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Les détours d'Olivia

La dépression et après, quel sens peut-on lui donner ?

La dépression et après, quel sens peut-on lui donner ?

09min |20/06/2025
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Description

Quel sens peut-on donner à cette terrible expérience qu'est la dépression, une fois l'orage passé ? Et si nous pouvions ouvrir une porte d'entrée vers une meilleure compréhension de soi ?






Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les détours d'Olivia. Je n'ai pas encore récupéré ma voix, mais bon, il faut que j'avance, j'ai envie de partager des trucs, donc on y va. Aujourd'hui, je voulais vous parler du sens qu'on donne à sa dépression, du sens qu'on peut donner à sa dépression. Une fois l'orage passé, qu'on est enfin en mesure de se poser avec une petite tasse de thé pour méditer. sur ce qui s'est passé. L'univers a le don de pouvoir nous faire passer des messages, de façon subtile au début, il toquera à ta porte délicatement, une fois, deux fois, trois fois, mais tous les moyens sont bons, la fin justifie les moyens, parfois, en tout cas en ce qui concerne la transmission de ce type de messages, et c'est sûr que si au bout de la quinzième fois, on n'a toujours pas entendu, toujours pas prêté attention aux messages de l'univers, au bout d'un moment, tu te prends une grosse tarte. Et donc une fois ce terrible naufrage passé, vient le moment de s'asseoir pour faire le point, non pas forcément comprendre pourquoi, parce que des fois on ne sait pas pourquoi, c'est si complexe, mais juste de regarder ce qui se passe. C'était quoi les messages qu'on essayait de me faire passer ? Les rêves aussi sont très bien pour ça. Il y a beaucoup de réponses, il y a des clés dans les rêves. J'aime bien l'idée de voir différentes parts de soi s'exprimer dans les rêves. Il y a tout et n'importe quoi, mais c'est vraiment fascinant. Est-ce qu'il y a des parts de soi qui demandent à être entendues, qui n'avaient pas leur place ? C'est fou ce qui peut se passer dès lors qu'on laisse de la place pour quelque chose. Des fois, on n'a pas besoin de trucs spectaculaires. juste un coucou, je sais que tu es là, je t'écoute, c'est pas mal. Je me souviens, quand j'étais en formation Gestalt, un formateur que j'adore m'a laissé toute la place pour exprimer ma violence. Il m'a dit, tu tapes personne, mais vas-y. Parce qu'en effet, il vaut mieux quand même établir un cadre pour s'assurer que personne ne va péter le nez d'une autre personne. Mais une fois ça établi, je me suis régalée. Je me disais, mais non, je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas. Elle disait, mais si, si, vas-y. Et donc, ce qui sortait de ma bouche, c'était vraiment vilain. J'adore les gros mots. Je ne sais pas si vous avez remarqué. J'adore et je déteste en même temps. J'apprécie la politesse chez les gens en général. Je n'aime pas trop les gros mots chez les autres. Mais il y a quelque chose... Pardon, c'est ma fille qui doute. Il y a quelque chose de très satisfaisant, je trouve, dans le fait de dire des gros mots. C'est très cathartique. Donc c'est très agréable. C'est ma fille encore. On a toutes les deux chopé une crève carabinée, c'est un délice. Je m'éloigne de mon sujet initial, donc la violence. En formation, quand j'ai pu exprimer ma violence, je sortais des horreurs et puis à un moment j'ai craché par terre. J'ai craché un gros truc dégueulasse. C'était politiquement incorrect et je me donnais la permission d'être... peut-être crade et vulgaire, et j'en avais rien à foutre. Donc voilà, c'est vraiment top ce qui peut se passer dès lors qu'on laisse un peu d'espace à ses parts de s'exprimer, plutôt que de vouloir absolument les réprimer. Bien au contraire, c'est tentant de vouloir réprimer sa violence, sa colère du moins, parce que la violence, c'est le résultat de quelque chose qui n'a pas été dit. Je ne pense pas qu'on soit intrinsèquement violent. à moins d'être un sadique ou un psychopathe. Mais ce n'est pas mon cas, en tout cas. Il y a autre chose, moi, qui me fait du bien. C'est très con, mais c'est juste de me lâcher la grappe. Quand on est dépressif, on connaît ça. Culpabiliser, c'est un peu ce qu'on fait tout le temps. Culpabiliser pour On est un peu notre pire bourreau. C'est absolument épuisant et surtout c'est improductif parce que ça nous parasite complètement et ça met de côté les ressources nécessaires pour faire un travail sur soi. C'est d'ailleurs ce qui caractérise la dépression. On est complètement anéanti, bousillé par la culpabilité. On culpabilise d'être en vie. Je reprends une expression que ma psy m'a donnée, que j'adore, qui est vraiment rigolote. Je dois prendre des vacances de moi-même. Et j'ai trouvé ça super, et c'est vrai. J'ai pris des jours de congé, j'en ai pris un paquet, mais le problème c'est qu'on se trimballe avec notre tête sur les épaules en permanence. Il faut effectivement pouvoir prendre des vacances de soi. En pratique, comment faire ? J'essaie juste d'imaginer que je prends des vacances loin de ma tête. C'est assez curieux comme image. En tout cas, ça me donne le recul nécessaire pour... Pour regarder les choses avec un peu de froideur. Et il se passe beaucoup de choses dans ces moments-là. Ça nous permet aussi de se regarder avec un peu de curiosité. Chose qu'on perd totalement quand on est dépressif. La curiosité, c'est ce qui nous maintient en vie. C'est ce qui nous donne envie d'aller chercher à l'extérieur, d'aller se nourrir auprès des autres, d'expériences diverses et variées. On ne l'a pas quand on est dépressif. Quand on essaye de s'observer avec cette distance dont je parle, ça peut attiser un peu cette curiosité. Et au pire, ce sera quelque chose de différent. On peut aussi se demander ce qui a changé avant, après la dépression. Hormis le fait qu'on en ressort complètement déglingué. Il faut du temps pour se rétablir physiquement, moralement. Des fois, on ne s'en remet pas. C'est bien connu, les expériences nous changent. En revanche, je n'aime pas trop ce côté... Ce n'est pas qu'on ne s'en remet pas, c'est plutôt qu'on a des blessures. On apprend à vivre avec, et avec d'autres blessures naissent d'autres forces. Il y a plein de choses qui viennent se contrebalancer. Et aussi, j'ai appris, moi, à compter sur les autres. J'ai toujours voulu faire seule dans ma vie. J'ai même fait un bébé toute seule. J'ai fait une PMA en Espagne. Et quand j'ai fait ma dépression, j'avais ma fille, ce qui s'est passé, c'est que je ne pouvais plus gérer. C'est aussi simple que ça. J'ai dû demander de l'aide. Je me suis rendue compte que je pouvais compter sur certaines personnes. Et se sentir moins seule, se sentir finalement un peu plus proche des siens, C'est très chaud comme sensation. Depuis, je prends plus de plaisir à partager avec d'autres. Je me sens plus alignée, en fait. J'ai l'impression qu'on est un peu dans le même bain. On est là entre êtres humains. dans un voyage commun qui est celui de la vie et de la mort. Mais en gros, c'est ça. Je ne me sens plus liée aux autres. On est nombreux à vivre des expériences de tout type. On est moins seul qu'on le pense. J'apprends aussi à écouter mes limites, écouter les limites de mon corps. Je sature vite aussi. J'ai souvent besoin de me ressourcer, souvent besoin d'être seule. Et j'essaie de faire des choses en petite quantité, mais bien. Plutôt que de m'étaler des heures sur un truc. J'ai des limites plus basses que je ne le croyais. Donc la dépression, c'est certes une expérience très difficile, mais c'est aussi quelque chose qui produit de l'humilité. Ça me fait du bien personnellement de ne pas essayer d'aller au-delà de ce que je peux supporter. Donc à moins d'être dans une situation qui nécessite vraiment un mode survie, on peut se lâcher la grappe. A bientôt, ciao !

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Quel sens peut-on donner à cette terrible expérience qu'est la dépression, une fois l'orage passé ? Et si nous pouvions ouvrir une porte d'entrée vers une meilleure compréhension de soi ?






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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les détours d'Olivia. Je n'ai pas encore récupéré ma voix, mais bon, il faut que j'avance, j'ai envie de partager des trucs, donc on y va. Aujourd'hui, je voulais vous parler du sens qu'on donne à sa dépression, du sens qu'on peut donner à sa dépression. Une fois l'orage passé, qu'on est enfin en mesure de se poser avec une petite tasse de thé pour méditer. sur ce qui s'est passé. L'univers a le don de pouvoir nous faire passer des messages, de façon subtile au début, il toquera à ta porte délicatement, une fois, deux fois, trois fois, mais tous les moyens sont bons, la fin justifie les moyens, parfois, en tout cas en ce qui concerne la transmission de ce type de messages, et c'est sûr que si au bout de la quinzième fois, on n'a toujours pas entendu, toujours pas prêté attention aux messages de l'univers, au bout d'un moment, tu te prends une grosse tarte. Et donc une fois ce terrible naufrage passé, vient le moment de s'asseoir pour faire le point, non pas forcément comprendre pourquoi, parce que des fois on ne sait pas pourquoi, c'est si complexe, mais juste de regarder ce qui se passe. C'était quoi les messages qu'on essayait de me faire passer ? Les rêves aussi sont très bien pour ça. Il y a beaucoup de réponses, il y a des clés dans les rêves. J'aime bien l'idée de voir différentes parts de soi s'exprimer dans les rêves. Il y a tout et n'importe quoi, mais c'est vraiment fascinant. Est-ce qu'il y a des parts de soi qui demandent à être entendues, qui n'avaient pas leur place ? C'est fou ce qui peut se passer dès lors qu'on laisse de la place pour quelque chose. Des fois, on n'a pas besoin de trucs spectaculaires. juste un coucou, je sais que tu es là, je t'écoute, c'est pas mal. Je me souviens, quand j'étais en formation Gestalt, un formateur que j'adore m'a laissé toute la place pour exprimer ma violence. Il m'a dit, tu tapes personne, mais vas-y. Parce qu'en effet, il vaut mieux quand même établir un cadre pour s'assurer que personne ne va péter le nez d'une autre personne. Mais une fois ça établi, je me suis régalée. Je me disais, mais non, je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas. Elle disait, mais si, si, vas-y. Et donc, ce qui sortait de ma bouche, c'était vraiment vilain. J'adore les gros mots. Je ne sais pas si vous avez remarqué. J'adore et je déteste en même temps. J'apprécie la politesse chez les gens en général. Je n'aime pas trop les gros mots chez les autres. Mais il y a quelque chose... Pardon, c'est ma fille qui doute. Il y a quelque chose de très satisfaisant, je trouve, dans le fait de dire des gros mots. C'est très cathartique. Donc c'est très agréable. C'est ma fille encore. On a toutes les deux chopé une crève carabinée, c'est un délice. Je m'éloigne de mon sujet initial, donc la violence. En formation, quand j'ai pu exprimer ma violence, je sortais des horreurs et puis à un moment j'ai craché par terre. J'ai craché un gros truc dégueulasse. C'était politiquement incorrect et je me donnais la permission d'être... peut-être crade et vulgaire, et j'en avais rien à foutre. Donc voilà, c'est vraiment top ce qui peut se passer dès lors qu'on laisse un peu d'espace à ses parts de s'exprimer, plutôt que de vouloir absolument les réprimer. Bien au contraire, c'est tentant de vouloir réprimer sa violence, sa colère du moins, parce que la violence, c'est le résultat de quelque chose qui n'a pas été dit. Je ne pense pas qu'on soit intrinsèquement violent. à moins d'être un sadique ou un psychopathe. Mais ce n'est pas mon cas, en tout cas. Il y a autre chose, moi, qui me fait du bien. C'est très con, mais c'est juste de me lâcher la grappe. Quand on est dépressif, on connaît ça. Culpabiliser, c'est un peu ce qu'on fait tout le temps. Culpabiliser pour On est un peu notre pire bourreau. C'est absolument épuisant et surtout c'est improductif parce que ça nous parasite complètement et ça met de côté les ressources nécessaires pour faire un travail sur soi. C'est d'ailleurs ce qui caractérise la dépression. On est complètement anéanti, bousillé par la culpabilité. On culpabilise d'être en vie. Je reprends une expression que ma psy m'a donnée, que j'adore, qui est vraiment rigolote. Je dois prendre des vacances de moi-même. Et j'ai trouvé ça super, et c'est vrai. J'ai pris des jours de congé, j'en ai pris un paquet, mais le problème c'est qu'on se trimballe avec notre tête sur les épaules en permanence. Il faut effectivement pouvoir prendre des vacances de soi. En pratique, comment faire ? J'essaie juste d'imaginer que je prends des vacances loin de ma tête. C'est assez curieux comme image. En tout cas, ça me donne le recul nécessaire pour... Pour regarder les choses avec un peu de froideur. Et il se passe beaucoup de choses dans ces moments-là. Ça nous permet aussi de se regarder avec un peu de curiosité. Chose qu'on perd totalement quand on est dépressif. La curiosité, c'est ce qui nous maintient en vie. C'est ce qui nous donne envie d'aller chercher à l'extérieur, d'aller se nourrir auprès des autres, d'expériences diverses et variées. On ne l'a pas quand on est dépressif. Quand on essaye de s'observer avec cette distance dont je parle, ça peut attiser un peu cette curiosité. Et au pire, ce sera quelque chose de différent. On peut aussi se demander ce qui a changé avant, après la dépression. Hormis le fait qu'on en ressort complètement déglingué. Il faut du temps pour se rétablir physiquement, moralement. Des fois, on ne s'en remet pas. C'est bien connu, les expériences nous changent. En revanche, je n'aime pas trop ce côté... Ce n'est pas qu'on ne s'en remet pas, c'est plutôt qu'on a des blessures. On apprend à vivre avec, et avec d'autres blessures naissent d'autres forces. Il y a plein de choses qui viennent se contrebalancer. Et aussi, j'ai appris, moi, à compter sur les autres. J'ai toujours voulu faire seule dans ma vie. J'ai même fait un bébé toute seule. J'ai fait une PMA en Espagne. Et quand j'ai fait ma dépression, j'avais ma fille, ce qui s'est passé, c'est que je ne pouvais plus gérer. C'est aussi simple que ça. J'ai dû demander de l'aide. Je me suis rendue compte que je pouvais compter sur certaines personnes. Et se sentir moins seule, se sentir finalement un peu plus proche des siens, C'est très chaud comme sensation. Depuis, je prends plus de plaisir à partager avec d'autres. Je me sens plus alignée, en fait. J'ai l'impression qu'on est un peu dans le même bain. On est là entre êtres humains. dans un voyage commun qui est celui de la vie et de la mort. Mais en gros, c'est ça. Je ne me sens plus liée aux autres. On est nombreux à vivre des expériences de tout type. On est moins seul qu'on le pense. J'apprends aussi à écouter mes limites, écouter les limites de mon corps. Je sature vite aussi. J'ai souvent besoin de me ressourcer, souvent besoin d'être seule. Et j'essaie de faire des choses en petite quantité, mais bien. Plutôt que de m'étaler des heures sur un truc. J'ai des limites plus basses que je ne le croyais. Donc la dépression, c'est certes une expérience très difficile, mais c'est aussi quelque chose qui produit de l'humilité. Ça me fait du bien personnellement de ne pas essayer d'aller au-delà de ce que je peux supporter. Donc à moins d'être dans une situation qui nécessite vraiment un mode survie, on peut se lâcher la grappe. A bientôt, ciao !

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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les détours d'Olivia. Je n'ai pas encore récupéré ma voix, mais bon, il faut que j'avance, j'ai envie de partager des trucs, donc on y va. Aujourd'hui, je voulais vous parler du sens qu'on donne à sa dépression, du sens qu'on peut donner à sa dépression. Une fois l'orage passé, qu'on est enfin en mesure de se poser avec une petite tasse de thé pour méditer. sur ce qui s'est passé. L'univers a le don de pouvoir nous faire passer des messages, de façon subtile au début, il toquera à ta porte délicatement, une fois, deux fois, trois fois, mais tous les moyens sont bons, la fin justifie les moyens, parfois, en tout cas en ce qui concerne la transmission de ce type de messages, et c'est sûr que si au bout de la quinzième fois, on n'a toujours pas entendu, toujours pas prêté attention aux messages de l'univers, au bout d'un moment, tu te prends une grosse tarte. Et donc une fois ce terrible naufrage passé, vient le moment de s'asseoir pour faire le point, non pas forcément comprendre pourquoi, parce que des fois on ne sait pas pourquoi, c'est si complexe, mais juste de regarder ce qui se passe. C'était quoi les messages qu'on essayait de me faire passer ? Les rêves aussi sont très bien pour ça. Il y a beaucoup de réponses, il y a des clés dans les rêves. J'aime bien l'idée de voir différentes parts de soi s'exprimer dans les rêves. Il y a tout et n'importe quoi, mais c'est vraiment fascinant. Est-ce qu'il y a des parts de soi qui demandent à être entendues, qui n'avaient pas leur place ? C'est fou ce qui peut se passer dès lors qu'on laisse de la place pour quelque chose. Des fois, on n'a pas besoin de trucs spectaculaires. juste un coucou, je sais que tu es là, je t'écoute, c'est pas mal. Je me souviens, quand j'étais en formation Gestalt, un formateur que j'adore m'a laissé toute la place pour exprimer ma violence. Il m'a dit, tu tapes personne, mais vas-y. Parce qu'en effet, il vaut mieux quand même établir un cadre pour s'assurer que personne ne va péter le nez d'une autre personne. Mais une fois ça établi, je me suis régalée. Je me disais, mais non, je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas. Elle disait, mais si, si, vas-y. Et donc, ce qui sortait de ma bouche, c'était vraiment vilain. J'adore les gros mots. Je ne sais pas si vous avez remarqué. J'adore et je déteste en même temps. J'apprécie la politesse chez les gens en général. Je n'aime pas trop les gros mots chez les autres. Mais il y a quelque chose... Pardon, c'est ma fille qui doute. Il y a quelque chose de très satisfaisant, je trouve, dans le fait de dire des gros mots. C'est très cathartique. Donc c'est très agréable. C'est ma fille encore. On a toutes les deux chopé une crève carabinée, c'est un délice. Je m'éloigne de mon sujet initial, donc la violence. En formation, quand j'ai pu exprimer ma violence, je sortais des horreurs et puis à un moment j'ai craché par terre. J'ai craché un gros truc dégueulasse. C'était politiquement incorrect et je me donnais la permission d'être... peut-être crade et vulgaire, et j'en avais rien à foutre. Donc voilà, c'est vraiment top ce qui peut se passer dès lors qu'on laisse un peu d'espace à ses parts de s'exprimer, plutôt que de vouloir absolument les réprimer. Bien au contraire, c'est tentant de vouloir réprimer sa violence, sa colère du moins, parce que la violence, c'est le résultat de quelque chose qui n'a pas été dit. Je ne pense pas qu'on soit intrinsèquement violent. à moins d'être un sadique ou un psychopathe. Mais ce n'est pas mon cas, en tout cas. Il y a autre chose, moi, qui me fait du bien. C'est très con, mais c'est juste de me lâcher la grappe. Quand on est dépressif, on connaît ça. Culpabiliser, c'est un peu ce qu'on fait tout le temps. Culpabiliser pour On est un peu notre pire bourreau. C'est absolument épuisant et surtout c'est improductif parce que ça nous parasite complètement et ça met de côté les ressources nécessaires pour faire un travail sur soi. C'est d'ailleurs ce qui caractérise la dépression. On est complètement anéanti, bousillé par la culpabilité. On culpabilise d'être en vie. Je reprends une expression que ma psy m'a donnée, que j'adore, qui est vraiment rigolote. Je dois prendre des vacances de moi-même. Et j'ai trouvé ça super, et c'est vrai. J'ai pris des jours de congé, j'en ai pris un paquet, mais le problème c'est qu'on se trimballe avec notre tête sur les épaules en permanence. Il faut effectivement pouvoir prendre des vacances de soi. En pratique, comment faire ? J'essaie juste d'imaginer que je prends des vacances loin de ma tête. C'est assez curieux comme image. En tout cas, ça me donne le recul nécessaire pour... Pour regarder les choses avec un peu de froideur. Et il se passe beaucoup de choses dans ces moments-là. Ça nous permet aussi de se regarder avec un peu de curiosité. Chose qu'on perd totalement quand on est dépressif. La curiosité, c'est ce qui nous maintient en vie. C'est ce qui nous donne envie d'aller chercher à l'extérieur, d'aller se nourrir auprès des autres, d'expériences diverses et variées. On ne l'a pas quand on est dépressif. Quand on essaye de s'observer avec cette distance dont je parle, ça peut attiser un peu cette curiosité. Et au pire, ce sera quelque chose de différent. On peut aussi se demander ce qui a changé avant, après la dépression. Hormis le fait qu'on en ressort complètement déglingué. Il faut du temps pour se rétablir physiquement, moralement. Des fois, on ne s'en remet pas. C'est bien connu, les expériences nous changent. En revanche, je n'aime pas trop ce côté... Ce n'est pas qu'on ne s'en remet pas, c'est plutôt qu'on a des blessures. On apprend à vivre avec, et avec d'autres blessures naissent d'autres forces. Il y a plein de choses qui viennent se contrebalancer. Et aussi, j'ai appris, moi, à compter sur les autres. J'ai toujours voulu faire seule dans ma vie. J'ai même fait un bébé toute seule. J'ai fait une PMA en Espagne. Et quand j'ai fait ma dépression, j'avais ma fille, ce qui s'est passé, c'est que je ne pouvais plus gérer. C'est aussi simple que ça. J'ai dû demander de l'aide. Je me suis rendue compte que je pouvais compter sur certaines personnes. Et se sentir moins seule, se sentir finalement un peu plus proche des siens, C'est très chaud comme sensation. Depuis, je prends plus de plaisir à partager avec d'autres. Je me sens plus alignée, en fait. J'ai l'impression qu'on est un peu dans le même bain. On est là entre êtres humains. dans un voyage commun qui est celui de la vie et de la mort. Mais en gros, c'est ça. Je ne me sens plus liée aux autres. On est nombreux à vivre des expériences de tout type. On est moins seul qu'on le pense. J'apprends aussi à écouter mes limites, écouter les limites de mon corps. Je sature vite aussi. J'ai souvent besoin de me ressourcer, souvent besoin d'être seule. Et j'essaie de faire des choses en petite quantité, mais bien. Plutôt que de m'étaler des heures sur un truc. J'ai des limites plus basses que je ne le croyais. Donc la dépression, c'est certes une expérience très difficile, mais c'est aussi quelque chose qui produit de l'humilité. Ça me fait du bien personnellement de ne pas essayer d'aller au-delà de ce que je peux supporter. Donc à moins d'être dans une situation qui nécessite vraiment un mode survie, on peut se lâcher la grappe. A bientôt, ciao !

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Quel sens peut-on donner à cette terrible expérience qu'est la dépression, une fois l'orage passé ? Et si nous pouvions ouvrir une porte d'entrée vers une meilleure compréhension de soi ?






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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les détours d'Olivia. Je n'ai pas encore récupéré ma voix, mais bon, il faut que j'avance, j'ai envie de partager des trucs, donc on y va. Aujourd'hui, je voulais vous parler du sens qu'on donne à sa dépression, du sens qu'on peut donner à sa dépression. Une fois l'orage passé, qu'on est enfin en mesure de se poser avec une petite tasse de thé pour méditer. sur ce qui s'est passé. L'univers a le don de pouvoir nous faire passer des messages, de façon subtile au début, il toquera à ta porte délicatement, une fois, deux fois, trois fois, mais tous les moyens sont bons, la fin justifie les moyens, parfois, en tout cas en ce qui concerne la transmission de ce type de messages, et c'est sûr que si au bout de la quinzième fois, on n'a toujours pas entendu, toujours pas prêté attention aux messages de l'univers, au bout d'un moment, tu te prends une grosse tarte. Et donc une fois ce terrible naufrage passé, vient le moment de s'asseoir pour faire le point, non pas forcément comprendre pourquoi, parce que des fois on ne sait pas pourquoi, c'est si complexe, mais juste de regarder ce qui se passe. C'était quoi les messages qu'on essayait de me faire passer ? Les rêves aussi sont très bien pour ça. Il y a beaucoup de réponses, il y a des clés dans les rêves. J'aime bien l'idée de voir différentes parts de soi s'exprimer dans les rêves. Il y a tout et n'importe quoi, mais c'est vraiment fascinant. Est-ce qu'il y a des parts de soi qui demandent à être entendues, qui n'avaient pas leur place ? C'est fou ce qui peut se passer dès lors qu'on laisse de la place pour quelque chose. Des fois, on n'a pas besoin de trucs spectaculaires. juste un coucou, je sais que tu es là, je t'écoute, c'est pas mal. Je me souviens, quand j'étais en formation Gestalt, un formateur que j'adore m'a laissé toute la place pour exprimer ma violence. Il m'a dit, tu tapes personne, mais vas-y. Parce qu'en effet, il vaut mieux quand même établir un cadre pour s'assurer que personne ne va péter le nez d'une autre personne. Mais une fois ça établi, je me suis régalée. Je me disais, mais non, je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas. Elle disait, mais si, si, vas-y. Et donc, ce qui sortait de ma bouche, c'était vraiment vilain. J'adore les gros mots. Je ne sais pas si vous avez remarqué. J'adore et je déteste en même temps. J'apprécie la politesse chez les gens en général. Je n'aime pas trop les gros mots chez les autres. Mais il y a quelque chose... Pardon, c'est ma fille qui doute. Il y a quelque chose de très satisfaisant, je trouve, dans le fait de dire des gros mots. C'est très cathartique. Donc c'est très agréable. C'est ma fille encore. On a toutes les deux chopé une crève carabinée, c'est un délice. Je m'éloigne de mon sujet initial, donc la violence. En formation, quand j'ai pu exprimer ma violence, je sortais des horreurs et puis à un moment j'ai craché par terre. J'ai craché un gros truc dégueulasse. C'était politiquement incorrect et je me donnais la permission d'être... peut-être crade et vulgaire, et j'en avais rien à foutre. Donc voilà, c'est vraiment top ce qui peut se passer dès lors qu'on laisse un peu d'espace à ses parts de s'exprimer, plutôt que de vouloir absolument les réprimer. Bien au contraire, c'est tentant de vouloir réprimer sa violence, sa colère du moins, parce que la violence, c'est le résultat de quelque chose qui n'a pas été dit. Je ne pense pas qu'on soit intrinsèquement violent. à moins d'être un sadique ou un psychopathe. Mais ce n'est pas mon cas, en tout cas. Il y a autre chose, moi, qui me fait du bien. C'est très con, mais c'est juste de me lâcher la grappe. Quand on est dépressif, on connaît ça. Culpabiliser, c'est un peu ce qu'on fait tout le temps. Culpabiliser pour On est un peu notre pire bourreau. C'est absolument épuisant et surtout c'est improductif parce que ça nous parasite complètement et ça met de côté les ressources nécessaires pour faire un travail sur soi. C'est d'ailleurs ce qui caractérise la dépression. On est complètement anéanti, bousillé par la culpabilité. On culpabilise d'être en vie. Je reprends une expression que ma psy m'a donnée, que j'adore, qui est vraiment rigolote. Je dois prendre des vacances de moi-même. Et j'ai trouvé ça super, et c'est vrai. J'ai pris des jours de congé, j'en ai pris un paquet, mais le problème c'est qu'on se trimballe avec notre tête sur les épaules en permanence. Il faut effectivement pouvoir prendre des vacances de soi. En pratique, comment faire ? J'essaie juste d'imaginer que je prends des vacances loin de ma tête. C'est assez curieux comme image. En tout cas, ça me donne le recul nécessaire pour... Pour regarder les choses avec un peu de froideur. Et il se passe beaucoup de choses dans ces moments-là. Ça nous permet aussi de se regarder avec un peu de curiosité. Chose qu'on perd totalement quand on est dépressif. La curiosité, c'est ce qui nous maintient en vie. C'est ce qui nous donne envie d'aller chercher à l'extérieur, d'aller se nourrir auprès des autres, d'expériences diverses et variées. On ne l'a pas quand on est dépressif. Quand on essaye de s'observer avec cette distance dont je parle, ça peut attiser un peu cette curiosité. Et au pire, ce sera quelque chose de différent. On peut aussi se demander ce qui a changé avant, après la dépression. Hormis le fait qu'on en ressort complètement déglingué. Il faut du temps pour se rétablir physiquement, moralement. Des fois, on ne s'en remet pas. C'est bien connu, les expériences nous changent. En revanche, je n'aime pas trop ce côté... Ce n'est pas qu'on ne s'en remet pas, c'est plutôt qu'on a des blessures. On apprend à vivre avec, et avec d'autres blessures naissent d'autres forces. Il y a plein de choses qui viennent se contrebalancer. Et aussi, j'ai appris, moi, à compter sur les autres. J'ai toujours voulu faire seule dans ma vie. J'ai même fait un bébé toute seule. J'ai fait une PMA en Espagne. Et quand j'ai fait ma dépression, j'avais ma fille, ce qui s'est passé, c'est que je ne pouvais plus gérer. C'est aussi simple que ça. J'ai dû demander de l'aide. Je me suis rendue compte que je pouvais compter sur certaines personnes. Et se sentir moins seule, se sentir finalement un peu plus proche des siens, C'est très chaud comme sensation. Depuis, je prends plus de plaisir à partager avec d'autres. Je me sens plus alignée, en fait. J'ai l'impression qu'on est un peu dans le même bain. On est là entre êtres humains. dans un voyage commun qui est celui de la vie et de la mort. Mais en gros, c'est ça. Je ne me sens plus liée aux autres. On est nombreux à vivre des expériences de tout type. On est moins seul qu'on le pense. J'apprends aussi à écouter mes limites, écouter les limites de mon corps. Je sature vite aussi. J'ai souvent besoin de me ressourcer, souvent besoin d'être seule. Et j'essaie de faire des choses en petite quantité, mais bien. Plutôt que de m'étaler des heures sur un truc. J'ai des limites plus basses que je ne le croyais. Donc la dépression, c'est certes une expérience très difficile, mais c'est aussi quelque chose qui produit de l'humilité. Ça me fait du bien personnellement de ne pas essayer d'aller au-delà de ce que je peux supporter. Donc à moins d'être dans une situation qui nécessite vraiment un mode survie, on peut se lâcher la grappe. A bientôt, ciao !

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