- Speaker #0
Je m'appelle Alexandra, j'ai 31 ans et suite à un parcours de plusieurs années en tant que salariée chez Décathlon, j'ai croisé le chemin de la naturopathie. La naturopathie, qu'est-ce que c'est en deux mots ? C'est une médecine qui est non conventionnelle et naturelle et qui permet de travailler sur l'hygiène de vie globale d'une personne pour en améliorer ses capacités d'auto-guérison et donc prévenir l'apparition de certains troubles de santé. Aujourd'hui, je suis là pour parler d'un sujet qui me tient très à cœur, puisque je suis naturopathe spécialisée en santé féminine. Et du coup, j'aimerais parler avec toi du cycle menstruel et du sport, puisque c'est aussi un peu ton domaine de prédilection, il me semble.
- Speaker #1
Bienvenue sur Conseil de sportif, donc ce podcast, vous le savez, c'est un podcast utile. Il vous accompagne dans la pratique sportive, vous permet de reprendre le sport, répond à des questions que vous vous posez, et depuis peu, on vous partage des histoires de sportifs ordinaires qui vivent des aventures extraordinaires. Là, je pense que vous l'avez compris, Alexandra est avec moi. Bonjour Alexandra.
- Speaker #0
Bonjour Sandrine.
- Speaker #1
On va poser le contexte, on va poser le sujet, on parle de cycle féminin et de sport. est-ce que tu peux nous expliquer ce que c'est que le cycle féminin, le fonctionnement, les quatre phases, les effets sur la femme.
- Speaker #0
Alors déjà, je pense qu'on peut commencer par une chose, c'est que le cycle menstruel ou le cycle féminin n'est pas uniquement composé des règles. Parce que souvent, on associe cycle aux règles. Alors oui, c'est une phase, mais c'est loin d'être la seule. Donc il faut savoir qu'au fil du mois, notre corps va passer par quatre étapes, quatre phases, comme tu l'as dit. qui vont influencer vraiment différemment nos capacités aussi bien physiques que mentales. Et donc ça, c'est important aussi de le garder en tête pour le reste de notre échange. Ok. Il faut savoir que le cycle est régi par plusieurs hormones, elles-mêmes sécrétées par le cerveau et nos ovaires. Donc, tout commence par la tête. Il faut savoir que c'est d'abord le cerveau qui enclenche le cycle hormonal. Je vais rentrer un petit peu dans les détails des noms des hormones, mais je vais faire très très simple, ne vous inquiétez pas. Donc le cerveau, quand tout va bien, quand il n'est pas en situation de stress trop chronique, ou d'autres types de situations qui pourraient perturber son fonctionnement, va sécréter ce qu'on appelle la FSH, c'est l'hormone qui va venir stimuler nos follicules. Les follicules, c'est les petites poches que l'on a dans nos ovaires, et qui vont durant la première phase du cycle qu'on appelle la phase... folliculaire qui précède et avant l'ovulation, ces follicules vont commencer à grossir, à maturer tranquillement sous l'effet de cette hormone FSH. Quand ces follicules commencent un peu à s'agiter dans tous les sens et à grossir, elles vont eux-mêmes sécréter une deuxième hormone qui est l'oestrogène. Une hormone, je pense, qu'on connaît plus que la FSH.
- Speaker #1
Exact.
- Speaker #0
Et donc, c'est ce qu'on appelle, s'il y a un rétro contrôle, les follicules vont sécréter en réponse à l'AFSH, cet oestrogène qui va remonter dans le cerveau pour faire comprendre au cerveau qu'il y a quelque chose qui s'est mis en route dans nos oeufs verts.
- Speaker #1
C'est une sacrée machine quand même.
- Speaker #0
C'est une très grosse machine, très intelligente, mais peu de choses peuvent aussi perturber cette machine. Donc, cet oestrogène qui est renvoyé au cerveau fait comprendre à notre cerveau quelque chose qui se met en place. Plus les follicules vont commencer à grossir, plus l'oestrogène sécrété va être importante, jusqu'à dépasser à un moment un seuil. Et ce seuil va faire comprendre au cerveau qu'il y a un follicule qui a pris le dessus, qui a sécrété suffisamment d'oestrogène. Et donc en réponse à ce seuil, à ce pic d'oestrogène, le cerveau va sécréter une troisième hormone, qui est la LH, qu'on appelle l'hormone luthénisante. Assez compliqué à dire.
- Speaker #1
Tu me pardonnes si je ne retiens pas.
- Speaker #0
Bon, si tu vas retenir. Je vais faire un petit quiz à la fin.
- Speaker #1
D'accord. Oh non.
- Speaker #0
Donc, une fois que le cerveau a détecté ce pic d'oestrogène, il va lui-même envoyer une troisième hormone, qui est donc l'ALH, pour permettre aux follicules qui a pris le dessus, qui est devenu plus gros que les autres, de libérer l'ovocyte. Et donc l'ovocyte, c'est ce qui va permettre, derrière la fécondation, éventuellement, s'il y a un spermatozoïde qui rencontre l'ovocyte au bon moment.
- Speaker #1
Ça marche.
- Speaker #0
Et pour terminer, on arrive à la phase... Donc, on a fait l'ovulation. Donc, l'ovulation, c'est la phase, justement, où le follicule libère cet ovocyte.
- Speaker #1
Là, je suis à quelle phase, là ? Troisième ?
- Speaker #0
Alors, on a... Si je récapitule, on a la première, qui est la phase folliculaire.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Donc les follicules, les différents sacs grossissent. Deuxième phase, la phase d'ovulation. Le follicule qui a pris le dessus libère l'ovocyte.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Et on arrive à la troisième phase, post-ovulation, qu'on appelle la phase luthéale. Mais aussi qu'on appelle plus communiquement la phase pré-menstruelle.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Avec les fameux syndromes pré-menstruels. Je pense que ça, on connaît aussi. Et donc dans cette phase-là, en fait, qu'est-ce qui va se passer ? Et la quatrième et dernière hormone qui s'appelle la progestérone, qui va commencer à être sécrétée. Et donc cette hormone-là a pour but de... Moi j'aime bien l'appeler l'hormone de la nidation. Elle a pour but de préparer la nidation, donc l'endroit où l'ovocyte va venir s'accrocher lorsqu'il sera fécondé. Si jamais le spermatozoïde, s'il y a un spermatozoïde qui arrive à ce moment-là et féconde l'ovocyte, et bien la progestérone va... continuer à s'élever tranquillement, c'est le cas de la grossesse. Si jamais il n'y a pas eu d'ovulation, enfin, pas d'ovulation, si jamais il n'y a pas eu de fécondation, pardon, donc si le spermatozoïde n'a pas rencontré de ce tolocyte, eh bien il va y avoir une chute des hormones environ une dizaine de jours après l'ovulation. Et c'est cette chute d'hormones, à la fois la chute d'oestrogène et la progestérone, qui va provoquer la quatrième phase, la phase menstruelle, ou qu'on appelle aussi nos règles.
- Speaker #1
Donc là, tu viens de me donner la définition et le fonctionnement du cycle féminin.
- Speaker #0
Tout à fait. Alors, il faut savoir que, et quelque chose qui est quand même très important à garder en tête, on passe toutes par ces quatre phases. Par contre, la durée du cycle, donc la durée globale, et même la durée de chacune des phases, va différer. Et va être variable en fonction des femmes, donc d'une femme à une autre, mais également pour une même phase, en fonction d'un mois ou un autre. Ça dépend vraiment de... plein de facteurs, c'est multifactoriel, ça peut dépendre de l'alimentation qu'on a pu avoir, d'un niveau de stress à la fois psychologique ou même physiologique, que l'on a pu faire endurer la fatigue. Voilà, n'importe quel facteur que des fois on peut se dire, c'est pas stressant, au contraire, ça peut être même des fois je pense à un changement de vie, ça peut être excitant, mais finalement, ce sont toujours des zones un petit peu inconfortables les changements, et bien ça provoque ce qu'on appelle un stress quand même dans le corps et ça peut venir dérégler un peu le cycle, l'allonger, le raccourcir. Donc voilà, il ne faut pas s'inquiéter non plus de ne pas avoir des cycles comme on l'apprend de 28 jours avec une évaluation au 14e jour. Ça, ça n'arrive que dans les livres. Clairement, ça n'arrive pas du tout en vrai.
- Speaker #1
Donc, on a ces quatre phases qui diffèrent d'une femme à l'autre et des événements qui peuvent nous arriver. Comment on peut les utiliser au mieux dans notre pratique sportive ? Parce que c'est ça, finalement... Ce qui nous intéresse le plus aujourd'hui, c'est comment on utilise ces quatre phases avec des effets différents dans notre pratique sportive.
- Speaker #0
Ça, c'est intéressant, effectivement. Et c'est un très bel outil, d'ailleurs, je pense, d'entraînement. Quand on commence à se reconnecter au fonctionnement de notre cycle, eh bien, derrière, on peut vraiment s'en servir pour, justement, adapter notre pratique sportive et créer des plans d'entraînement adaptés.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Alors, du coup... Je vais reprendre chacune des phases et je vais, au-delà de te dire comment ça fonctionne en termes de follicules, libération d'ovocytes, etc., je vais plutôt parler d'émotions et peut-être aussi de niveau d'énergie. C'est ça qui va aussi influencer derrière notre pratique.
- Speaker #1
Émotions et énergie.
- Speaker #0
Absolument. Quand on prend, du coup, si on reprend la première phase, qui est la phase folliculaire, qui est avant notre ovulation, c'est la phase où les petits sacs sont en train de grossir. Eh bien là, le taux d'oestrogène va augmenter petit à petit. Et c'est ça en fait, cette montée en oestrogène est généralement accompagnée d'un pic d'énergie. Notre humeur est plutôt en général au beau fixe à ce moment-là. Donc en gros, petite chose que je n'ai pas précisé, généralement un cycle menstruel se compte à partir du premier jour des règles.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
notez. C'est ça où c'est un petit peu dérangeant parce que... par un... quand on décrit le cycle, on finit par la phase menstruelle, donc on finit par la phase où on a nos règles, mais finalement en comptabilisant les jours, c'est vraiment le premier jour des règles, c'est la phase c'est le premier jour du cycle.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Donc une fois que ces règles sont terminées en fait on récupère de l'énergie, on a un pic d'énergie dû à cette remontée d'oestrogène donc on a un moral qui est plutôt au beau fixe et notre température corporelle va s'élever petit à petit. Et donc à ce stade c'est là où le corps il est vraiment prêt à progresser. Donc si jamais vous avez une pratique sportive dans laquelle vous avez envie de progresser, d'évoluer, de monter en technique par exemple, voire un peu plus de performer, c'est la phase vraiment idéale pour aller graduellement augmenter l'intensité, voire la durée des efforts réalisés. De toute façon, quand on commence à se reconnecter à son cycle, on le sent, on a vraiment beaucoup plus d'énergie à la sortie de nos règles. Donc tout ce qui va être effort plus de nature anaérobie, c'est-à-dire court et intense, c'est vraiment typiquement les types d'efforts que l'on peut faire pendant cette phase-là. Et en plus, en parallèle de ça, on a aussi une augmentation de la sensibilité à l'insuline, donc une meilleure aussi tolérance à la douleur et à la fatigue. Donc typiquement, vraiment les... les entraînements un peu plus intenses pour performer, pour progresser. C'est la bonne phase pour les faire.
- Speaker #1
D'accord. Première phase.
- Speaker #0
Est-ce que je suis claire jusque-là ? Non,
- Speaker #1
ça va. J'imagine bien.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Je visualise.
- Speaker #0
Tu visualises. Parfait. Ensuite, après cette phase folliculaire, qu'est-ce que l'on a ? Nous avons la phase d'ovulation. Ici aussi, on a encore une énergie qui est assez importante. Le taux d'oestrogène pour la libération de l'ovocyte est justement... à son maximum. Donc là, c'est vraiment le gros pic d'oestrogène qui va amener la libération de l'ovocyte. Passé ce pic, la température va encore commencer à augmenter, puis après va diminuer. Donc, à cette phase-là, on a encore suffisamment d'énergie pour continuer nos efforts assez intenses. Tout à fait, on peut continuer des entraînements qui sont relativement lourds, si jamais on a des activités de type musculation, par exemple. Si on est au poids de corps, pas de problème, on peut aussi faire des exercices au poids de corps, mais on peut encore aller sur des intensités un peu plus élevées, par exemple. Par contre, quelque chose qui est important à garder en tête, c'est que justement pendant cette phase ovulatoire, il faut prêter attention à ne pas aller trop loin dans l'étirement maximal, surtout si on fait des séances de musculation avec des charges qui sont assez lourdes, car justement les changements de taux d'oestrogène, on a un pic d'oestrogène, et juste après on va redescendre un petit peu l'oestrogène, ça va induire une laxicité un peu plus importante au niveau des articulations. Et donc, si on force trop, en termes de charge, on pourrait aboutir à certaines déchirures ligamentaires.
- Speaker #1
D'accord, on pourrait se blesser.
- Speaker #0
Voilà. Alors, je ne dis pas que ça arrive tout le temps, mais c'est la phase où c'est le plus critique.
- Speaker #1
Plus sensible. On note.
- Speaker #0
Et ensuite, on arrive à la troisième phase et qu'on peut, en termes d'entraînement, qu'on peut aussi mutualiser, pour simplifier les choses, avec la quatrième phase également. Donc, la phase luthéale. ou la phase prémenstruelle et la phase menstruelle, eh bien là, on va justement avoir une redescente des taux d'oestrogène.
- Speaker #1
La température ?
- Speaker #0
Température également corporelle. En termes de motivation, on commence également à avoir une baisse d'énergie.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
De la fatigue, voire chez certaines femmes, des syndromes prémenstruels, donc des petites douleurs qui arrivent, des maux de tête éventuellement, sachant que petit aparté, qui est intéressant à garder en tête, d'avoir quelques symptômes prémenstruels, des petites gênes, et même pendant aussi nos règles, d'avoir des crampes. C'est normal, l'endomètre est en train de se contracter pour libérer les règles. Donc c'est normal d'avoir moins d'énergie et être un peu plus fatigué. C'est également normal, c'est dû à ces hormones qui diminuent tranquillement. Par contre, d'être cloué au lit, d'avoir des douleurs au ventre insupportables, des migraines incroyables, ça ce n'est pas normal. Oui,
- Speaker #1
j'allais dire, ce n'est pas normal.
- Speaker #0
même si on l'entend, ce n'est pas normal. Donc, prêtez attention, effectivement, si vous commencez à ne plus pouvoir vivre normalement quand vous arrivez au niveau de votre phase prémenstruelle et menstruelle, c'est que là, il y a un petit souci. Il faut essayer de trouver ce qui se passe. Il y a peut-être un déséquilibre hormonal qui est sous-jacent. Donc, il faut essayer de s'y intéresser.
- Speaker #1
Et en termes d'émotion, à ce moment-là ?
- Speaker #0
En termes d'émotion, on est beaucoup vers l'intériorisation. On a envie de voir moins. un peu moins de monde, généralement. Et c'est vraiment de l'introspection. On peut même faire le parallèle du cycle menstruel avec la gestion de projet. C'est la phase où on arrête nos projets, par contre, on est beaucoup plus dans la réflexion. Le binglant, aussi, de ce qu'on a pu mener jusqu'à présent. Et la phase, justement, folliculaire, qui suit les règles, où on a une remontée d'énergie, typiquement, c'est la phase où on va plutôt se mettre en action. Un peu la to-do list. On a l'énergie pour le faire.
- Speaker #1
Si on synthétise un peu ce que tu viens de nous expliquer, ça voudrait dire que sur les deux premières phases, on va aller sur des activités très dynamiques, très fortes, très intenses. Sur la deuxième phase, on va aller sur des activités plus douces, de récupération active, de marche, de jog, d'étirement, de yoga, de pilates. C'est ça ?
- Speaker #0
Absolument, c'est exactement ça. Après, il faut aussi écouter ses envies. Il y a des femmes qui restent avec de l'énergie, par exemple, et puis des femmes qui sont peut-être aussi... très très active, je pense peut-être même plus aux professionnels du sport, peut-être que la phase folliculaire et la phase ovulatoire, ça va être des efforts très intenses pour elles, et la phase les deux phases qui suivent, c'est pas ne rien faire, peut-être que ça va être juste diminuer l'intensité, diminuer la durée de leurs entraînements. Et puis pour d'autres femmes, ça va être de passer d'un entraînement de musculation ou même au poids de corps, à de la course à pied, à du yoga, du pilates, de la marche, peut-être un petit peu de natation, mais tranquillement. Mais en tout cas, il faut garder à l'esprit qu'il y a vraiment une bivalence comme ça, de je me donne à fond au début, et puis ensuite je ralentis. Chacun a sa manière de ralentir. Oui, oui,
- Speaker #1
ça dépend de sa pratique finalement, de son niveau d'activité sportive.
- Speaker #0
Exactement. Par contre, c'est important d'avoir ces phases-là de récupération et de décharge, puisque le corps qui s'apprête À vivre les menstruations. Il faut savoir que les menstruations, on perd du sang. On ne perd pas que du sang, mais on en perd quand même. Donc, on va avoir aussi des besoins nutritionnels qui vont aussi évoluer. Et en naturopathie, on a aussi ce qu'on appelle nos émonctoires. Donc, les émonctoires, ce sont les organes qui permettent d'éliminer les toxines au quotidien. Donc, on a cinq émonctoires chez l'être humain. On a le foie, les intestins, les poumons. les reins et la peau, qui sont nos organes qui nous permettent quotidiennement d'évacuer nos toxines. Mais pour la femme, la femme a la chance d'avoir un sixième émonctoire qui s'appelle l'utérus. Et donc, l'utérus a pour objectif, justement, de libérer une partie de nos toxines durant cette phase menstruelle. Donc, le corps, ça veut dire qu'il va être aussi un peu en phase de détox pendant la phase menstruelle. C'est important. Exactement. La fameuse détox, pas la détox pour perdre du poids l'été, la détox Merci. qui permettent le nettoyage naturel. L'organisme, nettoyer l'organisme. Tout à fait, exactement, et naturellement. Et donc, il faut aussi l'accompagner pour ça. Il ne faut pas forcément le stresser encore plus avec une activité physique intense si on n'en ressent pas l'énergie. En revanche, continuer à bouger son corps quotidiennement, ça, c'est utile. C'est très utile et c'est même nécessaire. Ça va permettre encore mieux le nettoyage de l'organisme.
- Speaker #1
On peut dire finalement qu'on en fait un allié, enfin ce cycle féminin ou menstruel, on en fait un allié dans notre pratique sportive.
- Speaker #0
Et moi j'adore le voir comme ça effectivement, parce que la première chose que je dis à mes clientes, c'est tout comme l'alimentation, tout passe par la variété. Il n'y a pas une alimentation parfaite, il n'y a pas un entraînement parfait. Par contre ce qui est utile pour le corps c'est de varier. On a différents besoins et donc c'est seulement en variant qu'on va pouvoir assouvir et répondre à ces différents besoins. Et donc, voir le cycle mensuel comme un outil, comme je le disais au départ, c'est-à-dire, forcément, si je le suis, si je suis une épique d'énergie, je vais nécessairement devoir adapter mes différentes activités sportives. Donc, du coup, je vais forcément avoir un travail qui est beaucoup plus complet. Donc, c'est ça qui est intéressant.
- Speaker #1
J'étais en train de me poser la question en t'écoutant. Est-ce qu'il y avait vraiment, je ne sais pas, des contre-indications, vraiment des choses à ne pas faire ou tu vois ?
- Speaker #0
Il y a une chose qui me vient en tête, c'est notamment pendant la phase menstruelle, justement.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Pendant les règles, on va essayer d'éviter tout ce qui est travail abdominal trop intense, tout simplement parce qu'on a des crampes, comme je le disais tout à l'heure, et c'est normal. Donc on va éviter de trop forcer sur les abdominaux. Ça ne veut pas dire ne pas faire des activités de type pilates qui vont travailler en profondeur le gainage, le transverse, mais on ne va pas faire des séances abdos d'un quart d'heure par exemple, ou de 20 minutes, et qui vont venir aussi forcer sur le périnée. Et ça va donc accentuer le flux menstruel. La deuxième chose, notamment, je pense, et je parle aux personnes qui pratiquent le yoga, on va essayer aussi d'éviter tout ce qui va être posture d'inversion. Ah oui, je me doutais. Donc, les postures où le bassin est au-dessus du cœur et de la tête. Tout simplement parce qu'en faisant ça, on va éviter l'écoulement du flux. Or, comme je dis tout à l'heure, le flux menstruel, c'est une manière pour le corps d'éliminer les toxines. Donc, on va éviter de mettre un bouchon. On va essayer de le laisser faire naturellement, en fait. Voilà.
- Speaker #1
C'est vrai que maintenant que tu le dis dans certains cours de yoga, certains professeurs le stipulent des fois en début de séance. Quand ils ont des séances avec beaucoup d'inversions, c'est vrai que certains posent la question aux sportifs qui sont dans la salle. Donc, oui, complètement, tout à fait.
- Speaker #0
En fait, le principal indicateur que je pourrais partager à toutes les femmes qui nous écoutent, c'est d'apprendre à écouter. ces fluctuations d'énergie pendant le cycle. Le corps, en fait, il sait mieux que tout le monde. Il sait même mieux que ce que je suis en train de dire. Donc, c'est pas facile, mais apprendre à écouter ces pics d'énergie, ces fluctuations d'énergie, d'émotion, c'est ce qui va nous permettre de nous orienter, en fait, vers l'activité qui, à l'instant T, nous donne envie. C'est ce que j'appelle le sport intuitif.
- Speaker #1
J'avais une autre question. À forte dose, est-ce que le sport peut faire disparaître les règles ?
- Speaker #0
Oui. Après, il faut définir ce que c'est à forte dose. Ça dépend de la personne. On a tous des seuils de tolérance bien spécifiques. Mais oui, le sport peut faire disparaître les règles. Comme tout, c'est l'excès et l'ennemi du bien, comme je le dis souvent, pour différentes raisons. La première, c'est que le sport est notamment une intensité assez accrue d'activités sportives. Notamment, pas mal de sportifs de haut niveau le subissent. ça, ce qu'on appelle, acidifie le terrain, notre organisme. C'est source d'acidification. Et donc ça, ça va provoquer un stress physiologique de nos cellules. Et donc perturber les signaux qui vont être envoyés par notre cerveau. Or, qu'est-ce qui régit au tout départ le cycle hormonal ? C'est notre cerveau et plus précisément nos glandes hypothalamus et hypophyses. Donc si le corps est stressé, il va sécréter encore plus de cortisol pour l'hormone du stress. la fameuse hormone du stress pour pouvoir justement et bien surmonter ce stress qu'il soit psychologique mais aussi physiologique. Et il faut savoir que ce fameux cortisol emprunte les mêmes autoroutes que nos hormones sexuelles, notamment la progestérone. Donc le corps, en cas de stress, qu'est-ce qu'il veut faire ? Il ne veut pas nous faire nous reproduire, il veut nous faire survivre. Donc il va squeezer le cycle menstruel et il va se dire « je me focalise sur le cortisol » .
- Speaker #1
D'accord, en fait il laisse la place au cortisol. J'ai l'impression que quand tu expliquais ça, je voyais une seule route. Et je voyais deux petites voitures qui voulaient emprunter cette route. Et tu as le cortisol qui prend la place du reste.
- Speaker #0
C'est ça, en fait. Habituellement, la route, elle a double sens. Et tout le monde peut bien circuler ensemble quand tout va bien. Mais s'il y a un excès d'embouteillage au niveau du cortisol, eh bien, c'est lui qui a la priorité.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Sauf que la route, elle ne s'agrandit pas. Donc là, c'est le cycle qui est mis de côté. Et c'est comme ça qu'on peut avoir des cycles qui s'allongent. Et qui s'allongent tellement que finalement, on n'en peut plus. perd les règles.
- Speaker #1
Donc là, on est bien d'accord quand même qu'on parle de forte dose type athlète féminine. Enfin, voilà, on ne va pas dire aux gens d'athlète de sport.
- Speaker #0
Oui, bien sûr, on parle vraiment de forte dose, mais aussi forte dose par rapport à et deuxième raison, par rapport aussi à notre masse graisseuse, par exemple. Donc, il y a un deuxième facteur qui peut faire en sorte que les règles disparaissent. c'est la baisse de la masse grasse. Donc ça peut être en lien avec une alimentation qui n'est pas adaptée, mais aussi avec trop d'activités sportives par rapport à notre alimentation. Donc on dépense plus qu'on apporte à notre corps.
- Speaker #1
Il y a un mauvais dosage là.
- Speaker #0
En gros, il nous faut du gras pour faire nos hormones. Donc on a besoin de gras. Alors je ne parle pas du gras de burger. Oui, mais les bons gras. Mais les bons gras, les bons acides gras, on en a besoin. Et tous les jours.
- Speaker #1
Ça marche. Ok chef.
- Speaker #0
C'est tellement quelque chose que j'entends, et même moi, que j'ai entendu et que j'ai aussi appliqué pendant trop d'années, que c'est quelque chose qui me tient à cœur de le communiquer avec beaucoup de poignes.
- Speaker #1
C'est fait, en tout cas, c'est passé. Moi, je l'ai ressenti fortement, donc OK, chef. Tu devais, en trois mots, quatre mots, ou une phrase, nous donner un conseil sur effectivement... le cycle féminin allié dans la pratique sportive ?
- Speaker #0
Eh bien, je vais reprendre ma pépite. C'est-à-dire, apprenez d'abord à comprendre votre cycle et donc ressentir les fluctuations d'énergie et d'émotion que vous allez pouvoir vivre en fonction des jours de votre cycle. Et prenez ça comme un jeu et choisissez l'activité sportive qui vous donne envie à l'instant T. Et elle sera forcément bonne pour vous. Et deuxième chose, n'oubliez pas le bon gras.
- Speaker #1
Merci Alexandra, merci beaucoup.
- Speaker #0
Merci Sandrine.
- Speaker #1
Bon, alors écoutez, suite à cette conversation, si vous l'avez aimée, je pense que vous l'aimerez de toute manière, vous la partagez, vous la diffusez à vos amis, votre famille, sur vos réseaux. Vous n'oubliez pas d'aller voir Hygiène de Vie. Tu peux le préciser, le podcast, ça nous intéresse si tu veux donner le nom. C'est Éclosion par Hygiène de Vie, on est bien d'accord ?
- Speaker #0
C'est ça, c'est Éclosion par Hygiène de Vie avec le chiffre 2 pour Hygiène de Vie.
- Speaker #1
De toute façon, je mettrai le lien de ton podcast sur les descriptifs de notre podcast. Donc, vous partagez, vous diffusez à vos amis, votre famille, sur vos réseaux. Vous vous abonnez à nos deux chaînes, celle d'Alexandra et celle de Décathlon. Et puis, je vous souhaite... une bonne écoute et une belle semaine. Merci Alexandra.
- Speaker #0
Merci Sandrine, à bientôt.