Speaker #0Nous ouvrons aujourd'hui une nouvelle page du journal des résolutions. Nous avons vu hier, avant-hier, que nous pouvions prendre des résolutions différentes qui peuvent nous apporter un mieux-être, un petit changement de vie, quelque chose qui change d'une façon ou d'une autre façon d'aborder la vie. J'avais envie aujourd'hui de vous parler de notre façon... d'appréhender ce que nous apprenons autour de nous et la notion des échecs. Ça peut nous changer la vie, ça peut nous changer, ça peut nous permettre vraiment de vivre autrement si on y réfléchit d'un peu plus près. Alors je vous rappelle que nous sommes en épisode nomade, donc je prends le micro, je vous parle comme ça, là où je suis, et il n'y aura pas de montage, pas de musique, rien. À la route, comme on dit, pour essayer de tenir ces épisodes, vous en proposer un par jour. et puis surtout d'essayer de proposer du contenu qui vous intéresse, qui vous plaise, qui vous apporte une sorte de valeur ajoutée, comme on dit dans le métier. Voilà, en tout cas, j'espère que c'est important, que c'est intéressant pour vous. Bien sûr, n'oubliez pas de mettre des étoiles, mettre des avis. À ce propos, je voulais revenir sur l'épisode que j'ai fait il y a quelques jours, en vous proposant de laisser des avis, en vous proposant de laisser des commentaires. Je tiens à vous remercier. pour certains et certaines vous l'avez fait merci mille fois et puis pour les autres vous pouvez le faire à travers cet épisode ou pour les prochains épisodes n'hésitez pas à laisser des messages c'est encourageant tous les jours c'est pas évident de laisser des épisodes et de laisser des messages je me prépare à l'avance mais il y a des fois où je sèche un peu en termes de thématiques parce que j'ai vraiment envie que ça me touche d'abord tout simplement touche d'abord, que ça m'intéresse, que ça me plaise. Donc ça demande beaucoup de travail et vos retours sont importants pour moi. Mais là, on n'est pas le sujet. Ou peut-être aussi quelque part, puisqu'on parle d'apprentissage. Puisqu'à travers ce journal des résolutions, je fais un apprentissage. Un apprentissage sur moi. Je n'avais jamais fait de podcast comme ça, les uns derrière les autres, les épisodes les uns derrière les autres. Je ne voulais pas que ce soit une usine à gaz. Je ne voulais pas que ce soit un truc énorme qui me prenne beaucoup de temps. Et ça me prend beaucoup de temps et j'apprends. J'apprends. Et d'où ma réflexion d'aujourd'hui, c'est quand même bizarre, cette notion d'apprentissage, j'avais deux possibilités de prendre le sujet, de prendre ce projet, de dire voilà, 31 jours, 31 épisodes, comment je vais les aborder, voilà, ça va être compliqué, et puis il y a des fois où je fais des épisodes qui ne me plaisent pas, donc je ne les prends pas, je ne les mets pas, et puis je me dis, je suis nul, je n'y arriverai pas, d'ailleurs un adré m'a demandé comment ça se passait. pour les résolutions et je vous réponds il ya des fois où c'est pas forcément simple parce que je me trouve banal ce que je dis est pas forcément intéressant et mais ça part c'est pas grave je continue quand même et voilà je me retrouve à me à me pardon à parler d'apprentissage alors l'apprentissage on l'a dès le début vous le savez à l'école on nous explique comment devons nous comporter en société on nous explique comment comment nous devons être avec les uns avec les autres comment On nous apprend l'histoire, la géographie, les sciences. Vous savez, si vous avez des enfants, vous pouvez suivre. Moi, je n'ai pas forcément suivi complètement l'évolution pédagogique, mais on apprend beaucoup de choses qui vont être plus ou moins pratiques dans la vie. Puis, nous proposer aussi un métier. Moi, je dis nous proposer, c'est souvent nous imposer d'ailleurs. Un métier qui va servir à la société. Et puis, tant qu'à faire, ça peut nous plaire en plus de faire ce métier. Eh bien, c'est tant mieux pour nous. La question étant de savoir si votre métier actuellement... vous plaît ou pas ? Est-ce que vous êtes dans l'artistique ? Est-ce que vous êtes dans le côté production ? Est-ce que vous êtes dans le commercial ? Est-ce que vous êtes dans la communication ? Est-ce que votre métier vous plaît ? Mais là aussi, là n'est pas la question. La question, elle est où alors ? Bah du coup, d'entre 2, 3 ans et 18, 19, pour ceux qui ont fait les études plus longues, 25, 30 ans, nous avons été sous une forme d'apprentissage. accepté d'apprendre des autres, des sachants, comme on dit, ceux qui savent mieux que nous, et on a appris, d'ailleurs appris formaté, préformaté, puisqu'on a répondu à des examens, on a suivi des cursus qui étaient bien marqués, de façon à pouvoir ensuite avoir son diplôme et pouvoir correspondre à ce qu'attend, encore une fois, de nous, la société. Ce qui est quelque part un peu normal, si on fait un métier comme avocat ou chef de projet, on a envie quand même que la formation soit homogène et que tout le monde connaisse à peu près les mêmes choses. Donc il n'y a pas de mal là-dedans. Si on tire un peu le fil, bien sûr qu'il y a beaucoup de réflexions à avoir sur la pédagogie, sur comment on apprend les choses, comment on forme et comment on va dicter des façons. de vivre et de travailler. Mais là, ce n'est pas le sujet, là aussi. Il y a un espèce de goût de non-sujet, en fait. Non, le vrai sujet, c'est une fois que nous avons appris pendant des années, jusqu'à 25, 26, 20, parce qu'on fait beaucoup d'études, ensuite, on rentre dans la vie active. Et on rentre dans la vie active, et là, on va se mettre au boulot, comme on dit. Et puis, dans notre vie personnelle, on va peut-être se marier. On se marie assez tôt, ce qui est là aussi quelque chose d'intéressant à développer, peut-être qu'on développera un peu plus tard. On se marie, on fait des enfants, et il y a les challenges à relever, des missions que l'on prend sur nous, ce ne sont pas forcément les nôtres d'ailleurs, mais on les prend quand même, les objectifs à atteindre. Et puis là-dedans, comme nous avons un diplôme, un diplôme professionnel, ou même si on n'en a pas, un travail que l'on nous a donné, nous avons le devoir de réussir. Et que ce soit dans la vie professionnelle ou personnelle, nous avons le devoir de réussir. De réussir notre vie, de réussir nos relations, de réussir notre travail, de réussir. Et c'est à ce moment-là que, dans la notion d'apprentissage, on l'a perdu. C'est-à-dire qu'on a tellement été habitué à avoir des notes, d'être noté sur tout ce que nous faisons, qu'à un moment donné, quand il n'y a plus de notes, on se les donne nous-mêmes. Et on se dit, j'ai été nul, tiens, là j'ai été nul. Là, j'ai raté mon projet, j'ai raté la conversation avec un client, j'ai pas été bon. Ah, c'est nul, je suis pas bon. Et nous avons oublié, quand nous étions à l'école, à la fac, en université, peut-être parce qu'on ne nous l'a pas dit, tout simplement, qu'en fait, dans l'apprentissage, dans le fait d'être meilleur dans son travail, l'échec fait partie du processus. Est-ce que vous avez eu un cours là-dessus ? à un moment donné, quand vous étiez plus jeune, sur le fait que l'échec fait partie du processus. Mais vraiment, c'est quelque chose qu'on doit absolument intégrer. Quand on fait la cuisine, un plat, si on rate le plat, « Ouais, je suis nul, le plat est nul » , non ! On a appris quelque chose. La prochaine fois, on le fera différemment. Je le vois par exemple, moi, quand je vais dans une maison à Bali, je visite beaucoup de maisons, de villas. et chacune a des fonctionnements différents effectivement c'est un peu perturbant, des choses très simples l'air conditionné sur la télévision la piscine le jardin c'est un fonctionnement différent à chaque villa et je pourrais me dire à chaque fois je suis nul, je sais pas faire le truc ça m'agace, ça m'énerve systématiquement je reste 2-3 jours dans un nouveau émergement pour Pour l'essayer pour les voyageurs, je sais très bien que le premier jour, je vais être une bille. Mais tout va bien, tout va bien parce que je vais apprendre, justement. Et plus je vais apprendre et comprendre ce que je fais, plus je serai performant par la suite. Même chose dans votre travail, même chose dans mon travail. C'est le même principe. Si je ne connais pas quelque chose, je ne peux pas bien le faire. Je vais d'abord passer par cette phase d'apprentissage, l'accepter d'abord, dire « Ok, c'est bon, je vais apprendre des choses. » Et ensuite, derrière, tant qu'à faire avec le sourire, apprendre, devenir performant, développer, réussir et gagner. Le but final n'est pas de gagner, le but c'est pas de dire « Ah oui, ça y est, je veux être le meilleur, je veux gagner, je veux tout gagner. » Passons par cette phase d'apprentissage et acceptons le fait de ne pas savoir. Mais de ne pas savoir partout, dans toute notre vie. Quand nous avons des enfants au départ, on ne sait pas comment faire. Changer l'enfant, le laver, quand je dis changer l'enfant, on ne change pas d'enfant. Si je précise, changer l'enfant, le faire dormir, le mettre au lit, l'éducation, tout ça, on a de la théorie mais on apprend sur le tas, on apprend sur le tas. Et souvent on se dit, je ne suis pas un bon parent, je ne suis pas un bon père, je ne suis pas une bonne mère, d'autres feraient mieux que moi, sauf que les autres ont commencé comme vous, au début, en forme d'apprentissage. et cet apprentissage n'est pas mis en valeur cet apprentissage c'est ce Cette possibilité d'apprendre, c'est comme si... On parle des stagiaires, par exemple, j'ai beaucoup de stagiaires dans mon agence de voyage. Ces stagiaires-là, on a tendance à les dénigrer. On disait à l'époque, ils font les photocopies et le café. Non, c'est une période, et en tout cas nous ici, l'agence à Bali, on essaie de leur donner des missions importantes, et que l'apprentissage leur apporte soit un processus qui fasse partie du voyage, j'ai envie de dire, du chemin. Et de nos jours, dans cette notion de performance, de productivité, on met le côté, où on réduit cette partie apprentissage avec un vrai flic et que... Vous arrivez, vous êtes nouveau et les autres se moquent de vous parce que vous ne savez pas, vous ne connaissez pas, vous ne connaissez pas la loi, vous ne connaissez pas. Je dis ça parce que j'accompagnais un policier il y a quelques semaines de ça qui me parlait de la difficulté qu'il avait de rentrer dans le corps de sécurité police parce que tout le monde se moquait de lui, parce qu'il était nouveau et qu'on le prenait, on le bisutait. Et on le bisutait parce qu'il était en apprentissage. Et justement, on avait cette notion de « mais prends plaisir à apprendre » et que les autres doivent accepter aussi parce qu'eux aussi ont appris d'apprendre et que tu apprennes et que tu sois dans une notion d'apprentissage. Vous apprenez tout le temps. Et c'est justement ça, le thème, la conviction, la notion de résolution que vous pouvez prendre. Prenez du plaisir à apprendre. Et le jour où vous n'apprendrez plus rien, vous ne servirez plus à rien. On parle des anciens. Les anciens, on les met à la retraite et puis ils ne servent plus à rien, ils sont plus productifs. La société n'en a rien à foutre des anciens, parce qu'ils sont plus productifs. Pour les anciens, tant qu'ils continueront à apprendre des choses, ils seront bien dans leur peau et ils continueront à être productifs pour eux-mêmes et pour les autres autour d'eux. Mais la société en a décidé autrement. Parce que l'apprentissage, c'est quelque part être un débutant et ne pas être assez productif. Et si on optimisait l'apprentissage, si on... développer l'apprentissage, on sera encore meilleur par la suite. C'est pareil pour les enfants, c'est pareil pour vos enfants, c'est pareil pour les gens qui vous accompagnent, qui sont encore une fois stagiaires, qui sont jeunes et qui ont besoin d'apprendre. Qu'est-ce que vous apportez, vous, en termes d'apprentissage à ces personnes-là ? Alors dire « Hey, tout va bien, t'inquiète pas, ouais, t'as fait l'erreur, c'est pas grave, cette erreur-là, on va la réparer, on va trouver une solution, mais en tout cas, une chose est sûre, t'as appris quelque chose. » Le but, ce n'est pas d'éviter toute erreur. d'éviter tout problème, c'est de ne pas les reproduire. Imaginez à partir du moment où tous les jours, vous apprenez quelque chose de nouveau, tous les jours, vous allez vers quelque chose de plus beau, de plus intéressant, et la fin, vous pouvez réussir. Et c'est la même chose, on se dit toujours, tiens, j'aurais bien joué du piano, j'aurais bien chanté, j'aurais bien... Ah oui, mais je suis nul, je suis nul, je n'y arriverai pas. Et si on creuse un peu, pourquoi ? Parce que ça veut dire que l'apprentissage sera trop difficile pour nous. Parce qu'on estime encore une fois que l'apprentissage est quelque chose de négatif, en fait. Et que ça nous rend faibles, alors que l'apprentissage nous rend forts. À partir du moment où on accepte que chaque étape, chaque erreur, ça nous amène vers quelque chose de mieux, de meilleur, d'être plus intéressant. C'est la même chose quand on a une relation avec quelqu'un, quand on rencontre quelqu'un. Au départ, on ne connaît pas cette personne, on va dire des choses... qui ont peut-être tombé à côté. Mais c'est pas grave. On s'ajuste, on se renouvelle, on s'invente. Mais il faut encore une fois accepter le fait que cet apprentissage fait partie du processus à part entière et que nous ne sommes rien si nous n'apprenons pas quelque chose de nouveau et si nous n'acceptons pas cet apprentissage, non pas comme quelque chose de négatif, un échec, je suis nul, je suis pas bon, j'y arrive pas. Et au contraire, ah, tiens, je viens de me casser la gueule, mais c'est pas grave. J'ai compris pourquoi je m'étais cassé la gueule, je ne reproduirai pas le même schéma et je le ferai différemment. Tout ça avec le sourire. Voilà, petite résolution pour cette année, ou pour l'année prochaine en tout cas, parce que cette année, elle commence à s'étirer vers la fin. Et vous savez quoi, j'ai envie de dire, cette résolution, ça pourrait être par exemple, tous les jours, j'apprends quelque chose. Le soir, vous vous couchez et vous dites, qu'est-ce que j'ai appris aujourd'hui ? Qu'est-ce que j'ai appris aujourd'hui ? Moi je le fais, vraiment je le fais, c'est quelque chose que je partage avec vous parce que je le fais. Je me dis, mais qu'est-ce que j'ai appris aujourd'hui ? Ça peut être n'importe quoi, ça peut être, tiens j'ai appris qu'on faisait pour la cuisine un plat comme ça, tiens on prenait, on mettait l'agneau ou le mouton de telle façon pour cuisiner tel plat, je ne savais pas. Ou je ne savais pas, tiens comment j'ai pris un taxi et le chauffeur était algérien et m'a expliqué quelque chose dans son pays. Je ne savais pas comment ça fonctionnait. Ah, j'ai appris un truc. Tiens, aujourd'hui, je me suis trompé, je pensais que le... Tout bête, tout simplement, je pensais que le magasin était ouvert... Ah, il n'est pas ouvert le lundi. C'est pas grave, j'ai appris que le magasin n'était pas ouvert le lundi. Dorénavant, j'irai le mardi. Tout va bien. Faisons de cet apprentissage, faisons de ces choses qu'on apprend tous les jours, des forces. Et au contraire, cherchons à aller vers l'inconnu et au-delà. Pour apprendre des choses nouvelles et ne pas rester... dans nos zones de sécurité, à dire c'est bon, de toute façon, je reste où je suis, et je regarde l'heure, il est déjà... Je change de sujet, je passe du coq à l'âne. Je vois qu'il est 15 minutes, et que le podcast va vous fatiguer. On continuera demain. En tout cas, j'ai bien pris plaisir, j'espère que ça vous a intéressé, ce podcast. Prenez plaisir à vous planter. On se parle dès demain pour une nouvelle résolution.