- Rémi
Ça, ça a été vraiment le point de bascule où en fait, on est passé d'un sujet qui m'intéressait et que je pouvais faire sur mon temps libre à quelque chose que j'avais envie de professionnaliser un petit peu plus.
- Franck
Ça me permet de travailler, d'allouer quelques heures par jour ou par semaine sur le projet, mais en plus, ils abondent au projet.
- Corentin
Je ne peux pas ne pas faire de side project. En fait, il y a un aspect pour moi qui est ouverture sur le monde.
- Mieux
En 2018, une étude réalisée par l'Union des auto-entrepreneurs révélait que 54% des auto-entrepreneurs interrogés exerçaient leur activité entrepreneuriale en parallèle de leur activité salariée. En 2022, selon une étude Creatests, 6 millions de Français exerçaient une deuxième activité générant des revenus déclarés en parallèle de leur activité principale. Alors, il y a toujours ou presque une raison économique au side project de collaborateurs, mais est-ce la seule ? Quelles sont les autres raisons qui poussent les salariés à se lancer dans des projets annexes à leur travail principal ? Quels avantages pour l'entreprise d'encourager ces initiatives ? Et comment les soutenir efficacement ? C'est ce que nous allons voir avec nos trois invités du jour. Pour cet épisode, nous échangeons avec Rémi, directeur conseil dans une agence digitale, mais aussi investisseur immobilier en parallèle. Nous discutons avec Franck, qui, à côté de son activité de cadre dirigeant dans un grand groupe, co-gère une association qui soutient la lutte contre le cancer pédiatrique. Et puis, nous nous entretenons avec Corentin, pour qui les side projects ont toujours été une nécessité, à côté de ses activités professionnelles successives. Vous écoutez mieux le podcast qui interroge le monde du travail.
Nous avons d'abord cherché à comprendre ce qui pousse les collaborateurs à se lancer dans des side projects. Et à notre grande surprise, il n'y a pas de réponse unique. Nos invités ont leur motivation propre, souvent très différentes les unes des autres. Rémi, par exemple, est directeur conseil dans une agence digitale. Il exerce ce métier depuis une dizaine d'années. Pour lui, le side project, c'est certes un moyen de se consacrer à quelque chose qui l'intéresse, au-delà de son activité professionnelle, mais c'est aussi un moyen de préparer l'avenir.
- Rémi
Le side project que j'ai initié l'année dernière, c'est de devenir investisseur immobilier. C'est un projet qui est né... Grâce à un podcast, c'est assez drôle qu'on en parle aujourd'hui, j'ai commencé à m'intéresser un petit peu par hasard. J'ai 32 ans, j'ai un petit peu d'argent de côté, je me suis posé la question de comment est-ce que je pouvais m'en servir pour l'investir quelque part. Et j'ai commencé un petit peu à bosser sur ce sujet avec ma compagne en se disant est-ce qu'on peut investir notre argent quelque part pour faire un petit complément de retraite. Il y a pas mal de gens qui font ce chemin-là à peu près à cet âge-là, je pense.
- Mieux
À mesure qu'il se construit, le side project évolue dans son ampleur attendue, ce qui engage Rémi à l'évoquer avec son employeur, et à trouver des solutions avec lui pour se libérer du temps.
- Rémi
Au départ, je n'avais pas forcément l'intention de devenir investisseur, c'était juste plutôt un sujet que je découvrais et qui m'intéressait. Et puis de fil en aiguille, je me suis dit, si je veux faire quelque chose qui va à terme être bénéfique pour moi, et pour... ma compagne, mon couple, mon foyer, il faut que je le fasse avec un angle plus professionnel que ce que j'avais imaginé au départ. Et ça, ça a été vraiment le point un petit peu de bascule où en fait on est passé d'un sujet qui m'intéressait et que je pouvais faire sur mon temps libre à quelque chose que j'avais envie de professionnaliser un petit peu plus. Le deuxième point, c'est aussi que je me suis rendu compte que dans un projet immobilier, d'une part ça prend énormément de temps sur plein d'aspects, notamment le côté visite, et que de réaliser ça uniquement sur le week-end ou en soirée, surtout quand les appartements ne sont pas à côté de chez soi, ce n'est pas évident. Donc je me suis assez vite rendu compte du fait que le temps, c'était une ressource précieuse et qu'on en manquait. En travaillant cinq jours par semaine, en plus j'ai un poste qui est assez prenant, où il y a beaucoup de choses à faire, donc c'était difficile de tout concilier.
- Mieux
Pour Franck, la motivation est tout autre. Cadre dans un grand groupe américain, il a eu envie, au travers de son side project, de s'engager dans une activité associative. En télétravail la plupart du temps, il voulait étoffer aussi son tissu relationnel.
- Franck
Je travaille dans un grand groupe américain, Oracle. J'ai un rôle international, je suis cadre dirigeant. C'est une activité qui est très prenant, mais c'est une activité en télétravail. Je travaille de chez moi pour à peu près 70% du temps et puis les 30% je voyage. Le télétravail ne me permet pas forcément d'avoir des connexions particulières avec d'autres personnes à part le moment où je voyage. et aussi je cherchais un petit peu une autre activité pour essayer d'avoir un impact social et solidaire sur la société. Le Rallye du cœur, c'est une aventure qui a commencé sur Paris il y a à peu près 7 ans par une personne qui s'appelle Geoffroy de Susbielle qui a monté cette activité-là. Elle consiste à réunir des véhicules sur une journée pour faire passer un moment extraordinaire à des enfants qui sont atteints de cancer et profiter de cette journée pour leur faire penser à autre chose. En plus on récolte des fonds dans les 2-3 mois qui précèdent cette journée pour abonder à la recherche contre le cancer pédiatrique. On a contacté cette personne-là, Geoffroy de Susbielle, à Paris pour lui demander si on pouvait faire la même chose sur Lyon. Il a été OK pour qu'on fasse une ouverture régionale. J'ai pris les rênes de cette activité avec Henri Chevallier-Chantepie, qui est un de mes très bons amis. De fil en aiguille, on a pu constituer un premier événement à la sortie du Covid qui nous a permis de récolter à peu près 250 000 euros pour une première édition.
- Mieux
Au sein du Rallye du Coeur, Franck a un rôle central.
- Franck
Moi, mon rôle là-dedans, c'est de gérer le projet. J'ai une équipe de 8 personnes avec qui on se réunit toutes les deux semaines à peu près pour préparer le prochain rendez-vous. C'est 250 véhicules à trouver, c'est 30 partenaires à trouver. Ce sont des familles à solliciter aussi, parce que les familles d'enfants malades doivent s'inscrire. également avec toute la fratrie de l'enfant qui est malade. On met un point central pour essayer de ne pas uniquement s'occuper de l'enfant qui est malade, mais aussi de ses frères et ses sœurs qui subissent aussi la maladie, pas forcément de la même façon, mais qui subissent au quotidien la maladie de leurs frères ou de leurs sœurs. Donc on essaye de considérer ces trois éléments, donc les équipages, les partenaires et les familles, et aussi les bénévoles, sachant que sur une journée, il y a à peu près 5 à 6000 personnes qui viennent sur la journée, c'est un événement public. C'est une grosse organisation et moi je gère toute cette équipe de bénévoles, évidemment, qui ont des compétences incroyables. Mon rôle, c'est une gestion de projet, on va dire.
- Mieux
Notre troisième et dernier invité, Corentin, a eu un parcours atypique, passant du développement informatique à la communication, puis au commerce, avant de se lancer dans la direction d'entreprise. Tout au long de sa carrière, il a conservé des side projects, comme un studio de musique et un intérêt pour le développement informatique, alors qu'il n'était plus développeur.
- Corentin
Pendant tout ce développement de carrière-là, moi en filigrane, j'ai toujours, toujours, toujours fait musicien. Je commençais à développer un petit peu mon studio avec l'argent que je gagnais, à avoir du matos de plus en plus professionnel, à faire venir des clients à la maison qui enregistraient. Et je continuais de temps en temps aussi à faire du développement. C'est-à-dire que pour quelqu'un d'autre, non. Mais pour moi, oui, carrément. Et donc je continue à m'intéresser à ça, à m'intéresser au hacking, à m'intéresser à pas mal d'aspects comme ça un peu transverses du développement.
- Mieux
Plus tard dans l'épisode, Corentin nous expliquera qu'il a besoin des side projects pour satisfaire sa soif d'apprendre. Mais ça n'est pas la seule raison.
- Corentin
J'ai du mal à ne rien faire. Je m'ennuie vite et donc j'ai besoin le week-end par exemple de faire des choses, de bosser, de produire en fait. C'est produire qui me botte.
- Mieux
Bien sûr, les entreprises peuvent s'interroger sur l'impact des side projects sur les missions de leurs collaborateurs. Mais pour nos invités, une chose est claire, les collaborateurs s'épanouissent dans leurs side projects et les employeurs ont tout intérêt à les encourager. Rémi, ayant vite compris que le temps allait être clé pour mener à bien son activité d'investisseur immobilier, a demandé un passage à 80% à son employeur. Demande que ce dernier a acceptée.
- Rémi
J'ai la chance, dans mon couple, on a des compétences sur le sujet de l'immobilier qui sont assez complémentaires avec ma compagne. Moi, je suis plus à l'aise sur la partie finance. Elle, elle est plus à l'aise sur la partie travaux. C'est plutôt pas mal pour investir dans l'immobilier, parce que c'est généralement un peu les deux grands sujets. C'est quelle rentabilité on va pouvoir obtenir, puis comment est-ce qu'on va y arriver concrètement. Et donc ça, généralement, ça passe par des travaux. Le problème, c'est qu'on n'avait pas le temps. Elle aussi, elle travaille cinq jours par semaine.
- Mieux
Pour mettre toutes les chances de son côté, notre invité avait bien préparé l'échange.
- Rémi
Moi, je suis arrivé avec trois projets déjà sur la table. J'avais déjà fait plein de visites. J'avais déjà beaucoup d'éléments à ma disposition. qui me permettait de prouver que j'étais déjà sérieusement engagé dans cette voie et j'avais un désir de professionnaliser cette activité en cette project. Donc voilà, dans les échanges, ça ne faisait pas trop de doute que j'avais pris ce pas-là, mais que c'était professionnel et que ce n'était pas juste prendre du temps libre supplémentaire.
- Mieux
Pour Franck, l'emploi du temps n'a pas posé de problème. Tout comme Rémi, il a été transparent avec son employeur, Oracle, qui n'a émis aucune objection.
- Franck
En termes d'emploi du temps, c'est... pas vraiment compliqué dans le sens où en étant cadre, on gère notre emploi du temps dans notre société, enfin chez Oracle. En plus, Oracle me permet d'avoir une flexibilité dans mon travail. très longue journée puisque je m'occupe de l'Asie, de l'Europe et des Etats-Unis. Donc mes journées commencent en général vers 7h du matin et se finissent vers 10h du soir. Donc ce sont des journées très complètes. Mais ça veut aussi dire que pendant la journée, par exemple aujourd'hui, entre 10h et 10h30, j'ai un slot pour le rallye du cœur. Voilà, ça fait partie du deal.
- Mieux
Non seulement l'employeur de Franck est d'accord pour que Franck consacre du temps au rallye du cœur en semaine, en journée, mais la société va au-delà.
- Franck
C'est-à-dire qu'aussi Oracle, ma société... abonde au projet, c'est-à-dire que j'ai communiqué en interne chez Oracle et puis on a une initiative RSE qui permet d'abonder à tous les dons que les Oracliens font sur un équipage. Ça veut dire que mon entreprise aussi participe à la collecte de dons pour le Rallye du cœur. Donc voilà, non seulement il me permet de travailler et d'allouer quelques heures par jour ou par semaine sur le projet, mais en plus ils abondent au projet. Chez Oracle, on a plusieurs initiatives sociales solidaires, dont celle-ci, sur laquelle on communique une ou deux fois par an.
- Mieux
L'engagement de Franck est même fédérateur dans l'entreprise.
- Franck
Les collègues, que ce soit mon manager, mes équipes, sont très attentifs à ça, parce que le message est quand même très porteur et fédérateur. Donc voilà, ça passe très bien. Moi en plus, personnellement, je l'ai utilisé aussi pour fédérer mes équipes. puisque ça nous permet de véhiculer un message de cohésion et d'unité dans les difficultés. Donc chacun est touché de près ou de loin par cette maladie. Le cancer touche aujourd'hui 400 000 personnes en France par an et 2500 enfants par an. Donc c'est quelque chose de près ou de loin qu'on peut connaître malheureusement. Donc ça parle à chacun dans l'entreprise et du coup ça nous permet de les embarquer dans cette aventure aussi. Donc je communique une fois ou deux fois par an avec un reportage photo, un reportage vidéo, en mettant en avant l'activité, le jour J et puis l'implication d'Oracle dans l'événement.
- Mieux
Corentin, pour sa part, n'a jamais fait mystère de ses side projects auprès de ses employeurs et de leur caractère très important pour lui.
- Corentin
Je ne peux pas ne pas faire de side projects. En fait, il y a un aspect pour moi qui est ouverture sur le monde. Je suis passionné par une seule chose, apprendre. Ce qui fait que, vu de l'extérieur, ça peut... par être être passionné pour plein de choses. Mais en réalité, je suis passionné que d'une seule chose, c'est d'apprendre. Et donc, mon mode d'apprentissage à moi, c'est faire, me prendre des murs, comprendre. Et à partir de là, je sais faire. Donc, pour faire et me prendre des murs, j'ai besoin de side project. Là, en l'occurrence, par exemple, pour la société Original Dog, pour laquelle je travaille en tant que salarié, je ne peux pas me permettre de me prendre des murs dans la boîte. Enfin, pour un patron, ce n'est pas fou d'avoir un employé qui dit Non, mais moi, ma façon d'apprendre, t'inquiète, c'est de faire des énormes boulettes. Ben non. Par contre, à titre personnel, oui, je peux complètement l'assumer si j'embarque. que moi et des gens de confiance dans l'opération, il n'y a pas de souci. Et donc, j'ai besoin de cette espèce de laboratoire d'expérimentation à côté, qui sont mes side projects, en fait, qui nourrissent beaucoup ma vie professionnelle.
- Mieux
Qui nourrissent sa vie professionnelle et qui sont mis au service de ses employeurs dès que nécessaire.
- Corentin
J'ai des preuves de ce que ça m'apporte de manière très, très factuelle au boulot. Pour la société Klaxoon, par exemple, quand Groupe Regard est devenue Klaxoon, ils ont fait un teaser de com, et je leur ai dit, ne cherchez pas quelqu'un pour faire la musique du teaser, je vais la faire et je vous l'offre. Et c'est ce que j'ai fait. Et ça a marché. Et c'était top. J'étais très content. Pour faire des voix-off à l'époque chez Symetrix pour les modules de formation, j'intervenais sur l'enregistrement des voix-off.
- Mieux
Les side projects sont essentiels pour certains collaborateurs. Les employeurs n'ont rien à perdre et même tout à gagner à les encourager. Mais comment ? Quelles sont les bonnes pratiques ? Nous avons posé la question à nos invités. On commence par Rémi.
- Rémi
En fait, tout se joue dans la manière... Donc vous allez définir le cadre de cette évolution dans la manière de travailler avec votre employeur. C'est un peu flou ce que je dis, mais en fait c'est vraiment ça, c'est-à-dire le moment où on est décidé à franchir ce pas-là et à dire qu'on doit adapter notre plan de travail par rapport à ça, en fait il faut énormément préparer, et avec l'employeur il faut énormément travailler pour que le cadre soit le plus précis possible, pour éviter tout débordement d'un côté comme de l'autre dans le futur. Il arrive que je prenne encore certains appels le vendredi si je vois que mon téléphone sonne, mais en réalité je ne suis pas obligé de le faire. C'est l'engagement qu'on a pris avec l'entreprise. Donc ce cadre-là, il doit être extrêmement précis. Il ne faut pas hésiter à aller dans le détail, puisque c'est cette base-là qui derrière va permettre une relation saine entre l'employé et l'employeur sur ces nouvelles bases.
- Mieux
Pour Rémi, l'employeur doit même aller plus loin.
- Rémi
L'employeur également, je pense, a une mission d'évangélisation de ses sujets auprès des autres collaborateurs. Nous, c'est quelque chose qui se faisait déjà, qui est accepté déjà dans l'organisation et dans la culture de l'entreprise. Ce n'est pas le cas dans toutes les entreprises. La première personne, il ne faut pas qu'elle fasse figure d'exception. Il ne faut pas qu'elle soit interprétée comme un traitement de faveur. Il y a des entreprises dans lesquelles il va falloir aussi... accompagner ce changement avec de la pédagogie. L'employeur a aussi un rôle à jouer actif dans cette évolution des modes de travail. Je suis assez convaincu aujourd'hui que l'hybridation c'est un peu le futur du travail, en tout cas chez les cadres, et que parfois faire quatre jours par semaine super bien son boulot et avoir une journée pour faire d'autres projets, ça peut être d'autant plus motivant et stimulant. Et j'incite les entreprises à s'engager dans cette voie. Clairement, je suis un grand avocat de ce système, puisque je pense que ça permet à tout le monde de se retrouver gagnant à un moment ou à un autre.
- Mieux
Mais pour que ça marche, pas d'ambiguïté. L'employé aussi doit communiquer.
- Rémi
La charge de travail, elle a dû s'adapter, puisque là, c'est un vrai 80%. On ne parle pas d'une semaine de 4 jours. On parle littéralement d'un temps de travail qui est réduit de 20%, et également d'un salaire qui est réduit de 20% si je dois le poser en termes très prosaïques. Donc évidemment, la charge de travail a dû s'adapter en conséquence. Là-dessus, encore une fois, je pense que c'est à la personne qui souhaite s'engager dans cette démarche de trouver les solutions pour que son travail puisse s'adapter. Ça veut dire aller échanger avec les autres membres de l'équipe pour voir s'ils ont de la dispo, étudier dans mon cas le pipe commercial de l'entreprise, puisque c'est nous les commerciaux. Donc si le pipe est énorme, ça va être difficile de... d'enlever 20% chez quelqu'un. Il faut aussi que les conditions à l'instant T de l'entreprise s'adaptent à cette demande, je pense. Et encore une fois, je pense que vraiment, c'est à la personne qui souhaite s'engager là-dedans de définir le cadre et de montrer, de prouver, d'argumenter sur le fait que ce nouveau cadre puisse fonctionner pour l'entreprise également. C'est une évidence.
- Mieux
Enfin, Corentin évoque une autre bonne pratique, accompagner les side projects via des initiatives dédiées.
- Corentin
J'ai été employeur avec des employés qui avaient des side projects. Et à l'époque, on avait, avec mes deux associés, monté une sorte d'incubateur qui permettait de valoriser les side projects des collaborateurs pour l'entreprise. Donc l'idée, c'était de dire, OK, on est une entreprise de tech, et on a des collaborateurs qui ont, pour certains, des side projects, parce que les développeurs, c'est assez fréquent pour eux d'avoir des side projects - et donc, on va leur permettre de mettre ces side projects qui sont très souvent liés aux devs à profit dans notre entreprise. D éjà pour la partie communication et puis pour qu'eux ne se barrent pas. En disant, on met des billes dans votre projet pour le faire ensemble plutôt que vous partiez tout seul. Là, vous êtes dans un environnement que vous connaissez déjà, votre boîte, vous la connaissez déjà, vous y êtes a priori bien et vous connaissez vos collègues. Et bien nous, ce qu'on vous propose, c'est associer vous peut-être à un de vos collègues. Le principe c'est tous les ans on a un appel à projets il n'y avait pas de cahier des charges c'était : "vous avez un site project ok présentez le nous devant un jury on a besoin d'un pitch d'un business modèle et si vous avez un proto"
Il ya des projets qui sont sortis de terre comme ça par exemple Strabo qui était un outil qui permettait de faire du co voyage et puis il y en a eu d'autres je suis plus les noms en tête mais mais voilà l'idée est donc ce que ce que je voudrais dire c'est à tous les employeurs qui ont des employés qui ont des side projects et qui se disent mon Dieu, ils se dispersent, ça va être un enfer de les garder avec moi, comment je vais faire pour les concentrer sur le travail ? C'est plutôt d'écouter ce que la personne a à dire ou à faire dans le side project et d'essayer de trouver un terrain commun pour faire avec, plutôt que de dire ah bah non, c'est… En gros, pas prendre le side project comme un ennemi, mais plutôt l'intégrer à l'équipe, quoi, pour en faire un allié, quoi, et pour en faire potentiellement même un levier de croissance.
- Mieux
Pour clore cet épisode, nous avons souhaité donner le mot de la fin à Franck, qui encourage chacun et chacune à s'engager et à montrer l'exemple.
- Franck
Oui c'est beaucoup de travail, oui, c'est sûr. Ça rajoute une heure, deux heures par jour à un quotidien qui est déjà bien rempli. Mais oui, ça donne tellement en retour que si on peut susciter d'autres vocations et d'autres énergies, c'est parfait. La semaine dernière, j'ai assisté à une conférence sur l'engagement. Il y avait un... c'était assez rigolo... un jeune dans la salle qui posait la question de savoir, moi je suis ingénieur, j'aimerais bien m'engager sur quelque chose, mais je ne vois pas ce que mes capacités d'ingénieur pourraient apporter à la société dans une initiative sociale et solidaire. La réponse était que chacun peut apporter ses compétences à n'importe quel type d'initiative, et c'est le cas dans notre groupe. Dans les huit personnes qui font partie de l'association, du Rallye du Coeur de Lyon, les compétences sont complètement différentes et complémentaires. Donc oui... Effectivement, je recommande à chacun de s'engager. Mais oui aussi, il faut montrer l'exemple. Donc on va continuer à se battre. Évidemment, on engage chacun à venir sur notre plateforme rallyeducoeur.com pour faire un don, même 10 euros, 100 euros. C'est défiscalisable et ça va directement, à 100% à la recherche.
- Mieux
On se retrouve bientôt dans Mieux, le podcast qui interroge le monde du travail, un podcast Pluxee France.