Speaker #0On parle peu souvent de la tristesse dans nos vies de femme et de maman, et pourtant, si tu te sens régulièrement fatiguée ou dans la "non-joie", ou que tu ressens un vide, c'est peut-être le signe que la tristesse est là, dans ta vie, sans que tu ne t'en rendes compte. Alors reste bien avec moi parce que nous allons parler de la tristesse tout de suite dans cet épisode. Welcome dans les BienvAillantes, ce petit coin du monde qui est le nôtre, un endroit où nous, femmes pleines d'ambition et mamans au grand cœur, venons échanger, s'inspirer et grandir ensemble. Moi c'est Rozenn, coach certifiée spécialisée dans l'accompagnement de l'équilibre de vie des femmes. Je suis ta compagne de route sur ce chemin parfois chaotique mais ô combien enrichissant quand on veut marier nos rêves professionnels, personnels et nos joies familiales. Nous avons déjà consacré deux épisodes à des émotions pourtant fréquentes dans nos vies mais qui sont assez mal traitées. Nous avons vu la frustration, ça c'était l'épisode 16, et nous avons vu la colère, ça c'était l'épisode 17. Si tu ne les as pas écoutés, je t'invite vivement à le faire. Et aujourd'hui, c'est le tour de la tristesse qui s'exprime d'une manière assez différente finalement dans nos vies. Autant on sent bien quand la frustration est là, quand la colère est là. Autant la tristesse, finalement, elle est plutôt tapie dans l'ombre, elle est plutôt incomprise. Donc je te propose aujourd'hui d'explorer ce sujet, d'abord de comprendre à quoi sert la tristesse, puisque nous, êtres humains, sommes extrêmement bien faits et ces émotions ont vraiment une vertu, elles sont là pour nous. Et puis on va surtout s'attarder à voir comment s'exprime la tristesse dans nos vies et pourquoi finalement on passe à côté alors qu'elle pourrait être une alliée extraordinaire dans nos quotidiens. Donc commençons. À quoi sert la tristesse ? La tristesse, c'est l'émotion qui nous aide à voir un besoin de connexion ou de repos. Et c'est une émotion qui permet de traiter les choses. de traiter les pertes. C'est vraiment une émotion de transition et qui permet la guérison émotionnelle. Elle nous invite fondamentalement à prendre soin de nous, que ce soit du repos, que ce soit de l'écoute ou du temps de digestion pour vivre les choses. Et peut-être déjà qu'à l'écoute de ces quelques mots, "repos", "écoute", "digestion", tu te rends compte que NON, dans ta vie, c'est des choses que tu mets sous le tapis, dont tu ne t'occupes pas. Pas beaucoup. Parce que c'est aussi un peu la marque de fabrique de notre société, de notre génération actuelle, c'est-à-dire que sous le smile, sous le dynamisme ambiant dans cette vie qui doit être remplie, qui doit être heureuse, il y a très peu de place pour d'abord l'émotion de la tristesse et ensuite ce qu'elle nous invite à faire. Mais comme toutes les émotions, dès qu'on ne s'en occupe pas, elle est là, voire elle s'amplifie. Donc je te propose qu'on regarde déjà, là, maintenant, comment la tristesse se manifeste concrètement dans nos vies. Et c'est ça qui est super intéressant, parce qu'on se rend compte que la tristesse, elle s'exprime de manière très, très différente et parfois subtile. Ça peut être un épuisement émotionnel, où chaque tâche devient un fardeau. Ou bien ça peut être des pleurs. D'ailleurs, parfois ça ressemble à de la frustration, des pleurs après une journée difficile. Et souvent on dit, "ah ben maman est fatiguée". Ou ça peut être une sorte, j'en parlais en introduction, de "non-joie de vivre" face à ta vie. Une impression d'être à côté de ses pompes ou de ne pas être complètement comblée alors qu'on a tout pour être heureuse, tu dois connaître cette expression. Ou bien cette impression d'être vide en dehors du rôle de maman, par exemple. Est-ce que cela te parle ? Donc si c'est le cas, c'est une excellente nouvelle puisque tu viens de comprendre que non, tu n'es pas anormale, non, tu n'es pas une éternelle insatisfaite. Jamais contente, qui ne sait pas où elle a mal. Donc, tu es juste un être humain normal qui traverse de la tristesse sans t'en rendre compte. Et puis, la deuxième chose, c'est que tu viens de te rendre compte que ce n'est pas grave, parce que la tristesse est une émotion normale, et que si tu la regardes droit dans les yeux, plutôt que de l'ignorer, eh bien, tu vas pouvoir grandement améliorer ta vie. Et la question maintenant, elle est d'où vient cette tristesse de manière assez classique et fréquente dans nos vies foisonnantes de femmes et de mamans débordées? Alors, il y a plusieurs origines que j'ai pu lister. La première, c'est la charge mentale et l'épuisement. Être dans ce fonctionnement, ça crée vraiment ce sentiment d'être submergé par la liste interminable de choses et de ne pas pouvoir prendre une pause. Et ça, ça va venir renforcer le besoin de repos et donc la tristesse qui va arriver pour nous interpeller et nous proposer de nous reposer. La deuxième chose, et c'est très très fréquent dans nos vies de femme et de maman, c'est la comparaison. On voit d'autres mamans qui apparemment sont beaucoup plus épanouies que nous, beaucoup plus heureuses, beaucoup moins débordées, et ça, ça peut créer ce sentiment de ne pas être à la hauteur. Et avec ce sentiment de ne pas être à la hauteur, ce sentiment de déception. Et puis il y a aussi, il faut le noter, dans nos vies, parfois ce sentiment de manque de soutien, qu'il soit logistique ou qu'il soit émotionnel. Et quand on ne se sent pas soutenue, on peut se sentir isolée, profondément seule et incomprise. Et là encore, la tristesse, elle vient nous parler de notre besoin de connexion. Et puis enfin, c'est très fréquent, même si parfois on a du mal à l'admettre et à se l'avouer, globalement, le sentiment de se sacrifier, de mettre de côté ses propres besoins, ses propres envies. Parce que c'est comme ça, parce qu'on a choisi d'être mère. On n'a pas le choix et qu'on a l'impression que le mode sacrificiel, il fait partie du game. C'est faux, bien sûr, mais en tout cas, ça crée ce sentiment de perte. Donc, vous voyez comme toutes ces émanations classiques de nos vies débordantes, eh bien, ça nous parle de perte, de déception, de manque de connexion, de besoin de repos et de ressourcement. Voilà toutes ces choses qui font que la tristesse s'invite et vient nous proposer de nous reposer, d'aller demander ce soutien, d'aller se reconnecter à nous-mêmes. D'ailleurs, dès que tu ressens des sentiments comme le sentiment de sacrifice, de désespoir, de solitude, de déception, sache que ce sont des formes de tristesse et que la vie t'appelle tout simplement à prendre soin de toi, à te reposer, à te reconnecter à toi ou aux autres ou à transiter émotionnellement. à traiter une perte. À ce propos, j'avais envie de te raconter un conte que j'ai entendu il n'y a pas très longtemps dans un livre qui parlait des archétypes de la femme. Il m'a vraiment éclairée et je voulais le partager avec toi. C'est le conte de la Selkie. Ce n'est pas très connu en France. C'est des contes qui viennent du Nord, d'Islande ou d'Écosse, quelque chose comme ça. Les Selkies, ce sont des créatures qui peuvent ressembler à des sirènes mais qui ont plutôt l'allure de phoques. Donc l'histoire raconte qu'un soir de pleine lune, un pêcheur se promenait dans une crique où se reposaient d'habitude des phoques. Et là, il vit trois magnifiques femmes en train de danser sur la plage. Curieux et intrigué par tant de beauté, il alla vers ces femmes et se rendit compte que c'était des selkies. parce qu'il y avait leurs peaux de phoque qui étaient là, dans les rochers. Il s'approcha et il déroba une des peaux de phoque. Et au moment où les selkies le virent, et au moment où elles s'apprêtaient à partir, l'une d'entre elles ne pu repartir parce que sa peau de phoque avait été subtilisée. C'est à ce moment-là que le pêcheur, qui était tombé éperdument amoureux de la selkie, lui dit qu'il lui proposait de rejoindre son foyer et de faire une famille avec elle. Et c'est ce qu'ils firent parce que de toute façon, la selkie ne pouvait pas retourner à la mer. Et donc, avec les années, ils se marièrent, ils eurent des enfants, une famille heureuse. Et la selkie prit goûte à sa vie terrestre, prit goûte au fait d'être épouse et mère, mais elle avait toujours cette tristesse qui revenait particulièrement quand elle regardait l'océan, parce que ça lui rappelait son ancienne vie et sa nostalgie revenait régulièrement. Donc, elle ne pouvait pas complètement être heureuse de sa nouvelle vie et elle était constamment entre ces deux sentiments. Et un jour, alors qu'elle faisait le ménage dans le grenier, elle tomba sur sa peau de selkie. Et à ce moment-là, eh bien, elle remit sa peau de selkie, et elle repartit à l'océan pour toujours. J'aime bien cette histoire, je trouve qu'elle nous parle de la difficulté que l'on a parfois en se plongeant dans nos vies de famille, à abandonner une partie de nous-mêmes. Je pense que parfois on est tellement investie qu'on oublie des choses qu'on ne devrait jamais oublier, comme nos envies profondes, notre propre nature, ce qui fait qui on est. Et je trouve que ce conte, il retrace extrêmement bien cette ambivalence et extrêmement bien en fait le travail qu'on se doit de faire pour être heureuse, c'est-à-dire vraiment la synthèse entre qui on est profondément et qu'on ne devrait jamais abandonner et ces nouvelles vies que nous adoptons au fur et à mesure de nos vies. Et je trouve aussi que de regarder en face cette ambivalence et cette tristesse qui est là et qui peut être là, ça nous aide à transiter pour du meilleur. Donc la question maintenant que tu as pu, je l'espère, découvrir que la tristesse se trouvait dans ta vie, a plein d'endroits, peut-être sans que tu y fasses trop attention, c'est qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce qu'on fait avec ça ? Alors, je t'invite d'abord à reconnaître qu'elle est là, à la reconnaître cette tristesse, sans drame, parce qu'elle va déjà te donner le chemin vers un besoin de reconnexion à toi-même et de soutien émotionnel. D'ailleurs, dans mon programme d'accompagnement, finalement, ce qui fait que c'est unique, parce qu'on fait tout en groupe et en live, c'est ça, c'est qu'on recrée un contexte où il y a cette connexion à soi et ce soutien émotionnel inconditionnel. La deuxième chose que tu peux regarder, c'est que ta tristesse, elle te montre ton processus de cheminement et de guérison. Elle t'aide à vraiment te voir transiter, traiter tes pertes et déceptions, t'aider à avancer sur les nouvelles versions de toi-même qui s'invitent dans ta vie à chaque fois et à chaque changement de vie. Et puis, cette tristesse, elle t'aide aussi à prendre en compte TOI, à te considérer TOI, à te traiter avec douceur, à te donner du temps, à ne pas t'instrumentaliser,à être, tu sais, cet outil de productivité qui doit être absolument dynamique, infaillible, être la meilleure tout le temps, irréprochable. Non, te donner de la douceur, te donner l'autorisation de recharger tes batteries, d'écouter ton cœur profond, voilà. Donc, tu peux aussi et je t'invite à le faire, à regarder cette tristesse comme une alliée qui t'aide à dire STOP et qui t'aide à dire "ok, on va se reposer, on va prendre soin de soi, et c'est ça le plus important en ce moment." Voilà, j'espère que cet épisode t'aura éclairée. J'ai un petit service à te demander qui ne te coûte rien du tout et qui pourtant moi m'aide beaucoup. Si cet épisode t'a plu, si mon podcast en général te plaît, que tu le regardes sur YouTube ou que tu l'écoutes sur Apple Podcasts par exemple, partage-le avec des amies, des copines, des collègues, des sœurs. Mets-moi une note, 5 étoiles, idéalement. Fais-moi un commentaire. C'est hyper important pour que mon travail soit connu. Voilà, ça m'a fait très plaisir de partager ces éléments avec toi. La semaine prochaine, nous allons parler de l'inconfort. Alors, je te souhaite une bonne semaine. Je te dis à la semaine prochaine. Ciao !