- Speaker #0
Bienvenue dans ma petite famille, je suis Pauline, maman de trois garçons et créatrice de ce podcast intimiste où les parents se livrent sans filtre. Ici, on parle de maternité, de paternité, de parentalité et surtout on libère la parole sur des sujets encore trop souvent tabous. Depuis trois saisons, j'ai eu l'immense privilège de partager avec vous des témoignages uniques et précieux de parents et d'experts. Je tiens à vous remercier du fond du cœur de votre soutien. Si, comme moi, vous croyez en l'importance de ces conversations, je vous invite à vous abonner, à partager les épisodes avec vos proches et à faire découvrir ma petite famille au plus grand nombre. C'est grâce à vous que cette aventure peut continuer. Vous trouverez tous les vendredis, les deuxièmes et quatrièmes vendredis de chaque mois, un épisode. Merci de votre confiance et je vous souhaite une très bonne écoute pour ce prochain épisode.
- Speaker #1
Bonjour Pierre, merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation. On s'est rencontrés dans le cadre d'un événement organisé par Parthémy Fent, qui a le podcast Extraterrien. Et tu m'as parlé de ton podcast qui s'appelle Soif de Sens. Donc je ne vais pas faire toute la description, mais en gros tu es auteur aussi. Donc sur le podcast, tu interviews des personnes... qui sont engagés sur des thématiques d'écologie, de solidarité, de parentalité, de féminisme et d'inclusion. Pour rouvrir à une autre vision de la société et puis inspirer tous tes auditeurs. Donc merci encore d'avoir accepté mon invitation.
- Speaker #2
Merci à toi.
- Speaker #1
Est-ce que je pourrais te présenter, dire qui tu es, d'où tu viens, de qui est composée ta famille et ce que tu fais dans la vie, même si je l'ai un peu dit ?
- Speaker #2
Je m'appelle Pierre. J'hésite toujours parce qu'on a toujours une présentation standardisée, mais bon, c'est quand même plus simple. de se présenter différemment. Je ne sais jamais quel âge j'ai. J'ai 34 ans. Maintenant, j'habite à Lyon. Je suis podcaster, effectivement. Un podcast qui s'appelle Soif de Sens où je sais d'aider les gens à incarner le changement et à trouver du sens dans cette société qui, parfois, souvent, marche sur la tête et a des aberrations en interviewant des gens que, moi, je trouve rayonnent et qui donnent envie de rayonner à son tour et en faisant beaucoup de vulgarisation sur plein d'enjeux qui ne sont pas toujours faciles à comprendre. je sais pas, sur l'effondrement, sur l'énergie, sur la démocratie, sur le féminisme. Mais voilà, en y mettant de l'humain et de l'humour et rendre ça accessible parce qu'en fait, ça nous concerne tous et ça a des impacts très directs dans nos vies. Et voilà, essayer de trouver du sens dans cette petite vie.
- Speaker #1
C'est un podcast très intéressant. Merci de l'avoir créé. Et tu peux me dire de qui est composée ta famille ?
- Speaker #2
Moi, je suis le petit dernier d'une famille de quatre enfants. Et depuis un an, du coup, je suis marié depuis trois ans. Et depuis un an, du coup, papa d'une petite fille, je ne sais pas si je la genre ou pas, d'un petit enfant. Et donc, ça a grandi un petit peu la famille. Et forcément, ça chamboule pas mal de choses.
- Speaker #1
On va y revenir. Toi, tu as toujours voulu être papa venant d'une grande famille.
- Speaker #2
Je pense que c'est cliché, mais en même temps, c'est ça l'éducation genrée. En tant que mec, je me suis beaucoup moins posé la question. En tout cas, ce n'était pas en mode... Parce que oui, la réponse est... plutôt oui mais c'était pas genre mon rêve comme ma mère qui rêvait d'être maman à 15 ans quoi et qui adore les enfants qui étaient fermières puricultrices par exemple c'est plus je me suis toujours projeté avec que sans après en grandissant et notamment au moment où voilà proche des 25-30 ans j'ai commencé à vraiment me poser la question notamment en faisant des interviews avec par exemple Bettina du compte Instagram je ne veux pas d'enfants ou des épisodes sur l'infertilité de me poser la question en fait est-ce que j'en ai plutôt envie parce que c'est vrai que j'en ai plutôt envie et ça vient de moi, ou est-ce que c'est juste parce que c'est la norme aujourd'hui dans notre société ? Une fois que tu commences à travailler, après tu deviens parent, et c'est ça la checklist. Alors qu'il y a quand même plein de gens qui n'ont pas d'enfants et qui sont très heureux, et il n'y a pas un modèle qui est mieux que l'autre. Donc ça, ça a été un gros boulot qui a pas mal secoué mon couple aussi, parce que du coup, c'est, attends, mais si toi t'es pas sûr, est-ce que si l'autre il veut pas d'enfants ? Si jamais il arrive à cette conclusion, est-ce que j'ai toujours envie de me marier avec lui ou elle ou pas ?
- Speaker #1
Vous en avez beaucoup parlé ensemble. Elle en voulait ? Elle se questionnait aussi ?
- Speaker #2
Elle en voulait plus. Elle n'était pas en mode j'en veux à tout prix. Mais je pense que c'était un peu pareil. Ça l'a secoué parce qu'elle ne s'était pas forcément posé la question plus que ça. Et du coup, là, ça l'a obligé un peu. Et moi, je suis vraiment à sur-anticiper ce genre de truc des années à l'avance et à prendre le temps de maturer. Et j'allais m'inscrire dans des groupes, ce qu'on appelle des child free. qui chambrent les parents et qui... plein de mèmes super drôles pour vraiment prendre la température puis parler à un max de gens qui ont des enfants ou qui en ont pas pour... parce que c'est hyper romancé en fait et c'est très dur de se rendre compte de ce que c'est quatre parents et de toute façon on peut pas au delà d'un certain stade quoi et puis en plus ton enfant il sera forcément différent et toi en tant que parent tu seras forcément unique aussi mais ouais j'ai besoin de m'imprégner et donc elle elle est très dans le présent et donc soit on fait A, soit on fait B. OK, si on passe de A à B, à la limite, c'est OK. Mais voilà, on ne tergiverse pas pendant des années, alors que moi, je suis plus, OK, je prends le temps. Et du coup, le soir, c'était, je suis plutôt 60-40. Et ça la rendait folle parce que, bon, on n'en parle plus parce que ça lui faisait du mal aussi, parce que je comprends, ce n'est pas facile. Et du coup, on n'en parle plus. Et quand tu sauras, tu me diras.
- Speaker #1
Elle a quand même voulu se marier avec toi, donc.
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #1
C'est qu'elle était OK avec ta décision, même si c'était oui ou non.
- Speaker #2
C'est ça. Parce que oui, elle a dit d'abord, ok, on reste ensemble, avant que je lui dise finalement, je veux un enfant.
- Speaker #1
Et alors, c'est quoi la bascule ? À quel moment tu t'es dit, bah en fait, oui, j'en veux un ?
- Speaker #2
C'est comme dans l'écologie, il n'y a pas, en tout cas dans beaucoup de situations, ça arrive les déclics, mais c'est quand même plutôt plein de microscopiques déclics. Déjà, il y a plein de moments où, bien avant de cette exploration ou ces questionnements, où... ou, ah ouais, quelque part, j'ai toujours rêvé d'être prof, j'adore l'idée de transmettre, mon podcast c'est ça, c'est de partager, c'est d'apprendre, puis oui, aussi d'être d'une famille de 4 enfants. Et après, c'est moins des trucs politiquement corrects, on va dire, mais qui sont des raisons pour moi tout autant valables, mais ouais, j'ai pas envie de vieillir seul, et donc bien sûr, c'est pas la principale raison pour laquelle je fais un enfant, mais ouais, j'ai la peur de regretter aussi, et à force de me confronter à plein de trucs... J'ai vu que la boussole ne bougeait pas énormément. J'ai quand même plutôt envie d'en avoir. Et du coup, ça m'a confirmé que ça venait bien de moi, même en parlant à plein de gens qui n'en voulaient pas. Par contre, j'appréhendais de ouf la fatigue et la logistique et à quel point ça impacte énormément ta vie. Ça, je ne me suis pas trop trompé, même si je l'ai encore sous-estimé, je pense.
- Speaker #1
Tu as fait des préparations ou des choses comme ça ? Quand c'était OK, vous vous êtes lancé ? Et pour... préparer l'arrivée du bébé ?
- Speaker #2
Ah non, même avant, en me demandant si j'en voulais ou pas, je me rendais compte à quel point même si je m'en doutais, que tout le monde te dit avoir un enfant, c'est parfait, c'est génial c'est magique, etc. Et on râle un peu, mais on cache quand même vachement à quel point c'est dur en fait, je trouve. Et du coup, je découvre à quel point effectivement, on enjolive la réalité. Et c'est pas antinomique, souvent on est là, bah attends, est-ce que t'es trop heureux ou est-ce que c'est horrible ? Bah les deux en fait ! C'est pas l'un ou l'autre ! Mais au moins, du coup, ce n'était pas totalement une surprise quand ça a été un raz-de-marée. Ça l'est toujours depuis un an où elle a du mal à dormir. Moi, j'ai besoin de beaucoup dormir aussi. Je fais pas mal d'insomnie avant qu'elle arrive. Maintenant, c'est encore pire. Mais du coup, ce que je voulais dire, c'est que je ne suis pas sûr de vouloir un deuxième enfant parce que vraiment, ça déborde sur tout le reste de ma vie. Et du coup, peut-être que j'ai un peu ce côté child-free, je ne sais pas. Mais j'ai aussi envie de pouvoir mener ma carrière, d'avoir du temps pour moi, de me reposer, de passer du temps avec ma chérie ou mes potes. En tout cas, pour l'instant, je n'arrive pas assez à trouver un équilibre qui me convienne. Je suis très heureux d'avoir ma fille, mais je pense qu'un enfant, pour l'instant, ça m'ira très bien.
- Speaker #1
Après, elle est petite.
- Speaker #2
Oui, mais je ne suis pas sûr que ça… Je pense que forcément, elle va gagner en autonomie, mais je ne suis pas sûr que mon désir d'en avoir un deuxième évolue pour autant.
- Speaker #1
Et comment tu as accompagné ta femme lors de la grossesse ? Tu t'es impliquée en allant à des cours de préparation à la naissance ?
- Speaker #2
oui ça me semble la base mais après il faut pouvoir se le permettre moi c'est plus facile forcément avec un métier freelance où je gère mon agenda les mecs si vous pouvez c'est le minimum surtout tu fais un podcast sur le féminisme tu vois quand je te dis que je prépare le truc beaucoup en avance de faire toutes ces interviews avant c'était pas non plus un hasard il y avait de la curiosité mais il y avait aussi je savais que ça allait me transformer et que du coup forcément tu t'interroges sur la charge mentale sur la contraception sur Le fait que la charge mentale est encore plus déséquilibrée envers les femmes dans les couples hétéros à la naissance. Enfin voilà, sur est-ce que tu veux prendre un congé patte, les cheveux qui partent en live. Donc moi je savais que du coup je voulais prendre le plus possible. Donc on a pris tous les deux 3 mois, 3 mois et demi je crois. Au début on était ensemble, après elle a fait 1 mois et demi et après j'ai fait 1 mois je crois. Mais du coup c'était trop bien parce que au début on a vraiment vécu, enfin là t'étais plus sur la grossesse mais sur la naissance les premiers mois. On a vraiment vécu la tornade du début ensemble et c'était génial. Après, elle a eu son moment seul aussi pour à la fois avoir ce moment personnel avec son enfant, c'est incroyable, et aussi être pleinement autonome sur tout. Et à l'inverse, moi, au début, j'avais du mal à connecter émotionnellement. Et c'est normal, en fait, c'est un nouvel être humain. Il faut prendre le temps de créer une relation et de tomber amoureux l'un de l'autre, de développer de l'amour. Et du coup, c'est vraiment quand j'ai été seul avec elle que... ça a été mille fois plus facile et fort je trouve. Donc les mecs si jamais vous pouvez, évidemment prendre le plus de, au-delà des, je peux converser, 28 jours foncés et surtout d'avoir un temps où t'es tout seul parce que du coup... Ça te responsabilise aussi. Tu ne peux pas demander à ta chérie qui est en train de bosser comment tu as fait ci, et si elle a de la fière, et où elles sont les couches. Émotionnellement, je trouvais ça magique.
- Speaker #1
Qu'est-ce que ça a changé chez toi de devenir papa ?
- Speaker #2
C'est cliché, mais c'est sûr que tu n'es plus la personne la plus importante de ta vie. Et c'est OK. Je pense que ça m'a replongé aussi beaucoup. C'est un peu antinomique, mais à la fois, tu es vachement dans un mode logistique, gestion de projet, et tout le temps... Ok, il faut faire ci, il faut faire ça, t'as les vivrons, t'as les couches, t'as le goûter, il faut amener chez la nounou, il faut gérer les stocks, etc. Et à la fois, du coup, c'était tellement dans le présent et dans l'émerveillement de réaliser à quel point, au début, c'est un petit être vivant qui ne sait absolument rien faire. Et le moindre micro-truc de sourire, de faire coucou, de... Je ne sais pas, là, ce matin, tu vois... Je lui disais, donne-moi ta tétine. Elle m'a donné sa tétine. Et c'est une des premières fois où c'est vraiment évident qu'elle comprend ce que je lui dis. Et du coup, t'es là... Alors que sur un adulte, t'es là, oui, OK, je t'ai parlé, t'as compris, c'est normal. Et ouais, c'est de conscientiser tous ces micro-apprentissages qui sont magiques. Et donc, c'est à la fois, t'es submergé par la logistique et c'est clairement ton gosse qui rythme, en tout cas au début, j'imagine, le rythme de ta journée. Et à la fois, quand toi, tu es trop sur tes écrans, quand tu es trop dans tes problèmes ou à psychoter sur l'écologie, le futur ou peu importe, ça te ramène vraiment dans le présent. Émerveille-toi avec moi et viens jouer avec moi. Et la vie, ça peut être simple aussi.
- Speaker #1
Et par rapport à ça, par exemple, le futur, ça, c'était quand tu te questionnais, c'était une peur que tu avais ?
- Speaker #2
Oui, je pense que Kiko, qui est pas mal renseigné sur l'écologie, on a franchi, je pense bien. 7 des 8 limites planétaires. Voilà, je vais pas refaire le schéma. Je pense que les gens sont au moins en partie au courant, même si je pense qu'on sous-estime à quel point on est dans la mouise. Mais oui, moi, j'ai fait une dépression liée à l'éco-anxiété et d'avoir plongé là-dedans, parce qu'en plus, c'était mon travail. Donc forcément, tu lis les résumés des études ou des trucs comme ça, t'es là, waouh !
- Speaker #1
T'as fait une dépression avant d'avoir ta petite ?
- Speaker #2
Oui, oui. Quand j'ai pris conscience des effondrements en cours, on va dire, et à venir, du coup. et que sûrement que le futur sera beaucoup moins confortable et qu'il y aura beaucoup plus de conflits, de pénuries, de choses pas très fun. Et du coup, j'ai eu un gros travail à faire de, ok, c'est fort probable, mais inconfort n'est pas forcément synonyme de malheur. Et qu'en fait, elle, elle va grandir dans ce monde-là, donc ce sera la norme, entre guillemets, pour elle, même si, comme pour nous, ça risque de se dégrader au fil de sa vie. Mais elle part pas du niveau de confort et de normes avec lesquels moi j'ai grandi. Enfin voilà, mes parents, c'était encore différent. Et ma chérie m'avait beaucoup touché à ce moment-là, parce que du coup, forcément, on en parlait beaucoup. Et la conclusion, si on caricature à l'extrême, c'était... En fait, même si je caricature, elle devait mourir à 15 ans parce que, je sais pas, il n'y a plus d'eau, je dis n'importe quoi. Enfin voilà, il y a des trucs horribles qui se passent. Est-ce que ça ne vaut pas la peine d'être vécu une vie remplie d'amour, même si, entre guillemets, ça ne dure que 15 ans ? Et je sais pas, quand elle m'a dit ça, moi, ça m'a vraiment touché. Et j'étais là, bah ouais, évidemment. Après, c'est hyper dur de se mettre à la place d'un enfant, de se dire, est-ce que lui ou elle aurait préféré naître ou pas naître ? C'est impossible de répondre à cette question.
- Speaker #1
Je ne me suis pas dit ce que tu t'es dit, et je trouve que c'est intéressant, le fait que, de toute façon, elle vivrait dans un monde où il n'y avait pas le même confort que nous, ce qu'on a connu. Et je n'avais pas pensé comme ça. Et moi, en fait, je m'étais dit, de toute façon, si on n'a plus d'enfants, c'est aussi les futures générations qui feront qu'ils trouveront des solutions innovantes. pour pallier s'ils sont éduqués, s'ils sont informés, pour essayer d'avoir une action sur le réchauffement climatique. Mais tu vois, je n'avais pas pensé à ça, que le niveau de confort aussi,
- Speaker #2
ça pouvait jouer. C'était beaucoup de... Comme l'effondrement, c'est un truc hyper flou. En fait, le flou entretient la peur et de me dire Ok, mais en fait, qu'est-ce qui me fait vraiment peur précisément là-dedans ? Et du coup, d'aller chercher exactement ce qui me faisait peur, ça m'a beaucoup aidé à la fois sur ma dépression et à la fois sur... forcément, clarifier si tu as envie d'avoir un enfant dans ce monde-là.
- Speaker #1
Et aujourd'hui, qu'est-ce que ça change ? Donc, on en a parlé un petit peu, mais dans ta vie, au niveau de la charge mentale, vous arrivez à la partager avec ta femme, sachant qu'en plus, tu as la maison. Alors, est-ce que tu en fais un petit peu plus ou pas ?
- Speaker #2
Paradoxalement, la moitié du temps, je suis au coworking. Donc là, en plus, elle, elle a... Elle a fait un burn-out, donc elle est au chômage, donc c'est plus elle qui est à la maison en l'occurrence. On sait très bien que dans la plupart des couples hétéros, c'est quand même les femmes qui en font une heure de plus d'otages domestiques par jour. Donc même si les hommes croient qu'ils en font plus, c'est plus à elles qu'il faudrait poser la question qu'à moi. Moi, j'ose espérer que oui. Je n'en sais rien si on est vraiment 50-50 ou pas, c'est toujours dur de quantifier, puis ça dépend des périodes, mais ouais, je pensais qu'on n'en est pas trop loin en tout cas. Il y a tellement de choses qui ont changé en un an et tu vis 18 vies en une vie, parce que chaque mois est un chapitre différent. Effectivement, je pense que ce n'était pas équilibré pendant 6 mois au début, où ma chérie faisait le matin et l'amenait chez la nounou, après nos 5-6 mois de congé pas, 2-6 mois, 1 an. et moi je l'ai récupéré le soir mais en fait ça demande beaucoup moins de boulot que de l'amener le matin surtout quand les nuits sont compliquées les nuits on a toujours fait une nuit sur deux donc il y avait au moins ça mais du coup ouais quand elle était en burn out en fait c'était plus possible que elle elle fasse tous les matins et donc là on a fait un matin sur deux du coup forcément moi c'est un peu plus douillet côté sommeil mais en fait c'était juste plus juste tout simplement donc là dessus ça s'est rééquilibré puisque ma femme avait des problèmes au boulot et de santé et ce qui est pas plus mal du coup pour rééquilibrer la charge mentale je veux dire évidemment
- Speaker #1
Tout à l'heure, tu disais que tu ne voulais plus, pour le moment, on ne sait jamais ce que prédit l'avenir, mais de second enfant. Pour ta fille, est-ce que tu as prévu des choses particulières ? On sait que, par exemple, Cédric de Papatrierka avait fait l'instruction en famille. C'est des choses qui vous tentent ou non ? Cursus plutôt classique ?
- Speaker #2
Ah ouais, non, pas du tout. Non, je pense qu'on aime tous les deux beaucoup nos boulots et je trouve ça très cool comme projet. nous, ça ne nous correspond pas forcément. J'ai vraiment envie qu'elle se confronte au monde. On a des débats un peu public-privé. On a encore trois ans avant qu'elle aille à l'école, donc ce n'est pas tout de suite.
- Speaker #1
C'est marrant d'avoir des débats public-privé. Parce que je me dis, alors moi, je suis de Bretagne, et c'est vrai qu'il y a beaucoup d'écoles privées en Bretagne. Chose que je ne connaissais pas, parce que je viens de Paris, et il y en a un peu moins où c'est très cher. Donc, clairement,
- Speaker #2
je ne vais pas m'y mettre. Je suis d'abord aussi à Paris.
- Speaker #1
Donc, moi, j'ai tout fait dans le public, en fait. Et ça arrivait en Bretagne. On m'a dit, il y a presque plus d'écoles privées que de publics. Après, ce n'est pas le même prix qu'à Paris aussi, il faut dire. Donc, c'est beaucoup moins cher. Donc, moi, les miens sont dans le privé. Mais c'est marrant parce que ce n'est pas du tout un débat qu'on aurait eu sinon avec Arthur, mon mari, parce que tous les deux, on avait fait du public, tu vois.
- Speaker #2
Oui. Moi, ce n'est pas tellement… Je crois que je n'ai jamais fait de privé, d'ailleurs, à part ma prépa, quoi. Mais bon, ça, c'est tard. C'est pas tellement public-privé, c'est plus éducation classique ou éducation alternative, Montessori, etc. Et du coup, c'est généralement dans le privé. Est-ce que tu veux aller dans un cadre élitiste, mais qui lui apprend plus l'estime de soi et des savoir-être que des savoir-faire, et de l'écoute et de l'action, plutôt que de la théorie, et du travail en groupe, etc. Versus l'école qui a plein de limites, qui a de moins en moins de moyens, et en même temps, c'est ça la réalité du monde. puis ça coûte aussi moins cher les deux ont leurs avantages et inconvénients mais pour moi c'est tellement c'est là où elle va passer toutes ses journées c'est ça qui nous forme, qui nous forge qui nous construit de tellement de manières et surtout de manières implicites que c'est une décision énormissime et en fait t'as zéro info sur je sais pas quel prof elle va avoir quel type d'éducation vraiment c'est je sais pas, je trouve ça lunaire une décision aussi importante dans la construction d'un être humain se fasse à partir d'aussi peu d'informations, voire des fois, on se pose même pas la question, c'est comme avoir un enfant. Oui, évidemment, j'ai envie d'en avoir. Prends du temps peut-être pour y réfléchir. Peut-être que tu vas pas changer d'avis et tant mieux, mais au moins, ce sera un choix vraiment en conscience et qui te correspond à toi.
- Speaker #1
Après, je me dis aussi, tu vois, que la mission aussi des parents, c'est de leur donner aussi toutes les clés pour qu'ils arrivent à... Avoir une bonne estime d'eux-mêmes, à exprimer leurs émotions, etc. Je me dis, si déjà ils partent avec ça, et je pense, sans dénigrer ni rien, que beaucoup de parents ne font pas ça, tout simplement. Donc on se dit, à l'école ils vont apprendre ça, et c'est plus ou moins vrai.
- Speaker #2
Oui, c'est sûr qu'on est le produit de plein de sources éducatives ou d'influence, et c'est sûr que la famille et l'école sont les deux principales. Bon, si tu peux avoir les deux qui vont dans le sens qui t'intéresse, tant qu'à faire, tant mieux. Mais il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Et puis, il y a des contraintes financières, géographiques, pratiques. Il y a des classes qui ferment. Puis, on peut se tromper. Puis, vous pouvez faire l'un, puis changer d'avis. Je ne recommande évidemment pas de changer d'école tous les quatre matins. Mais oui, c'est un vrai débat que j'entreaperçois, sur lequel je ne suis pas du tout expert. Parce que pour l'instant, elle a un an et on a d'autres choses à gérer.
- Speaker #1
Mais là, par exemple, elle est en crèche.
- Speaker #2
Non, typiquement là elle est chez la nounou. Pareil, du coup on s'est beaucoup posé la question. Bon, il se trouve que juste à côté de chez nous, en plus, il y a eu le scandale du bébé mort, je crois. Dans une crèche vraiment, vraiment pas loin de chez nous. De toute façon, en crèche, je pense qu'on... On aurait été juste au-dessus des revenus pour avoir une place. Et donc, j'étais allé voir une crèche parentale associative. Vraiment, tous les parents passaient énormément de temps là-dedans parce que c'est ça qui permet de payer moins cher aussi. Et à la fois, sur le papier, je trouve ça évidemment trop cool. À la fois, ils avaient juste des créneaux, genre le mercredi et le vendredi. En fait, moi, j'ai besoin d'une crèche pour cinq jours par semaine. Et on était 40 à potentiellement se battre pour ça. Donc, tu es là, OK, nous, on vient juste... de naître enfin c'est vraiment c'est un délire les crèches parce que on te dit faut s'y prendre super tôt et en fait bah non recontactez nous dans un an puis un an ils sont là bah en fait c'était trop tard et donc moi j'avais pas mal parlé avec ma mère parce que dans ma tête c'était un peu le débat est-ce que je préfère un truc où elle sociabilise parce que pour moi c'est important encore plus voilà pour l'instant en tout cas c'est une fille unique que elle soit exposée à d'autres enfants et voilà ou c'est plus important qu'elle soit plus chouchoutée et forcément le ratio d'enfants par adulte, d'adultes par enfants, peu importe. Et plus important, chez une nounou, où elle n'a que 4 enfants, et surtout, tu peux beaucoup plus choisir la personne et le projet éducatif. Là où on crèche, ce n'est pas forcément leur faute, mais ça va souvent être un adulte différent qui s'en occupe selon ce qui se passe, selon le nombre d'enfants qu'il y a ou les activités. Et donc, tu as un peu moins de sécurisation ou en tout cas de feedback aussi. Et donc, c'est clairement un budget, toujours pareil, il faut pouvoir se le permettre. on a hâte que l'école arrive pour retrouver un peu de pouvoir d'achat ça c'était le gros le gros coup sur la tête on va dire de début d'année, en gros on avait la chance d'avoir une super nounou qui on s'était bien entendu qui habite juste deux étages en dessous dans notre immeuble et donc on était là, mais c'est royal c'est trop bien, exceptionnel donc vraiment tu passes deux secondes à la déposer à la récupérer matin et soir, et en fait au bout de quinze jours, malheureusement elle avait des énormes problèmes de burn out, elle pouvait même plus se... se plier pour soulever une bouteille, donc encore moins un enfant. Son corps a vraiment lâché de A à Z. Et donc maintenant, elle s'est mise en pré-retraite. Et donc là, du jour au lendemain, elle nous prévient. Et du coup, ça a été la panique. J'ai vraiment senti le monde s'écrouler sur ma tête comme ça ne m'est pas arrivé depuis très longtemps. Et par chance, on a retrouvé une nounou tout aussi bien, un petit peu plus loin.
- Speaker #1
Oui, ça, c'est cool parce que pour en retrouver là au pied levé... Vous n'avez pas de famille à côté de vous qui puisse vous aider ?
- Speaker #2
Non, pas vraiment. Il y a mes beaux-parents, mais ils sont à une heure. Et puis, ils ont tous les deux une vie associative très chargée. Donc, de temps en temps, ils viennent les week-ends. Mais non, sinon, ma famille, ils sont à Toulouse ou à Metz. Donc, ce n'est pas vraiment à côté. Mais oui, ça me fait penser à ce que tu disais tout à l'heure sur la charge mentale. Ce que j'hésitais à dire, mais effectivement, nous, on est quand même très hands-on. On a tous les deux les mains dans le cambouis. Limite, on se prend trop la tête sur chaque micro-décision.
- Speaker #1
C'est pour ceci que tu as créé un podcast. Pour avoir les experts.
- Speaker #2
Oui, mais des fois, c'est too much au quotidien. C'est bon, là, c'est toi qui gères. Je te laisse tranquille et on interfère.
- Speaker #1
Parce que même pour les couches, tu as dû faire une étude de marché. Quelles couches tu choisissais ou quand même pas ?
- Speaker #2
Ah bah si, évidemment, les couches, c'est ultra important. Les couches, pour la peine, c'est le seul truc qui va être en contact pendant des heures et des heures avec ton enfant. Et pour la peine, il y a énormément de scandales sur les couches et les produits chimiques. Et donc, ah si, ça, oui. Ça, c'est plus les décisions macro pour moi de nounou, le matériel, les couches, etc. Là, je parlais plus au quotidien de Attends, là, ça fait deux minutes qu'elle pleure, est-ce qu'on y va ? On n'y va pas ? Des trucs qui n'ont pas énormément d'importance au cas par cas sur la durée. Et je dis ça parce que quand notre nounou est tombé malade et qu'on a dû réagir au quart de tour, vraiment le soir même de 20h à 23h, on était tous les deux en mode machine sur nos ordinateurs. Ok, moi je fais un Excel avec toutes les nanas et toi tu fais un copier-coller avec un super message parfait avec les petites photos de la famille qui montrent qu'on est sympa et on a été des machines. Et c'est dans ces moments-là aussi que je pense que c'est aussi pour ça qu'on a réussi à trouver quelqu'un en trois jours parce qu'on était deux. Forcément, c'est deux à fond en mode un peu efficace gestion de projet. C'est beaucoup plus simple.
- Speaker #1
Et toi, tu trouves que ça te rajoute... J'ai l'impression que comme tu vous posais des questions, ou surtout toi, on va parler plus de ça, sur beaucoup de choses...
- Speaker #2
C'est dit polivant.
- Speaker #1
Après, c'est bien parce que des fois, comme tu dis, tu fais des choses de façon très automatique. Et tu vois, même avant d'avoir le podcast, j'avais quand même cheminé, etc. Mon désir d'enfant, il était ancré, mais je ne me le suis pas questionné. Et c'est après, en interviewant des gens et tout, que je me suis dit, ah bah ouais, il y a plein de gens qui se questionnent. Ou même des copines qui se mariaient, mariage catholique, où le curé te demande à la préparation s'ils veulent avoir des enfants, s'il y en a un qui ne peut pas avoir d'enfants, comment vous réagissez, etc. Ça, avec mon mari, jamais on ne s'est posé la question.
- Speaker #2
Oui, mais parce que vous étiez tous les deux, ok, mais vous en aviez parlé entre vous quand même. Parce qu'il y en a qui n'en parlent même pas entre eux, du coup, t'es là... Si, si,
- Speaker #1
un peu, mais on ne l'a pas questionné, comme toi, je pense, tu aurais pu te le questionner. ou comme d'autres se questionnent actuellement dans le monde actuel parce que pour nous en fait on s'était dit c'est la nouvelle génération et c'est eux qui vont aussi faire il y a notre part bien sûr mais eux aussi font leur part pour faire tous les changements à opérer t'as pas fait des enfants pour qu'eux ils changent le monde t'as fait des enfants parce que t'en avais envie j'en avais envie mais dans le sens où quand tu entends les gens qui te disent qu'ils veulent pas d'enfants dans le monde actuel parce que ça va être horrible je me dis bah euh Je vais essayer de les éduquer, etc. pour qu'ils fassent un peu évoluer aussi notre monde.
- Speaker #2
C'est aussi leur mettre une énorme responsabilité sur le dos. Il n'y a pas du tout de jugement, mais c'est un peu une nuance fine et un argument qu'on entend beaucoup. Si je caricature, il peut être en mode Nous, on a fait de la merde, maintenant, c'est à vous de réparer les bêtises. Mais évidemment, ce n'est pas ça. C'est plus Est-ce que tu attends d'eux qu'ils changent le monde ou est-ce que tu les mets dans les meilleures conditions pour qu'eux, ils puissent faire ce qu'ils ont envie de faire ? C'est aussi un peu le débat de... Moi, on me dit, comment tu fais pour que ta fille, elle soit écolo ? En fait, c'est elle qui va choisir. Si elle n'a pas envie d'être écolo, ça va me faire chier, ça va créer des tensions et tout ça. Mais je n'ai pas envie non plus de la formater. Elle doit devenir elle-même. C'est elle de faire son chemin. Et peut-être qu'on ne partagera pas les mêmes valeurs. Et c'est bien sûr que ça arrive aussi. Oui,
- Speaker #1
mais c'est sûr qu'on ne sait pas comment ils vont évoluer, etc. Mais au moins, ils auront eu les clés que j'ai envie de leur transmettre. Après, ils prendront...
- Speaker #2
ils ne prendront pas. Oui, c'est ça. Pour moi, c'est le ils prendront, ils ne prendront pas qui est super important. Ils ont quel âge, les tiens, juste ?
- Speaker #1
Alors, j'ai Martin qui va sur ses 7 ans en fin d'année, Jules qui a 4 ans et demi et Com qui a presque 2 ans à la fin de l'année aussi.
- Speaker #2
OK. Que des garçons.
- Speaker #1
Là, tu vois, c'est pareil. Je leur explique qu'ils doivent participer aussi. qu'il n'y a pas que maman qui fait à manger, il n'y a pas que maman qui met la table, etc. C'est tous. Et d'autant plus que ce sont des garçons.
- Speaker #2
Ah bah oui, oui.
- Speaker #1
Donc, il y a aussi notre rôle d'éducation pour aussi faire changer les mentalités par rapport à tout ce partage de charges mentales et de tâches. Même dans le couple, tu vois, l'éducation qu'ont eu les enfants qui ont 35 ans aujourd'hui n'est pas, je pense, la même que certains enfants aujourd'hui. Moi, j'éduque pas. mes enfants comme moi, j'ai été éduquée. Par exemple, les violences éducatives ou les fessées, etc., c'est pas un truc que je prône.
- Speaker #2
Ouais, ouais. Des fois, moi, c'est à un an près ou six mois près parce que j'ai fait deux, trois interviews et que du coup, j'ai creusé un sujet sur l'inceste, sur la non-violence, sur apprendre à dire non. Là, j'ai fait des épisodes sur les écrans et la lecture et du coup, j'étais... Mon dieu, ok. Et du coup, typiquement, le matin en général, quand j'amène ma fille, je la pose deux secondes pour qu'elle joue pendant que moi je petit déjeune tranquille sur mon ordi. Et bah maintenant, je fais plus ça. Parce que j'ai pas non plus envie que... Enfin déjà, ma femme et moi, on est très accro à nos ordis. J'ai envie qu'elle me voit passer le moins de temps possible dessus. Et du coup, le matin, je mange devant elle. Et du coup, soit on interagit, soit on interagit. Enfin, je suis en général en interagit. Mais je la laisse jouer aussi toute seule, je veux dire, c'est plus ça. Mais au moins... ça renvoie pas le message de bah en fait, là papa il est sur un écran qui est plus important que toi et bon je suis toujours très gaffe à ce qu'elle voit pas l'écran mais du coup ça crée aussi un truc de tout ce qui est interdit t'attire quoi mais ouais les épisodes sur les écrans en fait là moi j'avais beaucoup en tête les stats de l'OMS qui dit que avant 3 ans il faut pas avoir d'écran en fait ce que dit la science c'est beaucoup plus pas d'écran avant 6 ans et donc je suis là oh la la comment on va faire parce que pour l'instant c'est facile parce qu'elle est toute petite mais apparemment à partir de deux ans, ils savent réclamer et tout. Et c'est là que ça commence à être très compliqué. Et il n'y a pas de jugement si vous passez plus ou moins de temps avec vos enfants devant les écrans. Je comprends.
- Speaker #1
Non, après, je pense qu'il y a un dosage. Il faut se renseigner, bien sûr. Il y a un dosage et il y a ce que tu fais après. Est-ce que tu accompagnes tes enfants ? Enfin, selon moi. Est-ce que tu accompagnes tes enfants si tu les mets devant un dessin animé que tu ne connais pas du tout le dessin animé et tout ? Il faut être avec eux pour voir ce qu'ils regardent.
- Speaker #0
et être sûre des émissions qu'on met à la télé. Et tu vois, moi, mon plus grand, là, en ce moment, il a une passion pour C'est pas sorcier. Il y a des nouveaux épisodes. À notre époque, c'était Jamy et je ne sais plus qui. Bon, là, maintenant, c'est plus eux. Mais bon, j'en remets des trucs un peu éducatifs. Mais oui, moi, je ne peux pas dire que c'est zéro écran. Alors, mon petit, non, il ne regarde pas les écrans, c'est clair.
- Speaker #1
Non, mais tu vois, les moins de deux ans dans les pays occidentaux, ils passent en moyenne... quasiment trois heures par jour devant alors ça inclut tous les écrans télé tablette portable ordi et en fait bien sûr que c'est de mettre devant c'est pas sorcier que je sais pas des pubs ou des trucs voilà mais rien que l'impact des écrans en soit voilà ça peut ça a plein de troubles sur la santé sur sur le retard cognitif le développement du langage sur les résultats scolaires sur ça altère le sommeil ça va faire quand tu as ton sommeil caltéré tu as plus de risques d'obécité fin c'est vraiment boulevard à problèmes et en même temps bien sûr que c'est une solution ultra simple si t'es une mère célibataire avec deux jumeaux qui a deux jobs même si c'est plus confortable c'est quand même, on est tous en PLS trois fois par jour avec nos gosses donc je comprends mais en fait il disait de 6 à 12 ans la science montre que 30 minutes par jour ça a pas d'impact sur la santé ou les résultats scolaires mais déjà entre 30 minutes et une heure ça... Ça commence à avoir des résultats. Et au-delà, voilà. Et à partir de 12 ans, oui, conseil, une heure.
- Speaker #0
Petite pause dans l'épisode. Si ce que vous entendez vous plaît, n'oubliez pas de vous abonner à la chaîne pour ne rien manquer des prochains épisodes. Ça prend juste un instant et ça m'aide énormément à faire grandir ce podcast. Il en est de même pour les avis. N'hésitez pas à mettre 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute privilégiée. Et pour suivre l'aventure au quotidien, rejoignez-moi sur Instagram. Ma Petite Famille Podcast. Vous y retrouverez les coulisses des podcasts, mais aussi ma vie de maman au quotidien et les interrogations que j'ai. Allez, c'est reparti. Je vous souhaite une bonne écoute. J'avais une question par rapport à ce que tu disais sur ton manque de sommeil. Est-ce que toi, tu as vu que ça avait eu un impact sur ton travail au quotidien ?
- Speaker #1
Ah bah oui, oui, clairement. Il y a plein de matins où... où je me recouche parce que je suis j'ai dormi 4-5 heures et je suis HS donc ouais moi ça a clairement chamboulé beaucoup de choses dans mon travail il y a plein de trucs où je lève le pied et après c'est aussi dans le contenu il y a plein d'épisodes où typiquement là je fais des épisodes effectivement sur les écrans et la lecture que j'aurais pas fait j'ai aussi interviewé Cédric de Papatriarca mais même des épisodes qui ont rien à voir sur l'écologie ou le féminisme Il y a forcément plein de moments où j'aborde le sujet des enfants parce que ça apporte un autre angle et qu'il y a d'autres enjeux qui se jouent avec les enfants.
- Speaker #0
Et sur ta vie sociale, ça a changé aussi des choses ?
- Speaker #1
Dans mon sens, c'est peut-être plus légèrement positif. Parce que tes copains,
- Speaker #0
t'es le premier ou non ? Vous aviez déjà des amis qui en avaient ?
- Speaker #1
Non, on avait déjà des copains qui en ont. Après, ça faisait que deux ans qu'on avait déménagé à Lyon. Donc la plupart de nos copains ne sont pas forcément à Lyon. Je pense que tous les deux, on n'a pas une vie sociale très riche à sortir avec nos potes. On est plus couple, famille et travail dans nos valeurs fortes, en tout cas dans le temps passé. Et du coup, moi, ça a plutôt été l'inverse. Forcément, tu es encore plus centré vers ton foyer, autant géographiquement que dans tes actions, émotionnellement ou dans tes pensées. Et du coup, j'ai encore plus de... J'ai besoin
- Speaker #0
de, des hôpitaux cliniques et parfois, elles peuvent accepter de garder les enfants parce que c'est dans leur cadre des études, le soir, etc. Dans leur cursus, elles peuvent faire ça. Tu parlais de beaucoup d'émotions. Est-ce que toi, tu as travaillé sur tes émotions ou quand tu as petit, tu es énervé, etc. Tu as mieux appris à les gérer ou tu dirais que tu fais comme tu peux ?
- Speaker #1
Je pense qu'on fait tous comme on peut, ça c'est sûr. Je ne sais pas, je suis quand même d'un caractère plutôt patient et calme. Donc ça, je pense que c'est quand même un gros atout. Après, je pense qu'elle n'est pas encore à l'âge où elle est vraiment insupportable. Mais du coup, c'est sûr que quand tu te fais réveiller, je ne sais pas, sept fois dans la nuit... Au fur et à mesure que tu te fais réveiller, tu pètes de plus en plus un câble facilement. Je pense que je suis plus... Mais c'est plus lié à la fatigue que à ma fille. Même si forcément, ma fille pose en partie la fatigue. Mais d'oser être plus conscient quand tu sens que tu franchis des seuils. Et que tu es là, ok, non, Camille, est-ce que tu peux prendre le relais ? Parce que là, j'en peux plus. Et bon, des fois, on rate clairement. Mais je pense qu'on apprend tous les deux. Je pense que c'est encore plus dur pour ma chérie. qui est très sûre, je vais être indépendante et tout ça, à dire petit à petit, de plus en plus tôt, ok, là, je vais marcher cinq minutes ou je vais dans la chambre m'isoler parce que voilà.
- Speaker #0
C'est super ce que tu dis parce que des fois, la communication, c'est au dernier moment que tu dis à l'autre, là, j'en veux plus.
- Speaker #1
Ça nous arrive aussi, c'est clair. Mais c'est parce qu'il y a ces moments-là où il y a plein de moments où forcément on est plus dur et plus... agressifs ou passifs-agressifs, c'est encore pire, l'un envers l'autre, que ça crée des tensions et qu'on se dit qu'est-ce qu'on pourrait faire différemment la prochaine fois. Des fois, ça marche, des fois, ça ne marche pas. Mais globalement, je trouve que ça s'améliore.
- Speaker #0
Et dans votre couple, alors, toi, tu trouves qu'il y a des choses, ça vous a soudés ? Il y a des choses qui ont changé ? La vision que tu avais avant et maintenant ? Notamment avec tout... J'allais dire avec le podcast et toutes les interviews que tu as faites.
- Speaker #1
C'est sûr que... t'es encore plus obligé de, en tout cas nous on le voit comme ça, de te demander pourquoi et comment tu veux faire les choses. Et du coup forcément sur les moins de micro détails on n'est pas forcément d'accord. Sur nous par exemple dès qu'elles se réveillent la nuit il faut qu'elles boivent de l'eau pour se rendormir. Et du coup on l'a habitué à ça et en même temps on a envie de la déshabituer. Est-ce qu'on le fait brutalement ? Est-ce qu'on le fait progressivement ? C'est plein de micro trucs comme ça mais en même temps ça veut dire que tu vas encore moins dormir alors que t'es déjà en PLS. Donc c'est... beaucoup plus de débats, d'analyses aussi. Là, je pense qu'elle n'est pas bien parce que X, et moi, je suis là, non, ce n'est pas du tout ça. Tu n'es pas du tout d'accord sur le diagnostic. Et des fois, tu es là, mais comment tu as pu penser ça, alors que c'est juste qu'elle a un bouton qui la gratte. Le gros de la réponse, c'est forcément, moi, je la vois beaucoup plus comme une mère et pas juste comme ma chérie. et je trouve ça magique de découvrir l'autre sous cet angle-là. Camille, elle est aussi très dans le présent. Dès qu'on l'a rencontrée, je la surnommais Pikachu, un peu comme un chien. Il n'y a rien de négatif là-dedans, mais vraiment être capable d'être là dans l'instant présent avec toi et ne pas se prendre la tête sur le futur, le passé. Vraiment, vas-y, on est là, c'est trop bien, on kiffe la vie. Et donc ça, avec un enfant, forcément, c'est magique de jouer, de chanter, de faire le pitre. Et puis aussi, forcément, le côté responsable, de faire attention qu'elle tombe pas. Enfin, plein de micro-trucs où je suis quand même très content d'être avec quelqu'un qui est actrice de sa vie et qui prend des initiatives. Et du coup, on se nourrit l'un l'autre parce que moi, je vais ramener quelque chose d'interview, elle va ramener quelque chose d'ailleurs. C'est sûr que c'est une autre relation, c'est sûr qu'on a moins de temps pour nous deux. En plus, nous, on a eu une césarienne, par exemple. Même si t'as pas de césarienne, la vie sexuelle, c'est très chamboulé. Mais là, encore plus avec une césarienne. En plus, elle a fait une dépression, donc forcément, c'est... Une dépression, c'est pas vrai. Un burn-out.
- Speaker #0
Pas dû à la maternité ? Parce que tu peux avoir des dépressions du postpartum.
- Speaker #1
Pas premièrement, en tout cas. Après, c'est dur de dissocier... Elle a eu du harcèlement au travail, donc forcément, c'est ça le principal truc. Mais forcément, quand t'as enchaîné une grossesse... et de césarienne et des premiers mois forcément de fatigue et de chamboulement de naissance, t'es plus sur un terrain fragile. Mais ouais, je pense qu'on a beaucoup à apprendre encore à se libérer du temps, passer du temps tous les deux et être des amoureux et pas juste des coparents. Je me questionnais un peu aujourd'hui sur à quel point t'allais m'interroger sur comment être un parent écolo et tout ça, et j'étais là pas...
- Speaker #0
Tu peux pas le savoir tout de suite ?
- Speaker #1
Ouais, c'est ça. Pour l'instant, elle a un an. Déjà, moi, je découvre la parentalité. Est-ce qu'être écolo et être un parent écolo, c'est la même chose ? D'un côté, oui, parce que surtout pour l'instant, mais peut-être plus tard, je pense qu'on transmet beaucoup plus de choses par ce qu'on fait, en montrant l'exemple. Et quand elle va voir que moi, je ne mange pas de viande, et qu'elle, elle en mange, elle va dire mais pourquoi ? En fait, la vache que tu as vue à la fermière, c'est la même que la vache dans ton assiette. Et elle fera ses propres choix. que de lui faire des ok alors je vais te faire un petit topo un petit exposé même si ça peut être très cool donc oui je pense que être écolo équivaut en partie à être un parent écolo mais je pense que j'ai aussi plein de trucs à apprendre sur ok moi il y a plein de choses que j'ai apprises mais qui vont pas automatiquement être transmises Je pense que souvent, on a ce biais-là de tu sais autant de choses que moi parce que t'es ma fille, c'est évident Non, en fait, toi, t'as dû vivre des expériences, lire des bouquins, rencontrer des gens, avoir des difficultés pour apprendre des choses. Et puis, t'as aussi 30 ans d'avance. Donc ouais, je pense que c'est un truc que je vais devoir apprendre.
- Speaker #0
Mais c'est vrai que je n'ai pas accès là-dessus l'interview parce que pour moi… C'est trop tôt.
- Speaker #1
Ouais,
- Speaker #0
je pense… Et puis, quand tu es jeune papa, je pense que tu vois tous les questionnements que tu t'es posé, que tu te poses encore, etc. C'est ce qui est le plus important quand tu es jeune papa. Après, l'écologie, je pense que comme tu dis, c'est dans ta vie de tous les jours. Alors après, la question que je pourrais te poser, c'est pourquoi tu n'as pas choisi les couches lavables ?
- Speaker #1
Parce que ma valeur numéro une n'est pas l'écologie, c'est la simplicité.
- Speaker #0
Bon, ben voilà, tu es un homme normal. Mais après, on peut... Faire tout à vélo. Moi, je pense que je ne suis pas la reine de l'écologie. Je ne vais pas dire ça. J'essaye de faire mieux avec mon mode de vie. J'essaye de faire mieux.
- Speaker #1
Que ce soit l'écologie ou n'importe quel choix éthique, pour moi, c'est toujours un calcul coût-avantage. Tout a des avantages et des inconvénients. Même si tu arrêtes ta viande, par exemple, et que peut-être tu aimes quand même la viande, mais tu décides par éthique de ne pas en manger, ou tu n'aimes pas la viande, mais en fait... C'est un coup social parce que tu as beaucoup moins de choix quand tu sors, ou tu vas plus te faire charrier, ou avoir des remarques reloues à longueur de journée, ou tu dois faire plus attention à avoir un équilibre alimentaire. Mais dans l'autre sens aussi, manger de la viande, ça peut faire plus viril, ça peut t'apporter évidemment des protéines, mais ça peut aussi augmenter le risque de maladies cardiovasculaires. Du coup, pour moi, c'est toujours un peu... La semaine dernière, on regardait un match à mon cowork. Il faisait méga chaud parce qu'on regardait un match de foot et on avait mis des pizzas à cuire. Et du coup, j'étais là, il y a la clim à Vancouver. Je me suis dit, est-ce qu'on peut mettre la clim 5 minutes ? Ils m'ont regardé en mode, quoi ? Mais toi, l'écolo, faites ce que je dis, pas ce que je fais. Du coup, j'ai joué le truc en mode, vous croyez que j'applique ce que je raconte ? Mais en même temps, ça m'a saoulé parce que j'étais là. C'est toujours la question d'ordre de grandeur pour moi. Ce n'est pas une idéologie qu'il faut suivre à la lettre ou ne rien faire du tout. C'est au quotidien, pour qui tu travailles, où est ton argent ? Est-ce que tu surconsommes ? Est-ce que tu prends l'avion ? Est-ce que tu manges peu ou pas de viande ? Ces trucs-là sont mille fois plus importants qu'allumer la clim pendant cinq minutes. Et du coup, je pense que sur l'éducation alternative, par exemple, c'est un peu le même truc. C'est pas parce qu'une fois tu fais ça, ma chérie, des fois, elle se prend la tête sur... Non, mais là, je sais pas, j'ai pas envie que... Parce qu'il est arrivé à une fois un truc, ma fille, il l'intègre. Non, mais ce qui compte, c'est est-ce qu'on va le répéter tous les jours ? C'est pas est-ce qu'une fois... parce qu'on s'est déplacé, qu'on est allé chez des amis, forcément son rythme a été perturbé, il s'est couché un peu plus tard, c'est bon. Voilà, c'était mon micro coup de gueule. D'un côté, je me méfie du coup d'un peu cette hypocrisie, évidemment qu'il n'y a pas besoin, personne n'est parfait et tout ça, et qu'il y a une pression à la pureté militante relou que je dénonce, mais à l'inverse, je me méfie aussi de, ah bah t'es pas parfait, et du coup, vas-y, on s'enlève tous la pression, et on est tous imparfaits du coup. désolé mais si tu prends 3 fois l'avion par an pour aller en vacances en Indonésie ou je sais pas où et que tu roules tout seul dans ton SUV et que t'as pas 3 enfants alors que tu pourrais faire autrement ou plein d'autres choses ou que tu travailles pour telle entreprise qui pollue la planète c'est pas du jugement c'est juste factuellement t'as pas la même empreinte carbone et enfin voilà je trouve que des fois ce cash c'est un peu une excuse ou un prétexte de ok bah lui il est imparfait alors moi je peux l'être encore plus quoi
- Speaker #0
Le mot de la fin
- Speaker #1
Qu'est-ce que je pourrais te souhaiter ? Du sommeil, je veux bien du sommeil.
- Speaker #0
Je comprends.
- Speaker #1
Si je peux vous dire un mot, en tout cas, ma petite découverte récente, effectivement, parce que sur les écrans, ça peut être vite dur à entendre et culpabilisant, c'est un peu l'alternative. Du coup, j'avais fait un deuxième épisode avec Vincent Demurger, si jamais tu connais, si tu as envie d'interviewer, qui a écrit deux bouquins là-dessus, qui a écrit La Fabrique du Crétin Digital. Donc, il dénonce un peu tous les dangers des écrans, mais c'est un scientifique de l'Inser, donc c'est carré, ce n'est pas des opinions. et justement, tout le monde lui demandait ok, mais qu'est-ce qu'on peut faire du coup ? et du coup, il a écrit un autre bouquin qui s'appelle Faites les lire et à quel point la lecture est un super pouvoir soupçonné qui a tellement d'aspects positifs et que implicitement ou à demi-mot, on s'en doute mais c'est jamais vraiment explicité mais en fait, les enfants qui lisent par plaisir ils réussissent vraiment mieux dans la vie ils ont un plus grand sentiment de bien-être ils atteignent des niveaux de réussite plus élevés Et dans tous les domaines, ils ont une meilleure santé, ils dorment mieux, ils ont plus d'empathie parce que du coup tu te mets à la place de, sans rien, de Monte Cristo, je sais pas qui t'es en train de lire, ou de quelqu'un, d'une femme, d'une personne âgée, d'une personne handicapée, enfin voilà. Et qu'en fait il y a des corrélations très directes, avec le QI évidemment. évidemment, vous ne le savez pas, mais en tout cas moi j'ai découvert et avec plein d'autres aspects positifs et que c'est des choses qui ne peuvent pas être acquises autrement que par la lecture chez les enfants donc si jamais vous avez envie de faire lire votre enfant juste 20-30 minutes de plus par jour, en fait ça peut avoir, c'est le meilleur ratio investissement retour sur investissement sur le bonheur et la réussite dans la vie de votre enfant, c'est ce que dit la science En tout cas,
- Speaker #0
merci beaucoup de cet échange Merci
- Speaker #1
Merci à toi, c'était chouette.
- Speaker #0
En tout cas, merci encore Pierre. Est-ce que tu veux qu'on redise quand même où on peut trouver ton podcast, les livres que tu as écrits aussi ?
- Speaker #1
Les livres, ça date un peu plus, ça s'appelle Changer le monde en deux heures sur des moyens d'agir à son échelle, sur des micro-engagements sociaux ou écolos dans des projets à impact qui marchent déjà et qui ont besoin du coup de rejoindre par plein de monde pour plus être des alternatives mais devenir la norme. si jamais oui, non ne venez surtout pas écouter le podcast Soif de Sens ceci sur Youtube, mais oui ça peut être autant sur, on l'a dit, je sais pas le côté féminisme, la charge mentale, les questions de parentalité qu'on a évoquées, que sur le sens au travail, que sur l'éco-anxiété que sur le racisme il y a pas mal de sujets, a priori, c'est un peu un kinder surprise pour les gens en général, ils savent pas trop sur quoi ils vont tomber le week-end, bah là je vais vous parler des je pense que ce sera pour la rentrée, des épisodes sur les écrans et les livres, mais vous êtes les bienvenus et puis Donnez un max de force à Pauline parce qu'elle fait vraiment un super podcast.
- Speaker #0
Si vous entendez ce message, c'est que vous avez écouté l'épisode jusqu'au bout. Et je vous en remercie grandement. Je vous invite à me laisser un commentaire pour continuer les échanges et à mettre la note de 5 étoiles si l'épisode vous a plu. Cela contribue à augmenter la visibilité du podcast sur les plateformes. Merci beaucoup de votre soutien et à bientôt pour le prochain épisode.