, tu vois, par exemple, ça m'arrive régulièrement d'avoir des messages de femmes qui me disent « quand je dis non à mon mari pour avoir un rapport, il fait la gueule et il boude, etc. » Mais ça, c'est tout sauf normal. Ça, c'est tout sauf normal. Et moi, je conseille, mais encore une fois, je ne suis pas quelqu'un de très important pour conseiller ça. Juste, en tout cas, mon opinion, c'est mais ce n'est pas tolérable, en fait. Et je pense qu'il faut être intransigeant de ce genre de comportement. Voilà. Mais effectivement, faire ce chemin à deux. Merci.

  • Speaker #0

    C'est un chemin qui a pris du temps, parce qu'au début, tu vois, j'avais complètement ce genre de comportement, je pense. Dans ce style, je devais avoir ce type de comportement où je faisais le mec frustré, tu vois. ça sentait ce qu'il n'y avait pas du sexe. Et ça n'a pas duré longtemps. Mais au début, tu n'avais peut-être pas le recul que tu avais aujourd'hui, où aujourd'hui, ça serait complètement intolérable, et tu me mettrais une caisse, tu vois, et puis très bien. Et je pense qu'on évolue les deux en même temps, mais c'est pour ça que je trouve que c'est un sujet qui est hyper sensible des deux côtés. Mais voilà, il faut avoir à la fois une forme de réceptivité et d'envie de pouvoir l'évoquer pour qu'on puisse évoluer ensemble, tu vois. Et pour les hommes, pour mettre un petit mot là, quand on prend du recul par rapport à ça, au début, on peut être très dur avec nous-mêmes, très dur au point de vouloir se culpabiliser, de se racheter complètement. en se disant mais en fait j'ai été une sombre merde en parenthèse ou dur dans le sens de se mettre dans une extrême et d'en se mettre se mettre dans le vœu de chasteté ça arrive dans les mecs qui se mettent dans l'assistance après ou d'un coup à boum il bloque tous les stocks tout et sacré aussi beaucoup de séparation une perte d'intimité dans le couple d'aller dans l'extrême aussi ce qu'il faut comprendre c'est qu'il en va pas juste de nous et de à quel point doit se répandir mais de comment la relation de couple et peut se reflux d'ifié fonctionner retrouver l'intimité comment on peut avancer à deux quoi tout à fait c'est vrai qu'en plus je t'ai vu passer par là face de culpabilité

  • Speaker #1

    la phase de culpabilité ou tu vois c'est qu'elle était pas facile qu'à vraiment été parfait bien sûr je te voyais et en fait voilà c'est toujours se rappeler en fait on est dans le même bateau Les femmes, ces deux sexes-là sont pris dans un système qui est aliénant, dans un système qui bénéficie à aucun des deux. Oui, il y a peut-être des privilèges, comme tu dis, chez les hommes, mais ça met des injonctions, des règles, du poids, de la pression sur tout le monde. Et donc, je pense qu'on est dans le même bateau, même si ce n'est pas exactement les mêmes combats. En tout cas, quand on est en couple, je pense que... être alliés et faire ce chemin ensemble, c'est la seule manière que ça peut marcher. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    De rien.

  • Speaker #1

    Sans regret, on pourra tout mettre, tout partager. Non, sans regret,

  • Speaker #0

    on peut tout mettre, ça aurait pu, en fait, je vais m'y mettre tellement plus long parce qu'il y a tellement de choses à dire à ce sujet, mais c'est très bien.

  • Speaker #1

    On pourra faire des épisodes. Dites-nous, si vous voulez, vous pouvez nous envoyer un petit DM à moi ou à Chris ou un petit commentaire ou quoi que ce soit, si vous avez d'autres sujets que vous aimeriez qu'on traite en couple. En fait, l'idée, là, c'était vraiment... Je sais que vous êtes vraiment beaucoup de femmes et je... Je veux que vous gardiez espoir. non non non je pense que c'est vraiment intéressant de voir que c'est des chemins et que le rapport homme-femme peut vraiment bénéficier de cette déconstruction qu'on fait du rapport homme-femme en fait tout simplement donc vous nous direz merci beaucoup, si jamais il y a des hommes n'hésitez pas à écouter le podcast de Chris qui s'adresse à vous, donc ça sera mieux après je sais qu'il y a aussi des femmes qui t'écoutent beaucoup Je sais qu'on va avoir la question. Non, nous ne faisons pas de retraite mixte, de séjour mixte ou quoi que ce soit. Et ce n'est pas prévu, mais des épisodes de podcast mixte, pourquoi pas ? On vous embrasse, on va aller manger notre pile de nouilles de dumplings, de mochi et notre ramen, et profiter un peu du Japon. On vous embrasse très fort. A très bientôt.

Description

Que se passe-t-il quand un homme remet en question toute son éducation sexuelle et notamment le p0rn0 ?

Spoiler alert : que du positif !!

Comment le couple évolue quand la performance, le rôle, le désir et la puissance sont redéfinis ?

Quel rôle la p0rn0.graphie joue dans la vie intime du couple ?


Dans cet épisode, on ouvre une discussion avec mon conjoint : la remise en question des codes hommes-femmes, du rapport au corps, du désir, de la puissance, du plaisir, de la consommation du p0rn0 .


🎙️ Écoute cet épisode pour :


  1. comprendre les effets réels du p0rn0 sur la sexualité du couple

  2. apprendre à être alliés dans une évolution profonde

  3. avoir des clés pour ouvrir le sujet de la sexualité en couple


Le podcast de Chris : https://smartlink.ausha.co/l-eveil-du-masculin

Son Instagram : https://www.instagram.com/chris__aud


💌 Pour aller plus loin sur ce sujet :

Tu peux télécharger la transcription de l'épisode ! Si tu veux me laisser un petit mot doux, c'est ici pour mettre un avis sur le podcast 🌞


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast La Vie Suffit. Aujourd'hui dans cet épisode, je ne suis pas seule, on vous enregistre un épisode en couple dans lequel mon partenaire va apporter beaucoup de valeur, que vous soyez une femme ou que vous soyez un homme puisqu'on va parler de sexualité, on va parler de pornographie, on va parler de l'impact de la pornographie dans la sexualité, comment est-ce qu'on déconstruit ça. On va parler du male gaze, du regard sur soi, du regard sur le corps, sur le sexe à deux, sur l'intimité, la sensualité, bref sur plein de trucs. Donc j'espère que cet épisode vous plaira, bonne écoute. Je suis Chloé Bloom, entrepreneur aux Multicasquettes, et chaque jeudi, je vous partage les réflexions, les phases d'introspection, les clés qui, selon moi, permettent de vivre notre vie plus pleinement et de trouver plus d'épanouissement. Chaque épisode est une invitation à exprimer encore plus librement toutes les parts de vous.

  • Si cela vous plaît, je vous invite à partager les épisodes à vos proches qui en ont besoin, ainsi que laisser une jolie note et un commentaire si vous souhaitez soutenir le podcast.

  • Speaker #0

    Salut tout le monde ! Bon, je pense que du coup, vous avez bien compris. On fait cet épisode tous les deux à l'heure où je vous parle. On est dans une chambre à Osaka, dans notre hôtel. On est en pleine vacances, mais on avait envie de prendre le temps de faire cet épisode. En réalité, ça fait un moment que j'avais envie de vous faire cet épisode-là, parce que vous êtes une majorité de femmes à nous écouter sur le podcast. Et je sais qu'il y en a beaucoup qui savent que mon conjoint s'adresse particulièrement aux hommes sur des sujets qui peuvent être un peu similaires à ceux que moi j'adresse ici, et qui aimeraient aussi parfois avoir le point de vue d'un homme, etc. Et il y a des choses qui sont super... super intéressante et super importante à faire passer, je crois, et notamment dans le couple, et donc évidemment, on va beaucoup parler du couple hétérosexuel, mais je pense que c'est aussi des discussions qui sont super intéressantes dans le couple homosexuel, que je pense que mon conjoint est beaucoup plus à même de faire passer que moi. Donc je suis avec Chris.

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #0

    Et en fait, en gros, Chris, c'est ce que je te disais, moi j'aimerais vraiment que les femmes qui nous écoutent puissent entendre ce que tu me... Alors pas tout ce que tu me disais sur le scooter l'autre fois, mais... En fait, on avait une petite discussion très intéressante l'autre fois quand on était sur le scooter, où tu me disais, en fait, c'est un truc de fou ce qui se passe pour moi en ce moment. En gros, ça fait des années que tous les deux, on déconstruit quand même beaucoup la relation amoureuse hétéro, et on déconstruit aussi beaucoup la sexualité hétéro. On a vraiment dû passer par des phases de réappropriation, d'engueulade, de froid, de réappropriation de notre corps, de notre libido, de plein de trucs. Et il y a un sujet qui est arrivé dans notre vie, c'était en quelle année ?

  • Speaker #1

    C'est quand j'avais 31 ans, c'était il y a 4 ans, donc c'était en 2021.

  • Speaker #0

    Ouais. En gros, il y a le sujet du porno qui est arrivé dans notre vie de couple il y a 4 ans, mais ça, je te laisserai amener tout ça. Et depuis, en fait, ça a changé, bouleversé pas mal de choses. Vous allez comprendre pourquoi je vous dis ça, restez quand même jusqu'au bout. Donc voilà. Et en fait, on a fait un gros travail ensemble, séparément, sur toute la notion de sexualité, de regard sur le corps, de regard sur l'intimité dans le couple, etc. Et toi, il y a ce travail que tu fais récemment, depuis plusieurs années, sur la pornographie. Et donc l'autre fois sur Scooter, tu me disais, c'est un truc de fou, comme c'est en train de changer mon regard sur les femmes, mon regard sur moi, sur ma sexualité, sur ma libido, mon rapport au monde et aux femmes, etc. Et en train de changer complètement. Un truc de fou. Et ce que tu m'as dit, je ne vais pas le raconter parce que je pense que ça va faire tout le sujet de l'épisode. Moi, je me suis dit, mais si seulement toutes les femmes entendaient ça. Je trouve que c'est super rassurant, ça donne de l'espoir, c'est sécurisant. Et puis en fait, je trouve que c'est aussi de ça dont on a besoin. Est-ce que tu veux nous en dire plus ?

  • Speaker #1

    Carrément, je vais pouvoir en parler. Alors juste par rapport à pornographie, parce qu'on pourrait tout de suite se dire je suis un homme et je ne consomme pas forcément de la pornographie, et se dire le sujet ne va pas forcément me toucher. J'aimerais revenir un petit peu sur le côté même sexualisation de la femme et avec le conditionnement qu'on peut avoir en tant qu'homme. concerne à la fois des hommes qui seraient dans tout ce qui va être pornographie ou pas. Mais je vais donner un petit peu de contexte avant parce que moi la pornographie alors on en a parlé ensemble dans notre couple il y a quatre ans mais parce que justement c'était le moment où je prenais vraiment du recul par rapport à ça et que pour une fois je conscientisais que j'étais vraiment addict accro à la pornographie. Et je me rappelle j'entre dans la chambre et je te dis faut que je te parle et en fait là je suis en train de voir que j'ai normalisé depuis l'âge de 16 ans la consommation la pornographie étant donné que C'est un petit peu normal en tant qu'adolescent, en tant que jeune adulte et en tant qu'adulte de consommer de la pornographie. Mais là, à partir de 31 ans, je commençais à voir vraiment un petit peu les projections que je faisais sur notre couple, les attentes que ça créait irréalistes et surtout toutes les frictions qu'on avait ensemble. Et c'est à ce moment-là où j'ai commencé à avoir un travail de conscience, à prendre du recul et à me dire en fait ma consommation de pornographie, elle n'est pas normale et en fait le simple fait de consommer de la pornographie, ça change complètement ma vision de ma sexualité, ça me met en effet dans une sexualité qui est très performative. Mais je vois que dans notre relation de couple, en fait, c'est compliqué. Je vois que... Je crée des formes d'attente qui créent une forme de redevabilité pour toi, qui te met beaucoup de pression, qu'on a du mal à se retrouver. Et la grande question qui est venue, mais qui est surtout venue par la suite, qu'est-ce que finalement ça serait si demain je ne consommais pas de la pornographie ? Je serais comment avec ma sexualité ? Comment serait ma libido ? Et finalement, comment j'arriverais à me sentir comblé dans ma sexualité avec toi notamment ? Et c'est à partir de 31 ans jusqu'à maintenant où j'ai commencé un travail, et notamment avec la partie transmutation sexuelle, TAO, à m'être beaucoup plus conscient, à avoir des moments d'abstinence. Alors attends, je rigole parce que je te vois en fond en train de me sourire, ça a été trop chou.

  • Speaker #2

    C'est quand même un peu à moi que tu t'adresse.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est à toi que je m'adresse, c'est bizarre, on est dans une chambre d'hôtel, on va faire un épisode podcast à deux.

  • Speaker #2

    Nous sommes habillés, d'accord ?

  • Speaker #1

    Voilà, on est habillés. Et pour le coup, donc voilà, mise en place de la finance et dis-moi.

  • Speaker #0

    Je te coupe. Déjà, juste le fait, enfin moi je me souviens très bien de ce fameux moment où tu as débarqué dans la chambre en me disant il faut que je te parle, etc. Je sortais de la douche. Est-ce que ça a été dur de le... de me le dire. Est-ce que tu sentais que c'était quelque chose qu'il fallait que tu m'avoues depuis un moment ? Ou est-ce qu'il y avait de la honte ? Est-ce qu'il y avait de la peur ? T'avais peur de ma réaction ? Ou est-ce qu'en fait, c'est juste que t'avais pas du tout conscience avant qu'il y avait un truc qui était problématique ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'avant, j'en avais un peu conscience, mais je voyais pas à quel point c'était impactant pour nous deux, pour notre couple. Et puis pour moi, je pense que c'est le fait que ça soit très impactant pour moi au bout d'un moment que j'avais besoin de me libérer peu d'un poids de dire mais en fait là je viens de prendre conscience de ça et là c'est comme si le vase avait débordé je pouvais plus le garder pour moi en fait et le fait de pouvoir t'en parler c'était à la fois un peu egoïste mais me rassurer que bon en fait ça va tu vois c'est pas que c'est normal et que on passe tous par là mais qu'en fait voilà en tout cas on peut en parler ensemble. Mais c'était aussi une façon de dire qu'il y avait aussi une façon de trouver des solutions et qu'on pouvait avancer en fait à deux et que c'était pas une fin soit. Je te dis ça parce qu'en fait pendant longtemps moi je me suis dit mais en fait un homme est dans son fonctionnement et c'est ce que je pensais Je pense souvent au sexe, notamment avec le côté visuel, le côté performance, et notamment avec, on va dire, l'aspect pulsion, mais on pourra en parler par la suite. Ce qui fait qu'en gros, on est un petit peu né comme ça, câblé comme ça, et passer une vie comme ça, quand tu prends du recul, c'est se dire, mais en fait, c'est fou, tu vois, c'est dur à manager. Et là, c'est comme si...

  • Speaker #0

    Je me rappelle que c'est des choses que tu me disais aussi dans les premières années de notre relation, tu me disais ça, et je fais juste une parenthèse. Donc ça, juste pour rappel, c'est un énorme mythe. de dire que les hommes ont plus de pulsions que les femmes, que les hommes ont plus de libido que les femmes, que les hommes ont plus d'envie, qu'ils ont besoin plus fréquemment, de par leur nature, ou c'est quand même un homme, donc il y a quand même des besoins, tout ce genre de choses. Pour un homme, c'est normal de consommer du porno, pour un homme, c'est normal de se masturber, etc. Tout ça, c'est un énorme mythe. Je sais que tu le sais aujourd'hui, mais je le dis à des personnes qui... Il y a beaucoup de femmes encore qui croient à ce fameux mythe et qui, du coup, peuvent ressentir de la culpabilité ou normalisent des comportements. avec leurs conjoints qui sont en fait pas normaux. Ouais, pas normaux. C'est ça que je veux dire. Complètement. C'est un énorme mythe. Un homme qui a plus de pulsions que les femmes ou quoi que ce soit, ça vient d'un gros conditionnement. Mais Chris nous en reparlera très très bien.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un mythe. Et en fait, c'est quelque chose qui nous aide pas, même si en fait, pour nous, c'est un gros arrangement parce qu'au final, ça va un petit peu en notre faveur, si tu veux. C'est-à-dire qu'en fait, on en parlait tout à l'heure, dès qu'il y a besoin de soulager, en fait, tu es en... position de dire en fait ma femme ou ma partenaire ou mon partenaire c'est une ressource et je vais pouvoir avoir du sexe de lui et je vais me permettre de me soulager donc en gros pour moi là où c'est un mythe c'est qu'en réalité c'est juste qu'on a du mal à se gérer à ce niveau là et que comme c'est un arrangement comme c'est tout cuit que ça nous tombe dans la bouche on n'a pas forcément envie aussi de descendre de ce privilège en fait et de mettre ça de côté. Et pour le coup sur le fait de est-ce que c'était dur pour moi de te le dire oui je pense parce qu'il y avait toujours quand même un sentiment de honte et de culpabilité. Honte dans le sens que On n'est jamais vraiment fier de consommer du porno et souvent on le fait un petit peu en secret. Ça me fait penser à l'image du petit garçon qui commence à utiliser du porno et qui va se masturber très rapidement dans sa chambre en espérant que ses parents ne le trouvent pas. Tu retrouves ça un petit peu dans la relation de couple. Et même quand c'est assumé, ou en tout cas quand c'est assumé, quand c'est pratiqué, on va dire de manière régulière et qu'il n'y a pas forcément de la honte, il y a toujours une forme de culpabilité parce qu'il y a toujours un petit peu cette frontière de pas est-ce que je trompe ma partenaire ou pas, mais ça renvoie à plein de choses de en finale est-ce que je suis vraiment comblé avec ma partenaire ou est-ce que le fait d'être dans la pornographie ça crée un truc hyper irréaliste ce qui fait que je serai jamais comblé avec ma partenaire et dans tous les cas je le vois et en fait je projette des trucs hyper chelou sur elle et en fait même moi je m'y retrouve pas mais comme un addict. Au bout d'un moment tu as beau avoir besoin de ta dose, tu as quand même conscience que tu vas la chercher que ça ne fait pas forcément du bien tu vois. Donc ça crée un truc un petit peu chelou avec la consommation du porno, donc c'est jamais très glorieux. Mais comme c'est hyper normalisé chez nous les hommes et comme c'est hyper insidieux parce que c'est un truc qui est c'est pas une addiction tu vois comme de l'alcool comme du tabac ou ce genre de choses. C'est une addiction qui est très différente dans le sens qu'on ne consomme pas de substances, mais comme c'est aussi beaucoup lié au côté émotionnel, circuit de récompense, on est intimement lié à ça et on a du mal à s'en défaire. Et en fait, c'est un petit peu comme une voie de secours dès que ça ne va pas. Et pour le coup, on le normalise en disant, c'est juste que j'étais sous tension, ou j'avais besoin de me soulager, ou j'avais besoin de réguler ma colère et ma frustration. Et c'est OK, ce n'est pas grave, et puis c'est normalisé, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça, je me permets de le partager, parce que je sais que c'est des choses dont tu parles aussi, mais... C'est quelque chose, par exemple, que moi, je ressentais, mais que j'ai ressenti avec d'autres partenaires également, et que je pense qu'il y a beaucoup de femmes qui ressentent, dans des relations, par exemple, hétéro. On ressent que... Mais c'est un truc énergétique, parce que c'est jamais dit, et même si la personne en face nous jure que non, on le ressent, et c'est un truc qu'il y a eu des discussions qu'on a eues un millier de fois. En fait, je ressens quand tu voulais juste ressentir un certain soulagement. Et je ne suis pas en train de parler de manière vulgaire ou quoi que ce soit, c'est... En fait, je sens quand l'envie d'avoir... Un rapport où juste de l'intimité même physique en fait venait d'un besoin de te soulager parce qu'il y avait une émotion d'ailleurs que tu n'arrivais pas à gérer, du genre de la frustration, de la colère, de la tristesse, de l'ennui, il y avait quelque chose. Soit je ressentais ce besoin de soulagement de ta part et donc en fait c'est quelque chose qui en fait nous... qui peut provoquer beaucoup de pression aussi, mais qui du coup ne suscite absolument pas de désir, ou ressentir un truc énergétique de « en fait, je sens que tu veux me prendre quelque chose, je sens que tu n'es pas en train de me donner, je sens que tu veux me prendre quelque chose » . Et même si les gestes sont les mêmes et que les mots sont les mêmes énergétiquement, il y a un truc qui se passe qui est complètement différent.

  • Speaker #1

    Oui. Souvent, tu me disais « je ressens que tu as une énergie un peu plus collante, ou un peu plus sticky, ou un peu plus gluante » , parce qu'en effet, il y a cette envie de se coller, de prendre, d'aspirer l'énergie de l'autre pour se soulager de quelque chose. A la différence de quand tu as envie de partager vraiment un moment avec la personne et d'être connecté avec elle, où là tu fais un peu plus attention à elle, tu es un peu plus aussi à l'écoute de son besoin ou de son désir. Et donc d'une certaine façon, tu fais un peu plus d'efforts que quand tu as juste envie de prendre quelque chose, te servir pour te soulager en fait, en fait avoir ta dose.

  • Speaker #0

    Le script n'est pas du tout le même quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, le script n'est pas du tout le même et ça se ressent énormément. Et même je pense que nous en tant qu'hommes, on le ressent dans notre énergie de quand je vais absolument charger quelque chose, parce que là il faut que je me soulage pour décharger en fait tout simplement quelque chose. Ou est-ce que j'ai vraiment envie de passer un moment avec ma partenaire et pour le coup, je suis vraiment à son attention, en fait. Je fais vraiment attention à elle, en fait. Donc ça, ça joue énormément. Mais pour revenir à ce côté pornographie, oui, je pense qu'il y a de la honte, qu'il y a de la culpabilité. Comme je te le disais, moi, en fait, tu le sais, t'es au courant. J'espère.

  • Speaker #0

    Tu ne vas pas déclarer les gros gosses.

  • Speaker #1

    Non, de 31 ans jusqu'à aujourd'hui, ça a été un travail qui a pris du temps avec toutes ces histoires de lire des livres. En fait, le premier travail qui m'a aidé, c'est m'éduquer sur la question. Il y a le Tao et notamment les livres de Mantak Chia, mais il y a eu des livres aussi comme La puissance sexuelle masculine, je crois, c'est de Carl Tamunier, si je ne me trompe pas, peut-être que j'ai écorché le nom ou le prénom, en tout cas le livre, qui était hyper intéressant avec beaucoup de témoignages d'hommes. Il y a les livres d'Esther Perel que je découvre en ce moment qui sont vraiment bien. Une interview que j'avais vue d'Esther Perel sur la chaîne de Diaries of CEO de Steven, qui est hyper qualique, que je recommande aussi. Et là, il y a un livre que j'ai lu récemment qui s'appelle... Your Brain and Porn, qui est vraiment bien, où on parle vraiment de protocoles pour détoxifier, on va dire, le cerveau du porno, mais j'en parlerai un peu plus plus tard. Je pense que le fait de m'éduquer, ça m'a permis de prendre plus conscience et d'avoir du recul et de me dire en fait que j'étais dans une trajectoire qui n'était pas normale du tout. Que le porno, ce n'est pas la normalité. Au contraire, c'est vraiment le côté déformé de la sexualité, que ça a amené une vision ou un besoin qui n'était pas mon besoin originel, on va dire, sexuel.

  • Speaker #0

    Alors après, le truc aussi, c'est que cette éducation, tu la fais pas que sur le porno.

  • Speaker #1

    Du tout.

  • Speaker #0

    Parce que là, on parle de porno, mais en réalité, il y a toute l'éducation que tu as sur l'homme, la sexualité, mais même la sexualité féminine, même sur le féminisme, sur la déconstruction, la masculinité, les relations de femmes. Même le livre dont tu m'as beaucoup parlé, « Les hommes sont-ils vraiment hétéros ? » , je crois, où je te voyais dans le lit tous les soirs, tu pouvais pas t'empêcher de me parler, de me raconter les déclics que t'avais, etc. Enfin, voilà, c'est... Je pense que ce n'est pas juste la déconstruction sur le porno, mais en tout cas, il y a eu tout ça. C'est quoi les gros déclics que tu as eus ? Moi, je t'ai vu avoir des très gros déclics ces derniers mois, justement sur ça.

  • Speaker #1

    Les gros déclics, le premier, c'est comme je te le disais, de la période de 31 jusqu'à maintenant, c'est qu'en fait, il y avait des moments où j'avais des rechutes, je m'en voulais beaucoup pour ça, et en même temps, je me disais, ça s'améliore. Là où je consommais du porno quotidiennement, j'en consommais peut-être une fois, deux fois par semaine, des fois j'avais des périodes de transmutation pendant un moment j'étais tranquille avec ça Mais ça a été le fait de... Le plus gros déclic, ça a été le fait de couper complètement le porno, en fait. Ça, ça a été vraiment le plus gros déclic.

  • Speaker #0

    Ça t'a fait quoi comme déclic ?

  • Speaker #1

    Ça a fait un déclic...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui se passe dans la tête d'un mec ?

  • Speaker #1

    Alors ça, déjà, je vais mettre un disclaimer ou un warning par rapport à ça. C'est pas forcément quelque chose d'évident. Ça demande déjà d'avoir pris conscience de certaines choses avant, d'y aller progressivement et pas couper du jour au lendemain la pornographie, parce que ça pourrait être comme couper le tabac, l'alcool, ou peu importe, une substance qui crée une addiction. Pour le coup, ça demande de prendre du recul. Mais le plus gros déclic que j'ai eu, ça a été sur la sexualisation du cœur de la femme, où en fait j'ai fait un protocole, où sur le protocole, en fait, t'arrêtes complètement le porno. Si tu veux pousser le protocole un peu plus loin, t'arrêtes le porno, mais tu te masturbes pas. Donc c'est-à-dire que même une masturbation seule, ben tu le fais pas. Et seulement au bout de quelques mois ou quelques semaines, tu peux faire une masturbation consciente, donc sans forcément avoir d'image pornographique ou ce genre de choses, tu vois, sans stimulation extérieure, on va dire, à toi, est-ce que toi tu pourrais te faire à toi-même. Et ça m'a amené dans un endroit qu'on appelle la flatline. Et la flatline, en fait, c'est quand ta libido, d'un coup, se crash, tout simplement, et t'atteins une sorte de bas, et d'un coup, t'as plus de libido. C'est une période qui est un petit peu déstabilisante, parce que ça peut durer une semaine, trois jours, un mois, deux mois, six mois, pour certaines personnes, en fonction des antécédents au niveau du porno. Et à ce moment-là, tu ressens plus l'envie de... t'as plus d'attirance sexuelle. Mais l'avantage de ça, c'est qu'à ce moment-là, en fait, tu ne sexualises plus aucun corps, vu que t'as plus d'attirance sexuelle. La première chose qui fait du bien... Et là,

  • Speaker #0

    tu ouvres pas les yeux.

  • Speaker #1

    Déjà, la première chose que tu fais bien, et j'en ai parlé en début d'épisode, c'est en fait je peux être un homme qui pas toujours Je suis privé par ces pulsions, qu'il y a toujours des idées sexuelles en tête, et en fait je peux passer des journées, voire même des semaines, sans penser à du sexe. Ça c'est hyper positif, parce que ça te permet de sortir du truc de « en fait en réalité je peux me manager, mais en fait non, le sexe, avoir tout le temps des images sexuelles en tête n'est pas une fin en soi, je ne suis pas drivé par ça, je ne suis pas bloqué par ça, je ne suis pas juste un animal. » Donc ça, ça fait du bien dans le sens que la vie pourrait être autrement, et je me sens moins, comment dire, c'est moins compulsif en tout cas, donc c'est un truc sur lequel j'ai l'impression d'avoir... plus en maîtrise, et si je veux avoir des pensées par rapport à ça, c'est beaucoup plus facile. plus orienté en fait c'est pas des choses qui viennent m'accabler sans forcément que j'en sois le voilà le souverain la deuxième chose ça a été que en fait quand j'étais au contact par exemple de femmes et notamment la salle de sport tu vois quand on s'entraîne à bali habituellement habituellement tu vois je pouvais avoir un regard et voir en effet le corps d'une femme et avoir mes réflexes d'hommes ou naturellement automatiquement je dirais plutôt Je vais avoir tendance, en effet, à s'actualiser le corps d'une femme et avoir ce réflexe que tu veux regarder le visage, la poitrine. Mais c'est pas naturel, c'est automatique. Je dis naturellement, mais parce que non, on est tellement conditionnés, c'est un peu seulement nous, qu'automatiquement, c'est comme des repères que tu as sur un corps. Et des fois, tu te surprends en te disant, mais putain, je suis con, pourquoi je regarde là, là, là, là ? Alors qu'en fait, ben non, tu vois. Et quand tu fais ce travail, tu as du recul sur ça en te disant, putain, je suis con, alors pourquoi je regarde là ? Alors qu'en réalité, pas forcément.

  • Speaker #0

    C'est ça qui faisait aussi... C'est des sujets, vous voyez, on est très à l'aise d'en parler, etc. c'est des sujets dont on a déjà parlé, mais c'est aussi ce qui faisait qu'il y a beaucoup d'hommes en réalité comme ça, que t'as jamais été spécialement très à l'aise avec les femmes, sauf avec les femmes avec qui t'étais vraiment amie, etc. Mais sinon, t'étais tout le temps un peu évitant.

  • Speaker #1

    J'étais évident, parce que c'est comme si... Alors, pendant longtemps, en plus, il y a eu cette dualité de... J'essaie de me déconstruire par rapport à ça, et dans ma contradiction d'homme, et dans, j'ai l'impression, ce conditionnement... plus ou moins archaïque, je vais continuer à regarder de cette manière alors que j'ai tout le recul pour me dire « Non, j'ai pas envie de sexualiser le corps d'une femme, j'ai envie de casser ça pour revenir à des relations qui sont beaucoup plus justes et être plus à l'aise avec ma sexualité. » Et c'est là où pendant longtemps j'étais dans une période un petit peu compliquée parce que j'étais en train de me déconstruire. Et en même temps, je voyais que le conditionnement était tellement fort qu'il restait présent, que malgré ce que je pouvais faire à côté, j'avais toujours ces réflexes visuels par exemple. et ça crée une forme de gêne, une forme de sexualité, ou en tout cas d'attraction, de désir. non assumé, même si j'avais cette capacité de me dire bon bah c'est pas grave j'ai relativisé en fait je suis en apprentissage tu vois mais ça c'est un point qui est important mais l'autre point qui était vraiment important pour moi c'est le fait de justement ne plus avoir spécialement d'attirance mais surtout ne plus sexualiser on va dire un corps et pouvoir voir un corps ou en tout cas une femme en restant on va dire normal en restant globalement neutre en fait en voyant juste un corps en fait tu vois et ça ça m'a fait du bien parce qu'en fait ça m'a permis de de revenir un petit peu dans cette validation de ok, je peux arriver à ne pas sécuriser le corps d'une femme. Alors,

  • Speaker #0

    juste, je veux mettre une pause. Tu sais à quel point moi, je trouve ça super beau et chouette. C'est vraiment ce dont je voulais qu'on parle aussi. Mais je suis quand même passée par deux phases. Je t'arrête là juste parce que je pense que c'est important. Je sais qu'en fait, il y a des femmes qui nous écoutent peut-être qui ont pensé un peu comme moi quand tu m'as raconté ça. Moi, j'étais dans deux sentiments ambivalents. J'étais d'un côté en mode Putain mais yes, c'est enfin ça qu'on veut. Nous on fait tout ce putain de chemin de déconstruction, et on souffre du fait que notre corps soit sexualisé en permanence contre notre gré, etc. Et à la fois, quand tu m'as raconté ça, je me suis dit mais heureusement que ça vient de mon mec, que j'aime plus que tout, que je connais depuis plus de dix ans, et donc qui m'ouvre l'esprit aussi sur les hommes, sur la masculinité, sur tout ça, parce que sinon je me dirais mais vous êtes complètement barge en fait. Vous êtes complètement barge avec vos trucs, mais vous réfléchissez vraiment comme ça. et c'est un truc de fou, ça fait flipper presque donc c'était aussi dur que c'était beau mais du coup, un, je salue la démarche et deux, je pense que en tout cas, ça peut nous aussi nous faire comprendre l'ampleur et la gravité de la chose pour le coup,

  • Speaker #1

    je pense que tous les mecs ne réfléchissent pas comme ça, mais il y en a certainement une grande partie je pense qu'en fonction des éducations d'où tu viens, en plus c'est très culturel aussi je pense que c'est peut-être des problématiques il y a peut-être des gars qui nous écoutent qui se... qui vont pas du tout se retrouver dans mon discours, ils vont me dire, ah mais lui, il a vraiment un problème. Voilà. Mais je pense qu'une grande partie se retrouveront aussi dans mon discours. Mais voilà, ça va dépendre de beaucoup de choses. Mais en effet, je suis d'accord, et c'est là où même en tant que mec, il y a un moment où tu te dis, est-ce que j'ai un fonctionnement normal ? Et pour le coup, je reviens à ça. Moi, l'intérêt, la prise de conscience numéro 2, pourquoi j'ai mis en place ce protocole, ça a été, en fait, comment je peux revenir, comme je te disais, à ma libido originale. C'est-à-dire que si demain, je prends la case pornographie, ou masturbation compulsive alors j'ai jamais eu ça mais je sais que ça touche aussi beaucoup d'hommes la masturbation compulsive si j'arrive à le prendre et à le mettre de côté qu'elle serait ma libido comment serait mon désir séparer les notions de fréquence parce que ça on en en parlait aussi et dans un couple souvent il ya moi voilà j'étais fréquence de fréquence et puis on se retrouve pas et bla bla bla et ça c'était un sujet de pas de dispute mais en tout cas un vrai sujet de conversation pendant longtemps mais comme pour beaucoup de couples beaucoup beaucoup de personnes et beaucoup d'hommes complètement moi ça a été une question de si demain en effet j'enlève la case pornographie parce que le problème de la pornographie c'est que ça vient à stimuler on va dire le circuit de la récompense et même si voilà derrière je suis juste avec ma pornographie baya ces moments où en fait j'ai besoin d'avoir cette libération de dopamine et soit je vais le chercher par la pornographie ou par des rapports avec toi et donc je peux avoir une cadence j'aime pas ce mot mais je vais avoir une cadence qui est complètement biaisé parce qu'on a dit que ben comme dans cigarette il peut se fumer à 20 clopeurs jour tu vois à ce moment là bas un homme pourraient avoir envie de faire l'amour par exemple 2, 3, 4, 5 fois par jour ou peut-être 10 fois par semaine. Et là, on pourrait être sur une cadence complètement biaisée. Donc moi, la question c'est, demain si j'arrête ça, comment je serai ? Et ce qui a été intéressant, c'est qu'avant ça... Dans ma tête, je me disais, mais une cadence idéale, ça serait peut-être de, je ne sais pas, 5-6 fois par semaine, ce qui semble beaucoup une fois par jour, tu vois, c'est beaucoup en réalité. Et une fois que j'ai arrêté ça, alors quand j'étais en flatline, je me disais, mais en fait, ça sert à quoi le sexe ? Tu vois, j'étais super bas. Quand je suis revenu, on va dire, à quelque chose de normal, je me disais, mais même une fois par semaine, c'est déjà génial en réalité. Même une fois par semaine, ouais, parce qu'il n'y a pas de cadence en réalité. Mais en fait, c'était plus une fois par semaine, en fait ça varie même en fonction de ma libido une fois que tu as connu en fait la flatline tu comprends que il y a des moments où tu n'as pas de libido, tu n'as pas forcément envie, où tu es chargé mentalement et tu n'as pas de place pour ça. Et ça change complètement le fait qu'il n'y a pas vraiment de cadence, parce qu'en fait, on est des individus plus ou moins cycliques en fonction de chacun, tu vois. Et en fait, il pourrait y avoir une période où pendant 3-4 jours, tu vas avoir envie de faire l'amour assez souvent, et peut-être que pendant 2 semaines, tu ne vas pas en ressentir le besoin, ou tu vas être tellement absorbé par un projet et mettre ton énergie ailleurs qu'en fait, tu n'auras pas le time et tu n'y penseras tout simplement pas. Et ça, la flatline, ça m'a fait du bien ce niveau là parce que ça m'a permis de de revenir à un désir plus... Mon désir, on va dire, tout simplement, tu vois. Et le fait d'arrêter le porno une fois pour toutes, ça m'a permis aussi de revenir, on va dire, à des attentes plus cohérentes de... Ah, ben là, je ressens une envie, ben là, j'ai envie de partager quelque chose avec toi, éventuellement, je te l'exprime, tu vois.

  • Speaker #0

    Ça change tout.

  • Speaker #1

    Et ça change tout.

  • Speaker #0

    Ça change tout, dans les intentions, dans les rapports, dans l'intimité. Même, je parle pas de rapports sexuels, je parle de notre rapport dans la vie au quotidien. Ça change tout. Ça change tout en termes de tranquillité, de... d'entente, de compréhension, énergétiquement, ce qui se passe est complètement différent.

  • Speaker #1

    Bien sûr, et ça change pour nous les hommes, ça change le fait de... Avant, quand j'étais drivé par mon porno, naturellement, j'avais envie de rapidement prendre quelque chose, ou être dans cette attente de rapidement être dans une sexualité performative. Et là, ça t'invite à te dire, vu que ça c'est plus cohérent pour moi, comment aussi je peux commencer à créer du désir pour un partenaire, quand est-ce que je commence vraiment à ressentir du désir ? Quand est-ce que moi je ressens vraiment du désir et que c'est pas juste mon cerveau qui me demande une libération de dopamine et que je dois aller chercher quelque chose ? Parce qu'en fait des fois, et ça nous arrive dans le porno, la masturbation compulsive, des fois on se retrouve à étudier beaucoup de porno, à se masturber plusieurs fois, et des fois à éjaculer plein de fois et à se dire « mais en fait pourquoi je fais ça ? J'en ai même pas envie, c'est juste parce que là j'ai besoin de libérer ma dopamine,

  • Speaker #0

    parce que je me fais chier, je m'ennuie,

  • Speaker #1

    parce que je... » Ouais, complètement. Alors là, on n'a pas à parler de ces troubles, mais ça crée en effet plein de troubles, que ce soit de l'impuissance, des difficultés à... à maintenir une érection l'éjaculation précoce parce que ben toujours là le fait de se masturber on va dire en douce et de finir rapidement donc neurologiquement on habite le corps à finir rapidement donc ça crée une cascade de soucis et c'est là où le porno est intéressant pour se réapproprier on va dire sexualité dépasser tous ces soucis là on va dire et revenir à une sexualité beaucoup plus comment dire réel cohérente en fait dans la relation de couple j'ai dire consciente mais voilà beaucoup plus conscient dans la relation de couple tu vois harmonieuse en tout cas oui Donc ça, ça a été le gros point positif qui m'a amené après à me dire « En fait, c'est aussi intéressant que je m'intéresse à toi. » Et en fait, ça amène beaucoup de curiosité. Une fois que tu sors de la... En fait, quand tu es dans la case pornographie ou masturbation compulsif, tu n'es pas curieux, tu as juste besoin de t'alimenter ou en tout cas de répondre à ce besoin de « j'ai besoin de me soulager » , tu vois. Et tu ne regardes pas ailleurs. Et dès que tu sors de là, tu vois qu'en fait, la sexualité peut être différente, que le désir peut être différent. Et à partir de là, c'est comme si tu étais prêt à être beaucoup plus... curieux sur ce qui t'entoure au niveau de la sexualité et à commencer à te poser des vraies questions et à voir comment ça va jouer dans ta relation de couple.

  • Speaker #0

    Alors, putain, du coup, j'ai plein de questions. Ce truc-là que tu viens de dire, enfin là, ce que tu viens de dire, je trouve ça super important et super intéressant parce qu'on le sait aujourd'hui, c'est pas une surprise, il y a une grande majorité des femmes qui sont pas épanouies dans leur sexualité, dans leur intimité, que ce soit parce qu'il y a pas assez, parce qu'il y a trop, parce qu'il y a de la pression, enfin peu importe, mais on le sait. Je sais qu'il y a beaucoup de femmes qui nous écoutent. et encore une fois l'idée c'est pas de dire à son partenaire tu dois changer parce que ça peut pas marcher comme ça mais comment est-ce que tu penses que cette discussion elle peut être amenée dans un couple parce que tu vois là t'as fait cette démarche là mais nous on a eu un milliard de discussions à ce sujet là, un million d'engueulades à ce sujet là, un millier de discussions super profondes etc sur tous ces trucs mais le souhait de déconstruire la pornographie etc il est venu de toi et c'est toi qui as amené ce truc là moi je connaissais même pas la flatline j'avais des idées sur ça comment par exemple là les femmes qui nous écoutent ici comment tu penses qu'on peut aborder la discussion avec un homme qui par exemple n'a jamais dit même déjà qu'il consommait de la pornographie on peut poser la question c'est

  • Speaker #1

    une bonne question, je vais essayer d'y répondre dans ce que j'ai pu voir et dans tous les témoignages que j'ai pu avoir dans ce que je vois aussi dans mes immersions pour hommes, parce que j'accompagne beaucoup les hommes c'est que le meilleur moyen d'entrer dans ce sujet Merci. J'ai l'impression que ça doit être une souffrance pour l'homme. et que ça lui donne justement l'envie de bouger les choses, de changer les lignes et de bouger les murs, parce que sinon, en fait, c'est un peu compliqué. C'est-à-dire que soit le sujet n'est pas assumé, et on en a honte, et on va essayer de contourner et de l'éviter. Soit on va ressentir ça comme une sorte de reproche, et on va avoir une position très défensive, voire offensive par rapport à ça, tu vois. Et donc, il n'y aura pas de sujet de conversation. Ou soit c'est quelque chose qui commence à nous faire souffrir, ou en tout cas, le couple commence à en souffrir, et quand on tient au couple, ça devient un sujet où là, il est possible d'en parler.

  • Speaker #0

    et je pense que c'est comment une femme pourrait aborder c'est une super question en réalité je sais pas si on a une vraie réponse mais tu vois le truc que tu dis là aussi je suis 100% d'accord avec toi et à la fois j'ai pu le voir dans des messages de femmes qui m'écrivent et qui me parlent de leurs problématiques ou même dans des relations passées il y a aussi beaucoup d'hommes qui consomment ça et qui n'ont même pas conscience d'en souffrir parce que pour eux le problème ne vient pas du porno mais le problème vient de leur partenaire qui ne répond pas assez souvent à leur problème désirs qui n'en ne fait pas qui ne couche pas ça avec eux pas de la bonne manière pas si pas ça et du coup en fait bon là on sort les rames mais là c'est très très chaud donc peut-être la prio c'est qu'il ya déjà ils arrivent à écouter ton peu de castings joueurs non peut-être en réalité la prio c'est qu'ils arrivent à écouter leurs femmes qui souffrent en face et en

  • Speaker #1

    fait c'est une souffrance qui est pas conscientisé de leur côté mais en fait il ya une personne qui souffre en face qui s'y retrouvent pas en fait voir qui se sent contrainte ou redevable de quelque chose alors qu'en réalité elle est redevable de... de rien du tout tu vois et la première chose c'est peut-être à défaut de témoigner de la souffrance de l'homme c'est de témoigner de la souffrance de la femme de ce qu'elle vit au quotidien pour que ça puisse sensibiliser l'homme et qu'il puisse comprendre qu'en fait peut-être que lui ça lui convient sa porno mais que la direction que le couple prend pas ça va pas tu vois que franchement ça va les tuer à petit feu en réalité et c'est pour ça qu'ils perdent de l'intimité c'est pour ça qu'au bout d'un moment ils communiquent plus qu'ils se trouvent dans des mondes différents et c'est pour ça qu'au bout d'un moment il y a de la frustration d'un côté, de la tristesse de l'autre, et puis qu'il y a tout simplement après une envie, tout simplement... peut-être de voir ailleurs ou de voir autre chose ou de connaître des choses différentes parce qu'on ne se sent plus comblé en fait, tu vois. Mais je pense que le...

  • Speaker #0

    Je voudrais juste rassurer tout le monde qu'on est passé par là aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, on est complètement passé par là, ouais.

  • Speaker #0

    Toi, il y a eu ta souffrance et avant qu'il y ait ta souffrance, il a fallu que je pète des câbles en disant que moi j'en pouvais plus parce que je souffrais sur ce point-là.

  • Speaker #1

    Complètement, ouais.

  • Speaker #0

    Et voilà, donc les choses, elles se font dans le temps.

  • Speaker #1

    mais moi j'ai commencé en réalité à bouger par rapport à ce sujet tu vois c'est toujours ce fameux épisode de l'australie donc ça revient à peu près à 7 ans 8 ans

  • Speaker #0

    Quand j'ai commencé à sentir que ça a commencé à être un vrai non pour toi, tu vois, des fois c'est là où les hommes on est pas très bon, c'est que énergétiquement c'est déjà un non, et on veut pas le sentir, ou émotionnellement, et des fois il faut se prendre un gros non, genre physique, tu vois, par une action, par une discussion très dure, pour commencer à prendre du recul et se dire ok là c'est peut-être un peu la merde, et là il y a peut-être des choses qu'il faut que je revoie, et peut-être qu'en effet je vais perdre ma relation de couple, je vais perdre mon partenaire ou ma partenaire, tu vois.

  • Speaker #1

    Quand Chris parle d'un non, il est pas en train de dire juste, c'est pas un nom à l'acte sexuel on parle pas de consentement Quand elle dit un non, c'est en fait, je ne veux même plus de toi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est je ne veux plus de toi, ou là, on ne se retrouve plus, ou si on continue dans cette direction, ça ne va pas le faire, tout simplement. On est presque au niveau du non, peut-être un peu fort, un peu au niveau du non ultimatum, il faut que ça change. On ne peut plus continuer comme ça. Et moi, c'est à ce moment-là, quand j'ai senti que pour toi, on ne pouvait plus continuer comme ça, que ça m'a mis un petit peu en souffrance, parce qu'on était en écho, mais que j'ai commencé à me poser des questions, et que ça a été le début du chemin, mais le tout début. et encore ça a pris du temps. Après l'avantage, je pense que tu vois, j'aurais pu gagner ce temps si de mon côté, j'avais fait l'effort, je pense que le fait de s'éduquer sur ces sujets, ça fait une grande différence. Et si j'avais été curieux, demandeur, que j'avais fait l'effort dès le début de m'éduquer, on aurait pu gagner énormément de temps.

  • Speaker #1

    Pourquoi vous mettez autant de temps les mecs, en fait, pour tout ? Parce que c'est une vraie question, je suis désolée, c'est hors sujet, mais tu vois, même ça, le truc de s'éduquer sur la sexualité, moi c'est un truc que je t'ai demandé pendant des années. et pendant des années tu l'as pas fait Pourquoi vous mettez autant de temps, en fait ?

  • Speaker #0

    Parce que je pense qu'on est sur un... Comme on le disait, on est sur un gros privilège bien arrangé qui fait qu'en fait, les hommes, on pense que la sexualité nous est due. On le pense encore. Je le vois des fois dans des échanges d'hommes, sur des réseaux ou peu importe, que la femme reste encore une ressource pour l'homme, en fait, si tu veux. Et qu'à partir de là, on est privilégié que personne n'a envie de sortir de son privilège pour se mettre à niveau et se dire qu'en fait...

  • Speaker #1

    En fait, c'est un dû,

  • Speaker #0

    quoi. Ouais, c'est un dû, en fait.

  • Speaker #1

    Et c'est ça qui est ouf, c'est que tu dis, même quand t'es le mec le plus gentil du monde, t'es quand même... Assis sur un trône de merde, excuse-moi, je suis désolée, mais franchement c'est chiant.

  • Speaker #0

    Ouais, mais complètement, complètement.

  • Speaker #1

    C'est quoi le lien maintenant que tu fais, maintenant qu'on a eu cette fameuse discussion là sur le scooter en gros, c'est quoi le lien que tu fais entre le soulagement que tu éprouvais, enfin ce besoin d'avoir des rapports réguliers souvent avec ta partenaire, la consommation de porno, un peu tout ce dont on vient de parler, et la gestion des émotions chez l'homme. Non mais parce que... On peut le dire aussi, la majeure partie des femmes consultes, font de la thérapie, psy, etc. La majeure partie des hommes, ce n'est pas le cas. Et pourtant, la santé mentale chez les hommes, ce n'est pas la folie non plus. Ce n'est pas la folie. Sachant qu'en plus, la majeure partie des hommes sont seuls et n'ont pas d'amis à qui se confier. Puisque depuis la puberté, vous êtes encouragés à vous appeler bro pour montrer que vous êtes bien des bons hommes, bien séparés. Et qu'il n'y a pas de vulnérabilité entre vous, vous ne vous lirez pas.

  • Speaker #2

    Donc votre meuf fait le petit tuto à mes yeux.

  • Speaker #1

    c'est une question rallonge j'avais besoin de viser mon sac non mais voilà votre meuf fait le psy gratos toute l'année donc c'est quoi le rapport ?

  • Speaker #0

    oui j'en ai fait un épisode de podcast où j'expliquais que la plupart des thérapies concernées des femmes je crois que c'est 70 ou 80% là où par exemple chez les hommes alors oui il y a beaucoup plus de suicides mais parce que les hommes vont souvent au bout des choses mais qu'il n'y a que très peu d'hommes aujourd'hui qui se prennent en charge et qui consultent et qui... utilisent leur partenaire en tout cas comme une thérapeute.

  • Speaker #1

    C'est quoi le lien que tu fais avec... Le lien ? Maintenant que tu as vraiment pris beaucoup de recul, c'est quoi le lien que tu fais avec tout ça et la gestion des émotions ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que la gestion des émotions, c'est encore un vrai sujet. On a beau parler de vulnérabilité chez les hommes et dire ça va mieux, tout ça, en réalité non, ça ne va pas mieux. En fait, les émotions, c'est un sujet qui est encore un petit peu tabou chez les hommes. Moi, je le vois parce que j'ai des immersions et je vois que souvent les problématiques, c'est je suis à Nob et j'ai encore du mal à exprimer mes émotions Mais parce que je pense qu'on intellectualise trop ça aussi, où parfois exprimer une émotion c'est juste pleurer et crier un coup. Mais pour le coup, en fait c'est comme si la pornographie, ou la masturbation compulsive, ou peut-être d'autres choses, c'est un peu notre shortcut. Donc dès qu'il y a une émotion, colère, frustration, et qu'il y a besoin, en tout cas qu'il y a une tension, et qu'il y a besoin de se soulager, c'est un petit peu l'extension. C'est la chose la plus simple à activer. Et là j'en parle, mais je suis sûr qu'il y a des hommes qui même, ça va peut-être dégoûter certaines personnes ou des femmes mais qui sur leur lieu de travail ou dans des endroits se sont masturbés juste pour se soulager instantanément parce que par exemple ça allait pas tu vois. Donc tellement c'est imprimé en nous et tellement ça va permettre de se soulager. Donc pour le coup ça amène une fois de plus à un truc de hyper arrangé mais qui ne fait pas travailler sur le fait de quand j'ai de la frustration, de la colère, est-ce que je peux poser mon cul et ne serait-ce que ressentir ce que j'ai, pouvoir peut-être le nommer, en parler à quelqu'un, demander de l'aide, me prendre en charge ou vraiment ressentir c'est quoi le fond du problème plus que de venir traiter le symptôme avec de la masturbation et être dans cette boucle de récompense avec le circuit de la récompense. de dès que ça ne va pas, je sais que j'ai ça, et de continuer ainsi en fait. Donc je pense que c'est peut-être ce qui nous dessert justement, c'est qu'on ne prend pas le temps de voir les autres modalités qu'on a. et notamment la thérapie, l'accompagnement et plein d'autres modalités, pour justement arriver à gérer ces tensions qu'on a, ces conflits internes qu'on peut avoir, et se dire qu'en fait la pornographie n'est pas une finalité, n'est pas une fin à soi, et qu'à rester bloqué justement dans ce schéma-là, c'est ce qui fait qu'on n'avance pas plus sur notre gestion émotionnelle, et c'est ce qui fait qu'on continue à consommer tout simplement de la pornographie, et à penser aussi que c'est un dû en fait, et que c'est tout à fait normal en réalité, et qu'un homme ça fonctionne comme ça en fait. C'est très bête mais...

  • Speaker #1

    Donc si je devais résumer trois choses, je dirais qu'en fait... Une des premières choses, c'est déjà d'apprendre à exprimer, gérer ses émotions, consulter, aller en thérapie, etc. Deux, il y a aussi se déconstruire et apprendre les choses par rapport à l'objectification et la sexualisation du corps de la femme. Parce qu'en fait, c'est ce qui crée tous ces trucs-là.

  • Speaker #0

    La sexualité de manière générale, même.

  • Speaker #1

    Et voilà, la sexualité de manière générale. Et trois, revenir sur ses conditionnements, de tout ce qui est un petit peu normalisé, tester sans pornographie, et ça va changer complètement son rapport à l'autre.

  • Speaker #0

    Complètement. Je suis persuadé, pour avoir mis en place ce protocole et avoir vu des témoignages de centaines et centaines d'hommes, à quel point c'est puissant, à quel point ça fonctionne, que par contre ça peut être déstabilisant, parce que tu peux te retrouver dans des moments où en effet tu es en flatline et tu n'as plus de libido, que plus longtemps tu es resté dans les addictions de type pornographie, masturbation, et plus ça va prendre du temps en fait, mais que pour régler des troubles de la sexualité, pour redécouvrir son énergie sexuelle, pour eux. changer son rapport même à la femme ou aux hommes par rapport à la sexualité tu vois je pense que tous les hommes qui ont consommé de la pornographie qui en sont toujours dedans devrait passer par là en fait il n'y a pas il n'y a pas meilleur moyen que de devoir couper avec ça pour progresser sur différentes différentes comment je peux dire ça sur différents aspects en fait tu vois c'est pas juste que pour le trouble de la sexualité c'est tellement c'est tellement plus globale sur même ne serait-ce que pour le conditionnement mais bon je pense que là ça va prendre beaucoup de temps

  • Speaker #1

    Le mythe de la virilité encore de beau jour devant le loup.

  • Speaker #0

    Ouais, tu vois, ça c'est un point, je peux en parler rapidement, mais le protocole, là où il n'est pas facile, c'est que souvent, quand on est en flatline, ça vient toucher le côté virilité de j'ai plus de libido, donc peut-être même que j'ai plus d'érection, tout simplement, même le matin quand je me lève. Et pour beaucoup d'hommes, ça remet en question la virilité, parce que la virilité est encore beaucoup assimilée au côté sexuel, tu vois, ou à la capacité de pénétrer ou de faire jouer, tout simplement. Et pour le coup, certaines personnes, pour se rassurer, pendant le protocole vont retomber dans la pornographie pour voir qu'elles ressentent bien quelque chose, qu'elles ont du désir, qu'elles peuvent continuer à éjaculer et retomber justement dans la consommation de porno.

  • Speaker #1

    Je te vois tellement différent. Au-delà de la virilité, je te vois tellement mieux dans ta peau, tellement plus confiant, il bat des cils, il me fait des yeux doux. Non mais, je te vois tellement mieux, tellement plus confiant, tellement plus... ancrer bien dans tes pompes. Tu vois ce que je veux dire ? Il n'y a pas de malaise, il n'y a rien de cringe.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais parce que je pense que cette histoire-là, ça soulève plein de choses. Ça soulève justement les questions sur la masculinité, sur la virilité, sur le rapport homme-femme, sur notre propre sexualité, sur même les différentes voies pour éprouver du plaisir. Ça soulève plein de choses. Mais quand t'es enfermée dans ta pornographie, ou dans le fait de sexualiser une femme et de continuer comme ça, ou de te soulager avec le porno dès que t'as une émotion que t'as du mal à gérer,

  • Speaker #1

    tu restes dans un entonnoir et tu vois pas plus loin que le bout de ton nez oui et puis c'est vrai que là cet épisode on aborde juste le sujet précis de cette discussion là mais il y a plein d'autres sujets de discussion qui sont liés à celui là qu'on a aussi eu du style le jour où je t'ai dit mais de toute façon tu n'aimes pas les femmes tu es persuadé de les aimer mais tu n'aimes pas les femmes et que tu t'es réveillé le lendemain après avoir fait une nuit blanche et que tu m'as dit t'as raison j'aime pas les femmes mais je veux bien apprendre à les aimer Non, mais vrai sujet, mais ça sera pour un autre...

  • Speaker #0

    C'est un vrai sujet, c'est intéressant pour en parler.

  • Speaker #1

    Mais c'est lié à tout ça, en fait, c'est lié à tout ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est complètement lié à ça. Quand tu regardes le rapport que tu as avec les femmes, et qu'est-ce que tu alimentes, et comment tu es conditionné, tu te dis, mais en fait, non, je ne peux pas aller dans le sens de la femme, je vais dans le sens de l'homme, dans les arrangements, dans ce qui me convient.

  • Speaker #1

    Je n'aime pas la femme, je l'obéis. Et en fait,

  • Speaker #0

    pour le coup, voilà, j'aime... le pouvoir, l'influence que j'ai sur la femme ou ce genre de choses, plus que la femme elle-même en fait.

  • Speaker #1

    Mais encore une fois, tout ça c'est des conditionnements, ça prend du temps. Je voudrais juste qu'on termine cet épisode parce que je sais que nous, on en parle facilement de ça maintenant. Bon, c'était pas forcément le cas au début, mais on en parle facilement, il y a encore beaucoup pour qui ça peut être difficile de parler de tout ça. Soit vous pouvez mettre cet épisode en fond sonore pendant votre apéro.

  • Speaker #3

    Mais surtout pas ! Pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    Dans la voiture, je sais pas, je sais pas trop. Soit Chris a un podcast qui s'adresse qu'aux hommes, donc c'est aussi parfois une meilleure voie d'entrée dans son univers, et c'est plus agréable pour les hommes, ça pique un peu moins.

  • Speaker #0

    Il y a deux playlists, une sexualité masculine et une couple.

  • Speaker #1

    Bon bah voilà, comme ça, nickel, comme ça pour ceux que ça intéresse. Après, il y en a aussi que ça n'intéresse pas. Complètement. Mais sinon, ça peut être des discussions qu'on peut amener tout doucement. Et puis, il y a aussi tous les sujets de conflit et les sujets d'engueulades. Si c'est sur ces sujets-là, c'est aussi qu'il y a des choses à déconstruire, il y a des trucs à amener. Donc, voilà. C'est des sujets qui prennent du temps. En tout cas, je pense qu'une des choses les plus importantes à propos de ces sujets, c'est de savoir communiquer là-dessus et de communiquer dessus de manière franche sur ce qu'on ressent, sur les douleurs qu'on a, sur ce qu'on ressent. Au plus profond de nous, et moi je me rappellerai toujours d'un moment marquant qu'il y a eu il y a quelques années, où quand je t'ai expliqué la souffrance que je ressentais au quotidien de me sentir objectifiée par toi, alors que tu n'avais aucune conscience, c'était un moment pour moi qui était extrêmement éprouvant et j'ai explosé, mais où je te faisais comprendre que je me sentais comme une gazelle dans la savane, dans la maison tout le temps, et que ça me mettait une pression en permanent sur moi, et que j'envisageais même de vivre seule alors que je t'aimais. C'était une explosion de souffrance, mais en tout cas, c'est des choses qui sont importantes. Donc, je pense que la prio, c'est de communiquer sur comment on se sent, pas d'accuser l'autre, etc. Parce qu'encore une fois, homme ou femme, on a des conditionnements des deux côtés. Donc, en fait, on dit, on entretient, on cultive beaucoup de choses dont on ne se rend même pas compte. Les conditionnements, c'est vraiment des trucs qu'on se trimballe. Donc voilà, juste ouvrir la discussion et parler de soi et de dire comment on se sent et d'être très au clair aussi avec ses besoins, ses limites et tout ça.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un bon point. un jour tu m'as dit mais t'es un prédateur et je te rappelle comme j'étais monté dans les tours moi de quoi je suis un prédateur moi je suis un prédateur tu l'avais pas dit tout à fait comme ça avec ma délicatesse légendaire et pour le coup ça m'avait beaucoup remué ça avait créé beaucoup de questionnements en moi on en avait parlé en fait derrière mais tu vois des fois ça peut être en effet une démarche où on se pose et on en parle et des fois le petit côté aussi confrontant qui te met un petit peu la petite clacounette pour que tu regardes aussi un peu plus

  • Speaker #1

    les choses en face,

  • Speaker #0

    il y a besoin aussi c'est à dire qu'au bout d'un moment quand ça rentre pas il faut trouver la modalité qui permet de faire rentrer les choses c'est peut-être un peu dur mais pas blâmer mais secouer quoi non voilà pas blâmer, je pense que le but c'est pas de culpabiliser la personne en face mais c'est de dire quand ça va pas et que là on peut trouver des solutions ensemble mais qu'il va falloir se bouger et puis après bon moi c'est je le dis souvent je me sens chanceuse d'avoir enfin chanceuse,

  • Speaker #1

    je pense que ça devrait être la normalité Mais en tout cas, je suis contente et j'ai de la gratitude d'être en couple avec un homme qui fait ce chemin-là, qui fait ce chemin-là avec moi, qui a envie de le faire malgré ses privilèges d'homme et qui veut le faire, etc. Donc je suis très contente. Mais voilà, c'est juste que c'est un chemin qui peut prendre parfois du temps et que pour autant, je pense que c'est vraiment très, très nécessaire. Là, je parle pour les femmes qui sont dans des couples hétéros, d'être fermes aussi sur nos besoins, nos attentes, etc. Il y a plein de choses qu'on pense être normales qui ne le sont pas. Et je pense qu'il faut être intransigeante sur nos sentiments de sécurité dans notre relation, sur la manière dont on se ressent, dont on se sent respecté, dont on se sent écouté, dont on se sent comblé, si on ressent de la pression sexuelle, etc. Même, tu vois, par exemple, ça m'arrive régulièrement d'avoir des messages de femmes qui me disent « quand je dis non à mon mari pour avoir un rapport, il fait la gueule et il boude, etc. » Mais ça, c'est tout sauf normal. Ça, c'est tout sauf normal. Et moi, je conseille, mais encore une fois, je ne suis pas quelqu'un de très important pour conseiller ça. Juste, en tout cas, mon opinion, c'est mais ce n'est pas tolérable, en fait. Et je pense qu'il faut être intransigeant de ce genre de comportement. Voilà. Mais effectivement, faire ce chemin à deux. Merci.

  • Speaker #0

    C'est un chemin qui a pris du temps, parce qu'au début, tu vois, j'avais complètement ce genre de comportement, je pense. Dans ce style, je devais avoir ce type de comportement où je faisais le mec frustré, tu vois. ça sentait ce qu'il n'y avait pas du sexe. Et ça n'a pas duré longtemps. Mais au début, tu n'avais peut-être pas le recul que tu avais aujourd'hui, où aujourd'hui, ça serait complètement intolérable, et tu me mettrais une caisse, tu vois, et puis très bien. Et je pense qu'on évolue les deux en même temps, mais c'est pour ça que je trouve que c'est un sujet qui est hyper sensible des deux côtés. Mais voilà, il faut avoir à la fois une forme de réceptivité et d'envie de pouvoir l'évoquer pour qu'on puisse évoluer ensemble, tu vois. Et pour les hommes, pour mettre un petit mot là, quand on prend du recul par rapport à ça, au début, on peut être très dur avec nous-mêmes, très dur au point de vouloir se culpabiliser, de se racheter complètement. en se disant mais en fait j'ai été une sombre merde en parenthèse ou dur dans le sens de se mettre dans une extrême et d'en se mettre se mettre dans le vœu de chasteté ça arrive dans les mecs qui se mettent dans l'assistance après ou d'un coup à boum il bloque tous les stocks tout et sacré aussi beaucoup de séparation une perte d'intimité dans le couple d'aller dans l'extrême aussi ce qu'il faut comprendre c'est qu'il en va pas juste de nous et de à quel point doit se répandir mais de comment la relation de couple et peut se reflux d'ifié fonctionner retrouver l'intimité comment on peut avancer à deux quoi tout à fait c'est vrai qu'en plus je t'ai vu passer par là face de culpabilité

  • Speaker #1

    la phase de culpabilité ou tu vois c'est qu'elle était pas facile qu'à vraiment été parfait bien sûr je te voyais et en fait voilà c'est toujours se rappeler en fait on est dans le même bateau Les femmes, ces deux sexes-là sont pris dans un système qui est aliénant, dans un système qui bénéficie à aucun des deux. Oui, il y a peut-être des privilèges, comme tu dis, chez les hommes, mais ça met des injonctions, des règles, du poids, de la pression sur tout le monde. Et donc, je pense qu'on est dans le même bateau, même si ce n'est pas exactement les mêmes combats. En tout cas, quand on est en couple, je pense que... être alliés et faire ce chemin ensemble, c'est la seule manière que ça peut marcher. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    De rien.

  • Speaker #1

    Sans regret, on pourra tout mettre, tout partager. Non, sans regret,

  • Speaker #0

    on peut tout mettre, ça aurait pu, en fait, je vais m'y mettre tellement plus long parce qu'il y a tellement de choses à dire à ce sujet, mais c'est très bien.

  • Speaker #1

    On pourra faire des épisodes. Dites-nous, si vous voulez, vous pouvez nous envoyer un petit DM à moi ou à Chris ou un petit commentaire ou quoi que ce soit, si vous avez d'autres sujets que vous aimeriez qu'on traite en couple. En fait, l'idée, là, c'était vraiment... Je sais que vous êtes vraiment beaucoup de femmes et je... Je veux que vous gardiez espoir. non non non je pense que c'est vraiment intéressant de voir que c'est des chemins et que le rapport homme-femme peut vraiment bénéficier de cette déconstruction qu'on fait du rapport homme-femme en fait tout simplement donc vous nous direz merci beaucoup, si jamais il y a des hommes n'hésitez pas à écouter le podcast de Chris qui s'adresse à vous, donc ça sera mieux après je sais qu'il y a aussi des femmes qui t'écoutent beaucoup Je sais qu'on va avoir la question. Non, nous ne faisons pas de retraite mixte, de séjour mixte ou quoi que ce soit. Et ce n'est pas prévu, mais des épisodes de podcast mixte, pourquoi pas ? On vous embrasse, on va aller manger notre pile de nouilles de dumplings, de mochi et notre ramen, et profiter un peu du Japon. On vous embrasse très fort. A très bientôt.

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