Speaker #0Tu te souviens dans Alice au Pays des Merveilles, le chapelier fou qui chantait à tu t'aides « Joyeux non-anniversaire ! » ? Eh bien aujourd'hui, je te propose un non-épisode et je t'explique ça tout de suite. En fait, il y a des moments où tout s'empile et pour moi, en ce moment, c'est le trop plein. entre mon groupe NES numéro 8 qui est en train de se terminer et le lancement du nouveau qui a déjà commencé. La sortie prochaine de mon livre, des interventions nouvelles à préparer, dont deux conférences sur la charge mentale pour des réseaux d'entrepreneuses. Une nouveauté qui me touche particulièrement puisque je vais intervenir dans un EHPAD auprès de l'équipe des soignants sur le sujet de comment prendre soin de soi sans culpabilité. Et puis, je prépare aussi mes prochains... Et premier week-end immersif en présentiel, dont le premier sera en mars, sur la confiance en soi. Bref, beaucoup de choses merveilleuses, mais aussi nouvelles. Et tout ça dans un mois de novembre où mon énergie, je dois l'avouer, est assez basse, lente, fatiguée. Bref, j'avais pris la décision de ne pas faire d'épisode cette semaine. Et au moment de décider ça, je me suis dit, bah tiens, c'est quand même dommage de ne pas profiter de cette situation pour parler de ça. pour parler de ces moments où il y a ce trop plein, où on n'est pas au top, où l'énergie est défaillante, et peut-être de vous partager un petit peu de comment je fais dans ces moments-là, où il y a trop, mais aussi je ne suis pas très en forme. Parce que quelles que soient les raisons, que ce soit privé, pro, le mélange de tout ça, ces jours où la tête est trop pleine, où tout s'accélère, où en même temps on se dit qu'on ne peut pas lâcher, eh bien, ils sont nombreux. Sauf que si on peut lâcher, et même parfois on doit. Donc, qu'est-ce que je fais, moi, quand je tombe dans ces périodes-là ? Qu'on soit très clair, je ne les vis pas super bien. Je suis comme le commun des mortels. Mais la première chose, je crois, c'est que j'ai appris à travailler avec mon énergie plutôt que contre elle. Et ça, ça a vraiment déjà été une rééducation. Parce que si tu observes bien notre éducation, le contexte dans lequel on vit, on nous invite rarement à ça. Au contraire, on attend de nous qu'on soit fiable, constant, permanent, qu'on est pas de défaillance, on est vraiment rentré dans l'ère où on s'instrumentalise énormément, c'est une terrible injonction d'être en forme tout le temps. Donc ça fait quelques années que j'ai appris à écouter cette énergie et à travailler avec elle, à savoir qu'est-ce que je fais quand mon énergie est haute, qu'est-ce que je fais quand mon énergie est basse. C'est particulièrement important pour nous les femmes, avec notre cycle d'ailleurs. La première chose que je fais, c'est de simplifier. Et Dieu sait que c'est pas simple quand on a plein de choses à faire et plein de projets dans la tête. simplifier alors que tout nous pousse à foncer encore plus, à rajouter une pièce dans la machine, à tenir bon. Mais le vrai courage, c'est souvent d'en faire moins, de lever le pied, de se dire ce projet-là, il peut attendre. Savoir revoir ses plans, prendre du recul, être réaliste, décider ce qui est vraiment essentiel. Et ça, ça rime souvent avec réduire, prioriser, alléger. Et c'est un mouvement qui est très, très, très difficile. quand on est dans ce tourbillon. Parce qu'en général, le cortisol est au taquet et on a du mal à prendre ce recul. Ce qui m'aide à faire ça, c'est de me vider la tête. Soit je mets les choses sur papier, ça m'aide beaucoup. Mais j'ai un autre secret qui m'aide énormément, qui m'aide moi parce que je sais que ma plus grosse des fatigues, celle qui est la plus terrible sur moi, c'est la fatigue décisionnelle. Et quand ma tête est comme ça, très embrouillée, ce que je fais, c'est que j'en parle à mon conjoint. à ma sœur, à une amie. Rien que de dire les choses, de poser des mots dessus, d'avoir cet endroit où je peux partager cette grosse pelote de laine que j'arrive à démêler, ça m'amène à la clarté. D'ailleurs, j'en profite pour les remercier de pouvoir prendre ce rôle-là qui est vraiment pas facile et on peut pas le faire avec tout le monde. Capacité à m'écouter, même quand je suis complètement incohérente et que c'est tout brouillé, leur capacité aussi à me donner un point de vue, un point de vue différent que je ne prendrai parfois absolument pas en compte. Et ça, ça m'aide à sortir du brouillard. Donc déjà, c'est vider, sortir les choses. Et après, l'autre outil que j'utilise moi, c'est de me poser la question magique. Et si je ne faisais pas ça, qu'est-ce qui se passerait ? Et souvent, la réponse est rien de grave, rien de vital. Le monde ne s'écroule pas. Et typiquement, quand j'ai décidé de ne pas faire cet épisode que tu écoutes, je me suis dit que tu continuerais d'aller bien et moi aussi. Donc, allégé. simplifié. Ce serait la première chose que je m'astreins à faire, et ça me demande un effort, mais je m'astreins vraiment à le faire dans ces périodes-là. La deuxième chose, c'est de faire taire la culpabilité. Ce bruit intérieur qui peut t'emmener dans cette zone de reproche constante. Tu n'en fais pas assez, tu devrais être plus organisé, tu devrais être capable, mais enfin, tu te traînes, etc. Ce bruit-là, il ne sert à rien. En fait, il vient surtout dans ces périodes où on a le doute. On a le trouble, on a toutes ces émotions inconfortables qui arrivent avec ces périodes de tension. Moi, j'aime bien voir que ces émotions inconfortables, elles sont humaines. C'est même le prix du fait que nous fassions des choses difficiles et aussi des choses nouvelles. Je n'aurais pas ce doute, tous ces questionnements qui m'amènent à cette fatigue décisionnelle si je ne faisais pas des choses nouvelles et challengeantes. En gros, c'est deux mouvements. D'un côté, c'est accepter cet inconfort. accepter que ces émotions inconfortables font partie de cette réalité que j'ai choisie et refuser la culpabilité qui, elle, ne sert à rien, la deuxième boucle. Et là, moi, pour m'en défaire, je me rappelle et je m'autorise à être humaine, imparfaite, désordonnée, fatiguée et d'être dans cet entre-deux très malaisant parce que, bien sûr, que je ne m'aime pas quand je suis comme ça, mais en même temps, accepter que je puisse être comme ça. Et puis, la troisième chose que je fais, bien sûr, tu as bien compris, ce n'est pas une liste exhaustive sur cet épisode. J'ai juste noté sur un papier ce qui me venait, ce que j'avais envie de te partager. C'est que je coupe. Voilà, j'essaye de couper de ce mental. Et pour ça, on a un truc magique qui s'appelle le corps. Donc, ce qui m'aide, moi, c'est d'aller faire du sport, comme aujourd'hui, d'aller faire du vélo dans la garrigue. Mais ça pourrait être aussi le yoga nidra. J'ai aussi planifié demain un cinéma avec une copine. Tout ça. pas pour fuir, mais pour respirer, pour laisser d'autres parties de toi et de ton être prendre le relais quand ton mental ne t'emmène pas dans la bonne direction. Voilà ce tout petit non-épisode qui finalement en dit beaucoup sur ce qu'on traverse toutes. Je suis sûre que tu as tes trucs à toi. C'est intéressant d'avoir ces trucs en tête avant de plonger dans ces périodes-là, de savoir ce qu'on va pouvoir dégainer, vous savez, comme le cadran là brisé en cas d'urgence. Ces périodes, elles nous parlent vraiment de la frontière très fine entre la passion et la surcharge, entre l'engagement que l'on a pour tous nos projets, pour toute notre vie et l'oubli de soi et cette nécessité absolue parfois de ralentir et de le faire du mieux que possible. Ça me permet en parallèle de te dire pourquoi je suis moins présente sur les réseaux en ce moment, parce que la vie parfois demande juste qu'on soit un peu plus avec soi-même et qu'on parle un petit peu moins. voilà j'espère que ce court épisode t'a parlé si c'est le cas n'hésite pas à le partager avec une amie qui elle aussi essaye de tout tenir en ce moment n'oublie pas de t'abonner et de venir partager avec moi dans le groupe whatsapp les confidentielles des bienveillantes si tu as aimé cet épisode je te souhaite accès au groupe tu l'as dans les notes je t'embrasse fort et je te dis à dans 15 jours