Speaker #0Tu sais, parfois on s'habitue tellement à tout gérer qu'on en oublie que ce n'est pas normal d'être épuisé en permanence. Et dans cet épisode, je t'emmène explorer pourquoi, finalement, on finit par accepter l'inacceptable et surtout, comment s'en libérer. Alors, reste avec moi parce que ça pourrait bien changer ta façon de voir ton quotidien. Coucou, j'espère que tu vas bien, que la rentrée s'est bien passée pour toi. Moi j'avoue que septembre me met dans un état émotionnel un petit peu fort, puisque va avoir lieu à la fin du mois, ce week-end d'ailleurs, la première rencontre entre un grand nombre de mes coachés qui ont fait le programme Nest, et on va se retrouver à Avignon, et ça devrait être un moment très sympa et très émouvant. Donc je me languis de ce moment-là pour toutes celles qui m'écoutent, j'ai hâte de vous serrer dans mes bras en vrai. Mais revenons à notre épisode. Je te parle très souvent ici de cette normalisation collective. Tu sais, le fait qu'on trouve normal dans notre société que les femmes portent encore 74% des tâches domestiques, normal que les mères soient épuisées, normal qu'elles soient sollicitées en permanence, qu'elles prennent soin des autres, souvent avant elles-mêmes d'ailleurs. Et ça, c'est une normalisation collective parce que c'est un héritage culturel, historique. Et aujourd'hui, je voudrais aller plus loin, aller aussi derrière cette réalité à un niveau individuel. Parce que finalement, ce qui se joue là à un niveau individuel, à bien y réfléchir, c'est probablement le problème numéro un des femmes débordées. Et je voudrais vraiment remercier Aude Nazerolas, qui m'a inspirée cet épisode, puisque j'ai eu l'occasion de voir son TEDx Burnout. Et si on désactivait le mode robot Super TEDx, qui m'a rappelé l'importance de ce phénomène, je me suis dit que ça valait bien au moins un épisode là-dessus. Et dans ma pratique professionnelle, ce phénomène, je le vois très souvent au moment des appels diagnostiques. Et c'est toujours le même scénario, une femme derrière l'écran, brillante, volontaire, généreuse, qui donne tout pour sa famille. Et dans ces mots, j'entends la fatigue, j'entends les signaux. Parce que maintenant je suis très habituée et je suis formée secouriste en santé mentale, je reconnais quand une personne est au bord. Et malgré tout, elle me dit en souriant presque Non mais ça va, ça va aller. Dans 15 jours, je suis en vacances, ça ira mieux. Non mais c'est pas si pire, je vais tenir. Il y a pire que moi, je ne vais pas me plaindre. Toutes les mères vivent ça. C'est normal, ils sont petits encore. Et à chaque fois, ça me fend le cœur. Parce que je vois bien qu'elle marche sur un fil au-dessus du vide. Je vois bien son psychisme qui vacille et puis son corps qui va probablement suivre. Qu'il ne manque plus grand-chose pour qu'elle tombe dans le bain-d'oeil. Et malgré tout, elle continue de se convaincre que ça va aller. que ce qu'elle vit, cette réalité d'épuisement est normale. Je me souviens même de l'exemple d'une jeune femme qui ne dormait plus que 4 heures par nuit depuis des années et elle me disait « Ah oui mais mes enfants sont en bas âge encore, toutes les mamans connaissent ça. » Mais non, c'est pas normal. Elle n'arrivait plus à voir la différence. Et c'est ça qui me bouleverse le plus. C'est ces femmes merveilleuses qui continuent de supporter l'insupportable. Mais ce n'est pas de leur faute parce qu'en fait il y a deux phénomènes invisibles à l'œuvre et je voudrais te parler de ça. Le premier phénomène, c'est parce qu'elles se disent qu'autrement elles seront faibles, qu'elles ne seront pas à la hauteur, qu'elles ne seront pas des bonnes mères, des bonnes épouses. Et pour ce phénomène-là, je t'invite à écouter mes épisodes de podcast de la série sur les croyances qui nous épuisent. Et puis le deuxième phénomène, c'est le sujet de l'épisode du jour. Il est bien plus insidieux et il vient directement de notre cerveau. C'est un mécanisme hyper intéressant à comprendre qui s'appelle le déni-habituation. Alors commençons par l'habituation. Ce premier mécanisme a été découvert dans les années 60 par un psychologue russe, Sokolov, qui a montré que notre cerveau finit par ne plus réagir à un signal répété. Au début, tu es alerté par un bruit ou un signal, mais si ça se répète, ton cerveau finit par l'ignorer. Par exemple, si tu veux faire l'expérience, tu te poses dans une pièce avec un ventilateur. Au début, tu l'entends et dix minutes plus tard, il a disparu de ta conscience. Le bruit est là, mais ton cerveau l'a mis. en fond. D'ailleurs, je pense que ce phénomène est très connu des enfants, tu sais, où quand tu répètes les choses, ils se sont habitués à ça, c'est aussi un bruit de fond. C'est pour ça qu'il faut aller les voir, les toucher, pour qu'ils entendent ce que tu dis. Et bien, c'est pareil avec la fatigue et le stress chronique. Tu es tendu, tu dors mal, ton corps te parle, mais comme ça dure, ça devient un bruit de fond, rien qui t'alerte. Dans les années 90-2000, il y a d'autres chercheurs, comme Kirschbaum, qui ont mis au point des tests de stress. répétées pour voir comment le corps s'adaptait en fait à ces stresseurs répétés. Et ce qu'ils ont observé, c'est qu'au fil des répétitions, les réponses du corps diminuaient. En clair, le corps s'habitue. Donc ça veut dire que nous les humains, et des animaux aussi apparemment, on développe une sorte de réponse physiologique qui finit par baisser face à la routine du stress. Même si les conséquences chroniques, elles, ne disparaissent pas. Ça veut dire, en bref, que ton corps, il encaisse même si le système d'alarme, lui, s'est désactivé. Et sans système d'alarme, on ne voit pas s'installer l'usure invisible qui prépare le terrain à l'épuisement. Donc déjà, à ce stade, peut-être que tu es en train de faire l'inventaire de tout ce que tu supportes dans ta vie, pour lequel il n'y a plus ce système d'alarme en route, par exemple, ces fameuses chaussettes qui traînent, que tu ramasses machinalement et qui ne te font pas voir que peut-être qu'il faut apprendre à fonctionner différemment, en fait, plutôt que de s'habituer à ça. Mais il y a un autre phénomène qui est le déni. Donc, selon les psychologues, le déni, c'est vraiment un mécanisme de défense inconscient, une façon de se protéger quand la réalité est trop lourde à affronter. En psychologie moderne, on parle d'ailleurs, mot très savant, de dissonance cognitive, quand ce que tu vis contredit tes valeurs ou ton bien-être, et ton cerveau, il préfère dire « Oh, mais non, c'est pas grave. Non, c'est pas gênant, je gère. » Pour éviter quoi ? Cette tension insupportable entre ce que tu vis et ce qui est réellement important pour toi. Donc, à court terme, ça soulage. Mais à long terme, ça t'enferme. Parce que quand tu te nies, quand tu n'agis pas pour toi, tu t'enfonces encore plus dans cette réalité qui ne te convient pas. Et pour ça, j'ai un exemple perso très parlant. Quand il y a quelques années, j'étais salariée et qu'il y avait dans mon travail de plus en plus de procédures, de plus en plus de choses à rendre très administratives qui m'éloignaient de ce que moi j'aimais vraiment faire dans mon métier, c'est-à-dire accompagner, permettre à mes équipes d'être meilleures, d'être plus performantes. Non, à la place, je cochais des cases parce que c'est ce qu'on me demandait. Et puis, en me mettant à mon compte, c'est là que j'ai ressenti toute cette pression qui s'est enlevée de mes épaules. Et j'ai compris que j'avais trop longtemps accepté quelque chose qui m'éloignait de ce qui était important pour moi, qui m'éloignait de ma joie, de mes valeurs, de mon énergie de vie, c'est un bon exemple pour te montrer que l'habituation et le déni, dans nos vies, se combinent. Et résultat, tu t'anesthésies face à la réalité et tu continues dans une vie qui ne te convient pas et puis qui potentiellement t'épuise. Et j'aime bien utiliser cette métaphore dans mes coachings de la grenouille. Tu connais certainement cette histoire où on prendrait deux grenouilles, une qu'on jetterait dans une casserole bouillante. Et que ferait la grenouille ? Eh bien, elle sauterait directement hors de la casserole, parce qu'elle n'est pas folle, la grenouille. Et puis, dans l'autre casserole, on mettrait la grenouille dans l'eau froide et on se mettrait à faire chauffer progressivement l'eau. Et alors, je crois que ce n'est pas absolument vrai. Je ne suis pas sûre que scientifiquement, c'est ce qui se passe. Mais pour l'histoire et la métaphore, la grenouille, dans cette deuxième casserole, se mettrait à cuire parce qu'elle n'aurait plus le réflexe de sortir et qu'elle finirait par tolérer. petit à petit cette température qui monte et à supporter l'insupportable. Et pour moi, cette image, elle est hyper parlante parce que beaucoup de femmes vivent dans cette casserole qui chauffe petit à petit. Et comme on l'a vu, c'est pas de leur faute. Mais je t'invite à prendre un instant maintenant, à respirer et à te demander est-ce que tu es cette petite grenouille ? Est-ce que tu es celle qui reste dans l'eau qui chauffe sans même t'en rendre compte ? Et pour être encore plus concrète, peut-être les questions que tu peux te poser, c'est Merci. Est-ce que tu es en train de supporter une charge mentale de fou ? Est-ce que tu vis une vie où tu cours tout le temps ? Où tu n'as pas une minute à toi ? Est-ce que tu t'oublies complètement ? Voir même est-ce que tu te sacrifies ? Est-ce que l'ambiance familiale ne te ressemble pas ? Et si tu hoches la tête, sache-le, à aucun moment ce n'est normal. Parce qu'à aucun moment ce n'est la vie que tu as choisie. Et même si ton cerveau préfère le déni et l'habituation, la question ensuite que tu dois te poser c'est mais jusqu'à quand ? Jusqu'au burn-out ? Jusqu'à ce que tes enfants soient loin et que tu n'aies pas profité de cet âge d'or ? Ou que tu te sois oublié ? Que tu aies oublié le sport, ta santé mentale, tes passions et perdu toute ta pétillance ? Jusqu'à ce que ton couple soit irrécupérable ? Jusqu'à ce que la jeune femme pleine de rêves que tu étais se réveille trop tard, aigrie, fatiguée ? Après ces années à supporter, mais supporter quoi ? Alors je sais que ça peut être un épisode qui est remu, mais c'est volontairement. Parce que ta vie est précieuse et tes années sont précieuses, que ta santé est précieuse, que la relation que tu construis chaque jour avec tes enfants, avec ton conjoint, sont précieuses aussi. Même si notre cerveau ne nous aide pas trop, la bonne nouvelle c'est que... et ben on peut s'en sortir. Ouh, t'as vu, je suis sympa, je te laisse pas dans cet état. Et tout ça, ça passe par des prises de conscience fortes. D'ailleurs, ça me fait penser à Célia, une jeune femme que j'ai rencontrée à la rentrée et qui pendant notre appel, et après des années d'habituation, m'a dit, ah non, mais je ne refais pas une année comme ça. Et c'était tellement fort, tellement incarné en elle. C'est un peu comme le réveil de la belle au bois dormant en fait. Et la très bonne nouvelle, c'est que je vais t'aider à ça. dans mon prochain challenge. Donc si tu écoutes cet épisode à peu près au moment où il sort, début octobre là, 2025, je vais faire un challenge qui est 4 jours pour arrêter de t'épuiser et retrouver du plaisir et du souffle dans ta vie de maman. Oui, je sais, ce mot plaisir, on n'a plus trop l'occasion de l'entendre dans nos vies. Et ce qu'on va traiter ensemble, c'est pourquoi tu t'épuises concrètement, toi ? Pourquoi toi tu t'épuises ? Comment tu t'es habitué à cette vie qui ne te ressemble pas ? Donc c'est un challenge, donc tu veux aller, toi, comprendre ce phénomène chez toi. Et surtout, comment sortir concrètement ? Et si tu te reconnais dans cette petite grenouille, je t'invite à ne pas rester dans ta marmite. Tu vas dans les notes de l'épisode, tu cliques sur le lien « Mes actualités » et tu pourras t'inscrire. Ces quatre jours, ce sera quatre lives d'une heure que tu pourras faire en direct le soir ou... en replay et ça va vraiment faire une différence pour toi et mettre un bon coup de claque à ton déni et ton habituation. Voilà, que demander de mieux que 4 jours ensemble pour sortir de cette vie qui t'épuise et enfin retrouver une vie plus légère, plus joyeuse que tu mérites. Donc va tout de suite t'inscrire en allant dans les notes de cet épisode rubrique actualité. Voilà, j'espère que cet épisode t'a plu, qu'il t'a bien secoué parce que c'est absolument nécessaire pour accéder à cette vie meilleure. Si tu aimes mon travail, n'oublie pas d'en parler autour de toi, de me mettre une jolie petite note sur ton application favorite d'écoute. Je t'embrasse bien fort et je te dis à très bientôt. Ciao !