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LES PETITES HISTOIRES DE MICHELLE - La coutellerie La Bigorne cover
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LES PETITES HISTOIRES DE MICHELLE - Une alsacienne qui fait de la cuisine japonaise

LES PETITES HISTOIRES DE MICHELLE - La coutellerie La Bigorne

LES PETITES HISTOIRES DE MICHELLE - La coutellerie La Bigorne

09min |02/12/2025|

3

Play
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09min |02/12/2025|

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Description

Cet épisode prolonge ma précédente émission sur les couteaux japonais. Il s'agit de la rencontre avec un artisan coutelier, Olivier Palmade, qui m'a accueillie dans le lieu de fabrication de ses lames.


Retrouvez moi sur facebook : L'Escalier - Du Jardin à l'Assiette, instagram : michelleschneider9363 et sur mon site : www.a-lescalier.com où vous pouvez me laisser un message.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les petites histoires de Michelle, un podcast dans lequel je raconte mon exploration de la cuisine japonaise. Cet art ultime de bien manger que j'ai à cœur de transmettre aujourd'hui est la synthèse entre mes pratiques d'artiste, de jardinière et de cuisinière. Il s'adresse aux amoureux du Japon. aux gourmets de tous bords et aux cuisiniers soucieux de préparer une cuisine saine, savoureuse et créative, qui nourrit aussi bien le corps que l'esprit. Vous y trouverez des récits de voyages et des témoignages d'expériences qui ont fait sens dans mon parcours. J'y délivre également, au-delà des recettes, les principes qui sous-tendent la cuisine japonaise. Nous ferons des visites dans le jardin, source d'émerveillement et d'abondance, et nous prêterons l'oreille à des personnes qui ont contribué à enrichir mon parcours dans l'oasis nippone que je me suis créée. Belle écoute à vous ! Dans un précédent épisode, je vous parlais de mon amour pour les couteaux japonais que je pratique depuis 40 ans. Ils font vraiment partie de ma vie. Chaque lame japonaise est une âme forgée dans le feu. On dit qu'elle porte le souffle et la main de celui qui l'a créée. Récemment, comme chaque début novembre, j'ai visité le salon Résonance à Strasbourg. Un salon exigeant qui met en avant différents métiers d'art. J'y retrouve souvent le même forgeron. Ces couteaux attirent mon regard à chacun de mes passages. Certains modèles évoquent clairement l'univers des lames japonaises que j'utilise. Mais jusqu'ici, je n'avais jamais succombé. Et j'ai déjà une collection généreuse d'outils à ma disposition. Ce jour-là pourtant, une lame m'a littéralement appelée. J'ai fini par l'acheter. Et cette décision... m'a valu de longues explications d'Olivier Palmade, son créateur. Il m'apprend qu'il a forgé ce couteau à partir d'un ressort. Cette manière de récupérer des matériaux me séduit. Et lorsque je découvre que sa forge se trouve à quelques kilomètres de chez moi, l'histoire devient évidente. Au moment où j'ai préparé mon émission sur les couteaux japonais, une idée s'impose pour la compléter. Aller à la source, partir à la rencontre de celui qui fait naître ses lames. Olivier accepte de m'ouvrir son espace et propose d'attiser le feu pour notre rencontre. Son atelier est celui que l'on rêve tous de visiter un jour. Dans une rue passante de Fürdenheim, Une enseigne annonce la couleur. Atelier La Bigorne, Coutellerie. Lorsque j'entre dans la boutique, je suis arrêtée nette par un petit poil turquoise. Et exactement le même que celui qui chauffait la cuisine de ma grand-mère. Les petits portillons sur la façade, les cercles amovibles sur la plaque du dessus, et même un bateau. à eau chaude sur le côté. Cet objet d'un autre temps pose l'ambiance immédiatement. Il la rend familière. On devine, derrière une longue paroi vitrée de style industriel, une partie de l'atelier. La promesse de multiples découvertes à venir. Lorsque nous pénétrons dans ce nouvel espace, Habillé de planches en pin chaleureuses, Olivier fend quelques bûches pour alimenter un feu qui crépite déjà dans le poêle. Moi, les yeux écarquillés, je ne sais où donner du regard. Les outils sont partout et chacun semble raconter une histoire. Des passes, des clés à molette, des marteaux de toutes les tailles et de toutes les formes, des étaux, des gouges et ciseaux à bois, des limes et des tournevis, des compas et des pieds à coulisses, des règles, des planchettes empilées, des enculmes de plusieurs formats, des bandes à poncer grises et rouges. forment une jolie guirlande sur fond de bois naturel. Je suis saisie aussi par l'odeur de sciure de bois, qui m'est familière, mêlée à celle de la limaille de fer. Une ouverture donne sur une autre pièce, plus brute, presque minérale, d'imposantes machines pneumatiques pour marteler le fer. côtoie celle qui la mine. Une encume surdimensionnée en la voisine une autre, plus modeste. Une grosse meule, au capot patiné, trône devant une ouverture qui laisse entrevoir un mur moiré de gris, comme une toile abstraite. À droite, derrière une cloison en solide maille métallique, ou pendent des scies à ruban. et une pelle sans sa balayette, on devine un recoin de stockage qui semble accessible depuis la rue. D'autres portes et recoins créent la sensation d'évoluer dans un labyrinthe. Je m'attendais à une forge énorme avec un grand soufflet pour alimenter la braise en oxygène, comme celle du forgeron qui effectuait des réparations ou des aménagements sur Mamoutou. Mais ici, dans un atelier de coutelier, surprise ! C'est un tout petit four à gaz que je découvre et les bains de refroidissement sont en fait des poissonnières détournées. On ne rêve que d'une chose, c'est de se mettre dans l'ambiance du coutelier en action, de voir le rejouement du fer en fusion, les étincelles lorsqu'il martèle, La vapeur bruyante qui s'échappe des récipients de refroidissement, le son clair des coups de marteau sur l'enculme. Nous passons d'une machine à l'autre. Il y a celle dédiée au travail du métal, mais aussi une machine à bois compacte, l'équivalent concentré de toutes celles qui prennent tant de place dans mon propre atelier. Parce que le couteau, c'est une lame. mais aussi à manches, façonnées dans un morceau soigneusement choisi, dans la pile de bois brut récupérée et empilée dans un recoin de l'atelier. Le lieu est foisonnant. Son encombrement fait tout son charme, comme un instantané figé au milieu d'une action. Je suis sensible à la... puissance que dégagent les objets dans leur dialogue silencieux mais vivant. C'est ici, dans cette antre lumineuse et brute à la fois, que naissent des couteaux uniques façonnés par la volonté de l'artisan grâce à un savoir-faire pointu avec le respect des matières premières dans une économie de recyclage. Si ces images vous appellent, Franchissez un jour la porte de l'atelier Lamigorne. Vous y trouverez un univers où chaque objet parle et où chaque couteau raconte une histoire. Quant à moi, je vous donne rendez-vous dans une prochaine émission pour vous transmettre quelques échanges captés sur place. Un nouvel épisode des Petites Histoires de Michelle vous attend tous les mardis. Pensez à vous abonner à ma newsletter pour continuer de voyager au Japon avec moi.

Description

Cet épisode prolonge ma précédente émission sur les couteaux japonais. Il s'agit de la rencontre avec un artisan coutelier, Olivier Palmade, qui m'a accueillie dans le lieu de fabrication de ses lames.


Retrouvez moi sur facebook : L'Escalier - Du Jardin à l'Assiette, instagram : michelleschneider9363 et sur mon site : www.a-lescalier.com où vous pouvez me laisser un message.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les petites histoires de Michelle, un podcast dans lequel je raconte mon exploration de la cuisine japonaise. Cet art ultime de bien manger que j'ai à cœur de transmettre aujourd'hui est la synthèse entre mes pratiques d'artiste, de jardinière et de cuisinière. Il s'adresse aux amoureux du Japon. aux gourmets de tous bords et aux cuisiniers soucieux de préparer une cuisine saine, savoureuse et créative, qui nourrit aussi bien le corps que l'esprit. Vous y trouverez des récits de voyages et des témoignages d'expériences qui ont fait sens dans mon parcours. J'y délivre également, au-delà des recettes, les principes qui sous-tendent la cuisine japonaise. Nous ferons des visites dans le jardin, source d'émerveillement et d'abondance, et nous prêterons l'oreille à des personnes qui ont contribué à enrichir mon parcours dans l'oasis nippone que je me suis créée. Belle écoute à vous ! Dans un précédent épisode, je vous parlais de mon amour pour les couteaux japonais que je pratique depuis 40 ans. Ils font vraiment partie de ma vie. Chaque lame japonaise est une âme forgée dans le feu. On dit qu'elle porte le souffle et la main de celui qui l'a créée. Récemment, comme chaque début novembre, j'ai visité le salon Résonance à Strasbourg. Un salon exigeant qui met en avant différents métiers d'art. J'y retrouve souvent le même forgeron. Ces couteaux attirent mon regard à chacun de mes passages. Certains modèles évoquent clairement l'univers des lames japonaises que j'utilise. Mais jusqu'ici, je n'avais jamais succombé. Et j'ai déjà une collection généreuse d'outils à ma disposition. Ce jour-là pourtant, une lame m'a littéralement appelée. J'ai fini par l'acheter. Et cette décision... m'a valu de longues explications d'Olivier Palmade, son créateur. Il m'apprend qu'il a forgé ce couteau à partir d'un ressort. Cette manière de récupérer des matériaux me séduit. Et lorsque je découvre que sa forge se trouve à quelques kilomètres de chez moi, l'histoire devient évidente. Au moment où j'ai préparé mon émission sur les couteaux japonais, une idée s'impose pour la compléter. Aller à la source, partir à la rencontre de celui qui fait naître ses lames. Olivier accepte de m'ouvrir son espace et propose d'attiser le feu pour notre rencontre. Son atelier est celui que l'on rêve tous de visiter un jour. Dans une rue passante de Fürdenheim, Une enseigne annonce la couleur. Atelier La Bigorne, Coutellerie. Lorsque j'entre dans la boutique, je suis arrêtée nette par un petit poil turquoise. Et exactement le même que celui qui chauffait la cuisine de ma grand-mère. Les petits portillons sur la façade, les cercles amovibles sur la plaque du dessus, et même un bateau. à eau chaude sur le côté. Cet objet d'un autre temps pose l'ambiance immédiatement. Il la rend familière. On devine, derrière une longue paroi vitrée de style industriel, une partie de l'atelier. La promesse de multiples découvertes à venir. Lorsque nous pénétrons dans ce nouvel espace, Habillé de planches en pin chaleureuses, Olivier fend quelques bûches pour alimenter un feu qui crépite déjà dans le poêle. Moi, les yeux écarquillés, je ne sais où donner du regard. Les outils sont partout et chacun semble raconter une histoire. Des passes, des clés à molette, des marteaux de toutes les tailles et de toutes les formes, des étaux, des gouges et ciseaux à bois, des limes et des tournevis, des compas et des pieds à coulisses, des règles, des planchettes empilées, des enculmes de plusieurs formats, des bandes à poncer grises et rouges. forment une jolie guirlande sur fond de bois naturel. Je suis saisie aussi par l'odeur de sciure de bois, qui m'est familière, mêlée à celle de la limaille de fer. Une ouverture donne sur une autre pièce, plus brute, presque minérale, d'imposantes machines pneumatiques pour marteler le fer. côtoie celle qui la mine. Une encume surdimensionnée en la voisine une autre, plus modeste. Une grosse meule, au capot patiné, trône devant une ouverture qui laisse entrevoir un mur moiré de gris, comme une toile abstraite. À droite, derrière une cloison en solide maille métallique, ou pendent des scies à ruban. et une pelle sans sa balayette, on devine un recoin de stockage qui semble accessible depuis la rue. D'autres portes et recoins créent la sensation d'évoluer dans un labyrinthe. Je m'attendais à une forge énorme avec un grand soufflet pour alimenter la braise en oxygène, comme celle du forgeron qui effectuait des réparations ou des aménagements sur Mamoutou. Mais ici, dans un atelier de coutelier, surprise ! C'est un tout petit four à gaz que je découvre et les bains de refroidissement sont en fait des poissonnières détournées. On ne rêve que d'une chose, c'est de se mettre dans l'ambiance du coutelier en action, de voir le rejouement du fer en fusion, les étincelles lorsqu'il martèle, La vapeur bruyante qui s'échappe des récipients de refroidissement, le son clair des coups de marteau sur l'enculme. Nous passons d'une machine à l'autre. Il y a celle dédiée au travail du métal, mais aussi une machine à bois compacte, l'équivalent concentré de toutes celles qui prennent tant de place dans mon propre atelier. Parce que le couteau, c'est une lame. mais aussi à manches, façonnées dans un morceau soigneusement choisi, dans la pile de bois brut récupérée et empilée dans un recoin de l'atelier. Le lieu est foisonnant. Son encombrement fait tout son charme, comme un instantané figé au milieu d'une action. Je suis sensible à la... puissance que dégagent les objets dans leur dialogue silencieux mais vivant. C'est ici, dans cette antre lumineuse et brute à la fois, que naissent des couteaux uniques façonnés par la volonté de l'artisan grâce à un savoir-faire pointu avec le respect des matières premières dans une économie de recyclage. Si ces images vous appellent, Franchissez un jour la porte de l'atelier Lamigorne. Vous y trouverez un univers où chaque objet parle et où chaque couteau raconte une histoire. Quant à moi, je vous donne rendez-vous dans une prochaine émission pour vous transmettre quelques échanges captés sur place. Un nouvel épisode des Petites Histoires de Michelle vous attend tous les mardis. Pensez à vous abonner à ma newsletter pour continuer de voyager au Japon avec moi.

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Description

Cet épisode prolonge ma précédente émission sur les couteaux japonais. Il s'agit de la rencontre avec un artisan coutelier, Olivier Palmade, qui m'a accueillie dans le lieu de fabrication de ses lames.


Retrouvez moi sur facebook : L'Escalier - Du Jardin à l'Assiette, instagram : michelleschneider9363 et sur mon site : www.a-lescalier.com où vous pouvez me laisser un message.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les petites histoires de Michelle, un podcast dans lequel je raconte mon exploration de la cuisine japonaise. Cet art ultime de bien manger que j'ai à cœur de transmettre aujourd'hui est la synthèse entre mes pratiques d'artiste, de jardinière et de cuisinière. Il s'adresse aux amoureux du Japon. aux gourmets de tous bords et aux cuisiniers soucieux de préparer une cuisine saine, savoureuse et créative, qui nourrit aussi bien le corps que l'esprit. Vous y trouverez des récits de voyages et des témoignages d'expériences qui ont fait sens dans mon parcours. J'y délivre également, au-delà des recettes, les principes qui sous-tendent la cuisine japonaise. Nous ferons des visites dans le jardin, source d'émerveillement et d'abondance, et nous prêterons l'oreille à des personnes qui ont contribué à enrichir mon parcours dans l'oasis nippone que je me suis créée. Belle écoute à vous ! Dans un précédent épisode, je vous parlais de mon amour pour les couteaux japonais que je pratique depuis 40 ans. Ils font vraiment partie de ma vie. Chaque lame japonaise est une âme forgée dans le feu. On dit qu'elle porte le souffle et la main de celui qui l'a créée. Récemment, comme chaque début novembre, j'ai visité le salon Résonance à Strasbourg. Un salon exigeant qui met en avant différents métiers d'art. J'y retrouve souvent le même forgeron. Ces couteaux attirent mon regard à chacun de mes passages. Certains modèles évoquent clairement l'univers des lames japonaises que j'utilise. Mais jusqu'ici, je n'avais jamais succombé. Et j'ai déjà une collection généreuse d'outils à ma disposition. Ce jour-là pourtant, une lame m'a littéralement appelée. J'ai fini par l'acheter. Et cette décision... m'a valu de longues explications d'Olivier Palmade, son créateur. Il m'apprend qu'il a forgé ce couteau à partir d'un ressort. Cette manière de récupérer des matériaux me séduit. Et lorsque je découvre que sa forge se trouve à quelques kilomètres de chez moi, l'histoire devient évidente. Au moment où j'ai préparé mon émission sur les couteaux japonais, une idée s'impose pour la compléter. Aller à la source, partir à la rencontre de celui qui fait naître ses lames. Olivier accepte de m'ouvrir son espace et propose d'attiser le feu pour notre rencontre. Son atelier est celui que l'on rêve tous de visiter un jour. Dans une rue passante de Fürdenheim, Une enseigne annonce la couleur. Atelier La Bigorne, Coutellerie. Lorsque j'entre dans la boutique, je suis arrêtée nette par un petit poil turquoise. Et exactement le même que celui qui chauffait la cuisine de ma grand-mère. Les petits portillons sur la façade, les cercles amovibles sur la plaque du dessus, et même un bateau. à eau chaude sur le côté. Cet objet d'un autre temps pose l'ambiance immédiatement. Il la rend familière. On devine, derrière une longue paroi vitrée de style industriel, une partie de l'atelier. La promesse de multiples découvertes à venir. Lorsque nous pénétrons dans ce nouvel espace, Habillé de planches en pin chaleureuses, Olivier fend quelques bûches pour alimenter un feu qui crépite déjà dans le poêle. Moi, les yeux écarquillés, je ne sais où donner du regard. Les outils sont partout et chacun semble raconter une histoire. Des passes, des clés à molette, des marteaux de toutes les tailles et de toutes les formes, des étaux, des gouges et ciseaux à bois, des limes et des tournevis, des compas et des pieds à coulisses, des règles, des planchettes empilées, des enculmes de plusieurs formats, des bandes à poncer grises et rouges. forment une jolie guirlande sur fond de bois naturel. Je suis saisie aussi par l'odeur de sciure de bois, qui m'est familière, mêlée à celle de la limaille de fer. Une ouverture donne sur une autre pièce, plus brute, presque minérale, d'imposantes machines pneumatiques pour marteler le fer. côtoie celle qui la mine. Une encume surdimensionnée en la voisine une autre, plus modeste. Une grosse meule, au capot patiné, trône devant une ouverture qui laisse entrevoir un mur moiré de gris, comme une toile abstraite. À droite, derrière une cloison en solide maille métallique, ou pendent des scies à ruban. et une pelle sans sa balayette, on devine un recoin de stockage qui semble accessible depuis la rue. D'autres portes et recoins créent la sensation d'évoluer dans un labyrinthe. Je m'attendais à une forge énorme avec un grand soufflet pour alimenter la braise en oxygène, comme celle du forgeron qui effectuait des réparations ou des aménagements sur Mamoutou. Mais ici, dans un atelier de coutelier, surprise ! C'est un tout petit four à gaz que je découvre et les bains de refroidissement sont en fait des poissonnières détournées. On ne rêve que d'une chose, c'est de se mettre dans l'ambiance du coutelier en action, de voir le rejouement du fer en fusion, les étincelles lorsqu'il martèle, La vapeur bruyante qui s'échappe des récipients de refroidissement, le son clair des coups de marteau sur l'enculme. Nous passons d'une machine à l'autre. Il y a celle dédiée au travail du métal, mais aussi une machine à bois compacte, l'équivalent concentré de toutes celles qui prennent tant de place dans mon propre atelier. Parce que le couteau, c'est une lame. mais aussi à manches, façonnées dans un morceau soigneusement choisi, dans la pile de bois brut récupérée et empilée dans un recoin de l'atelier. Le lieu est foisonnant. Son encombrement fait tout son charme, comme un instantané figé au milieu d'une action. Je suis sensible à la... puissance que dégagent les objets dans leur dialogue silencieux mais vivant. C'est ici, dans cette antre lumineuse et brute à la fois, que naissent des couteaux uniques façonnés par la volonté de l'artisan grâce à un savoir-faire pointu avec le respect des matières premières dans une économie de recyclage. Si ces images vous appellent, Franchissez un jour la porte de l'atelier Lamigorne. Vous y trouverez un univers où chaque objet parle et où chaque couteau raconte une histoire. Quant à moi, je vous donne rendez-vous dans une prochaine émission pour vous transmettre quelques échanges captés sur place. Un nouvel épisode des Petites Histoires de Michelle vous attend tous les mardis. Pensez à vous abonner à ma newsletter pour continuer de voyager au Japon avec moi.

Description

Cet épisode prolonge ma précédente émission sur les couteaux japonais. Il s'agit de la rencontre avec un artisan coutelier, Olivier Palmade, qui m'a accueillie dans le lieu de fabrication de ses lames.


Retrouvez moi sur facebook : L'Escalier - Du Jardin à l'Assiette, instagram : michelleschneider9363 et sur mon site : www.a-lescalier.com où vous pouvez me laisser un message.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les petites histoires de Michelle, un podcast dans lequel je raconte mon exploration de la cuisine japonaise. Cet art ultime de bien manger que j'ai à cœur de transmettre aujourd'hui est la synthèse entre mes pratiques d'artiste, de jardinière et de cuisinière. Il s'adresse aux amoureux du Japon. aux gourmets de tous bords et aux cuisiniers soucieux de préparer une cuisine saine, savoureuse et créative, qui nourrit aussi bien le corps que l'esprit. Vous y trouverez des récits de voyages et des témoignages d'expériences qui ont fait sens dans mon parcours. J'y délivre également, au-delà des recettes, les principes qui sous-tendent la cuisine japonaise. Nous ferons des visites dans le jardin, source d'émerveillement et d'abondance, et nous prêterons l'oreille à des personnes qui ont contribué à enrichir mon parcours dans l'oasis nippone que je me suis créée. Belle écoute à vous ! Dans un précédent épisode, je vous parlais de mon amour pour les couteaux japonais que je pratique depuis 40 ans. Ils font vraiment partie de ma vie. Chaque lame japonaise est une âme forgée dans le feu. On dit qu'elle porte le souffle et la main de celui qui l'a créée. Récemment, comme chaque début novembre, j'ai visité le salon Résonance à Strasbourg. Un salon exigeant qui met en avant différents métiers d'art. J'y retrouve souvent le même forgeron. Ces couteaux attirent mon regard à chacun de mes passages. Certains modèles évoquent clairement l'univers des lames japonaises que j'utilise. Mais jusqu'ici, je n'avais jamais succombé. Et j'ai déjà une collection généreuse d'outils à ma disposition. Ce jour-là pourtant, une lame m'a littéralement appelée. J'ai fini par l'acheter. Et cette décision... m'a valu de longues explications d'Olivier Palmade, son créateur. Il m'apprend qu'il a forgé ce couteau à partir d'un ressort. Cette manière de récupérer des matériaux me séduit. Et lorsque je découvre que sa forge se trouve à quelques kilomètres de chez moi, l'histoire devient évidente. Au moment où j'ai préparé mon émission sur les couteaux japonais, une idée s'impose pour la compléter. Aller à la source, partir à la rencontre de celui qui fait naître ses lames. Olivier accepte de m'ouvrir son espace et propose d'attiser le feu pour notre rencontre. Son atelier est celui que l'on rêve tous de visiter un jour. Dans une rue passante de Fürdenheim, Une enseigne annonce la couleur. Atelier La Bigorne, Coutellerie. Lorsque j'entre dans la boutique, je suis arrêtée nette par un petit poil turquoise. Et exactement le même que celui qui chauffait la cuisine de ma grand-mère. Les petits portillons sur la façade, les cercles amovibles sur la plaque du dessus, et même un bateau. à eau chaude sur le côté. Cet objet d'un autre temps pose l'ambiance immédiatement. Il la rend familière. On devine, derrière une longue paroi vitrée de style industriel, une partie de l'atelier. La promesse de multiples découvertes à venir. Lorsque nous pénétrons dans ce nouvel espace, Habillé de planches en pin chaleureuses, Olivier fend quelques bûches pour alimenter un feu qui crépite déjà dans le poêle. Moi, les yeux écarquillés, je ne sais où donner du regard. Les outils sont partout et chacun semble raconter une histoire. Des passes, des clés à molette, des marteaux de toutes les tailles et de toutes les formes, des étaux, des gouges et ciseaux à bois, des limes et des tournevis, des compas et des pieds à coulisses, des règles, des planchettes empilées, des enculmes de plusieurs formats, des bandes à poncer grises et rouges. forment une jolie guirlande sur fond de bois naturel. Je suis saisie aussi par l'odeur de sciure de bois, qui m'est familière, mêlée à celle de la limaille de fer. Une ouverture donne sur une autre pièce, plus brute, presque minérale, d'imposantes machines pneumatiques pour marteler le fer. côtoie celle qui la mine. Une encume surdimensionnée en la voisine une autre, plus modeste. Une grosse meule, au capot patiné, trône devant une ouverture qui laisse entrevoir un mur moiré de gris, comme une toile abstraite. À droite, derrière une cloison en solide maille métallique, ou pendent des scies à ruban. et une pelle sans sa balayette, on devine un recoin de stockage qui semble accessible depuis la rue. D'autres portes et recoins créent la sensation d'évoluer dans un labyrinthe. Je m'attendais à une forge énorme avec un grand soufflet pour alimenter la braise en oxygène, comme celle du forgeron qui effectuait des réparations ou des aménagements sur Mamoutou. Mais ici, dans un atelier de coutelier, surprise ! C'est un tout petit four à gaz que je découvre et les bains de refroidissement sont en fait des poissonnières détournées. On ne rêve que d'une chose, c'est de se mettre dans l'ambiance du coutelier en action, de voir le rejouement du fer en fusion, les étincelles lorsqu'il martèle, La vapeur bruyante qui s'échappe des récipients de refroidissement, le son clair des coups de marteau sur l'enculme. Nous passons d'une machine à l'autre. Il y a celle dédiée au travail du métal, mais aussi une machine à bois compacte, l'équivalent concentré de toutes celles qui prennent tant de place dans mon propre atelier. Parce que le couteau, c'est une lame. mais aussi à manches, façonnées dans un morceau soigneusement choisi, dans la pile de bois brut récupérée et empilée dans un recoin de l'atelier. Le lieu est foisonnant. Son encombrement fait tout son charme, comme un instantané figé au milieu d'une action. Je suis sensible à la... puissance que dégagent les objets dans leur dialogue silencieux mais vivant. C'est ici, dans cette antre lumineuse et brute à la fois, que naissent des couteaux uniques façonnés par la volonté de l'artisan grâce à un savoir-faire pointu avec le respect des matières premières dans une économie de recyclage. Si ces images vous appellent, Franchissez un jour la porte de l'atelier Lamigorne. Vous y trouverez un univers où chaque objet parle et où chaque couteau raconte une histoire. Quant à moi, je vous donne rendez-vous dans une prochaine émission pour vous transmettre quelques échanges captés sur place. Un nouvel épisode des Petites Histoires de Michelle vous attend tous les mardis. Pensez à vous abonner à ma newsletter pour continuer de voyager au Japon avec moi.

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