Speaker #0Est-ce que tu t'es déjà entendu dire ou penser « j'aimerais bien, mais j'ai pas le temps, un jour peut-être, quand ce sera plus calme, ou j'ai même pas 10 minutes pour moi » ? Ces phrases-là, je les entends de mes coachées tout le temps et bien évidemment que ça fait aussi partie de ma vie parce que ça fait partie des choses pour lesquelles on doit se battre tous les jours. Alors stop, pause, respire. Cette phrase est devenue un réflexe, un bouclier, une excuse aussi parfois, pas dans le sens péjoratif du terme ici, mais dans le sens… mécanisme de protection. Mais à force de ne pas avoir le temps, de penser profondément qu'on appelle temps, tu passes peut-être à côté de ce qui compte vraiment pour toi et on va en parler tout de suite. Alors, j'ai pas le temps et probablement une des phrases les plus prononcées par les femmes et faut-il le dire encore plus, les mères, prononcées à soi-même ou aux autres. Et vous entendez comme elle claque comme une évidence absolue. Mais en fait, tout ça, c'est pas un fait objectif lié à ton agenda. C'est ce qu'on va voir. C'est une croyance. Si, si, je t'assure. Et donc, comme nous l'avons vu dans l'épisode 51, qui était l'épisode 0 de cette série consacrée aux croyances qui t'épuisent, et bien cette croyance-là, encore plus qu'une autre peut-être, elle va façonner tes choix, tes priorités et souvent la manière dont tu t'auto-sabotes. Donc si on la regarde un petit peu et qu'on voit déjà d'où elle vient cette croyance, comment elle s'est installée et on se rend compte qu'elle a des racines. extrêmement profondes. Les trois principales que je vois, c'est d'abord que dans notre société, on valorise absolument l'efficacité, la productivité, l'action, le faire. Le faire est beaucoup plus reconnu que l'être. D'ailleurs, tout le monde est débordé et quand on dit non, ça va, moi je suis cool, on est assez mal vu. On a l'impression que ce qui compte, c'est cette efficacité absolue. La deuxième chose, c'est un peu historique, c'est-à-dire qu'on a eu des modèles de mères, de grand-mères, de femmes avant nous qui ne prenaient absolument pas de temps pour elles. C'était extrêmement mal vu, c'était honteux d'être une fainéante, de se laisser aller. Donc, on a ça qui est complètement gravé en nous. Et puis, le dernier point, c'est que le temps s'est accéléré. Pour tout le monde, tout va très vite, tout le temps. On avait l'impression qu'en ayant des moyens de communication plus rapides, on gagnerait du temps pour nous, mais ce n'est pas vrai. C'est-à-dire que cette loupe du temps… elle nous rattrape et elle nous force à être de plus en plus dedans et aller de plus en plus vite. Et ça, malheureusement, c'est devenu aussi une normalité et ça renforce cette croyance absolue qu'on n'a pas le temps. Et puis, il faut se le dire et ne pas se voiler la face, quelquefois on s'accroche aussi à cette vision qu'on n'a pas le temps dans notre vie parce que ça peut nourrir l'image d'une femme forte, débrouillarde, qui assure. ou bien quelquefois ça permet aussi de rester dans une forme de contrôle sur notre vie. On fait beaucoup comme ça, on fait tel que nous, on a envie de le faire. Et puis parfois aussi, souvent même, ça évite de se confronter à ce qui nous fait peur. Ralentir, se regarder vraiment, se choisir, savoir dire non. Ça te parle ? Le problème, c'est que cette croyance, elle est toxique et elle est limitante. Et on va voir pourquoi. La première raison, bien évidemment, c'est qu'elle t'empêche de faire de la place pour toi. C'est comme si ton emploi du temps appartenait à tout le monde sauf à toi. Du lundi au réveil au dimanche soir, il n'y a pas d'espace pour toi. Et à force de ça, tu t'éteins à petit feu. C'est d'ailleurs un des profils que je vois dans les femmes que j'accompagne. Il y a certaines femmes qui, après plusieurs années de maternité intense, ne comprennent pas pourquoi elles n'ont plus l'agnac, elles n'ont plus l'énergie. Eh bien, c'est tout à fait normal parce qu'à force de faire pour les autres, il y a une partie de toi. qui manque de sens, nécessairement, qui manque d'attention parce que tes besoins ne sont pas nourris et qui finit par perdre toute son énergie. La deuxième chose, c'est que cette vision de « je n'ai pas le temps » , ça alimente la charge mentale. Parce que, paradoxalement, plus tu cours, c'est pas moins tu as à faire au final, c'est non, moins tu as de recul sur les choses. Parce que tu n'as plus de sas de décompression. Tu passes d'une tâche à l'autre en mode apnée. Et au final, tu ne sais même plus. plus ce que tu aimerais faire de ton temps. Alors tu n'es pas là d'en trouver. La troisième chose, c'est que ça maintient des fonctionnements tout à fait injustes. Ça, j'en ai parlé dans le dernier épisode, le numéro 52, qui parlait de la croyance de « je dois tout gérer » . Et donc, ces fonctionnements injustes qu'on instaure dans nos foyers, ça devient absolument néfaste pour tes enfants, pour ton conjoint, parce qu'un bon équilibre ne peut pas venir d'un mode sacrificiel. Donc, n'hésite pas à réécouter l'épisode numéro 52 où j'explore cette question de fonctionnement un peu plus profondément. Et puis, la dernière chose, c'est que le fait de ne pas avoir le temps d'être convaincu de ça et donc d'entretenir ce fonctionnement-là dans ta vie, ça va nuire nécessairement à ta santé mentale et physique. Le stress chronique, le manque de récupération, le sentiment de ne jamais suffire, c'est le combo parfait qui nous amène à l'épuisement, à la perte de sens et au burn-out. Alors, quelques petites stats pour appuyer ça. 53% des femmes disent manquer de temps pour elles dans leur quotidien. 71% des femmes disent ne jamais avoir de moments de vraie solitude dans leur journée. Et un tiers des femmes actives souffrent de fatigue chronique liée à la charge mentale et au manque de récupération. Donc, je te propose qu'on n'en reste pas là et qu'on sorte de cette idée de « je n'ai pas le temps » . Mais qu'est-ce qu'on pourrait dire à la place ? On pourrait se dire « je n'ai pas appris à me faire de la place » ou « je ne me donne pas l'autorisation de ralentir » ou bien encore « je n'ai pas encore fait de la place en moi pour mes besoins » . Ok, tu vois comme ce twist est différent ? En fait, ce n'est pas le temps. qui manque, c'est souvent la clarté et l'efficacité de mise en œuvre pour ce qui compte vraiment. Moi, j'aime bien dire, le temps, c'est toujours ce qu'on choisit d'en faire. Je vais répéter, le temps, c'est toujours ce qu'on choisit d'en faire. Par exemple, tu avais certainement déjà une vie riche avec un travail ou voilà, plein d'occupations et tu as eu un enfant. Et tu as eu du temps pour cet enfant parce que c'était important pour toi. Et quand tu as eu un deuxième, tu as encore trouvé du temps. pour ce deuxième enfant. Et si tu en as eu un troisième, tu ne l'as pas laissé dans son couffin toute la journée. Non, tu as repris du temps pour cet enfant. Parce que le temps, c'est toujours ce qu'on choisit d'en faire. C'est toujours un reflet de nos priorités. Si je prends un autre exemple, si tu ne déjeunes pas entre midi et deux, ce n'est pas à cause de ton boss. Non, c'est que tu as choisi de faire les choses de cette manière-là. Soit très bien, soit tu as choisi de ne pas dire non à un projet, soit tu as... choisis, que tu ne veux pas froisser ton chef en lui demandant de te charger de moins, soit tu as choisi de ne pas apparaître comme trop à la cool ou je ne sais quoi. Bref, on dit souvent, ce n'est pas qu'on n'a pas le temps, mais c'est que ce n'est pas notre priorité. Et ça, c'est absolument juste. C'est très, très juste. Mais j'observe aussi, pour bien connaître les femmes et les mamans, que cette phrase de dire, c'est pas que t'as pas le temps, c'est que t'en fais pas une priorité, c'est extrêmement culpabilisant pour ces femmes qui sont à bout de souffle. qui aimeraient plus de soutien et qui ne voient surtout pas comment elles pourraient faire autrement. Donc plutôt que de dire ça, moi j'aime poser cette question, qu'est-ce que je dois mettre en place pour agir selon mes vraies priorités, assumer plutôt qu'en pilote automatique, que je choisis souvent pour être utile, pour faire plaisir, pour ne pas blesser, pour faire parfaitement. Autant d'injonctions incroyablement ancrées et nocives qu'ils choisissent pour nous. comment utiliser notre temps. Alors bien sûr, il y a des techniques de gestion du temps, mais avant ça, le travail principal, il est mental. D'ailleurs, dans mon programme NEST, la gestion du temps vient toujours à la fin pour avoir vraiment travaillé sur nos fonctionnements, nos injonctions, avant de s'attaquer au planning. D'ailleurs, j'en profite pour te dire que si tu penses que c'est le moment d'être accompagné, Pour reprendre ta vie en main, n'hésite pas à prendre un appel découverte avec moi. Le lien est dans les notes de cet épisode, mes actualités. Donc, gérer son temps et avoir du temps, c'est avant tout un travail mental qu'on peut entamer ici, tout simplement, en se rappelant ça. Je n'ai pas le temps est une croyance. La vérité, c'est que tu choisis consciemment ou inconsciemment de dépenser ton temps d'une certaine manière, de fonctionner comme cela. Prenons par exemple certaines femmes qui ont du mal à faire garder leurs enfants, et bien ça, c'est un fonctionnement qui fait qu'elles n'ont pas le temps. De la même manière que celles qui culpabilisent quand elles passent du temps seules, elles ne passent pas du temps à se ressourcer. Alors pour sortir de ça, voici une question puissante que tu peux te poser très souvent. À quoi je veux vraiment passer du temps ? Parfois c'est le travail, parfois c'est les enfants, et c'est ok. et parfois quand on a beaucoup de "mais". et qu'on commence à être épuisé, ça devient urgent de se dire que la priorité, c'est de se reposer, de se ressourcer. J'ai déjà eu l'occasion de le partager, un des tournants pour moi dans ma vie de femme, ça a été de reprendre du temps, de mettre une priorité au fait de... sortir ma tête de l'eau, de me réoxygéner, et notamment en refaisant des formations, des choses qui me nourrissaient profondément. Donc, mon invitation de la semaine, à chaque fois que tu te dis « j'ai pas le temps » , reprends-toi, redis-toi « j'ai choisi de dépenser mon temps comme ça, où est-ce que ça change ? » Ou bien, tu peux aussi le faire en te disant « et si je prenais juste 5 minutes là, qu'est-ce que ça changerait vraiment ? » Alors, en résumé, « je n'ai pas le temps » est une prison qu'on entretient malgré nous. Et malheureusement, tant qu'on se dit ça, on reste au même endroit, on fonctionne de la même manière et rien, absolument rien, ne va changer dans ta vie. François Gamonnet, qui est spécialiste en gestion du temps, dit « Ce n'est pas de temps dont on manque le plus, mais de bonnes habitudes. » Et vraiment, il a absolument raison. Et ces bonnes habitudes, elles sont autant dans comment tu gères ton temps, mais surtout comment tu gères ton mental pour utiliser ton temps de manière... consciente vers les choix qui sont très importants pour toi. Un petit mantra qui peut t'aider. De même, je mérite du temps, même quand je ne suis utile à personne et j'ai le droit de ralentir, même quand la vie va vite. À la semaine prochaine, on continue avec ces épisodes gratte-poil qui viennent déloger des croyances qui sont bien ancrées dans nos vies et on en verra une qui te parlera certainement fort qui est, c'est normal de mettre ses enfants en priorité. Voilà, n'hésite pas à venir me faire coucou sur Instagram pour me dire si ça te parle. Et Chiche, je te propose une petite mise en pratique sur « j'ai pas le temps ». Si mon travail te plaît, si tu penses qu'il mérite d'être connu par d'autres femmes, eh bien prends le temps, fais-en une priorité, de venir me mettre un petit commentaire, une note 5 étoiles, de t'abonner aussi. C'est hyper important pour faire connaître mon travail et peut-être que ce qui est prioritaire dans ta vie aujourd'hui, c'est de changer de fonctionnement pour reprendre les rênes de ta vie et auquel cas, le premier pas le plus efficace que je te propose, c'est de prendre un appel découverte avec moi. Tu n'as qu'à aller dans les notes de cet épisode rubrique mes actualités et tu pourras accéder directement à mon agenda. Je t'embrasse et je te dis à mercredi prochain.