Speaker #0Je vais te raconter une histoire. Elle s'appelle Clémence. Clémence a toujours aimé faire les choses bien. À l'école déjà, elle vous rend des copies parfaites. Plus tard, dans son travail, elle s'implique à fond. Et quand elle rencontre celui qui allait devenir le père de ses enfants, Julien, elle rêve d'une vie douce et équilibrée. Un couple complice, une famille aimante, un foyer chaleureux. Puis le désir d'enfant arrive et avec lui, cette promesse intime, je serai une bonne mère. Elle ne se le dit pas forcément avec les mots, mais tout son corps vibre de cette intention. Et quand son bébé Simon naît, Clémence donne tout. Elle veut être une maman attentionnée, disponible, douce, patiente. Elle lit beaucoup, elle cherche à comprendre comment faire le mieux possible. Et comme beaucoup d'entre nous, elle se met à courir. Courir pour tout gérer, anticiper, tout assurer, tout tenir, jusqu'à ne plus s'arrêter. Petit à petit, elle s'oublie dans cette course folle. Comment faire autrement ? Elle cesse de se demander ce qu'elle veut, ce qu'elle ressent. Et un jour, elle se surprend à hurler sur son fils. Elle ne s'est jamais vue comme ça. La colère, l'irritabilité, la tristesse tout au fond d'elle. Tout ça n'est pas elle. Alors, elle se dit que c'est la fatigue, une phase, que ça passera. Et elle continue. Avec la seule méthode qu'elle connaît, courir plus, donner plus, s'oublier plus. Mais cette course-là, on la connaît toutes, et elle finit toujours par user le corps, le cœur et la tête, mais aussi les relations, les engagements les plus beaux et les rêves. Un jour, Clémence comprend qu'elle ne rêve plus, qu'elle ne ressent plus grand-chose à part de la lassitude. Et cette phrase, elle me l'a dit les larmes aux yeux. En fait, je me suis perdue dans la maternité alors que je voulais juste bien faire. Clémence, c'est toi, c'est moi. C'est des millions de femmes encore aujourd'hui. Cette histoire, c'est le nouveau mythe après celui du prince charmant. Le mythe de la famille heureuse, grâce à une maman dévouée et parfaite. Mais ce mythe-là, il nous épuise, et il nous éloigne de ce que nous voulons vraiment. Une vie simple, joyeuse et fluide. Et ce qui a sauvé Clémence et lui a permis d'avoir ça, c'est pas son courage, c'est pas son amour sans fin, c'est le fait d'avoir pu écouter les signes pour se faire accompagner et changer le cours de l'histoire. Et c'est ce dont on va parler aujourd'hui dans cet épisode. Welcome dans les bienveillantes, ce petit coin du monde qui est le nôtre, un endroit où nous, femmes pleines d'ambition et mamans au grand cœur, venons échanger, s'inspirer et grandir ensemble. Moi c'est Rosane, coach certifié spécialisé dans l'accompagnement de l'équilibre de vie des femmes. J'y suis ta compagne de route sur ce chemin, parfois chaotique, mais ô combien enrichissant, quand on veut marier nos rêves, professionnels, personnels. et nos joies familiales. Hello, je suis très très contente de vous retrouver et on va approfondir sur ce thème qui ne s'arrête pas à l'histoire de Clémence et je suis sûre que ça a fait écho en toi, écho en chacune de nous en fait, puisque la vérité c'est que nous ne sommes pas préparés à la maternité telle qu'elle est aujourd'hui. On part souvent avec un cœur plein d'amour, avec des idéaux plein la tête, dans une aventure qui va être aussi belle qu'épuisante, parce qu'on nous dit que ça sera magique, et heureusement, autrement peut-être qu'on ne la ferait pas, ... Mais on ne nous parle pas des nerfs à vif, des doutes, de la charge mentale, de la fatigue qui s'installe et qui s'accumule, et tout ça dans un monde qui ne nous laisse aucun répit. Donc on ne nous prépare pas, et pire, on nous prépare mal. Parce qu'on nous a appris à bien faire, et pas à construire notre bonheur et équilibre de vie, celui qui passe par prendre soin de soi aussi. Et pourtant, pourtant, il n'y a pas de famille heureuse. sans une mère épanouie. Ton enfant n'a pas besoin d'une maman parfaite. Il a besoin d'un modèle vivant, une femme qui respire la vie, qui sait se recharger, poser ses limites et incarner la joie au quotidien. Il a besoin de vivre dans les pas de ce guide-là, d'avoir un exemple qui lui montre le chemin du bonheur en dessinant le sien, pas une vie de sacrifice. Cet épisode, il m'a été inspiré par une question, celle d'Élodie, qui me dit Mais à quel moment ? on sait qu'on doit être accompagné. Et avant de répondre à ça, il est important que je te dise ce que j'entends, moi, par accompagnement juste et solide pour les mamans débordées. Je parle de coaching, pas de psychothérapie. La thérapie va venir soigner le passé, réparer les blessures anciennes. Le coaching, lui, il t'aide à reconnecter à toi-même, à retrouver ton pouvoir d'action, à changer tes modes de fonctionnement pour vivre différemment ta vie de femme et de mère. C'est ce que je propose à travers mes coachings. individuelle ou avec mon accompagnement individuel et collectif qui s'appelle Nest et où on travaille sur la charge mentale, les émotions, la clarté, la maîtrise du temps et la place pour toi dans ta vie. Bref, tout ce que les femmes portent et qui souvent les éloignent d'elles-mêmes. Parce que ce que j'observe, c'est que beaucoup des mots des mamans ne viennent pas de leur histoire personnelle, mais bien du mode de vie et des croyances qu'elles ont intégrées. Être une bonne mère, c'est penser aux autres avant elle. Il faut être forte, on doit y arriver seule. Bref, des croyances invisibles, mais terriblement puissantes. Alors, je vais te parler de ces signaux qui te disent quand te faire accompagner. Et ils sont souvent là, sous tes yeux. Mais qu'est-ce qu'on fait ? Eh bien, souvent on les ignore. D'ailleurs... N'hésite pas à écouter l'épisode 58 qui parle du déni-habituation qui souvent nous évite de regarder tous ces signes. Bref, en tout cas, à force d'accompagner les femmes dans ce chemin-là, j'observe plusieurs moments où les femmes vont entre guillemets se réveiller et aller chercher de l'aide, aller chercher des solutions pour sortir de cette vie épuisante, harassante, si peu satisfaisante dans laquelle elles se retrouvent. Et j'en ai trouvé six. Et bizarrement, ça étonne tout le monde quand je dis que ce n'est pas du tout au tout début. Ce n'est pas quand l'enfant naît. Alors certes, la fatigue, les nuits nous challengent beaucoup. Certes, c'est aussi la période où il peut y avoir ce fameux postpartum, ce mal qui est de plus en plus connu et qui est de mieux en mieux traité. Et c'est vraiment une chance. Non, cette période-là, c'est la période où l'enfant est tout petit, on a encore entre guillemets le contrôle sur ce bébé. qui est tout beau, tout propre et qui chaque jour nous émerveille d'une nouvelle chose. Non, cette période-là, c'est encore la période un petit peu dorée où finalement nos convictions, nos croyances ne sont pas trop mises à mal. Non, les premières femmes que j'accompagne dans mes coachings, elles viennent souvent un peu plus tard. Alors, il y a un premier cas, c'est quand l'enfant grandit, autour de deux ans. Alors, pour à chaque fois nommer mes exemples, je pense notamment à Manon. ou à Laura. Je pourrais appeler cette phase ou ce moment où les signes se montrent, la crise où tu ne comprends plus rien. Ton bébé qui était doux, charmant, que tu pouvais contrôler, tu étais une bonne maman et tout d'un coup au fur et à mesure, le caractère s'affirme, diraient certains. Moi je pense que c'est plus une phase d'individuation. La fatigue s'installe parce que on sort de la toute prime enfance. Tu sens que ton impatience s'effrite, tu commences à crier, à culpabiliser. Tu ne comprends pas pourquoi ça se passe comme ça et cette Cette période, elle va mettre des doutes en toi, des doutes sur la mère que tu es, l'enfant que tu as, comment il est en train de devenir. Et ce fossé va s'agrandir. C'est le premier moment où tu peux travailler sur toi pour rétablir cet équilibre, pour en fait travailler sur ton rôle de mère que tu n'avais peut-être pas vraiment exploré avant, c'est-à-dire la mère d'un individu qui va grandir et qui ne va pas être que sous ton contrôle. C'est des périodes de grande souffrance parce que ces femmes voient leur vase émotionnel déborder régulièrement. Elles se voient être les mères qu'elles ne voulaient absolument pas être et elles ont parfois du mal à tenir le lien avec leur enfant parce qu'elles s'entendent dire qu'elles n'en peuvent plus, alors que bien évidemment, elles l'aiment de tout leur cœur. Donc voilà, ça, ça serait la première phrase, ce premier temps de crise où en fait, elles ne comprennent plus ce qui se passe. Le deuxième temps, il arrive un peu plus tard. Je pourrais l'appeler la course sans fin, sans perspective. Souvent ces mamans ont deux voire trois enfants et cette phase apparaît après des années et des années de lessive, devoir, repas, consignes, répéter la même chose, etc. Ce moment où tu te rends compte que ta vie a été ça pendant déjà pas mal d'années et qu'elle va continuer à être comme ça. Bref, c'est la course sans fin. Te voir courir tout le temps, être dans la charge mentale, ne plus avoir une minute à toi pour respirer et puis tu sens à ce moment-là ce vide intérieur grandir. Parce qu'à force de ça, tu ne sais plus ce que tu veux, ce que tu aimes, tu te vois devenir une maman qui court, qui crie, qui culpabilise. Et même quand il y a des moments calmes, en fait, tu n'arrives plus à en profiter. Vide, seule, épuisée, sans joie. Ce moment, c'est vraiment comme un arrêt au stand, quoi. Quand on s'arrête et qu'on se dit « bon, qu'est-ce qu'on fait ? » On continue comme ça. Et je pense à Hélène, à Marie-Hélène, à Élodie et d'autres encore. Elles ont face à ce constat, mais surtout ce sentiment. décider d'agir différemment, de trouver un autre chemin. Le troisième moment, c'est le mur. C'est celles qui ont continué malgré tout à se dire qu'il faut tenir bon et qui ont continué à tenir bon trop longtemps, qui se sont répétées, ça va aller, c'est normal, je n'ai pas le choix, il faut que je tienne bon, qui ont continué à serrer les dents. Et puis un jour, qui, en suivant ce rythme, sont tombés dans l'épuisement et dans le burn-out et le corps a lâché. C'est l'effondrement. Ce fameux burn-out qui n'arrive qu'aux autres. Et je pense à Marilyn, à Stéphanie, à Leïla, par exemple. C'est le moment où le système dit « assez, tu ne peux plus continuer comme ça, ton corps te le dit » . Ça peut arriver aussi après un événement fort qui nous a profondément ébranlés. Alors à ce moment-là, tu es suivi médicalement, mais pour te relever vraiment, il te faut un « après » , un « autrement » . Celui que tu as cru pouvoir trouver seule jusqu'à cette rupture. Et puis il y a le quatrième cas, un petit peu plus rare, mais que j'aime beaucoup personnellement, que je pourrais appeler l'arrêt moteur. Alors je pense notamment à des femmes formidables comme Marion et Gaëlle. Ce sont des mamans qui étaient parfaites, qui ont su masteriser la maternité. Et un jour, qui se rendent compte que ben, elles ont moins le jus, qu'elles n'ont plus la flamme comme avant, plus cet élan nécessaire pour faire... tout ce qu'elle faisait et orchestrait la vie parfaite sans faute. C'est une alarme importante, c'est comme une usure et c'est très perturbant sur ces femmes qui s'étaient identifiées à cette maman parfaite et qui ne comprennent plus pourquoi même quand elles continuent d'appuyer sur l'accélérateur, ça ne marche plus. Il y a quelque chose qui ne fonctionne plus comme avant, sans raison d'après elles. À l'extérieur ça peut toujours être la super maman mais petit à petit petit, à l'intérieur, ça se fissure et elles le sentent. Et là, pareil, c'est un signe qu'il y a un réalignement à opérer. Le cinquième cas, il est un peu plus nouveau. On pourrait l'appeler « il n'est jamais trop tard pour être en paix » . C'est des femmes qui ont des enfants qui sont plus grands et qui ont conscience que tout ça, toute cette vie avec eux, c'est passé au forceps, qu'ils sont en train de compter les erreurs. qui ont conscience qu'elles ont fait ce qu'elles ont pu, mais qu'au milieu de ça, il y a eu un très fort oubli d'elles-mêmes, trop fort oubli d'elles-mêmes, et qu'elles sont fatiguées, qu'elles sont usées. C'est un petit peu la tirade de Maria Pacom dans le film La crise. Vous vous souvenez quand elle dit « Alors écoute-moi bien, tes problèmes de boulot, tes problèmes avec ta femme, tes problèmes de fric, tes problèmes en général et en particulier, moi ta mère, je m'en fous, comme de l'an 40, tu m'entends ? » Alors ça ne s'exprime pas forcément comme ça, mais c'est ce moment où elles ont besoin de retrouver la paix intérieure tellement méritée, d'apaiser aussi les relations. Et donc elles vont travailler sur elles, non pas pour réparer ce qui avait été fait, mais pour se réaligner avec elles-mêmes après une trop longue période d'oubli de soi dont elles ont parfaitement conscience. Et puis il y a le sixième cas. Je pense notamment à Caroline, à Océane. Je pourrais appeler cette période-là « dégager l'horizon » . C'est des femmes qui... qui comprennent assez vite, assez tôt, toutes les pressions qui jouent autour d'elle et qui ont envie de travailler sur elle avant que la tempête ne survienne. Pour Caroline, par exemple, c'est une maman très courageuse qui a eu trois enfants en trois ans. Donc, elle se rend bien compte que si elle n'est pas armée différemment, eh bien, cette vie hyper exigeante va avoir raison d'elle. Et pour Océane, c'est encore plus beau, c'est qu'Océane n'est pas encore maman, mais elle a décidé de travailler sur elle, de résoudre tout ça avant. de devenir maman. Bref, elles ont compris qu'il vaut mieux se nourrir de prévention que de réparation. Vous voyez, je voulais vous donner des exemples hyper concrets pour combattre en fait une très grande fausse croyance qui fait tant de mal, celle que de se faire accompagner, c'est pour les cas extrêmes. C'est quand on est mal, la dernière chance, qu'il faut être au bout du rouleau ou en crise majeure. Un peu comme ce vieux sirop bien chimique qu'on avale à contre-cœur en se pinçant le nez quand on n'a plus le choix. Mais en réalité, Se faire accompagner quand on est une femme qui est devenue mère, c'est tout le contraire. C'est comme les fruits et légumes pleins de vitamines qu'on mange chaque jour pour rester en forme. C'est une hygiène de vie. C'est apprendre à prendre soin de soi, à s'ajuster, à se réaligner avant de s'épuiser. Alors, le bon moment pour être accompagnée ? Finalement, c'est le moment où tu sens que tes méthodes, que ton fonctionnement te limitent et qu'elles ne te permettent pas ou plus. d'être heureuse dans ta vie. Moi, j'aime bien l'image du Bernard Lhermitte, je sais que je la partage souvent. Le Bernard Lhermitte, il doit changer de coquille régulièrement parce que ses coquilles deviennent trop petites. Nous, nos coquilles, c'est quoi ? C'est nos habitudes, nos modes de fonctionnement, nos croyances, et c'est ce qui nous enfonce, c'est ce qui nous enferme. C'est notre perfectionnisme, le besoin de données sans réserve, le besoin de contrôle qui fonctionne, putain, quand on est seul sans enfant. mais qui commence à être des dysfonctionnements quand on a un, deux enfants, voire plus, mais peu importe. Ce n'est pas le nombre qui compte, c'est cette incohérence, ce désalignement qui se crée. Alors on fait ou on devrait faire ce que la vie nous invite naturellement à faire, trouver une meilleure coquille, une plus grande, plus adaptée à ce qu'on vit. C'est pas une tare ça, c'est juste naturel. Sauf que le Bernard l'ermite, lui, Il peut facilement trouver une nouvelle coquille lui-même au fond de l'océan, mais c'est beaucoup plus compliqué dans notre environnement et même, disons-le à mes yeux, impossible quand on est une femme au beau milieu du tumulte de sa vie. Quand est-ce qu'on se fait accompagner ? Quand tu sens qu'il y a un ajustement à faire. Quand tu veux faire émerger une version plus heureuse, plus équilibrée de toi-même, sans attendre de tout casser pour tout reconstruire. Alors le message que je veux te faire passer aujourd'hui, c'est vraiment celui-ci. Travailler sur soi, ce n'est pas un luxe. C'est un acte d'amour. Pour toi, avant tout, mais aussi pour tes enfants et pour ta famille. C'est un travail de fond qui change tout et pour toujours. Et quel délice ! de se découvrir et quel délice de vivre et d'élever ses enfants en étant alignés, ancrés et apaisés. N'hésite pas à venir me dire dans quel cas toi tu te reconnais et si ce que je te partage résonne avec ce que tu vis aujourd'hui. Si tu écoutes cet épisode à sa sortie, sache que tu as beaucoup de chance parce qu'il reste encore quelques places pour le programme NES qui va commencer dès la semaine prochaine. Pour ça, tu vas dans les notes de cet épisode, dans la rubrique « Mes actualités » Et tu peux réserver un appel avec moi ou t'inscrire directement. Et si ce n'est pas le cas, sache qu'à tout moment, tu peux aller dans ma rubrique « Mes actualités » qui se trouve dans les notes de cet épisode pour réserver un appel avec moi pour qu'on parle de ta situation et que je vois si je peux t'accompagner pour un chemin plus doux vers une vie plus sereine et plus alignée. Parce qu'être mère, c'est parfois s'oublier, mais c'est aussi une chance unique de se retrouver autrement. Voilà, j'espère que cet épisode t'a plu. et surtout t'a éclairé. Si c'est le cas, n'oublie pas de le partager autour de toi, auprès d'autres femmes qui auraient besoin d'entendre tes mots pour aller mieux. Je t'embrasse bien fort et je te dis à dans 15 jours. Ciao !