#EP63 — Décollage professionnel : Direction le job de tes rêves avec Interskillar — avec Leila Maidane cover
#EP63 — Décollage professionnel : Direction le job de tes rêves avec Interskillar — avec Leila Maidane cover
Le Mouton à 5 pattes

#EP63 — Décollage professionnel : Direction le job de tes rêves avec Interskillar — avec Leila Maidane

#EP63 — Décollage professionnel : Direction le job de tes rêves avec Interskillar — avec Leila Maidane

29min |27/03/2024
Play
#EP63 — Décollage professionnel : Direction le job de tes rêves avec Interskillar — avec Leila Maidane cover
#EP63 — Décollage professionnel : Direction le job de tes rêves avec Interskillar — avec Leila Maidane cover
Le Mouton à 5 pattes

#EP63 — Décollage professionnel : Direction le job de tes rêves avec Interskillar — avec Leila Maidane

#EP63 — Décollage professionnel : Direction le job de tes rêves avec Interskillar — avec Leila Maidane

29min |27/03/2024
Play

Description

🤔 Question : Est-ce qu’on pourrait (vraiment) remettre au premier plan les compétences pour évaluer les candidats ?

🎙️ La réponse avec l’inspirante @Leïla Maidane dans cet épisode du #Moutonà5Pattes avec en bonus sa vision affutée du recrutement, de l’état du marché du travail et de la situation actuelle en Belgique. 🇧🇪

💡 Son parcours inspirant a donné naissance à une initiative innovante, une plateforme répondant aux défis des jeunes sur le marché du travail. Explorez son voyage personnel et découvrez la clé de l'importance des compétences et de l’enjeu de les faire reconnaitre à leur juste valeur, peu importe le diplôme. 💪


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Stephanie Reniers

    Bonjour et bienvenue sur le Mouton à 5 pattes, le podcast qui vous présente le recrutement sous forme de rencontres, d'histoires insolites et d'interventions d'experts. Le Mouton à 5 pattes, animé par moi-même, Stéphanie Reniers, cofondatrice de Gentis Recruitement, s'adresse aux recruteurs, aux candidats à la recherche d'un emploi, ainsi qu'à toutes les personnes évoluant dans le monde des ressources humaines ou encore aux managers qui rencontrent des difficultés à trouver leur mouton à 5 pattes. Bonjour à tous et bienvenue dans le Mouton à 5 Pattes. Aujourd'hui, je reçois la talentueuse et renommée dans toute la Belgique, Leïla Maidane. Leïla, coucou.

  • Laila Maidane

    Coucou Stephanie.

  • Stephanie Reniers

    Bienvenue dans le Mouton à 5 pattes. Alors Leïla, aujourd'hui, on va tacler un sujet très important qui est le sujet des compétences, l'importance des compétences. et aussi de se réinventer dans les formations de celle-ci. Avant d'attaquer directement le sujet, on va d'abord évidemment te présenter pour le peu de personnes qui ne te connaissent pas. Leïla, tout d'abord, tu as un bachelor à la London Metropolitan University en Finance et Business International.

  • Laila Maidane

    Indeed.

  • Stephanie Reniers

    Ok, tu es la fondatrice. de Femmes Fières. La fondatrice aussi, via Femmes Fières, du Sochi Festival. Très, très sympa d'ailleurs. Je t'ai connue lors de la création de Be Greater. Et maintenant, donc, Interskillar. Leïla, est-ce que j'ai tout dit ou est-ce que j'ai oublié quelque chose ?

  • Laila Maidane

    Non, c'est un super résumé.

  • Stephanie Reniers

    Avec un beau petit chat aussi.

  • Laila Maidane

    Avec un très beau petit chat que je mets en avant de temps en temps. Un petit chat qui me rend la vie un peu plus agréable tous les jours. Oui,

  • Stephanie Reniers

    je comprends. Bon, tout d'abord, Leïla, qu'est-ce que c'est Interskillar ?

  • Laila Maidane

    Interskillar, c'est une plateforme de développement professionnel à destination des jeunes. Cette plateforme a pour ambition de faciliter la transition entre l'éducation et l'emploi et faire en sorte de permettre aux jeunes de mieux naviguer dans les prémices de leur carrière. Aujourd'hui, il y a de plus en plus de jeunes qui décident de suivre des parcours un peu différents de ce qu'on connaît d'habitude. Mais malheureusement les entreprises ne sont pas toujours équipées à déceler ces talents qui n'ont pas ce profil habituel, qui ne cochent pas toutes les cases. Donc ces cases ça peut être le bon genre pour la bonne position, on sait très bien qu'il y a encore des fois des petits billets qui viennent amputer sur la projection qu'on va faire d'un rôle envers une personne. Ça peut être le manque de diplôme, ça peut être l'âge, ça peut être un handicap x et y. Donc il y a encore quand même des éléments qui existent qui font que certains talents vont avoir plus de difficultés à trouver un emploi malgré leurs compétences.

  • Stephanie Reniers

    Ok, et du coup, quand ils accèdent à Interskillar, à la plateforme, comment ça se passe ?

  • Laila Maidane

    Alors, tu t'inscris, tu passes différents tests, tu as après des résultats de ces tests qui te donnent une meilleure visibilité en fait sur tes forces, sur des points d'amélioration, sur tes passeports de talent et donc les métiers qui pourraient t'épanouir, qui correspondraient à tes ambitions, à ta personnalité, à tes motivations. au secteur qui t'intéresse, etc. Tu as une boîte à outils qui est aussi mise à disposition avec différents tips, différents conseils, que ce soit en formation, en projet, en networking. Pour une interview, quel type de questions tu pourrais poser aussi aux recruteurs. Enfin bref, il y a différents tips. Il y a un programme de mentoring qu'on met en place. Et ce programme de mentoring va permettre justement aux différents talents de venir, de un, tester le métier qui les intéresserait et de deux, on viendrait appuyer leurs compétences pour venir vraiment valider ces compétences. et remplacer petit à petit le diplôme. Parce qu'aujourd'hui, le diplôme, quand tu interroges le nombre d'entreprises, il sert principalement à rassurer l'entreprise. Parce que avec tous les changements dans les métiers, c'est un peu compliqué aujourd'hui de faire vraiment le suivi de quel métier demande quoi. Et donc le diplôme va venir rassurer un peu le recruteur dans ses démarches. Et nous, on va venir justement utiliser une autre porte que celle du diplôme parce que malheureusement, il n'y a pas tout le monde qui peut rentrer par cette porte-là. Et grâce aux recommandations de ces mentors qui émanent de différentes grandes entreprises, on espère pouvoir venir rebalancer et rassurer. sur l'entreprise avec ses recommandations.

  • Stephanie Reniers

    Ok, génial. Aujourd'hui, tu comptes comme ça plus ou moins combien de mentors ?

  • Laila Maidane

    Pour l'instant, on a une première base de 10 mentors, 10 mentors avec lesquels on commence ce programme, avec lesquels on le met en place. Donc, c'est vraiment une volonté pour nous de co-créer ce programme. Et on est déjà en relation avec différentes entreprises, dont je vais citer Agoria, parce que j'ai la chance de pouvoir être dans le comité de direction d'Agoria. Pour le seul souci, Agoria a des Young Professionals. Et nous, le mentoring, c'est une volonté de pouvoir aussi faire du mentoring par les jeunes pour les jeunes. et d'avoir vraiment des jeunes qui viennent d'entrer dans le marché de l'emploi, qui ont quelques années d'expérience, qu'on peut vraiment ouvrir un peu. les portes de l'expertise à ces jeunes en recherche d'emploi. Aujourd'hui, 10 mentors mettent des gens en relation avec pas mal d'entreprises qui seraient intéressées de pouvoir inclure ce programme de manière transversale dans leur boîte.

  • Stephanie Reniers

    Ce sont des profils de tous les secteurs. Ça peut être n'importe qui qui peut s'inscrire sur la plateforme ou alors il faut quand même avoir une appétence pour l'IT. Non,

  • Laila Maidane

    il n'y a pas de focus au personnel. Tu as un focus sur le métier d'avenir. C'est prometteur. Donc il y a deux focus qu'on fait. Premier focus, ce sont des métiers qui ne demandent pas justement de diplôme. Je pense par exemple à ingénieur électromécanique. C'est vrai que tu veux devenir ingénieur, il va falloir que tu aies un bachelier au minimum, si pas un master et plus. Et donc ce n'est pas le type de job qu'on va directement targueter. Parce que ce n'est malheureusement pas là où on peut venir jouer sur la recommandation. Ce n'est pas suffisant. Et j'ai oublié ta question.

  • Stephanie Reniers

    Non, donc c'est tous les secteurs. Voilà, métier d'avenir et métier sans...

  • Laila Maidane

    Et c'est pour tout le monde. au niveau d'un mentor qui rejoint le programme.

  • Stephanie Reniers

    Ok, et d'où est venue cette idée en fait ?

  • Laila Maidane

    Mon expérience personnelle. En gros, je pars en Angleterre, donc je fais Solvay d'abord avant de partir en Angleterre. Ok. Je fais 3 mois de Solvay, je fuis le plus loin possible, et donc je fuis en Angleterre dans la London Metropolitan Business School, et en rentrant, je me dis très fièrement, ça fait depuis, je suis revenue, je crois genre 24-25 ans, je commence à bosser à 14 ans, donc je me dis, ça fait quand même 10 ans que je bosse, j'ai un bon petit bagage, j'ai mon beau diplôme de la London Mare. Vas-y, rien ne m'arrête. Et bien, tout m'a stoppée en fait. Et donc, après des centaines d'envois de CV, zéro feedback, tu sais, tu te sens vraiment des ailes du terme comme une grosse merde en disant, en fait, tu ne sers à rien, tu ne sais rien faire. Et puis, je me suis dit, attends, il y a peut-être une possibilité de revoir un peu ce qui se passe. Est-ce que vraiment, c'est moi qui ai un souci ? Mon CV est vraiment aussi nul ? Ou bien, est-ce que mon CV n'arrive pas à passer les bonnes portes ? Et en fait, j'ai utilisé un autre canal qui était le canal de mon réseau où j'ai contacté une personne de mon réseau. Je lui ai demandé d'envoyer mon CV à son ancien manager. Et directement il l'a fait, j'ai eu une interview et j'ai eu le job. Et là je me suis dit attends, via un premier canal les job boards, LinkedIn etc. sans CV, zéro réponse, un autre canal, un an de CV, une interview, un job. Et donc là je me suis dit ok, il y a quelque chose à faire. Et donc c'est là où j'ai eu l'envie de pouvoir justement revoir un peu ces références de compétences, revoir comment les entreprises traitent ces compétences et travailler sur du mentoring.

  • Stephanie Reniers

    Ok, alors je vais d'abord revenir à ton arrière, tu dis que tu as fui Solvay, pourquoi ? Pourquoi ?

  • Laila Maidane

    Parce que j'avais envie de pouvoir toucher directement le sujet qui m'intéressait, c'était le business. Je faisais ingénieur de gestion, ingénieur commercial, tu as envie de pouvoir apprendre à faire du commerce, à négocier, à comprendre le business, que ce soit au niveau national ou international. Et à se lever concrètement, tu ne touches pas au business avant la troisième année. Et donc je me suis dit, est-ce que vraiment j'ai la patience ? Non, je ne suis pas quelqu'un de patient, c'est ceux qui me connaissent, c'est ceux qui me connaissent le savent très bien. Donc la patience à temps de trois ans, non. La pédagogie, apprendre par cœur, c'est un signe d'un type d'intelligence, ce n'est pas la mienne. clairement je n'ai pas cette intelligence de retien information par coeur ça ne me cultive pas ça ne me nourrit pas j'y arrive pas et je sais pas je me dis que dans le business faut d'abord comprendre un concept c'est pas suffisant que de juste leur sortir par coeur et passer mon temps à apprendre la physique de la chimie pendant des plombes et des plombes et des plombes et avoir 0 sur 20 parce que j'ai oublié une virgule je me suis dit non ça va pas le faire et donc j'ai fui le plus possible

  • Stephanie Reniers

    ok et du coup à londres autre autre expérience autre expérience par coeur Ok, pas de par coeur.

  • Laila Maidane

    Donc en fait déjà à Londres tu vas avoir quatre cours, donc quatre thématiques par semestre. Dans ces thématiques tu as des cours obligatoires, des cours que tu peux choisir. Donc ça aussi c'est des choses que tu peux vraiment mesurer en fait ton bachelier à la demande. Donc ça c'est quand même assez cool. Tu vas avoir beaucoup de business case. Donc très très peu de théorie et directement de la pratique. Donc tu vas passer par exemple un cours de trois heures sur la théorie, je prends bêtement l'offre et la demande en première année. Et directement en fait tu as des cas pratiques, on te met des entreprises existantes en Angleterre ou même des boîtes internationales. On a dit voilà, analyse cette théorie sur base de ce cas-ci, et tu dois vraiment comprendre la matière et te creuser. Et ça c'est vraiment quelque chose que j'ai apprécié, travailler sur ces différents business case pendant ces trois ans, j'ai adoré et j'ai vraiment pu intégrer les concepts d'une manière beaucoup plus durable en fait. Ok, génial.

  • Stephanie Reniers

    Du coup, on revient, tu envoies une centaine de CV, pas de résultat, et après tu donnes ton CV à une personne de ton réseau, et là tu vois que ça change tout. Et c'est comme ça que tu vas avoir ton premier job. D'après toi, avec le recul et ton expérience actuelle, pourquoi tu n'as jamais reçu de réponse de tous ces CV envoyés ? Est-ce que tu envoyais ça au mauvais job ou aux mauvaises entreprises ? Comment tu les... Je pense que j'ai envoyé...

  • Laila Maidane

    Je pense que mon CV, j'avais pas les codes déjà. Donc j'avais pas les bons termes parce que bon on le sait aujourd'hui de nouveau comme tu as beaucoup beaucoup de CV qui sont envoyés ben ça fonctionne sur base de mots clés pour que ton CV puisse ressortir dans le processus de screening donc d'analyse donc j'avais pas les bons codes donc pas les bons mots donc déjà ça m'ampute j'avais pas je pense le diplôme nécessaire dans les critères et puis je pense effectivement que j'ai pas renvoyé directement aux bonnes entreprises pour le bon titre donc j'ai brassé un peu trop large j'ai pas j'ai pas été assez niche dans ce que je cherchais mais voilà je pense qu'il y a différents et il y a Il y a différentes raisons qui ont fait que je n'ai pas su m'imposer. De nouveau, je pense que j'ai pas mal d'expérience, mais que mon expérience est très variée et que ce n'est pas facile de comprendre un parcours qui sort un peu de la norme. Comme je dis, je n'ai pas un parcours qui rentre de la norme. J'ai fait de la compta, j'ai fait du recrutement, j'ai fait de la consultance IT depuis, j'ai fait 10 ans de service avant dans l'horeca, j'ai été vendeuse chez Barchka. J'ai fait une panoplie de trucs, j'ai été prof de danse, j'ai ouvert un studio. À mon avis, en tant que recruteur, tu vois ça, tu te dis Mais qui est cette nana ? Qu'est-ce qu'elle me veut ? je comprends pas ce qu'elle fait, je comprends pas ce qu'elle veut, ça va pas. Et donc facilité je pense, tu le mets sur le côté en te disant que t'as un profil qui va directement te donner un déclic. Et je pense que le déclic tu l'as pas avec moi. Et il faut travailler, il faut arriver à comprendre. Je pense que c'est dans ce profil comme ça aussi que tu peux trouver généralement des chouettes talents. T'as des gens très débrouillards, mais bon je savais pas me vendre et vas-y pour expliquer que t'es passé de l'horeca à la ponta, j'ai fait du nettoyage, t'as pas dit aussi que j'ai fait du nettoyage aussi pendant un an, enfin tu vois. Il faut prendre le temps et il faut se dire que... Tu parles d'une pépite entre les mains mais il faut savoir comment, dans quel job la mettre, comment la manager et toutes ces questions qui émanent et qui sont pas faciles je pense pour les entreprises d'aborder. Comment

  • Stephanie Reniers

    Interskill Art aurait aidé à l'époque ? Imaginons que Interskill Art existait au moment où tu cherchais un job, comment ça aurait pu t'aider ?

  • Laila Maidane

    Je pense que j'aurais déjà pu mieux focaliser mes recherches d'emploi parce que c'est vrai que je suis curieuse de beaucoup beaucoup de choses mais j'ai aucune passion. J'ai une maman qui depuis qu'elle s'est parlé c'est qu'elle m'a dit qu'elle d'être infirmière. C'est un truc qui ne m'a jamais tapé à la fin. Je n'ai jamais eu cette illumination un jour en me disant, ah, mais tiens, c'est ça que je vais faire. Et d'ailleurs, encore aujourd'hui, je sais que je fais ce que je fais, mais je sais que je vais faire autre chose dans 5 ou 10 ans. Et donc, je pense que déjà, de 1, ça m'aurait aidé à naviguer, à mieux comprendre le marché de l'emploi, parce que de nouveau, à l'école, on ne t'apprend rien. Tu finis les secondaires, tu n'as pas vraiment d'informations sur les carrières, sur Actiris, on ne t'apprend absolument rien. La consultance, c'était un mot que je n'ai jamais entendu de ma vie. que ce soit en secondaire ou à l'université ou même dans mon entourage. De nouveau, je n'ai pas un entourage qui avait des consultants, des experts en IT, des entrepreneurs. Donc, je pense déjà pouvoir me donner les codes, me donner des tips et surtout me développer un réseau. De nouveau, je crois vraiment en la puissance du réseau. Tout ce que j'ai pu faire aujourd'hui, c'est en grosse partie grâce à mon réseau qui m'a ouvert des portes. Et ça, ça prend du temps et c'est difficile d'intégrer des réseaux quand tu n'as pas de porte d'entrée directe. Et donc, le fait de pouvoir créer un peu ces différents maillons de cette chaîne m'a permis. d'arriver là où je suis aujourd'hui. Donc pour différentes raisons, je pense que j'aurais pu profiter d'Interskiller. Alors, ce n'est pas encore développé aujourd'hui, mais c'est pour l'année prochaine. La partie mise en relation avec les entreprises aussi, donc vraiment cette connexion entre les talents et les entreprises qu'on a développé dans quelques mois, avec de nouvelles bases, donc avec une base anonyme, donc une base beaucoup plus éthique aussi, où il n'y a pas ton nom, il n'y a aucun critère démographique qui vient de rentrer en compte en fait dans le processus de screening. Je pense que ça m'aurait aussi permis peut-être de pop-up. face aux recruteurs. Donc voilà, toutes ces petites choses. Alors,

  • Stephanie Reniers

    de manière générale, aujourd'hui, quels seraient un peu les le ou les conseils que tu donnerais justement aux jeunes qui se lancent, aux personnes qui justement ont fait mille choses différentes à tous les petits couteaux suisses sur cette planète ? Qu'est-ce que tu leur donnerais comme conseils ? Déjà, inscrivez-vous sur Interskilla.

  • Laila Maidane

    On va commencer par là. Publicité, alerte.

  • Stephanie Reniers

    Ah bah écoute, à un moment donné.

  • Laila Maidane

    Donc déjà, inscrivez-vous De deux manières plus sérieuses, même si Ascribo c'est quand même assez sérieux, je pense qu'il y a le côté réseau d'office, donc allez sur LinkedIn, connectez-vous, parlez aux gens, essayez de rentrer en contact avec les êtres humains, ne passez pas justement par LinkedIn Job ou par Stepstone, allez discuter avec les gens directement, proposer d'aller boire un café, de comprendre le job et de faire en sorte de créer des relations aussi avec l'entreprise dans laquelle vous voulez travailler, parce que je pense aujourd'hui que tu as quand même pas mal d'entreprises qui peuvent te correspondre ou pas du tout te correspondre, mais si tu te lances un peu comme ça... à la va-vite en te disant je veux trouver un job peu importe le job ça marche pas donc essayez vraiment pouvoir reprendre un peu de contrôle je pense sur la recherche d'emploi votre carrière ne dépend pas en fait de qui vous acceptera votre carrière dépend de là où vous voulez aller et là où vous pensez pouvoir exceller dans une boîte qui va vous donner les moyens d'exceller et ça c'est quelque chose qu'on ne dit pas souvent on pense que en fait en tant que chercheur d'emploi tu dois accepter ce qu'on donne ou t'as pas de contrôle t'as pas de pouvoir c'est pas vrai et je pense qu'il faut pouvoir rééquilibrer aussi aussi ça et pouvoir On a posé des questions dans l'interview et c'est en fait le job, l'équipe, la boîte, peu importe, tu ne l'assens pas, tu ne l'assens pas et tu ne vas pas.

  • Stephanie Reniers

    En fait le problème c'est que c'est vrai que c'est une discussion qu'on a régulièrement avec nos clients aussi. Le problème c'est que beaucoup de candidats veulent absolument... Réussir un entretien. Il y a vraiment cette notion de réussite et échec d'entretien qui fait qu'au final, ils ne réfléchissent pas au fait que la boîte ne pourrait pas leur convenir. La personne en face, peut-être, ne pourrait vraiment pas être un bon manager pour eux. Eux, avant tout, ils sont là pour la réussite versus l'échec de l'entretien.

  • Laila Maidane

    C'est très belge.

  • Stephanie Reniers

    C'est très belge. Je suis entièrement d'accord. Mais on le voit encore trop souvent, même chez Gettys, quand on voit les candidats en recrutement interne, tu as beau leur dire que c'est peut-être un environnement qui ne va pas les convenir, ils vont essayer de te prouver par A plus B que non. C'est quelque chose qui peut leur convenir. En fait, ils veulent se prouver absolument. Et d'ailleurs, ce qu'on entend souvent en cas de démission, c'est oui, mais je voulais me challenger, je voulais être sûre que ça ne me correspondait pas Alors, super. Merci pour nous. Merci, donc, les gars,

  • Laila Maidane

    challengez. Nous,

  • Stephanie Reniers

    on a perdu trois mois. Mais en gros, c'est un peu ça le problème, c'est qu'il y a vraiment cette notion de réussite et d'échec, alors que pour moi, un entretien doit vraiment être une conversation. Un peu comme un dé, tu te dis à la fin, ça ne matche pas des deux côtés. Non, il y a encore vraiment cette notion de réussite. Avant ça, tu mentionnais, donc d'un côté, attends, avant les entretiens, tu m'avais dit autre chose sur laquelle je voulais rebondir. Les réseaux, la puissance du réseau. Il n'y a pas longtemps, on m'a demandé qu'est-ce que j'aurais changé dans ma carrière chez Gentis. Et ce que j'ai dit justement, c'est que je n'ai jamais vraiment compris l'importance du réseau qu'au cours des trois dernières années. Donc pour te dire, il a vraiment fallu longtemps avant que je comprenne ça. Un junior, typiquement, quand je lui explique ça, la plupart me disent mais j'ai pas de réseau, j'en ai pas Donc comment est-ce que tu résous, comment tu sors de cette conversation, de ce cercle un peu vicieux, de la personne qui se dit oui ok LinkedIn c'est bien mais j'ai pas de réseau, ok envoyer des messages individuels mais à qui j'ai pas de réseau Comment est-ce qu'ils peuvent au fond se construire un réseau ? On pense que c'est très compliqué avec le réseau,

  • Laila Maidane

    en fait ça passe par il faut connaître le roi pour avoir un réseau et en fait non, le réseau ça commence par ta famille, ça commence par... par tes parents, par tes cousins, par tes frères, par tes soeurs, tu n'as pas de famille, ça commence par ton voisinage, ça commence par ton quartier, ça commence par tes anciens camarades de classe, par ton ancien boss ou ton ancien manager quand tu avais un job étudiant. Donc il y a un réseau et je pense que les gens ne se prennent pas compte de qui ils ont déjà autour d'eux et qu'est-ce qui pourrait déjà activer autour d'eux. Des fois quand je fais un webinaire ou une formation, je parle souvent de cette histoire de 6 degrés de séparation où en fait je connais tout le monde sur Terre. avec simplement six personnes autour de toi. Parce qu'en fait, la première personne que tu as autour de toi, je vais appeler tout un réseau. Ces personnes-là vont avoir elles aussi leur réseau. Ces personnes-là vont avoir leur réseau. Et quand tu continues, je suis certaine que moi, avec trois, quatre personnes, je peux rencontrer Obama demain. Avec trois, quatre personnes, même pas, peut-être juste une personne, je peux rencontrer le roi. Et l'idée, c'est vraiment de se dire, OK, en fait, qui n'est pas atteignable et par qui je pourrais passer pour justement arriver à cette personne ? Et ce n'est pas toi directement, c'est qui entre. entre toi et cette personne existe ou qui tu pourrais activer pour arriver et te rapprocher de cette personne là. Et donc commencer déjà par juste vous poser la question de avec qui j'ai étudié, avec qui j'ai travaillé, avec qui je passe mes soirées et déjà ça c'est un réseau à activer. Et quand tu lances une entreprise par exemple, c'est quelque chose aussi dont on ne prend pas toujours conscience, on ne va pas aller activer notre réseau, on va avoir peur d'aller contacter nos proches en disant tu ne veux pas me soutenir, tu ne veux pas liker, tu ne veux pas... Alors qu'en fin de compte ça commence par là, si déjà vos proches ils ne vous soutiennent pas, qui va vous soutenir ? Ouais mais en fait... Le problème,

  • Stephanie Reniers

    c'est qu'il y a vraiment une pudeur par rapport à ça, parce que je te rejoins complètement. Mais l'entrepreneuriat, on ne va pas rentrer dans le débat aujourd'hui, l'entrepreneuriat en Belgique n'est pas forcément bien vu. Et donc du coup, en tout cas, bon maintenant il est de mieux en mieux vu, mais en tout cas, il y a encore quelques années, les gens te prenaient un peu pour un alien qui vraiment allait faire quelque chose de complètement fou. Et moi, dans mon entourage, j'ai vu des gens très très bien. intentionner mais essayer mille fois de me dissuader de faire tout ce que j'ai fait j'ai eu plus de attention et de warning alert que d'encouragement je pense que les gens ont peur oui et tout en bienveillance de nouveau de cette culture un peu de réussite et d'échec tu vas exactement et ça s'arrête là et donc si on arrive à pouvoir shifter un petit peu cette peur et amener un peu plus d'amour de soutien je pense qu'il ya toute une autre dynamique on pourra avoir à

  • Laila Maidane

    Bruxelles en Belgique ça c'est dur mais d'où l'avantage du réseau et que

  • Stephanie Reniers

    Effectivement, tout le monde a un réseau, tout le monde a 3-4 personnes qui connaissent, qui pourraient connaître 3-4 autres personnes et boum, de postuler directement. Les filières de formation alternatives. Donc aujourd'hui, on voit de plus en plus que même les jeunes n'ont plus forcément envie de suivre un cursus solvay, universitaire. Il y en a beaucoup qui se dirigent vers d'autres types de formation. Déjà, à ton avis, pourquoi ? Parce que je pense qu'il y a déjà de plus en plus d'offres alternatives.

  • Laila Maidane

    Et donc, ça, ça joue. Si tu n'avais pas d'offres alternatives, on n'aurait pas le choix que de continuer. Moi, je n'avais pas différentes offres alternatives à l'époque. Quand j'ai commencé Solvay, les offres, c'était soit, dans ma tête en tout cas, c'était e-check, effect, Solvay en business. Exact. Je n'avais pas d'autres options. Ou alors, je devais partir en Wallonie, en région Wallonne, ou alors en région flamande. Donc, à Bruxelles, déjà très limité. Première chose, tu as déjà une plus grosse offre qui existe. Et deuxièmement, je pense que... Il y a beaucoup de personnes qui voient, en fait, on n'est pas bête, on n'est pas dupe, tu vois que les formations et ce que tu vas apprendre ne va pas être adapté nécessairement à ce que tu vas faire dans ton D2D, dans ton métier. Et donc quand tu vois une dissonance entre ce qu'on t'apprend et ce qu'on va te demander après en entreprise, on va se faire compte de ce que tu as vraiment à te dire, je vais quand même cravacher pendant trois ans, parce que ce n'est quand même pas facile ces trois ans minimum, pour in fine devoir quand même me former après ce cursus-là, parce qu'on va me dire que tu n'as pas l'expérience ou que tu n'as pas les compétences nécessaires. Donc je pense qu'il y a deux... une dissonance est-ce que c'est vraiment encore attractif de se dire on va rester 8h assis, 8h par jour assis derrière un banc d'école et d'écouter de gober pendant 8h de la théorie, la théorie, la théorie je pense que c'est pas attractif, depuis longtemps il y a plein de gens qui ont déjà été en décrochage scolaire et c'est pas nouveau mais qu'aujourd'hui il y a plus de gens qui se donnent confiance, qui se donnent ce challenge de se dire il y a autre chose et je vais tester autre chose et peut-être que c'est autre chose pour m'ouvrir d'autres portes et quelles sont ces formations alternatives ?

  • Stephanie Reniers

    Tu en as plein, je vais parler de l'IT parce que c'est un secteur que je connais bien parce que j'ai bossé dans ce secteur-là,

  • Laila Maidane

    mais que ce soit à travers Bicode, que ce soit à travers Interface 3, que ce soit à travers des formations que Sephora propose, pas Sephora parce que pour les employés, mais pour cette formation propose et d'autres, plein de choses qui se sont mises sur pied, pas qu'à Bruxelles d'ailleurs, dans plein de grandes villes, plus dans les villes et même en ligne. Je veux dire aujourd'hui, moi j'ai plein de personnes que je connais, des data analysts qui se sont formés sur Google avec les groupes de sorties. certification Google, certification Microsoft, certification Tableau, certification XYZ et donc ça c'est un petit budget mais de nouveau ça reste généralement aussi accessible. C'est beaucoup aussi, t'es sur des formations,

  • Stephanie Reniers

    enfin Google je pense que t'es sur une centaine d'euros,

  • Laila Maidane

    200 euros en max, alors qu'à l'Unif effectivement t'es sur des 800 euros par an. Donc je pense que tout ça, ça nous permet aujourd'hui de pouvoir regarder un petit peu autre chose et directement aller vers ces métiers avec certification qui de nouveau rassure l'entreprise aussi. C'est ça. Et est-ce que selon toi aujourd'hui ces méthodes,

  • Stephanie Reniers

    ces nouvelles méthodologies sont assez reconnues dans le monde de l'emploi ? Non. Tu as commencé en me disant justement qu'il y avait un manque de reconnaissance.

  • Laila Maidane

    Donc pour moi, non, il n'y a pas de reconnaissance parce que tu n'as pas justement une compréhension des compétences qui sont acquises. On a encore beaucoup trop axé sur les titres de métier. Quel titre ? Quel titre ? Quel titre ? Et finalement en fait ces métiers sont tellement en train de changer. Moi aujourd'hui, ma mère est infirmière. Elle a commencé infirmière et elle n'avait pas d'ordinateur. Aujourd'hui on lui demande d'encoder. des patients dans un software. Elle m'a appelée il y a un an de cela en pleurs, en me disant je ne sais pas ce que je vais faire, je ne comprends rien, et moi je suis un frère, tout ce que je veux c'est aider les gens ! Et on leur demande de changer complètement leur fusil d'épaule en ayant de nouvelles compétences à leur arc, sauf qu'en fin de compte il n'y a pas non plus de formation qu'on leur propose, donc les budgets sont limités, et donc tu te retrouves avec des personnes qui sont complètement en décalage avec les nouvelles compétences. Donc je pense qu'il y a justement un focus qui doit complètement changer, c'est qu'on n'a plus besoin de se... sur les métiers, les métiers sont continuellement en train de changer, on va devoir se focaliser à 100% sur les compétences, et on ne le fait pas du tout, parce qu'on n'a pas assez de data que pour comprendre telle formation, qu'est-ce qu'elle permet de faire, et qu'est-ce que tu as comme compétences après, qu'est-ce que je peux venir, check moi, dans ma grille lecture, ou dans ma grille analyse, parce qu'il y a des compétences de nouveau, beaucoup de bas de recrutement, beaucoup d'entreprises fonctionnent avec des scorecards, et donc si tu n'arrives pas à pouvoir cocher tes cases, tu n'es pas rassuré, et donc tu ne vas pas prendre le risque. Et je pense qu'aujourd'hui, c'est vraiment vu comme... C'est un risque et il faut arriver à changer un petit peu cette perception. On parle des filières alternatives en Belgique, parlons aussi des diplômes internationaux qui ne sont pas reconnus. Le nombre de talents qu'on a aujourd'hui qui ont des diplômes d'ingénieur, des diplômes de software developer, des diplômes XYZ, de médecin, etc., d'avocat, et ils se retrouvent à être taximènes, ils se retrouvent à être infirmiers, à travailler dans les magasins, etc., parce qu'en fait, il faut pouvoir subvenir à leurs besoins déjà, il faut pouvoir manger, payer un loyer, mais ça ne correspond pas du tout à leur diplôme. Alors de nouveau, il n'y a pas de... sous métier, mais je pense que quand tu as cravaché dans ton pays pour avoir un master ou devenir médecin, venir ici en Belgique et te retrouver à devoir faire la plonge parce qu'en fin de compte, on ne t'accepte pas pour tes compétences, je trouve ça très compliqué. Surtout qu'on est en pénurie de ce type de compétences aujourd'hui en Belgique. Il faut trouver un moyen de pouvoir renouer un peu les liens avec ces compétences. Sinon, je pense qu'on va se tirer une balle dans le pied en Belgique. Comment tu fais avec ce type de candidat ?

  • Stephanie Reniers

    Quels sont tes conseils ? Je vais dire plutôt pour les entreprises, c'est-à-dire que Le but c'est vraiment de donner une chance à tout le monde ou alors tu penses quand même qu'il y a des métiers où il faut des équivalences. C'est obligatoire, mais peut-être des équivalences plus courtes ou peut-être un autre... une autre méthodologie ? Au niveau, je pense qu'il y a des métiers,

  • Laila Maidane

    quand on parle d'ingénierie complexe, ou vraiment la médecine, tu dois pouvoir t'assurer qu'il y a les compétences derrière. Maintenant, un software developer, est-ce que tu as vraiment besoin d'avoir un master ? Non, il y a plein de tests qui existent. Moi, j'ai hâte de pouvoir avoir différents tests qu'on pourrait passer. Alors, il y en a qui vont te dire, oui, c'est chouette, d'autres, ce n'est pas chouette. Tu as des tests qui sont collectifs, des tests individuels. Il y a plein de façons de tester, mais tu peux tester les compétences de la personne. Donc je pense que déjà, donner une première chance, pas pour engager, mais déjà pour rencontrer la personne. C'est déjà en fait cette première étape que l'on dit ne se passe pas. Si on pouvait faire en sorte que ce diplôme, ou en tout cas ce diplôme alternatif, puisse passer la première étape et au moins rencontrer la personne pour avoir une discussion, comme tu le disais, je pense qu'on arriverait déjà à pouvoir avoir des meilleures réponses à nos questions. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. Ok, du coup,

  • Stephanie Reniers

    comment on fait pour la suite ? Comment on fait pour la suite ? Comment tu l'imagines ? Comment est-ce qu'on le construit ?

  • Laila Maidane

    On est activement en train d'essayer de le construire avec ce langage commun de compétences, avec un nouveau référentiel qui permettrait aux entreprises d'arriver à mieux comprendre les compétences dans les métiers, donc aider les recruteurs, aider les high managers, aider les talents et adopter un langage commun. Si finalement les talents et les entreprises parlent la même langue, je pense qu'il y aura de meilleures correspondances. Au lieu de se le dire, tu vois à Bruxelles, tu as 90 000 chercheurs d'emploi, tu as plus ou moins 80 000 offres d'emploi ouvertes. Je ne dis pas qu'il y a un match à 100%, mais je ne dis pas qu'il y a un match à 0% non plus. Ce n'est pas possible. Et donc comment est-ce qu'on fait pour venir justement faire en sorte qu'on comprenne les compétences minimales nécessaires pour certains métiers, des métiers en pénurie où tu as quand même pas mal de personnes aujourd'hui qui pourraient rapidement se reconvertir, rapidement shifter et des métiers qui demandent principalement aussi des compétences. humaine. Bon, moi, des fois, je rentre en entreprise, je suis assez outrée quand je vois que pour un sales, en fait, un représentatif au niveau sales, il faut avoir un master en XYZ. Une finite a un prix où, à savoir négocier, à savoir sortir à la couronne épargne du jeu, pas à l'école. Je pense qu'il y a justement cette compréhension-là, il faut venir challenger sur l'entreprise dans les compétences qu'elle demande par rapport à cet métier. C'est un travail que nous, on fait, mais qui n'est pas facile, parce qu'il faut vraiment venir déconstruire les approches, déconstruire ces idées reçues qu'on a depuis tellement longtemps et venir implémenter de nouvelles graines, de nouvelles idées qui vont faire germer, en fait, je pense, la personne dans son rôle de manager, mais aussi l'entreprise, les équipes, etc. Génial.

  • Stephanie Reniers

    L'importance de la prise de conscience sur l'importance des compétences. Et là, qu'est-ce que je peux te souhaiter, moi, pour la suite ? De l'argent. Parce que pour continuer de développer… Je t'en souhaite plein.

  • Laila Maidane

    Merci. Que ça tombe du ciel.

  • Stephanie Reniers

    Au-delà de ça, l'argent, c'est clair que pour continuer… va se développer parce que la pagation n'est pas terminée.

  • Laila Maidane

    Donc moi, ce que j'ai envie, c'est de pouvoir la diffuser de manière nationale et internationale. C'est l'affaire en néerlandais, puisqu'en néerlandais, par exemple, parce qu'elle est en français et en anglais, donc je vais pouvoir amener beaucoup plus de langues aussi, développer de nouvelles fonctionnalités. Donc il y a plein de choses qu'on doit faire, et pour ça, il faut avoir de l'argent. Mais tu peux en tout cas souhaiter à la Belgique, je pense, et me souhaiter parce que je suis belge et que je suis basée encore ici, mais souhaiter à la Belgique de mieux soutenir l'entrepreneuriat. Parce que je pense qu'aujourd'hui, quand on parle innovation, quand on parle d'entrepreneuriat, on le voit, on l'a encore en vue il n'y a pas très longtemps, je trouve qu'on ne prend pas la bonne direction. et qu'on n'est pas une start-up nation. Et que oui, ça devient compliqué, en tout cas pour les petites boîtes comme nous, de continuer à faire la différence et de continuer à se dire en fait qu'on a de l'impact et qu'on soutient l'impact qu'on fait. Parce que je pense vraiment que c'est les petites boîtes aujourd'hui qui ont l'impact quotidien sur le terrain. Et donc voilà, tu peux me souhaiter, moi en tant que Belge, d'avoir un État qui ouvre un peu les yeux et qui voit l'importance des PME et l'innovation dans la relance économique. Eh bien, c'est tout ce que je souhaite à toutes les deux,

  • Stephanie Reniers

    en tout cas Leïla. Un tout grand merci pour le partage de ton expérience, pour aussi tout ton ressenti du terrain que je partage, avec lequel je m'aligne totalement. Et à tous nos auditeurs, je vous souhaite une excellente journée et je vous dis à bientôt. Au revoir Leïla. Merci Pépin. Ciao.

  • Laila Maidane

    Merci de nous avoir suivis jusqu'à maintenant.

  • Stephanie Reniers

    Nous espérons que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à nous soutenir en vous abonnant, en partageant notre contenu et en nous laissant 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux afin de vous tenir au courant des dernières actualités du Mouton à 5 pattes. Merci beaucoup et à bientôt pour un nouvel épisode.

Description

🤔 Question : Est-ce qu’on pourrait (vraiment) remettre au premier plan les compétences pour évaluer les candidats ?

🎙️ La réponse avec l’inspirante @Leïla Maidane dans cet épisode du #Moutonà5Pattes avec en bonus sa vision affutée du recrutement, de l’état du marché du travail et de la situation actuelle en Belgique. 🇧🇪

💡 Son parcours inspirant a donné naissance à une initiative innovante, une plateforme répondant aux défis des jeunes sur le marché du travail. Explorez son voyage personnel et découvrez la clé de l'importance des compétences et de l’enjeu de les faire reconnaitre à leur juste valeur, peu importe le diplôme. 💪


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Stephanie Reniers

    Bonjour et bienvenue sur le Mouton à 5 pattes, le podcast qui vous présente le recrutement sous forme de rencontres, d'histoires insolites et d'interventions d'experts. Le Mouton à 5 pattes, animé par moi-même, Stéphanie Reniers, cofondatrice de Gentis Recruitement, s'adresse aux recruteurs, aux candidats à la recherche d'un emploi, ainsi qu'à toutes les personnes évoluant dans le monde des ressources humaines ou encore aux managers qui rencontrent des difficultés à trouver leur mouton à 5 pattes. Bonjour à tous et bienvenue dans le Mouton à 5 Pattes. Aujourd'hui, je reçois la talentueuse et renommée dans toute la Belgique, Leïla Maidane. Leïla, coucou.

  • Laila Maidane

    Coucou Stephanie.

  • Stephanie Reniers

    Bienvenue dans le Mouton à 5 pattes. Alors Leïla, aujourd'hui, on va tacler un sujet très important qui est le sujet des compétences, l'importance des compétences. et aussi de se réinventer dans les formations de celle-ci. Avant d'attaquer directement le sujet, on va d'abord évidemment te présenter pour le peu de personnes qui ne te connaissent pas. Leïla, tout d'abord, tu as un bachelor à la London Metropolitan University en Finance et Business International.

  • Laila Maidane

    Indeed.

  • Stephanie Reniers

    Ok, tu es la fondatrice. de Femmes Fières. La fondatrice aussi, via Femmes Fières, du Sochi Festival. Très, très sympa d'ailleurs. Je t'ai connue lors de la création de Be Greater. Et maintenant, donc, Interskillar. Leïla, est-ce que j'ai tout dit ou est-ce que j'ai oublié quelque chose ?

  • Laila Maidane

    Non, c'est un super résumé.

  • Stephanie Reniers

    Avec un beau petit chat aussi.

  • Laila Maidane

    Avec un très beau petit chat que je mets en avant de temps en temps. Un petit chat qui me rend la vie un peu plus agréable tous les jours. Oui,

  • Stephanie Reniers

    je comprends. Bon, tout d'abord, Leïla, qu'est-ce que c'est Interskillar ?

  • Laila Maidane

    Interskillar, c'est une plateforme de développement professionnel à destination des jeunes. Cette plateforme a pour ambition de faciliter la transition entre l'éducation et l'emploi et faire en sorte de permettre aux jeunes de mieux naviguer dans les prémices de leur carrière. Aujourd'hui, il y a de plus en plus de jeunes qui décident de suivre des parcours un peu différents de ce qu'on connaît d'habitude. Mais malheureusement les entreprises ne sont pas toujours équipées à déceler ces talents qui n'ont pas ce profil habituel, qui ne cochent pas toutes les cases. Donc ces cases ça peut être le bon genre pour la bonne position, on sait très bien qu'il y a encore des fois des petits billets qui viennent amputer sur la projection qu'on va faire d'un rôle envers une personne. Ça peut être le manque de diplôme, ça peut être l'âge, ça peut être un handicap x et y. Donc il y a encore quand même des éléments qui existent qui font que certains talents vont avoir plus de difficultés à trouver un emploi malgré leurs compétences.

  • Stephanie Reniers

    Ok, et du coup, quand ils accèdent à Interskillar, à la plateforme, comment ça se passe ?

  • Laila Maidane

    Alors, tu t'inscris, tu passes différents tests, tu as après des résultats de ces tests qui te donnent une meilleure visibilité en fait sur tes forces, sur des points d'amélioration, sur tes passeports de talent et donc les métiers qui pourraient t'épanouir, qui correspondraient à tes ambitions, à ta personnalité, à tes motivations. au secteur qui t'intéresse, etc. Tu as une boîte à outils qui est aussi mise à disposition avec différents tips, différents conseils, que ce soit en formation, en projet, en networking. Pour une interview, quel type de questions tu pourrais poser aussi aux recruteurs. Enfin bref, il y a différents tips. Il y a un programme de mentoring qu'on met en place. Et ce programme de mentoring va permettre justement aux différents talents de venir, de un, tester le métier qui les intéresserait et de deux, on viendrait appuyer leurs compétences pour venir vraiment valider ces compétences. et remplacer petit à petit le diplôme. Parce qu'aujourd'hui, le diplôme, quand tu interroges le nombre d'entreprises, il sert principalement à rassurer l'entreprise. Parce que avec tous les changements dans les métiers, c'est un peu compliqué aujourd'hui de faire vraiment le suivi de quel métier demande quoi. Et donc le diplôme va venir rassurer un peu le recruteur dans ses démarches. Et nous, on va venir justement utiliser une autre porte que celle du diplôme parce que malheureusement, il n'y a pas tout le monde qui peut rentrer par cette porte-là. Et grâce aux recommandations de ces mentors qui émanent de différentes grandes entreprises, on espère pouvoir venir rebalancer et rassurer. sur l'entreprise avec ses recommandations.

  • Stephanie Reniers

    Ok, génial. Aujourd'hui, tu comptes comme ça plus ou moins combien de mentors ?

  • Laila Maidane

    Pour l'instant, on a une première base de 10 mentors, 10 mentors avec lesquels on commence ce programme, avec lesquels on le met en place. Donc, c'est vraiment une volonté pour nous de co-créer ce programme. Et on est déjà en relation avec différentes entreprises, dont je vais citer Agoria, parce que j'ai la chance de pouvoir être dans le comité de direction d'Agoria. Pour le seul souci, Agoria a des Young Professionals. Et nous, le mentoring, c'est une volonté de pouvoir aussi faire du mentoring par les jeunes pour les jeunes. et d'avoir vraiment des jeunes qui viennent d'entrer dans le marché de l'emploi, qui ont quelques années d'expérience, qu'on peut vraiment ouvrir un peu. les portes de l'expertise à ces jeunes en recherche d'emploi. Aujourd'hui, 10 mentors mettent des gens en relation avec pas mal d'entreprises qui seraient intéressées de pouvoir inclure ce programme de manière transversale dans leur boîte.

  • Stephanie Reniers

    Ce sont des profils de tous les secteurs. Ça peut être n'importe qui qui peut s'inscrire sur la plateforme ou alors il faut quand même avoir une appétence pour l'IT. Non,

  • Laila Maidane

    il n'y a pas de focus au personnel. Tu as un focus sur le métier d'avenir. C'est prometteur. Donc il y a deux focus qu'on fait. Premier focus, ce sont des métiers qui ne demandent pas justement de diplôme. Je pense par exemple à ingénieur électromécanique. C'est vrai que tu veux devenir ingénieur, il va falloir que tu aies un bachelier au minimum, si pas un master et plus. Et donc ce n'est pas le type de job qu'on va directement targueter. Parce que ce n'est malheureusement pas là où on peut venir jouer sur la recommandation. Ce n'est pas suffisant. Et j'ai oublié ta question.

  • Stephanie Reniers

    Non, donc c'est tous les secteurs. Voilà, métier d'avenir et métier sans...

  • Laila Maidane

    Et c'est pour tout le monde. au niveau d'un mentor qui rejoint le programme.

  • Stephanie Reniers

    Ok, et d'où est venue cette idée en fait ?

  • Laila Maidane

    Mon expérience personnelle. En gros, je pars en Angleterre, donc je fais Solvay d'abord avant de partir en Angleterre. Ok. Je fais 3 mois de Solvay, je fuis le plus loin possible, et donc je fuis en Angleterre dans la London Metropolitan Business School, et en rentrant, je me dis très fièrement, ça fait depuis, je suis revenue, je crois genre 24-25 ans, je commence à bosser à 14 ans, donc je me dis, ça fait quand même 10 ans que je bosse, j'ai un bon petit bagage, j'ai mon beau diplôme de la London Mare. Vas-y, rien ne m'arrête. Et bien, tout m'a stoppée en fait. Et donc, après des centaines d'envois de CV, zéro feedback, tu sais, tu te sens vraiment des ailes du terme comme une grosse merde en disant, en fait, tu ne sers à rien, tu ne sais rien faire. Et puis, je me suis dit, attends, il y a peut-être une possibilité de revoir un peu ce qui se passe. Est-ce que vraiment, c'est moi qui ai un souci ? Mon CV est vraiment aussi nul ? Ou bien, est-ce que mon CV n'arrive pas à passer les bonnes portes ? Et en fait, j'ai utilisé un autre canal qui était le canal de mon réseau où j'ai contacté une personne de mon réseau. Je lui ai demandé d'envoyer mon CV à son ancien manager. Et directement il l'a fait, j'ai eu une interview et j'ai eu le job. Et là je me suis dit attends, via un premier canal les job boards, LinkedIn etc. sans CV, zéro réponse, un autre canal, un an de CV, une interview, un job. Et donc là je me suis dit ok, il y a quelque chose à faire. Et donc c'est là où j'ai eu l'envie de pouvoir justement revoir un peu ces références de compétences, revoir comment les entreprises traitent ces compétences et travailler sur du mentoring.

  • Stephanie Reniers

    Ok, alors je vais d'abord revenir à ton arrière, tu dis que tu as fui Solvay, pourquoi ? Pourquoi ?

  • Laila Maidane

    Parce que j'avais envie de pouvoir toucher directement le sujet qui m'intéressait, c'était le business. Je faisais ingénieur de gestion, ingénieur commercial, tu as envie de pouvoir apprendre à faire du commerce, à négocier, à comprendre le business, que ce soit au niveau national ou international. Et à se lever concrètement, tu ne touches pas au business avant la troisième année. Et donc je me suis dit, est-ce que vraiment j'ai la patience ? Non, je ne suis pas quelqu'un de patient, c'est ceux qui me connaissent, c'est ceux qui me connaissent le savent très bien. Donc la patience à temps de trois ans, non. La pédagogie, apprendre par cœur, c'est un signe d'un type d'intelligence, ce n'est pas la mienne. clairement je n'ai pas cette intelligence de retien information par coeur ça ne me cultive pas ça ne me nourrit pas j'y arrive pas et je sais pas je me dis que dans le business faut d'abord comprendre un concept c'est pas suffisant que de juste leur sortir par coeur et passer mon temps à apprendre la physique de la chimie pendant des plombes et des plombes et des plombes et avoir 0 sur 20 parce que j'ai oublié une virgule je me suis dit non ça va pas le faire et donc j'ai fui le plus possible

  • Stephanie Reniers

    ok et du coup à londres autre autre expérience autre expérience par coeur Ok, pas de par coeur.

  • Laila Maidane

    Donc en fait déjà à Londres tu vas avoir quatre cours, donc quatre thématiques par semestre. Dans ces thématiques tu as des cours obligatoires, des cours que tu peux choisir. Donc ça aussi c'est des choses que tu peux vraiment mesurer en fait ton bachelier à la demande. Donc ça c'est quand même assez cool. Tu vas avoir beaucoup de business case. Donc très très peu de théorie et directement de la pratique. Donc tu vas passer par exemple un cours de trois heures sur la théorie, je prends bêtement l'offre et la demande en première année. Et directement en fait tu as des cas pratiques, on te met des entreprises existantes en Angleterre ou même des boîtes internationales. On a dit voilà, analyse cette théorie sur base de ce cas-ci, et tu dois vraiment comprendre la matière et te creuser. Et ça c'est vraiment quelque chose que j'ai apprécié, travailler sur ces différents business case pendant ces trois ans, j'ai adoré et j'ai vraiment pu intégrer les concepts d'une manière beaucoup plus durable en fait. Ok, génial.

  • Stephanie Reniers

    Du coup, on revient, tu envoies une centaine de CV, pas de résultat, et après tu donnes ton CV à une personne de ton réseau, et là tu vois que ça change tout. Et c'est comme ça que tu vas avoir ton premier job. D'après toi, avec le recul et ton expérience actuelle, pourquoi tu n'as jamais reçu de réponse de tous ces CV envoyés ? Est-ce que tu envoyais ça au mauvais job ou aux mauvaises entreprises ? Comment tu les... Je pense que j'ai envoyé...

  • Laila Maidane

    Je pense que mon CV, j'avais pas les codes déjà. Donc j'avais pas les bons termes parce que bon on le sait aujourd'hui de nouveau comme tu as beaucoup beaucoup de CV qui sont envoyés ben ça fonctionne sur base de mots clés pour que ton CV puisse ressortir dans le processus de screening donc d'analyse donc j'avais pas les bons codes donc pas les bons mots donc déjà ça m'ampute j'avais pas je pense le diplôme nécessaire dans les critères et puis je pense effectivement que j'ai pas renvoyé directement aux bonnes entreprises pour le bon titre donc j'ai brassé un peu trop large j'ai pas j'ai pas été assez niche dans ce que je cherchais mais voilà je pense qu'il y a différents et il y a Il y a différentes raisons qui ont fait que je n'ai pas su m'imposer. De nouveau, je pense que j'ai pas mal d'expérience, mais que mon expérience est très variée et que ce n'est pas facile de comprendre un parcours qui sort un peu de la norme. Comme je dis, je n'ai pas un parcours qui rentre de la norme. J'ai fait de la compta, j'ai fait du recrutement, j'ai fait de la consultance IT depuis, j'ai fait 10 ans de service avant dans l'horeca, j'ai été vendeuse chez Barchka. J'ai fait une panoplie de trucs, j'ai été prof de danse, j'ai ouvert un studio. À mon avis, en tant que recruteur, tu vois ça, tu te dis Mais qui est cette nana ? Qu'est-ce qu'elle me veut ? je comprends pas ce qu'elle fait, je comprends pas ce qu'elle veut, ça va pas. Et donc facilité je pense, tu le mets sur le côté en te disant que t'as un profil qui va directement te donner un déclic. Et je pense que le déclic tu l'as pas avec moi. Et il faut travailler, il faut arriver à comprendre. Je pense que c'est dans ce profil comme ça aussi que tu peux trouver généralement des chouettes talents. T'as des gens très débrouillards, mais bon je savais pas me vendre et vas-y pour expliquer que t'es passé de l'horeca à la ponta, j'ai fait du nettoyage, t'as pas dit aussi que j'ai fait du nettoyage aussi pendant un an, enfin tu vois. Il faut prendre le temps et il faut se dire que... Tu parles d'une pépite entre les mains mais il faut savoir comment, dans quel job la mettre, comment la manager et toutes ces questions qui émanent et qui sont pas faciles je pense pour les entreprises d'aborder. Comment

  • Stephanie Reniers

    Interskill Art aurait aidé à l'époque ? Imaginons que Interskill Art existait au moment où tu cherchais un job, comment ça aurait pu t'aider ?

  • Laila Maidane

    Je pense que j'aurais déjà pu mieux focaliser mes recherches d'emploi parce que c'est vrai que je suis curieuse de beaucoup beaucoup de choses mais j'ai aucune passion. J'ai une maman qui depuis qu'elle s'est parlé c'est qu'elle m'a dit qu'elle d'être infirmière. C'est un truc qui ne m'a jamais tapé à la fin. Je n'ai jamais eu cette illumination un jour en me disant, ah, mais tiens, c'est ça que je vais faire. Et d'ailleurs, encore aujourd'hui, je sais que je fais ce que je fais, mais je sais que je vais faire autre chose dans 5 ou 10 ans. Et donc, je pense que déjà, de 1, ça m'aurait aidé à naviguer, à mieux comprendre le marché de l'emploi, parce que de nouveau, à l'école, on ne t'apprend rien. Tu finis les secondaires, tu n'as pas vraiment d'informations sur les carrières, sur Actiris, on ne t'apprend absolument rien. La consultance, c'était un mot que je n'ai jamais entendu de ma vie. que ce soit en secondaire ou à l'université ou même dans mon entourage. De nouveau, je n'ai pas un entourage qui avait des consultants, des experts en IT, des entrepreneurs. Donc, je pense déjà pouvoir me donner les codes, me donner des tips et surtout me développer un réseau. De nouveau, je crois vraiment en la puissance du réseau. Tout ce que j'ai pu faire aujourd'hui, c'est en grosse partie grâce à mon réseau qui m'a ouvert des portes. Et ça, ça prend du temps et c'est difficile d'intégrer des réseaux quand tu n'as pas de porte d'entrée directe. Et donc, le fait de pouvoir créer un peu ces différents maillons de cette chaîne m'a permis. d'arriver là où je suis aujourd'hui. Donc pour différentes raisons, je pense que j'aurais pu profiter d'Interskiller. Alors, ce n'est pas encore développé aujourd'hui, mais c'est pour l'année prochaine. La partie mise en relation avec les entreprises aussi, donc vraiment cette connexion entre les talents et les entreprises qu'on a développé dans quelques mois, avec de nouvelles bases, donc avec une base anonyme, donc une base beaucoup plus éthique aussi, où il n'y a pas ton nom, il n'y a aucun critère démographique qui vient de rentrer en compte en fait dans le processus de screening. Je pense que ça m'aurait aussi permis peut-être de pop-up. face aux recruteurs. Donc voilà, toutes ces petites choses. Alors,

  • Stephanie Reniers

    de manière générale, aujourd'hui, quels seraient un peu les le ou les conseils que tu donnerais justement aux jeunes qui se lancent, aux personnes qui justement ont fait mille choses différentes à tous les petits couteaux suisses sur cette planète ? Qu'est-ce que tu leur donnerais comme conseils ? Déjà, inscrivez-vous sur Interskilla.

  • Laila Maidane

    On va commencer par là. Publicité, alerte.

  • Stephanie Reniers

    Ah bah écoute, à un moment donné.

  • Laila Maidane

    Donc déjà, inscrivez-vous De deux manières plus sérieuses, même si Ascribo c'est quand même assez sérieux, je pense qu'il y a le côté réseau d'office, donc allez sur LinkedIn, connectez-vous, parlez aux gens, essayez de rentrer en contact avec les êtres humains, ne passez pas justement par LinkedIn Job ou par Stepstone, allez discuter avec les gens directement, proposer d'aller boire un café, de comprendre le job et de faire en sorte de créer des relations aussi avec l'entreprise dans laquelle vous voulez travailler, parce que je pense aujourd'hui que tu as quand même pas mal d'entreprises qui peuvent te correspondre ou pas du tout te correspondre, mais si tu te lances un peu comme ça... à la va-vite en te disant je veux trouver un job peu importe le job ça marche pas donc essayez vraiment pouvoir reprendre un peu de contrôle je pense sur la recherche d'emploi votre carrière ne dépend pas en fait de qui vous acceptera votre carrière dépend de là où vous voulez aller et là où vous pensez pouvoir exceller dans une boîte qui va vous donner les moyens d'exceller et ça c'est quelque chose qu'on ne dit pas souvent on pense que en fait en tant que chercheur d'emploi tu dois accepter ce qu'on donne ou t'as pas de contrôle t'as pas de pouvoir c'est pas vrai et je pense qu'il faut pouvoir rééquilibrer aussi aussi ça et pouvoir On a posé des questions dans l'interview et c'est en fait le job, l'équipe, la boîte, peu importe, tu ne l'assens pas, tu ne l'assens pas et tu ne vas pas.

  • Stephanie Reniers

    En fait le problème c'est que c'est vrai que c'est une discussion qu'on a régulièrement avec nos clients aussi. Le problème c'est que beaucoup de candidats veulent absolument... Réussir un entretien. Il y a vraiment cette notion de réussite et échec d'entretien qui fait qu'au final, ils ne réfléchissent pas au fait que la boîte ne pourrait pas leur convenir. La personne en face, peut-être, ne pourrait vraiment pas être un bon manager pour eux. Eux, avant tout, ils sont là pour la réussite versus l'échec de l'entretien.

  • Laila Maidane

    C'est très belge.

  • Stephanie Reniers

    C'est très belge. Je suis entièrement d'accord. Mais on le voit encore trop souvent, même chez Gettys, quand on voit les candidats en recrutement interne, tu as beau leur dire que c'est peut-être un environnement qui ne va pas les convenir, ils vont essayer de te prouver par A plus B que non. C'est quelque chose qui peut leur convenir. En fait, ils veulent se prouver absolument. Et d'ailleurs, ce qu'on entend souvent en cas de démission, c'est oui, mais je voulais me challenger, je voulais être sûre que ça ne me correspondait pas Alors, super. Merci pour nous. Merci, donc, les gars,

  • Laila Maidane

    challengez. Nous,

  • Stephanie Reniers

    on a perdu trois mois. Mais en gros, c'est un peu ça le problème, c'est qu'il y a vraiment cette notion de réussite et d'échec, alors que pour moi, un entretien doit vraiment être une conversation. Un peu comme un dé, tu te dis à la fin, ça ne matche pas des deux côtés. Non, il y a encore vraiment cette notion de réussite. Avant ça, tu mentionnais, donc d'un côté, attends, avant les entretiens, tu m'avais dit autre chose sur laquelle je voulais rebondir. Les réseaux, la puissance du réseau. Il n'y a pas longtemps, on m'a demandé qu'est-ce que j'aurais changé dans ma carrière chez Gentis. Et ce que j'ai dit justement, c'est que je n'ai jamais vraiment compris l'importance du réseau qu'au cours des trois dernières années. Donc pour te dire, il a vraiment fallu longtemps avant que je comprenne ça. Un junior, typiquement, quand je lui explique ça, la plupart me disent mais j'ai pas de réseau, j'en ai pas Donc comment est-ce que tu résous, comment tu sors de cette conversation, de ce cercle un peu vicieux, de la personne qui se dit oui ok LinkedIn c'est bien mais j'ai pas de réseau, ok envoyer des messages individuels mais à qui j'ai pas de réseau Comment est-ce qu'ils peuvent au fond se construire un réseau ? On pense que c'est très compliqué avec le réseau,

  • Laila Maidane

    en fait ça passe par il faut connaître le roi pour avoir un réseau et en fait non, le réseau ça commence par ta famille, ça commence par... par tes parents, par tes cousins, par tes frères, par tes soeurs, tu n'as pas de famille, ça commence par ton voisinage, ça commence par ton quartier, ça commence par tes anciens camarades de classe, par ton ancien boss ou ton ancien manager quand tu avais un job étudiant. Donc il y a un réseau et je pense que les gens ne se prennent pas compte de qui ils ont déjà autour d'eux et qu'est-ce qui pourrait déjà activer autour d'eux. Des fois quand je fais un webinaire ou une formation, je parle souvent de cette histoire de 6 degrés de séparation où en fait je connais tout le monde sur Terre. avec simplement six personnes autour de toi. Parce qu'en fait, la première personne que tu as autour de toi, je vais appeler tout un réseau. Ces personnes-là vont avoir elles aussi leur réseau. Ces personnes-là vont avoir leur réseau. Et quand tu continues, je suis certaine que moi, avec trois, quatre personnes, je peux rencontrer Obama demain. Avec trois, quatre personnes, même pas, peut-être juste une personne, je peux rencontrer le roi. Et l'idée, c'est vraiment de se dire, OK, en fait, qui n'est pas atteignable et par qui je pourrais passer pour justement arriver à cette personne ? Et ce n'est pas toi directement, c'est qui entre. entre toi et cette personne existe ou qui tu pourrais activer pour arriver et te rapprocher de cette personne là. Et donc commencer déjà par juste vous poser la question de avec qui j'ai étudié, avec qui j'ai travaillé, avec qui je passe mes soirées et déjà ça c'est un réseau à activer. Et quand tu lances une entreprise par exemple, c'est quelque chose aussi dont on ne prend pas toujours conscience, on ne va pas aller activer notre réseau, on va avoir peur d'aller contacter nos proches en disant tu ne veux pas me soutenir, tu ne veux pas liker, tu ne veux pas... Alors qu'en fin de compte ça commence par là, si déjà vos proches ils ne vous soutiennent pas, qui va vous soutenir ? Ouais mais en fait... Le problème,

  • Stephanie Reniers

    c'est qu'il y a vraiment une pudeur par rapport à ça, parce que je te rejoins complètement. Mais l'entrepreneuriat, on ne va pas rentrer dans le débat aujourd'hui, l'entrepreneuriat en Belgique n'est pas forcément bien vu. Et donc du coup, en tout cas, bon maintenant il est de mieux en mieux vu, mais en tout cas, il y a encore quelques années, les gens te prenaient un peu pour un alien qui vraiment allait faire quelque chose de complètement fou. Et moi, dans mon entourage, j'ai vu des gens très très bien. intentionner mais essayer mille fois de me dissuader de faire tout ce que j'ai fait j'ai eu plus de attention et de warning alert que d'encouragement je pense que les gens ont peur oui et tout en bienveillance de nouveau de cette culture un peu de réussite et d'échec tu vas exactement et ça s'arrête là et donc si on arrive à pouvoir shifter un petit peu cette peur et amener un peu plus d'amour de soutien je pense qu'il ya toute une autre dynamique on pourra avoir à

  • Laila Maidane

    Bruxelles en Belgique ça c'est dur mais d'où l'avantage du réseau et que

  • Stephanie Reniers

    Effectivement, tout le monde a un réseau, tout le monde a 3-4 personnes qui connaissent, qui pourraient connaître 3-4 autres personnes et boum, de postuler directement. Les filières de formation alternatives. Donc aujourd'hui, on voit de plus en plus que même les jeunes n'ont plus forcément envie de suivre un cursus solvay, universitaire. Il y en a beaucoup qui se dirigent vers d'autres types de formation. Déjà, à ton avis, pourquoi ? Parce que je pense qu'il y a déjà de plus en plus d'offres alternatives.

  • Laila Maidane

    Et donc, ça, ça joue. Si tu n'avais pas d'offres alternatives, on n'aurait pas le choix que de continuer. Moi, je n'avais pas différentes offres alternatives à l'époque. Quand j'ai commencé Solvay, les offres, c'était soit, dans ma tête en tout cas, c'était e-check, effect, Solvay en business. Exact. Je n'avais pas d'autres options. Ou alors, je devais partir en Wallonie, en région Wallonne, ou alors en région flamande. Donc, à Bruxelles, déjà très limité. Première chose, tu as déjà une plus grosse offre qui existe. Et deuxièmement, je pense que... Il y a beaucoup de personnes qui voient, en fait, on n'est pas bête, on n'est pas dupe, tu vois que les formations et ce que tu vas apprendre ne va pas être adapté nécessairement à ce que tu vas faire dans ton D2D, dans ton métier. Et donc quand tu vois une dissonance entre ce qu'on t'apprend et ce qu'on va te demander après en entreprise, on va se faire compte de ce que tu as vraiment à te dire, je vais quand même cravacher pendant trois ans, parce que ce n'est quand même pas facile ces trois ans minimum, pour in fine devoir quand même me former après ce cursus-là, parce qu'on va me dire que tu n'as pas l'expérience ou que tu n'as pas les compétences nécessaires. Donc je pense qu'il y a deux... une dissonance est-ce que c'est vraiment encore attractif de se dire on va rester 8h assis, 8h par jour assis derrière un banc d'école et d'écouter de gober pendant 8h de la théorie, la théorie, la théorie je pense que c'est pas attractif, depuis longtemps il y a plein de gens qui ont déjà été en décrochage scolaire et c'est pas nouveau mais qu'aujourd'hui il y a plus de gens qui se donnent confiance, qui se donnent ce challenge de se dire il y a autre chose et je vais tester autre chose et peut-être que c'est autre chose pour m'ouvrir d'autres portes et quelles sont ces formations alternatives ?

  • Stephanie Reniers

    Tu en as plein, je vais parler de l'IT parce que c'est un secteur que je connais bien parce que j'ai bossé dans ce secteur-là,

  • Laila Maidane

    mais que ce soit à travers Bicode, que ce soit à travers Interface 3, que ce soit à travers des formations que Sephora propose, pas Sephora parce que pour les employés, mais pour cette formation propose et d'autres, plein de choses qui se sont mises sur pied, pas qu'à Bruxelles d'ailleurs, dans plein de grandes villes, plus dans les villes et même en ligne. Je veux dire aujourd'hui, moi j'ai plein de personnes que je connais, des data analysts qui se sont formés sur Google avec les groupes de sorties. certification Google, certification Microsoft, certification Tableau, certification XYZ et donc ça c'est un petit budget mais de nouveau ça reste généralement aussi accessible. C'est beaucoup aussi, t'es sur des formations,

  • Stephanie Reniers

    enfin Google je pense que t'es sur une centaine d'euros,

  • Laila Maidane

    200 euros en max, alors qu'à l'Unif effectivement t'es sur des 800 euros par an. Donc je pense que tout ça, ça nous permet aujourd'hui de pouvoir regarder un petit peu autre chose et directement aller vers ces métiers avec certification qui de nouveau rassure l'entreprise aussi. C'est ça. Et est-ce que selon toi aujourd'hui ces méthodes,

  • Stephanie Reniers

    ces nouvelles méthodologies sont assez reconnues dans le monde de l'emploi ? Non. Tu as commencé en me disant justement qu'il y avait un manque de reconnaissance.

  • Laila Maidane

    Donc pour moi, non, il n'y a pas de reconnaissance parce que tu n'as pas justement une compréhension des compétences qui sont acquises. On a encore beaucoup trop axé sur les titres de métier. Quel titre ? Quel titre ? Quel titre ? Et finalement en fait ces métiers sont tellement en train de changer. Moi aujourd'hui, ma mère est infirmière. Elle a commencé infirmière et elle n'avait pas d'ordinateur. Aujourd'hui on lui demande d'encoder. des patients dans un software. Elle m'a appelée il y a un an de cela en pleurs, en me disant je ne sais pas ce que je vais faire, je ne comprends rien, et moi je suis un frère, tout ce que je veux c'est aider les gens ! Et on leur demande de changer complètement leur fusil d'épaule en ayant de nouvelles compétences à leur arc, sauf qu'en fin de compte il n'y a pas non plus de formation qu'on leur propose, donc les budgets sont limités, et donc tu te retrouves avec des personnes qui sont complètement en décalage avec les nouvelles compétences. Donc je pense qu'il y a justement un focus qui doit complètement changer, c'est qu'on n'a plus besoin de se... sur les métiers, les métiers sont continuellement en train de changer, on va devoir se focaliser à 100% sur les compétences, et on ne le fait pas du tout, parce qu'on n'a pas assez de data que pour comprendre telle formation, qu'est-ce qu'elle permet de faire, et qu'est-ce que tu as comme compétences après, qu'est-ce que je peux venir, check moi, dans ma grille lecture, ou dans ma grille analyse, parce qu'il y a des compétences de nouveau, beaucoup de bas de recrutement, beaucoup d'entreprises fonctionnent avec des scorecards, et donc si tu n'arrives pas à pouvoir cocher tes cases, tu n'es pas rassuré, et donc tu ne vas pas prendre le risque. Et je pense qu'aujourd'hui, c'est vraiment vu comme... C'est un risque et il faut arriver à changer un petit peu cette perception. On parle des filières alternatives en Belgique, parlons aussi des diplômes internationaux qui ne sont pas reconnus. Le nombre de talents qu'on a aujourd'hui qui ont des diplômes d'ingénieur, des diplômes de software developer, des diplômes XYZ, de médecin, etc., d'avocat, et ils se retrouvent à être taximènes, ils se retrouvent à être infirmiers, à travailler dans les magasins, etc., parce qu'en fait, il faut pouvoir subvenir à leurs besoins déjà, il faut pouvoir manger, payer un loyer, mais ça ne correspond pas du tout à leur diplôme. Alors de nouveau, il n'y a pas de... sous métier, mais je pense que quand tu as cravaché dans ton pays pour avoir un master ou devenir médecin, venir ici en Belgique et te retrouver à devoir faire la plonge parce qu'en fin de compte, on ne t'accepte pas pour tes compétences, je trouve ça très compliqué. Surtout qu'on est en pénurie de ce type de compétences aujourd'hui en Belgique. Il faut trouver un moyen de pouvoir renouer un peu les liens avec ces compétences. Sinon, je pense qu'on va se tirer une balle dans le pied en Belgique. Comment tu fais avec ce type de candidat ?

  • Stephanie Reniers

    Quels sont tes conseils ? Je vais dire plutôt pour les entreprises, c'est-à-dire que Le but c'est vraiment de donner une chance à tout le monde ou alors tu penses quand même qu'il y a des métiers où il faut des équivalences. C'est obligatoire, mais peut-être des équivalences plus courtes ou peut-être un autre... une autre méthodologie ? Au niveau, je pense qu'il y a des métiers,

  • Laila Maidane

    quand on parle d'ingénierie complexe, ou vraiment la médecine, tu dois pouvoir t'assurer qu'il y a les compétences derrière. Maintenant, un software developer, est-ce que tu as vraiment besoin d'avoir un master ? Non, il y a plein de tests qui existent. Moi, j'ai hâte de pouvoir avoir différents tests qu'on pourrait passer. Alors, il y en a qui vont te dire, oui, c'est chouette, d'autres, ce n'est pas chouette. Tu as des tests qui sont collectifs, des tests individuels. Il y a plein de façons de tester, mais tu peux tester les compétences de la personne. Donc je pense que déjà, donner une première chance, pas pour engager, mais déjà pour rencontrer la personne. C'est déjà en fait cette première étape que l'on dit ne se passe pas. Si on pouvait faire en sorte que ce diplôme, ou en tout cas ce diplôme alternatif, puisse passer la première étape et au moins rencontrer la personne pour avoir une discussion, comme tu le disais, je pense qu'on arriverait déjà à pouvoir avoir des meilleures réponses à nos questions. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. Ok, du coup,

  • Stephanie Reniers

    comment on fait pour la suite ? Comment on fait pour la suite ? Comment tu l'imagines ? Comment est-ce qu'on le construit ?

  • Laila Maidane

    On est activement en train d'essayer de le construire avec ce langage commun de compétences, avec un nouveau référentiel qui permettrait aux entreprises d'arriver à mieux comprendre les compétences dans les métiers, donc aider les recruteurs, aider les high managers, aider les talents et adopter un langage commun. Si finalement les talents et les entreprises parlent la même langue, je pense qu'il y aura de meilleures correspondances. Au lieu de se le dire, tu vois à Bruxelles, tu as 90 000 chercheurs d'emploi, tu as plus ou moins 80 000 offres d'emploi ouvertes. Je ne dis pas qu'il y a un match à 100%, mais je ne dis pas qu'il y a un match à 0% non plus. Ce n'est pas possible. Et donc comment est-ce qu'on fait pour venir justement faire en sorte qu'on comprenne les compétences minimales nécessaires pour certains métiers, des métiers en pénurie où tu as quand même pas mal de personnes aujourd'hui qui pourraient rapidement se reconvertir, rapidement shifter et des métiers qui demandent principalement aussi des compétences. humaine. Bon, moi, des fois, je rentre en entreprise, je suis assez outrée quand je vois que pour un sales, en fait, un représentatif au niveau sales, il faut avoir un master en XYZ. Une finite a un prix où, à savoir négocier, à savoir sortir à la couronne épargne du jeu, pas à l'école. Je pense qu'il y a justement cette compréhension-là, il faut venir challenger sur l'entreprise dans les compétences qu'elle demande par rapport à cet métier. C'est un travail que nous, on fait, mais qui n'est pas facile, parce qu'il faut vraiment venir déconstruire les approches, déconstruire ces idées reçues qu'on a depuis tellement longtemps et venir implémenter de nouvelles graines, de nouvelles idées qui vont faire germer, en fait, je pense, la personne dans son rôle de manager, mais aussi l'entreprise, les équipes, etc. Génial.

  • Stephanie Reniers

    L'importance de la prise de conscience sur l'importance des compétences. Et là, qu'est-ce que je peux te souhaiter, moi, pour la suite ? De l'argent. Parce que pour continuer de développer… Je t'en souhaite plein.

  • Laila Maidane

    Merci. Que ça tombe du ciel.

  • Stephanie Reniers

    Au-delà de ça, l'argent, c'est clair que pour continuer… va se développer parce que la pagation n'est pas terminée.

  • Laila Maidane

    Donc moi, ce que j'ai envie, c'est de pouvoir la diffuser de manière nationale et internationale. C'est l'affaire en néerlandais, puisqu'en néerlandais, par exemple, parce qu'elle est en français et en anglais, donc je vais pouvoir amener beaucoup plus de langues aussi, développer de nouvelles fonctionnalités. Donc il y a plein de choses qu'on doit faire, et pour ça, il faut avoir de l'argent. Mais tu peux en tout cas souhaiter à la Belgique, je pense, et me souhaiter parce que je suis belge et que je suis basée encore ici, mais souhaiter à la Belgique de mieux soutenir l'entrepreneuriat. Parce que je pense qu'aujourd'hui, quand on parle innovation, quand on parle d'entrepreneuriat, on le voit, on l'a encore en vue il n'y a pas très longtemps, je trouve qu'on ne prend pas la bonne direction. et qu'on n'est pas une start-up nation. Et que oui, ça devient compliqué, en tout cas pour les petites boîtes comme nous, de continuer à faire la différence et de continuer à se dire en fait qu'on a de l'impact et qu'on soutient l'impact qu'on fait. Parce que je pense vraiment que c'est les petites boîtes aujourd'hui qui ont l'impact quotidien sur le terrain. Et donc voilà, tu peux me souhaiter, moi en tant que Belge, d'avoir un État qui ouvre un peu les yeux et qui voit l'importance des PME et l'innovation dans la relance économique. Eh bien, c'est tout ce que je souhaite à toutes les deux,

  • Stephanie Reniers

    en tout cas Leïla. Un tout grand merci pour le partage de ton expérience, pour aussi tout ton ressenti du terrain que je partage, avec lequel je m'aligne totalement. Et à tous nos auditeurs, je vous souhaite une excellente journée et je vous dis à bientôt. Au revoir Leïla. Merci Pépin. Ciao.

  • Laila Maidane

    Merci de nous avoir suivis jusqu'à maintenant.

  • Stephanie Reniers

    Nous espérons que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à nous soutenir en vous abonnant, en partageant notre contenu et en nous laissant 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux afin de vous tenir au courant des dernières actualités du Mouton à 5 pattes. Merci beaucoup et à bientôt pour un nouvel épisode.

Share

Embed

You may also like

Description

🤔 Question : Est-ce qu’on pourrait (vraiment) remettre au premier plan les compétences pour évaluer les candidats ?

🎙️ La réponse avec l’inspirante @Leïla Maidane dans cet épisode du #Moutonà5Pattes avec en bonus sa vision affutée du recrutement, de l’état du marché du travail et de la situation actuelle en Belgique. 🇧🇪

💡 Son parcours inspirant a donné naissance à une initiative innovante, une plateforme répondant aux défis des jeunes sur le marché du travail. Explorez son voyage personnel et découvrez la clé de l'importance des compétences et de l’enjeu de les faire reconnaitre à leur juste valeur, peu importe le diplôme. 💪


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Stephanie Reniers

    Bonjour et bienvenue sur le Mouton à 5 pattes, le podcast qui vous présente le recrutement sous forme de rencontres, d'histoires insolites et d'interventions d'experts. Le Mouton à 5 pattes, animé par moi-même, Stéphanie Reniers, cofondatrice de Gentis Recruitement, s'adresse aux recruteurs, aux candidats à la recherche d'un emploi, ainsi qu'à toutes les personnes évoluant dans le monde des ressources humaines ou encore aux managers qui rencontrent des difficultés à trouver leur mouton à 5 pattes. Bonjour à tous et bienvenue dans le Mouton à 5 Pattes. Aujourd'hui, je reçois la talentueuse et renommée dans toute la Belgique, Leïla Maidane. Leïla, coucou.

  • Laila Maidane

    Coucou Stephanie.

  • Stephanie Reniers

    Bienvenue dans le Mouton à 5 pattes. Alors Leïla, aujourd'hui, on va tacler un sujet très important qui est le sujet des compétences, l'importance des compétences. et aussi de se réinventer dans les formations de celle-ci. Avant d'attaquer directement le sujet, on va d'abord évidemment te présenter pour le peu de personnes qui ne te connaissent pas. Leïla, tout d'abord, tu as un bachelor à la London Metropolitan University en Finance et Business International.

  • Laila Maidane

    Indeed.

  • Stephanie Reniers

    Ok, tu es la fondatrice. de Femmes Fières. La fondatrice aussi, via Femmes Fières, du Sochi Festival. Très, très sympa d'ailleurs. Je t'ai connue lors de la création de Be Greater. Et maintenant, donc, Interskillar. Leïla, est-ce que j'ai tout dit ou est-ce que j'ai oublié quelque chose ?

  • Laila Maidane

    Non, c'est un super résumé.

  • Stephanie Reniers

    Avec un beau petit chat aussi.

  • Laila Maidane

    Avec un très beau petit chat que je mets en avant de temps en temps. Un petit chat qui me rend la vie un peu plus agréable tous les jours. Oui,

  • Stephanie Reniers

    je comprends. Bon, tout d'abord, Leïla, qu'est-ce que c'est Interskillar ?

  • Laila Maidane

    Interskillar, c'est une plateforme de développement professionnel à destination des jeunes. Cette plateforme a pour ambition de faciliter la transition entre l'éducation et l'emploi et faire en sorte de permettre aux jeunes de mieux naviguer dans les prémices de leur carrière. Aujourd'hui, il y a de plus en plus de jeunes qui décident de suivre des parcours un peu différents de ce qu'on connaît d'habitude. Mais malheureusement les entreprises ne sont pas toujours équipées à déceler ces talents qui n'ont pas ce profil habituel, qui ne cochent pas toutes les cases. Donc ces cases ça peut être le bon genre pour la bonne position, on sait très bien qu'il y a encore des fois des petits billets qui viennent amputer sur la projection qu'on va faire d'un rôle envers une personne. Ça peut être le manque de diplôme, ça peut être l'âge, ça peut être un handicap x et y. Donc il y a encore quand même des éléments qui existent qui font que certains talents vont avoir plus de difficultés à trouver un emploi malgré leurs compétences.

  • Stephanie Reniers

    Ok, et du coup, quand ils accèdent à Interskillar, à la plateforme, comment ça se passe ?

  • Laila Maidane

    Alors, tu t'inscris, tu passes différents tests, tu as après des résultats de ces tests qui te donnent une meilleure visibilité en fait sur tes forces, sur des points d'amélioration, sur tes passeports de talent et donc les métiers qui pourraient t'épanouir, qui correspondraient à tes ambitions, à ta personnalité, à tes motivations. au secteur qui t'intéresse, etc. Tu as une boîte à outils qui est aussi mise à disposition avec différents tips, différents conseils, que ce soit en formation, en projet, en networking. Pour une interview, quel type de questions tu pourrais poser aussi aux recruteurs. Enfin bref, il y a différents tips. Il y a un programme de mentoring qu'on met en place. Et ce programme de mentoring va permettre justement aux différents talents de venir, de un, tester le métier qui les intéresserait et de deux, on viendrait appuyer leurs compétences pour venir vraiment valider ces compétences. et remplacer petit à petit le diplôme. Parce qu'aujourd'hui, le diplôme, quand tu interroges le nombre d'entreprises, il sert principalement à rassurer l'entreprise. Parce que avec tous les changements dans les métiers, c'est un peu compliqué aujourd'hui de faire vraiment le suivi de quel métier demande quoi. Et donc le diplôme va venir rassurer un peu le recruteur dans ses démarches. Et nous, on va venir justement utiliser une autre porte que celle du diplôme parce que malheureusement, il n'y a pas tout le monde qui peut rentrer par cette porte-là. Et grâce aux recommandations de ces mentors qui émanent de différentes grandes entreprises, on espère pouvoir venir rebalancer et rassurer. sur l'entreprise avec ses recommandations.

  • Stephanie Reniers

    Ok, génial. Aujourd'hui, tu comptes comme ça plus ou moins combien de mentors ?

  • Laila Maidane

    Pour l'instant, on a une première base de 10 mentors, 10 mentors avec lesquels on commence ce programme, avec lesquels on le met en place. Donc, c'est vraiment une volonté pour nous de co-créer ce programme. Et on est déjà en relation avec différentes entreprises, dont je vais citer Agoria, parce que j'ai la chance de pouvoir être dans le comité de direction d'Agoria. Pour le seul souci, Agoria a des Young Professionals. Et nous, le mentoring, c'est une volonté de pouvoir aussi faire du mentoring par les jeunes pour les jeunes. et d'avoir vraiment des jeunes qui viennent d'entrer dans le marché de l'emploi, qui ont quelques années d'expérience, qu'on peut vraiment ouvrir un peu. les portes de l'expertise à ces jeunes en recherche d'emploi. Aujourd'hui, 10 mentors mettent des gens en relation avec pas mal d'entreprises qui seraient intéressées de pouvoir inclure ce programme de manière transversale dans leur boîte.

  • Stephanie Reniers

    Ce sont des profils de tous les secteurs. Ça peut être n'importe qui qui peut s'inscrire sur la plateforme ou alors il faut quand même avoir une appétence pour l'IT. Non,

  • Laila Maidane

    il n'y a pas de focus au personnel. Tu as un focus sur le métier d'avenir. C'est prometteur. Donc il y a deux focus qu'on fait. Premier focus, ce sont des métiers qui ne demandent pas justement de diplôme. Je pense par exemple à ingénieur électromécanique. C'est vrai que tu veux devenir ingénieur, il va falloir que tu aies un bachelier au minimum, si pas un master et plus. Et donc ce n'est pas le type de job qu'on va directement targueter. Parce que ce n'est malheureusement pas là où on peut venir jouer sur la recommandation. Ce n'est pas suffisant. Et j'ai oublié ta question.

  • Stephanie Reniers

    Non, donc c'est tous les secteurs. Voilà, métier d'avenir et métier sans...

  • Laila Maidane

    Et c'est pour tout le monde. au niveau d'un mentor qui rejoint le programme.

  • Stephanie Reniers

    Ok, et d'où est venue cette idée en fait ?

  • Laila Maidane

    Mon expérience personnelle. En gros, je pars en Angleterre, donc je fais Solvay d'abord avant de partir en Angleterre. Ok. Je fais 3 mois de Solvay, je fuis le plus loin possible, et donc je fuis en Angleterre dans la London Metropolitan Business School, et en rentrant, je me dis très fièrement, ça fait depuis, je suis revenue, je crois genre 24-25 ans, je commence à bosser à 14 ans, donc je me dis, ça fait quand même 10 ans que je bosse, j'ai un bon petit bagage, j'ai mon beau diplôme de la London Mare. Vas-y, rien ne m'arrête. Et bien, tout m'a stoppée en fait. Et donc, après des centaines d'envois de CV, zéro feedback, tu sais, tu te sens vraiment des ailes du terme comme une grosse merde en disant, en fait, tu ne sers à rien, tu ne sais rien faire. Et puis, je me suis dit, attends, il y a peut-être une possibilité de revoir un peu ce qui se passe. Est-ce que vraiment, c'est moi qui ai un souci ? Mon CV est vraiment aussi nul ? Ou bien, est-ce que mon CV n'arrive pas à passer les bonnes portes ? Et en fait, j'ai utilisé un autre canal qui était le canal de mon réseau où j'ai contacté une personne de mon réseau. Je lui ai demandé d'envoyer mon CV à son ancien manager. Et directement il l'a fait, j'ai eu une interview et j'ai eu le job. Et là je me suis dit attends, via un premier canal les job boards, LinkedIn etc. sans CV, zéro réponse, un autre canal, un an de CV, une interview, un job. Et donc là je me suis dit ok, il y a quelque chose à faire. Et donc c'est là où j'ai eu l'envie de pouvoir justement revoir un peu ces références de compétences, revoir comment les entreprises traitent ces compétences et travailler sur du mentoring.

  • Stephanie Reniers

    Ok, alors je vais d'abord revenir à ton arrière, tu dis que tu as fui Solvay, pourquoi ? Pourquoi ?

  • Laila Maidane

    Parce que j'avais envie de pouvoir toucher directement le sujet qui m'intéressait, c'était le business. Je faisais ingénieur de gestion, ingénieur commercial, tu as envie de pouvoir apprendre à faire du commerce, à négocier, à comprendre le business, que ce soit au niveau national ou international. Et à se lever concrètement, tu ne touches pas au business avant la troisième année. Et donc je me suis dit, est-ce que vraiment j'ai la patience ? Non, je ne suis pas quelqu'un de patient, c'est ceux qui me connaissent, c'est ceux qui me connaissent le savent très bien. Donc la patience à temps de trois ans, non. La pédagogie, apprendre par cœur, c'est un signe d'un type d'intelligence, ce n'est pas la mienne. clairement je n'ai pas cette intelligence de retien information par coeur ça ne me cultive pas ça ne me nourrit pas j'y arrive pas et je sais pas je me dis que dans le business faut d'abord comprendre un concept c'est pas suffisant que de juste leur sortir par coeur et passer mon temps à apprendre la physique de la chimie pendant des plombes et des plombes et des plombes et avoir 0 sur 20 parce que j'ai oublié une virgule je me suis dit non ça va pas le faire et donc j'ai fui le plus possible

  • Stephanie Reniers

    ok et du coup à londres autre autre expérience autre expérience par coeur Ok, pas de par coeur.

  • Laila Maidane

    Donc en fait déjà à Londres tu vas avoir quatre cours, donc quatre thématiques par semestre. Dans ces thématiques tu as des cours obligatoires, des cours que tu peux choisir. Donc ça aussi c'est des choses que tu peux vraiment mesurer en fait ton bachelier à la demande. Donc ça c'est quand même assez cool. Tu vas avoir beaucoup de business case. Donc très très peu de théorie et directement de la pratique. Donc tu vas passer par exemple un cours de trois heures sur la théorie, je prends bêtement l'offre et la demande en première année. Et directement en fait tu as des cas pratiques, on te met des entreprises existantes en Angleterre ou même des boîtes internationales. On a dit voilà, analyse cette théorie sur base de ce cas-ci, et tu dois vraiment comprendre la matière et te creuser. Et ça c'est vraiment quelque chose que j'ai apprécié, travailler sur ces différents business case pendant ces trois ans, j'ai adoré et j'ai vraiment pu intégrer les concepts d'une manière beaucoup plus durable en fait. Ok, génial.

  • Stephanie Reniers

    Du coup, on revient, tu envoies une centaine de CV, pas de résultat, et après tu donnes ton CV à une personne de ton réseau, et là tu vois que ça change tout. Et c'est comme ça que tu vas avoir ton premier job. D'après toi, avec le recul et ton expérience actuelle, pourquoi tu n'as jamais reçu de réponse de tous ces CV envoyés ? Est-ce que tu envoyais ça au mauvais job ou aux mauvaises entreprises ? Comment tu les... Je pense que j'ai envoyé...

  • Laila Maidane

    Je pense que mon CV, j'avais pas les codes déjà. Donc j'avais pas les bons termes parce que bon on le sait aujourd'hui de nouveau comme tu as beaucoup beaucoup de CV qui sont envoyés ben ça fonctionne sur base de mots clés pour que ton CV puisse ressortir dans le processus de screening donc d'analyse donc j'avais pas les bons codes donc pas les bons mots donc déjà ça m'ampute j'avais pas je pense le diplôme nécessaire dans les critères et puis je pense effectivement que j'ai pas renvoyé directement aux bonnes entreprises pour le bon titre donc j'ai brassé un peu trop large j'ai pas j'ai pas été assez niche dans ce que je cherchais mais voilà je pense qu'il y a différents et il y a Il y a différentes raisons qui ont fait que je n'ai pas su m'imposer. De nouveau, je pense que j'ai pas mal d'expérience, mais que mon expérience est très variée et que ce n'est pas facile de comprendre un parcours qui sort un peu de la norme. Comme je dis, je n'ai pas un parcours qui rentre de la norme. J'ai fait de la compta, j'ai fait du recrutement, j'ai fait de la consultance IT depuis, j'ai fait 10 ans de service avant dans l'horeca, j'ai été vendeuse chez Barchka. J'ai fait une panoplie de trucs, j'ai été prof de danse, j'ai ouvert un studio. À mon avis, en tant que recruteur, tu vois ça, tu te dis Mais qui est cette nana ? Qu'est-ce qu'elle me veut ? je comprends pas ce qu'elle fait, je comprends pas ce qu'elle veut, ça va pas. Et donc facilité je pense, tu le mets sur le côté en te disant que t'as un profil qui va directement te donner un déclic. Et je pense que le déclic tu l'as pas avec moi. Et il faut travailler, il faut arriver à comprendre. Je pense que c'est dans ce profil comme ça aussi que tu peux trouver généralement des chouettes talents. T'as des gens très débrouillards, mais bon je savais pas me vendre et vas-y pour expliquer que t'es passé de l'horeca à la ponta, j'ai fait du nettoyage, t'as pas dit aussi que j'ai fait du nettoyage aussi pendant un an, enfin tu vois. Il faut prendre le temps et il faut se dire que... Tu parles d'une pépite entre les mains mais il faut savoir comment, dans quel job la mettre, comment la manager et toutes ces questions qui émanent et qui sont pas faciles je pense pour les entreprises d'aborder. Comment

  • Stephanie Reniers

    Interskill Art aurait aidé à l'époque ? Imaginons que Interskill Art existait au moment où tu cherchais un job, comment ça aurait pu t'aider ?

  • Laila Maidane

    Je pense que j'aurais déjà pu mieux focaliser mes recherches d'emploi parce que c'est vrai que je suis curieuse de beaucoup beaucoup de choses mais j'ai aucune passion. J'ai une maman qui depuis qu'elle s'est parlé c'est qu'elle m'a dit qu'elle d'être infirmière. C'est un truc qui ne m'a jamais tapé à la fin. Je n'ai jamais eu cette illumination un jour en me disant, ah, mais tiens, c'est ça que je vais faire. Et d'ailleurs, encore aujourd'hui, je sais que je fais ce que je fais, mais je sais que je vais faire autre chose dans 5 ou 10 ans. Et donc, je pense que déjà, de 1, ça m'aurait aidé à naviguer, à mieux comprendre le marché de l'emploi, parce que de nouveau, à l'école, on ne t'apprend rien. Tu finis les secondaires, tu n'as pas vraiment d'informations sur les carrières, sur Actiris, on ne t'apprend absolument rien. La consultance, c'était un mot que je n'ai jamais entendu de ma vie. que ce soit en secondaire ou à l'université ou même dans mon entourage. De nouveau, je n'ai pas un entourage qui avait des consultants, des experts en IT, des entrepreneurs. Donc, je pense déjà pouvoir me donner les codes, me donner des tips et surtout me développer un réseau. De nouveau, je crois vraiment en la puissance du réseau. Tout ce que j'ai pu faire aujourd'hui, c'est en grosse partie grâce à mon réseau qui m'a ouvert des portes. Et ça, ça prend du temps et c'est difficile d'intégrer des réseaux quand tu n'as pas de porte d'entrée directe. Et donc, le fait de pouvoir créer un peu ces différents maillons de cette chaîne m'a permis. d'arriver là où je suis aujourd'hui. Donc pour différentes raisons, je pense que j'aurais pu profiter d'Interskiller. Alors, ce n'est pas encore développé aujourd'hui, mais c'est pour l'année prochaine. La partie mise en relation avec les entreprises aussi, donc vraiment cette connexion entre les talents et les entreprises qu'on a développé dans quelques mois, avec de nouvelles bases, donc avec une base anonyme, donc une base beaucoup plus éthique aussi, où il n'y a pas ton nom, il n'y a aucun critère démographique qui vient de rentrer en compte en fait dans le processus de screening. Je pense que ça m'aurait aussi permis peut-être de pop-up. face aux recruteurs. Donc voilà, toutes ces petites choses. Alors,

  • Stephanie Reniers

    de manière générale, aujourd'hui, quels seraient un peu les le ou les conseils que tu donnerais justement aux jeunes qui se lancent, aux personnes qui justement ont fait mille choses différentes à tous les petits couteaux suisses sur cette planète ? Qu'est-ce que tu leur donnerais comme conseils ? Déjà, inscrivez-vous sur Interskilla.

  • Laila Maidane

    On va commencer par là. Publicité, alerte.

  • Stephanie Reniers

    Ah bah écoute, à un moment donné.

  • Laila Maidane

    Donc déjà, inscrivez-vous De deux manières plus sérieuses, même si Ascribo c'est quand même assez sérieux, je pense qu'il y a le côté réseau d'office, donc allez sur LinkedIn, connectez-vous, parlez aux gens, essayez de rentrer en contact avec les êtres humains, ne passez pas justement par LinkedIn Job ou par Stepstone, allez discuter avec les gens directement, proposer d'aller boire un café, de comprendre le job et de faire en sorte de créer des relations aussi avec l'entreprise dans laquelle vous voulez travailler, parce que je pense aujourd'hui que tu as quand même pas mal d'entreprises qui peuvent te correspondre ou pas du tout te correspondre, mais si tu te lances un peu comme ça... à la va-vite en te disant je veux trouver un job peu importe le job ça marche pas donc essayez vraiment pouvoir reprendre un peu de contrôle je pense sur la recherche d'emploi votre carrière ne dépend pas en fait de qui vous acceptera votre carrière dépend de là où vous voulez aller et là où vous pensez pouvoir exceller dans une boîte qui va vous donner les moyens d'exceller et ça c'est quelque chose qu'on ne dit pas souvent on pense que en fait en tant que chercheur d'emploi tu dois accepter ce qu'on donne ou t'as pas de contrôle t'as pas de pouvoir c'est pas vrai et je pense qu'il faut pouvoir rééquilibrer aussi aussi ça et pouvoir On a posé des questions dans l'interview et c'est en fait le job, l'équipe, la boîte, peu importe, tu ne l'assens pas, tu ne l'assens pas et tu ne vas pas.

  • Stephanie Reniers

    En fait le problème c'est que c'est vrai que c'est une discussion qu'on a régulièrement avec nos clients aussi. Le problème c'est que beaucoup de candidats veulent absolument... Réussir un entretien. Il y a vraiment cette notion de réussite et échec d'entretien qui fait qu'au final, ils ne réfléchissent pas au fait que la boîte ne pourrait pas leur convenir. La personne en face, peut-être, ne pourrait vraiment pas être un bon manager pour eux. Eux, avant tout, ils sont là pour la réussite versus l'échec de l'entretien.

  • Laila Maidane

    C'est très belge.

  • Stephanie Reniers

    C'est très belge. Je suis entièrement d'accord. Mais on le voit encore trop souvent, même chez Gettys, quand on voit les candidats en recrutement interne, tu as beau leur dire que c'est peut-être un environnement qui ne va pas les convenir, ils vont essayer de te prouver par A plus B que non. C'est quelque chose qui peut leur convenir. En fait, ils veulent se prouver absolument. Et d'ailleurs, ce qu'on entend souvent en cas de démission, c'est oui, mais je voulais me challenger, je voulais être sûre que ça ne me correspondait pas Alors, super. Merci pour nous. Merci, donc, les gars,

  • Laila Maidane

    challengez. Nous,

  • Stephanie Reniers

    on a perdu trois mois. Mais en gros, c'est un peu ça le problème, c'est qu'il y a vraiment cette notion de réussite et d'échec, alors que pour moi, un entretien doit vraiment être une conversation. Un peu comme un dé, tu te dis à la fin, ça ne matche pas des deux côtés. Non, il y a encore vraiment cette notion de réussite. Avant ça, tu mentionnais, donc d'un côté, attends, avant les entretiens, tu m'avais dit autre chose sur laquelle je voulais rebondir. Les réseaux, la puissance du réseau. Il n'y a pas longtemps, on m'a demandé qu'est-ce que j'aurais changé dans ma carrière chez Gentis. Et ce que j'ai dit justement, c'est que je n'ai jamais vraiment compris l'importance du réseau qu'au cours des trois dernières années. Donc pour te dire, il a vraiment fallu longtemps avant que je comprenne ça. Un junior, typiquement, quand je lui explique ça, la plupart me disent mais j'ai pas de réseau, j'en ai pas Donc comment est-ce que tu résous, comment tu sors de cette conversation, de ce cercle un peu vicieux, de la personne qui se dit oui ok LinkedIn c'est bien mais j'ai pas de réseau, ok envoyer des messages individuels mais à qui j'ai pas de réseau Comment est-ce qu'ils peuvent au fond se construire un réseau ? On pense que c'est très compliqué avec le réseau,

  • Laila Maidane

    en fait ça passe par il faut connaître le roi pour avoir un réseau et en fait non, le réseau ça commence par ta famille, ça commence par... par tes parents, par tes cousins, par tes frères, par tes soeurs, tu n'as pas de famille, ça commence par ton voisinage, ça commence par ton quartier, ça commence par tes anciens camarades de classe, par ton ancien boss ou ton ancien manager quand tu avais un job étudiant. Donc il y a un réseau et je pense que les gens ne se prennent pas compte de qui ils ont déjà autour d'eux et qu'est-ce qui pourrait déjà activer autour d'eux. Des fois quand je fais un webinaire ou une formation, je parle souvent de cette histoire de 6 degrés de séparation où en fait je connais tout le monde sur Terre. avec simplement six personnes autour de toi. Parce qu'en fait, la première personne que tu as autour de toi, je vais appeler tout un réseau. Ces personnes-là vont avoir elles aussi leur réseau. Ces personnes-là vont avoir leur réseau. Et quand tu continues, je suis certaine que moi, avec trois, quatre personnes, je peux rencontrer Obama demain. Avec trois, quatre personnes, même pas, peut-être juste une personne, je peux rencontrer le roi. Et l'idée, c'est vraiment de se dire, OK, en fait, qui n'est pas atteignable et par qui je pourrais passer pour justement arriver à cette personne ? Et ce n'est pas toi directement, c'est qui entre. entre toi et cette personne existe ou qui tu pourrais activer pour arriver et te rapprocher de cette personne là. Et donc commencer déjà par juste vous poser la question de avec qui j'ai étudié, avec qui j'ai travaillé, avec qui je passe mes soirées et déjà ça c'est un réseau à activer. Et quand tu lances une entreprise par exemple, c'est quelque chose aussi dont on ne prend pas toujours conscience, on ne va pas aller activer notre réseau, on va avoir peur d'aller contacter nos proches en disant tu ne veux pas me soutenir, tu ne veux pas liker, tu ne veux pas... Alors qu'en fin de compte ça commence par là, si déjà vos proches ils ne vous soutiennent pas, qui va vous soutenir ? Ouais mais en fait... Le problème,

  • Stephanie Reniers

    c'est qu'il y a vraiment une pudeur par rapport à ça, parce que je te rejoins complètement. Mais l'entrepreneuriat, on ne va pas rentrer dans le débat aujourd'hui, l'entrepreneuriat en Belgique n'est pas forcément bien vu. Et donc du coup, en tout cas, bon maintenant il est de mieux en mieux vu, mais en tout cas, il y a encore quelques années, les gens te prenaient un peu pour un alien qui vraiment allait faire quelque chose de complètement fou. Et moi, dans mon entourage, j'ai vu des gens très très bien. intentionner mais essayer mille fois de me dissuader de faire tout ce que j'ai fait j'ai eu plus de attention et de warning alert que d'encouragement je pense que les gens ont peur oui et tout en bienveillance de nouveau de cette culture un peu de réussite et d'échec tu vas exactement et ça s'arrête là et donc si on arrive à pouvoir shifter un petit peu cette peur et amener un peu plus d'amour de soutien je pense qu'il ya toute une autre dynamique on pourra avoir à

  • Laila Maidane

    Bruxelles en Belgique ça c'est dur mais d'où l'avantage du réseau et que

  • Stephanie Reniers

    Effectivement, tout le monde a un réseau, tout le monde a 3-4 personnes qui connaissent, qui pourraient connaître 3-4 autres personnes et boum, de postuler directement. Les filières de formation alternatives. Donc aujourd'hui, on voit de plus en plus que même les jeunes n'ont plus forcément envie de suivre un cursus solvay, universitaire. Il y en a beaucoup qui se dirigent vers d'autres types de formation. Déjà, à ton avis, pourquoi ? Parce que je pense qu'il y a déjà de plus en plus d'offres alternatives.

  • Laila Maidane

    Et donc, ça, ça joue. Si tu n'avais pas d'offres alternatives, on n'aurait pas le choix que de continuer. Moi, je n'avais pas différentes offres alternatives à l'époque. Quand j'ai commencé Solvay, les offres, c'était soit, dans ma tête en tout cas, c'était e-check, effect, Solvay en business. Exact. Je n'avais pas d'autres options. Ou alors, je devais partir en Wallonie, en région Wallonne, ou alors en région flamande. Donc, à Bruxelles, déjà très limité. Première chose, tu as déjà une plus grosse offre qui existe. Et deuxièmement, je pense que... Il y a beaucoup de personnes qui voient, en fait, on n'est pas bête, on n'est pas dupe, tu vois que les formations et ce que tu vas apprendre ne va pas être adapté nécessairement à ce que tu vas faire dans ton D2D, dans ton métier. Et donc quand tu vois une dissonance entre ce qu'on t'apprend et ce qu'on va te demander après en entreprise, on va se faire compte de ce que tu as vraiment à te dire, je vais quand même cravacher pendant trois ans, parce que ce n'est quand même pas facile ces trois ans minimum, pour in fine devoir quand même me former après ce cursus-là, parce qu'on va me dire que tu n'as pas l'expérience ou que tu n'as pas les compétences nécessaires. Donc je pense qu'il y a deux... une dissonance est-ce que c'est vraiment encore attractif de se dire on va rester 8h assis, 8h par jour assis derrière un banc d'école et d'écouter de gober pendant 8h de la théorie, la théorie, la théorie je pense que c'est pas attractif, depuis longtemps il y a plein de gens qui ont déjà été en décrochage scolaire et c'est pas nouveau mais qu'aujourd'hui il y a plus de gens qui se donnent confiance, qui se donnent ce challenge de se dire il y a autre chose et je vais tester autre chose et peut-être que c'est autre chose pour m'ouvrir d'autres portes et quelles sont ces formations alternatives ?

  • Stephanie Reniers

    Tu en as plein, je vais parler de l'IT parce que c'est un secteur que je connais bien parce que j'ai bossé dans ce secteur-là,

  • Laila Maidane

    mais que ce soit à travers Bicode, que ce soit à travers Interface 3, que ce soit à travers des formations que Sephora propose, pas Sephora parce que pour les employés, mais pour cette formation propose et d'autres, plein de choses qui se sont mises sur pied, pas qu'à Bruxelles d'ailleurs, dans plein de grandes villes, plus dans les villes et même en ligne. Je veux dire aujourd'hui, moi j'ai plein de personnes que je connais, des data analysts qui se sont formés sur Google avec les groupes de sorties. certification Google, certification Microsoft, certification Tableau, certification XYZ et donc ça c'est un petit budget mais de nouveau ça reste généralement aussi accessible. C'est beaucoup aussi, t'es sur des formations,

  • Stephanie Reniers

    enfin Google je pense que t'es sur une centaine d'euros,

  • Laila Maidane

    200 euros en max, alors qu'à l'Unif effectivement t'es sur des 800 euros par an. Donc je pense que tout ça, ça nous permet aujourd'hui de pouvoir regarder un petit peu autre chose et directement aller vers ces métiers avec certification qui de nouveau rassure l'entreprise aussi. C'est ça. Et est-ce que selon toi aujourd'hui ces méthodes,

  • Stephanie Reniers

    ces nouvelles méthodologies sont assez reconnues dans le monde de l'emploi ? Non. Tu as commencé en me disant justement qu'il y avait un manque de reconnaissance.

  • Laila Maidane

    Donc pour moi, non, il n'y a pas de reconnaissance parce que tu n'as pas justement une compréhension des compétences qui sont acquises. On a encore beaucoup trop axé sur les titres de métier. Quel titre ? Quel titre ? Quel titre ? Et finalement en fait ces métiers sont tellement en train de changer. Moi aujourd'hui, ma mère est infirmière. Elle a commencé infirmière et elle n'avait pas d'ordinateur. Aujourd'hui on lui demande d'encoder. des patients dans un software. Elle m'a appelée il y a un an de cela en pleurs, en me disant je ne sais pas ce que je vais faire, je ne comprends rien, et moi je suis un frère, tout ce que je veux c'est aider les gens ! Et on leur demande de changer complètement leur fusil d'épaule en ayant de nouvelles compétences à leur arc, sauf qu'en fin de compte il n'y a pas non plus de formation qu'on leur propose, donc les budgets sont limités, et donc tu te retrouves avec des personnes qui sont complètement en décalage avec les nouvelles compétences. Donc je pense qu'il y a justement un focus qui doit complètement changer, c'est qu'on n'a plus besoin de se... sur les métiers, les métiers sont continuellement en train de changer, on va devoir se focaliser à 100% sur les compétences, et on ne le fait pas du tout, parce qu'on n'a pas assez de data que pour comprendre telle formation, qu'est-ce qu'elle permet de faire, et qu'est-ce que tu as comme compétences après, qu'est-ce que je peux venir, check moi, dans ma grille lecture, ou dans ma grille analyse, parce qu'il y a des compétences de nouveau, beaucoup de bas de recrutement, beaucoup d'entreprises fonctionnent avec des scorecards, et donc si tu n'arrives pas à pouvoir cocher tes cases, tu n'es pas rassuré, et donc tu ne vas pas prendre le risque. Et je pense qu'aujourd'hui, c'est vraiment vu comme... C'est un risque et il faut arriver à changer un petit peu cette perception. On parle des filières alternatives en Belgique, parlons aussi des diplômes internationaux qui ne sont pas reconnus. Le nombre de talents qu'on a aujourd'hui qui ont des diplômes d'ingénieur, des diplômes de software developer, des diplômes XYZ, de médecin, etc., d'avocat, et ils se retrouvent à être taximènes, ils se retrouvent à être infirmiers, à travailler dans les magasins, etc., parce qu'en fait, il faut pouvoir subvenir à leurs besoins déjà, il faut pouvoir manger, payer un loyer, mais ça ne correspond pas du tout à leur diplôme. Alors de nouveau, il n'y a pas de... sous métier, mais je pense que quand tu as cravaché dans ton pays pour avoir un master ou devenir médecin, venir ici en Belgique et te retrouver à devoir faire la plonge parce qu'en fin de compte, on ne t'accepte pas pour tes compétences, je trouve ça très compliqué. Surtout qu'on est en pénurie de ce type de compétences aujourd'hui en Belgique. Il faut trouver un moyen de pouvoir renouer un peu les liens avec ces compétences. Sinon, je pense qu'on va se tirer une balle dans le pied en Belgique. Comment tu fais avec ce type de candidat ?

  • Stephanie Reniers

    Quels sont tes conseils ? Je vais dire plutôt pour les entreprises, c'est-à-dire que Le but c'est vraiment de donner une chance à tout le monde ou alors tu penses quand même qu'il y a des métiers où il faut des équivalences. C'est obligatoire, mais peut-être des équivalences plus courtes ou peut-être un autre... une autre méthodologie ? Au niveau, je pense qu'il y a des métiers,

  • Laila Maidane

    quand on parle d'ingénierie complexe, ou vraiment la médecine, tu dois pouvoir t'assurer qu'il y a les compétences derrière. Maintenant, un software developer, est-ce que tu as vraiment besoin d'avoir un master ? Non, il y a plein de tests qui existent. Moi, j'ai hâte de pouvoir avoir différents tests qu'on pourrait passer. Alors, il y en a qui vont te dire, oui, c'est chouette, d'autres, ce n'est pas chouette. Tu as des tests qui sont collectifs, des tests individuels. Il y a plein de façons de tester, mais tu peux tester les compétences de la personne. Donc je pense que déjà, donner une première chance, pas pour engager, mais déjà pour rencontrer la personne. C'est déjà en fait cette première étape que l'on dit ne se passe pas. Si on pouvait faire en sorte que ce diplôme, ou en tout cas ce diplôme alternatif, puisse passer la première étape et au moins rencontrer la personne pour avoir une discussion, comme tu le disais, je pense qu'on arriverait déjà à pouvoir avoir des meilleures réponses à nos questions. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. Ok, du coup,

  • Stephanie Reniers

    comment on fait pour la suite ? Comment on fait pour la suite ? Comment tu l'imagines ? Comment est-ce qu'on le construit ?

  • Laila Maidane

    On est activement en train d'essayer de le construire avec ce langage commun de compétences, avec un nouveau référentiel qui permettrait aux entreprises d'arriver à mieux comprendre les compétences dans les métiers, donc aider les recruteurs, aider les high managers, aider les talents et adopter un langage commun. Si finalement les talents et les entreprises parlent la même langue, je pense qu'il y aura de meilleures correspondances. Au lieu de se le dire, tu vois à Bruxelles, tu as 90 000 chercheurs d'emploi, tu as plus ou moins 80 000 offres d'emploi ouvertes. Je ne dis pas qu'il y a un match à 100%, mais je ne dis pas qu'il y a un match à 0% non plus. Ce n'est pas possible. Et donc comment est-ce qu'on fait pour venir justement faire en sorte qu'on comprenne les compétences minimales nécessaires pour certains métiers, des métiers en pénurie où tu as quand même pas mal de personnes aujourd'hui qui pourraient rapidement se reconvertir, rapidement shifter et des métiers qui demandent principalement aussi des compétences. humaine. Bon, moi, des fois, je rentre en entreprise, je suis assez outrée quand je vois que pour un sales, en fait, un représentatif au niveau sales, il faut avoir un master en XYZ. Une finite a un prix où, à savoir négocier, à savoir sortir à la couronne épargne du jeu, pas à l'école. Je pense qu'il y a justement cette compréhension-là, il faut venir challenger sur l'entreprise dans les compétences qu'elle demande par rapport à cet métier. C'est un travail que nous, on fait, mais qui n'est pas facile, parce qu'il faut vraiment venir déconstruire les approches, déconstruire ces idées reçues qu'on a depuis tellement longtemps et venir implémenter de nouvelles graines, de nouvelles idées qui vont faire germer, en fait, je pense, la personne dans son rôle de manager, mais aussi l'entreprise, les équipes, etc. Génial.

  • Stephanie Reniers

    L'importance de la prise de conscience sur l'importance des compétences. Et là, qu'est-ce que je peux te souhaiter, moi, pour la suite ? De l'argent. Parce que pour continuer de développer… Je t'en souhaite plein.

  • Laila Maidane

    Merci. Que ça tombe du ciel.

  • Stephanie Reniers

    Au-delà de ça, l'argent, c'est clair que pour continuer… va se développer parce que la pagation n'est pas terminée.

  • Laila Maidane

    Donc moi, ce que j'ai envie, c'est de pouvoir la diffuser de manière nationale et internationale. C'est l'affaire en néerlandais, puisqu'en néerlandais, par exemple, parce qu'elle est en français et en anglais, donc je vais pouvoir amener beaucoup plus de langues aussi, développer de nouvelles fonctionnalités. Donc il y a plein de choses qu'on doit faire, et pour ça, il faut avoir de l'argent. Mais tu peux en tout cas souhaiter à la Belgique, je pense, et me souhaiter parce que je suis belge et que je suis basée encore ici, mais souhaiter à la Belgique de mieux soutenir l'entrepreneuriat. Parce que je pense qu'aujourd'hui, quand on parle innovation, quand on parle d'entrepreneuriat, on le voit, on l'a encore en vue il n'y a pas très longtemps, je trouve qu'on ne prend pas la bonne direction. et qu'on n'est pas une start-up nation. Et que oui, ça devient compliqué, en tout cas pour les petites boîtes comme nous, de continuer à faire la différence et de continuer à se dire en fait qu'on a de l'impact et qu'on soutient l'impact qu'on fait. Parce que je pense vraiment que c'est les petites boîtes aujourd'hui qui ont l'impact quotidien sur le terrain. Et donc voilà, tu peux me souhaiter, moi en tant que Belge, d'avoir un État qui ouvre un peu les yeux et qui voit l'importance des PME et l'innovation dans la relance économique. Eh bien, c'est tout ce que je souhaite à toutes les deux,

  • Stephanie Reniers

    en tout cas Leïla. Un tout grand merci pour le partage de ton expérience, pour aussi tout ton ressenti du terrain que je partage, avec lequel je m'aligne totalement. Et à tous nos auditeurs, je vous souhaite une excellente journée et je vous dis à bientôt. Au revoir Leïla. Merci Pépin. Ciao.

  • Laila Maidane

    Merci de nous avoir suivis jusqu'à maintenant.

  • Stephanie Reniers

    Nous espérons que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à nous soutenir en vous abonnant, en partageant notre contenu et en nous laissant 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux afin de vous tenir au courant des dernières actualités du Mouton à 5 pattes. Merci beaucoup et à bientôt pour un nouvel épisode.

Description

🤔 Question : Est-ce qu’on pourrait (vraiment) remettre au premier plan les compétences pour évaluer les candidats ?

🎙️ La réponse avec l’inspirante @Leïla Maidane dans cet épisode du #Moutonà5Pattes avec en bonus sa vision affutée du recrutement, de l’état du marché du travail et de la situation actuelle en Belgique. 🇧🇪

💡 Son parcours inspirant a donné naissance à une initiative innovante, une plateforme répondant aux défis des jeunes sur le marché du travail. Explorez son voyage personnel et découvrez la clé de l'importance des compétences et de l’enjeu de les faire reconnaitre à leur juste valeur, peu importe le diplôme. 💪


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Stephanie Reniers

    Bonjour et bienvenue sur le Mouton à 5 pattes, le podcast qui vous présente le recrutement sous forme de rencontres, d'histoires insolites et d'interventions d'experts. Le Mouton à 5 pattes, animé par moi-même, Stéphanie Reniers, cofondatrice de Gentis Recruitement, s'adresse aux recruteurs, aux candidats à la recherche d'un emploi, ainsi qu'à toutes les personnes évoluant dans le monde des ressources humaines ou encore aux managers qui rencontrent des difficultés à trouver leur mouton à 5 pattes. Bonjour à tous et bienvenue dans le Mouton à 5 Pattes. Aujourd'hui, je reçois la talentueuse et renommée dans toute la Belgique, Leïla Maidane. Leïla, coucou.

  • Laila Maidane

    Coucou Stephanie.

  • Stephanie Reniers

    Bienvenue dans le Mouton à 5 pattes. Alors Leïla, aujourd'hui, on va tacler un sujet très important qui est le sujet des compétences, l'importance des compétences. et aussi de se réinventer dans les formations de celle-ci. Avant d'attaquer directement le sujet, on va d'abord évidemment te présenter pour le peu de personnes qui ne te connaissent pas. Leïla, tout d'abord, tu as un bachelor à la London Metropolitan University en Finance et Business International.

  • Laila Maidane

    Indeed.

  • Stephanie Reniers

    Ok, tu es la fondatrice. de Femmes Fières. La fondatrice aussi, via Femmes Fières, du Sochi Festival. Très, très sympa d'ailleurs. Je t'ai connue lors de la création de Be Greater. Et maintenant, donc, Interskillar. Leïla, est-ce que j'ai tout dit ou est-ce que j'ai oublié quelque chose ?

  • Laila Maidane

    Non, c'est un super résumé.

  • Stephanie Reniers

    Avec un beau petit chat aussi.

  • Laila Maidane

    Avec un très beau petit chat que je mets en avant de temps en temps. Un petit chat qui me rend la vie un peu plus agréable tous les jours. Oui,

  • Stephanie Reniers

    je comprends. Bon, tout d'abord, Leïla, qu'est-ce que c'est Interskillar ?

  • Laila Maidane

    Interskillar, c'est une plateforme de développement professionnel à destination des jeunes. Cette plateforme a pour ambition de faciliter la transition entre l'éducation et l'emploi et faire en sorte de permettre aux jeunes de mieux naviguer dans les prémices de leur carrière. Aujourd'hui, il y a de plus en plus de jeunes qui décident de suivre des parcours un peu différents de ce qu'on connaît d'habitude. Mais malheureusement les entreprises ne sont pas toujours équipées à déceler ces talents qui n'ont pas ce profil habituel, qui ne cochent pas toutes les cases. Donc ces cases ça peut être le bon genre pour la bonne position, on sait très bien qu'il y a encore des fois des petits billets qui viennent amputer sur la projection qu'on va faire d'un rôle envers une personne. Ça peut être le manque de diplôme, ça peut être l'âge, ça peut être un handicap x et y. Donc il y a encore quand même des éléments qui existent qui font que certains talents vont avoir plus de difficultés à trouver un emploi malgré leurs compétences.

  • Stephanie Reniers

    Ok, et du coup, quand ils accèdent à Interskillar, à la plateforme, comment ça se passe ?

  • Laila Maidane

    Alors, tu t'inscris, tu passes différents tests, tu as après des résultats de ces tests qui te donnent une meilleure visibilité en fait sur tes forces, sur des points d'amélioration, sur tes passeports de talent et donc les métiers qui pourraient t'épanouir, qui correspondraient à tes ambitions, à ta personnalité, à tes motivations. au secteur qui t'intéresse, etc. Tu as une boîte à outils qui est aussi mise à disposition avec différents tips, différents conseils, que ce soit en formation, en projet, en networking. Pour une interview, quel type de questions tu pourrais poser aussi aux recruteurs. Enfin bref, il y a différents tips. Il y a un programme de mentoring qu'on met en place. Et ce programme de mentoring va permettre justement aux différents talents de venir, de un, tester le métier qui les intéresserait et de deux, on viendrait appuyer leurs compétences pour venir vraiment valider ces compétences. et remplacer petit à petit le diplôme. Parce qu'aujourd'hui, le diplôme, quand tu interroges le nombre d'entreprises, il sert principalement à rassurer l'entreprise. Parce que avec tous les changements dans les métiers, c'est un peu compliqué aujourd'hui de faire vraiment le suivi de quel métier demande quoi. Et donc le diplôme va venir rassurer un peu le recruteur dans ses démarches. Et nous, on va venir justement utiliser une autre porte que celle du diplôme parce que malheureusement, il n'y a pas tout le monde qui peut rentrer par cette porte-là. Et grâce aux recommandations de ces mentors qui émanent de différentes grandes entreprises, on espère pouvoir venir rebalancer et rassurer. sur l'entreprise avec ses recommandations.

  • Stephanie Reniers

    Ok, génial. Aujourd'hui, tu comptes comme ça plus ou moins combien de mentors ?

  • Laila Maidane

    Pour l'instant, on a une première base de 10 mentors, 10 mentors avec lesquels on commence ce programme, avec lesquels on le met en place. Donc, c'est vraiment une volonté pour nous de co-créer ce programme. Et on est déjà en relation avec différentes entreprises, dont je vais citer Agoria, parce que j'ai la chance de pouvoir être dans le comité de direction d'Agoria. Pour le seul souci, Agoria a des Young Professionals. Et nous, le mentoring, c'est une volonté de pouvoir aussi faire du mentoring par les jeunes pour les jeunes. et d'avoir vraiment des jeunes qui viennent d'entrer dans le marché de l'emploi, qui ont quelques années d'expérience, qu'on peut vraiment ouvrir un peu. les portes de l'expertise à ces jeunes en recherche d'emploi. Aujourd'hui, 10 mentors mettent des gens en relation avec pas mal d'entreprises qui seraient intéressées de pouvoir inclure ce programme de manière transversale dans leur boîte.

  • Stephanie Reniers

    Ce sont des profils de tous les secteurs. Ça peut être n'importe qui qui peut s'inscrire sur la plateforme ou alors il faut quand même avoir une appétence pour l'IT. Non,

  • Laila Maidane

    il n'y a pas de focus au personnel. Tu as un focus sur le métier d'avenir. C'est prometteur. Donc il y a deux focus qu'on fait. Premier focus, ce sont des métiers qui ne demandent pas justement de diplôme. Je pense par exemple à ingénieur électromécanique. C'est vrai que tu veux devenir ingénieur, il va falloir que tu aies un bachelier au minimum, si pas un master et plus. Et donc ce n'est pas le type de job qu'on va directement targueter. Parce que ce n'est malheureusement pas là où on peut venir jouer sur la recommandation. Ce n'est pas suffisant. Et j'ai oublié ta question.

  • Stephanie Reniers

    Non, donc c'est tous les secteurs. Voilà, métier d'avenir et métier sans...

  • Laila Maidane

    Et c'est pour tout le monde. au niveau d'un mentor qui rejoint le programme.

  • Stephanie Reniers

    Ok, et d'où est venue cette idée en fait ?

  • Laila Maidane

    Mon expérience personnelle. En gros, je pars en Angleterre, donc je fais Solvay d'abord avant de partir en Angleterre. Ok. Je fais 3 mois de Solvay, je fuis le plus loin possible, et donc je fuis en Angleterre dans la London Metropolitan Business School, et en rentrant, je me dis très fièrement, ça fait depuis, je suis revenue, je crois genre 24-25 ans, je commence à bosser à 14 ans, donc je me dis, ça fait quand même 10 ans que je bosse, j'ai un bon petit bagage, j'ai mon beau diplôme de la London Mare. Vas-y, rien ne m'arrête. Et bien, tout m'a stoppée en fait. Et donc, après des centaines d'envois de CV, zéro feedback, tu sais, tu te sens vraiment des ailes du terme comme une grosse merde en disant, en fait, tu ne sers à rien, tu ne sais rien faire. Et puis, je me suis dit, attends, il y a peut-être une possibilité de revoir un peu ce qui se passe. Est-ce que vraiment, c'est moi qui ai un souci ? Mon CV est vraiment aussi nul ? Ou bien, est-ce que mon CV n'arrive pas à passer les bonnes portes ? Et en fait, j'ai utilisé un autre canal qui était le canal de mon réseau où j'ai contacté une personne de mon réseau. Je lui ai demandé d'envoyer mon CV à son ancien manager. Et directement il l'a fait, j'ai eu une interview et j'ai eu le job. Et là je me suis dit attends, via un premier canal les job boards, LinkedIn etc. sans CV, zéro réponse, un autre canal, un an de CV, une interview, un job. Et donc là je me suis dit ok, il y a quelque chose à faire. Et donc c'est là où j'ai eu l'envie de pouvoir justement revoir un peu ces références de compétences, revoir comment les entreprises traitent ces compétences et travailler sur du mentoring.

  • Stephanie Reniers

    Ok, alors je vais d'abord revenir à ton arrière, tu dis que tu as fui Solvay, pourquoi ? Pourquoi ?

  • Laila Maidane

    Parce que j'avais envie de pouvoir toucher directement le sujet qui m'intéressait, c'était le business. Je faisais ingénieur de gestion, ingénieur commercial, tu as envie de pouvoir apprendre à faire du commerce, à négocier, à comprendre le business, que ce soit au niveau national ou international. Et à se lever concrètement, tu ne touches pas au business avant la troisième année. Et donc je me suis dit, est-ce que vraiment j'ai la patience ? Non, je ne suis pas quelqu'un de patient, c'est ceux qui me connaissent, c'est ceux qui me connaissent le savent très bien. Donc la patience à temps de trois ans, non. La pédagogie, apprendre par cœur, c'est un signe d'un type d'intelligence, ce n'est pas la mienne. clairement je n'ai pas cette intelligence de retien information par coeur ça ne me cultive pas ça ne me nourrit pas j'y arrive pas et je sais pas je me dis que dans le business faut d'abord comprendre un concept c'est pas suffisant que de juste leur sortir par coeur et passer mon temps à apprendre la physique de la chimie pendant des plombes et des plombes et des plombes et avoir 0 sur 20 parce que j'ai oublié une virgule je me suis dit non ça va pas le faire et donc j'ai fui le plus possible

  • Stephanie Reniers

    ok et du coup à londres autre autre expérience autre expérience par coeur Ok, pas de par coeur.

  • Laila Maidane

    Donc en fait déjà à Londres tu vas avoir quatre cours, donc quatre thématiques par semestre. Dans ces thématiques tu as des cours obligatoires, des cours que tu peux choisir. Donc ça aussi c'est des choses que tu peux vraiment mesurer en fait ton bachelier à la demande. Donc ça c'est quand même assez cool. Tu vas avoir beaucoup de business case. Donc très très peu de théorie et directement de la pratique. Donc tu vas passer par exemple un cours de trois heures sur la théorie, je prends bêtement l'offre et la demande en première année. Et directement en fait tu as des cas pratiques, on te met des entreprises existantes en Angleterre ou même des boîtes internationales. On a dit voilà, analyse cette théorie sur base de ce cas-ci, et tu dois vraiment comprendre la matière et te creuser. Et ça c'est vraiment quelque chose que j'ai apprécié, travailler sur ces différents business case pendant ces trois ans, j'ai adoré et j'ai vraiment pu intégrer les concepts d'une manière beaucoup plus durable en fait. Ok, génial.

  • Stephanie Reniers

    Du coup, on revient, tu envoies une centaine de CV, pas de résultat, et après tu donnes ton CV à une personne de ton réseau, et là tu vois que ça change tout. Et c'est comme ça que tu vas avoir ton premier job. D'après toi, avec le recul et ton expérience actuelle, pourquoi tu n'as jamais reçu de réponse de tous ces CV envoyés ? Est-ce que tu envoyais ça au mauvais job ou aux mauvaises entreprises ? Comment tu les... Je pense que j'ai envoyé...

  • Laila Maidane

    Je pense que mon CV, j'avais pas les codes déjà. Donc j'avais pas les bons termes parce que bon on le sait aujourd'hui de nouveau comme tu as beaucoup beaucoup de CV qui sont envoyés ben ça fonctionne sur base de mots clés pour que ton CV puisse ressortir dans le processus de screening donc d'analyse donc j'avais pas les bons codes donc pas les bons mots donc déjà ça m'ampute j'avais pas je pense le diplôme nécessaire dans les critères et puis je pense effectivement que j'ai pas renvoyé directement aux bonnes entreprises pour le bon titre donc j'ai brassé un peu trop large j'ai pas j'ai pas été assez niche dans ce que je cherchais mais voilà je pense qu'il y a différents et il y a Il y a différentes raisons qui ont fait que je n'ai pas su m'imposer. De nouveau, je pense que j'ai pas mal d'expérience, mais que mon expérience est très variée et que ce n'est pas facile de comprendre un parcours qui sort un peu de la norme. Comme je dis, je n'ai pas un parcours qui rentre de la norme. J'ai fait de la compta, j'ai fait du recrutement, j'ai fait de la consultance IT depuis, j'ai fait 10 ans de service avant dans l'horeca, j'ai été vendeuse chez Barchka. J'ai fait une panoplie de trucs, j'ai été prof de danse, j'ai ouvert un studio. À mon avis, en tant que recruteur, tu vois ça, tu te dis Mais qui est cette nana ? Qu'est-ce qu'elle me veut ? je comprends pas ce qu'elle fait, je comprends pas ce qu'elle veut, ça va pas. Et donc facilité je pense, tu le mets sur le côté en te disant que t'as un profil qui va directement te donner un déclic. Et je pense que le déclic tu l'as pas avec moi. Et il faut travailler, il faut arriver à comprendre. Je pense que c'est dans ce profil comme ça aussi que tu peux trouver généralement des chouettes talents. T'as des gens très débrouillards, mais bon je savais pas me vendre et vas-y pour expliquer que t'es passé de l'horeca à la ponta, j'ai fait du nettoyage, t'as pas dit aussi que j'ai fait du nettoyage aussi pendant un an, enfin tu vois. Il faut prendre le temps et il faut se dire que... Tu parles d'une pépite entre les mains mais il faut savoir comment, dans quel job la mettre, comment la manager et toutes ces questions qui émanent et qui sont pas faciles je pense pour les entreprises d'aborder. Comment

  • Stephanie Reniers

    Interskill Art aurait aidé à l'époque ? Imaginons que Interskill Art existait au moment où tu cherchais un job, comment ça aurait pu t'aider ?

  • Laila Maidane

    Je pense que j'aurais déjà pu mieux focaliser mes recherches d'emploi parce que c'est vrai que je suis curieuse de beaucoup beaucoup de choses mais j'ai aucune passion. J'ai une maman qui depuis qu'elle s'est parlé c'est qu'elle m'a dit qu'elle d'être infirmière. C'est un truc qui ne m'a jamais tapé à la fin. Je n'ai jamais eu cette illumination un jour en me disant, ah, mais tiens, c'est ça que je vais faire. Et d'ailleurs, encore aujourd'hui, je sais que je fais ce que je fais, mais je sais que je vais faire autre chose dans 5 ou 10 ans. Et donc, je pense que déjà, de 1, ça m'aurait aidé à naviguer, à mieux comprendre le marché de l'emploi, parce que de nouveau, à l'école, on ne t'apprend rien. Tu finis les secondaires, tu n'as pas vraiment d'informations sur les carrières, sur Actiris, on ne t'apprend absolument rien. La consultance, c'était un mot que je n'ai jamais entendu de ma vie. que ce soit en secondaire ou à l'université ou même dans mon entourage. De nouveau, je n'ai pas un entourage qui avait des consultants, des experts en IT, des entrepreneurs. Donc, je pense déjà pouvoir me donner les codes, me donner des tips et surtout me développer un réseau. De nouveau, je crois vraiment en la puissance du réseau. Tout ce que j'ai pu faire aujourd'hui, c'est en grosse partie grâce à mon réseau qui m'a ouvert des portes. Et ça, ça prend du temps et c'est difficile d'intégrer des réseaux quand tu n'as pas de porte d'entrée directe. Et donc, le fait de pouvoir créer un peu ces différents maillons de cette chaîne m'a permis. d'arriver là où je suis aujourd'hui. Donc pour différentes raisons, je pense que j'aurais pu profiter d'Interskiller. Alors, ce n'est pas encore développé aujourd'hui, mais c'est pour l'année prochaine. La partie mise en relation avec les entreprises aussi, donc vraiment cette connexion entre les talents et les entreprises qu'on a développé dans quelques mois, avec de nouvelles bases, donc avec une base anonyme, donc une base beaucoup plus éthique aussi, où il n'y a pas ton nom, il n'y a aucun critère démographique qui vient de rentrer en compte en fait dans le processus de screening. Je pense que ça m'aurait aussi permis peut-être de pop-up. face aux recruteurs. Donc voilà, toutes ces petites choses. Alors,

  • Stephanie Reniers

    de manière générale, aujourd'hui, quels seraient un peu les le ou les conseils que tu donnerais justement aux jeunes qui se lancent, aux personnes qui justement ont fait mille choses différentes à tous les petits couteaux suisses sur cette planète ? Qu'est-ce que tu leur donnerais comme conseils ? Déjà, inscrivez-vous sur Interskilla.

  • Laila Maidane

    On va commencer par là. Publicité, alerte.

  • Stephanie Reniers

    Ah bah écoute, à un moment donné.

  • Laila Maidane

    Donc déjà, inscrivez-vous De deux manières plus sérieuses, même si Ascribo c'est quand même assez sérieux, je pense qu'il y a le côté réseau d'office, donc allez sur LinkedIn, connectez-vous, parlez aux gens, essayez de rentrer en contact avec les êtres humains, ne passez pas justement par LinkedIn Job ou par Stepstone, allez discuter avec les gens directement, proposer d'aller boire un café, de comprendre le job et de faire en sorte de créer des relations aussi avec l'entreprise dans laquelle vous voulez travailler, parce que je pense aujourd'hui que tu as quand même pas mal d'entreprises qui peuvent te correspondre ou pas du tout te correspondre, mais si tu te lances un peu comme ça... à la va-vite en te disant je veux trouver un job peu importe le job ça marche pas donc essayez vraiment pouvoir reprendre un peu de contrôle je pense sur la recherche d'emploi votre carrière ne dépend pas en fait de qui vous acceptera votre carrière dépend de là où vous voulez aller et là où vous pensez pouvoir exceller dans une boîte qui va vous donner les moyens d'exceller et ça c'est quelque chose qu'on ne dit pas souvent on pense que en fait en tant que chercheur d'emploi tu dois accepter ce qu'on donne ou t'as pas de contrôle t'as pas de pouvoir c'est pas vrai et je pense qu'il faut pouvoir rééquilibrer aussi aussi ça et pouvoir On a posé des questions dans l'interview et c'est en fait le job, l'équipe, la boîte, peu importe, tu ne l'assens pas, tu ne l'assens pas et tu ne vas pas.

  • Stephanie Reniers

    En fait le problème c'est que c'est vrai que c'est une discussion qu'on a régulièrement avec nos clients aussi. Le problème c'est que beaucoup de candidats veulent absolument... Réussir un entretien. Il y a vraiment cette notion de réussite et échec d'entretien qui fait qu'au final, ils ne réfléchissent pas au fait que la boîte ne pourrait pas leur convenir. La personne en face, peut-être, ne pourrait vraiment pas être un bon manager pour eux. Eux, avant tout, ils sont là pour la réussite versus l'échec de l'entretien.

  • Laila Maidane

    C'est très belge.

  • Stephanie Reniers

    C'est très belge. Je suis entièrement d'accord. Mais on le voit encore trop souvent, même chez Gettys, quand on voit les candidats en recrutement interne, tu as beau leur dire que c'est peut-être un environnement qui ne va pas les convenir, ils vont essayer de te prouver par A plus B que non. C'est quelque chose qui peut leur convenir. En fait, ils veulent se prouver absolument. Et d'ailleurs, ce qu'on entend souvent en cas de démission, c'est oui, mais je voulais me challenger, je voulais être sûre que ça ne me correspondait pas Alors, super. Merci pour nous. Merci, donc, les gars,

  • Laila Maidane

    challengez. Nous,

  • Stephanie Reniers

    on a perdu trois mois. Mais en gros, c'est un peu ça le problème, c'est qu'il y a vraiment cette notion de réussite et d'échec, alors que pour moi, un entretien doit vraiment être une conversation. Un peu comme un dé, tu te dis à la fin, ça ne matche pas des deux côtés. Non, il y a encore vraiment cette notion de réussite. Avant ça, tu mentionnais, donc d'un côté, attends, avant les entretiens, tu m'avais dit autre chose sur laquelle je voulais rebondir. Les réseaux, la puissance du réseau. Il n'y a pas longtemps, on m'a demandé qu'est-ce que j'aurais changé dans ma carrière chez Gentis. Et ce que j'ai dit justement, c'est que je n'ai jamais vraiment compris l'importance du réseau qu'au cours des trois dernières années. Donc pour te dire, il a vraiment fallu longtemps avant que je comprenne ça. Un junior, typiquement, quand je lui explique ça, la plupart me disent mais j'ai pas de réseau, j'en ai pas Donc comment est-ce que tu résous, comment tu sors de cette conversation, de ce cercle un peu vicieux, de la personne qui se dit oui ok LinkedIn c'est bien mais j'ai pas de réseau, ok envoyer des messages individuels mais à qui j'ai pas de réseau Comment est-ce qu'ils peuvent au fond se construire un réseau ? On pense que c'est très compliqué avec le réseau,

  • Laila Maidane

    en fait ça passe par il faut connaître le roi pour avoir un réseau et en fait non, le réseau ça commence par ta famille, ça commence par... par tes parents, par tes cousins, par tes frères, par tes soeurs, tu n'as pas de famille, ça commence par ton voisinage, ça commence par ton quartier, ça commence par tes anciens camarades de classe, par ton ancien boss ou ton ancien manager quand tu avais un job étudiant. Donc il y a un réseau et je pense que les gens ne se prennent pas compte de qui ils ont déjà autour d'eux et qu'est-ce qui pourrait déjà activer autour d'eux. Des fois quand je fais un webinaire ou une formation, je parle souvent de cette histoire de 6 degrés de séparation où en fait je connais tout le monde sur Terre. avec simplement six personnes autour de toi. Parce qu'en fait, la première personne que tu as autour de toi, je vais appeler tout un réseau. Ces personnes-là vont avoir elles aussi leur réseau. Ces personnes-là vont avoir leur réseau. Et quand tu continues, je suis certaine que moi, avec trois, quatre personnes, je peux rencontrer Obama demain. Avec trois, quatre personnes, même pas, peut-être juste une personne, je peux rencontrer le roi. Et l'idée, c'est vraiment de se dire, OK, en fait, qui n'est pas atteignable et par qui je pourrais passer pour justement arriver à cette personne ? Et ce n'est pas toi directement, c'est qui entre. entre toi et cette personne existe ou qui tu pourrais activer pour arriver et te rapprocher de cette personne là. Et donc commencer déjà par juste vous poser la question de avec qui j'ai étudié, avec qui j'ai travaillé, avec qui je passe mes soirées et déjà ça c'est un réseau à activer. Et quand tu lances une entreprise par exemple, c'est quelque chose aussi dont on ne prend pas toujours conscience, on ne va pas aller activer notre réseau, on va avoir peur d'aller contacter nos proches en disant tu ne veux pas me soutenir, tu ne veux pas liker, tu ne veux pas... Alors qu'en fin de compte ça commence par là, si déjà vos proches ils ne vous soutiennent pas, qui va vous soutenir ? Ouais mais en fait... Le problème,

  • Stephanie Reniers

    c'est qu'il y a vraiment une pudeur par rapport à ça, parce que je te rejoins complètement. Mais l'entrepreneuriat, on ne va pas rentrer dans le débat aujourd'hui, l'entrepreneuriat en Belgique n'est pas forcément bien vu. Et donc du coup, en tout cas, bon maintenant il est de mieux en mieux vu, mais en tout cas, il y a encore quelques années, les gens te prenaient un peu pour un alien qui vraiment allait faire quelque chose de complètement fou. Et moi, dans mon entourage, j'ai vu des gens très très bien. intentionner mais essayer mille fois de me dissuader de faire tout ce que j'ai fait j'ai eu plus de attention et de warning alert que d'encouragement je pense que les gens ont peur oui et tout en bienveillance de nouveau de cette culture un peu de réussite et d'échec tu vas exactement et ça s'arrête là et donc si on arrive à pouvoir shifter un petit peu cette peur et amener un peu plus d'amour de soutien je pense qu'il ya toute une autre dynamique on pourra avoir à

  • Laila Maidane

    Bruxelles en Belgique ça c'est dur mais d'où l'avantage du réseau et que

  • Stephanie Reniers

    Effectivement, tout le monde a un réseau, tout le monde a 3-4 personnes qui connaissent, qui pourraient connaître 3-4 autres personnes et boum, de postuler directement. Les filières de formation alternatives. Donc aujourd'hui, on voit de plus en plus que même les jeunes n'ont plus forcément envie de suivre un cursus solvay, universitaire. Il y en a beaucoup qui se dirigent vers d'autres types de formation. Déjà, à ton avis, pourquoi ? Parce que je pense qu'il y a déjà de plus en plus d'offres alternatives.

  • Laila Maidane

    Et donc, ça, ça joue. Si tu n'avais pas d'offres alternatives, on n'aurait pas le choix que de continuer. Moi, je n'avais pas différentes offres alternatives à l'époque. Quand j'ai commencé Solvay, les offres, c'était soit, dans ma tête en tout cas, c'était e-check, effect, Solvay en business. Exact. Je n'avais pas d'autres options. Ou alors, je devais partir en Wallonie, en région Wallonne, ou alors en région flamande. Donc, à Bruxelles, déjà très limité. Première chose, tu as déjà une plus grosse offre qui existe. Et deuxièmement, je pense que... Il y a beaucoup de personnes qui voient, en fait, on n'est pas bête, on n'est pas dupe, tu vois que les formations et ce que tu vas apprendre ne va pas être adapté nécessairement à ce que tu vas faire dans ton D2D, dans ton métier. Et donc quand tu vois une dissonance entre ce qu'on t'apprend et ce qu'on va te demander après en entreprise, on va se faire compte de ce que tu as vraiment à te dire, je vais quand même cravacher pendant trois ans, parce que ce n'est quand même pas facile ces trois ans minimum, pour in fine devoir quand même me former après ce cursus-là, parce qu'on va me dire que tu n'as pas l'expérience ou que tu n'as pas les compétences nécessaires. Donc je pense qu'il y a deux... une dissonance est-ce que c'est vraiment encore attractif de se dire on va rester 8h assis, 8h par jour assis derrière un banc d'école et d'écouter de gober pendant 8h de la théorie, la théorie, la théorie je pense que c'est pas attractif, depuis longtemps il y a plein de gens qui ont déjà été en décrochage scolaire et c'est pas nouveau mais qu'aujourd'hui il y a plus de gens qui se donnent confiance, qui se donnent ce challenge de se dire il y a autre chose et je vais tester autre chose et peut-être que c'est autre chose pour m'ouvrir d'autres portes et quelles sont ces formations alternatives ?

  • Stephanie Reniers

    Tu en as plein, je vais parler de l'IT parce que c'est un secteur que je connais bien parce que j'ai bossé dans ce secteur-là,

  • Laila Maidane

    mais que ce soit à travers Bicode, que ce soit à travers Interface 3, que ce soit à travers des formations que Sephora propose, pas Sephora parce que pour les employés, mais pour cette formation propose et d'autres, plein de choses qui se sont mises sur pied, pas qu'à Bruxelles d'ailleurs, dans plein de grandes villes, plus dans les villes et même en ligne. Je veux dire aujourd'hui, moi j'ai plein de personnes que je connais, des data analysts qui se sont formés sur Google avec les groupes de sorties. certification Google, certification Microsoft, certification Tableau, certification XYZ et donc ça c'est un petit budget mais de nouveau ça reste généralement aussi accessible. C'est beaucoup aussi, t'es sur des formations,

  • Stephanie Reniers

    enfin Google je pense que t'es sur une centaine d'euros,

  • Laila Maidane

    200 euros en max, alors qu'à l'Unif effectivement t'es sur des 800 euros par an. Donc je pense que tout ça, ça nous permet aujourd'hui de pouvoir regarder un petit peu autre chose et directement aller vers ces métiers avec certification qui de nouveau rassure l'entreprise aussi. C'est ça. Et est-ce que selon toi aujourd'hui ces méthodes,

  • Stephanie Reniers

    ces nouvelles méthodologies sont assez reconnues dans le monde de l'emploi ? Non. Tu as commencé en me disant justement qu'il y avait un manque de reconnaissance.

  • Laila Maidane

    Donc pour moi, non, il n'y a pas de reconnaissance parce que tu n'as pas justement une compréhension des compétences qui sont acquises. On a encore beaucoup trop axé sur les titres de métier. Quel titre ? Quel titre ? Quel titre ? Et finalement en fait ces métiers sont tellement en train de changer. Moi aujourd'hui, ma mère est infirmière. Elle a commencé infirmière et elle n'avait pas d'ordinateur. Aujourd'hui on lui demande d'encoder. des patients dans un software. Elle m'a appelée il y a un an de cela en pleurs, en me disant je ne sais pas ce que je vais faire, je ne comprends rien, et moi je suis un frère, tout ce que je veux c'est aider les gens ! Et on leur demande de changer complètement leur fusil d'épaule en ayant de nouvelles compétences à leur arc, sauf qu'en fin de compte il n'y a pas non plus de formation qu'on leur propose, donc les budgets sont limités, et donc tu te retrouves avec des personnes qui sont complètement en décalage avec les nouvelles compétences. Donc je pense qu'il y a justement un focus qui doit complètement changer, c'est qu'on n'a plus besoin de se... sur les métiers, les métiers sont continuellement en train de changer, on va devoir se focaliser à 100% sur les compétences, et on ne le fait pas du tout, parce qu'on n'a pas assez de data que pour comprendre telle formation, qu'est-ce qu'elle permet de faire, et qu'est-ce que tu as comme compétences après, qu'est-ce que je peux venir, check moi, dans ma grille lecture, ou dans ma grille analyse, parce qu'il y a des compétences de nouveau, beaucoup de bas de recrutement, beaucoup d'entreprises fonctionnent avec des scorecards, et donc si tu n'arrives pas à pouvoir cocher tes cases, tu n'es pas rassuré, et donc tu ne vas pas prendre le risque. Et je pense qu'aujourd'hui, c'est vraiment vu comme... C'est un risque et il faut arriver à changer un petit peu cette perception. On parle des filières alternatives en Belgique, parlons aussi des diplômes internationaux qui ne sont pas reconnus. Le nombre de talents qu'on a aujourd'hui qui ont des diplômes d'ingénieur, des diplômes de software developer, des diplômes XYZ, de médecin, etc., d'avocat, et ils se retrouvent à être taximènes, ils se retrouvent à être infirmiers, à travailler dans les magasins, etc., parce qu'en fait, il faut pouvoir subvenir à leurs besoins déjà, il faut pouvoir manger, payer un loyer, mais ça ne correspond pas du tout à leur diplôme. Alors de nouveau, il n'y a pas de... sous métier, mais je pense que quand tu as cravaché dans ton pays pour avoir un master ou devenir médecin, venir ici en Belgique et te retrouver à devoir faire la plonge parce qu'en fin de compte, on ne t'accepte pas pour tes compétences, je trouve ça très compliqué. Surtout qu'on est en pénurie de ce type de compétences aujourd'hui en Belgique. Il faut trouver un moyen de pouvoir renouer un peu les liens avec ces compétences. Sinon, je pense qu'on va se tirer une balle dans le pied en Belgique. Comment tu fais avec ce type de candidat ?

  • Stephanie Reniers

    Quels sont tes conseils ? Je vais dire plutôt pour les entreprises, c'est-à-dire que Le but c'est vraiment de donner une chance à tout le monde ou alors tu penses quand même qu'il y a des métiers où il faut des équivalences. C'est obligatoire, mais peut-être des équivalences plus courtes ou peut-être un autre... une autre méthodologie ? Au niveau, je pense qu'il y a des métiers,

  • Laila Maidane

    quand on parle d'ingénierie complexe, ou vraiment la médecine, tu dois pouvoir t'assurer qu'il y a les compétences derrière. Maintenant, un software developer, est-ce que tu as vraiment besoin d'avoir un master ? Non, il y a plein de tests qui existent. Moi, j'ai hâte de pouvoir avoir différents tests qu'on pourrait passer. Alors, il y en a qui vont te dire, oui, c'est chouette, d'autres, ce n'est pas chouette. Tu as des tests qui sont collectifs, des tests individuels. Il y a plein de façons de tester, mais tu peux tester les compétences de la personne. Donc je pense que déjà, donner une première chance, pas pour engager, mais déjà pour rencontrer la personne. C'est déjà en fait cette première étape que l'on dit ne se passe pas. Si on pouvait faire en sorte que ce diplôme, ou en tout cas ce diplôme alternatif, puisse passer la première étape et au moins rencontrer la personne pour avoir une discussion, comme tu le disais, je pense qu'on arriverait déjà à pouvoir avoir des meilleures réponses à nos questions. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. Ok, du coup,

  • Stephanie Reniers

    comment on fait pour la suite ? Comment on fait pour la suite ? Comment tu l'imagines ? Comment est-ce qu'on le construit ?

  • Laila Maidane

    On est activement en train d'essayer de le construire avec ce langage commun de compétences, avec un nouveau référentiel qui permettrait aux entreprises d'arriver à mieux comprendre les compétences dans les métiers, donc aider les recruteurs, aider les high managers, aider les talents et adopter un langage commun. Si finalement les talents et les entreprises parlent la même langue, je pense qu'il y aura de meilleures correspondances. Au lieu de se le dire, tu vois à Bruxelles, tu as 90 000 chercheurs d'emploi, tu as plus ou moins 80 000 offres d'emploi ouvertes. Je ne dis pas qu'il y a un match à 100%, mais je ne dis pas qu'il y a un match à 0% non plus. Ce n'est pas possible. Et donc comment est-ce qu'on fait pour venir justement faire en sorte qu'on comprenne les compétences minimales nécessaires pour certains métiers, des métiers en pénurie où tu as quand même pas mal de personnes aujourd'hui qui pourraient rapidement se reconvertir, rapidement shifter et des métiers qui demandent principalement aussi des compétences. humaine. Bon, moi, des fois, je rentre en entreprise, je suis assez outrée quand je vois que pour un sales, en fait, un représentatif au niveau sales, il faut avoir un master en XYZ. Une finite a un prix où, à savoir négocier, à savoir sortir à la couronne épargne du jeu, pas à l'école. Je pense qu'il y a justement cette compréhension-là, il faut venir challenger sur l'entreprise dans les compétences qu'elle demande par rapport à cet métier. C'est un travail que nous, on fait, mais qui n'est pas facile, parce qu'il faut vraiment venir déconstruire les approches, déconstruire ces idées reçues qu'on a depuis tellement longtemps et venir implémenter de nouvelles graines, de nouvelles idées qui vont faire germer, en fait, je pense, la personne dans son rôle de manager, mais aussi l'entreprise, les équipes, etc. Génial.

  • Stephanie Reniers

    L'importance de la prise de conscience sur l'importance des compétences. Et là, qu'est-ce que je peux te souhaiter, moi, pour la suite ? De l'argent. Parce que pour continuer de développer… Je t'en souhaite plein.

  • Laila Maidane

    Merci. Que ça tombe du ciel.

  • Stephanie Reniers

    Au-delà de ça, l'argent, c'est clair que pour continuer… va se développer parce que la pagation n'est pas terminée.

  • Laila Maidane

    Donc moi, ce que j'ai envie, c'est de pouvoir la diffuser de manière nationale et internationale. C'est l'affaire en néerlandais, puisqu'en néerlandais, par exemple, parce qu'elle est en français et en anglais, donc je vais pouvoir amener beaucoup plus de langues aussi, développer de nouvelles fonctionnalités. Donc il y a plein de choses qu'on doit faire, et pour ça, il faut avoir de l'argent. Mais tu peux en tout cas souhaiter à la Belgique, je pense, et me souhaiter parce que je suis belge et que je suis basée encore ici, mais souhaiter à la Belgique de mieux soutenir l'entrepreneuriat. Parce que je pense qu'aujourd'hui, quand on parle innovation, quand on parle d'entrepreneuriat, on le voit, on l'a encore en vue il n'y a pas très longtemps, je trouve qu'on ne prend pas la bonne direction. et qu'on n'est pas une start-up nation. Et que oui, ça devient compliqué, en tout cas pour les petites boîtes comme nous, de continuer à faire la différence et de continuer à se dire en fait qu'on a de l'impact et qu'on soutient l'impact qu'on fait. Parce que je pense vraiment que c'est les petites boîtes aujourd'hui qui ont l'impact quotidien sur le terrain. Et donc voilà, tu peux me souhaiter, moi en tant que Belge, d'avoir un État qui ouvre un peu les yeux et qui voit l'importance des PME et l'innovation dans la relance économique. Eh bien, c'est tout ce que je souhaite à toutes les deux,

  • Stephanie Reniers

    en tout cas Leïla. Un tout grand merci pour le partage de ton expérience, pour aussi tout ton ressenti du terrain que je partage, avec lequel je m'aligne totalement. Et à tous nos auditeurs, je vous souhaite une excellente journée et je vous dis à bientôt. Au revoir Leïla. Merci Pépin. Ciao.

  • Laila Maidane

    Merci de nous avoir suivis jusqu'à maintenant.

  • Stephanie Reniers

    Nous espérons que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à nous soutenir en vous abonnant, en partageant notre contenu et en nous laissant 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux afin de vous tenir au courant des dernières actualités du Mouton à 5 pattes. Merci beaucoup et à bientôt pour un nouvel épisode.

Share

Embed

You may also like