- Speaker #0
Donner la voix aux femmes, c'est aussi leur rendre leur pouvoir. Je suis Marie-Laure Hisette, coach et conférencière, et je vous emmène à la découverte de femmes leaders qui osent bousculer les codes. Savez-vous que 90% des personnes qui suivent régulièrement ce podcast ne sont pas encore abonnées ? Si ces conversations vous inspirent, merci de me rendre un petit service et de cliquer sur s'abonner. Plus vous serez nombreuses, plus nous donnerons ensemble de la puissance à la voix de ces femmes qui osent. Hello Pauline et bienvenue sur le podcast Liberté d'être femme.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Alors avec toi, on va rentrer dans le cœur d'un sujet un peu particulier qu'on n'a jamais abordé ici encore sur le podcast. Ça va être autour de tout ce qui est engagement pour l'environnement. Donc il y aura pas mal de questions autour de ça. Mais on ne va quand même pas oublier non plus les thématiques habituelles autour de la femme, du leadership, de la sororité. qui sont quand même les éléments clés de ce podcast.
- Speaker #1
Avec plaisir et merci de ton invitation.
- Speaker #0
Écoute, c'est un plaisir. Et puis, je vais commencer par une question traditionnelle. Est-ce que tu peux te présenter pour les auditrices et les auditeurs ?
- Speaker #1
Oui, je m'appelle Pauline Plisson. Mon nom d'essence, c'est Pauline Gentner, c'est Alsacien. Mes deux parents sont originaires de Strasbourg et c'est une région qui m'est chère, même si je n'y vis pas. J'ai 40 ans, je suis mariée à un homme exceptionnel, je suis mère de trois filles et j'ai également trois sœurs d'ailleurs chez un entourage très féminin. Je suis active professionnellement depuis près de 20 ans dans le même secteur, celui de la transition écologique et de la lutte contre le changement climatique, on en parlera j'imagine. J'occupe des fonctions de directrice des activités d'innovation et de conseil dans une entreprise spécialisée sur ces thématiques qui s'appelle Naldeo. Et j'ai également des activités à côté dans des conseils d'administration d'entreprise et d'une ONG. C'est une partie de mes activités que j'aimerais développer davantage dans les années à venir.
- Speaker #0
Ok, effectivement, la partie ONG, je pense qu'on reviendra sur ce sujet. Tu as peut-être l'occasion de développer plus tard. Pour quelles raisons est-ce que tu as choisi au début de ta carrière de t'orienter sur le thème du changement climatique ?
- Speaker #1
Eh bien, ça date de mes études d'ingénieur que j'ai faites à l'École des mines de Paris, que je remercie d'ailleurs parce que c'est une école qui a été très tôt, qui a eu très tôt l'initiative de mettre des thématiques sur ces sujets dans son cursus. Donc j'ai été sensibilisée à ce problème du changement climatique qui pour moi est le plus gros défi. auquel est confrontée l'humanité de nos jours. Il y en a d'autres, bien sûr, que ce soit les enjeux autour de la santé, de l'éducation, conflits armés, malheureusement, les inégalités économiques, etc. Mais quelque part, ils sont tous liés de près ou de loin à cette thématique de l'environnement. Et moi, c'est celle qui me fait le plus peur, en fait, parce qu'on est vraiment sur un sujet long terme. On est en train de franchir des limites planétaires irréversibles les unes après les autres. Et c'est quelque chose que je trouve très effrayant. On joue avec notre climat, qui est quelque chose qu'on ne maîtrise pas, sans possibilité de revenir en arrière quand on franchit certains seuils. Donc j'ai été sensibilisée à ce sujet-là, et surtout, j'ai voulu le prendre de manière plus positive. C'est-à-dire que j'étais au moment de démarrer une carrière d'ingénieur, plusieurs décennies dans le monde professionnel, et c'est une thématique dans laquelle les ingénieurs peuvent jouer un rôle. Et moi qui aspirais à trouver un métier qui avait du sens et de l'impact, J'ai trouvé ça parfait. En 2007, quand je suis sortie d'école, ce n'était pas une thématique qui était tellement valorisée. Parmi mes camarades, ce n'était pas vraiment vu comme une bonne filière ou faire carrière. Rejoindre une start-up non plus, d'ailleurs. Et moi, j'ai fait les deux. Mon premier boulot consistait à être première salariée. d'une petite entreprise qui venait de se créer et qui ambitionnait de devenir le premier cabinet de conseil spécialisé dans les énergies renouvelables et le développement durable, qui s'appelait Enea Consulting, qui s'appelle maintenant Bluenomi. Je suis très fière de ce que c'est devenu. Une entreprise internationale avec des bureaux en Asie, à Londres, en Australie, etc., où j'ai appris plein de choses. Voilà comment je suis arrivée dans ce métier.
- Speaker #0
Ok, très intéressant. J'ai noté plusieurs choses. Dans ce que tu me dis, avant d'enrayer sur une autre question sur ton parcours, finalement c'est la peur de l'avenir qui t'a animée, qui a joué un rôle pour toi dans ce choix ?
- Speaker #1
Je ne me le donnerais pas comme ça. C'est plutôt le pendant positif et l'envie de contribuer à résoudre un enjeu qui est vital pour la planète. Et de se dire que dans le nombre important d'heures qu'on passe à son travail, on contribue à améliorer les choses.
- Speaker #0
Oui, effectivement. Je comprends à quel point ça peut aussi avoir du sens pour toi. Et puis, tu parles de cette première expérience. Donc, c'est une startup qui a réussi. Donc, à ton point d'heure aujourd'hui, elle s'est beaucoup développée.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Cette première entreprise où j'ai été, j'y suis restée quatre ans. Après, je suis allée faire d'autres choses, mais elle a continué à très, très bien se développer.
- Speaker #0
Écoute, c'est une excellente nouvelle. Ça fait plaisir aussi d'avoir participé à ce genre d'aventure. Justement, pourquoi est-ce que tu l'as quittée, cette... première entreprise et puis qu'est-ce que tu as fait après ?
- Speaker #1
Alors, c'est une opportunité qui s'est présentée à moi. Je n'étais pas dans la volonté de quitter parce que ça ne se passait pas bien. Au contraire, j'ai été contactée à ce moment-là par un groupe industriel qui s'appelle FIV et qui crée un poste autour des thématiques environnementales et énergétiques. FIV, c'est un groupe qui travaille dans les entreprises les plus polluantes. Vraiment l'industrie lourde, la production de ciment, d'acier, d'aluminium, de verre. Alors ça peut paraître un peu paradoxal, mais moi, j'ai senti une sincérité dans la volonté de cette entreprise de s'occuper de ces sujets et de proposer à ses clients des solutions qui allaient leur permettre de décarboner leurs activités. Et puis moi, je me suis dit que c'est peut-être là que j'allais avoir le plus d'impact en travaillant de l'intérieur dans ces secteurs qui génèrent mal. où il y a plus de choses à faire et je dois dire que c'est un pari qui a été gagnant je comprends effectivement c'est vrai qu'on a parfois l'impression qu'on fait du
- Speaker #0
travail de fourmi et quand on a l'occasion de pouvoir aller à l'intérieur d'un de ces grands groupes et de pouvoir agir à l'intérieur, j'imagine que c'est vraiment chouette oui pardon, tu voulais dire quelque chose
- Speaker #1
Non, non, enfin j'allais dire, oui, c'est très chouette et je suis très contente de ce qu'on a fait. Ce n'est pas toujours facile pour autant. On apprend à convaincre, à expliquer en quoi ces sujets sont importants, en quoi ils sont bons pour l'entreprise, en quoi ils vont avoir du sens pour les clients, ils vont permettre de gagner des opportunités. ce titre là c'est un poste qui a été très formateur pour moi et j'ai eu le plaisir de voir des prises de conscience de personnes qui étaient soit opposées soit pas spécialement intéressées se saisir de ces sujets là voilà c'était
- Speaker #0
pas simple de c'était pas toujours simple de convaincre les personnes bon j'imagine ça paraît logique mais comment est-ce que tu J'imagine que de toute façon, tu avais le soutien de la hiérarchie, mais ce n'est pas pour autant que les personnes de l'entreprise ont envie de suivre.
- Speaker #1
Non. Voilà,
- Speaker #0
c'est pas sûr.
- Speaker #1
Oui, comment je m'y suis prise ? Finalement, en cherchant à expliquer les choses de manière simple, en cherchant des exemples qui leur parlent. Parfait. fois, montrer que la concurrence est en train d'avancer, ça stimule des instincts de compétition à se dire, bon, s'ils font ça, on va le faire aussi. Ça peut être une des manières d'intéresser les gens. Non, et surtout, s'appuyer sur des premiers succès pour ensuite engager d'autres projets. J'ai notamment lancé un programme d'éco-conception des produits de l'entreprise. On s'est d'abord occupé de un, puis deux, puis une vingtaine de... de produits de l'entreprise qui ont suivi ce processus-là. Et quand vous pouvez montrer des premiers succès, évidemment, c'est plus facile par la suite. Voilà, au sein d'une direction d'une innovation, ce qui était intéressant aussi. Je n'étais pas rattachée à une direction de responsabilité sociétale de l'entreprise, mais innovation, ce qui, en tout cas dans mon vécu à moi, m'a donné des leviers intéressants, parce que j'avais accès et je pouvais travailler directement avec ceux qui conçoivent les produits. Et directement également avec les commerciaux qui défendent les avantages, et notamment les avantages environnementaux des produits devant les clients.
- Speaker #0
Ok. Et c'est justement, je crois, à ce moment-là que tu as été lauréate du trophée des femmes de l'industrie. J'ai vu en 2013, c'est bien ça ?
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Peut-être que tu peux expliquer ce que c'est ? Je ne suis pas sûre que tout le monde connaisse.
- Speaker #1
Oui, c'est organisé. Je pense que tout le monde, par contre, beaucoup de gens connaissent l'usine nouvelle, qui est un magazine de référence dans le monde de l'industrie et qui a effectivement très tôt voulu mettre en valeur des parcours de femmes dans l'industrie. Malheureusement, on est encore trop peu nombreuses. Et ça s'était fait dans ce cadre. Ils avaient lancé une catégorie développement durable associée à ce prix.
- Speaker #0
Et est-ce que ça t'a apporté quelque chose concrètement dans ton travail ? Est-ce qu'il y a eu des changes ?
- Speaker #1
Alors, directement par rapport à mon travail, c'est difficile de relier quelque chose à ça. Par contre, moi, ça m'a apporté de la visibilité, des contacts. Surtout, j'ai pu rencontrer les autres lauréates dans les autres catégories des années suivantes et précédentes. Il y a vraiment des femmes qui ont fait des choses incroyables. Donc voilà, ça donne des... des rôles modèles, de l'inspiration, ça encourage à continuer. Et puis cet effet de sororité, de se reconnaître et d'échanger entre femmes d'un même milieu où on n'est pas toujours très nombreuses.
- Speaker #0
Ouais, ouais, sororité, effectivement. Tu poses là un mot important pour moi. Et je me demandais comment est-ce qu'on devient, enfin comment est-ce qu'on obtient ce trophée ? Je veux dire par là, est-ce qu'à un moment il y a quelque part... L'entreprise qui t'a inscrite ou c'est purement une détection par un organisme ?
- Speaker #1
J'en ai entendu parler parce que j'ai été pendant pas mal d'années impliquée dans le bureau d'un club qui s'appelle Ingénieurs Grandes Écoles, Ingénieurs E, qui regroupe les femmes diplômées d'un certain nombre de grandes écoles, donc les mines de Paris polytechniques. Les ponts, les arts de métier, Chimie Paris et d'autres. Et ça avait été relayé par ce club. Voilà, tout simplement. D'accord, ok. Avec un appel à candidature.
- Speaker #0
Ok, oui. Donc avec le dossier à remplir, j'imagine, et tout le tralala. Ok. Et donc, au-delà de ce que tu décris, d'avoir rencontré d'autres femmes très inspirantes, j'imagine, qu'est-ce que ça t'a apporté à toi personnellement ? Est-ce que... Est-ce que ça correspondait aussi à un besoin de reconnaissance chez toi, à la fois de toi-même et puis peut-être de tes actions dans le domaine environnemental ?
- Speaker #1
Alors, je dirais pas reconnaissance, mais en tout cas, encouragement à continuer dans cette voie. Comme je le disais tout à l'heure, au tout début de ma carrière, c'était pas un choix qui était forcément majoritaire ou valorisé. de s'engager professionnellement sur ces sujets-là. Et ça m'a encouragée à persévérer, oui, tout à fait.
- Speaker #0
Oui, donc un encouragement plutôt qu'une confirmation de ta valeur, mais un encouragement à poursuivre les efforts. OK. Et après, tu as continué à évoluer dans ta carrière. Et qu'est-ce qui t'a amenée à évoluer vers des fonctions de management ?
- Speaker #1
Moi, j'aime beaucoup les sujets techniques. Je pourrais d'ailleurs donner des exemples de... de ce qu'on traite dans les fonctions actuelles. Je suis curieuse, j'aime découvrir des innovations, des nouvelles technologies, mais je considère qu'il y aura toujours une personne meilleure que moi pour être l'expert et maîtriser un sujet dans le détail. Moi, j'aime garder une vision d'ensemble et j'aime beaucoup m'occuper des sujets humains également. J'ai ressenti un moment l'envie d'avoir ma propre équipe, idéalement de la... construire et de l'amener à se développer. Et j'ai eu la chance de rencontrer mon patron actuel qui m'a proposé ça, c'est-à-dire gérer une équipe en mode entrepreneurial. Aujourd'hui, dans mon métier chez Naldeo, je gère une équipe de spécialistes des technologies qui permettent de lutter contre le changement climatique. dans tous ses aspects, c'est-à-dire que c'est mon rôle de trouver des clients, de trouver des personnes à recruter pour rejoindre l'équipe, d'imaginer des nouveaux services à apporter à ces clients. Et je le vis comme de l'entrepreneuriat, au-delà de l'aspect managérial qui est évidemment très présent. J'en profite pour dire qu'être entrepreneur, ce n'est pas forcément créer sa startup, mais on peut devenir entrepreneur en rachetant une entreprise existante. C'est ce qu'ont fait mes patrons. Et on peut être intrapreneur dans une structure qui nous donne la liberté de développer une activité.
- Speaker #0
Effectivement, l'intrapreneuriat, c'est vrai qu'on en parle, mais on en parle beaucoup moins que l'entrepreneuriat. Je ne sais pas, je ne peux pas comparer, parce qu'ayant vécu l'un et pas l'autre, c'est difficile. Qu'est-ce que ça te donne comme liberté, finalement, par rapport à un poste plus classique ? Peut-être que ça, tu peux comparer.
- Speaker #1
Oui, alors, peut-être pour expliquer ce que fait Naldeo, on est une entreprise d'ingénierie et de conseil qui va accompagner soit des... collectivités, structures du public, soit des entreprises, vers la décarbonation de leurs activités ou en tout cas une meilleure compatibilité de leurs activités avec les enjeux environnementaux. Moi, ce que je fais en particulier avec mon équipe, pour donner des exemples, on va travailler sur des nouvelles technologies, par exemple avec des chercheurs, des inventeurs qui ont imaginé une nouvelle technologie. Je peux donner un exemple. On a travaillé avec une équipe de l'Université de Strasbourg, d'ailleurs, qui avait développé une technologie de recyclage de plastique très intéressante et qui permettait d'aller beaucoup plus loin que ce qu'on fait aujourd'hui. Ils ont créé une société et nous, on les a aidés à concevoir leur première ligne pilote. Donc, on a vu quelque chose passer d'une petite manip de laboratoire à une première petite usine. Et puis, ça va continuer à se développer. Donc là, on a apporté des... un savoir-faire technique pour pouvoir faire ce passage à l'échelle. Et pour donner un autre exemple qui est plus du conseil, on a pu accompagner une entreprise mondiale dans la sidérurgie, qui est assez exposée sur le plan environnemental, qui voulait décarboner ses activités. Et on a commencé par analyser leur bilan carbone et on a proposé une feuille de route pour décarboner leurs activités avec des actions concrètes sur leurs usines sur tous les continents. revoir les matières premières qu'ils achètent, etc. Et pour répondre à ta question, excuse-moi, que j'ai perdue en cours de route, qui était autour...
- Speaker #0
C'est pas même plus ce que je t'ai demandé.
- Speaker #1
Voilà, le côté entrepreneurial dans mes activités.
- Speaker #0
Oui, c'était ça. Heureusement que tu t'en appelles. Effectivement, oui.
- Speaker #1
C'est qu'on a... Oui, c'est un métier de service. On travaille pour des clients. et on va apporter des services qui peuvent être très différents en fonction de ce qu'on va voir évoluer dans nos métiers, en fonction des nouvelles technologies qu'on voit apparaître. Donc il y a déjà ce côté entrepreneurial qui est un petit peu inhérent à ce métier de service où on ne vend pas un produit qui est extrêmement standard et où il y a un cadre. Ça, c'est notre domaine d'activité, c'est là que nos produits sont positionnés et ça, on ne le fait pas. Donc il y a déjà par nature dans les métiers du conseil, des services intellectuels, une plus grande liberté à pouvoir aller proposer des services nouveaux qui répondent aux besoins qu'on voit sur le marché. Mais au-delà de ça, je pense que c'est aussi la structure dans laquelle je suis, qui est une entreprise à taille humaine, on est 250 en tout. Et c'est une entreprise qui est possédée par ses dirigeants et salariés, où il y a une culture de responsabilité. des petites équipes qui vont être très autonomes. Et moi, en tant que manager, j'ai un champ très large et beaucoup de liberté pour pouvoir aller rencontrer des nouveaux types de clients pour qui on ne travaillait pas jusqu'ici, aller comprendre leurs besoins, aller tester des offres. Et puis, ça donne beaucoup d'agilité et fait qu'il n'y a pas de routine dans mon métier.
- Speaker #0
Oui, écoute, j'imagine que c'est exactement ce dont tu as besoin. Je rebondis sur un mot que tu as utilisé, tu as utilisé le mot culture. Et donc, culture d'entreprise, alors je sais que tu n'es pas à la direction de l'entreprise, donc ce n'est pas toi qui impulse cette culture, mais peut-être que tu peux dire comment toi tu le vis de l'intérieur. Comment est-ce que la direction, elle s'assure que cette culture qu'elle a voulu impulser soit véritablement suivie à tous les niveaux de l'entreprise ?
- Speaker #1
Je fais quand même partie du comité de direction de l'entreprise et justement, j'ai vraiment fait le choix d'aller vers des entreprises à taille humaine, donc on est une PME. Et je trouve que dans des entreprises de cette taille, on a justement plus facilement, en tant que manager, la possibilité d'influer sur la culture, de la façonner, la culture de l'entreprise. et comment on le fait chez nous je dirais déjà en étant sincère sur les valeurs et les engagements de l'entreprise Nous, on a indiqué une ambition de, via nos projets, permettre à nos clients d'éviter des tonnes de CO2. On a un objectif chiffré qu'on cherche à augmenter chaque année. On s'en est donné maintenant également sur les volumes d'eau que nos clients vont économiser grâce à nos projets, les volumes de déchets également. Et ça, c'est quelque chose qu'on a fait, j'en témoigne de manière sincère, c'est-à-dire en disant au départ, on crée une méthode, on donne un objectif qui est au départ raisonnable et puis on va essayer de faire de mieux en mieux. Et ensuite, on promeut un mode de management qui responsabilise et qui permet aux collaborateurs de s'exprimer, de prendre des initiatives. Et ça, je crois que c'est aussi quelque chose de très important. Il y a un cadre, il y a des grands objectifs et des valeurs qui sont proposées par eux. par le comité de direction. Mais ensuite, comme ça se décline sur le terrain, c'est les collaborateurs qui vont pouvoir l'interpréter, proposer, tester des choses. Et c'est vraiment bienvenu et encouragé.
- Speaker #0
Parfait. Et est-ce que tu aurais, au vu de ton parcours, de ton expertise, des conseils à donner aux jeunes qui souhaitent justement travailler dans un métier impact ? Alors ? Ça peut être s'engager pour l'environnement ou quelque chose d'autre, parce qu'il y a d'autres façons de s'engager.
- Speaker #1
Oui, alors d'abord pour répondre sur le plan professionnel, parce qu'il y en a beaucoup, notamment chez les ingénieurs, mais pas que, qui souhaitent maintenant s'orienter et travailler sur ces sujets-là. Moi, je leur conseillerais de chercher une structure qui agit concrètement. Je pense que maintenant, en 2025, on n'en est plus à expliquer et à convaincre. Il faut agir et c'est urgent de le faire. Donc, je leur conseillerais de rejoindre une structure, quelle qu'elle soit, entreprise ou pas, qui mène des projets concrets sur le terrain. Nous, on le fait à notre manière, comme je l'ai expliqué tout à l'heure, en aidant des inventeurs de solutions qui sont bonnes pour le climat à passer à l'échelle et à pouvoir déployer massivement leurs solutions. On le fait aussi en allant concrètement transformer des usines, en installant des solutions plus vertueuses. Et on trouve des variantes de ça dans d'autres structures. Ce serait ça mon conseil, l'action concrète.
- Speaker #0
L'action concrète, oui. Oui, pour des personnes qui souhaitent faire ça professionnellement, effectivement. Attends, je regarde.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
donc on a parlé de... Ah oui, non, pardon. Quels sont tes engagements personnels à toi pour l'environnement ?
- Speaker #1
Oui, ça peut répondre à la deuxième partie de la question aussi. Je peux partager les liens après. Une personne pourra trouver ce qui leur parle en termes d'engagement personnel. Pour ma part, je ne prétends pas être exemplaire et parfaite, mais ce que je fais, je voyage en France pour mes vacances. On a la chance d'avoir un... Très beau pays où on trouve des paysages extrêmement variés, ça c'est la première chose. Je fais attention de plus en plus à limiter ma consommation. Je pense par exemple aux vêtements, notamment mes chaussures, je les porte jusqu'à ce qu'elles soient vraiment usées, importables. Et l'empreinte carbone du textile, d'ailleurs on a travaillé dessus dans un de nos projets avec mon équipe. C'est un gros sujet dont on s'est encore un peu occupé. Et je m'encourage à faire ça, à réparer, prolonger la durée de vie de nos objets quels qu'ils soient. Et je crois d'ailleurs que des commerces qu'on considère un petit peu à l'ancienne, je pense aux cordonniers, aux retoucheries, ont un grand avenir de Bruyne. Et puis une autre chose, je roule en voiture électrique depuis maintenant 9 ans, toujours avec le même véhicule et toujours avec la même batterie qui est... pas très grosse avec pas une énorme autonomie, mais moi ça me convient très bien et voilà j'alerte, je questionne sur le fait sur à quoi ça sert d'avoir 400 km d'autonomie si on roule en moyenne 30 km par jour je crois que la moyenne c'est à peu près ça et quand on sait que dans l'analyse du cycle de vie d'un véhicule électrique c'est la taille de la batterie qui joue beaucoup, il faut faire attention à ça.
- Speaker #0
Ok, donc ça c'est des engagements à toi sur la partie environnementale, mais est-ce que tu as aussi des engagements sur les thématiques plus chères au podcast, à savoir les femmes, la mixité ?
- Speaker #1
Oui, j'ai parlé tout à l'heure d'un club d'anciennes, de diplômés ingénieurs. Plus récemment, j'ai également participé à organiser un événement TEDx. Donc c'est les conférences TED. C'est un format qui vient des États-Unis et qui se déploie un petit peu partout dans le monde. Et on a organisé à Saclay, où je suis basée, un TEDx Woman, où on a invité neuf intervenants. Sept femmes qui ont des parcours remarquables et deux hommes qui sont venus porter des messages de soutien aux femmes et à la mixité. dans le monde économique en général. C'était vraiment top, donc j'encourage tout le monde à regarder les vidéos qui vont sortir sur les canaux TEDxSaclay.
- Speaker #0
C'est accessible gratuitement en fait ?
- Speaker #1
Oui, le principe des conférences TED c'est diffuser gratuitement le plus largement possible. Donc regarde.
- Speaker #0
Ça me ferait un plaisir d'aller regarder ça. Et qu'est-ce que toi tu as envie de diffuser ? par rapport à ce sujet pour justement favoriser davantage la mixité au sein des entreprises ?
- Speaker #1
Oui, je vais parler en particulier du monde de l'industrie et des technologies où j'évolue. Alors, il y a une première petite pratique que moi je fais pour faire ma part. Quand je fais du recrutement, ça m'arrive souvent d'avoir... énormément de candidatures, et pas le temps de les traiter toutes. Moi, je fais en sorte de toujours ouvrir les CV des femmes. Ce qui est une manière de corriger peut-être un biais ou le fait qu'elles soient moins nombreuses à postuler. Au moins, elles ont toute leur chance. Ça, c'est peut-être quelque chose que d'autres peuvent s'approprier. Ensuite, je pense qu'au niveau de l'évaluation des managers et des leaders, il y a peut-être quelque chose à... à réfléchir dans les entreprises, à faire bien attention, à évaluer sur du temps vivable, du factuel, des résultats, résultats économiques d'une activité. Moi je gère un PNL et j'ai des objectifs de résultats d'exploitation par exemple, et donc de s'intéresser aux résultats factuels plutôt qu'aux manières de faire. Pourquoi je dis ça ? C'est qu'un manager ou un leader n'a pas besoin de travailler selon les standards historiques du management dit masculin pour réussir. Par exemple, on n'a pas besoin d'être la personne qui parle très fort en réunion de codire pour s'imposer, pour avoir des résultats. On a le droit de douter. On a le droit d'avoir de l'empathie pour ces équipes. Et je crois que ça, c'est des choses qu'il faut pouvoir valoriser. Oui. Et puis, par ailleurs, je réfléchis aussi aux indicateurs de performance qu'on regarde classiquement dans les entreprises. C'est souvent très court terme, le résultat d'exploitation sur une année. Donc, évidemment, c'est indispensable de regarder ça parce que c'est ça qui assure. la continuité d'activité de l'entreprise. Je pense qu'il serait intéressant d'y ajouter des indicateurs un petit peu plus long terme. J'en aurais deux à suggérer sur la fidélisation des clients et la fidélisation des collaborateurs. C'est-à-dire, est-ce que ce ou cette manager a développé de l'activité avec des clients qui deviennent fidèles et qui vont venir... refaire des demandes à l'entreprise. Est-ce que ce ou cette manager a beaucoup de turnover ou au contraire fidélise ses collaborateurs et les fait évoluer ? Il me semble que c'est des éléments de résultat qui sont tout aussi importants, voire plus.
- Speaker #0
Je te rejoins tout à fait, effectivement, et c'est vrai qu'on n'en parle pas forcément beaucoup, et c'est pas forcément ce qu'on nous a enseigné qu'il fallait regarder. Mais je comprends ce que tu veux dire. Alors j'ai une question qui rejoint un peu ça, d'une certaine manière, et une question que je pose d'ailleurs de toute façon beaucoup aux femmes qui viennent ici, parce que ça m'intéresse. de savoir le type de formation ou d'accompagnement que vous avez pu avoir, donc en l'occurrence pour toi. Je vais préciser ma question. Pour toi, elle va être double. C'est que d'un côté, il y a cette notion de l'environnement et puis tu dis que tu es sur la fin de tes études et puis quand tu as fait ta première expérience professionnelle. Donc, comment est-ce que toi, tu t'es formée pour avoir toutes ces compétences dans ce domaine-là ? Et puis, je te pose... Donc il y a un deuxième volet, c'est même question, mais pour toute la partie management, relations humaines, qu'en gros tu as toi-même pu évoluer sur ces sujets.
- Speaker #1
Alors moi j'ai eu ma formation initiale d'ingénieur, ensuite sur le thème de l'environnement, je n'ai pas cherché à faire de formation complémentaire, je trouve que ce que j'apprends au quotidien avec mes clients et sur les projets qu'on mène chez Neldeo est le meilleur apprentissage possible. Par contre, il y a dix ans, j'ai cherché à compléter ma formation initiale d'ingénieur à la française par une formation très différente et complémentaire, à savoir une business school internationale. Et j'ai eu la chance de faire le programme exécutif MBA de l'INSEAD, qui est une école qui était vraiment mon premier choix par la diversité. des nationalités qu'on trouve dans ces programmes. Il faut savoir que c'est inégalé. C'est-à-dire que si vous allez dans un des NBA américains qui sont certes extrêmement réputés et de très très bonne qualité, vous allez être mélangé avec majoritairement des Américains ou des étrangers qui travaillent aux États-Unis. Donc ça reste culturellement assez homogène. À l'INSEAD, c'est vraiment exceptionnel ce qu'ils arrivent à faire. On était 60 nationalités sur 200 personnes. J'ai rencontré des gens de pays dont je n'avais jamais rencontré personne auparavant. Au-delà de ce qu'on y apprend sur le plan académique, développement de business, leadership, qui est d'un très très bon niveau, on en part avec un réseau et surtout des amis qui viennent du monde entier. Et puis sur l'aspect vraiment leadership, j'ai fait il y a cinq ans un programme de coaching. avec une coach qui s'appelle Jenny Chamas. Ça m'a beaucoup aidée dans une période où je cumulais une montée en responsabilité professionnelle, un changement de contexte professionnel également, puisque la société dans laquelle j'étais a été rachetée par Neldeo, et un retour de congé maternité de ma troisième fille, et tout ça en période post-Covid. Et avec le recul, j'aurais pu me dire, je suis submergée, c'est déjà trop, donc je ne vais pas me rajouter un programme de coaching en plus qui prend du temps. Mais je suis vraiment contente de ne pas avoir raisonné comme ça. C'est un message que j'aimerais passer à des femmes qui nous écoutent. Osez investir du temps sur le développement de vous-même et osez investir sur votre formation.
- Speaker #0
Évidemment, en tant que coach, je ne peux que te rejoindre. Mais c'est d'ailleurs question, ce programme de coaching, c'est toi qui l'as financé par toi-même ou bien c'est l'entreprise qui te l'a payé ?
- Speaker #1
C'est un peu des deux.
- Speaker #0
Un peu des deux. D'accord. Et au-delà de tout ce qu'on a évoqué, donc qui était très professionnel, qu'est-ce qui te permet à toi de te ressourcer sur ton ton personnel ? Parce que bon, quand même, trois enfants... Comme tu le dis, un boulot, certes passionnant, mais je pense très prenant aussi. Il y a beaucoup de ressources.
- Speaker #1
Oui, c'est sûr que j'ai des journées qui sont intenses. Et c'est important de pouvoir trouver du temps pour soi, pas toujours simple. Moi, j'aime beaucoup déjà passer du temps avec ma famille, mes amis. Quand j'étais plus jeune, j'ai beaucoup voyagé, je suis beaucoup sortie en soirée. C'est des choses que j'ai moins le temps de faire aujourd'hui. Je fais attention à mon empreinte carbone, mais je continue à apprécier ça. Moi, j'aime beaucoup la musique. Je joue du piano depuis 4-5 ans. Et je n'ai jamais arrêté. Ça, c'est quelque chose que j'aurais aussi envie de conseiller. N'abandonnez pas vos passions, même si par moment, on a peut-être vraiment plus beaucoup de temps à y consacrer, mais gardez un tout petit peu. Même si ce n'est pas beaucoup, que ça reste régulier, c'est trop dommage de laisser tomber ça. Et je fais aussi du sport, et d'ailleurs beaucoup plus aujourd'hui à 40 ans qu'à 30 ou à 20. J'aime d'une part des sports qui permettent de se défouler en musique, type Zumba, danse africaine. J'ai rejoint cette année un autre programme de coaching en groupe, alors cette fois pas sur le leadership, mais du coaching sportif, animé par Lucille Woodward, qui est une coach sportive. Ah,
- Speaker #0
ok, je connais, oui.
- Speaker #1
Et voilà, donc on est dans un collectif où on suit un programme qui nous fait faire du sport sur 7 et qui nous fait travailler également sur l'alimentation et le mental fort. Donc on peut y répondre avec le professionnel également. Et dans ce cadre-là, moi, j'aime beaucoup courir en nature. Je vis en région parisienne, dans la vallée de Chevreuse, qui n'est pas du tout un cadre urbain qu'on imagine de la région parisienne. Au contraire, on a beaucoup de verdure et de nature. Pour nous, c'est un super compromis avec la proximité de Paris et de sa vie culturelle qu'on adore. Et la possibilité de se ressourcer dans la nature. J'en profite pour faire la pub de la station de... trail de Bure sur Yvette qui fête ses dix ans et j'aime bien courir sur ces pistes.
- Speaker #0
Ok, comme quoi, j'ignorais qu'on pouvait concilier les deux dans ce point-là, donc c'est top. Autre question que j'aime bien poser aussi, c'est est-ce que tu aimes lire, est-ce que tu aimes écouter toi-même des podcasts et puis lesquels tu conseillerais ?
- Speaker #1
Alors, la réponse est oui aux deux. Un podcast que j'aurais envie de conseiller, c'est celui de la coach sportive dont je viens de parler, qui s'appelle Long Live, qui parle de longévité. Et je pense que c'est une thématique qui peut intéresser tout le monde, même les non-sportifs. Pour ma part, j'espère vivre le plus longtemps possible et peut-être battre le record de mon arrière-grand-mère qui est de 99 ans. Ok, c'est-tu bon ? tout ça en invitant des professionnels de la vie en bonne santé. Pour ce qui est des livres, si je devais en conseiller un que j'ai lu il y a une bonne dizaine d'années, mais je m'en souviens encore, ça s'appelle La rivière et son secret d'une auteure chinoise qui s'appelle Su Xiaomei. Et c'est un ouvrage qui... Combine plusieurs choses que j'aime. Premièrement, une histoire vraie qui permet au passage d'apprendre des choses sur des périodes de l'histoire. Pour ce livre-là, c'est le communisme chinois. Deuxièmement, j'aime les personnages féminins forts. Et troisièmement, tu l'as compris, j'aime le piano et c'est le fil rouge de cet ouvrage. J'avais d'ailleurs été voir jouer l'autrice à Paris.
- Speaker #0
D'accord, donc elle est même pianiste.
- Speaker #1
Pianiste, tout à fait,
- Speaker #0
oui. Ok, donc c'est un roman, mais...
- Speaker #1
C'est son histoire. Ok,
- Speaker #0
c'est autobiographique. Oui. Ok, d'accord. Je me suis notée, c'est comme toujours quand j'entends parler de livres, après il faut que j'aille les lire en général. Merci. Est-ce que tu as... Alors déjà, si on a envie de te suivre, d'en savoir un peu plus sur toi, où est-ce qu'on peut te retrouver ?
- Speaker #1
Le plus simple, c'est LinkedIn. Je lis les messages, j'y réponds et ça me ferait plaisir de pouvoir échanger avec des personnes qui auront écouté ce podcast.
- Speaker #0
Ok, je confirme que Pauline répond aux messages. C'est comme ça que je l'ai contactée pour le podcast. Et est-ce que tu as un mot de la fin, un dernier message ou un conseil à laisser dans les mémoires des personnes qui auront écouté jusque-là ?
- Speaker #1
Oui, j'aurais envie de vous dire de lire les articles des scientifiques qui travaillent sur le climat, l'effondrement de la biodiversité et la protection de l'environnement en général. Il y a énormément de ressources. Il y a les rapports du GIEC, il y a des initiatives de vulgarisation comme les fresques du climat qui se sont beaucoup développées. Il y a un format intéressant qui s'appelle The Week. Pour les entreprises, il y a la Convention des entreprises pour le climat. J'aurais vraiment conseillé de lire et s'approprier toutes ces ressources et de ne pas s'arrêter là, c'est-à-dire d'aller ensuite s'engager. Alors, on peut s'engager sur le plan personnel et il faut le faire, mais j'aurais envie d'encourager tout le monde à réfléchir à ce que vous pouvez faire dans votre cadre professionnel, vraiment quel qu'il soit. Et je crois beaucoup à l'impact des personnes qui changent les organisations de l'intérieur. Et on a absolument besoin que le mouvement, la prise de conscience et surtout l'action ne se fassent pas que au niveau individuel, mais aussi au niveau... collectif, organisation, entreprise. Sinon, on risque de ne pas du tout aller assez vite et assez fort. Et puis, j'aurais envie également de vous conseiller d'encourager vos enfants ou les jeunes qui vous entourent à faire des sciences, et en particulier vos filles.
- Speaker #0
On s'est déjà mal barré. J'ai deux filles, mais l'aîné, ça y est, il part dans du littéraire.
- Speaker #1
Bien aussi.
- Speaker #0
Après, il faut de tout. Et puis, surtout, il faut pouvoir aller dans une voie qui nous inspire véritablement et où on se sent bien. J'ai fait des sciences, mais ce n'était pas forcément une passion pour moi. Mais bon, j'en ai fait quand même. Écoute, merci Pauline. Que voulais-je rajouter ? Merci pour ton discours, ton engagement et ton discours, j'espère, inspirant et qui donnera envie... aux personnes qui écoutent de s'intéresser de plus près à ce sujet s'ils ne le font pas déjà.
- Speaker #1
Merci à toi, c'était un plaisir.