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🎙️ Épisode #20 – Souveraineté et spiritualité : croire sans se soumettre
Et si la spiritualité n’avait rien à voir avec la soumission à un dogme … ni avec l’irrationnel ?
Dans cet épisode, je pars d’une étymologie libératrice : le mot spirituel vient du latin spiritus qui signifie « souffle », « respiration », « souffle vital ».
Pas un dogme, pas une croyance imposée… mais ce qui nous anime, ici et maintenant. Ce qui relie notre intérieur au monde.
Pourtant, aujourd’hui, on oppose souvent spiritualité et raison, comme si l’une devait s’annuler pour que l’autre existe.
Mais cette dichotomie masque un phénomène plus insidieux : le scientisme, devenu une nouvelle forme de dogme réduisant l’humain à des données, le corps à une machine, la nature à une ressource.
Or, refuser le scientisme n’est pas rejeter la science c’est refuser de réduire la raison à une seule grille de lecture.
Comme le rappelle Jung, ce qui est subjectif n’est pas moins réel : la psyché, avec ses rêves, ses symboles, ses intuitions, est un champ vivant, avec ses propres lois. Ignorer ce champ, ce n’est pas être rationnel c’est être incomplet.
Cet épisode explore donc comment cultiver une spiritualité souveraine libre, incarnée, pensante :
→ Chez Spinoza, excommunié pour avoir osé penser par lui-même, Dieu n’est pas un roi céleste, mais « Deus sive Natura » : la Nature elle-même, dans sa totalité reliée. Comprendre, c’est déjà être libre.
→ Chez Nietzsche, ce n’est pas la foi qu’il critique, mais la mauvaise foi celle qui se cache derrière des certitudes pour ne pas penser. Sa « philosophie au marteau » teste : « Est-ce que cette croyance me rend plus grand·e ? »
→ Chez Jung, la spiritualité est une rencontre avec le sacré en soi non comme obéissance, mais comme reconnaissance.
Concrètement, une spiritualité souveraine, c’est par exemple :
✅ Aimer les données et les symboles,
✅ Croire en la neuroplasticité et en la puissance d’un silence priant,
✅ Être cartésien·ne et sensible à la beauté d’un rituel.
C’est aussi pratiquer le discernement : « Qu’est-ce qui me relie ? Qu’est-ce qui m’aliène ? »
Et oser la foi non comme fuite, mais comme acte de confiance : « Je fais confiance même quand je ne comprends pas encore. »
Parce que la spiritualité souveraine n’est pas une doctrine.
C’est une attitude :
→ ouverte à l’invisible sans renoncer au visible,
→ fidèle aux traditions sans s’y soumettre,
→ ancrée dans la raison sans la sacraliser.
Comme le disait Jung : « Appelé ou non appelé, Dieu sera présent. »
Pas un dieu extérieur mais ce qui advient quand on cesse de tout contrôler…
et qu’on ose simplement être là relié·e au souffle, à soi, à la Vie.
Bien à vous
Sylvie
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