Speaker #0Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode des survivants du Burnout. Aujourd'hui, un épisode crucial. Vous aimez vos enfants ? Bah oui, vous aimez vos enfants plus que tout, mais parfois, on va se l'avouer, ils sont un petit peu relous. Non, parfois vous avez juste envie de fuir dans une grotte silencieuse, de vous replier sur une île déserte, entre les cris, les devoirs, les lessives, et surtout la culpabilité. constante, vous vous sentez souvent épuisé, parfois même surmené. Dans cet épisode, je vais vous partager des conseils concrets pour rester un parent présent sans vous oublier et sans tomber dans le surmenage. Bonjour à tous, je m'appelle Théo Duverger, je suis expert en accompagnement des personnes en burnout. J'ai créé la méthode Quick Change qui accompagne les gens et surtout qui fait en sorte que ces personnes qu'on accompagne ne tombent plus jamais en Burnout. Aujourd'hui... Dans cet épisode, on va voir comme objectif de vous donner des outils pour trouver un équilibre entre prendre soin de vos enfants et surtout, surtout, surtout, prendre soin de vous. Parce que le jour où vous êtes cassés, vos enfants, ils n'auront plus personne sur qui se reposer. Donc ça, c'est important à avoir en tête. Pourquoi la parentalité peut mener justement à l'épuisement ? Ça, c'est une question qu'on me pose très souvent parce que quand on parle de burn-out, très souvent, on parle de burn-out professionnel et on oublie. Le burn-out parental, pourtant, il est aussi très présent. Parce que quand on est parent, en tout cas quand on est un parent, parfois avec un terrain sensible au burn-out, on a une charge mentale invisible qui peut être colossale. Gérer le repas, gérer les rendez-vous médicaux, les vêtements à laver, les activités scolaires, périscolaires, sans interruption, en permanence, on a ça dans la tête. Et ça, ça peut vraiment... ça peut vraiment... nous rincer et ceux qui n'ont pas encore été parents aujourd'hui et qui pensent que ce truc là c'est de la rigolade bon chance le jour où vous aurez un petit kevin de 4 ans vraiment on se retrouvera à ce moment là et puis ce qui se passe aussi quand on est parent c'est que vous serez d'accord avec moi il n'y a pas vraiment de pause il n'y a pas vraiment de pause même quand vous dormez vous restez en alerte je me souviens quand j'ai eu ma petite mais c'était compliqué de dormir parce que justement j'étais tout le temps en alerte pour être prêt à entendre si elle avait un changement dans sa respiration, si elle se mettait à pleurer, si elle avait une petite difficulté au milieu de la nuit, prêt à me lever et bondir pour pouvoir aller lui porter attention. Donc ça, forcément, ça nous fracasse. Et puis, il y a aussi un truc, quand on est parent, c'est souvent parfois ce que j'appelle des injonctions sociales qui peuvent être parfois contradictoires. Vous savez, il faut être disponible, il faut être bienveillant, mais il faut aussi être performant. Attention, il faut être écolo, il faut être patient. Tout en travaillant, évidemment, et en gardant le sourire. Et c'est encore pire quand on est une femme. Je trouve que ces injonctions sont encore plus fortes. Ils pèsent un poids sur vos épaules, mesdames, qu'on a parfois un petit peu moins, nous, les hommes, c'est vrai, parce que c'est culturel pour l'instant, même si ça a tendance, je vois les courbes ont tendance à changer, qu'il y a aussi beaucoup de papas qui sont très, très, très, très impliqués et qui ont aujourd'hui les mêmes types d'injonctions que vous, mesdames. Alors, ce qui va se passer à un moment donné, c'est qu'on va vivre dans une forme de culpabilité qui va être imposante. Dès qu'on va commencer à prendre du temps pour soi, on va se sentir mal, on va se sentir égoïste parce qu'on va se dire « mon Dieu, c'est du temps que je pourrais donner à mes enfants, je ne les vois jamais, je suis tout le temps au boulot. » Et puis quand je ne suis pas au boulot, je suis un petit peu ronchon parce que je pense encore à mon boulot. Là, je suis crevé, mais je vais quand même leur donner du temps parce que tu ne te rends pas compte, si je prenais du temps pour moi, ça serait horrible, je serais un mauvais parent. Vous voyez un petit peu le schéma qui se répète, donc cette culpabilité. On a un terrain, on a une poudrière qui va faire exploser la personne et qui va l'amener directement vers le sourmenage. Le résultat de tout ça, c'est que vous allez vous retrouver assez rapidement dans un état d'épuisement qui va être physique, émotionnel et mental aussi, que beaucoup de parents trouvent normal. Et ça, ça peut être un vrai problème de penser que quand on est parent, c'est normal d'être dans cet état. Parce qu'on a eu ces modèles-là, parce qu'à une époque, se faire aider, c'était compliqué, c'était difficile, c'était normal. Oui, mais à une époque, ce n'était pas comme ça vraiment que ça se passait. À une époque, il y avait une cloison. Les femmes ne travaillaient pas comme aujourd'hui, donc les injonctions étaient moins fortes. On ne leur imposait pas d'aller travailler. On avait souvent une femme au foyer, le mari, on appelait ça le président et la femme le ministre de l'intérieur. La femme s'occupait de tout ce qui était de l'intérieur, donc des enfants. Et le mari s'occupait d'aller charbonner, récupérer l'argent. ... Aujourd'hui, tout ça s'est mélangé un petit peu. On a imposé aux femmes d'aller travailler, travailler, travailler à l'extérieur tout en s'occupant des enfants. On a imposé aux papas d'être des super nounous aussi pour leurs enfants. Bref, ça a mis un bazar monstrueux et on a normalisé tout ça, ce qui fait qu'on a tendance en tant que parents à suffoquer. Alors, je vais vous donner trois conseils, même cinq conseils pratiques. C'est toujours mieux, d'autres plus, pour pouvoir retrouver un équilibre de vie. La première chose, c'est d'apprendre à faire moins, mais apprendre à faire mieux. Ce que je veux dire par là, c'est de penser à simplifier vos routines. Vous savez, il n'y a pas besoin chaque jour de réinventer des repas ou des activités. Vous pouvez cuisiner en batch, par exemple. Vous pouvez faire tous les jours, toutes les semaines, pardon, le même repas, le lundi, le mardi, le mercredi. Cuisinez ça le dimanche et ça sera tranquille, ça sera fait pour la semaine. Vous serez peinard, vous n'aurez pas chaque jour à réinventer, à penser. « Mon Dieu, qu'est-ce que je vais faire ? Il faut que je fasse quelle course ? » Vous n'avez pas besoin de vous submerger. Ça va durer un petit moment, quelques mois, peut-être quelques années, mais au moins, vous allez pouvoir retrouver un peu d'apaisement mental. Réduisez la pression aussi du parent parfait. Vous êtes tous des parents parfaits ou parfaitement imparfaits, mais souvenez-vous que vos enfants, ils ont avant tout besoin d'un parent présent, pas d'un parent qui soit parfait. Et quand je dis un parent présent, Ce n'est pas un parent qui en fait trop, c'est un parent qui est aussi capable de poser des limites, de dire non. Pourquoi ? Parce qu'il va apprendre à l'enfant que lui aussi un jour il sera adulte et il sera capable de poser ses limites et de dire non. Donc pensez à ça parce que c'est hyper important d'être capable de faire ça quand on a des enfants. Je sais que cette pression sociale du parent parfait c'est compliqué, on a envie de toujours faire mieux, mieux, mieux. Simplifiez vos routines, préparez 5 menus rotatifs dans la semaine, répétez-les. Moins de décision égale moins de fatigue. Ça, c'est un mot d'ordre. Dans les autres conseils que j'ai envie de vous donner, prenez du temps pour vous tous les jours. Oui, vous l'avez entendu, tous les jours, pas juste une fois par semaine, par mois, quand tout le monde sera bien content d'être à l'école ou avec mamie ou avec la nounou. Non, non. Chaque jour, vous prenez du temps pour vous, même 10 minutes. Mais 10 minutes de vraie solitude qui peuvent faire une énorme différence. J'ai accompagné des mamans. J'ai même accompagné des papas qui n'avaient jamais ce temps de solitude. Quand ils étaient dans la salle de bain, la porte était ouverte et j'avais les enfants qui venaient, qui regardaient maman se doucher, qui continuaient sans arrêt à parler, à occuper l'espace mental de maman ou de papa. Vous avez besoin de créer des sas chez vous pour créer ces moments de solitude. Alors, ça peut être chez vous, mais ça peut être des moments où vous allez vous promener seul. Ce n'est pas un luxe en fait cette solitude, c'est une véritable urgence mentale. Prenez un moment pour boire un café en silence, pour lire quelques pages d'un livre, pour respirer profondément en pleine conscience et marquez surtout ce temps dans votre injada comme un rendez-vous non négociable que vous aurez avec vous-même chaque jour. Ça, ça peut vraiment faire une grosse différence dans votre état mental. Troisième conseil, osez demander de l'aide. Alors je sais que... ceux qui m'écoutent connaissent maintenant par coeur ce que j'appelle les drivers et notamment le driver fait plaisir qui fait que vous allez faire penser passer vos enfants avant vous oui d'accord c'est bien et puis vous allez aussi avoir le driver soit fort qui fait que vous allez tout prendre sur vous parce que c'est normal d'être une maman je dois être fort je dois tout faire non on arrête ça tout de suite demander de l'aide et accepter de ne pas tout faire tout seul partager les tâches avec vos partenaires avec vos enfants aussi on peut déléguer des tâches à ses enfants ils sont pas Ils n'ont pas mon show, en tout cas vous pouvez leur donner des tâches à faire et puis même votre entourage aussi, vous pouvez leur déléguer certaines tâches. Et vous verrez que très souvent quand vous demandez les choses aux gens comme ça, ils acceptent avec grand plaisir. Déléguer, ce n'est pas du tout se défausser, c'est se préserver. Et puis faites une liste de tout ce que vous faites seul, faites une liste de toutes les tâches que vous faites seul et identifiez dès maintenant ce que vous pourriez partager. Alors bien sûr que la première fois que vous allez déléguer, ça sera mon... pas aussi bien fait que si vous le faites vous-même. Bah oui, je vous le rappelle, vous êtes parfait, donc forcément, si quelqu'un d'autre le fait à votre place, ça sera nul. On s'en fout. Ça sera fait par quelqu'un d'autre, vous aurez du temps pour vous. Et même si c'est moins bien fait, au moins, vous allez pouvoir vous reposer. Et ça, c'est vachement important. Quatrième conseil, je l'ai dit un petit peu plus haut, mais instaurez des limites claires avec vos enfants. Vous avez le droit de dire non. J'ai des parents qui n'osent pas dire non à leurs enfants. Vous avez le droit de dire non, vous avez le droit de fixer des règles. De toute façon, vos enfants, comme tous vos enfants, ils vous reprocheront des trucs quand ils seront grands, ils auront des années chez un psy. Donc, vous inquiétez pas, vous ferez plein de conneries. Dire non n'est pas une connerie. Vous avez le droit de dire non, vous avez le droit de fixer des règles et de ne pas être disponible 24 heures sur 24. Oui, vous avez le droit de fermer la porte quand vous faites caca pour être très cash avec vous. Un cadre clair va rassurer les enfants et puis va protéger aussi votre énergie. Et encore une fois, quand vous êtes capable de poser un cadre, vous apprenez des choses à vos enfants. Vous leur apprenez eux aussi plus tard à poser un cadre pour eux-mêmes. Un exemple de cadre, après 20 heures dans la maison, c'est le calme pour tout le monde. C'est fini les cris, les jeux, les machins et tout ça. Créez une routine de fin de journée qui inclut un moment de calme obligatoire. Ça peut vachement bien marcher. Et puis, si vous avez suivi le podcast, je crois que c'était le début du mois, vous aviez aussi un podcast sur les petites victoires. Eh bien, je reviens là-dessus. Célébrez, ça sera mon cinquième conseil, célébrez les petites victoires que vous faites en tant que parent. Arrêtez de voir uniquement ce que vous faites mal ou ce que vous n'avez pas fait. Oui, vous faites plein de trucs mal. Oui, vous êtes un parent nul. Non, ça, ce n'est pas vrai. C'est uniquement dans votre tête. Donc, chaque soir, vous notez. trois choses que vous avez réussies dans votre rôle de parent. Ça peut être des petits trucs, mais ça renforce votre morale et ça renforce votre confiance en vous. Exemple, j'ai gardé mon calme quand mon enfant a crié. Bravo, je ne sais pas comment vous avez fait, mais bravo. On a ri ensemble ce matin d'une blague qu'on avait faite. Génial. J'ai pris cinq minutes pour respirer avant de m'énerver. Bravo, super. Vous notez ça dans votre petit cahier. Vous vous souvenez de l'épisode sur le podcast, je vous ai demandé de faire un petit cahier comme ça. où vous notez vos victoires, c'est super important. Alors, maintenant, on me demande souvent aussi qu'est-ce que je fais en cas de surcharge, quand j'en peux plus, en cas de début de burn-out parental. La première chose à faire, c'est reconnaître les signes précoces. Une fatigue qui est permanente, une irritabilité un peu plus grande que d'habitude, une espèce de distance émotionnelle avec ses enfants, du cynisme, une perte de patience constante. Ça, c'est des signes qui peuvent vraiment être des signes précurseurs d'un burn-out. Donc, immédiatement, je vous invite à demander du soutien. des groupes de parole, votre entourage, un thérapeute, un coach, vous pouvez regarder juste ici, sous le podcast, dans la description, vous avez un lien où vous avez accès direct à un de nos coachs, c'est 100% gratuit, et ce coach peut être là pour vous entendre et vous écouter, il prend une heure juste avec vous pour discuter. Donc vraiment, c'est important de prendre ce moment pour vous, de demander du soutien, parce que peut-être que vous êtes en train de déclencher un burn-out, et un burn-out, ce n'est pas de la tarte pour s'en sortir, je l'ai déjà dit. Ça prend du temps, ça prend une méthode aussi. Donc, avant qu'il n'en soit trop tard, prenez du temps pour vous. Et puis, mettez en pause ce qui peut l'être. Ce n'est pas le moment de faire de la déco ou de se lancer dans un nouveau projet. Vous postposez ça, vous le ferez plus tard. Maintenant, je vais vous donner trois outils simples que vous pouvez utiliser dès aujourd'hui. Le premier outil, je l'appelle la pause par an. Cinq minutes, montre en main, seul dans une pièce, vous respirez profondément. Vous le faites. avant que ça déborde. Quand vous sentez que vous avez la colère qui commence à monter ou l'émotion qui commence à monter ou le craquage ou le pétage de slip qui commence à monter, faites votre pause par an. Vous allez vous isoler 5 minutes tout seul, montre en main, vous mettez un chrono et vous ne faites qu'une chose. Vous ne regardez pas TikTok, Instagram ou quoi que ce soit. Vous respirez profondément. Deuxième chose, je vous invite vraiment à faire un tableau des tâches familiales. impliquez, vous vous souvenez, je vous l'ai dit un petit peu plus haut, impliquez vos enfants dans la gestion du quotidien, même petits, encore une fois. Ce n'est pas des glos-glos, ils sont capables de ranger leurs affaires, de mettre la table, de débarrasser la table, de passer un coup d'éponge. Ils sont capables de faire tout ça. Et en plus, ça les responsabilise et ça vous soulage. Donc, c'est super important de leur apprendre ça. Et le tableau des tâches, c'est quelque chose de très visuel, où ils peuvent voir, ça vous évite d'avoir à répéter à chaque fois. Alors, bien sûr, soyez patient, au début, il faut répéter. Mais véritablement, c'est un support visuel qui est super important pour eux. Donc pensez à cette chose-là. Vous prenez un tableau Velleda ou une autre marque et vous le placardez. Et ça vous fait un tableau des tâches importants. Ce que vous pouvez faire aussi en famille, c'est faire un carnet de gratitude familiale. Chaque soir, chaque membre va écrire ou va dire une chose qu'il a aimée dans la journée. Ça renforce la complicité entre vous et le positif dans l'ambiance familiale. C'est bon pour le moral de tout le monde. C'est bon pour l'estime de chacun et du collectif en général. Donc voilà, en résumé de cet épisode qui est à mon sens encore une fois essentiel parce que des burn-out familiaux, il y en a beaucoup. Être parent, c'est une aventure qui est magnifique mais qui est aussi super exigeante et franchement, je pense que c'est le truc le plus crevant qui existe. J'ai essayé beaucoup de trucs dans ma vie et je pense que c'est ce truc qui m'a le plus fatigué, éreinté et mis à la limite du burn-out. C'est possible d'aimer ses enfants et de vouloir respirer. C'est possible d'être un parent parfaitement imparfait en simplifiant. en posant vos limites et surtout en prenant soin de vous, vous devenez un parent qui est plus serein et plus disponible. Non, vous n'avez pas besoin d'en faire toujours plus pour être un bon parent. Vous avez juste besoin d'être là, d'être présent avec votre énergie qui est protégée et votre cœur qui est ouvert. Encore une fois, si vous voulez en savoir plus sur ce qu'on propose pour accompagner les personnes sur le burn-out, vous avez la méthode Quick Change. Vous pouvez accéder à l'agenda des coachs si vous sentez que vous êtes en début de burnout ou si vous êtes même en burnout ou en rechute de burnout. Un des coachs de l'équipe se fera un plaisir d'échanger avec vous pendant une heure. C'est 100% gratuit. Et puis, moi, je vous retrouve très bientôt dans un prochain podcast. Comme d'habitude, si ça vous plaît, partagez-le. Moi, je vous dis à très vite.