- Speaker #0
Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode des survivants du Burnout. Et aujourd'hui, j'ai la chance d'accueillir un survivant du Burnout en la personne de Marc. Salut Marc !
- Speaker #1
Salut Théo !
- Speaker #0
Bon écoute, je suis super content de t'accueillir sur ce podcast. Et puis l'idée, ça va être de récolter un petit peu ton parcours, comprendre un petit peu ce qui t'a mis toi dans le jus, comment t'as fait pour tomber, puis comment t'as fait pour t'en relever. Alors, la première question que je pose traditionnellement, c'est tout simplement la question de présente-toi. Tu dis ce que tu as envie de dire, en fait, ce d'où tu viens, ton âge si tu veux, si tu n'es pas coquet. Et puis, voilà, ton métier, tout ça.
- Speaker #1
Ouais, donc moi, j'ai 59 ans, deux enfants, une petite fille, un boulot qui m'a toujours pris beaucoup de temps et que j'ai toujours aimé et que j'ai fait avec investissement. Il y a eu un événement il y a deux ans, j'ai perdu mon épouse. Et donc, la situation est apparue au bout d'un an et demi où je me suis noyé dans le travail, sachant que je suis sur une région nord-nord-nordie-Bretagne et mon bureau est chez moi. Donc en fait, je travaillais beaucoup, je ne faisais pas attention à moi et jusqu'au jour où au mois de novembre, mon corps m'a lâché. En fait, mon corps m'a lâché tout simplement.
- Speaker #0
Tu faisais beaucoup de route, c'est ça que tu veux dire ? Oui,
- Speaker #1
beaucoup de route, beaucoup de présence en clientèle, des choses comme ça. Et ensuite, beaucoup d'heures de bureau chez moi. Donc effectivement, j'étais plutôt raccroché à mon travail. J'ai fait une rupture, mon corps m'a lâché, c'est-à-dire des malaises, des plus dormir, des choses pas possibles. Plus possibles avec le travail et une consistance normale. de travail quoi.
- Speaker #0
Tu pensais que c'était quoi toi quand tu avais ce genre de soucis au niveau de ton corps ?
- Speaker #1
Alors je pensais que c'était plutôt des anxiétés ou des des angoisses ou des choses comme ça quoi en fait. Je pensais que c'était toujours lié à des angoisses et de l'anxiété.
- Speaker #0
A aucun moment tu t'étais dit ça pouvait être un burn out déjà à ce moment là ?
- Speaker #1
Absolument.
- Speaker #0
C'était même pas dans ton vocabulaire je crois ce mot là.
- Speaker #1
C'était même pas dans mon vocabulaire ou avec d'autres préjugés. Ouais ouais ouais ouais ouais non mais ne nous mentons pas. Oui, voilà, c'est ça. Et donc, ça a été un petit peu le résumé de mon existence entre les angoisses et l'anxiété. Et pendant longtemps, j'ai eu une vie tout à fait heureuse. Enfin, heureuse, oui, pendant 35 ans, 34 ans. Et par contre, j'étais toujours dans un état d'anxiété, d'angoisse par rapport à mon boulot, toujours bien faire, toujours dire oui. toujours être présent, présent à la maison, présent aux collègues, les collègues qui étaient toujours en demande d'aide ou des choses comme ça. Et puis, bien sûr, pour essayer de pallier à tout ça, bien sûr, j'ai fait comme j'imagine beaucoup de gens, faire un petit peu lire des bouquins ou des choses comme ça, sur les angoisses, l'anxiété. Et puis, bien sûr, tout ce qui est un petit peu les médicaments, les cachets, enfin, plein de choses, un petit peu d'alcool. Enfin, tout ce qu'on essaye, toutes les béquilles auxquelles on essaye de se récupérer. Et voilà, ça a duré, je dirais, une trentaine d'années, tant bien que mal. Voilà. Sachant que, alors, et jusqu'au jour où mon corps m'a lâché. Et là, effectivement, le verdict n'est pas tombé tout de suite. parce que mon médecin traitant, qui est vraiment un médecin, j'irais à l'ancienne, je suis rural, en ruralité moi, j'habite la campagne, donc mon médecin, ben non, c'est un coup de fatigue, c'est un coup de dépression, d'éprime, voilà. Donc deux semaines de repos, trois…
- Speaker #0
Et ça y aura.
- Speaker #1
Et voilà, et c'est reparti. Et en fait, un mois s'est passé, je suis resté comme ça, et je me suis coulé, donc… Je me suis écroulé, je suis resté deux ou trois semaines dans le fond de mon lit sans pouvoir bouger, sans vouloir voir personne, ni quoi que ce soit.
- Speaker #0
À ce moment-là, ton médecin est au courant de ça ? Que tu t'es complètement écroulé, que c'est peut-être autre chose qu'une dépression ?
- Speaker #1
Alors, c'est là qu'est apparu un petit peu le mot de burn-out, effectivement, de burn-out. Mais c'est surtout le paramètre d'épuisement, d'épuisement moral et physique qui a fait surgir un petit peu cet aspect de burn-out au final.
- Speaker #0
Comment tu mets à un moment donné le mot dessus ? C'est parce que c'est tes lectures, pardon ? Ou c'est aussi que tu es diagnostiqué par quelqu'un ?
- Speaker #1
En fait, on a plus ou moins diagnostiqué avec mon médecin, puisqu'il a apparu, je suis passé sur mon… J'étais arrêté, j'ai arrêté le travail. Donc, sur l'arrêt de travail, il est apparu que du déprime ou dépression, c'est passé en burn-out. Mais c'est vrai que c'est un terme qui était assez flou pour moi, pour rien. Bien sûr. Et puis, c'est là que tu prends, tu scrolles ceci, tu vas un petit peu sur les… Tu recherches un petit peu des solutions, tu cherches à comprendre. Et c'est comme ça que tout à fait par hasard, je suis tombé sur une de tes vidéos de présentation. Et franchement, j'ai eu le coup de foudre direct. Alors,
- Speaker #0
tout bien que tu connais.
- Speaker #1
Mais voilà. Mais franchement, après maintes et maintes solutions, 30 ans de souffrance, et bien de souffrance intérieure, ça reste tout à fait… voilà Et donc, j'ai vu cette vidéo et j'ai vu, ben voilà, c'est exactement mon état d'esprit, c'est exactement ce que je ressens, mais par contre, j'ai aucun mot, aucun outil, j'ai rien pour y faire face. Et donc, voilà, j'ai laissé le temps se faire, ça m'a pris encore un mois, et je me suis dit au bout d'un moment, ben voilà, moi je vais pouvoir rester éternellement en arrêt de travail avec trois cachets le soir. et puis et puis une bonne tisane et au lit. Donc en gros, voilà où j'en suis arrivé. Et c'est là qu'effectivement, j'ai basculé. Je me suis dit, voilà, pour moi, alors je vais maintenant prendre des termes que j'ai appris grâce à toi, c'est qu'en fait, aujourd'hui, moi, je le résume au bout de novembre, décembre, janvier, février, mars, au bout de cinq, six mois, je le résume comme un burn-out salutaire. Voilà. C'est-à-dire que mon corps m'a lâché, la chaîne de vélo a cassé, j'ai arrêté de mouliner et ça m'a couché. Et moi, pour moi, c'est ce que je dis franchement et je le dis pour que beaucoup de gens l'entendent, c'est que c'est vraiment, pour moi, c'est un burn-out salutaire parce qu'en fait, ça m'a permis de me construire. Je dirais même pas de me reconstruire, mais de me construire. Ah,
- Speaker #0
j'adore.
- Speaker #1
Voilà, c'est-à-dire qu'en fait… Moi, j'étais parti sur de ce que tu appelles des drivers, ou des choses, soit gentil, dis oui, fais plaisir. Enfin, tous les drivers.
- Speaker #0
Ah oui, tu les avais bien, on les a entendus quand tu as commencé ton récit.
- Speaker #1
Voilà, qu'on découvre dans ton programme. Et donc, je me suis dit, là, c'est le moment ou jamais, c'est le moment ou jamais de se dire, parce que les bouquins tout ça c'est bien, ils t'expliquent plein de choses mais il n'y a pas de solution ça reste à un niveau très intellectuel alors voilà, ça reste à un niveau très intellectuel que moi je comprenais puis ça me plaisait mais même il y a eu une petite dérive aussi sur les je trouve sur certaines vidéos, sur certaines personnes que je suivais, bref tout ça pour dire je me suis dit c'est le moment ou jamais de Deux, d'investir, de s'investir, de relever les manches et puis de se dire qu'est-ce qui se passe réellement. Et donc, le programme est structuré, pour ma part, en trois parties. C'est ça, en trois parties ? Oui,
- Speaker #0
vraiment.
- Speaker #1
Voilà. Donc, il y a une première partie où, effectivement, on met des images et des mots sur notre ressenti. c'est vraiment ce que l'on ressent et ce que l'on vit. Jusqu'à maintenant, ce que je vivais, ce que je subissais, en fait. Et donc, grâce à ces outils, la première partie, il faut bien intégrer la première partie, bien maîtriser. Moi, je pense qu'il faut déjà comprendre que pour lâcher l'esprit, il faut déjà se décontracter le corps.
- Speaker #0
Oui, exactement. Voilà.
- Speaker #1
Voilà. surtout j'étais un petit peu convaincu puisque moi je fais un petit peu de Qigong, des choses comme ça donc j'étais déjà un petit peu sensibilisé sur l'aspect de respiration et d'auto-hypnose enfin des choses comme ça ou effectivement revenir un peu sur soi-même c'est marrant parce que tu en parles mais tu sais moi j'ai été quand j'ai fait ce programme,
- Speaker #0
ça s'est pas construit en une seule journée mais le Qigong m'avait quand même aussi inspiré, c'est marrant que tu en parles à une époque je faisais aussi du Qigong et ça m'avait inspiré alors que du Qigong, mais c'est vrai que tu peux reconnaître quelques aspirations de Qigong dedans.
- Speaker #1
Voilà, absolument. Et en fait, le vecteur commun de tout, c'est quand même la respiration. Après, ça peut être du Qigong, mais c'est vrai que le Qigong m'a porté beaucoup. Mais c'est comme d'autres pratiques, ça ne résolvait pas tout. Voilà, parce qu'il fallait vraiment aller travailler plus loin. Et là, j'ai pu découvrir une fois un petit peu l'apaisement physique et puis commencer à retrouver un petit peu l'apaisement mental. Et là, vraiment, j'ai pu découvrir le champ de bataille et le centre d'investigation que j'avais à mettre en œuvre pour vouloir aller. ce que tu appelles le Marco 2.0.
- Speaker #0
La version de toi en 2.0, c'est ça. C'est la partie la plus sexy du programme. Mais c'est vrai que sans la première partie, qui sont les fondations, tu n'arriveras jamais à faire cette deuxième partie. Donc, il faut vraiment bien se concentrer sur les fondations avant d'y aller dans cette partie qui est très sexy, qui est on va se poser des bonnes questions puis on va tâcher d'atteindre la personne qu'on a envie de devenir.
- Speaker #1
Exactement. C'est pour ça que j'ai insisté un petit peu sur le premier point. parce que... Moi, au début, franchement, je ne comprenais pas trop les outils. OK, c'est gentil, mais en fait, tu t'intègres rapidement à la puissance du programme, du premier module.
- Speaker #0
C'est par petites touches, mais c'est vrai que c'est comme ça. Puis un jour, on se retourne, on se dit, ah ouais,
- Speaker #1
quand même. Exactement. Et surtout, au début, ce qui est important aussi, c'est le coaching. C'était le samedi matin avec Pascal. Et donc là, effectivement, on pouvait avoir nos points d'avancée, nos feedbacks, nos points pour progresser.
- Speaker #0
Pour ne pas vous laisser tout seul dans votre coin, vous former dans votre coin, parce qu'il n'y a rien de plus frustrant que quelqu'un qui fait, par exemple, mal un exercice et qui perd du temps, de l'énergie dans un truc, et puis qui finit par abandonner. Le fait qu'il y a un coach qui maîtrise le quick change, Tu te dis, attends, là, on remet un petit peu la barre au centre et tu verras, ça avance, ça permet de laisser personne sur le côté. Tu as eu des difficultés, toi, dans ce parcours ?
- Speaker #1
Oui, oui, oui.
- Speaker #0
Ah, génial !
- Speaker #1
Oui, oh là là, oui. Ah oui, oui, j'ai eu plein de difficultés parce qu'en fait, donc, ce premier parcours au début, alors, on t'explique qu'il y a un outil, la rupture de pattern. Oui, oui. J'ai fait la rupture du programme. C'est un peu comme quand tu veux arrêter de fumer, voilà. tu dormais à minuit, tu dormais à fumer. Donc oui, j'ai fait une rupture de programme parce qu'au début, j'avoue, c'était complètement en décalage avec mes idées, avec mon ancien moi, j'espère. Et donc effectivement, j'ai fait une rupture de programme. Donc Pascal me l'a dit après, il me dit « Oui, tu n'as pas bossé pendant deux semaines, trois semaines. »
- Speaker #0
Vous voyez.
- Speaker #1
Et la sanction est directe, c'est qu'on retombe, on revient à l'état initial. Et c'est hyper flagrant, c'est hallucinant comme quoi même ce premier module qui paraît… Et même si on ne le maîtrise pas, on ne l'intègre pas… on retombe rapidement dans un état secondaire.
- Speaker #0
À force de faire des entretiens comme ça avec des anciens, j'ai vraiment acquis la conviction qui est, je vais utiliser un gros mot, mais la guérison dépend vraiment de vous. C'est-à-dire, est-ce que vous allez faire des exercices ? On vous met les exercices qui sont plutôt simples, dans le bon ordre, petite touche par petite touche, et les coachs qui vous remettent dans le droit chemin. Si à un moment donné, la personne décroche pour une raison ou pour une autre, on peut l'entendre. ou qu'elle pense qu'elle est différente que les autres tu sais ça on entend beaucoup oui mais moi c'est différent non c'est pas différent vous avez tous les mêmes drivers sinon vous seriez pas dans le programme et si vous passez par les mêmes étapes vous aurez les mêmes résultats mais il faut les faire ces exercices parce que on est pas à un niveau intellectuel je veux pas que les gens aient plus de connaissances je veux qu'ils aient plus de compétences une compétence ça se gagne à force de faire quand on est musicien on fait ses gammes et puis un jour on oublie comment on les fait quand on fait du sport on répète son geste x milliers de fois et puis un jour on l'oublie Merci. C'est pareil avec notre mental.
- Speaker #1
Mais c'est tout à fait ça. Il faut l'entendre et le croire, ce que tu viens de dire. Parce que moi, c'est ce que j'ai ressenti, c'est ce que j'ai vécu. Et c'est vraiment un travail... Ce n'est pas un travail, parce que c'est des rituels au quotidien. Moi, au début, j'ai écrit une liste de kiff. Je ne les ai pas. Je ne sais pas. C'est quoi un kiff ? Déjà, tu vas voir qu'est-ce que c'est que la définition du kiff. Non, mais j'en étais là.
- Speaker #0
Non, mais ça ne m'étonne pas. En fait, quand tu es tout le temps centré sur les autres, ta famille, tes collaborateurs, machin, toi, tu n'as plus le temps pour toi. Tu n'as même pas d'espace mental. Et tu as utilisé un mot que j'ai adoré. Et c'est marrant parce que souvent, vous le dites aussi en entretien, ce n'est pas une déconstruction, c'est une construction. En gros, c'est un petit peu comme si pendant des années, 58, 59 ans pour toi, T'avais été construit en fonction des injonctions des uns et des autres. Sois parfait, sois fort, fais plaisir, etc. Donc moi, qu'est-ce que je veux, qu'est-ce que j'aime ? Qu'est-ce qui me fait vraiment kiffer ? Et c'est là où cette deuxième partie, elle est sexy, parce que c'est la partie où on va justement à la rencontre de nous-mêmes. Qui je suis, en fait ? On ne répond pas de manière philosophique à cette question. J'allais dire, on y répond de manière très cartésienne. Qui je suis, qu'est-ce que j'aime ? Et si moi, j'aime aller à la pétanque, tant mieux. je veux dire c'est ça qui constitue mon individualité
- Speaker #1
Absolument, absolument. C'est ça l'évolution dans le programme, c'est après se découvrir et ceci cela. Et moi j'ai toujours eu une image, alors il y a deux choses, c'est que, ce que j'ai bien aimé, ce que j'aime bien dans ton programme, c'est que tu as des, je crois que c'est des touchlines ça s'appelle, quelque chose comme ça ? Touchline, oui, je ne sais pas trop. Et là effectivement, c'est net. précis et sans bavure et c'est la réalité et moi c'est ce qui m'a vraiment interpellé et tout ça pour dire par exemple tu dis moi je me rappelle dans l'entretien tu dis moi ok ta vie c'est bien mais à la limite ça m'intéresse pas ce qui m'intéresse c'est que tu suis on a un programme qui est établi qui a fait ses preuves et tu le suis et si tu le suis pas bah tant pis pour toi et honnêtement c'est exactement ça c'est-à-dire que ça ne sert à rien de rabâcher donc on a un programme, on a une feuille de route on la suit et graduellement, petit à petit on met nos piliers un à un pour traverser le fleuve sans se noyer exactement ça et donc moi j'ai ça qui m'a vraiment marqué la deuxième chose c'était quand j'étais un petit peu en chute libre il y a une autre image aussi où Tu as la personne qui regarde un athlète sur un poster et il dit, voilà, un jour, je deviendrai un athlète. Mais si tu risques dans ton fauteuil à regarder le poster, tu ne deviendras jamais un peu plus sportif qu'actuellement. Donc, il y a des routines, des rituels, il y a des choses. Il faut un petit peu se relever les manches. Mais ce n'est même pas se relever les manches. Il suffit de suivre les étapes graduellement, simplement, à notre rythme. C'est important, c'est à notre rythme. Moi, je suis revenu régulièrement. Je reviens régulièrement sur des trucs qui me disent « Ah ben ça, au fait, je n'avais pas compris comme ça, interprété comme ça. » Mais maintenant, je le comprends. Et c'est un pavé en plus à mon édifice. Oui, oui,
- Speaker #0
oui. Puis c'est assez marrant, ça aussi. C'est souvent quand tu arrives à la fin, que tu regardes le début, tu dis « Ah, j'ai compris maintenant pourquoi il m'avait demandé de faire ça à cet endroit-là. »
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
C'est impossible. Par exemple, tu vois les gens qui font des formations sur… Soyez capable de dire non à quelqu'un. Alors, il te donne des formules, des locutions pour être capable de dire je veux, je ressens, etc. Mais tant que tu ne maîtrises pas ton émotion, tu n'arriveras pas à ouvrir la bouche. Donc, tu as besoin d'abord de contrôler ton émotion avant de pouvoir savoir dire non. Donc, tout doit se faire par étapes, progressif, régulier, constant comme tu l'as fait. Il y a eu des difficultés. Voilà, tu as arrêté, tu as repris à ton rythme, tu as été tranquille. Le phénomène du groupe aussi, est-ce que ça t'a bloqué, tu vois, le fait d'être dans un petit groupe ?
- Speaker #1
Pas tant. Non, non. Alors j'avoue... Non, pas du tout. Et au contraire, parce qu'au contraire, moi, je dirais que c'est hyper bénéfique. Enfin, le côté bénéfique, je veux dire le côté positif, c'est que tu arrives sur les premières séances, alors bien sûr, avec ton masque, tes certitudes, tes drivers, ta façon de… Et puis, tu te dis qu'en fait, alors, tu es super bien accueilli, donc il y a aussi l'ambiance et tu es à l'aise rapidement. Donc, ça te débloque. Et puis, tu te rends compte que… Et puis, il y a les anciens qui… Moi, je me rappelle de Patricia et je dis, mais jamais, jamais, jamais de ma vie, je pourrais devenir comme ça un jour.
- Speaker #0
Tu as vu, c'est fou, hein ?
- Speaker #1
C'est hallucinant. Il y a deux mois, parce que j'ai dû commencer… Ouais, admettons, j'ai dû commencer mi-février, je pense. Ouais. ou mars quoi, et quand mes premiers balbutiements et ce qui est un petit peu aussi j'allais dire marrant mais c'est pas le terme c'est que quand t'avances dans les séances tu ressens et tu vois ton évolution et aussi tu vois les nouveaux qui arrivent et tu te dis bah oui j'étais comme ça et j'en suis arrivé là et tu vois d'une séance à une autre tu le travail, tu vois le résultat de ton travail de la semaine, c'est à dire que c'est ce que je disais c'est que Au début, je dis « Oh mince, on est vendredi soir, j'ai reçu le mail, enfin, le convocation. » Donc, je disais vite fait un module ou deux, histoire de dire demain matin…
- Speaker #0
Ça y est, j'aurais fait.
- Speaker #1
Et là, ça ne marche pas.
- Speaker #0
Non, tu piches.
- Speaker #1
Tu restes dans ton système. Et une fois que tu commences à travailler, les déclics se mettent en place tout seul. Mais ce n'est même pas travailler dès que tu suis, tu reviens. en plus la façon que c'est fait, que tu l'as fait. C'est super agréable, c'est direct, c'est clair, c'est franc. Voilà quoi.
- Speaker #0
Tu sais, moi, je me souviens que quand j'étais en burn-out, si je recevais trop d'informations, je n'entendais plus. Et j'ai tendance à être… Parfois, on me le reproche parce que quand on ne me connaît pas, on a l'impression que je ne mets jamais les formes. Quand je rencontre quelqu'un, etc., je n'ai pas de temps à perdre dans la palabre. Je veux vraiment que les gens aillent bien et qu'ils aillent mieux. Donc je ne vais pas donner des dizaines d'exercices, je vais en donner que quelques-uns, mais je sais que s'ils les font, la semaine d'après, il y aura beaucoup de positifs et ainsi de suite. Il n'y a rien d'aller à chaque fois chercher une baguette magique. Juste applique le truc. Il n'y a pas besoin de 36 solutions. Applique, arrête tes pensées, contrôle le machin. Ensuite, tu découvres qui tu es, qu'est-ce que tu veux, t'affrontes tes peurs, tu t'en libères. Il faut le faire, il faut mettre ça en place. Le fait aussi que tu parlais de ton masque quand tu arrives, moi je vois aussi souvent entre la première semaine et la quatrième semaine le masque qui disparaît La quatrième semaine, ça représente un petit peu justement la fin du premier pilier du quick change. Et on voit les gens, je ne sais pas si tu l'as vu dans le groupe, mais physiquement, les traits changent. Ils arrivent, ils sont un peu comme ça, quatrième semaine, ça va beaucoup mieux.
- Speaker #1
Mais c'est exactement, même physiquement, les gens arrivent, ah bah oui, c'est ça. Et puis le troisième module, là où on travaille sur les... nos valeurs et nos croyances, parce qu'en fait, moi, ça m'a permis aussi de me construire par rapport au burn-out, mais aussi sur moi-même, je pense, sur le travail un peu sur les deux. Et donc, tout ce qui est culpabilité, ceci, cela, tarif à détacher, à prendre du recul, au début, c'est même ce que je disais, au début, ben voilà, je vais avoir une discussion avec moins de plus un, ben voilà. on va discuter de mes valeurs on va discuter de mes valeurs et puis le reste c'est pas mon problème c'est plus mon problème la personne que j'en fasse le problème ce qui m'intéresse maintenant c'est moi et ce que j'ai envie de faire ou ce que je n'ai plus envie de faire en fonction de mes valeurs est-ce que ça fait de toi un affreux égoïste ? ah bah alors c'est là que c'est là que c'est là qu'au début alors C'est une très bonne question parce que tu dis « Mais oui, je suis en train de devenir égoïste. » Mais en fait, non, je suis en train de me sauver ma peau, tout simplement. Et alors là, c'est le truc que je me dis, est-ce qu'il faut devenir égoïste pour être heureux au final ? Alors, est-ce que le mot égoïste n'est galvaudé ? Est-ce qu'il est mal utilisé ?
- Speaker #0
Parce qu'à mon sens, t'as vraiment deux... Deux formes d'égoïsme, tu as celui qui est connu, qui est critiqué, je marche sur la tête des autres pour pouvoir moi me mettre en avant. Et puis tu as un autre égoïsme qui est, je veux servir les autres, mais pour servir les autres, il faut d'abord que je me nourrisse moi. Sinon, quand tu veux que j'ai de l'énergie pour aller élever mes enfants, remplir mon taf, aider mes camarades, mes collègues, peu importe. C'est cet égoïsme-là qui est important. Et dans ce que tu viens de dire, c'est, oui, par rapport à toi N1, je vais parler de mes valeurs, je vais parler de moi, je ne vais pas chercher à tout craindre, à lui faire plaisir. Je vais lui dire, je suis cette personne-là, on va bosser ensemble et c'est OK en fait.
- Speaker #1
Tu l'acceptes comme tu veux ou pas. Et puis, je dirais, ce n'est même pas mon problème.
- Speaker #0
Mais c'est ça, c'est cet égoïsme qui, on va dire, te permet de prendre ta place sans faire de mal aux autres parce que je pense que tu sais, moi, j'ai la chance de penser que tous ceux qu'on a dans le quick change, c'est des vrais gentils, tu vois, c'est des vrais gentils déjà de base. Donc, on n'écrasera jamais, on n'écrasera jamais les autres. En tout cas, ce n'est pas notre karma, mais on prend notre place. On prend notre place et on se dit, je ne suis pas OK avec ça ou je suis OK avec ça, c'est ça que je veux.
- Speaker #1
Mais c'est exactement ça. Et là, effectivement, moi, dans le dernier module… Au début, les valeurs, je ne comprenais pas. Non, mais je t'assure. Il y a un truc qui est super important, c'est le pilier sur les cinq. C'est-à-dire équilibrer le travail, la vie personnelle, le couple, le social et la famille. Et là, je me suis rendu compte que longtemps, je naviguais sur deux piliers uniquement deux piliers et demi entre mon boulot et ta famille j'imagine mon couple et la famille la famille c'est pareil les enfants et quand mon épouse est décédée je me suis retrouvé sur une patte et demie et déjà sur deux pattes et demie tu te rends compte que ça fonctionne mais c'est pas très bénéfique pourquoi t'es pas vraiment un...
- Speaker #0
Ce que tu es en train d'écrire pour nos auditeurs, c'est le concept que j'appelle la roue de l'équilibre, qui explique que notre bonheur va dépendre de ces cinq piliers, donc professionnel, familial, social, couple et personnel. Le personnel, c'est cultiver votre différence. Donc évidemment, quand je ne sais pas qui je suis, parce que j'ai toujours été celui qui fait plaisir aux autres, c'est compliqué d'avoir un rapport à soi qui est important. Mais surtout, ce qui est intéressant dans cette roue, c'est que si on lui met un peu du relief, ça pourrait être un tabouret avec cinq pattes. Et là... toi tu me dis, tu tournais sur deux pattes, un tabouret sur deux pattes tu te casses la gueule en fait, tu te rends pas compte mais tu finis par te casser la gueule et beaucoup de personnes ne se rendent pas compte qu'elles sont en burn-out parce qu'elles n'ont pas conscience de ce tabouret, elles n'ont pas conscience de cette roue de l'équilibre et puis un jour, il y a un élément déclencheur qui fait que quand elles regardent autour d'elles il n'y a plus rien, les enfants ont grandi le couple il a battu de l'aile parce que j'ai donné beaucoup trop à mon travail et donc j'avais plus d'énergie, moi j'ai pas pu me construire parce qu'effectivement je rentrais le soir j'étais crevé, etc. Mes amis sont partis, Et ce qui est très marrant, ces derniers temps, je te donne un petit truc qui se passe dans le quick change, dans la boîte. On a beaucoup de personnes à la retraite qui viennent chez nous. Parce qu'elles ne sont pas forcément en burn-out, mais elles se sont rendues compte pendant peut-être 60, 65 ans. On en a une qui a 72 ans là, qui a passé sa vie à donner aux autres et qui se dit, mais moi, je ne me suis pas construite en fait. Je ne me suis pas construite, donc il me reste encore 20 ans peut-être devant moi. Ok, on y va, c'est parti.
- Speaker #1
Voilà. Mais c'est exactement ça. Et surtout, moi, ce que je tenais aussi à faire passer comme message, en toute simplicité, c'est que, contrairement à ce qu'on croit, le burn-out, ce n'est pas une surcharge d'activité. Ce n'est pas du tout une surcharge d'activité, parce qu'on dit, ouais, sur un... À partir du moment qu'on aime son boulot, qu'on est en phase avec ses valeurs, ceci, on s'organise. Tu donnes des très bons outils, en module 2, des solutions d'agir, donc... On s'organise, on fait ce qu'on veut. Mais par contre, moi, je pense qu'à vraiment déclencher ça, c'est que je ne suis plus en ligne avec mes valeurs par rapport au travail. C'est-à-dire que ce qu'on me fait faire, ça ne correspond plus du tout à ce que je voulais faire. Ah oui, c'est là où je voulais en venir. C'est les valeurs. Dans le module des valeurs, au début, je ne comprenais pas vraiment. Et j'avoue, je faisais du copier-coller. Et je vais un petit peu au morpion, 0, 1, 1, 0, 100 pros pour remplir la feuille. Oui,
- Speaker #0
je comprends.
- Speaker #1
Et en fait, c'est quand j'ai intégré le mot compétence et appétence, et là, ça a été un autre déclic dans le programme. Parce qu'en fait, tes valeurs, c'est bien d'avoir des valeurs, mais ce qui est super important, c'est par rapport à ça, c'est l'appétence que tu as par rapport à ta valeur. C'est ça qui… c'est cette appétence. Et même à la limite, c'est dans tes domaines d'appétence que tu retrouves la valeur qui est au bout au final.
- Speaker #0
Tu vas retrouver dans ces domaines d'appétence de l'énergie, de la joie de vivre et ainsi de suite. Et vraiment de quoi te relever. Ce que tu disais, c'est effectivement une porte d'entrée vers le burn-out, cette perte de sens. Je fais un métier dans lequel je suis compétent, mais au fond de moi, je suis vide.
- Speaker #1
Voilà. Mais c'était absolument ça. C'est-à-dire que moi, sur les 4-5 dernières années… ont servi de mes compétences, mais par contre je faisais des missions qui ne m'intéressaient pas, qui ne m'intéressaient plus. J'en avais fait le tour et puis ce n'était plus tout à fait, puisque moi j'étais responsable projet dans le traitement des eaux, et à la fin les projets ont été délocalisés. Moi j'étais responsable de tous les projets nord-nord, dans l'Ibre-Bretagne. et les projets ont été délocalisés à Lyon, et moi je récupérais les travaux, les chantiers, les suivis. Donc je suis devenu un peu suiveur de chantier, mais en récupérant toutes les…
- Speaker #0
les erreurs des autres en fait. Donc, moi je suis devenu un peu pompier de la société.
- Speaker #1
Ouais, pas du tout dans ton alignement quoi.
- Speaker #0
Non, non, voilà. Et donc, c'est là où moi ma projection maintenant, c'est de se dire, voilà, là j'ai relancé donc pour retravailler, pour reprendre le travail. Génial. J'ai mis en place avec mon médecin traitant une demande pour reprendre le travail. Parfait. Parce que moi, sans travailler…
- Speaker #1
Non, je ne te vois pas trop inactif, toi.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Parce que tu n'es pas le genre.
- Speaker #0
Non, pas trop, non. Et puis, du coup, alors maintenant, le processus s'est mis en route entre la médecine du travail. La balle est dans le camp de mon employeur. Donc, je pense redémarrer, là, je pense à mi-temps thérapeutique. Génial. Juillet, quoi, tranquille. partir en vacances au mois d'août apaiser puis voilà,
- Speaker #1
puis redémarrer redémarrer solide je pose toujours cette question un peu traditionnelle en fin de parcours et en fin d'interview il y a plein de gens qui nous regardent et alors tu sais, de moins en moins maintenant parce qu'il y a le bouquin qui est sorti mais je passe encore parfois pour le gourou d'internet euh... Les gens ne connaissent pas, c'est un peu bizarre, c'est un peu nouveau. Ils ont l'habitude d'aller dans un cabinet de psychiatre, médecin, pour accompagner leur burnout. Toi, tu as fait le choix de faire le quick change, cette chose un peu hybride, j'allais dire un peu nouvelle, mais c'est pareil, ça a déjà 10 ans. Cette chose qui est sur Internet, qui est un peu plus moderne et un peu moins traditionnelle que ce qui se passe. Une personne qui hésiterait, tu lui dirais quoi toi ?
- Speaker #0
Qui ne te connaît pas. et honnêtement j'ai J'ai beaucoup hésité, enfin, je n'ai pas beaucoup hésité, pas tant que ça, parce que je ne suis pas d'un… Alors, surtout, ce qui m'a vraiment surpris de basculer, parce que je ne suis pas du tout, ce n'était pas du tout dans mon état d'esprit de basculer comme ça sur un programme via Internet et ceci, cela. Mais je me suis dit, au bout d'un moment, je tourne vraiment rond depuis un certain temps avec… toutes les vidéos qui te racontent tout, n'importe quoi, n'importe comment. Les bouquins, j'en ai des piles partout. Bon, allez, on arrête. On arrête tout et on rase tout. On rase les anciennes bâtisses et on reconstruit du neuf sur une base solide. Mais moi, franchement, je pense que c'est un programme qui donne les outils et la façon que c'est fait c'est simple clair net et précis les outils sont là si on les applique ça fonctionne voilà et Au début au début on comprend pas forcément et surtout on n'est pas dans l'état d'esprit non plus de démarrer parce que moi j'étais dans un état d'esprit ou bah non j'ai envie de rien faire toute façon ça sert à rien toute façon et c'est un état d'esprit qui donc c'est vraiment pour ça que la machine était un petit peu longue à mettre en roue. Et puis, si au bout d'un moment, tu te dis bon, allez, le soir, tu te dis bon, allez, je vais faire un truc, puis deux trucs, puis trois, puis le lendemain, tu te dis, oh purée, je vais refaire un truc. Et puis, trois jours, oh, mais il faut que j'y aille. Et après, tu es aspiré par la méthode. La méthode t'aspire, te sort de ton brouillard.
- Speaker #1
Exact. Top, écoute. Moi, je te remercie encore pour ta confiance. Il y a Pascal qui était super... Alors, Pascal, c'est la coach qui t'a accompagné, qui est super contente de t'avoir accompagné. Je pense que ça a bien matché aussi entre vous. Voilà. Donc, ça, c'est très cool, très, très cool. Voilà,
- Speaker #0
voilà.
- Speaker #1
Et dis-moi.
- Speaker #0
Non, excuse-moi. Non, non, oui, non, non. Moi, c'est un grand merci à toi, Théo, de nous prendre, de nous tendre la main, de nous tendre la main et de mettre en place des outils et des solutions pour vraiment nous... nous hisser, nous sortir du trou. Moi, longtemps, pendant 30 ans, je m'imaginais comme un petit chat dans une baignoire qui essayait de... Tu vois ? Et là, ben non.
- Speaker #1
Tu as vu l'échelle de corde.
- Speaker #0
Voilà, j'ai vu l'échelle de corde, et puis voilà. Et c'est vrai que des gens comme Pascal, avec qui j'ai eu la chance d'évoluer, c'est ce que j'y disais, on arrive avec notre masque, on explique les choses qu'on ressent, mais en fait, elle arrive à percer le masque. et aller mettre le doigt là où ça fait mal. Et là, tu te dis, bah oui, c'est là que ça fait mal. Et donc, on va travailler là. Puis, la douleur s'estompe et voilà. Yes.
- Speaker #1
Merci, parce que j'aimerais que j'ai la chance, les gens pensent parfois que je suis tout seul sur Quick Change, mais on est beaucoup et j'ai la chance d'avoir des super coachs, une super équipe, on est vraiment dédié à ça. Et quand on a ce genre de témoignages, on les regarde entre nous, on a un petit groupe WhatsApp et ça nous rend super heureux. Donc merci encore à toi, merci à tous ceux qui nous regardent. Si vous voulez en savoir plus, on mettra un petit lien en dessous pour prendre attache avec l'un d'entre nous. longue vie plein de belles choses dans ta construction qui n'arrête plus maintenant tu sais tu vas continuer à construire quitte bien maintenant que tu connais le terme profite bien et puis encore un immense merci Marc ciao ciao merci à toi merci à vous allez ciao ciao à bientôt