- Speaker #0
Bienvenue dans ma petite famille. Je suis Pauline, maman de trois garçons et créatrice de ce podcast intimiste où les parents se livrent sans filtre. Ici, on parle de maternité, de paternité, de parentalité et surtout on libère la parole sur des sujets encore trop souvent tabous. Depuis trois saisons, j'ai eu l'immense privilège de partager avec vous des témoignages uniques et précieux de parents et d'experts. Je tiens à vous remercier du fond du cœur de votre soutien. Si, comme moi, vous croyez en l'importance de ces conversations, je vous invite à vous abonner, à partager les épisodes avec vos proches et à faire découvrir ma petite famille au plus grand nombre. C'est grâce à vous que cette aventure peut continuer. Vous trouverez tous les vendredis, les deuxièmes et quatrièmes vendredis de chaque mois, un épisode. Merci de votre confiance. Et je vous souhaite une très bonne écoute pour ce prochain épisode. Bonjour Marine, merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation.
- Speaker #1
Bonjour, merci à toi de m'avoir invitée à ça.
- Speaker #0
Alors, pour les auditeurs, peux-tu te présenter, dire qui tu es, d'où tu viens, de qui est composé ta famille et ce que tu fais dans la vie ?
- Speaker #1
Alors, je suis Marine, j'ai 31 ans et je suis maman de... deux enfants de 3 et 7 ans d'où je viens à la base je viens de la région parisienne et je suis maintenant sur Bordeaux depuis 2015. Ce que je fais je suis maintenant auxiliaire de périculture et je propose du relais postpartum à domicile des parents.
- Speaker #0
On expliquera plus précisément ce que tu proposes et ce que c'est que le relais postpartum mais est-ce que tu as toujours voulu être maman ?
- Speaker #1
Alors j'ai toujours voulu être maman mais c'était pas forcément ... quelque chose de très primaire dès le début. Ça m'est venu vraiment quand j'ai rencontré mon compagnon que là, ça a été un peu une révélation de devenir maman. Donc, j'ai eu ma première fille à 24 ans, ce qui est quand même assez jeune. Et mon fils, du coup, quatre ans après. D'accord.
- Speaker #0
Donc, presque tout de suite après, vous vous êtes rencontrés ou ?
- Speaker #1
Oui. En fait, pratiquement, je sortais d'une relation qui avait duré plusieurs années et jamais j'ai eu l'envie de... devenir maman à ce moment-là. C'était vraiment pas dans mes projets. Je savais qu'un jour, je le serais, mais voilà, c'était pas du tout dans mes projets immédiats, en tout cas. Et en fait, quand j'ai rencontré mon compagnon, ça a été un peu une révélation. Je me suis dit, j'ai envie d'avoir un enfant et tout ça. Je commençais aussi un petit peu dans le monde professionnel de l'enfance, donc c'est peut-être lié aussi. Mais voilà.
- Speaker #0
Au début, tu étais quoi ? Toujours auxiliaire depuis ?
- Speaker #1
Pas du tout. Pas du tout. Pas du tout, quand j'étais en région parisienne, j'ai fait mes études là-bas, et puis j'habitais là-bas, j'ai fait un bac au commerce et un BTS en management, et du coup j'ai commencé à travailler surtout en téléphonie, donc un milieu assez particulier, j'étais en boutique, et je me suis rendue compte que ça ne me correspondait plus du tout, ce n'est pas ce que je voulais faire clairement, et en fait un peu du jour au lendemain, je suis allée sur Bordeaux. J'avais pas de relais, j'avais pas de relais familial, j'avais personne là-bas, mais ça a été un peu du jour au lendemain. Et du coup, arrivé sur Bordeaux, j'ai fait un travail qui était complètement différent de ce que je faisais de base. Je suis devenue AVS, du coup je travaillais en école maternelle avec des enfants en situation de handicap. Et ça a été un peu une révélation, j'ai trouvé que c'était vraiment un métier particulier et très touchant. Ça a donné vraiment du sens. à ce que je proposais, à ce que je faisais et tout ça. Et du coup, c'est à partir de là qu'a commencé ma reconversion dans la petite enfance.
- Speaker #0
Comment s'est passée ta grossesse ? T'es tombée enceinte rapidement ?
- Speaker #1
Oui, très rapidement. En fait, dès lors où on a décidé qu'on était en projet bébé, j'ai mis 15 jours. J'en suis rassurée que c'était à Saint-Valentin. C'était un 14 février. On s'est dit, allez, on se lance dans ce projet bébé 1. Et en fait, je suis tombée enceinte début mars. Donc, ça a été très rapide. Donc, j'ai cette Ausha d'avoir eu un procès très rapide qui s'est bien passé. Enfin, voilà, c'est un peu long parce que première grossesse, on ne connaît pas encore tous les symptômes, toutes les choses qui arrivent. Mais ça s'est bien passé.
- Speaker #0
Et autour de toi, tu avais déjà des amis qui étaient tombés enceintes et qui étaient déjà mamans parce qu'à 24 ans, il n'y a pas si longtemps.
- Speaker #1
Pas du tout. Ça a été justement un peu une découverte parce que du coup, j'avais pas de... Les seuls conseils que j'avais, c'était des plus anciens, donc la génération d'avant, donc pas forcément, maintenant avec un regard extérieur, pas forcément les meilleurs conseils parfois. Et en fait, je ne me suis pas du tout renseignée. Il y a 7 ans, il n'y avait pas autant de choses autour de la périnatalité, de la parentalité. vraiment il n'y avait pas grand chose, ou alors ce n'était pas encore très connu. Et du coup, en fait, j'ai fait vraiment, moi je voulais quelque chose de très médicalisé, je faisais confiance vraiment en la médecine. Et du coup, je ne me suis pas informée sur grand chose, après surtout, sur le postpartum. Je ne connaissais même pas ce mot, postpartum. Et du coup, le postpartum a été compliqué. C'est-à-dire que je me suis retrouvée dans une ville, enfin on s'est retrouvées dans une ville, où on ne connaissait du coup pas grand monde, à part des amis, mais qui n'avaient pas d'enfants. Et du coup, sans relais familial, avec mon compagnon, on avait décidé qu'à cette époque-là, en fait, ils n'avaient qu'une semaine, enfin que dix jours, en fait. Il y avait quatre jours à la maternité et après une semaine, donc dix jours. Et en fait, on avait décidé que cette semaine-là, on la mettrait pour les vacances de Noël parce qu'il n'y avait pas besoin. Et en fait, ça a été très, très compliqué parce qu'au bout de quatre jours, je me suis retrouvée seule à la maison. Avec un bébé. Et moi, dans un état, physiquement, c'était compliqué. J'avais l'impression qu'un train m'était passé dessus, comme beaucoup de mamans, au final. Mais je ne savais pas qu'il fallait faire l'ostéo. Je ne savais pas. Je n'étais pas du tout accompagnée, mais pas du tout, du tout. Et la belle famille qui débarque deux semaines après, moi, je n'étais pas en état. Ça a été très compliqué. Plus les visites à l'hôpital, pareil. Et en plus, ma fille, du coup. Du coup, elle avait de gros reflux. Elle ne dormait presque pas. Elle était tout le temps sur moi. J'attendais, comme beaucoup de mamans, que mon compagnon rentre du travail le soir pour aller prendre ma douche. Je tentais de manger au-dessus des casseroles quand j'arrivais à me nourrir. C'était vraiment très, très, très compliqué. Et du coup, je me suis dit, plus jamais si j'ai un autre enfant. Déjà, est-ce que je pense à un autre enfant ? Pas du tout à ce moment-là. Mais je m'étais dit, si j'ai un autre enfant, je ne ferais pas comme ça, c'est sûr. Donc voilà, je dirais que les six premiers mois ont été assez compliqués. Et pareil, la reprise du travail, je me suis dit, c'est bon, la reprise, il y a écrit que c'est deux mois et demi sur le papier de la CAF que j'ai reçu. Donc, c'est deux mois et demi, il n'y a pas d'autre alternative. C'est comme ça, c'est écrit sur le papier. Et en fait, la reprise a été horrible. Ça a été très compliqué. Confier mon bébé de deux mois et demi à une asthmate que j'avais rencontrée lors de ma grossesse. Au final, ça n'allait pas, pareil. C'était vraiment un passage assez compliqué. J'ai passé mon diplôme. diplôme, c'est la petite enfance à ce moment-là, pendant la grossesse. Donc, ce qui est bien, c'est que j'avais la pratique en direct. Donc, voilà. Mais c'est à partir de ce moment-là où je me suis dit, il y a quelque chose à faire. Enfin, voilà.
- Speaker #0
Oui, je comprends. Et tu n'avais pas relevé de ta mère ou de ta belle famille qui avait débarqué, mais qui n'habitait pas non plus dans le coin ?
- Speaker #1
En fait, j'avais, il me semble, ma mère qui était venue, mais juste pour l'accouchement. Et en fait, mes parents étaient toujours en activité, donc c'est compliqué. Le relais familial qui n'est pas à la retraite, en fait, c'est compliqué parce qu'ils peuvent se débrouiller quelques jours, mais pas beaucoup. Donc en fait, non, je n'avais clairement pas du tout de relais, quoi. Rien, personne, des amis, personne ne m'avait rien proposé. Puis ils ne connaissaient rien aux nourrissons. Non, franchement, je n'avais personne, quoi. Je ne connaissais même pas, oui, les rencontres entre maman et tout ça. Je ne connaissais pas, il n'y avait rien, quoi.
- Speaker #0
Oui, puis on remet dans le contexte, c'était il y a 7 ans. Et comme tu dis, moi, la première, il y a 7 ans, je me retrouve dans ce que tu dis, parce que moi aussi, j'ai suivi l'équipe médicale, etc. Et mon troisième accouchement a été tout autre, même mon deuxième. Mais en effet, au début, il y a 7 ans, on ne savait pas encore tout ce qui était possible.
- Speaker #1
Ça n'a pas été simple, ce premier postpartum. C'était un peu mon premier pas dans la maternité, mais aussi dans la toute. toute petite enfance, parce qu'en école maternelle, j'étais dans l'enfance, mais pas dans la toute petite enfance. Donc ça a été les débuts.
- Speaker #0
Au fur et à mesure des mois, ta fille grandit, les reflux, il y en a de moins en moins, je suppose.
- Speaker #1
En fait, les réseaux sociaux m'ont beaucoup aidée. En fait, à ce moment-là, Instagram, même Internet et tout ça m'a beaucoup aidée à ce moment-là, parce qu'en tapant quelques symptômes et tout, c'est là où j'ai commencé à rencontrer des mamans. qui, comme moi, galéraient dans leur postpartum. Et c'est là, d'ailleurs, que j'ai rencontré quelques mamans, même en physique, avec qui j'ai toujours des contacts. Et ça a commencé par les réseaux sociaux. Et donc, ça fait un moment. Et du coup, à partir de ce moment-là, j'ai commencé à me sentir de plus en plus soutenue. Et j'ai commencé à comprendre, déjà, que ma fille était intolérante aux laits de vache. Et dès lors où, de moi-même, j'ai fait cette éviction, parce que les pédiatres n'entendaient pas, c'était à la mode à ce moment-là. Ils disaient que c'était à la mode, qu'on entendait ça, donc c'était forcément ça. Et en fait, dès l'heure où de moi-même j'ai fait une éviction, ça a été le jour et la nuit. Et du coup, à partir de ce moment-là, on a pu un peu dormir, parce qu'on ne dormait bien sûr pas la nuit. Et ma fille a pu être soulagée. C'est ce que du coup, je la laitais. Il fallait que je fasse une éviction de moi-même pour qu'il n'y ait plus le lait de vache qui passe à travers le lait maternel. Et enfin, on était soulagés, et elle aussi.
- Speaker #0
Et après, tu as repris du travail. Comment ça s'est déroulé entre la fatigue, toi, ton postpartum ? Tu n'es pas partie en dépression ?
- Speaker #1
Non, je ne pense pas. Je ne pense pas être partie en dépression, mais je pense que ce n'était pas si loin. Sincèrement, je pense que ce n'était pas si loin. Mais après, j'ai eu des projets aussi professionnels, c'est-à-dire que j'ai passé mon CAP petite enfance pour avoir… Comme but de travailler en crèche. Donc j'ai travaillé en crèche pendant 4 ans. D'abord dans une crèche municipale. Et après dans une micro crèche. Donc c'est vraiment une bonne expérience. J'ai beaucoup aimé. Et pareil, là j'ai eu plusieurs révélations. Donc déjà j'ai eu ma seconde grossesse. Donc un peu mieux accompagnée. Avec quelques envies par rapport à l'accouchement. Donc j'ai aussi changé de maternité. avec une maternité beaucoup plus physio, où je pouvais accoucher dans l'eau. C'était vraiment mon rêve d'accoucher dans l'eau, etc. Donc bon, ça s'est pas fait. Mais franchement, l'équipe, parce que j'ai fait une hémorragie.
- Speaker #0
T'as fait une hémorragie de la délivrance ?
- Speaker #1
Oui, les deux, en fait. J'ai fait une hémorragie avant et après. J'ai fait une hémorragie parce que j'ai mon hymène qui s'est reconstruit à la fin de ma grossesse. C'est assez rare quand le bébé est descendu, du coup, quand mon fils est descendu. Et en fait, ça a un peu tout explosé sur son passage. Et du coup, j'ai fait une hémorragie. Ma fille, c'était un déclenchement et mon fils, c'était aussi un déclenchement. Donc, ça a peut-être joué, je ne sais pas. Je pense que les médecins ou les gynécos seront plus durs que moi. Mais voilà, du coup, j'ai fait une hémorragie et en fait, on ne peut pas... Du coup, j'ai eu la péridurale au cas où il y aurait une césarienne. Et avec une péridurale, on ne peut pas accoucher dans l'eau. Donc, j'ai accouché à côté de ma piscine. Donc, c'était à Arcachon, à la thèse de bûche. donc la maternité d'Arcachon. Cette maternité, elle est assez recommandée pour les accouchements physio, et franchement, l'équipe était vraiment très très bien. Ils m'ont beaucoup laissé le choix sur beaucoup de choses, vraiment, ils ont respecté quand même mon projet, parce qu'en fait, je n'avais pas d'attente. C'est-à-dire que je savais très bien qu'on ne pouvait pas savoir ce qui allait se passer. Donc c'était OK pour beaucoup de choses, si en fait c'était pour la sécurité du bébé et de la maman, voilà. J'étais pas trop directive dans vraiment, voilà, je veux absolument pas ça, je veux absolument pas ça. Il n'y avait pas des phrases comme ça. C'était on va faire au mieux et puis on va voir ce qui se passe. Donc à partir de ce moment-là, moi j'étais en crèche à ce moment-là, dans mon micro-crèche. Et du coup, j'ai recommencé un peu plus tard. J'ai recommencé aux cinq mois et demi de mon fils en temps partiel. Donc déjà, pour moi en tout cas, deux gros changements par rapport à ma fille. Et voilà, après ça a fait son petit cheminement. j'ai continué la crèche et je me suis aperçue d'un truc c'est qu'en fait les enfants quand ils sont malades, ils sont pas accueillis en crèche et les parents se retrouvent démunis parce que eux aussi à Bordeaux surtout dans beaucoup de grandes villes il n'y a pas beaucoup de relais familial parce que souvent c'est pas des vrais bordelais et du coup je me suis dit qu'il y avait peut-être quelque chose à faire parce que pour tous ces gens qui n'ont pas de relais familial et qui sont désespérés quand on les appelle pour dire que leur enfant est malade donc voilà la toute micro-crèche, il y avait certaines choses qui n'étaient plus trop dans mes valeurs. Le temps a été passé et j'avais envie d'autre chose. Donc je me suis dit, je me lance toute seule. C'est là où j'ai commencé à faire de la garde d'enfants à domicile. Et du coup, par la suite, j'ai fait de la garde d'enfants occasionnelle et ponctuelle, uniquement, notamment quand la stante maternelle est malade. Ce que je connaissais moi aussi, à titre personnel, quand les enfants sont malades. Quand la crèche est fermée pour vacances, il y avait plein de situations que moi-même j'avais vécues, que ce soit avec ma casquette perso ou pro. Et en fait, j'ai lancé un peu tout ça.
- Speaker #0
Et tu gardais tes enfants en même temps ou non ? Ils étaient gardés ?
- Speaker #1
Ma fille était à l'école et mon fils était chez une assistante maternelle, donc à temps partiel.
- Speaker #0
Tu le gardais le mercredi ?
- Speaker #1
Oui, je le gardais le mercredi. Et puis la semaine, j'arrivais à me... Il faisait des petites journées, parce que c'était important pour moi qu'il fasse des petites journées. Ma fille aussi, on a toujours réussi à lui faire faire des petites journées. On a mon compagnon à un boulot où il peut se permettre de rentrer plus tôt. Enfin, il était en mix, si on peut dire, sur des horaires mix. Donc voilà, on arrivait toujours à se débrouiller pour pas que nos enfants fassent des grosses journées. C'était vraiment une volonté de notre part. Et puis, on avait une assistante maternelle, on avait changé du coup entre-temps. Parce que ma fille avait eu du coup deux assistantes maternelles. La première, ça n'avait pas du tout... fonctionnait. C'était avec des des valeurs un peu à l'ancienne et en final ça correspondait plus à ce que je voulais en fait. C'était peut-être des valeurs qui me parlaient avant, pendant que j'étais enceinte parce que je connaissais ça à l'ancienne, enfin voilà. Et qui avec la maternité le maternage qui arrive, la bienveillance et tout ça. qui n'était plus dans mes valeurs, donc on avait changé d'assistante maternelle. Et du coup, mon fils avait eu la même et elle était vraiment très, très bien.
- Speaker #0
Et après, alors, tu t'es mise à ton compte ?
- Speaker #1
Oui, au début, j'étais en fait salariée, mais je faisais que de la garde d'enfants ponctuelle et occasionnelle.
- Speaker #0
Salariée des parents qui te...
- Speaker #1
J'étais salariée des parents, ce que je passais en fait comme une assistante maternelle par page emploi, sauf que c'était de la garde à domicile. Donc en fait, comme je faisais que de l'occasionnel, c'était un peu particulier quand même. Il a fallu que je m'enseigne moi-même beaucoup sur tout ce qui est CAF, les aides pour les parents. J'avais déjà un peu d'expérience à cause de ma vie personnelle avec mes enfants. Mais il a fallu qu'ils m'enseignent beaucoup. J'ai passé beaucoup d'heures à regarder et à éplucher toutes les aides qu'il est possible d'avoir. Et ce qui est compatible aussi avec les modes de garde de base. Parce que voilà, c'est vraiment quelque chose que je voulais. Je ne voulais pas être nounou fixe et régulière pour les enfants. Je voulais vraiment que ça soit de l'occasionnel, du ponctuel. C'était vraiment important. Et en fait, à partir de ce moment-là, troisième révélation, j'ai de plus en plus de demandes de mamans qui viennent d'accoucher, qui n'ont pas de relais et qui galèrent en fait. J'avais l'impression de m'entendre au téléphone, dans les messages que je lisais, un peu appel à l'aide. Vous faites ça, est-ce que c'est OK pour vous de faire avec un petit bébé ? Tant pis si ça coûte cher, je veux quelqu'un et tout ça. Et en fait, c'est là où j'ai commencé le... la garde dès la naissance de l'enfant. Donc, j'ai entre guillemets intitulé, même si ça ne vient pas de moi, je pense, du relais postpartum parce qu'encore une fois, c'est pas que de la garde d'enfant.
- Speaker #0
Un soutien psychologique à la mère aussi ou aux parents ?
- Speaker #1
Il y a ça aussi. Il y a le côté psychologique parce que le frein que je vais avoir, ça va être « mais je ne peux pas confier mon enfant à un mois. C'est impossible. » Et je leur dis bien « mais je ne demande pas parce que vous me le confiez. » C'est-à-dire que moi, je viens... Déjà, il y a des échanges et tout ça, donc ça fait du bien aussi d'avoir quelqu'un qui vient et qui ne va pas juger qu'on est en pyjama, qu'on n'a pas pris notre douche depuis deux jours. C'est OK pour moi et c'est tout à fait normal. Et puis, prendre l'enfant dans ses bras pendant 15 minutes, le temps que vous preniez votre douche, ce n'est pas de la garde d'enfant, c'est juste une paire de bras supplémentaires et aussi de quoi souffler pendant quelques minutes et ne plus avoir bébé constamment H24 dans les bras, avoir aussi un... tout simplement un relais et pas forcément une nounou où on est absent pendant des heures et des heures. Ce n'est pas la même chose. Donc c'est à partir de ce moment-là que j'ai développé le relais postpartum et que du coup, j'ai passé aussi mon diplôme d'auxiliaire de périculture parce que pour moi, ça avait du sens d'être diplômée dans la toute petite enfance dès la naissance parce qu'un CAP petite enfance n'est pour moi pas suffisant pour proposer ce genre de prestations. Donc voilà, j'ai passé mon diplôme. Et à partir de ce moment-là, j'ai aussi monté mon entreprise parce que je me suis aperçue de quelque chose, c'est que dans la garde d'enfants et dans le relais postpartum, les aides pour les parents sont un peu minimes. C'est-à-dire qu'il y a des cotisations sociales, salariales et tout, et souvent, c'est 40% de plus que le salaire normal. Donc je me suis dit, c'était très important pour moi que ça soit accessible à tous les parents et toutes les bourses. Voilà, c'était un public, je voulais que ça soit un public large et que tout le monde puisse se l'offrir et que ça ne soit pas comme un luxe, comme ça peut être aussi vu. Et du coup, j'ai monté mon entreprise de garde d'enfants et là, les aides sont bien plus supérieures. C'est-à-dire que les aides sont de 700 à 900 euros par mois et moi, je n'atteins même pas le minimum en fait avec ce que je demande. Et du coup, les parents sont vachement bien remboursés et voilà. Donc pour moi, c'est parfait.
- Speaker #0
Les mamans t'appellent parce qu'elles sont en souffrance et tu les accompagnes pas régulièrement, on va dire. Est-ce que c'est des one-shot ou plusieurs fois par semaine,
- Speaker #1
par mois ? Moi, j'ai un calendrier et en fait, ils prennent leur créneau, si je peux dire ça, leurs jours comme ils veulent. C'est-à-dire que moi, il y a un minimum de 16 heures par mois, tout simplement parce que la CAF oblige ces 16 heures par mois de garde en tant qu'entreprise. Donc en fait, ils prennent leur créneau de 16, 20 heures, 32 ou 36 heures, peu importe en fait, de façon occasionnelle. C'est-à-dire que moi, après, je vais leur faire un devis mois par mois. C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'engagement sur le second mois. C'est vraiment quelque chose de sans engagement, sauf sur un mois, dès lors où ils signent le devis. Et après, je m'occupe aussi de tout ce qui est démarche administrative. Donc j'ai un petit livret que je leur envoie, je leur demande de faire la première... de faire une demande à la CAF pour dire, voilà, il y a quelqu'un qui va venir chez moi. Mais après, en fait, je m'occupe de tout et je gère tout ce qui est CAF. Et aussi, ce que je propose, c'est, quand je suis chez eux et que, par exemple, l'enfant... dort dans son lit ou est en train de téter avec la maman. Dans ce cas-là, je vais m'occuper de tout ce qui est, par exemple, machine, lancer une lessive, finir la vaisselle, passer un petit coup d'aspirateur. Enfin, voilà. Si c'est OK pour la maman, je fais aussi ce genre de choses parce que j'aime pas... Je suis quelqu'un qui aime pas rien faire et attendre que ça passe, quoi.
- Speaker #0
Ouais, t'es vraiment un relais, la bonne copine, mais plus, qui accompagne. Tu peux gérer aussi la fratrie, si... Mercredi, il y a le deuxième ou le troisième.
- Speaker #1
C'est possible aussi pour que la maman puisse avoir un temps de qualité aussi avec le grand frère ou la grande sœur. C'est tout à fait possible. Après, c'est assez subtil, mais il ne faut pas que ça devienne de la garde d'enfant pure et dure. C'est-à-dire que des fois, je me suis rendue compte à force que le relais postpartum, le premier mois se passe bien. C'est vraiment un relais. Il y a des échanges. Il y a des moments où la maman est avec son bébé, moi je vais faire autre chose, je vais préparer un repas, des choses comme ça. Et en fait, après, la maman prend beaucoup la confiance parce qu'après c'est normal, on a confiance en moi, ça se passe de plus en plus bien, ça fait du bien d'avoir quelqu'un à la maison. Et après, des fois, ça se transforme en garde d'enfant. Et en fait, la maman part pendant les 4 heures, parce que je ne propose que des petits créneaux de 4 heures, parce que pour moi, il est évident qu'un nourrisson ne peut pas rester 8 ou 9 heures quand il a moins de 2 mois. sans Sam, sans son parent. Donc voilà, après, ça se transforme des fois en garde d'enfant, et ce qui est une bonne chose, parce que ça veut dire que ça y est, la maman est prête à vraiment confier son enfant. Et c'est là où moi, tout doucement, je vais commencer à partir, parce que l'enfant et la maman sont prêts à être regardés par un vrai mode de garde, qui sera une astuces maternelle ou une crèche, ou voilà.
- Speaker #0
Toi, c'est vraiment quelque chose que t'aurais aimé avoir pendant ton postpartum, même le second ? Que t'as eu pendant le second ou pas trop ?
- Speaker #1
J'ai pas eu. Non plus énormément de relais pour mon second, mais plus que pour la première, c'est-à-dire que j'allais enfin à des rencontres entre mamans. Moi-même, je sortais un peu. J'ai fait appel à des associations aussi, à l'association Super Maman de France, que j'aime beaucoup, où en fait, c'est des mamans, ou pas d'ailleurs, qui viennent livrer des repas gratuitement, qui s'inscrivent en fait, et qui vont livrer des repas gratuitement partout en France. Et donc, on les contacte, et après, ils envoient des bénévoles qui viennent, et ça permet d'un peu d'échanger. d'avoir un repas aussi, enfin, et surtout de se sentir un peu soutenue, et on sent qu'il n'y a pas de jugement dans ces mamans-là, mais ça n'a pas été facile. Mais voilà, je leur dis bien souvent, moi-même, à l'inverse, quand je viens en relais, ne vous préparez pas quand j'arrive. Restez en pyjama, n'allez pas prendre une douche avant que j'arrive, la maison, elle est en bazar, ce n'est pas grave. Au contraire, au contraire, quand la maison est un peu sans dessus-dessous, c'est que vous êtes là pour votre bébé. et voilà donc voilà mais de plus en plus en fait même au fil des semaines j'apprends encore des conseils des choses à savoir sur le postpartum des associations du relais en fait parce qu'il y a plein de relais qui existent et voilà c'est vrai qu'on ne sait pas et on ne sait pas vers qui se tourner parce qu'au début il
- Speaker #0
y a la sage-femme qui passe on va aller visite pour le bébé etc mais après en effet on est seul et je me retrouvais aussi notamment dans mon premier postpartum, où je regardais l'heure du four, que j'étais un bébé koala qui ne voulait pas descendre de son échappe de portage, et j'avais l'impression de ne pas avoir une minute à moi.
- Speaker #1
Oui, c'est ça, on regarde les heures qui tournent et on se dit, mais quand est-ce qu'il arrive ? Je me suis posé tellement de fois cette question, mais quand est-ce qu'il arrive ? Est-ce que tu peux finir un peu plus tôt ? Non, on ne va pas faire les courses après, rentre tout de suite, je les ferai les courses. Je me vois encore lui dire ça et le penser et avoir encore le sentiment d'impuissance. Et le pire, c'est que quand mon fils pleurait ou même ma fille, dans mes bras et que je n'en pouvais plus, il le prenait et d'un seul coup, il s'arrêtait de pleurer. Parce qu'en fait, il sentait très bien qu'au niveau des émotions de maman, ça n'allait pas du tout. Et maintenant, je le comprends en fait. Maintenant, je le comprends, mais il y a trois ans, parce que mon fils a trois ans. Il y a trois ans, je ne comprenais pas encore ça. Donc, c'est vraiment une évolution. Il y a un apprentissage qui se fait vraiment au moins toutes les semaines, enfin tous les jours en fait. Donc voilà, j'en apprends de plus en plus. Je ne connaissais pas… Il y a plein d'associations en fait qui s'occupent du relais postpartum. Et ce n'est pas un luxe. Ce n'est pas un luxe. C'est-à-dire qu'il y a plein de choses qui sont gratuites. Ou il y a plein de choses… Tu vois la CMG, donc les aides de la CAF pour payer quelqu'un qui vient à domicile, c'est dès la naissance. C'est dès la naissance. Et en fait… Dès qu'on arrive de l'hôpital, on peut avoir déjà du relais postpartum.
- Speaker #0
Et ça, comment tu fais concrètement ? Tu vas sur le site de la CAF ?
- Speaker #1
Oui, on va sur le site de la CAF parce que déjà, il faut déclarer que son enfant est né. Et puis en fait, on fait une demande de prestation CMG. et on va mettre du coup, la CMG c'est complément de mode de garde, et en fait on va mettre si c'est une garde à domicile avec une indépendante, donc ce que j'étais avant, en passant par page emploi, ou alors si c'est une structure habilité. Donc en fait maintenant j'ai les deux statuts, donc je peux passer soit par page emploi, ou soit avec mon entreprise, donc en relais postpartum, où là il y a vraiment beaucoup d'aides, donc c'est hyper intéressant.
- Speaker #0
Et par rapport à ces aides CAF, est-ce qu'il y a un crédit d'impôt possible pour les parents ?
- Speaker #1
En fait, dès lors où on fait appel à un service à domicile, donc il y a la CMG, comme je disais, avec les aides de la CAF, mais il y a aussi le crédit d'impôt qui est de 50 %, ce qui rend le coût final bien plus abordable que les parents pourraient s'imaginer. Donc non seulement il y a les aides de la CAF et l'année suivante, le crédit d'impôt. La somme qu'ils ont déboursée pour les services sont remboursées à 50 % l'année d'après. Donc, c'est hyper bien et ça rend le service vraiment très accessible.
- Speaker #0
Est-ce que vous êtes beaucoup, je ne sais pas, en France, à proposer ça au-delà des doulas ? Parce que les doulas, il y en a de plus en plus. Mais des professionnels comme toi, de la petite enfance, qui ont plusieurs diplômes et qui sont spécialisés ?
- Speaker #1
Alors, il va y avoir de plus en plus de personnes qui se spécialisent dans le relais postpartum. Après, on va avoir différentes formes. Il y a des entreprises qui proposent du relais postpartum, mais dans les premiers jours. Dans les premiers jours, comme ça se fait aux Pays-Bas, par exemple, aux Pays-Bas, il y a une Kramsorg, ça s'appelle, une personne qui vient dans les premiers jours après la naissance. Moi, ce n'est pas quelque chose que je propose d'office, parce que pour moi, les premiers jours, pour moi, à titre personnel, les premiers jours, on n'a pas envie de voir quelqu'un. C'est pour ça que souvent, j'interviens dans le deuxième mois ou au courant du premier mois. Après, il y a des filles, il y a des personnes qui proposent du relais postpartum. Mais la plupart du temps, c'est du coup soit via page emploi, donc en tant que garde à domicile indépendante, ou soit avec le crédit d'impôt, donc payé en CESU. Donc, c'est vrai qu'il y a des aides financières, mais c'est vrai que financièrement, c'est un coût. Et pour le coût, c'est quelque chose que moi, je voulais... ça devient un peu du luxe. Ça existe depuis des années, en fait. Les nounous de nuit, les choses comme ça, ça existe depuis des années. Mais souvent, on se dit, c'est pour les personnes qui ont énormément d'argent, ça va être pour cette cible-là. Et moi, je voulais vraiment démocratiser la chose et que ça soit pour tout le monde, en fait. Que ça devienne vraiment accessible. Et c'est pour ça que j'ai fait l'entreprise de garde d'enfants pour ça, en fait. Après, je rencontre plein de familles. Ça m'a appris aussi à être... Je pense que je l'étais déjà, mais à ne pas juger, parce que je me suis rendue compte que chaque famille a son histoire. Vraiment, ça, c'est hyper important de concevoir qu'une maman peut très bien donner le biberon dès la naissance ou à l'été, jusqu'à trois ans. Enfin, je veux dire, dans tous les cas, tant que le bébé, pour moi, est en sécurité, tout va bien. Parce qu'il faut aussi qu'émotionnellement, la maman soit bien et il ne faut pas qu'elle aille à contresens de ce qu'elle pense et de son histoire. Donc en fait, il y a des fois où des parents qui vont me contacter direct pour la nuit et pas pour le jour, parce que le jour, elles se disent « c'est bon, je peux… » Mais la nuit, il faut que je dorme. Donc elles me contactent pour la nuit. Ce n'est pas ce que je fais le plus. Clairement, ce n'est pas ce que je fais le plus parce que ça existe. Il y a déjà plusieurs nounous de nuit, en tout cas sur Bordeaux. Il faut avoir vraiment confiance en la personne. Et de toute façon, il faut rencontrer. Moi, je rencontre les familles la plupart du temps avant. En tout cas, je le propose. Et puis, c'est très important aussi pour moi, parce qu'il faut aussi pour moi, ça, on n'en parle pas beaucoup, mais il faut que je me sente bien pour faire les choses bien. Et il faut que le feeling se passe et tout ça pour que ça se passe bien. Donc voilà, mais après, j'ai appris qu'il y a plein d'histoires différentes et il y a plein de contextes différents parce qu'il y a la maman qui peut rester chez elle et je ne bouge pratiquement pas à l'enfant, mais on va énormément parler. Je vais lancer une lessive et elle va être hyper contente. Et il y a la maman qui va vouloir sortir pendant deux heures sur quatre heures en se disant « enfin, je peux souffler, ça va me faire du bien » . Il y a plein de contextes différents et il y a plein d'histoires différentes.
- Speaker #0
Et quand tu dis qu'il existe des associations, tu as des noms d'associations ?
- Speaker #1
Déjà, il y a tout ce qui est TISF. Les TISF, c'est des personnes qui vont venir à domicile des parents pour aider à l'organisation, pour les soutenir. et pour même un peu de ménage. En fait, on va cocher ce dont on a besoin quand on fait une demande de TISF.
- Speaker #0
Et ça, c'est la CAF aussi que tu demandes ?
- Speaker #1
Non, ce n'est pas la CAF. Je n'ai jamais été exactement sur leur site, mais je sais que j'ai fait plusieurs relais postpartum et avec des parents qui avaient un TISF. Donc voilà, c'est vraiment des personnes qui vont venir pour accompagner et soutenir le parent. Ça peut être aussi en dehors de la grossesse et de l'accouchement. Mais voilà, en tout cas, il y a ça.
- Speaker #0
Oui, je vois que là, c'est via le servicealapersonne.fr. Et en effet, c'est des techniciens de l'intervention sociale et familiale.
- Speaker #1
Voilà. Et ça, ça coûte vraiment pas grand-chose parce que c'est en fonction aussi du quotient familial. Donc, c'est vraiment très bien. Il y a la PMI aussi, tout simplement. En fait, la PMI, si on les appelle et on dit « Je ne suis pas bien, j'ai besoin de conseils, mon enfant fait ça, ça, ça » , ils vont se déplacer sans juger. Ils vont pouvoir venir nous donner des conseils. Il peut y avoir des rendez-vous mensuels. à domicile, il peut y avoir des rendez-vous même chaque semaine. Donc c'est vraiment, voilà, il ne faut pas hésiter. Souvent, on a un peu peur, on se dit, voilà, elle va nous juger, c'est une professionnelle, mais justement, c'est une professionnelle qui connaît, qui envoie tous les jours des mamans en postpartum. Donc il y a tout simplement la PMI, il y a des associations comme Maman Blues, où là, on peut avoir un soutien aussi par téléphone ou quoi. Il y a l'association des Super Mamans, j'en parle beaucoup. Et après, voilà, il y a du relais de postpartum qui se fait de plus en plus. Mais voilà, il faut un peu taper sur Google, un peu chercher ce qu'il y a aux alentours. Mais il y a des entreprises qui le proposent, il y a des particuliers qui le proposent. Mais il y a quelque chose à faire dans ça et c'est un peu mon but et mes projets futurs.
- Speaker #0
Et dans les projets futurs, ça serait quoi ?
- Speaker #1
Ça serait de faire grandir mon entreprise que j'ai commencé à faire, que j'ai obtenu mon agrément pour l'entreprise au mois de juin dernier. Donc c'est encore tout récent. Et malgré que ça soit tout récent, mon planning n'est pas assez grand pour accepter toutes les demandes que j'ai de relais postpartum.
- Speaker #0
C'est là où on dit qu'il y a vraiment un besoin.
- Speaker #1
Il y a vraiment un besoin. Et puis, encore une fois, ce n'est pas que de la garde d'enfants. Pour moi, il y a plusieurs personnes qui le proposent, mais c'est un peu comme tout ce qui est doula et tout ça. D'ailleurs, les doulas, ça en fait partie. Des personnes qui peuvent accompagner post-accouchement. Il y a des doulas spécialisées en post-accouchement. post-natale, qui font un boulot formidable. Moi, j'aime beaucoup.
- Speaker #0
J'ai eu dans le podcast, tu parlais tout à l'heure de Maman Blues, j'ai eu Élise, la présidente, dans le podcast parce que ça me tenait aussi le post-partum. C'est très important pour moi et c'est aussi pour ça que,
- Speaker #1
voilà,
- Speaker #0
t'es à mon micro. Et au niveau des doulas, il y a eu Morgane qui m'avait accompagnée, qui est doula, et Cindy aussi, et qui fait aussi des petits-déj mamas. pour que les mamans en postpartum puissent échanger sur leurs problématiques en toute bienveillance. Et en effet, on voit qu'elles ne désemplient pas non plus.
- Speaker #1
Il y en a de plus en plus des rencontres entre mamans et je trouve ça vraiment bien. Il y a les podcasts aussi qui sont de plus en plus. Tout ça avant, podcast, je ne savais même pas ce que c'était. Mais la matrescence, Bliss, il y a de plus en plus de choses que j'entends beaucoup. Il y a tout ce qui est des clubs poussettes. Je sais qu'il y a sur Bordeaux, il y a le club poussette. Poussette, il y a Bande de Mer, chez qui je vais faire un atelier bientôt d'ailleurs. Il y a énormément d'associations, il y a de plus en plus de rencontres, des petits ateliers aussi pour apprendre de nouvelles choses, pour aussi avoir des conseils sur des thématiques qui nous parlent. Donc vraiment, il y a de plus en plus de choses à faire et à découvrir.
- Speaker #0
Et toi, au niveau psychologique, tu apportes aussi un soutien. Ou tu orientes vers des personnes compétentes si tu n'as pas la compétence ?
- Speaker #1
Ça, c'est vraiment quelque chose de très important pour moi. C'est-à-dire que déjà, de base, quand je viens, je donne un petit livret, que je suis en train de refaire d'ailleurs, je donne un petit livret avec des contacts que moi-même, je connais très bien parce que je les ai expérimentés, ou alors avec qui j'ai eu beaucoup d'échanges. En fait, ça va être des contacts sur, par exemple, des IBCLC, donc des... consultante en lactation mais certifiée, je ne saurais pas dire exactement, mais avec un diplôme très reconnu. Donc, pas vers n'importe qui, mais en tout cas, des ostéos aussi qui sont très bien. Il y a énormément de contacts sur mon petit livret parce que moi, je suis auxiliaire de périculture, mais je ne suis pas consultante en sommeil, je ne suis pas ostéo, je ne suis pas kiné. Donc, quand il y a des petites problématiques qui me parlent, des petites choses comme ça, je peux aider. Mais quand c'est pas dans mes compétences, quand c'est hors champ, en fait, là, je vais orienter. Parce que c'est important pour moi qu'on soit un peu une sorte d'équipe pluridisciplinaire. Et comme on dit souvent, il faut tout un village pour éduquer un enfant. pour faire grandir. Et du coup, c'est vraiment très important pour moi de réorienter quand c'est plus dans mes compétences. Après, il y a quand même du soutien. Quand je sens que moralement et émotionnellement, c'est un peu compliqué, pareil, j'oriente vers une psychologue spécialisée en périnatalité. Et voilà.
- Speaker #0
Et aujourd'hui, ta fille doit avoir 7 ans et elle voit tout ce que tu fais pour les mamans et elle en est fière ?
- Speaker #1
Je ne sais pas trop si elle se rend compte parce que c'est vrai qu'au début, en fait, moi, du babysitting, j'en fais depuis que je suis arrivée sur Bordeaux, donc depuis 2015. Et elle m'a déjà accompagnée sur certaines gardes. D'ailleurs, les parents ont été hyper contents parfois d'avoir un enfant en plus pour leur enfant, un copain et tout ça. Et c'est vrai que ça n'a pas été facile dès le début, mais elle a bien compris que mon rôle avait changé depuis quelques temps et que je m'occupais vraiment plus des bébés que des plus grands, comme je faisais auparavant. Et je ne sais pas trop si elle est fière ou quoi, mais c'est vrai que 2025, il a fallu que pour 2025, en tout cas, mon mot, c'était équilibre. Parce que cette année, il faut vraiment que j'arrive à trouver un équilibre entre ma vie personnelle et ma vie professionnelle. Parce que c'est vrai que je donne beaucoup pour mon travail, pour mon métier. C'est H24. Clairement, je mange relais postpartum, je vis, je dors relais postpartum. Constamment. C'est vrai que j'y réponds. toujours au message, ils le savent, de toute façon les parents, je suis assez réactive et j'ai envie de me développer. Donc c'est vrai que comme j'ai envie de me développer, forcément je donne, je donne, je donne et du coup je donne beaucoup. Je ne compte pas les heures et ça a été un peu, pas la problématique mais ça a été un peu ça en 2024. Du coup 2025, j'essaye de rééquilibrer, de trouver une bonne organisation pour aussi trouver du temps pour mes propres enfants et mon compagnon. Donc voilà.
- Speaker #0
C'est vrai que la vie pro-vie perso, quand on est passionné, c'est le plus dur. Trouver le juste équilibre et ne pas délaisser sa propre famille et ses propres enfants.
- Speaker #1
C'est ça qui est compliqué. J'ai découvert aussi le monde de l'entrepreneuriat. Moi, tout ça, je ne connaissais pas. Je ne savais pas qu'une entreprise, en fait, il fallait être... Moi, j'ai fait tout toute seule. Je fais ma comptabilité toute seule. Mon site Internet, je l'ai fait toute seule. J'ai tout fait toute seule. Mon agrément, ça a été... compliqué pour l'obtenir, pour monter mon entreprise de garde d'enfants. Mais j'ai réussi et toute seule, donc c'est une fierté aussi. Et je me fais toujours d'ailleurs accompagnée par une coach, enfin, elle n'aime pas qu'on dise ça, mais une coach en business spécialisée dans la parentalité, qui a fait énormément pour moi, sans qui je ne serais pas là aujourd'hui. C'est bien de se faire aussi accompagner en tant qu'entrepreneur et tout ça, je ne connaissais pas il y a encore deux ans.
- Speaker #0
C'est bien que tu le dises, il y a le côté, on est entre guillemets libres, mais pas tant que ça parce qu'il faut quand même...
- Speaker #1
On est libres, mais on a tellement de choses à faire et si on veut se développer un minimum, il faut avancer tout le temps, il faut toujours aller chercher, chercher, chercher, et puis une fois qu'on est rentré chez nous, après, si on fait du domicile, une fois qu'on est rentré chez nous, et bien en fait, on a encore tous les papiers à faire, tous les messages auxquels il faut répondre, et puis les réseaux sociaux. Parce que les réseaux sociaux, c'est important pour se faire connaître. Et au final, quand on n'est pas très réseaux sociaux, c'est un truc un peu pénible. Mais bon, c'est comme ça.
- Speaker #0
Ça fait écho à ce que je te disais avant qu'on enregistre sur moi et les posts que je publie sur ma petite famille où j'envoie, j'ai déjà dit, je pense, dans les podcasts, que j'envoie aux invités pour qu'ils valident souvent une semaine avant seulement. Ben oui.
- Speaker #1
c'est pas facile de s'y tenir et puis les réseaux sociaux enfin voilà on n'est pas comptable on n'est pas webmaster, on n'est pas développeur web on n'est pas, enfin il y a beaucoup de choses il y a beaucoup de choses et moi mon truc c'est les enfants et le soutien aux parents mais par contre la comptabilité et l'URSAF c'est pas mon truc mais on est obligé
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'on pourrait te souhaiter par la suite, vous avez envie d'un petit troisième ou pas du tout là vous êtes bien Et ton troisième bébé, ça va être ton entreprise ?
- Speaker #1
Oui, je pense que mon troisième bébé, ça pourrait être clairement mon entreprise parce que forcément, ça donne envie. Les bébés, j'en vois tous les jours. Mais en même temps, on va dire que je me sèvre avec les bébés qui me sont confiés parce que du coup, moi, j'ai les bons côtés. C'est-à-dire que je dors la nuit. Je dors la nuit, j'ai mes propres enfants qui sont maintenant plus grands. Par contre, j'arrive encore à coucouner. et puis à donner tout ce que je peux donner aux enfants qui me sont confiés. Donc ça, ça fait du bien. Et voilà, donc non, pas de troisième pour nous. Et du coup, le souhait, ça serait que 2025, je puisse me développer et faire vraiment quelque chose à plus grande échelle.
- Speaker #0
Eh bien, je te remercie beaucoup pour cet échange.
- Speaker #1
Merci à toi.
- Speaker #0
Et je te dis plein de bonnes choses. Avant de ça, j'ai oublié... Où est-ce que les gens peuvent te retrouver, notamment s'ils sont sur Bordeaux et que peut-être que... Il y a des mamans qui vont accoucher et qui écoutent cet épisode.
- Speaker #1
Alors, moi, je suis à Mérignac, exactement. J'habite à Mérignac, donc à côté de Bordeaux. Et du coup, je me déplace jusqu'à 15 à 20 kilomètres autour de Mérignac. Et donc, Bordeaux, toutes les villes aux alentours, c'est possible de me retrouver là-bas.
- Speaker #0
Et ton compte Instagram pour qu'on te suive ?
- Speaker #1
C'est le nom de mon entreprise, c'est Marine & You. Donc voilà, Marine & You 33, pour mon compte Instagram.
- Speaker #0
Top. Merci encore, Marine. Et à très bientôt.
- Speaker #1
À bientôt.