Speaker #0Vous êtes bienvenue dans ce nouvel épisode des survivants du burn-out. Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'on va voir ? Eh bien, je vais vous poser cette question. Est-ce que ça vous arrive de dormir, de vous reposer, de prendre des vacances, de ralentir un petit peu ? Mais rien n'y fait, vous êtes toujours vidé. Vous êtes vraiment toujours à bout de souffle. Un peu comme si vos batteries ne se rechargeaient vraiment jamais. Et si ce n'était pas juste de la fatigue ? Et si c'était autre chose que ça ? Aujourd'hui justement, on va plonger un petit peu sous la surface pour comprendre pourquoi cet épuisement persiste et ce qu'il cache réellement. On va voir aujourd'hui pourquoi vous vous sentez épuisé. On va essayer de comprendre les causes réelles, les causes un tout petit peu plus profondes du burn-out. La première chose à comprendre quand on fait un burn-out, c'est qu'on a des mauvaises solutions. Et en ce moment, si vous regardez cette vidéo, on est à l'approche des vacances d'été. Il y en a plein d'entre vous qui se disent des choses du style « Allez, je mets un dernier coup de collier et puis je me reposerai quand je serai en vacances. » Alors ça, c'est un piège qui est courant parce que, déjà le repos, ça ne va pas suffire si vous êtes en burn-out. Bien sûr, le sommeil, c'est important. Bien sûr, le repos, c'est important. mais quand vous êtes en... burn out ou en phase de prodrome du burn out, donc juste un tout petit peu avant le burn out proprement dit. Le problème, ce n'est pas ça, c'est juste un symptôme en fait. Vous pouvez dormir 10 heures par nuit et vous réveiller encore plus crevé parce que simplement, ce n'est pas seulement votre corps qui est fatigué, mais c'est aussi votre tête, votre cœur et j'allais dire votre essence. Le burn out, c'est un petit peu comme recharger. Un téléphone dont la batterie est cassée, vous voyez, vous pouvez le laisser brancher toute la nuit, et bien il ne va pas tenir toute la journée parce que votre corps a accumulé pendant ces dernières semaines, ces derniers mois, un stress qui a généré ce manque de capacité à se régénérer. Alors quand vous voulez vous dire, allez je mets un petit coup de collier, je vais attendre les vacances et puis ça ira mieux, vous amplifiez le problème pour une deuxième raison, c'est parce que très souvent vous arrivez en vacances avec cette dose de stress. Pendant la première semaine de vacances, cette dose de stress va être présente, elle va vous accompagner. Certains auront une boule au ventre pendant la première semaine qui va se dissiper tranquillement. Ça devrait aller mieux sur le week-end charnière entre vos deux semaines. Et si jamais la deuxième et dernière semaine de vacances, vous réfléchissez, vous vous dites « mince, allez, dans une semaine, je reprends le boulot, c'est fini » , la boule d'angoisse va revenir. Autrement dit, sur les 15 jours de vacances, vous ne vous serez reposé que le week-end charnière. Ça, c'est vraiment dramatique. Non seulement votre corps ne se régénère pas comme il devrait se régénérer, en tout cas comme un corps, on va dire, plus normal se régénère, mais en plus, vous allez être en stress toujours aussi pendant vos vacances, donc vous allez plonger à votre retour de vacances. Et on le voit très clairement, on a de plus en plus d'appels. D'ailleurs, vous pouvez toujours prendre des appels avec nous en suivant le lien qui se trouve juste là dans la description de la vidéo. On a de plus en plus d'appels de personnes en détresse au retour de vacances scolaires. En septembre et en janvier, c'est juste la folie parce que les gens ont fait cette erreur de croire que je mets un coup de collier et ça ira mieux. Non, ça n'ira pas mieux. Et puis, il y a aussi des causes invisibles au burn-out dont je voudrais parler aujourd'hui avec vous. Il y a des causes profondes, des racines profondes à votre épuisement chronique. La première des racines, c'est parfois vous allez avoir l'impression qu'il y a un décalage réel entre ce que vous vivez au quotidien. Et ce qui vous fait vibrer. Vous voyez, travailler dur pour quelque chose qui n'a pas de sens pour vous, vous use dix fois plus vite. Dans certains types de coaching, on appelle ça les valeurs. Si je fais des tâches qui n'ont aucune valeur pour moi, au lieu de me monter en énergie, au lieu de me donner du peps, au lieu de me donner de la stamina, ce que je vais avoir, c'est au contraire l'impression que mon énergie, elle est drainée. J'ai l'impression que je me vide totalement et rapidement de cette énergie. Même si je bosse dur, vous pouvez être sûr et certain que moi, si je me mets devant un fichier Excel à faire de la comptabilité, je vais être épuisé. Alors que si vous me demandez de faire une conférence toute une journée, au contraire, je vais monter en énergie. Donc s'il y a un décalage entre ce que vous vivez tous les jours, ce que vous vivez au quotidien, et ce qui vous fait vibrer, vous pouvez être sûr et certain qu'à un moment donné, vous risquez de plonger dans le burn-out. Le problème de tout ça, c'est que bien souvent, les gens qui sont sujets au burn-out oublient un petit peu ce qui les fait vraiment vibrer. Pourquoi ? On en a déjà parlé en long, en large et en travers dans ma conférence. Pareil, vous la retrouvez dans les liens sous cette vidéo. Très souvent, les personnes en burn-out sont des personnes qui sont au service des autres, de leur famille, de leur manager, de leur boulot, de leurs enfants, peu importe. Et ils s'oublient complètement, ce qui fait qu'au bout d'un moment, ils ne savent même plus ce qui, eux, les fait vibrer. Donc, il ne faut pas s'étonner que derrière, il y a une décorrélation entre eux. Ce qui les anime, ce qui les fait vibrer et ce qu'ils vivent dans leur vraie vie. Et problème de cette décorrélation, c'est que très souvent, les gens vont vouloir faire un bilan de compétences. Et ce n'est pas forcément une bonne solution parce que, encore une fois, si moi, on me dit « Théo, tu es compétent pour faire des tableaux Excel, tu vas avoir un boulot de comptable. » Oui, ok, je sais faire un tableau Excel, mais ça me ruine, ça me flingue. Je n'ai aucune émotion positive à faire ce truc-là, ce qui fait que je pourrais me reconvertir dans ce métier, mais ça va complètement me planter. Il y a aussi un vrai problème chez les personnes en burn-out, ça on en parle aussi très profondément dans la conférence, je vais le rappeler quand même parce que c'est super intéressant, c'est les fameux drivers, et notamment les drivers soit parfait, le burn-out c'est le syndrome du bon élève, c'est celui qui veut toujours faire plus, faire mieux, ne jamais décevoir personne, se rendre indispensable jusqu'à rendre invisible lui-même. Ça c'est le syndrome du bon élève, c'est le syndrome du premier de la classe, c'est le syndrome de l'enfant parfait qui va se... maltraiter lui aussi parce que en permanence il va rentrer dans cette espèce de perfectionnisme obligé où il va se dire je suis pas assez bien je suis pas assez bien je suis pas assez bien donc son estime de lui même en plus tombe dans les chaussettes si vous rajoutez le driver soit fort et le driver fait plaisir vous comprendrez que là on a vraiment les racines d'une personne qui est prête à exploser qui est prête à partir en burn de la même manière il ya une autre racine au burn out c'est qu'il ya une guerre intérieure qui est permanente entre ce que vous pensez devoir faire ce que les autres à tant de vous et ce que vous désirez vraiment. Il y a une espèce de dissonance où vous avez l'impression que vous ne vivez pas vraiment pour vous. Vous vivez pour le regard de l'autre. Parfois, vous en avez conscience. Parfois, vous n'en avez pas conscience. Si je peux vous aider à prendre conscience de ça, je vous poserai une question maintenant. C'est combien d'entre vous ont exactement la vie qu'ils ont envie d'avoir ? Ou combien d'entre vous mènent une vie que d'autres ont voulu pour eux ? Combien ont un métier qui a été conseillé par des parents ? Combien n'osent pas changer de vie de peur, de déplaire, de décevoir ? Et bien ça, c'est ce que j'appelle la guerre intérieure. Cette guerre intérieure constante qui fait que je suis en décalage total entre les attentes des autres et moi qui je suis. Malheureusement, encore une fois, chez les personnes en burn-out, il y a souvent cette question qui est « je ne sais plus qui je suis » . J'ai tellement été au service des autres, j'ai tellement été habitué à vouloir plaire aux uns, plaire aux autres que moi, je ne sais plus ce que je veux. Donc, Je vais me retrouver dans une guerre intérieure où je sais que je ne suis pas à la bonne place, je sais que je ne fais pas ce que j'aimerais faire, mais déjà, je sais ce que j'aimerais faire, ce n'est pas toujours le cas. Et de deux, j'ai peur de changer, j'ai peur parce que le regard des autres ou déplaire aux autres, c'est comme un frein, les pieds dans le plomb qui me retireraient vers le fond. Donc ça, c'est une racine qui est vachement importante et qui empêche les gens de sortir du burn-out. Il y a aussi un truc qui est très présent. C'est l'identité de la personne quand elle est liée à la performance. Quand être utile devient votre seule valeur. Vous savez, des enfants qui ont été élevés là-dedans, dans « Rends-toi utile » , « Montre-toi utile » , « Sois parfait » , etc., « Fais plaisir » , ce sont des adultes qui vont grandir en comprenant qu'ils n'auront une valeur que s'ils rendent service aux autres, que s'ils sont utiles aux autres. Tout repos deviendra coupable. Ils ne sauront pas s'arrêter, ils ne sauront pas demander de l'aide. Et là, l'épuisement devient absolument inévitable. Alors... Ça, c'est les racines profondes. J'en parle ici. J'en reparle dans la conférence. Bref, si vous m'avez déjà vu, vous en avez déjà entendu parler par moi de plein de manières. Mais il y a des signaux d'alerte quand même que très souvent les personnes en burn-out ignorent. Nous, on le voit sur toutes les personnes qu'on accompagne. Et j'espère qu'à la suite de l'écoute de ce podcast ou de la visionnage de cette vidéo, ça dépend où vous regardez, où vous écoutez ça, vous ferez un petit peu attention. Il y a des signaux d'alerte et ces signaux d'alerte, très souvent, il ne faut pas les ignorer. La première chose, c'est... Si déjà vous vous sentez coupable quand vous ne faites rien, pourquoi est-ce que vous vous sentez coupable que parce que vous ne faites rien ? Très souvent parce qu'on vous a appris ça, que l'oisiveté c'est mal, que le far niente, comme disent les italiens, c'est mal. Pourquoi se sentir coupable à ce moment-là ? Pourquoi se jeter la pierre ? Pourquoi contribuer à, encore une fois, exploser votre estime de vous-même ? Ça c'est juste inadmissible, mais ça c'est clairement un signe que vous pourriez être sensible au burn-out. De la même manière, quand on commence à rentrer dans une phase de burn-in, un peu avancé, c'est les phases de prodrome avant le burnout, à un moment donné vous allez avoir aussi des troubles cognitifs, vous allez avoir du mal à vous concentrer, vous allez avoir du mal même à prendre des décisions qui peuvent être parfois très simples. Est-ce que je mets ce costume ou ce costume ? Ça peut paraître bête ce que je dis, mais quand on passe par là, on sait vraiment de quoi je suis en train de parler. Les opérations mineures, on a du mal à les faire parce que notre cognition est vachement affectée par le burn-out. Et ça, on se dit, c'est rien, c'est pas grave. Attention, quand même, ça craint. De la même manière, si vous êtes irritable pour certains détails, les choses qui paraîtraient complètement anodines aux autres, mais qui là vous font particulièrement partir en torche, il y a possibilité que vous êtes déjà, déjà au bord du précipice. Et puis, il y a un signe qui est aussi assez marquant, c'est quand vous n'avez plus d'entrain, plus d'élan, même pour les choses que vous, à l'époque, vous aimiez bien. Et là, même ça, le faire, ça ne vous dit plus rien. Évidemment, ce sont des signes à bas bruit. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si vous allez chez votre médecin avec ça, ça va être compliqué de diagnostiquer un burn-out. Mais sachez que ça, on le retrouve très souvent chez les personnes qu'on accompagne. Et encore une fois, le dernier signe, c'est ce que je vous ai dit en tout début de podcast, c'est quand vous vous forcez à tenir. Vous savez, allez, je tiens, je tiens, je tiens, parce qu'il faut tenir, mais en réalité, vous craquez à l'intérieur. Donc ça, c'est pas bon. Attention, c'est pas des signes de faiblesse que je suis en train de vous dire là. Ce sont des messages que vous envoie votre corps, mais vous n'avez pas appris à les écouter. Vous avez appris, au contraire, à les taire, à mettre un couvercle dessus jusqu'à ce que la marmite, eh bien, elle explose. alors comment on fait pour sortir un petit peu de tout ça évidemment le podcast Je ne vais pas le faire durer pendant des plombes, mais je vais essayer de vous donner quand même quelques outils. La première chose à faire pour sortir du burn-out, c'est déjà de prendre conscience de ce qui se passe en vous, de reconnaître ce qui se passe en vous. Si il y a plusieurs personnes qui vous disent « Michel, tu as l'air crevé » , ça serait peut-être bien à un moment donné de prendre conscience de ça et de l'entendre réellement. Et puis pour sortir du burn-out, très souvent, il faut se poser certaines questions. Au lieu de se poser la question « Comment je peux faire plus avec moins d'énergie ? » Je vais vous inviter plutôt à vous poser cette question, mais qu'est-ce qui me draine là ? Qu'est-ce qui draine mon énergie autant en ce moment ? Posez-vous des vraies questions pour avoir un avis vraiment objectif sur ce qui vous arrive. Au lieu de vous demander comment tenir jusqu'aux prochaines vacances, demandez-vous pourquoi vous vous sentez obligé de tenir ? C'est quoi la force en vous qui vous pousse ? Et puis bien sûr, apprenez à dire non, apprenez à vous choisir, apprenez à mettre des limites claires et à redéfinir ce qui a du sens pour vous. Si ça vous branche, si ça vous intéresse, j'ai fait toute une formation sur la capacité à dire non, à reprendre le contrôle et à se libérer du regard des autres. Je vous mets un lien en promotion juste là aussi sous le podcast, sous la vidéo. Cliquez dessus, vous verrez, ça pourrait être super utile. Cet épuisement que vous ressentez, en tout cas, gardez en tête que ce n'est pas une fatalité, c'est un signal fort. Il est en train de vous dire quelque chose sur vous. Cette chose qu'il est en train de vous dire, c'est qu'il y a un truc qui doit changer. Ce changement, vous n'avez pas à le faire seul. Bien entendu, je vous mets un lien dans la description de la vidéo. Je vous en ai déjà parlé. Vous allez pouvoir appeler un de nos quick changers, une des personnes qui va vous écouter, vous entendre, savoir si on peut aussi vous aider pour pouvoir aller plus loin. Si on ne peut pas vous aider, ça arrive, il y a des gens qu'on ne peut pas aider. On vous renverra vers les personnes qui seront plus qualifiées que nous, peut-être pour votre cas, pour vous aider. Mais en tout cas, ne restez pas seuls. Nous, on met tout ça à disposition gratuitement pour vous. Donc, je vous dis, profitez-en. En tout cas, si ça vous a plu, comme d'habitude, de partager ce podcast, mettez des likes, envoyez-moi un maximum d'amour s'il vous plaît. Ça fait connaître ce podcast, ça fait remonter dans l'algorithme et il y a des gens qui pourraient en entendre parler grâce à vous. Merci de vos partages. Moi, je vous retrouve très vite.