Speaker #0Bienvenue sur le podcast de la souveraineté personnelle, le podcast qui vous accompagne à redevenir roi et reine en votre royaume. Je suis Sylvie Renoulet, psychopraticienne et sophrologue, et je vous accompagne sur le chemin de votre souveraineté. Vous écoutez l'épisode numéro 7, La courbe du deuil. Aujourd'hui, nous allons parler d'un sujet universel et pourtant souvent mal compris, le deuil. Ce processus en plusieurs étapes, décrit par Elisabeth Kübler-Ross, est souvent associé à la perte d'un être cher. Mais en réalité, il s'applique à bien d'autres situations. La perte d'un emploi, la fin d'une relation, un changement de lieu de vie, Traverser le deuil est un processus qui nous invite à explorer nos émotions les plus profondes et à nous réapproprier notre pouvoir intérieur et en cela, c'est un acte de souveraineté personnelle. Dans cet épisode, nous allons explorer les sept étapes du deuil et voir comment les comprendre et les traverser permet de redevenir maître de sa vie. Je l'évoquais en préambule, le processus de deuil a été décrit par la psychiatre Elisabeth Kübler-Ross à la fin des années 60 en le modélisant sous la forme d'une courbe appelée la courbe du deuil. A l'origine, elle étudiait la manière dont les personnes en fin de vie faisaient face à leur propre mort. Mais rapidement, ses recherches ont montré que ces étapes s'appliquaient aussi à toute forme de perte significative. Son modèle a été enrichi par d'autres chercheurs, appelés les théoriciens du changement, qui ont appliqué cette courbe à d'autres situations que le deuil lié à la mort. Cette version adaptée de la courbe de deuil se présente comme une sorte de cuvette ou de U jalonnée par 7 étapes avec une sortie de courbe qui est plus élevée que le point de départ. La première étape de cette courbe est celle du choc. Le choc est le moment où l'événement parvient à notre conscience. Cela peut être un coup de téléphone, une conversation, une lettre, un sms, peu importe, mais c'est un un élément qui a une temporalité assez brève et claire. En général, cela reste gravé dans notre mémoire. Ce choc va avoir tendance à générer une sorte de figement intérieur et même parfois une sidération selon l'événement dont il s'agit. En tout cas, ce choc est lié à l'émotion de peur. De ce fait, en fonction de la gravité de la situation et de son impact, l'information reçu sera plus ou moins bien enregistré. par le cerveau. Ce qui nous mène à la seconde étape, celle du déni. C'est en réalité la première étape qui amorce la descente vers le fond de la courbe. Le déni est ce qu'on appelle un mécanisme de défense psychique. En tant qu'être humain, nous en sommes tous dotés et cela est nécessaire pour nous protéger psychiquement d'un certain nombre de situations qui pourraient être traumatisantes. Le déni nous permet de ne pas être submergé d'un seul coup. par la réalité de la perte que nous sommes en train de subir. Il va nous permettre en quelque sorte de voir la réalité à travers un voile, plus ou moins épais, en fonction de la situation et de notre capacité à la gérer. on sait qu'il s'est passé quelque chose, mais on a du mal à pleinement réaliser. On s'attend encore à voir la personne, s'il s'agit d'un décès, ou s'il s'agit d'un autre type de perte, on va continuer de faire plus ou moins les mêmes choses. choses, d'avoir les mêmes réflexes, les mêmes habitudes. Lorsque le processus se déroule de manière idéale, ce mécanisme de déni va s'estomper progressivement au fur et à mesure que nous allons franchir les étapes suivantes. Et justement, l'étape suivante, la troisième, est celle de la colère. Avec la colère, nous descendons encore un cran plus bas dans la courbe. La colère surgit souvent lorsqu'on commence à comprendre que la situation ne peut pas se résoudre. ne changera pas. La colère est une émotion qui a tendance à mener à l'action. Elle va donc, en l'occurrence, nous permettre de moins ressentir la douleur générée par la perte. On va avoir tendance à chercher un coupable à la situation que nous vivons, soit à la situation de la perte. Soi-même, les autres, la vie, Dieu, que sais-je encore. Je précise que cette phase de colère ne s'exprime pas forcément par des accès de colère flagrant. Cela dépend beaucoup de notre personnalité et de notre éducation aussi. Dans ce moment de deuil, on peut se sentir un peu irritable, à fleur de peau pour un rien. Comme nous l'avons vu dans l'épisode précédent consacré aux émotions, la colère, quand elle surgit, nous parle de nos valeurs, de nos limites. Elle nous amène à envisager le changement. Par exemple, redéfinir précisément mes valeurs ou poser mes limites de manière plus claire ou reprendre mon espace. L'étape suivante est très importante et parfois négligée ou du moins mal comprise. C'est celle du marchandage. Avec cette quatrième étape, Nous approchons du fond de notre courbe. Dans cette phase, on cherche des solutions. On tente de négocier avec la réalité. Dans certaines situations, la phase du marchandage est clairement visible car la justice va intervenir. Typiquement dans les cas de divorce où l'on fait intervenir les avocats ou quand on porte un dossier professionnel devant les prud'hommes. L'étape du marchandage est également claire quand l'argent intervient. négocier un chèque de départ pour un licenciement par exemple. Mais dans beaucoup d'autres cas, cette phase du marchandage est bien plus subtile. C'est cette période où l'on va se dire quelque chose du genre « Puisque c'est comme ça, à partir de maintenant, je... » et vous pouvez compléter la phrase. « Je vais me remettre à sortir, à faire du sport, à profiter de mon temps libre pour faire des formations, etc. etc. » Assez souvent, cette phase va se caractériser par une grande activité. Comme toutes les autres, cette étape est importante pour nous aider à accepter peu à peu la situation. Là où il convient d'être vigilant par rapport au marchandage, c'est que l'on peut facilement confondre cette étape avec la sortie de la courbe, celle du renouveau dont nous parlerons plus tard. Cette étape du marchandage nous permet en général de nous faire nous sentir mieux. Et c'est très bien. Mais comme je l'évoquais tout à l'heure, quand nous sommes dans cette phase, nous sommes sur le point de plonger dans le fond de la courbe. Et nous sommes encore bien loin de la sortie. Donc, ce mieux-être que l'on peut ressentir est quelque part un peu superficiel. Et il est important de ne pas se laisser leurrer, se faire croire que le deuil est derrière nous, car c'est loin d'être le cas. Avec la cinquième étape, nous arrivons dans le fond de la courbe, le fond de la cuvette si j'ose dire. C'est l'étape de la tristesse. Certaines versions de la courbe la nomment « phase de dépression » . Je ne valide pas cette terminologie. La dépression est une maladie mentale spécifique et je considère qu'on ne doit pas galvauder certains termes. Il ne faut pas confondre maladie et émotion. La tristesse qui est une émotion ne conduit pas automatiquement à la dépression et heureusement d'ailleurs. Cette étape donc de tristesse fait souvent peur, car on peut avoir l'impression qu'on risque de s'y noyer. qu'on ne pourra jamais remonter l'autre versant de la courbe. Et on peut déployer beaucoup d'énergie pour s'accrocher aux précédentes étapes et ainsi éviter de glisser vers le fond. Pourtant, la seule manière de remonter et de sortir de cette courbe, c'est de passer par cette phase de tristesse. Car il y a une chose importante à accepter. On ne peut pas traverser un deuil sans vivre chacune des étapes de la courbe. Il n'y a pas de raccourci possible. Dans cette phase, il est essentiel de s'autoriser à accueillir cette tristesse, sans se juger. Ce n'est bien sûr pas facile, car la tristesse peut parfois être très profonde. Et ressentir pleinement la perte, c'est douloureux. Mais paradoxalement, plus on va s'empêcher de ressentir cette douleur et plus on va prolonger la traversée de ce deuil, et donc plus on va maintenir la souffrance. Être souverain ou souveraine, c'est aussi reconnaître que la vulnérabilité fait partie de la vie et qu'elle ne nous rend pas plus faibles, bien au contraire. Lors de l'épisode précédent consacré aux émotions, je vous ai partagé que la tristesse nous invitait à regarder quels étaient nos besoins non correctement nourris. En l'occurrence, en fonction du deuil dont il s'agit, il va être intéressant, une fois que l'intensité émotionnelle a diminué, de s'interroger sur le ou les besoins qui ne sont plus correctement remplis du fait du changement de situation que nous sommes en train de vivre. Je vous invite à écouter cet épisode numéro 6 pour en savoir plus sur ce que peut apporter la tristesse et les autres émotions d'ailleurs. Puis arrive la sixième étape, celle de l'acceptation. Cette étape est la première de l'autre versant de la courbe. Petit à petit, un apaisement s'installe. La perte fait toujours mal, mais on cesse de lutter contre. On comprend que l'on ne pourra pas revenir en arrière, et que la vie continue malgré tout. En fait, cette étape nous fait totalement sortir du déni initial. Je précise que « accepter » ne signifie pas valider ce qui a pu se passer au sens être d'accord ou d'oublier. Non, cette phase nous indique que c'est le moment d'accepter que quelque chose s'est effectivement passé, qu'il y a eu un avant et qu'il y aura un après et qu'un certain nombre de choses ne seront plus jamais comme avant et que c'est comme ça. Le moment de l'acceptation est un point clé du pouvoir personnel. Parce que c'est le moment où nous arrêtons de subir et où nous commençons à reprendre notre responsabilité sur la suite du processus. Pourtant, ce n'est pas l'étape finale, car après l'acceptation, il y a le renouveau. Lorsque l'on arrive à cette septième étape, non seulement on a accepté la réalité des choses, mais en plus, on est capable d'y mettre du sens. C'est-à-dire capable d'envisager que grâce à ce qu'on a vécu, on est plus riche de quelque chose. On a appris, on a reçu un enseignement sur soi, les autres, la vie. Et c'est en raison de cet aspect d'apprentissage qu'on représente la sortie de la courbe de deuil à un niveau plus élevé que le niveau d'entrée dans la courbe, un peu comme si on avait passé un palier d'évolution. On retrouve de l'énergie, on commence à envisager de nouveaux projets, mais cette fois avec une intention vraiment positive, et plus pour éviter de souffrir comme dans la phase de marchandage. Ce n'est pas un retour à l'identique, mais une reconstruction, souvent différente de ce qu'on imaginait. Bien sûr, nous ne sommes pas des robots, et nous n'allons pas vivre chaque étape, l'une après l'autre, de manière mécanique. Nous ressentirons évidemment la tristesse dès la phase de colère ou de marchandage. Nous pourrons encore avoir un peu de colère, mais nous ne serons pas des robots. colère alors que nous sommes au bord de l'acceptation. Il est toutefois possible d'identifier grosso modo à quelle étape nous en sommes en fonction de l'intensité de l'émotion ressentie. C'est une des premières utilités de ce modèle, repérer à quelle étape j'en suis par rapport à tel ou tel deuil et accueillir cette phase. Et puis ensuite, se poser la question de savoir de quoi j'ai besoin pour me permettre d'avancer peu à peu vers l'étape suivante. Le deuil fait partie de la vie. C'est évidemment une expérience douloureuse, mais il est aussi un passage initiatique. À chaque étape, nous avons le choix. Rester figé dans le déni ou la douleur, ou accueillir au mieux et à son propre rythme les émotions et les sensations pour se donner une chance d'avancer et d'aller mieux. Accepter le deuil, c'est accepter que la vie est mouvement. C'est reconnaître que même dans la perte, nous avons un pouvoir, celui d'apprendre, de nous reconstruire et d'évoluer. Merci d'avoir écouté cet épisode. S'il vous a intéressé, pensez à mettre un commentaire et si vous pensez qu'il peut aider quelqu'un, n'hésitez pas à le partager. Prenez soin de vous et à très bientôt pour un prochain épisode. 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