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Le lundi de BON'HEURe

EP 55 : Caroline CAZI : RSE, égalité et QVT : agir concrètement en entreprise

EP 55 : Caroline CAZI : RSE, égalité et QVT : agir concrètement en entreprise

14min |22/09/2025|

19

Play
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Le lundi de BON'HEURe

EP 55 : Caroline CAZI : RSE, égalité et QVT : agir concrètement en entreprise

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14min |22/09/2025|

19

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Description

Dans cet épisode, j’ai le plaisir de recevoir Caroline Cazi.
Ancienne directrice de la Fondation Agir Contre l’Exclusion et aujourd’hui consultante au sein du collectif Sustain Consulting, Caroline nous montre comment les Objectifs de Développement Durable de l’ONU peuvent devenir de vrais leviers pour les entreprises.

On parle de RSE, de qualité de vie au travail, d’égalité femmes-hommes, de lutte contre les discriminations… et aussi du spectacle “Tout à coup, ça m’a frappée”, organisé avec Sandrine Musel le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Un échange éclairant… et qui donne envie d’agir dès lundi matin ! 🌱✨


🎙 Le lundi de bonh’eur(e) – le podcast qui te donne envie de commencer la semaine de bonheur et de bonne humeur!
Un micro, un·e invité·e, une dose de sens (et parfois un peu d’insolence).

Un podcast signé WAW Production– Wellness At Work pour penser le travail autrement et agir pour la santé

Animé par Aurélie Moure

Pour prolonger l'effet WAW:

https://linktr.ee/aureliemoure

💌 Envie de causer, de collaborer ou juste dire coucou : aurelie.moure@waw-conseils.fr

🙏 Abonne-toi, mets 5 étoiles (ou 6 si t’es audacieux·se), et surtout : partage!

🎧 Merci d’écouter, de rire, de réfléchir…


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast Le Lundi de Bonheur. J'ai une véritable joie à recevoir ce matin Caroline Casi. Bonjour Caroline.

  • Speaker #1

    Bonjour Aurélie.

  • Speaker #0

    Tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Très bien, encore mieux d'être avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    C'est trop chouette. Caroline, je crois que beaucoup de personnes te connaissent parce que tu as dirigé pendant près de six ans la fondation FACERO, Fondation Agir Contre l'Exclusion. Mais les parcours professionnels sont parfois différents, amènent vers autre chose. Aujourd'hui, justement, est-ce que tu peux nous dire un petit peu ce que tu fais et qu'est-ce qui t'anime quand tu te lèves le lundi matin de bonne heure ?

  • Speaker #1

    Alors oui, effectivement, j'ai eu plaisir à diriger Faseo pendant six ans avec une super équipe et un super conseil d'administration que tu as rejoint d'ailleurs.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Et donc, j'ai décidé d'ouvrir un nouveau chapitre de ma vie professionnelle, donc me lançant dans le consulting. Et j'ai rejoint un collectif d'experts qui s'appelle Sustain Consulting qui a été fondé par Amélie. Quintana, que beaucoup connaissent aussi. Et donc notre métier, c'est d'accompagner les entreprises et les organisations dans leur transformation responsable. Donc on va du diagnostic à l'aide au déploiement d'une stratégie de responsabilité sociétale et environnementale, en passant par de la formation, du travail sur l'engagement des collaborateurs dans ces dynamiques-là. Le lundi, je me lève de bonne heure en règle générale. Selon l'heure du premier rendez-vous, j'ai le temps d'aller courir un peu avant. Donc, c'est encore plus d'énergie que j'accumule pour le reste de la journée et de la semaine. Plutôt de bonne humeur, même si je ne suis pas une grande parleuse du matin. Il faut quand même que j'aie bu mon café avant de pouvoir discuter.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais te dire, après le café.

  • Speaker #1

    Oui, après le café. Ce qui m'anime, c'est d'essayer d'avoir un impact, c'est-à-dire de me poser la question de qu'est-ce que tu vas pouvoir amener qui va transformer les choses. C'est ce que j'ai tenté de faire à Montpellier Business School pendant 12 ans, c'est ce que j'ai tenté de faire à Fasero pendant 6 ans et c'est ce que j'essaye d'amener à la fois dans mon collectif et puis auprès des clients, de dire qu'est-ce que tu peux aider à découvrir comme levier de transformation et qu'est-ce que tu peux amener.

  • Speaker #0

    Je crois qu'ils ont beaucoup de chance d'être accompagnés par toi. Caroline, tu le sais, ce podcast a pour ambition de parler du monde du travail, des sujets aussi liés à la qualité de vie au travail. Dernièrement, tu as publié un commentaire sur un réseau social concernant les objectifs de développement durable, les Global Goals, qui sont mis en place par l'ONU.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Je trouvais intéressant de revenir là-dessus parce que ce sont des objectifs, bien sûr de développement durable, mais qui peuvent être mis en lien dans le cadre de ce que font les entreprises au quotidien. Matin, d'ailleurs, t'es venue avec... Une jolie carte, justement, il y a ces objectifs-là. Est-ce qu'on peut en parler ? Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Mon idée de départ sur cette série de postes, c'est de se dire que la RSE, c'est en fait la responsabilité sociétale et environnementale des entreprises. C'est la manière dont chacune des organisations peut s'approprier les enjeux de développement durable, qui lie l'environnement, l'économique et le social, à son échelle. Mais souvent, on entend les entreprises et les organisations, souvent à juste titre, dire que c'est trop complexe pour elles. Elles n'arrivent pas à appréhender les concepts qui sont derrière la RSE, alors qu'ils sont dans la traduction du développement durable. Donc, l'idée, c'est de se dire, si on dézoome et on se remet sur ces objectifs qui ont été fixés en 2015 avec un horizon 2030 par l'ONU, et qu'on se pose la question de À quoi on contribue dans le cadre de notre activité normale et à quoi on a envie de contribuer, donc de faire des efforts supplémentaires, de développer des projets supplémentaires, ça permet d'utiliser un langage qui est plus habituel dans notre quotidien et ça permet de mieux engager les parties prenantes et notamment les parties prenantes internes que sont les collaborateurs et collaboratrices qui parfois... voient arriver des démarches de responsabilité sociétale et environnementale sans comprendre ce que ça va changer pour eux dans leur quotidien, surtout quand il y a des enjeux de qualité de vie au travail qui ne leur semblent pas suffisamment adressés et ils ont du mal à adhérer à ce qui est proposé par l'entreprise.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que ça donne une grille de lecture, même visuellement c'est très simple, et puis ça donne du sens à ce pour quoi on mène des actions.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et donc ces objectifs, il y en a... 17.

  • Speaker #1

    Tout à fait, il y en a 17. Si on se fixe sur la manière dont ils ont été structurés, c'est-à-dire qu'à l'échelle internationale, avec l'ensemble des pays de l'ONU, on fixait des cibles à horizon 2030, des objectifs. Donc sur ces 17 grands objectifs, il y a après toute une série d'indicateurs. 200 indicateurs sur les actions qu'on devrait mettre en place pour faire société ensemble à horizon 2030. Donc c'est quand même un enjeu hyper structurant. Et après, chaque État a décliné aussi ses propres objectifs pour faire sa part. Et donc l'État français a aussi des objectifs de développement durable à horizon 2030 qui engagent ses propres fonctionnements, mais qui engagent aussi les acteurs économiques. Donc sur... Plusieurs des objectifs, effectivement, on va toucher particulièrement les questions de qualité de vie au travail, notamment quand on est à l'échelle de la France, où les enjeux de droit de l'homme sont adressés sur des angles spécifiques, mais pas sur l'ensemble du spectre comme on peut avoir à l'étranger.

  • Speaker #0

    Et là, si on doit se caler sur les objectifs qui sont en lien avec le monde du travail, ce seraient lesquels ?

  • Speaker #1

    Alors, le premier déjà, pas de pauvreté. puisqu'il va effectivement soulever la question de la précarité de l'emploi, mais aussi il est très lié à la question de la protection sociale. Donc on va demander à l'entreprise de s'interroger sur son recours au CDD à l'antérim, mais aussi peut-être sur la couverture sociale, la couverture mutuelle de ses salariés. Comment est-ce qu'elle peut développer aussi ces enjeux-là ? en interne pour que les personnes soient mieux couvertes. Évidemment, le troisième, bonne santé et bien-être. Là, on est en plein dedans. On parle de santé, sécurité au travail, mais on parle aussi de qualité de vie et des conditions de travail dans cet objectif de développement durable. Le quatrième, éducation de qualité. La qualité de vie au travail et les conditions de travail, ça passe aussi par le développement des compétences. Donc, on va y retrouver ces enjeux d'investissement dans les compétences des collaborateurs et collaboratrices. Le cinquième sur l'égalité entre les femmes et les hommes qui va aussi avec le dixième sur les inégalités réduites L'idée c'est de se dire comment est-ce qu'à l'échelle de mon entreprise je peux promouvoir une société plus égalitaire et je peux faire en sorte que mes processus en interne soient non discriminants Et puis le huitième qui est le travail décent et la croissance économique où là on va aussi interroger à la fois ses propres fonctionnements mais aussi dans sa chaîne de valeur les prestataires auxquels je fais appel comment travaillent les gens qui sont chez eux comment est-ce que je suis contributive d'un modèle économique qui permette du travail décent c'est tous les questionnements qu'on a autour de notre chaîne d'agriculture par exemple et comment bien rémunérer les agriculteurs

  • Speaker #0

    Parmi les objectifs que tu viens de nous décrire est-ce qu'il y en a un en particulier qui t'anime ou qui résonne différemment en toi ? J'ai une petite idée.

  • Speaker #1

    Évidemment, mes sujets depuis 18 ans maintenant, c'est la lutte contre la discrimination, tu le sais. C'est dans ce cadre-là qu'on s'est rencontrés. Donc, les inégalités réduites et l'égalité entre les femmes et les hommes. Je trouve que c'est des sujets qui sont hyper importants, sur lesquels les entreprises, en plus, sont peut-être maintenant un des seuls endroits où on peut agir de manière neutre. Finalement, à quel endroit on va être en contact avec des gens qu'on n'a pas choisis, avec lesquels il va falloir se mettre d'accord sur un objectif en commun. Nos préjugés, nos représentations pour atteindre un objectif qu'on a en commun, c'est ça la cible. Et donc on est confronté à l'altérité en entreprise, beaucoup plus que dans la société, dans nos lieux d'habitation, encore plus évidemment que sur les réseaux sociaux où les algorithmes font que surtout on ne se confronte pas à ce qui ne nous ressemble pas. Donc plus ça va et plus on nous conforte dans nos préjugés et nos représentations sur ces outils-là. En particulier, la question de l'égalité entre les sexes, c'est un sujet sur lequel... Énormément de choses ont été faites dans les entreprises, du fait de la réglementation, du fait de la prise de conscience. Et puis d'autres choses arrivent aussi maintenant sur la prise de conscience de comment on peut aller plus loin auprès des plus jeunes en sensibilisant sur l'égalité filles-garçons et sur la mixité des métiers, mais aussi auprès des salariés, femmes et hommes, sur ce qui est du sexisme, ce qui est des violences sexistes et sexuelles, ce qui aussi est des violences intrafamiliales qui peuvent avoir un impact sur le travail. Parce que quand on est en situation d'insécurité chez soi, évidemment, on n'est pas dans de bonnes conditions pour aller travailler. Et là, les entreprises, elles ont un vrai rôle à jouer aussi. Pouvoir être des lieux d'accueil et d'orientation des personnes victimes de violences intrafamiliaires.

  • Speaker #0

    Ça, ce sont des sujets que tu abordes quand tu accompagnes les entreprises ?

  • Speaker #1

    Oui, alors c'est des sujets qu'on aborde au moment du diagnostic. En interrogeant ce qui est fait, ce qui n'est pas fait, ce qui a été détecté comme risque, puisqu'on fait une analyse des risques lorsqu'on réalise le diagnostic. Et donc on peut pousser certaines initiatives, certaines idées, pour que les entreprises aient de la matière pour opérationnaliser leur engagement. Parce que parfois on identifie bien un risque ou un trou dans la raquette, mais ça ne veut pas dire qu'on sait comment faire pour avancer.

  • Speaker #0

    Comment c'est perçu ? quand tu fais cette analyse de risque, qu'est-ce que tu as comme retour ?

  • Speaker #1

    C'est très divers. Certaines fois, on a un peu des mouvements de résistance, notamment certaines personnes qui vont se sentir remises en cause si on identifie un risque dans l'entreprise, au sein des services RH, au sein des services de direction, qui vont dire, de toute façon, moi, je fais tout ce que je peux, donc ce risque, il est là, mais il est là. Je ne suis pas rien, j'ai fait de mon mieux. Ce n'est pas le sujet. L'idée, c'est vraiment de travailler l'amélioration continue et de voir comment on peut avancer. Puis parfois, on a aussi des... Ah oui, tiens, je n'y avais pas pensé. Ah oui, c'est vrai qu'on peut agir là-dessus. Et comment est-ce qu'on pourrait... Et des zones blanches, en fait, des choses qui n'avaient pas du tout été repérées par l'entreprise et sur lesquelles on peut les engager à agir.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Caroline, de façon très opérationnelle, Comment une entreprise, par exemple, je suis dirigeante, je t'ai écouté ce matin me parler de ces sujets-là et je me dis, peut-être que je pourrais faire quelque chose. Finalement, ce serait quoi la première pièce à mettre dans la machine, si je peux le dire comme ça ?

  • Speaker #1

    Déjà, de se poser la question, c'est effectivement une première pièce dans la machine. Après, il y a des outils. On a un territoire qui est quand même tellement riche en acteurs et en outils. C'est incroyable. moi j'ai le La chance, par exemple, d'être bénévole et membre du conseil d'administration des créateurs d'émotions positives.

  • Speaker #0

    Gérée par Sandrine Musel,

  • Speaker #1

    oui, qui déborde d'énergie, qui est incroyable. C'est vrai. Et donc, avec Sandrine, je l'accompagne là sur la réédition du spectacle « Tout à coup, ça m'a frappée » . qui avait été créé pour le 25 novembre de l'année dernière et joué au Carousel à Montpellier. Et donc là, on a, ça y est, la date, le 25 novembre aussi. Le 25 novembre, c'est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Le lieu, ce sera dans l'amphithéâtre d'IBM. D'accord. Et puis, des soutiens, des entreprises soutien qui vont nous permettre de financer l'opération du spectacle, les artistes, la mise en place, pour que ce spectacle puisse être joué à destination des entreprises. Notre objectif, c'est que... Les entreprises puissent venir, services RH, CSE, managers, découvrir qu'est-ce qu'il y a derrière des violences intrafamiliales. On dit qu'une femme sur trois dans sa vie est victime de violences intrafamiliales. Ça veut dire que forcément dans les équipes, il y en a. Et forcément dans les équipes, il y a des auteurs aussi.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Venir à ce spectacle, c'est déjà prendre conscience et puis ça sera sorti d'une table ronde sur lesquelles on va pouvoir amener Des exemples d'entreprises qui ont mis en place des choses très concrètes pour aider les femmes victimes de violences. Et puis, des questions, des débats pour mes premiers pas, justement. Qu'est-ce que je peux mettre en place pour dire que je propose que mon entreprise soit un lieu pour mes salariés, mais ça peut être aussi pour mes clients, en fonction si on reçoit de la clientèle aussi, un lieu de sécurité pour pouvoir parler de ces questions.

  • Speaker #0

    Ok, super. Merci beaucoup, Caroline, pour cet échange, pour ces informations fort utiles. Moi, j'aime bien qu'on se quitte en musique. Est-ce que tu peux me dire, Caroline, quelle est la chanson, la musique qui te met la patate le lundi matin de bonheur ou les autres jours de la semaine ? Est-ce que tu peux bien nous partager ça, s'il te plaît ? Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    J'ai une petite chanson, ça va me faire... pensée et je vais la dédier si je peux à Alima que tu connais aussi. Ah oui, d'accord. Parce qu'on se les mise une paire de fois dans la voiture en allant en déplacement. C'est vieux. Je sais que j'ai pas l'âge d'écouter ça. En fait, un peu quand même, mais j'essaye de pas dire. Oh, le teasing ! Voilà, t'as vu ce teasing. Donc c'est Résiste de France Gall. Si on t'organise une vie bien dirigée, vas-y. Résiste et avance.

  • Speaker #0

    Ah, super. Alima, c'est pour toi. Merci beaucoup. On se quitte en musique. Prends bien soin de toi. Merci d'être venue sur le lundi de bonheur.

  • Speaker #1

    Merci. À très bientôt. À bientôt.

Description

Dans cet épisode, j’ai le plaisir de recevoir Caroline Cazi.
Ancienne directrice de la Fondation Agir Contre l’Exclusion et aujourd’hui consultante au sein du collectif Sustain Consulting, Caroline nous montre comment les Objectifs de Développement Durable de l’ONU peuvent devenir de vrais leviers pour les entreprises.

On parle de RSE, de qualité de vie au travail, d’égalité femmes-hommes, de lutte contre les discriminations… et aussi du spectacle “Tout à coup, ça m’a frappée”, organisé avec Sandrine Musel le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Un échange éclairant… et qui donne envie d’agir dès lundi matin ! 🌱✨


🎙 Le lundi de bonh’eur(e) – le podcast qui te donne envie de commencer la semaine de bonheur et de bonne humeur!
Un micro, un·e invité·e, une dose de sens (et parfois un peu d’insolence).

Un podcast signé WAW Production– Wellness At Work pour penser le travail autrement et agir pour la santé

Animé par Aurélie Moure

Pour prolonger l'effet WAW:

https://linktr.ee/aureliemoure

💌 Envie de causer, de collaborer ou juste dire coucou : aurelie.moure@waw-conseils.fr

🙏 Abonne-toi, mets 5 étoiles (ou 6 si t’es audacieux·se), et surtout : partage!

🎧 Merci d’écouter, de rire, de réfléchir…


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast Le Lundi de Bonheur. J'ai une véritable joie à recevoir ce matin Caroline Casi. Bonjour Caroline.

  • Speaker #1

    Bonjour Aurélie.

  • Speaker #0

    Tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Très bien, encore mieux d'être avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    C'est trop chouette. Caroline, je crois que beaucoup de personnes te connaissent parce que tu as dirigé pendant près de six ans la fondation FACERO, Fondation Agir Contre l'Exclusion. Mais les parcours professionnels sont parfois différents, amènent vers autre chose. Aujourd'hui, justement, est-ce que tu peux nous dire un petit peu ce que tu fais et qu'est-ce qui t'anime quand tu te lèves le lundi matin de bonne heure ?

  • Speaker #1

    Alors oui, effectivement, j'ai eu plaisir à diriger Faseo pendant six ans avec une super équipe et un super conseil d'administration que tu as rejoint d'ailleurs.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Et donc, j'ai décidé d'ouvrir un nouveau chapitre de ma vie professionnelle, donc me lançant dans le consulting. Et j'ai rejoint un collectif d'experts qui s'appelle Sustain Consulting qui a été fondé par Amélie. Quintana, que beaucoup connaissent aussi. Et donc notre métier, c'est d'accompagner les entreprises et les organisations dans leur transformation responsable. Donc on va du diagnostic à l'aide au déploiement d'une stratégie de responsabilité sociétale et environnementale, en passant par de la formation, du travail sur l'engagement des collaborateurs dans ces dynamiques-là. Le lundi, je me lève de bonne heure en règle générale. Selon l'heure du premier rendez-vous, j'ai le temps d'aller courir un peu avant. Donc, c'est encore plus d'énergie que j'accumule pour le reste de la journée et de la semaine. Plutôt de bonne humeur, même si je ne suis pas une grande parleuse du matin. Il faut quand même que j'aie bu mon café avant de pouvoir discuter.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais te dire, après le café.

  • Speaker #1

    Oui, après le café. Ce qui m'anime, c'est d'essayer d'avoir un impact, c'est-à-dire de me poser la question de qu'est-ce que tu vas pouvoir amener qui va transformer les choses. C'est ce que j'ai tenté de faire à Montpellier Business School pendant 12 ans, c'est ce que j'ai tenté de faire à Fasero pendant 6 ans et c'est ce que j'essaye d'amener à la fois dans mon collectif et puis auprès des clients, de dire qu'est-ce que tu peux aider à découvrir comme levier de transformation et qu'est-ce que tu peux amener.

  • Speaker #0

    Je crois qu'ils ont beaucoup de chance d'être accompagnés par toi. Caroline, tu le sais, ce podcast a pour ambition de parler du monde du travail, des sujets aussi liés à la qualité de vie au travail. Dernièrement, tu as publié un commentaire sur un réseau social concernant les objectifs de développement durable, les Global Goals, qui sont mis en place par l'ONU.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Je trouvais intéressant de revenir là-dessus parce que ce sont des objectifs, bien sûr de développement durable, mais qui peuvent être mis en lien dans le cadre de ce que font les entreprises au quotidien. Matin, d'ailleurs, t'es venue avec... Une jolie carte, justement, il y a ces objectifs-là. Est-ce qu'on peut en parler ? Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Mon idée de départ sur cette série de postes, c'est de se dire que la RSE, c'est en fait la responsabilité sociétale et environnementale des entreprises. C'est la manière dont chacune des organisations peut s'approprier les enjeux de développement durable, qui lie l'environnement, l'économique et le social, à son échelle. Mais souvent, on entend les entreprises et les organisations, souvent à juste titre, dire que c'est trop complexe pour elles. Elles n'arrivent pas à appréhender les concepts qui sont derrière la RSE, alors qu'ils sont dans la traduction du développement durable. Donc, l'idée, c'est de se dire, si on dézoome et on se remet sur ces objectifs qui ont été fixés en 2015 avec un horizon 2030 par l'ONU, et qu'on se pose la question de À quoi on contribue dans le cadre de notre activité normale et à quoi on a envie de contribuer, donc de faire des efforts supplémentaires, de développer des projets supplémentaires, ça permet d'utiliser un langage qui est plus habituel dans notre quotidien et ça permet de mieux engager les parties prenantes et notamment les parties prenantes internes que sont les collaborateurs et collaboratrices qui parfois... voient arriver des démarches de responsabilité sociétale et environnementale sans comprendre ce que ça va changer pour eux dans leur quotidien, surtout quand il y a des enjeux de qualité de vie au travail qui ne leur semblent pas suffisamment adressés et ils ont du mal à adhérer à ce qui est proposé par l'entreprise.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que ça donne une grille de lecture, même visuellement c'est très simple, et puis ça donne du sens à ce pour quoi on mène des actions.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et donc ces objectifs, il y en a... 17.

  • Speaker #1

    Tout à fait, il y en a 17. Si on se fixe sur la manière dont ils ont été structurés, c'est-à-dire qu'à l'échelle internationale, avec l'ensemble des pays de l'ONU, on fixait des cibles à horizon 2030, des objectifs. Donc sur ces 17 grands objectifs, il y a après toute une série d'indicateurs. 200 indicateurs sur les actions qu'on devrait mettre en place pour faire société ensemble à horizon 2030. Donc c'est quand même un enjeu hyper structurant. Et après, chaque État a décliné aussi ses propres objectifs pour faire sa part. Et donc l'État français a aussi des objectifs de développement durable à horizon 2030 qui engagent ses propres fonctionnements, mais qui engagent aussi les acteurs économiques. Donc sur... Plusieurs des objectifs, effectivement, on va toucher particulièrement les questions de qualité de vie au travail, notamment quand on est à l'échelle de la France, où les enjeux de droit de l'homme sont adressés sur des angles spécifiques, mais pas sur l'ensemble du spectre comme on peut avoir à l'étranger.

  • Speaker #0

    Et là, si on doit se caler sur les objectifs qui sont en lien avec le monde du travail, ce seraient lesquels ?

  • Speaker #1

    Alors, le premier déjà, pas de pauvreté. puisqu'il va effectivement soulever la question de la précarité de l'emploi, mais aussi il est très lié à la question de la protection sociale. Donc on va demander à l'entreprise de s'interroger sur son recours au CDD à l'antérim, mais aussi peut-être sur la couverture sociale, la couverture mutuelle de ses salariés. Comment est-ce qu'elle peut développer aussi ces enjeux-là ? en interne pour que les personnes soient mieux couvertes. Évidemment, le troisième, bonne santé et bien-être. Là, on est en plein dedans. On parle de santé, sécurité au travail, mais on parle aussi de qualité de vie et des conditions de travail dans cet objectif de développement durable. Le quatrième, éducation de qualité. La qualité de vie au travail et les conditions de travail, ça passe aussi par le développement des compétences. Donc, on va y retrouver ces enjeux d'investissement dans les compétences des collaborateurs et collaboratrices. Le cinquième sur l'égalité entre les femmes et les hommes qui va aussi avec le dixième sur les inégalités réduites L'idée c'est de se dire comment est-ce qu'à l'échelle de mon entreprise je peux promouvoir une société plus égalitaire et je peux faire en sorte que mes processus en interne soient non discriminants Et puis le huitième qui est le travail décent et la croissance économique où là on va aussi interroger à la fois ses propres fonctionnements mais aussi dans sa chaîne de valeur les prestataires auxquels je fais appel comment travaillent les gens qui sont chez eux comment est-ce que je suis contributive d'un modèle économique qui permette du travail décent c'est tous les questionnements qu'on a autour de notre chaîne d'agriculture par exemple et comment bien rémunérer les agriculteurs

  • Speaker #0

    Parmi les objectifs que tu viens de nous décrire est-ce qu'il y en a un en particulier qui t'anime ou qui résonne différemment en toi ? J'ai une petite idée.

  • Speaker #1

    Évidemment, mes sujets depuis 18 ans maintenant, c'est la lutte contre la discrimination, tu le sais. C'est dans ce cadre-là qu'on s'est rencontrés. Donc, les inégalités réduites et l'égalité entre les femmes et les hommes. Je trouve que c'est des sujets qui sont hyper importants, sur lesquels les entreprises, en plus, sont peut-être maintenant un des seuls endroits où on peut agir de manière neutre. Finalement, à quel endroit on va être en contact avec des gens qu'on n'a pas choisis, avec lesquels il va falloir se mettre d'accord sur un objectif en commun. Nos préjugés, nos représentations pour atteindre un objectif qu'on a en commun, c'est ça la cible. Et donc on est confronté à l'altérité en entreprise, beaucoup plus que dans la société, dans nos lieux d'habitation, encore plus évidemment que sur les réseaux sociaux où les algorithmes font que surtout on ne se confronte pas à ce qui ne nous ressemble pas. Donc plus ça va et plus on nous conforte dans nos préjugés et nos représentations sur ces outils-là. En particulier, la question de l'égalité entre les sexes, c'est un sujet sur lequel... Énormément de choses ont été faites dans les entreprises, du fait de la réglementation, du fait de la prise de conscience. Et puis d'autres choses arrivent aussi maintenant sur la prise de conscience de comment on peut aller plus loin auprès des plus jeunes en sensibilisant sur l'égalité filles-garçons et sur la mixité des métiers, mais aussi auprès des salariés, femmes et hommes, sur ce qui est du sexisme, ce qui est des violences sexistes et sexuelles, ce qui aussi est des violences intrafamiliales qui peuvent avoir un impact sur le travail. Parce que quand on est en situation d'insécurité chez soi, évidemment, on n'est pas dans de bonnes conditions pour aller travailler. Et là, les entreprises, elles ont un vrai rôle à jouer aussi. Pouvoir être des lieux d'accueil et d'orientation des personnes victimes de violences intrafamiliaires.

  • Speaker #0

    Ça, ce sont des sujets que tu abordes quand tu accompagnes les entreprises ?

  • Speaker #1

    Oui, alors c'est des sujets qu'on aborde au moment du diagnostic. En interrogeant ce qui est fait, ce qui n'est pas fait, ce qui a été détecté comme risque, puisqu'on fait une analyse des risques lorsqu'on réalise le diagnostic. Et donc on peut pousser certaines initiatives, certaines idées, pour que les entreprises aient de la matière pour opérationnaliser leur engagement. Parce que parfois on identifie bien un risque ou un trou dans la raquette, mais ça ne veut pas dire qu'on sait comment faire pour avancer.

  • Speaker #0

    Comment c'est perçu ? quand tu fais cette analyse de risque, qu'est-ce que tu as comme retour ?

  • Speaker #1

    C'est très divers. Certaines fois, on a un peu des mouvements de résistance, notamment certaines personnes qui vont se sentir remises en cause si on identifie un risque dans l'entreprise, au sein des services RH, au sein des services de direction, qui vont dire, de toute façon, moi, je fais tout ce que je peux, donc ce risque, il est là, mais il est là. Je ne suis pas rien, j'ai fait de mon mieux. Ce n'est pas le sujet. L'idée, c'est vraiment de travailler l'amélioration continue et de voir comment on peut avancer. Puis parfois, on a aussi des... Ah oui, tiens, je n'y avais pas pensé. Ah oui, c'est vrai qu'on peut agir là-dessus. Et comment est-ce qu'on pourrait... Et des zones blanches, en fait, des choses qui n'avaient pas du tout été repérées par l'entreprise et sur lesquelles on peut les engager à agir.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Caroline, de façon très opérationnelle, Comment une entreprise, par exemple, je suis dirigeante, je t'ai écouté ce matin me parler de ces sujets-là et je me dis, peut-être que je pourrais faire quelque chose. Finalement, ce serait quoi la première pièce à mettre dans la machine, si je peux le dire comme ça ?

  • Speaker #1

    Déjà, de se poser la question, c'est effectivement une première pièce dans la machine. Après, il y a des outils. On a un territoire qui est quand même tellement riche en acteurs et en outils. C'est incroyable. moi j'ai le La chance, par exemple, d'être bénévole et membre du conseil d'administration des créateurs d'émotions positives.

  • Speaker #0

    Gérée par Sandrine Musel,

  • Speaker #1

    oui, qui déborde d'énergie, qui est incroyable. C'est vrai. Et donc, avec Sandrine, je l'accompagne là sur la réédition du spectacle « Tout à coup, ça m'a frappée » . qui avait été créé pour le 25 novembre de l'année dernière et joué au Carousel à Montpellier. Et donc là, on a, ça y est, la date, le 25 novembre aussi. Le 25 novembre, c'est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Le lieu, ce sera dans l'amphithéâtre d'IBM. D'accord. Et puis, des soutiens, des entreprises soutien qui vont nous permettre de financer l'opération du spectacle, les artistes, la mise en place, pour que ce spectacle puisse être joué à destination des entreprises. Notre objectif, c'est que... Les entreprises puissent venir, services RH, CSE, managers, découvrir qu'est-ce qu'il y a derrière des violences intrafamiliales. On dit qu'une femme sur trois dans sa vie est victime de violences intrafamiliales. Ça veut dire que forcément dans les équipes, il y en a. Et forcément dans les équipes, il y a des auteurs aussi.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Venir à ce spectacle, c'est déjà prendre conscience et puis ça sera sorti d'une table ronde sur lesquelles on va pouvoir amener Des exemples d'entreprises qui ont mis en place des choses très concrètes pour aider les femmes victimes de violences. Et puis, des questions, des débats pour mes premiers pas, justement. Qu'est-ce que je peux mettre en place pour dire que je propose que mon entreprise soit un lieu pour mes salariés, mais ça peut être aussi pour mes clients, en fonction si on reçoit de la clientèle aussi, un lieu de sécurité pour pouvoir parler de ces questions.

  • Speaker #0

    Ok, super. Merci beaucoup, Caroline, pour cet échange, pour ces informations fort utiles. Moi, j'aime bien qu'on se quitte en musique. Est-ce que tu peux me dire, Caroline, quelle est la chanson, la musique qui te met la patate le lundi matin de bonheur ou les autres jours de la semaine ? Est-ce que tu peux bien nous partager ça, s'il te plaît ? Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    J'ai une petite chanson, ça va me faire... pensée et je vais la dédier si je peux à Alima que tu connais aussi. Ah oui, d'accord. Parce qu'on se les mise une paire de fois dans la voiture en allant en déplacement. C'est vieux. Je sais que j'ai pas l'âge d'écouter ça. En fait, un peu quand même, mais j'essaye de pas dire. Oh, le teasing ! Voilà, t'as vu ce teasing. Donc c'est Résiste de France Gall. Si on t'organise une vie bien dirigée, vas-y. Résiste et avance.

  • Speaker #0

    Ah, super. Alima, c'est pour toi. Merci beaucoup. On se quitte en musique. Prends bien soin de toi. Merci d'être venue sur le lundi de bonheur.

  • Speaker #1

    Merci. À très bientôt. À bientôt.

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Description

Dans cet épisode, j’ai le plaisir de recevoir Caroline Cazi.
Ancienne directrice de la Fondation Agir Contre l’Exclusion et aujourd’hui consultante au sein du collectif Sustain Consulting, Caroline nous montre comment les Objectifs de Développement Durable de l’ONU peuvent devenir de vrais leviers pour les entreprises.

On parle de RSE, de qualité de vie au travail, d’égalité femmes-hommes, de lutte contre les discriminations… et aussi du spectacle “Tout à coup, ça m’a frappée”, organisé avec Sandrine Musel le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Un échange éclairant… et qui donne envie d’agir dès lundi matin ! 🌱✨


🎙 Le lundi de bonh’eur(e) – le podcast qui te donne envie de commencer la semaine de bonheur et de bonne humeur!
Un micro, un·e invité·e, une dose de sens (et parfois un peu d’insolence).

Un podcast signé WAW Production– Wellness At Work pour penser le travail autrement et agir pour la santé

Animé par Aurélie Moure

Pour prolonger l'effet WAW:

https://linktr.ee/aureliemoure

💌 Envie de causer, de collaborer ou juste dire coucou : aurelie.moure@waw-conseils.fr

🙏 Abonne-toi, mets 5 étoiles (ou 6 si t’es audacieux·se), et surtout : partage!

🎧 Merci d’écouter, de rire, de réfléchir…


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast Le Lundi de Bonheur. J'ai une véritable joie à recevoir ce matin Caroline Casi. Bonjour Caroline.

  • Speaker #1

    Bonjour Aurélie.

  • Speaker #0

    Tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Très bien, encore mieux d'être avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    C'est trop chouette. Caroline, je crois que beaucoup de personnes te connaissent parce que tu as dirigé pendant près de six ans la fondation FACERO, Fondation Agir Contre l'Exclusion. Mais les parcours professionnels sont parfois différents, amènent vers autre chose. Aujourd'hui, justement, est-ce que tu peux nous dire un petit peu ce que tu fais et qu'est-ce qui t'anime quand tu te lèves le lundi matin de bonne heure ?

  • Speaker #1

    Alors oui, effectivement, j'ai eu plaisir à diriger Faseo pendant six ans avec une super équipe et un super conseil d'administration que tu as rejoint d'ailleurs.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Et donc, j'ai décidé d'ouvrir un nouveau chapitre de ma vie professionnelle, donc me lançant dans le consulting. Et j'ai rejoint un collectif d'experts qui s'appelle Sustain Consulting qui a été fondé par Amélie. Quintana, que beaucoup connaissent aussi. Et donc notre métier, c'est d'accompagner les entreprises et les organisations dans leur transformation responsable. Donc on va du diagnostic à l'aide au déploiement d'une stratégie de responsabilité sociétale et environnementale, en passant par de la formation, du travail sur l'engagement des collaborateurs dans ces dynamiques-là. Le lundi, je me lève de bonne heure en règle générale. Selon l'heure du premier rendez-vous, j'ai le temps d'aller courir un peu avant. Donc, c'est encore plus d'énergie que j'accumule pour le reste de la journée et de la semaine. Plutôt de bonne humeur, même si je ne suis pas une grande parleuse du matin. Il faut quand même que j'aie bu mon café avant de pouvoir discuter.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais te dire, après le café.

  • Speaker #1

    Oui, après le café. Ce qui m'anime, c'est d'essayer d'avoir un impact, c'est-à-dire de me poser la question de qu'est-ce que tu vas pouvoir amener qui va transformer les choses. C'est ce que j'ai tenté de faire à Montpellier Business School pendant 12 ans, c'est ce que j'ai tenté de faire à Fasero pendant 6 ans et c'est ce que j'essaye d'amener à la fois dans mon collectif et puis auprès des clients, de dire qu'est-ce que tu peux aider à découvrir comme levier de transformation et qu'est-ce que tu peux amener.

  • Speaker #0

    Je crois qu'ils ont beaucoup de chance d'être accompagnés par toi. Caroline, tu le sais, ce podcast a pour ambition de parler du monde du travail, des sujets aussi liés à la qualité de vie au travail. Dernièrement, tu as publié un commentaire sur un réseau social concernant les objectifs de développement durable, les Global Goals, qui sont mis en place par l'ONU.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Je trouvais intéressant de revenir là-dessus parce que ce sont des objectifs, bien sûr de développement durable, mais qui peuvent être mis en lien dans le cadre de ce que font les entreprises au quotidien. Matin, d'ailleurs, t'es venue avec... Une jolie carte, justement, il y a ces objectifs-là. Est-ce qu'on peut en parler ? Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Mon idée de départ sur cette série de postes, c'est de se dire que la RSE, c'est en fait la responsabilité sociétale et environnementale des entreprises. C'est la manière dont chacune des organisations peut s'approprier les enjeux de développement durable, qui lie l'environnement, l'économique et le social, à son échelle. Mais souvent, on entend les entreprises et les organisations, souvent à juste titre, dire que c'est trop complexe pour elles. Elles n'arrivent pas à appréhender les concepts qui sont derrière la RSE, alors qu'ils sont dans la traduction du développement durable. Donc, l'idée, c'est de se dire, si on dézoome et on se remet sur ces objectifs qui ont été fixés en 2015 avec un horizon 2030 par l'ONU, et qu'on se pose la question de À quoi on contribue dans le cadre de notre activité normale et à quoi on a envie de contribuer, donc de faire des efforts supplémentaires, de développer des projets supplémentaires, ça permet d'utiliser un langage qui est plus habituel dans notre quotidien et ça permet de mieux engager les parties prenantes et notamment les parties prenantes internes que sont les collaborateurs et collaboratrices qui parfois... voient arriver des démarches de responsabilité sociétale et environnementale sans comprendre ce que ça va changer pour eux dans leur quotidien, surtout quand il y a des enjeux de qualité de vie au travail qui ne leur semblent pas suffisamment adressés et ils ont du mal à adhérer à ce qui est proposé par l'entreprise.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que ça donne une grille de lecture, même visuellement c'est très simple, et puis ça donne du sens à ce pour quoi on mène des actions.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et donc ces objectifs, il y en a... 17.

  • Speaker #1

    Tout à fait, il y en a 17. Si on se fixe sur la manière dont ils ont été structurés, c'est-à-dire qu'à l'échelle internationale, avec l'ensemble des pays de l'ONU, on fixait des cibles à horizon 2030, des objectifs. Donc sur ces 17 grands objectifs, il y a après toute une série d'indicateurs. 200 indicateurs sur les actions qu'on devrait mettre en place pour faire société ensemble à horizon 2030. Donc c'est quand même un enjeu hyper structurant. Et après, chaque État a décliné aussi ses propres objectifs pour faire sa part. Et donc l'État français a aussi des objectifs de développement durable à horizon 2030 qui engagent ses propres fonctionnements, mais qui engagent aussi les acteurs économiques. Donc sur... Plusieurs des objectifs, effectivement, on va toucher particulièrement les questions de qualité de vie au travail, notamment quand on est à l'échelle de la France, où les enjeux de droit de l'homme sont adressés sur des angles spécifiques, mais pas sur l'ensemble du spectre comme on peut avoir à l'étranger.

  • Speaker #0

    Et là, si on doit se caler sur les objectifs qui sont en lien avec le monde du travail, ce seraient lesquels ?

  • Speaker #1

    Alors, le premier déjà, pas de pauvreté. puisqu'il va effectivement soulever la question de la précarité de l'emploi, mais aussi il est très lié à la question de la protection sociale. Donc on va demander à l'entreprise de s'interroger sur son recours au CDD à l'antérim, mais aussi peut-être sur la couverture sociale, la couverture mutuelle de ses salariés. Comment est-ce qu'elle peut développer aussi ces enjeux-là ? en interne pour que les personnes soient mieux couvertes. Évidemment, le troisième, bonne santé et bien-être. Là, on est en plein dedans. On parle de santé, sécurité au travail, mais on parle aussi de qualité de vie et des conditions de travail dans cet objectif de développement durable. Le quatrième, éducation de qualité. La qualité de vie au travail et les conditions de travail, ça passe aussi par le développement des compétences. Donc, on va y retrouver ces enjeux d'investissement dans les compétences des collaborateurs et collaboratrices. Le cinquième sur l'égalité entre les femmes et les hommes qui va aussi avec le dixième sur les inégalités réduites L'idée c'est de se dire comment est-ce qu'à l'échelle de mon entreprise je peux promouvoir une société plus égalitaire et je peux faire en sorte que mes processus en interne soient non discriminants Et puis le huitième qui est le travail décent et la croissance économique où là on va aussi interroger à la fois ses propres fonctionnements mais aussi dans sa chaîne de valeur les prestataires auxquels je fais appel comment travaillent les gens qui sont chez eux comment est-ce que je suis contributive d'un modèle économique qui permette du travail décent c'est tous les questionnements qu'on a autour de notre chaîne d'agriculture par exemple et comment bien rémunérer les agriculteurs

  • Speaker #0

    Parmi les objectifs que tu viens de nous décrire est-ce qu'il y en a un en particulier qui t'anime ou qui résonne différemment en toi ? J'ai une petite idée.

  • Speaker #1

    Évidemment, mes sujets depuis 18 ans maintenant, c'est la lutte contre la discrimination, tu le sais. C'est dans ce cadre-là qu'on s'est rencontrés. Donc, les inégalités réduites et l'égalité entre les femmes et les hommes. Je trouve que c'est des sujets qui sont hyper importants, sur lesquels les entreprises, en plus, sont peut-être maintenant un des seuls endroits où on peut agir de manière neutre. Finalement, à quel endroit on va être en contact avec des gens qu'on n'a pas choisis, avec lesquels il va falloir se mettre d'accord sur un objectif en commun. Nos préjugés, nos représentations pour atteindre un objectif qu'on a en commun, c'est ça la cible. Et donc on est confronté à l'altérité en entreprise, beaucoup plus que dans la société, dans nos lieux d'habitation, encore plus évidemment que sur les réseaux sociaux où les algorithmes font que surtout on ne se confronte pas à ce qui ne nous ressemble pas. Donc plus ça va et plus on nous conforte dans nos préjugés et nos représentations sur ces outils-là. En particulier, la question de l'égalité entre les sexes, c'est un sujet sur lequel... Énormément de choses ont été faites dans les entreprises, du fait de la réglementation, du fait de la prise de conscience. Et puis d'autres choses arrivent aussi maintenant sur la prise de conscience de comment on peut aller plus loin auprès des plus jeunes en sensibilisant sur l'égalité filles-garçons et sur la mixité des métiers, mais aussi auprès des salariés, femmes et hommes, sur ce qui est du sexisme, ce qui est des violences sexistes et sexuelles, ce qui aussi est des violences intrafamiliales qui peuvent avoir un impact sur le travail. Parce que quand on est en situation d'insécurité chez soi, évidemment, on n'est pas dans de bonnes conditions pour aller travailler. Et là, les entreprises, elles ont un vrai rôle à jouer aussi. Pouvoir être des lieux d'accueil et d'orientation des personnes victimes de violences intrafamiliaires.

  • Speaker #0

    Ça, ce sont des sujets que tu abordes quand tu accompagnes les entreprises ?

  • Speaker #1

    Oui, alors c'est des sujets qu'on aborde au moment du diagnostic. En interrogeant ce qui est fait, ce qui n'est pas fait, ce qui a été détecté comme risque, puisqu'on fait une analyse des risques lorsqu'on réalise le diagnostic. Et donc on peut pousser certaines initiatives, certaines idées, pour que les entreprises aient de la matière pour opérationnaliser leur engagement. Parce que parfois on identifie bien un risque ou un trou dans la raquette, mais ça ne veut pas dire qu'on sait comment faire pour avancer.

  • Speaker #0

    Comment c'est perçu ? quand tu fais cette analyse de risque, qu'est-ce que tu as comme retour ?

  • Speaker #1

    C'est très divers. Certaines fois, on a un peu des mouvements de résistance, notamment certaines personnes qui vont se sentir remises en cause si on identifie un risque dans l'entreprise, au sein des services RH, au sein des services de direction, qui vont dire, de toute façon, moi, je fais tout ce que je peux, donc ce risque, il est là, mais il est là. Je ne suis pas rien, j'ai fait de mon mieux. Ce n'est pas le sujet. L'idée, c'est vraiment de travailler l'amélioration continue et de voir comment on peut avancer. Puis parfois, on a aussi des... Ah oui, tiens, je n'y avais pas pensé. Ah oui, c'est vrai qu'on peut agir là-dessus. Et comment est-ce qu'on pourrait... Et des zones blanches, en fait, des choses qui n'avaient pas du tout été repérées par l'entreprise et sur lesquelles on peut les engager à agir.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Caroline, de façon très opérationnelle, Comment une entreprise, par exemple, je suis dirigeante, je t'ai écouté ce matin me parler de ces sujets-là et je me dis, peut-être que je pourrais faire quelque chose. Finalement, ce serait quoi la première pièce à mettre dans la machine, si je peux le dire comme ça ?

  • Speaker #1

    Déjà, de se poser la question, c'est effectivement une première pièce dans la machine. Après, il y a des outils. On a un territoire qui est quand même tellement riche en acteurs et en outils. C'est incroyable. moi j'ai le La chance, par exemple, d'être bénévole et membre du conseil d'administration des créateurs d'émotions positives.

  • Speaker #0

    Gérée par Sandrine Musel,

  • Speaker #1

    oui, qui déborde d'énergie, qui est incroyable. C'est vrai. Et donc, avec Sandrine, je l'accompagne là sur la réédition du spectacle « Tout à coup, ça m'a frappée » . qui avait été créé pour le 25 novembre de l'année dernière et joué au Carousel à Montpellier. Et donc là, on a, ça y est, la date, le 25 novembre aussi. Le 25 novembre, c'est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Le lieu, ce sera dans l'amphithéâtre d'IBM. D'accord. Et puis, des soutiens, des entreprises soutien qui vont nous permettre de financer l'opération du spectacle, les artistes, la mise en place, pour que ce spectacle puisse être joué à destination des entreprises. Notre objectif, c'est que... Les entreprises puissent venir, services RH, CSE, managers, découvrir qu'est-ce qu'il y a derrière des violences intrafamiliales. On dit qu'une femme sur trois dans sa vie est victime de violences intrafamiliales. Ça veut dire que forcément dans les équipes, il y en a. Et forcément dans les équipes, il y a des auteurs aussi.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Venir à ce spectacle, c'est déjà prendre conscience et puis ça sera sorti d'une table ronde sur lesquelles on va pouvoir amener Des exemples d'entreprises qui ont mis en place des choses très concrètes pour aider les femmes victimes de violences. Et puis, des questions, des débats pour mes premiers pas, justement. Qu'est-ce que je peux mettre en place pour dire que je propose que mon entreprise soit un lieu pour mes salariés, mais ça peut être aussi pour mes clients, en fonction si on reçoit de la clientèle aussi, un lieu de sécurité pour pouvoir parler de ces questions.

  • Speaker #0

    Ok, super. Merci beaucoup, Caroline, pour cet échange, pour ces informations fort utiles. Moi, j'aime bien qu'on se quitte en musique. Est-ce que tu peux me dire, Caroline, quelle est la chanson, la musique qui te met la patate le lundi matin de bonheur ou les autres jours de la semaine ? Est-ce que tu peux bien nous partager ça, s'il te plaît ? Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    J'ai une petite chanson, ça va me faire... pensée et je vais la dédier si je peux à Alima que tu connais aussi. Ah oui, d'accord. Parce qu'on se les mise une paire de fois dans la voiture en allant en déplacement. C'est vieux. Je sais que j'ai pas l'âge d'écouter ça. En fait, un peu quand même, mais j'essaye de pas dire. Oh, le teasing ! Voilà, t'as vu ce teasing. Donc c'est Résiste de France Gall. Si on t'organise une vie bien dirigée, vas-y. Résiste et avance.

  • Speaker #0

    Ah, super. Alima, c'est pour toi. Merci beaucoup. On se quitte en musique. Prends bien soin de toi. Merci d'être venue sur le lundi de bonheur.

  • Speaker #1

    Merci. À très bientôt. À bientôt.

Description

Dans cet épisode, j’ai le plaisir de recevoir Caroline Cazi.
Ancienne directrice de la Fondation Agir Contre l’Exclusion et aujourd’hui consultante au sein du collectif Sustain Consulting, Caroline nous montre comment les Objectifs de Développement Durable de l’ONU peuvent devenir de vrais leviers pour les entreprises.

On parle de RSE, de qualité de vie au travail, d’égalité femmes-hommes, de lutte contre les discriminations… et aussi du spectacle “Tout à coup, ça m’a frappée”, organisé avec Sandrine Musel le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Un échange éclairant… et qui donne envie d’agir dès lundi matin ! 🌱✨


🎙 Le lundi de bonh’eur(e) – le podcast qui te donne envie de commencer la semaine de bonheur et de bonne humeur!
Un micro, un·e invité·e, une dose de sens (et parfois un peu d’insolence).

Un podcast signé WAW Production– Wellness At Work pour penser le travail autrement et agir pour la santé

Animé par Aurélie Moure

Pour prolonger l'effet WAW:

https://linktr.ee/aureliemoure

💌 Envie de causer, de collaborer ou juste dire coucou : aurelie.moure@waw-conseils.fr

🙏 Abonne-toi, mets 5 étoiles (ou 6 si t’es audacieux·se), et surtout : partage!

🎧 Merci d’écouter, de rire, de réfléchir…


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast Le Lundi de Bonheur. J'ai une véritable joie à recevoir ce matin Caroline Casi. Bonjour Caroline.

  • Speaker #1

    Bonjour Aurélie.

  • Speaker #0

    Tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Très bien, encore mieux d'être avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    C'est trop chouette. Caroline, je crois que beaucoup de personnes te connaissent parce que tu as dirigé pendant près de six ans la fondation FACERO, Fondation Agir Contre l'Exclusion. Mais les parcours professionnels sont parfois différents, amènent vers autre chose. Aujourd'hui, justement, est-ce que tu peux nous dire un petit peu ce que tu fais et qu'est-ce qui t'anime quand tu te lèves le lundi matin de bonne heure ?

  • Speaker #1

    Alors oui, effectivement, j'ai eu plaisir à diriger Faseo pendant six ans avec une super équipe et un super conseil d'administration que tu as rejoint d'ailleurs.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Et donc, j'ai décidé d'ouvrir un nouveau chapitre de ma vie professionnelle, donc me lançant dans le consulting. Et j'ai rejoint un collectif d'experts qui s'appelle Sustain Consulting qui a été fondé par Amélie. Quintana, que beaucoup connaissent aussi. Et donc notre métier, c'est d'accompagner les entreprises et les organisations dans leur transformation responsable. Donc on va du diagnostic à l'aide au déploiement d'une stratégie de responsabilité sociétale et environnementale, en passant par de la formation, du travail sur l'engagement des collaborateurs dans ces dynamiques-là. Le lundi, je me lève de bonne heure en règle générale. Selon l'heure du premier rendez-vous, j'ai le temps d'aller courir un peu avant. Donc, c'est encore plus d'énergie que j'accumule pour le reste de la journée et de la semaine. Plutôt de bonne humeur, même si je ne suis pas une grande parleuse du matin. Il faut quand même que j'aie bu mon café avant de pouvoir discuter.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais te dire, après le café.

  • Speaker #1

    Oui, après le café. Ce qui m'anime, c'est d'essayer d'avoir un impact, c'est-à-dire de me poser la question de qu'est-ce que tu vas pouvoir amener qui va transformer les choses. C'est ce que j'ai tenté de faire à Montpellier Business School pendant 12 ans, c'est ce que j'ai tenté de faire à Fasero pendant 6 ans et c'est ce que j'essaye d'amener à la fois dans mon collectif et puis auprès des clients, de dire qu'est-ce que tu peux aider à découvrir comme levier de transformation et qu'est-ce que tu peux amener.

  • Speaker #0

    Je crois qu'ils ont beaucoup de chance d'être accompagnés par toi. Caroline, tu le sais, ce podcast a pour ambition de parler du monde du travail, des sujets aussi liés à la qualité de vie au travail. Dernièrement, tu as publié un commentaire sur un réseau social concernant les objectifs de développement durable, les Global Goals, qui sont mis en place par l'ONU.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Je trouvais intéressant de revenir là-dessus parce que ce sont des objectifs, bien sûr de développement durable, mais qui peuvent être mis en lien dans le cadre de ce que font les entreprises au quotidien. Matin, d'ailleurs, t'es venue avec... Une jolie carte, justement, il y a ces objectifs-là. Est-ce qu'on peut en parler ? Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Mon idée de départ sur cette série de postes, c'est de se dire que la RSE, c'est en fait la responsabilité sociétale et environnementale des entreprises. C'est la manière dont chacune des organisations peut s'approprier les enjeux de développement durable, qui lie l'environnement, l'économique et le social, à son échelle. Mais souvent, on entend les entreprises et les organisations, souvent à juste titre, dire que c'est trop complexe pour elles. Elles n'arrivent pas à appréhender les concepts qui sont derrière la RSE, alors qu'ils sont dans la traduction du développement durable. Donc, l'idée, c'est de se dire, si on dézoome et on se remet sur ces objectifs qui ont été fixés en 2015 avec un horizon 2030 par l'ONU, et qu'on se pose la question de À quoi on contribue dans le cadre de notre activité normale et à quoi on a envie de contribuer, donc de faire des efforts supplémentaires, de développer des projets supplémentaires, ça permet d'utiliser un langage qui est plus habituel dans notre quotidien et ça permet de mieux engager les parties prenantes et notamment les parties prenantes internes que sont les collaborateurs et collaboratrices qui parfois... voient arriver des démarches de responsabilité sociétale et environnementale sans comprendre ce que ça va changer pour eux dans leur quotidien, surtout quand il y a des enjeux de qualité de vie au travail qui ne leur semblent pas suffisamment adressés et ils ont du mal à adhérer à ce qui est proposé par l'entreprise.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que ça donne une grille de lecture, même visuellement c'est très simple, et puis ça donne du sens à ce pour quoi on mène des actions.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et donc ces objectifs, il y en a... 17.

  • Speaker #1

    Tout à fait, il y en a 17. Si on se fixe sur la manière dont ils ont été structurés, c'est-à-dire qu'à l'échelle internationale, avec l'ensemble des pays de l'ONU, on fixait des cibles à horizon 2030, des objectifs. Donc sur ces 17 grands objectifs, il y a après toute une série d'indicateurs. 200 indicateurs sur les actions qu'on devrait mettre en place pour faire société ensemble à horizon 2030. Donc c'est quand même un enjeu hyper structurant. Et après, chaque État a décliné aussi ses propres objectifs pour faire sa part. Et donc l'État français a aussi des objectifs de développement durable à horizon 2030 qui engagent ses propres fonctionnements, mais qui engagent aussi les acteurs économiques. Donc sur... Plusieurs des objectifs, effectivement, on va toucher particulièrement les questions de qualité de vie au travail, notamment quand on est à l'échelle de la France, où les enjeux de droit de l'homme sont adressés sur des angles spécifiques, mais pas sur l'ensemble du spectre comme on peut avoir à l'étranger.

  • Speaker #0

    Et là, si on doit se caler sur les objectifs qui sont en lien avec le monde du travail, ce seraient lesquels ?

  • Speaker #1

    Alors, le premier déjà, pas de pauvreté. puisqu'il va effectivement soulever la question de la précarité de l'emploi, mais aussi il est très lié à la question de la protection sociale. Donc on va demander à l'entreprise de s'interroger sur son recours au CDD à l'antérim, mais aussi peut-être sur la couverture sociale, la couverture mutuelle de ses salariés. Comment est-ce qu'elle peut développer aussi ces enjeux-là ? en interne pour que les personnes soient mieux couvertes. Évidemment, le troisième, bonne santé et bien-être. Là, on est en plein dedans. On parle de santé, sécurité au travail, mais on parle aussi de qualité de vie et des conditions de travail dans cet objectif de développement durable. Le quatrième, éducation de qualité. La qualité de vie au travail et les conditions de travail, ça passe aussi par le développement des compétences. Donc, on va y retrouver ces enjeux d'investissement dans les compétences des collaborateurs et collaboratrices. Le cinquième sur l'égalité entre les femmes et les hommes qui va aussi avec le dixième sur les inégalités réduites L'idée c'est de se dire comment est-ce qu'à l'échelle de mon entreprise je peux promouvoir une société plus égalitaire et je peux faire en sorte que mes processus en interne soient non discriminants Et puis le huitième qui est le travail décent et la croissance économique où là on va aussi interroger à la fois ses propres fonctionnements mais aussi dans sa chaîne de valeur les prestataires auxquels je fais appel comment travaillent les gens qui sont chez eux comment est-ce que je suis contributive d'un modèle économique qui permette du travail décent c'est tous les questionnements qu'on a autour de notre chaîne d'agriculture par exemple et comment bien rémunérer les agriculteurs

  • Speaker #0

    Parmi les objectifs que tu viens de nous décrire est-ce qu'il y en a un en particulier qui t'anime ou qui résonne différemment en toi ? J'ai une petite idée.

  • Speaker #1

    Évidemment, mes sujets depuis 18 ans maintenant, c'est la lutte contre la discrimination, tu le sais. C'est dans ce cadre-là qu'on s'est rencontrés. Donc, les inégalités réduites et l'égalité entre les femmes et les hommes. Je trouve que c'est des sujets qui sont hyper importants, sur lesquels les entreprises, en plus, sont peut-être maintenant un des seuls endroits où on peut agir de manière neutre. Finalement, à quel endroit on va être en contact avec des gens qu'on n'a pas choisis, avec lesquels il va falloir se mettre d'accord sur un objectif en commun. Nos préjugés, nos représentations pour atteindre un objectif qu'on a en commun, c'est ça la cible. Et donc on est confronté à l'altérité en entreprise, beaucoup plus que dans la société, dans nos lieux d'habitation, encore plus évidemment que sur les réseaux sociaux où les algorithmes font que surtout on ne se confronte pas à ce qui ne nous ressemble pas. Donc plus ça va et plus on nous conforte dans nos préjugés et nos représentations sur ces outils-là. En particulier, la question de l'égalité entre les sexes, c'est un sujet sur lequel... Énormément de choses ont été faites dans les entreprises, du fait de la réglementation, du fait de la prise de conscience. Et puis d'autres choses arrivent aussi maintenant sur la prise de conscience de comment on peut aller plus loin auprès des plus jeunes en sensibilisant sur l'égalité filles-garçons et sur la mixité des métiers, mais aussi auprès des salariés, femmes et hommes, sur ce qui est du sexisme, ce qui est des violences sexistes et sexuelles, ce qui aussi est des violences intrafamiliales qui peuvent avoir un impact sur le travail. Parce que quand on est en situation d'insécurité chez soi, évidemment, on n'est pas dans de bonnes conditions pour aller travailler. Et là, les entreprises, elles ont un vrai rôle à jouer aussi. Pouvoir être des lieux d'accueil et d'orientation des personnes victimes de violences intrafamiliaires.

  • Speaker #0

    Ça, ce sont des sujets que tu abordes quand tu accompagnes les entreprises ?

  • Speaker #1

    Oui, alors c'est des sujets qu'on aborde au moment du diagnostic. En interrogeant ce qui est fait, ce qui n'est pas fait, ce qui a été détecté comme risque, puisqu'on fait une analyse des risques lorsqu'on réalise le diagnostic. Et donc on peut pousser certaines initiatives, certaines idées, pour que les entreprises aient de la matière pour opérationnaliser leur engagement. Parce que parfois on identifie bien un risque ou un trou dans la raquette, mais ça ne veut pas dire qu'on sait comment faire pour avancer.

  • Speaker #0

    Comment c'est perçu ? quand tu fais cette analyse de risque, qu'est-ce que tu as comme retour ?

  • Speaker #1

    C'est très divers. Certaines fois, on a un peu des mouvements de résistance, notamment certaines personnes qui vont se sentir remises en cause si on identifie un risque dans l'entreprise, au sein des services RH, au sein des services de direction, qui vont dire, de toute façon, moi, je fais tout ce que je peux, donc ce risque, il est là, mais il est là. Je ne suis pas rien, j'ai fait de mon mieux. Ce n'est pas le sujet. L'idée, c'est vraiment de travailler l'amélioration continue et de voir comment on peut avancer. Puis parfois, on a aussi des... Ah oui, tiens, je n'y avais pas pensé. Ah oui, c'est vrai qu'on peut agir là-dessus. Et comment est-ce qu'on pourrait... Et des zones blanches, en fait, des choses qui n'avaient pas du tout été repérées par l'entreprise et sur lesquelles on peut les engager à agir.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Caroline, de façon très opérationnelle, Comment une entreprise, par exemple, je suis dirigeante, je t'ai écouté ce matin me parler de ces sujets-là et je me dis, peut-être que je pourrais faire quelque chose. Finalement, ce serait quoi la première pièce à mettre dans la machine, si je peux le dire comme ça ?

  • Speaker #1

    Déjà, de se poser la question, c'est effectivement une première pièce dans la machine. Après, il y a des outils. On a un territoire qui est quand même tellement riche en acteurs et en outils. C'est incroyable. moi j'ai le La chance, par exemple, d'être bénévole et membre du conseil d'administration des créateurs d'émotions positives.

  • Speaker #0

    Gérée par Sandrine Musel,

  • Speaker #1

    oui, qui déborde d'énergie, qui est incroyable. C'est vrai. Et donc, avec Sandrine, je l'accompagne là sur la réédition du spectacle « Tout à coup, ça m'a frappée » . qui avait été créé pour le 25 novembre de l'année dernière et joué au Carousel à Montpellier. Et donc là, on a, ça y est, la date, le 25 novembre aussi. Le 25 novembre, c'est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Le lieu, ce sera dans l'amphithéâtre d'IBM. D'accord. Et puis, des soutiens, des entreprises soutien qui vont nous permettre de financer l'opération du spectacle, les artistes, la mise en place, pour que ce spectacle puisse être joué à destination des entreprises. Notre objectif, c'est que... Les entreprises puissent venir, services RH, CSE, managers, découvrir qu'est-ce qu'il y a derrière des violences intrafamiliales. On dit qu'une femme sur trois dans sa vie est victime de violences intrafamiliales. Ça veut dire que forcément dans les équipes, il y en a. Et forcément dans les équipes, il y a des auteurs aussi.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Venir à ce spectacle, c'est déjà prendre conscience et puis ça sera sorti d'une table ronde sur lesquelles on va pouvoir amener Des exemples d'entreprises qui ont mis en place des choses très concrètes pour aider les femmes victimes de violences. Et puis, des questions, des débats pour mes premiers pas, justement. Qu'est-ce que je peux mettre en place pour dire que je propose que mon entreprise soit un lieu pour mes salariés, mais ça peut être aussi pour mes clients, en fonction si on reçoit de la clientèle aussi, un lieu de sécurité pour pouvoir parler de ces questions.

  • Speaker #0

    Ok, super. Merci beaucoup, Caroline, pour cet échange, pour ces informations fort utiles. Moi, j'aime bien qu'on se quitte en musique. Est-ce que tu peux me dire, Caroline, quelle est la chanson, la musique qui te met la patate le lundi matin de bonheur ou les autres jours de la semaine ? Est-ce que tu peux bien nous partager ça, s'il te plaît ? Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    J'ai une petite chanson, ça va me faire... pensée et je vais la dédier si je peux à Alima que tu connais aussi. Ah oui, d'accord. Parce qu'on se les mise une paire de fois dans la voiture en allant en déplacement. C'est vieux. Je sais que j'ai pas l'âge d'écouter ça. En fait, un peu quand même, mais j'essaye de pas dire. Oh, le teasing ! Voilà, t'as vu ce teasing. Donc c'est Résiste de France Gall. Si on t'organise une vie bien dirigée, vas-y. Résiste et avance.

  • Speaker #0

    Ah, super. Alima, c'est pour toi. Merci beaucoup. On se quitte en musique. Prends bien soin de toi. Merci d'être venue sur le lundi de bonheur.

  • Speaker #1

    Merci. À très bientôt. À bientôt.

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