Speaker #0Il est minuit à Bali et vous êtes sur le journal des résolutions. Je vous propose en effet pendant 31 jours, tout le mois de décembre, des résolutions, des réflexions aussi que j'ai pu avoir sur les changements de vie. Et donc ces résolutions que vous pouvez prendre pour la prochaine année. Vous ne pouvez pas prendre aussi d'ailleurs, pour vous dire non, non, c'est quoi de mon con, je n'ai pas envie de le faire. En tout cas, je vous ai écrit, je vous ai proposé et je vous propose encore des résolutions, des idées, des choses que vous pouvez faire, mettre en place. Alors ce n'est pas encore une fois des... des révolutions, je ne tiens pas à révolutionner votre vie, il faut que ça soit solide, il faut que ça tienne dans le temps, donc on va prendre des petites décisions, des petites résolutions, mais qui peuvent carrément vous changer la vie, c'est le but de ce journal des résolutions. Je vous rappelle que Minuit à Bali, c'est autour du changement, tout simplement, donc je peux vous accompagner si vous le souhaitez dans des petits ou des grands changements de vie, il suffit de me contacter, je me situe un peu comme un explorateur du vivant, je le dis souvent dans les épisodes, et j'étudie, je réfléchis sur des méthodes, je vis à Bali depuis 12 ans, Donc je réfléchis sur une approche aussi orientale, bien sûr occidentale, sur des fondamentaux importants qui peuvent être par exemple des fondamentaux balinés, mais aussi japonais, comme le kensugi, l'ikigai, le kaizen, mais pas que, puisque vous avez aussi des philosophies occidentales qui sont très fortes, dont j'ai envie de vous parler, de partager avec vous tout ça. Et aujourd'hui, on va parler d'une chose importante dans ce nouvel épisode. C'est cette notion de la société, cette importance que donne la société, la importance de retomber sur ses pattes. Je vous explique. Quand il nous arrive un coup dur ou quelque chose qui est un petit peu difficile à avaler, la société nous dit, voilà, c'est pas compliqué, dépêche-toi, reviens au boulot rapidement, remets-toi sur les rails rapidement. Alors on conçoit qu'on peut être triste, mais vivre ses émotions réellement, c'est pas vraiment au programme en fait. Parce qu'on n'a pas le temps. Et on le voit bien quand on va sur Facebook, on scrolle, on scrolle, on scrolle. On a une émotion sur une belle musique, un petit chat qui joue avec une balle. L'émotion arrive, on ne la vit même pas, on continue à scroller. Et c'est pareil sur le reste des réseaux sociaux. C'est la même chose à la télévision, c'est la même chose dans la société. On rebondit d'une actualité à l'autre. Parfois l'actualité est absolument affreuse. On ne vit même pas ces émotions. On n'essaie même pas de comprendre ce qu'on ressent parce qu'on n'a pas le temps, tout simplement. Une baffe remplace une autre, une insulte remplace une autre, une frustration remplace une autre, et parfois même les choses joyeuses aussi. On n'a même pas le temps de vivre les choses joyeuses parce qu'on n'a pas le temps, parce que la société nous demande d'être, pour une fois, productifs, et que plus ça va, et plus, on l'a vu dans le dernier épisode, le temps s'accélère, et on n'a pas d'état d'âme pour se poser sur nous-mêmes. Et aujourd'hui, j'avais envie de vous dire, justement, justement apprenez à vivre vos émotions c'est une maman c'est dur je sais là aussi je dis souvent d'ailleurs ça fait des traits de romans personnel c'est c'est du dents personnelles on est en plein dans dans le grand personnel je passe et vous entendez le coq qui est juste à côté qui pourtant nous sommes ne sont pas venus à bali je vous cache pas nous sommes en début de matinée et le coq chante malgré que le soleil soit levé j'en étais ou sur la notion de d'émotion On dit souvent « vivez vos émotions » , mais encore une fois, ce sont des phrases qui sont tellement dites, tellement dites, qu'on n'y fait plus attention. On n'y fait plus attention ou on le sait. Voilà, on sait, oui, bien sûr, je dois vivre mes émotions, la tristesse, bien sûr, je dois la vivre. Mais est-ce qu'on le vit vraiment ? Est-ce qu'on se donne à fond vraiment pour comprendre autant les belles choses que les choses plus difficiles ? Il vous arrive quelque chose de compliqué dans votre vie. Vous apprenez une nouvelle qui vous met un grand claque derrière la tête, qui vous met par terre. Le premier réflexe, c'est soit de rester par terre et de pleurer sur soi-même en essayant de contenir ses sanglots et de vivre sa tristesse sans vraiment comprendre pourquoi on est triste. Si on a perdu quelqu'un, par exemple, on est triste, bien sûr, ça va de soi. Mais qu'est-ce qu'on ressent derrière ? Pourquoi ? Ça, on ne va pas plus loin. Ou alors, on se relève, on dit « je suis un bonhomme » . Moi-même, je l'ai fait par rapport au décès de ma maman. je n'ai pas forcément vécu complètement ce décès peut-être parce que je suis un peu putain de bonhomme et qu'il fallait que je me situe comme un homme. Je ne sais pas. J'ai travaillé dessus, bien sûr. Je voulais voir un ou des thérapeutes qui, peu à peu, on a creusé le sujet. Mais à la base, non, je n'ai pas pleuré, je n'ai pas ressenti d'émotion. En tout cas, je n'ai pas voulu vivre d'émotion. Je me suis comporté comme mon père avant lui, comme mon grand-père avant lui, comme tous ces hommes qui sont soi-disant déconstruits et qui, en fait, reproduisent le même schéma systématiquement. Mais, vous connaissez la phrase, Là n'est pas le sujet. Comment en fait on vit ? une émotion, comment on vit quelque chose, allez, comment on vit un choc important. Vous venez de découvrir qu'une part de votre vie est un mensonge, par exemple. Ou peut votre mari ou votre femme a décidé de vous quitter. Ou alors vous aviez un boulot, vous aviez un poste que vous vouliez faire, que vous vouliez, voilà, que vous vous dites ça y est ce poste là est pour moi, et en fait on l'a donné à quelqu'un d'autre. Ça peut être des petits chocs comme des grands chocs. Et à chaque fois, il va falloir se poser les bonnes questions et passer par des étapes différentes. Et la première, c'est les gros chocs, c'est de refuser ce choc-là, de dire non, non, non, non. Inconsciemment, bien évidemment. Inconsciemment, on dit non, non, je suis un bonhomme ou je suis une femme solide, donc ça ne va pas me toucher. Ça ne va pas me toucher. Ça ne va pas m'atteindre. Ce qui est faux, puisqu'en finalité, ça vous atteint, puisque vous sentez bien que vous êtes triste au fond de vous. Mais vous vous dites non, non, c'est... Puis je n'ai pas le temps. Je n'ai pas le temps. J'ai mes enfants, il faut que j'en occupe. de ce déni, vous avez la colère. Derrière, vous dites, pourquoi, mais pourquoi ça m'arrive à moi ? J'ai pourtant fait tout ce qu'il fallait. Et puis, pourquoi eux, ils se sont comportés comme ça ? La colère, l'aigreur. Et si vous ne passez pas au-dessus de ça, si vous n'essayez pas de comprendre votre colère, votre aigreur, il va y avoir un souci. Et ce souci, ça s'appelle les antidépresseurs. C'est-à-dire que derrière, vous allez devoir prendre des médicaments pour contrer cette notion de colère, de déni, de marchandage, de dépression qu'on voit par la suite. On va commencer dès le début en disant « je suis en colère, je suis fatigué, je n'arrive pas à dormir, je vais prendre des médicaments » . Je ne dis pas qu'il ne faut pas le faire, mais comme dans la naturopathie ou comme dans la médecine chinoise, on va essayer de comprendre la cause et non pas la raison, la chose finale. Ce n'est pas « je suis en colère » , c'est « pourquoi je suis en colère » . Donc d'abord, on refuse les choses, après on se met en colère, et ensuite derrière on va négocier. On va négocier, on va dire « non, non, non, moi je ne veux pas, toi tu me quittes, par exemple » . Tu me quittes, tu veux partir avec quelqu'un d'autre ? Non, non, non, attends, on va négocier, on va trouver un système. C'est aussi quelque part le déni, le déni de la situation. Et puis après ça, derrière, une fois qu'on a refusé, on s'est foutu en colère, on a laissé les marchandises, derrière, il y a la dépression tout simplement, une pression, une dépression. Ça veut dire que derrière, on va être par terre. Et c'est là, par terre, qu'il va falloir se poser les bonnes questions. C'est pas facile, bien sûr que c'est pas facile, mais là aussi... On peut prendre des anxiolectiques, des antidépresseurs qui vont enlever les symptômes, vont enlever, en tout cas ralentir ou calmer cette dépression, mais pas du tout la cause. La cause sera toujours là. Pourquoi je suis en dépression ? Et c'est à ce moment-là qu'il faut aller se faire accompagner. Il faut parler à quelqu'un qui soit neutre et qui puisse vous dire, OK, comment tu te sens ? Dans quel état tu te ressens ? Pourquoi tu te ressens comme ça ? Qui va vous poser les bonnes questions. C'est à ce moment-là, et bien avant, qu'il faut voir des personnes se faire accompagner. Et puis ensuite, derrière, la dernière partie, ce sera la reconstruction, l'acceptation. L'acceptation doit être passée par ce déni, par cette colère, par ce marchandage, par cette dépression. Et puis bien sûr, une fois qu'on a passé cette dépression, derrière, on peut fièrement relouer la tête en disant « j'ai compris » . « J'ai compris » , rappelez-vous. Dans un épisode, je vous ai parlé, dans un épisode en plus du journal des résolutions. Je vous ai dit que... Ce qui était intéressant en finalité, dans notre vie comme nous la vivons au jour le jour, c'est que nous pouvons tous les jours apprendre quelque chose. Et sans le vouloir, sans le savoir, on apprend tous les jours quelque chose. L'intérêt c'est de l'identifier pour d'abord être fier de nous, pour avoir appris quelque chose, mais en plus en servir par la suite. Donc au lieu d'estimer qu'on apprend quelque chose, donc nous sommes, on l'a vu dans un des derniers épisodes, nous sommes des faibles, des novices, c'est pas bon. Nous sommes débutants, au contraire. On réjouit sur nous d'apprendre. Et là aussi, on peut aussi se réjouir d'apprendre d'une situation qui nous a mis une grande claque dans la figure, un truc horrible, et qu'on se dit « Ok, ok, ok, c'est dur, c'est dur. Je vais avoir besoin de me reconstruire. Je vais avoir besoin de comprendre pourquoi ça me fait mal. » Et chaque personne est différente, bien sûr. Faites-vous accompagner par un thérapeute, par un psychologue, par un coach. Faites-vous accompagner. D'ailleurs, dans un prochain épisode, je vous expliquerai comment trouver Merci. Le coach qui vous va. Je ne rentrerai pas chez le psychologue ou les thérapeutes, je ne connais pas suffisamment le domaine, je vous en parlerai un petit peu quand même, mais comment se faire accompagner, pourquoi se faire accompagner et surtout choisir la bonne personne pour se faire accompagner. En tout cas là, le sujet n'est pas là, le sujet est de dire vivez vos émotions, vivez le clash, vivez l'échec, vivez la tempête et comprenez que cette tempête elle a été là ou elle est là pour qu'on puisse en sortir plus fort. Je sais que... Si vous êtes en ce moment dans une situation compliquée, Ça ne résonne pas forcément, mes mots ne résonnent pas forcément. Évidemment, il y a la fatigue, le manque de sommeil, l'importance d'être compétitif, d'être réactif, d'être là pour les autres. Mais vous devez d'abord être là pour vous. Et à chaque fois que vous prenez un coup dans la figure, je vais dire un coup de la gueule, mais bon, je le dis, tant pis. À chaque fois que vous avez un échec, il ne s'agit pas de vous dire « Oh non, c'est pas grave, c'est pas important. » Tout le monde prend des coups dans la gueule, c'est pas grave, c'est pas grave, c'est pas grave. Ou alors, ouais, révolution, je vais tout changer. Ou alors négocier, non. Essayez étape par étape de comprendre réellement où est-ce que ça vous fait mal. Et pourquoi ça vous fait mal. Et arrêtez de vous dénigrer sans arrêt. Ah ouais, mais c'est parce que je le méritais. Parce que non, non. Il ne s'agit pas de savoir si vous le méritez ou pas. Il s'agit simplement de comprendre ce que ça vous fait et d'en ressortir avec de la force en plus, d'apprendre tout simplement. Et on n'apprend pas que dans l'apprentissage de son métier, dans l'éducation de ses enfants. On apprend surtout par nous-mêmes et que ça peut nous apporter vraiment une force intérieure et quelque chose qui va dans le son de nos élèves personnels, de sentir différent et de vivre autrement. La vie ne nous propose que les choses que nous sommes capables de passer, d'aller au-dessus de ça. Pensez-y à ça. Bien sûr qu'il y a des fois où c'est très dur. Il faut, c'est très difficile. Posez-vous, prenez le temps de vous poser, posez-vous les bonnes questions, faites-vous accompagner, et essayez d'essayer la cause pour laquelle vous ressentez cette douleur. Ça, ça peut être une bonne résolution, d'essayer de se comprendre et d'aller au fond de soi-même. Là, on était aujourd'hui, c'est le cas de le dire, un peu grave, et donc on essaiera la fois prochaine, demain d'ailleurs, d'être un peu plus léger. J'espère que ces épisodes vous plaisent. Encore une fois, c'est des sujets que j'ai envie d'aborder à vous, parce que je l'ai abordé également, que je n'étais pas forcément accompagné. C'est ma compagne, justement, qui m'a dit « Va voir des personnes pour te faire accompagner, pour verbaliser. » Les personnes qui sont autour de nous ne sont pas forcément les meilleures personnes pour nous accompagner, parce qu'elles nous connaissent déjà, parce qu'elles nous dressent dans le sens du poil, ou au contraire, elles s'imaginent coach, elles s'imaginent thérapeute, et ça ne nous fait pas du bien. À un moment donné, il faut prendre soin de soi. Il est très important de prendre soin de soi. Nous sommes vraiment importants, nous sommes toujours des belles personnes. Et arrêtons de se fustiger, de se dire j'ai pas été bien, j'ai pas été à la hauteur. Il y a des raisons pour tout ça et il suffit de les connaître et de prendre du temps pour soi. Voilà. Pour vivre bien sûr autrement et changer sa vie. N'oubliez pas de laisser des mots gentils sur Facebook tout simplement. De mettre des étoiles sur ce podcast parce que ça fait partie aussi du processus pour qu'on puisse avancer ensemble, des petites étoiles. et puis on se retrouve demain pour un nouvel épisode qui sera très certainement autour celui-ci ou le prochain toujours en mode nomade donc sans musique, sans flonflon, sans fanfare et puis on va se retrouver donc demain ou après demain où je parlerai du savoir comment puisque ça me fait rebondir, j'ai pas pensé avant mais ça me fait rebondir sur le prochain épisode sur la notion de coach, comment choisir son coach, c'est vrai ça, comment choisir son coach parce qu'il faut se faire coacher déjà et dans ces cas là qu'est-ce que Qu'est-ce qu'il faut faire ? Quel est le mode d'emploi pour choisir un bon coach ? A très bientôt, d'ailleurs à demain, quand il sera minuit à Bali.