- Speaker #0
Bonjour et bienvenue dans le podcast Les Lois Naturelles. Je suis Camille Langlet, naturopathe et fondatrice de ce podcast. C'est en transformant mon hygiène de vie, et particulièrement mon alimentation, que j'ai découvert toute l'énergie dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation que je souhaite vous offrir. Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main, que vous soyez fatigué de vous sentir constamment épuisé, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être, ou encore que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie. À travers des épisodes en solo ou avec des invités experts, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Et comme je suis convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, je dédie une partie de mon activité aux parents soucieux d'accompagner leurs enfants, de la petite enfance à l'adolescence, vers une vie saine et équilibrée. Si vous êtes prêt à transformer votre vie ou celle de vos enfants, vous êtes au bon endroit. Si vous aimez le podcast et que vous souhaitez soutenir les lois naturelles, n'oubliez pas de laisser un avis sur votre plateforme d'écoute, 5 étoiles de préférence ou un commentaire sur Apple Podcast. Cela m'aide. énormément à faire découvrir la naturopathie au plus grand nombre. Bonne écoute ! Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode des Lois naturelles. C'est le souci d'offrir à mes enfants les meilleures habitudes de vie afin qu'ils puissent profiter pleinement de leur capacité et de la vie qui m'a guidée vers le chemin de la naturopathie. Je suis maman de 4 enfants, du bébé à l'adolescent. Chacun a des besoins différents, que ce soit en termes nutritionnels, mais aussi en termes de goût et d'envie. Force est de constater, aujourd'hui, que l'alimentation qui est proposée à nos enfants laisse plus qu'à désirer. Le règne de la malbouffe est omniprésent, les aliments ultra transformés envahissent notre quotidien et celui de nos enfants. Et pour peu que l'on veille à une alimentation saine, les fruits et légumes de notre époque présentent des valeurs nutritionnelles nettement inférieures à celles de nos grands-parents. Face à ce constat, Aurélie Dubuis-Bekirch, nutritionniste à la tête du compte Instagram FeedMyKid, a décidé tout simplement de créer le complément alimentaire qu'elle souhaiterait donner à ses enfants. C'est ainsi qu'est née la toute jeune et très prometteuse marque de compléments alimentaires 100% dédiés aux enfants, Nure Nutrition. J'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui dans le podcast Aurélie. Bonjour Aurélie.
- Speaker #1
Bonjour Camille.
- Speaker #0
Merci beaucoup pour ta présence, je suis ravie qu'on puisse avoir cet échange aujourd'hui et de parler de la santé des enfants ensemble.
- Speaker #1
Merci à toi.
- Speaker #0
Alors, est-ce que pour commencer, tu pourrais revenir pour les auditeurs sur la création de Nure Nutrition ? nous expliquer un petit peu la genèse.
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Alors, Nuret, à la base, c'est surtout né d'un besoin et d'un constat. Comme tu le sais, je suis nutritionniste spécialisée en nutrition infantile et je me suis vite rendue compte qu'en fait, il était assez difficile de couvrir tous les besoins en nutriments essentiels des enfants. Donc moi, quand j'ai commencé à recevoir des familles en cabinet, j'avais plein de bonnes intentions. Je leur disais, voilà, il faut faire ci, il faut faire ça. Et je me rendais compte que dans la réalité, c'était quand même beaucoup plus compliqué, que déjà les parents, ils ont moins en moins de temps pour cuisiner. Souvent, les deux parents travaillent, donc voilà, ça limite aussi déjà le temps. Ensuite, il y a beaucoup de repas qui sont pris en dehors de la maison. En gros, les repas pris à la maison, c'est le petit déjeuner, qui n'est pas le repas le plus facile parce que c'est souvent pris de façon rapide. souvent très peu variés finalement, les enfants mangent toujours un peu la même chose. Et ensuite, l'autre repas qui est prêt à la maison, c'est le soir et c'est un petit peu pareil. On rentre, on est pressé, il faut faire les devoirs, se coucher. Donc c'est vrai que les parents, ils n'ont pas le temps de toujours penser qu'est-ce que j'apporte comme variété, qu'est-ce que je fais ce soir et on va souvent à la facilité. Et les autres repas, ils sont pris à l'école. Ce n'est pas les repas où on apporte le plus de nutriments aux enfants et le goûter non plus. Donc déjà, je me suis rendu compte que ce n'était pas évident, rien que dans nos habitudes de consommation, d'atteindre ces besoins. Et ensuite, il y a aussi l'influence des autres, du marketing. Les enfants, ils ont envie d'avoir comme leurs copains. Il y a aussi beaucoup de consommation de produits ultra transformés. Et en plus de ça, on se rend compte aussi que même si on fait des efforts, les aliments, eux, ils perdent en nutriments. au fil des décennies. Donc on sait que les fruits et légumes ont perdu plus de 30% de vitamines et de minéraux depuis les années 50, donc c'est assez important. Donc tout ça mis bout à bout, je me suis dit, mais en fait c'est quand même assez compliqué d'atteindre les quotas en nutriments dont les enfants ont besoin. Et c'est là que je me suis penchée sur les compléments alimentaires, en me disant qu'ils pouvaient être un bon soutien, en tout cas une bonne aide pour compléter ces apports. Et c'est en me penchant dans le monde des compléments alimentaires que j'ai été assez choquée, un peu à l'image de ce qu'on retrouve pour les enfants dans l'agroalimentaire. C'est très mignon, très marketé, mais c'est aussi beaucoup de sucre, beaucoup d'additifs, et finalement des formes de vitamines et de minéraux. cas d'actifs qui ne sont pas très qualitatifs. Donc en gros, on met beaucoup sur tout ce qui est goût, packaging, pour plaire aux enfants, mais finalement la qualité n'était pas du tout au rendez-vous. Et c'est là que je me suis dit qu'il y avait vraiment quelque chose à faire, que j'avais envie d'avoir des compléments alimentaires qui soient un vrai produit de santé et pas des bonbons déguisés en vitamines en gros. Voilà. Donc chez Murée, on a tout revu, le fond et la forme. Donc la forme. de nos produits, on pourra en parler plus tard, et le font avec des actifs vraiment qualitatifs, bien absorbés par l'organisme.
- Speaker #0
Je reviens sur ce que tu disais tout à l'heure, parce qu'en t'écoutant, j'ai vraiment une prise de conscience sur le petit-déjeuner. Tu dis que c'est souvent la même chose qui est proposée aux enfants, mais c'est vrai. Alors, moi, c'est vrai que chez moi, on varie beaucoup, des fois pour la simple et bonne raison qu'il n'y a plus d'une certaine chose, d'un aliment, et qu'il faut en prendre un autre. Mais c'est vrai que c'est quand même assez fou de se dire que... On n'aurait pas idée de manger la même chose tous les soirs. En revanche, le matin, on peut donner ou manger soi-même tous les matins la même chose. C'est curieux, non ?
- Speaker #1
Oui, c'est vrai que finalement, le matin, c'est assez routinier. C'est aussi un moment où on a peu de temps. Les enfants sont fatigués. Il y a beaucoup d'enfants qui n'ont pas faim le matin. Donc déjà, les parents, ils se bataillent un peu pour qu'ils partent avec quelque chose dans le ventre. Donc, on finit par leur donner ce qui leur fait le plus plaisir. Mais c'est vrai que ce n'est pas un repas où on va tout d'un coup changer, un jour faire des œufs, de l'avocat, des fruits, des tartines, des graines. C'est vrai que ça reste assez routiné comme repas.
- Speaker #0
Est-ce que toi, tu es à d'avis à laisser partir les enfants le ventre vide s'ils n'ont pas faim ? Qu'est-ce que tu en penses ?
- Speaker #1
Alors, je pense que les enfants ont besoin de manger le matin. Ils ont une dépense énergétique qui est beaucoup plus importante que celle des adultes. Tout ça parce qu'ils stockent moins. et ils ont cette dépense énergétique qui est très importante de par leur croissance, l'apprentissage, etc. Donc, idéalement, il faudrait vraiment qu'un enfant mange bien le matin avant de partir à l'école. Ça va aussi avoir une influence sur toute sa journée, sur sa concentration, sur son apprentissage, sur sa vitalité. S'il ne mange pas le matin, s'il n'a pas faim, il faut aussi s'interroger sur le pourquoi il n'a pas faim. Et souvent, ça peut être des enfants parce qu'ils sont fatigués, parce qu'ils n'ont pas suffisamment dormi. qu'on a réveillé un peu brusquement. Ça peut être parce qu'on ne leur laisse pas assez de temps, parce que c'est vrai que le matin on est pressé, donc il faut que ça aille vite, il faut manger rapidement, et ils ne sont pas dans un état ou dans une humeur à se presser. Donc en fait, pour moi, c'est de me dire, oui, le petit déjeuner, il est très important pour les enfants. Maintenant, si l'enfant n'a pas faim, il ne faut pas le forcer à tout prix, mais il faut essayer de comprendre pourquoi il n'a pas faim. Et qu'est-ce que je rectifie un peu pour que le matin, il ait le temps et l'appétit pour prendre un bon petit déjeuner ?
- Speaker #0
Je voudrais préciser quand même pour les auditeurs un petit quelque chose. C'est que tu vis et tu exerces en Suisse, tu es nutritionniste. Et en France, les nutritionnistes sont médecins, à contrario des diététiciens. Des diététiciens, ce n'est pas facile à dire ce mot. Est-ce que tu pourrais en deux mots nous présenter le cursus de nutritionniste en Suisse ? Juste pour qu'on... pose les bases quoi.
- Speaker #1
Oui, alors en Suisse, en nutritionniste, on n'est pas médecin. On fait partie d'un groupe de thérapie complémentaire. Les formations de nutrition, donc il existe différents cursus, ils sont plus ou moins complets, mais de façon générale, c'est quand même des formations très complètes. Et il est possible, si on souhaite être reconnu par les assurances complémentaires, faire deux ans de médecine académique qui nous permet d'être justement reconnu et remboursé par ces assurances complémentaires. Dans ce cursus, ce qui est intéressant aussi, c'est qu'après on a des obligations de formation continue tous les ans pour continuer à garder notre accréditation. Ce qui fait que le métier est peut-être un peu plus reconnu et qu'on travaille vraiment en collaboration avec les médecins. Moi je travaille avec plusieurs pédiatres, on échange sur les patients, il y a une vraie communication. Je pense qu'aussi en Suisse, la santé coûte très cher et que du coup... on est un peu plus attentif à la prévention et que c'est dans les habitudes des gens. Une femme enceinte, c'est assez courant qu'elle aille voir une nutritionniste. Quand on arrive à la diversification, il est courant que le pédiatre dise qu'il faut aller voir une nutritionniste. On travaille ensemble pour mettre en place la diversification, à chaque étape aussi de l'enfant, parce que finalement, les pédiatres, ils ont très peu de formation en nutrition. Moi, ma pédiatre, elle m'a dit qu'elle avait eu 6 heures dans toutes ses études, donc c'est très, très peu. Donc voilà, il y a quand même un bon échange entre les médecins et les médecines complémentaires. Et c'est, je pense, un peu plus intégré dans la culture de mettre un peu plus sur le préventif, parce qu'aller chez un médecin, ici, ça coûte très cher. On évite aussi peut-être d'y aller pour tout et pour rien. Et on sait que la santé a un coût important.
- Speaker #0
Oui, c'est un autre système de santé. Donc, je te remercie pour ces précisions. Ça me semblait quand même important. Dans le cadre de tes consultations, quelles sont les problématiques les plus courantes que tu rencontres avec les enfants ?
- Speaker #1
Je vais avoir deux cas de figure. J'ai des problèmes très spécifiques, par exemple comme les troubles de l'attention, TDAH, le surpoids, des maladies auto-immunes comme la maladie celiaque, les intolérances alimentaires. Donc ça, c'est vraiment, voilà, c'est des familles qui viennent pour des cas très précis. Mais après, j'ai aussi beaucoup de familles qui viennent pour vraiment améliorer l'alimentation de leurs enfants, de leur famille en général, parce qu'elles ont pris conscience que ça avait un vrai impact sur leur santé, sur leur bien-être, même sur... l'apprentissage à l'école, sur leur immunité. Donc voilà, j'ai vraiment les deux cas de figure. Ce dont je me rends compte aussi beaucoup, c'est que les parents manquent cruellement d'informations. Ils ne sont pas forcément au courant de ce qu'il faut donner, de ce qu'est un équilibre alimentaire, de ce qu'est une diversité. Donc je me rends compte qu'il y a peu d'informations. Je me rends compte aussi qu'il y a de moins en moins de variétés, c'est ce que je te disais tout à l'heure dans l'alimentation des enfants. Ils mangent très souvent la même chose. Ils mangent aussi pas mal transformés. Ça, c'est quand même un problème parce que l'alimentation ultra transformée, elle est vide de nutriments essentiels. Il n'y a plus de vitamines. Il n'y a rien, quoi. Il n'y a plus de fibres. On retrouve peut-être quelques macronutriments, mais ça reste quand même assez vide. Et je me rends compte aussi qu'il y a certains nutriments essentiels. Je vais notamment penser aux oméga-3 DHA qui manquent cruellement dans l'alimentation des enfants.
- Speaker #0
Et ces parents qui viennent te... te consulter parce qu'ils ont eu des prises de conscience ? Selon toi, comment ils ont eu ces prises de conscience ?
- Speaker #1
Alors, je pense que il y a beaucoup... Je pense qu'on en parle quand même plus dans la presse, dans les réseaux sociaux. Donc, ils se disent « Ouh là là, effectivement, chez nous, c'est pas trop ça » . Souvent, il y a les pédiatres aussi qui disent « Voilà, c'est bien de faire une consultation en nutrition, ça redonne un peu des bases » . Et puis, des fois, il y a un peu... point déclencheur. Des familles qui vont dire « mon enfant, il est tout le temps fatigué. Le matin, il se réveille, il est fatigué. Je le récupère, il est fatigué. » Il y a vraiment un manque d'énergie. Il peut y avoir aussi des manques de concentration à l'école, de l'inattention. Des fois, il peut y avoir un point, le surpoids aussi, quand les courbes de poids commencent à aller un peu haut. Les parents ont une prise de conscience. Il peut y avoir plusieurs petits points aussi qui servent de déclencheur.
- Speaker #0
Oui, les facteurs sont multiples toujours. C'est une question peut-être un petit peu générique, on va voir comment tu peux y répondre. Dans quel cas tu conseilles des supplémentations pour les enfants ? Est-ce que c'est quasi systématique ou c'est vraiment plus ponctuel et sous forme de cure ou plutôt au long cours ?
- Speaker #1
Alors, moi je pense qu'il y a déjà deux situations. Il y a soit une carence avérée. Donc là, par exemple, on peut parler de la carence en fer qui est assez courante. Donc dans ce cas-là, il faut supplémenter de façon plus importante avec des dosages précis. Mais là, on va faire des prises de sang, on va contrôler, notamment avec le pédiatre. Donc ça, c'est vraiment une prise de complément alimentaire qui répond à une carence précise et qu'on va traiter. Sinon, il y a aussi une deuxième façon de voir la supplémentation. Et moi, c'est la façon dont j'ai conçu Nuret. C'est de me dire que la supplémentation, c'était vraiment pour... compléter l'alimentation. Donc c'est vraiment, voilà, en se disant on a du mal à atteindre quand même tous ces besoins en nutriments essentiels des enfants et le complément alimentaire il va être un petit coup de pouce pour venir compléter là où l'alimentation pêche. Donc notamment on a un produit qui s'appelle le Multicomplex qui a 13 vitamines et minéraux avec des fibres et de la vitamine D3. On est entre 30 et 100% pour la vitamine D mais les autres, c'est entre 30 et... 90% des apports en fonction des nutriments. Donc celui-là, par exemple, on peut le prendre en continu et il va vraiment venir compléter l'alimentation. Ensuite, on en a un autre qui est le Kids Immunity Support qui lui est vraiment spécifique de l'immunité. adaptative et innée, donc il va vraiment aider à renforcer le système immunitaire, notamment avec les bêta-glucanes, mais il va aussi aider l'immunité adaptative. Donc là, c'est vraiment quand on a un virus, puis on va aider le système immunitaire à combattre plus facilement ce virus. Et celui-là, par exemple, je le conseille vraiment en cure, soit en cure de trois mois en prévention, soit vraiment quand l'enfant est malade, il va le prendre pendant son virus et puis après, il peut l'arrêter. Et notre troisième produit, c'est des oméga-3. Là, les oméga-3 des Ausha, ils dépendent vraiment de la consommation de poisson de l'enfant. Parce qu'il faudrait consommer entre 2 et 3 portions de poisson gras par semaine. Donc si l'enfant en consomme une fois, il complète avec les oméga-3 un jour sur deux. S'il ne mange pas du tout de poisson, il peut prendre les oméga-3 tous les jours. Donc là, c'est vraiment en fonction de l'alimentation.
- Speaker #0
Et là, dans tes consultations, tu constates beaucoup de carences ?
- Speaker #1
Alors, des carences, j'en ai parce que souvent, quand un pédiatre constate une carence dans un certain nutriment qui est lié à l'alimentation, ils vont forcément renvoyer vers un nutritionniste. Donc souvent, j'ai des enfants qui arrivent chez moi, oui, parce qu'ils ont une carence. J'ai par exemple beaucoup de familles de plus en plus qui suivent des régimes végétariens, vegan même. Donc là, effectivement, on est obligé de travailler en profondeur sur l'alimentation et supplémenter les enfants parce qu'effectivement, il y a des carences précises en fer, en B12, en différents nutriments. Ensuite, je remarque, peut-être pas jusqu'à la carence, mais en tout cas, les oméga-3, par exemple, c'est un gros sujet. Le magnésium aussi, il manque énormément. Je ne fais pas systématiquement des prises de sang à tous les enfants parce que souvent, ce n'est pas toujours très juste à un moment donné. Mais en fonction de leurs habitudes alimentaires, on se rend bien compte de ce qui manque ou pas.
- Speaker #0
Toi en Suisse, tu as la capacité de pouvoir prescrire une prise de sang ? Oui, et on travaille même avec plusieurs laboratoires.
- Speaker #1
Et au sein des laboratoires, il y a des spécialistes avec qui on peut échanger sur des sujets précis. Parce que, par exemple, dans un laboratoire, il va y avoir la spécialiste du microbiote. Je vais faire une analyse du microbiote. On va pouvoir aller plus loin sur chaque résultat. Et ça, pour chaque domaine. Donc, c'est très intéressant parce qu'il y a aussi vraiment une communication avec les laboratoires d'analyse.
- Speaker #0
C'est vraiment la santé intégrative. Là, le terme prend tout son sens. Oui,
- Speaker #1
tout à fait.
- Speaker #0
Alors, j'imagine que fabriquer des compléments alimentaires pour les enfants, ce n'est pas tout à fait la même chose que fabriquer des compléments alimentaires pour des adultes. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu des contraintes spécifiques que tu as rencontrées qui sont liées à la fabrication ?
- Speaker #1
Oui, alors nous, nos contraintes, déjà, c'est les contraintes qu'on s'est mis en tant que marque. C'était d'avoir un produit 100% clean. Notre postulat de base, c'était de dire, OK, nous, on veut pouvoir le donner à nos propres enfants les yeux fermés. Si ce n'est pas le cas, moi, mes enfants, à mes patients, les yeux fermés. Si ce n'est pas le cas, je ne le fais pas. Parce que ce que je voyais sur le marché, en fait, ça ne me convenait pas du tout. Et je ne le donnais pas à mes enfants ni à mes patients parce qu'il y avait trop, notamment de support. Parce qu'en fait, ce qu'il faut savoir, c'est que le complément alimentaire, alors on va parler par exemple des gummies qui pour moi sont une aberration, parce que ça, c'est clairement un bonbon. Mais c'est 80% d'agents de charge, donc de support, de choses qui ne servent à rien en fait, qui servent juste à faire la gomme et qui va permettre de mettre les vitamines à l'intérieur. Donc 80% d'agents de charge, c'est énorme. Ça veut dire que déjà, il y a 80% qui n'ont pas un intérêt nutritionnel pour l'enfant. Donc nous, on s'est dit, il faut que notre support, déjà, il ait un intérêt parce qu'il représente une bonne partie du complément. Donc déjà, on a une énorme contrainte parce que les laboratoires, ils ont des formes toutes faites, en fait. Ils vendent soit le gummi, soit le sachet, soit… Donc ils ne veulent pas réfléchir sur d'autres supports qui leur prendraient beaucoup de temps. de temps. D'ailleurs, notre recherche et développement a duré deux ans et demi, donc ça a été très long. Mais c'est pour cette raison qu'on est parti sur des tablettes à croquer. Donc nos tablettes, elles sont compressées à froid. La base, c'est de la poudre d'amandes biologique et des fibres de chicorée et d'inuline. Donc ça a vraiment un apport, parce que ça a un intérêt prébiotique et le support en lui-même est intéressant. On a mis un tout petit peu de sucre de coco pour le goût, qui est complet et bio et qui vient après les fibres, donc il n'y a pas d'impact sur la glycémie. Donc déjà, c'était le premier challenge d'avoir cette base qu'on voulait naturelle. Et ensuite, sur cette base, on est venu mettre les actifs. Donc ça, c'est toutes les vitamines, les minéraux. Et là, pareil, on a voulu choisir des actifs qui soient principalement d'origine naturelle. Donc on a de la vitamine C qui vient d'Acerola Bio. On a les vitamines du groupe B qui sont issues de Sarrazin Germé. le sélénium qui vient d'une levure. Donc on a essayé de chercher des sources naturelles et quand ce n'était pas possible parce que cette source n'était pas suffisamment stable, on a pris des formes très bien absorbées, comme par exemple des bisglycinate pour le zinc. Donc l'idée c'était de se dire, on a un support qui sert à quelque chose, qui a un intérêt nutritionnel, et tous nos actifs sont aussi de bonne qualité et seront bien absorbés par l'organisme. Parce que ça c'est aussi quelque chose que j'ai appris. c'est que les actifs sont plus ou moins bien absorbés, que si on en met trop, par exemple, d'une vitamine hydrosoluble, la vitamine C, on peut mettre 500%, c'est sympa pour le marketing, mais ça va être éliminé dans les urines chaque jour. Donc ça n'a pas grand intérêt, ça va juste créer des déchets pour l'organisme qui va devoir les filtrer et donc aussi fatiguer les organes de filtration. Donc en fait, c'était nous de se dire aussi, on veut des dosages qui soient justes. pas exagérées, qui viennent compléter l'alimentation, qui soient bien absorbées, et que dans nos compléments, il n'y ait pas de déchets supplémentaires pour l'organisme des enfants. Et notre huile oméga-3, c'est vraiment une huile de DHA, sur une base d'huile d'olive et d'huile de chia et de colza, pour des alas. Et c'est tout.
- Speaker #0
Oui, puis comme tu le disais tout à l'heure, ça vient aussi répondre à l'idée d'une prise quotidienne, pour compléter les apports journaliers.
- Speaker #1
Exactement, c'est vraiment dans l'idée de je complète l'alimentation. Et puis aussi une question d'éducation en fait, puisque pour moi donner un gummies c'est donner un bonbon tous les jours. Pour moi un produit de santé n'est pas un bonbon et en termes de message je ne peux pas dire à mes enfants les bonbons c'est exceptionnel, c'est un peu la fête, c'est les anniversaires etc. Mais par contre celui-ci tu peux le prendre tous les matins. Donc en fait là non. Et puis en plus, souvent, les enfants, ils les prennent le matin, à jeun. Ils mettent des sirops de glucose, c'est celui qui impacte le plus la glycémie. Donc, elles se retrouvent avec une énorme montée de glycémie. Ensuite, il faut aller à l'école et se concentrer, ça va être compliqué. Donc, vraiment, je trouve qu'il y a tout faux dans ce genre de produit.
- Speaker #0
Oui, alors justement, je voulais qu'on en reparle un petit peu, un peu creusé. Pour toi, les gummies sont complètement à proscrire ?
- Speaker #1
Oui, honnêtement, enfin vraiment. L'autre jour, je voyais des gummies d'oméga 3, par exemple. Je vous donne un exemple. Les besoins en DHA, souvent, on voit riches en oméga 3. Le plus important pour les enfants, c'est le DHA. C'est vraiment celui qui intervient dans le développement cérébral, dans la vision, dans la plasticité cérébrale aussi, donc pour l'apprentissage. C'est vraiment le plus important, c'est le DHA. Quand on voit riches en oméga 3, déjà, on vérifie quel oméga 3. Je vois dans ces gummies DHA 40 et quelques milligrammes. C'est tout petit, les besoins pour un enfant, c'est 250 mg. Donc c'est quasiment comme si on ne donnait rien. Ensuite, c'est dans une gummise qui contient 80% de sucre, et ensuite des arômes, etc. Déjà, la gummise, elle doit être chauffée pour être fabriquée. Est-ce qu'on n'atterre pas les oméga-3 quand on chauffe une gummise ? Déjà, il y a un point d'interrogation. Et ensuite, avec tout ce sucre, etc., je ne peux pas savoir si mon oméga-3 est oxydé, ce qui est quand même un gros sujet, parce qu'un oméga-3 oxydé, il se transforme en radicaux libres. Nous, sur nos huiles, on fait des tests TOTOX pour s'assurer que nos omégas ne sont pas oxydés, sont purs. Dans une gummise, on n'a plus le moyen de contrôler ça. Donc, pour moi, c'est vraiment une aberration. Et je trouve que c'est à l'encontre d'un produit de santé.
- Speaker #0
C'est très clair. Je te remercie. Donc, en fait, il vaut mieux rien donner que donner des gummises. Moi,
- Speaker #1
j'ai toujours dit à mes patients, ne donnez rien. Allez mettre ce budget plutôt dans des pommes et des carottes bio. de votre marché local parce que ça, je suis aussi, je défends ça et oui, j'ai créé une marque de complément alimentaire, mais par contre, je transmets beaucoup le message, la base, ça reste l'alimentation, c'est très important. Il y a beaucoup d'efforts à faire sur l'alimentation. Il faut d'abord manger varié, équilibré, pas transformé, vrai, essayer de manger le plus local possible, bio si on peut se le permettre. Mais il y a déjà ce travail à faire sur l'alimentation avant de se diriger vers des compléments. Donc, plutôt que d'acheter des gummies, achetons des bonnes pommes chez notre vendeur, notre client local et ça sera dix fois mieux.
- Speaker #0
Dans tes consultations, tu as aussi sans doute un rôle d'éducateur de santé auprès des enfants sur l'alimentation. Et comment tu les sens ? Est-ce qu'ils sont réceptifs par rapport à ça, au fait de changer leur alimentation ? Tu vois, par rapport aux adultes, souvent, c'est plus dur pour les adultes.
- Speaker #1
En fait, déjà, ça dépend beaucoup de l'âge. Donc, à partir d'un certain âge, je fais toujours une consultation seule avec les parents et on fait toujours avec les enfants. Et en fait, ils sont très réceptifs, les enfants. Alors, il y a toujours un angle en fonction de l'enfant. Ça peut être soit l'école, parce qu'il se rend compte qu'il est fatigué, et puis les enfants, de façon... Ils ont envie de bien faire. Donc, ils me disent, je suis fatiguée à l'école, je n'arrive pas à me concentrer. Il y a aussi des enfants qui font du sport, qui ont envie aussi de réussir dans leur sport. Donc, suivant l'angle et suivant l'enfant, on prend un angle différent, mais de façon générale, ils sont très réceptifs. Et je fais souvent un rendez-vous, un deuxième rendez-vous avec eux après, pour qu'ils m'expliquent comment ils se sentent. Ça a été facile, difficile, etc. Je vois que la plupart du temps, ils ont joué le jeu, qu'ils se sentent bien, qu'ils arrivent même à en parler à leurs amis, à convertir leurs amis. C'est vraiment super. J'ai aussi fait des interventions dans des espaces pour les enfants. Et je vois aussi qu'ils sont très attentifs, qu'ils posent énormément de questions. Vraiment, je suis étonnée aussi de leur réceptivité et de leur intérêt. à comprendre comment leur corps fonctionne, ce que ça peut leur apporter, etc. Donc c'est vraiment passionnant de travailler avec eux.
- Speaker #0
Je suis tout à fait d'accord avec toi, je te rejoins complètement. Je trouve que c'est vraiment une richesse de travailler avec les enfants, parce que comme tu le dis, ils sont très réceptifs et ils ont à cœur de bien faire. Et surtout, ils sont assez proches de leurs sensations. Tu vois, moi, mon fils aîné, il a été capable de me dire, « Maman, redonne-moi des omégas, je sens que ça me fait du bien. » J'ai trouvé ça incroyable qu'il soit capable de le formaliser.
- Speaker #1
Oui, vraiment, je pense qu'ils sont connectés, comme souvent un enfant est très connecté à sa faim, par exemple, il est capable de tout à fait dire j'ai plus faim, j'ai faim. Et je pense que sinon, on ne leur enlève pas cette connexion. C'est pour ça que je n'aime pas forcer un enfant à manger quand il n'a pas faim ou au contraire, quand il a faim, lui dire non, non, tu as trop mangé. Parce qu'en fait, si on leur laisse cette connexion, ils ont des phases de croissance. c'est... C'est inégal chez un enfant. D'ailleurs, l'équilibre alimentaire chez un enfant, il se fait sur une semaine, pas la journée. Donc du coup, il y a des jours où il va moins manger, d'autres, il va plus manger. Et c'est OK, en fait. Et si on les laisse rester connectés à leurs sensations, je trouve qu'en tout cas, ils sont très à l'écoute et ils les repèrent tout à fait.
- Speaker #0
Mais c'est vrai que ça, c'est une partie qui n'est pas facile aussi en tant que parent, parce que... T'es un peu pris entre deux os de te dire, je respecte et en même temps, on ne peut pas manger que des pâtes et du riz tous les jours, tu vois ? Parce qu'ils ont quand même un attrait, je trouve, vers les déculents. Maintenant, de mon côté, je pense que quand même, ça vient répondre, cet attrait, à un besoin particulier. Tu le disais tout à l'heure, ils se dépensent quand même beaucoup plus. Et je pense qu'ils viennent chercher aussi ce dont ils ont besoin.
- Speaker #1
Exactement, ils ont beaucoup plus besoin de glucides qu'un adulte, par exemple. Alors, quand je parle de glucides, je parle de bons glucides, c'est-à-dire, oui, ça peut être des féculents, mais ça peut être du riz, des pâtes, des lentilles, on en trouve de partout. Ça peut être du pain, je favorise toujours le pain au levain. Ça peut être aussi des gâteaux maison, c'est aussi OK, en fait, tout ce qui est assez brut. Mais c'est vrai qu'ils ont besoin de plus de glucides que nous, parce qu'ils grandissent, parce que le glucide, c'est la première énergie du cerveau aussi. Ils sont vraiment dans une phase d'apprentissage. Le cerveau va aller d'abord piocher des glucides. Donc, c'est normal qu'ils en aient plus envie, qu'ils en aient plus besoin. Maintenant, effectivement, s'ils ne mangent que ça, c'est un problème. Mais c'est toujours à nous de dire, pas de problème, on fait des pâtes. Puis à côté, on a aussi une moitié de légumes, des fruits, ce qu'ils aiment à côté. Mais effectivement, il y a cet attrait pour le sucre qui peut être un peu dangereux. Il faut faire attention au sucre pur. Mais vers les glucides, c'est tout à fait normal.
- Speaker #0
Est-ce que tu pourrais nous dresser un petit peu les repas idéaux, on va dire, sur une journée pour les enfants, partant du petit déjeuner jusqu'au dîner ?
- Speaker #1
Oui, alors, idéaux, c'est difficile parce que, comme je te disais, ça englobe toute une semaine, normalement, l'équilibre. Donc, par exemple, déjà sur une semaine, ce qui serait bien, c'est qu'ils aient au moins deux à trois fois du poisson gras dans la semaine. Donc, c'est sardines, macros, on évite le thon à cause des métaux lourds, tous les gros poissons. mais qu'ils aient des petits poissons, ça c'est important. Ensuite, la viande rouge, il ne faut pas non plus en abuser, c'est quand même assez pro-inflammatoire. Donc en général, on essaye de limiter à deux fois par semaine la viande rouge. Mais après, on peut prendre du poulet, des œufs, il y a plein d'autres sources de protéines.
- Speaker #0
Et si on parle d'une journée, c'est bien le matin de démarrer quand même avec un bon petit déjeuner, avec vraiment glucides, protéines et lipides, les trois, de façon équilibrée. Donc très souvent, les petits déjeuners des enfants sont beaucoup trop glucidiques. Ils mangent beaucoup de sucre, mais finalement, il y a peu de lipides et de protéines. Donc il ne faut pas hésiter le matin à leur proposer des œufs, de l'avocat, de faire des granola maison avec des amandes, des noisettes. on peut aussi faire Du pain au levain avec du beurre, du fromage, des fruits frais. Le matin, ça peut être un bon repas complet. Le midi, c'est toujours pareil. Là, on va avoir une partie de protéines. C'est le moment où on peut intégrer de la viande, des protéines végétales, du poisson. Des légumes, pour moi, dans chaque assiette, il doit y avoir des végétaux. Donc, fruits, légumes systématiques. et aussi une part de féculents, toujours, aussi pour les enfants, ils en ont besoin. Le goûter, c'est le moment où on peut aussi intégrer un peu plus de plaisir, des goûters maison, etc. C'est aussi un bon moment de la journée pour manger du sucre, parce que ça va aider le tryptophan et après la mélatonine pour le sommeil. Donc ça aide la mélatonine en tout cas à rejoindre le cerveau plus facilement. Donc c'est pas mal aussi pour... ce moment de la journée en tout cas pour manger plus sucré. Donc là, on peut leur faire tout type de gâteaux, maison, aussi du pain avec du chocolat, des fruits toujours. Moi, je mets toujours beaucoup de fruits, des amandes, des noix. Voilà, toujours aussi des acides gras qui sont très importants pour eux. Et le soir, on évite par contre les protéines animales. Ça, c'est pour avoir une digestion plus légère et pour éviter de perturber le sommeil. On évite trop de sucre aussi. Donc, en général, on se fait une assiette avec des végétaux et puis un petit peu de féculents complets, du riz complet, un peu de pâtes. Voilà, des choses assez légères comme ça à digérer. Et puis, s'ils ont quand même envie... Le dessert, il n'est pas forcément obligatoire, honnêtement. S'ils en ont envie, ils peuvent avoir un yaourt, un fruit. Voilà, éviter des choses trop sucrées juste avant d'aller se coucher.
- Speaker #1
Oui, une compote ou quelque chose de ce style.
- Speaker #0
Oui, alors les compotes, si on les fait... C'est vrai que les compotes, c'est toujours un peu, on se dit, j'ai donné une compote, c'est sain. C'est un goûter sain. Les compotes, j'ai un peu plus de réserve. Surtout les pommes potes, là, toutes faites. Il faut savoir que c'est ultra cuit, il n'y a plus de vitamines dedans. C'est mixé, liquide, il n'y a plus de fibres. Donc finalement, on ne se retrouve qu'avec du sucre dans une compote. Donc soit on fait des compotes maison et on ne les mixe pas trop, on met plein de fruits. Soit à la limite, je mange juste des fruits bruts en fait. Souvent, je vois beaucoup de changements dans les familles. Quand on me dit, mes enfants, ils ne mangent pas trop de fruits et tout, je dis, mais juste essayez, le matin, le soir, vous coupez plein de fruits dans une assiette, vous les mettez au milieu de la table, vous verrez s'ils ne vont pas les manger, et à tous les coups, ça marche. Ah bah oui, je mets des pommes, des bananas, bah oui, va piocher dedans. Souvent, ça tient à peu de choses, en fait. On les prépare, on n'en fait pas toute une histoire, on les pose au milieu de la table. Et moi, je sais qu'au petit déjeuner, systématiquement... Que ce soit ma fille ou ses amis qui viennent, si je pose une assiette de fruits au milieu de la table, elle est finie.
- Speaker #1
Oui, je suis tout à fait d'accord. En fait, il suffit juste de leur préparer.
- Speaker #0
Il faut leur préparer, voilà, leur enlever quand ils sont petits, toutes les petites peaux blanches qu'ils n'aiment pas trop. Oui, c'est ça. Les petites, voilà. Et ensuite, quand c'est tout beau et c'est au milieu de la table, là, c'est sûr qu'ils piègent dedans.
- Speaker #1
Petits, voire même adolescents, je dirais.
- Speaker #0
Oui, même les plus grands aussi. Oui, oui. Tout à fait.
- Speaker #1
Et en t'écoutant, j'avais envie de te poser une autre question. Tu sais que, enfin, je pense que tu auras fait le constat aussi, je ne sais pas trop ce que tu en penses là-dessus, mais on constate quand même de plus en plus de troubles de l'attention. Est-ce que toi, tu mets ça en lien avec l'alimentation moderne ?
- Speaker #0
Alors, c'est vrai que ça, c'est un sujet très complexe et il y a des études qui sont en cours. Il y a quand même des études qui montrent que oui. C'est notamment, ça peut être corrélé avec... l'augmentation de la consommation de sucre, qui est très haute, mais il y a aussi quand même un gros sujet sur tous les additifs et tous les perturbateurs endocriniens qu'on retrouve dans l'alimentation ultra transformée. Donc aujourd'hui, on ne dit pas oui, c'est ça, mais il y a quand même beaucoup d'études qui sont en cours et qui commencent à montrer qu'effectivement il y a un impact. Ensuite, je pense qu'avec l'alimentation, moi je suis beaucoup d'enfants qui ont des TDAH, je pense qu'avec l'alimentation... et l'hygiène de vie, parce qu'il n'y a pas que l'alimentation. En fait, ils sont même en recherche aussi un peu constante de dopamine et notamment d'accès à la dopamine rapide. Donc, il peut y avoir les écrans qui entrent en jeu. Il y a beaucoup de choses. Mais si on prend en compte toute l'hygiène de vie et notamment sur l'alimentation, on fait un travail de fond. on voit quand même des grosses améliorations. Alors ça ne veut pas dire qu'il y a des enfants qui ne prendront plus leur traitement. Et puis il y a aussi aujourd'hui des actifs qui sont reconnus pour avoir des effets similaires au traitement pour le TDAH, notamment le safran, il y a le bacoba, il y a différentes plantes. Et puis il y a certains micronutriments, les oméga-3, les vitamines du groupe B, le magnésium, qui ont aussi quand même un impact. Alors par contre, avec des enfants avec des TDAH avancés, il y a des... des dosages qui sont assez élevés à mettre en place. Mais en tout cas, si on revoit un peu l'hygiène de vie, l'alimentation, moi, je vois de grosses améliorations, honnêtement. Après, on va attendre que les études nous le disent. Mais c'est en cours, il y en a plusieurs qui sont en cours. Il y en a déjà qui commencent à pointer du doigt certaines choses.
- Speaker #1
Oui, puis encore une fois, c'est toujours à individualiser, bien sûr.
- Speaker #0
Oui, et puis il y a différents stades aussi pour chaque enfant. Il y a aussi un facteur génétique, ça c'est certain. Mais voilà, il y a pas mal de choses à mettre en place. Vraiment, alimentation et hygiène de vie en parallèle. Même le respect de certains rythmes, le sommeil, l'activité physique. C'est un tout, je pense, pour le TTH. Moi, je peux parler de nutrition pendant des heures.
- Speaker #1
Oui, mais c'est passionnant, surtout pour les enfants. Je trouve qu'il y a tellement à apporter. leur inculquer des bonnes bases dès le plus jeune âge, c'est tellement important. C'est fondamental. Où est-ce qu'on peut retrouver tes produits ?
- Speaker #0
Alors, Nuret Nutrition, pour l'instant, vous pouvez les retrouver sur notre site internet, donc Nuret Nutrition. Et on est dans quelques pharmacies, mais on a lancé notre marque en novembre dernier, donc c'est très récent. Et les quelques pharmacies où on se trouve, elles ont vu nos produits, elles nous les ont demandés. Donc aujourd'hui, on est... On est dans une quinzaine de pharmacies, mais c'est très dispatché entre Genève, Paris. On en a une au Mans, à Bordeaux. Enfin, voilà. Je ne peux pas vous dire, on est en pharmacie parce que c'est trop disparate. Mais par contre, sur notre site, sans problème. On livre parfois en Europe.
- Speaker #1
Oui, après, c'est le début. Comme tu le disais, c'est une toute jeune marque. Donc, voilà, vous êtes déjà présent dans 15 pharmacies. C'est déjà pas mal.
- Speaker #0
Oui, et vraiment, c'est des pharmacies qui sont venues nous demander la marque. Il y en a certaines, elles le vendent très bien. Et surtout, je me rends compte. Et on a beaucoup discuté avec les pharmaciens. Ils ne sont pas non plus convaincus de ce qu'ils vendent toujours dans leur pharmacie. Et ils sont aussi en recherche de choses plus naturelles, plus saines. Je pense qu'il y a eu un gros travail de fait dans les pharmacies. On voit aussi même dans les marques de cosmétiques qu'ils proposent, ils vont vers des marques plus naturelles, ils font plus attention. Et pour la supplémentation et sur l'univers des enfants, on voit qu'il y a aussi quand même une volonté de vraiment... se tourner vers des produits, des vrais produits de santé en tout cas. Pour certains, peut-être pas tous. Des discussions qu'on a eues, c'était aussi une volonté de leur part et jusqu'à maintenant, il n'y avait pas trop de produits comme ça. Donc voilà, c'est chouette qu'on offre aussi quelque chose de différent.
- Speaker #1
Oui, tu sens que les choses évoluent et vous, vous venez vraiment répondre à une demande.
- Speaker #0
Oui, en tout cas, on voit que depuis qu'on a lancé notre marque, on a eu énormément de retours positifs. beaucoup de parents qui nous disaient qu'effectivement, ils cherchaient une option. Voilà, qu'en fait, mon besoin à moi, finalement, il n'était pas unique et puis qu'on était plein de parents qui allaient chercher des solutions aussi plus saines. Enfin, en tout cas, pour moi, un complément alimentaire, c'est un produit de santé et je ne peux pas envisager d'avoir des choses qui ne soient pas positives pour la santé, voire même néfastes. C'est vrai que j'ai du mal avec ça. Donc,
- Speaker #1
voilà. Oui, bien sûr. Surtout quand le marketing intervient et qu'on te vend un produit qui est censé être sain et qu'au final, s'il est bourré de sucre et d'additifs, on ne s'y retrouve pas du tout.
- Speaker #0
Moi, je dis toujours, même à nos clients, à mes patients, aux gens autour de moi, ne faites confiance à personne, même pas à moi, juste lisez les étiquettes. Il y a une liste d'ingrédients, on a la chance en Europe d'avoir une liste d'ingrédients transparente. en plus dans l'ordre de présence des ingrédients. Donc, si vous voyez sucre, sirop, glucose en premier, ça veut dire que c'est la majorité du produit, il faut le savoir. Ce n'est pas le cas aux États-Unis, ils mettent les ingrédients de la façon dont ils veulent. Nous, on a cette chance vraiment d'avoir quand même une liste d'ingrédients qui soit transparente. Donc, ne faites confiance à personne, juste lisez les ingrédients, lisez la liste des actifs, des ingrédients qui sont à l'intérieur et s'il y a des choses qui vous questionnent, allez chercher. voilà je pense qu'il Il ne faut pas faire confiance au marketing, pas faire confiance aux marques, il faut s'informer à soi-même.
- Speaker #1
Bien sûr, et se rappeler qu'en tant que consommateur, nous avons vraiment notre rôle à jouer dans les choix que nous faisons. Exactement.
- Speaker #0
Parce que si un jour les parents n'achètent plus parce que ça ne leur convient pas, mais c'est pareil, moi quand je vais regarder les goûters pour enfants en supermarché que je scanne et que je vois très additifs dans un petit ourson de lue, dont six qui sont controversés, à un moment non. Donc à un moment, il ne faut plus acheter ces produits. On ne sait pas l'impact sur la santé de nos enfants dans quelques années. On voit que de toute façon, il y a de plus en plus de problèmes chez les enfants, de plus en plus de maladies jeunes. Il faut faire attention, on a une responsabilité de ce qu'on donne à nos enfants. Ce n'est pas toujours facile de comprendre. Honnêtement, je comprends que ce soit difficile. Mais on a des applications comme Yuka, par exemple, qui permettent de scanner les goûters, qui donnent déjà beaucoup d'infos. Donc ça, c'est génial. Ça permet de démocratiser aussi un peu l'information. Et puis pour les compléments, lisez. Lisez point par point ce qu'il y a dedans et vous allez vite comprendre si c'est bien ou pas.
- Speaker #1
Oui, utilisons la réglementation qui est en notre faveur. Mais c'est vrai que je te rejoins sur le fait que ce ne soit pas toujours facile parce que... Il y a aussi beaucoup l'influence du monde extérieur. Et moi, j'entends souvent les enfants qui me disent « Maman, est-ce qu'on peut avoir un bon goûter ? » « Bon » signifie « comme les autres, bien transformé » . J'ai envie de dire, mais au secours ! En même temps, je pense que j'interviewais la créatrice d'une marque de produits alimentaires qui, elle, disait qu'elle avait été très naturelle dans son enfance. Ses parents faisaient beaucoup, elle avait beaucoup nourri. à base de chaussettes, l'avait privée de certains sodas. Et elle disait, aujourd'hui, en tant qu'adulte, je les remercie. Donc, tenons bon les parents.
- Speaker #0
Ils nous remercieront plus tard. C'est tout à fait vrai. Et toutes les études le disent. En fait, toutes les habitudes qui sont inculquées pendant l'enfance, elles restent. Et même si à un moment, ils auront une période, notamment de l'adolescence, où ils vont rejeter tout ça, où ils vont vouloir aller manger des hamburgers. C'est une vraie réalité. et acheter des choses, voilà, à un moment donné, ils reviendront à leur base. Et surtout, ce qui est important aussi, c'est que le microbiote d'une personne se constitue pendant l'enfance, entre 0 et 4 ans, et ensuite continue de se former pendant l'enfance. Et ensuite, on le garde pour toute sa vie. Donc cette période-là, ce qu'on va construire pendant cette période-là, elle est cruciale pour leur santé et leur immunité pour toute la vie. Donc si même à l'adolescence, au moment où ils mangent très mal, le microbiote sera altéré à ce moment-là, pendant cette période-là, mais il va revenir à son état d'origine. Ensuite, quelqu'un qui aura été mal nourri pendant l'enfance, toute sa vie va devoir batailler pour garder un microbiote qui soit suffisamment sain et qui lui permette de rester en bonne santé, puisque le microbiote, c'est aussi le foyer de l'immunité. Il faut quand même se dire que pendant la petite enfance, il y a des bases à construire qui sont très importantes.
- Speaker #1
Donc, tenons le coup. Traversons ces périodes difficiles.
- Speaker #0
On va avoir un anniversaire et parfois, c'est OK de manger. Voilà, il ne faut pas non plus... Moi, je ne suis pas non plus... Il y a des fois, je lâche aussi parce que l'enfance, c'est joyeux. Il ne faut pas que ça ne soit que de la contrainte. Mais je pense qu'on peut faire des super goûters maison qui soient aussi très bons.
- Speaker #1
Bien sûr. Et puis surtout, je pense qu'une des clés, c'est de cuisiner avec les enfants. Parce que d'ailleurs, qu'eux, ils mettent la main à la pâte, tout de suite, ça prend une autre forme, une autre dimension.
- Speaker #0
Exactement. Et en tout cas, sur ma page Feed My Kid sur Instagram, je partage plein de recettes faciles à faire en famille. Et je vois qu'il y a beaucoup de parents qui me disent « Ah, c'est super, on fait des pancakes, ça prend cinq minutes. » Et c'est sympa d'avoir des pancakes le matin. Donc après, je pense qu'on peut faire des choses très sympas sans tomber dans l'ultra transformé systématiquement.
- Speaker #1
C'est ce que je dis souvent au cours des différents épisodes, c'est que finalement, c'est une décision. C'est une décision de prendre le temps parce que c'est quelque chose d'important. Et en fait, l'alimentation, c'est fondamental dans notre santé. Donc, à un moment, il faut aussi décider d'y consacrer un petit peu de temps, un petit peu d'argent. Et voilà, ce ne sera que du positif par la suite.
- Speaker #0
C'est vrai. Je pense que le temps et le budget qui étaient consacrés par foyer à l'alimentation au temps de nos grands-parents et aujourd'hui, ça a beaucoup, beaucoup changé. Après, les femmes travaillaient moins. Il y a beaucoup de... Voilà, on demande aussi de paramètres. Donc, je prends toujours un peu des pincettes avec ça. Mais effectivement, ça demande un peu d'énergie. Mais plus on le fait, plus c'est rapide, plus c'est des habitudes, plus on peut mettre à contribution les enfants, ils prennent beaucoup de plaisir. Donc, c'est des petites choses à changer petit à petit. Et finalement, après, une fois qu'on est lancé, moi, j'ai vu des familles qui ont changé de tout au tout. Ça a été la révolution. Ça ne se fait pas du jour au lendemain, mais maintenant, on ne reviendrait jamais en arrière. Donc, c'est faisable, mais il faut effectivement un petit peu de temps et d'énergie au départ.
- Speaker #1
Super. Merci beaucoup pour tous tes partages Aurélie.
- Speaker #0
Merci à toi, c'était très chouette.
- Speaker #1
Je mettrai bien ton compte Instagram et le site internet de Nure et Nutrition dans les notes de l'épisode.
- Speaker #0
Merci beaucoup en tout cas.
- Speaker #1
Merci à toi, à bientôt.
- Speaker #0
À bientôt.
- Speaker #1
Merci d'avoir écouté cet épisode. Rejoignez la communauté des lois naturelles en vous abonnant au podcast et découvrez comment mettre en place des changements simples mais puissants dans votre quotidien. Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation en naturopathie, où je vous accompagnerai personnellement dans votre démarche de santé naturelle. Ensemble, nous explorerons comment la naturopathie peut transformer votre bien-être et celui de votre famille. Pour prendre rendez-vous, contactez-moi directement via mon compte Instagram, lesloisnaturelles, ou envoyez-moi un mail à l'adresse suivante, lesloisnaturelles.com. Je serai ravie de vous accompagner sur votre chemin vers une meilleure santé. À bientôt !