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LES PETITES HISTOIRES DE MICHELLE - Une alsacienne qui fait de la cuisine japonaise

LES PETITES HISTOIRES DE MICHELLE - Un nouvel outil au jardin

LES PETITES HISTOIRES DE MICHELLE - Un nouvel outil au jardin

12min |24/09/2024|

15

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Description

Il y a un parallèle entre ustensiles de cuisine et outils de jardinage. De bons outils engendrent le plaisir du geste dans une efficacité du résultat. Dans l’émission d’aujourd’hui, je vous parle d’un de ces outils, un outil tranchant. Moi qui aime les lames et qui les collectionne pour ma cuisine, voila que leur pendant débarque dans mon jardin.

Retrouvez moi sur facebook : L'Escalier - Du Jardin à l'Assiette, instagram : michelleschneider9363 et sur mon site : www.a-lescalier.com où vous pouvez me laisser un message.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les petites histoires de Michel, un podcast dans lequel je raconte mon exploration de la cuisine japonaise. Cette art ultime de bien manger que j'ai à cœur de transmettre aujourd'hui est la synthèse entre mes pratiques d'artiste, de jardinière et de cuisinière. Il s'adresse aux amoureux du Japon, aux gourmets de tous bords et aux cuisiniers soucieux de préparer une cuisine saine, savoureuse et créative, qui nourrit aussi bien le corps que l'esprit. Vous y trouverez des récits de voyages et des témoignages d'expériences qui ont fait sens dans mon parcours. J'y délivre également, au-delà des recettes, les principes qui sous-tendent la cuisine japonaise. Nous ferons des visites dans le jardin, source d'émerveillement et d'abondance, et nous prêterons l'oreille à des personnes qui ont contribué à enrichir mon parcours dans l'oasis nippone que je me suis créée. Belle écoute à vous ! Manger des produits qui ont été cueillis quelques heures auparavant, c'est la vraie définition du luxe. Manger des produits qui ont été cultivés en mettant de l'âme dans l'acte de jardiner, c'est le comble du luxe. C'est pourquoi, au fil des émissions, je vous parle autant du jardin que de la cuisine. Il y a un parallèle entre technique de jardinage et savoir-faire culinaire. Il y a aussi un parallèle entre ustensiles de cuisine et outils de jardinage. De bons outils engendrent le plaisir du geste dans une efficacité du résultat. Dans l'émission d'aujourd'hui, je vous parle d'un de ces outils, un outil tranchant. Moi qui aime les lames et qui les collectionne pour ma cuisine, voilà que leur pendant débarque dans mon jardin. Au cours de l'été 2024, un monsieur tout seul arrive à l'escalier. Je pensais qu'il souhaitait visiter le jardin et je commence à préparer mon carnet à souches et mon document de visite. Mais il m'arrête en me disant qu'il connaît déjà le jardin. Et m'annonce d'un ton solennel. Je voudrais vous parler. Un peu interloqué, je lui prête l'oreille. Vous savez ce que c'est un hache-paille ? me demande-t-il. Non seulement je savais que cette machine existe, mais je rêvais d'en avoir une moi aussi. Sa question inattendue me replonge dans une belle rencontre, aussi surprenante qu'insolite, qui a eu lieu vingt ans plus tôt. Yves Gillen, qui a créé les célèbres jardins du Marais dans la Brière, s'annonce, en plein hiver, avec sa compagne Annick Bertrand, pour visiter le jardin de l'Escalie. Ce n'est pas la meilleure saison pour une visite, clairement, mais c'est le moment où il peut quitter son propre espace pour effectuer le voyage. Nous étions publiés tous les deux dans un ouvrage de Jérôme Gouthier, Les nouveaux jardins d'artistes, où il découvre mon existence en Alsace. Les images de mon jardin l'ont séduit et il décide de faire le voyage. Nous faisons connaissance et il me raconte qu'il m'enviait une installation en branle de bruyère que j'avais mise en place pour protéger mes jeunes semis. Et il ajoute Ah ! J'aurais bien aimé en être l'auteur ! Dans nos échanges, il me parle d'un outil très précieux, son H-Pi, avec sa roue impressionnante. indispensable pour broyer les végétaux qui couvriront sa terre en l'améliorant. Et c'est à mon tour de l'envier et de me mettre à rêver d'en posséder un, un jour. Je me suis dotée d'un broyeur électrique depuis, mais le rêve d'un hache-paille était toujours aussi présent. Et voilà que, deux décennies plus tard, un monsieur tout seul qui débarque au jardin, Sébastien Perrin, vient m'en proposer un. Lui-même est doté de cet outil qu'il a récupéré sur un chantier et retapé. Peu de temps après, son fils, lors d'une démolition, en découvre un deuxième qu'il ne peut se résoudre à jeter. Sébastien, lui, n'en a plus l'usage, mais il se dit que, peut-être, la dame du jardin de l'escalier pourrait éventuellement être intéressée. Le truc dingue ! Un rêve qui se réalise par le biais d'un parfait inconnu. Si c'est pas magique ça ! Bien sûr, la question du prix arrive. Je lui demande combien il en veut. Il me répond avec humour, entre 0 et 500 euros. Top là, c'est vendu, je le prends à 500 euros, ça les vaut bien. Et aussitôt, il entreprend la restauration. En compagnie de son fils, il vient me livrer le résultat le 19 août. Très fier de son travail, il m'explique tout le soin qu'il a mis à enlever la rouille, à protéger la ferraille et à nourrir les parties en bois sans abîmer le motif dessiné dessus. Comme rien n'est parfait, Il doit retourner chez lui pour un boulon oublié, celui qui permet de fixer le manche pour faire tourner la grande roue avec ses deux lames. A son retour, nous faisons le réglage pour une découpe fine et nous arrosons la transaction avec un yuzushu, mon apéritif japonais favori. Kampai ! Je prends tout de suite possession de l'outil. Pas difficile d'avoir de la matière. Il y a toujours un morceau de haie à tailler, des bourraches invasives à éclaircir, des feuilles de chou jaunie à arracher, des cédomes qui s'écroulent à supprimer, des pieds de courgettes en fin de vie à éliminer, des topinambos géants qui se penchent sur l'allée à enlever, des tagettes envahissantes dans le carré des céleries à élaguer, des tiges d'asperges qui entravent le passage à... dégagé. Les brouettes se remplissent de déchets verts et s'accumulent sous le hangar autour de la machine dont je vais m'approprier le fonctionnement petit à petit. Comprendre comment gérer une avancée fluide des déchets verts dans le logement en bois qui conduit à la crémaillère d'entraînement. Comprendre comment éviter le bourrage de la machine. Comment libérer la grosse bouche qui crache les tiges quand elle s'engorge ? Manœuvres et manipulations se succèdent pour orchestrer un fonctionnement optimum. Et quel plaisir de lancer cette grande roue à l'inertie stupéfiante ! Accompagnée du cliquetis des dents en fonte qui s'actionne en parfaite synchronicité. À certains moments, je suis presque contente qu'il y ait du bourrage, parce que ça me permet de souffler un peu quand la cadence accélérée me mène à l'essoufflement. Une pyramide de déchets broyés s'accumule petit à petit au pied de la Grande Roue. Un panaché de verre s'émail du jaune orangé des œillets d'Inde. les feuilles des cartes rouges ponctuent le tas de cramoisies les tiges épaisses de l'asperge sautent comme de petits bouchons en même temps que le tas se couvre d'aiguilles ultra fines laissées par le feuillage déchiqueté une nouvelle couche de rouge flamboyant arrive ce sont les amarantes qui se sèment partout et prolifèrent qu'il faut arracher régulièrement sous peine de les voir étouffer les bons légumes qu'on aimerait bien voir grossir. Le broyat s'enrichit de leurs graines qui vont se ressemer lors de la prochaine saison. Et la boucle se boucle. Quand arrivent les tiges de céleri, les rameaux de sauge, les branches de romarin, l'étouffe de santoline, les inflorescences de lavande, c'est la ronde des senteurs qui se diffuse. Et l'effort continue avec le clic-clac régulier des couteaux qui tranche dans la masse crachée par la grosse bouche ouverte. Quand je m'éloigne un temps de la machine, mes poulettes viennent fureter dans le tas et me l'étalent sur plusieurs mètres carrés. Les coquines sont à l'affût de tous mes gestes. Elles savent qu'il y aura, à chaque fois, une surprise pour les régaler. Je rassemble les déchets éparpillés et je m'aperçois que les pieds en bois du compartiment du chargement ont de jolis sabots métalliques pour les protéger de l'humidité du sol. À l'autre bout, sous la partie en fonte très lourde, deux roues permettent de déplacer aisément l'engin. Mon hache-paille est entreposée sous la partie ouverte du hangar, tout au bout du bâtiment de l'ancienne menuiserie. Proche du jardin, de plein pied, il est facile d'accès pour les brouettes et bien abrité. Au fond du hangar s'aligne une collection de pots en grès de Bechtdorf. Ces poteries alsaciennes en grès vernissées avec des décors bleus sont destinées à la conservation de la choucroute et des produits vinaigrés. Plus haut, des murs en paille cachent le bazar entreposé dans le grenier à l'étage. Une ambiance très campagne où un hache-paille qui vient d'arriver a toutes les chances de se sentir chez lui. Un nouvel épisode des petites histoires de Michel vous attend tous les mardis. Pensez à vous abonner à ma newsletter pour continuer de voyager au Japon avec moi.

Description

Il y a un parallèle entre ustensiles de cuisine et outils de jardinage. De bons outils engendrent le plaisir du geste dans une efficacité du résultat. Dans l’émission d’aujourd’hui, je vous parle d’un de ces outils, un outil tranchant. Moi qui aime les lames et qui les collectionne pour ma cuisine, voila que leur pendant débarque dans mon jardin.

Retrouvez moi sur facebook : L'Escalier - Du Jardin à l'Assiette, instagram : michelleschneider9363 et sur mon site : www.a-lescalier.com où vous pouvez me laisser un message.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bienvenue dans les petites histoires de Michel, un podcast dans lequel je raconte mon exploration de la cuisine japonaise. Cette art ultime de bien manger que j'ai à cœur de transmettre aujourd'hui est la synthèse entre mes pratiques d'artiste, de jardinière et de cuisinière. Il s'adresse aux amoureux du Japon, aux gourmets de tous bords et aux cuisiniers soucieux de préparer une cuisine saine, savoureuse et créative, qui nourrit aussi bien le corps que l'esprit. Vous y trouverez des récits de voyages et des témoignages d'expériences qui ont fait sens dans mon parcours. J'y délivre également, au-delà des recettes, les principes qui sous-tendent la cuisine japonaise. Nous ferons des visites dans le jardin, source d'émerveillement et d'abondance, et nous prêterons l'oreille à des personnes qui ont contribué à enrichir mon parcours dans l'oasis nippone que je me suis créée. Belle écoute à vous ! Manger des produits qui ont été cueillis quelques heures auparavant, c'est la vraie définition du luxe. Manger des produits qui ont été cultivés en mettant de l'âme dans l'acte de jardiner, c'est le comble du luxe. C'est pourquoi, au fil des émissions, je vous parle autant du jardin que de la cuisine. Il y a un parallèle entre technique de jardinage et savoir-faire culinaire. Il y a aussi un parallèle entre ustensiles de cuisine et outils de jardinage. De bons outils engendrent le plaisir du geste dans une efficacité du résultat. Dans l'émission d'aujourd'hui, je vous parle d'un de ces outils, un outil tranchant. Moi qui aime les lames et qui les collectionne pour ma cuisine, voilà que leur pendant débarque dans mon jardin. Au cours de l'été 2024, un monsieur tout seul arrive à l'escalier. Je pensais qu'il souhaitait visiter le jardin et je commence à préparer mon carnet à souches et mon document de visite. Mais il m'arrête en me disant qu'il connaît déjà le jardin. Et m'annonce d'un ton solennel. Je voudrais vous parler. Un peu interloqué, je lui prête l'oreille. Vous savez ce que c'est un hache-paille ? me demande-t-il. Non seulement je savais que cette machine existe, mais je rêvais d'en avoir une moi aussi. Sa question inattendue me replonge dans une belle rencontre, aussi surprenante qu'insolite, qui a eu lieu vingt ans plus tôt. Yves Gillen, qui a créé les célèbres jardins du Marais dans la Brière, s'annonce, en plein hiver, avec sa compagne Annick Bertrand, pour visiter le jardin de l'Escalie. Ce n'est pas la meilleure saison pour une visite, clairement, mais c'est le moment où il peut quitter son propre espace pour effectuer le voyage. Nous étions publiés tous les deux dans un ouvrage de Jérôme Gouthier, Les nouveaux jardins d'artistes, où il découvre mon existence en Alsace. Les images de mon jardin l'ont séduit et il décide de faire le voyage. Nous faisons connaissance et il me raconte qu'il m'enviait une installation en branle de bruyère que j'avais mise en place pour protéger mes jeunes semis. Et il ajoute Ah ! J'aurais bien aimé en être l'auteur ! Dans nos échanges, il me parle d'un outil très précieux, son H-Pi, avec sa roue impressionnante. indispensable pour broyer les végétaux qui couvriront sa terre en l'améliorant. Et c'est à mon tour de l'envier et de me mettre à rêver d'en posséder un, un jour. Je me suis dotée d'un broyeur électrique depuis, mais le rêve d'un hache-paille était toujours aussi présent. Et voilà que, deux décennies plus tard, un monsieur tout seul qui débarque au jardin, Sébastien Perrin, vient m'en proposer un. Lui-même est doté de cet outil qu'il a récupéré sur un chantier et retapé. Peu de temps après, son fils, lors d'une démolition, en découvre un deuxième qu'il ne peut se résoudre à jeter. Sébastien, lui, n'en a plus l'usage, mais il se dit que, peut-être, la dame du jardin de l'escalier pourrait éventuellement être intéressée. Le truc dingue ! Un rêve qui se réalise par le biais d'un parfait inconnu. Si c'est pas magique ça ! Bien sûr, la question du prix arrive. Je lui demande combien il en veut. Il me répond avec humour, entre 0 et 500 euros. Top là, c'est vendu, je le prends à 500 euros, ça les vaut bien. Et aussitôt, il entreprend la restauration. En compagnie de son fils, il vient me livrer le résultat le 19 août. Très fier de son travail, il m'explique tout le soin qu'il a mis à enlever la rouille, à protéger la ferraille et à nourrir les parties en bois sans abîmer le motif dessiné dessus. Comme rien n'est parfait, Il doit retourner chez lui pour un boulon oublié, celui qui permet de fixer le manche pour faire tourner la grande roue avec ses deux lames. A son retour, nous faisons le réglage pour une découpe fine et nous arrosons la transaction avec un yuzushu, mon apéritif japonais favori. Kampai ! Je prends tout de suite possession de l'outil. Pas difficile d'avoir de la matière. Il y a toujours un morceau de haie à tailler, des bourraches invasives à éclaircir, des feuilles de chou jaunie à arracher, des cédomes qui s'écroulent à supprimer, des pieds de courgettes en fin de vie à éliminer, des topinambos géants qui se penchent sur l'allée à enlever, des tagettes envahissantes dans le carré des céleries à élaguer, des tiges d'asperges qui entravent le passage à... dégagé. Les brouettes se remplissent de déchets verts et s'accumulent sous le hangar autour de la machine dont je vais m'approprier le fonctionnement petit à petit. Comprendre comment gérer une avancée fluide des déchets verts dans le logement en bois qui conduit à la crémaillère d'entraînement. Comprendre comment éviter le bourrage de la machine. Comment libérer la grosse bouche qui crache les tiges quand elle s'engorge ? Manœuvres et manipulations se succèdent pour orchestrer un fonctionnement optimum. Et quel plaisir de lancer cette grande roue à l'inertie stupéfiante ! Accompagnée du cliquetis des dents en fonte qui s'actionne en parfaite synchronicité. À certains moments, je suis presque contente qu'il y ait du bourrage, parce que ça me permet de souffler un peu quand la cadence accélérée me mène à l'essoufflement. Une pyramide de déchets broyés s'accumule petit à petit au pied de la Grande Roue. Un panaché de verre s'émail du jaune orangé des œillets d'Inde. les feuilles des cartes rouges ponctuent le tas de cramoisies les tiges épaisses de l'asperge sautent comme de petits bouchons en même temps que le tas se couvre d'aiguilles ultra fines laissées par le feuillage déchiqueté une nouvelle couche de rouge flamboyant arrive ce sont les amarantes qui se sèment partout et prolifèrent qu'il faut arracher régulièrement sous peine de les voir étouffer les bons légumes qu'on aimerait bien voir grossir. Le broyat s'enrichit de leurs graines qui vont se ressemer lors de la prochaine saison. Et la boucle se boucle. Quand arrivent les tiges de céleri, les rameaux de sauge, les branches de romarin, l'étouffe de santoline, les inflorescences de lavande, c'est la ronde des senteurs qui se diffuse. Et l'effort continue avec le clic-clac régulier des couteaux qui tranche dans la masse crachée par la grosse bouche ouverte. Quand je m'éloigne un temps de la machine, mes poulettes viennent fureter dans le tas et me l'étalent sur plusieurs mètres carrés. Les coquines sont à l'affût de tous mes gestes. Elles savent qu'il y aura, à chaque fois, une surprise pour les régaler. Je rassemble les déchets éparpillés et je m'aperçois que les pieds en bois du compartiment du chargement ont de jolis sabots métalliques pour les protéger de l'humidité du sol. À l'autre bout, sous la partie en fonte très lourde, deux roues permettent de déplacer aisément l'engin. Mon hache-paille est entreposée sous la partie ouverte du hangar, tout au bout du bâtiment de l'ancienne menuiserie. Proche du jardin, de plein pied, il est facile d'accès pour les brouettes et bien abrité. Au fond du hangar s'aligne une collection de pots en grès de Bechtdorf. Ces poteries alsaciennes en grès vernissées avec des décors bleus sont destinées à la conservation de la choucroute et des produits vinaigrés. Plus haut, des murs en paille cachent le bazar entreposé dans le grenier à l'étage. Une ambiance très campagne où un hache-paille qui vient d'arriver a toutes les chances de se sentir chez lui. Un nouvel épisode des petites histoires de Michel vous attend tous les mardis. Pensez à vous abonner à ma newsletter pour continuer de voyager au Japon avec moi.

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Il y a un parallèle entre ustensiles de cuisine et outils de jardinage. De bons outils engendrent le plaisir du geste dans une efficacité du résultat. Dans l’émission d’aujourd’hui, je vous parle d’un de ces outils, un outil tranchant. Moi qui aime les lames et qui les collectionne pour ma cuisine, voila que leur pendant débarque dans mon jardin.

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les petites histoires de Michel, un podcast dans lequel je raconte mon exploration de la cuisine japonaise. Cette art ultime de bien manger que j'ai à cœur de transmettre aujourd'hui est la synthèse entre mes pratiques d'artiste, de jardinière et de cuisinière. Il s'adresse aux amoureux du Japon, aux gourmets de tous bords et aux cuisiniers soucieux de préparer une cuisine saine, savoureuse et créative, qui nourrit aussi bien le corps que l'esprit. Vous y trouverez des récits de voyages et des témoignages d'expériences qui ont fait sens dans mon parcours. J'y délivre également, au-delà des recettes, les principes qui sous-tendent la cuisine japonaise. Nous ferons des visites dans le jardin, source d'émerveillement et d'abondance, et nous prêterons l'oreille à des personnes qui ont contribué à enrichir mon parcours dans l'oasis nippone que je me suis créée. Belle écoute à vous ! Manger des produits qui ont été cueillis quelques heures auparavant, c'est la vraie définition du luxe. Manger des produits qui ont été cultivés en mettant de l'âme dans l'acte de jardiner, c'est le comble du luxe. C'est pourquoi, au fil des émissions, je vous parle autant du jardin que de la cuisine. Il y a un parallèle entre technique de jardinage et savoir-faire culinaire. Il y a aussi un parallèle entre ustensiles de cuisine et outils de jardinage. De bons outils engendrent le plaisir du geste dans une efficacité du résultat. Dans l'émission d'aujourd'hui, je vous parle d'un de ces outils, un outil tranchant. Moi qui aime les lames et qui les collectionne pour ma cuisine, voilà que leur pendant débarque dans mon jardin. Au cours de l'été 2024, un monsieur tout seul arrive à l'escalier. Je pensais qu'il souhaitait visiter le jardin et je commence à préparer mon carnet à souches et mon document de visite. Mais il m'arrête en me disant qu'il connaît déjà le jardin. Et m'annonce d'un ton solennel. Je voudrais vous parler. Un peu interloqué, je lui prête l'oreille. Vous savez ce que c'est un hache-paille ? me demande-t-il. Non seulement je savais que cette machine existe, mais je rêvais d'en avoir une moi aussi. Sa question inattendue me replonge dans une belle rencontre, aussi surprenante qu'insolite, qui a eu lieu vingt ans plus tôt. Yves Gillen, qui a créé les célèbres jardins du Marais dans la Brière, s'annonce, en plein hiver, avec sa compagne Annick Bertrand, pour visiter le jardin de l'Escalie. Ce n'est pas la meilleure saison pour une visite, clairement, mais c'est le moment où il peut quitter son propre espace pour effectuer le voyage. Nous étions publiés tous les deux dans un ouvrage de Jérôme Gouthier, Les nouveaux jardins d'artistes, où il découvre mon existence en Alsace. Les images de mon jardin l'ont séduit et il décide de faire le voyage. Nous faisons connaissance et il me raconte qu'il m'enviait une installation en branle de bruyère que j'avais mise en place pour protéger mes jeunes semis. Et il ajoute Ah ! J'aurais bien aimé en être l'auteur ! Dans nos échanges, il me parle d'un outil très précieux, son H-Pi, avec sa roue impressionnante. indispensable pour broyer les végétaux qui couvriront sa terre en l'améliorant. Et c'est à mon tour de l'envier et de me mettre à rêver d'en posséder un, un jour. Je me suis dotée d'un broyeur électrique depuis, mais le rêve d'un hache-paille était toujours aussi présent. Et voilà que, deux décennies plus tard, un monsieur tout seul qui débarque au jardin, Sébastien Perrin, vient m'en proposer un. Lui-même est doté de cet outil qu'il a récupéré sur un chantier et retapé. Peu de temps après, son fils, lors d'une démolition, en découvre un deuxième qu'il ne peut se résoudre à jeter. Sébastien, lui, n'en a plus l'usage, mais il se dit que, peut-être, la dame du jardin de l'escalier pourrait éventuellement être intéressée. Le truc dingue ! Un rêve qui se réalise par le biais d'un parfait inconnu. Si c'est pas magique ça ! Bien sûr, la question du prix arrive. Je lui demande combien il en veut. Il me répond avec humour, entre 0 et 500 euros. Top là, c'est vendu, je le prends à 500 euros, ça les vaut bien. Et aussitôt, il entreprend la restauration. En compagnie de son fils, il vient me livrer le résultat le 19 août. Très fier de son travail, il m'explique tout le soin qu'il a mis à enlever la rouille, à protéger la ferraille et à nourrir les parties en bois sans abîmer le motif dessiné dessus. Comme rien n'est parfait, Il doit retourner chez lui pour un boulon oublié, celui qui permet de fixer le manche pour faire tourner la grande roue avec ses deux lames. A son retour, nous faisons le réglage pour une découpe fine et nous arrosons la transaction avec un yuzushu, mon apéritif japonais favori. Kampai ! Je prends tout de suite possession de l'outil. Pas difficile d'avoir de la matière. Il y a toujours un morceau de haie à tailler, des bourraches invasives à éclaircir, des feuilles de chou jaunie à arracher, des cédomes qui s'écroulent à supprimer, des pieds de courgettes en fin de vie à éliminer, des topinambos géants qui se penchent sur l'allée à enlever, des tagettes envahissantes dans le carré des céleries à élaguer, des tiges d'asperges qui entravent le passage à... dégagé. Les brouettes se remplissent de déchets verts et s'accumulent sous le hangar autour de la machine dont je vais m'approprier le fonctionnement petit à petit. Comprendre comment gérer une avancée fluide des déchets verts dans le logement en bois qui conduit à la crémaillère d'entraînement. Comprendre comment éviter le bourrage de la machine. Comment libérer la grosse bouche qui crache les tiges quand elle s'engorge ? Manœuvres et manipulations se succèdent pour orchestrer un fonctionnement optimum. Et quel plaisir de lancer cette grande roue à l'inertie stupéfiante ! Accompagnée du cliquetis des dents en fonte qui s'actionne en parfaite synchronicité. À certains moments, je suis presque contente qu'il y ait du bourrage, parce que ça me permet de souffler un peu quand la cadence accélérée me mène à l'essoufflement. Une pyramide de déchets broyés s'accumule petit à petit au pied de la Grande Roue. Un panaché de verre s'émail du jaune orangé des œillets d'Inde. les feuilles des cartes rouges ponctuent le tas de cramoisies les tiges épaisses de l'asperge sautent comme de petits bouchons en même temps que le tas se couvre d'aiguilles ultra fines laissées par le feuillage déchiqueté une nouvelle couche de rouge flamboyant arrive ce sont les amarantes qui se sèment partout et prolifèrent qu'il faut arracher régulièrement sous peine de les voir étouffer les bons légumes qu'on aimerait bien voir grossir. Le broyat s'enrichit de leurs graines qui vont se ressemer lors de la prochaine saison. Et la boucle se boucle. Quand arrivent les tiges de céleri, les rameaux de sauge, les branches de romarin, l'étouffe de santoline, les inflorescences de lavande, c'est la ronde des senteurs qui se diffuse. Et l'effort continue avec le clic-clac régulier des couteaux qui tranche dans la masse crachée par la grosse bouche ouverte. Quand je m'éloigne un temps de la machine, mes poulettes viennent fureter dans le tas et me l'étalent sur plusieurs mètres carrés. Les coquines sont à l'affût de tous mes gestes. Elles savent qu'il y aura, à chaque fois, une surprise pour les régaler. Je rassemble les déchets éparpillés et je m'aperçois que les pieds en bois du compartiment du chargement ont de jolis sabots métalliques pour les protéger de l'humidité du sol. À l'autre bout, sous la partie en fonte très lourde, deux roues permettent de déplacer aisément l'engin. Mon hache-paille est entreposée sous la partie ouverte du hangar, tout au bout du bâtiment de l'ancienne menuiserie. Proche du jardin, de plein pied, il est facile d'accès pour les brouettes et bien abrité. Au fond du hangar s'aligne une collection de pots en grès de Bechtdorf. Ces poteries alsaciennes en grès vernissées avec des décors bleus sont destinées à la conservation de la choucroute et des produits vinaigrés. Plus haut, des murs en paille cachent le bazar entreposé dans le grenier à l'étage. Une ambiance très campagne où un hache-paille qui vient d'arriver a toutes les chances de se sentir chez lui. Un nouvel épisode des petites histoires de Michel vous attend tous les mardis. Pensez à vous abonner à ma newsletter pour continuer de voyager au Japon avec moi.

Description

Il y a un parallèle entre ustensiles de cuisine et outils de jardinage. De bons outils engendrent le plaisir du geste dans une efficacité du résultat. Dans l’émission d’aujourd’hui, je vous parle d’un de ces outils, un outil tranchant. Moi qui aime les lames et qui les collectionne pour ma cuisine, voila que leur pendant débarque dans mon jardin.

Retrouvez moi sur facebook : L'Escalier - Du Jardin à l'Assiette, instagram : michelleschneider9363 et sur mon site : www.a-lescalier.com où vous pouvez me laisser un message.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les petites histoires de Michel, un podcast dans lequel je raconte mon exploration de la cuisine japonaise. Cette art ultime de bien manger que j'ai à cœur de transmettre aujourd'hui est la synthèse entre mes pratiques d'artiste, de jardinière et de cuisinière. Il s'adresse aux amoureux du Japon, aux gourmets de tous bords et aux cuisiniers soucieux de préparer une cuisine saine, savoureuse et créative, qui nourrit aussi bien le corps que l'esprit. Vous y trouverez des récits de voyages et des témoignages d'expériences qui ont fait sens dans mon parcours. J'y délivre également, au-delà des recettes, les principes qui sous-tendent la cuisine japonaise. Nous ferons des visites dans le jardin, source d'émerveillement et d'abondance, et nous prêterons l'oreille à des personnes qui ont contribué à enrichir mon parcours dans l'oasis nippone que je me suis créée. Belle écoute à vous ! Manger des produits qui ont été cueillis quelques heures auparavant, c'est la vraie définition du luxe. Manger des produits qui ont été cultivés en mettant de l'âme dans l'acte de jardiner, c'est le comble du luxe. C'est pourquoi, au fil des émissions, je vous parle autant du jardin que de la cuisine. Il y a un parallèle entre technique de jardinage et savoir-faire culinaire. Il y a aussi un parallèle entre ustensiles de cuisine et outils de jardinage. De bons outils engendrent le plaisir du geste dans une efficacité du résultat. Dans l'émission d'aujourd'hui, je vous parle d'un de ces outils, un outil tranchant. Moi qui aime les lames et qui les collectionne pour ma cuisine, voilà que leur pendant débarque dans mon jardin. Au cours de l'été 2024, un monsieur tout seul arrive à l'escalier. Je pensais qu'il souhaitait visiter le jardin et je commence à préparer mon carnet à souches et mon document de visite. Mais il m'arrête en me disant qu'il connaît déjà le jardin. Et m'annonce d'un ton solennel. Je voudrais vous parler. Un peu interloqué, je lui prête l'oreille. Vous savez ce que c'est un hache-paille ? me demande-t-il. Non seulement je savais que cette machine existe, mais je rêvais d'en avoir une moi aussi. Sa question inattendue me replonge dans une belle rencontre, aussi surprenante qu'insolite, qui a eu lieu vingt ans plus tôt. Yves Gillen, qui a créé les célèbres jardins du Marais dans la Brière, s'annonce, en plein hiver, avec sa compagne Annick Bertrand, pour visiter le jardin de l'Escalie. Ce n'est pas la meilleure saison pour une visite, clairement, mais c'est le moment où il peut quitter son propre espace pour effectuer le voyage. Nous étions publiés tous les deux dans un ouvrage de Jérôme Gouthier, Les nouveaux jardins d'artistes, où il découvre mon existence en Alsace. Les images de mon jardin l'ont séduit et il décide de faire le voyage. Nous faisons connaissance et il me raconte qu'il m'enviait une installation en branle de bruyère que j'avais mise en place pour protéger mes jeunes semis. Et il ajoute Ah ! J'aurais bien aimé en être l'auteur ! Dans nos échanges, il me parle d'un outil très précieux, son H-Pi, avec sa roue impressionnante. indispensable pour broyer les végétaux qui couvriront sa terre en l'améliorant. Et c'est à mon tour de l'envier et de me mettre à rêver d'en posséder un, un jour. Je me suis dotée d'un broyeur électrique depuis, mais le rêve d'un hache-paille était toujours aussi présent. Et voilà que, deux décennies plus tard, un monsieur tout seul qui débarque au jardin, Sébastien Perrin, vient m'en proposer un. Lui-même est doté de cet outil qu'il a récupéré sur un chantier et retapé. Peu de temps après, son fils, lors d'une démolition, en découvre un deuxième qu'il ne peut se résoudre à jeter. Sébastien, lui, n'en a plus l'usage, mais il se dit que, peut-être, la dame du jardin de l'escalier pourrait éventuellement être intéressée. Le truc dingue ! Un rêve qui se réalise par le biais d'un parfait inconnu. Si c'est pas magique ça ! Bien sûr, la question du prix arrive. Je lui demande combien il en veut. Il me répond avec humour, entre 0 et 500 euros. Top là, c'est vendu, je le prends à 500 euros, ça les vaut bien. Et aussitôt, il entreprend la restauration. En compagnie de son fils, il vient me livrer le résultat le 19 août. Très fier de son travail, il m'explique tout le soin qu'il a mis à enlever la rouille, à protéger la ferraille et à nourrir les parties en bois sans abîmer le motif dessiné dessus. Comme rien n'est parfait, Il doit retourner chez lui pour un boulon oublié, celui qui permet de fixer le manche pour faire tourner la grande roue avec ses deux lames. A son retour, nous faisons le réglage pour une découpe fine et nous arrosons la transaction avec un yuzushu, mon apéritif japonais favori. Kampai ! Je prends tout de suite possession de l'outil. Pas difficile d'avoir de la matière. Il y a toujours un morceau de haie à tailler, des bourraches invasives à éclaircir, des feuilles de chou jaunie à arracher, des cédomes qui s'écroulent à supprimer, des pieds de courgettes en fin de vie à éliminer, des topinambos géants qui se penchent sur l'allée à enlever, des tagettes envahissantes dans le carré des céleries à élaguer, des tiges d'asperges qui entravent le passage à... dégagé. Les brouettes se remplissent de déchets verts et s'accumulent sous le hangar autour de la machine dont je vais m'approprier le fonctionnement petit à petit. Comprendre comment gérer une avancée fluide des déchets verts dans le logement en bois qui conduit à la crémaillère d'entraînement. Comprendre comment éviter le bourrage de la machine. Comment libérer la grosse bouche qui crache les tiges quand elle s'engorge ? Manœuvres et manipulations se succèdent pour orchestrer un fonctionnement optimum. Et quel plaisir de lancer cette grande roue à l'inertie stupéfiante ! Accompagnée du cliquetis des dents en fonte qui s'actionne en parfaite synchronicité. À certains moments, je suis presque contente qu'il y ait du bourrage, parce que ça me permet de souffler un peu quand la cadence accélérée me mène à l'essoufflement. Une pyramide de déchets broyés s'accumule petit à petit au pied de la Grande Roue. Un panaché de verre s'émail du jaune orangé des œillets d'Inde. les feuilles des cartes rouges ponctuent le tas de cramoisies les tiges épaisses de l'asperge sautent comme de petits bouchons en même temps que le tas se couvre d'aiguilles ultra fines laissées par le feuillage déchiqueté une nouvelle couche de rouge flamboyant arrive ce sont les amarantes qui se sèment partout et prolifèrent qu'il faut arracher régulièrement sous peine de les voir étouffer les bons légumes qu'on aimerait bien voir grossir. Le broyat s'enrichit de leurs graines qui vont se ressemer lors de la prochaine saison. Et la boucle se boucle. Quand arrivent les tiges de céleri, les rameaux de sauge, les branches de romarin, l'étouffe de santoline, les inflorescences de lavande, c'est la ronde des senteurs qui se diffuse. Et l'effort continue avec le clic-clac régulier des couteaux qui tranche dans la masse crachée par la grosse bouche ouverte. Quand je m'éloigne un temps de la machine, mes poulettes viennent fureter dans le tas et me l'étalent sur plusieurs mètres carrés. Les coquines sont à l'affût de tous mes gestes. Elles savent qu'il y aura, à chaque fois, une surprise pour les régaler. Je rassemble les déchets éparpillés et je m'aperçois que les pieds en bois du compartiment du chargement ont de jolis sabots métalliques pour les protéger de l'humidité du sol. À l'autre bout, sous la partie en fonte très lourde, deux roues permettent de déplacer aisément l'engin. Mon hache-paille est entreposée sous la partie ouverte du hangar, tout au bout du bâtiment de l'ancienne menuiserie. Proche du jardin, de plein pied, il est facile d'accès pour les brouettes et bien abrité. Au fond du hangar s'aligne une collection de pots en grès de Bechtdorf. Ces poteries alsaciennes en grès vernissées avec des décors bleus sont destinées à la conservation de la choucroute et des produits vinaigrés. Plus haut, des murs en paille cachent le bazar entreposé dans le grenier à l'étage. Une ambiance très campagne où un hache-paille qui vient d'arriver a toutes les chances de se sentir chez lui. Un nouvel épisode des petites histoires de Michel vous attend tous les mardis. Pensez à vous abonner à ma newsletter pour continuer de voyager au Japon avec moi.

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