- Speaker #0
Welcome sur ce podcast Les Croqueuses. Je suis Pauline pour vous guider, à la fois coach, formatrice, praticienne EFT, facilitatrice de cercles, de sens rituel et de stages. Oui, oui, tout ça ! En fait, je suis exploratrice de tous les possibles. Les Croqueuses, c'est le podcast qui vous fait kiffer votre vie avec des interviews inspirantes, des bottages de fesses et 100% de motivation et de good vibes. On explore ensemble la résilience, la reconstruction et surtout, on prend beaucoup de plaisir à croquer la vie à pleines dents. Allez, prête à vibrer ? C'est parti pour une nouvelle dose de Good Vibes ! Aujourd'hui j'accueille Claudia, quand deux Malouines se rencontrent, ça donne ça ! A mon micro, elle a souhaité évoquer une thématique importante, encore bien trop souvent tabou malheureusement, et c'est pourtant indispensable de pouvoir lever tous ces tabous, lever toutes ces croyances, et redonner un petit peu de fluidité sur cette thématique, qu'est celle de la santé mentale. Claudia revient sur dix années de sa vie, où les épisodes dépressifs se sont succédés de façon très cyclique, jusqu'à un moment déclic où elle a choisi de vraiment comprendre, d'accepter pour éviter que ça perdure. Bien entourée, soutenue et aidée par des professionnels, elle a pris la mesure de l'importance de se connaître, de se respecter et de s'accepter. Aujourd'hui, Claudia vit en accord entre ses valeurs, sa personnalité et ses besoins. Elle s'est créé une vie et un quotidien plus en accord avec qui elle est vraiment. Restez bien à l'écoute pour découvrir son histoire et sa gourmandise. Mais je vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir tout de suite notre conversation. Hello Claudia, bienvenue à toi dans cet épisode des croqueuses, je suis super contente de t'accueillir et de voir ta tête en presque vrai aujourd'hui. Si t'es là sur le podcast, c'est parce que tu as ressenti l'envie et l'élan à un moment donné là où tu en es aujourd'hui de témoigner à d'autres de ce que tu as vécu, ce que tu as traversé. et de quoi tu t'es relevé justement. Et j'ai hâte que tu nous partages tout ça parce que c'est vraiment quelque chose d'extrêmement important dans ton cheminement personnel. Et avant, pour qu'on te cerne bien et qu'on plante un petit peu le décor, est-ce que tu veux bien te présenter pour que les croqueuses apprennent aussi à te connaître ?
- Speaker #1
Bonjour Pauline, donc merci de me recevoir dans ton podcast. Moi, je m'appelle Claudia, j'ai 30 ans, j'habite en Bretagne et je travaille sur Rennes. Je suis sophrologue fraîchement installée. Je suis aussi infirmière de formation depuis bientôt 8 ans. Et voilà, que dire de plus sur moi ? J'aime bien manger. J'ai beaucoup voyagé, là je reviens de 5 ans où je l'ai vécu à Mayotte et à l'île de la Réunion, où j'ai fait mon école de sophrologie. et je suis passionnée par la nature, la plongée et tout ce qui est attrait à la psychologie.
- Speaker #0
Waouh, et bien ça fait une sacrée présentation avec aussi bien de la gourmandise que des plaisirs de voyage, de découvertes, de curiosités aussi j'entends. Oui. Et nous sommes presque voisines, nous sommes bretonnes toutes les deux et c'est ce qui nous relie aussi aujourd'hui. effectivement merci pour cette présentation Claudia et maintenant qu'on sait que tu es aussi gourmande que moi ou peut-être presque On te connaît un petit peu mieux. Est-ce que tu veux bien nous parler de cette période de vie ? Parce que ce n'est pas juste, entre guillemets, une épreuve par laquelle tu es passé, mais bien une phase par laquelle tu as dû passer toi pour finalement apprendre à te connaître et faire qu'aujourd'hui tu es fraîchement installé comme sophrologue à Rennes.
- Speaker #1
Oui, c'est exactement ça. Ce n'est pas une épreuve, mais plutôt un enchaînement d'épreuves, si je puis dire, qui ont commencé quand j'avais 18 ans. J'ai toujours été une enfant très scolaire, très sérieuse, très bonne élève. Et arrivé après mon bac, c'est assez naturellement que j'ai commencé la fac de médecine. C'était un peu la continuité de mes études depuis toujours. Et ça a été le premier échec dans ma vie. Ça a été très compliqué pour moi de vivre cet échec, puisque je ne l'avais jamais connu. Et en fait, à partir de là, il y a eu une vraie descente aux enfers avec... une estime de moi qui était très basse et je commençais à aller de plus en plus mal, à ne plus sortir. Et donc, en fait, je suis plongée dans mon premier épisode dépressif qui m'a conduit à faire une première tentative de suicide. Et en fait, j'en suis descendue aussi vite que j'en suis remontée, c'est-à-dire qu'assez vite, au final, mes parents m'ont vu que ça n'allait pas. On n'a pas trop parlé de ça. Et puis je me suis remis les pieds à l'étrier et j'ai pas vu de médecin, enfin j'ai vu un médecin de famille mais j'ai pas eu de traitement. C'est comme si en un revers on avait balayé toute une période bien sombre. Et en fait j'ai sauté opéramment à me dire bon je laisse de côté, je laisse de côté. Je pense que c'est du déni maintenant avec le recul. Et puis du coup, je me suis remis dans les études. J'ai eu mon cours pour devenir infirmière. J'étais très entourée, j'avais des amis, etc. Et arrivée en deuxième année, rebelote, de nouveaux épisodes dépressifs, sans raison apparente cette fois, mais qui m'a conduit à une période vraiment très sombre où j'avais encore une fois une faible estime de moi. Et là encore, j'ai fait une tentative de suicide. où là cette fois ça a été pris on va dire plutôt sérieux puisque j'ai été conduite à l'hôpital, j'ai été hospitalisée 20 ans en psychiatrie. En fait à chaque fois c'est le même schéma qui se répète, c'est-à-dire que je touche le fond et puis je ne me laisse pas le temps d'y rester, c'est-à-dire que directement je me dis ça va aller, ça va aller. Et même si on m'a proposé des suivis et des traitements, je n'ai rien fait, je n'en suis pas très fière maintenant. mais je pense que j'étais pas prête. Et puis c'était reparti, je reprenais l'école, c'est bon, c'est oublié, et ça a été ça encore deux ans après, puis trois ans après. Jusqu'à la dernière fois, il y a trois ans maintenant, où cette fois je n'étais plus à l'école, j'étais infirmière, et je n'en suis pas arrivée à la thèse, mais j'en suis arrivée à un épisode où ça n'allait vraiment pas bien. Et cette fois, je me suis dit que ce n'est plus possible, Claudia, il faut que tu fasses quelque chose. Tu ne peux pas revivre tous les deux ou trois ans une dépression comme ça, plus l'anxiété au quotidien qui était de plus en plus forte les dernières années. J'avais vraiment un mal-être profond que je n'arrivais pas à comprendre, je n'arrivais pas non plus à le faire passer, puisque à chaque fois je me disais ça va passer, mais en fait ça revenait. Et là je suis arrivée à un moment donné, où j'ai commencé en plus l'école de sophrologie, où j'étais face à moi-même et j'étais obligée de me prendre soin de moi, je n'avais plus le choix.
- Speaker #0
donc voilà les différentes épreuves ça a été en fait presque 10 ans de vie oscillée entre les moments bien et les dépressions assez terribles j'entends que dans ce que tu traverses il y a vraiment eu comme une cyclicité et des cycles qui recommençaient à chaque fois je vais bien, je vais moins bien progressivement jusqu'au point presque de bascule où c'est tellement dur que je fais une TS et de ce moment là comme un électrochoc paf je remonte mais en fait sans avoir forcément identifié ce qui justifiait ce mal-être profond ou en tout cas sans avoir creusé et donc en survolant ben finalement ça ne résout pas et ce cycle qui recommence qui recommence qu'est-ce qui fait que la dernière fois il y a trois ans c'était entre guillemets la foi trop ou en tout cas la foi qui t'a permis d'ouvrir tes yeux par rapport à ça ?
- Speaker #1
Alors, je pense qu'il y a plusieurs facteurs. Déjà, à cette époque-là, j'étais avec mon ex-conjoint, quelqu'un qui était un vrai soutien avec moi. Et pendant toute cette période, il a été là où il me laissait l'espace de m'exprimer, même les pires choses qui se passaient dans ma tête. Il était vraiment à mon écoute et il me soutenait vraiment en corps et âme. Et donc, j'ai eu cette sécurité que je n'avais pas avant. ce soutien que je n'avais pas vraiment avant. Je ne dis pas que mes parents ou mes amis ne m'ont pas soutenue, mais ils n'avaient pas cette compréhension que lui, il a pu avoir. Et donc, en fait, le fait de le voir aussi souffrir de ma situation, je pense que ça a permis cet électrochoc de me dire que là, Claudia, même si ce n'est pas pour toi, fais-le au moins pour lui, parce que ce n'est plus possible. Tu ne peux plus vivre comme ça. Et puis comme je te disais tout à l'heure, il y avait aussi ce moment où je commençais à vouloir changer de voie, je commençais à me dire qu'enfermier c'était plus fait pour moi, et le fait de commencer à la sophrologie, ça me faisait vraiment rentrer en introspection, et j'avais besoin de mettre en lumière ces zones sombres en moi. j'avais besoin de comprendre de casser cette boucle infernale je pense que c'est une belle comparaison si je puis dire parce que c'était vraiment ça, c'était cyclique un cercle vicieux et j'avais besoin que cette fois c'était la dernière je voulais plus revivre ça et je voulais me dire j'ai fait ce qu'il faut cette fois pour aller bien il y a deux choses là parmi ce que tu dis qui me font tilt
- Speaker #0
C'est l'idée que ton conjoint finalement il a été un peu comme un miroir qui t'a confronté à la souffrance que ça pouvait générer chez lui, chez toi et potentiellement chez d'autres et en voyant en fait ça, ça a été un peu un choc pour toi en te disant non en fait là je veux pas reproduire ça. Et d'un autre côté puisque ma lettre, tout ça, tu as fait le choix de changer de voix progressivement. J'entends aussi que tu t'es dit que cette fois il n'y avait plus d'éviction possible et que tu descendais vraiment pour aller contacter toutes ces parts de toi que finalement tu refusais de voir dès ta toute première TS en fait.
- Speaker #1
Oui, exactement. Et j'irais même plus loin parce que ça remonte à l'adolescence, les premières phases de moins bien. Et donc en fait, je me suis un peu construite en me disant que c'était normal, je mets des guillemets, mais que j'étais comme ça et que ça ne changerait pas. dans un espèce de fatalisme alors que non, ce n'est pas normal et je peux changer et je peux aller mieux et aller vraiment mieux pas juste remonter d'une pente comme je l'ai fait depuis 10 ans c'est vraiment aller mieux, me stabiliser être bien, être sereine j'avais besoin je pense de mon ex-conjoint pour être cette béquille et je pense que ce que tu dis le miroir ça a eu un vrai effet aussi sur moi
- Speaker #0
Et du coup, qu'est-ce que tu as traversé, qu'est-ce que tu as fait pour réussir à t'en sortir et casser ce cercle vicieux dont tu parlais ? Est-ce que c'est à travers l'école de sophrologie, cette plongée dans un peu tes noirceurs pour aller déterrer un peu tout ça et finalement sortir de ce fatalisme ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Comment est-ce que tu as fait ?
- Speaker #1
Déjà, il y avait la sophrologie, mais la sophrologie, je dirais qu'elle a été un complément. J'ai contacté une psychologue qui était spécialisée dans les psychotraumas, les choses comme ça. Et on a utilisé du coup de l'EMDR, de l'EFT aussi, de la thérapie aussi cognitivo-comportementale. Donc cette fille, elle m'a suivie pendant les trois ans où j'étais à La Réunion. Et en fait, rien qu'avec sa présence, son écoute, ses exercices, ça a été un chamboulement de compréhension de moi-même, de résoudre des traumas, de m'accepter telle que je suis. J'ai dû faire aussi un suivi avec un psychiatre parce que j'ai dû avoir quand même une béquille chimique pour stabiliser mes humeurs. Au début, c'était un peu compliqué. Finalement, j'ai trouvé une psychiatre qui était vraiment assez compatible avec moi, on va dire. Et donc, elle m'a beaucoup aidée. Le duo, on va dire, entre ma psychologue et le psychiatre, ça a été le gros du travail. Après, la sophrologie, ça a été quand même un grand, grand espace aussi. J'ai pu m'exprimer, me sentir écoutée et me découvrir encore plus moi-même. Je dirais que c'est un peu la combinaison de tout ça. plus un entourage où il y avait mon ex-conjoint qui était là qui était vraiment présent avec qui je pouvais parler mes amis aussi sur place qui étaient très présents et avec qui j'ai pu enfin voilà aussi m'épancher parfois sur mes états d'âme donc je pense que c'était tout un contexte qui m'a qui a favorisé ma guérison si je peux dire des guérisons je pense que oui justement
- Speaker #0
tu hésites par rapport au mot guérison qu'est-ce qui fait que c'est celui-ci que tu as choisi et qui finalement pourrait aussi être controversé puisque tu n'es pas sûre de ce choix-là ?
- Speaker #1
Disons que guérison, je ne sais pas ça peut mettre fin à ce cheminement et en même temps oui, puisque après avoir traversé tout ça, maintenant je sais comment je fonctionne, je sais comment ne pas retomber dans ces travers-là. mais il y a toujours une partie de moi qui me dit que je ne suis jamais à l'abri d'avoir un nouvel épisode difficile et je ne sais pas comment je le vivrai maintenant et d'un autre côté je sais que j'ai toutes les armes maintenant en moi pour affronter ces épisodes là
- Speaker #0
et du coup peut-être plutôt le mot rémission serait plus adapté rémission ça sous-entend qu'il y a toujours entre guillemets cette menace qui plane et que tu ne sais pas à quel moment ça peut retomber et
- Speaker #1
comme si on subit ouais c'est vrai mais en fait j'ai compris quand même qu'il y a beaucoup de choses qui sont intrinsèquement liées à mon fonctionnement de cerveau le fait que je sois de nature heureuse Alors, je n'aime pas trop ce mot, mais c'est vrai, hypersensible, hyper empathique, ce qui est des choses où je les vis toujours très, très, très, très, très à fond. Et ça, je sais que je ne peux pas le changer. C'est pour ça que je dis rémission, c'est parce que, comme si ma personnalité était quand même plus à risque d'être sensible et d'être plus fragile.
- Speaker #0
Et par rapport à ce que tu dis là, de ta personnalité, de ton hypersensibilité, de ton hyperempathie, qui te rend peut-être un peu plus à risque que d'autres d'avoir à un moment donné ce trop-plein, peut-être, émotionnel et qui déborde et qui te fait faire que tu n'es plus en mesure de gérer tes propres émotions, parce qu'il n'y a peut-être pas que les tiennes en plus. Oui. Tu as partagé aussi au début que tu avais toujours été très bon élève, que tu te mettais peut-être la pression ou en tout cas que tu avais des objectifs, notamment pour devenir médecin ou en tout cas faire fac de médecine. Et que cet échec a été compliqué. Est-ce qu'il y a aussi une notion de ce parcours par lequel tu es passé ? Tu as finalement appris à te reconnecter avec qui tu es toi sans forcément t'enfermer dans... un rôle type je suis bonne élève, je fais ce qu'on attend de moi et je fais davantage aujourd'hui ce qui me tient à cœur par rapport à qui je suis profondément.
- Speaker #1
Ah oui, complètement. Ça, c'est grâce à la sophrologie. J'ai compris qu'il y avait des mécanismes, des conditionnements. où j'avais tendance à vouloir faire plaisir à mes parents, à mes profs, etc. Et une fâcheuse tendance du coup à m'oublier, oublier vraiment ce que moi je voulais, et même me perdre un peu dans la vision que les autres avaient de moi. Et le fait d'être passée par là, d'avoir autant souffert par rapport à ces situations-là, Maintenant, je me sens beaucoup plus connectée à ce que je veux et à quelles sont mes valeurs aussi. Ça, c'est quelque chose qui a changé, que j'ignorais de moi avant. C'est plus clair, en fait. Si je peux dire ça comme ça, c'est comme si, même s'il a vécu toutes ces périodes difficiles, mon regard sur moi, il est plus clair, il est plus affiné. Je me comprends mieux et je me connais mieux.
- Speaker #0
C'est comme si tu avais eu besoin de passer par ce choc-là, comme l'image que j'ai c'est vraiment, tu sais, des rouleaux de vagues qui te brassent, tu vois, t'arrives à remonter un peu, tu reprends ta respiration, de nouveau t'es emportée et puis de temps en temps ça t'aspire un petit peu. Moi je suis née à Saint-Malo, je viens du bord de la mer et c'est l'image qui me parle et du coup tu es brassée complètement. C'est comme si cette période-là avait un petit peu tout secoué, tu vois, si jamais on garde l'image de je suis balottée dans le courant et dans les vagues. pour finalement remettre un peu les choses à l'endroit avec même cette première partie de ta vie où tu faisais peut-être pour faire plaisir aux autres, pour être validée, pour être aimée parce que tu étais bonne élève, parce que tu ressentais tout ça. Dans cette idée d'hypersensibilité, d'hyperempathie, dans mon ancienne vie professionnelle, moi je n'étais pas infirmière mais j'étais professeure. Et j'ai constaté à quel point les jeunes filles se suradaptent, contrairement aux jeunes garçons qui n'ont pas ces mêmes, et sans le jugement aucun, ces mêmes capacités d'adaptation. Et ce qui fait que les jeunes filles en fait se coulent dans le moule, dans ce qu'on attend d'elles et se suradaptent au point de s'oublier elles. et donc c'est comme si t'es arrivé à un point où en gros on t'a mis face à toi même en te disant mais en fait non Claudia c'est pas toi complètement l'image des vagues me parle beaucoup puisque je suis née à Saint-Malo aussi oui
- Speaker #1
de toute façon moi maintenant je me dis que c'était un passave un peu obligée de vivre tout ça parce que je vivais en étant déconnectée de moi et la souffrance que j'avais, je ne la comprenais pas. parce que je ne me voyais pas telle que je suis en entier. Et maintenant que j'ai ouvert les yeux, et pour le coup, je pense que là, c'est vraiment la sophrologie, la psychothérapie aussi, mais d'avoir pu prendre conscience de vraiment qui je suis, mais en profondeur, ça a libéré les croyances que j'avais sur moi et sur les autres. Et vraiment, ça a changé ma vie.
- Speaker #0
Et justement, puisque ça a changé ta vie, en quoi est-ce qu'aujourd'hui, tu es différente de celle que tu étais avant, avant aussi bien dans cette période de dix années de cycle dépressif, pas de mieux, et dans cette première partie de vie aussi, où finalement tu as répondu un peu aux attendus.
- Speaker #1
Déjà, je pense que j'assume mes choix. Je sais ce que je veux. Par exemple, quand j'ai commencé l'école de sophrologie, quand j'en ai parlé à mes parents, mon papa, il n'était pas très chaud. Il m'a dit, oh non, c'est quoi encore ce travail ? Et je lui ai dit, en fait, il n'y aura pas de négociation. J'ai décidé de faire ce choix de professionnel, et ce sera comme ça. Et je pense que la plus jeune Claudia n'aurait pas pu faire ça, déjà. Assumer ce choix de reconversion, prendre des risques, pouvoir me sentir bien dans les choix que je fais et les assumer pleinement. Et puis connaître aussi maintenant mes limites. Je n'avais pas cette notion de limite de ce que j'accepte. de ce que j'ai besoin. Alors que maintenant, je le sais que s'il y a une personne par exemple que je rencontre comme ça et que je sens qu'elle n'est pas bonne pour moi, qu'elle va me prendre de l'énergie, là non, je n'accepte plus. C'est vraiment savoir que là, il faut que ça s'arrête, être plus consciente. C'est en ça que je suis différente, je suis vraiment plus consciente de ce que je suis.
- Speaker #0
de ce que tu es et de ce que tu crées autour de toi aussi dans le choix des personnes qui t'entourent ou des personnes de qui tu t'éloignes parce qu'elles sont pas bonnes pour toi il y a cette conscience de toi et de ton entourage aussi et de tes choix et
- Speaker #1
de mes besoins aussi j'avais tendance à un peu minimiser les besoins que j'avais et notamment du fait que je n'acceptais pas ma personnalité très sensible je n'acceptais pas d'être trop empathique etc mais maintenant que j'ai mis en lumière toutes ces parties de moi je les accepte et je m'adapte à qui je suis je ne vais pas forcer les choses et par exemple je sais que là moi en tant qu'infirmière j'ai dépassé ma limite en termes de souffrance quand j'accompagnais des enfants quand j'avais des situations très compliquées j'ai travaillé en réanimation néonatale maintenant je sais que ça c'est plus possible alors qu'avant j'allais tirer tirer, tirer, tirer jusqu'à être plus bactère, maintenant je sais que non je me préserve, j'ai mes besoins j'ai mes limites et ça me permet de rester dans un cadre sécurisant pour moi
- Speaker #0
Et donc si tu devais conclure tout ce parcours-là, tous ces enseignements, tout ce que ça t'a apporté, cette phase aussi difficile que nécessaire, j'ose le mot, ce serait quoi ? En une phrase ou en un mot ?
- Speaker #1
En un mot, je pense que c'est l'importance de se connaître et de se respecter. Moi, je dirais que c'est vraiment ça. Et de l'accepter.
- Speaker #0
se connaître,
- Speaker #1
se comprendre et se respecter et s'accepter exactement c'est les une leçon que j'ai appris sur les dix dernières années c'est bien ces quatre mots là Génial.
- Speaker #0
Et je te remercie aussi d'avoir pris la parole aujourd'hui. Tu n'es pas la première qui aborde le sujet de la santé mentale. On parle beaucoup de handicap, on parle beaucoup de maladie, on parle beaucoup de résilience, etc. Mais il y a cette ombre autour de la santé mentale et beaucoup de jugements erronés et de fausses croyances en lien avec ça. Et aujourd'hui toi, tu viens témoigner en disant que ce parcours-là t'a appris à te connaître toi et fait que t'es encore plus alignée avec qui tu es profondément dans le respect et l'acceptation de toi. Et je trouve ça très beau et effectivement j'ai lu dernièrement cette phrase-là et si tu acceptes, je vais conclure moi avec celle-ci. du chaos naissent les étoiles très joli ça résume bien je trouve ouais et dédramatiser démystifier tout ce parcours de la santé mentale et j'invite les croqueuses si elles l'ont pas fait à écouter également l'épisode de Gaëlle qui en parle très bien et je remettrai le lien dans la description pour compléter l'écoute de l'épisode du jour Eh bien, écoute, Claudia, je ne vais pas te lâcher comme ça parce que je crois bien que tu es aussi une gourmande ou en tout cas que tu aimes manger. Est-ce que c'est spécifique au Malouine ? Peut-être bien.
- Speaker #1
Peut-être qu'on a du pur beurre qui se nous coule dans les veines.
- Speaker #0
Donc, moi, j'aime bien proposer un quiz gourmand en fin d'épisode pour terminer sur une note de plaisir. Première question, c'est quoi ton péché mignon, cette gourmandise que tu adores et à laquelle c'est impossible pour toi de dire non ?
- Speaker #1
Alors, je suis une grande fan de bonbons. C'est mon côté très régressif, donc bonbons. Et bonbons avec des bonbons qui piquent. C'est très précis.
- Speaker #0
Très bien. Donc des bonbons qui piquent pour Claudia.
- Speaker #1
Ah oui, j'adore ça. Ça, je ne peux pas dire non.
- Speaker #0
Si ta vie pouvait se manger, ce serait quel plat ? oh là là des crêpes des crêpes bretonnes évidemment évidemment avec du beurre et du chic est-ce que tu es plutôt thé café bière eau vin
- Speaker #1
café c'est quelque chose où j'adore le café mais après vin c'est vrai j'aime beaucoup aussi le choix est dur là on reste dans les plaisirs de la vie exactement le café c'est plus un petit côté plaisir personnel je savais où j'avais fait le matin, c'est mon petit moment mais le côté partage que j'adore c'est oui une bouteille de vin avec les amis un petit peu plus light ou pas,
- Speaker #0
est-ce que tu es plutôt radis, hamburger falafel ou bourguignon ?
- Speaker #1
falafel les falafels parce que j'ai arrêté de manger de la viande. Bon, j'en mange encore de temps en temps, mais c'est très rare. Depuis deux, trois ans, j'ai découvert la nourriture végétarienne et les falafels, c'est trop bon.
- Speaker #0
Et comme moi, je ne suis pas une gourmande de bonbons, mais de chocolat. Est-ce que toi, tu es plutôt chocolat noir, chocolat blanc ou chocolat au lait ?
- Speaker #1
Tim,
- Speaker #0
chocolat au lait ça va avec le côté entre guillemets régressif dont tu parlais exactement, j'ai un petit côté bouche sucrée enfant un grand merci Claudia d'être venue aujourd'hui partager un long morceau de ton histoire, de ce parcours et de tous les enseignements que tu en as tirés et si on veut te suivre et te retrouver, comment on fait ?
- Speaker #1
et bien vous pouvez me retrouver sur Instagram, c'est là où je suis plus active c'est CLSophrologue je le dis à le go sophrologue mais juste CL et voilà vous pouvez me retrouver et puis n'hésitez pas à venir me parler je serai très contente et bien très bien,
- Speaker #0
je remettrai toutes les infos de toute façon dans la description de l'épisode, belle journée à toi Claudia et belle journée à toutes les croqueuses merci Et voilà, c'est la fin de cet épisode en compagnie de mon invité. Un grand merci à elle pour sa générosité et sa gourmandise assumée. Si vous avez apprécié ce moment, partagez-le sans hésiter et donnez-lui de l'éclat en le notant sur votre plateforme d'écoute préférée. N'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer des prochaines rencontres, en solo ou accompagnée d'invités tout aussi inspirantes. Passez une délicieuse journée ou soirée, remplie de gourmandise évidemment et de bonne humeur. On se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle dose de pétillance et d'inspiration. A très vite !