- Speaker #0
Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode des survivants du Burnout, avec aujourd'hui une survivante du Burnout avec un joli prénom. Errel, bienvenue sur cet épisode.
- Speaker #1
Merci Théo, bonjour.
- Speaker #0
Bonjour à toi. Écoute, je suis super content de cet entretien parce que je voulais venir avec toi un petit peu sur ton expérience du Burnout. Tu vas voir que je vais te poser plein de questions, comment t'es tombé dedans. qu'est-ce que tu as fait, qu'est-ce que tu as essayé de faire pour t'en sortir, qu'est-ce qui a marché, qu'est-ce qui a moins bien marché. Il y a beaucoup de gens, tu vois, qui ont des profils vraiment différents. C'est pour ça que j'interview beaucoup de personnes aussi. Parce qu'à un moment donné, on a besoin de se dire, moi aussi, je suis dans ce cas-là, j'ai besoin de m'identifier à cette personne et peut-être que moi aussi, je vais réussir à m'en sortir. Donc encore merci d'avoir accepté cet entretien. Réelle, si tu veux bien commencer par te présenter, peut-être, alors peut-être pas ton âge, mais ta situation, est-ce que tu as des enfants ? Est-ce que tu as... Je ne sais pas, est-ce que tu as un boulot, est-ce que tu as une maison, peu importe dans quel coin tu es, tout ça, tu sais.
- Speaker #1
Alors, bonjour, je m'appelle Erhel. Mon âge, je n'ai aucun problème avec ça. J'ai 48 ans, je suis maman de trois grands garçons séparés depuis 10 ans, en garde alternée. Et je vis dans une maison magnifique. Et j'exerçais un métier qui était chef de service dans le médico-social. Ouf !
- Speaker #0
Ça craint du boudin. C'est généralement là où on a un gros foyer de burn-out. Parce qu'on est en contact, on va le dire, avec la misère, avec la souffrance, avec la difficulté. Puis on demande de faire des heures, des heures, des heures. Mais tu vas raconter ça mieux que moi. Comment tu t'es retrouvée toi en burn-out ?
- Speaker #1
Alors, sans le savoir, parce qu'il y a eu plein d'étapes, j'ai commencé à les comprendre. Je les ai comprises maintenant. Sans le savoir, ça a commencé il y a trois ans. J'ai déclenché une mononucléose. Alors, à 45 ans, ce n'est pas courant.
- Speaker #0
C'est la maladie du baiser, ça.
- Speaker #1
Surtout en période de Covid, c'est salivaire. Enfin, je ne sais pas d'où ça vient.
- Speaker #0
Tu as roulé des galoches à qui ?
- Speaker #1
C'est ce qu'on m'a dit. Donc, à personne. Alors, en période de Covid, je suis en plus très attention. Donc, je ne sais pas. Mais voilà, j'ai compris que c'était une première alerte. Donc, j'ai dû dormir cinq mois. Ce qui est venu... sous un ancien poste où j'étais clairement maltraitée par ma directrice, harcelée. Elle a été depuis d'ailleurs condamnée, cette femme-là, pour harcèlement sur tous ses cadres. Donc, ça a bien fini. Mais en effet, c'était ma première alerte. Je pleurais, je bossais jusqu'à 23h, elle me harcelait avec des mails pour rendre des rapports. Je pleurais. Et ma mononucléose est arrivée. Bon, voilà. Maintenant, je sais pourquoi. Je sais pourquoi, mais bon, ça m'a permis de faire une pause. Et à ce moment-là, comme je ne savais pas, j'ai juste su pendant ces cinq mois qui ont été finalement une période d'introspection, qu'il fallait que je parte de là. Sinon, la prochaine qui allait tomber en arrêt, parce qu'on tombait toutes en arrêt les unes après les autres, ou l'irait, je savais que j'allais être la prochaine tête, parce qu'elle avait ses têtes. Donc, j'ai choisi de postuler sur un autre poste, il y a deux ans et demi, de chef de service. également. Grosse prise de poste, j'ai alerté au bout de six mois à peu près, N plus 1, que j'avais beaucoup de boulot quand même, j'étais un peu tendue là, c'est un peu trop oui oui RL, je sais, c'était d'ailleurs un poste sur lequel il y avait beaucoup de turnover. Oui oui je sais, on prendra le temps, on va revoir ça, on va revoir ça, bien bien bien. Les mois ont défilé, j'ai eu des petits arrêts de deux jours par-ci, deux jours par-là, mais sans vouloir plus. Là, c'est des signes aussi que maintenant je vais identifier. Et jusqu'au mois de janvier dernier. Donc, je suis en arrêt, moi, j'ai oublié de dire. Je suis en arrêt depuis juin dernier. Ça a craqué au mois de juin dernier. Et en janvier dernier, audit en interne sur les risques psychosociaux. Audit qui indique à ma directrice que votre chef de service, une des deux chefs de service qui était moi, était dans le rouge et qu'il fallait faire quelque chose. j'ai entendu ma directrice rire à ce moment-là et dire, ça c'est Errel, elle veut toujours trop bien faire. Donc quand on est comme ça, j'ai commencé, je suis retournée dans mon bureau, j'ai pleuré. Et ça a été le début de mon lâchage physique. Je ne dormais plus, les troubles digestifs, les crises d'angoisse. Et deux mois après, problème financier au sein de la structure. La deuxième chaise de service est licenciée. Errel, tu vas prendre des missions. Oui, tant qu'à faire. Tant qu'à faire. Eh bien, ça a été de janvier à juin. une boule de neige, tant qu'à faire, le temps qu'à faire. Et j'ai dit, là, j'ai commencé à dire, mais je n'avais pas pouvoir, en fait. Je n'avais pas pouvoir. Elle m'a dit, oui, oui, mais on va y réfléchir après, mais on n'a pas le choix, il faut faire vite, il faut faire vite. Il faut faire des propositions aux financeurs. Jusqu'à ce qu'elle annonce, devant les 35 salariés que j'avais, moi toute seule, que j'allais prendre toutes les missions.
- Speaker #0
Et bim !
- Speaker #1
Et bim, sans me prévenir, sans m'annoncer qu'elle allait l'annoncer. C'était un vendredi après-midi. Et le lundi matin, je n'ai pas réussi à me lever de mon lit.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #1
Les jambes n'ont pas voulu sortir de mon lit. C'était très effrayant.
- Speaker #0
Bien, quand ça arrive.
- Speaker #1
On se croit paralysé. C'est un vrai problème. Voilà. Donc, depuis, j'ai eu un arrêt. À ce moment-là, je n'ai pris qu'un arrêt de 15 jours. Parce que j'avais bien retourné.
- Speaker #0
C'est quand même un VRL, qu'est-ce que tu fous ?
- Speaker #1
Oui, c'est quand même... Voilà. Il faut quand même assumer. Donc, j'ai eu un arrêt de 15 jours. Alors que là, déjà... Mon médecin m'annonçait, mais ça ne va pas là, il faut s'arrêter. Mais moi, oui. Donc voilà, j'ai eu qu'un arrêt de 15 jours. Je suis partie en vacances avec mes enfants dans un état au mois de juillet catastrophique, mais je devais assumer encore maman parfaite. J'ai fait des vacances à fond les ballons. Au mois d'août, j'ai recherché d'autres offres jusqu'à ce qu'en septembre, mon médecin, etc. me dise, arrêtez tout. Arrêtez tout et lâchez prise. Alors, le lâcher prise, comment vous dire ? Ce mot-là, je n'en peux plus. Je n'en pouvais plus.
- Speaker #0
Je veux bien, mais comment on fait,
- Speaker #1
docteur ? Et bon, donc il y a un moment de déni quand même, un gros moment de culpabilité. Je me suis enfermée en gros trois, quatre mois pour la honte, par honte aussi. Je ne voulais pas sortir de chez moi. Voilà. Et puis, j'ai commencé un suivi psycho du travail, spécialisé dans le burn-out. dès le mois de septembre, tous les 15 jours.
- Speaker #0
Très bien.
- Speaker #1
Plutôt bien. Plutôt bien. Voilà, la nana connaissait le truc, donc je n'avais pas à redévelopper plus que ça. De septembre à janvier. Et à un moment donné, j'ai trouvé une limite dans l'accompagnement quand elle me disait juste, il n'y a qu'à.
- Speaker #0
Oui, c'est le problème,
- Speaker #1
ça. Il n'y a qu'à dire non. Il n'y a qu'à ci, il n'y a qu'à ça. Et là... J'ai un tempérament un peu ouf. C'est bon, je ne vais pas payer une psy pour me dire le Yaka.
- Speaker #0
C'est compliqué, mais tu sais, on l'entend souvent. On nous donne des conseils, mais on ne nous dit pas concrètement. On ne nous donne pas d'outils. Je veux bien dire, mets de la distance, lâche prise, mais comment on fait ? Moi, je ne sais pas. Passer de l'intellectuel à la pratique, c'est plus compliqué. C'est en janvier que tu décides d'arrêter cet accompagnement ?
- Speaker #1
En janvier... En janvier, j'allais un peu mieux physiquement. Non, pas physiquement, psychologiquement, pardon. Physiquement, je ne suis toujours pas… Enfin voilà, la fatigue est toujours très importante. Mais en janvier, oui, j'avais une autre… Je commençais à retrouver quelques fonctions cognitives, enfin etc., parce que ça aussi, c'est une vraie épreuve. Et je sentais que j'avais besoin de travailler quelque chose, que j'avais besoin d'un accompagnement autre que la psycho. qui me booste, qui me donne des réponses, en effet, comme tu dis. Parce qu'il n'y a qu'à dire non. Ouais, je l'ai fait. Je l'ai fait une fois. Je n'ai pas entendu. Je l'ai fait une fois, mais j'ai mis une semaine à m'en remettre. C'est ça. Parce que ça me rongeait de l'intérieur. Et du coup, je me disais, il me faut quelque chose. Et en plus, j'avais l'angoisse de ne pas savoir quoi faire après. Il y a aussi ce vide. On est dans le désert. On n'est pas à chuter dans un truc. On ne sait plus. Donc, j'étais un peu… Voilà, j'étais aussi… J'avais encore cette... Faut que je retrouve le travail, faut que, faut que, faut que, faut que. Donc, j'ai, et je me suis dit, bilan de compétence, mais je savais que ce n'était pas un bilan de compétence qu'il me fallait. Si c'est pour me dire ce que je sais faire, je pense savoir ce que je sais faire.
- Speaker #0
Ça va, je sais dans quoi je suis compétente.
- Speaker #1
Je crois. Donc, je savais qu'il me fallait autre chose. Et puis, j'ai surfé sur Internet. Voilà. Et puis, je suis tombée sur un théo du verger. Mince. qui en disaient des trucs. Oh là là ! Incroyable, incroyable. Et voilà, j'ai pris le temps. J'ai pris le temps d'éplucher ce qu'était le Quick Change.
- Speaker #0
Regardez si je n'étais pas un gourou.
- Speaker #1
Bien sûr, j'ai googlisé.
- Speaker #0
Et tu as vu que j'étais un gourou, j'espère.
- Speaker #1
Ben oui. Et je me suis dit, pourquoi pas un gourou ? Après tout, je n'ai jamais fait.
- Speaker #0
Il faut essayer.
- Speaker #1
Voilà, il faut essayer. La vie est faite d'expériences. Donc voilà. Plus sérieusement, oui, j'ai évidemment épluché quand même. J'ai regardé plein de vidéos, etc. Et je sentais, après l'entretien avec ta conférence, l'entretien avec Isabelle, qui m'a demandé, est-ce que vous êtes coachable ? Est-ce que c'est le moment ? J'ai dit oui, je sens que c'est le moment. Vous m'auriez demandé il y a deux mois, je n'y étais pas. Là, j'y suis. Là, j'ai envie d'y aller, j'ai l'énergie pour y aller. Psychologique, en tout cas, j'ai besoin de réponses, j'ai besoin d'avancer. J'ai besoin qu'on m'aide et qu'on m'outille en fait, qu'on m'outille.
- Speaker #0
Tu vois, dans la question d'Isabelle, il y a un truc qui est hyper important. La question, je la redis pour nos auditeurs, c'est qu'on la pose tout le temps. Tu vois, quand je dis le quick change, c'est vraiment sur candidature, entre guillemets. Est-ce que vous êtes coachable ? C'est quand on va vous donner des exercices à faire, est-ce que vous allez les faire en fait ? Et ça nécessite deux choses. La première, c'est déjà de sortir de la toute première phase. post-burnout au dernier degré que toi tu as vécu, c'est-à-dire où la prise est débranchée, je suis dans mon lit, je n'arrive à rien faire. Donc, il faut un petit peu de temps après. Donc là, ça coche cette case-là. Et la deuxième, c'est être capable de se dire je ne suis pas différente que les autres, je suis pareil que les autres. Mon cas est un cas parmi beaucoup de personnes qui ont le même burnout. Ce n'est pas parce que j'ai une autre activité professionnelle, un autre environnement, que les exercices ne vont pas marcher sur moi, au contraire. Nous, on se dit, on a des exos qui vont vous permettre de prendre le contrôle de votre cerveau, de votre vie finalement. Il faut juste les appliquer. Donc, est-ce que tu es coachable ? C'est ça. Les résistances, c'est « non, mais moi, je suis différent. » « Ah oui, mais moi, j'ai déjà essayé, ça ne marche pas. » Non, tu n'as jamais essayé en fait. Tu as peut-être lu des trucs, mais tu n'as pas pratiqué. Donc, c'est à ce moment-là que tu rentres chez nous ?
- Speaker #1
Oui, c'est à ce moment-là que je rentre chez vous. Après une réflexion sur le coup. parce que tu le dis souvent et t'en rigoles Je n'avais jamais mis autant d'argent pour moi, évidemment. Jamais, jamais. Et que, au moment de cliquer, avant de cliquer sur virement, c'était toutes les fameuses croyances et les drivers, dire c'est le prix d'un voyage avec mes enfants, c'est le prix de tout ça. Et puis j'ai fait go, moi j'ai besoin de ça parce que si je ne fais pas, mes enfants n'auront pas, non plus la maman épanouie, je ne vais pas retrouver ma place, j'ai besoin d'eux et donc let's go.
- Speaker #0
Tu soulèves un point qui est hyper important, mais alors je vais te donner les deux côtés, je vais te donner le côté coaché et je vais te donner le côté quick change. Le côté coaché c'est super important parce que c'est la première fois que je me donne une autorisation d'investir sur moi. Pas sur un truc qui va me rapporter de l'argent comme une maison ou un appartement, j'en sais rien, mais investir vraiment sur mon développement. Développement personnel, c'est un mot qui est tellement dévoyé, on voit tellement de gourou aussi. Et ça, c'est vraiment la partie quick change, j'allais dire. Nous, on essaye par justement les publications qu'on fait un petit peu partout sur Internet de ne pas être comme tout le monde parce qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de propositions sur Internet où quand tu vas donner de l'argent, tu vas le perdre cet argent-là. Parce que tu vas... Et je suis le premier à avoir fait beaucoup de formations sur Internet où je me dis, j'aurais mieux fait de garder chez moi, de lire un bouquin, j'avais tout. Donc, tu vois, c'est cette rencontre-là entre, je m'autorise à, mais en même temps, il faut que j'ai suffisamment confiance en eux pour me dire, OK, ça peut marcher. Alors moi, ma question est vraiment à titre purement entreprise. Qu'est-ce qui fait que tu as eu confiance en nous ? Parce qu'on en a rigolé, mais j'aurais pu être un gourou.
- Speaker #1
Mais oui, bien sûr. Mais moi qui suis recruteur en temps normal, je fonctionne aussi beaucoup au feeling. Et je crois au feeling. Donc, je pense qu'il y a eu du feeling. Le contenu qui était proposé et l'entretien avec Isabelle. L'entretien avec Isabelle valide, quoi, en fait. Autant ça valide de votre côté, mais ça valide d'une autre aussi. Je sentais que ce n'était pas…
- Speaker #0
Pas des vendeurs.
- Speaker #1
Oui, voilà, c'est ça.
- Speaker #0
C'est pas des vendeurs.
- Speaker #1
Je ne sais pas. Et puis, il y a le feeling, sincèrement. Je pense que… Je pense que voilà.
- Speaker #0
Ils allaient top. Et c'est vrai que les personnes qu'on a en entretien, tu sais, quand on a beaucoup de candidatures, nous, on trie. On trie parce qu'on ne peut pas accompagner tout le monde justement à cause de ça. Et parce que derrière, comme on fonctionne en petit groupe, si on a des personnes qui sont entrées dans le se trouver des excuses plutôt que de faire des exercices, ça va créer une énergie bizarre dans le groupe, si tu veux. Alors que là, on a un certain profil de personnes qui sont, OK, je ne suis pas différent que les autres. J'ai peut-être fait plein de formations, plein de trucs, plein de machins, mais ce truc-là, je vais appliquer, je vais faire. Donc effectivement, feeling avec Isa, qui t'a proposé parce qu'elle a senti que toi, tu pouvais faire partie des gens qu'on accompagnait. Et là, tu rentres et tu dois, j'imagine, rien comprendre au schmilblick au début.
- Speaker #1
Alors oui, évidemment. Donc je rentre, moi, avec Christella, la coach. Très bien accueillie. Il y a ça aussi qui donnait envie. C'était ce fameux groupe hebdomadaire, la contagion positive, etc. Parce que le burn-out, c'est quand même une aventure très solitaire. et voilà quand je parle de désert au départ, je parlerai de GR34 à la fin mais on est parachuté dans le désert c'est à dire un on se prend une chute, on comprend bien ça fait très mal et après on se retrouve seul et on voit rien à l'horizon on tourne à droite à gauche je suis très imagée là pour le coup mais on sent seul donc il y a aussi ça le fait d'être en collectif, les travaux individuels donc la première fois bah oui alors on était deux mois rentrés le même jour donc Merci.
- Speaker #0
Yes, yes,
- Speaker #1
yes. Et puis... Oui, mais en même temps, ça ne m'a pas déstabilisé. Je sais que ça en a déstabilisé certains, les premières séances. Pas moi, ça m'a plutôt rassurée. Parce que j'ai vu que les gens souriaient. Certains étaient arrivés pour ceux qui arrivaient plus loin, d'autres exprimaient leurs difficultés, mais insistaient bien sur le fait que c'est votre parcours, donc il faut bosser. Au contraire, ça m'a mis dans le bain et j'en suis sortie encore plus motivée.
- Speaker #0
Génial. Génial. C'est vrai que cette... Tu sais, on a fait, il n'y a pas très longtemps, l'interview de Marc qui disait pareil. Quand tu débarques, tu vois des gens qui sont à la huitième, neuvième semaine, qui sourient, qui sont contents. Ils se disaient, mais moi, je n'y arriverai jamais. Ça ne sera jamais pareil pour moi. Mais aussi, il peut y avoir ce que tu viens de nous dire. Toi, le côté rassurant de, ah ouais, il y en a qui arrivent. Pourquoi pas moi ? Tu vois, effectivement. Puis, tu exprimais aussi ta honte tout à l'heure quand tu disais, tu as compris que tu étais en burn-out. là tu t'aperçois qu'en fait c'est pas du tout la maladie des faibles le burn out que les gens qu'on a, c'est plutôt des gros costauds qui ont l'habitude de serrer les dents, de prendre sur eux, de porter la baraque sur leurs épaules. OK, c'est bon, je ne suis pas tout seul et on avance, on trouve des solutions ensemble.
- Speaker #1
Quelques temps avant de...
- Speaker #0
Ça t'a pris combien de temps, toi, justement ?
- Speaker #1
Le sentiment de légitimité d'être en arrêt, mon Dieu, il a pris six mois. Oui, mais oui. C'est en novembre. Je dirais même que c'est un élément. J'ai reçu un courrier de la Sécu. qui m'a déclaré en ALD. Alors sur le coup, ça ne m'a pas fait bien du tout. Et en fait, tout le monde m'a dit, Errel, justement, si la sécu aussi légitimise son... En conscience. En compte, en fait. Mon médecin m'avait dit, d'ailleurs, c'est la première fois, elle en a eu deux ou trois depuis, mais qu'il y a une ALD sur un burn-out. Donc là, je me suis dit... Et c'est à partir de là où je me suis dit, si la sécu me reconnaît, si la sécu me soutient. c'est que si, je dois vraiment y être, je ne suis pas là pour rien, on n'est pas en train de me payer, de m'indemniser pour rien, tu n'es pas en train de mentir, tu n'es pas en train de…
- Speaker #0
Tu n'étais pas encore rentrée dans le programme à ce moment-là ?
- Speaker #1
Non, c'était novembre, je suis rentrée en début février.
- Speaker #0
Donc ce qui est intéressant, c'est que tu vois, pareil, effectivement, ça c'est le driver soit fort, qui fait qu'on a une partie de déni aussi qui peut rentrer en ligne de compte, qui fait que parfois on a besoin de se rendre vraiment compte de ça ne va vraiment pas, il y a vraiment un problème. Donc... je me prends en main pour faire quelque chose il y a beaucoup de gens, je dis tout le temps mais les personnes en burn-out très souvent sont les dernières à être au courant,
- Speaker #1
parce qu'ils ne sont pas le logiciel clairement mon entourage me l'avait pourtant mes enfants entre autres ah ouais c'est vrai,
- Speaker #0
tes enfants t'en avaient parlé ?
- Speaker #1
je pense que c'est alors physiquement, le lundi matin mes jambes n'ont pas voulu se lever et le vendredi, deux jours avant quand je suis rentrée de mon boulot, il y a quelque chose qui s'est dépassé le week-end quoi. Et mes enfants, je voyais à leurs yeux qu'ils s'inquiétaient plus, plus. Ils m'avaient déjà dit depuis deux, trois mois, mais change de travail, fais autre chose, maman, arrête, arrête. Pourquoi tu t'infliges ça ? Pourquoi tu restes ? Mais moi, je disais, mais pourquoi je reste ? Je suis obligée de rester. Je ne peux pas trouver un travail comme ça. Les enfants, c'est bien qu'on mange. C'est bien qu'il faut, il faut, il faut. Et je voyais dans leurs yeux que ça commençait vraiment à les inquiéter. Mon état n'était… Voilà, j'étais en boucle. J'étais en boucle. Et d'ailleurs, le conjoint que j'avais à l'époque m'a aussi laissé tomber en juin. Tout va bien.
- Speaker #0
Donc, c'était le conjoint en deux mots.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Donc, je me suis retrouvée vraiment parachutée de tous les sens. En même temps, tout ça pour un bien.
- Speaker #0
Si tu veux, c'est difficile à faire passer ce message. Mais j'aimerais que les auditeurs qui nous écoutent prennent conscience de ça. On ne se rend jamais vraiment compte du cadeau qu'il peut y avoir derrière des choses extrêmes qui nous arrivent dans notre vie. Tout arrive au même moment. Mon mec me lâche, je suis en burn-out. Waouh ! Je ne vois que la partie vraiment dramatique du truc. Si je prends un petit peu de hauteur, alors je sais que c'est tout sauf évident, en tout cas quand ça nous arrive, mais je ne vois pas le cadeau caché qu'il y a derrière qui est peut-être une transition de vie, peut-être changer pour se mettre avec un mec qui tient un peu plus la route ou qui est vraiment là pour moi dans les moments, etc. Si ça, ça ne m'était pas arrivé, peut-être que je serais encore en train de manger ma soupiète, comme j'appelle ça, encore des années après.
- Speaker #1
Je crois que je t'ai cité plein, plein de fois.
- Speaker #0
C'est pour ça qu'il est parti le mec.
- Speaker #1
Oui, c'est ça, il n'en voulait plus. Non, mais je t'ai cité plein de fois récemment, parce que là, j'ai fini ce parcours il y a deux semaines. Et tu disais souvent, vous le remercierez, votre burn-out.
- Speaker #0
Oui, oui.
- Speaker #1
Et ça y est, aujourd'hui, j'en suis, quoi. J'en suis parce que je suis quelqu'un d'autre aujourd'hui.
- Speaker #0
Ah ben, t'es qui alors aujourd'hui ? Raconte-nous ça.
- Speaker #1
Une RL 2.0, forcément, parce qu'on nous a demandé de le faire. On nous a demandé de le faire. Je crois que je suis… Le quick change m'a permis, alors le burn out et le quick change, mais ça aurait été, enfin c'est grâce au quick change. Grâce au quick change, je me suis découverte.
- Speaker #0
Cool.
- Speaker #1
Je me suis découverte ou redécouverte, enfin, je ne sais pas, ou alors des choses étaient éteintes, je n'en sais rien. Mais en tout cas, aujourd'hui, j'ai découvert plein de choses sur moi, plein d'envie, plein de besoins, plein de choses que j'avais laissées de côté, parce que la sphère perso, évidemment, zéro. Et que là, aujourd'hui, grâce au Quick Change, aujourd'hui, j'ai l'esprit en vacances.
- Speaker #0
Génial.
- Speaker #1
Avoir l'esprit en vacances à 48 ans, je pense que ça fait des années que je n'avais pas eu ça.
- Speaker #0
J'adore. Alors attends, parce que moi, ça m'excite très fort quand tu dis ça. Et c'est marrant parce que, je ne sais pas si vous, les auditeurs, vous réécouterez les autres témoignages, interviews, c'est souvent ça qu'on entend. Je me suis découverte ou redécouverte. J'entends aussi, je me suis construite ou déconstruite. Il y avait toutes ces injonctions de l'enfance qui fait que j'étais au service des autres en permanence. Là, je me recentre un petit peu sur moi. Je découvre un petit peu qui je suis. Le il faut, il faut, il faut dont tu parlais, il est où maintenant ?
- Speaker #1
Il n'est plus.
- Speaker #0
Waouh !
- Speaker #1
Il l'est. Alors, professionnellement, je ne sais pas parce que je n'y suis pas encore retournée. Mais personnellement, le quick change, du coup, maintenant, c'est des alertes. C'est une ampoule qui, hop, dès que j'ai un petit truc qui revient, c'est les outils, je suis armée. Donc, c'est super chouette. J'ai les signaux qui se… Dès que je retourne dans le « il faut » , je suis là « ah ben non, il ne faut pas du tout, si je n'ai pas envie, je n'ai pas envie » . Donc voilà, j'ai retrouvé vraiment une sérénité. Alors moi, mes drivers, ils étaient plutôt liés, parce que j'ai beaucoup travaillé avec la psycho du travail d'ailleurs avant, mais sur mon enfance, et je ne trouvais rien sur mon enfance. Vraiment, j'avais beau tout gratter, et en fait, moi, mes drivers, ils viennent de… Bon, on n'est pas là pour parler perso, mais en même temps, ça m'a permis de travailler ça. ils viennent de ma séparation très compliqué il y a 10 ans avec le papa de mes enfants et que depuis il y a manipulation, harcèlement, etc. et que du coup le driver soit fort avec les enfants, soit nier, soit, soit, soit c'est toujours le cas aujourd'hui et grâce au quick change j'ai aussi travaillé ça et on ne l'a pas dit tout à l'heure mais j'ai aussi appris qu'en effet c'est multifactoriel le burn out évidemment jamais j'aurais imaginé il y a un vrai travail alors là on est en train de glorifier le quick change mais c'est pas toujours sympa
- Speaker #0
Ah bah non, c'est pas toujours sympa, ça pique un petit peu parfois. Avant d'arriver à ça, juste la question, ils ont quel âge tes grands, tu me disais ?
- Speaker #1
21, 18 et 13.
- Speaker #0
Ok. Est-ce que tu vois aujourd'hui le bénéfice pour eux que tu sois moins celle qui porte tout ?
- Speaker #1
Je ne sais pas.
- Speaker #0
Ok. Je vais te poser la question autrement. Si tu ne portes pas toujours tout, ça leur permet quoi à tes enfants ?
- Speaker #1
C'est surtout qu'ils ne me demandent rien en fait.
- Speaker #0
En plus de une.
- Speaker #1
C'est-à-dire qu'ils ont toujours été, oui, c'est ça, c'est des, mais maman, pourquoi tu fais ça ? Mais maman, pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu ne fais pas ça ? Pourquoi tu ne vas pas au sport ? Pourquoi tu restes tout le temps à la maison ? Pourquoi ? Et là, maintenant, je me dis, mais n'importe quoi. Enfin, oui, en effet, on met le rétroviseur et le rétroviseur, c'est juste là, là depuis 15 jours. Et je me dis, waouh. Ouais,
- Speaker #0
quelle chose. Génial. Mais en fait, ce qui est intéressant, Pour donner une réponse à ça, c'est quand on porte moins, on permet aux enfants de porter un petit peu plus. Mais pas de porter à se crever, à se péter le dos. Porter à se responsabiliser, à se dire c'est mon poids, c'est ma charge, je peux m'en sortir aussi sans qu'on me prémâche le travail. Tu vois, ça, ça peut être aussi super intéressant. Et on revient maintenant à la partie, ça picote du quick change. Quand est-ce que ça picote chez toi ? À quel moment ?
- Speaker #1
Alors le premier mois. Ça allait, donc la partie quick change, on est plutôt sur le psycho là. Ou alors où je souriais quand tu disais en trois semaines vous allez dormir. J'étais à ouais mon coco, on en reparle.
- Speaker #0
Trois semaines après.
- Speaker #1
Il fait rêver, Théo Duverger, bingo, trois semaines après je dormais. J'avais mon alarme des exos qui sonnaient en permanence toutes les heures 30. Mes enfants, maman, exercice, ouais j'y vais. Génial. J'ai mis en plus tout le monde dans la boucle, ce que je ne faisais jamais avant. Je parlais de mes difficultés, ce que je ne faisais jamais avant. c'est un vrai changement aussi j'ai fait vivre ce qui m'arrivait parce que c'est vrai qu'on n'en parle pas mais pour l'entourage on voit que la personne ne va pas bien mais on ne comprend pas plus que la personne elle-même et que mes enfants je voyais bien qu'ils auraient voulu m'aider mais ils ne savaient pas ils trouvent ça long, pourquoi c'est aussi long qu'est-ce qui se passe donc je les ai embarqués avec moi dans le quick change et je leur expliquais ce que je faisais avec mon fameux stop-lit avec mes balades, les sens etc Donc... Voilà, tout le monde a participé à l'aventure.
- Speaker #0
Et ça pique quand alors ? À quel moment ?
- Speaker #1
Pardon ?
- Speaker #0
À quel moment ça pique ?
- Speaker #1
Alors, et donc ça a piqué le premier mois, c'est bon. Et le deuxième mois, quand on gratouille sur les fameuses croyances, là... Et le tableau 2.0, ça, c'est pas sympa. C'est pas sympa du tout parce que non, Irel, il faut que tu épluches encore plus. Alors, on gratte et là, on se rend compte de l'effet miroir, l'effet... Ah ouais, j'avais pas tilté. Et là, le coaching, il permet ça, quoi. À gratter. Ouais, là, ça gratte et puis, c'est plus de mettre un doigt sur des choses qui grattent, en fait. Pas tant que les solutions, parce qu'après, elles deviennent évidentes et le collectif nous aide pour les trouver, mais... Quand on met le doigt sur les choses, on se trouve un peu ridicule, mais après, ça passe. Ça passe parce qu'avec le quick change. Bonjour, le chat qui est derrière.
- Speaker #0
Oui, tu sais, à chaque fois que je suis au bureau,
- Speaker #1
je ne suis pas derrière. Qu'est-ce que je voulais dire, perturbé par le chat ?
- Speaker #0
Ça picote parce qu'en fait, si tu veux, ce tableau, pour les gens qui nous écoutent, c'est où on va aller regarder. Alors, je vais essayer d'expliquer ça. On va essayer d'aller regarder... Le logiciel interne de la personne. Quand je dis logiciel, je dirais même le système d'exploitation, cette espèce d'énorme logiciel que peut être Windows ou iOS pour ceux qui sont sur Apple. La somme de toutes nos croyances, de ce qu'on a entendu depuis qu'on était petits, qui ont créé notre réalité et qu'on ne remet jamais en question. Parce qu'on vit à travers ça et puis à un moment donné, mettre le doigt dessus et s'apercevoir que ça ne tient que parce qu'on lui donne du crédit. Et si je décide d'arrêter d'y mettre du crédit, ça c'est ok. je peux faire autrement. Smart. Tu as trouvé que ça picotait un peu, c'est bien ?
- Speaker #1
Oui, ça a picoté un peu, et puis sans forcément voir ce qu'il fallait mettre en face en 2.0. Moi, j'avais énormément... Après, je ne vais pas entrer dans le détail de mon tableau, mais beaucoup de croyances sur le jugement que pouvaient avoir les enfants sur moi, en général. Et ça, ça m'a remué, ça m'a remué de savoir que c'était lié à cette histoire-là. Donc, ça remue, mais on met des choses en face. Et puis, aujourd'hui, c'est juste libéré de tellement de choses. Je n'ai plus la même réaction quand je reçois des messages de père des enfants. Je peux dire non aux gens et tout va bien parce qu'en fait, ils s'en fichent. C'est pas RL que je peux leur dire non. Non, tu n'es pas là, tu n'es pas là, RL. Et en plus, je ne suis pas là parce que je vais faire un kiff perso. Donc, quel bonheur.
- Speaker #0
T'es devenue une vilaine égoïste ?
- Speaker #1
Voilà. Et en fait, là, je le vis très bien. On atteint, comme il était promis, l'égoïsme salutaire. Là,
- Speaker #0
je vous le prie. Cool. En tout cas, c'est marqué même sur ton visage, parce qu'il est super lumineux et super souriant. C'est agréable. Pour les personnes qui... Je pose toujours cette question-là en tradition. Pour les personnes qui hésiteraient, qui me prennent ou qui prennent les membres de l'équipe, ça existe aussi, parce que je ne suis pas tout seul, loin de là, dans le quick change. pour un gourou, un truc un peu farfelu d'Internet, qui ne connaissent pas, qui irait vers des trucs plus classiques. Toi, tu leur dirais quoi ?
- Speaker #1
D'y aller. D'y aller parce qu'en trois mois, le job, il est fait. Et puis, c'est non seulement comprendre ce qui nous est arrivé et pourquoi ça nous est arrivé, parce que tout le monde ne tombe pas en burn-out. Mais ça, on le sait après, que c'est vraiment la rencontre entre une personnalité et un contexte, même s'il y a un contexte. C'est sûr. Donc, c'est vraiment de le comprendre. Et puis, en effet, c'est de ne plus y aller, de ne plus y retourner. C'était quand même l'objectif. Et on est outillé, on est armé, on est soutenu, autant en groupe, en collectif que la coach. La coach qui soutient, mais qui freine. Quand il y a des moments où on dit, « RL, tu vas un peu trop vite, là, l'emploi. » Non, non, ce n'est pas encore maintenant. Il faut que tu passes les étapes. Le programme, il est juste logique, en fait. Il est hyper logique. On ne s'en rend pas compte. Il y a un moment, on disait, ça traînasse un peu. Le psycho, ça va bien. J'ai envie qu'on parle emploi. J'ai besoin de savoir l'emploi. Et en fait, on ralentissait un petit peu. Mais non, il est hyper logique, linéaire. Et puis, on arrive au bout. Et en trois mois, moi, j'ai fait un job que j'aurais pu ne jamais faire, qui m'aurait coûté très cher chez une psycho qui me dit Yaka.
- Speaker #0
Et puis, tu vois, typiquement, c'est très compliqué de faire un bilan de compétences. tant qu'on n'a pas travaillé sur vraiment qui je suis. D'où le psycho qui dure peut-être un petit peu longtemps, en tout cas la perception qui dure, parce que derrière, quand on va faire la version 2.0 de nous-mêmes qui participe justement à ce bilan d'appétence, qui je suis, qu'est-ce que j'aime, on a besoin d'avoir le mental, la partie psycho qui soit résolue pour pouvoir se poser les vraies questions. Oui, tout à fait. Et en plus, le Quick Change permet aussi, après les trois mois, d'avoir toujours accès aux outils, s'y remettre pour se relire. Je sais que j'ai ça sous le coude, si jamais j'avais un moment de doute, besoin de rebosser les choses. Donc, on n'est pas lâchés comme ça. On se crée des liens aussi, en gros.
- Speaker #1
Tu verras si tu le refais, en tout cas, si tu repasses sur la plateforme, tu le découvriras d'une autre manière.
- Speaker #0
Oui, ça, je n'en doute pas. Je n'en doute pas. après on sait aussi qu'il y a un curseur de vigilance c'est pas parce qu'on a bossé 3 mois que c'est du coup l'ailé tout va aller bien, les croyances ça reste des croyances les drivers ça reste des drivers et je sais qu'il faut être en alerte mais on est outillé pour ça et on nous le dit on nous le redit et voilà un petit truc perso,
- Speaker #1
moi je continue encore régulièrement à utiliser des outils parce que j'aime beaucoup ce proverbe qui dit être meilleur ne s'arrête jamais donc Donc... Quand j'ai une zone de peur, une peur idiote, une peur liée justement aux facteurs sociaux, je vais avancer vers cette peur. Je sais comment faire aujourd'hui, comment contrôler le mental, comment avancer, comment ouvrir ma zone de confort pour la rendre vraiment encore plus grande et plus vaste. Le quick change, je pense que c'est un truc, on le fait une fois et après, c'est toute la vie. La version 2.0, elle se met à jour régulièrement.
- Speaker #0
Oui, j'en doute pas. J'en doute pas, donc j'en parle beaucoup. sur l'extérieur de l'expérience que je vis parce que les gens d'extérieur me trouvent lumineuse en effet, me disent mais waouh waouh, et je dis bah oui mais je viens de faire un truc, j'en ai parlé à la sécu qui m'a dit mais qu'est-ce qui s'est passé là à me gérer depuis janvier, je vous sens etc etc, j'ai dit bah écoutez je suis tombée sur quelque chose que vous ne financez pas, parce que le burn-out ça coûte cher quand même,
- Speaker #1
on nous déclare en ALD mais on ne nous finance rien et pour les boîtes c'est une catastrophe en plus voilà
- Speaker #0
Donc, je fais de la promo. La sécurité, je me dis, c'est quoi ? Je vous invite à aller voir parce que ça devrait être pris en charge. Parce que les gens qui ne font pas ce job, ils y retournent. Moi, j'ai des connaissances de chef de service. Je parle du secteur dans lequel je suis. Un burn-out, deux burn-out, le troisième, il n'y en a rien avec hospitalisation.
- Speaker #1
Tu sais, moi, j'appelle… J'appelle pas ça 1, 2, 3 burn-out, j'appelle 1 burn-out qui n'a jamais été guéri.
- Speaker #0
Oui, non mais c'est ça.
- Speaker #1
On a pris des petites mesurettes de je me repose.
- Speaker #0
On n'a pas fait le job.
- Speaker #1
Non, et voilà. Si on ne va pas vraiment creuser, créer des vraies fondations, on est toujours en sursis en fait.
- Speaker #0
Tout à fait. Et là, je suis super contente d'avoir bossé ça. Comme je disais en rigolant, ce n'est pas très agréable de se gratter comme ça, mais waouh, quel bénéfice en fait. Ouais. Quel bénéfice.
- Speaker #1
Waouh. C'est un témoignage qui est marquant. Même moi, j'apprends plein de trucs avec ce que tu racontes à travers ton parcours, à travers les difficultés que tu as eues, etc. Et c'est super chouette. C'est vrai qu'il y a... De mon point de vue, nous, le quick change, on a tendance parfois à souffrir un petit peu de cette image de gourou du web. Mais aussi quand on dit, voilà, un burn-out, ça se résout en trois mois quand c'est bien pris en charge. Les gens n'y croient pas. Tu nous l'as dit spontanément. La dame à la sécu voit la différence. Aujourd'hui, on est prescrit par des médecins. On a des partenaires, des médecins qui nous envoient au maximum. On en a aussi qui ont fait le parcours. Parce que les médecins, il y en a plein qui sont complètement éclatés aussi. On a un anesthésiste bientôt qui viendra sur le témoignage. Lui, pareil, c'était son troisième burn-out. Non, c'est juste qu'il en a fait un, il ne l'a pas bien traité. Un grand merci parce qu'il y a plein de gens qui vont se reconnaître dans toi. Le côté, je suis une maman qui porte tout, plus un métier très engageant. Qu'est-ce que je peux te souhaiter pour la suite ?
- Speaker #0
De continuer dans le même état d'esprit, le même bonheur qu'aujourd'hui.
- Speaker #1
Écoute, ça sera un super bonheur. Génial. Un grand merci pour ta confiance parce que c'est vrai qu'il fallait nous faire confiance dès le début et tu l'as fait. Tu as fait le saut de la foi. Pour tous ceux qui nous ont écoutés, moi j'ai adoré cette interview, donc n'hésitez pas, vous mettez des likes, vous le partagez parce que ça vaut le coup de faire passer ce message. Pas uniquement pour le quick change, c'est bon pour moi pour rouler en Porsche, même si je ne roulerai pas encore en Porsche tout de suite, tout de suite. Mais surtout parce qu'il y a plein de gens qui cherchent des solutions, qui n'en trouvent pas, qui perdent beaucoup de temps et d'énergie et qui se recassent la gueule. Et un burn-out où on se recasse la gueule, c'est pire qu'un burn-out, un premier burn-out. Parce qu'on perd vraiment tout espoir alors que les solutions existent. Donc, n'hésitez pas à partager, partager au maximum. Un grand merci encore à toi et à vous tous. Ciao, ciao. Salut.
- Speaker #0
Au revoir.