- Speaker #0
Bonjour et bienvenue sur le podcast le lundi de bonheur. Ce matin, j'ai la chance de recevoir un invité, j'ai envie de dire un grand quelqu'un, qui incarne à la fois l'énergie et la sincérité. Grégory Valenci, c'est un regard vif. une poignée de mains franches et surtout une envie contagieuse de faire bouger les choses. Il est accessible, dynamique et il porte un sujet qui remet l'humain au cœur des échanges, avec une ambition qui est claire, celle de reconnecter les particuliers et les artisans avec confiance et en toute simplicité. Bonjour Grégory, merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation.
- Speaker #1
Bonjour Aurélie, je l'accepte vraiment du fond du cœur, car je crois que tu représentes bien les valeurs qu'on a envie de promouvoir aujourd'hui.
- Speaker #0
Super, merci beaucoup en tout cas pour ce premier retour. Alors Grégory… Est-ce que tu peux nous dire un petit peu qui tu es et ce que tu fais ? Et quand tu te lèves le lundi matin, de bonne heure ou pas d'ailleurs, eh bien toi, qu'est-ce qui t'anime ? Alors,
- Speaker #1
qui je suis ? Je suis Grégory Valancy. Je suis le PDG au démarrage du groupe Aclimatis. Donc du coup, c'est un défi fou que je me suis donné en 2008 en créant ce groupe. Et aujourd'hui, c'est 70 collaborateurs que j'accompagne avec tout mon amour tous les jours, mes employés. dans le chauffage, la ventilation, la climatisation, la plomberie et le photovoltaïque aujourd'hui. Donc je porte et je suis piqué, je le dis souvent, je suis drogué à l'artisanat, j'aime les relations, j'aime ce que je vis tous les jours. Et je suis aussi supporter de projet quelqu'un, avec ce mot tellement humain, tellement viral quelque part, qui est cette première plateforme en France sécurisée de mise en relation, comme tu as su très bien le dire. Et le mot que je me dis le matin, en fait, c'est génial parce que ça reprend vachement ton logo pour ceux qui peuvent le voir. C'est que moi, j'ouvre les bras et je le fais tous les matins. Mais le lundi matin, si on veut dire que les choses se réveillent avec le soleil, c'est que je dis bonjour le monde, bonjour la vie. Parce que je suis conscient que chaque minute que l'on passe et chaque minute que je peux créer ou interagir avec toi, avec d'autres, c'est des minutes qui sont gagnées sur la vie. Donc, je dis bonjour la vie parce que je trouve qu'on a de la chance d'être là.
- Speaker #0
C'est clair. Bien sûr. Ok. Est-ce que tu peux nous dire un petit peu, du coup, c'est quoi le principe de cette application et où on en est aujourd'hui ?
- Speaker #1
Le principe, il est relativement simple. On pourrait le dire en quelques mots au final, puisqu'aujourd'hui, on a tous digitalisé nos services indirectement. On utilise le digital de plus en plus et le Covid m'a montré, de par mon expérience et ma société, que les gens commençaient à consommer même de l'humain via le digital. On va le dire avec des mots assez simples et en faisant des références. Quelque part, aujourd'hui, pour se soigner, on a la chance d'avoir docto libre et de trouver naturellement des docteurs sans réfléchir de leur business ou quoi que ce soit. Grâce à ça, des docteurs travaillent plus ou moins. Mais la beauté du geste, c'est que quelque part, ils nourrissent leur famille, ils payent leur crédit, etc. Pour sortir, aujourd'hui, on ne se pose plus de questions. Où qu'on soit, on a un Uber. Et pour voyager dans le monde, on va avoir un booking ou un Airbnb. Pris de ce constat, moi, aujourd'hui... Je me suis dit, si je dis électricien, si je dis plombier, si je dis travailleur du cuir, des métiers de l'artisanat, des métiers qui sont difficiles, qui sont engageants, on va pouvoir tourner autour du pot. Il n'y avait pas. Il y a des plateformes au demeurant qui existent, mais il n'y avait pas de plateforme sécurisée de mise en relation comme on peut l'être, un Doctolib ou un Beurre ou autre, sur le principe, où des clients peuvent, en étant rassurés, trouver un artisan qui est qualifié. Doctolib nous a jamais dit qu'on serait soigné, mais il nous dit ce sont des artisans. Et bien nous on dit ce sont des artisans, on les qualifie et on a mis tout l'humain, tous ces 17 ans de rencontre avec mes clients, ces peurs, ces angoisses. Et ô combien de fois peut-être aujourd'hui on te dira tiens Aurélie, est-ce que tu connais pas quelqu'un dans le carrelage, quelqu'un dans la maçonnerie ? Et bien voilà, aujourd'hui on a ce rond-point, cet endroit où on peut venir trouver son artisan.
- Speaker #0
Super, très très bien. Et aujourd'hui, du coup, ça y est, c'est mis en place. Tu me parlais tout à l'heure de cette façon qu'on pouvait réserver rapidement, comme quand je réserve ma coupe chez le coiffeur. Ce n'est pas un bon exemple pour les cheveux.
- Speaker #1
Ce sont des artisans aussi. Tu vas être la première à avoir cet exclu directement, puisque aujourd'hui, on peut déjà faire des déclarations d'urgence, de dépannage de travaux et de projets, voire même de bricolage. Et depuis une semaine, on a ouvert la possibilité à tous les Français de pouvoir réserver un créneau horaire selon la disponibilité de l'artisan, mais aussi des architectes, des décorateurs. Aujourd'hui, on a des agences immobilières et vous verrez qu'il y a plein d'autres choses qui arrivent dans ces prochains jours. L'idée, c'est de pouvoir offrir aussi une visibilité supplémentaire aux artisans français ou aux acteurs du bâtiment via cet espace où on va pouvoir caler son horaire, dire à quelle heure on peut être disponible ou tout simplement avoir les disponibilités de cet artisan. Et lui, il va pouvoir aussi avoir une image, une vitrine de ce qu'il fait et de ce qu'il ne fait pas, justement, pour que ce soit beaucoup plus ciblé.
- Speaker #0
Bravo pour cette idée de génie, j'ai envie de dire.
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #0
Et en fait, ça devient très pratique, très opérationnel. Je prends mon téléphone, je télécharge l'application de quelqu'un et c'est parti.
- Speaker #1
Ça va plus loin que ça. C'est que j'ai ouvert la possibilité à des gens qui ne sont pas du digital, justement. Donc, c'est-à-dire que oui, pour déclarer, on aura besoin éventuellement de l'application puisqu'il y a une géolocalisation avec un artisan qui est très proche. On vous qualifie un artisan. On ne va pas vous envoyer dix artisans pour être encore plus perdu. Sur la partie réservation, ça se fait par le web. Il n'y a pas besoin de télécharger l'application. Il suffit de se connecter. C'est gratuit. Comme aujourd'hui, on réserve un docteur. On n'a pas besoin de payer l'application. Après, par contre, c'est vrai que sur l'application, on va pouvoir suivre éventuellement son rendez-vous ou on va pouvoir le modifier s'il y avait vraiment besoin. Bravo.
- Speaker #0
Tu sais que ce podcast, il a pour ambition de parler de la qualité de vie au travail, le vaste sujet de la vie au travail. Tu en as entendu parler de cet acronyme, la QVT.
- Speaker #1
Je pense que je l'en ai entendu parler et je pense que je le fais à ma manière, mais je suis extrêmement impliqué de par mes valeurs.
- Speaker #0
Voilà, moi, ce qui m'intéresse, en fait, c'est de savoir un petit peu ce que tu en penses de ce sujet-là. Tu travailles avec une équipe, tu nous as dit que tu avais 70 collaborateurs, c'est ça ?
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
exact. Et la deuxième partie de ma question, du coup, c'est de savoir, pour toi, quels sont les ingrédients qui contribuent à une journée de travail épanouissante ?
- Speaker #1
Alors... Attention, là, je vais bousculer quelques codes puisque moi, je suis un patron assez particulier là-dessus. Mes employés te le diront. Déjà, je n'aime pas le mot patron. Pourquoi ? Parce qu'il crée directement une hiérarchie. Et j'ai toujours eu, et de par mon éducation et les difficultés que j'ai eues, mon père, on va dire, était beaucoup dans les bars. Et tu vas comprendre très vite. En fait, quelle que soit la personne que je vais rencontrer au bar, je peux créer... un lien très fort, très proche, alors que je ne sais pas qui il est. En fait, c'est un petit peu cette éducation-là qui a fait le patron que je suis devenu aujourd'hui. Et en fait, je ne veux pas être leur patron. Et paradoxalement, aujourd'hui, ça fait 17 ans, et honnêtement, j'ai encore des gens qui sont là depuis 15 ans, 16 ans dans ma boîte. Je pars du principe que si on commence à venir avec la boule au ventre au travail, c'est déjà trop tard en fait. Puisque cette boule au ventre, une fois qu'on l'a, en fait, elle est le chemin de quelque chose qui est énorme. Et au demeurant, je préfère qu'un de mes employés vienne me voir un matin en me disant « Greg, j'arrête » . Je vais naturellement lui dire « ce soir, on fait la fête, on boit un coup, on retourne dans ce bar qui nous aurait permis de devenir les meilleurs amis du monde et on se sépare en bon terme parce qu'il n'y a aucun patron, ni lieu de travail, ou moi-même, qui a le droit de nuire à la santé directement d'un employé » . Donc après... Il y a des employés qui vont le dire, d'autres qui ne vont pas le dire. On doit être vigilant. Bien sûr que ce que je dis, c'est très fluide. Et ce n'est pas comme ça dans le monde du travail. Parce que des fois, on vient avec la boule au ventre parce qu'on a peur, parce qu'on doit nourrir ses enfants, payer ses crédits. Et donc, on préfère rester avec la boule au ventre. Mais pour moi, si tu me le demandes, il n'y a rien qui le mérite. Je dis souvent, je ne suis pas celui qui tire la corde avec tous mes employés dans la charrue et moi, je dois tirer pour que tout ça, ça avance. Non, on est plutôt une galère, un bateau où on a chacun nos rames. Et que la moindre chose qui se passe, si moi je conduis mal ou si on ne rame pas bien, c'est tout le bateau qui ne va pas au même endroit. Par contre, quand un bateau va sur l'île, quand on débarque, on est tous heureux. Et c'est comme ça que j'ai conçu ma boîte. Je n'ai pas mis de choses « waouh » comme on veut me faire des fois adhérer. Je suis un peu disruptif là-dessus. Maintenant, si faire un massage entre midi et deux à mes employés pendant qu'ils mangent, ça apporte du bien-être, je vais être heureux de le faire. Voilà. Je n'ai pas de débat là-dessus.
- Speaker #0
Et comment tu fais pour reconstruire cet environnement comme dans le bar, comme quand tu les as rencontrés la première fois ?
- Speaker #1
Déjà, je les recrute sans regarder du tout qui ils sont. Je me refuse totalement, contre beaucoup de dire, je me refuse de regarder le CV. Bien sûr, je sais qu'il rentre dans un cadre, mais en tous les cas, je me refuse parce que je pense qu'on est capable de donner le meilleur, même si on n'a pas toutes les compétences d'abord. On est capable de se modifier si on a vraiment envie. Il y a des choses qui peuvent arriver et se révéler. Quand on plante une graine, si je te donne 10 graines, tu seras obligé de les planter les 10 pour savoir laquelle va être la plus belle fleur. Donc en fait, je n'ai pas envie déjà de ça. Je vais par contre aller chercher chez eux la puissance qu'ils peuvent, eux, un jour se révéler. Parce qu'en fait, quelque part, peut-être ils me quittent dans un an, deux ans, trois ans, quatre ans. Avec mon vieil âge, mes petits 51 ans, la beauté du geste, c'est quand on me dit je m'en vais pour mieux. Je me dis, j'ai servi. à être ce terreau qui a permis que ce gars, il va vivre mieux, il va être heureux, il va prendre ses enfants dans les bras, il va rencontrer sa femme le soir avec la banane. Ça me convient en fait. Quelque part, on a tous gagné. Donc ça, ça va être la première chose. La deuxième chose, c'est que je vais essayer de les impliquer au mieux dans mon trip, dans mon avancée, dans mon envie de performer. Et ça, mes sociétés, voilà, on a un challenge. C'est la qualité, le service. Et on vient dans l'humain. Parce que je pense que quand tu reçois d'un petit message d'un client qui te dit juste « Super, ça s'est bien passé. » Mais en fait, ça vaut tous les brainstormings et toutes les réunions où je vais essayer de les motiver. Ça, ça a une putain de valeur. Donc le bien-être au travail, hélas, on devrait dire le bien-être au travail et la satisfaction des gens qu'on accompagne. Et je trouve que quand on dit le bien-être au travail, on rentre juste dans une case qui met le travail au cœur des choses. Mais non, je ne suis pas d'accord en fait. Le travail n'est pas le cœur des choses, c'est l'ensemble de ce qui en découle qui est le cœur des choses. Et tu le vois quand tu vas aller dans un magasin où on ne va pas t'embêter, mais tu vas sortir avec ce sac parce que tu seras fier de l'avoir essayé, fier d'avoir... et que tu auras cette personne à la fin qui te dit merci, revenez quand vous voulez. En fait, c'est ça, ça s'arrête ici.
- Speaker #0
Waouh, quelle sagesse. Tu vois les notions de turnover, absentéisme, difficulté de recrutement, j'imagine que ça te parle.
- Speaker #1
Eh bien, je vais te dire non.
- Speaker #0
Alors, tu en as entendu parler, peut-être pas chez toi.
- Speaker #1
Oui, bien sûr, bien sûr que j'en ai entendu parler. Mais moi, j'ai peu de turnover, je touche du bois, honnêtement. Je n'ai pas de problème pour recruter en soi, quand il y a des gens en face de moi qui le permettent, je t'accorde. que ça devienne de plus en plus compliqué. Mais peut-être qu'on en parlera. Moi, je pense que ça vient d'autre chose aujourd'hui, de cette génération aujourd'hui, de l'accompagnement. Je vais un tout petit peu plus loin. Dès qu'on n'arrive pas à recruter, on reporte sur les employés, sur les gens, les demandeurs d'emploi. Je pense que ça va un tout petit peu plus loin quand même. C'est trop facile de jeter la faute sur les gens. Et après, oui, le burn-out, ça me touche, ça c'est sûr. Je dois avouer que je n'en ai pas vécu en 17 ans de carrière, en tous les cas de gros burn-out important dans ma société. lié à ma société. Mais là, tu touches l'humain. Donc en fait, même si je vois quelqu'un dans la rue qui demande à manger, je vais avoir le même sentiment en fait. C'est un sentiment de détresse. Et alors là, si je suis le fautif ou si ma société est le fautif, je ferai tout Dieu Seigneur pour que ça n'arrive pas.
- Speaker #0
Tu vois, ces mots-là dont on parle, ces faits là, turnover, burnout, absenteeisme, maladie à cause du travail, moi j'estime que ce sont des marqueurs de désengagement. Oui. tu es désengagé. Et le fait qu'il n'y ait pas ça dans une entreprise, qu'une entreprise ne connaisse pas ces faits-là, eh bien, je trouve que c'est le signe, justement, de « je me sens bien dans ma boîte » . Tu vois, pour moi, c'est le signe le plus clair, en fait. Et ma question, en fait, c'est selon toi, qu'est-ce qui manque aujourd'hui dans les entreprises pour que les gens aient de nouveau envie de s'engager pleinement ?
- Speaker #1
Alors, Aurélie, je vais t'embêter encore une fois. Mais pour moi, une entreprise, je te l'ai dit, c'est un tout. Donc, il n'y a pas que l'entreprise qui crée aussi cela. Il y a tout un écosystème. Et plus tu es nombreux, plus c'est compliqué. Parce que tu peux avoir tout simplement et tristement un seul employé qui va créer cette atmosphère. Et quelque part, on va aller voir le patron en disant « Ouais, tu ne sais pas mettre en place des choses qui font que tu aies du bien-être. » Alors que techniquement, juste avant cette personne, tout était au bien-être. Par contre... si je décèle que quelqu'un est dans cet état d'esprit dans mon équipe, déjà, je vais l'isoler. Et je vais essayer de l'isoler au sens de le rencontrer. Je vais l'isoler pour essayer de comprendre si ce n'est pas lui, tout simplement, qui a la boule au ventre. Parce qu'il n'y a rien de plus joyeux qu'un joyeux. Il n'y a rien de plus joyeux qu'un sourire. Il n'y a rien de plus joyeux qu'un mec qui rentre dans la... On a tous connu ça, qui rentre au bureau. « Ah, salut ! J'ai fait des trucs ! » Ça, c'est kiffant. Le mec qui arrive avec les croissants, qui est trop content parce que lui, il a envie de fêter son anniversaire. Tu vois, ça, c'est un phénomène que je suis attentif. Celui qui amène les croissants pour son anniversaire, celui qui n'amène pas les croissants pour son anniversaire. Il n'a pas envie de recevoir l'émotion de son entreprise. Et ça, c'est quand même des marqueurs révélateurs qui font que, hors la timidité bien sûr, qui font que tu as tellement envie de partager, tu te sens tellement bien qu'un truc que tu as envie de faire, c'est ton anniversaire, c'est de dire quelque chose qui se passe, un événement dans ta vie. On va être sensible à ça. Ici, je dis, ah tiens, il s'est marié, je ne le savais pas. Ça, ça me prouvera que j'ai fait une erreur. ou qu'il y a quelque chose qui ne va pas parce qu'il n'a pas envie de l'exprimer ni à ses amis, ni à moi. Tout à fait. La culture d'entreprise, elle vient de tous. On met souvent ce mot, avec les phénomènes que tu disais tout à l'heure. Il y a des entreprises qui y arrivent très bien et tu as super envie d'y aller. Et il y a des entreprises où tu ne veux pas y aller du tout. Bon, au demain, on fait quoi ? On travaille. Donc, si tu le ramènes à l'acte, on fait tous pareil, en fait. mais dans des endroits, des lieux et des produits différents. Donc en fait, c'est là. Et l'engagement d'un employé aussi, quand il vient pour postuler, il est important que lui, il ait envie aussi de promouvoir ce service, ce produit ou autre. Et ça, tu vois, c'est là où l'osmose se crée et cette émulsion de vie au travail, elle est bénéfique pour tout le monde.
- Speaker #0
Super. Toi, justement, dans ton parcours, qu'est-ce qui t'a fait rester ou au contraire, qu'est-ce qui t'a fait partir ?
- Speaker #1
Je pense que, Aurélie, je n'en suis pas arrivé là. Si j'avais eu des patrons qui étaient des connards, on va le dire, c'est un mot que j'attends. Ok, il faut vous le dire même sur un podcast. Je vais t'avouer que moi, j'ai un parcours difficile, Aurélie, mais au demeurant, moi, je ne le dis pas au sens négatif du terme. Il m'a apporté énormément et je remercie mon père de m'avoir offert ce parcours difficile et mes grands-parents parce qu'on n'avait rien et qu'on a appris l'humain avant l'argent et ça, ça avait déjà ses valeurs. Et puis après, j'ai eu, tu vas voir, c'est paradoxal, j'ai eu deux patrons dans ma vie, à peine. Madame Aloa, qui était une patronne de restaurant, parce que moi je suis restaurateur au départ, je suis cuisinier, et Madame Aloa était une dame aimante, qui elle m'a appris le cœur de l'hôtellerie, donc le cœur du service, savoir que pour remplir une terrasse, il faut y être, il n'y a pas que la cuisine qui compte, tu vois. Et elle avait cet engouement de patronne mère, et donc du coup, elle m'a porté très très fort. Et ensuite, quand je suis parti de là, c'était pour partir dans la photo. J'étais passionné de photo. J'ai publié pour Sciences et Avenir, Photo Magazine et d'autres choses. Donc, j'étais passionné d'images. Et je suis rentré dans le groupe Photo Price avec un patron qui s'appelle Laurent Godet, qui a monté une des plus belles franchises à l'époque en France de photo, de développement photo. Et là, j'ai eu un homme, alors là, extrêmement bienveillant dans l'accompagnement, la psychoneurolinguistique, la neuroscience, etc. Donc, moi, ça fait pas loin de... Ouf ! au moins 25 ans que je suis passionné de ça. Et donc, du coup, peut-être que ça m'aide aussi dans mon management parce qu'en fait, on comprend mieux le cerveau, comment il fonctionne et on comprend les reptiliens, comment ça bouge et une réaction est des fois une action de défense et non pas du tout une action commune à la personne. Et du coup, j'ai eu un patron qui m'a toujours porté et quand il a coulé, il a eu l'honneur de dépenser tout son argent pour me payer une très grosse école de technicien d'intervention. Enfin, commercial et climatisation, ça fait un peu pompeux, mais c'est ce qui m'a permis au décès de ma maman d'avoir ces petits 8 000 euros en poche, de me mettre dans mon garage et de dire, toi aussi, tu as eu cette éducation du sens, pousse-la en créant Aclimatis. Et c'est comme ça qu'en 2008, j'ai créé ma boîte en disant, moi aussi, je vais être ce que l'on m'a appris.
- Speaker #0
Faites transmission.
- Speaker #1
C'est gentil, merci.
- Speaker #0
Merci beaucoup Grégory pour cet échange. C'était, j'ai envie de dire, à ton image, tu vois, authentique, sincère. Et je te remercie infiniment pour ça. J'aimerais bien savoir, quelle est la musique qui te met la patate le lundi matin de bonheur ?
- Speaker #1
Je écoute de tout, déjà, de tout. J'aime beaucoup le reggae. J'aime beaucoup Bob parce qu'il me transporte ailleurs et pendant ces quelques minutes, il me développe. Mais une musique qui me représente beaucoup, c'est dans La vallée de Dana de Manon. Parce que je trouve que ça représente, je ne sais pas si tu as déjà écouté, mais en fait, je trouve que ça représente tout. Ça déchire parce que ce mec, il est là, il part à la guerre, il est obligé de se bourrer la gueule pour y aller. Il va se battre corps et âme jusqu'à s'apercevoir qu'en fait, tout est tombé autour de lui. Et malgré ça, il va reconstruire le village. Et ça, c'est ce putain d'entrepreneuriat que j'aime. C'est ce que tu dois avoir dans les tripes pour comprendre que quoi qu'il arrive, ça me donne les larmes aux yeux ton truc. Mais c'est là où il y a la puissance. Et ça, c'est ce qui me fait kiffer, c'est de faire comprendre qu'un entrepreneur, ça ne veut rien dire. Un entrepreneur, c'est un mot qu'on vient mettre comme une étiquette. Et s'il y a bien un truc qu'on nous reproche à nous, les patrons, c'est de ne pas poser des étiquettes. Et on est les premiers à en porter sur notre dos dans tous les sens, du plus gentil au plus terrible. Et en fait, là, tu t'aperçois que le moindre gars qui est le simple guerrier... va devenir le chef de la tribu et ça, ça montre que chacun a sa chance, chacun, le système est bien fait, il faut arrêter de dire que le système est mal fait, il est extrêmement bien fait, il ouvre l'opportunité à chacun d'y arriver, ce qui fait que tu y arrives ou pas c'est toi et rien d'autre que toi, il faut arrêter de croire que le système doit te porter, c'est pas vrai, le système est là pour te guider vers un chemin mais il n'y a que toi qui marche, donc là c'est une musique qui me représente bien.
- Speaker #0
super, merci beaucoup beaucoup d'émotion, en tout cas t'écouter je te remercie pour ce partage,
- Speaker #1
merci beaucoup merci à toi de nous avoir permis d'avoir cet échange c'est cool, prends soin de toi à bientôt, je t'embrasse merci, bon courage
- Speaker #2
Le vent souffle sur les plaines de la Bretagne armoricaine Je jette un dernier regard sur ma femme, mon fils et mon domaine Hakim, le fils du forgeron, est venu me chercher Les druides ont décidé de mener le combat dans la vallée La une de nos ancêtres, deux géants guerriers celtes Après de grandes batailles se sont imposés en Med C'est l'heure maintenant de défendre notre terre Pour tout une armée de cimériens prête à croiser le père La tribu s'est réunie autour de Grand Ménir Pour invoquer les dieux afin qu'elle puisse nous bénir Après cette prière avec mes frères sans faire état de zèle Les chefs nous ont donné à toutes les gorges d'hydromel Pour le courage, pour pas qu'il y ait de faille Pour rester grand et fier quand nous serons dans la bataille Car c'est la première fois pour moi que je pars au combat Et je ferai le codeine de la tribu de Tana