- Speaker #0
Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast le lundi de bonheur. Aujourd'hui, je suis en présence d'une invitée incroyable. Je suis sincèrement honorée de la voir parmi nous. C'est Sandrine Musel. Bonjour Sandrine.
- Speaker #1
Bonjour Aurélie.
- Speaker #0
Tu vas bien ?
- Speaker #1
Je vais super bien parce qu'il tombe des cordes, c'est bien parce qu'on a besoin d'eau.
- Speaker #0
Exactement. Et puis le soleil, c'est dans le cœur en tout cas.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Alors Sandrine, j'ai envie de dire que tout le monde te connaît, mais peut-être pas. Alors est-ce que tu peux nous dire un petit peu qui tu es et ce que tu fais ?
- Speaker #1
Tout le monde me connaît, ça j'en doute fort et tant mieux d'ailleurs. Qui je suis ? Je pense qu'avant tout, je suis une artiste. Je suis autrice de théâtre et de chant et je suis interprète de théâtre. et de chant. Et puis, je suis directrice d'une association que j'ai créée qui s'appelle « Les créateurs d'émotions positives » . Voilà !
- Speaker #0
Exactement ! Ok ! Sandrine, quand tu te lèves le matin, le lundi matin, de bonheur, ou pas d'ailleurs… Oui, de bonheur ! De bonheur ? Tu es plutôt de bonheur ? Oui. Et de bonne humeur a priori ?
- Speaker #1
Oui, la plupart du temps.
- Speaker #0
Voilà. Et bien toi, qu'est-ce qui t'anime ?
- Speaker #1
Ah ! Ce qui m'anime, c'est que la première chose qui me vient à l'esprit, une fois que j'ai bu mon café, c'est de me dire « Bon, par quoi je vais commencer ? » et comment je vais faire pour faire tout ce que j'ai à faire dans la seule journée d'aujourd'hui. C'est souvent ça qui me booste et qui m'oblige à me mettre en action. Et c'est quoi ton sujet de prédilection ? J'aimerais bien qu'il y ait un sujet de prédilection. C'est toute l'histoire de ma vie d'être obligée de faire plusieurs choses avec un égal engagement et souvent avec des échéances qui sont toutes en même temps.
- Speaker #0
Alors Sandrine, tu le sais, ce podcast, il a pour ambition de parler de la qualité de vie au travail. Peut-être que certains de nos auditeurs se demandent c'est quoi le lien jusqu'à présent, mais rassurez-vous, on va y venir. Avant d'aller plus loin, pour toi, c'est quoi la qualité de vie au travail ? Qu'est-ce que tu y mets dedans comme ingrédient ?
- Speaker #1
Alors, la qualité de vie au travail, c'est un vaste sujet. Est-ce que j'ai deux heures ?
- Speaker #0
Pas tout à fait.
- Speaker #1
mais en tout cas j'ai envie de dire que c'est justement de pouvoir arriver au travail avec l'esprit serein. Je ne dis pas qu'on n'est pas stressé ou qu'on n'a pas plein de trucs à faire, mais où on a une forme de tranquillité d'esprit, on sait qu'on va pouvoir se concentrer justement sur les sujets du boulot, les réunions qu'on va devoir tenir, les rendez-vous, les échanges avec les collègues qui sont nécessaires, les tâches qu'on va avoir à faire et on va pouvoir se consacrer à ça de façon naturelle. Voilà. Parce que peut-être que justement il y a une organisation du travail qui est claire, avec des objectifs clairs et atteignables, où on va savoir qu'on est reconnu aussi dans ce que l'on fait, où on se sent compétent dans ce que l'on fait, et où on a de bonnes relations avec ses collègues. Donc c'est un ensemble de choses. Ça veut dire que l'environnement de travail préparé par l'entreprise, par les managers, par les dirigeants, par les collègues, tout ce microcosme ben ça contribue à la qualité de vie au travail et puis soi-même, l'état d'esprit dans lequel on est.
- Speaker #0
Donc, il y a vraiment aussi un aspect l'individu qui arrive avec sa vie, son enveloppe effectivement corporelle, mais aussi tout ce qu'il y a à l'intérieur de cette enveloppe-là. Du coup, on arrive sur les sujets liés à la vie privée. La vie professionnelle, un travailleur, je me dis, c'est un individu qui va dans une société, dans une entreprise, dans une organisation pour effectuer des tâches, comme tu le disais. Et cet individu-là, il arrive des fois pas serein. Alors, on parle beaucoup aujourd'hui de l'équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle. Mais c'est vrai que la vie privée, en fait, elle ne va pas s'arrêter au parking, quand on se gare avant d'arriver à son bureau.
- Speaker #1
Exactement. Tu as prononcé le mot d'individu. Un individu, par définition, c'est indivisible. Donc, ce n'est pas parce que j'arrive au travail. que je peux mettre de côté tout ce qui s'est passé chez moi si ce qui s'est passé n'est pas serein, justement. Et tu parles de parking, je vais tout de suite rentrer dans le vif du sujet Aurélie.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Parking, moi ça m'évoque une dame appelée Nathalie Bailly en 2019. Elle est séquestrée puis assassinée par son ex-conjoint sur le parking de son travail. En effet, le parking, les violences par exemple qu'on peut subir peut-être dans sa vie privée, ça laisse forcément plus qu'un malaise, ça va avoir un impact sur justement la qualité, notre qualité de vie au travail. Donc un individu, quand il arrive au boulot, il est porteur de tout ce qu'il a pu vivre avant dans sa sphère familiale.
- Speaker #0
Bien sûr, et ça c'est le sujet qui t'anime. Tu disais qu'en introduction, tu avais énormément de sujets d'intérêt, effectivement, certes, mais ça c'en est un qui t'anime tout particulièrement, celui des violences faites aux femmes. Comment tu en arrives à traiter ce sujet-là ? Et pourquoi finalement c'est le sujet qui t'anime et qui fait partie de ta vie ?
- Speaker #1
Alors déjà, c'est vrai qu'au travers de l'association Les Créateurs d'Émotions Positives, qui est une association de médiation culturelle, nos outils, qui sont des outils artistiques, nous permettent de porter des causes sociétales. Et nous portons des causes telles que l'insertion professionnelle, l'inclusion et la lutte pour l'égalité femmes-hommes, et donc la lutte contre les violences faites aux femmes. Pourquoi s'intéresser à ce sujet-là ? D'abord parce que je suis une femme, probablement. Encore qu'on a des hommes avec nous qui portent ces causes-là, Dieu merci, parce qu'en fait, pour moi, ce n'est pas une cause féminine, c'est une cause humaine et humaniste. Parce que quand tu t'adresses à une personne, qu'elle soit femme ou homme, une femme peut être concernée directement ou indirectement parce qu'elle a une cousine, une voisine, une copine qui est concernée ou elle-même. Mais un homme, il a aussi une sœur, une cousine, une mère qui a peut-être subi ça. Donc, de toute façon, c'est une cause humaine. Et on ne s'intéresse pas, tu t'en doutes, à des sujets comme ça par hasard. je le dis en toute transparence, j'ai subi des violences psychologiques fortes et je suis partie avant que ne s'installent les violences physiques. Et avec ma collègue artiste qui elle-même a subi aussi des violences physiques et psychologiques, on a décidé de transformer ça avec ce qu'on sait faire de mieux, c'est-à-dire un spectacle.
- Speaker #0
Avant de commencer l'entretien, on était en train d'échanger, tu m'as donné un chiffre fort, tu m'expliquais que parmi les femmes recensées comme étant victimes de violences, une femme sur six est salariée quelque part.
- Speaker #1
Eh oui.
- Speaker #0
Ce qui veut bien dire qu'aujourd'hui, quand j'arrive sur mon parking, en tant qu'individu, en tant que femme, avec mon histoire de la maison, il y a une femme sur six qui est concernée en fait par cette violence.
- Speaker #1
Alors, sur le nombre de femmes recensées comme étant victimes de violences, c'est-à-dire c'est des femmes qui ont accepté de porter plainte et il n'y a que 14% des femmes qui portent plainte. Donc, ça te laisse imaginer le nombre réel. qu'il y a derrière ce chiffre. Et donc, on peut imaginer le nombre de femmes concernées dans nos entreprises que l'on croise régulièrement sans se douter, ou peut-être en se doutant, ou peut-être en ayant juste un soupçon. Mais en tout cas, il est certain qu'on croise ces personnes-là. Et qui fait le lien avec, évidemment, la qualité de vie au travail, c'est de se dire que ça va avoir un impact. une femme ou un homme d'ailleurs qui subit des violences, parce qu'il y a des hommes aussi, même si 85% du temps ce sont des femmes, tu arrives au boulot et tu t'es fait fracasser. Ça va avoir un impact sur l'absentéisme, bien évidemment. Souvent, on a plus d'arrêts de travail. Ça va avoir un impact sur la concentration, parce que tu ne peux pas être totalement à 200% centré sur ton travail quand tu sais ce que tu vis à la maison et que peut-être tu as subi le matin même ou la veille.
- Speaker #0
Et que tu vas probablement le subir de nouveau en rentrant le soir ?
- Speaker #1
Absolument. Quand ça fait 3, 4, 5 fois que tu arrives au travail avec des bleus, des hématomes, et que tu te dis « je me suis pris une porte, je suis tombée dans l'escalier, je me suis fait mal en jardinant » , au bout d'un moment, même si c'est le dernier endroit où tu aimerais que ça se sache, dans ton entreprise, on va se douter que tu vis quelque chose dans ton couple, dans ta famille, qui est de cet ordre-là, de l'ordre des violences. et souvent les... Les interlocuteurs dans l'entreprise, tes collègues, les RH, ne savent pas forcément comment réagir, que faire. Parce que ça se passe dans la sphère privée.
- Speaker #0
Bien sûr. Oui, je pense qu'il y a une difficulté à le dire de la part de la victime.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a des espaces dans les entreprises qui permettent de dire ça, d'oser ça, d'oser le dire ?
- Speaker #1
Il y a. Alors, déjà, la médecine du travail, tout simplement. Ça peut être un sujet. parce qu'on a quand même au moins une visite annuelle obligatoire, qu'on soit petite entreprise ou grande entreprise, parce que c'est vrai aussi qu'il y a une différence entre les grandes structures et les petites sociétés, c'est certain.
- Speaker #0
Pourtant, le mal est le même chez l'individu, petite ou grosse société.
- Speaker #1
La douleur,
- Speaker #0
je pense qu'elle est la même, peu importe la taille de la structure.
- Speaker #1
Mais il y a une plus grande possibilité de prise en compte et d'accompagnement des victimes dans les grandes structures. Mais après, c'est vraiment une question de personnes, parce que On peut décider de détourner le regard, ou on peut décider... d'aider à mettre en place des actions de protection. Et ça existe. Il n'y a pas d'obligation légale pour l'entreprise dans les cas de victime de violences conjugales, mais ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'obligation qu'on ne peut rien faire. Et on peut quand même agir.
- Speaker #0
Bien sûr. Et donc, pour dire les choses, pour oser dire par rapport à la victime, tu parlais donc de la médecine du travail. D'autres espaces, d'autres moments ?
- Speaker #1
Est-ce que tu as prévu pour ça ? Il y a quand même aussi parfois des assistants sociaux, soit dans l'entreprise ou bien sur lesquels la médecine de travail peut orienter. Les RH, les responsables qualité de vie au travail. C'est pour ça que je parlais de grandes entreprises, parce que dans les petites entreprises, on n'a pas de responsable de qualité de vie au travail. Dans les grandes, on peut avoir un responsable qualité de vie au travail. On peut avoir un responsable RSE, on peut avoir un référent harcèlement. Et puis, il y a les responsables RH aussi quand même, qui peuvent être potentiellement des personnes ressources. ressources, d'où l'importance de former des personnes. Parce que c'est sûr qu'un RH, si on vient se confier à lui, mais qu'il est démuni et qu'il ne sait pas comment faire face à un problème comme ça, et qu'il dit « Oui, mais qu'est-ce que vous voulez que je fasse ? C'est que ça se passe dans votre famille, moi je ne peux rien faire. » C'est juste qu'il n'est pas au courant, qu'il n'est pas formé et qu'il ne sait pas qu'il y a tout de même des actions à mettre en place.
- Speaker #0
Donc, il y a oser le dire, trouver l'espace pour le dire, les personnes pour le dire, et après, il y a savoir écouter, savoir Qu'est-ce qu'on fait de ça quand on a presque cette confession ?
- Speaker #1
C'est de cet ordre-là.
- Speaker #0
C'est de cet ordre-là, oui. C'est dur. On n'est pas forcément armé.
- Speaker #1
Au départ, on ne l'est pas du tout. On ne s'attend pas forcément à ça. Surtout si on n'est pas concerné soi-même, bien évidemment. Il faut savoir qu'il existe déjà des formations. Après, c'est une question de volonté en interne de s'emparer du sujet, bien évidemment, pour une entreprise. Et de dire à des managers, des ddd des RH, de leur permettre de se former sur ce sujet-là pour repérer peut-être des signaux, ce qu'on appelle des signaux faibles, mais il est déjà bien tard quand on repère les signaux faibles. Et puis, comme tu disais à l'instant, de savoir écouter lorsqu'une personne ose enfin franchir le pas, taper à la porte et dire « j'en peux plus, j'ai besoin qu'on m'aide » . Si à ce moment-là elle tombe sur quelqu'un qui ne sait pas l'entendre, déjà que ce n'est pas facile comme démarche, on risque de passer à côté. Et peut-être que demain, l'employeur, il devra venir témoigner au procès parce que son conjoint l'aura trucidé.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #1
C'est aussi basique que ça.
- Speaker #0
Bien sûr. Et c'est là que la responsabilité est engagée.
- Speaker #1
Alors, ça, je ne sais pas. On ne peut pas parler de responsabilité, mais en tout cas, on… On viendra interroger, on demandera à l'employeur de venir témoigner pour savoir s'il était au courant, s'il a vu des choses ou s'il a été au courant de certains actes. On viendra au moins le questionner. Maintenant, encore une fois, il n'y a pas d'obligation pour un employeur de s'emparer de ce sujet-là.
- Speaker #0
Bien sûr. Après, je n'ai pas le cadre juridique, mais pour le coup, je me dis que c'est non-assistance à personne en danger.
- Speaker #1
alors ça se... C'est ce qui pourrait être plaidé. De là à dire que c'est ce qui sera considéré, ça je ne sais pas, le terrain juridique et judiciaire n'est pas le mien. Mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est que quand même, on peut se poser des questions et on pourra peut-être venir poser des questions. Ne serait-ce que pour juste…
- Speaker #0
Même dans le cadre d'une enquête, tout simplement. Tout simplement dans le cadre d'une enquête. Voilà. Tout à fait. L'entreprise, on a bien compris que ce n'est pas une obligation pour elle. Pour autant, qu'est-ce qui peut exister comme solution ? Si elle a envie de s'en emparer, si elle est sensible à ce sujet et qu'effectivement, elle se dit « bon, je vais peut-être m'y pencher d'un peu plus près » . Concrètement, de façon très opérationnelle, qu'est-ce qui est à la portée d'une entreprise, de façon simple, à mettre en place ?
- Speaker #1
Il y a déjà des entreprises qui ont mis en place des actions. pense notamment au magasin U. On a mis en place un programme de protection qui a été orchestré par une dame qui s'appelle Satya Götz-Lansel, qui a réussi à mettre en place toute une série d'actions assez simples. Elle viendra nous en parler d'ailleurs lors d'un événement qu'on va avoir l'occasion de citer ici sur ce podcast.
- Speaker #0
Bien sûr, il faut en parler.
- Speaker #1
Mais en tout cas, dans les actions concrètes et assez faciles à mettre en œuvre, par exemple, c'est un aménagement des horaires de travail. ou quelques heures même d'autorisation d'absence qu'on accorde à une salariée qui a demandé de l'aide, bien sûr, pour soit aller voir une association d'aide aux victimes, soit aller à un rendez-vous avec un juriste, de manière à ce que ça ne soit pas connu du conjoint violent. Donc, un aménagement des horaires de travail qui ne serait pas notifié sur le bulletin de salaire ou un octroi de quelques heures d'absence qui ne serait pas non plus notifié sur le bulletin de salaire, c'est ce qui peut permettre de préparer un départ. Ou alors encore, si je peux évoquer ça, peut-être aussi mettre en place pour la salariée dans l'entreprise un coffre-fort numérique où elle va pouvoir stocker ses papiers d'identité. qui vont lui permettre de partir. Parce que dans les violences, il y a différents types de violences, mais il y a la violence administrative, la violence financière, où le conjoint va confisquer les papiers de la personne qu'il veut contrôler. Donc, mettre à l'abri ces papiers pour préparer son départ, c'est extrêmement important.
- Speaker #0
Bien sûr. Donc toi Sandrine, on a bien compris, tu en as fait ton sujet de vie, c'est celui qui t'anime. Oui. Et tu nous parlais en introduction de ta casquette d'artiste.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Et donc, tu as monté un spectacle.
- Speaker #1
Eh oui.
- Speaker #0
Sur ce sujet-là.
- Speaker #1
Exactement. Parce que c'est nos outils, c'est notre savoir-faire. Que aussi, pour les artistes, c'est souvent une manière, en mettant les choses en scène, c'est une manière de résoudre des choses. Mais c'est surtout pour nous une manière, peut-être, de faire prendre conscience à d'autres. de comment ça s'installe, le processus de violence, qu'est-ce qui est de l'ordre de la violence, où est-ce que ça commence, avec des petites phrases qui peuvent sembler anodines et qui ne le sont pas, des petites phrases méprisantes ou amusantes, mais derrière l'humour, c'est sarcastique et ça peut être très vite blessant, et ça va aboutir à une dévalorisation de la personne et puis à ce qu'il va avoir pour conséquence de... lui faire perdre de la confiance en elle. D'ailleurs,
- Speaker #0
sur ce point-là, tu me parlais du violentomètre, qui permet justement de savoir où commence la violence. Je pense que cet outil-là, on devrait tous au moins l'avoir vu une fois. Il est évoqué, je pense, dans le spectacle ?
- Speaker #1
Exactement. En fait, oui, voilà, puisque notre actualité, c'est justement un événement qu'on organise le 25 novembre prochain, dans le cadre de l'entreprise et destiné aux entreprises. Cet événement s'appelle « Violence faite aux femmes, que peut faire l'entreprise ? » Quel est son rôle ?
- Speaker #0
Tout à fait.
- Speaker #1
Où on va présenter le spectacle en question qui s'appelle « Tout à coup, ça m'a frappé ! » dans lequel c'est une alternance de scènes de théâtre et de chansons que nous avons entièrement écrits, au type si bien les scènes de théâtre que les chansons. Et où il y a, malgré la gravité du sujet, de l'humour, des formes de légèreté malgré tout, parce que justement, c'est un bon moyen. pour que les personnes, le public, acceptent les messages, puissent parfois se reconnaître ou reconnaître des situations qu'elles ont pu rencontrer dans leur entourage, tout simplement. Et on a pour but dans cet événement de faire suivre le spectacle de deux tables rondes. L'une qui va être consacrée justement à l'impact des violences conjugales sur la vie professionnelle et qui va s'appeler violence conjugale, comment les entreprises peuvent-elles accompagner les victimes ? Deuxième table ronde sur le thème « Violence sexiste et sexuelle au travail, prévention et action » . Parce que là, sur ce sujet-là par contre, il y a une obligation pour l'employeur de protéger ses salariés et d'intervenir pour mettre en place des actions pour contrer les violences sexistes et sexuelles.
- Speaker #0
Bravo, un sacré tour de force que de décrire un spectacle à destination des entreprises, avec les entreprises. Oui, oui, oui. c'est bon qui a été montée effectivement en lien avec des entreprises. Est-ce que tu peux nous redonner les informations, le lieu, l'heure, si tu as ça, s'il te plaît ?
- Speaker #1
Alors, ça sera le 25 novembre de 16h à 19h15. Alors oui, c'est en journée parce que c'est un événement destiné aux salariés RH, qualité de vie, RSE, aux salariés des entreprises, donc aux employeurs. Ça aura lieu dans les locaux d'IBM qui nous ouvrent ses portes pour cette occasion. IBM est un partenaire vraiment précieux pour cet événement, ainsi que Veolia. C'est grâce à eux qu'on peut tenir cet événement, et en collaboration avec Facero, avec qui on travaille particulièrement sur le deuxième sujet, sur la deuxième table ronde, parce que Facero sera présent et très présent pour présenter le travail qui a été fait sur ce sujet dans le cadre du réseau VSST. Et puis, on a comme partenaire également l'ANDRH, l'association Avocats et Violence Conjugale. Voilà, on a des partenaires qui sont précieux. On a le MEDEF, on a Femmes du MEDEF, qui sont là aussi des vrais relais, des vrais partenaires qui s'intéressent à ce sujet et qui, finalement, nous aident aussi à faire entrer ce sujet pour sensibiliser les entreprises.
- Speaker #0
Bien sûr, bravo. On a hâte d'y être, 25 novembre. 16h, 19h15, bravo pour les horaires qui sont finalement sur des heures de temps de travail.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Mais c'est aussi, je pense, du travail que de parler de sujets aussi importants avec des enjeux de société, tout simplement. Il n'y a pas de travail de qualité fait sans un individu en pleine forme. Et je crois que c'est vraiment le message que tu as souhaité passer avec toute ton équipe sur ce spectacle-là et prévenir de ces violences-là et engager les entreprises.
- Speaker #1
Je tiens à ajouter qu'on aura avec nous sur scène, il y a six artistes professionnels, mais on aura aussi une chorale de 45 choristes, dont une partie, pas tous, mais une partie a été touchée par ces violences.
- Speaker #0
Bravo ! On a hâte d'y être, en tout cas, magistrée, ça c'est sûr. Merci beaucoup. J'aime bien qu'on se quitte en musique. Et je sais qu'on peut des fois parler de sujets relativement importants, graves, mais avec un petit peu de légèreté.
- Speaker #1
Absolument.
- Speaker #0
Pour nous mettre un petit peu la patate. En tout cas, toi, quel est le morceau, quand tu te lèves le lundi matin, de bonheur, de ce que j'ai bien compris, qui te met la patate pour faire tout ce que tu as à faire, tous ces sujets qui t'animent, qui sont…
- Speaker #1
Alors, ça va parler aux plus jeunes d'entre nous, j'en suis sûre. La chanson qui me met la patate, moi. C'est « J'irai au bout de mes rêves » de Jean-Jacques Goldman. Parce que c'est ce qui me remet dans ce pourquoi justement je me lève le matin. Parce qu'on a beau se raconter que oui, on est créateur d'émotions positives, ouais, on a de l'énergie et tout ça, mais il y a quand même des matins où ce n'est pas facile parce qu'on a tous nos galères, nos soucis. Mais moi, dès que j'entends cette chanson, je me dis « Ah ouais, mon rêve à moi, c'est justement de faire reculer toutes ces violences, quelles qu'elles soient. » de faire de ce monde un monde meilleur. Bravo. Et j'irai au bout de mon rêve faire ça.
- Speaker #0
Super. On se quitte en musique et on te souhaite d'aller jusqu'au bout de ton rêve. Merci beaucoup, Sandrine.
- Speaker #1
Merci à toi. Merci beaucoup. À bientôt. À bientôt.
- Speaker #2
Tout au bout de mes rêves, j'irai au bout de mes rêves Tout au bout de mes rêves, où la raison s'achève Tout au bout de mes rêves, et même s'il faut partir