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#18 Marion Giannelli - Co fondatrice de Poline - Réinventer la confiture de légumes et décrocher la médaille d'or. cover
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Le mot de la FAIM

#18 Marion Giannelli - Co fondatrice de Poline - Réinventer la confiture de légumes et décrocher la médaille d'or.

#18 Marion Giannelli - Co fondatrice de Poline - Réinventer la confiture de légumes et décrocher la médaille d'or.

1h05 |27/12/2024
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Le mot de la FAIM

#18 Marion Giannelli - Co fondatrice de Poline - Réinventer la confiture de légumes et décrocher la médaille d'or.

#18 Marion Giannelli - Co fondatrice de Poline - Réinventer la confiture de légumes et décrocher la médaille d'or.

1h05 |27/12/2024
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Description

Dans cet épisode, je reçois Marion Giannelli, cofondatrice de Poline, la première marque française de confitures de légumes. Inspirée par les recettes maison de ses grands-mères, Marion a relevé un défi ambitieux : réinventer la confiture pour la moderniser et l’intégrer à nos habitudes culinaires.

Avec son associée Margo, elle a su transformer un produit traditionnel en une innovation culinaire qui sublime aussi bien les plats salés que les mets sucrés. Mais Poline, c’est aussi une aventure entrepreneuriale, mêlant audace, passion et savoir-faire artisanal.

🎧 Dans cet épisode, vous découvrirez :

  1. Comment Marion a transformé un souvenir d’enfance en une marque culinaire innovante.

  2. Les étapes et les défis de la création de Poline, un produit artisanal Made In France.

  3. Pourquoi innover dans un secteur traditionnel comme la confiture peut être un levier de succès.

  4. Sa vision pour faire rayonner Poline à l’international et réinventer nos habitudes de consommation.

Un épisode inspirant pour tous les passionnés de gastronomie, d’innovation et d’entrepreneuriat alimentaire.

👉 Ne manquez pas cette plongée au cœur de l’univers Poline, où tradition et modernité se rencontrent pour créer l’avenir de nos tables.

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Rendez-vous ici 👉 https://linktr.ee/yassirkabori

Liens utiles :

Poline : https://poline.co/

Insta du Podcast : https://www.instagram.com/le_mot_de_la_faim/

Le mot de la Faim est un podcast artisanal et indépendant.

Production, réalisation et montage : Yassir Kabori

Crédit bande-annonce : @Tarik Azzouz


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    bio,

  • Speaker #0

    locaux, au mieux. Bien sûr, il faut faire des compromis en fonction du prix, du prix de vente. Par exemple, j'ai un exemple, mais la framboise, si elle est française ou européenne, la framboise française, c'est peut-être 8 euros le kilo. C'est x2, x2,5. Donc aujourd'hui, c'est une réalité, les gens ne sont pas prêts à payer, surtout en France actuellement. à payer vraiment plus cher. On a tous envie de le faire, mais la réalité, quand on paye, ce n'est pas le cas.

  • Speaker #1

    On le prendrait.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est hyper important.

  • Speaker #1

    Bonjour, bienvenue dans le mois de la faim, le podcast des amoureux de la food. Mes invités excellent dans leur domaine, connaissent leurs produits par cœur et donc ici ils me livrent leurs secrets de réussite et surtout les problèmes qu'ils ont rencontrés pour qu'on puisse ensemble apprendre et se cultiver. Ici, l'objectif est simple, avoir une conversation sans filtre. Je vous promets de repartir d'ici inspiré des succès de mes invités. Je suis Yasser Kavori, créateur de ce podcast. Alors bienvenue sur le mot de la fin, bonne écoute. Nouvelle épisode avec une entrepreneur de talent puisqu'elle est derrière la marque Pauline, alors vous la connaissez peut-être pas encore, mais c'est la première marque de confiture de légumes made in France. Avec son ami et associé Margot, en 2022, elles ont créé Pauline. Elle nous dirait un peu d'où vient cette inspiration et cette envie de créer une marque de confiture de légumes. Elles ont obtenu d'ailleurs en 2023 le titre de championne du monde de confiture, un an après la création, dans le sens où vous arrivez dans un secteur avec des marques déjà établies, parfois même centenaires, qui sont là depuis des générations. Et donc dans ce nouvel épisode, Marion va nous raconter un peu toute son aventure. On va évidemment retracer son enfance, son parcours. Et puis, on va évidemment parler du produit, le produit qui nous intéresse aujourd'hui. Donc sans filtre entre évidemment audace et innovation. Marion, tu reviens un peu du salon Made in France. Je te cueille un peu crevée. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Ça s'est super bien passé. On est ravis de ce salon Made in France. C'est la troisième année. Et c'est vraiment génial, on rencontre à nouveau nos clients qui reviennent.

  • Speaker #1

    C'est trop cool. Et j'imagine que ce sont des moments particulièrement importants parce que ça te permet aussi de recueillir les avis, gérer les réactions de clients. Ça te sert aussi à quoi d'autre, ce type d'événement ?

  • Speaker #0

    Ça sert aussi, au-delà de rencontrer les clients, de discuter avec les autres fondateurs de marques. Aussi, on fait beaucoup de synergie entre nous, que ce soit dans la foule ou dans les boissons. et pas que. Donc ça, ça permet aussi de se challenger entre entrepreneurs, de se rencontrer à nouveau, de garder une relation, de préparer notre année 2025 qui s'arrête toujours en fin d'année. Rencontrer nos clients, évidemment. Et non, c'est toujours hyper important d'être sur le terrain. Je pense que ça, c'est quelque chose qui est clé d'être tout le temps...

  • Speaker #1

    Et ça, ça ne changera pas quoi qu'il arrive. Même à l'ère du digital, il faut être sur le terrain. On va y revenir, évidemment. Est-ce que tu veux bien revenir un peu sur ton parcours Marion et peut-être nous raconter un peu la Marion enfant ? Comment tu étais ? Qui tu étais ? Et quel a été un peu ton cursus ?

  • Speaker #0

    J'ai une enfance tout à fait, je dirais, un petit peu normale. Je suis née à Mulhouse, en Alsace, vraiment à la campagne. Et j'étais une enfant un peu hyper active. Je faisais toujours plein d'activités. Tout le temps.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Et voilà, j'arrêtais jamais. J'aimais faire un petit peu de tout. Et j'ai toujours aimé manger. Donc, j'ai la moitié de ma famille qui est italienne, du coup, du côté de mon papa. Et française, du côté de mon père. Donc, j'ai un peu ces deux cultures. Les deux cultures où on aime manger.

  • Speaker #1

    C'est pas un cliché, la culture méditerranéenne qui adore bouffer. Je dis bouffer, mais manger.

  • Speaker #0

    Et je me sens vraiment, pour le coup, 50-50. C'est vrai. Donc, tous les étés, j'étais en Italie, dans ma famille, on mangeait... Rien que l'entrée, c'était des lasagnes. Ouais. Lasagne, après sept sortes de viande, et tu finis par un tiramisu. Et tant que t'as pas des bouteilles de ton pantalon, t'as pas fini de manger.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et je peux complètement... Je te rejoins complètement là-dessus, c'est à peu près la même chose. de l'autre côté de la Méditerranée, si ce n'est plus parfois. Et quel a été un peu ton rapport justement à la nourriture de manière générale ?

  • Speaker #0

    Ça a toujours été très conflictuel. Je pense qu'il y a beaucoup de femmes que je rencontre qui ont entrepris dans la food. J'ai toujours eu des soucis avec la nourriture, que ce soit de l'anorexie, de la boulimie. Ça a toujours été très, très, très compliqué. Mais surtout pendant notre enfance, avec toutes mes copines, c'était toujours un petit peu pareil. Mais j'ai toujours aimé me faire plaisir et surtout, j'ai cherché l'équilibre. J'ai toujours cherché cet équilibre, pas trop se restreindre, pas trop être dans les extrêmes. Et je trouve qu'on a souvent tendance, même quand tu vas manger le midi, soit tu as le choix entre une salade, mais qui ne donne pas trop envie, ou alors un McDo. Tu vois, on est toujours dans les extrêmes de tout. Donc, j'ai longtemps cherché ce côté équilibré. Mais j'ai toujours mangé tout, honnêtement, j'aime tout. À part les choux de Bruxelles.

  • Speaker #1

    Ok, ça va, tu as réussi à surmonter, je dirais, ce rapport conflictuel aujourd'hui ? Oui. Puisque tu as la tête d'une marque food.

  • Speaker #0

    Complètement. Et Pauline, je pense, m'a énormément aidée.

  • Speaker #1

    Thérapie ?

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Très bien. Je pense parce qu'on est vraiment dans l'équilibre. Bien sûr, ce sont des confitures, donc il y a un petit peu de sucre. Ok. Mais on les mange vraiment dans une alimentation saine. On les accompagne avec du fromage, on les mange le matin. Je fais tout le temps des petits déj'un peu sucré-salé, un petit... une confiture de poivrons, des oeufs. Et non, cet équilibre, je pense, est indispensable aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ok. On va en parler justement du produit que vous avez pensé un peu comme un produit polyvalent. On peut aussi bien accompagner avec du salé que du sucré. Donc, tu grandis dans un milieu avec des codes autour de la food très fort. Tu as une scolarité assez classique.

  • Speaker #0

    Complètement. Je pense qu'on est des vrais gourmets. On aime la convivialité, on aime recevoir. Déjà dans notre famille, toutes les semaines, on reçoit une fameuse demande à la maison. C'est vrai que c'est chouette. Ma mère cuisine beaucoup. Mes grands-parents aussi. Ma grand-mère, du coup, mamie Paulette, d'où le nom Paulette Jacqueline. Ça, on y reviendra aussi pour l'anecdote. Pauline, c'est le mélange des prénoms Paulette et Jacqueline qui sont nos grands-mères avec Margot. Donc, qu'elle soit mamie Paulette. qui cuisinent plein de choses, ou alors ma grand-mère italienne, ma nonna, qui cuisine aussi plein de choses. J'ai vraiment vécu dans les marmites. Et cette convivialité, recevoir les personnes autour d'un super bon apéro, ça c'est...

  • Speaker #1

    Et t'as... J'entends... À partir de ça, t'as voulu travailler dans cet univers-là ou pas vraiment ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, quand je suis arrivée au lycée, donc j'ai fait un bac S parce qu'on m'a dit que...

  • Speaker #1

    C'est la voie royale.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais au final, j'étais nulle en physique ou en maths. Donc, à revers, je ne l'aurais pas fait. Et je voulais travailler dans les cosmétiques.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Dans la formulation cosmétique.

  • Speaker #1

    Non, avec la foule.

  • Speaker #0

    Rien à voir. Je suis arrivée en école de commerce, d'ailleurs, à 18 ans, en bachelor. Et j'ai voulu encore à ce moment-là être dans les cosmétiques. OK. Sauf que je me suis rendue compte que ça ne me correspondait pas du tout. Et donc, après, j'ai voulu travailler dans le luxe. Donc, j'ai fait trois ans chez Hermès pendant mes études.

  • Speaker #1

    Oui, effectivement.

  • Speaker #0

    J'ai bossé chez Nespresso, du luxe accessible. Et après, j'ai testé un milliard de choses. J'ai fait des stages partout. Je n'avais pas de vacances, mais je faisais des stages en agence de co-op, en cabine d'avocat. Je suis passée un peu partout, dans plein de domaines, parce que je ne savais pas du tout ce qui me plaisait.

  • Speaker #1

    Juste parce que tu ne savais pas ce qui te plaisait ou par curiosité ?

  • Speaker #0

    Par curiosité. En fait, je pense qu'il est très compliqué pour les personnes qui sont comme moi, qui aiment un petit peu de tout. C'est que j'ai du mal, moi personnellement, à me nicher dans un domaine. Et c'est aussi pour ça que j'ai choisi l'entrepreneuriat. Et c'est que j'aime tout faire. J'aime autant faire la finance que la logistique, que la com, que le marketing, que tout. Et je ne pourrais pas avoir un job dans un grand groupe où on me dit, fais que la com et les réseaux sociaux. C'est impossible. Je pense que d'une semaine, je partirais. Donc, je pense que j'ai aussi un peu choisi l'entrepreneuriat, pas par défaut, mais parce que c'est le seul moyen de tout faire. Oui,

  • Speaker #1

    d'assouplir un peu cette curiosité.

  • Speaker #0

    C'est le seul moyen, parce que je ne peux pas me nicher dans un domaine. Même, tu vois, à l'école, quand il y avait Bac S, ESL, c'était terrible. J'aime autant le français, la poésie que les maths, que l'SVT.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, ça n'existe plus dans les filières aujourd'hui. C'est éclaté, mais tu peux les reconstituer avec ce qu'on appelle des menus de matière. Oui, c'est intelligent. Ça, c'est plutôt intelligent. Après, c'est à double tranchant parce que, on s'écarte un peu du sujet, mais à double tranchant dans le sens où tu as des élèves qui veulent faire, grosso modo, des études scientifiques. mais ne sélectionne pas forcément les matières pour arriver à cet objectif là. Ce qui fait que tu arrives en post-bac, après le bac. avec de grosses lacunes, soit en maths, soit en physique, parce que tu as fait le choix de te faire un truc un peu sur mesure.

  • Speaker #0

    Après, il y a un gros souci d'accompagnement, je trouve aussi, c'est clair. Et puis quand on est au lycée, on n'a aucune idée vraiment de ce qu'on a envie de faire. Pour moi, il faut juste tester et être dans l'action. Et pour moi, c'est que en testant et en se disant que tu affines ce que tu as envie de faire. Mais c'est très compliqué. Je sais que j'ai toujours rêvé d'avoir une entreprise. J'ai toujours rêvé de... de ces nanas que je voyais, businesswomen, en blazer. J'ai toujours rêvé de ça, mais plus de ce côté un peu paraître physique, sans en avoir forcément les enjeux, comme les personnes qui ont envie d'être dentiste depuis qu'ils sont tout petits.

  • Speaker #1

    C'est plutôt jouer au dentiste ou en tout cas avoir l'air du nom.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est ça.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, c'était quoi un peu tes rêves en tant que gamine ? J'imagine plein peut-être, mais...

  • Speaker #0

    Quand j'étais en maternelle, on avait fait en plus des photos en fonction du métier, des rêves qu'on voulait. J'avais 4 ans, mais je me voyais chanteuse. Et après, je voulais être véto. J'avais fait mon stage le troisième parce que j'adore les animaux. Mais c'était trop difficile de voir les animaux en peine, etc. Tu vois, comme je te dis, vraiment, j'ai voulu tout tester. J'ai voulu être avocate, j'ai voulu faire plein de choses. Et l'entrepreneuriat, que ce soit dans la food ou je pense n'importe quel domaine, enfin pas n'importe quel domaine, mais...

  • Speaker #1

    Dans la cosmétique.

  • Speaker #0

    Je pense tout ce qui est lifestyle. Je pense que ce qui m'excite vraiment, c'est de créer une marque forte. C'est vraiment ça. Bien sûr, dans la foot, parce que j'adore manger.

  • Speaker #1

    On va en parler. Ça va, tes parents t'ont plutôt bien soutenu, bien suivi dans ces différents tests de choix que tu voulais faire ?

  • Speaker #0

    Ah bah, carrément. Mes parents sont entrepreneurs aussi. Ils sont photographes miroirés de France en pub.

  • Speaker #1

    Trop cool !

  • Speaker #0

    Donc, j'ai toujours... Ça fait 30 ans qu'ils ont le studio de photo en Alsace. J'ai toujours grandi là-dedans. Du coup, je les ai peu vus quand j'étais petite, mais... J'ai toujours été à la boutique avec eux, etc. Avec les clients, c'est peut-être ça aujourd'hui que j'aime bien cette relation-là. Et je le vois même sur les salons, j'adore préparer des petits paquets, discuter. J'adore ça. Et je pense que ça...

  • Speaker #1

    Ouais, t'as assimilé les codes très tôt.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Je ne savais même pas qu'il y avait un meuf de la pub. De la photo. De la photo, pardon. Ah ok, d'accord.

  • Speaker #0

    De la photo,

  • Speaker #1

    yes. Très bien. Super distinction.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est chouette. C'est chouette. Et surtout que non, ils ont l'âme entrepreneuriale, donc ils m'ont toujours soutenue. de tout ce que j'ai fait.

  • Speaker #1

    Donc pour toi, c'était presque normal, finalement, d'avoir ce mode de vie, d'avoir cette carrière-là, enfin, cette carrière d'entrepreneur, plutôt, que d'être salarié, en tout cas, au service d'un employeur ou d'un grand groupe.

  • Speaker #0

    Même si j'ai fait des stages et j'ai essayé, même quand j'ai fini mon master à Paris, je me suis mise en freelance en 2020. J'avais quel âge ? J'avais 22 ans. Je me suis mise en freelance, j'ai commencé à avoir des missions dans la com. Je savais très bien que j'avais envie d'être à mon compte. Et je voyais très bien que même les stages que j'avais fait, le salariat, en fait, j'étais hyper bloquée dans mes compétences. Et on ne me laissait pas, en fait, briller. On ne me laissait pas faire tout ce que j'avais envie de faire. J'étais hyper bloquée, hyper cloisonnée. Donc, j'ai compris très vite qu'il fallait que je sois à mon compte dans n'importe quel domaine. Et ouais, encore une fois, c'est un peu par défaut, tu vois.

  • Speaker #1

    Et ton expérience dans le luxe, ça va ? Ça s'est bien passé ?

  • Speaker #0

    Ah oui. Ouais. Alors, souvent, on pense que le luxe, c'est le diable, sa vie en prada et que c'est un peu la cata. Mais pour le coup, je vais juste parler de Hermès parce que c'est vraiment la maison que je connais bien parce que je suis restée pendant trois ans. C'est vraiment une maison incroyable où les personnes sont juste adorables, hyper humaines, les produits exceptionnels. Honnêtement, je...

  • Speaker #1

    Puis ouais, c'est une histoire de dingue aussi.

  • Speaker #0

    Une histoire familiale, c'est aussi... des produits de qualité. Je ne peux que recommander en tout cas une expérience chez Hermès. Je ne connais pas toutes les autres maisons. Je pense que ça dépend aussi de l'équipe dans laquelle tu es. Mais j'étais dans la boutique de Sèvres, dans le 6e arrondissement et c'était merveilleux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un autre univers aussi.

  • Speaker #0

    Ça m'a appris tellement de choses.

  • Speaker #1

    Et tu n'as pas eu envie de rester ?

  • Speaker #0

    Tellement, tellement de choses.

  • Speaker #1

    Pas nécessairement. On en revient toujours à l'entrepreneuriat. Tu avais envie d'autres choses.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    OK. Quel a été un peu le déclic justement pour te lancer ? Tu te lances quand, comment, avec qui ? C'est quoi le... Qu'est-ce qui t'a inspiré justement à créer une marque de confiture ?

  • Speaker #0

    En 2020, alors moi j'ai fait beaucoup d'équitations et via le cheval, je rencontre une personne qui a un cabinet de conseil de communication en Suisse. Et en fait, elle décide de me prendre un peu sous son aile pendant quelques mois. Elle commence un petit peu à me donner des missions en communication. Donc le tout début, c'est ça. Et moi, j'avais déjà écrit plein d'idées de boîtes, en fait, depuis des années et des années. J'avais plein d'idées, mais dans plein de domaines différents. Et donc, on commence un petit peu comme ça. Et en 2021, donc, Margot fait six mois à Stockholm, on se retrouve. Donc avec Margot, on est amis depuis peut-être 8 ans. On s'est rencontrés en école. Et moi, j'avais du coup déjà créé cette boîte dans la com. Et j'avais vraiment envie de créer un produit physique. Et on a une chose qui nous lie, c'est clairement la bouffe. Donc du coup, on se dit, qu'est-ce qu'on peut créer ?

  • Speaker #1

    C'est important.

  • Speaker #0

    Hyper important. On se dit, mais qu'est-ce qu'on peut créer ? Et on se rappelle que nos grands-mères faisaient des confits à base de légumes et des mélanges fruits-légumes. Et on se dit, mais c'est dingue. Ça n'existe pas. Et on se fait des bouffées et tout. tout le temps, ça n'existe pas. Donc, on file au bon marché. On n'en trouve pas. On va dans plein d'épiceries.

  • Speaker #1

    C'est un bon indicateur, d'ailleurs. Complètement.

  • Speaker #0

    Si ce n'est pas au bon marché, c'est que...

  • Speaker #1

    Grosso modo, pas existant. Pas existant, oui. C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, du coup, on fait toutes les épiceries fines. On ne trouve pas de confiture, de légumes. Donc, on commence à refaire à nouveau les recettes de nos mamies. On appelle les mamies, qui sont toujours là. Pauline et Jacqueline. Et on refait, dans ma petite cuisine de 1m2 à Paris, on commence à refaire les recettes. courgettes, aubergines, rhubarbes, courgettes. Enfin, voilà, on commence à nouveau à en faire.

  • Speaker #1

    Vous y allez un peu à l'intuition, sans forcément faire une grosse étude de marché.

  • Speaker #0

    Je pense que oui, et aujourd'hui, plein de gens se lancent, et je suis d'accord qu'il faut que ça soit très réfléchi, mais parfois c'est trop réfléchi et ça manque de spontanéité. À l'époque, peut-être que là, bien sûr, maintenant,

  • Speaker #1

    avec tout ce que je connais,

  • Speaker #0

    j'ai ce discours-là et j'aurais réfléchi à un milliard de choses en plus. Mais à l'époque, quand je pense à Marion de 2021, de août 2021, je ne pense à rien. Je me dis juste, c'est trop cool, j'ai envie de créer une marque avec Margot, ça va être sympa. On commence à faire goûter aux tuileries, les gens adorent, on commence à faire quatre recettes, on lance une campagne de crowdfunding et voilà. Et on fait petit à petit, mais rien n'est préparé, rien du tout.

  • Speaker #1

    Tu sais juste qu'il n'y a pas vraiment de concurrent là-dessus, quasi personne.

  • Speaker #0

    C'est ça, que je me dis que c'est peut-être une bonne idée. Personne ne l'a fait, ce qui a peut-être un marché.

  • Speaker #1

    La confiture, c'est à peu près universel.

  • Speaker #0

    C'est ça. Tout le monde en mange. Après, la grande question, c'est les confitures de légumes, avec quoi on les mange ? Donc là, on se niche quand même nous vachement dans l'accompagnement de fromage, comme la confiture de figues, en fait, à manger en sucré salé. Même si on a développé des confitures pour justement les manger à tout moment de la journée, du petit déjeuner. au goûter, mais je pense que le secret est quand même dans l'accompagnement de fromage. C'est ce que je pense vraiment aujourd'hui, et même en discutant avec les gens, parce que du coup, on est vraiment les seuls sur le marché.

  • Speaker #1

    En disant ça, c'est pas un équivalent d'une tapenade ou d'un truc dans le genre ?

  • Speaker #0

    Une tapenade, c'est salé. Là, c'est vraiment une préparation sucrée, à base de légumes. Donc, c'est comme la confiture de figues ou comme la confiture de cerises noires, sauf qu'on inclut aussi des légumes. Par exemple, fraises, poivrons, abricots, mélange fruits et légumes. Et il y a ce goût, c'est même pas vraiment du sucré salé, c'est vraiment des confitures qui sont sucrées à base de légumes.

  • Speaker #1

    Ok, très bien. Bon, j'interromps l'échange quelques instants et promis, ce ne sera pas long. Mais simplement pour vous dire que pour produire un épisode comme celui-là, ça me prend entre 5h et 7h de travail. Entre la recherche de l'invité, le brief... La préparation, l'enregistrement, le montage et la promotion, c'est un travail énorme mais que je fais avec passion maintenant depuis plus d'un an. Et donc si ce podcast vous plaît et vous apporte de la valeur et que vous passez du bon temps, vous pouvez m'aider gratuitement dès maintenant. Très simple, en me laissant une note, par exemple 5 étoiles, et un avis sur Apple Podcast ou Spotify. Cela prend littéralement 30 secondes mais pour moi l'impact est énorme. Déjà parce que vos retours me motivent et ça me fait super plaisir. pour poursuivre. Et surtout, ça permet au podcast de gagner en visibilité et d'améliorer sa découvrabilité. Je compte sur vous pour soutenir le mot de la fin avant de reprendre la lecture de l'épisode en lui laissant une note et un avis pour lui assurer une belle longévité. Merci infiniment et bonne écoute. Et du coup, vos grands-mères, elles vous ont un peu transmis leurs recettes. Sans vos grands-mères, ça aurait été compliqué de...

  • Speaker #0

    Déjà, on n'aurait pas eu l'idée. Déjà à la base, on n'aurait pas eu l'idée. C'est pour ça qu'on a voulu faire un petit clin d'œil. Et oui, les premiers tests, c'était chez Mamie Paulette. On avait fait carottes, oranges, gingembre. On avait un petit peu tout revu. Et puis c'était bien de le faire tout ensemble. Ça nous a aussi boosté. Du coup, on ne l'aurait vraiment jamais fait s'il n'y avait pas eu les grands-mères. Donc ça les a boostés. Et aujourd'hui, on a revisité les recettes. Donc on ne les appelle pas tous les jours pour leur demander. Ravie. Mais je sais que Mamie Paulette fait souvent des tests aussi. Et elles m'appellent. Ça va bien avec ça.

  • Speaker #1

    Elles font un peu de R&D pour toi.

  • Speaker #0

    C'est des consultantes.

  • Speaker #1

    Elles n'ont pas nécessairement un rôle aujourd'hui dans l'entreprise.

  • Speaker #0

    Du tout. Elles sont des plus grandes fans. Mais elles adorent passer à la télé.

  • Speaker #1

    En plus, on est juste après le Covid. 2021. C'était vrai. Pas trop compliqué de se dire, on va se lancer dans une période un peu incertaine, un peu trouble.

  • Speaker #0

    Encore une fois,

  • Speaker #1

    on ne se pose pas tout le temps.

  • Speaker #0

    C'est terrible parce qu'à chaque fois qu'on me dit ça, et je me dis, mais juste à l'époque, on était tellement juste, peut-être soit à côté de la plaque, mais on ne se pose pas toutes ces questions. Parce que dans tous les cas, on sait qu'on vit dans ce monde-là et qu'on a envie de créer quelque chose. Au pire, on le teste et ça ne fonctionne pas, mais on l'aura tenté. Et c'est encore ce que j'ai dit à Margot ce week-end, si même demain, je suis encore dans l'extrême et je dois mourir, je veux dire, je suis ravie, j'ai zéro, zéro, zéro regret. J'ai fait tout ce que je voulais parce que dès que j'ai une idée, je la mets en place. Alors bien sûr, parfois je réfléchis quand même plus de fois que d'autres, mais là, ce projet à la base, Pauline, c'est vraiment, on sort d'école, on a cette naïveté. Clairement, on a cette naïveté que peut-être maintenant j'ai moins, mais c'est ça pour tout et je pense qu'on l'a aussi surtout quand on est enfant. Un exemple. Je fais partie d'une association où on fait de l'équinothérapie avec des personnes handicapées. Et on a des enfants handicapés et des adultes. Et pour te donner un exemple, les enfants qui sont en situation de handicap n'ont pas du tout peur des chevaux. En revanche, les adultes, ils sont hyper peurs, parce qu'ils réfléchissent. Et je pense aussi que quand on est enfant, slash ado, slash début de vingtaine, on ne réfléchit pas à tout, mais au final, on a cette capacité de... On peut se lancer dans... plein de projets, faire plein de choses. Et je trouve qu'on le perd avec l'âge. C'est hyper dommage. À trop réfléchir tout le temps à tout, on perd de la spontanéité.

  • Speaker #1

    Premier conseil que tu peux donner, c'est pas trop réfléchir si on veut se lancer.

  • Speaker #0

    Et surtout suivre son instinct. Et je pense que l'instinct ne se trompe jamais. On se met tout le temps des barrières pour tout. Mais si on a vraiment... Et c'est peut-être très cliché, mais en tout cas, ça fonctionne avec moi. Donc c'est pour ça que j'en parle. Si on a un instinct, si on se dit, là, je sens vraiment que ça peut marcher, que c'est quand même un petit peu fondé. Je ne vais pas non plus jouer des dromadaires à Paris ou faire un truc de ouf. Mais voilà, si c'est un minimum fondé, que c'est un instinct et qu'on a envie de se lancer, au pire, quoi ? Au pire, on perd un peu d'argent. C'est vrai. C'est quand même facilement rattrapable. En fonction des situations aussi, j'ai conscience que forcément, on a...

  • Speaker #1

    pu aussi nous nous lancer parce que nos parents nous ont quand même un petit peu aidé de manière générale alors pas forcément pour le loyer et j'ai quand même travaillé à côté mais aider en termes de soutien psychologique logistique

  • Speaker #0

    il ya d'autres formes que soutien monétaire complètement là les marchés de noël je sais que mon papa va m'aider sur les marchés ça aide on se sent pas seul

  • Speaker #1

    D'ailleurs, en vous lançant, du coup, vous partez, vous identifiez un peu ce produit-là. Vous vous dites, OK, il y a quelque chose à faire. Vous avez de très bons retours. Vous démarrez avec combien ? C'est-à-dire que vous mettez combien sur la table pour lancer un peu votre premier batch de production ?

  • Speaker #0

    Oui, on a mis un capital de 10 000 euros.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà. Et on a fait un premier prêt bancaire de 30 000. Donc, en fait, avec 40 000 euros. Ah oui, plus une campagne de roadfunding, on avait entre 5 et 10 000 euros, je sais pas. La première. en mai 2022. Et voilà. Et avec un peu moins de 50 000 euros, on arrive à démarrer, à créer le site Internet.

  • Speaker #1

    C'est quand même un peu les grosses étapes justement de la création. Pour toi, c'est quoi les premières briques indispensables à mettre en place ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a vraiment trois pôles dans une entreprise. Et au final, à chaque fois, on a envie de compliquer la chose, mais il y en a trois. Il y a un, c'est le financement, comment tu payes. Deux, la prod. Et trois, la vente. finalement. Et dans la vente, bien sûr, si tu fais du B2B, tu as à la fois de la vente B2B ou de la com ou du marketing. Donc ça, je le mets dans le pôle 3. Le 2, c'est la prod, c'est la R&D, etc. Et finance, je mets finance, administratif. Mais pour moi, il y a trois grandes choses. C'est comment tu finances un projet ou un produit, tu le produis et après tu le vends. Et en fait, c'est juste un business model simple. C'est juste simple. Bien sûr, il y a un milliard de choses plus compliquées, l'administratif, l'optimisation, plein de choses. Mais à la base des bases, c'est ça. Combien tu as d'argent ? Tu fais un petit prévisionnel. Quel produit ? Nous, on savait qu'on voulait faire quatre recettes de lancement. On a fait donc patate douce vanille qui est notre best-seller aujourd'hui. Poivron de graine de moutarde, aubergine cannelle et oignon curry, je l'ai dit.

  • Speaker #1

    Tu le bus. Aubergine cannelle. Vraiment curieux de goûter ça.

  • Speaker #0

    Ça, du coup, on l'a plus sold out et après on en fait d'autres. En fait, on garde une gamme justement qui ont été vraiment les best-sellers. Et après, on les fait tourner avec d'autres fraises. poivrons abricots, fenouil gingembre, pourjetements de citron.

  • Speaker #1

    Quasi infini en plus. Ça vous permet de vous renouveler aussi ? Oui. Hyper intéressant.

  • Speaker #0

    Et les associations qu'on en fait justement parce que la plupart du temps, on les associe. Donc avec des fromages, poivrons, graines de moutarde, avec du fromage de chèvre, oignons curis, des raclettes, du reblochon. Enfin voilà, on a des associations qui sont encore différentes.

  • Speaker #1

    Ok. Très bien. Vous lancez avec un peu moins de 50 000 euros. Quelles ont un peu été vos premières grosses difficultés en vous lançant avec Margot ?

  • Speaker #0

    Déjà de ne pas vraiment s'y connaître dans le domaine. technique de la food. Et heureusement qu'on a commencé dans une conserverie en Lorraine. Des ingénieurs agro étaient sur place, donc on a énormément appris. Donc c'était vraiment de ne pas se connaître sur les domaines techniques. On savait qu'on voulait faire telle confiture à base de légumes. Maintenant, quand tu le fais dans une marmite ou dans un chaudron de 500 kilos...

  • Speaker #1

    C'est pas du tout la même chose.

  • Speaker #0

    C'est pas du tout la même chose.

  • Speaker #1

    Et même, je crois que les proportionnalités... Les quantités... Ce n'est pas un bon indicateur, parce qu'à une certaine échelle, les goûts ne réagissent plus du tout de la même manière, même si tu respectes les proportions.

  • Speaker #0

    Il faut toujours ajuster, c'est plein de choses qu'on a appris, donc c'est ça. Et se différencier dans le monde de la confiture. Après, dès le début, on s'est différencié avec les légumes. Et ce qui est difficile, c'est d'expliquer toujours, de démocratiser, parce que du coup, la plupart des gens pensent que c'est salé. Même les gens goûtent et disent Ah, c'est des confitures salées ! Non, c'est des confitures, et franchement, et en plus, c'est sucré.

  • Speaker #1

    C'est fou ce que la psychologie peut faire à l'espace.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Le fait qu'on associe le légume automatiquement au salé, alors que dans plein de cultures, le légume peut aussi être transformé très souvent en sucré. Je pense notamment en Turquie, où il y a énormément de recettes à base de courges. qui est confite et qui en devient un sucre, une confiture, etc. Oui,

  • Speaker #0

    il y en a franchement un petit peu partout, même en Corée il existe des confitures parfois de patates douces, il peut en exister mais en France c'est vrai qu'on est très traditionnel c'est la confiture de fraises ou d'abricots le matin

  • Speaker #1

    D'ailleurs en parlant de Turquie, de Corée est-ce que t'as pas mal voyagé ? Oui Qu'est-ce que ça t'a apporté justement, tous ces voyages dans ton aventure entrepreneuriale ?

  • Speaker #0

    Oui, une vraie ouverture d'esprit, déjà des cultures, mais de la cuisine, que ce soit d'un niveau entrepreneurial ou de création de recettes. Déjà d'un niveau entrepreneurial parce que tu te rends compte aussi qu'il y a mille façons de vivre et que parfois on nous conditionne justement d'un style de vie. Et en fait, quand tu voyages un peu, voilà. Après être très reconnaissant, en ayant le passeport français, on a quand même le passeport le plus puissant du monde. Mais on l'oublie. Je trouve qu'en France, on est vraiment... Et moi, la première, c'est pour ça que je me permets de le dire, c'est qu'on est hyper ingrats. Hyper,

  • Speaker #1

    hyper ingrats. On a des acquis qui nous paraissent tout à fait normaux.

  • Speaker #0

    Quand besoin.

  • Speaker #1

    Alors que ce n'est pas du tout la norme dans le monde.

  • Speaker #0

    Pas du tout la norme. Donc, déjà voyager, ça permet ça. Et... gustativement évidemment, mais même on a énormément de choses en France, au point du gustatif que ce soit à Paris, tous les restaurants tout ce qu'il y a à proximité je veux dire en Asie à chaque fois que je voyage c'est souvent quand même toujours un peu la même chose du riz, des noodles, donc il y a un potentiel pour toutes les marques françaises et européennes à l'étranger, qui est juste dingue et ils adorent ça, un produit de qualité français, ils adorent

  • Speaker #1

    Et toi en lançant Pauline justement t'avais ce regard vers l'international ou c'est venu un peu après ? Ah,

  • Speaker #0

    toujours. Je me suis toujours dit, dès le début de Pauline, pour le coup, en 2022, quand j'ai décidé de créer Pauline, je devais à la base partir en plus en VIE à Singapour, qui avait été annulée.

  • Speaker #1

    Ce n'est que partir en VIE ? Parce que tu y vis aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est dingue.

  • Speaker #0

    Complètement. Et je ne sais plus ce que je disais, mais...

  • Speaker #1

    Justement, ce regard vers l'international.

  • Speaker #0

    Ah oui, voilà. Oui, j'avais vraiment envie d'en faire une référence. De confiture, une marque qui se positionne vraiment sur les confitures de légumes et mélange fruits et légumes. J'ai toujours eu cette ambition pour Pauline.

  • Speaker #1

    Trop cool.

  • Speaker #0

    Produire en grande quantité, ce n'est pas trop compliqué. Vous ne le faites pas vous-même, mais c'est quelque chose que vous déléguez aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Oui, on a des ateliers de production qui nous aident justement à la production. Ce sont bien nos recettes exclusives. Et on les crée et ils nous aident justement à les répliquer à plus grande échelle. Alors, on ne produit pas non plus 300 000 pots par an, mais peut-être un jour.

  • Speaker #0

    C'est plus intéressant de faire appel à des professionnels que de faire soi-même ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a vraiment deux... deux teams. Et ça, ça va être hyper important pour les personnes qui ont envie de créer un produit dans la food ou les boissons. C'est que, soit pour moi, les personnes internalisent la production, mais du coup, pour rentabiliser les outils, ils sont parfois, souvent, 80% obligés de faire du travail à façon, donc en marque blanche pour d'autres marques, pour rentabiliser les outils. Ou alors, ils créent une marque. Et ils se focalisent vraiment sur la communication de la marque et la vente. Et du coup, ils ont délégué cette partie production, bien sûr qu'ils maîtrisent. Il y a vraiment deux teams. Et je pense que c'est important de choisir sa team en fonction de ce qu'on aime le plus. Moi, ce que j'aime, parce qu'il faut aussi que notre marque et ce qu'on aime au quotidien matchent et les missions que j'ai au quotidien me fassent plaisir. Parce qu'il y a plein d'entrepreneurs aussi qui... Ils se font tellement submergés par plein de choses qu'ils en oublient aussi parfois, j'en connais énormément, qu'ils oublient ce qu'ils aimaient.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est pourquoi ils se sont lancés.

  • Speaker #1

    Complètement. Parce qu'après, ils veulent grossir très vite ou ils ont des employés ou ils ont plein de problèmes administratifs ou financiers. Ils oublient un peu l'essence même et ils ne prennent pas forcément ce temps de prise de recul de ce que j'aime vraiment dans mon job et pourquoi j'ai entrepris.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai que c'est facilement oubliable. quand t'es un peu dans le jus, la tête dans le guidon c'est des choses que tu peux facilement laisser filer, donc finalement dans ces deux modèles, il y a des avantages et des inconvénients dans les deux oui,

  • Speaker #1

    et encore une fois, il faut choisir ses batailles toutes les personnes que j'ai vues que ce soit sur les réseaux sociaux, que j'ai rencontrées qui me disent qu'ils veulent entreprendre pour être libre j'y crois pas, une seule seconde mais vraiment, alors soit ils arrêtent au bout d'un moment, soit ils finissent en burn-out j'y crois pas, parce que t'es pas libre Tu es encore moins libre pour moi qu'en étant salarié. Vraiment. Alors, tu as une liberté organisationnelle, oui. Parce que tu gères ton planning. Mais ce n'est pas vrai. Là, pendant cinq ans, je pense, ça fait au moins cinq ans que je n'avais pas de week-end. Là, je commence un petit peu à les prendre. Et j'essaie de me... Mais je n'en avais pas. Et j'en connais très, très, très peu qui arrivent à tout faire, se payer, etc. Et avoir leur week-end. Enfin, ce n'est pas vrai. Ils ne sont pas libres. Tu as des clients, tu as des responsabilités que tu n'as pas quand tu es salarié, quand tu finis à 18h et tu claques la porte.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas possible. Oui, non. Mais non, pas impossible. Je ne suis pas forcément entrepreneur, mais en discutant avec beaucoup d'entrepreneurs, je comprends un peu ce que tu dis. Et tu finis un peu par créer un écosystème et tu es prisonnier de cet écosystème. Tu ne peux pas en sortir comme tu veux, quand tu veux, parce qu'il y a des parties prenantes qui ont des attentes. des objectifs qui peuvent parfois être divergents, convergents. Donc, c'est compliqué et ça demande un temps complètement dingue.

  • Speaker #1

    Et c'est important de le dire parce que je trouve qu'on a vraiment glorifié l'entrepreneuriat. Et forcément, je suis dedans, je ne peux pas dire que c'est une mauvaise idée parce que moi, j'adore ça. Ça me correspond vraiment. Mais je trouve même sur TikTok, il y a vraiment une trend autour des small business et de la girl boss, etc. Mais... on n'est pas là pour suivre une tendance. Je comprends que tout le monde peut le tenter, mais il faut le faire, je pense, pour les bonnes raisons. Et ça, c'est quand même important parce que ce n'est pas non plus anodin de faire des prêts à la banque ou alors de faire des levées de fonds. C'est une responsabilité. Il y en a plein qui se retrouvent même endettés.

  • Speaker #0

    C'est vrai que la glorification du... du profil de l'entrepreneur, c'est quelque chose dans lequel on peut vite être tenté par de fausses illusions, par des délirages qui ne sont pas forcément vrais. Construire un business rentable qui dure dans le temps, c'est extrêmement difficile. Je te dis ça, mais c'est quelque chose. Construire une marque forte, là, après cinq ans, tu estimes que tu n'as pas de regrets.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    zéro regret.

  • Speaker #1

    Et puis Pauline, du coup, on a eu l'idée en août 2021, on a lancé en septembre 2022, donc là, ça fait deux ans, deux ans et demi. J'ai aucun regret et je sais pourquoi je le fais. C'est vraiment le long terme. On est aussi une génération, on n'a aucune patience. Et moi, la première, on a envie d'avoir des résultats. Et surtout dans la food, c'est un projet long terme. La plupart des boîtes, c'est long terme. Donc voilà.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Pauline, du coup, vous faites ça en fonds propres. Pourquoi ne pas avoir laissé entrer des investisseurs ? C'est par choix ?

  • Speaker #1

    On s'est posé une fois la question. On a failli aussi un moment donné parce que On a eu pas mal de visibilité, surtout en 2023. Donc, il y a beaucoup de gens qui nous ont approchés. Et ensuite, on a eu le sentiment que c'était possible de le faire, en tout cas pour le moment, toute seule. Après, encore une fois, potentiellement, à un moment donné, il faut quand même vraiment beaucoup d'argent si on veut beaucoup se développer. On ne peut pas non plus arriver avec des grandes ambitions d'être dans le monde entier avec 10 000 euros. On est d'accord. Donc, peut-être un moment.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, pas pour le moment. Et en tout cas, si on fait rentrer des investisseurs, c'est vraiment qu'ils nous apporteraient quelque chose. Un réseau de distribution, principalement, une expertise spécifique qui est complémentaire.

  • Speaker #0

    D'accord. Ça, c'était possible, mais par choix encore, vous pensez que vous n'aviez pas encore peut-être la maturité pour le faire ? Oui,

  • Speaker #1

    ça se passait trop bien. C'est vrai qu'il y a pas mal de boîtes, honnêtement, qui lèvent des fonds. C'est parce qu'ils en ont besoin. En 2023, on n'en avait pas besoin. Et là encore, aujourd'hui, j'en ai pas besoin à l'instant T. Mais effectivement, si on veut encore grandir et beaucoup plus investir, pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    Ok, on y reviendra après. Très bien, quelles sont un peu vos premières productions qui se passent bien ? Comment vous sélectionnez d'ailleurs vos produits, vos producteurs ? Est-ce que, pareil, vous avez la main sur les recettes et donc aussi sur les ingrédients ? Est-ce que vous faites du 100% français ? Comment ça se passe ? C'est quoi votre idée un peu derrière ?

  • Speaker #1

    Yes. Alors, en été 2022, on produit dans une conserverie en Lorraine. Et ce qui est génial, c'est qu'elle, à ce moment-là, elle a les partenariats avec les producteurs lorrains vraiment locaux. En fait, on utilise les fruits et les légumes locaux ou alors français. On a toujours fait du bio depuis le début. Je me pose aussi la question pour être transparente. Je ne sais pas du tout comment la marque va évoluer, mais pour le moment, c'est le cas. Et tous les légumes et les fruits sont français au milieu. européen.

  • Speaker #0

    C'est une promesse que tu mets en avant aujourd'hui ou pas vraiment ?

  • Speaker #1

    En fait, on ne communique pas vraiment dessus. Même sur le bio, on ne communique pas beaucoup dessus et plein de personnes me disent Ah, mais pourquoi vous ne le dites pas plus ? Parce que c'est normal en termes de conviction et que j'ai envie de mettre autre chose en avant. Souvent, j'ai envie de faire du sain, sexy et gourmand. Je veux que ça soit sain, que ça soit une marque qui soit sexy, désirable, féminine et que ça soit à la fois gourmand. Donc, j'avoue que c'est plus mon créneau. J'ai plus envie de mettre ça en avant que le fait que ce soit bio. En termes de distribution, je ne suis pas non plus dans les magasins bio. On a un biocop, mais ce n'est pas mon cœur de cible. Donc, c'est plus un peu la cerise sur le gâteau.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, c'est quoi ton cœur de cible ? Tu t'essayes de viser qui ?

  • Speaker #1

    Alors, on fait du 50% B2C en e-commerce et 50% B2G. Donc, on a 250 points de vente France, Belgique, Luxembourg, Espagne pour le moment. Et du coup, États-Unis, Amérique du Nord. Ça va être les fromageries, les épiceries fines, les boutiques à dos, les concept stores. Et ça peut être aussi les traiteurs, les restaurants. Et pour 2025, j'ai vraiment envie d'accès. Plus donc B2B, accompagnement de fromage et brasserie, plateau apéro de charcuterie, fromage.

  • Speaker #0

    OK. Ça devient de plus en plus spécifique. Oui.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut vraiment se nicher dans un domaine, faire une confiture. pour le petit déjeuner. Ce n'est pas quelque chose qui m'intéresse parce qu'il y a déjà des énormes acteurs. Même, on ne fait pas du tout de grandes distributions. Il y a déjà tellement. Quand tu vas dans le rayon confiture, c'est énorme. Alors, tu regardes les étiquettes tapeurs parce qu'il n'y a que du sucre. Nous, on met très, très, très peu de sucre. Ça aussi. Et on a beaucoup de clients diabétiques.

  • Speaker #0

    OK. D'ailleurs, c'est quoi un peu le ratio fruits, légumes, sucre chez toi ?

  • Speaker #1

    On a entre 60... 70%, 85% de fruits ou de légumes. Et un peu de sucre. Par exemple, on a une recette cerise et griottes, 85% de fruits, un peu de jus de citron, pectine et peut-être 2% de sucre ajouté. Donc c'est une compote à tartines.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est quasi de la compote. C'est ça.

  • Speaker #1

    Techniquement, c'est comme une compote.

  • Speaker #0

    Parce que dans une confiture classique,

  • Speaker #1

    on est quasi à 50-50, non ? Je ne sais pas pourquoi ils ont encore cette loi, il faudrait qu'on m'explique, mais pour mettre confiture sur le packaging, il faut 55%. de sucre. Donc nous, on n'a pas écrit confiture sur l'étiquette. Il y a écrit maître confiturière, donc on comprend que c'est une confiture.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais en fait, techniquement, c'est une préparation sucrée à base de légumes ou de fruits.

  • Speaker #0

    Et ouais.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Vous avez enterré des appellations et des règles qui régissent certains secteurs. Et du coup, est-ce que tu as dû passer, ou peut-être Margot, est-ce que vous avez dû passer une certification, un diplôme, justement, pour avoir ce titre-là ?

  • Speaker #1

    Oui, Margot s'est formée, elle est devenue maître confiture. C'est une formation en Bretagne. J'ai passé HACCP, mais voilà.

  • Speaker #0

    Ça ne t'intéressait pas de la passer ?

  • Speaker #1

    Si, je vais la passer. Je vais la passer parce que c'est toujours bien d'avoir les codes un petit peu. Ça ne mange pas de pain. Mais après, même si j'ai les connaissances et on en fait au quotidien des confitures.

  • Speaker #0

    En vrai, c'est pour toi finalement juste un bout de papier. Oui. Presque.

  • Speaker #1

    Oui, un peu près. La confiture, on n'est pas sur une machine spécifique, brevetée. C'est le légume ou le fruit, du sucre, des épices.

  • Speaker #0

    C'est assez simple au final.

  • Speaker #1

    C'est ça. Alors, il faut maîtriser, bien sûr, le BRICS, le PH, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Ok. T'as tes choix de producteurs.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Des locaux.

  • Speaker #1

    Locaux, au mieux. Bien sûr, il faut faire des compromis en fonction du prix, du prix de vente. Par exemple, j'ai un exemple, mais la framboise, si elle est française ou européenne, la framboise française, c'est peut-être 8 euros le kilo. C'est x2, x2,5. Donc aujourd'hui, c'est une réalité. Les gens ne sont pas prêts à payer, surtout en France actuellement, à payer vraiment plus cher. On a tous envie de le faire, mais la réalité, quand on paye, ce n'est pas le cas.

  • Speaker #0

    Complètement, oui.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est hyper important. Et c'est pareil pour le réseau de distribution. Au début, je voulais vraiment aller en épicerie fine, boutique, cadeau. Et on en fait. Mais ce n'est pas un secteur qui fait aussi beaucoup de volume.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    parce qu'on y va de manière ponctuelle et au final, les personnes vont quand même beaucoup en grande distribution.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine. Et puis surtout, il y a des habitudes autour de la confiture en termes de consommation, habitudes de consommation. Dans le sucré, il est difficile de changer. C'est ça. Et d'ailleurs, pour faire le lien, votre positionnement prix vous destine entre guillemets à qui ?

  • Speaker #1

    On se destine aux personnes qui n'ont pas le temps déjà de faire des confitures à la maison. Parce que la confiture, encore une fois, ça reste un produit traditionnel. Donc, même les anciens ont fait la confiture à la maison. C'est pour les personnes qui ont envie justement d'avoir des produits qui changent, des produits moins sucrés qui font attention à ce qu'ils mangent, et une cuisine équilibrée. Voilà, principalement.

  • Speaker #0

    Très bien. Quand tu as élaboré un peu ton offre, Tu ne t'es pas dit que le prix pour un pot de confiture allait être un frein ou une barrière ?

  • Speaker #1

    Pour moi, ce n'est jamais une question de prix. Jamais, jamais une question de prix. Et je pense que, peut-être que c'est mon avis, mais c'est une idée reçue. C'est vraiment une question de valeur perçue. Alors oui, je donnais l'exemple avant de la framboise, c'est fois 2 fois 2,5. Oui, il ne faut pas non plus être à 20 euros le pot. Donc, il faut faire attention à ça. Amis. Si on a un produit qui est spécifique, qui est excellent, qui est parfait pour un moment de la journée, que la personne la veut vraiment, c'est accessible, que l'expérience est incroyable, que tout va bien, que la personne paye 6, 7, 8, ça ne change pas énormément.

  • Speaker #0

    Ok. Pour moi. Et de ce que te rapportent tes clients ? Mais le prix n'est pas forcément... Ça, ça reste évidemment subjectif, mais pour le prix n'est pas un repoussoir.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on a réussi à adresser du coup quand même cette cible. Oui, forcément, la personne qui a juste envie d'une confiture fraise en grande distribution, elle va la payer 2 euros et puis elle ne va pas regarder l'étiquette. Mais pour les personnes qui regardent les étiquettes justement et ont envie de mieux manger...

  • Speaker #0

    Ce n'est pas si cher payé au final.

  • Speaker #1

    Non, tant que tu ne dépasses pas non plus la barrière des 9-10 euros.

  • Speaker #0

    Ok. Entre, je dirais, les confitures du début et celles d'aujourd'hui, quels ont été les différentes... Est-ce qu'il y a eu des transformations ? Est-ce qu'il y a eu des améliorations, des abandons, des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Du coup, on va rajouter une cannelle, même si elle a super bien marché, c'est une galère sur la production, donc même quand on a un peu switché, c'était trop compliqué. La pâte à douce vanille, on l'a gardée. Poivron, graines de moutarde, on l'a gardée. Oignon curry également. Et on a juste développé d'autres en mélange justement fruits et légumes, fraises, poivrons, abricots. On a aussi, du coup, dès le championnat du monde en 2023.

  • Speaker #0

    Et justement, j'allais y venir, ouais. Mais en termes d'innovation, plutôt pour préciser ma question, c'était plutôt peut-être en termes d'innovation technique ou... de tendance que vous avez intégrée dans la manière de produire et de faire votre produit ?

  • Speaker #1

    Honnêtement, non. OK. On a vraiment innové en termes de recettes, mais je dirais que dès le début, on a fait tellement de tests, des milliers de tests, et surtout, on a demandé aux gens, on a fait des événements, on avait des, je ne sais pas, 20 recettes, des QR codes, et on a demandé aux personnes les recettes qu'ils préféraient en termes de texture, d'odeur. Donc ça, ça a été quand même très, très réfléchi avant. Donc finalement, À part changer et créer des nouvelles recettes en termes de technique, on n'a rien changé.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors, tu as évoqué, tu as fait la transition. Super. Mais parle-moi un peu de ce championnat du monde. Vous remportez le championnat du monde de la meilleure confiture en 2023, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors, comment c'est possible ? Vous vous êtes lancé quoi ? En 2021 ?

  • Speaker #1

    Alors, on a eu... En août 2021. En août 2021 et en septembre 2022, on a lancé. Donc, on lance en septembre 2022, on fait le Noël. Et en mai 2023, on a un mail et un courrier du Championnat du Monde qui nous proposent de participer. Donc, quand tu t'inscris au registre des confitureillers, on t'envoie un mail pour participer automatiquement au concours officiel. Du coup, c'est le Championnat du Monde à Beaupuis dans le sud-ouest. Et chaque année, tous les confitureillers, donc toutes les grandes maisons de confiture se retrouvent.

  • Speaker #0

    C'est national et international.

  • Speaker #1

    Il y avait 17 pays l'année où on a gagné. 80 confituriers. C'est vrai ? Et chaque confiturier devait faire deux recettes. Donc nous, on a fait framboise cassis, celle qui a gagné le championnat du monde, et fraises poivrons abricots, qui a été aussi participante. Ok. Donc voilà, en fait, on participe.

  • Speaker #0

    Framboise cassis ?

  • Speaker #1

    Framboise cassis, donc un mélange de fruits.

  • Speaker #0

    Sur le papier, ouais, ok, sur le...

  • Speaker #1

    En fait, on avait une consigne où il fallait choisir des fruits, parce qu'à la base, une vraie confiture, c'est des fruits et 55% de sucre.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Donc, on dit framboise cassis, fraises, poivrons,

  • Speaker #0

    abricots. Donc, vous êtes sorti un peu de la philosophie, Pauline. C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais fraises, poivrons, abricots, du coup, dès qu'on a pu rajouter sur la catégorie insolite un élément différenciant, on a rajouté du légume.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    C'est différentiel.

  • Speaker #0

    Et alors, selon toi, qu'est-ce qui vous a fait ? Donc, vous faites un peu vos deux versions.

  • Speaker #1

    C'est ça. On les envoie.

  • Speaker #0

    Vous les envoyez ? Oui,

  • Speaker #1

    on les envoie. Il y a une dégustation à l'aveugle avec le goût, la couleur. D'accord. pot à part, donc on n'était même pas sur place à ce moment-là. C'était en août 2023 et bonne étoile, le légume aussi, le poivron qui est ajouté qui fait la différence.

  • Speaker #0

    Et selon toi, qu'est-ce qui vous a fait gagner justement ?

  • Speaker #1

    L'originalité. L'originalité parce que, encore une fois, le marché de la confiture, c'est un marché qui est vieillissant. C'est toujours les mêmes recettes qui sont représentées, toujours. Et... Et nous, on vient avec aussi des combinaisons qui sont plus originales, qui sont soignées, qui sont même en termes de technique excellentes. On fait attention à tout. Alors même si on s'est lancé, c'était quand même un petit peu effectivement large. Mais je veux dire, à chaque fois qu'on fait quelque chose, on le fait très bien. Donc, chaque confiture qu'on fait, on veut qu'elle soit excellente et originale.

  • Speaker #0

    Et votre idée en participant à ce championnat ? C'était de le remporter ou juste de participer ?

  • Speaker #1

    Juste de participer.

  • Speaker #0

    Vous étiez à mille lieux de vous dire, mais on va le remporter.

  • Speaker #1

    Mais non, pas du tout. Même dans le week-end, justement, quand le président du concours appelle Margot, il dit qu'on est sur le podium. On se dit, OK, on est troisième. Et le lendemain...

  • Speaker #0

    C'est déjà un choix dingue.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, on se dit, gros bien. Encore une fois, on est des années-lumière.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    surprise.

  • Speaker #0

    Et alors, les retombées derrière ? Quand on décroche cette distinction, qu'est-ce qui arrive derrière ?

  • Speaker #1

    Moi, je ne vais pas te mentir. Le jour même, j'ai fait le communiqué de presse et j'ai envoyé mon fichier de 2000 journalistes. Voilà, moi, j'ai fait à fond de la com dessus. On a réussi à avoir E égale M6, TF1, M6. On est passé sur toutes les radios, toutes les télé,

  • Speaker #0

    partout.

  • Speaker #1

    Parce que je l'ai poussé à fond. C'est une chose aussi de gagner ou de faire quelque chose. Mais après, c'est la communication que tu en fais de derrière. Et bien sûr que j'ai énormément communiqué sur cet événement. Et ça a été juste...

  • Speaker #0

    Ça a été un tournant pour la marque ?

  • Speaker #1

    Ah oui, c'était un tournant. C'est vrai que personne ne nous attendait. C'est vrai que deux nanas de 25 ans qui font de la confiture, même quand j'allais voir des chefs pour des dégustations, on ne nous prenait pas au sérieux, pas du tout.

  • Speaker #0

    C'est vrai ?

  • Speaker #1

    Jamais. Non, jamais. Et ça, ça a tout changé. On a eu énormément de nouveaux clients, que ce soit en Alsace ou en France. plein d'opportunités et maintenant ça change tout on fait de l'original c'est super bon c'est quelque chose que vous mettez toujours en avant ce championnat cette distinction oui alors là par exemple au Méditerranée de France on a notre kakimono et on le met en avant championnat du monde championne du monde 2023, mais je mets plus en avant encore les légumes. C'est un argument qui vient en plus.

  • Speaker #0

    Très bien. Donc, des retombées hyper importantes, hyper intéressantes. Très bien. On approche un peu de la fin, on a encore un peu de temps. J'aimerais bien aborder avec toi la question, on en parlait un peu avant, mais du développement international que tu veux pour Pauline. Là, tu es bien implantée en France, en Europe de manière générale. Tu m'avais parlé du Luxembourg et de Belgique. pourquoi cette envie d'aller chercher le marché américain j'imagine aussi pour des questions de volume parce que c'est quand même un gros marché mais voilà pourquoi juste pas rester en Europe et consolider ce qu'il y a déjà ici je

  • Speaker #1

    pense que toutes les marques même françaises qui ont envie un petit peu d'aller à l'international c'est une question un petit peu de rêve et de créer quelque chose qui est plus grand que soi et de se dire que c'est quand même un peu la folie fin Je ne sais pas, on a même des confitures qui se retrouvent en Australie, à Hawaï, à l'autre bout du monde. Alors ça, forcément, c'est mon côté un peu voyageuse. Mais quand on a des commandes, je ne sais pas, pour les Bahamas, pour Punta Cana, il y a ce côté un peu fou. Et ce côté aussi, ce n'est pas qu'on s'ennuie en France, mais on adresse à un autre marché, on découvre. C'est ce côté encore découverte, bien sûr, aux États-Unis. Ça fonctionne super bien. J'aimerais bien aller aussi au UK parce qu'ils ont l'habitude aussi des confitures, de légumes et cet aspect sucré-salé. Et c'est un challenge. L'Asie, c'est un challenge. Le Japon, la pâtisserie fonctionne très bien là-bas. Il y a beaucoup de produits français qui fonctionnent là-bas. C'est le challenge, honnêtement. C'est le challenge de créer quelque chose et de se dire que ce petit pot qui est parti de nos deux cerveaux se retrouve à l'autre bout du monde. Je trouve ça fun.

  • Speaker #0

    Et alors, comment on s'y prend ? Une question un peu naïve, une question un peu bête, mais OK, ton objectif, c'est vraiment d'être à l'international, que ton produit soit hyper connu dans le monde. Mais comment on s'y prend, très concrètement, la première étape ?

  • Speaker #1

    La première étape, déjà, faire de la traduction des catalogues, etc. De participer à des salons internationaux. J'aimerais en participer pour 2025.

  • Speaker #0

    T'as déjà fait ?

  • Speaker #1

    Du coup, en tant que participante, j'étais à Singapour au FHA, Gulf Road à Dubaï. J'aimerais bien aussi le faire pour 2025.

  • Speaker #0

    Et ça va, les retours que tu as eus sur place ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, je ne les ai pas encore faits, juste en tant que... Ok,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    Mais je n'ai pas eu de... Donc, les gens n'ont pas encore goûté les produits. Et concrètement, trouver des distributeurs, du coup, qui peuvent nous aider. Il y a des distributeurs dans beaucoup de pays, quand même, spécialisés dans des domaines spécifiques. Que soit, voilà. la food plutôt premium ou la food adressée à des certaines cibles. Et il faut réussir à rentrer dans leur catalogue. Comme ça, je ne passe pas en one-to-one avec des épiceries ou des restaurants, même si on a des demandes, donc je les adresse. Mais c'est plus simple de passer par des distributeurs ou des grossistes pour ensuite avoir tous les autres.

  • Speaker #0

    Toujours en B2B ?

  • Speaker #1

    Toujours en B2B. Après, je vais quand même faire des événements B2C.

  • Speaker #0

    Tu penses que ton... produit a besoin d'une adaptation culturelle ou juste, voilà, tu l'envoies telle qu'elle ?

  • Speaker #1

    Je pense. Je pense que chaque pays a un petit peu ses spécificités. Patate douce vanille, alors c'est notre best-seller depuis le début. Elle, je pense pas du tout. Parce que on sait que la patate douce, elle a ce côté un peu sucré. En revanche, alors fenouil gingembre, pareil, en Asie par exemple, ils adorent le gingembre, ce côté condiment. Mais j'irais pas, par exemple, avec poivre en graines de moutarde ou une confiture de tomate. Je pense que oui, il y a des adaptations à faire dans chaque pays. Et ça, c'est aussi des choses que je vais encore plus découvrir en 2025,

  • Speaker #0

    je pense. OK, donc de gros projets en 2025. D'ailleurs, un peu, c'est quoi pour toi le futur de Pauline ? Comment tu l'imagines et quels sont à court terme un peu tes grosses échéances ?

  • Speaker #1

    Alors là, du coup, cette fin d'année, Noël, grande période de Noël, les cadeaux de Noël, etc. Deux marchés de Noël, Colmar et Turquheim. Donc grosse organisation. Première fois aussi que du coup, j'ai vraiment beaucoup de staff à gérer la logistique, donc tout ça.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, petite parenthèse, mais tous ces événements de fin d'année, c'est combien de temps sert ? Ça représente une part importante ou pas vraiment ?

  • Speaker #1

    De septembre à décembre, on fait 60%.

  • Speaker #0

    Ok, c'est énorme.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est énorme. Oui, oui, sur les... Nous, on a quand même un produit qui est très cadeau quand même, Noël, même si toute l'année, on vend sur le site et en B2B. Et là, je veux vraiment pour 2025 développer des petits formats, du coup, pour le grand export et pour le CHR, parce que pour le moment, on a les pots de 160 grammes. qui ne sont pas forcément adaptables aux hôtels, aux restaurants. Et dès que je les aurai en début d'année, là, je pourrais vraiment adresser ce marché accompagnement de fromage. Donc ça, c'est pour tout 2025. Et encore une fois, les trois pôles, je les ai financées, produites, vendues et grandies de plus en plus. On a un Ausha qui est énorme. C'est vrai ? Et c'est ça qui est important aussi, je pense, dans une boîte. C'est cette récurrence-là.

  • Speaker #0

    Complètement,

  • Speaker #1

    oui. sinon on s'épuise, on s'épuise, on s'épuise donc avoir de la patience continuer les efforts et ça peut que aller crescendo ok est-ce que tu penses que j'imagine que cet aspect,

  • Speaker #0

    ce pôle international va occuper pas mal de ton énergie sur l'année à venir et sur les prochaines années est-ce que tu commences cette internationalisation, est-ce que tu penses qu'elle va influencer ton identité de marque ou hum ou à ton image ?

  • Speaker #1

    Ça peut. Ça peut. Encore une fois, je ne me pose pas...

  • Speaker #0

    Tu ne te poses pas.

  • Speaker #1

    C'est pas que je ne pose pas la question de ce que les gens vont penser de l'internetisation de Pauline. C'est plus, je me dis, moi, depuis le début, je crée un produit que j'aime, qui me ressemble, et pour moi, il ne faut pas l'imposer aux gens. Mais de toute façon, les gens, après, achètent ce qu'ils veulent. Mais je veux dire, comme Apple ou Red Bull ou Coca, ils n'ont pas forcément demandé aux gens avant de créer leurs produits. Donc je pense qu'il faut vraiment faire ce que nous on veut, avoir la vision et les gens l'achètent si ça leur convient.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. T'occupes quel rôle aujourd'hui chez Pauline ? C'est quoi un peu ton champ de compétences et ton champ d'action ?

  • Speaker #1

    Le développement. Donc ça va être vraiment toute la partie front office. le marketing, la communication, le business développement, du coup, en B2B, la relation avec mes clients et comment il faut financer tout ça. Et bien sûr, je travaille avec Margot sur la partie production pour que l'offre soit...

  • Speaker #0

    Et ça va, et justement, par rapport à ses ambitions, à ses objectifs, vous avez une production qui peut augmenter ses capacités ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. On a la facilité d'avoir un produit qui est justement facilement réplicable à grande échelle. Donc, on a des super partenaires de confiance qui nous aident. Et en termes de volume, on est bon.

  • Speaker #0

    Super cool. Est-ce que vous avez d'autres objectifs avec Pauline ? Toi, tu te verrais, enfin, je veux dire, tu te vois dans Pauline, avec Pauline, très longtemps ? Ou à un moment donné ? Parce que tu as cette curiosité, que tu as envie aussi de tester autre chose. Est-ce que tu penses que c'est une entreprise que tu laisseras à quelqu'un d'autre ou pas ? Est-ce que c'est quelque chose qui te travaille ?

  • Speaker #1

    Oui, je me suis beaucoup posé la question. Pauline, aujourd'hui, ne me freine pas du tout à développer d'autres choses parce que c'est des choses aussi que je fais. Je pense que ça restera toujours... un de mes projets. Et du coup, la première entreprise. Et j'espère que si j'ai des enfants, ils récupéreront. J'ai plus cet aspect-là. Après, peut-être qu'au bout d'un moment, toutes mes compétences auront été pour Pauline et que je n'aurai plus rien à apporter. Et que je ne sais pas de quoi demain est fait, mais si une autre personne incroyable veut développer Pauline différemment et on se rend compte que c'est la bonne solution. Je ferai toujours le bien de Pauline, en fait. Le but, c'est que Pauline soit Ça dure le plus longtemps possible, que ce soit avec ou sans moi. C'est mieux si c'est avec moi, mais je n'ai pas d'ego à dire au bout d'un moment, peut-être au bout de 10, 15, 20 ans, Ok, là, je ne peux plus rien apporter, je me suis lassée. Je me laisse un peu, encore une fois, à l'instinct.

  • Speaker #0

    Tu te laisses guider toujours par l'instinct ?

  • Speaker #1

    Toujours, toujours.

  • Speaker #0

    Au final, jusqu'à présent, ça ne t'a pas spécialement porté préjudice ?

  • Speaker #1

    Non, vraiment toujours. Je pense que quand on est... On est bien, on est aligné avec soi. Tout va bien.

  • Speaker #0

    Trop cool. Mais de la même manière, et je me permets de l'évoquer, mais comme ton choix finalement de vivre en Asie, est-ce que ce n'est pas trop compliqué justement de piloter une marque française, mais d'Asie ? Alors, tu n'es pas seule, mais est-ce que ce n'est pas trop compliqué ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, on a automatisé notre système dans le sens où on a un logisticien, la production. Dans tous les cas, je travaille avec mon MacBook, donc oui, je fais plein d'aller-retour, je fais beaucoup de rendez-vous physiquement, etc. Mais ce n'est pas du tout bloquant pour le coup et c'est même une force.

  • Speaker #0

    Parce que la plupart des entrepreneurs qui produisent un produit food ont ce besoin, ou en tout cas se sentent obligés de rester proches de leurs produits, géographiquement et physiquement, ce qui n'est pas forcément ton cas.

  • Speaker #1

    Non, parce que tout fonctionne bien opérationnellement, sans moi. Tu as un modèle assez innovateur ?

  • Speaker #0

    Enfin, je n'en sais rien, mais... toi qui connais, qui a vraiment une vision globale, est-ce qu'il y a d'autres marques, est-ce que tu connais d'autres entrepreneurs dans la food qui fonctionnent à peu près pareil, qui ont un peu ce fonctionnement-là ?

  • Speaker #1

    Dans la food, il y a peut-être Laura Chetel de Coco Kombucha.

  • Speaker #0

    Ok, oui, effectivement.

  • Speaker #1

    Qui, je crois, a ce business un petit peu à distance. Et je pense que parfois, même d'être loin, rapproche encore plus. Même quand on fait des productions, j'ai toujours des échantillons de cette production, sinon ce n'est pas fait. Ça n'empêche pas de tout contrôler, d'être extrêmement présent et d'être hyper impliqué. Non. Mais je pense que oui, le modèle en full, à distance aussi, est hyper novateur, que ce soit dans la food ou dans n'importe quel industrie. On le voit de plus en plus. Après, le côté physiquement, là, pareil, je ne travaille que avec des freelances. Je sais aussi que ce modèle, au bout d'un moment, a des limites. Et j'ai envie, dans le futur, de construire une équipe physique. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Tu penses que c'est possible quand, même si l'entreprise grossit jusqu'à une certaine taille critique, tu penses que c'est quelque chose qui reste possible, selon toi ?

  • Speaker #1

    Peut-être encore quelques mois, voire un an, mais peut-être pas au bout de plus de 4, 5, 6 ans. Je ne pense pas.

  • Speaker #0

    D'accord. Je ne pense pas.

  • Speaker #1

    Et ça dépend aussi de ce qu'on a envie d'en faire. Je sais que j'ai quand même, moi, envie d'avoir une équipe, de travailler ensemble. Et je n'ai pas du tout envie de rester seule avec mon MacBook dans un coworking. Ça, je le sais. Encore une fois, c'est de ce qu'on a envie d'en faire et effectivement de ce qui est possible.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. On arrive sur la dernière partie de notre podcast hyper passionnant. Qui aimerais-tu écouter au micro de ce podcast ? Une personnalité food à nous conseiller et pourquoi ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que je me suis posé la question et en fait, j'écoute tellement de podcasts qu'il y a peut-être Lucille de la marque Ancré. Elle avait créé une marque qui s'appelle Piquette. Je sais, je l'ai fait encore ce week-end, qui est au Made in France. Et là, elle a créé Ancré, c'est un caviar végétal. Et je pense à elle parce que c'est vrai qu'on a les mêmes cibles, on communique beaucoup. Et je trouve qu'elle a du peps, elle a une histoire passionnante, elle aime le produit. elle fait la production et elle a des recettes juste incroyables,

  • Speaker #0

    donc Lucille je pense qu'elle aurait beaucoup de choses à raconter Ouais j'avais vu et il me semble avoir mis en tout cas avoir griffonné son nom dans mon brouillon parce que je trouvais son produit hyper intéressant et le parcours vachement inspirant T'as le temps de cuisiner ? Un petit peu ?

  • Speaker #1

    J'ai le temps C'est vrai que dans la culture asiatique c'est quand même beaucoup plus facile de prendre à manger par-ci par-là dans les foudres courtes J'aime cuisiner surtout le week-end. J'aime le brun, j'aime prendre le temps. Je pâtisse quand même beaucoup moins qu'avant.

  • Speaker #0

    Plutôt sucré ou salé ?

  • Speaker #1

    Plutôt salé et sucré-salé. Mais je ne suis pas très... À part les cookies, c'est ma grande passion.

  • Speaker #0

    Il y a un plat qui te rappelle un peu des souvenirs d'enfance. Un truc incontournable.

  • Speaker #1

    Les lasagnes. Forcément, ce cliché, mais les lasagnes, oui. Ou alors le bekaof. Je ne sais pas si tu sais ce que c'est, les bekaof. C'est alsacien.

  • Speaker #0

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    C'est un plat aussi, du coup, de Mamie Paulette. En fait, c'est vraiment un grand plat avec pommes de terre, de la viande et du coup, plein d'autres légumes. Et c'est vraiment mijoté pendant longtemps dans un plat très spécifique du Bake Off. Et c'est vraiment un plat réconfortant.

  • Speaker #0

    OK, je pensais qu'à la base, c'était un acronyme.

  • Speaker #1

    Ah non, c'est s'appeler Bake Off ou Bake Off. OK. Ça a des instances.

  • Speaker #0

    Mais en fait, peut-être la prochaine invitée, c'est juste Mamie Paulette, non ?

  • Speaker #1

    Mamie Paulette, elle adore la lumière. Mami Paulette, dès qu'elle passe sur France 3, dès qu'elle est... Elle est trop contente. Elle est trop contente. Et je suis contente aussi de lui donner un peu la parole parce qu'elle n'a pas forcément pu s'exprimer. Elle a de grandes idées. Elle ne les exprime pas tout le temps. Et maintenant, quand elle passe... Honnêtement, elle adorerait passer.

  • Speaker #0

    J'adorerais aussi, Mamie Paulette. Parce que finalement, c'est un fil rouge un peu chez Pauline. Ah bah,

  • Speaker #1

    elle te tient trois heures au micro par contre.

  • Speaker #0

    Magnifique. Où est-ce qu'on peut te contacter et où est-ce qu'on peut retrouver tes produits ?

  • Speaker #1

    Yes, vous pouvez me contacter sur LinkedIn principalement Depuis le mois de juin, j'accompagne aussi des marques dans la food, dans les boissons. C'est vrai. Et ça, j'adore faire. Honnêtement, pour 2025, je veux continuer parce que j'adore le faire. Ça me donne une énergie de dingue. Donc, sur LinkedIn et nos produits pour petits cadeaux de Noël sur notre site pauline.co et Instagram.

  • Speaker #0

    Et dans toutes les bonnes épiceries.

  • Speaker #1

    Galerie Lafayette Le Gourmet, pas encore bon marché.

  • Speaker #0

    Pas encore ? Non. On espère très vite. A bientôt. top merci beaucoup Marion d'avoir pris le temps de partager avec nous ton parcours et surtout ton expérience chez Pauline avec plaisir merci beaucoup et voilà l'épisode est terminé j'espère qu'il vous a plu n'hésitez pas à le noter sur les plateformes d'écoute Spotify ou Apple Podcast c'est extrêmement important mettez-lui plein d'étoiles Nous, on se retrouve dans deux semaines pour discuter avec un nouvel invité. On va parler food, bouffe. D'ici là, portez-vous bien. A très vite.

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Marion

    00:47

  • La création de la marque et ses inspirations

    01:35

  • Parcours de Marion et son rapport à la nourriture

    02:17

  • Les débuts de Marion et les défis rencontrés

    03:46

  • Le championnat du monde de confiture et ses retombées

    04:31

  • Le produit polyvalent et l'équilibre alimentaire

    06:34

  • L'importance de l'authenticité et de l'innovation

    16:46

  • Ambitions futures et développement international de Poline

    49:45

  • Conclusion et remerciements

    01:05:30

Description

Dans cet épisode, je reçois Marion Giannelli, cofondatrice de Poline, la première marque française de confitures de légumes. Inspirée par les recettes maison de ses grands-mères, Marion a relevé un défi ambitieux : réinventer la confiture pour la moderniser et l’intégrer à nos habitudes culinaires.

Avec son associée Margo, elle a su transformer un produit traditionnel en une innovation culinaire qui sublime aussi bien les plats salés que les mets sucrés. Mais Poline, c’est aussi une aventure entrepreneuriale, mêlant audace, passion et savoir-faire artisanal.

🎧 Dans cet épisode, vous découvrirez :

  1. Comment Marion a transformé un souvenir d’enfance en une marque culinaire innovante.

  2. Les étapes et les défis de la création de Poline, un produit artisanal Made In France.

  3. Pourquoi innover dans un secteur traditionnel comme la confiture peut être un levier de succès.

  4. Sa vision pour faire rayonner Poline à l’international et réinventer nos habitudes de consommation.

Un épisode inspirant pour tous les passionnés de gastronomie, d’innovation et d’entrepreneuriat alimentaire.

👉 Ne manquez pas cette plongée au cœur de l’univers Poline, où tradition et modernité se rencontrent pour créer l’avenir de nos tables.

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Le mot de la Faim est un podcast artisanal et indépendant.

Production, réalisation et montage : Yassir Kabori

Crédit bande-annonce : @Tarik Azzouz


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    bio,

  • Speaker #0

    locaux, au mieux. Bien sûr, il faut faire des compromis en fonction du prix, du prix de vente. Par exemple, j'ai un exemple, mais la framboise, si elle est française ou européenne, la framboise française, c'est peut-être 8 euros le kilo. C'est x2, x2,5. Donc aujourd'hui, c'est une réalité, les gens ne sont pas prêts à payer, surtout en France actuellement. à payer vraiment plus cher. On a tous envie de le faire, mais la réalité, quand on paye, ce n'est pas le cas.

  • Speaker #1

    On le prendrait.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est hyper important.

  • Speaker #1

    Bonjour, bienvenue dans le mois de la faim, le podcast des amoureux de la food. Mes invités excellent dans leur domaine, connaissent leurs produits par cœur et donc ici ils me livrent leurs secrets de réussite et surtout les problèmes qu'ils ont rencontrés pour qu'on puisse ensemble apprendre et se cultiver. Ici, l'objectif est simple, avoir une conversation sans filtre. Je vous promets de repartir d'ici inspiré des succès de mes invités. Je suis Yasser Kavori, créateur de ce podcast. Alors bienvenue sur le mot de la fin, bonne écoute. Nouvelle épisode avec une entrepreneur de talent puisqu'elle est derrière la marque Pauline, alors vous la connaissez peut-être pas encore, mais c'est la première marque de confiture de légumes made in France. Avec son ami et associé Margot, en 2022, elles ont créé Pauline. Elle nous dirait un peu d'où vient cette inspiration et cette envie de créer une marque de confiture de légumes. Elles ont obtenu d'ailleurs en 2023 le titre de championne du monde de confiture, un an après la création, dans le sens où vous arrivez dans un secteur avec des marques déjà établies, parfois même centenaires, qui sont là depuis des générations. Et donc dans ce nouvel épisode, Marion va nous raconter un peu toute son aventure. On va évidemment retracer son enfance, son parcours. Et puis, on va évidemment parler du produit, le produit qui nous intéresse aujourd'hui. Donc sans filtre entre évidemment audace et innovation. Marion, tu reviens un peu du salon Made in France. Je te cueille un peu crevée. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Ça s'est super bien passé. On est ravis de ce salon Made in France. C'est la troisième année. Et c'est vraiment génial, on rencontre à nouveau nos clients qui reviennent.

  • Speaker #1

    C'est trop cool. Et j'imagine que ce sont des moments particulièrement importants parce que ça te permet aussi de recueillir les avis, gérer les réactions de clients. Ça te sert aussi à quoi d'autre, ce type d'événement ?

  • Speaker #0

    Ça sert aussi, au-delà de rencontrer les clients, de discuter avec les autres fondateurs de marques. Aussi, on fait beaucoup de synergie entre nous, que ce soit dans la foule ou dans les boissons. et pas que. Donc ça, ça permet aussi de se challenger entre entrepreneurs, de se rencontrer à nouveau, de garder une relation, de préparer notre année 2025 qui s'arrête toujours en fin d'année. Rencontrer nos clients, évidemment. Et non, c'est toujours hyper important d'être sur le terrain. Je pense que ça, c'est quelque chose qui est clé d'être tout le temps...

  • Speaker #1

    Et ça, ça ne changera pas quoi qu'il arrive. Même à l'ère du digital, il faut être sur le terrain. On va y revenir, évidemment. Est-ce que tu veux bien revenir un peu sur ton parcours Marion et peut-être nous raconter un peu la Marion enfant ? Comment tu étais ? Qui tu étais ? Et quel a été un peu ton cursus ?

  • Speaker #0

    J'ai une enfance tout à fait, je dirais, un petit peu normale. Je suis née à Mulhouse, en Alsace, vraiment à la campagne. Et j'étais une enfant un peu hyper active. Je faisais toujours plein d'activités. Tout le temps.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Et voilà, j'arrêtais jamais. J'aimais faire un petit peu de tout. Et j'ai toujours aimé manger. Donc, j'ai la moitié de ma famille qui est italienne, du coup, du côté de mon papa. Et française, du côté de mon père. Donc, j'ai un peu ces deux cultures. Les deux cultures où on aime manger.

  • Speaker #1

    C'est pas un cliché, la culture méditerranéenne qui adore bouffer. Je dis bouffer, mais manger.

  • Speaker #0

    Et je me sens vraiment, pour le coup, 50-50. C'est vrai. Donc, tous les étés, j'étais en Italie, dans ma famille, on mangeait... Rien que l'entrée, c'était des lasagnes. Ouais. Lasagne, après sept sortes de viande, et tu finis par un tiramisu. Et tant que t'as pas des bouteilles de ton pantalon, t'as pas fini de manger.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et je peux complètement... Je te rejoins complètement là-dessus, c'est à peu près la même chose. de l'autre côté de la Méditerranée, si ce n'est plus parfois. Et quel a été un peu ton rapport justement à la nourriture de manière générale ?

  • Speaker #0

    Ça a toujours été très conflictuel. Je pense qu'il y a beaucoup de femmes que je rencontre qui ont entrepris dans la food. J'ai toujours eu des soucis avec la nourriture, que ce soit de l'anorexie, de la boulimie. Ça a toujours été très, très, très compliqué. Mais surtout pendant notre enfance, avec toutes mes copines, c'était toujours un petit peu pareil. Mais j'ai toujours aimé me faire plaisir et surtout, j'ai cherché l'équilibre. J'ai toujours cherché cet équilibre, pas trop se restreindre, pas trop être dans les extrêmes. Et je trouve qu'on a souvent tendance, même quand tu vas manger le midi, soit tu as le choix entre une salade, mais qui ne donne pas trop envie, ou alors un McDo. Tu vois, on est toujours dans les extrêmes de tout. Donc, j'ai longtemps cherché ce côté équilibré. Mais j'ai toujours mangé tout, honnêtement, j'aime tout. À part les choux de Bruxelles.

  • Speaker #1

    Ok, ça va, tu as réussi à surmonter, je dirais, ce rapport conflictuel aujourd'hui ? Oui. Puisque tu as la tête d'une marque food.

  • Speaker #0

    Complètement. Et Pauline, je pense, m'a énormément aidée.

  • Speaker #1

    Thérapie ?

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Très bien. Je pense parce qu'on est vraiment dans l'équilibre. Bien sûr, ce sont des confitures, donc il y a un petit peu de sucre. Ok. Mais on les mange vraiment dans une alimentation saine. On les accompagne avec du fromage, on les mange le matin. Je fais tout le temps des petits déj'un peu sucré-salé, un petit... une confiture de poivrons, des oeufs. Et non, cet équilibre, je pense, est indispensable aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ok. On va en parler justement du produit que vous avez pensé un peu comme un produit polyvalent. On peut aussi bien accompagner avec du salé que du sucré. Donc, tu grandis dans un milieu avec des codes autour de la food très fort. Tu as une scolarité assez classique.

  • Speaker #0

    Complètement. Je pense qu'on est des vrais gourmets. On aime la convivialité, on aime recevoir. Déjà dans notre famille, toutes les semaines, on reçoit une fameuse demande à la maison. C'est vrai que c'est chouette. Ma mère cuisine beaucoup. Mes grands-parents aussi. Ma grand-mère, du coup, mamie Paulette, d'où le nom Paulette Jacqueline. Ça, on y reviendra aussi pour l'anecdote. Pauline, c'est le mélange des prénoms Paulette et Jacqueline qui sont nos grands-mères avec Margot. Donc, qu'elle soit mamie Paulette. qui cuisinent plein de choses, ou alors ma grand-mère italienne, ma nonna, qui cuisine aussi plein de choses. J'ai vraiment vécu dans les marmites. Et cette convivialité, recevoir les personnes autour d'un super bon apéro, ça c'est...

  • Speaker #1

    Et t'as... J'entends... À partir de ça, t'as voulu travailler dans cet univers-là ou pas vraiment ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, quand je suis arrivée au lycée, donc j'ai fait un bac S parce qu'on m'a dit que...

  • Speaker #1

    C'est la voie royale.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais au final, j'étais nulle en physique ou en maths. Donc, à revers, je ne l'aurais pas fait. Et je voulais travailler dans les cosmétiques.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Dans la formulation cosmétique.

  • Speaker #1

    Non, avec la foule.

  • Speaker #0

    Rien à voir. Je suis arrivée en école de commerce, d'ailleurs, à 18 ans, en bachelor. Et j'ai voulu encore à ce moment-là être dans les cosmétiques. OK. Sauf que je me suis rendue compte que ça ne me correspondait pas du tout. Et donc, après, j'ai voulu travailler dans le luxe. Donc, j'ai fait trois ans chez Hermès pendant mes études.

  • Speaker #1

    Oui, effectivement.

  • Speaker #0

    J'ai bossé chez Nespresso, du luxe accessible. Et après, j'ai testé un milliard de choses. J'ai fait des stages partout. Je n'avais pas de vacances, mais je faisais des stages en agence de co-op, en cabine d'avocat. Je suis passée un peu partout, dans plein de domaines, parce que je ne savais pas du tout ce qui me plaisait.

  • Speaker #1

    Juste parce que tu ne savais pas ce qui te plaisait ou par curiosité ?

  • Speaker #0

    Par curiosité. En fait, je pense qu'il est très compliqué pour les personnes qui sont comme moi, qui aiment un petit peu de tout. C'est que j'ai du mal, moi personnellement, à me nicher dans un domaine. Et c'est aussi pour ça que j'ai choisi l'entrepreneuriat. Et c'est que j'aime tout faire. J'aime autant faire la finance que la logistique, que la com, que le marketing, que tout. Et je ne pourrais pas avoir un job dans un grand groupe où on me dit, fais que la com et les réseaux sociaux. C'est impossible. Je pense que d'une semaine, je partirais. Donc, je pense que j'ai aussi un peu choisi l'entrepreneuriat, pas par défaut, mais parce que c'est le seul moyen de tout faire. Oui,

  • Speaker #1

    d'assouplir un peu cette curiosité.

  • Speaker #0

    C'est le seul moyen, parce que je ne peux pas me nicher dans un domaine. Même, tu vois, à l'école, quand il y avait Bac S, ESL, c'était terrible. J'aime autant le français, la poésie que les maths, que l'SVT.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, ça n'existe plus dans les filières aujourd'hui. C'est éclaté, mais tu peux les reconstituer avec ce qu'on appelle des menus de matière. Oui, c'est intelligent. Ça, c'est plutôt intelligent. Après, c'est à double tranchant parce que, on s'écarte un peu du sujet, mais à double tranchant dans le sens où tu as des élèves qui veulent faire, grosso modo, des études scientifiques. mais ne sélectionne pas forcément les matières pour arriver à cet objectif là. Ce qui fait que tu arrives en post-bac, après le bac. avec de grosses lacunes, soit en maths, soit en physique, parce que tu as fait le choix de te faire un truc un peu sur mesure.

  • Speaker #0

    Après, il y a un gros souci d'accompagnement, je trouve aussi, c'est clair. Et puis quand on est au lycée, on n'a aucune idée vraiment de ce qu'on a envie de faire. Pour moi, il faut juste tester et être dans l'action. Et pour moi, c'est que en testant et en se disant que tu affines ce que tu as envie de faire. Mais c'est très compliqué. Je sais que j'ai toujours rêvé d'avoir une entreprise. J'ai toujours rêvé de... de ces nanas que je voyais, businesswomen, en blazer. J'ai toujours rêvé de ça, mais plus de ce côté un peu paraître physique, sans en avoir forcément les enjeux, comme les personnes qui ont envie d'être dentiste depuis qu'ils sont tout petits.

  • Speaker #1

    C'est plutôt jouer au dentiste ou en tout cas avoir l'air du nom.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est ça.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, c'était quoi un peu tes rêves en tant que gamine ? J'imagine plein peut-être, mais...

  • Speaker #0

    Quand j'étais en maternelle, on avait fait en plus des photos en fonction du métier, des rêves qu'on voulait. J'avais 4 ans, mais je me voyais chanteuse. Et après, je voulais être véto. J'avais fait mon stage le troisième parce que j'adore les animaux. Mais c'était trop difficile de voir les animaux en peine, etc. Tu vois, comme je te dis, vraiment, j'ai voulu tout tester. J'ai voulu être avocate, j'ai voulu faire plein de choses. Et l'entrepreneuriat, que ce soit dans la food ou je pense n'importe quel domaine, enfin pas n'importe quel domaine, mais...

  • Speaker #1

    Dans la cosmétique.

  • Speaker #0

    Je pense tout ce qui est lifestyle. Je pense que ce qui m'excite vraiment, c'est de créer une marque forte. C'est vraiment ça. Bien sûr, dans la foot, parce que j'adore manger.

  • Speaker #1

    On va en parler. Ça va, tes parents t'ont plutôt bien soutenu, bien suivi dans ces différents tests de choix que tu voulais faire ?

  • Speaker #0

    Ah bah, carrément. Mes parents sont entrepreneurs aussi. Ils sont photographes miroirés de France en pub.

  • Speaker #1

    Trop cool !

  • Speaker #0

    Donc, j'ai toujours... Ça fait 30 ans qu'ils ont le studio de photo en Alsace. J'ai toujours grandi là-dedans. Du coup, je les ai peu vus quand j'étais petite, mais... J'ai toujours été à la boutique avec eux, etc. Avec les clients, c'est peut-être ça aujourd'hui que j'aime bien cette relation-là. Et je le vois même sur les salons, j'adore préparer des petits paquets, discuter. J'adore ça. Et je pense que ça...

  • Speaker #1

    Ouais, t'as assimilé les codes très tôt.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Je ne savais même pas qu'il y avait un meuf de la pub. De la photo. De la photo, pardon. Ah ok, d'accord.

  • Speaker #0

    De la photo,

  • Speaker #1

    yes. Très bien. Super distinction.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est chouette. C'est chouette. Et surtout que non, ils ont l'âme entrepreneuriale, donc ils m'ont toujours soutenue. de tout ce que j'ai fait.

  • Speaker #1

    Donc pour toi, c'était presque normal, finalement, d'avoir ce mode de vie, d'avoir cette carrière-là, enfin, cette carrière d'entrepreneur, plutôt, que d'être salarié, en tout cas, au service d'un employeur ou d'un grand groupe.

  • Speaker #0

    Même si j'ai fait des stages et j'ai essayé, même quand j'ai fini mon master à Paris, je me suis mise en freelance en 2020. J'avais quel âge ? J'avais 22 ans. Je me suis mise en freelance, j'ai commencé à avoir des missions dans la com. Je savais très bien que j'avais envie d'être à mon compte. Et je voyais très bien que même les stages que j'avais fait, le salariat, en fait, j'étais hyper bloquée dans mes compétences. Et on ne me laissait pas, en fait, briller. On ne me laissait pas faire tout ce que j'avais envie de faire. J'étais hyper bloquée, hyper cloisonnée. Donc, j'ai compris très vite qu'il fallait que je sois à mon compte dans n'importe quel domaine. Et ouais, encore une fois, c'est un peu par défaut, tu vois.

  • Speaker #1

    Et ton expérience dans le luxe, ça va ? Ça s'est bien passé ?

  • Speaker #0

    Ah oui. Ouais. Alors, souvent, on pense que le luxe, c'est le diable, sa vie en prada et que c'est un peu la cata. Mais pour le coup, je vais juste parler de Hermès parce que c'est vraiment la maison que je connais bien parce que je suis restée pendant trois ans. C'est vraiment une maison incroyable où les personnes sont juste adorables, hyper humaines, les produits exceptionnels. Honnêtement, je...

  • Speaker #1

    Puis ouais, c'est une histoire de dingue aussi.

  • Speaker #0

    Une histoire familiale, c'est aussi... des produits de qualité. Je ne peux que recommander en tout cas une expérience chez Hermès. Je ne connais pas toutes les autres maisons. Je pense que ça dépend aussi de l'équipe dans laquelle tu es. Mais j'étais dans la boutique de Sèvres, dans le 6e arrondissement et c'était merveilleux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un autre univers aussi.

  • Speaker #0

    Ça m'a appris tellement de choses.

  • Speaker #1

    Et tu n'as pas eu envie de rester ?

  • Speaker #0

    Tellement, tellement de choses.

  • Speaker #1

    Pas nécessairement. On en revient toujours à l'entrepreneuriat. Tu avais envie d'autres choses.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    OK. Quel a été un peu le déclic justement pour te lancer ? Tu te lances quand, comment, avec qui ? C'est quoi le... Qu'est-ce qui t'a inspiré justement à créer une marque de confiture ?

  • Speaker #0

    En 2020, alors moi j'ai fait beaucoup d'équitations et via le cheval, je rencontre une personne qui a un cabinet de conseil de communication en Suisse. Et en fait, elle décide de me prendre un peu sous son aile pendant quelques mois. Elle commence un petit peu à me donner des missions en communication. Donc le tout début, c'est ça. Et moi, j'avais déjà écrit plein d'idées de boîtes, en fait, depuis des années et des années. J'avais plein d'idées, mais dans plein de domaines différents. Et donc, on commence un petit peu comme ça. Et en 2021, donc, Margot fait six mois à Stockholm, on se retrouve. Donc avec Margot, on est amis depuis peut-être 8 ans. On s'est rencontrés en école. Et moi, j'avais du coup déjà créé cette boîte dans la com. Et j'avais vraiment envie de créer un produit physique. Et on a une chose qui nous lie, c'est clairement la bouffe. Donc du coup, on se dit, qu'est-ce qu'on peut créer ?

  • Speaker #1

    C'est important.

  • Speaker #0

    Hyper important. On se dit, mais qu'est-ce qu'on peut créer ? Et on se rappelle que nos grands-mères faisaient des confits à base de légumes et des mélanges fruits-légumes. Et on se dit, mais c'est dingue. Ça n'existe pas. Et on se fait des bouffées et tout. tout le temps, ça n'existe pas. Donc, on file au bon marché. On n'en trouve pas. On va dans plein d'épiceries.

  • Speaker #1

    C'est un bon indicateur, d'ailleurs. Complètement.

  • Speaker #0

    Si ce n'est pas au bon marché, c'est que...

  • Speaker #1

    Grosso modo, pas existant. Pas existant, oui. C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, du coup, on fait toutes les épiceries fines. On ne trouve pas de confiture, de légumes. Donc, on commence à refaire à nouveau les recettes de nos mamies. On appelle les mamies, qui sont toujours là. Pauline et Jacqueline. Et on refait, dans ma petite cuisine de 1m2 à Paris, on commence à refaire les recettes. courgettes, aubergines, rhubarbes, courgettes. Enfin, voilà, on commence à nouveau à en faire.

  • Speaker #1

    Vous y allez un peu à l'intuition, sans forcément faire une grosse étude de marché.

  • Speaker #0

    Je pense que oui, et aujourd'hui, plein de gens se lancent, et je suis d'accord qu'il faut que ça soit très réfléchi, mais parfois c'est trop réfléchi et ça manque de spontanéité. À l'époque, peut-être que là, bien sûr, maintenant,

  • Speaker #1

    avec tout ce que je connais,

  • Speaker #0

    j'ai ce discours-là et j'aurais réfléchi à un milliard de choses en plus. Mais à l'époque, quand je pense à Marion de 2021, de août 2021, je ne pense à rien. Je me dis juste, c'est trop cool, j'ai envie de créer une marque avec Margot, ça va être sympa. On commence à faire goûter aux tuileries, les gens adorent, on commence à faire quatre recettes, on lance une campagne de crowdfunding et voilà. Et on fait petit à petit, mais rien n'est préparé, rien du tout.

  • Speaker #1

    Tu sais juste qu'il n'y a pas vraiment de concurrent là-dessus, quasi personne.

  • Speaker #0

    C'est ça, que je me dis que c'est peut-être une bonne idée. Personne ne l'a fait, ce qui a peut-être un marché.

  • Speaker #1

    La confiture, c'est à peu près universel.

  • Speaker #0

    C'est ça. Tout le monde en mange. Après, la grande question, c'est les confitures de légumes, avec quoi on les mange ? Donc là, on se niche quand même nous vachement dans l'accompagnement de fromage, comme la confiture de figues, en fait, à manger en sucré salé. Même si on a développé des confitures pour justement les manger à tout moment de la journée, du petit déjeuner. au goûter, mais je pense que le secret est quand même dans l'accompagnement de fromage. C'est ce que je pense vraiment aujourd'hui, et même en discutant avec les gens, parce que du coup, on est vraiment les seuls sur le marché.

  • Speaker #1

    En disant ça, c'est pas un équivalent d'une tapenade ou d'un truc dans le genre ?

  • Speaker #0

    Une tapenade, c'est salé. Là, c'est vraiment une préparation sucrée, à base de légumes. Donc, c'est comme la confiture de figues ou comme la confiture de cerises noires, sauf qu'on inclut aussi des légumes. Par exemple, fraises, poivrons, abricots, mélange fruits et légumes. Et il y a ce goût, c'est même pas vraiment du sucré salé, c'est vraiment des confitures qui sont sucrées à base de légumes.

  • Speaker #1

    Ok, très bien. Bon, j'interromps l'échange quelques instants et promis, ce ne sera pas long. Mais simplement pour vous dire que pour produire un épisode comme celui-là, ça me prend entre 5h et 7h de travail. Entre la recherche de l'invité, le brief... La préparation, l'enregistrement, le montage et la promotion, c'est un travail énorme mais que je fais avec passion maintenant depuis plus d'un an. Et donc si ce podcast vous plaît et vous apporte de la valeur et que vous passez du bon temps, vous pouvez m'aider gratuitement dès maintenant. Très simple, en me laissant une note, par exemple 5 étoiles, et un avis sur Apple Podcast ou Spotify. Cela prend littéralement 30 secondes mais pour moi l'impact est énorme. Déjà parce que vos retours me motivent et ça me fait super plaisir. pour poursuivre. Et surtout, ça permet au podcast de gagner en visibilité et d'améliorer sa découvrabilité. Je compte sur vous pour soutenir le mot de la fin avant de reprendre la lecture de l'épisode en lui laissant une note et un avis pour lui assurer une belle longévité. Merci infiniment et bonne écoute. Et du coup, vos grands-mères, elles vous ont un peu transmis leurs recettes. Sans vos grands-mères, ça aurait été compliqué de...

  • Speaker #0

    Déjà, on n'aurait pas eu l'idée. Déjà à la base, on n'aurait pas eu l'idée. C'est pour ça qu'on a voulu faire un petit clin d'œil. Et oui, les premiers tests, c'était chez Mamie Paulette. On avait fait carottes, oranges, gingembre. On avait un petit peu tout revu. Et puis c'était bien de le faire tout ensemble. Ça nous a aussi boosté. Du coup, on ne l'aurait vraiment jamais fait s'il n'y avait pas eu les grands-mères. Donc ça les a boostés. Et aujourd'hui, on a revisité les recettes. Donc on ne les appelle pas tous les jours pour leur demander. Ravie. Mais je sais que Mamie Paulette fait souvent des tests aussi. Et elles m'appellent. Ça va bien avec ça.

  • Speaker #1

    Elles font un peu de R&D pour toi.

  • Speaker #0

    C'est des consultantes.

  • Speaker #1

    Elles n'ont pas nécessairement un rôle aujourd'hui dans l'entreprise.

  • Speaker #0

    Du tout. Elles sont des plus grandes fans. Mais elles adorent passer à la télé.

  • Speaker #1

    En plus, on est juste après le Covid. 2021. C'était vrai. Pas trop compliqué de se dire, on va se lancer dans une période un peu incertaine, un peu trouble.

  • Speaker #0

    Encore une fois,

  • Speaker #1

    on ne se pose pas tout le temps.

  • Speaker #0

    C'est terrible parce qu'à chaque fois qu'on me dit ça, et je me dis, mais juste à l'époque, on était tellement juste, peut-être soit à côté de la plaque, mais on ne se pose pas toutes ces questions. Parce que dans tous les cas, on sait qu'on vit dans ce monde-là et qu'on a envie de créer quelque chose. Au pire, on le teste et ça ne fonctionne pas, mais on l'aura tenté. Et c'est encore ce que j'ai dit à Margot ce week-end, si même demain, je suis encore dans l'extrême et je dois mourir, je veux dire, je suis ravie, j'ai zéro, zéro, zéro regret. J'ai fait tout ce que je voulais parce que dès que j'ai une idée, je la mets en place. Alors bien sûr, parfois je réfléchis quand même plus de fois que d'autres, mais là, ce projet à la base, Pauline, c'est vraiment, on sort d'école, on a cette naïveté. Clairement, on a cette naïveté que peut-être maintenant j'ai moins, mais c'est ça pour tout et je pense qu'on l'a aussi surtout quand on est enfant. Un exemple. Je fais partie d'une association où on fait de l'équinothérapie avec des personnes handicapées. Et on a des enfants handicapés et des adultes. Et pour te donner un exemple, les enfants qui sont en situation de handicap n'ont pas du tout peur des chevaux. En revanche, les adultes, ils sont hyper peurs, parce qu'ils réfléchissent. Et je pense aussi que quand on est enfant, slash ado, slash début de vingtaine, on ne réfléchit pas à tout, mais au final, on a cette capacité de... On peut se lancer dans... plein de projets, faire plein de choses. Et je trouve qu'on le perd avec l'âge. C'est hyper dommage. À trop réfléchir tout le temps à tout, on perd de la spontanéité.

  • Speaker #1

    Premier conseil que tu peux donner, c'est pas trop réfléchir si on veut se lancer.

  • Speaker #0

    Et surtout suivre son instinct. Et je pense que l'instinct ne se trompe jamais. On se met tout le temps des barrières pour tout. Mais si on a vraiment... Et c'est peut-être très cliché, mais en tout cas, ça fonctionne avec moi. Donc c'est pour ça que j'en parle. Si on a un instinct, si on se dit, là, je sens vraiment que ça peut marcher, que c'est quand même un petit peu fondé. Je ne vais pas non plus jouer des dromadaires à Paris ou faire un truc de ouf. Mais voilà, si c'est un minimum fondé, que c'est un instinct et qu'on a envie de se lancer, au pire, quoi ? Au pire, on perd un peu d'argent. C'est vrai. C'est quand même facilement rattrapable. En fonction des situations aussi, j'ai conscience que forcément, on a...

  • Speaker #1

    pu aussi nous nous lancer parce que nos parents nous ont quand même un petit peu aidé de manière générale alors pas forcément pour le loyer et j'ai quand même travaillé à côté mais aider en termes de soutien psychologique logistique

  • Speaker #0

    il ya d'autres formes que soutien monétaire complètement là les marchés de noël je sais que mon papa va m'aider sur les marchés ça aide on se sent pas seul

  • Speaker #1

    D'ailleurs, en vous lançant, du coup, vous partez, vous identifiez un peu ce produit-là. Vous vous dites, OK, il y a quelque chose à faire. Vous avez de très bons retours. Vous démarrez avec combien ? C'est-à-dire que vous mettez combien sur la table pour lancer un peu votre premier batch de production ?

  • Speaker #0

    Oui, on a mis un capital de 10 000 euros.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà. Et on a fait un premier prêt bancaire de 30 000. Donc, en fait, avec 40 000 euros. Ah oui, plus une campagne de roadfunding, on avait entre 5 et 10 000 euros, je sais pas. La première. en mai 2022. Et voilà. Et avec un peu moins de 50 000 euros, on arrive à démarrer, à créer le site Internet.

  • Speaker #1

    C'est quand même un peu les grosses étapes justement de la création. Pour toi, c'est quoi les premières briques indispensables à mettre en place ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a vraiment trois pôles dans une entreprise. Et au final, à chaque fois, on a envie de compliquer la chose, mais il y en a trois. Il y a un, c'est le financement, comment tu payes. Deux, la prod. Et trois, la vente. finalement. Et dans la vente, bien sûr, si tu fais du B2B, tu as à la fois de la vente B2B ou de la com ou du marketing. Donc ça, je le mets dans le pôle 3. Le 2, c'est la prod, c'est la R&D, etc. Et finance, je mets finance, administratif. Mais pour moi, il y a trois grandes choses. C'est comment tu finances un projet ou un produit, tu le produis et après tu le vends. Et en fait, c'est juste un business model simple. C'est juste simple. Bien sûr, il y a un milliard de choses plus compliquées, l'administratif, l'optimisation, plein de choses. Mais à la base des bases, c'est ça. Combien tu as d'argent ? Tu fais un petit prévisionnel. Quel produit ? Nous, on savait qu'on voulait faire quatre recettes de lancement. On a fait donc patate douce vanille qui est notre best-seller aujourd'hui. Poivron de graine de moutarde, aubergine cannelle et oignon curry, je l'ai dit.

  • Speaker #1

    Tu le bus. Aubergine cannelle. Vraiment curieux de goûter ça.

  • Speaker #0

    Ça, du coup, on l'a plus sold out et après on en fait d'autres. En fait, on garde une gamme justement qui ont été vraiment les best-sellers. Et après, on les fait tourner avec d'autres fraises. poivrons abricots, fenouil gingembre, pourjetements de citron.

  • Speaker #1

    Quasi infini en plus. Ça vous permet de vous renouveler aussi ? Oui. Hyper intéressant.

  • Speaker #0

    Et les associations qu'on en fait justement parce que la plupart du temps, on les associe. Donc avec des fromages, poivrons, graines de moutarde, avec du fromage de chèvre, oignons curis, des raclettes, du reblochon. Enfin voilà, on a des associations qui sont encore différentes.

  • Speaker #1

    Ok. Très bien. Vous lancez avec un peu moins de 50 000 euros. Quelles ont un peu été vos premières grosses difficultés en vous lançant avec Margot ?

  • Speaker #0

    Déjà de ne pas vraiment s'y connaître dans le domaine. technique de la food. Et heureusement qu'on a commencé dans une conserverie en Lorraine. Des ingénieurs agro étaient sur place, donc on a énormément appris. Donc c'était vraiment de ne pas se connaître sur les domaines techniques. On savait qu'on voulait faire telle confiture à base de légumes. Maintenant, quand tu le fais dans une marmite ou dans un chaudron de 500 kilos...

  • Speaker #1

    C'est pas du tout la même chose.

  • Speaker #0

    C'est pas du tout la même chose.

  • Speaker #1

    Et même, je crois que les proportionnalités... Les quantités... Ce n'est pas un bon indicateur, parce qu'à une certaine échelle, les goûts ne réagissent plus du tout de la même manière, même si tu respectes les proportions.

  • Speaker #0

    Il faut toujours ajuster, c'est plein de choses qu'on a appris, donc c'est ça. Et se différencier dans le monde de la confiture. Après, dès le début, on s'est différencié avec les légumes. Et ce qui est difficile, c'est d'expliquer toujours, de démocratiser, parce que du coup, la plupart des gens pensent que c'est salé. Même les gens goûtent et disent Ah, c'est des confitures salées ! Non, c'est des confitures, et franchement, et en plus, c'est sucré.

  • Speaker #1

    C'est fou ce que la psychologie peut faire à l'espace.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Le fait qu'on associe le légume automatiquement au salé, alors que dans plein de cultures, le légume peut aussi être transformé très souvent en sucré. Je pense notamment en Turquie, où il y a énormément de recettes à base de courges. qui est confite et qui en devient un sucre, une confiture, etc. Oui,

  • Speaker #0

    il y en a franchement un petit peu partout, même en Corée il existe des confitures parfois de patates douces, il peut en exister mais en France c'est vrai qu'on est très traditionnel c'est la confiture de fraises ou d'abricots le matin

  • Speaker #1

    D'ailleurs en parlant de Turquie, de Corée est-ce que t'as pas mal voyagé ? Oui Qu'est-ce que ça t'a apporté justement, tous ces voyages dans ton aventure entrepreneuriale ?

  • Speaker #0

    Oui, une vraie ouverture d'esprit, déjà des cultures, mais de la cuisine, que ce soit d'un niveau entrepreneurial ou de création de recettes. Déjà d'un niveau entrepreneurial parce que tu te rends compte aussi qu'il y a mille façons de vivre et que parfois on nous conditionne justement d'un style de vie. Et en fait, quand tu voyages un peu, voilà. Après être très reconnaissant, en ayant le passeport français, on a quand même le passeport le plus puissant du monde. Mais on l'oublie. Je trouve qu'en France, on est vraiment... Et moi, la première, c'est pour ça que je me permets de le dire, c'est qu'on est hyper ingrats. Hyper,

  • Speaker #1

    hyper ingrats. On a des acquis qui nous paraissent tout à fait normaux.

  • Speaker #0

    Quand besoin.

  • Speaker #1

    Alors que ce n'est pas du tout la norme dans le monde.

  • Speaker #0

    Pas du tout la norme. Donc, déjà voyager, ça permet ça. Et... gustativement évidemment, mais même on a énormément de choses en France, au point du gustatif que ce soit à Paris, tous les restaurants tout ce qu'il y a à proximité je veux dire en Asie à chaque fois que je voyage c'est souvent quand même toujours un peu la même chose du riz, des noodles, donc il y a un potentiel pour toutes les marques françaises et européennes à l'étranger, qui est juste dingue et ils adorent ça, un produit de qualité français, ils adorent

  • Speaker #1

    Et toi en lançant Pauline justement t'avais ce regard vers l'international ou c'est venu un peu après ? Ah,

  • Speaker #0

    toujours. Je me suis toujours dit, dès le début de Pauline, pour le coup, en 2022, quand j'ai décidé de créer Pauline, je devais à la base partir en plus en VIE à Singapour, qui avait été annulée.

  • Speaker #1

    Ce n'est que partir en VIE ? Parce que tu y vis aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est dingue.

  • Speaker #0

    Complètement. Et je ne sais plus ce que je disais, mais...

  • Speaker #1

    Justement, ce regard vers l'international.

  • Speaker #0

    Ah oui, voilà. Oui, j'avais vraiment envie d'en faire une référence. De confiture, une marque qui se positionne vraiment sur les confitures de légumes et mélange fruits et légumes. J'ai toujours eu cette ambition pour Pauline.

  • Speaker #1

    Trop cool.

  • Speaker #0

    Produire en grande quantité, ce n'est pas trop compliqué. Vous ne le faites pas vous-même, mais c'est quelque chose que vous déléguez aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Oui, on a des ateliers de production qui nous aident justement à la production. Ce sont bien nos recettes exclusives. Et on les crée et ils nous aident justement à les répliquer à plus grande échelle. Alors, on ne produit pas non plus 300 000 pots par an, mais peut-être un jour.

  • Speaker #0

    C'est plus intéressant de faire appel à des professionnels que de faire soi-même ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a vraiment deux... deux teams. Et ça, ça va être hyper important pour les personnes qui ont envie de créer un produit dans la food ou les boissons. C'est que, soit pour moi, les personnes internalisent la production, mais du coup, pour rentabiliser les outils, ils sont parfois, souvent, 80% obligés de faire du travail à façon, donc en marque blanche pour d'autres marques, pour rentabiliser les outils. Ou alors, ils créent une marque. Et ils se focalisent vraiment sur la communication de la marque et la vente. Et du coup, ils ont délégué cette partie production, bien sûr qu'ils maîtrisent. Il y a vraiment deux teams. Et je pense que c'est important de choisir sa team en fonction de ce qu'on aime le plus. Moi, ce que j'aime, parce qu'il faut aussi que notre marque et ce qu'on aime au quotidien matchent et les missions que j'ai au quotidien me fassent plaisir. Parce qu'il y a plein d'entrepreneurs aussi qui... Ils se font tellement submergés par plein de choses qu'ils en oublient aussi parfois, j'en connais énormément, qu'ils oublient ce qu'ils aimaient.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est pourquoi ils se sont lancés.

  • Speaker #1

    Complètement. Parce qu'après, ils veulent grossir très vite ou ils ont des employés ou ils ont plein de problèmes administratifs ou financiers. Ils oublient un peu l'essence même et ils ne prennent pas forcément ce temps de prise de recul de ce que j'aime vraiment dans mon job et pourquoi j'ai entrepris.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai que c'est facilement oubliable. quand t'es un peu dans le jus, la tête dans le guidon c'est des choses que tu peux facilement laisser filer, donc finalement dans ces deux modèles, il y a des avantages et des inconvénients dans les deux oui,

  • Speaker #1

    et encore une fois, il faut choisir ses batailles toutes les personnes que j'ai vues que ce soit sur les réseaux sociaux, que j'ai rencontrées qui me disent qu'ils veulent entreprendre pour être libre j'y crois pas, une seule seconde mais vraiment, alors soit ils arrêtent au bout d'un moment, soit ils finissent en burn-out j'y crois pas, parce que t'es pas libre Tu es encore moins libre pour moi qu'en étant salarié. Vraiment. Alors, tu as une liberté organisationnelle, oui. Parce que tu gères ton planning. Mais ce n'est pas vrai. Là, pendant cinq ans, je pense, ça fait au moins cinq ans que je n'avais pas de week-end. Là, je commence un petit peu à les prendre. Et j'essaie de me... Mais je n'en avais pas. Et j'en connais très, très, très peu qui arrivent à tout faire, se payer, etc. Et avoir leur week-end. Enfin, ce n'est pas vrai. Ils ne sont pas libres. Tu as des clients, tu as des responsabilités que tu n'as pas quand tu es salarié, quand tu finis à 18h et tu claques la porte.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas possible. Oui, non. Mais non, pas impossible. Je ne suis pas forcément entrepreneur, mais en discutant avec beaucoup d'entrepreneurs, je comprends un peu ce que tu dis. Et tu finis un peu par créer un écosystème et tu es prisonnier de cet écosystème. Tu ne peux pas en sortir comme tu veux, quand tu veux, parce qu'il y a des parties prenantes qui ont des attentes. des objectifs qui peuvent parfois être divergents, convergents. Donc, c'est compliqué et ça demande un temps complètement dingue.

  • Speaker #1

    Et c'est important de le dire parce que je trouve qu'on a vraiment glorifié l'entrepreneuriat. Et forcément, je suis dedans, je ne peux pas dire que c'est une mauvaise idée parce que moi, j'adore ça. Ça me correspond vraiment. Mais je trouve même sur TikTok, il y a vraiment une trend autour des small business et de la girl boss, etc. Mais... on n'est pas là pour suivre une tendance. Je comprends que tout le monde peut le tenter, mais il faut le faire, je pense, pour les bonnes raisons. Et ça, c'est quand même important parce que ce n'est pas non plus anodin de faire des prêts à la banque ou alors de faire des levées de fonds. C'est une responsabilité. Il y en a plein qui se retrouvent même endettés.

  • Speaker #0

    C'est vrai que la glorification du... du profil de l'entrepreneur, c'est quelque chose dans lequel on peut vite être tenté par de fausses illusions, par des délirages qui ne sont pas forcément vrais. Construire un business rentable qui dure dans le temps, c'est extrêmement difficile. Je te dis ça, mais c'est quelque chose. Construire une marque forte, là, après cinq ans, tu estimes que tu n'as pas de regrets.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    zéro regret.

  • Speaker #1

    Et puis Pauline, du coup, on a eu l'idée en août 2021, on a lancé en septembre 2022, donc là, ça fait deux ans, deux ans et demi. J'ai aucun regret et je sais pourquoi je le fais. C'est vraiment le long terme. On est aussi une génération, on n'a aucune patience. Et moi, la première, on a envie d'avoir des résultats. Et surtout dans la food, c'est un projet long terme. La plupart des boîtes, c'est long terme. Donc voilà.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Pauline, du coup, vous faites ça en fonds propres. Pourquoi ne pas avoir laissé entrer des investisseurs ? C'est par choix ?

  • Speaker #1

    On s'est posé une fois la question. On a failli aussi un moment donné parce que On a eu pas mal de visibilité, surtout en 2023. Donc, il y a beaucoup de gens qui nous ont approchés. Et ensuite, on a eu le sentiment que c'était possible de le faire, en tout cas pour le moment, toute seule. Après, encore une fois, potentiellement, à un moment donné, il faut quand même vraiment beaucoup d'argent si on veut beaucoup se développer. On ne peut pas non plus arriver avec des grandes ambitions d'être dans le monde entier avec 10 000 euros. On est d'accord. Donc, peut-être un moment.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, pas pour le moment. Et en tout cas, si on fait rentrer des investisseurs, c'est vraiment qu'ils nous apporteraient quelque chose. Un réseau de distribution, principalement, une expertise spécifique qui est complémentaire.

  • Speaker #0

    D'accord. Ça, c'était possible, mais par choix encore, vous pensez que vous n'aviez pas encore peut-être la maturité pour le faire ? Oui,

  • Speaker #1

    ça se passait trop bien. C'est vrai qu'il y a pas mal de boîtes, honnêtement, qui lèvent des fonds. C'est parce qu'ils en ont besoin. En 2023, on n'en avait pas besoin. Et là encore, aujourd'hui, j'en ai pas besoin à l'instant T. Mais effectivement, si on veut encore grandir et beaucoup plus investir, pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    Ok, on y reviendra après. Très bien, quelles sont un peu vos premières productions qui se passent bien ? Comment vous sélectionnez d'ailleurs vos produits, vos producteurs ? Est-ce que, pareil, vous avez la main sur les recettes et donc aussi sur les ingrédients ? Est-ce que vous faites du 100% français ? Comment ça se passe ? C'est quoi votre idée un peu derrière ?

  • Speaker #1

    Yes. Alors, en été 2022, on produit dans une conserverie en Lorraine. Et ce qui est génial, c'est qu'elle, à ce moment-là, elle a les partenariats avec les producteurs lorrains vraiment locaux. En fait, on utilise les fruits et les légumes locaux ou alors français. On a toujours fait du bio depuis le début. Je me pose aussi la question pour être transparente. Je ne sais pas du tout comment la marque va évoluer, mais pour le moment, c'est le cas. Et tous les légumes et les fruits sont français au milieu. européen.

  • Speaker #0

    C'est une promesse que tu mets en avant aujourd'hui ou pas vraiment ?

  • Speaker #1

    En fait, on ne communique pas vraiment dessus. Même sur le bio, on ne communique pas beaucoup dessus et plein de personnes me disent Ah, mais pourquoi vous ne le dites pas plus ? Parce que c'est normal en termes de conviction et que j'ai envie de mettre autre chose en avant. Souvent, j'ai envie de faire du sain, sexy et gourmand. Je veux que ça soit sain, que ça soit une marque qui soit sexy, désirable, féminine et que ça soit à la fois gourmand. Donc, j'avoue que c'est plus mon créneau. J'ai plus envie de mettre ça en avant que le fait que ce soit bio. En termes de distribution, je ne suis pas non plus dans les magasins bio. On a un biocop, mais ce n'est pas mon cœur de cible. Donc, c'est plus un peu la cerise sur le gâteau.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, c'est quoi ton cœur de cible ? Tu t'essayes de viser qui ?

  • Speaker #1

    Alors, on fait du 50% B2C en e-commerce et 50% B2G. Donc, on a 250 points de vente France, Belgique, Luxembourg, Espagne pour le moment. Et du coup, États-Unis, Amérique du Nord. Ça va être les fromageries, les épiceries fines, les boutiques à dos, les concept stores. Et ça peut être aussi les traiteurs, les restaurants. Et pour 2025, j'ai vraiment envie d'accès. Plus donc B2B, accompagnement de fromage et brasserie, plateau apéro de charcuterie, fromage.

  • Speaker #0

    OK. Ça devient de plus en plus spécifique. Oui.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut vraiment se nicher dans un domaine, faire une confiture. pour le petit déjeuner. Ce n'est pas quelque chose qui m'intéresse parce qu'il y a déjà des énormes acteurs. Même, on ne fait pas du tout de grandes distributions. Il y a déjà tellement. Quand tu vas dans le rayon confiture, c'est énorme. Alors, tu regardes les étiquettes tapeurs parce qu'il n'y a que du sucre. Nous, on met très, très, très peu de sucre. Ça aussi. Et on a beaucoup de clients diabétiques.

  • Speaker #0

    OK. D'ailleurs, c'est quoi un peu le ratio fruits, légumes, sucre chez toi ?

  • Speaker #1

    On a entre 60... 70%, 85% de fruits ou de légumes. Et un peu de sucre. Par exemple, on a une recette cerise et griottes, 85% de fruits, un peu de jus de citron, pectine et peut-être 2% de sucre ajouté. Donc c'est une compote à tartines.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est quasi de la compote. C'est ça.

  • Speaker #1

    Techniquement, c'est comme une compote.

  • Speaker #0

    Parce que dans une confiture classique,

  • Speaker #1

    on est quasi à 50-50, non ? Je ne sais pas pourquoi ils ont encore cette loi, il faudrait qu'on m'explique, mais pour mettre confiture sur le packaging, il faut 55%. de sucre. Donc nous, on n'a pas écrit confiture sur l'étiquette. Il y a écrit maître confiturière, donc on comprend que c'est une confiture.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais en fait, techniquement, c'est une préparation sucrée à base de légumes ou de fruits.

  • Speaker #0

    Et ouais.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Vous avez enterré des appellations et des règles qui régissent certains secteurs. Et du coup, est-ce que tu as dû passer, ou peut-être Margot, est-ce que vous avez dû passer une certification, un diplôme, justement, pour avoir ce titre-là ?

  • Speaker #1

    Oui, Margot s'est formée, elle est devenue maître confiture. C'est une formation en Bretagne. J'ai passé HACCP, mais voilà.

  • Speaker #0

    Ça ne t'intéressait pas de la passer ?

  • Speaker #1

    Si, je vais la passer. Je vais la passer parce que c'est toujours bien d'avoir les codes un petit peu. Ça ne mange pas de pain. Mais après, même si j'ai les connaissances et on en fait au quotidien des confitures.

  • Speaker #0

    En vrai, c'est pour toi finalement juste un bout de papier. Oui. Presque.

  • Speaker #1

    Oui, un peu près. La confiture, on n'est pas sur une machine spécifique, brevetée. C'est le légume ou le fruit, du sucre, des épices.

  • Speaker #0

    C'est assez simple au final.

  • Speaker #1

    C'est ça. Alors, il faut maîtriser, bien sûr, le BRICS, le PH, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Ok. T'as tes choix de producteurs.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Des locaux.

  • Speaker #1

    Locaux, au mieux. Bien sûr, il faut faire des compromis en fonction du prix, du prix de vente. Par exemple, j'ai un exemple, mais la framboise, si elle est française ou européenne, la framboise française, c'est peut-être 8 euros le kilo. C'est x2, x2,5. Donc aujourd'hui, c'est une réalité. Les gens ne sont pas prêts à payer, surtout en France actuellement, à payer vraiment plus cher. On a tous envie de le faire, mais la réalité, quand on paye, ce n'est pas le cas.

  • Speaker #0

    Complètement, oui.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est hyper important. Et c'est pareil pour le réseau de distribution. Au début, je voulais vraiment aller en épicerie fine, boutique, cadeau. Et on en fait. Mais ce n'est pas un secteur qui fait aussi beaucoup de volume.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    parce qu'on y va de manière ponctuelle et au final, les personnes vont quand même beaucoup en grande distribution.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine. Et puis surtout, il y a des habitudes autour de la confiture en termes de consommation, habitudes de consommation. Dans le sucré, il est difficile de changer. C'est ça. Et d'ailleurs, pour faire le lien, votre positionnement prix vous destine entre guillemets à qui ?

  • Speaker #1

    On se destine aux personnes qui n'ont pas le temps déjà de faire des confitures à la maison. Parce que la confiture, encore une fois, ça reste un produit traditionnel. Donc, même les anciens ont fait la confiture à la maison. C'est pour les personnes qui ont envie justement d'avoir des produits qui changent, des produits moins sucrés qui font attention à ce qu'ils mangent, et une cuisine équilibrée. Voilà, principalement.

  • Speaker #0

    Très bien. Quand tu as élaboré un peu ton offre, Tu ne t'es pas dit que le prix pour un pot de confiture allait être un frein ou une barrière ?

  • Speaker #1

    Pour moi, ce n'est jamais une question de prix. Jamais, jamais une question de prix. Et je pense que, peut-être que c'est mon avis, mais c'est une idée reçue. C'est vraiment une question de valeur perçue. Alors oui, je donnais l'exemple avant de la framboise, c'est fois 2 fois 2,5. Oui, il ne faut pas non plus être à 20 euros le pot. Donc, il faut faire attention à ça. Amis. Si on a un produit qui est spécifique, qui est excellent, qui est parfait pour un moment de la journée, que la personne la veut vraiment, c'est accessible, que l'expérience est incroyable, que tout va bien, que la personne paye 6, 7, 8, ça ne change pas énormément.

  • Speaker #0

    Ok. Pour moi. Et de ce que te rapportent tes clients ? Mais le prix n'est pas forcément... Ça, ça reste évidemment subjectif, mais pour le prix n'est pas un repoussoir.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on a réussi à adresser du coup quand même cette cible. Oui, forcément, la personne qui a juste envie d'une confiture fraise en grande distribution, elle va la payer 2 euros et puis elle ne va pas regarder l'étiquette. Mais pour les personnes qui regardent les étiquettes justement et ont envie de mieux manger...

  • Speaker #0

    Ce n'est pas si cher payé au final.

  • Speaker #1

    Non, tant que tu ne dépasses pas non plus la barrière des 9-10 euros.

  • Speaker #0

    Ok. Entre, je dirais, les confitures du début et celles d'aujourd'hui, quels ont été les différentes... Est-ce qu'il y a eu des transformations ? Est-ce qu'il y a eu des améliorations, des abandons, des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Du coup, on va rajouter une cannelle, même si elle a super bien marché, c'est une galère sur la production, donc même quand on a un peu switché, c'était trop compliqué. La pâte à douce vanille, on l'a gardée. Poivron, graines de moutarde, on l'a gardée. Oignon curry également. Et on a juste développé d'autres en mélange justement fruits et légumes, fraises, poivrons, abricots. On a aussi, du coup, dès le championnat du monde en 2023.

  • Speaker #0

    Et justement, j'allais y venir, ouais. Mais en termes d'innovation, plutôt pour préciser ma question, c'était plutôt peut-être en termes d'innovation technique ou... de tendance que vous avez intégrée dans la manière de produire et de faire votre produit ?

  • Speaker #1

    Honnêtement, non. OK. On a vraiment innové en termes de recettes, mais je dirais que dès le début, on a fait tellement de tests, des milliers de tests, et surtout, on a demandé aux gens, on a fait des événements, on avait des, je ne sais pas, 20 recettes, des QR codes, et on a demandé aux personnes les recettes qu'ils préféraient en termes de texture, d'odeur. Donc ça, ça a été quand même très, très réfléchi avant. Donc finalement, À part changer et créer des nouvelles recettes en termes de technique, on n'a rien changé.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors, tu as évoqué, tu as fait la transition. Super. Mais parle-moi un peu de ce championnat du monde. Vous remportez le championnat du monde de la meilleure confiture en 2023, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors, comment c'est possible ? Vous vous êtes lancé quoi ? En 2021 ?

  • Speaker #1

    Alors, on a eu... En août 2021. En août 2021 et en septembre 2022, on a lancé. Donc, on lance en septembre 2022, on fait le Noël. Et en mai 2023, on a un mail et un courrier du Championnat du Monde qui nous proposent de participer. Donc, quand tu t'inscris au registre des confitureillers, on t'envoie un mail pour participer automatiquement au concours officiel. Du coup, c'est le Championnat du Monde à Beaupuis dans le sud-ouest. Et chaque année, tous les confitureillers, donc toutes les grandes maisons de confiture se retrouvent.

  • Speaker #0

    C'est national et international.

  • Speaker #1

    Il y avait 17 pays l'année où on a gagné. 80 confituriers. C'est vrai ? Et chaque confiturier devait faire deux recettes. Donc nous, on a fait framboise cassis, celle qui a gagné le championnat du monde, et fraises poivrons abricots, qui a été aussi participante. Ok. Donc voilà, en fait, on participe.

  • Speaker #0

    Framboise cassis ?

  • Speaker #1

    Framboise cassis, donc un mélange de fruits.

  • Speaker #0

    Sur le papier, ouais, ok, sur le...

  • Speaker #1

    En fait, on avait une consigne où il fallait choisir des fruits, parce qu'à la base, une vraie confiture, c'est des fruits et 55% de sucre.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Donc, on dit framboise cassis, fraises, poivrons,

  • Speaker #0

    abricots. Donc, vous êtes sorti un peu de la philosophie, Pauline. C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais fraises, poivrons, abricots, du coup, dès qu'on a pu rajouter sur la catégorie insolite un élément différenciant, on a rajouté du légume.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    C'est différentiel.

  • Speaker #0

    Et alors, selon toi, qu'est-ce qui vous a fait ? Donc, vous faites un peu vos deux versions.

  • Speaker #1

    C'est ça. On les envoie.

  • Speaker #0

    Vous les envoyez ? Oui,

  • Speaker #1

    on les envoie. Il y a une dégustation à l'aveugle avec le goût, la couleur. D'accord. pot à part, donc on n'était même pas sur place à ce moment-là. C'était en août 2023 et bonne étoile, le légume aussi, le poivron qui est ajouté qui fait la différence.

  • Speaker #0

    Et selon toi, qu'est-ce qui vous a fait gagner justement ?

  • Speaker #1

    L'originalité. L'originalité parce que, encore une fois, le marché de la confiture, c'est un marché qui est vieillissant. C'est toujours les mêmes recettes qui sont représentées, toujours. Et... Et nous, on vient avec aussi des combinaisons qui sont plus originales, qui sont soignées, qui sont même en termes de technique excellentes. On fait attention à tout. Alors même si on s'est lancé, c'était quand même un petit peu effectivement large. Mais je veux dire, à chaque fois qu'on fait quelque chose, on le fait très bien. Donc, chaque confiture qu'on fait, on veut qu'elle soit excellente et originale.

  • Speaker #0

    Et votre idée en participant à ce championnat ? C'était de le remporter ou juste de participer ?

  • Speaker #1

    Juste de participer.

  • Speaker #0

    Vous étiez à mille lieux de vous dire, mais on va le remporter.

  • Speaker #1

    Mais non, pas du tout. Même dans le week-end, justement, quand le président du concours appelle Margot, il dit qu'on est sur le podium. On se dit, OK, on est troisième. Et le lendemain...

  • Speaker #0

    C'est déjà un choix dingue.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, on se dit, gros bien. Encore une fois, on est des années-lumière.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    surprise.

  • Speaker #0

    Et alors, les retombées derrière ? Quand on décroche cette distinction, qu'est-ce qui arrive derrière ?

  • Speaker #1

    Moi, je ne vais pas te mentir. Le jour même, j'ai fait le communiqué de presse et j'ai envoyé mon fichier de 2000 journalistes. Voilà, moi, j'ai fait à fond de la com dessus. On a réussi à avoir E égale M6, TF1, M6. On est passé sur toutes les radios, toutes les télé,

  • Speaker #0

    partout.

  • Speaker #1

    Parce que je l'ai poussé à fond. C'est une chose aussi de gagner ou de faire quelque chose. Mais après, c'est la communication que tu en fais de derrière. Et bien sûr que j'ai énormément communiqué sur cet événement. Et ça a été juste...

  • Speaker #0

    Ça a été un tournant pour la marque ?

  • Speaker #1

    Ah oui, c'était un tournant. C'est vrai que personne ne nous attendait. C'est vrai que deux nanas de 25 ans qui font de la confiture, même quand j'allais voir des chefs pour des dégustations, on ne nous prenait pas au sérieux, pas du tout.

  • Speaker #0

    C'est vrai ?

  • Speaker #1

    Jamais. Non, jamais. Et ça, ça a tout changé. On a eu énormément de nouveaux clients, que ce soit en Alsace ou en France. plein d'opportunités et maintenant ça change tout on fait de l'original c'est super bon c'est quelque chose que vous mettez toujours en avant ce championnat cette distinction oui alors là par exemple au Méditerranée de France on a notre kakimono et on le met en avant championnat du monde championne du monde 2023, mais je mets plus en avant encore les légumes. C'est un argument qui vient en plus.

  • Speaker #0

    Très bien. Donc, des retombées hyper importantes, hyper intéressantes. Très bien. On approche un peu de la fin, on a encore un peu de temps. J'aimerais bien aborder avec toi la question, on en parlait un peu avant, mais du développement international que tu veux pour Pauline. Là, tu es bien implantée en France, en Europe de manière générale. Tu m'avais parlé du Luxembourg et de Belgique. pourquoi cette envie d'aller chercher le marché américain j'imagine aussi pour des questions de volume parce que c'est quand même un gros marché mais voilà pourquoi juste pas rester en Europe et consolider ce qu'il y a déjà ici je

  • Speaker #1

    pense que toutes les marques même françaises qui ont envie un petit peu d'aller à l'international c'est une question un petit peu de rêve et de créer quelque chose qui est plus grand que soi et de se dire que c'est quand même un peu la folie fin Je ne sais pas, on a même des confitures qui se retrouvent en Australie, à Hawaï, à l'autre bout du monde. Alors ça, forcément, c'est mon côté un peu voyageuse. Mais quand on a des commandes, je ne sais pas, pour les Bahamas, pour Punta Cana, il y a ce côté un peu fou. Et ce côté aussi, ce n'est pas qu'on s'ennuie en France, mais on adresse à un autre marché, on découvre. C'est ce côté encore découverte, bien sûr, aux États-Unis. Ça fonctionne super bien. J'aimerais bien aller aussi au UK parce qu'ils ont l'habitude aussi des confitures, de légumes et cet aspect sucré-salé. Et c'est un challenge. L'Asie, c'est un challenge. Le Japon, la pâtisserie fonctionne très bien là-bas. Il y a beaucoup de produits français qui fonctionnent là-bas. C'est le challenge, honnêtement. C'est le challenge de créer quelque chose et de se dire que ce petit pot qui est parti de nos deux cerveaux se retrouve à l'autre bout du monde. Je trouve ça fun.

  • Speaker #0

    Et alors, comment on s'y prend ? Une question un peu naïve, une question un peu bête, mais OK, ton objectif, c'est vraiment d'être à l'international, que ton produit soit hyper connu dans le monde. Mais comment on s'y prend, très concrètement, la première étape ?

  • Speaker #1

    La première étape, déjà, faire de la traduction des catalogues, etc. De participer à des salons internationaux. J'aimerais en participer pour 2025.

  • Speaker #0

    T'as déjà fait ?

  • Speaker #1

    Du coup, en tant que participante, j'étais à Singapour au FHA, Gulf Road à Dubaï. J'aimerais bien aussi le faire pour 2025.

  • Speaker #0

    Et ça va, les retours que tu as eus sur place ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, je ne les ai pas encore faits, juste en tant que... Ok,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    Mais je n'ai pas eu de... Donc, les gens n'ont pas encore goûté les produits. Et concrètement, trouver des distributeurs, du coup, qui peuvent nous aider. Il y a des distributeurs dans beaucoup de pays, quand même, spécialisés dans des domaines spécifiques. Que soit, voilà. la food plutôt premium ou la food adressée à des certaines cibles. Et il faut réussir à rentrer dans leur catalogue. Comme ça, je ne passe pas en one-to-one avec des épiceries ou des restaurants, même si on a des demandes, donc je les adresse. Mais c'est plus simple de passer par des distributeurs ou des grossistes pour ensuite avoir tous les autres.

  • Speaker #0

    Toujours en B2B ?

  • Speaker #1

    Toujours en B2B. Après, je vais quand même faire des événements B2C.

  • Speaker #0

    Tu penses que ton... produit a besoin d'une adaptation culturelle ou juste, voilà, tu l'envoies telle qu'elle ?

  • Speaker #1

    Je pense. Je pense que chaque pays a un petit peu ses spécificités. Patate douce vanille, alors c'est notre best-seller depuis le début. Elle, je pense pas du tout. Parce que on sait que la patate douce, elle a ce côté un peu sucré. En revanche, alors fenouil gingembre, pareil, en Asie par exemple, ils adorent le gingembre, ce côté condiment. Mais j'irais pas, par exemple, avec poivre en graines de moutarde ou une confiture de tomate. Je pense que oui, il y a des adaptations à faire dans chaque pays. Et ça, c'est aussi des choses que je vais encore plus découvrir en 2025,

  • Speaker #0

    je pense. OK, donc de gros projets en 2025. D'ailleurs, un peu, c'est quoi pour toi le futur de Pauline ? Comment tu l'imagines et quels sont à court terme un peu tes grosses échéances ?

  • Speaker #1

    Alors là, du coup, cette fin d'année, Noël, grande période de Noël, les cadeaux de Noël, etc. Deux marchés de Noël, Colmar et Turquheim. Donc grosse organisation. Première fois aussi que du coup, j'ai vraiment beaucoup de staff à gérer la logistique, donc tout ça.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, petite parenthèse, mais tous ces événements de fin d'année, c'est combien de temps sert ? Ça représente une part importante ou pas vraiment ?

  • Speaker #1

    De septembre à décembre, on fait 60%.

  • Speaker #0

    Ok, c'est énorme.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est énorme. Oui, oui, sur les... Nous, on a quand même un produit qui est très cadeau quand même, Noël, même si toute l'année, on vend sur le site et en B2B. Et là, je veux vraiment pour 2025 développer des petits formats, du coup, pour le grand export et pour le CHR, parce que pour le moment, on a les pots de 160 grammes. qui ne sont pas forcément adaptables aux hôtels, aux restaurants. Et dès que je les aurai en début d'année, là, je pourrais vraiment adresser ce marché accompagnement de fromage. Donc ça, c'est pour tout 2025. Et encore une fois, les trois pôles, je les ai financées, produites, vendues et grandies de plus en plus. On a un Ausha qui est énorme. C'est vrai ? Et c'est ça qui est important aussi, je pense, dans une boîte. C'est cette récurrence-là.

  • Speaker #0

    Complètement,

  • Speaker #1

    oui. sinon on s'épuise, on s'épuise, on s'épuise donc avoir de la patience continuer les efforts et ça peut que aller crescendo ok est-ce que tu penses que j'imagine que cet aspect,

  • Speaker #0

    ce pôle international va occuper pas mal de ton énergie sur l'année à venir et sur les prochaines années est-ce que tu commences cette internationalisation, est-ce que tu penses qu'elle va influencer ton identité de marque ou hum ou à ton image ?

  • Speaker #1

    Ça peut. Ça peut. Encore une fois, je ne me pose pas...

  • Speaker #0

    Tu ne te poses pas.

  • Speaker #1

    C'est pas que je ne pose pas la question de ce que les gens vont penser de l'internetisation de Pauline. C'est plus, je me dis, moi, depuis le début, je crée un produit que j'aime, qui me ressemble, et pour moi, il ne faut pas l'imposer aux gens. Mais de toute façon, les gens, après, achètent ce qu'ils veulent. Mais je veux dire, comme Apple ou Red Bull ou Coca, ils n'ont pas forcément demandé aux gens avant de créer leurs produits. Donc je pense qu'il faut vraiment faire ce que nous on veut, avoir la vision et les gens l'achètent si ça leur convient.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. T'occupes quel rôle aujourd'hui chez Pauline ? C'est quoi un peu ton champ de compétences et ton champ d'action ?

  • Speaker #1

    Le développement. Donc ça va être vraiment toute la partie front office. le marketing, la communication, le business développement, du coup, en B2B, la relation avec mes clients et comment il faut financer tout ça. Et bien sûr, je travaille avec Margot sur la partie production pour que l'offre soit...

  • Speaker #0

    Et ça va, et justement, par rapport à ses ambitions, à ses objectifs, vous avez une production qui peut augmenter ses capacités ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. On a la facilité d'avoir un produit qui est justement facilement réplicable à grande échelle. Donc, on a des super partenaires de confiance qui nous aident. Et en termes de volume, on est bon.

  • Speaker #0

    Super cool. Est-ce que vous avez d'autres objectifs avec Pauline ? Toi, tu te verrais, enfin, je veux dire, tu te vois dans Pauline, avec Pauline, très longtemps ? Ou à un moment donné ? Parce que tu as cette curiosité, que tu as envie aussi de tester autre chose. Est-ce que tu penses que c'est une entreprise que tu laisseras à quelqu'un d'autre ou pas ? Est-ce que c'est quelque chose qui te travaille ?

  • Speaker #1

    Oui, je me suis beaucoup posé la question. Pauline, aujourd'hui, ne me freine pas du tout à développer d'autres choses parce que c'est des choses aussi que je fais. Je pense que ça restera toujours... un de mes projets. Et du coup, la première entreprise. Et j'espère que si j'ai des enfants, ils récupéreront. J'ai plus cet aspect-là. Après, peut-être qu'au bout d'un moment, toutes mes compétences auront été pour Pauline et que je n'aurai plus rien à apporter. Et que je ne sais pas de quoi demain est fait, mais si une autre personne incroyable veut développer Pauline différemment et on se rend compte que c'est la bonne solution. Je ferai toujours le bien de Pauline, en fait. Le but, c'est que Pauline soit Ça dure le plus longtemps possible, que ce soit avec ou sans moi. C'est mieux si c'est avec moi, mais je n'ai pas d'ego à dire au bout d'un moment, peut-être au bout de 10, 15, 20 ans, Ok, là, je ne peux plus rien apporter, je me suis lassée. Je me laisse un peu, encore une fois, à l'instinct.

  • Speaker #0

    Tu te laisses guider toujours par l'instinct ?

  • Speaker #1

    Toujours, toujours.

  • Speaker #0

    Au final, jusqu'à présent, ça ne t'a pas spécialement porté préjudice ?

  • Speaker #1

    Non, vraiment toujours. Je pense que quand on est... On est bien, on est aligné avec soi. Tout va bien.

  • Speaker #0

    Trop cool. Mais de la même manière, et je me permets de l'évoquer, mais comme ton choix finalement de vivre en Asie, est-ce que ce n'est pas trop compliqué justement de piloter une marque française, mais d'Asie ? Alors, tu n'es pas seule, mais est-ce que ce n'est pas trop compliqué ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, on a automatisé notre système dans le sens où on a un logisticien, la production. Dans tous les cas, je travaille avec mon MacBook, donc oui, je fais plein d'aller-retour, je fais beaucoup de rendez-vous physiquement, etc. Mais ce n'est pas du tout bloquant pour le coup et c'est même une force.

  • Speaker #0

    Parce que la plupart des entrepreneurs qui produisent un produit food ont ce besoin, ou en tout cas se sentent obligés de rester proches de leurs produits, géographiquement et physiquement, ce qui n'est pas forcément ton cas.

  • Speaker #1

    Non, parce que tout fonctionne bien opérationnellement, sans moi. Tu as un modèle assez innovateur ?

  • Speaker #0

    Enfin, je n'en sais rien, mais... toi qui connais, qui a vraiment une vision globale, est-ce qu'il y a d'autres marques, est-ce que tu connais d'autres entrepreneurs dans la food qui fonctionnent à peu près pareil, qui ont un peu ce fonctionnement-là ?

  • Speaker #1

    Dans la food, il y a peut-être Laura Chetel de Coco Kombucha.

  • Speaker #0

    Ok, oui, effectivement.

  • Speaker #1

    Qui, je crois, a ce business un petit peu à distance. Et je pense que parfois, même d'être loin, rapproche encore plus. Même quand on fait des productions, j'ai toujours des échantillons de cette production, sinon ce n'est pas fait. Ça n'empêche pas de tout contrôler, d'être extrêmement présent et d'être hyper impliqué. Non. Mais je pense que oui, le modèle en full, à distance aussi, est hyper novateur, que ce soit dans la food ou dans n'importe quel industrie. On le voit de plus en plus. Après, le côté physiquement, là, pareil, je ne travaille que avec des freelances. Je sais aussi que ce modèle, au bout d'un moment, a des limites. Et j'ai envie, dans le futur, de construire une équipe physique. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Tu penses que c'est possible quand, même si l'entreprise grossit jusqu'à une certaine taille critique, tu penses que c'est quelque chose qui reste possible, selon toi ?

  • Speaker #1

    Peut-être encore quelques mois, voire un an, mais peut-être pas au bout de plus de 4, 5, 6 ans. Je ne pense pas.

  • Speaker #0

    D'accord. Je ne pense pas.

  • Speaker #1

    Et ça dépend aussi de ce qu'on a envie d'en faire. Je sais que j'ai quand même, moi, envie d'avoir une équipe, de travailler ensemble. Et je n'ai pas du tout envie de rester seule avec mon MacBook dans un coworking. Ça, je le sais. Encore une fois, c'est de ce qu'on a envie d'en faire et effectivement de ce qui est possible.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. On arrive sur la dernière partie de notre podcast hyper passionnant. Qui aimerais-tu écouter au micro de ce podcast ? Une personnalité food à nous conseiller et pourquoi ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que je me suis posé la question et en fait, j'écoute tellement de podcasts qu'il y a peut-être Lucille de la marque Ancré. Elle avait créé une marque qui s'appelle Piquette. Je sais, je l'ai fait encore ce week-end, qui est au Made in France. Et là, elle a créé Ancré, c'est un caviar végétal. Et je pense à elle parce que c'est vrai qu'on a les mêmes cibles, on communique beaucoup. Et je trouve qu'elle a du peps, elle a une histoire passionnante, elle aime le produit. elle fait la production et elle a des recettes juste incroyables,

  • Speaker #0

    donc Lucille je pense qu'elle aurait beaucoup de choses à raconter Ouais j'avais vu et il me semble avoir mis en tout cas avoir griffonné son nom dans mon brouillon parce que je trouvais son produit hyper intéressant et le parcours vachement inspirant T'as le temps de cuisiner ? Un petit peu ?

  • Speaker #1

    J'ai le temps C'est vrai que dans la culture asiatique c'est quand même beaucoup plus facile de prendre à manger par-ci par-là dans les foudres courtes J'aime cuisiner surtout le week-end. J'aime le brun, j'aime prendre le temps. Je pâtisse quand même beaucoup moins qu'avant.

  • Speaker #0

    Plutôt sucré ou salé ?

  • Speaker #1

    Plutôt salé et sucré-salé. Mais je ne suis pas très... À part les cookies, c'est ma grande passion.

  • Speaker #0

    Il y a un plat qui te rappelle un peu des souvenirs d'enfance. Un truc incontournable.

  • Speaker #1

    Les lasagnes. Forcément, ce cliché, mais les lasagnes, oui. Ou alors le bekaof. Je ne sais pas si tu sais ce que c'est, les bekaof. C'est alsacien.

  • Speaker #0

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    C'est un plat aussi, du coup, de Mamie Paulette. En fait, c'est vraiment un grand plat avec pommes de terre, de la viande et du coup, plein d'autres légumes. Et c'est vraiment mijoté pendant longtemps dans un plat très spécifique du Bake Off. Et c'est vraiment un plat réconfortant.

  • Speaker #0

    OK, je pensais qu'à la base, c'était un acronyme.

  • Speaker #1

    Ah non, c'est s'appeler Bake Off ou Bake Off. OK. Ça a des instances.

  • Speaker #0

    Mais en fait, peut-être la prochaine invitée, c'est juste Mamie Paulette, non ?

  • Speaker #1

    Mamie Paulette, elle adore la lumière. Mami Paulette, dès qu'elle passe sur France 3, dès qu'elle est... Elle est trop contente. Elle est trop contente. Et je suis contente aussi de lui donner un peu la parole parce qu'elle n'a pas forcément pu s'exprimer. Elle a de grandes idées. Elle ne les exprime pas tout le temps. Et maintenant, quand elle passe... Honnêtement, elle adorerait passer.

  • Speaker #0

    J'adorerais aussi, Mamie Paulette. Parce que finalement, c'est un fil rouge un peu chez Pauline. Ah bah,

  • Speaker #1

    elle te tient trois heures au micro par contre.

  • Speaker #0

    Magnifique. Où est-ce qu'on peut te contacter et où est-ce qu'on peut retrouver tes produits ?

  • Speaker #1

    Yes, vous pouvez me contacter sur LinkedIn principalement Depuis le mois de juin, j'accompagne aussi des marques dans la food, dans les boissons. C'est vrai. Et ça, j'adore faire. Honnêtement, pour 2025, je veux continuer parce que j'adore le faire. Ça me donne une énergie de dingue. Donc, sur LinkedIn et nos produits pour petits cadeaux de Noël sur notre site pauline.co et Instagram.

  • Speaker #0

    Et dans toutes les bonnes épiceries.

  • Speaker #1

    Galerie Lafayette Le Gourmet, pas encore bon marché.

  • Speaker #0

    Pas encore ? Non. On espère très vite. A bientôt. top merci beaucoup Marion d'avoir pris le temps de partager avec nous ton parcours et surtout ton expérience chez Pauline avec plaisir merci beaucoup et voilà l'épisode est terminé j'espère qu'il vous a plu n'hésitez pas à le noter sur les plateformes d'écoute Spotify ou Apple Podcast c'est extrêmement important mettez-lui plein d'étoiles Nous, on se retrouve dans deux semaines pour discuter avec un nouvel invité. On va parler food, bouffe. D'ici là, portez-vous bien. A très vite.

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Marion

    00:47

  • La création de la marque et ses inspirations

    01:35

  • Parcours de Marion et son rapport à la nourriture

    02:17

  • Les débuts de Marion et les défis rencontrés

    03:46

  • Le championnat du monde de confiture et ses retombées

    04:31

  • Le produit polyvalent et l'équilibre alimentaire

    06:34

  • L'importance de l'authenticité et de l'innovation

    16:46

  • Ambitions futures et développement international de Poline

    49:45

  • Conclusion et remerciements

    01:05:30

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Description

Dans cet épisode, je reçois Marion Giannelli, cofondatrice de Poline, la première marque française de confitures de légumes. Inspirée par les recettes maison de ses grands-mères, Marion a relevé un défi ambitieux : réinventer la confiture pour la moderniser et l’intégrer à nos habitudes culinaires.

Avec son associée Margo, elle a su transformer un produit traditionnel en une innovation culinaire qui sublime aussi bien les plats salés que les mets sucrés. Mais Poline, c’est aussi une aventure entrepreneuriale, mêlant audace, passion et savoir-faire artisanal.

🎧 Dans cet épisode, vous découvrirez :

  1. Comment Marion a transformé un souvenir d’enfance en une marque culinaire innovante.

  2. Les étapes et les défis de la création de Poline, un produit artisanal Made In France.

  3. Pourquoi innover dans un secteur traditionnel comme la confiture peut être un levier de succès.

  4. Sa vision pour faire rayonner Poline à l’international et réinventer nos habitudes de consommation.

Un épisode inspirant pour tous les passionnés de gastronomie, d’innovation et d’entrepreneuriat alimentaire.

👉 Ne manquez pas cette plongée au cœur de l’univers Poline, où tradition et modernité se rencontrent pour créer l’avenir de nos tables.

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Le mot de la Faim est un podcast artisanal et indépendant.

Production, réalisation et montage : Yassir Kabori

Crédit bande-annonce : @Tarik Azzouz


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    bio,

  • Speaker #0

    locaux, au mieux. Bien sûr, il faut faire des compromis en fonction du prix, du prix de vente. Par exemple, j'ai un exemple, mais la framboise, si elle est française ou européenne, la framboise française, c'est peut-être 8 euros le kilo. C'est x2, x2,5. Donc aujourd'hui, c'est une réalité, les gens ne sont pas prêts à payer, surtout en France actuellement. à payer vraiment plus cher. On a tous envie de le faire, mais la réalité, quand on paye, ce n'est pas le cas.

  • Speaker #1

    On le prendrait.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est hyper important.

  • Speaker #1

    Bonjour, bienvenue dans le mois de la faim, le podcast des amoureux de la food. Mes invités excellent dans leur domaine, connaissent leurs produits par cœur et donc ici ils me livrent leurs secrets de réussite et surtout les problèmes qu'ils ont rencontrés pour qu'on puisse ensemble apprendre et se cultiver. Ici, l'objectif est simple, avoir une conversation sans filtre. Je vous promets de repartir d'ici inspiré des succès de mes invités. Je suis Yasser Kavori, créateur de ce podcast. Alors bienvenue sur le mot de la fin, bonne écoute. Nouvelle épisode avec une entrepreneur de talent puisqu'elle est derrière la marque Pauline, alors vous la connaissez peut-être pas encore, mais c'est la première marque de confiture de légumes made in France. Avec son ami et associé Margot, en 2022, elles ont créé Pauline. Elle nous dirait un peu d'où vient cette inspiration et cette envie de créer une marque de confiture de légumes. Elles ont obtenu d'ailleurs en 2023 le titre de championne du monde de confiture, un an après la création, dans le sens où vous arrivez dans un secteur avec des marques déjà établies, parfois même centenaires, qui sont là depuis des générations. Et donc dans ce nouvel épisode, Marion va nous raconter un peu toute son aventure. On va évidemment retracer son enfance, son parcours. Et puis, on va évidemment parler du produit, le produit qui nous intéresse aujourd'hui. Donc sans filtre entre évidemment audace et innovation. Marion, tu reviens un peu du salon Made in France. Je te cueille un peu crevée. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Ça s'est super bien passé. On est ravis de ce salon Made in France. C'est la troisième année. Et c'est vraiment génial, on rencontre à nouveau nos clients qui reviennent.

  • Speaker #1

    C'est trop cool. Et j'imagine que ce sont des moments particulièrement importants parce que ça te permet aussi de recueillir les avis, gérer les réactions de clients. Ça te sert aussi à quoi d'autre, ce type d'événement ?

  • Speaker #0

    Ça sert aussi, au-delà de rencontrer les clients, de discuter avec les autres fondateurs de marques. Aussi, on fait beaucoup de synergie entre nous, que ce soit dans la foule ou dans les boissons. et pas que. Donc ça, ça permet aussi de se challenger entre entrepreneurs, de se rencontrer à nouveau, de garder une relation, de préparer notre année 2025 qui s'arrête toujours en fin d'année. Rencontrer nos clients, évidemment. Et non, c'est toujours hyper important d'être sur le terrain. Je pense que ça, c'est quelque chose qui est clé d'être tout le temps...

  • Speaker #1

    Et ça, ça ne changera pas quoi qu'il arrive. Même à l'ère du digital, il faut être sur le terrain. On va y revenir, évidemment. Est-ce que tu veux bien revenir un peu sur ton parcours Marion et peut-être nous raconter un peu la Marion enfant ? Comment tu étais ? Qui tu étais ? Et quel a été un peu ton cursus ?

  • Speaker #0

    J'ai une enfance tout à fait, je dirais, un petit peu normale. Je suis née à Mulhouse, en Alsace, vraiment à la campagne. Et j'étais une enfant un peu hyper active. Je faisais toujours plein d'activités. Tout le temps.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Et voilà, j'arrêtais jamais. J'aimais faire un petit peu de tout. Et j'ai toujours aimé manger. Donc, j'ai la moitié de ma famille qui est italienne, du coup, du côté de mon papa. Et française, du côté de mon père. Donc, j'ai un peu ces deux cultures. Les deux cultures où on aime manger.

  • Speaker #1

    C'est pas un cliché, la culture méditerranéenne qui adore bouffer. Je dis bouffer, mais manger.

  • Speaker #0

    Et je me sens vraiment, pour le coup, 50-50. C'est vrai. Donc, tous les étés, j'étais en Italie, dans ma famille, on mangeait... Rien que l'entrée, c'était des lasagnes. Ouais. Lasagne, après sept sortes de viande, et tu finis par un tiramisu. Et tant que t'as pas des bouteilles de ton pantalon, t'as pas fini de manger.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et je peux complètement... Je te rejoins complètement là-dessus, c'est à peu près la même chose. de l'autre côté de la Méditerranée, si ce n'est plus parfois. Et quel a été un peu ton rapport justement à la nourriture de manière générale ?

  • Speaker #0

    Ça a toujours été très conflictuel. Je pense qu'il y a beaucoup de femmes que je rencontre qui ont entrepris dans la food. J'ai toujours eu des soucis avec la nourriture, que ce soit de l'anorexie, de la boulimie. Ça a toujours été très, très, très compliqué. Mais surtout pendant notre enfance, avec toutes mes copines, c'était toujours un petit peu pareil. Mais j'ai toujours aimé me faire plaisir et surtout, j'ai cherché l'équilibre. J'ai toujours cherché cet équilibre, pas trop se restreindre, pas trop être dans les extrêmes. Et je trouve qu'on a souvent tendance, même quand tu vas manger le midi, soit tu as le choix entre une salade, mais qui ne donne pas trop envie, ou alors un McDo. Tu vois, on est toujours dans les extrêmes de tout. Donc, j'ai longtemps cherché ce côté équilibré. Mais j'ai toujours mangé tout, honnêtement, j'aime tout. À part les choux de Bruxelles.

  • Speaker #1

    Ok, ça va, tu as réussi à surmonter, je dirais, ce rapport conflictuel aujourd'hui ? Oui. Puisque tu as la tête d'une marque food.

  • Speaker #0

    Complètement. Et Pauline, je pense, m'a énormément aidée.

  • Speaker #1

    Thérapie ?

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Très bien. Je pense parce qu'on est vraiment dans l'équilibre. Bien sûr, ce sont des confitures, donc il y a un petit peu de sucre. Ok. Mais on les mange vraiment dans une alimentation saine. On les accompagne avec du fromage, on les mange le matin. Je fais tout le temps des petits déj'un peu sucré-salé, un petit... une confiture de poivrons, des oeufs. Et non, cet équilibre, je pense, est indispensable aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ok. On va en parler justement du produit que vous avez pensé un peu comme un produit polyvalent. On peut aussi bien accompagner avec du salé que du sucré. Donc, tu grandis dans un milieu avec des codes autour de la food très fort. Tu as une scolarité assez classique.

  • Speaker #0

    Complètement. Je pense qu'on est des vrais gourmets. On aime la convivialité, on aime recevoir. Déjà dans notre famille, toutes les semaines, on reçoit une fameuse demande à la maison. C'est vrai que c'est chouette. Ma mère cuisine beaucoup. Mes grands-parents aussi. Ma grand-mère, du coup, mamie Paulette, d'où le nom Paulette Jacqueline. Ça, on y reviendra aussi pour l'anecdote. Pauline, c'est le mélange des prénoms Paulette et Jacqueline qui sont nos grands-mères avec Margot. Donc, qu'elle soit mamie Paulette. qui cuisinent plein de choses, ou alors ma grand-mère italienne, ma nonna, qui cuisine aussi plein de choses. J'ai vraiment vécu dans les marmites. Et cette convivialité, recevoir les personnes autour d'un super bon apéro, ça c'est...

  • Speaker #1

    Et t'as... J'entends... À partir de ça, t'as voulu travailler dans cet univers-là ou pas vraiment ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, quand je suis arrivée au lycée, donc j'ai fait un bac S parce qu'on m'a dit que...

  • Speaker #1

    C'est la voie royale.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais au final, j'étais nulle en physique ou en maths. Donc, à revers, je ne l'aurais pas fait. Et je voulais travailler dans les cosmétiques.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Dans la formulation cosmétique.

  • Speaker #1

    Non, avec la foule.

  • Speaker #0

    Rien à voir. Je suis arrivée en école de commerce, d'ailleurs, à 18 ans, en bachelor. Et j'ai voulu encore à ce moment-là être dans les cosmétiques. OK. Sauf que je me suis rendue compte que ça ne me correspondait pas du tout. Et donc, après, j'ai voulu travailler dans le luxe. Donc, j'ai fait trois ans chez Hermès pendant mes études.

  • Speaker #1

    Oui, effectivement.

  • Speaker #0

    J'ai bossé chez Nespresso, du luxe accessible. Et après, j'ai testé un milliard de choses. J'ai fait des stages partout. Je n'avais pas de vacances, mais je faisais des stages en agence de co-op, en cabine d'avocat. Je suis passée un peu partout, dans plein de domaines, parce que je ne savais pas du tout ce qui me plaisait.

  • Speaker #1

    Juste parce que tu ne savais pas ce qui te plaisait ou par curiosité ?

  • Speaker #0

    Par curiosité. En fait, je pense qu'il est très compliqué pour les personnes qui sont comme moi, qui aiment un petit peu de tout. C'est que j'ai du mal, moi personnellement, à me nicher dans un domaine. Et c'est aussi pour ça que j'ai choisi l'entrepreneuriat. Et c'est que j'aime tout faire. J'aime autant faire la finance que la logistique, que la com, que le marketing, que tout. Et je ne pourrais pas avoir un job dans un grand groupe où on me dit, fais que la com et les réseaux sociaux. C'est impossible. Je pense que d'une semaine, je partirais. Donc, je pense que j'ai aussi un peu choisi l'entrepreneuriat, pas par défaut, mais parce que c'est le seul moyen de tout faire. Oui,

  • Speaker #1

    d'assouplir un peu cette curiosité.

  • Speaker #0

    C'est le seul moyen, parce que je ne peux pas me nicher dans un domaine. Même, tu vois, à l'école, quand il y avait Bac S, ESL, c'était terrible. J'aime autant le français, la poésie que les maths, que l'SVT.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, ça n'existe plus dans les filières aujourd'hui. C'est éclaté, mais tu peux les reconstituer avec ce qu'on appelle des menus de matière. Oui, c'est intelligent. Ça, c'est plutôt intelligent. Après, c'est à double tranchant parce que, on s'écarte un peu du sujet, mais à double tranchant dans le sens où tu as des élèves qui veulent faire, grosso modo, des études scientifiques. mais ne sélectionne pas forcément les matières pour arriver à cet objectif là. Ce qui fait que tu arrives en post-bac, après le bac. avec de grosses lacunes, soit en maths, soit en physique, parce que tu as fait le choix de te faire un truc un peu sur mesure.

  • Speaker #0

    Après, il y a un gros souci d'accompagnement, je trouve aussi, c'est clair. Et puis quand on est au lycée, on n'a aucune idée vraiment de ce qu'on a envie de faire. Pour moi, il faut juste tester et être dans l'action. Et pour moi, c'est que en testant et en se disant que tu affines ce que tu as envie de faire. Mais c'est très compliqué. Je sais que j'ai toujours rêvé d'avoir une entreprise. J'ai toujours rêvé de... de ces nanas que je voyais, businesswomen, en blazer. J'ai toujours rêvé de ça, mais plus de ce côté un peu paraître physique, sans en avoir forcément les enjeux, comme les personnes qui ont envie d'être dentiste depuis qu'ils sont tout petits.

  • Speaker #1

    C'est plutôt jouer au dentiste ou en tout cas avoir l'air du nom.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est ça.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, c'était quoi un peu tes rêves en tant que gamine ? J'imagine plein peut-être, mais...

  • Speaker #0

    Quand j'étais en maternelle, on avait fait en plus des photos en fonction du métier, des rêves qu'on voulait. J'avais 4 ans, mais je me voyais chanteuse. Et après, je voulais être véto. J'avais fait mon stage le troisième parce que j'adore les animaux. Mais c'était trop difficile de voir les animaux en peine, etc. Tu vois, comme je te dis, vraiment, j'ai voulu tout tester. J'ai voulu être avocate, j'ai voulu faire plein de choses. Et l'entrepreneuriat, que ce soit dans la food ou je pense n'importe quel domaine, enfin pas n'importe quel domaine, mais...

  • Speaker #1

    Dans la cosmétique.

  • Speaker #0

    Je pense tout ce qui est lifestyle. Je pense que ce qui m'excite vraiment, c'est de créer une marque forte. C'est vraiment ça. Bien sûr, dans la foot, parce que j'adore manger.

  • Speaker #1

    On va en parler. Ça va, tes parents t'ont plutôt bien soutenu, bien suivi dans ces différents tests de choix que tu voulais faire ?

  • Speaker #0

    Ah bah, carrément. Mes parents sont entrepreneurs aussi. Ils sont photographes miroirés de France en pub.

  • Speaker #1

    Trop cool !

  • Speaker #0

    Donc, j'ai toujours... Ça fait 30 ans qu'ils ont le studio de photo en Alsace. J'ai toujours grandi là-dedans. Du coup, je les ai peu vus quand j'étais petite, mais... J'ai toujours été à la boutique avec eux, etc. Avec les clients, c'est peut-être ça aujourd'hui que j'aime bien cette relation-là. Et je le vois même sur les salons, j'adore préparer des petits paquets, discuter. J'adore ça. Et je pense que ça...

  • Speaker #1

    Ouais, t'as assimilé les codes très tôt.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Je ne savais même pas qu'il y avait un meuf de la pub. De la photo. De la photo, pardon. Ah ok, d'accord.

  • Speaker #0

    De la photo,

  • Speaker #1

    yes. Très bien. Super distinction.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est chouette. C'est chouette. Et surtout que non, ils ont l'âme entrepreneuriale, donc ils m'ont toujours soutenue. de tout ce que j'ai fait.

  • Speaker #1

    Donc pour toi, c'était presque normal, finalement, d'avoir ce mode de vie, d'avoir cette carrière-là, enfin, cette carrière d'entrepreneur, plutôt, que d'être salarié, en tout cas, au service d'un employeur ou d'un grand groupe.

  • Speaker #0

    Même si j'ai fait des stages et j'ai essayé, même quand j'ai fini mon master à Paris, je me suis mise en freelance en 2020. J'avais quel âge ? J'avais 22 ans. Je me suis mise en freelance, j'ai commencé à avoir des missions dans la com. Je savais très bien que j'avais envie d'être à mon compte. Et je voyais très bien que même les stages que j'avais fait, le salariat, en fait, j'étais hyper bloquée dans mes compétences. Et on ne me laissait pas, en fait, briller. On ne me laissait pas faire tout ce que j'avais envie de faire. J'étais hyper bloquée, hyper cloisonnée. Donc, j'ai compris très vite qu'il fallait que je sois à mon compte dans n'importe quel domaine. Et ouais, encore une fois, c'est un peu par défaut, tu vois.

  • Speaker #1

    Et ton expérience dans le luxe, ça va ? Ça s'est bien passé ?

  • Speaker #0

    Ah oui. Ouais. Alors, souvent, on pense que le luxe, c'est le diable, sa vie en prada et que c'est un peu la cata. Mais pour le coup, je vais juste parler de Hermès parce que c'est vraiment la maison que je connais bien parce que je suis restée pendant trois ans. C'est vraiment une maison incroyable où les personnes sont juste adorables, hyper humaines, les produits exceptionnels. Honnêtement, je...

  • Speaker #1

    Puis ouais, c'est une histoire de dingue aussi.

  • Speaker #0

    Une histoire familiale, c'est aussi... des produits de qualité. Je ne peux que recommander en tout cas une expérience chez Hermès. Je ne connais pas toutes les autres maisons. Je pense que ça dépend aussi de l'équipe dans laquelle tu es. Mais j'étais dans la boutique de Sèvres, dans le 6e arrondissement et c'était merveilleux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un autre univers aussi.

  • Speaker #0

    Ça m'a appris tellement de choses.

  • Speaker #1

    Et tu n'as pas eu envie de rester ?

  • Speaker #0

    Tellement, tellement de choses.

  • Speaker #1

    Pas nécessairement. On en revient toujours à l'entrepreneuriat. Tu avais envie d'autres choses.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    OK. Quel a été un peu le déclic justement pour te lancer ? Tu te lances quand, comment, avec qui ? C'est quoi le... Qu'est-ce qui t'a inspiré justement à créer une marque de confiture ?

  • Speaker #0

    En 2020, alors moi j'ai fait beaucoup d'équitations et via le cheval, je rencontre une personne qui a un cabinet de conseil de communication en Suisse. Et en fait, elle décide de me prendre un peu sous son aile pendant quelques mois. Elle commence un petit peu à me donner des missions en communication. Donc le tout début, c'est ça. Et moi, j'avais déjà écrit plein d'idées de boîtes, en fait, depuis des années et des années. J'avais plein d'idées, mais dans plein de domaines différents. Et donc, on commence un petit peu comme ça. Et en 2021, donc, Margot fait six mois à Stockholm, on se retrouve. Donc avec Margot, on est amis depuis peut-être 8 ans. On s'est rencontrés en école. Et moi, j'avais du coup déjà créé cette boîte dans la com. Et j'avais vraiment envie de créer un produit physique. Et on a une chose qui nous lie, c'est clairement la bouffe. Donc du coup, on se dit, qu'est-ce qu'on peut créer ?

  • Speaker #1

    C'est important.

  • Speaker #0

    Hyper important. On se dit, mais qu'est-ce qu'on peut créer ? Et on se rappelle que nos grands-mères faisaient des confits à base de légumes et des mélanges fruits-légumes. Et on se dit, mais c'est dingue. Ça n'existe pas. Et on se fait des bouffées et tout. tout le temps, ça n'existe pas. Donc, on file au bon marché. On n'en trouve pas. On va dans plein d'épiceries.

  • Speaker #1

    C'est un bon indicateur, d'ailleurs. Complètement.

  • Speaker #0

    Si ce n'est pas au bon marché, c'est que...

  • Speaker #1

    Grosso modo, pas existant. Pas existant, oui. C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, du coup, on fait toutes les épiceries fines. On ne trouve pas de confiture, de légumes. Donc, on commence à refaire à nouveau les recettes de nos mamies. On appelle les mamies, qui sont toujours là. Pauline et Jacqueline. Et on refait, dans ma petite cuisine de 1m2 à Paris, on commence à refaire les recettes. courgettes, aubergines, rhubarbes, courgettes. Enfin, voilà, on commence à nouveau à en faire.

  • Speaker #1

    Vous y allez un peu à l'intuition, sans forcément faire une grosse étude de marché.

  • Speaker #0

    Je pense que oui, et aujourd'hui, plein de gens se lancent, et je suis d'accord qu'il faut que ça soit très réfléchi, mais parfois c'est trop réfléchi et ça manque de spontanéité. À l'époque, peut-être que là, bien sûr, maintenant,

  • Speaker #1

    avec tout ce que je connais,

  • Speaker #0

    j'ai ce discours-là et j'aurais réfléchi à un milliard de choses en plus. Mais à l'époque, quand je pense à Marion de 2021, de août 2021, je ne pense à rien. Je me dis juste, c'est trop cool, j'ai envie de créer une marque avec Margot, ça va être sympa. On commence à faire goûter aux tuileries, les gens adorent, on commence à faire quatre recettes, on lance une campagne de crowdfunding et voilà. Et on fait petit à petit, mais rien n'est préparé, rien du tout.

  • Speaker #1

    Tu sais juste qu'il n'y a pas vraiment de concurrent là-dessus, quasi personne.

  • Speaker #0

    C'est ça, que je me dis que c'est peut-être une bonne idée. Personne ne l'a fait, ce qui a peut-être un marché.

  • Speaker #1

    La confiture, c'est à peu près universel.

  • Speaker #0

    C'est ça. Tout le monde en mange. Après, la grande question, c'est les confitures de légumes, avec quoi on les mange ? Donc là, on se niche quand même nous vachement dans l'accompagnement de fromage, comme la confiture de figues, en fait, à manger en sucré salé. Même si on a développé des confitures pour justement les manger à tout moment de la journée, du petit déjeuner. au goûter, mais je pense que le secret est quand même dans l'accompagnement de fromage. C'est ce que je pense vraiment aujourd'hui, et même en discutant avec les gens, parce que du coup, on est vraiment les seuls sur le marché.

  • Speaker #1

    En disant ça, c'est pas un équivalent d'une tapenade ou d'un truc dans le genre ?

  • Speaker #0

    Une tapenade, c'est salé. Là, c'est vraiment une préparation sucrée, à base de légumes. Donc, c'est comme la confiture de figues ou comme la confiture de cerises noires, sauf qu'on inclut aussi des légumes. Par exemple, fraises, poivrons, abricots, mélange fruits et légumes. Et il y a ce goût, c'est même pas vraiment du sucré salé, c'est vraiment des confitures qui sont sucrées à base de légumes.

  • Speaker #1

    Ok, très bien. Bon, j'interromps l'échange quelques instants et promis, ce ne sera pas long. Mais simplement pour vous dire que pour produire un épisode comme celui-là, ça me prend entre 5h et 7h de travail. Entre la recherche de l'invité, le brief... La préparation, l'enregistrement, le montage et la promotion, c'est un travail énorme mais que je fais avec passion maintenant depuis plus d'un an. Et donc si ce podcast vous plaît et vous apporte de la valeur et que vous passez du bon temps, vous pouvez m'aider gratuitement dès maintenant. Très simple, en me laissant une note, par exemple 5 étoiles, et un avis sur Apple Podcast ou Spotify. Cela prend littéralement 30 secondes mais pour moi l'impact est énorme. Déjà parce que vos retours me motivent et ça me fait super plaisir. pour poursuivre. Et surtout, ça permet au podcast de gagner en visibilité et d'améliorer sa découvrabilité. Je compte sur vous pour soutenir le mot de la fin avant de reprendre la lecture de l'épisode en lui laissant une note et un avis pour lui assurer une belle longévité. Merci infiniment et bonne écoute. Et du coup, vos grands-mères, elles vous ont un peu transmis leurs recettes. Sans vos grands-mères, ça aurait été compliqué de...

  • Speaker #0

    Déjà, on n'aurait pas eu l'idée. Déjà à la base, on n'aurait pas eu l'idée. C'est pour ça qu'on a voulu faire un petit clin d'œil. Et oui, les premiers tests, c'était chez Mamie Paulette. On avait fait carottes, oranges, gingembre. On avait un petit peu tout revu. Et puis c'était bien de le faire tout ensemble. Ça nous a aussi boosté. Du coup, on ne l'aurait vraiment jamais fait s'il n'y avait pas eu les grands-mères. Donc ça les a boostés. Et aujourd'hui, on a revisité les recettes. Donc on ne les appelle pas tous les jours pour leur demander. Ravie. Mais je sais que Mamie Paulette fait souvent des tests aussi. Et elles m'appellent. Ça va bien avec ça.

  • Speaker #1

    Elles font un peu de R&D pour toi.

  • Speaker #0

    C'est des consultantes.

  • Speaker #1

    Elles n'ont pas nécessairement un rôle aujourd'hui dans l'entreprise.

  • Speaker #0

    Du tout. Elles sont des plus grandes fans. Mais elles adorent passer à la télé.

  • Speaker #1

    En plus, on est juste après le Covid. 2021. C'était vrai. Pas trop compliqué de se dire, on va se lancer dans une période un peu incertaine, un peu trouble.

  • Speaker #0

    Encore une fois,

  • Speaker #1

    on ne se pose pas tout le temps.

  • Speaker #0

    C'est terrible parce qu'à chaque fois qu'on me dit ça, et je me dis, mais juste à l'époque, on était tellement juste, peut-être soit à côté de la plaque, mais on ne se pose pas toutes ces questions. Parce que dans tous les cas, on sait qu'on vit dans ce monde-là et qu'on a envie de créer quelque chose. Au pire, on le teste et ça ne fonctionne pas, mais on l'aura tenté. Et c'est encore ce que j'ai dit à Margot ce week-end, si même demain, je suis encore dans l'extrême et je dois mourir, je veux dire, je suis ravie, j'ai zéro, zéro, zéro regret. J'ai fait tout ce que je voulais parce que dès que j'ai une idée, je la mets en place. Alors bien sûr, parfois je réfléchis quand même plus de fois que d'autres, mais là, ce projet à la base, Pauline, c'est vraiment, on sort d'école, on a cette naïveté. Clairement, on a cette naïveté que peut-être maintenant j'ai moins, mais c'est ça pour tout et je pense qu'on l'a aussi surtout quand on est enfant. Un exemple. Je fais partie d'une association où on fait de l'équinothérapie avec des personnes handicapées. Et on a des enfants handicapés et des adultes. Et pour te donner un exemple, les enfants qui sont en situation de handicap n'ont pas du tout peur des chevaux. En revanche, les adultes, ils sont hyper peurs, parce qu'ils réfléchissent. Et je pense aussi que quand on est enfant, slash ado, slash début de vingtaine, on ne réfléchit pas à tout, mais au final, on a cette capacité de... On peut se lancer dans... plein de projets, faire plein de choses. Et je trouve qu'on le perd avec l'âge. C'est hyper dommage. À trop réfléchir tout le temps à tout, on perd de la spontanéité.

  • Speaker #1

    Premier conseil que tu peux donner, c'est pas trop réfléchir si on veut se lancer.

  • Speaker #0

    Et surtout suivre son instinct. Et je pense que l'instinct ne se trompe jamais. On se met tout le temps des barrières pour tout. Mais si on a vraiment... Et c'est peut-être très cliché, mais en tout cas, ça fonctionne avec moi. Donc c'est pour ça que j'en parle. Si on a un instinct, si on se dit, là, je sens vraiment que ça peut marcher, que c'est quand même un petit peu fondé. Je ne vais pas non plus jouer des dromadaires à Paris ou faire un truc de ouf. Mais voilà, si c'est un minimum fondé, que c'est un instinct et qu'on a envie de se lancer, au pire, quoi ? Au pire, on perd un peu d'argent. C'est vrai. C'est quand même facilement rattrapable. En fonction des situations aussi, j'ai conscience que forcément, on a...

  • Speaker #1

    pu aussi nous nous lancer parce que nos parents nous ont quand même un petit peu aidé de manière générale alors pas forcément pour le loyer et j'ai quand même travaillé à côté mais aider en termes de soutien psychologique logistique

  • Speaker #0

    il ya d'autres formes que soutien monétaire complètement là les marchés de noël je sais que mon papa va m'aider sur les marchés ça aide on se sent pas seul

  • Speaker #1

    D'ailleurs, en vous lançant, du coup, vous partez, vous identifiez un peu ce produit-là. Vous vous dites, OK, il y a quelque chose à faire. Vous avez de très bons retours. Vous démarrez avec combien ? C'est-à-dire que vous mettez combien sur la table pour lancer un peu votre premier batch de production ?

  • Speaker #0

    Oui, on a mis un capital de 10 000 euros.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà. Et on a fait un premier prêt bancaire de 30 000. Donc, en fait, avec 40 000 euros. Ah oui, plus une campagne de roadfunding, on avait entre 5 et 10 000 euros, je sais pas. La première. en mai 2022. Et voilà. Et avec un peu moins de 50 000 euros, on arrive à démarrer, à créer le site Internet.

  • Speaker #1

    C'est quand même un peu les grosses étapes justement de la création. Pour toi, c'est quoi les premières briques indispensables à mettre en place ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a vraiment trois pôles dans une entreprise. Et au final, à chaque fois, on a envie de compliquer la chose, mais il y en a trois. Il y a un, c'est le financement, comment tu payes. Deux, la prod. Et trois, la vente. finalement. Et dans la vente, bien sûr, si tu fais du B2B, tu as à la fois de la vente B2B ou de la com ou du marketing. Donc ça, je le mets dans le pôle 3. Le 2, c'est la prod, c'est la R&D, etc. Et finance, je mets finance, administratif. Mais pour moi, il y a trois grandes choses. C'est comment tu finances un projet ou un produit, tu le produis et après tu le vends. Et en fait, c'est juste un business model simple. C'est juste simple. Bien sûr, il y a un milliard de choses plus compliquées, l'administratif, l'optimisation, plein de choses. Mais à la base des bases, c'est ça. Combien tu as d'argent ? Tu fais un petit prévisionnel. Quel produit ? Nous, on savait qu'on voulait faire quatre recettes de lancement. On a fait donc patate douce vanille qui est notre best-seller aujourd'hui. Poivron de graine de moutarde, aubergine cannelle et oignon curry, je l'ai dit.

  • Speaker #1

    Tu le bus. Aubergine cannelle. Vraiment curieux de goûter ça.

  • Speaker #0

    Ça, du coup, on l'a plus sold out et après on en fait d'autres. En fait, on garde une gamme justement qui ont été vraiment les best-sellers. Et après, on les fait tourner avec d'autres fraises. poivrons abricots, fenouil gingembre, pourjetements de citron.

  • Speaker #1

    Quasi infini en plus. Ça vous permet de vous renouveler aussi ? Oui. Hyper intéressant.

  • Speaker #0

    Et les associations qu'on en fait justement parce que la plupart du temps, on les associe. Donc avec des fromages, poivrons, graines de moutarde, avec du fromage de chèvre, oignons curis, des raclettes, du reblochon. Enfin voilà, on a des associations qui sont encore différentes.

  • Speaker #1

    Ok. Très bien. Vous lancez avec un peu moins de 50 000 euros. Quelles ont un peu été vos premières grosses difficultés en vous lançant avec Margot ?

  • Speaker #0

    Déjà de ne pas vraiment s'y connaître dans le domaine. technique de la food. Et heureusement qu'on a commencé dans une conserverie en Lorraine. Des ingénieurs agro étaient sur place, donc on a énormément appris. Donc c'était vraiment de ne pas se connaître sur les domaines techniques. On savait qu'on voulait faire telle confiture à base de légumes. Maintenant, quand tu le fais dans une marmite ou dans un chaudron de 500 kilos...

  • Speaker #1

    C'est pas du tout la même chose.

  • Speaker #0

    C'est pas du tout la même chose.

  • Speaker #1

    Et même, je crois que les proportionnalités... Les quantités... Ce n'est pas un bon indicateur, parce qu'à une certaine échelle, les goûts ne réagissent plus du tout de la même manière, même si tu respectes les proportions.

  • Speaker #0

    Il faut toujours ajuster, c'est plein de choses qu'on a appris, donc c'est ça. Et se différencier dans le monde de la confiture. Après, dès le début, on s'est différencié avec les légumes. Et ce qui est difficile, c'est d'expliquer toujours, de démocratiser, parce que du coup, la plupart des gens pensent que c'est salé. Même les gens goûtent et disent Ah, c'est des confitures salées ! Non, c'est des confitures, et franchement, et en plus, c'est sucré.

  • Speaker #1

    C'est fou ce que la psychologie peut faire à l'espace.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Le fait qu'on associe le légume automatiquement au salé, alors que dans plein de cultures, le légume peut aussi être transformé très souvent en sucré. Je pense notamment en Turquie, où il y a énormément de recettes à base de courges. qui est confite et qui en devient un sucre, une confiture, etc. Oui,

  • Speaker #0

    il y en a franchement un petit peu partout, même en Corée il existe des confitures parfois de patates douces, il peut en exister mais en France c'est vrai qu'on est très traditionnel c'est la confiture de fraises ou d'abricots le matin

  • Speaker #1

    D'ailleurs en parlant de Turquie, de Corée est-ce que t'as pas mal voyagé ? Oui Qu'est-ce que ça t'a apporté justement, tous ces voyages dans ton aventure entrepreneuriale ?

  • Speaker #0

    Oui, une vraie ouverture d'esprit, déjà des cultures, mais de la cuisine, que ce soit d'un niveau entrepreneurial ou de création de recettes. Déjà d'un niveau entrepreneurial parce que tu te rends compte aussi qu'il y a mille façons de vivre et que parfois on nous conditionne justement d'un style de vie. Et en fait, quand tu voyages un peu, voilà. Après être très reconnaissant, en ayant le passeport français, on a quand même le passeport le plus puissant du monde. Mais on l'oublie. Je trouve qu'en France, on est vraiment... Et moi, la première, c'est pour ça que je me permets de le dire, c'est qu'on est hyper ingrats. Hyper,

  • Speaker #1

    hyper ingrats. On a des acquis qui nous paraissent tout à fait normaux.

  • Speaker #0

    Quand besoin.

  • Speaker #1

    Alors que ce n'est pas du tout la norme dans le monde.

  • Speaker #0

    Pas du tout la norme. Donc, déjà voyager, ça permet ça. Et... gustativement évidemment, mais même on a énormément de choses en France, au point du gustatif que ce soit à Paris, tous les restaurants tout ce qu'il y a à proximité je veux dire en Asie à chaque fois que je voyage c'est souvent quand même toujours un peu la même chose du riz, des noodles, donc il y a un potentiel pour toutes les marques françaises et européennes à l'étranger, qui est juste dingue et ils adorent ça, un produit de qualité français, ils adorent

  • Speaker #1

    Et toi en lançant Pauline justement t'avais ce regard vers l'international ou c'est venu un peu après ? Ah,

  • Speaker #0

    toujours. Je me suis toujours dit, dès le début de Pauline, pour le coup, en 2022, quand j'ai décidé de créer Pauline, je devais à la base partir en plus en VIE à Singapour, qui avait été annulée.

  • Speaker #1

    Ce n'est que partir en VIE ? Parce que tu y vis aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est dingue.

  • Speaker #0

    Complètement. Et je ne sais plus ce que je disais, mais...

  • Speaker #1

    Justement, ce regard vers l'international.

  • Speaker #0

    Ah oui, voilà. Oui, j'avais vraiment envie d'en faire une référence. De confiture, une marque qui se positionne vraiment sur les confitures de légumes et mélange fruits et légumes. J'ai toujours eu cette ambition pour Pauline.

  • Speaker #1

    Trop cool.

  • Speaker #0

    Produire en grande quantité, ce n'est pas trop compliqué. Vous ne le faites pas vous-même, mais c'est quelque chose que vous déléguez aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Oui, on a des ateliers de production qui nous aident justement à la production. Ce sont bien nos recettes exclusives. Et on les crée et ils nous aident justement à les répliquer à plus grande échelle. Alors, on ne produit pas non plus 300 000 pots par an, mais peut-être un jour.

  • Speaker #0

    C'est plus intéressant de faire appel à des professionnels que de faire soi-même ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a vraiment deux... deux teams. Et ça, ça va être hyper important pour les personnes qui ont envie de créer un produit dans la food ou les boissons. C'est que, soit pour moi, les personnes internalisent la production, mais du coup, pour rentabiliser les outils, ils sont parfois, souvent, 80% obligés de faire du travail à façon, donc en marque blanche pour d'autres marques, pour rentabiliser les outils. Ou alors, ils créent une marque. Et ils se focalisent vraiment sur la communication de la marque et la vente. Et du coup, ils ont délégué cette partie production, bien sûr qu'ils maîtrisent. Il y a vraiment deux teams. Et je pense que c'est important de choisir sa team en fonction de ce qu'on aime le plus. Moi, ce que j'aime, parce qu'il faut aussi que notre marque et ce qu'on aime au quotidien matchent et les missions que j'ai au quotidien me fassent plaisir. Parce qu'il y a plein d'entrepreneurs aussi qui... Ils se font tellement submergés par plein de choses qu'ils en oublient aussi parfois, j'en connais énormément, qu'ils oublient ce qu'ils aimaient.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est pourquoi ils se sont lancés.

  • Speaker #1

    Complètement. Parce qu'après, ils veulent grossir très vite ou ils ont des employés ou ils ont plein de problèmes administratifs ou financiers. Ils oublient un peu l'essence même et ils ne prennent pas forcément ce temps de prise de recul de ce que j'aime vraiment dans mon job et pourquoi j'ai entrepris.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai que c'est facilement oubliable. quand t'es un peu dans le jus, la tête dans le guidon c'est des choses que tu peux facilement laisser filer, donc finalement dans ces deux modèles, il y a des avantages et des inconvénients dans les deux oui,

  • Speaker #1

    et encore une fois, il faut choisir ses batailles toutes les personnes que j'ai vues que ce soit sur les réseaux sociaux, que j'ai rencontrées qui me disent qu'ils veulent entreprendre pour être libre j'y crois pas, une seule seconde mais vraiment, alors soit ils arrêtent au bout d'un moment, soit ils finissent en burn-out j'y crois pas, parce que t'es pas libre Tu es encore moins libre pour moi qu'en étant salarié. Vraiment. Alors, tu as une liberté organisationnelle, oui. Parce que tu gères ton planning. Mais ce n'est pas vrai. Là, pendant cinq ans, je pense, ça fait au moins cinq ans que je n'avais pas de week-end. Là, je commence un petit peu à les prendre. Et j'essaie de me... Mais je n'en avais pas. Et j'en connais très, très, très peu qui arrivent à tout faire, se payer, etc. Et avoir leur week-end. Enfin, ce n'est pas vrai. Ils ne sont pas libres. Tu as des clients, tu as des responsabilités que tu n'as pas quand tu es salarié, quand tu finis à 18h et tu claques la porte.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas possible. Oui, non. Mais non, pas impossible. Je ne suis pas forcément entrepreneur, mais en discutant avec beaucoup d'entrepreneurs, je comprends un peu ce que tu dis. Et tu finis un peu par créer un écosystème et tu es prisonnier de cet écosystème. Tu ne peux pas en sortir comme tu veux, quand tu veux, parce qu'il y a des parties prenantes qui ont des attentes. des objectifs qui peuvent parfois être divergents, convergents. Donc, c'est compliqué et ça demande un temps complètement dingue.

  • Speaker #1

    Et c'est important de le dire parce que je trouve qu'on a vraiment glorifié l'entrepreneuriat. Et forcément, je suis dedans, je ne peux pas dire que c'est une mauvaise idée parce que moi, j'adore ça. Ça me correspond vraiment. Mais je trouve même sur TikTok, il y a vraiment une trend autour des small business et de la girl boss, etc. Mais... on n'est pas là pour suivre une tendance. Je comprends que tout le monde peut le tenter, mais il faut le faire, je pense, pour les bonnes raisons. Et ça, c'est quand même important parce que ce n'est pas non plus anodin de faire des prêts à la banque ou alors de faire des levées de fonds. C'est une responsabilité. Il y en a plein qui se retrouvent même endettés.

  • Speaker #0

    C'est vrai que la glorification du... du profil de l'entrepreneur, c'est quelque chose dans lequel on peut vite être tenté par de fausses illusions, par des délirages qui ne sont pas forcément vrais. Construire un business rentable qui dure dans le temps, c'est extrêmement difficile. Je te dis ça, mais c'est quelque chose. Construire une marque forte, là, après cinq ans, tu estimes que tu n'as pas de regrets.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    zéro regret.

  • Speaker #1

    Et puis Pauline, du coup, on a eu l'idée en août 2021, on a lancé en septembre 2022, donc là, ça fait deux ans, deux ans et demi. J'ai aucun regret et je sais pourquoi je le fais. C'est vraiment le long terme. On est aussi une génération, on n'a aucune patience. Et moi, la première, on a envie d'avoir des résultats. Et surtout dans la food, c'est un projet long terme. La plupart des boîtes, c'est long terme. Donc voilà.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Pauline, du coup, vous faites ça en fonds propres. Pourquoi ne pas avoir laissé entrer des investisseurs ? C'est par choix ?

  • Speaker #1

    On s'est posé une fois la question. On a failli aussi un moment donné parce que On a eu pas mal de visibilité, surtout en 2023. Donc, il y a beaucoup de gens qui nous ont approchés. Et ensuite, on a eu le sentiment que c'était possible de le faire, en tout cas pour le moment, toute seule. Après, encore une fois, potentiellement, à un moment donné, il faut quand même vraiment beaucoup d'argent si on veut beaucoup se développer. On ne peut pas non plus arriver avec des grandes ambitions d'être dans le monde entier avec 10 000 euros. On est d'accord. Donc, peut-être un moment.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, pas pour le moment. Et en tout cas, si on fait rentrer des investisseurs, c'est vraiment qu'ils nous apporteraient quelque chose. Un réseau de distribution, principalement, une expertise spécifique qui est complémentaire.

  • Speaker #0

    D'accord. Ça, c'était possible, mais par choix encore, vous pensez que vous n'aviez pas encore peut-être la maturité pour le faire ? Oui,

  • Speaker #1

    ça se passait trop bien. C'est vrai qu'il y a pas mal de boîtes, honnêtement, qui lèvent des fonds. C'est parce qu'ils en ont besoin. En 2023, on n'en avait pas besoin. Et là encore, aujourd'hui, j'en ai pas besoin à l'instant T. Mais effectivement, si on veut encore grandir et beaucoup plus investir, pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    Ok, on y reviendra après. Très bien, quelles sont un peu vos premières productions qui se passent bien ? Comment vous sélectionnez d'ailleurs vos produits, vos producteurs ? Est-ce que, pareil, vous avez la main sur les recettes et donc aussi sur les ingrédients ? Est-ce que vous faites du 100% français ? Comment ça se passe ? C'est quoi votre idée un peu derrière ?

  • Speaker #1

    Yes. Alors, en été 2022, on produit dans une conserverie en Lorraine. Et ce qui est génial, c'est qu'elle, à ce moment-là, elle a les partenariats avec les producteurs lorrains vraiment locaux. En fait, on utilise les fruits et les légumes locaux ou alors français. On a toujours fait du bio depuis le début. Je me pose aussi la question pour être transparente. Je ne sais pas du tout comment la marque va évoluer, mais pour le moment, c'est le cas. Et tous les légumes et les fruits sont français au milieu. européen.

  • Speaker #0

    C'est une promesse que tu mets en avant aujourd'hui ou pas vraiment ?

  • Speaker #1

    En fait, on ne communique pas vraiment dessus. Même sur le bio, on ne communique pas beaucoup dessus et plein de personnes me disent Ah, mais pourquoi vous ne le dites pas plus ? Parce que c'est normal en termes de conviction et que j'ai envie de mettre autre chose en avant. Souvent, j'ai envie de faire du sain, sexy et gourmand. Je veux que ça soit sain, que ça soit une marque qui soit sexy, désirable, féminine et que ça soit à la fois gourmand. Donc, j'avoue que c'est plus mon créneau. J'ai plus envie de mettre ça en avant que le fait que ce soit bio. En termes de distribution, je ne suis pas non plus dans les magasins bio. On a un biocop, mais ce n'est pas mon cœur de cible. Donc, c'est plus un peu la cerise sur le gâteau.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, c'est quoi ton cœur de cible ? Tu t'essayes de viser qui ?

  • Speaker #1

    Alors, on fait du 50% B2C en e-commerce et 50% B2G. Donc, on a 250 points de vente France, Belgique, Luxembourg, Espagne pour le moment. Et du coup, États-Unis, Amérique du Nord. Ça va être les fromageries, les épiceries fines, les boutiques à dos, les concept stores. Et ça peut être aussi les traiteurs, les restaurants. Et pour 2025, j'ai vraiment envie d'accès. Plus donc B2B, accompagnement de fromage et brasserie, plateau apéro de charcuterie, fromage.

  • Speaker #0

    OK. Ça devient de plus en plus spécifique. Oui.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut vraiment se nicher dans un domaine, faire une confiture. pour le petit déjeuner. Ce n'est pas quelque chose qui m'intéresse parce qu'il y a déjà des énormes acteurs. Même, on ne fait pas du tout de grandes distributions. Il y a déjà tellement. Quand tu vas dans le rayon confiture, c'est énorme. Alors, tu regardes les étiquettes tapeurs parce qu'il n'y a que du sucre. Nous, on met très, très, très peu de sucre. Ça aussi. Et on a beaucoup de clients diabétiques.

  • Speaker #0

    OK. D'ailleurs, c'est quoi un peu le ratio fruits, légumes, sucre chez toi ?

  • Speaker #1

    On a entre 60... 70%, 85% de fruits ou de légumes. Et un peu de sucre. Par exemple, on a une recette cerise et griottes, 85% de fruits, un peu de jus de citron, pectine et peut-être 2% de sucre ajouté. Donc c'est une compote à tartines.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est quasi de la compote. C'est ça.

  • Speaker #1

    Techniquement, c'est comme une compote.

  • Speaker #0

    Parce que dans une confiture classique,

  • Speaker #1

    on est quasi à 50-50, non ? Je ne sais pas pourquoi ils ont encore cette loi, il faudrait qu'on m'explique, mais pour mettre confiture sur le packaging, il faut 55%. de sucre. Donc nous, on n'a pas écrit confiture sur l'étiquette. Il y a écrit maître confiturière, donc on comprend que c'est une confiture.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais en fait, techniquement, c'est une préparation sucrée à base de légumes ou de fruits.

  • Speaker #0

    Et ouais.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Vous avez enterré des appellations et des règles qui régissent certains secteurs. Et du coup, est-ce que tu as dû passer, ou peut-être Margot, est-ce que vous avez dû passer une certification, un diplôme, justement, pour avoir ce titre-là ?

  • Speaker #1

    Oui, Margot s'est formée, elle est devenue maître confiture. C'est une formation en Bretagne. J'ai passé HACCP, mais voilà.

  • Speaker #0

    Ça ne t'intéressait pas de la passer ?

  • Speaker #1

    Si, je vais la passer. Je vais la passer parce que c'est toujours bien d'avoir les codes un petit peu. Ça ne mange pas de pain. Mais après, même si j'ai les connaissances et on en fait au quotidien des confitures.

  • Speaker #0

    En vrai, c'est pour toi finalement juste un bout de papier. Oui. Presque.

  • Speaker #1

    Oui, un peu près. La confiture, on n'est pas sur une machine spécifique, brevetée. C'est le légume ou le fruit, du sucre, des épices.

  • Speaker #0

    C'est assez simple au final.

  • Speaker #1

    C'est ça. Alors, il faut maîtriser, bien sûr, le BRICS, le PH, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Ok. T'as tes choix de producteurs.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Des locaux.

  • Speaker #1

    Locaux, au mieux. Bien sûr, il faut faire des compromis en fonction du prix, du prix de vente. Par exemple, j'ai un exemple, mais la framboise, si elle est française ou européenne, la framboise française, c'est peut-être 8 euros le kilo. C'est x2, x2,5. Donc aujourd'hui, c'est une réalité. Les gens ne sont pas prêts à payer, surtout en France actuellement, à payer vraiment plus cher. On a tous envie de le faire, mais la réalité, quand on paye, ce n'est pas le cas.

  • Speaker #0

    Complètement, oui.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est hyper important. Et c'est pareil pour le réseau de distribution. Au début, je voulais vraiment aller en épicerie fine, boutique, cadeau. Et on en fait. Mais ce n'est pas un secteur qui fait aussi beaucoup de volume.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    parce qu'on y va de manière ponctuelle et au final, les personnes vont quand même beaucoup en grande distribution.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine. Et puis surtout, il y a des habitudes autour de la confiture en termes de consommation, habitudes de consommation. Dans le sucré, il est difficile de changer. C'est ça. Et d'ailleurs, pour faire le lien, votre positionnement prix vous destine entre guillemets à qui ?

  • Speaker #1

    On se destine aux personnes qui n'ont pas le temps déjà de faire des confitures à la maison. Parce que la confiture, encore une fois, ça reste un produit traditionnel. Donc, même les anciens ont fait la confiture à la maison. C'est pour les personnes qui ont envie justement d'avoir des produits qui changent, des produits moins sucrés qui font attention à ce qu'ils mangent, et une cuisine équilibrée. Voilà, principalement.

  • Speaker #0

    Très bien. Quand tu as élaboré un peu ton offre, Tu ne t'es pas dit que le prix pour un pot de confiture allait être un frein ou une barrière ?

  • Speaker #1

    Pour moi, ce n'est jamais une question de prix. Jamais, jamais une question de prix. Et je pense que, peut-être que c'est mon avis, mais c'est une idée reçue. C'est vraiment une question de valeur perçue. Alors oui, je donnais l'exemple avant de la framboise, c'est fois 2 fois 2,5. Oui, il ne faut pas non plus être à 20 euros le pot. Donc, il faut faire attention à ça. Amis. Si on a un produit qui est spécifique, qui est excellent, qui est parfait pour un moment de la journée, que la personne la veut vraiment, c'est accessible, que l'expérience est incroyable, que tout va bien, que la personne paye 6, 7, 8, ça ne change pas énormément.

  • Speaker #0

    Ok. Pour moi. Et de ce que te rapportent tes clients ? Mais le prix n'est pas forcément... Ça, ça reste évidemment subjectif, mais pour le prix n'est pas un repoussoir.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on a réussi à adresser du coup quand même cette cible. Oui, forcément, la personne qui a juste envie d'une confiture fraise en grande distribution, elle va la payer 2 euros et puis elle ne va pas regarder l'étiquette. Mais pour les personnes qui regardent les étiquettes justement et ont envie de mieux manger...

  • Speaker #0

    Ce n'est pas si cher payé au final.

  • Speaker #1

    Non, tant que tu ne dépasses pas non plus la barrière des 9-10 euros.

  • Speaker #0

    Ok. Entre, je dirais, les confitures du début et celles d'aujourd'hui, quels ont été les différentes... Est-ce qu'il y a eu des transformations ? Est-ce qu'il y a eu des améliorations, des abandons, des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Du coup, on va rajouter une cannelle, même si elle a super bien marché, c'est une galère sur la production, donc même quand on a un peu switché, c'était trop compliqué. La pâte à douce vanille, on l'a gardée. Poivron, graines de moutarde, on l'a gardée. Oignon curry également. Et on a juste développé d'autres en mélange justement fruits et légumes, fraises, poivrons, abricots. On a aussi, du coup, dès le championnat du monde en 2023.

  • Speaker #0

    Et justement, j'allais y venir, ouais. Mais en termes d'innovation, plutôt pour préciser ma question, c'était plutôt peut-être en termes d'innovation technique ou... de tendance que vous avez intégrée dans la manière de produire et de faire votre produit ?

  • Speaker #1

    Honnêtement, non. OK. On a vraiment innové en termes de recettes, mais je dirais que dès le début, on a fait tellement de tests, des milliers de tests, et surtout, on a demandé aux gens, on a fait des événements, on avait des, je ne sais pas, 20 recettes, des QR codes, et on a demandé aux personnes les recettes qu'ils préféraient en termes de texture, d'odeur. Donc ça, ça a été quand même très, très réfléchi avant. Donc finalement, À part changer et créer des nouvelles recettes en termes de technique, on n'a rien changé.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors, tu as évoqué, tu as fait la transition. Super. Mais parle-moi un peu de ce championnat du monde. Vous remportez le championnat du monde de la meilleure confiture en 2023, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors, comment c'est possible ? Vous vous êtes lancé quoi ? En 2021 ?

  • Speaker #1

    Alors, on a eu... En août 2021. En août 2021 et en septembre 2022, on a lancé. Donc, on lance en septembre 2022, on fait le Noël. Et en mai 2023, on a un mail et un courrier du Championnat du Monde qui nous proposent de participer. Donc, quand tu t'inscris au registre des confitureillers, on t'envoie un mail pour participer automatiquement au concours officiel. Du coup, c'est le Championnat du Monde à Beaupuis dans le sud-ouest. Et chaque année, tous les confitureillers, donc toutes les grandes maisons de confiture se retrouvent.

  • Speaker #0

    C'est national et international.

  • Speaker #1

    Il y avait 17 pays l'année où on a gagné. 80 confituriers. C'est vrai ? Et chaque confiturier devait faire deux recettes. Donc nous, on a fait framboise cassis, celle qui a gagné le championnat du monde, et fraises poivrons abricots, qui a été aussi participante. Ok. Donc voilà, en fait, on participe.

  • Speaker #0

    Framboise cassis ?

  • Speaker #1

    Framboise cassis, donc un mélange de fruits.

  • Speaker #0

    Sur le papier, ouais, ok, sur le...

  • Speaker #1

    En fait, on avait une consigne où il fallait choisir des fruits, parce qu'à la base, une vraie confiture, c'est des fruits et 55% de sucre.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Donc, on dit framboise cassis, fraises, poivrons,

  • Speaker #0

    abricots. Donc, vous êtes sorti un peu de la philosophie, Pauline. C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais fraises, poivrons, abricots, du coup, dès qu'on a pu rajouter sur la catégorie insolite un élément différenciant, on a rajouté du légume.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    C'est différentiel.

  • Speaker #0

    Et alors, selon toi, qu'est-ce qui vous a fait ? Donc, vous faites un peu vos deux versions.

  • Speaker #1

    C'est ça. On les envoie.

  • Speaker #0

    Vous les envoyez ? Oui,

  • Speaker #1

    on les envoie. Il y a une dégustation à l'aveugle avec le goût, la couleur. D'accord. pot à part, donc on n'était même pas sur place à ce moment-là. C'était en août 2023 et bonne étoile, le légume aussi, le poivron qui est ajouté qui fait la différence.

  • Speaker #0

    Et selon toi, qu'est-ce qui vous a fait gagner justement ?

  • Speaker #1

    L'originalité. L'originalité parce que, encore une fois, le marché de la confiture, c'est un marché qui est vieillissant. C'est toujours les mêmes recettes qui sont représentées, toujours. Et... Et nous, on vient avec aussi des combinaisons qui sont plus originales, qui sont soignées, qui sont même en termes de technique excellentes. On fait attention à tout. Alors même si on s'est lancé, c'était quand même un petit peu effectivement large. Mais je veux dire, à chaque fois qu'on fait quelque chose, on le fait très bien. Donc, chaque confiture qu'on fait, on veut qu'elle soit excellente et originale.

  • Speaker #0

    Et votre idée en participant à ce championnat ? C'était de le remporter ou juste de participer ?

  • Speaker #1

    Juste de participer.

  • Speaker #0

    Vous étiez à mille lieux de vous dire, mais on va le remporter.

  • Speaker #1

    Mais non, pas du tout. Même dans le week-end, justement, quand le président du concours appelle Margot, il dit qu'on est sur le podium. On se dit, OK, on est troisième. Et le lendemain...

  • Speaker #0

    C'est déjà un choix dingue.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, on se dit, gros bien. Encore une fois, on est des années-lumière.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    surprise.

  • Speaker #0

    Et alors, les retombées derrière ? Quand on décroche cette distinction, qu'est-ce qui arrive derrière ?

  • Speaker #1

    Moi, je ne vais pas te mentir. Le jour même, j'ai fait le communiqué de presse et j'ai envoyé mon fichier de 2000 journalistes. Voilà, moi, j'ai fait à fond de la com dessus. On a réussi à avoir E égale M6, TF1, M6. On est passé sur toutes les radios, toutes les télé,

  • Speaker #0

    partout.

  • Speaker #1

    Parce que je l'ai poussé à fond. C'est une chose aussi de gagner ou de faire quelque chose. Mais après, c'est la communication que tu en fais de derrière. Et bien sûr que j'ai énormément communiqué sur cet événement. Et ça a été juste...

  • Speaker #0

    Ça a été un tournant pour la marque ?

  • Speaker #1

    Ah oui, c'était un tournant. C'est vrai que personne ne nous attendait. C'est vrai que deux nanas de 25 ans qui font de la confiture, même quand j'allais voir des chefs pour des dégustations, on ne nous prenait pas au sérieux, pas du tout.

  • Speaker #0

    C'est vrai ?

  • Speaker #1

    Jamais. Non, jamais. Et ça, ça a tout changé. On a eu énormément de nouveaux clients, que ce soit en Alsace ou en France. plein d'opportunités et maintenant ça change tout on fait de l'original c'est super bon c'est quelque chose que vous mettez toujours en avant ce championnat cette distinction oui alors là par exemple au Méditerranée de France on a notre kakimono et on le met en avant championnat du monde championne du monde 2023, mais je mets plus en avant encore les légumes. C'est un argument qui vient en plus.

  • Speaker #0

    Très bien. Donc, des retombées hyper importantes, hyper intéressantes. Très bien. On approche un peu de la fin, on a encore un peu de temps. J'aimerais bien aborder avec toi la question, on en parlait un peu avant, mais du développement international que tu veux pour Pauline. Là, tu es bien implantée en France, en Europe de manière générale. Tu m'avais parlé du Luxembourg et de Belgique. pourquoi cette envie d'aller chercher le marché américain j'imagine aussi pour des questions de volume parce que c'est quand même un gros marché mais voilà pourquoi juste pas rester en Europe et consolider ce qu'il y a déjà ici je

  • Speaker #1

    pense que toutes les marques même françaises qui ont envie un petit peu d'aller à l'international c'est une question un petit peu de rêve et de créer quelque chose qui est plus grand que soi et de se dire que c'est quand même un peu la folie fin Je ne sais pas, on a même des confitures qui se retrouvent en Australie, à Hawaï, à l'autre bout du monde. Alors ça, forcément, c'est mon côté un peu voyageuse. Mais quand on a des commandes, je ne sais pas, pour les Bahamas, pour Punta Cana, il y a ce côté un peu fou. Et ce côté aussi, ce n'est pas qu'on s'ennuie en France, mais on adresse à un autre marché, on découvre. C'est ce côté encore découverte, bien sûr, aux États-Unis. Ça fonctionne super bien. J'aimerais bien aller aussi au UK parce qu'ils ont l'habitude aussi des confitures, de légumes et cet aspect sucré-salé. Et c'est un challenge. L'Asie, c'est un challenge. Le Japon, la pâtisserie fonctionne très bien là-bas. Il y a beaucoup de produits français qui fonctionnent là-bas. C'est le challenge, honnêtement. C'est le challenge de créer quelque chose et de se dire que ce petit pot qui est parti de nos deux cerveaux se retrouve à l'autre bout du monde. Je trouve ça fun.

  • Speaker #0

    Et alors, comment on s'y prend ? Une question un peu naïve, une question un peu bête, mais OK, ton objectif, c'est vraiment d'être à l'international, que ton produit soit hyper connu dans le monde. Mais comment on s'y prend, très concrètement, la première étape ?

  • Speaker #1

    La première étape, déjà, faire de la traduction des catalogues, etc. De participer à des salons internationaux. J'aimerais en participer pour 2025.

  • Speaker #0

    T'as déjà fait ?

  • Speaker #1

    Du coup, en tant que participante, j'étais à Singapour au FHA, Gulf Road à Dubaï. J'aimerais bien aussi le faire pour 2025.

  • Speaker #0

    Et ça va, les retours que tu as eus sur place ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, je ne les ai pas encore faits, juste en tant que... Ok,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    Mais je n'ai pas eu de... Donc, les gens n'ont pas encore goûté les produits. Et concrètement, trouver des distributeurs, du coup, qui peuvent nous aider. Il y a des distributeurs dans beaucoup de pays, quand même, spécialisés dans des domaines spécifiques. Que soit, voilà. la food plutôt premium ou la food adressée à des certaines cibles. Et il faut réussir à rentrer dans leur catalogue. Comme ça, je ne passe pas en one-to-one avec des épiceries ou des restaurants, même si on a des demandes, donc je les adresse. Mais c'est plus simple de passer par des distributeurs ou des grossistes pour ensuite avoir tous les autres.

  • Speaker #0

    Toujours en B2B ?

  • Speaker #1

    Toujours en B2B. Après, je vais quand même faire des événements B2C.

  • Speaker #0

    Tu penses que ton... produit a besoin d'une adaptation culturelle ou juste, voilà, tu l'envoies telle qu'elle ?

  • Speaker #1

    Je pense. Je pense que chaque pays a un petit peu ses spécificités. Patate douce vanille, alors c'est notre best-seller depuis le début. Elle, je pense pas du tout. Parce que on sait que la patate douce, elle a ce côté un peu sucré. En revanche, alors fenouil gingembre, pareil, en Asie par exemple, ils adorent le gingembre, ce côté condiment. Mais j'irais pas, par exemple, avec poivre en graines de moutarde ou une confiture de tomate. Je pense que oui, il y a des adaptations à faire dans chaque pays. Et ça, c'est aussi des choses que je vais encore plus découvrir en 2025,

  • Speaker #0

    je pense. OK, donc de gros projets en 2025. D'ailleurs, un peu, c'est quoi pour toi le futur de Pauline ? Comment tu l'imagines et quels sont à court terme un peu tes grosses échéances ?

  • Speaker #1

    Alors là, du coup, cette fin d'année, Noël, grande période de Noël, les cadeaux de Noël, etc. Deux marchés de Noël, Colmar et Turquheim. Donc grosse organisation. Première fois aussi que du coup, j'ai vraiment beaucoup de staff à gérer la logistique, donc tout ça.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, petite parenthèse, mais tous ces événements de fin d'année, c'est combien de temps sert ? Ça représente une part importante ou pas vraiment ?

  • Speaker #1

    De septembre à décembre, on fait 60%.

  • Speaker #0

    Ok, c'est énorme.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est énorme. Oui, oui, sur les... Nous, on a quand même un produit qui est très cadeau quand même, Noël, même si toute l'année, on vend sur le site et en B2B. Et là, je veux vraiment pour 2025 développer des petits formats, du coup, pour le grand export et pour le CHR, parce que pour le moment, on a les pots de 160 grammes. qui ne sont pas forcément adaptables aux hôtels, aux restaurants. Et dès que je les aurai en début d'année, là, je pourrais vraiment adresser ce marché accompagnement de fromage. Donc ça, c'est pour tout 2025. Et encore une fois, les trois pôles, je les ai financées, produites, vendues et grandies de plus en plus. On a un Ausha qui est énorme. C'est vrai ? Et c'est ça qui est important aussi, je pense, dans une boîte. C'est cette récurrence-là.

  • Speaker #0

    Complètement,

  • Speaker #1

    oui. sinon on s'épuise, on s'épuise, on s'épuise donc avoir de la patience continuer les efforts et ça peut que aller crescendo ok est-ce que tu penses que j'imagine que cet aspect,

  • Speaker #0

    ce pôle international va occuper pas mal de ton énergie sur l'année à venir et sur les prochaines années est-ce que tu commences cette internationalisation, est-ce que tu penses qu'elle va influencer ton identité de marque ou hum ou à ton image ?

  • Speaker #1

    Ça peut. Ça peut. Encore une fois, je ne me pose pas...

  • Speaker #0

    Tu ne te poses pas.

  • Speaker #1

    C'est pas que je ne pose pas la question de ce que les gens vont penser de l'internetisation de Pauline. C'est plus, je me dis, moi, depuis le début, je crée un produit que j'aime, qui me ressemble, et pour moi, il ne faut pas l'imposer aux gens. Mais de toute façon, les gens, après, achètent ce qu'ils veulent. Mais je veux dire, comme Apple ou Red Bull ou Coca, ils n'ont pas forcément demandé aux gens avant de créer leurs produits. Donc je pense qu'il faut vraiment faire ce que nous on veut, avoir la vision et les gens l'achètent si ça leur convient.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. T'occupes quel rôle aujourd'hui chez Pauline ? C'est quoi un peu ton champ de compétences et ton champ d'action ?

  • Speaker #1

    Le développement. Donc ça va être vraiment toute la partie front office. le marketing, la communication, le business développement, du coup, en B2B, la relation avec mes clients et comment il faut financer tout ça. Et bien sûr, je travaille avec Margot sur la partie production pour que l'offre soit...

  • Speaker #0

    Et ça va, et justement, par rapport à ses ambitions, à ses objectifs, vous avez une production qui peut augmenter ses capacités ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. On a la facilité d'avoir un produit qui est justement facilement réplicable à grande échelle. Donc, on a des super partenaires de confiance qui nous aident. Et en termes de volume, on est bon.

  • Speaker #0

    Super cool. Est-ce que vous avez d'autres objectifs avec Pauline ? Toi, tu te verrais, enfin, je veux dire, tu te vois dans Pauline, avec Pauline, très longtemps ? Ou à un moment donné ? Parce que tu as cette curiosité, que tu as envie aussi de tester autre chose. Est-ce que tu penses que c'est une entreprise que tu laisseras à quelqu'un d'autre ou pas ? Est-ce que c'est quelque chose qui te travaille ?

  • Speaker #1

    Oui, je me suis beaucoup posé la question. Pauline, aujourd'hui, ne me freine pas du tout à développer d'autres choses parce que c'est des choses aussi que je fais. Je pense que ça restera toujours... un de mes projets. Et du coup, la première entreprise. Et j'espère que si j'ai des enfants, ils récupéreront. J'ai plus cet aspect-là. Après, peut-être qu'au bout d'un moment, toutes mes compétences auront été pour Pauline et que je n'aurai plus rien à apporter. Et que je ne sais pas de quoi demain est fait, mais si une autre personne incroyable veut développer Pauline différemment et on se rend compte que c'est la bonne solution. Je ferai toujours le bien de Pauline, en fait. Le but, c'est que Pauline soit Ça dure le plus longtemps possible, que ce soit avec ou sans moi. C'est mieux si c'est avec moi, mais je n'ai pas d'ego à dire au bout d'un moment, peut-être au bout de 10, 15, 20 ans, Ok, là, je ne peux plus rien apporter, je me suis lassée. Je me laisse un peu, encore une fois, à l'instinct.

  • Speaker #0

    Tu te laisses guider toujours par l'instinct ?

  • Speaker #1

    Toujours, toujours.

  • Speaker #0

    Au final, jusqu'à présent, ça ne t'a pas spécialement porté préjudice ?

  • Speaker #1

    Non, vraiment toujours. Je pense que quand on est... On est bien, on est aligné avec soi. Tout va bien.

  • Speaker #0

    Trop cool. Mais de la même manière, et je me permets de l'évoquer, mais comme ton choix finalement de vivre en Asie, est-ce que ce n'est pas trop compliqué justement de piloter une marque française, mais d'Asie ? Alors, tu n'es pas seule, mais est-ce que ce n'est pas trop compliqué ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, on a automatisé notre système dans le sens où on a un logisticien, la production. Dans tous les cas, je travaille avec mon MacBook, donc oui, je fais plein d'aller-retour, je fais beaucoup de rendez-vous physiquement, etc. Mais ce n'est pas du tout bloquant pour le coup et c'est même une force.

  • Speaker #0

    Parce que la plupart des entrepreneurs qui produisent un produit food ont ce besoin, ou en tout cas se sentent obligés de rester proches de leurs produits, géographiquement et physiquement, ce qui n'est pas forcément ton cas.

  • Speaker #1

    Non, parce que tout fonctionne bien opérationnellement, sans moi. Tu as un modèle assez innovateur ?

  • Speaker #0

    Enfin, je n'en sais rien, mais... toi qui connais, qui a vraiment une vision globale, est-ce qu'il y a d'autres marques, est-ce que tu connais d'autres entrepreneurs dans la food qui fonctionnent à peu près pareil, qui ont un peu ce fonctionnement-là ?

  • Speaker #1

    Dans la food, il y a peut-être Laura Chetel de Coco Kombucha.

  • Speaker #0

    Ok, oui, effectivement.

  • Speaker #1

    Qui, je crois, a ce business un petit peu à distance. Et je pense que parfois, même d'être loin, rapproche encore plus. Même quand on fait des productions, j'ai toujours des échantillons de cette production, sinon ce n'est pas fait. Ça n'empêche pas de tout contrôler, d'être extrêmement présent et d'être hyper impliqué. Non. Mais je pense que oui, le modèle en full, à distance aussi, est hyper novateur, que ce soit dans la food ou dans n'importe quel industrie. On le voit de plus en plus. Après, le côté physiquement, là, pareil, je ne travaille que avec des freelances. Je sais aussi que ce modèle, au bout d'un moment, a des limites. Et j'ai envie, dans le futur, de construire une équipe physique. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Tu penses que c'est possible quand, même si l'entreprise grossit jusqu'à une certaine taille critique, tu penses que c'est quelque chose qui reste possible, selon toi ?

  • Speaker #1

    Peut-être encore quelques mois, voire un an, mais peut-être pas au bout de plus de 4, 5, 6 ans. Je ne pense pas.

  • Speaker #0

    D'accord. Je ne pense pas.

  • Speaker #1

    Et ça dépend aussi de ce qu'on a envie d'en faire. Je sais que j'ai quand même, moi, envie d'avoir une équipe, de travailler ensemble. Et je n'ai pas du tout envie de rester seule avec mon MacBook dans un coworking. Ça, je le sais. Encore une fois, c'est de ce qu'on a envie d'en faire et effectivement de ce qui est possible.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. On arrive sur la dernière partie de notre podcast hyper passionnant. Qui aimerais-tu écouter au micro de ce podcast ? Une personnalité food à nous conseiller et pourquoi ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que je me suis posé la question et en fait, j'écoute tellement de podcasts qu'il y a peut-être Lucille de la marque Ancré. Elle avait créé une marque qui s'appelle Piquette. Je sais, je l'ai fait encore ce week-end, qui est au Made in France. Et là, elle a créé Ancré, c'est un caviar végétal. Et je pense à elle parce que c'est vrai qu'on a les mêmes cibles, on communique beaucoup. Et je trouve qu'elle a du peps, elle a une histoire passionnante, elle aime le produit. elle fait la production et elle a des recettes juste incroyables,

  • Speaker #0

    donc Lucille je pense qu'elle aurait beaucoup de choses à raconter Ouais j'avais vu et il me semble avoir mis en tout cas avoir griffonné son nom dans mon brouillon parce que je trouvais son produit hyper intéressant et le parcours vachement inspirant T'as le temps de cuisiner ? Un petit peu ?

  • Speaker #1

    J'ai le temps C'est vrai que dans la culture asiatique c'est quand même beaucoup plus facile de prendre à manger par-ci par-là dans les foudres courtes J'aime cuisiner surtout le week-end. J'aime le brun, j'aime prendre le temps. Je pâtisse quand même beaucoup moins qu'avant.

  • Speaker #0

    Plutôt sucré ou salé ?

  • Speaker #1

    Plutôt salé et sucré-salé. Mais je ne suis pas très... À part les cookies, c'est ma grande passion.

  • Speaker #0

    Il y a un plat qui te rappelle un peu des souvenirs d'enfance. Un truc incontournable.

  • Speaker #1

    Les lasagnes. Forcément, ce cliché, mais les lasagnes, oui. Ou alors le bekaof. Je ne sais pas si tu sais ce que c'est, les bekaof. C'est alsacien.

  • Speaker #0

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    C'est un plat aussi, du coup, de Mamie Paulette. En fait, c'est vraiment un grand plat avec pommes de terre, de la viande et du coup, plein d'autres légumes. Et c'est vraiment mijoté pendant longtemps dans un plat très spécifique du Bake Off. Et c'est vraiment un plat réconfortant.

  • Speaker #0

    OK, je pensais qu'à la base, c'était un acronyme.

  • Speaker #1

    Ah non, c'est s'appeler Bake Off ou Bake Off. OK. Ça a des instances.

  • Speaker #0

    Mais en fait, peut-être la prochaine invitée, c'est juste Mamie Paulette, non ?

  • Speaker #1

    Mamie Paulette, elle adore la lumière. Mami Paulette, dès qu'elle passe sur France 3, dès qu'elle est... Elle est trop contente. Elle est trop contente. Et je suis contente aussi de lui donner un peu la parole parce qu'elle n'a pas forcément pu s'exprimer. Elle a de grandes idées. Elle ne les exprime pas tout le temps. Et maintenant, quand elle passe... Honnêtement, elle adorerait passer.

  • Speaker #0

    J'adorerais aussi, Mamie Paulette. Parce que finalement, c'est un fil rouge un peu chez Pauline. Ah bah,

  • Speaker #1

    elle te tient trois heures au micro par contre.

  • Speaker #0

    Magnifique. Où est-ce qu'on peut te contacter et où est-ce qu'on peut retrouver tes produits ?

  • Speaker #1

    Yes, vous pouvez me contacter sur LinkedIn principalement Depuis le mois de juin, j'accompagne aussi des marques dans la food, dans les boissons. C'est vrai. Et ça, j'adore faire. Honnêtement, pour 2025, je veux continuer parce que j'adore le faire. Ça me donne une énergie de dingue. Donc, sur LinkedIn et nos produits pour petits cadeaux de Noël sur notre site pauline.co et Instagram.

  • Speaker #0

    Et dans toutes les bonnes épiceries.

  • Speaker #1

    Galerie Lafayette Le Gourmet, pas encore bon marché.

  • Speaker #0

    Pas encore ? Non. On espère très vite. A bientôt. top merci beaucoup Marion d'avoir pris le temps de partager avec nous ton parcours et surtout ton expérience chez Pauline avec plaisir merci beaucoup et voilà l'épisode est terminé j'espère qu'il vous a plu n'hésitez pas à le noter sur les plateformes d'écoute Spotify ou Apple Podcast c'est extrêmement important mettez-lui plein d'étoiles Nous, on se retrouve dans deux semaines pour discuter avec un nouvel invité. On va parler food, bouffe. D'ici là, portez-vous bien. A très vite.

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Marion

    00:47

  • La création de la marque et ses inspirations

    01:35

  • Parcours de Marion et son rapport à la nourriture

    02:17

  • Les débuts de Marion et les défis rencontrés

    03:46

  • Le championnat du monde de confiture et ses retombées

    04:31

  • Le produit polyvalent et l'équilibre alimentaire

    06:34

  • L'importance de l'authenticité et de l'innovation

    16:46

  • Ambitions futures et développement international de Poline

    49:45

  • Conclusion et remerciements

    01:05:30

Description

Dans cet épisode, je reçois Marion Giannelli, cofondatrice de Poline, la première marque française de confitures de légumes. Inspirée par les recettes maison de ses grands-mères, Marion a relevé un défi ambitieux : réinventer la confiture pour la moderniser et l’intégrer à nos habitudes culinaires.

Avec son associée Margo, elle a su transformer un produit traditionnel en une innovation culinaire qui sublime aussi bien les plats salés que les mets sucrés. Mais Poline, c’est aussi une aventure entrepreneuriale, mêlant audace, passion et savoir-faire artisanal.

🎧 Dans cet épisode, vous découvrirez :

  1. Comment Marion a transformé un souvenir d’enfance en une marque culinaire innovante.

  2. Les étapes et les défis de la création de Poline, un produit artisanal Made In France.

  3. Pourquoi innover dans un secteur traditionnel comme la confiture peut être un levier de succès.

  4. Sa vision pour faire rayonner Poline à l’international et réinventer nos habitudes de consommation.

Un épisode inspirant pour tous les passionnés de gastronomie, d’innovation et d’entrepreneuriat alimentaire.

👉 Ne manquez pas cette plongée au cœur de l’univers Poline, où tradition et modernité se rencontrent pour créer l’avenir de nos tables.

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Le mot de la Faim est un podcast artisanal et indépendant.

Production, réalisation et montage : Yassir Kabori

Crédit bande-annonce : @Tarik Azzouz


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    bio,

  • Speaker #0

    locaux, au mieux. Bien sûr, il faut faire des compromis en fonction du prix, du prix de vente. Par exemple, j'ai un exemple, mais la framboise, si elle est française ou européenne, la framboise française, c'est peut-être 8 euros le kilo. C'est x2, x2,5. Donc aujourd'hui, c'est une réalité, les gens ne sont pas prêts à payer, surtout en France actuellement. à payer vraiment plus cher. On a tous envie de le faire, mais la réalité, quand on paye, ce n'est pas le cas.

  • Speaker #1

    On le prendrait.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est hyper important.

  • Speaker #1

    Bonjour, bienvenue dans le mois de la faim, le podcast des amoureux de la food. Mes invités excellent dans leur domaine, connaissent leurs produits par cœur et donc ici ils me livrent leurs secrets de réussite et surtout les problèmes qu'ils ont rencontrés pour qu'on puisse ensemble apprendre et se cultiver. Ici, l'objectif est simple, avoir une conversation sans filtre. Je vous promets de repartir d'ici inspiré des succès de mes invités. Je suis Yasser Kavori, créateur de ce podcast. Alors bienvenue sur le mot de la fin, bonne écoute. Nouvelle épisode avec une entrepreneur de talent puisqu'elle est derrière la marque Pauline, alors vous la connaissez peut-être pas encore, mais c'est la première marque de confiture de légumes made in France. Avec son ami et associé Margot, en 2022, elles ont créé Pauline. Elle nous dirait un peu d'où vient cette inspiration et cette envie de créer une marque de confiture de légumes. Elles ont obtenu d'ailleurs en 2023 le titre de championne du monde de confiture, un an après la création, dans le sens où vous arrivez dans un secteur avec des marques déjà établies, parfois même centenaires, qui sont là depuis des générations. Et donc dans ce nouvel épisode, Marion va nous raconter un peu toute son aventure. On va évidemment retracer son enfance, son parcours. Et puis, on va évidemment parler du produit, le produit qui nous intéresse aujourd'hui. Donc sans filtre entre évidemment audace et innovation. Marion, tu reviens un peu du salon Made in France. Je te cueille un peu crevée. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Ça s'est super bien passé. On est ravis de ce salon Made in France. C'est la troisième année. Et c'est vraiment génial, on rencontre à nouveau nos clients qui reviennent.

  • Speaker #1

    C'est trop cool. Et j'imagine que ce sont des moments particulièrement importants parce que ça te permet aussi de recueillir les avis, gérer les réactions de clients. Ça te sert aussi à quoi d'autre, ce type d'événement ?

  • Speaker #0

    Ça sert aussi, au-delà de rencontrer les clients, de discuter avec les autres fondateurs de marques. Aussi, on fait beaucoup de synergie entre nous, que ce soit dans la foule ou dans les boissons. et pas que. Donc ça, ça permet aussi de se challenger entre entrepreneurs, de se rencontrer à nouveau, de garder une relation, de préparer notre année 2025 qui s'arrête toujours en fin d'année. Rencontrer nos clients, évidemment. Et non, c'est toujours hyper important d'être sur le terrain. Je pense que ça, c'est quelque chose qui est clé d'être tout le temps...

  • Speaker #1

    Et ça, ça ne changera pas quoi qu'il arrive. Même à l'ère du digital, il faut être sur le terrain. On va y revenir, évidemment. Est-ce que tu veux bien revenir un peu sur ton parcours Marion et peut-être nous raconter un peu la Marion enfant ? Comment tu étais ? Qui tu étais ? Et quel a été un peu ton cursus ?

  • Speaker #0

    J'ai une enfance tout à fait, je dirais, un petit peu normale. Je suis née à Mulhouse, en Alsace, vraiment à la campagne. Et j'étais une enfant un peu hyper active. Je faisais toujours plein d'activités. Tout le temps.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Et voilà, j'arrêtais jamais. J'aimais faire un petit peu de tout. Et j'ai toujours aimé manger. Donc, j'ai la moitié de ma famille qui est italienne, du coup, du côté de mon papa. Et française, du côté de mon père. Donc, j'ai un peu ces deux cultures. Les deux cultures où on aime manger.

  • Speaker #1

    C'est pas un cliché, la culture méditerranéenne qui adore bouffer. Je dis bouffer, mais manger.

  • Speaker #0

    Et je me sens vraiment, pour le coup, 50-50. C'est vrai. Donc, tous les étés, j'étais en Italie, dans ma famille, on mangeait... Rien que l'entrée, c'était des lasagnes. Ouais. Lasagne, après sept sortes de viande, et tu finis par un tiramisu. Et tant que t'as pas des bouteilles de ton pantalon, t'as pas fini de manger.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et je peux complètement... Je te rejoins complètement là-dessus, c'est à peu près la même chose. de l'autre côté de la Méditerranée, si ce n'est plus parfois. Et quel a été un peu ton rapport justement à la nourriture de manière générale ?

  • Speaker #0

    Ça a toujours été très conflictuel. Je pense qu'il y a beaucoup de femmes que je rencontre qui ont entrepris dans la food. J'ai toujours eu des soucis avec la nourriture, que ce soit de l'anorexie, de la boulimie. Ça a toujours été très, très, très compliqué. Mais surtout pendant notre enfance, avec toutes mes copines, c'était toujours un petit peu pareil. Mais j'ai toujours aimé me faire plaisir et surtout, j'ai cherché l'équilibre. J'ai toujours cherché cet équilibre, pas trop se restreindre, pas trop être dans les extrêmes. Et je trouve qu'on a souvent tendance, même quand tu vas manger le midi, soit tu as le choix entre une salade, mais qui ne donne pas trop envie, ou alors un McDo. Tu vois, on est toujours dans les extrêmes de tout. Donc, j'ai longtemps cherché ce côté équilibré. Mais j'ai toujours mangé tout, honnêtement, j'aime tout. À part les choux de Bruxelles.

  • Speaker #1

    Ok, ça va, tu as réussi à surmonter, je dirais, ce rapport conflictuel aujourd'hui ? Oui. Puisque tu as la tête d'une marque food.

  • Speaker #0

    Complètement. Et Pauline, je pense, m'a énormément aidée.

  • Speaker #1

    Thérapie ?

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Très bien. Je pense parce qu'on est vraiment dans l'équilibre. Bien sûr, ce sont des confitures, donc il y a un petit peu de sucre. Ok. Mais on les mange vraiment dans une alimentation saine. On les accompagne avec du fromage, on les mange le matin. Je fais tout le temps des petits déj'un peu sucré-salé, un petit... une confiture de poivrons, des oeufs. Et non, cet équilibre, je pense, est indispensable aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ok. On va en parler justement du produit que vous avez pensé un peu comme un produit polyvalent. On peut aussi bien accompagner avec du salé que du sucré. Donc, tu grandis dans un milieu avec des codes autour de la food très fort. Tu as une scolarité assez classique.

  • Speaker #0

    Complètement. Je pense qu'on est des vrais gourmets. On aime la convivialité, on aime recevoir. Déjà dans notre famille, toutes les semaines, on reçoit une fameuse demande à la maison. C'est vrai que c'est chouette. Ma mère cuisine beaucoup. Mes grands-parents aussi. Ma grand-mère, du coup, mamie Paulette, d'où le nom Paulette Jacqueline. Ça, on y reviendra aussi pour l'anecdote. Pauline, c'est le mélange des prénoms Paulette et Jacqueline qui sont nos grands-mères avec Margot. Donc, qu'elle soit mamie Paulette. qui cuisinent plein de choses, ou alors ma grand-mère italienne, ma nonna, qui cuisine aussi plein de choses. J'ai vraiment vécu dans les marmites. Et cette convivialité, recevoir les personnes autour d'un super bon apéro, ça c'est...

  • Speaker #1

    Et t'as... J'entends... À partir de ça, t'as voulu travailler dans cet univers-là ou pas vraiment ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, quand je suis arrivée au lycée, donc j'ai fait un bac S parce qu'on m'a dit que...

  • Speaker #1

    C'est la voie royale.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais au final, j'étais nulle en physique ou en maths. Donc, à revers, je ne l'aurais pas fait. Et je voulais travailler dans les cosmétiques.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Dans la formulation cosmétique.

  • Speaker #1

    Non, avec la foule.

  • Speaker #0

    Rien à voir. Je suis arrivée en école de commerce, d'ailleurs, à 18 ans, en bachelor. Et j'ai voulu encore à ce moment-là être dans les cosmétiques. OK. Sauf que je me suis rendue compte que ça ne me correspondait pas du tout. Et donc, après, j'ai voulu travailler dans le luxe. Donc, j'ai fait trois ans chez Hermès pendant mes études.

  • Speaker #1

    Oui, effectivement.

  • Speaker #0

    J'ai bossé chez Nespresso, du luxe accessible. Et après, j'ai testé un milliard de choses. J'ai fait des stages partout. Je n'avais pas de vacances, mais je faisais des stages en agence de co-op, en cabine d'avocat. Je suis passée un peu partout, dans plein de domaines, parce que je ne savais pas du tout ce qui me plaisait.

  • Speaker #1

    Juste parce que tu ne savais pas ce qui te plaisait ou par curiosité ?

  • Speaker #0

    Par curiosité. En fait, je pense qu'il est très compliqué pour les personnes qui sont comme moi, qui aiment un petit peu de tout. C'est que j'ai du mal, moi personnellement, à me nicher dans un domaine. Et c'est aussi pour ça que j'ai choisi l'entrepreneuriat. Et c'est que j'aime tout faire. J'aime autant faire la finance que la logistique, que la com, que le marketing, que tout. Et je ne pourrais pas avoir un job dans un grand groupe où on me dit, fais que la com et les réseaux sociaux. C'est impossible. Je pense que d'une semaine, je partirais. Donc, je pense que j'ai aussi un peu choisi l'entrepreneuriat, pas par défaut, mais parce que c'est le seul moyen de tout faire. Oui,

  • Speaker #1

    d'assouplir un peu cette curiosité.

  • Speaker #0

    C'est le seul moyen, parce que je ne peux pas me nicher dans un domaine. Même, tu vois, à l'école, quand il y avait Bac S, ESL, c'était terrible. J'aime autant le français, la poésie que les maths, que l'SVT.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, ça n'existe plus dans les filières aujourd'hui. C'est éclaté, mais tu peux les reconstituer avec ce qu'on appelle des menus de matière. Oui, c'est intelligent. Ça, c'est plutôt intelligent. Après, c'est à double tranchant parce que, on s'écarte un peu du sujet, mais à double tranchant dans le sens où tu as des élèves qui veulent faire, grosso modo, des études scientifiques. mais ne sélectionne pas forcément les matières pour arriver à cet objectif là. Ce qui fait que tu arrives en post-bac, après le bac. avec de grosses lacunes, soit en maths, soit en physique, parce que tu as fait le choix de te faire un truc un peu sur mesure.

  • Speaker #0

    Après, il y a un gros souci d'accompagnement, je trouve aussi, c'est clair. Et puis quand on est au lycée, on n'a aucune idée vraiment de ce qu'on a envie de faire. Pour moi, il faut juste tester et être dans l'action. Et pour moi, c'est que en testant et en se disant que tu affines ce que tu as envie de faire. Mais c'est très compliqué. Je sais que j'ai toujours rêvé d'avoir une entreprise. J'ai toujours rêvé de... de ces nanas que je voyais, businesswomen, en blazer. J'ai toujours rêvé de ça, mais plus de ce côté un peu paraître physique, sans en avoir forcément les enjeux, comme les personnes qui ont envie d'être dentiste depuis qu'ils sont tout petits.

  • Speaker #1

    C'est plutôt jouer au dentiste ou en tout cas avoir l'air du nom.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est ça.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, c'était quoi un peu tes rêves en tant que gamine ? J'imagine plein peut-être, mais...

  • Speaker #0

    Quand j'étais en maternelle, on avait fait en plus des photos en fonction du métier, des rêves qu'on voulait. J'avais 4 ans, mais je me voyais chanteuse. Et après, je voulais être véto. J'avais fait mon stage le troisième parce que j'adore les animaux. Mais c'était trop difficile de voir les animaux en peine, etc. Tu vois, comme je te dis, vraiment, j'ai voulu tout tester. J'ai voulu être avocate, j'ai voulu faire plein de choses. Et l'entrepreneuriat, que ce soit dans la food ou je pense n'importe quel domaine, enfin pas n'importe quel domaine, mais...

  • Speaker #1

    Dans la cosmétique.

  • Speaker #0

    Je pense tout ce qui est lifestyle. Je pense que ce qui m'excite vraiment, c'est de créer une marque forte. C'est vraiment ça. Bien sûr, dans la foot, parce que j'adore manger.

  • Speaker #1

    On va en parler. Ça va, tes parents t'ont plutôt bien soutenu, bien suivi dans ces différents tests de choix que tu voulais faire ?

  • Speaker #0

    Ah bah, carrément. Mes parents sont entrepreneurs aussi. Ils sont photographes miroirés de France en pub.

  • Speaker #1

    Trop cool !

  • Speaker #0

    Donc, j'ai toujours... Ça fait 30 ans qu'ils ont le studio de photo en Alsace. J'ai toujours grandi là-dedans. Du coup, je les ai peu vus quand j'étais petite, mais... J'ai toujours été à la boutique avec eux, etc. Avec les clients, c'est peut-être ça aujourd'hui que j'aime bien cette relation-là. Et je le vois même sur les salons, j'adore préparer des petits paquets, discuter. J'adore ça. Et je pense que ça...

  • Speaker #1

    Ouais, t'as assimilé les codes très tôt.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Je ne savais même pas qu'il y avait un meuf de la pub. De la photo. De la photo, pardon. Ah ok, d'accord.

  • Speaker #0

    De la photo,

  • Speaker #1

    yes. Très bien. Super distinction.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est chouette. C'est chouette. Et surtout que non, ils ont l'âme entrepreneuriale, donc ils m'ont toujours soutenue. de tout ce que j'ai fait.

  • Speaker #1

    Donc pour toi, c'était presque normal, finalement, d'avoir ce mode de vie, d'avoir cette carrière-là, enfin, cette carrière d'entrepreneur, plutôt, que d'être salarié, en tout cas, au service d'un employeur ou d'un grand groupe.

  • Speaker #0

    Même si j'ai fait des stages et j'ai essayé, même quand j'ai fini mon master à Paris, je me suis mise en freelance en 2020. J'avais quel âge ? J'avais 22 ans. Je me suis mise en freelance, j'ai commencé à avoir des missions dans la com. Je savais très bien que j'avais envie d'être à mon compte. Et je voyais très bien que même les stages que j'avais fait, le salariat, en fait, j'étais hyper bloquée dans mes compétences. Et on ne me laissait pas, en fait, briller. On ne me laissait pas faire tout ce que j'avais envie de faire. J'étais hyper bloquée, hyper cloisonnée. Donc, j'ai compris très vite qu'il fallait que je sois à mon compte dans n'importe quel domaine. Et ouais, encore une fois, c'est un peu par défaut, tu vois.

  • Speaker #1

    Et ton expérience dans le luxe, ça va ? Ça s'est bien passé ?

  • Speaker #0

    Ah oui. Ouais. Alors, souvent, on pense que le luxe, c'est le diable, sa vie en prada et que c'est un peu la cata. Mais pour le coup, je vais juste parler de Hermès parce que c'est vraiment la maison que je connais bien parce que je suis restée pendant trois ans. C'est vraiment une maison incroyable où les personnes sont juste adorables, hyper humaines, les produits exceptionnels. Honnêtement, je...

  • Speaker #1

    Puis ouais, c'est une histoire de dingue aussi.

  • Speaker #0

    Une histoire familiale, c'est aussi... des produits de qualité. Je ne peux que recommander en tout cas une expérience chez Hermès. Je ne connais pas toutes les autres maisons. Je pense que ça dépend aussi de l'équipe dans laquelle tu es. Mais j'étais dans la boutique de Sèvres, dans le 6e arrondissement et c'était merveilleux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un autre univers aussi.

  • Speaker #0

    Ça m'a appris tellement de choses.

  • Speaker #1

    Et tu n'as pas eu envie de rester ?

  • Speaker #0

    Tellement, tellement de choses.

  • Speaker #1

    Pas nécessairement. On en revient toujours à l'entrepreneuriat. Tu avais envie d'autres choses.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    OK. Quel a été un peu le déclic justement pour te lancer ? Tu te lances quand, comment, avec qui ? C'est quoi le... Qu'est-ce qui t'a inspiré justement à créer une marque de confiture ?

  • Speaker #0

    En 2020, alors moi j'ai fait beaucoup d'équitations et via le cheval, je rencontre une personne qui a un cabinet de conseil de communication en Suisse. Et en fait, elle décide de me prendre un peu sous son aile pendant quelques mois. Elle commence un petit peu à me donner des missions en communication. Donc le tout début, c'est ça. Et moi, j'avais déjà écrit plein d'idées de boîtes, en fait, depuis des années et des années. J'avais plein d'idées, mais dans plein de domaines différents. Et donc, on commence un petit peu comme ça. Et en 2021, donc, Margot fait six mois à Stockholm, on se retrouve. Donc avec Margot, on est amis depuis peut-être 8 ans. On s'est rencontrés en école. Et moi, j'avais du coup déjà créé cette boîte dans la com. Et j'avais vraiment envie de créer un produit physique. Et on a une chose qui nous lie, c'est clairement la bouffe. Donc du coup, on se dit, qu'est-ce qu'on peut créer ?

  • Speaker #1

    C'est important.

  • Speaker #0

    Hyper important. On se dit, mais qu'est-ce qu'on peut créer ? Et on se rappelle que nos grands-mères faisaient des confits à base de légumes et des mélanges fruits-légumes. Et on se dit, mais c'est dingue. Ça n'existe pas. Et on se fait des bouffées et tout. tout le temps, ça n'existe pas. Donc, on file au bon marché. On n'en trouve pas. On va dans plein d'épiceries.

  • Speaker #1

    C'est un bon indicateur, d'ailleurs. Complètement.

  • Speaker #0

    Si ce n'est pas au bon marché, c'est que...

  • Speaker #1

    Grosso modo, pas existant. Pas existant, oui. C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, du coup, on fait toutes les épiceries fines. On ne trouve pas de confiture, de légumes. Donc, on commence à refaire à nouveau les recettes de nos mamies. On appelle les mamies, qui sont toujours là. Pauline et Jacqueline. Et on refait, dans ma petite cuisine de 1m2 à Paris, on commence à refaire les recettes. courgettes, aubergines, rhubarbes, courgettes. Enfin, voilà, on commence à nouveau à en faire.

  • Speaker #1

    Vous y allez un peu à l'intuition, sans forcément faire une grosse étude de marché.

  • Speaker #0

    Je pense que oui, et aujourd'hui, plein de gens se lancent, et je suis d'accord qu'il faut que ça soit très réfléchi, mais parfois c'est trop réfléchi et ça manque de spontanéité. À l'époque, peut-être que là, bien sûr, maintenant,

  • Speaker #1

    avec tout ce que je connais,

  • Speaker #0

    j'ai ce discours-là et j'aurais réfléchi à un milliard de choses en plus. Mais à l'époque, quand je pense à Marion de 2021, de août 2021, je ne pense à rien. Je me dis juste, c'est trop cool, j'ai envie de créer une marque avec Margot, ça va être sympa. On commence à faire goûter aux tuileries, les gens adorent, on commence à faire quatre recettes, on lance une campagne de crowdfunding et voilà. Et on fait petit à petit, mais rien n'est préparé, rien du tout.

  • Speaker #1

    Tu sais juste qu'il n'y a pas vraiment de concurrent là-dessus, quasi personne.

  • Speaker #0

    C'est ça, que je me dis que c'est peut-être une bonne idée. Personne ne l'a fait, ce qui a peut-être un marché.

  • Speaker #1

    La confiture, c'est à peu près universel.

  • Speaker #0

    C'est ça. Tout le monde en mange. Après, la grande question, c'est les confitures de légumes, avec quoi on les mange ? Donc là, on se niche quand même nous vachement dans l'accompagnement de fromage, comme la confiture de figues, en fait, à manger en sucré salé. Même si on a développé des confitures pour justement les manger à tout moment de la journée, du petit déjeuner. au goûter, mais je pense que le secret est quand même dans l'accompagnement de fromage. C'est ce que je pense vraiment aujourd'hui, et même en discutant avec les gens, parce que du coup, on est vraiment les seuls sur le marché.

  • Speaker #1

    En disant ça, c'est pas un équivalent d'une tapenade ou d'un truc dans le genre ?

  • Speaker #0

    Une tapenade, c'est salé. Là, c'est vraiment une préparation sucrée, à base de légumes. Donc, c'est comme la confiture de figues ou comme la confiture de cerises noires, sauf qu'on inclut aussi des légumes. Par exemple, fraises, poivrons, abricots, mélange fruits et légumes. Et il y a ce goût, c'est même pas vraiment du sucré salé, c'est vraiment des confitures qui sont sucrées à base de légumes.

  • Speaker #1

    Ok, très bien. Bon, j'interromps l'échange quelques instants et promis, ce ne sera pas long. Mais simplement pour vous dire que pour produire un épisode comme celui-là, ça me prend entre 5h et 7h de travail. Entre la recherche de l'invité, le brief... La préparation, l'enregistrement, le montage et la promotion, c'est un travail énorme mais que je fais avec passion maintenant depuis plus d'un an. Et donc si ce podcast vous plaît et vous apporte de la valeur et que vous passez du bon temps, vous pouvez m'aider gratuitement dès maintenant. Très simple, en me laissant une note, par exemple 5 étoiles, et un avis sur Apple Podcast ou Spotify. Cela prend littéralement 30 secondes mais pour moi l'impact est énorme. Déjà parce que vos retours me motivent et ça me fait super plaisir. pour poursuivre. Et surtout, ça permet au podcast de gagner en visibilité et d'améliorer sa découvrabilité. Je compte sur vous pour soutenir le mot de la fin avant de reprendre la lecture de l'épisode en lui laissant une note et un avis pour lui assurer une belle longévité. Merci infiniment et bonne écoute. Et du coup, vos grands-mères, elles vous ont un peu transmis leurs recettes. Sans vos grands-mères, ça aurait été compliqué de...

  • Speaker #0

    Déjà, on n'aurait pas eu l'idée. Déjà à la base, on n'aurait pas eu l'idée. C'est pour ça qu'on a voulu faire un petit clin d'œil. Et oui, les premiers tests, c'était chez Mamie Paulette. On avait fait carottes, oranges, gingembre. On avait un petit peu tout revu. Et puis c'était bien de le faire tout ensemble. Ça nous a aussi boosté. Du coup, on ne l'aurait vraiment jamais fait s'il n'y avait pas eu les grands-mères. Donc ça les a boostés. Et aujourd'hui, on a revisité les recettes. Donc on ne les appelle pas tous les jours pour leur demander. Ravie. Mais je sais que Mamie Paulette fait souvent des tests aussi. Et elles m'appellent. Ça va bien avec ça.

  • Speaker #1

    Elles font un peu de R&D pour toi.

  • Speaker #0

    C'est des consultantes.

  • Speaker #1

    Elles n'ont pas nécessairement un rôle aujourd'hui dans l'entreprise.

  • Speaker #0

    Du tout. Elles sont des plus grandes fans. Mais elles adorent passer à la télé.

  • Speaker #1

    En plus, on est juste après le Covid. 2021. C'était vrai. Pas trop compliqué de se dire, on va se lancer dans une période un peu incertaine, un peu trouble.

  • Speaker #0

    Encore une fois,

  • Speaker #1

    on ne se pose pas tout le temps.

  • Speaker #0

    C'est terrible parce qu'à chaque fois qu'on me dit ça, et je me dis, mais juste à l'époque, on était tellement juste, peut-être soit à côté de la plaque, mais on ne se pose pas toutes ces questions. Parce que dans tous les cas, on sait qu'on vit dans ce monde-là et qu'on a envie de créer quelque chose. Au pire, on le teste et ça ne fonctionne pas, mais on l'aura tenté. Et c'est encore ce que j'ai dit à Margot ce week-end, si même demain, je suis encore dans l'extrême et je dois mourir, je veux dire, je suis ravie, j'ai zéro, zéro, zéro regret. J'ai fait tout ce que je voulais parce que dès que j'ai une idée, je la mets en place. Alors bien sûr, parfois je réfléchis quand même plus de fois que d'autres, mais là, ce projet à la base, Pauline, c'est vraiment, on sort d'école, on a cette naïveté. Clairement, on a cette naïveté que peut-être maintenant j'ai moins, mais c'est ça pour tout et je pense qu'on l'a aussi surtout quand on est enfant. Un exemple. Je fais partie d'une association où on fait de l'équinothérapie avec des personnes handicapées. Et on a des enfants handicapés et des adultes. Et pour te donner un exemple, les enfants qui sont en situation de handicap n'ont pas du tout peur des chevaux. En revanche, les adultes, ils sont hyper peurs, parce qu'ils réfléchissent. Et je pense aussi que quand on est enfant, slash ado, slash début de vingtaine, on ne réfléchit pas à tout, mais au final, on a cette capacité de... On peut se lancer dans... plein de projets, faire plein de choses. Et je trouve qu'on le perd avec l'âge. C'est hyper dommage. À trop réfléchir tout le temps à tout, on perd de la spontanéité.

  • Speaker #1

    Premier conseil que tu peux donner, c'est pas trop réfléchir si on veut se lancer.

  • Speaker #0

    Et surtout suivre son instinct. Et je pense que l'instinct ne se trompe jamais. On se met tout le temps des barrières pour tout. Mais si on a vraiment... Et c'est peut-être très cliché, mais en tout cas, ça fonctionne avec moi. Donc c'est pour ça que j'en parle. Si on a un instinct, si on se dit, là, je sens vraiment que ça peut marcher, que c'est quand même un petit peu fondé. Je ne vais pas non plus jouer des dromadaires à Paris ou faire un truc de ouf. Mais voilà, si c'est un minimum fondé, que c'est un instinct et qu'on a envie de se lancer, au pire, quoi ? Au pire, on perd un peu d'argent. C'est vrai. C'est quand même facilement rattrapable. En fonction des situations aussi, j'ai conscience que forcément, on a...

  • Speaker #1

    pu aussi nous nous lancer parce que nos parents nous ont quand même un petit peu aidé de manière générale alors pas forcément pour le loyer et j'ai quand même travaillé à côté mais aider en termes de soutien psychologique logistique

  • Speaker #0

    il ya d'autres formes que soutien monétaire complètement là les marchés de noël je sais que mon papa va m'aider sur les marchés ça aide on se sent pas seul

  • Speaker #1

    D'ailleurs, en vous lançant, du coup, vous partez, vous identifiez un peu ce produit-là. Vous vous dites, OK, il y a quelque chose à faire. Vous avez de très bons retours. Vous démarrez avec combien ? C'est-à-dire que vous mettez combien sur la table pour lancer un peu votre premier batch de production ?

  • Speaker #0

    Oui, on a mis un capital de 10 000 euros.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà. Et on a fait un premier prêt bancaire de 30 000. Donc, en fait, avec 40 000 euros. Ah oui, plus une campagne de roadfunding, on avait entre 5 et 10 000 euros, je sais pas. La première. en mai 2022. Et voilà. Et avec un peu moins de 50 000 euros, on arrive à démarrer, à créer le site Internet.

  • Speaker #1

    C'est quand même un peu les grosses étapes justement de la création. Pour toi, c'est quoi les premières briques indispensables à mettre en place ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a vraiment trois pôles dans une entreprise. Et au final, à chaque fois, on a envie de compliquer la chose, mais il y en a trois. Il y a un, c'est le financement, comment tu payes. Deux, la prod. Et trois, la vente. finalement. Et dans la vente, bien sûr, si tu fais du B2B, tu as à la fois de la vente B2B ou de la com ou du marketing. Donc ça, je le mets dans le pôle 3. Le 2, c'est la prod, c'est la R&D, etc. Et finance, je mets finance, administratif. Mais pour moi, il y a trois grandes choses. C'est comment tu finances un projet ou un produit, tu le produis et après tu le vends. Et en fait, c'est juste un business model simple. C'est juste simple. Bien sûr, il y a un milliard de choses plus compliquées, l'administratif, l'optimisation, plein de choses. Mais à la base des bases, c'est ça. Combien tu as d'argent ? Tu fais un petit prévisionnel. Quel produit ? Nous, on savait qu'on voulait faire quatre recettes de lancement. On a fait donc patate douce vanille qui est notre best-seller aujourd'hui. Poivron de graine de moutarde, aubergine cannelle et oignon curry, je l'ai dit.

  • Speaker #1

    Tu le bus. Aubergine cannelle. Vraiment curieux de goûter ça.

  • Speaker #0

    Ça, du coup, on l'a plus sold out et après on en fait d'autres. En fait, on garde une gamme justement qui ont été vraiment les best-sellers. Et après, on les fait tourner avec d'autres fraises. poivrons abricots, fenouil gingembre, pourjetements de citron.

  • Speaker #1

    Quasi infini en plus. Ça vous permet de vous renouveler aussi ? Oui. Hyper intéressant.

  • Speaker #0

    Et les associations qu'on en fait justement parce que la plupart du temps, on les associe. Donc avec des fromages, poivrons, graines de moutarde, avec du fromage de chèvre, oignons curis, des raclettes, du reblochon. Enfin voilà, on a des associations qui sont encore différentes.

  • Speaker #1

    Ok. Très bien. Vous lancez avec un peu moins de 50 000 euros. Quelles ont un peu été vos premières grosses difficultés en vous lançant avec Margot ?

  • Speaker #0

    Déjà de ne pas vraiment s'y connaître dans le domaine. technique de la food. Et heureusement qu'on a commencé dans une conserverie en Lorraine. Des ingénieurs agro étaient sur place, donc on a énormément appris. Donc c'était vraiment de ne pas se connaître sur les domaines techniques. On savait qu'on voulait faire telle confiture à base de légumes. Maintenant, quand tu le fais dans une marmite ou dans un chaudron de 500 kilos...

  • Speaker #1

    C'est pas du tout la même chose.

  • Speaker #0

    C'est pas du tout la même chose.

  • Speaker #1

    Et même, je crois que les proportionnalités... Les quantités... Ce n'est pas un bon indicateur, parce qu'à une certaine échelle, les goûts ne réagissent plus du tout de la même manière, même si tu respectes les proportions.

  • Speaker #0

    Il faut toujours ajuster, c'est plein de choses qu'on a appris, donc c'est ça. Et se différencier dans le monde de la confiture. Après, dès le début, on s'est différencié avec les légumes. Et ce qui est difficile, c'est d'expliquer toujours, de démocratiser, parce que du coup, la plupart des gens pensent que c'est salé. Même les gens goûtent et disent Ah, c'est des confitures salées ! Non, c'est des confitures, et franchement, et en plus, c'est sucré.

  • Speaker #1

    C'est fou ce que la psychologie peut faire à l'espace.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Le fait qu'on associe le légume automatiquement au salé, alors que dans plein de cultures, le légume peut aussi être transformé très souvent en sucré. Je pense notamment en Turquie, où il y a énormément de recettes à base de courges. qui est confite et qui en devient un sucre, une confiture, etc. Oui,

  • Speaker #0

    il y en a franchement un petit peu partout, même en Corée il existe des confitures parfois de patates douces, il peut en exister mais en France c'est vrai qu'on est très traditionnel c'est la confiture de fraises ou d'abricots le matin

  • Speaker #1

    D'ailleurs en parlant de Turquie, de Corée est-ce que t'as pas mal voyagé ? Oui Qu'est-ce que ça t'a apporté justement, tous ces voyages dans ton aventure entrepreneuriale ?

  • Speaker #0

    Oui, une vraie ouverture d'esprit, déjà des cultures, mais de la cuisine, que ce soit d'un niveau entrepreneurial ou de création de recettes. Déjà d'un niveau entrepreneurial parce que tu te rends compte aussi qu'il y a mille façons de vivre et que parfois on nous conditionne justement d'un style de vie. Et en fait, quand tu voyages un peu, voilà. Après être très reconnaissant, en ayant le passeport français, on a quand même le passeport le plus puissant du monde. Mais on l'oublie. Je trouve qu'en France, on est vraiment... Et moi, la première, c'est pour ça que je me permets de le dire, c'est qu'on est hyper ingrats. Hyper,

  • Speaker #1

    hyper ingrats. On a des acquis qui nous paraissent tout à fait normaux.

  • Speaker #0

    Quand besoin.

  • Speaker #1

    Alors que ce n'est pas du tout la norme dans le monde.

  • Speaker #0

    Pas du tout la norme. Donc, déjà voyager, ça permet ça. Et... gustativement évidemment, mais même on a énormément de choses en France, au point du gustatif que ce soit à Paris, tous les restaurants tout ce qu'il y a à proximité je veux dire en Asie à chaque fois que je voyage c'est souvent quand même toujours un peu la même chose du riz, des noodles, donc il y a un potentiel pour toutes les marques françaises et européennes à l'étranger, qui est juste dingue et ils adorent ça, un produit de qualité français, ils adorent

  • Speaker #1

    Et toi en lançant Pauline justement t'avais ce regard vers l'international ou c'est venu un peu après ? Ah,

  • Speaker #0

    toujours. Je me suis toujours dit, dès le début de Pauline, pour le coup, en 2022, quand j'ai décidé de créer Pauline, je devais à la base partir en plus en VIE à Singapour, qui avait été annulée.

  • Speaker #1

    Ce n'est que partir en VIE ? Parce que tu y vis aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est dingue.

  • Speaker #0

    Complètement. Et je ne sais plus ce que je disais, mais...

  • Speaker #1

    Justement, ce regard vers l'international.

  • Speaker #0

    Ah oui, voilà. Oui, j'avais vraiment envie d'en faire une référence. De confiture, une marque qui se positionne vraiment sur les confitures de légumes et mélange fruits et légumes. J'ai toujours eu cette ambition pour Pauline.

  • Speaker #1

    Trop cool.

  • Speaker #0

    Produire en grande quantité, ce n'est pas trop compliqué. Vous ne le faites pas vous-même, mais c'est quelque chose que vous déléguez aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Oui, on a des ateliers de production qui nous aident justement à la production. Ce sont bien nos recettes exclusives. Et on les crée et ils nous aident justement à les répliquer à plus grande échelle. Alors, on ne produit pas non plus 300 000 pots par an, mais peut-être un jour.

  • Speaker #0

    C'est plus intéressant de faire appel à des professionnels que de faire soi-même ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a vraiment deux... deux teams. Et ça, ça va être hyper important pour les personnes qui ont envie de créer un produit dans la food ou les boissons. C'est que, soit pour moi, les personnes internalisent la production, mais du coup, pour rentabiliser les outils, ils sont parfois, souvent, 80% obligés de faire du travail à façon, donc en marque blanche pour d'autres marques, pour rentabiliser les outils. Ou alors, ils créent une marque. Et ils se focalisent vraiment sur la communication de la marque et la vente. Et du coup, ils ont délégué cette partie production, bien sûr qu'ils maîtrisent. Il y a vraiment deux teams. Et je pense que c'est important de choisir sa team en fonction de ce qu'on aime le plus. Moi, ce que j'aime, parce qu'il faut aussi que notre marque et ce qu'on aime au quotidien matchent et les missions que j'ai au quotidien me fassent plaisir. Parce qu'il y a plein d'entrepreneurs aussi qui... Ils se font tellement submergés par plein de choses qu'ils en oublient aussi parfois, j'en connais énormément, qu'ils oublient ce qu'ils aimaient.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est pourquoi ils se sont lancés.

  • Speaker #1

    Complètement. Parce qu'après, ils veulent grossir très vite ou ils ont des employés ou ils ont plein de problèmes administratifs ou financiers. Ils oublient un peu l'essence même et ils ne prennent pas forcément ce temps de prise de recul de ce que j'aime vraiment dans mon job et pourquoi j'ai entrepris.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai que c'est facilement oubliable. quand t'es un peu dans le jus, la tête dans le guidon c'est des choses que tu peux facilement laisser filer, donc finalement dans ces deux modèles, il y a des avantages et des inconvénients dans les deux oui,

  • Speaker #1

    et encore une fois, il faut choisir ses batailles toutes les personnes que j'ai vues que ce soit sur les réseaux sociaux, que j'ai rencontrées qui me disent qu'ils veulent entreprendre pour être libre j'y crois pas, une seule seconde mais vraiment, alors soit ils arrêtent au bout d'un moment, soit ils finissent en burn-out j'y crois pas, parce que t'es pas libre Tu es encore moins libre pour moi qu'en étant salarié. Vraiment. Alors, tu as une liberté organisationnelle, oui. Parce que tu gères ton planning. Mais ce n'est pas vrai. Là, pendant cinq ans, je pense, ça fait au moins cinq ans que je n'avais pas de week-end. Là, je commence un petit peu à les prendre. Et j'essaie de me... Mais je n'en avais pas. Et j'en connais très, très, très peu qui arrivent à tout faire, se payer, etc. Et avoir leur week-end. Enfin, ce n'est pas vrai. Ils ne sont pas libres. Tu as des clients, tu as des responsabilités que tu n'as pas quand tu es salarié, quand tu finis à 18h et tu claques la porte.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas possible. Oui, non. Mais non, pas impossible. Je ne suis pas forcément entrepreneur, mais en discutant avec beaucoup d'entrepreneurs, je comprends un peu ce que tu dis. Et tu finis un peu par créer un écosystème et tu es prisonnier de cet écosystème. Tu ne peux pas en sortir comme tu veux, quand tu veux, parce qu'il y a des parties prenantes qui ont des attentes. des objectifs qui peuvent parfois être divergents, convergents. Donc, c'est compliqué et ça demande un temps complètement dingue.

  • Speaker #1

    Et c'est important de le dire parce que je trouve qu'on a vraiment glorifié l'entrepreneuriat. Et forcément, je suis dedans, je ne peux pas dire que c'est une mauvaise idée parce que moi, j'adore ça. Ça me correspond vraiment. Mais je trouve même sur TikTok, il y a vraiment une trend autour des small business et de la girl boss, etc. Mais... on n'est pas là pour suivre une tendance. Je comprends que tout le monde peut le tenter, mais il faut le faire, je pense, pour les bonnes raisons. Et ça, c'est quand même important parce que ce n'est pas non plus anodin de faire des prêts à la banque ou alors de faire des levées de fonds. C'est une responsabilité. Il y en a plein qui se retrouvent même endettés.

  • Speaker #0

    C'est vrai que la glorification du... du profil de l'entrepreneur, c'est quelque chose dans lequel on peut vite être tenté par de fausses illusions, par des délirages qui ne sont pas forcément vrais. Construire un business rentable qui dure dans le temps, c'est extrêmement difficile. Je te dis ça, mais c'est quelque chose. Construire une marque forte, là, après cinq ans, tu estimes que tu n'as pas de regrets.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    zéro regret.

  • Speaker #1

    Et puis Pauline, du coup, on a eu l'idée en août 2021, on a lancé en septembre 2022, donc là, ça fait deux ans, deux ans et demi. J'ai aucun regret et je sais pourquoi je le fais. C'est vraiment le long terme. On est aussi une génération, on n'a aucune patience. Et moi, la première, on a envie d'avoir des résultats. Et surtout dans la food, c'est un projet long terme. La plupart des boîtes, c'est long terme. Donc voilà.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Pauline, du coup, vous faites ça en fonds propres. Pourquoi ne pas avoir laissé entrer des investisseurs ? C'est par choix ?

  • Speaker #1

    On s'est posé une fois la question. On a failli aussi un moment donné parce que On a eu pas mal de visibilité, surtout en 2023. Donc, il y a beaucoup de gens qui nous ont approchés. Et ensuite, on a eu le sentiment que c'était possible de le faire, en tout cas pour le moment, toute seule. Après, encore une fois, potentiellement, à un moment donné, il faut quand même vraiment beaucoup d'argent si on veut beaucoup se développer. On ne peut pas non plus arriver avec des grandes ambitions d'être dans le monde entier avec 10 000 euros. On est d'accord. Donc, peut-être un moment.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, pas pour le moment. Et en tout cas, si on fait rentrer des investisseurs, c'est vraiment qu'ils nous apporteraient quelque chose. Un réseau de distribution, principalement, une expertise spécifique qui est complémentaire.

  • Speaker #0

    D'accord. Ça, c'était possible, mais par choix encore, vous pensez que vous n'aviez pas encore peut-être la maturité pour le faire ? Oui,

  • Speaker #1

    ça se passait trop bien. C'est vrai qu'il y a pas mal de boîtes, honnêtement, qui lèvent des fonds. C'est parce qu'ils en ont besoin. En 2023, on n'en avait pas besoin. Et là encore, aujourd'hui, j'en ai pas besoin à l'instant T. Mais effectivement, si on veut encore grandir et beaucoup plus investir, pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    Ok, on y reviendra après. Très bien, quelles sont un peu vos premières productions qui se passent bien ? Comment vous sélectionnez d'ailleurs vos produits, vos producteurs ? Est-ce que, pareil, vous avez la main sur les recettes et donc aussi sur les ingrédients ? Est-ce que vous faites du 100% français ? Comment ça se passe ? C'est quoi votre idée un peu derrière ?

  • Speaker #1

    Yes. Alors, en été 2022, on produit dans une conserverie en Lorraine. Et ce qui est génial, c'est qu'elle, à ce moment-là, elle a les partenariats avec les producteurs lorrains vraiment locaux. En fait, on utilise les fruits et les légumes locaux ou alors français. On a toujours fait du bio depuis le début. Je me pose aussi la question pour être transparente. Je ne sais pas du tout comment la marque va évoluer, mais pour le moment, c'est le cas. Et tous les légumes et les fruits sont français au milieu. européen.

  • Speaker #0

    C'est une promesse que tu mets en avant aujourd'hui ou pas vraiment ?

  • Speaker #1

    En fait, on ne communique pas vraiment dessus. Même sur le bio, on ne communique pas beaucoup dessus et plein de personnes me disent Ah, mais pourquoi vous ne le dites pas plus ? Parce que c'est normal en termes de conviction et que j'ai envie de mettre autre chose en avant. Souvent, j'ai envie de faire du sain, sexy et gourmand. Je veux que ça soit sain, que ça soit une marque qui soit sexy, désirable, féminine et que ça soit à la fois gourmand. Donc, j'avoue que c'est plus mon créneau. J'ai plus envie de mettre ça en avant que le fait que ce soit bio. En termes de distribution, je ne suis pas non plus dans les magasins bio. On a un biocop, mais ce n'est pas mon cœur de cible. Donc, c'est plus un peu la cerise sur le gâteau.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, c'est quoi ton cœur de cible ? Tu t'essayes de viser qui ?

  • Speaker #1

    Alors, on fait du 50% B2C en e-commerce et 50% B2G. Donc, on a 250 points de vente France, Belgique, Luxembourg, Espagne pour le moment. Et du coup, États-Unis, Amérique du Nord. Ça va être les fromageries, les épiceries fines, les boutiques à dos, les concept stores. Et ça peut être aussi les traiteurs, les restaurants. Et pour 2025, j'ai vraiment envie d'accès. Plus donc B2B, accompagnement de fromage et brasserie, plateau apéro de charcuterie, fromage.

  • Speaker #0

    OK. Ça devient de plus en plus spécifique. Oui.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut vraiment se nicher dans un domaine, faire une confiture. pour le petit déjeuner. Ce n'est pas quelque chose qui m'intéresse parce qu'il y a déjà des énormes acteurs. Même, on ne fait pas du tout de grandes distributions. Il y a déjà tellement. Quand tu vas dans le rayon confiture, c'est énorme. Alors, tu regardes les étiquettes tapeurs parce qu'il n'y a que du sucre. Nous, on met très, très, très peu de sucre. Ça aussi. Et on a beaucoup de clients diabétiques.

  • Speaker #0

    OK. D'ailleurs, c'est quoi un peu le ratio fruits, légumes, sucre chez toi ?

  • Speaker #1

    On a entre 60... 70%, 85% de fruits ou de légumes. Et un peu de sucre. Par exemple, on a une recette cerise et griottes, 85% de fruits, un peu de jus de citron, pectine et peut-être 2% de sucre ajouté. Donc c'est une compote à tartines.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est quasi de la compote. C'est ça.

  • Speaker #1

    Techniquement, c'est comme une compote.

  • Speaker #0

    Parce que dans une confiture classique,

  • Speaker #1

    on est quasi à 50-50, non ? Je ne sais pas pourquoi ils ont encore cette loi, il faudrait qu'on m'explique, mais pour mettre confiture sur le packaging, il faut 55%. de sucre. Donc nous, on n'a pas écrit confiture sur l'étiquette. Il y a écrit maître confiturière, donc on comprend que c'est une confiture.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais en fait, techniquement, c'est une préparation sucrée à base de légumes ou de fruits.

  • Speaker #0

    Et ouais.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Vous avez enterré des appellations et des règles qui régissent certains secteurs. Et du coup, est-ce que tu as dû passer, ou peut-être Margot, est-ce que vous avez dû passer une certification, un diplôme, justement, pour avoir ce titre-là ?

  • Speaker #1

    Oui, Margot s'est formée, elle est devenue maître confiture. C'est une formation en Bretagne. J'ai passé HACCP, mais voilà.

  • Speaker #0

    Ça ne t'intéressait pas de la passer ?

  • Speaker #1

    Si, je vais la passer. Je vais la passer parce que c'est toujours bien d'avoir les codes un petit peu. Ça ne mange pas de pain. Mais après, même si j'ai les connaissances et on en fait au quotidien des confitures.

  • Speaker #0

    En vrai, c'est pour toi finalement juste un bout de papier. Oui. Presque.

  • Speaker #1

    Oui, un peu près. La confiture, on n'est pas sur une machine spécifique, brevetée. C'est le légume ou le fruit, du sucre, des épices.

  • Speaker #0

    C'est assez simple au final.

  • Speaker #1

    C'est ça. Alors, il faut maîtriser, bien sûr, le BRICS, le PH, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Ok. T'as tes choix de producteurs.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Des locaux.

  • Speaker #1

    Locaux, au mieux. Bien sûr, il faut faire des compromis en fonction du prix, du prix de vente. Par exemple, j'ai un exemple, mais la framboise, si elle est française ou européenne, la framboise française, c'est peut-être 8 euros le kilo. C'est x2, x2,5. Donc aujourd'hui, c'est une réalité. Les gens ne sont pas prêts à payer, surtout en France actuellement, à payer vraiment plus cher. On a tous envie de le faire, mais la réalité, quand on paye, ce n'est pas le cas.

  • Speaker #0

    Complètement, oui.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est hyper important. Et c'est pareil pour le réseau de distribution. Au début, je voulais vraiment aller en épicerie fine, boutique, cadeau. Et on en fait. Mais ce n'est pas un secteur qui fait aussi beaucoup de volume.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    parce qu'on y va de manière ponctuelle et au final, les personnes vont quand même beaucoup en grande distribution.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine. Et puis surtout, il y a des habitudes autour de la confiture en termes de consommation, habitudes de consommation. Dans le sucré, il est difficile de changer. C'est ça. Et d'ailleurs, pour faire le lien, votre positionnement prix vous destine entre guillemets à qui ?

  • Speaker #1

    On se destine aux personnes qui n'ont pas le temps déjà de faire des confitures à la maison. Parce que la confiture, encore une fois, ça reste un produit traditionnel. Donc, même les anciens ont fait la confiture à la maison. C'est pour les personnes qui ont envie justement d'avoir des produits qui changent, des produits moins sucrés qui font attention à ce qu'ils mangent, et une cuisine équilibrée. Voilà, principalement.

  • Speaker #0

    Très bien. Quand tu as élaboré un peu ton offre, Tu ne t'es pas dit que le prix pour un pot de confiture allait être un frein ou une barrière ?

  • Speaker #1

    Pour moi, ce n'est jamais une question de prix. Jamais, jamais une question de prix. Et je pense que, peut-être que c'est mon avis, mais c'est une idée reçue. C'est vraiment une question de valeur perçue. Alors oui, je donnais l'exemple avant de la framboise, c'est fois 2 fois 2,5. Oui, il ne faut pas non plus être à 20 euros le pot. Donc, il faut faire attention à ça. Amis. Si on a un produit qui est spécifique, qui est excellent, qui est parfait pour un moment de la journée, que la personne la veut vraiment, c'est accessible, que l'expérience est incroyable, que tout va bien, que la personne paye 6, 7, 8, ça ne change pas énormément.

  • Speaker #0

    Ok. Pour moi. Et de ce que te rapportent tes clients ? Mais le prix n'est pas forcément... Ça, ça reste évidemment subjectif, mais pour le prix n'est pas un repoussoir.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on a réussi à adresser du coup quand même cette cible. Oui, forcément, la personne qui a juste envie d'une confiture fraise en grande distribution, elle va la payer 2 euros et puis elle ne va pas regarder l'étiquette. Mais pour les personnes qui regardent les étiquettes justement et ont envie de mieux manger...

  • Speaker #0

    Ce n'est pas si cher payé au final.

  • Speaker #1

    Non, tant que tu ne dépasses pas non plus la barrière des 9-10 euros.

  • Speaker #0

    Ok. Entre, je dirais, les confitures du début et celles d'aujourd'hui, quels ont été les différentes... Est-ce qu'il y a eu des transformations ? Est-ce qu'il y a eu des améliorations, des abandons, des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Du coup, on va rajouter une cannelle, même si elle a super bien marché, c'est une galère sur la production, donc même quand on a un peu switché, c'était trop compliqué. La pâte à douce vanille, on l'a gardée. Poivron, graines de moutarde, on l'a gardée. Oignon curry également. Et on a juste développé d'autres en mélange justement fruits et légumes, fraises, poivrons, abricots. On a aussi, du coup, dès le championnat du monde en 2023.

  • Speaker #0

    Et justement, j'allais y venir, ouais. Mais en termes d'innovation, plutôt pour préciser ma question, c'était plutôt peut-être en termes d'innovation technique ou... de tendance que vous avez intégrée dans la manière de produire et de faire votre produit ?

  • Speaker #1

    Honnêtement, non. OK. On a vraiment innové en termes de recettes, mais je dirais que dès le début, on a fait tellement de tests, des milliers de tests, et surtout, on a demandé aux gens, on a fait des événements, on avait des, je ne sais pas, 20 recettes, des QR codes, et on a demandé aux personnes les recettes qu'ils préféraient en termes de texture, d'odeur. Donc ça, ça a été quand même très, très réfléchi avant. Donc finalement, À part changer et créer des nouvelles recettes en termes de technique, on n'a rien changé.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors, tu as évoqué, tu as fait la transition. Super. Mais parle-moi un peu de ce championnat du monde. Vous remportez le championnat du monde de la meilleure confiture en 2023, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors, comment c'est possible ? Vous vous êtes lancé quoi ? En 2021 ?

  • Speaker #1

    Alors, on a eu... En août 2021. En août 2021 et en septembre 2022, on a lancé. Donc, on lance en septembre 2022, on fait le Noël. Et en mai 2023, on a un mail et un courrier du Championnat du Monde qui nous proposent de participer. Donc, quand tu t'inscris au registre des confitureillers, on t'envoie un mail pour participer automatiquement au concours officiel. Du coup, c'est le Championnat du Monde à Beaupuis dans le sud-ouest. Et chaque année, tous les confitureillers, donc toutes les grandes maisons de confiture se retrouvent.

  • Speaker #0

    C'est national et international.

  • Speaker #1

    Il y avait 17 pays l'année où on a gagné. 80 confituriers. C'est vrai ? Et chaque confiturier devait faire deux recettes. Donc nous, on a fait framboise cassis, celle qui a gagné le championnat du monde, et fraises poivrons abricots, qui a été aussi participante. Ok. Donc voilà, en fait, on participe.

  • Speaker #0

    Framboise cassis ?

  • Speaker #1

    Framboise cassis, donc un mélange de fruits.

  • Speaker #0

    Sur le papier, ouais, ok, sur le...

  • Speaker #1

    En fait, on avait une consigne où il fallait choisir des fruits, parce qu'à la base, une vraie confiture, c'est des fruits et 55% de sucre.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Donc, on dit framboise cassis, fraises, poivrons,

  • Speaker #0

    abricots. Donc, vous êtes sorti un peu de la philosophie, Pauline. C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais fraises, poivrons, abricots, du coup, dès qu'on a pu rajouter sur la catégorie insolite un élément différenciant, on a rajouté du légume.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    C'est différentiel.

  • Speaker #0

    Et alors, selon toi, qu'est-ce qui vous a fait ? Donc, vous faites un peu vos deux versions.

  • Speaker #1

    C'est ça. On les envoie.

  • Speaker #0

    Vous les envoyez ? Oui,

  • Speaker #1

    on les envoie. Il y a une dégustation à l'aveugle avec le goût, la couleur. D'accord. pot à part, donc on n'était même pas sur place à ce moment-là. C'était en août 2023 et bonne étoile, le légume aussi, le poivron qui est ajouté qui fait la différence.

  • Speaker #0

    Et selon toi, qu'est-ce qui vous a fait gagner justement ?

  • Speaker #1

    L'originalité. L'originalité parce que, encore une fois, le marché de la confiture, c'est un marché qui est vieillissant. C'est toujours les mêmes recettes qui sont représentées, toujours. Et... Et nous, on vient avec aussi des combinaisons qui sont plus originales, qui sont soignées, qui sont même en termes de technique excellentes. On fait attention à tout. Alors même si on s'est lancé, c'était quand même un petit peu effectivement large. Mais je veux dire, à chaque fois qu'on fait quelque chose, on le fait très bien. Donc, chaque confiture qu'on fait, on veut qu'elle soit excellente et originale.

  • Speaker #0

    Et votre idée en participant à ce championnat ? C'était de le remporter ou juste de participer ?

  • Speaker #1

    Juste de participer.

  • Speaker #0

    Vous étiez à mille lieux de vous dire, mais on va le remporter.

  • Speaker #1

    Mais non, pas du tout. Même dans le week-end, justement, quand le président du concours appelle Margot, il dit qu'on est sur le podium. On se dit, OK, on est troisième. Et le lendemain...

  • Speaker #0

    C'est déjà un choix dingue.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, on se dit, gros bien. Encore une fois, on est des années-lumière.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    surprise.

  • Speaker #0

    Et alors, les retombées derrière ? Quand on décroche cette distinction, qu'est-ce qui arrive derrière ?

  • Speaker #1

    Moi, je ne vais pas te mentir. Le jour même, j'ai fait le communiqué de presse et j'ai envoyé mon fichier de 2000 journalistes. Voilà, moi, j'ai fait à fond de la com dessus. On a réussi à avoir E égale M6, TF1, M6. On est passé sur toutes les radios, toutes les télé,

  • Speaker #0

    partout.

  • Speaker #1

    Parce que je l'ai poussé à fond. C'est une chose aussi de gagner ou de faire quelque chose. Mais après, c'est la communication que tu en fais de derrière. Et bien sûr que j'ai énormément communiqué sur cet événement. Et ça a été juste...

  • Speaker #0

    Ça a été un tournant pour la marque ?

  • Speaker #1

    Ah oui, c'était un tournant. C'est vrai que personne ne nous attendait. C'est vrai que deux nanas de 25 ans qui font de la confiture, même quand j'allais voir des chefs pour des dégustations, on ne nous prenait pas au sérieux, pas du tout.

  • Speaker #0

    C'est vrai ?

  • Speaker #1

    Jamais. Non, jamais. Et ça, ça a tout changé. On a eu énormément de nouveaux clients, que ce soit en Alsace ou en France. plein d'opportunités et maintenant ça change tout on fait de l'original c'est super bon c'est quelque chose que vous mettez toujours en avant ce championnat cette distinction oui alors là par exemple au Méditerranée de France on a notre kakimono et on le met en avant championnat du monde championne du monde 2023, mais je mets plus en avant encore les légumes. C'est un argument qui vient en plus.

  • Speaker #0

    Très bien. Donc, des retombées hyper importantes, hyper intéressantes. Très bien. On approche un peu de la fin, on a encore un peu de temps. J'aimerais bien aborder avec toi la question, on en parlait un peu avant, mais du développement international que tu veux pour Pauline. Là, tu es bien implantée en France, en Europe de manière générale. Tu m'avais parlé du Luxembourg et de Belgique. pourquoi cette envie d'aller chercher le marché américain j'imagine aussi pour des questions de volume parce que c'est quand même un gros marché mais voilà pourquoi juste pas rester en Europe et consolider ce qu'il y a déjà ici je

  • Speaker #1

    pense que toutes les marques même françaises qui ont envie un petit peu d'aller à l'international c'est une question un petit peu de rêve et de créer quelque chose qui est plus grand que soi et de se dire que c'est quand même un peu la folie fin Je ne sais pas, on a même des confitures qui se retrouvent en Australie, à Hawaï, à l'autre bout du monde. Alors ça, forcément, c'est mon côté un peu voyageuse. Mais quand on a des commandes, je ne sais pas, pour les Bahamas, pour Punta Cana, il y a ce côté un peu fou. Et ce côté aussi, ce n'est pas qu'on s'ennuie en France, mais on adresse à un autre marché, on découvre. C'est ce côté encore découverte, bien sûr, aux États-Unis. Ça fonctionne super bien. J'aimerais bien aller aussi au UK parce qu'ils ont l'habitude aussi des confitures, de légumes et cet aspect sucré-salé. Et c'est un challenge. L'Asie, c'est un challenge. Le Japon, la pâtisserie fonctionne très bien là-bas. Il y a beaucoup de produits français qui fonctionnent là-bas. C'est le challenge, honnêtement. C'est le challenge de créer quelque chose et de se dire que ce petit pot qui est parti de nos deux cerveaux se retrouve à l'autre bout du monde. Je trouve ça fun.

  • Speaker #0

    Et alors, comment on s'y prend ? Une question un peu naïve, une question un peu bête, mais OK, ton objectif, c'est vraiment d'être à l'international, que ton produit soit hyper connu dans le monde. Mais comment on s'y prend, très concrètement, la première étape ?

  • Speaker #1

    La première étape, déjà, faire de la traduction des catalogues, etc. De participer à des salons internationaux. J'aimerais en participer pour 2025.

  • Speaker #0

    T'as déjà fait ?

  • Speaker #1

    Du coup, en tant que participante, j'étais à Singapour au FHA, Gulf Road à Dubaï. J'aimerais bien aussi le faire pour 2025.

  • Speaker #0

    Et ça va, les retours que tu as eus sur place ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, je ne les ai pas encore faits, juste en tant que... Ok,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    Mais je n'ai pas eu de... Donc, les gens n'ont pas encore goûté les produits. Et concrètement, trouver des distributeurs, du coup, qui peuvent nous aider. Il y a des distributeurs dans beaucoup de pays, quand même, spécialisés dans des domaines spécifiques. Que soit, voilà. la food plutôt premium ou la food adressée à des certaines cibles. Et il faut réussir à rentrer dans leur catalogue. Comme ça, je ne passe pas en one-to-one avec des épiceries ou des restaurants, même si on a des demandes, donc je les adresse. Mais c'est plus simple de passer par des distributeurs ou des grossistes pour ensuite avoir tous les autres.

  • Speaker #0

    Toujours en B2B ?

  • Speaker #1

    Toujours en B2B. Après, je vais quand même faire des événements B2C.

  • Speaker #0

    Tu penses que ton... produit a besoin d'une adaptation culturelle ou juste, voilà, tu l'envoies telle qu'elle ?

  • Speaker #1

    Je pense. Je pense que chaque pays a un petit peu ses spécificités. Patate douce vanille, alors c'est notre best-seller depuis le début. Elle, je pense pas du tout. Parce que on sait que la patate douce, elle a ce côté un peu sucré. En revanche, alors fenouil gingembre, pareil, en Asie par exemple, ils adorent le gingembre, ce côté condiment. Mais j'irais pas, par exemple, avec poivre en graines de moutarde ou une confiture de tomate. Je pense que oui, il y a des adaptations à faire dans chaque pays. Et ça, c'est aussi des choses que je vais encore plus découvrir en 2025,

  • Speaker #0

    je pense. OK, donc de gros projets en 2025. D'ailleurs, un peu, c'est quoi pour toi le futur de Pauline ? Comment tu l'imagines et quels sont à court terme un peu tes grosses échéances ?

  • Speaker #1

    Alors là, du coup, cette fin d'année, Noël, grande période de Noël, les cadeaux de Noël, etc. Deux marchés de Noël, Colmar et Turquheim. Donc grosse organisation. Première fois aussi que du coup, j'ai vraiment beaucoup de staff à gérer la logistique, donc tout ça.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, petite parenthèse, mais tous ces événements de fin d'année, c'est combien de temps sert ? Ça représente une part importante ou pas vraiment ?

  • Speaker #1

    De septembre à décembre, on fait 60%.

  • Speaker #0

    Ok, c'est énorme.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est énorme. Oui, oui, sur les... Nous, on a quand même un produit qui est très cadeau quand même, Noël, même si toute l'année, on vend sur le site et en B2B. Et là, je veux vraiment pour 2025 développer des petits formats, du coup, pour le grand export et pour le CHR, parce que pour le moment, on a les pots de 160 grammes. qui ne sont pas forcément adaptables aux hôtels, aux restaurants. Et dès que je les aurai en début d'année, là, je pourrais vraiment adresser ce marché accompagnement de fromage. Donc ça, c'est pour tout 2025. Et encore une fois, les trois pôles, je les ai financées, produites, vendues et grandies de plus en plus. On a un Ausha qui est énorme. C'est vrai ? Et c'est ça qui est important aussi, je pense, dans une boîte. C'est cette récurrence-là.

  • Speaker #0

    Complètement,

  • Speaker #1

    oui. sinon on s'épuise, on s'épuise, on s'épuise donc avoir de la patience continuer les efforts et ça peut que aller crescendo ok est-ce que tu penses que j'imagine que cet aspect,

  • Speaker #0

    ce pôle international va occuper pas mal de ton énergie sur l'année à venir et sur les prochaines années est-ce que tu commences cette internationalisation, est-ce que tu penses qu'elle va influencer ton identité de marque ou hum ou à ton image ?

  • Speaker #1

    Ça peut. Ça peut. Encore une fois, je ne me pose pas...

  • Speaker #0

    Tu ne te poses pas.

  • Speaker #1

    C'est pas que je ne pose pas la question de ce que les gens vont penser de l'internetisation de Pauline. C'est plus, je me dis, moi, depuis le début, je crée un produit que j'aime, qui me ressemble, et pour moi, il ne faut pas l'imposer aux gens. Mais de toute façon, les gens, après, achètent ce qu'ils veulent. Mais je veux dire, comme Apple ou Red Bull ou Coca, ils n'ont pas forcément demandé aux gens avant de créer leurs produits. Donc je pense qu'il faut vraiment faire ce que nous on veut, avoir la vision et les gens l'achètent si ça leur convient.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. T'occupes quel rôle aujourd'hui chez Pauline ? C'est quoi un peu ton champ de compétences et ton champ d'action ?

  • Speaker #1

    Le développement. Donc ça va être vraiment toute la partie front office. le marketing, la communication, le business développement, du coup, en B2B, la relation avec mes clients et comment il faut financer tout ça. Et bien sûr, je travaille avec Margot sur la partie production pour que l'offre soit...

  • Speaker #0

    Et ça va, et justement, par rapport à ses ambitions, à ses objectifs, vous avez une production qui peut augmenter ses capacités ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. On a la facilité d'avoir un produit qui est justement facilement réplicable à grande échelle. Donc, on a des super partenaires de confiance qui nous aident. Et en termes de volume, on est bon.

  • Speaker #0

    Super cool. Est-ce que vous avez d'autres objectifs avec Pauline ? Toi, tu te verrais, enfin, je veux dire, tu te vois dans Pauline, avec Pauline, très longtemps ? Ou à un moment donné ? Parce que tu as cette curiosité, que tu as envie aussi de tester autre chose. Est-ce que tu penses que c'est une entreprise que tu laisseras à quelqu'un d'autre ou pas ? Est-ce que c'est quelque chose qui te travaille ?

  • Speaker #1

    Oui, je me suis beaucoup posé la question. Pauline, aujourd'hui, ne me freine pas du tout à développer d'autres choses parce que c'est des choses aussi que je fais. Je pense que ça restera toujours... un de mes projets. Et du coup, la première entreprise. Et j'espère que si j'ai des enfants, ils récupéreront. J'ai plus cet aspect-là. Après, peut-être qu'au bout d'un moment, toutes mes compétences auront été pour Pauline et que je n'aurai plus rien à apporter. Et que je ne sais pas de quoi demain est fait, mais si une autre personne incroyable veut développer Pauline différemment et on se rend compte que c'est la bonne solution. Je ferai toujours le bien de Pauline, en fait. Le but, c'est que Pauline soit Ça dure le plus longtemps possible, que ce soit avec ou sans moi. C'est mieux si c'est avec moi, mais je n'ai pas d'ego à dire au bout d'un moment, peut-être au bout de 10, 15, 20 ans, Ok, là, je ne peux plus rien apporter, je me suis lassée. Je me laisse un peu, encore une fois, à l'instinct.

  • Speaker #0

    Tu te laisses guider toujours par l'instinct ?

  • Speaker #1

    Toujours, toujours.

  • Speaker #0

    Au final, jusqu'à présent, ça ne t'a pas spécialement porté préjudice ?

  • Speaker #1

    Non, vraiment toujours. Je pense que quand on est... On est bien, on est aligné avec soi. Tout va bien.

  • Speaker #0

    Trop cool. Mais de la même manière, et je me permets de l'évoquer, mais comme ton choix finalement de vivre en Asie, est-ce que ce n'est pas trop compliqué justement de piloter une marque française, mais d'Asie ? Alors, tu n'es pas seule, mais est-ce que ce n'est pas trop compliqué ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, on a automatisé notre système dans le sens où on a un logisticien, la production. Dans tous les cas, je travaille avec mon MacBook, donc oui, je fais plein d'aller-retour, je fais beaucoup de rendez-vous physiquement, etc. Mais ce n'est pas du tout bloquant pour le coup et c'est même une force.

  • Speaker #0

    Parce que la plupart des entrepreneurs qui produisent un produit food ont ce besoin, ou en tout cas se sentent obligés de rester proches de leurs produits, géographiquement et physiquement, ce qui n'est pas forcément ton cas.

  • Speaker #1

    Non, parce que tout fonctionne bien opérationnellement, sans moi. Tu as un modèle assez innovateur ?

  • Speaker #0

    Enfin, je n'en sais rien, mais... toi qui connais, qui a vraiment une vision globale, est-ce qu'il y a d'autres marques, est-ce que tu connais d'autres entrepreneurs dans la food qui fonctionnent à peu près pareil, qui ont un peu ce fonctionnement-là ?

  • Speaker #1

    Dans la food, il y a peut-être Laura Chetel de Coco Kombucha.

  • Speaker #0

    Ok, oui, effectivement.

  • Speaker #1

    Qui, je crois, a ce business un petit peu à distance. Et je pense que parfois, même d'être loin, rapproche encore plus. Même quand on fait des productions, j'ai toujours des échantillons de cette production, sinon ce n'est pas fait. Ça n'empêche pas de tout contrôler, d'être extrêmement présent et d'être hyper impliqué. Non. Mais je pense que oui, le modèle en full, à distance aussi, est hyper novateur, que ce soit dans la food ou dans n'importe quel industrie. On le voit de plus en plus. Après, le côté physiquement, là, pareil, je ne travaille que avec des freelances. Je sais aussi que ce modèle, au bout d'un moment, a des limites. Et j'ai envie, dans le futur, de construire une équipe physique. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Tu penses que c'est possible quand, même si l'entreprise grossit jusqu'à une certaine taille critique, tu penses que c'est quelque chose qui reste possible, selon toi ?

  • Speaker #1

    Peut-être encore quelques mois, voire un an, mais peut-être pas au bout de plus de 4, 5, 6 ans. Je ne pense pas.

  • Speaker #0

    D'accord. Je ne pense pas.

  • Speaker #1

    Et ça dépend aussi de ce qu'on a envie d'en faire. Je sais que j'ai quand même, moi, envie d'avoir une équipe, de travailler ensemble. Et je n'ai pas du tout envie de rester seule avec mon MacBook dans un coworking. Ça, je le sais. Encore une fois, c'est de ce qu'on a envie d'en faire et effectivement de ce qui est possible.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. On arrive sur la dernière partie de notre podcast hyper passionnant. Qui aimerais-tu écouter au micro de ce podcast ? Une personnalité food à nous conseiller et pourquoi ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que je me suis posé la question et en fait, j'écoute tellement de podcasts qu'il y a peut-être Lucille de la marque Ancré. Elle avait créé une marque qui s'appelle Piquette. Je sais, je l'ai fait encore ce week-end, qui est au Made in France. Et là, elle a créé Ancré, c'est un caviar végétal. Et je pense à elle parce que c'est vrai qu'on a les mêmes cibles, on communique beaucoup. Et je trouve qu'elle a du peps, elle a une histoire passionnante, elle aime le produit. elle fait la production et elle a des recettes juste incroyables,

  • Speaker #0

    donc Lucille je pense qu'elle aurait beaucoup de choses à raconter Ouais j'avais vu et il me semble avoir mis en tout cas avoir griffonné son nom dans mon brouillon parce que je trouvais son produit hyper intéressant et le parcours vachement inspirant T'as le temps de cuisiner ? Un petit peu ?

  • Speaker #1

    J'ai le temps C'est vrai que dans la culture asiatique c'est quand même beaucoup plus facile de prendre à manger par-ci par-là dans les foudres courtes J'aime cuisiner surtout le week-end. J'aime le brun, j'aime prendre le temps. Je pâtisse quand même beaucoup moins qu'avant.

  • Speaker #0

    Plutôt sucré ou salé ?

  • Speaker #1

    Plutôt salé et sucré-salé. Mais je ne suis pas très... À part les cookies, c'est ma grande passion.

  • Speaker #0

    Il y a un plat qui te rappelle un peu des souvenirs d'enfance. Un truc incontournable.

  • Speaker #1

    Les lasagnes. Forcément, ce cliché, mais les lasagnes, oui. Ou alors le bekaof. Je ne sais pas si tu sais ce que c'est, les bekaof. C'est alsacien.

  • Speaker #0

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    C'est un plat aussi, du coup, de Mamie Paulette. En fait, c'est vraiment un grand plat avec pommes de terre, de la viande et du coup, plein d'autres légumes. Et c'est vraiment mijoté pendant longtemps dans un plat très spécifique du Bake Off. Et c'est vraiment un plat réconfortant.

  • Speaker #0

    OK, je pensais qu'à la base, c'était un acronyme.

  • Speaker #1

    Ah non, c'est s'appeler Bake Off ou Bake Off. OK. Ça a des instances.

  • Speaker #0

    Mais en fait, peut-être la prochaine invitée, c'est juste Mamie Paulette, non ?

  • Speaker #1

    Mamie Paulette, elle adore la lumière. Mami Paulette, dès qu'elle passe sur France 3, dès qu'elle est... Elle est trop contente. Elle est trop contente. Et je suis contente aussi de lui donner un peu la parole parce qu'elle n'a pas forcément pu s'exprimer. Elle a de grandes idées. Elle ne les exprime pas tout le temps. Et maintenant, quand elle passe... Honnêtement, elle adorerait passer.

  • Speaker #0

    J'adorerais aussi, Mamie Paulette. Parce que finalement, c'est un fil rouge un peu chez Pauline. Ah bah,

  • Speaker #1

    elle te tient trois heures au micro par contre.

  • Speaker #0

    Magnifique. Où est-ce qu'on peut te contacter et où est-ce qu'on peut retrouver tes produits ?

  • Speaker #1

    Yes, vous pouvez me contacter sur LinkedIn principalement Depuis le mois de juin, j'accompagne aussi des marques dans la food, dans les boissons. C'est vrai. Et ça, j'adore faire. Honnêtement, pour 2025, je veux continuer parce que j'adore le faire. Ça me donne une énergie de dingue. Donc, sur LinkedIn et nos produits pour petits cadeaux de Noël sur notre site pauline.co et Instagram.

  • Speaker #0

    Et dans toutes les bonnes épiceries.

  • Speaker #1

    Galerie Lafayette Le Gourmet, pas encore bon marché.

  • Speaker #0

    Pas encore ? Non. On espère très vite. A bientôt. top merci beaucoup Marion d'avoir pris le temps de partager avec nous ton parcours et surtout ton expérience chez Pauline avec plaisir merci beaucoup et voilà l'épisode est terminé j'espère qu'il vous a plu n'hésitez pas à le noter sur les plateformes d'écoute Spotify ou Apple Podcast c'est extrêmement important mettez-lui plein d'étoiles Nous, on se retrouve dans deux semaines pour discuter avec un nouvel invité. On va parler food, bouffe. D'ici là, portez-vous bien. A très vite.

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Marion

    00:47

  • La création de la marque et ses inspirations

    01:35

  • Parcours de Marion et son rapport à la nourriture

    02:17

  • Les débuts de Marion et les défis rencontrés

    03:46

  • Le championnat du monde de confiture et ses retombées

    04:31

  • Le produit polyvalent et l'équilibre alimentaire

    06:34

  • L'importance de l'authenticité et de l'innovation

    16:46

  • Ambitions futures et développement international de Poline

    49:45

  • Conclusion et remerciements

    01:05:30

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