Speaker #0« Bienvenue sur le podcast de la Souveraineté Personnelle, le podcast qui vous accompagne à redevenir roi et reine en votre royaume. » Je suis Sylvie Renoulet, psychopraticienne et sophrologue, et je vous accompagne sur le chemin de votre souveraineté. Vous écoutez l'épisode numéro 19, Le silence, cet espace où la souveraineté peut prendre racine. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast consacré à la souveraineté personnelle. Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler d'un bien précieux, de plus en plus rare à notre époque, et pourtant gratuit, le silence. Pour tout dire, l'idée de ce sujet m'est venue après une expérience que j'ai vécue il y a quelques jours. J'étais dans la cafétéria d'un grand magasin. Et il y avait ce coin jeu pour enfants. Et un groupe d'enfants y jouait. Sauf que jouer, ici, signifiait pour eux hurler. Littéralement. Des cris stridents. Des rires surexcités. Je suis convaincue que si on avait mesuré le niveau sonore à ce moment-là, on aurait dépassé largement les seuils réglementaires autorisés. Et là, j'ai eu une réaction immédiate, presque. instinctive, une envie irrépressible de fuir pour m'installer le plus loin possible, ce que j'ai fait, vous vous en doutez. Mais ce qui m'a frappée ensuite, c'est ce que j'ai observé autour de moi. Personne ne semblait plus perturbé que ça, à part peut-être la caissière qui devait subir cela depuis des heures. Les parents discutaient tranquillement, d'autres personnes lisaient, mangeaient. pianotaient sur leur téléphone, comme si ce vacarme était normal, anodin, inaudible. Et j'ai eu cette pensée. Est-ce que c'est moi qui suis devenue plus sensible ? Ce qui est peut-être le cas. Ou est-ce que le bruit petit à petit est devenu la norme, au point qu'on ne le perçoit même plus, voire qu'il nous est devenu indispensable sous peine d'angoisse ? Et il est vrai que nous vivons dans un monde saturé. Notifications en tout genre à coups de gling successifs en boucle, ambiance musicale dans tous les magasins et même au restaurant, conversations qui se superposent. Mais attention, ne plus entendre, ce n'est pas ne plus subir. Le corps, lui, enregistre tout. Le système nerveux s'adapte, mais au prix d'une vigilance constante. Et cette vigilance, à long terme, épuise. Et à ce propos, je pense avec compassion aux personnes exerçant des métiers, notamment dans le commerce, avec des environnements soumis à ces bruits constants. Par ailleurs, cette omniprésence du bruit ou de son nous rend incapables d'écouter notre bruit intérieur, nos émotions et nos pensées profondes. C'est pourquoi reprendre le droit au silence, finalement, Ce n'est pas une lubie d'ermite, c'est un peu comme un acte de souveraineté. Parce que choisir le silence, c'est en quelque sorte une manière de dire « je ne laisse plus le monde décider de mon niveau de stimulation. Je reprends la main sur mon attention. Je protège mon espace intérieur. » Et dans un monde où l'attention est devenue une nouvelle monnaie, préserver son silence, c'est préserver un peu de sa liberté. Alors souvent, on redoute le silence parce qu'on le confond avec le vide. Et je constate que pour certaines personnes, cela génère un vrai mal-être, voire de l'angoisse, comme si le silence les plongeait dans un abîme inconnu et effrayant. Mais en réalité, le silence ce n'est pas du vide. Au contraire, c'est un espace où quelque chose peut enfin se poser et émerger. Quand le mental n'est plus agité par des stimuli extérieurs, alors les intuitions se font entendre et les décisions se clarifient. Je le dis souvent aux personnes que j'accompagne. Vous ne savez pas quoi décider dans cette situation ? Ne cherchez pas plus d'informations, cherchez plus de silence. Parce que la clarté vient rarement de l'accumulation, elle vient plutôt de la soustraction. Comme un lac agité qui, une fois calmé, reflète enfin le ciel. Alors il est vrai que lorsqu'on réussit à installer enfin un peu de silence, un autre phénomène apparaît. Les émotions peuvent refaire surface. Et c'est d'ailleurs aussi cela que l'on fuit en s'entourant de bruits, qu'ils soient mélodieux ou discordants. Quand les émotions refont surface, c'est parce qu'elles ont des choses à nous dire, un message à nous transmettre. Message qu'on n'a pas toujours envie de connaître parce qu'on sent que ça peut nous mener à des choses difficiles. voire désagréable. Alors, le bruit vient nous permettre d'étouffer le chuchotement de nos ressentis. C'est tellement devenu un réflexe pour certaines personnes qu'elles se rendent compte, quand on l'évoque, qu'elles ne sont jamais dans le silence. À part la nuit, peut-être. Dans la voiture, on met la radio. Dans les transports ou à pied, vite, les écouteurs. À la maison, la télé ou une musique en fond sonore. Ce qui est dommage, c'est que nous le faisons aussi dans des circonstances où nous pourrions vivre des émotions beaucoup plus agréables. Je m'en fais parfois la réflexion lorsque je visite une exposition d'art ou une église. Il est rare que le silence règne dans ces lieux. C'est plus souvent une sorte de brouhaha plus ou moins intense, les visiteurs semblant avoir ce besoin irrépressible de parler, de discuter sur ce qu'ils sont en train de voir ou d'autres choses d'ailleurs. Au lieu de laisser le silence leur permettre de ressentir, de percevoir ce que l'œuvre ou l'endroit leur évoque. Et ne dit-on pas, le silence est d'or, la parole d'argent. Alors, que l'on cherche des réponses à nos questionnements ou à mieux se connaître, le silence semble donc être un espace assez idéal. Mais comment faire ? Comment cultiver ce silence quand on est entrepreneur ? qu'on a en permanence à faire à des collaborateurs, des clients, quand on est parent, quand on est tout simplement actif, en mouvement perpétuel. Comment créer des espaces d'intériorité dans ce brouhaha quasi permanent ? Bon, pas besoin forcément de partir en retraite silencieuse dans un couvent. Encore que, après tout, pourquoi pas ? Non, il suffit de micro-espaces. Cours, réguliers, et intentionnel. Voici quelques pistes possibles. S'agissant du silence physique, cela peut être éteindre la radio dans la voiture, marcher quelques minutes sans écouteur, expérimenter d'attendre une dizaine de minutes avant d'allumer la télé en rentrant chez soi. S'agissant du silence mental, qui est important également, reporter de quelques minutes la première vérification ... de ses mails ou réseaux sociaux le matin. Laissez aussi nos pensées passer le plus possible, sans les commenter, un peu comme des nuages qui filent dans le ciel. Et puis il y a aussi le silence relationnel. Osez dire, par exemple, « J'ai besoin de temps pour réfléchir, je te réponds demain, après une sollicitation. » Ne pas combler les silences dans une conversation. Juste les laisser exister quand ils apparaissent. D'ailleurs, c'est aussi ce que l'on ressent dans ces silences qui peut nous renseigner sur la qualité de la relation. Finalement, petit à petit, ces nouvelles habitudes peuvent nous faire prendre conscience du lien qu'il y a entre silence et ralentissement, et devenir des actes de résistance douce face à la surstimulation, face à... aux urgences factices, face à l'illusion, il faut toujours réagir. Et si le silence était la première langue de la souveraineté ? Parce que sans silence, on a tendance à réagir. Au lieu de choisir, on répète. Au lieu de créer, on obéit à l'extérieur au lieu d'écouter l'intérieur. Alors aujourd'hui... Je vous invite à une expérience. Après l'écoute de ce podcast, bien sûr, cherchez un silence, ne serait-ce que de 60 secondes. Posez votre téléphone, coupez toutes les sources sonores, arrêtez de parler, respirez. Et demandez-vous simplement, qu'est-ce qui émerge maintenant que le bruit s'est eu ? Peut-être une fatigue, peut-être une joie légère, peut-être une décision qui attendait juste un peu d'espace pour pouvoir se dire. Alors merci d'avoir permis à ce podcast de remplir votre silence. Et à très bientôt pour un nouvel épisode. Si vous appréciez ce podcast, je vous invite à le noter 5 étoiles et à déposer un commentaire dans la rubrique avis. Et pourquoi pas à le partager autour de vous. Vous retrouvez tous mes accompagnements et mes actualités sur mon site internet www.sophrolia.com A très bientôt !