- Speaker #0
Entreprendre en solo, en toute liberté, sans employés, et développer un business rentable, scalable et durable, c'est possible. Je suis Flavie Prévost, ex-dirigeante devenue solopreneur et créatrice du premier incubateur de solopreneurs en France. Avec ce podcast, j'ai voulu créer le board que j'aurais aimé avoir à mes côtés quand je me suis lancée en solo. Un board composé des meilleurs experts, disponible chaque semaine gratuitement à mon micro pour te donner des super conseils et te mettre au défi. L'épisode va commencer, je te préviens, ça va vite. Alors n'oublie pas de t'abonner à la newsletter pour recevoir les bonus.
- Speaker #1
Alors Solène, on a vu pas mal de choses déjà, pas mal de stratégies, c'est hyper intéressant. Qu'est-ce qu'on peut faire ? Est-ce qu'on peut reboucler sur tout ce qu'on peut faire pour anticiper avant, si on peut, si on a la santé et tout ça ? à quel moment on commence à s'inquiéter des trucs, on fait quoi et dans quel ordre. Est-ce que tu peux nous faire un peu le film, un peu le rétro-planning ? Je sais que c'est horrible d'utiliser le mot rétro-planning pour un bébé, mais malheureusement, il y a beaucoup de ça quand même, y compris pour refaire la chambre du bébé, acheter les trucs qu'il faut avant l'accouchement et tout. Donc pour le boulot, je trouve que c'était pas mal de penser version rétro-planning.
- Speaker #2
En fait... Pour moi, on peut commencer à se préparer bien avant d'être enceinte, à partir du moment où l'idée, l'envie commencent à germer. Ce n'est pas trop tôt, parce que moi, je vois beaucoup d'entrepreneuses qui se disent « Bon, je verrai quand je serai enceinte » . Et en fait, quand on est enceinte, le premier trimestre, souvent, on est au fond du trou. Il y a des hormones qui font qu'on a de la narcolepsie, donc on a besoin de dormir énormément. Déjà, si tu arrives à maintenir ton activité à flot minimum syndical au premier trimestre, c'est bien. Ce n'est pas le moment où tu vas te rajouter le rétro-planning de comment je vais m'organiser. Idéalement, on le fait avant. Après, pourquoi c'est important d'anticiper ? C'est parce que sinon, qu'est-ce qui se passe ? Si on se dit, je fais mes papiers, j'ai mes indemnités de congémat, on l'a vu dans les épisodes précédents, il y a les clients qui peuvent partir en courant. Mais aussi, après le congé mat, on va mettre longtemps à retrouver son niveau de chiffre d'affaires habituel. Parce qu'on est en plein postpartum, parce qu'on a arrêté de communiquer pendant quatre mois. Les algorithmes, ça ne leur plaît pas. Et puis, on est aussi dans un moment de vie où on a besoin d'être porté. Et ça peut être lourd, en fait, cette charge d'être... entrepreneurs dans cette période-là. Donc, anticiter pour faire en sorte que l'activité puisse continuer à tourner, qu'il y ait aussi une présence marketing dans notre absence. Encore une fois, on a le droit, même si nous, on ne travaille pas notre activité, elle peut travailler pour nous. Et ça, ça va permettre de revenir avec un carnet de commandes un peu plein, ou en tout cas en partie rempli. Et c'est beaucoup plus facile de reprendre son activité par du travail client que par du travail de prospection. Parce que le travail de prospection, quand tu as la trésorerie dans le rouge et que tu es hyper fatigué par les nuits hachées et tout, ce n'est pas le meilleur moment.
- Speaker #1
Parce que je n'aurais envie de faire clairement pas. Tu as raison de dire aussi que quelque part, quand on est dans l'exécution d'une mission client, on ne se pose pas de questions. On est un peu en mode automatique, c'est rassurant. Alors que si en plus, on revient avec plein de questionnements et qu'on est là, mais quelle va être ma stratégie ? Attends, c'est qui ma cible ? Comment je peux les contacter ? Ça va demander beaucoup d'efforts au cerveau. Je pense qu'on, peut-être pour celles qui ne sont pas encore mères, on idéalise vachement aussi l'arrivée du bébé, alors qu'on sait que quand même, je ne sais plus comment ça s'appelle, le quatrième trimestre ou le postpartum, c'est un moment difficile quand même. Et ce n'est pas le meilleur moment, enfin, pas pour toutes les mamans. Ça peut être un moment à risque aussi d'être vraiment un peu déprimée, etc., d'être vraiment fatiguée. Donc, ouais, ce que tu disais, peut-être pas anticiper son retour, mais pas non plus se dire le jour. un post-conjé mat, je vais être à 100% de mes capacités et je vais vraiment être la queen.
- Speaker #2
Je préconise un retour progressif. C'est souvent ce qui est très mal vécu par les salariés. C'est de devoir passer de « je suis 100% à mon bébé » à « bam, je reprends le travail, 9h-18h, allez boum boum, réunion, réunion, réunion » . Et c'est hyper dur pour le corps. Tu ne peux pas suivre ton cerveau. Il a besoin de plus d'aération que ça. Et c'est génial quand on est à son compte, c'est qu'on est son propre patron. Donc, on peut être le meilleur patron du monde ou la meilleure patronne du monde. Et du coup, s'octroyer des conditions de travail qui vont être propices, en fait, à une acclimatation. Parce que ça demande un petit temps d'acclimatation. C'est un peu comme, tu sais, quand tu rentres de vacances et que, tu sais, les premiers jours, tu as besoin de te remettre un peu dans le bain. Là, ce n'était pas deux ou trois semaines de vacances, c'était quatre mois d'arrêt. Et donc, oui, voilà, c'est... La reprise du travail, est-ce que tu parlais du quatrième trimestre ? Ça s'appelle même le cinquième trimestre, le fifth trimester. En tout cas, en anglais, c'est hyper connu. En français, on n'en parle pas beaucoup. Mais moi, j'aime bien le mot de trimestre pour parler de cette période parce que ça ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut vraiment l'envisager comme quelque chose qui va s'étaler sur plusieurs semaines, plusieurs mois avant de retrouver son rythme. Peut-être jamais le rythme d'avant. Spoiler. Mais en tout cas, de retrouver un rythme. Voilà. C'est... un bon rythme,
- Speaker #1
ça prend plusieurs mois et donc ça s'anticipe et je fais un rebond un rebond sur ça parce que tu as eu la gentillesse de m'interviewer dans ton podcast et on en avait parlé et moi franchement moi je veux aussi documenter ça aussi en public je fais pas des si grosses journées que ça moi depuis que j'ai les enfants je suis obligée je dois faire je pense 9h midi enfin non même pas parce que tant je vais au sport le matin donc 10h30 midi et demi Et après, je fais genre 14h-17h, parce qu'après, je dois aller les chercher ou quoi. De temps en temps, je me fais une petite nocturne dans la semaine, parce que moi, je suis un animal nocturne. Mais c'est tout. Donc ça, ce n'est pas des grosses journées. Et ce que je voulais dire, c'est que ce n'est pas plus mal, parce qu'après, vous avez un autre rythme. Et cet autre rythme, il vous aide à être plus productif. Et voilà, c'est une petite parenthèse pour dire qu'on peut quand même faire 100 000, 200 000, 300 000 ou plus et avoir ce rythme-là. Ce n'est pas du tout incompatible. Donc peut-être qu'après, vous allez kiffer justement avoir ce petit rythme. un peu plus contraint. Enfin, moi, je ne regrette pas la Flavie carriériste qui faisait 12 ou 14 heures par jour d'avant. En fait, je me demande ce que je foutais.
- Speaker #2
Carrément. Et justement, du coup, tout ce qu'on met en place pendant sa grossesse, ce qu'on parlait dans les épisodes précédents, automatisation, délégation, peut-être voir comment on va commencer à désynchroniser son temps de travail et ses revenus. Tout ça, c'est ce qui va être utile, en fait, pendant les années qui suivent la naissance de nos enfants ou effectivement les trois premières années. hyper prenant, enfin même je dis 3 parce que moi mon aîné il a 5 et que j'ai genre la vague impression que quand il sera plus grand ça ira mieux et tout mais ça se trouve pas du tout mais tout ça pour dire que les premières années des enfants c'est quand même ça demande énormément de temps puis d'énergie aussi, de présence en fait moi ce que j'ai trouvé le plus dur c'est que du coup tu peux pas te reposer, alors quand tu rentres chez toi le soir c'est pas reposant, c'est même plus fatigant que ta journée de travail, ton week-end t'es explosé, le dimanche soir t'es là mais vivement lundi quoi ... Donc, moi, c'est pour ça que je bosse quatre jours par semaine, parce qu'en fait, j'ai un jour, et ce n'est pas pour m'occuper des enfants le mercredi, ce n'est pas pour avoir une journée pour moi, parce que je n'en pouvais plus de ne pas avoir ni de week-end, ni de semaine, en fait. Donc, voilà, tout ça pour dire que ça demande des réaménagements, mais ce n'est pas incompatible avec une progression dans son business. Et je voulais juste mentionner un petit chiffre, si tu me permets, parce que pour moi, c'est hyper important que les auditeurs... du podcast en les consciences, puis les auditeurs aussi, ça touche aussi les hommes, pardon. Il y a eu une enquête d'Ipsos qui a démontré que 72% des entrepreneuses reprennent le travail avant la fin de leur congé maternité, et 34% d'entre elles, une semaine après avoir accouché. Donc pour celles qui n'ont pas accouché, à une semaine postpartum, tu as encore ton slip filet, tes grosses... Enfin voilà, les... Les saignements, tu vois, les tranchées, les machins, les bidules. Je trouve ça inhumain de se dire qu'il y a des gens qui se forcent à bosser à une semaine postpartum. Je dis se forcent à bosser parce que je pense que la plupart, elles le font parce qu'elles se disent « Oh là là, il ne faut pas que mon activité s'écroule en mon absence. Oh là là, c'est bon, la maternité, ce n'est pas une maladie. Allez, go, go, go. » Et en fait, malheureusement... Il y a pas mal de pathologies qui peuvent arriver aussi en postpartum, la dépression de postpartum, le burn-out maternel. Parfois aussi, on a un débit clash avec son conjoint qui ne va rien arranger à tout ça. Et du coup, c'est une période de grande fragilité. Et franchement, se retrouver en dépression ou en solopreneur ou en clash avec son conjoint, l'un ou l'autre, voire en burn-out, ce n'est pas mettre toutes les chances de son côté que l'activité continue à perdurer. Et du coup, de se dire, OK, il y a des choses à mettre en place pour faire en sorte qu'outre moi travailler pendant mon congé, il y a plein de trucs qu'on peut faire pour faire en sorte que son activité, elle ne s'écroule pas en notre absence. Et encore une fois, toutes ces choses-là, c'est des choses que dans tous les cas, vous aurez dû mettre en place à un moment donné ou à un autre de votre développement. Autant le faire maintenant, comme ça, paf, l'activité, elle passe un cap et nous, on protège notre santé physique et mentale. Et puis, c'est génial aussi de se dire « Waouh, mon activité, j'ai des exemples, des personnes qui ont fait un record de chiffre d'affaires. » Je pense à une nana qui a un studio de design, Réveillot Studio, 75 000 euros de chiffre d'affaires en 7 mois travaillé, parce qu'elle s'est arrêtée 5 mois pour son congé mène. Donc, elle a pris un mois de plus que ce qui est indemnisé. Et c'est son record absolu de toutes ces années. de soloprenariat.
- Speaker #1
Comme quoi ?
- Speaker #2
Quasi deux fois moins de temps. Et en fait, t'imagines, tu reviens de ton activité, t'as eu cinq mois pour te reposer, pas vraiment, mais bon, t'as eu cinq mois pour profiter de ton enfant. Et en plus, ton activité, elle a fait un record de chiffre d'affaires, donc la confiance, elle est là, quoi. Tu vois, tu te dis, waouh, si j'ai pu faire ça alors que j'étais enceinte, alors que je me suis arrêtée de bosser cinq mois, mais je vais tout déposer, quoi. Et je trouve ça tellement... C'est génial, et c'est pour ça... Je me suis dit, ok, ça peut être un tremplin, quoi, la maternité.
- Speaker #1
C'est hyper bien, c'est génial, c'est pour ça qu'on a fait cette émission. Moi, je crois beaucoup et énormément aux vertus de la préparation. J'en parlais encore plein de fois sur la peur de se lancer en freelance quand on est salarié, la peur d'avoir son premier enfant, son deuxième enfant, de tout ce que ça a déstructuré. Franchement, en posant votre plan, votre prévisionnel mois par mois, en regardant combien il vous reste de clients assignés avant de partir, etc., toute cette peur va quand même en grosse partie disparaître, en tout cas pour le côté financier. Et puis après, on pourra aller voir aussi... tous tes services, etc. Solène, on vous met un code promo, enfin pas un code promo, mais un petit promo. Si vous voulez participer, si c'est votre cas dans la newsletter du board, allez voir en tant qu'auditeur, auditrice, vous aurez un petit cadeau de la part de Solène. Un grand merci d'avoir été avec nous et d'accompagner le futur congé mat ou congé pat, peut-être de certains freelances ou solopreneurs qui nous écoutent. Prenez soin de vous, votre santé physique et mentale, c'est hyper important. Et n'oubliez pas que vous êtes solopreneur aussi pour kiffer votre vie, alors voilà. Je trouve ça très chouette que tu nous ramènes, un petit peu, tu nous remettes l'église au centre du village. Ben voilà, devenir parent, c'est quand même quelque chose de chouette, même si on se plaint tous les jours que c'est fatigant. Donc voilà, profitons-en aussi en tant que solopreneurs. Il n'y a pas de raison que ce plaisir ne soit que du côté des salariés. Merci beaucoup, Solène, d'avoir été avec nous. Et puis,
- Speaker #2
à tout à l'heure. Merci à toi, Flavie.
- Speaker #1
Merci. Et je vous dis à la prochaine dans les prochaines mini-séries du Borde. Bye bye.
- Speaker #0
Merci d'avoir écouté cette série Jusqu'au bout. Je ne sais pas si tu sais, mais je remercie personnellement tous ceux qui me laissent 5 étoiles et un avis sympa sur leur plateforme de podcast, ou qui partagent le board sur les réseaux sociaux en me paguant. N'hésite pas à te manifester auprès de moi et je t'enverrai un petit goodies personnalisé du board pour te remercier. Merci à vous de m'aider à faire grandir le média des solopreneurs et à plus !