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Les détours d'Olivia

Prendre soin de soi au milieu des autres

Prendre soin de soi au milieu des autres

07min |27/06/2025
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Prendre soin de soi au milieu des autres

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Description

Dans un monde où les opinions et les informations fusent de toutes parts, comment trouver le véritable chemin du soin de soi ? Apprenons à cultiver des relations saines tout en prenant soin de nous-mêmes. Cependant, le soin de soi ne se limite pas à des gestes individuels. Il inclut également la façon dont nous interagissons avec les autres.


Je m’appelle Olivia, je travaille dans une institution internationale. Je suis Gestalt-praticienne et coach sportif de formation, chanteuse aussi. Je suis maman solo, franco-anglaise, plutôt rigolote, très torturée, aussi. Je suis donc beaucoup de choses, tout comme vous.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les Détours d'Olivia. Aujourd'hui, j'ai envie de parler du fait de prendre soin de soi, de la difficulté qu'on peut avoir à écouter, à être attentif à ses besoins quand on vit dans cette frénésie, cette société actuelle, où on est abreuvé de développement personnel, abreuvé par les réseaux sociaux et tout un tas d'opinions, parce que tout le monde a une opinion sur tout, un tas d'opinions... et d'informations contradictoires. Alors certes, le développement personnel, c'est super, puisque jamais on n'est invité à partager notre vulnérabilité. Il y a beaucoup de prévention en matière de santé mentale, etc. Mais il y a de nouveaux défis qui s'invitent dans nos vies, forcément, avec tout ça. Sinon, ce ne serait pas marrant. J'ai l'impression qu'on met beaucoup l'accent sur le fait de prendre soin de soi en tant qu'individu, ce qui est merveilleux à bien des égards, mais il y a aussi beaucoup de moi, moi, moi-je et mes besoins, au détriment de la qualité du lien qu'on peut avoir avec les autres. Tout simplement, j'ai l'impression qu'on a tendance un peu à séparer les deux, que c'est un peu clivé, alors que l'un va avec l'autre. On prend soin de soi aussi en prenant soin. des liens qu'on a avec les gens d'une manière générale et vice versa. Tout simplement parce qu'on n'est pas tout seul, on est un tout. On est un petit grain de sable sur une plage, une petite goutte d'eau dans l'océan. Et donc, comment on fonctionne, comment on compose cet ensemble, ce paysage à plusieurs ? Et souvent, c'est vrai que beaucoup de gens traitent les autres comme de la merde. Je pense aux applications de dating par exemple, même les relations amoureuses d'une manière générale. Et puis apparemment le ghosting par exemple, il me semble qu'il n'y avait pas ce terme avant et que c'est un terme qui est devenu, qui fait maintenant partie du langage courant, ce qui est absolument tragique. Alors que finalement, on est humain, on est des êtres de lien. Donc en bousillant comme ça le lien et en foutant tout à la poubelle, en bousillant ce lien dont on fait partie, eh ben... On fout une partie de soi à la poubelle aussi, sous couvert d'un respect de ses besoins. Et ça me parle aussi dans mon expérience personnelle, notamment quand j'ai commencé ma formation de gestalt praticienne et que j'ai découvert les merveilles du fait de prendre soin de soi et d'assumer ses besoins haut et fort. Je suis passée par une petite phase, ok, de dire dans les relations amoureuses notamment, Ce sont mes besoins, mes envies, donc je dis ce que je dois exprimer. Et si ça te pose un problème, tu te casses, ciao. On coupe, cassure totale, définitive, bref, rapide. Et ouais, mais les relations, c'est difficile. Donc finalement, essayer de tricoter un truc à plusieurs, d'exprimer ses contrariétés, ses difficultés, les partager avec l'autre, c'est vraiment ça, être vulnérable. Et des fois, c'est trop difficile. Alors, on choisit la voie la plus facile et la plus simple à court terme. Et c'est après que ça fait un petit effet boomerang. Et on finit par se retrouver finalement assez seul. Alors qu'on n'est pas obligé d'être seul. On meurt seul, mais il y a tout un voyage avant cela. J'espère bien en profiter. Donc si je veux prendre soin de moi, il est mieux que je prenne soin de mes relations aussi. Et du coup, là s'annonce un autre challenge. C'est bon, si je prends soin de mes relations, comment est-ce que je prends soin de moi aussi ? Putain, quel merdier ! Parce que prendre soin de ses relations ne veut pas dire basculer dans une espèce de codépendance où on s'oublie complètement. C'est pas toujours simple ça. Donc prendre soin de soi en tant qu'individu dans cette société, au milieu de cette société complètement tarée, c'est le challenge d'une vie. Les fois où je n'y arrive pas ou les fois où je ne le fais pas, je finis par le ressentir au niveau corporel. Je ressens un truc dans le bide et je sens que je peux mettre en colère plus facilement. Je deviens un peu plus intolérante que d'habitude, encore plus que d'habitude plutôt, à la frustration. Ça m'est arrivé récemment au boulot, une collègue m'a un peu mal parlé, elle m'a un peu envoyé plein de vannes à la tronche, des trucs un peu difficiles à entendre et qui étaient un peu violents en fait. Et j'ai un peu encaissé la chose parce que j'étais un peu stupéfaite sur le moment et ça m'a hantée ce truc-là. J'ai passé un week-end tout pourri. J'étais odieuse avec ma fille parce que j'avais ce truc qui me hantait et je me sentais pas bien. J'avais un truc que je voulais rendre à cette personne. Et là je m'étais dit mais là t'as pas pris soin de toi quoi, tu t'es laissé vraiment bouffer. De retour au travail j'ai pu dire à cette personne, parce que c'est quelqu'un de bien, faut aussi quand même doser là-dessus, c'est-à-dire que si vraiment vous avez affaire à quelqu'un qui est vraiment un gros trou du cul, des fois on n'a pas d'autre choix que de se protéger et de rien dire. Mais bien heureusement, souvent ce sont des gens bienveillants qui s'en portent. Et donc j'ai pu lui parler et on a pu un petit peu clôturer cette conversation. Et j'ai pu exprimer que j'avais mal vécu ce qu'elle avait dit. Donc là j'ai pu prendre soin de moi et tout de suite physiquement c'est incroyable. Cette sensation de l'odeur que j'avais au bide, elle est partie. Après il y a la réaction de l'autre en face. Mais après ça c'est quelque chose qui nous appartient plus. Nous, on a fait notre partie du travail, on s'est exprimé sur ce qu'on ressentait. La personne à qui j'avais parlé, ma collègue, elle a super bien réagi, elle m'a même prise dans ses bras, ça m'a beaucoup touchée. Donc on peut être surpris de la réaction de l'autre en face dès lors qu'on met ses couilles sur la table et qu'on se dévoile, se dit « ok, ça, ça a été difficile pour moi ce que tu as dit » . Et si l'autre en face, au contraire, se contrefout de ce que vous dévoilez, c'est que vous avez vraiment affaire à un con ou une conne. et que ça n'en vaut pas la peine. Vous avez fait votre partie du travail, c'est ce qui compte. Si on arrive à passer à autre chose, qu'on arrive à continuer sur sa journée, tout simplement, ça veut dire qu'on a clôturé quelque chose et que là, c'est bon, c'est qu'on tient le bon bout. Donc quand je sens que je me suis fait marcher dessus, j'obsède sur la chose. Tant que je n'ai pas clôturé le truc, j'obsède. Et finalement, dans ces moments-là, on trahit un peu son échelle de valeur, un peu malgré nous, on fait comme on peut. mais est-ce que le fait d'avoir dit ça ou de n'avoir rien dit, est-ce que je suis ok avec ça ? C'est un entraînement de poser ses limites et plus je le fais, plus j'y prends goût et plus j'associe le fait de prendre soin de moi à quelque chose d'agréable. C'est nouveau aussi parce que prendre soin de moi, je ne l'ai pas fait pendant des années où j'étais dans une forme d'autodestruction. Des fois on ne sait pas ce que c'est, on ne sait pas ce que ça veut dire de prendre soin de soi. Et ça peut être très inconfortable, même parce que ce n'est pas quelque chose de familier. C'est bien connu, on a tendance à aller vers des choses qu'on connaît et non pas vers quelque chose de nouveau. Et quand on a l'habitude de s'en prendre plein la gueule, pas toujours simple d'en sortir. Donc c'est un processus, ça peut se faire petit à petit, ce genre de choses, c'est quand même un peu le travail d'une vie. Donc prenons soin de nous. A bientôt. Ciao.

Description

Dans un monde où les opinions et les informations fusent de toutes parts, comment trouver le véritable chemin du soin de soi ? Apprenons à cultiver des relations saines tout en prenant soin de nous-mêmes. Cependant, le soin de soi ne se limite pas à des gestes individuels. Il inclut également la façon dont nous interagissons avec les autres.


Je m’appelle Olivia, je travaille dans une institution internationale. Je suis Gestalt-praticienne et coach sportif de formation, chanteuse aussi. Je suis maman solo, franco-anglaise, plutôt rigolote, très torturée, aussi. Je suis donc beaucoup de choses, tout comme vous.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les Détours d'Olivia. Aujourd'hui, j'ai envie de parler du fait de prendre soin de soi, de la difficulté qu'on peut avoir à écouter, à être attentif à ses besoins quand on vit dans cette frénésie, cette société actuelle, où on est abreuvé de développement personnel, abreuvé par les réseaux sociaux et tout un tas d'opinions, parce que tout le monde a une opinion sur tout, un tas d'opinions... et d'informations contradictoires. Alors certes, le développement personnel, c'est super, puisque jamais on n'est invité à partager notre vulnérabilité. Il y a beaucoup de prévention en matière de santé mentale, etc. Mais il y a de nouveaux défis qui s'invitent dans nos vies, forcément, avec tout ça. Sinon, ce ne serait pas marrant. J'ai l'impression qu'on met beaucoup l'accent sur le fait de prendre soin de soi en tant qu'individu, ce qui est merveilleux à bien des égards, mais il y a aussi beaucoup de moi, moi, moi-je et mes besoins, au détriment de la qualité du lien qu'on peut avoir avec les autres. Tout simplement, j'ai l'impression qu'on a tendance un peu à séparer les deux, que c'est un peu clivé, alors que l'un va avec l'autre. On prend soin de soi aussi en prenant soin. des liens qu'on a avec les gens d'une manière générale et vice versa. Tout simplement parce qu'on n'est pas tout seul, on est un tout. On est un petit grain de sable sur une plage, une petite goutte d'eau dans l'océan. Et donc, comment on fonctionne, comment on compose cet ensemble, ce paysage à plusieurs ? Et souvent, c'est vrai que beaucoup de gens traitent les autres comme de la merde. Je pense aux applications de dating par exemple, même les relations amoureuses d'une manière générale. Et puis apparemment le ghosting par exemple, il me semble qu'il n'y avait pas ce terme avant et que c'est un terme qui est devenu, qui fait maintenant partie du langage courant, ce qui est absolument tragique. Alors que finalement, on est humain, on est des êtres de lien. Donc en bousillant comme ça le lien et en foutant tout à la poubelle, en bousillant ce lien dont on fait partie, eh ben... On fout une partie de soi à la poubelle aussi, sous couvert d'un respect de ses besoins. Et ça me parle aussi dans mon expérience personnelle, notamment quand j'ai commencé ma formation de gestalt praticienne et que j'ai découvert les merveilles du fait de prendre soin de soi et d'assumer ses besoins haut et fort. Je suis passée par une petite phase, ok, de dire dans les relations amoureuses notamment, Ce sont mes besoins, mes envies, donc je dis ce que je dois exprimer. Et si ça te pose un problème, tu te casses, ciao. On coupe, cassure totale, définitive, bref, rapide. Et ouais, mais les relations, c'est difficile. Donc finalement, essayer de tricoter un truc à plusieurs, d'exprimer ses contrariétés, ses difficultés, les partager avec l'autre, c'est vraiment ça, être vulnérable. Et des fois, c'est trop difficile. Alors, on choisit la voie la plus facile et la plus simple à court terme. Et c'est après que ça fait un petit effet boomerang. Et on finit par se retrouver finalement assez seul. Alors qu'on n'est pas obligé d'être seul. On meurt seul, mais il y a tout un voyage avant cela. J'espère bien en profiter. Donc si je veux prendre soin de moi, il est mieux que je prenne soin de mes relations aussi. Et du coup, là s'annonce un autre challenge. C'est bon, si je prends soin de mes relations, comment est-ce que je prends soin de moi aussi ? Putain, quel merdier ! Parce que prendre soin de ses relations ne veut pas dire basculer dans une espèce de codépendance où on s'oublie complètement. C'est pas toujours simple ça. Donc prendre soin de soi en tant qu'individu dans cette société, au milieu de cette société complètement tarée, c'est le challenge d'une vie. Les fois où je n'y arrive pas ou les fois où je ne le fais pas, je finis par le ressentir au niveau corporel. Je ressens un truc dans le bide et je sens que je peux mettre en colère plus facilement. Je deviens un peu plus intolérante que d'habitude, encore plus que d'habitude plutôt, à la frustration. Ça m'est arrivé récemment au boulot, une collègue m'a un peu mal parlé, elle m'a un peu envoyé plein de vannes à la tronche, des trucs un peu difficiles à entendre et qui étaient un peu violents en fait. Et j'ai un peu encaissé la chose parce que j'étais un peu stupéfaite sur le moment et ça m'a hantée ce truc-là. J'ai passé un week-end tout pourri. J'étais odieuse avec ma fille parce que j'avais ce truc qui me hantait et je me sentais pas bien. J'avais un truc que je voulais rendre à cette personne. Et là je m'étais dit mais là t'as pas pris soin de toi quoi, tu t'es laissé vraiment bouffer. De retour au travail j'ai pu dire à cette personne, parce que c'est quelqu'un de bien, faut aussi quand même doser là-dessus, c'est-à-dire que si vraiment vous avez affaire à quelqu'un qui est vraiment un gros trou du cul, des fois on n'a pas d'autre choix que de se protéger et de rien dire. Mais bien heureusement, souvent ce sont des gens bienveillants qui s'en portent. Et donc j'ai pu lui parler et on a pu un petit peu clôturer cette conversation. Et j'ai pu exprimer que j'avais mal vécu ce qu'elle avait dit. Donc là j'ai pu prendre soin de moi et tout de suite physiquement c'est incroyable. Cette sensation de l'odeur que j'avais au bide, elle est partie. Après il y a la réaction de l'autre en face. Mais après ça c'est quelque chose qui nous appartient plus. Nous, on a fait notre partie du travail, on s'est exprimé sur ce qu'on ressentait. La personne à qui j'avais parlé, ma collègue, elle a super bien réagi, elle m'a même prise dans ses bras, ça m'a beaucoup touchée. Donc on peut être surpris de la réaction de l'autre en face dès lors qu'on met ses couilles sur la table et qu'on se dévoile, se dit « ok, ça, ça a été difficile pour moi ce que tu as dit » . Et si l'autre en face, au contraire, se contrefout de ce que vous dévoilez, c'est que vous avez vraiment affaire à un con ou une conne. et que ça n'en vaut pas la peine. Vous avez fait votre partie du travail, c'est ce qui compte. Si on arrive à passer à autre chose, qu'on arrive à continuer sur sa journée, tout simplement, ça veut dire qu'on a clôturé quelque chose et que là, c'est bon, c'est qu'on tient le bon bout. Donc quand je sens que je me suis fait marcher dessus, j'obsède sur la chose. Tant que je n'ai pas clôturé le truc, j'obsède. Et finalement, dans ces moments-là, on trahit un peu son échelle de valeur, un peu malgré nous, on fait comme on peut. mais est-ce que le fait d'avoir dit ça ou de n'avoir rien dit, est-ce que je suis ok avec ça ? C'est un entraînement de poser ses limites et plus je le fais, plus j'y prends goût et plus j'associe le fait de prendre soin de moi à quelque chose d'agréable. C'est nouveau aussi parce que prendre soin de moi, je ne l'ai pas fait pendant des années où j'étais dans une forme d'autodestruction. Des fois on ne sait pas ce que c'est, on ne sait pas ce que ça veut dire de prendre soin de soi. Et ça peut être très inconfortable, même parce que ce n'est pas quelque chose de familier. C'est bien connu, on a tendance à aller vers des choses qu'on connaît et non pas vers quelque chose de nouveau. Et quand on a l'habitude de s'en prendre plein la gueule, pas toujours simple d'en sortir. Donc c'est un processus, ça peut se faire petit à petit, ce genre de choses, c'est quand même un peu le travail d'une vie. Donc prenons soin de nous. A bientôt. Ciao.

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Dans un monde où les opinions et les informations fusent de toutes parts, comment trouver le véritable chemin du soin de soi ? Apprenons à cultiver des relations saines tout en prenant soin de nous-mêmes. Cependant, le soin de soi ne se limite pas à des gestes individuels. Il inclut également la façon dont nous interagissons avec les autres.


Je m’appelle Olivia, je travaille dans une institution internationale. Je suis Gestalt-praticienne et coach sportif de formation, chanteuse aussi. Je suis maman solo, franco-anglaise, plutôt rigolote, très torturée, aussi. Je suis donc beaucoup de choses, tout comme vous.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les Détours d'Olivia. Aujourd'hui, j'ai envie de parler du fait de prendre soin de soi, de la difficulté qu'on peut avoir à écouter, à être attentif à ses besoins quand on vit dans cette frénésie, cette société actuelle, où on est abreuvé de développement personnel, abreuvé par les réseaux sociaux et tout un tas d'opinions, parce que tout le monde a une opinion sur tout, un tas d'opinions... et d'informations contradictoires. Alors certes, le développement personnel, c'est super, puisque jamais on n'est invité à partager notre vulnérabilité. Il y a beaucoup de prévention en matière de santé mentale, etc. Mais il y a de nouveaux défis qui s'invitent dans nos vies, forcément, avec tout ça. Sinon, ce ne serait pas marrant. J'ai l'impression qu'on met beaucoup l'accent sur le fait de prendre soin de soi en tant qu'individu, ce qui est merveilleux à bien des égards, mais il y a aussi beaucoup de moi, moi, moi-je et mes besoins, au détriment de la qualité du lien qu'on peut avoir avec les autres. Tout simplement, j'ai l'impression qu'on a tendance un peu à séparer les deux, que c'est un peu clivé, alors que l'un va avec l'autre. On prend soin de soi aussi en prenant soin. des liens qu'on a avec les gens d'une manière générale et vice versa. Tout simplement parce qu'on n'est pas tout seul, on est un tout. On est un petit grain de sable sur une plage, une petite goutte d'eau dans l'océan. Et donc, comment on fonctionne, comment on compose cet ensemble, ce paysage à plusieurs ? Et souvent, c'est vrai que beaucoup de gens traitent les autres comme de la merde. Je pense aux applications de dating par exemple, même les relations amoureuses d'une manière générale. Et puis apparemment le ghosting par exemple, il me semble qu'il n'y avait pas ce terme avant et que c'est un terme qui est devenu, qui fait maintenant partie du langage courant, ce qui est absolument tragique. Alors que finalement, on est humain, on est des êtres de lien. Donc en bousillant comme ça le lien et en foutant tout à la poubelle, en bousillant ce lien dont on fait partie, eh ben... On fout une partie de soi à la poubelle aussi, sous couvert d'un respect de ses besoins. Et ça me parle aussi dans mon expérience personnelle, notamment quand j'ai commencé ma formation de gestalt praticienne et que j'ai découvert les merveilles du fait de prendre soin de soi et d'assumer ses besoins haut et fort. Je suis passée par une petite phase, ok, de dire dans les relations amoureuses notamment, Ce sont mes besoins, mes envies, donc je dis ce que je dois exprimer. Et si ça te pose un problème, tu te casses, ciao. On coupe, cassure totale, définitive, bref, rapide. Et ouais, mais les relations, c'est difficile. Donc finalement, essayer de tricoter un truc à plusieurs, d'exprimer ses contrariétés, ses difficultés, les partager avec l'autre, c'est vraiment ça, être vulnérable. Et des fois, c'est trop difficile. Alors, on choisit la voie la plus facile et la plus simple à court terme. Et c'est après que ça fait un petit effet boomerang. Et on finit par se retrouver finalement assez seul. Alors qu'on n'est pas obligé d'être seul. On meurt seul, mais il y a tout un voyage avant cela. J'espère bien en profiter. Donc si je veux prendre soin de moi, il est mieux que je prenne soin de mes relations aussi. Et du coup, là s'annonce un autre challenge. C'est bon, si je prends soin de mes relations, comment est-ce que je prends soin de moi aussi ? Putain, quel merdier ! Parce que prendre soin de ses relations ne veut pas dire basculer dans une espèce de codépendance où on s'oublie complètement. C'est pas toujours simple ça. Donc prendre soin de soi en tant qu'individu dans cette société, au milieu de cette société complètement tarée, c'est le challenge d'une vie. Les fois où je n'y arrive pas ou les fois où je ne le fais pas, je finis par le ressentir au niveau corporel. Je ressens un truc dans le bide et je sens que je peux mettre en colère plus facilement. Je deviens un peu plus intolérante que d'habitude, encore plus que d'habitude plutôt, à la frustration. Ça m'est arrivé récemment au boulot, une collègue m'a un peu mal parlé, elle m'a un peu envoyé plein de vannes à la tronche, des trucs un peu difficiles à entendre et qui étaient un peu violents en fait. Et j'ai un peu encaissé la chose parce que j'étais un peu stupéfaite sur le moment et ça m'a hantée ce truc-là. J'ai passé un week-end tout pourri. J'étais odieuse avec ma fille parce que j'avais ce truc qui me hantait et je me sentais pas bien. J'avais un truc que je voulais rendre à cette personne. Et là je m'étais dit mais là t'as pas pris soin de toi quoi, tu t'es laissé vraiment bouffer. De retour au travail j'ai pu dire à cette personne, parce que c'est quelqu'un de bien, faut aussi quand même doser là-dessus, c'est-à-dire que si vraiment vous avez affaire à quelqu'un qui est vraiment un gros trou du cul, des fois on n'a pas d'autre choix que de se protéger et de rien dire. Mais bien heureusement, souvent ce sont des gens bienveillants qui s'en portent. Et donc j'ai pu lui parler et on a pu un petit peu clôturer cette conversation. Et j'ai pu exprimer que j'avais mal vécu ce qu'elle avait dit. Donc là j'ai pu prendre soin de moi et tout de suite physiquement c'est incroyable. Cette sensation de l'odeur que j'avais au bide, elle est partie. Après il y a la réaction de l'autre en face. Mais après ça c'est quelque chose qui nous appartient plus. Nous, on a fait notre partie du travail, on s'est exprimé sur ce qu'on ressentait. La personne à qui j'avais parlé, ma collègue, elle a super bien réagi, elle m'a même prise dans ses bras, ça m'a beaucoup touchée. Donc on peut être surpris de la réaction de l'autre en face dès lors qu'on met ses couilles sur la table et qu'on se dévoile, se dit « ok, ça, ça a été difficile pour moi ce que tu as dit » . Et si l'autre en face, au contraire, se contrefout de ce que vous dévoilez, c'est que vous avez vraiment affaire à un con ou une conne. et que ça n'en vaut pas la peine. Vous avez fait votre partie du travail, c'est ce qui compte. Si on arrive à passer à autre chose, qu'on arrive à continuer sur sa journée, tout simplement, ça veut dire qu'on a clôturé quelque chose et que là, c'est bon, c'est qu'on tient le bon bout. Donc quand je sens que je me suis fait marcher dessus, j'obsède sur la chose. Tant que je n'ai pas clôturé le truc, j'obsède. Et finalement, dans ces moments-là, on trahit un peu son échelle de valeur, un peu malgré nous, on fait comme on peut. mais est-ce que le fait d'avoir dit ça ou de n'avoir rien dit, est-ce que je suis ok avec ça ? C'est un entraînement de poser ses limites et plus je le fais, plus j'y prends goût et plus j'associe le fait de prendre soin de moi à quelque chose d'agréable. C'est nouveau aussi parce que prendre soin de moi, je ne l'ai pas fait pendant des années où j'étais dans une forme d'autodestruction. Des fois on ne sait pas ce que c'est, on ne sait pas ce que ça veut dire de prendre soin de soi. Et ça peut être très inconfortable, même parce que ce n'est pas quelque chose de familier. C'est bien connu, on a tendance à aller vers des choses qu'on connaît et non pas vers quelque chose de nouveau. Et quand on a l'habitude de s'en prendre plein la gueule, pas toujours simple d'en sortir. Donc c'est un processus, ça peut se faire petit à petit, ce genre de choses, c'est quand même un peu le travail d'une vie. Donc prenons soin de nous. A bientôt. Ciao.

Description

Dans un monde où les opinions et les informations fusent de toutes parts, comment trouver le véritable chemin du soin de soi ? Apprenons à cultiver des relations saines tout en prenant soin de nous-mêmes. Cependant, le soin de soi ne se limite pas à des gestes individuels. Il inclut également la façon dont nous interagissons avec les autres.


Je m’appelle Olivia, je travaille dans une institution internationale. Je suis Gestalt-praticienne et coach sportif de formation, chanteuse aussi. Je suis maman solo, franco-anglaise, plutôt rigolote, très torturée, aussi. Je suis donc beaucoup de choses, tout comme vous.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les Détours d'Olivia. Aujourd'hui, j'ai envie de parler du fait de prendre soin de soi, de la difficulté qu'on peut avoir à écouter, à être attentif à ses besoins quand on vit dans cette frénésie, cette société actuelle, où on est abreuvé de développement personnel, abreuvé par les réseaux sociaux et tout un tas d'opinions, parce que tout le monde a une opinion sur tout, un tas d'opinions... et d'informations contradictoires. Alors certes, le développement personnel, c'est super, puisque jamais on n'est invité à partager notre vulnérabilité. Il y a beaucoup de prévention en matière de santé mentale, etc. Mais il y a de nouveaux défis qui s'invitent dans nos vies, forcément, avec tout ça. Sinon, ce ne serait pas marrant. J'ai l'impression qu'on met beaucoup l'accent sur le fait de prendre soin de soi en tant qu'individu, ce qui est merveilleux à bien des égards, mais il y a aussi beaucoup de moi, moi, moi-je et mes besoins, au détriment de la qualité du lien qu'on peut avoir avec les autres. Tout simplement, j'ai l'impression qu'on a tendance un peu à séparer les deux, que c'est un peu clivé, alors que l'un va avec l'autre. On prend soin de soi aussi en prenant soin. des liens qu'on a avec les gens d'une manière générale et vice versa. Tout simplement parce qu'on n'est pas tout seul, on est un tout. On est un petit grain de sable sur une plage, une petite goutte d'eau dans l'océan. Et donc, comment on fonctionne, comment on compose cet ensemble, ce paysage à plusieurs ? Et souvent, c'est vrai que beaucoup de gens traitent les autres comme de la merde. Je pense aux applications de dating par exemple, même les relations amoureuses d'une manière générale. Et puis apparemment le ghosting par exemple, il me semble qu'il n'y avait pas ce terme avant et que c'est un terme qui est devenu, qui fait maintenant partie du langage courant, ce qui est absolument tragique. Alors que finalement, on est humain, on est des êtres de lien. Donc en bousillant comme ça le lien et en foutant tout à la poubelle, en bousillant ce lien dont on fait partie, eh ben... On fout une partie de soi à la poubelle aussi, sous couvert d'un respect de ses besoins. Et ça me parle aussi dans mon expérience personnelle, notamment quand j'ai commencé ma formation de gestalt praticienne et que j'ai découvert les merveilles du fait de prendre soin de soi et d'assumer ses besoins haut et fort. Je suis passée par une petite phase, ok, de dire dans les relations amoureuses notamment, Ce sont mes besoins, mes envies, donc je dis ce que je dois exprimer. Et si ça te pose un problème, tu te casses, ciao. On coupe, cassure totale, définitive, bref, rapide. Et ouais, mais les relations, c'est difficile. Donc finalement, essayer de tricoter un truc à plusieurs, d'exprimer ses contrariétés, ses difficultés, les partager avec l'autre, c'est vraiment ça, être vulnérable. Et des fois, c'est trop difficile. Alors, on choisit la voie la plus facile et la plus simple à court terme. Et c'est après que ça fait un petit effet boomerang. Et on finit par se retrouver finalement assez seul. Alors qu'on n'est pas obligé d'être seul. On meurt seul, mais il y a tout un voyage avant cela. J'espère bien en profiter. Donc si je veux prendre soin de moi, il est mieux que je prenne soin de mes relations aussi. Et du coup, là s'annonce un autre challenge. C'est bon, si je prends soin de mes relations, comment est-ce que je prends soin de moi aussi ? Putain, quel merdier ! Parce que prendre soin de ses relations ne veut pas dire basculer dans une espèce de codépendance où on s'oublie complètement. C'est pas toujours simple ça. Donc prendre soin de soi en tant qu'individu dans cette société, au milieu de cette société complètement tarée, c'est le challenge d'une vie. Les fois où je n'y arrive pas ou les fois où je ne le fais pas, je finis par le ressentir au niveau corporel. Je ressens un truc dans le bide et je sens que je peux mettre en colère plus facilement. Je deviens un peu plus intolérante que d'habitude, encore plus que d'habitude plutôt, à la frustration. Ça m'est arrivé récemment au boulot, une collègue m'a un peu mal parlé, elle m'a un peu envoyé plein de vannes à la tronche, des trucs un peu difficiles à entendre et qui étaient un peu violents en fait. Et j'ai un peu encaissé la chose parce que j'étais un peu stupéfaite sur le moment et ça m'a hantée ce truc-là. J'ai passé un week-end tout pourri. J'étais odieuse avec ma fille parce que j'avais ce truc qui me hantait et je me sentais pas bien. J'avais un truc que je voulais rendre à cette personne. Et là je m'étais dit mais là t'as pas pris soin de toi quoi, tu t'es laissé vraiment bouffer. De retour au travail j'ai pu dire à cette personne, parce que c'est quelqu'un de bien, faut aussi quand même doser là-dessus, c'est-à-dire que si vraiment vous avez affaire à quelqu'un qui est vraiment un gros trou du cul, des fois on n'a pas d'autre choix que de se protéger et de rien dire. Mais bien heureusement, souvent ce sont des gens bienveillants qui s'en portent. Et donc j'ai pu lui parler et on a pu un petit peu clôturer cette conversation. Et j'ai pu exprimer que j'avais mal vécu ce qu'elle avait dit. Donc là j'ai pu prendre soin de moi et tout de suite physiquement c'est incroyable. Cette sensation de l'odeur que j'avais au bide, elle est partie. Après il y a la réaction de l'autre en face. Mais après ça c'est quelque chose qui nous appartient plus. Nous, on a fait notre partie du travail, on s'est exprimé sur ce qu'on ressentait. La personne à qui j'avais parlé, ma collègue, elle a super bien réagi, elle m'a même prise dans ses bras, ça m'a beaucoup touchée. Donc on peut être surpris de la réaction de l'autre en face dès lors qu'on met ses couilles sur la table et qu'on se dévoile, se dit « ok, ça, ça a été difficile pour moi ce que tu as dit » . Et si l'autre en face, au contraire, se contrefout de ce que vous dévoilez, c'est que vous avez vraiment affaire à un con ou une conne. et que ça n'en vaut pas la peine. Vous avez fait votre partie du travail, c'est ce qui compte. Si on arrive à passer à autre chose, qu'on arrive à continuer sur sa journée, tout simplement, ça veut dire qu'on a clôturé quelque chose et que là, c'est bon, c'est qu'on tient le bon bout. Donc quand je sens que je me suis fait marcher dessus, j'obsède sur la chose. Tant que je n'ai pas clôturé le truc, j'obsède. Et finalement, dans ces moments-là, on trahit un peu son échelle de valeur, un peu malgré nous, on fait comme on peut. mais est-ce que le fait d'avoir dit ça ou de n'avoir rien dit, est-ce que je suis ok avec ça ? C'est un entraînement de poser ses limites et plus je le fais, plus j'y prends goût et plus j'associe le fait de prendre soin de moi à quelque chose d'agréable. C'est nouveau aussi parce que prendre soin de moi, je ne l'ai pas fait pendant des années où j'étais dans une forme d'autodestruction. Des fois on ne sait pas ce que c'est, on ne sait pas ce que ça veut dire de prendre soin de soi. Et ça peut être très inconfortable, même parce que ce n'est pas quelque chose de familier. C'est bien connu, on a tendance à aller vers des choses qu'on connaît et non pas vers quelque chose de nouveau. Et quand on a l'habitude de s'en prendre plein la gueule, pas toujours simple d'en sortir. Donc c'est un processus, ça peut se faire petit à petit, ce genre de choses, c'est quand même un peu le travail d'une vie. Donc prenons soin de nous. A bientôt. Ciao.

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