- Speaker #0
Bienvenue sur le podcast Liberté d'être femme. Je suis Marie-Laure Isette, coach, conférencière et organisatrice d'événements autour du leadership. Dans ce podcast, je donne la parole à des femmes, des femmes en posture d'autorité. Elles sont managers, elles sont dirigeantes, elles sont entrepreneuses, un peu connues, pas du tout connues ou très connues. Et elles viennent partager leur parcours, des tranches de leur vie, leurs réussites, leurs échecs, leurs difficultés. Et puis surtout, qu'est-ce que ça fait que d'être une femme en posture d'autorité aujourd'hui ? En dehors du podcast, vous pouvez avoir un aperçu de mon travail en téléchargeant ma formation gratuite sur le leadership, disponible dans les notes de l'épisode. Et maintenant, place à l'interview ! Caroline, toi qui es une experte du stress et du coaching, comment est-ce que tu te sens maintenant pour démarrer cette interview ?
- Speaker #1
Écoute, je me sens super bien, je suis vraiment en mode "profiter". Profiter de l'instant présent, profiter de ce moment avec toi et je suis ravie d'être avec toi ce matin.
- Speaker #0
Écoute, ça me touche énormément. Je suis aussi ravie de partager ce moment avec toi. Je sens qu'on va avoir une super belle conversation et je suis assez curieuse de la tournure que ça va prendre. Voilà. Écoute, je veux bien que tu te présentes pour qu'on sache qui tu es.
- Speaker #1
Alors, je trouve ça toujours difficile, comme je te disais, de se présenter parce que ça nous met dans des cases. Alors, parmi toutes ces cases, donc Caroline Badiou, j'ai 43 ans, je suis mariée, maman de deux enfants. Au niveau de mes activités, puisque ça fait partie de ce qui nous définit, j'ai plusieurs casquettes professionnelles. Je suis à la fois responsable de secours et de culture. culture sécurité dans un centre de recherche, surtout ce qui est énergie nouvelle. Et à la fois, j'ai mon entreprise de coaching et je suis coach professionnel spécialisé en préparation mentale. Et donc, tu l'as compris, j'accompagne sur tous les sujets autour du stress.
- Speaker #0
Super, merci pour cette présentation. On va aller explorer un petit peu plus en détail ton parcours parce qu'il est quand même riche de plein de belles choses. On va commencer par ton expérience de pompier volontaire. Ça a commencé quand tu avais 17 ans, c'est bien ça ?
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
17 ans, pompier volontaire, c'est impressionnant. Qu'est-ce qui t'a attirée vers cet engagement si tôt ?
- Speaker #1
En fait, c'est une histoire de famille, puisque je suis issue d'une famille où on est plusieurs pompiers, pompiers professionnels, pompiers militaires, pompiers volontaires, il y a vraiment de tout. Et du coup... Plus jeune, je crois que j'avais envie d'exister, de montrer qui j'étais. Et celui qui était avant moi dans la famille, mon cousin, avait un parcours de pompier volontaire. C'était un peu mon idole, mon modèle. Du coup, je l'ai suivi et j'ai eu envie d'être pompier comme lui, comme son papa. Et du coup, je suis rentrée pompier volontaire, effectivement, à l'âge de 17 ans.
- Speaker #0
Et qu'est-ce que tu as retenu de cette expérience pour ton développement à la fois personnel et professionnel ?
- Speaker #1
Les pompiers, c'est une super école de la vie parce qu'en fait, ça nous montre la vie sous une facette qu'on n'a pas l'habitude de voir finalement. Ça nous montre des côtés plus sombres puisque tu l'imagines bien, les pompiers ne sont pas là que dans des moments joyeux. C'est même plutôt des moments rares. Donc, si je devais retenir une seule leçon, c'est à quel point la vie est fragile. Et pour moi, ça me donne envie de croquer la vie à plein.
- Speaker #0
Et tu es rentrée comme pompier volontaire. On dirait combien de temps ?
- Speaker #1
J'ai une expérience de 22 ans de pompier volontaire. Alors un peu entrecoupée parce que j'ai eu des enfants pendant cette période. Mais je viens juste à 43 ans de la dépression. J'avais commencé à 17 ans.
- Speaker #0
Oui, effectivement, une sacrée expérience. Être femme,
- Speaker #1
c'est pas facile. Non, c'est pas facile. Alors, ça forge. Bien évidemment, je n'ai aucun regret. Je trouve que c'est une expérience qui est très, très enrichissante. Mais ça demande de faire ses preuves, de montrer de quoi on est capable. J'ai eu l'impression, au fur et à mesure de ma carrière, de toujours devoir faire mes preuves. de devoir prouver que j'avais ma place dans ce milieu-là. Et forcément, ce n'est pas toujours facile.
- Speaker #0
Tu as mentionné que dans ta famille, il y avait différentes autres personnes qui étaient pompiers. Et puis, tu as parlé de... Moi, j'étais pompier volontaire. Et puis, tu aurais pu devenir pompier professionnel ?
- Speaker #1
C'était mon rêve. Comme je le disais, j'avais un peu d'aide familiale qui était pompier volontaire. J'ai commencé volontaire, ensuite il a été dans l'armée et puis il est devenu officier de sapeur-pompier professionnel. Et du coup, j'ai complètement voulu suivre sa voie. Donc, je suis rentrée pompier volontaire et j'ai ensuite fait une école pour devenir officier de sapeur-pompier. Donc, c'était à l'époque un DUT HSE, Hygiène, Sécurité et Environnement, suivi d'une vie de centre professionnel. pour pouvoir prétendre à passer le concours qui se passait à Bac plus 3. J'ai juste changé de voie au dernier moment, une fois que j'ai eu terminé ma licence.
- Speaker #0
Et pourquoi ?
- Speaker #1
Pourquoi ? En fait, je me suis posé des questions à cet âge-là, justement de me dire, est-ce que, à l'époque j'avais une vingtaine d'années, et je me suis dit, est-ce que quand tu auras 40 ans, tu auras toujours envie de te battre ? pour trouver ta place dans ce milieu très masculin ? Est-ce que tu auras toujours la pêche pour te lever la nuit pour répondre au bip ? Et je n'avais pas de réponse claire sur ce sujet. Et du coup, je me suis dit qu'il valait peut-être mieux m'orienter vers une autre carrière professionnelle tout en restant pompier volontaire à côté. C'est une chance qu'on peut avoir en France de faire les deux et c'est ce que j'ai choisi.
- Speaker #0
Je connais comme tout le monde, je pense, l'expression pompier volontaire ou pompier professionnel. Peux-tu peut-être nous expliquer la différence entre les deux ?
- Speaker #1
Oui, alors, pompier professionnel, c'est un métier. C'est un métier à part entière, comme il y en a, comme les personnes sont policiers, gendarmes, etc. Pompier volontaire, c'est une activité que vous faites en parallèle de ce métier, de ces études, etc. J'ai l'habitude de dire que certains font du foot le week-end et moi j'étais pompier la nuit, les week-ends, dès que je n'étais pas à l'école ou au travail.
- Speaker #0
Concrètement, que tu sois volontaire ou professionnelle, tu interviens sur les mêmes types d'interventions, chercher le mot ?
- Speaker #1
Oui, effectivement, quand il t'arrive quelque chose, que tu fais le 112, toi tu ne sais pas. qui va venir. Et tu ne sais pas faire la différence entre un pompier professionnel et un pompier volontaire. Donc, c'est les mêmes personnes. Alors, ça dépend de plein de critères, est-ce qu'on est en ville, à la campagne, etc. Mais aujourd'hui, un pompier volontaire et un pompier professionnel exercent les mêmes missions. D'accord,
- Speaker #0
donc quand vous êtes en équipe, dans la même équipe, il peut y avoir un mélange de volontaire et de professionnel. Tout à fait, oui. Est-ce que… Alors, ben… En termes de hiérarchie, de gradation, ça se passe commun entre les volontaires et les professionnels ? Il y a des différences ?
- Speaker #1
Il n'y a pas forcément de différence en termes d'évolution de grade, c'est-à-dire qu'un pompier professionnel comme un pompier volontaire peuvent évoluer dans la hiérarchie. Après, il y a quelques différences au niveau des formations. Mais si je reprends mon exemple, j'ai eu l'opportunité, la chance et l'envie surtout. d'évoluer en grade. Et du coup, je suivais des stages, des formations. Je passais des examens pour monter. Donc, j'ai commencé sapeur. Je suis ensuite devenue caporal, caporal-chef, sergent, sergent-chef, adjudant et j'ai terminé au grade d'adjudant-chef.
- Speaker #0
D'accord, OK. C'est un beau développement sur ces 20 et quelques années.
- Speaker #1
Oui, c'est chouette parce qu'à chaque étape, on apprend beaucoup. Ce n'est pas exactement… les mêmes missions au fur et à mesure en fait on est dans une position de commandement puisque chez les pompiers il y a l'aspect management qui se fait en caserne mais en intervention on est plutôt sur du commandement et c'est quelque chose qui s'apprime et c'est chouette parce que c'est des responsabilités c'est aussi de l'apprentissage de l'humain, c'est pas toujours facile
- Speaker #0
Et on est payé en tant que pompier volontaire ?
- Speaker #1
Oui, en tant que pompier volontaire, tu as des vacations. Donc, tu es payé pour prendre des gardes à partir d'une intervention.
- Speaker #0
D'accord. Allez, tu n'as pas une petite anecdote à nous raconter, là, sur ce que tu as envie de partager, là, sur toutes ces années d'expérience ? Il y a de l'eau par-dessus. Tu peux partager tes expériences.
- Speaker #1
Oui, il y en a plein. Généralement, ce qui reste, ce ne sont pas les moments les plus... les plus joyeux bien évidemment c'est en tout cas moi ce qui est ce qui reste gravé ça va être plutôt des interventions où l'issue pour la victime n'a pas été top fait la victime reste Mais je vais te proposer une autre anecdote plus sympa, ou en fait, elle est plus récente. J'intervenais sur un feu de forêt, et puis c'était la nuit, et en fait, c'était l'anniversaire d'un des pompiers de l'équipe, et du coup, en rigolant, on leur dit, Écoute, au lieu d'éteindre le feu avec ta lance, on te propose de souffler tes bougies, vas-y, souffle dessus et on leur souhaitait les anniversaires. Au milieu d'une intervention, on a réussi à mettre un petit peu d'humain dans tout ça.
- Speaker #0
Oui, ce n'est pas facile à la fois, j'imagine, savoir se détacher de ce qui se passe pour garder ces capacités à leur maximum, mais en même temps rester humaine, voir ce que ça se passe.
- Speaker #1
On remarque souvent que des pompiers qui discutent ensemble, ça peut choquer. les gens qui ne sont pas du milieu parce qu'on peut être content de faire le feu du siècle, content de faire le super inter. Et pour quelqu'un qui n'est pas de la partie, il y a certaines personnes qui disent mais waouh comment vous pouvez être content de faire des choses comme ça. Et en fait effectivement c'est ce qui anime un pompier et c'est certainement une manière aussi de se détacher justement de la noirceur de tout ce que l'on peut être amené à vivre. Je pense qu'il y a cet aspect-là.
- Speaker #0
On a bien décortiqué ton expérience de pompier et ça m'amène à une question. Tu m'as dit que tu voulais être un garçon. Ça, ça vient de ton histoire personnelle, de ton enfance ?
- Speaker #1
Oui, je l'ai analysé comme ça, effectivement. Je suis issue d'une famille où j'ai remarqué, avec le temps, que l'homme avait une vraie place. Alors... un vrai rôle notamment professionnel. Et du coup, je crois qu'assez inconsciemment, j'ai cru que du coup, pour exister dans la famille, il fallait avoir cette place. Et vu qu'elle était attribuée principalement aux hommes, le raccourci, mais c'est complètement inconscient, je crois que j'ai fait le raccourci qu'il fallait être un homme pour réussir. Et du coup, pendant très très longtemps, j'étais plutôt en mode garçon de hockey. Je disais que... Je voulais être un garçon, que quand je mettais une jupe, je me déguisais en fille. J'étais vraiment dans ce Ausha.
- Speaker #0
Comment était-il par rapport à ça ?
- Speaker #1
Je ne sais pas parce que ce n'était pas non plus poussé à l'extrême. Et puis, je le faisais plutôt inconsciemment. Donc, j'ai vraiment mis des mots tardivement sur ces choses-là.
- Speaker #0
Donc, compréhension de coach.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Et tu m'as partagé que ça, ça avait évolué avec la maternité.
- Speaker #1
Oui, effectivement, devenir maman, ça a été un peu une claque. C'est-à-dire qu'il y en a beaucoup qui disent que la grossesse, ce n'est pas une maladie. Oui. Sauf que moi, la grossesse, ça m'a obligée à arrêter, par exemple, mon activité de sapeur-pompier parce que ce n'était pas compatible. Et du coup, je trouvais ça injuste. Les garçons, ils n'ont pas vu ça. Donc, ça a commencé là. Et puis après, c'était le temps pour m'occuper de mes enfants. Et du coup, je ne comprenais pas tout ce qui se passait. Pourquoi moi, j'étais obligée de… Je ne sais pas encore le mot obligé alors que j'ai vraiment pris plaisir à passer tous ces moments avec mes enfants. Mais du coup, ça a été un gros moment de réflexion personnelle de me dire quelle est la place de chacun. Et du coup, ça m'a permis de me reconnecter avec ma féminité.
- Speaker #0
Et aujourd'hui, tu estimes qu'il y a un équilibre entre ce côté masculin et ce côté masculin ?
- Speaker #1
Carrément, justement je l'ai découvert au fur et à mesure et notamment grâce à une formation que j'ai faite pour le Kanshetsu. J'ai découvert les notions d'énergie féminine, d'énergie masculine et j'ai pris conscience qu'un homme pouvait avoir de l'énergie féminine et que moi en tant que femme j'avais le droit d'avoir de l'énergie masculine. Et je crois que cette énergie masculine, je l'avais longtemps mis en avant, justement, par rapport à tous mes schémas inconscients. Et toutes ces prises de conscience me permettent aujourd'hui de chercher l'équilibre entre les deux, parce que je crois que l'harmonie, justement, se fait à ce point d'équilibre.
- Speaker #0
Tu parles du chat de sou, alors on peut en parler. On y reviendra plus tard sur les autres. On ne fait pas dans l'ordre.
- Speaker #1
Ce n'est pas grave.
- Speaker #0
Comme tu y viens, tu peux nous parler de ça. Qu'est-ce qui t'a amenée à faire cette formation en chat dessous ?
- Speaker #1
C'est la suite de plusieurs événements de vie. Si je devais vraiment faire un résumé, un premier événement professionnel où j'avais postulé un poste que je n'ai pas obtenu, ça a été un peu une claque, là encore. Et puis, très rapidement après, une série d'événements personnels qui m'ont confrontée à la maladie, à des tentatives de suicide, à des séparations, des événements assez violents pour moi. Et finalement, les deux réunis en une période assez courte, là encore, ont provoqué un déclic. J'ai eu la chance à cette période de faire un bilan de compétences. où on m'a dit mais madame, vous vous ennuyez dans votre travail Et du coup, j'ai cherché à ne plus m'ennuyer, j'ai cherché les pistes, et dans les pistes, il y avait vraiment cette notion d'accompagnement, médecine, infirmière, etc. Ce n'était pas forcément des choses vers lesquelles je voulais aller, sachant que j'avais deux enfants en bas âge, et du coup, je me suis dirigée vers les études Zen Shetsu, qui est en… une pratique japonaise, on va dire issue de la médecine traditionnelle chinoise. Et c'est comme ça que je suis venue à cette formation.
- Speaker #0
Tu t'es formée où ?
- Speaker #1
Alors, je me suis formée à l'école Feng Wang à Lyon. Et je me formais en parallèle de mon activité professionnelle. Ça a duré quatre ans. Les week-ends, les vacances, les stages, les formations, les études de cas.
- Speaker #0
Tu es arrivée à combiner ça avec ton activité de pompier volontaire ?
- Speaker #1
Oui, avec effectivement ma vie de maman, de ma vie professionnelle, puisque j'étais salariée, ma vie de pompier volontaire. Je ne m'ennuyais plus du coup.
- Speaker #0
Tu avais le temps de dormir encore un petit peu ?
- Speaker #1
Ah oui, parce que c'est intéressant ce que tu dis. Je suis une très grande dormeuse. Et c'est bien un truc qui est vital. pour moi, c'est le sommeil. C'est quelque chose sur lequel je ne passe pas, je ne coupe pas. Il n'y a rien qui passe avant mon sommeil.
- Speaker #0
Même un appel en pleine nuit pour une intervention de compagnie ?
- Speaker #1
Il ne fallait pas qu'on m'appelle pour rien.
- Speaker #0
Ok, donc tu as fait cette expérience, cette formation dans le domaine du Shetsu. Et alors après, qu'est-ce qui s'est passé ? Tu as gardé ton poste salarié ?
- Speaker #1
En fait, au cours de ces quatre années de formation de Shiatsu, j'ai décidé de m'intéresser plus particulièrement au profil des sportifs qui visaient des performances, donc leur activité. Et en faisant des études de cas sur ces personnes-là, j'ai eu envie de m'intéresser à tout ce qui se passait au niveau mental. Et c'est comme ça que... En plus de tout ce que je faisais, je me suis inscrite dans une formation de coaching, donc coaching généraliste, mais avec une spécialisation en préparation mentale de sportifs.
- Speaker #0
Et alors, on va faire une parenthèse, on reviendra du coup à la suite de ta carrière professionnelle, mais il faut qu'on aille parler de la gymnastique de haut niveau, parce que sinon, on n'a pas à comprendre, enfin,
- Speaker #1
nous,
- Speaker #0
les personnes qui nous écoutent, pourquoi ça peut être important pour toi ? Oui. la préparation mentale de sportif. Vas-y, explique-nous ce que tu as fait en gymnastique artistique, c'est bien ça.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Effectivement, la première partie de ma vie a été en bouée à la gymnastique puisque j'étais apparemment une enfant assez speed, assez dynamique et mes parents ont cherché quelle activité pourrait me canaliser et du coup, à l'âge de 4 ans, ma maman m'a inscrite à la gym. Très rapidement, j'ai été, je ne sais pas comment dire, obérée pour aller dans l'équipe un peu plus élite du club. Donc, je m'entraînais énormément. J'ai ressorti mes cahiers de gym et c'était plus de 12 heures d'entraînement par semaine alors que j'étais encore à l'école primaire. Donc, aujourd'hui, en tant que maman, je vois ce que ça peut représenter. Et donc, je faisais des compétitions. Et j'ai le souvenir. de mon entraîneur qui me disait Si tu n'avais pas peur, si tu n'étais pas stressé, je t'emmènerais aux Jeux Olympiques. Et cette phrase, elle est gravée parce que j'avais peur. Peur, je pense, je crois que le plus, c'était la peur de me blesser. Du coup, qui faisait que je n'osais pas tenter des lâchers, des figures, celles qui font qu'on réussit. Et du coup, je me suis arrêtée à l'entrée du niveau France. Et du coup, pas de niveau France, pas de Jeux Olympiques, pas de tout ça. Et à l'âge de 15 ans, j'ai arrêté la gymnastique parce que c'est dur d'ailleurs à cet âge-là de se dire qu'on ne veut plus rien dans sa pratique.
- Speaker #0
Et quand je t'écoute, je trouve ça assez étonnant parce qu'effectivement tu dis que tu avais peur de te blesser. mais deux ans après avoir arrêté la gym, tu te lances comme pompier volontaire où je pense que les risques quand même sont conséquents. Et là, tu as réussi à dépasser cette peur que tu aurais pu être légitime.
- Speaker #1
Oui, effectivement, j'ai appris à vivre avec, j'ai appris à vivre avec ce stress. On ne sait pas quand est-ce que le bip va sonner, on ne sait pas sur quoi on va agir, on ne sait pas ce qu'on va trouver, on ne sait pas comment ça peut se passer. mais je crois que tout ça c'est inconscient mais je me suis construite avec ça donc je dirais que tout ça cette expérience d'abord dans la gym où tu as pu faire peut-être ce que tu aurais voulu
- Speaker #0
puis l'expérience de pompier où tu as quand même poussé les choses assez loin ça a dû jouer un rôle j'imagine sur lequel tu as pu poser des mots après quand tu t'es formée toi-même au coaching mais Ça doit être fondateur de ce que tu es aujourd'hui et de ta vision du stress, j'imagine.
- Speaker #1
Effectivement. C'est après, comme tu dis, c'est en travaillant sur moi que j'ai reconnu les morceaux et que j'ai compris que tout ça, c'est ce qui me définit aujourd'hui, c'est ce qui fait celle que je suis aujourd'hui. Et c'est ce qui définit mes accompagnements en coaching. Effectivement, ça va tourner autour de la notion de stress, de connaissance de soi, de chercher la sérénité, la performance. Tous ces mots-là, ils interviennent dans mes accompagnements.
- Speaker #0
Donc, si effectivement on revient, tu as fait cette formation de coaching et de préparatrice. pour les sportifs. Et cette part, c'est après, tu as créé ta propre activité tout en gardant ton poste salarié. C'est quoi la répartition entre les deux aujourd'hui ?
- Speaker #1
En fait, lorsque je suis devenue maman, j'ai travaillé à temps partiel à 80%. J'avais le mercredi pour mes enfants. Et comme je te le disais, j'ai toujours mon mercredi, mais pour mon nouveau bébé qui est mon entreprise en fait.
- Speaker #0
Ok, donc effectivement une journée par semaine.
- Speaker #1
Donc c'est ça, je travaille quatre jours par semaine en tant que salariée. Et puis un jour plus, plus les nuits, les week-ends, les soirées, les week-ends. Parce qu'en fait, être entrepreneur, je trouve que là aussi, c'est une très, très belle école de la vie. Ça nous fait découvrir plein de choses. J'ai appris à être coach, mais je n'ai pas appris à faire de la communication, du marketing, des factures, etc. Et en fait, c'est en moi tout le temps. J'ai l'impression que je me lève avec plaisir parce que c'est vraiment une passion. Je ne le vis absolument pas comme une contrainte, mais je me lève le matin, j'ai plein d'idées en tête. Je me couche le soir, j'ai encore plein d'idées en tête et je trouve ça juste génial. Donc oui, c'est le mercredi,
- Speaker #0
mais pas que. Et ça suffit du coup à te donner... L'équilibre, parce que tu m'avais dit, tu aimes ton travail salarié, tu n'as pas envie de l'abandonner. C'est un choix de ta part, un choix conscient et voulu. Et donc, ça suffit pour t'apporter ce qui pouvait peut-être te manquer quand tu n'étais que, entre guillemets, salarié.
- Speaker #1
Oui, oui, mais complètement. En fait, tu parles d'équilibre, il ne faut pas que j'ai trouvé le mien. Alors, bien évidemment, des fois, je me dis, si j'avais un... petit temps de plus pour encore plus développer mon activité de coach mais je crois que j'ai cet équilibre je sais pourquoi je fais chacun de ces métiers ils m'apportent des choses complètement différentes et c'est ça que je trouve chouette parce que j'ai l'impression de ne plus être enfermée dans une seule case en fait
- Speaker #0
Ok, oui, on revient à cette sphère de cases, on en avait parlé au tout début. C'est quelque chose qui te déplaît d'être enfermée dans des cases ?
- Speaker #1
Oui, à la fois, j'aime bien l'idée d'avoir des étiquettes pour pouvoir les décoller, c'est-à-dire de commencer à mieux se connaître. En se connaissant, on se pose des étiquettes. Je suis une fille, mais derrière, c'est les décoller pour trouver son ajustement.
- Speaker #0
C'est intéressant comme approche. Je n'y avais jamais pensé. Alors, tu dis, tu l'as déjà dit, puis on le voit dans ta communication, Faites du stress un allié Ça peut peut-être paraître contre-intuitif pour les personnes qui nous écoutent. Vas-y, explique-nous.
- Speaker #1
Oui, je crois effectivement. Ça fait pas mal parler, cette phrase. Je viens de l'expliquer. Le stress m'a bouffé la vie à une période. Il m'a empêchée d'atteindre des rêves, des objectifs. Et finalement, je me rends compte que ce n'est pas qu'un grand méchant ennemi à combattre. Et en m'intéressant au stress, j'ai vraiment compris qu'à la base, il est là pour sauver la vie. J'ai beaucoup lu, je me suis formée sur le sujet. Et il y a une chose... très éclairante que j'ai découverte, c'est que, à l'origine, si on revient au ton de la préhistoire, le stress a permis à l'homme préhistorique qui se trouvait attaqué par un mammouth de survivre. C'est-à-dire que le mammouth est là devant toi en disant tu vas être mon prochain repas Le stress, c'est toute cette réaction biologique qui va nous permettre d'avoir tout plein d'hormones qui vont nous donner l'énergie nécessaire pour pouvoir fuir ou alors combattre et faire de lui notre repas. Donc, rien que ça, mais je trouve ça juste génial. Et en fait, rien qu'à travers cette définition, je trouve que le stress, c'est un allié. Il n'est pas là pour nous pourrir la vie, mais bien pour nous sauver la vie.
- Speaker #0
Sauf qu'aujourd'hui, ça ne se passe pas toujours comme ça.
- Speaker #1
Non, effectivement. Alors, on ne pense pas des mammouths tous les jours qui… qui veulent le tuer, mais par contre justement là encore c'est une deuxième leçon très riche, c'est de se dire que notre cerveau de 2024, il n'a pas évolué, et il ne sait pas faire la différence entre une menace qui est absolue, où là il y a un vrai danger pour notre vie, un vrai danger de mort, et une menace qui est plutôt relative. Comme par exemple, je ne sais pas moi, monter sur scène pour parler en public. À la fin, oui, ça fait peur. Mais par contre, on ne va pas mourir. Et ça, c'est pareil. Je trouve qu'avoir conscience de ça, c'est déjà faire descendre le niveau de stress, de se dire, oui, mais en fait, à la fin, j'en serai toujours en vie. J'ai l'impression d'avoir peur. Mais par contre, je serai toujours en vie.
- Speaker #0
C'est ton vécu personnel, de tout ce qu'on a évoqué, la gymnastique, on va voir si… ton expérience de pompier sur moi aussi certainement d'autres choses c'est pour ça que t'as amené à avoir envie de t'intéresser plus spécifiquement au stress ?
- Speaker #1
je pense que oui effectivement comme on le disait ça s'est fait progressivement la gym, les pompiers, les formations le coaching etc et puis un jour je me suis posée et en fait je me suis dit c'est quoi la composante commune de tout ce qui est tous les éléments qui sont arrivés dans ma vie et c'est là que le stress est apparu parce que je pense que de base je suis une grande stressée et du coup j'ai eu envie de m'intéresser à ce sujet là de vraiment comprendre qui je suis moi comment je fonctionne moi derrière tous les masques que tu sais qu'on peut avoir au quotidien qu'est ce qu'il y a à l'intérieur quelles sont les valeurs quels sont mes mes talents ce à quoi j'aspire et en parallèle comprendre le stress et voir comment ça se passe entre nous pour prétendre à une vie sereine, dans un monde qui va vite, mais à une vie la plus sereine possible, la plus alignée aussi.
- Speaker #0
Et c'est quoi, d'après toi, les ingrédients clés du stress ?
- Speaker #1
La marge ! Alors, ce n'est pas d'après moi, c'est vraiment là, pour le coup, des recherches scientifiques qui ont mis en évidence que chaque fois qu'il y a une situation de stress, il y a au moins un des quatre ingrédients du stress qu'on peut se rappeler sous l'acronyme CINÉ. Donc, le C, c'est une sensation de contrôle faible. Quand on ne contrôle pas toute la situation, l'être humain aime bien tout maîtriser, tout contrôler. Ensuite, le I, c'est l'imprévisibilité. Quelque chose qui arrive là. Donc, si on reprend tout à l'heure l'exemple des pompiers, le bip quand il sonne, c'est complètement imprévisible. Je ne sais pas, là-bas, donc ça te met en situation de stress. Le N, c'est la nouveauté. Quelque chose qui est nouveau, on n'est pas préparé. Et enfin, le E, c'est lorsque l'on a la sensation que notre égo est menacé. Notre égo, notre personnalité. Lorsqu'on se sent stressé.
- Speaker #0
Et du coup,
- Speaker #1
à partir du moment où il y a... au moins un de ces quatre ingrédients, on va se retrouver dans une situation de stress. Et là encore, je trouve qu'avoir conscience de ça, ça permet de descendre le niveau. C'est ça qui est en train de se passer. Allez, respire, souffle, c'est normal d'être stressé.
- Speaker #0
Donc, être dans l'accueil de son stress que chercher à lutter contre.
- Speaker #1
C'est ça. Arrêter de lutter finalement et accueillir comme je dis.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous expliquer les mécanismes du stress ? Comment ça fonctionne ?
- Speaker #1
C'est un petit peu tout ce qu'on vient de se dire. Si je devais le résumer, notre cerveau est là pour nous protéger, pour nous éviter d'être dans une situation où on n'est pas bien et du coup protéger de la plus grande menace qui est la menace de mort. Et du coup, dès qu'il va ressentir une menace, il va y avoir toute une série de phénomènes biologiques qui vont permettre à notre organisme de sécréter des organes comme l'adrénaline, le cortisol. Et tout ça, ça va nous donner de l'énergie pour pouvoir réagir face à cette menace. Et les deux grandes réactions possibles, j'en ai parlé tout à l'heure, ça va être la fuite. ou le combat. Le combat ? De la menace, pas du stress.
- Speaker #0
Et qu'est-ce que tu pourrais donner là comme conseil aux personnes qui nous écoutent pour qu'elles puissent faire du stress, un allié justement dans leur propre professionnel peut-être ?
- Speaker #1
J'ai quatre conseils à donner. Le premier, comme je le disais, c'est de se connaître soi. C'est vraiment d'aller... à la rencontre de qui nous sommes derrière tous nos masques, quelles sont nos valeurs, quels sont nos talents, quelles sont nos forces, qu'est-ce que l'on veut vraiment dans la vie. Cette question qu'est-ce que je veux vraiment ? je la trouve hyper puissante. Ça, c'est le premier point pour savoir quel est le cap et le chemin que l'on veut suivre. Le deuxième conseil, c'est justement de comprendre le stress, comprendre que ce n'est pas un ennemi qui… qu'il est là pour nous sauver la vie, qu'il est là pour nous accompagner et du coup, décrypter un petit peu tout ce qu'on vient de se dire pour faire baisser le niveau de stress. Ensuite, ça va être d'aller à la rencontre entre justement les interactions entre le stress et moi. Qu'est-ce qui se passe dans mon corps ? Je crois fort au fait que chaque fois que l'on a mal quelque part, c'est notre corps qui veut nous dire quelque chose. Qu'est-ce qui se passe dans notre tête ? nos pensées, décrypter nos pensées. J'aime beaucoup le modèle de Brooke Castillo qui explique que nos pensées créent des émotions, nos émotions entraînent nos actions et nos actions impliquent nos résultats. Donc c'est important d'aller regarder ce qui se passe dans nos pensées pour pouvoir laisser passer celles qui ne vont pas forcément nous servir et puis s'accrocher à nos pensées qui, elles, vont nous permettre de pouvoir agir. on va dire, de manière alignée avec ce que l'on désire. Et puis, le dernier point, le troisième grand messager que l'on a à disposition, c'est nos émotions. Pour moi, elles sont liées à notre cœur. Les émotions, c'est des grands messagers. OK, pourquoi je suis en colère ? C'est quoi le changement que je veux voir ? Pourquoi je suis triste ? Qu'est-ce que je regrette de perdre ? Donc, toutes ces émotions, pour moi, elles sont super importantes. Ça, c'était le... Le troisième conseil. Et le dernier, c'est construire son propre kit antistress. Alors ça, je crois que… On a tout plein de conseils autour de nous, c'est qu'on l'a vu, le stress ça existe. Parfois on va avoir des pics de stress et du coup, quels sont mes propres outils, ce qui marche chez moi pour pouvoir faire redescendre la pression ? Est-ce que je fais de la respiration, de la méditation, de la relaxation ? Chacun a ses propres outils et du coup, les tester, les découvrir et se construire sa petite trousse de secours.
- Speaker #0
Alors c'est quoi ? Peux-tu nous partager ce qu'il y a dans la tienne ?
- Speaker #1
Dans la mienne, il y en a plein. Mon top 3 de mes outils anti-stress, ça va être un, si surprenant que ça ne puisse pas paraître, je l'ai découvert il n'y a pas très longtemps, c'est le froid. Et attention, je fais une grande frileuse. Mais la baignade en eau froide. Alors là, en quelques mots, je peux t'expliquer. Je m'immerve dans... Une rivière, un lac. Et tout simplement, quand ce n'est pas accessible, prendre une douche à l'eau froide. Et du coup, ça me permet... En fait, on ne lutte pas avec le froid. Il n'y a plus d'ego. Et du coup, ça me permet... Ça m'oblige à me concentrer sur ma respiration et sur l'instant présent. Et alors là, c'est magique. Parce que dans l'instant présent, en fait, il n'y a rien qui stresse. Quand je suis sous ma douche, je n'ai pas de menace de mort. C'est toutes les... projections que je peux faire qui peuvent me stresser. Donc, ça me reconnecte à l'instant présent et pour moi, c'est un outil super magique en situation de stress.
- Speaker #0
D'accord. Par contre, tu vas parler de précipiter dans la première fontaine de venue.
- Speaker #1
Non, ça ne s'apprend pas.
- Speaker #0
Il faut anticiper.
- Speaker #1
Déjà, attention à tous ceux qui nous écoutent. Vraiment, le message, c'est qu'on ne fait pas n'importe quoi avec le froid parce qu'il peut y avoir des contre-indications, notamment pour toutes les personnes qui ont des problèmes cardiaques. Donc moi, j'ai appris, je me suis formée avec des gens qui m'ont vraiment expliqué comment se préparer. Il y a vraiment le avant, pendant, après avec le froid. Comment se préparer, comment vivre le moment et puis comment sortir du froid pour repartir derrière.
- Speaker #0
Ok, donc ça c'est ton numéro 1.
- Speaker #1
Ouais, numéro 1. Numéro 2, la respiration. Ça paraît assez... banal parce que on respire tous si on est en vie, si on est en train de se parler c'est parce qu'on respire et pourtant on le fait de manière automatique et juste prendre le temps de temps en temps de dire stop là je me concentre, j'inspire, j'expire tout ça en conscience c'est pareil en fait quand tu te concentres, quand tu te focalises sur ta respiration tu es complètement dans l'instant présent et ça c'est un outil qui est magique Vous avez du stress. Et donc, le dernier, je dirais plutôt la connexion avec la nature. Une des choses que je fais quand je ne suis pas bien, quand je me sens fatiguée, stressée, c'est de prendre mes baskets et d'aller marcher. Et ça fait un bien fou. La nature, elle a beaucoup à nous apprendre. Oui,
- Speaker #0
moi aussi. Merci pour ce partage de ton kit ultra personnel. Comment est-ce qu'en tant que coach préparatrice mentale, qu'est-ce que tu vois comme différence dans la manière dont les hommes et les femmes gèrent le stress ?
- Speaker #1
Question intéressante. Alors, si je ne parle pas des gens de la campagne, c'est-à-dire en règle générale, une des différences que j'ai pu constater, c'est… que les femmes vont peut-être plus oser montrer leur vulnérabilité. Là où les hommes, mais c'est très case tout ça, et je n'aime pas mettre dans des cases, là où les hommes vont peut-être avoir tendance, en tout cas ceux avec lesquels, ceux que j'ai côtoyés, notamment dans le milieu pompier, ont peut-être tendance à être plus je suis fort je ne montre pas que j'ai des faiblesses, je n'ai pas le droit de pleurer, je n'ai pas le droit de montrer que je ne suis pas bien Encore une fois, je ne pense pas que ce soit une généralité, mais en tout cas, c'est ce que moi, j'ai pu constater, notamment dans le milieu pompier.
- Speaker #0
On en a parlé ensemble la dernière fois, la notion de vulnérabilité et cette notion de valeur féminine et masculine. Donc, masculin au sens de l'énergie féminine et masculine, donc pas forcément homme-femme, dans le sens où on devrait a priori avoir tous ces valeurs. tant féminine que masculine, mais avec certainement, en tant que femme, un peu plus d'aisance pour aller vers les valeurs féminines et en tant qu'homme, un peu plus d'aisance pour aller vers les valeurs masculines. Et la vulnérabilité, effectivement, est perçue comme une faiblesse. Et or, pour moi, c'est une force et une richesse. J'en parle d'ailleurs dans la… j'ai fait une mini-formation sur le leadership, si tu veux, je t'enverrai le lien. Mais je parle de ça, je parle de la vulnérabilité. Toi, c'est aussi la
- Speaker #1
France ? Oui, carrément. Et en fait, si je réfléchis à des exemples d'hommes qui, à mes yeux, sont un modèle de réussite, ce sont des hommes qui, justement, ont travaillé là-dessus et qui osent briser leur carapace, travailler sur eux, accepter leurs ennemis. qui pourraient paraître pour des faiblesses, mais leur zone de vulnérabilité.
- Speaker #0
Effectivement. Et je crois que ça commence un petit peu, on en parle plus maintenant, ça commence tout à petit à émerger et les hommes commencent à être plus, je ne sais pas comment on pourrait dire, préoccupés du sujet, ou en tout cas assez intéressés à avoir envie. Parce que, bon... féministe donc je parle beaucoup des femmes mais j'ai conscience que il n'y a pas que sur les femmes qui a la pression qui repose que c'est bien entendu le cas sur les hommes pas forcément les mêmes oui et que ben on leur demande d'être fort on les éduque comme ça si garçons faut être fort tu l'avais dit tout à l'heure faut pas pleurer faut pas montrer ses émotions et effectivement la vulnérabilité c'est une faiblesse alors pour moi la vulnérabilité ça permet de créer du lien Qu'est-ce que toi tu en penses de ça ?
- Speaker #1
Ce qui me vient quand je t'entends parler, c'est justement dans mon expérience de pompier. Donc avec tous ces hommes qui se montraient forts, j'ai eu l'occasion d'être un peu l'oreille attentive de certains qui se confiaient et qui avaient leur deuxième facette en fait. Devant les copains, je suis fort, mais en vrai, Moi aussi, j'ai mes petites failles et puis je veux bien en parler. Mais c'est comme si on n'osait pas encore le faire officiellement. Donc, je crois qu'effectivement, on est en chemin. Il y a plein de choses qui se font. Il y a plein de groupes de parole. Je lisais récemment un post sur LinkedIn d'un groupe de parole en trois mots, justement, qui se posait la question… qu'est-ce que sont les hommes d'aujourd'hui, quel est leur rôle, quelle est leur place, et j'ai trouvé ça génial, parce que effectivement, on parle beaucoup de la place de la femme, ce n'est pas simple, mais je crois que la place de l'homme n'est pas simple non plus.
- Speaker #0
Je te rejoins tout à fait, et même si le podcast a été créé, il s'appelle Liberté d'être femme, il est axé sur la femme, j'ai quand même envie d'aller aussi explorer cet aspect-là, ce qu'on appelle les nouvelles masculinités. sortir des stéréotypes dans lesquels l'homme a été pendant des siècles, voire des millénaires, et dans lesquels les femmes en posture d'autorité se sont senties aussi obligées d'aller. Il y a d'autres façons d'être. Je suis très contente d'entendre et de découvrir petit à petit qu'il y a des hommes qui s'interrogent là-dessus. Et oui, ils ont besoin d'être aidés là aussi. Et c'est un équilibre. Je n'aime pas parler d'égalité entre femmes et hommes. Je ne considère pas l'égalité des droits, oui. Mais pas égalité dans le sens où une femme et un homme, ce sont deux personnes différentes. De toute façon, physiquement, on est différents. Mais je ne crois pas qu'il faille vouloir une égalité. Ce serait renier ce que nous sommes, pas les femmes que les hommes. Par contre, une complémentarité, oui. Et puis, aller prendre chacun chez les autres, ce qui nous manque. et qu'est-ce que tu donnerais comme conseil je te posais la question sur les femmes et les hommes qu'est-ce que tu donnerais comme conseil aux femmes qui évoluent dans des environnements qui sont majoritairement masculins qu'est-ce
- Speaker #1
que je donnerais comme conseil et bien d'oser être elle-même, de pas chercher à... à vouloir être ce qu'on leur impose d'être. Oui, mais en fait, je le dirais à tout le monde, c'est le conseil pour les hommes, pour les femmes, c'est oser être vous-même. Vraiment, telle qu'on est, parce que finalement, on fait cette dualité homme-femme, mais même deux hommes ou deux femmes ne sont pas égaux. Donc, pourquoi vouloir comparer les hommes et les femmes ? Une femme petite, une femme grande, elles ne sont pas pareilles. Donc, oui, soyons nous-mêmes et soyons… et montrons toutes nos forces, mettons nos forces au service d'un intérêt commun en fait. C'est ce que j'ai souvent dit dans le monde des pompiers, c'est pourquoi une femme devrait être moins bien. Oui, il y a certains hommes qui vont avoir plus de force, de musculature que moi, mais par contre, je vais peut-être avoir cette appétence pour l'humain, pour aller parler à la victime que d'autres n'ont pas. Et puis… Et puis, il y a certains hommes qui vont pouvoir apporter quelque chose que moi, je ne pourrais pas faire. Et en fait, pour moi, tout l'intérêt, c'est de vraiment associer toutes les forces de chacun vers un intérêt, un objectif commun. Donc, le conseil, il est pour les hommes et pour les femmes.
- Speaker #0
Oui, c'est parfait. Comme ça, j'ai le temps de poser la question. On arrive fin 2024. Je crois que tu as des envies d'évolution dans ton… dans ton activité professionnelle ? Je ne sais pas si tu veux en toucher un mot ou si tu veux garder la surprise.
- Speaker #1
Dans mon activité de coaching, je suis vraiment dans une période d'introspection, on va dire, où je fais le bilan de ce que j'ai fait jusqu'à présent. Et du coup, effectivement, je ne sais pas encore au jour d'aujourd'hui quels sont les changements que je vais opérer. précisément où est-ce que je vais aller. Je ne peux pas t'en dire beaucoup plus à l'heure actuelle.
- Speaker #0
Ce serait la surprise. Parfait. On peut te retrouver si on veut en savoir plus sur ton travail.
- Speaker #1
Alors, principalement sur LinkedIn, donc avec Caroline Badiou, et puis sur mon site Internet qui est disponible, caroline.com.
- Speaker #0
Ok, je mettrai les liens dans la description de l'épisode pour que les auditrices et les auditeurs puissent s'y découvrir. J'ai une dernière question. Est-ce que tu veux me lire ? Oui. Est-ce que tu peux nous partager une ou plusieurs de tes dernières lectures ?
- Speaker #1
Dernières lectures ? J'adore lire, par contre, j'ai une capacité à oublier les titres. Je vais plutôt te partager une. des lectures qui m'ont marquée. Ce n'est pas forcément du tout les dernières, mais une qui a été marquante dans ma vie, ça va être le livre de Raphaël Giordano, Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as que Et celle-là, ça a été très, très riche. J'aime beaucoup les romans, coachings qu'ils t'apportent et celle-là m'a beaucoup apporté. Et puis, d'un point de vue plus… pratico-pratique. Je parle souvent du livre The One Thing Aller à l'essentiel qui me permet de ralentir, en fait. J'aime beaucoup cette idée de quelle est la chose la plus importante que j'ai à faire aujourd'hui, la chose essentielle.
- Speaker #0
OK, ben merci pour ces partages. Et puis, je vais mettre tout ça, je mettrai les titres du livre aussi dans la description de l'épisode, comme ça. les personnes qui s'intéressent pourront aller en découvrir plus merci Caroline ça a été un super moment de partage avec toi, ça m'a réjoui le coeur.
- Speaker #1
Merci à toi merci pour ton invitation, merci pour ce partage et merci pour tout ce que tu portes, pour ton projet que je trouve super merci Caroline